Mémoire Final
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Mémoire Final
Recherche Scientifique
MEMOIRE DE MASTER
Filière : Géologie
Thème :
Présenté par :
Mekki Yasmine
Zouai Aida
Devant le jury :
Ce travail est le fruit de tes sacrifices que tu as consentis pour mon éducation et ma
formation.
Quoi que je fasse ou que je dise, je ne saurai point te remercier comme il se doit. Ton
affection me couvre, ta bienveillance me guide et ta présence à mes cotés a toujours été
ma source pour affronter les différents obstacles.
A mes chères sœurs Kanza, Hiba, Hanan, Widad, Ikram, et ma petite princesse Tasnim
pour leur encouragement permanents, et leur soutien moral.
Atout mes copines, tout particulièrement Rabaa, Aida, Malek, Nour el Houda, Saida
Yasmine
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à ma chère mère et mon cher père
Ahmed et Salima.
Khawla, Lamia.
AIDA
Remerciement
Avant tout nous remercions dieu qui nous a donné la patience
de terminer ce travail.
Nous tenons d'abord à remercier très chaleureusement Pr.
Boumazber Abderrahmane qui nous a permis de bénéficier de son
encadrement.
Les conseils qu'il nous a prodigué, la patience, la confiance qu'il
nous à témoignés ont été déterminants dans la réalisation de notre
travail de recherche.
Nous présentons nos profonds remerciements aux membres de jury
qui ont bien voulu accepter d’examiner et de juger notre travail de
recherche.
Nous tenons également à remercier tous les enseignants et le
personnel de département particulièrement Pr. Fahdi Chames
Eddine, Dr. Aoun Mounira, Dr. Dgaichia Omor, Dr.
BenHamadi, Mr. Djebri.
Nous adressons notre vif remerciement à tous les personnels de la
mine de Boukhadra.
Merci à tous et à toutes
Yasmine et Aida
Résumé
La stabilité des gradins dans l’exploitation minière est souvent un problème
important qu’il faut résoudre surtout avec l’augmentation accrue des profondeurs
d’exploitation. La stabilité des talus jouent le rôle le plus important dans la
productivité, l’économie et la longévité d’une mine. La rupture des talus n’entrave pas
seulement la production mais peut porter des dommages importants au personnel et au
matériel.
Donc il est impératif avant l’ouverture d’une mine d’étudier minutieusement la
stabilité des gradins. Cette étude est une investigation dans les causes à l’origine des
instabilités des gradins du quartier BK2 de la mine de fer de Boukhadra. En
l’occurrence, il existe quatre familles de joints et fractures.
Dans cette étude nous avons dans un premier temps étudié la géologie
régionale et la géologie locale car une compréhension de la géologie permet
l’établissement du model géologique et structurale correct. Cette étape est suivie
d’une caractérisation géo-mécanique de la masse rocheuse suivie d’une classification
RQD, RMR et GSI. Ces trois paramètres nous ont montré qu’il s’agit d’une masse
rocheuse de qualité moyenne à bonne. Néanmoins, le degré de fracturation et les
familles des joints présentes et leurs orientations relatives nous a laissé croire que les
discontinuités sont-elles qui contrôlent la stabilité.
L’estimation de la stabilité par l’application du système SMR révèle que les
glissements potentiels sont du type planaire est de coins. L’analyse cinématique par
le logiciel Dips 7.0 de Rocscience a montré que des glissements potentiels du type
planaires, de coins et par renversements peuvent se déclenchés a tout moment et
doivent par conséquent être stabilisés.
I
ملخص
غالبًا ما يكون استقرار المدرجات في المناجم مشكلة كبيرة يجب معالجتها خاصة مع الزيادة المتزايدة
في أعماق االستغالل .يلعب استقرار منحدرات المنجم الدور األكثر أهمية في اإلنتاجية واالقتصاد وطول عمر
أضرارا كبيرة لألفراد والمعدات.
ً المنجم .ال تؤدي األنزالقات إلى إعاقة اإلنتاج فحسب ،بل يمكن أن تسبب
لذلك من الضروري قبل فتح منجم أن تدرس بعناية استقرار المدرجات .هذه الدراسة عبارة عن تحقيق في
األسباب التي أدت إلى عدم استقرار مدرجات منطقة BK2من منجم بوخضرة للحديد.
في هذه الدراسة درسنا أوالً الجيولوجيا اإلقليمية والجيولوجيا المحلية ألن فهم الجيولوجيا يسمح بإنشاء نموذج
جيولوجي وبنيوي صحيح .يتبع هذه الخطوة توصيف جيوميكانيكي لكتلة الصخور متبوعًا بتصنيف RQDو
RMRو GSI.أظهرت لنا هذه المعامالت الثالث أن هذه كتلة صخرية متوسطة إلى جيدة النوعية .ومع ذلك ،
فإن درجة التصدع و مختلف مجموعات الصدوع الحالية وتوجهاتها النسبية دفعتنا إلى االعتقاد بأن الشقوق و
التصدعات هي التي تتحكم في االستقرار.
و بالمناسبة يوجد 04مجموعات من الصدوع و التشققات ذات التوجهات المختلفة .يكشف تقدير االستقرار من
خالل تطبيق نظام SMRأن االنزالقات المحتملة من النوع المستوي والزاوي .أظهر التحليل الحركي بواسطة
برنامج Dips 7.0التابع لشركة Rocscienceأن االنزالقات األرضية المحتملة من النوع المستوي والزاوي
واالنقالبي يمكن أن تحدث في أي وقت ،وبالتالي نحتاج إلى تدعيم االستقرار.
II
Abstract
Benches stability in mines is often a significant problem that must be addressed
especially with the increasing exploitation depths. Slope stability plays the most
important role in the productivity, economy and longevity of a mine. Unstables pit
slopes doe not only hamper production but can cause significant damage to personnel
and equipments alike.
So it is imperative before opening any mine to study carefully the stability of the
benches. This study is an investigation into the causes at the origin of the instabilities
that have affected BK2 district of the Boukhadra iron mine.
In this study we first studied regional geology and local geology because an
understanding of the geology allows the establishment of a correct geological and
structural model. This step is followed by a geomechanical characterization of the
rock mass followed by an RQD, RMR and GSI classification. These three parameters
showed us that this is a medium to good quality rock mass. Nevertheless, the degree
of fracturing and the families of the joints present and their relative orientations led us
to believe that the discontinuities are they which control the stability. We notice te
existace of 04 sets of discontinuities.
Stability estimation by applying the SMR system reveals that the potential slips are of
the planar and wedge types. Kinematic analysis by Rocscience's Dips 7.0 software has
shown that potential planar, wedge and toplling type landslides can occur at any time
and therefore stabilisation measures should be undertaken.
III
Table de matière
Dédicace
Remerciement
……………………………………………………………………………الملخص. I
Abstract………………………………………………………………………….II
Résumé………………………………………………………………………….III
Introduction générale……………………………………………………………. 1
I-1. Introduction…………………………………………………………………. 3
I-2. Situation géographique……………………………………………………... 3
I-2.1. Historique de la mine…………………………………………………….. 4
I-3. Contexte géologique du gisement de Boukhadra.
