Memoire Tojo Licence
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ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
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MENTION BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS
Membre de jury
Président : ………………………………………….
Sous la direction de : Monsieur RAHELISON Landy Harivony
Examinateurs : ………………………………………
Promotion 2015
Dimensionnement de fondations profondes en béton armé :
Cas du Pont-Route Kamoro
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer notre gratitude à l’Eternel Dieu, sa bénédiction nous a donné le courage
de terminer ce mémoire. Merci au Seigneur !
Durant mes trois années d’étude et la préparation de ce présent mémoire, j’ai rencontré bon nombre
de bienfaiteurs qui ont chacun leur propre façon de contribuer à la réalisation de ce présent
mémoire. Il serait donc ingrat de ma part d’affirmer que cette liste de personnes est exhaustive.
Cependant, par souci de temps, d’espace et de protocole, pour leur collaboration ou leurs conseils,
mes remerciements s’adressent d’abord à :
REMERCIEMENTS ...................................................................................................................... i
INTRODUCTION ..................................................................................................................... 1
III.3.2. Espacement.................................................................................................................... 35
III.3.2.1. Zone courante ......................................................................................................... 35
III.3.2.2. Zone de recouvrement ............................................................................................ 36
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................... 54
WEBOGRAPHIE ........................................................................................................................ 55
ANNEXES .................................................................................................................................... 38
Tableau 10 : Section d'armatures longitudinales minimales pour les pieu selon Fascicule 62-V 34
Tableau 11:Diamètre d'armature transversale minimales pour les pieux selon Fascicule 62-V.. 35
ABREVIATIONS
FOND : Fondamentale
PK : Point Kilométrique
RN : Route Nationale
QP : Quasi-Permanent
R : Rare
NOTATIONS
Béton
γb : coefficient de sécurité
𝑙𝑓 : longueur de flambement
Acier
γs : coefficient de sécurité
Autres
INTRODUCTION
La fondation est la partie la plus importante d’une construction du Génie Civil. Il faut savoir que
ce sont sur ces fondations que va reposer la totalité du poids : les charges permanentes de
l’infrastructure et de la superstructure, les diverses surcharges avec les charges climatiques mais
aussi les charges d’exploitation.
Les fonctions de fondations sont essentiellement de deux ordres : transmettre ces charges et
surcharges au sol dans de bonnes conditions, de façon à assurer la stabilité de l’ouvrage ; et de
minimiser les tassements particulièrement les tassements différentielles. Une mauvaise conception
peut conduire à une surdimensionnement de l’ouvrage, ce qui n’est pas économique.
Pour certains types d’ouvrages et pour certains types de sol, l’inadéquation des fondations
superficielles permet le recours aux fondations dites profondes.
Lorsque la qualité des sols est médiocre, les ingénieurs optent pour des fondations profondes pour
accéder aux couches de sols offrant une meilleure portance. L’adoption des fondations profondes
ne peut se faire qu’après avoir conclu que les fondations superficielles ne sont pas adéquates. Parmi
celles-ci, les fondations sur pieux constituent une solution souvent préconisée en construction.
Pour ce faire, le travail est divisé en 03 grandes parties qui se répartissent comme suit :
Quelques détails et références seront reportés en Annexes pour une plus grande cohérence et afin
d’assurer une bonne compréhension du texte principal.
Ce premier chapitre a pour objet de donner un aperçu général concernant le projet. Pour ce faire,
un bref historique du pont existant sera annoncé en premier lieu, suivie de la localisation de du
présent projet, et en dernier lieu les caractéristiques du nouveau pont associé au projet.
Le pont suspendu de Kamoro est l’une des rares beautés architecturales en matière d’ouvrage d’art
à Madagascar construit pendant l’époque coloniale. Ce pont se site au PK405+900 de la RN4 situé
à 2km de la commune urbaine d’Ambondromamy. Depuis cette époque, il n’a pas bénéficié d’un
entretien sérieux. Plusieurs éléments de platelage métallique du tablier sont manquants et cette
situation présente un grave danger pour les véhicules qui doivent passer sur ce pont. En plusieurs
endroits, les dégradations et les détériorations sont constatées dont la plus importante se trouve à
5 m de l’entrée de la passerelle à la sortie du village d’Ambondromamy. Ce pont a une portée de
262,50 𝑚 et ne possède qu’une seule voie de circulation. Vu les énormes dégradations de ce pont,
il a subi une réhabilitation d’urgence récemment.
Aujourd’hui, même avec les réhabilitations ce pont ne suffit plus pour assurer des bonnes
conditions du trafic. En plus l’accès à celui-ci est fermé habituellement. C’est en partant de cela
que l’idée de la construction du nouveau pont est venue.
Ce pont est constitué de plusieurs éléments en interaction avec le sol présenté sur la figure 3.
Les pylônes sont des structures élevées, métalliques ou en béton, qui servent de support aux câbles.
Comme tout ouvrage dans le domaine du Génie Civil, les investigations géotechniques sont les
premières étapes à effectuer. Dans ce chapitre, les caractéristiques géologiques et les différents
types de sondages sont à expliciter.
L’ouvrage est construit dans la partie Nord-Ouest de l’île, qui est caractérisée par la présence des
formations sédimentaires. La zone est constituée notamment de grès de la formation d’Isalo.
Le grès affleurent sur chaque berge du fleuve Kamoro, à gauche où le pylône est ancré, tandis qu’à
droite les grès sont légèrement arriérés par rapport au pylône même placés à la lisière du fleuve.
Le fond de la vallée est constitué d’alluvions sableuses, qui occupent le côté droit du fleuve, tandis
que le fleuve bat principalement à gauche.
Les sondages sont des techniques d’exploitation des propriétés physiques du sol. Il existe plusieurs
méthodes de sondages tels que :
II.2.1.2. Principe
L’essai pressiométrique Ménard est un essai in-situ qui consiste à dilater radialement une sonde
cylindrique tri-cellulaire placée dans le terrain, à mesurer et à enregistrer les pressions appliquées
par la sonde et les variations volumiques de cette dernière afin de déterminer la relation entre la
pression appliquée et l’expansion de la sonde.
