Calcul Mur Soutenement
Calcul Mur Soutenement
Calcul Mur Soutenement
- quatre valeurs P11, P12, P21, P22 de la pousse due laction du remblai, ces valeurs tant obtenues en combinant de toutes les manires possibles ka min , ka max , min , max : P11 = fonction de (ka min min ) associes G P12 = fonction de (ka max min ) P21 = fonction de (ka min max )
min
associes Gmax
En appelant Gole poids propre du mur, Q les charges variables sur le terre-plein et en remarquant que le poids volumique doit ncessairement intervenir avec la mme valeur (minimale ou maximale) dans lvaluation du poids du remblai et dans celle de sa pousse, la stricte application des Rgles BAEL conduirait donc considrer, rien que pour ltat-limite ultime et en labsence dactions daccompagnement, la srie de combinaisons suivante : Go+ Gmin + P11 1,35 (Go+ Gmax) + P21 Go+ Gmin + P12 + 1,5 (Q ou 0) 1,35 (Go+ Gmax ) + 1,35 P22 + 1,5 (Q ou 0) Les pressions sur le sol correspondant chaque combinaison, calcules partir dun diagramme conventionnel de rpartition, devraient tre compares une valeur limite, elle-mme dduite, par application dun coefficient de scurit convenable, dune contrainte de rupture qu obtenue, par exemple, partir dessais de laboratoire, au moyen dune formule du type : qu = g (C , , , etc )
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Comme on peut le constater, cette fonction, qui est aussi largement dpendante des hypothses faites sur le comportement du sol de fondation, contient les paramtres alatoires C, et relatifs ce dernier. L rside toute la difficult dune application correcte de la mthode des tats-limites ltude de la stabilit des murs de soutnement, puisque des paramtres alatoires de mme nature interviennent simultanment dans la sollicitation agissante et dans la sollicitation rsistante. De plus, en cherchant appliquer strictement les principes du calcul aux tats-limites, on arrive montrer que de nombreux murs actuellement en service, et dont le comportement est, et a toujours t satisfaisant, devraient tre tays ou dmolis car ne prsentant pas le coefficient de scurit requis pour leur stabilit. Cest pour viter une telle absurdit quun projet ajourn de Rgles de calcul des soutnements [5.5] prconisait pour les vrifications relatives la stabilit externe (problme de sol) lemploi des mthodes traditionnelles , en prenant pour les paramtres alatoires leurs valeurs les plus probables En revanche, pour les vrifications relatives la rsistance interne, cest--dire celle des diffrents lments constitutifs (problme de bton arm), la mthode des tats-limites - Rgles BAEL restait, bien entendu applicable. Dans ce qui suit, nous avons adopt les deux modes de vrification, de la stabilit dune part, et de la rsistance interne dautre part, que ce projet souhaitait prconiser. Toutefois, lattention est appele sur le fait que leur application doit rester strictement limite aux murs : - de hauteur au plus gale 8 m - non soumis des pousses deau, ce qui implique que des prcautions convenables soient prises pour assurer un drainage efficace larrire du mur (voir 6.2).
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RH RV
b) Cas du diagramme triangulaire (fig. 5.39 ) M M eA = A eG = G RV RV Le diagramme est triangulaire si b b eA ou e G 3 6 On a : b = 3e A ou 3 b = (b - 2e G ) 2 Remarque : Bien quune rpartition triangulaire de la contrainte soit admise, il est prfrable, dans la mesure du possible, de dimensionner la semelle pour avoir une rpartition trapzodale. Dans leur Trait de Mcanique des Sols [5.1], MM. CAQUOT et KRISEL prconisent mme une rpartition rectangulaire sous charges permanentes. La justification du non-poinonnement consiste sassurer que la contrainte verticale de rfrence ref au quart de la largeur comprime (b, fig. 5.38 ou b, fig. 5.39) est au plus gale la contrainte de calcul qser ,value comme indique en annexe, et convenablement corrige pour tenir compte de lexcentricit et de linclinaison R sur la verticale de la rsultante R des actions appliques.
