Cec Partie1
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Cec Partie1
I- Introduction
II- Les foreuses verticales
III- Les foreuses horizontales
IV- Le perforateur
V- Engins d'excavation des tunnels
1. Tranchée couverte
2. Tunnel
Centrales & engins de chantier
I- INTRODUCTION
Les sondages et les forages sont à la base des travaux publics. Il s'agit d'abord de reconnaitre
la nature du terrain sur lequel on va travailler, puis le percer verticalement ou
horizontalement.
Les engins de forage sont des machines ou des équipements qui permettent de faire des
ouvertures ou des trous dans le sol. Généralement, les engins de forage sont utilisés dans de
nombreux travaux tels que les travaux de forage de fondations, les travaux de forage d'eaux,
etc. Il existe de nombreux types d'engins de forage selon leurs modes d'utilisation comme les
foreuses horizontales, les foreuses verticales, les foreuses inclinées, etc.
Les caractéristiques des engins de forages sont donc variables selon les objectifs à atteindre, la
nature des sols à traverser, les particularités des sites de travaux.
- entraînement mécanique ;
- entraînement pneumatique ;
- entraînement hydraulique :
- entraînement mixte.
On peut les classer aussi selon leur système de
déplacement :
- machines automotrices (sur pneus, sur chenilles) ;
- machines montées sur porteurs mobiles (camions,
tracteurs, etc.) ;
- machines suspendues (sur pelles, tractopelles, etc.)
Les foreuses verticales et les sondeuses possèdent une portée plus ou moins importante selon
les modèles :
- de 3 à 30 mètres pour les plus courtes ;
- jusqu’à 1000 mètres pour les plus longues. Celles-ci servent principalement à la
recherche d’eau dans les régions qui en manquent, ou encore la géothermie (chauffage
à l’eau chaude naturelle) ;
- d’autres domaines (recherche de gaz et de pétrole notamment), il existe même des
engins très spécialisés pouvant descendre jusqu’à 10 000 mètres.
La longueur moyenne des châssis se situe aux alentours de 10 mètres, mais il peut arriver d’en
rencontrer de beaucoup plus courts lorsque le recul vient à manquer (chantier urbain en bordure
de chaussée...). La taille des têtes de forage, ou tarières, varie quant à elle considérablement :
de 100 mm à 1600 mm de diamètre. Leur portée peut dépasser les 100 mètres. Le record en la
matière est aujourd’hui de 135 mètres, alors qu’on ne perçait pas plus de 10 mètres il y a 30 ans
encore. Principale raison à cela, le haut degré de précision désormais atteint par les machines.
Enfin, la longueur percée chaque jour connaît également d’importantes amplitudes, entre 1 à 8
mètres environ. Cela dépend en premier lieu de la nature des sols, mais aussi du choix
des tarières : une tête de forage bien adaptée au sol qu’elle attaque réalisera naturellement des
performances supérieures.
IV- LE PERFORATEUR
Ces machines sont utilisées :
V-1- Introduction
Un tunnel est une galerie souterraine livrant passage à une voie de communication (métros,
ouvrages routiers, passages pour piétons, etc.). Le tunnel peut aussi avoir d'autres fonctions :
collecteurs d'assainissement, réseaux d'eau potable, stockage d'eau pluviale, gazoducs, galeries
techniques, émissaires de rejet et de prise de mer.
Les diamètres des tunnels sont à partir de 500 mm alors que leurs longueurs varient de quelques
dizaines de mètres à plusieurs kilomètres.
Les tunnels peu profonds dont souvent des tranchées couvertes alors que les tunnels profonds
sont excavés, souvent à l'aide ce qu'on appelle un tunnel creusé. Pour les profondeurs
intermédiaires les deux méthodes peuvent être utilisées.
Les principaux profils rencontrés sont : portique simple – portique ouvert double – cadre fermé
– portique avec dalle encastrée sur piédroits – murs porteurs et dalle de couverture – portique
avec radier en appui simple ou encastré sur piédroits.
Il peut être nécessaire de mettre en œuvre des procédés permettant d'assurer la stabilité des talus
de l'excavation pendant les travaux : parois moulées – parois préfabriquées – parois berlinoises
et techniques dérivées – rideaux de palplanches – soutènement par clouage….
