TD18 Alg Lin 1 Corr
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TD 18
Espaces vectoriels
Correction
Plusieurs possibilités, mais je vais utiliser la propriété de cours disant que si l’on fait une
combinaison linéaire dans un vect, on ne change pas le vect ! On écrit
5. Donner, dans C 1 (R, R), un supplémentaire de F = {f ∈ C 1 (R, R), f (0) = 0}, puis un
supplémentaire de G = {f ∈ C 1 (R, R), f (0) = f 0 (0) = 0}.
Exercice 3. Soit A une matrice de Mn (K), differente de 0n . Soit ϕ l’application qui à toute matrice
M de Mn (K) associe Tr(M)A.
1. Démontrer que ϕ ∈ L (Mn (K)).
2. Déterminer ker(ϕ). ϕ est-elle injective ?
3. ϕ est-elle sujective ?
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Correction
Supposons que p ◦ q = q ◦ p = 0. Alors
(p + q) ◦ (p + q) = p ◦ p + p ◦ q + q ◦ p + q ◦ q
= p ◦ p + q ◦ q par hypothèse.
= p + q car p et q sont des projecteurs.
p ◦ q + q ◦ p = 0.
Correction
En adaptant la question précédente, montrons que Im(p + q) = Im(p) + Im(q) et
ker(p + q) = ker(p) ∩ ker(q). On a, comme r est un projecteur, p ◦ q = q ◦ p = 0.
• Image.
Soit y ∈ Im(p + q). Alors on dispose de x dans E tel que y = (p + q)(x) =
p(x) + q(x). Or p(x) ∈ Im(p) et q(x) ∈ Im(q) donc y ∈ Im(p) + Im(q).
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2 Espaces vectoriels
2.1 Définition
Exercice 6. #
G##
Parmi tous ces ensembles, lesquels sont des espaces vectoriels ?
Correction
(i) E est un espace vectoriel E = Vect(u, v ) où u = (1, 0, 2) et v = (0, 0, 1).
(ii) F n’est pas un espace vectoriel car (0, 0, 0) ∈
/ F.
(iii) G est un espace vectoriel (c’est un plan de R3 ).
(iv) H n’est pas un espace vectoriel : 0 ∈
/ H.
(v) J n’est pas un espace vectoriel : même si 0 ∈ J, on remarque par exemple que (1, 1, 1) ∈ J
mais −1(1, 1, 1) = (−1, −1, −1) ∈ / J.
(vi) K est un espace vectoriel (c est une droite de R3)
(vii) L n’est pas un espace vectoriel : (−1, −1) ∈ L mais pas (−1).(−1, −1).
(viii) M n’est pas un espace vectoriel : c’est le cercle de centre (1, 0) et de rayon 1.
(ix) N n’est pas un espace vectoriel : c’est la réunion de deux droites (on peut par exemple
dire que (1, 1) ∈ N, (−1, 1) ∈ N mais (1, 1) + (−1, 1) = (0, 2) ∈
/ N.
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Exercice 7. #G#
Parmi tous ces ensembles, lesquels sont des espaces vectoriels ?
(i) L’ensemble des fonctions de R dans R, croissantes.
Correction
Non, car x 7→ x est dans cet ensemble mais pas x 7→ −x.
Correction
Non, car 0 n’appartient pas à cet ensemble.
Correction
Oui ! Montrons-le, en montrant que c’est un sous-espace vectoriel de l’espace vectoriel
des suites réelles. Notons E cet ensemble.
• E est bien inclus dans l’ensemble des suites réelles.
• E n’est pas vide car la suite nulle est convergente.
• Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux éléments de E, λ et µ deux réels. Comme (un )n∈N
et (vn )n∈N sont convergentes, (λun + µvn )n∈N aussi. Donc (λun + µvn )n∈N ∈ E
Donc E est un sous-espace vectoriel de RN .
Correction
Non ! Car si l’on prend (un )n∈N = (n2 )n∈N et (vn )n∈N = (−2n)n∈N , les deux sont mo-
notones mais (wn )n∈N = (un + vn )n∈N = (n(n − 2))n∈N , et donc w0 = 0, w1 = −1 et
w2 = 0, donc (wn )n∈N n’est pas monotone.
(v) L’ensemble des suites qui s’écrivent comme la somme d’une suite croissante et d’une suite
décroissante.
Correction
Oui ! Montrons-le, en montrant que c’est un sous-espace vectoriel de l’espace vectoriel
des suites réelles. Notons F cet ensemble.
• F est bien inclus dans l’ensemble des suites réelles.
• F n’est pas vide car la suite nulle est somme de la suite nulle, qui est croissante, et
de la suite nulle, qui est décroissante.
• Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux éléments de F , λ et µ deux réels. On écrit
(un )n∈N = (an )n∈N + (bn )n∈N et (un )n∈N = (cn )n∈N + (dn )n∈N avec (an )n∈N et
(cn )n∈N croissantes, (bn )n∈N et (dn )n∈N décroissantes. Alors
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Correction
Déjà la fonction nulle appartient à F . Ensuite, si f et g sont dans F , on dispose de A et de B
strictement positifs tels que pour tout x dans R, |f (x)| 6 A|x| et |g(x)| 6 B|x|. Donc, si λ et
µ sont dans R, et x est dans R, |λf (x) + µg(x)| 6 (|λ|A + |µ|B)|x|, donc λf + µg est dans
F . Donc F est un sous-espace vectoriel de RR .
