Tirage Cours Absorption 3 M1 GC PDF
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dispersion du gaz dans une phase liquide continue, c’est le cas de l’absorption dans
une colonne à plateaux.
Dispersion d’un liquide dans une phase gazeuse continue, c’est le cas de l’absorption
dans une colonne à garnissage.
A débit liquide nul, les pertes de charges sont dues à la friction du fluide dans les interstices
du garnissage, elles sont alors approximativement proportionnelles au carré de la vitesse du
gaz. En coordonnées logarithmiques, la courbe représentative est une droite de pente voisine
de 2.
Le premier domaine, à débit liquide non nul, correspond aux faibles valeurs du débit gazeux.
Le liquide s’écoule dans le garnissage en n’en mouillant qu’une partie. Les interactions entre
les deux écoulements sont négligeables. La variation de ΔP en fonction de G a donc la même
allure que le cas précédent. Dans ce domaine, l’augmentation du débit gazeux a pour effet
principal d’accroitre la proportion de la surface mouillée. Lorsque le débit gazeux atteint une
certaine valeur, correspondant au mouillage à peu près complet du garnissage, les interactions
deviennent alors suffisantes pour gêner la descente du liquide qui, à son tour, diminue
l’espace libre offert à l’écoulement du gaz. Une partie de l’énergie du flux gazeux est donc
utilisée pour maintenir en suspension une certaine quantité de liquide dans le garnissage. Les
pertes de charges deviennent alors proportionnelles à une puissance notablement supérieure à
2 de la vitesse du gaz. On observe un changement de pente dans la droite log (ΔP) = f(log G).
La région correspondante est la zone de charge de la colonne, le point de discontinuité est le
point de charge (C1, C2, C3).
Si l’on continue d’augmenter le débit gazeux, le volume de liquide retenu dans le garnissage
augmente rapidement jusqu’à obstruer les interstices du garnissage. Le liquide ne peut plus
s’écouler à travers le garnissage et forme une phase continue : c’est l’engorgement. La
ε : la porosité du lit
LOBO, en se basant sur les travaux de SHERWOOD, a déterminé la vitesse massique du gaz
à l’engorgement notée par Uf à l’aide d’une corrélation graphique entre les nombres suivants :
A = Uf2.(F/g). (ρH2O/ρL).( ρG/ ρL).µL0,2 et B = (L/G).( ρG/ρL)0,5.
Avec F = a/ ε3 qui représente le facteur de forme du garnissage
Ainsi la détermination de la vitesse du gaz à l’engorgement Uf est obtenue à l’aide graphe de
LOBO suivant :
Abaque généralisé représentant l’engorgement et les pertes de charge dans les colonnes
garnies
b.1) Transfert de matière entre la phase gazeuse et la phase liquide dans l’absorption
physique :
Le transfert d’un composé depuis la phase gazeuse vers la phase liquide dépend, d’une part,
de l’équilibre thermodynamique entre les deux phases et, d’autre part, des transferts
simultanés à l’intérieur de chacune des deux phases. Les conditions existant à proximité de
l’interface étant très difficiles à observer, ou à explorer expérimentalement, plusieurs théories
ont vu le jour afin de quantifier le transfert entre les deux phases ; ces théories étant basées sur
le fait que la résistance au transfert de masse se trouve localisée près de l’interface.
G L
C. d’équilibre
M
y
(y – y*)
(y – yi) Mi
yi
à l’interface les deux
phases sont en
y* équilibre
(x* – x)
x xi xx*
CL* = (1/HA) CG
Lorsque cette loi est vérifiée, en éliminant les concentrations d’interface, on peut facilement
exprimer les coefficients de transfert de masse globaux, KL et KG, en fonction des
coefficients de transfert de masse partiels, kL et kG. Ces relations se nomment les « relations
d’additivité des résistances»; on appelle « résistances » au transfert les inverses des
coefficients de transfert.
1/KG = 1/kG + HA/kL
Par ailleurs, (CL* – CL) = (CL* – CiL) + (CiL – CL) avec CiL = CiG /HA et CL* = CG/HA
z
L2, x2 G2, y2
h
G-dG, y-dy
L, x
dz x
y
L+dL, x+dx G, y
0
L1, x1 G1, y1 x, y
Figure 14: Schéma de principe du contacteur (a) et profil des concentrations en fonction de la
hauteur de garnissage (b)
Master 1 Génie Chimique Page 10
C.1 Bilan de matière
En reprenant les notations de la Figure 14 (a), le bilan de matière global d’un élément
de volume de hauteur dz, en régime stationnaire, s’exprime par :
G + L = (G-dG) + (L+dL)
Ainsi dL – dG = 0 dL = dG
Les variations des débits des phases sont donc égales.
