Cours de Communication écrite L3

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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Ministère de l’Enseignement Supérieur


et de la Recherche Scientifique Union – Discipline – Travail
a

Année académique : 2022 - 2023

Licence 3

AUTEUR :
Dr ASSEKA T. François
Enseignant-chercheur
(Lettres Modernes)

1
A mes étudiants.

2
SOMMAIRE
Pages

CHAPITRE I : LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE………………….4

CHAPITRE II : LA STYLISTIQUE…………………………………………….……7

CHAPITRE III : LES REGISTRES DE LANGUE…………………………………9

CHAPITRE IV : LE COMPLÉMENT D’OBJET……………………………………11

CHAPITRE V: SAVOIR ACCORDER LE PARTICIPE PASSÉ…………………13

CHAPITRE VI: L’EMPLOI DU MOT JUSTE…………………………………16

CHAPITRE VII : LE FOND ET LA FORME D’UN TEXTE…………………….21

CHAPITRE VIII : LE RÉSUMÉ DE TEXTE……………………………………...…22

CHAPITRE IX : LES ÉCRITS PROFESSIONNELS……………………………..…24

BIBLIOGRAPHIE……………...………………………………………………..….31

3
CHAPITRE I -LACOMMUNICATION INTERPERSONNELLE

DÉFINITION
A l'échelle humaine, la communication se définit comme un processus dynamique
au cours duquel un émetteur et un récepteur échangent et partagent des informations,
des idées, des opinions, des sentiments...
Communiquer se résumerait alors par l'émission, par un message, par une réception
et enfin par un feed-back ou rétro-action ; d'où la présence de quelques éléments de la
linguistique.

I : LES SIX FACTEURS DE LA COMMUNICATION


Ces six facteurs de la communication apparaissent dans le schéma suivant :

Message
Canal

Emetteur Code
Récepteur
Réfèrent
Feed-back

SCHÉMA DU PROCESSUS DE BASE DE LA COMMUNICATION


INTERPERSONNELLE

1- DANS UNE SITUATION DE COMMUNICATION ORALE


Nous avons :
- l'émetteur ou le destinateur : il émet le message ;
- le récepteur ou le destinataire : il reçoit le message ;
- le message : c'est un ensemble de signes émis par l'émetteur ;

4
Il est constitué par un énoncé, c'est-à-dire ce qui doit être dit ;
- le canal : c'est la voie par laquelle passe un message depuis sa production par
l'émetteur jusqu'à sa réception. Ex : le téléphone, le tambour parleur... ;
- le code : ce sont des signes langagiers utilisés par l'émetteur pour transmettre son
message. Ex : la langue française pour deux locuteurs francophones ;
- le référent : c'est le cadre choisi pour faire passer son message. Dans ce cas, l'on parle
de référent situationnel.

2- DANS UNE SITUATION DE COMMUNICATION ÉCRITE


Nous avons également :
- l'émetteur : il rédige le message ;
- le récepteur : c'est le lecteur ;
- le message : il est de type scriptural ;
- le canal : c'est la feuille, le journal, le livre... ;
- le code : c'est celui de la langue écrite ;
- le référent : le référent est dit textuel.

II : LES FONCTIONS DU LANGAGE

1- LA FONCTION ÉMOTIVE OU EXPRESSIVE→ ÉMETTEUR


Cette fonction est centrée sur l'émetteur qui raconte ses réactions affectives, ses
sentiments, son état d'âme. Elle est surtout décelable dans la poésie lyrique. Aussi
s'identifie-t-elle par l'illustration des pronoms personnels : je, me, moi, nous.

2- LA FONCTION CONATIVE OU APPELLATIVE → RÉCEPTEUR


Orientée sur le récepteur pour l'inciter à réagir, cette fonction est mise en relief par
l'emploi des pronoms : tu, te, toi, vous.

5
3- LA FONCTION POÉTIQUE → MESSAGE
Cette fonction se traduit par l'agencement des mots, des syntaxes, des figures de
style, bref tout ce qui a trait à l'art.
Ex : La lune est drapée d'un pagne de lait → (la lune brille fortement) la Personnification.
Il est si grand que sa tête semble toucher le ciel → (hyperbole).
La ville aux mille mosquées → (la périphrase).

4- LA FONCTION PHATIQUE → CANAL


Elle se reconnaît à l'emploi des mots vides de sens (hein, eh bien, allô, oh...) et aux
répétitions.

5- LA FONCTION MÉTALINGUISTIQUE → CODE


Elle est centrée sur le code, a pour but de définir le sens des termes que le récepteur
ignore, feint d'ignorer, est censé ignorer. Elle se traduit par des expressions comme :
c'est-à-dire, autrement dit, en d'autres termes...
Ex : Tout le monde veut prévoir l'avenir, c'est-à-dire s'armer pour affronter le monde qui
va et qui est tout un mystère.

6- LA FONCTION RÉFÉRENTIELLE → RÉFÉRENT


Elle a pour but de renvoyer aux référents situationnels ou textuels. Ainsi englobe-
t-elle tous les éléments de stricte information. Elle se reconnaît par l'emploi de la 3 ème
personne grammaticale «il/ils» et par l'emploi du pronom neutre «cela/ça».
Ex : Un speaker annonce par haut parleur que le train en provenance de Dimbokro à
destination Abidjan-Treichville entrera en gare à 18 h 45 min.