Le choix de la méthode de terrassement se fonde essentiellement sur la nécessité ou non de
maintenir, en site urbaine, les possibilités de circulation en surface. Selon les cas le terrassement
pet se faire :
- à ciel ouvert entre les deux parois de soutènement préalablement réalisées ;
- en souterrain après avoir réalisé d'abord les piédroits puis la dalle de couverture.
V-3- Tunnels
Les différentes méthodes d'exécution des tunnels sont ;
Abattage à l'explosif
C'est la technique d'abattage la plus utilisée dans les roches en pleine masse et demi-section.
Le plan de tir doit être adapté pour limiter l'effet des tirs sur le terrain encaissant et assurer un
découpage soigné de la section. Des précautions doivent être prises pour limiter les effets des
ébranlements sur les structures existantes (environnement urbain en particulier).
Le cycle classique de creusement à l'explosif :
Tir Ventilation
Abattage par machine à attaque Excavation par machine foreuse à pleine section
ponctuelle Cette technique d'abattage est bien adaptée aux petites et
Cette technique d'abattage n'entraine pas grandes sections en terrain tendre à moyennement dur
d'ébranlement et préférable à l'explosif. ainsi qu'aux zones urbaines et aux ouvrages longs.
o rocher
- matériels mieux adaptés à l'attaque de la roche que les matériels de
terrassement classiques
• passage sous des ouvrages sensibles
✓ D'autres avantages :
• les chantiers ne sont pas affectés par les intempéries ;
• les tassements de surface sont maitrisés ;
• pas de marquage des chaussées
• réduction des coûts indirects : remise en état, réfections de chaussée,
coordination
Evacuation
Mode d'abattage Pression de confinement Géologie
des déblais
Tous types de
Pression de boue terrains meubles
Par et rocheux
circulation
de boue
(marinage Sables et graves
hydraulique)
Terrains argileux
Pression de terre Tous types de
terrains meubles
Pression Pression Contre et rocheux
nappe terrain pression
Sables et graves
Pression de l'air
Terrains meubles
Par trains à compacts
(Rc < 40 MPa)
Tracé : courbes de rayon R > 300 m Tracé : courbes de rayon R > 100 m
Longueur
100/130 130/200
(distance 350 ml 400 600 > 1000 ml
ml ml
entre puits)
Les microtunneliers
Les microtunneliers sont des conduites dont le diamètre n’excède pas 2000 mm et dont la pose
s’est faite sans ouverture de tranchée en prenant compte l'aspect environnemental des travaux
d'assainissement en agglomération.
Le microtunnelier est posé dans un puits creusé à la profondeur étudiée, poussé par 2 ou 4 vérins
selon le diamètre (poussée jusqu'à 1400 tonnes) et piloté par des personnes depuis la surface.
Cette technique permet le remplacement d'une conduite existante par une conduite de
polyéthylène ; la nouvelle conduite prenant alors la place de l'ancienne.
Pour se faire, la tête d'un marteau pneumatique spécialement conçu est d'abord introduite dans
une des extrémités de la conduite à remplacer. Ensuite, un câble fixé à la tête du marteau est
inséré dans la conduite existante et relié à un treuil situé à l'autre extrémité du segment à
remplacer.
En appliquant une tension continue, le treuil permet au marteau de progresser au fur et à mesure
que celui-ci éclate la conduite et compacte le matériel.
La conduite de remplacement est fusionnée préalablement en sa pleine longueur et attachée
derrière le marteau. Ainsi, l'installation de la nouvelle conduite progresse au rythme de
l'avancement du marteau, et aucune excavation n'est requise.
Les tunneliers
Les tunneliers ou TBM (Tunnel Boring Machine) sont de véritables usines souterraines
destinées à créer des tunnels en effectuant plusieurs opérations successives : percement,
soutien des terrains traversés, réalisation du tunnel.
I- Introduction
II- Les engins de production
III- Les engins de transport
IV- Les engins d'assistance à la production
I- GENERALITES
Le terrassement consiste à modifier la topographie d'un site conformément aux indications
prescrites par des plans et des devis. Ces modifications peuvent être modestes (excavation
requise pour installer les fondations superficielle d'un bâtiment), linéaire (aménagement d'un
structure routière, construction d'une digue) ou complexes (construction des approches d'un
échangeur routier multiple).
