Jean-Baptiste Alexandre Montaudon
Jean-Baptiste Alexandre Montaudon | ||
Naissance | La Souterraine |
|
---|---|---|
Décès | (à 80 ans) Amiens |
|
Allégeance | France | |
Arme | Guerre de 1870 | |
Grade | Général de division | |
Autres fonctions | Député de la Somme | |
modifier |
Jean-Baptiste Alexandre Montaudon | |
Fonctions | |
---|---|
Député français | |
– (10 mois et 5 jours) |
|
Élection | |
Circonscription | Somme |
Législature | IVe (Troisième République) |
Groupe politique | Union des droites |
Prédécesseur | Albert Deberly |
Biographie | |
modifier |
Jean-Baptiste Alexandre Montaudon, né le à La Souterraine (Creuse) et mort le à Amiens (Somme), est un militaire et homme politique du XIXe siècle.
Biographie
[modifier | modifier le code]Parent de Nicolas Montaudon, député du tiers à la Constituante, Montaudon entra à l'École de Saint-Cyr (1836-1838, promotion de l'Obélisque) et suivit la carrière militaire.
Il fit plusieurs campagnes, parvint au grade de général, commanda une brigade d'infanterie à Paris, et fut promu général de division vers la fin de l'Empire.
Commandant de la place de Paris, il fut placé successivement à la tête du 1er corps d'armée de l'armée de Versailles, et à la tête du 2e corps d'armée.
Il semble prendre part au complot militaire présumé de 1877, qui prévoit la prise du pouvoir par les militaires pour réinstaurer la monarchie. Après une enquête parlementaire sur le sujet, et les élections sénatoriales de 1879, le général Gresley, officier libéral placé au ministère de la Guerre par le Centre gauche, propose au président et maréchal Mac-Mahon un décret relevant de leur fonction les généraux commandants de corps d'armée Bataille, Bourbaki, Barail, Lartigue et Ducros, ainsi que le déplacement d'autres commandants de corps d'armée (Aumale, Deligny, Douay et Montaudon), ce que le maréchal refuse. Le décret est signé le par Jules Grévy[1].
Admis dans le cadre de réserve, le général Montaudon, dont les opinions politiques étaient donc celles d'un conservateur-monarchiste, se présenta comme candidat, le , pour succéder dans la Somme au général Boulanger, qui avait opté pour le Nord : les boulangistes se rallièrent à sa candidature, sans toutefois l'appuyer ouvertement, et M. Montaudon fut élu député par 60 717 voix (119 345 votants, 158 620 inscrits), contre 53 169 à M. Cauvin, républicain.
Il prit place à droite, et vota contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (), pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, contre les poursuites contre le général Boulanger.
Son bref passage à la Chambre, et son aversion pour le scrutin d'arrondissement contre le rétablissement duquel il avait voté le dissuadèrent de se représenter.
Le général Montaudon abandonna dès lors la carrière politique et mourut le à Amiens à l'âge de 81 ans.
Il avait épousé Gabrielle Dejean (1837-1906), fille du général vicomte Pierre Charles Dejean.
Il avait été aussi conseiller général de la Creuse.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Alexandre Montaudon, Souvenirs militaires, tome 1 (Afrique, Crimée, Italie), Paris, C. Delagrave, , 498 p. (lire en ligne)
- Alexandre Montaudon, Souvenirs militaires, tome 2 (1860-1871), Paris, C. Delagrave, , 456 p. (lire en ligne)
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Grand officier de la Légion d'honneur () (« Cote LH/1916/9 ») ;
- Officier de l'instruction publique ;
- Médaille commémorative de Crimée ;
- Médaille commémorative de la campagne d'Italie (1859) ;
- Chevalier compagnon de l'Ordre du Bain ;
- Grand'croix de l'Ordre de Saint-Stanislas de Russie ;
- Grand'croix de l'Ordre impérial de François-Joseph ;
- Chevalier de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare d'Italie ;
- Médaille de la valeur militaire (Italie) ;
- Commandeur de l'Ordre du mérite Nichan Iftikhar de Tunisie (distinction la plus ancienne des Beys de Tunis).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Montaudon (Jean-Baptiste-Alexandre) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
- « Montaudon (Jean-Baptiste-Alexandre) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
Notes et références
[modifier | modifier le code]- François Bédarida, « L'Armée et la République : les opinions politiques des officiers français en 1876-78 », Revue historique, Paris, Presses universitaires de France, t. 232, , p. 119-164 (lire en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liste des conseillers généraux de la Creuse
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la vie publique :
- Données généalogiques sur :
- « Jean-Baptiste Alexandre Montaudon », sur roglo.eu (consulté le ) ;
- « Jean Baptiste Alexandre Montaudon », sur gw0.geneanet.org (consulté le ) ;
- Naissance à La Souterraine
- Naissance en février 1818
- Décès en janvier 1899
- Général français
- Militaire français du XIXe siècle
- Conseiller général de la Creuse
- Député du Second Empire
- Député de la Somme (Troisième République)
- Député de la quatrième législature de la Troisième République
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Officier des Palmes académiques
- Chevalier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
- Compagnon de l'ordre du Bain
- Décès à Amiens
- Décès à 80 ans