6
CHAPITRE II : LA STYLISTIQUE

I- DÉFINITION ET OBJECTIF
La stylistique est l’étude scientifique du style (de ses procédés, de ses effets). La
stylistique est également une discipline enseignée en lettres modernes dans les
Universités.
II- ÉTUDE DE QUELQUES FIGURES DE STYLE
La litote : Elle consiste à dire peu pour exprimer beaucoup.
Ex : elle n'est pas mal → Elle est belle ou intelligente.
Va, je ne te hais point → Va, je t'adore.
La comparaison : C'est la mise en liaison des objets, des idées pour trouver une
ressemblance avec un mot de comparaison.
Ex : Cette fille est comme une rose.
Quelques mots de comparaison : comme, pareil, semblable à, aussi...que, moins…que,
plus… que, tel, ...
La métaphore : C'est une comparaison sans mot de comparaison.
Ex : Cette fille est une rose.
La catachrèse : C’est l’emploi de mot ou de métaphore pour désigner un objet pour
lequel la langue n’offre pas de terme propre.
Exemples : Le bras du fauteuil, le pied du lit.

La personnification ou anthropomorphisme : Elle consiste à donner des caractères


humains à une chose ou à un animal.
Ex : La lune est drapée d'un pagne de lait → La lune brille fortement.
Le soleil crache ses poumons → Le soleil est ardent.
L'hyperbole : C'est une exagération volontaire dans les termes que l'on emploie pour
insister sur une idée.
Ex : Ce vieux avait une barbe de deux kilomètres.
La prosopopée : Elle consiste à faire parler et agir une personne absente, morte.

7
Ex : Comme disait Jean Paul Sartre : « L'homme doit être en situation dans le monde ».
Comme le Président Houphouët Boigny aimait à le dire : « le vrai bonheur, on ne
l'apprécie que lorsqu'on l'a perdu.»
La gradation : Elle se caractérise par la progression croissante ou décroissante dans
les termes de l’énumération.
Exemple : Dix, vingt, mille soldats apparurent → gradation ascendante
Il vole, court, marche → gradation descendante
La métonymie : C'est un procédé de langage par lequel on exprime un concept à l’aide
d'un terme désignant un autre concept qui lui est uni par une relation nécessaire.
Quelques formes de métonymie :
1- Le fait de prendre l'auteur pour l'ouvrage
Ex : J'ai un Césaire dans ma bibliothèque.
2- Le contenant pour le contenu
Ex : Viens boire une bonne bouteille → le contenu
Viens boire un bon verre.
3- Le fait de désigner la chose par le lieu où elle a été fabriquée
Ex : Je suis dans une japonaise → une voiture de marque japonaise.
L'anaphore : C'est une répétition d'un même terme en début de phrase ou de vers.
Ex : Il fut grand parmi les rois.
Il fut incomparable parmi les hommes.
Il fut aimé de Dieu.
La périphrase : C'est le fait d'utiliser un groupe de mots pour désigner quelque chose
qu'on aurait pu nommer directement.
Ex : La perle des lagunes → Abidjan.
Le roi de la foret → Le lion
La ville aux mille mosquées → Bondoukou
L'oxymore : C'est l'opposition de deux idées ou de deux mots qu'on juxtapose pour en
faire ressortir la différence.
Ex : Un jour noir → Un jour de deuil ou de tristesse

8
C'est une fraîche brûlure → Une brûlure récente
L'ironie : Elle consiste à dire le contraire de ce que l'on pense, mais de telle sorte que
l'interlocuteur comprenne ce qu'on pense réellement.
Ex : Pierre regardant passer une fille très sale s'exclame : « qu'elle est propre celle-là ! »
L'euphémisme : Elle provoque un effet d'atténuation.
Exemple : II a rendu l'âme → Le malade est mort
Le pléonasme : Répétition à l'intérieur d'une même proposition ou d'une même
expression, d'une idée qui a été déjà exprimée.
Exemple : Monter en haut→ monter
Descendre en bas → descendre

CHAPITRE III : LES REGISTRES DE LANGUE


Pour transmettre la même information, la même personne utilise des registres différents
selon son interlocuteur, le lieu où il se trouve, la nature du message et les circonstances.
Ces registres sont nombreux, mais on les regroupe d'ordinaire en trois (03) grands types
: le registre familier, le registre courant et le registre soutenu.
Exemple :
Familier : J'ai été roulé.
Courant : J'ai été trompé.
Soutenu : J'ai été dupé, berné.

Familier : Sidonie fréquente au lycée de Dimbokro.


Soutenu : Sidonie fréquente le lycée de Dimbokro.

Familier : Ma mère a préparé.


Soutenu : Ma mère a fait la cuisine.

Familier : Yao a cassé grammaire.

9
Soutenu : Yao a blessé Vaugelas (puriste de la langue française).

Familier : C'est le père Siméon qui a fait la messe.


Soutenu : C'est le père Siméon qui a célébré la messe.

