Tronc Commun Ecologie Des Thallophytes Master I

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ECOLOGIEDES

ECOLOGIE DESPLANTES
PLANTES AQUATIQUES
AQUATIQUESET
ETPROBLÈMES
PROBLÈMES
DEPOLLUTION
DE POLLUTIONAFFÉRENTS
AFFÉRENTS

MODULEII::THALLOPHYTES
MODULE THALLOPHYTES
I/ Définition de l’écologie

L’écologie est la science qui étudie les relations des êtres vivants entre eux d’une part, et d’autre

part entre eux et les milieux dans lesquels ils vivent. Les facteurs biotiques lient ces organismes

vivants entre eux, tandis que les facteurs abiotiques sont en rapport avec le milieu

II - ÉCOLOGIE DES THALLOPHYTES AQUATIQUES

1-Definition
Les Thallophytes regroupent l’ensemble des végétaux dont l’appareil végétatif, peu différencié, est un
thalle ne comportant ni racines, ni tige, ni feuilles, ni vaisseaux conducteurs.
2- Types de Thallophytes

2a- Ils comprennent les Procaryotes sans noyau véritable, constitués par les
Bactéries et les Cyanophycées ou Cyanobactéries, organismes sans véritable
noyau

2b- Les Thallophytes eucaryotes regroupent


- des végétaux chlorophylliens non symbiotiques, les Algues,
- des végétaux chlorophylliens symbiotiques, les Lichens ou Champignons lichénisants,
- des végétaux non chlorophylliens, les Champignons.
3- Zonation des milieux marins

On distingue :
un domaine pélagique (domaine de pleine eau)
et un domaine benthique.
Chacun de ces deux domaines est subdivisé dans le sens vertical suivant la profondeur en
diverses zones (Fig. 1).
En ce qui concerne le relief du fond des mers, on observe:
a- Plateau continental (0-200 m): Province néritique
b- Talus continental (200-2000 m)
c- Plaine abyssale (2000-6000 m) ou Province océanique
d- Zone hadale (plus de 6000 m)
Figure 1. Les différentes zones des écosystèmes marins
2-1 - Le domaine benthique

2-1-a- Le système phytal est constitué par 4 étages


- supra-littoral,

- eulittoral ou médiolittoral,

- infra-littoral

- circa-littoral
et est caractérisé par des végétaux benthiques chlorophylliens. Il correspond au plateau
continental.
Le système phytal est :
(i) médio-littoral: zone de balancement des marées. Les organismes sont soumis à des
alternances régulières d'émersion et d'immersion). (eulittoral)
(ii) Limite inférieure= la région suffisamment éclairée pour permettre la vie des Zostéracées et
des algues photophiles. (infralittoral)
(iii) Il s'étend jusqu'à la limite extrême compatible avec la vie des algues les moins exigeantes
vis-à-vis de l'éclairement. (circa-littoral)
Figure 2. Le système phytal
2-1-b- Le système aphytal est constitué par 3 étages :
- L'étage bathyal: occupe le talus continental (200-2000m)
- L'étage abyssal: correspond à la grande plaine abyssale (2000-6000m) avec une
faune assez appauvrie avec disparition totale des espèces eurybathes du plateau
continental.
- L'étage hadal: caractérisé par la pauvreté de sa faune, par quelques groupes
endémiques et par les bactéries barophiles adaptées aux hautes pressions .

