ORDRE DU GRIFFON-fascicule 2020

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ORDRE DU GRIFFON

CERCLE EXTERIEUR DE L’O.S.A.T

OU

(ORDO SINISTRA AETERNEA TENEBRIS)

1
GMS Khemxnum de l’OFS
L’ORDRE DU GRIFFON

L’Ordre du Griffon (est le nom extérieur ou profane de l’O.S.A.T ou O rdo Sinistra


Aeternae Tenebris1), un ordre dédié au luciférisme, au Satanisme Initiatique et à la Wicca
Originelle ou fondamentale. A propos de la Wicca, une mise au point d’entrée de jeu. Lorsque
nous parlons de notre appartenance à la WICCA, nous ne parlons absolument pas de la WICCA
en tant qu’organisation structurée par Gardner au 20ème siècle. Nous sommes des wiccans
simplement parce que nous appartenons à la mouvance « sorcière » , wicce voulant
simplement dire sorcière attachée à la pratique de l’Art ancien. Nous aurions pu aussi dire
que nous nous reconnaissons dans la définition que les zoulous donnent à l’appellation
Sangoma2 ou SANUSI3. Il n’ya donc aucune raison de s’attacher plus que cela à la dénomination
wicca. C’est un terme commode pour faire comprendre au public « occidental » et « africain » que
notre tradition est sorcière dans l’acception ancienne du terme.
Nous nous inscrivons donc naturellement en faux contre l’introduction de wikipedia
selon laquelle : « Le terme « wicca » a été créé par Gerald Brousseau
Gardner au XXe siècle ».
Si effectivement « wicca » signifie « sagesse » en vieil anglais, ce terme n’a pas été
« inventé » par Gardner. A propos de la mouvance Gardnerienne, il faudrait plutôt parler de
« réappropriation moderne » du terme wicca (de reconstruction moderne d’une tradition qui n’a
jamais eu de structures aussi rigides que celles mises en place du temps de Gardner). On pourrait
nous objecter que dans notre cas il s’agit également de « reconstruction ». Nous l’admettons
volontiers, sauf que nous essayons de coller le plus à la structuration ancienne de la wicca, la
gradation magique, les échelles initiatiques, la structure elle-même ne sont pas décisives, elles sont
indicatives, rassurantes dans un monde habitué à la hiérarchisation patriarcale des structures
initiatiques.
Sorcellerie en anglais ancien se dit effectivement wiccacraeft (d'où le terme actuel witchcraft)
et wicca est le masculin de sorcier (le féminin étant wicce et le pluriel wiccan). Nous aurions donc en
définitive deux termes pour désigner la tradition sorcière selon que l’on privilégie l’origine
féminine (matriarcale) de la lignée magique, ou selon que l’on privilégie la lignée tardive

1 O SAT est le nom de l’Ordre Interne, le véritable nom de l’Ordre.


2 Sangoma signifie quelqu’un qui joue des percussions (du tambour)". Celui qui travaille dans un état de transe et
communique avec les ancêtres en votre nom, appelle les esprits et utilise leur aide dans la divination, en lisant des
oracles tels que des os, et qui diagnostique ce qui peut être la cause de votre maladie. Un Sangoma est capable
d'accéder et d'utiliser l'énergie de "ombilini" pour la divination et la guérison. Cette énergie est similaire à la
"Kundalini", au "Chi" ou force de vie. Cette énergie est accessible dans les états de transe qui peuvent être spontanés
ou provoqués par le tambour et la danse extatique. Les Sangomas sont également formés à l'utilisation des aspects
magiques du muthi (médecine) pour lancer des « sorts » de guérison, de chance et de protection. Ils sont également
entraînés à inverser les mauvais sorts ou la malchance. Ils nettoient aussi les malades et leurs ancêtres pour faciliter la
guérison et l'harmonie. Le travail d'un Sangoma concerne surtout le nettoyage, nettoyage des obstacles dans la vie qui
empêchent d’accéder à la prospérité.
3 Sanusi c’est l'aspect supérieur d'un Inyanga / Sangoma – c’est celui qui travaille pour élever les énergies spirituelles

d'un groupe, d'une nation ou d'une terre, et les diriger vers leur accomplissement prédéterminé par l’Intellect
Cosmique. C’est un gardien de la sagesse et un voyant des choses supérieures ou cachées. Gardiens de l'histoire
traditionnelle, de la culture, de l'art, du mythe, de la légende et de la musique. Gardien des artefacts sacrés et des
talismans. Il possède la connaissance des sites sacrés (géométrie sacrée et portails inter dimensionnels) et des esprits
qui y habitent. Il peut accéder à la médecine profonde de la terre et sur la planète, communiquer avec les plantes, les
animaux et les esprits. (Credo Mutwa: Chanson des Etoiles / Chaman Zoulou).

