Livret La Nature La Nuit Frapna
Livret La Nature La Nuit Frapna
Livret La Nature La Nuit Frapna
la nuit
Guide théorique
et pratique
pour découvrir
le monde nocturne
Ont participé à l’élaboration de cet outil : Guy Pouget du Groupe d’Astronomie du
Dauphiné, Raymond Sadin du planétarium Léo Lagrange, Marie-José Calvo
Rodriguez, les animateurs du Réseau Education Nature Environnement de la
FRAPNA Isère.
Que toutes les personnes et structures qui nous ont aidés soient remerciées pour
leurs contributions.
Rédaction : Aude Clément (LPO Isère), Clémence Lac (ENI), Joanny Piolat (Lo
Parvi), Guy Pouget (Groupe d’Astronomie du Dauphiné), Raymond Sadin
(planétarium Léo Lagrange), Hélène Taunay (FRAPNA Isère), Benjamin Tosi (ENI).
Relecture : Yann Baillet (Flavia A.D.E.), Vincent Breuzard (Nature Vivante), Claire
Fauvet (Bièvre Liers Environnement), Hélène Foglar (Frapna Isère), Serge Gidon
(association le Pic Vert), Noëllie Ortega (CPIE Vercors), Pierre-Cédric Petit (Frapna
Isère), Joanny Piolat, Guy Pouget, Raymond Sadin, Jacques Wiart (ADEME).
1
Le mot de la présidente de la FRAPNA Isère
2
INTRODUCTION : BIENVENUE DANS LA NUIT !..............................................................5
ATTENTION, PRUDENCE !.................................................................................................6
3
D. La tête dans les étoiles ...................................................................................41
1) Histoire de l'astronomie ................................................................................41
2) Le système solaire ........................................................................................41
3) L’observation des étoiles ..............................................................................42
4) Rosetta et Philae ..........................................................................................43
C. Activons-nous ! ...............................................................................................54
Chat sauvage
4
aaaaa
Mais qu’est-ce que la nuit ?
La nuit symbolise pour beaucoup l’inconnu, le mystère, l’angoisse et donc la peur.
L’homme ne fait en effet pas partie du groupe des animaux nocturnes puisqu’il
n’est pas adapté à ce monde.
La science nous amène à mieux connaître le fonctionnement du monde de la nuit
d’un point de vue physique (alternance jour/nuit, astronomie) mais aussi
biologique (rythmes biologiques des êtres vivants, faune nocturne, chaînes
alimentaires).
Mieux comprendre la nuit évite la diffusion de superstitions et autres préjugés.
Ces peurs peuvent en effet nécessiter l’éclairage des espaces et conjointement le
déclin des espèces.
Se documenter, rencontrer des scientifiques mais aussi participer à des sorties
nocturnes, accompagnées ou non, permet de développer ses connaissances et
son vécu, et de fait de ne plus craindre la nuit.
Ainsi réconcilié avec la nature, l’homme pourra se ressourcer
et continuer à contempler les étoiles s’il n’est pas gêné par la
pollution lumineuse générée par le développement de
l’éclairage extérieur.
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I. La nuit j’en connais un rayon !
Loutre d’Europe
7 Salamandre tachetée
A. Découvrons la nuit
1) Un peu de physique
a. Un cycle jour/nuit
C’est ainsi que la face nocturne de la planète se trouve dans sa phase nuit
pendant que la face diurne du globe se trouve dans sa phase jour.
L’inclinaison de l’axe terrestre d’un peu plus de 23° par rapport au plan de
révolution autour du Soleil, provoque des durées variables d’éclairage solaire sur
les deux hémisphères terrestres. La durée des nuits et des jours varie donc au fil
des saisons.
- En France : les nuits sont plus longues en hiver et les jours relativement
courts. En été c’est l’inverse.
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b. Aube et crépuscule
On distingue 3 crépuscules :
- Le crépuscule civil : il correspond à la période où le centre du Soleil est situé à
moins de 6° sous l’horizon. Pendant cette première phase, les étoiles et les
planètes les plus brillantes apparaissent, malgré une lumière encore assez
présente, qui ne nous contraint pas encore à utiliser la lumière artificielle.
- Le crépuscule nautique : il correspond à la période où le centre du Soleil est
situé entre 6° et 12° sous l’horizon. D’autres étoi les moins lumineuses
apparaissent alors. En mer, la ligne d’horizon est par contre encore visible. A la
fin de cette période le soir, ou au début de cette période le matin, les dernières et
premières lueurs sont visibles.
- Le crépuscule astronomique : il correspond à la période où le centre du Soleil
est situé entre 12° et 18° sous l’horizon. C’est al ors que les étoiles de plus faible
intensité apparaissent. En revanche, il reste encore assez de lumière, ce qui ne
nous permet pas de voir les galaxies, même si cette lumière est devenue tout à
fait invisible à l’œil nu. Le crépuscule astronomique marque donc le début de la
nuit complète, ainsi que la fin de la nuit, le matin.
Ce n’est que suite à ces 3 phases de crépuscule, que débute la nuit.
L’aube désigne les crépuscules matinaux. C’est le moment qui précède l’aurore,
où la lumière du Soleil levant commence à éclairer l’horizon.
9
c. Baisse des températures
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2) Approche biologique
a. La vision
C'est la fonction par laquelle les images captées par l'œil sont transmises par les
voies optiques (cellules rétiniennes et ganglionnaires, nerf optique, chiasma
optique) au cerveau.
Les bâtonnets sont responsables de la vision périphérique et de la vision
nocturne.
Les cônes sont
responsables de
la vision des
couleurs et de la
vision diurne.
La rhodopsine
est un pigment
protéique
photosensible
présent dans les
bâtonnets,
responsable de
la sensibilité de
l'œil à la lumière. Schéma de l’œil humain © Talos, Jakov, Falcox
L’œil humain perçoit environ 24 images par seconde.
Les différents yeux du monde animal ont des caractéristiques optiques très
différentes, souvent liées au mode de vie de l'animal.
Chez les prédateurs, les yeux sont placés l'un à côté de l'autre ce qui permet, une
vision binoculaire, de mieux percevoir les distances des proies situées en face
d'eux.
A l'inverse, chez les proies, les yeux sont placés de part et d'autre de la tête ce
qui permet de couvrir un plus grand champ visuel et de mieux détecter la
présence d'un danger dans l'environnement.
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Les oiseaux nocturnes, possèdent un nombre très élevé de bâtonnets, ce qui leur
permet d'avoir une très bonne vision de nuit. Les chouettes ont deux globes
faciaux énormes recouvrant la moitié de leur tête afin de posséder un large globe
oculaire et de capter le maximum de luminosité de nuit. La chouette est obligée
de tourner la tête, car elle ne peut tourner l'œil dans son globe. Elle possède une
pupille ronde et très dilatée. Deux paupières ordinaires et une paupière nictitante
qui protège le globe oculaire et se ferme rapidement en cas de luminosité forte
(phares de voitures).
Le saviez-
saviez-vous ?
ème
En disséquant un œil humain au XVII siècle, le physicien Edme Mariotte a mis
en évidence une zone dépourvue de cellules photoréceptrices. La lumière ne
stimulant pas cette zone, cette portion est nommée « tache aveugle ». Faites
l’expérience suivante pour découvrir le point aveugle :
1) fermez l’œil droit et fixez le cercle
2) avancez ou reculez doucement tout en fixant le cercle
3) le carré disparaît lorsqu’il passe sur le point aveugle
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b. Rythme biologique des êtres vivants
Les cycles varient en fonction des espèces, des saisons, des régions.
Mieux connaître les rythmes biologiques permet de mieux comprendre le
comportement des êtres vivants. Certains animaux sont en effet adaptés à une
vie nocturne et d’autres à une vie diurne.
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c. Diurne ou nocturne ? A chacun son rythme !
Les espèces nocturnes sont très actives la nuit (comme les papillons de nuit)
alors que les espèces diurnes sont plutôt actives le jour.
De par leur mode de vie ou leur apparence, certaines espèces ont inspiré des
légendes et autres croyances populaires. Les actes de cruauté découlant de ces
croyances et qui étaient perpétrés jadis sur les animaux sont désormais interdits
et pénalement répréhensibles. Il arrive malheureusement que certaines légendes
soient encore relatées de nos jours dans les faits divers de certains journaux
locaux.
La salamandre
En France, la salamandre est associée avant le Moyen-
Âge à une réputation maléfique et puissante. Cette
croyance vient du fait que l’animal peut secréter un
liquide venimeux quand il se sent menacé. On disait
qu'elle se nourrissait du feu et qu'elle était capable de
l'éteindre. Dans les campagnes, elle avait le pouvoir de
déclencher les naissances chez les animaux et les
femmes. A la Renaissance, François 1er l'a choisie
comme emblème. Elle est représentée sous la forme
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d’un dragon crachant des flammes. Le feu ferait ici directement allusion à l’ardeur
amoureuse de François 1er !
