T-D-1-Partie-2-Anneaux-cor (1)

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Correction du T-D-1-Structures algébriques

Partie-2-Anneaux
Exercice : 8
1- Soit 𝑑 ∈ ℕ tel que 𝑑 ∉ ℚ. On note 𝑄[ 𝑑] = {𝑎 + 𝑏 𝑑, (𝑎, 𝑏) ∈ ℚ𝑄 2 }. Montrons que
(ℚ[ 𝑑], +,×), est un corps. On va montrer qu'il s'agit d'un sous-corps de (ℝ, +,×). Remarquons
d'abord qu'il est bien contenu dans ℝ et que 0,1 ∈ ℚ[ 𝑑]. Soient 𝑥, 𝑦 ∈ ℚ[ 𝑑]. On les
écrit 𝑥 = 𝑎 + 𝑏 𝑑 𝑒𝑡 𝑦 = 𝑎′ + 𝑏′ 𝑑. Alors : 𝑥 − 𝑦 = 𝑎 − 𝑎′ + 𝑏 − 𝑏 ′ 𝑑 𝑥𝑦 = (𝑎𝑎′ +
𝑑𝑏𝑏′) + 𝑎𝑏 ′ + 𝑎′ 𝑏 𝑑, ce qui prouve que 𝑥 − 𝑦 et 𝑥𝑦 ∈ ℚ[ 𝑑]. D'autre part, si 𝑥 ≠ 0, alors
1 1 𝑎−𝑏 𝑑 𝑎 𝑏 1
= = 𝑎 2 −𝑏 2 𝑑
= + 𝑑 ∈ ℚ[ 𝑑] et donc ∈ ℚ[ 𝑑]. Remarquons qu'il était
𝑥 𝑎+𝑏 𝑑 𝑎 2 −𝑏 2 𝑑 𝑎 2 −𝑏 2 𝑑 𝑥
possible de multiplier par la quantité conjuguée qui est non-nulle car 𝑑 ∉ ℚ. Finalement, on a
bien prouvé que (ℚ[ 𝑑], +,×) est un sous-corps de (ℝ, +,×).
2- Soit 𝛼, 𝛽 ∈ 𝑁 tels que 𝛼 𝑒𝑡 𝛽 sont irrationnels. Donnons une condition nécessaire et
suffisante pour que ℚ( 𝛼) et ℚ( 𝛽) soient isomorphes.
Supposons donc qu'il existe un isomorphisme 𝜑 du corps ℚ( 𝛼) sur le corps ℚ 𝛽 . Pour tout
entier 𝑛, on a 𝜑(𝑛) = 𝜑(1 + ⋯ + 1) = 𝜑(1) + ⋯ + 𝜑(1) = 𝑛.En particulier, on obtient
que 𝜑(𝛼) = 𝛼. Écrivons maintenant que 𝜑( 𝛼) = 𝑐 + 𝑑 𝛽, avec 𝑐, 𝑑 ∈ 𝑄. On a alors
𝛼 = 𝜑(𝛼) = (𝜑( 𝛼))2 = (𝑐 + 𝑑 𝛽)2 = 𝑐 2 + 𝑑2 𝛽 + 2𝑐𝑑 𝛽. est irrationnel, on a
nécessairement 𝑐𝑑 = 0 . Si 𝑑 = 0, on a 𝛼 = 𝑐 2 ce qui contredit que 𝛼 est irrationnel. Donc on
𝛼
a 𝑐 = 0 et = 𝑑 est rationnel.
𝛽

𝛼
Réciproquement, supposons que 𝛽
est égal à un certain rationnel 𝑟 et définissons 𝜑 sur ℚ 𝛼

par 𝜑 𝑎 + 𝑏 𝛼 = 𝑎 + 𝑏𝑟 𝛽. On va démontrer que 𝜑 est un isomorphisme de corps. Comme


c'est clairement un isomorphisme de groupe additif, il suffit de vérifier la compatibilité avec le
produit. Mais, 𝜑 𝑎 + 𝑏 𝛼 𝑎′ + 𝑏 ′ 𝛼
= 𝜑 𝑎𝑎′ + 𝑏𝑏 ′ 𝛼 + 𝑎𝑏 ′ + 𝑏𝑎′ 𝛼 = 𝑎𝑎′ + 𝑏𝑏′𝛼 +

