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Hugues VI de Lusignan

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Hugues VI de Lusignan
Titre de noblesse
Seigneur de Lusignan
Biographie
Naissance
V. 1035
Décès
Surnom
le Diable
le Vieux
Époque
XIe – XIIe siècles
Période d'activité
Famille
Père
Mère
Fratrie

Jourdain de Lusignan

Guillaume IV de Toulouse
Raymond IV de Saint-Gilles
Hugues de Toulouse
Almodis de Toulouse

Raimond-Bérenger II de Barcelone
Bérenger-Raimond II de Barcelone
Agnès de Barcelone
Sancie de Barcelone
Conjoint
Audéarde de Thouars
Enfants
Mélisende de Lusignan
Hugues VII le Brun de Lusignan
Rorgon de Lusignan
Autres informations
Grands-Parents

Hugues IV de Lusignan
Audéarde de Chabanais

Bernard Ier de la Marche
Amélie
Membre de
Fideles beati Petri
Conflit
Faits d'armes
Héritier

Hugues VI de Lusignan[1] dit le Diable[2] puis le Vieux[3],[4], né vers 1035 et décédé après le mois de , fut seigneur de Lusignan (1060-1110) en Poitou. Il détenait également les châteaux et châtellenies de Frontenay, Chizé et d'Angles[5]. Il contrôla pendant quelque temps, aux dépens de son cousin Hugues de Couhé, la châtellenie du même nom[6].

Politiquement, Hugues VI est un familier du comte de Poitou, Guillaume IX d'Aquitaine, son suzerain[7]. Religieusement, il appartient à un réseau de nobles aquitains et languedociens[8],[9] qui soutient, à la fin du XIe siècle, le mouvement réformateur impulsé par la papauté visant à restaurer l'ordre et la discipline religieuse. Hugues VI reçoit l'appellation de fidelis beati Petri[10] ; terme employée par la chancellerie pontificale pour désigner un membre de ce groupe de fidèles[11].

Sa participation à la première croisade, où il prend part à de nombreuses batailles, l'auréole d'un grand prestige. Il est le premier seigneur de Lusignan à se rendre en Terre sainte.

Hugues VI de Lusignan est le fils d'Hugues V de Lusignan (v. 1021-1060), seigneur de Lusignan et de Couhé (v. 1030-1060), et d'Almodis de la Marche (v. 1023-1071), fille du comte Bernard Ier (991-1047) de la maison de Charroux[12]. Leurs descendants ne cesseront de revendiquer, à leurs suzerains Plantagenet, la possession du comté de la Marche après le décès d'Audebert IV (♰ 1180) dépourvu d'héritier direct[13],[14].

Il lui est connu un frère jumeau, Jourdain (v. 1035-ap. 1078)[15],[16],[17], et huit frères et sœurs utérins. En effet, par les trois mariages de sa mère, Almodis, Hugues VI est l'aîné d'un réseau familial important et puissant[9] : il est apparenté à Hugues de Toulouse (av 1053-ap. 1110)[18], prieur de Cluny, aux comtes de Toulouse, les jumeaux Guillaume IV (ap. 1045-1094) et Raymond IV de Saint Gilles[19],[20] (ap. 1045-1105) et à ceux de Barcelone, les jumeaux Raimond-Bérenger II (1054-1082) et Bérenger-Raimond II (1054-ap. 1097)[21],[22].

Hugues VI est le cousin du comte de la Marche, Boson III (♰ 1091). Sa nièce, Philippe ou Philippa de Toulouse (♰ 1117), fille de Guillaume IV, est l'épouse de Guillaume IX (1071-1127), comte de Poitou et duc d'Aquitaine (1086-1127). Philippa et Guillaume IX sont les grands-parents d'Aliénor d'Aquitaine[23].

