Geoca 1164-6268 1943 Num 18 2 4552

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Les Études rhodaniennes

L'encyclopédie des Bouches-du-Rhône


Louis Pierrein

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Pierrein Louis. L'encyclopédie des Bouches-du-Rhône. In: Les Études rhodaniennes, vol. 18, n°2, 1943. pp. 113-116;

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NOTES

UN ENSEIGNEMENT UNIVERSITAIRE
DE MÉTÉOROLOGIE ET DE CLIMATOLOGIE

L'Université de Lyon, faisant sienne une suggestion du


Professeur Piéry, vient d'instituer, sous la direction de celui-ci, un
enseignement de Météorologie et Science des Climats, dont le cycle de
conférences s'est déroulé avec succès depuis le 22 janvier 1913 dans
les locaux de l'Institut des Etudes Rhodaniennes.
Cet enseignement comprend les rubriques suivantes : Météorologie,
Climatologie générale et régionale, Physioclimatologie,
Bioclimatologie, Météorologie et Climatologie agricoles, Climatologie humaine.
Il est ouvert au public. En attendant la création souhaitable d'une
chaire de Météorologie à la Faculté des Sciences, il est donné par des
conférenciers appartenant au personnel supérieur des Services
météorologiques, aux Facultés des Sciences, de Médecine et des Lettres,
aux Facultés Catholiques de Lyon, et même au Collège de France.
Parmi les auditeurs réguliers, on doit signaler particulièrement
les représentants des intérêts agricoles, publics et privés. Ceux-ci
ont témoigné à la nouvelle organisation un intérêt actif, qui lui a
permis de prendre son essor.
Les débuts fructueux de cet enseignement, appelé à se développer
et sans doute à servir de germe à un Institut d'Université, sont suivis
avec intérêt par tous, en particulier par les géographes, qui y ont
collaboré de bon cœur.

L'ENCYCLOPEDIE DES BOUCHES-DU-RHONE

La yrandc Encyclopédie des Bouches-du-Rhône est achevée depuis


1937 ; nous croyons utile d'en rappeler le plan d'ensemble :
Plan d'ensemble :
L 'Encyclopédie a été publiée sous la direction de Paul Masson, par la
Librairie H. Champion et les Archives Départementales des Bouches-
•du-Rhùne, de la façon suivante :
Première Partie ; Des Origines a 1789.
I : Les Origines (paru en Juin 19Я2) ;
II : Vnliquité et Moyen-Age (Juin 1924) ;
114 NOTES

III : Temps Modernes (Décembre 1920) ;


IV : vol. 1 : Dictionnaire Biographique (jusqu'en 1800) ; vol. ■>. :
Archéologie (fin 1932 et Juin 1931).
Deuxième partie ; Bilan du xixe siècle.
V Vie Politique et Administrative (Août 1929) ;
VI Vie Intellectuelle (Juillet 1914) ;
VII Agriculture (Décembre 1927) ;
VIII Industrie (Décembre 192ô) ;
IX Commerce (Mars 1922) ;
X Mouvement Social (Mars 1923; ;
XI Biographies iJuin 1913).
Troisième partie : Le Sol et les Habitants.
XII Le Sol (Mars 1914) ;
XIII Population (1921) ;
XIV Monographies Communales (Marseille, Aix, Arles; (193ô)
XV Monographies Communales (Autres Communes) (1933)
XVI Index Général : additions et corrections (1937).
Donc, au total, l'Encyclopédie comporte 17 gros volumes ; cette
oeuvre monumentale est le fruit de la collaboration de plus d'une
cinquantaine d'érudils. Mais il est juste de souligner la part
prépondérante prise à son élaboration par P. Masson ; fondateur et directeur
de la Collection, il en a été le principal collaborateur. Pour nous eu
tenir à des données quantitatives, sur les quelque 11.000 lignes que-
comporte l'ouvrage, il en a rédigé environ 3.400 ; soit près du tiers...
C'est donc bien l'Encyclopédie Masson.
La plupart des volumes de cette œuvre out été analysés dans celte
Revue 1 ; nous croyons nécessaire de présenter les plus récents, j-arus
depuis 1932.

Encyclopédie des Bouches-du-Rhône. — Tome I : Préface (jcm'rnlc, Jc.v


Origines (Géologie, Paléontologie, Préhistoire') ; par P. Masson,
M. Dalloni, H. de Gérin-Ricard, L. Laurent, J. Répelin ; librairie
II. Champion (Paris) et Archives Départementales (Marseille) ;
1932, 421 pages, 23 fig. dans le texte, 32 planches hors texte,
2 planches de coupes, 1 carte géolog. au 200.000°.
Le géographe lira avec un intérêt particulier, dans ce \oluine
consacré à la géologie et à la préhistoire de la Basse Provence Occidentale,
le chapitre de M. Répelin sur la Tectonique de la région (p. 19Ô à 2ÔG).
A vrai dire, il y est surtout question du massif de la Sainte-Baume,
sur lequel J. Répelin avait rédigé un mémoire en 1922.

(1) Juin 1930, p. 220-221.


