Laibi Sabah
Laibi Sabah
Laibi Sabah
OUARGLA
Faculté des Mathématiques et des Sciences de la
Matière
DEPARTEMENT DE MATHÉMATIQUES
MASTER(2022-2023)
Spécialité : Mathématiques
Thème
Dr. AMARA Abd Elkader M.A. Université KASDI Merbah- Ouargla Président
A tous mes enseignants pour leurs utiles conseilles, leurs patience, leur persévérance
LAIBI SABAH
i
Remerciement
MERCI BEAUCOUP
ii
Table des matières
Dédication i
Remerciement ii
Notations 1
Introduction 3
1 Généralités 5
1.1 Les espaces de Sobolev . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.1 Espace Hm (Ω),W m,p (Ω) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.2 Espace Lp (Ω) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Semi-groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1 Semi-groupe fortement continue : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.2 Le générateur infinitésimale : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.3 Semi-groupe adjoint , auto adjoint et anti-adjoint : . . . . . . . . . 11
1.2.4 Théoréme de Hille Yossida : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3 Opérateurs m-dissipatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3.1 Opérateurs m-dissipatifs dans un espace de Banach : . . . . . . . . 12
iii
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES
Conclusion 49
iv
Notations
X : Espace de Banach.
k.k : La norme.
∆ : opérateur de Laplacien.
∇ : opérateur gradient.
1
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES
A : Operateur.
D(A) : Le demaine de A .
,→ : Injection.
2
Introduction
3
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES
4
Chapitre 1
Généralités
Dans ce chapitre nous rappellons quelques définitions et proprietés concernant les semi-
groupes et les espaces de Sobolev.
Les espaces de Sobolev sont des espaces fonctionnels dont les puissances et les dérivées sont
des intégrables. Tout comme les espaces de Lebesgue, ces espaces sont complets qui est
un avantage considérable pour l’étude des solutions des équations aux dérivées partielles.
Définition 1.1.2 Pour tout p ∈ [1, ∞] , on définit l’éspace de sobolev W m,p (Ω) par :
5
1.1. LES ESPACES DE SOBOLEV CHAPITRE 1.
W m,p (Ω) = {u ∈ Lp (Ω); Dα u ∈Lp (Ω) , pour tout α ∈ NN tel que |α| ≤ m }.
On définit l’éspace de sobolev W 1,p (Ω) par :
∂u
W 1,p (Ω) = {u ∈ Lp (Ω); ∂x i
∈ Lp (Ω), ∀i = 1, ..., n},
∂u
où désigne la dérivée partielle de u dans la direction xi au sens des distributions.
∂xi
L’éspace W 1,p (Ω) est muni de la norme ;
1
kukW 1,p (Ω) = (kukpLp (Ω) + ni=1 k ∂x
∂u p p p 1/p
P
i
kLp (Ω) )
p = (kuk
Lp (Ω) + k∇uk(Lp (Ω))n )
pour p 6= ∞, et
kukW 1,∞ (Ω) = max kDα ukL∞ (Ω) .
|α|≤1
Pour p = +∞.
Proposition 1.1.5 L’espace W 1,p (Ω) est un espace de Banach pour 1 ≤ p ≤ +∞, aussi
l’espace H 1 (Ω) muni du produit scalaire, est un espace de Hilbert séparable.
6
1.2. SEMI-GROUPES CHAPITRE 1.
Définition 1.1.6 Soient (X, T, x) un espace mesuré,1 ≤ p < +∞ est f une fonction
défine de X dans R, mesurable.
On dit que f ∈ Lp (X, T, m) = LpR (X, T, x) si |f |p dx < +∞.On pose alors :
R
R
kf kp = ( |f |p dx)1/p .
R
On dit que f ∈ / Lp (X, T, m) si |f |p dx = ∞ et on pose alors kf kp = +∞.
1.2 Semi-groupes
Soit X un espace de Banach sur K = R ou C, dont la norme sera notée k.k. On note
L(X) = L(X, X) l’espace vectoriel des opérateurs linéaires continus de X dans X.
Remarquons que, muni du produit de composition des applications, L(X) est une al-
gébre dont l’élément unité est l’application identique. Pour cette raison, nous noterons
simplement T1 T2 le produit de composition T1 ◦ T2 des eléments T1 ,T2 de L(X) , et 1
l’application identique. Lorsqu’aucune confusion n’est à craindre, nous noterons
kT k = sup kT uk la norme sur L(X) , qui en fait un espace de Banach. On vérifie aisément
kuk≤
l’inégalité
kT1 T2 k ≤ kT1 kkT2 k
pour tous T1 , T2 ∈ L(X). On traduit l’ensemble de ces propriétés en disant que (L(X), k.k)
est une algébre de Banach.
7
1.2. SEMI-GROUPES CHAPITRE 1.
Exemple :
Soit :
C[0, +∞[ = f : [0, +∞[→ R, avec la norme kf kC[0,+∞[ = sup |f (α)|, l’espace C[0, +∞[
α∈[0,+∞[
devient un espace de Banach. Définissons :
(T (t)f )(α) = f (t + α) , ∀t ≥ 0 et α ∈ [0, +∞[.
Evidemment T (t) est un opérateur linéaire, et, en plus, on a :
i) (T (0)f )(α) = f (0 + α) = f (α).
Donc T(0) = I.
ii) (T (t + s)f )(α) = f (t + s + α)
= (T (t)f )(s + α)
= (T (t)T (s)f )(α), ∀f ∈ C[0, +∞[.
Donc T (t + s) = T (t)T (s), ∀t, s ≥ 0.
Alors la famille T (t)t≥0 est un semi-groupe.
Définition 1.2.2 On dit que le C0 -semi-groupe (T (t))t≥0 est uniformement borné s’il
existe M ≥ 1 tel que ; ∀ t ≥ 0 ;
kT (t)k ≤ M
8
1.2. SEMI-GROUPES CHAPITRE 1.
Définition 1.2.4 On appelle type d’un semi-groupe fortement continue (T (t))t≥0 , le nombre ;
1
ω0 = lim log kT (t)k
t→+∞ t
1
ω0 = inf log kT (t)k.
t>0 t
[0, +∞[→ X
t7→ T(t).x
est continue sur l’intervalle [0, +∞[, quelque soit x ∈ X.
9
1.2. SEMI-GROUPES CHAPITRE 1.
Proposition 1.2.11 .
Soient (T (t))t≥0 ∈ S.G(M, ω) et A son générateur infinitésimale .Si x ∈ D(A) alors :
et on a l’égalité :
T (t)Ax = AT (t)x; ∀t ≥ 0.