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patriarcale : Wiccecraft ou wiccacraft. Notre préférence va bien sûr à la première lignée qui est
historiquement la lignée fondatrice.

Ces deux mots (wicce et wicca) dérivent du verbe wiccian qui signifie « ensorceler, pratiquer
la magie. »
Pour Gardner, wicca avait à l’origine le sens d’« art des sages ». Sa thèse fut soutenue par
l’ethnologue Margaret Murray qui écrivit le chapitre sur la sorcellerie dans l’édition de 1957 de
l’E ncyclopædia Britannica, où elle précise : « La signification du terme sorcière (witch) est liée à celle
du mot savoir (wit) ». Elle peut être renforcée par l’analyse du mot wizard (étymologiquement
« celui qui sait »), qui signifie lui aussi le sorcier et qui tire son origine du bas anglais wys/wis qui
veut dire « sage », à rapprocher de « wise », qui veut dire « sage », de la même racine que le
mot allemand, « wissen » signifiant « savoir ».

L’une des formes magiques enseignées au sein de l’OG est la wicca (qui pour nous est
originellement un culte « lunaire » fondé sur l’adoration de la Terre-Mère). Cette forme cultuelle
s’est progressivement muée pour son malheur, en un courant rigide « initiatique » et a donné les
subdivisons les plus connues aujourd’hui (wicca gardnerienne, wicca alexandrienne, wicca
dianique, etc.). La « sorcellerie », la wiccecraef est pourtant un art de vivre, un art de « travailler avec
les forces » qui a irrigué de façon transversale la majorité des voies traditionnelles et religieuses
connues du monde moderne.

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Nous rappelons donc avec insistance qu’ au sein de l’O rdre du Griffon, lorsque nous
parlons de la wicca nous faisons allusion aux premières formes cultuelles de l’humanité
(avant même que le terme wicca ne soit inventé). Nous spécifions par-là l’existence d’une
tradition dans laquelle il n’y avait ni papes, ni autorités suprêmes, ni dogmes, un chemin dans
lequel la magie n’était ni blanche, ni noire, ni rouge, car elle ne se caractérisait que par son
caractère effectif. Le « sorcier » étant considéré comme celui qui, par un rituel ou un don
particulier, avait pu accéder au monde de la magie effective, celui de la puissance, ce que la
tradition rapporte comme étant la « vision du dieu Pan ».

Jacob Grimm4, Deutsches Wörterbuch relie le mot Ingvaeonic5 *wikkōn avec le terme
Gothique weihs "sacré", au Proto-Indo European (PIE) *weik- significant "séparer, diviser".

Grimm considère également que *weik- signifie aussi "courber, plier", terme qui donnera
wicken ("danser") et *weg'h- "se déplacer" (dans le sens de "faire des gestes mystérieux").

R. Lühr relie le terme wicca à wigol "prophétie, mancie", à wōglian "pratiquer la divination". La
forme basique wicce comme nous l’avons rappelé est bien féminine.
Wicce < *wikkæ < *wikkōn est féminine à cause de la palatalisation due à la voyelle i et à la
terminaison*æ.

4 La mythologie germanique, Deutsche Mythologie, 1835.


5 Ingvaeonic fait référence à est un groupement des langues germaniques du Nord-Ouest, comprenant le vieux frison,
le vieil anglais et le vieux Saxon et leurs descendants. Ingvaeonic est nommé d'après les Ingaevones, un groupe culturel
ou proto-tribu germanique.

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Le “The American Heritage Dictionary » relie wicca au Proto-Indo-européen *weg'- "réveiller",
offrant ainsi une base à la reconstruction Proto-Germanique du terme *wikkjaz "Celui qui
réveille les Morts". Selon E dred Thorsson, il est possible de retracer l’étymologie du mot wicca à
partir du mot “vitki”, la vieille appellation norroise désignant un « voyant » ou un magicien.
Selon lui il serait possible de relier wicca à “vi”, qui signifie « Saint » ou « place sainte ».

« Vi » était à l’origine un enclos ou une terre sacrée. Cette étymologie relie étrangement le terme
wicca (witch) au germanique “hexe” (un sort maléfique ou une malédiction) et au suédois “häxa”,
termes associés aux mots “hage” et hagga”.