En réalité, les salamandres en hibernation dans le bois mort se réveillaient avec
l’élévation des températures lorsque les hommes jetaient le bois au feu. Fuyant le
brasier, on pensait que « les bébés dragons sortaient des flammes »…
A noter que les représentations populaires des dragons évoquent plus souvent un
triton avec une crête qu’une salamandre.
La chauve-souris
La chauve-souris est vue comme étant une manifestation impure par la
chrétienté.
Un article de la revue Loxias relate: « la chauve-souris (considérée) comme la
métaphore de la noirceur morale, se trouve immédiatement redoublée par celle
qui y voit l’annonce de ce que deviendront après leur mort les âmes pécheresses
(8) les ailes de la chauve-souris, représentant ici les âmes damnées livrées aux
démons, (qui) ont pu devenir celles du diable lui-même ». Dans son tableau, le
Triomphe de la Mort (1865), Gustave Doré représente les esprits malins qui
accompagnent la mort, par un inquiétant vol de chauves-souris.
En Asie, conserver un os de chauve-souris sur soi éloigne la malchance et la voir
est présage de bonheur. En Chine, les chauves-souris sont synonymes de
bonheur, le mot chinois « FU » signifie à la fois chauves-souris et bonheur.
En Indonésie et en Amérique du Sud, on les considère comme protectrices des
maisons. “Si vous clouez une chauve-souris sur votre porte, vous éloignerez les
sorcières”, dit-on. Dans les Balkans, elle représente une manifestation des morts-
vivants et des vampires.
La chouette
Dans la mythologie grecque, la chouette était l’animal sacré
de la déesse Athéna et elle symbolisait la sagesse et
l'intelligence.
Sous nos latitudes, dans les croyances populaires, le cri
d'une chouette attire les démons ; jeter du sel sur le feu vous
en protègera. Par un soir de pleine Lune son cri annonce le
début de l'agonie d'un malade. Posée sur le toit d’une
maison, c’est un deuil dans la famille qui est annoncé.
Pratique barbare répandue dans toute l’Europe, jusqu’à
récemment, clouer des chouettes aux portes éloignerait le
mauvais sort.
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Le crapaud
Au Moyen Âge, le crapaud est utilisé en sorcellerie comme ingrédient. De
nombreuses représentations l’identifient comme le diable. Le mot crapaud vient
d’ailleurs du vieux français qui signifie « ordure ».
Dans son article Préjugés des Anciens sur les crapauds, La France Pittoresque
relate des propos du 19e siècle: « le crapaud fait à volonté sortir de sa peau une
humeur dégoûtante, mais qui n'a que des propriétés très médiocrement
énergiques; on redoute encore plus son urine que sa bave et sa sueur. Il est
certain qu'il n'est pas du tout agréable d'en recevoir dans les yeux, et c'est ce qui
arrive quelquefois lorsqu'on tourmente l'animal; car c'est un des moyens de
défense que la nature lui a donné ».
Êtres mystérieux
Lorsque la nuit tombe, des feux follets se mettent à danser et attirent le
voyageur vers des zones dangereuses. L'apparition de feux follets a longtemps
été l’objet de frayeur pour les villageois qui croyaient voir une âme en peine.
Ces phénomènes correspondent en réalité à des lueurs jaunes, bleues ou
rouges, qui voltigent dans l'air près du sol. On les aperçoit pendant la nuit dans
les cimetières, les marais et les tourbières.
Par la suite, les chimistes ont précisé que le feu follet provient de gaz issus des
matières organiques en décomposition (méthane CH4, diphosphine P2H4,
d'hydrogène phosphoré PH3). Ces gaz s’enflamment spontanément à l'air le plus
souvent dans des zones marécageuses.
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B. Ils vivent la nuit
Oiseaux, amphibiens, invertébrés, reptiles, poissons ou mammifères, dans
chaque grande famille d’animaux de nombreuses espèces sont crépusculaires ou
nocturnes.
Les petits animaux s’identifient facilement à l’aide d’une lampe : les sources de
lumière à grande longueur d'onde (le rouge par exemple) sont préférables car ce
sont elles qui gênent le moins d'espèces. Pour observer les mammifères il est
recommandé de bien préparer son affût.
Pour une partie de la flore, il y a eu une co-évolution avec les espèces animales
nocturnes. Les végétaux se sont alors adaptés pour se faire polliniser en attirant
les espèces grâce à des couleurs claires, des parfums puissants ou des fleurs qui
ne s’ouvrent que la nuit.
Les pages qui suivent et les expériences de vos promenades vous permettront de
découvrir cette biodiversité nocturne et les astuces fascinantes utilisées pour
s’adapter au monde de la nuit.
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1) La faune
a. Oiseaux
Les passereaux
Le rossignol chante jour et nuit pour affirmer sa présence sur son territoire.
Souvent, le merle noir nous lance un cri au crépuscule. Le rouge-gorge de son
chant typique, va lui aussi s’égosiller au crépuscule comme en pleine nuit. On
entend le rouge-queue noir à partir de 2h00 du matin au printemps. L’alouette
lulu et l’alouette des champs chantent par nuit claire.
b. Amphibiens
La grande majorité d’entre eux se développent dans l’eau au stade larvaire et ils
continuent leur vie sur la terre ferme à l’état adulte. Le point d’eau reste
généralement essentiel pour leur reproduction. Leur peau doit rester humide et
être préservée de la chaleur. Ils respirent par leurs poumons en milieu aérien et
par la peau sous l’eau.
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Les anoures sont des amphibiens ne possédant pas de queue. Grenouille
rousse, grenouille agile, crapaud commun, crapaud calamite, alyte accoucheur,
pélodyte ponctué, rainette verte et arboricole, grenouilles vertes.
Le saviez-
saviez-vous ?
La migration des amphibiens
Chaque année, à la sortie de l’hiver, les
amphibiens entament une migration
prénuptiale afin de rejoindre leurs sites de
reproduction (mares, étangs, marais…). A
cette période, les routes sont un danger
majeur pour les individus devant les
traverser.
Des solutions existent pour les protéger : des
passages à petite faune permettent aux
amphibiens de passer en dessous de la route. Vous pouvez aussi creuser des
mares afin d’augmenter les zones de reproduction et préserver les espèces!
Toutefois, n’introduisez pas de poissons qui viendraient manger les œufs et
larves d’amphibiens. Votre mare deviendrait alors un piège…
c. Invertébrés
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Les mollusques
La loche rouge ou grande loche est une limace principalement nocturne
présente partout en France dans les coins humides des jardins et zones
arborées. Elle se nourrit de débris organiques.
Les myriapodes
La scutigère possède 30 pattes et des antennes
qui jouent le rôle de récepteurs sensoriels. Elle
chasse la nuit, souvent dans les maisons, en
utilisant un venin qui paralyse ses proies (insectes,
larves, vers, papillons).
Le gloméris ressemble à un cloporte et se roule
en boule en cas de danger. Il est bien visible au
crépuscule et se nourrit de matière en
décomposition.
Les insectes
- Les coléoptères : les vers luisants émettent une lumière
phosphorescente à partir d’un organe bioluminescent situé dans les
derniers segments de l’abdomen. Les cellules de cet organe contiennent
une protéine, la luciférine. Le carabe, gros coléoptère aux reflets
métalliques, chasse les escargots la nuit. Le hanneton, insecte
crépusculaire, est en régression de par les activités humaines. Il est attiré
par la lumière artificielle. Le lucane cerf-volant mesure jusqu’à 8cm et sa
larve vit dans les arbres en décomposition.
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pour de nombreuses espèces prédatrices nocturnes, les papillons de nuit
ont mis au point différentes parades pour éviter de se faire manger. Par
exemple, certaines espèces se laissent tomber au sol dès qu’elles
captent les ultrasons émis par une chauve-souris. Dans notre pays,
aucun papillon de nuit n’est dangereux pour l’homme, à l’exception des
chenilles des processionnaires du pin et du chêne qui peuvent provoquer
des allergies.
Les arachnides
Certaines araignées refont leurs toiles chaque nuit, car la soie fraîche est plus
efficace pour piéger les proies.
Les scorpions chassent invertébrés, rongeurs,
reptiles et amphibiens, la nuit ou au
crépuscule.
d. Reptiles
e. Poissons
Les poissons font appel au toucher, à l’odorat, au goût et captent les vibrations
ambiantes.
Les lamproies percent ou raclent la
peau de leurs proies pour aspirer leur
sang. Leurs migrations lors de leur
remontée sur des sites de fraies sont
nocturnes.
La carpe commune, omnivore, se
nourrit de débris végétaux, de
mollusques et d’autres invertébrés.
D’autres poissons sont actifs
principalement la nuit, tels que la loche,
le chabot et l’anguille.
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f. Mammifères
Les rongeurs
Le castor sort au crépuscule de son terrier creusé dans les berges de la rivière
pour couper des arbres. L’étude des pelotes de réjection des rapaces nocturnes,
qui contiennent des poils et des os de rongeurs, est un moyen d’identifier les
micromammifères, tels que les musaraignes, campagnols, muscardins, lérots,
mulots…
Les carnivores
Le loup, qui réapparaît naturellement en France depuis 1992, hurle la nuit et
parcourt des kilomètres sur son territoire de chasse. Les mustélidés (la martre,
le putois, la fouine, l’hermine, le blaireau, la loutre…), au corps allongé et aux
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pattes courtes, peuvent dégager une odeur musquée en cas d’attaque. Le lynx,
grâce à sa vue et son ouïe perfectionnées chasse des proies aussi grosses que
le chevreuil. Le chat forestier ressemble à un chat domestique en plus gros et
chasse en forêt.
