Qu'est-Ce Que L'économie Circulaire

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Qu’est-ce que l’économie circulaire ?

Notre système économique actuel peut être considéré comme une « économie linéaire »,
reposant sur un modèle d’extraction de matières premières de la nature, de transformation en
produits, puis de rejet comme déchets. À l’heure actuelle, seulement 7,2 pour cent des
matériaux utilisés sont recyclés dans nos économies après leur emploi. Cet état de choses
pèse lourdement sur l’environnement et contribue aux crises du climat, de la biodiversité et de
la pollution.
https://climatepromise.undp.org/fr/news-and-stories/what-is-circular-economy-and-how-it-helps-
fight-climate-change#:~:text=L'%C3%A9conomie%20circulaire%2C%20en
%20revanche,qu'%C3%A0%20r%C3%A9g%C3%A9n%C3%A9rer%20la%20nature.

L’économie circulaire, en revanche, vise à réduire autant que possible les


déchets et à promouvoir une utilisation durable des ressources naturelles,
grâce à une conception plus intelligente des produits, à leur plus longue
utilisation, à leur recyclage et à d’autres mesures, ainsi qu’à régénérer la
nature.

compréhension des avantages et des effets des mesures d’économie


circulaire, en particulier pour le climat et la biodiversité, est une nécessité.

Les entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME),


ainsi que d’autres organisations et acteurs, ont souvent de la difficulté à
accéder à un financement adéquat leur permettant de passer de modèles ou
de systèmes commerciaux linéaires à des modèles circulaires. Par exemple,
on estime qu’il faut environ trois ans à un petit agriculteur pour passer de la
production traditionnelle de coton à la production de coton biologique, et la
transition vers des pratiques circulaires et régénératives peut prendre autant
de temps, voire plus. Cette transition exige donc non seulement des
investissements et des financements adéquats, mais aussi un transfert de
connaissances, le renforcement des communautés et la formation tout au
long de son déroulement.

Même si la mise en œuvre ou l’intégration des pratiques d’économie circulaire


était plus facile, l’évaluation de leur effet pourrait s’avérer difficile. En
conséquence, le suivi et la communication des progrès effectués peuvent
souvent être complexes. Par exemple, le suivi des réductions des émissions
de « portée 3 » (les émissions indirectes dont une organisation ou une
entreprise est responsable tout au long de sa chaîne de valeur) présente des
défis notamment en raison de problèmes tels que le manque de transparence
des chaînes d’approvisionnement, l’insuffisance de liens directs avec
différents niveaux de fournisseurs et la complexité de la comptabilité

Qu’est-ce que l’économie circulaire ?

Pour faire simple, l’économie circulaire est une économie basée sur la transformation
du déchet en ressource : on recycle et on limite le gaspillage en donnant une seconde
vie aux objets, aux déchets ou plus largement aux produits. Elle repose sur les
principes du développement durable, parce qu’elle a le moins possible recours aux
processus polluants ou gourmands en énergie, et récupère les matières premières pour
les transformer.
Fonctionnement de l’économie circulaire

Contrairement aux systèmes économiques actuellement déployés, l’économie circulaire


se concentre sur une production de richesse à moindre coût, basée sur le recyclage et
l’éco-conception. Elle permet de limiter le recours aux énergies gourmandes. On fait
avec ce que l’on a, on crée à nouveau plutôt que de créer un objet de toute pièce, à
partir de nouveaux éléments, impliquant bien souvent des coûts industriels et
énergétiques conséquents.
Notre société est habituée à jeter, pour acheter à nouveau… et l’obsolescence
programmée des machines n’y est pas pour rien ! L’économie circulaire prône la
modestie et la sobriété. On fait avec ce que l’on a et si ce n’est plus utile, pourquoi le
jeter ? Donnons une nouvelle vie à cet objet !

Si le modèle a mis du temps à s’imposer, force est de constater qu’il prend aujourd’hui
de l’ampleur : friperies, recycleries et autres boutiques de trocs de marchandises voient
le jour ! Il est en lien, notamment à l’échelle locale, des problématiques sociales et
solidaires : le don est une forme de nouvelle vie donnée à un objet. Il reste dans le
patrimoine et prolonge son cycle de vie, auprès de ceux qui en ont le plus besoin.