(𝑎𝑏′ + 𝑏𝑎′)𝑟 𝛽 𝑒𝑡 𝜑(𝑎 + 𝑏 𝛼)𝜑(𝑎′ + 𝑏′ 𝛼) = (𝑎 + 𝑏𝑟 𝛽)(𝑎′ + 𝑏′𝑟 𝛽) = 𝑎𝑎′ + 𝑏𝑏′𝑟 2 𝛽 +


(𝑎𝑏′𝑏𝑎′)𝑟 𝛽. Comme 𝑟 2 𝛽 = 𝛼, ces deux quantités sont égales et 𝜑 est bien un (iso)morphisme
de corps.
Exemple :
𝛼 7
Pour 𝛼 = 7 𝑒𝑡 𝛽 = 11 on a : = ∉ ℤ, donc ℚ( 7) et ℚ( 11) ne sont pas isomorphes
𝛽 11

Exercice : 9
𝕂, +,× , est un corps et 𝐴 = 𝕂 × 𝕂.
𝑥, 𝑦 + 𝑧, 𝑡 = 𝑥 + 𝑧, 𝑦 + 𝑡
1- Soit 𝑥, 𝑦 , 𝑧, 𝑡 ∈ 𝐴, , on a : 𝐴, +,× est un anneau comme
𝑥, 𝑦 × 𝑧, 𝑡 = 𝑥𝑧, 𝑦𝑡
produit de deux anneaux.
2- 𝒰 𝐴 = 𝒰 𝕂 × 𝒰 𝕂 = 𝕂∗ × 𝕂∗ , donc 1,0 ≠ 0,0 et 1,0 ∉ 𝒰 𝐴 donc 𝐴 n’est pas un
corps. Autrement dit 1,0 × 1,0 = 0,0 portant 1,0 ≠ 0,0 , donc 𝐴 n’est pas intègre, donc
n’est pas un corps.
3- Soit 𝐼 un idéal de 𝐴, on pose 𝐼1 = 𝑥 ∈ 𝕂, 𝑥, 0 ∈ 𝐼 et 𝐼2 = 𝑦 ∈ 𝕂, 0, 𝑦 ∈ 𝐼 , il est facile de
vérifier 𝐼1 et 𝐼2 sont deux idéaux de 𝕂 et 𝐼 = 𝐼1 × 𝐼2 , donc les idéaux de 𝐴 sont 0𝐴 =
0,0 , 0 × 𝕂, 𝕂 × 0 𝑒𝑡 𝐴 = 𝕂 × 𝕂.

Exercice : 10
1- ⇐) Soit 𝑥 ∈ 𝐴 ∖ 0𝐴 , 𝑥𝐴 est un idéal de 𝐴, comme 0𝐴 ⊊ 𝑥𝐴 alors 𝑥𝐴 = 𝐴, donc ∃𝑦 ∈ 𝐴 tel que
𝑥𝑦 = 1𝐴 = 𝑦𝑥 car 𝐴 est commutatif. Donc A est un corps.
⇒) Soit 𝐼 un idéal de 𝐴 corps si 𝐼 = 0𝐴 terminé sinon 0𝐴 ⊊ 𝐼. Soit 𝑥 ∈ 𝐼 ∖ 0𝐴 ⊂ 𝐴 donc
∃𝑥 −1 ∈ 𝐴 tel que 𝑥 −1 𝑥 = 1𝐴 ∈ 𝐼, donc 𝐼 = 𝐴.
2- Soit 𝐾 et 𝐿 deux corps et 𝑓 un morphisme de 𝐾 vers 𝐿. Soit 𝑥 ∈ 𝑘 ∖ 0𝐴 , ∃𝑥 −1 ∈ 𝐾 𝑥𝑥 −1 =

