Code Minier 2011 MAJ-2013
Code Minier 2011 MAJ-2013
Code Minier 2011 MAJ-2013
com Guinée
Guinée
[NB - Loi n°2011-06 du 9 septembre 2011 portant Code minier de la République de Guinée
Chapitre 1 - Définitions
Art.1.- Définitions
Actionnaire : comprend (i) tous les actionnaires d’une société de droit public ou privé, qu’ils
soient titulaires d’un droit de vote, ou identifiés dans les registres de la société, ou usufruitier
ou autre ; ou (ii) tous les détenteurs de plus de 5 % des actions avec droit de vote, quelque soit
la classe (class) des actions de la société.
Administration minière : Ministère chargé des Mines et l’ensemble de ses services centraux
et/ou déconcentrés.
Agent permanent ou Agent Spécial : Ingénieur des Mines ou Ingénieur Géologue, Officier de
Police Judiciaire (Commissaire de Police ou Gendarme).
Amodiation : un louage pour une durée déterminée ou indéterminée sans faculté de sous-
louage, de tout ou partie des droits attachés à une Autorisation d’exploitation de carrières, à
un Permis d’exploitation minière industrielle ou semi-industrielle, ou à une Concession
minière moyennant une rémunération fixée par accord entre l’amodiant et l’amodiataire.
Banque nationale des données géologiques : fonds documentaire rassemblant, après examen,
interprétation et saisie, tous les renseignements relatifs aux travaux de fouilles et de
reconnaissance du sol et du sous-sol national (géophysique, géochimie, géologie,
hydrogéologie, etc.)
Cadastre Minier : registre public contenant le répertoire de tous les Titres miniers et
Autorisations assorti de leur représentation cartographique permettant de les localiser sur le
territoire national.
Code Minier : (ou présent Code), la présente Loi et ses textes d’application.
Communauté locale : ensemble des collectivités affectées par l’Activité minière exercée dans
le cadre d’un Titre minier ou d’une Autorisation.
Commission Nationale des Mines : Commission composée des représentants de l’État et des
autres composantes de la Nation, chargée de participer, sur la base des dispositions du Code
minier, à l’examen des demandes d’octroi, de renouvellement, de transfert, de prorogation et
de retrait des Titres miniers.
Comité Technique des Titres : Comité interne de l’Administration minière chargé d’instruire
les dossiers de demande d’octroi, de renouvellement, de prorogation et de prolongation ainsi
que les dossiers de retrait des Titres miniers préparés par le CPDM.
Concession minière : Titre minier, portant sur un périmètre délimité par des coordonnées
géographiques, octroyé par décret du Président de la République autorisant son titulaire à
exploiter, sans limitation de profondeur, un domaine public ayant fait l’objet de découverte de
Gisement dont l’évidence est dûment établie par une étude de faisabilité et dont l’exploitation
nécessite des travaux et des investissements d’une importance particulière.
Convention minière : contrat définissant les droits et obligations des Parties relatifs aux
conditions juridiques, techniques, financières, fiscales, administratives, environnementales et
sociales applicables à une Concession minière.
Date de première production commerciale : la première des deux dates suivantes : la date à
laquelle la mine atteint une période continue de soixante jours de production supérieure à
30 % de sa capacité de production telle qu’établie dans l’étude de faisabilité ou le rapport de
faisabilité et qui a été notifiée au Ministre en charge des Mines et à celui du Commerce après
avis motivé et certifié par les administrations compétentes ; ou la date de la première
expédition à des fins commerciales.
État : République de Guinée, ou toute entité lui appartenant ou dont il contrôle le capital et
agissant dûment en ses lieu et place.
Exploitation : ensemble des travaux par lesquels on extrait des Substances minières ou de
carrières pour en disposer à des fins utilitaires et/ou commerciales.
Exploitation artisanale : toute exploitation dont les activités consistent à extraire et concentrer
des Substances minières et à récupérer les produits marchands par des méthodes et procédés
manuels et traditionnels.
Exploitation minière : ensemble constitué par les réserves extraites et préparées et les minerais
abattus, les infrastructures au sol et dans le sous-sol, les ouvrages au sol et dans le sous-sol,
les installations au sol et dans le sous-sol, les bâtiments, les équipements, les outils et les
stocks, ainsi que tous les éléments incorporels qui s’y rattachent ;
Extraction : ensemble des travaux visant à retirer du sol et sous sol des Substances minières
ou de carrières.
Force majeure : tout événement, acte ou circonstance qui est imprévisible, irrésistible et hors
du contrôle ou de la volonté d’une Partie et qui entrave ou rend impossible l’exécution par
cette Partie de ses obligations légales, réglementaires ou contractuelles.
Gîte : toute concentration minérale naturelle pour laquelle la rentabilité de l’exploitation n’est
pas encore prouvée.
Gîte géothermique : gîte de minéraux naturels à haute ou basse température et dont on peut
extraire de l’énergie sous forme thermique, notamment par l’intermédiaire des eaux chaudes
et vapeurs souterraines qu’ils contiennent.
Haldes, terrils de Mines et résidus d’exploitation de carrières : tout rejet, déblais, résidus
d’exploitation minière et de carrières.
Inventeur : titulaire d’un Permis de recherche qui a fait la découverte d’un Gîte d’une
Substance minérale indiquée sur son titre et sur le périmètre autorisé.
Pierre gemme (ou Gemme) : pierre fine, précieuse ou ornementale formée dans un gîte
naturel.
Pierre précieuse : Pierre gemme de haute valeur : diamant, rubis, saphir ou émeraude.
Pots-de-vin : (ou « offres, promesses, dons, présents ou avantages quelconques ») tout bien de
valeur, corporel ou incorporel, quelle qu’en soit la valeur financière, y compris les biens,
services, faveurs, emploi, recommandations pour un emploi, opportunités d’investissement,
de fonctions ou d’admission au sein d’une entité ou toute autre organisation.
Règles de l’art minier : conditions techniques et méthodes d’exploitation pour mieux valoriser
le potentiel du Gisement, ainsi que pour optimiser la productivité et les conditions de sécurité
industrielle, de sécurité publique et de protection de l’environnement.
Réhabilitation : remise des anciens sites d’exploitation dans les conditions de sécurité, de
productivité rurale, et d’aspect visuel proches de leur état d’origine, de façon durable et d’une
manière jugée adéquate et acceptable par les administrations chargées des Mines et de
l’Environnement.
Rejets des Mines : stériles ou remblai provenant de l’exploitation minière ou tout résidu solide
ou liquide provenant du traitement minéralogique ou métallurgique.
Société Affiliée : toute entité ou autre structure, détenue ou contrôlée par un demandeur de
Titre minier ou d’une Autorisation, un titulaire ou un Sous-traitant. Le terme “détenue ou
contrôlée” à cet égard vise toute entité contrôlée de fait par le demandeur de Titre minier ou
d’Autorisation, le titulaire ou le sous-traitant. Détenir le contrôle de fait consiste à être investi
de l’autorité et du pouvoir d’établir les politiques générales ou de donner au quotidien des
directives opérationnelles au sein de l’entité ou autre structure.
Sous-traitant : toute personne physique ou morale, distincte du titulaire d’un Titre minier ou
d’une Autorisation, exécutant pour le compte du titulaire du Titre minier ou de l’Autorisation
et sous sa responsabilité, un travail qui s’inscrit dans le cadre des Activités minières de celui-
ci.
Substance minière : toute Substance minérale non classée dans les Carrières, à l’exception des
hydrocarbures liquides ou gazeux.
Substance précieuse : or, platinoïdes, diamants, Pierre fine ou autre Pierre gemme.
Tiers : toute personne physique ou morale autre que les parties contractantes et les Sociétés
affiliées.
Transfert : mutation d’un Titre minier ou d’une Autorisation par cession, fusion ou
transmission par voie d’héritage.
Valorisation : ensemble des opérations de traitement, d’un tout-venant tel qu’il est extrait,
pour fournir un produit appelé « concentré » répondant à des exigences autant de teneurs que
de dimensions des éléments, d’impuretés contenues que de pourcentage d’humidité et d’autres
critères.
La présente loi portant Code minier a pour objet de réguler le secteur minier en vue de
promouvoir les investissements et d’assurer une meilleure connaissance du sol et du sous-sol
de la République de Guinée. Elle vise à encourager la recherche et l’exploitation des
ressources minérales de manière à favoriser le développement économique et social de la
Guinée. Elle vise aussi à promouvoir une gestion systématique et transparente du secteur
minier qui garantit des bénéfices économiques et sociaux durables au peuple guinéen, dans le
cadre d’un partenariat réciproquement avantageux avec les investisseurs.
Les Substances minérales ou fossiles contenues dans le sous-sol ou existant en surface, ainsi
que les eaux souterraines et les gîtes géothermiques sont, sur le territoire de la République de
Guinée ainsi que dans la Zone économique exclusive, la propriété de l’État et elles ne peuvent
être, sous réserve du présent Code, et du Code Foncier et Domanial, susceptibles d’aucune
forme d’appropriation privée.
Il est créé en République de Guinée des Zones de Réserves Stratégiques qui sont soustraites
de toute Activité minière et ne font l’objet ni de Zones Promotionnelle, ni d’attribution de
Titres miniers.
Ces zones sont définies par État pour limiter la surexploitation à court terme des richesses
minières du pays. Elles ne feront l’objet de Titres miniers à aucune société de droit public ou
privé, et aucune Activité minière ne pourra y être exercée aussi longtemps qu’elles garderont
ce statut.
Sur le territoire de la République de Guinée, ainsi que dans la Zone économique exclusive, la
reconnaissance, la recherche, l’exploitation, la possession, la détention, la circulation, le
commerce et la transformation des substances minérales ou fossiles et le régime fiscal
applicable à ces activités sont régis par les dispositions du présent Code minier incluant les
textes pris pour son application. Seuls font exception les hydrocarbures liquides ou gazeux qui
relèvent de régimes particuliers définis dans d’autres lois.
Toutefois, dans le cadre de ses intérêts stratégiques, État peut négocier des accords
particuliers avec des partenaires bilatéraux (États) portant sur la mise en valeur de ses
ressources minérales.
État se réserve le droit de négocier des contrats de partage de production dont les modalités
seront définies et annexées au Permis de recherche.
Les dispositions de la présente loi s’appliquent sans préjudice de celles relevant des domaines
spécifiques régis notamment par les Actes Uniformes de l’OHADA, le Code de la santé
publique, le Code de l’environnement, le Code de l’eau, le Code général des impôts, le Code
des douanes, le Code de l’enregistrement et du timbre, le Code du travail, le Code de la faune,
le Code de l’élevage, le Code foncier et domanial, le Code forestier, le Code pastoral, le Code
des collectivités locales, le Code civil, le Code pénal et tous les autres Codes dont les
Ils sont tenus sous peine de sanctions, de déclarer leurs intérêts et/ou de se déclarer
incompétents pour participer à la prise de toute décision ayant un impact direct ou indirect sur
leurs intérêts.
De même, les cadres et agents des sociétés minières ne peuvent, sous peine de sanctions, avoir
des intérêts financiers, directs ou indirects dans les sociétés ayant un contrat de sous-traitance
directe ou indirecte avec la société qui les emploie, et/ou d’autres sociétés ayant un
quelconque intérêt financier avec les sociétés dans lesquelles ils exercent en qualité
d’employé.
Toute filiale du titulaire ou d’un des actionnaires de celui-ci doit faire une déclaration
d’identité préalable précisant la nature du lien dans toute soumission à enjeu économique et
financier concernant les sociétés minières en Guinée.
La gouvernance du secteur minier est assurée par les organes et services centraux et
déconcentrés formant l’Administration minière. Ce sont notamment :
1° la Direction Nationale de la Géologie ;
2° la Direction Nationale des Mines ;
3° le Bureau National d’Expertise des Diamants, Or et autres Matières Précieuses (BNE) ;
4° le Centre de Promotion et de Développement Miniers (CPDM) ;
5° le Bureau Étude et de Stratégie (BES) ;
6° la Brigade Anti Fraude des Matières Précieuses ;
7° la Direction Générale des Projets Miniers ;
8° l’Inspection Générale des Mines et de la Géologie ;
9° la Direction Générale des Géo Services ;
10° les Coordinateurs et coordinateurs adjoints de projets miniers.
Il est créé une Commission Nationale des Mines, composée des représentants de État et des
autres composantes de la Nation, chargée de participer, sur la base des dispositions du Code
minier, à l’examen des demandes d’octroi, de renouvellement, de transfert, de prorogation et
de retrait des Titres miniers. Ses attributions, son organisation, sa composition et son
fonctionnement sont fixés par décret du Président de la République.
De même, il est créé un Comité Technique des Titres, comité interne de l’Administration
minière chargé d’instruire les dossiers de demande d’octroi, de renouvellement, de
prorogation et de prolongation ainsi que les dossiers de retrait des Titres miniers préparés par
le CPDM. Ses attributions, son organisation, sa composition et son fonctionnement sont fixés
par arrêté du Ministre en charge des Mines.
Les structures chargées de la gouvernance du secteur minier bénéficient d’un budget adéquat,
des équipements nécessaires et d’un personnel intègre et compétent pour remplir les
responsabilités dont elles ont la charge.
Les gîtes naturels de substances minérales ou fossiles autres que les hydrocarbures liquides ou
gazeux, sont classés, relativement à leur régime légal, en carrières et Mines.
Les carrières et les Mines constituent une propriété distincte de la propriété du sol et sont un
domaine public particulier.
Art.12.- Carrières
Sont considérées comme carrières, les gîtes de matériaux de construction, de matériaux pour
l’industrie céramique, de matériaux d’amendement, de sel gemme, et d’autres substances
analogues, à l’exception des phosphates, nitrates, sels alcalins, et autres sels associés dans les
mêmes Gisements. Les tourbières sont également classées parmi les carrières.
Art.13.- Mines
Sont considérés comme Mines, les gîtes de toutes Substances minérales non classées dans les
carrières, à l’exception des hydrocarbures liquides ou gazeux.
Ces Substances minérales sont appelées Substances minières et sont divisées en catégories
distinctes :
catégorie 1 : bauxite et fer ;
catégorie 2 : substances précieuses : or, platinoïdes, diamants et autres Pierres gemmes ;
catégorie 3 : substances métalliques : métaux de base et métaux mineurs ;
catégorie 4 : substances non métalliques et terres rares ;
catégorie 5 : substances radioactives : uranium, thorium et leurs dérivés ;
catégorie 6 : eaux minérales et thermales.
A tout moment, un arrêté pris par le Ministre en charge des Mines, éventuellement sur requête
du titulaire d’un Titre Minier, peut décider, à une date déterminée, du passage dans la classe
des Mines, de substances antérieurement classées en carrières.
Certaines substances minières peuvent, suivant l’usage auquel elles sont destinées, être
exploitées comme produits de carrières dans les limites d’une autorisation délivrée à cet effet.
Les conditions de passage d’une substance de carrières dans la catégorie des substances
minières restent conformes aux dispositions de l’article 183 du présent Code.
Peuvent exploiter des Substances minières ou de carrières, dans les conditions de la présente
loi :
toute personne physique ou morale, publique ou privée, de droit guinéen justifiant des
capacités techniques et financières pour entreprendre l’exploitation sollicitée ;
toute personne physique ou morale de nationalité guinéenne dûment autorisée à se livrer à
l’exploitation semi-industrielle ou artisanale.
Ne peuvent obtenir des Titres miniers ou Autorisations, les personnes ou les sociétés sujettes à
des sanctions internationales ou des investigations criminelles liées à la fraude, à la corruption
ou au blanchiment d’argent.
État peut se livrer pour son propre compte à toute Activité minière ou de carrières soit
directement, soit par l’intermédiaire de la Société Anonyme en charge de la gestion du
patrimoine minier agissant seule ou en association avec des tiers dans le secteur minier.
Sauf disposition dérogatoire particulière, lorsque État entreprend ou fait entreprendre pour son
compte des Activités minières, il demeure soumis aux dispositions du présent Code, sauf pour
des activités de Recherche entreprises sous l’autorité du Ministre en charge des Mines pour
améliorer la connaissance géologique du territoire de la République de Guinée ou pour des
fins scientifiques.
Le droit de se livrer aux Activités minières ou de carrières ne peut être acquis qu’en vertu des
Titres miniers et des Autorisations ci-après :
Titres miniers :
permis de recherche ;
permis d’exploitation minière industrielle et semi-industrielle ;
concession minière.
Autorisations :
autorisation de reconnaissance de Substances minières ou de carrières ;
autorisation de recherche de carrières ;
autorisation d’exploitation artisanale de Substances minières ou de carrières ;
autorisation d’exploitation de Substances de carrières (autorisation permanente ou
temporaire).
Les modalités de gestion des Titres miniers et des Autorisations seront précisées par la
réglementation minière.
La Concession minière pour une durée maximale de vingt-cinq ans et le Permis d’exploitation
minière d’une durée de quinze ans sont assortis d’une Convention minière dont le modèle est
fixé par décret.
La Convention minière est valable pour une période maximum correspondant à la durée de
validité du titre auquel, elle est rattachée. Elle renouvelable par période de dix ans pour la
concession minière et de cinq ans pour le permis d’exploitation.
La Convention minière s’ajoute aux dispositions du Code mais n’y déroge pas. Elle précise
les droits et obligations des parties et peut garantir au titulaire, la stabilité des conditions qui
lui sont offertes, notamment au titre de la fiscalité et de la réglementation des changes tel que
prévu au présent Code.
En cas de participation de État à une ou plusieurs Activités minières ou de carrières avec des
tiers, la nature et les modalités de la participation de État sont expressément définies à
l’avance dans la Convention minière qui accompagne la Concession minière.
Dans un délai n’excédant pas sept jours ouvrables à compter de la date de sa signature, la
Convention minière signée est soumise à l’avis juridique de la Cour Suprême. Après
l’émission d’un avis favorable par la Cour Suprême, la Convention minière est transmise pour
ratification à l’Assemblée Nationale.
Après signature, la Convention minière sera publiée sur le site Internet officiel du Ministère
en charge des Mines, ou tout autre site désigné par le Ministre.
Après ratification, la Convention minière sera publiée dans le Journal Officiel et le site
Internet officiel du Ministère en charge des Mines, ou tout autre site désigné par le Ministre.
Le Permis de recherche confère à son titulaire, dans les limites de son périmètre et sans
limitation de profondeur, le droit exclusif de Recherche du type de la substance minière pour
lequel le Permis est délivré.
Pendant la période de validité du Permis de recherche, seul son titulaire a droit à un Permis
d’exploitation ou une concession minière pour les Gisements mis en évidence à l’intérieur du
périmètre du Permis de recherche. Ce droit opère une fois que le titulaire a rendu les résultats
complets à compter de la date de la recherche, rétrocédé à État la moitié du périmètre initial et
produit le dossier constitutif conformément aux articles 30 et 37 du présent Code.
Le Permis de recherche confère à son titulaire un droit mobilier, indivisible, non cessible et
non susceptible de gage et d’hypothèque.
Toutefois, le titulaire d’un Permis de recherche peut conclure un partenariat technique lui
permettant de lever les capitaux nécessaires au financement des activités de Recherche
requises pour la découverte d’un Gisement. Ce partenariat technique devra être soumis à
l’approbation du Ministre et ne doit, en aucun cas, consister en une cession directe ou
indirecte du Permis de recherche concerné.
La superficie pour laquelle le Permis de recherche est accordé est définie dans l’arrêté
institutif. Elle ne peut excéder 500 km² pour les Permis de recherche industrielle visant la
bauxite et le fer, 100 km² pour les Permis de recherche visant l’Exploitation industrielle des
autres substances et 16 km² pour les Permis de recherche visant l’Exploitation semi-
industrielle de ces substances.
Art.22.- Attribution
Le Permis de recherche est accordé par arrêté du Ministre, sur recommandation du CPDM,
après avis favorable du Comité Technique des Titres, au demandeur ayant présenté une
demande conforme aux exigences du présent Code et de ses textes d’application et possédant
les capacités techniques et financières suffisantes, ainsi que des engagements de travaux et de
dépenses jugées acceptables.
L’ouverture des zones géographiques à la recherche doit faire l’objet d’une large diffusion.
La mise sur le marché, par appel d’offres, des Périmètres déjà prospectés, en vue de l’octroi
d’un Permis de recherche doit faire l’objet d’une publication dans au moins deux journaux de
large diffusion, et cela au moins 45 jours avant la date limite de dépôt des offres.
Art.23.- Validité
Le Permis de recherche industrielle est accordé pour une période initiale dont la durée
maximale est de trois ans.
