Northrop Grumman E-8 Joint STARS
Un E-8C Joint STARS en vol[1]. | |
Constructeur | Northrop Grumman |
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Premier vol | |
Mise en service | |
Date de retrait | |
Coût unitaire | 244,4 millions de dollars (1998) |
Nombre construits | 17 exemplaires |
Dérivé de | Boeing 707 |
Équipage | |
Conduite : 4 Spécialistes de mission : 18 membres |
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Motorisation | |
Moteur | Pratt & Whitney TF33-102C |
Nombre | 4 |
Type | Turboréacteur à double flux (turbofan) |
Poussée unitaire | 85 kN |
Dimensions | |
Envergure | 44,42 m |
Longueur | 46,61 m |
Hauteur | 12,95 m |
Masses | |
À vide | 77 564 kg |
Maximale | 152 407 kg |
Performances | |
Vitesse de croisière | 722 à 945 km/h |
Plafond | 13 000 m |
Autonomie | 9 heures |
Avionique | |
Radar à synthèse d'ouverture AN/APY-7[1] | |
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L'E-8 JSTARS (Joint Surveillance Target Attack Radar System) est un avion de guerre électronique et de renseignement américain construit par Northrop Grumman. Basé sur le Boeing 707, il est équipé pour détecter les mouvements de véhicules adverses au sol afin de guider les forces armées vers eux.
Historique
[modifier | modifier le code]Entré au service alors qu'il était encore en développement lors de la guerre du Golfe en 1991, il a été régulièrement modernisé depuis[2]. Le premier avion de série et livré en 1996 et le 17e et dernier exemplaire est livré le [3].
Le 13 mars 2009, un avion doit effectuer un atterrissage d'urgence sur la base militaire d'Al-Udeid à la suite d'une surpression catastrophique d'un réservoir de carburant pendant un ravitaillement en vol, il est radié du service[4].
En septembre 2015, 16 exemplaires sont alors en service dans l'US Air Force. 4 doivent être retirés d'ici le 1er octobre 2022[5]. Le premier l'est le , le retrait total de la flotte de E-8C était alors prévu aux environs de 2025[6].
Finalement il effectue sa dernière mission opérationnelle le 21 septembre 2023[7] puis la flotte est retirée du service le 15 novembre 2023. Elle a effectué plus de 141 000 heures de vol et 14 000 sorties opérationnelles[8].
Développement
[modifier | modifier le code]Grumman Corporation a remporté son premier contrat Joint STARS en 1985. Le premier avion de développement, nommé Air Vehicle 1, ou AV-1, exploitait une plate-forme d'avions commerciaux de Boeing 707 construit en 1968 fournie par le gouvernement qui a été militarisée pour la mission par Grumman. S'appuyant sur ses précédents travaux d'indication de cible mobile au sol (GMTI) effectués sur le programme Pave Mover à la fin des années 1970 et au début des années 1880, les pilotes d'essai conjoints de STARS ont piloté le premier avion de développement à 13 h 15 pendant deux heures le 1er avril 1988. Dix-huit jours plus tard, le programme a commencé son examen de conception préliminaire du système de mission et le 5 juillet 1988 le bureau des acquisitions du département de la Défense l'approuve. Le 22 décembre, Grumman effectuait le premier vol d’essai du radar conjoint STARS[9].
Le système actuel a été développé avec des équipements disponibles sur étagère. Il peut surveiller un théâtre d'opérations de 50 000 km2 et détecter des cibles à une distance maximum de 250 km.
Remplacement
[modifier | modifier le code]Le programme « Jstars Recapitalization », approuvé le , prévoit leur remplacement par seize appareils modernes à partir de 2023. Ils devront être équipés d'un radar à antenne active (AESA), d'un système de commandement embarqué (Battle Management Command and Control - BMC2) spécifique développé pour l'USAF, et d'équipements de communications avancés.
Boeing propose un dérivé du P-8 Poseidon, Lockheed-Martin un montage sur un jet d'affaires Bombardier, et Northrop-Grumman un montage depuis un Gulfstream[10] mais ce programme est annulé en 2019.
Au lieu de maintenir un vaste inventaire d’avions à réaction spécialement conçus pour des missions hautement spécialisées, le rôle de l'E-8C sera repris par un réseau de satellites, de capteurs d'aéroportés tel le E-11 et de radars au sol capables de collecter les mêmes données de ciblage et de suivi[11].
Ainsi, l'Air Force espère que cette approche la rendra plus résistante aux attaques potentielles contre les objectifs de ses systèmes de détection et de commandement aéroportés, qu'elle permettra d'économiser de l'argent sur la maintenance des avions et d'utiliser ses aviateurs plus efficacement[12].
Déploiement opérationnel
[modifier | modifier le code]En 2016, ils sont employés par une seule unité, le 116th Air Control Wing.
En 2022, basés à Ramstein en Allemagne et Mildenhall en Angleterre, ils sont déployés dans les espaces aériens polonais et roumain en compagnie d'avions de ravitaillement en vol Boeing KC-135 Stratotanker et McDonnell Douglas KC-10 Extender près de la frontière ukrainienne à la suite de l’invasion de l'Ukraine par la Russie[13].
Opérateur
[modifier | modifier le code]- 93d Air Control Wing (en) - Robins Air Force Base, Géorgie (1996-2002)
- 461st Air Control Wing - Robins AFB (2011-2023)
- 116th Air Control Wing (en) - Robins AFB (Joint ACC/ANG de 2002-2011)
Culture populaire
[modifier | modifier le code]Cet appareil bien qu'utilisé dans plusieurs technothrillers est rarement représenté visuellement. Il est utilisé dans l'animé Bang Brave Bang Bravern (en) diffusé en 2024.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Northrop Grumman E-8 Joint STARS » (voir la liste des auteurs).
- "Factsheets : E-8C Joint Stars". U.S. Air Force, août 2013. Consulté le 29 août 2014.
- "Re-engining the E-8 JSTARS". Defense Industry Daily, 18 décembre 2011. Consulté le 15 septembre 2014
- « Final Joint STARS aircraft delivered », sur Air Force (consulté le ).
- (en) « ASN Aircraft accident Boeing E-8C (707) 93-0597 Qatar »
- (en) « Usaf begins e-8 fleet phase out by retiring four jstars at robins afb », sur The Aviation Geek Club, (consulté le ).
- Gaétan Powis, « L'USAF se sépare de son premier E-8C », sur Air et Cosmos, (consulté le ).
- https://interestingengineering.com/military/jstars-final-mission-military-intelligence
- Frédéric Lert, « C’est officiel : le JSTARS, c’est terminé », sur Aerobuzz,
- https://news.northropgrumman.com/news/releases/northrop-grumman-celebrates-30-year-anniversary-of-first-joint-stars-flight
- Emmanuel Huberdeau, « Le futur Jstars prend forme », Air et cosmos, no 2486, , p. 24
- https://theaviationist.com/2023/11/23/usaf-retires-last-e-8c-jstars/
- (en) Rachel Cohen, « Air Force’s JSTARS flies last intel mission after 3 decades in service », sur Defense News, (consulté le )
- Site flightradar24.com avec nom de code REDEYEx, LAGRxxx et NCHOxxx (consulté le 28 février 2022)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Système de détection et de commandement aéroporté
- Liste des aéronefs actuels des forces armées des États-Unis