2-2- Le domaine pélagique


Il est réparti :
- Zone épipélagique ou euphotique (0-50/100m) limitée par la zone de compensation
où la photosynthèse apparente est nulle : photosynthèse = respiration.
- Zone mésopélagique (50/100-200m) légèrement éclairée mais le phytoplancton ne
peut pas y survivre.
-Zone infrapélagique (200-500/600m), riche en espèce car elle comprend à la fois des espèces
qui descendent le jour de la zone supérieure et d'autres qui remontent la nuit de la zone
inférieure. (dominance des copépodes)
- Zone bathypélagique (500-2000m) renferme des copépodes, des méduses, des
décapodes…limite inférieure correspond à peu près à l'isotherme de 4°C.
-
- Zone abyssopélagique (2000-6000m) dominée par les Chétognathes, des crustacés
Mysidacés et décapodes.
- Zone hadopélagique (au-delà de -6000 m) très pauvre a comme formes dominantes des
amphipodes, des ostracodes et des copépodes
Figure 3. Le système pélagique
DÉFINITION DES PRINCIPALES COMMUNAUTÉS AQUATIQUES

Suivant leur habitat, on classe les communautés aquatiques en plusieurs catégories

BENTHOS :

Il regroupe l’ensemble des organismes associés à des substrats divers (rochers, sédiments,
plantes, ...), colonisant la zone littorale et le sédiment dans la zone profonde. Il est subdivisé en
phytobenthos (végétal) et zoobenthos (animal).

Le phytobenthos peut être classé, sans distinction entre organismes microscopiques et macroscopiques, en
communautés suivant la nature du substrat :
- épipélon : ensemble des organismes associés au sédiment ;
- épilithon : ensemble des organismes associés aux substrats rocheux ;
- épiphyton : ensemble des organismes fixés sur des végétaux, en général des macrophytes ;
- épizoon : ensemble des organismes fixés sur des animaux ;
- métaphyton : ensemble des organismes associés à la végétation littorale, sans y être fixés.
Le terme microphytobenthos désigne la partie végétale (algues principalement) du périphyton.
Étymologiquement, périphyton désignant seulement la microflore benthique est synonyme de
microphytobenthos.

Dans un écosystème, plusieurs catégories d’organismes peuvent exister à la fois à savoir le plancton, le
necton et le benthos (Fig. 4).

1 - 2 - PLANCTON :

Le plancton: C’est l’ensemble des organismes qui sont entraînés par le courant d’eau.
1 - 3 - NECTON :

Ce terme regroupe l’ensemble des organismes nageurs, capables de déplacements actifs dans la colonne
d’eau.
Plancton

Zone pélagique

Necton

Zone benthique
Organismes benthique

Figure 4. Catégories des organismes d’un écosystème


aquatique
1 - 4 - PLEUSTON :
Il est constitué par les organismes vivant à l’interface eau-air, le neuston étant formé par les composants
microscopiques du pleuston (Fig. ).
1 - 5 - SESTON :
C’est l’ensemble des matières en suspension, le tripton désignant la partie non vivante du seston.

2 - PHYTOPLANCTON :

2 - 1 - COMPOSITION :
Figure 5. Classes algales et leurs caractéristiques principales basées sur des aspects morphologiques et
cytologiques (Saez et al. 2008).
2 - 2 - CLASSIFICATION DU PLANCTON SUIVANT LA TAILLE :

2 - 2 - CLASSIFICATION DU PLANCTON SUIVANT LA TAILLE :


2-3-1- Etat trophique des milieux aquatiques

On peut notamment citer des indices proposés pour classer les lacs en fonction de leur enrichissement
plus ou moins important en substances nutritives : par exemple le coefficient de NYGAARD (1949)
basé sur la sommation des nombres d’espèces de différents groupes.
Cet indice est le rapport :
Cyanophyceae + Chlorococcales + Diatomophyceae centriques + Euglenophyceae / Desmidiales. Il
est :
< 0,2 : lacs dystrophes ( riches en sels nutritifs surtout organiques et acides )
0,2-1 : lacs oligotrophes ;
1-3 : lacs mésotrophes ;
> 3 : lacs eutrophes
2-3-2- LES FACTEURS CONTROLANT LA COMPOSITION DU PHYTOPLANCTON