Il ne faut pas dire Il faut dire


Applaudissez pour Konan Applaudissez Konan
Au jour d'aujourd'hui A ce jour
Traverser le pont Passer le pont
Je suis quitté chez toi Je viens de chez toi
Voiture à vendre Voiture en vente
Je t'ai manqué Je ne t'ai pas trouvé
Ce n’est pas de ma faute Ce n’est pas ma faute
Passation de service Passation de charges
Il risque de réussir Il a des chances de réussir
Cet étudiant a cassé grammaire Cet étudiant a blessé Vaugelas
Je vais m’adhérer à l’association Je vais adhérer à l’association
Je l’ai contacté pour cette affaire Je me suis mis en rapport avec lui…

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CHAPITRE IV : LE COMPLÉMENT D’OBJET

I- LE COMPLÉMENT D’OBJET DIRECT


Le complément d’objet qui est relié directement au verbe est un complément d’objet
direct.
Exemple : Sidonie dote son mari. Yao regarde le lion. Tu sais mentir. Je la vois.
COD COD COD COD

II- LE COMPLÉMENT D’OBJET INDIRECT


Le complément d’objet relié au verbe par une préposition « à », « de», « avec »…est un
complément d’objet indirect.
Exemple : Affoué parle de son passé. Les étudiants s’adressent à leur professeur.
COI COI

III- LE COMPLÉMENT D’OBJET SECOND


Dans un groupe verbal, il peut avoir deux compléments d’objets : un COD et un COI.
Le COI est alors appelé COS et peut être placé avant ou après le COD.
Exemple : Marina offre un cadeau à sa mère. Marina offre à sa mère un cadeau.
COD COS COS COD
Marina le lui offre.
COD COS

IV- VOIX ACTIVE / VOIX PASSIVE


Une phrase est à la voix active ou à la voix passive. Quand on transforme une phrase
active en phrase passive, le sujet dans la phrase active devient le complément d’agent
dans la phrase passive. Le COD dans la phrase active devient le sujet dans la phrase
passive. Le verbe, après l’auxiliaire « être », se met au participe passé. L’auxiliaire de
la phrase passive et le verbe de la phrase active correspondante sont toujours au même
temps.
Exemple : phrase active : L’école accueille les étudiants.

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COD
Phrase passive : Les étudiants sont accueillis par l’école.
Complément d’agent

NB : Dans la phrase passive, le complément d’agent n’est pas toujours exprimé.


Exemple : On hospitalisait le malade. Phrase active

Le malade était hospitalisé. Phrase passive


On les a battus. Phrase active

Ils ont été battus. Phrase passive

Quand la phrase n’a pas de COD, elle ne peut être transformée en phrase passive. Il ne
faut pas confondre la voix active au passé composé et la voix passive au présent.
Exemple : Les élèves sont entrés par groupes de trois. (Transformation impossible)
Passé
compos
é
Ces notions sont enseignées par un professeur. (Phrase passive)
Présent

Un professeur enseigne ces notions. (Phrase active)


Présent

Exercices
Indiquez la voix et transformez-la à la voix contraire.
1. Les étudiantes avaient été accueillies par l’école.
2. On regarda le film.
3. Les amazones étaient applaudies par les sorciers
.

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CHAPITRE V: SAVOIR ACCORDER LE PARTICIPE PASSE

I- LES VERBES TRANSITIFS, INTRANSITIFS, IMPERSONNELS


1- LE VERBE TRANSITIF
Un verbe est transitif quand il admet un complément d'objet.
- Il est transitif direct quand il admet un complément d'objet direct (C.O.D.)
Ex : Akissi bat son mari.
C.O.D.
Je sais que tu pleures.
C.O.D.
- Il est transitif indirect quand il admet un complément d'objet indirect (C.O.I.) Ex :
Cette fille obéit à sa mère.
C.O.I.
Yao parle de sa plantation.
C.O.I.
2 - LE VERBE INTRANSITIF
Un verbe est intransitif quand il n'admet pas de complément d'objet.
Ex : Aya écrit au tableau.
Papa dort.
3- LES VERBES IMPERSONNELS
Ce sont des verbes qui n'ont qu'une personne, la troisième, et leur sujet grammatical «il».
Ils expriment :
- soit des phénomènes naturels (il pleut, il vente, il neige, il grêle,...)
- soit des affirmations morales (il convient, il est permis, il y a, il importe, il tombe des
gouttes...).
NB : Ces verbes impersonnels n'ont pas d'impératif.

II- LES MODES DES VERBES

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1- LES MODES PERSONNELS
Dans ces modes, le verbe est conjugué aux différentes personnes. Ce sont :
- l’indicatif ;
- le conditionnel ;
- l’impératif ;
- le subjonctif.
2 - LES MODES IMPERSONNELS
Dans ces modes, le verbe n'est pas conjugué. Ce sont :
- l'infinitif
Exemple : chanter, finir, prendre, voir, aller
- le gérondif
Ex : en chantant, en finissant, en prenant, en voyant, en allant
- le participe
Il comporte deux temps ; le présent et le passé.
• le participe présent
Ex : chantant, finissant, prenant, voyant, allant
• le participe passé
Ex : chanté, fini, pris, vu, allé

III- L’ACCORD DU PARTICIPE PASSE

1 - LE PARTICIPE PASSÉ EMPLOYÉ SANS AUXILIAIRE


En règle générale, le participe passé employé sans auxiliaire s'accorde en genre et en
nombre avec le nom ou le pronom auquel il se rapporte comme un simple adjectif
qualificatif. Exemple : Des femmes émancipées.
Des hommes éclairés.
Exception : attendu, y compris, non compris, excepté, approuvé, étant donné, supposé,
vu, ci-joint, ci-annexé, ci-inclus..., placé avant un groupe nominal prend la fonction
d'une préposition, il devient invariable.

