Droit de L'ue
Droit de L'ue
Droit de L'ue
Les politiques de droit de l’UE évoquent le droit matériel ou substantiel de l’UE. On l’oppose
au droit institutionnel de l’UE. Le droit institutionnel traite de comment fonctionne l’UE et
comment le droit de l’UE s’impose dans les ordres juridiques. Le droit matériel traite ce que la
machine fait, produit. On regarde alors les politiques que l’UE mène ; le droit institutionnel est
un prérequis pour comprendre le droit matériel.
L’objet du cours pourra être la monnaie unique, l’euro, etc. c’est d’autant plus intéressant
sachant que les élections des parlementaires européens ont lieu cette année.
Introduction générale
a) Qu’est-ce qu’une politique de l’UE ? Éléments de définition
Définition des politiques du droit de l’UE : le terme de politique n’est pas le même qu’en droit
interne. L’UE est une entité qui organise des relations entre États membres qui sont très
particulières et étroites. Un vocabulaire étatique est utilisé pour parler du fonctionnement de
l’UE mais cela est trompeur en vue du fait que l’UE reste un système à part. malgré tout, son
système se rapproche de celui d’un État. Ainsi, il y a, par exemple, une citoyenneté
européenne, ce qui est peu commun des Organisations Internationales. Aussi, l’UE a sa propre
monnaie qui est pourtant un attribut étatique (le pouvoir de battre monnaie). Elle a ses propres
institutions capables de mener une politique monétaire autonome (la Banque Centrale
Européenne). La BCE peut dicter la politique monétaire aux États membres.
Le terme politique est très marqué par la configuration étatique. D’abord, historiquement et
étymologiquement, le terme politique vient du grec « polis » ; la polis signifie la Cité, la
communauté. On a ainsi toujours conçu la politique comme étant l’expression des objectifs
qui permettent le vivre-ensemble dans une communauté. Lorsque l’on a mis au monde un
système d’États souverains, on a confondu la politique avec l’entité étatique. L’UE n’est tout
de même pas la première à avoir fait une telle confusion. Par exemple, des villes
s’autoadministraient. La politique n’est, donc, pas propre à l’État et cela depuis longtemps.
L’UE a remis en question le fait que les États aient leur propre objectif et propres moyens.
Une politique, sur le sens fonctionnel, ce sont d’abord des buts à atteindre, des objectifs. Un
programme politique est fait d’objectifs par exemple et cela est la base. Cette politique doit
être écrite et claire, dans l’UE, c’est le cas étant donné qu’il y a des traités (TUE et TFUE).
Ces traités contiennent toutes les règles et tous les principes sur lesquelles est fondé
aujourd’hui l’UE. Ce sont des traités internationaux, c’est-à-dire des conventions que tous les
membres de l’UE ont signé et ratifié. Ces traités internationaux, dans certains de leurs articles,
posent très clairement les objectifs de l’UE. Dans le TUE, l’article 3 les pose. On assigne à
l’UE un certain nombre de missions, elle est là pour faire certaines choses et les objectifs qui
lui sont assigné sont lié à des moyens pour les atteindre. Les moyens sont le deuxième
élément d’une politique. Par moyen, on entend quantité de choses, on entend des moyens
financiers. Quand on fait de la politique, on a besoin d’argent. L’UE pose des politiques avec
ses propres ressources que l’on appelle des ressources propres d’ailleurs. Quand les États ont
créé les communautés dans les années 50, le modèle était basé sur les OI connues et chaque
État contribuait au budget de l’OI et celle-ci avait alors des ressources basées sur les
contributions de ses membres. Dans les années 70, le Conseil a adopté une décision
« ressources propres » à l’unanimité. Cette décision ne peut être modifié qu’à l’unanimité ce
qui a pu poser des problèmes et des blocages. Ainsi, dans les années 90, le Royaume-Uni a
considéré qu’il contribuait plus qu’il ne fallait à l’UE et a ainsi bloqué des mesures liées à
cette décision étant donné qu’elle s’y opposait et l’unanimité n’était donc pas là. L’UE a ses
propres ressources et ses propres objectifs. Ces ressources viennent de sa politique comme
avec sa politique de taxe, ses droits de douane et son marché intérieur. Dans le cadre de la
PAC, des prélèvements sont faits aussi. L’UE a ses propres ressources financières faites par la
PAC. La TVA permet à l’UE d’avoir ses ressources propres. L’UE n’a pas son propre système
d’imposition, il n’y a pas de fiscalité harmonisée de l’UE car cela relève de la souveraineté
des États. Des mouvements appelées dumping fiscal ou social font que des individus
cherchent à trouver des brèches pour en profiter et s’enrichir ou dépenser le moins possible.
Ce problème d’harmonisation amène à ce que des entreprises aillent dans des pays tels que
l’Irlande ou le Luxembourg pour avoir des impôts moindres sur les sociétés. L’UE a des
moyens qui vont lui permettent de mener ses politiques. Ces moyens sont des actes et ceux-ci
ont une force qui amènent à une certaine efficacité de l’UE. L’UE peut adopter des actes
contraignants n’obéissant pas nécessairement à la règle de l’unanimité. Ces actes peuvent être
d’effet direct c’est-à-dire qu’ils s’intègrent directement dans le droit national et ont une
capacité de transformation important dans le droit interne. Tout cela, ce sont des instruments
qu’on a mis aux mains de l’UE pour mener à bien ses politiques. Le troisième élément
constitutif d’une politique découlant des deux premiers est que l’UE a un titre de compétence
pour mener à bien ses politiques. Là encore, si on regarde les traités européens, la question
des compétences de l’UE est réglée noir sur blanc dans les traités. Plusieurs articles des traités
sur les compétences existent. Dans le TUE, l’article 4 et 5 en traitent. Dans le TFUE, ce sont
les articles ? et suivants. (48min). Ces articles ont été très substantiellement révisé dans les
traités de Lisbonne. Ils ont été modifiés dans un sens tel qu’ils viennent préciser un certain
nombre d’élément que les États ont voulu inscrire dans le marbre des traités. Quand le traité a
été fait à Lisbonne les États ont voulu dire aux institutions qu’ils en avaient marre de
l’extension des compétences des institutions et qu’ils voulaient reprendre la main pour avoir
leur mot à dire. Ainsi, dans le traité de Lisbonne, une véritable typologie des compétences de
l’UE est faite. L’UE peut agir selon une compétence exclusive, une compétence partagée (ou
concurrente) et une compétence subsidiaire ou complémentaire. Toutes les politiques de l’UE
sont nécessairement rattachées à l’un de ces 3 types de compétences. Ceux-ci concernent l’UE
et il y en a hors de ces catégories mais qui sont quand-même importantes. L’UE a une
compétence d’attribution ; elle n’agit que si elle a un titre de compétence. L’UE ne
s’occupe pas de tout ! elle s’occupe que de ce qu’on lui délègue. Elle obéit au principe de la
compétence d’attribution, elle n’a pas le droit de s’occuper de tout. Si elle s’occupe de
quelque chose, c’est parce qu’on lui a dit de s’occuper. L’UE étend de manière très extensive
ses compétences certes mais le point de départ quand elle fait ça c’est qu’on lui a donné ses
compétences sinon elle n’a pas le droit d’agir et ses actes seront nuls purement et simplement.
