Coursphys142 22
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diérentiel
Année académique :
2- Chapitre 2
a- Séance 1
∗ Noyau d'une application linéaire
b- Séance 2
∗ Image d'une application linéaire
3- Chapitre 3
a- Séance 1
∗ Somme des matrices
∗ Produit des matrices
b- Séance 2
∗ Transposée d'une matrice
∗ Matrice carrée
∗ Rang d'une matrice
4- Chapitre 4
a- Séance 1
∗ Matrice d'une application linéaire
b- Séance 2
∗ Changement de base
1
Chapter 1
Espaces vectoriels
riels
• ∀ x, y, z ∈ E , (x + y) + z = x + (y + z) c'est l'associativité.
symétrique de x.
* ∀ x, y ∈ E , ∀ λ ∈ K, on a λ.(x + y) = λ.x + λ.y;
* ∀ x ∈ E , ∀ λet µ ∈ K, on a (λ + µ).x = λ.x + µ.x;
* ∀ x ∈ E , ∀ λet µ ∈ K, on a λ.(µ.x) = (λ.µ).x;
* ∀ x ∈ E , 1K .x = x.
Les éléments de E sont appelés vecteurs et ceux de K sont appelés scalaires(nombres).
R2 , R3 , · · · , Rn sont des espaces vectoriels de dimension respective 2, 3 et n.
On peut citer d'autres exemples d'espaces vectoriels, K-ev:
2
• K[X] c'est l'ensemble des polynômes en X à coecients dans le corps
K
Kn [X] est l'ensemble des polynômes en X à coecients dans le corps
K de dégré ≤ n
P (X) = 1 + X 2 + 3X 3 ∈ R3 [X]
H(X) = X + (1 + i)X 2 ∈ C2 [X]
• ∀ x, y ∈ F , x + y ∈ F ;
• ∀ x ∈ F , λ ∈ K, λ.x ∈ F .
• ∀ x, y ∈ F , x + y ∈ F ;
• ∀ x ∈ F , λ ∈ K, λ.x ∈ F .
Exemple 1.1 (trivial) {0E } est un sev de E, le vecteur nul à lui seul forme
un sev.
Exemple 1.2 Soit C n (R → R) l'ensemble des fonctions n fois dérivables
dénies de R → R, C n est bel et bien un ev en tant que sev de F (R, R) .
3
• Soient f et g deux fonctions de C n , (f + g) ∈ C n car la somme de deux
fonctions n fois dérivables est n fois dérivable.
• Soit f une fonction n fois dérivable et λ ∈ R, alors λ.f ∈ C n .
• Soit (x, y, z) et (x , y , z ) ∈ F
0 0 0
0 0 0 0 0 0
(x, y, z) + (x , y , z ) = (x + x , y + y , z + z ),
0 0 0 0 0 0
(x + x ) + 2(y + y ) − 3(z + z ) = x + 2y − 3z + x + 2y − 3z ,
= 0.
(x, y, z) + (x , y , z ) ∈ F .
0 0 0
λ.(x, y, z) ∈ F .
4
1.2 Famille de vecteurs
5
Ainsi, on dit que la famille (u1 , u2 , · · · , un ) engendre E et on note :
E = vect(u1 , u2 , · · · , un ).
a
En eet tout vecteur b de R3 peut s'écrire
c
a 1 0 0
b = a 0 + b 1 + c 0 .
c 0 0 1
Proposition 1.3 Toute famille de vecteur E qui contient une famille généra-
trice de E est génératrice de E .
Dénition 1.5 (famille libre) Une famille (u1 , u2 , · · · , un ) de E est dite
libre si on a:
λ1 u1 + λ2 u2 + · · · + λn un = 0E ⇒ λ1 = λ2 = · · · = λn = 0.
6
Preuve 1.3 à prouver!
Théorème 1.3 (caractérisation des familles liées) La famille u1 , u2 , · · · , un
est liée si et seulement si un des vecteurs est combinaison linéaire des n − 1
autres.
Preuve 1.4 ⇒ On suppose la famille liée. C'est-à-dire ∃ (λ1 , λ2 , · · · , λn ) ∈
Kn / λ1 u1 + λ2 u2 + P·n· · + λn un = 0E , soit j / λj 6= 0, on peut toujours
retrouver uj = − λj i=1,i6=j λi ui .
1
i=1 λi pi impossible
1 n
pn+1 = − λn+1
λn+1 = 0 ⇒ (p1 , p2 , · · · , pn , pn+1 ) libre.