On peut aborder l’écologie des communautés (mieux : assemblages) phytoplanctoniques en termes de


facteurs écologiques principaux et de stratégies écologiques et d’adaptations. Fondamentalement,
comme tous les organismes photosynthétiques, les composants du phytoplancton ont leur croissance
dépendante de leur métabolisme du carbone (C) et de l’acquisition des nutriments (N, P, Si, ...). Les
facteurs écologiques déterminant ces processus sont la lumière, la température et les concentrations
en nutriments assimilables. La croissance se traduit chez les microorganismes par une augmentation
du nombre de cellules et donc de la taille des populations. Entre les populations peuvent se produire
des interactions, en particulier la compétition pour les substances nutritives (C, N, P, Si, …), qui vont
aussi déterminer leur croissance. Dans une large mesure, la diversité des assemblages dépend de ces
interactions. Cependant, ces populations vont aussi être influencées par des processus de disparition :
il s’agit en particulier de l’interaction avec les « herbivores » ou consommateurs de phytoplancton, la
plupart du temps du zooplancton, mais aussi des invertébrés benthiques filtreurs, voire des poissons
(en région tropicale essentiellement).
Un autre problème pour le phytoplancton est le maintien en suspension dans la colonne d’eau :
la structure de la colonne d’eau aura évidemment une influence (profondeur de la zone de
mélange, Zm) ainsi que les adaptations de la taille et de la forme et la mobilité éventuelle des
cellules ou des colonies. Ces divers facteurs, ainsi que leurs variations, ont déterminé chez les
organismes planctoniques des stratégies de survie et des traits adaptatifs, bien mis en évidence
par les spécialistes.
2 - 4 - DYNAMIQUE DU PHYTOPLANCTON :

La dynamique du phytoplancton est contrôlée par l’équilibre entre un terme de production, P, et des
termes de disparition liés au métabolisme des algues et aux caractéristiques biotiques et abiotiques de
leur environnement.
2 - 4 - 1 - BIOMASSE DU PHYTOPLANCTON

Elle correspond à la quantité de matière vivante. Parmi les différentes méthodes couramment
employées pour son estimation, on peut citer le comptage au microscope qui a l’avantage de chiffrer la
contribution de chaque composant identifié à la biomasse totale, et la concentration en chlorophylle a.
Cette dernière estimation a l’avantage d’être spécifique, les algues étant les seuls composants du
plancton à posséder la chlorophylle a.
2 - 4 - 2 - PHOTOSYNTHÈSE DU PHYTOPLANCTON :
Globalement, la photosynthèse des végétaux chlorophylliens est un processus de transformation de
l’énergie lumineuse en énergie chimique, qui permet la synthèse de nouvelles molécules organiques.
De façon très simplifiée, le processus se résume comme suit :
lumière
n CO2 + n H2O → (CH2O) n + n O2

L’activité photosynthétique peut donc se mesurer soit par l’assimilation du CO 2, soit par la

production d’O2. D’après cette équation il y a une mole d’O2 fixé pour une mole de CO2 assimilé.

Cependant, dans les populations naturelles, le quotient O 2 produit / CO2 assimilé (PQ ou quotient
photosynthétique) est supérieur à 1 (souvent de l’ordre de 1,25) : on doit en tenir compte dans les
conversions qui sont alors :
1 mole de CO2 assimilé = 1,25 mole d’O2 produit

ou 1 mg de CO2 assimilé = 3,3 mg d’O2 produit


2 - 4 - 2 - 1 - EFFETS DES VARIATIONS DE LA LUMIÈRE :