Les omnivores
Le renard chasse en « mulotant » (en bondissant sur les petits rongeurs)
jusqu’au matin s’il n’est pas dérangé. Le sanglier reste caché dans la végétation
dense la journée et se reconnaît à ses grognements. Le hérisson sort de son
abri (terrier, souche d’arbre) au crépuscule pour manger. Il hiberne en hiver.
Les herbivores
Le chevreuil et le cerf sont des animaux forestiers plutôt crépusculaires qui
sortent pour paître.
Les bouquetins, inféodés au milieu montagnard, sont principalement diurnes
mais s’activent aussi au crépuscule.
g. Et l’homme ?
Les yeux
L’homme utilise principalement la vue pour appréhender son environnement.
Dans une certaine mesure nos yeux s’adaptent au monde de la nuit. Notre acuité
étant moindre, nous perdons nos repères et le déplacement est rendu difficile. La
nuit est donc propice au repos.
La lumière agit sur nos pupilles. Lorsqu’elle diminue, la pupille se dilate pour
capter le maximum de lumière. A l’inverse, lorsque la luminosité est trop
importante elle se rétracte.
Lorsque la nuit nous quittons un environnement éclairé (une habitation, une
voiture…) pour aller dans le noir, notre œil a besoin d'une longue adaptation à
l'obscurité : il nous faut au moins 30 minutes pour atteindre notre capacité de
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vision nocturne maximale (avec de grandes variabilités individuelles). Ce sont des
cellules rétiniennes spécifiques qui entrent en action : les bâtonnets. Ceux-ci sont
très sensibles à la lumière et donc à l'éblouissement : une forte luminosité détruit
le pigment qui permet leur fonctionnement ; c'est la durée de régénération de
celui-ci, à l'obscurité, qui est la cause de ce délai d'adaptation à l'obscurité.
Le jour, la luminosité est captée par les cônes (au centre de la rétine) qui
délivrent les couleurs.
Le matériel
Dans ces conditions, l’homme doit pouvoir se
confondre avec son environnement nocturne. Il
devra porter des vêtements sombres,
imperméables et silencieux, et se masquer le
visage et les mains pour ne pas se faire
repérer lors d’un affût.
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2) La flore
Les plantes respirent jour et nuit comme nous mais, de plus, elles
produisent de l’oxygène et consomment du gaz carbonique (CO2) la journée
grâce au processus de photosynthèse. La nuit, ne bénéficiant pas de lumière, la
photosynthèse s’interrompt. C’est une période réparatrice, la plante consomme
des nutriments qui lui permettent de grandir.
Le tilleul dégage une forte odeur en début de nuit pour attirer les
papillons de nuit.
Tilleul © Np Hholmes
Écosystèmes
Un écosystème est caractérisé par un ensemble d’êtres vivants (la biocénose),
un environnement physique (le biotope) et les interactions entre ces deux
composantes.
Les êtres vivants ont parfois des rapports conflictuels (compétition pour les
différentes ressources, prédation, parasitisme) mais aussi des relations
favorables pour tirer profit les uns des autres. Le commensalisme est une
association de deux espèces, comme le blaireau qui accueille des mulots dans
son terrier. Le mutualisme est une entraide pouvant évoluer en symbiose où le
bénéfice est mutuel pour les deux espèces.
Chaînes alimentaires
Tout écosystème est caractérisé par son réseau trophique, c’est-à-dire
l’ensemble des chaînes alimentaires. Chaque maillon de cette chaîne est
essentiel et fragile. Le moindre déséquilibre entraîne des impacts
écologiques sur les écosystèmes. On considère généralement trois grands
niveaux :
- les producteurs capables de transformer les éléments minéraux en
matière vivante grâce à l’énergie de la lumière (c’est la photosynthèse). Il
s’agit de l’ensemble des végétaux chlorophylliens, c’est-à-dire les plantes
vertes.
- les consommateurs qui se nourrissent d’autres êtres vivants: les
consommateurs primaires mangent les producteurs (herbivores) et les
consommateurs secondaires mangent les consommateurs primaires
(carnivores).
- les décomposeurs se nourrissent de débris organiques végétaux ou
animaux. Ils recyclent la matière organique en matière minérale disponible
pour les plantes.
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a. La mare s’active la nuit...
Une mare est une dépression naturelle ou artificielle où s’accumule de l’eau. Elle
peut ensuite s’assécher par évaporation. Généralement, la mare est de
dimension réduite ainsi que de faible profondeur.
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b. La rivière au clair de Lune...
Le saviez-
saviez-vous ?
L’écrevisse à pattes blanches présente en Isère est de plus en plus rare dans
notre pays. Il s’agit d’une espèce typiquement crépusculaire et nocturne pouvant
mesurer jusqu’à 13cm. Principalement carnivore et détritivore, elle se nourrit
aussi parfois de végétaux. Elle vit à l’abri des rayons du Soleil, cachée des
prédateurs en marchant sur le fond pour trouver sa nourriture.
Sa présence est synonyme de la bonne qualité des cours d’eau.
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c. La montagne sous les étoiles....
30
d. La forêt à la belle...
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e. Le monde souterrain
Le monde souterrain est défini par différents facteurs abiotiques (la température,
l’obscurité totale, le degré d’humidité) qui conditionnent la présence des espèces.
La plupart de ces animaux, répartis en différentes classes, ont évolué dans leur
milieu sans lumière ni plante.
Les trogloxènes sont des animaux qui ne restent qu’à l’entrée des grottes
(amphibiens, blaireaux, hommes...) et chassent leurs proies à l’extérieur.
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f. La ville s’illumine...
En ville, comme dans tous les milieux, les animaux ne sont pas actifs tous en
même temps.
Sous les lampadaires les chauves-souris, qui sortent au crépuscule, attrapent les
papillons attirés par la lumière.
Certains mammifères (renards…) peuvent être vus en pleine nuit fouillant les
poubelles ou se nourrissant d’autres mammifères (rongeurs, hérissons...).
Les passereaux (merle, grive, rossignol...), qui chantent au crépuscule, se
nourrissent d’insectes, de vers et de mollusques, souvent dans les jardins.
Les rapaces nocturnes (chouette effraie, chouette chevêche) débusquent les
rongeurs (lérots, souris…), certains amphibiens (crapaud) et parfois les animaux
de compagnie (lapin nain, hamster…).
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C. Menace sur la nuit : la pollution lumineuse
L’homme n’est pas adapté à la vie nocturne. Il craint cette ambiance particulière
dans laquelle ses sens ne lui permettent pas de s'orienter, de se déplacer et de
percevoir des dangers potentiels.
Pour dépasser cette peur ancestrale de la nuit, l’homme a cherché de tout temps
à s’éclairer et se rassure aujourd’hui grâce à l’éclairage artificiel. Ce dernier
permet aussi le prolongement des activités et des loisirs.
Depuis des milliards d’années, le Soleil est une source lumineuse et de chaleur
pour la Terre. Le feu, domestiqué par Homo erectus, a quant à lui permis de se
chauffer, de cuire les aliments, de travailler les outils et de s’éclairer. La lampe à
huile (pierre creuse avec une mèche) a été utilisée de la Préhistoire jusqu’au
ème
XVIII siècle ! La chandelle se composait de jonc trempé dans de la graisse
animale ou végétale. La bougie de cire est utilisée depuis le Moyen-Âge. Au
ème
début du XIX siècle, l’éclairage au gaz (gaz de houille manufacturée) fait son
ème
apparition en Occident. A la fin du XIX siècle, est inventée l’ampoule
électrique à incandescence classique, aujourd’hui abandonnée en Union
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Européenne. Parallèlement, les lampes électriques à décharge (tube rempli de
gaz à travers lequel passe un courant électrique) sont apparues (tube fluorescent,
lampes à vapeur de sodium basse ou haute pression…). Les lampes halogènes
ème
et les LED se développent à la fin du XX siècle.
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3) Les effets de l’éclairage sur le vivant
Beaucoup d'insectes se servent des astres pour se diriger. Ils sont donc attirés et
piégés par la lumière qu’ils confondent avec la Lune. Il est aisé d’observer des
papillons, des punaises, des coléoptères ou des mouches voler autour des
lampadaires ou des lampes domestiques. Épuisés, ils meurent de fatigue, grillés
par la chaleur ou finissent dans la gueule d'une chauve-souris ou d'un crapaud
lorsqu'ils tombent au sol. La disparition en grand nombre des insectes est
alarmante : ils ont en effet une place essentielle dans les réseaux alimentaires et
la pollinisation des plantes.