Le sorcier était donc un être rattaché à une terre sacrée (un lieu sacré), capable de “voir” dans
l’insondable au travers de danses extatiques ou de transes provoquées. Il était un VOY ANT, d’où
l’appellation suédoise “veta” (connaissance) ou “Celui qui Voit”, appellation elle-même identique
au grec “derkein” (voir) et “drakon”, faisant allusion au Dragon “python” qui est la dénomination
du voyant.

Cette forme primordiale ou « originelle » de la magie que nous venons de définir n’existe
plus (les structures tribales qui l’avaient vu naître ont disparu, mais il en subsiste « l’esprit ». Point
n’est besoin de la reconstruire dans ses « formes anciennes », car la multiplicité des cultures et des
races a également entraîné la multiplication des formes possibles de cette connaissance. Une
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wicca originelle, structurée et hiérarchisée en Ordre par des initiés n’a jamais existé. Et si par
Ordre, nous présupposons l’existence d’un « esprit » traditionnel wicca, une sorte de dépôt
traditionnel initiatique propre à la wicca, nous tomberions dans les divagations de certains
courants initiatiques qui pour établir le prestige de leur ordre sont obligés de recourir à des
généalogies et des filiations fictives qui font sourire 6.
Si filiation il y a, elle remonte pour l’O rdre du Griffon au Souffle Primordial du
Dragon. Ce Dragon Primordial que nous appelons le Premier-Né de notre lignée est l’Entité qui
est à l’origine de l’incarnation de notre tradition, une tradition sans cesse renouvelée par la
capacité des groupes à vivre selon la philosophie originelle, qui fut à l’origine non seulement un
mode commun à tous les peuples qui vivent en harmonie avec la terre et le cosmos, mais aussi un
moyen direct de contact avec la force des Anciens. Au-delà de ce mode de vie que l’Ordre
perpétue, il y a la notion d’égrégore ou de puissance. La wicca et l’Ordre du Griffon sont des
voies de PUISSANCE, des voies du PO UVO IR. L’approche la plus simple serait de définir un
égrégore comme un champ de forces ou un réservoir énergétique dont la durée est fonction de la
capacité des membres fondateurs originels (ou dépositaires) à le nourrir de l’énergie générée par
un groupe, à le relier à la CITADELLE du DRAGO N, dans la pratique de la voie du Diamant
lumineux ou dans celle de la voie du Diamant sombre, ou encore à le raccorder à une entité
préexistante ou créée. Pour réaliser ce contact l’Ordre du Griffon est le véhicule d’incarnation de
la Déesse FAL dont le rituel a pour fonction de créer à son intention un corps de manifestation
terrestre puissant constitué par le rituel d’activation de l’Ordre conçu comme un circuit
dynamique d’appropriation de sa PUISSANCE, mais aussi de charge énergétique au profit de
celle qui est la gardienne de l’Ordre 7.
La tradition wiccane peut schématiquement être subdivisée en deux courants principaux :
un courant anglo-saxon et un courant luciférien.
Le courant anglo-saxon comprend :
a)- la wicca dite « celtique » qui englobe des éléments « druidiques » et des éléments de tradition
teutonique importants, et qui est l’un des seuls courants à ne point se réclamer directement de
Gardner. Dans ce courant, l’importance de la filiation familiale « family tradition » est considérable.

6 Pour certains maçons, l’origine de la franc-maçonnerie date d’Adam lui-même ! Ce qui explique que selon certains
auteurs, « L’ordre, - la Franc-maçonnerie traditionnelle et initiatique, - n’a pas d’origine historiquement
connue », Marius Lepage, L ’ordre et les Obédiences, Dervy livres, 1978, P.8. Toute cette démonstration vise à dire
simplement que l’« E sprit » de la Franc-maçonnerie est la Tradition Une, qui elle-même n’appartient ni à la Franc-
maçonnerie, ni à la Rose-croix, ni à la Wicca. Toutes ces formes ou ordres sont des particularisations ou des
revêtements spatio-temporels de la Tradition qui est leur support primitif à tous.
7 Il existe des égrégores ou des champs de forces toujours actifs existants de toute éternité ou créés par le rituel

magique dans la nuit des temps, continuellement revivifiés par la perpétuation des mots de pouvoir, de la gestuelle et
du rite magique. Ce sont ces champs de forces qui font que la Wicca existe en tant que corps de doctrines et lieu de
convergence de certains courants propres à la magie sorcière. C’est la connaissance des mots de pouvoir et du rituel
d’animation de ces forces qui fait que l’on peut parler d’une Doctrine wiccane !

