Annales de Philosophie Chrétienne. 1830. Volume 3.
Annales de Philosophie Chrétienne. 1830. Volume 3.
Annales de Philosophie Chrétienne. 1830. Volume 3.
^^
ÉCOLC LÎ&RS
S«. JOSEPH DS LllUS,
Digitized by the Internet Archive
in 2009 witin funding from
University of Ottawa
Iittp://www.arcliive.org/details/annalesdepliiloso03pari
ÀMilAW
DE
iPsiiiDiDiPiaii (Ëm^ituMiri^
ÉrrEAAV, liirniM. vu w^r.iN-TiiiEBBT eï riw.
DE
RECUEIL PÉRIODIQUE
Destiné a faire connaître tout ce que les sciences humaines
ET EN PARTICULIER l'hISTOIRE, LES ANTIQUITES, l'aSTRONOMIE , LA
GÉOLOGIE, l'histoire NATURELLE, LA BOTANIQUE, LA PHYSIQUE, LA
CHIMIE, l'aNATOMIE, LA PHYSIOLOGIE, LA MEDECINE ET LA JURIS-
PRUDENCE RENFERMENT DE PREUVES ET DE DECOUVERTES EN FAVEUR
DU christianisme;
EUXIEME ANIXEE.
T03IE ÎII.
PARIS,
Kuc St.-Guiliaume , n" 33 , Faub. St.-Gci'maii).
1$5S.
ANNALES
DE
•i©i-#-«^^<
-
î)(ji((5S0^^i?.
DE DIEU.
De rafTaiblissement de la croyauce en la présence de Ditu. — Des lap-
poils de Dieu avec les gouvememcns et avec les familles, dans les
je ne sais quel ennemi caché qui les a saisis au cœur, et qui, len-
tement ou par accès, les dévore; cette chose, plus effrayante
et plus sinistre c'est de voir Dieu exclu pour ainsi dire du gou-
,
6 DE LA CROYANCE EN DIBV
administrer, rendre exccutoire notre Religion ; tribunaux, rois .
puis les amis prennent ensemble un repas, que l'on appelle, dans
la sainteté de ces mœurs antiques, manger du pain devant Dieu *.
Dans les entretiens même les plus familiers. Dieu venait se mê-
ler à leurs paroles les plus simples et les plus ordinaires. Le ri-
che Booz visite ses serviteurs, qui travaillent dans un champ ;
sa première parole est Que Dieu soit avec vous! et les ftioisson-
:
C'est une parole sortie de Dieu..'. Nous ne pouvons dire un mot con-
tre son bon plaisir ^.
_ ,
• Ruth., ch. a, v. 4.
» Id., V. la.
* Gen., ch. xxiv, v. 12.
*/rf., V. 24.
» Id., V. 5o.
« Voir Tobie.
,,
»du plus bel arbre, les branches du palmier, les rameaux des
«bois, les saules du torrent, vous vous ferez des cabanes de feuil-
»lages, et vovis vous réjouirez devant le Seigneur pendant sept
» jours j. »
» Idem, V. 39. — Deut., ch. xxvi , v. 10. Id. , ch. xvi , v. lo. Id., ch.
xn, V. 17 et 18. Id.f ch. xiv, v. u3.
^ Deut., ch. xxui , v. i4-
* Les Juges, ch. vi , v. 11 , a4-
' Genèse, ch. xvui , v. 2.
10 DE LA CaOYANCE EN DIEU
'
Mais ce n'est pas seulement chez le peuple choisi de Dieu,
pour être le gardieij particulier de ses promesses et le témoin de
son alliance avec les hommes, que nous voyons ces preuves de
la foi en la présence de Dieu les mêmes usages et les mêmes :
'*
Voir passim dans l'Iliade ot l'Odyssée.
,
*2 DE LA CROTINCE EW DIEU
Dieu; c'est cette disposition d'un esprit rempli de défiance de
soi-même, et de confiance en la Divinité; c'est cette résolution,
librement prise, de se défier de ses propres forces, et de se lais-
ser guider par une une parole qui viennent de
autorité et par
Dieu..,, car c'est là ce que l'on appelle la foi. Ces peuples se
trompaient sur l'objet de leur foi mais dans leur foi elle-même
;
des siècles.
Tel était l'état de cette société : sur cette terre, des hommes,
avec leurs faiblesses et leurs passions ; mais entre le ciel et cette
terre, l'image de Dieu , plus influente que la chaleur du soleil,
plus brillante que la clai'té des étoiles, les dirigeant, les forti-
fiant, les réprimant, les remplissant-de sa présence.
Après avoir vu quels étaient les rapports, directs pour ainsi-
dire, qui ont existé entre Dieu , les rois et les peuples dans les
siècles passés, essayons d'apprécier sommairement quelle est la
disposition générale de la génération au milieu de laquelle nous
vivons , par rapport à
la croyance en la présence de la Divinité.
Et d'abord nous sommes loin de vouloir ici calomnier notre
siècle: nous rendons, autant que personne, hommage à un
grand nombre de familles dont les vertus privées font l'orne-
ment de notre société, sont un sujet de consolation pour les
vrais Chrétiens, et constituent peut-être, dans les conseils de
Dieu, le petit troupeau auquel doivent se joindre tous les peu-
, pour ne former qu
ples un seul bercail.
Mais on ne peut s'empêcher de convenir, en même tems, que
ce qui fi-appe et contriste d'abord l'esprit de celui qui examine
attentivement l'ensemble de notre société, c'est de ne plus
y
trouver la croyance pratique à la présence de Dieu. Dieu n'est
plus un père qui habite la famille , n'est plus un conseiller qui
la dirige, n'est plus un juge qui la punit; c'est powr la plupart,
et surtout pour ceux qui
prétendent grands, savans, capables
se
élevés au-dessus du peuple, comme une espèce de puissant per-
sonnage, qui, semblable à ce Jupiter d'Homère, brouillé avec
les autres dieux , se tient à l'écart, loin de tous les autres ne
voulant des mortels ni crainte ni amour. Comme un de ce»
rois fainéans , qui dormaient sur le trône, il semble qu'il
ne
14 DE LA CnOTAN'CE EN DIEU
surveille plus te monde, el qu'aussi, toutes les créatures sont
laissées à l'abandon. Ce n'est point de Dieu que ces hommes
occupent leurs pensées Dieu n'est rien pour eux. Dans le com-
;
l'honneur qui lui est dû, qvi'on lui apprenne ce que Dieu désire
de lui il regarde cela comme une preuve d'humiliation et de
;
sant dans ses désirs, s'absolvant de ses péchés, espérant dans ses
espérances , et ne craignant que ce qu'il a résolu de craindre.
Pourtant quelquefois, malgré ses résolutions, malgré sa force
et son courage, il s'est rendu à ces séductions, ou à ses craintes,
ou à sa conscience. Il a daigné ne pas laisser inutiles les im-
. ,1
ser qu'il lui apportait. Mais pourquoi ne voit-il plus ses anciens
amis? pourquoi toutes ses connaissances sont-elles éloignées?
pourquoi ne laisse-t-on approcher personne, et conservc-t-on
tant de mystère ? Ecoutez la raison elle est bonne, elle est gé- :
néreuse !... Il ne veut pas que l'on sache qu'il a eu quelques jours
de faiblesse, et que, vers la fin de sa vie, il est descendu à im
acte de soumission devant Dieu.
Tels sont les seuls rapports qui existent souvent, duns les fa-
milles, entre les hommes et Dieu. Que si nous recherchons
quels sont les liens qui attachent encore ceux que l'on appelle
les chefs des nations , les rois des peuples, à Dieu, nous ne trou-
verons pas plus de foi en sa présence. Les rois les plus puissans,
les plus iniluens sur les choses de ce monde, ceux par consé-
quent que Dieu a honorés de plus de faveurs, sont précisément
ceux qui se sont séparés de l'Église et des traditions de Dieu. La
loi de Dieu n'est plus dans leurs conseils une chose sacrée, di-
vine , de laquelle il ne faut traiter qu'avec amour et respect
c'est, pour la pkqiart, seulement un frein dont ils ont intérêt à
W* «^-V V*A*A V*,»AA\*A % Vt-VW ^r-N ^> \V*V*A \\*A A*A *Vfc*%*
prétexte tant cité par la Piéforme , nous allons juger des résultats
obtenus par celte régénératrice de la morale.
positifs
'
De l'action du clergé dans les sociales modernes, i vol. iii 8°, à Paris,
(2j5oo,ooo fr.) par an. L'évêque répliqua que son revenu n'ar-
rivaitpas au septième de celte somme, sans le casuel. Sa sei-
gneurie ne parlait naturellement que de son revenu fixe, et ne
comprenait ni les produits des renouvelleraeiis des baux, ni la
valeur local ivc de ses parcs et de son palais. Nous pouvons
assurer à ce révérend prélat, qu'en vérité le public n'avait ja-
mais pensé que ses revenus ou ceux de sa Grâce de Cantorbery
fussent aussi élevés qu'ils le sont, de leur propre aveu. On sup-
pose que le diocèse de Winchester rapporte 5o,ooo 1. ( 1,260,000
fr. ) par an. Dans le cours d'une seule année l'évêque reçut au-
delà de iSjOoo liv. du renouvellement des baux. «
(575,000 fr.)
YORK.
Archidiacre d'York 90 3 1
Archidiacre de Nottingham 61 o 10
Archidiacre d'East-Reading 62 i4 7
Archidiacre de Cleveland 36 o 10
Pour ne pas trop agglomérer les chiffres nous n'avons pas réduit ici
' ,
LONDRES.
Evêque i ,000 o
Doyen 220 i5 o
Chancelier de Saint-Paul 53 o o
Grand-chantre , idem 46 7 6
Trésorier , idem 07 o o
Archidiacre de Middlesex 60 o o
Archidiacre de Londres a3 i3 o
Archidiacre d'Essex Sa o o
Archidiacre de Colchester 5o o o
DURHAM.
Evêque 1,821 o o
Archidiacre de Durham 100 o
Archidiacre de Northumberland 56 i3 o
WINCHESTER.
Evêque 2>875 » i
Arcliidiacre de Surrey 91 5 6
Archidiacre de Winchester 67 1 a
BANGOR.
EvCque 208 16 i
Doyen ^ aa 17 3
Chancelier de l'église o 5 4
BAWH ET WELLS.
Evêque 533 i 3
Doyen 121 7 6
Sous-doyen .... al i5 7
Chancelier de l'église 4o 5 o
Grand-chantre . 24 6 3
Trésorier 62 a 3
Archidiacre de Wells i44- 2 3
Archidiacre de Balh 25 i5 o
Archidiacre de Taunton 87t 6
7
BRLSTOL.
Evêque. 527 5 7
Archidiacre de Dorset Sa 1 s 8
CARLISLE.
ETêque 4^0 j 5 i
CHESTER.
Epoque , , 4ao o «
96 âfAT AGICKL BT BICBESSSS
BtftifiNATION DBS OlOCiSBS. BBVBni.
lir. it. icb. d.
CriIGIlESTER,
Evèque 667 s 3
Doyen 58 9 4
Giaod-chantre 35 10
Cliaticelicr de réglise ^
37 7 1
Trésorier 6a 7 8
Archidiacre de Chicliester 58 3 5
Archidiacre de Lewes 09 i5
ELY.
ÉvêquG a)>34 i8
Archidiacre 9^ 5 a
EXETER.
Évèquc 5oo
D(j_vf n '58
Gi and-clianlre 99 i3 4
Trésorier ^s 17 3
Sous diiyen 22 10
Arcliidiacre d'Excter 60 i5 10
Archidiacre de Totness 07 >9 7
Arcliidiacre de Barnstaple 49
Archidiacre de Cornouailles 5o
GLOCESTER.
Evèque • 3i5 »7
Archidiacre 64
HEREFORD.
Evèque 768 II
Doyen 38 6
Chancelier de l'église i4 3
Grand-chantre^ 21
Trésorier îJ
Archidiacre de Salop 3a
Archidiacre de Hereford 4* 17
LITCHFIELD et COVENTRY.
Evèque 5^9 »7
Doyen de LitchCeld 4o
Grand chantre " 4o
Chancelier , 4°
Trésorier de Sawley ^6
Trésorier de Treelbrd «'4
Trésorier de Flixton *^
OV CLEKCB ÀMCLlCiB. 9f
•tfSlGNATIOn DBS DIOCÈSES. BITCRO.
St. it. teb. d.
Archidiacre de Staflord 3o 16 10
Archidiacre de Derby 26 i3 4
Archidiacre de Coveutry 4^ 9 "
Archidiacre de Salop 19 o o
LINCOLN.
Èvêque 834
Doyen 2o5 9 7
Archidiacre de Leicester 87 9 2
Archidiacre de Lincoln 179 •9 a
Archidiacre de Bedfurd 60 12 3
Archidiacre de Stow aS '7 8
Archidiacre de Buck 87 • 4 7
Archidiacre de Uants 64 14 a
Grand-chantre 4o i3 8
Chancelier de l'église -•
4^ 7 7
Sous-doyen a 8 4
llandaff:
Évêque 1
54 14
Archidiacre 03
Trésorier 12
Chancelier de l'égliife a
Grand-chantre 6
NORWICH.
Évoque 834
Archidiacre de Norfolk i53
Archidiacre de Norwich 61
Archidiacrg de SufTolk 80
Archidiacre de Sudbury ^6
OXFORD.
Évoque 53i
Archidiacre »,
/'
PETERBOROUGH.
Évéqne ^,4
Archidiacre de Northampton 122
ROCHESTER.
Évêque ^ 358 i4
Archidiacre 34 >4
SALISBURY.
Évêqa» 1,385
fis ÉriT ACTUEL ET BtCBBSSSS
D^SieniTIO^ DBS DIOC&SES, BBVEAO.
lit. >l. (cl>. <i.
Archidiacie de Berks 54 18 6
Archidiacre de Sarun 70 11 8
Arcliidiacre de Wilts 64 18 9
St ASAPH.
Évêque ^ 263 6 7
Doyen 37 i5 4
Chancelier 37 i3 4
Graiid-chanlre 4o o o
Trésorier 18 6 8
St-DAVID'S.
Bvêqiie '
4^^ 3 I
Grand-chantre ao 6 10
Chancelier de l'église 17 17 1
Trésorier 24 18 6
WORCESTER.
Évêque 929 ï3 3
Archidiacre - . 58 10 o
Kiuif s-Book à 22,885 liv. (571,570 fr. ) par an, leur valeur
actuelle ne peut être au-dessous de treize fois cette somme, ce
qui fait 297,1 15 liv. (7,427,875 fr.) par an.
«Dans ce calcul on n'a tenu compte ni des prieurés, ni des
d'un revenu net de 900 liv. sterl. (22,5oo fr.) par an, pour ins-
truire un seul élève. Les écoles latines, dans la plupart des villes,
soi.t devenues de véritables sinécures, car elles ont rarement
donnés à des proches parens, ou bien ils sont négociés pour leur
plus grand profit. D'après ce que nous venons dire, supposons
que les collèges et les écoles de charité ne rapportent chacun,
moyen, que 176 liv. st.
ter4Tie {l[,ô';5 fr. ), la totalité de leur
revenu annuel sera de 682,1 5o liv. (i7,o55,75o fr.) »
Emolumcns ecclésiastiques.
Offrandes de Pâq'ies.
Places de prcclîcateor.
Places de cliapeliiiu.
par an. »
DU CLERGÉ ANGLICAN. 33
en bâtir, ni quelle en sera la dépense totale. Leshonoraires-que
les commissaires ont accordés à quelques-uns des nouveaux
liï. Merl.
Dimes ecclésiastiques 6,884,800
Revenu des diocèses , sans comptei- celui de Sodor et de
Maa 2tj7,i i5
Biens des doyens et des chapitres. 494,000
Maisons presbytériaies 25o>ooo
Cures perpétuelles (76 1. chacune) 76,000
Bénéfices non-attaghés aux paroisses (260 1. chacun).. .
32,45o
Sommes provenant des eulerremens, mariages, bap-
têmes , etc 5oo,ooo
Offrandes, oblations et équivalens aux dons en nature à
l'occasion des quatre grandes fêtes 80 000
Collèges et écoles de charité , 682 i5o
Emplois de prédicateurs dans les villes et endroits d'une
forte population 60,000
Places de chapelain et autres chatges dans les établis-
semens publics 10,000
Eglises et chapelles nouvellement construites 94,o5o
On a accordé pour bâtir des églises et des palais épiscopaux dans les
Indes orientales ,
plus de 21,000 liv. (525, 000'',)
On a donné, pour secourir le pauvre clergé, (c'est ainsi qu'on l'ap-
hommes de loi qui est cependant une des professions les plus
,
(1, 875 fr.) par an, somme qui est plus forte que celle à laquelle,
dans plusieurs circonstances, les évêques ont été autorisés à la
porter dans la 55' année du règne de George ITI, leur part des
biens de l'église ne monte qu'à 3i9,o5o liv. st. (7,976,250 fr.
)
Cependant c',3st cette classe utile et méritoire qui remplit pres-
que tout le service de la religion nationale. »
CLERGÉ ÉWSCOPAL.
54 Report 34>,365
61 Archidiacre» 7^9 45,136
26 Chanceliers 494 ia,844
5i4 Prébendiers et vicar canodx 545 j8o,i3o
35o Grands chantres , vicaires -généraux et au-
tres membres des églises cathédrales et col-
légiales Ô58 iii,65o
CLERGÉ PAROISSIAL.
(7,025 fr.), —
ce qui est bien au-dessus du revenu moyen du clergé
écossais, plus que le revenu moyen du clergé dissident d'An-
gleterre et celui du clergé catholique d'Irlande, — remplissent
presque toutes les fonctions spirituelles du culte national; en
sorte qu'on peut conclure de ce fait qu'avec seulement ),974,5o3
'
DU CLERGÉ ANGLICAN. 39
(49,362,575 fr.), revenu tolal de ces deux classes , on
llv. slerl.
que à 10,000 1. (uSojOOO fr.) , ce qui donne pour tous les évêques
220,000 liv. st. (5,5oo,ooo fr. } Mais les droits que prélèvent les
évêques, à titre de pntronnage sur les nominations aux bénéfices
,
l'acre anglais vaut 08,576 pieds carrés, dit* pieds de roi , 0.79289 arpens ,
Dîmes 59o,45oliv.
Glèbes 915'''"
956,587
Mais comment croire ces choses lorsqvie sir Robert Peel dit
,
vans ne résident pas dans leurs bénéfices ; les uns , avec des re-
venus de 5,000 liv. (125,000 fr.) ou 10,000 liv. (25o,ooo fr.),
vivent en France avec leur famille; les autres résident à Bath ,
à cause de ta goulle. La plupart d'entre eux ne visitent jamais
leurs paroisses ; ils reçoivent leurs émolumens par l'entremise
d'agens ou de fermiers des dîmes, et donnent à un curé 3o ou
DC CLBRGB AfiGLICVi*. 49
gotiverneur dTrlande ou haut commissaire d'Ecosse..!! ne peut
pas non plus exercer la mohidre charge dans les cours ecclésias-
tiques, ni dans les univcrsilj's, ni dans les cclléges d'Eton,
Westminster et Winchester. »
Hoîninagc icndn aux vcrlus (J.-i cierge calholiqiie (J'Irl.iiiik- nar lécrivain
]irot<.'slati!.
des Saints; tel est l'état religieux et moral de son clergé. Nous
n'avons rien à ajouter aux conclusions prises ou indiquées par
l'auteur, enfant de la Réforme, lequel, aujourd'hui, élevant la
voix contre cette marâtre, lui reproche sa conduite avec tant de
justice et de vérité.
Nous prions nos lectexirs de lire cet article avec attention
ToMK ni. 2* édition i834- 4
80 ÉTiT ACTt'EL KT RICHESSES
et d'en faire connaître les principales conclusions. Il faut mettre
sous yeux des peuples ces leçons authentiques de l'expérience
les :
nous croyons que ce ta])leau parlera plus haut dans leur esprit
qu'une réfutation précise ou circonslanciée des erreurs de Lu-
ther et de Calvin. Que les peuples voient eux-mêmes comment
sont suivies les traditions de Dieu dans la religion catholique
et dans la religion réformée ; comment les pasteurs y remplis-
sent leurs devoirs, quels sont ceux qui se dévouent à instruire
le peuple , à le consoler, à le secourir ; qu'ils voient où se trou-
vent les plus grands abus? Surtout, nous prions encore nos
lecteurs de vouloir bien avoir devant les yeux la triste position
de ces catholiques irlandais, qui, de leurs misérables cabanes,
où à peine ils peuvent se mettre à l'abi-i de la rigueur de leur
climat, aperçoiventles palais somptueux que les prétendus pas-
teurs de la Réforme ne daignent pas même habiter ; nialheu-
reux, qui, mourant de faim par milliers, voient tous les jours
les produits des récolies qu'ils arrachent à leur sol avec tant de
sueurs et de peines, transportés, du milieu de leur misère, au
sein des villes fortunées, pour aller y nourrir la mollesse oisive
de ces mêmes pasteurs. Non un semblable état
, n'est pas sup-
portable, comme le dit l'auteur anglais. Et il y a tout lieu d'es- .
£p$i0{xc.
Bcwximc ^ah'c(c
Les fradilion? de? Juifs moderne? snr la \ïe de Jésus Clirisl confirment
]a vérilé du récit des crangélistes.
' Tom. II ,
pag. 89.
» Tela ignea Satance ; Tom. i, pag. ]86 ; Tom, 11, p. i5 cl 16.
' Traiié du Sanhédrin, folio ./)ô.
d'aPUÈS les RiBBir^S JtlF8. ^5
l'excuser, qu'il paraisse et le fasse connaître. Comme il ne vint
personne à sa décharge, de Pâques. »
ils le firent pendre la veille
rasa, on lava sa tète avec une eau qui empêcîie les c'îcveux de
ci'oîlre. Jésus, Voyant qu'on le fuyait, rassembla quelques disci-
soumirent à Hérode. »
Israélites, et les habitans d'Aï se
La troisième et dernière histoire de Jésus -Christ, écrite par
les Juifs, se trouve dans l'ouvrage intitulé Poignard de la foi,
:
ww^-vw iv \v vxvv »>».» yjyxtX %.\\\ «»•»•> »»«/» «v» v •'»•».'»• wvvt viv » »->'\ k,\i\'\ v/\xi ix^ » vv» > \.» »» » vwv»
Stianx-^rfs.
EXPOSITION DE i83i.
généreux, disait : Celui-là est mort dès celle vie, qui ne croit pas
à l' autre. Il fout croire pour exister, et surtovit pour produire.
Celui qui nie, détruit : celui qui doute, b'annvile. La loi seule
est féconde en grandes choses . parce qu'elle seule élève le gé-
nie sur les ailes de l'enthousiasme; parce qu'elle seule inspire
l'amour du sacrifice; parce qu'elle seule agrandit le cœur, lui
(l'histoire est là) n'est fort et puissant que dans les siècles de
.
foi; parce qu'il n'est une grande passion que dans les siècles
des grandes passions, et surtout dans les siècles où l'égoïsmc
n'est pas la plus forte de toutes. Il en est de même de l'amour
des arts : chez nous c'est de la vanité.
Dans cette iibsence de tout levier puissant, l'artiste est con-
traint de remplacer l'inspiration ,
qu'il n'a pas , par la manière
qui enchante les esprits faux et réveille les goùls blasés. A
l'homme perdu de débauches les plaisirs légitimes ne sont rien;
il sort de la imture pour se créer des plaisirs factices. La dégra-
avons des bras, des mains, des jambes, des draperies, et même
parfois des corps entiers, bien dessinésou d'une benne covileur :
trop aisément tous les genres pour n'être admirable dans aucun ?
Est-ce j^I. Schetz, peintre d'une grande sagesse et qui examine
la nature avec soin ,-mais sans génie ? Est-ce M. Léopold Robert,
qui copie bien les beaux modèles qu'il choisit bien , dont la
couleur pleine de chaleur et de vie annonce un vif sentiment
des ressources de l'art, mais dont les conceptions n'ont rien qui
émane de l'âme, qui a des sujets , miis n'a pas à'idée, etfc., etc.
Il y a de belles couleurs, parfois habilement combinées, d'heu-
l'âme ? Non , car i'àme seule peut parler à l'âme. Les plus vive-
ment sentis effleurent à peine le cœur. Il est vrai que le public
est, sous ce rapport, au niveau de l'art. Mais enfin, est-il rien
ea BEAl'X-ARTS.
nous des gens qui ne sont pas sans mérite, imiter jusqu'à l'air
de vétusté que le temr. donne aux tableaux. C'est une sorte de
couleur locale. On prend de préférence la manière et le coloris
contemporains de l'action qu'on représente.
