Mad 179673
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Un Comité de Révision des Textes sur le Foncier a été institué à cet effet pour la
préparation et l’élaboration d’un Code foncier et des nouveaux textes sur le foncier
répondant aux visions et orientations stratégiques fixées dans la politique générale de
l’Etat. Parmi ces textes figurent celui régissant la gestion des propriétés privées titrées
ainsi que celui de la gestion des Aires à statuts spécifiques.
Par ailleurs, le temps passant, divers problèmes ont émergé, confrontant le service
public en charge du foncier à des situations inextricables et nécessitant cependant des
solutions d’urgence. Des dysfonctionnements - notamment la détérioration des documents
fonciers - qui indisposent énormément le service mais surtout les usagers qui ne sont plus
en mesure d’apporter les preuves de leur droit ont été constatés. Cet état de fait a amené le
législateur à instituer une juridiction d’exception qui sera chargée de procéder à la
reconstitution des documents manquants ou détériorés ainsi que de se prononcer sur les
problèmes liés à la perte du duplicata du titre foncier.
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de droit réel immobilier. Toutefois dans la pratique, le défaut d’actualisation des titres
engendre de nombreux conflits. Pour pallier à cet inconvénient et renforcer le principe et
la valeur probante de l’inscription, qui constitue le seul moyen de protéger les tiers par
l’effet de la publicité foncière, l’existence juridique des droits réels immobiliers sera
conditionnée par leur publication au niveau de la Conservation de la Propriété Foncière.
Cette solution a ainsi le mérite d’éviter les problèmes de double vente, fréquents à
Madagascar.
Des protections du droit des parties dans une transaction immobilière ont été intégrées,
entre autres, l’obligation du vendeur de céder une propriété inscrite en son nom avec
toutes les pièces justificatives et l’obligation de l’acquéreur de payer le prix convenu. Ces
obligations regroupent les conditions sine qua non pour faciliter l’inscription des droits de
l’acquéreur dans le livre foncier.
L’adoption de cette nouvelle procédure mixte fait suite à la mise en œuvre de l’Axe 3.4 de
la Lettre de Politique foncière sur la révision et la reprécision des conditions de mise en
cause de la propriété privée.
La présente loi vise, par conséquent, à améliorer le système mis en place par
l’immatriculation foncière et aboutissant au statut de propriété foncière titrée tout en
renforçant les acquis bénéfiques apportés par le précédent régime.
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LOI n° 2017 - 046
fixant le régime juridique de l’immatriculation
et de la propriété foncière titrée
TITRE PREMIER
LE REGIME FONCIER DE L’IMMATRICULATION
CHAPITRE PREMIER : DISPOSITIONS GENERALES
Elle a également pour objet de garantir aux titulaires l’opposabilité aux tiers des droits
réels qu’ils possèdent sur les immeubles soumis au régime foncier de l’immatriculation.
Pour permettre cette publicité, les immeubles doivent être préalablement immatriculés
et inscrits sur le livre foncier.
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L’immatriculation a lieu à l’issue soit des procédures fixées par la présente loi soit de
la procédure d’immatriculation prévue par la loi sur le domaine privé de l’Etat, des
Collectivités Décentralisées et des Personnes Morales de droit public soit de celle relative à la
transformation du certificat foncier en titre foncier et leurs textes d’application.
Section 2 :
Champ d’application
Paragraphe 1 :
Des tombeaux
Article 4 - Les tombeaux contenant des sépultures, édifiés sur des immeubles
immatriculés, restent soumis aux règles spéciales de propriété les concernant et conservent
leur caractère d’inaliénabilité et d’insaisissabilité.
Leur affectation reste régie, quant à leur immuabilité et aux usages, par la législation
qui leur est propre, et cela nonobstant toute inscription.
La voie d’accès aux tombeaux pour les enterrements et les cérémonies ancestrales,
avec un périmètre délimité suivant les coutumes, demeure consacrée.
Leur désaffectation ne peut être effectuée que dans les conditions et sous les réserves
reconnues par la loi et les us et coutumes. Les tombeaux se trouvant ainsi sur un terrain
immatriculé ne peuvent cependant être, ni modifiés, ni agrandis sans le consentement du
propriétaire du terrain.
Paragraphe 2 :
« Des portions du domaine public » englobées
dans une propriété foncière titrée
Article 5 -Si des portions du domaine public naturel sont englobées dans une propriété
foncière titrée, elles restent régies par les lois et règlements qui leur sont propres
indépendamment de toute inscription et de toute réserve et sont à distraire d’office de celle-ci.
Les terrains relevant du domaine public artificiel englobés dans une propriété foncière
titrée sont distraits de ladite propriété par le Service Foncier sous réserve d’indemnisation.
Paragraphe 3 :
« Des périmètres miniers »
dans une propriété foncière titrée
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Section 3 :
Caractéristiques du régime foncier
de l’immatriculation
A cette fin, le ou les titulaires de droit sont tenus de requérir l’inscription de leurs
droits réels antérieurs portant sur l’immeuble.
L’annulation est faite d’office et sans frais par le conservateur de la propriété foncière
sur instruction du chef de service des domaines et de la propriété foncière, au vu d’un rapport
du chef du service topographique.
Un certificat foncier créé sur un titre foncier déjà établi antérieurement est annulé
d’office par décision judiciaire au vu d’un procès-verbal et d’un plan d’ensemble dressés par
un géomètre expert.
Article 8 - Si une propriété privée non titrée a été immatriculée par erreur au nom de
l’Etat Malagasy et a fait l’objet d’une attribution, la juridiction constate l’irrégularité et
ordonne l’annulation de la première attribution et l’inscription du nom du véritable
propriétaire sur le titre foncier.
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Il en est de même pour les certificats fonciers transformés en titre foncier.