I-3.1. Géologie régionale…………………………………………………………. 6
I-3.2. Géologie du Massif……………………………………………………...…. 7
I-3.2.1. Stratigraphie…………………………………………………………….... 7
I-3.2.2. Tectonique………………………………………………………………. 11
I-3.2.3. Géomorphologie………………………………………………………… 12
I-4. Hydrologie et hydrogéologique…………………………………………… 12
I-4.1. Données climatologiques…………………………………………………. 13
I -5. Conclusion………………………………………………………………..... 13
II-1. Introduction………………………………………………………………… 14
II-2. Role des discontinuités dans les glisssements rocheux…………………….16
II-3. Les glissement planaires……………………………………………………. 16
II-4. Le facteur de sécurité…………………………………………………………. 18
IV
II-5. La rupture en diedre (wedge failure)………………………………………… 19
II-5-1. Analyse de la rupture du coin………………………………………………. 20
II-5-2. Rupture circulaire…………………………………………………………... 22
II-6. Conditions du glissement circulaire et méthodes d'analyse………………….. 23
II-7. Forme de la surface de glissement………………………………………… 24
II-8. Analyse de stabilité pour la rupture circulaire……………………………. 25
II-9. Approche numérique à l’analyse de stabilité………………………………25
II-10. Conclusion…………………………………………………………………27
Chapitre III : Caractérisations et classification géomécanique
de la masse rocheuse
III-1. Caractérisation des massifs rocheux
III-1-1. Introduction…………………………………………………………… 28
III-1-2. Les massifs rocheux……………………………………………………. 28
III-1-3. Structure des massifs rocheux………………………………………… 29
III-1-4. Les Discontinuités………………………………………………………29
III-1-4-1. Types de discontinuité……………………………………………….. 30
III-1-4-2. Caractéristiques des discontinuités………………………………….. 31
III -2. La Classification géomécanique de la masse rocheuse
III-2-1. Introduction………………………………………………………………35
III-2-2. Les buts des systèmes de classification des massifs rocheux……….. .. 35
III-2-3. Les différents systèmes de classification………………………………..36
III-2-4. Rock Quality Designation index (RQD)……………………………….. 36
III-2-5. Rock Mass Rating (RMR)……………………………………………… 37
III-2-5-1. Estimation des caractéristiques mécaniques des massifs rocheux
à partir du RMR………………………………………………………………... 37
III-2-6. Geological strength index (GSI)………………………………………. 42
III-3. Application au cas d'étude
III-3-1. Caractérisation du massif………………………………………………44
III-3-1. Caractérisation du massif………………………………………………46
III-3-2-1. Rock Mass Rating (RMR)……………………………………………46
III-3-2-2. Geological strength index (GSI)……………………………………..49
V
IV-2-1. Slope Mass Rating (SMR)……………………………………………..51
IV -2-1-1. Classes de stabilité de pente………………………………………...55
IV -2-1-2. Calcul de SMR………………………………………………………56
IV -2-1-3. Mesures de soutien…………………………………………………. 57
IV-2. Analyse cinématique
IV-2-1. Analyse cinématique de la stabilité des pentes……………………….58
IV-2-2. Analyse stéréographique de la géologie structurale…………………..59
IV-2-2-1. Projection stéréographique…………………………………………. 59
IV-2-2-2. Tracés de pôles et tracés de contour……………………………….. 63
IV-2-2-3. Densité des pôles…………………………………………………… 65
IV-2-2-4. Grands cercles……………………………………………………… 68
IV-2-2-5. Lignes d'intersection……………………………………………….. 70
IV-2-3. Identification des modes d'instabilité des pentes……………………. 71
IV-2-4. Analyse cinématique…………………………………………………..74
IV-2-4-1. Analyse cinématique pour la rupture plane……………………….. 76
IV-2-4-2. Analyse cinématique pour la rupture de coin………………………76
IV-2-5. Le concept de cône de frottement……………………………………77
IV-2-6. Application à la mine de Boukhadra………………………………….79
Conclusion générale……………………………………………………………82
VI
Liste des Tableaux
Tableau N° Titre Page
1 Classification d’ouverture des discontinuités 34
VII
14 Orientation des joints 79
VIII
Liste de figure
Figure N° Titre Page
1 Situation géographique de la région de Boukhadra (Tébessa) 4
2 Plan topographique de la mine de Boukhadra 5
3 Présentation du gisement de Boukhadra en 3D 6
4 Carte géologique régionale 7
5 Carte géologique de Djebel Boukhadra 8
6 Colonne stratigraphique synthétique de mont de la mine de 10
Boukhadra
IX
Resolution of forces to calculate factor of safety of wedge: (a) view
of wedge looking at face showing definition of angeles β and 𝜉, and
reactions on sliding planes RA and RB; (b) stereonet showing
22
14
measurement of angles β and 𝜉, (c) cross-section of wedge showing
resolution of wedge weight w.
X
27 Échec planaire 52
28 Défaillance du coin grand angle 54
29 Représentation stéréographique du plan et de la ligne sur 60
l'hémisphère inférieur de la sphère de référence: (a) plan projeté
sous forme de grand cercle; (b) vue isométrique de la ligne
(plongée et tendance)
XI
40 along line of intersection (dip direction αi) on slope with dip 74
direction αf because dip directions of planes A and B (αA and αB)
lie outside included angle between αi and αf; (c) plane failure
occurs on plane A (dip direction αA) on slope with dip direction αf
because dip direction of planes A lies inside included angle
between αi and αf
XII
Liste des abréviations
SONAREM: Société Nationale de Recherche et d’Exploitation Minières.
XIII
Introduction générale
Introduction générale
La stabilité des gradins dans les mines à ciel ouvert est une question principale
qui concerne l’exploitation rationnelle des mines à ciel ouvert. La stabilité des gradins
d’une mine à ciel ouvert a une influence directe sur la sécurité du personnel et des
équipements ainsi que sur l’économie et le rendement du projet minier. Donc leurs
conception et implémentation doit être mené en accord avec l’objectif général qui
tient en compte la sécurité et l’économie.
Une bonne conception des gradins exige des donnés de détail sur la structure
géologique, la nature des roches et les conditions hydrogéologiques de la roche
encaissante afin de déployer les moyens adéquat pour l’investigation, la modélisation
et le calcul.
La connaissance des propriétés géologiques et mécaniques doit
impérativement passer par une étude détaillée des propriétés de la masse rocheuse.
Ces propriétés sont inhérentes d’une part à la matrice rocheuse (la roche intacte) avec
ces caractéristiques spécifiques telles que le type pétrographique, la composition
minéralogique, la texture et l’altération et d’autre part à la structure géologique, les
discontinuités, matériaux de remplissage et les conditions des épontes. L’étude de
stabilité des différents talus des mines à ciel ouvert a été étudiée par plusieurs
approches. On note l’approche empirique sur model réduit, l’approche mécanique par
l’application de la méthode de l’équilibre limite, l’approche numérique, l’approche
graphique…etc.
Dans ce travail on va étudier le cas d’instabilité qui s’est manifestée par un important
glissement de terrain dans la mine de Boukhadra il y a presque une année.
Les observations faites sur le terrain montrent plus d’un type de rupture, la rupture
planaire et la rupture du coin ont joué ensemble dans l’instabilité de ce glissement.
Le premier chapitre est une description de la zone d’étude: localisation et géologie.
L’objectif est de présenter les conditions géologiques, notamment la fissuration du
massif, et le type de roche existant.
Le second chapitre donne un aperçu général sur la stabilité des talus rocheux et les
méthodes d’approche pour les étudier.
Le troisième chapitre traite essentiellement la caractérisation des massifs rocheux et
les systèmes de classification géomécanique et en particulier le RMR et ensuite le
SMR. Ce chapitre est écrit pour faciliter au lecteur la compréhension de la dérivation
1
Introduction générale
des notes RMR et SMR à partir des différentes caractéristiques de la masse rocheuse
(RQD, espacement des joint, condition des joints…etc).
Le dernier chapitre est consacré entièrement à l’analyse de stabilité. Pour l’étude de la
stabilité nous avons adopté plusieurs méthodes d’approches. En premier lieu, nous
avons utilisé l’approche empirique par le SMR qui a qualifié le talus d’instable. La
deuxième méthode qui consiste en une analyse cinématique, a montré que les
glissements planaires et de coins sont une menace potentielle et peuvent se déclenchés
en n’importe quel moment.
2
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra
I-1. Introduction
Elle est reliée à Annaba par une voie ferrée qui assure le transport du minerai de
fer au complexe d’El-Hadjar.
Le climat est continental et sec, les températures varient entre plus de 40° c en été et
vont jusqu’a o° c en hiver, la pluviométrie est faible avec parfois de faibles chutes de
neige.
3
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra
4
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra
Après la restructuration des entreprises (1983 - 1984), c'était FERPHOS qui gérait,
exploitait et développait ces recherches sur l'ensemble des gîtes ferrifères existants sur
le territoire national.
Depuis la date du 18/10/2001, et dans le cadre de partenariat avec l’étranger, le
holding L.N.M.N.V. a signé l'accord de partenariat avec HADID OUENZA -
BOUKHADRA filiale FERPHOS avec 70% pour la première.
Le 01/01/2005 la nomination a été modifiée par Mittal steel Tébessa.
Le 18/08/2007 la nomination a été modifiée par ArcelorMittal Tébessa.
En Octobre 2013, L'Etat Algérien a repris le contrôle des deux mines en cédant 21%
des actions d'ArcelorMittal dans les deux mines (Ouenza et Boukhadra) au groupe
SIDER, pour devenir majoritaire à hauteur de 51% et 49 % pour ArcelorMittal.
En date du 05/10/2015, L’Etat Algérien, a annoncé la reprise de totalité des actions
détenues par ArcelorMittal au profil du groupe IMETAL.
En Aout 2016 c’est la création de la société Mines de Fer de l'Est « MFE-Spa » en
substitution à « AMT-Spa ». Dont 21% SIDER - 30% Ferphos Group et 49% Groupe
IMETAL.
2018: Intégration de la société « MFE-Spa » dans le Groupe MANAL.
5
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra
6
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra
7
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra
8
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra
b- Le Crétacé
Les dépôts classés comme Tertiaire (miocène) sont observés seulement dans la
partie occidentale du domaine étudié et sont représentés par des conglomérats à
éléments variés, cimentés par une matrice carbonatée et des intercalations de roches
gréseuses.
9
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra
d- Le Quaternaire
Les dépôts récents du Quaternaire sont formés par un matériel caillouteux, blocs de
calcaires, grés, débris de minerai et de conglomérats. Ils sont répandus aux flancs de
la montagne et dans les parties basses du relief.
10
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra
I-3.2.2. Tectonique.