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ressource alimentaire, sont impactées
négativement par l'éclairage. La majorité des
espèces de chauves-souris est lucifuge (grand
murin, rhinolophe...) : elles évitent l'éclairage
artificiel. Celles qui nichent dans des bâtiments
éclairés (églises par exemple) retardent leur
sortie le soir ; elles se nourrissent moins L’éclairage nocturne des corridors
longtemps et leur taux de survie ainsi que celui biologiques comme les fleuves nuit
des jeunes est ainsi diminué. à leur fonctionnalité (ici l’Isère à
Grenoble).
Toutes ces espèces sensibles à la lumière évitent les zones éclairées dans leurs
déplacements nocturnes. L'éclairage artificiel crée ainsi une fragmentation du
territoire et constitue alors de véritables ruptures de corridors écologiques.
Sommeil
L'éclairage artificiel nocturne, en particulier avec des lumières émettant dans les
courtes longueurs d'ondes (lumière blanche ou bleue), dérègle notre horloge
biologique et affecte la qualité du sommeil. Les habitants doivent fermer leurs
volets même durant les chaudes nuits d’été pour éviter les intrusions lumineuses.
Pour les mêmes raisons, il est également déconseillé de passer les deux
dernières heures avant de se coucher devant un écran d'ordinateur ou une
tablette. Mieux vaut aller regarder les étoiles !
Ciel nocturne
Il devient difficile d’admirer le ciel étoilé en ville : seules les planètes et les étoiles
les plus lumineuses sont souvent visibles au travers du halo lumineux.
Contempler les étoiles pour se ressourcer ou pour des observations
astronomiques n'est souvent plus possible que dans des endroits éloignés de
toute pollution lumineuse. Pourtant chacun de devrait-il pas avoir accès au
spectacle grandiose de notre Univers ?
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Sécurité
L’éclairage nocturne est-il un gage de sécurité réel ? Qu'en est-il du sentiment de
sécurité qu'il procure ? L'éclairage public a été un progrès dans la sécurité des
ème
villes lors de son avènement au XVII siècle (au départ de simples lanternes qui
protégeaient les habitants des brigands et des mauvaises rencontres). Depuis
l'éclairage public s'est beaucoup perfectionné et notre société a évolué dans la
protection des biens et des personnes. L'éclairage des voiries nous permet de
nous déplacer sans risquer de butter dans un obstacle ou de tomber dans un
trou, mais est-ce encore le facteur principal de notre sécurité la nuit ?
Pour ce qui est des cambriolages, les statistiques montrent qu'ils ont en réalité
principalement lieu de jour, lorsque les propriétaires sont au travail ! Mieux vaut
équiper la maison ou les bâtiments de détecteurs de présence, dont l'éclairage
instantané en cas d'intrusion a un effet dissuasif fort.
5) Eco-gestes nocturnes
La pertinence de l’éclairage
Il est primordial de se questionner sur la nécessité d’éclairer la nuit: pourquoi
toute la nuit, pourquoi les vitrines, pourquoi les clochers de village?
Des «plans lumière» peuvent être mis en place dans les villes afin d’apporter
une cohérence dans l’éclairage urbain, des zones d’activités et des sites
touristiques.
Des économies conséquentes sont réalisées en choisissant un matériel adapté
qui permet de réduire la consommation d’électricité et le coût de la maintenance
des luminaires.
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Les lampadaires
Il est nécessaire de choisir des lampadaires qui dirigent la lumière vers le bas. Il
est préconisé de cacher l’ampoule par un capot : l’intrusion lumineuse dans les
domiciles est ainsi réduite et le ciel nocturne préservé. La hauteur des
lampadaires doit être maintenue aussi basse que possible pour éviter un
gaspillage d’énergie latéral sur des zones ne nécessitant pas d’éclairage.
La durée de l’éclairage
Après 22h, éclairer devient peu utile.
Éteindre les lieux peu fréquentés ou
Dispositifs rétroréfléchissants utiles pour la sécurité
les rues des lotissements permet alors
routière. Ce dispositif peu coûteux est efficace et
de réaliser de sérieuses économies contribue à la baisse de la pollution lumineuse
d’énergie et de préserver le ciel © F.Lamiot
nocturne.
Les monuments et sites naturels ne devraient pas être éclairés de manière
permanente la nuit, préservant ainsi la faune. L’arrêté du 25 janvier 2013 interdit
l'éclairage nocturne des bâtiments non résidentiels afin de limiter les nuisances
lumineuses et les consommations d'énergie (au-delà d’1h du matin).
Détecteurs de mouvement
Lorsqu’un piéton, un cycliste ou un automobiliste passent devant un détecteur, la
lumière s’allume. Ce type de système peut être utilisé chez les particuliers pour
réduire les cambriolages.
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D. La tête dans les étoiles
1) Histoire de l'astronomie
L’astronomie est la plus veille des sciences dit-on. Elle serait née depuis
que l’homme s’est éveillé à la conscience. C’est ainsi que les astres sont vite
devenus des repères importants pour l’établissement des calendriers pastoraux,
agricoles et religieux.
Depuis que l’homme regarde le ciel étoilé, il a projeté tout là-haut nombre
de questions qui le traversent. D’où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Où
allons-nous ? Et au travers de leurs noms, les étoiles et les planètes portent en
elles toutes ces interrogations. Les constellations qui tapissent la voûte étoilée
sont nées d’histoires très anciennes dans lesquelles nous retrouvons les
préoccupations humaines d’alors.
2) Le système solaire
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Dans plus de 5 milliards d’années, les réserves d’énergie du Soleil
s’épuiseront, il augmentera de volume et de température, provoquant la
disparition des planètes les plus proches (Mercure, Vénus, Terre). Puis il
s’effondrera et refroidira.
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4) Rosetta et Philae
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Rosetta est une sonde spatiale
lancée en 2004 et qui a survolé la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko en 2014.
Cette mission de l’Agence Spatiale
Européenne a pour but d’obtenir des
données sur la composition du noyau de la
comète. Fin 2014, l’atterrisseur Philae,
envoyé par Rosetta, s’est posé sur la
comète pour recueillir des informations in
Chamois situ.
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II. Destination : la nuit !
A l’étang de Lemps, un soir de juin…
Tiens ! Une courtilière chante aux abords de l’étang ! Tout le monde tend l’oreille,
le spectacle commence…
Depuis le ballet des chauves-souris en passant par l’engoulevent qui se mêle au
concert et enfin, le ciel étoilé comme toile de fond…
Il n’y a rien à faire, tout est là…
J’observe le visage des enfants, certains paraissent ébahis, d’autres un peu plus
tendus, gardant la main de leur camarade. Tous vivent un moment extraordinaire,
une rencontre intime avec un monde ignoré jusqu’ici : la nature la nuit…
Moi, je les regarde et je me tais. J’ai fait mon travail : les amener ici, en confiance,
permettre l’accroche, le lien avec la nuit…
Et laisser faire…
J’ai le sentiment qu’ils sont bien, qu’ils sont pleinement là et qu’ils repartiront
peut-être un peu différents.
Moi aussi je me sens bien, le sentiment d’être entier dans ce que je fais.
La nuit dans la nature est décidément un outil éducatif incomparable…
Joanny Piolat
Calendrier lunaire
Sous le clair de Lune, la vision de l’homme est suffisante pour se balader
«comme en plein jour».
La Lune n’émet pas de lumière mais est éclairée par le Soleil. Elle tourne sur elle-
même et autour de la Terre en 28 jours environ. Durant ce cycle, la superficie de
la face visible varie.
Conditions météorologiques
Il est important de consulter le bulletin
météorologique car les nuages cachent la
Lune et le ciel étoilé. La nuit est donc plus
noire.
La pluie, le vent ou le froid modifient le
comportement des animaux. Les
observations seront donc plus délicates. Par
nuit froide peu d’insectes s’activent. Le vent
repousse les insectes volants et les oiseaux.
L’orage, les chutes de neige et le brouillard
peuvent rendre la sortie dangereuse en
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multipliant les risques de fatigue et d’accident (manque de visibilité, chute
potentielle d’arbres, gonflement de ruisseaux, trous et pentes invisibles…).
Les conditions météorologiques déforment également les sons et nous percevons
les bruits et les cris d’animaux différemment.
2) Repérage
L’affût
Pendant un affût, l’observateur guette, caché
dans un lieu propice, l’arrivée de l’animal.
Pour ne pas revenir bredouille de son affût, il
est essentiel de le préparer de jour en
repérant les traces et indices d’animaux
(crottes, empreintes, tanières, restes de
repas, chemins de déplacement…).
Pour passer inaperçu, il faudra arriver plusieurs heures à l’avance, rester
immobile, bien caché et surtout patient. Il faut parfois attendre plusieurs heures
pour voir un animal passer furtivement.
3) Matériel
b. Matériel d’observation
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La lampe permet d’observer la petite faune et la flore ou de retrouver facilement
son chemin en cas de problème. Cependant, elle empêche nos yeux de s’adapter
à l’obscurité et signale notre présence aux animaux. Choisissez une lampe
frontale pour avoir les mains libres, de faible puissance pour déranger au
minimum la faune et émettant de la lumière rouge que la plupart des animaux
(dont les insectes) ne voient pas.
c. Sac à dos
d. «Sakanui», le parfait
attirail de Chiro !
