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Ministère de l’Enseignement supérieur et la

Recherche Scientifique

Université Larbi Tebessi. Tébessa

Faculté des sciences Exactes, des Sciences de la Nature Et de la Vie

Département : Sciences de la terre et de l’Univers

MEMOIRE DE MASTER

Domaine : Science de la terre et l’Univers

Filière : Géologie

Option : Géologie de l’Ingénieur et Géotechnique

Thème :

les causes des instabilités rocheuses de la mine de Boukhadra Tébessa-est


d Algérie

Présenté par :

Mekki Yasmine

Zouai Aida

Devant le jury :

Dr. Benhamadi H. Université . Tébessa Président


Pr. Fehdi C. Université. Tébessa Examinateur
Dr. Aoun M. Université. Tébessa Examinateur
Pr. Boumezbeur A. Université. Tébessa Rapporteur
Dédicace
Avant tout je remercie ALLAH le tout puissant pour tout.

Je dédie ce modeste travail à :

La mémoire de mon père disparu trop tôt Naoui Mekki

Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le respect que


j’ai toujours eu pour vous.

Ce travail est le fruit de tes sacrifices que tu as consentis pour mon éducation et ma
formation.

A ma très chère mère El Bahdja

Quoi que je fasse ou que je dise, je ne saurai point te remercier comme il se doit. Ton
affection me couvre, ta bienveillance me guide et ta présence à mes cotés a toujours été
ma source pour affronter les différents obstacles.

A mes chères sœurs Kanza, Hiba, Hanan, Widad, Ikram, et ma petite princesse Tasnim
pour leur encouragement permanents, et leur soutien moral.

A mon chère frère El Kamel.

Tous les membres de ma famille, petits et grands

Atout mes copines, tout particulièrement Rabaa, Aida, Malek, Nour el Houda, Saida

Atouts mes enseignants, et toute la promotion du Master spécialité géologie de l’ingénieur


et géotechnique 2019_2020.

Yasmine
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à ma chère mère et mon cher père

Ahmed et Salima.

À mes sœur Aya ET Fourat.

À mon petit frère Iyad AT grand frère Housam.

Atout mes copines, tout particulièrement Yasmine, Fouzia, Malek,

Khawla, Lamia.

Et à toute personne ayant réussi de prêt ou de loin à la

réalisation de ce modeste travail.

Et à tous ceux qui m’aiment.

AIDA
Remerciement
Avant tout nous remercions dieu qui nous a donné la patience

de terminer ce travail.
Nous tenons d'abord à remercier très chaleureusement Pr.
Boumazber Abderrahmane qui nous a permis de bénéficier de son
encadrement.
Les conseils qu'il nous a prodigué, la patience, la confiance qu'il
nous à témoignés ont été déterminants dans la réalisation de notre
travail de recherche.
Nous présentons nos profonds remerciements aux membres de jury
qui ont bien voulu accepter d’examiner et de juger notre travail de
recherche.
Nous tenons également à remercier tous les enseignants et le
personnel de département particulièrement Pr. Fahdi Chames
Eddine, Dr. Aoun Mounira, Dr. Dgaichia Omor, Dr.
BenHamadi, Mr. Djebri.
Nous adressons notre vif remerciement à tous les personnels de la
mine de Boukhadra.
Merci à tous et à toutes
Yasmine et Aida
Résumé
La stabilité des gradins dans l’exploitation minière est souvent un problème
important qu’il faut résoudre surtout avec l’augmentation accrue des profondeurs
d’exploitation. La stabilité des talus jouent le rôle le plus important dans la
productivité, l’économie et la longévité d’une mine. La rupture des talus n’entrave pas
seulement la production mais peut porter des dommages importants au personnel et au
matériel.
Donc il est impératif avant l’ouverture d’une mine d’étudier minutieusement la
stabilité des gradins. Cette étude est une investigation dans les causes à l’origine des
instabilités des gradins du quartier BK2 de la mine de fer de Boukhadra. En
l’occurrence, il existe quatre familles de joints et fractures.
Dans cette étude nous avons dans un premier temps étudié la géologie
régionale et la géologie locale car une compréhension de la géologie permet
l’établissement du model géologique et structurale correct. Cette étape est suivie
d’une caractérisation géo-mécanique de la masse rocheuse suivie d’une classification
RQD, RMR et GSI. Ces trois paramètres nous ont montré qu’il s’agit d’une masse
rocheuse de qualité moyenne à bonne. Néanmoins, le degré de fracturation et les
familles des joints présentes et leurs orientations relatives nous a laissé croire que les
discontinuités sont-elles qui contrôlent la stabilité.
L’estimation de la stabilité par l’application du système SMR révèle que les
glissements potentiels sont du type planaire est de coins. L’analyse cinématique par
le logiciel Dips 7.0 de Rocscience a montré que des glissements potentiels du type
planaires, de coins et par renversements peuvent se déclenchés a tout moment et
doivent par conséquent être stabilisés.

I
‫ملخص‬

‫غالبًا ما يكون استقرار المدرجات في المناجم مشكلة كبيرة يجب معالجتها خاصة مع الزيادة المتزايدة‬
‫في أعماق االستغالل‪ .‬يلعب استقرار منحدرات المنجم الدور األكثر أهمية في اإلنتاجية واالقتصاد وطول عمر‬
‫أضرارا كبيرة لألفراد والمعدات‪.‬‬
‫ً‬ ‫المنجم‪ .‬ال تؤدي األنزالقات إلى إعاقة اإلنتاج فحسب ‪ ،‬بل يمكن أن تسبب‬
‫لذلك من الضروري قبل فتح منجم أن تدرس بعناية استقرار المدرجات‪ .‬هذه الدراسة عبارة عن تحقيق في‬
‫األسباب التي أدت إلى عدم استقرار مدرجات منطقة ‪ BK2‬من منجم بوخضرة للحديد‪.‬‬
‫في هذه الدراسة درسنا أوالً الجيولوجيا اإلقليمية والجيولوجيا المحلية ألن فهم الجيولوجيا يسمح بإنشاء نموذج‬
‫جيولوجي وبنيوي صحيح‪ .‬يتبع هذه الخطوة توصيف جيوميكانيكي لكتلة الصخور متبوعًا بتصنيف ‪ RQD‬و‬
‫‪RMR‬و ‪ GSI.‬أظهرت لنا هذه المعامالت الثالث أن هذه كتلة صخرية متوسطة إلى جيدة النوعية‪ .‬ومع ذلك ‪،‬‬
‫فإن درجة التصدع و مختلف مجموعات الصدوع الحالية وتوجهاتها النسبية دفعتنا إلى االعتقاد بأن الشقوق و‬
‫التصدعات هي التي تتحكم في االستقرار‪.‬‬
‫و بالمناسبة يوجد ‪ 04‬مجموعات من الصدوع و التشققات ذات التوجهات المختلفة‪ .‬يكشف تقدير االستقرار من‬
‫خالل تطبيق نظام ‪ SMR‬أن االنزالقات المحتملة من النوع المستوي والزاوي‪ .‬أظهر التحليل الحركي بواسطة‬
‫برنامج ‪ Dips 7.0‬التابع لشركة ‪ Rocscience‬أن االنزالقات األرضية المحتملة من النوع المستوي والزاوي‬
‫واالنقالبي يمكن أن تحدث في أي وقت ‪ ،‬وبالتالي نحتاج إلى تدعيم االستقرار‪.‬‬

‫‪II‬‬
Abstract
Benches stability in mines is often a significant problem that must be addressed
especially with the increasing exploitation depths. Slope stability plays the most
important role in the productivity, economy and longevity of a mine. Unstables pit
slopes doe not only hamper production but can cause significant damage to personnel
and equipments alike.
So it is imperative before opening any mine to study carefully the stability of the
benches. This study is an investigation into the causes at the origin of the instabilities
that have affected BK2 district of the Boukhadra iron mine.
In this study we first studied regional geology and local geology because an
understanding of the geology allows the establishment of a correct geological and
structural model. This step is followed by a geomechanical characterization of the
rock mass followed by an RQD, RMR and GSI classification. These three parameters
showed us that this is a medium to good quality rock mass. Nevertheless, the degree
of fracturing and the families of the joints present and their relative orientations led us
to believe that the discontinuities are they which control the stability. We notice te
existace of 04 sets of discontinuities.
Stability estimation by applying the SMR system reveals that the potential slips are of
the planar and wedge types. Kinematic analysis by Rocscience's Dips 7.0 software has
shown that potential planar, wedge and toplling type landslides can occur at any time
and therefore stabilisation measures should be undertaken.

III
Table de matière
Dédicace

Remerciement

‫……………………………………………………………………………الملخص‬. I

Abstract………………………………………………………………………….II

Résumé………………………………………………………………………….III

Tables des matières…………………………………………………………….IV

Liste des tableaux………………………………………………………………VII

Liste des figures………………………………………………………………...IX

Liste des abréviations…………………………………………………………..XIII

Introduction générale……………………………………………………………. 1

Chapitre I: Géologie de la mine de Boukhadra

I-1. Introduction…………………………………………………………………. 3
I-2. Situation géographique……………………………………………………... 3
I-2.1. Historique de la mine…………………………………………………….. 4
I-3. Contexte géologique du gisement de Boukhadra.
I-3.1. Géologie régionale…………………………………………………………. 6
I-3.2. Géologie du Massif……………………………………………………...…. 7
I-3.2.1. Stratigraphie…………………………………………………………….... 7
I-3.2.2. Tectonique………………………………………………………………. 11
I-3.2.3. Géomorphologie………………………………………………………… 12
I-4. Hydrologie et hydrogéologique…………………………………………… 12
I-4.1. Données climatologiques…………………………………………………. 13
I -5. Conclusion………………………………………………………………..... 13

Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux

II-1. Introduction………………………………………………………………… 14
II-2. Role des discontinuités dans les glisssements rocheux…………………….16
II-3. Les glissement planaires……………………………………………………. 16
II-4. Le facteur de sécurité…………………………………………………………. 18

IV
II-5. La rupture en diedre (wedge failure)………………………………………… 19
II-5-1. Analyse de la rupture du coin………………………………………………. 20
II-5-2. Rupture circulaire…………………………………………………………... 22
II-6. Conditions du glissement circulaire et méthodes d'analyse………………….. 23
II-7. Forme de la surface de glissement………………………………………… 24
II-8. Analyse de stabilité pour la rupture circulaire……………………………. 25
II-9. Approche numérique à l’analyse de stabilité………………………………25
II-10. Conclusion…………………………………………………………………27
Chapitre III : Caractérisations et classification géomécanique
de la masse rocheuse
III-1. Caractérisation des massifs rocheux
III-1-1. Introduction…………………………………………………………… 28
III-1-2. Les massifs rocheux……………………………………………………. 28
III-1-3. Structure des massifs rocheux………………………………………… 29
III-1-4. Les Discontinuités………………………………………………………29
III-1-4-1. Types de discontinuité……………………………………………….. 30
III-1-4-2. Caractéristiques des discontinuités………………………………….. 31
III -2. La Classification géomécanique de la masse rocheuse
III-2-1. Introduction………………………………………………………………35
III-2-2. Les buts des systèmes de classification des massifs rocheux……….. .. 35
III-2-3. Les différents systèmes de classification………………………………..36
III-2-4. Rock Quality Designation index (RQD)……………………………….. 36
III-2-5. Rock Mass Rating (RMR)……………………………………………… 37
III-2-5-1. Estimation des caractéristiques mécaniques des massifs rocheux
à partir du RMR………………………………………………………………... 37
III-2-6. Geological strength index (GSI)………………………………………. 42
III-3. Application au cas d'étude
III-3-1. Caractérisation du massif………………………………………………44
III-3-1. Caractérisation du massif………………………………………………46
III-3-2-1. Rock Mass Rating (RMR)……………………………………………46
III-3-2-2. Geological strength index (GSI)……………………………………..49

Chapitre IV : Estimation de la stabilité


IV-2. Méthode empirique

V
IV-2-1. Slope Mass Rating (SMR)……………………………………………..51
IV -2-1-1. Classes de stabilité de pente………………………………………...55
IV -2-1-2. Calcul de SMR………………………………………………………56
IV -2-1-3. Mesures de soutien…………………………………………………. 57
IV-2. Analyse cinématique
IV-2-1. Analyse cinématique de la stabilité des pentes……………………….58
IV-2-2. Analyse stéréographique de la géologie structurale…………………..59
IV-2-2-1. Projection stéréographique…………………………………………. 59
IV-2-2-2. Tracés de pôles et tracés de contour……………………………….. 63
IV-2-2-3. Densité des pôles…………………………………………………… 65
IV-2-2-4. Grands cercles……………………………………………………… 68
IV-2-2-5. Lignes d'intersection……………………………………………….. 70
IV-2-3. Identification des modes d'instabilité des pentes……………………. 71
IV-2-4. Analyse cinématique…………………………………………………..74
IV-2-4-1. Analyse cinématique pour la rupture plane……………………….. 76
IV-2-4-2. Analyse cinématique pour la rupture de coin………………………76
IV-2-5. Le concept de cône de frottement……………………………………77
IV-2-6. Application à la mine de Boukhadra………………………………….79
Conclusion générale……………………………………………………………82

VI
Liste des Tableaux
Tableau N° Titre Page
1 Classification d’ouverture des discontinuités 34

2 Corrélation entre l'indice RQD et la qualité du massif rocheux (tiré de 37


Deere, 1968)

3 Classification RMR (Bieniawski). 40

4 Classe de rocher suivant la classification de Z. BIENIAWSKI 41


après application de la note d’ajustement

5 Relations entre RMRsec et la résistance à la compression simple 41


d'après Stille et al. (1982).

6 Tableau résumant les familles de discontinuités existantes 47


7 Classification RMR (Bieniawski) de la masse rocheuse en question 48
Classe de rocher suivant la classification de Z. BIENIAWSKI

8 après application de la note d’ajustement de la masse rocheuse en 49


question

9 Valeurs des facteurs d'ajustement pour différentes orientations 53


Conjointes

10 Valeurs du facteur d'ajustement F4 pour méthode d'excavation 53

11 Différentes classes de stabilité selon la valeur SMR 56

12 Tableau résume le calcule de l’SMR 57

13 Supports suggérés pour diverses classes SMR 58

VII
14 Orientation des joints 79

VIII
Liste de figure
Figure N° Titre Page
1 Situation géographique de la région de Boukhadra (Tébessa) 4
2 Plan topographique de la mine de Boukhadra 5
3 Présentation du gisement de Boukhadra en 3D 6
4 Carte géologique régionale 7
5 Carte géologique de Djebel Boukhadra 8
6 Colonne stratigraphique synthétique de mont de la mine de 10
Boukhadra

7 Trois coupes transversales dans l’anticlinal de Boukhadra 11


8 Geometry type de talus d’une mine à ciel ouvert 14
9 Analysis of the stability of sloes in open pit mines 15
( Hoek and Brown 1978)

10 Photo montrant un glissement planaire 17


Geometry of slope exhibiting plane failure: (a) cross-section

11 showing planes forming a plane failure; (b) release surfaces at ends


of plane failure; 18
(c) Unit thickness slide used in stability analysis.

Rupture de coin typique impliquant un glissement sur deux joints


persistants avec une ligne d'intersection coupant le talus au pied de
12 la paroi rocheuse et un plan supérieur qui forme une surface de
relachement.
19

Geometric conditions for wedge failure : (a) pictorial view of 21


wedge failure; (b) stercoplot showing the orintation of the line of
13
intersction,and the range of plunge of the line of intersection 𝜓𝑖
where failure is feasible ;(c) view of slope at right angles to the line
of intersection;(d) sterenet showing the range in the trend of the
line of interseection αi where wedge failure is feasible

IX
Resolution of forces to calculate factor of safety of wedge: (a) view
of wedge looking at face showing definition of angeles β and 𝜉, and
reactions on sliding planes RA and RB; (b) stereonet showing
22
14
measurement of angles β and 𝜉, (c) cross-section of wedge showing
resolution of wedge weight w.