Il y a d'ailleurs de forts bons tableaux au Musée , enlr'autres le
Cromwel et les deux neveux de liichard III, par M. Delaroche;
Eh comment veut-on
! quitter celte région moyenne, ce juste
milieudécourageant? L'art n'est pas chose assez sérieuse parmi
nous il ne fait pas partie de la vie même; il est tout factice
;
il s'agit pour
d'amuser son indifférence. Le sujet attire les
elle
yeux bien plus que l'art. Il y a ioutefois des connaisseurs qui
examinent froidement qui éprouvent à grand'peine quelque
,
'
Michel-Ange à un jeune [liagiairc.
C4 BElt'X-AP.TS. EXPOSITIOî^ DE l85l.
VVVVV\\VV\\\\'\\V\\XV\A\V\\\VVX\VVVVV\V\VVV'V\VVV\X\AV\\VV\\VVV'\\\\A\V\\-WV\».WVVV\A,VVV\\V\\\V
^rçl^coCo^ii'.
annoncé le Prophète.
La superbe Tyr, qui couvrait les mers de ses flottes, et dont
l'orgueil ainsi que les désordres égalaient la richesse et la puis-
sance, Jéhovah L'avait également condamnée par la bouche
d'Ézéchiel. Nous allons montrer que les prophéties ont été aussi
littéralement accomplies sur cette ville célèbre qu'elles l'ont été
sur Babylone. Nous nous
servirons pour cela du témoignage
des voyagevjrs nous invoquerons surtout celui d'un auteur
;
» chez les habitans des terres inconnues ; sous ta main les sapins
ode Sanir deviennent des vaisseaux, les cèdres du Liban des
Bysan des rames; tes matelots s'asseyent
«niàts, les peupliers de
»sur le buis de Chypre, orné d'une marqueterie d'ivoire; tes
p pavillons sont tissus du plus beau lin d'Egypte ; tes vétemens
Bsont teints de l'hyacinthe et de la pourpre de l'Archipel; Sidon
«et Ai'ouad t'envoient leurs rameurs, Djabal ses habiles cons-
structeurs; tes géomètres et tes sages guident eux-mêmes tes
» proues ; tous les vaisseaux de la mer sont employés à ton
» commerce; tu tiens à ta solde le Perse, le Lydien et l'Egyp-
» la mer? '»
voyageur anglais Maundrel dit qu'on ne voit plus dans Tyr que
des débris de murailles, de voûtes et de colonnes brisées, et qu'il
ne s'y trouve pas une seule maison entière. « Il semble , dit cet
auteur, que cette Tille ait été conservée en ce lieu là comme
une preuve visible de l'accomplissement de la parole divine :
Elle sera comme le sommet d' un rocher y et elle servira à s(cher les
filets des pêcheurs ^ »
H. de q.
•ri*
Xio\\y>dU$ cf iîlcCan()c$.
NOUVELLES.
EUROPE.
si ce n'est à vous ?
sont dans leur étroit cerveau. Ils oublient que tous les peuples libres
ou tous ceux qui veulent Télre , et qni sont en rapport avec uons, sont
religieux. Aux Etats-Unis, la loi vous /brce d'être chrétien. Dans les
Sous le rapport des arts . la chose n'est pas moins déplorable. Quoi 1
» Son origine remonte au sixième siècle elle fut bâtie par Chilpéric , un
;
NOUVELLES ET MÉLANGES. 71
à mettre ma signature à la suite île leurs noms. Déliuire ett facile, ou l'a
dit mille fois; et je ne connais pas au monde d'onvriers (jui aillent plus
vite en cotte besogne que les Franç.iis; mais reconslruire! qu'onlils l)âti
côté opposé au Louvre, par la place de Grève; car cela nous don-
nera du tems ; vous serez deux ou trois ans, pput-êire davantage,
à tracer votre voie ; alors ,
quand vous arriverez à Suint-Germain
vous anrez niûri vos réflexions, vous jugerez mieux de l'efTct même
d^ monument , à l'extrémité de louveriure. S'il gêne trop, s'il ne peut
être conservé , vous l'abattrez en connaissance de cause, et sans re-
mords voilà ce que la raison conseille. Pourquoi se liâter de raser
:
rue qu'elle va ouvrir par une ruine? Nous autres, JVançais , nous
sommes trop conséquens dans le mal , et pas assez logiques dans le
Monseigneur ,
et assez sincères, pour mériter d'être reçus de vous avec une pater-
nelle indulgence! Puissent-ils consoler ce ministère de tribulations et
d'épreuves, que vous soutenez avec tant décourage, en vous annon-
çant le retour d'un enfant prodigue, dont les égaremens avaient déchiré
votre âme.
NOUVELLES ET MÉLA.KGIiS. 75
Je vais, Mo.nseigneur , donner h la <lcmarche que je fais an près de
vous toute la piiblicilé qni est en mon pouvoir, afin de réparer le mal
que j'ai fait.
spectacle qui, depuis quelques mois, n'a cessé de faire verser des lar-
mes de sang à tous les vrais fidèles.
»Ponr moi; proscrit avec mes frères, par la révolution, ile noire mo-
nastère. du mont des Olives », où il ne nous est plus permis de p/jer , et
de souffrir loin de la vue des hommes, j'ai senti se renouveler avec pbis
de force dans mon cœur ulcéré le désir que j'avais formé , en sortant du
donjon de Vincennes , d'entreprendre en esprit de pénitence le pèleri-
nage de la Terre-Sainte.
a Je vais donc, je vais avec l'approbalion di' mes supérieurs, et
,
pieuses, je les conjure de joindre leurs prières aux miennes, afin que,
présentées toutes au Dieu de miséricorde, sur les lieux mêmes où il a
consommé son sacrifice , elles fassent descendre sur les coupables les
grâces privilégiées que mon indignité, laissée à elle-même, m'empêche-
rail d'obtenir. »
4'-i5 70
ASIE.
après cette vie, mais sans s'inquiéter de connaître qui les dispensera.
Quelques-uns croieût à une espèce de transmigration des âmes; mais ce
sont les plus savans, et ils ne font pas secle.
Ychantang est une montagne du haut de laquelle les Kayanos pré-
tendent que tout l'univers pourrait se découvrir, et qu'ils vénèrent avec
un sentiment religieux. Us y portent leurs morts : ceux des riches y
sont brûlés , et leurs cendres déposées dans des boîtes de bambou; ceux
des pauvres sont enterrés dans uue caverne. Les premiers ont l'honneur
du mausolée, c'est-à-dire, d'une pierre, sur laquelle on sculpte grossiè-
rement leur image. Il est quelques tribus plus rapprochées du grand
fleuve du Barmah , qui portent et brûlent leurs morts sur la montagne
d'Haulatain, regardée ausssi comme sacrée.
La mort n'est un événement déploré chez les Kayanos au con-
point ;
il n'est aucun événement de la vie qui ne soit pour eux une occasion de
fête. Naissance mort mariage divorce amènent également un joyeux
, , , ,
festin.
trouve annulé par une amende que celui qui se dédit paie à l'autre.
,
Une future étant choisie, le fiancé fait à son beau-père le présent d'ui»
bœuf, d'une lance, d'un pourceau, d'une épée d'un tambour et d'une ,
confié la direction à ses trois fils, Battara Gura , Sori Pada et Mangana
Bulan , qui gouvernent le monde par l'ejitremise de leurs licutenans ou
vakils. Ceux-ci sont divisés en trois classes de grades différens , dont
chacune a ses fonctions particulières.
prêtre, pour savoir de lui quel démon il doit aj)aiser, ou bien quelle
victime il doit immoler. Dans ces cas il invite ses amis à une fête cjui ,
\itnl prendre part au festin. Il répond aux queslious que lui adresse le
pante ,
plus cependant ,
pour la lang-jc écrite ou Kala,Kala-itan , que
pour la langue parlée ou Kata-Tobop ; les formes grammaticales de l'une
et de l'autre sont également simples. Dans la langue des Bataks, on
trouve beaucoup de mois empruntés au sanscrit, mais point de mots
arabes; la langue malwise au coolraire, a beaucoup de mots arabes et
,
point de mots sanscrits: cette différence tient sans doute à ce que les
Malais ont adopté Tislamisme auquel les Balacls sont restés étrangers.
.
Ceux ci écrivent de gauche à droite , sans séparer les mots ; leurs ca-
trict, qui est en même tems juge. Le vol avec effraction, le vol de grand
chemin et l'adultère sont punis de mort, et les cadavres des suppliciés,
que ceux des guerriers qui périssent sur le champ de bataille sont
ainsi ,
des amendes qu'elles ne peuvent pas payer, sont vendus comme es-
claves;il est vrai que ces esclaves sont protégés par la loi contre tout
mauvais traitement, et quen général leurs maîtres les considèrent
78 NOtJVÈLLES ET MÉLANGES.
comme des mcmbtcs de leur famille. La polygamie est permise chez les
Balaks; cependant ils ont rarement plus de deux femmes , qu'ils sont
obligés d'acheter de leurs pères, et qu ils font travailler comme des es-
claves : les mariages entre parens sont défendus ,
quelque éloignée que
soit la parenté.
AMERIQUE.
dans toutes les églises de la ville que pour 4>o8o personnes, et le sur-
plus de la population catholique est réduit à se tenir dans le bas-côté, ou
est privé d'instruction. De plus, on se propose d'avoir auprès de légllse
croyance.
On une souscription et avant la fin de la séance
ouTrit sur-le-champ ,
leur propre détriment. C'est une occasion pour les prolestans de montrer
aussi un esprit de fraternité et de concorde, et de témoigner leur res-
pect pour cette église antique, qui nous a transmis pendant le cours des
siècles le grand bienfait du christianisme, qui a triomphé, et de l'idolâtrie,
cl du mahoméllsme , et à laquelle lEurope , cl par conséquent aussi
l'Amérique , doivent d'avoir conservé les sciences cl les lettres , et d'avoir
encourage la civilisation.
80 BIBLIOGRAPHIE.
13i(i(î00va|iljîc,
Traité de la confession générale, oii l'on donne, tant aux confesseurs qu'aux
pénitens , les lumières suffisantes pour la faire dans sa perfection , et d'une
ANNALES
DE
Hninêr^ 1 4 • —^ i ^0nf 1 85 1
PHILOSOPHIE DE L'INDE.
Du Panthéisme indien. — Analyse philosophique de Bhagaval-ghita,
éloges; ainsi c'est encore une nouveauté que d'en citer les
fragmens les plus curieux.
Le Bhagavat-ghita est un épisode de la grande épopée indienne
du Ramayana, dont l'objet est la guerre de deux puissantes fa-
milles qui se partagent en quelque sorte le globe, celle des Pan-
davas ou Pandous , et celle des Gourous ou Couravas. Le Dieu
Crishna, qui représente dans l'Inde le Verbe divin, la parole qui
instruit le monde et combat pour la vérité et la justice, sou-
tient Ardyunas ou Bharatas , chef des Pandous, son ami. A
l'entrée du premier chant de Bhagavat-ghita les deux armées ,
• Philosophie physiologique ,
politique et morale ; i vul. , p. i8q.
' AblianJlungeu der Koniglichen akadeinie derWisMuschalku zu Ber-
lin, ausdcin yahrc i8a5. Abhawcllungeii dor historische-|iliIlologJi;clien
klassc. — Berlin 1828.
,
84 rHlLOSOPflU DE l'i2?de-
victoire *. »
• Ibid.
86 PHILOSOPHIE DE t'iNbE.
«Dieu est i'étre éternel, invisible, indivisible et simple;
»Le principe divers de tous les èircs corruptibles, visibles et
partagés en individus '. »
«Quand chaque créaiure est anéantie, cet être n'est pas dé-
truit avec elle ;
» Dieu a fait sortir de lui toutes choses; ainsi il est tout, et tout
est en lui.
s Celui d'où découle le fleuve de la création est nécessaire-
ment tout '. »
' Chant n.
» Ch. VIII , dist. 20 et 2 1.
' Cil. XI, dist. 16.
* Ibid. , dist. 45-
5 Ch. xvin.
• Page 11 de son Mémoire.
,
PHILOSOPHIE DE l'iSDE. 67
pénétrable de son unité. Ce qui donne à chaque chose la ma-
nière d'être qui hii est propre, cela est Dieu. L'éclat des astres,
la lumière de la flamme, la vie de ceux qui vivent, la force des
forts , l'intelligence de ceux qui pensent , la science de ceux qui
savent, la sainteté des saints, c'est Dieu. Les rapports que l'on
peut indiquer entre lui et l'univers consistent en ce qu'il est le
père et la mère, le fondement et la source des cliose.s il est la ;
«Rien n'est sans moi dans le cercle des mondes, sans moi
rien n'a vie, ni ne se meut '. »
88 PHILOSOPHIE DE L'iNDE.
ma, assi» dans le calice du Lotos avec l'auguste Trînîlé, jus-
qu'aux saints solitaires et aux ermites contemplatifs, et enfin
la multitude toute entière des hommes, des animaux et des
plantes, et tout cela aux yeux du Pandava ne formait que l'or-
nité \ »
Mais ce n'est pas tout ; dans ce profond Panthéisme , Dieu
n'embrasse pas seulement toutes les manières d'être, il est aussi
le non-être ; sans quoi Dieu ne serait pas tout, suivant Crishna,
il ne serait pas infini.
a Je suis, dit-il, l'immortalité et la mort, ce qui est et ce qui
n'est pas, ô Ardyunas M »
a Car tous les mondes sont attachés à moi , comme une ran-
gée de perles dans xm fil. »
PHllOSOPHIE DE l'iNDE. 89
«L'esprit suprême, sans commencement, roi éternel de la
nature,
«En se limitant dans les corps, agît et ne change pas.
«Comme l'éther subtil, toujours le même, lorsqu'il pénètre
l'épaisse matière ,
homme
«Qui as l'empire sur tes sens l'univers t'obéit '. » :
cueillant en toi-même,
»Tu vois en toi, et puis dans moi le résumé de l'univers.
» Celui qui se voit soi-même dans chaque créature,
cine randscli, qui signifie les vétemens de la vie , et, par une méta-
phore très-simple, les couleurs. Cette seconde forme s'appelle
encore rai^a ou couleur. « Dans ce cercle s'agitent les pas-
sions tumultueuses ; les héros et les rois y marchent avec
leur cortège pompeux, tandis que le premier monde est peuplé
sein de Brahma.
« Le ciel de Brahma est la limite des renaissances ,
»Et les mondes sont repliés les vins sur les autres jusqu'à ce
dernier de tous les cieux ^. »
écrit ^ »
^{$t0m ndwxdi^.
Dans tous les tems on a fait des efforts pour détruire le témoi-
gnage de nos livres saints sur la création sur les devoirs et les ,
' Discours sur les variétés dans l'espèce huraaim-, dans les Œuvres de
BuffoD.
96 t'NlTÉ t>E l'espèce HtMAISTB.
différente tempéralure des climats produit cette diftlérence dans
la couleur des liabitans. Il n'existe nulle part des nègres, sinon
dans les pays excessivement chauds du globe : il n'y en a point
hors des bornes de la zone torride.
Ct;viER.
BXXJMENBACII.
Lacépède.
santes et durables, qui ont créé, pour ainsi dire, les grandes
races dont se compose l'espèce humaine. Oi\ en compte plu-
sieurs. Mais trois se distinguent par des caractères beaucoup
plus faciles à saisir; ces trois sont Y arabe-européenne ou la cauca-
sique, \a mongole, et la vègre ou Vclhiopique a Selon ' r)
des poils '. Cette couleur générale est le plus souvent blanche
dans les pays tempérés et presque froids les cheveux y sont :
Lacépède.
races ?
Nous ne pouvons pas douter que la riguevir de la tempéra-
ture qui pèse constamment sur la race liyperborécnne n'ait pro-
duit cette race, en rapetissant toutes les dimensions, et en mo-
difiant les proportions d'uneou de deux autres races dont des
individus plus ou moins nombreux, forcés par des causes phy-
siques ou morales de quitter leur terre natale, auront été re-
poussés jusques au cercle polaire , et contraints d'habiter celte
froide région comme leur unique asile. Riais à l'égard des autres
races, et particulièrement de la mongole et de Tarabe-euro-
péenne, il se présente une grande difficulté. Comment le cli-
mat, pourrait-on dire , a-t-il produit les caractères profonds qui
distinguent l'une ou l'autre de ces races, lorsque nous voyons
chacune de ces grandes tribus de l'espèce humaine varier dans-
son extérieur dans ses cheveux dans sa peau , dans ses cou-
, ,
M. ViRET.
ceux-ci ; l'un n'est que phlegme tout est bile dans ces derniers.
;
i
Vue crénérale des progrés de plusieurs branches des sciences naturelles,
depuis la viort de B Jon, par Lacépèdc. Paris , 1822 ,
page 84.
UNITÉ DE L'ESPkcE HtMAISE. {05
«L'on peut donc conclure, ajoutent ces auteui-s, que les peu-
ples septentrionaux, à grande stature, à cheveux blonds et lis-
ses, aux yeux bleus, sont diamétralement opposés aux habi-
tans de la zone torride, à courtetaille, à complcxîon sèche et
pour ainsi dire, les hommes, les animaux, les plantes, exposés
à ses brûlans rayons. Les cheveux se crispent, se contournent
par du nègre; sa peau exsude une
la dessiccation sur la tête
huile noire qui Le chien, perdant ses poils , ainsi
salit le linge.
Pallas , sur la formation des montagnes ; Bailly , Lettres sur l'origine des
•f^>S>«<M-
106 ÉTAT ACTDEi DES JttirS.
A-VVV\^^\'\^v\^\\A\\\v^^\\^^x\^v\\v\^'vv\v\*v^vvtvv\v\^'Vv*'Vw^'^v\\v\^A^'Vvvvv^vv\vv\\x\v^.^^^\v»\vvvvv\'V^^|^A
(5îsfpir« wpba'ne.
»les nations. »
fidèles monter ïur le piédestal d'oî^i les statues des barons chré-
tiens, de race antique, venaient d'être précipitées , le peuple
s'émût d'une uoble indignation. Lue autre cause encore avait
puissamment aidé à attirer sur les Hébreux l'animadversion des
patriotes allemands c'est que lors de l'invasion des Français,
: ,
la langue allemande aux Juifs des deux sexes. Il leur ouvrit ses
universités, et assigna des fonds pour ceux d'entr'eux qui an-
nonçaient des dispositions particulières pour l'étude.
L'empereur actuel s'occupe aussi à neutraliser les mauvais
effetsdu mode de vivre et du genre d'industrie des Juifs, en
effaçant peu à peu les distinctions qui les séparent de ses su-
jets chrétiens.
Le sixième de l'acte de confédération germanique dit
article :
tente générale, que les riches Juifs, qui d'abord avaient été con-
tre le projet, ont demandé que leurs enfans y fussent reçus? en
payant une pension; tous les autres sont instiiiits aux frais du
govivernement.
Le pharisaïsme a été transmis sans aucune altération aux
Juifs de la secte rabbinique. Les Rabbins de notre tems sont les
descendans spirituels des Scribes et des Docteurs dont il est parlé
dans l'Évangile. Il paraît que toutes les traditions additionnelles
de qui existaient alors, sont encore en vigueur, et qu'elles
la loi
de médiateur !
Le Juif au litde mort ne voit dans son Dieu qu'un juge inexo-
rable , dont il ne peut détourner la colère ou satisfaire la justice.
Dans tous les teras, mai.; surtout lorsqu'il est atteint ptir la ma-
ladie, l'idée de la mort le remplit d'effroi. La crainte du mau-
vais œil ' , toujours si redoutol^le pour lui, devient alors un su-
jetde terreur constante qui lui fait redouter l'approche de ses
parens et de ses plus intimes amis. On ne sait comment expli-
quer ces grossières superstitions chez un peuple qui eut pour
guides Moïse et les pi-ophètes, et qui vit depuis tant de siè-
cles au milieu de l'Europe civilisée.
Mais il est encore mi trait distinctif du caractère hébreu, qui
mérite d'être remarqué. Tandis que toutes les races d'hommes
long-tems foulées aux pieds, comme les Parias de l'Inde, per-
dent le sentiment de leur dégradation et de l'injustice de leurs
' Evil-Eye.
ÉTAT ACTUEL DES JUIFS. IliJ
à Prague.
L'empereur Alexandre, fortement pénétré des dangereuses
conséquences de l'autorité absolue que les rabbins exerçaient
déci'éta l'abolition des assemblées qui gouvernaient en son nom
les communautés du royaume de Pologne; donnant
Israélites
«^«.~
i>B l'ÉDVCITION CtilRICiLB. 123
»i « W B OI>W '
pas nous, docteurs des nations, qu'on verra suivre une marche
rétrograde. Mais nous n'avons point oublié «qu'en nous con-
» formant aux visages des hommes du monde, il doit y avoir
• toujours entr'eux et nous une ligne do démarcation si pro-
' Voyez pour les deux premiers articles les Numéros 1012. tom. 11.
comprenne bien que dans la religion tout est grand et élevé, qu'elle
seule inspire les nobles pensées, elle seule échauffe le cœur,
elle seule parle une parole vivifiante ! qu'il connaisse donc de
bonne heure toute la supériorité littéraire du christianisme l
' Je saisirai ici l'occasion de faire observer, qu'en indiquant des frag-
mens de longue Haleine dans les Pères, je ne prélends point conseiller
de les traduire en enlier d'un bout à l'autre. Ce sera au maître de faire le
choix de ce qui lui paraîtra plus saillant ou mieux approprié aux besoins
de ses disciples. Nous avons eu moins encore la prétention d'épuiser 1«
liste des beau^i moïceâux dont les écrits des SS. Pères sont remplis.
128 «B l'édocatiow cléricale.
par les Jé&uites pour leurs collèges, et compris dans les clas-
idées, qui porteront leur fruit si Dieu daigne les bénir. Les li-
mites du journal ont dû nous borner. Ainsi nous n'avons point
parlé des arts d'agrément ni de langues étrangères , que nous
dans ses actions. Alors les faits ne se montrent plus à l'élève que
dans leurs causes; avantage inappréciable pour le former à la
réflexion et à la sagesse. Car voyez les iiiconvéniens de la mé-
thode opposée (celle qui consiste à commencer par la mémoire
des faits )• L'esprit d'une époque ne peut se découvrir que par la
considération des événemens bien et exactement connus dans
tous leurs détails or ces détails sont immenses , et l'étude ainsi
:
J'aime à croire que j'en ai dit assez pour lever tous les scru-
pules, et démontrer la nécessité des éludes historiques. 11 me
reste , en achevant cet à témoigner toute ma recoimaîs-
article ,
sance aux personnes qui ont bien voulu m'aider de leurs con-
seils, et me ménager ainsi l'occasion de suppléer à ce que le dé-
S. F.
' Nous avons omis de signaler, dans notre liste, l'excellent travail
de
M. Rio Histoire de l'esprit humain dans l'antiquité. Il se recommande par
,
des vues sages sur la politique et la philosophie et plus encore par l'his-
,
toire des sciences naturelles chez les anciens. Celle dernière partie est
d'une grande perfection.
* Nous prions les abonnés des Annales de ne point séparer, dans la
lecture , cette lettre des deux articles qui l'ont précédée.
1S6 KOTJVEltES KT MÉLAJ»(ÎBS.
^vv\^\\v»v^.\**\*•***vv\Vfcv^^vv\\*\vv\%^^'V^^vvvvv\>vv^vvx*vvvvv*vvvvv*Vfvv^\v\1rV\v*^*\^.^vvvvv»\.v^v^>^v\\vv^^
Xi0nvcii($ ci Mctm^iS,
NOUVELLES.
EUROPE.
•
172 béniCoes , chacun de i5o liv. sterl. ,
25,800 liv. sterl,
à 5o5 liv. sterlings. Si l'on compare les charges dans l'un et l'autre pays,
on trouvera la part du clergé écossais bien meilleure que celle du clergé
anglican. Les dépenses pour les éludes préparatoires sont en outre beau-
coup moindres en Ecosse, et d'ailleurs les ecclésiastiques presbytériens
ne visent point à aller de pair avec les familles du premier rang pas ,
même du second. Il faut ajouter qu'il est bien plus généreusement pour-
vu au sort des veuves et des orphelins des ecclésiasiiques , lorsque le chef
de famille vient à manquer. Il arrive souvent que les honoraires d'un mi-
nistre dissident ,
qui se composent d'une rétribution volontaire que les
ouailles s'imposent, s'élèvent, à peu de chose près, aussi haut que les
revenus des meilleurs bénéfices.