Le Permis de recherche semi-industrielle est accordé pour une période initiale dont la durée
maximale est de deux ans.
Art.24.- Renouvellement
Chacun de ces renouvellements est de droit si le titulaire du Permis a satisfait à toutes les
obligations contenues dans l’arrêté institutif et dans le présent Code et s’il propose, dans sa
demande de renouvellement, un programme minimal de travaux adapté aux résultats de la
période précédente et représentant un effort financier au moins égal à celui fixé dans l’arrêté
institutif.
Lors de chaque renouvellement, la superficie du Permis couverte par les recherches est réduite
de la moitié de son étendue précédente. Le périmètre revenant au demandeur doit englober
dans des périmètres réguliers les gîtes reconnus des substances visées au Permis de recherche.
La superficie rétrocédée à État doit être accessible pour toute mise en valeur éventuelle. La
surface rétrocédée doit former dans la mesure du possible un ou des blocs compacts dont les
côtés sont rattachés à l’un des côtés du périmètre du Titre minier.
Les dossiers d’attribution, de renouvellement et de retrait des Titres miniers sont traités par le
Comité Technique des Titres.
Art.25.- Prolongation
Si à la fin de cette période de prolongation le titulaire du Permis de recherche n’a toujours pas
soumis l’étude de faisabilité à l’Administration minière, ledit Permis devient caduc et est
annulé.
L’arrêté institutif du Permis de recherche fixe le programme minimum de travaux qui devra
être exécuté par le titulaire pendant la durée de validité du Permis ainsi que l’effort financier
minimum qu’il devra consacrer chaque année à ses recherches pendant la durée de validité du
Permis et de ses renouvellements éventuels. A cet effet, il est institué, pour les Permis de
recherche, des dépenses minimales par km² dont les montants sont fixés par la
Réglementation minière.
Le titulaire d’un Permis de recherches est tenu de commencer, dans les six mois au plus tard à
compter de la date d’émission du Permis, les travaux de Recherche à l’intérieur du périmètre
du Permis, et de les poursuivre avec diligence et selon les règles de l’art minier.
Pendant cette période de six mois, le titulaire doit réaliser les activités prévues par l’arrêté
institutif et comprenant les opérations suivantes après la déclaration à la Direction Nationale
des Mines du début des travaux :
élaborer les rapports d’activité et les rapports financiers validés par l’Administration à la
suite d’un séjour de travail d’au moins trois jours dans le périmètre de recherches par au
moins un géologue engagé par le titulaire ou, alternativement, le repérage géophysique
aérien comprenant au moins trois jours de survols du périmètre ;
déposer les copies de la notice environnementale à la Direction Nationale des Mines et au
Centre de Promotion et de Développement Miniers ;
transmettre la Notice Environnementale aux autorités locales à titre d’information et
d’explication des mesures d’atténuation et de réhabilitation prévues.
Le titulaire d’un Permis de recherche a droit à la libre disposition des produits extraits à
l’occasion de ses recherches et essais à condition que ces travaux ne revêtent pas le caractère
de travaux d’exploitation, sous réserve d’en faire la déclaration à la Direction Nationale des
Mines et de respecter toutes les dispositions prises par la réglementation minière concernant
les substances minières extraites.
Le Permis d’exploitation confère à son titulaire, dans les limites de son périmètre et
indéfiniment en profondeur, le droit exclusif de reconnaissance, de recherches, d’exploitation
et la libre disposition des substances minières pour lesquelles il est délivré.
La superficie pour laquelle le Permis d’exploitation est accordé est définie dans le décret
institutif. Elle est délimitée en fonction du ou des Gisements tels que définis dans l’étude de
faisabilité.
Pour le dragage en lit vif, la longueur autorisée sur le cours d’eau ne peut excéder dix km pour
les Permis industriels et cinq km pour les Permis semi-industriels.
Art.30.- Attribution
La société titulaire du Permis de recherche devra, à cet effet, créer une filiale de droit guinéen.
- une Étude d’impact environnemental et social détaillée, assortie d’un Plan de Gestion
Environnementale et Sociale, comprenant un Plan de Dangers, un Plan de Gestion des
Risques, un Plan Hygiène Santé et Sécurité, un Plan de Réhabilitation, un Plan de
Réinstallation des Populations Affectées par le projet et les mesures d’atténuation des
impacts négatifs et d’optimisation des impacts positifs ;
- l’analyse économique et financière du projet et le plan d’obtention des Permis et
autorisations nécessaires ;
- les plans et les estimations pour les infrastructures industrielles ;
- un plan d’appui aux entreprises guinéennes pour la création et/ou le renforcement des
capacités des PME/PMI ou des entreprises appartenant ou contrôlées par des Guinéens
pour la fourniture de biens et services largement utilisés dans le cadre de leurs activités
et un plan de promotion de l’emploi des Guinéens dont le minimum devra être
conforme aux quotas fixés dans le présent Code ;
le chronogramme détaillé des travaux à réaliser ;
un plan pour le développement communautaire annexé à la Convention de Développement
Local qui couvre, entre autres, les aspects formation, infrastructures médicales, sociales,
scolaires, routières, de fourniture d’eau, d’électricité ; la signature de cette Convention de
Développement Local interviendra à l’obtention du Titre ; et
un plan architectural du siège de la société assorti d’une demande d’attribution de parcelle
adressée à l’Administration compétente ; la réalisation du siège devant nécessairement se
faire dans un délai maximum de trois ans à compter de l’attribution du Permis
d’exploitation pour le minerai de fer, la bauxite, l’or et le diamant.
en œuvre par le Comité Technique des Titres en relation avec la Commission Nationale des
Mines.
Si le Permis d’exploitation est délivré à une personne autre que l’Inventeur du Gisement, le
titulaire du Permis doit verser à ce dernier une juste indemnité fixée dans le cadre d’une
transaction commerciale privée.
L’indemnité est destinée à compenser le montant des frais effectivement engagés par
l’Inventeur pour les travaux de recherche proprement dits effectués sur le Gisement en vertu
d’un Permis de recherche.
L’Inventeur ne peut se prévaloir de cette disposition s’il n’a pas satisfait à toutes ses
obligations selon le présent Code.
Art.32.- Validité
Le Permis d’exploitation industrielle est accordé pour une durée de quinze ans au plus. Le
Permis d’exploitation semi-industrielle est accordé pour une durée de cinq ans au plus.
Art.33.- Renouvellement
Le titulaire d’un Permis d’exploitation semi-industrielle est tenu de commencer les travaux de
développement et de mise en exploitation dans un délai maximum de six mois à compter de la
date de l’octroi du Permis.
Le titulaire d’un Permis d’exploitation industrielle est tenu de commencer les travaux de
développement dans un délai maximum d’un an à compter de la date de l’octroi du Permis.
Le titulaire d’un Permis d’exploitation minière est tenu d’atteindre la phase d’exploitation,
telle que définie à l’article 168, dans la durée prévue dans l’étude de faisabilité et, ce, dans la
limite maximale de quatre ans à compter de la date de l’octroi du Titre minier pour les Permis
d’exploitation destinés à l’extraction et à l’exportation du minerai brut et de cinq ans pour
ceux destinés à la transformation de matières premières sur le territoire guinéen. Passé ce
délai, une pénalité de retard correspondant au solde non exécuté des dépenses prévues sur une
année civile, lui sera appliqué. Cette pénalité ne sera pas due si l’écart non exécuté des
dépenses ainsi constaté est inférieur à 10 % des dépenses pour l’année civile concernée et/ou
résulte d’un ajustement du programme des travaux validé par le Ministre, après avis favorable
de la Commission Nationale des Mines.
Il sera fait application des dispositions de l’article 88 du présent Code lorsque les travaux
miniers ou les montants de dépenses du titulaire sont inférieurs de 25 % sur un total de deux
années consécutives à l’intégralité du programme minimum de travaux ou du montant
minimum de dépenses prévues pour cette période par le Titre minier ou par le cahier des
charges du Permis d’exploitation, sauf cas de force majeure dûment justifié, de tels cas de
force majeure ne pouvant excéder douze mois.
Pour l’application du présent article, le « début des travaux de développement » est défini par
l’engagement des travaux préparatoires, de développement et de construction pour un montant
minimum se situant entre 10 % et 15 % du montant total de l’investissement.
La Concession minière confère à son titulaire le droit exclusif d’effectuer dans son périmètre,
sans limitation de profondeur, tous travaux d’exploitation de Gisements des substances
minières pour lesquelles la Concession est délivrée.
Art.36.- Superficie
La superficie pour laquelle la Concession est accordée est définie dans le décret institutif. Elle
doit correspondre, autant que possible, aux limites du/des Gisement(s) tel(s) que défini(s)
dans l’étude de faisabilité. Le périmètre de la Concession doit être un polygone le plus simple
possible, aux côtés orientés Nord-Sud et Est-Ouest.
A moins qu’il n’en soit autrement disposé par le décret institutif de la Concession, les
obligations qui pesaient sur le titulaire en raison du Permis de recherche ou du Permis
d’exploitation sont réduites ou élargies pour tenir compte de la diminution ou de
l’augmentation de la superficie couverte par le Permis de recherche ou le Permis
d’exploitation.
Art.37.- Attribution
La Concession minière est accordée de droit, à une société de droit guinéen par décret pris en
Conseil des Ministres sur proposition du Ministre en charge des Mines, après avis favorable
de la Commission Nationale des Mines, au titulaire du Permis de recherche ayant respecté les
obligations qui lui incombent en vertu du Code minier. Cette demande doit être présentée au
moins trois mois avant l’expiration de la période de validité du Permis de recherche en vertu
duquel elle est formulée.
Sont éligibles au régime de la Concession minière établi par le présent Code, les
investissements d’un montant égal ou supérieur à 1.000.000.000 USD pour les substances des
catégories 1 et 5.
Ce seuil est fixé à 500.000.000 USD pour les substances des catégories 2, 3, 4 et 6.
La demande d’une Concession minière doit être accompagnée d’un dossier dont le détail
figure dans la réglementation minière et comprenant impérativement chacun des éléments
suivants :
une copie du Permis de recherche en cours de validité et la preuve du paiement des taxes
et redevances dues ;
le rapport sur le résultat de recherches en ce qui concerne la nature, la qualité, le volume et
la situation géographique de la ressource minérale identifiée ;
le plan de la première ou de la seconde rétrocession, selon le cas, accompagné des
résultats des travaux de recherches et correspondant à la moitié de la superficie
précédente ;
Une Convention minière fixant les modalités d’exploitation de la Concession est négociée et
signée conformément aux dispositions de l’article 18 du présent Code.
L’appel d’offres est mis en œuvre par le Comité Technique des Titres en relation avec la
Commission Nationale des Mines.
La mise sur le marché, par appel d’offres, des Périmètres déjà prospectés en vue de l’octroi
d’une Concession minière, doit faire l’objet d’une publication dans au moins deux journaux
de large diffusion, et cela au moins quarante-cinq jours avant la date limite de dépôt des
offres.
L’indemnité est destinée à compenser le montant des frais engagés par l’Inventeur pour les
travaux de recherches proprement dits effectués sur le Gisement en vertu du Permis de
recherches.
L’Inventeur ne peut se prévaloir de cette disposition s’il n’a pas satisfait à ses obligations
selon le présent Code.
Art.39.- Validité
La Concession minière est accordée pour une durée de vingt-cinq ans au plus.
Art.40.- Renouvellement
La validité de la Concession peut, sur la demande de son titulaire et sous les mêmes
conditions que pour l’octroi de la Concession, notamment par le dépôt d’une nouvelle étude
de faisabilité, être renouvelée une ou plusieurs fois, à chaque reprise pour une période
maximale de dix ans, lorsque le titulaire a exécuté les obligations mises à sa charge par le
décret institutif, les actes de renouvellement, la Convention minière, le présent Code et ses
textes d’application.
Le titulaire d’une Concession minière est tenu de commencer les travaux de développement
dans un délai maximum d’un an à compter de la date de l’octroi de la Concession.
Deux ans à compter de la date de l’octroi de la Concession minière, si le titulaire n’a pas
commencé les travaux de développement conformément aux dispositions du présent Code, du
décret institutif et de la Convention minière, État se réserve le droit de procéder au retrait ou à
l’annulation du Titre.
Le titulaire d’une Concession minière est tenu d’atteindre la phase d’exploitation, telle que
définie à l’article 168, dans la durée prévue dans l’étude de faisabilité et, ce, dans la limite
maximale de cinq ans à compter de la date de l’octroi du Titre minier pour les Concessions
visant l’extraction et l’exportation du minerai brut et de six ans pour celles visant la
transformation de matières premières sur le territoire guinéen.
Passé ce délai, une pénalité de retard correspondant au solde non exécuté des dépenses
prévues sur une année civile lui sera appliquée. Cette pénalité ne sera pas due si l’écart non
exécuté des dépenses ainsi constaté est inférieur à 10 % des dépenses pour l’année civile
concernée et/ou résulte d’un ajustement du programme des travaux validé par le Ministre,
après avis favorable de la Commission Nationale des Mines.
Il sera fait application des dispositions de l’article 88 lorsque les travaux miniers ou les
montants de dépenses du titulaire sont inférieurs de 25 % sur un total de deux années
consécutives à l’intégralité du programme minimum de travaux ou du montant minimum de
dépenses prévues pour cette période par le Titre minier ou par le cahier des charges de la
Concession, sauf cas de force majeure dûment justifié, de tels cas de force majeure ne pouvant
excéder douze mois.
Pour l’application du présent article, le « début des travaux de développement » est défini par
l’engagement des travaux préparatoires, de développement et de construction pour un montant
minimum se situant entre 10 % et 15 % du montant total de l’investissement.
L’Autorisation de reconnaissance confère à son titulaire, dans les zones classées comme zones
non fermées ou ne faisant pas l’objet d’un autre Titre minier pour la même substance, le droit
d’effectuer des travaux de reconnaissance d’Indices d’une ou de plusieurs Substances
minières. Toutefois, le titulaire de l’Autorisation est tenu de remettre les résultats des travaux
de reconnaissance à État
Art.43.- Attribution
L’Autorisation de reconnaissance est délivrée par le Directeur National des Mines sur
proposition du CPDM, après avis de la Direction Nationale de la Géologie aux postulants de
Permis de recherche dans les zones visées à l’article 42, à l’exception des zones visées aux
articles 111 et 112 du présent Code.
En ce qui concerne l’exploitation artisanale, une carte individuelle de Prospecteur est délivrée
à toute personne physique de nationalité guinéenne désirant prospecter des substances
minérales de façon artisanale à l’intérieur d’une préfecture déterminée. Cette carte vaut
Autorisation de reconnaissance artisanale. Les modalités de délivrance et de renouvellement
de la carte individuelle de prospecteur sont fixées par voie réglementaire.
L’Autorisation de reconnaissance est accordée pour une durée de six mois au plus. Elle est
renouvelable une fois, suivant les mêmes modalités que pour son attribution, pour une durée
de six mois au plus, si son titulaire a respecté les obligations lui incombant en vertu du présent
Code et de ses textes d’application.
Art.47.- Attribution
L’Autorisation de recherche de carrières est délivrée dans les mêmes formes et conditions que
l’Autorisation de reconnaissance des Substances minières.
L’Autorisation de recherche de carrières est délivrée par le Directeur National en charge des
Mines à travers ses services déconcentrés après avis favorable du Comité Technique des
Titres.
La superficie pour laquelle est délivrée une Autorisation de recherche de carrières ne pourra
excéder les limites de la préfecture considérée.
Art.48.- Validité
L’Autorisation de recherche de carrières est délivrée pour un an, renouvelable deux fois au
plus par période ne dépassant pas un an, suivant les mêmes modalités que pour son
attribution.
Art.49.- Renonciation
Le titulaire d’une Autorisation de recherche de carrières peut y renoncer à tout moment sous
réserve d’en informer la Direction Nationale des Mines.
Art.50.- Retrait
L’Autorisation de recherche de carrières peut être retirée à tout moment pour défaut de
communication des résultats d’investigation à la Direction Nationale des Mines à travers ses
services déconcentrés.
Les superficies réservées à l’Exploitation artisanale des substances précieuses sont définies
par arrêté du Ministre en charge des Mines. Ni l’étendue, ni les modalités d’exercice des
droits résultant de Titres miniers d’Autorisations délivrés pour une Exploitation industrielle
ou semi-industrielle ne pourront être affectées par des décisions de classement parmi les
superficies réservées à l’exploitation artisanale de tout ou partie des zones pour lesquelles ces
Titres ont été délivrés, lorsque ces décisions de classement sont postérieures à la date de
délivrance des Titres.
L’octroi de l’Autorisation d’exploitation artisanale est réservé aux seules personnes physiques
de nationalité guinéenne, aux personnes morales dont les capitaux sont entièrement détenus
par des Guinéens ou aux ressortissants des pays accordant la réciprocité aux Guinéens.
L’exploitation artisanale est interdite aux actionnaires et employés des sociétés Minières, des
Comptoirs d’Achat et des Bureaux d’Achat d’Or.
Art.54.- Attribution
L’Autorisation d’exploitation artisanale est attribuée sur les zones visées à l’article 52 ci-
dessus, par arrêté du Ministre en charge des Mines sur proposition de la Direction Nationale
des Mines aux personnes visées à l’article 53 ci-dessus.
Art.55.- Encadrement
L’Autorisation d’exploitation artisanale confère à son titulaire, dans les limites de son
périmètre et jusqu’à une profondeur de 30 mètres en cas d’exploitation par gradins et de 15
mètres en cas d’exploitation par fouilles, les droits de prospecter et d’exploiter les substances
pour lesquelles elle est délivrée.
Art.57.- Superficie
La superficie de chaque terrain pour lequel est délivrée une Autorisation d’exploitation
artisanale ne peut excéder un hectare pour le diamant et un demi hectare pour l’or. Aucun
postulant ne peut obtenir plus de trois Autorisations pour le diamant et deux Autorisations
pour l’or.
Des personnes physiques de nationalité guinéenne peuvent être autorisées par arrêté du
Ministre sur proposition du BNE à exercer, dans le cadre d’une activité professionnelle,
l’achat et la vente sur l’ensemble du territoire national, de l’or, des diamants et autres matières
précieuses provenant de l’exploitation artisanale. Ce sont :
pour l’or :
- les balanciers ;
- les masters ; et
- les collecteurs.
pour le diamant :
- les courtiers ;
- les commissionnaires ;
- les collecteurs.
Les modalités relatives à l’organisation, aux sous-fonctions, aux droits et obligations liés à ces
fonctions sont précisées dans un texte d’application du présent Code.
L’exportation de l’or se fait exclusivement par l’intermédiaire des Acheteurs organisés au sein
de Bureaux d’Achat Agréés dont l’ouverture est autorisée par arrêté du Ministre pris sur
proposition du BNE, pour les personnes physiques ou morales de nationalité Guinéenne, et/ou
de nationalité étrangère.
L’or, les diamants et autres Gemmes issus de la production artisanale destinés à l’exportation
sont achetés auprès des intermédiaires agréés.
Seuls les exploitants artisans titulaires d’une Autorisation d’exploitation, les collecteurs, les
acheteurs mandataires des comptoirs d’achat, peuvent détenir, posséder et vendre des
diamants et autres Pierres gemmes provenant de l’Exploitation artisanale.
Au même titre que les diamants et autres Pierres gemmes provenant des zones d’Exploitation
artisanale, les diamants et autres Pierres gemmes provenant des sociétés d’Exploitation semi-
industrielle et industrielle doivent suivre le circuit officiel reconnu auprès du BNE et/ou de la
BCRG, en conformité avec la réglementation en vigueur.
L’Autorisation d’exploitation artisanale est délivrée pour une durée de validité maximale
d’une année. Elle peut être renouvelée à plusieurs reprises, chaque fois pour une durée d’une
année au plus, lorsque le titulaire a respecté la réglementation en vigueur.
Art.65.- Application
Quelle que soit la situation juridique des terrains sur lesquels se trouvent les Substances de
carrières, toute activité de recherches et d’exploitation des Substances de carrières est soumise
aux dispositions du présent Code.
Le propriétaire du sol, s’il est privé, a, lorsqu’il est confronté à une demande d’Autorisation
de carrières sur sa propriété, trois possibilités :
i. refuser ;
ii. vendre sa propriété au demandeur ;
iii. mettre sa propriété à la disposition du demandeur pour une durée déterminée dans des
conditions précisées dans un décret d’application du présent Code.