Conflits avec les ordres religieux

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En 1079, Hugues VI est menacé d'excommunication par l'évêque de Poitiers Isembert II. Il avait spolié son cousin, Hugues de Couhé, chanoine de Saint-Hilaire de Poitiers, de la seigneurie de Couhé[6] héritée de son père Rorgon, frère cadet d'Hugues V. L'action papale, auprès du seigneur de Lusignan, dissipe le conflit entre les deux cousins puisqu'au début du XIIe siècle Hugues de Couhé semble disposer des terres de la seigneurie de Couhé[24].

Malgré sa piété, Hugues VI est constamment en conflit avec l'Abbaye de Saint-Maixent. Un de ces nombreux litiges est tellement violent que le duc d'Aquitaine, les évêques de Poitiers, et de Saintes, ainsi que le pape Pascal II, menacent à nouveau Hugues VI d'excommunication en 1110[10]. À cause de ces nombreux conflits, il est surnommé le Diable par les moines de Saint-Maixent[25],[2].

La Reconquista

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Le , lors de la Reconquista, l'armée castillane d'Alphonse VI est battue par le sultan almoravide Youssef ben Tachfine à la bataille de Sagrajas. Bérenger-Raimond II, comte de Barcelone, demi-frère d'Hugues VI, est à son tour menacé par les Almoravides.

L'année suivante, en 1087, le réseau des fideles beati Petri est mobilisé et trois d'entre eux : Hugues de Lusignan[26] avec un de ses demi-frère, le comte Raymond IV de Toulouse[27], et le duc Eudes Ier de Bourgogne organisent une expédition en Espagne pour aider le comte de Barcelone[28].

Revendication du comté de la Marche

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Boson III, comte de la Marche et cousin d'Hugues VI, en guerre contre Guillaume V Taillefer, comte d'Angoulême, décède en 1091 alors qu'il assiège le château de Confolens[29]. Sans descendance, plusieurs prétendants[30] revendiquent l'héritage de Boson III, dont Hugues VI[31]. Le seigneur de Lusignan assiège Charroux, capitale du comté de la Marche. Guillaume IX d'Aquitaine, allié d'Hugues VI, assiège à son tour le château d'Aixe-sur-Vienne[32]. Guillaume V Taillefer, en conflit avec le duc d'Aquitaine, redoute que le comté de la Marche, frontalier du sien, bascule sous l'influence du seigneur de Lusignan. Il s'allie avec Eudes Ier de la Marche[33], vient à son secours, lève le siège de Charroux et permet à Eudes d'assoir définitivement ses prétentions sur le comté de la Marche[34],[35].

La première croisade

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Hugues VI prend la croix et participe à la première croisade sans doute dans le contingent de son demi-frère Raymond IV de Saint-Gilles. Bérenger-Raimond II dit le Fratricide participe également à l'expédition et décède devant Jérusalem.

Retour en Poitou et décès

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De retour d'Orient, Hugues VI accompagne le duc Guillaume d'Aquitaine à Saint-Jean-d'Angély, en 1103 ou 1104, où ils assistent, en présence d'Arnaud archevêque élu de Bordeaux et de Ramnulfe de Foucauld évêque de Saintes, à l'élection de l'abbé Henri[36],[37]. Hugues VI est également présent à Poitiers le [38],[39]. Il apparait dans plusieurs actes jusqu'en 1110[18], année de sa mort[40].

Mariage et descendance

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Audéarde de Thouars

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Audéarde ou Hildegarde de Thouars (v. 1048-av. 1115/1140) est la fille d'Aimery IV (v. 1020-1093), vicomte de Thouars (1056-1093), et d'Aurengarde, sœur des vicomtes Herbert II (♰ 1104) et Geoffroy III de Thouars (♰ ap. 1123)[41], d'Aénor (1055-1093) épouse de Boson II (v. 1055-1101), vicomte de Châtellerault[42], et nièce de Raoul dit de Mauléon[43],[44]. Elle est nommée Hildegarde dans une charte de l'église Saint-Nicolas-de-la-Chaise[45],[46],[41].