[0, +∞[→ X
t7→ T(t).X
est d’érivable sur l’intervalle [0, +∞[ pour tout x ∈ D(A) et on a :
dT (t)x
i) dt
= T(t)Ax =AT(t)x , ∀ t ≥ 0.
Rt
ii)T (t)x − x = 0 T (s)Axds, ∀ t ≥ 0.
Z t
T (s)xds = T (t)x − x, ∀t ≥ 0.
0
10
1.2. SEMI-GROUPES CHAPITRE 1.
Définition 1.2.15 Soit (A, D(A)) un opérateur linéaire non borné dans X, de domaine
dense dans X. On appelle adjoint de A l’opérateur (A∗ , D(A∗ )) défini par :
D(A∗ ) = {y ∈ X 0 ;∃ c ≥ 0 tel que h Ax,y iE,E 0 ≤ c kxk pour tout x ∈ D(A)}
et
h x,A∗ yiX,X 0 = h Ax,y iX,X 0 pour tout x ∈ D(A) et tout y ∈ D(A∗ ).
Définition 1.2.16 Un opérateur linéaire non borné (A, D(A)), de domaine dense dans
X est dit auto-adjoint si
(
D(A) = D(A∗ )
A = A∗ ⇔
Ax = A∗ x, ∀x ∈ D(A)
Il est dit anti-adjoint si
(
D(A) = D(A∗ )
A = −A∗ ⇔
Ax = −A∗ x, ∀x ∈ D(A)
Théorème 1.2.17 Soit (A, D(A)) un opérateur linéaire non borné de domaine dense
dans X.
Si X est un espace réflexif et A est fermé alors D(A∗ ) est dense dans X 0 .
Théorème 1.2.19 Soit (A, D(A)) un opérateur linéaire non borné de domaine dense
dans X.
Si X est réflexif et si A est m-dissipatif alors, (T (t)∗ )t≥0 est un semi-groupe fortement
continu sur X , ayant (A∗ , D(A∗ )) comme générateur infinitésimal.
11
1.3. OPÉRATEURS M-DISSIPATIFS CHAPITRE 1.
M
kR(λ; A)n k ≤ ; ∀x ∈ N∗ .
(Re(λ) − ω)n
Théorème 1.3.3 Si A est m-dissipatif alors, pour tout λ > 0, l’opérateur (λI −A) admet
un inverse, (λI − A)−1 f appartient à D(A) pour tout f ∈ X, et (λI − A)−1 est un opérateur
linéaire borné sur X vérifiant :
1
k(λI − A)−1 k ≤
λ
12
1.3. OPÉRATEURS M-DISSIPATIFS CHAPITRE 1.
Théorème 1.3.4 Soit (A, D(A)) un opérateur linéaire non borné dissipatif dans X.
L’opérateur A est m-dissipatif si et seulement si
∃ λ0 > 0 tel que ∀ f ∈ X, ∃ x ∈ D(A) verifier :
λ0 x − Ax = f
Théorème 1.3.5 Soit (A, D(A)) un opérateur non borné dans X. S’il existe λ0 > 0 pour
lequel l’opérateur (λ0 I - A) est une bijection de D(A) sur X, et si (λ0 I − A)−1 est un
opérateur borné sur X, alors A est fermé.
En particulier, si A est m-dissipatif alors A est fermé.
Définition 1.3.6 Soit A un opérateur m-dissipatif dans X. La famille d’opérateurs R(λ; A),
λ > 0, définie par R(λ; A) = (λI − A)−1 est appelée résolvante de A.
L’opérateur Aλ = λAR(λ; A) est appelée ’approximation de Yosida’ de A.
Théorème 1.3.7 Soit A un opérateur m-dissipatif de domaine dense dans X. Alors, pour
tout x ∈ X :
lim kλR(λ; A)x − xk = 0
λ→∞
Théorème 1.3.8 Soit (A, D(A)) un opérateur dissipatif et de domaine dense dans X. Si
A est fermé et A∗ est dissipatif alors A est m-dissipatif.
Corollaire 1.3.9 Soit A un opérateur m-dissipatif. L’espace (D(A), k.kD(A) ) est un es-
pace de Banach et A\D(A) ∈ L(D(A); X).
13
1.4. SEMI-GROUPE DE CONTRACTIONS CHAPITRE 1.
Théorème 1.3.10 Un opérateur (A, D(A)), linéaire non borné dans E, est dissipatif si
et seulement si :
∀ x ∈ D(A) :
A(x, x) ≤ 0
Dans le cas d’un espace de Hilbert complexe, la condition précédente est remplacée par ∀
x ∈ D(A) :
Re(Ax, x) ≤ 0
Exemple :
14
1.4. SEMI-GROUPE DE CONTRACTIONS CHAPITRE 1.
Théorème 1.4.2 Un opérateur linéaire non borné (A, D(A)) dans X est le générateur
infinitésimal d’un semi-groupe de contractions sur X si et seulement si les conditions
suivantes sont satisfaites :
(i) A est fermé.
(ii) D(A) est dense dans X.
(iii) pour tout λ > 0,(λI − A) est une application bijective de D(A) sur X, et (λI − A)−1
est un opérateur borné sur X vérifie :
1
k(λI − A)−1 k ≤
λ
Théorème 1.4.3 Un opérateur linéaire non borné (A, D(A)) dans X est le générateur
infinitésimal d’un semi-groupe de contractions sur X si et seulement si A est m-dissipatif
et de domaine dense dans X.
A = iH
Théorème 1.4.5 Soit A un opérateur fermé, non-borné de domaine D(A) dense dans X,
tel que A = iH avec H un opérateur auto-adjoint. Alors A est le générateur infinitésimal
dun groupe (T (t))t≥0 d’opérateurs unitaires, de classe C0 .
15
Chapitre 2
Résolution de l’équation de
Schrödinger non linéaire
(existence locale,existence
globale)
Dans ce chapitre nous serons consacré à l’étude de léquation de Schrödinger non linéaire
dans Rn .On se placera dans des espaces d’énergie appropriés pour démontrer un résultat
d’existance locale. Des estimations d’énergie permetteront par la suite de démontrer le
résultat d’existance globale.
16
2.1. EQUATIONS NON HOMOGÉNES ET PROBLÉMES SEMI LINEAIRE
CHAPITRE 2.
l’opérateur A.