Du point de vue tectonique, la région de Boukhadra est marquée par deux phases
tectoniques importantes; La phase de plissement de direction N.E/S.O et la phase de
tectonique cassante ayant engendré des mouvements de socle qui sont à l’origine de la
formation des fossés de Tébessa – Morsott et des Ouled – Boughanem ainsi que le
horst de Boudjaber.
D’autres failles sans importance majeure, à petits rejets sont à signalées également
aux environs immédiats du gisement.
11
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra
I-3.2.3. Géomorphologie.
Le massif montagneux de Djebel Boukhadra, caractérisé par une structure
anticlinale très simple de direction NE-SO avec une terminaison périclinale au NELe
Djebel Boukhadra s’étend sur une longueur de 7 à 8 Km et une largeur variant de 3 à
5 Km, suivant une direction NE-SO. Les côtes absolues dans les limites de la
concession minière variant de 750Km au pied de la montagne à 1463m au point
culminant, localisé au niveau du pic de Boukhadra.
I-4. Hydrologie et hydrogéologique.
Les marnes qui forment malheureusement la plus grande surface affleurant dans la
région sont imperméables et toutes les eaux de pluies ruissellent ou s’évaporent.
Les terrains quaternaires n’ont pas une importance hydrologique.
12
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra
L’on a ainsi les points d’eau d’Ain Chania ; à l’extrémité fracturée du synclinal de
même nom ; les sources d’Ain Safsaf; Ain Malga; Chegaga; Ain Menahla… etc ; au
pied de Haoud Es Sghir et celle d’Ain Bettik; au pied de Haoud el Kebir. Au Sud Est;
l’Ain Oudei Elma est un exutoire de l’eau accumulée dans les calcaires à incérâmes
du Sénonien. A Boukhadra; d’anciens travaux de recherche ont recoupé des
circulations d’eau dans les calcaires aptiens.
Cette région étant une zone de transition météorologique, Le climat est caractérisé
par l’alternance d’une saison chaude et sèche et une saison froide et humide. La
pluviosité moyenne annuelle est faible (environ 300-400 mm), la température
moyenne annuelle est de (+ 15°C) avec un minimum de (- 5°C) en hiver et un
maximum allant jusqu'à (+ 45°C) en été
I -5. Conclusion
13
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux
Les éléments principaux de la conception d’une mine à ciel ouvert sont l'angle global du talus
de la fosse (de la crête aux pieds) de l'angle inter-rampe et de l'angle de face des gradins
individuels qui dépend de l'espacement vertical entre les gradins, et de la largeur des bancs
requise pour contenir les chutes de pierres (Figure 8).
La stabilité des talus d’une mine à ciel ouvert depend enssentiellment des parametres qui sont
les conditions et l’orientation des discontinuités, la géometrie du talus et les conditions
hydrogéologiques. Certaines combinaisons de ces parametres rendent tres fort le risque de
rupture. Si cette combinaison est identifiée durant la phase de reconnaisance et de conception
de la mine, les mesures necesssaires pour palier aux problemes de stabilité seront prises avant
l’exploitation. Si cette combinaison n’est pas détectée avant, les ingénieurs doivent agir au
moment ou le probleme est identifié. Hoek and Brown (1978) ont établi un organigrame
(Figure 9) montrant les diffrentes étapes a suivre pour l’étude de la stabilité des talus dans les
mines à ciel ouvert.
Dans une mine à ciel ouvert, l’économie est du coté d’un talus le plus raide possible, mais la
stabilité est au contraire du coté d’un talus a pente douce. Cette contradiction entre
l’économie et la stabilité doit etre regie par une étude rigoureuse de stabilité.
14
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux
10. Stabilization of slopes by drainage or reinforcement 11. Accepting risk of failure on basis of
feasible if cost saving resulting from steepening of ability predict and to accommodate slide
slopes exceeds cost of designing and constructing without endangering men and equipment.
stabilization system. Addition field measurements Most reliable prediction method based upon
required to establish drainage characteristics of rock measurement of slope displacements.
mass.
Figure 9: Analysis of the stability of sloes in open pit mines (Hoek and Brown 1978)
15
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux
Si cet approche a donné des resultats acceptables dans la conception des excavations
souterraines, il n’est pas du tout le cas dans la conception des talus rocheux. Car la
présence de discontinuités reduit considerablement la resistance de la roche
notamment le long de ces plans de non cohésion. Terzaghi (1962) a ecrit « les
condition natureles peuvent empêcher la possibilité d’obtenir toutes les données
requisent pour prévoir la performance des atériaux de fondation par les méthodes
analytiques ou autres méthodes. Si le calcule de stabilité est fait dans ces conditions, il
est nécessairement basé sur des hypotheses faiblement liés à la réalité . Ces calcules
font plus de mal que du bon car ils dévient l’attention du concepteur de l’enivitable
mais important écart en son savoir ».
Dans les massifs montagneux, il arrive que des talus tres redréssés avec des hauteurs
considérables ne montre aucun signe d’instabilité, au moment ou d’autres talus a
pentes douces et des hauteurs reduites sont instables. Cette différence est due au fait
que la stabilité des talus varie avec la géometrie, la position, l’orientation et
l’inclinaison et des surfaces de discontinuités (failles, joints, plans de stratifications)
dans la masse rocheuse. Quand ces discontinuités sont verticales ou horizontales le
glissement ne survient pas mais entre ces deux valeures quand la discontinuité coupe
le plan du talus le glissement devient tres probable a condition que l’angle de
frottement soit inférieur à l’angle de la discontinuité. Il existe 04 grands types de
glissements dans la masse rocheuse.
Ce type de glisseent n’est pas fréquent dans la nature, car il est rare que toutes les
conditions géometriques des discontiuiés soient présentes sur un talus. La figure 10
montre un glissement plan typique dans un talus rocheux où un bloc de roche a glissé
sur un seul plan plongeant hors de la face.
16
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux
17
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux
Figure 11: Geometry of slope exhibiting plane failure: (a) cross-section showing
planes forming a plane failure; (b) release surfaces at ends of plane failure;
(c) unit thickness slide used in stability analysis.
Le facteur de sécurité pour la rupture plane est calculé en résolvant toutes les
composantes de la force parallèles et normales au plan de glissement. La somme
vectorielle des forces de cisaillement, 𝜏 est appelée force destabilisatrice. Le produit
des forces normales totales, N et de la tangente de l'angle de frottement φ, plus la
force de cohesion, est appelé force résistante. Le facteur de sécurité FS du bloc en
considération est le rapport des forces de résistance aux forces destabilisatrices.
𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑠𝑡𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒𝑠
FS =
𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠
cA + ∑ N tanφ
FS =
∑τ
Pour les cas complexes, on rajoute les forces qui contribuent à la stabilité aux forces
résistantes (tirants, cables de tension, soutenements) et celles qui jouent en faveur du
glissement au forces destabilisatrices (pression de l’eau, poids supplémentaire en tete
du talus).
18
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux
Les ruptures de coins peuvent se produire dans une gamme de conditions géologiques
et géométriques beaucoup plus large que les ruptures planes. La rupture de coin
survient quand deux discontinuités planes s’intersectent et ou la ligne d’intersection
coupe la surface du talus (figure 11).
La figure (11) montre un coin formé par l’intersection de deux discontinuités planes
continues et la ligne d'intersection coupe le talus au pied de la paroi rocheuse.
Autrement dit, le plongement de la ligne d'intersection et la direction de pendage de la
face sont approximativement égales. On precise que le glissement ne survient que
lorsque l’angle de plongement de la ligne d’intersection est superieur à l’angle de
frottement interne.
Figure 12: Rupture de coin typique impliquant un glissement sur deux joints
persistants avec une ligne d'intersection coupant le talus au pied de la paroi
rocheuse et un plan supérieur qui forme une surface de relachement.
Sur la base de cette géométrie, les conditions générales de rupture de coin sont les
suivantes:
19
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux
Le coefficient de sécurité pour la répture de coin défini sur la figure 11, en supposant
que le glissement n’a de resistance que les frottements dus à l'angle de frottement φ
pour les deux plans, Il est donné par :
(𝑅𝐴 + 𝑅𝐵 )𝑡𝑎𝑛𝜑
𝐹𝑆 =
𝑊𝑠𝑖𝑛𝜓𝑖
20
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux
Figure 13: Geometric conditions for wedge failure : (a) pictorial view of wedge
failure; (b) stercoplot showing the orintation of the line of intersction,and the
range of plunge of the line of intersection 𝜓𝑖 where failure is feasible ;(c) view of
slope at right angles to the line of intersection;(d) sterenet showing the range in
the trend of the line of interseection αi where wedge failure is feasible.
𝜉 𝜉
R A sin (𝛽 − ) = R A sin (𝛽 + )
2 2
𝜉 𝜉
R A cos (𝛽 − ) = R B cos (𝛽 + ) = 𝑊𝑐𝑜𝑠𝜓𝑖
2 2
21
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux
Figure 14: Resolution of forces to calculate factor of safety of wedge: (a) view of
wedge looking at face showing definition of angeles β and 𝝃, and reactions on
sliding planes RA and RB; (b) stereonet showing measurement of angles β and 𝝃,
(c) cross-section of wedge showing resolution of wedge weight w.