On ne va traiter que les cas où l’UE est compétente car ces cas sont ses seules politiques
logiquement. On va parler de la politique économique de l’UE. Cependant, celle-ci est floue
en raison du flou des traités. Ainsi, la politique économique ne relève d’aucun des 3 types de
compétence. Il y a une ambiguïté lourde de compétence dans le cadre de l’Union Économique
et Monétaire. Mise à part ce cas particulier, les domaines de compétences de l’UE sont listés
et classés selon le type de compétence. Il y a alors un lien direct entre le domaine d’un côté et
le type de compétence de l’autre. L’article 3 du TFUE est celui qui va lister les domaines dans
lesquels l’UE a une compétence exclusive. Quand on regarde le contenu de cet article, on voit
qu’il est extrêmement court. Les domaines dans lesquelles l’UE a une compétence exclusive
sont peu nombreux. On va parler des compétences transférées de l’État vers l’UE. Cela est
très spécifique à l’UE qui n’organise pas seulement un partage de domaine, mais aussi de
compétence, librement consenti. Les États sont d’accords pour cette exclusivité de
compétence de l’UE ; ils sont d’accords pour ne plus avoir de marge de manœuvre. L’État ne
peut agir que sur habilitation de l’UE, c’est-à-dire que sous le contrôle de l’UE. La
dépossession de la compétence étatique est maximale ici. Étant donné que la dépossession est
maximale et l’atteinte aux droits souverains importantes, le nombre de domaine est donc
excessivement limité. L’union douanière est la première compétence exclusive. La politique
monétaire pour les États où il y a l’euro. Certains aspects de la politique de la pêche. La
politique commerciale commune dans un certain nombre de domaines eux-aussi listés par le
traité. L’UE a la compétence exclusive de faire des traités pour mener sa propre politique
commerciale. C’est la raison pour laquelle dans les instances internationales telles que l’OMC
l’UE est partie en tant que telle à l’OMC, ce ne sont pas seulement ses États membres qui en
font partie, l’UE peut mener sa propre politique commerciale à l’OMC. Cette politique
commerciale commune ne se construit que dans un certain nombre de domaine et certains ne
relèvent pas de la compétence exclusive de l’UE. Cela veut dire qu’un accord international
pourra, pour une certaine partie de cet accord, relevait d’une compétence exclusive de l’UE et,
pour une autre partie, relevait de la compétence exclusive des États membres. L’accord avec
le MERCOSUR dernièrement a été critiqué en France étant donné qu’il ne respectait pas
certaine politique environnementale. On n’était pas sûr de savoir si l’UE ou la France était
compétente pour signer l’accord étant donné qu’il y avait des domaines exclusifs à l’UE mais
d’autre qui relevaient des États. Aujourd’hui, cet accord n’a toujours pas été signé. L’UE
devait se mettre d’accord avec ses États membres pour signer l’accord.
Contrairement à la compétence exclusive, la compétence partagée est exercée en concurrence
avec les États. En concurrence certes mais dans le respect d’un certain nombre de règles
posées dans le cadre de l’UE et qui rendent la politique européenne possible. (1h12).
Ce degré différencié découle de ses compétences différenciées. L’union douanière est une
politique complètement aboutie contrairement à sa politique sociale. Cela tient du fait que
l’UE a une compétence plus ou moins exclusive c’est-à-dire un champ d’action plus ou moins
large. Ainsi, elle harmonise plus ou moins. Sa politique sociale est inachevée étant donné que
sa capacité d’harmonisation dans ce domaine est moindre.
À l’époque, les objectifs étaient plus simples, ils étaient tournés vers l’économie. Il y avait des
politiques communes, expression peu utilisé à présent. Ces politiques étaient tournés vers le
marché commun qui était la grande réalisation des communautés.
Aujourd’hui, l’UE a succédé aux communautés. Le traité de Lisbonne a formalisé cette
succession donc la communauté européenne n’existe plus juridiquement car elle a été
remplacée par l’UE. L’UE, existant depuis 1992, a été créé à cette époque pour exprimer le
fait qu’on allait traiter au niveau européen des objectifs nouveaux et donc différents de la
seule réalisation du marché commun. En 1992, on va commencer à traiter de questions
relatives à la politique étrangère ou à l’asile, la migration, au droit pénal. On va également, à
partir de 1992, dans les traités communautaires, commencer à parler de politique sociale,
d’éducation, de culture. Ces nouveaux domaines seront autant de nouveaux objectifs à de
nouvelles politiques. Jusqu’en 2009, ces objectifs vont être poursuivi dans des cadres
différents selon que l’on est dans le cadre de l’UE ou de la communauté européen, il y a la
répartition en 3 piliers (PESC, immigration asile, etc., et communautaires). A partir de 2009, il
n’y a plus les 3 piliers, l’UE succède à la communauté, tout relève de l’UE. L’UE qui agit
mais agir avec des compétences, des moyens et des objectifs différents en fonction de chaque
politique. De ce point de vue-là, même si les politiques seront considérablement diversifiés,
historiquement, la centralité du marché intérieur reste très présente. Le marché intérieur reste
un objectif central de l’UE. Cependant, en regardant l’article 3 du TFUE énonçant les
objectifs de l’UE, le marché intérieur est énoncé en 3 ème position alors qu’auparavant, il était
soit le deuxième soit le premier historiquement. Aujourd’hui, le premier objectif de l’UE est
la promotion de la paix et de ses valeurs, le deuxième objectif est l’espace de sécurité, justice,
qui est l’espace de libre circulation.
L’UE et les États membres sont en droit d’exercer la compétence lorsqu’elle est partagée ou
concurrente. S’ils partagent la compétence, ils peuvent tous les deux poursuivre des objectifs
différents. S’ils se trouvent dans le cadre de l’UE, il y a des règles pour configurer ce cas de
figure. Ces règles font en sorte que l’État membre a le droit d’exercer sa compétence quand
celle-ci est partagée mais seulement dans la mesure où l’UE n’a pas exercé sa compétence. Il
faut bien admettre que la compétence, si elle est partagée, les États membres et l’UE ont
quelque chose à apporter dans l’exercice de la compétence. L’UE exercera sa compétence
quand c’est à ce niveau qu’il doit être exercé, même chose pour l’État membre. Ainsi, il y a le
principe de subsidiarité selon lequel l’UE n’agit que dans les cas où son action est nécessaire
d’une part et d’autre part plus efficace que celle que mènerait un État membre tout seul. En
suivant ce principe, on peut espérer un exercice harmonieux des compétences partagées. Ce
principe est important car, sur le principe de légalité, un acte de l’UE doit nécessairement
respecter le principe de subsidiarité. Ainsi, quand la commission propose un acte, elle est
obligée d’argumenter et de motiver sa proposition en expliquant pourquoi, d’après elle, cette
action respecte le principe de subsidiarité.
Les compétences exclusives de l’UE ne suivent pas le principe de subsidiarité car l’UE n’a
pas à justifier sa compétence ici. On considère ici que l’UE toute seule est le bon niveau pour
agir. Cependant, quand la commission est dans la compétence partagée elle doit se justifier.
Sinon, pour non-respect du principe de subsidiarité, la commission peut être censuré par la
CJUE, puis, au niveau des droits nationaux, notamment au niveau des parlements nationaux, il
y a sanction pour la commission. Les parlements peuvent se saisir des textes européens et
faire des résolutions quand ils ont des doutes sur la compatibilité de la proposition qui leur est
donné avec le principe de subsidiarité. Des systèmes de vote de majorité sont posés dans les
traités. Quand il y a assez de parlements nationaux pour dire que la proposition législative de
la commission ne respecte pas le principe de subsidiarité, ils peuvent bloquer l’adoption de ce
texte. C’est le « carton rouge » quand cela arrive. C’est arrivé lors du cas du parquet
européen. C’est une institution européenne à part entière et a pour fonction de poursuivre
certaines infractions à l’échelle européenne qui vont porter atteinte aux intérêts de l’UE (cas
de corruption par exemple). C’est une transposition des parquets nationaux au niveau
européen. Ce projet-là, il y a une dizaine d’années, avait été carton rougé par les parlements
nationaux. Cela a créé le mécanisme de la coopération renforcée ; les États qui veulent suivre
l’UE le peuvent, les autres ne le font pas. L’UE va exercer sa compétence dans la limite du
principe de subsidiarité et l’État exercera la sienne dans les espaces qui n’auront pas été
occupé par l’UE.