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Ex : Excepté les femmes, tout le monde doit pleurer. Vu l'importance de l'ordre du jour...
2- LE PARTICIPE PASSÉ EMPLOYÉ AVEC « ÊTRE »
Il s'accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe. Exemple : Cette voie est
barricadée.
Vingt filles et un garçon sont venus.

3 - LE PARTICIPE PASSÉ EMPLOYÉ AVEC « AVOIR »


Il ne s'accorde pas avec le sujet du verbe.
Exemple : Les femmes ont vidé le pot de vin.
Le participe passé employé avec « avoir » s'accorde en genre et en nombre avec le
C.O.D. lorsque celui-ci est placé avant le verbe.
Exemple : La secrétaire a saisi les lettres puis elle les a ventilées.
C.O.D. P. Passé

4 - LE PARTICIPE PASSÉ EMPLOYÉ AVEC « AVOIR » ET SUIVI


D'UN INFINITIF
Il s’accorde avec le C.O.D qui précède quand l’être ou l’objet désigné par ce
complément fait l’action exprimée par l’infinitif.
Exemple : Les acteurs que j'ai entendus parler.
P. Passé
La musique que j'ai entendu jouer est douce.
P. Passé
Les airs que j'ai entendu jouer étaient joyeux.
P. Passé
Les violonistes que j’ai entendus jouer sont des virtuoses.
Des chèvres que j’aurais menées brouter dans les buissons...
Des hommes que l’on avait envoyés combattre…
Les comédiens qu’on a empêchés de jouer…

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Que de larmes j’ai vu verser !
Quelle troupe avez-vous vue jouer ?
Quelle pièce avez-vous vu jouer ?

5 - LE PARTICIPE PASSÉ DES VERBES PRONOMINAUX


Les verbes pronominaux sont construits avec un pronom conjoint de la même personne
que le sujet. A la 3ème personne, ce pronom a une forme propre (se).
Le participe passé des verbes employés à la forme pronominale (s'arroger, s’abstenir, se
blottir, se dédire, s’écrier, s’écrouler, s’efforcer, s’emparer, s'enfuir, s’empresser, se
laver, s'habiller, se sauver, se rattraper,...) s'accorde en genre et en nombre avec le
C.O.D. quand celui-ci est placé avant le verbe. Exemple : Les enfants se sont lavés.
C.O.D.
Les enfants se sont lavé les pieds.
C.O.D.
Les oiseaux se sont enfuis (verbe essentiellement pronominal).
❖ Les verbes pronominaux tels que : se complaire, se nuire, se plaire, se succéder,
se convenir, se déplaire, se mentir, se parler, se ressembler, se rire, se sourire, se
suffire, se survivre, s'en vouloir, s'applaudir... ne déterminent pas l'accord du
participe. Ces verbes n'admettent pas de C.O.D.
Exemple : Plusieurs reines se sont succédé.
Ces deux partenaires se sont souri.

CHAPITRE VI : L’EMPLOI DU MOT JUSTE

I- LE MOT, LA LEXICOLOGIE ET LA SÉMANTIQUE


Le mot

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On définit le mot comme un son ou un groupe de sons, une lettre ou un groupe de
lettres susceptibles d’être utilisés dans les divers énoncés d’une langue.

La lexicologie
Elle est l’étude scientifique du vocabulaire, des lexiques. Elle est une partie de la
linguistique qui étudie le vocabulaire considéré dans son histoire, dans son
fonctionnement. Le vocabulaire est considéré sous le double aspect du signifiant et du
signifié. La lexicologie s’interroge par exemple sur la notion du mot, sur l’étymologie
des signes, sur les champs lexicaux et les champs sémantiques.
La sémantique
C’est la science qui étudie le sens des mots. Elle attribue donc un sens à chaque mot
et établit des relations de sens entre les différents mots. Nous lui emprunterons les
concepts de dénotation et de connotation, de monosémie et de polysémie, de synonymie
et d’antonymie, d’homonymie et de paronymie.

