Passer la publicité
Passer la publicité

Top 14 : plus joueur que perforateur, le profil parfait d’Alexandre Roumat pour briller à Toulouse

Alexandre Roumat, élément incontournable du dispositif toulousain.
Alexandre Roumat, élément incontournable du dispositif toulousain. Valentina Claret / PANORAMIC

Arrivé chez les Rouge et Noir en 2022, le longiligne numéro 8 s’est rapidement imposé dans le jeu de mouvement du Stade Toulousain, où il évolue aux côtés de rugueux flankers.

Passer la publicité

Quand il a débarqué chez les Rouge et Noir, Didier Lacroix, le président toulousain, avait souligné que «le recrutement d'Alexandre (Roumat) est une réelle satisfaction humaine et sportive», ajoutant qu’«en plus d'être un excellent élément, il possède un profil complémentaire pour enrichir notre effectif». L’adaptation du joueur formé à Biarritz, qui a ensuite éclos à Bordeaux-Bègles, a été immédiate. Comme une évidence. «J'avais un peu moins de temps de jeu lors de ma dernière année à Bordeaux. Venir à Toulouse était un pari risqué, avait-il reconnu. Mais j'en avais besoin, de sortir de ma zone de confort, de voir quelque chose de nouveau et de progresser aux côtés de ce qui se fait de mieux dans notre championnat, voire même en Europe ou dans le monde.»

Le fils de l’ancien deuxième-ligne international Olivier Roumat reconnaît que «la première année a été hyperpositive, avec le titre (de champion de France en 2023) au bout. J'essaye de continuer sur cette dynamique en apportant ma pierre à l'édifice pour que le club continue à gagner. J'ai l'impression de progresser au quotidien avec ces mecs et un staff de qualité.» Depuis, il a encore étoffé son palmarès à l’occasion du doublé Champions Cup-Top 14 qu’il a réalisé l’an dernier dans la peau d’un titulaire indiscutable. «Je m'entraîne toujours dur en essayant de bien faire et de m'améliorer. Je ne cherche pas à savoir si mon statut a évolué, je laisse les personnes extérieures en juger, a-t-il déclaré cette semaine en conférence de presse. Je veux jouer au rugby, prendre du plaisir et j'en prends énormément à Toulouse.»

Mon objectif n'est pas de faire 120 kg. Ma manière de jouer, c'est d'essayer de trouver des espaces, de me déplacer et pas de taper dans les mecs

Alexandre Roumat

À l’heure où la mode est plutôt aux numéros 8 de fort tonnage, capable de peser sur les défenses et de fixer plusieurs joueurs (à l’image du Rochelais Grégory Alldritt, son vis-à-vis de ce dimanche), le longiligne Alexandre Roumat (1,98 m pour 110 kg tout de même) fait un peu figure d’exception dans le paysage, même si - dans le même ordre d’idée - Charles Ollivon a récemment basculé du flanc à l’arrière de la mêlée au RC Toulon. Avec ce profil plus porté sur le mouvement et l’évitement, Roumat correspond parfaitement au jeu de mouvement du Stade Toulousain, où il peut laisser le travail obscur à ses flankers guerriers que sont Jack WillisFrançois Cros et Anthony Jelonch. Après avoir disputé 32 matches (25 titularisations) lors de sa première saison en 2022-2023, le troisième-ligne centre a confirmé lors du dernier exercice en disputant 27 rencontres (23 comme titulaire).  

Le natif de Dax, dans les Landes, revendique sa singularité qui correspond à sa vision du rugby. «J'ai été élevé à un rugby, avec M. Pierre Perez (ancien directeur de Pôle Espoirs de Bayonne, NDLR), où l'intervalle est la clé de la réussite : c'est plus facile de rentrer dans une porte que dans un mur, avait-il avancé dans les colonnes de Sud Ouest. J'ai toujours eu plus de fascination pour des mecs comme Laurent Cabannes - même si je ne l'ai jamais vu jouer en vrai - ou Olivier Magne . Des mecs coureurs, doués avec leurs mains, qui faisaient les différences par leur intelligence plus que par leur dimension physique.» Et d’asséner : «Mon objectif n'est pas de faire 120 kg. Ma manière de jouer, c'est d'essayer de trouver des espaces, de me déplacer et pas de taper dans les mecs. Donc ceux qui disent qu'il faut à tout prix que je prenne du poids, je les laisse parler.»

Quand des joueurs sont amenés à jouer à d'autres postes, ça nous donne de la matière pour continuer de les faire progresser

Ugo Mola

Ses qualités ont logiquement tapé dans l’œil de Fabien Galthié dès sa prise de fonction. Le sélectionneur du XV de France l’avait en effet convoqué en stage en 2020 quand il était alors à Bordeaux-Bègles et l’avait rappelé pour le Tournoi 2023, pour pallier la blessure de Paul Boudehent. Mais il n’avait joué aucun match. Il a fallu attendre l’année suivante pour qu’il fasse ses grands débuts sur la scène internationale, au poste de... deuxième-ligne. «Je n'ai pas l'habitude d'y jouer, même si j'ai pu y dépanner une ou deux fois avec Toulouse lorsqu'il y a eu des cartons jaunes contre nous», avait-il reconnu à l’époque.

Une option qui avait été envisagée par Ugo Mola, son manager en club, mais qui ne s’était pas concrétisée. «C'est quelque chose que l'on avait évoqué, mais jamais pu tester, car d'autres l'ont devancé pour faire ce chemin, comme Josh Brennan, Alban Placines et même Anthony Jelonch», avait expliqué le technicien haut-garonnais qui dispose désormais avec Mathis Castro-Ferreira (seulement 20 ans !) d’un autre sérieux client en numéro 8. Et d’avancer que «quand des joueurs sont amenés à jouer à d'autres postes, au-delà de poser la question de savoir où ils vont finir, ça nous donne de la matière pour continuer de les faire progresser. Avec le temps, ça donnera une corde de plus à son arc.» Une polyvalence précieuse pour continuer à briller en club et voir plus loin en équipe de France. Et de conclure : «Si j'ai la chance de connaître d'autres capes avec les Bleus ces prochains mois, ce ne sera que du bonus et une belle récompense.»

Passer la publicité
Passer la publicité
Passer la publicité

Top 14 : plus joueur que perforateur, le profil parfait d’Alexandre Roumat pour briller à Toulouse

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
Passer la publicité
Passer la publicité
Aucun commentaire

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

À lire aussi