Il est bien connu que les glissements circulaires concernet les matériaux faibles tels
que les roches fortement altérées ou fortement fracturées et les déblais des roches.
Dans de tels matériaux, la rupture se produit le long d'une surface qui se rapproche
d'une forme (figure 15). On traite ici la stabilité des pentes en deux dimensions, et
suppose que la pente peut être modélisée comme une tranche unitaire à travers une
pente infiniment longue, dans des conditions de déformation plane.
22
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux
Figure 15: Rupture circulaire dans une roche granitique fortement altérée
(Duncun 2008, autoroute en Californie).
La rupture des pentes rocheuses est contrôlée par les caractéristiques géologiques
telles que les plans de stratifications et les joints qui rendent la roche discontinue.
Dans ces conditions, normalement, une ou plusieurs discontinuités définissent la
surface de glissement. Cependant, dans le cas d'une roche fortement fracturée ou
fortement altérée, un motif structurel fortement défini n'existe plus, et la surface de
glissement est libre de trouver la ligne de moindre résistance à travers la pente.
L’observations des ruptures de pente dans ces matériaux suggèrent que cette surface
de glissement prend généralement la forme d'un cercle, et la plupart des théories de
stabilité sont basées sur cette observation. La figure 15 montre une rupture circulaire
typique dans une pente rocheuse très altérée au-dessus d'une autoroute.
23
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux
de rocheux. De même, un sol constitué de sable, le limon et les particules plus petites
présenteront des glissez les surfaces, même dans les pentes de quelques mètres
seulement de hauteur. Les glissements dans les roches très altérées et altérées, et les
roches intensement fraturées auront également tendance a survenir de cette manière.
24
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux
Diverses méthodes d'analyse des ruptures circulaires dans les sols ont été décrites en
détail dans des manuels traitant de la mécanique des sols tels que Taylor (1948),
Terzaghi (1943), Lambe et Whitman (1979), Terzaghi et al. (1996), Duncan (2004) et
Das (2013). L'analyse de stabilité de la rupture circulaire est effectuée en utilisant la
procédure d'équilibre limite. Cette procédure consiste à comparer la résistance au
cisaillement disponible le long de la surface de glissement avec la force requise pour
maintenir le boc considéré en équilibre. L'application de cette procédure aux
glissements circulaires implique la division de la pente en une série de tranches qui
sont généralement verticales. Le facteur de sécurité du glissement circulaire basé sur
l'analyse d'équilibre limite est :
𝐅𝐬 =
𝒓𝒆𝒔𝒊𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒂𝒖 𝒄𝒊𝒔𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒊𝒔𝒑𝒐𝒏𝒊𝒃𝒍𝒆 (𝒄+𝝈𝑵 𝐭𝐚𝐧 𝝋)
𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒊𝒔𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒆 𝒑𝒍𝒂𝒏 𝒄𝒊𝒔𝒂𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 (𝝉𝒄 )
Pour les talus rocheux, les méthodes d’analyse de la rupture par la méthode d'analyse
de l'équilibre limite calculent la resistance au cisaillement et les contraintes de
cisaillement le long des plans de discontiuité. En revanche, les méthodes d'analyse
numérique calculer le facteur de sécurité sans prédéfinir les plans de glissements. Ces
méthodes sont des développements plus récents que les méthodes de l'équilibre limite.
Elles sont principalement utilisées dans les études de mines à ciel ouvert et de
glissements de terrain.
25
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux
Les modèles numériques divisent la masse rocheuse en zones. Chaque zone se voit
attribuer un modèle de matériau et des propriétés. Les modèles de matériaux sont des
relations contrainte / déformation idéalisées qui décrivent le comportement du
matériau. Le modèle le plus simple est un modèle élastique linéaire, qui utilise les
propriétés élastiques (module d’Young et coefficient de Poisson) du matériau. Les modèles
élastiques – plastiques utilisent des paramètres de résistance pour limiter la contrainte
de cisaillement qu'une zone peut supporter.
Pour les tlus, le facteur de sécurité est souvent défini comme le rapport entre la
résistance au cisaillement réelle et la résistance au cisaillement minimale à l’équilibre.
Une façon logique de calculer le facteur de sécurité avec un programme à éléments
finis ou à différences finies consiste à réduire la résistance au cisaillement jusqu'à la
rupture. Le facteur de sécurité est le rapport entre la résistance réelle de la roche et la
résistance au cisaillement réduite à la rupture. Cette technique de réduction de la
résistance au cisaillement a été utilisée en premier avec des éléments finis par
Zienkiewicz et al. (1975) pour calculer le facteur de sécurité d'un talus composé de
plusieurs matériaux. Pour effectuer une analyse de stabilité de pente avec la technique
de réduction de la résistance au cisaillement, des simulations sont effectuées pour une
série de facteurs d'essai de sécurité croissants (f). Les propriétés réelles de résistance
au cisaillement, la cohésion (c) et l'angle de frottement (φ), sont réduites pour chaque
essai selon les équations :
1
Ctrial = ( ) 𝐶
𝑓
1
φtrial = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( ) 𝑡𝑎𝑛 𝜑
𝑓
Plusieurs code de calcule (en elements finis, diffrences finies, élements dicrets…etc)
ont été écrits pour modeliser la stabilité des talus et des glissements de terrains en
générale. On peut citer PHASES (Plastic Hybrid Analysis of Stress for Estimation of
Support), FLAC (Fast Lagrangian Analysis of Continua; Itasca Consulting Group,
2001), Plaxis 8.2 et UDEC (Uniersal Distinct Element Code, Itasca consulting groupe,
2000).
26
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux
II-10. Conclusion
On comparant ces connaissances théoriques aux obsevations de terrain, on distingue
que la rupture qui a affecté les gradins de la zone BK2 est du type rupture de coin
(Wedge failure) Figure 17.
Figure 17: Photo montrant les gradins instables BK2, de la mine de Boukhadra.
27
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
III-1-1. Introduction
Une bonne caractérisation de la masse rocheuse est primordiale dans toutes études
géotechnique car elle permet la sélection des données géologiques les plus importantes dans
l’évaluation, l’estimation, les calcules et par conséquent mène à une meilleur conception
(Palmstrom 2011). La caractérisation de la roche masse est essentiellement basée sur les
données géo-structurales, les essais de laboratoire et les essais in situ. Les données de levé
géo-structurale concerne essentiellement une description systématique et quantitative des
discontinuités existantes. On considère discontinuité : les failles, les fractures, les joints
tectoniques et les joints de stratifications.
Les propriétés de discontinuités, a mesurer, concernent : la direction, le pendage, la
longueur, espacement, rugosité, ouverture, et matériaux de remplissage (Prist 1993). Les
autres propriétés souvent utilisées dans la caractérisation de la masse rocheuse sont la
résistance à la compression simple, le point load, l’état hydrique du massif rocheux et l’angle
de frottement des discontinuités. La méthode de détermination de ces propriétés doit être
conforme aux recommandations de la société internationale de mécanique des roches (ISRM)
Suggested Méthodes.1978).
III-1-2. Les massifs rocheux
Les massifs rocheux sont des milieux essentiellement discontinus. Ils consistent
en un assemblage de matériaux rocheux, de même nature ou de natures différentes,
divisées en blocs de formes plus ou moins variées par des discontinuités diverses. On
les définit également comme étant un assemblage de blocs appelés matrices rocheuses
lesquels sont délimités par des discontinuités constituées de fissures, de fractures ou
de failles ou encore de joints stratigraphiques
En règle générale, on considère que les massifs rocheux sont constitués de :
• Roches intactes : Se sont des blocs de roches non affectés par les
discontinuités. Il s’agit d’un assemblage de minéraux non-affectés de
discontinuités.
• Une famille ou plus de discontinuités séparant les blocs de roches
intactes. Donc la description et la caractérisation des massifs rocheux
28
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
Une des caractéristiques fondamentales des roches et des massifs est qu’à
différentes échelles, du "micro" au "macro", ils sont constitués de matériaux "intacts",
séparés par des discontinuités. En règle générale, on considère la succession suivante
(Calembert et al. 1981) :
• minéraux, considérés comme éléments de base, postulés non affectés de
discontinuités;
• matériau rocheux constitués de minéraux séparés par des
microdiscontinuités ;
• massifs rocheux constitués de matériaux rocheux séparés par les
macrodiscontinuités.
Les caractéristiques d’un matériau à une échelle donnée dépendent de celles des
constituants et de celles des discontinuités (à cette échelle).
En mécanique des roches, le terme discontinuité désigne toute interruption des
propriétés mécaniques ou physiques dans la matrice rocheuse. Il s’agit souvent d’une
dégradation des propriétés mécaniques sur des zones de très faible épaisseur. L’étude
d’un massif rocheux fracturé nécessite donc une caractérisation de la matrice
rocheuse, ainsi que celle des discontinuités.
