Cours de MOCI Chap1
Cours de MOCI Chap1
Cours de MOCI Chap1
Pré requis :
Notions de géographie
INCOTERMS
Notions d’effets de commerce et de chèque bancaire
Objectif :
Contenus :
INTRODUCTION
Contrairement aux transactions locales, et bien entendu que les deux parties se trouvent dans
des pays différents où les langues et les pratiques commerciales ne sont pas les mêmes.
La recherche d’un langage commun s’impose, d’où, une convention internationale sur les termes
de prix et des obligations est instituée.
Les Incoterms
A quel moment l’acheteur dispose-t-il des marchandises et doit-il se préoccuper des frais de
transport et de l’assurance des marchandises ? Les International Commercial Terms ou
incoterms répondent à cette interrogation.
Les INternationalCOmmercial TERMS font partie intégrante du contrat de vente. Ils précisent
les obligations à la fois du vendeur et de l’acheteur en ce qui concerne :
• Le point de transfert des frais : répartition des frais de transport, assurance et douanes
(si applicable) entre vendeur et acheteur.
• Le point de transfert des risques : à partir de quel lieu l'acheteur est responsable des
risques encourus par la marchandise.
• Les documents (ou données informatiques équivalentes) dus par le vendeur à l'acheteur.
La nouvelle version 2010, qui entre en vigueur au 1er janvier 2011, apporte quelques
changements mais surtout des confirmations importantes :
• Il en existe 11,
• Leur définition est claire et précise. Elle peut être consultée sur de nombreux sites
Internet.
• Pour chacun des Incoterms sont précisés :
Quand les acteurs du commerce international entrent en négociation pour l'achat et la vente de
marchandises, ils sont libres de choisir les termes spécifiques de leur contrat. Ces termes
incluent le prix, la quantité, et les caractéristiques de la marchandise. Chaque contrat
international contiendra aussi ce que l'on appelle "incoterm". L'incoterm, sélectionné
déterminera les différentes responsabilités de paiement, chargement et déchargement de la
marchandise, transfert de risque à tout moment lors d'une transaction internationale. Les
incoterms influencent également la valeur de référence douanière de la marchandise importée.
• Port payé, assurance comprise jusqu'à - (CIP)- Cost, Insurance and Freight
Le vendeur (exportateur) transporte la marchandise jusqu'au lieu de destination
convenu et effectue les formalités de douane à l'exportation. Le vendeur est responsable
du transport et du coût de l'assurance jusqu'au lieu de destination convenu. L'acheteur
assume tous les coûts, et risques de perte.
TERMES 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
CFR CIF CIP CPT DAP DDP DAT EXW FAS FCA FOB
OBLIGATIONS ET CHARGES
Emballage V V V V V V V V V V V
Chargement V V V V V V V A V V V
Pré-
V V V V V V V A V V V
acheminement
Douane-Export V V V V V V V A V V V
Manutention V V V V V V V A A A V
Transport-
V V V V V V V A A A A
Principal
Assurance-
A V V A V V V A A A A
Transport
Arrivé-
A A A A V V V A A A A
plateforme
Douane-Import A A A A A V A A A A A
Post-
A A A A A V A A A A A
acheminement
Déchargement A A A A A V A A A A A
Remarques générales
Les précautions à prendre dans l'utilisation des Incoterms sont les suivantes :
• Bien connaître la signification des incoterms et leur sigle.
• L'usage des incoterms est facultatif (aucun texte de loi ne les rend obligatoires).
• Pour s'en prévaloir, les parties doivent clairement y faire référence dans le contrat devente en
mentionnant bien le lieu convenu. Par exemple : CIF Le Havre.
• Des variantes des incoterms existent et sont susceptibles de porter à confusion. Utilisez ces
variantes avec parcimonie sans quoi vous pourriez perdre le bénéfice de la référence aux
incoterms.
• Faire suivre le sigle utilisé du lieu de référence(port, frontière, etc.), informationsans
laquelle l'incoterm n'a aucune signification.
Exemples :
FOB doit toujours être suivi du port choisi,
DAP doit toujours être suivi de la frontière concernée.
• Tenir compte du mode de transport. Tous les incoterms ne sont pas utilisables pour tous les
modes de transport.
Exemple : pour une expédition terrestre, le sigle FOB est irrecevable.
b. Le mécanisme du virement :
L'ordre de virement : l'acheteur passe un ordre de virement à sa banque par écrit (papier
libreou imprimés distribués par la banque) , oralement (souvent associé à une
confirmationultérieure) ou par transfert électronique (ou Minitel), précisant la somme à
transférer et le nomdu bénéficiaire. Ceci correspond à un mandat donné par le client à son
banquier de débiter soncompte et de créditer de la même somme le compte de son client. Ce
mandat ne requiert aucunformalisme.