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𝑥 −1 𝑥 = 1𝐾 , donc 𝑓 𝑥𝑥 −1 = 𝑓 𝑥 −1 𝑥 = 1𝐿 , donc 𝑓 𝑥 𝑓 𝑥 −1 = 𝑓 𝑥 −1 𝑓 𝑥 = 1𝐿 donc 𝑓(𝑥)
est inversible. d’après 1) comme 𝑘𝑒𝑟𝑓 est un idéal de 𝐾 et 𝑘𝑒𝑟𝑓 ≠ 𝐾 alors 𝑘𝑒𝑟𝑓 = 0𝐾 donc 𝑓
est injectif.
Exercice: 11
1. Comme toujours il faut montrer deux inclusions pour avoir l’égalité d’ensembles voulue. Tout d’abord, le sous-

anneau de R engendré par P contient Z et 2. Il contient donc toutes les sommes, et leurs opposées, que l’on peut
√ √
obtenir à partir de 1 et de 2, c’est-à-dire tous les réels du type m + n 2 avec m ∈ Z et n ∈ Z.

Notons B le sous-anneau de R engendré par P . Alors 1 ∈ B et 2 ∈ B. Pour (m, n) ∈ Z2 m est la puissance m-ième de
√ √
1 pour la loi +, donc est dans B. De même n 2 est la puissance n-ième de 2 pour la loi + , donc est dans B.
√ ,
Par suite m + n 2 ∈ B et A ⊂ B.
Pour montrer l’inclusion réciproque, il suffit de montrer que A est un sous-anneau de R contenant P . Par minimalité de
B, on aura alors B ⊂ A.
√ √ √
Soient a = m1 + n1 2 et b = m2 + n2 2 avec (m1 , n1 , m2 , n2 ) ∈ Z4 . D’une part :a − b = (m1 − m2 ) + (n1 − n2 ) 2 ∈ A

car m1 − n1 ∈ Z et m2 − n2 ∈ Z. D’autre part : ab = (m1 m2 + 2n1 n2 ) + 2(n1 m2 + m1 n2 ) ∈ A car m1 m2 + 2n1 n2 ∈ Z

et n1 m2 + m1 n2 ∈ Z. Enfin, 1 = 1 + 0 × 2 ∈ A, donc A est un sous-annneau de R. Comme P est clairement inclus dans
A, et comme B est le plus petit (au sens de l’inclusion) sous-anneau de R contenant P , on a B ⊂ A. Ainsi, on a l’égalité
cherchée.
Il faut vérifier que le neutre pour la multiplication est bien dans A, puisqu’on ne peut pas le déduire des
propriétés de stabilité.
2. Cette question a pour objectif de caractériser les éléments de U .
√ √ √
Soit a = m1 + n1 2 ∈ A et b = m2 + n2 2 ∈ A. On a ab = (m1 m2 + 2n1 n2 ) + 2(n1 m2 + m1 n2 ), ce qui entraîne :
N (ab) = (m1 m2 + 2n1 n2 )2 − 2(n1 m2 + m1 n2 )2 = m21 m22 + 4n21 n22 − 2n21 m22 − 2m21 n22 Ce calcul n’a pas beaucoup
d’intérêt si on s’arrête là. Soyons optimiste : calculons N (a)N (b) en espérant découvrir quelque chose.
Par ailleurs : N (a)N (b) = (m21 − 2n21 )(m22 − 2n22 ) = m21 m22 + 4n21 n22 − 2n21 m22 − 2m21 n22 = N (ab).
Le sens facile est celui où l’on suppose z ∈ U , puisqu’on peut alors utiliser son inverse ; l’autre implication nécessite de
prouver l’existence de cet inverse, ce qui est a priori plus difficile.

Supposons z ∈ U . Il existe donc z  ∈ U tel que zz  = 1. D’après ce qu’on vient d’obtenir, on en déduit que
N (z)N (z  ) = N (1) = 1 . Comme N (z) et N (z  ) appartiennent à N∗ , on conclut que N (z) = 1.
Passons à la réciproque : pour z ∈ A tel que N (z) = 1, on cherche z  ∈ A tel que zz  = 1.
√ √ √
Réciproquement, considérons z = m + n 2 ∈ A avec N (z) = 1. Remarquons d’abord que : (m + n 2)(m − n 2) =
√ √
m2 − 2n2 . Comme N (z) = m2 − 2n2 = 1, z est inversible, son inverse étant soit m − n 2, soit −m + n 2 , selon que
m2 − 2n2 est égal à 1 ou −1. donc z ∈ U .