En conditions naturelles, les variations saisonnières de l’éclairement entraînent des changements de


composition des communautés algales (par exemple, dominance estivale des algues vertes
typiquement plus photophiles) : les taxons dont l’équipement photosynthétique est le plus adéquat
sont les plus compétitifs.
On observe aussi que la photosynthèse des communautés naturelles varie :
- suivant la biomasse totale du phytoplancton ;
- suivant la taille des composants du phytoplancton : il existe, d’une façon générale, une relation
inverse entre la taille des espèces et leur taux de photosynthèse
Composition spectrale et pigments Dans une certaine mesure, les pigments que possèdent certaines
classes de phytoplancton leur donne un avantage dans des conditions où les radiations bleues et rouge
sont réduites. C’est en particulier le cas de la fucoxanthine, pigment photosynthétique des diatomées et
Chrysophycées : ce caroténoïde a un maximum d’absorption dans le vert, ce qui élargit le spectre
d’action de la photosynthèse. C’est également le cas des classes possédant des phycobilines, les
cyanobactéries et les Cryptophycées : un exemple remarquable est celui de Planktothrix rubescens, une
cyanobactérie filamenteuse de couleur rouge – due à la phycoérythrine - qui se développe dans le
métalimnion des lacs alpins.
Ainsi la chlorophylle a des algues vertes absorbe les
radiations lumineuses dans le rouge et le bleu (et réfléchit
les autres radiations qui sont donc responsables de la
couleur verte de ce pigment). Les caroténoïdes des algues
brunes (carotèneset xanthophylles jaunes)
absorbent dans le bleu. Les phycobilines (phycocyanine et
phycoerythrine) des algues rouges absorbent
dans le vert.

l’absorption des radiations par les différents types de pigments


2 - 4 - 2 - 3 - EFFET DE LA CONCENTRATION EN C INORGANIQUE :

Les formes assimilables par les végétaux aquatiques sont le CO 2 et, pour ceux qui possèdent

l’anhydrase carbonique, les bicarbonates (HCO 3-).

Au-delà de pH 9, la faible concentration en CO2 est souvent limitante, sauf pour certaines plantes

bien adaptées à l’utilisation du C inorganique sous forme de CO 2 et de bicarbonates. C’est le cas des
algues bleues, dont la dominance dans les milieux eutrophes et dans beaucoup de lacs tropicaux peu
profonds s’explique par le fait que leur photosynthèse varie peu en fonction du pH
2 - 4 - 2 - 4 - EFFET DES NUTRIMENTS :
Les effets des nutriments sur la photosynthèse sont plutôt indirects, dans la mesure où ils limitent le
phytoplancton au niveau de sa croissance : ils ont donc, s’ils sont limitants, un effet par la diminution
de son taux de croissance.
2 - 4 - 3 - NUTRIMENTS ET CROISSANCE ALGALE :

2 - 4 - 3 - 1 - DÉFINITION :
On appelle nutriments le phosphore, l’azote et la silice. Ces éléments nutritifs essentiels jouent, comme
la lumière et la température, un rôle déterminant dans la dynamique du phytoplancton. Une carence
de l’un d’eux peut entraîner la diminution du taux de croissance et leurs rapports de concentration
influencent la répartition et la succession des différentes espèces algales.
2 - 5 - CARACTÉRISTIQUES ÉCOLOGIQUES DE DIFFÉRENTS COMPOSANTS DU PHYTOPLANCTON :

2 - 5 - 1- Les Cyanobactéries sont photoautitrophes et nécessitent peu d’éléments pour croître


- Co2
- Eau
- Nutriments (phosphore, azote
- lumière
Certaines résistent à la dessiccation et aux radiations
Fixent l’azote atmosphérique
Préfèrent les eaux assez chaudes et avec de faibles turbulentes
S’adaptent aux caractéristiques environnementales

Diminution de la biodiversité phytoplanctoniques


Baissent de la transparence des eaux, impact sur les hydrophytes et autres compétiteurs du phytoplancton
Appauvrissement du zooplancton et donc des étages supérieurs
Impact sur la faune
- poissons : mortalité, intoxication ou fuite (diminution de la teneur en O2)
- oiseaux : mortalité, intoxication directe ou via alimentation (mollusques, poissons)
- autres animaux : intoxication voire mortalité (chien, vache, animaux sauvages) via abreuvement
2 - 5 – 2- Les algues

La distribution spatiale du phytoplancton est soumise aux forçages physiques et


biologiques au sein des masses d’eau qui peuvent modifier les assemblages présents.