La population d'Ecosse était évaluée en 1821 à 2,093,456 âmes ou ;
sterlings 3o
Missionnaires envoyés dans la Hautc-Écosse et
les îles ,
par la société instituée pour la propagation
de la connaissance du Christianisme .... 7
Chapelles fondées dans la Haule-Écosse, et en-
tretenues aux frais du parlement 5i
Congréj. K. d'tmo.
Indépcndans et Anabatistes 96
Béréans et Glossites :i f
90,000
Swedenborgiens d'Edimbourg 1
Eglises apostoliques.
la seule qui se soit formée dans toute l'Ecosse; mais elle est composée
des citoyens les plus riches et les plus considérés de la ville. La secte qui
parait prendre le plus d'extension, après le Catholicisme , est celle des
Unitaires. C'est piiucipalemcnt dans les provinces de l'Ouest que le So-
cianisme rencontre le plus d'adhérens, et, chose remarquable , cette doc-
trine fait surtout des progrès dans les pays autrefois
soumis au Calvinisme
le plusrigoureux, c'esl-à-dire dans une partie de l'Allemagne, dans la
Nouvelle-Angleterre, et, comme nous venons de le dire, dansles provin-
ces de l'oucsl de l'Ecosse.
Dt" Toutes les lois relatives aux Juifs , existantes avant ijgS, sont re-
mises en vigueur , et toutes les concessions que nous avons faites aui
Juifs sont rapportées.
»2° La communauté {univeraità) des Juifs tolérés dans nos étals est dp
nouveau tenue de payer, comme avant 1795, la somme annuelle de
20,000 francs à notre trésor. En outre il n'est
, permis à aucun Juif ou
Juive de se montrer en dehors du Ghetto (
quartier des Juifs ) autrement
i40 NOUVELLES El MELANGES.
que dans le cosluaie et avec la marque que nous nous réservons de déter-
miner, pour que tout le monde les puisse reconnaître comme Juifs.
"5° Pour iilléger à nos sujets bien aimés les charges que les pertes es-
suyées et les frais considérables occasionés par la dernière révolution ont
amenés nécessairement , et pour ne les pas surcharger de nouveaux im-
pôts, la communauté des Juifs de cette ville et des deux provinces de
Modène et de Reggio sera tenue de payer, à un an de date du présent dé-
cret, la somme de 600,000 fr. à notre trésor; savoir un li«rs de suite, et
:
100,000 francs tous les trois mois. Le tout comme amende pour la con-
duite qu'ils ont tenue pendant les derniers évéuemens.
'>4° En vertu de la loi rétablie, d'après laquelle les Juifs ne peuvent
posséder aucune propriété immeuble située en dehorsdu Ghetto, toutes
leurs possessions qu'ils ont hors de ce quartier servirout de garantie pour
le paiement de la somme mentionnée , qui sera complétée , en cas de be-
soin, par ces propriétés, d'après l'eslimalion des experts: car telle est
notre volonté et notre ordre ( arbitrio e voluntà ).
n'exclut pas les peines dont les individus qui ont pris pari à celte révolu-
lion sont personnellement passibles, et leurs biens seront également sou-
mis à la confiscation. Nos ministres, gouverneurs et intendins -généraux
sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent
décret, car telle est notre volonté souveraine.
• Donné à Modène, le 22 mars i85i. »
François.
AMÉRIQUE.
Les Shakers ou Trembleurs de l'Amérique Septentrionale. — On conçoit
que dans le moyen-âge, le désir de sortir du monde où régnait l'injustice
et la violence, d'acheter la sûreté personnelle et une sorte de liberté au
prix d'un peu de contrainte et de quelques privations '
, ait déterminé
' C'est un auteur protestant qui parle. Voilà pourquoi il passe sous silence
le véritable motif qui a multiplié les couvens au moyen-âge, l'esprit de foi
a vu sortir du seia même du protestantisme une secte que l'on peut con-
sidérer comme uu véritable ordre de moines ; car l'association des Sha-
kers ou Trembleurs est fondée sur la communauté des biens , sur le cé-
dent à la divinité.
de près assurent que leur conduite est irréprochable, et qu'ils sont fidèles
à leurs vœux. Mais ce qui frappe les voyageurs qui comparent les Shakers
avec les frères Moraves et les Quakers, avec lesquels ils ont des rapports
de mœurs et d'institutions, c'est que les Shakers, hommes et femmes,
portent sur leurs visages pâles et dans leurs yeux hagards l'empreinte de
la tristesse et de la mélancolie , tandis que les Quakers et les frères Mora-
ves , qui n'ont point renoncé au mariage, sont remarquables par l'ex-
142 NOBVELLES ET MELANGES.
. pression de sérénité qui règne dans leurs traits, el que leurs femmes ont
souvent de la beauté et toujours de la fraîcheur. L'étage supérieur des
maisons des Shakers est séparé par un corridor assez large, en d<'ux quar-
tiers : dans l'un se trouvent les chambres à coucher des hommes, dans
comme au travail, les sexes sout toujours en vue luu de l'autre, et pour-
tant toujours séparés. Les femmes font la cuisine et travaillent à la con-
fection de leurs vêtemens ; les hommes s'occupent des travaux d'agricul-
ture et exercent quelques métiers. Leurs jardins et leurs champs sont
cultivés avec soin ; leurs maisons, construites avec solidité et élégance,
sont d'une extrême propreté: bref, tout chez eux porte l'empreinte d'une
industrie active femmes sont toutes vêtues de même;
et iulcUigente. Les
leur habit de fête consiste enune robe de soie violette avec une raantelle
de drap fin un fichu de batiste, des gants qui vont jusqu'au coude et
,
celui des Quakers. Daus leurs églises les hommes sont assis en face des
femmes. Après un ou plusieurs discours, entremêles de passages de la
Bible, les jeunes gens des deux sexes se placent sur deux rangs vis-à-vis
les uns des autres, et commencent à danser en s'accompagnant d'un chant
Toujours elle fait paitie du service du dimanche ; les réunions qui ont
lieu dans la semaine sontf)rincipalement consacrées à l'explication de la
Bible.
Les Shakers partagent les opinions des Quakers et des Mennonites re-
lativement au service divin. Ils ont une espèce de confession auriculaire,
et leurs biens sont administrés en commun, à-peu-près comme chez les
frères Moraves.
La secte des Shakers est dirigée par des anciens qui confessent les sim-
ples fidèles, leur imposent des pénitences et leur donnent l'absolution.
Ils font intervenir une inspiration surnaturelle dans la plupart de leurs
actions. Le North. American Beview raconte à ce sujet l'anecdote suivante.
Ou demandait à un jeune Shaker s'il était le maître de faire tout ce qu'il
HOI'VEILÈS ET MÉtASGES. 14S
IffI — Sans doute répondit-il puis tout ce que
plaisait? , , je faire l'Esprit
m'inspire. — Supposons que dans une belle matinée d hiver tu eusses en-
vie d'aller patiner sur la glace , que ferais tu ? — Je dirais à l'ancien que
l'Esprit m'inspire d'aller patiner sur la glace. — L'ancien te le permet-
trait-il? — Oui , à moins que l'Esprit ne lui dît de m'en empêcher. — Et
61 tu persistes à soutenir que lu as une inspiration? — Alors l'ancien me
réj)ondrait que mon inspiration est fausse, et que la sienne, qui est la
Traie , lui commande de me battre , si je ne me mets tout de suite à mon
ouvrage. {Morgenblatt , i8ôo, déccmb. , N" 287. )
MÉLANGES.
Le protestantisme jugé par un auteur célèbre , protestant lui-même, Goe-
the '
,
poète allemand. Conséquences du vicedu protestantisme. — Pour que
la religion , telle qu'elle est consacrée par le culte public, pénètre au fond
des âmes, il faut quetoatesles parties du système religieux soient coor-
donnéescntre elles , qu'elles se prêtent un appui réciproque
et forment ,
versel ,
qui se divise ea plusieurs symboles , à chacun desquels il commu-
nique sa sainteté?
Le Protestantisme n'a-t-il pas rompu cette harmonie en rejetant comme
apocryphes la plupart de ces symboles, et en admettant que le plus pe-
titnombre. L'indifférence à l'égard d'un seul était-il un bon moyen de
nous accoutumer à respecter la haute dignité des cultes?
En mon instruction ruligieuse j'avais commencé par le zèle
recevant ,
(BiKi(55tft,|i§if.
Périsse frères.
De la Politique et du Commerce des peuples de Cantiquité, par A. -H. L. Hee-
ren, traduit de l'allemand sur la quatrième et dernière édition, enri-
chie de cartes, de plans et de notes inédites de l'auteur; par W. Suc-
kau. A Paris , chez Didot prix 7 fr. :
Jplji(0$0|(^K,
joug de la foi.
» Celte conviction intime , nous la puisons dans ce qui se
passe sous nos yeux. Le monde s'ébranle dans toutes ses parties,
et ce n'est pas pour rien. Nous voyons dans toutes ces agitations
Tome lu. — 2' édition i854. 10
146 MOUVEMENT l-ES ESl'RITS
et les bagnes. Voltaire perd tovis les jours de son crédit; notre
siècle est trop raisonneur et trop triste pour
se contenter de la
vaine pâture de ses facéties irréligieusesquelques jeunes gens
;
de province ,
qvii n'ont jamais quitté leiïrs petites villes et qui ,
que le bon goût réprouve autant que la morale, dans les cou-
plets de Béranger dont le talent était appelé à de meilleures
destinées, dans quelques petits journaux décriés, et dans ces
brochures que la propagande révolutionnaire colporte jusque
dans nos campagnes; mais on l'y trouve mesquine, pauvre,
impuissante et usée; elle ne sait pas inventer la plus petite im-
piété nouvelle, elle se traîne sur de vieilles objections cent fois
pulvérifiées, sur des imputations cent fois démenties, sur le
mensonge , la calomnie et l'obscurité. »
{Mélanges occitaniques. )
448 DKCOUVERTBS DE M. COAMPOLlIOîî
/WWv^vV-iW
\
\V\ \ \v> M vx xvi\\VV*VV\WVVWWVV VVW WW \\\WV\AVtWVWV*v»1VWV\VWW/\\A,\ \\'V'\<w>/W\\
;^rfljc0(j5^ic cg^y|iticnnc.
' Voyez Annales, N" 7 , toin. n , ['• 58 . où nous avons cilé tout au long
le pjss.-Jge de M, Cuvier.
,
que ce pays est le même que celui où les Hébreux avaient bâti
la ville de Ramessès. Il se fonde sur ce que cette ville fut le sé-
Septante ont traduit No- J mon de Nahum par y.if.ii A/^//.cov lit-
le ,
'
Reg. , XXII , 8 ; Parai. , xxxiv, l^-
DAMS LEURS RAPPOKTS AVEC LA BIBLE. 4S7
aujourd'hui de faire mieux encore, d'invoquer, le témoignage de
monvimens d'une date certaine, et de répondre par des faits.
Les Nécropolis, ou lieux de sépulture des anciens Egyptiens,
fournissent tous les jours, entre autres dépouilles des siècles, de
nombreux manuscrits sur papyrus. Les vins, chargés de signes
hiéroglyphiques et ornés de peintures qui représentent les divi-
nités de V^ menti, ou enfer égyptien , et des scènes mystiques
du passage des àuies, ne sont que des répétitions plus ou moins
complètes d'une sorte de rituel funéraire, qui, dans un beau
manuscrit du musée de Turin, occupe une longueur de soixante
pieds.
D'autres , importans pour
et ce sont les plus rares et les plus
ordinairement en écriture hiératique, présen-
l'histoire, tracés
tent des actes de difFérens genres de monarques égyptiens, et
portent leurs noms et les dates des années de leur règne. A cette
classe appartientune suite de fragntiensde papyrus, qui, long-
tems délaissés dans le musée de Turin, ont été heureusement
reconnus par M. ChampoUion suite tellement remarquable par
:
pas vrai, comme Voltaire l'a prétendu, que «dn tems de Moïse
» on n'écrivait qu'en hiéroglyphes, que l'art de graver ses pen-
» sées sur la pierre polie , sur la brique ou sur le bois, était alors
» la seule manière d'écrire, et que les Egyptiens et les Chal-
» déens n'écrivaient pas autrement. »
trop bai'bares, trop peu avancés dans les arts, pour être en état
d'exécuter par eux-mêmes des ouvrages aussi magnifiques et
aussi rechercliés.
Il était facile de réfuter la première objection. On a prouvé
(jue lesénfans d'Israël n'étaient point aussi misérables qu'il a
plu à Voltaire de le supposer; que leur industrie et leurs travaux
dans le pays où ils séjournèrent si Idng-tems, n'avaient pu rester
infructueux; et qu'ayant emporté avec eux tout ce qu'ils avaient
acquis, augmenté encore des dépouilles des Egyptiens, on était
fondé à dire avec l'auteur Edux'd eos cum argento et aura.
:
rapporté tant de fois, dans toute la science des Égyptiens ; son peu-
ple, si long-tems mêlé avec eux, et employé à leurs travaux, ne
put rester étranger à l'avancement de leur civilisation. Dès lors,
l'état des arts , chez ce peuple qu'on a gratuitement taxé d'igno-
vres saints, que l'histoire des Hébreux, telle qu'ils nous l'ont
rien à dire d'un prince qui n'avait fait ni bien nj mal aux en-
fans d'Israël. Mais comme ce prince devait avoir traversé la Pa-
1 Exode, XXXI, 5 , 6.
,
lut qualifier l'empereur Trajan. Son nom royal Ramsès et ses ti-
tres et prénoms, qui le distinguent assez des autres Kamsès dont
il a été question, se lisent plus fréquemment que ceux d'aucun
i h ioDbuh i
LONGUE Vin DES PR. UOMM.^ CONFIRMEE l»AR Ï.A NAT. ET PAR L^HIST* IGJ
V\\X\\VV\V\V\V\\A\'V\V\X-VVV\\-\W\'V\V\VV\\\V\.VVVV\WV\\\X\\\\\\\\\\\\WV\V\\\V\\V\\V\VV\V\\\\V
Çisf^irc.
pendant elle est attestée par Moïse , et confirmée par les plus
anciens écrivains. Flavius Josèplie appelait autrefois les histo-
aujourd'hui les analogues. Cest une preuve, selon nous, que la terre
avait alors une chaleur et une énergie qu'elle n'a plus maintenant.
CONFIRMÉE PAR LA NATURE ET PAR t'niSTilBB. ISS
dans le même rapport qu'il est actuellemenl car !a durée de ;
deux à 146, une à 148, une à i5o, quatre à i53, une à i57,
Mon isé
en d.-
H. de C.
—— îèt-=
168 cnRONOtOGIE DE LA BIBLU Jl'hïlFiÉR.
\\VV\W\\\V\\VVV\\\'\V\VVV\\AWVVV\VV\\V\\\\AWV\WVW'VV\\'sa/V\\VX.\WV\-V\V\\\VV\V<.
"^èixcnomic.
Il est faux que l'aslronomie sit été porfeoliounée à une époque Irès-ie-
culée, chez les anciens peuples, et qu'elle prouve ,
par ces peuples,
une auliqiiilé opposée au récit de la Geuèse.
>
Cet article est Je troisiêvie extrait du beau discours de M. Cuvier , sur
les révolutions du globe, page 327. Voyez, pour les deux premiers , les
le phénomène de ce genre le de
plus important. Il arriva même
là qvie Sirius, sous le nom de Sothis, joua le plus grand rôle
dans toute leur mythologie et dans leurs riiesreligievix. Suppo-
sant donc que le retour héliaque de Sirius et l'année tropique
étaient de même durée, et croyant enfin reconnaître que cette
durée était de 365 jours et un quart, ils imaginèrent une pé-
riode, après laquelle l'année tropique et l'ancienne année, l'an-
née sacrée de 365 jours seulement, devaient revenir au même
jour; période qui , d'après ces données pevi exactes , était néces-
sairement de ,46 années sacrées et de 1,460 de ces années per-
1 1
'
Geminus, conlemporaîa de Cicéion , explique au long leurs molifs.
Voyez l'édition quen donne M. Halma à la suite du Ptolomée; p. 4'^-
' Tout ce système csl développé par Censorin : De die natali , cap. xvin
et XXI.
,
' Ideler. Rechevches historiques sur tes observations astronomiques des an-
ciens , traduction de M. Halma,à la suilc de son Canon de Ptoioméè
pi 3à cl SHivàntcs.
* BaiimbBidgb. Canicui.
' Petac. P'ar. diss., lib. v, e.np. vi. p. 108.
4 Voyez aussi i.a Naczb , sur Tannée égyptienne, académie des belles-
lettres, tom. XIV, pag. 346 ; cl le Mémoire de M- Fourier , dans le grand
ouvrage sur lÉgyple , Mém. J. i , p. 8o5.
^ Petau. Loc. cit. M. l'Jelcr affirme ((ue celle rencontre du lever hélia-
que de Sirius eut aussi lieu en 2782 av. Jésus-Christ (ffec/i^rc/jcs historiques
dansle Ptolomée de M. Halma, l. iv, p-^Sy). Mais pour l'année julienne
iSgS de Jésus Chrisl, qui csl aussi la dernière d'une grande anftée, lé père
Pctau et M. Ideler difTèreot beaucoup entré c«î. Celui- ci met le leVer hé-
liaque de Sirius an 22 juillet ; le premier le place au 19 ou au 3o d'aOÛt.
,
'
Euterpe , ch. iv.
' Diog. Laeii., ljl>. i, in Tlialet.
^ Saturnal, lib. i, cap. xv.
4 Bibl., lib, I ,
])ag. 46.
' Geog., p. 102.
^ Voyez , sui- la nouveaulc probable de celle période , rexcellunle dis-
sertation de M. Biot, dans ses Recherches sur plusieurs points de l'astro-
nomie égyp'Aenne , p. 14s cl suiv.
174 CURONUIOÇIB DE LA BIBLB JUSTIFIÉE.
quand étaient-ils astronomes, et jusqu'où ont-ils poussé Tastro-
nomie? Voilà la question.
On veut quo Callisthènes ait envoyé à Aristote des observa-
tions faites par eux, et qui remoutaieatà 22oaans avant Jésus-
Christ. Mais ce fait n'est rapporté que par Simplicius >^ à ce
qu'il dit d'après Porphyre , et 600 ans après Aristote. Aristote
lui-mênie n'en a rien dit; aucun véritable astronome n'en a
parlé. Ptolomée uapporte et emploie dix observation* d'éclipsés
véritablement faites parles Chaldéens; mais elles ne remontent
qu'à Nabonassar (721 ans avant J.-C); elles sont grossières, le
tejaas, en demi-heures, et l'ombre
n'y est exprimé qu'en heures et
qu.'en demi ou en quarts de diamètres. Cependant comme elles
avaient des dates certaines, les Chaldéens devaient avoir quel-
que connaissance de ia vraie longueur de l'année, et quelque
moyen de mesurer le tems. lis paraissent avoir connu la période
de 18 ans, qui ramène les éclipses de lune dans le même ordre,
et que la simple inspection de leurs registres devait promptement
leur donner, mais il est constant qu'ils ne savaient ni expliquer
ni prédire les éclipses- de soleil.
C'est pour n'avoir pas entendu un passage de Josèphe, que
Cassini et, d'après lui Bailly, ont prétendu y trouver une pé-
riode luni-solaire de 600 ans, qui aurait été connue des pre-
*
miers patriarches '.
Quant aux Indiens, chacun sait que Bailly croyant que l'é-
poque qui sert de point de départ à quelques-unes de leurs
'
Voyez M. Delambre , Hist. de l'astronomie, t. i, p. 212. Voyez aussi
n^tioi; , à deux ou trois siècles près. Ce sont les. mêmes que ceux
d'Eudoxe, que ceux de Tcheou-kong '\
Il est bien avéré que les Indiens: n'observent pas et qu'ils ne
Calcutta, loin, m,
pag. 435 de l'édition in 8°. « Ayant demandé à mon
«Pandit, qui un savant astronome, de me désigner dans la ciel la
est
gisf^iw matnxdii^
3^3€
ORIGINE ASIATIQUE
D'UN PEUPLE DE L'AMÉRIQUE DU SUD.
mêmes nombres des Muyscas aux noms du cycle des dix joiu-s
des Japonais^ et c'est ce q^ue M. de Siéboldt, savant qui marche
sur les traces de M. de Humboldt vient de faire au Japon même
,
même idée.
- On pourrait ici citer tous ces mots muyscas retrouvés dans le
japonais même par M. de Paravey; mais i>ous renvoyons ait
' Nous avons fait connaître la plupart des analogies citées par M. de
Humboldt entre l'histoire des Américains et les récits de la Bible, dans
les N°' 18 et 19 tome ni p. 407 et tome iv, p. 19 des Annales.
, , , ,
*»«*&««$3^«^St<eH
196 ÉTAT ACTIEL hiH Jt IFS.
ijièfoire iwWxn^^
'
Voir pour le i" article , le Numéro i4 drs Annales, ci-dossus, p. lo6.
ETAT ACTfEt DES JUIFS. 489
Rome, où l'on dit qu'ils sont au nombre de quatre mille environ.
En parlant des différentes sectes hébraïques, nous avons passé
sous silence ceux à qui la terreur de l'inquisition avait l'ait
ner une éducation qui les rende propres à remplir tous les de-
voirs civils qui leur seront imposés.
Mais si nous venons à réfléchir sur les moyens à employer
pour amener ces résultats, et apporter ainsi un remède au mal-
aise que leur situation actuelle fait éprouver aux nations chré-
tiennes avec lesquelles ils se trouvent mélangés, nous sommes
effrayés de la masse d'obstacles qui se présentent. Si la position
forcée de ce peuple naît de sa croyance religieuse, et du refus
qu'il fait d'adopter la nôtre, alors toutes les règles d'une saine
politique nous commandent de travailler à lui inculquer par la
persuasion les doctrines de l'Evangile. Quant aux concessions
civiles qu'un tel plan suppose, elles ne sauraient être accordées
sans de mûres réflexions. Des tentatives trop brusques, quoique
faites en vue de son bien, pourraient avoir un effet dangereux
pour lui comme pour nous. La raison et la charité s'accordent à
nous commander de réformer dans nos codes tout ce qui peut
blesser les sentimens ou nuire aux intérêts de ces étrangers
fixés au milieu de nous, car nous ne pourrions sans injustice et
sans imprudence continuer à les maintenir dans un état qui les
isole du reste de la population. Mais d'un autre côté, si nous
leur accordons tous les droits des citoyens, tandis qu'ils adhè-
rent encore au judaïsme, nous nous lions par un contrat solen-
nel envers des gens à qui leur croyance défend de s'engager à
leur tour; et nous leur fournissons des armv;s qu'ils pourraient
tourner un jour contre leurs prolecteurs.
Quoique la conversion des Juifs nous semble très-désirable
dans l'intérêt des gouvernemens, nous sommes loin de con-
.
aussi par cette société, fut trouvé chez un juif de Bombay, qui
l'échangea contre une Bible, refusant tout autre mode de paie-
ment. Il est maintenant en Angleterre les longs voyages qu'il
:
doit avoir faits entre les mains des Juifs seulement, et le prix
auquel on le cède, disent assez le cas qu'on en faisait.
La seconde association qui s'est formée dans le mt^me but est
celle de la société de Londres, instituée en 1809 pour la propa-
gation de fEvangile parmi tes Juifs.
Ses fondateurs ne paraissent pas avoir eu connaissance de
celle de Callenberg. Pendant plusieurs années, elle se composa
uniquement d'ecclésiastiques anglicans. Ses revenus provien-
nent de contributions volontaires, et ils s'élevaient l'année der-
nière à quatorze ou quinze cents livres sterling. Elle a fait réim-
primer en hébreu le Nouveau Testament et envoie des ,
ce genre; maisque dès-lors les chefs des plus grands états ont
donné des témoignages de l'intérêt qu'ils y prennent. Grand
nombre de Chrétiens font preuve, envers les Juifs, d'une bien-
veillance dont la manifestation doit produire une impression fa-
vorable sur un peuple que la violence de sa haine ne caractérise
pas plus que la force de ses liens d'affection. Cependant on ne
doit pas dissimuler les nombreuses difficultés qu'on aura à
surmonter dans cette entreprise. Les traditions sur lesquelles les
Hébreux s'appuyèrent autrefois pour rejeter l'Evangile, se sont
multipliées dès-lors au centuple. Une des causes principales de la
répugnance qu'ils montrent à embrasser la foi chrétienne, c'est
qu'elle est la religion de leurs persécuteurs. Les Juifs firent
mourir Jésus-Christ parce qu'il appelait les Gentils à la connais-
sance de la loi; et, comme ils ont été ensuite opprimés par
ceux-ci, pendant une longue suite de siècles, à cause de leur
obstination à repousser l'Evangile, ils voient dans son auteur la
source primitive de tous leurs maux, et ils lui ont voué une
haine dont le Talmud et ses commentaires font foi '.