15 Rupture circulaire dans une roche granitique fortement altérée 23


(Duncun 2008, autoroute en Californie).

La forme des surfaces de glissement typiques:


a) surface circulaire de grand rayon en matériau homogène et
faible, avec le détail des forces sur la tranche; (b) surface non
24
16
circulaire en matériau superficiel faible avec une roche plus solide
à la base.

17 Photo montrant les gradins instables BK2, de la mine de Boukhadra 27


18 Caractéristiques des discontinuités dans un massif rocheux; traduit 31
de Wyllie et Mah (2004)

19 Schéma illustratif montrant la persistance des joints 32


Profils typiques de rugosité (a)- valeurs de JRC correspondantes 33
20 (Barton et Choubey 1977) ; (b)- la longueur des profils varie entre
1 et 10 m (ISRM 1978).

21 schéma montrant les conditions de joints 34


22 schéma montrant une des configurations possibles des joints 35
23 Illustration graphique des paramètres de caractérisation du RMR 38
24 Abaque pour estimer l’indice GSI à partir de l'observation 43
géologique.

25 Joint fermé à droite et un autre largement ouvert et rempli à droite 46


26 Estimation de la valeur GSI de la masse rocheuse (point sur 49
l’abaque)

X
27 Échec planaire 52
28 Défaillance du coin grand angle 54
29 Représentation stéréographique du plan et de la ligne sur 60
l'hémisphère inférieur de la sphère de référence: (a) plan projeté
sous forme de grand cercle; (b) vue isométrique de la ligne
(plongée et tendance)

30 Projections à surface égale du plan et de la ligne: (a) plan projeté 61


comme grand cercle et pôle correspondant; (b) ligne projetée
comme pôle

31 Projections polaires et équatoriales d’une sphère 62


32 Données géologiques tracées et analysées sur un morceau de papier 63
calque situé au centre du stéréonet avec une épingle pour permettre
la rotation du papier

33 Tracer des pôles sur un réseau polaire 64


34 Exemple de tracé des pôles de 421 plans comprenant le lit, les 65
joints et les failles

35 Graphique en courbes des données illustrées à la Figure IV.8, avec 66


de grands cercles correspondant à l'orientation moyenne de la
stratification et deux ensembles de joints orthogonaux, et des lignes
d'intersection entre les plans

36 Diagramme polaire des failles sélectionnées à partir des données 67


tracées à la Figure IV.8.

37 Construction de grands cercles et d'un pôle représentant un plan 69


d'orientation 50 (pendage) / 130 (direction d'inclinaison) sur un
réseau de surface

38 Détermination de l'orientation (plongée et tendance) de la ligne 71


d'intersection entre deux plans d'orientation 50/130 et 30/250

39 Principaux types de ruptures de blocs dans les pentes et conditions 72


de géologie structurale susceptibles de provoquer ces ruptures

Identification of plane and wedge failures on stereonet: (a) sliding


along line of intersection of planes A and B is possible where the
plunge of this line is less than the dip of the slope face, measured in
the direction of sliding, that is, ψi <ψ f; (b) wedge failure occurs

XI
40 along line of intersection (dip direction αi) on slope with dip 74
direction αf because dip directions of planes A and B (αA and αB)
lie outside included angle between αi and αf; (c) plane failure
occurs on plane A (dip direction αA) on slope with dip direction αf
because dip direction of planes A lies inside included angle
between αi and αf

41 Kinematic analysis of blocks of rock in slope: (a) discontinuity sets 75


in slope; and (b) daylight envelopes on equal area stereonet

Combined kinematics and simple stability analysis using friction


cone concept: (a) friction cone in relation to block at rest on an
42 inclined plane (i.e. φ > ψp); and (b) stereographic projection of 78
friction cone superimposed on “daylighting” envelopes

43 représentation stéréographiques des données structurales 80


44 Schéma montrant la zone ou les plans de rupture possibles sont 80
plans (zone rouge)

45 Schéma montrant le lieu des ruptures de coins 81


46 Schéma montrant le lieu des ruptures par renversement 81

XII
Liste des abréviations
SONAREM: Société Nationale de Recherche et d’Exploitation Minières.

FERPHOS: Entreprise Nationale du Fer et du Phosphate.

RQD: Rock Quality Designation.

RMR: Rock Mass Rating.

GSI: Geological Strength Index.

SMR: Slope Mass Rating

XIII
Introduction générale
Introduction générale
La stabilité des gradins dans les mines à ciel ouvert est une question principale
qui concerne l’exploitation rationnelle des mines à ciel ouvert. La stabilité des gradins
d’une mine à ciel ouvert a une influence directe sur la sécurité du personnel et des
équipements ainsi que sur l’économie et le rendement du projet minier. Donc leurs
conception et implémentation doit être mené en accord avec l’objectif général qui
tient en compte la sécurité et l’économie.
Une bonne conception des gradins exige des donnés de détail sur la structure
géologique, la nature des roches et les conditions hydrogéologiques de la roche
encaissante afin de déployer les moyens adéquat pour l’investigation, la modélisation
et le calcul.
La connaissance des propriétés géologiques et mécaniques doit
impérativement passer par une étude détaillée des propriétés de la masse rocheuse.
Ces propriétés sont inhérentes d’une part à la matrice rocheuse (la roche intacte) avec
ces caractéristiques spécifiques telles que le type pétrographique, la composition
minéralogique, la texture et l’altération et d’autre part à la structure géologique, les
discontinuités, matériaux de remplissage et les conditions des épontes. L’étude de
stabilité des différents talus des mines à ciel ouvert a été étudiée par plusieurs
approches. On note l’approche empirique sur model réduit, l’approche mécanique par
l’application de la méthode de l’équilibre limite, l’approche numérique, l’approche
graphique…etc.
Dans ce travail on va étudier le cas d’instabilité qui s’est manifestée par un important
glissement de terrain dans la mine de Boukhadra il y a presque une année.
Les observations faites sur le terrain montrent plus d’un type de rupture, la rupture
planaire et la rupture du coin ont joué ensemble dans l’instabilité de ce glissement.
Le premier chapitre est une description de la zone d’étude: localisation et géologie.
L’objectif est de présenter les conditions géologiques, notamment la fissuration du
massif, et le type de roche existant.
Le second chapitre donne un aperçu général sur la stabilité des talus rocheux et les
méthodes d’approche pour les étudier.
Le troisième chapitre traite essentiellement la caractérisation des massifs rocheux et
les systèmes de classification géomécanique et en particulier le RMR et ensuite le
SMR. Ce chapitre est écrit pour faciliter au lecteur la compréhension de la dérivation

1
Introduction générale
des notes RMR et SMR à partir des différentes caractéristiques de la masse rocheuse
(RQD, espacement des joint, condition des joints…etc).
Le dernier chapitre est consacré entièrement à l’analyse de stabilité. Pour l’étude de la
stabilité nous avons adopté plusieurs méthodes d’approches. En premier lieu, nous
avons utilisé l’approche empirique par le SMR qui a qualifié le talus d’instable. La
deuxième méthode qui consiste en une analyse cinématique, a montré que les
glissements planaires et de coins sont une menace potentielle et peuvent se déclenchés
en n’importe quel moment.

2
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra

Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra

I-1. Introduction

Dans le domaine d'étude de la stabilité des massifs rocheux, le modèle


géologique constitue l'élément essentiel de l'analyse. L'étude ne peux en aucun cas
être fiable si le model géologique établi n'est pas conforme à la réalité du terrain. Un
model géologique fiable est construit sur la base d'une étude géologique détaillée.
Cette dernière est réalisée suite à la consultation des documents des études ultérieures
et des données recueillies sur terrain.

Cette étude vise à déterminer les conditions géologiques et hydrogéologiques


qui permettent au géotechnicien de faire une image aussi complète que possible des
caractéristiques du massif rocheux considéré. Ces données permettent aussi de
déterminer les facteurs qui peuvent influencer la stabilité de la zone en question; ils
sont souvent appelés les facteurs de prédisposition. Le glissement; ou l'instabilité au
sens large, survient quand les facteurs de prédisposition et les facteurs de
déclenchement coexistent ensemble en un moment donné.

I-2. Situation géographique.

Le Djebel de BOUKHADRA appartient à l'Atlas saharien dans l'Est Algérien.


L'unité de BOUKHADRA se trouve à une altitude de 850 m, le point culminant du
Djebel est de 1463 mètres. La ville de BOUKHADRA fait partie de la wilaya de
Tébessa.

Elle se situe à 45 Km au Nord – Est de celle -ci, à 200 Km au sud de la ville


côtière de Annaba, et à 18 Km de la frontière Tunisienne.

Elle est reliée à Annaba par une voie ferrée qui assure le transport du minerai de
fer au complexe d’El-Hadjar.

Le climat est continental et sec, les températures varient entre plus de 40° c en été et
vont jusqu’a o° c en hiver, la pluviométrie est faible avec parfois de faibles chutes de
neige.

3
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra

Figure 1 : Situation Géographique de la Région de Boukhadra (Tébessa)

I-2.1. Historique de la mine.

L'exploitation de la mine de Boukhadra fut entamée durant l'époque Romaine


pour l'extraction du cuivre dans la zone du pic, par la suite l'exploitation a porté sur le
zinc et d’autres poly-métaux par la concession de Boukhadra (Mr TADRO).

De 1903 à 1926, la concession de MOKTA EL HADID avait entrepris des travaux


de recherches systématiques par des galeries entre les niveaux 845-1225.

De 1926 à 1966, date de nationalisation des mines, c'était la société de l’Ouenza


qui exploitait le gîte de Boukhadra. Cette dernière avait effectué de la recherche
systématique par des travaux miniers et par des sondages sur le gisement de
Boukhadra.

4
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra

Durant la période de 1967 à 1984, la SONAREM était chargée de l'exploitation et des


recherches sur les gîtes ferrifères de l’Ouenza et Boukhadra.

Après la restructuration des entreprises (1983 - 1984), c'était FERPHOS qui gérait,
exploitait et développait ces recherches sur l'ensemble des gîtes ferrifères existants sur
le territoire national.
Depuis la date du 18/10/2001, et dans le cadre de partenariat avec l’étranger, le
holding L.N.M.N.V. a signé l'accord de partenariat avec HADID OUENZA -
BOUKHADRA filiale FERPHOS avec 70% pour la première.
Le 01/01/2005 la nomination a été modifiée par Mittal steel Tébessa.
Le 18/08/2007 la nomination a été modifiée par ArcelorMittal Tébessa.
En Octobre 2013, L'Etat Algérien a repris le contrôle des deux mines en cédant 21%
des actions d'ArcelorMittal dans les deux mines (Ouenza et Boukhadra) au groupe
SIDER, pour devenir majoritaire à hauteur de 51% et 49 % pour ArcelorMittal.
En date du 05/10/2015, L’Etat Algérien, a annoncé la reprise de totalité des actions
détenues par ArcelorMittal au profil du groupe IMETAL.
En Aout 2016 c’est la création de la société Mines de Fer de l'Est « MFE-Spa » en
substitution à « AMT-Spa ». Dont 21% SIDER - 30% Ferphos Group et 49% Groupe
IMETAL.
2018: Intégration de la société « MFE-Spa » dans le Groupe MANAL.

Figure 2 : Plan topographique de la mine Boukhadra

5
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra

Figure 3 : Présentation du gisement de Boukhadra en 3D.

I-3. Contexte géologique du gisement de Boukhadra.


I-3.1. Géologie régionale.
Les Monts de Mellègue font partie intégrante de l’Atlas saharien, qui se poursuit
en Tunisie par l'Atlas tunisien. Il est composé de trois faisceaux de plis organisés en
échelons et formant du Sud-ouest vers le Nord-est ; Monts des Ksours, Djebel Amour,
Monts de Ouled Nail, les Aurès et les Monts de Mellègue.
Plusieurs études, réalisées dans la région des confins Algéro-tunisiens, considèrent
les formations triasiques comme des diapirs polyphasés liés aux phases compressives
depuis l’Aptien jusqu’au Quaternaire (Dubourdieu, 1956 ; Thibièroz et Madre, 1976 ;
Rouvier et al, 1985 ; Othmanine, 1987 ; Perthuisot et al, 1988 ; Aoudjehane et al,
1992 ; Bouzenoune, 1993 ; Bouzenoune et al, 1995 ; Kowalski et Hamimed, 2000).
Certains auteurs rattachent une relation entre la mise en place des diapirs à des phases
tectoniques distensives permettant la mise en place des formations triasiques en
surface par une éventuelle halocinèse à caractère diapirique classique (Laatar, 1980 ;
Orgeval et al, 1986 ; Smati, 1986 ; Chikhaoui, 1988 ; Hatira, 1988 ; Perthuisot et al,
1988). Quant à Vila (1994, 1995, 1996, 2001 ; Vila et Charrière, 1993 ; Vila et al,
1994 ; Vila et al, 1996), ils considèrent les formations triasiques comme d’importantes
lentilles empruntées des fractures ouvertes qui vont être resédimentées et

6
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra

interstratifiées au sein des séries crétacées, à la manière de « Glaciers de sel » sous-


marins

Figure 4 : Carte géologique régionale

7
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra

I-3.2. Géologie du Massif.

Le massif de Boukhadra présente une structure anticlinale orientée NE-SW, recoupée


par le fossé de Tébessa-Morsott d’orientation NW-SE, l’ossature de l’anticlinal est
constituée par les terrains du Crétacé moyen (Aptien- Vraconien) qui dessinent dans
la partie NE une fermeture périclinale. Les terrains les plus anciens reconnus à
l’affleurement sont représentés par les évaporites du Trias, ils sont le plus souvent en
contact tectonique avec les formations du Crétacé.

Figure 5 : Carte géologique de Djebel Boukhadra.


I-3.2.1. Stratigraphie.
Les terrains du secteur de Boukhadra sont formés par des sédiments du
Mésozoïque et une partie du Tertiaire et du Quaternaire pour le Mésozoïque, les
formations sont formées par les sédiments du Trias et du Crétacé.
a- Le Trias
Les dépôts Triasiques rencontrés dans la région de Boukhadra sont représentés par
les marnes bariolées, gypses, dolomies, débris de calcaires et de grés. Les roches du
Trias se développent dans les parties Ouest, Sud et Sud Est et en contact anormal avec
les dépôts aptiens du crétacé (Diapirisme).

8
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra

b- Le Crétacé

dans le profil du crétacé, nous retrouvons le Cénomanien, l’Aptien, l’Albien, le


Coniacien, et le Cénomanien où on a la série Aptienne, porteuse de la minéralisation
est caractérisée par des marnes et des calcaires constituant la partie inférieur qui
encaisse le gîte Sud. Les calcaires récifaux construits, à organismes fossiles (rudistes)
constituent le niveau porteur de la minéralisation principale. Les grés et les calcaires
de la partie supérieure de l’Aptien sont non productifs et on a :

➢ L’Aptien : Les dépôts ou les sédiments Aptiens de la région de Boukhadra


occupent des vastes surfaces. L'aptien se présente sous forme de deux faciès
bien distincts:
• Faciès carbonaté (calcaire);
• Faciès terrigènes (marno-gréso-calcaireux).
➢ L’Albien: La base et le sommet de l'Albien sont surtout représentés par des
marnes, la partie moyenne étant constituée dans une large mesure par des
calcaires sublitographiques.
➢ Le Vraconien: La séquence est composée de minces lits de marnes avec
intercalation d'argile marneuse noires et de calcaires marno-argileux. La
puissance maximale est de 470m.
➢ Le Cénomanien: Il s'agit d'une série de marnes gris ou verdâtres grises, avec
par endroits des intercalations de calcaires.
➢ Turonien: Les dépôts de cet âge s'observent dans la partie Ouest et Sud du
domaine traité. Il s'agit surtout de calcaires épais et massif pélitique marneux
dans la partie basale, avec de rares minces intercalations de marnes. La
puissance est variable, décamétrique jusqu'aux quelques centaines de mètres.
➢ Coniacien : contient les marnes argileuses avec intercalation d’argile
marneuse et par endroit de calcaire marneux.
c- Le Tertiaire

Les dépôts classés comme Tertiaire (miocène) sont observés seulement dans la
partie occidentale du domaine étudié et sont représentés par des conglomérats à
éléments variés, cimentés par une matrice carbonatée et des intercalations de roches
gréseuses.

