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site Internet du Master Qualimapa : http://qualimapa.univ-lille1.fr/rapp1.htm
L’équipe enseignante
PROJET DESS QUALIMAPA – Promotion 2001 - 2002
Remerciements
INTRODUCTION 1
PREAMBULE 3
PARTIE IV : VEILLE 68
I. Le synthétiseur d’arômes virtuels 68
1. Principes et avantages 68
2. Fonctionnement 69
3. Application 69
II. Le nez électronique 70
1. Principes 70
2. Fonctionnement 72
3. Application 75
III. La langue électronique 77
1. Principes 77
2. Fonctionnement 78
3. Application 78
IV. Stratégie et groupes leaders 79
1. Le marché des arômes 79
2. Quelques stratégies 81
a. Miser sur les produits 81
b. Jouer sur le marketing 82
CONCLUSION 84
BIBLIOGRAPHIE 85
ANNEXES
REMERCIEMENTS
- Les entreprises, les chambres de commerce et les syndicats pour nous avoir
consacré un peu de leur temps
-
Projet : Les Arômes Alimentaires Introduction
INTRODUCTION
Lors de notre recherche de partenariat pour nos sous-projets, nous nous sommes
penchés sur les problématiques actuelles liées aux arômes. Ainsi, nous avons constaté
que selon les acteurs de cette filière, les attentes n’étaient pas les mêmes. De plus, la
consommation des produits alimentaires ne correspond plus uniquement à un besoin
physiologique, mais aussi à une satisfaction définie par la loi des « 4 S » :
- Santé : le produit doit répondre à des exigences nutritionnelles. Il doit être
équilibré en glucides, lipides et protides, et apporter suffisamment de
vitamines, d’oligo-éléments et de fibres
- Sécurité : le produit doit être sain et ne présenter aucun risque de toxicité
- Service : le produit doit être pratique d’usage dans son mode de présentation et
dans son utilisation
- Satisfaction : le consommateur doit prendre plaisir à le manger
1
Projet : Les Arômes Alimentaires Introduction
Dans le but de fournir à chaque acteur de cette filière une vision globale de
l'arôme, nous avons choisi de traiter ce sujet de manière longitudinale en tentant de
répondre à la problématique suivante : Quelles sont les différentes visions des arômes au
sein de la filière ?
Ainsi, dans une première partie nous nous placerons en tant que consommateurs.
Dans un premier temps, nous expliquerons les origines du goût, sa perception, et
présenterons les tendances actuelles en matière de goût. Puis, dans une seconde étape,
grâce à une étude marketing, nous tenterons de connaître le point de vue de ces
consommateurs (ce qu’est un arôme pour eux et ce qu’ils en pensent).
Dans une seconde partie, nous évaluerons le point de vue des utilisateurs d’arômes
en présentant, tout d’abord, qui sont ces utilisateurs, puis les intérêts dont ils bénéficient
et les contraintes techniques et législatives qu'ils rencontrent lors de l'emploi des arômes.
La troisième partie nous placera en tant que créateurs et formulateurs d’arômes.
Nous exposerons, tout d’abord, les techniques d’extraction et les biotechnologies
existantes, puis la formulation à proprement parler et les étapes de cette formulation. Ceci
dans le but de connaître toutes les possibilités s’offrant à ces créateurs d’arômes
alimentaires, en terme de matières premières, de méthodes et de conditionnements.
Enfin, dans une dernière partie nous exposerons les nouvelles tendances et
technologies qui se développent, ainsi que quelques exemples de stratégies mises en
œ uvre par ces sociétés.
Cette étude rentre dans le cadre des projets du DESS QUALIMAPA. Notre travail
s’est organisé autour d'un groupe de neuf personnes, dont un chef de projet et un
responsable de communication. Autour de ce projet, nous avons articulé deux sous
projets :
- Etude sur le renouvellement des arômes pour deux produits de la gamme
confiserie en partenariat avec la société CHOCMOD.
- Etude marketing et organoleptique sur l’élaboration d’une sauce tex-mex en
partenariat avec la société BENEDICTA.
2
Projet : Les Arômes Alimentaires Préambule
PREAMBULE
• Source naturelle :
o Préparation aromatisante
Mélange obtenu par procédé physique (extraction) ou biotechnologique, à
partir de matières premières agricoles éventuellement préparées pour la
consommation .
Ex : extrait pur de vanille, eau de fleur d’oranger
• Origine de synthèse
3
Projet : Les Arômes Alimentaires Préambule
o Arômes de transformation
Chauffage : maximum 15 minutes à maximum 180°C
Ingrédients dont un contient des composés aminés et dont un est un sucre
réducteur
Notes viande rôtie, poulet, cuisiné, caramel, chocolat, biscuité
o Arômes de fumée
Extrait de fumée obtenue par procédé traditionnel de fumaison
4
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
I. LE GOÛT
Chacun d'entre nous a son propre registre d'aliments préférés, qu'il prend plaisir à
manger. Pour certains, ce peut être la douceur d'un chocolat ; pour d'autres, la saveur
unique d'un fromage fort ou encore le caractère épicé d'une sauce accompagnant les
pâtes. Nos préférences pour certains aliments plutôt que d'autres résultent d'une
interaction complexe entre plusieurs facteurs incluant des données génétiques, les
pratiques culturelles, l'âge, les expériences alimentaires précoces, l'agrément manifesté
par l'entourage à l'essai d'un nouvel aliment (Rozin et Vollmecke, 1986) et les réactions
physiologiques suscitées par une nourriture.
Dans un premier temps, la transmission des goûts peut s'opérer d'une génération à
la suivante. Deux possibilités se présentent alors : la première est la transmission par voie
génétique de certaines prédispositions ou compétences et la deuxième passe par la
culture. La principale des prédispositions d'origine génétique est constituée par des
"biais" innés qui s'exercent en faveur ou à l'encontre de certaines saveurs. L'existence
d'un goût inné pour la saveur sucrée est désormais bien établie expérimentalement chez
l'homme. Dans la plupart des cultures, on observe une attirance pour le doux. Cette
attirance peut s'expliquer en termes d'évolution par le fait que dans la nature la plupart
des substances amères sont fréquemment toxiques (Desor et al., 1975). Parmi les autres
saveurs, il semble que, à forte concentration, l'acide soit fréquemment rejeté ainsi que le
piquant (qui n'est d'ailleurs pas à proprement parlé une saveur).
5
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
6
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
acquises dans l'enfance peuvent persister cinquante ans plus tard (Garb et Stunkard,
1974). Comment ces expériences et d'autres formes d'apprentissage précoce du goût
affectent ultérieurement nos préférences alimentaires? Cette problématique fait l'objet de
recherches continues.
Une chose est certaine : dans la détermination de nos choix alimentaires, la saveur
des aliments exerce une influence des plus contraignante.
Ce que nous appelons communément le "goût" d'un aliment est en réalité la "flaveur",
laquelle résulte de l'interaction entre le goût et l'odorat. D'autres sensations procurées par
les aliments viennent s'ajouter à l'expérience de la saveur, telles que la brûlure du piment,
la morsure d'une menthe forte ou le picotement d'une boisson gazeuse, aussi bien que la
texture, la température et l'aspect des aliments.
Plus de quatre-vingt pour cent de ce que nous percevons comme goût (saveur)
relève en fait de l'odorat (parfum). L'homme est capable de discerner 20 000 odeurs
différentes et 10 intensités voire plus pour chacune d'entre elles. La senteur nous parvient
lorsque des odeurs atteignent les récepteurs olfactifs situés dans la cavité nasale,
empruntant deux voies : par les narines lorsque nous inhalons et par l'arrière de la
7
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
bouche, lorsque nous mâchons et déglutissons. Le goût véritable apparaît sur la langue.
Nous naissons avec 10 000 papilles gustatives situées à l'arrière, sur les côtés et sur la
pointe de la langue, dans le palais et dans la gorge. Lorsque les cellules des récepteurs
gustatifs situés à l'intérieur des papilles sont sollicitées par des stimuli chimiques, elles
détectent cinq sensations primitives : doux, acide, salé, amer et "umami", ce goût
piquant-salé du glutamate que l'on trouve dans les aliments riches en protéines et en
glutamate de sodium.