On remarque l’analogie des formules, propriétés et démonstrations avec les calculs dans C utilisant le module.

3. Pour avoir l’existence et l’unicité de n, on se ramène à un encadrement de définition de partie entière.


√ √ √ √
Pour n ∈ N, on a (1 + 2)n  z < (1 + 2)n+1 si et seulement si n ln(1 + 2)  ln(z) < (n + 1) ln(1 + 2)

par stricte croissante de ln, ln(z) étant bien défini puisque z  x  1. Comme ln(1 + 2) > 0, ceci équivaut à
ln(z)
n √ < n + 1 donc n existe et est unique par définition de la partie entière.
ln(1 + 2)

Pour la seconde partie de la question, on commence par montrer que z(1 + 2)−n est de la forme cherchée avec x et y 

dans Z. Ceci vient de l’inversibilité de (1 + 2)n . On manipule ensuite les inégalités pour avoir x et y   0.
√ √ √
Comme N ((1 + 2)n ) = N (1 + 2)n = 1, (1 + 2)n est un élément inversible de A. On peut donc poser :

x+y 2 √  
√ 2 2  
√  

√ = x + y  2 avec x ∈ Z et y  ∈ Z et on a : N (x + y 2) = 1 = x − 2y = x + y 2 × x − y 2
(1 + 2)n
On a nécessairement x = 0 (sinon 2(y  )2 = 1 mais 1 est impair).
Supposons y  = 0 ; x et y  sont alors de même signe. Supposons les de signe distinct, par exemple x  0 et y   0

17
√ √
pour fixer les idées. Comme x = 0,  1 Alors on a : 1  x + y  2 < x − y  2 qui entraîne x2 − 2y 2 > 1... absurde !
Par suite x et y  sont positifs.
4. On doit montrer deux inclusions pour cette égalité d’ensembles. L’inclusion simple est celle qui consiste à vérifier

que tout nombre élément de A de la forme ±(1 + 2)n est inversible, ce qui est facile en utilisant N
√ √ n
(qui est un morphisme de groupes par le 2). Si z = ±(1 + 2)n avec n ∈ Z, on a N (z) = N (1 + 2) = 1 ; donc z ∈ U .
Pour la réciproque, on utilise la question précédente.
√ √
Réciproquement, soit z = x + y 2 ∈ U , ce qui est équivalent à x2 − 2y 2 = 1. Les éléments ±x ± y 2
 
vérifient cette équation, et sont aussi inversibles. On peut donc suppposer x > 0 et y  0. Notons n, x et y

les entiers donnés par la question précédente. On a alors 1  x + √ y 2 √ √
= x + y  2 < 1 + 2. On a donc
(1 + 2)n
√ √ √
y  = 0 et x = 1 et on obtient : z = x + y 2 = (1 + 2)n . Les autres cas possibles sur z donnent −(1+ 2)n , ou
√ √
x−y 2 = ±(1+ 2)−n . z est donc toujours de la forme annoncée.

Exercice: 12
Rappelons la définition d’un idéal I d’un anneau commutatif A :
– pour l’addition, c’est un sous-groupe ;
– pour la multiplication, pour tous x ∈ I et a ∈ A, on a xa ∈ I.
√ √
1. On commence par vérifier que I est un sous-groupe de A pour l’addition. I = ∅, puisqu’il contient 0A .
√ √
Considérons deux éléments quelconques x et y de I, et montrons que x − y ∈ I . Il existe alors des entiers m et n
tels que xn ∈ I et y m ∈ I. Dans l’anneau commutatif A, nous pouvons utiliser la formule du binôme :

n+m  
n+m−k n + m
(x − y)n+m
= (−1) xk y n+m−k .
k
k=0
Nous allons prouver que cette somme appartient à I en prouvant que tous les termes sont dans I car I est stable pour
l’addition.
Il faut faire attention à ne pas introduire une puissance négative car x et y ne sont pas supposés inversibles.

• D’une part, pour 0  k  n, on a xk y n+m−k = y m (xk y n−k ) ∈ I, car y m ∈ I.

