30 Fiches Pour Réussir Le Français PDF
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SOMMAIRE
INTRODUCTION ............................................................................................................... 1
© Groupe Eyrolles V
30 fiches pour réussir les épreuves de français
VI © Groupe Eyrolles
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Introduction
Se préparer aux épreuves de français implique de revenir sur ses années d’école, sur
les cours de français du collège, la grammaire, le vocabulaire, l’orthographe… « Bien
ennuyeux ! », diront certains (certaines), en revoyant le tableau noir (ou vert), la
craie, une époque qu’on voudrait peut-être oublier, l’impression d’avoir perdu son
temps ou, peut-être, de n’avoir pas saisi la chance d’une culture qui nous aurait
servi… après. Car l’après du collège est venu, et les « manques » se font sentir : savoir
s’exprimer avec aisance, par oral, mais aussi par écrit, dire, se dire, s’expliquer, se faire
comprendre. Capital, n’est-ce pas ? Et pas seulement dans la vie courante. Au bureau,
dans le métier, avec les collègues, la direction, il faut organiser ses idées et les
exprimer au mieux pour se défendre ou défendre son point de vue. Il y faut de
l’organisation et du style ! Nécessaire, la façon correcte de tourner ses phrases sans
s’embrouiller dans les temps de verbes, les mots qui ne marchent pas ensemble, etc.
Les mêmes difficultés apparaissent dans la préparation du concours.
Parce que là, on est tout seul devant la page à remplir, et il n’est pas question d’écrire
n’importe quoi. Surtout si l’on connaît la matière : c’est rageant de ne pas savoir
l’exprimer de la meilleure façon !
Une bonne pratique du français nous permet de gagner ce défi.
Le français est nécessaire partout, même dans les maths, dans l’économie, dans le
droit…
Et l’on trouve, bien sûr, une épreuve spécifique de français, spécialement dans les
concours de catégories B et C tels que :
• agent de recouvrement du Trésor public ;
• gendarme ;
© Groupe Eyrolles 1
30 fiches pour réussir les épreuves de français
• surveillant pénitentiaire ;
• gardien de la paix ;
• adjoint administratif territorial ;
• sapeur-pompier ;
• gardien de police municipale ;
• et, depuis juin 2008, concours commun pour les agents des impôts, des
douanes, du Trésor public et de la DGCCRF (Direction générale de la concur-
rence, de la consommation et de la répression des fraudes).
Le français est une langue bien agréable ; elle nous paraît facile, elle nous permet
d’exprimer nos joies, nos peines, nos surprises, nos déceptions, nos amours, nos
problèmes, une langue vivante, quoi ! Facile, mais pas évidente à maîtriser quand
on est en face de l’Administration, car il convient alors de s’exprimer avec rigueur,
selon les règles, et pas selon l’humeur et l’inspiration du moment.
Il faut choisir ses mots. Il faut choisir ses phrases.
Un texte, c’est comme un village. Les mots sont les personnages qui y habitent, les
phrases sont les rues où ils se promènent.
Les mots, comme toutes les personnes que nous croisons, ont leur nature et leur
fonction, c’est-à-dire leur emploi. Une grande partie de cet ouvrage est consacrée à
la grammaire des mots, c’est-à-dire à leur nature (sont-ils des noms, des articles, des
verbes ?) ainsi qu’à leur emploi ou « fonction » (sont-ils sujets, attributs, complé-
ments ?).
Il faut également s’occuper des phrases. Les phrases sont des rues qui conduisent les
unes aux autres selon l’itinéraire d’un texte. Quand on parle, quand on écrit, il faut
choisir un itinéraire pour énoncer l’idée qu’on veut exprimer. On peut choisir des
tournures exclamatives, des tournures interrogatives. Mais la plupart des phrases
qu’on utilisera seront déclaratives. La phrase déclarative se termine par un point,
tout simplement. La phrase exclamative s’orne d’un point d’exclamation (à l’écrit).
À l’oral, l’exclamation se traduit par un relèvement du ton de la voix. Il en est de
même pour la phrase interrogative : point spécifique d’interrogation et relèvement
du ton de la voix.
Vous devriez vous exercer à lire à haute voix des textes simples, peut-être en les enre-
gistrant, afin de vous familiariser avec ces différentes formes d’élocution. Il y a aussi
une manière, en parlant, de faire ressortir les « citations », lesquelles sont présentées
à l’écrit par des guillemets.
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Introduction
Pour résumer ce qui concerne les phrases, on en distingue quatre types et deux
formes :
• Types de phrases :
– Déclarative (se termine par un point).
– Interrogative (comporte une question. Se termine par ?).
– Exclamative (se termine par !).
– Injonctive ou impérative (donne un ordre. Se termine aussi, habituellement
par !).
• Formes :
– affirmative ;
– négative.
Retenez ces explications, pour le cas où l’on voudrait vous piéger dans l’épreuve de
français, avec une question sur ce point précis.
Le but de cet ouvrage est de réactiver vos souvenirs scolaires. Vous y trouverez donc
des rappels indispensables ainsi que des « trucs » ou astuces pour éviter les fautes les
plus criantes ou choisir la bonne réponse quand on vous en présente plusieurs.
Mémorisez ces astuces, faites votre auto-évaluation en répondant à toutes les ques-
tions des exercices proposés. (Comparez vos réponses à celles du corrigé proposé
dans chaque fiche. Le nombre de points à gagner vous sera clairement indiqué).
En fiche 15, vous tenterez l’expérience d’un examen blanc.
En fiches 29 et 30 (fin de parcours, donc), vous affronterez deux situations de
concours.
Vos nouveaux acquis et vos propres souvenirs réactivés vous permettront de gagner
les points indispensables pour réussir le concours que vous préparez.
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PARTIE 1
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FICHE 1 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
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Temps 1
Commencer…
Crac, une branche qui casse ; pfut, le vent qui souffle ou un ballon qui se dégonfle ;
bzzz, une mouche qui vole ; vlan, un choc brutal ; dring, un téléphone qui sonne…
Les onomatopées, c’est déjà un langage qui exprime toute une gamme de senti-
ments : l’admiration (Oh ! Ah !), la peur, le dégoût (beurk !), l’envie, le soulage-
ment (ouf !) comme le sait tout lecteur de BD.
Ainsi, peut-être sont nés les mots. Un langage oral d’abord.
Vient ensuite le langage écrit : il faut communiquer avec l’absent, lui laisser un
message, une trace de la pensée. Certaines civilisations adoptent le pictogramme,
d’autres créent des lettres, constituent des alphabets. Les mots prennent forme.
Encore faut-il les agencer entre eux : c’est l’affaire d’une « syntaxe ».
Traditionnellement, on distingue la nature des mots (quoi ? quelle catégorie de mots)
et leur fonction (pour servir à quoi ?).
La nature d’un mot, c’est sa catégorie dans un classement (celui des grammairiens).
La fonction d’un mot, c’est le rôle qu’il joue dans la phrase.
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Des mots, des phrases, des textes
Astuce
Verbe/nom/adjectif/article/pronom/préposition/
conjonction/adverbe/interjection.
Le verbe exprime que l’on est quelque chose ou quelqu’un (état), ou que l’on fait
quelque chose (action) : « Je suis, j’existe » (état) ; « La neige est blanche » (état) ;
« Le vent souffle » (action).
Le nom désigne une personne, un animal, une chose, une caractéristique, une
action… : (le) maire, (la) vache, (l’) immeuble, (la) vitesse, (la) course.
L’adjectif est un mot joint au nom pour en indiquer une qualité ou pour apporter
une précision indispensable : « Un bel arbre » (qualité) ; « Notre maison » (précision
qui « détermine » cette maison, entre beaucoup d’autres maisons).
L’article précise aussi le nom, en particulier il indique s’il est masculin ou féminin,
singulier ou pluriel.
Le pronom remplace le nom (« – elle – les deux – le mien »), mais sans indiquer
l’identité de ce dont il parle : ce n’est pas utile puisqu’en général le nom figure déjà
dans la phrase.
La préposition, la conjonction sont des outils de liaison (entre les mots ou entre les
éléments de la phrase) qui se définissent surtout par leur fonction.
L’adverbe se définit aussi par sa fonction de « modificateur » de l’adjectif, du verbe
ou d’un autre adverbe.
• Voici maintenant le répertoire des divers emplois ou « fonctions » que les mots
peuvent tenir dans la phrase.
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S’intéresser aux mots
■ ■ FICHE 1 ■ ■ ■
Sujet/épithète/apposition/apostrophe/complément/attribut/
fonction de relation/fonction de détermination/fonction de modification.
Le sujet est la personne ou la chose qui fait ou subit l’action exprimée par le verbe.
Dans une phrase, si courte soit-elle, le sujet existe toujours, exprimé ou sous-
entendu. « Viens ! » (sous-entendu « toi, qui es là »).
On peut trouver des sujets « apparents », qui ne sont pas les vrais sujets. Ainsi, dans
« il pleut », « il neige », il n’est qu’un pronom outil pour conjuguer le verbe. Dans
« il tombe de la pluie », on appelle il, sujet apparent et pluie, sujet réel. Qu’est-ce qui
tombe ? De la pluie.
On trouve le sujet en posant devant le verbe la question : « qui est-ce qui ? » quand
il s’agit d’une personne et « qu’est-ce qui ? » quand il s’agit de choses.
« Colombo conduit sa voiture » – Qui est-ce qui conduit ? Colombo. Colombo > sujet de
conduit.
Le complément est le mot qui précise le sens d’un autre mot, en particulier du
verbe. Sans complément la phrase serait souvent incompréhensible.
La construction du complément peut être directe ou indirecte (« indirecte » quand
cette construction utilise une préposition : l’alcool nuit à la santé > préposition à).
Le complément peut être d’objet ou de circonstance. (Le complément d’objet
désigne toujours la personne ou la chose sur laquelle s’exerce l’action indiquée par le
verbe.)
Astuce
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Des mots, des phrases, des textes
Épithète, apposition, apostrophe, attribut sont des mots ou des expressions qui
précisent les qualités ou l’identité du NOM auxquels ils se rapportent.
L’épithète qualifie immédiatement le nom, sans l’intermédiaire d’un verbe :
« L’astucieux Colombo mène l’enquête. » Astucieux, épithète de Colombo.
La fonction de détermination est tenue par des mots qui permettent de mieux iden-
tifier l’élément auquel ils se rapportent. Par exemple, ils en indiquent le genre et le
nombre : une table, des ciseaux.
La fonction de relation permet de joindre des noms entre eux : « du pain et du
vin », « du vin ou de l’eau », ou de joindre entre elles des parties de la phrase, par
exemple une principale et une subordonnée : « J’aime le chien que je caresse. »
La fonction de modification est attribuée à un mot bien particulier, l’adverbe, qui
peut changer ou moduler le sens d’un adjectif, d’un verbe ou d’un autre adverbe.
« Le chien que j’aime tendrement. »
Temps 2
10 © Groupe Eyrolles
S’intéresser aux mots
■ ■ FICHE 1 ■ ■ ■
Articles : le (cabaret), du (père Auban, du = de + le), aux (jours de chance, aux
= à + les)
Pronoms : où (où il buvait/où remplace cabaret)
Il (il buvait/il remplace Patin)
Il (disait-il/il remplace Patin)
C’est à vous !
Faites un exercice semblable, avec le texte suivant, en trouvant 7 noms, 3 verbes,
2 adjectifs, 3 articles et 1 pronom, dans l’ordre où ils se présentent.
« Le fil était servi aux clients par la fille au père Auban, une brune plaisante à voir et
qui attirait le monde à la maison par sa bonne mine seulement, car on n’avait jamais
jasé sur elle. »
(Maupassant, Le Noyé.)
Temps 3
JE ME CORRIGE ET JE M’AUTO-ÉVALUE
Pour vous auto-évaluer et pouvoir remplir la fiche de bilan annexée à la
fiche 10, notez vos réponses justes/et vos erreurs. Vous pouvez utiliser
un stylo rouge…
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Des mots, des phrases, des textes
Les épithètes
Bon > épithète de matelot
Brutal > épithète de matelot
Ordinaires > épithète de jours. 9 points
Total : 26 points
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FICHE 2 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
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Temps 1
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Des mots, des phrases, des textes
14 © Groupe Eyrolles
Les mots et leurs fonctions
■ ■ FICHE 2 ■ ■ ■
Le complément d’attribution répond aux questions : à qui ? à quoi ? pour qui ?
pour quoi ? contre qui ? contre quoi ?
Avec les verbes passifs on trouve le complément d’agent (l’agent est celui qui agit) :
Qui est-ce qui fut tué ? Le lièvre. Lièvre est bien le sujet du verbe passif. Mais qui a
fait l’action de tuer ? Qui est « l’agent responsable » ? Le chasseur > complément
d’agent du verbe tuer au passif.
Approfondissons l’étude des compléments circonstanciels.
Ces compléments précisent les circonstances de l’action :
Le lieu : « Je demeure à Paris. » Question : je demeure où ?
Le temps : « J’arriverai à midi demain. » Question : j’arriverai quand ?
La manière : « Je travaille avec courage. » Question : je travaille comment ?
Le but : « Je travaille pour gagner plus. » Question : dans quel but ?
La cause : « Il se mordait les doigts d’impatience. » Question : il se mordait les doigts
pourquoi, pour quelle cause ? Réponse : d’impatience. Impatience > complément
circonstanciel de cause du verbe « se mordait les doigts ».
Les compléments circonstanciels sont innombrables : de prix, d’origine, de mesure,
de poids, de contenance, de partie, d’instrument, de moyen, d’accompagnement,
d’éloignement, etc. (Voir l’exercice en fin de fiche.)
Autres compléments
Outre les compléments du verbe, il existe des compléments du nom, de l’adjectif,
du pronom et de l’adverbe.
Le nom peut avoir besoin d’être complété : « Le toit de la maison », « Le chant du
rossignol », « La haie qui borde la route ». Dans ce dernier exemple, le complément
du nom est une proposition entière : « qui borde la route ».
Il en va de même pour l’adjectif : « Il est insensible au froid », « Votre mère est
heureuse que vous ayez réussi. »
Quelques pronoms admettent un complément : « Les performances sont bonnes,
celles de Ludivine sont les meilleures. »
Également, quelques adverbes, surtout des adverbes de quantité : « Beaucoup de
films seront récompensés. »
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Des mots, des phrases, des textes
La fonction attribut
L’attribut indique la qualité attribuée au sujet ou au complément d’objet direct.
Qui dit « sujet » ou « COD » implique nécessairement la présence d’un verbe, qui
relie la qualité au sujet ou au complément.
Ce verbe est en priorité le verbe être (« Je suis heureux »), mais ce peut être un verbe
d’état dont le sens se rapproche du verbe être, comme : sembler, paraître, devenir.
(« Il devient riche. »)
« Je crois ce candidat sérieux, je le juge travailleur, le suffrage le déclarera président. »
Les qualités (sérieux, travailleur, président) sont attribuées aux trois compléments
d’objet direct :
Candidat > COD de « je crois ».
le > pronom personnel, COD de « je juge ».
le > pronom personnel, COD de « le suffrage déclarera ».
Notons que le rôle d’attribut n’est pas uniquement dévolu à l’adjectif qualificatif. Il
peut être tenu par un nom (dans l’exemple précédent, le mot « président ») par un
pronom (« ce portable est le mien »), par un infinitif (« Souffler n’est pas jouer ») ou
même par toute une proposition (« Mon conseil est qu’il faut déguerpir »).
Le mot poète désigne la même personne que le nom Hugo. Il est placé, apposé à
côté de lui, pour ajouter une explication nécessaire. Poète > apposition à Hugo.
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Les mots et leurs fonctions
■ ■ FICHE 2 ■ ■ ■
De même l’expression capitale de l’Italie pour le nom Rome. Capitale de l’Italie
> apposition à Rome.
Astuce
Temps 2
JE M’EXERCE…
La fonction sujet
À vous !
1. Trouvez le sujet des verbes en gras, en posant mentalement la question : qui est-
ce qui ? ou qu’est-ce qui ?
Exemple : l’État > sujet de doit aider.
L’État doit aider les SDF/Mentir est courant en politique/Six forts chevaux tiraient un
coche (La Fontaine)/Au bout de l’allée s’élevait un manoir/Sur le plancher gisait un
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Des mots, des phrases, des textes
cadavre/De qui parles-tu ?/Les documents que réclamait le chef de bureau lui ont
été remis.
2. Soulignez d’un trait les sujets réels et de deux traits les sujets apparents des verbes
ou des expressions en gras.
Il importe que la TVA soit perçue sur ces produits/Il passe trois motards sur la route/Il
est certain que les dinosaures ont existé/Mourir pour une cause suffit-il à la justifier ?/
J’ai vu les kangourous sauter/Il suffit qu’à la fin j’attrape le gros lot.
Attention !
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Les mots et leurs fonctions
■ ■ FICHE 2 ■ ■ ■
Les fonctions épithète, apostrophe et apposition
À vous !
Indiquez la fonction des mots et des expressions en italique.
Exemples :
Ulysse, ce voyageur intrépide, parcourut d’île en île la Méditerranée. (Apposition).
Ulysse, voyageur intrépide, conduis nos astronautes dans leur nouvelle Odyssée !
(Apostrophe).
« Prends un siège, Cinna. » (Corneille)
Cette délivrance, mourir, leur était refusée.
Soldat Dupont, approche et explique-toi !
L’abeille, ouvrière diligente, fabrique le bon miel.
« Mais tout dort, et l’armée et les vents et Neptune. » (Racine)
Amis, c’est à vous que je m’adresse !
Christophe Colomb, ce hardi marin, découvrit l’Amérique.
Christophe Colomb, hardi marin, guide-nous vers des terres nouvelles !
La grosse fourrure de l’ours blanc est pour lui un excellent manteau.
Retenu ailleurs, le PDG n’a pu venir à la réunion.
Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi. » (La Fontaine)
Temps 3
JE VÉRIFIE ET JE M’AUTO-ÉVALUE
Pensez à marquer votre score : 1 point pour chaque bonne réponse
et 0 pour chaque erreur.
La fonction sujet
Le sujet des verbes en italique
État > sujet de « doit »
Mentir (infinitif ) > sujet de « est »
Chevaux > sujet de « tiraient »
Manoir > sujet de « s’élevait »
Cadavre > sujet de « gisait »
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Des mots, des phrases, des textes
20 © Groupe Eyrolles
Les mots et leurs fonctions
■ ■ FICHE 2 ■ ■ ■
Les fonctions épithète, apostrophe et apposition
« Cinna » > nom propre en apostrophe, sujet du verbe à l’impératif « prends ».
« mourir » > verbe à l’infinitif, apposition à « délivrance ».
« Soldat » > apposition au nom propre « Dupont ».
L’ensemble « Soldat Dupont » > apostrophe, sujet des impératifs « approche » et
« explique-toi ».
L’expression « ouvrière diligente » > apposition au nom « abeille »/L’adjectif « bon »
> épithète de « miel ».
L’adverbe substantivé « tout » > sujet de dort, et les noms « armée, vents, Neptune »
> apposition à l’adverbe « tout ».
« Amis » > apostrophe.
L’expression « hardi marin » > apposition à Christophe Colomb.
« hardi marin » > apostrophe, une sorte d’invocation à Christophe Colomb.
« grosse » > épithète de fourrure/« blanc » > épithète de ours/« excellent » > épithète
de manteau.
« Retenu ailleurs » > apposition à PDG, qu’on peut considérer comme une épithète
de PDG.
« Sire » > apostrophe au « lion », sous-entendu, à qui s’adresse le renard/« renard » >
sujet de dit/« trop bon roi » > expression attribut de « vous », dont elle est séparée
par le verbe être (« êtes »). 20 points
Total : 47 points
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FICHE 3 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
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Le nom
Temps 1
Définition du nom
Le nom est un mot qui désigne un être, un objet, un état, une action, une caracté-
ristique… du plus concret au plus abstrait.
© Groupe Eyrolles 23
Des mots, des phrases, des textes
Nom collectif
Le nom collectif désigne un ensemble : une cohue, une foule, un troupeau.
Bien que désignant de nombreuses personnes, le nom collectif est au singulier : il ne
les individualise pas.
Détermination du nom
La plupart des noms sont déterminés, c’est-à-dire accompagnés d’un présentateur,
d’un autre mot qui les désigne sous tel ou tel aspect. Ce mot est appelé déterminant.
Le déterminant peut être :
– Un article défini, indéfini, partitif, contracté : la lune, un bateau, des pommes,
la beauté du monde.
– Un adjectif démonstratif : ce tableau, cette maison.
– Un adjectif possessif : mon chien.
– Un adjectif indéfini : chaque citoyen doit payer ses impôts.