Il est très important d'évaluer et d'anticiper les envies des consommateurs en matière de
goût. On comprend aisément que le succès d'un bonbon réside en partie dans l'arôme
utilisé par l'industriel : c'est dans cette optique que se situe le sous-projet réalisé en
partenariat avec l'entreprise CHOCMOD (Roncq, 59) qui vise à améliorer les arômes de
leurs oursons gélifiés et de leurs frites gélifiées acidulées. Mais, les industriels ne doivent
pas seulement se contenter de répondre aux attentes des consommateurs. Il leur faut aussi
prévoir les nouvelles tendances en matière de goût, telle est la démarche de l'entreprise
BENEDICTA qui sonde le consommateur pour connaître ses envies dans le but de
développer une gamme de sauces tex mex. Il est aussi intéressant de connaître les
nouvelles et futures tendances des arômes recherchés et souhaités car, elles déterminent
les orientations des démarches d'innovation en matière de goût dans l'agroalimentaire.
a. Retour au naturel
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
"Head Space" qui permet de capturer les effluves d'une matière première naturelle (une
plante vivante par exemple), Mane a développé une gamme d'arômes restituant la vraie
nature des différentes variétés d'un même fruit (poire Williams, poire Conférence, pêche
jaune, pêche blanche, nectarine, brugnon… ), des plantes (romarin, menthe, thym), ou
encore des fleurs (fleurs de pêcher, seringa, jasmin, mimosa, rose… ). Dans le rayon soft
drink, on peut trouver sous la marque YMA des eaux rafraîchissantes déclinée en version
pomme-cannelle, rose-lychee, fenouil-coriandre. A la faveur de la vogue du naturel, les
arômes floraux et feuillus semblent devoir progressivement s'introduire dans le secteur
des crèmes glacées et sorbets. D'après une étude réalisée par Sevarome, producteur
d'arômes, on observe une demande marquée aux USA pour les arômes floraux : rose,
fleur d'oranger relativement classiques, mais aussi coquelicot, mimosa.
Dans l'ultra-frais laitier, les bi-goûts sur des fruits classiques (fraise - autre fruit
rouge, pamplemousse rose - orange, pêche jaune - abricot, mangue - pêche, mangue -
passion) sont très appréciés par les consommateurs surtout pour les fruits jaunes. La
tendance aux notes fraîches pour les fruits cohabite avec celle portant sur des notes
pâtissières (crumble aux pommes, tarte tatin, tarte au citron… ) signe des produits plus
complexes, plus riches, plus gourmands.
Dans le secteur des boissons laitières acides, des aromatisations moins courantes
du type agrumes (notes d'orange, pamplemousse, mandarine… ) sont aussi bien tolérées
du fait de la présence de jus de fruits. Orange, fruit de la passion, pomme et de plus en
plus d'associations bi-parfums (citron - gingembre, ananas - fruits exotiques, pêche -
abricot, pêche - poire) figurent parmi les arômes les plus demandés. A côté on trouve
aussi des associations de notes de jus de fruits et de notes de légumes avec des extraits de
thé vert, de ginseng… à connotation bien-être et santé.
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
Dans les arômes gourmands, les notes brunes (vanille, café, chocolat)
intemporelles restent les saveurs "phares" sur le marché des desserts et des crèmes
glacées. Ainsi, le chocolat tend de plus en plus vers les extrêmes avec des chocolats très
noirs, amers et des chocolats au lait très doux et vanillés. Il se décline dans des notes de
jianduja, pain d'épices, caramel, cappuccino, mandarine. Le café quant à lui est décliné en
cappuccino, expresso, café crème, voire avec une vogue italienne pour les arômes
tiramisu. Le caramel lui connaît un renouveau au travers des notes toffee, beurre salé, au
lait…
10
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
Mais, l'exotisme passe aussi par des goûts empruntés à d'autres cultures. De
nombreuses applications ont été réalisées dans le secteur laitier, avec des associations
arômes-épices : vanille-poivre, chocolat-gingembre en crème dessert ; association à des
notes légume ou poisson en fromages blancs aromatisés salés pour des substituts de repas
; en fromage fondu, avec une demande de produits variés forts en goûts exotiques et
ethniques (tex mex, créole, tandoori… ). Sensient Flavors a même crée des aromatisations
type "cactus" : lime-pamplemoussse avec des extraits de cactus. Robertet va plus loin et
exploite le concept de "Fusion Food" : il s'agit de l'utilisation conjointe d'ingrédients
traditionnels et de modes culinaires exotiques ou inversement. Par exemple, cette
entreprise a imaginé une fusion Europe-Amérique du Sud, avec une transposition du
guacamole sous forme d'un fromage blanc salé aromatisé tequila, citron et piment, à
déguster avec des tacos aromatisés au poulet. Encore plus complexe, la fusion Orient-
Asie réalisée dans les crèmes glacées aromatisées rose et grenade-goyave à consommer
avec des sauces "dip" aromatisées cannelle, cumin, safran sur base de miel. Robertet a
quant à lui suivit la même démarche en développant entre autres des notes de lotus,
hibiscus, jasmin… évocatrices de l'Asie de quoi faire voyager le consommateur devant
son assiette. Enfin, dès avril 2002, Haagen Dazs nous fera voyager avec ses nouveaux
parfums aux noms évocateurs comme "Marrakech Festival", "Bahia Rythm", ou encore
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
"Jaïpur Mystery" (piquant et sucré à la fois… ), crème glacée vanille rehaussée d'une
pointe de cumin et de gingembre, incrustée d'amandes épicées.
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
dans tous les biens de grande consommation et notamment dans l’alimentation, les
cosmétiques, et l’habillement
aromatisées
91,4 millions gazeuses
euros natures
442,1 milions
euros
6%
27%
67%
plates natures
1112,8 millions
euros
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
Le marché des eaux embouteillées représentait fin 2001 un Chiffre d’affaires total
de1.646 milliard d’euros ( environ 10.8 milliards de francs). Les eaux aromatisées ont
généré un Chiffre d’affaires de plus de 91.4 millions d’euros (environ 0.6 milliards de
francs), elles représentaient 6% du marché total de l’eau embouteillée avec une
augmentation de 30% en valeur.
Le marché des eaux aromatisées, qui constitue le relais de croissance rentable pour
les marques présentes sur le secteur de l’eau, commence ainsi à devenir une « grosse
niche ».
Des études de marché ont été effectuées pour suivre l’évolution du marché des eaux
aromatisées, les tableaux (cf tableaux 1,2 et 3) suivants montrent les résultats obtenus :
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
% CA Evol./1 an
Volvic fruits + thé 29,6 % - 10,2 points
Volvic Magique 25,9 % + 1,5 points
P'tit Vittel 24,3 % - 3,1 points
Vittel fruits 3,8 % + 2,8 points
Contrex beauté 7% + 2,1 points
Contrex fruits et fleurs 4% + 4 points
MDD 1,5 % - 0,2 points
Autres 3,9 % + 3 points
Parts de marché valeur des marques d'eaux aromatisées plates en GMS. Cumul annuel mobile à
fin novembre 2001.
Source : panel de distributeurs / origine fabricants
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
plus en plus soucieux de leur santé, de ne pas boire trop sucré et on remarque un petit
désengouement pour les sodas.
Les eaux aromatisées, boissons entièrement naturelles, sans colorant, ni conservateur, et
très peu sucrées, s’inscrivent dans l’air du temps, alliant plaisir et fonctionnalité, produit
sain et naturel. Faibles en calories, revendiquant des compositions plus naturelles, les
recettes d’eaux aromatisées à base de fruits ou de fleurs (citron, mangue, fruits des bois
ou encore vanille… ) se multiplient, empiétant sur le marché voisin des soft-drinks. Les
atouts de ces eaux aromatisées sont ainsi la diversité d’arômes et de goût, mais aussi une
teneur en sucre très faible en comparaison des sodas, colas et des jus de fruits. Par
exemple, la boisson aromatisée Volvic aux extraits de citron-citron vert et orange douce
contient environ 18 fois moins de sucre qu’une limonade ou un soda.
Cette stratégie présente l’avantage de séduire les consommateurs peu attirés par l’eau
plate nature, ou soucieux de leur ligne, et aussi les enfants.
