Droit de La CEDH

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DROIT DE LA CONVENTION EUROPEENNE DES

DROITS DE L’HOMME
INTRODUCTION
Un système à l’influence dans les différentes branches du droit
Influence de la CEDH dans les différentes branches :
 du rôle du juge
 des procédures
Il y a un fond commun en matière de liberté, une avancée dans la garantie des droits en Europe  interprétation
de la cour de Strasbourg (46 états conseil de l’Europe) ≠ Europe communautaire. Condamnation :
incompatibilité du droit interne aux standards de la CEDH.
Lenteur de la justice (France Italie Suisse Autriche), controverse de l’Euthanasie, condition pénitentiaire
(surpopulation de détenus en France ?), lutte contre le terrorisme international (moyens autorisés ?).
Un système original qui tient à son efficacité
Efficacité suffisante qui fait la différence avec les autres conventions des droits de l’homme.
pouvoir de sanction des états membres à la requête d’un citoyen ou étranger présent dans le pays en raison d’une
mesure incompatible avec la CEDH
seule possibilité de saisine par les individus : juridictions internationales classiques seulement par états ou
organisations internationales
système issu du traité de l’Europe du 5 mai 1949 avec 15 états
Recherche d’un dénominateur commun aux pays, standard minimum de protection ,assurance aux individus
d’un minimum de respect. Système qui a pu limiter la souveraineté des états. On est parvenu à une protection
transnationale.
La mondialisation du discours des droits de l’homme
Etendue même aux dictatures (Chine 1970 idéologie difficile, son développement dépendait de son ouverture et
elle a fait des concessions). XXème siècle a transcrit les droits à l’échelle internationale :
La Déclaration internationale des droits de l’homme du 10 décembre 1948 complétée par le pacte international
sur les droit civils et  de 1966 et sur les droits économiques sociaux et culturels  entrés en vigueur dans les
années 1970. Traduction d’un progrès, collectivisation des droits de l’homme (reconnaissance des états de la
dimension sociale). C’est un mécanisme Onusien sans sanctions.
Tentatives de mécanismes régionaux : en Amérique latine la charte de l’organisation des états américains (OEA)
le 30 avril 1958 à Bogota. Le préambule affirme les droits fondamentaux de la personne humaine.
22 novembre 1969 : convention américaine relative aux droits de l’homme. Entrée en vigueur en 1978. La cour
ne peut être saisie que par la commission interaméricaine des droits de l’homme ou par un état membre  pas de
particulier !
La charte africaine des droits de l’homme et des peuples de 1963 s’intéresse aux droits des peuples > droits des
individuels. C’est une charte des droits et des devoirs de l’homme qui doit s’épanouir par le groupe.
(Déclaration islamique universelle des droits de l’homme de 1979 reliée à une conception religieuse 
différence musulmans ou non ! Crime d’apostat).

PARTIE 1 – LE DISPOSITIF DE PROTECTION.

Dispositif pragmatique : homogénéité idéologique (libéralisme démocratie) des 15 signataires originels.


Système de protection compromis : efficacité de protection des libertés / souveraineté des états. Des droits n’y
figurent pas à cause d’un désaccord entre les signataires.

CHAPITRE 1 – L’ORGANISATION DU DISPOSITIF.

SECTION 1 – LES PRINCIPES DE L’ORGANISATION.


§1 – Le caractère objectif du dispositif.
Effectivité du système qui transparaît dans le dépassement de l’échange entre états mais la consécration de
droits qui présentent un caractère objectifs (droits qui appartiennent par nature aux individus et ne peuvent être
liés par un accord entre états).
La cour EDH : protection globale. Arrêt LOIZIDOU 1995 : “ la convention est un instrument de l’ordre public
Européen pour la protection des personnes. ”  les traités internationaux classiques imposent des obligations
aux états entre eux, ici c’est entre les états et les individus.

A) LA SOLIDARITÉ ENTRE ÉTATS.


Acceptation par les états d’un dispositif de contrôle commun qui a pour principaux objectifs de promouvoir la
démocratie, les droits de l’homme et la prééminence du droit. (cohésion sociale Européenne, respect de
l’identité des Européens).
Définition de standards européens de protection, engagement à l’atteindre et le respecter.

B) L’ABSENCE DE CONDITION DE RÉCIPROCITÉ.


Exigence de base des accords internationaux. Mais ici les états signataires ont considéré la nécessité , s’agissant
de droits fondamentaux, de droits de l’homme, de ne pas tirer argument du non respect de la CEDH d’un état. Il
y a la possibilité d’émettre des réserves mais un état ne peut invoquer les réserves acceptées d’un état membre
pour empêcher la compétence de la cour à son égard,…

C) L’APPLICABILITÉ DIRECTE DE LA CONVENTION.


Article 1 CEDH : “ les hautes parties contractantes reconnaissent à toute personne relevant de leurs juridictions
les droits et libertés définis dans la convention. ”
Les individus peuvent se prévaloir de la convention au moment où les états ont accepté de s’y soumettre. La
convention doit produire un effet juridique dans le système national : incorporation de la convention dans
l’ordre juridique interne selon les constitutions nationales (rang constitutionnel pour l’Autriche, les Pays Bas ;
force supra législative pour la Belgique, la France, la Grèce, la Suisse,… ; force législative pour l’Allemagne, la
Hongrie, l’Italie, la Turquie ; GB Royaume Uni ne l’avaient pas intégrée ). Dispositions précises et claires pour
application directe. Contrairement à d’autres textes qui sont imprécises.

D) LA PRIMAUTÉ DE LA CONVENTION ET L’EXERCICE DU RECOURS INDIVIDUEL.


Primauté affirmée décision CEDH “ RUIZ – MATEOS ” 23 juin 1993 : confrontait le droit Espagnol, la
convention primait par principe sur l’ensemble du droit interne. Les états s’y engagent lorsqu’ils ratifient la
convention. Ce n’est pas une substitution au droit interne (Droit communautaire).
AIREY VS IRELAND 9 octobre 1979 Cour de Strasbourg : divorce interdit, une dame AIREY vivait des
violences conjugales et voulait une séparation. Elle est démunie et le droit au recours n’existe pas. Elle engage
donc un procès contre l’Ireland qui n’avait pas garanti ce droit prévu par la convention. L’Ireland a tenté de
construire un système de défense judiciaire ce n’est pas au système de la convention de lui dire comment agir.

À l’origine en 1950 il y avait le recours étatique qui permettait à un état membre d’attaquer un état membre et le
recours individuel. La France a ratifié la convention en 1974 mais n’a ratifié le recours individuel en 1981. C’est
ce qui a lancé véritablement le système : pas de condition de nationalité mais filtrage de recours (abusifs,
accords amiables) ≈ 900 arrêts / an !

§2 – La recherche de l’équilibre.

Le droit conventionnel est de nature internationale, il faut adapter son droit interne aux exigence Européennes.

A) LE PRINCIPE DE SUBSIDIARITÉ ET LE LIBRE CHOIX DES MOYENS D’EXÉCUTION.

Compétence prioritaire du juge national dans l’application de la convention. HANDYSIDE VS R.UNI 7


décembre 1976 : liberté d’expression. La cour énonce que la “ convention européenne revêt un caractère
subsidiaire par rapport aux systèmes nationaux de protection des droits de l’homme ”. Garantie effective des
droits par les autorités nationales d’abord.
 Règle de l’épuisement des voies de recours internes.
Les autorités nationales décident des mesures de moyens d’exécution.

B) L’EXPRESSION DES RÉSERVES.


