Petrovsky D. - La Russie Sous Les Juifs, Paris, 1931
Petrovsky D. - La Russie Sous Les Juifs, Paris, 1931
Petrovsky D. - La Russie Sous Les Juifs, Paris, 1931
sous
LES JUIFS
f931
Cf Il?
PREMIRE PARTIE
CHAPITRE 1. - Le pass ,.,.,. , .'". .. .. . . . . . . . . . . Il
Il. - Le prsent.. 21
III. - L'avenir" , . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . 49
DEUXIME PARTIE
CHAPITRE 1. - Avant-propos" ., : . " . . . . .. 77
Il. - L'glise et la Religion. . . . . . . . . . . . . . . . . 93
III. - La famille et les enfants. . . . . . . . . . . . . . . 113
IV. - coles et instituteurs .... . . . . . . . . . . . . . . . 129
V. - Les tudiants et les cols d'enseignement
suprieur 135
VI. - La classe intellectuelle en gnral. . . . . . . 147
VII. - L'conomie rurale et les paysans. .... . . . 153
VIII. - L'industrie et les ouvriers.. . . . . . . . . . . . . . 169
IX. - Le transport.... .. . . . . . .. .... .. . . . . . . . . 203
X. - Les impts........... . . . . . . . . . . . . . . . . 207
XI. - La rcolte et la famine " ... 215
XII. - La justice .." . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233
XIII. - La terreur.................................... 241
XIV. - Les rvoltes..... 271
XV. - L'arme rouge et la dfense des gouver-
nants 287
XVI. - La colonisation juive et les concessions.. 299
X VII. - La situation du parti communiste en
Russie.... 311
- XVIII. - L'antismitisme en Russie.................. 321
XIX. - Postface. , 331
ANNEXE
CHAPITI\E 1. - L'assassinat de la famille impriale
Ekaterinenbourg !............. 337
II. -- Quelques renseignements sur l'antismi-
tisme dans diffrents pays,.,., .. , .. ,.,. 351
~XPLICATION DES ABREVIATIONS
ET CHIFFRES ENTRE PARENTHSES QUI SONT CONTENUS
D. P.
PREMIERE PARTI
CI{APITRE PREMIER
LE PASSE
Rensignemen{s Historiques.
CHAPITRE II
LE PRESENT
(1) A ceux qui n'ont pas les moyens de lire les analyses volu.mineuses en
laRgUes russe et trangres~ sur la franc-maonnerie et la juiverie universelle, sur
leur liaison mutuelle et immuable, sur la communaut de leurs programmes et
desseins, npus conseillons de prendre c(lnnaiSsanc des informations brves sur
cette question publies en langue russe par M. Winberg dllins sa revue, Le RdlJOn
~e ~qmire (numros 4 et 6). .
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
non seulement matrielle, mais :morale aussi de la Rus-si: e sont
la franc-maonnerte universelle et la jliiveTie universell. C'eSlt l
participation de eeUe dernire qui explique la frocit exclusive, l
haine acharne et les Fameries ignobles dont sont l'objet l'me, la
religion des chrtiens orthodoxes et par Iesquelles se distinguent la
maudite rvolution et ses dirigeants. Et com:me parmi ls 1l'larioti-
nettes de la franc-maonnerie et de la juiverie se tFotlvaient l'n""~'
divers frres intellectuels et mi-intellectuels, heureux d'tr
parvenus la caisse d'Etat (voyez Winherg, le Rayon de Lu-
mire n 6, page 88) et constitus en partie de membres du gou-
"ernement provisoire. tels que: Boublikoff, Godneff, Goutchkoff, Ne-
krassoff, Kedrine, Kerensky, Konovaloff, prince Lwoff, Maklkoff,
Milioukoff, comtesse Panine, Terestchenko, ChingaFeff, etc., et. il
partie de hros rvolutionnaires et de Juifs dans le genre d:
Avksentieff, Apfelbaum (Zinovieff), Bronstein (Trot2lky), Mirkine
(Getzevitch), Radek (Sobelson), Roditcheff, Savinkoff, Sverdloff.,
Tchakowsky, et enfin de quelques avocats juifs: MorgonliesS', Vi-
naver, Hessen, Grousenberg, Sliosberg et autres hommes politiques
et de lettres, - nous concevrons aisment que, dirig et reprsent
par les gens cits ici, le gouvernement provisoire accordait appui et
protection ses camarades et frres dans l'ordre, les meneurs du
parti communiste, Oulianoff, Bronstein, etc.
Et c'est derrire le dos de ces marionnettes de la rvolution et des
Bolcheviks actifs que se dressait triomphalement la juiverie mondiIe
comme on le voit d'ailleurs par les extraits de presse; c'est elle qui
dirigeait, en leur fournissant l'argent, ces jeunesses dvoyes, ries
ouvriers sduits par la platitude des devises rvolutionnaires.
(1) On peut jugr de ce que reprsente ce sieur Lloyd George par le fait sui-
vant : il possde une fortune personnelle de plusieurs millions de livres sterling,
cette fortune ayant t acquise par lui-mme dans le courant de la grande guerre,
alors qu'il tait premier ministre. Il offrit cette fortune au service du parti libral
condition que ce dernier accepterait son projet de rforme agraire (le morcelle-
ment des grandes proprits). Mais... ne dsirant nullement assister une telle
dpendance du parti, lord Grey le quitta (F. 26.294). Avec une insolence dsinvolte,
Lloyd George dclarait que l'Angleterre se battrait jusqu'au dernier soldat
russe . ~ La princesse Paley publie aussi dans la Revue de Paris les paroles sui-
vantes de Lloyd George, quand il apprit le renversement de la monarchie en Rus-
sie: Un des buts de guerre de l'Angleterre est atteint. (880).
26 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
raetristiques de l'honorable :. M. Buchanan et son change de
compliments avec le ministre des Affaires trangres du gouverne-
ment provisoire, Milioukoff.
Il ne serait pas mal de rappeler ici ces lches discours et vne-
ments. En voici quelques-uns dont, premirement, la dclaration
faite par M. Buchanan aux journalistes le 20 mars 1917 : Le r-
gime autocrate et ractionnaire ne nous a jamais inspir de sympa-
thie. Ce n'est que le peuple russe et ses vaillantes armes qui jouis-
saient seuls de nos sincres sympathies, mais jamais le gouverne-
ment auquel nous n'tions lis que par l'alliance contre un ennemi
commun. Voil pourquoi l'avnement du gouvernement provisoire
est acclam avec enthousiasme par toute la Grande-Bretagne. Nous
sommes lis prsent la Russie, non seulement par la commu-
naut d'intrts et la fraternit des armes, mais par des sentiments
d'amiti sincre qui font battre nos curs l'unisson. ( Rousskoe
Slovo - Parole russe , 21 mars 1917). Le 24 mars 1917, les am-
bassadeurs des Allis se prsentrent aux membres du gouverne-
ment provisoire et le mme Buchanan, en qualit de doyen du corps
diplomatique, acclama la nouvelle re de prosprit, de progrs et
de gloire qui s'ouvrait la Russie ... Il mit l'espoir que la Russie
ressuscite ne s'arrterait devant rien pour tre victorieuse de l'Al-
lemagne 1. Dans sa rponse, Milioukoff remercia l'ambassadeur et
ajouta que le gouvernement provisoire avait t constitu par suite
de la certitude de toute la nation que le gouvernement imprial tait
incapable d'amener la guerre une fin victorieuse! (?!!!) (Commu-
niqu de l'Agence tlgraphique). A un tl1eeting anglo-russe dans la
salle de Kalachnikoff, M. Buchanan dit dans son discours: La der-
nire fois que j'ai eu l'honneur de m'adresser aux membres de la
socit anglo-russe, c'tait prcisment la veille de la s,ession la
Douma, quand mon honorable ami Milioukoff pronona son clbre
discours par lequel il enfona le premier clou dans le cercueil de
l'ancien rgimel J'avais dit alors que nous devions, non seulement
arriver une fin victorieuse, mais que la victoire dfinitive devait
tre remporte sur l'ennemi dans notre propre camp (!). A prsent,
je puis fliciter le peuple russe qu'il se soit dfait si vite de cet en-
nemi. (Rousskoe Slovo, 12 avril 1(17).
Que dirons-nous de cela?
N'y a-t-il pas lchet et fourberie dans chaque mot prononc?
Le comte Komarowsy livre la publicit un fait significatif que
.on pre tenait du Grand-Duc Constantin Nicolaevitch (frre de l'Em-
pereur Alexandre II). Ce fait nonce clairement la participation de
l'ambassade britannique Ptersbourg au mouvement rvolution-
naire la fin du rgne de l'Empereur Alexandre II. Aprs un des at-
tentats commis sur Sa Personne, l'Empereur pria le ministre de l'In-
trieur de lui faire part de ses suggestions sur la nature du mouvy-
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 27
ment et d'y trouver remde, quoi le ministl1e dclara Sa Majest
que les moyens pour entraver l'excitation seraient prompts et effr.
caces si l'Empereur acceptait une mesure radicale, notamment de
procder aussitt une perquisition dans les locaux de l'ambassade
britannique, o conduisaient tous les fils de l'instruction. Mais l'Elll<
pereur n'autorisa point l'excution de cet acte (389).
Pour caractriser encore la conduite de l'Angleterre l'gard de
la Russie, il ne serait pas inutile de citer le rapport du gnral
Wrangd Bruxelles, en novembre 1926. Il paratrait que Lloyd.
George exigeait du gnral Wrangel, en 1920, la suppression de la
lutte contre le gouvernement judo-sovitique. Au refus formel du
gnral, les reprsentants anglais furent rappels de Crime et, en
octobre 1920, l'Angleterre obligea le gouvernement polonais, qui lut-
tait victorieusement contre les Bolcheviks, signer une paix prma,.
ture avec les Soviets, ce qui permit ces derniers de jeter nne arme
de 500.000 hommes et toute leur cavalerie contre la Crime... et
l'arme blanche fut crase (1.19l).
L'histoire devra aussi n'avoir ni piti ni misricorde pour les
traitres russes.
A la tte de ces ignobles auteurs de la rvolution, on doit distin,.
guer surtout Milioukoffet Kerensky qui dirigeaient, l'un, le parti des
constitutionnalistes dmocrates (kadets), et l'autre celui des S""
cialistes rvolutionnaires. Milioukoff, professeur et historien plutt
mdiocre, s'imaginait capable de remplir toutes les fonctions dans
l'Etat. Dans le courant des dix dernires annes du sicle pass, ce
modeste instituteur d'histoire Moscou s'adonnait dans les lyces
de jeunes filles la propagande d'ides librales, prononait des dis-
cours audacieux pendant son cours et, tout en dnaturant vo-
lont les faits historiques, cueillait de tristes lauriers et l'adora-
tion des jeunes filles! Ce mme Milioukoff,en collaboration avec
le prince Dolgoroukoff, Azeff et d'autres, participait Paris, aurno-
ment de la guerr1e russo-japonaise, un congrs des partis rvolu-
tionnaires russes; ce congrs se dclara contre la victoire de la Russie
sur le ,Japon et reconnut la ncessit d'affaiblir le gouvernement
russe (S. W. 3). Avec l'institution de la Douma, il devint l'homme de
paille de son parti dont le vritable leader et inspirateur secret,
l'avocat 'Winaver, se trouvait cach derrire Milioukoff en raison de
sa nationalit juive qui rendait gnante d inadmissible sa prsidence
d'un parti de soi-disant dmocrates constitutionnalistes russes. Ke-
rensky, petit avocassier d'affaires louches, la clientle suspecte,
peu instruit, mais trs fort et habile rpter les banalits des pro-
grammes socialistes, tait un hystrique dgingand, qui possdait
parfois le talent de stimuler les nerfs et les sentiments de l~
-plbe, surtout si celle-ci avait t pralablement ,excite p\lr les ll,11~
~l;l~n.tes devises q'insubordination, de pillage et de massacre. ~i~~
28 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
avant la rvolution, Kerensky se trouvait en relations assidues et
trs cordiales avec tous les migrs juifs et russes ainsi qu'avec bea'l-
coup d'organisations clandestines.
Il n'en faisait pas moins 'pour prparer la rvolution. En prenant
part, pendant la guerre, une runion d'avocats pour dcider si le mo-
ment. d'une rvolution tait propice (ces avocats cachaient le vri-
table motif de leur confrence, assurant qu'ils dlibraient sur les
affaires d'une divisiQIl sanitaire et d'un hpital fonds par les repr-
sentants du barreau), cette indigne runion, disons-nous, Ke-
rensky dclara en un long discours que le moment favorable pour
une rvolution tait prcisment celui de la guerre o l'on pouvait
profiter d'un peuple arm et que si cette occasion n'tait saisie im-
mdiatement elle serait perdue jamais.
Malgr les obJections du prsident de la confrence, l'avocat Ka-
rabtchevsky, qui protesta, disant qu'une rvolution dans les circons-
tances prsentes serait un crime et non la preuve d'un soi-disant patrio-
tisme ne masquant en ralit que des convoitises de parti et l'e dsir
de jouer un rle, une faible majorit de voix l'emporta nanmoins
et... le soulvement d'une rvolution immdiate fut dcid! (1).
Au lieu de chercher rassurer la foule ds les premiers troubles
conomiques, ces meneurs, seconds par des Goutchkoff, des Lvoff,
des Rodzianko et leurs autres partisans et adeptes de diffrentes na-
tionalits, excitaient la rvolte les ouvri'ers, les soldats et la plbe
par l'entremise de leurs agents et troublaient les esprits par des
bruits exagrs sur le manque d'approvisionnement et l'e danger de
la famine.
Cependant, aucune famine ne svissait Petrograd, on n'y res
sentait pas mme le manque de pain, la ration tant de deux livres
par personne. On avait retenu, dessein, aux abords de Petrograd,
(1) Voyez Karabtchevsky : Ce que Mes Yeux ont Vu. Tout est caractristique
dans ce rsum: 1 comment une question aussi srieuse se rsout-elle par une
petite majorit de voix alors que mme une dcision unanime de tout l'effectif de
l'assistance aurait d donner lieu l'hsitation et au doute parmi de vritables
Russes honntes et scrupuleux; 2 pourtant l'arrt de la runion n'est pas tonnant
si l'on prend en considration que le barreau contenait, par force tromperies et
mensonges, presque exclusivement des Juifs pour lesquels le mot Patrie n'tait
qu'un, sac puiser et qui ne pensaient qu' satisfaire leurs propres intrts de race
avec l'aide de nafs pantins et de tratres dans le genre de MM. Kerensky et Co;
3 mais ce qui est le plus surprenant, c'est que des hommes comme Karabtchevsky
et d'autres, comprenant bien que les projets des rvolutionnaires seraient funestes
la Russie et profitables rien qu' un seul parti, que l'arme serait dfaite et que
tous nos sacrifices de la guerre tomberaient en poussire, n'eurent cependant ni la
force, ni le dsir, ni la vaillance pour entraver l'excution du plan infernal juif. De
mme que les pouvantails de la marchande dans la comdie d'Ostrovsky, les
exclamations banales des Juifs et des rvolutionnaires parurent plus dangereuses
M. Karabtchevsky et Co que le surnom que leur appliquera l'histoire comme aux
auxiliaires et aux instigateurs silencieux des Kerensky, de ces avant-coureurs, pr-
curseurs et protecteurs des Bolcheviks 1
tA RUSSIE SOUS LS JUIFS
tous les trains avec des chargements de farine afin de provoquer
dans le peuple une rvolte, qui clata enfin chez les soldats des ba-
taillons de rserve en garnison Petrograd.
On revit l'histoire de 1905 quand, au moment o les troupes du
gnral Linevitch taient toutes prtes repousser dfinitivement les
Japonais et terminer. brillamment la guerre, les Juifs et les pro-
gressistes redoublrent d'ardeur pour faire clater la rvolution de
1905. La conspiration de 1917 tait dirige par un quintette ~
constitu des membres suivants: prince Lwoff (membre de l'Union
des Zemstvos - assembles provinciales), Tchelnokoff (maire de Mos-
cou), Boublikoff (membre de la Douma, prsident du Comit Ex-
cutif des chemins de fer), Konowaloff (vice-prsident du Comit In-
dustriel), Riabouchinsky (prsident du Comit Industriel): Ce sopt
eux qui donnaient les directives pour attiser la rvolution (8. W. 11).
Exciter le peuple et les soldats l'insurrection n'tait pas bien
malin. Depuis 1905 dj, les Juifs dpravaient avec ardeur les ou-
vriers; quant aux soldats, la garnison ne se composait pendant la
guerre que de cent mille hommes de rserve, tout au plus, destins
remplir plus tard les rgiments de cadre. Comme presque tous les
officiers se trouvaient au front, l'instruction prliminaire de ces sol-
dats avanait bien lentement, et ces derniers passaient la plupart de
leur temps leurs casernes dans l'oisivet. Tout en portant les noms
des rgiments de la Garde d'avant guerre, qu'ils en taient loin,
blas! Les vritables rgiments de cadre de la Garde, envoys comme
armes d'lite ds le dbut de la guerre pour attirer sur eux l'atten-
tion de l'ennemi et sauver ainsi la France de l'invasion allemande,
avaient jonch de leurs glorieux cadavres les champs de la Prusse
orientale alors que leurs dbris continuaient dfendre une partie
du front occidental.
Les chefs rvolutionnaires, voyant parfaitement que les ouvriers
et les soldats des bataillons en rserve de la garnison de Petrograd
n'taient qu'une masse d'lments trs varis ne pouvant jouir d'au-
cune autorit aux yeux du pays, eurent soin d'envoyer dans les r-
giments du front des commissaires politiques - des Juifs agiles et
experts - pour y propager la rvolution et ses devises. L'arme tait
dj empoisonne du venin de la propagande dont s'occupait la nou-
velle catgorie d'officiers subalternes cre par la guerre et compose
d'tudiants ignorants, d'instituteurs chevelus des coles populaires,
de petits commis de mauvais got, etc.
MM. les Kerensky comprenaient admiraMement ce qu'ils accom-
plissaient en entranant l'arme dans la politique et en y dployant
l'appel la rvolte et au pillage du bien d'autrui.
Mais les mains des gros bonnets rvolutionnaires se dlirent
compltement alors que, par une trahison infme laquelle partici-
prent involontairement les chefs de l'arme, tromps-' eux aussi~
tA RUSSIE SOUS LES .r1FS
toute cette bande persuada l'Empereur Nicolas II que tout le peupl
l'usse exigeait son abdication, et ce fut ainsi que le Manarque, S'in~
dinant devant 'la volont de Son Peuple, signa t'acte d'abdication qui
plongea dans la plus grande stupfaction les provinces et le front,
bouleversant les esprits et les contraignant prter serment au gou-
v,ernement provisoire devant la conviction que tel tait le Vl:eU du
Souverain.
Ds ce moment, la dbcle alla bon train. En cette heure tragique,
le nouveau gouvernement fut compos non pas d'hommes d'lite du
pays, mais de mesquins intrigants.
Non seulement les histrions minents de la maudite rvolution,
comme Milioukoff, Kerensky, Goutchkoff, mais des quantits ngli-
geables aussi dans le genre des Tseretelli, des Tchernotf, des Ne-
krassoff, des Boublikoff, etc., tous s'imaginrent tre des Napolons
et se crurent capables de savoir retenir temps les bas instincts d-
ehans de-la plbe; ils comptaient prendre, au moment propice,
toutes les mesures ncessaires quoique rie se rendant pas bien compte
de ce qu'eUes seraient. Ils ne concevaient qu'une chose: c'est
qu'aprs une guerre victorieuse, la rvolution serait impossible alors
qu'elle leur tait tellement indispensable pour tramer leurs uvres
basses et leurs sombres ignominies.
Le sort voulut que Kerensky surgt des nullits gnrales et se
mt la tte du gouvernement.
Que reprsente donc ce hros Kerensky, ce presque dictateur
jadis de la Russie? On sait par des informations, peu prcises nan-
moins, son extraction juive, son nom tant soi-disant Kirkize. Met-
tons pour le moment cette question de ct. La rvolution de 1905
trouva Kerensky petit avocat dbutant chez les juges de paix, dans
le seul but de gagner un morceau de pain dont il avait bien besoin.
En 1905, quand Nossar et Leiba Trotzky constiturent le premier
conseil de dputs ouvriers, Kerensky y pntra aussi. Un carnet de
souscription parmi les ouvriers pour l'achat d'armes lui chut; ayant
runi plus de 300 roubles, ramasss chez des ouvriers qu'il russit
tromper, il dpensa cet argent pour ses propres besoins, - aprs
q,Uoi, les camarades lui exprimrent leur dsapprobation. Un peu
plus tard, il occupa Petrograd l'emploi de trsorier, au salaire de
1.000 roubles mensuels, dans un repaire de pipeurs nomm maison
de jeu, entretenue par un certain Simonovitch. Lorsque ce repaire
fut ferm, Simonovitch, disposant des sommes du banquier amri-
cain Schiff gui faisait vivre les rvolutionnaires russes, continua
ntretenir Kerensky raison de 1.000 roubles mensuels, puis de
2.000 roubies et couvrit aussi les frais des fredaines de Kerensky,
Tchkhedze, Tchkhenkely et Cie (480 I). Il dut son avnement au rle
qu'il joua en 1905 lorsqu'il fut lu avec quelques autres camarades
au conseil des dputs ouvriers qui venait de se former par simple
tA RUSSIE SOUS LES JUIFS si
dclaration. C"est parmi ces ouvriers corrompus par la propagande
que Kerensky se distingua par ses discours et exclamations hystri-
ques, excitant, avec de belles phrases et des promesses allchantes,
la plbe inconsciente. La rvolte de 1905 fut touffe et ce conseil
disparut aussi avec son auteur, l'adjoint Khroustaleff-Nossar,mais
ses principaux hros restrent en contact.
Nous ne saurions omettre de dire que Kerensky poursuivait tou-
jours une propagande clandestine. Quelques jours avant le 27 f-
vrier 1917, une runion de socialistes-rvolutionnaires et de Bolche-
viks se tint dans l'appartement d'un des tratres, Sokoloff (en 1925,
jurisconsulte des Bolcheviks et faisant partie de l'ambassade sovi-
tique Paris). On y discuta la ligne gnrale de conduite prendre
pour faire clater la rvolution et cesser la guerre sur-le-champ. Les
dlgus du ct des socialistes-rvolutionnaires taient Kerensky et
Sokoloff et, du ct des Bolcheviks, Chliapnikoff, habitant alors
Petrograd, muni d'un passeport franais (il tait en 1925 aussi
employ dans la dlgation sovitique Paris). Kerensky occupa
une position des moins conciliantes. Des investigations secrtes de
la. Sret gnrale tablirent l'existence de relations entre Kerensky
et les milieux souponns de servir les intrts allemands et on ap-
prit en plus que Kerensky avait reu un acompte l'tranger pour
la publication de son propre journal d'opposition! Le ministre de la
Justice Dobrovolsky avait dj prpar son rapport demandant l'au-
torisation de poursuivre en assises le dput de la Douma, Kerensky,
accus de haute trahison (1.402). Evidemment, Kerensky fut in-
form de ce qui se prparait ou le devina, car il acclra ses prpa-
ratifs de rvolution.
Aussi, ds que le gouvernement provisoire fut form~ 'en 1917,
Kerensky et d'autres tratres restaurrent en mme temps le conseil
des dputs qui ne comptait au dbut que quatre ou cinq instigateurs
insolents, s'tant proclams de leur propre chef au nom des ouvriers,
des soldats et du peuple.
Tout en jouant sur les cordes de la plbe dchane et s'appuyant
sur les soldats gars des bataillons de rserve dsunis par l'absence
de discipline et de commandement, qu'il retenait seulement par l'au-
torisation de participer aussi au conseil des dputs (appel ds lors
conseil des dputs d'ouvriers et de soldats), Kerensky, nomm vice-
prsident de ce conseil, se trouva en mme temps lu par la faiblesse,
l'incapacit et l'ignorance du gouvernement provisoire membre de
ce dernier en qualit de ministre de la Justice.
Il eut alors le cynisme d'avouer qu'il acceptait ce poste dans le
but de contrler ce mme gouvernement qui, en votant pour Ke-
rensky, comptait rapprocher le conseil des dputs ouvriers de celui
de la Douma.
Mais ce conseil d'ouvriers et de soldats, devant l'incapacit, la.
LA IJSSIE SOUS tES JUIFS
confusion gnrale et l'impotence du gouvernement, gagnait de jour
en jour en hardiesse et s'emparait de plus en plus du pouvoir tout
en s'cartant vers l'extrme gauche. Avec son appui, Kerensky de-
vint enfin le chef du gouvernement et prsident du conseil des mi-
nistres, tout en restant troitement li au conseil des dputs.
Et pendant que, sous des phrases pompeuses de bien-tre uni-
versel, ce petit avocat cachait son double jeu, la Russie se prcipitait
dans le gouUre de l'anarchie, dans la honte du dshonneur (1) !
Car ce ne sont que des imbciles ou des tratres qui, en une poque
de guerre terrible, peuvent dcrter journellement, sans dlibration
ni srieux examen, des ordres et des lois bouleversant tous les fon-
dements de l'Etat, poursuivant le but unique de satisfaire les ins-
tincts de la foule, sans les remplacer par quelque chose de meilleur
et de solide. Et telle fut l'uvre des nullits du gouvernement pro-
visoire avec M. Kerensky leur tte!
Ainsi Kerensky et GoutchkoU tolrrent-ils et publirent-ils le fa-
meux Ordre du Jour N 1 cr sous la pression du Juif Nakhamkess
et de l'avocat SokoloU, deux membres du funeste conseil. Aprs cet
ordre du -jour parut la Dclaration des droits du soldat. Ces dcrets
eurent pour rsultat la disparition des derniers restes de la discipline
dans l'arme et l'clipsement de l'influence des officiers qui de-
vinrent entre les mains des soldats corrompus et dpravs de mal-
heureuses victimes que ces brutes se mirent torturer et massa-
crer pour la seule raison que ces officiers taient de vils bour,..
geois et non des proltaires. Il fallait tre un misrable pour oUrir, en
cette poque de troubles, le poste de ministre de l'Intrieur, avec
pleine libert d'agir, au Juif Libermann (sobriquet Tchernoff), re-
connu pour tratre et espion des Allemands, qui Kerensky lui-mme
jugeait ncessaire de cacher certains ordres au gouvernement pro-
visoire de crainte qu'ils ne soient transmis tout de suite de l'autre
ct du front... Kerensky et TchernofI (nomm ensuite ministre de
l'Agriculture) s'emparrent de toutes les proprits et domaines et les
livrrent au pillage des paysans, qui ne se firent pas prier. Excits par
ce mme ministre de l'Agriculture (un des hros du fameux vol
l'impasse de la Lanterne Saint-Ptersbourg), qui faisait sa tourne
dans les provinces, ils ne se contentrent pas de piller et de dvaster
les proprits, mais se mirent assassiner tous les chtelains.
Les juges de paix perdirent tout crdit aux yeux du peuple, car,
tant encore ministre de la Justice, Kerensky dsigna auprs de chacun
d'eux un ouvrier et un soldat jouant le rle d'adjoints contrleurs
et chargs de prononcer et de changer les verdicts leur gr, selon
le droit de la rvolution .
(1) Le centre du mouvement antigouvernemental de 1915 1917 se cachait dans
le bloc progressiste de la Douma et tait prsid par Chidlovsky, Milioukoff et
Choulguine (S. W. 11).
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 83
"Ensuite Kerensky et le prince Lwoff envoyrent par tlgraphe
un ordre travers toute la Russie (dont l'tendue quivaut la
sixime partie de l'univers) par lequel tous les gouverneurs, chefs
de police, etc., se trouvrent congdis en une seule journe comme
serviteurs du gouvernement Imprial. Toute l'organisation adminis-
trative de la Russie fut dtruite d'un seul coup; les gouverneurs de
dpartements furent remplacs par des fonctionnaires municipaux;
ceux des villes, par des maires; enfin, la police, par une milice. Per-
sonne ne reut ni instructions, ni programmes, ni ordres! Press de
questions affluant de diverses localits, le prince Lwoff rpondait
(7 mars) : Ces questions rappellent l'ancienne mentalit; le gouver-
nement provisoire ne nommera personne; les localits s'en charge-
ront; de pareils sujets doivent tre dcids par la population. Nous
sommes arrivs un grand moment; nous devons crer une nouvelle
vie en collaboration avec le peuple. (S. W. 19). Ainsi, livr lui-
mme, priv de l'appui du rgime Imprial, le peuple fut forc de se
soumettre divers groupements de parti qui s'emparrent du pou-
voir et acquirent dans les nouveaux comits locaux de nouveaux
moyens de propagande pour dpraver les masses.
Cependant. personne ne songea remplacer ces fonctionnaires
par de nouvelles institutions bien organises; de sorte qu'en une se-
conde, la Russie entire fut plonge dans un chaos administratif et
conomique, alors que le gouvernement provisoire, de plus en plus
fbrile avec Kerensky sa tte, cdait de jour en jour aux exigences
hardies du conseil des dputs. Dans l'impossibilit de retenir la fr-
nsie de la plbe dchane, les Juifs et les autres membres non
russes du soviet se gardaient bien de se revtir officiellement des
droits du pouvoir, qui glissait des mains dbiles du gouvernement
provisoire, et prfrrent demeurer, derrire le dos de celui-ci, les
matres et les souverains absolus du sort du pays.
En mme temps, les agents de l'Allemagne et de l'Angleterre, sou-
tenus par ceux des partis rvolutionnaires et socialistes russes, con-
duisaient une campagne active de propagande dans toutes les fabri-
ques, usines et casernes de Petrograd rendant vite des milliers
d'ouvriers et de soldats en rserve tout fait oisifs. Excits et
pousss par ces agents, les ouvriers, aveugls, massacraient leurs di-
recteurs et ingnieurs alors que les soldats et les matelots se"ruaient
contre leurs officiers et en tuaient des milliers en leur faisant subir
d'affreux supplices. Et, au milieu de tout ce dsarroi, de toutes" ces
horreurs, le reste de la masse plbienne, nageant dans le sang, ha-
garde et dvoye, pillait et saccageait les magasins et leS dpts et
faisait arrter, emprisonner et tuer des centaines d'hommes.
Tous ces xcs dmeuraient imptinis par le gouvernement de
Lwoff .et Kerensky. .
Laa p6sre 'et l totile' taient eXeit~e8 il toutes cs mohsti'lsHs
34: LA RUSSIE SOUS tES JUIFS
totis ces excs par les principaux figurants de la rvoltion : ainsi,
le 27 avril 1917, Milioukoff, debout au bal'coridu palais de Marinsk,
h:iranguait la foule dans l matine, alors que des fusillades reten-
tissient dans les rues de Petrograd et qu'on fusi1lait des habitants
innocents: Camarades, disait-il, qu'aurait fait dans ces circons-
tnces le gnivernement imprial? Bien certainement, il aurait fait
appel la police qui, son tour, aurait fusill et charg la foule! Le
nouveu gouvernement provisoire, lu par la volont du peuple (???)
Ii'ura point recours des rpressions! Il charge le peuple lui-
mme de liquider ces tristes vnements et le peuple s'en est rendu
digne. (W. 1. 109).
,Cachs derrire les coulisses de la rvolution taient les Juifs
Apfeibaum, Nakharrikess, Bronstein, Gotz, Lieher, Dann, Bramson,
avec les Gorgiens Tchkiieidz, Tchkhenkeli, Tseretelli, Gueguetch-
kori et les tratres, de
la classe moyenne russe, Kerensky, Sokolofi',
Tchernoff, etc., qui dirigeaient toute la bande.
(1) Un article trs document, sign Salluste, que puba la, Re/lUe de Paris,
np,v s , ~,ntrf1' L~ine sous l'aspect de siIpple, agent. provocateur au . service de
l'Okhrana ~mprial~.. A l'poque o il tait exil Krasnoarsk, en Sibrie, alors
que iesautres poursvaient l'uvre rvolutionnaire dont il tait le crateur, un
fonctiomiaire de l'Okhrana, M. Beletzky, s'en fut l~ trouver et lui exposa que le
parti: :8p;cial-dmucrate devnant impprtant et inquitant, il tait ncessaire, pour
l'ld!a1blfr" de. pr.Qvo.quer. dans, SOnSllin, Un schisme et de fonder une cole rivale, Si
I,.nine voulait se charger de ce soin, il serait rendu la libert et largement sub~
veii~ionn par la police impriale. Lnine accepta sans dbat, car il voyait la
combinaison trois avantages: sortir d'exil, se venger de ceux qui l'avaient sup-
plant il- la tte de la, r~volution et se servir des forces que le rgime tsariste allait
me,ttre A ,sa flisppsition pour battre, ~n br~he ce rgime mme. Il fut libr en
~9,OO,rs,ida quelqlle temps Pskof pqur recruter le personnel dont i l avait besoin,
puis partit pour Genve, et ds 1903 provoqua la scission du parti social-dmocrate
russe, en opposant les bolchevistes aux menchevistes, C'est au congrs de Londres
d 190{)qu,e le paJ;ti" ,holchev:illte fl,ltMflnitivement ,cr Pljlr ~nine, ,cJ1li continuait
rendre les plus grands services l'Okhrana impriale, et, au t,mi,lignage de PW~
~), .l'9n1vM fon,,ti0I1:~er" c~ lJarti bolJ;ulviste se composait priull>lllement a'9il~J1til
lIeretii de la police tsariste (F. 21.:197);
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
l'Angleterre la mise en libert d'un autre Juif bolchevk, Fnkelstein
(Litvinoff), rrt pour espionnage au profit de l'Allemagne.
Quant Kerensky, malgr la proposition du procureur de fair
arrter, ds leur arrive, Oulianoff, Bronstein et Cie, comme pays
pour corrompre l'arme, ce digne ministre ne daigna seulement pas
couter ce conseil et donna l'ordre de leur ouvrir tous les fron-
tires. Quand le commandant d Petrograd, le colonel Polovtzeff, fit
nnmoins arrter Bronstein, Nakhamkess et Semachko, Kerensky
les dlivra aussitt de ses propres mains et les reconduisit en son
automobile Smolny (ancien institut pour les jeunes filles de la no-
blesse, rserv aprs la rvolution au conseil des dputs ouvriers et
soldats) o il les remit bientt en pleine libert. Cette condllte de
Kerensky est. un tel point saugrenue, son incapacit et sa sottise
sont tellement .videntes qu'OlI ne peut explique'r ces procds qUf
par la connivence qui existait entre lui et les chefs du parti bolchevik
Un des premiers dcrets de Kerensky fut celui qui rendait l'in;-
dpendance la Finlande, et le second qui accordait la libert auX
Juifs. "
Et. petit petit, se servant de Kerensky et de son gouvernemeiit:;
menant une propagande infernale et s'appuyant sur des assassins et
des voleurs en libert, les Bolcheviks firent des Soviets un instrument
docile.
Ils renversrent enfin, au mois d'octobre, le gouvernement
provisoire!
Sans 1{erensky et son double jeu, sans sa trahison et celle de Ne-
krassow, envers le gnral Korniloff, alors commandant en chef de
l'arme, accus le 27 aot 1917 de haute trahison, ce Korniloff que
lui-mme avait provoqu prendre les armes pour rtablir l'ordre
Petrograd et dans l'arme; sans le refus de Kerensky et Cie pro-
fiter, de l'appui des 40.000 officiers concentrs ce moment Pe-
trogrjld pour disper;ser avec leur concours le conseil des dP:tlts
ouvriexs et soldat!') et pour liquider le mouvement d'Oulianoff (Lnine)
(ce concours ayant t de longue date oifert au tratre Kerensky par
les dlgations des troupes du front) ,sans toutes ces graves raison/>
le gouvernement provisoire aurait peut-trerussi attirer de son ct
tous les lments de l'arme et du peuple qui avaient conserv encore
le sentiment du bien et du Illal. Mais le double jeu de I\erensky. son
inf1u~nce nfaste sur tout et sur tous agissaient comme la lpre et
por,Hent fruits, de. sorte que tous les Russes honntes se dtournrent
lors du gouvernment provisoire qu'il prsidait.
:' C'est pourquoi, lorsque le soulvement des, Bolcheviks clata a
lois d'octobre 1917, le gouve'nement provisoire se vit abandonn
par le peuple 'Ct les soldats. ,
".. Alorsl Kerensky et les siens, tremblant de peur, s'enfermren~
...... ft!tll!li dIHl\'~~1 !Hl Mchant derrire le dos des lves des coles m)~
36 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
litaires et du bataillon des femmes form par les paillasses de la r-
volution pour donner l'exemple de la vaillance aux dserteurs de
l'arme! Ensuite, abandonnant leur sort ces malheureuses femmes
et ces adolescents, sincrement persuads qu'en sacrifiant leurs
jeunes vies pour ces hros infmes ils dfendaient la patrie et la
vraie cause, toute la bande, avec Kerenskyen tte, changea la hte
d'habits et de physionomies et, tout en ne songeant plus leurs
belles devises, mais n'oubliant pas cependant de s'emparer de l'ar-
gent et des valeurs pills, cette bande laissa la malheureuse Russie se
dbattre dans les affres de la ruine et s'en fut l'tranger.
