Cours Ste 2021

Télécharger au format pptx, pdf ou txt
Télécharger au format pptx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 39

Définition, classification

et prise en charge de
diabète

Dr KHOCHTALI Ines
I-Definition
Définition du diabète (1997) :
 Glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/l (7 mmol/l) à 2
reprises
ou
 Glycémie supérieure à 2 g/l (11,1 mmol/l) à n'importe
quel moment de la journée
Et/ou HbA1c> 6.5%
Anomalies de la tolérance glucidique
Glycémie 2h
Glycémie
Troubles de après charge
Glycémie à jeun (aléatoire) +
la glyco- orale de 75g
G0 symptômes
régulation de glucose
cliniques
G2H

> 2 g/l >2 g/l


Diabète > 1,26 g/l
(11 (11
(HbA1c > 6,5%) (7 mmol/l)
mmol/l) mmol/l)
Intolérance
au glucose
Glycémie à jeun >1,40 g/l
Prédiabète 1 - 1,25 g/l (7,8 mmol/l
HbA1c 5,7-6,4%
et
5,5 - 7 mmol/l < 2 g/l
(11
mmol/l)
Tolérance < 1,40 g/l
< 1 g/l
glucidique (7,8
(5,5 mmol/l)
normale mmol/l)

ADA 2015
Classification du diabète sucré :
Classification étiologique des diabètes sucrés
1/Diabète de type1
2/Diabète de type2

3/Diabète gestationnel
4/Autres types de diabète spécifiques
A-Défauts génétiques de la fonction des cellules 
Diabète de type MODY
Diabète mitochondrial
B-Défauts génétiques de l’action de l’insuline
C-Diabètes pancréatiques
D-Endocrinopathies
E-Diabètes induits par des médicaments ou des toxiques: corticoïdes++,
bétamimétiques, diurétiques thiazidiques…
F-Infections
G- Formes rares de diabète liées à une pathologie du système immunitaire
H-Syndromes génétiques s’accompagnant parfois d’un diabète: Syndrome de
klinefelter, syndrome de Turner, syndrome de Prader Willi
II- Classification des diabètes:
La distinction entre diabète de type 1 et diabète de
type 2, insulinodépendant ou non, est clinique :
 en cas de carence profonde en insuline (diabète
de type 1), il y a amaigrissement, asthénie,
présence de corps cétoniques dans l’urine.
 Au contraire, le diabète de type 2 est le plus
souvent asymptomatique, est dépisté souvent
avec retard, alors qu ’il y a déjà des complications.
Diabète de type 1 et diabète de type 2
Diabète de type 1 Diabète de type 2
« insulinodépendant » « non insulinodépendant »
« juvénile » « maigre » « de la maturité » ou « gras »

début brutal - début progressif


syndrome cardinal - découverte fortuite
asymptomatique
sujet qui maigrit - surpoids à prédominance
abdominale, ne maigrit pas
 avant 20 ans - après 40 ans
 cétonurie - HTA, hypertriglycéridémie
Mécanismes:
destruction des cellules b insulinopénie relative face à une en général
autoimune insulinorésistance
parfois associé à d’autres
maladies autoimmunes
hérédité familiale
, polygénique polygénique
1/Diabète de type 1
Mécanismes:
 destruction des cellules β des ilots de
pancréas
 origine en général autoimmune (anticorps
anti ilots, anti GAD, anti-insuline
 parfois associé à d’autres maladies
autoimmunes
 pas d'hérédité familiale
 lié au système HLA, polygénique
Le diabète de type 1 auto-immun 
 Le dosage des anticorps +++

 Les anticorps anti-îlots (islet cell antibody: ICA).

 Les anticorps anti-GAD ( glutamate acide décarboxylase).

 Les auto-anticorps anti-insuline , chez l’enfant.

 L’anticorps anti-IA2 , dirigé contre une phosphatase membranaire des cellules .