Pour le cas des terrains du domaine privé de l’Etat, la juridiction constate l’irrégularité
et renvoie les parties intéressées auprès de l’Administration foncière pour la reprise de la
procédure suivant les dispositions de la Loi n° 2008-014 du 23 juillet 2008 et
de leurs textes d’application, excepté pour les terrains visés par l’article 38 de la Loi n° 2005-
019 du 17 octobre 2005 fixant les principes régissant les statuts des terres.
Par irrégularité de la procédure, il faut entendre celle qui est caractérisée par :
Ces mentions ne doivent pas préjudicier à d'autres droits déjà régulièrement inscrits et
ne prennent rang qu'à compter de leur inscription, sauf les effets réguliers d'une prénotation.
Sans préjudice des droits et actions réciproques des parties pour l'exécution de leurs
conventions, les droits mentionnés à l'article 25 ne sont opposables aux tiers que s'ils ont été
publiés par voie, selon le cas, d'immatriculation ou d'inscription sur le livre foncier
conformément aux dispositions de la présente loi.
Article 11- Toutes les actions portant sur des droits réels ou assimilés intéressant des
immeubles immatriculés, relèvent de la compétence de la juridiction civile de la situation de
l’immeuble.
Article 12 - Avant toutes inscriptions nouvelles, le droit à céder doit être inscrit
directement au nom du titulaire cédant. En conséquence, dans les cas où un droit réel
immobilier aura fait l’objet de plusieurs mutations ou conventions successives, la dernière
mutation ou convention ne pourra être inscrite avant les précédentes.
Hormis les décisions judiciaires devenues définitives, le conservateur doit refuser
toutes inscriptions même forcées, avant la production des écrits établissant la série
ininterrompue de toutes mutations ou conventions antérieures.
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Article 13 - La constitution, la cession ou l’extinction d’un droit réel immobilier, pour
pouvoir être inscrites à la conservation foncière, doivent être matérialisées soit par un acte
sous seing privé dûment légalisé sous la forme foncière, soit par un acte authentifié, soit par
un acte authentique.
Les actes accessoires aux actes cités au premier alinéa du présent article doivent
également être soit des actes sous seing privé légalisés sous la forme foncière, soit des actes
authentifiés, soit des actes authentiques.
Dans les localités où il n’y a pas d’office notarial, les actes dont la valeur dépasse le
seuil prescrit par l’article 82 de la Loi n° 2007-026 du 12 décembre 2007 peuvent être établis
par le greffier notaire.
Article 16 – Si le vendeur manque à faire la délivrance dans le délai convenu entre les
parties ou, à défaut d’accord, dans un délai de trois mois à compter de la signature du contrat,
l’acquéreur peut, à son choix, prendre une inscription conservatoire, ou demander la
résolution du contrat, sans préjudice de son droit de demander des dommages-intérêts.
Article 17 – Le vendeur n’est pas tenu de délivrer le bien si l’acquéreur n’en paie pas
le prix dans les conditions déterminées par les parties.
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Article 19 – Par dérogation aux principes posés par l’article ci-dessus, le droit de
propriété d’un tiers acquéreur de bonne foi prime sur celui d’un acquéreur qui a manqué
d’inscrire son droit ou, lorsqu’il n’a pas obtenu de son vendeur la remise des documents de
propriété, de prendre une inscription conservatoire, selon les dispositions des articles 13 à 16
de la présente loi.
Article 20 – Est de bonne foi le tiers qui a acquis, dans les conditions fixées par la
présente loi, à titre onéreux ou à titre gratuit, des droits concurrents sur le même immeuble
lorsque, au moment de l’acquisition, il n’avait pas connaissance de l’existence de tout autre
contrat ou litige portant sur le bien alors libre de toute occupation et de toute inscription
conservatoire, et qui a reçu du vendeur les documents de propriété réguliers.
Article 21 – L’acquéreur dont le droit a été supplanté dispose contre son vendeur
d’une action personnelle en dommages-intérêts.
Dans la limite du quantum de la demande, le montant des dommages-intérêts alloués ne peut
être inférieur au triple de la valeur actuelle de l’immeuble.
Article 22 – les dispositions des articles 12 à 21 ci- dessus sont applicables pour toutes
transactions contractuelles relatives à un immeuble immatriculé.
Article 23 - Tout droit réel immobilier et charge n’existent à l’égard des tiers
qu’autant qu’ils ont été rendus publics dans les formes, conditions, délai et limites réglés par
la présente loi et ses textes d’application.
Cette formalité de publicité au livre foncier doit être faite dans un délai de six mois à
compter de la date de l’acte sous peine de majoration des frais de publication fixée par acte
réglementaire.
Article 24 – Les droits attachés aux actes régulièrement inscrits sont opposables aux
tiers.
Article 25 – Sont inscrits sur le livre foncier, aux fins d'opposabilité aux tiers :
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c) Les droits soumis à publicité en vertu des a) et b), résultant des actes de transfert
entre vifs ou par décès ou décisions judiciaires, ou relatifs à la résiliation, la
révocation, l'annulation ou la rescision.
Toutefois, les servitudes qui dérivent de la situation naturelle des lieux ou qui sont
établies par la loi sont dispensées d’inscription au livre foncier.
Des hypothèques
L’hypothèque forcée est celle qui est conférée, sans le consentement du débiteur, soit
par la loi, soit par une décision de justice.
Qu’elle soit légale ou judiciaire, l’hypothèque forcée ne peut porter que sur des
immeubles déterminés et pour la garantie de créances individualisées par leur origine et leur
cause et pour une somme déterminée.
Article 30 - Tout créancier, s’il justifie que sa créance est fondée en son principe,
peut être autorisé à prendre une inscription forcée provisoire d’hypothèque sur les immeubles
de son débiteur en vertu d’une ordonnance rendue sur requête par le président du tribunal de
première instance compétent pour statuer au fond ou, en cas d’arbitrage, dans le ressort
duquel sont situés les immeubles à saisir.