• D’autre part, pour n  k  n + m, on a xk y n+m−k = xn (xk−n y n+m−k ) ∈ I, car xn ∈ I.


Comme I est un sous-groupe pour l’addition, la somme de termes qui appar-tiennent tous à I appartient aussi à I

. On a donc (x − y)n+m ∈ I, ce qui démontre que x − y ∈ I.
On vérifie ensuite la propriété du produit, qui est assez simple.

Soit x ∈ I et a ∈ A ; alors (xa)n = xn an car l’anneau est commutatif. Comme xn ∈ I, on a (xa)n ∈ I ce qui signifie que
√ √
xa ∈ I. En conclusion, I est un idéal de A.
2. On doit montrer une égalité d’ensembles, il faut donc faire les deux inclusions. On commence par remarquer que
l’une des inclusions est bien plus générale.
√ √ √
D’une façon générale, si I et J sont deux idéaux de A tels que I ⊂ J, alors I ⊂ J. En effet, si x ∈ I
√ √ √
il existe un entier n tel que xn ∈ I, donc xn ∈ J si I ⊂ J. Comme I ⊂ I, on en déduit donc que I ⊂ I.
L’autre inclusion s’obtient en utilisant directement la définition du radical.
√ √
Réciproquement, soit x ∈ I. Il existe alors un entier p tel que xp ∈ I. Dans ce cas, il existe aussi un entier n
√ √
tel que (xp )n ∈ I. On a donc xnp ∈ I, soit x ∈ I. En conclusion, ces deux inclusions montrent que I = I.
3. On procède de même, en réutilisant la remarque sur les inclusions de radicaux.
4- On a : 3648 = 26 . 3.19, 𝑝𝑝𝑐𝑚(26 , 3,19) = 3648 , donc 3648ℤ = 26 ℤ ∩ 3ℤ ∩ 19ℤ
Donc 3648ℤ = 26 ℤ ∩ 3ℤ ∩ 19ℤ = 26 ℤ ∩ 3ℤ ∩ 19ℤ = 26 ℤ ∩ 3ℤ ∩ 19ℤ = 2 ℤ ∩ 57ℤ =114 ℤ
Exercice : 13
1 𝑎 𝑐
1- On remarque d'abord que 1 = ∈ 𝑍𝑝 . Soit ensuite 𝑥 = et 𝑦 = deux éléments de 𝑍𝑝 . Alors
1 𝑏 𝑑
𝑎𝑑 −𝑏𝑐 𝑎𝑐
puisque 𝑝 ∧ 𝑏 = 1 et 𝑝 ∧ 𝑑 = 1, on a 𝑝 ∧ (𝑏𝑑) = 1. Mais puisque 𝑥 − 𝑦 = et 𝑥 × 𝑦 = ,
𝑏𝑑 𝑏𝑑
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on a 𝑥 − 𝑦 ∈ 𝑍𝑝 et 𝑥 × 𝑦 ∈ 𝑍𝑝 . Ainsi, 𝑍𝑝 est bien un sous-anneau de ℚ.
2- 𝐽𝑝 est un idéal de 𝑍𝑝 simple à vérifier.
Soit 𝐼 un idéal de 𝑍𝑝 . Si 𝐼 ⊂ 𝐽𝑝 terminé, sinon montrons que 𝐼 = 𝑍𝑝 ?
𝑎
𝐼 ⊄ 𝐽𝑝 , soit 𝑥 = 𝑏 ∈ 𝐼 tel que 𝑥 ∉ 𝐽𝑝 , donc 𝑎 ∈ ℤ∗ 𝑒𝑡 𝑏 ∈ ℤ∗ 𝑝 ∤ 𝑎 𝑒𝑡 𝑝 ∤ 𝑏 (0 ∈ 𝐽𝑝 ⇒ 𝑥 ≠ 0)
𝑏 𝑏𝑎
On a : ∈ 𝑍𝑝 car 𝑝 ∤ 𝑏 donc 1 = ∈ 𝐼, donc 𝐼 = 𝑍𝑝 .
𝑎 𝑎𝑏
𝑎 ∗ 𝑘
3- On pose 𝐽𝑝 𝑘 = , 𝑎 ∈ ℤ, 𝑏 ∈ ℕ , 𝑝 𝑎 𝑒𝑡 𝑝 ∤ 𝑏 , il est facile de vérifier que 𝐽𝑝 𝑘 est un idéal de
𝑏
𝑎
𝑍𝑝 . On remarque si 𝑘 = 0 alors 𝑝𝑘 = 𝑝0 = 1, donc 𝐽1 = 𝑏
, 𝑎 ∈ ℤ, 𝑏 ∈ ℕ∗ , 1 𝑎 𝑒𝑡 𝑝 ∤ 𝑏 =
𝑎
, 𝑎 ∈ ℤ, 𝑏 ∈ ℕ∗ , 𝑝 ∤ 𝑏 = 𝑍𝑝 . Donc ∀𝑘 ∈ ℕ, 𝐽𝑝 𝑘 est un idéal de 𝑍𝑝 , donc 𝑘∈ℕ 𝐽𝑝 𝑘 est un idéal
𝑏
de 𝑍𝑝 comme intersection d’idéaux en particulier 0 ⊂ 𝑘∈ℕ 𝐽𝑝 𝑘 .
Soit 𝑥 𝑘∈ℕ 𝐽𝑝 𝑘 , donc ∀𝑘 ∈ ℕ, 𝑝 ∕ 𝑥, donc 𝑥 = 0. Car sinon 𝑥 ≠ 0, ∃𝑘0 ∈ ℕ, tel que 𝑝𝑘 0 > 𝑥
𝑘