Le bilan matière sur le soluté s’exprime :
G y + Lx = (G-dG)(y-dy) + (L+dL)(x+dx)
G y + Lx = Gy - Gdy - ydG +dydG + Lx+Ldx +xdL+dLdx
Si on néglige les produits (dérivées) du 2ème ordre, on obtient :
Gdy + ydG = Ldx +xdL
d(Gy) = d(Lx)
Là encore, les variations des débits de soluté sont égales.
La quantité de matière échangée dans un élément de hauteur « dz » étant le produit du flux par
la surface d’échange « A », le flux de transfert peut s’exprimer comme :
d(Gy) = d(Lx) = dNA’ avec NA’ = NA A et dNA’= NAdA
Ainsi :
d(Gy) = d(Lx) = NAdA = kG (yA – yAi) dA= kL (xAi – xA) dA
NA : densité de flux de transfert (nombre de moles de soluté A qui traverse l’unité d’aire
d’interface par unité de temps)
Ainsi des équations précédentes, on obtient :
d(Gy) = kG (yA – yAi) a.S.dz = KG (yA – yA*) a.S.dz Phase gazeuse
d(Lx) = kL (xAi – xA) dA = KL (xA* – xA) a.S.dz Phase liquide
H = HUToG.NUToG
En unités de transfert
H = HUToL.NUToL
Les expressions faisant intervenir NUTG, NUTL sont d’un emploi moins commode car elles
nécessitent la connaissance des compositions à l’interface. Cependant, les nombres NTh,
NUToG, NUToL peuvent être calculés algébriquement ou graphiquement à partir des données à
l’équilibre et des données opératoires.
HUTL= A * (L’/µL)0.25(µL/ρLDL)0.5
L’: Débit massique de liquide par unité de section droite de la colonne (g.s-1.cm-2) avec L’ =
L/S.
µL : Viscosité dynamique du liquide en Poise (g.cm-1.s-1)
ρL : Masse volumique du gaz (g.cm-3)
DL : Coefficient de diffusion du soluté dans la phase liquide (cm2.s-1)
A : constante sans dimension valant 0.3 pour les anneaux Rashing empilés en vrac et 0,12 en
unité CGS pour les selles de Berl.
C.3.3 Calcul des NUT
Le calcul du nombre d’unités de transfert globales (NUTo) peut se faire par intégration
graphique ou mathématique.
Intégration graphique :
La figure 15 montre la construction des courbes 1/(y - y∗) et 1/(x∗ - x) à partir de la courbe de
partage et de la droite opératoire. La mesure des aires comprises sous les courbes entre les
bornes d’intégration fournit les valeurs des nombres d’unités de transfert globales.
Avec y2* = m x2
Nt = NUToG
HEPT = HUToG
Avec A = (L/G)/m
b.2. Etude du transfert de matière entre la phase gazeuse et liquide dans l’absorption
avec réaction chimique
Généralement dans les procédés de traitement des gaz acides, lorsqu’un composé dissout dans
la phase gazeuse s’absorbe dans la phase liquide, il est souvent associé à des réactions
chimiques dans la phase liquide. L’effet de la réaction chimique sur le transfert de matière est
pris en compte par l’intermédiaire d’un nombre adimensionnel, appelé facteur d’accélération
E. Ce facteur dépend de la vitesse de réaction, de l’hydrodynamique des phases et des
concentrations dans le liquide.
On considère une phase gazeuse contenant une espèce chimique A qui s’absorbe dans la
phase liquide où elle réagit de façon irréversible avec un réactif B selon la réaction :
A + αB Produits
α est le coefficient stœchiométrique du réactif B. Pour des réactions d’ordre m par rapport à A
et n par rapport à B, la vitesse de consommation de A dans la phase liquide est de la forme :
Figure 15 Diagramme de Van Krevelen et Hoftijzer (1948), pour les réactions du 2ème odre
Lorsque :
Ha2<<1, le taux de conversion dans le film diffusionel liquide est négligeable, la
réaction a lieu dans le volume du liquide.
Ha2 >>1 la réaction a lieu dès la diffusion de l’espèce dans le liquide.
Suivant la valeur du nombre de Hatta on distingue ainsi différents régimes de réaction.
Chaque régime est caractérisé par des propriétés particulières. Dans le cadre du modèle du
film de Whitman (1923), les principaux régimes de réaction sont ainsi répertoriés :
On remarque aussi que le flux d’absorption dans le cas d’une réaction du pseudo-premier
ordre est alors indépendant de kL (la résistance au transfert de masse dans le film liquide est
négligeable) .
des constituants A et B dans le film liquide. Les valeurs de Hatta sont déterminées grâce à
l’abaque de Van Krevelen et Hoftijzer. Les réactifs A et B ne peuvent coexister et se
répartissent de part et d’autre de l’interface, où la réaction se produit. Le flux de matière prend
alors la forme suivante :
NA’ = Ei kL CLi (CL = 0)