II- L’ÉTUDE DE CONCEPTS


Dénotation / connotation
Le sens dénoté d’un mot, c’est son premier sens, celui que nous donne le dictionnaire.
Le sens connoté d’un mot, c’est son second sens, son sens subjectif.
Exemple : tomber
Aya glisse et tombe (tomber = perdre l’équilibre, faire une chute) sens dénoté
La nuit tombe (la journée finit pour faire place à la nuit) sens connoté
Exemple : sombre
Une chambre sombre (une chambre peu éclairée.) sens dénoté
Cet homme a l’air sombre (cet homme a l’air soucieux.) sens connoté

Monosémie / polysémie
Monosémie

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Un signe est dit monosémique lorsque, dans un contexte donné, son signifiant ne renvoie
qu’a un seul signifié. En d’autres termes, un mot est monosémique lorsqu’il admet un
seul sens.
Exemple : un ophtalmologue : médecin qui soigne les yeux
Un footballeur : celui qui pratique le football.
Polysémie
Un signe est dit polysémique lorsque, dans un contexte donné, son signifiant renvoie à
plusieurs signifiés. Autrement dit, un mot est polysémique lorsqu’il admet plusieurs
sens.
Exemple : car - conjonction de coordination
- véhicule de transport en commun

- celui qui conduit un véhicule


Un conducteur -tout corps capable de faire passer l’électricité.
-qui dirige, sur un chantier, les travaux et surveille le personnel
- le fil conducteur du cours du professeur

Champs sémantiques / champs lexicaux


Champs sémantiques
Un champ sémantique est constitué par l’ensemble des significations que prend un signe
employé plusieurs fois dans un contexte donné.
En somme, le champ sémantique est égal à la somme : sens dénoté(s) + sens connoté(s).
Le champ sémantique, c’est l’ensemble des définitions que peut avoir un mot.
Ex : champ sémantique de cadre : haut fonctionnaire, planche, endroit, pièce de vélo,
verbe « cadrer » à la 3ème personne du singulier du présent de l’indicatif.
Verbe : discours, parole, ce qui nous permet de conjuguer.
Champs lexicaux

18
Un champ lexical est constitué par l’ensemble des signes qui dans un contexte donné,
permettent de signifier et d’illustrer un concept, de présenter et de qualifier une chose
ou un être.
Le champ lexical, c’est l’ensemble des termes qui renvoient à une même notion.
Exemple : champ lexical d’école : professeur, enseignant, tableau, directeur, classe,
table, table-banc, craie, stylo…
Hôpital : docteur, médecin, infirmier, garçon de salle, fille de salle, lit, brancard,
seringue, anesthésie, coma, perfusion…
Guerre : tuer, attaquer, conquête, bombe, grenade, lance-rocket...

Sens lexical /sens contextuel


Sens lexical :
C’est le sens du mot découlant du lexique (ensemble des mots d’une langue), du
dictionnaire.
Sens contextuel :
Le contexte, c’est l’ensemble du texte qui entoure un élément de la langue. Le sens
contextuel, c’est le sens du mot(ou la signification d’un mot) selon le contexte dans
lequel il se situe.
Exemple : Tout le monde veut prévoir l’avenir, c’est-à-dire s’armer pour affronter le
monde qui va et qui est tout un mystère. Il y a des épines sur la route du bonheur : il faut
travailler pour vivre pleinement.
D’après Robert Tadet in « Fraternité hebdo N°1151 ».
Sens lexical de : s’armer : se munir (d’armes)
Des épines : des piquants (de plante), excroissance dure et pointue qui
naît sur certains végétaux.
Sens contextuel : s’armer : se préparer, s’apprêter, prendre ses précautions.
Des épines : des difficultés, des embûches, des ennuis, des obstacles.

Synonymie / antonymie

19
Synonymes
Des mots sont synonymes lorsqu’ils ont à peu près le même sens.
Exemple : joie = contentement, satisfaction…
Stupide = sot, idiot, bête…
Belle = mignonne, charmante, coquette, jolie, admirable, séduisante…

Antonymes
Des mots sont antonymes lorsqu’ils ont le sens contraire.
Beau ≠ laid, hideux, affreux, vilain…
Adorer ≠ détester.

Homonymie / Paronymie
Homonymie
L’homonymie est formée de l’homophonie et de l’homographie.
Homophonie : les homophones sont des homonymes qui ont la même prononciation
mais d’orthographe et de sens différents.
Exemples : vert, verre, vers, ver de terre.
Mère (génitrice), maire (élu), mer (étendue d’eau)
Fond = le plus profond de quelque chose, la glace fond ; la bougie fond (le sens de la
fusion)
Fonds = argent, trésor.
Font = ils font les affaires.
Homographie : les homographes sont des homonymes qui ont la même orthographe.
Exemple : vers (préposition simple, indiquant un lieu)
vers (découlant de la versification littéraire)
Paronyme : c’est un mot proche d’un autre par sa forme, son orthographe et sa sonorité.
Exemple : cément et ciment ; altitude et latitude ; démystifier et démythifier, conjecture
et conjoncture, collision et collusion, romanesque et romantique ; originaire, original et
originel ; crash et clash.