9
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra

d- Le Quaternaire

Les dépôts récents du Quaternaire sont formés par un matériel caillouteux, blocs de
calcaires, grés, débris de minerai et de conglomérats. Ils sont répandus aux flancs de
la montagne et dans les parties basses du relief.

Figure 6 : Colonne stratigraphique synthétique de mont de la mine de


BOUKHADRA.

10
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra

I-3.2.2. Tectonique.

Du point de vue tectonique, la région de Boukhadra est marquée par deux phases
tectoniques importantes; La phase de plissement de direction N.E/S.O et la phase de
tectonique cassante ayant engendré des mouvements de socle qui sont à l’origine de la
formation des fossés de Tébessa – Morsott et des Ouled – Boughanem ainsi que le
horst de Boudjaber.

L’anticlinal de Boukhadra est affecté principalement par la faille de Koudiet -El –


Hamra qui est le relais de la faille de Boukhara de direction N.E/S.O. Dans la partie
Sud- Ouest (à l’aval du pic), la structure est affectée par un effondrement
considérable.

D’autres failles sans importance majeure, à petits rejets sont à signalées également
aux environs immédiats du gisement.

La visite du terrain nous a permis de repéré 04 famille de joints. La première étant N-


S, la deuxième E-W, la troisième N320E, la quatrième famille correspond aux joints
de stratification.

Figure 7 : Trois coupes transversales dans l’anticlinal de Boukhadra.

11
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra

I-3.2.3. Géomorphologie.
Le massif montagneux de Djebel Boukhadra, caractérisé par une structure
anticlinale très simple de direction NE-SO avec une terminaison périclinale au NELe
Djebel Boukhadra s’étend sur une longueur de 7 à 8 Km et une largeur variant de 3 à
5 Km, suivant une direction NE-SO. Les côtes absolues dans les limites de la
concession minière variant de 750Km au pied de la montagne à 1463m au point
culminant, localisé au niveau du pic de Boukhadra.
I-4. Hydrologie et hydrogéologique.

Le réseau hydrographique dans la région de la mine de Boukhadra est faible à


l’exception des multiples petits chenaux d’écoulement pluviaux sans importance
majeure qui parsèment les versants de Djebel Boukhadra. Le réseau hydrographique
se compose de l’oued El Harcha et Oued El Melali qui passent entre Kharoubet el
harcha et le Douar el khiana suivant la direction NE -SW à l’extrémité nord de Djebel
Boukhadra.
Hydrologiquement parlant; le comportement des terrains existants à Boukhadra se
résume comme suit:

Les terrains triasiques contenant du gypse et du sel ; et du fait de leur hétérogénéité


présentent un aspect perméable et facilitent les infiltrations des eaux ; leur circulation
les rend saumâtre et ne peuvent convenir qu’à l’emploi industriel.

Les calcaires massifs de l’aptien sont toujours très fissurés en affleurement et


Constituent un terrain favorable à la circulation et l’accumulation des eaux
souterraines.

Les marnes qui forment malheureusement la plus grande surface affleurant dans la
région sont imperméables et toutes les eaux de pluies ruissellent ou s’évaporent.
Les terrains quaternaires n’ont pas une importance hydrologique.

Les études hydrogéologiques entreprises par la DHW de la wilaya de Tébessa ne


révèlent aucune nappe aquifère en eau potable exploitable dans la région minière de
Boukhadra. Toutefois; il y a lieu de noter que les synclinaux calcaires sont des
réservoirs naturels d’eau et à leur pied apparaissent des sources qui sont fréquemment
localisées sur de petites fractures.

12
Chapitre I : Géologie de la mine de Boukhadra

L’on a ainsi les points d’eau d’Ain Chania ; à l’extrémité fracturée du synclinal de
même nom ; les sources d’Ain Safsaf; Ain Malga; Chegaga; Ain Menahla… etc ; au
pied de Haoud Es Sghir et celle d’Ain Bettik; au pied de Haoud el Kebir. Au Sud Est;
l’Ain Oudei Elma est un exutoire de l’eau accumulée dans les calcaires à incérâmes
du Sénonien. A Boukhadra; d’anciens travaux de recherche ont recoupé des
circulations d’eau dans les calcaires aptiens.

I-4.1. Données climatologiques.

Cette région étant une zone de transition météorologique, Le climat est caractérisé
par l’alternance d’une saison chaude et sèche et une saison froide et humide. La
pluviosité moyenne annuelle est faible (environ 300-400 mm), la température
moyenne annuelle est de (+ 15°C) avec un minimum de (- 5°C) en hiver et un
maximum allant jusqu'à (+ 45°C) en été

I -5. Conclusion

Dans ce chapitre, on a présenté la mine de Boukhadra avec la géologie régionale.

13
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux

Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux


II-1. Introduction :

Les éléments principaux de la conception d’une mine à ciel ouvert sont l'angle global du talus
de la fosse (de la crête aux pieds) de l'angle inter-rampe et de l'angle de face des gradins
individuels qui dépend de l'espacement vertical entre les gradins, et de la largeur des bancs
requise pour contenir les chutes de pierres (Figure 8).

Figure 8: Geometry type de talus d’une mine à ciel ouvert .

La stabilité des talus d’une mine à ciel ouvert depend enssentiellment des parametres qui sont
les conditions et l’orientation des discontinuités, la géometrie du talus et les conditions
hydrogéologiques. Certaines combinaisons de ces parametres rendent tres fort le risque de
rupture. Si cette combinaison est identifiée durant la phase de reconnaisance et de conception
de la mine, les mesures necesssaires pour palier aux problemes de stabilité seront prises avant
l’exploitation. Si cette combinaison n’est pas détectée avant, les ingénieurs doivent agir au
moment ou le probleme est identifié. Hoek and Brown (1978) ont établi un organigrame
(Figure 9) montrant les diffrentes étapes a suivre pour l’étude de la stabilité des talus dans les
mines à ciel ouvert.

Dans une mine à ciel ouvert, l’économie est du coté d’un talus le plus raide possible, mais la
stabilité est au contraire du coté d’un talus a pente douce. Cette contradiction entre
l’économie et la stabilité doit etre regie par une étude rigoureuse de stabilité.

La première approche à l’étude de stabilité est de considérer le comportement de masse


rocheuse est celui d’un milieu elastique.

14
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux

1. Preliminary collection of geological data form air photos,


surface mapping and borehole cores.
3. Slopes in which no unfavorable
2. Preliminary analysis of geological data to establish major discontinuities exist or slopes in which
geological patterns. Examination of these patterns in relation failure would not matter identified. No
to proposed pit slopes to assess probability of slides further stability analysis of these slopes
developing. required. Slope angles determined from
operational consideration.

4. Slopes in which unfavorable discontinuities exist identified


and those slopes in which failure would be critical at any stage
of the mining operation marked for detailed study.

5. Detailed geological investigation 6. Shear testing of 7. Installation of piezometers in drill


of critical slope areas on basis of discontinuity surfaces holes to establish groundwater flow
surface mapping and drill core particularly if clay patterns and pressures and to monitor
logging. Special drilling or ad its covered or Slickensided. changes in groundwater levels during
outside ore body may be required. mining.

8. Reanalyse critical slope areas on basis of detailed information


from steps 5, 6 et 7. Using limit equilibrium technique for circular,
plane or wedge slides. Examine possibility of other types of failure
induces by weathering, toppling or damage due to blasting.

9. Examine slopes in which risk of failure is high in terms of open


pit design.
Option are:
a. Flatten slopes.
b. Stabilise slopes by drainage or, in special cases, by rock bolts
or tensioned cables.
c. Accept risk of failure and implement monitoring programme
for failure prediction.

10. Stabilization of slopes by drainage or reinforcement 11. Accepting risk of failure on basis of
feasible if cost saving resulting from steepening of ability predict and to accommodate slide
slopes exceeds cost of designing and constructing without endangering men and equipment.
stabilization system. Addition field measurements Most reliable prediction method based upon
required to establish drainage characteristics of rock measurement of slope displacements.
mass.

Figure 9: Analysis of the stability of sloes in open pit mines (Hoek and Brown 1978)

15
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux

Si cet approche a donné des resultats acceptables dans la conception des excavations
souterraines, il n’est pas du tout le cas dans la conception des talus rocheux. Car la
présence de discontinuités reduit considerablement la resistance de la roche
notamment le long de ces plans de non cohésion. Terzaghi (1962) a ecrit « les
condition natureles peuvent empêcher la possibilité d’obtenir toutes les données
requisent pour prévoir la performance des atériaux de fondation par les méthodes
analytiques ou autres méthodes. Si le calcule de stabilité est fait dans ces conditions, il
est nécessairement basé sur des hypotheses faiblement liés à la réalité . Ces calcules
font plus de mal que du bon car ils dévient l’attention du concepteur de l’enivitable
mais important écart en son savoir ».

II-2. Role des discontinuités dans les glisssements rocheux

Dans les massifs montagneux, il arrive que des talus tres redréssés avec des hauteurs
considérables ne montre aucun signe d’instabilité, au moment ou d’autres talus a
pentes douces et des hauteurs reduites sont instables. Cette différence est due au fait
que la stabilité des talus varie avec la géometrie, la position, l’orientation et
l’inclinaison et des surfaces de discontinuités (failles, joints, plans de stratifications)
dans la masse rocheuse. Quand ces discontinuités sont verticales ou horizontales le
glissement ne survient pas mais entre ces deux valeures quand la discontinuité coupe
le plan du talus le glissement devient tres probable a condition que l’angle de
frottement soit inférieur à l’angle de la discontinuité. Il existe 04 grands types de
glissements dans la masse rocheuse.

II-3. Les glissement planaires

Ce type de glisseent n’est pas fréquent dans la nature, car il est rare que toutes les
conditions géometriques des discontiuiés soient présentes sur un talus. La figure 10
montre un glissement plan typique dans un talus rocheux où un bloc de roche a glissé
sur un seul plan plongeant hors de la face.

16
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux

Figure 10: Photo montrant un glissement planaire

Pour que ce type de glissement survienne, les conditions géométriques suivantes


doivent être satisfaites (figure 11).

1) Le plan sur lequel se produit le glissement doit être orienté parallèlement ou


presque parallèlement (à environ ± 20°) au plan du talus.
2) Le plan de discontinuité doit couper le plan du talus, ce qui signifie que le
pendage de la discontinuité doit être inférieur au pendage du talus, c'est-à-dire
ψp < ψf.
3) Le pendage du plan de la discontinuité doit être supérieur à l'angle de
frottement interne, c'est-à-dire ψp> φ.
4) L'extrémité supérieure de la surface de glissement coupe la pente supérieure
ou se termine par une fissure de traction.
5) Les surfaces de dégagement qui offrent une résistance négligeable au
glissement doivent être présentes dans la masse rocheuse pour définir les
limites latérales du glissement.

17
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux

Figure 11: Geometry of slope exhibiting plane failure: (a) cross-section showing
planes forming a plane failure; (b) release surfaces at ends of plane failure;
(c) unit thickness slide used in stability analysis.

Quand les conditions précedentes sont réunies le glissement devient éminent.

II-4. Le facteur de sécurité

Le facteur de sécurité pour la rupture plane est calculé en résolvant toutes les
composantes de la force parallèles et normales au plan de glissement. La somme
vectorielle des forces de cisaillement, 𝜏 est appelée force destabilisatrice. Le produit
des forces normales totales, N et de la tangente de l'angle de frottement φ, plus la
force de cohesion, est appelé force résistante. Le facteur de sécurité FS du bloc en
considération est le rapport des forces de résistance aux forces destabilisatrices.

𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑠𝑡𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒𝑠
FS =
𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠

cA + ∑ N tanφ
FS =
∑τ

C est la cohesion, A la surface du plan de rupture, N la force normale au plan de


rupture, l’angle de frotement interne.

On considere bon (satisfaisant) un coefficient de sécurité supérieur à 1.3.

Pour les cas complexes, on rajoute les forces qui contribuent à la stabilité aux forces
résistantes (tirants, cables de tension, soutenements) et celles qui jouent en faveur du
glissement au forces destabilisatrices (pression de l’eau, poids supplémentaire en tete
du talus).

18
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux

II-5. La rupture en diedre (wedge failure)

Les ruptures de coins peuvent se produire dans une gamme de conditions géologiques
et géométriques beaucoup plus large que les ruptures planes. La rupture de coin
survient quand deux discontinuités planes s’intersectent et ou la ligne d’intersection
coupe la surface du talus (figure 11).

La figure (11) montre un coin formé par l’intersection de deux discontinuités planes
continues et la ligne d'intersection coupe le talus au pied de la paroi rocheuse.
Autrement dit, le plongement de la ligne d'intersection et la direction de pendage de la
face sont approximativement égales. On precise que le glissement ne survient que
lorsque l’angle de plongement de la ligne d’intersection est superieur à l’angle de
frottement interne.

Figure 12: Rupture de coin typique impliquant un glissement sur deux joints
persistants avec une ligne d'intersection coupant le talus au pied de la paroi
rocheuse et un plan supérieur qui forme une surface de relachement.

Sur la base de cette géométrie, les conditions générales de rupture de coin sont les
suivantes:

1) Deux plans se coupent toujours en ligne (Figure 11 a), la representation sur le


canevas de Wulf montre que la ligne d’intersection est représentée par le point
ou les deux grands cercles des plans considérés se croisent. L’orietation de la
ligne est donné par la direction 𝛼𝑖 et le plongement 𝜓𝑖

19
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux

2) L’angle de plongement de la ligne d’intersection doit être inférieur à l’angle du


talus et plus grand que l’angle de frottement moyen des deux plans ; 𝜓𝑓𝑖 >
𝜓𝑖 >𝑖 (figure 11)
3) La ligne d’intersection doit plonger dans une direction qui coupe le plan du
talus pour que le glissement puisse survenir. La direction de la ligne
d’intersection doit être dans l’intervalle 𝛼𝑖 et α′i (figure 11 d).
En générale, le glissement peut s’amorcer si le point d’intersection entre les deux
grands cercles sur le canevas (projection stéréographique) se situe dans la zone coloré
(figure 11 b). La projection stéréographique montre si la rupture de coin est possible.
Cependant le facteur de sécurité de la rupture du coin ne peut pas être déterminé à
partir de la représentation sur le canevas car sur cette représentation on ne peut pas
voir la résistance au cisaillement, la pression de l’eau …etc.