II.2.2.2. Principe
Le sondage consiste à enfoncer dans le sol, par battage, une pointe métallique rallongée par un
train de tige. Le principe est de compter le nombre de coups pour enfoncer 10cm du train de tige
sous une charge appelée « mouton » qui tombe en chute libre à 50 cm de hauteur afin de déterminer
la résistance mécanique globale des différentes couches qui se succèdent en profondeur.
II.2.3.2. Principe
L’essai de pénétration au carottier (SPT) est un essai qui teste le terrain en place et fournit une
caractéristique conventionnelle et un échantillon remanié de sol. L’essai consiste à déterminer la
résistance à la pénétration dynamique d’un carottier normalisé battu en fond d’un forage préalable.
Les sondages carottés consistent ainsi à prélever des matériaux sous forme de carotte pour en
étudier la nature précise et la structure. Il permet d’établir une relation entre la résistance à la
pénétration d’une part et les caractéristiques et la variable d’une part.
Dans ce chapitre, les différents types de fondations profondes qui peuvent être adoptés pour le
projet sont discutés.
Pour un sol d’assise compris entre 3 et 8 m de profondeur. Les puits sont creusés à l’aide d’une
pelle mécanique ou d’une benne preneuse, pour le réglage du fond il est nécessaire de procéder à
une intervention manuelle. Selon la qualité des sols le blindage peut être prévu, provisoire (bois
ou cercle métallique) ou définitifs (viroles en béton). Leur diamètre est supérieur à 0,80 𝑚, et qui
n’est limité que par les dimensions pratiques des appareils de forage.
Les pieux peuvent être en béton, en acier ou en bois, cette catégorie de fondation profonde est la
plus utilisée.
Les pieux proposent de diamètres importants (jusqu’à 2,50 m voire même plus), une possibilité
d’exécuter des éléments de formes diverses résistant à la flexion, une possibilité de traverser des
bancs durs, un contrôle qualitatif des terrains traversés et une adaptation facile de la longueur. La
solution de fondation sur pieux est donc retenue pour fonder le nouveau pont.
- En bois ;
- En métal ;
- En béton.
a) Pieux battus :
Ce sont des façonnés à l’avance et mis en place, le plus souvent, par battage.
b) Pieux forés :
Ils sont exécutés en place par bétonnage dans un forage, à l’abri ou non d’un tube métallique.
Les pieux dont la mise en place provoque un refoulement du sol, cette catégorie concerne
les éléments de fondation mis en place dans le sol par battage ou fonçage.
Les pieux dont l’exécution se fait après extraction du sol du forage et qui, de ce fait, ne
provoquent pas de refoulement du sol.
Le fond de la vallée estaussi constitué d’alluvions sableuses, qui occupent le coté de Mahajanga
tandis que le fleuve bat principalement du côté d’Antananarivo. Les substratums seront
généralement de grès, grès argileux et argile. Un profil géologique du site est proposé dans
l’Annexe II.3.
Vu tous ces paramètres, la meilleur solution pour fonder l’ouvrage est de le fonder sur des pieux
forés à boue c’est-à-dire que le pieu sera réalisé par mise en œuvre du béton à l’aide d’une colonne
de bétonnage dont la maintien des parois est assuré par une boue. Cette boue est un mélange
colloïdal et non une solution, à base de bentonite.
L’étape suivante consiste à déterminer le diamètre D et sa longueur L nécessaire des pieux pour
que les efforts de la superstructure sont bien transmis vers le bon sol de fondation. Le
dimensionnement des fondations du nouveau pont sera effectué selon une méthode qui utilise les
RAMAROSANDRATANA Tojoniarivo Michaël 10
Mémoire de Fin d’Etudes / BTP / Niveau Licence Académique
Dimensionnement de fondations profondes en béton armé :
Cas du Pont-Route Kamoro
essais pressiométriques de type Ménard, méthode régie par la norme française fascicule 62 titre V.
Et cette étude se limite au dimensionnement des fondations des pylônes P1 et P2 de la Figure 3.
Pour le dimensionnement des fondations profondes il faut toujours partir d’un avant-projet établi
de façon plus ou moins empirique c’est le pré-dimensionnement. On le soumet ensuite aux
vérifications nécessaires. Si une ou plusieurs conditions ne sont pas satisfaites, on reprend le projet
jusqu’à l’obtention d’une fondation capable de résister correctement aux charges transmises par
l’ouvrage et résultant d’une descente de charges.
Les étapes pour un projet de fondation profonde sont mentionnées ci- après :
On obtient une première approximation du nombre de pieux en divisant la charge verticale par la
charge maximale que peut supporter un pieu, et cela à l’état limite et sous les combinaisons
d’actions les plus défavorables.
CONCLUSION PARTIELLE
La reconnaissance géotechnique du site et des environs permet de définir les données naturelles et
les contraintes à respecter. Ces données, qu’il faut nécessairement respecter et qu’il n’est pas
possible de modifier, conditionnent l’emplacement optimal d’un pont. En particulier, pour
connaitre le sol de fondation il faut faire des sondages aux emplacements des appuis. Pourtant, des
étapes sont à suivre pour arriver à dimensionner ces fondations profondes.
Avec cette reconnaissance, le type de fondation profonde adapté à ce projet est défini. Cette
connaissance conduit à dimensionner cette fondation profonde dans la prochaine partie.
PARTIE II : DIMENSIONNEMENT
DES FONDATIONS PROFONDES DU
PONT KAMORO
Dans ce chapitre, les actions agissant sur une fondation seront énoncées en premier lieu puis
suivront les sollicitations de calcul suivant les différents types de combinaison d’actions.
Comme tout type d’ouvrage, la stabilité émane de la prise en compte de toutes les actions qui
jouent en faveur de la structure. Ainsi les différentes actions sont les suivantes :
Les efforts résultant des déformations différées du tablier n’ont pas la même origine physique que
les efforts du poids de la construction.
Réactions d’appui du sol autour de la fondation lorsqu’elle est soumise à des actions
horizontales ;
Réactions d’appui du sol de fondation vis-à-vis des charges verticales qui ont un caractère
particulier ;
Efforts parasites appliqués à la fondation ;
consolidation. Dans ce cas, le sol se tasse plus que la fondation et exerce sur cette dernière des
efforts verticaux descendants.
Ce mécanisme se traduit par une diminution de la contrainte régnant dans le sol au voisinage de la
fondation.
