Cours de MOCI Chap1

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IST D Cours de Management des Opérations du Commerce International Filière COMMERCE

Chapitre 1 : Rappel des règles à usage international

Pré requis :

Notions de géographie
INCOTERMS
Notions d’effets de commerce et de chèque bancaire

Objectif :

- Réciter les principales règles communes à usage international en tarif et


au paiement

Contenus :

11. INCOTERMS 2010


11.1 Définition de l’INCOTERM
11.2 Tableau INCOTERMS 2010

12. MODE DE PAIEMENT A L’INTERNATIONAL


12.1 Virement, Transfert libre
12.2 Paiement Documentaire

13. LE CREDIT DOCUMENTAIRE


13.1 Le crédit documentaire
13.2 Les types de CREDOC

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INTRODUCTION
Contrairement aux transactions locales, et bien entendu que les deux parties se trouvent dans
des pays différents où les langues et les pratiques commerciales ne sont pas les mêmes.
La recherche d’un langage commun s’impose, d’où, une convention internationale sur les termes
de prix et des obligations est instituée.

11. INCOTERMS 2010


11.1 Définition de l’INCOTERM

Les Incoterms
A quel moment l’acheteur dispose-t-il des marchandises et doit-il se préoccuper des frais de
transport et de l’assurance des marchandises ? Les International Commercial Terms ou
incoterms répondent à cette interrogation.

Que sont les Incoterms ?


International Commercial Terms ou INCOTERMS ont pour but d’uniformiser les termes
commerciaux les plus utilisés dans le commerce international en définissant un terme unique,
interprétable d’une façon identique de par le monde, une relation entre un client et un
fournisseur.
Ils représentent un langage commun à la disposition de commerçants de langues et de pratiques
commerciales différentes.
Ils ont été mis au point et rédigés par les experts de la Chambre du Commerce International
(CCI) en 1936 et font l’objet de révisions régulières.
Site : www.iccwbo.org (en anglais)

Les INternationalCOmmercial TERMS font partie intégrante du contrat de vente. Ils précisent
les obligations à la fois du vendeur et de l’acheteur en ce qui concerne :

• La mise à disposition des marchandises,


• Le mode de transport utilisé (pré transport, transport principal, post transport),
• La manutention (frais de chargement, de déchargement),
• La douane export et import (dédouanement à l’import et à l’export),
• La livraison des marchandises. Le pré transport correspond à l’acheminement jusqu’au
port ou à l’aéroport d’embarquement. Le post transport correspond à l’acheminement
entre le port ou l’aéroport de débarquement et le lieu de destination.

Les Incoterms® définissent :

• Le point de transfert des frais : répartition des frais de transport, assurance et douanes
(si applicable) entre vendeur et acheteur.
• Le point de transfert des risques : à partir de quel lieu l'acheteur est responsable des
risques encourus par la marchandise.
• Les documents (ou données informatiques équivalentes) dus par le vendeur à l'acheteur.

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La nouvelle version 2010, qui entre en vigueur au 1er janvier 2011, apporte quelques
changements mais surtout des confirmations importantes :

• Suppression du DEQ (delivered ex quay) et remplacement par le DAT(deliveredat


terminal).
• Suppression des DAF (deliveredatfrontier), DES (delivered ex ship) et
DDU (delivereddutiesunpaid) et remplacement par le DAP (deliveredat place).
• Suppression de la notion de « passage du bastingage ». Le FOB devient un vrai "free on
board", mettant à la charge du vendeur les frais et risques jusqu'au chargement à bord
navire.
• EXW : à proscrire lorsqu'il y a un passage en douane Export. A utiliser essentiellement
dans les échanges intra-communautaires et nationaux.
• FCA "locaux du vendeur" : obligation minimum dans les échanges internationaux.
• Les marchandises conteneurisées sont régies par les Incoterms multimodaux.
• Les frais de chargement/déchargement : les parties sont invitées à plus de transparence.
• Les Incoterms® ICC 2010 prennent en compte :
o les obligations à des fins de sûreté/sécurité, à charge de celui qui dédouane, mais
avec le concours de l'autre partie.
o les avancées en matière de communication électronique.
o les nouvelles règles en matière de couverture d'assurance.
• Aux Etats-Unis, les Incoterms® 2010 de l'ICC devraient supplanter, à terme, les fameux
"Fob's américains".
• Les Incoterms E - F - C : la marchandise voyage toujours, sur le transport principal, aux
risques et périls de l'acheteur.
• Les Incoterms D : la marchandise voyage, sur le transport principal, aux risques et périls
du vendeur.