Comme il a t maintenant tabli, lorsque Oulianoff (Lnine) et
Cie renversrent le gouvernement provisoire, ils ne s'attendaient nul-
lement une aussi faible rsistance et un triomphe aussi complet.
Leur victoire si facile tait due aux ordres et aux mesures du gouver-
nement provisoire, ayant plong les masses dans le trouble le plus
profond.
Gardant en dtention le Souverain et Sa Famille et ayant pris la
place du gouvernement Imprial, certains de leur impunit, ils ru-
nirent toutes leurs forces pour augmenter la propagande contre la
personne de l'Empereur et de l'In.<pratrice.
Profitant des droits de libre parole, ils abreuvrent le front et
la ville de libells diffamatoires et obscnes, composs toujours par
les Juifs zls. Ne s'pargnant aucune peine pour crier dans tous
les quartiers des calomnies et des injures l'adresse des ttes cou-
ronnes, ils exhibrent sur tous les murs d'ignobles caricatures, ac-
cusant faussement les Souverains de trahison et de tout ce qui pou-
vait en gnral faire ragir le plus fort les cerveaux troubls du
peuple et de l'arme.
Lnine et son entourage juif se trouvrent soutenus ds leur d-
barquement, non seulement par l'impujssance du gouvernement pro-
visoire et par le double jeu de Kerensky, mais encore par la sympa-
thie du soviet des dputs ouvriers et soldats, ,qui contenait, comme
il a t dit plus haut, bon nombre de Juifs.
Ce sont les Juifs, seconds par les Bolcheviks, qui inondaient les
rues et le front de brochures corruptrices. Ce sont 'eux encore qui
faisaient ardemment de la propagande dans l'arme; eux qui soute-
naient la plbe dans ses vils et plus bas instincts, eux qui travail-
laient comme agents de l'Allemagne, de l'Angleterre et des ban-
quiers juifs, pour amener au plus vite la droute dans l'arme. Enfin,
ce ne sont qu'eux et toujours eux - avec les autres meneurs du
soviet, les traHres' ruSSes - qui doivent porter toute la responsabilit
des vnements!
T~d lnt le dbut d !~ijne des Bolche'Vikll en RU8siei
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 37
CHAPITRE III
L'AVENIR
Le Chtiment.
Lorsque les chefs, c'est--dire les Juifs dlgus par le pouvoir in-
ternational pour faire main basse sur la Russie, auront constat que
tout est consomm et qu'il deviendrait dangereux de prolonger
l'exprience, leur fuite sera dj assure. Il est probable que, pour
pargner leurs coreligionnaires qui resteraient en Russie les cons-
quences de leurs actes, ils essaieront de faire vibrer l'une des cordes
les plus sensibles du caractre russe: la sentimentalit, la facilit
de s'apitoyer sur les infortunes humaines et de rpandre souvent SOD
pardon, bien au del des limites raisonnables. On tchera de prouver
que les masses populaires juives sont innocentes des crimes qui furent
commis par les Bolcheviks; ces derniers seront reprsents, tort
d'ailleurs, comme la lie de la nation juive, renie par cette dernire.
On fera appel aux sentiments religieux du peuple russe et aux ten-
dances altruistes de son caractre nationaL.. Cette manuvre ne pourra
cette fois-ci russir. Si rellement la nation juive tait si innocente
que cela des faits et gestes des Judo-Bolcheviks, elle a eu assez de
temps pour proclamer hautement et publiquement son indignation
contre les Judo-Bolcheviks; la juiverie n'aurait pas d soutenir ses
coreligionnaires ni par l'argent, ni par des marques d'intrt ou de
sympathie; elle aurait d employer tous les moyens possibles pour
paralyser le mal que faisaient ses frres et aider la Russie se librer
/
CONCLUSION
DEUXIME PARTIE
CHAPI'CRE PREMIER
AVANT-PROPOS
.'Le peuple, la masse, choisissait celui qui lui tait gliss par les
dirigeants habiles des' municipalits proviniales et d'autres orgahis~.
tiolis et ignorait au juste ce que ferait la Doin son lu.' ,1
CHAPITRE Il
L'EGLISE ET LA RELIGION
CHAPITRE III
Ce n'est que dans les villages voisins des villes qu'une partie de
la jeunesse villageoise produisit des pionniers et des Komso-
moltsi , etc. (Jeunesses communistes). _
D'aprs l'enseignement de la religion orthodoxe orientale, le ma-
riage est un sacrement et doit tre bni par l'Eglise et clbr par
elle. L'Eglise orthodoxe ne tient pas compte du mariage dit civil, c-
lbr la mairie ou dans un autre btiment public. Il est vident
qu'en tant qu'adversaires de la religion en gnral et de la religion
orthodoxe en particulier, les Communistes ne pouvaient laisser
en vigueur le mariage reUgieux et, l'ayant rendu facultatif, ils ta-
blirent que dornavant le mariage par inscription dans les livres de
la milice serait suffisant. Pour branler le mariage dans ses fonde-
ments, ils adoptrent le divorce qu'ils rendirent conforme au nou-
veau mode employ pour le mariage,c'cst--dire sur simple dclara-
tion faite la milice. La nouvelle loi de 1925 concernant le mariage
comporta nombre de dispositions faisant fort bonne figure sur le
papier et ne manquant pas de sens commun: elles taient censes
protger les intrts des enfants.
Tout en faisant une rserve quant l'application pratique de
cette loi, on y trouve, nanmoins. des dispositions nettement diri-
ges contre la famille. La limite d'ge pour le mariage fut. abaisse
et fixe seize ans pour les femmes; pour les hommes, dix-huit. Les
poux pouvaient garder chacun leur nom de famille ou bien adoptee
celui de l'un des conjoints; dans le mariage avec des ressortissants
d'une nation trangre, chaque conjoint conserve son ancienne na-
tionalit. Le divorce par consentement mutuel est admis; la demande
d'un des conjoints suffit. En cas de diffrends au sujet de la rpar-
tition de la somme d'argent indispensable l'entretien des enfants,
c'est le tribunal qui devait dcider la question. (F. 25 oct. 1917). Il
fut interdit de porter un double nom de famille; les enfants recevaient
le nom de famiHe de leur pre ou de leur mre, selon le choix de leur
parent, ou par arrt du tribunal.
Le nouveau projet autorisait la recherche de la paternit. Le tri-
bunal devait juger lequel des hommes ayant eu des relations avec la
femme devait tre reconnu comme pre de l'enfant (1.27 VIII).
Mais le peuple comprit le danger: les ouvrires d'une grande
usine, en 1925, protestrent en exigeant le respect de la diffrence
tablie entre les mariages enregistrs et le concubinage (1.388).
Poursuivant par degrs, mais inexorablement, leur but: l'anan-
tissement de la famille, du mariage, l'amoindrissement de la popula-
tion russe, les Judo-Bo1cheviks allrent encore plus loin. Le Times
annonait qu'il suffisait, pour que le mariage soit rput reconnu,
du seul fait de concubinage patent (Rv 26; 322). L'enregistrement
des mariages fut laiss aux bons soins des intresss; de plus, les
mariages qui n'taient pas enregistrs profitaient exactement des
116 LA RUSSIE: SOUS LES JUIFS
mmes droits juridiques que ceux qui l'avaient t. Malgr l'objection
que l'absence de tout dlai permettait en un seul jour d'tablir la
preuve d'un mariage lgal, le projet de loi fut ratifi (F. 26-281). Le
divorce fut dornavant admis sur demande d'une des parties, avec
l'obligation d'informer l'autre partie de l'acte accompli (1.658). Enfin,
des mariages d'essai furent institus: si au bout d'un an les conjoints
ne voulaient pas continuer leur union, celle-ci tait rpute nulle et
non-avenue... La population villageoise resta rfractaire ces inno-
vations contraires aux usages et la religion; celle des villes y resta
indiffrente, parce que ces dispositions ne firent que sanctionner ce
qui se passait en ralit, tant donn que la suppression depuis 1917
de toutes les formalits d'tat civil avait institu de facto depuis cette
anne l'union libre.
Il en rsulta que, sur quatre mariages, un seulement durait trois
semaines; l'epoque propice aux mariages devint le jour de la paye
mensuelle; trois semaines aprs, quand celle-ci touchait sa fin,
commenait la priode des divorces; mais, peu de jours aprs, cha-
cun des ex-poux contractait un nouveau mariage, faisant une nou-
velle tentative, et ainsi de suite!
Les mariages essai eurent un grand succs, surtout dans les
clubs et les diffrentes organisations dites de dveloppement .
Dans une des circonscriptions de Petrograd, 8 % des mariages fu-
rent dissous en une semaine ou deux... Enfin, des contrats d'achat
et de vente de femmes furent autoriss sur le territoire de l'U.R.S.S.,
contrats qui, parfois, taient sanctionns par les lois internes d'un
des Etats de l'Union, les autres Etats se bornant les enregistrer au
mme titre que les simples contrats. Les vendeurs taient non seu-
lement les parents ou membres de la famille de l'esclave, mais aussi
les personnes qui s'en taient rendues acqureuses au moy.en d'un
contrat antrieur. Dans le Daghestan, la loi prvoyait mme une taxe
sur les jolies mies; en Ukraine, ces ventes devinrent de vritables
marchs. Quant aux clauses de la plupart de ces contrats, elles ne
peuvent gure tre publies en dtail, tant elles sont pornographi-
ques.
Par suite, l'avortement devint libre et le corps mdical et le
personnel des 'hpitaux et cliniques taient tenus, sous peine de sanc-
tions, d'y cooprer gratuitement. Les rsultats de ce systme ne tar-
drent pas se faire sentir: ds 1923, un tiers des femmes enceintes
se faisaient avorter; en 1924, la vie de famille fut en voie de dispa-
rition, le nombre des mariages correspondant celui des divorces...
Le nombre des avortements augmentait d'une faon terrifiante, ce
qui ne parat pas tonnant si l'on considre que la direction des asiles
d'enfants favorise le viol des petites filles et organise elle-mme les
avortements: d'autre part, un nouvel enfant reprsente pour la
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 117
famille, grce aux circonstances nouvelles du rgne judo-sovitique,
une menace terrible pour le porle-monnaie des parents (1.225).
Voici des chiffres: le 1'" mars 1926, la population de la ville de
Petrograd comptait 1.439.000 habitants; dans le courant de l'anne
1925, 16.000 avortements taient enregistrs, c'est-.;;dire 42 % du
chiffre des naissances.
Dans la seule ville d'Ekatrinodar, les avortements se comptent
comme suit: en 1920, 1.218; en 1921, 1.664; en 1922, 1.717;
en 1925, plus de 50 % des naissances. Devant le nombre effarant
d'avortements, le commissaire du peuple de l'Hygine publique
ordonna la formation de commissions d'avortements extra-
ordinaires ;) qui taient comptentes pour dlivrer des permissions
d'avortement. Mais cette mesure n'enraya gure le mal; par exemple,
au cours de l'anne 1925, la se1J.le commission d'avortements li> de
Minsk dlivra 12.398 de ces permissions. A Petrograd, la commission
d'avortements, pour les six premiers mois de 1926, dlivra 8.000 per-
missions et, pour toute l'anne: 17.000. Pour les dix premiers mois
de 1927, il tait adress 14.000 demandes et dlivr 12.000 permis-
sions. (1.914).
Alors, le pouvoir judo-sovitique se rendit compte qu'il fallait
lutter contre le mal et, cette fin, organiser une commission. Celle-ci
devait fournir aux femmes les mdicaments anticonceptionnels qu'on
ne pouvait recevoir que sur la prsentation d'une carte.
Au sein des commissions d'hygine du district de Petrograd, on
discutait la question de savoir ce qu'il fallait faire pour prserver
la femme de la grossesse et l'on dcida de se livrer une propagand,e
active de no-malthusianisme. Les mdecins taient tenus de d-
livrer des ordonnances pour les solutions qu'il faudrait injecter. On
invita les mdecins faire des confrences sur ces sujets ordinaire-
ment rservs.
Dans ces mmes locaux, sous le couvert de protger la maternit,
on organisa des auditoires spciaux pour faire connatre aux femmes
les moyens anticonceptionnels existants.
Un dcret fut rendu qui socialisait les femmes, en vertu duquel
aucune femme de seize trente-cinq ans n'avait le droit de se refuser
un homme quel qu'il soit.
La vracit de tels dcrets se trouve aussi confirme par Deni-
kine (Croquis de l'Emeute russe).
Ayant dclar que celui qui ne travaillait point n'avait pas le
droit de se nourrir, les communistes obligrent toute personne qui
en tait capable, presque sans exception, travailler dans les nombreux
tablissements sovitiques, recrutant le personnel, les premiers temps,
sans aucune restriction et sans tenir compte des vritables
ncessits. Travaillant pour gagner leur pain, les pres et mres
de famille taient obligs de laisser leurs enfants seuls la maison,
118 LA RUSSIE SOUS :q::S JUIFS'
sans aucune surveillance, tant donn que l'entretien de domestiq\le$
s'lverait. des prix: ex:orbitants et tait de plus interdit, sous peine
de faire classer les dlinquants dans la catgorie des bourgeois.
Les communistes tiraient, comme on dit, deux livres la fois,
organisaient les travaux forcs pour les bourgeois et y employaient
tous les adultes, sans distinction d'ge, ni de sexe, ni de sant, sanS
aucun souci de la famille. Le premier de ces livres tait la sou-
mission des bourgeois des conditions de travail impossibles et r-
voltantes; le second de ces livres, l'abandon des enfants leur sort
par leurs parents, qui facilitait la tche juive de destruction de la
famille. Ces abandonns apprenaient voler, mendier, ne faire rien
d'autre que vagabonder; quant aux fillettes, elles se livraient la
prostitution. Peu peu, le nombre de ces enfants sans surveillance,
augmenta rapidement et dans de fortes proportions.
C'est ainsi qu'en 1922 on enregistra dj trois millions et demi
d'enfants affams (305). En 1923, dans la seule Rpublique tartare,
il y en avait 40.000, et d'enfants affams en gnral 1.280.000 (755).
En Ukraine, 2.300.000 enfants en 1923 y prissaient de faim, dans les
marchs, aux stations des chemins de fer, dans les bureaux de postes;
il se trouvait jusqu' SOO.OOOenfants abandonns (536). Chaque
jour on ramassait dans les gares de chemin de fer des enfants
abandonns. Le cas des mres se suicidant parce qu'elles ne pou-
vaient plus nourrir leurs nouveau-ns tait frquent (S. W. 7). Et
comme on ne trouvait ni assez d'asiles, ni assez de maisons pour
une telle quantit d'enfants, on leur faisait faire la navette, affams
et en guenilles, en t comme en hiver, entre Moscou et la province
et vice versa, Il n'y avait de place pour eux nulle part (1zvestia). Tel
tait le sort de dizaines de mille enfants (l). Chaque jour, la police,
dans ses tournes, trouvait des cadavres d'enfants sans surveillance,
morts dans les rues, de froid ou par suite d'pidmies. Le journal
sovitique lzvestia lui-mme faisait part de la rue des enfants sur
Moscou: ils s'y rendaient d'endroits situs des milliers de kilo-
mtres, par groupes ou isolment, se tranaient sur les routes, pn-
traient dans les trains, montaient sur les toits des wagons, s'agrip-
paient aux tampons, vagabondaient des mois entiers, hants par la
pense qu' Moscou on aurait manger, mais, arrivs l, ils ne trou-
(1) Quoique le Journal, dans son numro 12.098 de 1925, estime le nombre des
enfants sans surveillance en Russie suprieur 300.000 sans dire d'o il le tient,
nous sommes fonds de penser qu'il y a erreur: car, dans le courant de l'anne
1926 et les suivantes, les conditions de vie dans l'U. R. S. S., tant pour les enfants
que p()ur les a,dultes, lle se sont pas amliores, mais ont plutt empir. Or, au
cours des a,nnes prcdant 1925, ce chiffre, se montant dj des milliOnS, ne peut
qu'augmenter. Le Novoie Vrem'ia (667) nous parle du chiffre de 8.000.000. D'a,prs
les informations manant de source bolchevique (commhsariat de l'Instruction
publique), le nombre de ceux-ci en Russie, sans compter 1. CllU,CaSe et l'VI!-rah;l,c,
~tt~i~nait 150.000, cel"J dlls Jllom-p.ffl\m!lI aOO,QQO.
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 119
vl\iept rien. Ain:si l'al\thenticit de ce qu'crit la Gflzette Oll,vrirc de
Moscou ne fait pas de doute: Moscou, des dizainelil d'enfants de
cinq onze ans, garons et filles, affams et dguenills, se rfu-
giaient dans des caisses capitonnes de mousse, se rchautI~mt
cQntre des chaudires destines bOQillir l'asphalte, qui gardaient
encore une certaine chaleur (458). Au recensement de 1926, on trou-
vait les enfants sanS surveillance dans les tUyau4 des canalisatiotls,
dans les trous ordures, dans des tas de fumier aussi; c'est dans ces
derniers qu'ils dormaient compltement nUs. A Moscou mme, on si-
gnaht la disparition d'.enfants : en dcembre 1926, seize petits gar-
ons et quatre fillettes disparurent, et dans la quinzaine de janvier
seize petits garons et trois fillettes. Les garons taient gnrale-
mfnt retrouvs tus et les fillettes dans des maisons de tolranc;e.
Le vagabondage de ces malheureux enfants continue exister:
ainsi, en dcembre 1925, des milliers de ces enfants se rendirent en
Crime en processions interminables et ils arrivaient Ialta,
Aloupka, Sbastopol, dormant dans les marchs, dans les kiosques,
dana des grottes, vivant d'aumnes, se livrant la prostitution et
au vol... Dans le courant du seul mois de novembre, 9.000 furent ar-
rts dans leur tentative d'exode... A la fin de l'anne 1925, vu l'ag-
glomration norme que ces enfants formaient dans Moscou, on d-
cida d'en rpartir 30.000 chez des paysans.
En 1926, 14.000 enfants furent emmens de Petrograd dans les
goqvernements centraux, afin d'y tre rpartis et logs de force chez
les paysans. Quant aux enfants sans surveillance qui surpeuplaient
les maisons d'enfance , on les distribuait aux comits des dif-
frentes communes en vue d'Une rpartition ultrieure parmi les
paysans. Ceux-ci, aprs avoir utilis l'enfant pendant l't comme
berger, l'hiver venu le jetaient dans la rue... Le$ rs\lltats de ces
actes seront fort gots des Juifs. Si les enfants chappaient la
mort et la faim, ils n'en taient pas moins condamns d'avance
l'esclavage! Ainsi, on communiquait que, dans le district de Mlito-
pol, le patron de huit de ces enfants viola, cinq fillettes, les trangla
ensuite et les enterra dans sa cave (1.430).
En 1929, les Juifs communistes transportaient exprs les enJa.nts
Slm& surveillance des endroits o l'abondance rgnait plus ou
mpins dans les districts dits de la faim afin qu'ils y meurent ...
an 1926. ils inventrent Un mode nouveau et plus simple pour se d-
!:larrasser de ces malheUreux martyrs, victimes du paradis smite;
.pl"s de trois cents ellfants, qu'on avait arrts Moscou alors qu'ils
voulaient fuir vers le sud, gs de six dix-sept ans, furent invits
lpnmdre place dans des wagons de marchandises; on leur avait dit
.que c'tait pour leli expdier Voronge et les placer chez des
p,ysllns. Mais leur wagon ne tarda pas tre dcroch du train et
}~lls en panne ~ur une voie de garage pendant deux jours. On le~
120 LA RUSSIE SOUS J ES JUIFS
avait soi-disant oublis, mais, comme tes wagons taient ferms
l'extrieur, tous les enfants furent gels!
Les journaux sovitiques qualifiaient cette abomination de l-
gre ngligence !...
La situation terrible dans laquelle l'enfance se trouvait engendra
un .phnomne qui glace le sang par son horreur: nous voulons
parler du suicide infantile, frquent mme l'ge de sept ans! Le
nombre de ces suicides crot, surtout dans les grandes villes, sans
mme parler des districts envahis par la famine. Tous ces faits furent
admis dj en 1923 par le commissaire du peuple l'Hygine,
Semachko, dans le rapport qu'il fit la socit mdicale. Chaque anne,
deux millions d'enfants mouraient.
Ces temps derniers, le nombre des enfants sans surveillance at-
teint quelques millions. D'aprs les documents judo-bolchevistes,
on estime que ce nombre est de quatre millions. Sans parents, sans
ressources, sans ducation, abandonns par tout le monde, rduits
l'tat de petits fauves, ils errent travers les villes.
En 1926, Moscou, l'on dcouvrit que les enfants sans surveil-
lance avaient peupl les combles du Grand Thtre, o ils vivaient
depuis deux ans, formant une vritable communaut. Ce furent les
pompiers qui les en chassrent au moyen de lances incendie. Dans
le gouvernement d'Odessa, il y avait jusqu' 30.000 enfants russes
affams (Biednota)... La Crime tait inonde de ces enfants qui
fuyaient le froid des gouvernements du Nord. On proposa, pour les
combattre, de s'en dbarrasser administrativement . C'est par mil-
liers qu'i1s'passaient la nuit dans les rues de Bakou; Kieff, dans
une seule nuit, on en arrta 350, de huit seize ans, dont 42 %
tuberculeux et 76 % atteints de maladies vnriennes; 18.000 dor-
maient dans des wagons bestiaux; plus de 300.000 enfants
n'avaient pas d'asiles.
De temps en temps, la police excutait des rafles parmi eux;
ainsi, sur les rseaux des voies ferres, onen arrta 60.000 Oufa,
55.000 Orenbourg, 48.000 Tchliabinsket 50.000 Simbirsk
(Pv. 26.153).
Mais il y a des tmoignages qui ont encore plus de poids, notam-
ment celui de la Kroupsky qui estimait que le nombre des enfants
sans surveillance en 1927 tait de sept millions (1.771). A Simfe-
ropol, 4.000 cadavres d'enfants, entasss en pyramides, pourrissaient
, durant plusieurs semaines avant qu'on les ensevelisse. Quant aux cas
d'anthropophagie, on ne les enregistrait plus tant ils taient fr-
quents!
, Dans ces conditions, n'est-ce pas un dfi cynique que l'allocation
de 135.000 roubles aux enfants sans surveillance, autrement dit
sept millions d'individus, quand, la mme poque, le gouvernement
sovitique envoyait des millions de roubles pour subventionner les
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 121
mineurs anglais? Cela se passait au commencement de l'hiver, en
septembre 1926 (F. 26,218). Le journal sovitique la Pravda le recon-
nat mme. Cependant, les trains continuaient dverser Moscou des
centaines de petits tres ayant perdu leurs familles, parmi lesquels on
comptait quelquefois mIJ1e des pestifrs.
Le journal la Pravdd de Moscou publia en 1927 une vingt-cin-
quime liste de noms d'enfants cherchant leurs parents, et de pa-
rents cherchant leurs enfants. D'aprs ce journal, sur 200.000 enfants
enregistrs par l'administration, 90 % n'avaient aucun renseigne-
ment sur leur naissance ou leur famille.
Les Bolcheviks n'internaient pas seulement dans les asiles de
l'enfance 1> des enfants sans surveillance ou des orphelins, mais ve-
naient directement les enlever leurs parents afin de prparer la g-
nration future des citoyens, levs dans la tradition idale commu-
niste. Les enfants bourgeois taient placs dans les asiles de l'en-
fance prcits o l'autorit sovitique avait carte blanche pour les
lever sa guise.
C'est ainsi que les enfants des coles publiques des villes et ceux
des asiles de l'enfance 1> furent incorpors dans la lgion des
pionniers . Mme pendant l't, ils taient spars de leurs pa-
rents, tant concentrs dans des camps. La consquence du sjour
dans ces camps fut la grossesse avre de fiIIettes ges de neuf
douze ans. Les communistes enseignaient sciemment aux enfants ce
que dans leur jargon ils appelaient le problme de la pntration
de l'instruction et de l'ducation dans les masses populaires 1> et
tous les efforts de ceux prsidant l'instruction de l'enfance taient
destins. dtruire chez l'enfant toute notion de famille, d'intrieur,
de pit, d'obissance, en un mot tous ses devoirs envers la famille,
la socit et envers l'Etat.
Ils ne mnagent rien pour affranchir l'enfant de tout principe
moral, pour tuer en lui la notion de l'honneur, de la vrit (1.222).
Le Times affirme que beaucoup d'enfants de la classe moyenne sont
perdus tout jamais. Les enfants sont systmatiquement pervertis
par l'ide d'une sauvage et ternelle guerre des classes (986) .
.Quant aux asiles de l'enfance, ils ne valent gure que sur papier,
comme toute institution de l'U.R.S.S. Ces asiles ne reoivent qu'un
nombre limit d'enfants, dont la pension que l'Etat aIIoue par tte
est de 18 kopeks par semaine, somme qui n'tait pas, mme en
1924, suffisante pour acheter du pain.
Les enfants dormaient sur des planchers immondes; on les for-
ait demander l'aumne. A Moscou, selon la description du cor-
respondant du Times (785), les enfants taient nus, affams, in-
fects de scrofules et couverts de vermine; 70 % d'entre eux dor-
maient par terre, essayant de se rchauffer au moyen de vtements
qu'ils portaient le jour; un groupe de huit enfants, on distribuait
122 LA RUSSIE SOUS LES .JUIFS
un seime de kHQ de savon pAr mois; la moHi de c~s enf~nts
{l'avaient pas de linge; ils ne recevaient en fait de nourriture que le
tiers de ce qui normalement leur tait ncessaire. Leur mortalit
atteignait un taux trs lev et les petits malades dormaient des se~
maines entires avec les autres enfants, attendant leur tour pour
entrer l'hpital.
Les cliniques d'enfants pour maladies infectieuses taient
bondes; sur un seul lit on mettait deux malades. On ignorait la d~
sinfection des habits et, la sortie de l'hpital, on remettait aux.
petits malades leurs anciens vtements. En pleine capitale mme,
Petrograd, d'aprs les informations de la Gazette Rouge, des abomi-
nations se passaient dans la clinique infantile : dans la division
dermatologique, des enfants, malades de la dartre et de la gale, gi-
sl:\ient l des annes entires; une seule infirmire avait la garde de
trente quarante enfants; les malades atteints de maladies vn-
riennes n'taient pas spars des autres et les contaminaient. Les
espigleries communes aux enfants taient considres comme de
vritables dlits et impitoyablement rprimes par l'infirmire, qui
frictionnait les organes gnitaux du dlinquant avec de la tr~
benthine (L. 622) !
Voil un aperu de ce qui se passait en province: dans un asile
contenant 75 garons, la direction et le personnel comptaient 45 per-
sonnes. Une quantit de gens n'ayant rien voir avec ces tablisse-
ments, tout simplement parce qu'ils taient en qute d'un logement.
vivaient aux dpens de l'ordinaire des enfants, qui n'en recevaient
qu'une partie...
D'aprs le r.apport du commissaire Semachko, l'existence de!! en-
fants dans ces asiles est vraiment empoisonne par la faim: on ne
sert que des pommes de terre et du pain trois fois par semaine; pas
de lait, pas de sucre, pas de beurre (30 % sont atteints de maladies
vnriennes). Tous ont la gale; pas de lit, ni de linge; on dort par
terre, o grouillent les poux.; les chemises de nuit des enfants sont
faites de vieux. sacs de bl et ne se lavent jamais. Parmi les fillettes,
22 cas de grossesse l'ge de qllatorze quinze ans.
A Novotcherkassl.., les enfants des asiles attaquaient les palisants
la nuit, le jour quelquefois, et les dvalisaient... Ce!! temps derniers,
la situation n'tait gure meilleure. Ainsi, d'aprs le rapport du d-
lgu du commissaire de l'Hygine concernant les asiles d'enfants en
Crime, on y casait, au lieu de 80 ou 120 enfants, de 600 800...
Les consquences de la domination juive sont en vrit effrayantes
pOllr la gnration montante: la Prallda. communique qu'en 1919 9 %
souffraient d'anmie; en 1920, 11 %; en 21.15 %; de 22 24, de 21
Il 30 %et en 1925 dj 74 %'
Mme les journaux sovitiques font part d'pisodes pollvantables
d~ la vie des enfants: ainsi la aaz~tte Rmge ~criYait }13 l7 septem-
;;.~ ,- ... i . .. :' .:".', ' . , .. '.' -. .', .'.' .'.' . ' ; .'
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS' 123
bre 1926 (en parlant de la colonie infantile de. Tomsk, pour enfanb
dlicats) : Des petits garons de treize ans, Andr et Basile, se lirent
d'amiti; Basile tomba malade, abandonn sans aUcun soin; il
commena supplier Andr de le tuer, en lui disant: Pour toi,
cela n'est rien; pour moi, cela signifie la fin de mes tourments.
Longtemps Andr refusa ; enfin, cdant aux prires ardentes de son
ami, il s'empara d'une hache et la cacha sous son matelas. Ds l'aube,
Basile se faufila dans la chambre et veilla son ami, sortit lui-mme
la hache de sa cachette et pria son ami de se rendre aussitt dans'
la fort; arriv l, Basile commena mesurer sa hnuteuren s'ados..
sant aux troncs des arbres, ce qui pouvanta Andr, qui prit la fuite.
Mais Basile le rattrapa et russit le persuader... ' Appuyant la tte
sur une bche, il dit: Et maintenant, tape-moi le plus fort que tu
il: pourras sur le cou. ~ Andr frappa violemment une fois, deux foa,
et s'enfuit pouvant... Et cela se passait, non che~ des fauves, mais
dans une cole enfantine! Le mme journal, dans son dition de la
veille (16 septembre), rapportait ce qui suit: quelques garnements de
seize ans, d'une fabrique prs de Moscou, jouaient la gu,erre et firent
prisonnire une petite fille de six ans, fille d'un ouvrier; en pou:isant
des hurlements, des coups de sifflet et en chantant, ils la jetrent
terre et la violrent (1.115). .
Ces deux faits devenus notoires par pur hasard ne sont que des
faits divers rpts trop frquemment.
Voici des nouvelles de 1927, mais d'un autre genre il est vrai:
Odessa, dans les rues, les enfants sans surveillance se crrent une
vritable profession: la vue d'enfants qui passaient a.ccompagns
de grandes personnes, ils accouraient en rclamant de l'argent, sous
menace de mordre l'enfant... en prvenant qu'ils taient syphili-
t.iques... La mme chose se passait Moscou en 1927, o les rues
taient pleines de ces enfants sans surveillance, presque tous atteints
de maladies vnriennes, qui demandaient l'aumne des passants, me-
naant de les mordre.
A ct de cela, les malheureux enfants abandonns sont soumis
des expriences monstrueuses. Le personnel. des a.siles d'enfants se
livre des jeux amoureux sous les yeux des enfants; dans certains
de ces tablissements, les enfants' sont copieusement rosss; les fil-
lettes sont sujettes au viol... Dans un de ces asiles, on dcouvrit dans
la cave dix-huit cadavres de fillettes de neuf treize ans et un cadavre
de femme; dans le trou ordures situ dans la cour, encore cinq
cadavres de petites filles. II se trouva que le directeur de l'asile s'em-
parait des filles des paysans dans la misre, avec la soi-disant inten-
tion de les placer dans l'asile. En ralit, c'tait pour les possder
et les tuer ensuite, ou bien pour en faire cadeau aux membres du
parti communiste (S. W. 43).
p,ans pn autre Il sile, le directepJ' et six de s~s subofdollns pon-
124 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
seulement se livraient eux-mmes des actes rprhensibles sur des
fillettes de dix quatorze ans, mais les prtaient en jouissance tempo-
raire des maisons de tolrance (S. W. 21). A Samara, dans la colonie
infantile nomme Troud (Travail), son directeur Oufimtseff, mis-
saire du tout-puissant Dzerdjinsky, violait les fillettes, parmi les-
auelles il s'en trouva quinze contamines par la syphilis. dont quatre
ges de neuf douze ans en moururent. Les auxiliaires de cet homme,
trois femmes, distribuaient les fillettes de la colonie dans les lupanars
de la rgion du Vol~a. Dans l'espace de deux ans. 96 adolescentes
furent envoyes dans des maisons de prostitution (S. W. 52). A Moscou,
c'est dans les asiles d'enfants que se recrute le personnel des maisons
de tolrance; l'une d'elles tait remplie spcialement d'adolescentes. au
vu et au su du Gupou (G. P. U.) de Moscou ... Dans la colonie infan-
tile de Petrograd appele la commune du Nord, le directeur, dans
l'espace de deux ans, avait dprav dix-sept fillettes de dix douze ans
et son adjoint s'occupait du placement des pupilles dans des maisons
de tolrance sous l'tiquette d'apprenties ouvreuses (1.364).
A la tte de l'Instruction publique fut place la I~iIina. une des
femmes d'A ofelbaum, le prsident du comit excutif de la III" Inter-
nationale. Quand une des fillettes d'un asile se trouva enceinte et
accoucha d'un enfant, cette dame ne trouva rien de plus spirituel
que de remercier cette 11llette ml nom de la Rpublique d'avoir donn
le jour un nouveau citoyen. Elle ordonna entre autres, dans les cas
de grossesse des fillettes, de leur distribuer chacune un assortiment
complet de trousseau d'enfant pt saluait l'union libre comme un des
bienfaits de la jeunesse (521, 672).
S'tant donn pour tche, comme nous l'avons dit plus haut, de se
faire des proslytes et des continuateurs dans les jeune.s p,nrations,
les Judo-communistes s'adonnrent au faonnement de la jeunesse.
C'est cette 11n oue furent cres les organisations dites jeunes
pionniers et RomsomoItsi . L'effectif des ,ieunes pionniers tait
surtout compos d'enfants d'ouvriers et de communistes; d'aprs les
informations de la Pravda (n 21, 1925), au 1' janvier 1924, ils
atteignaient le cbiffre de 162.000; au 1er janvier 1925, de un million (1).
Les enfants taient recruts entre neuf et quatorze ans; plus de
la moiti cependant avaient onze et treize ans. On en 3dmettait au-
dessous de huit ans et ces octobristes (Octiabriata) attei~naient le
nombre de 100.000. ,Le groupe des ans avait le droit d'tre incornor
au Komsomol (Jeunesses communistes). D'aprs les informations
de la Prallda (n 1~5. anne 192fi) il paratrait que 90 % de ces pion-
niers frquentaient les coles. :M'ais comme les coles n'taient pas
accessibles aux classes pauvres il est vident que l'effectif des pion-
(1) D'aprs d'autres renseignements, les Jud6-Bolcheviks les estimaient
250.000 (1.013\,
,
l,
CHAPITRE IV
ECOLES ET INSTITUTEURS
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....~
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.
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 133
cet ordre au gamin arrogant qui tait son chef, celui-ci la congdia en
criant: Camarade, ne vous oubliez pas avec moi. La pauvre femme,
bout de forces, ne pouvait refaire la mme route et un villageois qui
passait la fit monter dans sa charrette (Mmoires contempo-
rains, XXIII). Une vieille institutrice fut renvoye pour avoir incom-
pris les mthodes de l'tranger; une pension de 4 roubles (50 fr.)
lui fut alloue dont elle ne reut que la moiti, et quand la malhe"ij.-
reuse se mit ramasser des chiffons et faire des chapeaux, ces mis-
rables deux roubles lui furent enlevs sous prtexte qu'elle s'occupait
de commerce et une dnonciation fut faite au fisc pour lui faire payer
son droit de place. Dans la rgion de Stavropol, une matresse d'col'e
fut appele la milice et, convoye par un gamin, expdie chez le
mdecin, auquel l'ordre tait donn de procder immdiat,ement
une expertise mdicale sur l'institutrice V... atteinte ce qu'il parat
d'une maladie vnrienne . Sous menace de perdre sa place, elle dut
se soumettre l'affront, et le mdecin la dclara saine.
Le rgime communiste ne se gne point non plus pour arrter des
matres d'cole et les dporter par centaines, les accusant de ne point
sympathiser au gouvernement sovitique (979); en Armnie, par
exemple, des instituteurs taient expulss par centaines pour sym-
pathiser aux partis socialistes et au reste de la bourgeoisie (1.16 0).
En 1924, une commission spciale fut constitue pour rorganiser
les coles secondaires. Une refonte de tout l'enseignement secondaire
fut dcide tendant sparer les petites class,es des grandes (960),
supprimer ensuite ces dernires (941 ) ainsi que les coles de grada-
tions suprieures qui seraient r,emplaces par des cours prparatoires
permettant d'entrer tout de suite dans les tablissements d'instruction
suprieure.Comme l'entre de ces tablissements n'tait rserve qu'aux
enfants des proltaires, il en rsulta que l'cole secondaire nouvelle
n'admettait aussi que cette catgorie. Nous tenons donc de cette r-
forme le secret qui tait de priver les enfants de la bourgeoisie et des
classes intellectuelles de tout enseignement en gnral. Les professeurs
des coles secondaires rformes devaient appartenir au parti commu-
niste et tre choisis parmi les rabfak (tudiants communistes la
facult ouvrire) ayant termin leurs cours, cela dans le but d'acclrer
l'enseignement des branches politiques et des doctrines communistes.