Elles se manifestent lorsque la fondation traverse une couche de sol compressible et que cette
dernière soit chargée de façon dissymétrique par un remblai.
Le sol se déplace exerçant ainsi des efforts latéraux parfois importants sur les fondations.
Contrairement au frottement négatif, les poussées latérales sont de longue durée et ne disparait pas
sous l’effet des charges dynamiques.
Le vent ;
La température.
Les sollicitations ou efforts dans les fondations sont calculés à partir des actions (efforts externes)
en tenant compte des modèles de comportement plus ou moins complexes et représentatifs de la
réalité.
Pour chaque combinaison d’actions, il y a lieu de considérer la ou les situations pouvant s’avérer
les plus défavorables vis-à-vis de l’effet recherché.
Lorsqu’un ouvrage est exécuté en plusieurs phases, il en est tenu compte dans l’évaluation des
sollicitations et des résistances, aussi bien en cours d’exécution qu’en service.
1,125. S{1,2Gmax + 0,9Gmin + γGw Gw + [γsn Gsn ] + γsp Gsp + γFw Fw + γF1Q1 Q1k + ∑i>1 1,15 ∗ ψ0i Q ik } (1.01)
Gmin : Actions permanentes favorables, dans une combinaison donnée, Gmax et Gmin désignent
des actions d’origines différentes, ce qui exclut de partager une même action entre les deux parties
Fw : Actions hydrodynamiques ;
S : Sollicitation.
Les sollicitations dues au frottement négatif ont été isolées car elles ne se cumulent pas
intégralement avec celles dues aux actions variables. Pour les justifications on prendra le
maximum, soit des actions permanentes et du frottement négatif, soit des actions permanentes et
des surcharges.
γsn : vaut 1,2 ou 1 sa valeur étant choisie de manière à obtenir l’effet le plus défavorable,
γsp : vaut 1,2 ou 0,6 sa valeur étant choisie de manière à obtenir l’effet le plus défavorable,
γFw : vaut 1,2 ou 0,9 sa valeur étant choisie de manière à obtenir l’effet le plus défavorable,
Dans ce chapitre, les fondations des pylônes P1 et P2 vont être dimensionnées tout en négligeant
les frottements négatifs qui peuvent s’appliquer.
Le pylône P1 est du côté d’Antananarivo selon la Figure 3. Il est composé de deux(2) fûts en BA
de 28,000 𝑚 de hauteur et se reposant sur une semelle de liaison aussi en BA de 14,800 𝑚 de
longueur et 5,400 𝑚 de largeur. Le dimensionnement du pieu commence par la détermination de
plusieurs paramètres nécessitant les résultats des essais in-situ. Les résultats du sondage
pressiométrique seront aperçus dans l’Annexe II.4, qui présentent aussi la lithologie des couches.
Le résultat des essais montre que des sols de qualité moyenne se trouve déjà à 16 m mais
le substratum se trouve à 18.50m, le pieu va être ancré dans le premier mètre de la roche
mère, considérons un pieu de D=800 mm et encastré dans les premières couches du
substratum.
La procédure consiste à vérifier si la succession des couches permet d’avoir une portance
qui pourrait satisfaire les conditions imposées par les efforts maximum en tête de pieux
aperçu dans le Tableau 1.
La charge limite de pointe et la charge limite par frottement latéral seront déterminées
successivement par la méthode pressiométrique de Ménard. Ces deux valeurs seront combinées
pour obtenir les différentes possibilités d’occurrence. Tous les calculs seront faits en conformité
avec les prescriptions du F62-V.
∗
𝑄𝑝 = 𝐴. 𝐾𝑝 . 𝑝𝑙𝑒 (2.04)
Nature des terrains Eléments mis en œuvre sans Eléments mis en œuvre avec
refoulement du sol refoulement du sol
A 1,1 1,4
Argile, Limons B 1,2 1,5
C 1,3 1,6
A 1,0 4,2
Sables, Graves B 1,1 3,7
C 1,2 3,2
A 1,1 1,6
Craies B 1,4 2,2
C 1,8 2,6
Mares, Marno-calcaires 1,8 2,6
Roches altérées 1,1 à 1,8 1,8 à 3,2
Pour les éléments mis en œuvre sans refoulement du sol (pieu foré à boue) dans une roche
altérée 1,1 ≤ 𝐾𝑝 ≤ 1,8. Prenons 𝐾𝑝 = 1,3.
∗
𝑝𝑙𝑒 : pression moyenne autour de la base du pieu et se détermine de la manière suivante
∗ 1 𝐷+3𝑎
𝑝𝑙𝑒 = ∫ 𝑃𝑙∗ (𝑧). 𝑑𝑧 (2.05)
3𝑎+𝑏 𝐷−𝑏
D : hauteur d’encastrement, 𝐷 = 16 + ℎ = 16 + 3 = 19 𝑚
∗
𝑝𝑙𝑒 = 0,5(5,918 + 5,912) = 5,915𝑀𝑃𝑎
ℎ
𝑄𝑠 = 𝑃 ∫0 𝑞𝑠 (𝑧)𝑑𝑧 (2.06)
ℎ : hauteur sur laquelle s’exerce le frottement latéral diminuée de la hauteur sur laquelle s’exerce
le frottement négatif. Dans notre étude le frottement négatif sera négligé.
Par ailleurs le F62-V (fascicule 62 titre V) donne les expressions analytiques permettant de
déterminer les valeurs de 𝑞𝑠 en fonction de 𝑃𝑙∗ . Ainsi on a pour les courbes Q1 et Q6 :
𝑃𝑙∗
𝑞𝑠 = 𝑞𝑠𝑛 pour : ≥1 (2.08)
𝑃𝑛
= 3,657𝑀𝑁
Cette valeur trouvée 𝑸𝒔 = 𝟑, 𝟔𝟓𝟕 𝑴𝑵 est l’effort mobilisable par frottement latéral sur la hauteur
concernée.