• Le coût unitaire des travaux de terrassement doit être le plus bas possible ;
• Le temps requis pour l'exécution du terrassement doit se conformer à celui qui a été
programmé et planifié ;
• Les matériaux des remblais doivent être transportés le plus près possible de leur position
finale;
• Les méthodes de terrassement retenues doivent être respectueuses de la réglementation
(environnement, signalisation, horaire établi) en vigueur.
Pour des raisons évidentes de sécurité, les pentes de talus (d/t) en déblai ou en remblai doivent
assurer la stabilité des matériaux par tous les temps et s'approcher le plus possible de la pente
dite "talus naturel". Les pentes de talus varient selon plusieurs paramètres notamment la nature
du sol, la granulométrie et la cohésion de ses particules et l'immersion ou non de l'ouvrage.
Pour arriver à charger les équipements d'excavation puis transférer ce chargement dans les
engins de transport, les sols de déblai doivent être extraits de leur position initiale. Cette
extraction ne peut se réaliser sans ameublir le sol et y induire les vides. Ainsi le volume qu'il
représentait à leur état d'origine sera augmenté et par conséquent, leur masse volumique sera
réduite.
On appelle foisonnement la variation du volume d'un sol qui est extrait de sa position initiale et
on appelle tassement la variation du volume d'un sol qui est compacté dans une opération de
remblai.
Vf = 1,250 m3
Vf = Vp x Cf Vr = Vf x Cc
Vp = 1 m3 Vr = 1,150 m3
Vr = Vp x Cfr
Le coefficient de foisonnement (Cf) permet l'évaluation du volume apparent foisonné (Vf) d'un
terrain déplacé en fonction du volume en place : Vf = Vp x Cf
Le coefficient de compactage (Cc) permet l'évaluation du volume reconstitué (Vr) de ce même
volume foisonné (Vf) après sa mise en place et son compactage définitif. Il est rare d'obtenir un
volume de terrain reconstitué (Vr) égal au volume en place (Vp) : Vr = Vf x Cc
Dans le cas des terrassements routiers ou sur les chantiers de terrassement très importants, il est
intéressant de prévoir l'exacte quantité à extraire pour obtenir un volume reconstitué précis.
Cela évite les mouvements de terre inutiles et donc onéreux.
Une autre relation, on trouve : Vr = Vp x Cf x Cc
Cf x Cc est appelé le coefficient de foisonnement résiduel (Cfr) d’où Vr = Vp x Cfr
Ces divers coefficients sont donnés en pourcentage :
- Si le foisonnement = 25% alors Cf = 1 + 0,25 = 1,25
- Si le résidu suite au compactage = 8% alors Cc = 1 – 0,08 = 0,92
- Le foisonnement résiduel sera 15% ; car Cfr = Cf x Cc = 1,25 x 0,92 = 1,15
Exemple 1 : La réfection de la pelouse d'un stade nécessite la mise en place de 3000 m 3 de terre
végétale de bonne qualité. Ce volume représente la quantité finale en place et compactée.
Quelle doit être la quantité à transporter (foisonnée) et la quantité initiale à prévoir (non
foisonnée et en place). Terre végétale : foisonnement apparent 25% ; foisonnement
résiduel 12,5%.
Cfr 1,125
Solution : Cfr = Cf x Cc d’où Cc = = Cc = 0,9
Cf 1,25
Vr 3000
Volume à transporter foisonné : Vf = = = 3333,33 m3
Cc 0,9
Vr 3000
Volume initial à prévoir (non foisonné) : Vp = = = 2666,67 m3
Cfr 1,125
Exemple 2 : Quelle serait la masse volumique foisonnée d'un gravier humide (w% = 8%)
sachant que son foisonnement apparent est de 14% et que sa masse volumique sèche à l'état
naturel est de 1,75t/m3.
(a . b)+(a′ . b′ )
V= .h
2
Exemple d'application :
Dans un projet de construction d'une route de 1,650 km, il est prévu de remblayer et de
compacter une structure de chaussée avec un gravier naturel extrait d'une zone d'emprunt. Ce
gravier possède une masse volumique sèche et foisonnée de 1755 kg/m3, une teneur en eau
naturelle de 12% et un foisonnement apparent de 13% et un résidu suite au compactage de 3%.