II-5-1. Analyse de la rupture du coin

Le coefficient de sécurité pour la répture de coin défini sur la figure 11, en supposant
que le glissement n’a de resistance que les frottements dus à l'angle de frottement φ
pour les deux plans, Il est donné par :

(𝑅𝐴 + 𝑅𝐵 )𝑡𝑎𝑛𝜑
𝐹𝑆 =
𝑊𝑠𝑖𝑛𝜓𝑖

Ou RA et RB sont les reactions normales aux plans A et B (figure 14)

20
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux

Figure 13: Geometric conditions for wedge failure : (a) pictorial view of wedge
failure; (b) stercoplot showing the orintation of the line of intersction,and the
range of plunge of the line of intersection 𝜓𝑖 where failure is feasible ;(c) view of
slope at right angles to the line of intersection;(d) sterenet showing the range in
the trend of the line of interseection αi where wedge failure is feasible.

𝜉 𝜉
R A sin (𝛽 − ) = R A sin (𝛽 + )
2 2

𝜉 𝜉
R A cos (𝛽 − ) = R B cos (𝛽 + ) = 𝑊𝑐𝑜𝑠𝜓𝑖
2 2

𝜉 et 𝛽 sont definis sur la figure II.7.

21
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux

Figure 14: Resolution of forces to calculate factor of safety of wedge: (a) view of
wedge looking at face showing definition of angeles β and 𝝃, and reactions on
sliding planes RA and RB; (b) stereonet showing measurement of angles β and 𝝃,
(c) cross-section of wedge showing resolution of wedge weight w.

II-5-2. Rupture circulaire

Il est bien connu que les glissements circulaires concernet les matériaux faibles tels
que les roches fortement altérées ou fortement fracturées et les déblais des roches.
Dans de tels matériaux, la rupture se produit le long d'une surface qui se rapproche
d'une forme (figure 15). On traite ici la stabilité des pentes en deux dimensions, et
suppose que la pente peut être modélisée comme une tranche unitaire à travers une
pente infiniment longue, dans des conditions de déformation plane.

22
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux

Figure 15: Rupture circulaire dans une roche granitique fortement altérée
(Duncun 2008, autoroute en Californie).

II-6. Conditions du glissement circulaire et méthodes d'analyse

La rupture des pentes rocheuses est contrôlée par les caractéristiques géologiques
telles que les plans de stratifications et les joints qui rendent la roche discontinue.
Dans ces conditions, normalement, une ou plusieurs discontinuités définissent la
surface de glissement. Cependant, dans le cas d'une roche fortement fracturée ou
fortement altérée, un motif structurel fortement défini n'existe plus, et la surface de
glissement est libre de trouver la ligne de moindre résistance à travers la pente.
L’observations des ruptures de pente dans ces matériaux suggèrent que cette surface
de glissement prend généralement la forme d'un cercle, et la plupart des théories de
stabilité sont basées sur cette observation. La figure 15 montre une rupture circulaire
typique dans une pente rocheuse très altérée au-dessus d'une autoroute.

Les conditions dans lesquelles la rupture circulaire survient se produisent


lorsque les particules individuelles dans un sol ou une masse rocheuse sont très petites
par rapport aux dimensions du talus. Par conséquent, un remblai en enrochement aura
tendance à se comporter comme un «sol» et à rompe en mode circulaire lorsque les
dimensions de la pente sont sensiblement supérieures aux dimensions des fragments

23
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux

de rocheux. De même, un sol constitué de sable, le limon et les particules plus petites
présenteront des glissez les surfaces, même dans les pentes de quelques mètres
seulement de hauteur. Les glissements dans les roches très altérées et altérées, et les
roches intensement fraturées auront également tendance a survenir de cette manière.

II-7. Forme de la surface de glissement

La forme réelle de la surface de glissement «circulaire» est influencée par les


conditions géologiques de la roche masse. Par exemple, dans une masse rocheuse
homogène, faible ou altérée, ou un enrochement, la rupture est susceptible de se
former sous la forme d'une surface peu profonde et à large rayon de courbure
s'étendant d'une fissure de traction près de la crête jusqu'au pied du talus (figure 16 a).
Par contre, les surfaces de glissements dans les matériaux ayant une forte cohésion et
un faible angle de frotement tels que les argiles, la surface peut être plus profonde
avec un rayon plus petit qui peut sortir au-delà de la pointe du pied de talus. La figure
(figure 16 b) montre un exemple des conditions dans lesquelles la forme de la surface
de glissement est modifiée par la géologie des talus. Ici, la surface circulaire de la
roche altérée supérieure est tronquée par la roche à faible pendage et plus resistante
près de la base. Les analyses de stabilité des deux types de surface peuvent être
effectuées en utilisant des méthodes de rupture circulaire, bien que dans ce dernier
cas, il est nécessaire d'utiliser une procédure permettant de définir la forme de la
surface.

Figure 16: La forme des surfaces de glissement typiques:


a) surface circulaire de grand rayon en matériau homogène et faible, avec le
détail des forces sur la tranche; (b) surface non circulaire en matériau superficiel
faible avec une roche plus solide à la base.

24
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux

II-8. Analyse de stabilité pour la rupture circulaire

Diverses méthodes d'analyse des ruptures circulaires dans les sols ont été décrites en
détail dans des manuels traitant de la mécanique des sols tels que Taylor (1948),
Terzaghi (1943), Lambe et Whitman (1979), Terzaghi et al. (1996), Duncan (2004) et
Das (2013). L'analyse de stabilité de la rupture circulaire est effectuée en utilisant la
procédure d'équilibre limite. Cette procédure consiste à comparer la résistance au
cisaillement disponible le long de la surface de glissement avec la force requise pour
maintenir le boc considéré en équilibre. L'application de cette procédure aux
glissements circulaires implique la division de la pente en une série de tranches qui
sont généralement verticales. Le facteur de sécurité du glissement circulaire basé sur
l'analyse d'équilibre limite est :

𝐅𝐬 =
𝒓𝒆𝒔𝒊𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒂𝒖 𝒄𝒊𝒔𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒊𝒔𝒑𝒐𝒏𝒊𝒃𝒍𝒆 (𝒄+𝝈𝑵 𝐭𝐚𝐧 𝝋)
𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒊𝒔𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒆 𝒑𝒍𝒂𝒏 𝒄𝒊𝒔𝒂𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 (𝝉𝒄 )

II-9. Approche numérique à l’analyse de stabilité

Pour les talus rocheux, les méthodes d’analyse de la rupture par la méthode d'analyse
de l'équilibre limite calculent la resistance au cisaillement et les contraintes de
cisaillement le long des plans de discontiuité. En revanche, les méthodes d'analyse
numérique calculer le facteur de sécurité sans prédéfinir les plans de glissements. Ces
méthodes sont des développements plus récents que les méthodes de l'équilibre limite.
Elles sont principalement utilisées dans les études de mines à ciel ouvert et de
glissements de terrain.

Les modèles numériques sont des programmes informatiques qui tentent de


représenter la réponse mécanique d'une masse rocheuse soumise à un ensemble de
conditions initiales telles que les contraintes in situ et les niveaux d'eau, les conditions
aux limites et les changements induits tels que les excavations. Le résultat d'une
simulation de modèle numérique est généralement soit l'équilibre

soit l'effondrement. Si un résultat d'équilibre est obtenu, les contraintes et les


déplacements résultants en tout point de la masse rocheuse peuvent être comparés aux
valeurs mesurées. Si un résultat d'effondrement est obtenu, le mode de rupture prévu
est démontré.

25
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux

Les modèles numériques divisent la masse rocheuse en zones. Chaque zone se voit
attribuer un modèle de matériau et des propriétés. Les modèles de matériaux sont des
relations contrainte / déformation idéalisées qui décrivent le comportement du
matériau. Le modèle le plus simple est un modèle élastique linéaire, qui utilise les
propriétés élastiques (module d’Young et coefficient de Poisson) du matériau. Les modèles
élastiques – plastiques utilisent des paramètres de résistance pour limiter la contrainte
de cisaillement qu'une zone peut supporter.

Pour les tlus, le facteur de sécurité est souvent défini comme le rapport entre la
résistance au cisaillement réelle et la résistance au cisaillement minimale à l’équilibre.
Une façon logique de calculer le facteur de sécurité avec un programme à éléments
finis ou à différences finies consiste à réduire la résistance au cisaillement jusqu'à la
rupture. Le facteur de sécurité est le rapport entre la résistance réelle de la roche et la
résistance au cisaillement réduite à la rupture. Cette technique de réduction de la
résistance au cisaillement a été utilisée en premier avec des éléments finis par
Zienkiewicz et al. (1975) pour calculer le facteur de sécurité d'un talus composé de
plusieurs matériaux. Pour effectuer une analyse de stabilité de pente avec la technique
de réduction de la résistance au cisaillement, des simulations sont effectuées pour une
série de facteurs d'essai de sécurité croissants (f). Les propriétés réelles de résistance
au cisaillement, la cohésion (c) et l'angle de frottement (φ), sont réduites pour chaque
essai selon les équations :

1
Ctrial = ( ) 𝐶
𝑓

1
φtrial = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( ) 𝑡𝑎𝑛 𝜑
𝑓

Le facteur de sécurité est augmenté progressivement jusqu'à la rupture. A la rupture,


le facteur de sécurité est égal au facteur de sécurité réel (c'est-à-dire). ftrial = 𝐹𝑆.

Plusieurs code de calcule (en elements finis, diffrences finies, élements dicrets…etc)

ont été écrits pour modeliser la stabilité des talus et des glissements de terrains en
générale. On peut citer PHASES (Plastic Hybrid Analysis of Stress for Estimation of
Support), FLAC (Fast Lagrangian Analysis of Continua; Itasca Consulting Group,
2001), Plaxis 8.2 et UDEC (Uniersal Distinct Element Code, Itasca consulting groupe,
2000).

26
Chapitre II : Approche à l’étude de l’instabilité des talus rocheux

II-10. Conclusion
On comparant ces connaissances théoriques aux obsevations de terrain, on distingue
que la rupture qui a affecté les gradins de la zone BK2 est du type rupture de coin
(Wedge failure) Figure 17.

Figure 17: Photo montrant les gradins instables BK2, de la mine de Boukhadra.

27
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

Chapitre III : Caractérisations et classification géomécanique


de la masse rocheuse

III-1. Caractérisation des massifs rocheux

III-1-1. Introduction

Une bonne caractérisation de la masse rocheuse est primordiale dans toutes études
géotechnique car elle permet la sélection des données géologiques les plus importantes dans
l’évaluation, l’estimation, les calcules et par conséquent mène à une meilleur conception
(Palmstrom 2011). La caractérisation de la roche masse est essentiellement basée sur les
données géo-structurales, les essais de laboratoire et les essais in situ. Les données de levé
géo-structurale concerne essentiellement une description systématique et quantitative des
discontinuités existantes. On considère discontinuité : les failles, les fractures, les joints
tectoniques et les joints de stratifications.
Les propriétés de discontinuités, a mesurer, concernent : la direction, le pendage, la
longueur, espacement, rugosité, ouverture, et matériaux de remplissage (Prist 1993). Les
autres propriétés souvent utilisées dans la caractérisation de la masse rocheuse sont la
résistance à la compression simple, le point load, l’état hydrique du massif rocheux et l’angle
de frottement des discontinuités. La méthode de détermination de ces propriétés doit être
conforme aux recommandations de la société internationale de mécanique des roches (ISRM)
Suggested Méthodes.1978).
III-1-2. Les massifs rocheux

Les massifs rocheux sont des milieux essentiellement discontinus. Ils consistent
en un assemblage de matériaux rocheux, de même nature ou de natures différentes,
divisées en blocs de formes plus ou moins variées par des discontinuités diverses. On
les définit également comme étant un assemblage de blocs appelés matrices rocheuses
lesquels sont délimités par des discontinuités constituées de fissures, de fractures ou
de failles ou encore de joints stratigraphiques
En règle générale, on considère que les massifs rocheux sont constitués de :
• Roches intactes : Se sont des blocs de roches non affectés par les
discontinuités. Il s’agit d’un assemblage de minéraux non-affectés de
discontinuités.
• Une famille ou plus de discontinuités séparant les blocs de roches
intactes. Donc la description et la caractérisation des massifs rocheux

28
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

nécessite doit prendre en considération les propriétés de la roche intacte et


celles des discontinuités.

III-1-3. Structure des massifs rocheux.

Une des caractéristiques fondamentales des roches et des massifs est qu’à
différentes échelles, du "micro" au "macro", ils sont constitués de matériaux "intacts",
séparés par des discontinuités. En règle générale, on considère la succession suivante
(Calembert et al. 1981) :
• minéraux, considérés comme éléments de base, postulés non affectés de
discontinuités;
• matériau rocheux constitués de minéraux séparés par des
microdiscontinuités ;
• massifs rocheux constitués de matériaux rocheux séparés par les
macrodiscontinuités.
Les caractéristiques d’un matériau à une échelle donnée dépendent de celles des
constituants et de celles des discontinuités (à cette échelle).
En mécanique des roches, le terme discontinuité désigne toute interruption des
propriétés mécaniques ou physiques dans la matrice rocheuse. Il s’agit souvent d’une
dégradation des propriétés mécaniques sur des zones de très faible épaisseur. L’étude
d’un massif rocheux fracturé nécessite donc une caractérisation de la matrice
rocheuse, ainsi que celle des discontinuités.

III-1-4. Les Discontinuités.

Une discontinuité est définie comme étant toute cassure mécanique ou fracture
ayant une résistance en tension négligeable dans une roche (Priest, 1993). Il est
important de distinguer entre les discontinuités naturelles, qui ont une origine
géologique et les discontinuités artificielles qui sont créées par des activités humaines
comme l’excavation d’un massif rocheux. Bien que les discontinuités aient souvent
une géométrie irrégulière ou ondulée, il y a généralement une échelle à laquelle la
surface totale ou une partie de cette surface est suffisamment plane pour qu’elle soit
représentée par une seule valeur d’orientation (Priest, 1993).

29
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

III-1-4-1. Types de discontinuité.

On définit une discontinuité dans un massif rocheux par une surface qui
interrompt la continuité physique du milieu sain. Les discontinuités peuvent être de
diverse nature. Généralement on distingue :

a) Les joints stratigraphiques :

Ils marquent une discontinuité dans le phénomène de sédimentation des


formations sédimentaires. Ils présentent une forte extension et souvent une faible
ondulation.

b) Les diaclases :

Elles sont souvent perpendiculaires ou obliques aux joints de stratifications ou à la


schistosité. Elles ne présentent pas de trace de mouvement et elles ont une extension
limitée.

c) Les fentes ou fractures d'extension :

Elles sont formées sous l'effet d'une traction qu'a subi le massif au cours des
mouvements tectoniques. Elles sont souvent remplies de cristallisation de calcite ou
de quartz.

d) Les failles :

Elles résultent de la rupture d'une zone du massif qui a subi un grand effort de
cisaillement. Elles représentent ainsi des discontinuités séparant deux grandes entités
du massif. Elles sont caractérisées par une grande extension et souvent un remplissage
de matériau broyé et altéré, parfois des recristallisations.

e) La Schistosité.

Elle résulte de la réorientation des minéraux constitutifs dans une direction


perpendiculaire à celle des contraintes de compression auxquelles le massif a été
soumis.

30
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

III-1-4-2. Caractéristiques des discontinuités.*

Plusieurs caractéristiques sont utilisées pour décrire les discontinuités et la masse


rocheuse. Elles sont :

Figure 18: Caractéristiques des discontinuités dans un massif rocheux; traduit


de Wyllie et Mah (2004)
a) Orientation :

L’orientation d’une discontinuité est définie par son orientation et son pendage.
L’orientation des discontinuités contrôle la stabilité des blocs rocheux. L’intersection
des joints contrôle la taille et la forme des blocs rocheux. L’étude de l’orientation des
joints est souvent faite avec la méthode de la projection stéréographique.

b) Espacement :

C’est la distance entre les intersections de deux discontinuités adjacentes, mesurée


le long d’une traverse. La fréquence est quant à elle définie comme étant le nombre de
discontinuités interceptées le long d’une ligne d’échantillonnage (traverse) de
longueur unitaire. La méthode la plus adéquate afin estimer la fréquence des
discontinuités est d’inverser la valeur d’espacement obtenue le long d’une ligne
échantillonnage (Priest, 1993).