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Elle fixe au créancier un délai, qui ne peut excéder deux mois à compter de
l’inscription, dans lequel il doit introduire devant la juridiction compétente l’instance au fond,
même sous forme de requête à fin d’injonction de payer.
Article 36 - Lorsqu’il est justifié que la valeur des immeubles est double du montant
des sommes inscrites, le débiteur peut faire limiter les effets de la première inscription sur les
immeubles qu’il indique à cette fin.
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Article 37 - Une inscription définitive requise conformément à la législation sur la
publicité foncière devra être prise dans les six mois à dater du jour où la décision statuant au
fond aura acquis force de chose jugée, sur présentation de la grosse de cette décision. Cette
inscription se substituera rétroactivement à l'inscription provisoire et son rang sera fixé à la
date de ladite inscription provisoire dans la limite des sommes que conserve celle-ci.
Faute d’inscription définitive dans le délai fixé ci-dessus, ou si la créance n’est pas
reconnue par une décision passée en force de chose jugée, la première inscription devient
rétroactivement sans effet et sa radiation peut être demandée par toute personne intéressée,
aux frais de l’inscrivant, à la juridiction qui a autorisé ladite inscription.
Outre le principal, l'hypothèque ne garantit les intérêts que si cette garantie et le taux
des intérêts, exprimés à l'acte intervenu entre les parties, sont inscrits au titre foncier.
Les contrats passés en pays étranger peuvent contenir stipulation valable d'hypothèque sur les
immeubles situés à Madagascar, à condition d’avoir été déposés chez un Notaire.
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Article 41 - En cas d’expropriation pour cause d’utilité publique, les titulaires de
droits réels inscrits ne peuvent exercer ces droits que sur l’indemnité d’expropriation
conformément aux dispositions des lois et règlements en la matière.
L’inscription de la décision prononçant définitivement l’expropriation conformément aux
dispositions des lois précitées purge d’office l’immeuble de tous les droits réels inscrits.
Le propriétaire exproprié peut exercer son droit de préemption, dans un délai de six
mois à compter de l’expiration du délai pour la réalisation des travaux fixés par le décret
déclaratif d’utilité publique.
Le cas échéant, le tribunal constate la non réalisation des travaux prévus par le décret
déclaratif d’utilité publique et le droit de préemption du propriétaire exproprié.
La rétrocession est prononcée par arrêté signé par le Ministre chargé des domaines.
TITRE II
DU FONCTIONNEMENT DU REGIME FONCIER D’IMMATRICULATION
Article 43 – La gestion de la propriété foncière titrée est assurée par les bureaux de la
Conservation de la Propriété Foncière de rattachement de l’immeuble.
Section première :
De la procédure d’immatriculation individuelle
Article 45 - Pour les cas de transformation d’un certificat foncier en titre foncier,
peuvent requérir l’immatriculation des immeubles sur les livres fonciers les personnes
suivantes ou leur représentant légal :
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- le créancier poursuivant ou le colicitant d’un immeuble objet d’un certificat foncier ;
- le curateur des biens vacants et sans maîtres d’une propriété privée certifiée, après
expiration du délai de curatelle et la décision de déchéance prévu par l’article 18 de la
Loi n° 2006-031 du 24 novembre 2006 sur les propriétés privées non titrées et des
articles 39 à 41 du Décret 2007-1109 du 18 décembre 2007 portant
application de la Loi n° 2006-031 ;
- le titulaire d'un droit réel énuméré à l'article 25 autre que le propriétaire de la propriété
privée certifiée avec le consentement de ce dernier.
Section 2 :
Des dispositions particulières relatives aux anciennes réquisitions d’immatriculation sous
l’égide de la loi locale
Ceux qui n’ont pas fait l’objet d’aucune décision administrative ou judiciaire ou dont
le requérant s’est totalement désintéressé, au jour de la promulgation de la présente loi, sont
frappés de péremption.
Les terrains qui ont fait l’objet d’une demande d’immatriculation directe en instance à
la conservation foncière et ayant déjà fait l’objet d’une opération de bornage sont
immatriculés conformément aux dispositions de l’article 121 et suivants de la présente loi.
Les terrains qui n’ont pas encore été bornés sont versés dans leur statut antérieur, zone
cadastrale ou propriété privée non titrée.
Les modalités d’application sont fixées par décret.
Section 3 :
De la procédure d’immatriculation collective
Président :
-Un inspecteur des domaines justifiant cinq années d’ancienneté dans ce corps ;
Assesseurs :
-un fonctionnaire du cadre des Contrôleurs des domaines avec un minimum de 5
ans d’expériences ;
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-un représentant de la Commune.
Membres:
- le Chef Fokontany de la situation des biens ou son représentant ;
- un notable de la situation des biens.
Article 50 - Les opérations d’immatriculation collective peuvent être initiées soit par
l’Etat, soit sur demande d’une Collectivité Territoriale Décentralisée ou par une association.
Article 51 - Aucun immeuble situé à l'intérieur d'un périmètre ouvert aux opérations
d'immatriculation collective ne peut plus faire l'objet d'une demande d'immatriculation
individuelle ni d’une demande de certificat foncier.
Article 52 : Les opérations sont ouvertes soit sur l’initiative de l’Etat soit sur une
demande adressée à l’Administration Foncière par une collectivité publique ou par une
association ; un pré campagne de sensibilisation et d’information est mené auprès de la
collectivité intéressée et auprès des autorités locales avant tout commencement des
opérations.
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La décision administrative portant ouverture des opérations est notifiée aux autorités
administratives intéressées, insérée au Journal officiel et publié au moyen d’affichage au
placard de la commune et des Fokontany et communiqué partout où besoin sera.