20 m
2
Emprunt granulaire compacté (remblai)
875 mm 3
Ligne de fond d'excavation
Si ce volume est du déblai, il faudra prévoir les moyens nécessaires afin d'excaver, extraire,
déplacer (engins de production) et évacuer les terres (engins de transport) au mieux. Les engins
de production et les engins de transport doivent travailler en parfaite synchronisation.
Si on est en présence du remblai, il faut organiser l'acheminement des terres sur le chantier et
les mettre en place à travers l'exécution des opérations de finition (engin d'assistance à la
production) pour obtenir l'aspect de la surface recherchée.
La majorité des engins de chantier réalise leurs opérations selon une séquence d'opérations
répétitives que l'on appelle cycle. La durée d'un cycle est le temps nécessaire pour exécuter un
tour complet, pour une opération donnée.
La production des engins de terrassement s'exprime le plus souvent en volume de sol par unité
de temps soit en mètre cube par heure (m3/h).
Le temps effectif de travail est de l'ordre de 45 à 55 minutes par heure réelle. Le temps effectif
de travail prend en compte les arrêts de production inévitables (ravitaillement, coordination,
repos de l'opérateur, etc.). La majorité des engins de chantier sont munis de chronomètres le
plus sophistiqués, d'ordinateur de bord et de GPS qui permettent de calculer périodiquement le
temps de travail effectif de l'engin ainsi que sa production.
La durée du cycle d'une pelle hydraulique varie selon plusieurs paramètres comme l'habilité de
l'opérateur, l'angle de rotation et la nature du sol excavé. En pratique, on utilise pour une pelle
hydraulique sur chenille exécutant une rotation de 90°, les valeurs suivantes :
- 0,35 minute : sols légers (granulaires)
- 0,40 minute : sols ordinaires (terres organiques)
- 0,45 minute : sols compacts (argileux) et blocs de roc
La nature du sol à excaver a également une incidence sur le remplissage du godet de la pelle :
- pour les sols granulaires : 100%
- pour les sols argileux et organiques : 95%
- pour les débris rocheux : 85%
- pour les blocs de rocher : 70%
Exemple d'application : On utilise une pelle hydraulique sur chenille pour excaver un sol
argileux. Le godet de la pelle a une capacité de 2,5 m 3. La rotation pour le chargement des
bennes de camion est de 90°. On demande la production horaire théorique de cette pelle sachant
que le taux de travail est de 50 mn par heure.
Solution : Sol argileux : Durée du cycle = 0,45 mn ; Facteur de remplissage = 95%
Nombre de cycles par heure = 50 ÷ 0,45 = 111,11 cycles
Production horaire théorique = 111,11 x 2,5 x 0,95 = 263,9 m3/h = 264 m3/h
Il s'agit ici de la production théorique, car dans ce calcul, on ne prend pas en compte le temps
requis pour la mise en place de la benne de camion sous la portée de du godet de la pelle.
Complétons les données du problème. La pelle charge des camions ayant une capacité de 12,65
m3. Le temps requis pour évacuer un camion plein et installer un camion vide sous le godet de
la pelle est de 0,5 mn. On demande la production horaire réelle de cette pelle.
Solution : nombre de coups de godet pour remplir la benne du camion = 12,65 ÷ (2,5 x 0,95)
= 5,32 coups soit 5 coups pour 11,875 m3
Durée de chargement = 5 coups de godet x 0,45 mn/cycle = 2,25 mn
Durée de la mise en place de la benne = 0,5 mn
Durée totale du chargement = 2,25 + 0,5 = 2,75 mn
Nombre de chargement à l'heure = 50 mn ÷ 2,75 mn = 18,18 chargements
Production horaire réelle = 18,18 charg x 11,875 m3/charg = 215,9 m3/h = 216 m3/h
Les chargeuses sur roues sont de loin plus performantes (130 à 150%) que les chargeuses sur
chenilles.
