Ogm: Organisme Genetiquement Modifie

République Algérienne Démocratique et Populaire.
Ministère de l’enseignement supérieur

Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene
Faculté des Sciences Biologiques
Département de Biologie Cellulaire et Moléculaire
MASTER 2 : Génétique Fondamentale et Appliquée

Biodiversité génétique, et gestion et valorisation des ressources
OGM :
ORGANISME GENETIQUEMENT
MODIFIE
Réalisé par : Proposé par :
BOUZIANE Mohamed El-Amine Mr BOUHDAD
ZIAR Imene
2020/2021
PLAN :
 INTRODUCTION
 HISTORIQUE
LES TECHNOLOGIES UTILISÉES DANS LES OGMs
 LA BIODIVERSITÉ DES OGM : les avantages et les inconvénients
 LES OGM EN ALGÉRIE
 CONCLUTION
INTRODUCTION
Un OGM (ou Organisme génétiquement modifié) est un organisme vivant (animal ou végétal)
dont le patrimoine génétique a été modifié par l’Homme, de par des techniques de génie
génétique ou de sélection artificielle pour lui conférer une caractéristique nouvelle.
Ces techniques permettent de transférer des gènes sélectionnés d'un organisme à un autre, y
compris entre des espèces différentes. Elles offrent ainsi potentiellement la possibilité
d'introduire dans un organisme n'importe quel caractère nouveau dès lors que le ou les
gène(s) correspondants ont été identifiés au préalable.
Entre 1991 et 1994, on a enregistré dans l'UE près de 300 notifications de dissémination
volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement.
HISTORIQUE
1977 : Le transfert de gènes par des bactéries est découvert. Des bactéries pathogènes de plantes ont la faculté
de transférer et d’insérer leur ADN dans celui de la plante. Le gène transféré se baptise transgène.
1983 : Naissance du premier organisme génétiquement modifié en laboratoire, un plant de tabac transgénique.
Cette fois-ci la Premier passage de plantes transgéniques des laboratoires aux champs en 1986.
1989 : Sont utilisés sur le renard les premiers vaccins contre la rage issus d'OGM.
1990 : débute le décryptage du génome humain. C'est en 1994 que la première plante transgénique est
commercialisée par le groupe Calgène aux États-Unis. Il s'agit d'une tomate à maturité retardée.
1997 : l’Union Européenne autorise la culture d’un maïs Bt pour l’alimentation humaine et animale. Ce maïs
possède un gène issu d'une bactérie Bacillus thuringiensis qui produit une protéine insecticide.
18 juin 1997 : la Commission européenne approuve l'étiquetage des organismes génétiquement modifiés.
2000 : en Europe, pour un grain de blé semé, un agriculteur récolte quarante grains.
2003 : les plantes transgéniques sont cultivées sur près de 68 millions d'hectares dans le monde; cette surface
LES TECHNOLOGIES UTILISÉES DANS LES
OGMs
Le génie génétique : est l'ensemble des outils permettant de modifier la constitution
génétique d'un organisme en supprimant, en introduisant ou en remplaçant de l’ADN
La production d’OGM permet d’introduire dans le génome d’un être vivant de nouveaux gènes, par
insertion de portions d’ADN, ou de suprimer ou modifier certains gènes présents. Ces modifications font
appel à divers outils du génie génétique, on site quelque technique :
1. Techniques de transfert direct : consiste en l'introduction dans l’ADN d'un gène véhiculé le plus souvent par
un plasmide classique, par le biais de techniques physico-chimiques.
• L’électroporation.
• La micro-injection.
• La biolistique.
2. Techniques de transfert indirect : Le développement de la transgénèse végétale a connu son essor grâce à la
découverte de bactéries telluriques phytopathogènes : Agrobacterium tumefaciens et Agrobacterium rhizogenes.
• La transfection biologique.
• La lipotransfection.
OGMs
1. Techniques de transfert direct :
• L’électroporation : Elle consiste à soumettre un mélange de protoplastes et d'ADN à des chocs électriques.
OGMs
• La micro-injection : Se réalise sur des protoplastes, elle consiste à introduire directement le gène étranger
dans la cellule à modifier, à l'aide d’un micromanipulateur monté avec un microscope
OGMs
• La biolistique : Elle consiste à propulser le transgène dans les cellules végétales, par utilisation des
microbilles de métal enrobées d’ADN. Elles sont projetées à grande vitesse sur les cellules à transformer afin
de traverser leur paroi.
OGMs
2. Techniques de transfert indirect :
• La transfection biologique : La méthode de la transfection biologique utilise les propriétés de ces