Hugues VI de Lusignan épouse, vers 1060, Audéarde de Thouars qui apporte possiblement en dot la châtellenie de Soubise[5].

Postérité

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Hugues et Audéarde ont pour descendance :

Armoiries [fictives]

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Les Salles des Croisades du château de Versailles attribuent à Hugues VI de Lusignan les armoiries suivantes[54] :

Blason Blasonnement :
Écu fascé d'argent et d'azur de huit pièces
Commentaires : Armoiries [fictives] d'Hugues VI de Lusignan selon les Salles des Croisades, château de Versailles.

Les auteurs de la Salle des Croisades ont attribué des armoiries aux membres de la première croisade alors que l’héraldique ne s’est développée qu’un demi-siècle plus tard. De plus, les auteurs ne mentionnent pas leurs sources. Il est donc plus que probable que les armoiries Hugues VI de Lusignan soient fictives.

Notes et références

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  1. Nom patronymique attesté dans les chartes.
  2. a et b La Chronique de Saint-Maixent (751-1140) (éd. et trad. Jean Verdon), Paris, Les Belles Lettres, , p. 134 :

    « Hugo filius suus huic successit, natus ex supradicta Aumode, qui Diabolus vocatus est. »

    Surnom d'après la Chronique de Saint-Maixent.
  3. Surnom dans les chartes.
  4. a et b Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent (éd. Alfred Richard), vol. 1, t. XVI : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), CCXI, p. 242-243 :

    « Vetulus »

    1106, Chapitre de Saint-Maixent : [Hugues VI] le Vieux [de Lusignan] et son fils Rorgon se rendent au chapitre de Saint-Maixent en présence de l'évêque Pierre II de Poitiers, de l'abbé de Montierneuf et de deux cents clercs et laïcs et promettent qu'ils protégeront et défendront l'abbaye et confirment l'abandon de la compensation de l'ariban des 500 sous annuels comme il avait été prévu dans l'accord passé avec l'abbé Benoît trente-cinq ans auparavant.
  5. a et b Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 43 (« L'arborescence des châteaux »), p. 202.
  6. a et b Recueil des historiens des Gaules et de la France (éd. Léopold Delisle), t. XIV, Poitiers, Victor Palmé, (lire en ligne), CIX : Ad Isembertum Pictavensem episcopum, p. 633.
    1079, 13 avril, Rome : Grégoire VII écrit à l'évêque de Poitiers Isembert II car il a appris qu'à la mort de Rorgon de Couhé, Hugues [VI] de Lusignan a usurpé les domaines qui revenaient par droit d'héritage à son cousin Hugues de Couhé, chanoine de Saint-Hilaire. Le Pape prend ce dernier et ses biens sous la protection apostolique et demande à Isembert II d'admonester à trois reprises le seigneur de Lusignan et s'il n’obtempère pas, de l'excommunier.
  7. Alfred Richard, Histoire des comtes de Poitou : 778-1204, t. I : 778-1126, Paris, Alphonse Picard et fils, (lire en ligne), p. 391.
  8. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 106-107 :

    « ... Guillaume IX d'Aquitaine, suzerain et ami d'Hugues VI, son demi-frère, le comte de Toulouse Raymond IV de Saint-Gilles, le beau-frère de ce dernier, Pierre II de Melgueil, Bernard II de Besalù, Gaston IV de Béarn, Centulle II de Bigorre et Bertrand de Provence. »