– Un adjectif interrogatif ou exclamatif : quel train part à huit heures ? Quel
ami ! si prévenant, si dévoué !
– Un adjectif numéral : trois hommes dans un bateau.
Mais…
Un nom peut demeurer indéterminé.
C’est le cas dans un certain nombre de locutions consacrées par l’usage, en parti-
culier dans les apostrophes (quand on s’adresse brusquement à des êtres animés ou
inanimés : « France ! Mon cher et vieux pays ! »), dans des appositions (quand on
place un nom à côté d’un autre pour lui servir d’épithète : le tigre, terreur de la forêt
tropicale…) ou dans des locutions qui ressemblent à des proverbes (Pierre qui roule
n’amasse point mousse).
24 © Groupe Eyrolles
Le nom
■ ■ FICHE 3 ■ ■ ■
Le nom peut également être indéterminé dans une énumération, ainsi que dans
certaines expressions figées par l’usage (demander pardon, crier grâce, faire grâce,
rendre grâce, force doit rester à la loi, etc.).
Temps 2
JE M’ENTRAÎNE…
À vous de choisir…
« Le …hêne et le …oseau. » (La Fontaine)
« Servez-moi un bon …ognac ! »
« Le déménageur, taillé en …ercule, soulève le piano. »
« La starlette porte un manteau d’…strakan. »
« À …orto, nous avons vu des azulejos magnifiques. »
« Le demi-dieu latin …ercule est identifié au demi-dieu grec …éracles, fils de
…upiter. »
« Les …émoires d’…utre-…ombe. »
© Groupe Eyrolles 25
Des mots, des phrases, des textes
Temps 3
26 © Groupe Eyrolles
Le nom
■ ■ FICHE 3 ■ ■ ■
Nom commun ou nom propre ? Minuscule ou majuscule ?
« Le Chêne et le Roseau » : La Fontaine personnifie jusqu’aux végétaux qu’il fait parler
dans ses fables.
« Servez-moi un bon cognac » : ici on a oublié la région d’origine de cet excellent
produit du terroir, le nom propre est devenu nom commun !
« Le déménageur taillé en hercule… » : même oubli du demi-dieu, pour cet « hercule
de foire » !
« La starlette porte de l’astrakan » : qui se souvient de cette île de la mer Caspienne
où l’on trafiquait les fourrures ?
« À Porto (la ville), nous avons vu des azulejos magnifiques. »
« Le demi-dieu latin Hercule est identifié au demi-dieu grec Héraclès, fils de
Jupiter » : tous ces héros mythologiques sont des noms propres, même si ces person-
nages sont des créations de l’imaginaire collectif des Anciens.
« Les Mémoires d’outre-tombe » : Chateaubriand a écrit ses Mémoires, mais « outre-
tombe » conserve le trait d’union et ne prend pas de majuscule. 8 points
La fonction de détermination
France, nom propre de pays est ici en apostrophe, il n’est précédé d’aucun détermi-
nant. Arts est déterminé par l’article indéfini des, Liberté, par l’article indéfini de la.
France, nom propre d’un navire, est déterminé par l’article défini le, qui marque son
genre masculin.
Cette année, la Saint-Joseph tombe un samedi. Le nom « année » est déterminé au
féminin par le pronom démonstratif cette.
Le nom « Saint-Joseph » est déterminé par l’article défini la. (Il s’agit de la « fête » de
saint Joseph).
Le nom « samedi » est déterminé par l’article indéfini un.
Restaurant, détour sont déterminés par les mots qui les précèdent : ce, adjectif
démonstratif, le article défini.
Tableau est déterminé par l’adjectif démonstratif ce. Titus est un nom propre
masculin. Pourquoi est-il précédé par l’article la ? Parce qu’un mot est sous-entendu,
« à la manière » de Titus.
© Groupe Eyrolles 27
Des mots, des phrases, des textes
Hommes, femmes, vieillards : les noms sont indéterminés. Pourquoi ? Ils sont inclus
dans une locution, une manière de parler fixée par l’usage : il s’agit d’une énumération.
Ces noms sont au pluriel parce que le sens le demande, mais le pronom indéfini tout
est un collectif, donc au singulier, et il commande le singulier de « était descendu ».
Douceur, violence, mots abstraits au singulier dans une locution qui ressemble à un
proverbe : les noms restent indéterminés.
Soldats, apostrophe qui s’adresse à un groupe dont tous les membres doivent se
sentir concernés : d’où le pluriel commandé par le sens. Mais dans cette locution, le
nom « Soldats » n’est pas précédé d’un déterminant.
C’est un vendeur des rues qui brade ses « Peaux de lapin » dans un roman d’autrefois.
La locution exclamative explique l’absence de détermination. Le sens commande le
pluriel pour le premier terme mais non pour le deuxième, qui désigne l’espèce.
« Euros » : pluriel commandé par l’adjectif numéral cinq, qui détermine le nom
« euros ».
Nuit et jour : locution courante, au singulier, locution « figée » qui explique l’indé-
termination des deux noms.
Apposition au nom propre Paris, l’expression « Ville d’art » est indéterminée. Le nom
« beauté » est déterminé au féminin par l’article défini la. Le nom « monuments »
est déterminé au pluriel par l’adjectif possessif ses. 26 points
Total : 70 points
28 © Groupe Eyrolles
FICHE 4 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Temps 1
Attention !
© Groupe Eyrolles 29
Des mots, des phrases, des textes
Le nombre
L’article va également nous préciser si le nom désigne un seul objet ou plusieurs.
Un nom est au singulier quand il désigne une seule personne, un seul animal, une
seule chose. Il est au pluriel quand il en désigne plusieurs.
La marque du pluriel apparaît déjà sur le nom : c’est le s ou le x qui le termine (et
parfois une terminaison particulière, par exemple le aux dans les noms en al,
comme « cheval » qui fait « chevaux »).
Mais l’article accentue cette marque : « Les chevaux du roi. »
L’article est donc aussi un déterminant du nombre.
Certains adjectifs sont également déterminants du nombre : trois hommes, le
deuxième étage.
Trois, deuxième sont des adjectifs « numéraux », ils apportent des précisions chif-
frées à l’énoncé du nom.
La plupart des noms sont ainsi déterminés. Rares sont les noms « indéterminés ».
30 © Groupe Eyrolles
Les noms dans une phrase, un texte
■ ■ FICHE 4 ■ ■ ■
Sans précision de sexe, c’est l’usage qui décide : un moineau, une souris. (Et cepen-
dant le moineau peut être une femelle et la souris un mâle…)
Une terminaison spéciale du nom peut aussi faire reconnaître le féminin (cf. ci-
dessous).
Attention !
© Groupe Eyrolles 31
Des mots, des phrases, des textes
Temps 2
DE LA PRATIQUE !
À vous !
1. Mettez au féminin les noms suivants :
Exemples : tigre > tigresse/époux > épouse
Chat/locataire/individu/abbé/diable/dieu/duc/chien/breton/veuf/loup/vendeur/
chanteur/chanteur (deuxième féminin)/défendeur/inspecteur/âne/comte/druide/
enchanteur/ambassadeur/empereur/monsieur/oncle/gendre/mari/homme/frère/
garçon/parrain/bouc/bœuf/canard/cerf/cheval/coq/dindon/jars/lièvre/mouton/
porc/sanglier/singe/singe (deuxième féminin)/veau/écureuil/souris/jouvenceau/
compagnon.
32 © Groupe Eyrolles
Les noms dans une phrase, un texte
■ ■ FICHE 4 ■ ■ ■
2. Certains noms ont deux genres de sens différent : vous connaissez le sens du
premier, donnez le sens du second.
Premier exemple :
Un couple : ensemble de deux êtres, mâle et femelle.
Une couple : deux choses de même espèce : une couple d’œufs, une couple de
chiens de chasse. (Mais : un couple de pigeons… parce qu’ils s’aiment d’amour
tendre !)
Deuxième exemple :
Un aigle : l’oiseau.
Une aigle : une enseigne militaire, un drapeau (« les aigles romaines »).
Un conseil
Critique/garde/greffe/manche/manœuvre/mémoire/moule/mousse/œuvre/page/
pendule/solde/tour/trompette/vase/voile.
Temps 3
VERS L’AUTO-ÉVALUATION
Pensez à noter vos points !
Mettre au féminin
Chat > chatte/locataire > pas de féminin/individu > pas de féminin/abbesse/
diablesse/déesse/duchesse/chienne/bretonne/veuve/louve/vendeuse/chanteuse/
cantatrice (deuxième féminin)/défenderesse/inspectrice/ânesse/comtesse/druidesse/
enchanteresse/ambassadrice/ impératrice/madame/tante/bru/femme/sœur/fille/
marraine/chèvre/génisse/cane/ biche/jument/poule/dinde/oie/hase/brebis/truie/
laie/guenon/singesse (deuxièmeféminin)/génisse/écureuil femelle/souris femelle/
jouvencelle/compagne 49 points
© Groupe Eyrolles 33
Des mots, des phrases, des textes
Total : 83 points
34 © Groupe Eyrolles
FICHE 5 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Temps 1
© Groupe Eyrolles 35
Des mots, des phrases, des textes
Une croix, des croix/Un puits, des puits/Un nez, des nez.
À propos, par quel mot pourriez-vous remplacer « clous », dans l’expression « des
clous ! » ?
Sept noms en ail font leur pluriel en aux et non pas en ails : « bail, corail, émail,
soupirail, travail, vantail, vitrail. »
« J’admire les vitraux de la basilique. »
La plupart des noms en al font leur pluriel en aux : « un cheval > des chevaux ».
36 © Groupe Eyrolles
Les noms : du singulier au pluriel
■ ■ FICHE 5 ■ ■ ■
Seuls sept noms en al suivent la règle générale et prennent un s au pluriel : « bal,
cal, carnaval, chacal, festival, pal, régal. »
« Cal » désigne une callosité, un durillon : « La paume du forgeron portait les cals et les
cicatrices de sa vie laborieuse. »
Le « pal » est un pieu aiguisé à son bout : « On montre encore en Transylvanie les pals
et les échafauds dressés par le seigneur Dracula » (Bram Stoker).
« Les carnavals de Venise sont une débauche de luxe et de couleurs. »
Certains pluriels demandent une étude particulière : le pluriel des noms composés
et le pluriel des noms propres.
© Groupe Eyrolles 37
Des mots, des phrases, des textes
Quelques astuces
Dans les noms composés avec « grand », grand peut rester invaria-
ble devant un nom féminin :
Des grand’mères ou des grands-mères. En revanche, on écrit des
grands-pères.
Mais alors ? Pourquoi Molière écrit-il « grand’père » : c’est que
l’orthographe a varié avec le temps.
Dans les noms composés avec « garde », garde est invariable dans
les noms composés désignant des choses : des garde-fous, des
garde-manger, des navires garde-côtes.
Lorsque le nom composé désigne une personne, garde prend un s
au pluriel : des gardes-chasse, des gardes-chiourme, des gardes-bar-
rière ou barrières.
Les noms composés avec « porte » s’écrivent en deux mots : un
porte-plume.
Exceptions : portemanteau, portefaix, portefeuille qui s’écrivent en
un seul mot. ■
« Les deux Corneille font l’orgueil de la ville de Rouen », « Les Racine, les Molière, les
Bossuet ont illustré le XVIIe siècle ».
38 © Groupe Eyrolles
Les noms : du singulier au pluriel
■ ■ FICHE 5 ■ ■ ■
De même, quand le nom propre désigne une dynastie, une famille illustre, une
race :
Les Bourbons, les douze Césars, les Napoléons. (Cependant, on dira : les Durand et
les Dupont, les Ben Brahim… qui ne sont pas encore entrés dans l’Histoire, et
suivent la règle générale.)
L’ouvrage d’un artiste peut porter son nom : un Rembrandt. Si je suis assez riche
pour en avoir deux, je pourrai m’enorgueillir de « mes deux Rembrandts ». Plus
modestement je peux acquérir deux Voltaires de mon programme, et trois Pétillons
pour mon divertissement. Mais personne ne m’en voudra si je ne mets pas de s à
Voltaire ou Pétillon : la règle, ou plutôt la coutume reste floue en ce domaine.
Temps 2
UN PETIT EXERCICE…
À vous !
Mettez au singulier.
Des noyaux/des écheveaux/des cheveux/des neveux/des vœux/des bijoux/des
clous/des poux/des gouvernails/des soupiraux/des bestiaux/des aulx/des ails
(deuxième pluriel scientifique)/des aïeuls (grands-pères)/des aïeux (ancêtres)/les
cieux/des ciels de lit/des yeux/des œils (de perdrix)/des coraux/des hiboux/des
pneus/des jeux/des peaux/des pots/des tuyaux/des canaux/des portails/des jour-
naux/des crayons/des bleus/des baux/des minimums/des minima.
Des gardiens-chefs/des gallo-romains/des timbres-poste/des hôtels Dieu/des coq-à-
l’âne (on passe du coq à l’âne)/des nouveau-nés (nouvellement nés)/des sourds-muets/
des portefeuilles (en un seul mot)/des cerfs-volants/des grands-pères/des pèse-lettres/
des garde-manger/des vice-présidents/des contre-ordres/des pince-sans-rire/des
compte-gouttes/des gentilshommes/des bonshommes/des messeigneurs/des mères-
grand/des terre-pleins/des radioconducteurs/des électro-aimants.
De folles amours/d’éternelles amours/Des Amours joufflus occupaient l’angle du
tableau (exceptionnellement, Amours est ici au masculin et au pluriel, images peintes
du dieu Cupidon)/Les grandes orgues étaient tenues par le célèbre Charles Widor/
Ces livres font mes plus grandes délices.
© Groupe Eyrolles 39
Des mots, des phrases, des textes
Temps 3
CORRIGEONS-NOUS…
Pensez à noter votre score !
Attention !
Total : 63 points
Et si on revenait à Prévert, et à l’enfant sur sa page d’écriture :
« Et les murs de la classe s’écroulent tranquillement.
Et les vitres redeviennent sable…
La craie redevient falaise,
Le porte-plume redevient oiseau. »
40 © Groupe Eyrolles
FICHE 6 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Temps 1
SOUVENIRS SCOLAIRES…
L’adjectif est un mot que l’on joint au nom (appelé parfois « substantif »),
pour le qualifier ou le déterminer.
D’où la grande distinction : les qualificatifs et les déterminatifs.
Les adjectifs déterminatifs vous font penser à « déterminants » à juste titre : ce sont
des adjectifs, donc des « ajouts », qui apportent des précisions souvent indispensa-
bles pour une meilleure identification du nom. On distingue :
• les adjectifs démonstratifs ;
• les adjectifs possessifs ;
• les adjectifs relatifs ;
• les adjectifs interrogatifs ;
• les adjectifs numéraux ;
• les adjectifs indéfinis.
Vous les retrouverez à la fiche 8.
© Groupe Eyrolles 41
Des mots, des phrases, des textes
Les accords
Astuce
42 © Groupe Eyrolles
Les adjectifs : vue d’ensemble
■ ■ FICHE 6 ■ ■ ■
C’est ainsi qu’on parlera d’un bel arbre, d’un bel homme, le mot bel étant le
synonyme de beau. On emploie « bel » pour éviter la sonorité désagréable « beau
arbre » ou « beau homme », c’est-à-dire quand cet adjectif se trouve devant une
voyelle ou un h muet.
De la même façon, le masculin « nouveau » a, également au masculin, la forme
« nouvel ». Exemple : le nouvel an.
L’adjectif « vieux » devient « vieil » dans les mêmes conditions : un vieil homme.
On trouve au masculin, « fou » et « fol », « mou » et « mol ».
b) Les adjectifs qualificatifs qui ne suivent aucune règle pour le passage au féminin.
Seul l’usage, la pratique de la lecture, permet de les identifier, de les écrire et de
les prononcer correctement. On y trouve, par exemple :
– bénin qui fait bénigne au féminin (avoir un naturel bénin, c’est être doux,
indulgent jusqu’à la faiblesse. Une humeur bénigne).
– coi fait coite au féminin (« coi » vient du latin quietus, tranquille. Se tenir
coi = ne rien dire).
– favori fait favorite, etc.
c) Il y a peu, les adjectifs en -gu prenaient sur l’e du féminin un tréma, indiquant
que le u doit se prononcer : un clou aigu, une pointe aiguë/un texte ambigu
(c’est-à-dire susceptible de plusieurs interprétations), une attitude ambiguë.
d) Beau, nouveau, jumeau, fol, mol, vieil font au féminin belle, nouvelle, jumelle,
folle, molle, vieille.
C’est une disposition à ne pas oublier, car beaucoup de fautes d’orthographe vien-
nent du non-respect de ces « accords ».
© Groupe Eyrolles 43
Des mots, des phrases, des textes
Temps 2
QUELQUES EXERCICES
À vous !
1. Mettez l’adjectif au féminin ou au masculin selon le cas, en imaginant
une nouvelle expression.
Un garçon aimable. Une…….…..…/Un appartement exigu. Une…....……/Un rire
démoniaque. Une………/L’immeuble contigu au nôtre. La…………/Une cérémonie
rituelle. Un……..……/Un clin d’œil muet. Une…..………/Une repartie spirituelle.
Un……....……/Un rictus cruel. Une……....……/Un propos on ne peut plus net.
Une……....……/Une aberration sexuelle. Un……....……/Un dévouement mutuel.
Une……....……/Un exposé complet des faits. Une…....………/Une voix fluette.
44 © Groupe Eyrolles
Les adjectifs : vue d’ensemble
■ ■ FICHE 6 ■ ■ ■
Un…….…/Un coup d’œil discret. Une…….…/Un jardin propret. Une…….…/Une
chatte au ventre replet. Un ou une………
2. Mettez au pluriel ou au singulier selon le cas.
Un vent froid. Des…………/Un nuage gris. Des…………/Un climat pluvieux.
Des…………/Un art nouveau. Des…………/Un grimoire hébreu. Des…………/Un
bas-bleu. Des…………/Des hymnes nationaux. Un…………/Un accident fatal.
Des…………/Mon pays natal. Leurs…………/Un combat naval. Des…………/Un
cantique pascal. Des…………/Un uniforme kaki. Des…………/Un graphique plu-
vial. Des…………/Un homme génial. Des…………/Un cours magistral.
Des…………/Un froid matinal. Des…………/Un amour filial. Des…………/Un
accueil glacial. Des…………/Un temple colossal. Des…………/Un geste théâtral.
Des…………/Un touriste estival. Des…………/Un festival estival. Des…………/Un
son nasal. Des…………/Un accord musical tonal. Des…….....……/Un quartier
chic. Des….......………/Le feu roi de France. Les……..……/Un incident banal.
Des…………
3. Mettez au féminin pluriel.
Tu n’es qu’un menteur ! Il est déjà majeur/Les membres antérieurs du lapin. Les pat-
tes…......…/Un rire joyeux. Des mines…....………/Un vieillard pâlot. Des fillet-
tes……...…..…/Un charme fou. Des clameurs…….....……/Un homme d’État falot.
Des femmes ministres…............………/Un roman vieillot. Des poésies……....……/
Un regard langoureux. Des poses………................…/Un renard roux. Des poulet-
tes…….......……/Un bon mot qui se voulait spirituel. Des reparties…....………/Un
officier turc. Des galères…………
Temps 3
VERS L’AUTO-ÉVALUATION
Pensez à noter vos points !
1. Une fille aimable. Une pièce exiguë. Une danse démoniaque. La maison
contiguë à la nôtre. Un tatouage rituel. Une carte muette. Un bon mot spirituel.
Une décision cruelle. Une réaction on ne peut plus nette. Un trouble sexuel. Une
compréhension mutuelle. Une affabulation complète. Un jeune homme fluet.
Une toux discrète. Une cuisine proprette. Une grenouille replète.
17 points
© Groupe Eyrolles 45
Des mots, des phrases, des textes
2. Des vents froids. Des nuages gris. Des climats pluvieux. Des arts nouveaux. Des
grimoires hébreux. Des bas-bleus. Un hymne national. Des accidents fatals.
Leurs pays natals. 9 points
Des combats navals. Des cantiques pascals. Des uniformes kaki. Des graphiques
pluviaux. Des hommes géniaux. Des cours magistraux. Des froids matinaux.
Des amours filiaux. Des temples colossaux. Des gestes théâtraux. Des touristes
estivaux. Des festivals estivaux. Des sons nasaux. Des accords musicaux tonals.
Attention !
Des quartiers chic (ou chics.) Les feus rois de France. Des incidents banals.
17 points
3. Vous n’êtes que des menteuses ! Elles sont déjà majeures. Les pattes antérieures
du lapin. Des mines joyeuses. Des fillettes pâlottes. Des clameurs folles. Des
femmes ministres falotes. Des poésies vieillottes. Des poses langoureuses. Des
poulettes rousses. Des reparties qui se voulaient spirituelles. Des galères turques.