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Les coefficients de rduction(ic, iq, i ) donns en annexe, dus Meyerhof, sont pessimistes. Le SETRA (dossier FOND 72, [5.3]) propose un coefficient de rduction de forme exponentielle qui conduit une valeur limite : ser = qser [e (10,156C )R ] formule [5.10] C tant la cohsion. Lorsque celle-ci est considre comme nulle :
ser = qser .e R
Selon que le moment est valu larte aval A de la semelle ou au centre de gravit G de celle-ci, la contrainte de rfrence ref svalue comme suit (units Mpa, m, MN/m): - pour le diagramme trapzodal :
ref =
5R V e (1 - 1,2 A ) 2b b e RV (1+3 G )] b b
ref =
RV 2e A RV ] b 2e G
formule [5.13]
[ou ref =
RH =
avec :
formule [5.14]
R V composante verticale des actions de calcul correspondant la combinaison pour laquelle R H a t dtermine, b largeur de sol comprime sous la semelle (b = b dans le cas dun diagramme trapzodal des ractions du sol, voir fig. 5.38 et 5.39)
' , C angle de frottement interne et cohsion du terrain dassise, dtermins partir dessais drains m coefficient de scurit vis--vis du glissement
On prend habituellement C = 0 et m =1,50. La condition de non-glissement scrit alors : RH R H=
R V tg' 1,50
formule [5.15]
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RH 0,4. RV
1. Si la section de base de la semelle nest pas horizontale, les valeurs de R H et R V entrant dans les formules 5.14 et 5.15 sont remplacer respectivement par les composantes normale R n et tangentielle Rt des actions de calcul de la combinaison considre. 2. Il est rappel (voir titre 1.2,1) que la stabilit au glissement des murs de soutnement peut tre amliore au moyen dune bche dancrage . En ce cas, la vrification au glissement peut tre conduite en ne considrant que le bloc compris entre le plan fictif de pousse active et un plan de rupture passant par la base de la bche (fig. 5.40), la bute sur le plan AA tant toujours nglige par mesure de scurit. Fig. 5.40
Plan de rupture
La rsultante R des actions sur le mur fait un angle 'avec la normale au plan de rupture. On doit avoir : R sin '
formule [5.16]
ces deux moments tant valus lun et lautre avec la valeur probable des actions.
3.5. TASSEMENTS
Le calcul des tassements est relativement exceptionnel et nest gnralement fait que dans le cas o les caractristiques du terrain dassise sont mdiocres. Pour ce calcul, seules les actions permanentes sont prises en compte. Le plus souvent, on dtermine la valeur du tassement partir des essais pressiomtriques (voir dtails en annexe, titre A 3.2). Les murs de soutnement sont surtout sensibles aux tassements diffrentiels : - dans le sens longitudinal, lorsque louvrage, assez long, traverse des zones de sols diffrents ; - dans le sens transversal, essentiellement cause de la variation linaire des ractions du sol sur la largeur de la semelle. Ce tassement entrane une rotation globale du mur. Calcul du tassement diffrentiel dans le sens longitudinal. Pour dterminer le tassement diffrentiel entre deux sections, on calcule dabord la contrainte applique au sol par la semelle en chacune des deux sections considres, en supposant la distribution uniforme sur une largeur quivalente b e gale (fig. 5.42) : b e = 2e A = b 2e G formule [5.17] (distribution de Meyerhof)
Le tassement en chacune des deux sections considres est calcul suivant la mthode expose en annexe titre A 3.2. Lvaluation de ce tassement permet de dterminer louverture utile donner aux joints entre plots. Il est prudent de multiplier le rsultat trouv par 2, ou mme 3. Dans tous les cas, il convient de prvoir des joints transversaux quidistants (voir titre 6.1). La semelle peut tre coule continue.