Soient maintenant T > 0, x ∈ X et f :[0, T ] −→ X on veut résoudre le probléme suivante :
1
u ∈ C([0, T ], D(A)) ∩ C ([0, T ], X)
u0 (t) = Au(t) + f (t), t ∈ [0, T ] (2.1)
u(0) = x
ω(s) = T (t − s)u(s)
pour tout s ∈ [0, T ]. Intégrer 2.3 entre 0 et τ < t et en laissant τ −→ t, on obtient 2.2.
Corollaire 2.1.2 Pour tout x ∈ D(A) et f ∈ C([0, T ], X), le problème 2.1 a au plus une
solution.
Remarque 2.1.3 Pour tout x ∈ E et tout f ∈ C([0, T ], X), la formule 2.2 définit une
fonction u ∈ C([0, T ], X). Maintenant, nous recherchons des conditions suffisantes pour
vous donnée par 2.2 comme étant la solution de 2.1.
Remarque 2.1.4 Il est clair que si u est une solution de 2.1, alors x ∈ D(A). Cepen-
dant, cette condition n’est pas suffisante. En effet, supposons que (T (t))t∈R est un groupe
d’isométrie, et soit y ∈ E D(A). Alors, T (t)y ∈
/ D(A), pour tout t ∈ R. Soit f (t) = T (t)y,
et x = 0 ∈ D(A). Il s’ensuit facilement que 2.2 donne u(t) = tT (t)y ∈
/ D(A), pour t 6= 0.
17
2.1. EQUATIONS NON HOMOGÉNES ET PROBLÉMES SEMI LINEAIRE
CHAPITRE 2.
Proposition 2.1.5 Soit x ∈ D(A) et soit f ∈ C([0, T ], X). Supposons qu’à au moins une
des conditions suivantes est satisfaite :
(i) f ∈ L1 ([0, T ], D(A)) ;
(ii) f ∈ W 1,1 ([0, T ], X).
Alors u donné par 2.2 est la solution de 2.1.
Preuve. voir[5].
Preuve. voir[5].
Définition 2.1.8 Une fonction F : X −→ X est Lipschitze continue sur bornée sous-
ensembles de X fournie que pour tout M > 0, il existe une constante L(M ) telle que :
18
2.1. EQUATIONS NON HOMOGÉNES ET PROBLÉMES SEMI LINEAIRE
CHAPITRE 2.
On considère aussi une forme faible du problème précédent. En effet, d’après le lemme
2.1.1, tout solution u de 2.4 est aussi solution du problème suivante :
Z t
u(t) = T (t)x + T (t − s)F (u(s))ds, ∀t ∈ [0, T ]. (2.5)
0
Proposition 2.1.10 Soit M > 0 et soit x ∈ X tel que kxk < M. Alors il existe une unique
solution u ∈ C([0, TM ], E) de 2.2 avec T = TM .
19
2.1. EQUATIONS NON HOMOGÉNES ET PROBLÉMES SEMI LINEAIRE
CHAPITRE 2.
Théorème 2.1.11 Il existe une fonction T : E −→ [0, +∞] avec la formule suivante les
propriétés : pour tout x ∈ E, il existe u ∈ C([0, T (x)], E) tel que pour tout 0 < T < T (x),
u est l’unique solution de 2.5 dans C([0, T ], X). En outre,
1
2L(kF (0)k + 2ku(t)k) ≥ −2 (2.6)
T (x) − t
pour tout t ∈ [0, T (x)]. En particulier, nous avons les alternatives suivantes :
(i) T (x) = +∞ ;
(ii) T (x) < +∞ et lim ku(t)kt→T (x) = ∞.
Remarque 2.1.12 Il peut très bien arriver que, pour une même équation, T (x) < +∞
pour certaines données initiales, et T (x) = +∞ pour d’autres. Par exemple, choisissez E
= R, A = 0, et F(u) = u3 - u. Ce choix correspond au différentiel ordinaire équation u0
= u3 - u. Si |x| ≤ 1 on a T (x) = +∞, et si |x| > 1 on a T (x) < +∞. Dans ce dernier
cas, 2.6 donne 12|u(t)|2 ≥ (T (x) − t)−1 - 4. cette estimation décrit bien le phénomène
1
d’explosion, puisque les solutions exploser en (T (x) − t)− 2 .
d
<u(0), z> = <u0 , z>, <u(t), z> = <u(t), A∗ z> + <f (t), z> p.p .sur[0, T ]
dt
Remarque 2.1.15 1. Toute solution forte est nécessairement faible, mais la réciproque
est fausse en général.
2. Les définitions ci-dessus montrent que si u est une solution forte de 2.1, alors u0 (t)
existe dans E, pour tout t ∈ [0, T ], tandis que si u est une solution faible, alors u0 (t)
n’existe pas nécessairement dans X, mais peut être identifiée à une forme linéaire sur
20
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
l’espace D(A∗ ).
3. Soit u une solution faible de 2.1. Si u0 ∈ D(A) et f ∈ C 1 (0, T ; X), alors u est une
solution forte de 2.1.
Définition 2.2.1 Soit f ∈ C(H01 (Ω), H −1 (Ω)), ϕ ∈ H01 (Ω) et I un intervalle avec 0 ∈ I.
(i) On appelle u ∈ H01 (Ω) est solution classique de 2.7 sur I si et seulement si :
u ∈ C(I; H01 (Ω)) ∩ C 1 (I; H −1 (Ω)), et si u vérifie 2.7 pour tout t ∈ I (au sens H −1 (Ω)).
(ii) On appelle u ∈ H01 (Ω) est solution forte de 2.7 sur I si et seulement si :
u ∈ L∞ (I; H01 (Ω)) ∩ W 1,∞ (I; H −1 (Ω)), et si u vérifie 2.7 presque partout sur I (au sens
H −1 (Ω)).
On a la propriété suivante :
21
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
pour chaque paire admissible (q, r). De plus il existe une constante C telle que
kΦf kLq (I,Lr (RN )) ≤ Ckf kLγ0 (I,Lρ0 (RN )) , ∀f ∈ Lγ0 (I, Lρ0 (RN )).
Plusieurs types de non linéarités peuvent être étudiés dans le cadre fonctionnel de ce
chapitre. On va présenter ici trois types.