31
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

c) Persistance :

C’est la mesure de la longueur continue ou de la surface d’une discontinuité. La


longueur des traces des discontinuités est la seule quantification possible de la
dimension des discontinuités sur le terrain.

Figure 19 : Schéma illustratif montrant la persistance des joints

d) Rugosité :

La rugosité d'une surface de discontinuité est souvent un élément important en


matière de résistance au cisaillement, en particulier là où la discontinuité est sans
déplacement et imbriquée. La rugosité devient moins importante lorsque la
discontinuité est remplie.

32
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

Figure 20: Profils typiques de rugosité (a)- valeurs de JRC correspondantes


(Barton et Choubey 1977) ; (b)- la longueur des profils varie entre 1 et 10 m
(ISRM 1978).

e) Ouverture et remplissage des joints:

Dans un joint naturel, il très rare que les deux surfaces soient complètement en
contact. Il existe normalement une ouverture ou un espace entre les deux surfaces. La
distance perpendiculaire séparant les parois adjacentes des roches est appelé
l'ouverture.

f) Le joint peut être rempli d’air et/ou d’eau (joint ouvert),


g) L’ouverture peut être nulle (les deux lèvres sont en contact) Joint fermé
h) Le joint peut être rempli de matériaux de remplissage ex : calcite, argile,
sédiment meuble…etc ; on dit que le joint est rempli

L’ouverture des joints influence les caractéristiques mécaniques et hydrauliques des


masses rocheuses.

33
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

Figure 21: schéma montrant les conditions de joints

Tableau 1 : Classification d’ouverture des discontinuités


Ouverture Description Dispositif

<0.1 millimètre Très étroit

0.1-0.25 millimètre Etroit Dispositif fermé

0.25-0.5 millimètre Partiellement ouvert

0.5-2.5 millimètre Ouvert

2.5-10 millimètre Largement ouvert Dispositif espacé

1-10 centimètre Très largement ouvert

10-100 centimètre Extrêmement ouvert Dispositif ouvert

> 1 mètre caverneux

f) Nombre de familles de joints :

Les joints sont disposés généralement par familles, par exemple, des joints parallèles.
Le nombre de familles de joints peut aller jusqu’à 5. Typiquement, Une famille de
joints découpe le massif rocheux en plaques ; 2 familles perpendiculaires découpent la
roche en colonnes et 3 en blocs. Plus de 3 familles découpent la roche en blocs de
formes variées et de coins. Les propriétés mécaniques du massif rocheux sont
influencées par les familles de joints. Plus le nombre de familles de joints est grand,
plus les possibilités de glissements potentiels sur les joints sont grandes.

34
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

Figure 22 : schéma montrant une des configurations possibles des joints

III -2. La Classification géomécanique de la masse rocheuse

Les systèmes de classification de la masse rocheuse utilisent tous les propriétés


du massif rocheux, en d’autres termes, ils utilisent les propriétés de la roche intacte et
des discontinuités ainsi que certains facteurs externes à savoir l’eau et les
endommagements dus aux travaux. Donc l’étude de la masse rocheuse nécessite
l’étude des propriétés de la roche intacte (échantillon non affecté par des
discontinuités visibles) et des discontinuités.

III-2-1. Les buts des systèmes de classification des massifs rocheux :

La classification géomécaniques consiste à quantifier un massif rocheux par une


note empirique décrivant sa qualité par une série de termes allant d’un très bon rocher
à un rocher très médiocre. Les buts principaux de ces classifications se résument
comme suit :

➢ Estimer indirectement les propriétés mécaniques à grande échelle d’un


massif fracturé, en particulier son module de déformation, sa résistance à la
compression simple, sa cohésion et son angle de frottement interne.
➢ Estimer le temps durant lequel le massif rocheux peut tenir sans
soutènement (stand-up time). C’est un indice très essentiel dans la
détermination de la portée d’excavation.

35
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

➢ Donner des recommandations de soutènement des ouvrages.

III-2-2. Les différents systèmes de classification :

Dans les massifs rocheux, la caractérisation de la masse rocheuse devient délicate


à cause de la présence de discontinuités de différentes conditions, ouvertures et
orientation et l'effet de l'eau. Plusieurs chercheurs ont utilisé des systèmes de
classification basés sur les études des cas réels ont été élaborés tels que RAD; RMR;
GSI
➢ RQD (Rock Quality Designation) d’aprés Deer (1967).
➢ RMR (Rock Mass Rating) d’aprés Bieniawski (1976).
➢ GSI (Geological Strength Index) d’après Hoek- Brown (1995).
III-2-3. Rock Quality Designation index (RQD):

Le Rock Quality Designation (RQD) a été développé par Deere et al. (1967) à fin
de donner une estimation quantitative de la fracturation influençant le comportement
de la masse rocheuse à partir de l’examen de carottes obtenues par des forages. Le
RQD est défini comme le pourcentage des morceaux intacts de longueur supérieure à
10 cm, sur la longueur totale du forage. Ce paramètre est défini comme suit :

∑ longueur de pièces ≥ 100 mm


𝑅𝑄𝐷 = × 100
∑ longueur totale de la cource

La relation entre la valeur du RQD et la qualité du massif peut être établie selon la
proposition de (Deere, 1968) et elle est présentée au tableau (III.1) ci-dessous.

36
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

Tableau 2 : Corrélation entre l'indice RQD et la qualité du massif rocheux (tiré


de Deere, 1968)

RQD (%) Qualité du massif rocheux


<25 Très pauvre
25 –50 Pauvre
50 – 75 Moyenne
75 – 90 Bonne
90 – 100 Excellente

III-2-4. Rock Mass Rating (RMR):

Cette classification a été développée par Bieniawski [1973] au South African


Council of Scientific and Industrial Reasearch (SACSIR). Elle est basée sur l’étude de
quelques centaines de tunnels creusés principalement dans des roches sédimentaires à
profondeur modérée. L’utilisation de cette classification nécessite de diviser au
préalable le site en régions homogènes d’un point de vue de structures géologiques.
Chaque région est classifiée séparément.
Le RMR résulte de la somme de cinq notes de caractérisation (d’A1 à A5) et
d’une note d’ajustement. Ces paramètres sont illustrés sur la figure 23.

37
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

Figure 23 : Illustration graphique des paramètres de caractérisation du RMR

La somme de ces notes attribue une valeur comprise entre 0 et 100 au massif.
Cette valeur utilise à plus de 70% la fracturation et elle accorde 15% d’influence aux
propriétés de la matrice rocheuse et 15% à la présence d’eau (AFTES [2003]).
Quant à la signification des indices du RMR, ils sont définis comme suit :

➢ A1 (Strength of intact rock material) : la résistance à la compression simple de


la matrice rocheuse est obtenue, soit par procédure d’écrasement d’un
échantillon, soit par procédure de chargement ponctuel (note : de 0 à 15).
➢ A2 (Rock Quality Designation RQD, Deer [1964]) : il caractérise la qualité
des carottes de sondage en calculant le rapport entre la longueur cumulée des
carottes supérieures à dix centimètres et la longueur totale considérée (note :
de 3 à 20).
➢ A3 (Spacing of discontinuités) : dans le cas de plusieurs familles de fractures
le minimum des notes attribuées à l’espacement des fractures est considéré
(Note : de 5 à 20).
➢ A4 (Conditions of discontinuités) : cet indice caractérise l’extension,
l’ouverture, la rugosité, le matériau de remplissage et l’altération des épontes
des discontinuités (Note : de 0 à 30).

38
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

➢ A5 (Groundwater conditions) : Il est en rapport avec les conditions


hydrogéologiques et consiste à réaliser des mesures de flux d’eau ou de
pressions interstitielles des joints (note : de 0 à 15).
➢ B (Adjustement for joint orientation) : c’est un facteur correctif qui est en
rapport avec l’effet de l’azimut et du pendage des familles de discontinuités
sur la stabilité de l’ouvrage (note : de -12 à 12 pour les tunnels, de -25 à 0 pour
les fondations et de -60 à 0 pour les talus).

Le somme des cinq premiers indices caractérise le RMR de base. Quant aux
travaux souterrains, il faut ajouter l’effet du facteur correctif (Bieniawski [1989]). Le
RMR89 s’écrit alors :

RMR89 = A1 + A2 + A3 + A4 + A5 + B

Cette classification ne prend pas en considération l’état de contrainte in-situ ni la


rugosité des fractures et l’angle de frottement du matériau de remplissage ; les roches
gonflantes n’y sont pas non plus traitées. L’application de cette classification est
limitée aux cas de massifs dont la matrice a une bonne résistance et dont le
comportement est régi par les discontinuités.

Chacun des paramètres précédents aura une note, la somme des notes, après avoir
été ajustée par une note relative à l’orientation (Tableau 3), nous donne une
appréciation générale de la qualité du rocher (Tableau 4).

39
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

Tableau 3 : Classification RMR (Bieniawski).

PARAMETRES COEFFICIENTS

Indice
Indice Franklin
Franklin >10 4-10 2-4 1-4 non
(MPa) utilisable
Résistan (MPa)
ce
1 De la Résistance
Roche à la 5- 1-
(MPa) compression >250 100-250 50-100 25-50 25 5 <1
(MPa)

Note 15 12 7 4 2 1 0

R.Q.D 90-100 75-90 50-75 25-50 <25

2 Note 20 17 13 8 3

Espacement des >2m 0,6-2 m 0,2-0,6 m 0,06-0,2m <0,06 m


Joints
3
Note 20 15 10 8 5

Surfaces Surfaces Surfaces Surfaces Remplissage


très légèrement légèrement lustrées ou mou>5 mm
rugueuses rugueuses rugueuses remplissage ou joints
non Epaisseur Epaisseur <5 mm ou
4 Nature des joints ouverts>5
continue <1 mm <1 mm joint ouvert
Eponte en Eponte Eponte 1 à 5 mm mm joints
contact non Altérées joints continus
Eponte non Altérées continu
Altérées

Note 30 25 20 10 0

Débit sur Aucune venue < 10 l/min 10-25 25-125 >125 l/min
10 m d’eau l/min l/min

Pression
d’eau
Venues contrainte 0 <0,1 0,1-0,2 0,2-0,5 > 0,5
5 d’eau principale

Hydro- Complètement Humide Suintements Pression Problèmes


Géologie sec (eau d’eau sérieux de
interstitielle) modérée venues
d’eau

Note 15 10 7 4 0

40
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

Tableau 4 : Classe de rocher suivant la classification de Z. BIENIAWSKI


après application de la note d’ajustement

Note globale 100-81 80-61 60-41 40-21 <20

Classe de rocher I II III IV V


et description très bon bon rocher rocher rocher très
rocher rocher moyen médiocre médiocre

Temps de tenue 10 ans 6 mois 1 semaine 5 heures 10mn pour


Moyen pour 5m pour 4m pour 3m pour 1.5m 0.5 m de
de portée de portée de portée de portée Portée

III-2-4-1. Estimation des caractéristiques mécaniques des massifs rocheux à


partir du RMR :

Plusieurs auteurs ont proposé des relations entre les paramètres mécaniques du
massif rocheux et la valeur du RMR. Nous avons retenu les relations suivantes qui
permettent d'estimer une cohésion et un angle de frottement, ainsi qu'un module
d'Young.
a) la cohésion :
Céq (kPa) ≈5 RMR (Beniawski, 1979, cité par Beniawski, 1989)
b) l’angle de frottement :
Φéq (°) ≈ 0,5 RMR + 8,3 ± 7,2 (Trunck et Hönish, 1989, cité par Beniawski, 1989)
c) le module de young :
Eéq (Gpa) ≈10(RMR-10) /40 (Serafim & Pereira, 1983, cité par Beniawski, 1989)
Stille et al. (1982,) ont proposé d’utiliser les équivalences du tableau pour estimé
la résistance à la compression simple du massif rocheux.

Tableau 5 : Relations entre RMRsec et la résistance à la compression simple


d'après Stille et al. (1982).

RMRsec RMRsec=A1+A2+A3+A4
˂21 21-40 41-60 61-80 >80

Rc(MPa) 0,5 2,5 5 2 30

41
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

III-2-5. Geological strength index (GSI):

Hoek et Brown (1997) ont introduit l'indice de résistance géologique (GSI) pour
les masses rocheuses dures et faibles. Les ingénieurs de terrain et les géologues
expérimentés montrent généralement leur préférence pour une classification simple,
rapide mais fiable, basée sur une inspection visuelle des conditions géologiques. Un
système de classification devrait être non linéaire pour les roches pauvres car la
résistance se détériore rapidement avec l'altération. De plus, les applications accrues
de la modélisation informatique ont créé un besoin urgent d'un système de
classification adapté à une simulation informatique des structures rocheuses. Pour
répondre à ces besoins, Hoek et Brown (1997) ont conçu des graphiques simples pour
estimer le GSI sur la base des deux corrélations suivantes:

GSI= RMR’89 – 5 si RMR’89 > 𝟐𝟑 𝑮𝑺𝑰 ≥ 𝟏𝟖

GSI= 9(log Q + 44) si RMR’89 ≤ 𝟐𝟑 𝑮𝑺𝑰 < 𝟏𝟖

Où Q’= qualité de la masse rocheuse modifiée

Q’ = [RQD / Jn]. [Jr / Ja]

RMR’89 = évaluation de la masse rocheuse selon Bieniawski (1989) lorsque


l'évaluation de l'eau souterraine = 15 et cote d'ajustement conjoint = 0

Parfois, il est difficile d'obtenir la RMR dans les masses rocheuses pauvres, et Q’ peut
être utilisé plus souvent car il est relativement plus fiable que la RMR, en particulier
dans les ouvertures dans les roches faibles.

Hoek (Roclab, 2006) et Marinos et Hoek (2000) ont proposé un graphique pour
GSI (figure 24) afin que les experts puissent classer une masse rocheuse par simple
inspection visuelle. Dans cette classification, il existe six principales classes de roches
qualitatives, principalement adoptées à partir de la classification de Terzaghi.

1. Intact or massive
2. Blocky
3. Very blocky
4. Blocky /folded
5. Crushed
6. Laminated /sheared

42
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

Figure 24 : Abaque pour estimer l’indice GSI à partir de l'observation

géologique.

43
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

Ces classifications sont accessibles aux ingénieurs et géologues depuis 60 ans. Les
discontinuités sont classées en cinq conditions de surface qui sont similaires aux
conditions communes dans le RMR.

1. très bien
2. Bien
3. Juste
4. Pauvres
5. Très pauvre

La figure (24) est utilisée judicieusement pour les roches concassées /


désintégrées et stratifiées / cisaillées. De même, les roches stratifiées dures et épaisses
de la dernière rangée de la figure (24) peuvent ne pas être applicables, car elles
peuvent avoir une classification de résistance plus élevée.

III-3. Application au cas d'étude.

III-3-1. Caractérisation du massif

Dans notre cas d'étude, la zone BK2 de la mine de fer de Boukhadra, nous avons pu
recenser 04 familles de joints.