Concession traditionnelle à la souveraineté des états. C’est admis en droit conventionnel mais à une condition, il
ne faut pas que la réserve porte atteinte à l’intégralité de la convention. L’article 57 de la convention prévoit que
tout état peut au moment de la signature ou de la ratification de la convention, formuler une réserve sur une
disposition particulière de la mesure où une loi en vigueur sur son état n’apparaît pas conforme à cette
disposition. Les réserves de caractère général sont autorisées. Toute réserve émise comporte un bref exposé de la
loi nationale qui fait problème. Faut qu’il y ait un contrôle des réserves. La cour EDH exerce ce contrôle. Elle
vérifie la conformité d’une réserve à la convention. Dans l’arrêt LOIZIDOU, la cour a confirmé une JP
antérieure selon laquelle un état ne pouvait exclure de manière générale, certains domaines de la compétence de
ses organes de la convention. La cour vérifie la clarté et la précision des réserves exprimées ?. La plupart des
états ont utilisé cela. En moyenne 2 ou 3 réserves par état. Le plus souvent, elles semblent porter sur des
questions de procédure. La France a émis 2 réserves à la CEDH. LA 1ère concerne certains éléments du régime
disciplinaire dans les forces armées (types de sanction,…). La seconde concerne le jeu de l’article 55 de la
CEDH qui traite des question des dérogations à la protection des droits fondamentaux en période de
circonstances exceptionnelles. La France craignait que l’existence de l’article 16 la fasse trop souvent
condamner. Elle émet des réserves pour éviter que les décisions du président soient condamnées par la CEDH. Il
y avait une pratique des clauses facultatives. Ces causes ont disparu aujourd’hui. La référence dite du
“ protocole n°11 ” a aussi supprimé ces clauses facultatives. Mais il existe toujours certains protocoles
additionnels à la convention.

C) LES LIMITATIONS DES DROITS.


Système de clauses limitatives de droits. C’est donc l’ingérence des états dans l’exercice de certains droits qui
va être permise. La convention EDH consacre une clause générale de limitation. La + connue est celle au nom
de l’ordre public (article 9 sur liberté de pensée, de conscience ou de religion, article 10 liberté d’expression,
article 11,…).Dans ces limitation de droits il y a l’exigence d’un encadrement préalable par la loi. La limitation
de droits doit être prévue par une loi de l’état. Faut qu’elles soient précises accessibles à l’individu, prévisibles.
Ces limitations ne sont acceptables que si elles poursuivent un but légitime c'est à dire au nom de la santé
publique… au nom de la moralité publique. Ces limitations ont été contrôlées aussi sous l’angle de leur
compatibilité avec les principes d’une société démocratique : société de pluralisme, de tolérance et d’esprit
d’ouverture. Elle va vérifier que l’ingérence soit bien à sa place dans une démocratie. L’état doit faire un juste
équilibre entre l’intérêt général et les droits individuels. Ces limitations vont intervenir aussi en dehors des
périodes normales.
Lorsqu’elles interviennent en période de circonstances exceptionnelles. Article 15 “ en cas de guerre ou de
danger public… les états peuvent prendre des mesures qui dérogent à leurs obligations ”. Tout cela sous le
contrôle de la cour de Strasbourg, qui a posé 3 conditions dans une affaire : causces contre république
d’Ireland en 1961 : il faut un danger réel menaçant la nie de la nation. Les mesures prises devant présenter un
caractère de nécessité absolue. Il ne faut pas que l’action de l’état apparaisse incompatible avec le droit interne
en général.

D) LA RECONNAISSANCE D’UNE MARGE NATIONALE D’APPRÉCIATION.


Corollaire de la souveraineté : reconnue par la CEDH dès 1961 dans un arrêt LAWLESS confirmé par l’arrêt
DE WILDE en 1971 en Belgique à propos du contrôle de la correspondance d’un prisonnier dans un ut d’intérêt
public. En 1978 Ireland contre RUNI, la cour formalise cette la cour se trouve mieux placée pour se prononcer
sur la présence d’un danger public. La cour sanctionne l’erreur manifeste d’appréciation.
Dans l’arrêt HANDYSIDE de 1976 la cour utilise encore cette notion de marge d’appréciation pour décider su
l’ingérence d’un état dans l’exercice des libertés était nécessaire dans une société démocratique.
Ce qui est nécessaire peut varier d’un état à un autre
Il y aune distance qui vient entraver l’appréciation du système national
La cour va mener un contrôle de proportionnalité : l’ingérence // but légitime que déclare poursuivre cet état. Ce
contrôle de la marge nationale d’appréciation conduit à un jugement équilibré.

SECTION 2 – LES MÉCANISMES DE PROTECTION.


Le système de contrôle imaginé en 1950 était trop faible pour affronter le succès et l’augmentation des recours à
la CEDH à Strasbourg.

§1 – Le dispositif originel.
C’est le protocole 11 entré en vigueur en novembre 1998 a modifié ce dispositif. L’essentiel de la JP a été adopté
sous son empire.
Plusieurs institutions : la commission européenne des droits de l’homme, le comité des ministres et la cour elle
même.
A) LA COMMISSION EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME ET LA RECEVABILITÉ DES
REQUETES.
Organe para juridictionnel avec autant de membres que d’états élus pour 6 ans par le comité des ministères.
filtrage de la recevabilité
rapport après échec des confrontations des parties lorsqu’il y a un conflit
La commission à la fin de ce rapport argumenté devait faire un choix stratégique mais pas trancher l’affaire.
règlement politique de l’affaire c'est à dire que l’affaire allait être aiguillée vers le comité des ministres (2/3 des
cas)
règlement juridictionnel c'est à dire devant la cour européenne elle même

B) LA COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME, LE COMITÉ DES MINISTRES ET LE


RÈGLEMENT DES LITIGES.
Le comité des ministres : pouvait recommander une solution  à l’état concerné et qui allait suivre la façon dont
l’état allait se conformer à ces recommandations.
La cour : Juridiction internationale dont la compétence pour commettre les litiges devait être acceptée par
chacun des états. Sa compétence n’était pas automatique. La cour allait rendre seulement un jugement
déclaratoire : l’état a violé ou pas telle ou telle disposition.
Les décisions vont être de + en + respecter par les états  augmente les requêtes, la légitimité et l’application !
 augmente délais et lenteur de la justice alors que c’est très important d’autant plus qu’elle condamnait des
états pour la lenteur de leur justice interne.

La réforme devient inévitable, la première avec le protocole numéro 8 on avait créé des chambres pour traiter
des requêtes sans difficultés. Il y avait également un chambre pour rejet rapide de requêtes irrecevables. Le
protocole ne suffisait pas ,le numéro 11 a tenté d’y remédier.

§2 – Le dispositif réformé.
Le protocole numéro 11 substitue une cour unique et permanente. Le comité des ministres reste pour surveiller
la bonne application des décisions de la cour mais il n’y aura plus l’élément d’aiguillage de l’ancienne
commission. Le dispositif devient intégralement juridictionnel. Tout nouvel adhérent devra accepter l’ensemble
du dispositif, il n’y a plus les marges de manœuvres au niveau du recours individuel ou de la compétence.
Avant il fallait 5 ans pour les requêtes soient réglées.
accès direct à la cour des requérants, plus d’intermédiaire
meilleurs lisibilité du dispositif
mais perte de la double garantie de l’ancien système qui permettait qu’une requête soit examinée par la
commission puis la cour ou le comité des ministres
règlement amiables moins possibles
Gain en efficacité car le comité des ministres était , il n’y avait pas toujours d’indépendance.
Le système a gagné en rapidité mais il aurait pu gagner plus de rapidité que cela. L’adhésion de nouveaux états
(37 à 46) et l’accroissement du nombre des requêtes ( en 2003, 40 000 requêtes), un nouvel engorgement se fait
il y a à nouveau une voie de réforme. Le protocole numéro 14 non encore ratifié par tous les états ; en 2004 il
prévoit un juge unique pour renforce le filtrages des requêtes. On veut confier à un comité de 3 juges, pour juger
au fond les affaires répétitives.

A) L’ORGANISATION DE LA NOUVELLE COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME.