En revanche ϕ : x 7→ |x| est dans G mais pas 2ϕ. Donc G n’est pas un sev de RR .
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Correction
On résout le système v3 = xv1 + y v2 d’inconnues x et y réelles.
−x + 2y = −3
2x + 3y = −1
x − 3y = m
D’où
(
y = −1
x = 2y + 3 = 11 =m−3
Donc il y a une unique solution si, et seulement si m = 4.
Correction
Oui, 2Q + 3R = P .
Correction
Oui pour la première ! cos(2x) = 2 cos2 (x) − 1.
Mais non pour la seconde : supposons qu’il existe λ et µ tels que pour tout x dans R,
Correction
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2
1 j j x
On note u = j , v = j 2 et w = 1 . Soit y ∈ C3 , (λ, µ, ν) ∈ C3 . Alors
j2 1 j z
2
+ νj 2 = x
λ + µj + νj = x
λ + µj
2
λj + µj + ν = y ⇔ λ + µj + νj 2 = j 2 y L2 ← j 2 L2
2
λj + µ + νj = z λ + µj + νj 2 = jz L3 ← jL3
+ νj 2 = x
λ + µj
⇔ 0 = j 2 y − x L 2 ← j 2 L2
0 = jz − x L3 ← jL3
x
Donc une CNS pour qu’un vecteur y soit combinaison linéaire de (u, v , w ) est x = j 2 y =
z
jz.
Correction
Il faut résoudre un système linéaire : xu1 + y u2 + z u3 =0:
x +y +z =0
x +y +z =0
x + ay + a y = 0 ⇔ (a − 1)y + (a2 − 1)z
2
= 0 L2 ← L2 − L1 ⇔ (S)
= 0 L3 ← L3 − L1
x + by + b2 y = 0 (b − 1)y + (b2 − 1)z
On a alors un système échelonné à trois équations, trois inconnues, donc il n’a qu’une
seule solution, la solution nulle, donc la famille est libre !
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Correction
Question plus piégeuse, mais en fait assez simple. Il faut savoir qu’il y a des formules
p+q p−q
permettant d’explrimer sin(p) + sin(q) en fonction de et :
2 2
p+q p−q
sin(p) + sin(q) = 2 sin cos .
2 2
Cette égalité étant vraie pour tout x dans R, f1 − 2 cos(1)f2 + f3 = 0, donc la famille est
liée.
Correction
Soient λ, µ et ν tels que λf1 + µf2 + νf3 = 0. Alors pour tout x tel que f1 (x) 6= 0,
f2 33
λ+µ +ν = 0.
f1 f1
ln(u) f2 (x) f3 (x)
Or, quand u → +∞, −→ 0, donc −→ 0, donc −→ 0. Donc, par
u u→+∞ f1 (x) x→+∞ f1 (x) x→+∞
unicité de la limite, λ = 0. De même on montre que µ et ν sont nuls.
Correction
n
X
SOIENT n ∈ N, (a1 , . . . , an ) ∈ Rn et (λ1 , . . . , λn ) tels que λi fai = 0, i.e. tels que
i=1
pour tout x,
n
X
λi eai x = 0.
i=1
Sans perte de généralité, on peut supposer que a1 < a2 < · · · < an . Soit alors
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Exercice 12. #
1. Soient P et Q deux éléments de R[X] tels que ∀x ∈ R, P (x) sin(x) + Q(x) cos(x) = 0.
Montrer que P = Q = 0.
Correction
Pour tout entier naturel k,
Correction
Soient λ0 , . . . , λn et µ0 , . . . , µm n + m réels tels que
n
X m
X
λp fp + µq gq = 0.
p=0 q=0
n
X m
X
Alors si l’on pose P (X) = λp X p et Q(X) = µq X q , on a, pour tout x de R,
p=0 q=0
P (x) sin(x) + Q(x) cos(x) = 0. Donc, par la question précédente, P = Q = 0.
Exercice 13. # Soit E un K-ev, (u1 , . . . , un ) une famille d’éléments de E. Pour tout k, on pose
vk = u1 + · · · + uk .
1. Démontrer que (u1 , . . . , un ) est libre si et seulement si (v1 , . . . , vn ) est libre.
2. Démontrer que (u1 , . . . , un ) est génératrice si et seulement si (v1 , . . . , vn ) est génératrice.
Exercice 14. Un excursion dans un Q-espace vectoriel. G Soit (pi )i∈N la suite croissante des
#
nombres premiers (p1 = 2, p2 = 3, . . .)
1. Montrer que pour tout p ∈ N∗ , si une combinaison linéaire à coefficients dans Q des vecteurs
(ln (pk ))k=1,2,...,p du Q-espace vectoriel (R, +, .) est nulle, alors tous les coefficients sont nuls.
2. En déduire qu’il ne peut pas exister un ensemble fini de nombres réels (xi )i∈I (où I est un
ensemble fini) tel que pour tout réel x, il existe une famille (qi )i∈I de nombres rationnels
X
tels que x = qi .xi . Ceci s’interprète en disant que (R, +, .) est un Q-espace vectoriel de
i∈I
dimension infinie.