car lim𝑘→+∞ 𝑝𝑘 = +∞, donc 𝑝𝑘 0 /𝑥, donc 𝑥 ∈ 𝐽𝑝 𝑘 0 , donc 𝑥 ∈ 𝑘∈ℕ 𝐽𝑝 𝑘 et donc 0 = 𝑘∈ℕ 𝐽𝑝 𝑘 .
Soit 𝐼 un idéal de 𝑍𝑝 tel que 0 = 𝑘∈ℕ 𝐽𝑝 𝑘 ⊊ 𝐼, il existe 𝑘0 ∈ ℕ, minimal tel que 𝐼 ⊄ 𝐽𝑝 𝑘 0 car
sinon ∀𝑘 ∈ ℕ, 𝐼 ⊂ 𝐽𝑝 𝑘 donc 𝐼 ⊂ 𝑘∈ℕ 𝐽𝑝 𝑘 = 0 absurde.
Par la minimalité de 𝑘0 , on a 𝐼 ⊂ 𝐽𝑝 𝑘 0 −1 , montrons que 𝐽𝑝 𝑘 0 ⊂ 𝐼?
𝑎
On a 𝐼 ⊄ 𝐽𝑝 𝑘 0 donc ∃𝑥 ∈ 𝐼 ⊂ 𝑧𝑝 , 𝑥 = , 𝑎 ∈ ℤ, 𝑏 ∈ ℕ∗ , 𝑝 ∤ 𝑏 et 𝑥 ∉ 𝐽𝑝 𝑘 0 , donc 𝑝𝑘 0 ∤ 𝑎 de plus
𝑏
𝑏𝑝 𝑘 0 −1 𝑏𝑝 𝑘 0 −1 𝑏𝑝 𝑘 0 −1 𝑏
𝑥 ∈ 𝐼 ⊂ 𝐽𝑝 𝑘 0 −1 , donc 𝑝𝑘 0 −1 /𝑎, donc = avec 𝑝/𝑎’, donc = avec 𝑝/𝑎′, donc
𝑎 𝑎 ′ 𝑝 𝑘 0 −1 𝑎 𝑎′
𝑏 𝑏 𝑎
𝑎′
∈ 𝑍𝑝 , donc × = 𝑝𝑘 0 −1 ∈ 𝐼 car 𝐼 idéal de 𝑍𝑝 .
𝑎′ 𝑏
𝑘 −1
𝑐 𝑐′𝑝 0
Soit 𝑦 ∈ 𝐽𝑝 𝑘 0 −1 ⇒ 𝑦 = , 𝑐 ∈ ℤ, 𝑑 ∈ ℕ∗ , 𝑝 ∤ 𝑑 𝑒𝑡 𝑝𝑘 0 −1 /𝑐 ⇒ 𝑦 = ∈ 𝐼. d’où 𝐼 = 𝐽𝑝 𝑘 0 −1
𝑑 𝑑
donc les idéaux de 𝑍𝑝 sont 𝐽𝑝 𝑘 avec 𝑘 ∈ ℕ.
Exercice : 14
1- Soit 𝑝 ∈ ℤ, 𝑞 ∈ ℕ∗, 𝑝 ∧ 𝑞 = 1, 𝐴 un sous anneau de ℚ, donc 1 ∈ 𝐴 𝑒𝑡 ℤ ⊂ 𝐴. 𝑝 ∧ 𝑞 = 1 ⇒
𝑝
1 𝑝 ∈𝐴 𝑝 1
∃𝑢, 𝑣 ∈ ℤ, 1 = 𝑢𝑝 + 𝑣𝑞 ⇒ = 𝑢 + 𝑣 on 𝑣 ∈ ℤ ⊂ 𝐴 et 𝑞 ⇒ 𝑢. ∈ 𝐴, d’où ∈ 𝐴 (stabilité
𝑞 𝑞 𝑞 𝑞
𝑢∈ℤ
de somme).
2- Soit 𝐼 un idéal de 𝐴 autre que 0 . Montrons qu’il existe 𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝐼 ∩ ℤ = 𝑛ℤ?
(𝐼, +) et (ℤ, +) sont deux sous groupes de (𝐴, +), donc 𝐼 ∩ ℤ est un sous groupe de ℤ.
𝑝
𝐼 ≠ 0 ⇒ ∃𝑥 ≠ 0 ∈ 𝐼 ⊂ ℚ∗ ⇒ 𝑝 ∈ ℤ∗ , 𝑞 ∈ ℕ∗ , 𝑝 ∧ 𝑞 = 1 tel que 𝑥 = 𝑞 ⇒ 𝑝 = 𝑞𝑥 ∈ 𝐼(stabilité
