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Ligne du Blanc à Argenton-sur-Creuse via Saint-Benoît-du-Sault

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Ligne du
Blanc à Argenton-sur-Creuse
via Saint-Benoît-du-Sault
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Le Blanc, Saint-Benoît-du-Sault, Chaillac et Argenton-sur-Creuse
Historique
Mise en service 1904 – 1905
Fermeture 1938 – 1940
Concessionnaires CGC (1900 – 1901)
TI (1901 – 1940)
fermée (à partir de 1940)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel ?
Longueur 75 km
Écartement métrique (1,000 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 10 
Nombre de voies Voie unique

La ligne du Blanc à Argenton-sur-Creuse via Saint-Benoît-du-Sault est une ancienne ligne de chemin de fer française à écartement métrique et à voie unique. Elle reliait Le Blanc à Argenton-sur-Creuse via Saint-Benoît-du-Sault, toutes situées dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire.

La loi Migneret de 1865, permet aux départements de concéder l'exploitation de lignes ferroviaires d'intérêt local. Après le plan Freycinet de 1879, qui accélère la construction des lignes secondaires, le conseil général de l'Indre veut compléter le maillage des voies ferrées. Il concède à la Compagnie générale de construction de Saint-Denis, l'exploitation d'une ligne du Blanc à Argenton-sur-Creuse par Saint-Benoît-du-Sault. Le traité de concession est signé en 1900. L'année suivante, le concessionnaire crée avec divers investisseurs la Compagnie des Tramways de l'Indre (TI) qui reprend la concession. La ligne est ouverte en 1904.

Elle n'a pas pour objet de relier Le Blanc et Argenton-sur-Creuse, déjà desservis directement depuis 1889, par la ligne de Port-de-Piles à Argenton-sur-Creuse, mais de faciliter les liaisons entre ces deux villes et les communes localisées au sud de leur axe.

La voie, qui est métrique, traverse villes et villages en pleines rues et est de préférence construite en bordure des routes. Ce tracé permet d'éviter la construction d'ouvrages de génie civil importants, réduisant d'autant la charge d'investissement. Le train fait dès lors partie de la vie quotidienne de la population, rythme les heures, peine sous les yeux des habitants quand la déclivité est forte, progresse avec difficulté lorsqu'il y a foule, notamment les jours de marché. C'est un tramway à la fois urbain et rural (un arrêt tous les 1,7 km en moyenne), que les Berrichons appellent familièrement « le Tacot ».

Il y a en fait peu de trafic, et très peu pendant la Première Guerre mondiale. Le déficit des « Tramways de l'Indre » apparait en 1917 et s'amplifie à partir de 1935, avec la crise économique. La ligne doit être fermée en 1938. Seules les sections d'Argenton-sur-Creuse à Saint-Benoît-du-Sault et de Chaillac restent un temps ouvertes pour le transport du minerai de fer de Chéniers, mais le trafic est arrêté définitivement à l'armistice de juin 1940.

Dans la littérature, vers 1925, une lettre d’Antoine de Saint-Exupéry adressé à Renée de Saussine dit : « Je suis aussi allé, seul, à Argenton-sur-Creuse. Un adorable petit patelin. Un train à vapeur que l'on promène comme un joujou sur des rails minuscules toutes les quatre heures fait seul du bruit dans la ville[1],[2] ».

Tracé et profil

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Ligne à voie unique et à écartement métrique, non électrifiée. Trois dépôts était repartis sur la ligne au Blanc, à Chaillac et à Argenton-sur-Creuse.

Gares ferroviaires

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Noms Types Communes
Le Blanc-PO Gare Le Blanc
Place du Marché arrêt facultatif Le Blanc
Place de la Palisse arrêt facultatif Le Blanc
Varennes arrêt facultatif Le Blanc
Beauregard-les-Âges arrêt facultatif Le Blanc
Villiers halte Mauvières
Mauvières station Mauvières
Les Bordes-Durenet arrêt Mauvières
Puyrajoux station Bélâbre
Saint-Hilaire ? Saint-Hilaire-sur-Benaize
Bélâbre gare Bélâbre
La Gendarmerie Arrêt facultatif Bélâbre
La Gâtevine ? facultatif Chalais
Chalais ? facultatif Chalais
Chalais halte Chalais
La Luzeraize ? facultatif Chalais
La Roche-Chevreux halte Prissac
Prissac station Prissac
Fontmorand ? facultatif Prissac
La Plaine ? facultatif Prissac
Sacierges station Sacierges-Saint-Martin
Le Joux ? facultatif Roussines
Meslier-les-Places ? facultatif Roussines
Montmartin ? facultatif Roussines
Saint-Benoît-du-Sault Gare Saint-Benoît-du-Sault
Montpeuret ? facultatif Roussines
Le Pognat ? facultatif Sacierges-Saint-Martin
La Forêt ? facultatif Chaillac
Chaillac gare Chaillac
La Boussinière ? facultatif Saint-Benoît-du-Sault
Chassingrimont ? facultatif Chazelet
Saint-Gilles station Saint-Gilles
La Fontouret ? facultatif Saint-Gilles
Abloux station Chazelet
Montbaltruy ? facultatif Vigoux
Les Bouchauds ? facultatif Vigoux
Le Puy-de-l'Âge station Celon
Les Matherons ? facultatif Celon
Les Ségouins ? facultatif Argenton-sur-Creuse
Argenton-Baignettes[3] gare Argenton-sur-Creuse
Place du Marché au Blé ? facultatif Argenton-sur-Creuse
Place d'Armes ? facultatif Argenton-sur-Creuse
Argenton-PO gare Argenton-sur-Creuse

Trois trains effectuaient l'aller-retour (voyageurs et marchandises) à l'ouverture en 1904[4].

Matériels et trains utilisés

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Le matériel utilisée était des locomotives Garatt, Beyer-Peacock et Pinguely.

Notes et références

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  1. Lettres de jeunesse, Gallimard, .
  2. Pierre Brunaud, Argenton de A à Z en 44 rubriques historiques, Argenton-sur-Creuse, P. Brunaud, coll. « Imprimerie Bonnamour », , 175 p. (ISBN 978-2-9546955-0-1), p. 136.
  3. Voir l'affiche d'ouverture à l'exploitation, à partir du 25 janvier 1904.
  4. Affiche à l'ouverture de l'exploitation.

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Bibliographie

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  • Tramways du département de l'Indre, Paris, Imprimerie de la Société anonyme des publications industrielles et d'imprimerie administrative, .
  • La Bouinotte : Le petit train Argenton Saint-Benoît-du-Sault, , 16e éd..
  • Bernard Moreau, Le Tacot, petit train berrichon, Saint-Maur, 180 p..
  • RFM : Les Tramways de l'Indre et l'embranchement de Chaillac Voie métrique, , 416e éd..

Articles connexes

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Lien externe

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