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Correction
Déjà F est non vide parce que (0, 0, 0) ∈ F .
Ensuite, si (x, y , x) et (x 0 , y 0 , z 0 ) sont dans F , et λ et µ sont dans R, alors
et
Correction
On résout le système x − y + z = 0. Il est déjà échelonné, donc on pose z = α et y = β,
d’où x = −α + β, donc l’ensemble des solutions du système est
−α + β −1 1
β , (α, β) ∈ R2 = Vect(u, v ), où u = 0 , v = 1 .
α 1 0
Donc (u, v ) engendre F et est libre dans F , donc (u, v ) forme une base de F .
3. Montrer que E = F ⊕ G.
Correction
1
On pose w = 1. Pour montrer que E = F ⊕ G, il suffit de montrer qu’en concaténant
1
les bases de F et de G, on obtient une base de E : résolvons pour cela le système
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a
λu + µv + νw = b , d’inconnues réelles λ, µ, ν. La matrice du système est
c
−1 1 1 a −1 1 1 a
0 1 1 b −→ 0 1 1 b
1 0 1 c 0 1 2 a + c L3 ← L3 + L1
1 −1 −1 −a L1 ← −L1
−→ 0 1 1 b
0 1 2 a+c
1 0 0 b−a L1 ← L1 + L2
−→ 0 1 1 b
0 0 1 a − b + c L3 ← L3 − L2
1 0 0 b−a
−→ 0 1 0 −a + 2b − c L2 ← L2 − L3
0 0 1 a−b+c
Correction
Par l’expression précédente, on sait que pour tout (x, y , z) dans F , on a
x
y = (y − z)u + (−x + 2y − z)v + (x − y + z)w ,
z
p(x, y , z) = (x − y + z, x − y + z, x − y + z).
Exercice 16. G# Soient F, G et H des sous-espaces vectoriels d’un K-espace vectoriel E. Montrer
#
que :
(i) (F ∩ G) + (F ∩ H) ⊂ F ∩ (G + H)
Correction
Soit x ∈ (F ∩ G) + (F ∩ H). On dispose de y ∈ F ∩ G et de z ∈ F ∩ H tels que x = y + z.
Alors y ∈ F , z ∈ F , donc x ∈ F . De plus, y ∈ G, z ∈ H, donc x ∈ G + H. Donc
x ∈ F ∩ (G + H).
(ii) F + (G ∩ H) ⊂ (F + G) ∩ (F + H).
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Correction
Soit x ∈ F + (G ∩ H). Alors on dispose de y ∈ F , de z ∈ G ∩ H, tels que x = y + z.
Alors y ∈ F , z ∈ G, donc x ∈ F + G. De même, y ∈ F , z ∈ H, donc x ∈ F + H. Donc
x ∈ F + H.
Exercice 17. #
Soient E1 , E2 , E
3 trois sous-espaces vectoriels d’un K-espace vectoriel E.
E1 + E3 = E2 + E3 ,
On suppose que E1 ∩ E3 = E2 ∩ E3 ,
E1 ⊂ E2 .
1. Montrer que E1 = E2 .
Correction
Montrons que E2 ⊂ E1 . Soit x ∈ E2 . Alors x ∈ E2 + E3 = E1 + E3 , donc on dispose
de y dans E1 et de z dans E3 tels que x = y + z. Alors y ∈ E1 , donc y ∈ E2 , donc
z = x − y ∈ E2 , donc z ∈ E2 ∩ E3 = E1 ∩ E3 . Donc z ∈ E1 , donc y + z ∈ E1 , i.e.
x ∈ E1 . D’où le résultat.
Correction
Il suffit de remarquer qu’en cas de somme directe, on a E1 ∩ E3 = E2 ∩ E3 = {0}.
Correction
Il suffit de prendre trois droites du plan deux à deux non confondues.
Correction
Soit P dans R[X].
Analyse. Supposons que P = Q + R avec Q dans F et R dans G. Comme Q ∈ F , on sait
que Q(α1 ) = · · · = Q(αn ) = 0. Comme les (αi )16i6n sont deux à deux distincts, on en
n
Y
déduit que (X − α1 ) . . . (X − αn ) sont deux à deux distincts, donc si A = (X − αi ), alors
i=1
Q = AS. Donc P = AS + R avec deg(R) < deg(A). Par unicité de la division euclidienne des
polynômes, S est le quotient et R est le reste de la division euclidienne de P par A. D’où l’unicité.
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Correction
La vérification « à la main » ne pose pas de problème, mais je voudrais présenter une
autre méthode, liée aux applications linéaires. Soit S l’application de shift :
RN → RN
S:
(un )n∈N 7→ (vn )n∈N = (un+1 )n∈N .
Correction
Déjà on vérifie que F et G sont dans E.
• si (un ) est dans F , alors pour tout entier naturel n, un+1 + un = 0, et donc
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• les éléments de G sont les suites vérifiant la relation de récurrence un+2 − 2un+1 +
un = 0, i.e., comme 1 est racine double du polynôme carctéristique de la relation
de récurrence, les suites de la forme b + cn, avec b et c deux réels.