Si le terrain appartient au domaine privé de État, celui-ci peut refuser ou mettre ce terrain à
disposition pour une durée déterminée et dans des conditions précisées dans le décret
d’application.
A la cessation de cette mise à disposition, pour quelque raison que ce soit, le propriétaire du
sol est en droit d’exiger la remise en état du site. Toutefois, si cette cessation intervient par la
faute du propriétaire, il doit verser une indemnité d’éviction à l’exploitant.
Art.69.- Attribution
entre autres une étude d’impact environnemental et social et après avis des autorités
administratives compétentes et des Collectivités locales concernées.
Les conditions d’attribution des Autorisations d’exploitation de carrières permanentes sont les
mêmes que celles applicables aux Permis d’exploitation minière.
L’Autorisation d’exploitation des carrières temporaires est délivrée par la Direction Nationale
des Mines sur proposition du Directeur Préfectoral des Mines.
Art.70.- Validité
L’Autorisation d’exploitation de carrières permanentes est valable pour deux ans et peut être
renouvelée plusieurs fois dans les mêmes conditions que pour l’octroi par période de deux
ans.
L’Autorisation d’exploitation de carrières temporaires est valable pour six mois au maximum
et ne peut être renouvelée qu’une seule fois. Cependant si la poursuite de l’exploitation est
justifiée, la carrière devient permanente et se trouve alors soumise, à compter de sa date
d’ouverture, aux dispositions relatives aux carrières permanentes.
Dans la mesure où elles ne sont pas contraires aux dispositions du présent Titre et des textes
pris pour son application, le chapitre III du titre II, le chapitre III du titre V du présent Code et
les textes pris pour leur application s’appliquent à l’Autorisation de recherche et à
l’Autorisation d’exploitation de carrières.
Avant qu’une action affectant des droits sollicités ou acquis en vertu du Code minier ne soit
entreprise à l’endroit d’un titulaire de Titre minier ou d’une Autorisation, par l’Administration
minière, un avis écrit est publié ou envoyé à l’intéressé par l’autorité compétente
conformément au présent Code et à la réglementation minière.
Art.72.- Infractions
Toute infraction au régime des carrières, définie par le présent Code et ses textes
d’application, ainsi que les manquements visés à l’article 88 du présent Code, seront
sanctionnés conformément aux textes en vigueur.
Le Ministre en charge des Mines après avis favorable du Ministre en charge des domaines, de
celui en charge de l’Environnement, des Collectivités locales et des autorités préfectorales,
peut autoriser l’ouverture, par arrêté, sur un terrain du domaine public de État, de carrières
publiques.
Les Titres miniers et Autorisations sont toujours délivrés sous réserves des droits antérieurs.
Dans le cas contraire, le périmètre du Titre minier ou de l’Autorisation le plus récent pourra
être modifié ou l’exercice des droits de son titulaire être temporairement suspendu sur tout ou
partie de la superficie commune.
Aucune autre superposition des Titres miniers et Autorisations portant sur des substances
différentes appartenant à différents titulaires n’est autorisée.
En cas de superposition, sur une même surface, entre Titres miniers et Titres pétroliers,
l’activité du titulaire du Titre le plus récent devra être conduite de façon à ne pas causer de
préjudice à l’activité du titulaire du Titre le plus ancien.
Dans le cas contraire, le périmètre du Titre le plus récent pourra être modifié ou l’exercice des
droits de son titulaire être temporairement suspendu sur tout ou partie de la superficie
commune.
Cette décision sera prise par arrêté du Ministre, si ce Titre est un Permis de recherche ou une
Autorisation et par décret du Président de la République s’il s’agit d’un Titre d’exploitation
minière.
Sauf disposition contraire dans l’acte institutif, le Titre minier ou l’Autorisation prend effet à
compter de la date de signature de la Décision, de l’arrêté ou du décret qui l’accorde.
Art.77.- Renouvellement
Art.78.- Prorogation
L’absence de décision sur une demande de renouvellement de Titres miniers, présentée dans
les formes et délais prévus par le présent Code et ses textes d’application, trois mois après sa
date d’expiration vaut acceptation tacite de la demande, lorsque les conditions du
renouvellement de plein droit posées aux articles 24, 33, 40 et 45 du présent Code, et
d’obligations de rétrocession des surfaces et des résultats géologiques du présent Code, sont
remplies.
En cas de refus de renouvellement dûment notifié, le titulaire du Titre minier bénéficiera d’un
délai de six mois pour le Permis de recherche et de douze mois pour le Permis d’exploitation
ou la Concession minière à compter de la date de refus pour libérer les terrains qu’il occupe.
Les droits du titulaire portent sur l’étendue limitée par des verticales indéfiniment prolongées
qui s’appuient sur le périmètre défini en surface.
Les frais de bornage sont à la charge du titulaire et l’opération devrait se faire en association
avec l’Administration et la communauté et se renouvelle dans les mêmes conditions à
l’occasion des rétrocessions. Un Procès-verbal signé par chacun est versé au dossier. Les
modalités d’application des dispositions du présent article seront fixées par voie
réglementaire.
Art.81.- Rapports
Le titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation est tenu de fournir tout rapport à
l’Administration minière en cinq exemplaires, dont trois exemplaires au CPDM, un à
l’Inspection Générale des Mines et de la Géologie, un à la Direction Nationale des Mines et
un à la Direction Nationale de la Géologie. Chaque rapport, remis sur supports papier et
électronique, devra comprendre tous les plans, figures, coupes, tableaux, photographies
nécessaires à sa compréhension.
Les rapports et tous les autres documents annexes sont présentés en français.
Le contenu et la périodicité de ces rapports sont précisés dans le présent Code et les textes
d’application du présent Code ainsi que dans les actes institutifs.
Le Titre minier ou l’Autorisation prend fin à l’expiration de la période pour laquelle il avait
été accordé, y compris ses renouvellements éventuels, par renonciation ou par retrait. Dès la
fin d’un Titre minier ou d’une Autorisation, les droits qu’il conférait à son titulaire font
gratuitement retour à État
Les droits constitués par le titulaire au profit de tiers sur les substances et dans la zone faisant
l’objet du titre s’éteignent de plein droit dès la fin de ce titre.
Par ailleurs, le titulaire est tenu de fournir à l’Administration minière en cinq exemplaires un
rapport détaillé sur les travaux réalisés. Toutes les informations fournies deviennent la
propriété de État
Art.83.- Option sur les installations et constructions à la fin des Titres miniers
Lors du retrait ou à l’expiration d’un Titre d’exploitation minière, État bénéficie d’un droit de
préemption pour acquérir tout ou partie des installations et constructions d’utilité publique
destinées à l’exploitation pour un prix n’excédant pas leur valeur comptable résiduelle
auditée.
État dispose d’un délai de trois mois à compter de la fin du Permis d’exploitation ou de la
Concession pour faire connaître au titulaire son intention d’exercer ce droit.
Art.84.- Renonciation
Le titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation peut y renoncer en totalité ou en partie
pour des raisons d’ordre technique ou économique justifiées, ou en cas de force majeure, sous
réserve d’un préavis de trois mois dans le cas du Permis de recherche et de six mois pour le
Permis d’exploitation ou la Concession minière.
La renonciation est confirmée par la signature d’un arrêté du Ministre pour les Permis de
recherche et les Permis d’Exploitation minière, et par décret pour les Concessions minières,
dans un délai n’excédant pas la période de préavis. En l’absence de réponse du Ministre à
l’issue de ce délai, le titulaire du Titre minier ou de l’Autorisation adresse un courrier de
rappel au Ministre. En l’absence de réponse du Ministre un mois après réception de ce
courrier de rappel, la renonciation sera réputée confirmée.
La renonciation peut être totale ou partielle. Une renonciation partielle peut porter sur
certaines des substances énumérées dans le Titre minier ou l’Autorisation, sur certaines
surfaces ou sur les deux.
Lorsque la renonciation porte sur des surfaces, les surfaces abandonnées forment dans la
mesure du possible un bloc compact dont les côtés sont orientés nord-sud et est-ouest, et qui
est rattaché à l’un des côtés du périmètre du Titre.
La renonciation à tout ou partie des droits conférés par un Titre d’exploitation minière
emporte en particulier renonciation dans la même mesure aux droits qui y sont attachés.
1° guerre (déclarée ou non), insurrection armée, troubles civils, blocus, émeutes, sabotage,
embargo, grèves générales ;
2° toute catastrophe naturelle, incluant les épidémies, tremblements de terre, tempêtes,
inondations, éruptions volcaniques, tsunami ou autres intempéries, explosions et
incendies ;
3° toute autre cause ne relevant pas du contrôle de la Partie impliquée telle que définie
dans le présent article, à l’exception des difficultés économiques résultant des fluctuations
du prix du marché.
En conséquence, ne constitue pas un cas de force majeure au sens du présent Code, tout acte
ou événement dont il aurait été possible de prévoir la réalisation et de se prémunir contre ses
conséquences en faisant preuve d’une diligence raisonnable. De même, ne constitue pas un
cas de force majeure, tout acte ou événement qui rendrait seulement l’exécution d’une
obligation plus difficile ou plus onéreuse pour son débiteur.
La Partie qui invoque le cas de force majeure devra, aussitôt après la survenance ou la
révélation de celui-ci dans un délai maximum de quinze jours, adresser à l’autre Partie une
notification par lettre recommandée avec accusé de réception, établissant les éléments
constitutifs de la force majeure et ses conséquences probables sur l’application des obligations
contenues dans l’acte institutif.
Dans tous les cas, la Partie concernée devra prendre toutes dispositions utiles pour minimiser
l’impact de la force majeure sur l’exécution de ses obligations et assurer, dans les plus brefs
délais, la reprise normale de l’exécution des obligations affectées par le cas de force majeure.
Si, suite à la survenance d’un cas de force majeure, la suspension des obligations excède un
mois, les Parties doivent se rencontrer dans les plus brefs délais, à la demande de la Partie la
plus diligente, pour examiner les incidences desdits évènements sur l’exécution de leurs
obligations et, en particulier, sur les obligations financières de toute nature incombant à
chaque Partie, leurs Sociétés affiliées et leurs Sous-traitants. Dans ce dernier cas, les Parties
rechercheraient une solution financière adéquate pour adapter le Projet à la nouvelle situation
en prenant, en particulier, toute mesure remettant les Parties dans une situation économique
rééquilibrée pour poursuivre le Projet.
En cas de désaccord sur les mesures à prendre trois mois après la survenance du cas de force
majeure, conformément à l’article 219 du présent Code, une procédure de conciliation puis le
cas échéant, d’arbitrage, pourra être engagée immédiatement à la requête de la Partie la plus
diligente.
Les Titres miniers et Autorisations institués en vertu du présent Code peuvent être retirés par
l’autorité qui les a émis pour l’un des motifs ci-après :
suivie d’une mise en exploitation dans les délais et selon les modalités prévues aux articles 34
et 41 du présent Code.
Le retrait ne peut intervenir qu’après une mise en demeure adressée par le Ministre au titulaire
du Titre minier ou de l’Autorisation invitant celui-ci à apporter, dans les délais ci-dessous, la
preuve du respect de ses obligations avant la date de la mise en demeure :
un mois pour le Permis de recherche et les Autorisations, et
quarante-cinq jours pour le Permis d’exploitation et la Concession minière.
Dès réception de la mise en demeure et pendant toute la période de celle-ci, aucune activité
technique n’est autorisée sur le Titre minier ou l’Autorisation concerné.
La décision de retrait d’un Titre minier ou d’une Autorisation précise la date à laquelle le
Titre ou l’Autorisation prend fin.
Tous les droits conférés au titulaire par le Titre minier ou l’Autorisation s’éteignent dès le
retrait du Titre minier ou de l’Autorisation.
Les obligations dont la charge pesait sur le titulaire en raison du Titre minier ou de
l’Autorisation prennent également fin dès son retrait à l’exception des obligations mises à la
charge de tout titulaire de Titre minier ou de l’Autorisation à l’expiration de celui-ci par le
présent Code et ses textes d’application.
Le recours exercé contre la décision de retrait avant l’expiration d’un délai de soixante jours à
compter de la notification de cette décision en suspend l’exécution.
La décision de retrait peut toutefois subordonner l’effet suspensif d’un recours éventuel à la
constitution par le titulaire d’une caution de garantie dont le montant serait acquis à État en
cas de rejet du recours.
Le montant maximal de la caution ou de la garantie exigible sera suffisant pour couvrir toutes
les obligations à la charge du titulaire.
Sous peine de nullité des actes contraires et du Permis concerné, le Permis de recherche
n’étant pas divisible, ne peut faire l’objet de cession ou transmission partielle ou totale, même
à cause de décès.
Les Permis d’exploitation et les Concessions minières peuvent faire l’objet de cessions ou
transmissions partielles ou totales.
Tout contrat ou accord par lequel le titulaire d’un Titre minier promet de confier, céder ou
transférer, partiellement ou totalement, ou confie, cède, transfère partiellement ou totalement
les droits et obligations résultant d’un Titre minier doit être soumis à l’approbation préalable
du Ministre en charge des Mines. Cette autorisation est accordée par Décret en ce qui
concerne les transactions portant sur les Concessions minières.
Tout changement de contrôle direct ou indirect de tout titulaire d’un intérêt dans un Titre
minier sera soumis à l’approbation ou à la validation du Ministre en charge des Mines.
La définition de ce qui constitue un changement de contrôle fera l’objet d’un Arrêté conjoint
des Ministres chargés des Mines et des Finances.
La validation ou l’approbation des autorités prévues au présent article sera subordonnée aux
critères suivants :
Le titulaire actuel du Titre minier est en règle en ce qui concerne ses obligations relatives
au présent Code, au Titre minier et aux autres lois guinéennes ;
Le bénéficiaire du transfert possède des capacités techniques et financières suffisantes
pour mettre en œuvre les termes du Titre minier ;
Le bénéficiaire du transfert est en conformité avec les exigences de l’article 15 du présent
Code ;
Toute taxe applicable en accord avec les dispositions de l’article 91 a été payée.
Toute modification de l’actionnariat d’une société titulaire d’un Titre minier, suite à une
opération boursière régulière, doit faire l’objet d’une note d’information adressée au Ministre
en charge des Mines dans un délai n’excédant pas 48 heures.
Tout changement dans l’actionnariat direct d’une société titulaire d’un Titre minier doit faire
l’objet d’une publication dans le Journal Officiel et sur le site Internet officiel du Ministère en
charge des Mines, ou tout autre site désigné par le Ministre..
Toute cession, transfert, Amodiation, prise de participation ou fusion visés par le présent
Code est soumis aux droits d’enregistrement conformément au CGI.
Art.91-II.- Plus-value sur la cession d’un Permis d’exploitation, d’une Concession minière ou
d’une Autorisation d’exploitation de substances de carrières
Toute cession d’un Permis d’exploitation, d’une Concession minière ou d’une Autorisation
d’exploitation de substances de carrières est notamment taxée selon le régime des plus-values
conformément aux dispositions du CGI.
L’assiette de cette plus-value est la différence entre le prix de cession du Titre minier ou de
l’Autorisation stipulé dans l’acte de cession et la valeur nette comptable de ce Titre minier ou
de cette Autorisation.
L’Administration des Impôts peut remettre en cause le prix de cession en cas de dissimulation
du prix, lorsque les parties ont volontairement inscrit dans l’acte de cession une somme
inférieure au prix réellement payé, ou en cas d’insuffisance de prix, lorsque l’Administration
des Impôts peut établir que le prix de pleine concurrence est supérieur au prix de cession.
Art.91-III.- Cession d’actions ou de parts sociales d’une personne morale titulaire d’un Titre
minier ou d’une Autorisation
Toute cession d’actions ou de parts sociales d’une personne morale titulaire d’un Titre minier
ou d’une Autorisation est taxée selon le régime des plus-values.
L’assiette de la plus-value sur la cession d’une action ou part sociale est constituée par la
différence entre le prix de cession de l’action ou de la part sociale et la valeur nette comptable
de cette action ou part sociale.
Cette plus-value constatée au niveau de la personne physique ou morale ayant cédé les actions
ou parts sociales d’une personne morale titulaire du Titre minier ou de l’Autorisation est
réputée être de source guinéenne dans la mesure où les actifs de la personne morale dont les
actions ou parts sociales sont cédées sont situés en Guinée. Lorsque les actifs de la personne
morale dont les actions ou parts sociales sont cédées sont situés dans plusieurs juridictions, la
plus-value n’est calculée que sur la valeur des actifs appartenant à la filiale de droit guinéen.
Par conséquent, lorsque le cédant n’est pas établi en Guinée, cette plus-value est imposée à la
source en Guinée à l’impôt sur les sociétés au taux de droit commun défini à l’article 229 du
CGI. L’impôt est retenu à la source par la personne morale titulaire du Titre minier ou de
l’Autorisation. Cette retenue à la source est exigible au moment de la réalisation de la plus-
value.
Le non-paiement de la retenue à la source exigible est sanctionné par le retrait du Titre minier
ou de l’Autorisation conformément aux dispositions du présent Code.
Lorsque le cédant est établi en Guinée, la plus-value ou la moins-value constatée est traitée
comme un résultat ordinaire conformément aux dispositions de l’article 92 du CGI.
Les règles concernant les modalités de calcul, de déclaration et de règlement de cette plus-
value sont précisées par voie réglementaire.
Art.91-IV.- Cession de prises de participation conférant un contrôle indirect sur une personne
morale titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation
Lorsqu’un changement de contrôle indirect intervient sur une personne morale titulaire d’un
Titre minier ou d’une Autorisation, l’ensemble des cessions de prises de participation, sur les
douze mois précédant cette prise de contrôle indirect, qui ont conféré ce contrôle indirect à
une personne physique ou morale, est taxé selon le régime des plus-values.
Par contrôle indirect, on entend une chaîne, sans limites particulières, de prises de
participation parallèles (plusieurs sociétés détenant des participations dans une même société)
et/ou verticales (une société contrôlant successivement une ou plusieurs sociétés) permettant à
une personne physique ou morale d’exercer une influence ou un contrôle sur la personne
morale titulaire du Titre minier ou de l’Autorisation.
L’influence est établie lorsque la personne physique ou morale participe de manière effective
aux décisions relatives à la gestion et à la politique financière de la société émettrice.
L’assiette de la plus-value est constituée par la différence entre le prix de cession et la valeur
nette comptable de l’ensemble des titres de participation, conférant un contrôle indirect sur la
personne morale titulaire du Titre minier ou de l’Autorisation, cédés sur les douze mois
précédant ce changement de contrôle indirect, à la personne physique ou morale qui exerce
désormais ce contrôle indirect sur la personne morale titulaire du Titre minier ou de
l’Autorisation.
Cette plus-value est réputée être de source guinéenne dans la mesure où les actifs de la
personne morale titulaire du Titre minier ou de l’Autorisation sont situés en République de
Guinée. Lorsque les actifs de la personne morale dont les actions ou parts sociales sont cédées
sont situés dans plusieurs juridictions, la plus-value n’est calculée que sur la valeur des actifs
appartenant à la filiale de droit guinéen.
Par conséquent, cette plus-value est imposée à la source en Guinée à l’impôt sur les sociétés
au taux de droit commun défini à l’article 229 du CGI. L’impôt est retenu à la source par la
personne morale titulaire du titre minier ou de l’autorisation. Cette retenue à la source est
exigible au moment de la réalisation de la plus-value.
Le non-paiement de la retenue à la source exigible est sanctionné par le retrait du Titre minier
ou de l’Autorisation conformément aux dispositions du présent Code.
Les règles concernant les modalités de calcul du contrôle indirect dans une personne morale
titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation en Guinée ainsi que les modalités de calcul,
de déclaration et de règlement de cette plus-value sont précisées par voie réglementaire.
Le refus total ou partiel de la part de État d’octroyer un Titre minier ou une Autorisation
n’ouvre droit à aucune indemnisation pour le demandeur débouté dont la demande ne répond
pas aux exigences du présent Code.
Aucune personne morale ne peut obtenir un Titre d’exploitation minière ou une Autorisation
d’exploitation de carrières si elle n’est pas constituée conformément à l’acte uniforme de
l’OHADA relatif aux droits des Sociétés Commerciales et du GIE.
Art.93.- Incapacités
Aucune personne physique ne peut obtenir ni détenir un Titre minier ou une Autorisation en
cas :
d’incompatibilité de son statut avec l’exercice des activités commerciales ;
de condamnation à une peine d’emprisonnement pour infraction aux dispositions du
présent Code et de ses textes d’application ;
de non-conformité de sa demande aux exigences du présent Code et de ses textes
d’application.