de somme). Donc 𝑝 ∈ 𝐼 ∩ ℤ donc 𝐼 ∩ ℤ ≠ 0 , donc ∃𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝐼 ∩ ℤ = 𝑛ℤ.
Montrons que 𝐼 = 𝑛𝐴 ?
𝑝 1
Soit 𝑥 ∈ 𝐼 ⊂ 𝐴 ⊂ ℚ ⇒ 𝑥 = , 𝑝 ∈ ℤ, 𝑞 ∈ ℕ∗ , 𝑝 ∧ 𝑞 = 1 d’après 1) ∈ 𝐴 de plus 𝑝 = 𝑞𝑥 ∈ 𝐼,
𝑞 𝑞
𝑝 𝑠𝑛 𝑠
donc 𝑝 ∈ 𝐼 ∩ ℤ = 𝑛ℤ, donc 𝑝 = 𝑛𝑠 avec 𝑠 ∈ ℤ, = 𝑥 = ∈ 𝑛𝐴 car ∈ 𝐴, donc 𝐼 ⊂ 𝑛𝐴.
𝑞 𝑞 𝑞
Soit 𝑥 ∈ 𝑛𝐴 ⇒ 𝑥 = 𝑛𝑎 , ou 𝑎 ∈ 𝐴, on a 𝑛 ∈ 𝑛ℤ = 𝐼 ∩ ℤ ⇒ 𝑛 ∈ 𝐼, on a 𝑛 ∈ 𝐼, 𝑎 ∈ 𝐴, donc 𝑛𝑎 ∈ 𝐼
d’où 𝑛𝐴 ⊂ 𝐼 d’où A est principal.
𝑎
3- Soit p un nombre premier 𝑍𝑝 = , 𝑎 ∈ ℤ, 𝑏 ∈∈ ℕ∗ , 𝑎 ∧ 𝑏 = 1 𝑒𝑡 𝑝 ∤ 𝑏 est un sous anneau de ℚ
𝑏
(Exercice : 13).
𝑎
4- Soit 𝑥 = ∈ ℚ, 𝑥 ≠ 0, écrit sous forme irréductible. Si 𝑥 ∈ 𝑍𝑝 , c'est fini. Sinon, c'est que 𝑝|𝑏
𝑏
𝑏
(rappelons que 𝑝 est premier) et puisque 𝑎 ∧ 𝑏 = 1, on a 𝑎 ∧ 𝑝 = 1. Ainsi, 𝑥 −1 = ∈ 𝑍𝑝 .
𝑎
𝑎
5- On suppose que 𝐵 ≠ 𝑍𝑝 . Soit 𝑥 ∈ 𝐵 ∖ 𝑍𝑝 . Alors 𝑥 s'écrit 𝑥 = 𝑝 𝑛 𝑏 avec 𝑎 ∧ 𝑏 = 1, 𝑎 ∧ 𝑝 = 1
𝑝 𝑛 −1 𝑏
et 𝑏 ∧ 𝑝 = 1. En particulier, on sait que 𝑦 = ∈ 𝑍𝑝 ⊂ 𝐵, et puisque 𝐵 est un sous-
𝑎
1 1
anneau, 𝑦 × 𝑥 = ∈ 𝐵. Prenant les puissances de cet élément, on a
𝑝𝑘
∈ 𝐵 pour tout 𝑘 ≥
𝑝
𝑐
0. Finalement, considérons 𝑟 ∈ ℚ, 𝑟 ≠ 0. On peut écrire 𝑟 = , avec 𝑝 ∧ 𝑑 = 1. Alors
𝑝𝑚 𝑑
𝑐 1 𝑐 1
𝑟= × ∈ 𝐵 puisque ∈ 𝑍𝑝 ⊂ ℚ et ∈ 𝐵.
𝑑 𝑝𝑚 𝑑 𝑝𝑚
19
Exercice :15
(a) 6 et 7 sont premiers entre eux avec la relation de Bézout (−1) × 6 + 7 = 1. x1 = 7 et x2 = −6 sont solutions
des systèmes
 