Juridiction internationale permanente mais ce n’est pas une cour suprême Européenne. Cour transnationale régie
part le droit des traités mais ce n’et pas une cour constitutionnelle ni suprême parce qu’elle ne contrôle pas de
parlement.
1 – Composition.
Un juge par état qui est choisi parmi une liste de 3 noms qui sont par ordre de préférence : magistrats de cour
supérieurs, diplomates ou professeurs de droit. Liste qui contient peu souvent des femmes et des personnes de
plus de 40ans.
présentée au comité des ministres puis à une sous commission spéciale
la sous commission spéciale va auditionner les candidats et les approuver
assemblée parlementaire du conseil de l’Europe désigne par un vote : Les suffrages sont souvent donnés aux
candidats qui avait eu le soutient de la sous commission.
Cour présidée par WILDHAMER, Comprend 2 vices présidents : juge COSTA ancien membre du CE et
Christophe K. grec. La cour a rajeuni : moyenne de 60 ans et s’est féminisée 8 femmes contre 13/46. Beaucoup
sont de magistrats et professeurs de droit ( 2/3) ils garantissent davantage d’indépendance. Beaucoup étaient
déjà membres de la cour précédente ( continuité, expérience //  pour être renouvelé par l’état il faut ne pas
avoir déplu à l’état).
On prévoit désormais, dans le protocole n°14, des mandats de 9ans non renouvelables contre 6 renouvelables.
Limités à 70 ans, détachés de toute activité publique ou privée susceptible d’altérer leur mission, immunités de
poursuite pour des actions dans le cadre de leurs fonctions responsabilité devant leurs pairs seulement.

Pour l’organisation collégiale : Elaboration d’un règlement intérieur et procédure propre. Autorise la publication
des opinions dissidentes.
2 – Structure.
Importance de la présidence de la cour
Elu pour 3ans renouvelables par l’assemblée plénière de la cour. Dirige l’ensemble des travaux de la cour. Il a
plusieurs moyens d’influencer le travail de la cour parce que c’est lui qui la convoque en assemblée plénière, fait
le calendrier de session, préside la grande chambre. En cas d’égalité des voix, en cas de partage, sa voix est
prépondérante.
Importance du service du greffe
La cou définie le travail du service. Greffier en chef élu pour 5 ans. Il y a des conseillers appelés les
référendaires. Pas seulement service administratif travaille an collaboration avec le président. Il y a un travail
substantiel. La cour est organisée en diverses formations.
L’assemblée plénière.
Formation la plus solennelle chargée d’élire e président, adopter règlement. Elle procède à la réalisation des
sections. Les juges sont répartis en différentes sections pour 3 ans.
Il y a 4 sections principales. Elles sont composées de manière à respecter un équilibre géographique.
Structures au niveau des formations contentieuses : les comité, les chambres et la grande chambre. Article 27 de
la CEDH définie la structure des formations contentieuses.

Les comités sont constitués pour une année au sein d’une même section. ON prend 3 juges de la même section
pour faire un comité. Le comité a pour mission le filtrage des requêtes individuelles. Ils peuvent par décisions
motivées à l’unanimité déclarer l’affaire irrecevable. Problème ils sont engorgés. Avec la réforme du protocole
14 si on instituait un juge unique pour filtrer les affaires ce comité avait pour compétence de rendre les
décisions au fond qui aujourd’hui sont rendues par 7 juges.

Les chambres : formation ordinaires de jugement. Pour le jugement d’une affaire la chambre comprend le
président de section qui va hériter de l’affaire du juge qui vient de l’état concerné qui permettre d’éclaircir les
autre juges sur les enjeux que représentent l’affaire en droit national.

5 autres juges désignés par le président de section. Ces chambres qui doivent statuer au fond peuvent néanmoins
reprendre la question de recevabilité car l’état peut contester la compétence de la cour. La chambre peut
contredire le comité. Avant de se prononcer au fond, la chambre peut essayer de favoriser un règlement à
l’amiable. Les chambres s’arrêteraient là, il n’y avait pas de jugement.
Cette décision, dans le protocole 11, n’est plus définitive. Dans ce nouveau système il y a la grande chambre de
17 juges.

La grande chambre : instance supérieure de jugement. Compétence pour réexaminer à titre exceptionnel,
(réforme a pour but de réduire les délais) pour que la réforme fonctionne il faut que la grande chambre puisse
contrôler sa saisine.
président de la cour lieu où se fixe la JP de la CEDH influence sur le président JP
président des 4 sections
2 vices présidents de la cour
le juge qui aura été élu au titre de l’état concerné
les 9 autres juges seraient désignés pour chaque affaire par l’assemblée plénière sur proposition du président de
la cour  marge de manœuvre pour le président.
La décision rendue doit amener à vérifier le respect des droits et libertés de la matière. A ce niveau la grande
chambre peut amener les parties à une règlement à l’amiable.

B) LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF DE CONTROLE.


1 – Le déclenchement du contrôle.
A l’origine, soit entre les mains de l’état soit entre les mains des individus. L’évolution a montré que l’état, pour
éviter d’être poursuivi , n’avaient pas voulu utiliser le recours étatique. Ce recours objectif des états au nom de
la protection des droits. Ceux sont les requêtes individuelles qui conduisent à la saisine de la cour. C’est à partir
des années 70 que ce recours qui était optionnel, a été adopté par de + en + d’états.
L’art 34 de la CEDH couvre assez largement ce droit de recours individuel. Toute personne physique ou
organisation gouvernementale ou bien tout groupe de particuliers se prétendant victime de violation par un état
membre peuvent saisir la CEDH. Recours ouvert aussi bien aux étrangers qu’aux nationaux, qu’aux réfugiés
qu’aux résidents permanents.
Le requérant doit seulement pour invoquer un intérêt personnel à agir. Ce n’est pas un recours universel ce
contentieux conduit au caractère concret du recours mais la Jp a quand même voulu faciliter ce recours : notion
de victime doit être immédiate ou éventuelle, potentielle. Il y a un préjudice qui sera raisonnablement
envisageable mais hypothétique. Le déclenchement du contrôle est favorisé par le très faible formalisme voir
l’absence de formalisme. Une simple lettre présentant sommairement la requête adressé au secrétariat suffie. Le
recours à l’avocat n’est pas obligatoire. La procédure devant la cour est gratuite il y a aussi une procédure d’aide
judiciaire qui peut être demandée.
Question de la recevabilité de la requête.
Il faut d’abord présenter des recours au juge nationale. La 1ère est celle de l’épuisement des voies de recours
(article 35). Le requérrant doit d’abord prouver qu’il a utilisé dans son pays d’origine tous les recours
disponibles mais à condition que ces recours sont utiles. En France, le problème s’est posé au niveau du recours
en cassation. C’est un recours qui permet surtout de vérifier le droit et ‘application des juges inférieurs. C’était
dur d’obliger le requérant en France d’aller en cassation donc on peut aller directement à Strasbourg à la place et
si elle estime qu’il y avait très peu de chance que la cour de cassation soit utile alors c’était recevable et on
faisait comme si tous les recours était épuisés mais c’est rare. En général au moins 2 recours.
La question de délais.
Recours doit être déposé dans les 6 mois à compter de la date où la décision nationale est devenue définitive. On
admet même que les délais puissent être suspendus pour des cas de force majeure. Mais ça ne suffit pas pour
rendre recevable. Il faut la condition de caractère sérieux de la requête. Il faut que ces requêtes apparaissent
fondées, justifiées (article 35 §2 et 3). Une requête qui serait déposée après avoir été portée devant une autre
instance elle est rejetée. Il faut que le droit dont on invoque la violation soit protégé par la CED sinon rejet. Il y
a des recours procéduriers, abusifs,… qui sont rejetés. Le caractère sérieux dépend aussi du bien fondé global de
la requête. Ce stade de la recevabilité est important et difficile à franchir. Lorsqu’il y a irrecevabilité, la décision
qui émane d’un comité de 3 juges doit être motivé.
Question de l’instruction.
L’instruction donne lieu à un examen contradictoire. Une fois la recevabilité admise, on va chercher à établir les
fautes avec le maximum de précision. La cour peut faire venir des témoins, peut mener des enquêtes sur place,
… pouvoir assez large d’instruction. La cour les utilise lorsqu’elle sent que l’état chercher à faire obstruction.
L’article 38 CEDH prévoit que la cour se met à la disposition des intéressés afin de trouver une solution
amiable. Si il y a règlement amiable , la cour prendre une décision et transmettra au comité des ministres la
décision qui sera chargée de surveiller la bonne application de la décision. Dans la plupart des cas, ces accords
amiables se traduisent par des indemnités financières. On peut même voir un état s’engager à remédier à une
situation inéquitable.