7
1.3 Bases
Dénition 1.6 Une base d'un espace vectoriel E est une famille libre et
génératrice.
Théorème 1.5 La famille (u1 , u2 , · · · , un ) est une base de E si et seulement
si ∀ x ∈ E , ∃ un unique (λ1 , λ2 , · · · , λn ) ∈ Kn tel que x = λ1 u1 + λ2 u2 +
· · · + λn un .
8
Université de Douala Année académique
9
Exercice 1.6 Montrer que les familles (1, X, X + X 2) et (1, X − 1, X 2, X −
X 2 ) sont génératrices de R2 [X].
Exercice 1.7 Montrer que la familles (1, X 2 + 2, X 2 − 3X) est une base de
R2 [X].
10
1
3- On considère la droite D = V ect(u) avec u = 1. Trouver un sys-
1
tème d'équations (comme dans la question précédente) permettant de
dénir D.
Exercice 1.12 Les ensembles suivants sont-ils des sous-espaces vectoriels
de R3 ? Si oui, en déterminer une base et préciser leur dimension.
1. A = {(x, y, z) ∈ R3 / x + 2y − 3z = 0},
2. B = {(x + y, x − y, 2y) ∈ R3 / (x, y) ∈ R2 },
3. C = {(x, y, z) ∈ R3 / x + 2y − z = 2},
4. D = {(2x − 3y, x + 1, −x + 3y) ∈ R3 / (x, y) ∈ R2 },
5. E = {(x, y, z) ∈ R3 / 2x = y et y = 3z}.
11
Exercice 1.16 On considère l'équation diérentielle y 0
+ x2 y = 0.
12
Chapter 2
Applications linéaires
• ∀ λ ∈ K, ∀ x ∈ E , f (λx) = λf (x).
Preuve 2.1 on a:
f (θE ) = f (θE + θE ),
= f (θE ) + f (θE ),
= 2f (θE )
⇒ f (θE ) = θF .
13
• αf + βg et gof sont des applications linéaires;
• si f est bijective alors f −1 est aussi une application linéaire;
• l'ensemble (L(E, F ), +, .) est un K ev.
• si E et F sont des ev de dimensions nies, L(E, F ) est un K-ev de
dimension nie et sa dimension est donnée par:
dimL(E, F ) = dimE × dimF.
⇒ f (x) = f (y) ⇒ x = y,
f (x) = θF = f (θE ),
d'après l'hypothèse x = θE .
14
* Supposons que Ker(f ) = θE
f (x) = f (y) ⇒ f (x − y) = 0F ,
or f (x − y) = f (x) − f (y) = 0F ,
d'après l'hypothèse x − y = θE ⇒ x = y.
Par conséquent f est injective.
Dénition 2.4 On appelle image de f notée Im(f ) l'ensemble déni par:
Im(f ) = {y ∈ F /∃x ∈ E, y = f (x)}.
Théorème 2.2 Im(f ) est un sev de F
Théorème 2.3 soient E et F deux ev, E étant supposé de dimension nie et
f ∈ L(E, F ), si (e1 , e2 , · · · , en ) est une base de E alors Im(f ) = vect(f (e1 ), f (e2 ), · · · , f (en ))
. Ainsi Im(f ) est engendré par les images des vecteurs de la base.
Dénition 2.5 Soit f : E → F , E de dimension nie alors Im(f ) est de
dimension nie et dimIm(f ) est notée rg(f ).
Théorème 2.4 L'application linéaire f est surjective si et seulement si
Im(f ) = F .
Corollaire 2.1 Si f ∈ L(E, F ) et E de dimension nie, alors f est surjec-
tive si et seulement si rg(f ) = dimF .
Théorème 2.5 (Théorème du rang) On suppose toujours E de dimen-
sion nie et f une application f : E → F alors dimE = dimKer(f ) +
dimIm(f ).
Théorème 2.6 f est un endomorphisme de E , alors f injective ⇐⇒ f
surjective ⇐⇒ f bijective.
Exemple 2.1 f endomorphisme de R3 déni par f (x, y, z) = (2x − y, y +
z, z − x).
• Etudions la surjectivité
il sut de chercher l'image de f Im(f )
Im(f ) = vect(f (e1 ), f (e2 ), · · · , f (en )),
f (e1 ) = (2, 0, −1),
f (e2 ) = (−1, 1, 0),
f (e3 ) = (0, 1, 1),
⇒ Im(f ) = vect((2, 0, −1), (−1, 1, 0), (0, 1, 1)).