Pour fixer les arômes, il existe deux méthodes : l’alcool neutre ou le sucre, le tout
à dose homéopathique. Ensuite, afin de restituer le goût intact du fruit aux
consommateurs, les concepteurs o u les créateurs de ces eaux aromatisées aux extraits
naturels doivent agir suivant des règles strictes qui contribuent à la qualité finale des
boissons.
La restitution du goût du fruit (ou de la fleur) passe d’abord par le choix des extraits
aromatiques les plus justes. Les extraits d’écorces de fruits qui entrent dans la
composition des eaux minérales aromatisées de Volvic, par exemple, sont entièrement
naturels.
D’autre part, la qualité dans le temps des extraits aromatiques utilisés est au centre des
préoccupations des concepteurs de ces boissons. La stabilité et la qualité de ces arômes
naturels doivent être régulièrement testées par des dégustateurs professionnels et par des
panels de consommateurs.
16
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
3. Conclusion
Suite à cette étude, il nous est apparu que cette innovation sur le marché de l’eau
s’inscrit dans l’air du temps, en alliant plaisir et fonctionnalité (grâce à de nouveaux
formats de bouteilles) et en étant un produit sain et naturel. Ce nouveau type de boisson
risque de devenir un produit de substitution sérieux face à des boissons plus sucrées et
contenant plus de calories, telles que les sodas et les jus. D’autre part, il nous semble
qu’il serait intéressant d’étendre cette innovation, qui a dynamisé le marché des eaux
embouteillées, à d’autres secteurs de l’industrie agroalimentaire : pourquoi ne pas
envisager l’utilisation de ces arômes naturels dans les viennoiseries, les produits laitiers
ou encore les pâtisseries ? Il serait alors possible de jouer la carte du plaisir, du goût, tout
en proposant des produits à faible teneur en sucre et en calories.
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
nous avons diffusé notre questionnaire final sur Internet dans le but de récolter un
maximum de réponses en un minimum de temps.
Nous avons donc analysé les résultats obtenus (cf annexe 2), sur la base d’un
échantillon de 178 individus, dont 88 femmes (soit 49.4%) et 90 hommes (soit 50.6%),
d’une moyenne d’âge de 27 ans environ (avec un écart-type de 8.38).
Figure 2 : Répartition hommes/femmes de l’échantillon
Femme
49,4%
Homme
50,6%
1. Analyse univariée
Statistiques descriptives
N
a a
Moyenne Ecart-type n analyse manquantes
goûtessentiel 4,54 ,68 178 0
appétit 3,84 ,96 178 0
attraitgoût 4,40 ,72 178 0
prodaromatisé 2,93 1,01 178 0
vérifprésencearome 2,25 1,13 178 0
rejetsynthèse 2,49 1,16 178 0
rejetnaturel 1,67 ,77 178 0
fruitslégumes ,96 ,21 178 0
santé ,79 ,41 178 0
apportgoût ,95 ,22 178 0
présencenécess ,77 ,42 178 0
âge 27,41 8,38 178 0
sitprof 6,40 2,14 178 0
a. Pour chaque variable, les valeurs manquantes sont remplacées par
la moyenne des variables.
18
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
b. Tri à plat
Nous observons ainsi que 93.8% des personnes interrogées pensent que le goût des
aliments est essentiel pour l'alimentation et 91% sont attirés par les aliments ayant du
goût. De plus, 94.9% pensent que les arômes apportent du goût ; cela montre que les
consommateurs sont conscients que l’utilisation d’arômes dans les produits alimentaires
permet de répondre à ce besoin de goût.
D’autre part, 95.5% des personnes interrogées reconnaissent que les arômes existent
naturellement dans les fruits et légumes, 78.7% pensent qu’ils ne sont pas dangereux pour
la santé, et 71.4% estiment qu’un de leurs rôles est d’ouvrir l’appétit. Les consommateurs
interrogés ont donc une bonne connaissance des arômes et en ont une bonne image.
Il ressort aussi de cette analyse que seulement 14% de notre échantillon dit vérifier la
présence d’arômes dans son alimentation, lors de ses achats. De plus, seulement 16.3%
des personnes interrogées rejettent systématiquement les produits contenant des arômes
de synthèse et 15.2% rejettent ceux contenant des arômes naturels. Il semble donc que,
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
L’analyse des corrélations permet de déterminer les relations entre les variables
quantitatives prises deux à deux. Nous pouvons remarquer qu’il existe ici des corrélations
positives : dans ce cas lorsque les fréquences de la variable en question augmentent,
celles de la variable qui lui est positivement corrélée augmentent également.
20
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
Nous pouvons remarquer qu'il existe aussi des corrélations négatives : dans ce cas lorsque
les fréquences d’une variables augmentent, celles de la variable qui lui est négativement
corrélée au contraire diminuent.
21
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
3. Analyse factorielle
Composantes
Classe 1 Classe 2
Produit doit être aromatisé 0,787
Arôme ouvre l’appétit 0,668
Présence des arômes est nécessaire 0,647
Attrait du goût 0,583
Vérification de la présence d’arômes 0,771
Rejet des arômes de synthèse 0,714
Rejet des arômes naturels 0,682
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
Méthode de rotation : Oblimin avec normalisation de Kaiser.
22
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
4. Conclusion
Selon les résultats de notre étude, il existe deux types de consommateurs : ceux qui
sont défavorables à la présence d’arômes dans leur alimentation et ceux que cette
présence ne gêne pas.
Il ressort aussi de notre analyse que la majorité des consommateurs français n’est
pas freinée dans ses achats par la présence d’arômes dans les produits alimentaires.
Afin d’obtenir des résultats plus poussés, il serait tout de même nécessaire de
mener une enquête sur un échantillon plus important (celui-ci étant de 178 individus
seulement). D’autre part, la forte représentativité des étudiants, qui figurent environ à
58% dans notre échantillon, peut constituer un biais. Nous pouvons émettre l’hypothèse
23
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Consommateurs
que les consommateurs sont moins réticents aux arômes naturels, en nous basant sur nos
lectures à ce sujet et sur nos entretiens de consommateurs. Cependant, il serait intéressant
d’approfondir notre étude, en cherchant à évaluer la différence entre les arômes de
synthèse et les arômes naturels aux yeux des consommateurs.
24
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Utilisateurs
PARTIE II : UTILISATEURS
On imagine bien souvent que la saveur des aliments est une caractéristique propre du
produit que l’on est en train de consommer. Toutefois, seuls les produits frais consommés en
l’état (fruits, crudités) peuvent vraiment prétendre à cette perception car les produits transformés,
eux, doivent en partie leur saveur (mais pas seulement bien sûr) à l’adjonction d’arômes. C’est
ainsi que l’utilisation d’arôme concerne pratiquement tous les acteurs de l’agro-alimentaire. En
outre, à l’heure où les consommateurs exigent des aliments ayant toujours plus de goût et
recherchent des saveurs authentiques ou inattendues, l’emploi d’arômes n’apparaît plus
seulement comme une nécessité mais aussi comme un élément stratégique de la fabrication d’un
produit alimentaire.
Tout procédé de transformation, aussi maîtrisé soit-il, entraîne des pertes aromatiques
importantes. De ce fait, les producteurs d’arômes possèdent une palette de clients extrêmement
variée, recoupant pratiquement tous les domaines de l’agro-alimentaire. Les arômes sont donc
utilisés dans des domaines aussi différents que ceux de la biscuiterie, des boissons, des
confiseries, des produits laitiers, des pet-foods, des produits salés, du tabac et même de
l’industrie pharmaceutique. Le tableau suivant donne quelques exemples illustrant cette
omniprésence des arômes dans notre alimentation.
25
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Utilisateurs
Domaines Exemples
d’utilisation
Biscuiterie biscuits sucrés, biscuits salés, snacks, nappages, fourrages, paneterie,
viennoiserie.
Boissons sodas, boissons aux jus, nectars, limonades, eaux aromatisées, liqueurs,
crèmes, alcools, spiritueux, pastis, vermouths, cocktails, thés et tisanes,
boissons en poudre et boissons instantanées.
Confiseries bonbons, chewing-gums, sucres cuits, pâtes à mâcher, fondants,
chocolats, gélifiés, confitures.