L'économie circulaire
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Le Mercredi 22 novembre 2023


L’économie circulaire consiste à produire des biens et des services de manière
durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la
production des déchets. Il s’agit de passer d’une société du tout jetable à un
modèle économique plus circulaire.
L'économie circulaire : principes fondamentaux
Préservation des ressources, de notre environnement, de notre santé, permettre le
développement économique et industriel des territoires, réduire les déchets et le
gaspillage : l’économie circulaire est un modèle économique qui vise à répondre à ces
enjeux. Elle vise à passer d’une société du tout jetable, basé sur une économie linéaire
(extraire, fabriquer, consommer, jeter) vers un modèle économique plus circulaire.
Les nouveaux modèles de production et de consommation liés à l’économie circulaire
peuvent être générateurs d’activités et de création d’emplois durables et non
délocalisables.
L’économie circulaire fait partie du champ de l’économie verte. Les enjeux de
l’économie circulaire sont à la fois environnementaux, économiques et sociaux.
En France, la transition vers une économie circulaire est reconnue officiellement
comme l’un des objectifs de la transition énergétique et écologique et comme l’un des
engagements du développement durable.
Elle nécessite de progresser dans plusieurs domaines.
● L'approvisionnement durable : prendre en compte les impacts
environnementaux et sociaux des ressources utilisées, en particulier ceux
associés à leur extraction et à leur exploitation.
● L'écoconception : prendre en compte des impacts environnementaux sur
l’ensemble du cycle de vie d’un produit et les intégrer dès sa conception.
● L’écologie industrielle et territoriale : mettre en synergie et mutualiser entre
plusieurs acteurs économiques les flux de matières, d’énergie, d’eau, les
infrastructures, les biens ou encore les services afin d’optimiser l’utilisation des
ressources sur un territoire.
● L’économie de la fonctionnalité : privilégier l’usage à la possession, vendre un
service plutôt qu’un bien.
● La consommation responsable : prendre en compte les impacts
environnementaux et sociaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit dans
les choix d’achat, que l’acheteur soit public ou privé.
● L’allongement de la durée d’usage des produits par le recours à la réparation,
à la vente ou à l’achat d’occasion, par le don, dans le cadre du réemploi et de la
réutilisation.
● L’amélioration de la prévention, de la gestion et du recyclage des déchets,
y compris en réinjectant et réutilisant les matières issues des déchets dans le
cycle économique.

Crédits : MTE
La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire
La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire a été promulguée le 10 février 2020.
Elle fait suite aux travaux menés lors de la Feuille de route pour une économie
circulaire, fruit d’un long travail de concertation et d’échange avec les parties-prenantes.
La loi se décline autour de 5 grands axes :
● sortir du tout jetable ;
● mieux informer les consommateurs ;
● lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire ;
● agir contre l’obsolescence programmée ;
● mieux produire.
La loi fixe de nouveaux objectifs, comme la fin du plastique jetable d’ici à 2040. Pour y
parvenir, elle introduit des interdictions progressives pour réduire l’utilisation du
plastique à usage unique. Plusieurs mesures visent également à mieux informer les
consommateurs comme l’harmonisation des couleurs des poubelles, la mise en place
d’un logo unique (Triman) pour faciliter le geste de tri ou la création de l'indice de
réparabilité. La loi inscrit également l’interdiction d’éliminer les invendus non
alimentaires et renforce la lutte contre le gaspillage alimentaire. Enfin un volet important
de la loi est consacré à la refonte des filières soumises à la responsabilité élargie du
producteur : création de nouvelles filières, meilleure transparence, nouveaux objectifs…
● Loi anti-gaspillage pour une économie circulaire
● Texte au Journal Officiel
● La loi anti-gaspillage dans le quotidien des Français : concrètement ça donne
quoi ? (Document de référence 2021) (PDF - 1.49 Mo)