15
et on a det[vect((2, 0, −1), (−1, 1, 0), (0, 1, 1))] 6= 0 ⇒ dimIm(f ) = 3 ;
Im(f ) = R3 . Alors l'application f est surjective. Or en tant qu'endomorphisme,
f est injective d'où f est bijective.
Corollaire 2.2 Soient E et F deux ev de dimension nie, E et F sont
isomorphes si et seulement si dimE = dimF .
Théorème 2.7 Soit f ∈ L(E, F ), f est un isomorphisme si et seulement si
∃ une base B de E / f (B) = B soit une base de F .
0
16
3- Donner une base de Im(f )
Exercice 2.7 Soit u : Rn → R dénie pour tout x = (x1 , x2 , · · · , xn ) ∈ Rn
par u(x) = x1 + x2 + · · · + x3 .
1- Montrer que u est une application linéaire.
2- Déterminer les dimensions de Im(u) et de Ker(u).
Exercice 2.8 Soit l'application linéaire f : R3 → R3 dénie pour tout
vecteur u = (x, y, z) ∈ R3 par : f (u) = (x − z, 2x + y − 3z, −y + 2z).
Soit (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de R3 .
1- Calculer f (e1 ), f (e2 ) et f (e3 ).
2- Déterminer les coordonnées de f (e1 ), f (e2 ) et f (e3 ) dans la base canon-
ique.
3- Calculer une base de Kerf et une base de Imf .
Exercice 2.9 Soit E = R4[X], E = R[X] et
E → F,
f : 0
p → XP ,
17
Chapter 3
Linéaire.
3.1.1 Somme
* groupe commutatif +;
* corps K = R ou C (+).
• Groupe (G, ∗)
1- ∀ a, b ∈ G, a ∗ b ∈ G (interne);
2- a ∗ (b ∗ c) = (a ∗ b) ∗ c (associativité);
3- ∃ un élément neutre e / a ∗ e = e ∗ a = a;
4- tout élément de G admet un symétrique
∀ a∃a−1 / a ∗ a−1 = a−1 ∗ a = e.
L'ensemble des matrices de taille n × p est un groupe commutatif.
18
3.1.2 Produit des matrices
Exemple 3.1
1 2 3
3 −1 1 2 1
A=
1
∈M4,3 (R), B = −2 2 ∈ M3,2 (R)
2 4
0 5
−1 0 1
−2 20
8 6
AB = ∈ M4,2 (R)
−2 25
−2 4
Exemple 3.2
a b c a d g
A = d e f ⇒ AT = b e h .
g h i c f i
19
3.1.4 Matrice carrée
e f b c b c
detA = a −d +g = aei + bf g + cdh − gec − hf a − idb.
h i h i e f
20
3.1.5 Rang d'une matrice
Remarque 3.4 La matrice restante Mij est aussi appelée mineur de classe
(i, j).
Exemple 3.3
1 −4 3
A = 2 5 3 ,
3 6 3
rangA 6 3,
si detA 6= 0 ⇒ rangA = 3,
sinon
detA = 0 ⇒ rangA 6 2,
?? rangA = 2,
detM11 = −3,
⇒ rangA = 2.
Preuve 3.1
(AB)(B −1 A−1 ) = A(BB −1 )A−1 = AIn A−1 = AA−1 = In ,
AT (A−1 )T = (AA−1 )T = InT = In .
21
Preuve 3.2
det(AA−1 ) = det(In ),
⇒ det(AA−1 ) = det(A−1 )det(A) = 1,
1
detA−1 = .
detA
Proposition 3.4 a b
Soit A = c d , alors A = detA −c a .
−1 1 d −b
En général, pour les matrices de rang n > 3 on utilise des systèmes linéaires.
On résoud AX = Y ⇒ X = BY , B = A−1 .
Exemple 3.4 A=
1 1
1 2
x1 y
AX = Y, avec X = et Y = 1 ,
x2 y2
x1 + x2 = y 1 ,
x1 + 2x2 = y2 ,
x1 + x2 = y1 ,
x2 = y2 − y1 ,
x1 = 2y1 − y2 ,
x2 = y 2 − y 1 ,
x1 2 −1 y1
=
x2 −1 1 y2
tion linéaire
On note f ∈ L(E, F )
B = (e1 , e2 , e3 , · · · , ep ) une base de E
B = (e1 , e2 , e3 , · · · , en ) une base de F.