  9. a et b Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d'un lignage arborescent, vol. 4 : Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 13 (« Almodis de la Marche et le réseau des fideles beati Petri (fin du XIe siècle). »), p. 172.
  10. a et b Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent (éd. Alfred Richard), vol. 1, t. XVI : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), CCXXXI, p. 260.
    1110, Rome : Le Pape Pascal [II] écrit à l'évêque Pierre [II] de Poitiers parce que, bien qu'il aime particulièrement Hugues [VI] de Lusignan qui est un fidèle du bienheureux Pierre, il ne peut permettre à son amour d'aller contre Dieu et demande à l'évêque de laisser deux mois à réception de sa lettre pour que Hugues de Lusignan puisse cesser ses entreprises contre l'abbaye de Saint-Maixent après quoi il sera excommunié.
  11. Jonathan Riley-Smith, The First Crusaders : 1095-1131, Cambridge, Cambridge University Press, (lire en ligne), p. 45.
  12. Georges Thomas, chap. V « Bernard Ier », dans Les comtes de la Marche de la maison de Charroux (Xe siècle-1177), t. 23 : Mémoires de la Société des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse, Guéret, (lire en ligne), p. 586-593.
  13. Geoffroy de Vigeois (éd. Léopold Delisle), « Ex Chronico Gaufredi Cœnobitæ », dans Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. XII, Paris, Victor Palmé, (lire en ligne), p. 447, § A :

    « Comes itaque Audebertus coram Guillermo de Axia Priore Grandimontensi, Engolismensi Episcopo, Isemberto S. Martialis, Raymundo S. Augustini Abbatibus, Bartholomaeo, Petri de Scalanis, terram suam vendidit Henrico regi Anglorum : acceptisque ab ipso quinque mille marchis argenti, abiit Hierosolymam. Sed Gaufredus de Lesigniaco cum fratribus restitit, decens ad se ut haeredem Marchiam pertinere, et obtinuit. »

  14. Georges Thomas, chap. VIII « Aldebert IV », dans Les comtes de la Marche de la maison de Charroux (Xe siècle-1177), t. 23 : Mémoires de la Société des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse, Guéret, (lire en ligne), p. 606-611.
  15. « Chronicon Sancti-Maxentii Pictavensis », dans Chroniques des églises d'Anjou (éd. Paul Marchegay et Emile Mabille), Société de l'histoire de France, Paris, Jules Renouard, (lire en ligne), MLIX, p. 401 :

    « Per haec tempora Pontius, comes Tolosanus, acceperat Almodim uxorem, sororem Audeberti comitis de Marcha ; quam dedit ei Hugo Pius de Liziniaco, qui eam reliquerat causa parentelae quique ex ea geminos filios habuit, et post Raimundo Barcinonensi eam dedit in uxorem. »

    Pons, comte de Toulouse, avait pris pour femme Almodis sœur de Audebert comte de la Marche. Elle lui fut donnée par Hugues le Pieux de Lusignan qui l'avait répudiée pour raison de parenté et qui eut d'elle des fils jumeaux.
  16. Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200 (éd. Pierre de Monsabert), t. XLIX : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Société des Archives historiques du Poitou, (lire en ligne), no 121, p. 195-197.
    1060-1078, quatrième dimanche de carême, Vivonne, église Saint-Michel : Hugues [le Clair], viguier du château de Vivonne en compagnie de ses fils Barthélémy et Giraud, pour obtenir le pardon de leurs péchés et celui de leur fils et frère Hugues, récemment décédé se démettent en faveur de l'abbaye de Nouaillé de la viguerie de Comblé. Ils donnent également la viguerie de l'alleu que Airaud de Chitré et ses frères avaient auparavant donné au monastère. L'acte est souscrit par Hugues [VI] de Lusignan, son frère Jourdain, Hugues de Celle et son frère [Pierre] Rohon.
  17. La Chronique de Saint-Maixent (751-1140) (éd. et trad. Jean Verdon), Paris, Les Belles Lettres, , p. 133.
  18. a b et c Recueil des chartes de l'abbaye de Cluny (publ. Alexandre Bruel), t. V : 1091-1210, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Collection de documents inédits sur l'histoire de France », (lire en ligne), no 3886 : Charta qua Hugo de Lisiniano villam sancti gelasii ecclesiamque ibi de novo fundatam et molendinare monachis cluniacensibus dat, p. 237-238.
    1110, février, Lusignan et Saint-Gelais : Hugues [VI] de Lusignan, en compagnie de ses fils Hugues [VII] le Brun et Rorgon donne au monastère de Cluny dont son frère utérin, Hugues de Toulouse, est préfet, le village de Saint-Gelais, les forêts et les terres et tout ce qui lui appartient à l'exception des fiefs de Pierre de Torçay et de Guillaume de le Tour et ajoute un moulin, la possibilité de construire un moulin ou un vivier et la dîme sur le chanvre et le lin à Frontenay.
  19. Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. 3, Toulouse, Privat, (lire en ligne), XLVIII : Enfants de Pons, comte de Toulouse. Guillaume IV, son fils aîné, lui succède dans ce comté. Raimond de Saint-Gilles, le puîné, épouse l'héritière du marquisat de Provence, p. 338-339.
  20. Guillaume de Tyr (éd. Robert B. C. Huygens), Chronique, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum / Continuatio Mediævalis », , p. 475 :