13 points
Total : 56 points
46 © Groupe Eyrolles
FICHE 7 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Temps 1
© Groupe Eyrolles 47
Des mots, des phrases, des textes
Si l’un des noms est d’un genre différent, le masculin l’emporte et l’adjectif se met
au masculin pluriel.
Une tête et un buste humains.
Une solitude, une paix, un décor, un silence impressionnants.
Au lieu de dire : « Tenez haut les mains ! », le policier crie : « Haut les mains ! »
48 © Groupe Eyrolles
Les adjectifs qualificatifs : des emplois diversifiés
■ ■ FICHE 7 ■ ■ ■
L’adjectif haut devient un adverbe qui modifie le verbe sous-entendu « tenez ».
Les adjectifs suivants sont invariables :
« Haut les mains ! » (pourtant ce sont les mains qui doivent être mises en position
haute), « Vos injures volent bas », « Les contraventions tombent dru », « Vos idées
s’arrêtent court », « Une moustache coupée ras », « Il s’en met plein les poches »,
« Une maison qui vaut cher ».
C’est après les verbes valoir et coûter que le mot cher devient adverbe et invariable.
Autres adjectifs qui prennent une valeur adverbiale : nu et demi.
Astuces
Les adjectifs « attendu », « excepté », « compris » ne s’accordent pas avec les noms
auxquels ils se rapportent, c’est-à-dire : « décision », « photographies », « feuilles ».
Ces adjectifs sont devenus des prépositions, qui se contentent d’assurer une liaison
© Groupe Eyrolles 49
Des mots, des phrases, des textes
convenue une fois pour toutes entre les mots d’une façon aussi banale que sur, par,
après, avant, etc.
Comme toutes les prépositions, ces adjectifs sont invariables.
Tels sont les adjectifs « approuvé », « attendu », « non compris », « y compris »,
« excepté », « sauf », « supposé », « vu ».
Les expressions ci-inclus, ci-joint sont habituellement invariables.
« Veuillez trouver ci-joint les documents sus-indiqués. »
Cependant, si, en cours de phrase, le nom est déterminé (par exemple par un
possessif, mes, vos…), on peut accorder joint ou inclus :
« Vous trouverez ci-incluses dans le texte, vos propositions. »
« Vous trouverez ci-jointes, mes instructions. »
Mais la tendance actuelle est plutôt de faire accorder des noms devenus adjectifs
dans le langage courant : des tuniques jonquilles, des robes oranges, des porte-docu-
ments marrons.
De sorte que les deux orthographes sont admises.
50 © Groupe Eyrolles
Les adjectifs qualificatifs : des emplois diversifiés
■ ■ FICHE 7 ■ ■ ■
Cas des adjectifs composés
– quand un adjectif composé est constitué de deux adjectifs qualifiant le même
nom, les deux éléments s’accordent avec ce nom :
Des enfants sourds-muets, des fillettes sourdes-muettes.
– quand un adjectif composé est formé de deux adjectifs dont l’un a une valeur
adverbiale qui modifie le sens de l’autre, cette partie adverbiale reste inva-
riable.
L’avant-dernière page (avant, valeur d’adverbe, reste invariable).
Une fillette nouveau-née (nouvellement née), une brebis mort-née, des personnes haut
placées (haut, valeur d’adverbe).
Remarque
Temps 2
UN PEU D’ENTRAÎNEMENT…
À vous !
Mettez au genre et au nombre qui conviennent l’adjectif entre parenthèses.
Un livre et un cahier (neuf). Un militaire d’une bravoure, d’une loyauté (parfait). Le cha-
peau et la canne (paternel). Un masque d’une couleur et d’une laideur (satanique). Une
misère et un déclin (prévisible). « Une faim, une soif (inconnu) la ravagèrent », Julien
Green. « Ta tombe et ton berceau sont (couvert) d’un nuage », Lamartine. Les écoles de
peinture (espagnol) et (français). L’immeuble et le parking (voisin). Une amitié et une
écoute (chaleureux).
© Groupe Eyrolles 51
Des mots, des phrases, des textes
Une sœur et un frère (distant). Votre Éminence est trop (bon). Son Éminence le cardi-
nal Pasqualini sera (conduit) à l’aéroport. De gros bouquins (rouge et or). Des vins
(rouge). Les chiennes de la meute sont (noir et blanc). Les atours de la princesse étaient
(gorge-de-pigeon), et ses bas (couleur chair). Des rayons (ultraviolet). Des rayonne-
ments (infrarouge). La ville a l’air (illuminé). Trois (demi) douzaines d’huîtres. Le rendez-
vous est fixé à une heure et (demi), mais venez à midi et (demi) si vous le souhaitez !
À la (mi) janvier, l’air était déjà tiède. Il avait de l’eau jusqu’à (mi) jambes. À (mi) hau-
teur, entaillez l’arbuste. « J’ai ouï-dire à (feu) ma sœur… », Montesquieu. La (feu) reine
d’Angleterre. Vous recevrez cette caisse (franc de port). Le punk du village portait une
crête (rouge feu) sur une chevelure (vert pomme). Des flots (jaune paille) envahissaient
la rue.
Temps 3
CORRIGEONS-NOUS ! AUTO-ÉVALUATION
Notez vos points !
Rappels
52 © Groupe Eyrolles
Les adjectifs qualificatifs : des emplois diversifiés
■ ■ FICHE 7 ■ ■ ■
À la mi-janvier, l’air était déjà tiède. Il avait de l’eau jusqu’à mi-jambes. À mi-
hauteur, entaillez l’arbuste. « J’ai ouï-dire à feu ma sœur », Montesquieu. La feue
reine d’Angleterre. Vous recevrez cette caisse franc de port (franc > adverbe) ou
franco de port (franco > adverbe) ou franche de port (franche > adjectif, se rapporte
à caisse). Le punk du village portait une crête rouge feu sur une chevelure vert
pomme. Des flots jaune paille envahissaient la rue. 34 points
© Groupe Eyrolles 53
FICHE 8 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Temps 1
Rappel
Il y a six sortes d’adjectifs non qualificatifs :
– Ceux qui montrent le nom auquel ils se rapportent, les démonstratifs.
– Ceux qui indiquent le propriétaire de l’objet indiqué par le nom, les possessifs.
– Ceux qui marquent le nombre des objets indiqués par le nom, les numéraux.
– Ceux qui interrogent sur le nom : les interrogatifs.
– Ceux qui rappellent le nom au moment d’introduire une explication supplé-
mentaire : les adjectifs relatifs. (Peu employés : ne les confondez pas avec les
pronoms relatifs.)
– Ceux qui n’apportent qu’une détermination vague et générale : les indéfinis.
Tous ces adjectifs, qu’on appelle « déterminatifs », ont deux caractéristiques : leur
place dans la phrase et les accords de genre et de nombre qu’ils entretiennent avec le
nom auquel ils se rapportent.
© Groupe Eyrolles 55
Des mots, des phrases, des textes
Remarque
56 © Groupe Eyrolles
Les adjectifs non qualificatifs ou « déterminatifs »
■ ■ FICHE 8 ■ ■ ■
Orthographe des adjectifs numéraux
Les adjectifs numéraux ordinaux
L’adjectif ordinal s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
Les premiers arrivés des secondes classes (ou plus simplement « des secondes »).
Remarque
© Groupe Eyrolles 57
Des mots, des phrases, des textes
Cas particuliers
Un devient une quand il se rapporte à un nom féminin :
Vingt et une maisons. À trois heures une (on pense à une minute). Il a évité l’accident,
mais c’était moins une (on pense à une chance, une éventualité). Et d’une ! (On pense
à une série, et on continuerait « et de deux ! et de trois ! ») Ce livre compte mille et une
pages. À la page une vous trouverez le sommaire du bouquin.
Vingt et cent prennent un s quand ils sont multipliés sans être suivis d’un autre
nombre.
Quatre-vingts (quatre fois vingt).
Quatre-vingts euros. Mais : quatre-vingt-un euros (vingt sans s, et pourtant il y a un euro
de plus !).
Deux cents (deux fois cent) : « Ils étaient deux cents à courir dans la plaine. »
Cent euros, deux cents euros (100 × 2).
Attention !
Bien veiller aux liaisons dans le langage parlé : non pas « cent z
euros » ou « deux cents t euros » ! ■
58 © Groupe Eyrolles
Les adjectifs non qualificatifs ou « déterminatifs »
■ ■ FICHE 8 ■ ■ ■
Millier, million, milliard sont des noms, et prennent un s au pluriel.
Mille, qui est un adjectif numéral cardinal invariable, ne prend un s que s’il désigne
une unité de longueur (1 852 mètres) utilisée surtout dans la marine.
Ce pétrolier naviguait à trois milles des côtes bretonnes.
Mais : trois mille hommes, les dizaines de mille, l’an deux mille, où le mot mille est
un adjectif numéral invariable.
Temps 2
UN PETIT ENTRAÎNEMENT
Pour obtenir les autres chiffres on procède par addition ou soustraction : par addi-
tion, à droite, par soustraction à gauche.
La soustraction se limite aux chiffres suivants :
V peut donner IV (4) > 5-1
X peut donner IX (9) > 10-1
L peut donner XL (40) > 50-10
C peut donner XC (90) > 100-10
D peut donner CD (400) > 500-100
M peut donner CM (900) > 1 000-100
Vous remarquez que le chiffre inférieur est placé devant le chiffre supérieur dont il
faut le retrancher.
© Groupe Eyrolles 59
Des mots, des phrases, des textes
L’addition permet d’obtenir les autres chiffres. Tout chiffre inférieur ou égal placé à
la suite d’un chiffre supérieur ou égal s’ajoute au précédent.
LX = 50 + 10 = 60/VII = 5 + 1 + 1 = 7
On peut répéter trois fois mais on ne répète pas quatre fois le même caractère.
C’est pour cela qu’on écrit 4 = 5-1 (IV) et non IIII/9 = 10-1 (IX)/40 = 50-1 (XL)/
90 =1 00-10 (XC)/400 = 500-100 (CD)/900 = 1 000-100 (CM).
C’est à vous
1. Exercez-vous à lire :
Les noms des papes du XXe siècle : Léon XIII, Pie X, Benoît XV, Pie XI, Pie XII, Jean XXIII,
Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II.
Les noms des rois : Louis IX, Louis XIV, Louis XVI, Louis XVIII.
Chapitre LXV, Psaume LXXIV, l’an MCMXXXII, le XXIX juin.
2. Exercez-vous à écrire en chiffres ordinaires :
XXVI (?), LXIX (?), LXXXVIII (?), CDXCIII (?), MCDXLIV (?), XXIV (?), DCLIX (?), CCCLXI (?),
MMDCCIV (?), MCMLXII (?)
Temps 3
CORRECTION
N’oubliez pas d’inscrire votre score !
1. Les noms des papes du XXe siècle : Léon 13, Pie 10, Benoît 15, Pie 11, Pie 12,
Jean 23, Paul 6, Jean-Paul premier, Jean-Paul 2.
Les noms des rois : Louis 9, Louis 14, Louis 16, Louis 18.
Chapitre 65, Psaume 74, l’an 1932, le 29 juin. 17 points
Total : 27 points
60 © Groupe Eyrolles
FICHE 9 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Les pronoms
Temps 1
Catégories de pronoms
On distingue six catégories de pronoms :
– Les pronoms personnels, qui se substituent au nom qu’ils désignent en préci-
sant la personne qui parle, celle à qui l’on parle, celle de qui l’on parle ou la
chose dont on parle : « Moi, Tarzan, etc. », « L’éléphanteau affamé, je lui ai
donné à manger. »
– Les pronoms possessifs, qui se substituent au nom qu’ils désignent en précisant
à qui il appartient : « Ce couteau, c’est le mien, cette écuelle c’est la tienne ! »
– Les pronoms démonstratifs, qui se substituent au nom qu’ils désignent en le
montrant : « Le plus gros des mammouths : celui-là ! »
© Groupe Eyrolles 61
Des mots, des phrases, des textes
– Les pronoms relatifs, qui se substituent au nom dont on vient de parler dans
une proposition précédente de la même phrase : « Le gros mammouth qui
déracine un arbre et dont les pieds gigantesques écrasent notre cabane. »
– Les pronoms interrogatifs, qui se substituent au nom de la personne ou de
l’être sur lequel on cherche une information : « Parmi ces animaux, lequel est
le plus dangereux ? »
– Les pronoms indéfinis, qui se substituent au nom qu’ils désignent, mais d’une
façon vague, peu précise, mal définie : « Les premiers troupeaux sont passés,
d’autres viendront. »
Comme on peut le constater, tous ces pronoms rappellent le nom, chacun à sa
manière particulière, dans une fonction bien précise, éminemment pratique. Grâce à
ces pronoms le langage acquiert une fluidité, une efficacité qui furent sans doute
indispensables à la survie du groupe humain et qui nous rendent aujourd’hui d’inap-
préciables services.
Pièges orthographiques
Ils sont faciles à déjouer : ils tiennent au genre et au nombre des pronoms ainsi qu’au
rôle, à la fonction, qu’ils tiennent dans la phrase.
62 © Groupe Eyrolles
Les pronoms
■ ■ FICHE 9 ■ ■ ■
« La chambre et la cuisine sont fraîches : elles sont situées au nord. »
Si les noms sont de genre différent, le masculin l’emporte, puisqu’en français le mas-
culin n’est pas un genre biologique, mais le genre de référence, englobant le neutre.
« Lui comme elle, (ils) ne savaient que répondre. »
Astuce
© Groupe Eyrolles 63
Des mots, des phrases, des textes
Orthographe
Les possessifs
Notre, votre, sans accent circonflexe et sans article sont des adjectifs possessifs, ils
accompagnent un nom mais ne le remplacent pas.
« Nous aimons notre ville natale » > « notre » est un adjectif possessif qui détermine le
nom « ville ».
Les relatifs
L’accord des relatifs s’opère avec un nom placé avant lui, l’antécédent.
L’accord du pronom relatif avec son ou ses antécédents est évident dans le cas du
pronom lequel et de ses composés, comme desquelles, auxquelles, etc. Il apparaît
moins avec qui, que, quoi, dont, où qui sont invariables.
Temps 2
UN PEU D’ENTRAÎNEMENT
À vous !
1. Remplacez les pointillés par le mot ou l’expression qui convient :
« L’État, c’est …. » disait Louis …/Êtes-vous malade ? Je …. suis/Êtes-vous la malade
que le médecin doit voir ? Je …. suis/Beaucoup de promesses : autant …. emporte
le vent !/Te faut-il ce livre ? Oui, il me …. faut. Te faut-il cette clef ? Oui, il me … faut.
Te faut-il ces pantalons ? Certes, il me … faut/Les biens … appartenant … appartien-
nent aussi/Je vous … donne en mille/« Madame de Rocquencourt adorait … fils qui
…. …. rendait bien : on a quantité de lettres à … adressées, par le marquis, quand
il était jeune homme »/« Si … vous … disais, pourtant, que … vous aime ! » (A. de
Musset)/Tiens-… -toi pour dit/Tiens-toi- … pour dit (les deux formes sont acceptées)/
Tenez- …-… pour dit ! (une seule forme acceptée)
64 © Groupe Eyrolles
Les pronoms
■ ■ FICHE 9 ■ ■ ■
2. Remplacez les pointillés par les mots qui conviennent :
Je joins à ma lettre, …. qu’a écrite mon frère.
Les immeubles, même …. possédés par des étrangers, sont régis par la loi française.
La douleur physique est-elle comparable à ….. occasionnée par une séparation
cruelle ?
Il n’est pas de plus grands crimes que …. perpétrés contre un enfant.
Vous menez une politique contraire à ….. que vous envisagiez lors de votre élection.
Les riches ont leurs peines et les pauvres ont …..
Chacun a son travail, je fais ….. tu fais …..
Tel écrivain nous impose ses idées, tel autre se conforme aux …..
La fin du mois arrive et de nombreux foyers ont déjà dépassé ….. budget.
« Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les… » (parole attribuée à Arnauld Almaric, dans sa
lutte contre les Cathares Albigeois).
Temps 3
VERS L’AUTO-ÉVALUATION
© Groupe Eyrolles 65
Des mots, des phrases, des textes
Total : 32 points
66 © Groupe Eyrolles
FICHE 10 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Temps 1
L’adverbe
C’est un mot invariable qui se place près de certains mots pour en modifier ou en
compléter le sens.
© Groupe Eyrolles 67
Des mots, des phrases, des textes
Bon à savoir
Attention !
68 © Groupe Eyrolles
Les mots invariables
■ ■ FICHE 10 ■ ■ ■
À différents mots (noms, adjectif indéfinis, adverbes), on peut ajouter la termi-
naison « ment » : diable > diablement/nuit > nuitamment/quasi > quasiment.
La préposition
Mot invariable qui unit deux autres mots dont le second complète le premier et le
précise.
Le goût de ce café. L’ordinateur est sur mon bureau.
Astuce
Les autres prépositions sont : après, avant, avec, chez, contre, dans, depuis, derrière,
dès, devant, durant, entre, envers, excepté, hors, hormis, moyennant, nonobstant,
outre, parmi, pendant, sans, sauf, selon, sous, suivant, sur, vers, voici, voilà.
Il existe également des « locutions prépositives » en plusieurs mots dont on ne
saurait donner la liste complète : à cause de, au-dessus de, au-dessous de, au travers
de, de peur de, vis-à-vis de, etc.
La conjonction
Dans le mot « conjonction » on voit le mot jonction = union.
La conjonction est donc un mot invariable qui joint :
– soit deux mots à l’intérieur d’une proposition ;
© Groupe Eyrolles 69
Des mots, des phrases, des textes
La subordination réunit des propositions de rang inégal, l’une est supérieure, l’autre
est inférieure, soumise, l’une est principale, l’autre est subordonnée.
Bon à savoir
70 © Groupe Eyrolles
Les mots invariables
■ ■ FICHE 10 ■ ■ ■
« Les cigognes partent quand s’éloignent les beaux jours. »
Proposition principale : les cigognes partent.
Proposition subordonnée conjonctive de temps : quand s’éloignent les beaux jours.
© Groupe Eyrolles 71
Des mots, des phrases, des textes
Les conjonctions qui peuvent commander soit l’indicatif, soit le subjonctif, sont :
Au point que, dans des conditions telles que, de façon que, de telle manière que, de
telle sorte que, de manière que, de sorte que.
Remarque
L’interjection
L’interjection est un mot invariable qui exprime un sentiment (bonheur, horreur,
douleur…) ou un bruit naturel (onomatopée).
« Aïe ! Tu me fais mal ! »
72 © Groupe Eyrolles
Les mots invariables
■ ■ FICHE 10 ■ ■ ■
Ô ! désormais réservé à la poésie, exprime aussi bien l’appel, l’invocation, que la crainte
ou la douleur : « Ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie ! » (Corneille, Le Cid).
Temps 2
UN PEU D’ENTRAÎNEMENT
© Groupe Eyrolles 73
Des mots, des phrases, des textes
Temps 3
CORRECTION ET AUTO-ÉVALUATION
74 © Groupe Eyrolles
ANNEXE ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Votre auto-évaluation
Il est temps maintenant de reprendre chacun de vos scores des dix fiches passées :
placez-les en face du titre de chaque fiche, par exemple 25/50, cinquante étant le
nombre total de réponses qu’il fallait donner.
Vous avez aussi de la place pour noter ce qui vous a semblé facile/difficile, ce qui
vous a plu/déplu, etc.
Ainsi, vous verrez où vous en êtes et ce que vous devez travailler. Après cette fiche, vous
trouverez quelques suggestions d’outils de perfectionnement.
© Groupe Eyrolles 75
Des mots, des phrases, des textes
Mon auto-évaluation
Fiche 1 – S’intéresser aux mots…
Mon score : … sur 26 points
Fiche 2 – Les mots et leurs fonctions
Mon score : … sur 45 points
Fiche 3 – Le nom : en général
Mon score : … sur 70 points
Fiche 4 – Les noms dans les phrases et les textes
Mon score : … sur 83 points
Fiche 5 – Les noms : du singulier au pluriel
Mon score : … sur 63 points
Fiche 6 – Les adjectifs : vue d’ensemble
Mon score : … sur 56 points
Fiche 7 – Les adjectifs qualificatifs : des emplois diversifiés
Mon score : … sur 34 points
Fiche 8 – Les adjectifs non qualificatifs
Mon score : … sur 27 points
Fiche 9 – Les pronoms
Mon score : … sur 32 points
Fiche 10 – Les mots invariables
Mon score : … sur 13 points
Mon score total : … sur 450 points
(moyenne = 225 points)
76 © Groupe Eyrolles
FICHE 11 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Temps 1
Quelques distinctions
On peut distinguer les verbes d’état et d’action, une distinction approximative par
le sens (mais qui oublie la variété des emplois possibles).