Les caractéristiques des Incoterms

• Il en existe 11,
• Leur définition est claire et précise. Elle peut être consultée sur de nombreux sites
Internet.
• Pour chacun des Incoterms sont précisés :

- Le transfert des frais,


- Le transfert de risques en tenant compte d’une localisation géographique précise.
-Le transfert des risques correspond au moment et au lieu à partir duquel l’acheteur assume
tous les risques encourus par les marchandises.

Quand les acteurs du commerce international entrent en négociation pour l'achat et la vente de
marchandises, ils sont libres de choisir les termes spécifiques de leur contrat. Ces termes
incluent le prix, la quantité, et les caractéristiques de la marchandise. Chaque contrat
international contiendra aussi ce que l'on appelle "incoterm". L'incoterm, sélectionné
déterminera les différentes responsabilités de paiement, chargement et déchargement de la
marchandise, transfert de risque à tout moment lors d'une transaction internationale. Les
incoterms influencent également la valeur de référence douanière de la marchandise importée.

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Les 11 INCOTERMS 2010 sont répartis en deux familles


Les multimodaux
• Départ usine - (EXW)- Ex Works
Le vendeur (exportateur) met la marchandise à disposition de l'acheteur dans les locaux
mêmes du vendeur. L'acheteur est responsable pour tous les frais de transport,
acquittement des droits de douanes et police d'assurance, et accepte les responsabilités
de risques de perte une fois la marchandise achetée et placée aux portes de l'usine. Le
prix "Ex-Works" n'inclut pas le prix du chargement de la marchandise dans le véhicule et
aucune allocation n'est faite pour le dédouanement. A proscrire lorsqu'il y a un passage
en douane Export. A utiliser principalement dans les échanges intra-communautaires.

• Franco transporteur - (FCA) -Free Carrier


Le vendeur (exportateur) dédouane la marchandise à l'exportation et la livre au
transporteur et lieu spécifiés par l'acheteur. Le lieu convenu peut être l'usine du vendeur
ou les locaux d'un transporteur. Si le lieu choisi n'est autre que l'entrepôt du vendeur, ce
dernier doit charger la marchandise dans le véhicule de transport. L'acheteur assume le
risque de perte à partir de cet instant, et doit prendre en charge les coûts de transport
jusqu'à la destination finale.

• Port payé jusqu'à - (CPT) - CarriagePaid To


Le vendeur (exportateur) dédouane la marchandise à l'exportation et est responsable du
coût du transport jusqu'à la destination convenue. Le transfert de risques se produit une
fois la marchandise transférée au transporteur et l'acheteur supportera les risques de
perte et de vol à partir de cet instant.

• Port payé, assurance comprise jusqu'à - (CIP)- Cost, Insurance and Freight
Le vendeur (exportateur) transporte la marchandise jusqu'au lieu de destination
convenu et effectue les formalités de douane à l'exportation. Le vendeur est responsable
du transport et du coût de l'assurance jusqu'au lieu de destination convenu. L'acheteur
assume tous les coûts, et risques de perte.

• Rendu au terminal - (DAT)- DeliveredAt Terminal


Le vendeur (exportateur) livre la marchandise, la décharge et la met à disposition de
l'acheteur au terminal désigné dans le port ou tout autre terminal de destination
convenu.

• Rendu au lieu de destination - (DAP)- DeliveredAt Place


Le vendeur (exportateur) livre la marchandise et met celle-ci à disposition de l'acheteur
sur le moyen de transport prêt pour le déchargement au lieu de destination convenu.

• Rendu droits acquittés - (DDP)- DeliveredDutyPaid


Le vendeur (exportateur) est responsable de tous les coûts concernant la livraison de la
marchandise (non déchargée) à la destination nommée, du dédouanement dans le pays
d'importation et il doit supporter les droits à l'importation. Sous l'Incoterm DDP, le
vendeur fournit littéralement une livraison " porte à porte ", y compris le dédouanement
à l'importation. Le transfert de risques se produit quand la marchandise est livrée à
l'acheteur, habituellement à ses lieux. Le vendeur assume donc entièrement le risque de
perte et ce jusqu'à livraison de la marchandise à sa destination finale. Une transaction
DDP se lira "DDP lieu de destination".

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Les maritimes et fluviaux

• Franco le long du navire - (FAS) - Free AlongsideShip


Le vendeur (exportateur) est appelé à livrer la marchandise le long du navire et à
effectuer le dédouanement à l'exportation. Lorsque la marchandise est placée le long du
navire dans le port d'exportation, " le transfert de risques " intervient entre le vendeur et
l'acheteur. L'acheteur est responsable de l'embarquement de la marchandise sur le
navire et d'honorer les frais de transport jusqu'à sa destination finale.