x ≡ 1 [6] x ≡ 0 [6]
et
x ≡ 0 [7] x ≡ 1 [7]
donc x = 1 × 7 + 2 × (−6) = −5 est solution du système étudié dont la solution générale est alors
x = 37 + 42k avec k ∈ Z.
(b)  
3x ≡ 2 [5] x ≡ 4 [5]
⇐⇒
5x ≡ 1 [6] x ≡ 5 [6]
on poursuit comme ci-dessus. Les solutions sont 29 + 30k avec k ∈ Z.
Exercice: 20

1. (a) D’après le théorème de Bézout,


∃(u1 , v1 ) ∈ Z2 tel que u1 p + v1 a = 1. (1) ∃(u2 , v2 ) ∈ Z2 tel que u2 p + v2 b = 1. (2)
En multipliant les équations (1) et (2), on obtient (u1 u2 p + u1 v2 b + u2 v1 a)p + (v1 v2 )(ab) = 1.
Donc, d’après le théorème de Bézout, p ∧ (ab) = 1.
 
p(p − 1)...(p − k + 1) Donc p k! = p(p − 1)...(p − k + 1). donc p | p k!. (3)
   
p p!
(b) = = . k k
k k!(p − k)! k!
Or, ∀k ∈ J1, p − 1K, p ∧ k = 1 (car p est premier)
 donc, d’après 1.(a), p ∧ k! = 1.
p
Donc, d’après le lemme de Gauss, (3) =⇒ p | .
k
2. (a) Procédons par récurrence sur n. Pour n = 0 et pour n = 1, la propriété est vérifiée.
Supposons que la propriété (Pn ) : np ≡ n mod p soit vérifiée au rang n.
p−1  
p p
X p k
Alors, d’après la formule du binôme de Newton, (n + 1) = n + n + 1. (4)
k
k=1
  p−1  
p X p k
Or, ∀k ∈ J1, p − 1K, p | donc p | n .
k k
k=1
Donc d’après (4) et (Pn ), (n + 1)p ≡ n + 1 mod p et (Pn+1 ) est vraie.
(b) Soit n ∈ N tel que p ne divise pas n. Comme p est premier, alors p ∧ n = 1.
La question précédente donne p divise np − n = n(np−1 − 1).
Or comme p est premier avec n, on en déduit, d’après le lemme de Gauss, que p divise np−1 − 1.
Ce qui signifie que np−1 ≡ 1 mod p.

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