Chacun se souvient aussi, qu’en français comme dans bien d’autres langues, il y a
des verbes très courants, appelés « auxiliaires » parce qu’ils sont des verbes eux-
mêmes, avec un sens très courant et très vaste, mais servent aussi à la conjugaison
d’autres verbes : ce sont être et avoir.
Enfin, d’autres verbes très courants permettent d’en construire d’autres. Par exemple
faire : « J’ai fait faire une porte », « Il s’est fait remarquer. »
Les verbes sont transitifs ou intransitifs, selon que l’action passe sur un complément
ou demeure sur le sujet : « Le loup déchire sa proie », « Le loup dort dans sa tanière. »
Le verbe est actif, passif ou pronominal, en lui-même ou dans son emploi :
– Actif quand le sujet fait l’action (et même l’action de souffrir !) : « Le loup
mange la chèvre », « La tristesse l’envahit. »
– Passif quand le sujet subit l’action, action qui est alors opérée par un complé-
ment d’agent : « La chèvre est mangée par le loup », « Il est envahi par la
tristesse. »
© Groupe Eyrolles 77
Des mots, des phrases, des textes
78 © Groupe Eyrolles
Le verbe, un élément central
■ ■ FICHE 11 ■ ■ ■
Rappelons l’essentiel.
1. Si l’infinitif commence par :
app : il prend toujours deux p, sauf apaiser, apercevoir, apeurer, apitoyer, aplanir,
aplatir et les verbes en « apos » (aposter, apostiller, apostropher).
agg : il prend toujours un g sauf agglomérer, agglutiner, aggraver.
Quelques astuces
© Groupe Eyrolles 79
Des mots, des phrases, des textes
Temps 2
À LA MANŒUVRE ! AUTO-ÉVALUEZ-VOUS…
Conjugaison passive
Transformez ces phrases actives en phrases passives. Soulignez alors le complément
d’agent.
« Une soif ardente nous torturait. » (Maupassant)
« Voilà le nid qui nous abrita tant d’années de la pluie, du froid, de la faim, du souffle
du monde. » (Lamartine)
« Combien de plaisirs on rassemble par cette agréable manière de voyager ! »
(J.-J. Rousseau)
« Une mouche encore somnolente, traverse la chambre à l’aveuglette. »
(G. Duhamel)
Étude de terminaisons
Remplissez le tableau 2 en suivant les indications du tableau 1.
Tableau 1
80 © Groupe Eyrolles
Le verbe, un élément central
■ ■ FICHE 11 ■ ■ ■
Tableau 2
Tableau 4
© Groupe Eyrolles 81
Des mots, des phrases, des textes
Temps 3
Conjugaison passive
Nous étions torturés par une soif ardente.
Nous fûmes abrités tant d’années de la pluie, du froid, de la faim, du souffle du
monde par ce nid que voici.
Combien de plaisirs sont rassemblés par cette agréable manière de voyager !
La chambre était traversée à l’aveuglette par une mouche encore somnolente.
4 points
Étude de terminaisons
Tableau 2
82 © Groupe Eyrolles
Le verbe, un élément central
■ ■ FICHE 11 ■ ■ ■
Tableau 4
48 points
© Groupe Eyrolles 83
FICHE 12 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Temps 1
Règle générale :
Le verbe s’accorde en personne et en nombre avec son sujet.
Autrement dit, le verbe est de la même personne et du même nombre que son sujet.
© Groupe Eyrolles 85
Des mots, des phrases, des textes
« C’est vous qui dormez, ô mes amis, alors que je souffre ! » Vous est l’antécédent de
qui, mis pour « amis », seconde personne du pluriel, à qui s’adresse la plainte.
Bizarrement, et bien que cette expression évoque une pluralité, « plus d’un »
demande le singulier : « Plus d’un vous dira… »
Une locution comme « le peu de » exige une certaine réflexion :
Si elle suppose une quantité insuffisante, elle demande le singulier.
« Le peu de moyens financiers investis explique l’échec de votre projet » (quantité insuf-
fisante).
Mais : « Le peu de moyens financiers investis ont réussi à relancer l’affaire » (les quel-
ques moyens… quantité nécessaire mais suffisante).
Retenez que…
86 © Groupe Eyrolles
Le verbe et son sujet
■ ■ FICHE 12 ■ ■ ■
Avec le sujet tu, le verbe se termine par un s :
« tu demandes un s ».
Sauf : tu peux, tu vaux, tu veux qui prennent un x.
Avec le sujet il, elle, ou un nom au singulier : jamais un s, mais une
des lettres du mot « date ».
Finale en d : il prend
Finale en a : il mangea
Finale en t : il prit
Finale en e : il aime
Exceptions : il vainc (verbe vaincre), il convainc (verbe convaincre)
Avec le sujet ils, elles, ou un nom pluriel : toujours nt.
« Les danseuses s’inclinent, elles attendent le premier coup
d’archet. »
Avec le sujet on (on = un homme), verbe à la troisième personne du
singulier.
« On discutait, on refaisait le monde. »
Avec le sujet qui, le verbe se conjugue avec l’antécédent.
« C’est toi qui marches dans la rue. »
Le, la, les devant un verbe ne sont jamais sujets mais compléments.
« Mes compagnons sont autour de moi, je les écoute. » J’écoute
qui ? « les », pronom personnel mis pour « compagnons ».
On voit que le pluriel les n’influe pas sur l’écriture du verbe, car le
sujet de « écoute » c’est je. ■
© Groupe Eyrolles 87
Des mots, des phrases, des textes
Si les sujets sont synonymes, et s’ils ne sont pas réunis par et, le verbe s’accorde avec le
dernier seulement :
« La tranquillité, le calme fait le charme du lieu. »
Mais : « Le calme et le repos seront nécessaires à votre rétablissement. »
Une énumération entraîne le pluriel, sauf si cette énumération est suivie d’un pronom
qui la résume ou si elle contient une gradation, de sorte que le dernier terme contient
les précédents.
« Âne, chèvres, poules se promènent en liberté dans ce cadre bucolique. »
Mais : « Femmes, moines, vieillards, tout était descendu. » (La Fontaine)
Et : « La terre, le système solaire, que dis-je l’Univers, raconte la puissance de l’esprit
qui en perce les secrets ! »
Réunis par ou, ni, les sujets peuvent entraîner le pluriel ou le singulier, selon les cas.
« Ni la gloire, ni l’argent ne nous rendent heureux… » C’est du moins ce qu’affirment
ceux qui les possèdent.
« Le Mexique ou la Malaisie sera notre prochain voyage. » Il n’y aura qu’un voyage : il
faut donc choisir !
« L’un et l’autre votent pour moi : j’obtiendrai donc deux voix ! » (pluriel).
« L’un et l’autre était sorti. » Chacun de son côté (singulier).
Certains mots de liaison invitent également à la réflexion : ainsi que, aussi bien
que, comme, de même que.
« Le courage ainsi que la diplomatie sont nécessaires à la politique. » (pluriel)
« Le courage comme toute vertu demande effort et persévérance. » (singulier)
88 © Groupe Eyrolles
Le verbe et son sujet
■ ■ FICHE 12 ■ ■ ■
Temps 2
S’ENTRAÎNER ET S’AUTO-ÉVALUER
Accord du verbe
À vous !
Écrivez le verbe entre parenthèses à la forme qui convient.
01. La beauté, la douceur, la tendresse de Marjolaine (ravir, imparfait) son cœur.
02. L’amour-propre ou l’intérêt (dominer, présent) la plupart des hommes.
03. « Un souffle, une ombre, un rien, tout lui (donner, imparfait) la fièvre »
(La Fontaine).
04. La santé comme la chance (retirer, présent) leurs cadeaux à ceux qui les méprisent.
05. Ton bonheur ou ton malheur (être conditionné, futur) par ta conduite.
06. La force de l’esprit comme celle du corps (être le fruit, présent) d’une gymnastique
journalière.
07. Sa commune, la France, le monde entier (s’honorer, présent) d’un tel génie.
08. Ni La Fontaine, ni Corneille n’ (être, imparfait) des flatteurs courtisans.
09. Vous-même et votre ami (être, présent) des connaisseurs, (goûter, impératif) ce vin,
vous m’en (dire, futur) des nouvelles !
10. Un grand nombre de soldats (périr, passé simple) dans les combats.
11. Peu d’étudiants (habiter, présent) de confortables studios.
12. Une partie des vaisseaux (sombrer, passé simple) dans la tempête.
13. La grande majorité des Français (reconnaître et saluer, présent) les efforts accomplis
par le gouvernement.
14. Les deux tiers de cette population (mourir, présent) de faim.
15. Le reste des naufragés (tenter, passé simple) de nager vers la côte.
16. Le peu de services qu’il a rendu lui (avoir valu, passé composé) la Légion d’honneur.
17. Ce peu de mots (avoir, passé simple) un effet décisif.
18. Plus d’une brebis galeuse (s’être glissé, plus-que-parfait) dans notre groupe.
© Groupe Eyrolles 89
Des mots, des phrases, des textes
19. Le peu d’hommes qui (agir, présent) par devoir (mériter, présent) toute notre admi-
ration.
20. On voit quelquefois une nuée de sauterelles qui (obscurcir, présent) l’air, et (des-
cendre, présent) ensuite vers la terre dont les récoltes sont bientôt ravagées.
Temps 3
Accord du verbe
01. ravissait > plusieurs sujets synonymes, non réunis par « et ». Le verbe s’accorde
avec le dernier sujet.
02. domine > soit l’un, soit l’autre.
03. donnait > présence d’un pronom indéfini, « tout », masculin singulier qui
rassemble les sujets.
04. retirent > addition des causes. Présence de « leurs » au pluriel.
05. sera > le « ou » a valeur de sélection, soit le bonheur soit le malheur.
06. sont > addition, le corps + l’esprit.
07. s’honore > gradation : La France contient la commune, le monde contient la
France.
08. n’étaient > addition.
09. êtes, goûtez, direz.
10. périrent > collectif pluriel.
11. habitent > idem.
12. sombra.
13. reconnaît > une majorité, la majorité, collectif singulier.
14. meurent > les deux tiers constituent une pluralité arithmétique.
15. tenta > « le reste » désigne une globalité.
90 © Groupe Eyrolles
Le verbe et son sujet
■ ■ FICHE 12 ■ ■ ■
16. a valu > singulier. On insiste ironiquement sur la quantité notoirement insuffi-
sante des services rendus, et par conséquent sur la valeur très relative de la
Légion d’honneur.
17. eurent > pluriel. Quantité nécessaire mais suffisante.
18. s’était glissée > féminin singulier. Nous avons signalé l’étrangeté de ce singulier.
19. agissent, méritent > pluriel correspondant à une quantité nécessaire mais suffi-
sante.
20. obscurcissent, descendent > collectif pluriel.
20 points
© Groupe Eyrolles 91
FICHE 13 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Temps 1
Montant est une forme du verbe monter, une forme active. (les vapeurs montent)
Perdue est une forme du verbe perdre, une forme qui peut être passive (la rivière est
perdue) ou active (j’ai perdu de vue la rivière).
Montant est un participe présent, proche du verbe : il est invariable.
Perdue est un participe passé, proche de l’adjectif : comme l’adjectif, il est variable,
en genre et en nombre.
Parfois le participe présent devient un adjectif verbal variable en genre et en
nombre, mais à condition qu’on puisse le remplacer par un autre adjectif et qu’on
puisse éventuellement le mettre au féminin.
© Groupe Eyrolles 93
Des mots, des phrases, des textes
« Des rideaux flottant au vent » (participe présent invar.) peuvent devenir « des rideaux
flottants » (adjectif verbal s’accordant avec le nom) parce qu’on peut dire « des tentures
flottantes ».
Dans le premier cas, il y a action, dans le second il y a état habituel, qualité durable.
Dans le premier cas il peut y avoir présence d’un complément (ici, accident), dans
le second, on ne trouve jamais de complément.
Autres exemples :
« Un bonimenteur convainquant son auditoire », « un discours ou un candidat convain-
cant ».
Mangeant et dormant sont des participes présents, ils viennent directement des
verbes manger et dormir, ils sont invariables. Ici, ils n’ont pas de complément, mais
on pourrait leur en trouver : « mangeant le bifteck réchauffé sous leur selle » !
Nourris et emportés, sont des participes passés, ils participent à la fois des verbes
nourrir et emporter et des adjectifs dont ils ont le genre et le nombre, ici le masculin
et le pluriel.
94 © Groupe Eyrolles
L’accord des participes
■ ■ FICHE 13 ■ ■ ■
« Un paysage tourmenté, une côte découpée, des arbres battus par le vent. »
« Tout le village était là, excepté les trois centenaires, Rose, Marie
de Locmariaquer et Virginie. » Pourquoi pas « exceptées les trois
centenaires » ? Parce que le participe passé « excepté » est ici
employé comme une préposition. ■
Pour être invariable, une telle préposition doit être, comme son nom l’indique,
située avant le nom ou le pronom qu’elle concerne. Pour revenir au premier exemple
on pourrait écrire :
« Tout le village était là, Rose, Marie et Virginie exceptées. »
« Le paysage est tourmenté, les arbres ont été tordus par le vent. »
N’oublions pas que « ont été », c’est le verbe être au passé composé.
Attention !
© Groupe Eyrolles 95
Des mots, des phrases, des textes
Dans le premier cas le COD « voiture » est placé après le verbe, le participe passé
garé reste invariable.
Dans le second cas le COD « voiture » est placé avant le verbe, le participe passé
garée s’accorde en genre et en nombre avec le nom voiture.
Attention ! Le COD peut être un infinitif :
Qu’en est-il du participe passé dû ? La réponse est simple : vous auriez dû quoi ? Les
prévenir. Le COD est un infinitif (prévenir) et il est placé après : pas d’accord.
En l’absence de COD, le participe passé reste invariable :
« Vous avez bu ! »
b) Cas particuliers
– Si le COD est en, le participe passé ne varie pas.
96 © Groupe Eyrolles
L’accord des participes
■ ■ FICHE 13 ■ ■ ■
Temps 2
C’est à vous !
Rétablissez l’orthographe des participes passés, ou du verbe complet, là où l’on a
indiqué l’infinitif.
« Un écueil fuyant
L’année 1866 fut (marquer) par un événement bizarre, un phénomène inexpliqué et
inexplicable que personne n’a sans doute (oublier).
Les gens de mer furent particulièrement (émouvoir).
En effet, depuis quelque temps, plusieurs navires s’étaient (rencontrer) sur mer avec
“une chose énorme” un objet long, fusiforme, parfois phosphorescent.
Les faits relatifs à cette apparition, (consigner) aux divers livres de bord, s’accordaient
assez exactement sur la structure de l’objet.
Si c’était un cétacé, il surpassait en volume tous ceux que la science (classer, plus-que-
parfait) jusqu’alors. Ni Cuvier, ni Lacépède n’eussent (admettre) l’existence d’un tel
monstre – à moins de l’avoir (voir), ce qui s’appelle (voir) de leurs propres yeux de
savants.
Le 20 juillet 1866, le steamer Governor-Higginson (rencontrer, plus-que-parfait) cette
masse mouvante à cinq milles dans l’est des côtes de l’Australie.
Deux colonnes d’eau (projeter) par l’inexplicable objet, s’élancèrent en sifflant à cent
cinquante pieds dans l’air.
Quelque mammifère aquatique, inconnu jusque-là, rejetait par ses évents des colon-
nes d’eau, (mélanger) d’air et de vapeur.
Ce cétacé extraordinaire pouvait se transporter d’un endroit à un autre avec une vélo-
cité surprenante, puisque, à trois jours d’intervalle, le Governor-Higginson et le Cristo-
bal-Colon l’ (observer, plus-que-parfait) en deux points de la carte (séparer) par une
distance de plus de sept cents lieues marines.
© Groupe Eyrolles 97
Des mots, des phrases, des textes
Les plus vastes baleines, n’ont jamais (dépasser) la longueur de cinquante-six mètres.
Pendant les premiers mois de l’année 1867, la question parut être (enterrer), et elle ne
semblait pas devoir renaître, quand de nouveaux faits furent (porter) à la connaissance
du public. Le monstre redevint îlot, rocher, écueil, mais écueil fuyant, indéterminable,
insaisissable. »
Temps 3
CORRIGEONS, AUTO-ÉVALUONS-NOUS
POUR PROGRESSER !
98 © Groupe Eyrolles
L’accord des participes
■ ■ FICHE 13 ■ ■ ■
13. l’avaient observé > Le verbe avoir s’accorde avec les deux sujets (les noms de
navires) et le participe passé conjugué avec avoir s’accorde avec le COD « cétacé »,
masculin singulier placé avant.
14. séparés > Épithète de « points » de la carte.
15. dépassé > COD placé après le verbe. Dépassé quoi ? « La longueur », pas d’accord.
16. être enterrée > Infinitif passé passif. Accord du participe passé attribut de
« question ». Attribut, car le verbe paraître est l’équivalent du verbe être.
17. furent portés > Attribut de « nouveaux faits ».
17 points
© Groupe Eyrolles 99
FICHE 14 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Temps 1
Dans un cas comme dans l’autre on ne tient pas compte du COD pour l’accord du
participe passé : plu ou fallu.
Des verbes comme faire, avoir, arriver adoptent fréquemment la tournure imper-
sonnelle.
« Avec les grands froids qu’il a fait », « Après les pluies qu’il y a eu. »
Si l’auxiliaire est le verbe être, le participe passé n’en reste pas moins invariable :
« Il nous est arrivé d’énormes problèmes », « Du ciel il serait tombé des grenouilles »
(phénomène attesté mais rarissime !).
Les participes passés qui impliquent une idée de mesure, mesure de prix, mesure de
longueur, mesure de temps…
« Les dix kilomètres que la championne a couru en si peu de temps ne l’ont pas
épuisée. »
« Les cinq cents euros que ce canapé m’a coûté, je ne les regrette pas. »
■ ■ FICHE 14 ■ ■ ■
On écrira ainsi :
« Elle s’est mordu la langue » Elle a mordu quoi ? La langue. COD placé après, pas
d’accord.
« Ils se sont lavés » > Ils ont lavé qui ? se, mis pour ils. COD placé avant, accord, lavés
prend un s.
« Ils se sont lavé les mains » > Ils ont lavé quoi ? Les mains. COD placé après, pas
d’accord.
« Nous nous sommes écrit » > Nous avons écrit quoi ? Rien, pas de COD, pas d’accord.
« Nous nous sommes écrit des lettres d’amour » > Nous avons écrit quoi ? Des lettres.
COD placé après, pas d’accord.
Mais : « Les lettres d’amour que nous nous sommes écrites » > le COD que mis
pour lettres, est placé avant le verbe.
b) Les autres verbes pronominaux suivent la règle des participes passés employés avec
être. Le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe.
(Verbe « essentiellement » pronominal, car on ne peut pas le trouver sous une autre
forme, on n’enfuit pas quelque chose)
L’action de jouer est faite par le COD vous mis pour filles. Ce sont bien les filles, ici,
qui jouent les starlettes. Le participe passé vues s’accorde avec le pronom vous mis
pour filles.
Mais : « Pire ! Nous, les balayeurs, nous nous sommes entendu dire par le PDG que nos
revendications n’étaient pas fondées. »
L’action de dire n’est pas faite par les balayeurs : le participe passé entendu ne s’accorde
pas avec le pronom nous, mis pour balayeurs.
■ ■ FICHE 14 ■ ■ ■
Temps 2
S’ENTRAÎNER
Temps 3
02. dont la nature s’est plu à > Verbe réfléchi dont le sens est « se donner du plaisir
à ». Suit la règle des participes passés avec avoir. Pas de COD, pas d’accord.
03. s’étaient arrogés > On n’arroge pas quelque chose, ce verbe est donc essentielle-
ment pronominal. Il s’accorde avec le sujet.
04. Commençons par le participe passé « dites » attribut de que, mis pour injures.
Le verbe pronominal quant à lui, est placé devant un infinitif passé « avoir été
dites ». Qui a fait l’action de « dire » ? Ce sont vos détracteurs, pas vous. Le
participe passé souvenu ne s’accorde donc pas.
05. se sont couverts > Pronominal réfléchi. Règle des participes passés avec avoir,
accord avec le COD se placé avant le verbe. « Ils ont couvert qui ? » Eux-
mêmes, c’est à dire se, mis pour nuages, masculin pluriel.
Se sont rapprochés > même règle.
Se sont multipliés > même règle.
Se sont ouvertes > même règle, se est mis pour cataractes, féminin pluriel.
Le tonnerre a grondé > participe passé avec avoir, mais ici, pas de COD.