• Franco à bord - (FOB)- Free On Board


Le vendeur (exportateur) est responsable de livrer la marchandise depuis son entreprise
et de la charger à bord du navire au port d'exportation. Il est également responsable du
dédouanement dans le pays d'exportation. Dès que la marchandise passe la" passerelle
du navire " le " risque de perte " est transféré à l'acheteur (importateur). A partir de cet
instant, l'acheteur doit assumer les coûts de transport et assurance, et doit également
prendre en charge les formalités de dédouanement dans le pays d'importation. Une
transaction FOB sera lu " FOB, port d'exportation ". Si l'on prend l'exemple d'une
transaction pour laquelle le port d'exportation est Boston, la transaction sera lue " FOB,
Boston."

• Coût&Frêt - (CFR) - Cost and Freight


Le vendeur (exportateur) est responsable du dédouanement de la marchandise à
l'exportation, de sa livraison à bord du navire, et du paiement du frêt international.
L'acheteur assume le risque de perte ou de dommage une fois que la marchandise est à
bord du navire au port d'embarquement et doit contracter une police d'assurance,
décharger la marchandise, la dédouaner, et payer son transport jusqu'à sa destination
finale.

• Coût, Assurance &Frêt - (CIF) - Cost, Insurance and Freight


Le vendeur (exportateur) est responsable de la livraison de la marchandise à bord du
navire. Il est également responsable du dédouanement à l'exportation. De plus, il est
responsable de produire une police d'assurance, au bénéfice de l'acheteur (importateur).
Le transfert de risques a lieu au moment où la marchandise est à bord du navire. Si la
marchandise est endommagée ou volée pendant le transport international, c'est la
responsabilité de l'acheteur de remplir une déclaration de perte ou de vol sur la base de
la police d'assurance contractée par l'exportateur. L'importateur doit dédouaner la
marchandise à l'importation et payer pour tout transport et assurance supplémentaire
dans le pays d'importation. Une transaction CIF sera lue "CIF, port de destination".

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11.2 Tableau INCOTERMS 2010

TERMES 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

CFR CIF CIP CPT DAP DDP DAT EXW FAS FCA FOB

OBLIGATIONS ET CHARGES

Emballage V V V V V V V V V V V

Chargement V V V V V V V A V V V

Pré-
V V V V V V V A V V V
acheminement

Douane-Export V V V V V V V A V V V

Manutention V V V V V V V A A A V

Transport-
V V V V V V V A A A A
Principal
Assurance-
A V V A V V V A A A A
Transport
Arrivé-
A A A A V V V A A A A
plateforme

Douane-Import A A A A A V A A A A A

Post-
A A A A A V A A A A A
acheminement

Déchargement A A A A A V A A A A A

OBLIGATION & COUT VENDEUR

OBLIGATION &COUT ACHETEUR

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Exemple export : "CIF Casablanca" : le vendeur/exportateur organise et avance les frais de


transport jusqu'au port de Casablanca, marchandises à bord navire, avant douane Import
marocaine, assurance-transport prise. En revanche, il ne prend pas les risques que court la
marchandise durant le transport à partir du port d'embarquement en France. En cas de sinistre-
transport, l'acheteur/importateur fera jouer l'assurance prise par le vendeur afin de se faire
rembourser.

Comment choisir votre Incoterm ?


L’Incoterm à retenir dépend de la politique commerciale et d’approvisionnement de l’acheteur…
et de la vôtre ! Le mode de transport et les obligations de chaque partie jouent également un
rôle.
Pour vous, exportateur, l’Incoterm EXW (Ex Work ou départ usine) est celui qui impose le moins
d’obligations : il vous suffit de mettre la marchandise à la disposition du client dans vos propres
locaux.
A l’opposé, l’Incoterm qui vous impose le plus d’obligations est le DDP (DeliveredDutyPaid) :
vous devez livrer la marchandise dédouanée au lieu de destination prévu.

Remarques générales

Les précautions à prendre dans l'utilisation des Incoterms sont les suivantes :
• Bien connaître la signification des incoterms et leur sigle.
• L'usage des incoterms est facultatif (aucun texte de loi ne les rend obligatoires).
• Pour s'en prévaloir, les parties doivent clairement y faire référence dans le contrat devente en
mentionnant bien le lieu convenu. Par exemple : CIF Le Havre.
• Des variantes des incoterms existent et sont susceptibles de porter à confusion. Utilisez ces
variantes avec parcimonie sans quoi vous pourriez perdre le bénéfice de la référence aux
incoterms.
• Faire suivre le sigle utilisé du lieu de référence(port, frontière, etc.), informationsans
laquelle l'incoterm n'a aucune signification.
Exemples :
FOB doit toujours être suivi du port choisi,
DAP doit toujours être suivi de la frontière concernée.
• Tenir compte du mode de transport. Tous les incoterms ne sont pas utilisables pour tous les
modes de transport.
Exemple : pour une expédition terrestre, le sigle FOB est irrecevable.

