4 - Particularités Du Sujet Agé - Organisé
4 - Particularités Du Sujet Agé - Organisé
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Objectifs
Introduction
Ce qu’il faut comprendre : La prise en charge d'un sujet âgé malade est complexe car :
Exemple : Il est courant de constater que 2 patients de même âge, ayant des comorbidités comparables évoluent
de façon différente lorsqu’ils sont confrontés à une pathologie aiguë.
A. Coexistence aléatoire de deux maladies ou plus : Exemples : – « insuffisance cardiaque + cancer + cataracte»
; « dépression + artérite + appendicite».
◌ Risque permanent d'interférence thérapeutique.
◌ Risque majeur : d'insuffisance rénale ; d'état inflammatoire aigu ; d'insuffisance cardiaque aiguë ; d'état
confusionnel.
◌ Par exemple : maladie vasculaire carotidienne, coronarienne, rénale, diabète, insuffisance cardiaque avec
dyspnée, confusion, insuffisance rénale.
◌ Nécessité de choisir des médicaments pouvant jouer sur plusieurs plans (par exemple, furosémide si
insuffisance rénale et hypertension artérielle et/ou diabète, antiagrégants plaquettaires).
◌ Envisager le patient dans sa globalité et non organe par organe.
C. Pathologies en cascade :
SCHEMA DE LA FRAGILITE :
III. Particularités sémiologiques, physiques et psychiques : Il faut toujours comparer un patient à son groupe
d'âge :
un nonagénaire en pleine forme n'a pas les mêmes capacités qu'un octogénaire en pleine forme.
Ne pas s'arrêter à la découverte d'un diagnostic unique, car "un train en cache toujours au moins 2 autres"
EXEMPLES DE MALADIES COURANTES DONT LA PRESENTATION PEUT ETRE MODIFIEE CHEZ LE SUJET AGE
A. Augmentation des maladies chroniques : Lors de l'avancée en âge, les maladies chroniques augmentent,
avec leurs complications :
A noter : les taches rubis, les verrues séborrhéiques, le purpura, les pseudo cicatrices stellaires
Système cardiovasculaire
Système pulmonaire
o L'édentation est fréquente : atrophie gingivale, sécheresse par baisse du débit salivaire.
o Le bord inférieur du foie : difficile à palper en raison de la cyphose dorsale.
o La paroi abdominale est distendue et atone (atrophie de la musculature).
o L'aorte abdominale pulsative => vérification échographique de l'absence d'anévrysme.
o Le TR évalue le tonus sphinctérien et dépiste les lésions anorectales et le fécalome.
o Le TV à un seul doigt quantifie l'atrophie vaginale et l'importance d'un prolapsus.
o L'ASP et le bladder scan dépistent une rétention urinaire, un fécalome, une lithiase.
Système neurologique
IV. Règles de prescription en gériatrie : Les personnes de plus de 65 ans (16 % de la population) sont à l'origine
d'environ 40 % de la consommation de médicaments en ville.
A. Avant la prescription
◌ Écouter le patient et ses proches, se renseigner sur son hygiène de vie, ses antécédents.
◌ S'assurer du diagnostic.
◌ Prendre connaissance de la totalité du traitement.
◌ Choisir le traitement :
- avec le moins d'effets secondaires (attendus) possibles ;
- avec la demi-vie la plus courte;
- avec la voie d'administration la plus adaptée;
- ayant fait la preuve scientifique de son efficacité;
- ne faisant pas double emploi avec les traitements en cours.
◌ Expliquer le traitement au patient et au besoin à ses proches.
◌ Fixer la durée du traitement :
- pour quelques jours (antibiotiques, antalgiques) ;
- à vie (antiagrégants) ;
- pour quelques mois (anticoagulants en cas de phlébite).
◌ Après la prescription
- En cas d'effets indésirables (par exemple, arrêt d'un IEC et changement de molécule en cas de toux) ;
- En cas de risque de iatrogénie : anti-inflammatoires non stéroïdiens, antivitamine K et refus de la surveillance
de l'inr ou doute sur la prise médicamenteuse;
- En cas de non-prise par le patient;
- En cas de non-indication au long cours (par exemple, antivitamine K plus de 6 mois après une embolie
pulmonaire simple).
V. Conclusion
Les personnes âgées constituent une population spécifique en raison de la survenue fréquente de
polypathologies, et, pour les plus âgées d’entre elles, de l’existence d’une fragilité physique, psychique ou socio-
économique et d’un risque de perte d’autonomie et de dépendance.
Il est impératif de repérer les patients dits « fragiles » qui risquent de basculer dans la dépendance à la moindre
chute ou bronchite et dont l’objectif est de préserver au mieux leurs qualité de vie et leurs autonomie