0 0 0 0 0
22
Théorème 3.3 Un application linéaire est entièrement déterminée par l'image
d'une base de E (E ensemble de départ).
Explication 3.1 Soit u ∈ E , u = λi ei .
Pp
i=1
p
f supposée linéaire ⇒ f (u) = f ( λi ei ),
X
i=1
p
X
⇒ f (u) = λi f (ei ).
i=1
Conclusion 3.1 Connaître une application linéaire c'est connaître les im-
ages des vecteurs de la base.
Dénition 3.5 On appelle matrice de f relativement aux bases B et B , 0
23
• MB,B0 (f )
trouvons les images des vecteurs de la base B et écrivons les sous forme
de combinaison linéaire des vecteurs de B0 .
0
e1 = e1 + e2 ,
0
e = e3 ,
20
e3 = e2 + e3 ,
d'où 0 0 0
e1 = e1 + e2 − e3 ,
0 0
e = −e2 + e3 ,
2 0
e3 = e2 ,
et donc
0 0 0
f (e1 ) = 2e1 + e2 − 2e3 = (2, 0, −3),
0 0 0
f (e2 ) = −e1 − 2e2 + 2e3 = (−1, 1, 0),
0
f (e3 ) = e3 = (0, 1, 1),
2 −1 0
d'où MB,B0 (f ) = 1 −2 0 ,
−2 2 1
1 0 −1
MB0 ,B (f ) = 1 1 2 ,
−1 1 1
MB0 ,B0 (f ) =???.
24
Les scalaires λ1 , λ2 , · · · , λn sont appelés coordonnées du vecteur x dans
la
λ1
λ2
base B . On peut alors écrire x sous la forme d'un vecteur colonne X = ..
.
λn
0
λ1
λ0
dans B , dans B 0 = (e01 , e02 , e03 , · · · , e0n ) on a X 0 =
.. .
2
.
0
λn
x ≡ X B ≡ XB 0 .
0
MB,B0 (f ).
25
Preuve 3.3
f (x) →M X dans B,
dans B ,
0 0 0
MX
or X = P X ⇒ X = P −1 X,
0 0
0 0
M X = P −1 M X,
0 0 0
M X = P −1 M P X ,
0
M = P −1 M P.
26
Université de Douala Année académique :
1 4 4
A = −1 −3 −3.
0 2 3
Soient a = e1 − e2 + e3 , b = 2e1 − e2 + e3 et c = 2e1 − 2e2 + e3 trois vecteurs
de R3 .
1- Monter que β 0 = (a, b, c) est une base de R3 .
2- Déterminer la matrice de passage P de β à β 0 . Calculer P −1 .
3- Déterminer la matrice R de u dans la base β 0 .
4- a- Calculer P −1 AP en fonction de R.
b- Calculer R4 .
c- En déduire les valeurs de A4n .
27
Exercice 3.5 1- Montrer que si p est un projecteur, alors
Im(p) = Ker(p − IdE ).
2- Soit f l'endomorphisme
de R dont la matrice dans la base canonique
3
1 2 1
est A = −1 −2 −1.
2 4 2
Montrer que f est un projecteur et préciser ses caractéristiques géométriques.
0 1 1
Exercice 3.6 Soit A la matrice dénie par : A = 1 0 1
1 1 0
1- Calculer A2 .
2- Trouver un polynôme P de dégré 2 tel que P (A) = 0.
3- En déduire A−1 .
4- Retrouver A−1 par une autre méthode.
1 0 0
Exercice 3.7 Soit A = 0 0 1
0 −1 0
1- Calculer A2 et A3 . Calculer A3 − A2 + A − I .
2- Exprimer A−1 en fonction de A2 , A et I .
3- Exprimer A4 en fonction de A2 , A et I .
Exercice 3.8 A tout nombre réel t on associe la matrice : M (t) = ch(t) sh(t)
sh(t) ch(t)
1- Calculer le produit des matrices M (t1 ) et M (t2 ), où t1 et t2 sont deux
réels quelconques.
2- Montrer que M (t) est inversible, et déterminer M −1 (t).
Exercice 3.9 Soit f : R2 → R2 dénie par f (x, y) = (x − y, x + y) et
β = (e1 , e2 ) la base canonique de R2 .
1- Montrer que f est un endomorphisme.
2- Déterminer la matrice A de f dans la base β .
3- a- Déterminer le noyau et l'image de f .
b- En déduire que f est inversible.
c- Déterminer f −1 dans la base β et en déduire A−1 .
28