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12. MODE DE PAIEMENT A L’INTERNATIONAL


Dans le cadre du commerce international, les montants de la transaction et l’éloignement des
partenaires ont nécessité la création d’un instrument de paiement spécifique :
- Encaissement simple ou contre-remboursement
- remise libre
- remise documentaire
- crédit documentaire

12.1 Encaissement simple par Virement, Transfert libre ou contre


remboursement

12.1.1 Le virement bancaire


Le virement est une opération de transfert de fonds entre deux comptes, qui se réalisepar un
simple jeu d'écritures : l'inscription d'un débit au compte du donneur d'ordre et celle d'uncrédit
d'un montant équivalent au compte du bénéficiaire.
Les virements internationaux sont aujourd'hui systématiquement réalisés par un systèmede
télécommunications très performant : le réseau SWIFT.

Le réseau S.W.I.F.T. (Society for Worldwide Interbank Financial Télécommunications)


Le réseau Swift a été lancé en 1973. En effet, la croissance des échanges internationauxrendait
impérative l’étude de nouveaux modes de télécommunications interbancaires.
Elle aengendré la mise en œuvre d'un réseau privé de commutation de messages (cette
méthodepermet l’émission de messages même si son destinataire est occupé).
Swift compte aujourd’hui 2382 banques adhérentes et son réseau s’étend à 56 paysactifs,bientôt
portés à 69 pays.

a. Les avantages de Swift


Sécurité:
-brouillage des messages par ordinateur protégeant des écoutes pirates
-une clé permettant de vérifier l’identité de l’émetteur du message.
-normalisation des messages supprimant les risques de mauvaise compréhension.
Rapidité
-délai de transmission très réduit; un message émis le matin parvient dans l’après midi àla
banque étrangère.
Coût réduit
Le coût d’un message Swift, comparable à l’affranchissement d’une lettre, est trèsinférieur au
télex (permettant la gratuité du traitement pour le client).
Qualité et rapidité de l’information
Edition automatique et détaillée de l’avis d’exécution.

b. Le mécanisme du virement :
L'ordre de virement : l'acheteur passe un ordre de virement à sa banque par écrit (papier
libreou imprimés distribués par la banque) , oralement (souvent associé à une
confirmationultérieure) ou par transfert électronique (ou Minitel), précisant la somme à
transférer et le nomdu bénéficiaire. Ceci correspond à un mandat donné par le client à son
banquier de débiter soncompte et de créditer de la même somme le compte de son client. Ce
mandat ne requiert aucunformalisme.
L'exécution du virement : c'est une opération strictement bancaire et comptable qui
consiste,après vérification de la régularité de l'ordre de virement par la banque de l'acheteur
(notammentl'identité du donneur d'ordre), à débiter le compte du client avant de créditer le
compte dubénéficiaire, pour matérialiser le transfert. Les seuls éléments à fournir à la banque

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sont lesréférences bancaires du bénéficiaire (notamment un relevé d'identité bancaire ou


postale).

c. La situation et les droits du bénéficiaire dans la phase de l'ordre de


virement :
Ce mécanisme implique dans sa première phase un double consentement : celui dumandant et
celui du mandataire. Le virement étant analysé comme une remise de monnaiescripturale, le
virement est un acte détaché de sa cause. Ainsi, la vérification effectuée par lebanquier porte
exclusivement sur l'identité du donneur d'ordre et non sur le bien fondé del'opération
demandée. Le fait que la cause soit illicite n'implique donc ni la nullité du virementni la
responsabilité du banquier. C'est à l'acheteur d'entreprendre les actions nécessaires
pourrécupérer ses fonds.
Par ailleurs, la notion de mandat ne confère au bénéficiaire aucun droit sur le banquierde son
client, sauf si l'ordre de virement a été stipulé irrévocable. Il ne peut pas exiger la remisedes
fonds en cas de révocation ou de caducité de l'ordre de virement.
De plus, si le compte est insuffisamment approvisionné pour faire face simultanément àla
présentation d'un chèque au virement et à l'exécution d'un ordre de virement, le conflit
serarésolu en faveur du porteur du chèque. Dans la même situation, si deux ordres de
virementsont passés en même temps, le banquier doit en référer au donneur d'ordre et ne peut
donner lapréférence au premier en date, comme pour les chèques.
L'émission de l'ordre n'ayant pas de caractère irréversible et ne conférant, en principe,aucun
droit au bénéficiaire, on considère que l'émission du titre ne vaut pas paiement, alorsqu'elle
emporte transfert de la provision au bénéficiaire. L'ordre de virement est donc un ordrede
transfert, le donneur d'ordre n'est donc pas libéré de sa dette par l'émission d'un ordre
devirement.

d. La situation et les droits du bénéficiaire dans la phase de transfert


des fonds :
Le fait de débiter le compte du donneur d'ordre individualise les fonds destinés au
bénéficiaire, cette écriture les fait sortir du patrimoine de la société. Les banquiers
intervenant dans l'opération n'étant que mandataires, ils ne détiennent jamais les fonds
pour leur compte propre. Ainsi, le bénéficiaire acquiert, dès le passage de l'écriture, la
propriété des fonds. On considère donc que cette écriture vaut paiement. La dette du
donneur d'ordre est alors éteinte.

Avantages du virement :
- C'est un moyen de paiement simple et rapide puisqu'il n'y a pas de support papier de
lamonnaie et que tous les transferts se font par télétransmission.
Il élimine le risque de perte, vol, falsification.
Il préserve une certaine confidentialité du client par rapport à son banquier.
Le bénéficiaire sait exactement à quel moment il devient propriétaire des fonds.
- Il protège partiellement contre les actions de faussaires grâce aux vérifications
bancaires et système de sécurité du SWIFT..

Inconvénients du virement
C'est un mode de règlement qui reste à l'initiative de l'acheteur : le vendeur ne maîtrisepas la
date de l'émission du règlement. Le seul élément qu'il puisse savoir est si oui ou nonl'acheteur a
donné l'ordre de virement.
Il est révocable à tout moment, mais le système SWIFT permet de réduire la durée detraitement
de l'opération à 24h et limite ainsi le risque de contre ordre.
Le chèque lui est prioritaire en cas d'insuffisance de provision.

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12.1.2 Le contre-remboursement (cash on delivery)

Cette technique de paiement donne au transporteur final de la marchandise un


mandatd'intermédiaire financier. En effet, c'est lui qui assure l'encaissement du prix et
sonrapatriement. En France, la Poste, la SNCF, certains transitaires et transporteurs acceptent de
fournir ce service aux exportateurs ou aux importateurs, moyennant une rémunération.

Cependant, cette technique de règlement est d'utilisation très limitée. Elle n'est utilisable que
lorsque :
- l'exportateur est sûr que l'acheteur acceptera la marchandise,
- les expéditions sont des colis de faible valeur unitaire.

C'est l'envoi de lettres de change, billet à ordre, reçus ou autres documents qui permettent
d'obtenir des sommes d'argent. Évidemment, les documents mentionnés ne sont pas
accompagnés de documents commerciaux (factures, documents de transport et tout document
non financier).

12.2 Paiement documentaire

a) Remise libre

Après l’expédition des marchandises, l’exportateur envoie directement les documents


àl’importateur et ensuite, ce dernier procédera aux formalités et au paiement.
La procédure est très simple mais ce qu’elle diffère par rapport au virement, le paiementdoit
correspondre aux documents d’expédition.

b) Remise documentaire

Selon la Chambre de Commerce Internationale une remise documentaire est: "La manipulation
de la part des Banques (à la demande de leurs clients), de documents financiers et/ou
commerciaux, avec pour finalité d'obtenir l'acceptation et/ou le paiement des documents
financiers, et l'envoi des documents commerciaux selon les termes et conditions indiqués."

En ce qui concerne la Remise Documentaire, l’envoi des documents par l’exportateur passe par
un canal bancaire. Ensuite, l’importateur procédera à la régularisation.

L’exportateur mandate sa banque pour recueillir, par l'intermédiaire de soncorrespondant, le


règlement ou l'acceptation de l'acheteur, au moment de la présentation des documents
représentatifs de la marchandise.

Cette opération obéit, sauf convention expresse, aux "règles et usances uniformes relatives aux
encaissements", publiées par la Chambre de Commerce Internationale.
Dans cette procédure, les banques n'interviennent que comme mandataires de leurs clients
respectifs. Elles ne s’engagent qu'à exécuter les instructions de leurs clients.
La remise documentaire est donc différente du crédit documentaire, dans lequel c'est une
banque (ou les deux, en cas de confirmation) qui s'engage(nt) à payer le vendeur.

La remise documentaire est en général utilisée par les exportateurs :


- lorsqu'ils connaissent suffisamment leur acheteur,
- lorsque la situation politique, économique et monétaire du pays de l'acheteur est stable,

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- lorsque la marchandise peut être revendue facilement sur place en cas de désistement de
l'acheteur.

L'importateur y trouve également des avantages :


- c'est un mode de paiement souple et moins onéreux qu'un crédit documentaire,
- il offre, de son point de vue, pratiquement les mêmes garanties,
- il lui est possible, dans certains cas, d'inspecter la marchandise avant de payer ou d'accepter la
traite.

Dans un contexte international, le commerce entre vendeurs et acheteurs se trouveconfronté à


des obstacles supplémentaires que représentent la distance et le langage. Face aurisque de non
paiement pour le vendeur et au non respect des quantités, de la qualité ou dudélai pour
l'acheteur, le crédit documentaire, s'il est irrévocable et confirmé présente à la foisun moyen de
paiement et une garantie de paiement. En raison des précautions qu'il implique etdu nombre
important d'acteurs qu'il met en jeu, son coût est élevé mais il n'en reste pas moinsun des
instruments les plus utilisés par les entreprises aujourd'hui.

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13. LE CREDIT DOCUMENTAIRE

13.1 Le crédit documentaire

a. Définition
Le crédit documentaire est l'engagement d'une banque de payer un montant déterminéau
fournisseur d'une marchandise ou d'une prestation, contre remise, dans un délai fixé,
dedocuments conformes prouvant que la marchandise a été expédiée ou la prestation effectuée.

Les crédits documentaires obéissent à une législation élaborée par la Chambre de


CommerceInternationale (CCI) et reconnue par la quasi-totalité des pays : les Règles et
UsancesUniformes (RUU) (Révision 2007), en abrégé RUU 600, entrent en vigueur le 1er juillet
2007.
Il s’agit de la sixième révision des RUU depuis leur première publication en 1933. Les RUU de la
CCI relativesaux crédits documentaires constituent la norme universelle à laquelle ils doivent se
conformer.

Crédit documentaire EXPORT


Opération par laquelle un exportateur de marchandises ou un prestataire de services
bénéficiaires d'un engagement irrévocable et direct d'une banque en sa faveur (banque
émettrice du crédit documentaire, complété éventuellement par celui d'une banque
confirmante), se fait payer contre la remise de documents reconnus conformes.

Crédit documentaire IMPORT


Opération par laquelle une banque, sur demande d'un importateur, intervient en vue de garantir
le règlement d'un exportateur étranger, avec promesse de le payer (à vue, à terme, directement
ou indirectement), contre la remise de certains documents jugés conformes aux conditions du
crédit documentaire.

Précautions :
L’ACHETEUR doit se montrer très précis dans la rédaction des conditions de la réalisation du
crédit, d’où l’importance de l’aspect “documentaire”.

Le VENDEUR
La non observation scrupuleuse des conditions requises par le crédit documentaire, dont il est
bénéficiaire, peut rendre caduque la garantie de paiement.

Dans le montage d'un crédit documentaire, les incoterms tiennent une place de choix.

b. Intervenants
Un des facteurs de la complexité du crédit documentaire est le nombre d'intervenantsqu'il met
en relation :
- Le donneur d'ordre est celui qui donne les instructions d'ouverture du crédit documentaire à
une banque; il s'agit donc de l'acheteur.
- La banque en question qui reçoit ces instructions, est la banque émettricequi procède
àl'ouverture du crédit documentaire. Il s'agit enfait de la banque de l'acheteur, qui peut être
située dans un autre pays, mais qui dans laplupart des cas se situent dans le pays de l'acheteur.
- La banque notificatrice est la banque correspondante de la banque émettrice qui avise le
bénéficiaire de l'opération de crédit documentaire, sans prendre d'engagement de paiement vis-
à-vis de celui-ci. Elle sesitue généralement dans le pays du vendeur mais ce n'est pas une
généralité. Elle peutêtre la banque du vendeur, sur demande de celui-ci.

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- Le bénéficiaire est le vendeur; comme son nom l'indique, en faveur de qui le crédit
documentaire est ouvert
- La banque confirmante ou confirmatrice qui, le cas échéant, accepte de prendre
unengagement de paiement vis-à-vis du bénéficiaire, est généralement la banque notificatrice
sur décision del'acheteur.
Dans le cas contraire, elle peut être toute autre banque mais elle a toutes leschances d'être la
banque du vendeur, sur sa demande et après autorisation de la banqueémettrice.
Enfin la banque désignée est la banque à laquelle le crédit documentaire est réalisé.
Dans beaucoup de cas, elle sera la banque notificatrice, mais elle peut être aussi labanque
émettrice, la banque confirmante ou toute autre banque.

c. fonctionnement

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13.2 Les types de CREDOC

e. Les 2 types de crédits documentaires

• Irrévocable :
• Irrévocable et Confirmé :

Le crédit documentaire irrévocable


Il comprend l'engagement ferme de la banque émettrice d'honorer, pour le compte
del'importateur, les documents remis en conformité avec les termes et conditions ducrédit. Il ne
peut être annulé ou modifié sans l'accord de toutes les parties. Il couvredonc le risque
commercial (défaillance de l'acheteur), mais pas les risques pays et/ou banque (risque de non
transfert ou défaillance de la banque de l'acheteur).

Le crédit documentaire irrévocable et confirmé


C’est la seule formule qui offre une garantie totale. Il peut y avoir confirmation ducrédit
documentaire dès l'ouverture. Le donneur d'ordre le stipule à la banque émettrice quielle-même
demande la confirmation à la banque notificatrice.
Si la banque notificatrice refused'ajouter sa confirmation ou si le donneur d'ordre ne transmet
pas cette instruction, lebénéficiaire est en droit de demander la confirmation d'une autre banque
mais celle-ci doit êtreautorisée par la banque émettrice. Dans tous les cas, la banque confirmante
sera une banque dupays du vendeur, ou une grande banque internationale établie dans un pays
autre que celui del'acheteur.
A l'engagement irrévocable de la banque émettrice, la banque confirmatrice s'engageà payer au
bénéficiaire le montant des documents reconnus conformes, même encas de survenance
d'évènements politiques ou économiques dans le pays émetteurou de défaut de paiement de la
banque émettrice. Il offre donc au vendeur unesécurité optimale en couvrant les
risquescommercial, pays et banque.

Le crédit documentaire irrévocable et confirmé est malgré soncoût, de loin le plus utilisé car il
est le seul à offrir une garantie réelle de paiement.

Le crédit documentaire transférable


Seul un crédit documentaire irrévocable peut être émis sous cette forme.

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Il est utilisé quand le vendeur doit faire appel à la sous-traitance pour fournir la
marchandisecommandée.
Il permet au vendeur de désigner un ou plusieurs bénéficiaires. Dans ce dernier cas, il faut que
les expéditions partielles soient autorisées. Il ne donne lieu, en principe qu’à un seul transfert,
c’est-à-dire que le ou les seconds bénéficiaires ne peuvent le transférer à un troisième
bénéficiaire que si le crédit documentaire l’autorise expressément. Dans ce type de crédit
documentaire, l’engagement de la banque émettrice s’étend jusqu’au(x) second(s)
bénéficiaire(s).

f. Formes de réalisation

Il existe différentes formes de réalisation du crédit documentaire

• Par paiement à vue


Il est réalisable à présentation des documents reconnus conformes.

• Par paiement différé


Le vendeur accorde un délai de paiement à l'acheteur (paiement à terme sanscréation de traite).
Le paiement intervient à l'échéance du délai fixé.

• Par acceptation
Le schéma est semblable à celui d'un crédoc réalisable par paiement différé, maisavec création
par le bénéficiaire d'un effet de commerce tiré sur la partie requise au crédit documentaire
(banque notificatrice/confirmatrice ou banque émettrice).
L'exportateur se voit retourner un effet accepté, soit par la banque notificatrice/confirmatrice,
soit par la banque émettrice. L'acceptation vaut garantie de paiement à l'échéance.

• Par négociation
Le crédoc est négociable soit à vue, soit à terme auprès de toute banque dans le pays de
l'exportateur (négociation ouverte), soit auprès d'une seule banque toujours dans le pays de
l'exportateur (négociation restreinte). La banque négociatrice peut escompter les documents
et/ou la traite en faisant l'avance à l'exportateur sous déduction d'agios. Dans le cas de crédit
notifié, cette avance est effectuée sauf bonne fin ; dans le cas de crédit confirmé, la négociation
ferme et définitive est dite sans recours.

La lettre de crédit documentaire STAND-BY


La lettre de crédit stand-by s'applique en général aux opérations où il y a lieu de prévoir
ladéfaillance du donneur d'ordre dans l'exécution d'un contrat ou l'accomplissement d'une
obligation. En pareil cas, le bénéficiaire peut effectuer un tirage sur la lettre de crédit.
Les lettre de crédit stand-by peuvent être utilisées en remplacement des garanties de bonne
exécution ou émises pour garantir des prêts consentis par une entreprise à une autre, assurant
ainsi le paiement au créancier si l'autre partie ne rembourse pas sa dette à la date d'échéance.
Même si le donneur d'ordre prétend ne pas être en défaut, la banque qui émet la lettre de crédit
est tenue d'effectuer le paiement pourvu que le bénéficiaire présente les documents stipulés,
habituellement une traite à vue, et une mise en demeure.

