0809DS3

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TS Devoir surveillé n°3 06/12/2008

CHIMIE : ESPÈCES ACIDES EN SOLUTION.


On se propose d’identifier deux acides différents notés HA1 et HA2, en utilisant quelques mesures mettant
en jeu différentes techniques expérimentales.
Tout d’abord, on prépare deux solutions aqueuses S1 et S2, à partir des espèces HA1 et HA2 et d’eau
distillée, de telle manière que la concentration en soluté apporté soit c0 = 1,010-2 mol.L–1 pour chacune
d’elles. On considère que la réaction de chaque espèce acide dans l’eau est instantanée.
Les parties 1, 2 et 3 sont indépendantes.
1. Mesure par pHmétrie.
1.1. Nous allons tenter de différencier ces deux espèces acides en observant leur action sur
l’eau, par l’intermédiaire d’une mesure de pH réalisée dans les mêmes conditions pour
chaque solution.
1.1.1. Définir une espèce acide selon Brönsted.
1.1.2. Écrire l’équation qui représente la réaction d’une espèce acide quelconque HA avec
l’eau. Indiquer les deux couples acide/base mise en jeu à cette occasion.
1.1.3. Etablir un tableau d’avancement. Quelle relation a-t-on, entre les quantités n(A–)f
et n(H3O+)f ?
1.2. On réalise la mesure du pH, à 25°C, en utilisant un volume V = 200 mL de chacune des
deux solutions S1 et S2. Des mesures précises de pH pour S1 et S2 permettent de calculer leurs
concentrations effectives en ions oxonium :
[H3O+] f1 = 1,310–3 mol.L-1 pour S1 et [H3O+] f2= 1,010–2 mol.L-1 pour S2
1.2.1. Calculer les quantités de matière en ions oxonium, n(H3O+)f1 et n(H3O+)f2 dans chaque
solution.
1.2.2. Calculer la quantité de matière d’acide HA1 et HA2, initialement présente dans les 200 mL
de chaque solution avant toute réaction avec l’eau.
1.2.3. Exprimer l’avancement maximal de la réaction et calculer sa valeur en fonction des
données.
1.2.4. Calculer l’avancement final x f1 et x f2 pour la réaction de chaque acide avec l’eau.
1.2.5. Définir le taux d’avancement final et calculer 1 et 2 pour chaque réaction.
1.2.6. Lequel des deux acides HA1 ou HA2 donne avec l’eau une réaction chimique totale?
Justifier alors qu’une solution de cet acide dans l’eau doit s’écrire H3O+ (aq) + A-(aq)
2. Suivi spectrophotométrique.
Pour identifier précisément l’acide qui donne avec l’eau une réaction chimique totale, on introduit dans
le volume V =200 mL de solution de cet acide un volume V’ = 4,0 mL d’une solution d’eau oxygénée
H2O2, de concentration c’ = 0,10 mol.L-1.
On observe alors l’apparition d’une coloration jaune très pâle qui se renforce progressivement ; cette
coloration est caractéristique du diiode I2 (aq) en solution aqueuse.
La réaction d’oxydoréduction qui se déroule alors peut être modélisée par l’équation suivante :
H2O2 (aq) + 2 H3O+(aq) + 2 A –(aq) = I2 (aq) + 4 H2O(ℓ) Réaction (1)
Par spectrophotométrie, on établit la courbe qui représente l’évolution de la concentration en diiode
formé au cours du temps (Voir Annexe à rendre avec la copie), ce qui permet de suivre le déroulement
de la réaction.

2.1. Assurer la conservation des éléments dans la réaction (1) et identifier l’acide recherché HA en
donnant sa formule.
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2.2. La réaction (1) est une réaction d’oxydoréduction.
2.2.1. Identifier les deux couples oxydant/réducteur mis en jeu dans cette équation.
2.2.2. Écrire les demi-équations correspondantes.
2.2.3. Quelle est l’espèce chimique qui subit une oxydation ?
2.3. Compléter le tableau d’évolution de la décomposition de l’eau oxygénée.

équation de la réaction H2O2(aq) + 2 H3O+(aq) + 2 A–(aq) = I2(aq) + 4 H2O(ℓ)

état du système avancement n(H2O2) n(H3O+) n(A–) n(I2) n(H2O)

état initial 0 n’ excès excès grande


état
x excès excès grande
intermédiaire
état final xmax excès excès grande

2.4. Quelle est relation entre [I2] concentration en diiode à la date t, V, V’ et x(t).
2.5.
2.5.1. Définir la vitesse volumique v(t) de la réaction à la date t, l’exprimer en fonction de la
d[I ]
dérivée par rapport au temps de la concentration molaire du diiode . Déterminer
dt
graphiquement à l’aide de la courbe donnée en annexe sa valeur à la date t = 0 min.
2.5.2. Indiquer comment varie la vitesse volumique de la réaction au cours du temps. Comment
peut-on justifier cette évolution ?
2.5.3. Donner la définition du temps de demi-réaction t1/2.
2.5.4. Faire sa détermination graphique sur la courbe donnée en annexe et indiquer sa valeur.
3. Mesure conductimétrique.
Pour identifier à présent l’autre acide, on réalise une mesure de conductivité de sa solution ; on immerge
la cellule du conductimètre dans les 200 mL de solution utilisée au 1.2; on obtient exp. = 5,28×10-2 S.m-1.
3.1.On note (A–) la conductivité molaire ionique des ions A- base conjuguée de l’espèce acide et
(H3O+) celle des ions H3O+. Donner la relation entre la conductivité  de la solution d’acide
étudié, les conductivités molaires ioniques et les concentrations molaires effectives des ions A- et
H3O+.

