Chapitre 3 - Circuit RC, RL Et RLC en Régime Transitoire V2

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Chapitre 3

Circuits RC, RL et RLC en régime transitoire


I. Le condensateur
1.Description d’un condensateur
Un condensateur :
 Deux plaques disposées face à face appelés
armatures séparés par un isolant appelé diélectrique
caractérisé par sa permittivité relative

 Sa propriété principale est de pouvoir stocker des


charges électriques opposées sur ses armatures.
Diélectriq Permittivité
ue relative
Air 1
Plastique 2à5
Verre 5 à 12
Alumine 4.5 à 8.5
 Les condensateurs sont principalement utilisés pour :

 Stabiliser une alimentation électrique


(il se décharge lors des chutes de tension et se charge lors
des pics de tension) ;
 Traiter des signaux périodiques (filtrage) ;
 Séparer le courant alternatif du courant continu, ce
dernier étant bloqué par le condensateur ;
 Stocker de l'énergie.
2. Capacité électrique

Le condensateur est caractérisé par le coefficient de


proportionnalité entre charge et tension, appelé capacité
électrique (ou simplement capacité) et exprimé
en farads (F).
La charge q acquise par l’armature positive est : +q -q
+ -
+ -
+ -
+ -

où : U

q est la charge stockée sur sa borne positive (qui s'exprime


en coulombs),
C la capacité électrique du condensateur (farads),
U la tension aux bornes du condensateur (volts).
 Condensateur plan

Deux plaques métalliques planes (de surface S) en regard sont


distantes de e et l’espace entre eux est remplie par un
diélectrique.

La capacité du condensateur est


3. Relation Caractéristique
La relation caractéristique d'un condensateur idéal est :
II. Étude du dipôle RC série en Régime transitoire
1. Définition du Régime continu et régime transitoire
Le régime permanant (ou continu ou stationnaire):
lorsque toutes les grandeurs électriques du circuit
(intensités, tensions) sont des constantes au cours
du temps.
le régime transitoire

C’est le régime d'évolution du circuit qui n'a pas


encore atteint le régime permanant, il se caractérise
par une durée caractéristique 𝜏, appelée temps de
relaxation.
2. Charge d’un condensateur à travers une Résistance
Échelon de tension

Un générateur délivre un échelon de tension lorsque la tension


à ses bornes a la forme suivante :
e(V)
E

t(s)

Cette tension provoque dans un circuit l’apparition d’un


régime transitoire puis d’un régime permanent continu.
Étude théorique de la charge d’un condensateur
R

Montage i(t)
e(t)

D’après loi des mailles :


Pour t
Figure 1

D’après la loi d’ohm :


Alors
La solution de l’équation différentielle est de la forme
suivante :
Trouvons les constantes A , B et m.

•Après un temps infini, le premier terme sera nul


Car il tend vers zéro quand t tend vers l'infini.
En conséquence, on aura :

Or, après un temps infini, la tension aux bornes du


condensateur est celle d'un condensateur totalement chargé :
ce n'est autre que la tension du générateur E.
D’où:
•Quand t=0, on a uc(0)=0.
Dans ce cas, on a :

Donc :

ce qui donne :
D’autre part :

Alors en remplaçant dans l’équation différentielle (1) :

D’où

donc
Constante de temps du circuit RC

Le produit à la dimension d'un temps, il s'agit d'une


valeur appelée la constante de temps du circuit RC.

Elle donne l’ordre de grandeur de la durée de charge


du condensateur.
On déduit :
Évolution des tensions ,

La figure de droite montre que le condensateur est rempli :


• à 63% au bout d'un temps égal à
• à 86.5% au bout d'un temps égal à
• à 95% au bout d'un temps égal à
• à 98.2% au bout d'un temps égal à
• à 99.3% au bout d'un temps égal à
Évolution du courant i(t) et de la charge q(t)
Aspect énergétique
D’après la conservation de l’énergie :

 L’énergie fournie par le générateur :

 L’énergie dissipée par effet Joule dans la résistance :

 L’énergie emmagasinée dans le condensateur :