Grondé demeure invariable.
06. les pièces ont fui > participe passé avec avoir. Pas de COD, fui reste invariable
Comme aurait dit > le participe passé dit est conjugué avec avoir, mais le COD
est l’ensemble de la proposition qui précède le verbe. Dit reste invariable.
07. se sont ris = se sont moqués de > Verbe accidentellement pronominal : en effet,
le verbe rire est la plupart du temps utilisé à une autre forme que pronominale.
Ni réfléchi, ni réciproque, ce verbe s’accorde ici avec le sujet vainqueurs.
08. se sont nui > Pronominal réfléchi. Règle des participes passés avec avoir. Ici,
pas de COD, donc pas d’accord, nui reste invariable.
09. se sont succédé > Pronominal à forme réciproque. Règle des participes passés
avec avoir. Pas de COD, pas d’accord.
10. dont ils ne se sont jamais souciés > Se soucier : verbe essentiellement prono-
minal (n’existe pas sous une autre forme). Ni réfléchi, ni réciproque. Le parti-
cipe passé s’accorde avec le sujet masculin pluriel ils.
Dont ils ne se seront jamais repentis > idem.
18 points
Épreuve d’admissibilité
Questionnaire de français
Durée : 15 minutes
Temps 1
SE CONCENTRER…
Pour chaque question posée, sept possibilités de réponse vous seront offertes :
– L’une des quatre solutions numérotées de 1 à 4.
– La réponse T « toutes les solutions proposées sont bonnes ».
– La réponse A « aucune des solutions proposées n’est bonne ».
– La réponse O « omission » si vous ne souhaitez pas répondre à la question posée.
Attention !
Une seule réponse par question est autorisée. Toute réponse multi-
ple (plusieurs cases cochées) sera assimilée à une erreur. ■
Temps 2
Question 1
« Je lui ai demandé s’il était prêt. »
Cette phrase est une phrase :
1. Déclarative.
2. Interrogative.
3. Exclamative
4. Impérative.
Question 2
Parmi les phrases suivantes, laquelle contient un participe passé mal accordé ?
1. Les pièces que j’ai vu jouer.
2. Combien avez-vous rencontré de personnes ?
3. Elle s’était construit une maison.
4. Elles se sont lavées les mains.
Question 3
Dans laquelle des propositions ci-dessous, l’ordre logique des phrases
est-il respecté ?
A. […] « Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés petites
madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d’une coquille
de saint Jacques. » […]
B. […] « À l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha
mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un
plaisir délicieux m’avait envahi. » […]
■ ■ FICHE 15 ■ ■ ■
C. […] « Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la pers-
pective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où
j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. »
D. […] « Un jour d’hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que
j’avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de
thé. Je refusai d’abord, et, je ne sais pourquoi, me ravisai. »
1. A – C – D – B.
2. B – A – D – C.
3. D – A – C – B.
4. C – B – A – D.
Question 4
Une personne qui lit avec peine, en hésitant est une personne qui…
1. grommelle
2. marmonne
3. ânonne
4. susurre
Question 5
Les verbes transitifs s’emploient avec un complément d’objet. On distingue les verbes
transitifs :
Directs construits sans préposition.
Indirects construits avec une préposition.
Le complément d’objet direct (COD) accompagne un verbe transitif direct.
Le complément d’objet indirect (COI) accompagne un verbe transitif indirect.
Parmi les phrases suivantes, quelle est celle où le verbe est transitif indirect ?
1. Regarde ! Une étoile filante.
2. L’athlète boit avant de courir.
3. La vieille dame compte sur ses petits-enfants.
4. Les enfants rêvent de vacances.
Question 6
Parmi les propositions suivantes, indiquez celle qui pourrait servir de titre à cet
extrait des Chroniques des jours désespérés de P. Mac Orlan ?
« Derrière la porte close des chaumières, des yeux craintifs épièrent le passage
des Armagnacs : les soldats en déroute […] passaient rapidement sur la neige
par petites bandes. Ils regardaient derrière eux avec inquiétude […]. Puis ils dis-
parurent dans les bois. La neige tombait sans interruption. La désolation de la
guerre s’étendait à perte de vue sur les champs abandonnés […]. Avec le
départ des soldats, la chaleur de l’espoir ranima le cœur des villageois. Malgré
le froid, chacun ouvrit sa porte ; l’on respira longuement. »
1. Un hiver interminable.
2. Le départ des Armagnacs.
3. Des villageois apeurés.
4. La mobilisation des militaires.
Temps 3
SE CORRIGER
Question 1
Réponse 2
La phrase est une phrase déclarative (un des quatre types de phrase, énoncés dans
l’introduction de cet ouvrage). On peut ajouter que du point de vue du sens, elle
contient une interrogation indirecte (dans la proposition subordonnée introduite
par « s’ » = si).
Remarque
Question 2
Réponse 4
■ ■ FICHE 15 ■ ■ ■
Reprenons la règle (très simple) de l’accord du participe passé des verbes pronomi-
naux :
a) le participe passé des verbes pronominaux de sens réfléchi ou réciproque
s’accorde avec le complément d’objet direct si celui-ci est placé avant le verbe.
On remplace être par avoir et l’on suit la règle. Si le COD est placé après le verbe
ou s’il n’y en a pas, le participe passé reste invariable.
« Elles se sont lavé les mains » = « Elles ont lavé leurs mains », le COD est placé
après le verbe : pas d’accord.
« Elle s’était construit une maison » = « Elle avait construit pour elle une maison. »
Pour être complets, poursuivons la règle :
Le participe passé des autres verbes pronominaux s’accorde en genre et en nombre
avec le sujet du verbe : « Ces cahiers se sont bien vendus », « Ils se sont aperçus de
leur erreur », « Elles se sont enfuies. »
Décidément on a fait une réputation de difficulté à ces malheureux pronominaux,
réputation tout à fait imméritée.
Question 3
Réponse 3 : D A C B
Question 4
Réponse 3 : ânonne.
Question 5
Réponse 3
« Petits-enfants » est complément d’objet indirect du verbe « compter », ce complé-
ment étant relié au verbe par la préposition « sur ».
Question 6
Réponse 2 : Le départ des Armagnacs.
PARTIE 2
© Groupe Eyrolles
FICHE 16 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
La ponctuation (I)
Temps 1
Dans une phrase contenant une question, le point d’interrogation n’est pas rejeté à
la fin de la phrase lorsque celle-ci comporte une expression comme : « dit-il »,
« répondit-il », etc.
« Pourquoi rouler si vite ? demandai-je au conducteur. »
• Les points de suspension (trois points seulement, pas davantage) indiquent qu’une
phrase ou un membre de phrase est inachevé.
« Le soleil du matin me chauffait les cheveux… Dans cinq minutes j’irai me baigner »
(F. Sagan).
Les points de suspension sont l’expression du non-dit, et comme le non-dit est infi-
niment plus vaste que le « dit », les points de suspension ouvrent une large fenêtre
sur l’imaginaire.
Attention !
■ ■ FICHE 16 ■ ■ ■
Les signes qui divisent et clarifient la phrase écrite
La virgule est le signe le plus utilisé. Grâce à la virgule, la phrase respire, s’aère, elle
n’est plus ce bloc compact qui rebute et décourage le lecteur.
C’est ainsi qu’on sépare :
• Des sujets :
« Le lion, le renard, le loup, le chien sont les acteurs habituels des fables de La Fontaine. »
• Des attributs :
« Cette rose était rouge, encore humide, gonflée, parfumée. »
• Des compléments :
« Dans sa gibecière le chasseur portait un faisan, deux perdrix, un col-vert et une poule
d’eau. » (La coordination « et » remplace la dernière virgule.)
• Des verbes :
« Le menuisier scie, rabote, ajuste, colle et cloue. »
• Des propositions :
« Tu te lèves, tu t’assois, tu t’agites et ton travail n’avance pas ! »
Les deux points annoncent une explication ou une énumération, parfois une citation.
« La célèbre chanson de Gainsbourg me revenait en mémoire : Aux armes, etc. »
« En français, on trouve quatre catégories de mots invariables : l’adverbe, la préposi-
tion, la conjonction et l’interjection. »
« Dans le monde d’aujourd’hui, une valeur doit être préservée : l’Amour ; déjà saint
Augustin disait : Aime, et fais ce que voudras. »
Temps 2
S’ENTRAÎNER
C’est à vous !
1. Dans ce texte qui termine Vingt mille lieues sous les mers, de Jules Verne, rétablis-
sez les points qui marquent la fin des phrases. (Points ordinaires, points d’interro-
gation, points d’exclamation.)
« Mais qu’est devenu le Nautilus A-t-il résisté aux étreintes du Maelstrom Le capitaine
Nemo vit-il encore Poursuit-il sous l’Océan ses effrayantes représailles, ou s’est-il arrêté
devant cette dernière hécatombe Les flots apporteront-ils un jour ce manuscrit qui ren-
ferme toute l’histoire de sa vie Saurai-je enfin le nom de cet homme Le vaisseau disparu
nous dira-t-il, par sa nationalité, la nationalité du capitaine Nemo
Je l’espère J’espère également que son puissant appareil a vaincu la mer dans son
gouffre le plus terrible, et que le Nautilus a survécu là où tant de navires ont péri S’il en
est ainsi, si le capitaine Nemo habite toujours cet Océan, sa patrie d’adoption, puisse
la haine s’apaiser dans ce cœur farouche Que la contemplation de tant de merveilles
éteigne en lui l’esprit de vengeance Que le justicier s’efface, que le savant continue la
paisible exploration des mers Si sa destinée est étrange, elle est sublime aussi Ne l’ai-
je pas compris par moi-même N’ai-je pas vécu dix mois de cette existence extranatu-
relle Aussi, à cette demande posée, il y a six mille ans, par l’Écclésiaste : “Qui a
jamais pu sonder les profondeurs de l’abîme” deux hommes entre tous les hommes ont
le droit de répondre maintenant Le capitaine Nemo et moi »
2. Dans ce texte de Maupassant :
a) rétablissez les virgules qui ont été supprimées ;
b) dites en quoi elles sont nécessaires.
« Les machines voraces mangent du feu ce fer éclatant le broient le coupent le scient
l’aplatissent le filent le tordent en font des locomotives des navires des canons mille
choses diverses fines comme des ciselures d’artistes monstrueuses comme des œuvres
de géants et compliquées délicates brutales puissantes. »
(Guy de Maupassant)
■ ■ FICHE 16 ■ ■ ■
Temps 3
SE CORRIGER
1. Les petits triangles indiquent les endroits où sont placés les signes de ponctua-
tion.
« Mais qu’est devenu le Nautilus Δ? A-t-il résisté aux étreintes du Maelstrom Δ?
Le capitaine Nemo vit-il encore Δ? Poursuit-il sous l’Océan ses effrayantes repré-
sailles, ou s’est-il arrêté devant cette dernière hécatombe Δ? Les flots apporte-
ront-ils un jour ce manuscrit qui renferme toute l’histoire de sa vie Δ? Saurai-je
enfin le nom de cet homme Δ? Le vaisseau disparu nous dira-t-il, par sa nationa-
lité, la nationalité du capitaine Nemo Δ?
Je l’espèreΔ. J’espère également que son puissant appareil a vaincu la mer dans
son gouffre le plus terrible, et que le Nautilus a survécu là où tant de navires ont
péri Δ! S’il en est ainsi, si le capitaine Nemo habite toujours cet Océan, sa patrie
d’adoption, puisse la haine s’apaiser dans ce cœur farouche Δ! Que la contempla-
tion de tant de merveilles éteigne en lui l’esprit de vengeance Δ! Que le justicier
s’efface, que le savant continue la paisible exploration des mers Δ! Si sa destinée
est étrange, elle est sublime aussi Δ. Ne l’ai-je pas compris par moi-même Δ?
N’ai-je pas vécu dix mois de cette existence extranaturelle Δ? Aussi, à cette
demande posée, il y a six mille ans, par l’Écclésiaste Δ: “Qui a jamais pu sonder
les profondeurs de l’abîme Δ?” Deux hommes entre tous les hommes ont le droit
de répondre maintenant Δ. Le capitaine Nemo et moi Δ. » (Jules Verne, Vingt
mille lieues sous les mers.)
2.
a) « Les machines voraces mangent du feu, ce fer éclatant, le broient, le coupent, le
scient, l’aplatissent, le filent, le tordent, en font des locomotives, des navires, des
canons, mille choses diverses, fines comme des ciselures d’artistes, monstrueuses
comme des œuvres de géants et compliquées, délicates, brutales, puissantes. »
b) Les machines voraces mangent du feu, ce fer éclatant,
> « fer éclatant » est une apposition à « feu ».
le broient, le coupent, le scient, l’aplatissent, le filent, le tordent,
> virgules nécessaires pour séparer les verbes.
en font des locomotives, des navires, des canons, mille choses diverses,
> virgules nécessaires pour séparer les noms d’objets.
fines comme des ciselures d’artistes, monstrueuses comme des œuvres de géants
et compliquées, délicates, brutales, puissantes.
> virgules nécessaires pour séparer les adjectifs épithètes de « choses ». Après
« géants », pas de virgule puisque celle-ci est remplacée par la coordination « et ».
Les tirets (plus longs que les traits d’union) ont deux emplois :
• Soit isoler une explication, qui paraît nécessaire dans la phrase, mais qui n’en
fait pas partie.
« L’homme – on ignorait son identité – habitait les locaux désaffectés de l’usine. »
Les parenthèses encadrent une explication, une remarque ; elles isolent une réflexion
qui vient couper le récit :
« Un songe (me devrais-je inquiéter d’un songe ?)
Entretient dans mon cœur un chagrin qui le ronge » (Racine).
L’apostrophe
L’apostrophe est une virgule placée en haut et à droite d’une lettre. L’apostrophe
remplace une voyelle « élidée », c’est-à-dire supprimée. Trois voyelles peuvent être
élidées, a, e, i.
Attention !
Ces voyelles sont celles du mot qui prend l’apostrophe, non celles
du mot qui suit. Ainsi : « la automobile » devient l’automobile, par
suppression (élision) du a de l’article la.
« De esprit » devient d’esprit : « Ah ! il s’agit bien d’esprit ! » ■
Remarque
■ ■ FICHE 17 ■ ■ ■
Presque ne prend une apostrophe que dans le terme « presqu’île ».
Jusque s’élide normalement devant une voyelle, cependant il peut1 remplacer l’apos-
trophe par un s dans l’expression « jusques à quand ».
« Jusques à quand devrais-je supporter les brimades que j’ai subies jusqu’ici ? »
La liaison
Elle consiste à lier la sonorité d’une consonne terminant un mot à la voyelle qui
commence le mot suivant : « Allons enfants » > Allonzenfants.
Les consonnes « aimant se lier » avec des voyelles sont principalement le s, le t et le r
qui termine l’infinitif des verbes.
Mais d’autres consonnes n’échappent pas à cette attirance, comme le p dans « trop
aimable », le d dans « grand effort », le g dans « sang et eau », etc.
1. Il peut : ce n’est pas une obligation. « Jusqu’à quand » est tout à fait autorisé.
On remarque que :
s et x se prononcent z : « le deux avril ».
d se prononce t : « un grand homme1 ».
g se prononce k : « un long oubli ».
Le trait d’union
Le trait d’union permet de réunir plusieurs mots pour former un mot nouveau, uni
dans la prononciation mais séparé en plusieurs éléments indissociables dans l’écriture.
Un chef-d’œuvre, un monte-en-l’air (cambrioleur acrobate !), un boute-en-train.
Attention !
• Quand il commence par les préfixes « après, arrière, avant, contre, entre, extra,
sans, sous, ultra, vice ».
« Le vice-président apparut sur l’estrade. »
Attention !
1. Le h de « homme » est muet. Quand le h est aspiré, la liaison ne se fait jamais : « des hamsters,
un handicap ».
■ ■ FICHE 17 ■ ■ ■
On trouve encore le trait d’union :
• Dans certains noms propres.
François-René de Chateaubriand.
Dix-huit, quatre-vingt-dix-neuf.
Un artiste-né.
• Après les mots « non » et « quasi », suivis d’un nom ou d’un infinitif.
Temps 2
S’ENTRAÎNER
C’est à vous !
1. Dans le texte suivant, de Guy de Maupassant, rétablissez tous les signes de
ponctuation.
« Juste en ce moment on adjugeait un perroquet un perroquet vert à tête bleue qui
regardait tout ce monde d’un air mécontent et inquiet
Trois francs criait le vendeur un oiseau qui parle comme un avocat trois francs
Une amie de Patin lui poussa le coude
Vous devriez acheter çà vous qu’êtes riche dit elle Ça vous tiendrait compagnie il vaut
plus de trente francs c’t oiseau là Vous le revendrez toujours ben vingt à vingt cinq
Quatre francs mesdames quatre francs répétait l’homme Il chante vêpres et prêche
comme M le curé C’est un phénomène un miracle
La Patin ajouta cinquante centimes et on lui remit dans une petite cage la bête au nez
crochu qu’elle emporta »
2. Écrivez le mot entre parenthèses en utilisant l’apostrophe si elle s’impose.
La Fontaine s’est inspiré des fables (de) Ésope. Nous souhaitons (que) il s’en aille,
avant (que) Antoine revienne. Avancez (jusque) ici, et pas plus loin. Mon baromètre,
(lorsque) il annonce un changement de temps, se trompe rarement. (Lorsque) en 1914
■ ■ FICHE 17 ■ ■ ■
la guerre éclata… (puisque) on veut nous faire croire que… (quoi que) on dise, vous
ne croyez personne.
3. Remplacez les points entre crochets par le mot presque ou quelque.
J’ai […] achevé ma lecture. Un jean […] usé. Je ne suis pas Crésus, adressez votre
demande à […] autre sponsor. Dans les mots de l’accusé on trouve […] apparence
de regret.
4. Devant les noms proposés, placez l’article le ou la, élidé ou non selon que
la consonne h est muette ou aspirée.
Habileté, habit, habitant, hachis, haillon, haleine, halle, hâle, halte, hangar, harmo-
nium, harpon, hautbois, havresac, hectare, hémicycle, hennissement, hérésie, héritier,
hermine, hernie, héroïne.
5. Placez les traits d’union qui s’imposent ou qui se justifient.
Un arc en ciel, mon vis à vis, retournez là bas sur le champ, une demi heure, à mi
chemin, une voûte semi circulaire, par un bel après midi, l’arrière garde se battit
à Roncevaux, le messager avant coureur de la défaite fut tué par le Roi des Rois, la
contre attaque réussit au delà de toute espérance, un yaourt extra léger, un sans gêne
désarmant, les ultra royalistes se réunirent sur les marches de l’église Saint Roch, le
vice roi des Indes, un non lieu, un non événement.
Temps 3
S’AMÉLIORER
La Patin ajouta cinquante centimes, et on lui remit dans une petite cage, la bête
au nez crochu qu’elle emporta. »
2. La Fontaine s’est inspiré des fables (d’)Ésope. Nous souhaitons (qu’)il s’en aille,
avant (qu’)Antoine revienne. Avancez (jusqu’)ici, et pas plus loin. Mon baromètre,
(lorsqu’)il annonce un changement de temps, se trompe rarement. (Lorsqu’)en
1914 la guerre éclata… (Puisqu’)on veut nous faire croire que… (Quoi qu’)on
dise, vous ne croyez personne.
3. J’ai presque achevé ma lecture. Un jean presque usé. Je ne suis pas Crésus,
adressez votre demande à quelque autre sponsor. Dans les mots de l’accusé on
trouve quelque apparence de regret.
Temps 1
Dans notre système de signes graphiques, la même lettre peut représenter plusieurs
sons.
Le c, par exemple, a trois prononciations : k (caramel, raconter), s sourd (ce, cirage),
g (seconder). Sans compter avec le ç, cette cédille, qui a la vertu d’adoucir en s la
prononciation qui devrait être en k de c + a, o, u, ou (comme dans car, court, cube).
Ensuite, un même son peut être rendu par plusieurs lettres ou combinaison de lettres :
Le son an, peut être rendu par an, am, en, em, ean, aon, aen : le tan (produit végétal,
qui sert au « tannage » des peaux), ambigu, enlever, emmener, Jean, paon, Caen.
Les accents
Les accents ne sont pas les derniers à nous poser des problèmes. Ainsi on ne pourrait
arriver à une orthographe phonétique sans ajouter de nouveaux signes. Regardez ce
vers de Lamartine en texto amélioré (pour la compréhension de tous) :
Mè la natur éla kit invité ki tem
Les accents étaient inconnus dans l’ancien français. Ce sont les imprimeurs du XVIe siè-
cle qui, par besoin de clarté dans les textes, ont inventé quelques-uns de ces signes. Le
XVIIe siècle, puis le XVIIIe en ont réglementé l’usage et en ont créé de nouveaux.