Les anciens professeurs devaient en consquence tre mis la porte
et le corps d'enseignement subir une nouvelle dvastation (960).
Les rsultats de la nouvelle cole secondaire ne tardrent pas se
faire sentir. La Prauda (276) dclarait que chaque cole avait son sys-
tme et ses mthodes, d'o il s'ensuivait forcment qu'une ignorance
totale svissait dans l'orthographe, le style, les mathmatiques. Aussi.
parmi les 10.000 lves des coles secondaires prsents pour leur
examen d'entre dans les coles supJieures, plus de 60 % chourent.
134 tA RUSSI~ SOUS :LES JUIFS
tes deux drfiires atlnes (1928-1930) n nos apportent, hlas!
aticune COI1sdlation. Des nou~elles gnfatons d'ignorants se pr-
parent t'instruction I1 l ppartient qu'aux commnistes et ax rihards
juis. t dpravation systmtique des malheureux enfants continue.
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 135
CHAPITRE V
1
136 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
Lorsque les Juifs-Bolcheviks furent contraints aussi, par le dficit
de l'Etat, supprimer l'instruction gratuite dans les coles suprieures,
les familles proltariennes y furent. charges de versements les plus
minimes; les Juifs-communistes et leurs familles en furent tout fait
exempts; les familles des classes intellectuelles et bourgeoises durent
verser des sommes si leves que toute une gnration de jeunes gens
fut prive de toute possibilit de s'instruire, tant donn que les an-
ciennes familles bourgeoises pouvant effectuer ces payements taient
fort peu nombreuses.
Cette situation ne pouvait durer longtemps et, en 1920-1921 dj,
les tablissements d'instruction se rduisirent peu peu. Le fameux
Lounatcharsky dut avouer que, sous l'influence de l'enthousiasme rvo-
lutionnaire, un assez grand nombre d'coles suprieures furent fon-
des, mais presque toutes durent fermer leurs portes en 1923; vers cette
poque, 49 coles suprieures avaient t fermes et 24 rduites consi-
drablement, leur mode d'existence tant dtestable , leurs lves
tant transfrs dans d'autres tablissements scolaires. Malgr
cette mesure, on songeait encore suppr,imer d'autres coles (576).
C'est ainsi que l'Institut Polytechnique, l'Institut Electro-technique
furent liquids Petrograd, ensuite une facult l'Ecole Polytechnique
d'Omsk, de Smolensk et de Iaroslavle; l'Institut Pdagogique
Twer, etc. (981). Au cours des annes 1923 et 1924, en raison de la r-
duction des ressources pour l'entretien des coles suprieures, ces
dernires, y compris mme les facults de mdecine, se fermaient con-
tinuellement (908). Il est vident que toutes les coles spdales comme
par exemple les instituts ruraux le furent en premier lieu (101, 947).
En raison de ces fermetures des milliers d'tudiants taient jets de-
hors. En 1924, 47.000 tudiants furent congdis la fois ,(947). Il faut
ajouter que seuls les lves non communistes taient abandonns ainsi
sans tudes, alors que les communistes taient transfrs dans les
coles voisines (S. W. 44).
Au dbut de 1926, Lounatcharsky publia une circulaire prescri-
vant la rduction d'un tiers du corps enseignant et des tudiants inscrits
dans tous les groupements et tablissements scolaires entretenus a
budget du Narkompros (commissariat de l'Instruction publique).
Les difices scolaires ne devaient subir des rparations qu'en cas
d',extrme urgence et ne constituer que 45 % du devis (1.125). Et en
1926 il fut propos toutes les coles suprieures d'abolir leurs chaires
de langues trangres (1.666).
Cette rduction des coles suprieures fut entrane non seulement
par des considrations financires. Le pouvoir communiste se souciait
aussi et surtout d'y rduire les lments bourgeois . Effectivement;
pour y procder, des mesures furent prises de longue date dj, dont
en premier lieu la perception de revendications scolaires' excessive~
(lan~ ces familles; depuis 1\)23, on pratiqua surtout le curage de
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 137 '
l'effectif des lves composant ces tablissements scolaires, c'est--dire
l'expulsion de tous les tudiants de nationalit russe et d'extraction
non proltarienne.
Il faut savoir que toutes les coles suprieures, les Vouz , n'taient
point assez sres au gr du rgime judo-sovitique et se composaient
pour la plupart d'lments oppositionnaires issus de la classe intellec-
tuelle. A un congrs d'ingnieurs Petrograd, ceux-ci demandrent en
premier lieu de leur accorder les droits lmentaires de l'homme;
quoi Apfelbaum (Zinovief) rpondit par un discours au congrs du
parti communiste dclarant: Nous ne leur accorderons (aux intellec-
tuels) aucune concession politique; quant leurs droits, ils ne les ver-
ront pas plus que leurs oreilles qu'ils ne peuvent voir sans glace.
C'est pourquoi le curage poursuivait le but d'carter des Vouz
les restes des milieux intellectuels russes pour n'y laisser que des en-
fants de proltaires moins prpars et moins dvelopps ne pouvant,
leurs tudes finies, occuper par suite des postes importants. Naturelle-
ment le curage ne touchait point les tablissements d'enseignement
suprieur cits plus haut, rservs d'autres nationalits; car le pou-
voir judo-sovitique entourait de mfiance seuls les tudiants russes.
Enfin, hormis la rduction du nombre des tablissements scolaires
et le curage de leur effectif, de nouvelles conditions d'adhsion
furent encore tablies : les tudiants devaient tre recommands par les
syndicats professionnels et d'autres institutions proltariennes. Toute-
fois, ces groupements ne donnrent qu'un faible contingent d'lves et
les coles suprieures restrent presque vides. Sur 1.600 places vacantes
l'Upiversit de Petrograd, 148 candidats des syndicats se prsent-
rent seulement; sur 300 places l'Institut des Ponts et Chausses, les
syndicats n'en remplirent que 35; sur 250 places l'Institut Fores-
tier, 47 (447). Nous pouvons juger de ce que valent les lus des syn-
dicats par la dclaration de Khodorovitch, remplaant le commissaire
d'Instruction publique. D'aprs lui, les postulants devant tre interrogs
sur la haute algbre et les mathmatiques spciales ne possdaient
aucune connaissance sur l'algbre lmentaire; le niveau d'instruction
gnrale tait si peu lev que des tudiants sur le point de terminer
leurs tudes ignoraient l'existence de la ville de Batoum et cherchaient
les montagnes de l'Oural dans les environs de Petrograd (960).
L'ignorance stupfiante des candidats aux universits contraignit
mme le gouvernement judo-sovitique rflchir ce sujet. En 1926,
des commissions examinatoires furent institues qui reconnurent que,
parmi les 5.142 candidats s'tant prsents aux preuves, 20 % seu-
lement taient passablement prpars; le dveloppement gnral tait
lamentable; les devoirs crits comptaient 50 % de notes insuffisantes
et ainsi de suite (1.906).
Si prsent, grce ces commissions, les candidats tudiants sont
\ant soit peu slectionns, il n'en tait pas ainsi durant les annes pr-
1 .
LA RUSSIE SOUS Les JUIFS
dentes lorsque l'nccs tait ouvert des jeunes gens peine instruits;
et aujourd'hui que ces derniers ont termin leurs tudes, nous voyons
une masse d'ignorants et o.'lments inutiles faire leur carrire e:-
occuper tel ou tel emploi sous l'tiquette trompeuse de spcialistes .
Quant au curage , il s'effectuait avec une frocit implacable, il
suffisait qu'un tudiant soit fils de prtre, de commerant, etc. (1.102).
pour tre expuls.
Il arrivait mme que des tudiants prts terminer leurs cours et
passer leurs derniers examens taient exclus (963) quelquefois Id
veille des preuves. Ce fut le cas de l'tudiant Lensky, qui se suicida
alors,et de trois autres tudiants de Kazan (S. W. 69). Les expulss
rte recevaient aucun certificat et une interdiction formelle tait faite
de leur dlivrer toute copie de documents universitaires (962). Les tu-
diants taient renvoys par dizaines de milliers; en Ukraine seulement
il y eut 42.000 expulsions en l'espace de deux curages (922); le
curage s'appliquait surtout dans le Midi, o 40 % furent exclus
(Prauda, n 131) de l'Institut vtrinaire rural du Don; 40 %
d;tudiants subirent le mme sort Simferopol; 21 % en Sibrie
(S. W. 61); Minsk, sur 800 jeunes gens, 230 taient renvoys
(S. W. 61) et r Acadmie Ptrowsk on supprima plus de 50 % des
places vacantes (654).
Il tait interdit aux tudiants exclus de demeurer dans la ville o
ils sjournaient et ils taient tenus de se rendre dans leur puys
natal (1.057). Cest ainsi qu'en raison de la rduction des places va-
cantes l'Universit de Moscou en 1924 1.400 tudiants furent arrts
et expulss de la ville (933).
Par ordre du G. P. U., les tudiants exclus taient expdis de
force dans leur pays d'origine; on procdait leur arrestation, on leur
faisait faire leurs bagages et on les conduisait eil prison sous escorte;
l, ils taient rassembls par groupes de cent, accompagns dans la
nuit aux stations de chemin de fer et dports par milliers en Si-
brie (S. W. 61). Profitant de es conditions et se vengeant de la
rvolte gorgienne, le gouvernement sovitique faisait arrtr en 1924,
Moscou, les tudiants du Caucase et les intellectuels gOrgiens et les
dportait dans la rgion de Iakoutsk (1.023). Les demandes adresses
par ces tudiants curs dans le but de se faire dlivrer des passe-
ports trangers pour terminer leurs tudes demeuraient lettre morte,
quoique affluant par milliers (1.027).
C'tait tellement naturel puisqu'une autorisation aux lments ind-
sirables pOllr accomplit leur instruction ne faisait point partie des
programmes juifs.
Bien souvent le curage devenait outrageant; tous les lves des'
coles municipales Moscou ayant t~nlOign dans leurs feuilles de d-
l~ration qu'ils possdaient la maison un piano furent exclus sur-l~~
LA RUSS1E SOUS LES JUIFS 139
champ (945) comme bourgeois . Rsultat du curage - 270 tu-
diants xcIus se suicidrent en un jour, en 1924 (985).
De plus, le pouvoir judo-sovitique tablit en 1924 une nouvelle
classification des tudiants pour les revendications scolaires; CeUx qui
seraient recommands par des cellules communistes constitueraient
le parti proltarien et le reste appartiendrait la catgorie des bour-
geois . Les premiers profiteraient d'un enseignement gratuit et les
versements des seconds seraient augments jusqu' 15 tchervonetz
annuels (1.875 fr.), cette augmentation devant tre perue pour le.
semestre pass et les retardataires aux versements exclus dans les
quinze jours. Comme dans les conditions actuelles personne parmi les
tudiants ne pouvait payer immdiatement ces 150 ronbles, cette nou-
velle prescription entrana une nouvelle expulsion en masse des lves
dans les coles suprieures, but poursuivi par les Juifs (953).
Toutes ces mesures bolchevistes se heurtaint l'irritation et au
mcontentement des tudiants. Le G. P. U. concevait parfaitement la
disposition de leurs esprits et effectuait avec acharnement des arres-
tations parmi les tudiants dans des villes aussi centrales que Moscou
et Petrograd dont les prisons taient combles d'tudiants en Juin 1927
(s. W. 40). La dportation Solovetzk (947, 956), dans les prisons
des dpartements d'Arkhangelsk et de la Sibrie (1.097) se pratiquait
galement; enfin on avait mme recouru aux excutions (956) et aux
tortures (1.023).
Les tudiants dports taient livrs la merci des autorits locales
qui enfermaient les exils dans les prisons, les traitaient grossirement
et chtiaient toute infraction aux rgles de la prison, par des tortures.
La garde insultait les victimes et les frappa.it crueIlement, quelquefois
jusqu' ce que mort s'ensuive (1.619). Un grand nombre de d-
ports ne pouvant plus supporter cette existence y mettaient fin par
le sllicide (956).
En 1925, on inventa un nouveau prtexte d'expulsion pour igno-
rance politique; Riew, 777 tudiants furent renvoys anrs dcision
d'nne commission ayant tabli que, sur 2.500 lves, 120 sulemeJit
taient membres du parti communiste et tous les autres d'extraction
non proltarienne (1.173). Enfin, se mfiant aussi des jeunes gens d
l'Universit Communiste, les autorits nrocdrent en 1925 des pet-
ql1isitions, arrestations et dportement~s, mme parmi ce qui consti-
tuait, leur point de vue, l'lite de la jeunesse russe (1.234).
En 1924, aprs la campagne contre les tudiants, on expulsa aussi
un ~rand nombre de professeurs bourgeois . .
Beaucoup d'coles suprieures furent fermes Moscou en 1925
et les tudiants invits quitter dans les vingt-quatre heures les mai-
sons d'tudiants sous peine de dportation et d'interdiction de sjour
(1.339); en mme temps, une somme d'un million de roubles-or fut
a,ssigne au profit de l'Universit juive en Palestitle (1.324) et 500.0QQ
140 . LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
roubles-or l'Universit chinoise de Pkin (1.666). 'A Moscou mme,
une universit chinoise fut inaugure dont StantchefI (pseudon. Ra-
kowsky) remplac ensuite par Sobelson (pseudon. K. Radek) (1), de-
vint le recteur; une chaire juive fut tablie l'Institut Pdagogique
de l'Universit de Moscou (1.124); une section juive fut aussi inau-
gure l'Acadmie des Sciences en Ukraine pour composer un dic-
tionnaire acadmique juif et pOhr l'dition de travaux d'auteurs
juifs (1.721). 50 % des tudiants se virent expulss de l'Universit
de Petrograd et 47 % de celle de Moscou; ces malheureux taient litt-
ralement jets dehors, car ils se trouvaient dans un cercle vicieux; ils
ne pouvaient tre admis aucun emploi sans un billet des syndicats
professionnels et le droit de s'y inscrire n'tait rserv qu' ceux qui
travaillaient dans quelque tablissement (1.222).
Les communistes seuls demeurrent dans les universits, tous
moiti ignorants, car, pour ne citer qu'un .exemple, l'accs de la Facult
de Mdecine tait ouvert quiconque avait travaill pendant un an
comme infirmier (1.222).
Nanmoins cette rpression du gouvernement judo-sovitique ne
lui apporta point de rsultats efficaces; le mcontentement augmentait
parmi les tudiants. En 1926, un groupement politique fut dcouvert
Moscou, l'Acadmie Ptrovsk; il s'ensuivit que des arrestations en
masse eurent lieu parmi les tudiants et les ouvriers (1.535). Les l-
ves de l'Universit de Moscou exigeaient la suppression des rductions
de leurs bourses au profit du parti communiste et de diverses organi-
(l) K. Radek (dont le vritable nl'lm juif est Sobelsou) fut exclu dans le temps
du parti socialiste-dmocrate pour avoir vol un pantalon et une montre un de
ses camarades-tudiants; Bebel l'avait surnomm vermine horripilante. Vers la fin
du sicle pass, il fut mis en prison Varsovie o il apprit le russe; il tait de
provenance autrichienne, de Cracovie, o son pre tenait une maison de tolrance;
dans le parti on l'appela Kradek (du verbe russe voler - kraste).
Rakowsky, dont le nom roumain est Stantcheff, arriva Ptrograd en 1917,
sortant directement d'une prison roumaine, et se mit travailler au profit de l'In-
ternationale et de l'Allemagne, recevant pour sa peine 1.000 marks par mois (993).
Ensuite, comme chef du gouvernement sovitique, il dirigea la Tchka de Kiew en
1919, fusilla tous les accusateurs (au nombre de cinq) du procs Beylis, liquida la
rvolte de Kourenewka, lorsque 300 personnes furent tues. Au mois de mai, sur
l'ordre de la terreur rouge, on exterminait tous les dtenus dans les prisons de la
Tchka et ensuite on cherchait dans l'annuaire les noms des membres du club des
nationalistes qui furent tous fusills par dcision d'une commission compose de
Rakowsky, Lachkevitch et Mouratoff. En aot, Rakowsky, Petrovsky, Latzis, Peters
et Mogoulsky fondrent des commissions puratives et, la nuit du 29 aot,
127 personnes furent tues... Le lendemain, les Juifs-Bolcheviks abandonnrent
Kiew sous l'offensive de l'arme blanche. Rakowsky a sur sa conscience plus de
1.000 excutions, sans compter les victimes des pillages et des agressions. En 1919,
durant les sept mois de leur sjour Kiew, les Juifs-Bolcheviks avaient pill
80.000.000 en or et objets de' valeur, 800.000.000 de titres de rente. De mme que .es
130.000.000 de la Tehka, les 29.000.000 du compte du G. P. U. et les millions de
contributions sur Kiew, le fruit du sjour Kiew des Bolcheviks alla dans les
poclles qes chefs et Rakowsk~ en ellt Sa part (1.080).
tA RussiE sous tES JUiFS 141
sations sociales: la moiti presque des bourses s'en aIiait ainsi en
dductions (1.743).
Toutefois, le but principal poursuivi par les Juifs-Bolcheviks fut
obtenu; le curage des coles suprieures apporta de brillants r-
sultats: l'effectif des universits de Kiew constita 97 % de Juifs
et 3 % seulement de chrtiens (S. W. 88); l'Universit de Minsk, les
deux tiers des lves furent des Juifs (1.154); dans toutes les coles
le nombre des lves fut rduit, la jeunesse jete dehors et toutes les
places occupes par des Juifs (1.052).
Aussi est"ce une outrecuidance insolente de la part du pouvoir
judo-sovitique d'avoir invit en 1926 des chefs arabes visiter la
Russie et d'avoir offert leurs tudiants de remplir pendant quelques
annes des places libres dans les coles suprieures russes pour s'y
instruire la place des Russes (1.638).
La situation pcuniaire des tudiants est dsastreuse. La majorit
souffraient et souffrent toujours de privations, car le gouvernement
sovitique n'accorde des bourses qu' 25.000 tudiants communistes
(le nombre des tudiants, ceux des rabfak ci-inclus, tant de
800.000), mais ces bourses sont si mdiocres que l'argent d'un mois
suffit peine pour vivre une semaine (544). En dcembre 1922, Lou-
natcharsky dclara au congrs communiste que les tudiants demeu-
raient sans nourriture et chaussures, souffraient du froid, manquaient
de gte et que leur situation mme Moscou tait effroyable (496).
Dj, en 1923, les lzvestia avouaient qu'une pidmie de suicides
tait enregistre Moscou parmi les tudiants, ces suicides tant la
consquence des conditions pnibles d'existence: la faim, chambres
froides et humides, manque de secours quel qu'il ft (573). L'anne
suivante, les lzvestia (n 258) dcrivaient en ces termes .les commu-
nauts des tudiants: dans les salles, on ne voit ni table, ni chaises, ni
tabourets, ni lits; des hardes sont ranges sur le plancher, le long des
murs; une petite pice est occupe par cinq, quelquefois mme par
dix personnes. Les boursiers ont 7 roubles 80 kopeks par mois; ils
payent 3 roubles pour le dner, 1 r. 60 pour leur logis et il ne leur reste
que 3 r. 20. Ils ne vont que rarement au bain, manquant d'argent pour
le payer.
Mme Joker, secrtaire du fonds de secours aux affams de la
Russie, certifie que les tablissements d'enseignement suprieur re-
gorgent de jeunes gens affams et mal vtus dont beaucoup gagnent
leur vie en vendant des cigarettes dans les rues et couchent dans les
gares, n'ayant aucun abri (6.571). Le substitut du commissaire de
l'Instruction publique (camarade Khodorovitch) rsume dans la
Pravda ses conclusions sur la situation des milieux tudiants : les
tudiants sont souvent au bord de la misre, un quart de leur nombre
bnficient de bourses bien maigres, le reste doit subvenir ses
besoins par un travail pnible; les bourses n'tant pas suffisantes non
LA RUSSIE SOVS LES JV1FS
plus, leurs dtenteurs travaillent aux chargements de colis dans le$
ports et gares et passent les nuits tudier - ces privations engendrant
les plus graves maladies (960). Mme situation les annes suivantes.
En 1926, 1.0,83 lves de l'Universit de Moscou manquaient de
gte, couchant soit chez des camarades, soit dans des asiles de nuit,
.li\oit dMS les gares (975). Hs louaient parfois la partie d'une pice
occupe dj Par quatre six. locataires, ne mangeaient de la nourri-
tQ.re chaude qUe deux trois fois par semaine; 6D9 tudiants travail-
laient comme gardiens de nuit et portiers ou ramassaient les ordures
dans des camions (1.406). Dans les faubourgs de Moscou, dans le corps
de logis d'une fabrique. vivaient des centaines d'tudiants et
d'tudiantes: 600 personnes se servaient d'un seul cabinet
de toilette et de quelques lavabos; depuis l't, les planchers n'avaient
pas t lavs; la salet tait effroyable; on couchait l'un sur l'autre
par terre, sans lits, ni matelas. Jusqu' 1.500 tudiants manquaient
mme d'un pareil abri. Tei est le communiqu de la. Pravda des Jeu-
nesses communistes en dcembre 1927 (La Ru.ssie, n 10).
A Odessa, dans la communaut des tudiants, tous les corridors
et rduits furent transforms en dortoirs; pourtant des places man-
qurent toujours et 700 jeunes gens n'avaient pas o s'abriter et cou-
chaient dans les gares, sur les boulevards, dans le port.
A l'Universit de Smolensk, en 1927, nous voyons 32 jeunes gens
logs dans quatre pices; les chambres furent reconnues inhabitables;
le tiers des tudiants manquaient de draps de lits et neuf d'entre eux
de couvertures. Ils prenaient une portion de dner pour deux; dix
jeunes gens ne dnaient que de temps en temps et neuf se nourrissaient
de pain et de th; les effets et le linge grouillaient de poux (1.851).
Mme Petrograd, en 1927, on constatait que quelques centaines
d'tudiants allaient coucher dans les asiles de nuit (2.002).
En dpit de tous les efforts du gouvernement judo-sovitique, un
pourcentage considrable d'tudiants indsirables se maintient
quand mme, l'aide de toutes les ruses, dans les coles suprieures.
Naturellement tous sont les ennemis des communsteset le travail
antibolcheviste se poursuit malgr la perspicacit juive et pntre jus-
que dans l'arme roUcge.
J.esautocits judo-sovitiques, dans leur mfiance. durent sou-
mettre la dtention tout le personnel du bureau d'une ceUulecom-
muniste fonne une des facults de l'Ecole Polytecbnique et le con-
damner la rclusion solitaire (1.635).
Afin d'engendrer la discipilme parmi les tudiants, une nouvelle loi
prescrivit l'exercice militaire dans tous les Vouz ; les tudiantes
y taient soumises aUssi. Le.sturliants devaient faire leur sjour aux
camps d'instruction, les tudiantes en taient ex.emptes et avaient
travailler dans les tablissements militaires de l'arrire; en cas de
tA lU)ssut sous LES JUIFS
guerre elles devraJent remplir les fonctions d'ingnieurs, mde-
cins. etc. (1.602).
Qqant aq:ll. lves ~s rabfak (facults ouvrires), le rgime com~
muniste y trouva de prcieux auIdliaires pour effectuer des arl"esta~
tions, des rafles, etc. II arrivait frquemment que des eoursants
(lves des coles militaires et communistes) et des lves d.es
rabfak taient expdis comme renfort aux agents du
G. P. U. (S. W. 51). Ces jeunes gens excutaient volontiers les fonction~
de gendarmes et se comportaient en vrtaMes tehkistes durant les
perquisitions et arrestations (923). En mme temps, ils remplissaient
le rle d'espions parmi les autres tudiants (809). D'un autre ct
il leur arrivait de participer des manuvres d'un earactre diffrent.
Ayant reu leurs billets de communistes et tant prservs ainsi de
la mfiance du G. P. D., certains tudiants ouvriers se dtachaient peu
peu des communistes et se joignaient au reste des tudiants pour
opposer une rsistance aux mesures sovitiques diriges contre tes
tudiants. C'est ainsi que, grce aux efforts runis des deux groupes
d'tudiants, toute la commission de cinq membres forme pour contr-
ler l'effectif des tudiants fut gorge Moscou. L'enqute tablit
qu'une dizaine lue parmi les tudiants avait t charge d'accom-
plir cet acte; la dizaine contenait quatre communistes, mais aucun
nom ne fut dcouvert. Ne parvenant pas connatre les coupables, le
gouvernement dporta, 200 tudiants qui lui taient suspects Solovki;
les autres qui avaient t expulss aprs le ~ curage furent renvoys
de Moscou dans les quinze jours et expdis dans les villes d'origine.
Enfin, il existe enco~e une varit d'tudiants dnomms les
sverdlovtz . Ce sont les lves d'une universit de Petrograd inau-
gure en mmoire du Juif Sverdlotf, le meurtrier de ta Famille Im-
priale. Ils constituent la partie la plus brutale et la plus dprave
des tudiants sovitiques. Trs ignorants, ces tudiants n'en sont pas
moins protgs particulirement par le gouvernement communiste. Ces
jeunes gens en arrivrent organiser Moscou une bande d'agres-
seurs qui pillaient les ~ nepmen et dvalisaient les glises, em-
portant tes objets prcieux; leur chef tait le frre du chef de l'ad-
ministration politique de l'Etat, l'tudiant juif Dnschlicht. Par ordre
suprme, l'affaire de ces sverdlovtz ~> fut touffe et te chef en-
voy l'tranger, muni sans doute d'un faux passeport.
Voici la description d'une universit sovitique, description que
nous lisons dans la Gazette de Lausanne (VI. 26). L'universit est
installe dans une ancienne cole diocsaine de filles transforme
aujourd'hui en caserne ou en Mbliothque municipale. Des affiehes
sont colles en masse dans le vestibule, il y a parmi eUes des an-
nonces officielles, mais la plupart proviennent de diverses .ceUules
communistes, de sections, subseetions, commissions, organisations;
devant ces affiches se tiennent des groupes compacts d'tudiants et
144 LA RUSSIE sous tS .tUIFS
d'tudiantes chausss de bottes, vtus de costumes de cuir, les ch-
veux coups des femmes recouverts de fichus rouges; au fond tous
prsentent l'aspect d'tres sans sexe, mais de nationalit clairement
dfinie; l'odeur du tabac est suffocante. A l'intrieur, le long des
corridors, gesticulant, croquant des grains de tournesol et fumant,
vont et viennent des gens trangers ne ressemblant en rien aux tu-
diants de l'Occident - pourtant, tous sont des tudiants: on aper-
oit des paysans en bottes, en vtements de campagne, des ouvriers
ayant l'air de soldats rouges, beaucoup de vestes de cuir et surtout
une quantit formidable de brocanteurs et de boutiquiers juifs. Lors-
que les professeurs entrrent et commencrent leurs cours, les gar-
d~ennes se mirent balayer corridors et escaliers couverts de cra-
chats et p~rsems de grains de tournesol; des nuages de poussire
s'levaient par toute l'universit, les fentres n'tant jamais ouvertes
depuis une demi-anne. Les programmes comme tels sont bons, mais,
hlas! parmi les quasi-professeurs de mdecine tous ne sont pas m-
decins; le recteur n'est que vtrinaire. Pourtant, aucun d'eux n'est
communiste. En dehors de la mdecine, les tudiants sont obligs
de suivre des cours de diverses sciences sociales, de l'histoire du
communisme, des rvolutions, du parti communiste russe et des doc-
trines du lninisme.
Le pouvoir judo-sovitique n'oublie point les tudiants migrs:
dans le but d'y semer les dissentiments et la discorde, ce rgime ex-
pdie de Russie l'tranger ses favoris sous l'aspect d'tudiants dis-
tribuant des bourses et assurant en ralit la propagande et l'espion-
nage. Une maison entire est loue pour ces espions Berlin. Mais,
heureusement, le pourcentage des tudiants russes l'tranger entre-
tenus par le rgime judo-sovitique est presque nul (514).
Pour terminer le tableau, il faut ajouter que, tout en brisant et
dtruisant les coles russes, tout en abandonnant avec intention dans
l'ignorance les jeunes gens russes et tout en leur interdisant le dpart
l'tranger pour y suivre leurs tudes, messieurs les Judo-Bolcheviks
se gardent bien de soumettre leur progniture ce mme rgime et
bien souvent donnent leurs enfants une brillante instruction
l'tranger. Ainsi le fils de Bronstein (Trotzky) tudiait Paris sous la
surveillance de son grand-oncle Jyvotovsky (ancien banquier Kiew);
le fils de Boudeny fut plac dans un collge anglais et les filles de
Krassine sont Paris brillamment maries. Le but est toujours le
mme et toujours implacablement poursuivi.
Enfin, il fut dcid de fonder Moscou une acadmie juive,
charge de diriger tout le travail juif en Russie (1.363). Les tudes
commencrent dans la premire universit communiste des travail-
leurs de l'Orient dont loffe fut nomm recteur la place de Sobelson
(Radek). Cette universit contenait dj, en 1926, 250 tudiants chi-
nois dont 40' femmes (1.338) (1.~ L Un thtre national juif fut
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 145
ouvert Petrograd, les pices y taient joues en langue juive (1.702).
Les rgisseurs et acteurs russes et juifs y taient invits (1.660). A
l'Universit de Minsk, une section' juive fut organise, les tudes y
taient suivies en langue juive (1.660). En Russie Blanche, une chaire
juive fut tablie l'acadmie rurale (1.596). A l'Acadmie ukrai-
nienne des sciences, une chaire de culture juive fut institue (1.469),
et ainsi de suite.
Donc, les maigres ressources sont arraches au peuple russe mou-
rant de faim et de privations et dpenses sans remords au profit
exclusif de la juiverie. D'un autre ct il fut prescrit toutes les
bibliothques d'exclure tous les livres qui contiendraient des crits
sur la philosophie idaliste, l'occultisme, etc. Les sections religieuses
ne furent autorises cons~rver que des livres antireligieux; les
sections politiques et sociales devaient supprimer toutes les ditions
de l'ancien rgime publies par des groupements religieux et patrio-
tiques ainsi que tout crit anticommuniste, antibolcheviste et antirvo-
lutionnaire, jusqu'aux livres qui se dclaraient en 1917 pour une
monarchie constitutionnelle, une rpublique dmocratique, pour la
libert civile, le droit de vote, enfin tous les livres sur la religion,
l'Eglise, l'ducation, tous les manuels scolaires du rgime Imprial
(Times) (1.372).
La malheureuse jeunesse russe, presque entirement dvoye par
treize annes de dpravation, prsente un spectacle terrifiant. Abso-
lument dnue de toutes traditions, de tous principes, de toute mo-
ralit,sans idals ni religion, elle est force de vgter dans la pire
misre et l'ignorance, sous la surveillance vigilante et la dir,ection
odieuse de ses geliers, les bourreaux de l'infortune Russie 1.
lI)
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 147 '
CHAPITRE VI
.. CHAPITRE VII
~5. ji.~9 .~lIssj, mauvaise ,CJue ra 1 .t'ai mis,de. gr(lsses hottes l':.~.!e TIlc;".l,is prnn~e!1
bt1MI~ t1!\r1rit'll'ltl!,f;1 th' 1\1c!~d:!'j l:'t ,il!]! Vit H11., bV. mals tlJi liJll 5t1l?crbe. Au.ssi !i!~
lfi ll:4t~1\~? iH.'f.i; 'HJJ-nu..tt",h~~ 4'~ IH.'1111.."~ ,.~~!.",. ~t,;j.~~ h~A "(1,,,:1.) ,,-
160 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
paysan peut, de l'avis des inspecteurs des finances, couvrir par la
vente de son avoir, les autorits .exigent le versement immdiat de
toute la somme, sinon elles procdent une saisie immdiate et la
vente au marteau sur le lieu mme de tous les biens du dbiteur,
que des Juifs achtent gnralement pour une bouche de pain.
Toute plainte du contribuable sur les agissements injustes de la
commission doit tre accompagne d'un reu du versement effectu
de l'impt. Si l'erreur dans la fixation des impts est reconnue, la
feuiUe du contribuable lui est renvoye avec la dduction de la
somme; mais les autorits locales y ajoutent des intrts pour tout
le temps du retardement, ce qui fait au total un chiffre plus lev
que le prcdent (1.299).
La dbcle intrieure de la vie paysanne se joignit tout ce d
sarroi. Presque au dbut de l'installation bolcheviste, en automne
1918, le rgime sovitique s'aperut de l'accroissement du senti-
ment de proprit la campagne provoqu par l'accaparement libre
des terres; il institua, en opposition ce mouvement, des comits
de l'indigence (Kombed) composs de tous les forbans des villages,
d'ivrognes et de chenapans qui n'avaient rien perdre et qui, en ter-
minologie judo-bolchevique, se trouvaient dans l'indigence toujours
par la faute du rgime Imprial. C'e!'t ces Kombed que le pou-
voir fut confi en province.
Il est vrai que des conseils ruraux furent placs au-dessus des
Kombed , mais ils ne l'taient que nominalement, car partout,
la tte des ispolkoms (comit excutif) et selsoviet (soviets
ruraux), se tenaient des communistes qui s'emparrent entirement
du pouvoir. Toutes les charges rurales furent remplies par suffrage,
mais les lections mmes s'effectuaient sur des list.es prpares
d'avance et ne contenant que des noms dsirables aux autorits.
Aussi tait-il impossible de dsapprouver la liste au risque de devenir
contre-rvolutionnaire , ennemi du peuple, etc. La. milice des vil-.
lages n'y jouait pas un rle important, prte couvrir tout pour de
l'argent, .et agissait seulement par ordre suprme, ne remplissant pas
trop rigoureusement ses fonctions (1.317). Dans ces conditions, l'al'
bitraire des autorits rurales devint presque illimit et, tenant compte
.que les Kombed remplissaient aussi un rle policier et dfectif
en surveillant la perception des impts et le partage des terres, enfin,
que ces terres, repartages presque annuellement, changeaient de
propritaire, ce qui rendait leur culture affreuse, les semailles s'effec
tuant souvent sans que le sol soit pralablement labour, - la situa-
tion conomique de la province deviendra alors comprhensible.
Les tribunaux communaux ne sont pas faits pour remettr de
l'ordre dans la vie intrieure des villages. Ces tribunaux se composent
d'un prsident et d'un secrtaire, invariablement communistes
(ceux-ci permanents), et de deux membres provisoires. Ils se con
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 161
forment exclusivement en jurisprudence au droit rvolutionnaire
et la conscience rvolutionnaire . Les formules des dcisions ne
sont pas varies, il n'yen a que deux: la premire dit que l'accus,
en raison de son extraction proltarienne, son service dans l'arme
rouge et son repentir sincre, est acquitt par jugement; la seconde,
qu'en raison de son extraction non proltarienne, de ses ides bour-
geoises et de son manque de repentir sincre, l'accus est condamn
telle ou telle peine ... L'une de ces deux formules est employe se-
lon les dispositions des juges qui trouvent souvent pour une forte
somme quelques circonstances attnuantes pour les non-prol-
taires (1.317).
Ainsi, ,en 1923, dans tout le pays, dans les sovkhos comme
sur les terres prives, l'conomie rurale tomba en complte d-
chance. La surface des semailles fut rduite de 68 % (S.W.7),la
rcolte du bl de 86 %, celle du lin de 85 %, de la betterave sucre
de 87 %, du coton de 90 %, le nombre des brebis de 90 %, celui des
vaches de 60 %. En Kouban, par exemple, au lieu de 18.000 hectares
rservs ordinairement la culture du tabac, il n'yen avait que 100
en 1922, (408). Si toujours un antagonisme constant rgnait plus ou
moins entre la ville et le village, l'ouvrier ,et le paysan, cet antago-
nisme s'accrt avec la ruine de l'industrie, le prix excessif et le man-
que des produits ncessaires aux villageois; les paysans constatrent
qu'en dehors d'agitateurs de littrature communiste, de contribu-
tions et d'impts, les ouvriers ne leur apportaient rien, ce qui
fora les villages adopter une culture lmentaire/ et refuser
aussi leurs denres la ville. En effet, que trouverait le paysan en
ville puisque son budget annuel n'arrivait qu' 72 roubles, tandis
que l'toffe la moins chre tait 1 rouble 20 le mtre, et les grains
1 rouble 30 le poud (16 kilos). Enfm, que pouvait donner le village
la ville si, par endroits, les paysans remplaaient eux-mmes les
btes de somme? Ainsi, en 1924, dans le dpartement de Tsaritsine,
trois hommes s'attelaient une charrue, des femmes et des enfants
une herse (1.041). A quoi l'conomie rurale prtendrait-elle puis-
que, dans le dpartement de Stavropol si fertile jadis, la moyenne
de la rcolte avait baiss de 4 pouds (64 kilos) par hectare et 20 %
des fermes taient ruines totalement en deux ans (de 1922 1924)
(989). Le journal communiste La Vie Economique confirme les faits
indiquant l'impossibilit d'entretenir la culture rurale: par hectare
de semailles, les frais constituent 67 roubles et le bnfice, rien que
48 roubles. Les vignes portent 479 roubles de frais par hectare et
472 roubles de bnfice. Le tabac 1.200 roubles de frais et 720 de bn-
fice; dans les jardins 395 roubles de frais apportent 303 roubles de
bnfice.