3.2. En utilisant le résultat du 1.1.3., exprimer la conductivité molaire ionique (A–) de la base
conjuguée de l’espèce acide, en fonction des autres grandeurs,  , (H3O+) , [H3O+]f. Calculer sa
valeur (utiliser les valeurs données en 1.2.).
3.3. En considérant les valeurs de conductivités molaires ioniques du tableau ci-dessous, identifier la
nature de la base conjuguée présente en solution.
Donner la formule du deuxième acide recherché.

Formule de l’ion H3O+ NO3– HCOO– CN–

 (S.m2.mol-1 ) 3,50×10-2 7,14×10-3 5,46×10-3 7,80×10-3

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PHYSIQUE
De la découverte de la radioactivité aux applications
Le but de cet exercice est d'analyser quelques aspects du contenu scientifique du texte ci-dessous.

C'est vers 1932 que le couple de physiciens français Frédéric Joliot et Irène Curie commence à
utiliser, pour ses recherches, une source de particules alpha émises spontanément par le polonium, un
élément naturellement radioactif. Grâce à elle, ils peuvent provoquer des réactions nucléaires dans les
atomes des éléments.
Les Joliot-Curie, avec cette source de particules alpha, bombardent des éléments et analysent les
réactions nucléaires produites. Ils remarquent que des éléments légers, en particulier l'aluminium et le
bore, éjectent parfois un neutron.
Mais ils observent également un autre phénomène, parfaitement inattendu : « la matière irradiée,
notent-ils, conserve une radioactivité relativement durable après l'enlèvement de la source de
particules alpha, radioactivité se manifestant par l'émission de positons ». Ainsi, une feuille
d'aluminium irradiée émet un rayonnement dont l'intensité décroît exponentiellement en fonction du
temps avec une demi-vie de 3 minutes 15 secondes. Un résultat analogue est obtenu avec du bore
irradié, mais la demi-vie est différente : 14 minutes. La seule explication possible, c'est que
l'aluminium et le bore, éléments naturellement stables, sont devenus radioactifs.
Les Joliot-Curie sont persuadés qu'ils ont trouvé le moyen de provoquer une radioactivité
artificielle, par la création d'un élément instable et sa désintégration spontanée. Ils proposent une
réaction probable : le noyau d'aluminium, contenant 13 protons et 14 neutrons, aurait capturé une
particule alpha et aurait immédiatement réémis un neutron. L'aluminium se serait alors transmuté en un
isotope instable du phosphore, composé de 15 protons et de 15 neutrons. Puis le phosphore radioactif
se serait à son tour désintégré en silicium stable (14 protons, 16 neutrons), en émettant un positon.
A la suite des travaux des Joliot-Curie, d'énormes progrès ont été réalisé en médecine, au cours du
XXe siècle, grâce à la radioactivité.
La radioactivité est utilisée dans le traitement des tumeurs et des cancers: c'est la radiothérapie.
Le principe consiste à bombarder une tumeur avec le rayonnement – émis par le "cobalt 60".
La découverte de la radioactivité a donné aux sciences, à la médecine et à l'industrie un élan qui,
après un siècle, ne s'est pas ralenti.

1. LA SOURCE DE PARTICULES ALPHA UTILISEE PAR LES JOLIOT-CURIE.

Le texte indique que les Joliot-Curie ont utilisé le polonium, élément naturellement radioactif, comme
source de particules alpha.
1.1. Définir un noyau radioactif.
A
1.2. L'écriture de l'équation d'une réaction nucléaire utilise la notation Z X où X est le symbole de
l'élément envisagé. Préciser ce que représentent A et Z.
1.3. À l'aide du tableau de données ci-dessous, écrire l'équation de la réaction nucléaire pour une
émission alpha du polonium 210 dont le noyau est caractérisé par 21084 Po .

Notation AZ X 208 206 214 212


80Hg 82Pb 86Rn 88Ra
pour quelques
Hg : mercure Pb : plomb Rn : radon Ra : radium
noyaux

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2. LA RÉACTION PROBABLE PROPOSÉE PAR LES JOLIOT-CURIE.

2.1. Donner la notation AZ X du noyau de phosphore (de symbole P) évoqué dans le texte.
2.2. À l'aide du texte et des lois de conservation (ou lois de Soddy), recopier et compléter l'équation
de la réaction nucléaire rendant compte de la transmutation de l'aluminium en un isotope instable
du phosphore :
......
...... Al + .....
..... He  1
0 n + .....
..... P
2.3. Trouver dans le tableau de données ci-dessous un autre isotope du phosphore que celui
évoqué dans le texte.