• Potentiel extérieur :
f (u) = V u
où u : Ω → C est une fonction mesurable telle que V |u|2 ∈ L1 (Ω). On définit dans ce cas :
2p
r=
p−1
tel que (r ∈ [2, N2N
−2
]),(r ∈ [2, ∞], si N = 1). Ainsi on a les injections continues et denses
H01 (Ω) ,→ Lr (Ω) et donc Lr0 (Ω) ,→ H −1 (Ω) qui signifie que F (u) est bien définie pour
u ∈ H01 (Ω). Ce type de “nonlinéarité” apparait dans le cas de l’équation de Schrödinger
linéaire avec un potentiel extérieur donné, c-à-d ;
iut + ∆u + V u = 0
22
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
pour une fonction mesurable u : Rn → R telle que (W ∗ |u|2 )(x)|u(x)|2 ∈ L1 (Rn ).On définit
dans ce cas :
4p
r=
2p − 1
23
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
Théorème 2.2.4 Soit f : X → X une fonction lipschitzienne sur les ensembles bornés de
X et soit F ∈ C 1 (XA , R) une fonction telle que F 0 (x) = f(x) pour x ∈ X. Supposons que :
En notant
1 1
E(x) = (kxk2XA − kxk2X ) − F (x) = − (Ax, x)X − F (x)
2 2
on a X ∈ C 1 (XA ; R) et X 0 (x) = -Ax f(x) ∈ XA∗ .
Alors, pour chaque ϕ ∈ X il existe une solution unique u ∈ C(R; X) ∩ C 1 (R, (D(A))∗ )
du probléme : (
iut + Au + f (u) = 0, t ∈ R
(2.10)
u(0) = ϕ.
De plus on a les propriétés suivantes :
(i) ku(t)kX = kϕkX , ∀ t ∈ R (conservation de la charge).
24
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
Lemme 2.2.5 Soit f : X → X une fonction lipschitzienne sur les ensembles bornés de
X. Alors pour chaque ϕ ∈ X il existe une unique solution maximale u ∈ C((T1 , T2 ); X) ∩
C 1 ((T1 , T2 ); (D(A))∗ ) de 2.10 avec T1 < 0 < T2 .La solution est maximale dans le sens où
si |Ti | < +∞, alors ku(t)kX −→t→Ti +∞ . En plus, cette solution dépend continuement
de la donnée initiale, c.à.d. pour ϕn −→n→+∞ ϕ dans X et pour tout intervalle fermé I
⊂ (T1 , T2 ) on a un −→n→+∞ u dans C(I, X) pour n assez grand. On a noté ici un la
solution maximale correspondant à la donnée initiale ϕn .
On a aussi la propriété de régularité suivante : si ϕ ∈ D(A), alors la solution u satisfait
u ∈ C((T1 , T2 ); D(A)) ∩ C 1 ((T1 , T2 ); X).
Preuve.
Existence et Unicité :
Cette partie sera basée sur un argument de point fixe. Soit ϕ ∈ X avec kϕkX ≤ M.
Notons K(R) > 0 la constante de Lipschitz de g sur la boule BR de rayon R et définissons
1
L = 2M + kf (0)kX , TM =
2K(L) + 2
25
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
On a pour u ∈ E
Il en résulte que ;
Z t
kΦu(t)kX ≤ kϕkX + kf (u(s))kX ds ≤ M + t(kf (0)kX + K(L)L) ≤ L
0
ce qui signifie que Φu : E → E. Cette application est même une contraction. En effet
Z t
1
kΦu (t) − Φv (t)kX ≤ K(L) ku(s)v(s)kX ≤ K(L)TM d(u, v) ≤ d(u, v).
0 2
D’aprés le théoréme du point fixe de Banach l’application Φu admet un unique point fixe
u ∈ E. Pour chaque ϕ ∈ X avec kϕkX ≤ M il existe donc un TM > 0 et une unique solution
u ∈ C([0, TM ]; X) du probléme
Z t
u(t) = T (t)ϕ + i T (t − s)f (u(s))ds, ∀t ∈ [0, TM ]. (2.11)
0
Par conséquent cette solution est l’unique solution u ∈ C([0, TM ]; X) ∩ C 1 ([0, TM ]; (D(A))∗ )
du probléme nonlinéaire 2.10.
Alternative d’explosion :
Notons ;
T (ϕ) = sup{T > 0/∃u ∈ C([0, T ]; X) solution de 2.11 }
et supposons que T (ϕ) < +∞. On veut montrer que dans ce cas ku(t)kX →t→T (ϕ) +∞.
On va le montrer par l’absurde. Supposons donc qu’il existe un 0 < M < +∞ et une suite
tj → T (ϕ) telle que ku(tj )kX ≤ M. Soit TM le temps défini dans la premiére étape et soit
k ∈ N tel que tk + TM >T(ϕ). D’aprés la premiére étape, il existe une solution unique
v du probléme 2.10 avec condition initiale v(0) = u(tk ) et cette solution sera définie sur
[tk , tk + TM ].L’unicité d’une solution de 2.10 implique que cette solution v sera identique
sur [tk , T (ϕ)] à u, ce qui signifie que la solution u pourra être prolongée sur un intervalle
plus grand que [0, T (ϕ)], ce qui est en contradiction avec la définition de T (ϕ). Avec ça
on a démontré qu’on doit avoir ku(t)kX →t→T (ϕ) ∞ dans le cas où T (ϕ) < +∞.
26
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
1. Etape :
Soit ϕ ∈ D(A). En prenant le produit scalaire (dans X) de l’équation 2.10 avec iu, on a
Le terme de droite s’annule du fait que A est autoadjoint et que g satisfait 2.9. Alors
d
ku(t)k2X = 2(ut , u)X = 0,
dt
ce qui n’est rien d’autre que la conservation de la charge. En prenant maintenant le produit
scalaire de l’équation 2.10 avec ut , on obtient
d
E(u(t)) = 0
dt
2. Etape :
27
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
3. Etape :
4. Etape :
Le résultat de la section précédente est trés beau, mais il est seulement utilisable pour
des nonlinéarités assez réguliéres. Les trois nonlinéarités introduites dans la section (2.2)
28
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
ne sont pas suffisamment réguliéres pour pouvoir utiliser le théoréme 2.2.4. Placons nous
donc dans cette section dans le contexte de l’équation de Schrödinger, c.à.d. X = L2 (Ω),
XA = H01 (Ω) et dans un cadre plus réaliste, c.à.d. supposons que la nonlinéarité f satisfasse
les propriétés suivantes :
ainsi que pour chaque M > 0 il existe C(M ) < +∞ tel que tout u, v ∈ H01 (Ω) avec
kukH 1 + kvkH 1 ≤ M on a :
Définisons maintenant ;
Z
1
E(u) = |∇u|2 dx − F (u), ∀u ∈≤ H01 (Ω). (2.16)
2 Ω
Lemme 2.2.6 Soient I ⊂ R et u ∈ L∞ (I, H01 (Ω)) ∩ W 1,∞ (I, H −1 (Ω)). Alors on a
√
ku(t) − u(s)kL2 (Ω) ≤ 2C|t − s|1/2 , ∀s, t ∈ I, (2.17)
qui signifie entre autres que u ∈ C(I, L2 (Ω)). Ici C = maxkukL∞ (I,H 1 ) ; ku0 kL∞ (I,H −1 ) .