Le cas du marché intérieur est parlant pour montrer l’importance des compétences partagées.
En effet, alors qu’on pourrait croire en vue de la place de l’UE là-dedans, elle a une
compétence partagée. L’ESLJ concerne l’ensemble des dispositions par rapport à la libre
circulation dans l’UE (asile et immigration) la libre circulation des jugements et des preuves
en matière pénale comme civile. La politique migratoire au centre de l’actualité récemment
relève d’une compétence partagée. Cela veut dire que la gestion des frontières externes de
l’UE relève d’une compétence partagée. Cela pose des questions car la frontière externe de
l’UE est constituée de frontière d’États membre et elle est gérée de manière partagée par l’UE
d’une part et par l’État membre d’autre part. cela veut dire que quand on parle de politiques
migratoires que tous les actes relatifs à l’immigration ou à l’asile, ce sont des actes que l’UE
et les États membres peuvent adopter. Mais l’exercice des compétences de l’UE doit respecter
le principe de subsidiarité (nécessité et efficacité à justifier) et l’État membre doit respecter les
normes européennes qui ont été adopté dans l’exercice de cette compétence. Par exemple, la
loi immigration de décembre 2023 s’inscrit dans un paysage européen donc dans un système
de règlements et directives européennes adoptées et elle doit alors être en compatibilité avec
ces règles déjà édictées.
La manière dont elle exerce ses compétences et liée à la méthode coopération qui va être mis
en lumière. L’UE est une organisation regroupant plusieurs États, ceux-ci font du droit entre
eux mais ont des méthodes différentes pour cela. La première méthode de l’UE à l’époque où
il y avait des communautés ça a été la méthode communautaire ou d’intégration. C’est l’idée
qu’une politique au niveau européen n’est pas une simple coordination entre des systèmes
étatiques différents qui vont apprendre à vivre ensemble, c’est l’idée d’intégrer ces systèmes
dans quelque chose de nouveau. L’intégration aboutit à une réalité nouvelle sans faire
disparaître le préexistant. Le préexistant, avec les autres préexistants à côté de lui, va créer
une dimension nouvelle. Ainsi, le marché communautaire avec la CECA et la CEE n’avait
pour objectif de faire coexister des marchés nationaux mais de dire aux pays concernés qu’ils
allaient ouvrir leur frontière pour que leur marché fusionne dans une réalité nouvelle. Cela ne
veut pas dire qu’ils disparaissent mais qu’ils vont créer quelque chose de nouveau : le marché
intérieur. Il y a un lien avec les compétences car pour que cette méthode marche, sur certains
aspects, l’UE doit avoir des compétences pour arriver à cette fusion, ce sont les compétences
exclusives en général. Par exemple, l’Union douanière est le produit même de l’intégration
communautaire, c’est l’idée selon laquelle les États ont accepté de transférer à l’UE des
compétences qu’ils n’exercent plus car c’était le seul moyen d’aboutir à une union douanière
unique vis-à-vis de l’extérieur. C’était le seul moyen car avoir une union douanière amène à
avoir un tarif douanier commun, celui-ci, comme il est commun, ne donne aucune raison à ce
que ce soit la France ou l’Italie qui décide des tarifs, c’est une institution au-dessus ;
l’institution européenne par un règlement européen. Il y a le même tarif pour toutes les
marchandises venant en Europe peu importe que ce soit en France ou en Italie. On se rend
compte de la fusion quand on est hors de l’UE. Si on veut faire du commerce avec un
importateur française, on applique la règle européenne et non française. Pendant longtemps,
dans les communautés, on a connu cette seule méthode. L’UE est arrivé en 1992 et, parce que
l’UE voulait diversifier ses objectifs, que son but n’était plus la simple création d’un marché,
l’UE a diversifié ses méthodes. La méthode d’intégration s’est trouvé être une méthode parmi
d’autres dans le cadre de l’UE. A partir de 1992, il y a eu la structure en 3 piliers qui montre la
diversité des méthodes. Le premier pilier de l’UE est le pilier communautaire, c’est le pilier
d’intégration justement et il va porter toutes les politiques et qui était au départ la seule
méthode, c’est le marché (au sens large). L’UE, à partir de 1992, est une entité à côté de ce
pilier et va organiser la coopération entre les États dans les piliers 2 et 3. Il y avait la PESC
pour créer une coopération entre les États pour avoir une certaine conduite dans les relations
internationales mais la PESC n’était pas une politique d’intégration car chaque État gardait, et
garde encore d’ailleurs, une politique propre dans les relations internationales. Il agit dans le
cadre de la PESC avec les États membres de l’UE, il existe des forces proprement
européennes mais il n’empêche que quand on décide ce qu’on fait dans un conflit, si on
intègre ou pas, ce sont les États qui font le choix. Par exemple, sur le conflit ukrainien, il y a
un lieu de cadre commun mais les États restent libres d’avoir leur position sur le conflit.
Même chose avec le conflit israélo-palestinien, on n’est pas dans une logique d’intégration ici.
Le dernier pilier est le JAI qui regroupait toutes les politiques relatives à l’asile, à
l’immigration, au droit pénal ou à la coopération civile et judiciaire. Ce troisième pilier
obéissait à une logique de coopération et non d’intégration. Les choses ont bougé, il y a eu des
étapes de communautarisation. La communautarisation est le transfert de certaines matières
qui étaient dans le 3ème pilier et qui ont été transféré dans le premier. Ces domaines passent
d’une méthode de coopération à une méthode d’intégration. Par exemple, le plus grand
domaine soumis à cette étape a été la politique d’asile et d’immigration. Cela veut donc dire
qu’on accepte que l’UE ait une compétence plus affirmée qu’avant dans ces domaines.
Aujourd’hui, les piliers n’existent plus car depuis le traité de Lisbonne, l’UE a succédé à la
communauté et il n’y a plus que l’UE et plus les 3 communautés. La CECA a été abrogé, elle
avait une durée de vie de 50 ans, Euratom continue à exister, il y a encore 2 communautés
donc. En toute rigueur, on ne parle plus de méthode communautaire, seulement dans le traité
de Lisbonne, les différences de méthodes n’ont pas disparu pour autant malgré le fait qu’il n’y
ait qu’une seule union européenne. Les différences de compétences correspondent aux
différences de méthodes en fait. Les différentes méthodes continuent à s’exercer ou de
nouvelles méthodes voient le jour. Il y a par exemple une nouvelle méthode avec la politique
sociale, la méthode ouverte de coopération (MOC). Cette méthode permet d’être à mi-chemin
entre l’harmonisation totale d’un côté et la simple coopération de l’autre. Quand on fait un
panorama de l’introduction, il faut avoir en tête qu’une politique de l’UE est la conjonction
entre un objectif que l’on poursuit, une compétence qu’on a expressément attribué à l’UE et
une méthode que l’UE a le droit d’employer pour aller avec cette compétence. Comme il n’y a
pas de coïncidence parfaite entre les trois, cela engendre une très grande diversité dans le
degré d’achèvement des politiques européennes ; certaines sont embryonnaires comme celle
de la culture (il y a des actions et des compétences et un chapitre nommé culture dans les
traités mais la politique culture s’exerce avec des résultats et des impacts minimes en vue des
contraintes qu’elle connaît). A l’inverse, il y a des politiques centrales qui connaissent une
tendance inverse. La politique du marché intérieur est plus aboutie que la politique de la
pêche par exemple alors que la politique de la pêche obéit à des compétences exclusives sur
beaucoup de points contrairement au marché intérieur qui relève d’une compétence partagée.