Produits Laitiers yogourts, laits aromatisés, préparations de fruits sur sucre, desserts
lactés, crèmes glacées & sorbets, crèmes dessert, fromages, margarines.
Pet-Food volailles, viandes, poissons, appetizers
Produits Salés sauces, charcuteries, plats cuisinés, plats surgelés, conserves,
condiments, potages déshydratés, épices, compositions aromatiques
(liquides ou poudres).
Tabacs arômes concentrés, top notes, maturation pour tabacs de cigarettes,
cigares et pipes.
Laboratoires spécialités pour sirops, ampoules buvables, comprimés effervescents.
Pharmaceutiques
1. Objectifs
L’étape d’aromatisation consiste en l’ajout d’un arôme à l’aliment sous la forme d’un
mélange de composés d’arômes, d’herbes aromatiques ou d’épices. Les arômes peuvent être
utilisés pour créer de nouvelles sensations olfactives ou saveurs, exhauster le potentiel d’un
arôme déjà existant ou supplémenter des arômes perdus lors d’un procédé de fabrication. Si les
objectifs de l’aromatisation sont aujourd’hui multiples, c’est qu’ils ont peu à peu évolués avec le
temps.
26
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Utilisateurs
La première fois que l’homme a modifié le goût de ses aliments, c’est avant tout parce
qu’il s’est rendu compte des propriétés conservatrices de certains aromates. Puis cela s’est
intégré à une véritable recherche de goûts et de saveurs visant à satisfaire notre besoin de variété,
(l’homme est un omnivore) les aliments à l’état brut (mis à part les fruits) ayant en définitive des
saveurs assez « fades ». Physiologiquement, le goût joue aussi un rôle au niveau de la régulation
de la prise alimentaire ainsi que dans la reconnaissance et le contrôle d’un aliment (régurgitation
des aliments impropres à la consommation).
Si l’utilisation d’arômes semble être aussi indispensable, c’est avant tout en rapport avec
la grande fragilité des composés aromatiques naturellement présents dans les aliments. En effet,
le pouvoir aromatisant résulte de la présence de certaines fonctions chimiques (aldéhydes,
cétones, phénols… ) fortement réactives c’est–à–dire peu stables. Ceci est d’autant plus marqué
que les aliments sont au contact d’autres éléments favorisant la transformation de ces structures
tels que les micro-organismes (via leurs enzymes) ou encore l’eau et l’oxygène qui ouvrent la
porte à des réactions d’hydrolyse et d’oxydation.
Il faut également ajouter à cela les caractéristiques physiques de ces molécules. La faible
température d’ébullition, qui correspond à la température minimum permettant à la molécule de
passer dans l’air, signifie que les arômes se volatilisent très facilement à température ambiante ce
qui modifie donc à tout moment l’équilibre aromatique. Or la saveur d’un aliment repose sur cet
27
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Utilisateurs
équilibre et toute modification, aussi infime soit-elle, voire non mesurable, aura une répercussion
qualitative.
Il est bien entendu que tout ces phénomènes seront d’autant plus marqués que les durées
de transformations et la température sont importantes, conditions souvent réunies au cours des
procédés industriels.
Pour pallier aux différentes pertes aromatiques mais aussi pour développer des goûts
susceptibles d’attirer les consommateurs, les industriels ont donc recours aux arômes mais leur
usage est loin d’être évident et de nombreuses contraintes se présentent à eux.
1. Le procédé industriel
28
Projet : Les Arômes Alimentaires Les Utilisateurs
2. Le produit alimentaire
Selon les différents constituants d’un aliment, les arômes n’auront pas le même
comportement en bouche car ils interagissent avec la matrice qui les entoure. Ces interactions
sont principalement d’ordre chimique mais le support alimentaire peut aussi agir sur les
opérations de transfert des corps odorants vers la phase gazeuse (et donc permettre leur
perception). On peut cependant dégager les tendances générales suivantes :
• Les lipides agissent comme de véritables rétenteurs d’arômes. En effet, les arômes sont plutôt
de nature liposoluble : en se solubilisant dans la matière grasse, ils auront moins tendance à
se volatiliser. Toutefois, au cours de la dégustation, c’est au moment où les arômes passent
dans la phase vapeur que les organes sensibles à ces molécules les perçoivent.
• Les macromolécules telles que les protéines et les glucides, agissent un peu sur le même
principe en piégeant les arômes comme un poisson dans un filet. Si les mailles sont trop
serrées, l’arôme ne pourra être relargué au moment adéquat.
• Les agents texturants, en agissant notamment sur la viscosité du produit, ralentissent la
diffusion des arômes vers l’extérieur du produit et donc vers les organes sensoriels. Ceci met
également en évidence l’impact de la structure de l’aliment sur la migration des éléments
aromatiques vers la phase vapeur (un arôme migrera plus facilement dans une mousse que
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Utilisateurs
dans un gel). D’une manière générale, plus la surface d’échange entre aliment et l’air est
importante, mieux les arômes seront perçus : une boisson dégagera plus d’arômes en bouche
qu’un aliment solide avalé en l’état mais la mastication est un élément permettant le
renouvellement des surfaces.
• Des éléments peuvent au contraire avoir un pouvoir exhausteur de goût : c’est le cas par
exemple du sucre, du sel, du glutamate.
Les aliments se présentent donc comme des milieux complexes où tous les éléments peuvent
interagir et il apparaît nécessaire de bien connaître les caractéristiques biochimiques du produit
afin d’employer les agents aromatisant adéquats.
3. Le stockage
a. L’emballage
Comme nous l’avons vu jusqu’à lors, ce sont les contraintes de fabrication qui
déterminent le choix des arômes appropriés. En ce qui concerne l’emballage, ce sera en
fonction des arômes retenus pour le produit que l’on déterminera le type de
conditionnement adapté.
L’emballage fait partie intégrante d’un produit alimentaire car il joue un véritable
rôle protecteur vis-à-vis des agressions externes, qu’elles soient d’ordre physique (chocs)
chimique (contamination) ou biologique (micro-organismes). Cela inclut donc également
la protection des arômes en évitant leur perte, (fuite ou dégradation par l’action de
l’oxygène ou de la vapeur d’eau) comme leur contamination par des odeurs parasites.
D’un autre côté, l’emballage peut être lui-même vecteur de goûts parasites, comme par
exemple le goût métallique lié à l’emploi de boîtes de conserves. Le développement des
polymères, en constante évolution, semble apparaître comme un élément répondant à ces
exigences car ceux-ci présentent des propriétés dites barrières. Cependant, ces qualités
imperméables sont dépendantes du type de molécule à retenir. Ainsi, selon la volatilité de
l’arôme, sa taille et sa forme, sa polarité ou encore le fait qu’il soit seul ou en mélange, le
polymère n’aura pas la même efficacité.
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Utilisateurs
4. Le mode de consommation
De plus, les exigences en matière d’arômes seront différentes selon le type même
d’aliment. Par exemple, on attendra d’un chewing-gum qu’il ait du goût tout au long de la
mastication qui peut durer plusieurs heures ! Inversement, le consommateur ne désirera
pas forcément garder en bouche tout l’après-midi le goût du fromage aux ails et fines
herbes qu’il a dégusté au déjeuner… Des notions de persistance des arômes sont donc
mises en jeu et cela peut-être maîtrisé par le type d’arôme employé. Ainsi, l’aromaticien
s’attachera à faire dominer des notes de têtes, (fugaces, premières libérées et donc
premières perçues) des notes de cœ ur (qui arrivent ensuite) ou des notes de fond (qui
assurent la persistance en bouche) selon le type d’aliments. Pour répondre à cette
problématique de libération des arômes à un moment précis de la dégustation, de
nombreuses solutions sont en voie de développement avec notamment la plus
prometteuse d’entre elles, la gamme des arômes encapsulés (voir partie producteur).
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Utilisateurs
5. Le coût et la stratégie
Bien évidemment, s’il est une contrainte qui n’est jamais occultée pour un
industriel, c’est bien la contrainte financière. En terme d’aromatisation, le sempiternel
dilemme entre la qualité et le coût a tout lieu d’être puisque les arômes naturels ou ceux
ayant des caractéristiques fonctionnelles leur permettant une parfaite adéquation avec le
process sont plus chers que les arômes de synthèse sans préparation particulière.
