HMS Holland 5
HMS Holland 5 | |
Le HMS Holland 3, un sister-ship du HMS Holland 5 | |
Type | Sous-marin |
---|---|
Histoire | |
A servi dans | Royal Navy |
Chantier naval | Vickers-Maxim, Barrow-in-Furness Royaume-Uni |
Statut | vendu le |
Équipage | |
Équipage | 8 hommes (Lieutenant, sous-lieutenant, capitaine d'armes, instructeur de torpille, chef mécanicien, mécanicien, chauffeur, matelot de 1ère classe et matelot de 2e classe) |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 19,46 mètres (63,8 pi) |
Maître-bau | 3,58 mètres (11,7 pi) |
Tirant d'eau | 3,58 mètres (11,7 pi) |
Déplacement | 112 tonnes en surface 123 t en plongée |
Propulsion | 1 moteur à essence 1 moteur électrique |
Puissance | essence : 160 ch électrique : 74 ch |
Vitesse | surface : 8 nœuds plongée : 7 nœuds |
Profondeur | 30 m |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 1 tube lance-torpilles de 360 mm (2 torpilles) |
Rayon d'action | surface : 250 nautiques à 8 nœuds plongée : 20 nautiques à 7 nœuds |
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Le HMS Holland 5[Note 1] était le dernier des cinq sous-marins de la classe Holland, commandés par l’Amirauté britannique pour évaluer le potentiel du sous-marin avec la Royal Navy. Il a été l’un des premiers sous-marins à être admis au service dans la Royal Navy et, seul de sa classe, il a reçu l’un des premiers périscopes. De conception à simple coque, il était construit en acier de qualité "s". Au moment de son lancement, un certain nombre de sous-marins de classe A avaient déjà été commandés pour remplacer la classe Holland.
Il a coulé alors qu’il était remorqué jusqu’à la casse en 1912, probablement à cause de la trappe du tube lance-torpilles laissée ouverte. L’épave a été découverte en 2000 et a été classée en vertu de la Loi sur la protection des épaves en 2005. Elle est une épave protégée gérée par Historic England. Cependant, des dommages ont été causés au site au cours des dernières années et, entre et , la trappe du tube lance-torpilles a été volée.
Conception
[modifier | modifier le code]Le Holland 5 était le cinquième sous-marin expérimental de classe Holland à être lancé, le [1], pour un coût de 35000 livres sterling[2],[3]. Il a été construit par Vickers & Sons et Maxim à Barrow-in-Furness, sous licence de la Holland Torpedo Boat Company et sur des plans de John Philip Holland[2],[4]. Il a été lancé un mois avant le HMS Holland 6 (qui a par la suite été désigné HMS A1)[5]. La classe Holland britannique était un prolongement de la conception de l'USS Holland[2].
Il était équipé d’un des premiers périscopes ; au moment de son lancement, aucun autre sous-marin de la Royal Navy ou de la Marine américaine n’en était équipé[5]. Celui-ci était de conception britannique, et utilisait un joint à rotule et à douille sur la coque pour soulever et abaisser la lunette[2]. Il était construit en acier de qualité « s », qui, au moment de sa construction, n’était utilisé que sur cette classe de sous-marins et sur le pont du Forth. Il possédait une coque unique, et sa coque étanche contenait ses réservoirs de carburant, ses ballasts et d’autres organes internes[6]. Toutefois, il était limité à une profondeur maximale de 100 pieds (30 m)[2].
Engagements
[modifier | modifier le code]Avec le HMS Holland 3, il fut l’un des deux premiers sous-marins à être admis au service actif dans la Royal Navy le [6]. Toutefois, au moment de son lancement, il était déjà considéré comme obsolète et treize sous-marins de classe A avaient déjà été commandés[7].
Le , il faisait partie de la flottille de sous-marins de la classe Holland qui effectuaient une démonstration au profit du capitaine Reginald Bacon à Stokes Bay lorsqu’une explosion d’essence s’est produite à bord du HMS Holland 1[8]. De même que les autres sous-marins de classe Holland, il a rapidement été cantonné aux rôles de défense portuaire et d’entraînement[7]. En 1909, au moment de la démonstration de la flotte dans la Tamise, la classe Holland n’était plus considérée comme « en état de naviguer » par les médias[9]. En 1910, le Holland 5 s’échoue au large du Fort Blockhouse, où se trouve le HMS Dolphin, quartier général du Royal Navy Submarine Service[7].
En 1912, on décide de mettre au rebut les navires de la classe Holland[7]. Le Holland 5 a sombré le dans la Manche au large de Beachy Head, dans le Sussex, alors qu’il était remorqué en direction de Sheerness[5]. La raison pour laquelle elle a coulé n’est pas claire, mais selon une théorie, la trappe du tube lance-torpilles a été laissée ouverte, ce qui a amené le bateau à prendre de l’eau[10].
