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Source : auteur et personnes sur les images inconnues - Ambassade de France à Brazzaville, 117PO/2
Sources
Territoire du Moyen-Congo, 116PO/1
Ambassade de France à Brazzaville, 117PO/2
©LIPE/CADN
- Le développement de mouvements politiques africains (élections 1946-1956 : émergence de
nouvelles figures politiques)
Aspects culturels
- Ecoles et hôpitaux/dispensaires construits par les Européens
- Force des religions et sectes (faible poids des chrétiens)
- Fêtes et activités sportives pour imposer la culture européenne / acculturation -
Rôle de la radio (pour diffuser ou critiquer la présence coloniale)
Activité transdisciplinaire
A l’aide des documents et d’extraits des ouvrages d’André Gide ( Voyage au Congo, 1927) et
d’Albert Londres (Terre d’ébène, 1929, ci-dessus), rédigez l’article d’un journaliste décrivant les abus
de la société coloniale au Congo français.
1880 : le traité signé le 3 octobre entre Pierre Savorgnan de Brazza et le roi Illoy Ier, roi des Tékés,
place le Congo sous protectorat français. Sa nouvelle capitale, sur les rives du fleuve Congo, est
nommée Brazzaville.
1891 : les régions du centre africain sous domination française prennent le nom de Congo français.
1911 : planification du « quartier noir » à Brazzaville : le Poto-Poto.
1921-1934 : construction du chemin de fer Congo-Océan.
1928 : Albert Londres publie le récit de son voyage en Afrique dans le journal Le Petit Parisien entre
octobre et novembre sous le titre « Quatre mois parmi nos Noirs d’Afrique ».
1945 : naissance du mouvement religieux matsouaniste. Matsoua est un homme politique
revendiquant des droits pour les noirs. Décédé en prison en 1942, son corps n’est jamais présenté aux
populations locales par les autorités (Félix Eboué), d’où la croyance selon laquelle il n’est pas mort.
C’est un mouvement messianique pro-ethnie Kongo et anti-ethnie Lari. Fulbert Youlou est présenté en
1959 comme sa réincarnation.
22/11/1945 : suppression du code de l’indigénat.
1945 : Tchicaya élu pour 6 ans (RDA) contre Opangault (SFIO).
1946 : loi Lamine Gueye établissant le suffrage universel. Le système du double collège favorise la
minorité européenne en AEF.
1951 : le droit de vote est étendu à tous les citoyens possédant un titre d’identité, mais la
participation est inférieure à 45% (votes nuls pour Matsoua). Le Parti progressiste congolais (PPC) est
vainqueur des élections.
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Documents d’archives – Activité 1
Docs. 1 et 2 : Rapports politiques du district du Djoué-Brazza (1937) sur la main d’œuvre carcérale et
l’utilisation de prestataires pour les corvées de routes (non-rémunérées mais logés/nourris), puis de
travailleurs rémunérés (décret du 21/08/1930 : abandon progressif du travail obligatoire mais maintien
pour les travaux publics) (116PO/1/71).
(116PO/1/43).
Doc. 5 : élections de 1946 à 1956 : scrutins aux deux collèges, partis français et émergence de partis
locaux, figures politiques nouvelles (117 PO/2/14).
Doc. 6 : rapport annuel 1954 du district de Divenie : définition du paysannat (116 PO/1/15).
-
Doc. 7 : rapports annuels 1955 du district de Kouilou : production agricole (et évolution depuis
-
1945), coût de la vie, salaire, risques de diffusion d’informations hostiles à la France à la radio, rôle de la
colonisation (116 PO/1/16).
Document d’appui
Le récit est auparavant paru sous forme d’articles dans le journal Le Petit Parisien entre octobre et
novembre 1928 sous le titre « Quatre mois parmi nos Noirs d’Afrique ».