Cependant, l’aromatisation détermine une part non négligeable des propriétés sensorielles
à l’origine des préférences des consommateurs qui s’en servent de repère pour
différencier les concurrents. Outre la contrainte financière, le choix d’un arôme s’avère
donc relever de la stratégie de l’entreprise.
Le résultat de tout ça, c’est que le bon arôme n’est pas forcément celui qui coûte le
plus cher mais celui qui est le plus adapté au produit
1. Organismes
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Utilisateurs
Toutes ces organisations établissent des listes positives, des listes négatives, des doses
journalières admissibles, et des consignes de sécurité d’emploi. L’ensemble est rédigé
dans des constitutions, des lois, des décrets, des directives. En Europe, il faut se reporter,
entre autres, à la directive 88/388 CEE (cf annexe 3).
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Utilisateurs
2. Fiche technique
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Utilisateurs
- le numéro de lot
- le nom et l’adresse du fabricant
La DLUO (date limite d’utilisation optimale) est facultative.
Cet étiquetage est plus précis que celui pour la vente aux industriels. Il doit
comprendre :
- la dénomination de vente avec la mention « pour denrées alimentaires »
- la liste des ingrédients complète
- les composés limités
- la quantité nette (en poids ou en volume)
- le numéro de lot
- le nom et l’adresse du fabricant
- la DLUO
- le mode d’emploi si nécessaire
4. Objectifs de la législation
Les réglementations étant différentes selon les pays, l’objectif à moyen terme de
l’industrie mondiale des arômes est de n’avoir qu’une seule liste globale de substances
aromatisantes, évaluées par une méthodologie universellement reconnue afin de pouvoir
faciliter les échanges et le commerce international.
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Utilisateurs
V. L’INCORPORATION D’ARÔMES
a. Présentation générale
S’il est vrai que lorsque l’on achète un plat aromatisé aux herbes, on préfère voir les
herbes, cela semble bien être le seul avantage à utiliser des épices et aromates plutôt que
des arômes industriels. En effet, même en ce qui concerne le goût, les arômes industriels
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Utilisateurs
(qui ne veut pas dire artificiels !), de part le développement des méthodes d’extraction,
arrivent à obtenir des goûts identiques au naturel. En outre, les fournisseurs d’arômes,
toujours plus soucieux d’augmenter leurs ventes, mettent au point des formules
aromatiques qui simplifient grandement la vie de l’utilisateur quant aux contraintes
précédemment citées. Ainsi, l’utilisateur a le choix parmi toutes formes d’arômes
(liquides, en poudre, encapsulés, sucrés, salés, naturels, de synthèse… ) de sorte qu’il y a
forcément une formule qui convient à sa production, les plus prometteurs étant sûrement
les arômes encapsulés.
2. Le dosage
C’est peut-être le point le plus critique compte tenu de la fragilité des arômes et
des multiples réactions secondaires non souhaitées toujours possibles au cours du
processus et du stockage. Si le traitement est agressif, on aura tendance à préconiser un
surdosage en guise de compensation. Cependant, les traitements peuvent n’altérer qu’une
composante de l’arôme et le surdosage ne ferait qu’accroître la distorsion aromatique. En
outre, l’importance du dosage ne modifie pas que la puissance mais aussi la sensation.
Dans tous les cas, on tient compte des données suivantes pour le dosage :
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Utilisateurs
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
L’extraction des arômes est une des nombreuses méthodes qui permettent
d’obtenir des composés aromatiques. Elle s’applique exclusivement à l’obtention des
arômes naturels issus de matières premières elles aussi naturelles.
L’industrie des arômes s’est développée grâce au perfectionnement des méthodes
d’extraction ; ces techniques sont reconsidérées en raison de la forte demande d’arômes
naturels de la part des consommateurs et font donc l’objet de nouveaux développements.
En effet en dix ans, les technologies d’extraction des substances aromatiques naturelles
ont fait des avancées inattendues par la mise en œ uvre de procédés basés sur de nouveaux
solvants, de nouveaux transferts de technologie ou de pures innovations.
Avant l’extraction proprement dite, il existe une préparation de la matière dont est
issu l’arôme. S’il s’agit de végétaux, la qualité de l’extraction peut être très variable en
fonction de la récolte et plus particulièrement la précision temporelle de celle-ci dans
l’année ainsi que dans la journée (selon le degré d’ensoleillement, d’humidité, de
température… ). Certain facteurs influençant l’extraction sont aussi prépondérants :
- la nature du végétal
- la partie du végétal utilisée (bourgeons, fleurs, bois… )
- l’action choisie : mécanique (hachage, broyage, copeaux… )
chimique (dessiccation, macération… )
La distillation par entraînement à la vapeur d’eau est encore employée de nos jours
mais elle ne peut être envisagée que pour des composés volatils présentant des
phénomènes de « pseudo-solubilité ». Cette méthode peut être appliquée à l’extraction
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
des arômes à partir d’une matière végétale, animale ou d’un surnageant de culture
microbienne. Cette technique comporte toutefois certains inconvénients majeurs : la
haute température de fonctionnement (100-120°C) entraîne la destruction ou la
modification d’un grand nombre de produits thermolabiles et la genèse d’artéfacts. Par
ailleurs, lorsque l’on distille sous pression réduite pour faciliter l’entraînement de certains
composés, l’amélioration du rendement d’extraction est réalisée au détriment de la
qualité du produit. C’est pourquoi lorsque l’arôme n’est pas volatil, il convient de faire
appel à d’autres techniques d’extraction.
Avantages Inconvénients
- Evite la surchauffe du produit à extraire car - Le végétal doit présenter une compacité
seule la vapeur est en contact avec celui-ci. uniforme et la garder tout au long de
- Il n’y a pas d’hydrolyse ni de l’extraction.
polymérisation pendant cette manipulation. - Eviter les grosses granulométries (passage
rapide de la vapeur d’eau) ou les trop fines
(mauvaise répartition de la vapeur d’eau).
Par analogie, on distingue la distillation à l’eau où le produit est immergé dans l’eau
chaude et non placé au-dessus :
Avantages Inconvénients
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
Avantages Inconvénients
- les résines Amberlite qui peuvent être tout d’abord apolaires et alors employées
dans le cas de composés non polaires ou des résines échangeuses d’anions qui permettent
de retenir des composés ioniques.
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
a. L’extraction liquide/liquide
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
apolaire. Cependant, les solvants organiques, utilisés pour extraire in situ des arômes
produits par un microorganisme doivent obéir à plusieurs contraintes, ils doivent être :
- sans effet toxique ou inhibiteur sur le microorganisme
- insolubles dans le milieu de fermentation et avoir une affinité suffisante vis-
à-vis du métabolite recherché.
-
Avantages Inconvénients
- Utile pour les végétaux fragiles dont - Lors de l’élimination du solvant, il est
l’essence ne peut-être obtenue. possible de perdre des produits assez
- Plus rentable que la DVE. volatils.
- Fournit des fragrances plus proches de - Une extraction poussée risque d’entraîner
l’odeur du végétal. des composés indésirables.
- Possibilité d’extraire des composants
solubles dans l’eau.
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
Les fluides supercritiques sont définis comme étant des gaz sous pression dont le
pouvoir solvant est ajustable. Alors qu’ils peuvent se trouver sous la forme liquide et
gazeuse à une température et à une pression inférieure à la température Tc (= température
critique) et à la pression Pc (= pression critique), une seule phase existe lorsque la
pression et la température sont supérieures à ces coordonnées : c’est l’état supercritique
(figure 4) où le corps n’est ni liquide, ni gazeux.
Figure 4 : Les différents états d’une molécule.
Une des propriétés fondamentales des FSC réside dans le fait que leurs constantes
physiques sont intermédiaires entre celles des liquides et celles des gaz, ce qui permet de
les utiliser comme solvant d’extraction.
Actuellement le fluide le plus utilisé est le CO2 naturel, non toxique et peu
coûteux. Il apparaît comme un solvant idéal car il présente des caractéristiques
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
Avantages Inconvénients
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
b. La pervaporation
Les recherches récentes effectuées dans le domaine des arômes ont permis
l’élaboration de ce procédé. Cette méthode est fondée sur le transport sélectif d’un
mélange à travers une membrane dense constituée de polymères ou de composites, semi-
perméable et non poreuse. La pervaporation est une technique empruntée à l’industrie
chimique, elle présente une grande potentialité d’utilisation dans l’industrie de
l’agroalimentaire en remplacement de techniques classiques moins performantes ou
dénaturantes pour le produit.