Certains de ces facteurs peuvent avoir une influence indirecte sur le phytoplancton
comme c’est le cas par exemple de la turbulence qui peut augmenter l’effet de la
prédation ou qui peut induire des mouvements verticaux et redistribuer les cellules
phytoplanctoniques et les sels nutritifs.

Une augmentation de débit peut obscurcir la colonne d’eau par apport de matières en
suspension, et limiter la photosynthèse du phytoplancton. Même sans transport solide
associé, un apport de débit liquide dans la masse d’eau dilue la biomasse
phytoplanctonique et réduit les chances de survie de la biomasse initiale.
La température influence plusieurs paramètres physicochimiques de l‘eau tels que les concentrations en

oxygène dissous et en nutriments. En effet, elle est un stimulus des phénomènes d‘accroissement, de la

reproduction et du développement de la majorité des espèces végétales macro et microscopiques

Les variations saisonnières de la température influencent ainsi de façon importante la structure de la


communauté algale. La croissance phytoplanctonique se trouvera ralentie dans les eaux froides
(écosystèmes des hautes latitudes) par rapport à des eaux plus chaudes (régions tempérées). L‘élévation de
la température de l‘eau agit, positivement, sur la production primaire du phytoplancton en influençant le
métabolisme des organismes par action sur la vitesse des réactions enzymatiques. La température pourrait
aussi provoquer le déclin des proliférations microalguales dans le cas du réchauffement climatique
La température agit également sur le taux de respiration ; un échauffement augmente le point de
compensation : la plante doit produire plus d’O2 pour compenser sa consommation par respiration.
Qu’est-ce que la stratification thermique ?

La stratification thermique d’un lac se définit comme étant la formation de couches d’eau
distinctes superposées les unes sur les autres. La formation de ces couches est due à une
différence de température entre les couches, ce qui entraine une différence de densité de l’eau.
- L’épilimnion est la couche de surface la plus chaude ou il y a abondance de lumière et ou la
productivité biologique est la plus importante. Le vent permet à cette couche de se mélanger ;
ce qui engendre une homogénéisation de l’oxygène dissous et des autres éléments présents (ex.:
phosphore). L’épaisseur de cette couche varie au cours de la saison.
- Le métalimnion est la couche intermédiaire. Dans cette couche d’eau, la température varie
rapidement avec la profondeur. Elle est plus froide que l’épilimnion mais plus chaude que
l’hypolimnion. La diminution de la température crée une barrière physique entre les couches d’eau
liée à la différence de densité. L’oxygène peut y être encore abondant.

- L’hypolimnion est la couche froide inferieure faiblement éclairée ou la température varie peu.
L’oxygène dissous, introduit lors des brassages saisonniers, est utilisé entre autres pour la
décomposition de la matière organique. Parfois, l'oxygène disparait complètement de cette couche
d’eau, phénomène que l’on appelle anoxie
- La salinité : ce facteur peut être considéré comme paramètre définissant l‘habitat des espèces et
délimitant leur répartition .
Les fortes densités de salinité stimulent le développement du phytoplancton et augmentent la
biomasse chlorophyllienne.

-Le pH doit être compris entre 5 et 8.5 dépassant cette fourchette, les espèces peuvent réguler leur
croissance ou transformer même leur physiologie en développant ainsi un pouvoir de toxicité.
Dans les milieux très eutrophes, l‘augmentation du pH entraîne une diminution de la solubilité des
bicarbonates dans l‘eau pouvant créer une limitation de croissance du phytoplancton
La courantologie traduit l’importance et la nature de la circulation des eaux sur toute la colonne d’eau
de chaque sous-région marine. Les principaux facteurs qui interviennent sur les courants sont la
marée, les vents, les gradients de densité, certains ouvrages structurants (barrage, installations, etc.).
Les courants interfèrent avec la distribution des espèces animales et végétales, les sédiments sur
l’ensemble de la colonne et sur le fond

Bien que l’oxygène soit l’un des gaz les plus abondants de l’atmosphère, il diffuse lentement et sa
solubilité dans l’eau est limitée par les hautes températures et les basses pressions.