20
CHAPITRE VII : LE FOND ET LA FORME D’UN TEXTE
Définitions :
Le fond d’un texte, c’est son sens, ce qu’il signifie, son contenu, ce qu’il véhicule
comme idée.
La forme d’un texte, ce sont les procédés d’écriture utilisés.
I-L ’identification des types de texte
Suivant les classifications, l’on identifie les types de texte suivants :
-le texte narratif : il raconte des évènements, des histoires ;
-le texte descriptif : il décrit les objets, les lieux, les personnages ;
-le texte argumentatif : il persuade, critique, convainc ;
-le texte explicatif ou didactique : il s’attèle à expliquer, à informer ;
-le texte informatif : il a pour intention de faire comprendre un phénomène, de faire
découvrir des connaissances nouvelles ;
-le texte injonctif : il donne des consignes, des conseils, des ordres ou des interdictions ;
-le texte expressif : dans le texte expressif, l’utilisation du pronom personnel je est
prédominante ainsi que les déterminants possessifs : mon, ma, mes, notre, nos…
-le texte prescriptif : c’est une suite d’actions à réaliser dans un certain ordre ( recettes,
consignes, notice explicative, mode d’emploi ) ; des schémas, des dessins, des
illustrations.
II-La différence entre le fond et la forme
1-Le fond
Le fond d’un discours ou de toute communication est le message en lui-même, le sens
que vous cherchez à délivrer. Le fond est intériorité : c’est la cause fondamentale pour
laquelle le message vaut d’exister. L’essence du fond est la raison, la finalité, la morale.
2-La forme
La forme, quant à elle, représente les divers procédés d’écriture ou de communication.
La forme est extériorité : elle permet de comprendre. Si le fond est fondamental, ce
n’est pas pour autant qu’il faut en négliger la forme qui, elle, est « sensielle ». Le fond
est différent de fonds.

21
Bien communiquer se résume à l’art de bien manier le fond et la forme.
Au total, les types de texte renvoient à différents actes de communication : raconter,
renseigner, convaincre, expliquer, ordonner, faire agir. À l’intérieur d’un même
récit, l’auteur peut passer d’un type à l’autre.

CHAPITRE VIII : LE RÉSUMÉ DE TEXTE

Résumer, c’est diminuer, raccourcir, condenser, comprimer, restreindre. Dans cette


activité, la finalité est d’aller à l’essentiel. Le résumé répond à des objectifs précis, dans
la perspective du candidat ou de l’étudiant.

I - OBJECTIFS DU RÉSUMÉ
– pouvoir restituer avec fidélité la pensée de l’auteur ;
– être capable de rendre cette pensée en substance, c'est-à-dire en allant à l’essentiel ;
– développer et consolider l’esprit de synthèse ;
– vérifier la richesse et la variété du vocabulaire ;
– donner la preuve de son aptitude à respecter un chronogramme argumentatif.
Pour atteindre ces objectifs, il existe une méthode de travail propre au résumé.

II- MÉTHODOLOGIE
- lire le texte autant de fois que nécessaire ;
- première lecture intégrale sans rien noter d’abord pour en avoir une impression
d’ensemble ;
- une deuxième lecture ensuite, plus attentive et active au cours de laquelle, crayon en
main, l’on souligne les termes et les passages importants, les articulations logiques ;
- une troisième lecture doit normalement permettre de dégager l’idée maîtresse du texte
dont le développement est fait par des paragraphes du texte ;

22
- les notes ainsi prises, soit sur une feuille de l’épreuve, soit sur une feuille de papier
libre et qui sont des sélections de la substance de la préoccupation de l’auteur de chaque
paragraphe, sont celles qui devront servir pour la rédaction finale.

III – LE RÉSUMÉ LUI-MÊME


Un résumé consiste à dégager les principales idées du texte, suivant le plan ou l’ordre
initial du texte en traduisant le plus fidèlement, sans interpréter ou farder la pensée de
son auteur. Le texte résumé comprenant un certain nombre de mots que le candidat
comptabilisera à la fin de l’exercice (de la rédaction), devra être impersonnel dans le
fond, clair, compréhensible, respectera la syntaxe, la grammaire et l’orthographe. Le
rédacteur respectera les temps des verbes.
À la rédaction, l’on doit veiller à proposer un texte fidèle aux préoccupations de
l’auteur. L’on devra également prendre soin de restituer le texte dans sa nature et son
esprit. Avant de reproduire le travail dans sa version définitive, il faut le rapprocher du
texte originel et s’assurer que les idées et les préoccupations essentielles de son auteur
ont été rendues. S’il y a lieu, les retouches utiles devront être apportées et les fautes de
langues, d’accords et d’orthographes corrigées avec soin.
Le résumé se rédige par juxtaposition des idées essentielles retenues. La rédaction
du résumé doit s’effectuer dans les termes et le style propres du candidat. Dans son
principe même, il exige un effort de concision. A cet effet, la précision du vocabulaire,
la simplicité fonctionnelle de la syntaxe, permettent au résumé d’être précis et clair.

IV- QUELQUES CONSEILS PRATIQUES


Le résumé n’est pas un commentaire, ni une discussion, ni une analyse. Même si l’on
ne partage pas l’opinion de l’auteur, la plus grande fidélité est exigée puisque, pour le
temps de l’épreuve, l’on est censé être l’alter ego de l’auteur. Il en résulte que les
formules du genre : « l’auteur dit que...dans ce texte intéressant qui nous est proposé... »
sont à proscrire.

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En ce qui concerne la forme du texte, en particulier les personnes grammaticales, il
convient de garder la forme indirecte si le texte est à la 3 ème personne, de conserver la
1ère personne si le texte est à cette forme.