    « Dominus Hugo Lisiniacensis, domini Raimundi comitis Tolosani frater »

  21. Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche ou la force d'être sœur », dans Les noces du comte. Mariage et pouvoir en Catalogne (785-1213), Paris, Publications de la Sorbonne, (présentation en ligne), p. 276-278.
  22. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 790 :

    « La naissance peut aboutir à une surprise, comme dans le cas d'Almodis de la Marche qui accouche de deux jumeaux, le futur Hugues VI et Jourdain, probablement à la fin des années 1030. La situation se reproduit pour certains enfants de ses deux époux suivants. De Pons de Toulouse, elle enfante les jumeaux Guillaume IV et Raymond IV de Toulouse et de Raymond-Bérenger Ier de Barcelone, les jumeaux Raymond-Bérenger II et Bérenger-Raymond II. »

  23. Sidney Painter, « The Lords of Lusignan in the Eleventh and Twelfth Centuries », Speculum, vol. 32, no 1,‎ , p. 33 (lire en ligne [PDF]).
  24. Documents pour l'histoire de l'église de Saint-Hilaire de Poitiers (éd. Louis Rédet), t. CXXX : Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, Poitiers, (lire en ligne), CX, p. 121.
    1102-1127 : Hugues de Couhé, chantre de Saint-Hilaire-de-Poitiers concède la moitié des revenus de la terre de Faye-en-Couhé dont le chapitre de Saint-Hilaire l'avait canoniquement pourvu au chanoine Arbaud pour qu'il puisse en jouir jusqu'à sa mort, date à laquelle la terre reviendra à Saint-Hilaire à condition qu'il lui jure fidélité. Le frère d'Arbaud, Abiatar et son neveu Arnaud le Jeune promettent qu'ils ne tenteront pas d'usurper la terre à la mort d'Arbaud.
  25. « Chronicon Sancti-Maxentii Pictavensis », dans Chroniques des églises d'Anjou (éd. Paul Marchegay et Emile Mabille), Société de l'histoire de France, Paris, Jules Renouard, (lire en ligne), MLX, p. 402 :

    « Hugo filius suus huic successit, natus ex supradicta Aumode, qui Diabolus vocatus est. »

  26. a et b Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200 (éd. Pierre de Monsabert), t. XLIX : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Société des Archives historiques du Poitou, (lire en ligne), no 157, p. 248-250 :

    « Ego Ugo Liziniacensis pro remedio anime mee, contra Saracenos in Hispaniam iturus »