Si dans le cadre du marché intérieur, il y a une politique aboutie, c’est parce que la CJUE a
pris un rôle absolument central et est allé loin dans les normes du droit de l’UE, elle a eu une
capacité créatrice qui a beaucoup approfondi le marché intérieur. Il faut retenir que le droit
doit être vu différemment en fonction des discours des acteurs.
Le plan de cours suit la liste de l’article 4 du TFUE. Il y aura explication des compétences de
l’UE. Ce n’est pas la liste entière. Ce plan est celui-là car les politiques choisies sont
centrales. L’objectif du marché intérieur est central par exemple.
Examen : écrit d’1h30. 3 questions à traiter sous forme d’argumentation structurée (pas une
dissertation). Pas de plan apparent, pas d’introduction. Idée structurée, argumentée, démontrer
quelque chose et répondre à une forme de problématique (déjà contenu dans la question qu’on
nous pose). Elles portent sur le cours. Sur ces 3 questions, il y en a une qui sera posé dans les
termes pour tous les cms. Les 2 autres questions sont en fonction du prof et de l’optique qu’il
a voulu donner à son cours. Ce ne sont pas des questions de cours, il faut aussi montrer qu’on
sait réfléchir sur le cours.
Les libertés de circulation sont aujourd’hui multiples. Dans les versions originaires des traités,
de 1957 à 1992, l’objectif de ceux-ci était la réalisation du marché. Ainsi, quand on parlait de
liberté de circulation, on parlait des libertés de circulation, d’une part, communautaire et,
d’autre part, économique. Communautaire signifie que ces libertés de circulation ne
concernaient que les ressortissants communautaires à quelques exceptions près ou les
services, les éléments de production, pouvant se revendiquer d’une nationalité communautaire
(nationalité d’un État membre de la communauté, il faut un lien de rattachement de la
personne à l’égard de sa nation qui fait de l’UE).. Ce sont des libertés économiques car,
jusqu’en 1992, le but est de faire circuler les agents de production et le but ultime est de
libéraliser les échanges pour introduire une forme de cercles qu’on espère vertueux. Ainsi, on
élimine les obstacles aux échanges (barrière tarifaire, réglementation nationale). Aussi, en les
éliminant, il y a un accroissement des échanges commerciaux d’abord et des échanges de tous
les agents commerciaux (personnes, capitaux, services) qui seront encouragé par l’absence de
frein pour profiter du grand marché. Enfin, en termes de résultat, par cet accroissement des
échanges, on aboutit à des économies d’échelle qui permet à tous les consommateurs du
marché de bénéficier de ces échanges. La production en commun permet de réduire les coûts
de production car on les propose à plus de personne. Le consommateur se trouve gagnant de
ces économies d’échelle car les marchandises couteront moins chers. L’idée est que ça circule
autant que possible pour aboutir à un décloisonnement des marchés nationaux.
Cependant, depuis longtemps, on a dépassé l’aspect communautaire et économique des
circulation, l’espace de liberté, de sécurité et de justice de l’UE le prouve. Le ELSJ est la
politique de l’UE qui est né officiellement avec le traité d’Amsterdam en 1997 et,
aujourd’hui, il vise toutes les politiques de l’UE liées à la libre circulation des personnes dans
l’UE. Cette fois, ce ne sont pas les personnes dans le sens de ressortissant communautaire
mais toutes les personnes (nationalité de l’État membre et ceux qui ne l’ont pas).
Dépassement économique aussi car le déplacement n’est plus lié à un objectif économique,
l’objectif de l’ELSJ est d’assurer une libre circulation des personnes en garantissant à la fois
la liberté de mouvement mais aussi la sécurité la justice. Ces politiques permettent d’assurer
la sécurité de ces personnes. Cela vise les politiques harmonisant les politiques pénales, la
lutte contre la criminalité et le terrorisme. Avec cet espace, on veut aussi faire circuler tout ce
qui accompagne la personne en termes d’accès à la justice, on fait circuler des décisions de
justice. Par exemple, quand on est dans un pays où il y a reconnaissance de la garde de
l’enfant, des règles sont mises en place relevant de la coopération judiciaire civile permet que
cette reconnaissance soit dans tous les autres pays européens. Ainsi, les libertés de circulation
visent le marché intérieur et le ELSJ.
En matière de priorité, un des premiers objectifs de l’UE selon l’article 3 du TUE est la
promotion de la paix et l’ELSJ qui dépasse le marché intérieur. La réalisation de l’ELSJ va
avant le marché intérieur. Ce dépassement permet de montrer qu’en matière de choses à faire,
il y en a plus dans l’ELSJ que dans le marché intérieur. Il y a aussi une idée symbolique en
montrant que le dépassement de la logique économique est concrétisé par ce dépassement du
ELSJ sur le marché intérieur.
Le droit européen cherche à définit des notions dans ses arrêts d’abord. Elle le fait car sa
vision des choses est différente de celles des États membres. Elle le fait car elle affirme un
ordre juridique propre. Cette affirmation se fait par une définition propre des choses pour être
autonome. Ensuite, elle dit ce qu’elle veut faire (donc réalise). Ainsi, elle met en place des
règles européennes qui font que la chose devient une réalité juridique concrète. Ensuite, après
avoir dit ce de quoi on va parler et dit ce qui va être fait, le droit européen dit les dérogations
et ce qui peut être fait par les États membres. Cela s’explique par le fait que le droit européen
est construit sur cette coexistence entre l’UE (entité propre avec son propre intérêt) et les États
membres (entités propres avec leurs propres intérêts).
L’article 26 du TFUE est centrale pour cela, il fait partie des articles à connaître. Son
paragraphe 2 définit le marché intérieur. Tous les mots y sont importants : le marché intérieur
comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des
marchandises, des personnes, des services et des capitaux…
D’abord, on parle de marché intérieur (pas unique, pas commun). Le marché intérieur est
l’objectif de l’UE de ressembler le plus possible à un marché interne. C’est symboliquement
et juridiquement fort car cela va au-delà du marché commun et unique. Le but est de
ressembler à une structure étatique affirmant son identité par l’extérieur. Ce marché intérieur
se construit entre les États membres et se définit par rapport à l’extérieur. Il se définit par
rapport à l’extérieur car il va justement avoir l’union douanière qui va affirmer l’UE comme
un bloc vis-à-vis des pays tiers. Ainsi, l’expression marché intérieur n’est pas anodine.
Le fait de parler d’espace permet de montrer une volonté d’unification et le fait de parler
d’absence de frontière intérieure permet de montrer qu’il y a une volonté d’abolir les barrières
nationales. Dans le marché de l’UE, ces frontières ne sont plus considérées comme nationales.
Ensuite, on y énumère les éléments. Parmi eux, on commence par les marchandises. Dans le
traité de Rome, il y avait déjà la volonté de faire circuler les 4 éléments mais le traité de Rome
mettait un accent particulier sur les marchandises. La lire circulation des marchandises a été
réalisé le plus facilement. Ensuite, l’accent a été mis sur les autres libertés mais on a tenu à
garder en premier la prééminence de la libre circulation des marchandises. Quand on regarde
ce qu’est le marché intérieur, il est incontestable que la liberté la plus aboutie est la libre
circulation des marchandises. La définition du marché se trouve à cet article 26.
Il y a des libertés renvoyant à des objets (1). Ce sont les marchandises, les services et les
capitaux. Ce sont les éléments matériels faisant l’objet des échanges. Ensuite, il y a les
libertés renvoyant aux sujets c’est-à-dire les personnes (2). Ces personnes vont être définie
dans les traités. On se demande comment on passe d’une personne qui est vu comme un agent
économique avant tout et qui est maintenant vu comme un citoyen de l’UE.
On en vient à définir ce que sont des marchandises, des capitaux et des services.