Néanmoins, le transport pervaporatif est relativement lent et doit donc être
délibérément limité à un seul étage du fonctionnement. La pervaporation entre en
concurrence avec d’autres procédés de séparation (distillation, adsorption, filtration). De
plus cette technique bien que sélective est très coûteuse.
Mais la pervaporation présente de nombreux avantages : adaptabilité du volume de
production, faible encombrement, facilité de contrôle et d’utilisation.
Cette technique, en tout début de développement industriel, doit donc faire ses
preuves. Ce que de récentes recherches tendent à montrer en révélant que face à la
distillation, on obtient des résultats très compétitifs pour l’extraction de nombreux
composés naturels.
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
c. La perstraction
Bien qu’efficaces, certaines méthodes ne résolvent pas tous les problèmes légaux
d’innocuité ou de préservations des qualités aromatiques. Ainsi, les méthodes
traditionnelles d’extraction conduisent souvent à des produits dégradés par la chaleur ou
modifiés par les réactions secondaires avec les solvants d’extraction. C’est ainsi que
l’industrie des arômes (et particulièrement la société Archimex) a étudié des extractions
par chauffage rapide, faible et non destructif.
L’extraction par micro-ondes peut être réalisée selon deux voies :
- l’hydrodistillation par micro-ondes sous vide pulsé ou VMHD (vaccum
microwave hydrodistillation),
- l’extraction avec solvant assistée par micro-ondes ou ESAM.
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
Le contenu des cellules est donc plus aisément transféré vers l'extérieur du produit,
et l'huile essentielle est entraînée dans le mélange azéotropique formé avec la vapeur
d'eau issue du produit traité. La séparation de l'huile essentielle est ensuite mise en
oeuvre suivant les procédés classiquement utilisés. Ce procédé permet de réaliser une
économie de temps et d’énergie. En effet l’extraction est cinq à six fois plus rapide que
l’hydrodistillation L’énergie de chauffage est quant à elle utilisée pour le seul
échauffement du produit et pour l’évaporation d’une partie de l’eau de combustion
traitée.
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
b. ESAM
Un produit biologique (naturel) solide, sec ou humide est plongé dans un solvant
transparent aux micro-ondes. L'eau contenue dans ce produit absorbe les micro-ondes
pour les convertir en énergie thermique. Ce dégagement de chaleur a lieu dans la masse
de la matière première, provoquant un gradient de température de l'intérieur vers
l'extérieur du produit (gradient inversé par rapport au chauffage par conduction). Ce
chauffage interne explique en grande partie l'extrême rapidité de la diffusion des
molécules de l'intérieur vers l'extérieur du produit (une dizaine de secondes).
Figure 7 : Principe de l’extraction ESAM.
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
7. Procédés « Flash-détente »
Les arômes sont formés dans les aliments naturels ou apprêtés selon :
- des processus enzymatiques et de fermentation
- des processus de brunissement non enzymatique (réaction de Maillard).
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
1. Fermentation et bioconversion
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
Les acides gras à courte chaîne, linéaires ou ramifiés ainsi que leurs esters
contribuent de façon importante au goût des aliments. Les acides gras à courte chaîne
sont des composés aromatisants puissants qui fournissent des odeurs pénétrantes et plutôt
aigres, qui ne sont agréables que lorsque les molécules sont très diluées. Leurs esters
produisent des notes aromatiques sucrées et fruitées. L’importance des lactones dans le
domaine de l’aromatisation alimentaire n’est plus à démontrer pour la formulation des
arômes de fraise, de pêche, de framboise, d’abricot et de lait.
• les acides aminés vont donner naissance à des aldéhydes : certains fruits sont
capables de transformer spécifiquement des acides aminés en acides alpha-
cétoniques, en composés carbonylés, en alcool ou en esters.
• les lactones, comme l’acide glutamique ou des composés qui lui sont liés, sont des
précurseurs de la gamma-butyrolactone qui semble caractéristique de tous les
produits fermentés. L’acide céto-2-glutarique peut également conduire à des
lactones dont certaines ont été isolées du vin
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
Les réactions que l’on peut rattacher à cette voie ont été mises en évidence lors de
la fermentation du thé ou du tabac, mais aussi lors de la préparation de certains jus de
fruits.
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
a. L’innovation
b. Le contretype
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
jusqu’à obtenir l’arôme le plus proche possible de celui existant. C’est une méthode
fréquemment utilisée, car elle présente moins de contraintes que l’innovation en terme de
temps.
c. La modification
d. L’adaptation
La formulation par adaptation est basée sur le même principe que la formulation
par modification, mais vise essentiellement à corriger un arôme dans le but de l’adapter à
une application particulière (comme par exemple adapter un arôme ananas destiné à
l’application confiserie sucre cuit à un arôme ananas pour une application pâte à mâcher)
ou à un changement de typicité (adapter un arôme fraise typé fraise cuite à un arôme
fraise typé fraise des bois).
a. Point de départ
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
b. Les ingrédients
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
entre elles, si bien que l’aspect, la texture, l’odeur et/ou le goût du produit peuvent être
modofiés.
d. Le mode opératoire
• Formulation / Pesée
Une fois ces deux étapes réalisées, la formulation peut commencer.
Celle-ci se fait soit par bouquets, soit par molécule, selon le formulateur.
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
e. L’évaluation
Après chaque essai, il faut évaluer l’arôme pesé. Tout d’abord olfactivement, puis
gustativement, dans de l’eau plate, de l’eau salée, de l’eau sucrée, dans du lait… Ceci en
fonction de l’arôme (arôme salé ou sucré) ou de son application. Cette évaluation permet
d’ajuster ou de corriger la formulation effectuée. Les étapes de formulation / pesée et
d’évaluation sont à répéter autant de fois qu’il est nécessaire, pour l’obtention du produit
désiré.
f. L’application
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
Une fois l’arôme terminé, il faut calculer son coût de revient. Tout d’abord, le coût
de l’arôme (prix de l’arôme en lui-même selon une certaine quantité), puis
éventuellement son coût aromatique (coût de l’arôme dans une application donnée).
Ceci se fait à partir du prix des molécules de départ, du prix des solvants, des supports,
des quantités de chaque mises en jeu, sans oublier de tenir compte des dilutions.
Les arômes sont commercialisés sous différentes formes selon l’application que
l’utilisateur veut en faire. On distingue alors deux types de présentations : les arômes
liquides et les arômes en poudre (la granulométrie étant plus ou moins importante).
Cette partie devait s’appuyer sur un questionnaire envoyé aux producteurs (cf annexe 4).
Cependant, le taux de réponse n’étant pas satisfaisant, ces résultats n’ont pas pu être
traités.
1. Les contenants
Ces emballages sont utilisés pour les arômes car ils permettent de les présenter à
leur utilisateur en minimisant les contraintes de mise en œ uvre. De plus, ils sont
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
considérés depuis quelques années comme des agents apportant aux arômes certaines
propriétés dont les industriels sont friands pour des raisons d’innovation et d’atout
marketing.
Ce sont celles qui sont été employées les premières. Elles utilisent des
technologies aujourd’hui maîtrisées et jouent principalement un rôle de vecteur
(transporteur) des arômes.
On trouve entre autres les arômes :
- sur solvant : éthanol, triacétine, sirop de glucose…
- sous forme d’émulsion : la phase aqueuse étant le plus souvent à base de
gommes émulsifiantes
- sous forme de poudre par adsorption : sur des sucres, des sels, des
celluloses…
Les arômes encapsulés prennent une part de plus en plus importante dans le monde
des arômes. En effet, ils apportent à leurs fabricants ainsi qu’à leurs utilisateurs des atouts
indéniables.
L’encapsulation est une technique qui permet d’isoler des substances chimiques
(en l’occurrence des arômes) à l’aide d’un agent d’enrobage ou support d’arôme. On
distingue alors plusieurs types d’arômes encapsulés selon la méthode et/ou l’agent
d’enrobage utilisé. Ils se présentent sous différentes formes :
- poudres (atomisée, encapsulée, agglomérée, enrobée),
- granulés,
- paillettes,
- capsules (figure 9).