    1087, Lusignan : Hugues [VI] de Lusignan, avant son départ pour lutter contre les Sarrasins d'Espagne, avec l'accord de sa femme Audéarde et de ses fils Hugues [VII] le Brun et Rorgon, en présence du duc d'Aquitaine Guillaume IX et de l'évêque Pierre II de Poitiers donne à l'abbaye de Nouaillé une terre à Saint-Amant avec forêts et plaines et les fiefs de Pierre Airain et de Bertrand Naun pour l'entretien des moines qui desservent l'autel de Notre-Dame de Lusignan. Il s'en réserve néanmoins l'usufruit pour la moitié de sa vie. Sylvain de Vivonne et Arnaud le Jeune [de Lusignan] souscrivent.
  27. Jonathan Riley-Smith, The First Crusaders : 1095-1131, Cambridge, Cambridge University Press, (lire en ligne), p. 46.
  28. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), « Des expéditions en péninsule Ibérique », p. 108.
  29. La Chronique de Saint-Maixent (751-1140) (éd. et trad. Jean Verdon), Paris, Les Belles Lettres, , p. 150 :

    « Anno MXC primo, Boso, comes de Marchia, occisus est Confolento castro. »

  30. Eudes de la Marche, oncle de Boson III, fils de Bernard Ier et Almodis de la Marche, épouse de Roger Montgommery, sœur de Boson III.
  31. Sidney Painter, « The Lords of Lusignan in the Eleventh and Twelfth Centuries », Speculum, vol. 32, no 1,‎ , p. 37 (lire en ligne [PDF]).
  32. Alfred Richard, Histoire des comtes de Poitou : 778-1204, t. I : 778-1126, Paris, Alphonse Picard et fils, (lire en ligne), p. 396-398.
  33. Eudes Ier de la Marche (♰ av. 1098) est le fils de Bernard Ier comte de la Marche et l'oncle de Boson III de la Marche et d'Hugues VI de Lusignan.
  34. « Historia Pontificum et Comitum Engolismensis », dans Recueil des historiens des Gaules et de la France (éd. Léopold Delisle), t. XII, Paris, Victor Palmé, (lire en ligne), p. 393, § C :

    « Comitatum Marchiæ, quem Hugo de Lezignaco vir prudens et bellicosus occasione juris hæreditarii sibi in proprium vindicare volebat, [ab] assiduis ejusdem Hugonis impugnationibus, multoties ad Karrofum ductis plurimis militibus de terra sua electis, propriis expensis viriliter defendit. Castellum S. Martialis a multis infestationibus et castellum Assiæ a valida obsidione Guillelmi Ducis Aquitaniæ, magnique exercitus oppressione, sua suorumque comitum strenuitate egregie liberavit. »