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C’est le cas de Gavin Frost, fondateur avec Y vonne Frost de la « Church and School of Wicca », dont
la « tradition familiale remonte à son trisaïeul qui fut déporté en Australie du temps de la reine
Victoria8.
b)-la Wicca spécifiquement gardnerienne. Gardner Gérald B né en 1884 fut un fonctionnaire et
un anthropologiste, qui après quelques années passées au Moyen-orient, se retira près de New
Forrest en Angleterre. Il fut quelques temps après introduit au coven « Old Dorothy » de New
Forrest où il fut initié en tant que sorcier en 1939. En 1949 sentant que la tradition sorcière était
sur le point de disparaître, il publia son premier livre. En 1952 il rencontra une certaine Doreen
Valiente qui devint sa Grande Prêtresse, et à qui il donna la permission de réécrire son « Livre des
Ombres ». A la lecture du « Livre des Ombres », il semblerait que Gardner ait puisé à de multiples
sources, dont la clef de Salomon, la Franc-maçonnerie, Aleister Crowley, la G.D, etc. Mais
Doreen Valiente affirme avoir trouvé dans l’œuvre de Gardner une structure de base qui
n’appartient à aucun des auteurs ou des écoles sus-citées, et qui proviendrait d’un ancien coven
sorcier découvert à New Forrest, le fameux coven « Old Dorothy9 ». La Wicca gardnerienne est une
« tradition » matriarcale basée sur l’expression de la double polarité mâle-femelle, représentée par
la double polarité du Dieu Cornu et de sa parèdre, et au niveau rituélique par l’existence d’une
Grande Prêtresse qui est le leader du couvent, secondé par un Grand Prêtre. D’une manière
générale l’évolution se fait sous la forme de trois degrés. La wicca selon Gardner est la
reconstruction de la « Vieille Religion », des vieilles traditions tribales basées sur la magie, la
connaissance des plantes et le culte de la Déesse Mère dans un premier temps, puis du dieu
Cornu dans un second temps.
c)-les dérivés de la Wicca gardnerienne :
- La wicca « Alexandrienne » fondée par Alex Sander ;
-La wicca « éclectique » ;
-La wicca « dianique » ;
-la wicca dite « sorcellerie traditionnelle britannique » ;
-une chapelle de groupes divers du même ordre, basés sur un aspect quelconque des divinités du
panthéon celtique (Aradia, Cernunnos, etc.). Tous ces groupes ont en commun le « druidisme »
ou des rémanences « celtiques » qui, à quelque niveau qu’ils puissent être pratiqués ou « compris »
peuvent être considérés comme étant les éléments fédérateurs de ces différentes chapelles.

8 G. and Y . Frost, School and Church of Wicca, Introductory lecture introducing the craft of the wise, Mars 1991.
9 Doreen Valiente, The Rebirth of the Witchcraft, Phoenix publishing, Inc., 1989

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2-le courant « luciférien 10» auquel appartient l’Ordre du Griffon quant à lui, comprend une
branche « traditionnelle » et une branche « draconienne » ou « sombre », mais ces deux branches
ont une caractéristique qui les rapproche : le « syncrétisme » dont elles font preuve et qui se fonde
sur un apport qui n’est pas « fondamentalement » druidique, mais puise plutôt aux sources de la
magie assyro-babylonienne et surtout médiévale. Ce courant, toutes chapelles confondues,
revendique en effet l’apport important de la Magie médiévale à travers la transmission et
l’expérimentation de divers manuscrits et grimoires, dont certaines versions publiques ne
contiennent que des recettes édulcorées.
Je fais allusion aux « Clavicula salomonis », à la V irga A urea, au L emegeton secretum secretorum
goetia, au Livre d’Hénoch, au Sword of Moses (L’épée de Moïse), à l’Epée enchantée et autres
grimoires du même genre.
Cet héritage est la caractéristique fondamentale de la wicca dite « luciférienne » et la
différence majeure entre la wicca « anglo-saxonne » et cette dernière. Au sein de cette Wicca
luciférienne on distingue généralement la wicca « française » et la « wicca internationale » qui
constituent toutes deux sa branche « traditionnelle ». La première a eu d’éminents représentants,
qui brillèrent beaucoup plus par leur côté sulfureux et furent par ce biais, responsables de la
mauvaise presse de la wicca luciférienne. Ceux qui s’en réclament aujourd’hui de façon ouverte ne
sont pas légion, mais parmi eux on compte le GMS Y ul Rugga du Cercle Initiatique de la
Licorne ainsi que de Diane Lucifera et Jack Coutela, responsables eux aussi à leur époque d’un
autre coven C.I.L. La wicca « internationale » semble avoir trouvé ses lettres de noblesse aux
Etats Unis et au Canada spécialement. Très influencée par le courant 93 11, le courant thélémite,
elle est un pont entre la wicca « traditionnelle » et la wica « draconienne ». La wicca
« draconienne » utilise de nombreux éléments provenant de la magie chaoticienne d’inspiration
crowleysienne, bien que la source de la magie draconienne soit plus ancienne que cet apport
moderne. Elle le fait principalement par l’utilisation du tabou et de l’interdit en tant qu’outils
déconditionnant, la pratique de la réversion ou de l’inversion permettant la récupération d’une
sacralité que l’on s’approprie par la profanation. Cette entreprise fut en premier l’oeuvre de Jack