Attention !
Pas d’accent aigu si le e fermé est suivi d’un d, d’un r, d’un f, ou d’un
z à la fin du mot : un pied, chanter, une clef, regardez ! Un cache-
nez. ■
Un procès, du succès.
Mais l’accent grave peut également se mettre sur le a et sur le u, sans en modifier la
prononciation.
Attention !
Accent circonflexe
L’accent circonflexe peut se rencontrer sur toutes les voyelles sauf y, donc sur a, e, i,
o, u. En règle générale l’accent circonflexe surplombe une voyelle « longue ».
■ ■ FICHE 18 ■ ■ ■
Rappels
Règles pratiques
1. Si le nom a donné naissance à un adjectif qui porte un s au milieu (comme
« forestier », « hospitalier »), il prend l’accent circonflexe : forêt/hôpital.
Si une ancienne forme du nom prend un s au milieu (comme « hostellerie »),
le mot actuel adopte un accent circonflexe : hôtellerie, hôtel.
2. L’accent circonflexe distingue certains homonymes :
la tâche journalière/une tache sur ma robe !
3. Il coiffe le a du suffixe atre : une teinte bleuâtre remplissait maintenant le ciel.
4. Il surplombe le i du radical des verbes en aitre et en oitre quand il est suivi
du t du radical : il disparaît, il disparaîtrait, il paraît, il paraîtra.
5. On le trouve dans certaines terminaisons verbales : au passé simple,
première et deuxième personnes du pluriel : « nous partîmes de bon matin »
> subjonctif imparfait, 3e personne du singulier.
6. Un « dicton » de mémorisation sur le i avec et sans accent circonflexe :
« Le chapeau de la cime est tombé dans l’abîme ! »
Tréma et cédille
Le tréma indique que la lettre qu’il surplombe se prononce séparément de la voyelle
qui la suit ou qui la précède.
« Aigue » se prononce ai-gue, dans « aigue-marine », nom d’une superbe pierre pré-
cieuse.
Les majuscules
Tout le monde sait que l’alphabet français compte 26 lettres. Selon les proportions
qu’on leur donne dans l’écriture, mais également selon le dessin qu’elles adoptent,
on distingue les « minuscules » et les « majuscules » ou capitales.
Prennent une majuscule :
a) Les noms propres.
M. Dupont, la France, les Français, les Strasbourgeois.
Attention !
■ ■ FICHE 18 ■ ■ ■
b) Le premier mot d’une phrase, d’un vers, après un point ordinaire, après un point
d’exclamation, d’interrogation, de suspension, quand ils terminent la phrase.
c) Les noms qui désignent Dieu dans une religion ou une philosophie.
L’Être suprême, Vishnou, le Bouddha, le Messie, l’Éternel, le Père, le Tout-Puissant, le Sei-
gneur, la Providence.
Remarque
e) Le mot qui suit l’ouverture des guillemets, pour n’importe quelle phrase qu’on
cite ou qu’on rapporte.
Ma cousine m’a dit : « Cet été nous allons à la montagne. »
À noter :
1. Monsieur et madame prennent une majuscule quand on s’adresse à la per-
sonne elle-même : « Bonjour, Monsieur, bonjour Madame Dupont. » Mais :
« Ce monsieur Dupont m’a l’air sympathique. »
L’abréviation de « monsieur » est M. (Et non Mr, utilisé parfois pour Monsei-
gneur.) Autres abréviations : MM (messieurs), Mme, Melle, Mmes, Mlles,
Me (pour Maître).
2. Les mots importants composant le titre d’un livre ou d’un film peuvent
prendre une majuscule : Les Illusions Perdues, La Grande Vadrouille.
3. Les noms de jours et de mois ne prennent pas de majuscule : Ce dimanche
23 mars était le jour de Pâques.
4. L’adjectif prend une majuscule quand il est intimement joint au nom qu’il
accompagne : La Comédie Française, Charles le Téméraire, la ville de Saint-
Cloud.
Attention !
Temps 2
S’ENTRAÎNER
C’est à vous !
1. Accents : ces mots prennent-ils un accent circonflexe ? Si oui, mettez-le…
Abime, abimer, atome, acre, à l’affut, age, ainé, albatre, alcove, allo, amphithéatre,
ancetres, aout, appat, apre, arome, aromatiser, arret, atre, aumone, aussitot.
Bacler, bailler, baillon, bareme, le bat d’un ane, batir, beret, blaspheme, baton, bele-
ment, bete, blame, bleme, une boite, boiter, boiteux, bruler, une breche, bucher.
Cable, calin, chaine, creme, la crue de la Seine, de la viande crue, il m’a cru, les
Huns montaient à cru leurs petits chevaux, chataignier, chateau, chatiment, chene,
chomage, chalet, chapitre, chute, cloitre, cote, la Cote d’Opale, a cote, chute, chry-
santheme, cime, coteau, coutume, creche, le veuf portait un crepe au bras gauche, la
crepe de la chandeleur, une croute, un cyclone, un cru coté, il me croit, le lierre croit
sur le mur, un texte de mon cru.
■ ■ FICHE 18 ■ ■ ■
2. Replacez le tréma qui a été volontairement omis dans les noms ou les adjectifs
suivants.
Aieul, aieux, aioli, alcaloide, une attitude ambigue, un androide, un anthropoide, une
bureaucratie archaique, l’ambiguité de cette remarque, l’archaisme de ce mode de
vie, un astéroide, la force des baionnettes, une balalaika, le bonsai demande des
soins attentifs, un caid, le caiman peut atteindre six mètres de long, dans la tombe
l’œil regardait Cain, un canoe, un véritable capharnaum, les Caraibes, Socrate but
la cigue, deux kilos de cocaine, quelle coincidence !, le coit, la pièce contigue, un
corticoide, le dalai-lama, une scie égoine.
3. Dans les mots suivants, correctement orthographiés parfois le c se prononce se
(prononciation du s sourd). Certains d’entre eux portent une cédille, les autres non.
Pourquoi ? Classez-les dans le tableau d’explication prévu.
Mots correctement orthographiés :
cidre/cadre/caleçon/cigogne/citoyen/commencement/je commençais/cygne/
cæcum/face/incoercible/poinçon/pinçon/gerçure/rinçage/limaçon/français/
cæsium (métal très rare)/façon/faucon/flocon/garçon/hameçon/cœlacanthe/
maçon/pince/racine/forçat/François/leçon/percer/rançon/rancune/enfoncer/
poinçonner/cœliaque (qui appartient aux intestins : artère cœliaque)/recevoir/
il reçoit/concevoir/il conçut/coercition/il recule/il reçut/il avance/il avança/
tu plaçais/il vécut/vocifération/un reçu.
Tableau d’explication
a) Le c se prononce k. Mots concernés : cadre…
b) Le c se prononce se, mais se trouve devant une autre voyelle que a, o, u > cidre…
c) Le c se prononce se, il se trouve bien devant un a ou un o, et cependant il ne prend
pas de cédille > cæcum…
d) Le c se prononce se, il s’orne d’une cédille parce qu’il est placé devant un
a > rinçage…
e) Le ç est placé devant un o > caleçon…
f) Le ç est placé devant un u > gerçure…
4. Rétablissez les majuscules, là où on les a omises.
« Pour venir à bout des contradictions des évangiles – lesquels disent tantôt qu’il faut ren-
dre à césar ce qui est à césar, et tantôt que sera lié dans le ciel tout ce que le chef de
l’église liera sur la terre – le grand thomas d’aquin, dans sa somme théologique, clef de
voûte du moyen âge chrétien, a nettement tranché : “le droit divin n’abolit pas le droit
humain.” […] ce qui signifie dans l’esprit de certains commentateurs que les indiens
d’amérique ont un droit humain sur leurs terres, qu’ils en sont légitimement les propriétaires
et qu’aucune décision pontificale ne peut les priver de ce droit, même au nom du christ. »
Jean-Claude Carrière, La Controverse de Valladolid
Temps 3
SE CORRIGER
1. Plutôt que de corriger ligne à ligne cet exercice, nous préférons vous donner
deux listes plus faciles à examiner et à mémoriser.
■ ■ FICHE 18 ■ ■ ■
3. Dans les mots suivants, correctement orthographiés parfois le c se prononce se
(prononciation du s sourd). Certains d’entre eux portent une cédille, les autres
non. Pourquoi ? Nous les avons classés dans le tableau d’explication prévu.
Tableau d’explication :
a) Le c se prononce k.
Cadre, caleçon, commencement, incoercible, faucon, flocon, cœlacanthe, ran-
cune, concevoir, conçut, coercition, recule, vécut.
b) Le c se prononce se, mais se trouve devant une autre voyelle que a, o, u.
Cidre, cigogne, citoyen, face, incoercible, pince, racine, percer, enfoncer, recevoir,
concevoir, coercition, il avance, vocifération.
c) Le c se prononce se, il se trouve bien devant un a ou un o, et cependant il ne
prend pas de cédille.
Cæcum, cæsium, cœlacanthe, cœliaque.
d) Le c se prononce se, il s’orne d’une cédille parce qu’il est placé devant un a.
Rinçage, français, forçat, il avança, tu plaçais.
e) Le ç est placé devant un o.
Caleçon, poinçon, pinçon, limaçon, façon, garçon, hameçon, maçon, François,
leçon, rançon, poinçonner, il reçoit.
f ) Le ç est placé devant un u.
Gerçure, il reçut, un reçu.
Boîte à outils :
les pièges de l’orthographe (1)
Temps 1
Prêt ou près
« Nous habitons près de la gare. Le TGV de 15 heures est prêt à partir. »
On écrit « prêt » quand on peut mettre ce mot au féminin :
« La locomotive est prête à démarrer. »
Peu ou peut
« Peu chargé, l’âne qui porte des reliques, dresse fièrement la tête, nous raconte La
Fontaine. En revanche, Cadichon le bourricot, avec ses deux paniers chargés de
légumes, n’en peut plus. »
On écrit « peut » avec un t, quand on peut le remplacer par « pouvait ».
« Cadichon n’en peut plus » > il n’en pouvait plus.
■ ■ FICHE 19 ■ ■ ■
On ou ont
On écrit « ont » quand on peut le remplacer par « avaient » (« ont » et « avaient »,
c’est le même verbe : avoir).
« Ils ont de la chance » > ils avaient de la chance.
Mais « on » peut remplacer un collectif, « nous », « ils » (au pluriel). Dans ce cas
essayons le collectif :
« On écoutait bien tranquillement de la musique quand soudain… » > nous écou-
tions…
Ces ou ses
Adjectif démonstratif ou adjectif possessif ? De toute façon ils sont placés devant un
nom qu’ils déterminent…
On écrit « ses » quand on peut ajouter après le nom « à lui » ou « à elle », marquant
ainsi la possession.
« La mère morigénait ses enfants. » > ses enfants à elle, les siens, pas ceux de la voisine !
Ma ou m’a/ta ou t’a
On écrit « m’a » en deux mots quand on peut dire « m’avait ».
« Mon père m’a dit de remplacer l’ampoule dans le garage. » > Mon père m’avait dit de…
Même ou mêmes
Écrivez « mêmes » avec un s quand vous le trouvez placé immédiatement devant un
nom pluriel.
« Les mêmes causes entraînent les mêmes effets ».
« Mêmes » avec un s peut aussi faire partie d’un pronom personnel composé pluriel
auquel il se joint par un trait d’union.
« Les déserteurs eux-mêmes m’ont dit fuir les bombardements. »
Dans les autres cas « même » est invariable et peut se remplacer par « aussi, égale-
ment ».
« Même ses oublis lui étaient reprochés. » > Ses oublis aussi lui étaient reprochés.
Dans cette phrase le mot « même » n’est pas immédiatement placé devant le nom
pluriel : il reste invariable.
« Les aliments présentés à la reine, les gâteaux même, étaient empoisonnés. » > les
gâteaux aussi…
« Même ardus, les problèmes doivent être résolus. » > Les problèmes y compris les pro-
blèmes ardus, dont également les problèmes ardus, doivent être résolus.
Dans cette phrase, « même » n’est pas placé devant un nom, mais devant un adjectif.
■ ■ FICHE 19 ■ ■ ■
« Quelle superbe mouette ! Essaye de la photographier… Oh ! Voilà qu’elle s’envole ! »
> Voilà qu’il s’envole !
Attention !
Temps 2
S’ENTRAÎNER
À vous !
1. Écrivez « même » selon l’orthographe qui convient.
Des fascicules de …… format. Conservez les …… idées. ….. les plus sages ne sont
pas infaillibles. Ils ont les ….. défauts, ils soutiennent les ….. opinions. Ils s’attaquent
…. au roi. La mort s’attaque aux rois… Les lois ….. injustes doivent être observées.
….. nos amis nous oublieront. Ces murs ….. ont des oreilles. Ces chansons nous
ennuient, on entend toujours les ….. Eux- ….. nous l’ont dit.
2. Écrivez « quel » selon l’orthographe qui convient.
…… est cette personne ? …… a été son attitude ? …… beau spectacle ! ……
étrange idée ! …… cruauté ! À …… heure viendrez-vous ? …… temps fera-t-il ? Que
la mer soit belle ou …… soit mauvaise, le marin doit partir. …….. ……. que soit
l’heure, …… soit matinale ou tardive, l’écrivain qu’une idée originale traverse, devrait
la noter. …… sont les pensées qui t’obsèdent, ……. sont les mots qui t’ont blessé ?
…… différents métiers exerce-t-il ? Il ne savait pas encore …… nombreux déboires
l’attendaient ! …… longueur de tissu prendrez-vous, et sur …… largeur ? …… belle
journée, …… soleil et …… belles vagues sur la mer !
Temps 3
SE CORRIGER
Boîte à outils :
les pièges de l’orthographe (2)
Temps 1
Dans le cas contraire « quelque » reste invariable : il peut avoir deux sens :
• Le sens de « environ ».
« La gouttière de l’immeuble a quelque vingt mètres de haut. »
Eh oui ! Dans ce cas il ne faut pas accorder « quelque » avec « vingt mètres », il reste
invariable parce qu’il signifie « environ ».
• Le sens de « si » ou de « un certain, une certaine ».
« Ces chasseurs, quelque adroits tireurs qu’ils soient, n’auront pas ma peau », pensa le
renard.
Si adroits tireurs qu’ils soient… « quelque », remplacé par « si » est adverbe et donc
invariable.
« Quelque puissants que vous soyez, Seigneurs… »
« Quelque fort qu’ils crient, je reste sur mes positions. »
« On entend du bruit dans le jardin, ce sera quelque chien errant. » > Un certain chien
errant.
Quelque (en un seul mot) et quel que, quelle que, quels que,
quelles que (en plusieurs mots)
« Quel que » s’écrit en deux mots quand il est suivi du verbe être ou d’un verbe
similaire (paraître, sembler, devenir…) – verbe parfois précédé de devoir ou pouvoir.
Attention !
Et ou est
Pouvez-vous remplacer par « était » ? Si oui, il s’agit du verbe être, écrivez donc
« est ».
Pouvez-vous remplacer par « et puis » ? Si oui, il s’agit de la coordination « et ».
« Il a mangé et il est sorti. »
■ ■ FICHE 20 ■ ■ ■
On ou on n’
Pour savoir s’il faut ajouter « n’ » après « on », remplacez « on » par « il ».
« On a bien ri. »
Dans ou d’en
Pouvez-vous remplacer par « de » ou « d’ » ? Si oui, on se trouve devant un verbe, et il
faut écrire « d’en ».
Ou et où
Pouvez-vous remplacer par « ou bien » ? Si oui, « ou » s’écrit sans accent.
« As-tu besoin d’une fourchette ou d’un couteau ? » >… ou bien d’un couteau.
Remarque
Temps 2
S’ENTRAÎNER
C’est à vous !
Dans les phrases suivantes, rétablissez les termes manquants (prononcés
« quelque »).
a) …… Optimist bien alignés, pointillaient la mer de leurs couleurs vives. À la jumelle
on distinguait …… jeunes marins sanglés dans leur gilet, sous leur voile en trapèze.
Maintenant la plage s’animait : pendant …… temps des chevaux galopèrent sur le
sable. …… minutes plus tard on vit se dresser le bras du moniteur, …… chevaux
ralentirent, …… autres continuèrent sur leur lancée : …… chose me dit que les
jeunes cavaliers n’avaient pas envie d’obéir. Les Optimist, maintenant avaient viré
de bord, …… -uns se dirigeaient droit vers la plage, …… autres décrivaient une
courbe gracieuse, on aurait dit …… collier de coquillages égrené sur la mer. Le
soir venu, …… cent chalutiers, couronnés de mouettes, reviendront vers le port. À
la nuit close, …… invisible pétrolier jettera son cri dans la brume. Il y a ……
soixante ans un vaisseau perdu s’est éventré sur le récif, oui, à …… trois cents
mètres d’ici. On en montre encore …… vestiges dont une hélice impressionnante
qui pèse …… trois tonnes.
b) Il faut respecter les élus, …...… soit la valeur ou la compétence que nous leur attri-
buons. …...… ’en soit la difficulté, j’accomplirai cette tâche. …...… soient le prix
du livre, sa valeur intellectuelle, son intérêt pour moi, je l’achèterai puisque tu me le
conseilles. …...… mauvaises que soient vos raisons, …...… tristes qu’en soient les
■ ■ FICHE 20 ■ ■ ■
conséquences, je suis contraint de les accepter. …...… bien informés, …...… bons
juges que vous les croyiez, ils n’en sont pas moins des hommes qui peuvent se
tromper.
Temps 3
SE CORRIGER
b) Il faut respecter les élus, quelle que soit la valeur ou la compétence que nous leur
attribuons. Quelle qu’en soit la difficulté, j’accomplirai cette tâche. Quels que
soient le prix du livre, sa valeur intellectuelle, son intérêt pour moi, je l’achèterai
puisque tu me le conseilles. Quelque mauvaises que soient vos raisons, quelque
tristes qu’en soient les conséquences, je suis contraint de les accepter (« quelque »,
placé devant un adjectif est un adverbe invariable). Quelque bien informés,
quelque bons juges que vous les croyiez, ils n’en sont pas moins des hommes qui
peuvent se tromper.
Boîte à outils :
les pièges de l’orthographe (3)
Temps 1
Son ou sont
Pouvez-vous remplacer par « étaient » ? Si oui, il s’agit du verbe être, écrivez donc
« sont ».
« Mes invités sont partis. » > On peut dire : étaient partis.
Se ou ce
Voyez d’abord si le mot n’est pas devant un nom. Si oui, c’est forcément « ce ».
Mais « ce » peut aussi se trouver devant un verbe. Comment reconnaître s’il faut
l’écrire « ce » ou « se » ?
On l’écrit « se » quand on peut mettre devant, « il » ou « elle ».
« Pour venir à leur travail les banlieusards se lèvent de bonne heure : ce sont des lève-
tôt, par obligation. » > « Ils » se lèvent, mais pas « ils se sont » des lève-tôt.
Mes ou mais
Pouvez-vous remplacer par « tes » ou « mon » ? Si oui, il s’agit d’un possessif, il faut
écrire « mes ».
« Mes problèmes » > « Tes » problèmes, « Mon » problème.
Tant ou t’en
Pouvez-vous remplacer par « m’en » ? Si oui, il faut écrire « t’en ».
« Tu t’en moques ! » > Je m’en moque !
Attention !
■ ■ FICHE 21 ■ ■ ■
Pouvez-vous remplacer par « cela » ? Si oui, il faut écrire « c’en ».
« C’en est trop, arrêtez maintenant ! » > Cela est trop…
« T’es », « t’est » sont deux formes du verbe être : on peut donc, sans rendre la
phrase incohérente, les remplacer par « t’étais » ou « t’était » :
« Tu t’es blessé » > Tu t’étais blessé.
« Que t’est-il arrivé ? » > Que t’était-il arrivé ?
« T’ai » est une forme du verbe avoir, on peut la remplacer par « t’avais » :
« Ce que je t’ai dit cent fois… » > Ce que je t’avais dit.
« Taie » est un nom commun qui désigne une enveloppe de tissu. Ne pas dire « une
tête d’oreiller ».
Or ou hors
Pouvez-vous remplacer par « en dehors » ? Si oui, écrivez « hors ».
« Nous étions à l’affût, mais l’ours était hors de la portée de nos fusils… » > En dehors
de la portée (en dehors est un adverbe de lieu).
Si non, écrivez « or ».
« Ce champagne, c’est de l’or en bulles ! » > Or est ici un nom.
« Blanche Neige vit la sorcière. Or il se trouvait que cette sorcière était l’amie de la
méchante Reine… » > Or est ici une conjonction de coordination. Sans changer le sens
de la phrase on peut le remplacer par « et ».