Notation AZ X pour 15 31 30 75
5 B 15 P 16 S 30 Zn
quelques noyaux

2.4. Radioactivité du phosphore.


2.4.1. Traduire par l'écriture d'une équation de réaction nucléaire la dernière phrase du texte,
soit : « Puis le phosphore radioactif se serait à son tour désintégré en silicium
stable (14 protons, 16 neutrons), en émettant un positon ».
Donnée : symbole du silicium : Si.
2.4.2. De quel type de radioactivité s'agit-il ?
2.4.3. Lorsqu'un noyau de phosphore se désintègre, un proton du noyau se transforme en un
neutron et un positon (ou positron). Ecrire l'équation de cette transformation.

3. LES LOIS DE DÉCROISSANCE DE ALUMINIUM ET DU BORE IRRADIÉS.

Les échantillons d'aluminium irradié et de bore irradié dont il est question dans le texte suivent la loi de
décroissance radioactive car ils contiennent des noyaux radioactifs.
3.1. Soient N(t) le nombre de noyaux à l'instant de date t d'un échantillon radioactif et N0 son nombre de
noyaux à l'instant de date t0 = 0 s.
Donner l'expression de la loi de décroissance radioactive en notant  la constante radioactive.
3.2. On a représenté en ANNEXE (à rendre avec la copie) sur le même graphe les lois de décroissance
radioactive de deux échantillons de nature différente, numérotés 1 et 2. L'un des échantillons est de
l'aluminium irradié et l'autre du bore irradié. Déterminer graphiquement le temps de demi-vie t1/2 de
chacun des échantillons.
3.3. À l'aide du texte, identifier les échantillons numérotés 1 et 2.

4. L'ASPECT ENERGÉTIQUE DU BORE IRRADIE.

La réaction nucléaire envisagée est celle qui donne naissance à l'azote 13 après irradiation du bore 10 par
une source de particules alpha. Son équation est :
10
5 B + 4
2 He  1
0 n + 13
7 N

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Masse de certains 10 4 13 1
5 B 2 He 7 N 0 n
noyaux ou particule
(u) 10,010194 4,001506 13,001898 1,008655
1 unité de masse atomique notée u est égale à 1,66054.10–27 kg
célérité de la lumière dans le vide : c = 3,00.108 m.s-1
1 eV = 1,60218. 10–19 J

4.1. Énoncer la relation d'équivalence masse-énergie.


4.2. En utilisant le tableau de données, vérifier que la variation de masse m au cours de la réaction
nucléaire ci-dessus est : m = -1,147.10–3 u.
4.3. Bilan énergétique.
4.3.1. Exprimer la variation d'énergie de masse E au cours de cette réaction nucléaire.
4.3.2.Calculer sa valeur successivement en J puis en MeV.
5. LA RADIOTHERAPIE.
60Co est émetteur –.
Le cobalt 27
5.1. Écrire l'équation de désintégration du "cobalt 60". On supposera que le noyau fils est produit dans
un état excité et on écrira l’équation relative à sa désexcitation.
Données:
 Extrait de la classification périodique:

25Mn 26Fe 27Co 28Ni 29Cu

 Constante d'Avogadro: 6,021023 mol–1


 Masse molaire atomique du cobalt 60 : 60 g.mol–1
5.2. Un centre hospitalier reçoit un échantillon de "cobalt 60".

5.2.1. Déterminer le nombre N0 de noyaux contenus dans l'échantillon de 1,0 µg à l'instant de sa


réception dans l'établissement hospitalier.
5.2.2. Rappeler l'expression liant l’activité A(t) de l’échantillon, la constante radioactive  et le
nombre N(t) de noyaux encore présents dans l'échantillon à l'instant de date t.
5.2.3. Donner alors l'expression de A(t) en fonction de , N0 et t.
5.2.4. Exprimer littéralement l’activité initiale A0.
5.2.5. On trace à l'aide d'un logiciel approprié le graphe du logarithme népérien de l'activité A en
fonction du temps: ln A = f (t).

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ln A
17,6

17,5

17,4

17,3

17,2

17,1

17

16,9

16,8

16,7

16,6

16,5
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5 6 6,5 7 7,5 8 t (ans)

Rappel: ln (ab) = ln a + ln b ; ln a n =n ln a ; ln e =1
Exprimer ln A en fonction de t,  et A0 , activité initiale de l'échantillon à l'instant de sa réception.
5.2.6. Montrer que la forme de la courbe ci-dessus constitue une vérification expérimentale de
l'expression trouvée précédemment.
5.2.7. Déterminer graphiquement la valeur de la constante de désintégration radioactive  en an–1.
5.2.8. Donner la relation entre t1/2 et .
5.2.9. Calculer t1/2 en années.
5.2.10. Comparer cette valeur à celle donnée dans les tables : t1/2 = 1,68108 s pour le "cobalt 60".

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ANNEXE (à rendre avec la copie)

CHIMIE

2,0
0

1,0
0

0,50

PHYSIQUE
N
7
1,010

6
8,010

6
6,010

6
4,010

6
2,010

0 400 800 1200 1600 2000 2400 2800 t (s)


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