Montrons alors que toute suite de E s’écrit de manière unique sous la forme a.(−1)n +
b + cn, avec a, b et c trois réels.
Analyse. Soit (un ) dans E telle que pour tout entier naturel n, un = a.(−1)n + b + cn,
avec a, b et c trois réels. Alors
u0 = a + b,
u1 = −a + b + c,
u2 = a + b + 2c,
vn = a.(−1)n + b + cn,
u2 − u0 2u1 + 3u0 − u2 u0 − 2u1 + u2
avec c = ,b= et a = . Alors u0 = v0 , u1 = v1 ,
2 4 4
u2 = v2 et pour tout entier naturel n, on a un+3 = un+2 + un+1 − un et vn+3 = vn+2 +
vn+1 − vn , donc par une récurrence immédiate, vn = un pour tout entier naturel n.
3 Applcations linéaires
3.1 Définitions
R2 → R R3 → R3
1. ϕ : 2. f :
(x, y ) 7→ xy (x, y , z) 7→ (x, xy , x − z)
R3 → R3 R3 → R3
3. g : 4. h :
(x, y , z) 7→ (x + y , 2x + 5z , 0) (x, y , z) 7→ (x − 3y , x + y , z + 2)
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Correction
Non, Non, Oui, Non, Non, Oui, Oui, Oui
Correction
1 2 0
Déjà ϕ est linéaire car canoniquement associée à la matrice 4 −1 1. Ensuite, détermi-
2 2 3
a x
nons la bijectivité de ϕ. Soit b ∈ R3 . Soit y ∈ R3 . Alors
c z
x + 2y = a
ϕ(x, y , z) = (a, b, c) ⇔ 4x − y + z = b
2x + 2y + 3z = c
x + 2y = a
⇔ −9y + z = b − 4a L2 ← L2 − 4L1
−2y + 3z = c − 2a L3 ← L3 − 2L1
x + 2y = a
⇔ −9y + z = b − 4a
25y = c + 10a − 3b L3 ← L3 − 3L2
1
y= (10a − 3b + c)
25
1
D’où z = (−10a − 2b − 9c)
25
x = 1 (5a + 6b − 2c)
25
1
D’où le résultat : ϕ est bijective et pour tout (a, b, c) ∈ R3 , ϕ−1 (a, b, c) = (5a + 6b −
25
2c, 10a − 3b + c, −10a − 2b − 9c).
Exercice 22. ## Soient f , g, h, k les 4 endomorphismes de R[X] définis par, pour tout P dans
R[X],
1. f (P ) = P 0 , 2. g(P ) = XP ,
3. h(P ) est l’unique primitive de P qui s’annule en 0,
4. k(P ) est le reste de la division euclidienne de P par X 5 .
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Ces endomorphismes sont-ils injectifs ? Surjectifs ? Déterminer leur noyau et leur image.
Correction
(a) f n’est pas injective car ker(f ) est l’ensemble des polynômes constants. Elle est surjective
n n
X X ak
car si P (X) = ak X k , alors P = Q0 où Q(X) = X k+1 .
k +1
k=0 k=0
(b) g est injective car si XP = 0 alors P = 0. Elle n’est pas surjective car si P est non nul,
deg(g(P )) = 1 + deg(P ) > 0, donc les polynômes constants n’ont pas d’antécédent par
g.
(c) h est injective : si h(P ) = 0, alors, comme h(P )0 = P , P = 0. En revanche elle n’est
pas surjective car l’image de h est incluse dans les polynômes s’annulant en 0. Elle est
d’ailleurs égale à ce sous-espace vectoriel, en posant, si P s’annule en 0, Q = P 0 . Alors
h(Q) = P , car h(Q)0 = Q = P 0 et h(Q) et P s’annulent en 0.
(d) Enfin, k n’est pas surjective : son image est égal à R4 [X]. Il est inclus dedans car un
reste de division euclidienne par X 5 est nécessairement de degré inférieur ou égal à 4, et
il contient R4 [X] car si P est un polynôme de degré inférieur ou égal à 4, il est égal à
son reste dans la division euclidienne par X 5 .
k n’est pas non plus injective : k(X 5 ) = 0. On peut même montrer que ker(k) =
{X 5 P, P ∈ R[X]}. En effet, si P ∈ ker(k), son reste dans la division euclidienne par X 5
est nul, donc P ∈ {X 5 P, P ∈ R[X]}. Réciproquement, tout multiple de X 5 a un reste
dans la division euclidienne par X 5 nul.
Exercice 23. # Montrer que l’application partie entière Ent : K(X) → K[X] est linéaire et
déterminer son noyau.
Correction
Linéarité.
P1 P2
Soient R1 = et R2 = deux fractions rationnelles, E1 et E2 leurs parties entières. Alors
Q1 Q2
P1 = E1 Q1 + F1 et P2 = E2 Q2 + F2 , avec deg(F1 ) < deg(Q1 ) et deg(F2 ) < deg(Q2 ). Soient
λ et µ dans K. Alors
P1 P2 λP1 Q2 + µP2 Q1
λ +µ = .