L'exécution du virement : c'est une opération strictement bancaire et comptable qui
consiste,après vérification de la régularité de l'ordre de virement par la banque de l'acheteur
(notammentl'identité du donneur d'ordre), à débiter le compte du client avant de créditer le
compte dubénéficiaire, pour matérialiser le transfert. Les seuls éléments à fournir à la banque
Avantages du virement :
- C'est un moyen de paiement simple et rapide puisqu'il n'y a pas de support papier de
lamonnaie et que tous les transferts se font par télétransmission.
Il élimine le risque de perte, vol, falsification.
Il préserve une certaine confidentialité du client par rapport à son banquier.
Le bénéficiaire sait exactement à quel moment il devient propriétaire des fonds.
- Il protège partiellement contre les actions de faussaires grâce aux vérifications
bancaires et système de sécurité du SWIFT..
Inconvénients du virement
C'est un mode de règlement qui reste à l'initiative de l'acheteur : le vendeur ne maîtrisepas la
date de l'émission du règlement. Le seul élément qu'il puisse savoir est si oui ou nonl'acheteur a
donné l'ordre de virement.
Il est révocable à tout moment, mais le système SWIFT permet de réduire la durée detraitement
de l'opération à 24h et limite ainsi le risque de contre ordre.
Le chèque lui est prioritaire en cas d'insuffisance de provision.
Cependant, cette technique de règlement est d'utilisation très limitée. Elle n'est utilisable que
lorsque :
- l'exportateur est sûr que l'acheteur acceptera la marchandise,
- les expéditions sont des colis de faible valeur unitaire.
C'est l'envoi de lettres de change, billet à ordre, reçus ou autres documents qui permettent
d'obtenir des sommes d'argent. Évidemment, les documents mentionnés ne sont pas
accompagnés de documents commerciaux (factures, documents de transport et tout document
non financier).
a) Remise libre
b) Remise documentaire
Selon la Chambre de Commerce Internationale une remise documentaire est: "La manipulation
de la part des Banques (à la demande de leurs clients), de documents financiers et/ou
commerciaux, avec pour finalité d'obtenir l'acceptation et/ou le paiement des documents
financiers, et l'envoi des documents commerciaux selon les termes et conditions indiqués."
En ce qui concerne la Remise Documentaire, l’envoi des documents par l’exportateur passe par
un canal bancaire. Ensuite, l’importateur procédera à la régularisation.
Cette opération obéit, sauf convention expresse, aux "règles et usances uniformes relatives aux
encaissements", publiées par la Chambre de Commerce Internationale.
Dans cette procédure, les banques n'interviennent que comme mandataires de leurs clients
respectifs. Elles ne s’engagent qu'à exécuter les instructions de leurs clients.
La remise documentaire est donc différente du crédit documentaire, dans lequel c'est une
banque (ou les deux, en cas de confirmation) qui s'engage(nt) à payer le vendeur.
- lorsque la marchandise peut être revendue facilement sur place en cas de désistement de
l'acheteur.
a. Définition
Le crédit documentaire est l'engagement d'une banque de payer un montant déterminéau
fournisseur d'une marchandise ou d'une prestation, contre remise, dans un délai fixé,
dedocuments conformes prouvant que la marchandise a été expédiée ou la prestation effectuée.
Précautions :
L’ACHETEUR doit se montrer très précis dans la rédaction des conditions de la réalisation du
crédit, d’où l’importance de l’aspect “documentaire”.
Le VENDEUR
La non observation scrupuleuse des conditions requises par le crédit documentaire, dont il est
bénéficiaire, peut rendre caduque la garantie de paiement.
Dans le montage d'un crédit documentaire, les incoterms tiennent une place de choix.
b. Intervenants
Un des facteurs de la complexité du crédit documentaire est le nombre d'intervenantsqu'il met
en relation :
- Le donneur d'ordre est celui qui donne les instructions d'ouverture du crédit documentaire à
une banque; il s'agit donc de l'acheteur.
- La banque en question qui reçoit ces instructions, est la banque émettricequi procède
àl'ouverture du crédit documentaire. Il s'agit enfait de la banque de l'acheteur, qui peut être
située dans un autre pays, mais qui dans laplupart des cas se situent dans le pays de l'acheteur.
- La banque notificatrice est la banque correspondante de la banque émettrice qui avise le
bénéficiaire de l'opération de crédit documentaire, sans prendre d'engagement de paiement vis-
à-vis de celui-ci. Elle sesitue généralement dans le pays du vendeur mais ce n'est pas une
généralité. Elle peutêtre la banque du vendeur, sur demande de celui-ci.
- Le bénéficiaire est le vendeur; comme son nom l'indique, en faveur de qui le crédit
documentaire est ouvert
- La banque confirmante ou confirmatrice qui, le cas échéant, accepte de prendre
unengagement de paiement vis-à-vis du bénéficiaire, est généralement la banque notificatrice
sur décision del'acheteur.
Dans le cas contraire, elle peut être toute autre banque mais elle a toutes leschances d'être la
banque du vendeur, sur sa demande et après autorisation de la banqueémettrice.
Enfin la banque désignée est la banque à laquelle le crédit documentaire est réalisé.
Dans beaucoup de cas, elle sera la banque notificatrice, mais elle peut être aussi labanque
émettrice, la banque confirmante ou toute autre banque.
c. fonctionnement
• Irrévocable :
• Irrévocable et Confirmé :
Le crédit documentaire irrévocable et confirmé est malgré soncoût, de loin le plus utilisé car il
est le seul à offrir une garantie réelle de paiement.
Il est utilisé quand le vendeur doit faire appel à la sous-traitance pour fournir la
marchandisecommandée.
Il permet au vendeur de désigner un ou plusieurs bénéficiaires. Dans ce dernier cas, il faut que
les expéditions partielles soient autorisées. Il ne donne lieu, en principe qu’à un seul transfert,
c’est-à-dire que le ou les seconds bénéficiaires ne peuvent le transférer à un troisième
bénéficiaire que si le crédit documentaire l’autorise expressément. Dans ce type de crédit
documentaire, l’engagement de la banque émettrice s’étend jusqu’au(x) second(s)
bénéficiaire(s).
f. Formes de réalisation
• Par acceptation
Le schéma est semblable à celui d'un crédoc réalisable par paiement différé, maisavec création
par le bénéficiaire d'un effet de commerce tiré sur la partie requise au crédit documentaire
(banque notificatrice/confirmatrice ou banque émettrice).
L'exportateur se voit retourner un effet accepté, soit par la banque notificatrice/confirmatrice,
soit par la banque émettrice. L'acceptation vaut garantie de paiement à l'échéance.
• Par négociation
Le crédoc est négociable soit à vue, soit à terme auprès de toute banque dans le pays de
l'exportateur (négociation ouverte), soit auprès d'une seule banque toujours dans le pays de
l'exportateur (négociation restreinte). La banque négociatrice peut escompter les documents
et/ou la traite en faisant l'avance à l'exportateur sous déduction d'agios. Dans le cas de crédit
notifié, cette avance est effectuée sauf bonne fin ; dans le cas de crédit confirmé, la négociation
ferme et définitive est dite sans recours.
La banque peut émettre une lettre de crédit documentaire stand-by en faveur soit :
- de l’acheteur et à la demande du vendeur
- du vendeur et à la demande de l’acheteur
Exemples :
Un acheteur peut se garantir contre le risque de non livraison de la marchandise.
Un vendeur peut se garantir contre le risque de défaillance de paiement.
• Le crédit revolving
C'est un crédit documentaire dont le montant se reconstitue automatiquement après chaque
utilisation par le bénéficiaire et ce, jusqu'à son échéance. Cette technique permet notamment de
faire respecter une cadence de livraisons tout en assurant au bénéficiaire l'engagement
irrévocable de la banque émettrice sur l'ensemble du contrat. Le crédit peut être revolving en
montant et/ou en durée.
• Le crédit transférable
Il permet au premier bénéficiaire de demander à la banque chargée de la réalisationdu crédit de
le transférer, en faveur d'un ou de plusieurs bénéficiaires, sous-traitants ou fournisseurs réels de
la marchandise qui bénéficient ainsi d'une garantie de paiement.
h. Avantages et limites
Avantages
• Moyen de paiement :
- Rapide
- Efficace
- Reconnu et utilisé partout dans le monde
- Soumis à des règles internationales très précises (RUU)
• Engagement bancaire :
- A l'importation
- A l'exportation
- Reconnu et utilisé partout dans le monde
- Soumis à des règles internationales très précises (RUU)
• Gage de sécurité :
- Pour l'acheteur : celui de payer une marchandise seulement si les documentsexigés par le
crédit documentaire sont présentés en conformité avec les termes du crédit et des RUU
- Pour le vendeur: celui d'être payé d'une marchandise qu'il a expédiée (sécurité maximale
quand le crédoc est confirmé)
Limites
• Procédure complexe, exigeant beaucoup de rigueur et de formalisme pourrespecter les clauses
et les délais.
• Coût plus élevé que les autres modes de paiement et d'encaissement.
- La contraposition d'intérêts
- La distance
- Besoins de Financement
- Le marché.
- Expérience exportatrice de l'entreprise
- Niveau de confiance entre exportateur et importateur
L'exportateur cherchera une forme qui lui offrira le maximum de sécurité et de rapidité de
paiement. L'importateur cherchera quant à lui, une forme de paiement qui lui permet
d'examiner la marchandise avant de payer tout en voulant que le coût bancaire de l'opération
soit le moindre possible.
CONCLUSION
Nous venons de traiter les règles communes à usage international.
Malgré les différences et les diversités, la Chambre de Commerce International (CCI) veille à tous
les opérateurs qu’il y ait un langage commun en matière de commerce international.