Art.94.- Solidarité
La solidarité s’applique en ce qui concerne les obligations douanières mais elle est exclue en
matière de fiscalité intérieure.
Lorsque plusieurs personnes sont copropriétaires d’un Titre minier ou d’une Autorisation
d’exploitation de carrières, elles agissent à titre conjoint et solidaire.
Dans le cadre des accords internationaux et du respect des lois et règlements de la République
de Guinée, sont garantis aux personnes visées à l’article 15 :
le droit de disposer librement de leurs biens et d’organiser leur entreprise ;
le droit d’embauche et de licenciement conformément aux lois et règlements en vigueur ;
le libre accès aux matières ;
la libre circulation en République de Guinée de leur personnel et de leurs produits ;
le droit d’importer des biens et services ainsi que des fonds nécessaires aux activités ;
le droit de disposer des produits sur les marchés internationaux ; d’exporter et de disposer
des produits sur les marchés extérieurs.
Art.96.- Non-discrimination
Dans le cadre de leurs activités professionnelles, les employeurs et les employés étrangers
sont soumis aux lois et règlements de la République de Guinée sans discrimination aucune par
rapport aux nationaux guinéens.
Ils peuvent faire partie des organismes de défense professionnelle dans le cadre des lois et
règlements de la République de Guinée et s’y faire représenter dans les mêmes conditions que
les entreprises et les particuliers de nationalité guinéenne.
Les eaux enfermées dans le sein de la terre peuvent être exploitées soit en tant que gîtes
géothermiques, quand leur température s’y prête, soit pour d’autres usages. Les Titres portant
sur ces eaux précisent l’usage en vue duquel ils sont délivrés.
Le Permis de recherche des eaux souterraines et des gîtes géothermiques est accordé par
arrêté du Ministre sur recommandation du CPDM aux demandeurs ayant présenté une
demande conforme aux exigences du présent Code et de ses textes d’application.
Le Permis d’exploitation des eaux souterraines et des gîtes géothermiques est accordé par
arrêté conjoint du Ministre en charge des Mines et du Ministre en charge de l’Hydraulique sur
recommandation du CPDM.
Sauf disposition contraire dans l’acte institutif du Titre, le titulaire d’un Permis d’exploitation
d’eaux souterraines ne peut, en aucun cas, prélever un débit qui peut compromettre le
renouvellement de ces eaux.
Le Permis d’exploitation d’eaux souterraines peut également définir par deux profondeurs le
volume qui peut être exploité.
L’exploitation des eaux souterraines et gîtes géothermiques doit être conduite de manière à
assurer une exploitation rationnelle des ressources.
Dans ce but, les titulaires des Permis de recherche et des Permis d’exploitation des eaux
souterraines et des gîtes géothermiques doivent mener les travaux à l’aide de techniques
confirmées de l’industrie Hydraulique et énergétique, de manière à préserver les eaux de toute
pollution conformément aux dispositions du présent Code, du Code de l’Eau et du Code de
l’Environnement.
Art.102.- Périmètre
Les régimes définis pour les Mines par le présent Code et ses textes d’application, et pour
l’Hydraulique par le Code de l’Eau et ses textes d’application, s’appliquent, le cas échéant,
aux activités de recherche et d’exploitation de gîtes géothermiques et d’eaux souterraines en
toutes leurs dispositions qui ne sont pas contraires au présent Titre et aux textes prévus pour
son application.
Chapitre 1 - Généralités
Dans ce but, les titulaires des Titres miniers doivent mener les travaux à l’aide de techniques
confirmées de l’industrie minière.
Tout titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation, à moins qu’il ne réside en République
de Guinée, doit y faire élection de domicile et y avoir un représentant dont il fait connaître
l’identité et les qualifications à l’Administration minière. Le mandataire ainsi désigné doit être
suffisamment informé des activités entreprises pour pouvoir fournir à l’Administration tous
les renseignements requis.
Le titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation ainsi que les entreprises travaillant pour
son compte sont tenus d’indemniser État ou toute autre personne pour les dommages et
préjudices qu’il a pu causer, selon les dispositions légales et réglementaires en vigueur.
Le titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation ainsi que les entreprises travaillant pour
son compte doit accorder la préférence aux entreprises guinéennes de son choix pour tout
contrat, à condition qu’elles offrent des prix, quantités, qualités et délais de livraison
comparables. Dans tous les cas, la part des PME, PMI et entreprises appartenant ou contrôlées
par des Guinéens devra être progressive dans le respect des minima ci-dessous :
Part minimale des PME, PMI et entreprises appartenant ou contrôlés par des Guinéens dans la
fourniture des biens et services aux sociétés minières.
Chaque titulaire de Titre minier devra soumettre annuellement au Ministre un rapport sur son
recours aux PME, PMI et entreprises appartenant ou contrôlées par des Guinéens, qui
détaillera les progrès du titulaire de Titre minier pour parvenir à la part minimale définie dans
cet article, ainsi que ses activités en faveur de la création ou du renforcement des capacités
guinéennes. Ce rapport dont un exemplaire est déposé au Ministère en charge des PME et
PMI, sera publié au Journal Officiel et sur le site Internet officiel du Ministère en charge des
Mines, ou tout autre site désigné par le Ministre.
Le titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation ainsi que les entreprises travaillant pour
son compte doivent se conformer aux exigences de la Loi applicable à l’égard des normes de
travail.
Les permis de travail aux étrangers dans le secteur minier sont délivrés par l’Agence
Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi (AGUIPE) ou tout service en tenant lieu, après avis
de l’Administration minière.
Le titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation ainsi que les entreprises travaillant pour
son compte sont tenus d’employer exclusivement des Guinéens pour tous les emplois ne
nécessitant pas de qualification. La direction du titulaire du Titre minier ou de l’Autorisation
pourra réserver certains postes ne nécessitant pas de qualification aux ressortissants de la
Communauté locale.
Sous réserve de la Loi applicable, le titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation peut
employer un nombre raisonnable de travailleurs expatriés.
Le quota minimal d’employés guinéens par phase d’évolution du projet et /ou par période
d’exploitation de la société est défini dans le tableau ci-dessous :
Quota minimal d’employés guinéens par catégorie aux différentes phases d’évolution de la
société
Au bout d’une période de cinq ans à compter de la Date de première production commerciale,
le Directeur Général de la société en exploitation doit être un Guinéen ayant les compétences
requises pour occuper cette fonction, recruté par la société suivant ses propres procédures.
Tous les titulaires de Titres miniers ou d’Autorisations ainsi que les entreprises travaillant
pour leur compte sont tenus d’établir et de soumettre à l’approbation de l’Office National de
la Formation et du Perfectionnement Professionnel (ONFPP) ou tout service en tenant lieu, un
programme de formation et de perfectionnement qui favorise le plus possible le transfert de
technologie et de compétence au bénéfice des entreprises et du personnel guinéen ; et un
programme de guinéisation conformément aux quotas minimum fixé dans l’article précédent.
L’Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi (AGUIPE) ou tout service en tenant lieu
pourra demander à l’investisseur de compléter la formation des employés guinéens par leur
participation à des opérations menées à l’étranger afin de leur donner l’expertise dans les
différents secteurs de l’activité minière.
Les titulaires de Titres miniers ou d’Autorisations ainsi que les entreprises travaillant pour
leur compte devront établir un plan de carrière et de succession pour tous les employés,
notamment ceux de l’encadrement et de la direction, ou pour tout emploi nécessitant une
expertise particulière dans le cadre du respect des quotas minimum fixés dans l’article
précédent.
Les employés expatriés des titulaires de Titres miniers ou d’Autorisations, ainsi que ceux des
entreprises travaillant pour leur compte doivent bénéficier d’un permis de travail qui fixe en
amont le nombre d’années pendant lequel ils doivent rester dans l’entreprise. Cette durée doit
correspondre à la durée initiale prévue par la loi sur l’entrée et le séjour des étrangers en
République de Guinée et le Code du travail. Elle est renouvelable une seule fois.
Pour des motifs d’ordre public, des décrets du Président de la République sur proposition du
Ministre en charge des Mines peuvent, pour une durée limitée, classer certaines zones comme
zones fermées et suspendre dans ces zones l’attribution d’Autorisation de reconnaissance ou
d’exploitation artisanale, de Permis de recherche ou d’exploitation et de Concessions minières
pour certaines ou toutes Substances minières ou de carrières.
Une indemnité représentant le montant des dépenses afférentes aux travaux ou ouvrages
démolis ou abandonnés sera toutefois due au cas où le titulaire devrait démolir ou abandonner
des travaux ou ouvrage régulièrement établis par lui antérieurement à la classification de ces
périmètres comme zones protégées ou interdites.
Les mesures prévues au présent article sont prises par arrêté conjoint du Ministre en charge
des Mines et des Ministres chargés des Départements concernés.
Est en tout état de cause interdite, l’ouverture de Carrières et/ou de Mines en bordure de mer.
Un arrêté du Ministre en charge des Mines peut, à la demande du titulaire d’un Titre
d’exploitation minière, et après enquête menée par la Direction Nationale des Mines, définir
autour des sites de travaux du titulaire une zone de protection dans laquelle les activités des
tiers sont interdites en tout ou partie.
Art.114.- Indemnisation
Le titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation dont les travaux sont affectés par des
mesures prises en application de l’article précédent ou par le retrait de telles mesures est
indemnisé par État pour les ouvrages qu’il doit démolir et pour ceux qui deviennent inutiles,
lorsque ces ouvrages ont été édifiés avant la notification de l’arrêté visé à l’article précédent.
Pour obtenir cette indemnité, le titulaire doit fournir à l’Administration minière un état des
dépenses qu’il a engagées et des coûts qu’il a supportés pour les ouvrages démolis ou devenus
inutiles.
Ces dépenses et coûts devront faire l’objet d’une expertise en vue de leur approbation par le
Ministre.
Chapitre 3 - Relations des titulaires de titres miniers entre eux, avec l’état, avec les tiers
et avec les communautés locales
Dans le cas où il serait nécessaire d’exécuter des travaux ayant pour but soit de mettre en
communication des Mines voisines pour les besoins de leur aérage ou de l’écoulement des
eaux, soit d’ouvrir des voies d’aérage, d’écoulement des eaux, de transport ou de secours
destinées au service des Mines voisines, les titulaires des Titres miniers considérés ne peuvent
s’opposer à l’exécution de ces travaux et sont tenus d’y participer chacun à proportion de ses
intérêts.
Lorsque les travaux du titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation occasionnent des
dommages aux activités du titulaire d’un autre Titre minier ou Autorisation, réparation est due
à ce dernier dans les conditions du droit commun de la responsabilité civile.
Art.117.- Exceptions
Par exception à l’article précédent, lorsque les travaux d’exploitation d’une mine
occasionnent des dommages à l’exploitation d’une autre mine à raison des eaux qui pénètrent
dans cette dernière en plus grande quantité, il y aura, de ce seul fait, lieu à une indemnité qui
sera fixée en tenant compte également des éventuels avantages résultant par endroits ou par
moment pour l’exploitation de la mine qui subit le dommage, d’un meilleur écoulement des
eaux imputables aux travaux de la mine voisine considérée.
Le Titre minier ou un arrêté ultérieur du Ministre en charge des Mines, pris sur
recommandation de la DNM, peut créer une bande frontalière de largeur raisonnable dans
laquelle les travaux du titulaire d’un Titre minier sont restreints ou interdits en vue de protéger
les travaux sur une mine voisine qui est en exploitation ou qui pourrait l’être.
La création de cette bande frontalière ne donne aucun droit à indemnité aux titulaires en
présence.
La Direction Nationale des Mines sera informée par les parties de tout différend minier entre
Mines voisines qui n’aurait pas été réglé à l’amiable.
Le titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation peut, à l’intérieur du périmètre de son
Titre ou de son Autorisation, entreprendre des travaux et activités, établir des installations et
construire des bâtiments utiles ou annexes à la mise en œuvre des droits de recherche ou
d’exploitation qu’il tient de ce Titre ou de cette Autorisation. Il reste néanmoins assujetti au
respect des dispositions du présent Code, ainsi qu’à celles du Code Forestier.
Toutefois, pour les activités suivantes, le titulaire est tenu d’adresser une demande au Ministre
en charge des Mines en vue de l’obtention d’une Autorisation particulière accordée par arrêté
du Ministre concerné :
dégagement du sol de tous les arbres, arbustes et autres obstacles, et coupe du bois
nécessaires aux activités du titulaire en dehors des terrains dont le titulaire aurait la
propriété ;
exploitation des chutes d’eau non-utilisées ni réservées et aménagement de ces chutes
pour les besoins de ses activités ;
implantation d’installations de préparation, de concentration ou de traitement chimique ou
métallurgique ;
création ou aménagement de routes, canaux, pipelines, canalisations, convoyeurs ou autres
ouvrages de surface servant au transport de produits en dehors des terrains dont le titulaire
aurait la propriété ;
création ou aménagement de chemins de fer, ports maritimes ou fluviaux et aéroports.
La réalisation des infrastructures nécessaires à l’Activité minière se fait par État ou dans le
cadre d’un Partenariat Public-Privé (PPP). Dans tous les cas État agira soit directement soit
par l’intermédiaire de toute entité qu’il détient ou qu’il contrôle.
Les projets d’infrastructure sont soumis à un appel d’offres international compétitif, et seront
dans tous les cas conformes au schéma directeur des infrastructures de transport qui garantit
l’accès des infrastructures à des tiers.
Quel que soit le mode de financement, les infrastructures de transport (chemin de fer, routes,
ponts), portuaires, aéroportuaires, les cités et leurs annexes, les canalisations d’eau et lignes
de transport d’électricité, ainsi que toute autre immobilisation à perpétuelle demeure à
l’exception de l’outil de production, développées dans le cadre de la mise en valeur d’un Titre
minier doivent être transférées à État gratuitement après la durée nécessaire à un juste retour
sur investissement, à laquelle s’ajoute une période de cinq ans.
Le droit minier n’éteint pas le droit de propriété. Aucun droit de recherche ou d’exploitation
ne vaut sans le consentement du propriétaire foncier, de ses ayants droit, en ce qui concerne
les activités impliquant la surface ou ayant un effet sur celle-ci.
Les droits des propriétaires, usufruitiers et occupants du sol ainsi que ceux de leurs ayants
droit ne sont pas affectés par la délivrance des Titres miniers et Autorisations en dehors de ce
qui est prévu au présent Titre.
Le titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation peut occuper dans le périmètre de ce Titre
ou de cette Autorisation les terrains nécessaires à ses activités, s’il y est autorisé par son Titre
ou son Autorisation ou par arrêté du Ministre.
Art.124.- Indemnités
Le titulaire du Titre minier ou de l’Autorisation doit verser aux éventuels occupants légitimes
des terrains nécessaires à ses activités, une indemnité destinée à couvrir le trouble de
jouissance subi par ces occupants.
État veillera à ce que le titulaire d’un Titre Minier ou d’une Autorisation obtienne le
consentement du propriétaire foncier ou de ses ayants-droit dès que nécessaire. En l’absence
du consentement du propriétaire foncier ou de ses ayants-droit, celui-ci peut se voir imposer
par État, conformément à la réglementation en vigueur, une adéquate et préalable
indemnisation, l’obligation de laisser effectuer les travaux sur sa propriété et de ne pas les
entraver. Le prix du terrain ou des indemnités dues à raison de l’établissement des servitudes
ou d’autres démembrements de droits réels ou de l’occupation, est fixé comme en matière
d’expropriation.
Lorsque l’intérêt public l’exige, le titulaire du Titre minier ou de l’Autorisation peut faire
poursuivre l’expropriation des immeubles et terrains nécessaires aux travaux miniers et aux
installations indispensables à l’exploitation, dans les conditions prévues par les textes en
vigueur.
L’indemnité liée à l’expropriation pour cause d’utilité publique visée au présent article ne
devra en aucun cas être inférieure à la totalité de celle relative aux droits des propriétaires
prévus à l’article 124 ci-dessus.
Tous les dommages causés par le titulaire d’un Titre minier aux propriétaires, usufruitiers et
occupants légitimes du sol ou à plusieurs ayants droit, donneront lieu à réparation par le
versement des indemnités visées à l’article 124 ci-dessus.
Le montant de ces indemnités se compensera toutefois avec les avantages que ceux qui
subissent ces préjudices peuvent, le cas échéant, retirer de l’activité et des travaux du titulaire
du Titre minier.
Toute personne qui entreprend des travaux, construit des immeubles ou établit des
installations mobilières à l’intérieur du périmètre d’un Permis d’exploitation ou d’une
Concession minière, doit préalablement obtenir une autorisation du Ministre en charge des
Mines, après avis motivé, le cas échéant, des administrations concernées ; à moins qu’il ne
s’agisse de travaux, d’immeubles ou d’installations destinés à l’exploitation minière et
entrepris ou établis par le titulaire du Titre minier ou par ladite personne.
Les dommages causés par les activités d’exploitation minière aux travaux, immeubles et
installations entrepris ou établis sans cette autorisation spéciale n’ouvrent aucun droit à
réparation.
Sous réserve de la loi applicable, le titulaire d’un Titre minier a accès et peut faire usage des
routes, ponts, terrains d’aviation, installations portuaires et ferroviaires, installations connexes
de transport ou autres, ainsi que les canalisations d’eau et d’électricité ou les voies de
communication, établies ou aménagées par un organisme ou une entité détenu ou contrôlé par
État, à l’exception des Forces Armées, sans avoir à payer des frais excédant ceux payés par
les citoyens guinéens et autres personnes étrangères, le cas échéant. Le titulaire devra
cependant prendre à sa charge toute réparation ou frais de remise en état des infrastructures
appartenant à État résultant d’une utilisation excédant l’usure normale de ces installations. Par
« usure normale », on entend une usure correspondant à l’usage qui en est fait par d’autres
usagers placés dans une situation comparable.
Les voies de communications établies ou aménagées par le titulaire d’un Titre minier à
l’intérieur ou à l’extérieur du périmètre de ce Titre peuvent être utilisées par État ou par les
tiers qui en feront la demande lorsqu’il n’en résultera aucun obstacle ni aucune gêne
substantielle pour les activités du titulaire.
Les modalités de cette utilisation seront définies en accord avec les parties prenantes.
État ou, dans les cas déterminés par État, l’occupant légitime du sol ou l’usufruitier, peut
réclamer, s’il y a lieu, la disposition de ceux de ces matériaux qui ne seraient pas utilisés par
le titulaire dans les conditions précitées.
Tout titulaire d’un Titre d’exploitation minière doit contracter une Convention de
Développement Local avec la Communauté locale résidant sur ou à proximité immédiate de
son Titre d’exploitation minière. Les modalités d’élaboration de ces conventions sont définies
par arrêté conjoint des Ministres en charge des Mines et de la Décentralisation.
L’objet de cette Convention de Développement Local est de créer les conditions favorisant
une gestion efficace et transparente de la Contribution au Développement Local payée par le
titulaire du Titre d’exploitation minière, et de renforcer les capacités de la Communauté locale
dans la planification et la mise en œuvre du programme de développement communautaire.
La Convention de Développement Local doit inclure, entre autres, les dispositions relatives à
la formation de la Communauté locale et plus généralement des Guinéens, les mesures à
Il est créé un Fonds de Développement Local (FDL) qui sera alimenté par cette Contribution
au Développement Local du titulaire du Titre minier dès la Date de première production
commerciale. Les modalités d’utilisation de cette Contribution au Développement Local et les
règles de fonctionnement et de gestion du Fonds de Développement Local, sont définies par
un décret du Président de la République.
Le titulaire d’un Titre d’exploitation minière est tenu de tout mettre en œuvre afin de procéder
à la fermeture de son exploitation de manière progressive et ordonnée afin de préparer la
Communauté locale à la cessation de ses activités. Il en avisera les administrations concernées
au minimum douze mois avant la date prévue de fermeture et préparera, six mois avant cette
date de fermeture, en collaboration avec l’Administration du territoire et la Communauté
locale, un plan de fermeture de ses opérations d’exploitation.
Dans le cadre de ce plan, l’avis des services techniques compétents est requis en vue de
déterminer la conformité et l’aptitude des mesures visant à viabiliser la zone de manière à la
rendre compatible avec toute forme de vie et d’activité dans la zone, à savoir :
l’élimination des risques nuisibles à la santé et à la sécurité des personnes ;
la restitution du site dans un état acceptable par la Communauté locale ; et
le rétablissement de la végétation avec des caractéristiques identiques à celles de la
végétation du milieu environnant.