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Selon J.P. Bourre, « Le luciférisme n’est pas cette magie diabolique à laquelle les Églises opposent sans cesse le principe du
Bien. Ce fut une science authentique de la reconquête des pouvoirs perdus, un véritable savoir permettant à l’homme de
transgresser les lois du temps afin de devenir « L’égal des dieux ».
Selon l’enseignement luciférien, toute forme est divinité. Certaines ont chuté, ce qui explique la nature morcelée de l’homme qui
ne se souvient plus de ses origines. Il existe pourtant un enseignement destiné à réveiller la mémoire humaine pour lui rappeler sa
nature glorieuse. Cette science fut dite « luciférienne » parce que ses propagateurs s’incarnèrent, selon la tradition kabbalistique,
pour apporter le « feu » du savoir aux hommes. Ils furent les « porteurs de lumière » (conformément à l’étymologie latine du mot
« Lucifer », formé de lux lumière, et de ferre porter).

1193 numériquement équivalent à AIWAZ, THELEMA, IAChVS est dans le système crowleysien la valeur numérique du mot
donné au grade néophyte dans l’A.A, mais c’est aussi le nombre de la Parole Perdue de la Franc-maçonnerie.

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Parsons12, membre de l’OTO, qui travailla aussi sur la gnose et la wicca. Mais parmi les
précurseurs de cette nouvelle approche de la Wicca et de la spiritualité en général que l’on
nomme aussi magie du chaos, il faut mentionner Austin Osman Spare, auteur d’ « A X IOMA TA ,
le sabbat des sorcières » et « Un livre des satyres », ouvrages sur lesquels nous reviendrons
ultérieurement. La wicca anglo-saxonne et la wicca luciférienne se distinguent de par la définition
et l’usage qu’elles font de la Magie. Elles ont en commun le fait qu’elles considèrent que la magie
est « neutre » en soi, sa coloration dépendant de l’intention et de la volonté personnelle du
magiste. Là où elles diffèrent c’est au sujet du but ultime de la Magie et donc de sa quintessence.
La magie est pour les premiers « rituélique », par opposition à la magie « cérémonielle » qui
d’après eux serait le but ultime des groupes lucifériens. Par magie rituélique ils englobent la magie
dite « invocatoire » faisant appel aux déités « primordiales » par opposition aux entités goétiques,
et ce dans un cercle dit de bénédiction.
L’O rdre du Griffon est au carrefour de la magie Invocatoire et Evocatoire . Dans ses
couvents, il combine dans la pratique de ses membres, des éléments importants issus de la
pratique en « cercle de bénédiction », avec ceux plus directs et volontaristes provenant de la magie
cérémonielle en cercle de protection et de conjuration. L’éternel combat entre « magie
bénéfique » et « maléfique » se résout par la prise en compte de la double nature « solaire » et
« lunaire » de l’homme, nature qui implique l’éveil à travers une voie de réconciliation des
contraires que symbolise le Griffon. La pratique alternée et consciente de ces deux conceptions
des Univers magiques considérées comme totalement opposées, fait de l’Ordre du Griffon un
Ordre à part et unique (en dehors bien entendu de cercles très fermés qui ont de tous temps
pratiqué la magie alternée). Les pratiquants de la wicca postulent que toute l’efficacité de la magie
provient de la volonté. Nous affirmons que la pratique de la magie de puissance peut être
comparée à un face à face : celui du « dieu » interne qui contemple et agit sur le « dieu » externe
qu’est l’univers objectif, ce dernier rétroagissant sur le dieu interne par rayonnement. La magie
repose sur un principe qui est le principe de la volonté dirigée en soi et hors de soi, la magie ne
résidant nulle part, puisqu’elle est partout.
La magie dans l’Ordre est l’utilisation de notre énergie combinée ou non avec d’autres
formes d’énergies psychiques et spirituelles, le tout dirigé dans un but spécifique et concret qui est
toujours l’accomplissement de la Volonté, donc un acte « créationnel ». La magie cérémonielle est
une invitation expresse à une « descente » ou une « remontée » des entités « élémentales ». Pour
les pratiquants de la magie luciférienne, la définition de la magie cérémonielle de Charles Barlet,
illustre le mieux les tenants et les aboutissants de l’Art magique luciférien : « L a magie cérémonielle est