La Pravda du 16 novembre 1923 nous permet de conclure que la
productivit de l'conomie rurale n'existera jamais tant que durera
11
tA I;SSI SOUS LES .ttnps
le f~ime actuel Jdb-5bvltiqu. Voicl ce qrle hicoiite l jorirnai.
Un gtbp d communistes d'Ariiriqlle llttVteht eh thissi porir
gbtt les d.lics du paratlissoviHque; iisformrent plus d vingt
Mmmun~ dont hatuHe possdaitpr~ de 4().OOO 50.000 roubies-or
et portlii.t des ri()ms poritpeux.. 'tous les . tnet11iltd .de .' ces ommns
~tMeilt d~ hofntrles sains t forts,. aytitH. apport. avc eUj{.d~. trac~
tl:!tifS\tltH(>Inobil~, .pices, irtstrU1tlehtst Jug~ti' des bibliothqris
~t ciiim:i~. Mfiis, ds leur insial1atWn, ils ~e hetitthertt bihtt ux
i4s jud-svitqnes sut lle*!.stetlee lihre .et l h-vI; les auto-
rits st! inli-enf de chaque ::tctitln, de chltu entreprise des com-
munes amricaines. Extnus par les luttes contre .les intrvntions
iHe~~antes du pouvoir. jUtd-sovitiqtle 9~hs lers afrilfi~s, les mal.,
hbreui Athricains. abarid6nnrertttrctebrs, hardes et bagages et
fE~ntrre1it sans le soU eri Atrttique d'ott lis ta.int partis bien inunis.
tth~ hiStoIre ideniiqu, arriva aUx cbItitrturistes de, la Suisse.
, Mnis ces conttngnt~s, ~ dli':t~tept .poiht les viilages ds riou-
~ens exprieiic~s h1do-b6lhvistes.. Une riouvell rforme agraire
tut ptopds en 1923," consistant eh tii houveau partage qui enlevait
aux paysims des xtdhts gritires. Pattorit le peupl opposa un r-
sishirl~ si violrHe . cette rtorhiettti la campagne entreprise par
lS C0tl1Ii11uitsts dut cesst/ t5. W. 43). . . '
N~nilibin~,ie gotivetii~miit judo-sovique s'obstine; il in-
vHh Uri hduveu moyh d'atradir la terre aux paysims, notam-
meht celUi ds ttres soustraItes. Comme tous ls pliis ds terres
~llhigbisS enl{rs. Vt l~ atifdts tliint conservs. dahs les corn.,
~llrtes, les paysns calcula!ent lurs slitfces. de mnioirp', sachant
fei'memtit de. lehts ateux le ilItibt d'hectres contenu tIans leurs
hmj>s bu sections. Aussi tes antoritS sovietiques se gardrrit bieh
d~ lhr prs~iit~tl1; plnsldin de tes accuser de recl.r ds terr~ins
et d ddatercle ni6idres stl.;i"feS. li. arrivait aussi ,tlx autorits
~;agir Plus. brivment : l surfaeochlpe ?r les enclos, les terres
irl~lts, tajt joihte celie des smfllle~ et le totit constituait les
t~rtes ,s6ust~aits sr lesquepes, l,edoubl d'impt tit per,u (454).
Dahsd;auhs sphrs oil htblit l'assurapce obigatoirede foutes
les orist~ucHoris, du bte et dh btaiI. Tutell rcvimt ds. verse-
miits pour tes bins assr~, hi Gosstrak1 (!isuriie de l'Etat)
inscrivait tous les revmis, des JHiysns~t envoyait ltsinformations
qn'1e eri .\irait aux. amiJiistrations fi(li;les,se,ondant ainsi ces. der-
ni~r.es diu1s l]Jr piltage. pe grands ihJr.!s .sorit payes pour se fair
aSsurer, et, . en as, d'accideht, la Gosstrakli, c0rrirrience par ae-
U,sei les l;llnishs (t.~volr agi. ave fu~vaise inteiition; QU si, par X-
Il\ptiori, l prini Q'assurrice lur. est assigne, ils .nri . r~~oh;eht
Qu'u,ne .5QlJ\1ue mdiocre aprs la soustractiOti de tous les frais t
roi\s~Jl)3P~,L,
f~,:
. '- .,"1' A..,'.
;'t'~',<. ~';' . . . .... ". ,. 1.""
.. , .-,"/~' f"...... ,:,,ft..,ii''<
."~,.,, l'lt', :''i'" ','.'1
~f-'\"m~h,.'R, ton'! .'n pmi'~chntH l'lf,\ ,f!~~lil'!' l'H~.~". Il. l)i\~' ,ft " .
'.,. ,,' ,'",' "'0' , , . . . . .<,
LA RUSSIE SOUs t~s JbiFs 163
duetion des se1ies, de s;emparer des excdents du bl et des ce-
rales, hl lSse paysanne sent crotre ses forces et ose affronter le
cotirrou~ Svitiqtie en refusant, de se plier Ux eXIgences des Juifs,
~t "en n lr cdant pas; inalgr les pires reprsailles et cO!1trih ll-
tions, dS crals destines l'tranger. Peu peu, trois catgories
de paysans se formrent dans les villages: les pavres propritaires
d'urt deux hectares, qi constituertt plus de 60 %; les moyens for-
mant 15 %; les aiss arrivant 25 <j'o. Ce sontces derniers, ap-
pels Koulks, ; qi dirigent aujourd'hUI les villages ~t forIr!ent
cette rsistance passive que n' pu vahicre jusqu; prsent le rgime
judb-soviHiqe ( 1 . 0 4 7 ) . , , '
L mcontentement unanime des paysans contraignit enfiil le
gouverniheiH commurtisle envisager srieusement i'tat des choses.
Pour caillir l'effervescence villageoise, l fut propos de substituer
l'inipt1ilientaire des contributions fiscales perues diffrem-
nient dris chaq localit, relativement: la situation conomique ,et
l'esprit des habitants. Cet impt unique d'conomie rurale 'de-
vit rerifrmer tous les autres: le prix de ferme de ia terre, la con-
tribution sur le btail, >sur la recette du iait, etc. Son versement s'ef-
fectuaIt en argent comptant. .Si la surface eIisemence surpassait par
ses dimensioris et sa rolte le strict necessaire de~a, ffl~~ll, l'impt
tait augment non proportionnellement au nombre d'hectares, mais
fcltativement; i1 tait d;aille~rs nuHle et mme dangereux d'in-
sister sr des explications (1.3gS). " ,
.
En effet, en 1925, le. gouvernement
'. -... ... communiste
.... - ,-
dcida
, ,.
"'.( \
riatt~:Sjp.t~r~l:~.n~~;1~o~ti;~st~t~.r!g;o1~~~~,~~~\~M~1t~~t;D;. q~i(h~cf~=
rl'IL ('I1Hn flA,mlses. que pour duwuJel:' l.~!; 3ff:nres altraltes, GraeHeil.
164 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
ment, ces runions influencrent les autres sphres de la vie rurale
et les Bolcheviks essayrent de les transformer en tablissements so-
vitiques en leur rservant le droit de fixer leurs propres impo-
sitions; en mme temps, les selsoviet (soviets ruraux) furent
chargs de la question des impts. Aussitt, les communistes placs
gnralement la tte des selsoviet runirent tous les villageois,
l'exception des paysans aiss privs du droit lectoral, et leur of-
frirent de procder la fixation de leurs impositions...
Officiellement, la proprit agraire n'existait point, mais, effec-
tivement, le droit d'aft'ermer la terre fut rtabli ainsi que celui de se
servir de travail rtribu. Le sentiment du droit de proprit rgne
.toujours la campagne. Quoique la nouvelle loi agraire confirme
. que la terre appartient l'Etat, le droit d'en jouir est gratuit et illi-
mit condition que l'conomie rurale y soit dveloppe par
les paysans eux-mmes. Cette autorisation tait valable pour ceux
des citoyens, y compris les trangers, qui profitaient de droits poli-
tiques.
Tous les difices, constructions, semailles appartiennent aux cul-
tivateurs de la terre comme proprits prives. En 'cas de manque
d'ouvriers et d'inventaire, l'affermage des terres ou l'emploi d'ou-
vriers est autoris (Vie conomique). Ces permissions de faveur sont
supprimes, il est vrai, volont (Rus. 19).
De mme que le rtablissemeI1t du droit d'hritage, l'autorisation
d'affermer les terr.es et de profiter du travail rtribu a une cause
bien nette. Ses nouvelles lois sont publies, d'un ct, pour permettre
aux Juifs de conserver en prosprit leurs proprits et, de l'autre
ct, afin d'assujettir entirement sous leur joug les paysans ap-
pauvris et dnus des environs qui deviennent ainsi les serviteurs
peu prs gratuits des Juifs. .
L'impossibilit de procder jusqu' prsent une culture nor-
male est dmontre par la rduction de 20 % des fermes dans les
dpartements centraux depuis 1925 et 1926. Par suite, l'arrivage des
denres au march se rduit considrablement (1.774). Dans le d-
partement de Novgorod, on remarque l'appauvrissement du paysan,
la production du lin s'est rduite des deux tiers, le dveloppement du
laitage est compltement tomb et, en 1925, 11.000 familles mi-
graient en Sibrie, dans la rgion de l'Alta (1.448).
Le gouvernement judo-sovitique perdait entirement pied la
campagne; il poursuivait toujours l'ide d'un embotement avec le
village dont il dpendait et il continuait en mme temps la multi-
plication des communes, trouvant certainement des gens dsireux de
jouir des meilleures terres. Toutefois, le peuple ragissait avec v-
hmence l'organisation de ces communes et, lorsque les commu-
nistes se mettaient au travail dans les proprits envahies par eux,
les paysans protestaient de diffr,entes manires : ainsi, dans la r-
)
CHAPITRE VIII
1. - L'INDUSTRIE
~~nt 49 ro~plft~ 4Q ~op,~kS, qy seWte qu~ tQ\3s les \QQ r.9.11ql~~ de pro-
~iHQJ1 ex,l~~~ient 10& -r~:m:pl~s ~Q kQI?~4s dt; sflla!r~ s~ql~:m~~t (q~ij1~s
de Kolomensk). DaQ~ ~'autr~& usinj:l~ (~or~(nyci), al.! lieu qs
57J~ POl-Hls I11en~\lels, c:q~que oU~f~~r ~n pr9dui~ait ~~,8 a!or qu~ les
~ 1i1.res ~taient cinq fpis plu~ lev~ (~7~).
l'el tait le cqaos l'intrieur de chaque industrie. Il tait soutenu
III acclr par tout le systme d'administration de l''ndustrie n!ltio-
nalise. Chacune de ses branches tait soumise un organe suprme
a'd!p.inistratif et contrleur, le comit gnral. Il y avait ainsi le' cn~i~
gnral forestier (en abrg : glavlies), le comit gnral de ia pche
(Illavryba). Chaque comit tait indpendant de l'atre et possdait
lBS sucu~sales dans les dpartements et districts qui, de ieur' ~t, s'e
partageaient en petits comits; ces derniers taient surtout nombrex
au' dbut pendant que les Bolcheviks profitaient encore ries anciennes
ressources et remplissaient leurs' tablissements d'un personnel 'exa-
gr, augmentant toujours le nombre de leurs -fonctionnaires Jusqu'
sept millions d ' h o m m e s . ' '.
~t t?l.It cet a~~or~i~ent de gl~v!l )~ ?:h~91\.lPlfnt Mnus de sp~ifl,
Il~t~~,mais p!lr or tre r~I1lpli~ p.~ cq~lVl1qP.~~t~~ tp.t~l~p1ent ignonmt~
~t y occuP~I1t des postes leY~1), tolls ce~ fl!avs ~ s~ mirent ~ admi-
nistrer toutes les cat~g?~ies gouyerneIDenta!~~, ~qnom~que& et iIlqlls-
t" iell~s.
,~.,
1
CHAPITRE IX
LE TRANSPORT
CHAPITRE X
LES IMPOTS
ts JUIFS 211
piiIage des niaisons pri:Ve~. kri s~brid Hri, ils i~bIi~erit ig n6i~
pole des v i n s . , ".'. "'. '... ' ... ' ..... .' .','
Quoi<,Iue qnegraJlcle. paredgs riche~s~s pitl~s ci,i \~:~ ,~~f:
geois ft de longue date passedansle.s offrs jifs,~::)Vci m'i-
rent encore en vente tous les trsors c6;lStifuilf t prop#~t "P~r:
sonnelle de l'Empereur ssassin~;. les ins,igrisdnt 1a.,yaleqr. ~W:i.
gnait de 200.000,000 300.000.000 de rohtes furent nvoys, ri Amn'"
que (l) et les :objets moins prcie~" mai~estip~ pq1,lrt~t fi ~,~
dizaines de millions,emeurreIlt, s].1r lemar.~h, eirOp,en..ts jo4r.;
naux parlaient. dj de la. vente d'une parti de ces obJets eh HQl-
lande pour 18.00.QOO de florins (2). ..' ' ....,.. '.., ' "
Le dpt principal des dia~ants pesnfJ6q ki,H.>$ ,~e, ,frolivaJt~. h
~;;~: ~~sc~~;f:l t:~~!c~~%l~~~t;~.oSLt~P~~~:t1as4~:ti1~r ItfJ
vente en Europe furent, expdis Berliri au ,~marade){rsttns~
qui avait orgnis pl~sie,rs agncsJa,hs lesgrIids c~ritr~s ~t(j:
pens, : Paris, Londre~, "et~.,pour l'couleItt,nt c;le c,~s \rs9r~. QiI~At
l'Amrique, malgr toutes les festi:iction~t,lp'rii .lev d~~ ~~i~
douanires (jusqu' 60 % de 1a v:;tIeur)rerid:;tnf fort difficil la vnf
des diamants, le gouvernement .i~dQ~otnniunis!t.~ p~ss tnaitre n
fait de dtournements des lois (l'Ellrop~,.l1;ta#t,pas, as.s.e~ riHepo.~
acqurir un dp6t assi considrble), s'n tira aussi :bien q d'habi,;;
tude. . '. . , . .' ' .. ' ,
En dcembre 1925, une exi?~siHoil <N tr4so,rlls diihants ajJpar:-
ten~nt l'D.R.S.S. fut !naug1;lre, ~osf,9lj; .dn,s.t~ miiIson il~~
~yndicats : La Vie E'cono~i;q~ d~c,lf\r~>9~e l~. Rr~ipit' p~~~ ~n! ~~~
leur, e~ en Importance y etmt certaliie~ent ~f~ltpE,eJ>~r}~s! 1Usi~~~
Impenaux, La grande ~ourQnne ~~pn.ale" o~run~nd n0tIt le,~ou.
ronIlement de Catherine, 11. contenait dnssa .l'poutdrel'l:9 de
5.000 brllants dont les Pl..Q~ gro~ pe.. s.aI
... '~,~t . . 5~. ;:t.,'.r~tS ;6P..,,~ v(j~\a,'~f !1..s~f~
.
75, grpsses perles; un dfs ;J?,lus groSJ~bI~ du ;mo~4e }l~pa~S:J.llt 40p c..
rats en pOIds les domlUaIt; le pouls, de ~o~ses.qtamant$ tait, d~
2.800 carats, et, celui des prIes de 763 ..ar~t~. t~glol) imiifreeoi-
sistait .en une boule polie eri or, cerne d'Une einture d.bHllanfS;
, ~~~ c~~x g~~b~ri~~an::o~~~~O~~i~;~e~~haifi~at2~~s~~~:J ~~~k'
47 carats. . .
Le sceptre prsentl;lU une crosse ell or,., cercl,d br,iqn.!s:. lip.:
pliqu il son bout suprieur, se dressait l diamant Ortoff ~. de
195 caratS. ." '.' . '. .. ' ,." '. . "
Avec les. insignes, l'exposition contnait. n oitieril, brtIHints
superbs compose de 36 diamants des indes psi1t 475 iii'ts; h
d) A New-York,llS furnt ~st1iiJi tt.21l,OQO,o.O~,d:d911ltrs.:'M(l6}. '.', L "'Ji
",,(2) .La vale\lrde tOll~,Je~ 9r~nants-etl~ tl.5(l,.{)OIU)OOde Ibr1=~S'.\sterling; la: el)'iJ~
!)'''tJ''e d.. G9thpd'lP Ir vlmt l'He ~P'}J ll.!\/lil.n/ili d~ Hvr!i lL.U'7)
212 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
autre collier de 45 diamants pesait 294 carats et un de 23 pierres,
265 carats. Un diamant rose de 10 carats et un bleu de 8 carats
taient aussi exposs, de mme qu'une meraude de puret mer-
veilleuse pesant 136 carats et un saphir de 200 carats (1.402).
, L'Europe civilise ne ressentit aucun scrupule acqurir les
biens vols et nous lisions dans les journaux que le gouvernement
judo-sovitique avait vendu 800 kilos d'or Berlin pour 21.000.000 de
marks, que les bijoutiers franais avaient pay 3.000.000 de dollars pour
une partie des diamants de la Couronne (1.477-1.450), etc., etc. Quel
fut le sort des joyaux de la Couronne russe en Amrique? On l'ignore
encore, mais la di~ection de la ligue des avocats russes en Amrique
publia un message adress la socit et aux avocats pour protester
contre la vente par les autorits judo-sovitiques des diamants de la
Couronne russe et de ceux de la noblesse, constituant une proprit pri-
ve dont les Bolcheviks s'taient rendus matres par le pillage (1.469).
D'autre part, la Revue (26-40) affirmait que les membres de la Fa-
mille Impriale avaient adress une protestation aux gouvernements
des Etats-Unis, de l'Angleterre, de la Hollande et de la France, contre
la vente des trsors de la Couronne russe par le gouvernement so-
vitique. Hlas! toutes ces protestations furent bien vaines de mme
que l'appel fait aux bijoutiers par le Times de s'abstenir de tout
achat des trsors dlil la Couronne vendus par les Judo-Bolcheviks
(T. 27, XII, 1986).
Comme, au dire de Lloyd George, l'or ne garde point l'odeur du
sang, tous ces trsors vols au peuple russe ont t du got des Juifs
et des millionnaires de tous les pays qui n'y voyaient pas une tran-
saction illgale ou prjudiciable, quoique condamnable par tous les
codes du monde civilis.
Pourtant, il est incontestable que les Juifs-Bolcheviks ne sont
que des usurpateurs insolents et illgitimes du pouvoir, pilleurs du
trsor et des richesses russes cites plus haut.
On oublie nanmoins que toute la Russie, au jour de sa rsur-
rection, demandera compte des trsors du peuple russe couls de
cette manire l'tranger, trop caractristiques pour ne pas tre
dcouverts au jour voulu, et qualifiera de complices tous ceux, aussi
hauts soient-ils placs, qui ont contribu sa ruine !
Passons la seconde mesure prise par les Juifs-Bolcheviks - le
monopole des vins.
Ils l'laborrent, lorsque leur situation pcuniaire devint lamen-
table, les versements des impts tant toujours difficiles et l'Europe
refusant les crdits. Pourtant les Judo-communistes qui accusaient
jadis, avec tous les membres de la gauche, le gouvernement du Tsar
de soOler le peuple et de construire le budget russe sur les bnfices
de l'alcool, n'osaient toujours pas tablir le monopole, craignant de
dmentir III thse principale de leur programme et leurs thories
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
sduisantes. Toutefois, 800.000.000 de roubles-or, le profit que la
Russie Impriale tirait annuellement du monopole des vins, etaient
une trop jolie somme pour tre ddaigne et les Juifs rvaient au
monopole, y percevant un moyen sr de vider les poches et les sacs
du peuple des derniers sous prservs de leur rapacit et par l de sub-
juguer entirement ce dernier.
Et si les Juifs avaient hsit pendant deux annes la tentation,
voyant que l'Europe, dupe de leurs discours, ne leur enverrait pas
suffisamment de secours, ils jettrent bas leurs masqtleS et renou-
velrent le monopole des vins.
Au dernier congrs du parti communiste, Djougachvili (Staline)
dclara franchement que la vodka (eau-de-vie) devait apporter au
rgime sovitique les bnfices qui lui manquaient et qu'on ne pouvait
riger le socialisme avec des gants blancs (1.405).
Malgr la grande quantit de bire absorbe jusque l par la popu-
lation de la Russie (21.000.000 de seaux, dont 9.000.000 Petrograd
et Moscou) (1.505), il est vident que le malheureux peuple, tortur,
accabl et avili, au moral comme au physique, se prcipita sur l'alcool
pour y trouver l'oubli de l'existence maudite tablie par les Juifs. On
dit que l'ouverture de la vente d'eau-de-vie fut accueillie Moscou
avec joie et la capitale des Judo-communistes devint le thtre de la
solerie.
Le gouvernement judo-sovitique tait satisfait; la vente de la
vodka progressait et le Journal de l'Industrie Commerciale nota que
,les distilleries d'Etat, pendant les p:emiers neuf mois de 1926, avaient
livr 1.550.000' hectolitres d'alcool, c'est--dire cinq fois autant que
dans la mme priode de 1925.
Toutefois, il est assez douteux que le rgime judo-sovitique
russisse soutirer 800.000.000 de roubles au peuple russe. Il est
vrai que la vodka de l'Etat est meilleure et moins nuisible que celle
que les paysans distillaient eux-mmes durant les dernires annes.
Ce pouvoir gagnera cependant toujours quelque chose au monopole
des vins et cette mesure lui permettra de durer encore quelque temps,
tA lUJSS!E
.. , SOUS tES
....
".,
JUIFS
'. "';'
CHAPITRE XI
LA RECOLTE Er LA fAMINE
r.. .
~:mois de mai dj, 65 % de la population; on mourait de faim par dizaines en
'l'vingt-qUatre heures. Dans la rgion d'Oufa, 23 villages taient compltement dpeu-
:;pls et les habitants se dirigeaient en troupes vers le Midi. Les semailles printa-
.:'.nires n'avaient pas eu lieu, car les graines ensemencer furent utilises l'ali"
t ion d~ lodl,ml
k..:.' . . . .
l
222 tA RUSSIE sous LS JtJIPS
se mirent emmener de force des IbcilHt en pr~ie )a, famine tO~.'i
les ~nf~nts et .ce,ux ds adultesC(Uille pouv~i~nt sub,venir, i\ leur~,
besoms; des mIllIers de wagons, de marchandIses furent ilttels ~,
chargement qui fut conduit on rie sait o. Dans les t~ains, des geri~.
mouraient de la famine, du typhus; le froid augmentant le l)omb~~
des victimes. Il arriva mme qu'un traiii de 43 wagons s'arrta urie
station n'apportant que ,des cadavres; afin cl'viter l'effervescenc~
parmi l peupl, laga,re fut cerne de troupes ae 1~ milice, perSOUIlEl,'
n'y fut admis. et pendant deux jours on dchargea les cadavres sur
des chars (838). ",. c," , " '
Ensuite; malgr la fainin~, une perception obligatoire fut tal;ili~
aU profit des ouvriers de la Ruhr, personne, pas mme ,les sinistr~~~
~'tait exempt de cette prescription, on envoya, ainsi la Ruhr de'
l'argent ramass par des impts. Par ordre du corrimissa.ire du p~upl~)
Dzerdjirisky, tous ls transports ali~entaires pour les .localits o~'l
rgnait la famine ne devaient s'effectuerq:u'encinquime ,lieu (5M);]
qua~t aux .employ~s des ta?lissements d~. s~cours . aux sini~trs'i u~'l
pIllaient avec tant d'effrontene l'argent destIl;le aux malheureux ,qu'en i
1923 (bon gr mal gr) on dut citer en justie 16. chefs "de section~'l
accuss cl'avoir dtourn en l'anne. prcdente 5.oo0.dbOcle <;lollai'~!
avec lesquels ils s'achetaient des. maisons Moscou, <;les prpprits1j
de l'or, des valeurs trangres et, sous prtext~ d'vacue~ le ,ptait!
des localits ravages par la famine, emmenaient des chevaux d;
course et organisaient des haras (639). J
,Le pouvoir central de son, ct, en la personne de pjoug:olchvn~ 1
(Staline), rcusait l'existep.ce de la famiri,e et proposait d'expdier ri i
ptovince des agitateurs du parti pour diriger des ceIl),Iles conn~,!
J).istes (~. W.60) ,(98,2):.E,n m~~e, ~emp~,!outen GomF.enant ds l
1922 l'exportation a l'etranger du blelmporte parles Amencains pO\lrq
secourir les sinistrs de ta famine en :i{ussie, le pouvoirc~ntral rie .,!\~J
contenta pas de le vendre afin d'acqurir le change tranger, maisl
expdia encore en aide aux ouvriers de la Ruhr ce bl enlev la '1
malheureuse population affame (1). , .1
. Justifiant l'exportation du bl en Allemagne, Bronstein (Trotzky~;!
disait que la rvolution en Allemagne valait plus cher que 10.000.000j
j
(1) Il Y fut expdi 1.000 wagons et une commission spciale fut instae pour ij
y diriger ~a dilltribution (596). 5Q.090 quintaux de bl fur.,nt envoys de Petrogra4 j
(558),,5.000.000 de pouds (8Q.000.000 de kilos), d'Odessa, 5 112 millions de poud4.
(88.000.000 de kilos) de Nikolaew (794). Il en fut vendu pour 200.000 marks"or enl
Allemagne (672), 4,000 tonnes furent expdies Hambourg (p57), les crales:;
taient achetes de force chez les paysans moyennant 20 kopeks (2 fr. 50) par pout! ,i
(16 kilos) (842). Les crales reues de. i'organisation Nansen pour les sinistr, ,1
(90.000 ponds - 1-340.000 .kilos! furent aussi y,enduesJ l'tranger (663) . Le pain e!\L1
un moyen de. propagande~ c:J,clll.rait ,.I\pfelJ>alJm (Zino-villfO ,(557) . La ,mai,s.(lA ~
$trasser: de Vienne, Drofli:a a'mie one~s;'ioiJ. DOUr. l'acaui!litioll ll l'lI en J:N,. 1
~l" (~/')A' . 1
,)
J
LA RUSSIE SOUS LES JtJIFS 223
4 vies russes, car l Russie so~itique soten~ plir l'Allemagne
pOtl-rrait renverser toute l'Europe (695) (l).
Cette, manire d'agir du rgime judo-communiste contraignit ies
ti1ricains et les Anglais cesser compltement leurs secours aux
vitimes de ia famine; continuer aurait signifi verser de i'argent
ell' 1
dtls un gouffre. . .
~'ap,rs ,les dclanions du commissai~~ de l'Hygine n~tiohale
~~machko faites en 19~3, i ne restait eHe poque que les deux
tiers de la population, capables de travailler (767).
l I~n, i924, dans ~a, r~union du 12 janvier~ le commiss~ire l'Ali-
tY.~ntation Brukhanoff dclara que si la rcolte de)924 tait bonne on
~~urrait dclarer l~ famine vaincue, (527). Rykoff linnona que si le
t~ansport tait rgl, si l'on pouvait ramasser la quantit ncessaire
d~ bl, alors 75 % des affams seraient sauvs (1.070). Mais voil...
tQ'uJours avec des si... on pourrait... Et, comme' la commission runie
pJu~ ce mme Rykoff a:vait reconnu que le nombre des ~ictimes de
III famine tait de 8.000.000, nous pouvons en dduire, d'aprs la d-
GI~ration de ce chef, que 25 %, c'est--dire 2.000.000, taient destins
d'avance mourir de faim ...
. Mais l'actualit parut plus atroce ncore. Des 47 dpartements
d la Russie europenne, 32 taient victimes de la disette et de la
fmine (S. W. 60). Cette disette comlte entrana urie anne de
f::imine pareille , celle de 192i, de so;te que la Prauda fut obligee
d1vouer que la situation tait trs srieuse (993).
" te conseil conomique avait prvu 41.000.000 de tonnes comme
t'~colte gnrale, en mme temps que, d'aprs la norme minim,
4.QI 1/2 millions,de tonnes taient inc:Iispensables pqur ~es semailles et
l'alimentation (1.018) ; des informations pius rcentes nous disent que
1~ ,rcolte de 1924 avH apport 2.300.000.odo de pouds (36 milliards
aQQ,Ooo.OOO de kilos) alors que pour l'alimeritation du peuple 2 inii-
h~ras ~50.()00.00 de pouds (40.000.000 de kilos) au moins taient n-
cessaires (1.111). -'","
,." ertaines localit~ surtout souffraient de la distte; ia faini,n y
svissait depuis l'automne; parfois les riches seuls possdaient des
suc<;dans et parfois la poplation ntire jenait.
.Eri 1924, le nomhre des sinistrs de la famine arrivait 7 mil-
'\ons (977) dont 2.500.000 enfants, en Ukraine (1.040). On se nour-
rJ,Ssit de balle de bl, de glands, d'herbes cuites (1.023). Le dparte-
ment de Tsaritsine souffrait particulirement; 35 % de la population
(1) Ainsi, Cil mai dj, des transactions avalent t bits por Pexpo'rtatioIi d!lJ
. . 48 Y,'D.n' 15 au 2U. se.pf'mb'r," . ~,.,..~
150.000.000 de pouds (2.40.0.000.00.0 de kilos) (S. w
trois bateaux de bl sovitique furent chargs Reval pour 1.100 tonnes et,
25.000.000 de pouds (400;000.000 de kilos) taient attendus destination de la,
Sude et de la Finlande ( 1 . 0 3 5 ) . ,
tA RUSSI sous LS JUIFS 227
Que dirons'-nous' maintenant du tableau. gnrai eIJ. 1925?
La surface des semailles fut encore rduite, relativement mm
aux annes prcdentes, de 40 % en gnral (1.181), mais sur cette
surface il prissait encore des centaines de miIle hectares par en':"
droits, jusqu' 40 % des semailles, de sorte que naturellement la
p'opulation y ta.it menace de famine (1.339, 1.146); tantt c'tat-ent
les scheresses, tantt les pluies, tantt enfin les rongeurs lJ.J~.j$ibles
qui en taient cause (1.062, 1.361). La rcoUe anticipe en 1Q25 tait
de 51.000.000 de tonnes, dont 45.000.000 devaient servir l'entretien
du peuple et 8.000.000 aux nouvelles semailles; aussi, dans l'es con-
ditions les plus favorables de la rcolte, un dficit de 2.000.000 de
tonnes tait inluctable (1.289).
Quant la situation du peuple, elle tait peu prs identiqqe :
la famine plus ou moins cruelle rgnait dans toute la Russie; des mil-
Irersde gens continuaient se nourrir de succdans indigestes (1.147),
de bourgeons, de racines, de rsidus cuits (1.197), de crottin de cheval,
de mouSSe, de chiens, de chats (1.116); des milliers de dcs dus la
faim furent enregistrs (1.152, 1.111, 1.268, 1.124). Au nom d.u J;~
gime sovitique, Rykoff avoa dans son rapport que les habita.llts
de certaines localits considraient comme gourmandises des succ-
dns de foin, d'corce d'a.rbre, etc., que depuis le mois d'octobre 9(}" %
d la population de ces localits talent totalement dnus de toute
alimentation (1.113 )et que danS d'autres endroits les paysans fau-
chaient le bl encore vert .et en faisaient du pain aprs l'avoir sch
(1.306). En Ukraine seulement, on comptait 1.500.000 enfant~ ~ans
nourriture et ily eut des cas de cannibalisme parmi les enfants (1.225) ;
on trouvait sur les chemins des cadavres d'enfants sans asile morts
de failli (1.183). II y avait aUssi des villages compltement dpeupis.
Dans le petit bourg de Kislow, au dpartement de Tsaritsine,. trois
familles de dix-sept membres y compris les, enfants, ne pouvant plus
supporter la jamine, absorbrent et firent absorber leurs ,enfants de
l'arsenic vol au dispensaire et mlang leur nourriture consIstant
en succdanS distribus par les autorits (1.111). Dans le dparte-
ment de Stavropole, des paysans devenaient incendiaires; dsesprant
de voir arriver le secours et les provisions, des familles se runissaient
dans leurs isbas en prenant soin de barricader fentres et portes et,
vers la nuit, le plus g mettait le feu la demeure (1.130). Les
habitants de ce mme dpartement souffraient ds le mois de janvier
1925 d'une faim atroce. Privs depuis dcembre mme de succdans,
la famine y svissait dpeuplant les steppes, fauchant le peuple qui'
prissait sut les l'butes de faim td'Pllisement (1.138),renouvelant
l cannibalisme (rapport du dlgu) . Vers le mois de mai 192'5,la
famine s'accrt et le nombre des' Mfani'S aussi' (1).
(1) On en comptait 1.067.000, les enfants en bas ge non compris, ri' Ultri'li
(1.202), sur le Don, dans les dpartements d'Ekaterinoslaw et d'Odessa; ils aug-
228 tA lJSSIE sous tES JUIFS
D'aprs les statistiques de la commission institue par Rykoff, 011
devait s'attendre l'accroissementu nombre des affams de 4 mil-
lions et demi aprs le 1er mai (1.158), ce qui se justifia (1.139). Le
journal sovitique lzvestia dclarait que le commissaire l'Alimen-
tation avait exig un crdit de 5.000.000 pour venir en aide aux
affams dnus de pain et d'autres produits, c'est--dire que leur
chiffre devait avoir atteint prs de 10.000.000... Dans certains endroits,
des villages taient entirement dpeupls et le peuple puis et
extnu un tel point qu'il ne pouvait survivre aux indispositions les
moins graves (1.155).
Des rvoltes eurent lieu parmi la population affame, pro-
voques par la disette et la famine; nous en entendons parler
depuis l't 1925 (1.354).
Et quels taient en ces circonstances les ordres du pouvoir juif?
En voici un exemple. Lorsqu'en avril 3.000 paysans du dpartement
de Koursk arrivrent Kharkow implorant du pain et logeant sous
les murs, les autorits les refoulrent leurs domiciles res-
pectifs (1.315). Quant aux prts de semences, seuls les paysans ayant
des mrites rvolutionnaires ou possdant les bonnes grces des diri-
geants en pouvaient profiter (1.315).
S'tant mis en tte de rendre l'Europe et la Russie dupes de ses
actions, le gouvernement communiste, ds la rentre des rcoltes, se
mit clamer dans tous ses journaux que celles-ci avaient t bril-
lantes, de mme que l'tat de l'industrie. Des tlgrammes relatant
cette nouvelle furent envoys jusqu'en Amrique. Bronstein dclara
en outre que la rcolte de 1925 avait apport 1 milliard de pouds
(16 milliards de kilos), plus qu'il n'en fallait pour nourrir le peuple;
le, chef de l'administration statistique avait estim ce superflu de
650.000.000 de pouds (10.400.000.000 de kilos). Il est vrai que lersul-
tat des rcoltes en certaines localits surpassait la moyenne, mais il
n'en tait ainsi que dans des lieux particulirement favoriss et si in-
signifiants en nombre qu'on ne pourrait gnraliser ces rares circons-
tances et croire que ces excdents compenseraient le manque de pain
dans toute la Russie. Aussi la force et l'importance de nos arguments
sur la situation et l'alimentation du peuple en 1925 ne s.ont nullement
amoindries parees exceptions; le pain manquait toujours pour nourrir
tout le peuple et plus forte raison pour l'exporter l'tranger. Le
,journal sovitique Le Communiste reconnaissait qu'en plus des dpar-
tements agricoles centraux une disette considrable svissait en Uk-
raine, en Podolie et dans le dpartement d'Odessa et que la famine
prenait des proportions catastrophiques en Volynie (1.274).
Sans secourir substantiellement les indigents, le , gouvernement
mentrent de 872.000 et les villes furent bonties de paysans abandonnant leurs
demeures, la recherche de nourriture et de travail: hlas! ils n'en trouvaient
point (1.209).
LA HUSSIE SOUS LES JUIFS 229
judo-sovitique joignait tous ses efforts pour empcher les affams
et les sans-travail de pntrer Moscou et Petrograd submergs dj
par le flot des chmeurs; il fut dclar que tous ceux qui entreraient
en qute de travail seraient aussitt renvoys par tapes (1.147).
Malgr tout ce que nous venons de rsumer, le gouvernement
judo-sovitique en 1925 encore tablissait des contrats pour l'expor-
tation des crales l'tranger. Cette exportation ne lui russit pour-
ta.nt qu' moiti, car les paysans cessrent d'amener le bl au march.