𝑄𝑝 𝑄𝑠
𝑄𝐹 = + (2.12)
3 2
On a
𝑸𝒑 = 𝟑, 𝟖𝟔𝟓𝑴𝑵
𝑸𝒔 = 𝟑, 𝟔𝟓𝟕𝑴𝑵
D’où 𝑸𝑭 = 𝟑, 𝟏𝟏𝟕 𝑴𝑵
𝑁
𝑛𝑝 = 𝛾 (2.13)
𝑄𝐹 𝑝
Avec
22,704
𝑛𝑝 = 𝑥 1,6 = 11,655
3,117
Soit 𝑛𝑝 = 12
Avec
Or lorsqu’on prend un entraxe 𝑑 = 3𝐷, on admet tout de suite que le coefficient d’efficacité est :
𝑪𝒆 = 𝟎, 𝟕.
𝑄𝑝 +𝑄𝑠 3,865+3,657
ELU FOND : 𝑄 = = = 5,373 𝑀𝑁
1,4 1,4
0,5𝑄𝑝 +0,7𝑄𝑠 0,5∗3,865+0,7∗3,657
ELS R : 𝑄 = = = 4,084𝑀𝑁
1,1 1,1
0,5𝑄𝑝 +0,7𝑄𝑠 0,5∗3,865+0,7∗3,657
ELS QP : 𝑄 = = = 3,209𝑀𝑁
1,4 1,4
Pour obtenir la capacité portante du groupe de pieux sous chaque fût du pylône, on applique la
relation suivante :
𝑛𝑝
𝐶𝑒 𝑥 𝑥 𝑄𝑚𝑎𝑥 (2.15)
2
Et il faut vérifier que chaque groupe de pieux pour chaque combinaison respecte la relation ci-
dessous :
𝑛𝑝
∑ Σ 𝑁𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝐶𝑒 𝑥 𝑥 𝑄𝑚𝑎𝑥 (2.16)
2
Il y a une condition qui n’est pas vérifiée alors les efforts ne sont pas repris. Les dimensions de
pieux seront donc ajustées pour avoir la capacité portante suffisante.
∗
En réutilisant l’équation (2.04) : 𝑸𝒑 = 𝟔, 𝟎𝟑𝟗 𝑴𝑵, avec 𝐾𝑝 = 1,3 et 𝑝𝑙𝑒 = 5,915 𝑀𝑃𝑎
Et avec l’équation (2.06) la valeur de l’effort mobilisable par frottement latéral est de :
𝑸𝒔 = 𝟒, 𝟓𝟕𝟏 𝑴𝑵
D’où : 𝑄𝐹 = 4,299 𝑀𝑁
Soit 𝑛𝑝 = 10
D’ où : 𝐶𝑒 = 0,7
Ce tableau montre que pour le pieu de diamètre 𝜑 = 1𝑚 et encastré de 𝐷 = 19𝑚 satisfait aux
conditions imposées par les sollicitations.
Le pylône P2 est du côté de Mahajanga. Il est composé aussi de deux(2) fûts en BA de 28,000 𝑚
de hauteur et se reposant sur une semelle de liaison en BA de même dimension que celle du pylône
P1.
De l’épaisseur des couches de sols résistants devant être traversées par le pieu pour mobiliser le
frottement latéral suffisant ;
De la profondeur du substratum résistant et de l’encastrement prévu dans le substratum si l’étude
montre qu’il est nécessaire de l’atteindre.
Le Tableau 7 indique les efforts en tête des pieux sous le pylône P2. Ces résultats régissent de la
descente des charges.
Source : BIEP
Hypothèse : des sol de qualité moyenne se présente à une profondeur de 22,5 m maisle
substratum se trouve à 24 m, on va donc considérer un pieu de D=1000 mm et encastré
dans les premières couches du substratum. Comme le précédent calcul, le frottement
négatif sera négligé.
La procédure consiste à vérifier si l’hypothèse permet d’avoir des portances qui vont
satisfaire les conditions imposées par les efforts maximum en tête de pieux ci-dessus.
Pour les éléments mis en œuvre sans refoulement du sol (pieu foré à boue) dans une roche
altérée 1,1 ≤ 𝐾𝑝 ≤ 1,8. Prenons 𝐾𝑝 = 1,3.
ℎ = 3𝐷 = 3 𝑚
Pour raison de sécurité, le bureau d’étude a imposé que la pression moyenne nette sera 𝑝𝑙𝑒
∗
= 5𝑀𝑃𝑎
Le type de pieu étant de type foré à boue on utilisera la courbe Q1 pour les sables limoneux et
l’argile, et la moyenne entre Q1 et Q6 pour les grès argileux, Q7 pour la couche d’assise.
Tableau 8 : Valeurs de qs P2
L’effort mobilisable par frottement latéral sur la hauteur concernée est de 𝑸𝒔 = 𝟒, 𝟕𝟓𝟔𝑴𝑵.
D’où 𝑸𝑭 = 𝟒, 𝟎𝟕𝟗 𝑴𝑵
Avec
24,023
𝑛𝑝 = 𝑥 1,6 = 9,422
4,079
Soit 𝑛𝑝 = 10
𝑄𝑝 +𝑄𝑠 3,267+3,804
ELU FOND : 𝑄 = = = 7,043 𝑀𝑁
1,4 1,4
0,5𝑄𝑝 +0,7𝑄𝑠 0,5∗3,267+0,7∗3,804
ELS R : 𝑄 = = = 5,347 𝑀𝑁
1,1 1,1
0,5𝑄𝑝 +0,7𝑄𝑠 0,5∗3,267+0,7∗3,804
ELS QP : 𝑄 = = = 4,201 𝑀𝑁
1,4 1,4
𝑛𝑝
𝐶𝑒 𝑥 𝑥 𝑄𝑚𝑎𝑥
2
On voit que les efforts maximum en tête de pieux sont repris. Les dimensions du pieu sont donc
adéquates. Pour P2, le pieu aura un diamètre𝑫 = 𝟏𝟎𝟎𝟎 𝒎𝒎 et une longueur 𝑳 = 𝟐𝟓, 𝟓 𝒎.
Les pieux forés destinés aux fondations des ouvrages d’art sont en général armés sur toute leur
hauteur. Le ferraillage doit donc être préfabriqué en usine ou sur le chantier et descendu ensuite
dans le forage. L'ensemble des armatures constituant le ferraillage ainsi préfabriqué porte le nom
de cage d'armatures. En partie courante, la cage d'armatures d'un pieu est constituée de barres
longitudinales, disposées suivant les génératrices d'un cylindre, autour desquelles sont enroulées
et fixées rigidement des armatures transversales : cerces ou hélices, appelées encore spires.