Soit maintenant f une fonction satisfaisant 2.12-2.16. Alors on a
kf (u) − f (v)kLρ0 (Ω) ≤ C(M )ku − vkaL2 (Ω) , |F (u) − F (v)| ≤ C(M )ku − vkbL2 (Ω) , (2.18)
pour tout u, v ∈ H01 (Ω) satisfaisant kukH 1 +kvkH 1 ≤ M. Ici on a noté a = 1−N (1/2−1/r),
b = 1 − N (1/2 − 1/ρ) et C(M ) > 0 une constante ne dépendant que de M.
29
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
Preuve. ku(t) − u(s)k2L2 (Ω) = < u(t)- u(s) , u(t) - u(s) >H −1 ,H01 ≤ 2Cku(t) − u(s)kH −1 (Ω)
Rt Rt
≤ 2Ck s u0 (τ )dτ kH −1 (Ω) ≤ 2C s ku0 (τ )kH −1 (Ω) dτ ≤ 2C 2 |t − s|
La propriété 2.14 ainsi que l’inégalité de Gagliardo-Nirenberg ménent à
1−a a
kf (u) − f (v)kLρ0 (Ω) ≤ C(M )ku − vkLr (Ω) ≤ C(M )ku − vkH 1 (Ω) ku − vkL2 (Ω)
Théorème 2.2.7 Supposons que f, F, et E satisfont les hypothéses 2.12-2.16. Alors pour
chaque M > 0 il existe TM > 0 tel que : pour chaque ϕ ∈ H01 (Ω) avec kϕkH 1 ≤ M, il
existe une H01 -solution forte sur I = (−TM , TM ) du systéme 2.7
avec u ∈ L∞ (I, H01 (Ω)) ∩ W 1,∞ (I, H −1 (Ω)) et satisfaisant
Preuve.
L’idée de la preuve est la suivante :
On va tout d’abord régulariser la nonlinéarité f pour pouvoir utiliser le théoréme 2.2.4
dans le but de construire une suite de solutions approchées um . La deuxiéme étape sera
d’utiliser les lois de conservations pour avoir des estimations de um uniformes en m. Et
finalement on va passer à la limite m → +∞ dans les équations approchées pour trouver
une solution u de l’équation initiale 2.7.
1 −1
Jm = (I − ∆)
m
30
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
qui associe à f ∈ H −1 (Ω) la fonction Jm f ∈ H01 (Ω) solution unique dans H01 (Ω) du pro-
bléme :
1
u− u = f ; u|∂Ω = 0.
m
Cet opérateur a les propriétés suivantes :
dans Y , ∀ u ∈ Y .
Définissons maintenant les applications fm :L2 (Ω) → L2 (Ω) et Fm : H01 (Ω) → R par :
Ces deux fonctions satisfont les hypothéses du théoréme 2.2.4 avec X = L2 (Ω). En effet,
dû au fait que Jm est auto-adjoint, on a pour u ∈ X
(fm (u), iu)X =< f (Jm u), iJm (u) >H −1 ,H 1 = 0.
Le théoréme 2.2.4 peut donc être utilisé et on a l’existence d’une suite de fonctions um ∈
C(R; H01 (Ω) ∩ C 1 (R; H −1 (Ω)) solutions du probléme régularisé :
i∂t um + ∆um + gm (um ) = 0, t ∈ R
um (0) = ϕ ∈ H01 (Ω); (2.20)
um |∂Ω = 0.
1
R
oú Em (u) = 2 Ω
|∇u|2 dx − Fm (u).
31
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
On a donc ;
kum kL∞ (−θm ,θm ;H01 (Ω)) ≤ 2M, ∀m ∈ N.
b
kum (t)k2H 1 ≤ kϕk2L2 + k∇ϕk2L2 + 2|Fm (um (t)) − Fm (ϕ)| ≤ kϕk2H 1 + C(M )|t| 2
b
Cela implique que si on choisit à ce moment TM tel que C(M )TM2 = 2M 2 on a pour
T = min(TM , θm ) ;
√
kum kL∞ ((T,T );H01 (Ω)) ≤ 3M < 2M.
kum kL∞ ((−TM ,TM );H01 (Ω)) ≤ 2M, k∂t um kL∞ ((−TM ,TM );H −1 (Ω)) ≤ C(M )
Cette partie est assez technique. On ne donnera que le fil conducteur. L’idée est de passer
à la limite m → +∞ dans la formulation faible de l’équation 2.20, donnée par ;
Z TM
[− < ium , ω >H −1 ,H01 φ0 (t)+ < ∆um , fm (um ), ω >H −1 ,H01 φ(t)]dt = 0,
−TM
où ω ∈ H01 (Ω) et φ ∈ C0∞ (−TM , TM ) sont des fonctions test. Tout d’abord les estimations
uniformes de l’étape précédente entraîne l’existence d’une fonction :
32
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
et pour chaque t ∈ [−TM , TM ] on a,à une sous-suite prés, um (t) → u(t) faiblement dans
H01 (Ω). On peut aussi montrer que ;
Il suffit maintenant d’identifier f avec g(u) pour démontrer l’existence d’une solution locale
u ∈ L∞ (I, H01 (Ω)) ∩ W 1,∞ (I, H −1 (Ω)) de l’équation de Schrödinger non linéaire 2.10.
Preuve.
1.Etape (Régularité) :
Soit I un intervalle quelconque et u ∈ L∞ (I; H01 (Ω)) ∩ W 1,∞ (I; H −1 (Ω)) l’unique solution
forte de 2.10 sur I. On va d’abord montrer que u ∈ C(I; H01 (Ω)) ∩ C 1 (I; H −1 (Ω)) et qu’elle
satisfait la conservation de la charge et de l’énergie 2.22.
Soient M = sup ku(t)kH 1 , t ∈ I et J ⊂ I un intervalle tel que |J| ≤ TM , où TM a été
défini dans le théoréme 2.2.7. Soient de plus σ, τ ∈ J arbitraires, mais fixés. On définit la
fonction v(s) = u(σ + s) pour tout s ∈ R tel que σ + s ∈ I. Alors v est l’unique solution
de 2.10 avec condition initiale u(σ). De plus, d’aprés le théoréme 2.2.7, v est défini sur
(−TM , TM ) et satisfait la conservation de la charge ainsi que l’inégalité d’énergie. Donc
33
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
ku(σ)kL2 = ku(τ )kL2 et E(u(σ)) ≤ E(u(τ )). Et comme σ, τ sont choisis de maniére arbi-
traire on a montré les deux lois de conservation sur tout J et ainsi sur I. Maintenant on sait
que u ∈ C(I, L2 (Ω)) et ainsi G ∈ C(I, R) (Lemme 2.2.6). L’égalité de l’énergie implique
donc que u ∈ C(I, H01 (Ω)). Et finalement par l’équation on a aussi u ∈ C 1 (I, H −1 (Ω)).