« Ah ! Les belles routes ! On ne peut rien imaginer de mieux. Je ne plaisante pas. Les routes sont
magnifiques ; demandez plutôt aux indigènes ! Elles sont d’autant plus remarquables qu’elles ne nous
ont pas coûté un cauri.
On n’a dépensé que du nègre ! Sommes-nous donc si pauvres en Afrique noire ? Pas du tout !
[…]
Nos colonies vivent. Elles font vivre des milliers de militaires et de fonctionnaires français [...].
Nous sommes pour l’instant en Afrique Occidentale Française. Huit colonies. Chacune a son
budget. D’où vient l’argent ? De l’impôt que verse chaque nègre et des droits de douane que paye tout
le monde [...].
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Les colonies ne sont pas contentes. Elles ont bien raison. Elles disent qu’elles sont les
premières à connaître leurs besoins. Le Dahomey1 affirme qu’avec l’argent qu’il envoie à Dakar les
Dahoméens pourraient s’offrir de beaux wharfs, des kilomètres de chemins de fer et des
installations définitives. Ainsi parlent le Soudan, la Haute-Volta 2, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Niger,
la Guinée. Quant à la Mauritanie, elle ne parle pas, elle court ! [.~
L’œuvre la plus urgente dans ce pays serait de fabriquer du nègre. Pour employer une
expression officielle, l’Afrique noire n’est pas une colonie dépeuplement ; Le blanc n’y demeure
provisoirement qu’en se ménageant et définitivement que dans un cercueil. Si j’étais gouverneur
général, je tendrais un immense calicot3 sur la côte maudite et j’y ferais peindre ces mots : « le blanc qui
fera un effort inutile sera immédiatement puni par la nature ».
L’indigène nous est donc indispensable [...]. Au Soudan, en Haute-Volta, à la Côte d’Ivoire, dans
toute la pléiade, on compte plus de cinquante mille kilomètres de routes. Tous les matériaux qui ont
servi à les faire ont été portés sur la tête du nègre !
Qu’est-ce que le nègre ? Le nègre n’est pas un Turc, comme l’on dit. Il n’est pas fort [... ].
On agit comme s’ils étaient des bœufs. Tout administrateur vous dira que le portage est le fléau
de l’Afrique. Cela assomme l’enfant, ébranle le jeune noir, délabre l’adulte. C’est l’abêtissement
de la femme et de l’homme. Le blanc soutenait une thèse. Il disait : « Nous les obligeons à faire des
routes, c’est pour leur bien ; le portage les tue ; les routes faites, ils ne porteront plus ». Ils portent
toujours !
Où nous devrions travailler à peupler, nous dépeuplons. Serions-nous les coupeurs de bois de la
forêt humaine ? [...~
Depuis trois ans : six cent mille indigènes sont partis en Gold Coast4 (colonie anglaise) ; deux millions
d’indigènes sont partis en Nigéria (colonie anglaise) ; dix mille indigènes vivent hors des villages, à l’état
sauvage (plus sauvage !) dans les forêts de la Côte d’Ivoire. Ils fuient le recrutement pour l’armée ; le
recrutement pour les routes ou la machine (chemin de fer) ; le recrutement individuel des coupeurs de
bois. C’est l’exode ! [...~
Voici mille nègres en file indienne, barda sur la tête, qui s’en vont à la machine ! au chemin de fer
de la Côte d’Ivoire, à Tafiré. Sept cents kilomètres. Les vivres ? On les trouvera en route, s’il plaît à
Dieu ! La caravane mettra un mois pour atteindre le chantier. Comme le pas des esclaves est docile !
[...j On pourrait les transporter en camions ; on gagnerait vingt jours, sûrement vint vies. Acheter des
camions ? user des pneus ? brûler de l’essence ? La caisse de réserve 5 maigrirait ! Le nègre est
toujours assez gras ! »
1
Actuel Bénin.
2
Actuel Burkina Faso.
3
Tissu de coton grossier utilisé pour les banderoles.
4
Actuel Ghana.