Les substances radioactives visées sont l’uranium, le thorium, les autres substances
radioactives et leurs dérivés, tel que prévu à l’article 13 du présent Code.
Des décrets du Président de la République sur proposition du Ministre en charge des Mines
définissent les conditions particulières auxquelles sont délivrés les Titres miniers pour les
Substances radioactives. Les conditions de détention, de transport et de stockage des
Substances radioactives sont fixées par arrêté conjoint des Ministres en charge des Mines, de
l’Environnement et de la Santé Publique.
Toute personne, physique ou morale, qui identifierait des gîtes ou des indices de substances
radioactives doit immédiatement en prévenir la Direction Nationale des Mines.
Art.136.- Régime
Les rejets d’exploitation sont soumis au régime minier ou au régime de carrières selon leur
utilisation.
Le titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation peut, pendant la durée de validité de ce
Titre et les six mois qui suivent, transporter ou faire transporter les produits de l’exploitation
qui lui appartiennent jusqu’aux lieux de stockage, de traitement et de chargement.
L’exercice de ce droit est notifié par écrit au plus tard à la fin du premier trimestre de l’année
en cours, pour la production de l’exercice suivant.
État ou toute entité agissant en son nom se réserve le droit d’acheter et de commercialiser une
quantité de la production du titulaire d’un Titre d’exploitation minière à hauteur de sa
participation, pour toute offre de prix supérieure au prix FOB en cours.
L’exercice de ce droit est notifié par écrit au plus tard à la fin du premier trimestre de l’année
en cours, pour la production de l’exercice suivant, ou lors de la conclusion des contrats de
vente à long terme de la société titulaire d’un Titre d’exploitation minière.
Ce droit est exercé dans des conditions au moins équivalentes à celles offertes par les autres
acheteurs. Il ne peut remettre en cause les dispositions des contrats de vente du minerai en
cours de validité et ne peut porter sur une quantité supérieure à la part correspondant à la
participation de État dans la société titulaire du Titre d’exploitation minière. Les autres
actionnaires de la société titulaire du Titre d’exploitation minière bénéficient d’un droit de
préemption sur le minerai vendu par État à des tiers.
État ou toute entité agissant en son nom et pour son compte, peut exercer un droit de
préemption sur les substances minières brutes ou transformées produites par les titulaires d’un
Titre minier ou d’une Autorisation lorsque les transactions se font dans le cadre d’un marché
non compétitif ou entre affiliés.
État, ou l’entité agissant en son nom et pour son compte, qui exerce ce droit de préemption,
doit acheter lesdites substances minières pour un prix égal à 105 % du prix FOB en cours.
Le droit de préemption ne peut être exercé que si État estime, sur la base de données fiables et
concrètes, que les titulaires d’un Titre minier ou d’une Autorisation ont vendu leur production
à un prix inférieur au prix de pleine concurrence sur une période continue supérieure ou égale
à trois mois.
Les conditions relatives à l’exercice de ce droit sont fixées par voie réglementaire.
Les titulaires d’un Titre minier ou d’une Autorisation sont invités à soumettre au Ministre en
charge des Mines et au Ministre en charge des Finances, pour approbation, les prix compris
dans les termes de toute Convention d’Achat Préalable (CAP) ou de tout Accord similaire
portant sur des prix fixés à long terme, négociés entre le titulaire et tout acheteur éventuel. Si,
à l’issue d’un mois à compter de la date de la soumission à État des prix ou formules de prix
proposés, le Ministre en charge des Mines et le Ministre en charge des Finances n’émettent
aucune objection à l’attention du titulaire, l’approbation sera considérée octroyée. Dès
l’approbation octroyée, État ne pourra pas exercer le droit de préemption défini au présent
article pendant toute la durée du CAP ou de tout Accord similaire.
Lorsque des substances minières brutes ou transformées produites par les titulaires d’un Titre
minier ou d’une Autorisation, sont commercialisées par ces derniers à un prix inférieur au prix
de pleine concurrence, lesdits titulaires font l’objet d’un réajustement de leur résultat
imposable à due concurrence, et ce nonobstant l’application d’éventuelles sanctions fiscales et
pénales en vertu des dispositions du CGI.
Les conditions relatives à l’exercice de ce droit sont fixées par voie réglementaire.
Le titulaire d’un Titre d’exploitation minière, ou tout autre investisseur guinéen ou étranger
est exhorté à établir en République de Guinée des installations de conditionnement, de
traitement, de raffinage et de transformation de Substances minières ou de carrières, y
compris l’élaboration de métaux et alliages, de concentrés ou dérivés primaires de ces
Substances minières, conformément à la réglementation en vigueur.
Les sociétés exploitant du minerai brut en République de Guinée sont tenues d’approvisionner
en priorité les unités de transformation installées sur le territoire national. Les modalités de
participation individuelle à cet approvisionnement font l’objet d’un arrêté du Ministre en
charge des Mines sur avis conforme du Conseil des Ministres.
Le titulaire d’un Titre minier ou d’une Autorisation ainsi que les entreprises travaillant pour
son compte sont soumis aux dispositions du Code des Assurances en République de Guinée.
La couverture des risques inhérents à toutes leurs activités en Guinée est obligatoire et se fait
auprès d’une société agréée en République de Guinée.
A la fin de chaque exercice fiscal une mission conjointe de la BCRG et des Ministères en
charge des Mines et des Finances procède à la revue des contrats d’assurances souscrits par
les sociétés minières.
Les infractions constatées lors de la mission font l’objet de sanctions prévues par la
réglementation sur les assurances.
Art.141.- Déclaration
Art.142.- Généralités
Outre les dispositions de la présente loi, toute Activité Minière entreprise doit obéir à la
législation et à la réglementation en matière de protection et de gestion de l’environnement et
en matière de santé. En particulier, toute demande d’Autorisation ou de Titre d’exploitation
minière doit comporter une Étude d’impact environnemental et social conformément au Code
de l’Environnement et ses textes d’application ainsi qu’aux standards internationaux admis en
la matière.
Le Plan de Réinstallation des Populations victimes des déplacements forcés causés par les
Activités Minières doit, en plus de l’aspect infrastructurel, intégrer la compensation des pertes
de revenu et de moyens de subsistance à la suite de ces déplacements. Cette installation ainsi
que les compensations y afférentes seront assurés aux frais de la société titulaire du Titre
minier ou de l’Autorisation suivant une procédure déterminée par le Gouvernement qui
intégrerait les principes internationaux de participation et de consultation de la Communauté
locale.
Pour le Permis de recherche, la Notice d’Impact Environnementale doit être déposée avant le
début des travaux et au plus tard six mois après la date d’octroi du Titre.
Des techniques et méthodes adaptées doivent être utilisées pour protéger l’environnement, la
sécurité des travailleurs et de la Communauté locale conformément au Code de
l’Environnement ou aux meilleures pratiques internationales en la matière.
Afin d’assurer une exploitation rationnelle des ressources minières en harmonie avec la
protection de l’environnement et la préservation de la santé, les titulaires d’Autorisations, de
Titres miniers veillent à :
la prévention ou la minimisation de tout effet négatif dus à leurs activités sur la santé et
l’environnement, notamment :
- l’utilisation des produits chimiques nocifs et dangereux ;
- les émissions de bruits nuisibles à la santé de l’homme ;
- les odeurs incommodantes nuisibles à la santé de l’homme ;
- la pollution des eaux, de l’air et du sol, la dégradation des écosystèmes et de la diversité
biologique ;
la prévention et/ou au traitement de tout déversement et/ou rejet de façon à neutraliser ou
à minimiser leur effet dans la nature ;
la promotion ou au maintien du cadre de vie et de la bonne santé générale des
populations ;
la prévention et la gestion du VIH/SIDA au plan local ;
une gestion efficace des déchets en minimisant leur production, en assurant leur totale
innocuité, ainsi qu’à la disposition des déchets non recyclés d’une façon adéquate pour
Le titulaire est directement responsable des dommages et préjudices de santé causés aux
travailleurs et à la Communauté locale au cas où il n’aurait pas respecté les termes de son plan
sanitaire ou aurait violé l’une des obligations en matière de santé prévues au présent Code.
En cas de cession le cessionnaire et le cédant d’un droit minier requièrent l’avis des services
compétents afin de procéder à l’audit sanitaire et à l’audit environnemental du site concerné.
Les défrichements consistant à couper ou à extirper des arbres ou des végétaux ainsi que les
travaux de fouille, d’exploitation de Mines et de Carrières, de construction de voie de
communication dont l’exécution est envisagée dans le périmètre d’un Titre minier sont
soumis à l’Autorisation préalable du Ministre en charge des Forêts, et le cas échéant, à la
délivrance d’un Permis de coupe ou de défrichement.
Les espèces forestières de valeur identifiées par le Code Forestier ou ses textes d’application
jouissent d’une protection spéciale et ne peuvent être coupées, abattues ou mutilées lors des
travaux de fouille, d’exploitation des Mines et des carrières, de construction de voie de
communication dont l’exécution est envisagée dans le cadre de la mise en œuvre d’un Titre
minier, qu’après autorisation préalable du Ministre en charge des Forêts.
Le titulaire est tenu d’adresser une demande au Ministre en charge des Mines en vue de
l’obtention desdites autorisations accordée par arrêté du Ministre concerné :
Les sommes ainsi affectées sont en franchise de l’impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux.
d’origine, de façon durable et d’une manière jugée adéquate et acceptable par les
administrations chargées des Mines et de l’Environnement.
Le constat après inspection par les administrations chargées des Mines et de l’Environnement
de la bonne remise en état des sites d’exploitation donne lieu à la délivrance d’un quitus, après
avis favorable des services techniques compétents, qui libère l’ancien exploitant de toute
obligation concernant son ancien Titre minier.
A défaut, et sans préjudice de toutes autres actions pouvant être entreprises contre le titulaire,
les travaux de remise en état et de réparation des dommages sanitaires et environnementaux
sont exécutés d’office et aux frais du titulaire par la Direction Nationale de l’Environnement
ou toute autre administration désignée à cet effet en collaboration avec la Direction Nationale
des Mines.
Tout titulaire de Titre minier ou d’une Autorisation est tenu de respecter les normes d’hygiène
et de sécurité les plus avancées telles qu’établies par le Ministre en charge des Mines en
collaboration avec le Ministre en charge de la Santé publique, le Ministre en charge du
Travail et le Ministre en charge de l’Environnement.
Au cas où ces normes sont inférieures à celles respectées ailleurs par le titulaire, ces dernières
prévalent. Il est à cet égard tenu de prendre et d’appliquer des règlements conformément à ces
normes pour assurer dans des conditions optimales l’hygiène et la sécurité des travailleurs.
Lorsque dans une mine ou une carrière, certains travaux sont confiés à un entrepreneur ou à
un sous-traitant, ce dernier est tenu d’observer et de faire observer les règlements en vertu du
présent article.
En cas de carence d’un titulaire de Titre minier ou d’une Autorisation à prendre les
règlements prévus à l’article 145 ci-dessus, le Ministre en charge des Mines peut, le titulaire
entendu, prescrire par arrêté pris sur recommandation de la Direction Nationale des Mines, les
mesures nécessaires pour assurer l’hygiène et la sécurité des travailleurs.
En cas d’urgence ou de péril imminent, des mesures provisoires peuvent être prescrites par la
Direction Nationale des Mines dans l’attente de l’arrêté visé à l’alinéa précédent.
Dans tous les cas, le titulaire est tenu de prendre les mesures prescrites dans les délais
impartis. A défaut, elles sont exécutées d’office aux frais du titulaire par la Direction
Nationale des Mines.
Aucune personne de moins de dix-huit ans ne doit être employée dans une Mine ou une
Carrière ni sous terre ni au front de taille de travaux à ciel ouvert, ni au fonctionnement de
machines servant à hisser ou déplacer des objets, ni à celui de treuils servant à remonter ou à
descendre des personnes, ni enfin être préposée au dynamitage.
A compter de la date d’entrée en vigueur du présent Code, l’attribution faite par l’État d’un
Titre d’exploitation minière donne immédiatement droit à une participation gratuite de État, à
hauteur de 15 % au maximum, dans le capital de la société titulaire du Titre.
Cette disposition ne s’applique pas d’office aux Conventions minières signées et ratifiées
avant l’entrée en vigueur du présent Code. Sa mise en application relativement auxdites
Conventions minières (signées et ratifiées) est soumise aux conditions prévues à l’article 217
du présent Code.
Cette participation ne peut être diluée par des augmentations éventuelles de capital. Cette
participation est libre de toutes charges et aucune contribution financière ne peut, en
contrepartie, être demandée à État Cette participation est acquise dès la signature du Titre
d’exploitation minière.
Cette participation gratuite de État ne peut ni être vendue, ni faire l’objet de nantissement ou
d’hypothèque. Elle offre à État tous les autres droits qu’offre aux actionnaires, l’Acte
uniforme de l’OHADA relatif au Droit des Sociétés Commerciales et du Groupement
d’Intérêt Économique
État a le droit d’acquérir une participation supplémentaire, en numéraire, selon des modalités
définies avec chaque société minière concernée dans le cadre de la Convention minière. Cette
option d’acquisition peut être échelonnée dans le temps, mais ne peut être exercée qu’une
seule fois. La participation totale de État due au titre du présent article ne peut excéder 35 %.
Le tableau ci-dessous fixe, par substance minière et dans la limite de base de 35 %, les taux de
participation de État dans le capital des sociétés détentrices d’un Titre d’exploitation minière.
Taux de participation de État dans les sociétés détentrices d’un Titre d’exploitation minière :
A la demande du titulaire d’un Titre d’exploitation minière, le droit de État d’acquérir une
participation supplémentaire en numéraire dans le capital d’une société titulaire d’un Titre
d’exploitation minière peut être réduit en contrepartie d’une augmentation pour une valeur
équivalente, déterminée par un expert indépendant choisi de commun accord, selon la
Substance minière concernée, du taux de la taxe sur l’extraction des Substances minières
autres que les Métaux précieux visée à l’article 161 ou de la taxe sur la production industrielle
ou semi-industrielle des Métaux précieux visée à l’article 161-I du présent Code dont est
redevable cette société.
Les actionnaires de la société titulaire du Titre d’exploitation minière doivent signer un pacte
d’actionnaire qui définit, entre autres, les décisions qui ne sont pas prises sans la concertation
préalable de État
Il est institué une Société Anonyme en charge de la gestion du patrimoine minier dont
l’actionnaire unique est État
Cette société est chargée de gérer en bon père de famille les titres de participation de État dans
les sociétés titulaires d’un Titre d’exploitation minière. Ce faisant, cette société agit au nom et
pour le compte de son actionnaire unique qui est État
Pour faciliter les formalités administratives et les procédures relatives aux Titres miniers et
Autorisations, les demandeurs s’adressent au Centre de Promotion et de Développement
Miniers (CPDM) chargé de la gestion et du maintien du Cadastre Minier et servant d’interface
entre eux et l’Administration pour toute question, requête, demande, soumission, plainte ou
suivi de toute nature nécessitant l’intervention d’un service de État
Le CPDM se charge de faire avec diligence, les démarches auprès d’autres Services de
l’Administration jusqu’à l’établissement du Titre minier. Il notifiera au demandeur, après le
dépôt de sa demande, la décision d’octroi ou non du Titre minier d’une Autorisation, au plus
tard quarante-cinq jours ouvrables pour un Permis de recherche et trois mois pour un Permis
d’exploitation ou une Concession minière.
Le budget affecté au Fonds d’Investissement Minier est inscrit chaque année en recettes et en
dépenses dans la Loi de Finances. Le montant alloué au Fonds correspond à celui découlant
de l’application de l’article 165 du présent Code. Le décaissement de ces crédits s’effectue
selon des procédures de décaissement rapide qui seront définies par arrêté conjoint des
Ministres en charge des Mines et des Finances.
Tout titulaire ou demandeur de Titre minier ou d’exploitation de carrières ainsi que leurs
sous-traitants directs ont l’obligation de fournir au CPDM, l’identité de toutes les parties
ayant des intérêts dans le Titre, notamment :
Les actionnaires légalement identifiés de chaque société composant le demandeur et, le
titulaire ou son sous-traitant ;
Les filiales de chaque société composant le demandeur, le titulaire ou son sous-traitant,
leur lien avec la société et la juridiction dans lesquelles elles opèrent ;
L’identité des directeurs et cadres seniors de chaque société composant le demandeur, le
titulaire ou son sous-traitant, chaque actionnaire de ces sociétés, toute personne estimée
contrôler la société, et toute personne détentrice de 5 % ou plus des droits de vote donnant
droit au contrôle de la société ou des droits au bénéfice de la société, et la chaîne par
laquelle ces droits sont exercés.
Il est interdit à toute société active ou intéressée au secteur minier guinéen, ou à tout
fonctionnaire, directeur, employé, représentant ou sous-traitant d’une telle société, ou à tout
actionnaire de celle-ci agissant au nom d’une telle société, sous peine de poursuite, de
proposer des offres, promesses, dons, présents ou avantages quelconques à :
un Fonctionnaire, un officiel du Gouvernement guinéen ou à un élu afin d’influencer une
décision ou un acte pris, dans le cadre de l’exercice de fonctions relatives au secteur
minier, y compris mais pas seulement, l’attribution de Titres miniers ou Autorisations, la
surveillance ou le contrôle des Activités minières, le suivi du paiement des recettes
minières, et l’approbation des demandes ou décision visant à proroger, amodier, céder,
transférer ou annuler un Titre minier ou une Autorisation ;
un autre individu, une association, société, ou personne physique ou morale afin d’utiliser
son influence supposée ou réelle sur tout acte ou décision de tout officiel du
Gouvernement guinéen ou élu dans le cadre de l’exercice de fonctions relatives au secteur
minier telles que définies dans le paragraphe précédent.
Toute personne physique ou morale possédant un Titre minier, fournissant une demande pour
un Titre minier, négociant des droits miniers avec le Ministère en charge des Mines ou tout
autre organe du Gouvernement Guinéen, ou participant à un appel d’offres pour un Titre
minier, signera avec le Ministre un Code de bonne conduite précisant au minimum :
son engagement à respecter les lois guinéennes, y compris les dispositions du présent
Code relatives à l’interdiction de paiement des Pots-de-vin ;
son engagement à coopérer avec le Gouvernement guinéen ou le Parlement dans le cadre
de toute enquête sur des violations présumées des dispositions du présent Code relatives à
l’interdiction de paiement des Pots-de-vin par les sociétés ;
son engagement à respecter les douze principes de l’Initiative pour la Transparence dans
les Industries Extractives (ITIE).
Les Codes de bonne conduite signés doivent être publiés dans le Journal Officiel et sur le site
Internet officiel du Ministère en charge des Mines, ou tout autre site désigné par le Ministre.
Chaque titulaire d’un Titre minier ou Autorisation présentera au Ministère en charge des
Mines, quatre-vingt-dix jours après la fin de chaque année civile, au plus tard, un Plan de
Surveillance contre la Corruption.
Ce Plan, publié sur le site Internet officiel du Ministère en charge des Mines, ou tout autre site
désigné par le Ministre, et dans un journal de large diffusion, devra contenir les éléments
suivants :
les stratégies menées pendant l’année précédente pour s’assurer que le titulaire et tout
fonctionnaire, directeur, employé, représentant ou sous-traitant du titulaire ou tout
actionnaire de celui-ci agissant dûment en son nom, ont respecté les dispositions du
présent Code relatives à l’interdiction de paiement des Pots-de-vin par les sociétés,
incluant mais ne se limitant pas à l’adoption et la mise en place de mécanismes de
surveillance internes, la formation des employés et associés dans le domaine de la
prévention de la Corruption, et l’organisation d’audits et d’enquêtes internes destinés à la
prévention et à l’identification d’actes de corruption ;
tout cas avéré de violation des dispositions du présent Code relatives à l’interdiction de
paiement des Pots-de-vin par les sociétés par les personnes visées au paragraphe
précédent, porté à l’attention du titulaire, suite à une enquête interne, ou par d’autres
moyens, et les actions prises pour enquêter et, si nécessaire, réprimer le délit ;
les stratégies envisagées pour l’année suivante pour s’assurer que le titulaire et les
personnes visées aux paragraphes précédents respectent les dispositions du présent Code
relatives à l’interdiction de paiement des Pots-de-vin par les sociétés, incluant, mais ne se
limitant pas à l’adoption et la mise en place de mécanismes de surveillance internes, la
formation des employés et associés dans le domaine de la prévention de la corruption, et
l’organisation d’audits et d’enquêtes internes destinés à la prévention et à l’identification
d’actes de corruption.