Une discontinuité est définie comme étant toute cassure mécanique ou fracture
ayant une résistance en tension négligeable dans une roche (Priest, 1993). Il est
important de distinguer entre les discontinuités naturelles, qui ont une origine
géologique et les discontinuités artificielles qui sont créées par des activités humaines
comme l’excavation d’un massif rocheux. Bien que les discontinuités aient souvent
une géométrie irrégulière ou ondulée, il y a généralement une échelle à laquelle la
surface totale ou une partie de cette surface est suffisamment plane pour qu’elle soit
représentée par une seule valeur d’orientation (Priest, 1993).
29
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
On définit une discontinuité dans un massif rocheux par une surface qui
interrompt la continuité physique du milieu sain. Les discontinuités peuvent être de
diverse nature. Généralement on distingue :
b) Les diaclases :
Elles sont formées sous l'effet d'une traction qu'a subi le massif au cours des
mouvements tectoniques. Elles sont souvent remplies de cristallisation de calcite ou
de quartz.
d) Les failles :
Elles résultent de la rupture d'une zone du massif qui a subi un grand effort de
cisaillement. Elles représentent ainsi des discontinuités séparant deux grandes entités
du massif. Elles sont caractérisées par une grande extension et souvent un remplissage
de matériau broyé et altéré, parfois des recristallisations.
e) La Schistosité.
30
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
L’orientation d’une discontinuité est définie par son orientation et son pendage.
L’orientation des discontinuités contrôle la stabilité des blocs rocheux. L’intersection
des joints contrôle la taille et la forme des blocs rocheux. L’étude de l’orientation des
joints est souvent faite avec la méthode de la projection stéréographique.
b) Espacement :
31
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
c) Persistance :
d) Rugosité :
32
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
Dans un joint naturel, il très rare que les deux surfaces soient complètement en
contact. Il existe normalement une ouverture ou un espace entre les deux surfaces. La
distance perpendiculaire séparant les parois adjacentes des roches est appelé
l'ouverture.
33
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
Les joints sont disposés généralement par familles, par exemple, des joints parallèles.
Le nombre de familles de joints peut aller jusqu’à 5. Typiquement, Une famille de
joints découpe le massif rocheux en plaques ; 2 familles perpendiculaires découpent la
roche en colonnes et 3 en blocs. Plus de 3 familles découpent la roche en blocs de
formes variées et de coins. Les propriétés mécaniques du massif rocheux sont
influencées par les familles de joints. Plus le nombre de familles de joints est grand,
plus les possibilités de glissements potentiels sur les joints sont grandes.
34
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
35
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
Le Rock Quality Designation (RQD) a été développé par Deere et al. (1967) à fin
de donner une estimation quantitative de la fracturation influençant le comportement
de la masse rocheuse à partir de l’examen de carottes obtenues par des forages. Le
RQD est défini comme le pourcentage des morceaux intacts de longueur supérieure à
10 cm, sur la longueur totale du forage. Ce paramètre est défini comme suit :
La relation entre la valeur du RQD et la qualité du massif peut être établie selon la
proposition de (Deere, 1968) et elle est présentée au tableau (III.1) ci-dessous.
36
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
37
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
La somme de ces notes attribue une valeur comprise entre 0 et 100 au massif.
Cette valeur utilise à plus de 70% la fracturation et elle accorde 15% d’influence aux
propriétés de la matrice rocheuse et 15% à la présence d’eau (AFTES [2003]).
Quant à la signification des indices du RMR, ils sont définis comme suit :
38
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
Le somme des cinq premiers indices caractérise le RMR de base. Quant aux
travaux souterrains, il faut ajouter l’effet du facteur correctif (Bieniawski [1989]). Le
RMR89 s’écrit alors :
RMR89 = A1 + A2 + A3 + A4 + A5 + B
Chacun des paramètres précédents aura une note, la somme des notes, après avoir
été ajustée par une note relative à l’orientation (Tableau 3), nous donne une
appréciation générale de la qualité du rocher (Tableau 4).
39
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
PARAMETRES COEFFICIENTS
Indice
Indice Franklin
Franklin >10 4-10 2-4 1-4 non
(MPa) utilisable
Résistan (MPa)
ce
1 De la Résistance
Roche à la 5- 1-
(MPa) compression >250 100-250 50-100 25-50 25 5 <1
(MPa)
Note 15 12 7 4 2 1 0
2 Note 20 17 13 8 3
Note 30 25 20 10 0
Débit sur Aucune venue < 10 l/min 10-25 25-125 >125 l/min
10 m d’eau l/min l/min
Pression
d’eau
Venues contrainte 0 <0,1 0,1-0,2 0,2-0,5 > 0,5
5 d’eau principale
Note 15 10 7 4 0
40
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
Plusieurs auteurs ont proposé des relations entre les paramètres mécaniques du
massif rocheux et la valeur du RMR. Nous avons retenu les relations suivantes qui
permettent d'estimer une cohésion et un angle de frottement, ainsi qu'un module
d'Young.
a) la cohésion :
Céq (kPa) ≈5 RMR (Beniawski, 1979, cité par Beniawski, 1989)
b) l’angle de frottement :
Φéq (°) ≈ 0,5 RMR + 8,3 ± 7,2 (Trunck et Hönish, 1989, cité par Beniawski, 1989)
c) le module de young :
Eéq (Gpa) ≈10(RMR-10) /40 (Serafim & Pereira, 1983, cité par Beniawski, 1989)
Stille et al. (1982,) ont proposé d’utiliser les équivalences du tableau pour estimé
la résistance à la compression simple du massif rocheux.
RMRsec RMRsec=A1+A2+A3+A4
˂21 21-40 41-60 61-80 >80
41
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
Hoek et Brown (1997) ont introduit l'indice de résistance géologique (GSI) pour
les masses rocheuses dures et faibles. Les ingénieurs de terrain et les géologues
expérimentés montrent généralement leur préférence pour une classification simple,
rapide mais fiable, basée sur une inspection visuelle des conditions géologiques. Un
système de classification devrait être non linéaire pour les roches pauvres car la
résistance se détériore rapidement avec l'altération. De plus, les applications accrues
de la modélisation informatique ont créé un besoin urgent d'un système de
classification adapté à une simulation informatique des structures rocheuses. Pour
répondre à ces besoins, Hoek et Brown (1997) ont conçu des graphiques simples pour
estimer le GSI sur la base des deux corrélations suivantes:
Parfois, il est difficile d'obtenir la RMR dans les masses rocheuses pauvres, et Q’ peut
être utilisé plus souvent car il est relativement plus fiable que la RMR, en particulier
dans les ouvertures dans les roches faibles.
Hoek (Roclab, 2006) et Marinos et Hoek (2000) ont proposé un graphique pour
GSI (figure 24) afin que les experts puissent classer une masse rocheuse par simple
inspection visuelle. Dans cette classification, il existe six principales classes de roches
qualitatives, principalement adoptées à partir de la classification de Terzaghi.
1. Intact or massive
2. Blocky
3. Very blocky
4. Blocky /folded
5. Crushed
6. Laminated /sheared
42
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
géologique.
43
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
Ces classifications sont accessibles aux ingénieurs et géologues depuis 60 ans. Les
discontinuités sont classées en cinq conditions de surface qui sont similaires aux
conditions communes dans le RMR.
1. très bien
2. Bien
3. Juste
4. Pauvres
5. Très pauvre
Dans notre cas d'étude, la zone BK2 de la mine de fer de Boukhadra, nous avons pu
recenser 04 familles de joints.
30 130
25 230
26 231
27 229
40 320
45 315
43 310
45 270
50 269
85 30
44
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
88 28
89 29
Notons que cette espacement n'est pas représentatif de tout le massif ou le talus car
les conditions d'accès sont difficiles plus la conjoncture de COVID19qui nous a limité
les visites du terrain.
Le RQD estimé à partir des gradins qui ont été lieu des instabilités est de 60%.
Les joints semblent affectés le massif sur des longueurs assez importantes. On peut
alors les qualifiés de persistants.
Les joints sont par endroit ouvert de quelques millimètres a quelques centimètres
mais la plus part du temps ils sont fermés. Certains joints ouverts de quelques
dizaines de cm mais remplis par la poudre rocheuse peu endurée (fig.25).
45
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
Pour établir la classification (RMR) Rock Mass Rating (Bieniawski 1978), il faut
estimer les notes RMR de chaque paramètre du système.