III.1. Béton
La classe de résistance du béton utilisé pour les pieux est la suivante : C30/37
𝑓𝑐28
𝑓𝑏𝑢 = 0,85. (3.17)
𝜃.𝛾𝑏
Avec :
𝜃=1
𝛾𝑏 = 1,5
30
Alors 𝑓𝑏𝑢 = 0,85. = 17𝑀𝑃𝑎
1∗1,5
III.2. Aciers
Les armatures à haute adhérence de béton armé ont une la limite d’élasticité est de 𝑓𝑒 = 500𝑀𝑃𝑎.
𝑓𝑒
𝑓𝑒𝑑 = (3.18)
𝛾𝑠
𝛾𝑠 = 1,15
500
Alors 𝑓𝑒𝑑 = = 435 𝑀𝑃𝑎
1,15
Le diamètre des armatures longitudinales doit être au moins égal à 12 𝑚𝑚, peut atteindre 32 𝑚𝑚,
et exceptionnellement 40 𝑚𝑚. Ces armatures longitudinales ont pour rôle de résister, dans chaque
section du pieu, aux efforts normaux calculés. Il est conseillé d’utiliser des aciers à haute
adhérence.
𝑙0
𝑙𝑓 = (3.19)
2
𝑙𝑓 = 9,5 𝑚
III.2.2. Elancement
Dans le cas général l’élancement est donné par la formule :
lf
λ= (3.20)
i
I
Avec : 𝑖 = √
B
On a :
𝜋.𝑎4 𝜋.𝑎4
I= 𝑎²
64 64
{ 𝜋.𝑎²
=> 𝑖 = √ 𝜋.𝑎² => 𝑖 = √
16
B= 4
4
𝑎
On a 𝑖 = ; a étant le rayon de la section
4
D’où
𝟒. 𝐥𝐟
𝛌=
𝐚
Comme 35 < λ < 50 , cela veut dire que la compression centrée est probable
𝜆
Comme λ < 50 alors 𝛽 = 1 + 0,2 ( ) ²
35
Alors 𝛽 = 1,288
Le béton équilibre :
𝐵𝑟 .𝑓𝑏𝑢
𝑁𝑏 = (3.21)
0,9
𝑘. 𝛽. 𝑁𝑢 − 𝑁𝑏
𝑁𝑠 =
0,85
𝑁𝑢 = 6,297 𝑀𝑁 , selon la descente des charges fournie par le bureau d’étude BIEP.
1∗1,288∗6,297−11,876
𝑁𝑠 = = −4,430 𝑀𝑁
0,85
Comme 𝑁𝑠 < 0, le béton est surabondant alors il suffit de prévoir la section minimale.
Le périmètre « u »,
La section « B » du béton.
𝑢 = 𝜋. 𝜑 = 3,14 ∗ 1 = 3,14 𝑚
𝜑2
𝐵=𝜋∗ = 0,785 𝑚2 = 7853,98 𝑐𝑚²
4
4 𝑐𝑚2 ∗ 3,14
𝐴𝑚𝑖𝑛 = 𝑀𝑎𝑥 {
7853,98
0,2
100
12,58 𝑐𝑚²
𝐴𝑚𝑖𝑛 = 𝑀𝑎𝑥 {
15,71 𝑐𝑚²
D’où d’après les règles du BAEL 91/99 la section minimales des armatures serait 𝐴𝑚𝑖𝑛 =
15,71 𝑐𝑚², soit 𝟐𝐇𝐀𝟏𝟔 et 𝟒𝐇𝐀𝟐𝟎. Donc 𝐴 = 16,59 𝑐𝑚².
Or selon le F62-V, ces armatures ne correspondent pas aux prescriptions qu’il impose pour la
section minimale d’armatures pour les pieux qui sont prescrites dans le Tableau 10 :
Tableau 10 : Section d'armatures longitudinales minimales pour les pieu selon Fascicule 62-V
Diamètre du 50 60 70 80 90 100
pieu (cm)
Aire de 1964 2868 3849 5027 6362 9504
béton (cm²)
Aire
minimale 9,82 14,14 19,25 25,14 31,81 39,27
d’acier (cm²)
Exemple de 9 𝜙 12 10 𝜙 14 10 𝜙 16 13 𝜙 16 13 𝜙 16 13 𝜙 20
ferraillage ou 7 𝜙 14 ou 8 𝜙 16 ou 7 𝜙 20 ou 8 𝜙 20 ou 11 𝜙 20 ou 8 𝜙 25
minimal ou 5 𝜙 16 ou 5 𝜙 20 ou 5 𝜙 25 ou 6 𝜙 25 ou 7 𝜙 25
Dans ce cas pour notre pieu de diamètre 1000, on doit adopter au moins un ferraillage minimal
de 13 𝐻𝐴 20 ou 8 𝐻𝐴 25.
Le pieu sera muni de 𝟏𝟑 𝑯𝑨 𝟐𝟎 comme armature longitudinale, soit une section d’armatures de
𝐴 = 43,96 𝑐𝑚², avec un enrobage minimum de 7 𝑐𝑚.
Du point de vue béton armé, les armatures transversales jouent trois rôles. Leur rôle principal est
de maintenir les armatures longitudinales en s’opposant au flambement de celle-ci. Le second est
de résister à l’effort tranchant. Leur troisième rôle est de s’opposer à l’ouverture des fissures
longitudinales qui pourraient apparaître dans le béton ; elles améliorent la résistance du béton par
rapport à celle du même béton non armé, indépendamment de l’effet des armatures longitudinales.
observations faites sur chantier, on pense qu’il est raisonnable d’adopter pour 𝜙𝑡 les valeurs
minimales données dans le tableau suivant.
Tableau 11 : Diamètre d'armatures transversales minimales pour les pieux selon Fascicule 62-V
Armatures
longitudinales 12 14 16 20 25 32
(mm)
Armatures
transversales 6-8 6-8 8-10 12-14 12-14-16 16
(mm)
Source : F62-V
D’après ce tableau on devrait adopter pour dimension des armatures transversales 12 𝑜𝑢 14 𝑚𝑚.
On va alors prendre comme 𝜙𝑡 = 12 𝑚𝑚, pour raison d’économie.