12 Un des plus brillants disciples de Crowley des années 50, scientifique de haut niveau, il est notamment l’auteur de « Magick de
base ».

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une opération par laquelle l’Homme cherche à contraindre, par le jeu même des forces naturelles, les Puissances
Invisibles de divers ordres à agir selon ce qu’il requiert d’E lles. A cet effet, il les saisit, les surprend, pour ainsi
dire, en projetant (par l’effet des « correspondances » analogiques que suppose l’Unité de la création), des Forces
dont lui-même n’est pas maître, mais auxquelles il peut ouvrir des voies extraordinaires, au sein même de la
Nature. De là ces pentacles, ces Substances spéciales, ces conditions rigoureuses de Temps et de L ieux, qu’il faut
observer sous peine des plus graves dangers. Car si la direction recherchée est tant soit peu manquée, l’audacieux est
exposé à l’action de « Puissances » auprès desquelles il n’est qu’un grain de poussière13… ».

L’ordre du Griffon a pour but principal l’auto libération et l’autocréation de


l’homme, en vue de le faire devenir CAUSE et non plus simplement EFFET. Conscient du vaste
champ que constitue l’ésotérisme, l’Ordre du Griffon se propose de divulguer et de pratiquer les
techniques de la voie royale luciférienne, de perpétuer la lignée draconienne des traditions du
Grand ARCANE issues du sacerdoce caïnite et sétien (voie du phénix et voies corrosives) à
travers 6 héritages :

a) L’héritage de la lignée magique provenant de la sphère Afro14-Egyptienne, notamment à travers


l’héritage caïnite.

b) L’héritage draconique des voies issues de la décadence de l’Egypte pharaonique (fin du règne
des monarques Soudanais en Egypte et début de la X X VIème dynastie avec Psammétique le
Libyen rebaptisé Naboû Shezib Anni. Celles des différentes nations étrangères qui envahiront
l’Egypte : Perses, Grecs, Romains, les plus sages des « héritiers » de l’Egypte produisant
l’Orphisme, le Pythagorisme, les Ecoles Platoniciennes, les mystères d’Eleusis et de Samothrace
ou les écoles d’hermétisme issus des persécutions de Théodose I er. Les autres produisant le
Christianisme, qui est une synthèse non heureuse des doctrines Egyptiennes, du Mazdéisme et du
Gnosticisme.

c) L’héritage des voies de l’Aryavarta15 (Inde avant l’arrivée des tribus Européennes dites
« Aryennes »), puis l’Inde issue du couplage des deux cultures, cette étude inclut le Bouddhisme
qui est une tentative de réformer l’Hindouisme décadent, et qui se rapproche beaucoup de
l’approche non duelle de la divinité ou A dvaïta V édanta (fin des védas).

d) L’héritage luciférien de la matrice européenne septentrionale (Scandinavie, traditions boréales


et Celtes).

e) L’héritage magique opéré par les « nagas-mayas » dans le continent sud Américain, tout ceci en
rapport avec le Shamanisme.

f) L’étude de la mythologie et de l’astrologie en tant que passerelles entre les diverses synthèses,
l’investigation des méthodes de développement psychique, l’étude de la radiesthésie et des hauts
lieux telluriques, la pratique de la voyance et la géomancie, de l’hypnotisme et du magnétisme.

13Charles Barlet, L’Initiation, Numéro de Janvier 1897.