Association possible avec d’autres


maladies auto-immunes:
le vitiligo, la maladie coeliaque et les affections thyroïdiennes
auto-immunes (maladie de Basedow, thyroïdites)
b/ Signes cliniques:
 Sujet jeune,
 Début rapide
 Syndrome polyuro- polydipsique
 Amaigrissement très important
 asthénie
c/ Signes biologiques:
 Glycémie > 3 g/l
 Glycosurie positif, acétonurie peut être
positif
 Si on dose l’insulinémie: basse,

d/ Signes immunologiques:
Anticorps anti GAD positifs dans 70 % des cas
Anticorps anti ilots de langerhans (+)
Anticorps anti insuline (+)
2/ Diabète de type 2
 Prévalence: en Tunisie: 15 % de la
population
 Épidémie: 2019: 420 millions
a/ Physiopathologie:
 Insulinorésistance :
 Incapacité de l’insuline à obtenir une

réponse maximale au niveau des organes


cibles
 défaut de captation de glucose
 Au niveau hépatique: augmentation de la
néoglucogenèse
 insuffisance de sécrétion d’insuline secondaire,
ce trouble s’aggrave avec le temps et avec l’âge
de typedu
Evolution naturelle 2 DT2

Pathophysiologie du diabète de type 2


Interaction gènes et environnement
Sd Métabol. Intolérance Diagnostic Diabète

Insulinorésistance

Glyc Postprandiale
Sécretion
insuline HbA1C , Glyc à jeun

Glycémie normale

Années
Complications microvasculaires

Complications macrovasculaires

Rabasa-Lhoret R et al. Enc Med Chir 2003;506–516.


2/ Etude clinique de diabète de type 2
 Age > 40 ans
 obésité
 Antécédent de diabète de type 2
 Facteurs de risque cardio-vasculaires:
HTA, sédentarité
3/ Évolution: insulinopénie:diabète insulino-
nécessittant
3/ Autres types de diabète:
 Diabète gestationnel
 Diabète génétique:
-MODY: profil clinique d’un diabète de type
2 , forme autosomique dominante, atteint
le sujet jeune = 20 ans
 Diabètes secondaires:
* Atteinte du pancréas endocrine:
pancréatectomie, pancréatite chronique,
cancer de pancréas
 Endocrinopathie:
* hypercorticisme
* hyperthyroïdie
* acromégalie
 Diabètes iatrogènes:

- corticoïdes
- diurétiques thiazidiques
- oestro-progestatifs
Traitement
 Moyens:
 Règles hygiéno-diététiques
 Activité physique
 Antidiabétiques oraux
 Insulinothérapie
1/Traitement de diabète de type 1

a/ Objectifs glycémiques:
 Glycémie à jeun: 1.00- 1.2 g/l ( 1g: 5.56
mmol/l)
 Glycémie Post-prandiale: 1.2- 1.6 g/l.
 Hémoglobine glycosilée (HbA1c) < 7%
 Eviter les hypoglycémies ( < 0.7g/l)
 Conseils diététiques:
éviter les sucres rapides , l’excès en
sucres lents
INSULINOTHERAPIE
3 types d’insuline:
- insuline lente ( 24 heures)
- semi-lente
- rapide
 Types d’insuline
Délai d’action Durée d’action

1/Insuline rapide:
-actrapid® 30 mn 4-6H
-analogues rapides: 10 mn 3-4 H
Humalog,Novorapid,Apidra

2/ Insuline semi-lente
-insulatard: 15-30 mn 12-16 H

3/ Insuline lente:
Glargine 100 (Lantus) 15-30 mn 24 H
Glargine 300 (Toujeo) 36H
Detemir Levemir 24H
Deglutec (tresiba) 36-48H