Aussi les prix taient-ils quelquefois plus levs que ceux d'expor-
tation (Pravda, 14-25 322), ce qui rendait le bl inconcevable. En fin
de compte, la perception officielle du bl en septembre et octobre fut
peu fructueuse et l'approvisionnement dans les ports n'tait que de
6 7.000.000 de pouds (96 112.000.000 de kilos) au lieu des 250 mil-
lions (4 milliards de kilos) prvus l'exportation (1.341). Le gou-
vernement sovitique, en la personne du commissaire au Commerce
intrieur Schvermann, dclara que sa campagne d'approvisionnement
avait chou devant le refus des paysans vendr,e leur bl car, mme
lorsque ceux-ci en avaient de trop, ils reconnaissaient la valeur nulle
de l'argent qui leur tait par consquent inutile en face de l'absence
de marchandises et des prix inabordables (1.371).
Le commissaire des Finances Brilliant (Sokolnikoff) tablit dans
son rapport que la rcolte avait t surestime; aussi l'exportation du
bl de mme que l'importation de marchandises devenaient impos-
sibles (1.382). En raison de ces conditions, le Vniechtorg (section du
commerce extrieur) reut la prescription de suspendre les traits
d'exportation (341). D'un autre ct, ayant appris que le pain export
de Russie tait enlev aux affams, l'opinion publique en Norvge o
le bl sovitique tait vendu en plus grande quantit se rvolta et
exigea la suspension des transactions d'approvisionnement en Russie.
L'indignation publique fut si forte que, malgr les protestations de
bonne foi des communistes norvgiens et russes, le pouvoir du pays
fut oblig d'y cder... Quel bel exemple de dignit 1...
De mme qu'en 1925, les prvisions pour la rcolte de 1926
ne se justifirent point; La Vie Economique (26/9/28) avouait
que des symptmes menaants paraissaient dans diffrentes rgions
depuis l'automne. Ainsi, ,en raison de l'instabilit de la saison et de
la scheresse, les semailles d'automne taient en danger; des champs
devaient tre rensemencs au Sud-Est dans les steppes de la Crime
et de la Sibrie mridionale (rapport de la section d'agriculture)
(1.442). Une disette svissait en Russie centrale et au Sud-Est. Les
semailles prirent dans beaucoup d'endroits par la faute des pluies,
des scheresses ou des geles prmatures (1.716, 1.535).
V@rs le printemps, le fourrage manqua; malgr les prescriptions
faites sur papier seulement sur la distribution de rsidus de lin, ces
rsidus taient prpars p'0ur l'exportatioJ:l~t, aprs uqe lon~ue Q:J:
,
230 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
,
r~spo!?-dan~e entr,e. diffrentes i~~it~tio;n~ d'~tat, il~ ne furent tou-
f,efis 'pOint ,lstribiis: Quoique 8.00.O,QOde pouds (128.000.000 de
kilos) 'de r~idus fussent prpars pour l'exportation et quoique cette
derpire n'et pas lieu, les auto.rits prfrrent recommencer une
correspondance flvec des agences au lieu de donner ces rsidus la
popuf::J.tion (1.531).
Le jour,n~lf,inancier publi[l~t que la rcOlte brute de 1926 aUei-
gn~.it 1.700.QOO.000 de poud$ (27.200.000.000 de kilos) dont 700 JV.il-
lions de pouds (11. 200.000.000 de k,ilos) taient ncessaires l'appro-
visionnement de l'Etat et 300.000.000 de pouds (4.800.000.000 de
ut
kilos) cel desapprov~sionIleurs priv:$ (582) et comme 45.000.,000
de tonnes, sojt 2.700.000.000 de pouds (43.200.000.000 de ,kilos) taient
noe6;~~;,i'es l'alimeJ?tation du pays et 8.000.000 de tonnes, soit
480.000.000 .de pouds (7.680.000.000 de kilos) devaient aller pour les
semences, l'insuffisance considrable de 1::J. rcolte paraissait vidente.
Rykoff dclarait lacommissioI). d'alimentation qu'une famme
tai.tprvue 'dans seize districts du Nord-Est et une disette g,nrale
d:;l.nstoute la Russie (1.725). La commission en conclut que, pour le
1';' avril, 1.280.000 paysans encore devaient tre secourus; des d.e-
mandes de prts pour les semenc'es avaient dpass de plus du double
tOUI' l,es calculs (1.466).
Do,I).c, des papiers taient rdigs, la famine ftvait t reonnue...
Quelles taient les mesures prendr,e? En voil un exemple frappant;
le pouvoir judo-sovitique avait ~nlev tous les fusils de chasse aux
inpignes sibrie]).s des rgions du Nord, toute la population tant
ainsi dsarme. Mais les Sibriens du Nord furent par cette mesure
privs ge leur pain, car la chasse seule les faisait vivre et les nour~
Tissait; aussi des villages entiers du Nord souffraient-ils de la famine;
Ieurs habitants mangrent d'abord tous les enfants et les vieil-
lards (1.573). On tuait <;les familles entires pour leur pargner les
'tortres de la faim (i .556). La population du cap de Tchoukotsk d-
croi'ssait vue d'il ,(1.578). '
Les informations dtaches parvenu,es sur la famine en 1926 disent
.qu:e~ dans un,e srie de rgions industrielles, le manque ~e pain tgit
yjvement ressenti, toutes les provisions taient puises depuis le prin-
jnps ;(I::J.Il~ ,c.ertaines localits, la famine svissait derechef, empor-
tant 30urneUement de nombreuses victimes (1.445, 1.507); dans
~h;r!1tres on se nourrissait qepuis l't de succdans (1.502); parfois
'c,ette n0ll-rrit:ure' com;menl:litd,s l'hiver (1.747) et par dizaines de
milliers les habita]).ts se dl.ectaient de pain et de btail (1.747) .
. , . Quelquefois, exaspr; par la faim, les malheureux pillaient les
dpts d'alimentation et partageaient I.e butin parmi les affams;
ID/lis... ces saccages taient rudement chtis et les coupables fltl sills
mme si parfois les autorit~s l'avaient dsir, le pain n'aurait ~u
9~ ~p.9rt~s en ~iJ;>rie ~t 1el,.lrs pi~;nscopfisgus (1.50~). TO!ltefols!
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 231
arriver temps en raison des temptes de neige et des bourrasques
rendant le transport impossible, en raison aussi de l'tat piteux des
chemins de fer sur plusieurs lignes o le mouvement et le transport
des marchandises furent interdits (1.714).
La commission de Rykoff reconnut que, dans certaines localits,
70 % des habitants souffraient de la faim et que de .nombreux dcs
avai'ent t enregistrs (1.446). L'effervescence et les troubles dus
la faim qui naissaient parmi les paysans taient impitoyablement
rprims par le G.P.U.; celui-ci fusillait jusqu'aux communistes et
fonctionnaires sovitiques souponns de sympathiser avec les in-
surgs (1.416).
Quant l'anne 1927, d'aprs les communiqus de Russie, la r-
colte y tait de 2.500.000 tonnes, moindre que celle de l'anne pr-
cdente (1.901) et quivalait un milliard et demi de pouds (24 mil-
liards de kilos) approximativement; donc le manquant gnral de la
rcolte fut bien plus lev qu'en 1926. Nous avons des informations
sur les ravages de la famine en cette anne; les voici: vers la mi-
aot, la famine tait dj prvue dans les rgions du Don et de Kou-
bane, car la scheresse avait brl les prs et le bl; la rentre des
crales dans la rgion de Koubane tait de 1 poud (16 kilos) par
hectare (1.881). En Russie Blanche le systme des cartes d'alimen-
tation fut institu en juillet 1927 (1.869).
Toutes les informations nous parvenant de Russie dans le cou-
rant des annes suivantes aujourd'hui certifient que la famine y est
devenue un phnomne chronique toujours plus intense; on y manque
de tout et l'exception des Juifs, des communistes et d'un petit nombre
de privilgis (soit des acolytes du rgime sovitique) tout le peuple
russe souffre toujours des plus dures privations sans que personne
songe le secourir.
Devant l'absence totale de secours aux affams de la part du
comit des autorits communistes trop absorbes par leur politique
suprme et le souci d'une rvolution universelle, le peuple, vou tout
le long de ces annes aux horreurs de la famine et des pidmies, prit
sans cesse. Et si en 1923 le chiffre des victimes mortes de faim
arrivait 20.000.000, nous pouvons certifier qu'en y joignant celles des
annes suivantes le nombre des personnes ayant pri en Russie sera
doubl et atteindra le chiffre terrifiant de 40.000.000 ... ce qui qui-
vaudrait plus des trois quarts de la population de la France,
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 233
CHAPITRE XII
LA JUSTICE
CHAPITRE XIII
LA TERREUR
(1) Etant employ quatorze ans dans un petit htel de province ~fi qualit
d'aide du commissaire, ceWil"hman dvalisa \ln vOiYageur. R~nyoy d~ spp llervi(l~,
il parvint Odessa o il devint pickpocket; ensuite il travailla au passe-Ilar:tou.tet
au rossignol. A peine g de dix-huit ans, il fut jug plusieurs tois pour V'Olli.
Aprs, il devint cambrioleur et brigand dangereux. En 1917, ail moment de l rvd-
lutioi1, il tait en prison pour assassinat et cambriolag et t:lidatilll Il.ubll.gn.
Mis en libert par le camarade Kerensky, il devint n 1917 Bolc4evik et fllt P&wn;i
bourreau la Tchka d'Odessa, o il stupfia jusqu' ses camaflldes par ~!l Cfp.aut
et les tortures raffines qu'il inventait pour ses victimes. n' 19:!b, il fut n9lllw
membre du conseil de la Tchka t chef des dtachements judiiits. QUcHqUtl ries
bourreaUx spciaux existassent (la Juive Dora et Fedka hl gall'ien ofum bb
l'appelait), Wikhman se dlectait souvent fusiller et t(>rt\l.ter lui-mme ls
condamns. A la tte de ses dt!lc~eJne~ts cqmp~sli~ Q.fj) l.la.l~ri~Ijl.~, d~ L!!t~ljlllset de
Chinois, il rasait des villages entiers, rquisitiol1naUies biens et tuait ds milliers
de gens comme bon lui semblait. fut t l>a.t l balle d'n insur4 pen(iAi1t ll.
de ses battues. .,.
248 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
tus. Pour juger de la frocit de ces brutes, il suffit de savoir que
le fleuve avait renvoy le cadavre d'une jeune femme aux pieds et
aux mains de laquelle taient attachs quatre enfants! On fendait les
crnes, on dchirait en deux les petits enfants et on preipitait tous
ces corps l'eau! On socialisait les femmes bourgeoises l'usage
des rouges.
'tous ces actes se faisaient sur l'ordre de Moscou, d'aprs les di-
rectives du pouvoir central. (Goutmann, le Dsastre de Nikolaevsk-
&ur-l'Amour) .
En consquence, ces crimes ne sont pas imputables uniquement
au pouvoir bolcheviste de l'endroit, mais doivent tre ports exclu-
sivement au compte du gouvernement des Soviets form principale-
ment de Juifs.
Aprs l'vacuation du gnral Wrangel en Crime, ce fut le chef
de la Tchka de Ialta, le Juif Toporelsky, qui se distingua surtout par
sa cruaut. Il se vantait lui-mme d'avoir fusill en trois semaines
plus de 20.000 personnes (750).
Sur l'affirmation de M. Melgounoff, le massacre durait des mois.
On fusillait tout le monde: malades, blesss, docteurs, surs de cha-
rit, etc. Le nombre des victimes atteignit 50.000 personnes et,
d'aprs d'autres informations, jusqu' 150.000. On fit payer la re-
traite navale de l'arme blanche par ceux qui restaient.
Les soIt'ats demeurs en Crime furent expdis dans des mines,
o .ils mOl rurent de faim et de froid. Quand aux officiers, afin,
disait-on, < d'viter la fureur des gardes-rouges , ils reurent
l'ordre de St faire enregistrer du 2 au 9 novembre. Dans la nuit du
10, tous furent ,envoys, escorts de Lettons et de Chinois, la villa
Krymtai (deux lieues de Simferopol); la villa fut cerne par des sol-
dats rouges et, pendant quatre jours, on y fusilla les dtnus. Plus
de 12.000 officiers y prirent... Personne de leurs familles n'osait
s'aventurer dans ces lieux pour connatre leur sort... et, lorsque
l'odeur de la dcomposition y attira des meutes de chiens affames,
on comprit alors que la villa tait abandonne et on y pntra... Tous
les murs taient remplis d'inscriptions d'adieu, le jardin parsem de
casquettes d'officiers avec des restants de cervelles clabousses.
L'corce des arbres gardait des lambeaux de chair et des cheveux
colls par le sang, ces lambeaux appartenant aux victimes abattues
coups de sabre... Tous les cadavres tranaient nus dans des fosses.
D'aprs la statistique bolcheviste, prs de 70.000 Russes furent
fusills en Crime. C'est trs possible puisque dans le Ravin des
chiens , prs de Simferopol, 700 membres des familles d'officiers..
femmes et enfants furent fusills en une nuit (1.140).
L'organisateur des supplices et des massacres, le Juif Toporelsky,
dclarait qu'il se garantissait pour longtemps la possibilit des po-
Bromes, car le rgime sovitique est sans piti (750). Le peuple
tA RUSSIE SOUS LES JUIFS 249
russe devra s'en souvenir aussi et' rester sans piti envers les Juifs et
les Bolcheviks, plus tard...
Quant ceux des migrs et insurgs qui prtrent foi l'am~
nistie publie et regagnrent leur patrie, nous pouvons juger de leur
sort par les exemples suivants :
Tous les rapatris, ds leur arrive en Ukraine, taient mis en
tat d'arrestation et promptement excuts ainsi que ceux qui entre,.
tenaient des relations avec eux (506).
A Odessa, le jour de la clbration de l'anniversaire du rgime so-
vitique, 72 personnes furent fusilles dont 12 officiers revenus de
l'tranger, le G.P.U. ayant dclar qu'il n'avait reu aucune instruc-
tion d'amnistie, l'occasion des ftes ... Et, le lendemain, les journaux
publiaient dj le manifeste du comit central excutif confirmant cette
amnistie (483).
A Odessa aussi, 89 officiers crdules, venus de l'tranger en vertu
de l'amnistie, subirent le mme sort (417).
A Novorossysk, les 400 rapatris, aussitt dbarqus, furent par~
tagsen catgories et tous les officiers fusills dans le port mme;
ils avaient t pralablement obligs d'crire l'tranger qu'ils avaient
reu un bon accueil; 180 personnes furent fusills ds la premire
journe (408).
Dans la mme ville, les occupants d'un autre bateau furent aussi
tris; tous les officiers et un homme sur dix furent excuts au pied
du mur; lorsque leurs compagnons s'indignrent contre ces procds,
on en choisit encore un sur dix et on les fit excuter (436).
Le journal Morning Post publiait l'information qu'un groupe de
cent officiers dtenus, conduit aux mines du Don, avait t excut
dans les circonstances suivantes :
Un coup de feu provocateur fut tir (les dtenus n'avaient pas
d'armes), aprs quoi la garde se prcipita sur ces prisonniers et les
fusilla tous (502). Ce moyen, ainsi que celui dit tentative de fuite
taient le r,efrain favori des autorits judo-sovitiques pour provo-
quer des excutions en chemin, ce qui tait le plus commode et ne
laissait pas de traces.
Durant toute l'anne 1922, le nombre des dtenus politiques dans
les prisons et les Tchkas atteignait, d'aprs les informations offi~
cielles sovitiques, le nombre de 2.000.000 (420).
Une dclaration solennelle fut publie la fin de 1922 sur l'abo-
lition de la Tchka et l'institution du G.P.U. (administration politi~
que d'Etat), charg de la remplacer pour combattre la contre-rvo~
lution .
En fait, rien ne changea; les Tchkas locales se transformrent
en sections locales du G.P.U. et remplacrent seulement leur en-
seigne.
Le mme bourreau Dzerdjinsky fut plac la tte de ce G. P. U.
L RUSSIE sous LES JutFS
L'~dministration politique avait sa disposition pour le protger et
aider l'excution de ses desseins des dtachements militaires soumis
exclusivement eHeet terrifiant toute la population; ils se nom-
J,llaient Tchon (dtachement de dsignation spciale); c'est ainsi que
le G.P.U. et ses agents commencrent rgner en Russie.
Pour justifier l'institution du G. P. U. et trouvant nuisible le re-
lchement de la terreur vers la fin de 1922, Dzerdjinsky et son admi-
nistration renforcrent les mesures rpressives dont la nouvelle va-
gue date de 1923. Ce bourreau dclara lui-mme qu'un combat la
vie la mort s'entamait entre le gouvernement sovitique et seS en-
nemis (589).
Par les dcrets du 15 fvrier (Izuestia, N 37) 'Ct du 16 octobre
1922 (Izuestia de 1922; N 236), le droit d'application de la peine de
mort fut accord au tribunal suprme, aux tribunaux dpartemen-
taux et aux tribunaux de toutes atgories en gnral; le G.P.U. fut
investi du pouvoir suprme.
Il n'exista plus de punition hormis la peine de mort. N'importe
qui fusillait qui lui convenait, y compris les femmes.
En 1923 aussi, des excutions en masse furent opres sur les an-
ciens officiers qui s'taient fis aux promesses de l'amnistie (1).
On fusillait sans piti jusqu'aux dtenus dans les prisons, et, afin
d'viter le bruit des dtonutions dans les rues de Moscou, on les abat-
tait coups de sabre et de hache (670). A Petrograd, les excution&
avaient lieu aux abords de la ville sur la place des exercices d'artil-
lerie; tous les condapms taient transfrs de tous les lieux de r-
clusion dans une prison dont Un des tages se nommait mme ga-
lerie des condamns mort et d'o on les conduisait tout de suite
au lieu d',e#cution; sinon, ils attendaient la mort pendant des mois
(1) Ainsi, Novorossysk, tous les officiers taient spars des autres arrivants
et fusills sur-le-champ (667); 252 de ces officiers de l'arme du gnral Koltchak
" (607) et 250 officiers de l'arme du gnral Dieterichs (604) furent fusills Tchita.
A Ekaterinodar, 600 officiers, qui s'taient rendus en raison de l'amnistie et dont
la plupart taient malades furent vacus dans des camps de concentration o on
les faisait souffrir de la faim et de privations terribles; pendant le trajet, on les
fUsillait peu peu chemin faisant, organisant des haltes dans les endroits isols
lI milieu de la fort (721). A Vladivostok, les officiers et soldats de l'arme Diete-
richs qui s'taient prsents en rponse cette mme amnistie furent expdis
dans un camp de concentration. Comme le transfert s'effectuait en hiver par un
froid rigoureux et que les infortuns ~taient peine couverts sous le prtexte qu'il
tit plus ommode de les fouiller s;ils cachaieIit des armes, 1.000 homlnes seule-
mnt parmi les 10.000 prisoIiniers arrivrent destination, le reste ayant pri en
chemin de faim et de froid (542). A Odessa, tous les arrivants mles dbarqus dn
bateau. venant de Bulgarie furent jets la mer avec des pierres attaches' aux
pied.s ei aUX mains et les femmes livres dans les casernei aux soldats du 60' rgi-
mnt cOIhmuliste... Dne fiilette de douze ahs eut 186 soldats en partage; aprs quoi
'son cadavre fut enfoui l'aube derrire les remllarb. et vol ensuite par les habi-
tants qui le mangrent (554). 1
tA l)SSI~ sous tES JUIFS
entiers et jusqu' des ~nnes, dfaillant de faim et peine vtus
(798). . ,
te nombre des excutions n'tait pljls enregistr et le vritablQ
total de ceux qui prirent ne peut tre valu, mais on pourrait p~u
prs juger de leur chiffre terrifiant par les informations du Daily
Mail, qui certifie que, dans la. premire partie du mois d'avril 1923.
2.000 personnes furent fusilles (416); .dans le courant de mai,
d'aprS les comptes 'rendus communistes, 2.312 persolme~; en jui~1
619 sur ordre des tribunaux rvolutionnaires et 7.405 (officiel) par
les chefs des dtachements judiciaires (654). Les derniers chiffres,
qlloique officiels, sont nanmoins faux, ca.r le tribunal de Kiew, sel.ll,
dlivra 1.339coll damnations mort en 1923 (913). L~ pron~~~iHpn
de la peine de mort tait chose si commune que le tribunal des mi-
neurs de Moscou cOlldamna mort une fillette de quatorze ans pour
voir lanc une pierre sur l'automobile de Dzerdjinsky, qui blessa l-
grement le chauffeur, l'enfant voulait venger la m~r~ de son p~re,
un ouvrier fusill pour sa participation la contre-rvolutio~
(532). ..,
La rorganisation de la Tchka en G.P.U. fut reconnue insuffi-
sante et ce dernier subit aussi une transformatibn par l'institution
de la O.G.P.U. (Administration politique unifie d'Etat), qui devit
rgir tous 'les organes d'espionnage et toutes les forces militaires et
lquelle toutes les Tchkas locales furent soumises (782)"
Une circonstanoe favorisait surtout la dbauche de ta terreur en
1923. Quoique le code pnal de l'U.R.S.S. admettait la peine de mort
en quarante-deux occasions, pour des crimes d'Etat, militaires, en
charge de fonctions et pour des dlits conomiques, soit pour tenta-
tive de contre-rvolution , l'.interprtation de ce mot tait trs
lastique et servait pour toutes les occasions.
En cette mme anne, une section conomique fut institue dans
le G.P.U., section qui devait administrer les trusts, les concessions,
les entreprises prives, afin que ceux-ci n'enfreignent point les
droits des masses ouvrires et les intrts de la Rpublique des ou-
vriers et paysans . te rsultat en fut que toutes les 'entreprises c~m
merciales payent des concssions normes, cette section et c~lui
qui ne voudrait pas verser ou qui inaugurerait son 'e~heprise saris
offrir la reconnaissance habituelle la secti()n' cpnomique serait me-
nac d'abus, de contre-rvolution conomique ef f;\xcut6 (168).
1924. ~ Loin de s'attnuer, la terreur s'accrt en 1924. L'ordre
<lu jour du G.P.p. prescr~vait ses agents ?e nvoinl ,:eculer devant
l'appli~ation de la peine <le mort et de la devortatton (S. W. 61). Une
circulaire invita.t les triburiau~ ft procder leurs dcisons et ft
llmrs vercUc~s ~ dans l'ordr{l de la discipline du,' parti (974), c'est-
-dire d'agir leur gr, se conformant aux desseins du parti.
Sans parler d~s ar.restations en masse par~i ~es ouvriers et
252 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
paysans (1.087), ainsi que parmi la jeunesse tudiante Petrograd, des
excutions en masse s'effectuaient sur les ordres des tribunaux et
de la O. G. P. U. par toute la Russie sans exception, comme on peut
en juger par de brves informations. A Kharkow seulement,
18.000 paysans furent fusills pour opposition au rgime sovitique
(1.049). Des milliers d'ouvriers furent exils au monastre de Solo-
vetzk et 500 parmi eux prirent en route de faim et de froid dans les
neiges (841). Pour sauver les apparences, on arrtait aussi, en 1924,
des Juifs, mais ils taient librs sous tel ou autre prtexte et jamais
dports (1.049). On pratiqua ,encore l'expdition des dtenus sans
inscrire leurs noms, mais seulement sous des numros, d'une ville
une autre; souvent pendant cet change de victimes entre plusieurs
villes, on en fusillait en route.
L'O.G.P.U. atteignit des dimensions extraordinaires. Elle devait
se justifier; tous ses fils multiples pntrrent dans le fond de la po-
pulation ,et nulle part l'on ne pouvait jamais tre sr de converser
avec un simple mortel ou avec un agent du G.P.U. Comme parmi la
population asservie et tremblante des complots rels se formaient ra-
rement, le G. P. U. en tait arriv les provoquer: il rappelait des
crimes antrieurs comme, par exemple, une concussion qui avait
eu lieu cinq ans auparavant. Vu les conditions anormales de l'exis-
tence sovitique, ces c forfaits pouvaient tre inculps chacun;
c'est pourquoi toute la population se trouva dans une angoisse inces-
sante, tremblant devant l'attente du chtiment pouvant venir n'im-
porte quel moment! (867).
L'administration du G.P.U. est compose principalement de Juifs;
les juges d'instruction du G.P.U. sont, de leur ct, sous l'observa-
tion de surveillants spciaux, tous Juifs (1.464).
Les informations suivantes nous montrent ce que reprsentent les
prisons du G.P.U. : Moscou, les cellules de rclusion solitaire la
prison de Loubianka sont dnues de tout ameublement; le dtenu
est oblig d'tre toujours debout. Sortant moiti fous de la cham-
bre de lige , les prisonniers ne sont nanmoins point exempts de
la terreur gnrale. Pour calmer le moindre bruit, leurs gardiens (des
Lithuaniens et des Polonais) se prsentent pour remettre l'ordre et
les font taire par des coups. Dans cette mme prison, languissent jus-
qu' prsent des dtenus dont la presse sovitique a publi depuis
longtemps l'excution (1.165).
Gnralement, les prisons spciales du G.P.U. taient tablies dans
les locaux occups par le G.P.U.; pour la plupart, dans les caves, o
taient renfermes les personnali.ts les plus criminelles au dire des
autorits judo-sovitiques ou des prisonniers dont le rapport envers
le G.P.U. n'tait pas encore tabli. C'est l aussi que se trouvent les
caves destines aux supplices et les chambres de lige pour le mas-
sacre des dtenus. La garde des prisons comprend des Chinois, des
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 253
Lithuaniens et en partie des Hongrois - anciens prisonniers de
guerre. 90 % des dtenus en sortent seulement pour passer par le~
armes (1.696).
Petrograd et Moscou, ces citadelles du pouvoir communiste, ne
faisaient pas exception dans le renforcement de la terreur en 1924.
Moscu comptait plus de 10.000 dtenus en janvier 1924 (828) et,
dans le courant du printemps de cette anne, 10.000 personnes
furent arrtes en deux semaines et demie (S. W. 42). Journellement
des groupes d'ecclsiastiques, de commerants, de contre-rvolu-
tionnaires (892), d'anciens officiers (886) taient transfrs de
Moscou aux dpartements d'Arkhangelsk et de Vologda. Les forces
du G.P.U. ne suffisaient plus Moscou pour effectuer les perquisi-
tions et arrestations innombrables; aussi, ses agents reurent-ils en
aide des coursants (lves des coles militaires sovitiques) et des
communistes, et, toutes les nuits, les camions automobiles faisaient
entendre le bruit lugubre de leurs moteurs en transportant les d-
tenus par 200-300 personnes dans les sous-sols de la Tchka la pri-
son de Loubianka o les excutions avaient lieu (948). On n'omettait
pas de longs supplices comme l'incarcration dans la chambre de
lige (S. W. 45). De mme, des habitants de Petrograd se voyaient
exiler en masse en Sibrie (S. W. 51); l'oppression et les violences
s'y accrurent encore plus (1.096) et la O.G.P.U. donna l'ordre ses
sections d'appliquer la peine de mort et la dportation pour touffer
tous les symptmes de mcontentement. D'aprs eUe, ces derniers
temps, le citadin s'tait par trop laiss aller et la terreur seule pour-
rait rtablir dans le pays l'ide de la force sovitique (S. W. 14).
Le livre blanc anglais certifie que le gouvernement bolche-
viste ne se gnait pas dans le choix et l'application des supplices;
ses informations sont fondes sur le rcit de sujets anglais ayant t
en Russie et sur ceux des reprsentants officiels de l'Angleterre qui
tablissent le fait de supplices sanglants accompagns de tortures, de
crucifiement, etc. (Sarolea, Mmoires sur la Russie sovitique ) (1.924).
On expdiait des habitants en exil sans distinction d'ge; ainsi, .
d'aprs le compte rendu du comit dpartemental d'Arkhangelsk,
nous voyons que, sur les 11.427 dtenus, on en comptait plus de 3.000
n'ayant pas atteint leur vingtime anne (1.138).
Voici quelques exemples dans la province:
Le journal de Kharbine Svet (La Lumire) publie des infor-
mations !tur la rpression des paysans dans la rgion de l'Amour :
la fusillade sans aucun jugement, des tortures monstrueuses, la fus-
tigation avec les crosses de fusil, le viol des femmes, la question et
le meurtre des enfants, des vieillards, enfin 18 villages brls. D'ha-
bitude, les troupes expdies pour chtier et rprimer cernaient le
village en rvolte et commenaient un vritable carnage.
Ac Minsk. CLl1Q Polonais a.ccuss d'espionnage furent complhl"
254 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
ment dvtu!! avant l'excution, envelopps d fils barbels et batiiis
ainsi coups de croSse jusqu' leur vanouissement complet; aprs
quoi, on les enterra encore vivants (97S). Tout cela fut excut en
prsence de chefs minents bolchevistes (F. 24-177).
Les matelots du navire anglais demeur pendant trois semaines
en rade de Novorossysk certifiaient qu'une centaine de personnes
taient excutes journellement durant ce temps dans le hangar prs
duquel se trouvait le navire et que ces excutions avaient lieu ou-
vertement sans nulle prcaution (965).
M. Melgounoff (La Terreur Rouge en Russie) cite aussi quelques
exemples de la cruaut impitoyable des Bolcheviks. A Taganrok, des
surs de charit bolchevistes s'emparrent d'un officier de l'arme
blanche grivement bless et, le tenant par les pieds et les mains, le
bahmcrent et le frapprent ensuite contre le mur de pierre.. A Ar-
mavire et Kiew, on employait la couronne :., c'est--dire une cein-
ture en cuir ave un crou et une vis enserrant les ttes... On atta-
chaH aussi les victimes un mur et un poteau et on leur appli-
quait le bout d'un tuyau en fer de quelques centimtres de diamtre;
on introduisait un rat par l'autre bout du tuyau qu'on rdermait tout
de suite d'une grille en fil de fer rougie par le feu; le rat, fou de dou-
leur, s'enfonait dans le eorps du supplici... Ceci durait des heures
et mme des journes jusqu' la mort du malheureux. A Kiew, Stawro-
pol, PoItawa, on dposait la victime dans une caisse avec un cadavre
en dcomposition en lui dclarant qu'on l'enterrait vivante, puis la
caisse tait enterre... Une demi-heure aprs, on la dterrait - ce
mange rpt plusieurs fois pour faire durer le supplice. Les Juifs
jouissaient le plus de leur puissance lorsque les enfants, les femmes,
les parents des dtenus leur demandaient grce pour les condamns.
Le pouvoir des ouvriers et paysans ne se gnait pas avec le8
ouvriers non plus et les exilait la prison de Solovetzk servant
jadis conserver le poisson; les travaux forcs draieht de cinq
heures du matin cinq heures du soir, avec une heure de repos pour
djeuner. La nourriture consistait en poisson avari et en pommes
de terre ayant remplac en novembre 1924 le pain; une fois par se-
maine de l'.eau chaude pour toute boisson leur tait apporte. Les
cellules n'taient point claires la nuit, une temprature de 5 S"
au-dessous de zro y subsistait montant O vers le matin. Les par-
dessus leur taient allous rien que pour le travail au dehors et re-
pris au retour. La moindre rplique tait chtie par des coups et
des mutilations; pour toute plainte, on recevait des coups de fouet
au visage. La garde, compose de mtques criminels, se livrait des
railleries sur les dtenus (1.220). La premire protestation des d-
tenus tait chtie par les armes et se terminait frquemment par
la mort des Q)conte~ts (S.W. 21). On note un grand nombre d~ suj.,.
.'ides parm~ !e~ dt~null n'a1Yant pu suptlorter lM hl'ltl'n\1~A tt~ r~ffh:Hih
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 255
Un groupe d'ouvriers dports 140 kilomtres de IakoutsK se
trouva priv de vivres ds le dbut des fortes geles; des trois
hommes d'escorte, deux gardes-rouges appartenant la tribu des
bouriates s'en allrent aux informations et se firent livrer les vivres
2vec lesquels ils prirent la fuite. Ne les voyant pas arriver, les mal-
heureux dtenus (au nombre de trente-deux) s'en allrent pied sur
leurs traces, mais, surpris par la tempte et la neige, sans vtements
chauds, ils moururent tous en route.
En 1924, la rvolte se dclara en Gorgie. Pour la rprimer, les
autorits judo-sovitiques employrent ne cruaut raffine qui
semblait prodigieuse de leur part. Les tortures s'appliquaient
l'aide de cerceaux en fer serrant la tte et de verges en fer rougies au
feu et introduites dans le rectum (1.021). On incendiait des villes et
des villages, massacrant des vieillards et des malades (1.022); on fu-
sillait des familles entires, crucifiant les insurgs (1.023). Sans en-
qute, ni jugement, on fusillait des dtenus dans les sous-sols des
Tchkas et on emportait dans la nuit leurs cadavres hors la ville; on
fusillait sur simple soupon de complicit la rvolte (1.030). L'or-
dre tait donn de fusiller tous ceux qui seraient apprhends et re.
fuseraient de se nommer; de fusiller tous les membres responsables
des familles dans les localits o des armes devant tre rendues se-
raient trouves; d'arrter les comits excutifs des locaux publics et
de les expulser jamais de Gorgie si on y trouvait des armes ca-
ches. Les familles des paysans ayant offert l'hospitalit aux insur-
gs taient expulses et leurs biens confisqus; quant aux familles
des insurgs, elles taient dportes dans les camps de concentra-
tion (1.064).
En une journe (3 octobre), on fusilla 279 personnes Tiflis
(1.064) d 1.200 personnes dans le courant du mois; les corps des
fusills, horriblement mutils, taient jets hors la ville dans des
fosses remplies de mortier (1.026). On exterminait sans discernement
toute la population, tous les parents des membres du comit insur-
rectionnel (1.026); en un mois, 5.000 excutions eurent lieu et 10.000
personnes furent fusilles (1.051). Les dtachements de partisans qui
se rendaient taient fusills sans jugement sur-le-champ (1.026). On
empchait les familles des victimes de manifester leur chagrin (1.037).
A Batoum, des centaines de personnes souponnes seulement de
sympathies envers les insurgs furent enterres vivantes (1.051). La
dportation se pratiquait en masse en Gorgie. 11.000 habitants fu-
rent dports en Sibrie (1.036). On prtend mme que leur chiffre
atteignit 20.000 (1.054). On expdia Odessa plus de 3.000 vieil-
lards, femmes et enfants, qui. furent massacrs en route (1.029).
Malgr l'approche de l'hiver, les dtenus taient expdis travers
toute la Russie Mourman:sk(a:uNorct'v.t1.:l$ seule:r:.n~nt des habit!'!
ti\iljl~ J:)tlft!ilhmt p.ti motl1l'mf EJ~ ll'!ur 1M'l"~Il\llUort (LO~A \; .\
256 LA RUSSIE SOUS LES JUiFS
On fusillait aussi les femmes des officiers du rgiment de Seme-
novsk (Mme Richter et d'autres). Leurs familles taient dportes
Solovetzk. De vieilles femmes de soixante-dix ans (comme la femme
du gnral de Childer) ne faisaient pas exception (1.197).
C'est aussi en 1924 que le gouvernement judo-sovitique inventa
un nouveau procd: ne se contentant point d'expdier en Europe des
agents spciaux pays pour propager les ides bolchevistes et assurer
les trangers de l'volution des Soviets, ils autorisrent le dpart en
Europe de simples mortels se rendant l'tranger pour affaires per-
sonnelles. Comme otages les Bolcheviks gardaient les enfants et les
membres des familles des partants les prvenant qu' la premire
information qu'ils donneraient l'tranger sur la Russie, ces otages
seraient fusills! Aussi ces malheureux voyageurs qui arrivent' ici
vitent-ils de parler leurs amis de l'tranger craignant de laisser
chapper un mot de trop et d'attirer ainsi l'excution des otages (1.031).
1925. - En cette anne la terreur continuait toujours. Des infor-
mations nous parvinrent de partout sur les arrestations, les dporta-
tions, les incarcrations dans des camps de concentration. La dpor-
tation administrative atteignit des dimensions extraordinaires; elle
s'effectuait dans toutes les localits et par ordre du pouvoir central
on dportait dans des lieux peu loigns ainsi que dans des lieux loin-
tains. Trs en vogue tait la dportation dite selon la formule - 6 ,
c'est--dire que le dport tait priv du droit d'habiter six endroits:
Moscou, Petrograd, Kiew, Kharkow, Odessa et la Crime (1.251).
Le nombre des dtenus dans les camps de concentration atteignait
90.000; dans le dpartement d'Arkhangelsk seul, on en comptait 11.000
(1.254). Ds le dbut de l'anne, le gouvernement judo-sovitique
tomba derechef sur les restants de la classe intellectuelle et procda
des arrestations en masse des anciens dignitaires, de gnraux et offi-
ciers (1.158), du clerg orthodoxe (1.222); Ces arrestations se rp-
trent dans le milieu de l'anne lorsque des anciens tudiants du Lyce
et de l'Ecole de Droit (deux tablissements d'instruction suprieure
privilgis) furent non seulement arrts sans distinction et expdis
dans la rgion de Narym et Solovetzk, mais fusills aussi sans juge-
ment. Ainsi on connat l'excution d'un groupe de 16 dtenus, d'un
second de 68 et d'un troisime de 49 (1.274, 1.283).