Le cycle de travail de la chargeuse sur roues varie selon la nature du matériau à charger. Ce
cycle est composé par chargement, transport aller, vidage et retour. Les valeurs suivantes sont
souvent utilisées :
- Sols légers (granulaires) : 0,40 minute
- Sols ordinaires (terres organiques) : 0,45 minute
- Sols compactes (sols argileux) : 0,50 minute
- Blocs de roc ou débris rocheux : 0,60 minute
Pour une chargeuse donnée, il existe plusieurs modèles de godet. Le choix d'un modèle varie
selon la masse volumique du matériau à charger et les spécifications techniques du
manufacturier. On distingue : godet court renforcé pour carrières, godet à nervures ou à bord
d'attaque en (V) pour reprise de roches, godet à rehausse pour chargement de matériau foisonné,
godet dit "quatre en un" ou tous travail, etc. Le facteur de remplissage du godet varie selon la
nature du matériau à charger. Les valeurs courantes des facteurs de remplissage sont :
Exemple d'application : on utilise une chargeuse sur roues pour exploiter une gravière utilisée
comme banc d'emprunt. Le godet de la chargeuse a une capacité de 4,45 m 3. Le gravier exploité
a une teneur moyenne en eau de 10%, sa masse volumique sèche en place est de 1,8 t/m 3 et le
foisonnement apparent est de 14%. On demande la production horaire théorique de cette
chargeuse sachant que le taux de travail est de 55 minutes par heure.
La chargeuse alimente des camions ayant des bennes d'une capacité de chargement de 16 m 3
ou 24 tonnes. Le temps requis pour évacuer un camion plein et installer un camion vide sous le
godet de la chargeuse est de 0,4 minute. On demande la production horaire réelle de cette
chargeuse.
Solution :
Les chargeuses sur pneus sont mobiles, rapides et sont principalement utilisées pour les travaux
nécessitant de nombreux déplacements, essentiellement la reprise de matériaux en vue de leur
stockage ou de leur transport, comme par exemple les travaux à la suite de démolitions ou de
décapage de la terre végétale. Parfois elles peuvent excaver une fouille si le sol est facile à
terrasser, ou effectuer un réglage et/ou un nivellement des déblais. Elles peuvent aussi
remblayer des espaces creux (trous, tranchées).
Les chargeuses pelleteuses sont des engins automoteurs sur pneus. Elles sont équipées avec un
godet large de chargement à l'avant et portent une pelle en rétro à l'arrière. Elles sont très
polyvalentes et peuvent exécuter de nombreuses tâches : nivellement ; remblaiement ;
creusement de tranchées, fossés, puisards, regard ; reprise et chargement ; démolition ;
dessouchage et plantations.
Les bouteurs, appelés aussi « bulldozer », peuvent servir à plusieurs opérations de terrassement .
Les bouteurs sont utilisés pour le décapage et l’essouchement, pour le refoulement des déblais,
pour le réglage initial des remblais et finalement pour assister les décapeuses « scraper » lors
de leur chargement.
Les bouteurs peuvent également défoncer les rocs friables grâce à leurs dents défenseuses «
ripper » montées sur l’arrière de leur châssis.
Solution :
✓ Analyse du cycle
Refoulement + inversion de marche + recul + inversion de marche
✓ Durée du cycle
220 . 60 1,5 220 . 60 1,5
+ + + = 3,47 + 0,025 + 1,67 + 0,025 = 5,19 mn
3800 60 7900 60
✓ Production horaire
55
. (14 m3 x 0,95) = 141 m3/h
5,19
✓ Production journalière
141 x 8 = 1128 m3/j
La charge utile des décapeuses est limitée par le volume de leur benne et leur capacité
structurale et mécanique. Les décapeuses sont des véhicules hors routes.
La durée du cycle des décapeuses se calcule en additionnant les temps de transport entre les
points de chargement/déchargement et les temps fixes pour le chargement, le déchargement, les
manœuvres de virages et d’accélérations/freinage. Les temps fixes dépendent d'une part, des
conditions générales au chantier (organisation, météo, densité du trafic chantier, nécessité
d'utiliser des pousseurs, et d'autre part de la vitesse moyenne de transport.