  35. « Historia Pontificum et Comitum Engolismensium : Cap. XXXIV. De successione Willelmi Comitis. », sur guyenne.fr.
  36. « Instrumenta Ecclesiæ Burdigalensis », dans Gallia Christiana (éd. Denis de Sainte-Marthe), t. 2, Paris, (lire en ligne), XXVII : Arnaldus-Geraldi, col. 809.
  37. Cartulaire de l'abbaye royale de Saint-Jean-d'Angély (éd. Georges Musset), vol. XXX, t. Ier : Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, Saintes, (lire en ligne), CCCXXXVII, p. 398-399.
    Hugues [VI] de Lusignan accompagne le duc d'Aquitaine, Guillaume [IX], lors d'un plaid à Saint-Jean-d'Angély pour élire le nouvel abbé car des dissensions étaient nées entre les moines de l'abbaye et ceux de Cluny.
  38. Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200 (éd. Pierre de Monsabert), t. XLIX : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Société des Archives historiques du Poitou, (lire en ligne), no 187, p. 292-294.
    1104, 13 juin : Hugues [VI] de Lusignan qui venait de rentrer de Jérusalem avec le duc d'Aquitaine Guillaume IX est sollicité par l'abbé de Nouaillé à qui le prévôt du duc, Guillaume a saisi les moulins de Chasseigne. Grâce à l'intercession du seigneur de Lusignan, un duel judiciaire a lieu sur une île au milieu du Clain à Poitiers. Hugues de Lusignan reste à distance mais plusieurs de ses vassaux sont témoins dont Hugues le Clair [de Vivonne], Hugues de Celle et son frère Aimery Bormaud. Le champion de l'abbaye est vainqueur.
  39. Antoine-Charles Cousseau, « Mémoire historique sur l'église Notre-Dame de Lusignan et ses fondateurs », Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest, Létand & Oudin, vol. XI,‎ , p. 317-318. (lire en ligne)
  40. a et b La Chronique de Saint-Maixent (751-1140) (éd. et trad. Jean Verdon), Paris, Les Belles Lettres, , p. 183.
  41. a et b Cartulaires du Bas-Poitou (département de la Vendée) (éd. Paul Marchegay), Les Roches-Baritaud, (lire en ligne), XV, p. 20-23.
    1099, Saint-Nicolas-de-la-Chaise : Donation de 20 sous pour la dédicace de l'église Saint-Nicolas-de-la-Chaise que son père, Aimery [IV], vicomte de Thouars, avait fondé et que ses fils, Arbert [II] et Geoffroy avaient achevé.
    .
  42. Anaïs Lancelot, Les vicomtes de Châtellerault : une puissance discrète (XIIe – XIIIe siècles), vol. 2 : Annexes (Mémoire de Master 2 sous la direction de Martin Aurell), Poitiers, Université de Poitiers, (lire en ligne [PDF]), Tableau de filiation de la première famille vicomtale de Châtellerault, p. 9.
  43. Jacques Duguet, « La question de la succession dans la famille de Thouars aux XIe et XIIe siècles », Bulletin de la Société Historique et Scientifique des Deux-Sèvres, 3e série, vol. II,‎ 1er sem. 1994, § Aimeri IV et sa succession (1056-1093). (lire en ligne).
  44. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 57 (« Le bouclage consanguin Lusignan-Thouars »), p. 216.
  45. « Instrumenta Ecclesiæ Pictaviensis », dans Gallia Christiana (éd. Denis de Sainte-Marthe), t. 2, Paris, (lire en ligne), XI : Litteræ fundationis prioratus S. Nicolai de Casa, col. 334-335. :

    « Hildegardis uxor domini Hugonis de Leziniaco, pro amore patris sui Aimerici vicecomitis reddet xx. solidos »

  46. Antoine-Charles Cousseau, « Mémoire historique sur l'église Notre-Dame de Lusignan et ses fondateurs », Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest, Létand & Oudin, vol. XI,‎ , p. 329. (lire en ligne) :

    « Elle est toujours appelée Audéarde ou Aldéarde dans les chartes de son mari. Mais dans les lettres de fondation du prieuré de St-Nicolas de la Chaise, en bas Poitou, elle figure en tête des nombreux bienfaiteurs de ce monastère, sous le nom d'Hildegarde. »

  47. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Textes (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 841 :

    « Mélisende de Lusignan, sœur d'Hugues VII, est la femme du seigneur de Parthenay, Simon Ier, et la mère de Guillaume et de Simon II. »

  48. a et b Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 38 (« Les Lusignan, les Parthenay et les de La Rochefoucauld »), p. 197.
  49. Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent (éd. Alfred Richard), vol. 1, t. XVI : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), CCXLVIII, p. 275-276 :

    « Guillelmo comite impugnante Ugone et Simone nepote suo. »

  50. « Instrumenta Ecclesiæ Pictaviensis », dans Gallia Christiana (éd. Denis de Sainte-Marthe), t. 2, Paris, (lire en ligne), LIX : Charta fundationis monasterii B. Mariæ Bonævallis ordinis Cisterciensis in diæcesi Pictavensi, col. 375-376 :

    « Simone de Partiniaco nepote meo »