Lorsque des microorganismes autotrophes comme les algues utilisent du CO2, le pH des eaux s’élève
(Prescott et al., 1995 ; fig.3).
La lumière visible ne pénètre pas au-delà de 300m dans l’océan (Zone euphotique), une activité
biologique intense et retrouvée jusqu’à 1000m de profondeurs (animaux et bactéries chimio- ). Au-
dessous de 1000m cette activité diminue et ces régions constituent les abysses ou eaux abyssales. Les
micro-organismes vivant dans ces eaux sont confrontés à trois caractéristiques environnementales
extrêmes : basse température, fortes pression et rareté des nutriments. Ce sont des psychrophiles ou
psychrophiles extrêmes
II - PROBLÈMES DE POLLUTION

1 - GÉNÉRALITÉS :

La pollution peut être définie comme la dégradation du milieu (de l’eau notamment) par le fait de
l’Homme. Du fait d’une croissance industrielle rapide, la contribution de l’Homme moderne à son
environnement chimique augmente de jour en jour. La biosphère s’enrichit ainsi en substances
chimiques indésirables dégagées dans l’atmosphère et retombant sur les écosystèmes ou déversées dans
les eaux : c’est la pollution, terme étendu à des perturbations thermiques, acoustiques, visuelles et aussi
morales.
Les agents polluants peuvent causer des nuisances que l’on appelle dégâts s’ils n’ont pas de
conséquences économiques, et dommages s’ils en ont.
Ces dommages s’étendent naturellement à l’Homme, mais comme l’expérimentation est difficile pour
déterminer la responsabilité exacte des polluants et les seuils de toxicité, on en est réduit à des enquêtes
2 - POLLUTIONS MICROBIENNES :

Les maladies hydriques ont été pendant longtemps les plus spectaculaires parce que les plus
meurtrières des manifestations de la pollution des eaux. Le choléra, la typhoïde et la poliomyélite ont
été et sont toujours des dangers menaçants dans telle ou telle région du monde. La “verdunisation” qui
a désigné pendant plusieurs années le fait de désinfecter l’eau destinée à la boisson par addition d’un
peu d’eau de Javel vient de la bataille de Verdun pendant laquelle les causes de pollution étaient, hélas,
aussi nombreuses qu’intenses. Certaines maladies parasitaires comme la douve du foie (régions
tempérées) ou les amibiases (régions chaudes du globe), sont encore d’actualité.
D’autres maladies peuvent être transmises par l’eau sans revêtir ce caractère de gravité : les plus
nombreuses concernent le tube digestif (gastro-entérites) ou les voies respiratoires (du simple rhume à
la sinusite).
3 - POLLUTIONS CHIMIQUES :

