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Unterseeboot 766

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Unterseeboot 766
illustration de Unterseeboot 766
L'un des insignes de l'U-766

Autres noms U-766
Laubie
Q-335
Type Sous-marin U-Boot type VIIC
Classe Type VIIC (d)
Histoire
A servi dans  Kriegsmarine (1943 - 1945)
 Marine nationale (1945 - 1963)
Commanditaire Kriegsmarine
Constructeur Kriegsmarinewerft
Chantier naval Wilhelmshaven
N° de coque : 149
Commandé
Quille posée
Lancement
Mise en service
Commission par Hans-Dietrich Wilke
Statut Désarmé le puis capturé par les Forces Françaises en mai 1945
Équipage
Commandant Hans-Dietrich Wilke
Équipage 4 officiers - 40 à 56 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 67,10 m
(coque pressurisée : 50,50 m)
Maître-bau 6,20 m
(coque pressurisée : 4,70 m)
Tirant d'eau 4,74 m
Déplacement 769 t (surface)
871 t (plongée)
Propulsion 2 hélices
2 moteurs Diesel
2 moteurs électriques
Puissance 2 800 à 3 200 ch (moteur Diesel)
750 ch (moteur électrique)
Vitesse 17,7 nœuds (32,8 km/h) en surface
7,6 nœuds (14,1 km/h) en plongée
Profondeur 230 m (maximale)
250–295 m (écrasement)
Caractéristiques militaires
Armement 5 tubes lance-torpilles de 53,3 cm
14 torpilles
1 canon de pont de 8,8 cm SK C/35 (220 coups)
canon anti-aérien de 20 mm Flak
26 mines TMA ou 39 mines TMB
Rayon d'action 15 700 km (9 755 mi) à 10 nœuds (19 km/h) en surface
150 km (93 mi) à 4 nœuds (7,4 km/h) en plongée
Carrière
Pavillon Troisième Reich
Port d'attache Bergen
St. Nazaire
Brest
Indicatif M - 53 610
S-610

L'Unterseeboot 766 ou U-766 est un sous-marin allemand (U-Boot) de type VIIC utilisé par la Kriegsmarine pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le sous-marin est commandé le à Wilhelmshaven (Kriegsmarinewerft), sa quille posée le , il est lancé le et mis en service le , sous le commandement de l'Oberleutnant zur See Hans-Dietrich Wilke.

L'U-766 ne coule ni n'endommage aucun navire au cours des cinq patrouilles (64 jours en mer) qu'il effectue.

Il est désarmé le à la Base sous-marine de La Rochelle (La Pallice) puis est capturé en par les Forces Françaises.

Il poursuit le service dans la Marine nationale française et devient le Laubie (S610) en . Il est démoli en .

Unterseeboot type VII, l'U-766 avait un déplacement de 769 tonnes en surface et 871 tonnes en plongée. Il avait une longueur totale de 67,10 m, un maître-bau de 6,20 m, une hauteur de 9,60 m et un tirant d'eau de 4,74 m. Le sous-marin était propulsé par deux hélices de 1,23 m, deux moteurs Diesel Germaniawerft M6V 40/46 de 6 cylindres en ligne de 1 400 ch à 470 tr/min, produisant un total de 2 060 à 2 350 kW en surface, et de deux moteurs électriques Brown, Boveri & Cie GG UB 720/8 de 375 ch à 295 tr/min, produisant un total de 550 kW, en plongée. Le sous-marin avait une vitesse en surface de 17,7 nœuds (32,8 km/h) et une vitesse de 7,6 nœuds (14,1 km/h) en plongée. Immergé, il avait un rayon d'action de 80 milles marins (150 km) à 4 nœuds (7,4 km/h; 4,6 milles par heure) et pouvait atteindre une profondeur de 230 m. En surface, son rayon d'action était de 8 500 milles nautiques (soit 15 700 km) à 10 nœuds (19 km/h).
L'U-766 était équipé de cinq tubes lance-torpilles de 53,3 cm (quatre montés à l'avant et un à l'arrière), et contenait quatorze torpilles. Il était équipé d'un canon de 8,8 cm SK C/35 (220 coups) et d'un canon antiaérien de 20 mm Flak. Il pouvait transporter 26 mines TMA ou 39 mines TMB. Son équipage comprenait 4 officiers et 40 à 56 sous-mariniers.

Dans la Kriegsmarine (1943-1945)

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Il passe son temps d'entraînement initial à la 8. Unterseebootsflottille jusqu'au , puis rejoint son unité de combat dans la 6. Unterseebootsflottille.

Sa première patrouille est précédée de courts trajets à Kiel, à Marviken et à Bergen. Elle commence le au départ de Bergen pour l'Atlantique Nord. Sur le trajet entre les îles Féroé et les îles Shetland, il est rappelé pour rejoindre le groupe (ou : meute) Landwirt positionné au large de la France[1]. Il arrive à Saint-Nazaire le , bredouille.