Pour établir approximativement la durée des temps fixes, on peut se servir du tableau suivant :
10 à 15 15 à 25 25 et plus
Distances Matériel
Solution :
28
Charge utile de la benne = le moindre de 16 m3 ou = 16 m3
1,554
18 + 28
Vitesse moyenne = = 23 km/h donc la durée des temps fixes = 2,3 mn
2
Durée du cycle :
Temps fixes = 2,3 mn
4,83 x 60
Temps pleine charge = = 16,10 mn
18
4,83 x 60
Temps vide = = 10,35 mn
28
= 28,75 mn
45
Production horaire pour une décapeuse = x 16 = 25,04 m3/h
28,75
Production horaire de la flotte = 25,04 x 8 = 200,3 m3/h
D'après les numéros des essieux, on peut trouver les notations suivantes :
- 4 x 4 : camion à 4 roues, dont deux essieux moteurs ;
- 6 x 2 : camion à 6 roues, dont un essieu moteur ;
- 6 x 4 : camion à 6 roues, dont deux essieux moteurs ;
- 6 x 6 : camion à 6 roues, dont trois essieux moteurs.
La production des camions dépend des conditions de chantier, de la grandeur de leur benne, de
leur capacité de chargement, des temps fixes, de leur vitesse et des distances à parcourir.
Les temps fixes comprennent la durée prévue pour les virages, les accélérations, le
déchargement et la mise en place sous la pelle ou la chargeuse pour chacun des cycles du
camion. Les temps fixes peuvent s'estimer à l'aide du tableau suivant :
Conditions générales
au chantier
Tch =
𝐂𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞 𝐮𝐭𝐢𝐥𝐞 (𝐭)
𝐦𝟑 𝐭
𝐫𝐞𝐧𝐝𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐭𝐡é𝐨𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐞𝐥𝐥𝐞 ( 𝐡 )𝐱 𝐜𝐨𝐞𝐟𝐟𝐢𝐜𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐝′ 𝐞𝐟𝐟𝐢𝐜𝐢𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐱 𝐌𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐯𝐨𝐥𝐮𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐚𝐩𝐩𝐚𝐫𝐞𝐧𝐭𝐞 ( )
𝐦𝟑
Exemple d'application : une entreprise dispose d'une pelle sur chenilles de rendement théorique
120 m3/h, de coefficient d'efficience 0,83 et de camions bennes de charge utile 26 t. la masse
volumique apparente foisonnée des matériaux est de 1600 kg/m 3.
26
Tch = = 0,163 h
120 x 0,83 x 1,6
C'est le temps que met le camion pour évacuer le matériau au lieu d'emprunt ou de dépôt.
Exemple d'application : Les matériaux extraits sont déposés dans une décharge publique située
à 12 km. La vitesse moyenne en charge est de 30 km/h.
12
Ttc = = 0,4 h
30
C'est le temps que met le camion pour retourner du lieu d'emprunt ou de dépôt au chantier.
Exemple d'application : Pour la même distance de 12 km, la vitesse moyenne à vide est de 60
km/h.
12
Ttv = = 0,2 h
60
On s'aperçoit que le 5ième camion a fini de charger alors que le 1er n'a pas encore terminé son
premier cycle : cela veut dire que la pelle va être obligée d'attendre.
On s'aperçoit que le 5ième camion est déjà revenu alors que le 6ème n'a pas encore terminé son
premier cycle : cela veut dire que le premier camion, ainsi que les autres désormais, va être
obligé d'attendre.
Solution :
Nombre de godets requis = 14 ÷ 1,2 = 11,66 soit 12 godets pour 14 m3
Durée de remplissage = 12 x 0,45 = 5,4 mn
Nombre de camions requis = 12 ÷ 5,4 = 2,22 soit 3 camions
Exemple d'application : On demande le nombre de camions remorques de 20 m 3 requis pour
desservir une chargeurs sur pneus de 6 m3 de capacité effective sachant que la durée du cycle
de la chargeuse est de 0,4 minute et que celui du camion est de 14 minutes.
Solution :
Nombre de godets requis = 20 ÷ 6 = 3,33 soit 3 godets pour 18 m3
Durée de remplissage = 3 x 0,4 = 1,2 mn
Nombre de camions requis = 14 ÷ 1,2 = 11,66 soit 12 camions
Exemple d'application : On demande la durée du cycle, le nombre ainsi que la production
horaire de camions-remorques équipés de benne de 22 m3 ayant une capacité de 34 tonnes. Ces
camions seront remplis de terre compacte (argile humide (w% = 37,5%)), de masse volumique de
1,63 t/m3, à l'aide d'une chargeuse équipée d'un godet de 4,3 m 3. Les camions ont des vitesses
à vide et chargé de 54 km/h et de 32 km/h. La distance jusqu'au lieu de déchargement est 17,8
km. Le taux de travail sur ce chantier est de 50 minutes par heure et les conditions sont
moyennes.