III.3.2. Espacement
L’espacement des barres transversales sont différentes selon les zones. Il existe deux (2) zones :
Zone courante,
Zone de recouvrement.
15 𝜙𝑙𝑚𝑖𝑛
𝑠𝑡 ≤ 𝑀𝑖𝑛 {𝑎 + 10 𝑐𝑚 (3.23)
40 𝑐𝑚
Avec :
15 ∗ 2 𝑐𝑚
𝑠𝑡 ≤ 𝑀𝑖𝑛 { 100 + 10
40 𝑐𝑚
30 𝑐𝑚
On a alors 𝑠𝑡 ≤ 𝑀𝑖𝑛 {110 𝑐𝑚
40 𝑐𝑚
D’où l’espacement des barres transversales dans la zone courante sera 𝒔𝒕 = 𝟑𝟎 𝒄𝒎.
𝑙𝑟′ − 4 𝜙
𝑠′𝑡 = (3.24)
𝑥−1
Avec :
𝑙𝑟′ = 0,6. 𝑙𝑠
𝜙 𝑓𝑒
𝑙𝑠 = . (3.25)
4 𝜏𝑠𝑢
Et 𝜏𝑠𝑢 = 0,6. 𝜓𝑠2 . 𝑓𝑡𝑗 , 𝜓𝑠 étant le coefficient de scellement et égal à 1,15 car les barres sont HA.
0.02 500
𝑙𝑠 = . = 0,88 𝑚 = 88 𝑐𝑚
4 1,35 ∗ 2,10
b) Détermination de 𝑠′𝑡 :
𝑙𝑟′ − 4 𝜙
Comme 𝑠𝑡 =
𝑥−1
Prenons 𝑥 = 3
𝑙𝑟′ − 4𝜙 52,8 − 4 ∗ 2
𝑠′𝑡 = = = 22,4 𝑐𝑚
𝑥−1 2
Comme 𝑠′𝑡 est grand alors prenons 𝑥 = 4, qui aboutit à 𝑠′𝑡 = 15 𝑐𝑚.
Dans la pratique, on assure un léger dépassement de 2𝜙 environ des extrémités des barres arrêtées
par rapport aux nappes extrêmes.
Le ferraillage transversal sera de constitué de spires 𝐻𝐴12, espacé de 30 𝑐𝑚 dans la zone courante
et de 15𝑐𝑚 dans la zone de recouvrement.
CONCLUSION PARTIELLE
Cette deuxième partie a été consacrée tout simplement au dimensionnement des pieux supportant
les pylônes P1 et P2. On a vu que le dimensionnement de ces types de fondation ne peut se faire
que par approximation successive.
Pour les armatures des pieux, on a vu que toutes les règles sont prescrites dans le fascicule 62
titre V.
Dans la prochaine partie, on détaillera toutes les étapes à suivre pour l’exécution des pieux sur le
chantier.
I.1. Implantation
Avant d’exécuter les fouilles des fondations, l’élévation des ossatures, il faut une maîtrise de
l’implantation. En effet, cette étape est décisive pour l’orthogonalité et le parallélisme de l’ouvrage
proprement dit. Si la construction n’est pas d’équerre, les difficultés seront présentes du début
jusqu’à la fin de la construction.
Pour réaliser correctement une implantation d’ouvrage, il est nécessaire de disposer d’un certain
nombre d’éléments de base tel que : les alignements de référence et les repères de nivellement.
I.1.1. Piquetage
Cette opération vise à matérialiser deux axes généralement orthogonaux. Ces deux axes sont
généralement reportés hors de l’emprise de la construction dont l’un est parallèle à l’axe
longitudinal de l’ouvrage. Ces deux axes serviront ensuite de base pour tracer un ensemble de
lignes directrices secondaires situées cette fois à l’intérieur de l’emprise de l’ouvrage.
Figure 13 : Jalon
I.1.2. Nivellement
Le nivellement cherche à repérer les différents niveaux en vue de procéder à tous travaux de fouille
ou de terrassement. Sa réalisation nécessite en général un quadrillage à grande maille. A
l’intersection des lignes du quadrillage, des piquets munis de repères altimétriques serviront à
l’exécution des fouilles.
RAMAROSANDRATANA Tojoniarivo Michaël 40
Mémoire de Fin d’Etudes / BTP / Niveau Licence Académique
Dimensionnement de fondations profondes en béton armé :
Cas du Pont-Route Kamoro
Une fois l’implantation terminée, la position des différentes fouilles à exécuter sera repérée au
moyen de plâtre ou de craie.
I.2.1.1. Rôle
Elles améliorent la rigidité de la cage lors du transport et des manutentions de celle-ci en jouant
un rôle d’écarteur pour les armatures longitudinales.
En plus de ces fonctions, elles reçoivent les dispositifs de fixation des tubes d’auscultation et de
carottage.
I.2.1.2. Réalisation
Les cerces de montages peuvent être réalisées par soudage bout à bout ou mieux par recouvrement
soudé. Elles sont façonnées à partir des barres lisses et généralement préparées en usine. Leur
espacement varie entre 2 et 3 𝑚 environ.
I.2.2.1. Ecarteurs
Ces armatures particulières, réalisées avec des barres lisses, sont soudés sur les armatures
longitudinales. Elles sont aussi parfois appelées « skis ».
Elles sont au nombre de quatre (4) par niveau, huit (8) au premier niveau dans le cas d’un pieu de
gros diamètre, l’espacement des niveaux étant de 2 𝑚. Leur diamètre devrait être celui des
armatures longitudinales diminuées d’un coefficient.
I.2.4. Panier
A la partie inférieure de la cage d’armature, il est toujours conseiller de retourner les armatures
longitudinales vers le centre de la section du pieu de façon à constituer un « panier ».
La cage est ainsi arrêtée à quelques centimètres du fond de forage (10 cm environ), et cela permet
un meilleur bétonnage de la base du pieu.
Figure 17 : Panier
I.2.6. Serre-câbles
L’assemblage des éléments constituant la cage est réalisé soit :
Néanmoins, cette deuxième solution est plus coûteuse que la première mais certainement plus sûre
en raison de l’incertitude sur la qualité des soudures faites sur le chantier et de la rapidité avec
laquelle celles-ci doivent être exécutées.