La date de bornage collectif après délimitation par les bénéficiaires est fixée
communément entre eux et la brigade topographique, puis portée à la connaissance du public
par l’administration dans les conditions prévues au paragraphe ci-dessus.
Le procès-verbal collectif ainsi que les plans y annexés restent déposés au bureau de la
Commune ou du Fokontany intéressé pendant un délai de trente (30) jours à dater de leur
dépôt pour toutes oppositions, revendication, demande d’inscription. Les oppositions, les
revendications ou demandes d’inscriptions sont déposées auprès des services topographiques
et de la Commune ou Fokontany.
Le géomètre expert, au cours de ses opérations est tenu de distraire d’office les
dépendances du domaine public englobées dans toute la zone de l’opération et de déterminer
une voie d’accès en cas d’enclave.
Le renvoi d’audience ne peut être accordé plus de deux fois. En conséquence, en cas
de défaillance de l’une des parties alors qu’elle a été dûment convoquée, le
Tribunal statue à l’égard de tous par un jugement réputé contradictoire.
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saisis de corps et déposés à l’instant dans la maison d’arrêt pour une durée de vingt-quatre
heures sur le vu de l’ordre d’incarcération délivré par le président.
En cas de troubles à l’audience, et s’ils ont été l’occasion d’outrages par paroles,
gestes, menaces écrits non rendus publics, par envois d’objets quelconques envers le tribunal
terrier, il sera prononcé contre le délinquant une peine d’emprisonnement de deux à cinq ans.
Il pourra être fait application de circonstances atténuantes. Le jugement est susceptible
d’appel lorsqu’une peine de prison aura été prononcée. L’appel doit être interjeté dans le délai
de dix jours. Il sera jugé par la Chambre Correctionnelle de la Cour d’appel.
Article 57 - Le Tribunal Terrier Ambulant statue au fond dans les formes régies par la
législation applicable.
Il consacre, après toutes mesures qu'il estime nécessaires, notamment descente sur les
lieux, le droit de propriété soit :
- de l'Etat,
- des inscrits ou des opposants au procès-verbal collectif de bornage ou des ayants droit
reconnus,
- des personnes dont les occupations se traduisent par une emprise personnelle ou
collective réelle, évidente, permanente, paisible et sans équivoque pendant dix années.
Le Tribunal Terrier Ambulant statue par jugement soit en la forme collective soit en la
forme individuelle.
Toutefois, l’action en tierce opposition peut être intentée contre le jugement en la forme
collective concernant exclusivement la parcelle dont le droit est contesté, sous réserve des
dispositions des articles 434 à 438 du Code de procédure civile.
Le jugement issu de l’action en tierce opposition est fait en la forme individuelle et est
susceptible d’appel.
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Les jugements rendus par le Tribunal Terrier Ambulant ne sont pas susceptibles
d'opposition.
Article 61- Les jugements rendus par le Tribunal Terrier Ambulant sont notifiés aux
parties par les soins du Président du Tribunal au plus tard dans le délai de trente jours.
Si les parties n’ont pu être touchées par la notification, le Président du Tribunal Terrier
Ambulant fait procéder aux lieux habituels des placards administratifs à l’affichage d’un
extrait du jugement rendu, assorti d’un avis les informant qu’à compter de la date d’affichage,
un délai d’un mois pour faire appel.
L’accomplissement de cette formalité qui vaut notification doit faire l’objet d’un certificat
à annexer au dossier de la procédure.
L’appel est fait par déclaration au Greffe du Tribunal Terrier Ambulant et contenant
l’indication des noms, prénoms et domicile de l’appelant avec le numéro et la section de la
parcelle litigieuse.
Le plan dressé conformément aux dispositions de l’article 54 est annexé au titre foncier
créé.
Article 63 - Le Ministre chargé du foncier peut, le cas échéant, nommer par arrêté un
Conservateur chargé de l’établissement et de la signature des titres issus de la procédure
d’immatriculation collective.
Article 64 - Sur réquisition du propriétaire d’une parcelle ayant fait l’objet d’une matrice
cadastrale, le Conservateur est tenu, au vu de l’extrait matriciel, d’établir un titre foncier au
nom du ou des propriétaires inscrits au dit extrait. L’extrait matriciel correspondant est annulé
et classé aux dossiers fonciers y afférents.
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Un dossier de bornage est transmis au service topographique pour remplacement de
bornes et réfection des plans à l’échelle règlementaire. La configuration du terrain doit être
conforme à l’extrait du plan cadastral à transformer.
Toutefois, si une différence de superficie est constatée, celle déterminée après les
opérations de bornage est retenue.
En cas de changement de superficie, sans modification de la forme du terrain après
bornage, le requérant et/ou l’acquéreur doit faire une lettre d’acquiescement enregistrée et
légalisée en la forme foncière.
6°) Dispositions relatives aux parcelles comprises dans les anciennes zones cadastrales
Article 65 – Pour les parcelles objet d’immatriculation collective engagée sous l’emprise
des anciens lois et règlements, un délai de deux (02) mois est ouvert pour permettre à toute
personne intéressée de se prévaloir de leur droit. Ce délai court à compter de l’affichage aux
bureaux des Communes et des Fokontany intéressés d’un avis établi à cet effet par le
Président du Tribunal Terrier Ambulant.
Après fermeture de ce délai, toute parcelle non revendiquée est jugée et immatriculée au
nom de l’Etat Malagasy et accroit le domaine privé de l’Etat, à charge pour toutes personnes
intéressées de procéder à une réquisition selon les dispositions de la Loi n° 2008-014 du 23
juillet 2008 sur le domaine privé de l’Etat et de ses textes d’application.
Article 66 - Les zones où l’opération physique a été déjà effectuée mais dont le plan n’est
pas disponible, son établissement est fait à la suite du bornage effectué en même temps que la
descente du Tribunal Terrier Ambulant.