Solution :
Chargeuse
Facteur de remplissage du godet de la chargeuse = 85 % ; Durée du cycle de la chargeuse =
0,5 mn
Volume effectif d'un coup de godet = 4,3 x 0,85 = 3,655 m3
Charge utile des camions remorques = le moindre de 22 m 3 ou 34 ÷ 1,63 = 20,86 m3
Nombre de coups de godet requis = 20,86 ÷ 3,655 = 5,71 soit 6 godets pour 21,93 m3
Temps de chargement d'un camion = 6 x 0,5 = 3 mn
Camions-remorques
Temps fixes = 1,8 mn
Temps chargement = 3 mn
Temps transport chargé = (17,8 x 60) ÷ 32 = 33,375 mn
Temps transport vide = (17,8 x 60) ÷ 54 = 19,775 mn
Durée du cycle du camion = 1.8 + 3 + 33,375 + 19,775 = 57,95 mn
Nombre de camions = 57,95 ÷ 3 = 19,32 soit 20 camions
Production horaire = (50 ÷ 57,95) x 20,86 = 18 m3/h.
Exercice :
Une entreprise vient de décrocher un chantier de terrassement dont le volume de déblais en
place est estimé à 3820 m3. On vous demande d'organiser la rotation de camions qui vont
effectuer le transport de ces matériaux. Pour cela vous bénéficier des renseignements de
l'entreprise suivant :
- Chargeuse pour le remplissage des camions :
Rendement : 60 m3 par heure en terrain foisonné ; Efficience k : 50/60
- Masse volumique apparent du terrain : 1,50 t/m3 ; Coefficient de foisonnement : 20
%
- Camions semi-remorque : Capacité 16 m3 ; Charge utile 24 t ; Vitesse chargé 60 km/h
; Vitesse vide 78 km/h ; temps de chargement : 0,25 mn par m3 transporté
- Temps de travail journalier : 7 heures par jour maximum
Les camions partent du chantier le matin et retournent à celui-ci le soir à la débauche.
Les matériaux doivent être évacués à une décharge publique située à 20 km du chantier.
1) Calculer la durée du cycle d'un camion.
2) Calculer le nombre de camions nécessaires0
3) Tracer sur un planning le cyclage journalier des camions retenus.
4) Calculer la durée du chantier.
dans le plan horizontal de chaque côté de l'axe longitudinal du châssis (orientation), pivoter de
0 à 90° dans le plan vertical de chaque côté de l'axe longitudinal du châssis (pente), pivoter dans
un certain secteur autour de son propre axe longitudinal (inclinaison dont dépond l'angle de
coupe).
Les niveleuses peuvent être soit tractées (et dans ce cas appelés grader) soit automotrices (en
cas on parle d'un type motorscraper).
Les niveleuses sont utilisées à plusieurs fins comme le déneigement, le réglage primaire et
l’épandage.
Toutefois, son application la plus utile lors de travaux de terrassement en chantier routier
demeure le profilage des sections de remblai, des fossés et des talus. Ces opérations de profilage
nécessitent plusieurs passes. L’exploitation efficace des niveleuses requiert beaucoup d’adresse
et d’expérience de la part de l’opérateur. La niveleuse est un des engins de chantiers les plus
difficiles à manœuvrer lors des opérations de profilage. Aussi pour des raisons de productivité,
le responsable de l’organisation de chantier devrait se soucier d’affecter aux niveleuses les
opérateurs les plus chevronnés.
Les niveleuses sont munies de transmission qui compte plusieurs rapports en marche avant et
plusieurs rapports en marche arrière. Cela permet à l’opérateur de sélectionner le meilleur
rapport compte tenu de la délicatesse du profilage à réaliser. Un opérateur expérimenté sera en
mesure de déterminer la longueur optimale des passes en considérant plusieurs paramètres dont
la nature du matériau, la sécurité et l’organisation du chantier. La valeur idéale de la distance
de chacune des passes se situe normalement entre 75 et 250 m.