2.Etape (Maximalité) :
Soit I = (−Tmin , Tmax ) l’intervalle maximal pour lequel il existe une solution de 2.10 avec
condition initiale ϕ ∈ H01 (Ω). D’aprés l’étape (1) on a u ∈ C(I; H01 (Ω)) ∩ C 1 (I; H −1 (Ω)).
L’alternative d’explosion se démontre maintenant exactement comme dans la preuve du
théoréme 2.2.4.
Soit ϕn →n→+∞ ϕ dans H01 (Ω) une suite de données initiales et un (resp. u) les solutions
classiques maximales correspondant aux conditions initiales ϕn (resp. ϕ). Soit de plus
M = 2 sup{ku(t)kH 1 ; t ∈ (−Tmin (ϕ), Tmax (ϕ))}. Alors pour n assez grand on a ;
kϕn kH 1 ≤ M et donc [−TM , TM ] ⊂ (−Tmin (ϕ), Tmax (ϕ)). De plus la suite un est bornée
dans L∞ ((−TM , TM ); H01 (Ω)) ∩ W 1,∞ ((−TM , TM ); H −1 (Ω)). On peut ainsi montrer que :
un −→n→+∞ u
un −→n→+∞ u
34
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
Nous allons établir maintenant un résultat d’existence globale pour certaines conditions
initiales ϕ ∈ H01 (Ω) et lorsque F satisfait une condition supplémentaire. La preuve est
basée sur la conservation de la charge et l’inégalité d’énergie.
Théorème 2.2.9 Soient f, F et E comme dans le théoréme 2.2.6. Supposons qu’il existe
un A > 0, C(A) > 0 et ε ∈ (0, 1) tels que :
1−ε
F (u) ≤ kuk2H 1 (Ω) + C(A), ∀u ∈ H01 (Ω)aveckukL2 (Ω) ≤ A.
2
Si ϕ ∈ H01 (Ω) satisfait kϕkL2 (Ω) ≤ A, alors le probléme 2.10 admet une H01 -solution forte,
globale sur R, c.à.d. u ∈ L∞ (R, H01 (Ω)) ∩ W 1,∞ (R, H −1 (Ω)). Cette solution satisfait la
conservation de la charge et l’inégalité de l’énergie 2.19 pour tout t ∈ R.
Preuve. Soit ϕ ∈ H01 (Ω) et u ∈ L∞ (I; H01 (Ω)) ∩ W 1,∞ (I, H −1 (Ω)) une solution forte de
2.10 sur I, où 0 ∈ I (théoréme 2.2.7). Comme :
35
2.2. L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER NON LINÉAIRE CHAPITRE 2.
alors cette nouvelle fonction est définie sur [TM , 2TM ], elle satisfait l’équation 2.10 et la
conservation de charge ainsi que l’inégalité d’énergie. En effet pour TM ≤ t ≤ 2TM on a :
Parmi les problémes les plus importants liés aux équations d’évolution nonlinéaires fi-
gure l’étude du comportement à l’infini des solutions globales. C’est ce qu’on appelle le
comportement asymptotique des solutions , c.à.d. comment se comporte u(t) lorsque t →
+∞. On n’aura pas le temps d’aborder ce vaste sujet dans le cadre de ce cours.
36
Chapitre 3
3.1.1 Préliminaries :
37
3.1. NON LINÉARITÉ EN K|U |P −1 U CHAPITRE 3.
Lemme 3.1.2 On a :
kJv − Juk 4 ≤ C(kuk24 + kvk24 )kv − uk4 pour tout u, v ∈ L4 (R2 ) (3.3)
3
kJukm,2 ≤ Ckuk∞ m 2
2 kukm,2 ) pour tout u ∈ H (R ), m ≥ 0. (3.4)
kJv − Jukm,2 ≤ C(kuk2m,2 + kvk2m,2 )kv − ukm,2 pour tout u, v ∈ H m (R2 ), m ≥ 2. (3.5)
Preuve. On a :
1 1
kS(t)Juk∞ ≤ CkS(t)Juk42 k∇(S(t)Ju)k42
d’où :
1 1 1 1 3 1
kS(t)Juk∞ ≤ Ct− 2 kJuk 24 k∇Juk 24 ≤ Ct− 2 kuk42 k∇Juk 24
3 3 3
or, |∇Ju| ≤ |u||∇u| et donc par Hölder : k∇Juk 4 ≤ kuk2∞ kuk1,2 . Utilisant l’inclusion
3
1 2 ∞
H (R ) L (R ), on en déduit 3.6.Par ailleurs,kuk2∞ ≤ kuk∞ kuk4 , d’où 3.7.
2
38
3.1. NON LINÉARITÉ EN K|U |P −1 U CHAPITRE 3.
or
kS(t)u0 k∞ ≤ CkS(t)u0 km,2 ≤ Cku0 km,2
Le théoréme suivant est une conséquence de Ginibre. Nous en donnons une démonstration
différente utilisant les résultats du paragraphe précédent. Notons qu’ici on ne peut utiliser
39
3.1. NON LINÉARITÉ EN K|U |P −1 U CHAPITRE 3.
la téchnique de point fixe du théoréme 3.1.4 car J n’est pas localement lipschitzien dans
H 1 (R2 ).
Preuve. Unicité : soient u et v deux solutions de 3.1 et donc de 3.2. On a : v(t) − u(t)
Rt
= −i 0 S(t − s)(Jv(s) − Ju(s))ds.
D’où :
Z t
1
kv(t) − u(t)k4 ≤ C (t − s)− 2 (kv(s)k24 + ku(s)k24 )kv(s) − u(s)k4 ds.
0
Or
kS(t)(u0n − u0p )k4 ≤ CkS(t)(u0n − u0p )k1,2 ≤ Cku0n − u0p k1,2
et donc :
Z t
1
kun (t)−up (t)k ≤ Cku0n −u0p k1,2 +C (t−s)− 2 (kun (s)k21,2 +kup (s)k21,2 )kun (s)−up (s)k4 ds.