Article 67- Les immeubles ayant fait l’objet d’un jugement définitif pour lesquelles les
titres fonciers ou cadastraux ne sont pas encore établis peuvent faire l’objet d’un titre foncier
d’immatriculation.
En cas d’inexécution du jugement dont l’immatriculation n’a pas été poursuivie, il peut
être fait application des dispositions de l’article 465.1 du Code de Procédure Civile sur la base
de la prescription trentenaire et le jugement est frappé de péremption par la juridiction qui l’a
prononcé.
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Article 68 : Les parcelles jugées au nom de l’Etat Malagasy avec leurs superficies
originelles sont immatriculées d’office par le Conservateur et le plan cadastral portant le
numéro du titre est annexé au titre foncier.
Section 4 :
Le titre foncier d’immatriculation
Il constitue devant les juridictions malagasy, le point de départ des droits réels et
charges foncières existant sur un immeuble au moment de l'immatriculation à l'exclusion de
tous les autres droits non-inscrits.
Les personnes lésées bénéficient d’une action en annulation dans les conditions
prévues à l’article 8 ci-dessus.
Article 70 - Toute action prévues aux dispositions des articles 8 et 69 ci-dessus ainsi
que celle tendant à la revendication d'un droit réel non révélé en cours de procédure ainsi que
toute autre action quelconque en revendication ou responsabilité se rapportant à l’inscription
d’un droit réel sur un titre foncier sera irrecevable après le délai de trois (3)ans du jour de
l’inscription et quelle que soit la date de cette inscription.
CHAPITRE 2
LES DOCUMENTS FONCIERS
Section première :
Les documents de la conservation foncière
Article 71 - Le livre foncier est constitué des titres fonciers destinés à la publicité des
droits sur les immeubles.
Sous l'autorité du Conservateur de la propriété foncière, le livre foncier est tenu sous
forme papier et/ou sous forme électronique.
Le livre foncier sous forme papier est côté et paraphé par le Président du Tribunal
Spécial Terrier.
Toute personne peut accéder aux informations dans le livre foncier au niveau de la
Conservation foncière selon les modalités fixées par Décret.
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Article 73: A chaque immeuble correspond un compte particulier, le titre foncier, sur
lequel sont enregistrés, de manière chronologique, tous les actes juridiques réels relatifs à la
parcelle de terrain immatriculée. A chaque titre foncier correspond un plan topographique
dressé par un Géomètre-Expert.
Des titres spéciaux peuvent être établis, sur réquisition des intéressés, après
immatriculation de l’immeuble, au nom de l’usufruitier, de l’emphytéote ou superficiaire, en
vue de l’inscription régulière des droits réels et charges pouvant grever l’usufruit,
l’emphytéose ou la superficie.
Dans le cas de division d’immeubles par étages ou par appartements, il est établi par
voie de morcellement du titre foncier original, des titres fonciers distincts relatifs à chaque
fraction divise appartenant à un copropriétaire de l’immeuble.
Un seul duplicata du titre foncier prévu par le présent texte sera délivré à l’un des
copropriétaires.
Les autres titulaires de droits réels et charges n'ont droit qu'à la délivrance de
certificats de situation juridique.
Le duplicata du titre foncier conserve sa force probante entre les mains du propriétaire
détenteur, sauf lorsqu'il a été frappé de déchéance ou déclaré nul et sans valeur, dans les cas,
formes et conditions prévus au présent texte et au décret pris pour son application.
Un nouveau duplicata peut être délivré conformément aux dispositions des articles 90
et 91 de la présente loi.
Article 75- Le titulaire d'un des droits énoncés à l'article 25 ci-dessus ne peut être
inscrit avant que le droit de son auteur immédiat n'ait été lui-même inscrit. Le titulaire d'un
droit autre que le droit de propriété ne peut être inscrit qu'après l'inscription du propriétaire.
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Article 76- Le titre foncier et les inscriptions conservent le droit qu'ils relatent tant
qu'ils n'ont pas été annulés, rayés ou modifiés. Ils font preuve à l'égard des tiers, que la
personne qui y est dénommée est réellement investie des droits qui y sont spécifiés.
A l’égard du mari, les droits de l’épouse sont établis par les règles régissant le régime
matrimonial des époux dès lors que ces renseignements résultent des énonciations de l’état
civil du mari sur le titre foncier, le tout sans préjudice des droits de tiers.
2°- Les modifications du livre foncier par suite de faits survenus après
immatriculation
Sous réserve des droits des tiers, toute personne inscrit ou ses ayants droits peut
requérir la rectification, la modification ou la suppression d'une information inexacte,
incomplète ou périmée.
La création du et/ou des nouveau(x) titre(s) issu(s) d’une action mentionnée à l’alinéa
précédent nécessite un projet de morcellement, approuvé par un géomètre expert de la ou des
parcelle(s) objet de l’action. Chaque parcelle donnant lieu à l’établissement d’un titre foncier
ne peut être composée que d’une seule parcelle ou de parcelles connexes.
Article 78 - Toute demande portée devant les tribunaux tendant à faire prononcer
l'annulation ou la modification des droits réels immobiliers ou charges inscrits, peut être
mentionnée sommairement sur le titre. Cette inscription dite prénotation doit être autorisée par
Ordonnance du Président du Tribunal Civil de droit commun, rendue sur requête, à charge de
lui en référer. La validité des inscriptions ultérieures reste subordonnér à la décision
judiciaire.
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La mainlevée de la prénotation doit être faite par décision judiciaire. Toutefois, la
mainlevée de la prénotation peut être effectuée par le conservateur sur réquisition dûment
signée et légalisée en la forme foncière, de l’auteur de la prénotation.
Section 2
Les documents de la conservation topographique
Article 80 - Le Plan Local d’Occupation Foncière est un plan numérique qui fait
apparaitre les différents statuts des terres dans une zone déterminée.