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Outils de prise de sons
- Batbox
- Enregistreur numérique
- Micro et parabole
Outil de mesure :
- Luxmètre
Outils de détermination
- Disque de pollution nocturne
Outils « éclairage »
- Frontale
Il existe 5 « Sakanui ».
Rapprochez-vous des associations les possédant pour connaître les conditions
pour vous les procurer.
Frapna Isère
Maison de la Nature et de l’Environnement de l’Isère
5 place Bir Hakeim
38000 Grenoble
Tél : 04 76 42 98 13
LPO Isère
Maison de la Nature et de l’Environnement de l’Isère
5 place Bir Hakeim
38000 Grenoble
Tél : 04 76 51 78 03
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4) Réglementation
Il ne faut pas chercher à tout prix à faire des observations mais il faut savoir
rester discret. Il existe en effet des périodes (reproduction, nidification,
couvaison, repos...) où la faune réagira au moindre dérangement par une
fuite et donc un épuisement, un abandon des œufs et/ou des jeunes,
mettant en péril la survie de l’espèce.
Il est donc conseillé de ne pas trop s’approcher de la faune durant l’hiver et il est
interdit de perturber intentionnellement la faune protégée. L’article L411-1 du
code de l’environnement précise les interdictions relatives aux espèces protégées
en France :
- la destruction ou l'enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction,
la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d'animaux de
ces espèces ou, qu'ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur
utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat (sauf spécimen
légalement détenu avant l'interdiction);
- la destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement de
végétaux de ces espèces, de leurs fructifications ou de toute autre forme prise par ces
espèces au cours de leur cycle biologique, leur transport, leur colportage, leur utilisation,
leur mise en vente, leur vente ou leur achat, la détention de spécimens prélevés dans le
milieu naturel (sauf spécimen légalement détenu avant l'interdiction);
- la destruction, l'altération ou la dégradation du milieu particulier à ces espèces
animales ou végétales ;
- la destruction des sites contenant des fossiles permettant d'étudier l'histoire du
monde vivant ainsi que les premières activités humaines et la destruction ou l'enlèvement
des fossiles présents sur ces sites.
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5) Trucs et astuces contre la peur
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B. Les sites remarquables isérois
Voici une sélection de quelques sites isérois remarquables pour une sortie
nocturne. Chaque site a ses particularités et permet d’aborder différentes
thématiques (faune, pollution lumineuse, astronomie…). Cette liste est loin d’être
exhaustive et vous découvrirez au gré de vos balades des lieux passionnants
pour mieux comprendre le monde nocturne !
Sur le DVD vous trouverez les cartes de localisation par territoire et les fiches
infosites plus complètes à consulter ou à imprimer pour emporter avec soi.
Bonnes balades !
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C. Activons-nous !
Vous allez partir à la découverte du monde fascinant de la nuit…
Cette partie propose diverses activités pour mettre en pratique les notions
théoriques abordées au début de ce livret. Les pastilles “renvois” vous invitent à
vous reporter aux parties théoriques abordant le sujet.
Chaque fiche propose une animation. La trame est la même pour toutes les
activités et précise la préparation nécessaire, le déroulement, les variantes et les
prolongements éventuels, ainsi que les diverses remarques. Les activités ne sont
pas figées et vous pouvez compléter vos séances par d’autres animations que
vous maîtrisez et qui permettent d’atteindre vos objectifs.
P6
54
Dans chaque fiche, des pictogrammes vous indiquent:
Le public. Grand public ou “à partir de…”. Une activité prévue pour des
adultes peut être réalisée avec un public plus jeune en utilisant un
vocabulaire et des outils adaptés.
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Le tableau suivant permet d’avoir une vue d’ensemble des activités proposées
pour construire son animation en alternant les approches (artistique, ludique,
sensorielle…) et le rythme (dynamique, calme, participants acteurs…).
D’autres activités sont décrites dans les livrets en format pdf disponibles
sur le DVD. N’hésitez pas à vous y référer pour varier vos animations aussi
bien sur la thématique que sur l’approche !
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LAISSEZ VENIR LA NUIT
P8
Objectifs :
× Savoir utiliser du matériel de mesure
× Réaliser un recueil de données sur la nuit
× Identifier les éléments qui caractérisent la nature la nuit
Matériel :
× Sakanui : frontale, enregistreur, luxmètre, batbox, parabole
× Jumelles, appareil photo, thermomètre
Déroulement :
Cette animation vise avant tout à donner un caractère scientifique à la sortie
nocturne.
Des petits groupes vont se charger de mener à terme une série de mesures
physiques. Chaque groupe en fonction de l’effectif, pourra utiliser tous les
appareils de mesures.
Prolongements :
× Cette balade peut prendre la forme d’une balade contée (voir «contes»
sur le DVD). Le fil d’Ariane est aussi une activité intéressante pour
faciliter l’immersion de votre public. Vous pouvez également passer la
nuit à la belle étoile (voir fiche d’activité «nuit à la belle») selon les
conditions météorologiques.
× Cette balade est une bonne introduction pour découvrir la nature la nuit.
Planifiez une autre sortie, complétez-la par des échanges autour des
ressentis de votre groupe, projetez une vidéo, ou développez vos
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connaissances sur un animal en particulier (carte d’identité, affiche, sons,
jeux, etc.).
× Elle permet également de découvrir la pollution lumineuse. Pour aller plus
loin sur ce sujet, réalisez une maquette représentant la pollution
lumineuse dans un village (voir fiche sur le DVD). Participez également à
la campagne «globe at night» qui amène les citoyens à scruter leur ciel et
fournir des données sur le site Internet.
PROMENADE NOCTURNE
P17
Objectifs :
× Découvrir le début de nuit dans la nature
× Apprendre à se déplacer sans bruit
× Observer la nature la nuit
× Repérer et identifier la faune et la flore nocturnes
× Apprendre à gérer ses appréhensions
× S’imprégner de la richesse naturelle de la nuit
Matériel :
× Sakanui : carte des sites remarquables, frontale, batbox, carte du ciel,
disque de pollution lumineuse…
× Jumelles, appareil photo
Déroulement :
Votre sortie peut se faire à proximité de la structure ou bien sur un site
remarquable. Votre groupe ne doit pas dépasser 15 personnes. Il s’agit de faire
une balade “découverte” et appréhender la nature la nuit.
Vous devez avoir reconnu les lieux et les sites avant de vous engager sur un
chemin. Vous pouvez vous arrêter plusieurs fois avec votre groupe quand vous
observez un élément naturel (traces et indices de vie, sons, faune / flore
nocturnes). A chaque arrêt vous disposez de divers outils (Sakanui…), mais
n’oubliez pas d’utiliser vos 5 sens !
Vous pouvez dans la mesure du possible prévoir votre itinéraire sur plusieurs
sites d’observation dans différents milieux (forêt, bocage, ville, mare,…).
L’important est de se sentir bien afin de profiter pleinement du moment et de
l’ambiance.
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L’approche doit être surtout “naturaliste” et le groupe doit se mettre en posture
d’observateur itinérant.
Il se peut que la faune présente ne se manifeste pas comme vous le souhaiteriez,
dans ce cas vous pouvez aborder d’autres thématiques telles que la flore,
l’astronomie si la météo le permet ou les adaptations de la vie la nuit.
Prolongements :
Cette balade peut être introduite par l’activité “laissez venir la nuit” et/ou prendre
la forme d’une balade contée (voir « contes » sur le DVD). Le fil d’Ariane est
aussi une activité intéressante pour faciliter l’immersion de votre public.
Vous pouvez également passer la nuit à la belle étoile (voir fiche d’activité « nuit à
la belle ») selon les conditions météorologiques.
Remarques diverses…
Vous pouvez utiliser un appareil d’écoute des ultrasons, la batbox, pour orienter
votre sortie sur les chauves-souris par exemple. Vous pouvez exploiter ensuite
chaque arrêt, par l’enregistrement de séquences son.
Objectifs :
× Connaître les adaptations des espèces nocturnes
× Découvrir des chaînes alimentaires
Matériel :
× Bandeaux, clochettes
Déroulement :
Cette animation peut se faire aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur, de nuit
comme de jour. Un cercle est formé par le public : il représente le terrain de
chasse de la chouette (et évite que les participants ne s’aventurent sur un terrain
accidenté). Le rôle de la chouette est joué par un volontaire auquel on bande les
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yeux. Un autre volontaire joue le rôle du mulot, ce dernier est muni d’une
clochette (ou émet un son régulièrement).
La chouette doit attraper le mulot en se servant uniquement de son ouïe.
Prolongement :
Le jeu peut évoluer. En effet, il est possible au cours de la partie de rajouter de
nombreux autres animaux, tels que l’hermine, le renard, l’homme etc. La chaîne
alimentaire devient plus complexe et on peut voir l’interdépendance entre toutes
ces espèces nocturnes.