    1120-1121 : Hugues [VII] le Brun de Lusignan et sa femme Sarrasine donnent pour le salut de leur âme et de celles de leurs parents à l'abbé Ely de Cadouin, en Périgord, le lieu appelé Bonnevaux dans la forêt de Gâtine pour qu'il puisse y construire un monastère, un moulin et y cultiver des jardins et y faire des pâtures. Comme Sancie de Vivonne et son fils Hugues [IV] de Vivonne possèdent une partie de cette forêt, ils donnent leur accord avec le second mari de Sancie, Guillaume de Rochemeaux. Hugues [VII] a voulu également leur donner le droit de couper le bois nécessaire pour toute la construction et suffisamment de terres pour faire paître leurs cochons et pour deux attelages de quatre bœufs mais la donation de la terre a été contestée par Sancie. Comme elle se mourrait, Hugues [VII] s'est rendu à son chevet et a obtenu son accord. Les fils d'Hugues [VII], Hugues [VIII], Guillaume, Rorgon et son neveu Simon de Parthenay donnent leur accord. Hugues de Celle est témoin.

    Cette charte a reçu de nombreuses datations, les plus courantes étant entre 1110 et 1118. la plus récente, celle de Géraldine Damon la situait entre 1110 et 1121. Effectivement, Simon II de Parthenay qui est présent meurt en 1121. Cependant, nous savons aussi que Bonnevaux est une abbaye-fille de Cadouin en Périgord. Cette dernière abbaye a été fondée en 1119. Bonnevaux ne peut lui être antérieure. Or, en 1118, Simon II de Parthenay est capturé lors d'une bataille entre lui, son oncle Hugues VII et le duc Guillaume IX d'Aquitaine et n'est relâché qu'en 1120. La fondation de Bonnevaux a donc eu lieu entre 1120 et 1121.

  51. Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200 (éd. Pierre de Monsabert), t. XLIX : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Société des Archives historiques du Poitou, (lire en ligne), no 154, p. 243-244.
    1084 : Géraud de Torçay, vassal d'Hugues [VI] de Lusignan, de son épouse Audéarde et de leurs enfants Hugues [VII] le Brun et Rorgon, avec leur accord, donne à l'église Notre-Dame de Lusignan son four qui est situé dans l'enceinte du château de Lusignan.
  52. Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200 (éd. Pierre de Monsabert), t. XLIX : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Société des Archives historiques du Poitou, (lire en ligne), no 145, p. 229-230.
    1077-1091 : Guy Arembert, à sa femme Iescende et leur fils Pierre, vassaux d'Hugues [VI] de Lusignan et de ses fils Hugues [VII] le Brun et Rorgon, avec leur accord, donnent à l'abbaye de Nouaillé un terrain sur le bord de la mer pour y construire un bourg, une église et tout ce qui est nécessaire aux moines, la moitié de leur terre d'Epannes et un champ à Turgoniacum.
  53. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers : [931-1155] (éd. Louis Rédet), t. III : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), no 410 : De Mairiniaco [et aliis plurimis rebus monachis Sanctæ Mariæ Castri Acardi concessis], p. 261.
    1060-1110 : Hugues [VI] seigneur de Lusignan renonce à une métive exigée par ses ministériaux de Couhé dans le village de Vaux appartenant à Notre-Dame de Château-Larcher qui consistait en quatre setiers chaque année. Son épouse Audéarde [de Thouars] et ses fils Hugues [VII] le Brun et Rorgon ainsi qu'Arnaud de Lusignan souscrivent.
  54. Charles Gavard, Galeries historiques du palais de Versailles, vol. 1, t. VI, Paris, Imprimerie royale, (lire en ligne), no 21 : Hugues VI, sire de Lusignan, p. 108.
    Armoiries [fictives] d'Hugues VI de Lusignan selon les Salles des Croisades, château de Versailles.

Sources et bibliographie

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Bibliographie

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  • Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018. [lire en ligne].

Articles connexes

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