'^
Les cnfans des Juifs célèbrent tin.ore 1h diule cl Li mort de Hamaa ,
' Beaucoup de systèmes différens oui été émis jusqu'à ce jour sur Ja
théorie de la terre. La plupart d'enlr'eus peuvent s'accorder avec no'»
tons précisément aucun de ces systèmes. Nous les exposons dans le seul but
de montrer qu'ils confirment le récit de Moïse mais nous ne nous char- ,
même qui se contredisent entièrement. Mais ils ont cela de commun, qu'ils
s'accordeul également avec l'écrivain sacré des premiers terns du monde.
C'est fout ce qui nous importe. Ilde se rappeler cette obser-
est essentiel
L'objet des deux ouvrages qui vont nous occuper est de bien
établir, d'après l'histoire de l'homme et les phénomènes de la
que les continens habités aujourd'hui sont les lits qu'elle occu-
pait autrefois, et qu'ilne s'est pas écoulé un grand nombre de
siècles depuis que les eaux ont abandonné les nouvelles terres *.
Ces points d'histoire naturelle ouvrent une nouvelle route dans
la chronologie, où nous nous empressons de suivre M. Deluc.
Dans cette histoire de la Terre et de l'Homme, l'auteur s'ap-
puie de tous les phénomènes physiques et moraux qui attestent
la fausseté des opinions à la mode sur l'origine et les progrès de
la race humaine sur , la marche plus ou moins rapide de la na-
ture dans les diverses modifications qu'ont subies nos continens
depuis qu'ils sont soumis aux influences de l'air. Cette immense
' Voir M. Cuvicr, Rapport historique sur les progrès des sciences natu-
relles depuh 178g; Paris, 1810.
' Biographie universelle, tom. xxv, p. 334.
5 Celte opinion est aiijourdhai géuéraleuicol adoptée. « L'observaliou
allcnlivo des dégradations des montagnes ; et celle de la marche des alté-
risscmens, ont conduit plusieurs célèbres géologues modernes, et parlicn-
lièremciil MM. Saussure , Deluc, Pjllas et Dolomieu , à conclure que le
ches sut les ossemens fossiles, a développé tous les motifs qui militent en
faveur de celte opinion, et fait sentir Fimpoi tance de ce résultat, l'un îles
{Note du R.)
TftAVAlX DE DELVC. 199
accumule.
L'examen des opinions où l'on attribue la formation des con-
tinens à ces changemens progressifs dans le niveavi de la mer,
n'est pas plus favorable à leurs auteurs que celui des systèmes
indiqués précédemment '.M. Lecat publia le sien en lySo, ou
égale à la quantité dont les fleuves l'augmentent , et que son étendue n'est
veau des eaux qu'aux tems des anciens; Marseille, Gènes, Syracuse, les
très lieux, se trouvent dans la même position. Venise n'est pas élevée
» reçut enfin assez d'eau pour qu'une partie des terres relevées
«restât à sec, et formât un continent, qui s'est augmenté peu
rà peu par la même cause. En sorte que les vastes contrées de
Bl'Europe, de l'Asie, etc., jadis couvertes de mers, se sont dé-
» couvertes peu à peu. Ces eaux ont laissé dans les terres les dé-
»bris des animaux terrestres, qui ont pu périr dans les flots,
• avant que où on les trouve, fussent découverts. »
les lieux
du système de M. Lecat, système que M. De-
Telle est la base
luc pulvérise dans ses fondemens, et dont il démontre l'incom-
patibililé avec les lois de la nature et ses phénomènes les mieux
constatés.
M. Deluc réfute avec plus d'avantage encore les rêveries ori-
ginales de Telliamed.De Maillet, qui jugea à propos de se dégui-
ser sous le masque d'un philosophe indien , couvrit le globe en-
tier d'eau pendant des milliers d'années, et fit retirer les eaux
graduellement; suivant lui , nos premiers ancêtres ont été des
poissons, qui, devenus d'abord animaux amphibies quand les
premières terres furent mises à sec, se sont transformés enfin
en animaux tout-à-fait terrestres. Il ne craint pas d'appuyer son
opinion sur les contes les plus ridicules de sirènes , de tri- •
membres le nom de mains, par comparaison avec les nageoires des pois-
sons ordinaires. Gomme ces animaux ont leurs niamcUes sur la poilriue
et qu'ils élèvent souvent la partie antérieure de leur corps au-dessus de
l'eau ; comme le nom de main , donné à leur nagnoire , a fait exagérer l'i-
n'y a pas loin. Il suffit d'un voyageur peu scrupuleux, ou de peu de mé-
moire, pour compléter la métamorphose. Chacun peut assurer eu lisant
» Dans l'ordre de la création décrite par Moïse, Dieu crée les végétaux
avant le soleil. Nous nous étendrons plus loin sur celte conformité fr.in-
p;tnle de la nature avec la Geuèse. Voir le Tableau inséré dans le N° 5o ,
»de son niveau, furent poussés dans les lieux où ils se trouvent
»à présent pétrifiés pour la plupart, lorsque les montagnes,
«sortant du sein de la terre, alors toute couverte d'eau, s'éle-
• vèrent à la hauteur où nous les voyons aujourd'hui. »
terre, eu même tems que celle de loules les planètes... Personne ne peut
plus soutenir, dans leurs détails, ni le preiîiier ni le second système de
Buffon sur la théorie de la terre. Cette comète qui enlève des parties du
soleil , ces planètes vitréfiées et incandescentes qui se refroidissent par
degrés, et les unes plutôt que les autres , ces êtres organisés qui naissent
du continont '.
les plaines primitives
» Un cinquième fait tomber successivement du ciel, comme
REVUE
DE TOUTES LES ERREURS QUI ONT ESSAYÉ D'ALTÉRER .
choisissez entre tous ces chefs celui auquel vous voulez vous at-
tacher : réfléchissez même; et rassemblez, si vous le pouvez,
toutes vos idées en religion : vous verrez qu'il n'en est aucune de
sinouvelle, de si fraîche en votre esprit, qui déjà n'ait été ensei-
gnée par quelque chef de secte des siècles passés. Or, la plupart
> Voir les numéros 9 et ii,t. ii, p. i49 et oaô. Y on \e ii' article au
numéro 17 ci-après, p. Saj.
DE TOtTES LES SECTES CHRETIENNES. 209
de ces opinions sont tellement perdues et discréditées, qu'il
n'est pas même besoin de les réfuter; il suffit de les exposer.
Celles qui restent, celles qui surgissent encore de nos jours,
passeront de même.
5ii.— Eugippe,
Africain, selon quelques-uns , né, suivant d'autres, dans l'ancienne
Norique , vaste province qui comprenait la Bavière , l'Autriche et .?uttcs
domaines; transporté en Italie dans la migration de ces peuples, à la
suite d'Odoacre; abbé de LucuUano , ou Saint-Séverin, près de Naples ,
vicB, siine anno, in-4°. — De Trinitalc ud Sywmacum liber. Ile.m ad Jo. diaco-
num tihri II , et de liebdomadihus^ in^"., Garact. Golli. — De diffcrentiis
Icœ, 1545 j in-S°. Aviti et Claudii Marii I ictoris poemata, etc. , à Joa.
Gaigneio. Lngduni , iSôôjin-S".
527. — Agapet,
la grande église de Constanlinople On a de lui
Diacre de Schcda regia :
son tems. Ses vers n'ont pas été imprimés séparément. On les trouve dans
l'édition des Poètes chrétiens , de André lAvinus. Lipsiœ , i652, in-S" ; dans
540. — Denis-le-Petit,
Moine originaire de Scylhie, mort h Rome. Homme docte, et littéra-
teur passable pour le tems. On de ses ouvrages.
n'a pas d'édition séparée
. . .. — Jean Maxence,
Moine de Scythie. On a de lui : Opuscula theotogica, à Jo. Cochlœo. Co-
loniœ, \Sy.6 , in 8°.
.... — Primase
Evêque d'Adrumète en Afrique, vers 553, éciivain de peu de critique,
et compilateur sans goût. On a de lui : Super Jpocalypsim B. Joannis
libri J\ Parisiis, i544, in-S». — Commentarii in ômnesD. Pauti epistofas.
556. — Arator,
Ligurien, intendant des Gnances d'Athalaric, et sous-diacre de l'Eglise
romaine; poète médiocre, mais qui jouit des honneurs du plus brillant
succès. Par orlre du pape Vigile , ses vers se lisaient à la suite des Offices.
Voir : De Aclibus apostolorum. Basileœ, i55y ,m'iS°. — Fe Actibus apos-
tolorum libri 77, et Epistolœ III , ab Hen. Joh. Arntzenio. Zulphaniœ ,
1-69, in-S".
, . ..- — Libérât,
Diacre de Carthage. Connu par une histoire très-développée du Nes-
torianisme et de l'Eutycliianisme, intitulée Breviarlum. Parisiis, 1675, :
in-8».
. . .. — Facundus,
;,,,. Evêque d'Hermione du tems du pape Vigile, sclùsmaiique obstiné,
écrivain éloquent. On a de lui : Opéra, à Jac. Sirmondo, Parisiis, in-S».
. Epistola in defensione trium Capituhrum , publiée dans le T. IV du Speeilê-
gium de Dom Luc d'Achery.
—
....—Vigile,
Evèque de Tapse en Afiiquc. Ou le dit auteur de plusieurs écrits qui
nous sont parvenus sous le nom de saint Athanase , de saint Ambroise et
d'Arnobe. On a de lui Opéra à Petr.-Fr. ChiQIetio. Divioni
: , , i665, in-4''.
appela Hisloria tripartita. Aucun de ses ouvrages n'est arrivé jusqu'à 'nous.
. . .. — Flavius Cresconius Corippvis,
Africain , théologien , canoniste , et le meilleur poète peut-être du
moveu-âge. On a de lui : De laudibus Justini .4ugusii minoris libri IV, ac
carmcn panegyricum in laiidem Jnastasii guestoris et magistri , à^P. F. F.
(Pet. Fraa. Foginio ) , cum notis variorum , Romce , lyyy ,ïa-\°. — Con-
cordia canonum , à P. Pithaeo. Parisiis , i558, in-fol.
docteur et historien. Son histoire de France est inappréciable par les con-
naissances qu'il nous donne des premiers siècles de la monarchie. Aussi
osl-il unanimement estimé; le style se ressent cependant du siècle où il a
vécu. Voir : Opéra , Théo. Ruinait , mon, S. Mauri. Parisiis, 1699, in-fol.
— — ,
vres, commence vers l'an 45i, et va jusqu'en Sgl.Voir l'édition gr. et lat.
d'Henri de Valois. Paris, i6jô, in-fol.
A^. B. Nous ajoutons ici quelques auteurs qui n'ont pas été
compris dans le 7* siècle, inséré dans le N" 17 ci-après, p. 628.
604. —'Saint Grégoire le Grand,
Né vers l'an 542, petit-fils du pape Félix III, mort, après avoir siégé sur
le trône pontifical pendant quatorze ans, le 12 mars 6o4; le plus fécond
de tous les papes qui ont écrit, et Tun des plusgrands docteurs de l'Eglise.
On a de lui Opéra, a Dyo. Sammarthano et Cuil. Bessino, mon. S. Manri.
:
absqae ullâ nota , in-4°. — Dialogus Gregorii usque diaconi Peiri. Pa- , cj
ris lis , in-fol. — De vilis Palrum ilalorum Dialogus. Venetiis, i^yS, ia-fol.
. .
.. — Théodore le Lecteur,
Lecteur dansgrande église de Constantinople. Auteur d'une Histoire
la
s'en suivait aussi que Jésus n'avait pas souffert pour nous.
en lui-même de nous-mêmes
le grand Etre qui a formé, qui
et
gouverne le monde. Quoi que puissent dire les philosophes de
la force et de la portée de leur esprit , les hommes n'en savent
que ce qu'il a voulu leur révéler, au commencement du monde
DE TOUÏES LES SECTES CHRÊtIEHKES. 21S
et dans d^autres révélations successives, de sa nature et de ses
perfections. Nous ne pouvons donc rien en dire que ce que nous
en apprend l'Eglise catholique, gardienne fidèle de toutes les
traditions. Voici un piiilosophe syrien, Jean Acusnage, qui
prétend que les trois personnes divines étaient trois essences,
trois substances et trois natures distinctes, conséquemment qu'il
y avait trois Dieux. Mais ce n'était plus le tems où cette erreur
grossière pouvait entrer dans l'esprit des peuples : la vive lu-
mière de l'Evangile les éclairait d'u>i trop grand jour; aussi
le philosophe Jean eut-il peu de sectateur^.
Nubie et l'Ethiopie. De
époque, la plupart des Eutychiens
cette
se sont appelés Jacoblles ; on les distingue encore en Jacobites
copies, éthiopiens et syriens. Nous reviendrons sur ces chrétiens
séparés du centre d'unité.
croient-ils que le troupeau sera plus uni , plus fort, plus puis-
sant lorsqu'ils auront diminué l'avitorité du pasteur?
Cependant, comme les catholiques, ayant Sophronius de Jé-
rusalem à leur tête, ne cessaient de réclamer contre la nouveauté
de cette opiiiion, Héraclius donna en 659 un nouvel édit, connu
dans l'histoire ecclésiastique sous le nom à^Eclhèse ou exposi-
tion de foi, par lequel, tout en enseignant qu'il n'y avait qu'une
' Voir une excellenle disscrtalio^n sur cette question , dans une note
ajoutée par le nouvel éditeur du Diciionnaire théologique Ae Bergier , an
mol monothélites. Édit. de Besançon.
,
-
'mS^^SS^^a^^XS^^^Jl ""tn^'
Vi0TXViiU$ d MHan^cè,
EUROPE.
dans leur ordre naturel, 2° une brique enchâssée dans une autre , et
entre deux une plaque de métal qui se réduisit en poudre dès qu'on sé-
para les deux briques. Sur l'une de ces briques on voit cotte iascriplion :
St. S. R.
T . . E
80
de l'Arabie, n'ont-ils pas pu, pendant leur séjour de /\o ans en Langue-
doc, au y en établir l'usage. Quant à cette inscription , dont
VIII* siècle ,
nisme , sont les religions qae professe la presque lolalité des habitans de
la confédération. Elles jouissent dans tous les états de la plus grande li-
niles et autres, sont trop peu nombreux pour mériter de figurer dans notre
cadre. Nous avons vu les juifs estimés 292,600 par un savant slaticien.
La religion catholique est professée parle plus grand nombre des habi-
tans des provinces autrichiennes, du royaume de Bavière, du grand
duché de Bade, des pricipautés de Hohenzollern-Hechingen llohenzol- ,
ques, qui ont été sécularisés en i8o3. C'est aussi la religion que profes-
sent l'empereur d'Autriche , les rois de Bavière et de Saxe , les princes de
Hohenzollern et de Lichleustein et le duc dAnhalt-Cœlhen.
La religion luthérienne est professée parle plus grand nombre des ha-
bitans dans les provinces prussiennes, les royaumes de Hanovre, de
Wurtemberg et de Saxe, dans les grands duchés de Mecklembourg-Schwe-
rin et Sirelitz , de Oldenbourg, de Saxe-Weimar, dans les Etais des ducs
de Saxe-CobourgGotha SaxeMeiniugenj Saxe-AItenbourg, Brunswick,
,
ASIE.
CHINE. — Le choléramorbus sévit moins contre les chrétiens chinois
que sur les idolâtrés. Extrait d'une lettre de M. l'évcque de Castorie , vicaire
fermer les yeux à la vérité. J'ai vu de me-(5 propres yeux deux bonzes que
les païens portaient en cérémonie , selon leurs usages superstitieux, pour
faire cesser le mal. La cérémonie finie, ils sont tombés morts tous les
deux, sans avoir le tems de retourner chez eux. Tout le royaume était
ch. VIII, V. 19V Ils conr'.ient aux églises des chrétiens demander de l'eau
bénite; et, prosternés au-dehors, ils y faisaient leurs prières avec grande
piété alors le fléau a cessé. Se convertiront-ils? Il est probable que non
: ;
car ces gens-là ne réfléchissent presque point. Sortis dn danger, ils n'y
pensent plus.
Vous mon cher frère, que cent missionnaires d'Europe auraient
voyez,
trouvé une belle occasion d'annoncer l'Evangile mais nous ne som-
là ;
mes plus que quatre, dont trois infirmes et presque hors de combat le ;
sources de la Nerbudda, apprit dans son voyage qui! existait sur ces
inoulagues, au «sud-est du pays de Gondwara, une tribu particulière de
Gonds qui étaient anthropophages. Cette tribu vit en petites hordes sépa-
rées, qu'on rencontre çà et là dans les lieux où il n'y a pas plus de 8 à
10 huttes. Ces anthropophages ne mangent jamais que les individus de
leur fauiille ou tribu , et seulement dans certaines occasions. C'est l'usa^^e
chez ce iicuple singulier dégorger les personnes qui sont attaquées d'une
maladie dangereuse, et qui n'ont aucune chance de rétablissement. Ils
elles n'osent se mettre à table avec eux; aussi la crainte du fouet peut
seule les engagera s'acquitter de leurs devoirs. Le Nogay se croit d'au-
tant plus le maître absolu de sa femme qu'il l'a achetée ; car chez ce peu-
ple , le sexe du sexe masculin: le père vend ses
féminin est la propriélé
des filles non mariées, celles-ci sont considérées comme une portion de
l'héritage, dont l'un des frères se charge à un prix déterminé. Une veuve
appartient de droit au parent mâle le plus proche de son mari qui peut ,
père, à moins qu'il u'aildes griefs fondés contre elle. La ftmme, de sou
côté, n'a auciiu moyeu de se soustraire à la domination de son mari. La
demande d'une fille se fait par un ami ou un parent, qui s'informe de la
1000 roubles et au-delà. Une fille kalmouke ne -vaut guère que 5 à xo va-
ches; les veuves se vendent en général meilleur marché que les filles.
Les Nogays pauvres s'engagent souvent pendant plusieurs aunées en qua-
lité de douacsliques afin déconomiser de quoi pouvoir acheter une
,
nécessaire, à condition que les deux époux resteront à leur service jus-
qu'à ce qu'ils aient acquitté leur dette par le travail. Quoique le Koran
permette d'avoir jusqu'à quatre femmes, les Nogays en prennent rare-
ment plus de deux ; encore , à l'ordinaire , n'en épousent-ils une seconde
que lorsque les soins de leur ménage l'exigent. Dans ce cas , la première
en date s'occupe des travaux les plus faciles : la seconde est chargée des
travaux les plus pénibles, tels que porter de l'eau, moudre le grain, etc.
ANNALES
DE
iPmiiLDiDipiîîiîis (Qsimteisisris^
inTS'C i^B Qgt i i -i
}l]^iC050|iÇK,
subir une transmutation totale ; autant cet état est curieux, au-
tant il Tout présente alors mille nuances
est difficile à peindre.
diverses qu'il est impossible de saisir, parce que tout est incer-
tain et passager; on ne saurait donner une idée précise des
mœurs, des lois et des croyances de ce pays, parce qu'elles
changent de jour en jour. A ne parler que du sujet qui nous
occupe plus spécialement aujourd'hui , il semble que les Orien-
taux soient pour la religion dans un état de découragement et
d'indifférence; ils n'ont plus cette confiance en Mahomet, ce
respect et cet amour pour sa loi qui les isolaient du reste du
inonde; c'est sans doute pour eux un acheminement à écouter
les vivifiantes doctrines de l'Evangile. L'Orient est comme un
AVENIR REtIGIEtIX DE L'oRIENT. 22D
vaste clianip qui n'est pas encore ensemencé, mais déjà ont
disparu les forêts qui rendaient toute culture impossible. Les
idées chrétiennes ne s'y sont pas encore propagées; mais, on
peut l'affirmer, les idées mahoraétanes s'en vont. Peut-être les
pensée, et vive de leur vie. On voit par là quels trésors sont ac-
cessibles à lui seul. On sait ce que nos missionnaires avaient fait
en Chine et au Japon quels résultats miraculeux ils avaient
,
leur zèle ;
qu'ils se souviennent que la voix qui annonçait la vé-
V>*VtVVVtVV\VVVt\*VVVVV>VW«»*VVl<»^Vt\\»VWtV»SVVtVV»V^%%\<i»Vt\VV\<»V>V\V>><^VVtV»«Vt>^«V>^.VV\\^
(^hic^ii.
<fons,*;ini-8°.
BBIiTIVEMENT À LA CREATION. iôo
M. Bonnaire-Mausuy trouve que cette comparaison s'applique
en tout point à l'histoire des fossiles. Voici comment il établit
celte analogie :
que certaines pierres ; on peut aussi imiter la lave par des con-
crétions chimiques, mais on ne parvient point à fabriquer de
véritables pierres des silex. Le feu , l'air l'eau, et les gaz ana-
, ,
que plusieurs hommes versés dans ces matières p'ont pas par-
tagé notre opinion à cet égard, et, malgré nos doutes, nous
consentirons à admettre l'opinion généralement admise jus-
qu'aujourd'hui.
Un
autre écrivain, M.Gosselin, s'exprime ainsi » :« Est-il vrai
que, suivant le récit de Moïse, l'origine de la terre et la nais-
sance du genre humain datent de la même époque ? Rien ab-
solument ne paraît favoriser cette interprétation, ou plutôt les
paroles delà Genèse indiquent positivement le contraire, puis-
que après avoir dit en deux mots, qu'au commencement Dieu
,
de signes propres à marquer les tems, les jours, les mois et les
années , et qu'il fit tout cela par rapport à la terre ? n'est-ce pas
ce qui s'appelle placer l'effet avant la cause? —
Réduit à épiloguer
sur les mots afin de trouver Moïse en défaut, on veut que quand
Dieu commande auxluminaires, sait /«rn/nûr/a, de montrer leurs
disques à la terre, ce soit les créer; comme si écarter l'obs-
tacle qui empêche un flambeau donner
d'être aperçu, était lui
l'existence; or Dieu, comme nous l'avons déjà dit, n'avait -il pas
créé tous ces luminaires, en créant ensemble le ciel et la terre
au commencement de toutes choses. Que si Moïse, au qua-
trlènie des six jours, ajoute que Dieu voulut qu'ils servissent
alors à éclairer la terre, et qu'ils fussent pour elle des signes pro-
pices à marquer les différentes périodes de tems , comme s'ils
le vénérable Bède, ont cru que les cieux dont il est parlé ici,
sont le ciel empyrée , la demeure des bienheureux. Mais le jé-
suite Pererius, un des plus doctes commentateurs de la Genèse,
ne'ïait pas difficulté de les abandonner en ce point, parce qu'il
.s'agit évidemment, dans le récit de Moïse, des cieux visibles,
des cieux qui sont l'ornement djg cet univers, de ces cieux qui
ne
cessent de publier la gloire du Créateur.
donc dire avec Il faut
lui que les cieux matériels furent créés en même tems que la
terre. Or les cieux matériels ne sont a«trc chose que les astres,
puisqvi'on a démontré qu'il n'y a plus de cieux solides, pas
même de fluides qui remplissent les espaces célestes mais un ,
véritable vide.
» Pererius dit , à la vérité , que ces astres , quoique créés et
disposés en leur ordre présent, n'étaient pas lumineux, puisque
la lumière n'était pas faite. Mais comment concevoir les corps
lumineux par eux-mêmes, tels que sont le soleil et les étoiles,
sans qu'ils envoient la lumière. Enfin les cieux sans astres lu-
mineux ne sont pas des cieux dans le langage ordinaire.
244 ACCORD DE LA GEOLOGIE ET DE LA GENÈSE
» Ainsi, en disant que les cieux ont été créés avant l'époque
des six jours, on ne dit rien qui ne soit conforme aux interprètes
catholiques, ou qui ne soit du moins une conséquence légi-
time de leurs sentimens. Ce fut vraisemblablement à l'époque
de celte création que les planètes furent peuplées d'habitans.