La libre circulation des marchandises est la plus achevée. En 1957, avec le traité de Rome, on
se donne 12 ans (période de transition 1 janvier 1958 à 1 janvier 1970) pour éliminer la plus
grande partie des obstacles tarifaires aux échanges. Cela permet d’interdire ou d’abaisser les
droits de douane et ce qui y ressemble des États. On constate que le démantèlement des
obstacles tarifaires va être plus rapide que prévu au point que 18 mois avant la fin de la
période de transition, la commission européenne réalise que l’objectif est atteint. Cet objectif
a été un grand succès et on obtient les résultats avant la date fixée. On obtient des résultats
aussi probants et rapides car les États voient un intérêt très direct et immédiat à ce
démantèlement douanier. A l’époque, à la fin des années 50 et débuts des années 60, à l’après-
guerre, le libre-échange, l’abaissement des obstacles douaniers, la fin des frontières pour les
marchandises, sont un bon moyen pour relancer l’économie et réparer des pays détruits et
trouver un moteur pour leurs échanges commerciaux. A cette époque, il n’y a pas beaucoup de
voix dissonantes pour montrer le bienfait de ce démantèlement douanier. Ce projet de
démantèlement douanier s’inscrit dans un mouvement international très favorable à la
libéralisation des échanges, on va commencer à réfléchir à des accords internationaux de libre
échange qui vont chercher à calquer sur le plan international ce qui a été fait au plan
communautaire. Comme les États y ont intérêt, ils prennent des mesures très fortes pour
avancer sur ce premier volet. Ce mouvement se fait avec la naissance de l’Union douanière
qui va être mise en place beaucoup plus rapidement que prévu. Elle est définie à l’article 28
du TFUE. L’union douanière comprend 2 dimensions : une interne qui vise l’interdiction entre
les États membres des droits de douane (à l’importation et à l’exportation à l’intérieur de la
zone et externe car il y a l’adoption d’un tarif commun dans les relations avec les États tiers
(TDC). Cela marque une simple zone de libre-échange à une union douanière. Il y a 3 stades
d’union économique : la zone de libre-échange avec démantèlement des droits de douane à
l’intérieur de la zone existe en Amérique du Nord, en Afrique, en Asie. Elle permet d’abaisser
le droit de douane pour faciliter les échanges. Aussi, il y a un tarif douanier commun pour
affirmer la zone comme un bloc vis-à-vis de l’extérieur. Ce qui concrétise cette union
douanière est que les marchandises entrant sur le territoire européen par un État membre
accomplissent des formalités. Une fois ces formalités faites, c’est comme si elles avaient été
faites pour l’ensemble des territoires susceptibles de voir ces marchandises arrivées sur leur
territoire. Ce sont des marchandises en libre pratique. Cette libre pratique enlève les
administrations et contrôles à faire après qu’il y en a déjà eu un. Cela montre une confiance
entre les douaniers de tous les États membres. Les règles sont harmonisées même si l’UE n’a
pas de douanier propre, les douaniers nationaux respectent les règles communes européennes.
L’union douanière est une compétence exclusive de l’UE, les États membres ne peuvent plus
définir leur tarif. Cela se concrétise par un règlement soit un acte de droit dérivé directement
applicable dans les États membres et directement invocables par les personnes physiques et
morales. La politique de l’union douanière est alors achevée.
Cours : Vendredi 9 février 2024
On va unifier les marchés et pas seulement baisser les droits de douane pour supprimer les
barrières entre les États membres.
L’entreprise de définition est centrale dans le droit de l’UE et les institutions de l’UE ont
voulu une définition propre de la marchandise notamment. C’est spécial au droit de l’UE
d’avoir créé des institutions qui portent une volonté propre des intérêts propres de l’UE et qui
sont donc dans une certaine mesure en droit d’imposer aux États une interprétation du droit de
l’UE. C’est une différence importante avec le droit international général car malgré la nature
commune de ces deux droits basés sur des traités, il y a une différence du fait de la proximité
géogeraphiuqe des États membre, il y a des institutions spécialisées capables de dire le droit.
il y a bien sûr des cours internationales pour interpréter les textes internatioaux mais la société
internationale est très décentralisée au point qu’il n’y a pas d’autorité au dessus des États
pouvant dire et imposer le droit. dans l’ordre juridique de l’UE, il y a des institutions qui vont
représenter ses intérêts. Dans les institutions de l’UE, il y en a deux qui peuvent porter les
intérêts de l’UE : La commission et la CJUE qui sont là pour porter l’intérêt de l’UE à leur
façon et les États membres y ont consentis. Les commissaires qui vont proposer les textes
européens et la CJUE qui interprétent les textes de l’UE représentent l’intérêt de l’UE, elles
sont donc en mesure, chacune avec leur compétence, de dire aux États comment il faut
entendre ce qu’est une marchandise ou un travailleur par exemple. Ces institutions élaborent
un droit de l’UE avec des institutions très différentes qui représentent les États dans le
système de l’UE ou bien les peuples de l’UE. Dans le cadre des notions du marché intérieur,
la marchandise a eu une définition propre pour l’union douanière. La CJUE et la Commission
ont définis la marchandise dans des arrêts et des textes législatifs.
Le 10 décembre 1968 dans un arrêt commission c/ Italie, à l’occasion d’un litige particulier se
posant devant les juridictions italiennes, le juge italien pose une question préjudicielle à la
CJUE pour lever un doute sur la définition de marchandise. Dans cette question préjudicielle,
la CJUE dit que la marchandise est tout produit appréciable en argent et susceptible comme
telle de faire l’objet d’une transaction commerciale. La marchandise est un bien susceptible de
faire l’objet d’une importation ou une exportation. Cette définition est très large et souple.
L’Italie se posait une question sur une œuvre d’art pour savoir si elle doit être considéré
comme une marchandise. Ainsi, avec cette réponse, c’est une marchandise mais ce n’est pas
parce que ça l’est qu’elle va être soumise aux règles du traité de la même façon que les autres
marchandises de par sa valeur et son intérêt autre que marchand.
Cette définition est si large qu’on se demande si un produit considéré comme illicite dans un
État mais ne l’est pas dans un autre est une marchandise. Cela peut poser un problème pour
les États qui considèrent la marchandise comme illégale. Ce qui est considéré comme
marchandise dans le droit de l’UE ne l’est pas forcément pour les États (le cannabis ou la
poche de sang). Dans cette JP, la CJUE a été amené à mettre des limites à la définition.
Notamment en précisant que c’est un bien qui peut faire l’objet d’une importation ou d’une
exportation car cela implique que la marchandise soit licite pour être importé.
Aussi, il y a des problèmes de frontière entre les différentes libertés. Par exemple, ce qui est
considéré comme marchandise peut être considéré comme services dans un autre État. La
marchandise peut être un capital comme une pièce de monnaie (avant l’UE). La CJUE a rendu
une décision en disant que ça sera une marchandise quand la pièce de monnaie n’aura plus de
cours légales mais tant que c’est un moyen de paiement servant donc la libre circulation des
capitaux sera considérée comme un capital.
Il y a des régimes différents selon les libertés, c’est pour ça que c’est important de savoir de
quoi on parle. L’arrêt Phil Collins a amené à se demander si ses disques sont des
marchandises ou des services car son disque est aussi diffusé sur les télés et les chaînes de
radio. Si on vise le support de la musique, alors c’est une marchandise mais si c’est la
musique qu’on vise, alors c’est un service.
Quand on a des doutes car l’objet peut relever de deux libertés, la CJUE a une théorie selon
laquelle l’accessoire suit le principal. On regarde alors la fonction première de l’objet et le
régime qui s’applique suivra cette fonction première.