bactéries. C’est une méthode plus « naturelle » que celles que nous avons vues précédemment.
On appelle la transfection
le processus de transfert
de gènes, c'est-à-dire
l'introduction de matériel
génétique exogène dans
des cellules eucaryotes, Les
cellules manipulées pour
accepter un ADN étranger
(les cellules avec des
pores).
OGMs
2. Techniques de transfert indirect :
• La lipotransfection : . Le but de cette méthode est d’ « emprisonner » le gène d’intérêt dans un liposome,
(une structure sphérique constituée de lipides). Ceux-ci ont la capacité de fusionner avec la membrane de
protoplastes, ils libèrent ainsi leur contenu (ici le gène d’intérêt) dans le cytoplasme du protoplaste.
LA BIODIVERSITÉ DES OGM
les avantages et les inconvénients
I. Les avantages :
1. Avantages sur la santé : Les cultures transgéniques peuvent offrir des avantages
directs et indirects pour la santé des consommateurs.
a) Amélioration de la qualité nutritionnelle :

Les cultures transgéniques peuvent contribuer à une
amélioration de la qualité nutritionnelle des aliments,
c’est l’exemple de riz doré enrichi en précurseur de la
vitamine A.
Les cultures transgéniques peuvent aussi contribuer:

• à une réduction de la présence de composés
toxiques.
• à l’amélioration de la composition en acide gras
des huiles végétales.
• à la réduction de la teneur en nitrate réductase
(laitue, épinard)...
I. Les avantages :
b) Réduction en mycotoxines :
Une étude réalisée par l’AFSSA (Agence

Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) a
analysé le cas des plants résistants
spécifiquement à certains insectes ravageurs
(les cultures Bt).
Elle a montré que les graines de maïs Bt

présentent moins de risque de présence de
mycotoxines que les graines conventionnels.
I. Les avantages :
c) Les plantes pharmaceutiques :
Un autre volet important d’application de la

transgenèse est la création des plantes
transgéniques à usage pharmaceutique.
L’avantage de l’utilisation des plantes pour une

telle fonction est qu’elles sont faciles à
manipuler et nécessitent moins de technicité
et donc un coût moindre en comparaison avec
les autres organismes (microorganismes,
bactéries, levures...). Exemples des substances pharmaceutiques produites à partir
des plantes transgéniques
I. Les avantages :
d) Effet indirect :
Un avantage indirect associé au plantes transgéniques

résistantes aux insectes et tolérantes aux herbicides est la
réduction d’emploi des insecticides et donc limiter
l’exposition des ouvriers à ceux-ci et réduire les résidus
dans les récoltes.
Des études ont montré que les variétés tolérantes aux

herbicides seraient susceptibles de privilégier l’utilisation
d’herbicides moins dangereux pour la santé humaine que
les herbicides utilisés dans la culture conventionnelle.
I. Les avantages :
2. Avantages sur l’environnement : Les exemples sont nombreux où les variétés
transgéniques pourraient avoir un impact positif sur l’environnement :
• les variétés transgéniques résistantes aux insectes et les variétés transgéniques résistantes aux herbicides
conduisent à utiliser moins de pesticides. De plus ont respectent mieux la faune que les traitements avec des
insecticides chimiques.
• Des plantes extractrices de métaux lourds : l’Arabidopsis pour le mercure et le tabac pour le cadmium.
• Des variétés transgéniques de céréales avec une forte activité phytase qui diminueraient le risque
d’eutrophisation des eaux par le phosphore non digéré par les animaux.
• Des végétaux ligneux à plus faible quantité de lignine de meilleure qualité en papeterie qui diminueraient la
pollution par la soude et le SH2 aux abords des papeteries.
• Des plantes produisant des plastiques biodégradables et biocarburant…