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
Voici quelques exemples d’agents d’encapsulation (cf tableau 9) ainsi que les
intérêts qu’il possèdent pour l’industrie agroalimentaire :
Tableau 9 : Intérêt des agents d’encapsulation
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Projet : Les Arômes Alimentaires Les Producteurs
Avantages Inconvénients
- Aisance pour le transport des substances. - Les moyens technologiques nécessaires
- Adaptée aux molécules instables ou sont importants et coûteux.
facilement oxydables. - Il faut bien maîtriser les paramètres
- Adapté aux molécules de faible poids propres au procédé, au support d’enrobage
moléculaire (<150 Dalton) qui sont en et à l’arôme lors de l’encapsulation
général volatiles. (exemple : atomisation, encapsulation par
- Facilite l’utilisation des arômes cyclodextrines,… ).
- Libération contrôlée des arômes en bouche
ou dans le produit pour lequel ils sont
destinés.
arôme cyclodextrine
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Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
PARTIE IV :VEILLE
1. Principe et avantages
Cet outil de création, unique en son genre, représente un immense progrès. Il offre
à l’aromaticien et à son client la possibilité de dynamiser leur créativité. Il permet de
créer numériquement et de changer un arôme avec la précision des matériels d’analyse,
couplés avec la perception humaine. Il remplace des dizaines d’essais de paillasse par une
simple manipulation sur ordinateur réduisant ainsi le temps d’expérimentation. Cet
appareil basé sur un système informatique a reçu le prix du « Technological
Breakthrough of the year » lors du 29e Fragrance Foundation Awards aux Etats-unis.
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Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
2. Fonctionnement
3. Applications
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Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
1. Principe
Des cinq sens l’odorat a toujours été le plus difficile à cerner car les règles précises
de l’olfaction humaine sont encore peu connues notamment à cause de la subjectivité
inhérente à la perception de l’odeur. On sait que la sensation olfactive est générée par
l’interaction des molécules volatiles (passant facilement en phase vapeur à température
ambiante) du mélange gazeux avec les réseaux de neurorécepteurs situés dans le nez. Si
ces molécules sont reconnues par les neurorécepteurs, un influx nerveux est transmis au
cerveau via le bulbe olfactif qui décode l’image formée et l’associe à une odeur. Ce sont
ces composés volatils (arômes, flaveurs parasites) qui confèrent son odeur à un produit et
qui sont le reflet de sa qualité et de ses caractéristiques, d’où une demande croissante de
l’industrie alimentaire pour un contrôle qualité rapide. A l’heure actuelle cette tâche est
partagée entre l’analyse sensorielle et les analyses instrumentales. L’une implique un
panel humain où le jugement individuel inclura toujours une part d’appréciation
personnelle et les dernières sont basées sur des chromatographies en phase gazeuse qui
sont des méthodes longues nécessitant un personnel spécialisé. Le nez électronique
constitue donc une alternative séduisante aux méthodes traditionnelles de contrôle
qualité. Il a l’avantage de donner une mesure organoleptique plus objective qu’un panel
humain. Les mesures obtenues sont reproductibles, faciles à interpréter et rapides.
Les nez électroniques ont été principalement développés par la société Alpha Mos
créée en 1992 qui est devenue le leader mondial de leur fabrication et spécialiste de la
numérisation de l’odeur et du goût. Les prix de ces appareils oscillent entre 30500 et
79275 euros. Près de 250 nez sont installés dans les laboratoires des principaux
70
Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
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Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
2. Fonctionnement
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Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
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Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
o La spectrométrie de masse
Comme pour la technologie des capteurs de gaz la spectrométrie fonctionne sur
l’espace de tête de l’échantillon. Dans la spectrométrie de masse par empreinte, l'odeur
entre dans le module quadrupôle sans séparation car on ne veut pas analyser un composé
pur unique comme il est coutume. Le spectromètre de masse comprend une source
ionique nécessaire à créer une phase ionique gazeuse, un analyseur sélectif de masses
pour séparer les ions en fonction de leur masse, et un détecteur d'ions pour mesurer la
quantité d'ions correspondant à chaque masse. Pour détecter les molécules, le
spectromètre de masse utilise la différence entre les masses des atomes ou des molécules
ionisées afin de les séparer les unes des autres. Par conséquent elle est utile quand il s'agit
de quantifier des molécules. Les molécules ont toutes des modèles de fragmentation
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Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
distincts qui leur confèrent une information structurelle unique. En une minute on obtient
l’empreinte du produit.
§ Analyse des données et classification :
Ce sont les variations électriques engendrées par le capteur combiné à la concentration
absorbée et à la nature de l’odeur qui constitue le signal de sortie. Les acquisitions fournies par
les échantillons sont stockées dans des bases de données (phase d’apprentissage) et l’analyse
statistique multi variée permet la classification, l’identification des produits. Le nez peut donc
donner une réponse simple comme reconnu, bon ou mauvais ou une réponse plus sophistiquée
comme la concentration d’une molécule ou l’intensité d’une odeur.
3. Applications
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Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
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Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
connaissances des odeurs dégagées par chaque bactérie pathogène, le nez électronique
distingue la salmonelle, la listéria, E.Coli et peut même les quantifier indiquant ainsi une
forte ou faible contamination.
Le nez électronique peut aussi, par exemple, contrôler la qualité de la viande de
porc car aujourd’hui la castration des jeunes porcs se fait selon les pays. Seulement les
jeunes porcs sécrètent deux hormones qui affectent la viande d’une odeur désagréable.
Les traitements ne sont pas suffisants et le nez électronique peut reconnaître l’odeur de
ces hormones.
En caractérisant un produit par son odeur, les nez électroniques permettent de
conclure sur sa nature, son origine ou sa qualité.
1. Principe
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Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
2. Fonctionnement
La langue d’Alpha Mos (photo3) est constituée d’un plateau circulaire garni de
verres, relié à un ordinateur. Pour tester un liquide son bras robotisé trempe directement
dans chaque verre plusieurs fibres sur lesquelles existent des capteurs non spécifiques
électrochimiques avec des membranes Photo 3
particulières. Chaque capteur réagit à
chaque liquide selon sa sensibilité. En
analysant les réponses de tous les capteurs,
un logiciel restitue sur un écran
l’empreinte gustative. Il ne reste qu’à
comparer l’empreinte au produit de
référence pour savoir si la bière est trop
amère ou le sirop trop acide.
Cette technique élimine toute la phase de préparation de l’échantillon.
3. Applications
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Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
Les molécules aromatiques étant des molécules odorantes, leur usage n’est donc pas
restreint au seul domaine agro-alimentaire : on peut par exemple utiliser une huile essentielle
aussi bien pour donner du goût à un aliment que pour développer un parfum. De ce fait, il
n’existe pas de marché des arômes à proprement parlé et celui-ci fait en réalité partie du marché
plus global des arômes et fragrances (Flavors and Frangrances Market : F&F market). Les
estimations de ce marché sont très variables et oscillent entre 8,7 milliards de dollars (Md$)
selon Givaudan et 14,1 Md$ selon Freedonia Group. Quoiqu’il en soit, les industries agro-
alimentaires sont devenues un marché considérable pour les entreprises aromatiques,
traditionnellement tournées vers les parfums et les cosmétiques. Aussi, on constate qu’à présent
la part des arômes représente près de 50% des ventes sur ce marché et les producteurs d’arômes
développent de plus en plus de créativité pour s’accaparer ce marché juteux. Enfin, les
principaux débouchés de la vente d’arômes sont le secteur des boisson à 31%, les produits salés
(23%) et es produits laitiers (14%).
Parmi les pays producteurs d’arômes et de parfums, les Etats-Unis viennent en tête avec
25% de la production mondiale, devant le Japon (10%), l’Allemagne (8%), la France (8%), la
Grande Bretagne (7%), et l’Italie (5%). Comme dans beaucoup d’autres domaines, 20% des
acteurs de ce marché couvrent près de 80% des parts de marché comme l’indiquent les
graphiques suivants (cf figure 12 et 13).