Le Plan Local d’Occupation Foncière constitue :
- le nouveau plan de repérage, géré et utilisé à la fois par les services topographiques et
par les guichets fonciers ;
- un outil délimitant la compétence des Services fonciers et des guichets fonciers.
Article 81 - Les plans d’immatriculation foncière sont les plans individuels et les plans
cadastraux. Ils sont établis selon les normes décrites par le règlement technique du service
topographique.
Section 3
De la reconstitution des documents fonciers et topographiques
Article 82– Un Tribunal dénommé Tribunal Spécial Terrier est institué pour statuer
sur le sort de données foncières manquantes et/ ou documents fonciers détériorés sur la base
des documents d’inventaire relatifs à ces données et documents fonciers. Il est
chargé également de statuer sur les requêtes en délivrance de second duplicata.
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Article 83 -Le Tribunal Spécial Terrier est composé comme suit :
- un juge issu d’un corps des magistrats qui préside les audiences ;
- deux Assesseurs : un issu du corps des Inspecteurs des domaines justifiant de cinq
années d’ancienneté dans ce corps, et un géomètre expert fonctionnaire ;
- membres :
o un représentant de la Commune ;
o le Chef Fokontany de la situation des biens ou son représentant.
Le Tribunal Spécial Terrier est assisté par des notables de la situation des biens.
Avant d’entrer en fonction, les assesseurs et les autres membres prêtent serment devant le
Président du Tribunal Spécial Terrier.
Article 85- Le Tribunal Spécial Terrier statue en audience publique. Sa réunion est portée
à la connaissance du public au moins un mois à l’avance par tous les moyens de publicité
appropriés.
Des convocations individuelles sont également adressées aux parties intéressées par la
voie administrative au moins quinze jours à l’avance.
Le renvoi d’audience ne peut être accordé plus de quatre fois. En conséquence, en cas de
défaillance de l’une des parties alors qu’elle a été dûment convoquée, le Tribunal statue à
l’égard de tous par un jugement réputé contradictoire
23
Article 87 - Le Tribunal Spécial Terrier examine la demande et rend sa décision sur le
sort de celle-ci, laquelle est susceptible de voie de recours conformément aux dispositions du
Code de procédure civile.
Les jugements rendus par le Tribunal Spécial Terrier sont notifiés aux parties par les soins
du Président du Tribunal au plus tard dans le délai de trente jours.
Si les parties n’ont pu être touchées par la notification, le Président du Tribunal Spécial
Terrier fait procéder aux lieux habituels des placards administratifs à l’affichage d’un extrait
du jugement rendu, assorti d’un avis les informant qu’un délai d’un mois à compter de la date
d’affichage leur est imparti pour faire appel.
La voie de recours est exercée par déclaration au Greffe du Tribunal Spécial Terrier, et
contenant l’indication des noms, prénoms et domicile de l’appelant avec le numéro et la
section de la parcelle litigieuse.
Article 88- Le compte titre ou folio manquant ou détérioré ouvert pour un immeuble
dans le livre foncier ou la matrice cadastrale peut être restauré par le Conservateur foncier si
le duplicata du titre foncier ou l’extrait matriciel se trouve aux archives ou encore si le
titulaire des droits fonciers concerné présente lui-même le duplicata en sa possession.
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sur la demande de ce dernier, et à ses frais, un nouveau duplicata; l’ancien étant déposé,
revêtu d’une mention d’annulation et classé au dossier de la conservation.
Le Conservateur est seul juge pour apprécier s’il peut délivrer le nouveau duplicata du
titre foncier.
Cette décision déclare nul et sans valeur, entre les mains de tous détenteurs, le
duplicata perdu. Un avis est publié, dans ce sens, au Journal Officiel, à la diligence du
conservateur. En cas de fausse déclaration de perte, l’auteur de cette fausse déclaration sera
responsable du préjudice causé.
Article 93 – Le sort des terrains dont les pièces d’hérédité sont impossibles à
constituer est de la compétence de la juridiction civile. La décision judiciaire rendue par la
juridiction civile transmet le droit de propriété sur lesdits terrains aux véritables propriétaires,
sous-réserve des droits des éventuelles personnes dont les droits n’ont pas été révélés lors du
procès qui pourront faire recours dans un délai de cinq ans à compter de la date de la décision
judiciaire.
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Article 94 - A l’expiration du délai de recours, le Conservateur de la Propriété
Foncière procède, sur réquisition de l’intéressé, à la radiation de l’immobilisation et dans ce
cas le jugement n’est plus susceptible d’aucune voie de recours.
TITRE III
DES SANCTIONS
CHAPITRE PREMIER :
DU TRANSFERT A L’ETAT DES TERRAINS NON MIS EN VALEURS
PAR LEURS PROPRIETAIRES
Article 95- Tout immeuble ayant fait l’objet d’un titre foncier doit être exploité,
entretenu et utilisé directement ou indirectement par son propriétaire.
Après accomplissement de la procédure tracée par la présente loi et par son décret
d’application, le transfert de la propriété en cause à l’Etat Malagasy est prononcé par acte
réglementaire
Article 96 - La sanction prévue à l’article précédent peut, dans tous les cas, être
invoquée à tout moment, dès que le temps nécessaire couru depuis avant même l’application
de la présente loi est accompli, sauf les causes d’interruption et de suspension de droit
commun.
- les terres mises en cultures ou reboisées dans les conditions normales d’entretien ou
d’exploitation permanents ou aménagées en site touristique ;
- les terres aménagées, au moins sur les deux tiers de leur superficie, pour recevoir des
plantations nouvelles ;
- les jachères pratiquées conformément aux usages des lieux et respectant la durée
normale des rotations ou assolements correspondant à chaque genre de culture
pratiquée et le pâturage ;
- les propriétés comportant une ou des constructions ou un aménagement d’espace vert
ou de viabilisation en vue d’une construction ;
- les terrains même non bâtis mais assainis ou reboisés ou comportant des
aménagements durables ;
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- les propriétés aménagées en vue de la vente par lots en vertu d’une autorisation
administrative régulière ;
- les espaces attenant aux maisons d’habitation quelle que soit leur superficie, s’ils sont
aménagés en pelouse, jardins potagers, vergers, jardins d’agrément ou reboisés ;
- les terrains objet d’hypothèques, de bail.