Q1 Q2 Q 1 Q2
Or, λP1 Q2 +µP2 Q1 = λE1 Q1 Q2 +µE2 Q2 Q1 +λF1 Q2 +µF2 Q1 , avec λF1 Q2 +µF2 Q1 < Q1 Q2 .
Donc la partie entière de R1 + R2 est λE1 + µE2 .
Noyau.
On sait enfin qu’une fraction rationnelle a une partie entière nulle si, et seulement si son degré
est strictement négativ, donc ker(Ent) = {R ∈ K(X), deg(R) < 0}.
Exercice 24. # Soit Ψ : C 0 (R, R) → C 0 (R, R) définie pour tout f ∈ C 0 (R, R) par
ˆ x
R −→ R
Ψ(f ) ˆ 0x
x 7−→ tf (t)dt
0
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1. Montrer que Ψ est une application linéaire bien définie. Est-elle injective ? est-elle surjective ?
2. Montrer que Im Ψ = g ∈ C 1 (R, R) | g(0) = 0, g 0 (0) = 0, g 0 est dérivable en 0}.
Correction
On a kerf ∩ kerg ⊂ ker(f + g). En effet, soit x ∈ kerf ∩ kerg. Alors (f + g)(x) =
f (x) + g(x) = 0 + 0. Mais par exemple, si f = Id et g = −Id, alors kerf ∩ kerg = {0}
et ker(f + g) = E.
Correction
On a Im(f + g) ⊂ Im(f ) + Im(g). En effet, si y ∈ Im(f + g), alors on dispose de x dans
E tel que f (x) + g(x) = y . La réciproque est fausse en prenant f = −g = Id.
Correction
On a ker(f ) ⊂ ker(f 2 ). En effet, si x ∈ ker(f ), alors f 2 (x) = f (f (x)) = f (0) = 0. La
réciproque est fausse : prendre f (x, y ) = (0, x). Alors f 6= 0 et f ◦ f = 0.
Correction
On a Im(f 2 ) ⊂ Im(f ), mais l’inclusion réciproque est fausse avec le même contre-
exemple.
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Correction
Analyse. Soit x ∈ u −1 (u(F )). Alors u(x) ∈ u(F ), i.e. on dispose de y ∈ F tel que
u(x) = u(y ). Alors u(x − y ) = 0, i.e. x − y ∈ ker(u). Donc x = y + z, avec y ∈ F et
z ∈ ker(u). Donc u −1 (u(F )) ⊂ F + keru.
Synthèse. Montrons que F + keru ⊂ u −1 (u(F )). Soit x ∈ F + keru. Alors on dispose de
y ∈ F et z ∈ keru tels que x = y + z. Alors u(x) = u(y ) + u(z) = u(y ) ∈ u(F ).
Correction
Analyse. Soit x ∈ u(u −1 (F )). Alors On dispose de y ∈ u −1 (F ) tel que x = u(y ). Alors
u(y ) ∈ F , i.e. x ∈ F . Donc x ∈ F ∩ Imu.
Synthèse. Si x ∈ F ∩ Imu, alors on dispose de y ∈ E tel que x = u(y ). De plus x ∈ F
donc u(y ) ∈ F i.e. y ∈ u −1 (F ). Donc x ∈ u(u −1 (F )).
Correction
Pour avoir égalité des deux ensembles, il faut donc avoir F +ker(u) = F ∩Im(u). Comme
F ∩ Im(u) ⊂ F ⊂ F + ker(u), la condition se réécrit simplement F + ker(u) ⊂ F ∩ Im(u),
i.e. F ⊂ F ∩Im(u) et ker(u) ⊂ F ∩Im(u), i.e. F = Im(u) et ker(u) ⊂ F . Réciproquement
si F = Im(u) et ker(u) ⊂ F , on a bien F + ker(u) = F ∩ Im(u).
Exercice 29. #
1. Soient E = C ∞ (R, R), ϕ : f 7→ f 00 .
(i) Montrer que ϕ ∈ L (E).
Correction
Déjà, ϕ(E) ⊂ E car la dérivée seconde d’une fonction C ∞ est C ∞ . Soient f et g
dans E, λ et µ dans E. Alors (λf + µg)00 = λf 00 + µg 00 .
Correction
ker(ϕ) = {f ∈ C ∞ , f 00 = 0} = {x 7→ ax + b, (a, b) ∈ R2 }. De plus, l’existence de
primitives assure que Im(f ) = C ∞ (R, R).
Correction
Non, car Im(ϕ) = E ! !
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Correction
Même résultat que dans la première question.
(ii) Montrer qu’un élément g de F admet sur R une primitive 2π-périodique si, et seulement
ˆ 2π
si g(t)dt = 0.
0
Correction
Soit g dans F . Si g est 2π-périodique de moyenne nulle, alors
ˆ x+2π ˆ x ˆ x+2π
g(t)dt = g(t)dt + g(t)dt
0 0 x
ˆ x ˆ 2π ˆ x+2π
= g(t)dt + g(t)dt + g(t)dt
0 x 2π
ˆ x ˆ 2π ˆ 2π
Déjà g(t)dt + g(t)dt = 0 par hypothèse. Par un change-
g(t)dt =
0 x 0 ˆ x+2π ˆ x
ment de variables u = x+2π et par 2π-périodicité de g, g(t)dt = g(t)dt.