1- Le premier paramètre est la résistance à la compression uniaxiale (Rcs)
Ce paramètre est souvent estimé à partir de l'essai Franklin (point load Strength index)
par l'équation
Rcs = 24 𝐼𝑠
Le Rcs pour les roches en question varie en moyenne de 50 à 80 MPa. Donc la note
est de 7
46
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
47
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
PARAMETRES COEFFICIENTS
Indice
Indice Franklin
Franklin >10 4-10 2-4 1-4 non
(MPa) utilisable
Résistan (MPa)
ce
1 De la Résistance
Roche à la 5- 1-
(MPa) compression >250 100-250 50-100 25-50 25 5 <1
(MPa)
Note 15 12 7 4 2 1 0
2 Note 20 17 13 8 3
Note 30 25 20 10 0
Débit sur Aucune venue < 10 l/min 10-25 25-125 >125 l/min
10 m d’eau l/min l/min
Pression
d’eau
Venues contrainte 0 <0,1 0,1-0,2 0,2-0,5 > 0,5
5 d’eau principale
Note 15 10 7 4 0
48
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
Selon l'abaque de Morinos and Hoek (2000) la valeur de GSI est de 65.
49
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux
L’état de la roche en question est celle indiqué par le cercle en gras, il correspond à la
valeur GSI de 65.
50
Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Pour évaluer la stabilité des pentes rocheuses, Romana (1985) a proposé un système
de classification appelé système de «slopemassrating» (SMR). SMR obtenu à partir de
l'indice de masse rocheuse (RMR) de Bieniawski en soustrayant les facteurs
d'ajustement de la relation joint-pente et en ajoutant un facteur en fonction de la
méthode d'excavation.
Où RMRbasic est évalué selon Bieniawski (1979, 1989) en ajoutant les cotes de
cinq paramètres. F1, F2 et F3 sont des facteurs d'ajustement liés à l'orientation du joint
par rapport à l'orientation de la pente, et F4 est le facteur de correction pour la
méthode d'excavation.
F1 dépend du parallélisme entre les joints et les frappes de face de pente. Il varie
de 0,15 à 1,0. Elle est de 0,15 lorsque l'angle entre le plan de joint critique et la face
de pente est supérieur à 30 et que la probabilité de rupture est très faible; elle est de
1,0 lorsque les deux sont presque parallèles.
La valeur de F1 a été initialement établie empiriquement Par la suite, il s'est avéré
correspondre approximativement à la relation suivante:
F1 = (1 – Sin A) 2
Où A désigne l'angle entre les frappes de la face de pente (αs) et celle des joints (αj),
F2 fait référence à l'angle de pendage du joint (βj) dans le mode de rupture
planaire Ses valeurs varient également de 0,15 à 1,0. C’est-à-dire (αs – αj). Il est de
0,15 lorsque le creux du joint critique est inférieur à 20 degrés et de 1,0 pour les joints
avec des creux supérieurs à 45 degrés Pour le mode de basculement en panne, F2 reste
égal à 1. Donc :
F2 = tan βj
51
Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Dans la rupture planaire (figure IV.1), F3 fait référence à une probabilité de «lumière
du jour» des joints dans la face de la pente Les conditions sont dites «passables»
lorsque la face de la pente et les joints sont parallèles. Si la pente plonge de 10 degrés
de plus que les joints, la condition est appelée «très défavorable».
Les pentes naturelles sont plus stables, en raison de l'érosion à long terme et des
mécanismes de protection intégrés (végétation, dessiccation de la croûte), donc F4 Le
dynamitage normal appliqué avec des méthodes solides ne change pas les conditions
de stabilité de la pente, donc F4=+15.
52
Chapitre IV : Estimation de la stabilité
P, planar failure; T, toppling failure; W, wedge failure; αs, slope strike; αj, joint
strike; αi, plunge direction of line of intersection; βs, slope dip; βj, joint dip (see
Figure); βi, plunge of line of intersection.
Source: Romana, 1985.
53
Chapitre IV : Estimation de la stabilité
• Le dynamitage normal appliqué avec des méthodes solides ne change pas les
conditions de stabilité de la pente, donc F4=0.
• Un dynamitage déficient ou un mauvais dynamitage endommage la stabilité
de la pente, donc (F4 = - 8.0).
• L'excavation mécanique des pentes, généralement par déchirure, ne peut se
faire que dans des roches molles et / ou très fracturées et est souvent
combinée à un certain dynamitage préliminaire. Le plan de pente est difficile
à terminer La méthode n'augmente ni ne diminue la stabilité de la pente, donc
(F4 = 0).
Romana (1985) a utilisé des échecs planaires et renversants pour son analyse Les
ruptures de coin ont été considérées comme un cas particulier de défaillances d'avion
et analysées sous forme de plans individuels, et la valeur minimale de SMR est prise
pour évaluer les pentes rocheuses Dip βi et dip direction αi de l'intersection de ces
plans doivent être pris respectivement comme βj et 𝛼 j; c'est-à-dire 𝛽 j = βi et
𝛼j =𝛼i où une rupture de coin est susceptible de se produire (figure 28).
54
Chapitre IV : Estimation de la stabilité
L'effet des intempéries futures sur la stabilité de la pente ne peut pas être évalué
avec la classification de la masse rocheuse, car il s'agit d'un processus qui dépend
principalement des conditions minéralogiques de la roche et du climat. Dans certaines
masses rocheuses (par exemple, certaines marnes, argiles et schistes), les pentes sont
stables lors de l'excavation mais échouent quelque temps après - généralement un à
deux ans plus tard. Dans ces conditions, la classification doit être appliquée deux fois:
initialement et ensuite pour les conditions météorologiques. Il est toujours prudent de
vérifier le SMR contre les pentes rocheuses stables adjacentes avant de l'appliquer sur
des pentes rocheuses en détresse.
Dans certains cas, le SMR peut être supérieur au RMR, car F4 est +15 pour les
pentes naturelles où tous les ensembles de joints sont orientés favorablement.
Selon les valeurs SMR, Romana (1985 a défini cinq classes de stabilité. Celles-ci
sont décrites dans le tableau 11)
Il est déduit du tableau 11que les pentes avec une valeur SMR inférieure à 20
peuvent échouer très rapidement. Aucune pente n'a été enregistrée avec une valeur
SMR inférieure à 10, car de telles pentes n'existeraient pas physiquement.
55
Chapitre IV : Estimation de la stabilité
SMR est utilisé avec succès pour la zonation des glissements de terrain dans les
zones rocheuses et vallonnées de l'Himalaya en Inde. Des études détaillées doivent
être menées lorsque le SMR est inférieur à 40, car la vie et les biens sont en danger et
les pentes doivent être stabilisées en conséquence. Des études détaillées doivent être
menées lorsque le SMR est inférieur à 40, la voiture et les biens sont en danger et les
pentes doivent être stabilisées en conséquence.
56
Chapitre IV : Estimation de la stabilité
F1 F1 = (1 – Sin A) 2 0.25
RMRbasic = 72
SMR = 59
La valeur SMR trouvée indique une stabilité précaire ou des ruptures planaires et de
coins sont probables. Cette probabilité de 0.4%, malgré qu’elle est petite n’exclue
jamais l’occurrence d’une rupture des gradins à tout moment de la vie de la mie.
De nombreuses mesures correctives peuvent être prises pour soutenir une pente.
Une étude détaillée et un bon sens technique sont nécessaires pour stabiliser une
pente. Les systèmes de classification peuvent seulement essayer de mettre en évidence
les techniques normales pour chaque classe différente de supports, comme indiqué
dans le tableau 13.
Dans un sens plus large, la gamme SMR pour chaque groupe de mesures de
soutien est la suivante:
57
Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Comme l'a souligné Romana (1985), la rupture d'un coin n'a pas été discutée
séparément dans son système de classification SMR Pour surmonter ce problème,
Anbalagan, Sharma et Raghuvanshi (1992) ont modifié le SMR pour le rendre
également applicable au mode de rupture par coin.
58
Chapitre IV : Estimation de la stabilité
La méthode de Markland (1972) est appliquée dans cette étude. Il s’agit d’un outil
extrêmement précieux pour identifier les discontinuités qui pourraient conduire à une
rupture de type plan, en coin ou de basculement dans la masse rocheuse et élimine les
discontinuités dont l’influence est négligeable. Cette méthode peut être appliquée
séparément pour les différentes parties d’un talus.
Cette section décrit les méthodes d'analyse des données de géologie structurale à
l'aide du stéréonet pour identifier les ensembles de discontinuité et examiner leur
influence sur la stabilité des pentes.
59
Chapitre IV : Estimation de la stabilité
de référence définit une ligne unique sur la surface de l'hémisphère de référence. Pour
un plan, cette intersection avec la sphère de référence est un arc de cercle appelé
grand cercle, tandis que pour une ligne, l'intersection avec la sphère de référence est
un point. Afin de développer une projection stéréographique d'un plan ou d'une ligne,
l'intersection avec la sphère de référence est tournée vers le bas jusqu'à une surface
horizontale à la base de la sphère (Figure 30). Les lignes et points pivotés sont des
emplacements uniques sur le stéréonet qui représentent le pendage (plongée) et la
direction du pendage (tendance) de l'entité. Dans l'analyse de stabilité des pentes
utilisant des stéréonets, les plans sont utilisés pour représenter à la fois les
discontinuités et les faces des pentes.