Ces tubes peuvent être soudés directement sur les cerces de montage mais il est nécessaire
d’améliorer leur fixation par des armatures. Le positionnement de ces tubes doit être sur deux
tronçons de la cage d’armature.
Les manutentions des cages au cours du chargement, déchargement et la mise en place dans les
forages doivent être faites tout en limant autant que possible les déformations et empêchant aussi
la rupture des soudures. La déformation de la cage restera permanente si celle-ci est maltraitée.
Des précautions seront donc nécessaires et indispensables pour éviter les méfaits causés par la
déformation.
I.3.1. Chargement
Pendant le chargement des cages pour leur transport, il est à éviter de :
Donc la meilleure solution à effectuer est celle de les lever par l’intermédiaire d’un palonnier. Les
cages seront ainsi maintenues en plusieurs points, et les déformations seront limitées.
L’emmagasinement de ces cages doit se faire dans un milieu propre, bétonnées si possible. Elles
doivent être disposées sur des cales de bois pour la limitation des déformations. Dans la mesure
du possible, il est à éviter de disposer les cages les unes sur les autres.
II.1. Forage
Rappelons que les pieux dans ce projet sont tous forés à la boue. Cette boue a pour fonction de
maintenir la paroi du forage malgré l’absence de tubage de travail. Pour procéder au forage, deux
conditions sont à considérer :
II.1.1. Outillage
Beaucoup sont les appareils pour l’exécution des forages, mais ici on ne parle que du forage pour
les pieux sans refoulement du sol et en présence de la boue bentonitique. Deux appareils peuvent
exécutés ce type de forage :
Cette méthode permet le recyclage continu de la boue en cours d’opération, mais pour les pieux
de gros diamètre l’espace annulaire est tel que la vitesse ascensionnelle est insuffisante pour
remonter efficacement les sédiments et pour obtenir un nettoyage suffisant du fond de forage.
Ce mode de forage évite la remontée incessante de l’outil de forage et permet d’augmenter le poids
sur l’outil ce qui a pour avantage de limiter les efforts verticaux sur la table de rotation. C’est
notamment un procédé bien adapté aux sites aquatiques.
Toutefois, la partie supérieure du forage est toujours protégée par un tube guide appelé « virole »
de 3 à 6 m de hauteur. Mais il est bien évident qu’en site aquatique comme ce présent projet, la
hauteur de ce tube est augmentée de la distance comprise entre le fond du lit (du fleuve) et le dessus
de la plateforme de travail.
- Le dressage de la cage ;
- La mise en place proprement dite.
Il existe peu de moyens de se rendre compte si des éboulements se sont produits lors de la descente
de la cage. Sous boue bentonitique, le seul moyen de déterminer les éboulements est le fil à plomb.
S’il y a présence d’éboulement important, il faut soit faire sortir la cage puis curer le fond de
forage, soit nettoyer le fond de fouille.
II.3. Bétonnage
La boue de forage doit être dessablée soigneusement avant le bétonnage des pieux sinon le risque
d’emballement de boules de sable est grand et la résistance du pieu risque d’être amoindrie.
Il est recommandé de réaliser le coulage du béton au moyen d’un tube plongeur qui permet de faire
arriver le béton frais au sein de la masse de béton déjà coulé. Il faut éviter la ségrégation du béton,
de même son délavage lorsque le coulage se fait sous la boue. De plus, par cette méthode, le
premier béton, toujours plus ou moins pollué, reste en permanence à la surface du béton coulé. Il
se trouve donc, en fin de bétonnage, à la tête du pieu, et est éliminé par le recépage.
Si les pieux sont très longs et ont un très gros volume, c’est-à-dire si le bétonnage dure un certain
temps, il faut faire soigneusement une courbe de bétonnage pour connaitre la hauteur atteinte par
le béton sous la boue de perforation et raccourcir la colonne de bétonnage de façon à ce que la
perte de charge du béton ne soit pas trop grande et ne risque pas de provoquer des emballements
de boue dans le béton.
CONCLUSION PARTTIELLE
Le planning de mise en œuvre présente les tâches à réaliser. Après l’implantation des
emplacements des pieux, suit le préforage et la mise en place de la virole. Dans ce préforage, la
boue bentonnique est versée et le forage continue sous la charge de cette boue. Après le forage se
fait la descente de la cage d’armatures préalablement préfabriquée et le bétonnage à l’aide d’un
tube plongeur. Le bétonnage étant fini, on extrait la virole et on contrôle l’arase du béton.
CONCLUSION GENERALE
Les fondations superficielles sont écartées depuis le début du travail à cause de la formation
géologique du site c’est-à-dire que le pont sera fondé sur des fondations profondes. Grâce à cette
formation de la région et les différents essais faits sur place, l’ouvrage d’art sera fondé sur des
pieux forés à la boue bentonnitique ne refoulant pas le sol.
Le type de fondation adapté étant choisi, il faut alors les dimensionner. Le dimensionnent consiste
donc à donner le diamètre et la longueur des pieux, le calcul de ceux-ci seront sera fait selon le
Fascicule 62-V. Le diamètre des pieux sera de 1 m et encastré respectivement de 21 m pour le
pylône P1 et de 25,5 m pour le pylône P2. Les pieux sous le pylône P1 travaillent en pointe tandis
que ceux soule pylône P2 travaillent en frottement latéral.
L’importance de l’étude de fondation est incontestable car de cette étude va dépendre la stabilité
de la structure et par le même sa pérennité. L’objectif fixé fut ainsi atteint après le
dimensionnement des pieux forés à boue.
Le présent mémoire a permis de renforcer les connaissances déjà acquises à l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo mais aussi de voir l’importance de la géotechnique dans la
construction de tout ouvrage du Génie Civil.
Enfin, pour améliorer ce présent travail, une application ou un programme peut être programmé
pour faciliter les calculs, mais aussi pour ne pas dépenser trop de temps dans les calculs qui
pourraient retarder l’exécution de l’ouvrage.
On peut en conclure donc que ce modeste travail constituera un bagage technique pour l’avenir
des ouvrages du Génie Civil. Nous pouvons même affirmer que l’étude des fondations, bien que
très importante, est une étape complexe qu’impose les ouvrages d’art.