3. décharge d’un condensateur à travers une
Résistance (Extinction de la source)

Montage
(1)
K (2)

i(t)
E R

l’interrupteur est sur la position (1) : le condensateur est en


complètement chargé.
Il y a décharge du condensateur lorsque on éteint e(t) :

e(t)
E

t(s)
Supposons que le condensateur est complètement
chargé sous la tension E
Pour t ≥ 0, l’équation différentielle s’écrit :
(Loi des mailles)

S’écrit : (2)
La solution de cette dernière équation différentielle est de
la forme :

Par continuité de la tension, nous obtenons :


D’où
En remplaçant dans l’équation différentielle (2) :

D’où

Finalement :
•Évolution des tensions , du courant et de la charg

q(t)
, lors de la décharge du condensateur.
Aspect Énergétique
La conservation de l’énergie se traduit par:
II. Étude du dipôle RL série en Régime transitoire
1.Bobine d’auto-induction :
Tout bobinage parcouru par un courant i
crée un champ magnétique proportionnel
à l’intensité i.

Lorsque l’intensité i dépend du temps, il apparaît aux bornes


de la bobine une f.é.m d’auto-induction (phénomène d’induction).
En convention récepteur, cette f.é.m s’écrit (en supposant la
bobine idéale, c’est-à-dire sans résistance) :

Le rôle d’une bobine d’auto-induction est de s’opposer à


toute modification du courant dans un circuit (loi de Lenz).
l’intensité du courant dans une bobine est fonction continue
Symbole:

Bobine réelle:

Bobine idéale
 Puissance et Energie
La puissance reçue par la bobine (de manière
algébrique) est (bobine idéale ici, soit r = 0) :

L’énergie EL emmagasinée par la bobine s’en déduit :

L’intensité du courant qui traverse une bobine est une


fonction continue du temps.
2- Réponse à un échelon de tension : (bobine idéale)

Loi des mailles:


La solution de l’équation différentielle et de la forme:

Déterminons A, B et m:
L’intensité du courant est nulle (i= 0 ) à t < 0:
L’intensité du courant dans la bobine est une fonction continu
alors:

 A l’instant t tend vers l’infini :

D’où
Déterminons m:
En remplaçant l’expression de la solution i(t) dans l’équation
différentielle:

(S-1 ) On Pose:

τ est la constante de temps du circuit (RL)


elle donne l’ordre de grandeur de la durée d’établissement
du régime permanent (i=E/R). La bobine se comporte
ensuite comme un simple fil.
Bilan d’énergie

On multiplie la loi des mailles par i

puissance La puissance
puissanc fournie
perdue par
e reçue par
effet Joule
par la le générateur
dans la
bobine
résistance
3- Ouverture du circuit RL

À t <0 l’interrupteur est à la position (1)


À t ≥ 0 on bascule l’interrupteur vers la position (2)
a. Équation du circuit
À t ≥ 0 la loi des mailles

La solution est de la forme


Avec
Initialement i(0) = E/R

Alors
a. Bilan énergétique

L’énergie magnétique stockée initialement dans la bobine


Em = 𝐿𝑖2/2 décroît avec un temps de relaxation 𝜏𝐸 = 𝜏/2. La
conservation de l’énergie électrique s’écrit:

dEm /d𝑡 + (2/ 𝜏 ) Em = 0 ⇒ Em = Emi e −𝑡/𝜏E


III- Circuit RLC série
le circuit RLC constitué d’une résistance R, d’une
bobine L et d’un condensateur C en série.