L'économie circulaire dans la loi de transition énergétique


pour la croissance verte
Le concept d'économie circulaire a officiellement fait son entrée dans la loi relative à la
transition énergétique pour la croissance verte du 18 août 2015. Celle-ci reconnaît la
transition vers une économie circulaire comme un objectif national et comme l’un des
piliers du développement durable. Cette loi a donné la définition suivante pour
l’économie circulaire (code de l'environnement, article L. 110-1-1) :
« La transition vers une économie circulaire vise à dépasser le modèle économique
linéaire consistant à extraire, fabriquer, consommer et jeter en appelant à une
consommation sobre et responsable des ressources naturelles et des matières
premières primaires ainsi que, par ordre de priorité, à la prévention de la production de
déchets, notamment par le réemploi des produits, et, suivant la hiérarchie des modes
de traitement des déchets, à une réutilisation, à un recyclage ou, à défaut, à une
valorisation des déchets. »
Cette loi a par ailleurs défini des objectifs ambitieux liés à l’économie circulaire, comme
celui d’une augmentation de 30 % d’ici 2030 du rapport entre le PIB et la consommation
intérieure de matières : il s’agit donc de produire en utilisant moins de matières, afin de
découpler la croissance de la consommation de matières.
La loi contient d’importantes avancées en matière de production durable (interdiction
des sacs en plastique, pénalisation de l’obsolescence programmée…) et de
consommation durable (lutte contre le gaspillage alimentaire…).
Elle contient également des objectifs structurants concernant la prévention et la gestion
des déchets.
● Prévention des déchets : réduire de 10 % les quantités de déchets ménagers et
assimilés et stabiliser les quantités de déchets d’activités économiques produits
en 2020 par rapport à 2010.
● Recyclage : atteindre en 2025 65 % de recyclage pour les déchets non
dangereux non inertes.
● Réduire de moitié la mise en décharge en 2025 par rapport à 2010.
● La loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance
verte
● Économie Circulaire : Les avancées de la Loi de transition énergétique pour la
croissance verte fin 2016 (PDF - 1.83 Mo)
La feuille de route économie circulaire
Dans le cadre de la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015, la
France s’est fixée des objectifs ambitieux pour engager la transition vers une économie
circulaire. Publiée le 23 avril 2018, la feuille de route économie circulaire propose des
mesures concrètes afin d’atteindre ces objectifs. Cette feuille de route a été la base de
travail de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire.
Les objectifs de la feuille de route économie circulaire :
● Réduire la consommation de ressources liée à la consommation française :
réduire de 30 % la consommation de ressources par rapport au PIB d’ici à 2030
par rapport à 2010.
● Réduire de 50 % les quantités de déchets non dangereux mis en décharge en
2025 par rapport à 2010.
● Tendre vers 100 % de plastiques recyclés en 2025.
● Réduire les émissions de gaz à effet de serre serre : économiser l’émission de 8
millions de tonnes de CO2 supplémentaires en moins chaque année grâce au
recyclage du plastique
● Créer 500 500 000 emplois supplémentaires, y compris dans des métiers
nouveaux.
L’économie circulaire va en outre contribuer à l’atteinte de certaines des cibles des
objectifs Objectifs du développement durable (ODD) de l’Agenda 2030 pour la France.
● La feuille de route économie circulare
● Feuille de route Économie circulaire : 50 mesures pour une économie 100%
circulaire (PDF - 3.26 Mo)

La feuille de route économie circulaire propose de passer à l’action en


présentant des mesures concrètes afin d’atteindre les objectifs ambitieux pour
engager la transition vers une économie circulaire.
● Roadmap for the circular economy: 50 measures for a 100% circular economy
(PDF - 5.69 Mo)