CHAPITRE IX : LES ÉCRITS PROFESSIONNELS

I - LE COMPTE RENDU

Un compte rendu sert de manière générale à donner une image exacte et succincte
d'un événement, d'une situation, d'une négociation, d'un document.
Le C.R. est un document descriptif et non interprétatif. Le rédacteur du C.R. n'a pas à
juger ni à proposer des solutions ; il n'est qu'un simple témoin qui raconte en résumant.
Il existe plusieurs sortes de C.R. Les plus fréquents sont : Le C.R. d'activité ; le C.R.
d'événement et le C.R. de réunion.

1- LE C.R. D'ACTIVITÉ OU DE MISSION


Ce C.R. est celui que le rédacteur établit soit de sa propre initiative, soit sur ordre de
son supérieur hiérarchique, en vue de relater, de façon détaillée, chronologique et précise
un événement, une situation ou une mission. S'agissant d'une mission, il est envoyé dès
le retour de mission. Sur le plan de la représentation, le C.R. inclut une phase
d'introduction + Le corps du texte + formule de salutation à la fin.

2 - LE C.R. D'ÉVÉNEMENT
Il est toujours chronologique. C'est généralement un témoignage écrit sur un
accident, soit la relation d'un litige, la description d'un incident de fonction dans le
service ...
Le C.R. d'accident notamment est propre à une catégorie professionnelle (policier,
gendarme ...) dont le rôle consiste à rendre compte d'une catastrophe.

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Le C.R. est donc un récit qui demande un effort de précision et de clarté dans le
déroulement chronologique des faits, à l'intérieur desquels l’on doit distinguer l'essentiel
de l'accessoire.

3- LE C.R. DE RÉUNION
Le C.R. de réunion est une catégorie importante. Il existe deux catégories de C.R.
de réunions :

- Le C.R. intégral ou « in extenso » ou sténographique.


Il se caractérise par le fait que lors du déroulement de la réunion, la relation des
différentes interventions est faite en discours direct en faisant parler directement les
participants.

- Le C.R. analytique
Dans ce type de compte rendu, l'on retient de la réunion l'essentiel, en dehors de
l'introduction, le texte est rédigé au présent de l'indicatif au discours indirect. Ces C.R.
sont dits analytiques dans la mesure où en restant objectifs et non interprétatifs, ils
s'éloignent du mot à mot du discours direct et sépare l'essentiel de l'accessoire.

II- LE PROCÈS -VERBAL


Le P.V. est un acte établi par un officier, un magistrat, un président d'assemblée,
une personne désignée dont la rédaction relate les faits constatés ou rapportés.
Son rôle est de témoigner, d'attribuer les décisions ou opinions à leurs auteurs. Il
doit être objectif, précis et neutre. Le P.V. doit être adopté et approuvé par l'assemblée.

1- LES TYPES DE P.V.


Il y a plusieurs types de P.V. :
- Le P.V. de réunion, le P.V. de police, le P.V. de passation de charges…

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2- LA COMPOSITION DU P.V.
• L'en- tête :
- le nom de la collectivité,
- le titre de la réunion,
- la date, l'heure et le lieu,
- la liste des participants, les noms et les titres et l'émargement.

• L'ordre du jour
Il doit respecter l'ordre d'importance des questions à débattre.

• Le développement
Il présente la chronologie des faits et des décisions arrêtées.

3- LE STYLE
II doit être simple, concis, sincère, précis ; une narration impartiale, véridique et
objective.

III- LE RAPPORT
Moyen de communication essentiel, le rapport est un texte rédigé, dactylographié
ou saisi à l'ordinateur, destiné à renseigner sur un problème donné, un destinataire d'un
niveau hiérarchique supérieur afin de lui permettre de mieux gérer l'entreprise. Le
rapport est un document important de la vie administrative : la plupart des actes et des
interventions de l'administration prennent appui ou se terminent par des rapports.

1- QUELQUES TYPES DE RAPPORT


- Le rapport d'étude
C'est la forme de rapport la plus courante, qui peut porter sur les questions les plus
diverses : évolution démographique d'une région, opération de lutte contre la sécheresse,
campagne de reboisement... Ce genre de rapport suppose de la part de son rédacteur

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une étude approfondie de la question traitée. L'exposé devra montrer la parfaite
connaissance du sujet.
- Le rapport d'inspection
C'est un rapport établi par un supérieur ou un agent d'un corps d'inspection
lorsqu'il a effectué une tournée de contrôle dans les services ou auprès d'agents
subordonnés.
- Le rapport de mission
Bien que différent au fond, il est de forme voisine. Il s'agit d'une mission précise
et située dans le temps : les faits relevés doivent être correctement exposés. L'activité de
l'agent ou le fonctionnement du service doivent être appréciés au regard des normes
légales et réglementaires et des résultats atteints dans l'accomplissement de la mission
du service. Tous les aspects (financiers, sociaux.) en rapport avec cette activité doivent
signaler les aspects positifs mais développeront davantage les aspects négatifs.
- Le rapport disciplinaire
C'est le rapport que le supérieur adresse à une autorité hiérarchique plus élevée
pour signaler le mauvais comportement d'un de ses agents et demander une sanction ; il
exposera clairement et chronologiquement les faits reprochés et suggérera la sanction.
II sera rédigé sobrement et sans excès dans l'expression. Les faits qui justifient la
demande de sanction doivent être présentés objectivement.
2- TON ET STYLE DU BON RAPPORT
Un bon rapport doit toujours être présenté comme une réflexion rationnelle et
objective. Il doit éviter des interventions directes, présenter un plan clair où apparaissent
de façon précise l'introduction, la situation, l'argumentation, les résultats et les
conclusions ; ce qui sous-entend un ton impersonnel. Il doit présenter un style à toute
épreuve qui dénote un esprit de concision, la rigueur dans le raisonnement et la solidité
technique.
N.B : II n'y a pas de formule de politesse dans le rapport.
IV- LA LETTRE DE MOTIVATION