5
Ici, budget de l’administration coloniale.
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Activité 2 – Le tournant de la loi cadre, vers l’indépendance (1956-1960)
Doc. 12 et 13. Identifiez les groupes qui portent les revendications indépendantistes d’après ces
documents. Par quels moyens ces revendications trouvent-elles un écho en AEF ?
La loi-cadre de 1957
Doc. 14 : relevez les avancées démocratiques présentées dans le document à propos de la loi-cadre.
Doc. 15 et 16 : expliquez par un relevé lexical (appel de F. Youlou) puis par la façon dont les
festivités sont annoncées (affiche) les fondements que souhaite donner F. Youlou à la société
congolaise.
Au Congo – Activité 2
1957 : mise en œuvre de la loi-cadre Deferre, qui répond aux revendications des populations d’Outre-
mer et du Congo : suffrage universel, extension des compétences des assemblées territoriales,
décentralisation, africanisation de la fonction publique.
24 août 1958 : discours du général de Gaulle au stade de Brazzaville. Il propose la création d’une
-
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approuve la Constitution de la Ve République, qui crée la Communauté.
28 novembre 1958 : élection de Fulbert Youlou à la présidence de l’Assemblée territoriale. Les élus
-
socialistes SFIO ayant quitté l’assemblée. Il devient Premier ministre en décembre 1958 puis président
de la République en novembre 1959.
1959 : émeutes à Brazzaville entre les partisans de F. Youlou (UDDIA et ethnie Kongo) et ceux
d’Opangault (SFIO et ethnie Mbochis). 90 morts.
15 août 1960 : indépendance de la République du Congo.
Documents - Activité 2
Doc . 10 : Fulbert Youlou, Premier ministre, et les autorités locales en 1958 (117PO/2/5).
-
Doc. 11 : des employés coloniaux en brousse (fin des années 1950) (117PO/2/94).
-
Doc. 12 : rapport politique mensuel de mai 1956, rapportant l’agitation qui règne avant le élections,
-
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Activité 3 – Le Congo indépendant : instabilité politique et guerre froide
(1960-1973)
Doc. 17 : expliquez pourquoi l'abbé Youlou est élu avec autant de suffrages exprimés. Faites un relevé
et classez les inquiétudes exprimez par l'auteur face à ce plébiscite.
Doc. 18 et 19 (p. 6 à 8 puis 14 à 15) : après l'étude de ces deux documents, placez sur une carte
vierge l'ensemble des pays « amis » du Congo. Que constatez-vous ?
Malgré le positionnement politique affirmé du Congo, quel paradoxe soulève l'analyse des données
économiques de l'année 1964 (doc 19, pages 6 à 8) ?
Doc. 20 et 21 : relevez dans ces deux documents le lexique, la langue et les indices visuels propres à
l'appartenance à un courant politique majeur de la deuxième moitié du XX e siècle et de la guerre froide.
Dans le doc. 21, quelles inquiétudes le consul de France émet-il à l'envoi du portrait d'Ange Diawara ?
Qui était-il ? En quoi, ces événements sont-ils le symbole et les prémices de l'instabilité politique
historique et persistante du Congo ?
Imaginer la manchette d'un quotidien français « pro-bloc de l'Ouest » relatant les mêmes
événements.
Suite à la proclamation de leurs indépendances « les États africains doivent choisir entre deux voies:
l'option capitaliste, en donnant la priorité au développement économique, suppose le recours accru
aux techniques et aux capitaux des ancienne métropoles. De son côté, le choix du socialisme, dans son
acception marxiste conduit à privilégier les liens avec les pays de l'Est. Au plan intérieur, il aboutit à la
reconnaissance du rôle moteur d'un parti unique chargé de promouvoir la politique économique 6. »
1960 : signature des accords bilatéraux (économiques, financiers et militaires) entre la France et les
pays des anciennes AOF et AEF, à l’exception de la Guinée.