ˆ x+2π 2π 0
Correction
ker(ϕ) est l’ensemble des fonctions constantes. Par la question précédente, Im(ϕ)
est l’ensemble des fonctions de valeur moyenne nulle.
Correction
On a somme directe par le cours.
Exercice 30. CCP MP. # Soient f et g deux endomorphismes d’un espace vectoriel E sur R
ou C vérifiant f ◦ g = Id.
1. Montrer que ker(g ◦ f ) = kerf et Im(g ◦ f ) = Img.
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Correction
Déjà, si x ∈ kerf , alors g ◦ f (x) = g(0) = 0. De plus, si x ∈ ker(g ◦ f ), alors f (x) =
f (g ◦ f (x)) = f ◦ g(f (x)) = 0.
Ensuite, si y ∈ Img ◦ f , alors y = g ◦ f (x) avec x ∈ E, donc y = g(f (x)), donc y ∈ Img.
De plus si y ∈ Img, alors on dispose de x ∈ E tel que y = g(x) = g(f (g(x))) =
g ◦ f (g(x)) ∈ Img ◦ f .
Correction
Analyse. Soit x dans E, supposons qu’il existe (y , z) ∈ kerf × Img. Alors f (x) =
f (y ) + f (z) = f (z). Or, z ∈ Img, donc z = g(t) avec t ∈ E, donc f (x) = f (g(t)) = t.
Donc t = f (x) et z = g(t) = g ◦ f (x), donc y = x − z. D’où l’unicité.
Synthèse. Soit x dans E, posons z = g ◦ f (x) et y = x − z. Alors les propositions voulues
sont vérifiées.
Correction
On peut conclure g = f −1 si et seulement si f est inversible.
4. Calculer (g ◦ f ) ◦ (g ◦ f ) et caractériser g ◦ f
Correction
(g ◦ f ) ◦ (g ◦ f ) = g ◦ (f ◦ g) ◦ f = g ◦ Id ◦ f = g ◦ f , donc g ◦ f est un projecteur.
Correction
Raisonnons par analyse-synthèse. Soit x dans E.
Analyse. Supposons que x = y + z, où y ∈ ker(f − IdE ) et z ∈ Im(f − IdE ). Alors
f (x) = f (y ) + f (z) = y + f (z), et f 2 (x) = f (y ) + f 2 (z) = y + f 2 (z). Donc, en sommant
tout, on trouve
x + f (x) + f 2 (x) = 3y + z + f (z) + f 2 (z).
Or, z ∈ Im(f − Id) donc on dispose de k dans E tel que z = f (k) − k. Donc
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1 1
donc y = (x + f (x) + f 2 (x)), donc z = x − y = (2x − f (x) − f 2 (x)).
3 3
Synthèse. Posons
1 1
y= (x + f (x) + f 2 (x)) et z = (2x − f (x) − f 2 (x)).
3 3
Alors
1
(i) y + z = (x + f (x) + f 2 (x) + 2x − f (x) − f 2 (x)) = x.
3
1 1
(ii) f (y ) = (f (x) + f 2 (x) + f 3 (x)) = (f (x) + f 2 (x) + x) = y donc y ∈ ker(f − Id).
3 3
(iii)
1
z= (2x − f (x) − f 2 (x))
3
1
= (x − f (x) + x − f 2 (x))
3
1
= ((f − Id)(−x) + f 3 (x) − f 2 (x))
3
1
= ((f − Id)(−x) + (f − Id)(f 2 (x)))
3
1
= (f − Id) (−x + f 2 (x)) ∈ Im(f − Id)
3
Correction
L’inclusion la plus simple est l’inclusion réciproque.
⊃ Soit y dans Im(f − Id). Alors on dispose de x dans E tel que y = f (x) − x. Alors
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Correction
L’inclusion la plus simple est encore l’inclusion réciproque.
⊃ Soit y dans Im(f 2 +f +Id). Alors on dispose de x dans E tel que y = (f 2 +f +Id)(x).
Alors, comme précédemment, (f − Id)(y ) = (f − Id)(f 2 + f + Id)(x) = (f 3 − Id)(x) = 0.
D’où le résultat !
Correction
Soit x ∈ ker(f ). Alors f ◦ (g(x)) = g ◦ f (x) = g(0) = 0, donc g(x) ∈ kerf . De même,
si y ∈ Im(f ), alors on dispose de x ∈ E tel que y = f (x). Alors g(y ) = g ◦ f (x) =
f ◦ g(x) = f (g(x)), donc g(y ) ∈ Imf .
2. Montrer que, pour tout λ dans K, ker(f − λId) est stable par g.
Correction
Soit x dans ker(f − λId). Alors f (x) − λx = 0, i.e. f (x) = λx. Donc g(f (x)) = g(λx) =
λg(x). De plus, comme g ◦ f = f ◦ g donc f (g(x)) = λg(x), donc (f − λId)(g(x)) = 0,
i.e. g(x) ∈ ker(f − λId). Donc ker(f − λId) est stable par g.
Exercice 33. # Soit E un K-espace vectoriel. Soient p et q deux projecteurs qui commutent,
i.e. tels que p ◦ q = q ◦ p.