Aussi, quand on parle de marchandise, cela fait écho à l’union douanière. Au terme de
l’article 26 du TFUE, on fait un marché intérieur et aussi une union douanière qui va mettre
en place ce tarif douanier unique pour l’ensemble de la communauté. L’article 28 du TFUE
est important et donne toutes les notions centrales et toutes les interdictions qui vont
s’appliquer aux États dans leur relation commerciale. Dans tous les échanges de marchandise
entre les États membres, on interdit les droits de douane entre exportation et importation et on
va mettre en place le tarif douanier commun avec les pays tiers. Dans les relations avec les
pays tiers, cela a un impact important car quand un bien a rempli les formalités douanières à
l’entrée de l’union elle est mise en libre pratique selon l’article 29 qui nous définit la libre
pratique. La libre pratique est une marchandise qui a accompli toutes les formalités
douanières, les droits de douane ont été perçu dans un État membre et elle va être mise en
libre circulation comme si c’était une marchandise communautaire. De ce point de vue-là,
l’union douanière et donc le tarif douanier commun se fonde sur une réglementation au départ
international (le droit international des douanes) qui a été adopté par l’UE qu’elle adapte et
incorpore tout un corpus de règle en matière d’importation de biens et marchandises. L’UE se
soumet au SH et ne l’adapte qu’à son marché intérieur. (35min). Dans un arrêt de 1993, la
CJCE a expliqué le but de l’union douanière et, dans cet arrêt, on a compris la valeur ajoutée
de l’union douanière par rapport à la libre circulation des marchandises car la cour a dit que ça
amener à une unité de marché entre les États membres pour que la communauté soit
considérée comme un ensemble vis-à-vis des pays tiers.
En parlant des capitaux, c’est la liberté la moins perfectionnée car dès l’origine, dans le traité
de Rome de 1957, on a les 4 libertés mais les dispositions originaires relatives aux capitaux
sont des dispositions incitatives plutôt et non pas impératives afin d’inciter à libéraliser les
mouvements de capitaux tels que les investissements directs et indirects, les transferts
financiers. On a mis plus de 20 ans à modifier les traités pour rendre cette liberté + tangible.
Aujourd’hui, le TFUE résultant du traité de Lisbonne comprend l’article 63 qui dit en terme
impératif que toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et
les États membres et les pays tiers sont interdites. (§1). C’est un mouvement paradoxal car on
a mis du temps à libéraliser les mouvements de capitaux et quand on a accéléré le mouvement
on l’a étendu les relations entre les États membres et les États tiers. Cela pose des questions et
problèmes de coordination entre différentes politiques de l’UE. Dès qu’on parle de politiques
avec les États tiers, on ne touche pas seulement aux politiques internes, on touche aux
relations diplomatiques par exemple. Dans le cadre de la PESC, l’union a la capacité d’édicter
des actes mais les États restent maîtres d’une bonne partie de leur politique étrangère et de
leur position avec les États tiers. Cette liberté peut entrer en conflit avec d’autres politiques de
l’UE. Dans le conflit ukrainien, chaque État et l’UE ont une voix et cet article 63 est au centre
des débats quand on gèle les avoirs des oligarques russes quand on sanctionne leurs biens
dans le territoire de l’UE. Cela appelle à une politique dans l’UE pour bloquer ses avoirs qui
est en contradiction avec cet article prévoyant la liberté avec les États tiers. La CJUE a
apporté des éléments de définition de ce qu’est la libre circulation des capitaux. En 1984,
l’arrêt luizi et carbone définit de la manière la plus large possible ce qu’est la libre circulation
des capitaux, la Cour en dit que : les mouvements de capitaux concernaient à la fois les
paiements courants, qui étaient donc les transferts des devises, mais qu’il fallait considérer
que l’expression stricte mouvements de capitaux visaient des opérations financières qui
concernent essentiellement le placement ou l’investissement du montant en cause et non la
rémunération d’une prestation (=service).
Le service amène à évoquer deux libertés : le libre établissement et la libre circulation des
services.
On parle aussi d’établissement car, dans le traité, il y a des dispositions juridiques visant
spécifiquement le droit d’établissement et il est corrélé au service car il en est la condition. La
liberté d’établissement est celle qui permet aux bénéficiaires de cette liberté d’accéder aux
activités non salariées, d’exercer ces activités, en constituant des entreprises ou des sociétés
donc en créant un établissement. Cette liberté relève de l’article 49 du TFUE (droit de créer
une entreprise partout dans l’UE tout ayant accès à toutes les facilités d’un national pour
s’installer et monter son entreprise). L’arrêt relatif est celui de 1995 « guemart ». cet arrêt fait
une différence entre droit d’établissement et libre circulation des services d’autre part : on
relève du droit d’établissement quand on crée un établissement avec une certaine stabilité et
durée peu importe que ce soit une petite structure, il y a un élément de continuité et de durée
de notre activités non salariées dans un État membre donné ou plusieurs. La prestation de
service n’a pas ce caractère de durée, elle peut tout à fait s’inscrire dans le temps ou être
répété mais elle n’est pas stabilisé dans une structure. Ainsi, la libre circulation des services
est considéré comme une liberté résiduelle par rapport aux autres mais pas moins importantes.
C’est une catégorie qu’on utilise quand on ne sait pas calsser la prestation en cause, c’est un
classement par élimination en quelqlue sorte.
Ainsi, une prestation de service est définie par l’article 57 du TFUE et contrairement au
mouvement de capital qui est un placement, c’est une prestation fournie normalement contre
rémunération dans la mesure où cette prestation n’est pas régie par des dispoisitions relatives
aux autres libertés. Le service est à la fois une catégorie résiduelle mais aussi extremement
importante de par l’évolution de nos sociétés devenues sociétés de service. Cette liberté fait
encore débat récemment comme l’illustre la directive de 2006 du plombier polonais.
2. Les sujets d’échanges économiques : des agents économiques aux citoyens de l’Union
En ce qui concerne les personnes, cela vise les dispositions relatives au marché intérieur (les
agents économiques devenus citoyens de l’UE maintenant) mais aussi toutes les personnes qui
n’ont pas la citoyenneté de l’UE et qui vont relever de la libre-circulation des personnes dans
le cadre de la politique de l’espace de liberté, sécurité justice. Ici, quand on parle des sujets
d’échanges économiques, on ne parle d’ELSJ ici. On a étendu cette liberté qui au départ avait
une perspective strictement économique pour en faire une liberté accordée sur le fondement
de citoyen et non plus d’agent économique. Cette évolution est très importante et a lieu depuis
Maastricht mais dont on a perçu les effets plus tard que Maastricht.
Au départ, dans le traité de Rome de 1957, on dit que le marché intérieur est un espace où les
personnes circulent librement. Dans les dispositions du TFUE sur le marché intérieur, on voit
qu’il y a un titre pour les travailleurs. Quand on parle du travailleurs, le traité ne dit pas un
mot sur la condition de nationalité de ce travailleur. Les rédacteurs du traité n’ont pas jugé
utile de préciser que le marché visait le marché communautaire et donc les travailleurs des
États membres. Ainsi, deux interprétations étaient possibles. Soit on partait du principe que ce
silence signifiait implicitement que les rédacteurs du traité ont entendu restreindre les
travailleurs au seul travailleur avec la natinalité d’un État membre soit au contraire que cette
conditon de nationalité n’était pas requise. Dans le contexte d’après-guerre, les deux
interprétations sont possible car on est dans une politique de reconstrcution où la communauté
européenne aurait pu s’adresser aux travailleurs non communautaires également. Cette
ambiguité a été relevé par le droit dérivé dans le premier règlement important qu’on prend
pour mettre en œuvre la libre circulation des travailleurs (1612-68). Ce réglemnt a pour objet
de détailler tous les droits dont vont disposer les travailleurs qui circulent sur le territoire de la
communauté (droits syndicaux, d’éducation pour les enfants, etc). dans ce règlement,
l’ambiguité va être levé car il s’adresse au seul travailleur ayant la nationalité d’un État
membre. La seule entorse faite à ce principe dans le règlement est que le travailleur national
d’un État membre peut circuler avec sa famille et que sa famille peut ne pas être de la
nationalité d’un État membre. La CJUE a posé une définition communautaire du travailleur
dans plusieurs arrêts notamment 2 : levant du 23 mars 1982 et lorrybloum de 1986.
