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Membres du panel

• Mme Maya Sahli-Fadel:

• Prof. de droit (+ avocate)


• Depuis 2011: membre de la Commission des droits de l'homme et des peuples
• rapporteur spécial de l'Union africaine sur les réfugiés, les demandeurs d'asile, les migrants
et les personnes déplacées

• Mr Khalid Ramli :

• Membre du CNDH
• Directeur de la Coopération et des relations internationales au sein du Conseil
national des droits de l'homme (CNDH), Le Maroc face aux mécanismes de
contrôle internationaux et régionaux
Le Maroc et les mécanismes de
contrôles internationaux et régionaux
en matière de droits humains

Focus sur l’asile et l’immigration

Sylvie Sarolea (UCLouvain) – novembre 2020


https://uclouvain.be/fr/instituts-recherche/juri/cedie/edem.html
Système universel
Système universel
- Généraliste
- spécialiste: sujet,
objet

Système national
- Texte interne Système régional
Systèmes - Généraliste
régionaux - Incorporation
autres du droit
international
Système régional
Autres - spécialiste: sujet,
systèmes objet
nationaux
Niveau global:
Textes onusiens
Mais aussi
Pacte international sur les
droits civils et politiques
• Convention de Genève sur le statut des réfugiés
(1966) (1951)
• Convention de New York relative aux apatrides
(1979)
Convention contre la torture
• Convention sur l’élimination de toutes les formes
(1984) de discriminations raciales (1966)
• Convention sur l’élimination des discriminations à
l’égard des femmes (1979)
Convention internationale • Convention sur la protection de tous les travailleurs
relative aux droits de l’enfant migrants et des membres de leurs familles (1990)
(1989) • + handicap, disparitions forcées
Sources d’information sur les ratifications

• https://didh.gov.ma/fr/cooperation-internationale/les-nations-unies/

• https://tbinternet.ohchr.org/_layouts/15/TreatyBodyExternal/Countries.aspx?
CountryCode=MAR&Lang=FR

• https://treaties.un.org/Pages/TreatyParticipantSearch.aspx?clang=_fr

• https://www.ohchr.org/FR/HRBodies/Pages/HumanRightsBodies.aspx

• ! Consulter régulièrement
Etat des ratifications
Mécanismes de mise en œuvre et
de contrôle
Non juridictionnels Juridictionnels

- examen des rapports présentés recevoir et à examiner des


par les Etats parties « sur les communications émanant de
mesures qu'ils auront arrêtées et particuliers se prétendant
qui donnent effet aux droits victimes d’une violation d’un
reconnus dans le [...] Pacte et sur des droits énoncés.
les progrès réalisés dans la
jouissance de ces droits ».
(ou requêtes interétatiques
ex.: disparitions forcées)
- Rapporteurs spéciaux
Examens périodiques - principes
Compilation des principes directeurs
HRI/GEN/2/Rev.6 du 3 juin 2009

Le processus d’élaboration des rapports est ainsi l’occasion pour chaque État:

a) De procéder à un examen complet des mesures qu’il a prises pour


harmoniser la législation et les politiques nationales avec les instruments relatifs aux
droits de l’homme auxquels il est partie;
b) De suivre les progrès accomplis s’agissant de promouvoir l’exercice des droits
consacrés par les instruments dans le contexte de la promotion des droits de l’homme
en général;
c) De repérer les problèmes et les lacunes dans sa manière d’aborder
l’application des instruments;
d) De concevoir et d’élaborer les politiques requises pour atteindre ces
objectifs.
! société civile dans un esprit de coopération et de respect mutuel,

• Ex. dernier rapport du Maroc devant le CDH :


• https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/G15/195/53/PDF/G151
9553.pdf?OpenElement

• Celui-ci comporte une partie intitulée « Nouvelle politique


migratoire »
Mécanismes juridictionnels

Facultatif – protocole

Plainte individuelle – interétatique

Épuisement des voies de recours internes

Interdiction de cumul – sauf si irrecevabilité


Méthode de recherche
Général

https://www.ohchr.org/fr/hrbodies/pages/humanrightsbo
dies.aspx

https://juris.ohchr.org/fr

Ou jurisprudence récente

https://juris.ohchr.org/fr/search/results?Bodies=8&sortOrd
er=Date
Enseignements – points communs

Épuisement voies de recours internes – accessibles et


effectives

Choix exclusif d’une voie internationale/régionale

Possibilité de référé: mesures provisoires pour


empêcher conséquences irréversibles (24h/24)