Davantage ou d’avantages
« Davantage » signifie « plus » (de quelque chose). Des « avantages » s’opposent à
des « inconvénients ».
Faites le remplacement et voyez ce qui convient.
« Si tu bois davantage tu ne pourras pas conduire. » > Si tu bois plus.
« Je n’ai pas d’avantages à vendre trop vite cette voiture. » > Je n’ai pas d’inconvénients.
La sonorité « les » se retrouve dans des homonymes : du lait, un lé (petite largeur d’étoffe)
une laie (femelle du sanglier. Le mot laie s’emploie aussi pour désigner un chemin étroit
percé dans une forêt), un legs (disposition faite par testament au bénéfice d’une per-
sonne), un lai (petit poème du Moyen Âge. Adjectif, le mot lai signifie « laïc » et s’appli-
que, dans un monastère à un frère non-prêtre), enfin l’adjectif laid, contraire de beau.
Dès ou des
On écrit « dès » (avec un accent grave) quand on peut le remplacer par « aussitôt ».
■ ■ FICHE 21 ■ ■ ■
« Dès que Bébé marche, il ne veut plus rester dans son parc. » > Aussitôt que Bébé
marche…
Ni ou n’y
Pouvez-vous placer devant cette « sonorité » le mot « il » ou « elle » ?
« Il n’y peut rien » ou « Elle n’y peut rien » ? Dans ce cas, il faut écrire « n’y ».
« Privé brusquement de sa lampe, le spéléologue n’y voyait rien. » > Il n’y voyait rien.
Vous avez reconnu « ni » dans la liste que vous avez apprise par cœur des conjonc-
tions de coordination : mais, ou, et, donc, or, ni, car.
« Ni » est souvent répété deux fois, marquant ainsi le parallélisme et l’opposition :
« Ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux. »
Temps 2
S’ENTRAÎNER
C’est à vous !
Justifiez l’orthographe du mot en gras, en modifiant la phrase selon l’astuce proposée.
« En août les rues de la ville sont calmes, les commerçants sont en vacances, il est
difficile de trouver son pain et son journal aux endroits habituels. » > En août les
rues de la ville étaient calmes, les commerçants étaient en vacances, il était diffi-
cile de trouver mon pain et mon journal aux endroits habituels.
1. Dans notre jardin, qu’ils sont heureux les chiens et les chats ! Ils sont libres de jouer,
ils sont nourris, ils sont soignés. Seul le grincheux Hercule, le plus ancien locataire,
trouve son plaisir à mordre ses copains, son pedigree n’est cependant pas excep-
tionnel, son poil est hirsute, son œil voilé, son aboiement éraillé.
2. Ce film est magnifique. L’action se déroule en pleine mer, là où d’habitude il ne se
passe rien. Un navire pirate surgit, des hommes masqués se hissent jusqu’au pont,
se font livrer les objets précieux, et se retirent en emportant une mystérieuse valise.
Ce n’est que le début d’un suspense qui se développe pendant deux heures de ce
spectacle qui dure 125 minutes : c’est dire qu’on ne s’ennuie pas.
3. Mes enfants étaient agriculteurs mais ils se sont spécialisés dans le bio : je leur ai
donné mes ruches et mes abeilles ; ils éprouvaient une certaine crainte, mais main-
tenant mes enfants ont amélioré leur niveau de vie.
4. Il y a tant de raisons d’être heureux ! Ne t’en prive pas sous prétexte que ta vie est
simple, le bonheur est simple ! Tant de merveilles nous entourent, tant de beauté,
tant d’amour ! Sache les apprécier, tu t’en trouveras plus épanoui, et ton action
s’en ressentira.
5. Il s’en va le temps des rires et des chansons, c’en est fini de l’insouciance, je ne
veux plus vivre sans responsabilités pensa Juliette, ce matin-là.
Temps 3
SE CORRIGER
1. Dans notre jardin, qu’ils étaient heureux les chiens et les chats ! Ils étaient libres
de jouer, ils étaient nourris, ils étaient soignés. Seul (moi, le chien), le grincheux
Hercule, le plus ancien locataire, trouvais mon plaisir à mordre mes copains,
mon pedigree n’est cependant pas exceptionnel, mon poil est hirsute, mon œil
voilé, mon aboiement éraillé.
2. Ce film (ce, devant un nom) est magnifique. L’action se déroule (elle se déroule) en
pleine mer, là où d’habitude il ne se passe (il se passe) rien. Un navire pirate
surgit, des hommes masqués se hissent (ils se hissent) jusqu’au pont, se font livrer
(ils se font livrer) les objets précieux, et se retirent (ils se retirent) en emportant
■ ■ FICHE 21 ■ ■ ■
une mystérieuse valise. Ce n’est que (Il ce n’est que : pas français) le début d’un
suspense qui se développe (il se développe) pendant deux heures de ce spectacle
(ce, devant un nom) qui dure 125 minutes : c’est dire qu’on ne s’ennuie pas.
3. Mes enfants (tes enfants) étaient agriculteurs mais (et) ils se sont spécialisés dans
le bio : je leur ai donné mes ruches et mes abeilles (tu leur as donné tes ruches et
tes abeilles) ; ils éprouvaient une certaine crainte mais (et) maintenant mes
enfants (tes enfants) ont amélioré leur niveau de vie.
4. Il y a tant de raisons (tellement de raisons) d’être heureux ! Ne t’en prive pas (je
ne m’en prive pas) sous prétexte que ta vie est simple, le bonheur est simple ! Tant
de merveilles (tellement de merveilles) nous entourent, tant de beauté (tellement
de beauté), tant d’amour (tellement d’amour) ! Sache les apprécier, tu t’en trou-
veras (je m’en trouverai) plus épanoui, et ton action s’en ressentira (elle s’en
ressentira).
5. Il s’en va (Je m’en vais) le temps des rires et des chansons, c’en est fini de l’insou-
ciance (Cela, l’insouciance, est fini), je ne veux plus vivre sans responsabilités (Il
sans responsabilité : pas français) pensa Juliette, ce matin-là.
Temps 1
Écriture et sonorité
Le « e » prononcé « è »
Placé devant une consonne double ou devant un x, « e » se prononce « è », comme
s’il avait un accent grave, mais ne prend pas d’accent :
Ainsi dans le mot « pelle », le « e » se prononce « è », et cependant le mot « pelle » ne
prend pas d’accent.
Autres exemples : la terre, effacer, un exercice.
Notez la présence des consonnes doubles « l » dans pelle, « r » dans terre, « f » dans
effacer. Celle du « x » dans exercice.
La prononciation du « g »
Distinguons la prononciation « gue » de la prononciation « ge » ou « gi ».
Le langage du gorille.
Attention ! Piège !
« Parmi les trois cents fans, couchés ou debout, qui ensemble, malgré le froid, atten-
daient leur idole, aucun ne regrettait chaque moment des longues heures passées à
l’attendre. »
■ ■ FICHE 22 ■ ■ ■
Exceptions : gazon et horizon qui prennent un z.
Les noms féminins terminés par les sons « u » et « ou » prennent un e à la fin :
Attention !
Temps 2
S’ENTRAÎNER
Écriture et sonorité
C’est à vous !
Classez dans le tableau prévu et selon la sonorité du « g », les mots ou expressions
suivantes.
Une cargaison/le genou/gigoter/déjà midi !/une guérite/parler argot/j’ai un pro-
jet/un geai/du poisson congelé/un brave gugusse/un gigolo/faire des galipettes/un
petit gourmand/un coin giboyeux/Gustave/un escargot/oh le goujat !/des déman-
geaisons/une girouette/un guet-apens/Le Galibier/de bons arguments/il rangeait ses
affaires/les éditions Gallimard/Gibraltar/la rouille ronge le fer/une guenille/nous
jouons/de jolis légumes/le goulot d’une bouteille/la joue tailladée/un gentil garçon/
Tableau de la prononciation du « g »
g se prononce « gue » devant a ou o et s’écrit sans u :
Cargaison…
Devant e, i, y, il faut mettre un u après le g pour faire « gue » :
Une guérite…
Devant un u, sans autre voyelle, le g donne le son « gu » :
Un gugusse…
Pour obtenir le son « gi », on n’utilise jamais le j, mais toujours le g :
« gi » dans gigoter, …
Utilisation du j pour obtenir le son « ge » :
Déjà midi !, …
ge et gea donnent aussi le son « ge » :
Le genou…
■ ■ FICHE 22 ■ ■ ■
Temps 3
SE CORRIGER
Écriture et sonorité
Tableau de la prononciation du « g »
g se prononce « gue » devant a ou o et s’écrit sans u :
Cargaison, argot, go dans gigolo, galipettes, gourmand, escargot, gou dans goujat, le
Galibier, Gallimard, goulot, garçon, ragoût, gai dans conjugaison, goutte, navigateur.
Devant e, i, y, il faut mettre un u après le g pour faire « gue » :
Une guérite, un guet-apens, guenille, guenon, guépard.
Devant un u, sans autre voyelle, le g donne le son « gu » :
Un gugusse, Gustave, arguments, légumes.
Pour obtenir le son « gi », on n’utilise jamais le j, mais toujours le g :
« Gi » dans gigoter, « gi » dans gigolo, un coin giboyeux, girouette, Gibraltar, nous
rangions, régime.
Utilisation du j pour obtenir le son « ge » :
Déjà midi ! J’ai un projet, « jat » dans goujat, rajoutez du sel.
ge et gea donnent aussi le son « ge » :
Le genou, un geai, il rangeait, gentil, un nageur, ne jugeons personne, la digestion.
Temps 1
Écriture et sonorité
s entre deux voyelles : la sonorité est « z »
Et pour faire « se » il faut doubler le s : ss.
Du poison, un poisson.
Le son « egz » est obtenu quand le x est immédiatement suivi d’une voyelle ou d’un
h muet.
« On a exhaussé cet immeuble exigu d’un étage. »
m, b, p
Devant m, b, p il faut mettre un m au lieu d’un n.
Un recueil, l’orgueil.
■ ■ FICHE 23 ■ ■ ■
b) « œil » pour désigner l’organe de la vue : l’œil, et dans tous les mots qui en déri-
vent, comme œillade, œilleton, etc.
Temps 2
S’ENTRAÎNER
Écriture et sonorité
À vous !
1. Faites-vous dicter les mots suivants (ou bien préparez votre dictée sur un Dicta-
phone) et vérifiez ensuite votre orthographe.
Un visa, il vissa le bouchon, le coryza, du mimosa, un message invraisemblable, le
blanchissage, l’apprentissage, un corsage (le s n’est pas entre deux voyelles).
La rose exhale son parfum, une exaction, un examinateur exaspérant, un excavateur,
un excédent, votre Excellence, l’excision, de l’excitation, une excursion.
Je ne suis pas emballé, l’embarcadère, une embarcation, décréter l’embargo, la voi-
ture fit une embardée, un voyou mal embouché, j’emménage demain, où m’emmènes-
tu ?
2. Les mots suivants sont masculins ou féminins, ou bien ce sont des verbes.
Classez-les chacun dans sa catégorie.
Exemples :
Noms masculins : tentacule…
Noms féminins : libellule…
Verbes : je capitule…
Tentacule, libellule, capitule, bulle, conciliabule, mandibule, vestibule, globule, préam-
bule, funambule, somnambule, noctambule, recul, recule, calcul, calcule, fécule, molé-
cule, pécule, véhicule, ridicule, canicule, particule, bascule, crépuscule, opuscule,
adule, module, pendule, ondule, coagule, virgule, cellule, pilule, pullule, simule, stimule,
cumul, cumule, formule, nul, annule, crapule, manipule, stipule, scrupule, férule, brûle,
péninsule, capsule, tulle, capitule, récapitule, intitule, rotule, tarentule, postule, pustule,
ovule.
Tableau récapitulatif
Noms masculins :
Noms féminins :
Verbes :
■ ■ FICHE 23 ■ ■ ■
4. Faites-vous dicter les phrases suivantes (ou bien préparez votre dictée sur un
Dictaphone) et vérifiez ensuite votre orthographe.
« L’œil était dans la tombe et regardait Caïn » (V. Hugo). J’accueille aujourd’hui un
candidat élu « dans un fauteuil » (que l’opposition le veuille ou non), qui a su contour-
ner tous les écueils, en se gardant des clins d’œil de faux amis. La haie embaume le
chèvrefeuille. Je m’endormis au chant du bouvreuil.
Temps 3
SE CORRIGER
Écriture et sonorité
2. Les mots suivants sont masculins ou féminins, ou bien ce sont des verbes. Nous les
avons classés chacun dans leur catégorie.
Tableau récapitulatif
Noms masculins : un tentacule, un conciliabule, le vestibule, un globule, le
préambule, un funambule, un somnambule, un noctambule, du recul, un calcul,
un pécule, un véhicule, le ridicule, le crépuscule, un opuscule, un module, un
pendule, le cumul, un nul, un scrupule, du tulle, un ovule.
Noms féminins : une libellule, une bulle, une mandibule, de la fécule, une molé-
cule, la canicule, une particule, la bascule, une pendule, une virgule, une cellule,
une pilule, une formule, une crapule, la férule, une péninsule, une capsule, la
rotule, une tarentule, une pustule.
Révisions
Temps 1
Attention !
Temps 2
S’ENTRAÎNER
C’est à vous !
Dans les phrases suivantes, indiquez entre parenthèses, la nature du mot « tout ».
Exemple : « Toutes (Pr. = pronom) voulaient lui plaire. »
Que de jolis paysages ! Et tous ( ? ) sont déserts/« Donnez à tous ( ? )/Peut-être un
jour tous ( ? ) vous rendront. » (V. Hugo)/Il fut applaudi par ses amis, tous ( ? ) vinrent
le féliciter/« Tous ( ? ) nos plaisirs ne sont que vanité » (Pascal)/Tout ( ? ) travail mérite
son salaire, toute ( ? ) peine demande consolation.
■ ■ FICHE 24 ■ ■ ■
Je me retrouve tout ( ? ) seul devant cette responsabilité/C’était tout ( ? ) au début de
notre rencontre/La Nature est tout ( ? ) mouvement, toute ( ? ) harmonie/Ces soldats
tout ( ? ) fiers de leur victoire, tout ( ? ) auréolés de leur jeune gloire, ces femmes tout
( ? ) enfiévrées de leur combat, toutes ( ? ) joyeuses d’avoir participé à cette victoire,
tous ( ? ) communiaient dans le même enthousiasme.
Temps 3
SE CORRIGER
Que de jolis paysages ! Et tous (pronom, tient la place de « paysages ») sont déserts/
« Donnez à tous (sous-entendu tous les hommes : pronom ou nom)/Peut-être un
jour tous (pronom ou nom, sujet de « rendront ») vous rendront. » (V. Hugo)/Il fut
applaudi par ses amis, tous (pronom, tient la place de « amis », sujet de vinrent)
vinrent le féliciter/« Tous (adjectif indéf. détermine « plaisirs ») nos plaisirs ne sont
que vanité. » (Pascal)/Tout (adjectif indéf. détermine « travail ») travail mérite son
salaire, toute (adjectif indéf. détermine « peine ») peine demande consolation.
Je me retrouve tout (adverbe = tout à fait) seul devant cette responsabilité/C’était tout
(adv. = tout à fait) au début de notre rencontre/La Nature est tout (adv. = entière-
ment) mouvement, toute (adv. = entièrement. Placé devant un mot féminin
commençant un h aspiré, s’accorde exceptionnellement) harmonie/Ces soldats tout
(adv. = tout à fait, entièrement. Invariable) auréolés de leur jeune gloire, ces femmes
tout (adv. = tout à fait. Invariable) enfiévrées de leur combat, toutes (adv. = tout à fait,
entièrement. S’accorde exceptionnellement avec « joyeuses » commençant par une
consonne) joyeuses d’avoir participé à cette victoire, tous (pronom, tient la place de
« soldats » et de « femmes », sujet de communiaient) communiaient dans le même
enthousiasme.
Questions
1. Nature des mots : placez les mots en caractères gras dans le tableau prévu à
la suite du texte.
Attention ! On a mélangé les noms, les adjectifs, ainsi que les genres et les
nombres…
Les douze tribus d’Israël marchaient vers la Terre Promise/Fallait-il payer le tribut à
César ?/Imbu de son pouvoir, le patriarche barbu subjuguait la cohue de ses parti-
sans/Un malaise diffus se répandait dans l’opinion qui allait opérer une mue inatten-
due/Le point de vue obtus et têtu des opposants agit comme un contrepoison, les
combinaisons d’alliances politiques furent perçues comme des trahisons, à l’horizon
des nouvelles élections.
Nom propre :
Nom commun :
Adjectif qualificatif :
Autre adjectif :
Préposition :
Article défini :
Conjonction de coordination :
2. Fonction des mots en gras : complétez le tableau avec la fonction des mots en
caractères gras :
Détermine…
Se rapporte à…
Épithète de…
Sujet de…
Sujet apparent de…
Sujet réel de…
Complément du nom…
Complément de lieu…
Complément d’objet direct…
Complément d’objet indirect…
Relie…
Marque un rapport de…
Forme du verbe…
Réponses
Nature des mots
Nom propre : Israël, César
Nom commun : tribut, patriarche, partisans
Adjectif qualificatif : promise, imbu, perçues
Autre adjectif : douze, adjectif numéral ordinal/Ses, adjectif possessif
■ ■ ANNEXE ■ ■ ■
Préposition : vers, dans
Article défini : les, l’ (l’opinion), l’ (horizon)
Conjonction de coordination : et
Verbe (à quel mode ? à quel temps ?) : payer (infinitif ), furent perçues (verbe perce-
voir, forme passive, passé simple)
Le vocabulaire français :
vue d’ensemble
Temps 1
UN PEU D’HISTOIRE
Préfixes et suffixes
On appelle préfixe (praefixum, placé avant) une particule qui précède le nom.
On appelle suffixe (suffixum, placé dessous ou après) une particule qui suit le mot.
Un mot peut avoir plusieurs préfixes : venir, revenir, redevenir, ou plusieurs suffixes :
paix, paisible, paisiblement.
Radical
Le radical est ce qui reste d’un mot quand on en sépare un préfixe ou un suffixe :
Ainsi le mot nation est le radical dans nation-al ; le mot national devient radical
dans national-isme, dans inter-national ; et même international peut être considéré
comme radical dans international-isme.
Racine
La racine est la forme la plus simple d’un radical.
Dans internationalisme, la racine est nation.
La particule « voc » est la racine dans vocal, vocalise, vocatif, vocation, convoquer,
évoquer, invoquer, provoquer, révoquer, etc.
Une racine peut prendre différentes formes. Ainsi sel, sal, sau, sont trois formes d’une
même racine dans sel, salin, salaire, sauce, saumure, saur.
De lex, legem (« loi ») sont formées les racines loi dans loyal (formation populaire) et
leg, dans légal, légitime (formation savante).
La racine est l’élément commun à tous les mots d’une même « famille ».
Famille de mots
L’ensemble des mots formés par l’adjonction de préfixes ou de suffixes à un mot
simple forme une famille de mots.
On peut retrouver, dans les familles de mots, les conséquences de la double forma-
tion, populaire et savante.
■ ■ FICHE 25 ■ ■ ■
Ainsi la famille de « fleur » (lat. : florem) comprend les deux séries :
– fleur, fleuret, fleurette, fleurir, fleuriste, fleurer, affleurer, effleurer… (série
populaire) ;
– flore, floral, floréal, florin, floraison, florilège, déflorer, efflorescence… (série
savante).
Temps 2
À vous de jouer !
1. Trouvez le nom dérivé du mot latin correspondant au mot en italique.
L’ …… cultive les champs (lat. agrum, champ).
L’ …… soigne les abeilles (lat. apis, abeille).
L’ …… cultive et soigne les arbres (lat. arbor, arbre).
L’ …… élève les oiseaux (lat. avis, oiseau).
L’ …… cultive et entretient les jardins (lat. hortus, jardin).
L’ …… s’occupe de la reproduction et de la multiplication des huîtres
(lat. ostrea, huître).
La …… est l’art de multiplier les poissons (lat. piscis, poisson).
La …… donne des soins aux petits enfants (lat. puer, enfant).
La …… est l’élevage des vers à soie (lat. sericum, soie).
La …… s’occupe de l’entretien des forêts (lat. sylva, forêt).
La …… est la culture de la vigne (lat. vitis, vigne).
Pour vous faciliter la reconnaissance des préfixes nous vous en indiquons la signifi-
cation :
ad et ar > tendance vers…
de > privation de…
in > dans, à l’intérieur de… ou négation (sans)
pre > avant…
re > répétition de…
trans > au-delà de…
■ ■ FICHE 25 ■ ■ ■
4. Dans la liste précédente choisissez quatre mots dont vous expliquerez le sens
par l’étymologie.