Découverte de l’épave et recherches
[modifier | modifier le code]En [5], l’épave du Holland 5 a été découverte à une profondeur de 98 pieds (30 m) à environ 6 milles marins (9,7 km) au large des côtes britanniques, près d’Eastbourne[11]. En , l’Unité de plongée archéologique a procédé à un balayage sonar et a confirmé l’identité de l’épave. Le navire est posé debout sur le fond marin[5].
Le , Andrew McIntosh, ministre du Tourisme et du Patrimoine du ministère de la Culture, des Médias et du Sport, a annoncé que l’épave avait été classée en vertu de la Loi sur la protection des épaves[12]. Cela fait de la chasse aux trophées et du vandalisme du site une infraction criminelle[13]. McIntosh a dit lors de cette annonce : « Seulement deux des sous-marins de classe Holland survivent aujourd’hui. Le Holland no 5 est considéré comme intact et en bon état. Je suis heureux que cet arrêté préserve le site de l’épave afin de permettre une étude adéquate du navire et de prévenir tout vandalisme par les chasseurs de trophées. »[12] En et en , les archéologues amateurs ont eu l’occasion de plonger sur l’épave dans le cadre d’un programme de recherche dirigé par le titulaire officiel Innes McCartney et l’archéologue nommé Mark Beattie-Edwards, sous les auspices de la Société d’archéologie nautique[6].
Après d’autres plongées en et en , on a découvert qu’à un moment donné, des plongeurs avaient volé la trappe du tube lance-torpilles sur l’épave. Il a été estimé que l’article n’avait pas de valeur marchande et était destiné à une collection privée[14]. Il n’y a pas eu de plongées officielles sur l’épave en 2009 en raison des conditions, et la dernière observation de la trappe en place remonte à [6]. D’autres dommages ont été causés au site par des filets de pêche, ce qui a pu causer des dommages au périscope et aux autres instruments installés sur la superstructure supérieure[6].
Le Holland 5 reste le seul sous-marin de sa classe sur le fond marin. Le Holland 1, le seul autre navire de sa classe qui subsiste, est exposé au Royal Navy Submarine Museum de Gosport, dans le Hampshire[5]. Les espèces observées sur ou autour du site de l’épave comprennent le crabe dormeur, l'araignée de mer, le Tacaud commun, le capelan de l'Atlantique, le Sagartia elegans (une espèce d’anémone de mer), les vers de la famille des Serpulidae[15] et le congre commun[16].
La Société d’archéologie nautique effectue des plongées sur le site de l’épave et a mis au point un sentier de plongée virtuel[17].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « HMS Holland 5 » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]- Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Naval & Military intelligence », The Times, Londres, no 36791,
- (en) « Holland Class » [archive du ], Barrow Submariners Association (consulté le )
- (en) « The Progress of the Submarine During 1903 », The Times, no 37360, , p. 8
- (en) Paul Akermann, Encyclopaedia of British Submarines, 1901–1955, Penzance, Periscope, (ISBN 978-1-904381-05-1, lire en ligne), p. 479
- (en) « Holland No.5 », English Heritage (consulté le )
- (en) « Holland 5 Submarine » [archive du ], Nautical Archaeology Society (consulté le )
- (en) Innes McCartney, Lost Patrols: Submarine Wrecks of the English Channel, Penzance, Periscope, , 135–136 p. (ISBN 978-1-904381-04-4, lire en ligne)
- (en) « Explosion on Board a Submarine », The Times, no 37020, , p. 9
- (en) « The Fleet in the Thames », The Times, no 39014, , p. 8
- (en) Tom Pugh, « Thieves target historic submarine wreck », The Independent, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Jo Mattock, « Hatch Stolen from Submarine Wreck », DIVE, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Heritage Minister Andrew McIntosh Acts To Protect Wreck Site Of Prototype Submarine » [archive du ], sur 4 January 2005, Department for Culture, Media and Sport (consulté le )
- (en) « Submarine wreck to be protected », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Divers steal from Holland 5 submarine off Sussex coast », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- (en) David Dooley, « Species seen on the Holland 5 submarine site » [archive du ], Nautical Archaeology Society (consulté le )
- (en) « Time Team Specials – The Lost Submarine of WWI – Channel 4 », Channel 4 (consulté le )
- (en) « Holland No.5 Submarine Dive Trail », sur Nautical Archaeology Society (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens internes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) A report on diving the wreck from the 2006 Heinke trophy winning submission of Totnes SAC
- (en) MaritimeQuest HMS Holland 5 Pages
- (en) A photo of the wreck
- (en) "Holland No. 5" National Heritage List for England