Pendage Direction de pendage

30 130

25 230

26 231

27 229

40 320

45 315

43 310

45 270

50 269

85 30

44
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

88 28

89 29

• Une famille d'orientation N40E plongeant vers le sud à un angle au environ de


30° vers le Sud Est.
• Une deuxième famille d'orientation N140°E plongeant a un angle de 26°
degrés vers le SW.
• Une troisième famille d'orientation N 215° E plongeant vers le SW avec angle
de 43° degrés.
• Une quatrième famille d'orientation N 300° E plongeant vers le SW avec angle
de 29° degrés.
• Les mesures faites sur le terrain ont donné un espacement moyen selon un
scanline horizontale sur la face du talus de 0,8 m.
• Le talus siège de l’instabilité en question est d’orientation N45°E plongeant de
45 à 50 ° vers le SW.

Notons que cette espacement n'est pas représentatif de tout le massif ou le talus car
les conditions d'accès sont difficiles plus la conjoncture de COVID19qui nous a limité
les visites du terrain.

Le RQD estimé à partir des gradins qui ont été lieu des instabilités est de 60%.

Les joints semblent affectés le massif sur des longueurs assez importantes. On peut
alors les qualifiés de persistants.
Les joints sont par endroit ouvert de quelques millimètres a quelques centimètres
mais la plus part du temps ils sont fermés. Certains joints ouverts de quelques
dizaines de cm mais remplis par la poudre rocheuse peu endurée (fig.25).

45
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

Figure 25 Joint fermé à droite et un autre largement ouvert et rempli à droite

III-3-2. Classification du massif


III-3-2-1. Rock Mass Rating (RMR):

Pour établir la classification (RMR) Rock Mass Rating (Bieniawski 1978), il faut
estimer les notes RMR de chaque paramètre du système.
1- Le premier paramètre est la résistance à la compression uniaxiale (Rcs)
Ce paramètre est souvent estimé à partir de l'essai Franklin (point load Strength index)
par l'équation
Rcs = 24 𝐼𝑠
Le Rcs pour les roches en question varie en moyenne de 50 à 80 MPa. Donc la note
est de 7

46
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

2- Le Rock Quality désignation (Deere 1964)


Dans notre cas d'étude, le RMR est estimé sur la face du talus dans la direction
verticale. Il est estimé ainsi car on ne dispose pas de log de sondage et les
recommandations de (IRSM 1978) le permettent. La note RMR b dans notre cas est
de 60%. Donc la note est de 13 %
3- L'espacement des joints
L’espacement des joints varie d'une famille à l'autre, mais en moyenne elle l'ordre de
0.8 m. la note RMR de ce paramètre de 15%.
4- Nature des joints
Les joints sont en général lisses montrant parfois des ondulations. La surface des
joints ne montre aucune altération. La note RMR = 25%.

Tableau 6. Tableau résumant les familles de discontinuités existantes.

Famille de Espacement Condition de


joint orientation pendage moyen joint
1 N40°E 30° Lisses
2 N 140 E 26° 0.8 Peu altérés
3 N 215° E 43° Parfois ondulés
4 N 300° E 0

47
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

Tableau 7 : Classification RMR (Bieniawski) de la masse rocheuse en question.

PARAMETRES COEFFICIENTS

Indice
Indice Franklin
Franklin >10 4-10 2-4 1-4 non
(MPa) utilisable
Résistan (MPa)
ce
1 De la Résistance
Roche à la 5- 1-
(MPa) compression >250 100-250 50-100 25-50 25 5 <1
(MPa)

Note 15 12 7 4 2 1 0

R.Q.D 90-100 75-90 50-75 25-50 <25

2 Note 20 17 13 8 3

Espacement des >2m 0,6-2 m 0,2-0,6 m 0,06-0,2m <0,06 m


Joints
3
Note 20 15 10 8 5

Surfaces Surfaces Surfaces Surfaces Remplissage


très légèrement légèrement lustrées ou mou>5 mm
rugueuses rugueuses rugueuses remplissage ou joints
non Epaisseur Epaisseur <5 mm ou
4 Nature des joints ouverts>5
continue <1 mm <1 mm joint ouvert
Eponte en Eponte Eponte 1 à 5 mm mm joints
contact non Altérées joints continus
Eponte non Altérées continu
Altérées

Note 30 25 20 10 0

Débit sur Aucune venue < 10 l/min 10-25 25-125 >125 l/min
10 m d’eau l/min l/min

Pression
d’eau
Venues contrainte 0 <0,1 0,1-0,2 0,2-0,5 > 0,5
5 d’eau principale

Hydro- Complètement Humide Suintements Pression Problèmes


Géologie sec (eau d’eau sérieux de
interstitielle) modérée venues
d’eau

Note 15 10 7 4 0

48
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

Tableau 8 : Classe de rocher suivant la classification de Z. BIENIAWSKI


après application de la note d’ajustement de la masse rocheuse en question.

Note globale 100-81 80-61 60-41 40-21 <20

Classe de rocher I II III IV V


et description très bon bon rocher rocher rocher très
rocher rocher moyen médiocre médiocre

Temps de tenue 10 ans 6 mois 1 semaine 5 heures 10mn pour


Moyen pour 5m pour 4m pour 3m pour 1.5m 0.5 m de
de portée de portée de portée de portée Portée

III-3-2-2. Geological strength index (GSI):

Selon l'abaque de Morinos and Hoek (2000) la valeur de GSI est de 65.

Figure 26 : Estimation de la valeur GSI de la masse rocheuse (point sur


l’abaque).

49
Chapitre III : Caractérisation et classification géomécanique de la masse rocheux

L’état de la roche en question est celle indiqué par le cercle en gras, il correspond à la
valeur GSI de 65.

50
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Chapitre IV : Estimation de la stabilité


IV-2. Méthode empirique

IV-2-1. Slope Mass Rating (SMR):

Pour évaluer la stabilité des pentes rocheuses, Romana (1985) a proposé un système
de classification appelé système de «slopemassrating» (SMR). SMR obtenu à partir de
l'indice de masse rocheuse (RMR) de Bieniawski en soustrayant les facteurs
d'ajustement de la relation joint-pente et en ajoutant un facteur en fonction de la
méthode d'excavation.

SMR = RMRbasic + (F1.F2.F3) + F4

Où RMRbasic est évalué selon Bieniawski (1979, 1989) en ajoutant les cotes de
cinq paramètres. F1, F2 et F3 sont des facteurs d'ajustement liés à l'orientation du joint
par rapport à l'orientation de la pente, et F4 est le facteur de correction pour la
méthode d'excavation.
F1 dépend du parallélisme entre les joints et les frappes de face de pente. Il varie
de 0,15 à 1,0. Elle est de 0,15 lorsque l'angle entre le plan de joint critique et la face
de pente est supérieur à 30 et que la probabilité de rupture est très faible; elle est de
1,0 lorsque les deux sont presque parallèles.
La valeur de F1 a été initialement établie empiriquement Par la suite, il s'est avéré
correspondre approximativement à la relation suivante:

F1 = (1 – Sin A) 2

Où A désigne l'angle entre les frappes de la face de pente (αs) et celle des joints (αj),
F2 fait référence à l'angle de pendage du joint (βj) dans le mode de rupture
planaire Ses valeurs varient également de 0,15 à 1,0. C’est-à-dire (αs – αj). Il est de
0,15 lorsque le creux du joint critique est inférieur à 20 degrés et de 1,0 pour les joints
avec des creux supérieurs à 45 degrés Pour le mode de basculement en panne, F2 reste
égal à 1. Donc :

F2 = tan βj

F3 fait référence à la relation entre la face de la pente et les creux de joint.

51
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Dans la rupture planaire (figure IV.1), F3 fait référence à une probabilité de «lumière
du jour» des joints dans la face de la pente Les conditions sont dites «passables»
lorsque la face de la pente et les joints sont parallèles. Si la pente plonge de 10 degrés
de plus que les joints, la condition est appelée «très défavorable».

Figure 27: Échec planaire.

Pour l'échec de basculement, les conditions défavorables dépendent de la somme


des creux des joints et de la pente (βj + βs).

Les valeurs des facteurs d'ajustement F1, F2 et F3 pour différentes orientations


articulaires sont données dans le tableau 9.

F4 concerne l'ajustement pour la méthode d'excavation. Il comprend la pente


naturelle ou la pente coupée excavée par pré-division, dynamitage en douceur,
dynamitage normal, mauvais dynamitage et excavation mécanique (voir le tableau 10
pour l'ajustement de la correction F4 pour différentes méthodes d'excavation).

Les pentes naturelles sont plus stables, en raison de l'érosion à long terme et des
mécanismes de protection intégrés (végétation, dessiccation de la croûte), donc F4 Le
dynamitage normal appliqué avec des méthodes solides ne change pas les conditions
de stabilité de la pente, donc F4=+15.

52
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Tableau 9: Valeurs des facteurs d'ajustement pour différentes orientations


Conjointes

Case of slope Very Favorable Fair Unfavorable Very


Failure favorable unfavorable

P |αj - αs| >30° 30–20° 20–10° 10–5° <5°


T |αj - αs -
180°|
W |αi -αs|
P/W/T F1 0.15 0.40 0.70 0.85 1.00

P |βj| <20° 20–30° 30–35° 35–45° >45°


W |βi|

P/W F2 0.15 0.40 0.70 0.85 1.00

T F2 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0

P |βj - βs| >10° 10- 0° 0° 0 -(-10°) <-10°


W |βi - βs|

T |βj + βs| <110° 110–120° >120° — —

P/W/T F3 0 -6 -25 -50 -60

P, planar failure; T, toppling failure; W, wedge failure; αs, slope strike; αj, joint
strike; αi, plunge direction of line of intersection; βs, slope dip; βj, joint dip (see
Figure); βi, plunge of line of intersection.
Source: Romana, 1985.

Tableau 10: Valeurs du facteur d'ajustement F4 pour méthode d'excavation

Method of excavation Value of F4


Natural slope +15
Pre-splitting +10
Smooth blasting +8
Normal blasting or mechanical 0
Excavation
Poor blasting -8
Source: Romana, 1985.

53
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

• Le dynamitage normal appliqué avec des méthodes solides ne change pas les
conditions de stabilité de la pente, donc F4=0.
• Un dynamitage déficient ou un mauvais dynamitage endommage la stabilité
de la pente, donc (F4 = - 8.0).
• L'excavation mécanique des pentes, généralement par déchirure, ne peut se
faire que dans des roches molles et / ou très fracturées et est souvent
combinée à un certain dynamitage préliminaire. Le plan de pente est difficile
à terminer La méthode n'augmente ni ne diminue la stabilité de la pente, donc
(F4 = 0).

Les valeurs minimum et maximum de SMR de Eq (18,1) sont respectivement 0


et 100. Il va sans dire que le problème de stabilité de la pente ne se rencontre pas dans
les zones où les discontinuités sont plus fortes que la pente; par conséquent, cette
condition n'est pas prise en compte dans l'approche empirique.

Romana (1985) a utilisé des échecs planaires et renversants pour son analyse Les
ruptures de coin ont été considérées comme un cas particulier de défaillances d'avion
et analysées sous forme de plans individuels, et la valeur minimale de SMR est prise
pour évaluer les pentes rocheuses Dip βi et dip direction αi de l'intersection de ces
plans doivent être pris respectivement comme βj et 𝛼 j; c'est-à-dire 𝛽 j = βi et
𝛼j =𝛼i où une rupture de coin est susceptible de se produire (figure 28).

Figure 28: Défaillance du coin grand angle.

54
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

L'effet des intempéries futures sur la stabilité de la pente ne peut pas être évalué
avec la classification de la masse rocheuse, car il s'agit d'un processus qui dépend
principalement des conditions minéralogiques de la roche et du climat. Dans certaines
masses rocheuses (par exemple, certaines marnes, argiles et schistes), les pentes sont
stables lors de l'excavation mais échouent quelque temps après - généralement un à
deux ans plus tard. Dans ces conditions, la classification doit être appliquée deux fois:
initialement et ensuite pour les conditions météorologiques. Il est toujours prudent de
vérifier le SMR contre les pentes rocheuses stables adjacentes avant de l'appliquer sur
des pentes rocheuses en détresse.

Dans certains cas, le SMR peut être supérieur au RMR, car F4 est +15 pour les
pentes naturelles où tous les ensembles de joints sont orientés favorablement.

Hack (1998) a développé le système de classification des probabilités de stabilité


des pentes (SSPC) pour les pentes de sols et de roches altérées et non altérées dans les
conditions climatiques européennes. Il a développé un graphique pour évaluer la
probabilité de rupture d'une pente Il a également trouvé des corrélations pour l'angle
de frottement glissant (∅) le long des joints. La SSPC (classification de la stabilité de
la pente) connaît une popularité dans les régions montagneuses d'Europe, mais elle
doit être testée dans l'Himalaya en Inde et dans d'autres conditions climatiques.

Les conditions de l'eau régissent la stabilité de nombreuses pentes, qui sont


stables en été et qui échouent en hiver en raison de fortes pluies ou du gel. Les pires
conditions d'eau possibles doivent être présumées pour l'analyse.

La technique SSPC n'est pas applicable aux montagnes couvertes de neige la


plupart du temps De plus, le gel et le dégel de l'eau dans les joints rocheux provoquent
des glissements de roches dans ces régions.

IV -2-1-1. Classes de stabilité de pente :

Selon les valeurs SMR, Romana (1985 a défini cinq classes de stabilité. Celles-ci
sont décrites dans le tableau 11)

Il est déduit du tableau 11que les pentes avec une valeur SMR inférieure à 20
peuvent échouer très rapidement. Aucune pente n'a été enregistrée avec une valeur
SMR inférieure à 10, car de telles pentes n'existeraient pas physiquement.

55
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Tableau 11: Différentes classes de stabilité selon la valeur SMR

Class No. V IV III II I


SMR value 0–20 21–40 41–60 61–80 81–100
Rock mass Very bad Bad Normal Good Very good
description
Stability Completely Unstable Partially Stable Completely
Unstable Stable
stable
Big planar Planar or Planar along Some No failure
or soil-like big some block
Failures
or circular joints and failure
wedges
many
wedges
Probability of 0.9 0.6 0.4 0.2 0
failure
Source: Romana, 1985.

La stabilité de la pente dépend également de la longueur des joints le long de la


pente. On trouve que le tableau IV.3 surestime le SMR lorsque la longueur du joint le
long de la pente est inférieure à 5% de la hauteur affectée du glissement de terrain. Le
SMR ne s'applique pas non plus aux mines à ciel ouvert, car un dynamitage intense
crée de nouvelles fractures dans la pente rocheuse et la profondeur de la pente de
coupe est également importante.

SMR est utilisé avec succès pour la zonation des glissements de terrain dans les
zones rocheuses et vallonnées de l'Himalaya en Inde. Des études détaillées doivent
être menées lorsque le SMR est inférieur à 40, car la vie et les biens sont en danger et
les pentes doivent être stabilisées en conséquence. Des études détaillées doivent être
menées lorsque le SMR est inférieur à 40, la voiture et les biens sont en danger et les
pentes doivent être stabilisées en conséquence.

IV -2-1-2. Calcul de SMR

Le calcul de l’SMR est effectué selon la formule présentée ci-dessus et les


facteurs F1, F2, F3 et F4 sont également déterminé selon les directives de Romana et
al (1985). Le tableau résume le calcule de l’SMR

56
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Tableau 12: Tableau résume le calcule de l’SMR

SMR = RMRbasic + (F1.F2.F3) + F4

F1 F1 = (1 – Sin A) 2 0.25

F2 F2 = tan βj tan 15 = 0.26

F3 Relation joint/ talus -60

F4 F4=+15 -4.019 – 8 = -12.019

RMRbasic = 72

SMR = 59

La valeur SMR trouvée indique une stabilité précaire ou des ruptures planaires et de
coins sont probables. Cette probabilité de 0.4%, malgré qu’elle est petite n’exclue
jamais l’occurrence d’une rupture des gradins à tout moment de la vie de la mie.

