Analyse Financière
Analyse Financière
Analyse Financière
2007
s
Online
[email protected] / BP 5018 Dakar Fann /
[Tel/Fax] : 00 221 869 76 76 / 824 04 00
ISM Dakar
Analyse Financière
Documents
annexes
Master Audit & Contrôle
de Gestion
Audit & Contrôle de
Gestion.
Document Annexe.
Analyse Financière
L’’analyse ou le diagnostic signifie une étude approfondie pour détecter les défectuosités,
les carences, les performances, les contre performances de l’entité ou de sa partie objet de
l’analyse, en vue d’apporter des solutions ou des recommandations.
L’analyse est faite lorsque l’entreprise estime d’avoir à faire le point sur son
fonctionnement, sa situation ; déceler les points faibles ; avoir et savoir sa sécurité et sa
rentabilité pour orienter son développement et se situer par rapport à son environnement.
Cette initiative in course soit au chef d’entreprise chef d’entreprise, à un chef de service ou
soit à une personne extérieure de l’entreprise.
Pour être pertinente et sérieuse, l’analyse financière à l’instar de tout diagnostic, nécessite
l’observation de certains règles et principes.
5
L’analyse est la partie la plus importante d’un diagnostic car, sur ses enseignements sera
construite la conception des aménagements à apporter au fonctionnement et à
l’organisation dans l’entreprise.
1. Le but
2. Les méthodes
Il existe de nombreuses méthodes, l’analyste choisira les méthodes les mieux adaptées à
chaque cas particulier. Par exemple l’analyste financier peut utiliser la méthode d’analyse
par les ratios.
6
Mais attention !
Les résultats de l’analyse doivent être présentés de façon résumée, détaillées et précise. Sa
présentation doit être orientée de façon à mettre en relief les points forts et les points
faibles de l’analyse ; elle devra être orientée vers la prise de décision.
L’analyste émettra tous les remèdes possibles avec les avantages et les inconvénients ; en
donnant les maximum d’informations sur chacune des solutions envisage et les hypothèses
de travail.
7
ANALYSE FINANCIÈRE
Un ratio est le rapport de deux grandeurs. Celles-ci peuvent recouvrir des données brutes
telles que les stocks ou un pote du bilan ainsi que des données plus élaborées telles que le
fonds de roulement, la valeur ajoutée, l’excédent brut d’exploitation.
Selon les éléments qui sont comparés, les ratios donneront une information susceptible
d’informer l’analyste financier sur un des nombreux aspects de l’entreprise qu’il souhaite
mettre en valeur : rentabilité, indépendance financière, etc..
L’analyse financière par ratios permet au responsable financier de suivre les progrès de
sont entreprise et de situer l’image qu’elle offre aux tiers intéressés tels que les
actionnaires, les banquiers, les clients, les fournisseurs et le personnel. Rappelons qu’il
s’agit là d’une vision a posteriori. En effet pour une entreprise, le fait d’avoir de « bons »
ratios à la clôture de l’exercice, n’implique pas un avenir immédiat favorable.
La méthode des ratios doit être utilisée avec prudence. Pour un grand nombre d’actes
économiques, les ratios ne sont qu’une première étape. Ils ne donnent au gestionnaire
qu’un fragment de l’information dont il a besoin pour décider et choisir.
La réussite d’une décision financière repose essentiellement sur l’aptitude qu’ont les
responsables à prévoir les événements. La prévision est la clé du succès de l’analyste
financier. Quant au plan financier, il peut prendre de nombreuse formes. Celles-ci doivent
tenir comptes des forces et des faiblesses de l’entreprise. Il est impératif de connaître ses
forces afin de les exploiter correctement ainsi que ses faiblesses pour mieux y remédier.
8
L’objet fondamental de la méthode des ratios consiste à mieux connaître l’entreprise et à
évaluer précisément l’importance de ses qualités et de ses défauts.
Chaque type d’analyse a un but ou une fonction lui est propre, ce qui permet de déterminer
les rations auxquels on donnera le plus d’importance dans l’analyse. L’analyste peut par
exemple être un banquier. Celui-ci étudiera s’il peut accorder ou non prêt à courts terme à
une entreprise : les ratios qui mesurent la situation de trésorerie, la liquidité seront pour lui
déterminants. Si l’entreprise réclame un prêt à long terme son banquier, celui-i attachera
une plus grande importance aux ratios mesurant la productivité financière, et la rentabilité
attendue des investissements financés par ce prêt.
Les ratios peuvent être utilisés dans le but de mieux suivre l’évolution économique de
l’entreprise. Dans ce cas, le responsable financier établira à la clôture des comptes de
chaque exercice un ensemble de ratios qui seront comparés à ceux des exercices
précédents. Il sera intéressant d’établir sur des graphiques, l’évolution année par année,
d’un certain nombre de ratios jugés particulièrement intéressants. Une bonne connaissance
du passé améliorera la qualité de prévision.
Le SYSCOA, de par sa démarche dans l’élaboration des états financiers (bilan, compte de
résultat, tarif et état annexé) et dans la définition des principes comptable, facilite la tâche
de l’analyste financier. La centrale des bilans qui doit exploiter l’ensemble des états
financiers des entreprises de la zone CEDAO, par secteur d’activité et en faire une
classification sur la base de ratios qu’elle déterminera n’est pas dynamique bien que faisant
partie intégrante des réformes comptables n’est pas très dynamique bien que faisant partie
intégrante des réformes comptable et financière en Afrique de l’ouest.
Les entreprises françaises disposent elles de normes particulièrement instructives grâce aux
informations éditées par la Centrale des Bilans. Cet organisme à l’image de celle que l’on
veut créer dans l’UELOA, rattaché à la Banque de France, édite chaque année les ratios les
plus caractéristiques par secteur d’activité. Les entreprises adhérentes envoient à la
9
Centrale des Bilans un ensemble d’éléments chiffrés extrêmement précis. La Centrale
établit sur cette base en ensemble de ratios par type d’exploitation et les envoie aux
entreprises intéressées. Il est donc possible à chaque entreprise de situer exactement sa
position financière et ses performances dans son secteur d’activité. C’est à ce niveau que la
méthode des ratios nous semble la plus significative.
Les supports d’analyse financière sont essentiellement les états financiers de l’entreprise.
Ceux permettent de donner des valeurs aux différentes transactions réalisées. L’analyste
financier utilise ses données pour calculer des ratios. Cependant les ratios sont nécessaires
mais pas suffisant pour permettre à l’analyste de procéder à des conclusions. Les ratios
doivent être combinés à d’autres informations non quantifiables et non valorisable pouvant
influer directement les transactions chiffrées.
Nous avons dit en introduction que l’analyse doit s’assurer de l’exactitude de l’air
formation recueillie.
En d’autre terme, avant de produire les données de la comptabilité générale doivent
nécessiter des retraitements pour aboutir à des états financiers plus proches de la réalité que
vit l’entreprise.
Attention ! le bilan comptable en l’état ne peut servir à faire une analyse financière.
- Les retraitements
10
1. Immobilisations
2. Ressources propres
Les ressources propres doivent être imputées de non valeurs. C’est à dire que la valeur
nette des charges à répartir, plus particulièrement les frais d’établissement qui sont à l’actif
du bilan doivent être annule par une diminution d’égal montant des capitaux propres au
passif. Il est clair que les ressources affectées au financement des frais d’établissements
sont définitivement perdues au même titre que si elles avaient affectées au financement de
charges courantes.
3. Besoins d’exploitation
L’escompte représente un moyen de financement, le besoin engendré par ses effets n’en
demeurant pas moins une réalité économique.
4. Trésorerie passif
6. Valeur ajoutée
On ne réduits pas la valeur ajoutée des charges de personnel extérieur (intérim) car ces
frais sont rattachés à juste titre à des frais de personnel et font partie du capital humain de
l’entreprise. Le même raisonnement est appliqué aux redevances de crédit-bail qui
représentent le capital économique de l’entreprise.
7. Excédent brut d’exploitation
8. Résultat d’exploitation
Il convient non seulement de sélectionner les grandeurs que l’on souhaite étudier, mais
aussi de bien les connaître :
13
- En premier lieu, la comptabilité doit être le reflet le plus exact possible de la
situation économique de l’entreprise.
- En second lieu, cette première condition nécessaire n’est pas suffisante. L’analyse
financière doit pouvoir aller au-delà des chiffres que lui donne la comptabilité.
et que l’on désire le comparer aux normes du secteur. Quels types de difficultés vont
apparaître ?
Nous savons que selon la législation comptable les valeurs à moins d’un an sont réputées à
court terme.
D’autre part, afin de respecter la règle de l’annualité (cut-off), les entreprises sont tenues
de régulariser leurs comptes ; elles doivent ainsi réintégrer ou éliminer de l’exercice,
respectivement, des événements nés au cours de l’exercice, mais dont la réalisation finale
n’apparaîtra qu’au cours de l’exercice postérieur (charges à payer) ou des événements dont
le règlement a eu lieu au cours de l’exercice mais qui n’intéressent en fait que l’exercice
postérieur (charges payées d’avance).
Exemple : soit une entreprise dont l’actif à court terme et le passif à court terme se
présentent comme suit :
14
Actif à court terme (en KF) Passif à court terme (en KF)
Stocks………………… 100
Clients ………………. 9 000 Fournisseurs …………….. 7 000
Autres valeurs réalisables.. 500 Autres dettes à court terme..
600
Trésorerie ………………. 100
9 700 7 600
Si la norme du secteur est de 1,20, on peut penser a priori que la situation des liquidités est
légèrement favorable, les comptes étant exacts. Mais une analyse plus approfondie permet
de savoir que les 9 000 K.F., dus par les clients le sont à 6 mois tandis que les 7 000 KF
dus aux fournisseurs devront être réglés par l’entreprise au plus tard dans un mois. Dans ce
cas, nous voyons que l’entreprise est incapable d’honorer sa dette sans avoir recours à un
financement externe. La situation est alors mauvaise.
Le ratio n’a pu rendre le service que l’on attendait de lui, car il n’a pu intégrer la variable
temps.
Avant d’étudier la méthode des ratios proprement dite, nous définirons les valeurs
susceptibles d’être inclues au numérateur et au dénominateur de ratios.
Cette étude sera divisée en deux parties :
1. les grandes masses du bilan ;
2. la formation du résultat, et de la marge d’autofinancement
nous aborderons ensuite dans la troisième partie les ratios.
15
PREMIÈRE PARTIE
Nous savons que le bilan SYSCOA classe les comptes par ordre de liquidité croissante. Il
est intéressant pour l’analyste financier de regrouper les différents postes du bilan par
grande masse afin de les comparer.