Objectifs :
× Connaître une adaptation de la chauve-souris “l’écholocation”
Matériel :
× Plusieurs balles, bandeaux, un mur avec une porte ouverte
Déroulement :
L’activité se déroule contre un mur avec une porte ouverte.
Le but est de trouver où est l’ouverture dans le mur (la porte ouverte) en se
servant uniquement des balles. Bandez les yeux d’un enfant et placez-le devant
le mur. Il doit lancer une balle devant lui. Les autres joueurs disent « TOP » dès
que la balle touche le mur, et rien lorsqu’elle passe la porte. Le lanceur doit alors
indiquer la porte ouverte quand l’écho de la balle (le top) n’est pas revenu. Vous
pouvez ainsi lui demander si le mur lui semble loin ou proche (plus le top vient
vite, plus le mur est proche). N’oubliez pas de désigner un ramasseur de balles
qui devra fournir à votre lanceur les “projectiles” au fur et à mesure du jeu.
Objectifs :
× Découvrir les animaux nocturnes
× Connaître différentes formes d’adaptation au monde de la nuit
× Savoir associer une adaptation à l’espèce concernée
Matériel :
× DVD : ressources des fiches activités => activité adaptations des
animaux de la nuit + photos => animaux de la nuit
Déroulement :
Au préalable, imprimer et plastifier les photos, les noms d’espèces et les pastilles
“adaptations” en nombre suffisant.
Il y a 6 pastilles adaptations (vue, ouïe, odorat, écholocation, antennes, plumage).
Dans un premier temps, l’animateur dispose sur une table ou par terre les images
et les noms des espèces. Les participants doivent associer l’image et le nom de
l’espèce, puis essayer d’associer la pastille adaptation à l’espèce.
L’animation se termine par une discussion sur le mode de vie et les diverses
adaptations des animaux, des végétaux et de l’homme au monde nocturne mais
aussi à leur environnement en général.
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Prolongements :
× Réaliser un jeu de memory avec les images des animaux de la nuit. Cela
permet de découvrir les animaux nocturnes avec le jeune public (dès
5ans).
× Faire découvrir les écosystèmes et les chaînes alimentaires du monde
nocturne (voir chapitre «toile de vie, toile de nuit : écosystèmes et
chaînes alimentaires» et l’activité «chaînes alimentaires»).
CONSTRUCTION DE NICHOIRS
Objectifs :
× Découvrir les aménagements liés aux espèces nocturnes
× Réaliser une action concrète de protection en construisant un
aménagement pour la faune
× Connaitre le cycle biologique de ces espèces
Matériel :
× DVD : ressources des fiches activités => activités construction de nichoirs
=> plans de construction des nichoirs (chouette chevêche, chiroptères,
chouette effraie, hérisson, chouette hulotte, hibou petit duc) + fiches de
suivi nichoirs.
× Pour la construction, bois, vis, clous, plaques de goudron, tournevis,
marteau, huile de lin…étiquettes avec photos de l’espèce.
Déroulement :
Afin de préserver les espèces que nous voulons protéger et observer, il n’est pas
conseillé de réaliser des aménagements non durables (avec des bouteilles
plastiques, des briques de lait…). Utilisez de préférence du bois bien résistant
aux conditions extérieures (pour le laisser plusieurs années dehors), voire du bois
imputrescible, non traité. Une bande de toile goudronnée est pratique pour
assurer l’étanchéité du toit, donc de l’intérieur du nichoir. Un nichoir trop humide
est dangereux. Ne jamais fixer de supports extérieurs devant le trou d’entrée pour
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les nichoirs. Ceux-ci augmentent le risque de prédation par les mammifères dont
les chats.
Etape 1 :
Pré-assembler l’aménagement, pour visualiser les différentes parties en suivant
le plan de construction.
Etape 2 :
Réaliser des croix aux endroits où placer les clous ou vis, afin de ne pas faire
d’erreur.
Etape 3 :
Visser ou clouer les différentes parties.
Etape 4 :
Positionner la plaque de goudron sur la partie du toit et passer de l’huile de lin sur
l’extérieur de l’aménagement afin de le protéger des intempéries. Laisser sécher
l’aménagement (une journée) puis fixer une étiquette plastifiée sur le côté pour
vous souvenir de l’identité du futur locataire.
Etape 5 :
Pose de l’aménagement. En fonction de l’espèce, le lieu et la pose sont différents
(orientation, lieu de pose, saisons…). En règle générale veillez à bien fixer
l’aménagement (câble électrique souple), et prendre soin du support. Si celui- ci
est un arbre, entourer le câble de caoutchouc pour ne pas le blesser et le
desserrer 1 fois par an.
Prolongements :
× Réaliser un memory avec les différents nichoirs et les espèces liées
× Réaliser un suivi sur l’année de ces aménagements (voir fiches de suivis)
× Entrer les informations des suivis, les espèces présentes sur un site
participatif de données (http://www.faune-isere.org/)
× Informer votre association locale de protection de la nature de votre
action et prospecter !
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CACHE-CACHE APPEAUX
P17
Objectifs :
× Apprendre à utiliser un appeau
× Reconnaître le cri d’un animal (émis par l’appeau et naturel)
× Découvrir la diversité des chants et cris d’animaux
Matériel :
× Sakanui : frontale
× Appeaux oiseaux/mammifères
Déroulement :
Au préalable, l’animateur utilise successivement chaque appeau en expliquant au
groupe de quel animal il s’agit. Le groupe écoute attentivement.
Ensuite, il est important de délimiter l’espace de jeu.
L’activité se réalise par binôme. Chaque binôme prend un appeau et s’imprègne
du son émis.
Puis, dans chaque binôme, une personne va se cacher et utilise l’appeau. La
deuxième personne doit alors retrouver son compagnon grâce au son émis.
Une fois le binôme reconstitué, échanger les rôles.
Variante :
Si vous possédez plusieurs appeaux en double exemplaire, chaque participant
prend alors un appeau. 2 personnes possèdent donc un appeau du même
animal. Tout le monde se cache et utilise son appeau. Les binômes doivent alors
se former grâce à l’écoute des sons émis. Si le son est reconnu, il faut partir à la
recherche de son compagnon.
Prolongements :
× Discussion autour des types de sons entendus, du mode de vie et du
comportement des animaux.
× L’écoute des sons de la nature peut se poursuivre en groupe : voir fiche
d’activité «écoute en groupe».
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Remarques diverses :
× Utiliser des appeaux d’animaux crépusculaires ou nocturnes.
× Attention à ne pas trop abuser des appeaux qui pourraient perturber le
comportement des animaux ou vous faire passer pour une proie. Eviter
de les utiliser pendant les périodes de reproduction.
× Pour que chacun puisse repérer son binôme plus facilement, les
participants ne doivent pas utiliser les appeaux simultanément mais
parfois attendre quelques secondes qu’une autre personne ait fini de
souffler.
THEATRE D’OMBRES
Objectifs :
× Connaitre les animaux de la nuit selon leur silhouette
× Appréhender la nuit sans peur
× Se familiariser avec le monde de la nuit par une approche artistique
× Réaliser un petit spectacle d’ombres
Matériel :
× Sakanui : frontale
× DVD : silhouettes d’animaux nocturnes
× Appareil photo, fil et pinces à linge, drap blanc de 2m x 2m
Déroulement :
Vous devez préparer une zone dégagée afin de créer un espace réservé à
l’expression artistique et un autre espace pour le public spectateur.
Vous devez installer le drap et positionner la source lumineuse de façon à avoir
une ombre la plus nette possible.
Plus la silhouette sera proche du drap, plus son ombre sera nette. Les lampes à
puissance variable permettent de jouer sur l’intensité lumineuse. Ceci peut
agrémenter une histoire en illustrant par exemple le lever du Soleil.
Il s’agit avant tout d’utiliser en premier les silhouettes disponibles sur le DVD
(découper la silhouette à utiliser, puis la mettre sur un support rigide). Vous
pouvez aussi maintenir ces supports par une tige ou une baguette de bois fine.
Le but est de produire des ombres. Seules quelques personnes peuvent être
derrière le drap pour animer les ombres.
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Ensuite, libre à vous soit d’organiser un quizz des silhouettes (à ce moment le
public est aussi acteur), ou alors de préparer en amont par petit groupe, une
histoire.
Prolongements :
× Le fil d’Ariane est aussi une activité intéressante pour faciliter l’immersion
de votre public et son arrivée sur les lieux du spectacle.
× Vous pouvez également passer la nuit à la belle étoile après le
“spectacle” (voir fiche d’activité «nuit à la belle») selon les conditions
météorologiques.
× Cette activité peut être le moment fort d’un projet de plus longue durée
(mini-séjours, classes vertes, …).
Remarques diverses…
Pour agrémenter la présentation des ombres sur le drap tendu, vous pouvez
aussi utiliser des sons enregistrés de la faune nocturne (enregistreur du Sakanui).
Il est possible d’utiliser d’autres instruments sonores.
En extérieur, la préparation peut s’avérer plus délicate, il est alors recommandé
de bien prévoir le site du théâtre et de s’assurer des bonnes conditions météo.