L’arrêt levain est important car la CJUE va dire qu’étant donné la diversité des droits
nationaux sur la question, il lui est impossible de trouver une définition commune de ce qu’est
un traavilleur dans le droit des États membres. En effet, les législations sociales diffèrent
considérablement car certains connaissent la fonction publique et d’autres non. Ainsi, elle ne
prend pas appui sur les définitions nationales.
En 1986, elle pose les 3 critères qui font et définissent le travailleur : c’est une personne qui
va effectuer une prestation mais sous la direction de quelqu’un et contre rémunération.
L’activité économique, le lien de subordination et la rémunération sont donc les 3 critères à
relever : une fois qu’ils sont réunis, on est un travailleur au sens de l’UE.
C’est une conception étroite car sont visé que les travailleurs salariés pour l’UE comme il faut
un lien de subordination. Cette restriction s’explique car les autres travailleurs ont la libre
prestation des services et d’établissement mais pas des travailleurs dans la conception étroite
qu’en a la cour.
C’est aussi une conception large car peu importe la nature du lien de subordination et peu
importe le montant ou la régularité de notre rémunération, ce qui compte est qu’on soit
rémunéré même si c’est d’une façon faible au point que des États ne nous qualifieraient pas
comme travailleur. Il faut seulement un travail contre une rémunération. La CJUE a alors pris
position sur des décision litigieuses importantes car un chômeur est un travailleur au sens de
l’UE car il cherche du travail. L’étudiant peut être un travailleur également même quand il n’a
pas de job étudiant et cela contre l’interprétation d’état membre. Pour ceux travaillant dans
des associations aussi, il y a cette qualification. On a des droits avec cette qualification car on
entre dans le champ de la libre circulation. On verra plus tard pour le lien de subordination
entre autres.
Le travailleur indépendant et salarié ne sont pas le meme régime. La liberté économique n’est
pas la meme pour l’un et l’autre.
Le prestataire de service et travailleurs indépendants sont agents économiques. L’agent
économique est la première qualité que la personne a pu revendiquer dans l’ordre juridqiue de
l’UE ; au départ, les libertés de ciruclation sont pour faire le marché commun donc
économique. Ce qui intéressait les rédacteurs des traités était de favoriser la circulation du
travail. La circulation des personnes n’était vu que comme un moyen de favoriser la liberté du
travail. Cela a eu pour conséquence que toutes les personnes ne travaillant pas ou ne pouvant
pas revendiquer un statut de salarié ou autre n’était pas visé par la liberté de circulation.
Toutes les dispositions des traités originaires ne concernent pas les personnes voulant se
dépalcer dans l’UE pour leur loisir, études, épanouissement personnel ou raisons autres que le
travail. Cette vision là est complètement dépassé maintenant avec le processus actuelle
amenant à la transition entre agent économique et citoyen européen.
Des chapitres sont consacré à la citoyenneté de l’UE dans les traités maintenant, cela n’a pas
pour autant enlevé les dispositions sur les travailluers. Le a rticles 20 et suivants du TFUE
sont relatifs aux citoyens et il y en a pour la libre circulation des marchandises, des
travailleurs et autres, des agents économiques somme toute. La citoyenneté européenne
s’ajoute aux libertés économiques. Tout de même, le traité reconnaît aujourd’hui que quel que
soit notre statut par rapport au travail, à partir du moment où on a la nationalité d’un État
membre, on a par voie de conséquence la citoyenneté de l’UE. A ce titre, car on a la
citoyenneté, on a une série de droits et prérogatives attachée à notre statut dont la liberté de
circulter, de séjourner et le droit à l’égalité de traitement dans tous le champ d’application du
traité dans notre État de résidence. La vision économique des traité s a été très clairement
dépassé maintenant donc. Le statut de citiyen de l’UE a point commun et différence avec le
statut de citoyen en droit interne. Le terme de citoyen est chargé politiquement et
juridqiuement donc quand on commence à parler de citoyenneté de l’UE cela a marqué un
point important dans l’UE. Les ressortissants de l’UE peuvent revendiquer une vértiable
appartenance politique de l’UE. Ce saut qualitiative s’est fait en 1992 avec maastricht, on y
retrouve en effet la citoyenneté de l’UE.
A l’époque, l’article 8 du TCE en était relatif et est devenu art 20 du TFUE. Cet art 8 disait
qu’est citoyen de l’ue toute personne ayant la nationalité d’un État membre. Aussi, la
ciroyenneté de l’UE s’ajoute à la citoyenneté nationale et ne la remplace pas. Cette derniere
phrase ne date pas de maastricht mais du traité suivant, celui d’amsterdam. Cet ajout a été
clairement voulu par certains États notamment ceux en 1992 qui ont eu difficulté à ratifier le
traité de maastricht. La citoyenneté a fait l’objet de débat important et les danois ont
notamment eu peur que celle-ci rempalce leur citoyenneté nationale. Ainsi, l’ajout était
nécessaire. Dès la ratification de maastricht, les danois ont amené à l’annexion d’un traité
pour préciser que les 2 citoyennetés sont distinctes. Les États membres restent exclusivement
compétents pour déterminer qui sont leurs nationaux.ces oppositions montrent 2 choses : la
citoyenneté de l’UE . la jp tend pourtant vers une réglementation de la citoyenneté européenne
alors meme qu’elle devrait se supersposer à la citoyenneté nationale. Aussi, les États ont
certes le droit d’exercer leur compétence en matière de citoyenneté mais ils doivent le faire
dans le cadre des règles de l’UE et donc respecter le statut de citoyen de l’UE.
Arrêt 2010 « rotteman » : la CJUE était confronté à une question préjudicielle par une
juridiction allemande pour savoir si elle est confronté au droit de l’UE. La situation est une
personne autrichienne voulatn devenir allemand mais l’Autriche interdit la double nationalité.
Ainsi, il doit renoncer à sa nationalité autrichienne pour devenir allemand. Il l’a fait.
cependant, au cours de la procédure de naturalisation, les allemands se rendent compte que
rotteman a commis bcp d’infraction et est recherché à l’international. en plus, il a caché cela
et il a donc menti pour acquérir la nationalité allemande. Il y a un acte de retrait des autorités
allemandes. Ainsi, rotteman risque d’être apatride. La juridiction nationale se pose alors la
question de savoir si le fait d’être apatride, faisant donc perdre toute natinoalité d’État
membre de l’UE, lui fait perdre sa citoyenneté de l’UE, alors meme que celle-ci se superpose
à la nationalité d’État membre. Pour l’avocat général, cette situation relève du droit de l’UE.
La CJUE doit prendre en question la perte de son statut protecteur et il faut faire attention. La
CJUE va alors dire que certes les États ont le droit d’exercer leur compétence en matière de
nationalité donc peuvent retirer les nationalités, ils doivent tout de même exercer leur
compétence dans le respect du principe de proportionnalité. Cela signifie que les États doivent
mettre en balance d’un côté les effets de la perte de la citoyenneté de l’UE et de l’autre côté
les intérêts de l’État, les inferactions commises et leur gravité, la situation du requérant etc.
comme toujours en questgion préjducielle, la CJUE ne tranche pas le fond mais répond
seulemednt à la question posée par la juridiction de renvoi et la laisse trancher le litige au
fond.
L’arrêt est tout de même important car il dit aux États que la nationalité doit respecter le droit
de la citoyenneté européenne. Un contrôle de proporitionnalité doit également être fait alors
que les États n’avaient pas prévu de faire cette balance des intérêts.