Un nouveau plan d’action européen ambitieux


L'économie circulaire constitue une des priorités du Pacte vert de la Commission
présidée par Ursula Von Der Leyen, installée en décembre 2019. La Commission a
présenté le 11 mars 2020 un nouveau plan d’action pour l’économie circulaire. Il se veut
à la fois global et ambitieux et vise à poursuivre et renforcer la dynamique engagée par
le premier plan économie circulaire de 2015.
Structuré autour d’orientations stratégiques, il prévoit, à travers des mesures
législatives ou non, de renforcer l’action de l’Union européenne en matière de produits
durables et d’écoconception, d’information des consommateurs, de réduction des
déchets en se focalisant notamment sur quelques secteurs économiques prioritaires
comme les emballages, les plastiques, le textile, les produits électroniques ou encore
la construction. On y trouve également des propositions novatrices telles que le droit à
réparer ou un système européen de collecte des téléphones portables usagés.
Ce plan apparaît comme très cohérent avec de nombreuses propositions portées par la
France, notamment s’agissant de l’extension de l’écoconception, de la promotion de la
réparation, de l’information du consommateur, du principe d’interdiction de la
destruction des biens durables invendus, de la prise en compte de l’empreinte carbone
et environnementale des produits, de l’harmonisation des systèmes de tri sélectif ou du
renforcement des filières à responsabilité élargie du producteur.
La France a influencé l’élaboration de ces nouvelles priorités et participe à ces travaux,
notamment en les alimentant par son expérience dans le domaine et en portant la
dynamique de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire.
En 2022, la Commission a publié de nombreuses propositions issues du plan d’action
de 2020, dont le projet de règlement pour l’écoconception des produits durables, la
stratégie textile, la révision du règlement « produits de construction », l’initiative relative
au rôle du consommateur dans la transition écologique, ou encore la révision de la
directive sur les emballages et les déchets d’emballages. La plupart de ces textes sont
en cours de négociations.
● Communiqué de presse de la Commission Européenne : Nouveau plan d'action
pour l'économie circulaire

Emplois et engagements pour la croissance verte


L'économie circulaire : environ 300 000 emplois en France
L'économie circulaire permet de développer de nouvelles activités et de consolider des
filières industrielles. Elle permet ainsi de créer des emplois locaux, pérennes et non
délocalisables.
À titre d’exemple, le développement d’activités de réparation des produits usagés, de
réutilisation ou de recyclage des déchets génère de l’ordre de 25 fois plus d’emplois
que la mise en décharge de ces déchets.
Le gouvernement estime que 300 000 emplois pourraient être créés dans le secteur de
l’économie circulaire.
Les acteurs économiques : l'engagement pour la croissance verte
Afin d’encourager les industriels et acteurs économiques à développer de nouveaux
modèles basés sur l’économie circulaire, les ministères chargés de l’environnement et
de l’industrie ont mis en place un dispositif innovant, inspiré des « Green deals »
néerlandais. Il s’agit des engagements pour la croissance verte.
Les industriels et acteurs économiques proposent aux pouvoirs publics, pour un secteur
ou une activité précise, d'accélérer la transition vers l'économie circulaire en identifiant
les freins qu’ils ressentent et les moyens de les lever. Industriels et pouvoirs publics
prennent alors des engagements contractuels réciproques, qui peuvent être
générateurs d’avancées significatives pour la protection de l’environnement et le
développement économique.
TVA circulaire
L’article 169 de la loi de finances pour 2023 demande au gouvernement d’évaluer les
conditions de mise en place d'un dispositif dit de taxe sur la valeur ajoutée circulaire par
lequel, au sein d'une filière donnée, les produits permettant de diminuer les externalités
négatives, tant en matière environnementale qu'en matière de santé publique, du fait de
leur éco-conception ou de l'usage de matériaux issus du recyclage, pourraient
bénéficier d'un taux réduit de taxe sur la valeur ajoutée afin d'être rendus plus
compétitifs.
Afin d’y répondre, le rapport, publié en novembre 2023, évalue la pertinence et les
conditions de mise en œuvre d’une réforme de la TVA qui permettrait de moduler ses
taux en fonction des externalités environnementales et sanitaires des produits, et de
créer ainsi des incitations positives.
Ce rapport a été rendu à Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la
Cohésion des territoires, au mois de septembre 2023, par Emmanuelle Ledoux et
Emery Jacquillat.
● Rapport - proposition pour la mise en place d'une TVA circulaire (PDF - 4.91
Mo)
Pour aller plus loin
● Les engagements pour la croissance verte
● L'agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
● L'institut de l'économie circulaire
● La fondation Ellen MacArthur
● L'agence européenne pour l’environnement
● Le portail de l’Union européenne sur l'économie circulaire
● Focus Ressources naturelles - Rapport sur l’état de l’environnement en France -
Édition 2019
● 10 indicateurs clés pour le suivi de l’économie circulaire

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