Nous supposons qu’avant de fermer l’interrupteur, le


condensateur est déchargé.
a. Équation du circuit
La loi des mailles donne pour 𝑡 > 0
E= 𝑅𝑖 + 𝐿d𝑖 /d𝑡 + uc avec 𝑖 = 𝐶 d𝑢𝐶/dt
Choisissons d’étudier la tension capacitive 𝑢𝐶(𝑡)

On pose: et

Avec Pulsation propre (rad/s)


Q : facteur de qualité
σ : coefficient d’amortissement
L’équation canonique d’un oscillateur harmonique
amorti de pulsation propre 𝜔0 et de coefficient
d’amortissement σ, soumis à une excitation
constante.
Le comportement de cet oscillateur ne dépend que
de deux paramètres : σ et 𝜔0 qui sont homogènes à
l’inverse d’un temps. On peut donc former deux
temps caractéristiques:
b. Solution de l’équation différentielle
 les conditions aux limites
 Juste après la fermeture de l’interrupteur, la
continuité de la tension capacitive et du courant
traversant la bobine, impose:
𝑖(0+) = 0 et 𝑢𝐶(0+) = 0
 Une fois le régime permanent établi, les grandeurs
électriques sont stationnaires, et l’on peut remplacer la
bobine par un fil. On a alors pour 𝑡 → ∞
𝑞(𝑡) = C te ⇒ 𝑖(𝑡) = 0 et 𝑢𝐶(𝑡) = E
 Une solution particulière est 𝑢𝐶(𝑡) = E

 Les solutions de l’équation homogène

se mettent sous la forme


𝑢𝐶(𝑡) = 𝐴 e 𝑟 𝑡
avec 𝑟 solution de l’équation caractéristique du second degré
𝑟 2 + 2σ 𝑟 + 𝜔0 2 = 0

Le discriminant
Le signe de ∆ dépend de la valeur de la résistance.
on définit

 Δ < 0 si 𝑅 ≤ 𝑅C
 Δ > 0 si 𝑅 ≥ 𝑅C
 ∆ = 0 Si R = RC
𝑅c est appelé la résistance critique de l’oscillateur RLC série.

Suivant le signe du discriminant on distingue trois régimes


transitoires différents:
 Régime pseudo-périodique 𝑅 < 𝑅c :
Dans ce cas, le discriminant de l’équation caractéristique
est négatif et les racines sont complexes :
𝑟 = −σ ± 𝑖𝜔 avec 𝜔2 = 𝜔02 − σ2
La solution réelle est de la forme
𝑢𝐶(𝑡) = 𝐴e−σ 𝑡 cos (𝜔𝑡 + 𝜑) + E
 La tension capacitive 𝑢𝐶(𝑡) oscille donc avant de
se stabiliser à sa valeur imposée par le générateur
égale à E.
 L’amortissement des oscillations est caractérisée par la
constante de temps 𝜏2 = 2𝐿/𝑅 et une pseudo période
𝑇qui est aussi la période de cos(𝜔𝑡 + 𝜑) :
𝑢𝐶(𝑡) = 𝐴e−σ 𝑡 cos (𝜔𝑡 + 𝜑) + E

Régime transitoire (Pseudopériodique)

𝜏2 = 2𝐿/𝑅
Plus la résistance est faible, plus durée du régime
transitoire est longue
Régime apériodique 𝑅 > 𝑅c :
Le discriminant de l’équation caractéristique est positif
et les solutions sont réelles :
La solution s’écrit

Les deux racines étant négatives, chaque exponentielle


tend vers 0 lorsque 𝑡 → ∞
L’oscillateur atteint l’équilibre sans osciller et d’autant plus
lentement que l’amortissement est fort.
L’exponentielle la plus lente impose son temps de
relaxation.
si l’amortissement est fort, c’est le condensateur qui
impose son temps de réponse . 𝜏 = 1/|𝑟+|
Pour σ ≫ 𝜔0 développement limité 𝑟+ ≃ −𝜔02/2σ soit 𝜏 ≃ 𝑅𝐶
 Régime critique : 𝑅 = 𝑅c
Le discriminant de l’équation caractéristique est nulle
et la racine est double : 𝑟 = −𝜔0 .
La solution s’écrit :

𝑢𝐶(𝑡) = (𝐴 + 𝐵𝑡) e−𝜔0 𝑡 + E


 L’oscillateur atteint l’équilibre sans osciller
 Dans ce cas, les deux constantes de temps 𝜏1 et 𝜏2 sont
identiques et correspondent au temps de relaxation du dipôle

 Le temps de relaxation d’un circuit RLC est minimum en


régime critique et vaut
Aspects énergétiques

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