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La lettre de motivation est une lettre adressée à une entreprise dans le cadre de la
recherche d’un emploi. Son importance réside en ceci qu’elle établit le premier contact
entre le postulant et le futur employeur. Elle accompagne le CV puis a pour objectif de
retenir l’attention afin d’obtenir un entretien puis un emploi.
1- PRÉSENTATION ET DISPOSITION DE LA LETTRE.
Il n’y a pas de présentation normalisée, mais la lettre de motivation, quelle qu’en soit la
nature, doit être manuscrite ; car elle pourrait faire l’objet d’une analyse graphologique.
Elle obéit, toutefois, aux conventions de présentation propres aux lettres officielles. Elle
peut être disposée de la manière suivante :
1-1) L’en-tête
Il comprend les renseignements suivants :
- identité du candidat (en haut à gauche) : nom, prénoms, qualification, adresse ;
- lieu et date d’émission de la lettre, les deux séparés d’une virgule, à l’extrême droite ;
- qualité ou fonction du destinataire (en haut à droite mais en dessous de la date) ;
- objet (en dessous de l’identité).
Exemple : « Réponse à votre annonce du … » ; « Candidature au poste de… »
1-2) La formule d’appellation ou d’attaque (en dessous de l’objet) ;
1-3) Le corps de la lettre (au centre)
Il comprend : une introduction, un développement et une conclusion. Il a pour objectif
d’amener le destinataire à accueillir, bon gré mal gré, la requête et à lui accorder une
suite favorable.
1-4) La formule de politesse
Elle dépend de la qualité du destinataire et doit être séparée du corps de la lettre par un
blanc moins important que celui du haut.
1-5) La signature (à l’extrême droite, tout à fait au bas de la page).
Elle peut être précédée de la mention « L’intéressé ».

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V- LE CURRICULUM VITAE (C .V.)
Le curriculurn vitae (C.V.) littéralement la « carrière de la vie », est une sorte
d'autobiographie résumée. Le C.V. est le premier jalon entre vous et le monde du travail.

1- LES QUALITÉS D'UN BON C.V.


Il doit être rédigé sur une feuille blanche de format A4, au recto seulement si c'est
possible. Il doit être clair, concis, soigné et objectif, complet et dactylographié ou saisi
à l'ordinateur. Il ne faut pas le dater ou le signer. Il ne comporte pas le titre curriculum
vitae. Il faut se garder de distiller de fausses informations. Le C.V. Commence par le
diplôme le plus récent et finit par le plus ancien.

2- LE CONTENU
Il doit être complet mais limité aux renseignements strictement nécessaires. Il
comprend généralement les rubriques suivantes :

2-1) ÉTAT CI VIL


- Nom et prénoms
- Date et lieu de naissance
-Situation de famille : marié(e), célibataire, veuf ou veuve, divorcé(e)
-Adresse personnelle : boîte postale, téléphone, boîte électronique...

2-2) ÉTUDES ET COMPÉTENCES (Diplômes et titres)


Vous citerez les diplômes en précisant la nature, le lieu et la date de leur obtention.

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2-3) EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE

Mentionner les différents emplois occupés dans l'ordre chronologique. Présenter


également les stages effectués. Cette rubrique ne concerne évidemment pas un débutant.
2-4) ÉTAT DE SERVICES MILITAIRES
Dans certains pays, les employeurs tiennent compte des grades ou des brevets militaires.
Il est toujours essentiel de préciser que l’on a effectué son service militaire.

2-5) - INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES


Langue parlée : anglais, allemand, espagnol...
Permis de conduire : B ou BCDE ou ABCDE
Sport pratiqué : football, basket-ball, karaté...

2-6) VIE ASSOCIATIVE


Exemple : Président d'une O. N.G.
N.B. : Le plan du c.v. ci-dessus n'est pas le seul possible.

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BIBLIOGRAPHIE
BARIL (Denis). - Techniques de l’expression écrite et orale (Paris, Ed. Sirey,1992,
190p.).
MOYSON (Roger). – Gérer son temps et son stress. Pour un nouvel humanisme
(Bruxelles, De Boeck et Larcier, 2e édition 2004).
N’DA (Paul). - Méthodologie de la recherche, de la problématique à la discussion des
résultats (Abidjan, P.U.C.I., 2000, 131p.).

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