5. Donnez quelques mots de la famille de sentir en continuant les listes suivantes :
Liste 1 : sentir, senteur…
Liste 2 (avec différents préfixes) : assentiment, consentir…
Temps 3
1. Nous avons trouvé le nom dérivé du mot latin correspondant au mot en italique.
L’agriculteur cultive les champs (lat. agrum, champ).
L’apiculteur soigne les abeilles (lat. apis, abeille).
L’arboriculteur cultive et soigne les arbres (lat. arbor, arbre).
L’aviculteur élève les oiseaux (lat. avis, oiseau).
L’horticulteur cultive et entretient les jardins (lat. hortus, jardin).
L’ostréiculteur s’occupe de la reproduction et de la multiplication des huîtres
(lat. ostrea, huître).
La pisciculture est l’art de multiplier les poissons (lat. piscis, poisson).
La puéricultrice donne des soins aux petits enfants (lat. puer, enfant).
La sériciculture est l’élevage des vers à soie (lat. sericum, soie).
La sylviculture s’occupe de l’entretien des forêts (lat. sylva, forêt).
La viticulture est la culture de la vigne (lat. vitis, vigne).
La fleur du colza a quatre pétales en forme de croix (crux), c’est une plante crucifère,
mais ce tournevis qui présente quatre rayures en forme de croix est cruciforme.
Les plantes lactifères ont un suc semblable à du lait (lac, lactis).
L’abeille fabrique du miel (mel, mellis), c’est un insecte mellifère.
Un somnifère provoque le sommeil (somnus).
La carotte dont les fleurs sont disposées en ombelle (umbella) est une ombellifère.
Les bourgeons fructifères produisent des fruits (fructus).
La classe des mammifères comprend les vertébrés pourvus de mamelles (mamma).
3. Dans les mots suivants nous avons distingué le radical, le préfixe et le suffixe.
Admettre, arrivage, clôture, couverture, croissant, décomposition, jardinet, inquié-
tude, prévision, recoudre, signature, transporter.
Exemple : ad + met + re
1. ar + riv + age 5. dé + compos + ition 9. re + coud + re
2. clôt + ure 6. jardin + et 10. sign + ature
3. couvert + ure 7. in + quiet + ude 11. trans + porter
4. croi + (ss)ant 8. pré + vis + ion
4. Dans la liste précédente nous avons choisi quatre mots dont nous expliquons le
sens par l’étymologie :
Jardinet > petit jardin (diminutif « et »).
Inquiétude > état de quelqu’un (suffixe ude) qui est sans (préfixe de négation)
tranquillité (radical « quiet » = tranquille).
Prévision > action (suffixe ion) de voir (radical latin vis) à l’avance (préfixe pre).
Transporter > porter (radical), au-delà de l’endroit initial, plus loin (préfixe trans).
FICHE 26 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Temps 1 et 2
Préfixes et suffixes
Certains mots ajoutent à leur radical des particules latines ou grecques.
À vous de jouer !
a) Donnez un ou plusieurs mots terminés par -cide, -cole, -fere, -fuge, -pare, -vore.
b) Trouvez un ou plusieurs mots commencés par helio, geo, hemo, pyro.
c) Donnez le sens de la particule, latine ou grecque. Tirez-en le sens du mot complet.
Attention !
Le suffixe « cole » peut avoir deux sens très différents. Les mots
fabriqués à l’aide de ce suffixe auront aussi des significations
éloignées. ■
Temps 3
■ ■ FICHE 26 ■ ■ ■
-cole :
a) Piscicole, ostréicole (du latin > cultiver, élever : des poissons, des huîtres).
b) Arboricole, cavernicole (du latin > habiter… dans les arbres, dans une
caverne).
-fere : mammifère, calorifère (du latin : qui porte… des mamelles, de la
chaleur).
-fuge : centrifuge, vermifuge (du latin : idée de fuite).
-pare : ovipare, vivipare (du latin : enfanter, mettre au monde… des œufs qui
vont se développer ou des êtres déjà organisés).
-vore : carnivore, frugivore, granivore, herbivore, omnivore (du latin vorare
> avaler… de la viande, des fruits, des graines, de l’herbe, de tout ce qui peut
se manger).
b) Mots commencés par :
helio : préfixe grec qui désigne le soleil > héliothérapie (traitement d’une
maladie par l’action du soleil), héliotrope (plante qui se tourne vers le soleil).
geo : préfixe grec, signifiant la terre > géographie, géologie, géodésie (sciences
qui étudient le globe terrestre).
hemo : préfixe grec qui désigne le sang > hémorragie, hémophilie.
pyro : préfixe grec qui désigne le feu > pyromane, pyrotechnique, pyrogra-
vure, pyroscaphe (le pyroscaphe est le premier nom du bateau à vapeur).
La Fontaine a dit : « Nous faisons cas du beau, nous méprisons l’utile. » (beau et
utile sont à l’origine des adjectifs qualificatifs)
« Les petits ont pâti des sottises des grands. » (petits et grands, adjectifs qualificatifs)
La Fontaine raconte que Jupiter « mit deux tables au monde ;
L’adroit, le vigilant et le fort sont assis
À la première ; et les petits,
Mangent leur reste à la seconde. » (adroit, vigilant, fort sont à l’origine des adjec-
tifs qualificatifs/reste, est à l’origine une forme du verbe rester)
Ce propriétaire a de gros revenus. (revenus, participe passé)
« Accusé, levez-vous ! » (accusé, participe passé)
FICHE 27 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Temps 1
Néologismes
Mots d’origine grecque
À vous !
En vous aidant du dictionnaire, trouvez six mots commençant par ph et quatre
commençant par th. Définissez ces mots.
■ ■ FICHE 27 ■ ■ ■
Mots d’origine étrangère
a) Donnez le mot français venu des termes espagnols suivants :
caramelo (= bonbon) a donné en français : caramel
casco (= crâne) : ……
cigarro (= cigare) :……
corredor (= galerie étroite) : ……
duena (= dame, maîtresse) : ……
b) Donnez le mot français venu des termes anglais suivants :
Beef steak (= morceau de bœuf) : ……
Bowl (= jatte) : ……
Drain (= dessécher) : ……
Paket-boat (= navire portant paquets et dépêches) : ……
Riding-coat (= vêtement pour aller à cheval) : ……
Temps 2
Néologismes
Mots d’origine grecque
Nous avons trouvé six mots d’origine grecque commençant par ph et quatre
commençant par th.
Pharmacie : (pharmacom = remède). Art de préparer des médicaments. Boutique où
on les vend.
Phénomène : (phainomenon = ce qui apparaît). Ce qui est perçu par les sens et la
conscience/ce qui est anormal, surprenant, rare.
Philosophe : (philos = ami ; sophia = sagesse). Science générale des êtres, des prin-
cipes et des causes.
Phosphore : (phos = lumière ; phoros = qui porte). Corps simple, lumineux dans
l’obscurité.
Phrénologie : (phrên = intelligence ; logos = discours, étude). Théorie qui prétendait
expliquer le caractère et les fonctions intellectuelles par la conformation du cerveau.
Phylloxera : (phullon = feuille ; xeros = sec). Insecte qui s’attaque à la vigne dont les
feuilles se dessèchent.
Thaumaturge : (thauma = merveille ; ergon = œuvre). Personne qui accomplit des
miracles éclatants.
Théâtre : (de teaomai = je vois). Lieu où l’on donne des spectacles.
Théorème : (de théôrein = examiner). Proposition que l’on examine pour la démontrer.
Théorie : (de théôrein = examiner). Connaissance spéculative. Théorie s’oppose à
pratique.
■ ■ FICHE 27 ■ ■ ■
Le monde et ses lois générales : cosmologie.
L’étude des insectes : entomologie.
La constitution de la terre : géologie.
Les origines et la filiation des familles : généalogie.
L’étude du caractère d’après l’écriture : graphologie.
L’étude des poissons : ichtyologie.
Les mots, leur formation, leur sens : lexicologie.
Les phénomènes atmosphériques : météorologie.
b) Venus de l’anglais
Beef steak (= morceau de bœuf ) : bifteck.
Bowl (= jatte) : bol.
Drain (= dessécher) : drainer, drainage.
Paket-boat (= navire portant paquets et dépêches) : paquebot.
Riding-coat (= vêtement pour aller à cheval) : redingote.
FICHE 28 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Temps 1
Synonymes
On désigne sous le nom de synonymes des mots qui ont ou, plus exactement, qui
ont eu la même signification.
En réalité, plusieurs mots différents n’ont jamais tout à fait le même sens, chacun
d’eux prend une coloration particulière. Ainsi, quatre mots qui nous paraissent
synonymes : avare, cupide, parcimonieux, radin, n’expriment pas la même idée :
– Avare, exprime un amour immodéré de l’argent pour l’accumuler.
– Cupide, marque une convoitise égoïste qui n’hésiterait pas à dépouiller autrui.
– Parcimonieux, désigne une épargne minutieuse sur de petites choses.
– Radin, dénote l’avarice, mais dans le registre du langage populaire.
Le sens d’un mot lui vient également de son contexte, de l’expression dans laquelle ce
mot est incorporé.
Ainsi on peut posséder une bonté naturelle, et « avoir des bontés pour quelqu’un »,
c’est-à-dire des gestes généreux, voire des privautés.
Antonymes
Et comment appelle-t-on des mots dont le sens s’oppose directement ?
Des antonymes bien sûr ! Le préfixe « anto » ne vient pas du latin mais du grec, et
signifie en français « contre ». Les antonymes « se ramassent à la pelle » : riche/
pauvre ; loin/près ; grand/petit ; naître/mourir.
C’est à vous !
1. Voici des paires de mots : oui ou non, ces mots sont-ils synonymes ?
(Mettez une croix dans la colonne de la réponse choisie.)
Aborigène Autochtone
Adjurer Renier
Acéré Émoussé
Prolixe Loquace
Abolition Annulation
Exhorter Se réjouir
Démentir Corroborer
Abattement Diminution
Redondant Lapidaire
2. Voici des paires de mots : oui ou non, ces mots sont-ils antonymes ?
(Mettez une croix dans la colonne de la réponse choisie.)
■ ■ FICHE 28 ■ ■ ■
Mots Antonyme ? Oui Non
Abrupt Escarpé
Atermoiement Ajournement
Singulier Extraordinaire
Digne Trivial
Disette Abondance
Naturel Affecté
Morgue Arrogance
Célérité Vélocité
Palpable Évident
Rabougri Pléthorique
Temps 2
Synonymes
Mots Synonyme ? Oui Non
Abréger Raccourcir ×
Aborigène Autochtone ×
Adjurer Renier ×
Acéré Émoussé ×
Prolixe Loquace ×
Abolition Annulation ×
Exhorter Se réjouir ×
Démentir Corroborer ×
Abattement Diminution ×
Redondant Lapidaire ×
Antonymes
Auto-évaluation :
un QCM de français
Questionnaire de français
Pour chaque question posée, sept possibilités de réponse vous seront offertes :
– L’une des quatre solutions numérotées de 1 à 4.
– La réponse T « toutes les solutions proposées sont bonnes ».
– La réponse A « aucune des solutions proposées n’est bonne ».
– La réponse O « omission » si vous ne souhaitez pas répondre à la question
posée.
Attention !
Une seule réponse par question est autorisée. Toute réponse mul-
tiple (plusieurs cases cochées) sera assimilée à une erreur. ■
Temps 1
S’ENTRAÎNER
Question 10
Pour que le verbe de la proposition subordonnée soit au plus-que-parfait du sub-
jonctif, il faut que le verbe de la proposition principale soit conjugué à l’imparfait
de l’indicatif, à un temps passé ou au conditionnel.
Complétez la phrase suivante en appliquant cette règle.
« L’homme attendait respectueusement qu’ils ………………… la porte. »
1. aient franchi
2. franchissent
3. eurent franchi
4. eussent franchi
Question 11
Dans laquelle des propositions ci-dessous, les phrases sont-elles placées dans un
ordre logique ?
A. Je reconnus une vipère.
B. Mon attention fut tout à coup requise par quelque chose de brillant qui se
glissait entre les herbes et soulevait, comme d’un vif éclair argenté, le feuillage
bas des millepertuis.
C. Ayant longtemps marché, je me reposais au bord d’une clairière, le dos
appuyé contre le tronc d’un hêtre.
D. Elle ne me voyait point et s’ébattait librement, paresseusement parmi les
fleurs.
1. A – D – B – C.
2. B – C – A – D.
3. C – B – A – D.
4. B – D – A – C.
■ ■ FICHE 29 ■ ■ ■
Question 12
Un verbe impersonnel est un verbe dont le sujet ne représente ni une personne,
ni un animal, ni une chose définie.
Il ne se conjugue qu’à la troisième personne du singulier.
Lequel des verbes ci-dessous répond à cette définition ?
1. Bruiner
2. Neiger.
3. Pleuvoir.
4. Venter.
Question 13
Laquelle des phrases suivantes comprend un verbe intransitif ?
1. Il est parti hier du service.
2. Elle arriva enfin à son bureau.
3. Il serait resté à son cabinet toute la soirée.
4. Elle allait au travail d’un pas alerte.
Question 14
Replacez les quatre phrases A, B, C, D dans le texte présenté ci-dessous :
A : Tu les vendras aux fripiers pour aller racheter mon fils.
B : Vous figurez-vous que ce Turc ait si peu de sens.
C : Croit-il, le traître, que mille cinq cents livres se trouvent dans le pas d’un
cheval ?
D : Que tu te mettes à sa place jusqu’à ce que j’aie amassé la somme qu’il
demande.
« Géronte : Il faut, Scapin, il faut que tu fasses ici l’action d’un serviteur fidèle.
Scapin : Quoi, monsieur ?
Géronte : Que tu ailles dire à ce Turc qu’il me renvoie mon fils, et [....…]
Scapin : Eh ! Monsieur, songez-vous à ce que vous dites ? et [....…] que
d’aller recevoir un misérable comme moi la place de votre fils ?
■ ■ FICHE 29 ■ ■ ■
Question 15
Quel est le sens du mot « sagacité » ?
1. Amabilité.
2. Facilité.
3. Naïveté.
4. Perspicacité.
Question 16
« Le trépas vient tout guérir :
Mais ne bougeons d’où nous sommes :
Plutôt souffrir que mourir,
C’est la devise des hommes. »
C’est par ces vers que Jean de la Fontaine termine sa fable La Mort
et le Bûcheron.
Laquelle des propositions suivantes correspond le mieux à l’idée exprimée ?
1. Mieux vaut mourir que souffrir.
2. La souffrance est le pire des maux.
3. À trop vivre, nous souffrons.
4. Vivre nous importe plus que tout.
Question 17
En utilisant le tableau suivant sur la concordance des temps, indiquez parmi les
propositions ci-dessous laquelle est incorrecte.
Temps de la principale : présent et futur de l’indicatif.
Temps de la subordonnée :
a) fait simultané ou postérieur au fait exprimé dans la principale : subjonctif
présent.
Exemple : je doute qu’il obéisse.
b) fait antérieur au fait exprimé dans la principale : subjonctif passé.
Exemple : Je doute qu’il ait obéi.
Temps 2
SE CORRIGER
Question 10
Réponse 4 :
« qu’ils eussent franchi » plus-que-parfait du subjonctif, correspondant à un impar-
fait de l’indicatif dans la principale.
Question 11
Réponse 3.
Question 12
Réponse T (toutes les solutions proposées sont bonnes) :
Tous ces verbes sont impersonnels et ne se conjuguent qu’à la troisième personne du
singulier.
Question 13
Réponse T (toutes les solutions proposées sont bonnes) :
Partir, arriver, rester, aller sont des verbes intransitifs qui n’admettent pas de complé-
ment d’objet direct.
■ ■ FICHE 29 ■ ■ ■
Question 14
Réponse 3 :
D B C A.
Question 15
Réponse 4 :
Perspicacité.
Question 16
Réponse 4 :
« Vivre nous importe plus que tout. »
Question 17
Réponse A (Aucune proposition n’est incorrecte).
Les temps employés dans les subordonnées correspondent bien aux temps employés
dans les principales :
« J’aurais voulu (conditionnel passé) qu’il disparût (subjonctif imparfait > fait
simultané). »
« Nous étions tristes (passé de l’indicatif ) qu’il eût échoué (subjonctif plus-que-
parfait > fait antérieur). »
« Je ne pense pas (présent de l’indicatif ) qu’il sache la vérité (subjonctif présent
> fait simultané). »
« Il ordonna (passé de l’indicatif ) qu’il vînt rapidement (subjonctif imparfait > fait
simultané). »
Auto-évaluation :
en situation de concours
Épreuve de présélection
80 QCM à traiter en 30 minutes
Temps 1
S’ENTRAÎNER
Questions de vocabulaire
Vocabulaire courant
1. « Partial » signifie :
A. Pour une part seulement
B. De parti pris, injuste
C. Qui forme partie d’un tout
B. Sous le prétexte de
C. À cause de
B. Une métaphore
C. Un euphémisme
B. Au sens large
C. Au sens strict
B. Provisoire
C. Incertain
Vocabulaire juridique
6. La subsidiarité n’est pas :
A. Un principe de droit européen
■ ■ FICHE 30 ■ ■ ■
9. Qu’est-ce que la jurisprudence ?
A. La qualité de prudence chez un juge
C. L’ensemble des jugements passés que l’on peut utiliser comme référence dans
une décision de justice
B. Le ministre de la Défense
C. Le ministre de la Justice
B. À un sénateur
C. À un ambassadeur
Attention !
B. Intercommunnalité
C. Intercommunalité
B. Monsieur le Préfet
C. Monsieur Le Préfet
B. ci-joint
C. ci-joins
■ ■ FICHE 30 ■ ■ ■
21. Choisir une définition pour le mot « acception » :
A. Signification
B. Accentuation
C. Accord
B. Huit cents millions deux cent quatre vingts mille six cents euros
C. Huit cent millions deux cent quatre-vingt milles six cent euros
Temps 2
SE CORRIGER
Questions de vocabulaire
Vocabulaire courant
1. Partial signifie :
B. De parti pris, injuste
■ ■ FICHE 30 ■ ■ ■
05. Le contraire d’officieux est :
A. Officiel
Vocabulaire juridique
06. La subsidiarité n’est pas :
C. Un principe de subvention agricole ou commerciale
■ ■ FICHE 30 ■ ■ ■
29. Quelle est la forme correcte ?
A. J’ai souhaité cette loi pour entériner la décision prise
Index
A Auto-évaluation
A sans accent ou à accent grave 139 ~ concours blanc 107
Accent 129 ~ en situation de concours 207
~ un QCM de français 199
~ aigu 130
~ votre auto-évaluation 75
~ circonflexe 130, 166
Aux 140
~ grave 130
Accord
~ de l’adjectif 42 C
~ du participe passé 94 Cédille 131
~ du verbe avec son sujet 85 Ces ou ses 141
Adjectif 8, 41 Complément 9
~ composé 51 Concours de catégories B et C 1
~ désignant une couleur 50 Conjonction 8, 69
~ déterminatif 41
~ numéral 30 D
~ qualificatif 42, 47
Dans ou d’en 147
Adverbe 8, 67
Davantage ou d’avantages 154
~ en amment 167
Dès ou des 154
~ en emment 167
Déterminant 24
Antonymes 196
Deux points 117
Apostrophe 10, 16, 122
Apposition 10, 16
Article 8 E
Attribut 10, 16 Élision 122
Épithète 10, 16 N
Et ou est 146 Néologismes 190
Ni ou n’y 155
F Nom 8, 23
Nombre 30
Féminin 30
O
G
On 171
Genre 29 On ou on n’ 147
Guillemets 121 On ou ont 141
Onomatopée 7
I Or ou hors 153
Ou et où 147
Interjection 67, 72
P
L
Parce que ou par ce que 140
Les, l’es, l’est ou l’ai 154 Parenthèses 121
Leur ou leurs 171 Participe 93
Liaison 123 ~ passé 93
~ présent 93
M Participe passé
~ des verbes pronominaux 103
Ma ou m’a 141 ~ invariable 101
Majuscules 132 Peu ou peut 140
Masculin 30 Phrase 2, 3
Même ou mêmes 142 Pluriel 30
Mes ou mais 152 Plutôt ou plus tôt 139
Mon ou m’ont 141 Point
Mot 2, 7 ~ d’exclamation 115
~ famille 180 ~ d’interrogation 116
~ de suspension 116
~ finale 160
Point-virgule 117
~ fonction 13
Ponctuation 115
~ nature 10 Préfixe 179, 185
~ origine étrangère 189 Préposition 8, 69
~ origine grecque 190 Prêt ou près 139
~ origine latine 190 Pronom 8, 61