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Augmentation de l'être humain

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Synthèse propulsée par l'énergie électrique, a été imaginée par des chercheurs de l'université de Tsukuba au Japon.

L'augmentation de l'être humain (en anglais : Human enhancement technologies, HET) se réfère à des tentatives temporaires ou permanentes de surmonter les limites actuelles du corps humain avec des moyens naturels ou artificiels. Le terme est parfois appliqué à l'utilisation de moyens technologiques pour sélectionner ou modifier les caractéristiques et les performances humaines (physiques, intellectuelles ou émotionnelles), qu'elles soient ou non les résultats d'altération des caractéristiques et des capacités existantes qui se situent hors de la portée de l'être humain[1],[2].

La recherche médicale de défense est particulièrement concernée par l'augmentation de l'être humain, qui doit faire face à de nombreux défis dans les armées[3]. Le Comité d'éthique de la défense a publié fin 2020 un avis sur le soldat augmenté[4],[5].

À côté de cette expression anglophone est également utilisé le concept d'anthropotechnie que le philosophe Jérôme Goffette définit comme l'« art ou technique de transformation extra-médicale de l'être humain par intervention sur son corps[6] ».

En France, l'augmentation de l'être humain soulève d'importantes difficultés juridiques[7]. En effet, l'article 16-3 du code civil encadre strictement les interventions sur le corps humain, qui doivent en principe répondre à une « nécessité médicale »[8]. La loi no 2012-300 du 5 mars 2012 relative aux recherches impliquant la personne humaine (loi « Jardé ») ne semble autoriser que les « recherches organisées et pratiquées sur l'être humain en vue du développement des connaissances biologiques ou médicales »[9] - et non en vue de l'augmentation de l'être humain. Il existerait cependant un vide juridique de l'augmentation[10], à tout le moins un "vide législatif"[11].

Notes et références

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  1. Human enhancement, IEET
  2. Nicolas Le Dévédec & Fany Guis, « L’humain augmenté, un enjeu social », SociologieS,‎ (lire en ligne).
  3. [1]
  4. [2]
  5. Elise Vincent, « Le comité d’éthique du ministère de la défense donne son feu vert à la recherche sur le « soldat augmenté » »,
  6. Jérôme Goffette, Naissance de l'anthropotechnie. De la biomédecine au modelage de l'humain, Éditions Vrin, , p. 69.
  7. Alexandre Cohen, La recherche médicale de défense, Paris, L'Harmattan, , 236 p. (ISBN 9782140331244), p. 161
  8. « Code civil, article 16-3 », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  9. « Code de la santé publique, article L1121-1 », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  10. Julien Le Gars, Sandrine Turgis, Jean-Christophe Videlin, Frédéric Canini et Damien Ricard, « Besoins et perspectives de l’augmentation des capacités du soldat », Revue Défense Nationale (HS1),‎ , p. 134 (lire en ligne)
  11. Alexandre Cohen, op. cit., p. 180

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Bibliographie

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  • Jean-Noël Missa : « Enhancement » Éthique et philosophie de la médecine d'amélioration, Éd.: Vrin, Coll.: Annales de l'Institut de Philosophie de l'Université de Bruxelles, 2009, (ISBN 271162207X)
  • Alexandre Cohen, La recherche médicale de défense, Éd. L'Harmattan, Coll. Droit de la bioéthique, 2023 (ISBN 9782140331244)

Articles connexes

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Liens externes

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