On joignit au procs des Semenovetz celui d'un groupe de
lycens (anciens tudiants du Lyce Imprial Alexandre, tablisse-
ment privilgi d'instruction suprieure prparant des diplomates)
et tous furent fusills aussi avec leurs femmes et parents, quoique
chacun soit sparment accus d'un dlit. De mme pour ce dernier
groupe on ne discernait ni l'ge, ni la preuve de culpabilit, car l'ac-
cusation n'tait qu'un prtexte au dessein conu par les Juifs de se
dfaire des dbris de la classe intellectuelle.
l"immrr~etioll ~n Russie Bianhe en automne 1925, qui fut trs
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 257
intensive et se propagea rapidement, fournit un npuveau prtexte au
gouvernement judo-sovitique pour accrotre' la terreur et effectuer
ouvertement sa frocit.
De son ct, le G.P.U. de Minsk publia l'ordre suivant: La revi-
sion immdiate de tous les dossiers des inculps dtenus pour des
agissements antisovitiques est prescrite. En premier ordre, la r,evi-
sion doit tre effectue sur ceux qui traitent de l'opposition au pou-
voir: les inculps de cette catgorie devront tre fusills pas plus
tard que le 16 du mois courant. Les dtenus accuss d'insurrection
arme contre le rgime sovitique et pris les armes la main seront
excuts sur-le-champ. Les dossiers des dtenus arrts pour espion-
nage devront tre revus prochainement et les inculps fusills avant
le 16 de ce mois. Tous ceux qui ont t arrts sur des soupons con-
cernant leurs agissements antisovitiques devront tre fusills pro-
chainementet une date ultrieure au 16 courant. La dportation
des dtenus devant tre interns dans des camps de concentration
devra tre active afin qu'ils y soient incarcrs avant le 16 courant.
Les localits dont l'effectif de la population ne serait pas sr et nour-
rirait une hostilit envers le pouvoir sovitique devront acclrer
l'action des dtachements rpressifs du G.P.U.; les chefs de ces d-
tachements devront viter (? !) d'effectuer des arrestations super-
flues (!). L'action devra tre mene nergiquement et rapidement afin
de rtablir le calme, l'ordre et la soumission. Les coupables seront
fusills sur place! ~
CHAPITRE XIV
LES REVOLTES
/
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 277
(dpartement de Tambow) sont trs symptomatiques. Ce bourg tait
toujours considr comme un rempart solide du bolchevisme; les
paysans y avaient livr les propritaires aux pires supplices, trans-
form l'glise en club et assassin un prtre qui y officiait depuis
trente ans... Quand soudain les habitants du bourg dcidrent de res-
taurer la paroisse, d'ouvrir l'glise et d'inviter un nouveau prtre. Les 1
(1) On racontait que les co;nbats entre les habitants et les troupes du G. P. U;
durrent deux jours, mettant la ville dans un tat pitoyable; le G. P. U. dirigea j
alors contre les rebelles des mitrailleuses et des bombes (1.817). Mais les informa.'
'7 ouvriers tus, 20 employs blesss et tous les aviol).s dtruits (27~
'~92). L'htel de ville fut incendi Skwir; plusieurs employs so~
.Vitiques y prirent. Les paysans firent encore sauter des ponts de
"chemin de fer en Sibrie (1.867). Une agression eut lieu sur la qua-
,trime maison des Soviets Moscou. Au cours du combat, beaucoup
. d'e communistes furent tus et blesss (1.846). Des tracts antisovi-
tiques furent distribus dans les rues de cette ville (1.861). Une im-
primerie qui publiait des proclamations fut dcouverte Youzovka
'(1.877). Enfin, d'autres proclamations invitant se drober toute
~ouscription au profit de l'armement furent distribues par toute la
~fl.ussie (1.873). Les bureaux du Volkhovstro (constructions sur le
;fteuve de Volkhow) furent incendis Petrograd et tous les dessins
,et les dossiers dtruits (1.714). Un journal clandestin, l'Eveil, parut
Petrograd; on y dvoilait les chefs communistes, et les paysans y
".taient invits lutter contre le pouvoir illgitime et tranger,
I:
,
boycotter les tablissements sovitiques et rsister tous les ordres
' du pouvoir. Le non-versement des impts tait provoqu par le refus
., de l'arme rouge de charger les ouvriers et les paysans tromps par
leurs dirigeants (1.811).
En Ousbekstn, les habitants avaient adopt une manuvre touie
1
l' particulire; ils boycottaient des troupes sovitiques leur refusant
alimentation, fourrage et guides. Ds l'arrive des troupes lances
!.. contre les Basmatch, la population lchait tous ses biens et s'en aI-
t, lait avec son btail dans les montagnes (1.769).
~" Dans l'anne 1926, une organisation secrte nomme les Frres
1. d'e la Vrit Russe se mit l'uvre en Russie. Elle y travaille se-
l ettement depuis plusieurs annes (1.813) et est constitue de ter-
~" roristes antibolchevistes - ouvriers, paysans et gardes-rouges.
1 Jusqu' la fin de 1926, cette confrrie travaillait dans les dpar-
1 tements de Kiew et de Podolsk, mais, au dbut de 1927, elle trans-
f porta son champ d'action en Russie Blanche dans les provinces de
i l'Ouest (1.800) et mme Petrograd. C'est ainsi qu'une bombe fut
t lance dans le btiment occup par le sovnarkom (conseil des com-
t missaires du peuple), cette bombe clatant au cours d'une runion
l de ce dernier (selon d'autres versions, une mine y fut place) et fai-
l sant prir tout le personnel, compos de cent personnes (F. 27-177).
LNous trouvons confirmation de cet vnement dnS les annonces mor-
~. tuaires bolchevistes se lmentant de la mort de vingt communistes
~ininents sans en indiquer les causes. Quoique le lendemain, le gou-
~'vernement judo-sovitique attribua leur mort la grippe , per-
~. sonne ne douta de la vraie version de cette mort mystrieuse. D'ail-
ri leurs, dans un nouveau communiqu paru au mois de septembre, le
~. gouvernement reconnut l'existence d puissants groupements contre~
~. rvolutionnaires ayant commis un attentat contre des fonctionnaires
~ suprieurs sovitiques
1 . , .
(1.902). L'hroque
.
exploit de la Confrrie est
~
l
284 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
certifi dans un des comptes rendus du Novoe Vremia (Nouveauf
Temps) (1.890). Ces comptes rendus sont publis priodiquement;
dans le Nouveau Temps et nous permettent de juger du tableau g~
nral suivant:
Pendant toute l'poque de mars juin, plusieurs agressions,
furent effectues sur des tablissements sovitiques; plus de vingt~;!
cinq fonctionnaires dont huit tchkistes minents furent fusills; des.
dtachements furent forms en Russie Blanche, aussi bien que dans.,
d'autres rgions et mme jusqu'en Turkestan et sur l'Amour. De juin
aot, plus de trente-cinq tchkistes et communistes furent capturs,,;
tus et pendus; des corps de l'arme rouge et un corps de rpression du:
G.P.U. furent mis en droute; plusieurs locaux sovitiques furent livres'
l'arme rouge. Du 5 au 10 aot, des magasins d'alimentation furent \
pills dans plusieurs villes et leurs marchandises distribues la popu-;:
lation; des combats eurent lieu avec les troupes du G.P.U. Des infor-
mations nous parvinrent, en novembre, que des membres du G. P. D.,
ceux des Soviets locaux, beaucoup de communistes en gnral et de:
chefs juifs furent massacrs en Russie Blanche, au Caucase, dans les!'
dpartements centraux et en Extrme-Orient; des draillements de
trains transportant des crales destines l'exportation taient pro-
voqus dans toute la Russie (1.968). De vritables combats s'enga.;
geaient parfois avec les troupes sovitiques (1.968). ,;
L'uvre des lgions des Frres de la Vrit en Russie occi-i
dentale jouit d'une ardente sympathie parmi la population; l'arme;
rouge les poursuit contre-cur et passe mme parfois du ct des;
lgionnaires (1.882). Les autorits rouges locales sont compltement.
paralyses (1.876). Les ptres l'arme rouge incitent les soldats;.
ne point tirer sur les lgionnaires, mais entrer dans leurs rangs'
pour dlivrer le peuple et la Russie et renverser le rgime odieux des;
mtques (1.882). Les ptres influencent sans doute les soldats':
rouges, car l'effectif de certaines lgions est compos exclusivement
d'anciens communistes et gardes-rouges ayant embrass le parti du;
peuple. .;
Une de ces lgions se distingua particulirement par ses exploits;:
elle tait commande par un ataman (1) dont la tte fut value .
5.000 roubles par les autorits judo-sovitiques (1.876). Par bon
heur, les troupes rouges ne russissent pas s'emparer de ce chef,
intrpide (1.899). Les lgions de la Confrrie pouvantent un tel;
point les communistes en Russie Blanche que ceux-ci fuient l'tran~
gel' aussitt que l'approche des Frres est signale (1.876). .
Le peuple manifeste son indignation en maintes autres occasions,!
encore. Les habitants de Petrograd expriment haute voix leur m;
contentement. Dans les casernes, les conversations sont lugubres et;
m Chef,
tA RUSSIE SOUS LES JUIFS 285
des menaces y sont profres (1.861). A Toula, les ouvriers se livr-
rent des manifestations au cours desquelles ils perdirent quinze
morts et trente-deux blesss (1.888). A Moscou, des troubles graves
clatrent parmi les chmeurs privs de subventions (1.824). A Pia-
tigorsk, aprs un arrt de mort rendu contre six anciens officiers ac-
cuss d'avoir combattu contre les Bolchevi~ en 1918-1919, trois
.prtres runirent sur la place municipale une' foule indigne et me-
naante et l'incitrent dlivrer les condamns (1.880). Quoique les
troupes du G.P.U., arrives en grand renfort sur les lieux, disper-
srent la foule et arrtrent les prtres, ce fait, inadmissible il y a
quelque temps seulement, n'en demeure pas moins symptomatique.
Le magasin Textiletorg fut pill aussitt l'arrive des mar:-
chandises par une foule de 1.000 personnes qui s'emparrent de
toutes les toffes; la milice cheval dispersa la foule et enleva tous
leur butin, sans omettre ceux qui l'avaient achet. D'autres magasins
furent saccags cette mme poque dans divers autres endroits.
(Times) (1.952).
Ces rvoltes continuent jusqu' nos jours et chaque anne les r-
pressions judo-communistes deviennent de plus en plus froces.
tA lJSS1E sous LES JUIFS 281
CHAPITRE XV
I. - L'ARME ROUGE
(1) La situation de tou~ j:es ch#s ne les assura p~~ de ]a fa~fne. C?ng~di~s ~pr
la dmobilisation, les chefs rouges furent vous frequemment au chomage et en
rn~iqt~~ o~}:~s.i0I?'s.ils s'~~:es~r~~tau ~~cop.rs Cies chefs' ertcor en (o~c{jo~s &.
'hohlreht Un, pnible traVait-, portaht de~ fardeaux, ne llinge:mt qU'lwe ft1!s .. ll1lr
.~t,n~lfill:'Le, ~~~~ili ,d!~t~ll~.l~it~~c!., ~if.Jt~tliV{t.j.lr., l)~I;tlPIlI~;It~ ~f1 t,~t;l!\!l1~ M
f~~f~ f,!}'l~~p,,~WW$~1J!~ ~~ r-r-~f'J t}!) ~,,(~ ~~~~"
L4 RUS&IE &QPS ~ES JUIFS 291
de.s d~it~ i!!s.i~pi~an~s ~vec l'eSP?1r d'~tre ~nc~r~r~~ qllns q~s p~.~
taIl~ons dISCIphha'J.rs. 'P6urtaqt, Bron!$teIp. eXIgea qpe l<m~ le~ sold,at~
com.~rinistes, ~est--<J1re su:ttQut' les Juifs, sQi~n't e)(ernpts d~~ PH-~
nitions corporelles (509). .
Une opposition' 'vigoureuse crois!';ait rapidem~nt en 19~2 dan~
l'arme ro~ge.' . '. . ' . .. ".
Eri1923dj, l'arme rouge ne servait que pour s'~ssurer sa pour
riture (1.024 )et regagI;lait contre-cur ses vlages dnu~ pc vi-
vre~ ~t de bien~ti;e: Les soldats en prmission !?ubmergeaieJ?f le~
g~res, les stations1 pare~~~'ient des journe~ ent~res, et, quand l'o.c-
casion s'en prsentait, se IivraieJ?l au pillage (545). Le journal ja:-
pQnais Osaka Matpfzini raconte qul'arnl ne' cOlltenllit que' 7%
de communistes. Lorsqu 'Ies rations taient suffisantes, t04s chan:-
tajept l'l'nternationc!l~;ds le irIofpdreret!!-rd1'tolIs c~~aie'nt :' 4 b~~(?>
(s. W. 50) (1) .. ,
Ver~ la fi~ de ~92,4, ~es m~rin~ de l~ mer Nqire dOllnrent au~!?~ qu
spuci au gouverneme~t : lep.p.U. procda ~ des perqlIisition~ et' ~
de!'; arrestati0ll~ parmi eux.
Quel est, en
dfiq:iiiye, l'tat militaire ge l'arme rouge? Nous POlI-
vons le concevoir r-
par te fait suivant: le conseiJ' milnaire dparie-
l; .'. ,
(1) En 1923, J~s arrestations parmi les mat~lots reprirent Cronstadt (l)42);
une' rvolte de la garnison '~elata' Kiew ~~ des offlders rouges furent massacrs
('M3), une bi-igadede eavaleri' fut dissout~ Kazan pour l'assassinat de trois
c'ommissairespolitiques et; au cours d Ia:' rpression, '30 hommes' lurent fusil-
ls (63). Trois r~iments d'infanterie et quelquesbataiIIons {tirent ausSidissorill
dans la m~rpe viH~ ffj30). Dlls dtachements !!-Hachs aux TcMkas locdes furent
rforms llU Cllucse pour avoir refus~ sous la men lice de la population, de rem-
plir le' r'le de b'oj1rreaU;lC et de participer aux exc)lt~ons (~86). . .
. En 1924, deu'xlk~es IlmflneHes dematelot's ei d'ouvriers s'effecturent encore
Cronstadt (1.()2,7) rprimes frocement dans ds mkres de sang par les COlnmU-
nistes (1.083). D~s r:voltes cIat~rllnt il Toull/., ~p Russie Blanche,' Khabaro-IVsk,
ou'}!!' g~r~is0I!-~assa.:cra ses' commissafres e~ prit '1e pl/-rti des insur~s (~. W, O);
Odes~a ? les matelots empchrent' les agents 4)1 G. P. p. d'effectuer des per-
quisilions,"ce qui' ntrtna des arrest'atiorrs 'eri masse' (1.033); dans la rgion
d'Odessa, les dserteurs passrent dt ct des insurgs (891); des troubles srieux
elJ.r:ent Heu il. M05coll dans 1es dtachements dl! Lettons, les coles d'qfflciers et up
rgirpent de c}Iefs rou~e~. C~s tr()ubles .rur~lIt touffs aprs beaucoup d'etror~s et
de pertes: 19,0l\0 hommes furent arrets et 350 fusills (834). Enfin, mme
Petrograd, des arrestations furent effectues dans l'arme rouge (S, W. 36):' .
A Koutais, au Caucase, l'arme rouge se mit du ct des insurgs et ceux des
~oldats rouges qQ.j prtrent fqi ~ l'amnistie dclare par le gouvernement et ren-
trn~nt dans les rangs cqmIPunistes furent aussitt fusills (1.660). A J{harkow,
IIp. rnPIIlept d'upe exc-qtion eI]. 'll)asse <l'affams, au premier rang desquels furent
placs des femmes Ilt des enfapts, les soldats rou~es refusrent de tirer sur la
foule (},O54) , . .
. " Un ~atlliIIoI]. de III 45' division expdi Olviouo1etJOur y rprimer un pogromf>
teftlsa rie le faire et y deJct1rlJ. eh q\1alit de spectateur; 1e chef (in hataHioh he fit
. .\1.l:.titi.1i tl).. lh1.1\iM: t-i6t'. l M'. . It.~i' ~ft"," t!flt1i!!I n'lm!'/' h,t :i~l.'lll!~li' lM l'rmH1lUl\ JIl~Q~!'~
R
ll~H1:~n ~f~n':Y' f~~W' . ' .,...'. . ".. .. .
ii.
292 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
mental d'Odessa (<< Goubvoiensoviet ), voulant vrifier la valeur de
deux divisions d'infanterie loges Odessa, fit sonner l'alarme dans
la nuit et informa les troupes que quelques milliers d'insurgs s'avan-
aient sur la ville avec un grand nombre de mitra.illeuses : une pa-
nique indescriptible se produisit aussitt; en plein dsordre, les deux
divisions prirent la fuite et ne purent tre arrtes qu' quarante
lieues de la ville (l.081).
Le gouvernement judo-sovitique, inquit par tous ces vne-
ments, dsarma en octobre 1925 la garnison de Moscou, ne lui lais
sant que six fusils par c6mpagnie, ces fusils tant, en outre, confis
aux communistes les plus srs (1.364).
Croyant rtablir l'ordre, le gouvernement publia une nouvelle loi
sur le service militaire; tous les hommes y taient soumis depuis
l'ge de vingt et un ans et devaient demeurer en rserve jusqu' l'ge
de quarante et un ans (aucune nationalit n'tant exempte de cette
rgle) (1.323). Cette loi fut aussi modifie sous certains rapports:
jusqu' prsent, les travailleurs , seuls, taient admis dans l'arme
rouge, alors que tous les citoyens privs du droit d'lection (c'est--
dire les marchands, les propritaires d'immeubles et de terres, les
capitalistes, etc.) n'taient pas appels sous les armes. Dsormais,
un impt spcial militaire fut cr pour ces non-travailleurs ),
payable durant tout le temps que les travailleurs de leur ge ser-
viraient leur place dans les rangs militaires (1.324). Des exercices
de prparation furent organiss pour les jeunes gens qui devaient
tre recruts dans l'arme.
Au milieu de 1926, le dsarroi et les dsaccords dans les sphres
sqprmes du parti communiste ne furent pas sans influencer l'arm.e.
De mme qu'on y voyait la lutte de Djougachvili (Staline) et son en-
tourage contre Bronstein (Trotzky) et Apfelbaum (ZinoviefI), de
mme une campagne d' lucidation clata dans tous' les groupe
J'lents du parti communiste, dans l'arme et dans la marine, lutte
contre l'opposition, contre les chefs (1.637). Les paroles firent place
aux actes et dans le quartier militaire d'Odessa une bagarre san-
glante se produisit entre l'opposition et les troupes fidles aux diri
geants bolchevistes (1.580). Des complots furent aussi dcouverts
dans l'arme (l).
CHAPITRE xvi
1. - LA COLONISATION JUIV
~
.
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS .101
tre transfrs \dans d'autres rpubliques. En mme te-mps, un fonds
agraire fut constitu pour les Juifs, de manire satisfaire au moins
30.000 familles juives en cinq annes. (Pravda, 30-5-25).
Le professeur Lokote certifie que l'Univers Isralite (N 32)
dclarait, Paris, que 12.500 familles juives s'occupaient dj
en t 1925 d'agriculture en Russie, peuplant surtout l'Ukraine, son
climat leur tant le plus favorable , mais qu'elles taient attires
surtout par la Crime et les proprits qui y taient abandonnes par
la noblesse russe (1.257).
Quelles sont donc les terres rserves aux Juifs? Un certain Slios-
berg affirme dans la Renaissance que les Juifs profitent des terres
incultes (1.361), mais il n'en est pas ainsi en ralit, pour la
simple raison que les terres incultes appartenant l'Etat et la-
bourables n'existent point sur toute l'tendue de la Russie mridio-
nale (Petite Russie, Nouvelle Russie et Crime), les proprits de
l'Etat comprenant plutt des forts. Afin de rdiger sa fable sur les
terres incultes , le gouvernement judo-sovitique agit bien sim-
plement: il chasse des villages et des bourgs entiers de paysans;
tout en dpossdant en mme temps les derniers anciens propri-
taires et transforme par ce procd leurs terres en proprits in-
cultes offertes ensuite aux migrs juifs.
La prparation de terres pour les Juifs s'effectuait rapidement.
Kalinine reconnut (1.568) que le dplacement en masse des paysans
vers la Sibrie et l'Extrme-Orient tait dirig activement: 23.000
paysans y furent transfrs en 1923 (1.366), 15.000 familles de
paysans menonites de Crime furent expdis au Canada en 1924
(S. W. 60), 500.000 paysans en 1925. (Pravda) (1.362,1.366); 17.000
indigents du Midi et du centre furent envoys l'Oural en 1926;
enfin, les habitants du dpartement de la Tauride, cette contre su-
perbe de la Russie (1.624), sont invits migrer en Amrique
(1.635) (1).
En dehors des paysans, les propritaires furent encore plus r-
solument expulss; le pouvoir juif s'y prit frocement: par dcret
(1) Voici quelques procds du pouvoir juif pour propager l'migration parmi
la population russe. Le journal communiste nous en offre les informations sui-
vantes: dans la rgion de Berditchetf, le borg Ivankowtzy fut choisi pour les
Juifs; ce bourg ne contenait que des petits propritaires fonciers parmi les pay-
sans; chacun possdait une moyenne de 0,6 hectare depuis cinq ans, les paysans
avaient adress force requtes pour prier les autorits sovitiques de leur remettre
les 121 hectares qu'elles s'taient rservs comme agro-base (base agronome);
en rponse aux prires des paysans, le gouvernement leur enleva encore 43 hec-
tares en 1923 et en 1925 toute l' agro-base fut offerte au collectif juif consti-
tu de sept familles extr~mement pauvres, n'ayant jamais travaill et venant
d'arriver. Le collectif afferma aussitt une partie de ses terres aux paysans d'Ivan-
kovtzy et fit cultiver le reste par des ouvriers qu'il loua. Ce qui en rsulta fut
normal: des assassinats, des ineendles, des troubles et taut le bourg Juil brt\14
(l.MIO),
302 ~~ I,l-pSSJ~ SOUS LES ~UIf~
":',
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~
li: LA RUSSIE SOUS LES U'UIFS
r;-
1
1
1
~:
ss tA RUSSIE SOUS LES JUIFS
clusion mlancolique d'un article de la Pravda dclarant que pour le
moment Krupp ne profitait point de bnfices, les frais d'organisa-
tion ayant tout englouti, mais que dans quelques annes le succs
lui tait assur.
Pendant l'automne de 1925, les Allemands occupaient dj
381.000 hectares au Caucase du Nord et dans la rgion volguienne
(1.294). La socit des agronomes allemands reut plus de 10.000 hec-
tares sur la ligne de Vladicaucase (997); 400 familles allemandes
furent pourvues de terres (1.093) et 2.000 hectares furent rservs aux
Tchques (1.319).
Le long de la Volga 3.000 hectares furent offerts des ouvriers
allemands pour y organiser des communes (S. W. 32).
Le gouvernement italien reut l'offre de 70.000 hectares en Tur-
kestan (1.294), de 2.200.000 hectares dans les steppes d'Abakan en
Sibrie, de 1.300.000 hectares dans les rgions de Kizliar et Mosdok
au Caucase, de 2.000.000 d'hectares en Koubane et sur le fleuve
Manytch, de 160.000 hectares Ousoune-Kougoune, en Oural et enfin
de terrains considrables dans la rgion Cisazowienne, en tout plus de
6 millions d'hectares sous rserve que chaque concessionnaire ne pro-
fiterait pas de plus d'un million d'hectares (1.294). Les Italiens s'ins-
tallrent encore dans la rgion de Touaps, o des terrains leur furent
concds (1.190) ainsi que dans les dpartements de Khersone et de
la Tauride (865).
En 1923, une quipe d'ouvriers agricoles amricains de la com-
mune de Californie conclut un accord avec le gouvernement sovi-
tique en vertu duquel 1.000 hectares leur furent donns pour vingt-
quatre ans dans la rgion de Salsk, sur le Don (551).
2.000 Uruguayens s'tablirent au Caucase du Nord pour y orga-
niser des fermes (1.223).
L'oncle de Leiba Bronstein (Trotzky), le Juif Jyvotovsky, mem-
bre en 1927 de l'Union industrielle et commerciale Paris (prside par
un certain Denissoffff) profita d'une concession sur Krivoi Rog et sur
les houillres dans le bassin du Donetz (699).
Beaucoup de malheureux colonisateurs convis en U. R. S. S. par
l,es communistes ne restent pas enchants de leur sjour en Russie;
les journaux trangers font part de frquents retours des colonisateurs
dans leur pays. Cela est bien naturel puisque leur sort n'est pas tou-
jours enviable. Accueillis avec malveillance par la population locale
ils sont ( l'exception des Juifs) abandonns par le gouvernement
judo-bolcheviste ou poursuivis par leurs dcrets. Au lieu des belles
maisons promis,es, ils doivent habiter des huttes misrables peine
de la hauteur d'un homme et dnues de fentres : la nourriture y est
trs mdiocre (1.626).
Malgr la clairvoyance de certains trangers ayant visit l'U.R.S.S.
en colonisateurs ou touristes, les gouvernements de toutes les nations,
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 309
part quelques rares exceptions, entretiennent les relations les plus
amicales avec le gouvernement judo-sovitique; le font-ils par crainte,
par cupidit, par dsir d'empcher tout redres'lement futur de la
Russie et de l'anantir, ou bien ne le font-ils pas plutt par ordre des
forces occultes dirigeant actuellement le sort de toutes les nations,
de tous les peuples et ayant vou la Russie l'agon~e? ..
LA RlJ~SIE SOUS :LES JUIFS
CHAPITRE XVII
fi entra nalls les rangs des rvolutionnaires et vers 1901 (g de vinJn ans) il
occupait dj un Doste minent dalls le parti. Il sut gagner la confiance et la sym-
atlIie d'Oulianoff (Lnine) ct entra en mme temps en relations avec des agents
d91a police secrte. Tl fut relgu six fois en Sibrie et revint six fois en Russi!!
aprs deux mois de dportation. En 1905, il trouva un nO\lveau moyen de contre-
afre des billets de 500 roubles oui circulrent largement. En 1907. muni de
mbes. il attaqua la banque de Tiflis, s'empara de 2.000.000 (dont il expdia unE'!
trtie Ou]fanoIT) et fit prir 50 personnes innocentes! Aprs son arrestaHon, il
nussit sortir de prison. Ds l'avnement des Bolcheviks, il occupa un eII\ploi
hsignifiant comme inspecteur de l'administration onvrire et paysanne. Aprs la
ort d'OulianoIT, il dclara aux Camarades qu'il exigeait pour lui la priorit
ns toutes les questions, sinon il menaait de publier des documents qu'il dte-
ait et qui auraient compromis fortement les meneurs du parti. C(!tte menace pro-
sit son eITet et Staline... devint dictateur de la Russie CF. 27.308). .
(1) Leiba Bronstein (pseudonyme russe Tl'otzky) avait t dans le temps au
service de la police politiqlle Kiew (1.006). En 1902,. il fut al1mis au service de
la polke politique de Nikolaiew d'o il fut transfr Petro$rad; ici, en 190fj, il
316 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
feld (Kameneff) de l'autre; ,les premiers taient partisans d'une vo-
lution et d'un cartement progressif des idals communistes, les se-
conds exigeaient toujours des mesures dcisives et poursuivaient une
rvolution mondiale... La dissension de 1926 tait si grave que la
date du congrs habituel du parti communiste russe fut remise de
janvier 1926 l'automne (1.414). Toutefois, la section des commu
nistes russes la III" Internationale dclara que les dissentiments
seraient carts et qu'une rvolution mondiale, une lutte contre la
Socit des Nations et la III" Internationale demeureraient toujours
les devises essentielles du parti (Rev. 26 22). Mais la discorde pa
raissait nanmoins vidente. La Chicago Tribune assurait que l'oppo-
sition n'tait constitue que de Juifs et que le groupe de Djougachwili
engendrait l'antismitisme parmi les ouvriers et les paysans; 'elle
ajoutait que le groupe juif voulant conserver entre ses mains la
III" Internationale attisait l'ide d'une rvolution mondiale. Quant
Djougachwili et ses partisans, ils trouvaient ncessair-es de suppri
mer les millions de frais l'tranger et d'employer l'argent au redres-
sement conomique de la Russie (1.641).
Toutefois, la mle de 1926 parut plus grave. Les passions s'taient
dchanes et un combat coups de poing eut lieu Moscou, mme
entre les partisans du gouvernement et ceux de l'opposition. La mi
lice ne chercha pas sparer les belligrants, l'opposition fut victo-
rieuse et elle se dirigeait en triomphe vers la place Rouge lorsqu'elle
fut empche d'avancer par des dtachements de cavalerie du Tchon,
tandis que la foule criait: A bas les Bolcheviks! (1.492).
Aprs ce combat, plusieurs quartiers de la ville furent cerns
par des troupes et des perquisitions en masse suivies d'arrestations
s'y produisirent (1.492). En fin de compte la victoire fut gagne par
Djougachwili (Staline) tandis que Bronstein (Trotzky) faisait amende
honorable au camp des vaincus, tout en allguant que le parti ne
pouvait s'empcher de critiquer, ft-ce mme en temps de guerre.
Malgr la destitution de l'opposition la lutte continuait toujouts,
provoque par l'aggravation de la situation conomique.
Des arrestations s'effectu,.aient par milliers (F. 26 192 Prav. 26 225).
L'ordre de dsarmement fut prescrit toute l'opposition qui eut
dposer ses armes dans les locaux du G. P. U. Plusieurs chefs mili
taires russes furent souponns de trahison et destitus (1.726).
Quant la population, elle vouait toujours une haine gale la
bande de Staline comme celle de Zinovieff (1.613). Toutefois, on
trahit et livra son camarade Nossare et les meneurs principaux du soviet des
dputs ouvriers et russit par un subterfuge fonder l'accusation; en 1907, il se
mit aux ordres de la lgation militaire allemande comme espion. Il se mit pu-
blier avec des fonds allemands un journal Paris, aprs quoi il fut expuls de
France (1.014) et se rendit en Amrique d'o il arriva en 1917 en Russie (448,
1.014), .
LA RUSSI SOUS tES JUIFS 31'
voit surgir parmi les restants abattus et hbts des anciens intel-
lectuels une nouvelle classe compose d'lments fort varis. On y
trouve des anciens officiers, des propritaires, des fmanciers, des
jeunes gens, - tous unis dans un seul lan et mus par une seule
devise: Une Russie nationale et la lutte contre le communisme.
(1.707). Nous voyons, par les propres dclarations des dirigeants com-
munistes, que cette lutte est possible : en dehors de l'indiffrence des
ouvriers et des paysans vis--vis du communisme, des critiques qui
s'lvent contre le pouvoir jusque dans les rues de Moscou malgr de
cruelles reprsailles, on remarque encore des signes d'une dcompo-
sition intrieure dans le parti communiste lui-mme. C'est ainsi que
Rotstein (Boukharine) crivait dans les lzuestia que l'avnement au
pouvoir de la dictature communiste et sa situation dominante avaient
pouss un grand nombre de membres du parti profiter de cette situa-
tion pour s'enrichir, que son adhrence au parti jointe une origine
proltarienne garantissaient une impunit complte au coupable, enfin
que les murs de la bureaucratie communiste taient repoussantes
(1.556). Koubycheff, prsident de la commission du contrle, faisait,
en 1926, un expos sur l'accroissement extrme de dlits en fonction de
service dans les milieux communistes. Quoique 99 % des plaintes ne
fussent point dposes dans la crainte d'une vengeance, il y en eut
pourtant 20.000 en neuf mois, c'est--dire vingt fois plus que durant
le mme temps en 1924 (556).
Au dbut de 1927, des bruits circulrent qu'Apfelbaum (Zinovieff)
avait trahi l'opposition, avait repris contact avec Djougachwili
(Staline) et s'tait engag dtruire les groupements rvolution-
naires (1.726). En novembre l'opposition publia un manifeste sign de
ses chefs ainsi que de 3.000 membres du parti; ce manifeste rsumait
les fautes commises par le gouvernement.
Prcisment cette poque les Judo-Bolcheviks avaient entrepris
de clbrer le 10 anniversaire de leur rvolution. Tout travail devait
tre suspendu p,endant ces jours de fte (1.953). De tous les coins de
l'univers des dlgations furent invites venir assister aux solennits
qui allaient se drouler (1). Des centaines d'invits afflurent de tous
(1) La libration d'un grand nombre de dtenus criminels l'occasion du
10- anniversaire de la rvolution bolcheviste provoqua un accroissement consid-
rable d'agressions sanglantes et de pillages (1.983). L'amnistie fut sans doute pu-
blie afin de remplir les caisses vides, car la peine de mort fut commue en dix
annes de prison et la confiscation de tous les biens des condamns. Pour les autres
dtenus, la dure de leur rclusion fut diminue. L'amnistie ne s'tendait pourtant
point aux membres du parti antigouvernemental et aux fonctionnaires condamns
" pour abus, gaspillages des fonds de l'Etat et concussion . (F 27-260). Un dcret
fut aussi publi sur l'institution d'une journe de travail de 7 heures (au lieu
de 8), mais... en mme temps, les autorits locales reurent la prescription de
s'abstenir de l'application du dcret jusqu' une poque plus favorable. Afin de
cacher au'K trangers l'tat rel des choses, plus de 2.000 enfants vagabonds furent
~18 tA itUSSIE SOUS LES .tUIFS
ts. L programm des ftes comprenait de nombreux discours
tle non moiIl;s nombreuses procesSions, mais les rjouissances fUf
troubles pour les gouvernants par les matlifestations des chefs
l'opposition. Perchs sur des balcons, ceux-ci, avec Bronstein l
tte, prononcrent des discours sditieux qui obligrent la milic
le G. P. U. intervenir (1). Le mme spectacle se droula sous de.
formes encore plus violentes Petrograd et en province (1.965). On;
raconta que des orateurs avaient t malmens parmi les membres de
l'opposition: Apfelbaum Petrograd, Preobrajensky et Smilga Mbs..
cou, Stantcheff (Rakowsky) Kharkow, Beloborodoff Ekateflii-
bourg (1.967). Ces collisions entranrent un nombre considrabl 'lie
victimes et de blesss (1.972).
Toutes les mesures rpressives contre l'opposition furent entre-
prises la suite du rapport du G. P. U. qui dcouvrait tout un rseau
de groupements d'opposition lis aux organisations contre-rvolution-
naires (932). L'opposition avait dans toutes les villes centrales des
imprimeries clandestines pour publier des pamphlets et des feuii\es
sditieuses et possdait en outre ses comits rgionau,x, Ses cotlsells
municipaux et mme sa Tchka (F. 27 265). Plusieurs de ces impri-
meries clandestines furent dcovertes dans les environs de MoS-
cou (1.953). Les tracts contenant une svre critique sur la politi~e
conomique du gouvernement (i.267) indiquaient aussi que le bud~t
n'tait maintenu que par le commerce d'alcool (1.924), que le l~
mage augmentait toujours ainsi que la chert de la vie (1.974). Dans
ses discours, Bronstein dmontrait la subordination du pouvoir judb-
sovitique Berlin, les Allemarids tant les vritables matres de MoS-
cou (F. 27 240). On disait qu'un complot militaire de l'opposibn lie
au corps suprieur des col'es de gurre avait t dvoil, d'o des iurs-
tations se produisirent par milliers t1.966).
Aprs avoir remport la victoire, Staline et ses partisans se mirent
perscuter les membres de l'opposition par une puration ner-
gique de tous les tablissements ainsi que des ambassades et lgations
commerciales sovitiques l'tranger (1.979. 1.930). Nanmoins Brans-
tein et Apfelbaum trouvrent aussi des dfenseurs: le gouvernement
fut oblig de promettre aux marins de la Baltique que ces deux chefs
n'avaient rien craindre pour leurs vies aussitt qu'ils cesseraient la
lutte (F. 27-174). C'est pour cette raison ou pour une autre que d~
comniniqus commncrent annoncer un accord des gouvernl1ts
enferms dans des casernes pendant toute la dure du sjour des convives transera
Moscou; Iles mesures furent prises por viter les attentes aux portes des boulan-
geries o trois quipes d'ouvriers se remplaaient dans la journe (F. 27-200).
(1) II faudrait mentionner la connaissance des gnrations actuelles et fu-
tures un fait rvoltant : tous les reprsentants des Etats trangers Moscou v,inrent
prsenter leurs flidtatiohs i Tchitcherine, commissaire des Affaires trangr.e~.
l'occasion du dixime anniversaire de la rvolution communiste (Rev. 27.309) Il
tA nUSSI~ sbs LS JblPS
.fivec Bronstein, Apfelbautll, ete., alors que tout en continuant des pour:.
parlers l'opposition ne supprimait point ses runions secr~te~ mon-
trant par ces procds qu'elle ne renonait pas la lutte (F. 27 289) .
. Urie partie de l'opposition prsenta au congrs une nouvelle dclaration
; par laquelle elle se soumettait irrvocablement toutes les dcisions
,du congrs, reconnaissait la fausset de ses anciennes opinions e~ re-
dlOnait toute propagande en dissolvant ses groupements, mais le
, congrs repoussa cette dClaration et chargea le comit central et celui
( tI contrle n'accepter qUe des demandes individuelles des membres
.. de l'opposition dsireux de rintgrer le parti.