2 – La phase de jugement au fond.


Il va y avoir des audiences publiques sauf circonstances exceptionnelles. Il y a aura l’organisation de l’accès aux
documents utilisés par la cour. Ces documents sont gérés par le greffe de la cour. Les décisions prises sont
rédigés en Anglais ou en français. La procédure va mêler des élément oraux et écrits. Article 36 possibilité de
tiers intervention. Dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice, on peut inviter tout état qui n’était pas
partie à l’instance ou toute personne à déposer des informations. Cette procédure est influencée par une
procédure anglo-saxonne “ les amis de la cour ”. Articulation de la procédure des chambres et de la grande
chambre. Si recours devant la grande chambre il y aura dédoublement de cette phase. L’une des parties au
litige qui n’est pas satisfaire du 1er jugement peut aller devant la grande chambre. Mais renvoi pas systématique
donc la grande chambre n’est pas une vraie instance d’appel. Mais une demande de renvoi devant la grande
chambre sera acceptée que pour un problème grave, factuel ou très délicat. Les sélections de ces renvois sont
relativement sévères. Le mécanisme de double degrés avait quand même raison d’être. La phase se termine par
un ou 2 arrêts rendus selon la chambre. La composition de la cour est essentiellement celle d’une jugement
déclaratif. Cette constatation de la violation va amener la cour à statuer en droit. Elle va déclarer la compatibilité
ou la non compatibilité de la situation nationale avec la convention. Mais la cour ne peut pas modifier ou
annuler des mesures nationales, elle peut pas adresser des injonctions aux autorités nationales. Son jugement
déclaratif va dire si il y a ou non violation. On a voulu permettre à la cour d’aller au delà avec l’article 41 de la
convention : en cas de violation déclarée, la cour peut accorder s’il y a lieu, à la partie lésée, une satisfaction
équitable ”. la déclaration de violation met l’état face à ses obligations. La cour anticipe la situation au lieu
d’attendre que l’état indemnise, elle donne l’ordre à l’état de le faire mais ne peut pas le faire systématiquement.
Elle peut le faire si il y a un risque de résistance de l’état et que le préjudice est notable. Dans ce cas, la cour a
un pouvoir d’appréciation qui peut la conduire à la satisfaction équitable.il y a des cas où elle pourra indiquer
que la violation suffit à instituer cette satisfaction équitable. Depuis 10 ans, elle a été amenée à remonter ses
barèmes. A partir des années 90, plus précisément affaire TOMASI 1992 la cour a réactualisé ces sommes et à
augmenté les indemnités.

CHAPITRE 2 – L’INFLUENCE DU DROIT EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME SUR L’ORDRE


JURIDIQUE INTERNE.
Cette influence est venue environ depuis deux décennies.

SECTION 1 – L’ÉLABORATION D’UN DROIT “ EUROPÉEN ” DES DROITS DE L’HOMME.


La convention a été interprété en tant qu’instrument vivant : affaire 13 juin 1979 “ un instrument vivant à
interpréter à la lumière des conditions d vie actuelles ”. Cette considération va expliquer le grand développement
du champ conventionnel. Les dispositions de la convention sont susceptibles d’élargissement si c’est nécessaire.
Raisonnement in concreto.
§1 – Interprétation uniforme de la convention.
A) LA RECHERCHE D’UNE INTERPRÉTATION CONSENSUELLE.
La convention va être interprétée “ à la lumière des conceptions prévalant de nos jours dans les états
démocratiques ”. La cour va rechercher ce qui est commun dans les différences systèmes nationaux. Ex :
interdiction de châtiments corporels dans les écoles. Il y a des situations qui n’ont pas été jugées comme
consensuelles ex mariage homo.

B) LE RECOURS À DES “ CONCEPTS AUTONOMES ”.


Pour garantir une uniformité de la convention, il fallait aussi une même définition des concepts intégrés dans les
décisions de la cour. Pour y remédier, la cour a eu recours à des concepts autonomes.
Ex : dans l’article 6 de la CEDH ; il s’applique dans le cadre d’affaires liées à des droit et obligations civiles ou
pénales. Mais ces notion sont pas les mêmes en France, Allemagne ou Argentine. Alors comment appliquer la
notion de l’article 6 ? la seule manière, pour y arriver c’était que la cour donne une définition uniforme. C’est
ainsi que la cour a estimé nécessaire cela. Et elle a considéré que tout droit ayant un caractère patrimonial était
considéré comme civil. La cour a dit que c’était pénal dès que la sanction sera notable, importante.

§2 – Le développement des droits “ garantis ”.


A) L’EFFET UTILE DE LA CONVENTION.
À partir des années 60 une JP à travers laquelle les juges recherchent un plein effet et des interprétations qui
renforcent les engagements des états.
interprétation téléologique :
Affaire WEMHOFF “ la convention est un traité normatif et il convient de rechercher l’interprétation la plus
propre et à atteindre le but et à réaliser l’objet de ce traité
Arrêt GOLDER contre RUNI du 21 février 1975, la cour se fonde sur la notion de prééminence du droit pour
affirmer que le droit d’accès à un tribunal constitue un droit inhérent à l’article 6 la convention
Arrêt AIREY contre Ireland la cour interprète pour donner le maximum d’effet au droit au procès équitable : il y
a le droit à l’assistance judiciaire. La cour va mettre à la charge de l’état, des obligations positives. L’Ireland va
instituer une aide judiciaire gratuite.
La technique de protection par ricochet
Permet d’étendre le bénéfice de certains droits par exemple la mesure d’éloignement d’un étranger. Par ricocher
elle porte atteinte au droit de mener une vie familiale normale. Généralise l’application de la convention.

B) LA CONVENTION “ INSTRUMENT VIVANT ”.


Adaptation de la convention et évolution de son droit : droit des homosexuels puis des transsexuels. C’était un
texte libéral classique, mais la dimension économique et sociale monte en puissance dans les droits nationaux 
JP constructive qui va essayer d’interpréter à partir de droits existants vers le social.
La cour va multiplier les raisonnements en “ prolongements d’ordre économique et social ”. Par exemple, dans
le cadre de litiges liés au licenciement d’un salarié, droits pensions d’agents publics. Par le biais des garanties de
procédure la convention va renforcer ces droits sociaux. La JP en matière de droit de propriété fait passer des
préoccupations sociales, décision du 21 févier 1986 JAMES et autres contre RUNI, la cour considère qu’une
législation britannique qui favorisait le rachat de logements par des locataires. VELOSA VARRETO 1995 au
Portugal, la cour considère que les limitations de possibilité de résilier un bail ne portaient pas atteinte au droit
de propriété.
Article 14 le droit à la non discrimination, la cour va considérer que ce droit pouvait être invoqué pour des droits
de prestations sociales si droits de nature patrimoniale. JP créatrice et dynamique.
Le droit à l’environnement n’est pas ans la convention mais à partir d’interprétation la pour est compétence pour
ce droit vu que ça empêcher de vivre une vie de famille normale.

SECTION 2 – LA RECHERCHE DE COMPATIBILITÉ ENTRE LE DROIT INTERNE ET LE DROIT


EUROPÉEN DES DROITS DE L’HOMME.
Corriger les système nationaux pour qu’ils se conforment aux exigences européennes.