II. Les inconvénients :

1. Risques sur la santé : les risques sanitaires identifiés par la consommation d’aliments
issus de plantes transgéniques pourraient être de différentes natures :
a) Toxicité :
• L’intégration d’un transgène dans une cellule végétale pourrait éventuellement soit inactiver des gènes de la cellule soit
stimuler le fonctionnement d’autres gènes.
• Des effets pleïotropiques entraînant des variations phénotypiques imprévisibles peuvent être causés par l’insertion du
transgène.
• Un risque toxicologique dû à la production de substances toxiques ou à la surproduction de toxines naturelles peut

subvenir suite à l’intégration du transgène,
• Par exemple l’acide érucique du colza, la solanine de la pomme de terre ou la tomatine de la tomate.

b) Allergies :
• Les plantes transgéniques pourraient présenter un risque si, par exemple, la nouvelle protéine qui leurs a été ajoutée
provoque des réactions allergiques lorsqu’elle se retrouve dans le produit alimentaire final.
• Plusieurs aliments sont connus pour leurs propriétés allergisantes tels que les arachides et la noix de Brésil. Ainsi, il n’est
pas exclu qu’un gène provenant d’un organisme donné et transféré dans une plante puisse dans le nouvel
environnement génétique induire l’expression de protéines allergisantes endogènes.
• Par ailleurs, un transgène qui code pour un allergène transfère théoriquement le potentiel allergénique à la protéine
exprimée dans l’organisme modifié obtenu.
• C’est ce qui s’est passé pour le soja transgénique obtenu par intégration du gène de l’albumine 2s de la noix du Brésil.

c) Transfert horizontal et Résistances aux antibiotiques :
• La possibilité de transfert horizontal de gènes entre des végétaux et des bactéries, dans le tube digestif, a été
considérée comme un risque potentiel associé aux plantes génétiquement modifiées, en particulier dans la mesure où
elle concerne le transfert possible de gènes codant la résistance aux antibiotiques utilisés comme marqueurs dans
plusieurs transgénèses.
• Si les gènes de résistances aux antibiotiques devaient être transférés d’un produit alimentaire à des bactéries occupant
le tube digestif, cela pourrait conduire au développement de souches bactériennes résistantes aux antibiotiques, avec
des conséquences qui peuvent être néfastes pour la santé.

d) Modifications involontaires :
• D’autres modifications involontaires de la composition des aliments (vitamines, acides aminés...) peuvent se produire
au cours de l’amélioration génétique effectuée au moyen du génie génétique et pouvant être alors la cause d’un
risque nutritionnel.

2. Risques sur l’environnement : L’introduction des plantes transgéniques en plein champ
risque d’avoir plusieurs types de conséquences sur l’environnement et la biodiversité.
l’intégration stable du transgène au
L’impact d’une plante sein de son génome Ou d’une combinaison des
transgénique sur son milieu
l’activité biologique de la protéine deux facteurs.
résultera de :
recombinante codée par ce transgène
Le transgène pourra montrer des effets par sa présence nouvelle et soudaine dans le milieu :
Alors qu’il pourra être Et par son lieu Qui pourra en altérer les caractères par un effet
éventuellement d’insertion dans activateur ou répresseur sur l’expression de
intégré au génome le génome de la gènes situés à proximité ou physiquement
d’autres organismes. plante hôte. disloqués par l’insertion de la nouvelle séquence.
La protéine recombinante Par une modification des caractéristiques de la plante

Sur des organismes
pourra influencer le milieu hôte causée par un effet d’interférence de la protéine
non visés à priori.
par son activité biologique recombinante sur ses fonctions métaboliques.

a) Flux des gènes :
• Les cultures transgéniques peuvent être à l’origine d’un flux génétique par la transmission de gènes par le pollen vers
des cultures locales ou des plantes sauvages apparentées.
• le risque dû au transfert de gènes ne peut être pris en compte que dans la mesure où les plantes transgéniques sont
cultivées dans des endroits contenant des plantes sauvages apparentées.
• Le transfert involontaire de gènes comme les gènes de résistance aux herbicides vers des cultures non visées ou à des
mauvaises herbes peut rendre plus difficile la lutte contre ces plantes indésirables ce qui réduit l’intérêt pour lequel les
OGM ont été créés.

b) Résistance des ravageurs :
• Les scientifiques s’entendent pour dire que l’utilisation généralisée et prolongée de cultures Bt ainsi que de glyphosate
et de glufosinate peut encourager le développement d’insectes ravageurs résistants en poussant la sélection naturelle.