14 Vaudou africain, Macumba, Santéria en ce qui concerne l’Afrique.
15 Je pense notamment au tantrisme, héritage des dravidiens de l’Inde.

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APERÇU DES CO URS DU CERCLE PRO BATO IRE 5(CERCLE NEPHTYS)

-COURS 00 NEPHTY S: LES BASES MAGIQUES


-Cours 01 : NEPHTY S :LA PY RAMIDE DE POUVOIR ET LE SORTILEGE DU MOIS
-COURS 02 NEPHTY S : L'EVEIL DU POUVOIR
-Cours 03 NEPHTY S: LE MAGNETISME PERSONNEL
-COURS 04 NEPHTY S: INTRODUCTION A LA VOIE DU DRAGON (les types
psychologiques)
-COURS 05: LA MONTAGNE VOIE HUMIDE ET VOIE SECHE
-COURS 06 JEUNE ET ALIMENTATION EN MAGIE
-Cours 7-A NEPHTY S: LE PILIER MAGIQUE OBSCUR ET L'AUTEL AUX ESPRITS
-COURS 7-B NEPHTY S: APPROCHE DU TEMPLE SPIRITUEL DE L’ORDRE DU
GRIFFON
-Cours 8 NEPHTY S: INTRODUCTION AUX ARS MALEFICA: LE POT DE
MALEDICTION
-COURS 9 NEPHTY S : OUVERTURE ASTRALE ET EVEIL DANS LE LUCIFERISME
-Cours 10 NEPHTY S :PRATIQUES LUCIFERIENNES ET SATANIQUES

-Cours 11 NEPHTY S : CEREMONIE DU DRAGON


-Cours 12 NEPHTY S : LES SY MBOLES ET BUTS DE L'OG
-Cours 13 NEPHTY S: LA MAGIE DU TETRAEDRE -LE CAUSAL ET L'ACAUSAL
-Cours 14 NEPHTY S : TESTS

MISES EN GARDE :

L’Ordre du Griffon a été conçu pour être le point de rencontre de personnes attirées par
la magie luciférienne. Il est donc primordialement destiné à promouvoir les doctrines et les
pratiques de cette voie, bien que par de nombreux aspects, il y soit enseigné des éléments de
wicca traditionnelle. La magie luciférienne constitue le fondement de l’Ordre à l’exclusion de
toutes autres doctrines qui d’un point de vue général ont leur place dans la cité globale que
constitue le Monde.
Il doit donc être clair pour tous que notre Ordre :
1-n’a pas pour vocation à se substituer à d’autres prônant des voies différentes mais valables
(Rose-Croix, maçonnerie, hermétisme, Mouvement Gnostique International, Aurum Solis,
Golden Dawn, etc.).
2-ne s’adresse pas aux « éso-touristes », ceux qui ont fait vœu de grappiller partout où ils peuvent
de la « semence » pour nourrir leur intellect en perpétuelle agitation. Nous n’alimentons pas non
plus la quête névrotique des grades qui est le lot de nombreux chercheurs en quête de
reconnaissance.
3-ne pratique pas le maraboutage, nous ne sommes donc pas un regroupement de rebouteux
pouvant vous apporter gloire et richesses. Vous avez chez vous (dans vos pays respectifs) des
personnes qualifiées dont toute l'énergie est tournée vers l'accomplissement de ces objectifs.
4-ne s’adresse pas non plus aux « spécialistes » de l’ésotérisme. Ceux qui après avoir gravi tous les
échelons et grades de mouvements qui n’ont plus de prestigieux que le nom, se sont donnés pour
mission de donner leur avis sur tous les sujets, et qui faute d’un développement réel de l’Etre
proposent l’étalage du Savoir sur tous les sites et tous les Ordres auxquels ils se croient obligés de
s’affilier.