§1 – L’autorité renforcée des décisions de la cour européenne des droits de l’homme.


A) LE CARACTÈRE OBLIGATOIRE DE L’ARRET.
Les arrêts de la cour sont revêtus de l’autorité de chose jugée et sont définitifs puisque c’est le dernier tribunal.
L’article 46 de la convention consacre la force obligatoire de l’arrêt et précise que les états s’engagent à se
conformer aux arrêts définitif de la cour dans les litiges auxquels ils sont parties. Autorité relative de chose
jugée. En pratique, influence les autres états.

B) L’ÉTENDUE DE L’OBLIGATION D’EXÉCUTION DE L’ÉTAT.


Principe de libre choix des moyens d’exécution par l’état, il doit appliquer l’arrêt. Les états ne sont tenus qu’à
une obligation de résultats. Techniquement un état pourrait se contenter de réparer les dommages sans changer
son système mais le plus souvent il va au delà.
Au début des années 1990 dans l’affaire VERMEIRE contre Belgique du 29 novembre 1991 on peut parler
d’autorité renforcée car la liberté d’exécution de l’état n’est plus totales. Lorsqu’un état a été condamner en
raison d’une loi interne incompatible avec la convention, l’état voit une obligation de modifier dans “ un délai
raisonnable ” cette législation. La cour a mis en place un 2nd dispositif efficace en considérant que les juges
nationaux devaient écarter la loi interne qui serait contraire à la convention.
Il y a une surveillance de plus en plus rigoureuse du comité des ministres qui va lui permettre de demander des
comptes aux états (article 46).
En cas d’inexécution persistante le comité des ministres pourrait suspendre l’état de son droit de représentation
au sein du conseil de l’Europe.
Dans le protocole 14 pas encore applicable en cour de ratification, il est prévu un autre renforcement, on a prévu
que le comité des ministres en cas d’inexécution notable pourra saisir la grande chambre par une action en
manquement dirigé contre un état qui ne se conformerait pas à un arrêt de la cour.

§2 – L’influence générale du droit conventionnel.


Les états par souci de bien faire, vont souvent au delà du stricte minimum.

A) L’INFLUENCE SUR LES LÉGISLATIONS NATIONALES.


Depuis 20 ans environ on observe que dans la plupart des pays une déclaration d’incompatibilité par la cour. Les
états ont joué le jeu en remettant en question des axes de leur droit.
Au Portugal, la justice portugaise était jugée peu effective, lente, peu équitable : dans les années 90 refonte
totale de son organisation juridictionnelle. La France va être souvent sanctionnée pour des raisons de procédure
fiscale, elle va revoir son code de procédure fiscale intégralement.

B) L’INFLUENCE SUR LES JURISPRUDENCES NATIONALES.


Dans la plupart des pays, les juges nationaux vont être à même d’appliquer les principes de la cour  évolution
de leur JP. Décision de KUBBER la cour de cassation a annulé une décision en se fondant sur la JP Européenne.
La CCass a renversé sa JP en raison de publicité des débats en matière disciplinaire.

PARTIE 2 – LES DROITS PROTÉGÉS.

CHAPITRE PRÉLIMINAIRE : LE CHAMP DES DROITS PROTÉGÉS.

A) DROITS INTANGIBLES ET DROITS CONDITIONNELS.


Article 15 de la convention : droits intangibles qui sont des droits de l’homme :
article 2 droit à la vie
3 de ne pas être torturé ni de subir des choses inhumaines et dégradantes
4 interdiction de esclavage et travail forcé
7 non rétroactivité de la loi pénale
7 du protocole ,droit de ne pas être jugé/puni 2x pour le même crime
Ils va souvent y avoir des droits pour l’intégrité physique, la dignité de la personne humaine.
INTANGIBLES : peu de marge d’appréciation des états et obligations absolues.

Les DROITS CONDITIONNELS : principe d’équilibre avec les droits internes, compromis à faire donc marge
d’appréciation des pouvoirs publics et des juges : dérogations, restrictions, extensions,…

B) LES DROITS CONSTITUTIFS DE LA SOCIÉTÉ DÉMOCRATIQUE.


Repérer certains droits et libertés qui vont bénéficier d’un label supplémentaire. Droit qui vont apparaître
comme nécessaires au fonctionnement de la démocratie. Il y a des droits sur lesquels la cour va mettre un accent
particulier. La cour va faire apparaître ces droits comme étant plus essentiels que d’autres.

GOLDER / RUNI 1975 : la cour dit “ le droit à la sûreté, au juge et au procès équitable sont des éléments
fondamentaux de la société démocratique ”.
1976 “ la liberté d’expression est un des droits fondamentaux essentiels de la société démocratique ”.
1976 “ la liberté de choix des parents pour l’éducation de leurs enfants est essentielle à la préservation d’une
société démocratique ”.
2 mars 1987 Mathieu – MOHIN : le droit à des élections libres corollaires du pluralisme  est essentiel au
fonctionnement d’un régime démocratique.
KOKKINAKIS liberté de religion est une des assises de la liberté démocratique.

C) DROITS INDIVIDUELS ET DROITS DES GROUPES.


Les droits reconnus par la cour sont des droits de nature individuelle même lorsqu’ils sont exercés
collectivement. Droits réversibles dans le sens on a le droit de faire ou ne pas faire quelque chose : adhésion à
une association.

La reconnaissance de l’identité d’un groupe, de sa langue,… sont des droits de groupes. Ainsi les droits de
minorités sont peu reconnus pas la CEDH  notion pas totalement absente Article 14 : interdiction des
discrimination “ la jouissance des droits et libertés reconnues doit être assurée sans distinction aucune fondée
notamment sur l’appartenance à une minorité nationale ”.

BUCKLEY VS RUNI : Tsiganes vivaient en Caravanes au RUNI devaient quitter le terrain parce qu’il y avait
une nouvelle réglementation d’urbanisme au nom du droit au respect de conditions de vie traditionnel 
déboutés réticence de la cour.

CHAPITRE 1 – LES DROITS ET LIBERTÉS DE LA PERSONNE.

SECTION 1 – LE DROIT À LA VIE.


Droit intangible, suprême consacré à l’article 2 de la convention.
Alinéa 1 : le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi (dérogation de la peine de mort) modifié par le
protocole 6 en 83.
Alinéa 2 la mort n’est pas considérée comme infligée en violation de la convention dans les as ou elle résulte
d’un recours à la force rendue nécessaire (intervention des forces de police lors d’un délit).

§1 – Les obligations positives des états.


Caractéristique d’une des forces du système conventionnel. Pour que tel ou tel droit soit effectif (cas du droit à
la vie), la première obligation possible est de mener une enquête rapide et efficace et l’état doit garantir un accès
suffisant à la procédure d’enquête. Il faut que les victime puissent être associées à cette procédure. C’est sur
cette base qu’en
Février 2005, la Russie a été condamnée à l’occasion d’attentats et assassinats commis en Tchétchénie. Le
dossier qu’avait présenté ces familles faisait état d’une manque d’enquête. L’état a une obligation de prévention,
elle doit s’étendre aux rapport entre états et individus mais aussi entre individus : préserver la vie d’un individu
menacé. La cour établie ce principe des affaires HOSMANN CONTRE RUNI. Un état se doit de prévenir ce qui
apparaît comme un suicide : loi de 1987 Les obligations positives de l’état m’(amènent à limiter la liberté
d’expression.

§2 – La question des titulaires.