c) Effets sur des organismes non ciblés :
• La toxicité du maïs Bt pour un papillon diurne appelé monarque, indiquent que chez la plupart des hybrides
actuellement commercialisés, l’expression des protéines bacillaires est faible au niveau du pollen;
• En plus, plusieurs études ont fait apparaître certaines différences dans la structure de la communauté microbienne
des sols occupées par des plantes transgéniques Bt par rapport à celles occupées par des cultures conventionnelles.
• Toutefois, ces différences restent dans la fourchette normale des variations observées entre cultivars de la même
espèce et ne démontrent pas de façon convaincante que les cultures Bt pourraient être, à long terme, néfastes à la
santé du sol.

d) Impact écosystémique du caractère introduit :
• La généralisation possible de l’utilisation de plantes transgéniques tolérantes aux herbicides pourrait avoir un impact
négatif important sur le nombre d’espèces végétales présentes dans l’écosystème.
• La diminution de la biodiversité végétale dans un champ correspond également à une baisse de la diversité des refuges
et des sources de nourriture disponibles dans le milieu pour beaucoup d’organismes.
• La répression des insectes herbivores par la culture de variétés transgéniques résistantes pourra modifier les équilibres
établis autrement entre les différentes populations constituantes.
• Le caractère recombinant nouvellement exprimé pourra aussi avoir un impact sur les populations du milieu en conférant
à la plante modifiée un avantage sélectif favorisant son implantation en milieu agricole ou nature.
LES OGMs EN ALGÉRIE
• L'Algérie, pour sa part, préfère être vigilante. Il faut savoir,
en effet, que les organismes génétiquement modifiés
(OGM) sont bannis en Algérie. Le ministère de l'Agriculture
et du Développement rural a promulgué un arrêté, en
décembre 2000, interdisant l'importation et l'utilisation des
OGM.
• En 2019 un laboratoire de contrôle des organismes

génétiquement modifiés (OGM) pour l’alimentation
humaine a été ouvert au Centre de recherches en
biotechnologie (CRBT) de la wilaya de Constantine.
• Ce laboratoire, effectuera des contrôles et analyses sur les

semences et céréales, notamment importées, a fait savoir
le même responsable, mettant l’accent sur l’importance de
cet appui scientifique et technique en matière de détection
et d'identification des OGM, dans la préservation de la
santé publique.
CONCLUTION
Les plantes génétiquement modifiées sont devenues une réalité

économique. Leur culture s’étend chaque année, dans le monde
entier, sur des millions d’hectares. Elles occupent actuellement plus de
114 millions d’hectares. Ce fort développement est expliqué par les
avantages multiples associés à leur adoption. Cependant, les bienfaits
des OGM bien qu’indéniables, s’accompagnent d’interrogations sur les
risques qu’une telle technologie pourrait entraîner sur
l’environnement ou la santé.

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• La transfection biologique : La méthode de la transfection biologique utilise les propriétés de ces

a) Amélioration de la qualité nutritionnelle :

Les cultures transgéniques peuvent aussi contribuer:

Une étude réalisée par l’AFSSA (Agence

Elle a montré que les graines de maïs Bt

c) Les plantes pharmaceutiques :

Un autre volet important d’application de la

L’avantage de l’utilisation des plantes pour une

Un avantage indirect associé au plantes transgéniques

Des études ont montré que les variétés tolérantes aux

• Des plantes produisant des plastiques biodégradables et biocarburant…

II. Les inconvénients :

• Un risque toxicologique dû à la production de substances toxiques ou à la surproduction de toxines naturelles peut

II. Les inconvénients :

II. Les inconvénients :

c) Transfert horizontal et Résistances aux antibiotiques :

II. Les inconvénients :

II. Les inconvénients :

La protéine recombinante Par une modification des caractéristiques de la plante

II. Les inconvénients :

a) Flux des gènes :

II. Les inconvénients :

b) Résistance des ravageurs :

II. Les inconvénients :

c) Effets sur des organismes non ciblés :

II. Les inconvénients :

d) Impact écosystémique du caractère introduit :

• En 2019 un laboratoire de contrôle des organismes

• Ce laboratoire, effectuera des contrôles et analyses sur les

Les plantes génétiquement modifiées sont devenues une réalité

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