Article 98- Les actes de transfert à l’Etat des terrains sont approuvés et signés dans les
conditions ci-dessous :
- pour les terrains urbains moins de cinquante (50) ares et les terrains ruraux moins de
cinquante (50) hectares, par arrêté du Ministre chargé des Services fonciers ;
- pour les terrains urbains supérieurs à cinquante (50) ares et les terrains ruraux plus de
cinquante (50) hectares, par décret pris en Conseil de Gouvernement.
Sont considérés comme terrains urbains, pour l’application de la présente loi, les terrains
situés dans les périmètres des agglomérations des communes urbaines et ceux inclus dans les
périmètres des plans d’urbanisme directeur ou de détail des Communes.
Article 99 – L’acte prononçant le transfert à l’Etat est publié au Journal officiel et notifié
par le Chef de la Circonscription Domaniale et Foncière par lettre recommandée avec accusé
de réception ou par voie administrative au propriétaire déchu et à tous les titulaires de droits
réels inscrits.
Article 100 - Les propriétés transférées à l’Etat dans les conditions fixées par la présente
loi accroissent le domaine privé de l’Etat.
Toute acquisition de terrains inscrits au nom de l’Etat doit se conformer aux dispositions
de la loi sur le domaine privé de l’Etat.
CHAPITRE 2
REPRESSION DES ATTEINTES PORTEES A LA PROPRIETE
Article 101 - Les atteintes à la propriété sont punies des sanctions prévues par
l’Ordonnance n°60-121 du 01 octobre 1960 visant à réprimer les atteintes à la propriété.
CHAPITRE 3
PENALITES DIVERSES EN MATIERE FONCIERE
Article 102 - Le stellionat est passible des peines de l’escroquerie prévues par le Code
pénal, sans préjudice des pénalités de droit commun et de dommages intérêts, en cas de faux.
Les dommages intérêts, s'il y a lieu, ne pourront être inférieurs au triple de la valeur de
l'immeuble ou du droit fraudé.
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1. Quiconque fait immatriculer en son nom un immeuble dont il sait ne pas être
propriétaire ;
2. Quiconque fait inscrire un droit réel sur un titre qu'il sait ne pas lui appartenir ;
3. Quiconque fait immatriculer un immeuble en omettant sciemment de faire inscrire les
hypothèques, droits réels ou charges dont cet immeuble est grevé ;
4. Quiconque, frappé ou non d'incapacité, a contracté avec une tierce personne à l'aide
d'une déclaration mensongère en matière foncière ;
5. Quiconque dispose d’un immeuble immatriculé dont il n’est pas ou n’est plus
propriétaire.
Les officiers ministériels ayant participé à la rédaction des actes entachés de stellionat
peuvent être poursuivis comme complices.
Article 104 - Le refus de déférer aux sommations du Conservateur dans les cas prévus
au présent texte est passible des peines prévues à l'article 472 du Code pénal sans préjudice
des dommages-intérêts envers la partie lésée, s'il y a lieu.
Article 105 - Le fait pour tout greffier ou notaire d’omettre de procéder, dans le délai
imparti, à l'exécution d'une formalité dont il a la charge, est passible d’une amende d’Ar
500.000 sans préjudice des dommages intérêts envers la partie lésée s'il y a lieu.
Article 106 - L'altération des titres fonciers, des duplicata de ces titres, des plans y
correspondants ou des certificats d'inscription, dans les conditions déterminées par le Code
pénal, est passible des peines prévues par le même texte.
Article 108 - Il est également interdit aux particuliers d’établir sur les propriétés des
signaux ou bornes affectant la forme de ceux employés réglementairement par
l’Administration.
Les signaux ou bornes sont arrachés aux frais de leur auteur sans préjudice des
indemnités qui peuvent être réclamées par l’Etat pour réparation des dommages résultant des
confusions ou pertes de temps dans les opérations topographiques.
CHAPITRE 4 :
DE LA RESPONSABILITE DU CONSERVATEUR
DE LA PROPRIETE FONCIERE ET DU CONSERVATEUR
DES DOCUMENTS TOPOGRAPHIQUES FONCIERS
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Article 109- Le Conservateur de la propriété foncière est responsable de la
vérification de la conformité formelle de l’acte au point de vue de sa forme extérieure par
rapport aux exigences des dispositions légales et réglementaires.
Toutefois, en cas de doute sur la forme, les demandes d’inscription sont irrecevables et ne
peuvent être opérées par le Conservateur.
1. de l'omission sur les titres fonciers des inscriptions régulièrement requises en ses
bureaux ;
2. de l'omission sur les duplicata de titre foncier des inscriptions portées sur le titre, sauf
les cas d'inscriptions forcées ou d'office, susceptibles d'être faites sans la présentation
du duplicata du titre foncier. Ces cas d’inscriptions forcées ou d’office sont soumis à
l'accomplissement des formalités de déchéance du duplicata du titre foncier jusqu’au
rétablissement de la concordance. Les modalités seront déterminées par voie
réglementaire ;
3. du défaut de mention des inscriptions affectant directement la propriété sur les titres de
propriété.
A cet effet, il est procédé à la rectification au vu des pièces et actes déjà déposés dans les
archives de la Conservation.