Outre les dispositions pénales prévues au Titre VIII du présent Code, la violation par un
titulaire d’un Titre minier, ou par un des fonctionnaires, directeurs, employés, représentants,
sous-traitants du titulaire ou actionnaires de celui-ci agissant dûment en son nom, des
dispositions du présent Code relatives à l’interdiction de paiement des Pots-de-vin, pourra
entraîner des sanctions pouvant aller jusqu’au retrait du Titre minier concerné.
Toute décision du Ministère en charge des Mines d’effectuer un retrait sera soumise pour avis
favorable à la Commission Nationale des Mines, et publiée dans le Journal Officiel et le site
Internet officiel du Ministère en charge des Mines, ou tout autre site désigné par le Ministre.
Art.158.- Interdiction d’actes de concussion aux personnes exerçant une fonction publique ou
élective
Outre les impôts, redevances et taxes prévus au CGI, le titulaire d’un Titre minier ou d’une
Autorisation est assujetti, pour ses activités en Guinée, au paiement des droits et redevances
prévus aux articles 159-II à 164 du présent Code minier.
L’attribution des Titres miniers et des Autorisations ainsi que, le cas échéant, leur
renouvellement, extension, prolongation, cession, transmission et Amodiation, sont soumis, à
la délivrance de l’acte conférant les droits, au paiement d’un droit fixe dont le montant et les
modalités sont fixés par voie réglementaire.
Les Agents Collecteurs, les Comptoirs d’Achat et les Bureaux d’Achat Agréés pour la
commercialisation des diamants, de l’or et autres substances précieuses sont assujettis au
paiement d’une redevance fixe annuelle dont le montant est fixé par voie réglementaire.
Cette redevance superficiaire est proportionnelle à la superficie décrite dans le Titre minier ou
dans l’Autorisation.
Les modalités de déclaration et de règlement de cette redevance superficiaire sont fixés par
arrêté conjoint du Ministre en charge des Mines et du Ministre en charge des Finances.
La mise à jour de ces taux se fait par arrêté conjoint du Ministre en charge des Finances et du
Ministre en charge des Mines.
Art.161.- Taxe sur l’extraction des Substances minières autres que les Métaux précieux
Tout titulaire d’un Titre d’exploitation minière qui procède à l’extraction de substances
minières, autres que des Métaux précieux, est redevable d’une taxe sur l’extraction de ces
substances minières. Toutefois, les substances radioactives ne sont pas soumises à cette taxe.
Le fait générateur de cette taxe intervient au moment de la sortie carreau-mine des substances
minières. Elle est exigible au plus tard le 15 du mois qui suit le mois où est intervenu le fait
générateur. Toutefois, en ce qui concerne l’extraction des Pierres précieuses et autres Pierres
gemmes, l’exigibilité de la taxe est la date de l’évaluation par le BNE.
L’assiette de cette taxe est la valeur de la Substance minière extraite. Cette valeur est
déterminée en fonction de la teneur (aussi appelée le « grade »), du poids des Substances
minières extraites et de l’indice de prix applicable à la Substance minière extraite. En
particulier, l’assiette de la taxe sur l’extraction des substances de catégorie 1 sera ajustée
proportionnellement à leur teneur effective.
L’unité de poids est définie dans le tableau ci-dessous. Il s’agit de la tonne métrique (TM)
pour les Substances minières autres que les Substances radioactives, Pierres précieuses et
autres Pierres gemmes, de la livre pour les substances radioactives et du carat (Ct) pour les
Pierres précieuses et autres Pierres gemmes. Si l’unité de poids extraite contient plusieurs
types de substances minières, chaque substance minière sera taxée séparément en fonction de
sa teneur dans l’unité de poids extraite et de l’indice de prix qui lui est applicable.
L’indice de prix applicable à la substance minière extraite est défini dans le tableau ci-dessous
en fonction de la nature de la substance minière extraite.
Toutefois, par dérogation à ce qui précède, la valeur des Pierres précieuses et autres Pierres
gemmes est déterminée par le BNE en fonction de la qualité des pierres et de leur carat.
Le taux de la taxe sur l’extraction des substances minières est défini dans le tableau ci-dessous
en fonction de la nature de la substance minière extraite.
Tout retard de plus de trente jours calendaires dans le paiement de la taxe sur les Substances
minières est passible de sanctions pouvant aller jusqu’au retrait du Titre minier ainsi que
jusqu’à la fermeture des installations d’extraction.
Lorsque l’Activité minière n’est pas effectuée directement par le titulaire du Permis
d’exploitation industrielle ou semi-industrielle de substances minières ou de la Concession
minière mais par un Sous-traitant de ce dernier, ce Sous-traitant est solidairement responsable
avec le titulaire du Titre minier du paiement de la taxe sur l’extraction des Substances
minières.
Unité de
Substance exportée Taxe Assiette
taxation
Prix du minerai de fer (mesuré
par le Platts China Iron Fines
Minerai de fer de teneur CFR 62 %) moins les coûts de
TM 1,5 %
standard transport (mesurés par le Baltic
Exchange Capesize Index Route
C3-Tubarao/Qingdao)
Prix Vendeur LME 3 mois de la
tonne d’Aluminium primaire
Bauxite TM 0,075 %
pour une Bauxite en AI2O3 de
40 %
Autres substances non ferreuses
- métaux de base : cuivre, étain,
nickel, zinc :
-- concentré TM 3,0 % Prix FOB
-- métal TM 3,0 % Prix FOB
- métaux mineurs : cobalt, titane,
TM 3,0 % Prix FOB
molybdène
Pierres précieuses :
- diamants bruts :
-- taxe sur la production industrielle Ct 5,0 % Estimation BNE
-- taxe sur la production semi-
Ct 3,5 % Estimation BNE
industrielle
- pierre d’une valeur unitaire égale
Ct 5,0 % Estimation BNE
ou supérieure à 500.000 USD
Pierres précieuses autres que les
diamants (Émeraude, Rubis,
Saphir, etc.) et autres Pierres
Gemmes
Taxe sur la production industrielle Ct 2,0 % Estimation BNE
Taxe sur la production semi-
Ct 1,5 % Estimation BNE
industrielle
Pierre d’une valeur unitaire égale
Ct 5,0 % Estimation BNE
ou supérieure à 500.000 USD
Ct : Carat = 0,20519655 - LB : Livre US = 0,4535923 kg - LME : London Metal Exchange -
TM : Tonne métrique - BNE : Bureau National d’Expertise
Un nouvel indice de prix sera institué par arrêté conjoint du Ministre en charge des Mines et
du Ministre en charge des Finances si l’indice de prix visé dans le tableau ci-dessus devient
caduc.
L’indice de prix et le taux de toute Substance minière non visée dans le tableau ci-dessus
seront fixés par voie réglementaire.
Le taux de la taxe défini dans le tableau ci-dessus sera majoré de 15 % au-delà d’une période
de production initiale par Substance minière fixée dans le tableau ci-dessous si le titulaire du
Titre minier n’a pas fourni un rapport approuvé par le Ministre certifiant que le titulaire du
Titre minier a réalisé au moins 80 % des travaux relatifs à la construction des infrastructures
de transformation en Guinée.
Tout titulaire d’un Titre d’exploitation minière qui procède à l’extraction de Métaux précieux
est redevable d’une taxe sur la production industrielle ou semi-industrielle des Métaux
précieux.
Le fait générateur de cette taxe intervient au moment de la sortie carreau-mine des Métaux
précieux.
L’assiette de la taxe est la valeur du lingot telle que déterminée à la pesée à la Banque
Centrale de Guinée en tenant compte de la pureté du métal précieux et du cours du métal
précieux extrait au Fixing de l’après-midi à Londres.
La taxe est exigible à la date de la pesée desdits lingots à la Banque Centrale de la République
de Guinée.
Lorsque le lingot pesé contient des Métaux précieux autres que le métal précieux dont il est
principalement composé, ces autres Métaux précieux contenus dans le lingot sont soumis à la
taxe sur la production industrielle ou semi-industrielle des Métaux précieux au terme de
chaque trimestre de l’année civile selon des modalités fixées par voie réglementaire. La
BCRG prélève, selon des modalités fixées par voie réglementaire, un échantillon des lingots
pesés en vue de contrôler la teneur desdits lingots.
Tout retard de plus de trente jours calendaires dans le paiement de la taxe sur la production
industrielle ou semi-industrielle des Métaux précieux est passible de sanctions pouvant aller,
en cas de retards prolongés ou répétés, jusqu’au retrait du Titre minier ainsi que jusqu’à la
fermeture des installations d’extraction.
Lorsque l’Activité minière n’est pas effectuée directement par le titulaire d’un Titre
d’exploitation minière mais par un Sous-traitant de ce dernier, ce Sous-traitant est
solidairement responsable avec le titulaire du Titre minier du paiement de la taxe sur la
production industrielle ou semi-industrielle des Métaux précieux.
Unité de
Substance produite Taxe Assiette
taxation
Métaux précieux : argent, or, Fixing de l’après-midi
OZ 5,0 %
platinoïdes, palladium, rhodium à Londres
OZ : Once Troy = 31,103477 g
Un nouvel indice de prix sera institué par arrêté conjoint du Ministre en charge des Mines et
du Ministre en charge des Finances si l’indice de prix visé dans le tableau ci-dessus devient
caduc.
L’exploitation et le ramassage des Substances de carrières sont soumis au paiement d’une taxe
dont les taux sont fixés par arrêté conjoint du Ministre en charge des Mines et de la Géologie
et du Ministre en charge des Finances.
Art.163.- Taxe à l’exportation sur les Substances minières autres que les Substances
précieuses
Les Substances minières extraites en Guinée par les titulaires d’un Titre d’exploitation
minière qui sont exportées à l’état brut, sans avoir été préalablement transformées en produits
semi-finis ou finis en Guinée, font l’objet d’une taxe spécifique à l’exportation.
Toutefois, ne sont pas assujetties à cette taxe à l’exportation les exportations de Métaux
précieux. Les Pierres précieuses et Pierres Gemmes sont soumises à une taxe à l’exportation
spécifique définie à l’article 163-II du présent Code.
L’assiette de la taxe à l’exportation sur les Substances minières est la valeur des Substances
minières exportées. Cette valeur est déterminée en fonction de la teneur (aussi appelée le «
grade »), du poids des Substances minières exportées et de l’indice de prix applicable aux
Substances minières exportées. En particulier, l’assiette de la taxe à l’exportation des
substances de catégorie 1 sera ajustée proportionnellement à leur teneur effective.
L’unité de poids est la tonne métrique pour les Substances minières autres que les Substances
radioactives, et la livre pour les Substances radioactives. Si l’unité de poids exportée contient
plusieurs types de Substances minières, chaque Substance minière sera taxée séparément en
fonction de sa teneur dans l’unité de poids exportée et de l’indice de prix qui lui est
applicable.
L’indice de prix applicable pour les Substances minières est défini dans le tableau ci-dessous
en fonction de la nature de la Substance minière extraite.
Le taux de la taxe à l’exportation sur les Substances minières est défini dans le tableau ci-
dessous en fonction de la nature de la Substance minière exportée.
La taxe est exigible au moment de l’exportation des Substances minières, telle que l’«
exportation » est définie par le Code des Douanes.
Le redevable de cette taxe est l’exportateur des Substances minières, tel que défini par le
Code des Douanes. La taxe à l’exportation est solidairement due par le déclarant en douane
qui agit dans le cadre d’un mandat de représentation. Cette taxe est recouvrée par les services
des douanes. La procédure douanière s’applique de plein droit.
Les modalités de calcul, de déclaration et de règlement de cette taxe sont fixées par voie
réglementaire.
Taux de la taxe à l’exportation sur les Substances minières autres que les Substances
précieuses
Unité de
Substance exportée Taxe Assiette
taxation
Prix du minerai de fer (mesuré
par le Platts China Iron Fines
Minerai de fer de teneur CFR 62 %) moins les coûts de
TM 2%
standard transport (mesurés par le Baltic
Exchange Capesize Index Route
C3-Tubarao/Qingdao)
Prix Vendeur LME 3 mois de la
tonne d’Aluminium primaire
Bauxite TM 0,075 %
pour une Bauxite en AI2O3 de
40 %
Autres substances non ferreuses
- métaux de base : cuivre, étain,
nickel, zinc :
-- concentré TM 2,0 % Prix FOB
-- métal TM 2,0 % Prix FOB
- métaux mineurs : cobalt, titane,
TM 2,0 % Prix FOB
molybdène
Substances radioactives
- uranium concentré (Yellowcake) LB 3,0 % Prix Ux Spot U2O8
- autres substances radioactives LB 2,0 % Prix Ux Spot
LB : Livre US = 0,4535923 kg - LME : London Métal Exchange - TM : Tonne métrique
Un nouvel indice de prix sera institué par arrêté conjoint du Ministre en charge des Mines et
du Ministre en charge des Finances si l’indice de prix visé dans le tableau ci-dessus devient
caduc.
L’indice de prix et le taux de toute substance minière non visée dans le tableau ci-dessus
seront fixés par voie réglementaire.
Les titulaires d’un Titre d’exploitation minière qui extraient des Substances minières en
Guinée dans le but exclusif de les exporter à l’état brut, sans les revendre sur le marché
intérieur, peuvent solliciter l’application d’un régime de déclaration simplifiée.
Ce régime les autorise à déclarer la taxe à l’extraction sur les substances minières visée à
l’article 161 du présent Code et la taxe à l’exportation sur les substances minières autres que
les substances précieuses visée à l’article 163 du présent Code sur une seule et même
déclaration.
Ce régime n’est accordé que sur agrément conjoint du Ministre en charge des Mines et du
Ministre en charge des Finances. Les modalités d’application de ce régime particulier sont
fixées par voie réglementaire.
Art.163-II.- Taxe à l’exportation sur les Pierres précieuses et autres Pierres Gemmes
Les Pierres précieuses et Pierres Gemmes extraites en Guinée par les titulaires d’un Titre
d’exploitation minière et qui sont exportées à l’état brut ou taillé font l’objet d’une taxe
spécifique à l’exportation.
L’assiette de la taxe à l’exportation sur les Pierres précieuses et Pierres Gemmes est la valeur
des Pierres précieuses et Pierres Gemmes exportées. Cette valeur est déterminée par le Bureau
National d’Expertise en fonction de la qualité des pierres et de leur carat.
Le taux de la taxe à l’exportation sur les Pierres précieuses est défini dans le tableau ci-
dessous en fonction de la nature des Pierres précieuses et Pierres Gemmes exportées.
Toutefois, le taux de cette taxe à l’exportation est diminué de moitié si les Pierres précieuses
ou Pierres Gemmes sont exportées après avoir été taillées en Guinée.
La taxe est exigible au moment de l’exportation des Pierres précieuses et Pierres Gemmes,
telle que l’« exportation » est définie par le Code des Douanes.
Le redevable de cette taxe est l’exportateur, tel que défini par le Code des Douanes, des
substances minières. La taxe à l’exportation est solidairement due par le déclarant en douane
qui agit dans le cadre d’un mandat de représentation. La procédure douanière s’applique de
plein droit.
Les modalités de calcul, de déclaration et de règlement de cette taxe sont fixées par voie
réglementaire.
Taux de la taxe à l’exportation sur les Pierres précieuses et autres Pierres Gemmes
Unité De
Substance exportée Taxe Assiette
Taxation
Pierres précieuses :
- diamants bruts :
-- taxe sur la production industrielle Ct 3,0 % Estimation BNE
-- taxe sur la production semi-industrielle Ct 3,0 % Estimation BNE
- pierre d’une valeur unitaire égale ou
Ct 5,0 % Estimation BNE
supérieure à 500.000 USD
Le taux de la taxe sur les Pierres précieuses ou Pierres Gemmes non visées dans le tableau ci-
dessus sera fixé par voie réglementaire.
Art.164.- Taxe à l’exportation sur la production artisanale d’or, de Pierres précieuses et autres
Pierres Gemmes
L’or et les Pierres précieuses et Pierres Gemmes extraits en Guinée par les titulaires d’une
Autorisation d’exploitation artisanale sont soumis à une taxe à l’exportation aux taux
suivants :
pour l’or, le taux de cette taxe est de 1 %, la valeur de référence pour le calcul de cette
taxe étant le cours d’achat de l’or par la BCRG ;
pour les diamants d’une valeur unitaire strictement inférieure à 500.000 USD, le taux est
de 3 % de la valeur fixée par les experts BNE ;
pour les Pierres précieuses, autres que le diamant, et Pierres Gemmes d’une valeur unitaire
strictement inférieure à 500.000 USD, ce taux est fixé à 1,5 % de la valeur fixée par les
experts du BNE ;
pour les pierres précieuses, y compris les diamants, d’une valeur unitaire égale ou
supérieure à 500.000 USD, ce taux est fixé à 5 % de la valeur fixée par les experts du
BNE.
Ces taux pourront être ajustés par un arrêté conjoint du Ministre en charge des Finances et du
Ministre en charge des Mines.
Cette taxe est exigible au moment de l’exportation, telle que définie par le Code des Douanes.
Le redevable de cette taxe est l’exportateur, tel que défini par le Code des Douanes. La
procédure douanière s’applique de plein droit.
Les modalités de calcul, de déclaration et de règlement de cette taxe sont fixées par voie
réglementaire.
Les droits fixes, la taxe sur l’extraction des substances minières autre que les Métaux
précieux, la taxe sur la production industrielle ou semi-industrielle des Métaux précieux, la
taxe sur les Substances de carrières, la taxe à l’exportation sur les substances minières autres
que sur les substances précieuses et la taxe à l’exportation sur la production artisanale d’or,
payés au Budget National par les titulaires des Titres miniers ou d’Autorisations, sont répartis
comme suit :
Budget National : 80 %
Appui direct au budget local de l’ensemble des Collectivités locales du pays : 15 %
Fonds d’Investissement Minier : 5 %
Les montants correspondants font l’objet d’une publication dans le Journal Officiel et sur le
site internet officiel des Ministères en charge des Mines, de la Décentralisation et des
Finances.
Les modalités d’utilisation, de gestion et de contrôle des ressources allouées aux Collectivités
locales en vertu des dispositions qui précèdent sont déterminées par un arrêté conjoint des
Ministres en charge des Mines, de la Décentralisation et des Finances, conformément aux
dispositions du Code des Collectivités locales.
Les titulaires d’un Titre minier doivent établir et faire agréer par le Ministre en charge des
Mines et le Ministre en charge des Finances, avant le démarrage de leurs opérations, et pour
chacune de leurs phases d’activités définies à l’article 168 du présent Code, une liste appelée
« liste minière ».
Le contenu de la liste minière est strictement limité aux catégories définies à l’article 167 du
présent Code. Il regroupe l’ensemble des équipements, matériels, machines, matières
premières et consommables pour lesquels le titulaire du Titre minier demande à bénéficier de
l’exonération des droits et taxes à l’importation durant les phases de recherche et de
construction, en application des articles 171, 171-I, 173 et 174 du présent Code, ou demande à
bénéficier des taux réduits de droits de douane durant la phase d’exploitation en application
des articles 179 et 180 du présent Code.
Le contenu de la liste minière est propre à chaque phase d’activité. Une liste minière pour la
phase de recherche ne peut contenir que des équipements, matériels, machines, matières
premières et consommables nécessaires pour cette phase de recherche. Une liste minière pour
la phase de construction ne peut contenir que des équipements, matériels, machines, matières
premières et consommables nécessaires pour cette phase de construction. Une liste minière
pour la phase d’exploitation ne peut contenir que des équipements, matériels, machines,
matières premières et consommables nécessaires pour cette phase d’exploitation.
Cette liste minière est révisable périodiquement en fonction de l’évolution des besoins des
titulaires du Titre minier. Si des équipements, matériels, machines, matières premières et
consommables devant être importés ne figurent pas sur la liste minière préalablement définie
et agréée, un amendement de la liste existante doit être déposé auprès du Ministre en charge
des Mines et du Ministre en charge des Finances pour agrément. Cet amendement doit
respecter l’ensemble des conditions relatives aux listes minières, notamment quant aux
catégories et au contenu de la liste.
Toutefois, ne peuvent figurer sur cette liste minière les équipements, matériels, machines,
matières premières et consommables dont on peut trouver l’équivalent fabriqué en Guinée et
qui sont disponibles à des conditions commerciales au moins égales à celles des biens à
importer.