. Ainsi l'opposition succomba dfinitivement et Bronstein (1) en resta
sa dClaration faite en cOllaboration avec Radek, Smirnoff, Rakowsky
et certains autres chefs (Rev. 27 351).
Toute l'opposition fut classe par le groupe gouvernant en trois
catgories: les incorrigibles , notamment Sapronoff et autres, qui
rclamaient la dissolution de la III Internationale, la suppression
du monopole Sur le commerce extrieur, ce groupe tait l'adversaire
chronique du rgime sovitique. la droite du parti, les impnitents,
comprenait le groupe de Bronstein, Radek, Rakowsky, etc., qui accu-
saient le rgime d'avoir trahi la rvolution, les doctrines d'ulianoft.
d'avoir substitu le ma.rteau de l'ouvrier hi faucille du paysan, enfin
d'avoir soutenu les koulak (exploiteurs). Le groupe des pni-
tents tait form de tous ceux qui avaient d'abord soutenu Bronstein,
mais qui se repentaient prsent de leurs erreurs. Apfelbaum, Rosen-
feld, etc., faisaient partie de cette catgorie (Rev. 28 19). Le parti im-
posa Bronstein et ses amis de rendre leurs cartes communistes.
Selon le Vorwaerts, comme les opposants refusrent de se soumettre
cet ordre, le gouvernement interdit leur admission dans aucun
appartement et prescrivit aux commerants de leur refuser tout ali-
ment (996). Un total de 15.000 membres furent exclus du parti et
21.000 furent placs sous surveillance (F. 282 29),
La rvocation de Bronstein, Rosenfeld et d'autres ne fut pas ap-
prouve par les Juifs, ce qui entrana le gouvernement soutenir l'an-
tismitisme (2.024).
Tout en faisant preuve par sa victoire sur l'opposition de la soi-
disant force du rgime judo-sovitique, Djougachwili, comme nous
l'avons cit plus haut, s'efforce nanmoins de se rconcilier avec
(1) Voici la caractristique que donne Oulianoff (Lnine) dans son testament
de 1922 et son post-scriptum de 1923 sur les deux adversaires Djougachwili et
Bronstein : Le premier est trs grossier. En remplissant les fonctions de secr-
taire gnral du parti, il russit coucentrer dans ses mains un pouvoir formi-
dable. Il faudrait trouver moyen de l'loigner de ce poste en lui substituant un
homme plus tolrant, plus poli, honnte et serviable envers ses camarades. Le se-
cond est un des plus capables parmi les membres du comit central. mais il est
imbu d'orgueil et se laisse trop entraner par le ct administratif des questions. :.
(Prau., 27.338.)
320 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
Bronstein; d'ailleurs amis ou ennemis ne sont-ils pas tous une seule
bande de criminels de droit commun qui travaillait dans le mme but?
Depuis 1929, un fait curieux se produisit au sein du parti com-
muniste et de ses dirigeants. Des fonctionnaires minents sovitiques,
des tchkistes notoires, mme ayant rendu maints services au
gouvernement, fuient peu peu la Russie et le parti aussitt qu'ils
sont envoys dans l'exercice de leurs fonctions l'tranger. Ces
fuites , qui n'taient qu'unitaires, deviennent chroniques depuis
l'aventure tragi-comique du Juif Bessedowsky, attach l'ambassade
sovitique Paris; tout un groupe de nouveaux migrs se forme
l'tranger. Toutefois, il ne faudrait pas s'apitoyer sur leur sort; il
est vrai qu'ils ont reni le rgime judo-sovitique et ne peuvent plus
rintgrer le parti qui chtie impitoyablement les tratres ; mais il
ne faudrait pas oublier que ces rengats comprennent pour la plu-
part des criminels, des assassins et des bourreaux (ne citons que le
clbre tchkiste Agabekoff) qui se vantent mme de leurs anciens
services ; il ne faudrait pas confondre ces migrs -l avec les
vritables migrs russes qui mnent une existence misrable dans
les pays leur ayant accord l'hospitalit et qui, privs de tout bien-tre,
privs de leur patrie, souffrent un double supplice en voyant les re-
prsentants de tous les pays tendre la main aux bon.rreaux de l'iD-
fortune Russie.
LA RUSSIE SOUS LES JU1FS 321
GHAPITRl': XVIII
(1) En juin, les Juifs massacrrent les Russes Tiraspol (l); ce pogrome russe
lurpassa par sa frocit toutes les atrocits subies par le peuple russe et l'obligea
fuir n'importe e (971).
tA RUSSIE SOUS LES Jt1Il1S
pendant la guerre fuyant l'poque de l'offensive allemande de Po-
logne et de Galicie. Ds l'avnement du pouvoir sovitique et des
dirigeants juifs, l'antismitisme y naquit de lui-mme! La popula-
tion des villes et des villages, ouvriers, soldats rouges et matelots re-
venus des premires fumes rvolutionnaires, se vit tout d'un
coup environne exclusivement par des Juifs... Son irritation s'ac-
crot peu peu et doit dferler un moment propice en des formes
terribles et froces! Personne n'y engendre de propagande, personne
n'y incite ce peuple aux pogromes ( quoi, d'ailleurs, les autorits
Judo-sovitiques veillent rigoureusement), et pourtant une haine ar-
dente gronde sourdement et menace d'clater au moment venu! Ces
informations sont transmises de Vladivostok au journal de Kharbine
Svet (La Lumire) (625).
En Sibrie et en Extrme-Orient, le dveloppement du communisme
tait tout naturel, vu les faits suivants:
Dans la province du Littoral, nous voyons le Juif Gamarnik,
prsident du conseil excutif dpartemental, le Juif Chychliannikofl',
vice-prsident de ce comit, les Juifs Namzer et Neuman, excuteurs
principaux du G. P. U., les Juifs Khat et Favichevitch, prsidents du
tribunal ,le Juif Ivanorodsky, censeur gnral, les Juifs Lvine, Miller,
Kroukovsky, directeurs du Vniechtorg (administration du commerce
extrieur), le Juif Bannik, directeur de la banque, le Juif Jofi'e, admi-
nistrateur de l'Universit, les Juifs Vekhman et Guibman, prsidents
des Jeunesses communistes, enfin des Juifs partout et toutes les
fonctions! (976). Dans les environs de Vladivostok les autorits judo-
sovitiques procdrent l'expulsion de tous les Russes de leurs villas
en les jetant simplement dehors et en leur dclarant en toutes lettres
qu'ils pouvaient vivre dans la rue! ; en mme temps, les propri-
taires juifs quoique appartenant aussi aux bourgeois ne furent
point touchs et demeurrent dans leurs villas (1.307)! !...
En 1925, une foule immense se prcipita, un signal donn, sur
les boutiques appartenant en majorit des Juifs et situes sur la
place de Loubiansk, Moscou, citadelle du pouvoir judo-sovitique;
le pillage ne fut rprim qu'aprs l'arrive d'un corps de cavalerie du
G.P.U., qui vacua la place (1.407) et arrta six cents personnes dont
faisait partie un nombre dominant d'anciens soldats rouges (1.408),
En 1925, une commission de lutte contre l'antismitisme fui
forme en Russie, car, selon l'assurance du professeur Sarolea de l'Uni-
versit d'Edimbourg (Ce que J'ai vu en Russie, Hachette 1925), la
haine et l'animosit contre les Juifs augmentaient de jour en jour.
Ex1 1926, l'antismitisme paraissait tellement vident dans toute
la Russie (1.434, 1.602, 1.687) que les autorits judo-sovitiques ne
pouvaient plus en cacher le fait et taient contraintes faire des d-
Clarations publiques sur cette question (1.687); elles expliquaient ses
tA RUSS1~ sous LES JUIFS
Muses en allguant l'hritage lgu par l'poque Impriale et par
celles de Denikine, de Petlioura, etc. (1.684). L'antismitisme se ma-
nifestait le plus parmi les ouvriers (Prauda, 3-7-26) et le gouver-
nement faisait tablir dans le code une loi chtiant la propagande
antismite.
L'antismitisme s'empara mme des membres du parti (1.596,
1.540, 1.680); le parti de l'opposition tant constitu exclusivement
de Juifs, le groupe de Djougachwili-Rykow s'effora, selon les infor-
mation~ de la Chicago Tribune, semer l'antismitisme dans les Illas':'
ses ouv'tires et paysannes (1.641). La propagande de l'antismitisme
dans le parti en arrivait exiger la restauration contre les Juifs d'une
ligne de dmarcation (1.680)! Le mme journal Chicago Tribune
certifiait nergiquement que le parti communiste tait devenu un
parti antismite et que, par leur politique, leurs autonomies natio-
nales, l'extermination des intellectuels, la substitution d'une U.R.S.S.
la Russie, par leur colonisation enfin, les Juifs avaient contribu
. au dveloppement d'un nationalisme russe et avaient rendu lent
propre situation pire que jamais, prparant ainsi des pogromes invi-
tables pour l'avenir (1.628).
Avant la rvolution, toute la Russie centrale o les Juifs n'tllient
que bien rares ignorait absolument l'antismitisme qui n'existait que
dans les dpartements de la Petite-Russie et dans les provinces du
Sud et du Nord-Ouest. Maintenant que les Juifs peuplaient en grand
nombre tous les dpartements, la Russie entire comprit enfin ce
qu'excutait sur elle et sur sa population non juive le pouvoir judo-
sovitique; elle vit la part active que prenaient les Juifs dans la rpres-
sion des troubles de tout genre, dans le pillage des glises et l'expro-
priation de ses trsors; aussi, le peuple en arriva une dduction trs
juste que tout le mal venait par eux, et, prenant en considration que
presque toute la juiverie russe faisait partie des communistes, il ne
fit plus de diffrence entre les Juifs et les communistes, hassant
d'une mme haine ardente les uns et les autres (S. W. 62). Le peuple
ne pouvait demeurer aveugle devant l'vidence qui crevait les yeux;
lorsqu'aux congrs communistes, les Juifs occupaient 93 places au
lieu des 8-9 qui leur rvenaient, conformment leur nombre, et pos-
sdaient parmi ces 93 places 91 suffrages au lieu de 2; le peuple ne
pouvait non plus rester indiffrent au fait que, sur 100 dlgus, 29
seulement, dont 20 Juifs, possdaient une instruction secondaire et
que les deux tiers des congrs du parti taient constitus de Juifs (626).
Les efforts de toute la population en Russie tentent se dbar-
rasser du pouvoir communiste -et le remplacer par un pouvoir na-
tional (613) J...
L'antismitisme s'empare non seulement comme jadis des classes
infrieures du peuple, mais de toute la population. ce quirend la situa..
tion extrmement dangereuse.
328 tA RUSSIE SOUS LES JUIFS
Les Juifs les plus prudents ou ~ut-tre les plus enrichis mi-:~
grent depuis longtemps d'U.R.S.S. sous.. diffrents prtextes. En 1923"
dj, le comit central du parti examinait une dclaration dei
Enoukidz, secrtaire du 4: sovnarkom , qui constatait que prs de~
7.000 communistes s'taient rendus l'tranger et ne semblaient pas \
prts de revenir; ils taient partis avec leurs familles et leurs parentsi
et habitaient les pays o les Soviets n'taient point reconnus afin de 1
s'pargner toutes poursuites communistes. A ce rapport, le comit du:
parti dcida de surveiller avec vigilance les dparts des communistes .
et, ds le moindr'e doute, de s'emparer d'otages choisis parmi eux
(568). En confirmation de cette constatation, des informations certi-
fiaient en cette mme anne Bruxelles que chaque jour des trains
combls de Juifs de Russie traversaient cette ville; ces Juifs, avec
femmes, enfants et familles, se dirigeaient. vers l'Amrique pour y
jouir de leurs richesses, l'existence leur paraissant peu sre en Eu-
rope (763); selon des journaux allemands, 13.765 commissaires et
spculateurs constitus d'lments criminels et appartenant exclusi-
vement la race juive taient arrivs de Russie dans le courant du
mois de mai 1923 et s'taient installs Berlin (647).
Il est vrai qu'en 1924 l'e fameux projet de Braguine sur la colo-
nisation juive en Russie fut conu et mis excution avec le con-
cours de la juiverie mondiale, e qui fit affluer en Russie des cen-
taines de milliers de Juifs venant mme de Palestine. Nanmoins ces
colonisateurs qui fondent leurs esprances sur l'ternit du pouvoir
judo-sovitique ,et qui comptent se fixer dfinitivement en Russie
n'entravent et n'attnuent aucunement la lutte de leurs dirigeants
juifs qui, tout en ayant contribu ds le dbut de la' rvolution et pen-
dant la guerre civile au dsarroi et au pillage de la Russie, s'empres-
saient et s'empressent de la quitter aujourd'hui gavs de richesses
pilles qu'ils emportent avec leur peau dans la crainte d'un juste
courroux du peuple excd!
En Ukraine il fut dcid de ne point nommer des commissaires
juifs sans l'approbation prliminaire des communistes locaux (1.540),
mais on rvoqua la circulaire prescrivant de congdier les Juifs
occups des travaux dans les localits en proie l'antismitisme car
la population avait compris cette circulaire comme un mouvement
antijuif manant du pouvoir (1.651). A Moscou l'antismitisme est
propag presque ouvertement parmi les membres du parti comme
parmi la population et dans les tablissements sovitiques de l'Etat.
Le journal russe Paris Dni (Les Jours) qui considre l'antis-
mitisme dans le parti communiste comme une des causes qui le d-
chirent nous apporte l-dessus des informations intressantes. C'est
ainsi que les conversations dans les milieux des employs sovitiques,
aussitt que les Juifs en sont absents, font preuve d'une pleine una-
nimit sur ce sujet et le mot youpin seul subsiste parmi eux; ce
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 329
tableau rgne au centre, Moscou, o l'antismitisme n'avait jamais
exist; le sujet des conversations tourne sur l'oppression juive; dans
toutes les provinces, dans tous les tablissements sovitiques, le Juif
rgne partout. L'antismitisme se dveloppe en Russie dans toutes 1l1s
classes depuis l'arme rouge jusque parmi les pionniers rouges, ce que
la Prauda mme ne cache pas (1.879).
Vers l'automne de 1927, lorsque les Judo-Bolcheviks, fous de rage
aprs l'attentat de l'hroque Kowerda, firent abattre sur la Russie un
nouveau torrent d'implacable terreur, une recrudescence de l'anti-
smitisme fut signale par tout le pays. Deux camps furent forms:
celui de la population chrtienne et celui des Juifs avec les commu-
nistes. Tous deux se hassaient et s'exterminaient mutuellement. La
terreur se frappait une contre-terreur. Un grand nombre de com-
missaires et de communistes minents prirent par la main des in-
surgs, mais ces meurtres taient soigneusement cachs par les Ju-
do-Bolcheviks l'Europe et au peuple russe (1887).
Toutes ces esquisses rsumes plus haut sur la vie en Russie sous
le rgime judo-sovitique tablissent bien clairement que le peuple
russe s'est veill soudain et a trouv les auteurs de ses maux, les
destructeurs de son tat; la haine envers les Juifs et les communistes
grandit et se dveloppe toujours. Il semblerait cependant que sous le
rgne des Judo-Bolcheviks en Russie, sous le rgime de la terreur
qu'ils pratiquaient et qu'ils pratiquent toujours et dans les condi-
tions morales et conomiques auxquelles la population non juive de
Russie est soumise tout en tant pralablement dsarme par les
autorits juives, il semblerait donc, en prenant tout cela en consi..;
dration, que des mouvements antijuifs et des pogromes soient inad-
missibles? On peut juger de toute l'horreur de l'oppression juive,
de toute la haine du peuple russe l'gard des Juifs si, nonobstant
toutes ces raisons, risquant sa vie et son avoir, la malheureuse popu-
lation oublie les supplices terribles auxquels elle se vouait entre les
mains froces des tchkistes juifs et se soulve de temps en temps
comme nous l'avons rsum contre le pouvoir juif en appliquant sur
lui sa haine lgitime et juste et en employant les pogromes comme
unique moyen accessible de chtiment! Et tous ces excs s'effectuent
surtout depuis la eonsolidation du pouvoir par les Juifs, depuis la'
paix avec la Pologne et. l'vacuation de la Crime!...
tA t)SSIE sous LES JUIFS
CHAPITRE XIX
POSTFACE
cette dernire et Haus dans le choix d'un prsident; Warbourg en fit part lui-mme
au Snat amricain. Le choix de Haus tomba sur le gouverneur de l'Etat de New-
Jersey, 'Vilson, qui fut lu et devint ainsi une marionnette entre les mains de Haus
et de la juiverie mondiale. Les crateurs du trait de Versailles furent Wilson,
Clemenceau et Lloyd George. Le premier tait avenglment soumis son ami
d'enfance Haus (qui reconnat nanmoins n'avoir connu Wilson qu' son lection
la prsidence), Clemenceau au banquier Mandel Rothschild et Lloyd. George son
secrtaire Sassoun Ruthschld. Par consquent l trait ilp. VerslliUe!\ tait aPrs
tl)lJt". j'uvt'/1 d" Jllif "'hW' 111 (1476)"
tA iJSSIE soUS LS JUIFS
ANNEXE
CHAPITRE PREMIER
*
et l'Impratrice, tenaient des conversations indcentes, s'accoudaient
III ch~~~e qe pmpratrice de manire lui toucher le dos. Ils beu-
glaient tue-tte des chants rvolutionnaires, se mettaient l'entre
CW& }V.-c. ~n criant des mots obscnes ds que les Grandes-Duchesses
y ~~trai~Qt. OVilt., Les derniers Jours des RomanofT) .
COI:npltement dnue de tous ses privilges extrieurs, toute la
Fawie Inip~riale #t preuve de toute la grandeur de son me souve-
rllme digne 'des sublimes martyrs chrtiens. En rponse aux gros-
sirets des ~oldats, la Famille entonnait le chant des Chrubins. La
~uceur, l'humilit, la pit et la simplicit du Souverain dsarmrent
~pfin compltement les gardes, ce qui fora les Juifs les remplacer
continuellement par d'autres jusqu' ce que presque tous l~s Russes
en soient exclus (Wilton).
~'inqign'y g~~yernement provisoire n'accordait aucune attention
~ i famiHy I~priale et tout en nageant dans l'or du peuple, tout en
O,.QJ1Ilant dans les palais des festins de Balthazar aux frais de l'Etat,
lot en dilapid~~t la proprit personnelle de la Famille Impriale et
1idant Ses c~yes, messi~urs les Kerensky, MilioukofI, Liberman
ITl;lern~ff) et le ry~te de la clique gouvernementale oubliaient )
:pl:\r~ois d'assignyr des sommes pour l'entreti~n des Augustes Prison
nier~, ~e q\li rendit lellr situation si critique que le chef de la garde,
~Q,b~lins~y, s'en allait chercher dans la ville des provisions pour
nQurrir l'~nu:)ereur qui, tout en ayant abdiqu, tait nanmoins l'an-
len Souverain (~apport de SokolofI Paris).
-' A Tobolsk, quand l'Empereur et Sa Famille se rendaient la messe
LA RUSSI solis LES JUIFS
sous l'escorte d'une chane de soldats, malgr l'heure matinale, :Qeau-
coup de gens se runissaient et taient respectueusement leurs 'ha-
peaux au passage des' prisonniers... . . .. ,
Lorsque les Judo-communistes privrent l'Empereur d~ voir les
soldats de Sa garde et de leur parler,' ces derniers, au risque de perpre
leur tte, se faufilaient la nuit dans Sa chambre et se tranaient ses
pieds implorant Son pardon (N. Sokoloff). . .
Le sort du Souverain et de Sa Famille tomba compltement entre
les mains juives aprs que le lche gouvernement provisoire avec Mj~
lioukoIT et Kerensky, abandonnant tout et tous pour sauver leuTs
honteuses existences, s~esquivrent l'tranger. . .
Les Juifs s'aperurent bientt que le gouvernement provisoire (1)
ne s'intressait nullement ce que deviendrait l'Empere~ret ol:!issft
en tout ces mmes Juifs; ils virent aussi que le sort du Tsar et de
Sa Famille tait indiffrent toute l'Europe; que l'Allemagne ~eule
s'intressait au sort du Monarque dans le but cupide de le voir signer
le trait de Brest-Litowsk. Ce fut en vain que des reprsentants de
l'tat-major allemand arrivrent Tobolsk, car les Souverains leur
dclarrent : Plutt la mort que de devoir quelque chose aux Alle-
mands . Aprs quoi l'Europe les oublia dfinitivement (Matin, gn-
ral Janin) (945) (2). . .
ces conseils et se rendit chaque ambassade. Aprs quoi... tous les reprsentants
des puissances civilises europennes s'empressrent de rendre sa visite l'as-
sassin, le comte von Brockdorff-Rantzau, ambassadeur d'Allemagne, se prsentant
le premier!! (967).
(1) Il faut ajouter que les sieurs Lwoff, MilioukofJ et Maklakoff, en excution
des ordres juifs sans doute, faisaient des pieds et des mains Paris pour emp-
cher la publication du livre de N. Sokoloff (XII, 24 Ir.).
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 341
soldats de Moscou. C'est lui qui donna l'ordre de transfrer l'Auguste
Famille Ekaterinbourg. C'est de lui aussi que dpendaient tous les
ordres concernant les prisonniers.
Le rapport de l'enqute tablit ce qui suit: La surveillance gn-
rale des prisonniers fut confie au prsident du comit rgional Belo-
borodoff (ex-ouvrier peine lettr, ayant pris part plusieurs muti~
neries politiques, en somme le type complet du Bolchevik), son
adjoint Safaroff (un Juif de Kiew s'tant drob au service militaire,
ayant fui en Suisse et s'y tant affili la bande de Lnine; il revint
en Russie dans le wagon plomb ) et enfin au commissaire mili-
taire Golostchokine (Juif aussi, ami et protg de SverdlofI, prsident
du comit central excutif de Moscou, ancien mcanicien dentaire
dport en Sibrie pour sa participation une affaire politique et mis
en libert l'poque de Kerensky). Le 4 juillet, le commandant
Avdeeff et son aide Mochkine furent remplacs par Iourovsky (Iankel),
(Juif de Tomsk, n en 1878, ayant migr en Amrique d'o il revint
un peu avant la guerre. Protg par le docteur Arapoff il fut ,enrl
ds la dclaration de la guerre dans une cole d'infirmiers et au lieu
d'tre expdi au front demeura en qualit d'infirmier dans un h-
pital local; il n'eut jamais se plaindre du rgime Imprial; et pour-
tant il fut l'ennemi le plus froce de la Famille Impriale) et Mikou-
line ayant commis des cruauts atroces au moment des nombreuses
excutions Kamychine.
Un nouveau dtachement de 10 12 hommes, compos d'Alle-
mands et de Magyars, fut constitu l'intrieur de la maison Ipatieff;
cette garde eut pour chef Medvedeff (un ouvrier conscient ). De
plus, le commandant avait continuellement ses ordres un certain
Ermakoff (ex-forat condamn au bagne perptuit pour des assas-
sinats nombreux en Oural et sur les grandes routes; il fut -mis en
libert par Kerensky et devint plus tard agent de la Tchka locale).
Le 14 juillet 1918, aprs le retour de Golostchokine mand Mos-
cou par Sverdloff, Beloborodoff runit un conseil du prsidium rduit
du soviet gnral; ce conseil se composait de cinq membres : Belobo-
rodoff, Safaroff, Golostchokine, un Letton Toupetoul (type du Letton
sinistre, comprenant peine le russe et votant toujours pour les me-
sures les plus cruelles) et le Juif Vokoff (fils d'un infirmier d'usine
ayant fui en Suisse pour se drober au service militaire, revenu en
Russie dans le wagon plomb avec la bande de Lnine. Il occupa
l'emploi de commissaire d'approvisionnemen~, se sauva Moscou
aprs l'entre de l'amiral Koltchak Ekaterinbourg; entra ensuite
dans la diplomatie et fut nomm ambassadeur des Soviets en Pologne
o il fut tu en 1927). Le conciliabule du 14 juillet labora dfiniti-
vement la rsolution de massacrer la Famille Impriale, Go-
lostchokine en ayant apport de Moscou l'autorisation secrte qe
Sverdloff.
342 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
selon les dclarations des tmoins, voici ce que put recueillir
M. Sokoloff: dans la nuit du 17 juillet alors que tous les dtenus
dormaient dj, Iourovsky pntra vers minuit dans la chambre de
l'Emperel1f et Le rveilla en lui disant qu'Ekaterinbourg tait menac
par les troupes de Koltchak et que l'ordre tait donn de transfrer l
Famille Impriale dans un lieu sr. Lorsque tous furent prts, Iou-
rtlvSky, aid de Medvedeff et de Mikouline, les conduisit dans la cour
db un dtachement spcial de soldats les attendait. C'est l que Iou-
rovSky, prtextant le retard des automobiles, proposa d'attendre leur
artive dans la pice du coin du sous-sol. Accompagne des mmes
personnages, la Famille Impriale y entra et avec Elle le docteur
Botkihe, hi femme de chambre Demidowa, le valet de chambre Troupp
et le cuisinier Kharitonoff.
La pice en vote occupait une surface de 4 m. 25 sur 3 m. 55;
elI ne possdait qu'une fentre barreaux, les murs taient nus.
L'Empereur ayant remarqu que le Prince Hritier ne pouvait rester
debout, trois chaises furent apportes: l'Empereur prit place sur
l'tttie d'elles, l'Impratrice entoure d~ grandes-duchesses s'installa
sut l seconde, et le jeune Prince aprs duquel se tenaH le docteur
Bbtkine bCcupa la troisime; Demidowa charge de coussins, Troupp
et Kharitbnoff se mirent dans un coin.
lIn silence lugubre se prolongea pendant quelques minutes...
Sdtidain le bruit d'une auto ralentissant son allure pera le calme.
Iourdvsky se tdutn vers la porte et parut attendre... elle s'ouvrit...
Ermakoff et uri autre tchkiste (Kostoukhoff ou Khokriakoff) entr-
rent suivis de sept hommes formant la nouvelle garde (on connaH
pahrii eux qUa.fre noms : les Lettons Berzine, Liaks; le Magyar Var-
khat et l'Allema.nd Lamer). En tout 12 bourreaux taient runis
dans la pice... Lorsque tous s'i~stallrent le long du mur, Iourovsky
fit un pas vers l'Empereur, sortit un papier qu'il ne Iut point, mur-
mura. vaguetherit qu'on voulait mettre en libert quelqu'un, puis il
pronona quelques mots sur la volont du peuple et termina en disant
que tous seraient ftlsiIIs. A ces mots l'Empereur se dressa sur sa
chaise et demanda: (juoi? Comment? - Voil comment rpondit
Iourovsky et, sortatit un revolver, il eri tira un coup bout portant
sur le TS,ar, qUi chancela et tomba... La mort avait t instantane.
L'Itupratrice Se precipita vers l'Empereur, .les Grandes-Duchesses,
glaces d'horreur, poussrent Un appel dchirant... Alors les bour-
reaux firent retentir leurs dtonations, tous tiraient en hte. L'Empe-
reur, .l'Impratrice, trois Grandes-Duchesses et le docteur Botkine
fUtent tus sut le cdup... Quant aU Prince Hritier et la Grande-
Duchesse Anastasie, ils ne furent que blesss. Demidowa, cache sous
ses coussins. demeura sauve. Le jeune prince, couvert de sang, se
trana en criant vers son pre Iourovsky bondit sur lui et bout
vortaIlt lui envoya deux balles Le prince se tut... La Grande-Dq-
LA RussiE sous LES JUIFS 343
chesse Anastasie appelait et sanglotait convulsivemeht: deux des bour:.:
reaux se jetrent sur Elle et l'achevrent coups de baonn~tte. tl~
agirent de mme avec Demidowa.
Enfin, quand Il cadavres jonchrent le sol, les botltreaui lijam;'
bant des mares de sang se dirigrent vers la sortie... Ermalloff; l plu
familier au sang et aux. crimes, se remit le premier et apiJOt!d bierttt
des draps dans lesquels on enveloppa sparment les victirhes qui
furent charges ensuite sur un camion...
Iourovsky, Kostoukhoff (ou Khokhriakoff) et trois hommes de l
garde intrieure montrent dans le camion... Le jour cotnmen~dit
poindre...
Ds que le camion se mit en marche, ceux qui taient deriletttS
sur le lieu du crime firent appeler la garde de la maison Popoft' et se
mirent laver ensemble les murs et le plancher de l pice; le sah~
y tait si abondant qu'en se rpandant il avait souill le bs des murs
et les corniches qu'on frotta avec du sable et des sciures~
Le matin du 17, la maison avait son aspect habituel etcomm~
toujours des gardes se tenaient en faction autour ..
Dans l'aprs-midi, Golostchokine, Sataroff, Vokoff, Belobotodolf~
Iourovsky et Ermakoff se runirent dans un conseil et envoyrent l
soir Moscou le tlgramme suivant: Transmettez SverdlofI qU
toute la famille a subi le sort du chef. Officiellement elle aurait pri
durant l'vacuation (Sign: Beloborodoff).
Comme les corps avaient t jets dans une mirie aux environs
d'Ekaterinbourg et enfouis l-bas, Golostchokine demeura nicontent
de ce procd, car Sverdloff lui avait donn des instrUctions pour que
les cadavres soient cachs de manire les tendre introuvables. On
dcida donc de les brler et cette mission fut confie Golostchokine.
La ISe section de la mine fut entoure de gardes-rouges sous le
prtexte d'exercice de tir; des camions y futent expdis avec des
barils de ptrole de benzine et de vitriol livrs par l'ordre de Vokotf:
D'aprs les suppositions du gnral Dietericbs, les corps auraient t
premirement dcapits: les dbris de chanettes que les victimes
portaient au cou, qui ont t retrouves, gardent des marques de coti.:
pures, faites par une arme tranchante ou coupante; Pourtant aucn~
dent ne fut retrouve dans les restes des bchers. Les corps tout
habills furent tranchs en morceaux: on ttouva des os calcins ave
des marques de coupures et des pierres prcieuses fracasses. On avait
rig deux bchers d'aprs les restes desquels on peut suppdser qu
les corps de l'Empereur, de l'Impratrice, du Prince Hritier, des
Grandes-Duches'ses et de Botkine furent brJs sur .celui sitn prs
de la mine et les corps de DenIidowa, TroUpp et Kharitonoff Sr celui
au pied. d'un vieux bouleau. . .. .,. . .
Le 20 juillet, des affiches furent .puhlies Moscou, annonant
qu'en raison de l'offensive des bandes tchcoslovaques sur El.i~t..
, ,
par un modeste hros, BoriS Koverd; KhoSri (un ds gardes ayant pris part
l'excution) se pendit Kharbine (1.880).
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 347
rveillrent enfin. la conscience de l'Europe, les Juifs ne cessrent pas
leurs cruauts, mais eurent recours une ruse, tout en augmentant
la terreur. Les condamrts mort, sous le prtexte d'tre transfrs
dahs une autre prison, taient emmens de leurs lieux de rclusiort
et tus en route, de manire qu'il n'en reste aucune trace. Si ces assas-
sinats se produisaient dans les grandes villes, au fond des sous-sols
des Tchkas, on faisait circuler dans la cour, pour touffer les cris et
le bruit des fusils dchargs, plusieurs moteurs d'automobiles.
Mais s'il est irrlpossible de fixer au jste le nombre des martyrs
assassins, on peut toutefois certifier qu'il y en avait quelques mil-
lions (1). Ceci ne paratra pas exagr si nous remarquons que par
exemple Kieff la terre d'un emplacement appel Jardin du Tsar
tait tellement imbibe du sang des fusills qu'elle exhalait des odeurs
ftides; que les cadavres taient. si nombreux qu'on les tassait sans
les compter; qu' Odessa en 1920 et 1921 on arrtait et on fusillait
les premiers venUs sur l'indication de gamins juifs (tchkiste juif
Wikhmann); qu' Salta, en 1921, la Tchka fusilla en trois semaines
21.000 prisonniers.
Aprs l'assassinat de la Famille Impriale les Juifs arrtrent
Alapaevsk la sur de l'Impratrice, la grande-duchesse Elisabeth,
avec six autres Grands-Ducs (2) et, aprs des tortures et des outrages
prolongs, les prcipitrent dans un puits de mine; qu'est-ce qui aurait
donc pu, aprs ces terrifiantes cruauts, retenir les Juifs-Bolcheviks
dans les souffrances qu'ils faisaient endurer la malheureuse Russie?
L statistique du pouvoir judo-sovitique certifie qu'au 1el' janvier
1922 la Tchka avait excut au total 1.761.198 personnes. La commis-
sion institue dans l'arme de Denikine et charge d'examiner les
cruauts bolchevistes tablit que le nombre des victimes de 1918 et
1919 seulement surpasse de beaucoup le chiffre de la statistique bol-
cheviste embrassant toute la priode de ces excutions jusqu' 1922
(1.076). Cela provient de ce qu'en plus des Tchkas il y avait aussi
des tribunaux innombrables, diffrents commissaires et fonctionnaires
qui avaient le droit de prononcer la peine de mort. Chaque compagnie
militaire possdait frquemment, pendant la guerre civile, son tribunal
rvolutionnaire (Denikine II). Aussi doit-on estimer le nombre des
victimes des Judo-Bolcheviks bien plus lev que celui qu'ils recon-
naissent. M. Melgounoff (La Terreur rouge) estime 3.000.000 le chif
fre des excutions avant 1922. Si noils songeons aux horreurs de 1922
et des gnnes suivantes jusqu' celles de 1927 et plus tard, nous recon-
natrons alors que le chiffre des victimes du pouvoir communiste sur-
Cl:IAPITRE II
t L'ALLEMAGNE
1
l L'Allemagne est la mre de l'antismitisme actuel qui y naquit dans
t les trente dernires annes du XIX sicle. Tantt accru et tantt attnu
f il y conserva nanmoins son importance jusqu' nos jours. Comme
[ partout, non seulement les Juifs contriburent-iis la rvolution
~. d'aprs guerre en Allemagne, mais ils y jourent un rle important;
r quant aux Juifs enrichis dans le courant de la guerre, ils occuprent
\ aussitt, par leur fortune, une situation dominante aussi bien dans la
r vIe conomique que politique. Cela attisa un peu les passions antis-
~. mites qui s'taient apaises au dbut de ce sicle sous l'influence de la.
tt presse juive, et les Allemands notaient au cours de es dernires annes
un accroissement con.sid . rable des tendances antismites dans le pays.
L'effec.tif de la Qlgation' allemande la confrence de Gnes
donna dj lieu une interpellation au Reichstag car la dlgation tait
constitue des Juifs Kremer, 1l. Bernhard, Ielfior, Boni, Deutsch.
Hugenmeier, Goldschmldt, Wolff, &chwarz et Hagen, le ministre des
Afflres trangres tant en mme temps le Juif Rathenau. Ce Juif d-
clarait publiquement que ~OO personnes seulement se connaissant
mutuellement dirigeaieIit le sort.d,e l'Europe; ces Juifs allemands pou-
362 tA RUSSIE SOUS tES JUIFS
vaient en fmir avec n'importe quel rgime qui leur paratrait draison- '
nable (?) (723).
S'tant empars en Allemagne de presque toute la presse, de l'in-
dustrie et du commerce (Stinnes et d'autres), les Juifs se mirent pr-
cher partout la lutte contre toute manifestation des sentiments natio- .
naux et touffer par leur presse toutes les explosions de ces senti-
ments. Naturellement une pareille oppression juive dans une uvre
si importante pour l'Allemagne ne fit que provoquer des mcontente-
ments parmi les patriotes. En 1922 dj des murmures s'levrent
contre la prpondrance des Juifs dans l'administration. Mais cette
poque la fume rvolutionnaire n'tait pas encore dissipe; aussi,
soutenus par la presse qu'ils dirigeaient, les Juifs conduisaient-Hs bra-
vement la dfensive en indiquant que c'taient prcisment eux les
, chefs de la rvolution. La devise une rvolution universelle de la
jeunesse fut conue pour les jeunesses juives au congrs isralite
(de Bonnes); un mouvement national et par consquent antismite
croissait vue d'il se manifestant par des pogromes, alors que la
presse antismite assurait que les Juifs avaient conduit la Russie au
cannibalisme (375).
En 1923 les dputs nationalistes invitrent le ministre de l'Int-
rieur faire un recensement des Juifs qui migraient en Allemagne,
prendre des mesures pour entraver cette migration et pour tablir
les vritables noms des Juifs habitant l'Allemagne.
Dans cette mme anne, des pogromes clatrent Beiten : tous
les passants taient soumis un examen dans le but de dcouvrir leur
provenance juive ;600 membres de groupements nationalistes avaient
pris part cette enqute (742). En novembre des manifestations anti-
smites ,se droulrent Berlin et lorsque les orateurs, membres du
parlement, prononaient le mot juif dans leurs discours, la foule
hurlait mort , bas le gouvernement juif (773). Des massa-
cres juifs eurent lieu devant la Bourse et par toute la ville; ils taient
motivs par une spculation juive sur les produits d'alimentation et
les Juifs effrays cherchaient un abri l'intrieur de la Bourse (761).