Comme leur histoire ne nous intéressait point, Moïse ne nous
en a rien appris , et il passe tout de suite à l'état où était notre
planète au moment où Dieu voulut la peupler une seconde fois
d'êtres vivans; car il paraît qu'une horrible révolution arrivée,
sur notre globe les avait tous fait périr. Elle était selon la force
de l'original, vasUtas C^»"'*), une vaste solitude semblable à un
pays dévasté, inanilas C'^^), c'est-à-dire, selon la force du même
original , un lieu où il ne se trouve plus rien de ce qui en fai-
sait l'ornement, comme une maison vide de meubles. La para-
phrase d'Onkélos rend ces mots de l'original par desolata et va-
cua, et celle de Jonathan est encore plus expressive, car il
leil et les autres astres, que Dieu avait déjà formés en créant le
ciel, s'insinue atmosphère dense et opaque
au travers de cette
qui entourait la terre, et commence
à l'éclairer de ses faibles
rayons. La supposition que nous faisons ici d'une lumière faible
qui commence au premier jour d'éclairer le globe, et que nou?
disons provenir du soleil , est admise par le docte Pererïuî'
dans son Commentaire sur la Genèse; il suppose que quand
Dieu fit la lumière , il alluma pour ainsi dire , le flambeau du
soleil qui était comme éteint mais cette lumière , semblable à
;
celle du crépuscule, était, selon lui, trop faible pour rendre les
astres brillans; ce ne fut qu'au quatrième jour qu'elle acquit ca
degré de force. Mais qui se persuadera que Dieu ait voulu faire
le soleil à deux reprises ? N'est-il pas plus simple d'attribvicr ces
qu'il fût entièrement dégagé. Dieu creusa alors , par des rup-
sition qu'on en fait pour produire certains effets : ainsi l'on dit :
n'a pas été s\iffisant , pour former depuis l'époque des six jours,
les coucbes successives, les pétrifications et cristallisations qu'on
observe dans l'intérieur du globe la terre a existé long-tems
:
en les créant, ils pussent, comme dit Moïse, marquer les jours
*v^vvvvv^\*%**^*v^*vvv^^\^>^AAA^vv*vv\*^^v^'Vx\v^AAAA/vvvv/vvv\A.^Avv^•vv^vv^'^^
(Bbi0^U,
TRAVAUX DE DELUC.
Explication géologique de l'œuvre des six jours, et réponses à quelques
objections contre la Genèse.
et (le la géologie , il fait voir clairement que les sciences naturelles vien-
nent à l'appui de l'histoire exposée dans lespremiers cliapitrçs de la Ge-
nèse , et qu'on ue peut élever contre elle aucune objection raisonnable.
Wallerius, comme son compatriote le grand Linnée était pénétré de ,
passage suivant dans la préface du livre précité ; « Ces Méditations sur l'o-
rigine du monde sont un ouvrage neuf, il est vrai, mais elles reposent
sur une base bien antique nous y avons suivi pas à pas Moïse auteur di-
; ,
tor Moses. Dans mes Méditations, prenant pour guides Moïse et la Nature,
je me suis réjoui en voyant qu'il y a harmonie parfaite entre l'histoire de
Moïse sur la création et les phénomènes que nous observons dans la na-
ture^,ainsi disparaissent les difficultés que l'on voudrait élever contre le
récit de cet auteur divin , et contre les expressions dont il s'est servi. »
ont agi et qui continuent encore d'agir sur la terre pour con- :
donc que ces couches ont été formées sous les eaux de la mer,
puisqu'elles contiennent tant d'êtres marins; elles devraient
donc toutes être horizontales cependant elles sont diverse-
:
> Le plus grand nombre des géologues et des physiciens modernes con-
viennent que nos continens ont été formés sous les eaux et que la terre .
erant super faciem abyssi , et spiritus Dei ferebatur super aquas. Ce n'est
qu'au troisièmeyour de la création , que les continens paraissent et qu'ils
se peuplent de végétaux. Les animaux ne sont créés qu'aux cinquième et
sixième jours.
Selon le philosophe Thaïes , l'eau était le principe de toutes choses. Ho-
mère dit que l'Océan est l'origine de tout. Hésiode le regarde comme le
premier des êtres qui aient existé. Plutarque soutient que le chaos des
anciens n'était autre que l'eau. S. Pierre dit ({a.& la terre est sortie du
sein des mers, et nous avons déjà vu (p. 56, t. ii des Annales) que c'é-
tait une idée fondamentale de la théogonie des Brahmes. C'est donc la
Révélation qui a enseigné autrefois ce que l'observation enseigne aujour-
d'hui ; l'une con6rme f autre. ( iV.
du D. )
TRAVAUX DE DEH C. 2S7
Dieu dans le commencement du récit de Moïse Que la lu- :
' Le mot jour est souvent pris clans ta Bible pour des années entières
et des espaces de tems plus longs encore. Voir Exode, ch. xiii, \. 3o.
' L'almosphère ealourc. notre globe jusqu'à uue hauteur qu'on peut
évaluer à 12 ou i5 lieues; du moins c'est à celte hauteur qu'elle n'exerce
plus de réfruclioi). { N. du D>) •
i
TRAVAUX DB DELtC. Siii)
gétaux par la main féconde du Créateur car ici toutes les cau-
:
' Il est vrai que ces végétaux, n'étant produits que par Ja seule lumière
elle calorique, sans l'inlervenlion du soleil, dureiil être d'espèces diffé-
rentes des nôtres; et c'est ce que nous observons dans nos couches de
houille ou charbon de terre, ensevelies dans nos iontiuens. Ces vécc-
laux de l'ancien monde sont en général d'uue grandeur gigantesque.
{ N.du D.)
,
'
Eu ne faisant paraître le soleil qu'au quatrième ^our. Moïse prouve
la vérité de son récit, par soninTraiscmblance même. Ce n'est pas ainsi
qn'oQ invente. On est sûr de ce qu'on avance, on est guidé par une lu-
mière supérieure , on ne cherche point à séduire les hommes , lorsqu'on
ne craint pas de heurter toutes leurs idées , lorsqu'au milieu des peuples
qui adoraient le soleil comme un Dieu , on ne se contente pas de l'abais-
ser avec toute l'armée du ciel au rang des créatures, mais qu'on le fait
plus jeune que l'herbe des champs lorsqu'on montrant ainsi que le Tout-
;
Puissant n'avait nul besoin des moyens qu'il veut bien employer on re- ,
publier que le soleil , contre toutes les apparences, n'était point la lu-
mière primitive , mais qu'il n'eu était que le produit? A cette époque, les
modernede limon sablonneux qui leur sert de sépulture... Ces grands osse-
mens, tantôt épars, tantôt entassés par squelettes, et tan tôt par hécatombes,
considérés dans leur site naturel, m'ont surtout convaincu delà réalité
d'un déluge arrivé sur notre terre , d'une catastrophe dont j'avoue n'a-
voir pu concevoir la vraisemblance avant d'avoir parcouru ces plages , et
> C'est l'opinion de M. Guvier ; voici comme il s'exprime : «Je dis que
l'on n'a jamais trouvé dos humain parmi les fossiles, bien entendu parmi
les fossiles proprement dits, ou, en d'autres termes, dans les couches
régulières de la surface du globe ; car dans les tourbières , dans les allu-
rait s'en trouver également dans les fentes de rocher , dans des grottes
où la stalactite se serait amoncelée sur eux : mais dans des lits qui re-
cèlent les anciennes races , pai'mi les palaeotoriums , et même parmi les
nait ont-ils été entièrement abîmés . et ses os ensevelis au fond des mers
espèce. » {Recherches sur l4ts ossemens des quadrupèdes fossiles. Disc. prél. )
,
» Dans le récit de Moïse 1° Dieu réunit les eaux dans nn seal bassin
,
,
' Geqoi explique pourquoi chaque contrée ados animaux et des végé-
tant qui lai so.it propres.
M. Cuviers'est fait l'hislorien de ces animaux perdus de l'ancien monde;
oe grand naturaliste est parvenu h recomposer, au moyen des débris pres-
qne toujours très-imparfaits qu'on trouve en fouillant la terre le sque- ,
lette des animaux auxquels ils ont appartenu. Par ce moyen, il aeni*ichi
les espèces des végétaux et des animaux n'ont pas subi les nuan-
ces que nous avons observées auparavant.
maux et les végétaux de l'ancien mond« paraissent avoir été plus grands
que ceux des espèces actuelles qui leur correspondent.
«L'on prétend que les îles de Lachof, au nord de la Sibérie, formées
en grande partie d'ossemens de mastadonles, d'éléphans de rhinocé- ,
ros , etc. , renferment des os fossiles qui ont appartenu à des oiseaux de
proie qui avaient au moin^ 80 pieds d'envergure.
« On a découvert dans la Louisiane , sur les bords du Mississîpi . les os
d'uji animal colossal; l'épine dorsale avait 16 pouces de diamètre, et
les côtes 9 pieds de long plusieurs débris avaient chacun 20 pieds de
:
' » Ces observalioas (celles que Saussure a failes sur les glaciers) , dac-
corJ avec beaucoup d'autres , donnent lieu de croire, comme M. De-
fait
luc , que l'état actuel de notre globe n'est point aussi ancien que quel-
ques philosophes l'avaient imaginé. » {Voyage dans les Alpes; S. 626.)
toire , et dans celles où sont consignés les faits delà nature que l'état
Celte opinion est partagée par MM. Cuvier , Biot , Euler, etc.. »
inexacte. ( N. du D.)
sées par la mer: 6° la formation des glaces sur le sommet des montagnes;
7° les accroissemens des glaces des régions polaires; 8° les dégradations
causées par les pluies et les torrens; 9° la formation des falaises et des
grèves; 10° la profondeur des lacs qui se trouvent au pied des monta-
gnes ; 1 1° la conservation des animaux dans les couches meubles de no&
conlinens. Nous allons entrer dans des détails sur quelques-uns de ces
phénomènes; le premier qui, selon M. Deluc, atteste la nouveauté de
nos conlinens , sont les dépote de la végétation, ou le peu d'épaisseur de
la couche végétale qui couvre les terrains restés entre les mains de la na-
ture. (On sait que la terre végétale est celle couche de terre noirâtre qui
est le produit des débris annuels de toutes les piaules qui croissent sur
les terrains incultes). « Ces dépôts, dit l'auteur, ont continué de s'ac-
,
'
» Les calculs qu'on peut faire sur les dunes conduisent au même laps
» de tems.
o Toutes les classes de phénomènes que j'ai rappelés, dit M. Deluc ,
«sont dans le cours des causes physiques ; la nature y marche d'un pas sûr
»et réglé : il n'en est pas de même d'une autre classe, celle qui tient à
«l'histoire de l'homme : ici mille causes viendraient embrouiller la chro-
» nologie , si nous n'avions dans la nature des documens qui éclaîrcissent
oies obscurités, déterminent les signes équivoques, et font taire les fa-
• bles de fastueuses antiquités. Alors nous revenons à une considération
«très-simple. Les hommes tendent à défricher la terre; ils étudient la na-
ature : et cependant ils se trouvent loin d'avoir rempli le premier de ces
«buts, et sont fort peu avancés dans le dernier. »
M. Deluc lire la conclusion que nos conlinens ne sont pas anciens, et qu'il
ny a pas long-lems qu'ils out été soumis à l'empire de l'homme. Voyei
ses Lettres géologiques, ( N. du D. )
270 TRAVAUX DE DELl'C.
' M. Cnvier partage cette opinion. «Je pense, dit ce grand naturaliste,
avec MM. Deluc et Dolomieu, que, iily a quelque chose de constaté en
géologie, c'est que la surface de notre globe a élé victinae d'une grande
et subile révolution , dont la date ne peut remonter beaucoup au-delà
de cinq à six mille ans ; que cette révolution a enfoncé et fait disparaître
les pays quhabitaieut auparavant les hommes et les espèces des animaux
aujourd'hui les plus connus; qu'elle a, au contraire, mis à sec le fond
de la dernière mer, et en a formé les pajs aujourd'hui habités ; que c'est
depuis celte révolution que le petit nombre des individus épargnés par
elle se sont répandus et propagés sur les terrains nouvellement mis à sec,
et par conséquent que c'est depuis cette époque seulement que uos so-
ciétés ont repris une marche progressive, qu'elles ont formé des établis-
scmens , etc. » Recherches sur les ossem. des quadrup. fossil. Disc. prél.
On voit, par les expressions un peu vagues de M. Cuvier, qu'il ne pré-
tend pas fixer une date absolument précise, et il se trouve que l'époque
d'environ cinq mille ans , à laquelle il nous est permis de faire remonter
le déluge, conformément à la version des Septante, s'accorde avec l'opi-
nion de ce célèbre naturaliste. En effet les Septante comptent ii47 ans
depuis le déluge jusqu'à la vocation d'Abraham ; il faut y joindre 192 j
ans qui se sont écoulés depuis cette époque jusqu'à la naissance du Mes-
sie, ce qui fait en tout 4899 ans depuis le déluge jufqu à cette année i83i.
.
qui l'a dit à Moïse, tant de siècles avant que la nature nous le
répétât. Ne l'a-t-il pas aussi appris à S. Pierre, dans ce passage
qui semble justifier toute la théorie de M. Deluc La terre, y est- :
» II. Pet. III , V. 5. Cœli eraut prias et terra , de aquâ et per aquam , elc,
sa critique est au moins suspecte. Il n'en est pas ainsi des éloges de Saint-
Evremont, qui malgré sou épicurisme
, , faisait grand cas du traité de Gro-
tius. Écrit originairement en latin , il a été traduit par l'aMié Goujet.
( A^. du D. )
' Voy. Bryant , William, Jones et Morice.
Tome m. — i' édition , i834- 18
,
idées populaires, est conforme aux loix de la nature, qui n'a be-
• M. Ad. Brongniart, par ses recherches sur les végétaox fossiles, a été
soin d'an air plus pur. Voyez le Résumé de Météorologie , par M. Bailly
de Mcilieux. j8ao, in-Sa. [N. du D.)
,
' C'est ane chose admirable , dit ailleurs le même naturaliste que les ,
ce» de\w dépôts, dit-il, repose sur les montagnes primitives; il ne ren-
ferme, et sur-tout dans la partie inférieure, qu'un très -
petit nombre
de débris de corps organisés, qui consistent principalement eu végétaux ;
mais dans des couches plu.^ éle-vées , on trouve quelques restes de pois-
sons, de reptiles et de coquillages, douf les espèces , et souvent même le»
genres, sont très - différens de cens que nous rencontrons dans les dé-
pôts des deux époques suivantes, et de ceux qui vivent aclaellement sur
notre globe.
» Les seconds dépôts , ou la formation de grès rouge et de grès houii-
ler , reposent évidemment sur les premiers et enveloppent , même souvent
de toutes parts les montagnes plus anciennes. On y trouve une grande
276 TRAVAUX DE DELUC.
• Moïse dit que la lumière était créée dès le premier jour, et
ilne place la création du soleil qu'au quatrième donc la lu- ;
trouve que des animaux aquatiques, ou des végétaux Mais ce qui est
plus remarquable encore et qui ne peut manquer de conduire à de pro-
,
peuples. »
révélation. >
,
géographie, jettent d'éclatantes lumières; toutes les méthodes,
tous les instrumens sont perfectionnés , et l'on sait de quelles
importantes découvertes se sont enrichies de nos jours la physi-
que, l'astronomie, toutes les sciences exactes, et les diverse»
branches de l'histoire naturelle. Eh bien î loin de pâlir devant
ce faisceau de lumières, jamais les vérités saintes ne brillèrent
d'un plus vif éclat. C'est contre les monumens les plus authen-
tiques de tous les anciens peuples ; c'est contre le témoignage de
la nature elle-même dans ses phénomènes les plus directs, que
viennent aujourd'hui s'émousser et tomber les traits que la
mauvaise foi, le faux bel-esprit, l'ignorance et le demi-savoir,
lançaient depuis un siècle contre nos livres saints. Venez et
voyez, pouvons-nous dire à l'incrédule, venez et voyez tracées
dans les du globe , dans
cieux, empreintes sur toutes les parties
les entraillesde la terre , et jusqu'au plus profond des abîmes
ces vérités dont vous fîtes, dans votre ignorance, le sujet de
vos tristes railleries. Venez et voyez cette préexistence de la
lumière au soleil; cette production des végétaux, antérieure à
la formation de l'astre qui féconde la nature cette terre ense- :
,
chement qu'ils ont pour leurs généalogies et leurs tradilious, ont non
seulement conservé le souvenir de ces dix géuératiouSi mais Je coacert,
TRAVAUX DE DELIC 279
VOUS aurez une démonstration rigoureuse de la vérité du déluge
mosaïque, et de l'époque que l'historien juif assigne à cette
grande catastrophe du genre humain.
Or, souffrez que je vous demande un pâtre , qui , dans un : i
' Moïse passa -quarante ans dans le pays de Madiao, occupé à paître les
lions des dieux ou des demi-dieux, placés entre Uranus et la lace pré-
sente des mortels. Bérose le chaldéeu en compte le môme nombre avant
le déluge. Les Egyptiens en disent autant des Atlanlides avant cette épo^
que. Les Tartares et les Arabes , renommés pour leur simplicité et l'alta-
chemcnl qu'ils ont pour leurs généalogies et leurs traditions, ont non
seulement conservé le souvenir de ces dix générations, mais de concert.
TRAYAl'X DE DELl C 279
VOUS aurez une démonstration rigoureuse de la vérité du déluge
mosaïque, et de l'époque que l'iustorien juif assigne à cette
grande catastrophe du genre humain.
Or, souffrez que je vous demande : un pâtre > ,
qui , dans un
petit coinde l'Arabie, donne à la nation dont il est devenu le chef,
une religion sublime dans ses dogmes, pure dans sa morale, rai-
sonnable dans ses de toutes les religions de
rites, et qui, seule
la terre, enseignait ouvertement l'unité, la spiritualité de Dieu;
un pâtre qui laisse à son peuple une législation à laquelle on n*a
rien ajouté; de laquelle on n'a rien retranché, et qui, toujours
la même depuis tant de siècles, continue , malgré l'univers con-
juré, de goiiverner et de maintenir en corps de nation un
peuple répandu sur la terre, et qui, dispersé au milieu des
autres peuples , parle dans tous les pays sa langue maternelle ,
' Moïse passa -quarante ans dans le pays de Madiao, occupé à paitre les
reljgion juive; noas croyoDs devoir rapporter ici les réflexions que
M. Barnouf fait sur ce passage : Judœi mente solâ, unumque Numen in-
a
que Socrate but la ciguë chez le peuple le plus éclairé de la terre; et l'exis-
tence de ce Dieu était chez les Hébreux le dogme fondamental? voilà le
trait caractéristique de l'antique religion d'Israël voilà ce qui la rend ;
renouvelé la face du monde, et qui est pour ainsi dire, la vie et l'âme de
,
H. de C.
%'V\'V\AVVV\V1VVVV\VVVVV'VVVVV\VVVVVV\VV\VVVV\VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV\A'VVV\V^
"^sixcnomc.
voit au plafond les signes du zodiaque marchant sur deux bandes dont ,
l'une est le long du côté oriental et l'autre du côté opposé elles sont em- :
brassées chacune par une figure de femme aussi longue qu'elles, dont les
pieds sont vers l'entrée la tête et les bras vers le fond du portique par
, :
le cancer ou plutôt le scarabé , car c'est par cet insecte que le cancer des
Grecs est 'remplacé dan» les zodiaques d'Egypte, est jeté de côté sur les
jambes de la grande figure. A la place qu'il aurait dû occuper est un
globe posé sur le sommet d'une pyramide composée de petits triangles
qui représentent des espèces de rayons , et devant la base de laquelle est
une grande lêle de femme avec deus petites cornes. Un secotid scarabé est
placé de côté et eu travers sur la première bande , dans l'angle que les
pieds de la grande figure forment avec le corps et en avant de l'espace
où
marche le lion, lequel est un peu en arrière. A l'autre bout de cette
même bande le capricorne est très-près du fond ou des bras de la grande
,
(i) Voyez le grand ouvrage sur l'Egypte, Antiqxdtis , vol. iv, pi. \x.
284 CB&ONOLOGIE DB Lk BIBLE JUSTIFIÉE.
» Mais pour en venir à la haute antiquité que l'on prétendait
en déduire, il supposer premièrement que leur division
fallut
avait un rapport déterminé avec un certain état du ciel , dé-
pendant de la précession des équinoxes ,
qui fait faire aux co-
lien dans le cancer lui-même: mais celle du fond se fait entre le capri-
corne et le Verseau.
ou à l'orient , la tête et les bras vers le nord , et les pieds vers le mur la-
(1) Nous avons donné la figure de ce zodiaque dans le N" 37, louie vu , p.
3o des Annales. Voir cette figure ,
pour suivre celte description.
(2) Voyez le grand ouvrage sur l'Egypte. Antiquités, vol. iv, pi. xxi.
téral 011 vers le sud, et que l'autre est dans le fond du portique également
en travers et regardant la première.
La bande
la plus voisine de l'axe du portique ou du nord présente d'a-
femme, le lion placé un peu en arrière et marchant vers le fond les pieds ,
aussi les pieds vers le mur, en sorte que le sagittaire est le seul qui soit
placé la tête à l'envers des autres signes.
Au nord d'Esné est un petit temple isolé, également dirigé vers l'orient,
et dont le portique a encore un zodiaque (i) il est sur deux bandes la- ;
térales et écartées : celle qui est le long du côté sud commence par le lion,
qui marche vers le fond ou vers l'occident, les pieds tournés vers le mur
ou le sud ; il est précédé do scarabé , et celui-ci des gémeaux , marchant
dans le même sens. Le taureau , au contraire, vient à leur rencontre, se
dirigeant à l'orient ; mais le bélier et les poissons représentent la direction
vers le fond ou vers l'occident.
A la bande du côté du nord, le verseau est près du fond ou de l'occi-
(1) Voirie grand ouvrage sur l'Egypte, Ant'u/uités , vol. i, pi. ksxxvii.
28G ClIRONOLOCIB DE LA BIBLE Jt'STIFlÉE.
deut, marchrinl vers leutrée ou l'orient, les pieds tournés vers le mur ,
deux béliers ailés placés en travers, l'an entre le taureau et les gémeaux ,
de l'entrée se fait entre la vierge et le lion , et celle du fond entre les pois-
voir dans le sphinx qui précède la vierge une répétition du lion, analogue
à celle du cancer dans le grand todiaque de Dendera en sorte que selon ; ,
eux , la division aurait lieu dans le lion. En ciFet , sans cette cxplicalioD ,
Zodiacom^nie , p. 33.
CHBOROLOGIB DE LA BIBLE JUSTIFIEE. 287
tropique, de près de six heures, faisaient le tour du zodiaque en
i,5o8 ans ?
que bande lui donna l'idée que le solstice pourrait bien avoir
été au dix-neuvième degré du signe , ce qui ferait 288 ans de
plus '.
» jEgyptiaca, p. 212.
' Voyez dans le British Revievo de iévrier 1817, pages i56etsuiv. .l'ar-
même ère.
» Il s'agirait encore de savoir quand on cessait de placer la
constellation, dans laquelle le soleil entrait après le solstice , à
la tête des signes descendans; et si cela avait lieu aussitôt que
le solstice avait assez rétrogradé pour toucher la constellation
précédente.
» Ainsi MM. JoUois et Devilliers, à l'ardeur soutenue de qui
.
' Voyelle Jlf ^mo/re Je Nouet dans les recherch*» nouvelles sur l'Histoire
ancienne de Volney tom. , m
p. 328 à 356.
,
pag. 486.
ToMB ni. — a» édition i834. 19
990 CHRONOLOGIE DE LA BIBLE IHSTIFlÉS.
de la période où s'y trouvait le solstice, à i,4oo ans avant Jésus-
Christ.
» 11 parut encore un grand nombre d'autres systèmes sur le
sens, et observant que celle qui vient après les gémeaux est
seule tournée en sens contraire des autres, jugea qu'elle indique
dans tel ou tel signe n'a aucun rapport à la précession des équi-
noxes, ni au déplacement du solstice. Un cercueil de momie,
rapporté nouvellement de Thèbes par M. Caillaud, et conte-
nant, d'après l'inscription grecque très-lisible, le corps d'un
jeune homme mort la dix-neuvième année de Trajan, 116 ans^
après Jésus-Christ S offreun zodiaque divisé au même point
" Letromme. Recherches pour servir à l'histoire de lEgjpie pendant la do-
mination des Grecs et des Romains , p. 180.
» Idem, p. xxxTÏij.