1960-1964 : instabilité politique au Congo-Léopoldville.
Mars 1962 : accords d'Evian
Octobre 1962 : crise des missiles de Cuba
1963- 1975 : guerre du Viet-Nam.
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1963-1973 : « guerre froide » entre Congo-Brazzaville et Cameroun. Aides et appuis stratégiques aux
maquisards de l’UPC (Union des populations du Cameroun) pour renverser le régime du président
Ahidjo.
6
Berstein (Serge) et Milza (Pierre), Histoire du XXe siècle.
Au Congo – Activité 3
L'idéologie du régime est ouvertement socialiste. Alphonse Massamba-Débat est le premier chef
d'État africain à se réclamer ouvertement du marxisme et le Congo se rapproche des pays
socialistes, notamment Cuba et la Chine, tout en s'éloignant des pays capitalistes. Che Guevara vient
rencontrer Massamba-Débat en janvier 1965. Les relations diplomatiques sont rompues avec les États-
Unis.
Documents – Activité 3
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Doc. 18 : dépêche d’agence de presse sur une réunion à l'Alliance française : « journée
-
mondiale contre le colonialisme avec des pays frères d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et d'Europe » ,
26/04/1964 (117PO/2/58).
Doc. 19 : rapport des conseillers commerciaux de la CEE sur la situation économique du Congo
dans les 6 premiers mois de 1965 : guerre froide et choix très clair du bloc de l'Est, 1/07/1965
(117PO/2/58) [utiliser les p. 6-8 et 14-15].
Doc. 20 : une du Journal du Parti congolais du travail, Etumba, après les élections,
-
23/06/1973 (117PO/2/14).
Doc. 21 a et b : dépêche du consul de France à Pointe-Noire et affiche imprimée en URSS pour la
défense d’Ange Diawara, 9/07/1973 (117PO/2/38). Traduction de l’inscription en russe : « Dessin : V.
Koretskiy. Rédacteur V. Rukanichnikoï. »
-
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Pistes littéraires notamment dans le cadre du programme de Bac Pro en
français :
1ère des lycées professionnels en lettres
A travers l'histoire d'un Gavroche à l'africaine, c'est aussi l'histoire contemporaine de son
pays dans les années 1960-1970 (la vague communiste au lendemain des indépendances) que
l'auteur raconte. En observateur lucide, il n'hésite pas non plus à épingler les lignes de faille de la
société congolaise en commençant par la pauvreté, la corruption, les politiques autoritaires menées
au détriment des individus, la condition des femmes. Petit Piment est une satire sociale, un roman
d'initiation et une fable burlesque.
Extrait :
"Maman Pauline dit souvent que lorsqu'on sort il faut penser à mettre des habits propres car
les gens critiquent en premier ce que nous portons, le reste on peut bien le cacher, par exemple un
caleçon gâté ou des chaussettes trouées. Je viens donc de changer de chemise et de short [...].
Le client regarde avec respect et crainte la photo de notre chef de la Révolution socialiste
congolaise. C'est la même qu'on avait dans notre classe à l'école primaire. Le camarade président
Marien Ngouabi porte une casquette de militaire et regarde vers sa droite. Il n'a pas de barbe, il a
de gros favoris qui nous permettaient de le dessiner facilement pendant la leçon d'instruction
civique. Sa veste militaire est magnifique, avec le bouton d'en haut fermé et, au-dessus de sa poche
droite, il a l'insigne des paracommandos prouvant qu'il est capable de sauter d'un hélicoptère ou
d'un avion et de retomber par terre sans s'écraser la tête grâce à son parachute. Le camarade
président Marien Ngouabi est triste sur cette photo. Il a peut-être compris que ce n'est pas facile
d'être un chef de la Révolution dans un pays où les gens veulent tous payer plus tard. "
Après vingt-trois années passées loin de sa terre natale, le Congo, Alain Mabanckou retrouve
un pays changé et tente d’y rattacher les souvenirs qui lui restent. Intimiste, l'auteur se livre à une
présentation des figures marquantes de sa famille. Mabanckou nous propose un voyage plein de
charme dans le Congo des années 80.