Les listes des biens appartenant aux Sous-traitants doivent faire partie intégrante de celles des
sociétés titulaires de Titres miniers auxquelles, elles sont liées. Elles doivent figurer sous une
rubrique spéciale établie au nom de chaque Sous-traitant.
Les modalités relatives au dépôt, à l’agrément et à la révision de ces listes minières sont
déterminées par voie réglementaire.
Les importations des titulaires d’un Titre minier sont classées en trois catégories :
1ère catégorie : les équipements, matériels, gros outillages, engins et véhicules figurant sur
le registre des immobilisations des sociétés concernées, à l’exclusion des véhicules de
tourisme ;
2e catégorie : les consommables destinés à l’extraction et à la concentration des substances
minières brutes, y compris le fioul lourd à l’exclusion des carburants, lubrifiants courants
et autres produits pétroliers ;
3e catégorie : les consommables destinés à la transformation sur place des substances
minières en produits semi-finis ou finis, y compris le fioul lourd et les lubrifiants
spécifiques, à l’exclusion des carburants, lubrifiants courants et autres produits pétroliers.
Les avantages fiscaux et douaniers dont bénéficient les titulaires de Titres miniers sont
propres à chaque Titre minier et varient en fonction de la phase d’activité. Ces phases sont :
la phase de recherche ;
la phase de construction ;
la phase d’exploitation, qui est réputée commencer à compter de la Date de la première
production commerciale.
Chaque phase est réputée se terminer lorsque commence la phase suivante, et ce même si des
activités liées à la phase précédente se poursuivent. Le titulaire d’un Titre minier ne peut donc
cumuler à un instant donné, pour un même titre, le bénéfice de régimes fiscaux et douaniers
ouvert à des phases différentes.
En ce qui concerne les produits pétroliers, les achats des titulaires de Titres miniers ne
bénéficient d’aucune exonération. Toutefois, les importations de fioul lourd destiné à
l’extraction et à la concentration des substances minières brutes et à la transformation sur
place des substances minières en produits semi-finis ou finis sont exonérées de TVA et de
droits de douanes à l’exclusion de la redevance sur le traitement des liquidations,
conformément aux dispositions des articles 171, 171-I, 173, 174, 176, 179 et 180 du présent
Code, sous réserve que ce fioul lourd figure sur les listes minières, pour la phase de recherche,
pour la phase de construction de la mine et pour la phase d’exploitation de la mine, définies à
l’article 166 du présent Code respectivement, déposées préalablement au commencement de
chacune de ses phases.
Art.169.- Régime d’imposition des salariés employés par les titulaires d’un titre minier
Les salariés, y compris les expatriés, employés par les titulaires d’un Titre Minier ou d’une
Autorisation sont soumis à l’impôt sur le revenu en Guinée conformément aux dispositions
des articles 61 à 70 du CGI.
Art.170.- Retenue à la source sur les revenus non salariaux et effets personnels du personnel
expatrié
Sous réserve de dispositions contraires des conventions fiscales dûment ratifiées, les titulaires
d’un Titre Minier sont tenus de procéder à une retenue à la source, libératoire de tout autre
impôt sur les revenus, faite sur les sommes payées en contrepartie des prestations de toute
nature délivrées par des entreprises ou personnes non établies en Guinée et qui sont fournies
ou utilisées en Guinée.
Cette retenue, dont le taux est fixé par l’article 198 du CGI, doit être prélevée par le
bénéficiaire du service et reversée au Trésor Public au plus tard le 15 du mois suivant celui au
cours duquel la retenue a été opérée. Elle n’est pas déductible de l’impôt sur les bénéfices.
Les effets personnels importés par les employés expatriés des titulaires d’un Titre minier sont
exonérés de droits de douanes.
On entend par effets personnels, les effets à usage domestique et n’ayant aucun caractère
commercial, dans la mesure où ils sont importés en quantité raisonnable.
Les titulaires d’un Permis de recherche bénéficient pendant toute la durée de la phase de
recherche, de l’exonération de :
la TVA sur les importations des équipements, matériels, machines et consommables visés
par la liste minière soumise, avant le démarrage de la phase de recherche, sous réserve que
cette liste minière ait été agréée conformément aux dispositions de l’article 166 du présent
Code. Toutefois, ne sont pas exonérés de TVA les importations de biens qui sont exclus
du droit à déduction en application des dispositions du CGI, quand bien même ces biens
figureraient sur la liste minière dûment agréée.
l’impôt minimum forfaitaire ;
la contribution des patentes ;
la contribution à la formation professionnelle ;
la contribution foncière unique ;
la taxe d’apprentissage.
L’Admission Temporaire de ces biens n’est admise que si ladite liste minière a été déposée,
avant le démarrage de la phase de recherche, et a été dûment agréée conformément aux
dispositions de l’article 166 du présent Code.
Les titulaires d’un Permis de recherche sont tenus de fournir au CPDM, à la DNM et au
service des Douanes dans le premier trimestre de chaque année un état des biens ayant
bénéficié de l’Admission Temporaire.
Lorsque la phase de recherche est réputée terminée, les biens ayant bénéficié du régime de
l’Admission Temporaire sortent du régime de l’Admission Temporaire et doivent :
soit être réexportés par le titulaire du Permis de recherche ;
soit être conservés ou revendus en République de Guinée par le titulaire du Permis de
recherche. Dans cette hypothèse, le titulaire du Permis de recherche est redevable de tous
les droits et taxes liquidés par le service des Douanes sur la base d’une évaluation qui tient
compte de la dépréciation intervenue jusqu’au jour de la sortie du régime de l’admission
temporaire.
Toutefois, lorsque lesdits biens figurent sur la liste minière déposée par le titulaire du Titre
minier pour sa phase de construction, ce dernier peut demander au service des Douanes
compétent à ce que l’Admission Temporaire de ces biens soit prorogée jusqu’à la fin de sa
phase de construction.
Nonobstant les exonérations prévues par le présent Chapitre, les titulaires d’un Permis de
recherche sont soumis aux obligations déclaratives de droit commun prévues aux dispositions
des articles 108, 238, 239, 241 du CGI ainsi qu’aux obligations déclaratives de droit commun
prévues au Code des Douanes.
Les titulaires d’un Titre d’exploitation minière bénéficient pendant toute la durée de la phase
de construction de l’exonération de :
la TVA sur les importations des équipements, matériels, machines, matières premières et
consommables visés par la liste minière soumise, avant le démarrage de la phase de
construction, sous réserve que cette liste minière ait été agréée conformément aux
dispositions de l’article 166 du présent Code. Toutefois, ne sont pas exonérés de TVA les
importations de biens qui sont exclus du droit à déduction en application des dispositions
du CGI, quand bien même ces biens figureraient sur la liste minière dûment agréée, à
l’exception du fuel lourd.
l’impôt minimum forfaitaire ;
la contribution des patentes ;
la contribution à la formation professionnelle ;
la contribution foncière unique ;
la taxe d’apprentissage.
Pendant la phase de construction de la mine, les titulaires d’un Titre d’exploitation minière
bénéficient du régime de l’Admission Temporaire pour l’importation des biens visés à la
première catégorie de leur liste minière, telle que définie par l’article 167 du présent Code,
c’est-à-dire pour la liste des biens figurant sur le registre des immobilisations du titulaire du
titre minier.
L’Admission Temporaire de ces biens n’est admise que si ladite liste minière a été déposée,
avant le démarrage de la phase de construction, et a été dûment agréée conformément aux
dispositions de l’article 166 du présent Code.
Toutefois, les matériaux et pièces de rechange des biens figurant sur la première catégorie de
la liste minière ne bénéficient pas de l’exonération :
de la Redevance de Traitement des Liquidations ;
de la Taxe d’Enregistrement ;
du Prélèvement Communautaire (PC) ;
des Centimes Additionnels.
Les titulaires d’un Titre d’exploitation minière sont tenus de fournir au CPDM, à la DNM et
au service des Douanes dans le premier trimestre de chaque année un état des biens ayant
bénéficié de l’admission temporaire.
Lorsque la phase de construction est réputée terminée, les biens ayant bénéficié du régime de
l’Admission Temporaire sortent du régime de l’Admission Temporaire et doivent :
soit être réexportés par le titulaire du Titre d’exploitation minière ;
soit être revendus en République de Guinée par le titulaire du Titre d’exploitation minière.
En cas de revente en République de Guinée, le titulaire du permis d’exploitation
industrielle et semi-industrielle ou de la concession minière est redevable de tous les droits
et taxes liquidés par le service des Douanes sur la base d’une évaluation qui tient compte
Nonobstant les exonérations prévues par le présent Chapitre, les titulaires d’un Titre
d’exploitation minière sont soumis aux obligations déclaratives de droit commun prévues aux
dispositions des articles 108, 238, 239, 241 du CGI ainsi qu’aux obligations déclaratives de
droit commun prévues au Code des Douanes.
Art.175.- Exonérations
Les titulaires d’un Titre d’exploitation minière qui entrent en phase d’exploitation, bénéficient
pendant trois ans à compter de la Date de la première production commerciale, de
l’exonération :
de l’impôt minimum forfaitaire ;
de la contribution foncière unique au taux de 10 %.
En phase d’exploitation, les titulaires d’un Titre d’exploitation minière sont soumis, selon les
règles de droit commun, à tous les impôts autres que ceux pour lesquels ils bénéficient de
l’exonération prévue à l’article 175 du présent Code, et notamment mais pas exclusivement :
à la TVA à l’exclusion de la TVA à l’importation des biens d’équipement figurant sur la
liste minière visés par la première catégorie prévue à l’article 167 du présent Code ;
à l’impôt sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux et de l’Impôt sur les Sociétés au
taux de 30 % ;
à l’impôt sur le revenu des valeurs mobilières au taux de 10 % ;
aux droits d’enregistrement sur les actes portant création de la société, augmentation de
capital par apports nouveaux, apports en capital, incorporation de bénéfice ou de réserve,
ou fusion ;
Les carburants, lubrifiants et autres produits pétroliers importés sont imposés conformément
au droit commun. Ils bénéficient toutefois du remboursement de la TVA dans les limites des
quotas accordés par le Ministre en charge du Budget.
En outre les titulaires d’un Titre d’exploitation minière sont assujettis au paiement des taxes et
redevances environnementales sur les établissements classés, conformément aux dispositions
du Code de l’Environnement et de ses textes d’application.
Pendant la phase d’exploitation, les dépenses suivantes effectuées par les titulaires d’un Titre
d’exploitation minière dans le but de générer un revenu, sont considérées comme des charges
déductibles du bénéfice imposable pour le calcul de l’impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux et de l’impôt sur les sociétés :
les frais généraux de toute nature, les dépenses de personnel et de main d’œuvre, le loyer
des immeubles dont l’entreprise est locataire, les dépenses de réparation et d’entretien des
locaux professionnels et du matériel, à l’exclusion des dépenses d’extension ou de
transformation ;
la taxe sur l’extraction des Substances minières autres que les Métaux précieux visée à
l’article 161 du présent Code ;
la taxe sur la production industrielle ou semi-industrielle des Métaux précieux visée à
l’article 161-I du présent Code ;
la taxe à l’exportation sur les Substances minières autres que les Métaux précieux visée à
l’article 163 du présent Code ;
la taxe à l’exportation sur les Pierres précieuses et Pierres Gemmes visée à l’article 163-II
du présent Code.
les frais financiers dès lors qu’ils répondent aux conditions générales de déduction des
charges de l’entreprise et que les taux d’intérêt sont ceux en usage au moment où les
emprunts sont contractés, dans les limites fixées par le CGI ;
les déficits des années antérieures conformément aux dispositions du CGI ;
les amortissements réellement effectués par l’entreprise. Les titulaires d’un Titre
d’exploitation minière sont autorisés à pratiquer des amortissements dégressifs
conformément aux dispositions du CGI ;
la part annuelle versée dans le Compte fiduciaire de réhabilitation des sites miniers prévu
à l’article 144 du présent Code ;
la Provision pour Reconstitution de Gisements prévue à l’article 178 du présent Code ;
la Contribution au Développement Local prévue à l’article 130 du présent Code ;
les pertes de change enregistrées à la suite de fluctuations du cours des changes selon les
modalités définies dans le CGI.
Ces charges sont déductibles du bénéfice imposable pour le calcul de l’impôt sur les
Bénéfices Industriels et Commerciaux et de l’Impôt sur les Sociétés sous réserve qu’elles
remplissent les conditions de déductibilité des charges fixées à l’article 93 du CGI.
En cas d’exercice déficitaire, la provision sera calculée sur la base de 0,5 % de la valeur des
produits marchands exploités par l’entreprise.
La provision ainsi constituée est déductible du bénéfice imposable pour le calcul de l’impôt
sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux et de l’Impôt sur les Sociétés.
Cette provision doit faire l’objet d’une inscription comptable distincte permettant d’identifier
l’année de constitution de la provision. Elle devra être employée dans les deux ans de sa
constitution pour l’achat d’immobilisations destinées à la recherche et l’extraction de
Substance minières ou à la transformation sur place des Substances minières en produits finis
et semi-finis sur le territoire de la Guinée.
La provision ainsi employée n’a pas à être réintégrée dans le bénéfice imposable pour le
calcul de l’impôt sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux et de l’Impôt sur les Sociétés,
sous réserve que les immobilisations ainsi acquises ne soient pas revendues dans les trois
années qui suivent leur date d’acquisition. Toutefois, la valeur des immobilisations ainsi
acquises sera réduite du montant de la provision utilisée pour financer leur acquisition pour
calculer leur base d’amortissement.
La partie de la provision qui n’aurait pas été utilisée dans les deux ans de sa constitution doit
être rapportée aux résultats du troisième exercice qui suit celui au titre duquel elle a été
constituée. D’autre part, la provision qui aurait été utilisée pour procéder à des achats autres
que des achats d’immobilisations visées au paragraphe 4 du présent article doit être
immédiatement réintégrée dans le bénéfice imposable.
Pendant la phase d’exploitation de la mine, les titulaires d’un Titre d’exploitation minière sont
redevables des droits de douanes à l’importation dans les conditions de droit commun à
l’exception des importations de biens figurant sur leur liste minière pour la phase
d’exploitation de la mine qui bénéficient des taux préférentiels visés aux articles 179 et 180
du présent Code.
Les titulaires d’un Titre d’exploitation minière acquittent, pendant la phase d’exploitation, les
droits de douane au taux unique de 5 % :
pour l’importation des biens visés à la première catégorie de leur liste minière, telle que
définie par l’article 167 du présent Code, c’est-à-dire pour la liste des biens figurant sur le
registre des immobilisations des titulaires ou bénéficiaires, dès lors qu’ils sont destinés à
la transformation sur place des substances minières en produits finis et semi-finis ;
pour l’importation des biens visés à la troisième catégorie de leur liste minière, telle que
définie par l’article 167 du présent Code, c’est-à-dire pour les consommables destinés à la
transformation sur place des substances minières en produits finis et semi-finis, à
l’exclusion des carburants, lubrifiants et autres produits pétroliers.
Toutefois, par exception au premier paragraphe du présent article, les importations de fioul
lourd destiné à la transformation sur place des substances minières en produits semi-finis ou
finis sont exonérées de droits de douane sous réserve que ce fioul lourd figure sur la liste
minière pour la phase d’exploitation de la mine définie à l’article 166 du présent Code
déposée préalablement au commencement de la phase d’exploitation.
Les titulaires d’un Titre d’exploitation minière acquittent, pendant la phase d’exploitation, les
droits de douanes au taux unique de 6,5 % :
pour l’importation des biens visés à la première catégorie de leur liste minière, telle que
définie par l’article 167 du présent Code, c’est-à-dire pour la liste des biens figurant sur le
registre des immobilisations des titulaires ou bénéficiaires, dès lors qu’ils sont destinés à
l’extraction et à la concentration des substances minières brutes ;
pour l’importation des biens visés à la deuxième catégorie de leur liste minière, telle que
définie par l’article 167 du présent Code, c’est-à-dire pour les matières premières et autres
consommables destinés à l’extraction et à la concentration des substances minières brutes,
à l’exclusion des carburants, lubrifiants et autres produits pétroliers.
Toutefois, par exception au présent article, les importations de fioul lourd destinés à
l’extraction et à la concentration des substances minières brutes sont exonérées de droits de
douane sous réserve que ce fioul lourd figure sur la liste minière pour la phase d’exploitation
de la mine définie à l’article 166 du présent Code déposée préalablement au commencement
de la phase d’exploitation.
Les Sous-traitants directs sont les sous-traitants, définis à l’article 1 du présent Code, qui
livrent directement des biens ou fournissent directement des services aux titulaires d’un Titre
minier. Sont donc exclus, entre autres, de cette définition les sous-traitants des sous-traitants
directs.
L’activité de ces Sous-traitants directs doit être strictement limitée à une activité de recherche,
de construction d’installations minières, telles que définies à l’article 168 du présent Code, ou
à une activité d’extraction.
Sous réserve qu’ils aient constitué une liste minière conforme aux dispositions de l’article
181-III du présent Code, les Sous-traitants directs des titulaires d’un Titre minier bénéficient
des dispositions douanières et fiscales uniquement sur les droits et taxes à l’importation de
leurs biens comme prévu :
aux articles 171 à 172 du présent Code lorsque le titulaire du Permis de recherche pour
lequel ils travaillent est en phase de recherche ;
aux articles 173 à 174 du présent Code lorsque le titulaire d’un Permis d’exploitation
industrielle et semi-industrielle ou d’une concession minière pour lequel ils travaillent est
en phase de construction ;
aux articles 176 et 177 et aux articles 178 à 180 du présent Code lorsque le titulaire d’un
Permis d’exploitation industrielle et semi-industrielle ou d’une Concession minière pour
lequel ils travaillent est en phase d’exploitation.
Le Sous-traitant direct doit constituer, conformément aux dispositions des articles 166 et 167
du présent Code, et dans les conditions prévues à ces articles, une liste minière, par phase
d’activité, définissant les catégories d’équipements, matériels, machines et consommables :
pour lesquelles le Sous-traitant direct demande à bénéficier de l’exonération des droits et
taxes à l’importation, en application de l’article 171 du présent Code, durant la phase de
recherche du titulaire du Permis de recherche pour lequel il travaille ;
pour lesquelles le Sous-traitant direct demande à bénéficier de l’exonération des impôts,
droits et taxes à l’importation, en application des articles 173 et 174 du présent Code,
durant la phase de construction du titulaire du Permis d’exploitation industrielle et semi-
industrielle ou de la concession minière pour lequel il travaille ;
pour lesquelles le Sous-traitant direct demande à bénéficier des taux réduits de droits de
douane, en application des articles 179 et 180 du présent Code, durant la phase
d’exploitation du titulaire du Titre d’exploitation minière pour lequel il travaille.
Le contenu de la liste minière est strictement limité aux catégories définies à l’article 167 du
présent Code et il est propre à chaque phase d’activité.
Le Sous-traitant direct doit faire agréer sa liste minière par le Ministre en charge des Mines et
le Ministre en charge des Finances avant le démarrage de ses opérations. Cette liste doit être
une partie intégrante de la liste de la société titulaire du Titre minier, dont elle constituera une
rubrique spécifique.
L’entreprise, titulaire du Titre d’exploitation minière, qui emploie le Sous-traitant direct est
solidairement responsable avec ce dernier du paiement de tous droits et taxes, et pénalités
éventuellement y afférentes, dont ce Sous-traitant est redevable.
En application des dispositions de l’article 168 du présent Code, les titulaires d’un Titre
minier ne peuvent cumuler, à un instant donné, et pour un même titre, le bénéfice d’avantages
fiscaux ouverts à des phases d’activité différentes.
Toutefois, une personne morale qui détient plusieurs titres miniers peut obtenir, en application
des dispositions du présent Code, des avantages fiscaux pour chacun de ces titres miniers. Ces
avantages fiscaux peuvent se rapporter à des phases d’activité différentes pour chacun de ces
titres miniers.
Aux fins du présent Code ainsi que pour l’application des dispositions de droit commun du
CGI, cette personne morale est réputée avoir une personnalité fiscale distincte pour chacun de
ces titres miniers. Si cette personne morale exerce par ailleurs une activité tierce autre qu’une
activité pour laquelle un titre minier est requis en application des dispositions du présent
Code, elle est également réputée avoir une personnalité distincte au titre de cette activité.
Chaque activité en relation avec un titre minier ou avec une activité tierce doit être identifiée
par un numéro d’identification fiscal distinct et doit faire l’objet d’une comptabilité distincte.