1. Montrer que p ◦ q est un projecteur.
Correction
Calculons (p ◦ q) ◦ (p ◦ q).
(p ◦ q) ◦ (p ◦ q) = p ◦ (q ◦ p) ◦ q = p ◦ (p ◦ q) ◦ q = (p ◦ p) ◦ (q ◦ q) = p ◦ q.
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Correction
• Étude de l’image.
Soit x ∈ Im(p ◦ q). Alors on dispose de y tel que x = p ◦ q(y ) = p(q(y )). Donc
x ∈ Im(p). De plus, p ◦ q = q ◦ p, donc x = q ◦ p(y ) = q(p(y )) donc c ∈ Im(q).
Donc x ∈ Im(p) ∩ Im(q). Donc Im(p ◦ q) ⊂ Im(p) ∩ Im(q).
Soit x ∈ Im(p) ∩ Im(q). Alors
p ◦ q(x) = p(q(x))
= p(x) car x ∈ Im(q)
= x car x ∈ Im(p).
Donc x s’écrit comme la somme d’un élément de ker(p) et d’un élément de ker(q).
Donc ker(p ◦ q) ⊂ ker(p) + ker(q).
Soit x ∈ ker(p) + ker(q). Alors on dispose de f ∈ ker(p) et g ∈ ker(q) tels que
x = f + g. Alors
p ◦ q(x) = p ◦ q(f + g)
= p ◦ q(f ) + p ◦ q(g)
= q(p(f )) + p(q(g)) car p ◦ q = q ◦ p
= 0 + 0 = 0 car f ∈ ker(p) et g ∈ ker(q).
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Correction
Calculons r ◦ r .
r ◦ r = (p + q − p ◦ q) ◦ (p + q − p ◦ q)
= p ◦ p + p ◦ q − p ◦ p ◦ q + q ◦ p + q ◦ q − q ◦ p ◦ q − (p ◦ q) ◦ p − (p ◦ q) ◦ q + (p ◦ q) ◦ (p ◦ q)
=p+p◦q−p◦q+q◦p+q−q◦p◦q−p◦q◦p−p◦q+p◦q◦p◦q
= p + q − p ◦ q + q ◦ p − q ◦ p ◦ q − p ◦ q ◦ p + p ◦ q ◦ p ◦ q.
Or, Imp ⊂ kerq, donc pour tout x, p(x) ∈ Im(p) ⊂ ker(q), donc q(p(x)) = 0, donc
q ◦ p = 0. Donc
q ◦ p − q ◦ p ◦ q − p ◦ q ◦ p + p ◦ q ◦ p ◦ q = 0.
Donc r ◦ r = p + q − p ◦ q = r , donc r est un projecteur.
Correction
• Déterminons le noyau de r .
Analyse. Soit x ∈ ker(r ). Alors r (x) = 0, i.e. (p+q)(x) = p◦q(x), i.e. en composant
à gauche par p, p(x) + p ◦ q(x) = p ◦ q(x), i.e. p(x) = 0. Donc x ∈ ker(p). De
même, en composant à gauche par q, q ◦ p(x) + q(x) = q ◦ p ◦ q(x), i.e., comme
q ◦ p = 0, q(x) = 0. Donc x ∈ ker(q). Donc x ∈ ker(p) ∩ ker(q).
Synthèse. Soit x ∈ ker(p) ∩ ker(q). Alors p(x) + q(x) − p ◦ q(x) = 0.
Donc ker(r ) = ker(p) ∩ ker(q).
• Déterminons l’image de r .
Analyse. Soit y ∈ Im(r ). Alors on dispose de x ∈ E tel que y = p(x) + q(x) − p ◦
q(x). Or, p(x) − p ◦ q(x) ∈ Im(p) et q(x) ∈ Im(q) donc y ∈ Im(p) + Im(q).
Synthèse. Soit y ∈ Im(p) + Im(q). Alors on dispose de x ∈ E et x 0 ∈ E tels que
y = p(x) + q(x 0 ). Alors
Donc y ∈ Im(r ).
Correction
NON ! IdE est un projecteur, mais IdE + IdE = 2IdE n’est pas un projecteur.
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Correction
Déjà 0 = 0.p + 0.Id ∈ P.
Ensuite, soient u et v deux éléments de P, λ et µ dans K. Alors on dispose de a,
b, a0 et b0 quatre éléments de K tels que u = ap + b.Id et v = a0 p + b0 .Id. Alors
(ii) Montrer que P est un sous-anneau de (L (E), +, ◦), et montrer qu’il est commuta-
tif.
Correction
Comme P est un sous-espace vectoriel de L (E), c’est un sous-groupe de
(L (E), +).
De plus, Id ∈ P car Id = 0.p + 1.Id.
Enfin, soient u et v deux éléments de P. Alors on dispose de a, b, a0 et b0 quatre
éléments de K tels que u = ap + b.Id et v = a0 p + b0 .Id. ALors
Correction
Si λ ∈ K\{1}, Id − λp est de manière évidente un endomorphisme de E. Reste à
montrer qu’il est bijectif. Soit y ∈ E. Résolvons l’équation Id(x) − λp(x) = y par
analyse-synthèse. Si x ∈ E est solution de l’équation, alors p(x) − λp(x) = p(y ),
1 λ
i.e. p(x) = p(y ). Alors x = y + λp(x) = y + p(y ). D’où l’unicité d’un
1−λ 1−λ
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λ
antécédent de y par Id − λp. Réciproquement, si x = y + p(y ), alors
1−λ
λ λ2
x − λp(x) = y + p(y ) − λp(y ) − p(y )
1−λ 1−λ
λ − λ(1 − λ) − λ2
=y+ p(y ) = y .