Exemple d'application :
On demande la production horaire d’une niveleuse qui doit réaliser quatre passes de profilage
pour chaque tronçon de 100 m de route en construction. L’inversion entre la marche avant et
arrière ainsi que l’ajustement de la hauteur de la lame requiert 4 secondes. La vitesse avant
moyenne sera de 3,8 km/h tandis que celle arrière sera en moyenne de 18,6 km/h. L’habilité de
l’opérateur permettra de passer directement de la quatrième passe à la première passe du tronçon
suivant. Le taux de travail est de 55 minutes par heures.
Solution :
Vitesse avant profilage de la première passe, inversion de marche et ajustement de la hauteur
de la lame Vitesse arrière recul, inversion de marche et ajustement de la hauteur de la lame.
La compaction par vibration est surtout utilisée pour les sols pulvérulents (granulaires) comme
les sables, les graviers et les pierres concassées. La présence d'une certaine quantité d'eau
(optimum Proctor) sur les particules de matériaux granulaires. On distingue les compacteurs à
rouleaux lisses et les compacteurs à rouleaux lisses et vibrants dont la vibration peut être activée
ou désactivée par l'opérateur.
La compaction par roulage est utilisée pour les sols cohérents et les matériaux liés (mélanges
bitumineux et bétons spéciaux à affaissement nul). On distingue compacteur à pneus et
compacteur à pieds dameurs (pieds de mouton ou pieds d'éléphant).
Les compacteurs à pneus sont destinés aux travaux de finition de surface des enrobés, mais
aussi des sols. Ils assurent un compactage avec ménagement des couches minces ou des
mélanges sensibles à la poussée. On les utilise également là où les vibrations pourraient
présenter des risques. L’action des pneumatiques permet de réaliser un excellent scellement de
surface des enrobes bitumineux et améliore considérablement la rugosité des revêtements.
Le compacteur à pieds dameurs convient bien aux couches minces et aux grandes superficies.
Le cylindre à pieds dameurs comporte à sa surface un grand nombre de segments en acier de
forme tronconique dont le profil est étudié pour cisailler le sol par pénétration et pour facilement
se dégager en remontant sans arracher le sol.
Pour les petites opérations près des ouvrages (trottoirs, réparations partielles), on peut utiliser
des mini- compacteurs ou des compacteurs à guidage manuel.
Les compacteurs à rouleaux lisses sont des engins assez facile à opérer. L'expérience de
l'opérateur est utile lors du jugement de l'atteinte du compactage requis qui se situe
habituellement dans les devis, à environ 95 % de l'optimum Proctor. L'efficacité du
compactage diminue lorsque l'épaisseur de la couche à compacter dépasse une limite dictée
par les caractéristiques du sol et du compacteur. Les épaisseurs foisonnées maximales
d'efficacité varient généralement entre 225 et 350 mm. L'épaisseur foisonnée d'une fondation
routière peut être estimée en prenant l'épaisseur compactée que l'on multiplie par le
pourcentage de foisonnement.
Le rendement du finisseur est conditionné par sa vitesse qui elle-même est conditionnée par
l’épaisseur de la couche d’épandage. On détermine la production horaire d’un finisseur à l’aide
de la formule suivante :
Production horaire théorique (m2 /h) = La x Vmoy x F0
On demande de calculer la production journalière d’un finisseur sachant que sa vitesse de 0,12
km/h, que la largeur de sa table est de 2,45 m et que sa hauteur est ajusté à 100 mm. Le taux
de travail sur le chantier est de 45 mn/h et qu’une journée de travail est de 9 heures.
Solution :
Production horaire théorique (m2 /h) = La x Vmoy x F0
Production horaire théorique = 2,45 x 120 x 0,60 = 176,4 m2 /h
Production journalière = 176,4 x (45 ÷ 60) x 9 = 1190,7 m2 /h
N = (ép ÷ 20) + 2
Où ép : épaisseur non compactée de la couche du mélange bitumineux ou hauteur de la table de
réglage du finisseur, en mm
Exemple d’application
On demande de calculer le nombre de compacteurs requis pour fournir le finisseur de l'exemple
précédent. On se servira de compacteur à une vitesse de 1,8 km/h et dont la largeur de
compaction est de 1,3 m.
Solution :
N = (100 ÷ 20) + 2 = 7