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Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
Figure 12 : Parts de marché des principaux acteurs du marché des arômes et fragrances en 2000
13,3 Givaudan
24,5 IFF
Firmenich
12,7 Quest International
Takasago
3 H&R
BBA
3,4
10,7 Sensient Flavors
3,4
T. Hasegawa
4,3
Dragoco
7,4 9,3
8 autre
Cependant, ce paysage est d’ores et déjà chamboulé avec l’acquisition par IFF de BBA
(novembre 2000) ce qui le propulse en tête du marché et permet à Mane d’entrer dans le
top ten.
2000
1800
1600
CA en milliards de $
1400
1200
2001
1000
800 2000
600
400
200
0
F
e
R
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80
Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
2. Quelques stratégies
L’industrie aromatique est une industrie très concurrentielle qui se concentre toujours plus :
dernièrement, IFF a acquis BBA et Givaudan a repris la division arômes de Nestlé (FIS). Les
enjeux sont tels que pour parvenir à se différencier, les acteurs sont confrontés à la nécessité de
rechercher une véritable valeur ajoutée. Mais les stratégies diffèrent selon les entreprises :
certaines misent clairement sur les technologies et la recherche, d’autres sur le marketing quand
d’autres encore se campent sur des niches bien maîtrisées où la concurrence est moins vive mais
où ils peuvent apporter un vrai plus.
Givaudan Roure
Afin de mettre à disposition des arômes nouveaux, il faut pouvoir trouver de nouvelles molécules
or la nature connue a déjà été très étudiée et il faut donc explorer de nouveaux terrains. C’est ce
que réalise Givaudan via son programme Tastetrek, qui se propose d’aller à la rencontre de la
canopée. Ce genre de programme nécessite d’importants investissements mais stimule la
créativité tant au niveau chimique (découverte de cinq spécimen de plantes complètement
inconnus jusqu’à lors) que technologique, le climat local ne permettant pas une bonne
conservation des échantillons prélevés, il a fallu développer des moyens d’analyse rapides et
perfectionnés. Toutes ses découvertes permettent certes à Givaudan de créer de nouvelles
saveurs tout à fait originales mais aussi de parfaire celles déjà existantes avec des nuances
subtiles permettant une meilleure adaptation au produit alimentaire visé.
Firmenich
Cette entreprise, elle, mise beaucoup sur la Recherche et Développement. Elle y consacre près de
8% de son chiffre d’affaires dont la principale partie (320 millions de francs suisses) a concerné
cette année (2001) la création d’un centre R et D spécialement dédié aux arômes à Genève : le
81
Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
Food and Flavors Expertise Center de Firmenich. Ce centre est constitué de 160 chercheurs sur 8
600m2 équipés de 7 systèmes indépendants d’aspiration pour éviter toute contamination par des
odeurs parasites. Les recherches s’orientent autour de trois segments : les boissons, les produits
salés et les produis sucrés mais aussi vers la pharmacie et chaque aromaticien tourne sur ces trois
activités de sorte à stimuler leur créativité.
En outre, alors que Firmenich doit sa renommée à ses arômes de synthèses et nature-identique,
l’entreprise réaxe sa production vers les arômes naturels pour ne pas rester en reste face à la
demande croissante de ces produits.
Robertet
Tout le monde n’a pas les moyens des leaders pour se développer. En revanche, Robertet a des
idées en aidant les autres et à en avoir. En effet, la société a créé TasteImage, un instrument que
l’on pourrait qualifier d’accélérateur de concepts produits. Cet outil, destiné autant aux équipes
de R et D et de marketing, permet d’analyser les tendances prospectives de différents univers, de
dégager les imaginaires de l’environnement du client, de travailler des concepts autour de ces
imaginaires et de les interpréter en terme d’ingrédients (goût, odeur, texture, couleur). Ainsi,
pour chaque demande plus ou moins floue, TasteImage permet en moins d’un mois de fournir au
moins 4 ou 5 concepts innovants.
Silesia
Pour se démarquer de ses concurrents, Silesia propose ses arômes placés in situ : grâce à leurs
laboratoires d’application, ils sont capables de mettre en scène tous les arômes qu’ils
développent présentant ainsi régulièrement des produis finis pour vendre leurs arômes tout en
proposant des supports de recettes. C’est un véritable partenariat qu’instaure l’entreprise avec ses
clients et Silesia organise par exemple des sessions de formation à l’analyse sensorielle, fournit
des informations sur la réglementation des ingrédients dans le monde entier et a même mis en
place une « hotline ».
82
Projet : Les Arômes Alimentaires La Veille
Car Silesia l’a bien compris « les industriels de l’aromatique ne seront plus seulement des
fabricants d’arômes mais devront être des supports du développement des industries
alimentaires. »
83
Projet : Les Arômes Alimentaires Conclusion
CONCLUSION
Le monde des arômes est très vaste que ce soit en aval ou en amont de la filière.
Dans ce projet, nous avons voulu vous montrer quelles étaient les différentes approches
que pouvaient avoir les acteurs de cette filière. La transversalité de ce sujet nous a permis
d’investiguer autour des principales étapes de la « vie » d’un arôme.
Tout d’abord, et parce que ce sont les consommateurs qui conditionnent les actions
en amont de la filière, l’utilisation des arômes par les industriels est prépondérante. En
effet, ces consommateurs préfèrent actuellement (même s’ils ne l’expriment pas) ne pas
trouver d’arômes dans les produits alimentaires bien qu’ils soient conscients que leur
ajout est nécessaire de nos jours. Point positif pour les utilisateurs (industriels), les
consommateurs acceptent la présence d’arômes naturels.
De leur côté, les producteurs utilisent des technologies de plus en plus élaborées
afin d’agir sur la qualité, la facilité d’utilisation, le transport, les aspects fonctionnels
et/ou bien évidemment sur la variété des arômes.
Tous ces acteurs de la filière arômes s’aident bien évidemment des technologies.
Les principales innovations et perspectives reposent actuellement sur la création
d’organes artificiels (nez, langue) permettant soit de reconnaître (des flaveurs, odeurs)
sans être expert, soit de gagner du temps dans un soucis de réduction des coûts et des
délais de création d’arômes.
84
Projet : Les Arômes Alimentaires Bibliographie
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www.leffingwell.com
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www.oeno.tm.fr/extraits
www.opi.ch
www.questintl.com
www.robertet.fr
www.rayon-boissons.com
www.resis.com
www.sensient-tech.com
www.sniaa.fr
www.technicoflor.com
88
ANNEXES
ANNEXE 6 : Plannings
QUESTIONNAIRE
9) Votre sexe : F M
Agriculteur exploitant
Artisan, commerçant, chef d’entreprise
Cadres et professions intellectuelles supérieures
Professions intermédiaires (fonction publique, technicien, contremaître,
agent de maîtrise)
Employé
Ouvrier
Retraité
Etudiant
Sans activité
Autre
LSA
PIA (pôle des industries agroA) Marcq en baroeul (59)
Process
Rayons Boissons
RIA
SNIAA Paris
Syndicat de Lille des Boulangers LILLE (59)
Syndicat départemental patissier, confiseur, glacier, traiteur Croix(59)
Syndicat du Nord Boulanger, patissier Croix(59)
Syndicat national de la chicoree Orchies(59)
syndicat régional des glaciers Bouvignies(59)
Syndicats des laitiers(UNORPIL) Caen
Usine nouvelle
UNIVERSITAIRES CONTACTES
Jacques VASSEUR (resp labo)
Bruno CABANE ex Rhône Poulenc
Hein Stam
Fredric KRZEWINSKI (Dptt des Sciences des Aliments)
BOUNIE (Maitre de Conf. - Sciences des Ingénieurs)
Bruno DELBREIL (Sciences biologiques)
UNIVERSITES
40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Organisation
du groupe
Recherche
documentaire
Listing
Entreprise
Contact
entreprise
Réunion B.W.
Réunion J.C.L.
Réunion C.A.
Recherche
problèmatique
Recherche par
partie
Rédaction
questionnaire
Récolte et
traitement
Rédaction par
partie
Mise en
commun
Rédaction
générale
Présentation
Planning réalisé
40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Organisation
du groupe
Recherche
documentaire
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Entreprise
Contact
entreprise
Réunion B.W.
Réunion J.C.L.
Réunion C.A.
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problèmatique
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