NOTES 115

M. Répelin se rattache au groupe des « nappisles » ; avec Marcel


Bertrand et avec Haug, il englobe la Sainte-Baume dans un vaste
système charrié ; ce n'est guère que dans le détail que les complications
commencent: pour Marcel Bertrand, le massif est coupé de failles
d'effondrement, tandis que J. Répelin le plisse après charriage, ".t que
Haug y voit 4 paquets, irrégulièrement décollés et disjoints les uns
•Mir les autres.
Mais il existe aussi des non-nappisles, sinon des « anli-nappistes » ",
déjà Eugène Fournier avait envisagé un enracinement avec pli sinueux
<'t déversements périphériques; l'idée devait être reprise et amplifiée
par Georges Corroy et Georges Denizot, les professeurs de la Faculté
des Sciences de Marseille. J. Répelin écrit, p. 254 : « ceux qui nienl
•encore l'existence îles grands charriages et cherchent dans des
phénomènes d'étendue restreinte l'explication des particularités tectoniques
de la Pro\ence et flans des injections diapyres celle de l'allure
d'apparence iilonienne du trias, ne tarderont, il faut l'espérer, .ч se rendre
à ce que, j'hésite à peine à appeler actuellement l'évidence » ; or, loin
«le !«e rendre à « l'évidence », les anli-nappisles ont montré que : le
style pyrénéen est différent du style alpin ; la Provence est pyrénéenne ;
les plis de la Provence occidentale sont des plis de couverture ; et
la Sainte Baume un simple anticlinal, dont l'harmonie est rompue
par des flexures, des élirements et fies accidents de détail dus en partie
au trias, justement... 2.
Regrettons, pour terminer, fie ne pas trouver dans ce volume
préliminaire, tin Tableau Géographique fie la Provence Occidentale ; on
•sait que celle étude a été renvoyée au T. XII. Elle a été l'œuvre,
■encore, de. J. Répelin ; mais Répelin n'était pas géographe, et même
n'avait pas le goût de la morphologie ; et sur la Sainte Baume par.
exemple, on trouvera p. 116 et seq. une description géologique, une
•coupe, mais pour toute étude géographique fies phrases île ce genre :
« le pays est sensiblement plat, parsemé de bois et de cultures,
légèrement incliné vers le N. ». C'est tout.
Encyclopédie des Во 1 cues- du- Rhône. — Tome IV, 1er volume :
Archéologie ; par Emile Cahen, Robert Doré, Bruno Durand ; ibjdem ,
1932, .'578 p., <44 planches hors texte.
Etude de l'évolution artistique pendant l'Antiquité, le Moyen-Age,'
les Temps Modernes ; et analyse détaillée des principales ruines ou
monuments civil* ou religieux.

(2) Corroy et Denizot: Guide Géoloaique delà Provence- Occidentale ;


Marseille, Imprimerie Marseillaise, 1935; 172 pages, 34 fig. dans le texte, 4
planches hors-texte (carte et coupes). Guide indispensable pour l'étude de la
Provence calcaire.
116 NOTES

Tome IV, 2e volume : Dictionnaire Biographique, des Origines à j80O ;


par Paul Masson; ibidem ; 1931, 519 pages.
Un travail énorme : 7.930 biographies, concernant des ecclésiastiques,,
des nobles, des « officiers » royaux, des savants, des artistes,
littérateurs, elc... Depuis l'Antiquité grecque jusqu'à la Révolution.
Tome XIV ; Monographies Communales, par F. Benoit, V.-L. ïîouh-
niLLY, Eugène Dupuat, Br. Durand, J. de Duranti La Caladet
Era. Isnard, P. Masson, G. Rambert, H. Vieil ; ibidem ; 1935,
Ш.0 pages, 7 figures dans le texte, XXV planches hors texte.
Tome XV ; Monographies Communales ; par E. Bergounhoux et
P. Masson ; ibidem, 1933, 654 pages.
Le premier volume traite Marseille, Aix, Arles ; le second les autres
communes des B.-du-R.
Il importe de ne pas se méprendre sur le contenu de ces deux tomes :
il ne s'agit pas d'études de géographie urbaine, ni de monographies?
régionales.
Pour Marseille, les auteurs étudient révolution urbaine, les
institutions municipales, et les grands services urbains ; pour les outres
chapitres d'une étude urbaine il faut consulter les volumes consacrée
au Commerce, à l'Industrie, la Population (se reporter à l'Index).
Si l'on cherche L'Estaque, ce n'est pas une discussion sur les pfates-
formes de la chaîne que l'on trouvera, mais des indications de ce irenre
« 2 médecins, deux pharmaciens, une sage-femme... »
On voit ce que l'on peut reprocher à l'ensemble de la Collection (et
surtout au tome XII) : d'avoir manqué d'esf)rit géographique modurne.
C'est pourquoi la thèse de géographie urbaine de G. Rambert sur
Marseille est si précieuse ; nous aurons l'occasion d'y revenir.
Tome XVI : Index Général, Additions, Corrections ; par Emile Isnard,
Marseille (Archives Départementales), 1937, 404 p.
Nous retiendrons particulièrement, de la page 44 à la page 61, une
étude de sociologie végétale par Decrock, d'après notamment les
travaux de R. Molinier.

Ainsi s'achève cette œuvre considérable, fruit de 25 ans de travaux,


dont certains volumes ont obtenu les plus hautes récompenses (comme-
le Grand Prix Goberl) ; et dont Marseille peut (Hre justement fière.

Louis Pierrein.

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