Article 112 - Les omissions ou erreurs sur les titres et/ou sur les duplicata du titre foncier
engagent la responsabilité civile du Conservateur de la propriété foncière qui les a commises
dans la mesure seulement du préjudice réel dont elles sont la cause directe et dans la
proportion des prix ou valeurs portés dans les actes inscrits ou déclarés dans les demandes
d'inscription.
Il ne peut pas être responsable des erreurs commises par le responsable chargé de la
validation et administration des données foncières dans le cadre de la dématérialisation des
documents fonciers.
Les responsabilités des validateurs, administrateurs chargés de la base des données seront
fixées par décret.
Le Conservateur ne doit être appelé en responsabilité qu’après jugement des actions des
parties entre elles et sur justification de l’insolvabilité desdites parties contre lesquelles celui
qui demande ou revendique aura d’abord obtenu une décision définitive et épuisé les moyens
d’exécution.
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Article 113- Le Conservateur de la propriété foncière peut, en outre, rectifier d’office et
sous sa propre responsabilité, les erreurs constatées ou celles provenant de son chef ou du
chef de l’un de ses prédécesseurs contenues dans les livres fonciers.
Dans tous les cas, les anciennes inscriptions doivent être barrées mais laissées apparentes
sur les documents minutes et les corrections ou rajouts sont portés en rouge et approuvés par
le conservateur.
Section 2
De la responsabilité des conservateurs topographiques
Article 115 – Suite à une vérification des dossiers topographiques et lorsque des
anomalies sont constatées, le Conservateur des documents topographiques fonciers procède à
une rectification de ces anomalies qu’elles proviennent de son chef ou du chef de l’un de ses
prédécesseurs ou du géomètre expert.
Dans tous les cas, les anciennes situations doivent être laissées apparentes sur les
documents minutes et les corrections ou rajouts sont portés en rouge et approuvés par un
conservateur.
Ces dispositions s’appliquent également, aux parcelles objet d’une matrice cadastrale.
CHAPITRE 5
PROTECTION DES AGENTS DES SERVICES FONCIERS
Article 117- Les actes de rébellion, voies de fait, injures, outrages et menaces contre
les agents des Services fonciers dans l'exercice de leurs fonctions sur les lieux et en général
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tous actes commis de nature à paralyser l'exécution des travaux sont constatés par un rapport
adressé aux autorités compétentes et poursuivis devant les juridictions compétentes.
Les coupables sont punis d'un emprisonnement d'un mois à six mois et d'une amende
d’Ar 100.000 à Ar 900.000 ou de l'une de ces deux peines seulement, sans préjudice des
peines plus fortes prévues par la loi au cas de rébellion.
En cas de récidive, la peine pourra être portée au double sans pouvoir être inférieure
au maximum prévu à l'alinéa précédent.
Ces dispositions s’appliquent également lorsque les actes en question sont exercés
contre les géomètres libres Experts ainsi que le personnel placé sous leur autorité, dès lors
qu’ils interviennent pour le compte de l’Administration.
Article 118 - Les autorités civiles et militaires et la force publique sont tenues de
prêter aide et assistance, toutes les fois qu'elles en sont requises, aux agents des Services
fonciers, aux géomètres Experts ainsi qu’au personnel placé sous leur autorité pour l'exercice
de leurs fonctions, dès lors qu’ils interviennent pour le compte de l’Administration.
Article 119 - Les autorités locales qui n'obtempèrent pas à la réquisition verbale ou
écrite des agents des Services fonciers à l'occasion de l'exercice de leurs fonctions, et ne leur
prêtent pas aide et assistance en toutes circonstances, sont punies administrativement, à la
demande du Ministre chargé des Services fonciers, et restent, en outre, passibles des peines
prévues, en pareil cas, par le Code pénal.
Pendant l’exercice des fonctions des agents des Services fonciers, ces contraventions
peuvent être constatées par des procès-verbaux dressés par les agents des Services fonciers,
les Officiers de la Police Judiciaire et tout agent de la force publique ou Experts.
TITRE IV :
DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES
Article 122- : Toute personne souhaitant immatriculer un immeuble doit déposer une
demande auprès de la Circonscription Domaniale et Foncière, à laquelle sont annexés toutes
pièces justificatives d’occupation, ainsi que le plan régulier ou un extrait du plan local
d’occupation revêtu d’une mention de repérage préalable du service topographique. Il lui en
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est délivré récépissé.
A cet effet, une procédure de reconnaissance locale est menée par une commission qui
se compose comme suit :
Président :
- Agent du service des domaines ;
Membres :
- Agent du service topographique.
- le Chef de l’exécutif de la Collectivité de la situation de l’immeuble ou son
représentant ;
- le Chef de Fokontany de la situation de l’immeuble ou son représentant ;
- deux notables qui sont choisis sur une liste établie annuellement par le Chef de
Fokontany sur proposition de l’assemblée générale du Fokonolona. La liste est publiée
sur les placards de la Collectivité décentralisée de base ainsi que du ou des Fokontany
concerné(s).
Article 124- A l’issue de la procédure et si aucune opposition n’a été reçue, et qu’il est
prouvé que l’occupation répond aux conditions de mise en valeur prévues par article 33 de la
Loi n°2005-019 du 17 octobre 2005 sur le statut des terres, le terrain objet de la demande est
immatriculée directement au nom du requérant.
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Article 126 - Les dossiers de demande de prescription acquisitive et les dossiers de
demande de transfert à l’Etat régis par l’Ordonnance n°74-021 du 20 juin 1974
relative à l’abus de droit de propriété n’ayant pas fait l’objet de décision judiciaire ou
administrative à la date de la promulgation de la présente loi sont traités suivant les
procédures prévues par les articles 95 et suivants.
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TITRE V
DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES
Article 127 – Les modalités d’application de la présente loi sont précisées par voie
réglementaire.
Article 128- Sont et demeurent abrogées toutes les dispositions antérieures contraires
à la présente loi, notamment celles de :
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