IV -2-1-3. Mesures de soutien :

De nombreuses mesures correctives peuvent être prises pour soutenir une pente.
Une étude détaillée et un bon sens technique sont nécessaires pour stabiliser une
pente. Les systèmes de classification peuvent seulement essayer de mettre en évidence
les techniques normales pour chaque classe différente de supports, comme indiqué
dans le tableau 13.

Dans un sens plus large, la gamme SMR pour chaque groupe de mesures de
soutien est la suivante:

SMR 65–100 Aucun, mise à l'échelle


SMR 30–75 Boulonnage, ancrage
SMR 20–60 Béton projeté, béton
SMR 10–30 Montage de mur, ré-excavation

57
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Tableau 13: Supports suggérés pour diverses classes SMR

SMR SMR Suggested supports


Classes values
Ia 91–100 None
Ib 81–90 None, scaling is required
II a 71–80 (None, toe ditch, or fence), spot
bolting
II b 61–70 (Toe ditch or fence nets), spot or
systematic bolting
III a 51–60 (Toe ditch and/or nets), spot or
systematic bolting, spot shotcrete
III b 41–50 (Toe ditch and/or nets), systematic
bolting/ anchors, systematic shotcrete,
toe wall and/or dental concrete
IV a 31–40 Anchors, systematic shotcrete, toe
wall and/or oncrete (or re-excavation),
drainage
IV b 21–30 Systematic reinforced shotcrete, toe
wall and/or concrete, re-excavation,
deep drainage
Va 11–20 Gravity or anchored wall, re-
excavation
Les popular support measures are given in brackets.

Comme l'a souligné Romana (1985), la rupture d'un coin n'a pas été discutée
séparément dans son système de classification SMR Pour surmonter ce problème,
Anbalagan, Sharma et Raghuvanshi (1992) ont modifié le SMR pour le rendre
également applicable au mode de rupture par coin.

IV-2. Analyse cinématique

IV-2-1. Analyse cinématique de la stabilité des pentes

L'analyse cinématique, qui est purement géométrique, examine les modes de


rupture de pente possibles dans une masse rocheuse par rapport à une pente rocheuse
existante ou proposée. Dans l’analyse cinématique, c'est l'orientation des
discontinuités, l’orientation de la face du talus, l’orientation de la surface supérieure
de la pente ainsi que le cercle frottement pour déterminer si certains modes de rupture

58
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

peuvent éventuellement se produire. L'analyse est effectuée à l'aide de la


représentation stéréographique des plans, des discontinuités et de tout linéament.

La méthode de Markland (1972) est appliquée dans cette étude. Il s’agit d’un outil
extrêmement précieux pour identifier les discontinuités qui pourraient conduire à une
rupture de type plan, en coin ou de basculement dans la masse rocheuse et élimine les
discontinuités dont l’influence est négligeable. Cette méthode peut être appliquée
séparément pour les différentes parties d’un talus.

IV-2-2. Analyse stéréographique de la géologie structurale:

Les sections précédentes décrivent les caractéristiques géologiques structurales


qui influencent la stabilité des pentes rocheuses. Ces données se présentent souvent en
trois dimensions avec un degré de diffusion naturelle, et afin de pouvoir utiliser les
données dans la conception, il est nécessaire de disposer d'une technique d'analyse
capable de traiter ces questions. Il a été constaté que la projection stéréographique est
un outil idéal pour cette application.

Cette section décrit les méthodes d'analyse des données de géologie structurale à
l'aide du stéréonet pour identifier les ensembles de discontinuité et examiner leur
influence sur la stabilité des pentes.

IV-2-2-1. Projection stéréographique:

La projection stéréographique permet aux données d'orientation


tridimensionnelles d'être représentées et analysées en deux dimensions. Les
présentations stéréographiques suppriment une dimension de la considération afin que
les lignes ou les points puissent représenter des plans, et les points peuvent représenter
des lignes. Une limitation importante des projections stéréographiques est qu'elles ne
prennent en compte que les relations angulaires entre les lignes et les plans et ne
représentent pas la position ou la taille de l'entité.

La projection stéréographique consiste en une sphère de référence dans laquelle


son plan équatorial est horizontal et son orientation est fixe par rapport au nord (figure
29). Les plans et les lignes avec une plongée et une tendance spécifiques sont
positionnés dans un sens imaginaire de sorte que l'axe de l'entité passe par le centre de
la sphère de référence. L'intersection de l'entité avec la moitié inférieure de la sphère

59
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

de référence définit une ligne unique sur la surface de l'hémisphère de référence. Pour
un plan, cette intersection avec la sphère de référence est un arc de cercle appelé
grand cercle, tandis que pour une ligne, l'intersection avec la sphère de référence est
un point. Afin de développer une projection stéréographique d'un plan ou d'une ligne,
l'intersection avec la sphère de référence est tournée vers le bas jusqu'à une surface
horizontale à la base de la sphère (Figure 30). Les lignes et points pivotés sont des
emplacements uniques sur le stéréonet qui représentent le pendage (plongée) et la
direction du pendage (tendance) de l'entité. Dans l'analyse de stabilité des pentes
utilisant des stéréonets, les plans sont utilisés pour représenter à la fois les
discontinuités et les faces des pentes.
Un autre moyen de représenter l'orientation d'un plan est le pôle par rapport au plan
(Figure 30 (a)). Le pôle est le point sur la surface de la sphère de référence qui est
percé par une ligne radiale dans une direction normale au plan.

Figure 29: Représentation stéréographique du plan et de la ligne sur


l'hémisphère inférieur de la sphère de référence: (a) plan projeté sous forme de
grand cercle; (b) vue isométrique de la ligne (plongée et tendance).

60
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Figure 30: Projections à surface égale du plan et de la ligne: (a) plan projeté
comme grand cercle et pôle correspondant; (b) ligne projetée comme pôle.

La valeur de la projection de pôles est qu'un seul point peut représenter


l'orientation complète d'un plan. Comme décrit dans la section 2.5.2, l'utilisation de
pôles facilite l'analyse d'un grand nombre de plans par rapport à l'utilisation de grands
cercles.

Pour aider à interpréter les informations présentées sur les stéréonets, on peut voir
à partir des figures 29 et 30 que les plans et les lignes avec des creux peu profonds ont
de grands cercles et des points qui tracent près de la circonférence du stéréonet, et
ceux avec des creux abrupts tracent près du centre. En revanche, le pôle d'un plan à
pente faible se situe à proximité du centre du cercle et le pôle d'un plan à pente raide
se situe à proximité du périmètre.

Les deux types de projections stéréographiques utilisées en géologie structurale


sont les projections polaires et équatoriales, comme le montre la figure 31.

61
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Figure 31: Projections polaires et équatoriales d’une sphère.

Le réseau polaire ne peut être utilisé que pour tracer les pôles, tandis que le réseau
équatorial peut être utilisé pour tracer à la fois les plans et les pôles comme décrit plus
loin. Dans le cas de la projection équatoriale, le type le plus courant de projection
stéréonète est la surface égale ou réseau de Lambert (Schmidt). Sur ce réseau, toute
zone de la surface de la sphère de référence est projetée comme une zone égale sur le
stéréonet. Cette propriété du filet est utilisée dans le contour des tracés de pôles pour
trouver des concentrations de pôles qui représentent des orientations préférées, ou des
ensembles de discontinuités. L'autre type de projection équatoriale est l'angle égal ou
net de Wulff; les réseaux de Wulff et de Lambert peuvent tous deux être utilisés pour
examiner les relations angulaires, mais seul le réseau de Lambert peut être utilisé pour
développer les contours des concentrations de pôles.

Ces deux réseaux sont inclus dans l'annexe dans une taille qui convient pour le
traçage et l'analyse des données structurelles. Pour le traçage manuel des données
structurelles, la procédure habituelle consiste à placer du papier calque sur les filets,
puis à dessiner des poteaux et des plans sur le papier calque, comme illustré à la
figure 32. Étant donné que le traçage de grands cercles nécessite que le papier calque

62
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

soit tourné sur le filet, comme décrit ci-dessous, une punaise est placée au point
central afin que les courbes puissent être tracées sans distorsion.

Figure 32: Données géologiques tracées et analysées sur un morceau de papier


calque situé au centre du stéréonet avec une épingle pour permettre la rotation
du papier.

De plus amples détails sur les projections stéréographiques sont décrits par
Phillips (1971) qui discute du contexte théorique de cette technique, et Leyshon et
Lisle (1996) qui ont démontré des applications de cette technique à la cartographie
géologique. Goodman et Shi (1985) démontrent des techniques stéréographiques pour
identifier les coins de roche qui peuvent glisser de la face ou qui sont «amovibles»;
cette technique est appelée théorie des blocs clés.

IV-2-2-2. Tracés de pôles et tracés de contour

Le pôle vers un plan, comme le montre la figure 30, permet à un point de


représenter l'orientation du plan. Les diagrammes de pôles, dans lesquels chaque plan
est représenté par un seul point, sont le moyen le plus pratique d'examiner
l'orientation d'un grand nombre de discontinuités. Le tracé fournit une représentation
visuelle immédiate des concentrations de pôles représentant les orientations des
ensembles de discontinuités, et l'analyse est facilitée par l'utilisation de différents
symboles pour différents types de discontinuités.

Les pôles peuvent être tracés à la main sur un filet polaire comme le montre la
figure 33. Sur le filet, l'échelle de direction d'immersion (0–360◦) autour de la
périphérie a la marque zéro en bas de l'axe vertical et la marque 180◦ est en haut du

63
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

filet. Ceci est pratique pour tracer de telle sorte que les pôles peuvent être tracés
directement sans qu'il soit nécessaire de faire tourner le papier calque; on peut
démontrer que les pôles tracés sur les réseaux polaire et équatorial sont dans des
positions identiques.

Figure 33: Tracer des pôles sur un réseau polaire

Les graphiques de pôles sont généralement générés par des programmes


informatiques stéréographiques, dont un exemple est illustré à la figure 34. Il s'agit
d'une projection à angle égal dans l'hémisphère inférieur de 421 pôles d'origine
cartographiés sur une superficie d'environ un kilomètre carré, sur un site où la roche
est un calcaire stratifié. La roche contient des ensembles de discontinuité comprenant
la litière et deux ensembles de joints, ainsi qu'un certain nombre de failles qui
coïncident généralement avec la litière.

64
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Figure 34: Exemple de tracé des pôles de 421 plans comprenant le lit, les joints et
les failles.

Sur la figure 34, il y a un symbole différent pour chacun des trois types de
discontinuité. Bien qu'il y ait une dispersion considérable dans les orientations des
pôles, un examen attentif de ce graphique montre qu'il y a un certain regroupement en
particulier dans le quadrant sud-ouest. Afin d'identifier des ensembles de
discontinuités sur des tracés de pôles avec une dispersion considérable, il est
nécessaire de préparer les contours de la densité des pôles, comme décrit dans la
section suivante.

IV-2-2-3. Densité des pôles

Toutes les discontinuités naturelles ont une certaine variation dans leurs
orientations qui se traduit par une dispersion des graphiques de pôles. Si le tracé
contient des pôles d'un certain nombre d'ensembles de discontinuité, il peut être
difficile de faire la distinction entre les pôles des différents ensembles et de trouver
l'orientation la plus probable de chaque ensemble. Cependant, en contournant la
parcelle, les zones les plus concentrées des pôles peuvent être plus facilement
identifiées. La méthode habituelle de génération de contours consiste à utiliser
l'ensemble de contours contenu dans la plupart des programmes informatiques de
projection stéréographique. Le contournage peut également être effectué à la main en

65
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

utilisant un filet de comptage tel que le filet de Kalsbeek qui se compose d'hexagones
se chevauchant mutuellement, chacun avec une aire de 1/100 de l'aire totale stéréonète
(Leyshon et Lisle, 1996). Le contournage est effectué en superposant le filet de
comptage sur le tracé des pôles et en comptant le nombre de pôles dans chaque carré.
Par exemple, s'il y a huit pôles sur un total de 421 pôles dans un carré, alors la
concentration dans ce carré est de 2%. Une fois que le pourcentage de concentration
dans chaque carré a été déterminé, les contours peuvent être dessinés.

Une fois que le pourcentage de concentration dans chaque carré a été déterminé,
les contours peuvent être dessinés. Le graphique de contour montre que l'orientation
de la litière a relativement peu de dispersion - la concentration maximale est de 5 à
6%, et que l'orientation moyenne de la litière a un pendage de 74 ° et une direction
d'inclinaison de 050 °. En revanche, les orientations des joints montrent plus de
dispersion, et sur le tracé des pôles, il est difficile d'identifier les ensembles de
discontinuité. Cependant, sur le tracé profilé, il est possible de distinguer clairement
deux ensembles d'articulations orthogonales. L'ensemble A à un pendage peu profond
d'environ 26 ° et une direction d'inclinaison d'environ 219 °, c'est-à-dire dans une
direction à 180 ° par rapport à la litière.

Figure 35 : Graphique en courbes des données illustrées à la Figure 34, avec de


grands cercles correspondant à l'orientation moyenne de la stratification et deux
ensembles de joints orthogonaux, et des lignes d'intersection entre les plans.

66
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Figure 36: Diagramme polaire des failles sélectionnées à partir des données
tracées à la Figure 34.

L'ensemble B a un pendage presque vertical et une direction d'inclinaison de


326◦, approximativement à angle droit par rapport à l'ensemble A. Les pôles de
l'ensemble B se trouvent à deux concentrations sur les côtés opposés de la courbe de
contour parce que certains plongent fortement vers le nord-ouest et d'autres fortement
vers le sud-est.

Sur la figure 35, les différentes concentrations de pôles sont représentées par des
symboles pour chaque intervalle de contour de 1%. Le pourcentage de concentration
fait référence au nombre de pôles dans chaque zone de 1% de la surface de
l'hémisphère inférieur.

Une autre utilisation du programme de projection stéréographique dans l'analyse


de données structurelles consiste à préparer des tracés de données sélectionnées parmi
les données totales collectées. Par exemple, il est peu probable que les joints dont la
longueur ne représente qu'une petite fraction des dimensions de la pente aient une
influence significative sur la stabilité. Cependant, les défauts ont généralement une
plus grande persistance et un angle de friction plus faible que les joints. Par
conséquent, cela faciliterait la conception de préparer un tracé stéréographique
montrant uniquement les défauts (Figure 36). Ce graphique montre que seules 33
discontinuités sont des failles, et que leurs orientations sont similaires à celles de la
litière. Des sélections peuvent également être effectuées, par exemple, sur des

67
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

discontinuités qui ont un certain type de remplissage, ou sont Slickensided, ou


montrent des traces d'infiltration, à condition que la cartographie identifie ce niveau
de détail pour chaque surface.

L'affectation des poteaux en ensembles de discontinuité est généralement réalisée par


une combinaison de contournage, d'examen visuel du stéréonet et de connaissance des
conditions géologiques sur le site, qui montreront fréquemment des tendances dans
l'orientation des ensembles. Il est également possible d'identifier des ensembles de
discontinuité par une analyse rigoureuse et moins subjective des grappes dans les
données d'orientation. Une technique présentée par Mahtab et Yegulalp (1982)
identifie des grappes à partir de distributions aléatoires d’orientations en utilisant la
distribution de Poisson. Cependant, en appliquant de telles techniques, un résultat qui
identifie plus de quatre concentrations environ doit être soigneusement examiné avant
d'être utilisé dans la conception.