1. Le capital économique
BILAN
Actif Passif
Capital financier ou capitaux
Investissement Capitaux propres
Capital économique permanent
Proprement dits
Fond de roulements Capitaux empruntes
net (dettes à long et moyen)
Passif circulant
Actif circulant
16
Au bail, brevets, etc.) Ces éléments doivent notre avis être systématiquement réévalues
avec précision. L’inflation fausse très sensiblement la valeur des immobilisations car
celles-i figurent au bilan pour leur prix de revient.
Il est fréquent de constater par exemple qu’un terrain enregistré à l’actif du bilan pour une
valeur de 10 000 F, acquis en 1950, vaut trente ans plus tard 150 000 F, soit 15 fois plus
cher. En ce qui concerne les immeubles, l’effet inflationniste est accentué par les
amortissements pratiqués.
Le même raisonnement peut être tenu pour les valeurs incorporelles. L’analyste financier
devra au préalable distinguer les immobilisations dont la valeur suit le cours inflationniste
telles que les terrains les immeubles et le fonds de commerce, du matériel productif qui se
déprécie réellement avec le temps. Exception faite pour les terrains et les valeurs
incorporelles qui ne sont pas amortissables, les entreprises sont tenues d’amortir leurs
immobilisations. Or, les dotations aux amortissements pratiqués à clôture de chaque
exercice sont fonction non pas de la durée de vie du bien mais uniquement des possibilités
offertes par la législation fiscale. De ce fait, les options retenues par plusieurs entreprises
d’un même secteur peuvent être divergentes et limiter ainsi la porté des comparaisons entre
elles.
Elles regroupent :
- Les titres de participation ;
- Les prêts à plus d’un an ;
- Les dépôts en cautionnements ;
Les titres de participation peuvent être provisionnés ou réévalués
3. Les stocks
Ceux-ci sont valorisés à leur coût hors taxe. Cette valorisation ne pose pas de difficultés en
ce qui concerne les matières premières et les marchandises. On admettra que le stock de
marchandises est égal à son prix d’achat majoré des divers frais de transport et de stockage.
17
Le coût des produits en cours et finis est plus délicat à évaluer. L’entreprise devra disposer
d’une comptabilité analytique précise.
5. Autres créances
Ce poste comprend les créances sur l’Etat (acompte d’impôt sur les sociétés versé au cours
de l’exercice ainsi que la TVA à récupérer sur les achats du mois de décembre), et les
débiteurs divers (organismes sociaux, etc.)
Les besoins en fonds de roulement d’exploitation bruts comprennent les stocks et les
créances commerciales.
Le point commun entre ces deux derniers éléments est que ni l’un ni l’autre n’engendre
d’encaissement. Pourtant, l’entreprise a besoin de liquidité pour régler les fournisseurs
auxquels elle a acheté des marchandises.
De la même façon, les autres créanciers n’ont pas encore réglé leurs dettes envers
l’entreprise. On désignera par besoins en fonds de roulement totaux bruts, le total stock +
créances commerciales + autres créanciers.
Au passif apparaissent les postes fournisseurs et effet à payer soit les dettes commerciales.
Si l’on soustrait celles-ci des besoins en fonds de roulement d’exploitation bruts, on obtient
les besoins en fonds de roulement d’exploitation nets, c’est-à-dire la valeur réelle du
véritable besoin de fonds de roulement lié à l’exploitation.
18
B.F.R.TN = Besoin en fonds de roulement total brut – dettes commerciales autres dettes à
court terme.
On remarque que la trésorerie est éliminée de ce concept. En effet, une trésorerie positive
représente une satisfaction totale ou partielle du besoin en fonds de roulement net.
Le fait pour une entreprise de ne pas encaisser ses créances immédiatement crée un besoin
de fonds de roulement. Autrement dit, celle-ci doit trouver un financement suffisant pour
assurer sans heurt la couverture de son cycle d’exploitation. Si corrélativement, elle ne
paye pas ses dettes immédiatement, elle bénéficie d’un financement non plus par
encaissement mais par non-décaissement, ce qui revient pratiquement au même.
Le besoin en fonds de roulement net est égal à 4 500 – 1 500 = 3 000. le besoin de
trésorerie est satisfait puisque celle-ci est débitrice à concurrence de 500 francs.
L’analyse statique montre ici ses limites. Il n’est guère possible de pousser le raisonnement
économique au-delà.
Un mois plus tard, la situation au bilan est la suivante, les fournisseurs ayant été réglés.
19
Actif Passif
Stocks .................................... 1 000
Créances .....................……... 2 000 Dette commerciales ………… 500
Autres créances …………… 1 500 Autres dettes ……………….. 500
4 500 1 000
Désormais le besoin de trésorerie est immédiatement de 500 (de façon à pouvoir régler la
dette envers la banque).
Le besoin en fonds de roulement a lui aussi évolué, il est égal à 4 500 – 500 = 4 000.
On voit donc comment le temps peut modifier profondément l’aspect d’une situation.
L’analyse statique laisse apparaître ici sa faiblesse principale. Nous verrons dans la suite de
cet ouvrage comment l’analyse dynamique du fonds de roulement normatif permet de
résoudre ces difficultés.
On se rend compte toutefois que les encaissements et les décaissements font varier le
besoin en fonds de roulement net.
7. Capitaux permanents
Appelés, également capital financier, les capitaux permanents sont formés par les capitaux
propres et par les dettes à long et moyen terme.
8. Capitaux propres
20
2. Les réserves statutaires qui prennent selon le rédacteur des statuts de la société
divers dénominations : facultative, extraordinaire etc.
3. Les réserves réglementées fiscalement telles que la réserve spéciale des plus-
values à long terme.
4. Les provisions réglementées telles que la provision pour hausse des prix, la
provision pour investissements (liée à la participation des employés aux fruits de
l’expansion) et la provision pour fluctuation des cours.
5. Les provisions à caractère de réserves. L’analyste financier décidera du caractère
propre à ce type de provision. On pourrait considérer comme telle une provision
pour risque politique dans la mesure où l’on admettrait que ce risque est très
improbable (probabilité inférieure à 50 %).
Tous ces éléments représentent le sacrifice financier consenti par les actionnaires en
acceptant qu’une partie des bénéfices ne leur soit pas distribuée au cours de la vie de
l’entreprise.
6. La réserve de réévaluation.
Celle-ci correspond à la différence entre la valeur nette des immobilisations avant et après
réévaluation.
Elles comprennent les capitaux d’emprunt dont l’échéance est supérieure à un an.
Notamment, les emprunts-obligations, les emprunts et crédits à long ou moyen terme
consentis à l’entreprise.
La liaison entre ces trois concepts est immédiate : le besoin en fonds de roulement = fonds
de roulement – trésorerie.
22
DEUXIEME PARTIE
Celle-ci est présentée selon les normes établies par le conseil national de la comptabilité et
la Centrale des bilans. Elles mettent en évidence des notions utilisées jusqu’alors en
macroéconomique. Nous noterons en particulier la notion de production, de
consommation, de valeur ajoutée.
A. La formation du résultat
1° Consommation
Celle-ci est égale aux achats réalisés au cours de l’exercice auxquels s’ajoutent la variation
du stock matière (cette dernière pouvant être positive ou négative) et les charges
d’exploitation extérieures.
Exemple : le compte de résultat de la société X se présente comme suit :
Compte de Résultat
24
La consommation est égale :
Aux achats ………………………………………………… + 25 000
+ variation du stock matière ……………………………… - 200
+ charge d’exploitation extérieures :
charge externes ……………………………………………. + 10 000
= consommation ……………………………………………. 34 800
2° La production
3e La valeur ajoutée
Alors que le chiffre d’affaires, ainsi qu’on vous l’a rappelé, exprime seulement la capacité
de l’entreprise à vendre et est fortement influencée par une notion de prix, la valeur
ajoutée, excluant les achats de matières, ne prend en prend en considération, quel que soit
le bien en cause, que la valorisation de ce bien qui en est faite par la firme.
C’est donc bien l’apport économique des deux facteurs de l’entreprise (capital et travail) à
l’œuvre de production, et à ce titre elle mesure sa dimension économique, son poids dans
l’économie.
26
Il n’est peut être pas inutile d’entrer un peu plus dans le détail et d’indiquer quels sont les
ratios les plus importants qu’il soit possible d’utiliser dans ce domaine de la « valeur
ajoutée, instrument de mesure »
Tout d’abord, le « taux de variation de la valeur ajoutée ; en effet, ce taux de variation,
considéré sur plusieurs années, donc en laissant les accidents conjoncturels, en les annulant
et en tenant compte aussi du caractère plus ou moins cyclique de l’investissement, est un
bon indicateur de l’évolution de l’entreprise dont le rapprochement avec la rentabilité
financière des capitaux engagés ne peut être significatif.
Il en résulte que la répartition est très intéressante à analyser, d’autant plus que ce sont en
même temps les coûts relatifs de production qui sont ainsi dégagés.
Dans cette analyse, on pourra rechercher :
-le rapport entre les frais de personnel et la valeur ajoutée ;
-le rapport entre les frais financiers et la valeur ajoutée, ces deux derniers rapports
mesurant la rémunération des capitaux investis ;
-le rapport entre les dividendes et la valeur ajoutée, ces deux derniers rapports mesurant la
rémunération des capitaux investis ;
27
- le rapport entre les impôts et taxes et la valeur ajoutée ;
- et enfin le rapport qui existe entre la partie conservée par l’entreprise,
l’autofinancement et la valeur ajoutée, indépendamment d’ailleurs de la répartition de cet
autofinancement entre l’amortissement, les provisions et les résultats mis en réserve, cette
affectation étant liée le plus souvent à des considérations fiscales et perdant ainsi tout
caractère économique.
Ce dernier ratio est de la plus importance : il traduit en effet la politique d’autofinancement
de l’entreprise dont la rapprochement avec la politique d’investissement – besoins
financiers de l’entreprise (en investissement et au titre du fonds de roulement) sur la valeur
ajoutée- est très significatif.
Ces deux ratios sont, de plus, étroitement liés au ratios de politique financière- qui
exprime le partage du financement global de l’entreprise entre la ressource interne,
l’autofinancement, et les ressources externes.
Il est un dernier rapport qu’il convient d’évoquer, car il paraît fondamental, c’est ce que
l’on appelle le coefficient de capital, et qui exprime par le ratio : immobilisations longue
pour faire abstraction des accidents conjoncturels et de l’irrégularité des conditions
technologique et commerciales, spécifiques à l’entreprise. Ainsi, sa relative constance rend
possible l’estimation des investissements à réaliser pour atteindre un objectif d ‘expansion.
Cet exposé serait très incomplet si les conditions d’utilisation en analyse financière de la
notion de valeur ajoutée, de tous les ratios, qui l’utilisent, n’étaient pas évoquées.
Il parait très simple de calculer les ratios, mais encore faut-il que les termes en soient
précis, homogènes et permettent bien de circonscrire le phénomène que l’on souhaite
analyser.
Dans les cas présents, deux conditions ne doivent pas être oubliées :
- En premier lieu, il faut définir avec précision la notion de valeur ajoutée qui est à
retenir.
Pour les ratios de répartition, ce n’est plus une notion de valeur ajoutée, qu’elle a été
définie, qu’il faut prendre en considération, mais une notion élargie de valeur ajoutée, de
toutes les ressources qui viennent gonfler les comptes de résultats de l’entreprise : produits
financiers, subventions, produits d’immobilisations « hors exploitation »…
- En second lieu, il est évident que ces ratios ne seront utilisables en analyse, et à
plus forte raison pour fonder des décisions de gestion, que dans la mesure où les
termes seront exprimés en unités parfaitement homogènes. Ceci est surtout valable
pour tous les ratios qui vont faire intervenir des notions de flux et de stocks ; il
devra être tenu compte des incidences de l’érosion monétaire, de façon à pouvoir
aboutir à des résultats parfaitement valables. Des corrections sont ainsi nécessaires
pour recalculer une valeur ajoutée plus « réelle », pour définir des immobilisations
plus « actuelles », etc.
Enfin, quel que soit l’intérêt de la valeur ajoutée, en analyse financière, et des ratios qui en
découlent, il ne faut jamais oublier que c’est en évolution et dans les comparaisons inter-
entreprises que ces analyses prennent toute leur signification.
Une grandeur, ratio, ne sont le plus souvent qu’un constat, et le jugement n’est possible
que si l’on considère leur évolution ou si on les compare avec les grandeurs et ratios
similaires de firmes comparables. Il serait dangereux de conclure en indiquant que la
valeur ajoutée est un instrument d’analyse complet. Son importance est très grande car elle
permet de cerner les performances, les politiques de l’entreprise, mais certaines volets de
l’analyse sont totalement ignorés : il en est ainsi de la rentabilité, de la structure du capital
investi.
29
De plus, dans le type d’analyse que nous venons d’évoquer, c’est l’entreprise dans sa
globalité qui a été considérée, mais si l’on voulait descendre à l’intérieur de l’entreprise, on
se heurterait peut-être à un certain nombre de difficultés.
Il n’en reste pas moins que le contenu de la notion de valeur ajoutée est suffisamment riche
pour en justifier une utilisation croissante en analyse financière.»
Cette valeur est égale à la valeur ajoutée de laquelle sont soustraits les frais de personnel et
les impôts et taxes. Le poste impôts et taxes n’enregistre ni l’impôt sur les sociétés
comptabilisé au compte de pertes et profits ni la TVAcomptabilisée au bilan (compte
d’exploitation tenu entièrement HT). Dans la mesure où ces ventes seraient comptabilisées
TTC, il conviendrait de déduire la TVA sur vente et du compte impôts et taxes.
L’excédent brut d’exploitation est donc égal à : 52 000 – 38 00 – 3 000 soit 21 200.
30
6° résultat à répartir
Celui-ci résulte de l’addition du résultat courant et du résultat exceptionnel. Il n’a pas été
prévu par le plan comptable révisé. Il présente cependant l’intérêt de mettre en valeur le
Résultat que se partageront les trois participants directs de l’entreprise à savoir :
- l’Etat, par le biais de l’impôt sur les sociétés ;
- le personnel, par le biais de la participation aux fruits de l’expansion ;
- les actionnaires qui se distribueront ou non le résultat net comptable de l’exercice.
Le résultat net avant impôt sur les société est dans ce cas de 16 600 soit : 17 700 + 600 – 1
000 – 700 = 16 600 duquel on déduit l’IS soit 50 % et l’on obtient le résultat net comptable
soit 8 300.
Nous avons admis dans un but de simplification que le résultat imposable était égal au
résultat comptable avant impôt. Cela implique qu’il n’y ait ni réintégration, ni réduction
fiscale.
31
D’exercice d’une entreprise , le total constitué par les amortissement , tout ou partie des
provisions et le résultat net après impôt. Elle représente la capacité d’autofinancement de
l’entreprise dégagée au cours de l’exercice ( avant une éventuelle distribution de
bénéfices ). On disait naguère capacité d’autofinancement, mais cette expression ne
marque pas le caractère de la marge disponible et est donc moins précise que la M.B.A. »
Le plan comptable syscoa quant à lui, précise la nation de capacité
d’autofinancement (C.A.F.en abrégé )
Cette définition est imprécise et il paraît opportun de faire les remarques suivantes :
1) Le raisonnement est tenu à l’envers et normalement on devrait trouver le même
résultat que par l’approche précédente
2) .Ce ne sont pas les comptes d’amortissements et de provision qui sont à
prendre en compte ( figuration au bilan), mais les comptes de dotations aux
provisions et aux dotations aux amortissements figurant aux comptes de
résultat.
3) Il faut bien comprendre que la M.B.A, le cash flow et la C.A.F.sont trois
notions distinctes. Le tableau synoptique suivant permettra de mieux assimiler
ces différences.
32
Par rapport à la C.A.F. la M.B.A. présente la caractéristique d’être beaucoup plus large.
Elle correspond à la réalité. Cette dernière peut s’illustrer par l’exemple suivant .Dire que
la M.B.A. s’élève à 500.000 à la clôture de l’exercice ne signifie pas que cette somme soit
disponible, mais qu’elle le sera à très court terme. Autrement exprimé, en admettant que
l’entreprise n’a vécu qu’un seul exercice, on dit que la M.B.A. de 500.000f représente
l’argent que l’entreprise pourrait mettre « sur la table » si tous les clients et fournisseurs
étaient respectivement encaissés et réglés immédiatement ; les stocks étant retenus par
hypothèse comme invariants.
La C.A.F.est une notion plus limitative et économiquement moins précise en ce sens que
toutes les dotations aux provisions nettes de reprises sont admises. En outre divers
retraitements relatifs aux plus et moins – values et à l’amortissement des subventions
tableau des emplois et des ressources.
Calcul de la marge d’autofinancement par les deux méthodes. Nous avons vu que
l’excédent brut d’exploitation était égale à 21.200
Le tableau de formation de la marge d’autofinancement se présente comme suit :
11500 21800
-11500
10300
L’entreprise a été constituée sous forme de société anonyme et son capital est de 1.000
actions. L’assemblée générale ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice décide la
distribution d’un dividende de 5f par action, soit 5 000f.
La marge nette d’autofinancement est ainsi égale à 10 300- 5 000=5 300.
Elle représente l’aptitude finale de l’entreprise à se financer elle – même.
33
Deuxième méthode
Cette méthode consiste à cumuler le résultat net comptable aux comptes de
dotations aux provisions et aux amortissements.
Selon l’exemple précédent :
- Résultat net comptable……………………………….. 8 300
- Dotations aux provisions et aux amortissements ……… 2 000
- Marge brute d’autofinancement……………………… 10 300
Marge nette d’autofinancement à la clôture de l’exercice …… 10 300
Marge nette d’autofinancement à la clôture de l’exercice :
10 300- 5000= 50300
Une troisième approche consiste à dire que la marge brute d’autofinancement est à la
différence entre les produits encaissés ou encaissables moins les charges décaissées ou
décaissables.
On constate ainsi que la M.B.A. est une marge (bénéfice) disponible à court terme qui
augmentera la possibilité d’autofinancement. Bien sûr cette marge se forme tout au long de
l’exercice de telle sorte qu’il est possible financement de l’utiliser en cours d’année sans
modifier l’équilibre financier.
34
- La M.B.A, suite l’aptitude potentielle, et mesure donc une des performances
économiques de l’entreprise, Financièrement, la M.N.A est la seule marge dont bénéficie
l’entreprise. On peut ainsi écrire que les réserves de l’entreprise sont l’agrégat de toutes les
Nous avons vu plus haut qu’il existe deux manières de calculer la marge brut
d’autofinancement. La plus simple consiste à additionner le bénéfice net comptable aux
dotations aux amortissements et aux provisions. Si les dotations aux amortissements ne
soulèvent pas de difficulté, il n’en va pas de même pour les dotations aux provisions. La
règle financière consiste à ne prendre (selon ce mode de calcul) que les provisions ayant un
caractère de réserve.
Nous avons vu que devrait considérée comme ayant un caractère de réserve toute provision
couvrant un risque dont la réalisation a une probabilité inférieure à 50 %. Ce critère
implique que l’aspect réalisation l’emporte d’abord sur l’aspect coût ; cette dernière
approche peut être illustrée par l’exemple suivant :
Supposons que l’entreprise provisionne pour 200 000 F un risque dont la probabilité de
réalisation n’est que 20 %. Dans ce cas la provision a un caractère de réserve. Supposons
maintenant que cette provision ait 70 % de chances correspondre à un décaissement réel,
mais que ce décaissement ne soit que de 50 000 F et non pas de 200 000 F. selon cette
dernière hypothèse, la provision a un caractère de charge décaissable (et non pas de
réserve) ; elle peut être considérée à caractère de réserve pour 200 000 – 50 000, soit
150 000 f, car le coût lié au risque a été surestimé.
On voit ainsi que toute analyse financière précise implique un raisonnement fondé sur les
deux questions suivantes :
- quelle est la probabilité de réalisation ?
- quelle est la probabilité liée à la charge décaissable (ou l’entreprise n’a-t-elle pas
provisionné excessivement ou insuffisamment) ?
35
Exemple d’application n° 1
1ère Méthode
La M.B.A. s’élève à 31 800 11 450 sont 20 350 F. On remarquera que les dotations aux
amortissements (2 500) et les dotations aux provisions à caractère de réserve (1 100) sont
exclues du calcul car elles ne correspondent pas à des charges décaissables
2e Méthode
déterminons le résultat net comptable
Il vient :
Frais financiers ……………… 1 500 Excédent brut d’exploitation … 30 000
Impôt sur les sociétés ……….. 8 000 Produits financiers …………... 1 000
Pertes exceptionnelles……….. 50 Profits exceptionnels………… 800
Dotations aux amortissements 2 500
Dotations aux provisions 3 000
15 050 31 800
36
Le résultat net est de 31 800 – 15 050 soit 16 750 F
Nous obtenons donc :
Résultat net comptable ……………………………………….. 16 750
Dotations aux amortissements ……………………………….. 2 500
Dotations aux provisions à caractère de réserves …………….. 1 100
Marge brute d’autofinancement……………………………… 20 350
Cette fois-ci, nos avons ajouté les provisions à caractère de réserve et nous retrouvons bien
sûr le même résulta.
Exemple d’application n° 2
En reprenant les données de l’exemple précédent, supposons que les dotations aux
provisions de 3 000 F se décomposent comme suit :
- 1 100 F à caractère de réserve ;
- 1 900 F couvrant un risque dont la probabilité de réalisation est de 80 %, mais
dont le coût final aurait dû être raisonnablement estimé à 1 000 F au lieu de
1 900 F.
37
Les principes théoriques étant définis examinons maintenant l’application pratique et les
difficultés qu’elle entraîne.
1° Les provisions réglementées
a) La provision pour investissement
Celle-ci est égale à 10 % de la participation des employés aux fruits de l’expansion, égale
à:
Cette provision est déductible fiscalement à la condition qu’elle ait été utilisée dans les
douze mois qui suivent sa constitution. Les investissements effectués par l’entreprise au
cours de l’année doivent être supérieurs en valeur à cette provision. Elle a un caractère de
réserve.
b) La provision pour fluctuation des cours
Cette provision est constituée en vue de couvrir les risques inhérents à la variation des
cours de certaines matières (pétrole, fer, zinc, or, etc.)
Elle est déductible fiscalement dans la limite du bénéfice comptable de l’exercice (si la
dotation est supérieure au bénéfice net comptable).
Cette provision a un caractère de réserve, son objectif étant de faciliter le financement du
cycle d’exploitation.
Cette provision a pour but de couvrir les risques liés à la hausse des marchandises. Elle est
calculée selon la formule suivante :
P = Stock de clôture x
Inversement, une provision pour pertes de change, prévue par le plan comptable n’a pas un
caractère de réserve (sauf si elle ne repose sur aucun fait concret) car sa constitution
intervient lors de l’établissement du bilan de clôture (deux ou trois après la clôture de
l’exercice), et le service comptable peut alors, en connaissance de cause, chiffrer la perte
de change et la rattacher à l’exercice clos.
39
b) Les provisions pour dépréciation d’actif
La société A, au vu des résultats, fait preuve de pessimisme et provisionne ces titres pour
200 000 F. cette provision a un caractère de réserve car elle est exagérée et la situation est
réversible.
Supposons maintenant que pour des raisons commerciales nettement précisées, la société X
ait perdu la totalité de son marché et que de ce fait on estime qu’elle sera amenée dans un
avenir immédiat à déposer son bilan. La situation étant jugée irréversible, la provision de
200 000 F n’a plus un caractère de réserve. Il est possible, tout au plus, de la considérer
comme prématurée.
40
2/ Les provisions pour dépréciation d’actif à court terme.
Supposons qu’une entreprise ait une créance client de 400.000F dont le règlement se fasse
attendre. Le chef d’entreprise provisionne pour 300.000F. Si le client est en liquidation de
bien, cette provision est justifiée, irréversible et à caractère de produit non encaissable
(financement équivalent à une charge décaissable). Si le client a manifestement l’intention
et les moyens de payer à court terme, la provision est alors injustifiée et a un caractère de
réserve.
Nous avons admis que la marge brute d’autofinancement pouvait se calculer en agrégeant
au bénéfice les dotations aux amortissements ainsi que les dotations aux provisions, il
convient de déduire ce flux de produits du calcul de la marge brute d’autofinancement.
Seules doivent donc être prises en compte les dotations nettes des reprises.
Afin de mieux illustrer le mécanisme économique nous raisonnerons sur deux exercices.
Exemple n° 1
Soit une entreprise dont nous possédons les éléments suivants :
n n+1
Bénéfice : ………………………………………….. 1 000 F 1 700 F
Dotations aux amortissements : ……………………. 600 F 600 F
Dotations aux provisions (à caractère de réserves) :.. 500 F - 500 F
Reprise sur provision :…………………………….
2 100 F 1 800 F
Il vient :
M.B.A. n = 2 100 F et M. B. A. n + 1 = 1 800 F
En cumulant les deux M.B.A. (n et n + 1) il vient : 2 100 + 2 100 + 1 800 = 3 900 F
Nous savons que la reprise de 500 f en n + 1 correspond é l’annulation comptable de la
provision constituée à la clôture de l’exercice n. l’annulation de cette provision démontre a
posteriori qu’il s’agissait d’une provision à caractère de réserve. L’entreprise a donc
soustrait artificiellement 500 f du bénéfice n qui auparavant s’élevait à 1 500. en n + 1 le
41
bénéfice de 1 700 F inclut les 500 F de reprise. Si en ne déduit pas cette somme. Cela
revient à la compter en n et en n + 1 (compris dans le bénéfice) soit deux fois. Si nous
calculons maintenant la marge brute d’amortissement sur la période n/n + 1 (sur deux
exercices) nos obtiendrons :
Exemple n° 2
n n+1
Bénéfice ……………………………………….. 1 000 F 1 700 F
Dotations aux provisions (considérées comme
une charge décaissable) …………………… 600 F 600 F
Reprise de la provision de la provision
de l’exercice précédent………………………… -500 F
Il vient :
MBA n = 1 000 + 600 = 1 600
MBA n + 1 1 700 + 600 = 2 300. on ne tient pas compte de la reprise car la Dotation n’a
pas majoré la marge brute d’autofinancement de l’exercice précédent.
Troisième partie
Les ratios
On peut distinguer quatre types de ratios :
- Les ratios analysant les facteurs de production ;
- Les ratios de gestion de rentabilité ;
- Les ratios d’exploitation ;
- Les ratios financiers.
42
I. Les ratios analysant les facteurs de production
Les ratios permettent de situer le montant et l’évolution des facteurs entrant dans le cadre
de la production. Nous savons que toute production est précédée par des charges destinées
à couvrir le prix du facteur travail, du facteur capital et des facteurs extérieurs.
Ce taux est autant plus intéressant que ces composantes sont des flux et intègrent donc la
variable temps, l’inflation n’influe donc que faiblement sur les termes du rapport.
ce ratio mesure le rapport existant entre le capital et le travail. Une entreprise, dont
l’équipement est très moderne devrait avoir un ratio d’intensité capitalistique élevé
(exemple, une centrale électrique). Le travail à la chaîne a développé rapidement le ratio
d’intensité capitalistique.
43
Il peut être intéressant de suivre l’évolution de ce ratio de manière à situer la propension à
investir des dirigeants d’une entreprise.
Une forte intensité capitalistique implique une marge brute d’autofinancement élevée. En
effet, le renouvellement des immobilisations nécessitera un besoin de financement au
moins égal à la capacité de financement dégagée par les amortissements. L’inflation
interdit qu’une matériel acheté vingt ans auparavant pour 100 000 et amorti totalement,
donc pour 100 000, soit susceptible d’être racheté pour la même somme. Le remplacement
entraînera un décaissement vraisemblablement cinq fois supérieures. Il appartient au
gestionnaire de prévoir cette dépense.
44
3°
En supposant que deux entreprises aient un matériel productif du même âge et que leur
comparaison peut alors avoir une portée intéressante. Celle-ci est toutefois limitée par les
effets d’échelle. Ainsi le rapprochement effectué au moyen de ce ratio entre une entreprise
employant vingt ouvriers et une autre en employant deux mille, risquerait d’aboutir à des
conclusions fausses.
Son utilisation devrait donc d’une manière générale être réduite à l’étude de l’évolution
d’une entreprise.
4°
La centrale des bilans, consciente des problèmes soulevés par l’érosion monétaire suggère
que l’on utilise un ratio dit coefficient marginal du capital, celui-ci est égal à :
45
le dénominateur doit cependant être aménagé afin de tenir compte de la date d’entrée au
cours de l’année es immobilisations, celles-ci ne produisant que pendant une partie
seulement de l’exercice.
5°
Le taux de rendement brut des immobilisations mesure l’aptitude du facteur capital à créer
profits. L’inflation risque de fausser sensiblement la valeur de ce ratio.
6°
1° Le taux de marque =
Nous avons vu précédemment que les ratios analysant les facteurs de production mettaient
en évidence l’aptitude productrice de l’entreprise. Désormais, l’aptitude commerciale e la
profitabilité de l’entreprise seront mises en valeur. Le raisonnement sera fondé sur la
comparaison entre les diverses marges et le chiffre d’affaires. Enfin, toutes les valeurs
retenues le seront hors taxe.
1° Le taux de marque =
rappelons que la marge sur prix d’achat des marchandises vendues est également
dénommée marge brute.
46
Exemple : une entreprise a vendu mille articles à dix francs (H.T). ces articles ont été
achetés par elle six francs l’unité (H.T).
2°
Ainsi ce ratio permet de dégager l’aptitude propre de l’entreprise à dégager des profits.
Ce ratio peut être rapproché du ratio d’intensité capitalistique. En effet, dans la mesure où
l’entreprise est fortement industrialisée. Il est nécessaire que sa marge :
3°
47
La comparaison entre ce ratio et le ratio précédent permet de dégager l’incidence de
financement extérieur sur l’entreprise.
Le numérateur de ce ratio retient tous les frais inhérents à l’exploitation. Les remarques
faites précédemment, relatives aux comptes de dotations aux provisions et de dotations
aux comptes d’amortissement en limitent cependant la portée.
Tous les ratios de gestion que nous venons d’étudier prennent comme référence le chiffre
d’affaires. Ils intéressent le gestionnaire. Différemment, les ratios que l’on pourrait
qualifier de rendement vont attirer l’attention de l’investisseur. Les capitaux apportés
sont désormais la référence principale.
On entend par capitaux investis non seulement les capitaux permanents (capitaux propres
+ capitaux d’emprunt ), mais aussi certains apports résiliables à court terme, dont la
pérennité nous conduit à les considérer comme des valeurs à long terme. Un apport en
compte courant, figurant au passif du bilan depuis plusieurs années, un découvert bancaire
perpétuel représentent du point de vue financier un financement à long terme.
La difficulté d’utilisation de ce ratio réside dans le fait que le dénominateur agrège des
éléments que l’inflation rend disparates. Il est évident qu’un apport de mille francs par les
actionnaires en n ne saurait être comparé et additionné à un apport de mille francs en
n+ 28
Un exemple illustrera cette faiblesse
La société X au capital de 10 000 francs a été constitué en n. Son ratio de rentabilité des
capitaux propres est :
Les chiffres indiquent un accroissement très grand du taux de rentabilité des capitaux
investis. Pourtant le taux de rentabilité est très stable au cours du temps et l’augmentation
ne le fait que d’un taux d’inflation de 6 % l’an :
Soit
Tous les ratios rapportant des flux (excédent d’exploitation, résultat net ou brut, etc.) des
stocks, au sens économique du terme (capitaux propres, permanents, etc.) doivent être
utilisés avec précaution du fait de l’érosion monétaire
Les ratios d’exploitation mesurent les charges engagées par rapport soit au total des
charges, soit au total des ventes. Nous signalerons :
Frais de personnel
1° ----------------------
Total des charges
Achat + variation des stocks + frais divers de gestion + transport et déplacement + T.E.S
----------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ventes
Il est toutefois plus significatif d’établir un tableau comparatif des charges, conçu par
rapport au total des produits. Le gestionnaire a ainsi la possible de suivre le volume relatif
des charges par nature qu’il a du engager pour réaliser son chiffre d’affaires.
49
Ce tableau se présentera comme suit :
Un examen approfondi des comptes indiquera que la hausse considérable des frais divers
de gestion est due à une importante campagne publicitaire. Celle-ci à d’ailleurs porté ses
fruits puisque le résultat net d’exploitation a double. La charge des frais de personnel est la
conséquence d’une politique de l’emploi plus large – 10 % et de l’augmentation des
salaires (+ 10 %).
Les achats ont augmenté de 25 %, la répartition de cette hausse est due à raison de 5 % à la
montée des cours et à raison de 20 % à la quantité supplémentaire achetée. Une
réorganisation de la distribution des produits a entraîné une baisse sensible des frais de
transport (- 66 %). Toutefois. L’entreprise ne disposait pas d’un fonds de roulement
suffisant pour financer son surcroît d’activité ce qui explique la nécessité d’un financement
extérieur générant une hausse des frais financiers de 200 %.
Ce ratio rapproche les charges non décaissables à court terme de la valeur ajoutée. Ce ratio
est d’autant plus élevé que l’intensité capitalistique de l’entreprise est grande. Si l’inverse
se produisait, la pérennité de l’entreprise risquerait d’être menacée, le renouvellement des
équipements étant freiné par le manque d’autofinancement.
Ce ratio a pour objet de déterminer le délai moyen des règlements aux fournisseurs. Ce
ratio ne présente d’intérêt que pour les entreprises ayant un grand nombre de fournisseurs.
Il sera alors possible de prévoir approximativement les décaissements futurs sur la base des
commandes émises par l’entreprise. Son utilisation impose premièrement que les comptes
fournisseurs soient sélectionnés, deuxièmement une grande prudence quant à l’utilisation
de la valeur obtenue.
Seuls les premiers doivent être rapprochés des achats. En outre, la sélection des
fournisseurs d’exploitation dans le poste fournisseurs risque dans certaines industries d’être
complexe.
b) Les ratios rapprochant un flux à un stock ne sont très souvent que le reflet
d’une illusion :
Un exemple illustra le type d’erreur qui peut en découler
Supposons une entreprise clôturant ses comptes le 31 décembre, ayant une tendance
saisonnière centrée sur le mois de janvier et le mois de juillet. Schématiquement, le niveau
du poste fournisseur d’exploitation est le suivant :
En KF
3 000
2 000
1 500
1 000
0 N D J F A M J J A S O N D J F M temps
n n + 1 n + 2
52
Au 31 décembre n le compte fournisseur d’exploitation est créditeur pour 1 500 000 et le
ratio du délai moyen des règlements aux fournisseurs est de :
il serait erroné de prévoir sur cette base le besoin de trésorerie pour le mois de février n +
2, car le compte fournisseur d’exploitation s’élève à cette époque à 3 000 000 francs.
1. LA NOTION DE FINANCEMENT
Il est bien évident que la symétrie qui existe entre les besoins à financer et le financement
ne peut être cerné au franc près. Les problèmes d’ajustement apparaîtront chaque jour.
Leur incidence doit cependant être minime. Le gestionnaire pourra ainsi rétablir l’équilibre
par le biais de l’escompte ou du découvert bancaire (si sa trésorerie est suffisante).
Les capitaux stables nécessaires sont représentés dans le bilan par les capitaux permanents
(capitaux propres + capitaux d’emprunt). Le gestionnaire doit donc connaître d’une par et
la quantité de capitaux stables nécessaires et d’autre part la structure idéale de ces capitaux.
On entend par structure des capitaux stables, la répartition entre capitaux propres et
capitaux d’emprunt. La recherche de cette structure repose sur les raisonnements suivants :
54
2. – LE COUT ET LA RENTABILITE DU CAPITAL
Les capitaux apportés par les actionnaires et les prêteurs doivent être rémunérés, faute de
quoi, l’entreprise aurait les plus grandes difficultés à attirer les capitaux et risquerait ainsi
de rater des occasions de traiter des opérations commerciales rentables. La recherche du
moindre coût est donc le premier objectif.
A. Le risque financier
La différence fondamentale qui existe entre le coût des capitaux propres et celui des
capitaux d’emprunt réside dans le fait que les premiers ne sont rémunérés qu’à la condition
que l’entreprise dégage un bénéfice net comptable ; les seconds sont rémunérés quelle que
soit la situation, bénéficiaire ou déficitaire.
Ainsi une entreprise ayant largement recours à l’emprunt supportera systématiquement des
charges financières extrêmement lourdes qu’elle peut ne pas pouvoir supporter.
Dans cette hypothèse défavorable, la marge brute d’autofinancement comprimée par les
frais financiers, ne permet pas à l’entreprise de s’autofinancer, l’entreprise doit alors
emprunter davantage et payer de nouveaux frais financiers. Le cercle vicieux se perpétue
ainsi jusqu’à la faillite.
B. L’effet de levier
La notion d’effet de levier est basée sur celle de rentabilité. Il s’agit en l’occurrence de
comparer la rentabilité économique de l’entreprise au coût des capitaux empruntés.
(2)
Exemple 1 : une entreprise a une rentabilité économique de 20 %. Les banques
prêtent à long terme à un taux de 12 %.
L’entreprise a intérêt à emprunter car elle réalise un profit de 8 % sur le montant du
capital externe. Elle fait bénéficier ses capitaux propres d’un taux de
Capitaux d’emprunt
rendement d’autant plus élevé que le rapport -------------------------
Capitaux propres
est lui-même élevé.
ésultat net
(2)
Taux de rentabilité économique : -------------------
capitaux investis
Capitaux d’emprunt
Ce dernier taux étant multiplié par le rapport
capitaux propres
soit 10 % x 10 % = 100 %.
On retrouve donc bien au total :
- Taux de rendement normal des capitaux propres : ………… 20 %
CE
- Surprofit = différence de taux x : ………… 100 %
CP
- Taux de rendement des capitaux propres : ……………. 102 %
on voit bien l’effet multiplicateur induit par une différence de taux et un rapport :
capitaux d’emprunt
élevé
capitaux propres
Exemple 3 :
Capitaux propres 500
Capitaux d’emprunt 1 000 rémunérés à ……………………. 15 %
Taux de rentabilité économique de la firme ………………… 10 %
Les capitaux permanents rapportent 1 500 x 15 = ………….. 150
56
La rémunération des capitaux d’emprunt : 1 000 x 15 % …… 150
Le taux de rendement des capitaux propres est de …. 0
a) Politique d’autofinancement
L’exploitation courante doit dégager des profits suffisants pour assurer la pérennité de
l’entreprise. La partie non distribuée de ces profits viendra s’ajouter au capital financier
déjà existant.
b) Désinvestissement
La cession d’éléments d’actif tels que des matériels inutilisés, des titres de placement
surcotés en bourse peuvent procurer à l’entreprise des ressources non négligeables.
57
B) Les ressources externes
En cas d’insuffisance des ressources externes, l’entreprise peut avoir recours à des
capitaux externes .
a) L’augmentation de capital
Il s’agit là d’une opération particulièrement intéressante d’un point de vue financier pour
l’entreprise, les nouveaux actionnaires étant rémunérés selon les résultats dégagés.
Une entreprise décide de construire une nouvelle usine dont elle espère de larges profits.
Le prix de revient de l’usine est de trois millions de francs. Elle décide d’augmenter le
capital. Elle crée donc 10000 actions de 100 francs, émises à 30francs l’une. L’entreprise
reçoit donc 3 millions de francs ( dans la mesure o ù les souscriptions le permettent) et peut
financer l’achat de son usine. Si pour des raisons techniques et commerciales, l’usine ne
permet pas à l’entreprise de dégager les profits attendus, celle-ci ne sera pas pénalisée. Les
actionnaires ne bénéficieront d’une distribution de dividendes que dans la mesure où le
bénéfice net comptable le permettra.
Quelques soient les résultats obtenus, l’entreprise sera tenue de payer des frais financiers
(10 à 16%) Notons toutefois que ces frais sont fiscalement déductibles. De telle sorte que si
l’entreprise est fiscalement en bénéfice, le coût de l’emprunt est divisé par deux ( impôts
sur les sociétés à 50% ). De plus l’entreprise bénéficie de l’inflation car le remboursement
de l’emprunt s’échelonne sur plusieurs années.
C- Le leasing
De la même manière que l’emprunt, le crédit-bail (leasing) permet un décaissement
échelonné dans le temps et autorise la déduction fiscale du coût de la location.
d) Le lease back
L’entreprise cède à un organisme de crédit une immobilisation et reçoit donc en
trésorerie le prix de cette cession. En revanche, elle est tenue de louer à la société de
leasing cette immobilisation qui ne lui appartient plus.
58
4. LES RATIOS DE STRUCTURE FINANCIERE
Capitaux permanents
1° --------------------------------
Valeurs immobilisées nettes
Ce ratio met en valeur la part du besoin de fonds de roulement total rapporté au fonds
de roulement existant. Ce ratio présente toutefois le grand inconvénient de comparer
un élément statique (fonds de roulement net) à un élément fluctuant (actif circulant).
Présente l’intérêt de situer la rétention des ressources (MBA) par rapport à la richesse crée
par l’entreprise. Il convient toutefois de suivre l’évolution du numérateur et du
dénominateur avant de conclure sur la valeur de ce ratio.
Nous avons défini les principaux types de ratios. Cette liste ne saurait être exhaustive.
Ainsi le gestionnaire peut être amen é à définir des ratios propres aux opérations
commerciales qu’à cette condition.
2) l’homogénéité des termes d’un ratio est, comme nous l’avons vu souvent remise en
cause ; l’érosion monétaire, l’incident fiscale sur la comptabilité en sont les facteurs
principaux. On ne saurait trop recommander au gestionnaire d’être extrêmement prudent.
Les exemples suivent présentent divers types de ratios à l ‘aide d’exemples précis issus de
cas authentique servant à en illustre le calcul et l’emploi. Ces cas permettent de
décomposer le processus de l’analyse financière.
60
Trois ratios serviront de base à l’établissement de la fonction Z1:
Les agrégats utilisés dans le calcul des ratios de cette fonction sont définis comme suit :
Achats HT :
Achats de matières et de marchandises, y compris achats de sous-traitance.
Besoins en Fonds de Roulement Exploitation (BFRE) :
Stocks
+ Créances d’exploitation
+ Créances commerciales (nourries ou mobilisées)
+ Avances fournisseurs + Avances personnel
62
+ Etat (sauf IS)
- Dettes d’exploitation
+ Fournisseurs et effets à payer (exploitation)
+ Avances clients + Etat (sauf IS)
+ Obligations cautionnées + Emballage + Organismes sociaux
+ Régularisation passive.
Capitaux investis :
Valeurs immobilisées brutes
+ BFR Exploitation
Concours bancaires de trésorerie (à + ou – 1 an) :
Mobilisation de créances commerciales bilan et hors bilan
(escompte, CMCC, mobilisation de créances nées à l’étranger)
+ Découvertes
Créances commerciales (à + ou – 1 an) :
Clients (exploitation)
+ Effets à recevoir
+ Créances commerciales hors bilan (escompte, CMCC, mobilisation de créances
nées à l’étranger)
Dettes commerciales (à + ou – 1 an) :
Fournisseurs (exploitation)
+ Effets à payer (exploitation)
Emprunts (à + ou – 1 an)
Emprunts bancaires (construction, équipement…)
+ Obligations
+ Crédits-bail
+ Autres emprunts (Etat, SDR, sociétés liées, fonds de participation…)
Endettement :
Comptes d’associés (à + ou – 1 an)
+ Emprunts
+ Concours bancaires de trésorerie
Investissements physiques :
Immobilisations acquises
63
Production (hors taxe) :
CA HT
+ Variation stocks produits finis et semi-ouvrés
+ Travaux faits par l’entreprise pour elle-même
+ Subvention d’exploitation
Ressources propres :
Fonds propres (capital + réserves + résultat + subvention d’équipement +
provisions spéciales en franchise d’impôts)
+ Amortissements
+ Provisions d’actifs
+ Provisions pour risques et charges
Ressources stables :
Ressources propres
+ Comptes d’associés (à + ou – 1 an)
+ Emprunts
Résultat Economique Brut (à + ou – 1 an)
Valeur ajoutée
- Charges de personnel (dont intérimaire)
Valeur ajoutée (VA) :
Production
+ Valeurs stocks approvisionnements
- Achats de marchandises et de sous-traitance
- Autres biens et services consommés
(à l’exclusion des annuités de crédit-bail et des dépenses de personnel
extérieur)
- Impôts et taxes
Valeurs immobilières (en valeur brute) :
Immobilisations d’exploitation
+ Titres de participation
+ Autres actifs hors exploitation
Ce ratio peut-être rapproché du coût horaire du personnel productif.
Temps facturable / Temps payé
64
Ce ratio doit aboutir à une gestion du personnel plus stricte et plus rentable.
Une analyse approfondie de la faiblesse de ce ratio risque de mettre en évidence de graves
lacunes dans l’organisation interne de l’entreprise (mauvaise surveillance du personnel,
perte de temps dans les transports).
Taux de rotation du personnel = Effectif entré et sorti au cours de l’exercice / Effectif moyen
Les faillites des entreprises industrielles trouvent leurs raisons dans les faits suivants :
- mauvaise organisation,
- prix de revient et coûts mal cernés,
- chute du marché.
Un suivi attentif et un souci d’amélioration constante doivent donc guider leur gestion.
65
I. Marge commerciale
Très souvent dénommé « marge brut », la marge commerciale concerne exclusivement les
entreprises commerciales ou les entreprises ayant, entre autres, une activité commerciale.
On entend par activité commerciale, l’achat et la revente de marchandises en l’état, c’est à
dire sans transformation.
La marge commerciale se calcule à partir du compte de résultat.
Elle est égale à la différence :
Vente des marchandises – coût d’achat des marchandises vendues.
Le coût d’achat des marchandises vendues est obtenu en additionnant les éléments
suivants :
+ achats de marchandises
+ frais d’achat de marchandises
- stock final de marchandises (la variation du stock de marchandises
apparaît au début du compte de résultat)
- remises, rabais, ristournes reçus
sur achat de marchandises.
NOTA : Les subventions d’exploitation reçues par l’entreprise ne sont pas prises en
compte à ce niveau.
La marge commerciale est un indicateur très important pour les entreprises commerciales.
Lorsqu’une entreprise vend une multitude d’articles, le taux de marge par article, peut être
différent. Une baisse de la marge commerciale doit dans ce cas, donner lieu à une analyse
plus poussée au niveau des articles dont le taux de marge est différent.
Elle ne s’applique qu’aux entreprises industrielles, c’est à dire aux entreprises fabriquant
des produits ou rendant des services. Le calcul de la production est obtenu en
additionnant les éléments suivants :
66
+ vente de produits+
+ travaux
+ études
Production vendue + prestations de services
+ produits des activités annexes
+ remises, rabais, ristournes accordées par
l’entreprise (en moins)
+ stock final des produits en cours
variation de la production stockée - stock initial de production de services
+ stock final de produits finis
- stock initial de produits finis
On remarque que le stock final est retranché ; ceci est logique puisqu’il correspond à la
production de l’exercice antérieur.
Il s’agit d’opération dégageant des profits sur plusieurs exercices donnant lieu à un
rattachement annuel au bénéfice.
On remarquera que les produits ne sont pas évalués de la même façon. La production
vendue est évaluée au prix de vente, tandis que la production stockée l’est au coût total.
Les subventions reçues sont exclues du calcul car elles ne relèvent pas de la production
propre de l’entreprise mais d’une ressource extérieure.
Le calcul de la production permet d’évaluer la performance économique annuelle de
l’entreprise. Il s’agit là d’un critère très important que nous examinerons dans le chapitre
portant sur l’analyse financière et l’étude des ratios.
67
+ Achats consommés Achats de matières premières et autres
(Le compte de résultat fournit à son débit approvisionnement
la variation des stocks de matières Achats de matières consommables (non
premières et consommables) stockées)
RRR obtenues sur ces achats (en moins) +
Stock initial de matières premières et
Autres approvisionnements
K+L
Achats
Consommation consommés
Consommation
externe Production
Valeur ajoutée
68
Son calcul soulève cependant certaines difficultés au niveau de la consommation externe
des services. Les charges de crédit-bail doivent être exclues de la consommation , car elles
correspondent au coût du capital économique (K). Les charges de personnel intérimaire
sont également retraitées car elles correspondent au coût d’une partie du personnel, c’est-à-
dire du travail (L).
La valeur ajoutée représentant la richesse créée par K + L, le coût de ces facteurs doit en
être exclu. Le but du calcul étant de mettre en évidence l’apport K + L et non pas son coût.
Ainsi les modalités de financement du capital économique et du travail ne doivent pas
avoir d’incidence sur le calcul de la valeur ajoutée.
K
Achats
consommés
Consommation
externe Production
Impôts frais de
personnel
Excédent brut
Rappelons que le poste « Impôts et taxes » ne concerne n la TVA, ni l’impôt sur les
bénéfices.
Selon le même principe que celui évoqué ci-dessus dans le cadre du calcul de la valeur
ajoutée, les frais de personnel intérimaire doivent être ajoutés aux frais de personnel s’ils
ont été retranchés de la consommation. Enfin, les subventions d’exploitation doivent être
intégrées au calcul de l’EBE.
Si ce solde est négatif, on parlera d’insuffisance brute d’exploitation.
69
L’excédent brut d’exploitation mesure l’efficacité économique du capital
(investissements). Il met en évidence une marge qui n’est influencée ni par la politique
d’amortissement, ni par la situation financière de l’entreprise.
VI – Résultat d’exploitation
Il s’agit du total des produits d’exploitation diminué du total des charges d’exploitation.
Le calcul peut être effectué de deux façons.
a) EBE + autres produits d’exploitation – autres charges d’exploitation – dotations
aux amortissements et aux provisions d’exploitation.
b) Produits d’exploitation – charges d’exploitation
La seule difficulté d’application pratique de détermination de ce solde réside dans le fait
qu’il suppose un classement sans ambiguïté des charges et des produits, qu’ils soient
d’exploitation, financiers ou exceptionnels. Le problème se pose principalement pour les
amortissements économiques.
Les annuités de crédit-bail seront reprises à ce stade si elles ont été retraitées de la
consommation.
Le résultat d’exploitation est la première preuve de la rentabilité économique de
l’entreprise. Cette rentabilité est purifiée de tout impact financier ou exceptionnel.
Il s’agit là du seul solde intermédiaire de gestion qui n’est pas issu d’un solde précédent.
Son calcul est simple :
Produits exceptionnel – charges exceptionnelles
Les produits sur cession de titre de participation (plus-values) sont considérés comme
exceptionnels.
Il permet de mettre en évidence un bénéfice séparé de l’exploitation courante. Il s’agit là
d’une information importante pour les actionnaires.
IX – Résultat à répartir
Le plan comptable SYSCOA prévoit cette notion : car, si nous additionnons le résultat
courant avant impôt et le résultat global qui va se répartir entre les trois grands participants
à la vie de l’entreprise.
a) l’état, par le biais de l’impôt sur les sociétés 35% du bénéfice imposable),
b) les salariés, par le biais de la participation aux fruits de l’expansion,
c) les actionnaires, avec le résultat net comptable dont le calcul est le suivant :
Résultat net comptable = Résultat courant avant impôt + résultat exceptionnel – impôt sur
les bénéfices – participation des employés aux fruits de l’expansion, ou bien plus
simplement :
Résultat net comptable = Total de l’actif – total du passif
Ou bien encore
Résultat net comptable = Total des produits – total des charges.
Dans le SYSCOA ce résultat est inclus dans le résultat hors activité ordinaire.
71
Ce solde accessoire permet de déterminer les plus ou moins values réalisées lors de la
cession d’une immobilisation.
Rappelons que le principe de calcul d’une plus-value. Soit une immobilisation avant une
valeur brute (à l’origine) de ……………………. F 1 000
Amortie pour un montant de ………………. F 600
Valeur nette comptable ……………………… F 400
Cédée………………………………………….. F 500
Plus-value ……………………………………… F 100
Le compte de résultat fera apparaître 400 f à son débit et 500 F à son crédit. La plus-value
(100) n’apparaît pas directement.
XI – Capacité d’autofinancement de l’entreprise (CAF)
a) Méthode soustractive
Excédent brut d’exploitation (ou insuffisance brute d’exploitation).
+ Transferts de charges (d’exploitation).
+ Autres produits d’exploitation).
- autres charge (d’exploitation)
Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun.
+ Produits financiers.
- Charges financières.
+ produits exceptionnels.
- Charges exceptionnelles
.- Participation des salariés aux fruits de l’expansion.
- Impôt sur les bénéfices.
b) Méthode additive
Résultat net comptable.
+ Dotations aux charges calculées.
72
- reprises sur charges calculées et transferts de charges.
- subventions d’investissements virées au résultat.
- profit sur cession d’éléments d’actif inclus dans le résultat
Cette deuxième méthode de calcul est plus simple et appelle les remarques suivantes
- les dotations aux charges calculées représentent touts les dotations aux
amortissements et aux provisions ;
- les reprises sur charges calculées représentent les reprises de provisions (***** au
crédit du compte de résultat, en raison de leur annulation), ainsi que les reprises aux
amortissements dérogatoires (également passés au crédit du compte de résultat).
- Les subventions d’investissement s’amortissent au même rythme que les
immobilisations qu’elles financent. Il s’agit là d’un amortissement négatif (passé au
crédit du compte de résultat), qui a pour but de neutraliser l’amortissement de
l’investissement financé par la subvention (passé au débit du compte de résultat) ;
- Les profits sur cession d’éléments actifs sont pris négativement lorsqu’il y a une
moins-value.
Ce retraitement a pour but de « purifier » la capacité d’autofinancement d’opération de
cession d’immobilisations considérées comme exceptionnelles et figurant à ce titre dans
une rubrique spéciale du tableau de financement (cession d’immobilisation) que nous
verrons plus loin.
La totalité des dotations aux provisions est retenue nette des reprises
On ne se préoccupe plus. Contrairement aux principes économiques de savoir si les
provisions ont un caractère de réserves ou un caractère de charges décaissables.
Nous allons maintenant examiner une notion voisine, très légèrement d différente de la
capacité d’autofinancement.
74
LE FONDS DE ROULEMENT NET
ET LE FONDS DE ROULEMENT NORMATIF
I – Principes de base
Nous constatons ainsi que, disposant de 50 000 F et devant faire face à des besoins de
10.000 F par trimestre, notre sujet peut accepter l’offre qui lui est faite.
Lorsque le fonds de roulement : net est supérieur au fonds de roulement normatif, on dira
que la situation est financièrement sur-équilibrée. La différence (de 20 000 f dans notre
exemple) permettra, par exemple, au professeur d’acheter une voiture pour 20 000 F
maximum. Dans ce cas, son fonds de roulement net chutera à 30 000 F.
Selon cette seconde hypothèse, on dira que l’équilibre financier est néanmoins préservé.
Enfin, si nous supposons désormais que les économies de notre sujet sont nulles, le fonds
de roulement net ne sera que de 10 000 F.
Cette fois-ci, le fonds de roulement net (10 000 f) est inférieur au fonds de roulement
normatif (30 000 F) et nous sommes dans une situation de déséquilibre financier. Il est
clair, dans ces conditions, que seul le premier mois se passera normalement. Dès le début
du second mois le manque d’argent se fera sentir.
76
Notre sujet disposera de deux solutions : soit, diminuer son fonds de roulement normatif
en demandant par exemple des délais de règlement auprès de ses fournisseurs soit,
augmenter son fonds de roulement net en diminuant ses dépenses.
Selon ce dernier choix, supposons que notre individu réussisse à diviser ses dépenses
mensuelles par trois pendant le premier trimestre. On conçoit désormais que les 10 000 F
d’économies vont suffire à boucler la boucle. Le fonds de roulement normatif est toujours
de 30 000 f ; par contre le bénéfice de 6 666 F, réalisé chaque mois, se traduira à la fin du
trimestre par un bénéfice de 20 000 F qui viendra consolider le fonds de roulement net de
10 000 F et le portera à 30 000 F, somme désormais égale au fonds de roulement normatif.
Un exemple simple illustrera les modalités de calcul du fonds de roulement normatif dans
le cadre d’une entreprise.
77
Eléments Eléments
positifs négatifs
Stocks……………………………………………. 100 000
Clients-ventes
200 000 x 30% x 0 (mois)………………………. 0
200 000 x 70% x 1 (mois)………………………. 140 000
Charges fournisseurs
160 000 x 20% x 0 (mois) 0
160 000 x 30% x 1 (mois) 48 000
160 000 x 50% x 2 (mois) 160 000
Immobilisations
et valeurs
immobilisées capitaux
nettes propres
78
Si nous représentons graphiquement ces deux notions nous obtenons pour une entreprise
dont l’activité est régulière au cours de l’exercice.
Besoin en fonds
de roulement et
fonds de
roulement normatif
Y2
Y1
0 1/1/n 31/12/n t
Besoin en fonds
de roulement et
fonds de Chiffre d’affaires
roulement normatif
Y2
Y1
0 1/1/n
31/12/n t
Nous voyons que la courbe
sinusoïdale du besoin en fonds de roulement augmente régulièrement avec le chiffre
d’affaires. Le fonds de roulement normatif suit évidemment cette hausse.
Enfin, si l’entreprise a une tendance saisonnière le graphique se présente comme suit :
Besoin en fonds
Chiffre d’affaires hausse
de roulement et D’activité
fonds de
roulement normatif
79
Y1
Y2
0 31/12/n
t
Exemple I : - Le fonds de roulement normatif est de 10 000 F. sa détermination résulte
d’un calcul rapidement examiné au début de ce chapitre.
Les capitaux permanents sont de 30 000 F et les valeurs immobilisées nettes s’élèves à 20
000 F. le fonds de roulement net (optique statique) est donc de 30 000 – 20 000 = 10 000
F. dans ce cas, le financement nécessaire à la couverture du cycle d’exploitation est
exactement assuré par des capitaux permanents pour 10 000 F. La situation financière à
court terme de l’entreprise est réputée saine. En effet, les besoins à court terme sont
couverts en totalité par un financement stable dans le temps (les capitaux permanents).
Exemple 2 : le besoin en fonds de roulement étant toujours de 10 000 F, le fonds de
roulement net est de 20 000 F. La situation est réputée saine puisque de nouveau, les
besoins à court terme sont assurés par u, financement à long terme, donc stable. Des effets
secondaires néfastes à l’optimisation du profit de la firme se feront sentir (excédent de
trésorerie, etc.) ; néanmoins la pérennité de l’exploitation est largement garantie.
Les notions de fonds de roulement net, normatif statique, dynamique sont illustrées par les
graphiques 1 et 2.
En abscisse, le temps : le chiffre 1 signifie qu’un exercice s’est écoulé ; le début de
l’exercice étant matérialisé par le point 0.
81
A – Graphique 1
Il représente la situation d’une entreprise dont le chiffre d’affaires croit régulièrement.
Cette progression peut être réelle ou fictive (inflation).
Le besoin en fonds de roulement (notion dynamique) est défini par la courbe à forme
sinusoïdale Yy. Celui-ci croit au même rythme que le chiffre d’affaires.
Le fonds de roulement normatif, représenté par la droite Y2, n’est ce qui explique le
parallélisme entre les droites Y2 et Y5.
Le fonds de roulement net à l’instant 0 est représenté par le point A. ce fonds de roulement
net va augmenter au cours de l’exercice de la marge brute d’autofinancement dégagée
progressivement par l’exploitation. Le fonds de roulement net, représenté par Y4 croît plus
vite que le chiffre d’affaires. Il s’agit là d’une hypothèse et l’on peut fort bien admettre le
processus inverse selon lequel la marge brute augmenterait au même rythme (ou plus
lentement) que le chiffre d’affaires.
o
t1 t2 E B
82
roulement net Y4 est toujours plus haute que la droite du fonds de roulement
normatif Y2. L’entreprise est alors sur financée ;
- au point B, l’entreprise distribue le dividendes comptablement et matériellement
(paiement des coupons). Cette distribution s’élève à CD. On con state alors que Y4
(après le point B) est en dessous de la droite Y2. L’entreprise est désormais en
déséquilibre financier. Si sa MBA continue de croître plus vite que le chiffre
d’affaires (et par conséquent plus vite que le fonds de roulement normatif) la droite
Y4 coupera puis dépassera la droite Y2 ; l’entreprise, après une période de
déséquilibre, sera de nouveau en équilibre.
La droite Y1 représente le fonds de roulement net tel qu’il apparat statiquement au
bilan de départ (époque 0). Au point G, la part du bénéfice mis en réserve (GD) va faire
monter Y1 du niveau G au Niveau D. On constate que si la distribution a été du DC et la
mise en réserve du DG le déséquilibre financier apparaît ainsi que nous venons de le
signaler plus haut. La distribution maximale envisageable afin de ne jamais être en
déséquilibre, est donc représentée par CF, la MBA, représentée par CG, montre la
surcapacité de financement engendrée par l’exercice. Celle-ci peut évidemment être
renforcée par des désinvestissements et des emprunts, et amoindrie par des investissement.
Ces derniers éléments sont négligés dans ce schéma.
Si nous arrêtons une situation provisoire en t1 et que nous comparons le fonds de
roulement net connu Y1 (calculé sur la base du bilan époque 0) au besoin en fonds de
roulement à l’instant t1 nous en concluons qu’il y a un déséquilibre financier de XX’’. En
t2 ce déséquilibre financier s’élève à ZZ’’. En réalité il n’y a un déséquilibre mais un sur
équilibre. A l’instant t1 se sur équilibre est de XX’ et à l’instant t2 de ZZ’. Ce
raisonnement est statique, donc erroné ; ce qui explique le calcul du fonds de roulement
normatif qui traduit un sur équilibre permanent qui augmente de RX’ en t1 à SZ’ en t2. On
évite ainsi les erreurs d’analyse dues au fait que l’on raisonne sur des bilans arrêtés avant
une grosse échéance de paiement (t1) ou après cette même échéance (t2).
Lorsque l’on établit un tableau de financement et que l’on écrit : besoin en fonds de
roulement = fonds de roulement net – trésorerie, cela se traduit au niveau de ce graphique
par l’égalité suivante :
En t1
83
t1 X - = t1 X’’ – (- XX’’) ; t1 X = besoin en fonds de roulement à l’instant t2 (trésorerie
négative) ;
en t2
t2 Z = t2 Z’’ - (ZZ’’) ; t2 Z = besoin en fonds de roulement à l’instant t2 (trésorerie
négative).
Si on raisonnait selon la méthode normative cette égalité ne serait plus
mathématiquement respectée mais les conclusions ne seraient plus altérées par les hausses
et baisses continuelles du besoin en fonds de roulement.
B – Graphique 2
Désormais nous allons axer notre résonnement sur une période de plusieurs exercices.
Nous admettrons que les distributions de dividendes interviennent six mois après la clôture
de l’exercices.