3-1- POLLUTIONS ATMOSPHÉRIQUES ET TERRESTRES

Les écosystèmes terrestres sont soumis à des immissions (on parle d’émission lorsque l’agent polluant est dégagé
dans l’atmosphère, immission quand cet agent retombe sur les écosystèmes) de SO 2, HF, HCl, oxydes de N,
métaux lourds toxiques, matières organiques diverses, qui proviennent surtout de la combustion industrielle et
domestique du charbon et des produits pétroliers, mais aussi des industries chimiques et métallurgiques, et qui
retombent sous forme de gaz, aérosols, gouttelettes, ou poussières, ou sont entraînés et parfois dissous dans l’eau
de pluie (les particules solides et liquides de nature et de dimensions très variables sont appelées aérosols si leur
diamètre est inférieur à 0,1 µm).
Une forme de pollution très connue est celle qui provient des gaz d’échappement des voitures
automobiles.
L’utilisation exagérée et mal conduite de pesticides (fongicides, insecticides et herbicides) est aussi
source de pollution des écosystèmes terrestres.
Les insecticides appartiennent à trois grands groupes de substances organiques :
- les organochlorés de type DDT ou aldrine, les plus encombrants car non ou lentement biodégradables ;
- les organophosphorés du type parathion ou malathion, facilement biodégradables, immédiatement toxiques ;
- les carbamates du type carbaryl, de mêmes propriétés que les précédents.
Les engrais peuvent aussi contenir des impuretés toxiques. Les phosphates naturels contiennent des
métaux lourds et de l’uranium radioactif.
3-2- POLLUTIONS DES EAUX DOUCES

Par ruissellement ou drainage latéral, la plupart de celles-ci suivent une chaîne de


pollution et font immission dans les rivières, les lacs et les fleuves ; en particulier, les eaux
de drainage y transportent N, P, K, etc. provenant d’engrais appliqués en excès, et une
gamme très variée d’herbicides, de fongicides et d’insecticides, toxiques. La pollution des
eaux douces est, de ce fait, la plus diversifiée qui soit, aux séquelles de la pollution
terrestre venant s’ajouter un nombre extrêmement élevé de rejets de toute nature :

- eaux résiduaires des établissements humains amenées aux rivières par les égouts, sales et
malodorantes, riches en azote et matières organiques, ainsi que les détergents libérant le P
de leurs molécules
La désoxygénation des eaux peut provenir de déchets alimentaires ou
glucidiques divers qui, rejetés à la rivière par des industries (papeteries,
sucreries, fabriques de conserves, laiteries, etc.), sont oxydés par des
bactéries, diminuant la DBO de l’eau jusqu’à des valeurs impropres à
toute vie, avec formation de produits organiques (putrescine,
cadavérine, indol, scatol, etc.) ou minéraux (H 2S) qui sont malodorants
et souvent toxiques ;
- eaux résiduaires industrielles contenant une immense collection de
produits minéraux et organiques des plus divers, solubles ou non ;
- hydrocarbures (huiles minérales) provenant des bateaux et péniches
qui y circulent ;
- dans nos régions, certaines pratiques de pêche font appel à des extraits
de certaines plantes pour empoisonner l’eau
3-3- POLLUTIONS DES OCÉANS :

Elle se fait par les fleuves et aussi directement à partir du milieu terrestre, par des
retombées provenant d’une dérive (“drift”) par l’action du vent (cas du DDT par
exemple). L’eau peut aussi être empoisonnée par des toxines sécrétées par des
efflorescences d’algues (certaines dinophytes par exemple).
Cependant, l’océan a aussi ses propres agents polluants : il est la poubelle de millions
de bateaux et embarcations de tous types y circulant. Les détritus les plus divers y
sont lancés des bateaux, et cette masse hétéroclite d’épaves finit par échouer sur les
plages.
Mais le polluant numéro 1 est le pétrole : celui qui provient du fonctionnement
normal des moteurs, mais surtout celui qui est jeté à la mer par les pétroliers lors du
nettoyage des soutes, estimé à 1 p.c. du pétrole transporté, soit 3 10 6 t/an.
L’autre danger grave est l’industrialisation de la mer (forages en mer avec possibilité
de fuites
4 - POLLUTIONS PHYSIQUES

Les usines utilisant des systèmes de réfrigération, et plus particulièrement les centrales nucléaires, peuvent
élever de plusieurs degrés la température de l’eau des rivières et le degré d’humidité des vallées traversées

L’utilisation d’explosifs à des fins de pêche est une pratique qui perturbe fortement les écosystèmes
aquatiques.
6 - INDICATEURS BIOLOGIQUES DE LA POLLUTION
Classe I : eaux oligosaprobes, donc peu polluées, de couleur bleue ;
Classe II : eaux β-mésosaprobes, un peu polluées, de couleur verte ;
Classe III : eaux α-mésosaprobes, fortement polluées, de couleur jaune ;
Classe IV : eaux polysaprobes, très fortement polluées, de couleur rouge.