Délais de saisine: « raisonnables »; variables


Convention contre la torture

Reprise du principe de non-refoulement

! Auteur étatique mais interprétation large: groupes exerçant fonctions


étatiques et inaction Etat

Interdiction absolue (>< Genève 33)

Obligation de prévoir des procédures internes de contrôle et de


réparation

 Comité contre la torture/facultatif: Maroc OK


PIDCP
 Vaste gamme droits civils et politiques

 Art. 7: interdiction absolue traitement inhumain et dégradant

 Art. 12: liberté mouvement

 Art. 13: procédure en cas d’expulsion

 Art. 17 et 23: vie familiale

 Art. 26: égalité et non-discrimination


PIDCP: droits matériels
Art. 7
Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou
dégradants. …

Article 12
1. Quiconque se trouve légalement sur le territoire d'un Etat a le droit d'y circuler
librement et d'y choisir librement sa résidence.
2. Toute personne est libre de quitter n'importe quel pays, y compris le sien.
3. Les droits mentionnés ci-dessus ne peuvent être l'objet de restrictions que si celles-ci
sont prévues par la loi, nécessaires pour protéger la sécurité nationale, l'ordre public, la
santé ou la moralité publiques, ou les droits et libertés d'autrui, et compatibles avec les
autres droits reconnus par le présent Pacte.
4. Nul ne peut être arbitrairement privé du droit d'entrer dans son propre pays.
PIDCP: droits procéduraux

Article 13
Un étranger qui se trouve légalement sur le territoire d'un Etat
partie au présent Pacte ne peut en être expulsé qu'en exécution
d'une décision prise conformément à la loi et, à moins que des
raisons impérieuses de sécurité nationale ne s'y opposent, il doit
avoir la possibilité de faire valoir les raisons qui militent contre
son expulsion et de faire examiner son cas par l'autorité
compétente, ou par une ou plusieurs personnes spécialement
désignées par ladite autorité, en se faisant représenter à cette
fin.
PIDCP

 International

 absolue

 Comité des droits de l’homme/facultatif


Convention internationale relative
aux droits de l’enfant

 International

 Intérêt supérieur de l’enfant

Obligations positives réunification enfants séparés

Prise en charge enfants isolés

Détention enfant uniquement pour protection et ds ISE

 Comité des droits de l’enfant/facultatif


Convention internationale relative
aux droits de l’enfant

Article 2 – interdiction des discriminations

Article 3 – intérêt supérieur de l’enfant

Article 10 – regroupement familial

Article 22 – réfugiés

Article 37 - détention
Système régional:

Commission et cour africaines des droits de


l’homme et des peuples et Cour africaine

Mise en œuvre de la Charte africaine des


droits de l’homme et des peuples

* position de Maroc
ARTICLE 6
Tout individu a droit à la liberté et à la sécurité de sa personne.

ARTICLE 12
1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur
d'un Etat, sous réserve de se conformer aux règles édictées par la loi.
2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son
pays. Ce droit ne peut faire l'objet de restrictions que si celles-ci sont prévues par la loi,
nécessaires pour protéger la sécurité nationale, l'ordre public, la santé ou la moralité
publiques.
3. Toute personne a le droit, en cas de persécution, de rechercher et de recevoir asile en
territoire étranger, conformément à la loi de chaque pays et aux conventions
internationales.
4. L'étranger légalement admis sur le territoire d'un Etat partie à la présente Charte ne
pourra en être expulsé qu'en vertu d'une décision conforme à la loi.
5. L'expulsion collective d'étrangers est interdite. L'expulsion collective est celle qui vise
globalement des groupes nationaux, raciaux, ethniques ou religieux.
Mécanismes de mise en œuvre et
de contrôle

Non juridictionnels Juridictionnels

recevoir et à examiner des


- examen des rapports présentés
par les Etats parties communications émanant de
particuliers se prétendant
victimes d’une violation d’un
- Rapporteurs spéciaux des droits énoncés.
Méthodologie
Première étape
 Analyser dans quel ordre juridique l’on se trouve

 En fonction du lien de résidence du requérant et de l’Etat en cause, on va


pouvoir agir ou non devant tel ou tel organe

 Localisation du requérant => potentiellement


 Afrique:
 CDH, CAT, CEDEF, …
 Commission africaine et éventuellement Cour
 Juridictions nationales

 Point de vue de l’Etat en cause


 Ratification du texte protection
 ET reconnaissance de la compétence
Règles procédurales
! Épuisement des voies de recours internes
Accessibles et effectives

Respect d’un délai conditionnant la recevabilité

Autres conditions formelles de recevabilité : identification même


si ! Souplesse organes africains: ONG pour le compte de ….