La lettre de crédit documentaire STAND-BY peut garantir une indemnisation ou un paiement.

Emise à la demande du vendeur c’est une GARANTIE BANCAIRE D’INDEMNISATION.


Toute garantie peut être émise sous forme d’une lettre de crédit documentaire STAND-BY:
- garantie de restitution d’acompte ou de dispense de retenue de garantie
- garantie de bonne fin ou bonne exécution.

Emise à la demande de l’acheteur, c’est une GARANTIE BANCAIRE DE PAIEMENT.

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La banque peut émettre une lettre de crédit documentaire stand-by en faveur soit :
- de l’acheteur et à la demande du vendeur
- du vendeur et à la demande de l’acheteur
Exemples :
Un acheteur peut se garantir contre le risque de non livraison de la marchandise.
Un vendeur peut se garantir contre le risque de défaillance de paiement.

La lettre de crédit documentaire STAND-BY est née aux U.S.A.

g. Les crédits documentaires spécifiques

• Le crédit « red clause »


Il comporte une clause spéciale autorisant la banque notificatrice ou confirmatrice àeffectuer
une avance au bénéficiaire, contre son engagement d'effectuer l'expédition et de présenter
ultérieurement les documents prévus. Cette clause, insérée à la demande du donneur d'ordre,
précise le montant de l'avance autorisée.

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• Le crédit revolving
C'est un crédit documentaire dont le montant se reconstitue automatiquement après chaque
utilisation par le bénéficiaire et ce, jusqu'à son échéance. Cette technique permet notamment de
faire respecter une cadence de livraisons tout en assurant au bénéficiaire l'engagement
irrévocable de la banque émettrice sur l'ensemble du contrat. Le crédit peut être revolving en
montant et/ou en durée.

• Le crédit transférable
Il permet au premier bénéficiaire de demander à la banque chargée de la réalisationdu crédit de
le transférer, en faveur d'un ou de plusieurs bénéficiaires, sous-traitants ou fournisseurs réels de
la marchandise qui bénéficient ainsi d'une garantie de paiement.

• Lecredit "back to back"


Le bénéficiaire du crédit initial demande à son banquier d'ouvrir un crédit en faveur de son
propre fournisseur, crédit qui sera alors « adossé » au premier ouvert en sa faveur. Il s'agit ici de
deux opérations distinctes.

h. Avantages et limites

Avantages
• Moyen de paiement :
- Rapide
- Efficace
- Reconnu et utilisé partout dans le monde
- Soumis à des règles internationales très précises (RUU)

• Instrument de couverture de risques :


- Pour l'acheteur
- Pour le vendeur
• Instrument de financement :
- En période de fabrication
- En période de crédit après expédition

• Engagement bancaire :
- A l'importation
- A l'exportation
- Reconnu et utilisé partout dans le monde
- Soumis à des règles internationales très précises (RUU)

• Gage de sécurité :
- Pour l'acheteur : celui de payer une marchandise seulement si les documentsexigés par le
crédit documentaire sont présentés en conformité avec les termes du crédit et des RUU
- Pour le vendeur: celui d'être payé d'une marchandise qu'il a expédiée (sécurité maximale
quand le crédoc est confirmé)

Limites
• Procédure complexe, exigeant beaucoup de rigueur et de formalisme pourrespecter les clauses
et les délais.
• Coût plus élevé que les autres modes de paiement et d'encaissement.

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CRITÈRE DE SÉLECTION DE LA FORME DE PAIEMENT:

- La contraposition d'intérêts
- La distance
- Besoins de Financement
- Le marché.
- Expérience exportatrice de l'entreprise
- Niveau de confiance entre exportateur et importateur

L'exportateur cherchera une forme qui lui offrira le maximum de sécurité et de rapidité de
paiement. L'importateur cherchera quant à lui, une forme de paiement qui lui permet
d'examiner la marchandise avant de payer tout en voulant que le coût bancaire de l'opération
soit le moindre possible.

Les facteurs de décision de l'exportateur sont les suivants:


- Sécurité de paiement
- Rapidité dans le paiement
- Maintien de la propriété sur la marchandise jusqu'au moment du paiement

Les facteurs de décision de l'importateur sont :


- Sécurité que l'expédition de la marchandise soit en accord à ce qui est convenu
- Apporter l'initiative dans le paiement
- Coût financier. Plus l'exportateur souhaite de sécurité, plus l'importateur paiera de coûts.

CONCLUSION
Nous venons de traiter les règles communes à usage international.
Malgré les différences et les diversités, la Chambre de Commerce International (CCI) veille à tous
les opérateurs qu’il y ait un langage commun en matière de commerce international.

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