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Calcul du tassement diffrentiel dans le sens transversal Pour ce calcul, on peut oprer comme suit : le tassement en un point est suppos proportionnel la contrainte applique en ce point. Connaissant la contrainte de rfrence ref dans la section C (fig. 5.38 et 5.39) ainsi que la contrainte minimale min lextrmit D du diagramme des ractions du sol ( min = 0 si le diagramme est triangulaire), on calcule les tassements s C et s D dans les sections C et D (mthode en annexe titre A.3.2), en fonction de la contrainte du sol en ces sections. Le tassement diffrentiel s a pour valeur : s = (s C - s D )
Lvaluation de ce tassement permet de dterminer lordre de grandeur de la rotation globale du mur en cas de sol sensible aux tassements. Il est conseill de donner un fruit au parement vu, de faon que, aprs tassement, le mur ne paraisse pas en surplomb et ne donne pas limpression dsagrable de basculer
Un mur de soutnement forme avec son terrain dassise un ensemble. Dans certains cas, il risque de se produire un glissement gnral de cet ensemble, en particulier si des couches de qualit mdiocre existent sous la fondation. Vis--vis de ce phnomne, les mthodes de calcul sont bases sur le fait que la rupture se produit selon une ligne de glissement assimilable un arc de cercle ou un arc de cercle prolong par une droite (fig. 5.43). Le lecteur intress par la vrification de cet quilibre gnral pourra se reporter aux ouvrages spcialiss. En bref, la scurit au grand glissement consiste vrifier que la rsistance au cisaillement mobilisable est suprieure leffort de cisaillement le long de la surface de rupture en prenant un coefficient de scurit de 1,5.
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Choisissons un sens positif pour les moment et schmatisons le mur en parties lmentaires (a, b, c)
(1) En gnral, il est prfrable de donner du fruit la face avant (parement amont, vu) pour les raisons exposes la fin du titre 3.5; dans cet exemple, le fruit est volontairement donn la face en contact avec le remblai (parement aval) afin de montrer linfluence dune inclinaison sur le calcul du coefficient de pousse (voir 4.6).
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Les coefficients de pousse prendre en compte le long de lcran fictif on t dtermins au titre 2.3,1: k aH = 0,333 k aV = 0 Le diagramme de pousse obtenu en considrant leffet combin de la pousse des terres et de la pousse due la charge dexploitation est, pour une hauteur de soutnement prise gale 5,00 m le suivant : 3,3 kN/m2
33,3
3,3
36,3 kN/m 2
a b c
x 0,75 = x 0,9 =
174,38 5,85
x 1,86 = x 0,325 =
-324,34 -1,90
0,333 x 20 x
= 83,33
5 3
+138,89
10 x 1,8
18
x 1,9 x
5 2
=
=
-34,2
+41,67
0,333 x 10 x 5 = 16,67
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+
+
C2 : C3 :
+ +
+ +
Combinaison (C1) Moment total M / A (kNm/m) R V (kN/m) R H (kN/m) - 239,47 254,7 100
(rsultante R)
Excentricit e A =
0,94
0,955
Tiers central
trapzodal
trapzodal
trapzodal
5 RV e (1 1,2 A ) 2b b R tg R = H RV R (radian)
ref =
e
R
(C = 0 )
Calcul de q ser : Nous avons suppos que la contrainte admissible sur le sol q ser tait de 200 kN/m 2 (0,2 MPa). Admettons quelle ait t dtermine par des essais pressiomtriques (voir annexe , titre A 2.2.3) qui ont donn : p = 700 kN/m do (formule A.7) : kp q ser = q 0 + (p p 0 ) 3 avec q 0 = D f , D f tant la diffrence de niveau en mtres entre le terrain naturel et la cote de la fondation: q 0 = 20 x 0,80 = 16 kN/m 2 , K p facteur de portance, pris ici gal 0,8 (voir annexe , titre A 2.2.2, formule A.3) p 0 0,5 q0 en labsence deau, soit p 0 = 8 kN/m 2 do finalement :
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q ser = 16 +
Pour les trois combinaisons, la condition de non-poinonnement du sol de fondation : ref est vrifie. En effet, on a : - pour la combinaison C1 : 135,8 < 0,688 x 200 = 137,6 kN/m 2 - pour la combinaison C2 : 131,3 < 0,682 x 200 = 136,4 kN/m 2 - pour la combinaison C3 : 112,4 < 0,707 x 200 = 141,4 kN/m 2 Toutes ces valeurs sont bien infrieures 200 kN/m2.
ser
= q ser . e R
RH 0,5 RV
ce qui est bien le cas pour les combinaisons envisages (voir tableau prcdent).
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