Attention: pas de cumul recours internationaux sauf en cas


d’irrecevabilité
Jurisprudences
Illustrations recours individuels
• Comité des droits de l’homme : Kaba c. Canada, comm. n° 1465/2006
• mutilation génitale = violation de l’article 7 du Pacte.
• risque réel et personnel d’être soumise à un tel traitement en cas de renvoi en Guinée?
• MGF interdite par la loi mais pas effectif et pratique généralisée

• Dans le même sens Comité contre la torture : F.G. c. Pays-Bas : comm. n°


613/2014
• avait été excisée mais chirurgie reconstrutrice
• risqué de Nouvelles mutilations/femme seule et pas de protection effective

• enfin idem Comité droits enfant : I.A.M. c. Danemark, Comm. n° 3/2016


• ISE ici jeune fille du Puntland en Somalie/risqué de renvoi de la fille avec sa mère avec la
particularité qu’elles n’y bénéficieraient pas d’une protection masculine
Illustration expulsion collective
• CAT/C/53/D/321/2007

• membres des forces de sécurité entrés par la force dans les domiciles => commissariat, où les requérants sont
restés quelques heures.

• bus jusqu’à la frontière algérienne/abandonnés dans le désert, sans vêtements suffisants, sans chaussures et
sans nourriture, et menacés pour qu’ils ne reviennent pas sur le territoire marocain.

• Expulsion de manière extrêmement rapide et sans préavis/ pas de possibilité de contester la décision d’expulsion
devant des autorités internes/ pas d’avocat/ pas informés de leur droit à contester leur expulsion.

• frontière fermée => danger et violence/femmes violées/brutalités/menaces/refoulement vers le Maroc

• Certains requérants avaient des dossiers ouverts auprès du Bureau du HCR au Maroc, dont les numéros ont été
fournis au Comité par les requérants
Commission et cour africaines des droits de l’homme et des
peuples et Cour africaine

65. La Commission africaine est consciente du fait que les Etats africains en
général et la République de Guinée en particulier, sont confrontés à de
nombreux défis lorsqu’il s’agit d’accueillir des réfugiés des pays voisins
déchirés par la guerre. Dans ces circonstances, les Etats ont souvent recours à
des mesures extrêmes pour protéger leurs ressortissants, cependant, de
telles mesures ne devraient pas être prises au détriment de la jouissance des
droits humains.

66. Lorsque les Etats ratifient ou adhèrent à des instruments internationaux,


ils le font volontairement et en toute connaissance leurs responsabilités à
appliquer les dispositions. En conséquence, la République de Guinée a
assumé l’obligation protéger les droits humains, notamment les droits des
réfugiés qui recherchent protection en Guinée.
67. Dans la Communication 71/92 Rencontre africaine pour la
défense des droits de l’homme/Zambie, la Commission africaine
indique que “…les rédacteurs de Charte estimaient que
l’expulsion massive constituait une menace particulière aux
droits humains.” En conséquence, l’action d’un Etat visant des
groupes spécifiques nationaux, raciaux, ethniques ou religieux
est généralement qualifiée de discriminatoire en ce sens, aucune
de ses caractéristiques n’a une base légale.

68. La Commission africaine reconnaît les préoccupations


légitimes du gouvernement guinéen eu égard aux menaces à la
sécurité nationale que constituent les attaques à partir de la
Sierra-Leone et du Libéria avec un flux de mouvement de
rebelles et d’armes entre les frontières.
69. En conséquence, le gouvernement guinéen a le droit d’intenter une action
en justice contre toutes les personnes qui menacent l’ordre public de l’Etat.
Cependant, les violations massives des droits humains des réfugiés, telle que
présentée dans cette communication, constitue une violation flagrante des
dispositions de la Charte africaine.
70. Il est important de noter que la Commission africaine note que dans la
présente communication, les Plaignants donnent comme argument le fait qu’il
existait une relation déterminante entre le discours du Président et les
violations des droits humains des réfugiés sierra-léonais qui s’en ont suivi: à
savoir que le gouvernement est coupable d’avoir incité délibérément à la
violence.
71. La Commission africaine trouve que les violations étaient dues à la
xénophobie générale, le discours qu’aurait prononcé le Président a simplement
aggravé la situation qui prévalait déjà en Guinée.

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