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5- ne s’adresse pas à ceux qui ont déjà une « voie » ou qui pensent en suivre une. Si comme nous
ils estiment en toute certitude être reliés à une ECOLE véritable dans laquelle les lois permettant
de transcender la mécanicité sont enseignées, et dans laquelle la « construction » consciente des
Corps supérieurs de l’Homme (la poursuite en l’Homme de l’œuvre non achevée de la création)
est une réalité, nous n’avons que faire de joutes oratoires interminables avec eux. Nous leur
disons : PAIX .
6-ne se livrera à AUCUNE démonstration de puissance que ce soit, pour faire plaisir à ceux qui
ont une vision infantile de la magie, et pour qui l’Ordre du Griffon doit, pour pouvoir être
crédible, prouver ses capacités à sortir l’Afrique entière de la misère, quand il ne s’agit pas de faire
se lever tous les paralytiques de la terre. Nous remarquons curieusement que parmi ceux qui font
de telles demandes beaucoup ont fréquenté la R+ C Amorc, d’autres la FBU, la Golden Dawn ou
la maçonnerie, et qu’il ne leur est jamais venu à l’idée de demander aux « maîtres » de leurs loges
d’origine d’accomplir des miracles préalablement à leur admission en loge. Nous devrions nous,
pour je ne sais quel prétexte passer cet examen pour obtenir de leur part un « label »
d’authenticité dont nous n’avons pas besoin.
7-N’intégrera pas au sein de sa TRIADE DIRIGEANTE , ainsi qu’au sein de la Triade de
ses GR des personnes (membres actifs) qui occupent déjà des postes de responsabilité
(magistère ou représentation active) au sein d’ordres magiques opératifs. Par ordre s
magiques opératifs nous entendons des ordres enseignant la magie PRATIQ UE (qu’elle
soit diurne ou nocturne). Sont exemptés de cette exclusion les Maîtres des courants
maçonniques (GLNF, GO , Memphis Misraïm et les ordres maçonniques apparentés, les
représentants des E glises chrétiennes, musulm anes classiques, pour la simple raison que
ces organisations bien que pratiquant le cérémoniel liturgique, ne constituent pas des
centres de transmission de la magie effective invocatoire ou évocatoire.
8-ne s’adresse pas en dernier lieu aux « défenseurs » des « Traditions » dites « primordiales »
qu’elles soient d’Orient ou d’Occident, prônant la supériorité magique de tel type de Y oga ou
d’approche sur tel autre type (Védânta Adavaïtiste contre monisme mitigé, Bhakti contre Jnana,
etc.).
9-Par ailleurs, l’O rdre du Griffon et sa direction recom mandent fortement à tous les
postulants qui ont PRATIQ UÉ ou ASSISTÉ (de façon active ou passive) à des rites
SACRIFICIELS HUMAINS d’en faire part en privé à la Triade de l’O rdre . En effet les
deux branches fondam entales de l’O G (Luciférisme et S.I) sont en opposition avec une
telle orientation. Les mem bres ayant cette inclination sont orientés vers un groupe à part
(en dehors de l’ O G), et ceux qui manifestent le désir après de telles pratiques de changer
de voie sont, quant à eux orientés vers l’O EG (l’O rdre de l’Etoile Gnostique). Nous vous
demandons donc de façon IMPERATIVE de signaler de telles pratiques dans vo tre
demande d’adhésion sous peine d’exclusion !

Pour ceux-là qui en outre considèrent comme dénuée de tout fondement, la radicalité de nos
affirmations sur l’inexistence en l’homme mécanique des corps supérieurs, alors que des doctrines
prestigieuses affirment le contraire, notre réponse sera courte : chaque Corps de Sagesse possède
ses propres doctrines qui vont de pair avec le BUT qu’il s’est fixé. Rien dans la Voie luciférienne
n’est vérité d’Evangile, Tout est soumis à démonstration.

Une fois ces mises au point faites, réfléchissez bien sur un fait : le luciférisme n’a rien à voir avec
les voies dites traditionnelles, il est même par certains côtés l’exact opposé des voies diurnes
connues. Comme le rappelle bien J.P. Bourre dans son excellent ouvrage Les sectes
lucifériennes aujourd’ hui, Il existe plusieurs « voies » dans le luciférisme. Il existe des
« voies interdites » qui peuvent mener l’adepte à l’auto-sacrifice de lui-même, par le biais

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de l’auto-mutilation, de la même façon qu’il existe des voies prônant la pratique des
pactes sanglants. Ces techniques font partie de la voie en ce qu’elles constituent pour certains
adeptes un BUT. Comprenez bien que le luciférisme est bien une voie particulière qui n’a rien à
voir encore une fois avec les voies traditionnelles connues.

Si vous êtes tombés par « hasard » sur ce fascicule « brûlez-le », mais si par contre les mots
égrenés ici et là réveillent en vous des souvenirs peut être avez-vous le potentiel de l’Elu. Vous
pouvez alors contacter la Représentation de l’Ordre du Griffon à cette adresse :

1-GMS (GRAND MAITRE SUPREME DE L’O rdre) :


balthotas@ yahoo.fr

Site facebook : https://www.facebook.com/groups/1433553890026265/

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