Exo 3 Exo 4
Q
P W
Fonds de Exo 1 Exo 2 S U
roulement : V
net, normatif, K M T
besoins, etc. R
J M’ X
O D
F G
E N
F’
H I
L
Le besoin en fonds de roulement est représenté par la courbe sinusoïdale. Cette courbe
monte en escalier en F’F et GD cela signifie qu’il y a une hausse d’activité. Le fonds de
roulement normatif, représenté par l’escalier EF’FGDX suit l’évolution du besoin en fonds
de roulement.
Le fonds de roulement net démarre au point H.
84
A l’époque 0, le déséquilibre financier est de HE.
Suivons son évolution :
HI : la fonds de roulement net croît en raison de la marge brute d’autofinancement (MBA).
IJ : la croissance verticale du fonds de roulement net est due à une augmentation de capital.
JK : le fonds de roulement net augmente de la M.B.A dégagée par l’exploitation courante.
KL : le fonds de roulement net chute verticalement en raison d’un investissement productif
importante. A ce stade (L), et jusqu’à la fin de l’exercice, l’entreprise est en déséquilibre
financier.
- LM : cet investissement productif va augmenter la M.B.A. ce qui explique que le
segment LM est plus pentu que le segment HI ou JK.
- La hausse d’activité augmente le fonds de roulement normatif de F’ à F avec un
léger décalage dans le temps. En M’ la hausse de la M.B.A. étant plus forte que
celle du fonds de roulement normatif, l’entreprise se trouve en équilibre financier
M’ M.
- MN : le fonds de roulement chute brusquement en raison de la distribution de
dividende le l’exercice1. on est de nouveau en déséquilibre financier
- No : le fonds de roulement net croît avec la M.B.A.
- OP : l’entreprise a emprunté à long terme.
- PQ : le fonds de roulement net croit avec la M.BA
- QR : le fonds de roulement net chute en raison d’un investissement.
- RS : la marge brute d’autofinancement augmente encore plus vite puisque RS est
plus pointu que NO. Simultanément le fonds de roulement monte un palier cette
fois ci sans décalage dans le temps(réaction immédiate).
- ST : distribution de dividendes de l’exercice2.
- TU : croissance du fonds de roulement net grâce à la MBA.
- UV : remboursement d’une partie de l’emprunt a long terme.
- VW : croissance du fonds de roulement net du à la MBA. Désormais (exercice 3 et
4) la croissance s’effectue sur un sentier d’équilibre.
Ce raisonnement n’est autre que la représentation graphique du plan de financement que
nous examinerons plus loin.
85
III – Evolution dynamique de fonds de roulement net
Nous avons vu, en examinant le graphique 2 que le fonds de roulement net variait lorsque
les permanents ou les immobilisations subissaient des variations.
Nous avons également admis que le fonds de roulement net augmentait avec la MB.A. ce
principe peut être démontré de la manière suivante :
Nous savons que la M.B.A. est égale au bénéfice net comptable majoré des dotations aux
amortissements.
Immobilisations
nettes Capitaux
permanents
Capitaux Immobilisatio
permanents ns brutes
Fonds de
roulement net
Fonds de
roulement net Amortissements
Le bénéfice net comptable va dans un premier temps majorer les capitaux permanents. Ces
derniers diminueront par la suite dans le cas où des dividendes seraient distribués.
fonds
Amortissements
Dotations aux
Marge de
amortissements
brute roulement
d’autofinancement net Bénéfice net comptable
Cette méthode, mise au point par des experts comptables permet de situer la besoin en
fonds de roulement dénommé normatif. Elle tient compte directement des décalages
existant entre la livraison et le mouvement de caisse.
Le fonds de roulement normatif est lié à la variable temps et est à ce titre un concept
dynamique.
Diverses méthodes peuvent être retenues. Il est effet possible de raisonner en francs, en
jours ou en mois de chiffre d’affaires. Les résultats obtenus bien qu’exprimés
différemment ont exactement la même signification.
Nous rappelons brièvement les composantes du calcul du fonds de roulement normatif.
A. Composantes positives
1° Stocks
Les entreprises commerciales et industrielles sont tenues de disposer d’un stock situé entre
un minimum et un maximum. La moyenne du stock détenu par l’entreprise est fonction du
cycle achats-fabrication-ventes. Elle est égale au stock de sécurité majoré de la moyen
nécessaire est stock nécessaires sont importants. La durée de rotation du stock et la valeur
du stock moyen sont donc deux éléments de base de cette composante du fonds de
roulement normatif.
Supposons deux entreprises commerciales ayant un stock moyen de 1000 et une durée de
rotation de 1 mois pour la première et six mois pour la seconde. Ces deux entreprises ont
une marge commerciale de 100% (les produits achetées 100 sont vendus 200).
87
Entreprise I
- Commandes : 2 000 F
0 12 mois t
Le stock moyen représente pour 4 000 F de chiffre d’affaires mensuel, 1 000 F pendant un
mois.
Si nous déterminons la première composante du fond de roulement normatif le stock
nécessaire sera égal à :
0,5 x 0,5 mois de chiffre d’affaires x 1 mois = 0,25 mois de chiffre d’affaires,
Marge valeur temps équivalent à 1 000
Entreprise II
La durée de rotation étant de 6 mois, la courbe du stock moyen se présente comme suit :
12000
6000
Stock moyen
6 mois 12 mois t
0,5 x 0,5 mois de chiffre d’affaires x 6 mois = 1,5 mois de chiffre d’affaires,
Marge valeur temps équivalent à 6 000
Nous voyons ainsi la liaison qui existe entre le stock nécessaire de produits à vendre et les
ventes.
88
On peut ainsi déterminer par rapport au seul critère des ventes, les valeurs de toutes les
composantes du fonds de roulement normatif.
2° Clients
de la même façon qu’un salarié a un besoin en fonds de roulement parce qu’il perçoit son
salaire en fin de mois, l’entreprise a un besoin en fonds de roulement supplémentaire parce
que ses clients ne la paient pas comptant.
Le chiffre d’affaires mensuel hors taxes est de 10 000 (12 000 T T C) ; dans un but de
simplification la TVA est de 20%.
Déterminations le supplément de fonds de roulement normatif dû aux clients :
- clients au comptant : 30% x 12 000 x 0 = 0
- clients à un mois : 20% x 12 000 x 1 = 2 400
- clients à deux mois : 40% x 12 000 x 2 = 9 600
- clients à trois mois : 10% x 12 000 x 3 = 3 600
15 600
Le besoin en fonds de roulement entraîné par les crédits accordés aux clients s’élève à 15
600 F.
Soi 1,56 mois de chiffre d’affaires H.T.
Entrent dans cette catégorie, les comptes « banques » « Chèques postaux » et « caisse ». en
effet, les valeurs disponibles sont un moyen de financement du besoin en fonds de
roulement. Elle ne doit donc pas être incluses dans son calcul.
Plus les composantes négatives sont élevées plus le besoin en fonds de roulement est faible
et son financement en est alors plus facile.
90
30% x x 1 (mois) x 1,20 = 36 000
3° Fournisseurs d’immobilisations
Ce poste ne doit pas être intégré dans le calcul du fonds de roulement normatif. Il n’est pas
possible de considérer les investissements (achats d’immobilisations) comme des besoins
directement liés au cycle d’exploitation. Il est certain que l’achat d’une machine effectuée
par l’entreprise.
Outil peut avoir une incidence importante sur le volume ou / et la qualité des opérations
effectuées par l’entreprise.
Cette incidence doit malgré tout être considéré comme exceptionnelle car son effet
n’interviendra que progressivement sur une période de plusieurs exercices. Parallèlement,
pour un bon équilibre financier, le financement des immobilisations sera assuré soit par
l’excédent de fonds de roulement soit par un emprunt à long terme.
TVA
collectée
91
Zone de règlement
de la TVA
Dans le second cas, le fonds de roulement normatif a baissé de 557 333 – 205 333 =
352 000 F ; ce qui est avantageux.
C. Composantes neutres
Tous les biens et services payés ou encaissé comptant n’ont aucun incidence sur le calcul
du fonds de roulement normatif.
Exemple de calcul du fonds de roulement normatif :
Le stock nécessaire à l’exploitation représente un mois d’achat HT.
92
La marge commerciale d’une entreprise est de 50% ; en d’autres termes, ce qui est acheté
100 est vendu 150.
Les ventes mensuelles sont de 150 000 F HT par mois (année n).
Les clients règlent de la façon suivante :
- 30% à un mois ;
- 50% à deux mois ;
- 20% à trois mois.
Les fournisseurs de marchandises sont réglés comme suit :
-50% au comptant ;
50% à un mois.
Calculs préliminaires :
Les achats mensuels s’élèvent à 150 000/1,5 = 100 000 F HT.
Le rapport achat s/vente est de 0,66 ou 66%.
(Ce corrigé ne tient pas compte de la T V A. collectée et de la T V A. à récupérer.)
93
Stock
0,66 x 150 000 = 1 x 100 000……. 0,666 100 000
Clients
(%) (délai) (T V A) (CAHT)
30% x 1 x 1,2 x 150 000 =………….. 0,360 54 000
50% x 2 x 1,2 x 150 000 =………….. 1,200 180 000
20% x 3 x 1,2 x 150 000 =………….. 0,720 108 000
fournisseurs
94
La richesse apparente de ce type d’entreprise ne doit pas aveugler le gestionnaire. Le
raisonnement selon lequel l’entreprise spécule sur la régularité de son chiffre d’affaires est
dangereux. Une récession de courte durée risque d ‘entraîner rapidement l’entreprise à la
faillite. Il convient donc d’essayer d’assurer par un financement stable la pérennité du
fonds de roulement. Le risque doit en conséquence être estimé par les responsables et des
mesures de sauvegarde seront assurées.
Nous citerons notamment :
1e Recours à des capitaux à long terme :
- apport à des capitaux par les associés ou la société mère (comptes courants
bloqués) ;
- crédits à long terme accordés par les banques.
2e Désinvestissements rapides :
-cession de titres ;
- récupération de prêts à moyen ou court terme.
Une surcapacité de financement est donc nécessaire pour assurer la sécurité de
l’entreprise.
Le fonds de roulement normatif. Calcul’ sur la base des temps d’écoulement par
référence au chiffre d’affaires, ne saurait être considéré comme le remède définitif à
tous les problèmes de financement du cycle d’exploitation.
Les entreprises dont l’activité est saisonnière imposent une approche plus précise afin
que l’évolution du fonds de roulement normatif puisse être connue tout au long de
l’exercice.
L’application d’une méthode statistique basée sur l’étude de séries chronologiques des
douze mois et un remède. Il sera alors possible de tracer une droite de tendance
représentative de l’évolution générale des séries et de calculer des coefficients
saisonniers par rapport à cette droite de tendance.
95