« Mon avion est prévu ce soir à vingt-trois heures. Je repars donc ce jour, un dimanche si
tranquille que même les voitures roulent au ralenti sur l’avenue du Général-de-Gaulle alors que dans
la semaine cette artère est l’une des plus animées de la ville.
Du balcon, je considère l’hôpital Adolphe-Sicé sans me rendre compte que mon café a
refroidi. Bienvenüe est toujours hospitalisée. Il faut que j’aille lui dire au revoir, un geste qu’elle
apprécierait, j’en suis sûr [. ]. Je songe à ce que je n’ai pas fait, à ce que j’aurais dû faire pendant ce
périple. Par exemple me rendre au cimetière Mont-Kamba où reposent mes parents. C’est ce
qu’aurait fait n’importe quel fils. Je n’avais pourtant pas noté cela dans la liste de mes visites. Parce
que maman Pauline et papa Roger sont venus vers moi. Ils sont dans cette pièce depuis que j’y
réside. Ils me voient écrire, corrigent de temps à autre mes égarements et me soufflent ce qu’il faut
consigner. Et puis, je me dis que si je m’étais rendu au cimetière les autres défunts – mes oncles
René et Albert, mes tantes Sabine et Dorothée, entre autres – m’en auraient voulu et ne m’auraient
pas pardonné de n’être pas arrivé jusqu’à leur sépulcre [. ].
Hier j’ai tenu à ne rencontrer personne. Je suis resté seul dans l’appartement à tourner en
rond entre le balcon, le salon et la chambre à coucher. C’est le jour où j’ai le plus mis le nez dans
mes écrits. Épuisé, je me suis assoupi, rêvant que j’avais des ailes, que je traversais la forêt du
Mayombe jusqu’à échouer à Les Bandas, le village où ma mère avait acheté un vaste champ de
manioc et de maïs et avait construit une maison en terre cuite. Dans ce songe tonton Jean-Pierre
Matété m’informait que la maison et le champ étaient toujours là, qu’il faudrait que je m’en occupe
car Les Bandas n’est plus un village : une autoroute passe désormais par là et mène jusqu’à
Brazzaville.
Je me suis réveillé en sursaut à cause du bruit de la fenêtre qui s’était refermée violemment
avec le vent. J’ai regardé pendant longtemps le tableau accroché au mur : la femme triste m’a souri.
Du moins c’est ce que j’ai cru au moment où je me suis approché d’elle et que j’ai senti son visage se
détendre, ses yeux s’illuminer avec la lueur du jour. Elle avait tout à coup les traits de ma mère...
J’avais souhaité me saouler le soir jusqu’à oublier que j’avais foulé la terre de mon royaume
d’enfance. À quoi bon ? [. ~
Le soir j’ai rangé peu à peu mes affaires. Les plus précieuses étaient ces feuilles de cahier
froissées et jetées dans la poubelle de la cuisine. Il y en avait aussi tout autour et il m’était
impossible de toutes les relire. J’imaginais déjà la tête des douaniers ponténégrins lorsqu’ils
ouvriraient ma valise et tomberaient sur cette paperasse. Ils me prendraient pour un débile mental
ou pour un espion qui aurait dissimulé des informations capitales dans ce désordre. Se douteraient-
ils qu’il y avait un peu de leur vie dans ces ratures nées des tergiversations de l’écriture ?
Le chauffeur de taxi range mes bagages dans le coffre pendant que ma compagne prend les
dernières photos des environs de l’Institut français et s’engouffre dans le véhicule.
J’entre enfin dans le taxi avec une interrogation qui ne me quitte pas et à laquelle je sais que
je ne pourrai donner une réponse exacte : quand reviendrai-je encore à Pointe-Noire ?"