A contrario, des arrêts ont été rendu dans un autre sens. La CJUE a ainsi pu rappeler de
manière très claire que le lien entre la nationalité d’un État et la citoyenneté de l’UE est
absolument indéfectible. Ainsi, por être cityen de l’UE, il faut nécessairement etre national
d’un État membre. Comme les conditions d’octroi et de retrait sont de la compétence des
États sous le contrôle de la cour, cela veut dire que ce n’est pas l’UE elle-même qui va
déterminer qui sont ces citoyens. Cela est une différence importante avec la citiyenneté en
droit itnerne car là l’appartenance à l’interne est déterminé par l’interne. L’arrêt du 9 juin
2022 rendu en grande chambre « préfet du Gers » se situe dans les conséquences du Brexit
suite à une requête d’une ressortissante britannique résidant en France depuis de longues
années, votent aux élections munici^pales et européennes dans sa ville de résidence. Or,
depuis 2021 avec l’accord de retrait du RU de l’UE, les autorités communales ont radié cette
ressortissante des listes élefctorales au motif qu’elle n’a plus le droit de vote aux élections
munciapels et euroéenne. Celle-ci fait des recours en disant que le droit de vcote est illégal car
porte atteinte disproportionné à un droit fondamental de vote et ce droit a été obtenu par staut
de citoyenneté de l’UE et conserver apres le retrait de l’UE car sa résidence continue et stable
sur cette commune lui permet d’avoir des droits acquis au dela du retrait. La requérante dit
qu’elle se trouve priver du droit de vote en France mais en RU aussi car il y a une loi
britannique privant du droit de vote quand résidance prolongée hors du RU. Par effet de cette
loi, la ressortissante ne peut pas non plus voter en RU. La CJUE tire les conséquences du
brexit. Le statut de citoyen de l’UE est fondamental mais à partir du moment où le RU est
devenu État tiers à l’UE, les ressortissants de cet État, s’ils n’ont pas une autre nationatlié
communautaire, deviennent des ressortissants d’États tiers et perdent leur statut de citoyen de
l’UE. La cour va alors dire que la nationalité de l’État est non seulement importante pour
acquérir statut de citoyen de l’UE mais aussi pour le conserver.
Ainsi, la CJUE rejette tous les arguments de la ressortissante. La CJUE n’applique pas le
prinicpe de proporitionnalité et trouve la situation complètement différente de rotteman et elle
n’est plus citoyenne de l’UE. Cela montre l’importance du statut de l’UE.
La dépendance entre nationalité et citoyen de l’UE qui est pourtant un statut fondamental dans
l’UE perdure. Les institutiosn de l’UE sont dépendantes des législations de nationalité des
États membres.
Depuis 2008, certains États se sont trouvé dans situations catastrophique et ont trouvé comme
moyen d’être attractif pour grosses fortunes et attiré des gens avec trop d’argent. Ces États ont
agi sur le droit de la nationalité pour attirer ces riches, les inciter à prendre nationalité de
l’État. Cela peut poser problème car ces personnes deviennent automatiquement citoyenne de
l’UE avec pleins de droits et les revendiquer. Sans contrôle de l’UE là-dessus, cela peut poser
problème. la commission européenne a essayé de dire qu’il fallait avoir un cadre mais cela a
un d’influence étant donné que c’est compétence exclusive des États membres. Ce pb est
indépassable tant qu’on est dans une union d’États amenant à la coexistence des deux
niveaux.
La transition entre agent économique et citoyen de l’UE était peu claire au début car en lisant
les traités, on a l’impression que l’essentiel des droits rattaché au statut de citoyen de l’UE
sont des droits déjà reconnus avant le traité de Maastricht. C’est le cas de la libre circulation
déjà accordé aux agents économiques. Aussi, dans des directives de 1990, l’UE avait adopté
une généralisation du droit de circulation et de séjour. Ces directives accordées ces droits aux
étudiants, aux retraités ou inactifs et à toutes les personnes ne relevant ni des étudiants,
retraités ou inactifs.
Avec maastricht en 1992, on se dit que le droit de circuler existait déjà.
Aussi, pour le droit de vote aux éldctions européennes rattachés au statut de citoyen de l’UE
se trouve dans l’article 22 du TFUE. Il est accordé aux résidents dans l’UE. Cependant, ce
droit était déjà accordé avant Maastricht car une décision l’avait acté quand il fallait décidé du
SUD du Parlement européen.
Enfin, il y a des droits de bonne administration tels que de pétition pour nous plaindre. Le
parlement examine notre plaknte. Cela est accordé sur la base du reglement interieure du
parlement européen.
Là où il y a nouveauté c’est sur le droit de vote aux élections municiaples dns l’État de
résidence. Dans bon nombre d’État dont la France, il a fallu révision constit pour inclure ce
nouveau droit.
Dans la constitution de la 5ème République on nous dit en effet que la souveraineté nationale
appartient aux français donc que pour voter il faut être français. Puis, les sénateurs sont élus
par SUI. on vote dans élections municiaples et locales pour des grands électeurs (conseiller
municipaux, maires, adjoint au maire) qui vont élire le sénat. Le Conseil Constitutionnel a
interprété l’ensemble de ces dispositions constitutionnelles comme établissant un lien entre les
élections municipales et locales et la souveraineté nationale. Pour élire le sénat, on passe par
élections municipales. Le sénat participe à la souveraineté nationale car vote la loi. donc pour
voter aux elections municiaples, il faut alors être français.
Cela signifie qu’en 1992, avec le traité de maastricht, il faut réviser la constitution pour
admettre cette inscription. Ainsi, il y a eu l’article 88-3 de la constitution pour permettre aux
résidents européenns en France de voter dans leur État de résidence.
Le dernier droit nouveau est celui auquel on peut jouir quand on est à l’extérieur de l’UE et
qu’il nous arrive un pb, on peut se contourner à une autorité consulaire d’un autre État
membre pour obtenir une protection.
Il y a d’autres changements quand meme. En effet, la CJUE a interprété les dispositions du
traité et l’introduction de ce statut a été une véritable nouveauté grace à ca.
En effet, elle a rendu une série d’arrêts étendant le droit des citoyens européens. Elle a estimé
qu’être citoyen de l’UE est avoir tous les droits à ce statut dans les traités. Aussi, on a égalité
de traitement grâce à la cour en tant que citoyen européen. Cette égalité n’était que pour ceux
qui ont expressement égalité de traitement comme les travailleurs, prestataires de service.
Arrêt de 1998 « martinez sala » : le fait d’être citoyen de l’UE suffit à revendiquer l’égalité de
traitement. Le cas concerne une dame espagnole de nationalité installé en allemange depuis
longtemps, elle y a travaillé puis a cessé son activité professionnelle et ayant des difficultés
financières, elle a solliciité une aide au logement. On demande à la CJUE si elle doit être
considéré comme travailleur ou pas. La CJUE dit que meme si elle n’est pas travailleur et
seulement citoyenne de l’UE, elle a droit à cette aide car il y a égalité de traitement.
Dans cet arrêt, du seul fait qu’on soit citoyen de l’UE, on peut avoir égalité de traitement. A
partir de là, il va y avoir extension JP pour d’autres droits comme éducation par exemple. Par
là, il y a une véritable valeur ajoutée.
Cette égalité de traitement n’est pas abslue, elle est dans le champ du traité. Aussi, même dans
le champ d’application du traité, le principe peut connaître des dérogations dans le droit
dérivé. Ainsi, le droit de citoyenneté est difficile car il faut combiner droit primaire et droit
dérivé de la libre circulation qui vont avoir leur propre règle. C’est difficile de savoir quelle
règle va primer et à quel moment on use la règle dans le droit dérivé ou la règle de principe
dans le droit primaire.