BIBLIOGRAPHIE
[1] Combarieu O. , « L’essai pressiométrique et la charge portante en pointe des pieux », 1995.
[2] Carrissan M. , « Les pieux forés : recueil de règles de l’art » , LCPC et SETRA, 1978.
[3] Fascicule 62 titre V, « Règles techniques de calcul et de conception des fondations des ouvrages
de génie civil », Ministère de l’Equipement, du logement et des transports, texte officiel N°93-3,
1993.
[5] FOND 72 additif, Fascicule 5bis, « Dimensionnement des fondations sur pieux », LCPC
SETRA, 1976.
[6] FOND 72, Fascicule 4, « Conception et choix du type de fondation », LCPC SETRA.
[7] Landy Harivony RAHELISON, Cours « Mécanique des sols », Vontovorona BTP L2 ESPA,
2015.
[8] Landy Harivony RAHELISON, Cours « Fondations des ouvrages », Vontovorona : BTP L3
ESPA, 2015.
[9] Lalatiana RAVAOHARISOA, Cours « BAEL 1991 modifié 1999 », Vontovorona : BTP L3
ESPA, 2015.
WEBOGRAPHIE
[1] www.cours-genie-civil.com
[2] earth.google.com
[3] www.google.com
[4] www.planete-tp.com
[5] www.wikipedia.com
ANNEXES
Et ce tableau permet de choisir les abaques pour la détermination des frottements latéraux unitaires
La procédure consiste à vérifier si l’hypothèse permet d’avoir des portances qui vont
satisfaire les conditions imposées par les efforts maximum en tête de pieux ci-dessus.
∗
𝑄𝑝 = 𝐴. 𝐾𝑝 . 𝑝𝑙𝑒
Pour les éléments mis en œuvre sans refoulement du sol (pieu foré à boue) dans une roche
altérée 1,1 ≤ 𝐾𝑝 ≤ 1,8. Prenons 𝐾𝑝 = 1,3.
ℎ = 3 ∗ 1 = 3𝑚
Pour raison de sécurité, le bureau d’étude a imposé que la pression moyenne nette sera 𝑝𝑙𝑒
∗
= 5𝑀𝑃𝑎
𝑸𝒑 = 𝟑, 𝟐𝟔𝟕 𝑴𝑵
𝑄𝑠 = 𝑃 ∫ 𝑞𝑠 (𝑧)𝑑𝑧
0
Le type de pieu étant de type foré à boue on utilisera la courbe Q1 pour les sables limoneux
et l’argile, et la moyenne entre Q1 et Q6 pour les grès argileux, Q7 pour la couche d’assise.
𝑸𝒔 = 𝟑, 𝟖𝟎𝟒 𝑴𝑵
𝑄𝑝 𝑄𝑠
𝑄𝐹 = +
3 2
On a 𝑸𝒑 = 𝟑, 𝟐𝟔𝟕 𝑴𝑵
et
𝑸𝒔 = 𝟑, 𝟖𝟎𝟒 𝑴𝑵
D’où 𝑸𝑭 = 𝟐, 𝟗𝟗𝟏 𝑴𝑵
𝑁
𝑛𝑝 = 𝛾
𝑄𝐹 𝑝
Avec
24,023
𝑛𝑝 = 𝑥 1,6 = 12, 84
2,991
Soit 𝑛𝑝 = 12
𝑄𝑝 +𝑄𝑠 3,267+3,804
ELU FOND : 𝑄 = = = 5,051 𝑀𝑁
1,4 1,4
0,5𝑄𝑝 +0,7𝑄𝑠 0,5∗3,267+0,7∗3,804
ELS R : 𝑄 = = = 3,906𝑀𝑁
1,1 1,1
0,5𝑄𝑝 +0,7𝑄𝑠 0,5∗3,267+0,7∗3,804
ELS QP : 𝑄 = = = 3,069𝑀𝑁
1,4 1,4
𝑛𝑝
𝐶𝑒 𝑥 𝑥 𝑄𝑚𝑎𝑥
2
Les efforts maximum en tête de pieux sont repris. Les dimensions du pieu ne sont donc pas
adéquates.
1. Organisation de chantier
2. Documents nécessaires pour les travaux
3. Familiarisation des ingénieurs aux plans d’exécution
4. Transport des engins sur le chantier
5. Essai de réception des matériaux
6. Visa de commencement des travaux
7. Mise en place des mesures nécessaire pour la sécurité et hygiène
8. Etablissement des règlements internes
Titre du mémoire :
« DIMENSIONNEMENT DE FONDATIONS PROFONDES EN BETON ARME :
CAS DU PONT-ROUTE KAMORO »
Nombre de Pages : 55 pages
Nombre de Tableaux : 11 Tableaux
Nombre de Figures : 22 Figures
RESUME :
Tout ouvrage dans le cadre du Génie civil nécessite toujours des fondations. C’est la base, mais
aussi la partie plus importante de tout ouvrage, surtout pour maintenir celui-ci en bon état. La
détermination des dimensions de ces fondations nécessite une bonne étude du sol d’assise à partir
les différents essais in-situ. Les fondations profondes ne sont nécessaires que si les qualités du sol
superficiel sont médiocres ou si les charges de la superstructure ne peuvent pas être supporrtées
par une fondation superficielle.
La construction de ce nouveau pont nécessite donc une bonne fondation pour assurer sa pérennité.
L’ouvrage est basé sur des fondations profondes en béton armé qui sont des pieux forés à boue qui
sont dimensionnés selon les normes prescrits dans le Fascicule 62-V .
Mots clés : ouvrage, fondation profonde, pieux, foré à boue, dimensionnement.
ABSTRACT :
All engineering works require always substructure parts bases. It is the most important part of any
works, especially to keep it in good condition. The determination of dimensions of these
substructure requires a good soil study from different situ tests. The foundations are in depth that
if the shallow soil qualities are mediocre or loads of the superstructure cannot be supported by a
shallow foundation. The construction of this new bridge requires a good foundation in order to
ensure its sustainability. This thesis is based on foundations reinforced concrete deep foundation
that are piles drilled to mud which are designed according to the standards prescribed in the booklet
62-V.
Keywords : work, deep foundation, stake, mud bored,
Rapporteur :
Monsieur RAHELISON Landy Harivony