* Idem, p. 456 et 4'^7-
zodiaque égyptien peint dans une caisse de momie qui porte une inscrip-
tion grecque du tems de Trajau. Paris , 1 824 , in 8°, p. 3o.
,
que ceux de Dendera '; et toutes les apparences sont que cette
division marque quelque thème astrologique relatif à cet indi-
vidu conclusion qui doit probablement s'appliquer aussi à la
,
pour le salut duquel ils avaient été votés ou tel autre instant ,
• Idem , p. 48 et 49-
,
' Varro, de Ling. lat,, lib. 6 : Slgua , quod aliqnid significent, ullihra
œquinoctium. — Macrob. , Sat., lib. 1 , cap. xïi : Capricornus ab inferois-
partibus ad superas solem reducens capras oaturam videtur imitarL
296 caaoMOLOGiE de ii bible jcstifiée.
de ce pays Le capricorne, animal à queue de poisson, mar-
'.
' Voyez le Mémoire sur l'origine des conslellalions, dans VOrigine des
fu/fes de Dupnis, t. m, p. 32/j etsniv.
' Idem , t. III p. 367.
,
instant.
• Et que deviendraient en outre tous ces systèmes, si les figu-
res et les noms des constellations zodiacales leur avaient été
donnés sans aucun rapport avec la course du soleil , comme
leur inégalité , l'extension de plusieurs d'entre elles eu dehors
' Voyez (es Recherches historiques sur les observations astronomiques des
anciens , par M. Ideler, dont M. ïlalma a inséré la traduction dans le Iroi-
sîème tome de son Ploloinée ; et surtout le Mémoire de Fréi'et sur l'opi-
XlcnvdUs d iïlcCanîjes,
ASIE.
TARTARIE. Prières des Kalmuques. — Quoique les Kalmuques
aient de petites idoles qu'ils transportent avec eux dans leurs migrations,
ils ne rendent pas de culte aux images : ils croient que Dieu les entend
toujours, et de partout : aussi prient-ils souvent. Une desparlies les plus
curieuses de leur système religieux est le perfectionnement qu'ils ont in-
troduit dans leurs prières. Ils ont des cylindres de bois creux remplis de
formules en sanskrit ; les caisses sont peintes en rouge et ornées de let-
tres dorées. Au moyen d'un axe qui traverse le cylindre , on met en raon-
vemeut ces espèces de moulins à prières, qui font l'office de chapelet,
mais sans que le croyant se donne la peine de rien réciter. Les fidèles
sont convaincus qu'en agitant et froissant ainsi des prières religieuses
écrites, on produit un bruit agréable à Dieu, et qui équivaut au bour-
donnement des voix d'une multitude qui prie une seule formule appli-
:
cable à tous les besoins de l'homme se répète souv'ent jusquà dis mille
fois suWes cylindres et les papiers qu'ils contiennent. Chez plusieurs tri-
bus, les moulins à prières sont de grandes dimensions, et mus par quatre
ailes en forme de cuillers que fait tourner le vent, et de cette manière,
officient pour toute une population. {Rev. et Mémorial encyc.)
pays des Ouigours, les monts Himalaya, llndus, visitèrent les hautes
régions de la Perse orientale, repassèrent l'Indus , atteignirent le Gange,
'TÎsitèrcnt les pays les plus célèbres de l'Inde centrale, descendirent jus-
qu'au lieu où est maintenant Calcutta , s'embarquèrent pour l'île de
Ceylan, et revinrent dans leur pays en touchant à Java. Cette course de
plus de i,5oo lieues par terre et 800 lieues par mer, les occupa quinze
ans. Leur but était d'apprendre le sanskrit, de copier les livres sacrés de
leur religion, et de s'instruire dans ses dogmes les plus secrets. Ils visi-
tèrent dans cette intention les lieux réputés saints, les temples fameux,
les monastères. Chemin faisant, ils recueillirent des notions très-curieuses
NOUVELLES ET MELANGES. ôOi
sur la géographie tle régioDs très-peu explorées , et sur l'hisloirc de plu-
sieurs états de l'Inde, que les Indianistes ne nous ont pas encore fait con-
naître, tels que Oudiaua , le pays de Kandara et des Beloutches ; sur
la rive droite de Tlndas , le Koushala , le Kapila , et plusieurs autres
dans l'Inde moyenne. Le laborieux académicien a découvert cette rela-
tion singulière dans une collection de la Bibliothèque royale, que ses
prédécesseurs, qui ne regardaient pas de très-près-» avaisut prise pour un
recueil de traités sur la magie et la pierre philosophale. Il l'a traduite en
entier du chinois, et s'est appliqué à en éclaircir toutes les particularités.
La chose était d'autant plus importante , que le récit de ces voyageurs
fixe enfin les idées sur les lieux où le Bouddhisme a été prêché primitive-
' " INDE. De ses cinq castes. — La caste la plus noble, celle des prêtres
appelés Brâhmes, a surtout le plus grand soin de se préserver du mélange
des autres, dont le simple contact est une souillure, qu'un bain pris avant
le repas doit immédiatement effacer. A l'exception du beurre et du lait
les Brâhmes ne mangent que des substances végétales , et, parmi ces der-
nières, les oignons leur sont interdits, ainsi que toutes les espèces de li-
queurs fermentées. Lorsqu'ils prennent leurs repas en plein air, ils tra-
cent avec de la fiente de vache une petite enceinte de cinq ou six pieds
carrés, dans laquelle ils préparent et mangent leurs alimens, qui sont
i8ôo.)
GOGHINCHINE. Etat de la religion en Cochinchine. — Une lettre
rait à sa majesté que les chrétiens fissent des prières publiques , pour la
o Toutes les religions prient pour nous, les chrétiens surtout ne sauraient
i> négliger ce devoir; s'ils désirent prier publiquement , nous le leur per-
» mettons. »
Lorsqu'aux jours accoutumés nous faisons hors des églises nos céré-
'
, ,
AMÉRIQUE.
Antiquités mexicaines. Leur analogie avec celles du nouveau continent.
—
Les antiquités mexicaines, qu'on avait dédaignées pendant long-teras
commencent à être recueillies avec soin dans plusieurs parties de l'Amé-
on peut citer plusieurs musées tels que celui de la Société
rique. Déjà ,
mention, dans notre précédent numéro , des rapports curieux qu'on re-
marquait entre le» monumens de l'antiquité mexicaine et ceux de l'an-
cienne Egypte. Un anglais, M. J. Ranking , très-versé dans les langues
asiatiques , et déjà connu par des recherches remplies d'intérêt sur les
guerres des Mongols et des Romains vient de publier ses Recherches
,
quis et civilisés par des Mongols qui, au'i3' siècle, furent poussés, par
une tempête, des côtes du Japon jusque sur les rivages américains. Cette
opinion l'auteur a cherché à la confirmer par une multitude de preu-
,
ques. Selon lui , les sphinx égyptiens trouvés à Mexico venaient de l'em-
pire des Birmans. Les différens objets qu'on a trouvés dans cette ville, et
qui sont identiques avec ceux de l'Egypte y avaient été apportés de Tangu ,
6t^Cî00va,;pIjic.
nos jours, par l'abbé Phil. Gerbet,avec cette épigraphe: * Sed forsitan
dicet aliquis nuUus-ne ergo in Ecclesiâ Christi ha-bebitur profectus R^-
:
ligionis?Habeatur plané et maxiinus. Nam quis ille est tam invidus homi-
uibus tam exosus Deo qui istud prohibere coneturf Sed ita tamen ut verè
profectus. Sit ille fîdei, non permutatio. » S. Vincent. Lirincnsls. i volume
ia-8° de 542 pages; à Paris, chez Gaume, libraire. Prix : 4 fr-
Entretiens sur les mœurs des Chrétiens de Jérusalem jusqu'à sa ruine; brochure,
imprimerie de M» V* Teslet ,à Toalouse.
20 francs.
ANNALES
DE
IPStllDiDS^IîîlIS (SSimil^lMllS,
VVV\'V\\V\'v%lVvv'W(Vvv^^vvvvvvv\^^'\vv\A.v\'*A%^A'V^^^^A^'vv\'^AA'VVvvv\^v^v\^^
Hçio^ie $açxk.
iE BÉHEWOTH.
«Voilà Béhcmoth , f[ue j'ai créé eu même tenis que toi : comme le
taureau , il se nourrit — Sa
de fherbe de la prairie. force est daus se»
reius, sus flaacs sont comme un épais bouclier. — 11 agite sa queue sem-
blable à un cèdre; les muscles de son corps sont comme entrelacés. —
Ses os sont des tubes d'airain ; ses membres des lames de , fer. — C'est le
chef-d'œuvre de Dieu. Celui qui l'a créé armé du glaive.
l'a Les som- —
mets les plus élevés produisent sa pâture el les animaux des champs
,
LE LÉVUTHAN.
B Quand il se lève , les forts ' sont'dans la crainte , la terreur les fait
javelots. — Le fer est comme la paille légère ; l'airain n'est qu'un bois
aride. — Les flèches ne le mettent pas en fuite ; les pierres de la fronde
sont pour lui comme l'herbe des champs; — la massue est comme un
brin de paille ; il se rit de la lance. — Il repose sur les caillons les plus
durs: un lit de dards est pour lui comme le limon. — Sous lui l'abîme
* La Vulgate dit : a Les anges sont dans la crainte , et dans leur terreur , ils
se purifient. »
» Job , ch. xt et L.
n caché dans les lieux aquatiques, entre les roseaux. Ses dents
«marin. Si ce fait est attribué par eux à Hercule, c'est parce que
»les anciens, comme l'observent fort bien Tacite et d'autres
«historiens, avaient coutume d'attribuer à ce héros tout ce qu'ils
«savaient de grand et de merveilleux '. »
/VVM^**VVV\VV%^*^VV\\%VVWvvvVVVVVVVVV\.\VV\\V/VV^AAV\X'%VV\'VVV\\VW<\-vw\\\VV^\VvvvXXVVW\V\\\V\V\i
i^isfôire «aftiTeCCe.
DES NEGRES,
fds aîné du Jaga qui dit-il, en sa qualité de fils aîné, est accablé
,
,
ligieuse.
Cette dégradation de l'espèce Nègre est reconnue parles ana-
tomistes et les naturalistes les plus célèbres, et entr'autres par
M. Cuvier; il dit que « la race des Nègres, ta plus dégradée des
races humaines , est celle dont les formes s'approchent le plus de
la brute, et dont l'intelligence ne s'est élevée nulle part au point
d'arriver à un gouvernement régulier ni à la moindre appa- ,
>
Oh sait que Clum fut maudit clans sa poslérilé par son père, qui
lui prédit qu'il serait Yesclave des dcscendans de ses frères. Genèse , cli. ix
V. 25, McUedictus Clianaan! scrvtis servorum erit fratribus suis. Ce sont les
fossiles.
DBR NÈCKES. SIS
honorent leur cœur, ont pris à tâche de rehausser le génie du
Nègre ; ils soutiennent qu'il est d'une capacité égale à celui des
Blan.cs, mais q-ue le défaut d'éducation et l'état d'abrutissement
dans lequel croupissent de malheureux esclaves sous le fouet
des colons, compriment nécessairement le développement de
leur intelligence
» Quoiqu'il paraisse toujours quelque air d'injustice à poser
la limite de l'esprit, surtout à l'égard d'infortunés que l'on s'au-
torise à condamner à l'esclavage, sous prétexte de cette infério-
rité d'intelligence, le du naturaliste lui impose cependant
devoir
l'obligation de discuter une question aussi importante. Hume,
Meiners, et beaucoup d'autres , ont soutenu que la race Nègre
»
d'eux seuls les moindres conquêtes; ils n'ont pas bâti de grands
édifices, des villes superbes , comme l'ont exécuté les Egyptiens,
même pour se soustraire aux ardeurs du soleil; ils ne s'en ga-
rantissent nullement par des tissus légers, comme font les In-
diens; ils se contentent de cabanes et de l'ombrage des palmiers.
' Les Nègres soot considérés comme forl inférieurs à notre espèce, dans
le Voyage en Amérique du chev. de Chaslelux , et aussi par Jefferson
Ilotes on tke Virginia State , Loudou , 1787 , p. 270.
314 DES KÈCBBH.
les ennuis de leurs loisirs sur un sol si riche. Ils n'ont pas
même les jeux ingénieux des échecs inventés par les Indiens,
ni ces contes amusans des Arabes, produits d'une imagination
féconde et spirituelle. Placés à côté des Maures, des Abyssins,
peuple de race originairement blanche, les Nègres en sont mé-
prisés comme stupides et incapables; aussi les trompe-t-on
constamment dans les échanges commerciaux; on les dompte,
on les soumet, en présence de leurs compatriotes mêmes, sans
qu'ils aient l'esprit de s'organiser en grandes masses, pour ré-
sister, et de se discipliner en armée; aussi sont-ils toujours
vaincus, obligés de céder le terrain aux Maures. Ils ne savent
point se fabriquer d'armes autres que la zagaie et la flèche,
bronze et le salpêtre.
faibles défenses contre le fer, le
«Leurs langages très-bornés, jnono-syllabiques , manquent
de termes pour les abstractions. Ils ne peuvent rien concevoir
que des objets matériels et visibles aussi ne pensent-ils guère
:
pour lui aucun attachement, ils ne lui obéissent que par terreur;
ils ne forment aucun état, ils ne se doivent rien entre eux.
' Voyez Forsler, Observ. sur l'espèce humaine, dans les Voyages de Cook.
» On en peut voir une preuve aussi, en ce que jamais les Nègres n'ont
rendu domestiques les éléphans , comme le foui les Hindous et autres
asiatiques. L'éléphant d'Afrique ,
plus petit , moins courageux qu'en Asie,
n'est pourtant nulle part dompté par les Noirs. (iV. de l'Auteur.)
516 DES NÈGRES.
les destinées que la race humaine blanche sortît peu à peu de '
' De toute antiquité, les Orientaux ont attaché au mot biane , homme
blanc, l'idée de liberté et de supériorité, conime au mot noir, nègre,
celui de servitude , desclavage et d'impôt. Ces termes furent transportés,
par métaphore , aux pays ; de là vient que la Russie-Blanche , la Valachie-
Blanche, ont signifié que ces régions étaient libres et affranchies. Les
Huns furent très-ancienuement distingués en blancs et en noirs par cette
raison ; et lorsque les Czars de Russie eurent enfin secoué le joug des
Tarlares , on leur conféra le titre de Blancs. Scherer , AnnaUs de la
Petite-Russie, p. 85, Note.
» Cham paraît avoir été le Jupiter des Grecs, appelé Hammon, en
Egypte. C'est aussi en Egypte qu'il s'établit et de là vient que ce royau- ,
Paris , 1824.
VOYAGE AU MONT SINAÏ. 317
AAA'VV^lVV^^*^*^*'Vvvvv\»vvv\*\(\^vv^A.v\'VV\iVV\*v^^^A»MA^v^,^*AA'Vvvvvv^*\*/v\'Vl^AVv^^
\)0^a^($.
ter une chèvre des Arabes. Nous leur achetâmes donc, pour
sept piastres, une de ces pauvres bètes, condamnées à jeûner
toute leur vie sur les rochers environnans. Après qu'on l'eut
montée par la fenêtre, elle fut tuée pour notre usage, apprêtée
de différentes manières, et servie au repas du soir; mais nous la
trouvâmes d'une telle maigreur et d'un si mauvais goût que
nous fûmes obligés de renoncer à nous en régaler.
» Un moine âgé de 90 ans, le du couvent, et d'un
plus vieux
extérieur vénérable , nous rendit
dans nos appartemens.
visite
qui avait servi de cellul* à l'un de ces pères «Jui s'étaient volon-
tairement exilés dans cette solitude, nous en prîmes possession
peur la nuit.
» H ne fallait pas un esprit bien romanesque pour jouir de
" Le père Sicard qui a visité ces lieux avec beaucoup d'attention, s'ac-
corde parfaitement ici avec le voyageur anglais; voici comme iis'eiprime;
« Il est important de remarquer que celte roche du voisinage sont et celles
bords des trous et des rigoles sont comme tapissés d'une petitemousse
verte et fine, sans qu'il paraisse en nulle autre part du rocher une seule
herbe , si petite qu'elle puisse être. Toute la surface du rocher, aux bords
près des trous et des rigoles, est pure pierre. II est singulier que les traces
de l'eau ne se soient point efifacées après plus de trois mille ans. C'est
Dieu qui les conserve ,
pour rappeler aux incrédules , et mettre sous leurs
yeux, ce miracle de sa puissance. » Géographie sacrée et Lettres édif., t. vu,
p. i4-
Un auteur protestant , Pocoke , dit que le rocher d'Horeb est un grand
caillou , d'environ quinze pieds de long, dix de large et douze de haut.
Les ouvertures ne ressemblent à rien qui ait été fait avec un outil. Voyages
de Pocoke.
VOYAGE Atl MONT SIMAÏ. 321
qui n'a pas plus de 200 verges de large. Là, on aperçoit, vis-
les Arabes croient que ce lieu est doué d'une vertu particulière.
Le rocher est d'un beau granit, et a environ cinq verges de
longueur, cinq de hauteur et quatre de largeur.
«En avançant, cette étroite vallée s'élargit, et se change en
une plaine capable de contenir un grand nombre de personnes,
et 011 probablement se tenaient, ainsi qu'autour du rocher et
dans ceux qui reçurent l'eau qui jadis en jaillit.
la vallée ,
articles elles planches qui ont rapport au 6inaï dans les N''^^, 48 et 5a,
tome vin. p. 49 et 45o, et tome ix, p. 3 12 des Annales.
( Note de la 2* édition .
)
\VVVVV\VVV\VVVVVVV\V\\'VV\\VVV\\V\.VVV\\VVVVVVVV\VVVVVV\VV\'V\V\\VVV\\V\V\V\\W\\^VVWV\WVW#
iîl^î)ccitte.
^-
Voir ci-après, IN" 18 , p. ôgS de ce volume.
» Historia monogramma sanctorum medicorum et medicarum , in expedi-
tiun red.icta breviarium, adjectum auctarium de Sauctis praesertim
(îslliaî ,
qui aegris opitnlanlur, cerlosque percarant morbos. Parisiis
1643 ; in-4''-
HONOBÉS COMME SAINTS. 325
S. Luc, Syrien, d'Antioche , jnédecin de profession, excellent
peintre, disciple des Apôtres, historien très-exact de l'Evan-
gile de Notre Seigneur.
SS. Côme et Damien , martyrs.
S. Pantaléon, de Nicomèdc, martyr.
S. Antiochus, deSébaste, martyr.
S. Saint Otriculanus , martyr.
S. Ursicin , de Ligurie , martyr.
S. Samson ,
prêtre, médecin des pauvres.
S. Alexandre, martyr.
S. Cyrus d'Alexandrie, médecin chez les Egyptiens et martyr. ,
hommes.
S. Eusèbe, grec, fils d'un médecin, médecin lui-même, de
médecin devenu Souverain Pontife de l'Eglise prédicateur ,
Noms des saintes femmes qui se sont fait connaître par leur science
en médecine.
dans toute l'Italie mise depuis peu au rang des Saints par
,
Paul V.
Ste. Elisabeth , de Hongrie , veuve.
Ste. Jutte.
Ste. Elisabeth, reine de Portugah
par les Docteurs députez à cet effect, qui selon la Charité ac-
covistumée et ordonnée par Décret de ladite Faculté, consulte-
ront pour pauures Malades, tels qu'ils soient et de quel-
tovis ,
VkVVVXA.V VV\.V\\\ V VVVV VVVVVVV VVV\V VVVX VVVV V\ VV VVV\ V\\\ V\ VV VA \\ VV** VV\ V vvv\ vv% \ \ v\ \ vvvv vv^
REVUE
DE TOUTES LES ERREURS QUI ONT ESSAYÉ D'ALTÉRER,
LA CROYANCE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE.
p. 177.
' Dans la 2' édilion des Annales , la Bibliographie a été jointe î chaque
siècle depuis le 1", en sorte que celte Bibliographie est complète.
528 RETCE HISTOBIQIE DES 8ECTES CHRETIENNES
ôi^iimc sicc(c.
680 et 681. —
VI* Concile œcuménique , S'' de Constantinople réuni sous ,
Paul.
Paul était diacre de Mérida , en Espagne. Voir pour ses opuscules,
in-4"'.
61 5. — S. Colomban,
Cénobite irlandais. Voir Opéra , a Patricio Flemingo , Lomn/t , 1667.
In -fol.
620. — S. Modeste.
Voir S. Modcsti Encomium in dormltioncm Virginia Mariœ , gr. et lat.
Pomœ. 1760. In-4°.
. . — S. Dorothée,
Abbé d'un monastère en Palestine ; Scrmones xxiv de vitâ reclè et pie
trorum ordinatione. Aug. Ginther , 1472 ; c'est le premier livre avec gra-
. . — Antiochus,
Sermonaire et poète. Voir Pandectes Scripturœ , à Godelfrido Tilman-
:
657. — Eugène-le-Jeune
Evêque de Tolède. On ne connaît pas d'édition particulière de ses
ouvrages,
669. — S. Ildefonse
Né à Tolède, disciple de S. Isidore, son continuateur et son biographe.
Voir: Opéra,, Parisiis, i5j6, in-S°. — Deillibatâ ac perpétua virginitate
sanctœ ac gloriosce Genitricis Dei Mariée. Valenlice ; i556 , in 8».
. . — S. Marculfe,
Moine français. Voir: Formularum antiquarum libri duo, cum aliis ve-
. . .— Anastase Sinaïte,
.-
690. — S. Julien ,
§ércft(|ttfs d 0c^ismafi(]ttes,
610. LAMPETIENS. Ce que l'on sait de plus précis sur ces
hérétiques, qui furent en petit nombre, et que l'on croit avoir
existé plutôt vers la fin du iV siècle , c'est qu'ils condamnaient
les vœux monastiques, particulièrement celui d'obéissance, qui
était, disaient-ils, contraire à la liberté des enfans de Dieu. Ils
ne voulaient point aussi qu'un religieux pût être astreint à porter
un habit d'une forme déternainée d'ailleurs, ils affectaient un
;
'
Voir Ohservalioni sur la religion et les lois des Turcs, ch. u.
SEPTIÈME 8IÈCLE. 355
• lorsque vous les aurez affaiblis à force de carnage, réduisez le
• reste en esclavage, et écrasez-les par des tributs '. n
> Alcoran, ch. vm, v. la et Sg; ch. ix, v. 3o; ch, xlth, v. 4>
334 BEVl'E HISTORIQUE DES SECTES CBRÉtIENNES.
|§ttific-mc sikU'
709. — Adelme,
Prince , frère du roi des Saxons abbé et poète. Voir : Aldhelmi MonoS'
,
lat. Parisiis; i644i in-fol. — Computus, gr. et i63o; dans lat. Id. in-fol. ,
^55. — S. Boniface ,
. .
.
— Antoine Mélissa.
Incunnu. Voir : Senicntiœ ex sacrisct profanis libris, à Gonrado GesD«ro,
gr. et lat, Tiguri ; i546 , in-fol.
356 REVI E aiSTORlQJJE DES SECTES CHRETIENNES.
ijêrâftcjitcs d Êicl)ismafi(|ne$.
tême qui ne soit pas une superstition que l'enfer n'existe pas; ;
llettutcmc ${édc.
CONCILES CffiCUMEMQUES.
869. — VIII'' Concile général, 4* de Cohs tant ino pie, réuni sous Adrien II ,
8 14. — Cliarlemagne,
Roi de France, empereur d'Occident, restaurateur des bonnes études.
Voir de lui De impio imaginHm cultii , i549, in-i6.
: Epislola ; Spires , —
14182 , in-f'ol. Capitularia , siue Edicta Caroli magni cl Ludovici pii, à
Jacobo Sirmundo. Parisiis, 1623 et i64o, in-S".
ses ouvrages dans la Bibliothèque des Pères — dans l'appendice des Capi-
,
840' — Agobard,
Archevêque de Lyon , un des hommes les plus savans de son tems.
Voir: Opéra, à Stephano Balusio. Parisiis, 1666, 2 in-S", avec les
OEuvres de Lejdrade et A'Amulon , tous deux évèques de Lyon.
84 i •—
Jonas à^Orléans,
Évêque d'Orléans, un des ornemens de l'Eglise gallicane. Voir P^ia :
les Carmina Drepanii Flori, etc. ab Andréa Rivino. Lipsiœ, i653 in-8". , ,
. .
. — Ange de Ravenne.
Voir : Liber Pontificalis, seu vitœ Pontificum Ravennaium, ab Bacebinio.