Dans ce mme mois les nationalistes et les dputs de la droite s'effor-
crent organiser des pogromes juifs Elberfeld et Berlin, ce qui
. provoqua une fuite en masse des Juifs Dsseldorf (766).
En 1924, la fraction ultra-nationaliste du Reichstag dcida d'exiger
la dissolution du Reichstag, le bannissement de tous les Juifs arrivs
en Allemagne aprs aot 1924 et la confiscation de tous leurs biens;
quant au reste des Juifs, les nationalistes se proposaient de promul-
guer pour eux des lois spciales. En mme temps le gnral Lden-
dorff se proposait de prsenter au Reichstag un nouveau projet rdui-
sant les droits juifs. Selon ce projet, chaque municipalit tait cense
tenir compte de tous les Juifs qui habitaient dans ses limites; on sous-
entendait par Juifs tous ceux dont les anctres avaient appartenu en
L RUSSIE SOUS tES JUIPS
1812 la croyance de Mose; interdiction formelle devait tre faite
tous les Juifs trangers d'entrer en Allemagne et ceux d'entre eux qui
y habitaient dj seraient tenus de quitter le pays dans un dlai de
30 jours, tous leurs biens tant soumis la confiscation; les Juifs
allemands ne seraient pas admis la profession d'avocat et les m-
decins juifs ne seraient autoriss qu' soigner leurs coreligionnaires;
les Juifs seraient obligs de fter leur sabbat non le samedi, mais le
dimanche; enfin, toujours selon ce projet, les Juifs reconnus coupables
de haute trahison et d'incitation aux meutes devraient tre chtis de
fa peine de mort par la potence.
On peut juger de la puissance concentre entre les mains juives
par le fait qu' Berlin toute la presse russe, les ditions, les associations,
les banques russes et les restaurants appartiennent des Juifs qui
essayent d'influencer ainsi la vie sociale et les opinions politiques des
migrs russes (600).
En novembre 1925 une bombe fut dpose Leipzig ct de la
synagogue dans le but de dtruire cette dernire (1.572).
Ces derniers temps (1.927) d'autres informations nous parviennent
sur de nouvelles preuves de l'outrecuidance juive: les communistes
juifs dirigs par Berman et ses employs pntrrent dans la salle o
se tenait une runion des dputs de la droite. Outrs de cette inso~
lence, les tudiants, en rponse, fustigrent dans les rues les passants
juifs et brisrent les vitres de leurs boutiques (1.723).
Des troubles antismites se produisirent Harzbourg, ville d'eaux
connue (1891) ; ils taient provoqus par les membres du parti national
socialiste ouvrier. Les nationalistes socialistes effectu~ent aussi plu-
sieurs agressions sur les visiteurs juifs venus pour se soigner (1.891).
Enfin des troubles antismites eurent lieu Berlin en octobre 1930.
Le mouvement antismite se propage de plus en plus dans toute
l'Allemagne.
L'AUTRICHE
LA BAVIERE
LA TCHECOSLOVAQUIE
LA ROUMANIE
soiiantaine d blsss des deux cts (534). Dans le mme mois, des
~l~or<lr.esa~tiJll!f~se.Tl?t~r.~nt l'universit de Jassy (577). En
~y~i.l. ~e~ J!>0~roIJ1es scpr9,duisirentd.a,ns cette ville (586) et de nouveaux
trounles antijuifs eurent lieu Bucarest lors de la rouverture de
l'universit; les tudiants organisrent une manifestation dfilant dans
les quartiers isralites et crachant sur les Juifs qu'ils rencon-
traient (599); dans le thtre o jouait une troupe juive, des ufs
pourris furent projets sur les artistes, ce qui induisit la police
entourer les quartiers juifs de patrouilles renforces (585). Au mois
d'~.,p;iai,. onne l'excit~on flntijuive ne cessait point, l'universit de
Jassy fut .encote une fois, ferme, le ministre de l'Instruction ayant
4~ir. que l'tablissement d'un pourcentage fixe pour l'admission des
Jllif~. tait imjJOssibl en Roumanie conformment aux obligations di-
plomtiques prises pr .ce pays et au respect qu'il devait garder envers
tes presci-iptions. d la Socit des Nations (625). En septembre, de
tiouv~ux .d'~ordrsrecommencrent Jassy. Les tudiants assailli-
rtif les q\Iartiets juifs etsaccagrent magsins et habitations jusqu'
J;arrtvee~s,troupes eiiv6y~es par le gouvernement contre les mani-
restrits (705).
Un Complot militaire des partis ultra-national et antismite fut
ensuite d~couvert : le mouvement devait commencer par un pogrome
jJli~ effectu dans le courllnt des ftes isralites; cette conspiration
tait dirige non seUlement par des jeunes gens tudiants, mais jusque
par des gnraux du corps de l'arme (Matin) (725).
I.s trounles continurent durant toute l'nne 1924 et les pogromes /
furent si graves que l'tat de sige dt mme tre proclam
Btttarst; ds pogromes eurent aussi lieu tehetnvitzy, en Smi-
~rdie, ri Trnsyivriie et en MoldaV:te.
. n 1925, 1;ln ~ot de pogromes dferla ds le mois de janvier sur
hi ftci.timlitri (1.122). L foule se prcipita dans la synagogue prthci-
p~~~ ~ bor$:,,}lHitra t III sacag~a! aprs quoi elle visita d~ mme.
deux gutressynago~ues, les, coles JUlves et leur club (1.122). Pendant
ijii ,hirs' il niniversitde Jassy les tudiants organisrent une mani-
tstiitibh orHre lers rharades jifs et les expulsrent de la salle.
Les Jutfs S'tant permis de publier dans un journal de
Thernovitzy un article dans l~quel Jsus-Christ ta.it reprsent en
~hrI#an,en. rponse ce sacrilge rvoltant, les tudiants de toutes
ks ,1liiive~sit~s.,Qrganisrent des manifestations en signe d'indi-
gnation Cf". 2'6.30'2).
l, n 1{)27 des tudiants nationalistes organisrent de nouvelles d-
monstrations contre les Juifs et les Bolcheviks dans diverses villes uni-
yersitaiI";es, ce qui provoqua ia dclaration du premier ministre Ave-
resco. adresse. aux recteurs des universits et les invitant calmer
l'efferveSCence
i " '"
c".~, ~, ' ".
des
'.
tudiants
.. , .'
<
(F, 27,48). Nanmoins des dsordres antj~
, C _, '_\
LA RussiE sous LES JUIFS 359
LA GiCE
Les informations sur ce pays rte sortt que trs brves. En 1925 tous
les Juifs furent exclus du syndicat des journalistes Solouri et il fut
propos de leur interdire tout emploi dans les journaux (1.274). Par
consquent nous voyons ici l'uvre non les masses du peuple, mais
la classe intellectuelle et principalement sa partie qui dirige l'opinion
publique du pays. Evidemment l'antismitisme mrit aussi peu peu
en Grce.
Cependant en 1924 lorsque les autorits prescrivirent Salonique
la fermeture obligatoire de tous les magasins pendant deux heures, les
dimanches,
'..'
" -': ,'.
le journal juif
': '" \
Pro Isral rcl~ma la rvocation de cet oJ:'dre
: . . ' ,'.-.."
860 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
en menaant de faire quitter Salonique aux Juifs si leur requte n'tait
prise en considration. En mme temps toutes les organisations juives
demandrent protection aux millionnaires juifs l'tranger. Venizelos
(de peur) conseilla au gouvernement de cder et de prendre en consi-
dration les puissantes relations des Juifs dans les sphres diplomati-
ques et financires. En signe de protestation, le samedi suivant il n'y
eut aucun service religieux dans aucune synagogue (966).
LA POLOGNE
DANTZIG
LA LETTONIE
\
LA LITHUANIE
les suites du sjour parmi eux d'un pourcentage minime des Juifs
auxquels pourtant ils ne se soumettraient jamais - et souffrent leur
prsence sans les aimer. Ainsi nous voyons donc que les conditions
conomiques de la population franaise ne prtent aucunement de
fortes manifestations antismites dans le genre des pogromes.
Mais la conqute de la France par les Juifs a suivi un autre chemin
.venant d'en haut.
Si les Juifs occupent en Angleterre des postes minents et impor-
tants dans l'administration, si en Allemagne les Juifs forment une
majorit dans le gouvernement (la dlgation allemande la Conf-
rence de Gnes ne contenait que des Juifs avec Rathenau leur tte)
- on n'y remarque pourtant point cette prpondrance qu'ils occu-
pent en gnral dans les sphres administratives franaises prenant
en surplus en considration le pourcentage des Juifs relativement au
reste de la population: en France, ils ne constituent que 0,14 %,en
Angleterre 0,1 %, en Allemagne 1 %' La presse juive se vante glorieu-
sement que la participation des Juifs en France la vie commerciale,
politique et civilise surpasse de beaucoup le pourcentage de la popula-
tion juive. L'arme contient ljleaucoup "de gnraux juifs; les chefs de
cabinet du ministre de la Guerre, les sous-chefs sont en majorit des
Juifs; le procureur gnral, le prsident en chef du Tribunal de Paris
en 1927, un des prsidents de la Cour de cassation, un nombre incal-
culable de prfets, de sous-directeurs au ministre de la Justice, de
contrleurs en chef sont des Juifs; le ministre du Commerce, Boka-
nowsky, en tait un aussi - tout en dirigeant l'industrie du minerai et
tout en tant le propritaire de tous les magasins textiles du pays; If"
~~
L'AFRIQUE FR.ANAISE
VANGLETERRE
(1) Le vritable nom de Reading est Isaac Rufus. ~n 1877, g de dix-sept ap.s,
ce fonctionnaire ouvraH les portires au1t portes des thtres ~ Rio de Ja~ei.J:() et re"
cevait des pourboires; de l, n s'en fut Londres o son pre tait armate~r; il
devient ensuite successivement petit hommc d'affaires la 13ourse, matelot, aY9cah
reoit le titre de sir, est nomm procureur gnral; envoy en Amrique pendant
la guerre, une fois celle-ci. termine, il est nom.m, sur les instances de J..loyd
George, vice-roi des Indes l! !... (1.5~) (Nota).
LA lU1SSIE SOUS LES JUIFS
leur tte au cours d'une audienc au ministre de l'Intrieur demanda
au ministre les opinions de l'Angleterre sur une immigration des Juifs
dans ce pays, le ministre dclara que, pour protger les intrts du pays
et prenant en considration plus d'un million de chmeurs, toute immi-
gration tait provisoirement suspendue; une exception pourrait seule-
ment tre faite si les autorits taient convaincues (?) du profit qu'ap-
porterait cette immigration l'Etat... (1.139). Le Times crivait de son
ct qu'il tait impossible pour l'Angleterre d'ouvrir ses portes une
nouvelle invasion d'immigrants juifs, leurs coutumes et leur mentalit
tant trop diffrentes de la sienne (1.089) ... Comme cela est bien
anglais! .
LA PALESTINE
(1) Un roi y tait mme propos; c'tait un Juif, sir J. Sassoon ou effectivement
Levi Ludwig Lvite, un richissime millionnaire provenant de l'entourage de Lloyd
George. Le beau-frre de. Rothschild, Albert Sassoon, avait t l'ami intime du roi
Edouard VII qui appelait Arthur Sassoon mon cher Arthur ~ les considrant tous
deux comme ses cousins germains. En 1870, les deux Sassoon avaient t exclus
d'un cercle allemand Shangha; leurs escroqueries prouves par le tribunal et
fltries puhliquement ne leur firent aucun tort; en 1872. ils furent consacrs cheva-
lien et reurent en 1890 le titre de baron (479).
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
le procureur gnral tait un Juif, dans les tribunaux, parmi trois
juges, deux taient Juifs, toute la police ne comprenait presque exclu~
sivement que des Juifs et ainsi de suite (1.609).
En 1918 une universit juive fut inaugure avec grande pompe;
cette universit fut ouverte en 1925 en .prsence des savants de tout
l'univers . Mais elle ne comptait en tout que 150 tudiants et 3 pro-
fesseurs dont deux n'taient que de passage en Palestine (1.792).
En 1921 au congrs sioniste Carlsbad un certain Zangwill d-
clarait que les Arabes de Palestine n'taient que des esclaves et les
Juifs leurs seigneurs lgitimes. Kaplansky proposait d'exciter les
pauvres contre les riches afin de combattre avec succs les Arabes;
J abotinsky exigeait la constitution en Palestine d'une arme juive pour
soutenir le prestige des Juifs dans leur lutte contre les Arabes (Morning
Post, 14 IX 21) (971). En 1926 le conseil national juif en Palestine
rclama aux grandes puissances de lui autoriser la constitution d'un
corps mili1aire juif pour protger les frontires.
Pendant les premires annes de leur immigration, les Juifs
essayrent de s'adonner l'agriculture, mais en peu de temps, ce tra-
vail ne leur convint plus tant trop pnible pour eux; aussi l'abandon-
nrent-ils bientt en embrassant divers mtiers et le commerce (1.792).
Cependant le commerce ne leur russit point non plus, la Palestine ne
possdant ni industrie ni commerce dvelopp, les ressources du fonds
national juif se fondirent peu peu et le gouvernement rduisit les
travaux publics o les Juifs trouvaient jusqu' prsent du travail. C'est
ce moment que naquit le projet d'une colonisation juive en Russie,
projet soutenu par les banquiers juifs en Amrique.
En 1922 dj une grve gnrale se produisit pour protester contre
Tinvasion juive; des collisions eurent lieu entre les Arabes et les
Juifs (375). Dans cette mme anne le congrs arabe proclama un
boycottage de tous les produits juifs et proposa de fonder des coop-
ratives dans toutes les villes afin de porter un coup au commerce juif;
tous ceux qui refusaient de participer au boycottage seraient dsap-
prouvs et ports au tableau (434). Les Arabes insistaient encore pour
obtenir la rvocation de la dclaration Balfour faite en 1917 par la-
quelle celui-ci promettait au nom de l'Angleterre d'organiser en Pa-
lestine un asile pour les Juifs. Le premier congrs du parti national
arabe prit la dcision de conserver la Palestine pour les Arabes et d'en
chasser les Juifs en tablissant leur place un gouvernement local
avec, pour langue officielle, l'arabe (772).
La situation privilgie des Juifs induisit la population arabe d-
nue de toute protection des agressions contre leurs oppresseurs et,
malgr l'intervention des troupes anglaises, la haine ardente des Arabes
envers les Juifs se manifestait continuellement par des pogroms dont
deux ( Jaffa et Jrusalem) furent trs graves; sans le concours des
troupes anglaises les colonies juives auraient t dtruites. Le' gouver~
a.
370 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
nement anglais ne prenait eri considration aucune protestation ni d-
dta:1!atiOl1des Arabes (1.622). En 1923 dj, en signe lie prQ\~$'atiOA'
les Arabes boycottrent les lections au conseil lgislatif, consquePl-
ment tous les Juifs y pntrrent, mais l'An!leterre re90nnut les lec-
tions nulles et institua un comit dlibratifproviso\re (p33). ~n 1926,
le jour du nouvel an juif, un groupe d'Arabes arms attaqua les -luifs
sortant de la synagogue et se mit les battre; au cours de la bagll.ue
trois Juifs furent tus et quatre grivement blesss .617). ", n
Pour comprendre l'inquitude et les efforts des Arabes il fant se
souvenir qu'en octobre 1923 on comptait 83.000 Juifs en Palestine;
depis la guerre il en tait donc arriv 38~000 venant en partie de
Russie et d~ses anciensdomiIiions; l'accroissement du nombre des
parasites entra1na des crises de chmage (1.143), car, tout en s'empa-
rant de 70.009 hectares d terre, 18 % de Juifs seulement s'occupaient
d'agriculture. . . .
Quoique les rapport~ prsents la S. D. N. montrent que la moiti
des Jnifs arrivar en Palestine la quittent aussitt n'y trouvant rien
'HuQi appliqu~r leurs taients (S. W. 41) (ainsi en 1922 il Y avait 8.128
a~F~va'?ts juifs et 2.939 dparts en 1923; 7.991 arrives et 4.937 d-
parb) (1.143), tout le lqng des dernires annes les Arabes n'en con-
tinvent pas moins protester avec vhmence contre l'immigration des
J~ifseri palestine (1.269). On protesterait malgr soi devant l'arith-
:riltiq'\ dapte p;1r l'Angleterre selon laquelle 83.000 Juifs poss-
~~nttarit .d~ d.r'oit~ et mme plus que la population originaire de
tHi3.0QO
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Au surplus. les fl.rrivantf) hlifs se mirent ds le dbut s'occuper
ge leuI'~qe~s~ins politl~nles; appartena.n1 t<ms au prti socialiste et
:m~m~ Ol1,lp~~nt par~i ellxpas 'mal de communistes, ils essayaient
d!inolH\l~f l~ul"s tMorles d~ns la vie de toute la population; compl-
t~ment ~nCl'qyap.ts et i.Wlllprux ils s'adonnrent la propagande de
l~llrs d()trip.~ et de l~urs wur!j tout en considrant en parias la
P9Platiml Ql"lgi!1~lr~ fl17:.\be (selon l'assertion de leurs propres cri-
vains jqif!j) ~t 1<>''1-1t en s'~fi<>,rl,;ant d'in.stituer en Palestine une oasis
c()m:mllnist~ qllPs l~ dsert du capitalisme .
(1) En parlant de l'Angleterre, on peut citer un exeIIlple de son systme tout per-
sonnel pour grr les pays qui lui sont confis par la S.D.N. Ainsi le reprsentant de
L'lt Haye, M. Belgard, proposa d'ouvrir une enqute sur les perscutions des Anglais
contre -les Hottentots en Afrique. Les 4nglais ayant voulu percevoir un impt sur
les chiens, les indignes s'y refusrent, ls chiens remplaant pour eux les chevaux
t considrs' comme animauX: domestiques. AUSsitt les Anglais expdirent de~
d~tahei1ent!i d'arttllerie contre les malheureux ngres dsarms et excutrent
deldemm~et enfants absoillment innocents' (423). Et il n', a personne pour fl~trfr
H~ !la:reil .prod~! (Juhl' est iOiil, des prtendes crauts du Rgime Impri~}
nu" liSe ~,' .llU~ ,l Press'e juive slacbarnIt l lnveu, ter puti,r, ,d,e, l~ fll) du sicl !.let"
11.,"
,nifolll
","
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Et'l!l~~ l qu'bn. lP!llll. lviU!tlott
' ., ,
li' r.t ~ !>r)F~~ !!t . :-
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 371
Cet tat des choses, notamment la cration en Palestine d'aprs ie
programme de la juivri r,p0lldaIe non d'un foyer familial juif, mais
d'un ce~.tre eom~uniste de propagande dans les Etats orientaux avoi-
sinants 'afin d~branler la ,puissanCIl coloniale de l'Europe avec FAn-
gleterre sa tte, trouva l'appUi et le concours du gouvernement juif
en Russie qui secondit activement ~a colonisation sachant bien qui
envoyer.
Les de$seins rels de la juiverie en Palestine sont rsums dans le
livre de l'avocat parisien, le Juif Eberline. A la Veille de la Renais-
sance:. : Le peuple juif n'alIra enfin la Palestine qu'aprs' la' hute <te'
l'imprialisme anglais qui doit tre ~ctivment combattu; cet eff.d
il est indispensable d'organiser une coalition asiatique et \lne autte
africaine! L'imprialisme britannique 'ne sera ompltement vl:l.inC\1
que lorsqu'il sera destitu de ses colonies et de l'Orient, le centre de
ta production. La chute de l'imprialisme britannique entranera celle
des autres et l chemin d'une rorganisation sociale du mondE,! ser;il
largemen t ouvert. Le centre gocialis.te juif en Palestine devra j01.!er
le premier rle dans la propagation du socialisme en sie et en Afriqlle.
Au congrs sioniste, en 1921, le Juif Kaplansky dclarait que l~s
sionistes devaient obtenir l'appui du proltariat britannique; la jlli-
verie devrait profiter de l'tat actuel chaotique en EUrope pOUr excuter
ses desseins (MorningPost, 14 IX 21) (971).
En effet, en 1926, la Palesfine devint d'un ct le centre dlI bolclle-
visme et de l'anarchie pour tout rodent; tous les fIls du bolchev~sme
en Egypteet dans d'autres pays se droulaient de l; la presse anglaise
constata ce fait et le procs du complot bolcheviste en Egypte montra
clairement que tous les aceu'ss ports officiellement comme Egyptiens,
Hongrois, Russes, Turcs, etc., taient tous arrivs ditT~rente~ poques
en Palestine en qualit de sionistes et, ayant chang leurs passep()rts
pour des passeports de Palestine, s'tlJient disperss pour tr~vlcliUer
qans les pays voisins, le sionisme recouvrant de cette manire le vri-
table aspect des agents de la III" Internationale. D'un autre ct, Jes
ouvriers juifs habitant la Palestine taient pour la. plup~rt ()ltlffil.l-
nistes; avec la crise du chmage Us exigrent de' rdlIire qe 2(} % l'ep-
tretiell du persorinel dans les tablissements sioniste~ et d'emplOYer
cet argent aider les sans-travil;pour 'Soutenir leurs rcla-ltll'llicms
ils 9rg~misrentplusieurs'grves. Vers l't de 1926 les imllligrllp.t~ (}],li
arrivaient se virent sans issue: au surplus la famine approchait; au~si
abandonnrent-ils en masse leurs terres en se dirigeant de tous les
cts et en occpnt principalement le Midi de la Russie... . '
En mme temps les protestations arabes contre la politiqu~ an-
glaise en Palestine s'levaient toujours plus frquentes et fermes. Op.
disait en 1'924 que le Dey du Hedjaz (Etat arabe ct cie la Palestine),
Hussein, ayalt dclar qU la fdration arabe pe pouvait tre constk
h!e que dl~tntlj fU'fln!:1~ ~t que par eonsetut>nl un Etat. ~uif n'iV tlil~t
372 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
point admis; aussi la Palestine avec sa population arabe ne serait-elle
pas un Etat juif, mais arabe, les Juifs y tant tolrs par complaisance
et non de leur droit (864). En 1925 une dlgation arabe informa le'
commissaire gnral de l'Angleterre Poolmer Plumer que la coloni-
sation juive crait le chmage, propageait la rvolution et le commu-
nisme, que l'admission de l'ancien hbreu comme langue officielle
tait outrageante pour les Arabes qui formaient 70 % de la population,
que les Juifs occupaient toutes les charges administratives, qu'un cours
d'eau servant dsaltrer tout un bourg arabe avait t tourn sur
Jrsalem l'usage des Juifs, que la lgislation se trouvait entre les
mains d'un sioniste qui imposait des lois favorables exclusivement aux
Juifs sans considrer les intrts arabes, que les Juifs avaient ins-
titu l'insu du gouvernement leur police, leur municipalit, leur poste,
leur tlgraphe, enfin, un gouvernement dans le gouvernement (Times)
(1.547). L'Univers Isralite insrait la dclaration faite par l'mir
Asland au correspondant d'une agence juive. La Syrie et la Palestine
forment un pays, les Arabes de Palestine refusent de reconnatre ni
la dclaration Balfour, ni le foyer juif en Palestine, ni les immigrs
juif~ qu'ils n'acceptent point. Ils veulent organiser un Etat runi de
la Palestine, la Syrie, le Liban et la Msopotamie. Les Arabes sont
partags en trois groupes: l'un consent un accord avec les ~uifs, le
second refuse tout ,accord .et n'admet point l'immigration juive, le troi-
sime admettrait un petit nombre de Juifs sans qu'ils forment jamais
une majorit en Palestine. Les Arabes boycottent l'Angleterre, sa poli-
tique et le conseil national juif (1.376).
En 1925, convaincue de l'inutilit de soutenir le sionisme en Pa-
lestine et des dpenses que cela entranerait, l'Angleterre battit en re-
traite et destitua en premier lieu Samuel en nommant sa place Lord
Poolmer, un Anglais vridique; quelques mesures furent ensuite prises
pour restreindre l'affluence des immigrants, notamment des gages de
500 livres, des garanties sur leur conduite, etc. La juiverie mondiale
constata par la rvocation de Samuel le brusque changement de la po-
litique anglaise, et un congrs universel sioniste se runit en 1925
Vienne; il y fut dclar que l'Angleterre avait trouv possible de
nommer Poolmer sans le consentement des groupements juifs, que
cet acte avait permis aux Arabes de relever la tte et que les Juifs
ne dsirant nullement tre des marionnettes entre les mains de l'An-
gleterre, celle-ci devait ou bien modifier sa nouvelle politique, ou bien
les Juifs chercheraient d'autres moyens pour amener bonne fin leurs
desseins nationaux. C'est alors que les Juifs laborrent le plan d'ins-
tituer une rpublique autonome juive dans le Midi de la Russie.
L'immigration en Palestine revint 8 millions de livres sterling
aux sionistes; les 75 % de cette somme avaient t ramasss en Am-
rique; l'Angleterre avait dpens de son ct pour le foyer juif :.
jusqu' 4 millions de livres sans compter les frais annuels d' occu-
LA llUSSIE SOUS LES JtJ1PS
pation qui s'levaient 750.000 livres sans lesquels, vu l'effervescence
parmi les Arabes, la cration d'un foyer aurait t impossible.
En 1929-1930 des troubles sanglants clatrent avec une nouvelle
force en Palestine entre Arabes et Juifs; la presse mondiale s'apitoya
sur le nombre des victimes juives et bon nombte d'Arabes furent s-
vrement chtis par les autorits anglaises.
Quel sera maintenant la destine de la Palestine? Quel nouveau
jeu l'Angleterre entreprendra-t-elle selon son habitude sur le compte
des autres? On l'ignore encore, mais des bruits circulent sur divers
projets qui dcideraient du sort de la Palestine, sur de nouvelles terres
rserves la colonisation juive et enfin sur la transmission, par l'An-
gleterre, de son mandat pour la Palestine l'Italie.
Vers la fin de 1927, des chmeurs juifs attaqurent une colonie
d'horticulteurs juifs qui employaient des Arabes pour des travauJt:
dans leurs jardins; la police anglaise dut occuper la colonie; 15 Juifs
furent blesss, 18 furent arrts (Rev. 27.349). Au dbut de 1928, le
correspondant du Daily Mail au Caire dit que la Palestine est devenue
le centre d'un mouvement communiste russe en vue de soulever
l'Islam. Le premier but que se propose la propagande bolcheviste, dit-
il, est la cration d'une fdration judo-arabe qui deviendrait la base
de son action dans le Proche-Orient. D'autre part le parti communiste
de Palestine cherche gagner les organisations juives. La propagande
communiste cherche rallier les Arabes autour du projet suivant: le
dpart de toutes les troupes britanniques, l'union du peuple arabe et
la proclamation d'une rpublique arabe, la confiscation des terres
au profit des paysans. Des agents arabes, syriens, juifs et gyptiens ont
t envoys de Moscou pour soutenir cette propagande (Rev. 28-12).
YEMEN
L'EGYPTE
LA TURQUIE
L'AMERIQUE
Cl) Une commission spciale nomme par le prsident Coolidge avait dcid
d'inculper l'affaire des concussions sur la socit Sinclair et Dogany les coHa
borateurs de Wilson, le ministre de la Marine Denby, le ministre de l'Intrieur
FoU, le ministre de la Guerre Harrisson, le ministre de l'Intrieur (aprs FoU)
Dein, le vice-ministre de l'Intrieur Carter, le procureur gnral Gregory et enfin III
beau,-frre de Wilson, Mac Ado., candidat la pd sidence (S. W. 19). Une bello
compagnie avec le prsident sa tte...
tA RSS SOS LES JUtFS
elle; la cration d'pn:El domination absolue juive selon les progran:neA
dment labors et la transformation de chaque pays en un nant g..
nral aprs lequel les Juifs entreprendraient sa reonstitutioll... Ford
ajoutait que ce systme ,international juif oppriIhait l'univers, que les
Juifs dtenaient aujourd'hui la moiti des bnfices commerciaux du
globe terr~stre tout en ne constituant que l % de toute la population,
enfin que la force de la juiverie mondiale tait soutenue par les Etats-
Unis. Citant ensuite l'aveu du journal Le Juif Amricain du 10 septem-
bre 1920, affirmant que la rvolution russe tait l'uvre des esprits
juifs, du mcontentement juif, de la volont juive et que les Juifs
s'efforaient de crer dans les utres pays la mme situation qu'ils
avaient cre en Russie, Ford ouvrit les yeux de l socit amricaine
sur le pril juif et sur le fait que le bolehevisme n'tait que le pro-
gramme international des Protocoles des Sages de Sion.
D'autre part, l'Universit d'Harward proposa de rduire 15 %
le nombre des tudiants juifs. Ce chiffre n'tait point trop attnu puis-
que les Juifsne constituaient que de 1 2 % de la popultion d'Am-
rique et jouiraient par cet arrt de dix fois plus de places qu'ils ne
l'auraient mrit proportionnellement leur nombre (les Juifs, for-
maient jusqu' prsent 19 % de tous les tudiants des universits).
Cette suggestion fut repousse par le conseil de l'universit... non pour
la raison que 15 % semblaient trop peu l'opinion insolente juive, mais
parce que toute tentative de proportionner les sphres intellectuelles
du peuple conformment leurs nationalits tait considre comme
ractionnair,e (600). L'administration d'un htel Boston refusa d'y
recevoir une riche Juive de New-York et dans les villes d'eaux de l'Etat
de Massachusetts plusieurs htels n'acceptrent plus de visHeurs juifs.
Lorsque les Juifs organisrent ce sujet des meetings de protesta-
tion, les grants des htels y rpondirent aussItt par des protesta-
tions en dfense de leurs, intrts. Enfin c'est Boston aussi qu'une
synagogue fut lapide (431).
Tous les faits que nous venons de citer se rapportent l'annee 1922
et, ne sont que brefs et plutt insignifiants. Mais pendant les toutes
dernires annes, l'invasion juive, de, mme que l'antismitisme ont
fait en Amrique des progrs formidables dus en grande partie
l'arrogance par trop vidente des' agents judo-bolchevistes moscovites
pourvus de prodigieuses ressources, poursuivant une ardente pro-
pagande du communisme et disperss dans le pays au nombre de 6~000.
Le contingent dominant de ces agents est forill par les Juifs de di-
verses localits en collaboration avec ceux ayant migr des autres
pays.
La campagne de Ford a beaucoup.contribu au dveloppeIl1cl
de l'antismitisme. Constatant tout le danger qu'offraient pour eux
les suites de cette campagne, les Juifs tentrent de gagner Ford leur
LA fiusst sous L~S JUIFS ,-'
379
cuse par l'ntremis de ler agente, la Juiv Schwimr, mais cette
~entative. cholla et, ~ant obtenu ~es preuves irrfutable$ sr Fasser-
vissement de l'Aniriqlle par les Juifs, Ford consacra sa fortune et
ses forces combattre la polItiqUe mondiale juive.
En 1925~ l'antismitisme fut inclus dans le ptogi-m:rie du lUu-
Klx-Klan, qui dclra une guerre ihfpttayable non seul~ment :lux
ngres et aux socialistes de toutes catgories, mais aux Juifs aussi. Il
fut dcid de leur rendre dsormais l'existence insupportable afin de
les contraindre tous quitter l'Amrique (1.331).
Aprs la. rigoures'e condamnation de la juiverie mondiale qu'il
prohOna dans Son livre, Ford fut victime en 1927 d'un grave acc-
dent d'automobile. Se trouvant seul au volant de sa voiture sur,. une
route isolee, ii entendit une autre voiture venir derrire lui; celle-ci
heurta rudement l'automobile de Ford et ce dernier fut renvers sur le
bord de la route o des passants le trouvrent inanim alors que les
auteurs de l'accident avaient disparu. Les Journaux raContrent l
msaventure de Forq. et ajoutrent ensuite qu'il avait repris connais-
sallce,:mals souffrait d'une forte contusion. Soudin, au milieu de
1927, un communiqu apparut sur Ford signalant l'abdication de
oe dernier toutes ses erreurs antismites et son admiration devant
les nombreuses vertus de la race juive. V 6ici ce qui fut publi d:ms
L Gazette de Lausanne (17-7-27) :
4:. M. Lewis Marshal; prsident du Comit judo-amricain, a publi
le8 juillet tine dclaration dans laquelle il raconte avoir r,eu peu de
jours auparavant deux personnes dlgues par Ford pour exprimer les
regrets de ce dernier ds attaques antismites insres dans le ,Dear.
born Independant. Au dire des dlgus, Henry Ford n'alitait pas eu
connaissance de ces articles et setait victime de l'diteur du journal
en question. M. Marshl rpondit que les accusations du Derborn In~
depeniJ.ant avaient bless u vif les Juifs d'Amrique et exigea que
Ford lui adresst une dclaration autographe confirmant celle de ses
dlgus. Elle fut publie dans un jolirnal de New-York dans les
termes suivants:
.4: Je me suis c6nvaincu de la manire la plus compltdes vertus
drt peuple juif et cbnsidl"e comme mon devoir d'honntehomm de
1( rparer .l'injustice que j'ai commis envers. les Juifs. en dlhri.dant
pardm pour le tort qu'e je lur ai caus sans 1,evou16ir. L~s}ns
peirvent tre dsormais assli'rs de mon amiti et de ma bIenveil-
lnc'e. "
L' abdication de Ford est confirme par sa lettre du 1r ,no-
vembre 1927 adresse M. Fristche. Tout en citant dans cette lettre
s dclaration de juin 1927, sur l'inconsistance de son, livre, la Juiv.erie
Internationale, Ford exigea que le traducteur et l'diteur de ce livre
380 tA RUSSIE SOUS LES JUIPS
dtruisent tous les exemplaires .de l'ouvrage et s'abstiennent de
propager:
Fristche se vit forc~ de cder aux ordres de Ford et consentit sa-
tisfaire son dsir sous certaines conditions tout en remarquant fort
justement que Ford avait t considr pendant un moment en homme
invincible et puissant sur lequel taient fondes toutes les esprances
des esprits loyaux pour dlivrer enfin l'humanit des chanes de l'es-
clavage juif.
. En effet, ce brusque changement est inconcevable. Ford n'tait
point un enfant en crivant son livre, il y confirmait toutes ses dcla-
rations par divers faits statistiques; donc en abdiquant ses dcla-
rations il dmentait aussi l'importance de ces faits qui ont pourtant
exist. Il est bien vident que des mesures trs puissantes pouvaient
seules contraindre l'archi-millionnaire Ford faire acte de contrition
devant tout l'univers pour ses prtendus torts envers les Juifs; il est
vident aussi que la juiverie, si adroite dans l'art de l'espionnage et
du chantage, avait su trouver dans les sphres conomiques de Ford
des points ass,ez vulnrables pour le forcer aussi se rendre. Ce n'est
point un secret que Ford, par son uvre conomique, sa politique et
sa manire d'envisager largement la question ouvrire, avait soulev
contre lui le monde industriel et commercial d'Amrique, tous ceux
auxquels sa politique conomique avait caus un tort matriel ou qui
avaient t forcs de fermer leurs entreprises (et nous savons bien
d'ailleurs que la majorit des entreprises industrielles et commerciales
de l'Amrique se trouvent dans les mains de la juiverie). Voil, sem-
blerait-il, la cl de ce mystre. Malgr toute la fortune de Ford, malgr
tout le dvouement dont l'entourent ses subordonns, nous savons
bien que tous 1es crateurs de prodigieuses fortunes amasses avec
une rapidit vertigineuse, comme le fut celle de Ford, ne peuvent
viter, avant d'arriver aubt, bien des risques, bien de lgers accrocs;
il suffit d'arracher un chanon de la chane des entreprises comme
celles de Ford pour faire crouler tout l'difice qui paraissait tout
l'heure si puissant conomiquement. Sans le vouloir, une question
se pose : la juiv,erie a-t-eUe russi trouver dans les affaires de Ford
ces points vulnrables qui, menacs, le forceraient cder?
Cette victoire magnifique de la juiverie mondiale remporte sur
un personn.age aussi important que Ford, cette v~ctoire ayant abattu
un des emlemis les plus invincibles du Kahal universel, aurait
tre clbre triomphalement par r.e dernier au son des fanfares et des
timbales. Cependant, les dirigeants juifs sont trop senss pour risquer
un pas aussi imprudent: ils se contentent de dtenir pour le moment
leur victoire et son importance universelle; ils prfrent remettre les
suites un moment propice; ils conoivent parfaitement qu'une r-
jouissance trop exubrante attirerait par trop l'attention des personnes
connaissant l'uvre de la juiverie et du reste de l'humanit. Aussi,
LA RUSSIE SOUS LES JIFS 381
provisoirement, ne se soucient-ils point de dvoiler devant les non-
initis l'importance croissante de la conqute mondiale juive... Et
voil pourquoi, tout en confirmant le dsistement de Ford. la presse
juive s'abstient encore de clbrer son triomphe...