Principaux bioindicateurs algaux :

Classe I : Diatomées : Cyclotella bodanica, Synedra acus var. angustissima, Surirella spiralis,
Tabellaria flocculosa.
Chlorophycées : Micrasterias truncata, Staurastrum punctatum, Euastrum
oblongum, Bulbochaete mirabilis, Ulothrix zonata, Cladophora
glomerata.
Rhodophycées : Batrachospermum turfosum, Lemanea annulata.
Chrysophycées : Mallomonas caudata.

Classe II : Cyanophycées : Oscillatoria rubescens, Oscillatoria redeki.


Diatomées : Asterionella formosa, Melosira varians, Tabellaria fenestrata.
Chlorophycées : Scenedesmus quadricauda, Pediastrum boryanum, Spirogyra
crassa, Cladophora crispata, Pandorina morum.
Chrysophycées : Uroglena volvox, Synura uvella.
Quelques espèces de Diatomées indicatrices d’une eau de mauvaise qualité

1 2 3 41 5 6 7

11
8 9 10
12
20
13 14 15 16 17

18

21 23
22 19

24

1-Craticula cuspidata, 2-3-Planothidium delicatulum, 4-Amphora veneta, 5-6-


Navicula arvensis, 7-Craticula halophila, 8-10-Craticula accomoda, 11-Fistulifera
saprophila, 12-Mayamaea atomus var. permitis, 13-14-Navicula veneta, 15-
Fallacia pygmaea, 16-17-Navicula molestiformis, 18-Navicula minuscula, 19-20-
Nitzschia capitellata, 21-23-Nitzschia umbonata, 24-Nitzschia frustulum
Quelques espèces de Diatomées indicatrices d’une eau de qualité excellente

1 2 3 4 6 7 8

5
9
10
11

14

17

1-Planothidium pergallii, 2-Diatoma hiemale,


12 13
3-Diatoma mesodon, 4-Gomphonema olivaceum var.
15 16
olivaceoides, 5-Meridion circulare var. constricta, 6-Frustulia rhomboides var. amphipleuroides, 7-
Eunotia exigua, 8-Stauroneis phoenicenteron, 9-Fragilaria acus, 10-Encyonema mesianum, 11-
Pinnularia subgibba, 12-13-Achnanthes (=Planothidium) subatomoides, 14- Gomphonema
rhombicum, 15-16-Achnantheiopsis dauii, 17-Denticula tenuis
Classe III : Cyanophycées : Oscillatoria formosa.
Diatomées : Nitzschia palea, Hantzschia amphioxys et Stephanodiscus hantzschii.
Chlorophytes : Closterium acerosum.
Flagellés : Chilomonas paramecium, Anthophysa vegetans.

Classe IV : Cyanophycées : Oscillatoria putrida, Spirulina jenneri.


Euglenophycées : Euglena viridis.

À ces taxons algaux, il faut ajouter, comme autres Thallophytes :


- pour la classe III, Leptomitus lacteus, un champignon ;
- pour la classe IV, les bactéries : Zoogloea ramigera, Sarcina paludosa, Beggiatoa alba,
Chlorochromatium agregatum, Chromatium okenii, Sphaerotilus natans, etc.

7 - AUTO-ÉPURATION :

Elle est l’œuvre des bactéries anaérobies, aérobies, de champignons et d’algues, les
Euglénophytes en particulier (espèces des genres Euglena, Lepocinclis, Phacus,
Strombomonas, Trachelomonas, etc.).

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