0
Appliquant le lemme 3.1.1, on en déduit que un est de Cauchy dans C 0 ([0, T ], L4 (R2 )).
Soit u sa limite. Compte tenu de kun kL∞ (0,T,H 1 ) ≤ Cste, on en déduit que pour tout t ∈
[0, T ], u(t) ∈ H 1 (R2 ), que un (t) −→ u(t) dans H 1 (R2 ) faible, que u ∈ L∞ ([0, T ], H 1 (R2 )
et que u est faiblement continue à valeurs dans H 1 (R2 ). Or
∂un
k kL∞ (0,T,H −1 ) ≤ k∆un kL∞ (0,T,H −1 ) + kJun kL∞ (0,T,H −1 )
∂t
≤ kun kL∞ (0,T,H 1 ) + kJun kL∞ (0,T,L4/3 ) ≤ Cste.
40
3.1. NON LINÉARITÉ EN K|U |P −1 U CHAPITRE 3.
Et donc (∂u/∂t) ∈ L∞ ([0, T ], H −1 (R2 ) et (∂un /∂t) −→ (∂u/∂t) dans L∞ ([0, T ], H −1 (R2 )
4
faible∗ .Enf inkJun − Juk 4 ≤ C kun − uk4 et donc Jun −→ Ju dans C 0 ([0, T ], L 3 (R)). A
3
et
1 k 1 k
k∇u(t)k22 + ku(t)k44 ≤ k∇u0 k22 + ku0 k44
2 4 2 4
On peut résoudre par la même téchnique le probléme rétrograde à partir du u(t). Compte
tenu de l’unicité, on en déduit les inégalités opposées et donc 3.8 et 3.9. Puisque u ∈
C 0 ([0, T ], L4 (R2 ) , on a ku(.)k1,2 ∈ C 0 ([0, T ]). Il en résulte que u ∈ C 0 ([0, T ], H 1 (R2 ) et
donc (∂u/∂t) ∈ C0 ([0, T ], H −1 (R2 )).
Théorème 3.1.7 Soient k < 0 et u0 ∈ H 1 (R2 )vrif iantru0 ∈ L2 (R2 ) (r = |x|). On note
E(u0 ) = k∇u0 k22 + (k/2)ku0 k44 et on suppose que u0 satisfait l’une des deux hypothéses
suivantes :
(i) E(u0 ) < 0.
(ii) E(u0 ) ≥ 0 et Im r ∂u
R 0
∂r 0
u <0
R ∂u0 2 R 2
avec (Im r ∂r u0 ) > ( r |u0 |2 )E0 .
Alors il existe 0 < T ∗ < +∞ et il existe u ∈ C 0 ([0, T ∗ [, H 1 (R2 ))∩ C 1 ([0, T ∗ [, H −1 (R2 )),
unique solution de 3.1 vérfiant :
k∇u(t)k2 −→ +∞ quand t −→ (T ∗ )−
41
3.1. NON LINÉARITÉ EN K|U |P −1 U CHAPITRE 3.
et
ku(t)k4 −→ +∞ quand t −→ (T ∗ )− .
(p−4)/2(p−2) p/2(p−2)
Enfin, pour 4 ≤ p ≤ +∞, on a ku(t)k4 ≤ Cku(t)k2 ku(t)kp par Hölder et
donc ku(t)kp −→ +∞ t −→ (T ∗ )− .
et
ku(t)km,2 ≤ C.
42
3.1. NON LINÉARITÉ EN K|U |P −1 U CHAPITRE 3.
on en déduit :
Z Z
∂u
krS(−t)u(t)k22 = kru(t)k22 2
+ 4t (E(t) − 2
F (|u(t)| )) − 4tIm r u.
∂r
D’où, compte tenu des relations précédentes :
Z Z
d 2 2
{krS(−t)u(t)k2 + 4t F (|u(t)| )} = 8t G(|u(t)|2 ).
2
dt
Preuve. On écrit :
1
ku(t)k4 = kS(t)S(−t)u(t)k4 ≤ (4πt)− 2 kS(−t)u(t)k 4 .
3
On a, pour ρ fixé :
4 1 1
kS(−t)u(t)k ≤ k(ρ2 + r2 ) 2 S(−t)u(t)k2 k(ρ2 + r2 )− 2 k4 .
3
43
3.1. NON LINÉARITÉ EN K|U |P −1 U CHAPITRE 3.
Or,
1 1 1
k(ρ2 + r2 )− 2 k4 = π ρ− 2
4
et ;
1
k(ρ2 + r2 ) 2 S(−t)u(t)k22 = ρ2 kS(−t)u(t)k22 + krS(−t)u(t)k22
1 1 1 1
ku(t)k4 ≤ (4π)− 4 t− 2 ku0 k22 krS(−t)u(t)k22 .
|k|
krS(−t)u(t)k22 ≤ C + ku0 k22 krS(−t)u(t)k22 , soit :
2π
|k|
(1 − ku0 k22 )krS(−t)u(t)k22 ≤ C, d’où (3.11).
2π
Démonstration du théoréme. On écrit pour t ≥ 2 :
Z t
u(t) = S(t)u0 − i S(t − s)Ju(s)ds.
0
On a donc : Z t
−1
ku(t)k∞ ≤ t ku0 k1 + kS(t − s)Ju(s)k∞ ds.
0
Or :
kS(t − s)Ju(s)k∞ ≤ C(t − s)−1 kJu(s)k1 = C(t − s)−1 ku(s)k33
1
≤ Ct− 2 sup ku(s)k∞ .
[t−1,t]
44
3.2. NON LINÉARITÉ EN K|U |P −1 U , P > 3 : CHAPITRE 3.
1
D’où finalement : ku(t)k∞ ≤ Ct−1 log t + Ct− 2 sup ku(s)k∞ . On pose M (t) = t(log t)−1
[t−1,t]
−1
ku(t)k∞ et on choisit t0 tel que Ct0 2 ≤ 1 2, t0 ≥ 2. Alors pour tout t ≥ t0 + 1, on a : M (t)
1
≤C+ 2
sup M (s). On reprend l’estimation de ku(t)k∞ obtenue dans la démonstration
[t−1,t]
1 1
du théoréme 3.1.4, soit ku(t)k∞ ≤ kS(t)u0 k∞ + Ct 2 ≤ Ct−1 + Ct 2 . Il en résulte que :
sup M (s) < ∞ et donc :
[t0 ,t0 +1]
1
sup M (s) ≤ sup M (s) + sup M (s) ≤ C + sup M (s).