4/ Insuline prémixée: 12H


Mixtard 30% (humaine) 15-30mn
Novomix30%(analogues) 10 mn
Règles de prescription:
 Couvrir les 24 heures
 Injection en sous-cutané ( en dehors de
complications)
 Rotation des sites : ( bras, ventre,
cuisses : face antérieure)
 Auto-surveillance ( 3-4 fois / j)
 Adaptation des doses
 Éviter les hypoglycémies
 Education therapeutique +++
Schéma proposé pour un diabète
de type 1
Traitement de diabète de type 2:
1/ LES ANTI-DIABETIQUES ORAUX
 Les antidiabétiques oraux sont utilisés lorsque les
règles de mode de vie : diététique et exercice
physique ne suffisent pas pour normaliser la
glycémie

 Ils peuvent êtres prescrits seuls,


associés entre eux
ou à de l’insuline
2/ Règles hygiéno-diététiques:
*régime hypocalorique en cas de surcharge
pondérale
*Activité physique
LES ANTI-DIABETIQUES ORAUX

7 classes d’antidiabétiques oraux


Les biguanides

Les sulfamides hypoglycémiants

Les inhibiteurs des alpha-glucosidases

glinides
Thiazolidinediones
Incretinomimetiques
Inhibiteurs SGLT2
 Biguanides:
*Metformine (Glucophage ® / les comprimes a 850
mg ou 1000 mg) : 2 à 3 comprimés/ jour ( dose
max 2550 mg) : au milieu de repas ou aprés
CI: insuffisance rénale ( clairance <30ml/mn),
insuffisance hép, cardiaque
 Les sulfamides hypoglycémiants:
- Glibenclamide 5mg: Daonil 5: 1à 3 cps par jour: 15
min avant les repas
- Glimépiride: Amarel ® 1à4 mg par jour en
monoprise ( le matin avant le repas)
- Gliclazide (Diamicron ®) : LP 60 mg
: 1 à 2 cps/J
CI: insuffisance rénale, hépatique, allergie
 Les inhibiteurs des alpha-glucosidases:
acarbose (Glucor ®)50 à 100 mg: 1à 3 cps/
jour
 Les glinides: telque Novonorm®: 0.5, 1, 2
mg.
dose max 6 mg/J ( AVANT LES REPAS)
 Les Inhibiteurs des DPP4:
Galvus 50 mg: 1cpX2/J
Januvia 100 mg : 1cp/j
Onglyza 5 mg: 1cp/j
 Agonistes GLP1:
Byetta: 1 inj X2 (s/c)
Vectoza: 1 inj/j ( s/c)
Antihyperglycemic Therapy in Adults with
T2DM

MONOTHERAP
Y
Metformin
High Efficacy UNIVERSAL
DUAL 1st LINE
THERAPY
Low risk of
Hypos THERAPY
Weight “USE IS NOT
neutral/loss CONTROVERS
GI/Lactic IAL”
acidosis
TRIAL
THERAPY Low cost

Reduces CVD Metformin


events Pharmacologic Approaches to Glycemic
Treatment:
Standards of Medical Care in Diabetes - 2018.
Diabetes Care 2018
1ère LIGNE DE
TRAITEMENT
Style de vie +
metformine
CRITÈRES
Avec maladie CV DE CHOIX Sans maladie CV
ou rénale 2ème LIGNE DE ou rénale
TRAITEMENT
Apres la
Insuffisance But
metformineMaladie principal :
But But
cardiaque ou principal : principal :
athéromateuse éviter les
faire perdre limiter les
maladie rénale hypoglycém
prédominante du poids coûts
prédominante ies
Indications de l’insuline dans le DT2
Définitives

Insulinorequérence ou
 Transitoires
insulinonécessitance

 Début aigu
 Intolérance aux ADO
 Grossesse
 Contre indications aux
 Infection ADO
 Neuropathie aigue  Échappement aux ADO
 Intervention  Doses max sulfamides
chirurgicale  HbA1c > 7%
 Bonne compliance
Diabète gestationnel