IV-2-2-4. Grands cercles

Une fois que l'orientation des ensembles de discontinuités, ainsi que les
discontinuités uniques importantes telles que les failles, ont été identifiées sur les
tracés de pôles, l'étape suivante de l'analyse consiste à déterminer si ces discontinuités
forment des blocs potentiellement instables dans la face de la pente. Cette analyse est
réalisée en traçant de grands cercles de chacune des orientations de l'ensemble de
discontinuité, ainsi que l'orientation de la face. La figure 35 montre les grands cercles
des trois ensembles de discontinuité identifiés en contournant le tracé des pôles de la
figure 34. Il n'est généralement possible d'avoir un maximum d'environ cinq ou six
grands cercles sur un tracé, car avec un plus grand nombre, il est difficile d'identifier
tous les points d'intersection des cercles.

Bien que les grands cercles générés par ordinateur soient pratiques, le tracé
manuel est utile pour développer une compréhension des projections
stéréographiques. La figure 37 illustre la procédure pour dessiner de grands cercles
sur un réseau de surface égale. Comme le montre la figure 32, la procédure consiste à
superposer le stéréonet avec du papier calque sur lequel les grands cercles sont tracés.

68
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Le but principal du tracé de grands cercles d'ensembles de discontinuités dans une


pente est de déterminer la forme des blocs formés par des discontinuités qui se
croisent et la direction dans laquelle ils peuvent glisser.

Figure 37 : Construction de grands cercles et d'un pôle représentant un plan


d'orientation 50 (pendage) / 130 (direction d'inclinaison) sur un réseau de
surface

69
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

IV-2-2-5. Lignes d'intersection:

L'intersection de deux plans définit une ligne dans l'espace caractérisée par une
tendance (0–360°) et une plongée (0–90°). Dans la projection stéréographique, cette
ligne d'intersection est définie au point de croisement des deux grands cercles.

Les deux plans qui se croisent peuvent former un bloc en forme de coin, et la
direction dans laquelle ce bloc peut glisser est déterminée par la tendance de la ligne
d'intersection. Cependant, l'existence de deux grands cercles qui se croisent sur le
stéréonet ne signifie pas nécessairement qu'une rupture de coin se produira. Les
facteurs qui influent sur la stabilité du coin, y compris la direction de glissement par
rapport à la face de la pente, le pendage des plans par rapport à l'angle de frottement,
les forces externes telles que l'eau souterraine, et si les plans sont situés de telle sorte
qu'ils se croisent effectivement derrière la face.

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Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Figure 38: Détermination de l'orientation (plongée et tendance) de la ligne


d'intersection entre deux plans d'orientation 50/130 et 30/250.

IV-2-3. Identification des modes d'instabilité des pentes:

Différents types de mode de rupture des talus sont associés à différentes structures
géologiques et il est important que le concepteur de talus soit capable de reconnaître
les problèmes de stabilité potentiels au cours des premières phases d'un projet. La
figure 39 montre les quatre types de rupture considérés, et la représentation typique

71
Chapitre IV : Estimation de la stabilité

des pôles pour les conditions géologiques susceptibles de conduire à de telles


ruptures.

Pour évaluer la stabilité, la face du talus ou de l’excavation doit être tracée sur le
stéréonet, grand cercle, car le glissement ne peut se produire que suite à un
mouvement vers la face libre qui est la face du talus ou de l’excavation. L'importance
de la distinction entre ces quatre types de ruptures de pente, c’est qu'il existe un type
spécifique d'analyse de stabilité pour chaque type comme indiqué ci après.

Figure 39: Principaux types de ruptures de blocs dans les pentes et conditions de
géologie structurale susceptibles de provoquer ces ruptures:

(a) rupture plane dans la roche contenant des joints persistants plongeant hors de la
face de la pente et frappant parallèlement à la face.

(b) rupture de coin sur deux discontinuités qui se croisent.

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Chapitre IV : Estimation de la stabilité

(c) une rupture par basculement dans une roche solide contenant des discontinuités
plongeant fortement dans la face.

(d) rupture circulaire dans un enrochement, une roche très faible ou une roche
étroitement fracturée avec des discontinuités orientées au hasard.

Les schémas de la figure IV.13 ont été simplifiés par souci de clarté. Pour un talus
rocheux, plusieurs types de structures géologiques peuvent être présents, ce qui peut
donner lieu à d'autres types de rupture.

Dans une étude de terrain typique dans laquelle des données structurelles ont
été tracées sur des stéréonets, un certain nombre de concentrations de pôles
significatives peuvent être présentes Il est utile de pouvoir identifier ceux qui
représentent des plans de rupture potentiels et d'éliminer ceux qui représentent des
structures peu susceptibles d'être impliquées dans des ruptures de pente Des tests pour
identifier les concentrations de pôles importantes ont été développés par Markland
(1972) et Hocking (1976). Ces tests établissent la possibilité de une rupture de coin
dans laquelle un glissement a lieu le long de la ligne d'intersection de deux
discontinuités planes comme illustré sur la figure 39 (b) La défaillance d'un avion
représentée sur la figure 39 (a) est également couverte par ce test car il s'agit d'un cas
particulier de rupture de coin. Pour une rupture de coin, le contact est maintenu sur les
deux plans et le glissement se produit le long de la ligne d'intersection entre les deux
plans.

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Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Figure 40: Identification of plane and wedge failures on stereonet: (a) sliding
along line of intersection of planes A and B is possible where the plunge of this
line is less than the dip of the slope face, measured in the direction of sliding, that
is, ψi <ψ f; (b) wedge failure occurs along line of intersection (dip direction αi) on
slope with dip direction αf because dip directions of planes A and B (αA and αB)
lie outside included angle between αi and αf; (c) plane failure occurs on plane A
(dip direction αA) on slope with dip direction αf because dip direction of planes
A lies inside included angle between αi and αf.

IV-2-4. Analyse cinématique

Une fois que le type de rupture de bloc a été identifié sur le stéréonet, le même
diagramme peut également être utilisé pour examiner la direction dans laquelle un

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Chapitre IV : Estimation de la stabilité

bloc glissera et donne une indication des conditions de stabilité. Cette procédure est
connue sous le nom d'analyse cinématique. Une application de l'analyse cinématique
est montrée sur la paroi rocheuse où deux plans de joint forment un coin qui a glissé
hors de la face et vers le photographe. Si la face de la pente avait été moins raide que
la ligne d'intersection entre les deux plans, ou si elle avait eu une direction à 90 ° par
rapport à la direction réelle, alors bien que les deux plans forment un coin, il n'aurait
pas pu glisser. Cette relation entre la direction dans laquelle le bloc de roche glissera
et l'orientation du talus apparaît clairement sur le stéréonet. Cependant, si l'analyse du
stéréonet donne une bonne indication des conditions de stabilité, elle il ne tient pas
compte des forces externes telles que les pressions d'eau ou les armatures comprenant
des boulons d'ancrage sous tension, qui peuvent avoir un effet significatif sur la
stabilité.

Un exemple d'analyse cinématique est illustré à la figure ci-contre où une pente


rocheuse contient trois ensembles de discontinuités. Le potentiel que ces
discontinuités entraînent des ruptures de pente dépend de leur direction de pendage et
du pendage par rapport à la face; les conditions de stabilité peuvent être étudiées sur
le stéréonet comme décrit dans la section suivante.

Figure 41: Kinematic analysis of blocks of rock in slope: (a) discontinuity sets in
slope; and (b) daylight envelopes on equal area stereonet.

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Chapitre IV : Estimation de la stabilité

IV-2-4-1. Analyse cinématique pour la rupture plane

Sur la figure 41 (a), un bloc plan potentiellement instable est formé par le plan AA,
qui plonge à un angle (ψA) plus doux que celui du talus (ψf). Cependant, le glissement
n'est pas possible sur le plan BB qui plonge d’un angle (ψc) plus fort que celui du
talus (ψf). De même, l'ensemble de discontinuité CC plongent dans la face et le
glissement ne peut pas se produire sur ces plans, bien qu'un basculement soit possible.
Les pôles de la face du talus (symbole P) sont tracés sur le stéréonet de la figure 41
(b). Les pôles de tous les plans dans cette zone sont potentiellement instables. Cette
zone est appelée enveloppe des plans qui coupent le talus et utilisée pour identifier
rapidement des blocs potentiellement instables. La direction de pendage des
ensembles de discontinuité aura également une influence sur la stabilité. Le
glissement n’est pas possible si la direction de pendage de la discontinuité diffère de
la direction de pendage du talus de plus de 20 ° environ. Autrement dit, le bloc sera
stable si |αA− αf | > 20◦, car dans ces conditions il y aura une épaisseur croissante de
roche intacte à une extrémité du bloc qui aura une résistance suffisante pour résister à
la rupture. Sur le stéréonet, cette restriction sur le sens du plongement des plans est
représentée par deux lignes définissant les directions d'inclinaison de (αf + 20◦) et (αf−
20◦). Ces deux lignes désignent les limites latérales de l'enveloppe des plans qui
coupent le talus, figure 41 (b).

IV-2-4-2. Analyse cinématique pour la rupture de coin

Pour qu’un basculement se produise, la direction des discontinuités plongeant dans la


face doit être à environ + 10 ° de la direction de la face du talus de sorte qu'une série
de dalles soit formée parallèlement à la face. De plus, le pendage des plans doit être
suffisamment raide pour que le glissement entre les couches se produise. Si les faces
des couches ont un angle de frottement φ, alors le glissement ne se produira que si la
direction de la contrainte de compression appliquée est à un angle supérieur à φ j avec
la normale aux couches. La direction de la contrainte principale dans le talus est
parallèle à la face du talus (angle d'inclinaison ψ), de sorte que le glissement de la
couche intermédiaire et la rupture par basculement se produiront sur les plans avec un
pendage ψf lorsque les conditions suivantes sont remplies (Goodman et Bray, 1976) :
(90◦− ψf) + φj <ψp. Ces conditions sur la direction de pendage des plans qui peuvent
développer des ruptures de basculement sont définies sur la figure 41 (b). L'enveloppe

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Chapitre IV : Estimation de la stabilité

définissant les plans susceptible de basculer se trouve du côté opposé d au enveloppe


des ruptures planaires, sur le stéréonet.

IV-2-5. Le concept de cône de frottement

Après avoir déterminé à partir des enveloppes des plans qui coupent la face du talus,
si le glissement d’un bloc est cinématiquement admissible, il est également possible
d'examiner les conditions de stabilité sur le même stéréonet. Cette analyse est
effectuée en supposant que la résistance au cisaillement de la surface de glissement ne
comprend que le frottement et que la cohésion est nulle. Considérons un bloc au repos
sur un plan incliné avec un angle de frottement φ entre le bloc et le plan (Figure 42
(a)). Pour une condition au repos, le vecteur de force normal au plan doit se trouver
dans le cône de frottement. Lorsque la seule force agissant sur le bloc est la gravité, le
pôle du plan est dans la même direction que la force normale. Doc le block sera stable
quand le pôle se trouve dans le cercle de frottement. Les enveloppes de la figure 42
(b) montrent les positions possibles des pôles qui peuvent former des blocs instables.
Des enveloppes ont été dessinées pour des angles de face de talus de 60◦ et 80◦, ce
qui montre que le risque d'instabilité augmente à mesure que la pente devient plus
raide. Comme indiqué sur le schéma, les enveloppes les plus larges sont pour les
pentes les plus raides. De plus, les enveloppes deviennent plus grandes à mesure que
l'angle de frottement diminue. Les enveloppes indiquent également que, pour la
rupture sous l’effet de la gravité seulement, l'instabilité ne se produira que dans une
plage limitée de conditions géométriques.

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Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Figure 42: Combined kinematics and simple stability analysis using friction cone
concept: (a) friction cone in relation to block at rest on an inclined plane (i.e. φ >
ψp); and (b) stereographic projection of friction cone superimposed on
“daylighting” envelopes.

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Chapitre IV : Estimation de la stabilité

IV-2-6. Application à la mine de Boukhadra


Pour l’analyse cinématique de la stabilité du talus en question à la mine de
Boukhadra, nous avons choisi le logiciel Dips 7.0 de rocsience.
Dips est un programme conçu pour l'analyse interactive de données géologiques
basées sur l'orientation des discontinuités (joints, fissures, faille,). Le programme est
une boîte à outils capable de nombreuses applications, il est conçu à la fois pour
l'utilisateur novice ou occasionnel et pour le professionnel qui souhaite utiliser des
outils plus avancés dans l'analyse des données géométriques dans le domaine de
l’étude de stabilité des talus rocheux et mines.

Nous utiliserons l’option de Dips7.0 qui traite l’analyse cinématique du talus


et définie les modes possibles et leurs probabilité d’occurrence.
Dans un premier temps on établit un fichier qui contient les données
structurales sous forme de pendage/direction de pendage (dip/dip direction) tableau
13).
Ensuite on définit le plan dans lequel sont
prises les mesures (traverse), et on trace le
grand cercle et le pole du talus en question.
Le logiciel fait automatiquement la
représentation stéréographique des donnés
et les fait sortir tel que montré sur la figure
(42).
Tableau 14: Orientation des joints

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Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Figure 43: représentation stéréographiques des données structurales


L’analyse cinématique nous montre les différents modes de rupture possible. On note
que nous avons choisi une valeur arbitraire, mais commune pour les calcules, de 35°
comme angle de frottement entre les plans rocheux.
Pour la rupture planaire (figure 44).

Figure 44 : Schéma montrant la zone ou les plans de rupture possibles sont plans
(zone rouge).

Cette analyse nous a montré la localisation des pôles aux plans instables.
Pour la rupture de coin (wedges failure) (figure 44).
Ici sur cette figure 44 la zone colorée en rouge est le lieu des coins instables.

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Chapitre IV : Estimation de la stabilité

Figure 45 : Schéma montrant le lieu des ruptures de coins

Les ruptures par renversement sont aussi possible et la figure 46 montre bien qu’ils
existent.

Figure 46 : Schéma montrant le lieu des ruptures par renversement

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Conclusion générale
Conclusion Générale
L’objectif essentiel de ce travail est une investigation dans les causes à
l’origine des instabilités qui ont affecté les gradins du quartier BK2 de la mine de fer
de Boukhadra. Ces gradins ont connu un glissement rocheux en 2019 qui a causé une
panique générale des habitants du village de Boukhadra.
Sur le terrain, on a pu observer au moins quatre familles de discontinuités dont les
joints et le failles. Ses discontinuités sont classées en quatre familles qui sont : famille
1 N40E, 30°,famille 2 N140E,26°, famille 3 N215E,43°, N300E, 29° . Les différentes
intersections ont données naissances à des glissements planaires et de coins.
Les classifications géomécaniques, établies sur la base des observations et des
mesures sur le terrain menées par nous-même ont permet de calculer le RQD (60%),
le RMR (72%) et le GSI (65). Ces paramètres indiquent que la qualité de la masse
rocheuse est de moyenne a bonne.
D’après les résultats de la classification SMR on constate que le talus en général a une
stabilité précaire. Cette catégorie vaut dire que les glissements sont très probables
quand un facteur déclencheur survient. La valeur SMR obtenue est de 59 ce qui
indique que les ruptures sont du type planaire et de coins.
Ensuite, nous avons mené une étude cinématique basée sur les discontinuités
(dip/dip direction) et l’angle de frottement au niveau des épontes. Cette étude est
élaborée avec le logiciel Dips 7.0 de Rocscience. Les résultats obtenus montrent
l’existence des ruptures planaires et des ruptures de coins avec des pourcentages de
8.33 % pour les ruptures planes et de 6% pour les coins. Les ruptures par flexion sont
de 11.5%.
Pour remédier à ce type de problème il est recommandé de faire un levé très
détaillé des discontinuités et faire une simulation par des logiciels tels que Dips de
Rocscience pour faire ressortir les zones instables. Les mesures de confortement
(Boulonnage, encrage, retalutage…) seront ensuite choisies en fonction du type de
rupture potentielle.

82
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