Mutinœ, 1708, in-8°.
x644> in-8°-
882.^ — Hincmar,
Archevêque de Reims, l'un des grands prélats et des savans écrivains
de l'Eglise de France. Voir Opéra, h Jacobo Sirmondo. Parisiis , i645 ,
:
2 in-fol. —
Concitium Duziacense , anno 871 , cum aliis Hincmari utriusque
Opusculis , ex edi. Cellotii. Parisiis , in-4".
» . . — Théodore Abucara
Évêque de Carie. Voir : Opéra varia , à Jacobo Gretzero ,
gr. et lat.'Zn-
golstadii, 1606 , in-4°.
875.— S. Adon,
Archevêque de Vienne en Dauphiné, chronologiste sans critique mais ,
dont l'ouvrage fait encore autorité pour les premiers tems de l'histoire
de France. Voir: Martyrologium ,^h Eriberto Rosweide. ^n/wer^i'œ, i5i3,
in-fol. — Clironicon universate. Parisiis , i5i2 , in-fol.
875.— S. Rémi,
Archevêque de Lyon. Voir : Sancti Renngii Lugdunensis de Gralià et
Prcdestinatiienc tibri iv, et alia Opuscuta, à Petro Fran. Fogginio. Bomœ,
. 1771, 2 ia-12.
542 REVUE CISTOJIIQIIE DES SECTES CHEÉTIE^NES.
890." — Erempert
Moine du montCassin. Voir -• Chronicon , ab Antonio Carraçcioli. Nea-
poli , 1626 , in^".
ÉCRIVAINS.
859. — Egiiiharil ,
||ctcft(jitcs d 0cljismatî(fnc5,
vagabonds des erreurs des Manichéens. 0,n croit que les troupes
demendians qui parcoururent la France sous le nom de Bohé-
miens et d'Égyptiens étaient de cette secte. Elle était née en
Phrygie, où elle domina pendant quelque tems. Les Astatiens
joignaient l'usage du baptême à toutes les cérémonies de la loi
de Moïse , en faisant un mélange absurde du Judaïsme et du
Christianisme.
de la digestion.
A. BONNETTY.
LETTRE CRITIQVB SUR LES 0S8EMENS HUMAINS. ZiS
^%vv\^^\v%%\^^^.vv\\^AVv\avv'XVvvv^vv^vvvvv^^v\^>v%^%'^/VVV\^VX^ vvvvvw^v^^vv'Vvvvvv'Vv\,xv\A\\^vf'^^
(Bicio^U.
LETTRE CRITIQUE
StJR LES OSSEMENS HtJMAINS TROrVÉS DANS LES CAVERNES DE BIZE ,
•
Je crois qu'il serait très-utile de s'entendre sur ce qu'on doit
appeler anté- diluvien ou post- diluvien. Avec M. Tournai, la
chose est assez difficile, lui qui ne veut pas reconnaître de dé-
luge universel. Il faudrait aussi convenir des caractères qu'on
doit assigner aux sédimens qui appartiennent à ces deux épo-
ques. Pour moi je considère comme anté-diluvien tout le sys-
,
\'V\VVVVVV\V*AAVVV\V*/VX'VVVVVV^*VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV\vV\VVVVVVVVVVVVVVVVVVtVVV*'\^
histoire riainïcCCc.
> Parmi les médecins qui font servir leurs études à la confir-
mation de nos croyances, il en est peu qui l'emportent sur
Hunter , célèbre médecin anglais. Le sixième volume de ses Es-
sais renferme plusieurs articles qui méritent sous ce rapport
sur notre terre, l'ensemble des corps animés, il nous est égale-
ment impossible de ne pas être frappés de l'analogie qui existe
T0M8 m. —
a* édition i834- u5
5^4 HISTOIRE HÀTVRBLLE
>
Le célèbre Linné , le plus grand des naturalistes anciens et modernes,
commence ainsi son système de la nature : Deum sempiternum , omnis-
eium , omnipoteniem , à tergo transeuntem vidi et obstupui] Legi aliqua ejus
vestigia per creata rerum, in quitus omnibus etiam minimis , ut feré nulUs ,
quœ vis ,
quanta sapientia, quàm inextricabilis perf»ctio\ Observavi animalia
inniti ve'^etabilibus , vegetabilia terrestribu» , terrestria telluri , tellurem
dein ordine inconcusso volvi circà solem à quo vita mutuatur ; solem demàm
eircà axim gyrari cum reliquis astris , systemaque syderum spatioet numéro
vix definiendum, mediante motu in vacuo nihilo suspensum teneri ab «Hcom-
prthensibili movente primo. Ente entium.
PROBVANT UN CRÉATBWH. o8K
Dans l'immense tableau que nous offre la nature, nous voyons
que rien n'a été négligé, et que le même degré d'attention et de
soin a été accordé aux plus petits objets. L'articulation des ailes
d'un insecte ou de ses antennes est travaillée avec un soin aussi
minutieux que si le créateur n'avait pas eu autre chose à faire.
La multiplication des objets n'entraîne pas la plus légère négli-
gence d'exécution et rien qui puisse donner l'idée de la distrac-
,
c'est celui de tous auquel l'esprit est le mieux préparé par une
étude approfondie de la nature. Cette idée nous semblerait fa-
buleuse, et en quelque sorte impossible à réaliser, si nous np
voyions pas un pouvoir secret et infini qui travaille continuelle-
ment, et péaèti'e jusque dans l'essence même de chaque sub-
stance.
Avant de croire que Dieu puisse ressusciter les morts, il faut
être profondément convaincu qu'il existe un Dieu , et il faut que
la contemplation habituelle des miracles de sa puissance nous
ait bien démontré que rien ne lui est impossible. Quelque mys-
térieux que soit le dogme de la résurrection , il n'a rien qui soit
décidément contraire à la raison de celui qui est ainsi préparé.
Ceux qui ont embrassé l'opinion que l'àme humaine n'est rien
autre chose qu'une organisation J'un certain genre , une modi-
fication particulière de la matière, trouveront peut-être plus
de difficultés à admettre que la mort soit une transition à un
autre état d'existence, parce que l'ancienne organisation paraît
détruite. Mais, même dans l'hypothèse des matérialistes, je vois
encore la résurrection en analogie avec certains phénomènes
que la nature nous présente tous les jours.
Les espèces de tous les êtres organisés que nous connaissons
se conservent par les germes mais qu'est-ce qu'un germe ?
;
y passer deux ans encore , avant de s'élever dans les airs sous
une forme nouvelle, avec des goûts et des appétits nouveaux,
une forme et une organisation absolument différentes. Cet
exemple prouve , entre beaucoup d'autres, que, dans la nature
visible , l'intelligence suprême a caché et comme emboité cer-
taines organisations dans d'autres tout-à-fait diff'érentes et ,
tl0ttvcCCc$ et l!lîè(an0<!S.
ASIE.
raient toutes leurs maisons et leurs effets brûler avec la plus parfaite
patience, mais jamais ils ne jetteraient une goutte d'eau pour apaiser
cet élément vorace. Dans l'année iSaS, j'ai vu un singulier exemple de
ce genre de dévotion. Je demeurais dans la ville de Bombay, qui est
gazon, qui est destinée pour l'exercice des soldais en tems de siège;
mais en ce tcms-là elle était malheureusement employée pour entreposer
le principal article du commerce de Bombay, le colon. Celui-ci est tou-
jours en balles si grandes, qu'il faut quatre hommes pour en lever une.
La place en était enlièrement remplie, et il y avait dans loutc son éten-
due quatre de ces balles, empilées les unes sur les autres et rangées ,
plus combustible. Le soir d'un dimanche pendant qu'on était dans l'é- ,
taisque i'Êlre-Suprême qui avait créé tous ces mondes d'une beauté si
,
parfaite, aurait de la miséricorde pour nous tous, faible partie que nous
étions de ce tableau. L'incendie avait été causé par un des gardes du co-
ton , qui , s'asseyant au-dessus d'une de ces rangées de balles , avait fumé,
et s'était endormi avec sa pipe à la main.
Pendant nne guerre entre les Anglais et les Peishwa du Deckan les ,
Je ne sais rien de leurs temples , car ils ne permettent pas aux giaours
d'y entrer, mais je sais qu'on n'y brûle rien et que que du bois de sandal,
le feu n'a jamais été éteint. Leurs prêtres sont nombreux,
on ne petit et
que les plaindre lorsqu'on les voit tous les soirs, au coucher du soleil,
,
Leurs femmes ont des privilèges : il en estun qui charmera même les
Européennes. Si une femme veut faire une visite à une de ses atuies
je vais chez nue
elle n"a qu'à dire : telle pour quinze jours ou trois se-
maines , et le mari ne peut pas dire mot. Ils envoient leurs enfans , c'est-
sent et écrivent aussi l'anglais. Ils sont des petits-maîtres dans leur genre ;
ils ne portent pas des colliers, des bijoux conçime les Hindous, mais ils
ont bien souvent de grosses perles aux oreilles, une belle moulre avec
chaîne et cachets venant d'Angleterre, et des diamans ou des ornemens
d'une grande valeur à leurs doigts.
La manière dont on conclut un marché est digne d'être notée; tous les
jaégocians anglais ont un courtier, qui mèue avec lui celui qui veut ache-
ter ; après bien des discussions , le courtier et l'acheteur tiennent un
MOCVSLLSS ET MÉLANGES. S6f
mouchoir avec leurs mains gauches sur leurs mains droites , qui sont
jointes sous le mouchoir. Le courtier donne
dit le prix : si l'acheteur
une certaine touche , marché est conclu et s'il y manquait après cela,
le ,
Les Parsis n'enterrent jamais leurs morts; leur cimetière est couvert
d'une grille en fer , sur laquelle ils posent leurs cadavres. Les morts sont
portés de leurs maisons sur un brancard, par les prêtres, qui sont toujours
voilés , afin de ne pas être connus, car il y a un grand préjugé contre ceux
qui remplissent cet ofBce ; ceux qui les accompagnent qui sont aussi ,
voilés, ne se touchent jamais entr'eux , mais sont unis deux à deux par
un mouchoir qu'ils tiennent de deux côtés. Personne n'entre dans le ci-
metière, que ceux qui portent le mort , et après l'avoir posé sur la grille ,
celui-ci perd l'œil droit le premier, il est béni dans l'autre monde; si
])ar malheur les vautours commencent sur le gauche , le mort est consi-
AFRIQUE.
AMÉRIQUE.
OCÉANIE.
Banks. La tentative fut vaine les deux chefs éprouvèrent une défaite
;
complète, et ceux qui tombèrent entre les mains des Marinewi furent
mangés sans pitié, d'après le droit des gens de ces nations sauvages. Les
chefs alliés , bien résolus de venger cet affront . attendaient une occasion
favorable, lorsque le cap. Briggs , commandant le vaisseau anglais, te
Dragon , aborda dans leur île. Ils lui proposèrent de s'associer à l'expédi-
tion qu'ils projetaient contre leur ennemi.Le capit. repoussa celte propo-
sition; mais un vaisseau marchand anglais ayant abordé peu après, le
propriétaire se montra mbins difficile, et il convint avec ces deux chefs
qu'il les conduirait avec leurs guerriers dans le pays de Marinewi. Le 22
et à les ranger dans des paniers. Ce spectacle, disent les matelots, sur-
1 1 novem-
passa tout ce qu'il est possible d'imaginer de plus affreux. Le
bre , quand le humaine oc
vaisseau eut complété sa cargaison de chair ,
poussant des hurlemens sauvages, et l'on aura une idée de cette dans
infernale , qui glaça les spectateurs d'horreur et d'épouvante. A cetl
ils couverts d'énormes vers qui rampaient sur les lèvres de ces cannibales
et qui ajoutaient encore à l'horrible dégoût qu'inspirait cet abominabl
repas. Les prisonniers furent partagés enire les guerriers, mais aucu
cap. Briggs parvint, au péril de ses jours, à sauver ces deux nouvelles vie
limes, et à les conduire en sûreté à Hobart-Town. {Tke Tasvianian. Mai
— Mémorial encyclopédique , n" i\, novembre i83i.J
NOl'VELtES XT MELANGES. ZOH
MÉLANGES.
Sectes religieuses. — Société des Philalètes. — Il s'est formé à Kiel
chaque 7" jour de la semaine et à certains jours de fête. Ces fètts sont :
ment. {Allg. Kirchenz. Fév. Mémorial encyc, , n" 10, oct. i85i.)
que depuis leur colonisation en Egypte. Pendant leur long séjour dans
ce pays, ils se familiarisèrent, sans doute, avec les arts des indigènes,
Il parait certain que la danse des Hébreux était une pantomime grave et
apparences, dans les écoles publiques, appelées ^co^cs des prophètes, par
les écrivains sacrés. Cependant, elle ne fit jamais plus de progrès, que
sous le gouvernement de David. Ce roi en fit une partie intégrante des
cérémonies religieuses; il attacha à cet effet quelques musiciens au temple
de Jérusalem. Il était lui-même un excellent musicien, et jouait de la
Jharpe triangulaire semblable au Te Bouni des Egyptiens appelée chei
, ,
les Hébreux Jîtnnor, mot rendu dans la traduction des Septante par Psal'
ierion, qui indique un instrument pour accompagner le chant.
Les auteurs qui ont cherché à définir les instrumcus de musique des
Hébreux, d'après les noms qu'ils portent dans la Bible, se sont laissés
guider par leur imagination , plutôt que par leà indications qu'ils auraient
pu recevoir en étudiant l'état de la musique chez les nations contempo-
raines. Dès-lors, il n'est plus étonnant qu'ils aient accordé aux Juifs des
orgues avec des tuyaux et des touches , tandis que cet instrument ne fut
inventé que quinze siècles après Salomon. Il parait que les Israélites n'a-
vaient d'autres instrumens de musique que la harpe triangulaire avec dix
cordes , la harpe demi-circulaire avec huit cordes , la lyre avec quatre
cordes , le Te Bouni avec un manche deux cordes la flûte droite et la
et ,
musiciens. Mais, encore une fois , nous ne pouvons rien en dire avec
M011VELI.ES ET MÉiANGES. 367
certitude; les Orientaux ne connaissaient pas les notes, de sorte que
nous n'avons pas même une idée de la mélodie des chants Hébreux?
Pendant la longue captivité des Juifs , la musique dut faire des pas
rétrogrades , sans périr entièrement: elle fut cultivée jusqu'à la prise de
Jérusalem. Tacite dit que les prêtres jouaient de la flûte et du tambour.
Il résulte de différens passages de la Bible, que les Juifs égayaient leurs
repas par la musique. Ils faisaient également de la musique aux funé-
railles ; car Maimonide raconte qu'il y avait au mo' isdeux flûtes à l'en-
errement du plus pauvre Israélite.
i3îMî00tft(j?^ie,
des 3 autres vol. des Lettres édifiantes. Les publications de cette série
se composeront de la terhiinaison des Lettres édifiantes ^ des Gloires de
Marie, 5to1. des Lettres de quelques Juifs de GeBitÉB j 5 volumes. Les vo-
et
lumes en papier vélin sont de 12 sous. Les œuvres complètes de Bourdaloue
étant terminés, se vendent 19 fr. On souscrit au Bureau, rue Palatine, n° 5,
ou chez Gaume frères , rue du Potde-Fer , n° 5.
Relation des cvénemens qui ont précédé et suivi l'expulsion de 78 anglais , Trap-
pistes de la Meilleraye, du 8 au i5 novembre; par M. de Regnon, témoin
oculaire aux frais et au profit de l'Agence générale pour la liberté religieuse.
;
im^D^D^miâ (^mmitiiiiiris.
(Bbi0^x(.
tut ,
par M. Cuvier, ce livre est précieux pour les géologues, sous le rap-
port des faits intéressans qu'il contient. » Le P. Chrysologue est mort à
Gy le 8 septembre 1808. Biog. utiiv., t. viil p. 496.
—
, ,
que, qui, dans une histoire imaginaire des Celles, donne une anti-
et
«grimpe sur les Alpes pour découvrir des faits, M. de Fortia , académi-
acien, copie les rêves de Bailly et de vingt autres historiens romanciers;
«tandis que le P. capucin raisonne, examine, élève des doutes savans,
nl'académicien répèle aveuglément lont ce que les géologues ont impri-
»mé avant lui; tandis que le P. capucin éclaire des points difficiles de
» l'histoire naturelle, l'académicien embrouille les points les plus clairs de
«l'histoire. En un mol, le P. capucin est un véritable philosophe; pour
«l'académicien... nous lui dirons : Monsieur facadémicien celtique, tâ-
» tent qu'elles ont été récemment renouvelées après une grande révolution
• delà nature. « Recherches sur les ossem. des quadrup. foss,, dise, prélim.
traditions des anciens peuples, par leurs fables religieuses, et par knrs
mystères , que le déluge est , de tous les événeniens de l'anliquité, celui
qui a laissé les traces les plus profondes dans leur souvenir. La prei'.ve que
lui ont fournie les noms, est singulièrement frappante. Nous allons en
rapporter quelques exemples.
Ara meni pays ,
de l'arche, ou de la lune, parce que le croissant de la
le rjéjcit de lttajis,e.
Ces noms se trouvent dans les auteurs les plus aiicienp , av*c la raisou
de leur djénomjnatian ; et les voyageurs Haodexn«s qpi oot parcourir i'Ar-
SJ^pjie^ les <M(Lt; f^coQJOAs , »n£i<;,uç la tradition itnxuéoioriB le ;çliC2 les
A la page g , il dit que le caractère barque , chez les Chinois, est composé
d'un croissant horizontal, de la figure d'une bouche , et du chiffre huU ;
et que le caractère qui signifie navigculion heureuse , est composé du trait
qui signifie bouche , du chilEre huit, et du trait qui signifie eau , a,llusioas
blié la circonstance des oiseaux lâchés pour savoir si la terme était dessé-
ea-ciel comme un signe sacré. Il trouve des traces de celte croyance dans
la Perse, chez les Grecs et les Scandinaves. Homère dit expressément que
Zeus a mis l'arc-en-ciel dans les nues pour être un signe aux hommes.
On sait que le premier empereur de la Chine, Fo-hi, dont le nom a
i> mécanique céleste , est celle où le grand axe de l'orbe terrestre coïacidait
» avecla ligne des équinoxes; car alors l'équinoxe vrai et l'équinoxe moyen
«étaient réunis. Je trouve, ajoute M. de la Place, que ce phénomène a
observations du P. Chrysologue.
«L'ouvrage de M. André , dit le savant rapporteur, nous a of-
fertdeux parties bien distinctes , dont la première seulement
nous parait du ressort de la Classe.
être
ou ce savant rend compte des observations qu'il
» C'est celle
la Classe de la géologie , ils ont cru (Jeroir tracer le plan des re-
cherches nécessaires encore pour arriver à la perfection de cette
partie de la science naturelle , et ils exigent avec raison des
conditions que n'a pas toutefois remplies le P. de Gy. Mais
l'objet de eêlui-ci n'était pas de donner un cours de géologie; il
truire ainsi des espèces entières. Si, au contraire, ils ont été
transportés de loin, il n'a pas fallu une agitation moins violente
pour ce transport.
Si l'on trouve des débris organiques, des écailles d'ïmîtres,
jusqu'à SjOoo toises de hauteur sur les montagnes d'Amérique,
ou elles y ont été portées par les pèlerins de St.-Jactjaes % ou
» Idé« bouffonne qai était veuae à Voltaire. Il a soutenu que les bancs
dé cot^uillages . découvert» au sommet des Alpes, n'étaient autre chose
que des coquilles détachées du chaperon ou du collet des pèlerins qni al-
/
part de Buffon.
Nous avons parlé de celte découverte dans le i6* Numéro àei Annales,
>
Jura; les grands blocs de ce genre que l'on y trouve sont sim-
plement superposés à la surface ; ils n'y tiennent que par leur
pesanteur leurs angles sont arrondis, et démontrent des corps
:
retirées? —
Questions vaines, ou plutôt questions qui vont dé-
montrer vme grande vérité. Une écaille d'huître démontre que
les eaux ont couvert les montagnes ; les rochers taillés à pic dé-
montrent que ces eaux ont été dans un mouvement violent. Ces
faits sont irrésistibles. Or, il n'a pu y âVôir de cela aucune
> Voici, relativetoeat au déluge, ce qu'on lit daus un ouvrage qui vient
deparaître, qui jouit déjà d'une grande réputation, et qui est en quelque
sorte le résumé de toutes les découvertes qui ont été faites jusqu'ici ea
Géologie.
« Il nous reste à esminer jusqu'à qdel point on peut déterminer géo-
DE M. ARDRE DE GY. ô87
torîsé par lui-même, est démontré par la surface de la terre.
Mais il faut lire le livre du P. de Gy. Il y invite, par son objet,
par sa clarté et sa brièveté , et l'éloge qu'en font les commis-
saires de l'Institut ne peut qu'y engager. »
Ces observations de M. Sigorgne se trouvent da.ns\es élanges M
de pliUosoplùe, d'histoire et de lillérature de M. de Boulogne,
négatif peu important, dès que l'on fait attention à la petite étendue du
globe qui a été explorée géologiquement ; d'autant plus que l'espèce hu-
maine, qui ne paraît pas avoir jamais été douée d'une grande force repro-
ductive doit avoir été très-peu nombreuse dans les commencemens de
,
son existence. » {Èlémena de Géologie, par J.J. Domalius d'Halloy. i83i, '
in-8», p. 466. )
JOC DE L'ÉDrCATlON CLÉRICALE.
(êHçatwn dmcdic.
sement, dans leur Globe, qu'il n'était pas encore certain que
notre âme fût spirituelle, qu'il n'y avait pas encore assez de
faits et d'expériences pour pouvoir le décider! ... Voilà donc
des Annales nous eut adressé des compliqiens sur les articles relatifs à
[Note du Directeur.)
" Voir en effet des nouveaux articles sur cette question dans les N»» 19,
20, 21 et 22 , tome IV, pages 68 , i5i , 25i et 5ii des Annales.
NOTICE SUR LES MEDECINS HONORES COMME SAINTS. 393
\VVvvVVV%VVVVVVVVVVVVVVVVi^VVVVV^VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV>VVVVVVl\*VVVV%^VVVV^
iîlcbfdne.
NOTICE BIOGRAPHIQUE
SUR LES MÉDECINS QUI SE SONT RENDUS ILLUSTRES
PAR LEUR PIÉTÉ ET LEUR SAINTETÉ.
des médecins qui ont mérité par leurs vertus d'être mis au
liste
sultés aujourd'hui
, ceux de Pierre l'Africain et d'un grand
nombre de moines qui nous ont conservé les sciences médica-
les dans le moyen-âge. Mais nous devons nous borner, parmi
les Chrétiens, à ceux dont les éminentes vertus ont mérité d'être
recompensées par la canonisation ou la béatification. Nous
pensons qu'on lira avec intérêt une notice biographique sur
Salomon.
'
Voir ci-dessus, Numéro 17 , [>. osa.
5d4 KOXICE sua MS jOÉOfClMS
S. Luc.
S. CÔME ET S. DaMIE!7.
S. Antiochxjs de Sébaste.
S. Antiochds de 31auritanie.
S. Ursicik.
tus eSf cave ne te morlis œternœ jaculo conficias. b Ursicin , toi qui
S. Ctrus.
Sr JÇVÉSAL.
S. Jean Damascène.
Jeân né dans
, la métropole de Syrie , à Damas, fut ainsi sur-
nommé Damascène. Ses parens étaient des premiers de la ville.
Son père l'avait fait élever avec beaucoup de soin , l'avait imbu
de toutes les connaissances de l'époque. Les sciences et les
lettres lui furent enseignées par des maîtres savans que l'on
faisait venir de loin. Il savait le gfec, l'hébreu. Après ces pre-
mières études, il se tourna tout entier vers la médecine, qui
devint la passion de sa vie. Il a écrit sur son art; il a encore
S. DiOMÈDE.
Né à Tarse, Diomède était le plus grand médecin de ia Cili-
cie. Ses guérisons étaient innombrables, sa renommée volait
de ville en ville. Il se fit chrétien , et mourut par le glaive à Ni-
cée en Bithynie, sous Dioclétien.
S. EusÈBE, Pape.
par sou sang une doctrine qu'il avait toujours soutenue avec
tant de constance. Le tyran Maxence, dont l'histoire connaît
les fureurs, lui fit subir la peine du chrétien fidèle. Avant son
martyre, sestalens, sa science et ses vertus, lui avaient mérité
d'être élevé aux fonctions de souverain Pontife de la Chrétienté.