1−λ
Donc tout élément de E admet un unique antécédent par Id − λp, donc Id − λp
est un endomorphisme bijectif, i.e. un automorphisme.
Correction
Analyse. Soit u un élément inversible de P. Alors on dispose de a et b dans K
tels que u = ap + b.Id. Si b = 0, alors u = ap n’est pas inversible car un projec-
teur non égal à l’identité n’est pas inversible. Donc nécessairement b 6= 0. Donc
−b
p = b (Id − λp), avec λ = . Si λ = 1, alors p = b(Id − p), non inversible par la
a
question (i ). Donc nécessairement, λ 6= 1, i.e. a 6= −b.
Synthèse. Soient a et b deux éléments de K tels que b 6= 0 et a 6= −b. Alors si
a
u = ap + bId, u = b(Id − λp) avec λ = − 6= 1, donc, par la question précédente,
b
u est inversible.
Conclusion. Les éléments inversibles de P sont les endomorphismes s’écrivant
comme ap + bId avec b 6= 0 et a 6= −b.
1 X
Exercice 36. Mines 2015 . # Soit Φ : R[X] → R[X], P 7→ (P (X) + P (−X)) + (P (X) −
2 2
P (−X)).
1. Montrer que Φ est linéaire.
Correction
Soient P et Q deux polynômes, λ et µ deux réels. Alors
1 X
Φ(λP + µQ) = ((λP + µQ)(X) + (λP + µQ)(−X)) + ((λP + µQ)(X) − (λP + µQ)(−X))
2 2
1 X
= (λP (X) + µQ(X) + λP (−X) + µQ(−X)) + (λP (X) + µQ(X) − λP (−X) − µQ(−X))
2 2
1 X
= (λP (X) + λP (−X)) + (λP (X) − λP (−X))
2 2
1 X
+ (µQ(X) + µQ(−X)) + (µQ(X) − µQ(−X)) = λΦ(P ) + µΦ(Q).
2 2
Donc Φ est linéaire.
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Correction
Raisonnons par double inclusion.
1 X
Soit P ∈ ker(Φ). Alors (P (X) + P (−X)) + (P (X) − P (−X)) = 0. En évaluant en
2 2
1, on obtient
1 1
(P (1) + P (−1)) + (P (1) − P (−1)) = 0,
2 2
i.e. P (1) = 0. Donc 1 est racine de P . Donc on dispose de Q dans R[X] tel que P =
(X − 1)Q. Alors
1 X
Φ(P ) = ((X − 1)Q(X) + (−X − 1)Q(−X)) + ((X − 1)Q(X) − (−X − 1)Q(−X))
2 2
1
(X − 1 + X − X)Q(X) + (−X − 1 + X 2 + X)Q(−X)
2
=
2
X2 − 1
= (Q(X) + Q(−X)).
2
Donc si Φ(P ) = 0, alors nécessairement Q(X) + Q(−X) = 0, donc Q est impair.
Réciproquement, soit P un polynôme tel que P (X) = (X − 1)Q(X) avec Q impair. Alors
X2 − 1
de même que précédemment, Φ(P ) = (Q(X) + Q(−X)) = 0. Donc P ∈ ker(Φ).
2
Donc ker(Φ) = {(X − 1)Q, Q impair}.
Correction
1+X 1−X
Calculons Φ ◦ Φ. Soit P ∈ R[X]. Alors Φ(P ) = P (X) + P (−X), donc
2 2
1+X 1+X 1−X 1−X 1−X 1+X
Φ(Φ(P )) = P (X) + P (−X) + P (−X) + P (X)
2 2 2 2 2 2
1+X 1−X 1+X 1−X
= + P (X) + P (−X)
2 2 2 2
1+X 1−X
= P (X) + P (−X) = Φ(P ).
2 2
Donc Φ est un projecteur, il s’agit donc de la projection sur Im(Φ) parallèlement à ker(Φ).
Donc en particulier ker(Φ) ⊕ Im(Φ) = R[X].
Remarque. Plutôt que de faire le calcul un peu sale, on peut remarquer que Φ(P (−X)) =
Φ(P (X)). Ceci simplifie grandement les calculs !
Indications.
1 Si vous pensez que vous avez affaire à un sev, refaites la preuve. Sinon, trois possibilités : montrez
que 0 n’appartient pas à l’ensemble, ou bien trouvez deux éléments dont la somme n’appartient pas
à l’ensemble, ou bien trouvez un élément et un scalaire dont le produit n’appartient pas à l’ensemble.
2 1. Attention, penser qu’être combinaison linéaire, c’est s’écrire comme somme finie d’éléments de
la famille multipliés par des scalaires.
2. Revenir à la définition de la liberté, en déclarant bien ses variables.
3. Faire des opérations entre les vecteurs.
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