ATELIER D’ECRITURE
P14
Objectifs :
× Exprimer ses sensations et ses représentations sur la nuit
× Permettre à une personne de passer un moment seule dans la nuit, les
sens en éveil
× Dépasser sa peur du noir
× Partager ses ressentis avec le groupe
Matériel :
× Sakanui : bougies, allumettes
× Feuilles de papier, stylos, planchettes
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Déroulement :
Au préalable, l’animateur délimite une zone dans laquelle il dépose des bougies
allumées à quelques mètres de distance.
Il place chaque personne du groupe près d’une bougie, ceux qui ont le plus peur
près de lui.
Il donne une feuille, un stylo et une planchette à chaque participant. Il propose à
chacun de rédiger un texte (ou de faire un dessin) décrivant ses observations,
perceptions, sensations.
Une fois que tout le monde a terminé, l’animateur rassemble le groupe et chacun
lit sa production. La discussion qui suit est l’occasion de s’exprimer, d’écouter
l’autre et de partager ses représentations, ses angoisses.
L’animateur doit pouvoir rassurer son groupe et analyser les peurs pour les
dépasser.
Variantes :
× Il est possible de raconter un souvenir, une expérience vécue en rapport
avec la nuit. L’animateur peut proposer des débuts de phrase : «la nuit,
j’ai senti…», «la nuit, j’ai été surpris par…», «l’ambiance de la nuit me
rappelle…», « j’ai (a)perçu…»…
× Demander à chacun d’écrire anonymement un verbe, un nom, un
adjectif…en lien avec la nuit. Récupérer les feuilles et les distribuer au
voisin le plus proche. Chacun écrit alors un texte en utilisant les mots
d’une autre personne du groupe.
× Il est également possible de récupérer les textes et de lire celui d’un autre
membre du groupe.
Prolongements :
× Discussion autour des peurs suscitées par le monde nocturne, des
symboles, des légendes, des contes de la nuit, lire une histoire (voir
contes sur le DVD).
× Essayez de savoir si la sortie a répondu aux attentes du groupe, s’ils ont
appris à mieux gérer leur angoisse en chassant les aprioris.
Remarques diverses…
Les consignes peuvent varier en fonction des objectifs de production (adjectifs,
verbes, rédaction d’un conte, d’un poème…).
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FIL D’ARIANE
P24
Objectifs :
× Apprendre à utiliser ses autres sens que la vue
× S’adapter aux changements physiques que provoque la nuit
× Apprendre à gérer ses appréhensions
× Apprendre à se déplacer de nuit
Matériel :
× Cordes, bandeaux
Déroulement :
Le fil d’Ariane est une activité à faire en forêt de préférence. Le nombre de
personnes pour cet exercice ne doit pas dépasser 15 personnes. Il convient
avant tout de bien préparer cette activité en se rendant préalablement sur les
lieux, pour trouver le parcours adéquat. Une fois le parcours établi, les cordes
sont tendues de façon à créer un cheminement plus ou moins difficile. Le fil/corde
peut monter assez haut, raser le sol, traverser la végétation buissonneuse, etc.
Le public emprunte alors le parcours les yeux bandés, en tenant la corde qui lui
sert de guide.
Selon le public, vous pouvez adapter la difficulté du parcours, en mettant le fil
plus haut ou plus bas, avec plus ou moins de dénivelé etc.
Variantes :
Il est possible de proposer le jeu sous forme de relais ou de course contre la
montre.
A travers le parcours, la balade peut prendre une dimension plus ludique, par
exemple, en prenant la forme d’un conte (voir contes sur le DVD).
Vous pouvez également établir l’arrivée du parcours dans un endroit calme,
propice à la nuit à la belle étoile (voir fiche d’activité « nuit à la belle ») ou à
l’observation des étoiles.
Il est également intéressant de proposer cette activité les pieds-nus, afin de «voir
avec ses pieds» le parcours proposé.
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ECOUTE EN GROUPE
Objectifs :
× S’immerger dans le monde de la nuit grâce à ses sens
× Apprendre à reconnaître les sons de la nuit
× Réaliser une carte des sons
× Développer l’imaginaire grâce au conte
Matériel :
× Sakanui : batbox, parabole
× DVD : ressources des fiches activités => activité écoute en groupe =>
carte des sons
× Stylos, planchettes, bougies, allumettes
Déroulement :
Cette activité propose de découvrir le paysage sonore. L’animateur demande au
groupe de faire silence. Au bout de quelques minutes, après l’écoute, chacun
exprime tour à tour ce qu’il a entendu et ce à quoi cela lui a fait penser.
Essayez de déterminer les sons perçus et leur origine (naturelle, artificielle).
L’animateur peut proposer à chacun de remplir une “carte des sons” permettant
d’identifier le son entendu et la distance. Comparez avec les autres participants.
Prolongements :
× Le conte. Dans cette activité il est nécessaire d’être 2 animateurs ou de
demander l’aide d’une autre personne (instituteur...). Au préalable disposer
des bougies le long du sentier. Demander aux participants de suivre 1 par 1
ce sentier sur quelques mètres. Ils arrivent alors sur un site (avec un feu de
camp éventuellement) où l’animateur déguisé coupe du bois/un fruit ou
sculpte un objet…Lorsque tous les participants sont installés, l’animateur
commence à raconter une histoire.
× La balade contée. Elle permet de revisiter différentes activités proposées en
particulier sensorielles en les agençant en fonction de leur fil conducteur.
Selon votre inspiration, vos objectifs et le public, racontez une histoire au fil
de votre sortie. Elle peut s’adapter en fonction de vos découvertes. Vous
pouvez utiliser les histoires proposées sur le DVD. L’entrée dans le monde
imaginaire peut se faire avec une anecdote, un indice d’animal
nocturne…Réalisez d’abord quelques activités avant de vous lancer dans la
balade contée, dont la lecture de contes assis dans la nature.
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PAYSAGE NOCTURNE
P34
Objectifs :
× Découvrir la notion de pollution nocturne
× Comprendre les conséquences de ce phénomène sur la faune, le
paysage, la flore
Déroulement :
Cette activité propose de découvrir et d’observer le paysage la nuit. L’animateur
emmène son groupe à un endroit stratégique (voir carte des sites remarquables
en Isère). Un endroit dans la nature, mais où l’on peut aussi voir une ville et ses
lumières.
Pour comprendre ce paysage nocturne, il est préférable d’arriver sur les lieux
avant la tombée de la nuit.
C’est à partir de ces constations que vous pourrez orienter la discussion vers la
ville et ses lumières. Est-ce que c'est naturel ? Quels sont les problèmes qui
peuvent en découler ? A qui cela peut profiter ? A quelle autre lumière
naturelle font penser les lumières qu’émettent les lampadaires ? Quelles
solutions ? Etc.
Variantes :
Au lieu de décrire simplement ce qu’il se passe, les participants peuvent prendre
tour à tour la parole, en se mettant à la place d’une espèce dans tel ou tel milieu
en décrivant son comportement.
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Par exemple : «Je suis un papillon de nuit, et je crois que la lumière de la ville est
la Lune, je m’en sers pour m’orienter et me retrouve piégé».
Ou encore :
«Je suis un rapace, je vais chasser et me retrouve devant les feux des voitures,
la lumière m’aveugle, je percute le véhicule».
Prolongements :
Plusieurs prolongements sont possibles suite à cette activité, telle qu’une nuit à la
belle étoile. Le « paysage nocturne » peut se poursuivre ou être précédé de
l’animation «paysage sonore», un enchaînement qui permet une réflexion plus
poussée des impacts de la lumière artificielle et de l’avantage de la nuit. C’est en
tendant l’oreille dans un paysage préservé des lumières artificielles que nous
constaterons la présence de nombreuses espèces à contrario des zones
illuminées.
Objectifs :
× Formaliser des questions pour reconnaître une espèce
× Connaître les espèces nocturnes
× Appréhender la notion de chaîne alimentaire
× Comprendre l’importance de chaque espèce au sein de la chaîne
alimentaire
Matériel :
× Sakanui : frontale
× Pinces à linge, photos des animaux nocturnes sur le DVD
Déroulement :
Avant d’aborder les chaînes alimentaires, il faut d’abord que les participants
connaissent les espèces. Cela peut passer par le jeu “adaptation des espèces”
mais aussi par le jeu “qui suis-je?”.
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Qui suis-je?
Vous transformez chaque personne en un animal ou une plante. Placez dans leur
dos une photo d’une espèce nocturne avec une pince à linge. Expliquez aux
participants qu’ils vont devoir découvrir leur identité en posant des questions aux
autres joueurs qui leur répondront par oui ou non.
Énumérez tous les habitants du milieu ne permet pas de trouver facilement son
identité. Les questions formulées doivent donc se baser sur des critères précis:
règne, mode de déplacement, nourriture, nombre de pattes, habitat…
Lorsque chaque personne a trouvé son identité, annoncez-leur qu’il est temps de
se nourrir !
Délimitez un terrain de jeu où les participants pourront courir et se poursuivre.