Le commence sa deuxième patrouille, au départ de Saint-Nazaire, avec la meute Landwirt, composée de 39 U-Boote. L'U-766 est l'un des dix-neuf U-Boote dépourvus de schnorchel qui reçoivent l'ordre de former une ligne à 200 mètres de profondeur entre Brest et Bordeaux pour garder des U-Boote hors des ports en cas de leurs invasions par les forces alliées. Les U-Boote remontent ensuite à 100 mètres de profondeur, ou se posent sur le fond pendant de longues périodes. La nuit ils sont l'objet d'attaques aériennes. Le , lorsque l'invasion des ports ne semble plus être d'actualité, les U-Boote retournent à leurs bases et sont placés en alerte[1].

Pour sa troisième mission, l'U-766 est convoyé de Saint-Nazaire à Brest entre le 26 et le . Du 2 au , l'U-766 agit de conserve avec l'U-618 ; ils forment la meute Wiesel, chargée d’intercepter les escortes des forces alliées, sans succès.

Sa cinquième patrouille se déroule du 8 au , soit 14 jours en mer. Il embarque quatorze techniciens avec des pièces détachées de schnorchel, de Brest vers Bordeaux. Lors de sa croisière, six bimoteurs britanniques le détectent et l'endommagent[1]. Le , l'U-766 se présente à l'embouchure de la Gironde ; en raison de mines ennemies et de l'avancée des Alliés (Bordeaux est pris), les U-Boote se replient vers la Norvège.

Le , en compagnie de l'U-963, l'U-766 fait route vers le nord. Le , au large de La Rochelle, il est repéré par un avion bombardier Wellington canadien du Sqdn 407 / E qui le grenade sévèrement[1]. C'est avec les lignes d'arbres faussées, les tubes lance torpilles déformés et de légères voies d'eau qu'il entre dans l'alvéole no 4 de la base sous-marine de La Rochelle ; il est déclaré inapte au service et désarmé[2].
Alors que neuf autres U-Boote abandonnent La Rochelle entre le et le , équipés de Schnorchel, l'U-766 est immobilisé, servant accessoirement de groupe électrogène à la base. Les neuf autres U-Boote seront tous coulés[2].

Le , il est capturé lorsque les fusiliers marins français s'emparent de la base sous-marine ; il présente un assez bon état de conservation.

Dans la Marine française (1945-1963)

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Pendant l'été 1945, il exécute, pour le centre des sous-marins français de La Rochelle, une plongée à 186 mètres sans aucun incident[3].

Entre et , le sous-marin subit une révision complète du circuit de refroidissement des moteurs.

Incorporé à la flotte sous-marine française depuis , le sous-marin garde son matricule 766 jusqu’au , date de la dépêche ministérielle 599 EMG/3 qui le rebaptise Laubie, en hommage à Louis Gervais François Laubie, ingénieur mécanicien du sous-marin Protée, disparu en mission au large de Toulon le 19 ou [2]. Il prend alors le matricule S-10 qui devient S-610 le .

Le premier accident sérieux du Laubie survient le près de Port Lyautey, lorsque la frégate La Surprise passe au-dessus du sous-marin lors d'un exercice en plongée périscopique. Les réparations du kiosque durent jusqu'en 1951[2].

En octobre-novembre 1956, il est l'un des deux sous-marins français engagé dans la crise du canal de Suez.

Le à 15 h 40, alors qu’il navigue à l’immersion périscopique à la vitesse de 2,3 nœuds (4 km/h), le Laubie est abordé par le paquebot Ville de Marseille au large d'Alger. Le sous-marin est remorqué et entre à Alger le soir même. Il est de nouveau remorqué à Toulon pour de nouvelles réparations qui durent quelques mois.

Le , le Laubie entre en collision avec l'Espadon pendant des exercices en plongée périscopique, à cinq milles nautiques de Toulon. Les dégâts étant trop importants, la décision est prise de ne pas le réparer. Après quinze années de services dans la Marine française, il est désarmé et devient la coque Q-335[2].

Il est démoli à partir du .

Affectations

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Commandement

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Patrouilles

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Commandant Départ Arrivée Jours Succès
Oblt. Hans-Dietrich Wilke Kiel Marviken 3 jours
Oblt. Hans-Dietrich Wilke Marviken Bergen 2 jours
1 Oblt. Hans-Dietrich Wilke Bergen St. Nazaire 25 jours
2 Oblt. Hans-Dietrich Wilke St. Nazaire St. Nazaire 10 jours
3 Oblt. Hans-Dietrich Wilke St. Nazaire Brest 5 jours
4 Oblt. Hans-Dietrich Wilke Brest Brest 5 jours
5 Oblt. Hans-Dietrich Wilke Brest La Pallice 14 jours
Total 64 jours t

Note : Oblt. = Oberleutnant zur See

Notes et références

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Bibliographie

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Article connexe

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Liens externes

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