 Définition
 Facteurs de risque
 Complications
 Dépistage
 Traitement et surveillance
Définition du diabète
gestationnel
Trouble de la tolérance glucidique
 diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse
 quelque soit le terme de cette grossesse,
Le diagnostic est généralement fait entre la 24 et 28ème SA
(6ème mois).
Facteurs de risque
- âge maternel (> 35 ans)
- surpoids maternel avant la grossesse (BMI > 25
kg/m2)
- prise de poids excessive pendant la grossesse
- origine ethnique (origine indienne et asiatique,
notamment chinoise)
- antécédents familiaux de diabète,
- antécédents de diabète gestationnel ou de
macrosomie,
- antécédents d'hypertension artérielle.
Complications du diabète
gestationnel
1) Immédiates :
· Hyperglycémie développée au 2ème trimestre de la grossesse :
L'organogenèse est donc déjà effectuée, il n'existe donc pas de
malformation foetale.
· Risque fœtal : la macrosomie (poids de naissance supérieur à
4 kg,
2) A long terme :
· le risque de diabète de type 2 chez la mère est de 20 à 50 %
des cas en fonction du BMI des femmes pré-grossesse.

· Pour l'enfant, le risque est une obésité


Dépistage du diabète
gestationnel
1) Comment dépister ?
- test d’O Sullivan : une heure après la prise de 50 g de glucose,
glycémie. Si elle est supérieure à 1,40 g/l, HGPO (100 g):
Jeun 1h 2h 3h
glycémie> 0,95 1,80 1,55 1,40
- OMS ; HGPO (75 g de glucose)+++
- En pratique considérer comme pathologiques
une glycémie à jeun > 0.92 g/l
et/ou une glycémie1H > 1,80 g/l
et/ou une glycémie2H>1.53 g/l
2) Qui dépister ?
- systematique: 22-26 SA
Traitement du diabète
gestationnel
1) mesures hygiéno-diététiques
1) Diététique
la plupart des diabètes gestationnels sont traités par régime seul.
La base de ce régime est le fractionnement.
L'apport calorique va de 2 000 à 2 500 kcal/j selon le poids
Le régime est fait de 3 repas et de 3 collations.

2) Exercice: adapté à la grossesse


Traitement du diabète
gestationnel
2) Décision de l’insulinothérapie
1) en l'absence de facteur de risque de macrosomie ou de
problème obstétrical (HTA gravidique notamment) et après 2
semaines de régime fractionné
l'insulinothérapie est instituée
si la glycémie à jeun > 1 g/l
et/ou la glycémie 90 minutes après le repas > 1,40 g/l.

2) S'il existe un ou plusieurs facteurs de risque, l'insulinothérapie


est instituée sur des critères plus sévères :
si la glycémie à jeun est > 0,9 g/l
et/ou la glycémie postprandiale > 1,20 g/l,
valeurs qui représenteront l’objectif glycémique à atteindre par
l’insulinothérapie
Traitement du diabète gestationnel
3) Modalités de l’insulinothérapie
Glycémies postprandiales sont élevées
une injection d'insuline rapide avant chaque repas.

Glycémie à jeun au réveil est élevée,


une insuline semi-lente (NPH) au coucher.

Surveillance tous les 15 jours


- poids
- pression artérielle,
- absence d'oedèmes des membres inférieurs,
- 6 auto-contrôles glycémiques /j et adaptation des doses d'insuline.
Traitement du diabète gestationnel
4) Suivi de l’enfant et de la mère
La surveillance de l'enfant doit être renforcée au minimum les 24
premières heures après l'accouchement (glycémie toutes les 2
heures). Celle-ci doit rester supérieure à 0,40 g/l.

L'allaitement doit être conseillé


Trois à six mois après l'accouchement, il est nécessaire de
contrôler chez la mère la glycémie à jeun, et, s’il existe un
surpoids, de l’encourager à le perdre

Vous aimerez peut-être aussi