Un autre moyen de représenter l'orientation d'un plan est le pôle par rapport au plan
(Figure 30 (a)). Le pôle est le point sur la surface de la sphère de référence qui est
percé par une ligne radiale dans une direction normale au plan.
60
Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Figure 30: Projections à surface égale du plan et de la ligne: (a) plan projeté
comme grand cercle et pôle correspondant; (b) ligne projetée comme pôle.
Pour aider à interpréter les informations présentées sur les stéréonets, on peut voir
à partir des figures 29 et 30 que les plans et les lignes avec des creux peu profonds ont
de grands cercles et des points qui tracent près de la circonférence du stéréonet, et
ceux avec des creux abrupts tracent près du centre. En revanche, le pôle d'un plan à
pente faible se situe à proximité du centre du cercle et le pôle d'un plan à pente raide
se situe à proximité du périmètre.
61
Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Le réseau polaire ne peut être utilisé que pour tracer les pôles, tandis que le réseau
équatorial peut être utilisé pour tracer à la fois les plans et les pôles comme décrit plus
loin. Dans le cas de la projection équatoriale, le type le plus courant de projection
stéréonète est la surface égale ou réseau de Lambert (Schmidt). Sur ce réseau, toute
zone de la surface de la sphère de référence est projetée comme une zone égale sur le
stéréonet. Cette propriété du filet est utilisée dans le contour des tracés de pôles pour
trouver des concentrations de pôles qui représentent des orientations préférées, ou des
ensembles de discontinuités. L'autre type de projection équatoriale est l'angle égal ou
net de Wulff; les réseaux de Wulff et de Lambert peuvent tous deux être utilisés pour
examiner les relations angulaires, mais seul le réseau de Lambert peut être utilisé pour
développer les contours des concentrations de pôles.
Ces deux réseaux sont inclus dans l'annexe dans une taille qui convient pour le
traçage et l'analyse des données structurelles. Pour le traçage manuel des données
structurelles, la procédure habituelle consiste à placer du papier calque sur les filets,
puis à dessiner des poteaux et des plans sur le papier calque, comme illustré à la
figure 32. Étant donné que le traçage de grands cercles nécessite que le papier calque
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
soit tourné sur le filet, comme décrit ci-dessous, une punaise est placée au point
central afin que les courbes puissent être tracées sans distorsion.
De plus amples détails sur les projections stéréographiques sont décrits par
Phillips (1971) qui discute du contexte théorique de cette technique, et Leyshon et
Lisle (1996) qui ont démontré des applications de cette technique à la cartographie
géologique. Goodman et Shi (1985) démontrent des techniques stéréographiques pour
identifier les coins de roche qui peuvent glisser de la face ou qui sont «amovibles»;
cette technique est appelée théorie des blocs clés.
Les pôles peuvent être tracés à la main sur un filet polaire comme le montre la
figure 33. Sur le filet, l'échelle de direction d'immersion (0–360◦) autour de la
périphérie a la marque zéro en bas de l'axe vertical et la marque 180◦ est en haut du
63
Chapitre IV : Estimation de la stabilité
filet. Ceci est pratique pour tracer de telle sorte que les pôles peuvent être tracés
directement sans qu'il soit nécessaire de faire tourner le papier calque; on peut
démontrer que les pôles tracés sur les réseaux polaire et équatorial sont dans des
positions identiques.
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Figure 34: Exemple de tracé des pôles de 421 plans comprenant le lit, les joints et
les failles.
Sur la figure 34, il y a un symbole différent pour chacun des trois types de
discontinuité. Bien qu'il y ait une dispersion considérable dans les orientations des
pôles, un examen attentif de ce graphique montre qu'il y a un certain regroupement en
particulier dans le quadrant sud-ouest. Afin d'identifier des ensembles de
discontinuités sur des tracés de pôles avec une dispersion considérable, il est
nécessaire de préparer les contours de la densité des pôles, comme décrit dans la
section suivante.
Toutes les discontinuités naturelles ont une certaine variation dans leurs
orientations qui se traduit par une dispersion des graphiques de pôles. Si le tracé
contient des pôles d'un certain nombre d'ensembles de discontinuité, il peut être
difficile de faire la distinction entre les pôles des différents ensembles et de trouver
l'orientation la plus probable de chaque ensemble. Cependant, en contournant la
parcelle, les zones les plus concentrées des pôles peuvent être plus facilement
identifiées. La méthode habituelle de génération de contours consiste à utiliser
l'ensemble de contours contenu dans la plupart des programmes informatiques de
projection stéréographique. Le contournage peut également être effectué à la main en
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
utilisant un filet de comptage tel que le filet de Kalsbeek qui se compose d'hexagones
se chevauchant mutuellement, chacun avec une aire de 1/100 de l'aire totale stéréonète
(Leyshon et Lisle, 1996). Le contournage est effectué en superposant le filet de
comptage sur le tracé des pôles et en comptant le nombre de pôles dans chaque carré.
Par exemple, s'il y a huit pôles sur un total de 421 pôles dans un carré, alors la
concentration dans ce carré est de 2%. Une fois que le pourcentage de concentration
dans chaque carré a été déterminé, les contours peuvent être dessinés.
Une fois que le pourcentage de concentration dans chaque carré a été déterminé,
les contours peuvent être dessinés. Le graphique de contour montre que l'orientation
de la litière a relativement peu de dispersion - la concentration maximale est de 5 à
6%, et que l'orientation moyenne de la litière a un pendage de 74 ° et une direction
d'inclinaison de 050 °. En revanche, les orientations des joints montrent plus de
dispersion, et sur le tracé des pôles, il est difficile d'identifier les ensembles de
discontinuité. Cependant, sur le tracé profilé, il est possible de distinguer clairement
deux ensembles d'articulations orthogonales. L'ensemble A à un pendage peu profond
d'environ 26 ° et une direction d'inclinaison d'environ 219 °, c'est-à-dire dans une
direction à 180 ° par rapport à la litière.
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Figure 36: Diagramme polaire des failles sélectionnées à partir des données
tracées à la Figure 34.
Sur la figure 35, les différentes concentrations de pôles sont représentées par des
symboles pour chaque intervalle de contour de 1%. Le pourcentage de concentration
fait référence au nombre de pôles dans chaque zone de 1% de la surface de
l'hémisphère inférieur.
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Une fois que l'orientation des ensembles de discontinuités, ainsi que les
discontinuités uniques importantes telles que les failles, ont été identifiées sur les
tracés de pôles, l'étape suivante de l'analyse consiste à déterminer si ces discontinuités
forment des blocs potentiellement instables dans la face de la pente. Cette analyse est
réalisée en traçant de grands cercles de chacune des orientations de l'ensemble de
discontinuité, ainsi que l'orientation de la face. La figure 35 montre les grands cercles
des trois ensembles de discontinuité identifiés en contournant le tracé des pôles de la
figure 34. Il n'est généralement possible d'avoir un maximum d'environ cinq ou six
grands cercles sur un tracé, car avec un plus grand nombre, il est difficile d'identifier
tous les points d'intersection des cercles.
Bien que les grands cercles générés par ordinateur soient pratiques, le tracé
manuel est utile pour développer une compréhension des projections
stéréographiques. La figure 37 illustre la procédure pour dessiner de grands cercles
sur un réseau de surface égale. Comme le montre la figure 32, la procédure consiste à
superposer le stéréonet avec du papier calque sur lequel les grands cercles sont tracés.
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
L'intersection de deux plans définit une ligne dans l'espace caractérisée par une
tendance (0–360°) et une plongée (0–90°). Dans la projection stéréographique, cette
ligne d'intersection est définie au point de croisement des deux grands cercles.
Les deux plans qui se croisent peuvent former un bloc en forme de coin, et la
direction dans laquelle ce bloc peut glisser est déterminée par la tendance de la ligne
d'intersection. Cependant, l'existence de deux grands cercles qui se croisent sur le
stéréonet ne signifie pas nécessairement qu'une rupture de coin se produira. Les
facteurs qui influent sur la stabilité du coin, y compris la direction de glissement par
rapport à la face de la pente, le pendage des plans par rapport à l'angle de frottement,
les forces externes telles que l'eau souterraine, et si les plans sont situés de telle sorte
qu'ils se croisent effectivement derrière la face.
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Différents types de mode de rupture des talus sont associés à différentes structures
géologiques et il est important que le concepteur de talus soit capable de reconnaître
les problèmes de stabilité potentiels au cours des premières phases d'un projet. La
figure 39 montre les quatre types de rupture considérés, et la représentation typique
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Pour évaluer la stabilité, la face du talus ou de l’excavation doit être tracée sur le
stéréonet, grand cercle, car le glissement ne peut se produire que suite à un
mouvement vers la face libre qui est la face du talus ou de l’excavation. L'importance
de la distinction entre ces quatre types de ruptures de pente, c’est qu'il existe un type
spécifique d'analyse de stabilité pour chaque type comme indiqué ci après.