La cour est restée très prudente sur cette question. Les titulaires sont tous les individus. La CEDH ne précise pas
la question du statut juridique de l’enfant à naître à la différence de la convention interaméricaine.
Dans l’affaire du 29 octobre 1992 “ OPEN DOOR CONTRE IRELAND la cour est saisie d’un recours de cette
association contre les condamnations qu’elle avait subies. La cou a pris soin de se situer que sur les atteintes à la
liberté d’information de cette association. La cour a condamné l’Ireland mais que sur cela. En 20902 dans
l’affaire italienne, la cour a dû s‘occuper d’une autre recours de ce type. Elle dit que la loi italienne n’est pas
contraire à la convention.. En France “ VO contre France ” du 8 juillet 2004 la cour considère qu’il n’est ni
souhaitable ni même possible de répondre à la question de savoir qui l’enfant à naître est une personne au sens
de l’article 2 de la CEDH. La cour laisse une large appréciation aux état . protocole n°6 article 1er : la peine de
mort est abolie. Un autre protocole le 13 est adopté le 2 mai 2002 abolie la peine de mort en toute circonstance.

§3 – La question des limites.


Ce droit à la vie peut être limité. Principe posé dans une affaire qui concernait le royaume uni : MCCAM
CONTRE RUNI du 27 septembre 1995, la cour va définir les conditions :
- circonstances où les forces de sécurités peuvent recourir à la force (défense de l’ordre public)
- cette clause d’exception concerne des circonstance exceptionnelle. Il faut donc mener un contrôle stricte de ce
recours à la force.
Dans cette affaire , le recours à la force n’était pas nécessaire. Il y a donc un contrôle de proportionnalité. Le RU
est condamnée pour négligence et disproportion dans l’usage de la force.
Dans une affaire ANDRONICOU CONTRE CHYPRE en 1997, la cour va vérifier si les autorités ont déployé
toutes les forces voulues. Mais elles ne vont pas non plus faire peser sur les états des charges trop lourdes et
donc la cour a une JP équitable.
Dans l’affaire GÜL CONTRE TURQUIE du 14 décembre 2000 la cour va devoir se prononcer sur le recours à
la force militaire qui pensait que des individus allaient faire un attentat à la bombe. La cour va estimer que le
recours à la violence peut être régulier lorsqu’il se fondait sur un conviction valable de bonne foi des autorités,
sanction si disproportion.
Pour les personnes détenues, lorsque les autorités sont poursuivies, la cour va rechercher qu’il s sont
responsables ou non. En 2002 ORAK CONTRE TURQUIE : il y a un double responsabilité d’un état de ne pas
recourir à la force trop excessivement pour des détenu et il ne faut pas que d’autre détenue portent atteinte à un
détenu.
Dans affaire en 2002 MME PRETTY CONTRE RUNI, la cour a dit qu’il n’y avait pas un corollaire (droit à la
mort) quoi puisse être tiré du droit à la vie. La cour n’est pas en mesure de définir ces limités. Là du droit à la
vie.

SECTION 2 – L’INTERDICTION DE LA TORTURE ET DES TRAITEMENTS INHUMAINES ET


DÉGRADANTS.
Article 3 CEDH “ nul ne peut être soumis à la torture ne à des traitements inhumains et dégradants ”. La torture
apparaît comme le plus grave mais les 3 sont prohibés.

§1 – Le bannissement de la torture.
Agissement qui consiste à infliger à un individu avec uni intention délibérée de graves et cruelles souffrances.
Dans certaines circonstances, la cour va renverser la charge de la preuve (personne arrêtée, détenue). C’est aux
autorités de prouver la torture et non pas à la victime. Le 28 juillet 1919 SELMOUNI CONTRE France dans le
cadre d’une garde à vue, de multiples atteintes ont été subies à l’encontre de SELMOUNI. Ces actes étaient ils
de la torture ? la cour va s’appuyer sur les éléments du dossier médical et elle va considérer d’abord qu’il y a
une vraie présomption de causalité. Puis elle va sire qu’à partir du moment où les agissements vont revêtir une
certaine gravité ils pourront être qualifiés d’actes de torture. La cour va dire au début qu’au minimum il y a des
actes inhumaines dégradants. Elle dit que la torture va être évolutive. Elle va prendre,appui sur la convention
des nations unies sur la torture.
- intention délibérée de porter atteinte
- but poursuivi
- occasionne des souffrances aigues
Depuis cet arrêt c’est la combinaison des ces 3 élément qui va permettre de dire qu’il y a torture. Lorsque un de
ces actes manque, il n’y a pas de torture mais des actes humains et dégradants.

§2 – La question des traitement humains ou dégradant.


Le juge européen admet un système de gradation, de gravité. Cette notion d’inhumain est supérieure à la notion
dégradants. Notion de preuve difficile à rapporter. La JP est plus étendue car ça touche plus d’actes. Cette notion
s’est même étendue au delà du champ classique.
A) LES QUALIFICATIONS.
Il y a plusieurs critères on peut les ordonner autour de 2 :
- intensité des souffrances
- gravité du traitement lui même
Pour la cour le mauvais traitement inhumain est celui provoqué volontairement, des souffrances physiques ou
mentales d’une intensité particulière. Pour traitement dégradants lorsqu’on humilie un individu devant autrui
consistant en un abaissement de l’individu ou à le forcer contre sa volonté ”. mais la même action est à la fois
inhumaine ou dégradante. Le juge européen se livre à une appréciation in concreto du mauvais traitement. Dans
certaines décision notamment dans les affaires concernant la situation de l’Ireland du nord la cour va été amenée
à qualifier 5 séries d’actes liés à ces interrogatoires comme étant des actes inhumains ou dégradants.

B) L’EXTENSION.
Extension de la notion de mauvais traitement aux cas de disparition d’une personne. La cour a considéré que “ la
disparition d’une personne était un traitement inhumain et dégradant infligé aux parents ”. au delà, les proches
parents subissaient un traitement inhumain et dégradant ”.
“ l’état en laissant faire, a infligé un traitement inhumain et dégradant aux proches de la victime ” KURT
CONTRE TURQUIE 1998.

La cour a considéré que “ l’incendie volontaire de maisons d’habitations dans les villages Kurdes et par les
forces de police turques constituaient un traitement inhumain ou dégradant ”.
Cas de punition corporelles dans certaines écoles constituent un traitement inhumain et dégradant. La cour n’a
pas admis toutes les requêtes mais elle l’a admis lorsqu’il y avait une volonté d’humilier l’élève devant ses
camardes. Affaire du 25 février 1982 “ CAMPELL CONTRE RUNI ” comme un traitement dégradant.

Les législations britanniques relatives à l’immigration et qui prévoyaient des traitements différents selon
l’origine de ses étrangers sont des traitements dégradants.

Contentieux pénitentiaire aussi étaient obligés d’extension : le 26 octobre 200 “ KUDLA CONTRE Pologne ”
va faire un recours devant la cour en vertu de l’article 3 : l’article 3 garantie le droit de tout prisonnier d’être
détenu dans des conditions compatibles avec le respect de la dignité humaine. La cour va dire qu’il pèse sur les
autorités pénitentiaires une obligation positive d’assurer des traitements qui vont aider le détenu à s’en sortir. Le
maintient en détention d’un prisonnier mauvais été de santé constitue un traitement inhumain ou dégradant. Le 7
janvier 2001 PAPON CONTRE France e maintient en détention prolongé d’une personne âgée et malade est
susceptible de constituer un traitement inhumaine et dégradant. Mais le détenu ne présente pas une situation
d’un niveau de gravité suffisant pour entrer dans le champ d’application de l’article 3.
Extension liée à la peine de mort : SOERING CONTRE RUNI 7 juillet 1989 : ressortissant Allemand
condamnée pour un crime commis aux USA, il est arrêté au RUNI puis emprisonné. Il risque onc la peine de
mort. Pour éviter son extradition, ses avocats vont utiliser l’article 3 de la CEDH, pour dire que s’il l’envoie aux
USA, il va être condamné à la peine de mort mais va attendre 5, 10 ou 15 ans en prison, en attendant son
exécution et cela constitue un traitement inhumain et dégradant. La cour va accepter.

SECTION 3 – L’INTERDICTION DE L’ESCLAVAGE, DE LA SERVITUDE ET DU TRAVAIL


OBLIGATOIRE.

Article 4 de la convention Européenne des droits de l'homme condamne l'esclavage et la servitude.


Il y a matière à quelques contentieux quant à ces droits.

§1 – La prohibition des situations d’esclavage ou de servitude.


État de la personne ou de l'individu sur lequel on exerce un droit de propriété. Arrêt VAN DROOGENBROECK
1982 : affaire d'un condamnée mis à la disposition du gouvernement belge, astreint au travail. La cour va
actualiser la définition de la servitude, ici elle ne retiendra pas cette qualification car la mesure était limitée dans
le temps, elle n'affectait pas son statut juridique.On peut se questionner dans l'actualité en ce qui concerne les
mariages forcés par exemple.

§2 – La prohibition du travail forcé ou obligatoire.


La convention ne donne pas de définition précise => convention de l'Organisation Internationale du travail du 28
juin 1930 qualifie de travail forcé tout rtravail ou service rendu sous l'exercice de la menace. Convention 1957
relative à l'abolition du travail forcé inclut le caractère vexatoire ou de pénibilité.
La cour a été saisie à propos des services requis dans le cadre de professions règlementées : avocats commis
d'office pouvaient - ils prétendre subir un travail forcé ? Arrêt VAN DES MUSELE contre Belgique 1983 : ce
sercive d'avocat faisait partie de cette profession rémunérée. Dans les années 90 des joueurs de foot ne
souhaitaient plus jouer dans le club où ils avaient été formés ou ne voulaient pas payer leur indemnité de
transfert. Les instances ont considéré que ça n'entrait pas dans le champ d'application de l'article 4 :
- exclusion du service militaire
- services requis en temps de crise : obligation d'individus qui louaient des terrains de chasse en
Allemagne. Ils devaient prendre des mesures pour lutter contre des épidémies de maladies animales. Ce n'était
pas du travail.

SECTION 4 – LA LIBERTÉ D’ALLER ET VENIR.


Contentieux important. cette liberté comporte plusieurs éléments :
- droit d'entrer et sortit du territoire d'un état
- droit d'y circuler librement
- droit de choisir sa résidence

§1 – La portée de la liberté de mouvement.


Ce droit bénéficie de manière absolue aux nationaux, droit subordonné à des autorisations administratives. Par
contre un étranger peutt être expulsé. La JP Européenne a cherché à limiter la compétence de l'état pour protéger
la situation des étrangers. les étrangers n'auront le droit de se maintenir sur le territoire que s'ils sont en situation
régulière. Cette notion de régularité s'aapprécie par rapport auu droit national. il y a une clause d'ordre public
prévue au profit de l'état. La liberté de mouvement absolue pour les nationaux et plus restreinte et encadrée pour
les étrangers.

§2 – Les garanties.
Interdiction de prononcer des mesures d'expulsion donc un étranger ne peut être expulsé que si la décision a été
prise conformément à la loi sur une base individuelle. faut que chaque étranger soit à meme de pouvoir disctuer
des motifs de cette expulsion. Donc possibilité d'un recours devant une juridiction nationale. interdiction faite à
l'état de le renvoeyr dans un pays dans lequel il y a un risque pour lui immédiatement.

Les juges Européens contrôlent la régularité de la privation de liberté et vérifie qu'il n'y ait pas de disproportion.
Décision WINTERWERP CONTRE PAYS BAS 24 octobre 1979 la cour va définir des bases d'un contrôle
concret de cette privation. Elle va définir certaines exigences de régulation. Elle va considérer la notion
d'urgence.
Elle va aussi considérer qu'on peut la justifier aux moyens d'expertises médicales. Elle va admettre que les
autorités nationales ont un pouvoir discrétionnaire notamment pour apprécier les preuves médicales. La cour va
ensuite apprécier la solidité des preuves. Ici elle va dire à défaut d'urgences, que les preuves étaient suffisantes
pour ne pas douter de la décision d'internement.

Arrêt VARBANOV contre BULGARIE du 5 octobre 2000 : elle aura la possibilité d'affirmer qu'une opinion
médicale justifiant la privation de liberté due à un problème mental doit être fondée sur des preuves actualisées.
Il ne faut pas s'arrêter à des événements passés.

La cour s'est aussi prononcée sur la notion de soupçons plausible.


Arrêt AMUUR contre France de 1996 : il s'agissait du maintient d'un étranger dans une zone internationale de
transit. La cour a estimé que les conditions dans lesquelles étaient détenus ces étrangers étaient approximatives,
que les autorités françaises n'avaient pas apporté la preuve de la nécessité de détenir l'individu. la durée d'une
détention est un élément capital pour le contrôle de la cour.

Affaire BROGAN CONTRE ROYAUME UNI du 29 novembre 1988 : il s'agissait de plusieurs individus arrêtés
et interrogés pendant plus de 4 jours parce qu'il existait des motifs de les soupçonner d'avoir commis des
attentats en Irlande du Nord. La cour a dit qu'un tel délai était contraire en l'absence d'urgence manifeste aux
exigence conventionnelles.

De toutes ces affaires un droit à réparation va être le plus souvent consacré.

SECTION 5 – LE DROIT AU RESPECT DE LA VIE PRIVÉE ET FAMILIALE.


Article 8 de la CEDH qui garantie des droits mais aussi respect du domicile et de la correspondance. Ménageait
un espace d'intimité dans lequel l'individu pourra faire sa vie comme il lui plaît.
Droit de la vie de chacun de vivre à l'abri des regards des individus. La cour a considéré que des atteintes graves
à l'environnement pouvait être considéré comme des atteintes à la vie familiale. Le droit au respect de la vie
privée inclut une protection de l'autonomie des choix de vie.

§1 – La protection de la vie privée.

A) LE DROIT AU RESPECT DE LA VIE PRIVÉE.


Il y a une définition de la sphère personnelle qui peut s'étendre au travail. Le secret peut s'appliquer pour des
activités liées au domicile que pour des activités liées au travail.
Arrêt NIETMETZ contre Allemagne : la cour a dit que le cabinet de l'avocat devait avoir la même protection
que le domicile.

La cour a considéré dès 1878 : KLASS contre Allemagne que pour être régulières les opérations d'écoutes
téléphoniques devaient être demandées pour un avocat pour des besoins judiciaires et après examen complet de
chaque cas.

Arrêt KRUSLIN contre France de 1990 loi sur les écoutes téléphoniques ne prévoyait pas la nécessité d'un juge
pour chaque écoute. Elle a été jugée incompatible avec la convention. le législateur Français en 1991 a donc
modifié sa législation pour mieux satisfaire aux exigences prévues par la cour.
Affaire CAMPBELL de 1992 elle a considéré que le contrôle par les autorités pénitentiaires britanniques du
contenu de la correspondance entre un détenu et son avocat, constituait une ingérence disproportionnée.
Il y a eu beaucoup d'affaires portant sur la question des fichiers. La cour a été amenée à se prononcer la première
fois en 1987 : LANDER contre Suède elle a jugé que le fait de consigner dans un registre précis de la police des
informations sur la vie privée d'un individu pouvait être constitutif d'une atteinte à l'article 8. Puis la cour va
admettre que si la convention d'un tel fichier est justifiée il ne portera pas atteinte.

Affaire Z contre Finlande du 5 février 1997 elle a dit que "quelque soit la justification de ces fichiers médicaux,
la communication de dossiers médicaux nominatifs à des tiers constituait une ingérence disproportionné dans la
vie privée des individus".

Affaire ROTAROU de 2000 la communication de fichiers de nature publicitaire touche quand même à la vie
privée et donc pouvait constituer une violation de ce droit s'ils étaient divulgués.

B) LA LIBERTÉ DE RELATIONS PRIVÉES.


La cour considère que la vie privée déborde l'intégrité physique et morale : vie privée sexuelle et choix de vie.
Droit à la liberté de la vie sexuelle amène avec l'article 8CEDH un droit à l'identité sexuelle.

Vérification de la conformité à la convention de la répression pénale d'homosexualité.


Arrêt DUDGEON 22 octobre 1981 Grande Bretagne
Arrêt NORRIS 26 octobre 1988 Grande Bretagne
La cour condamne la pénalisation de l'homosexualité, le choix de vie et de sexualité entrent dans le domaine de
la vie privée couvert par le champ de l'article 8CEDH. Interprétation libérale extensive.

Condamnation des discriminations homosexuelles.


SMITH ET GRADY 27 septembre 1999 Grande Bretagne : la cour juge que les enquêtes "indiscrètes et
offensantes" menées par le police militaire sur 4 soldats et qui avait entraîné leur révocation était contraire à la
convention.
Toute discrimination générale et absolue d'une catégorie de personne sur le seul fondement de son orientation
sexuelle est incompatible avec la CEDH.

Droit à l'identité sexuelle en découle et donc le changement de sexe : le transsexualisme. Le changement


d'identité civile va de paire avec la transformation sexuelle ! La cour condamne la France qui ne permettait pas
la modification d'états civils par exemple dans une décision B contre France du 25 mars 1992.

Arrêt GOODWIN contre ROYAUME UNI du 11 juillet 2002 : obligation des états de reconnaître juridiquement
l'identité transsexuelle au nom de la liberté et de la dignité de la personne.

§2 – La protection de la vie familiale.


Elle repose sur une conception à la fois libérale et concrète de la notion de famille. Lien de parenté auquel
s'ajoute une relation effective.
La cour n'a pas voulu considérer si la notion de vie familiale pouvait s'appliquer à des
couples homosexuels. La cour reconnaît le lien familial de transsexuels mais pas d'un
couple homosexuel.

A) LA CONSTITUTION DE LA VIE DE FAMILLE.


La cour admet que le droit au mariage peut être dissocier de la procréation :
- détenus
- transsexuels qui ont "pleinement" accompli leur conversion REES contre RU du 17 octobre 1986.
La cour a été saisie à de nombreuses reprises de la question du mariage homosexuel.
La cour a été amenée à privilégier la protection des biens d'un ménage et en relation avec les restriction au droit
de se remarier.
La cour considérait qu'il fallait un temps d'attente avant le remariage. le législateur Suisse avait dit qu'il fallait
prévoir pour une personne divorcée un temps de réflexion obligatoire avant de se remarier.
F contre Suisse en décembre 1987 une restriction d 'attente avant le remariage était contraire aux exigences de la
convention Européenne.

B) L’UNITÉ DE VIE FAMILIALE.


Question de la sauvegarde de l'unité de famille lorsqu'un de ses membres est expulsé. Affaire MARCKX contre
Belgique 13 juin 1979 mère célibataire qui avait dû reconnaître et adopter sa fille conçue hors mariage pour
qu'elle bénéficie des mêmes droits qu'un enfant légitime. la vie familiale devait être entendue comme le lien de
parenté. La Cour va vérifier que madame Marcks ne va pas cesser de s’en occuper dès sa naissance : relation
effective
La cour va considéré que l'article 8 vaut aussi bien pour la famille légitime que naturelle.

Affaire JOHNSTONE du 18 décembre 1986 Il voulait divorcer et se remarier mais le divorce n'était pas reconnu
par l'Irlande. la cour a estimé que ce corollaire du mariage n'était pas de sa compétence. Elle l'avait refusé mais
admis l'enfant né d'une relation adultère.

En 1992 AA contre Pays Bas qu'une famille pouvait exister entre un étranger polygame et tous ses enfants.
Décision KEEGAN 1994 : il existait une vie familiale entre un père et son enfant dont les relations s'étaient
limitées à une visite de ce dernier à la maternité.

Affaire MARCKX avait aussi un autre intérêt. La cour considérait toutes les séries de conséquences. D'abord la
filiation mais aussi le principe d'égalité entre les enfants.
En matière patrimoniale l'unité familiale suppose son déroulement normal donc ça concerne le droit à des
successions, à des obligations alimentaires.
- On pouvait déduire le droit d'accéder à des informations concernant sa prime enfance et donc de
connaître ses origines.
- droit au nom familial (identification personnelle et rattachement à une famille)
- 9 décembre 1994 LOPEZ OSTRA droit à vivre dans un environnement sain
Affaire CHAPMAN 18 janvier 2001 la cour a jugé que l'on pouvait déduire du droit de la vie privée familiale le
droit des membres d'une minorité à voir respecter leur mode de vie traditionnel.
le contentieux d'expulsion des étrangers est très actuel, très délicat. les juges sont partagés. Affaire BELDJOUDI
contre France 26 mars 1992 : il s'agit d'un étranger d'origine algérienne né en France qui avait toujours vécu et
été marié à une française. il n'avait pas la nationalité Française du à son lourd vécu. Il était menacé d'expulsion.
ils n'avaient pas d'enfants mais étaient mariés depuis 20 ans. malgré les longues périodes de détention, leur
mariage avait duré et ils évoquaient le maintien de leur relation.
La cour va condamner la France en évoquant qu'il y a eu une rupture non justifiée de l'unité familiale.
L'éloignement du territoire d'un étranger est légitime sauf si le maintien des intéressés sur le territoire est le
seul moyen de préserver l'unité de la vie familiale.
La cour considère que l'épouse est française donc n'a aucune attache avec l'origine algérienne et qu'elle ne
pourrait pas poursuivre une vie familiale normale dans le pays où ils auraient du être expulsée.
La jurisprudence européenne a prévu certaines éléments permettant de traiter cette question d'éloignement :
- dans le cas de violence sexuelles ou de trafics de stupéfiants elle verrait des motifs très fort
- dans le cas de récidives sur les mêmes infractions

SECTION 6 – LA LIBERTÉ DE PENSER ET D’EXPRESSION.


Article 9 et 10 de la convention.

§1 – La liberté de conscience et de religion.

A) CONTENU

B) LIMITES

§2 – La liberté d’expression.

A) CONTENU

B) LIMITES

SECTION 7 – LA LIBERTÉ DE RÉUNION ET D’ASSOCIATION.

§1 – Étendue.

§2 – Limites.

CHAPITRE 2 – LES DROITS FONDAMENTAUX DE PROCÉDURE.

SECTION 1 – LES DROITS – GARANTIES EN MATIÈRE RÉPRESSIVE.


§1 – Le droit à la sûreté.

A) LA NOTION DE SURETE.

B) LES GARANTIES ENTRE LES ARRESTATIONS ET DÉTENTIONS


ARBITRAIRES.

§2 – Le principe de légalité des délits et des peines et la non rétroactivité de la loi pénale.

A) DÉFINITION.

B) PORTÉE.

§3 – Les garanties des personnes arrêtées ou détenues.

A) LE DROIT D’ETRE INFORMÉ ET TRADUIT DEVANT LE JUGE.

B) LE DROIT À UN RECOURS ET À UNE RÉPARATION.

SECTION 2 – LE DROIT À UN PROCÈS ÉQUITABLE.

§1 – Le champs d’application.

A) LA “ MATIÈRE CIVILE ”.

B) LA MATIÈRE “ PÉNALE ”.

§2 – Le droit au juge.

A) LE PRINCIPE.

B) L’EFFECTIVITÉ DU DROIT AU JUGE.

§3 – Les garanties du procès équitable.

A) LES GARANTIES GÉNÉRALES.

1 – L’indépendance et l’impartialité du tribunal.

2 – L’égalité des armes et la publicité

3 - L'exigence de délai raisonnable de jugement.

B) LES GARANTIES SPÉCIALES DE L'ACCUSÉ.

1 - La présomption d'innocence.

2 - Les droits de la défense.

3 - Les exigences particulières de procédure.

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