Quelques-uns veulent qu'il soit mort d'une maladie ordinaire.
S. ZÉNOBIBS.
S. Théodoitjs.
S. Oreste.
S. EMilien.
étaitmédecin des pauvres et dfe tous cftux qui n'en avaient pas
et qui ne pouvaient s'en procurer. ïairt de charité annonçait
un grand fonds de foi. 11 fut bientôt appelé à en faire une pro-
de la -secte
fession éclatante et publique. îLes ''Vandriles étaient
impie d'Arius , ne faisaient point de grâce aux
et ces rav.'-.geurs
chi'éliens orthodoxes, et d'ailleurs, c'était un moj^en d'avoir
leurs biens. Sous un de levirs rois,Hunnericus^ Emilien fut livré
à d'épouvantables suppliées, pour sa constance inébranlable,
il confessa avec héroïsme la Trinité, pour laquelle il mourait.
Le Buenbecjjeux Antoike.
Le Bienheureux Joachim.
1614.)
Le Bienheureux Philippe Bénitius.
Seigneur avait béni les leçons de vertu qu'on lui avait incul-
quées si souvent. Aussi Philippe les eut toujours présentes à son
esprit, et ses actions témoignaient assez qu'il les avait comprises.
Pour ses études de médecine , et les autres sciences supérieures
dont il avait besoin, Philippe quitta la belle Italie, où on lui
aurait beaucoup plus parlé de musique et d'arts agréables, que
des choses solides et vraiment titiles qu'il voulait apprendre.
Dans ce dessein, il se rendit en France, et se mit à fréquenter
d'abord l'académie de Paris , puis la faculté de Médecine , où il
suivait avec passion les cours divers que l'on y faisait. Piappelé
par ses parens avant d'avoir terminé ses études il prit le grade ,
Ste. Théodose.
Ste. NiCÉRATE.
Ste. Françoise.
des malades pauvres, lui qui nous déclare dans l'Évangile , que
c'est lui qu'on soulage. Elle mourut en i44o? aprè^ avoir fait
tout le bien possible aux malheureux. Paul V l'a mise au rang
des Saintes.
TRAD, DU NOUVEAU MO."tDE . EW CONFORM. AVEC NOS CROY. 407
' PosF.édé du; désir ardent des déco u ventes, diJ,l'aulfjtj« d Mnotiotice s^-
M, de Htiinboldl , et doué dç tous, les moyens de- satisfaire celtR noble ^tp,-
voré d'un zèle ardent pour la science; car il n'avait jamais été
dupe des systèmes absurdes et du langage irréligieux que prê-
taientaux sciences les savans français.
il lui fut démontré que l'antiqiiité du monde ne va pas
Aussi,
au-delà de l'époque assignée par Moïse, que tous les idiomes
du globe ont de nombreuses analogies de formes et de racines,
qui raisonnablement ne peuvent être attribuées au hasard; que
toutes les langues sont dérivées d'une souche primitive ;
qu'il
» M. Benoisl.
EN CONFORMITÉ AVEC POS CROYAHCES. 409
»cation entre les deux mondes, cette communication se mani-
B faste d'une manière indubitable dans les cosmogonies, les mo-
» numens , les hiéroglyphes et les institutions des peuples de
• l'Amérique et de l'Asie. » Et ailleurs: a Cette tradition améri-
Bcaine rappelle le Menou des Hindous, le Noé des Hébreux, et
»la dispersion des Conschites de Singar. comparant, soit En la
«aux traditions hébraïques et indiennes , conservées dans la Ge-
» nèse et dans deux Pouranas sacrés, soit à la fable de Xelhua-
•nqui existe entre les souvenirs antiques des peuples de i' Asie et de
i>ceux du nouveau continent.^
Ce Voyage est un véritable monument élevé à la science.
Qu'on parcoure tous les ouvrages qui le composent et presque ,
et aux premiers progrès des arts chez les peuples indigènes d'e
jour so* les analogies qae l'on observe entre les liabitaiïs die»
deux hémisphères. On est surpris de trouver vers la fin du ,
nimitables modèles
»Je me suis proposé, dans la description des monumens de
l'Amérique, de tenir un juste-milieu entre deux routes suivies
par les savans qui ont fait des recherches sur les monumens,
les langues et les traditions des peuples. Les uns, se livrant à des
hypothèses brillantes, mais fondées sur des bases peu solides,
ont tiré des résultats généraux d'un petit nombre de faits isolés.
Ils ont vu, en Amérique, des colonies chinoises et égyptiennes; ils
y ont reconnu des dialectes celtiques et l'alphabet des Phéni-
ciens. Tandis que nous ignorons si les Osques, les Golhs ou les
' Depuis la publicalioQ des Vues des Cordillères , MM. Siéboldt et Pa-
ravey ont ajouté de nouveaux rapprochemens aux premiers rapports que
M. de Humboldt a découverts entre les Japonais et les Mexicains. Voyez
dans le N° i5 des Annales ci-dessus, p. 179, l'article intitulé Origine
,
sur la dégénération des animaux qui ont été portés d'un hémis-
phère à l'autre.
a Plusieurs idiomes qui n'appartiennent aujourd'hui qu'à des
peuples barbares , semblent être les débris de langues riches,
flexibles et annonçant une culture avancée. Nous ne discvite-
rons pas si l'état primitif de l'espèce humaine a été un état d'a-
brutissement, ou hordes sauvages descendent de peuples
si les
idiomes des deux continens, n'a pas conduit jusqu'ici à des ré-
sultats généraux mais il ne faut pas perdre l'espérance que
:
leurs premiers progrès dans les arts y étaient aussi anciens que
la forme bizarre de leurs gouverneraens qui ne favorisaient pas
ia liberté individuelle.
> Le nouveau continent de
, même que l'Asie et l'Afrique, pré-
sente plusieurs centres d'une civilisation primitive, dont nous
ignorons les rapports mutuels, comme ceux de Méroé, du Thibet
et la Chine. Le Mexique reçoit sa culture d'un pays situé vers
de
le nord; dans l'Amérique-Méridionale, les grands édifices de
Tlaliuanaco ont servi de modèles aux monumeus que les Incas
élevèrent au Couzco. Au milieu des vastes plaines du Haut-Ca-
nada, en Floride et dans le désert limité par l'Orénoque, le
Cassiquiaré et le Guainia, des digues d'une longueur considé-
rable, des armes de bronze et des pierres sculptées , annoncent
que des peuples industrieux ont habité Jadis ces mêmes contrées
que traversent anjourd'hui des hordes de sauvages chasseurs.
»La distribution inégale des animaux sur le globe, a exercé
une grande influence sur le sort des nations et sur leur achemi-
nement plus ou moins rapide vers la civilisation. Dans l'ancien
continent, la vie paslorale forme le passage de la vie des peu-
ples chasseurs à celle des peuples agricoles. Les ruminans si
faciles à acclimater sous toutes les zones, ont suivi le Nè'TC
africaincomme le Mongol, le Malaye et l'homme de la race du
Caucase. Quoique plusieurs quadrupèdes et un plus grand
nombre de végétaux soient communs aux parties les plus sep-
tentrionales des deux mondes, l'Amérique ne présente cepen-
dant, dans la famille des bœufs, que le bison et le bœuf mus-
qué, deux animaux difficiles à subjuguer, et dont les femelles
vières et les lacs. Fixéesau sol sur le bord des fleuves, les tribus
les plus sauvages environnent leurs cabanes de bananiers, de
J
IN CONFORMITÉ AVEC NOS CROTANGES. 421
des arts qu'elle favorise , ils changent tout d'un coup l'état des
peuples qui les accueillent avec vénéi'alion. Quetzalcoatl, Bo~
cliica et Manco-Capac, sont les noms sacrés de ces êtres mysté-
rieux. Quetzalcoatl^ vêtu de noir, en habit sacerdotal, vient
de Panuco , des rivages du golfe du Mexique Bochica, ; le Boudlia
des Muyscas, se montre dans les hautes plaines de Bo/^ota, où
il arrive des savanes situées à l'est des Cordillères. L'histoire de
ces législateurs, que j'ai tâché de développer dans cet ou-
vrage , mêlée de merveilles , de fictions religieuses et de ces
est
traits qui décèlent un sens allégorique. Quelques savans ont
peuples qui ont été en contact avec les Tldbétains, les Tartares
S/iamanlstes et les Ainos barbus des îles de Jesso et de Sa-
chalin '. »
H. de B.
LETTRE CRITIQUE
j Numéro m, t. i, p. i35.
8CR LES FOSSILES HCKAI5S. 423
de celle de M. Appert ; mais permettez-moi de croire et de vous
direque vous avez été trompés l'un et l'autre par laconforma-
lion de ces pseudomorplioses. L'étude des faits m'a souvent
désabusé de certaines opinions fondées sur i'apparouce exté-
rieure de pétrifications, qui perdent tout leur prestige par
l'observation exacte.
Je possède dans mon cabinet des pierres qui ont fiejuré long-
tems, chez des amateurs célèbres, sous les noms de priapolithes
de pieds humains fossiles, de pieds de cheval pétrifiés, de ra-
cines ou de tubercules fossiles, et qui ne sont véritablement que
des concrétions pierreuses , des rognons siliceux , des polypites
des ludas de Van-Helmont et autres pseudomorphoses. Les
pierres trouvées par M. Appert ne sont très-probablement pas
plus des anthropolites que tant d'autres qui ont la même appa-
rence.
Vous annonciez, à la fin de votre note, que ces fossiles devaient
être bientôt i' Académie des sciences.
soumis au jugement de Il me
les os beaucoup plus solides que les chairs, ont partout résisté
,
Des géodes ne sont pas des cocos. Oui, sans doute, mais des
pétrifications qui ont entièrement la forme de fruits , sans avoir
à l'intérieur ni excavation , ni cristallisation , ne sont pas non
plus des géodes.
M. Mansuy attaque encore M. Appert pour avoir cité les our-
comme des exemples de pétrification de parties
sins fossiles
charnues. Tout te monde sait, dit-il, que les noyaux d' oursins fos-
428 RÉPONSE A LA LETTRE PBÉcÉdENTK.
sites n'offrent aucune trace des parties charnues de l'animal. Sans
contredit, tout le monde le sait ; aussi M. Appert n'a-t-il pas dit
le contraire; il n'a avancé nulle part qu'il reste des traces de
chairs dans les oursins fossiles. Les oursins sont pour lui des
exemples de pétrifications des parties charnues, parce que, dans
les cas nombreux qu'il a observés, ces parties étaient entière-
ment remplacées par du silex. Je ne vois rien là qui répugne
tant à la science géologique. Ici encore nous pouvons dire à
M. Mansuy que la nature n'étant pas faite sur un seul moule,
les précieux matériaux qu'il possède dans son cabinet , ne
prouvent rien contre ceux qu'on trouve dans le cabinet de
M. Appert.
Un peu plus bas, M. Mansuy, reprenant son ton ironique,
nous engage à prendre le scalpel pour disséquer les restes fos-
,
v\vvvvvvvvvirtA*vvvvvvvvvyv»vvv*vvvvvvwvvvvvvwvvvvvvvvvvvvvv\vv«>vv*vv»*^
€tftbili(5n$ ^isf0ïî(jîic5.
Cln'ist est mort pour tous les hommes , et c'est à tous qu'il a
été dît par la bouche de l'Apôtre T^os in liberlatem vocali eslis :
illum rcciperes, jam non ut servum , sed pro servo carissimum fralrem
et in carne et in Domino. Epi. à Philemon , y. 16.
' Noé... dit : Que Clianaan soit maudit ! qu'il soit resclave des'esclaves
de ses frères: il continua Béui soit l'Eternel le Dieu de Sera et que
: , !
Chanaan soit son esclave Que Dieu étende les possessions de Japhet.,,., «(
!
Ces paroles, qui ne sont répétées par le saint livre pour aucun
des enfaus de Chana , de Sem , ni de Japhet paraissent assigner
,
saints. Chas est prisdaus ces livres, tantôt pour désigner l'iirabie,
tantôt pour l'Ethiopie. Le nom de Saba , de même : écrit par un
sctdiijf il s'applique à l'Vémea (l'Arabie heureuse); par un
satnech, il s'applique à l'Ethiopie.
La Bible ne dit-elle point que
ia femme de Moïse était Ethiopienne , en mém,e tems qu'elle
fait naître cette femme dans la terre de Madian, qui était en
Arabie ?
Ces confusions tiennent sans doute à l'identité d'origine de
la race éthiopienne et de la race arabe '.
premier jour de Tannée suivante. Ceci doit venir d'Esaû et des Arabes.
' Mousa est le participe passé du verbe Mousal, qui veut dire sauver,
retirer de Ceau.
SUR LES NÈGRES. 43S
tFiraon, roi de Mesraïm, disent-ils, persécuta Mousa elles
» Youfjres (les Hébreux), dont la doctrine n'était pas la sienne.
• Les Yoiiffres, sous la conduite de Mousa, se révoltèrent et
«s'enfuirent de Mesraïm. Firaon les poursuivit jusqu'à la mer
i)du Levant (^Gliéil eaux de la mer du Levant
ou Pinkou). Mais les
irnoya.»
C'est à peu près dans les mêmes termes qu'Artapan , cité par
Eusèbe ', raconte le passage de la mer Rouge, d'après les prê-
tres d'Héliopolis. Il ajoute seulement que les liabilans de Mem-
phis expliquaient l'événement, loin de la mer, par le flux et le
reflux de la mer.
Jemehâte de prévenir uneobjection. Ces traditionsdesNègres
sur Moyse ne sont point une réminiscence des notions qui leur
ont été apportées par l'Islamisme. J'ai déjà dit que la religion
de Mahomet n'avait point jeté chez eux de profondes racines.
Mais, ce qui est singulièrement remarquable, et ce qui exclut
toute idée de transmission des traditions musulmanes , c'est
qu'au témoignage de M. Dard, les souvenirs de la Sénégambie
ne suivent point Moyse au-delà de la mer Rouge, au lieu que le
Koran parle assez longuement du séjour de ce grand législateur
en Arabie, etc., etc. On peut ajouter que la bibliothèque orien-
tale d'Herbelot , fruit de trente années de recherches faites dans
le Levant, à l'aide des plus fameux interprèles de la loi de
Mahomet, a recueilli tout ce qu'ils exposent de la première
moitié de la vie de Moyse, et qu'elle n'offre rien d'aussi complet,
ni d'atissi précis que la tradition sénégambienne.
Arrêtons-nous sur ce nom de Mousa, qui exprime nettement
et sans recourir à aucune racine, l'idée que les livres saints ont
attachée au nom de Moyse.
Selon Moyse lui-même , ce nom qui ,
n'est point hébreu (Voir tous les interprètes), lui fut imposé
par la fille du roi d'Egypte «et elle l'adopta pour son fils, dit
:
^icebs : quia de aquâ luli eum. Exod., ch. ii , ^. lo. M. Gaiiea tradait
TVÛtl , le nom hébreu de Moyse , par Mosché.
' Hérodote, liv. ii, ch. iBy et i4o : Diodore , liv. i.
'* PardUpoménes , liv. n, ch. iiv, v. 9,
' Les Rois, Ijv. II, ch. xix, v. 9. — Et Isale , ch, xsxvn, v. 9.
rois pasteurs , que Joseph a été ministre du 4" de ces rois, et que
Moyse , né sous leur empire , adopté par la fille de l'un d'eux,
n'a lutté que contre leur expulseur. L'Exode en effet ( chap. 2 , ,
\VVVVVV\V\V\V\VV*AA'\\\*AA\\aV\AAAAV\\\^>A\VVVVV\^A^VVVV\A'VV\^\^VV\*'\*XVVVlV\VtVV\^>V\*W-*V>
:j
Nous avions annoncé que nous donnerions tous les six mois
la liste tle nos abonnés
nous remplissons aujourd'hui cet enga-
;
' Les planches lithographiques n'ont reparu dans chacun des numéros
des Annales qu'au numéro 07 (3i juillet i833^ t. tu), lorsque la direction
cl la propriété des Annales ont élé concentrées dans les mains de
M. Bonnelly, directeur acluel,
{Note de la i* édition.)
i. NOS ABONNÉS. 437
A compter de l'année qui va nombre des Collabo-
s'oxivrir, le
U0uv<:iic$ d MiUn^cè,
vrer à des éludes fortes et généreuses pour s'opposer efficacement aux rava-
ges du doute qui dévore les consciences, et ramener dans les voies de la
Térité ceux qui en ont été détournés parles séductions d'une critique
perfide dirigée contre le dépôt trois fois saint de la révébition écrite.
IX'puis une époque récente les ennemis de la religion développent
leurs forces avecune étonnante énergie; ils ne visent qu'à la destruction
du dogme catholique, ils n'aspirent qu'à réduire la société chrétiinne
dans un état de scepticisme sur les vérités fondamentales de 1^ religion ;
ils ont le ridicule espoir de voir peu à peu leurs espérances s'accomplir;
parce qu'ils ont dans l'iciée qu'il se trouve bien peu de catholiques asscr
éclairés pour apercevoir te côté paralogiquede leurs futiles raisonnemens.
Il est donc du devoir de iouvrier à mission divine de diriger une partie
de ses études vers ces sources fécondes de puissance biérologique , afia
de pouvoir combalire avec avantage ces doctrines ennemies de tout sen-
lîmeot religieux, et porter dans l'esprit de ceux qui les émettent la déso-
lante conviction du néant de leurs espérances.
J.-P. MlÇA^ARQ.
lèbre voyageur Bruce. — Nous croyons devoir prendre note ici de ces.
des Psaumes, q«i oat été publiés par Ludolf, et y compris le Hure,
d'Enoch, l'un des trois exemplaires connus de ce livre.
i" Ts-î; y est employé pour si^niùcr sépulture , tombeau; le mot r-j/j-lia
.5° L'usagf de compter le tems civil p;ir les kaltiides, les noues, etc.,
se perdait alors; une inscription porte la date du 5" jour du mois de
juin.
4° Ou y trouve les signes ordinaires a-jx tombeaux des premiers chré-
lieus :le monogramme du Clirist le cœur, des oiseaux , ;
5° Les noms des défunts sont ou grecs ou romains , tels sont : Chrysi-
des, Euticbiauus , Constantius , etc.
couché sur uue colonne de granit qui paraît sortir de terre; ce serpent
,
lance son dard sortant de sa bouche enflammée son corps est replié en :
bre, où se trouve un aigle de métal, qui sert d'appui au missel dans les
grandes cérémonies, et au-dessous de cet aigle on remarque une figure
humaine également en métal : ces deux objets d'art appartiennent au
Bas-Empire. L'attention s'arrête plus particulièrement sur un bas-relief
tours de ses yiortes. Parmi les pierres précieuses , il en est une d'une
grandeur pro>ligieuse qni a donné matière à discussion. Cet aulel prouve
le grand nombre darlisles qui ûoi issaient en Italie à l'époq-ie de sa cons-
truction. L'auteur de cette desoriplion ne laisse rien à désirer, tant sur
les objets d'art qui ornent celle église , que sur S. Ambroise et les évcqnes
qui Tonl administrée. Il y rattache naturullemeut l'iiistoire la couronne
de fer ••
que des colons norwégiens s'établirent sur celle côle; depuis lors tout ac-
cès en avait été interdit par les glaces. L'expédition y a retrouvé les des-
cendans des premiers colons qui y sont établis : ils professent encore le
christianisme que leurs anccires y avaient porté avec eux; la langue est
celle des Norwégiens du x* siècle.
Archives du Christianisme.
> Cette notice est tirée de l'ouvrage intitulé : Monumentl sacrl e profani
deW impériale e reate Basilica di sont' Ambrogio in Milano; ia*fol.
448i tVU^mS BIBL10G»AJ>IM,QII«,
6ïi((efin fîi6i^{{5gr(X|i^l!|tt^,
comt-e Horace de Viel-Castel. A Paris, chez l'auteur, rue du Bac, n" 71.
Prix : a fr. chaque livraison.
Cours d'il sloirc des Etnts Européens , de[)uis le bouleverseruent die l'empire
romain d'Occident jusqu'à , 1789,, par Max. et C. A Paris, chez l'auteur,
rue du Cherche-Midi n" 14. , 3 vol. ; chaque vol. 3 fr. 5o.
Les monumcns de France, classés chronologiqueraent ,. et considérés sous le
rapport des faits historiques et de l'étude des arts; pac M. le comte Alexaa-
dre de Laborde. Chaque livraison iS l'r. ; à Paris, chez Treuttel et Wurtz,
rue de Lille , n" 3.
ger, 12 f. Par semestre, 5 fr. 5o ; G fr.; G fr. 5o. Chaque cahier séjjarément,
1 fr.; i fr. i5; 1 fr. 3o. Les demandes doivent être adressées franco, à la
Direction, rue du Jardinet , n° 8 , à Paris.
TiJBtB GÉNÉR. DBS MÀT. , DSS ÀUTEtUS BT DES OCTBACES. 445
TABLE GÉNÉRALE
DES MATIÈRES, DES AUTEURS ET DES OUVRAGES.
Récits delà Bible pislifiés par les tra- CberoUees, peuple «auvagte de l'Inde,
vaux géologiques du P. Audré de Gy.l civilisé parles Missionnaires. ôïg
069 Chinois (l'Astronomie des , imparfaite
Biof!;rapbie. La Vie des médecins cé-j et peu ancienne, n'infirme pas la
lébres par leur piété. 322. 395i cbionolosie de la Bible. 176
BirrDaos Empire des), mère-patrie des Clergé anglican Simonies du). 22. 29
babitans du Pérou et du Mexique.! —
£tat actuel et richesses du Clergé
5o3 anglican. —
Revenus de ses évèques.
Bi.ACHKRE (Rétractation publique de M. Appréciation de leur personnel, par
l'abbé), disciple de Chàtel. 72 un écrivain protestant. 18
Blcmknbach prouve l'unité de l'espèce —
Misère et vertus du frlergécalholique
humaine et l'identité la race nègre en Irlande, d'après les témoignages
l
H
Femmes (les) , avilies et malheureuses Hébreux (Musique des). 565
chez les J uif> actuels. ii5 — Utilité de la langue hébraïque. 458
— Ciinditioti alFieuse des femmes
Hérésies. tar- 208.027
tares, dans la Ifussie asiatique. 225 Histoire. Histoire des Juifs. L'état ac-
Foi. Ses effets sur la peinture, en rap- tuel des Juifs confirme les Prophé-
port avec ceux de rincrédiiiilé, 55 ties. ,06
— Progrès et espérance de la Foi dans —
Longue vie des premiers hommes,
les missions du Levant. 2 25 confirmée parla nature et par l'his-
Folss^iT(^L l'abbé), sur l'éducation toire. i63
cléricale, répond à quelques objec- —
Histoire de Jésus-Christ, d'après les
tions faites à ses deux premiers arti- rabbins Juifs. Les traditions des
cles. 125.388 Juifs modernes sur la vie de Jésus-
FoissET (juge) ; son opinion sur lesChrist confirment la vérité du récit
Nègres. 45o des évangélistes. 5a
— Traditions
historiques sur les Nè-
gres. Hs ont hérité de la malédiction
Génie. Le génie des artistes , en rap- de Cham, leur père. 45o
port avec la foi, 55 Histoire naturelle. Origina asiatique
4*6 TâBlE €ÉNÉa. DES MAT. , DES IDTEtTftS ET CES OtVBA(l£5.
d'un ip eu pie de l'Amérique dti Sud, M
179
— La dép^radalion des Nèjïres recon- Manéthon (listes
certitude suivant
de) ; époque de leiw
M. Gliampollion.
nue par voyageurs ft li-snatura-
les
listps. L'anliqii« aiîatlK'mc proodiicé
Contre celte lace, dans l'Ecrilure Créance qu'elles inspirent , suivant
Ciivier. i5o
a-t -il <'!i son effet ? Tn 1
— .L'iiisli^iie naluielle, appliquée à Médecine. Eiograpliie des Médecins
prouver un créateur intellii;eut. 352 célèbres par leur piété. ^22. ôy,")
lionvaie. Unité de l'espèce liiin)atne Mélanges. 6g. lôG. 219. 2()g. "j5cS. 4''^"
,
ciens et dans les tems modernes, i*^"^ connus, mais attribués ou à la magie
Art. / 5 ou au nom ineirahlc. 52
Prophéties (l'accomplissement des), Terre-Sainte ( péh-rinage expiatoire
prouvé par l'état actuel des J nifs. 186 dans la) , du baron de Géramb. 70
Protestantisme 'lej jugé par un auteur TouHN AL M.).Son opinion sur les osse-
f