Il en ressort qu’il ne peut être procédé à aucune compensation entre impôts, droits et taxes de
même nature entre activités identifiées par un numéro d’identification distinct et que,
notamment, les charges supportées au titre d’un titre minier ne peuvent être déductibles du
bénéfice imposable d’un autre titre minier.
D’autre part, toute livraison de bien ou prestation de service entre deux activités identifiées
par un numéro d’identification fiscal distinct d’une même personne morale doit faire l’objet
d’une facturation pro-forma et d’une évaluation au prix du marché conduisant à la
constatation d’un produit taxable pour l’activité identifiée par le numéro vendeur ou
prestataire et d’une charge déductible pour l’activité identifiée par le numéro preneur.
Toutefois, ces livraisons et prestations ne sont pas considérées comme des opérations pour les
besoins de la TVA.
Par notion de prix du marché, on entend un prix normal de vente au même stade de
commercialisation et dans des conditions comparables de pleine concurrence.
Lorsque l’évaluation des prestations ou livraisons entre deux activités identifiées par un
numéro d’identification distinct n’est pas jugée satisfaisante par l’Administration des Impôts,
cette dernière peut procéder à une évaluation d’office desdites prestations ou livraisons, à
charge pour le contribuable de démontrer que son évaluation initiale correspond au prix du
marché.
Toutes les autres dispositions du Code minier et du CGI s’appliquent de plein droit.
La stabilisation du régime fiscal et douanier est garantie aux titulaires d’un Titre
d’exploitation minière qui ont signé une Convention minière.
Pendant cette période de stabilisation, les taux des impôts, droits et taxes ne sont sujets à
aucune augmentation ou diminution. Ces taux demeurent tels qu’ils étaient à la date d’octroi
du Titre minier. D’autre part, aucune nouvelle taxe ou imposition de quelque nature que ce
soit n’est applicable au titulaire du Titre minier pendant cette période.
Sont également visés, de manière limitative, par la stabilisation, les taux et assiettes, sous
réserves des dispositions relatives à la modification d’indices :
de la taxe sur l’extraction des substances minières autres que les Métaux précieux visée à
l’article 161 du présent Code ;
de la taxe sur la production industrielle ou semi-industrielle des Métaux précieux visée à
l’article 161-I du présent Code ;
de la taxe à l’exportation sur les substances minières autres que sur les substances
précieuses visées à l’article 163 du présent Code ;
de la taxe à l’exportation sur les Pierres précieuses et Pierres Gemmes visée à l’article
163-II du présent Code.
Sont notamment expressément exclus de la stabilisation, les taux des droits fixes, des
redevances annuelles et des redevances superficiaires visés aux articles 159-II et 160 du
présent Code ainsi que des droits d’accises et taxes environnementales.
Les titulaires d’un Titre minier ainsi que leurs Sous-traitants directs, sont soumis à la
réglementation de change en vigueur en République de Guinée. Ils sont tenus de rapatrier
leurs recettes en devises, issues des exportations de Substances minières, sur les comptes de la
Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) ouverts dans les livres d’une banque
étrangère de premier ordre.
Des arrangements bancaires appropriés sont conclus à cet effet avec la BCRG pour la
couverture des dépenses en francs guinéens, l’ouverture des comptes en devises, et pour tous
types de transaction à l’extérieur y compris les paiements des fournisseurs étrangers de biens
et services nécessaires à la conduite des Activités minières ainsi que pour le service de la
dette.
Sous réserve de satisfaire les obligations prévues à l’article 184 du présent Code, il est garanti
aux titulaires de Titres miniers ou d’Autorisations le libre transfert à l’étranger des dividendes
et des produits des capitaux investis ainsi que le produit de la liquidation ou de la réalisation
de ses avoirs.
Toutefois, les revenus distribués par une société de droit guinéen à des non-résidents font
l’objet d’une retenue à la source au taux prévu par l’article 189 du CGI, sous réserve du taux
préférentiel de l’IRVM pour le secteur minier prévu à l’article 176 du présent Code, ou de
conventions fiscales prévoyant un taux plus favorable. Cette retenue à la source est liquidée
par la société de droit guinéen distributrice.
Il est garanti au personnel étranger résidant en République de Guinée, employé par des
titulaires d’un Titre minier ou d’une Autorisation, la libre conversion et le libre transfert dans
leurs pays d’origine, de tout ou partie des salaires ou autres éléments de rémunération qui leur
sont dus, sous réserve que leurs impôts et autres taxes aient été acquittés conformément aux
dispositions du présent Code et du CGI.
Ces opérations d’importation et d’exportation doivent, dans tous les cas, se faire en présence
d’un représentant de la Direction Générale des Douanes.
En application des dispositions du Code des Douanes, du CGI et du Livre des Procédures
Fiscales ou de tout autre texte applicable, il doit conserver pendant la durée de droit commun
l’ensemble des documents comptables et pièces justificatives en Guinée et en donner accès,
sur demande, au personnel de l’État autorisé aux fins de vérification ou de contrôle. Il doit
faciliter le travail de vérification et de contrôle de ce personnel autorisé par l’État.
Toutefois, les obligations visées au présent article ne sont pas applicables aux exploitations
artisanales.
Au cas où l’État aurait effectué des travaux de recherche dans l’emprise d’un Titre minier,
préalablement à son attribution, les dépenses y afférentes sont, après audit et évaluation par un
auditeur indépendant, remboursées par le titulaire du Titre minier sur le compte du Fonds
d’Investissement Minier. Les modalités de traitement de ces dépenses seront définies lors de
l’établissement de la Convention minière ou du cahier des charges.
Toutefois, ne sont pas remboursables les dépenses engagées par l’État dans le cadre des
études géologiques fondamentales, de la cartographie géologique de base, de la prospection
minière stratégique, y compris toutes les méthodes géologiques, géophysiques, géochimiques,
et autres devant aboutir à la découverte d’indices sur le périmètre du Permis de recherche
préalablement à l’émission dudit Permis.
Art.189.- Amortissement
Un titulaire d’un Titre minier peut opter pour que l’amortissement des immobilisations
achetées en phase de recherche et en phase de construction soit différé à compter du début de
sa phase d’exploitation. La période d’amortissement retenue est la période définie à l’article
101 du CGI.
Les Ingénieurs et Agents ainsi que les Fonctionnaires du Ministère en charge des Mines et
d’autres structures participant à la gouvernance minière, et particulièrement ceux placés sous
les ordres des Directions en charge des Mines et de la Géologie et de l’Inspection Générale
des Mines et de la Géologie, de la Direction Générale des Douanes, de la Direction Nationale
des Impôts ainsi que des services relevant du Ministère en charge de l’Environnement, ont la
responsabilité, sous l’autorité du Ministre en charge des Mines, de veiller à l’application du
présent Code et de ses textes d’application, ainsi que de la surveillance administrative et
technique des travaux de recherches, d’exploitation, de transformation des Mines et carrières
et de leurs dépendances.
Ces Ingénieurs, Fonctionnaires et Agents visés au présent article ont qualité pour exercer une
surveillance de police pour la conservation des édifices et la protection des Titres miniers et
ont qualité d’agents permanents du contrôle du circuit de la commercialisation des substances
précieuses depuis les zones de production jusqu’aux comptoirs d’achat ou aux frontières pour
leurs exportations. Ils assistent les exploitants et les conseillent sur les inconvénients ou
améliorations de leurs activités.
Des arrêtés du Ministre en charge des Mines et des décrets pris sur sa recommandation
édictent les règles particulières à observer pour certains travaux miniers ou de carrières.
Les cadres et agents du Ministère en charge des Mines, notamment ceux de l’Inspection
Générale des Mines et de la Géologie et du Ministère en charge des Finances dûment habilités
ont de droit accès à tout document, relevés de compte, à tout compte financier et pièces
justificatives obtenus ou réalisés par les titulaires des Titres miniers ou d’Autorisations. De
même les titulaires des Titres miniers ou d’Autorisations sont tenus de transmettre
périodiquement à l’Administration toutes les informations relatives aux mouvements de fonds
opérés sur le territoire de la République de Guinée et à l’étranger dans le cadre des Activités
minières et de carrières.
Les cadres et agents exécutant les opérations de surveillance financière doivent également être
munis d’un ordre de mission conformément au quatrième alinéa de l’article 190 ci-dessus.
Les quantités et qualités des ressources minières à l’exportation ainsi que les produits
pétroliers importés par les sociétés minières doivent faire l’objet d’une vérification stricte des
services compétents du Ministère en charge des Mines en rapport avec l’Institut de
Normalisation et de Métrologie.
Tout navire assurant l’exportation des produits miniers ou livrant des produits pétroliers est
obligatoirement soumis aux opérations de contrôle technique. Les écarts constatés doivent
être justifiés sous l’appréciation des services compétents de État
Les Ingénieurs des Mines et autres Fonctionnaires et Agents placés sous les ordres du service
en charge de l’information et de la documentation géologique sont chargés de l’élaboration, la
mise à jour, la conservation et la diffusion de la documentation concernant les substances
minérales ou fossiles.
Toute personne physique ou morale qui entreprend un sondage, un ouvrage souterrain, une
fouille, quel qu’en soit l’objet, à l’exception des puits à usage domestique, dont la profondeur
dépasse 10 mètres, est tenue de le déclarer à la Direction Nationale des Mines et doit pouvoir
justifier de cette déclaration.
Pour les travaux exécutés dans le lit des fleuves ou rivières et par exception aux dispositions
du paragraphe ci-dessus, les renseignements intéressant la sécurité de la navigation, tombent
immédiatement dans le domaine public.
Les Directions en charge des Mines et de la Géologie ont pouvoir d’accéder à tous sondages,
ouvrages souterrains et travaux de fouille pendant ou après leur exécution et quelle que soit
leur profondeur, et de se faire remettre tous échantillons ou de se faire communiquer tous
documents et renseignements d’ordre géologique, géotechnique, Hydraulique,
hydrographique, topographique, chimique, minier ou commercial.
Les informations ainsi communiquées au CPDM sur les substances visées au Chapitre IV du
Titre IV du présent Code sont tenues confidentielles.
Ces analyses porteront aussi bien sur les substances du Titre octroyé que sur tous les autres
éléments du groupe auquel il appartient.
Tout accident survenu dans une Mine, une Carrière ou leurs dépendances doit être porté à la
connaissance de la Direction Nationale des Mines et de son représentant local dans un délai
n’excédant pas les soixante-douze heures.
Tout accident grave ou mortel survenu dans une mine, une carrière ou dans ses dépendances
doit être porté par le titulaire à la connaissance de la Direction Nationale des Mines, de son
représentant local, des autorités Administratives et Judiciaires dans un délai n’excédant pas
vingt-quatre heures.
Dans ce cas, il est interdit de modifier l’état des lieux où est survenu l’accident ainsi que de
déplacer ou de modifier les objets qui s’y trouvaient avant que les constatations de l’accident
par les services compétents en présence du représentant de l’Inspection Générale du travail et
du représentant de la Direction Nationale des Mines ne soient terminées ou avant que ce
dernier en ait donné l’autorisation.
Les titulaires doivent se soumettre aux mesures qui peuvent être ordonnées en vue de prévenir
ou de faire disparaître les causes de danger que leurs travaux feraient courir à la sécurité
publique, à l’hygiène des ouvriers mineurs, à la conservation de la mine ou de la carrière ou
des carrières voisines, des sources d’eau, des voies publiques.
En cas d’urgence ou en cas de refus par les intéressés de se conformer à ces injonctions, les
mesures nécessaires sont prises par la Direction Nationale des Mines ou des Agents dûment
habilités, et exécutées d’office aux frais des intéressés.
En cas de péril imminent, la Direction Nationale des Mines ou les Agents dûment habilités
prennent immédiatement les mesures nécessaires pour faire cesser le danger et peuvent, s’il y
a lieu, adresser à cet effet toutes réquisitions utiles aux autorités locales. Un texte
d’application précisera les dites mesures.
L’Exploitant doit, lorsqu’il cesse l’exploitation d’un Gîte où subsistent des réserves
recouvrables, le laisser dans une condition qui permettra la reprise rationnelle de
l’exploitation. A défaut, les travaux nécessaires sont exécutés d’office par la Direction
Nationale des Mines à la charge de cet exploitant.
Art.201.- Contestations
Toutes les contestations auxquelles donnent lieu les actes administratifs pris en exécution du
présent Code sont de la compétence des juridictions nationales.
Dans tous les cas où les contestations entre particuliers concernant les empiétements de
périmètres de Titres miniers ou d’Autorisations sont portées devant les tribunaux, les rapports
de la Direction Nationale des Mines peuvent tenir lieu de rapport d’expert.
Conformément aux dispositions des articles 1eret 13 du Code de Procédure Pénale, les
Ingénieurs des Mines, les autres Fonctionnaires et Agents dûment assermentés et placés sous
la responsabilité de la Direction Nationale des Mines, sont habilités à engager et exercer
l’action publique en cas d’infraction aux dispositions du présent Code et de ses textes
d’application.
Les infractions aux prescriptions du présent Code et des textes pris pour son application sont
constatées par les Officiers de Police Judiciaire, les Agents assermentés de la Direction
Nationale des Mines et tous autres Agents spécialement commis à cet effet.
Les procès-verbaux dressés par les personnes citées et autorisées en vertu du présent article
font foi jusqu’à preuve du contraire.
Les Officiers de Police Judiciaire, les Agents assermentés de la Direction Nationale des Mines
et les autres Agents spécialement commis à cet effet ont qualité pour procéder aux enquêtes,
poursuites, saisies et aux perquisitions s’il y a lieu et conformément aux dispositions du Code
de procédure pénale.
Sera puni d’un emprisonnement de deux mois à trois ans et d’une amende de 15.000.000 à
25.000.000 GNF ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque aura :
falsifié une inscription sur un Titre minier ou sur une Autorisation ;
fait une fausse déclaration en vue d’obtenir frauduleusement un Titre minier ou une
Autorisation ;
détruit, déplacé ou modifié d’une façon illicite une borne de délimitation de périmètre de
Titre minier ou d’Autorisation.
Sera puni d’un emprisonnement de deux mois à trois ans et d’une amende de 10.000.000 GNF
à 15.000.000 GNF ou de l’une des deux peines seulement, quiconque se sera livré à des
travaux de recherches ou d’exploitation de Mine ou de Carrière sans Titre minier ou
Autorisation, ou en dehors des limites de son Titre ou de son Autorisation, ou qui entreprend
des travaux d’exploitation avec un Permis de recherche.
L’amende ci-dessus sera de 20.000.000 GNF à 30.000.000 GNF si la substance visée est le
diamant ou une autre Gemme.
Quiconque se sera rendu coupable de violation des dispositions contenues dans les articles
110, 111, 112 et 113 du présent Code sera puni d’un emprisonnement de 15 jours à 6 mois et
d’une amende de 2.500.000 à 10.000.000 GNF ou de l’une de ces deux peines seulement.
Les sociétés minières et leurs sous-traitants directs doivent bénéficier de la sécurité nécessaire
à la jouissance paisible du Titre pour l’exécution correcte de leurs activités et de leurs
obligations.
Sans préjudice des dispositions du Code pénal, tout acte individuel ou collectif de sabotage,
de destruction ou autres voies de fait ayant pour cible, les travailleurs, les actifs et autres biens
mobiliers ou immobiliers des sociétés minières et de leurs sous-traitants directs donne droit,
conformément aux dispositions du Code civil, à une réparation civile de tout préjudice direct
en résultant.
Sans préjudice de l’application des dispositions du Code pénal, sera puni d’un
emprisonnement de quinze jours à six mois et d’une amende de 5.000.000 à 15.000.000 GNF,
quiconque aura commis une infraction aux dispositions du présent Code relatives aux :
substances radioactives ;
dangers et périls, ainsi qu’à l’hygiène et à la sécurité du travail.
En cas de récidive les peines citées plus haut sont portées au double, sans préjudice d’une
interdiction de séjour de trois à cinq ans.
La condamnation entraîne la saisie, au profit de État, des diamants ou des Gemmes trouvés
sur le contrevenant ainsi que les moyens ayant servi au transport des produits saisis.
Toute personne morale reconnue coupable de paiement de Pots-de-vin est sanctionnée par une
amende civile maximale de 5 % du chiffre d’affaires de la dernière année avant le jugement,
ou de 5 % du chiffre d’affaires de l’année pendant laquelle le délit a été commis, ou à la
hauteur des dommages causés par le délit, la valeur la plus élevée s’appliquant. Cette amende
s’appliquera nonobstant l’application de toute autre amende prévue par le Code pénal.
En cas de variation importante des conditions économiques prévalant en Guinée, les montants
des amendes spécifiés aux articles 206, 207, 208, 209 et 211 du présent Code pourront être
modifiés par arrêté conjoint des Ministres en charge des Mines et des Finances.
Nonobstant les pénalités prévues au présent Code et par application de l’article 7du présent
Code, il est expressément précisé que les pénalités prescrites par les Codes Pénal, du Travail
et de l’Environnement s’appliquent.
Le montant des pénalités prévues dans le présent Code pourra être ajusté par arrêté conjoint
des Ministres en charge des Mines et des Finances pour refléter les changements des
conditions financières et économiques de la République de Guinée.
Le règlement des pénalités prévues au présent Code fait l’objet d’une publication dans le
Journal Officiel et sur le site Internet officiel du Ministère en charge des Mines, ou tout autre
site désigné par le Ministre.
Le présent Code ne remet pas en cause la propriété et la validité des Titres miniers existants
avant son adoption.
Le présent Code s’applique entièrement et dans toutes ses dispositions aux titulaires de Titres
miniers et d’Autorisations n’ayant pas encore fait l’objet de Conventions minières.
En ce qui concerne les titulaires de Conventions minières signées dans le strict respect de la
législation minière en vigueur au moment de leur signature, l’application des dispositions du
présent Code sera faite par amendements à la Convention existante, sous forme d’avenant, qui
ne sera valable et n’entrera en vigueur qu’après avoir été approuvé par le Conseil des
Ministres, signé par le Ministre en charge des Mines, fait l’objet d’un avis juridique de la
Cour suprême et ratifié par l’Assemblée Nationale.
Les négociations entre le Gouvernement et les titulaires desdites Conventions minières sont
menées dans le cadre d’un Programme global de Revue des Conventions et Titres miniers,
mis en œuvre par un Comité Technique et un Comité Stratégique, créés par voie
réglementaire. Il sera tenu compte des droits miniers existants et des obligations de État y
afférent, des circonstances particulières à l’attribution de chaque Titre minier, et de toute autre
particularité, attribut ou contexte pertinent afin de garantir la faisabilité des projets et la
pérennité des exploitations.
Les sociétés minières concernées sont tenues d’apporter leur entière coopération à ce
programme, afin d’aboutir, au plus tard 24 mois après la publication du présent Code amendé,
à des amendements acceptés et signés par toutes les Parties. Ce délai ne tient pas compte de la
période supplémentaire nécessaire à la procédure de ratification par l’Assemblée Nationale
des avenants négociés.
A l’issue du délai de 24 mois, si aucun avenant n’a été signé par un titulaire de Convention
minière, les Parties se réuniront pour évaluer les points d’accord et de désaccord, et parvenir,
dans les plus brefs délais, à un avenant mutuellement accepté, adapté aux termes économiques
du projet ou de l’exploitation minière.
Tous les Titres miniers, ainsi que toute Convention minière, sont publiés dans le Journal
Officiel et sur le site Internet officiel du Ministère en charge des Mines, ou tout autre site
désigné par le Ministre. Toute clause de confidentialité présente dans une Convention minière
interdisant la publication d’une Convention minière est nulle et non avenue.
Les Titres miniers existants à la date d’entrée en vigueur du présent Code doivent faire l’objet
d’un Plan d’Ajustement Sanitaire préalablement approuvé et validé par les services techniques
compétents avant d’être soumis à l’approbation de l’autorité compétente dans un délai de six
mois.
Si une des parties estime que la procédure amiable a échoué, le différend est porté, soit devant
les tribunaux guinéens compétents, soit à l’arbitrage national ou international.
Dans tous les autres cas, les différends résultant de l’interprétation et de l’application du
présent Code sont portés devant les tribunaux guinéens compétents.
Sous réserve des dispositions de l’article 217 du présent Code sont abrogées toutes
dispositions contraires à celles du présent Code, notamment la Loi L/95/036/CTRN du 30 juin
1995 portant Code minier de la République de Guinée, de la Loi L/93/025/CTRN du 10 juin
1993 relative à l’exploitation artisanale et à la commercialisation du diamant et autres
Gemmes.