[t0 ,t] [t0 ,t0 +1] [t0 +1,t] 2 [t0 ,t]
D’où sup M (s) ≤ 2C. On en déduit ku(t)k∞ ≤ Ct−1 log t. Lorsque u0 ∈ H m (R2 ), m ≥
[t0 ,+∞]
2 ,on a : Z t
ku(t)km,2 ≤ ku0 km,2 + kJu(s)km,2 ds
0
Z t
≤ ku0 km,2 + C ku(s)k2∞ ku(s)km,2 ds.
0
R +∞
Il en résulte : ku(t)km,2 ≤ ku0 km,2 exp(C 0
ku(s)k2∞ ds) ≤ Cste.
On peut obtenir, par les mêmes téchniques, des résultats analogues à ceux des paragraphes
3.4 à 3.7 pour une non linéarité du type k|u|p−1 u , p > 3. Nous citons les résultats en
donnant des indications sur les démonstrations.
45
3.2. NON LINÉARITÉ EN K|U |P −1 U , P > 3 : CHAPITRE 3.
et
k|v|p−1 v − |u|p−1 ukm,2 ≤ C(kvkp−1 p−1
m,2 + kukm,2 )kv − ukm,2
Remarque 3.2.2 Dans le cas k < 0, on a encore existence globale sous les conditions
suivantes :
(i) E(u0 ) = 12 k∇u0 k22 + k
p+1
ku0 kp+1
p+1 > 0.
(ii) ku0 k2 E(u0 )(p−3)/4 ≤ C1 (p).
(iii) C2 (p)ku0 k22 k∇u0 kp−1
2 − 1
2
|∇u0 k22 + E(u0 ) ≥ 0.
(iv) ku0 k2 k∇u0 kp−3
2 ≤ [(p − 1)C2 (p)]−1 .
En effet, l’existence locale s’établit comme dans le cas k ≥ 0. u vérifie encore 3.13 et 3.14.
Utilisant l’inégalité kukp+1 2 p−1
p+1 ≤ C2 (p)kuk2 k∇uk2 ,on déduit de 3.14 :
1
f (k∇u(t)k22 ) ≥ 0, ouf (x) = C2 (p)ku0 k22 x(p−1)/2 − x + E(u0 ).
2
(i) et (ii) assurent que : {x ≥ 0, f (x) ≥ 0} = [0, a] ∪ [b, +∞[ avec a < b.(iii) et (iv)
assurent que : k∇u0 k22 ∈ [0, a].k∇u(t)k2 étant continue, il en résulte que k∇u(t)k2 ≤
a.Notons que les conditions (i) a (iv) peuvent être réalisées, car en choisissant C2 (p) >
(|k|/p + 1), et v0 ∈ H 1 (R2 ),on voit que pour λ assez petit, u0 = λu0 verifie (i) à (iv).
ku(t)k∞ = 0(t−1 )
46
3.2. NON LINÉARITÉ EN K|U |P −1 U , P > 3 : CHAPITRE 3.
On a de plus u+ ∈ L2 (R2 ) et :
et
ku(t) − S(t)u+ k∞ ≤ Ct2−p .
Enfin, on a ku+ k2 = ku0 k2 et k∇u+ k22 = k∇u0 k22 + (2k/p + 1)ku0 kp+1
p+1 .
Preuve. Posons :
Z +∞ Z +∞
+
u = u0 − i S(−s)Ju(s)ds = S(−t)u(t) − i S(−s)Ju(s)ds.
0 t
R +∞
D’où :k 0
S(−s)Ju(s)dsk1,2 < +∞.On a donc u+ ∈ H 1 (R2 ) et :
Z +∞ Z +∞
+
kS(t)u − u(t)k1,2 = k S(−s)Ju(s)dsk1,2 ≤ C s1−p ds ≤ Ct2−p
t t
47
3.2. CHAPITRE 3.
R +∞
Par ailleurs,on a :krS(−t)u(t) − ru+ k2 ≤ t
krS(−t)Ju(s)k2 ds.Or :
≤ C(krJu(s)k2 + sk∇Ju(s)k2 )
p−1
≤ Cku(s)k∞ (kru(s)k2 + sku(s)k1,2 )
D’autre part :
kru(s)k2 ≤ k(x + 2is∇)u(s)k2 + 2sku(s)k2
≤ krS(−s)u(s)k2 + 2sku(s)k1,2
≤ C + Cs
Notant que :
(p−1)/(p+1) 2/(p+1)
kS(t − s)Ju(s)k∞ ≤ C(t − s)(2/(p+1))−1 kJu(s)k(p+1)/p k∇Ju(s)k(p+1)/p
(p−1)/(p+1)
≤ C(t − s)(2/(p+1))−1 ku(s)k∞
p(p−1)/(p+1)
ku(s)k2 ku(s)k1,2
D’où ku+ k2 = ku0 k2 . On a de même : |k∇u+ k2 - k∇u(t)k2 | −→t→+∞ 0 Comme par ailleurs
ku(t)kp+1 −→t→+∞ 0, on déduit de 3.14 que :
k
k∇u+ k22 = k∇u0 k22 + ku0 kp+1
p+1
p+1
Pour prouver l’unicité, supposons u+ et v + deux solutions. On a :
D’où u+ = v + .
48
Conclusion
49
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Scientific and Technical. London 1991.
51
Résumé :
Ce mémoire est consacrée à la présentation d'une étude théorique de l'équation de
Schrödinger non linéaire, dans laquelle nous avons discutés on équation d'après les
données primaires. Dans la partie théorique nous prouvons l'approche d'orbite homocline
en utilisant les propriétés des systèmes planaires réversible.
Mots clés: équation de Schrödinger non linéaire (NLS), orbite homocline, équation de
Schrödinger non linéaire discrète (DNLS), système planaire réversible.
Abstract :
This memory is devoted to the presentation of a theoretical study of the nonlinear
Schrödinger equation, in which we have discussed its equation according to the primary
data. In the theoretical part we prove the approach of homoclinic orbit by using the
properties of reversible planar systems.
Keywords: nonlinear Schrödinger equation (NLS), homoclinic orbit, discrete non linear
Schrödinger equation (DNLS). reversible planar system.
ملخص
حيث قمنا بمناقشة معادلتها وفقا لبيانات.هذه المذكرة مكرسة لتقديم دراسة نظرية لمعادلة شرودينجر الغير الخطية
. و في الجانب النظري نثبت وجود المدارات باستعمال خصائص النظم العكسية. األولية
معادلة شرودنجر المتقطعة الغير خطية النظم العكسية, المدارات, معادلة شرودنجر الغير خطية: كلمات مفتاحية
.