2) La Place Actuelle Des Différentes Sources Du Droit
2) La Place Actuelle Des Différentes Sources Du Droit
2) La Place Actuelle Des Différentes Sources Du Droit
Aujourd’hui pratiquement tous les Etats ont une constitution écrite. Cela permet d’assurer
l’autonomie du peuple et la primauté de sa volonté sur celle des gouvernants, des juges et
des générations passées qui ont forgé des coutumes. La jurisprudence est a priori plus
conservatrice que les textes puisque les juges trouvent des solutions de droit dans des
solutions anciennes. Les juges doivent appliquer les textes. On estime que le juge n’est que
la bouche qui prononce la loi. Il est soumis et doit appliquer la loi. Celle ci est d’origine
démocratique et le juge est un organe d’exécution de la volonté démocratique.Il y a deux
grandes théories (vision normativiste: le texte a du sens et la théorie réaliste de
l’interprétation: ce sont les interprètes qui créent la norme, les juges, les gouvernants et
donc que la constitution est ce que le juge dit qu’elle est). La coutume est en France
marginale et repoussée.
constitution). En principe, le souverain est celui qui détient le pouvoir constituant (pouvoir
d’adopter et de réviser la constitution). Si l’on veut aujourd’hui savoir qui est le souverain
suprême, il ne suffit pas de voir qui est désigné comme étant le souverain dans la
constitution (pouvoir formel) mais qui possède le pouvoir constituant -> Donc pour
identifier un régime il convient de bien vérifier qui a le droit d’adopter et de réviser la
Constitution = qui détient le pouvoir constituant.
Dans certains cas le titulaire formel de la souveraineté n’est pas le titulaire réel de ce
pouvoir, et dans certains Etats (vieilles monarchies européennes comme au Danemark) la
constitution affirme que le roi est souverain alors que le pouvoir constituant appartient au
peuple.
Procédure de révision -> très variable. Lorsque la constitution est aussi simple à réviser
qu’une loi ordinaire (constitution souple), elle peut facilement bouleverser tous les principes
(Israel, Autriche). La constitution de la 3ème République était la plus facile à réviser mais
pourtant la plus durable. Au contraire dans les Etats fédéraux, la révision peut être plus
difficile car chaque Etat doit participer.
Cette révision peut être plus ou moins démocratique. En principe, la procédure la plus
démocratique est celle qui permet d’élaborer et d’adopter directement la constitution ou sa
révision (ce qui peut être difficile). La procédure la plus normale est ainsi l’élection d’une
assemblée constituante (faite pour créer ou réviser une constitution).
Différentes étapes: Initiative (appartient rarement au peuple, mais plus généralement aux
parlementaire) - discussion (étape essentielle) - adoption (soit par l’assemblée compétente
soit par le peuple directement via référendum).
Contenu de la constitution et limitations -> La constitution ne peut pas être révisée lorsqu’il
est porté atteinte à l’intégrité du territoire (on ne doit pas porter atteinte à l’intégrité du
territoire, exemple de Vichy). La forme républicaine du gouvernement ne peut pas être
remise en cause (la seconde république s’est transformée en Empire, on ne veut plus jamais
de remise en cause de la république).
La Constitution est ainsi l’instrument par lequel le peuple assure son autonomie en
démocratie. Elle est révélatrice de l’autonomie du peuple.