Chaque prédateur ne mange qu’une seule proie et la tient par la main droite. Il est
possible de continuer à courir ainsi accrochés à 2 ou 3 pour échapper à un autre
prédateur! Même les plantes peuvent courir…
A la fin du jeu, demandez aux participants de ne pas de se lâcher les mains et
observez les chaînes formées en corrigeant les éventuelles erreurs. Discutez du
fonctionnement des chaînes alimentaires et de l’importance de se nourrir pour
ses fonctions vitales. Et définir proie/prédateur/carnivore/herbivore...
Prolongements :
× Expliquez que la représentation des espèces se fait sous la forme d’une
pyramide écologique, quelles espèces sont présentes à la base et en
haut, leur régime alimentaire. Discutez des conséquences de la
disparition d’une espèce, de la pollution d’un milieu, de l'apparition d’une
espèce envahissante...sur l’écosystème.
× Le raisonnement utilisé pour découvrir son identité permet de construire
une clé de détermination. En éliminant certains critères, il est possible de
passer à une autre catégorie. Reprenez les espèces et imaginez votre clé!
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LA NUIT A LA BELLE
Objectifs :
× Etablir un contact sensible avec la nature la nuit
× Apprendre à gérer ses appréhensions
× Revenir à une approche simple de la nature
× Apprécier la beauté de la nature
Matériel :
× Sakanui : batbox, enregistreur, parabole
× DVD : carte du ciel
× Sacs de couchage, tapis de sol, frontales, contes, allumettes …
Déroulement :
Une nuit sous les étoiles avec un public s’organise. En effet, il convient de trouver
un lieu où dormir qui est dégagé, qui pourra accueillir un groupe dans sa totalité
et qui ne présente pas de dangers particuliers pour le groupe. Il est également
nécessaire d’avoir l’autorisation du propriétaire du terrain. Evitez aussi les lieux
bruyants : il serait dommage d’être réveillé ou ramené à la réalité par une voiture
qui passe. Il est essentiel que le public subisse une immersion la plus naturelle
possible. Il convient de s’informer de la météo avant de partir en sortie ; la
température la nuit ne doit pas descendre trop bas. Prévoyez aussi une
possibilité de repli en cas de mauvais temps non prévu.
Vous pouvez commencer la soirée avec divers jeux (voir fiches d’activités).
Puis vous pouvez tout simplement laisser le public s’endormir en regardant les
étoiles, en racontant des contes ou légendes sur le thème de la nuit, en écoutant
la nature la nuit, en faisant une veillée auprès d’un feu, en allant faire de l’affût
etc. Les possibilités sont nombreuses, à vous de voir.
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REPERER LES ETOILES
P41
Objectifs :
× Etablir un contact sensible avec la nature la nuit
× Apprendre à gérer ses appréhensions
× Connaître les principales constellations
× Repérer les étoiles
× Se repérer dans l’espace
Matériel :
× Sakanui : frontale
× DVD : carte du ciel
× Jumelles lumineuses, télescope, sacs de couchage, tapis de sol
Déroulement :
Comme pour toute sortie, il faut la préparer ! Il faut notamment aller repérer le lieu
de l’activité. Il est aussi nécessaire de regarder les prévisions météo et le
calendrier lunaire. La sortie ne peut avoir lieu que lorsque le ciel est dégagé,
sinon les étoiles ne seront pas visibles. Avant la sortie, l’animateur doit prendre
connaissance des étoiles et des constellations.
Lors de la sortie, le public s’installe sur la zone d’observation. Il est possible de
montrer au groupe des dessins de constellations, pour qu’ensuite le public les
repère dans le ciel. A travers ces observations, l’animateur peut conter les
histoires des étoiles, des constellations, des planètes etc.
Prolongement :
Cette activité peut se prolonger en nuit à la belle étoile (voir fiche d’activité «nuit à
la belle»), par des contes...
Remarques diverses…
La nuit, il faut un certain temps à nos yeux pour s’habituer à la faible luminosité,
mais si vous êtes patients vous en verrez bientôt beaucoup plus.
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Aube : moment où le jour se lève.
Biocénose : ensemble des êtres vivants d’un écosystème (micro-organismes, végétaux,
animaux, champignons). C’est une composante d’un écosystème.
Biotope : milieu de vie de la biocénose défini par des caractéristiques géologiques,
géographiques (altitude, latitude, habitations…) et climatiques (lumière, température,
humidité, vent).
Chaînes alimentaires : relations alimentaires entre les producteurs (végétaux), les
consommateurs (herbivores, carnivores) et les décomposeurs (bactéries, champignons,
insectes).
Comète : objet céleste orbitant autour du Soleil et composé d’un noyau de glace et de
poussières.
Crépuscule : moment où la nuit tombe.
Diurne : se dit des espèces actives le jour.
Echolocation : système d’émission d’ultrasons par des animaux leur permettant
d’apprécier la distance des proies ou des obstacles en fonction du temps de retour de
l’écho.
Ecosystème : milieu naturel caractérisé par un ensemble d’êtres vivants (la biocénose),
un environnement physique (le biotope) et les interactions entre ces deux composantes.
Fond diffus cosmologique : rayonnement électromagnétique issu du Big Bang.
Lucifuge : se dit d’une espèce qui préfère l’obscurité.
Lux : unité de mesure de l’éclairement lumineux.
Luxmètre : appareil permettant de mesurer l’éclairement lumineux.
Nébuleuse : objet céleste composé de gaz et de poussières.
Nocturne : se dit des espèces actives la nuit.
Périhélie : point de l’orbite d’un objet céleste le plus proche du Soleil.
Pollution lumineuse : dégradation de notre environnement par l’émission de lumières
artificielles dans l’environnement (urbanisation, trafic routier, affichage…).
Rythme biologique : cycle naturel, basé sur l’alternance jour/nuit, qui régule les fonctions
vitales des êtres vivants.
Ultrasons : onde dont la fréquence est trop élevée et inaudible pour l’oreille humaine (son
trop aigu).
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Une bibliographie plus complète est disponible sur le DVD.
Revues
FCPN – la gazette des terriers (www.fcpn.org)
La hulotte (www.lahulotte.fr/)
La salamandre (www.salamandre.net)
Ouvrages
La nature la nuit
Jean Chevallier, Vincent Albouy - Ed. Delachaux et Niestlé (2006)
La peur de la nature - Au plus profond de notre inconscient, les vraies causes de la
destruction de la nature
Louis Terrasson - Ed. Le Sang de la Terre (2007)
Les chauves-souris maîtresses de la nuit - Descriptions, moeurs, observation,
protection…
L. Arthur, M. Lemaire - Ed. Delachaux et Niestlé (1999)
Une nuit chez les blaireaux - Tout ce qu’il faut savoir pour aller à l’affût des blaireaux
Cahier technique de la gazette des terriers - FCPN
Les animaux dans la nuit
Claude Delafosse - Ed. Mes premières découvertes (2008)
Trop d’éclairage nuit - FRAPNA, ANCPN et ADEME (2007 - réédition 2013)
Sortir! Dans la nature avec un groupe
Groupe Sortir - Réseau Ecole et Nature - Ed. Ecologistes de l’Euzières (2012)
Rapaces nocturnes de France et d’Europe
Theodor Mebs, Wolfang Scherzinger - Ed. Delachaux et Niestlé
Peurs de la nuit - Association le Merlet
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ADEME Rhône-Alpes - Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie
10, rue des Emeraudes
69006 Lyon
Tél: 04 72 83 46 28
www.ademe.fr
ANPCEN - Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturne
3 rue Beethoven
75016 PARIS
Coordonnées des correspondants locaux disponibles sur Internet.
www.anpcen.fr
CPIE Clermont-Dômes - Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement
1 rue des Colonies - Theix
63122 Saint-Genès Champanelle
Tél: 04 73 87 35 21
www.cpie-clermont-domes.org
ENI - Espace Nature Isère
32, place du souvenir français
38470 L'Albenc
Tél/Fax: 04 76 36 50 10
www.enisere.asso.fr
FRAPNA - Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature
www.frapna.org
- Union Régionale des FRAPNA 177, rue Jean-Claude Vivant, 69100 Villeurbanne
Tél: 04 78 85 97 07
- FRAPNA Isère MNEI, 5 place Bir Hakeim 38000 Grenoble
Tél: 04 76 42 64 08
GAD - Groupe d’Astronomie du Dauphiné
18, chemin des Villauds
38240 MEYLAN
Tél: 06 84 82 99 22
www.astrosurf.com/gad/
LPO - Ligue de Protection des Oiseaux
www.lpo.fr
- LPO France 8 rue du Docteur Pujos CS 90263
17305 Rochefort CEDEX
- LPO Isère MNEI, 5 place Bir Hakeim 38000 Grenoble
Tél : 04 76 51 78 03
Planétarium Itinérant Léo Lagrange
06 70 25 81 26 www.planetarium-itinerant.org
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Flashez le code et retrouvez pleins d’infos sur le site Internet
www.frapna-38.org…
L’heure du berger
La lune est rouge au brumeux horizon ;
Dans un brouillard qui danse, la prairie
S'endort fumeuse, et la grenouille crie
Par les joncs verts où circule un frisson ;