Figure 39: Principaux types de ruptures de blocs dans les pentes et conditions de
géologie structurale susceptibles de provoquer ces ruptures:
(a) rupture plane dans la roche contenant des joints persistants plongeant hors de la
face de la pente et frappant parallèlement à la face.
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
(c) une rupture par basculement dans une roche solide contenant des discontinuités
plongeant fortement dans la face.
(d) rupture circulaire dans un enrochement, une roche très faible ou une roche
étroitement fracturée avec des discontinuités orientées au hasard.
Les schémas de la figure IV.13 ont été simplifiés par souci de clarté. Pour un talus
rocheux, plusieurs types de structures géologiques peuvent être présents, ce qui peut
donner lieu à d'autres types de rupture.
Dans une étude de terrain typique dans laquelle des données structurelles ont
été tracées sur des stéréonets, un certain nombre de concentrations de pôles
significatives peuvent être présentes Il est utile de pouvoir identifier ceux qui
représentent des plans de rupture potentiels et d'éliminer ceux qui représentent des
structures peu susceptibles d'être impliquées dans des ruptures de pente Des tests pour
identifier les concentrations de pôles importantes ont été développés par Markland
(1972) et Hocking (1976). Ces tests établissent la possibilité de une rupture de coin
dans laquelle un glissement a lieu le long de la ligne d'intersection de deux
discontinuités planes comme illustré sur la figure 39 (b) La défaillance d'un avion
représentée sur la figure 39 (a) est également couverte par ce test car il s'agit d'un cas
particulier de rupture de coin. Pour une rupture de coin, le contact est maintenu sur les
deux plans et le glissement se produit le long de la ligne d'intersection entre les deux
plans.
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Figure 40: Identification of plane and wedge failures on stereonet: (a) sliding
along line of intersection of planes A and B is possible where the plunge of this
line is less than the dip of the slope face, measured in the direction of sliding, that
is, ψi <ψ f; (b) wedge failure occurs along line of intersection (dip direction αi) on
slope with dip direction αf because dip directions of planes A and B (αA and αB)
lie outside included angle between αi and αf; (c) plane failure occurs on plane A
(dip direction αA) on slope with dip direction αf because dip direction of planes
A lies inside included angle between αi and αf.
Une fois que le type de rupture de bloc a été identifié sur le stéréonet, le même
diagramme peut également être utilisé pour examiner la direction dans laquelle un
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
bloc glissera et donne une indication des conditions de stabilité. Cette procédure est
connue sous le nom d'analyse cinématique. Une application de l'analyse cinématique
est montrée sur la paroi rocheuse où deux plans de joint forment un coin qui a glissé
hors de la face et vers le photographe. Si la face de la pente avait été moins raide que
la ligne d'intersection entre les deux plans, ou si elle avait eu une direction à 90 ° par
rapport à la direction réelle, alors bien que les deux plans forment un coin, il n'aurait
pas pu glisser. Cette relation entre la direction dans laquelle le bloc de roche glissera
et l'orientation du talus apparaît clairement sur le stéréonet. Cependant, si l'analyse du
stéréonet donne une bonne indication des conditions de stabilité, elle il ne tient pas
compte des forces externes telles que les pressions d'eau ou les armatures comprenant
des boulons d'ancrage sous tension, qui peuvent avoir un effet significatif sur la
stabilité.
Figure 41: Kinematic analysis of blocks of rock in slope: (a) discontinuity sets in
slope; and (b) daylight envelopes on equal area stereonet.
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Sur la figure 41 (a), un bloc plan potentiellement instable est formé par le plan AA,
qui plonge à un angle (ψA) plus doux que celui du talus (ψf). Cependant, le glissement
n'est pas possible sur le plan BB qui plonge d’un angle (ψc) plus fort que celui du
talus (ψf). De même, l'ensemble de discontinuité CC plongent dans la face et le
glissement ne peut pas se produire sur ces plans, bien qu'un basculement soit possible.
Les pôles de la face du talus (symbole P) sont tracés sur le stéréonet de la figure 41
(b). Les pôles de tous les plans dans cette zone sont potentiellement instables. Cette
zone est appelée enveloppe des plans qui coupent le talus et utilisée pour identifier
rapidement des blocs potentiellement instables. La direction de pendage des
ensembles de discontinuité aura également une influence sur la stabilité. Le
glissement n’est pas possible si la direction de pendage de la discontinuité diffère de
la direction de pendage du talus de plus de 20 ° environ. Autrement dit, le bloc sera
stable si |αA− αf | > 20◦, car dans ces conditions il y aura une épaisseur croissante de
roche intacte à une extrémité du bloc qui aura une résistance suffisante pour résister à
la rupture. Sur le stéréonet, cette restriction sur le sens du plongement des plans est
représentée par deux lignes définissant les directions d'inclinaison de (αf + 20◦) et (αf−
20◦). Ces deux lignes désignent les limites latérales de l'enveloppe des plans qui
coupent le talus, figure 41 (b).
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Après avoir déterminé à partir des enveloppes des plans qui coupent la face du talus,
si le glissement d’un bloc est cinématiquement admissible, il est également possible
d'examiner les conditions de stabilité sur le même stéréonet. Cette analyse est
effectuée en supposant que la résistance au cisaillement de la surface de glissement ne
comprend que le frottement et que la cohésion est nulle. Considérons un bloc au repos
sur un plan incliné avec un angle de frottement φ entre le bloc et le plan (Figure 42
(a)). Pour une condition au repos, le vecteur de force normal au plan doit se trouver
dans le cône de frottement. Lorsque la seule force agissant sur le bloc est la gravité, le
pôle du plan est dans la même direction que la force normale. Doc le block sera stable
quand le pôle se trouve dans le cercle de frottement. Les enveloppes de la figure 42
(b) montrent les positions possibles des pôles qui peuvent former des blocs instables.
Des enveloppes ont été dessinées pour des angles de face de talus de 60◦ et 80◦, ce
qui montre que le risque d'instabilité augmente à mesure que la pente devient plus
raide. Comme indiqué sur le schéma, les enveloppes les plus larges sont pour les
pentes les plus raides. De plus, les enveloppes deviennent plus grandes à mesure que
l'angle de frottement diminue. Les enveloppes indiquent également que, pour la
rupture sous l’effet de la gravité seulement, l'instabilité ne se produira que dans une
plage limitée de conditions géométriques.
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Figure 42: Combined kinematics and simple stability analysis using friction cone
concept: (a) friction cone in relation to block at rest on an inclined plane (i.e. φ >
ψp); and (b) stereographic projection of friction cone superimposed on
“daylighting” envelopes.
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Figure 44 : Schéma montrant la zone ou les plans de rupture possibles sont plans
(zone rouge).
Cette analyse nous a montré la localisation des pôles aux plans instables.
Pour la rupture de coin (wedges failure) (figure 44).
Ici sur cette figure 44 la zone colorée en rouge est le lieu des coins instables.
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Chapitre IV : Estimation de la stabilité
Les ruptures par renversement sont aussi possible et la figure 46 montre bien qu’ils
existent.
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Conclusion générale
Conclusion Générale
L’objectif essentiel de ce travail est une investigation dans les causes à
l’origine des instabilités qui ont affecté les gradins du quartier BK2 de la mine de fer
de Boukhadra. Ces gradins ont connu un glissement rocheux en 2019 qui a causé une
panique générale des habitants du village de Boukhadra.
Sur le terrain, on a pu observer au moins quatre familles de discontinuités dont les
joints et le failles. Ses discontinuités sont classées en quatre familles qui sont : famille
1 N40E, 30°,famille 2 N140E,26°, famille 3 N215E,43°, N300E, 29° . Les différentes
intersections ont données naissances à des glissements planaires et de coins.
Les classifications géomécaniques, établies sur la base des observations et des
mesures sur le terrain menées par nous-même ont permet de calculer le RQD (60%),
le RMR (72%) et le GSI (65). Ces paramètres indiquent que la qualité de la masse
rocheuse est de moyenne a bonne.
D’après les résultats de la classification SMR on constate que le talus en général a une
stabilité précaire. Cette catégorie vaut dire que les glissements sont très probables
quand un facteur déclencheur survient. La valeur SMR obtenue est de 59 ce qui
indique que les ruptures sont du type planaire et de coins.
Ensuite, nous avons mené une étude cinématique basée sur les discontinuités
(dip/dip direction) et l’angle de frottement au niveau des épontes. Cette étude est
élaborée avec le logiciel Dips 7.0 de Rocscience. Les résultats obtenus montrent
l’existence des ruptures planaires et des ruptures de coins avec des pourcentages de
8.33 % pour les ruptures planes et de 6% pour les coins. Les ruptures par flexion sont
de 11.5%.
Pour remédier à ce type de problème il est recommandé de faire un levé très
détaillé des discontinuités et faire une simulation par des logiciels tels que Dips de
Rocscience pour faire ressortir les zones instables. Les mesures de confortement
(Boulonnage, encrage, retalutage…) seront ensuite choisies en fonction du type de
rupture potentielle.
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Bibliographie: