1449057553code Minier 2014
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J
REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
U nion-Discipline- Travail
CHAPITRE 1 : DEFINITIONS
carrière, le lieu où sont extraites, soit par excavation, soit par tout autre moyen, les
substances de carrières ;
"' 14fJ0123'
carrière artisanale, la carrière exploitée en utilisant des méthodes et procédés
manuels et traditionnels;
exploitation, l'opération qui consiste à extraire d'un gîte naturel des substances
minérales pour en disposer à des fins utilitaires et comprenant, à la fois, les travaux
préparatoires, l'exploitation proprement dite et éventuellement l'installation et
l'utilisation des facilités destinées à l'écoulement de la production;
gîtes géothermiques, les gîtes naturels classés à haute ou basse température dont
on peut extraire de l'énergie sous forme thermique, notamment par l'intermédiaire
des eaux chaudes et vapeurs souterraines qu'ils contiennent;
occupant du sol, la personne physique ou morale qui a mis en valeur une parcelle
du sol;
permis d'exploitation, le titre minier qui donne droit à son titulaire d'entreprendre
des activités d'exploitation minière;
permis de recherche, le titre minier qui donne droit à son titulaire d'entreprendre des
activités de recherche minière;
o le nettoyage ;
o la surveillance post-réhabilitation;
prospection, les investigations limitées à des travaux de surface, par des méthodes
et procédés simples en vue de mettre en évidence des indices de substances
minérales;
o respecte les lois en vigueur et est compatible avec les normes nationales et
internationales ;
sous-traitant, la personne physique ou morale exécutant une tâche qui s'inscrit dans
le cadre des activités principales du titulaire du titre minier. Il s'agit notamment:
zone d'impact, la zone dont l'épicentre est le site d'exploitation, susceptible de subir
les effets négatifs directs du projet et 'dont le rayon est variable selon le type
d'exploitation minière.
Article 3 : Toutes les substances minérales, toutes les eaux minérales et tous les gites
géothermiques contenus dans le sol et le sous-sol, les eaux territoriales, la zone économique
exclusive et sur le plateau continental ainsi que son extension au-delà de deux cents miles
marins jusqu'aux limites conventionnelles internationalement reconnues de la Côte d'Ivoire,
sont propriétés de l'Etat de Côte d'Ivoire.
Les hydrocarbures autres que le charbon ne sont pas régis par les dispositions de la
présente loi.
Article 6 : L'Etat, seul ou en association avec des tiers, peut se livrer à une activité
minière dans les conditions prévues par la présente loi.
Article 7 : L'octroi d'un permis d'exploitation oblige son titulaire à créer une société de
droit ivoirien dont l'objet exclusif est l'exploitation du gisement pour lequel le permis a été
délivré.
Le permis d'exploitation est transféré à la société ainsi créée, dans les conditions définies
par décret.
L'octroi par l'Etat des permis d'exploitation donne droit en contrepartie de la richesse
distribuée et de l'appauvrissement du sous-sol, à l'attribution à l'Etat d'actions d'apport fixées
à dix pour cent (10%) du capital de la société d'exploitation, pendant toute la durée de vie de
la mine. Aucune contribution financière ne peut être exigée à l'Etat au titre de ces actions
d'apport même en cas d'auqmentation deca.Rit~l. Dans tous les cas, la part de l'Etat reste au
moins égale à dix pour cent (10%) du capital de la société d'exploitation.
Toute participation additionnelle de l'Etat au capital social des sociétés d'exploitation se fait
par négociation d'accord parties aux conditions du marché. Cette participation est
contributive et n'excède pas 15% du capital de la société d'exploitation à la date de son
acquisition. La limite de la participation additionnelle de l'Etat ne tient pas compte des parts
détenues par les sociétés d'Etat et les sociétés à participation publique majoritaire.
Nonobstant ce qui précède, l'Etat pourra détenir une participation contributive sans limitation
dans le capital de la société d'exploitation d'un gisement pour lequel l'Etat aura investi dès la
phase de recherche et d'identification du gisement.
Article 8: L'Etat encourage les titulaires de titres miniers à favoriser la participation de
privés ivoiriens au capital des sociétés minières.
L'Etat peut subordonner l'autorisation d'exercer une activité minière industrielle régie par la
présente loi à la participation de privés nationaux au capital des sociétés créées à cette fin.
Cette participation se fait aux conditions du marché.
Article 9 : Tout titulaire d'un titre minier ou bénéficiaire d'une autorisation émis en vertu
de la présente loi, à moins qu'il ne réside lui-même en Côte d'Ivoire, est tenu d'y élire
domicile et d'y avoir un mandataire dont il fait connaître l'identité et les qualifications à
l'Administration des Mines.
Article 10: Aucune personne physique ne peut détenir un intérêt direct ou indirect dans
un titre minier ou une autorisation, ni en être titulaire ou bénéficiaire, si elle ne jouit pas de
ses droits civiques.
Aucune personne morale ne peut être titulaire d'un titre mimer ou bénéficiaire d'une
autorisation si elle n'est inscrite au registre du commerce et du crédit mobilier de Côte
d'Ivoire, si elle fait l'objet d'une procédure collective d'apurement du passif ou si elle a été
reconnue coupable ou fait l'objet d'une poursuite pour fraudes, blanchiment d'argent,
corruption ou pour atteinte grave aux règles environnementales, sociales ou sécuritaires.
Article 11: Les membres du Gouvernement, i les agents de l'Administration des Mines,
ainsi que tous les fonctionnaires et agents de l'Etat jouant un rôle dans la gestion du secteur
minier, ne peuvent prendre des intérêts financiers directs ou indirects dans les entreprises
minières et leurs sous-traitants directs ou indirects, dans un délai de cinq (5) ans après la
cessation de leur fonction.
Ils sont tenus, sous peine de sanctions, de déclarer leurs intérêts directs ou indirects détenus
dans le secteur minier avant leur prise de fonction et de se déclarer incompétents à
participer à la prise de toute décision ayant un impact direct ou indirect sur ces intérêts.
Article 12 : Le titulaire d'un permis d'exploitation signe avec l'Etat, dans les soixante (60)
jours ouvrables suivant l'attribution de son permis d'exploitation, une convention minière. La
convention minière a pour objet notamment de stabiliser le régime fiscal et douanier.
la convention minière a une durée de validité initiale de douze (12) ans. Elle est
renouvelable pour des périodes de validité n'excédant pas dix (10) ans, dans les conditions
définies par décret.
Article 13: La convention minière ne déroge pas aux dispositions de la présente loi.
le contenu et les modalités de mise en œuvre de la convention minière sont déterminés par
décret.
Article 14 : les gîtes naturels de substances minérales, autres que les hydrocarbures
liquides ou gazeux, sont classés, relativement à leur régime légal, en mines et carrières.
Article 15: Sont considérés comme substances de carrières les tourbières, les gîtes de
matériaux de construction, d'empierrement et de viabilité, d'amendement pour la culture des
terres ainsi que les matériaux servant à l'industrie céramique et autres substances
analogues, à l'exception des phosphates, nitrates, sels alcalins et autres sels associés dans
les mêmes gisements et tourbières.
Article 16: Sont considérés comme substances de mines, les gîtes de substances
minérales, autres que les hydrocarbures liquides ou gazeux, non visées à l'article 15 ci-
dessus.
Article 17: Pour les besoins de la présente loi, les substances de mines sont classées
selon les groupes ci-après:
Groupe 2: pierres fines et pierres précieuses (diamant brut, émeraude, béryl, saphir,
rubis, grenat, topaze, citrine, zircon) ;
Gr()upé3: métaux de base (fer, nickel, cobalt, chrome, aluminium, cuivre, plomb,
zinc, manganèse, terres rares, tantale, lithium, étain) ;
Article 18 : Le permis de recherche est attribué par décret, sous réserve des droits
antérieurs, à toute personne physique ou personne morale de droit ivoirien.
justifier de la réalisation d'au moins deux projets de recherche minière durant les
dix (10) années précédant la demande. Les projets de recherche réalisés par un
associé détenant au moins 35% du capital du demandeur sont comptabilisés au
titre de l'expérience du demandeur. Il en est de même lorsque cet associé justifie
d'au moins douze (12) années d'expérience dans le secteur minier;
disposer d'un responsable technique des travaux justifiant d'au moins sept (7)
années d'expérience professionnelle dans la recherche minière et de la conduite
d'au moins deux (2) projets de recherche minière ou à défaut, de la participation
aux principales phases des travaux de recherche minière. Tout changement de
responsable technique des travaux est soumis à l'approbation de l'Administration
des Mines.;
justifier d'une capacité financière suffisante pour faire face au coût des travaux de
recherche minière par la constitution d'une réserve bancaire dans un
établissement financier de premier rang en Côte d'Ivoire. Les modalités de
constitution de cette réserve sont précisées par décret.
Article 20 : Le permis de recherche confère, dans les limites de son périmètre, en surface
et en profondeur, le droit exclusif de recherche de substances de mines ainsi que celui de
disposer des produits extraits dans le cadre de la recherche.
Il confère à son titulaire le droit exclusif de demander, à tout moment pendant la validité du
permis de recherche, et d'obtenir, s'il a exécuté les obligations lui incombant en vertu de la
présente loi, un permis d'exploitation en cas de découverte d'un ou de plusieurs gisements à
l'intérieur du périmètre du permis de recherche.
Article 21: L'existence d'un permis de recherche en cours de validité, n'interdit pas
l'octroi, sur son périmètre, d'une autorisation d'exploitation de substances de carrières.
Les conditions de mise en œuvre de cette disposition sont définies par décret.
Article 22 : Le permis de recherche est valable pour une période de quatre (4) ans à
compter de sa date d'attribution. Il est renouvelable deux (2) fois par périodes successives
de trois (3) ans.
Un renouvellement exceptionnel peut être accordé pour une période n'excédant pas deux (2)
ans, à la demande du titulaire du permis de recherche, à condition que cette demande soit
justifiée par le besoin de finaliser les études de faisabilité.
Article 23 : Le périmètre couvert par le permis de recherche est un polygone dont les
contours sont des segments de droites orientés Nord-Sud et Est-Ouest, référencés au Nord
géographique, à l'exception des frontières terrestres et des eaux internationales.
Le périmètre couvert par le permis de recherche a une superficie comprise entre un (1)
kilomètre carré et quatre cents (400) kilomètres carrés.
Article 25: Le titulaire d'un permis de recherche est tenu d'exécuter le programme de
recherche produit à l'appui de sa demande de permis et d'effectuer le financement des
travaux comme convenu.
Le titulaire d'un permis de recherche est tenu de débuter les travaux à l'intérieur du permis
dans un délai de six mois à partir de sa date d'attribution.
Article 26: Le titulaire d'un permis de recherche a droit à la libre disposition des produits
extraits à l'occasion de la recherche et des essais, à condition que les travaux de recherche
ne revêtent pas un caractère de travaux d'exploitation.
Les quantités maximales des échantillons pouvant être prélevés sont précisées par décret.
CHAPITRE Il : PERMIS D'EXPLOITATION
Article 27 : Le permis d'exploitation est accordé de droit, par décret pris en Conseil des
Ministres, au titulaire du permis de recherche qui a fourni la preuve de l'existence d'un
gisement à l'intérieur de son permis de recherche. Cette preuve est matérialisée par une
étude de faisabilité. Le demandeur doit avoir respecté les obligations lui incombant
conformément aux dispositions de la présente loi. Il doit présenter une demande conforme
aux dispositions du décret d'application de la présente loi avant l'expiration de la période de
validité du permis de recherche en vertu duquel la demande du permis d'exploitation est
formulée.
f) l'étude de l'impact du projet sur l'environnement (terre, eau, air, faune, flore et
établissements humains) avec les recommandations appropriées conformément
au Code de l'Environnement et à ses textes subséquents;
la disponibilité d'un responsable technique des travaux ayant au moins sept (7)
années d'expérience professionnelle dans la recherche ou l'exploitation minière et
de la réalisation d'au moins deux (2) projets de recherche ou d'exploitation minière
ou à défaut, de la participation aux principales phases des travaux de recherche
ou d'exploitation minière. Tout changement de responsable technique des travaux
est soumis à l'approbation de l'Administration des Mines;
Article 31: Le permis d'exploitation confère à son titulaire, le droit exclusif d'exploitation
des gisements qui se trouvent dans les limites de son périmètre.
Article 32: Le permis d'exploitation est accordé pour la durée de vie de la mine telle
qu'indiquée dans l'étude de faisabilité sans que la période de validité initiale n'excède vingt
(20) ans.
Article 33: La superficie pour laquelle le permis d'exploitation est accordé est définie en
fonction du gisement dont l'exploitation est sollicitée. Le titulaire du permis d'exploitation est
tenu de faire borner la superficie concernée conformément aux dispositions déterminées par
décret.
Article 34 : Le titulaire d'un permis d'exploitation est tenu de commencer les travaux de
développement pour la mise en exploitation du gisement à l'intérieur du périmètre du permis
dans un délai d'un (1) an à compter de la date d'octroi du permis et de les poursuivre avec
diligence.
Article 35 : Un différé ou une suspension de l'exploitation peut être accordé par arrêté du
Ministre chargé des Mines, à la demande du titulaire du permis d'exploitation, en cas de
conditions défavorables persistantes du marché ou de force majeure. Le différé ou la
suspension est autorisé pour une période de deux (2) ans et peut être renouvelé une seule
fois pour une période supplémentaire d'un an.
Les modalités et procédures d'instruction des demandes de titres miniers sont définies par
décret.
Les demandes de titres miniers sont examinées par une commission consultative dans les
conditions déterminées par décret
Article 37 : L'Administration des Mines peut soumettre à appel d'offres les sites non
attribués sur lesquels des travaux ont prouvé l'existence d'un potentiel minier considéré
comme un actif. Cet appel à concurrence est effectué en respect des conditions de
transparence et de compétition équitable. L'adjudicataire reste soumis aux dispositions de la
présente loi.
Article 38 : Les droits du titulaire d'un titre minier portent sur l'étendue du périmètre
délimité dans le titre minier indéfiniment prolongé en profondeur par les verticales qui
s'appuient sur le périmètre défini en surface.
Article 39: L'extension du périmètre géographique d'un titre minier est autorisée, sous
réserve des droits ou demandes de titres miniers antérieurs, dans les conditions fixées par
décret
Le renouvellement du titre minier est de droit lorsque le titulaire a satisfait aux obligations lui
incombant.
Le titulaire du titre minier bénéficie des droits liés à son titre tant que la notification de refus
de renouvellement ne lui a pas été signifiée.
Article 41: Le titre minier est cessible ou transmissible sous réserve de l'approbation
préalable du Ministre chargé des Mines et dans les conditions prévues par décret.
Tout accord ainsi conclu ne peut être passé que sous condition suspensive de cette
autorisation.
L'approbation du Ministre chargé des Mines est de droit lorsque le titulaire du titre minier a
satisfait aux obligations lui incombant en vertu du Code minier.
Article 42 : Le titulaire du titre minier peut être autorisé à renoncer, sans pénalité ni
indemnité, à tout ou partie de la superficie du périmètre dudit titre ainsi qu'au titre minier lui-
même. La renonciation est approuvée par l'Administration des Mines dans les conditions
prévues par décret.
Cette approbation est subordonnée au paiement des sommes dues à l'Etat à la date de la
renonciation et à l'exécution des travaux relatifs à la protection de l'environnement et à la
réhabilitation des sites, conformément aux dispositions des articles 140 et suivants de la
présente loi.
Article 43 : Le titre minier attribué en vertu de la présente loi peut faire l'objet de retrait,
sans indemnisation ni dédommagement, par l'autorité qui l'a délivré, dans les formes
prévues par décret.
Le retrait intervient à la suite d'une mise en demeure de soixante (60) jours restée sans effet,
notamment dans les cas ci-après:
--
n) le titulaire n'a pas exécuté ses engagements relatifs aux travaux de recherche
minière;
Les bâtiments, dépendances, puits, galeries et d'une manière générale tous ouvrages
installés à demeure pour l'exploitation, sont laissés de plein droit à l'Etat dans les conditions
prévues au plan de gestion de l'environnement et de réhabilitation des sites exploités.
Elle peut être renouvelée à titre exceptionnel dans les conditions définies par décret.
Article 48 : L'autorisation de prospection est valable pour la zone sollicitée, exclusion faite
des zones classées comme zones fermées ou interdites ou faisant l'objet d'un titre minier ou
d'une autorisation. La superficie couverte par l'autorisation de prospection n'excède pas
deux mille (2 000) km".
Article 51: L'autorisation de prospection est' accordée ou retirée par arrêté du Ministre
chargé des Mines, dans les formes et conditions déterminées par décret.
Article 56: Le périmètre couvert par une autorisation d'exploitation minière semi-
industrielle est de forme carrée ou rectangulaire et a une superficie comprise entre vingt-cinq
(25) hectares et cent (100) hectares.
Article 57 : Sans préjudice des dispositions de la présente loi traitant des relations entre
exploitants et occupants du sol et/ou occupants légitimes du sol, le bénéficiaire d'une
autorisation d'exploitation minière semi-industrielle ne peut, sauf entente à l'amiable entre les
parties:
1\ est également tenu d'exploiter les substances de mines de façon rationnelle et de protéger
la qualité de l'environnement.
Au terme de son autorisation, le bénéficiaire est tenu de remettre en état les terrains de
culture et l'irrigation normale des cultures endommagées par ses travaux dans des
conditions définies par décret.
Article 59 : En cas de découverte, sur une parcelle attribuée, d'un gîtè minier dont
l'exploitation requiert l'utilisation de méthodes et procédés industriels, le bénéficiaire de
l'autorisation d'exploitation minière semi-industrielle est tenu d'en faire déclaration au
Ministre chargé des Mines, qui statue sur les conditions dans lesquelles l'exploitation peut se
poursuivre.
Article 64 : Les zones à l'intérieur desquelles l'exploitation minière artisanale est permise
sont réservées ou déclassées dans les conditions déterminées par décret
Article 67 : L'autorisation d'exploitation minière artisanale est valable pour une durée de
deux (2) ans renouvelable dans les conditions précisées par décret.
Article 69: Le périmètre couvert par une autorisation d'exploitation minière artisanale est
de forme carrée ou rectangulaire et a une superficie n'excédant pas vingt-cinq (25) ha.
Article 70: Sans préjudice des dispositions de la présente loi traitant des relations entre
exploitants et occupants du sol et/ou occupants légitimes du sol, le bénéficiaire d'une
autorisation d'exploitation minière artisanale ne peut, sauf entente à l'amiable entre les
parties:
Il est également tenu d'exploiter les substances de mines de façon rationnelle et de protéger
la qualité de l'environnement.
Au terme de son autorisation, le bénéficiaire est tenu de remettre en état les terrains de
culture et l'irrigation normale des cultures endommagées par ses travaux dans des
conditions définies par décret.
Article 71: En cas de découverte, sur une parcelle attribuée, d'un gîte minier dont
l'exploitation requiert l'utilisation de méthodes et procédés semi-industriels ou industriels, le
bénéficiaire de l'autorisation d'exploitation minière artisanale est tenu d'en faire déclaration
au Ministre chargé des Mines, qui statue sur les conditions dans lesquelles l'exploitation peut
se poursuivre.
Article 72 : L'autorisation d'exploitation minière artisanale n'est pas cessible. Elle est
transmissible dans les conditions fixées par décret.
Article 74 : L'autorisation d'exploitation minière artisanale peut être retirée par le Ministre
chargé des Mines dans les conditions fixées par décret.
Article 76: Les autorisations d'exploitation de substances de carrières sont de deux (2)
catégories:
Article 84: L'autorisation d'exploitation de substances de carrières peut être retirée par le
Ministre chargé des Mines dans les conditions fixées par décret.
Article 85 : Une autorisation d'exploitation de substances de carrière qui n'a pas été
utilisée dans les douze (12) mois à partir de sa date d'attribution est périmée.
L'autorisation d'extraction expire après six (6) mois lorsqu'elle n'est pas utilisée dans ce
délai.
Tout occupant légitime ou occupant du sol est tenu d'obtenir une autorisation avant toute
exploitation de carrières sur son terrain.
Article 90: L'autorisation d'exploitation d'une carrière industrielle est accordée, sous
réserve des droits antérieurs, par arrêté du Ministre chargé des Mines, après consultation
des autorités administratives compétentes, dans les conditions fixées par décret.
Article 91: L'autorisation d'exploitation de substances de carrières est valable pour une
durée renouvelable de :
- quatre (4) ans au maximum à compter de sa date d'attribution pour les carrières
industrielles de matériaux meubles;
dix (10) ans au maximum à compter de sa date d'attribution pour les carrières
industrielles des autres substances de carrières.
Les bâtiments, dépendances et tous les ouvrages établis à demeure pour l'exploitation, sont
laissés de plein droit et gratuitement à la disposition de l'Etat dans les conditions prévues au
plan de gestion de l'environnement et de réhabilitation des sites exploités.
Article 96 : L'autorisation d'exploitation de carrières artisanale est valable pour une durée
renouvelable de deux (2) ans à compter de sa date d'attribution.
Article 99 : L'exploitation en vue de leur utilisation, des masses constituées par des
haldes, terrils de mines et autres rejets d'exploitation de substances de carrières, est
soumise à autorisation dans les conditions fixées par décret.
Les dispositions relatives aux autorisations d'exploitation de carrières industrielles et
artisanales s'appliquent à l'exploitation des haldes, terrils et autres rejets des exploitations de
substances de carrières.
Article 105: Le contrôle de la détention et du commerce de l'or brut et des matières d'or se
fait dans les conditions déterminées par décret.
Article 107: Le permis d'exploitation pour l'or ouvre droit à la détention, au transport, au
commerce et à la transformation, ainsi qu'à toutes transactions ayant pour objet l'or brut et
tes matières d'or.
Article 108: La détention, le traitement, le transport, le commerce et la transformation ainsi
que les transactions afférentes à l'or sont soumis à des règles particulières définies dans le
décret d'application de la présente loi.
Article 111: Les eaux minérales sont considérées comme des substances de mines.
Article 113: Sont classés comme zone d'interdiction, les espaces compris dans un rayon
de cent (100) mètres autour:
des puits;
Sont également considérés comme zone d'interdiction, les alentours, sur une distance de
100 mètres:
Article 114: La prospection, la recherche et l'exploitation dans les zones d'interdiction sont
soumises au consentement préalable des propriétaires, des occupants ou des communautés
concernées, et l'autorisation du Ministre chargé des Mines.
Article 115: Des zones spécifiques peuvent être définies pour la protection des travaux
miniers autour d'ouvrages ou d'infrastructures d'intérêt public, ainsi qu'autour de tout lieu où
l'intérêt général l'exige, par arrêté du Ministre chargé des Mines, à la demande des
intéressés et après enquête.
Article 116: Un décret détermine les limites et les éléments constituant la zone de
protection ainsi que les conditions de séjour et de circulation à l'intérieur de ladite zone.
La zone de protection ainsi créée peut être réduite ou supprimée dans les mêmes formes et
conditions.
Article 117: Tout titulaire de titre minier s'engage à appliquer les principes et critères de
bonne gouvernance, notamment les Principes de l'Equateur et ceux de l'ITIE.
Article 118: Tout titulaire de titre minier a l'obligation de respecter les principes et
exigences de la norme ITIE. En particulier, le titulaire du titre minier doit, dans le cadre de
l'élaboration des rapports ITIE, effectuer des déclarations basées sur les données qui sont
l'objet d'audit par les instances compétentes en la matière.
Le titulaire de titre minier doit faire déclaration aux instances nationales de l'ITIE de toutes
les informations relatives à ses paiements à l'Etat, y compris les réalisations sociales.
Article 119 : Tous les revenus miniers dus à l'Etat et perçus par l'Etat, y compris les
réalisations sociales effectuées par les entreprises minières, font l'objet de déclaration aux
instances nationales de l'ITIE.
Article 120: Le travail des enfants est interdit dans toutes les activités régies par la
présente Loi.
CHAPITRE Il : DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE
Article 121: L'Etat garantit le respect, la protection et la mise en œuvre des droits humains
et des droits des communautés locales affectées par l'exploitation minière.
Article 122: Les titulaires de titres miniers ou les bénéficiaires d'autorisation d'exploitation
minière et les autres entités commerciales impliquées dans l'exploitation miniére ont
l'obligation de respecter, de protéger et de promouvoir les droits humains.
Article 123: Les titulaires de titres miniers et les bénéficiaires d'autorisation d'exploitation
minière sont astreints au respect des droits des populations et des communautés locales.
Article 125: L'Administration minière met en place, pour chaque exploitation minière, un
comité de développement local minier chargé de la mise en œuvre des projets de
développement économique et social pour les communautés locales. Les modalités de
création, les attributions et le fonctionnement des comités de développement locaux miniers
sont déterminés par décret.
L'occupation de ces terrains donne également droit à une juste indemnité au profit de
l'occupant et de l'occupant légitime du sol. Les modalités de cette indemnisation sont
définies par décret.
Cette indemnisation fait l'objet d'un protocole d'accord entre l'exploitant, l'occupant du sol et
l'occupant légitime du sol, sous la supervision de l'Administration des Mines.
Le simple passage sur ces terrains n'ouvre pas droit à indemnité si aucun dommage n'en
résulte. Toutefois, le passage répété qui cause des désagréments, des dommages ou des
troubles de jouissance, donne droit à une juste rétribution négociée en présence des
structures administratives compétentes.
Les litiges relatifs au montant de la compensation à payer ou toutes autres matières s'y
rapportant sont soumis à l'arbitrage des structures administratives compétentes dans les
conditions définies par décret.
Le droit de disposer de ces substances autres que minérales s'exerce en conformité avec
les réglementations applicables auxdites substances.
Article 130: L'occupation ainsi que les travaux mentionnés aux articles 115 et 127de la
présente loi peuvent être déclarés d'utilité publique dans les conditions prévues par la
législation en vigueur, sous réserve des obligations particulières ou complémentaires qui
seraient imposées aux titulaires du titre minier ou aux bénéficiaires d'autorisations.
Article 131: Le titulaire d'un titre ou le bénéficiaire d'une autorisation d'exploitation peut,
sous sa responsabilité, à des entreprises qualifiées, des opérations minières
sous-traiter
dont il a la charge. 1\ doit accorder la préférence aux entreprises ivoiriennes, à conditions
équivalentes de qualité, de prix et de quantités.
Article 132: Le titulaire du permis d'exploitation est tenu de mettre en œuvre un plan de
formation de PME nationales, identifiées pour ses besoins, en vue d'auqrnenter leur
participation dans la fourniture des biens et services au projet minier.
Article 133: Le titulaire d'un titre ou le bénéficiaire d'une autorisation d'exploitation ainsi
que ses sous-traitants doivent accorder la préférence aux entreprises ivoiriennes pour les
contrats de construction, de fourniture et de prestations de services, à conditions
équivalentes de qualité, prix, quantités.
Article 134: Le titulaire d'un titre ou le bénéficiaire d'une autorisation d'exploitation ainsi
que ses sous-traitants doivent employer en priorité du personnel de nationalité ivoirienne
pour les nécessités de leurs opérations.
A cette fin, le titulaire du titre minier doit établir et financer un programme de formation de
personnel ivoirien identifié pour ses besoins, de toutes qualifications, dans les conditions qui
sont fixées dans la convention minière.
Article 137: Toute personne physique ou morale exécutant des travaux de recherche ou
d'exploitation de substances minérales en vertu des dispositions des titres Il, 1\1et IV de la
présente loi, est tenue de les exécuter selon les règles de l'art, de façon à garantir la sécurité
des personnes et des biens.
Article 138: Avant d'entreprendre quelques travaux que ce soit dans le cadre d'un titre
minier ou d'une autorisation, le titulaire ou le bénéficiaire élabore un règlement relatif à la
sécurité et à l'hygiène spécifique aux travaux envisagés. Le titulaire d'un titre minier ou le
bénéficiaire d'une autorisation est tenu de se conformer et de faire respecter le règlement
approuvé par l'Administration des Mines.
Article 139: En cas d'accident survenu dans une mine ou une carrière ou dans leurs
dépendances, ou en cas de danger identifié, le titulaire du titre minier ou le bénéficiaire d'une
autorisation est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour circonscrire ou
prévenir le sinistre.
Lorsque le titulaire du titre minier ou le bénéficiaire d'une autorisation est dans l'incapacité de
prévenir ou de circonscrire le sinistre par ses propres moyens, les agents autorisés de
l'Administration des Mines ainsi que les officiers de Police prennent, aux frais des intéressés,
toutes les mesures nécessaires pour faire cesser le danger et en prévenir la répétition.
Article 140: Les activités régies par la présente loi doivent être conduites de manière à
assurer la protection de la qualité de l'environnement, la réhabilitation des sites exploités et
la conservation du patrimoine forestier selon les conditions et modalités établies par la
réglementation en vigueur.
Article 141: Tout demandeur d'un permis d'exploitation ou d'une autorisation d'exploitation
industrielle ou semi-industrielle, avant d'entreprendre quelques travaux d'exploitation que ce
soit, est tenu de mener et de soumettre à l'approbation de l'Administration des Mines, de
l'Administration de l'Environnement et de tous autres services prévus par la réglementation
minière, l'Etude d'Impact Environnemental et Social, en abrégé EIES.
En vue de préserver la santé et le bien-être des populations riveraines des sites miniers, des
contrôles périodiques sont effectués:
En cas de pollution hors normes constatée, les frais de contrôle, de vérification ultérieure et
les amendes y afférents sont imputés au titulaire du permis d'exploitation ou au bénéficiaire
de l'autorisation d'exploitation, selon les modalités précisées par décret.
Les modalités d'alimentation et de fonctionnement des comptes séquestres sont définies par
décret.
Article 145: Tout demandeur d'un permis d'exploitation ou d'une autorisation d'exploitation
de carrières industrielles est tenu de fournir, en même temps que l'Etude d'Impact
Environnemental et Social, un plan de fermeture et de réhabilitation de la mine.
Lorsque des changements dans les activités minières justifient une modification du plan de
fermeture, le détenteur du titre minier ou le bénéficiaire d'autorisation d'exploitation de
carrière industrielle est tenu de le soumettre à une révision.
Article 147: Le plan de fermeture et de réhabilitation doit indiquer les méthodes prévues
de démantèlement et de récupération de toutes les composantes des installations minières,
y compris les installations et équipements qui sont précisés dans le décret d'application.
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Article 148: Tout titulaire d'un permis d'exploitation minière ou bénéficiaire d'une
autorisation d'exploitation de carrières industrielles conserve une responsabilité civile pour
les dommages et accidents qui pourraient être provoqués par les anciennes installations sur
une période de cinq (5) ans après la fermeture de la mine.
Les droits fixes restent acquis à l'Etat quelle que soit la suite réservée à la demande.
Article 151: Outre l'impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux et les redevances et
taxes prévues au Code général des Impôts, le titulaire d'un permis d'exploitation est assujetti
au paiement d'une taxe ad valorem assise sur le chiffre d'affaires après déduction des frais
de transport (prix FOS) et d'affinage, le cas échéant.
Le titulaire d'un permis d'exploitation de diamant brut n'est pas soumis à la taxe ad valorem.
La taxe ad valorem est recouvrée dans les mêmes conditions et selon les mêmes
procédures, sanctions et sûretés que les taxes sur le chiffre d'affaires.
Article 152: Outre les impôts, taxes et redevances prévus au Code général des Impôts, le
bénéficiaire d'une autorisation d'exploitation minière semi-industrielle est tenu de s'acquitter
de la taxe ad valorem.
Le bénéficiaire d'une autorisation d'exploitation de diamant brut n'est pas soumis à la taxe ad
valorem.
Article 153: Les taux de la taxe ad valorem sont fixés par la réglementation minière.
Article 154: Le bénéficiaire d'une autorisation d'exploitation minière artisanale est soumis
à une taxation forfaitaire annuelle dont les montants et modalités de perception sont précisés
par décret.
Article 155: Outre les impôts, taxes et redevances prévus au Code général des Impôts, le
bénéficiaire d'une autorisation d'exploitation ou d'extraction de substances de carrières est
soumis au paiement d'une taxe d'exploitation ou d'extraction assise sur les quantités
produites.
Les taux de la taxe d'extraction ou d'exploitation sont fixés par la réglementation minière.
Article 156: Les matériels, machines et équipements mentionnés aux articles 162 et 165
de la présente loi, importés par le titulaire d'un permis de recherche ou d'exploitation ou ses
sous-traitants agréés, et pouvant être réexportés ou cédés après utilisation, bénéficient du
régime de l'admission temporaire, avec paiement de la redevance statistique (RSTA).
Article 157: Dans le cadre de la présente loi, le titulaire du titre minier reste soumis au
paiement des redevances communautaires sur l'ensemble de ses importations, tant en
phase de recherche que d'exploitation.
Article 158: Les plus-values réalisées lors des cessions de titres miniers et d'autorisations
d'exploitation industrielle de substances de carrières sont soumises à une taxation conforme
au Code général des Impôts.
Article 159: Le titulaire d'un permis de recherche reste soumis à l'obligation fiscale de
souscription annuelle de la déclaration du compte d'exploitation et de résultats et des
éléments de détermination de la patente.
Article 160: Le titulaire d'un permis d'exploitation reste assujetti aux obligations
déclaratives applicables aux sociétés soumises à l'impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux et notamment, à l'obligation de souscription annuelle de la déclaration de son
compte d'exploitation et de résultats.
Article 161: Toute personne physique ou morale se livrant à des opérations d'achat, de
vente, de transit, d'exportation ou d'importation de substances minérales régies par ta
présente loi, doit en faire la déclaration auprès du Ministre chargé des Mines et consigner le
résultat de ces opérations dans un registre tenu à jour, conformément aux dispositions de la
présente loi et des textes subséquents.
Est également tenue à cette obligation, toute personne physique ou morale qui se livre à des
opérations de conditionnement, de traitement, de transformation, y compris l'élaboratio n des
métaux et alliages portant sur ces substances ou leurs concentrés ou dérivés primaires
éventuels.
Article 162: Les matériels, matériaux, machines et équipements inclus dans le programme
agréé destinés de manière spécifique et définitive aux opérations de recherche minière et
nécessaires à la réalisation du programme de recherche, importés par le titulaire du permis
de recherche et ses sous-traitants agréés par l'Administration des Mines, sont exonérés de
droits de douanes, y compris la taxe sur la valeur ajoutée.
Les véhicules utilitaires figurant sur la liste susvisée font l'objet d'une admission temporaire.
Lorsque certains matériels, matériaux, machines devant être importés ne se trouvent pas sur
cette liste, une demande d'exonération spécifique est soumise au Ministère en charge de
l'Economie, après approbation de la liste desdits biens par le Ministère en charge des Mines.
les équipements non agréés par l'Administration des Mines et l'Administration des
Douanes;
les biens n'ouvrant pas droit à déduction, en application des dispositions du Code
général des Impôts.
Article 163: Sans préjudice des dispositions de l'article 162 ci-dessus et outre les
avantages consentis par le Code général des Impôts, le titulaire d'un permis de recherche
bénéficie des exonérations en matière:
Dans l'éventualité d'un régime fiscal et douanier plus favorable applicable dans le secteur
minier, le titulaire du permis d'exploitation pourra en demander le bénéfice, à condition qu'il
l'adopte dans sa totalité.
Article 165: Pendant la phase de réalisation des investissements initiaux et l'extension des
capacités de production d'une mine existante, le titulaire d'un permis d'exploitation est
exonéré des droits de douanes, y compris la TVA, perçus à l'importation des matériels,
matériaux, machines et équipements ainsi que des pièces détachées inclus dans le
programme agréé et destinés directement et définitivement aux opérations minières.
Aux fins de l'exonération prévue au présent article, la valeur des pièces ne peut excéder
30 % de la valeur Coût-Assurances-Fret (CAF) globale des machines et équipements
importés.
La liste des matériels, matériaux, machines et équipements ainsi que des parties et pièces
détachées pouvant bénéficier de l'exonération est annexée au permis d'exploitation.
Les véhicules utilitaires figurant sur la liste susvisée font l'objet d'une admission temporaire.
les véhicules servant au transport des personnes et des marchandises autres que
les produits miniers extraits;
Article 166: Le titulaire du permis d'exploitation, ses sociétés affiliées et leurs sous-
traitants agréés bénéficient:
b) du régime de l'admission temporaire pendant une période de trois (3) ans à compter
de la date de la première production commerciale;
Article 168 : Le titulaire du permis d'exploitation est exonéré de la TVA pour ses
importations et services étrangers, l'acquisition de biens et services en Côte d'Ivoire et sur
les ventes en relation avec les opérations minières jusqu'à la date de la première production
commerciale.
Article 169: Le titulaire du permis d'exploitation est exonéré de:
a) l'impôt sur le patrimoine foncier des propriétés bâties et de l'impôt sur le patrimoine
foncier des propriétés non bâties, à l'exclusion de l'impôt sur le revenu foncier, de la
taxe de voirie, d'hygiène et d'assainissement, pour ses locaux situés en dehors du
périmètre minier pendant la durée de validité du permis d'exploitation;
b) la taxe d'exploitation pour le prélèvement d'eau dans les nappes aquifères dans le
cadre d'opérations d'exhaure dans le périmètre du permis, pendant la durée de
validité du permis d'exploitation;
Article 170: Les taux de l'impôt sur les intérêts des revenus des créances sont réduits de
moitié pour les intérêts liés aux financements de la société d'exploitation, consentis sous
forme de prêts de plus de trois ans.
Article 172: Le titulaire de titre minier ou le bénéficiaire d'une autorisation est soumis à la
réglementation des changes de la Côte d'Ivoire.
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transférer à l'étranger les dividendes et produits des capitaux investis ainsi que le
produit de la liquidation ou de la réalisation de leurs avoirs:
payer aux fournisseurs étrangers les biens et services nécessaires à la conduite des
opérations.
La libre conversion et le libre transfert dans leur pays d'origine de tout ou partie des sommes
qui lui sont dues, sous réserve d'avoir acquitté les impôts et cotisations diverses qui lui sont
applicables conformément à la réglementation en vigueur, sont garantis au personnel
expatrié employé par le titulaire du permis ou par le bénéficiaire d'une autorisation résidant
en Côte d'Ivoire.
Article 173: Les agents assermentés de l'Administration des mines sont chargés, sous
l'autorité du Ministre chargé des Mines, de veiller à l'application et à la surveillance
administrative et technique des activités visées par le Code minier. Leur compétence s'étend
sur tous les travaux de recherche, les exploitations minières et leurs dépendances.
Article 174: Des registres sont tenus à jour par l'Administration des Mines pour les titres
miniers et autorisations délivrés en vertu de la présente loi. Les agents assermentés de
l'Administration des Mines ont accès aussi bien pendant qu'après leur exécution, à tous
sondages, fouilles et tous travaux afin de vérifier que les dispositions de la présente loi,
notamment les règles relatives à la sécurité et à l'hygiène sont respectées.
Les agents assermentés de l'Administration des Mines ont également accès aux travaux et
installations d'exploitation pour y effectuer les mêmes vérifications.
Le titulaire de titre minier et le bénéficiaire d'autorisation ainsi que ceux qui effectuent des
travaux, ou leurs préposés, sont tenus de faciliter, aux agents assermentés de
l'Administration des Mines, l'accomplissement des opérations de contrôle et de vérification.
Article 175: Les Administrations minière, douanière et fiscale sont tenues d'assurer le suivi
èconomique et comptable, et de veiller au contrôle financier des activités minières. Les
modalités d'exercice de ce contrôle sont précisées par décret.
Article 176: Le titulaire d'un titre minier ou le bénéficiaire d'une autorisation tient à jour les
registres à fournir à l'Administration des Mines, les déclarations, renseignements,
échantillons, rapports et documents dont le contenu, la forme et la fréquence de production
sont précisés par décret.
Article 177: Tout sondage, ouvrage souterrain, travail de fouilles, en cours d'exécution,
quel qu'en soit l'objet, dont la profondeur dépasse vingt (20) mètres, donne lieu à déclaration
à l'Administration des Mines.
Article 178: Les agents assermentés de l'Administration des Mines ont la qualité d'officier
de Police judiciaire pour la recherche et la constatation des infractions au Code minier. Cette
recherche peut comporter la fouille corporelle.
Les agents non assermentés de l'Administration des Mines sont tenus de transmettre à
l'Administration des Mines leurs procès-verbaux de recherche et de constatation des
infractions au Code minier ainsi que les substances minérales saisies.
Les procès-verbaux constatant les infractions et les produits saisis sont transmis au
Procureur de la République territorialement compétent.
Article 179: Dans tous les cas de litiges relatifs aux activités minières, les rapports et avis
de l'Administration des Mines tiennent lieu de rapports d'experts.
exploite sans autorisation tout produit de carrière sur ses propres terres;
extrait sans autorisation les matériaux de carrière sur les terres du domaine public ou
sur les terres d'autrui;
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Article 181: Est puni d'une amende de 1 000 000 à 5 000 000 de francs quiconque:
titulaire d'un titre minier ou d'une autorisation, ne fournit pas à l'Administration des
Mines, dans les délais prescrits, les rapports détaillés sur les travaux, les résultats
obtenus, les déclarations de statistiques de production, les entrées, les sorties et sur
les stocks de produits au titre des opérations commerciales et de transformation ;
titulaire de titres miniers, ne tient pas réguliérement à jour, dans les conditions
prévues par les règlements, les registres d'extraction, de vente et d'expédition des
produits extraits, ou refuse de présenter lesdits registres aux agents habilités à les
contrôler.
Article 182: Est puni d'un emprisonnement d'un an à trois ans et d'une amende de
10 000 000 à 50 000 000 de francs ou de l'une de ces deux peines seulement, quiconque:
titulaire d'un titre minier ou d'une autorisation, ne se conforme pas dans les quinze
jours aux injonctions des agents assermentés relatives aux mesures de sécurité et de
la préservation de la qualité de l'environnement;
s'oppose de quelque manière à l'occupation d'un périmètre minier par son titulaire;
titulaire d'un titre minier ou d'une autorisation, ne se conforme pas dans les quinze
jours aux instructions des agents assermentés de l'Administration des Mines,
relatives aux mesures d'hygiène;
se livre à des travaux miniers dans les zones interdites à l'activité minière;
se livre à des activités minières avec des autorisations ou des titres miniers périmés;
exploite, sans autorisation, des substances minérales autres que celles visées par
l'autorisation;
ne porte pas à la connaissance de l'Administration, tout accident survenu ou tout
autre cause de danger identifié dans une mine ou carrière ou dans ses
dépendances;
Article 183: Est puni d'un emprisonnement de deux ans à cinq ans et d'une amende de
50 000 000 à 100 000 000 de francs ou de l'une de ces deux peines seulement, quiconque:
exploite, sans titre minier, des substances minérales autres que celles visées par le
titre minier;
déchu de son titre, refuse de se conformer aux dispositions disciplinaires prévues par
les textes en vigueur;
titulaire d'un permis de recherche, dispose des produits extraits au cours de ses
travaux de prospection ou de recherche minière, sans en faire la déclaration.
Article 184: La tentative et la complicité des infractions prévues par la présente loi sont
punissables conformément aux articles 24 et 27 du Code pénal.
Les dispositions des articles 117 et 133 du Code pénal relatives aux circonstances
atténuantes et au sursis ne sont pas applicables aux infractions prévues et punies par la
présente loi.
Article 185: En cas de récidive, l'amende peut être portée au double et une peine
d'emprisonnement n'excédant pas dix ans peut être prononcée.
Article 186: La poursuite des infractions prévues par la présente loi obéit aux règles
définies par le Code de Procédure pénale.
Article 187: Dans tous les cas d'infraction, l'Administration peut prononcer:
Article 189: Dans tous les cas d'infraction, l'Administration peut transiger à tout moment
dans les conditions définies par décret.
Article 190: En cas de désaccord entre le titulaire d'un titre minier ou le bénéficiaire d'une
autorisation et l'Etat dans l'exécution de la présente loi et de ses textes d'application,
l'Administration des Mines et le titulaire ou le bénéficiaire peuvent désigner conjointement un
ou plusieurs experts indépendants agissant à titre consultatif pour tenter de résoudre le
différend.
Tout désaccord entre ces mêmes parties portant sur les matières régies par le Code minier,
de nature autre que purement technique, est tranché en dernier ressort par les tribunaux
ivoiriens de droit commun ayant juridiction ou par un tribunal arbitral constitué en vertu du
droit ivoirien ou encore par un tribunal arbitral international lorsque la convention minière le
prévoit.
Les droits du titulaire ou du bénéficiaire sont suspendus jusqu'à l'adjudication finale il moins
qu'il ne fournisse une garantie dans une forme et pour un montant acceptable par
l'Administration des Mines.
Jusqu'à adjudication finale, l'Administration des Mines peut prendre toute mesure
conservatoire qu'elle juge nécessaire pour la protection des personnes, des biens, de
l'environnement et de l'exploitation.
TITRE XV : DISPOSITIONS TRANSITOIRES
Article 191: Les titres miniers et les autorisations minières en cours de validitè à la date
d'entrée en vigueur de la présente loi restent valables pour la durée et les substances pour
lesquelles ils ont été délivrés. Ils conservent leur définition pendant toute la durée de leur
validité. Les renouvellements se feront conformément aux dispositions de la présente loi.
Article 192: Les conventions minières en cours de validité à la date d'entrée en vigueur de
la présente loi, demeurent valables pour la durée de leur période de validité. Le
renouvellement de ces conventions se fera conformément aux dispositions de la présente
loi.
Article 193: Les titulaires de titres miniers, les bénéficiaires d'autorisations minières et les
signataires de conventions minières mentionnés aux articles 191 et 192 ci-dessus, peuvent
demander à être soumis aux dispositions de la présente loi, dans les conditions déterminées
par décret.
Article 194: Des décrets pris en Conseil des Ministres fixent les modalités d'application de
la présente loi.
Article 195: Le Code des Investissements ne s'applique pas au titulaire de titre minier.
Article 196: La présente loi abroge toutes les dispositions antérieures contraires,
notamment la loi n° 95-553 du 18 juillet 1995.
Article 197: La présente loi sera publiée au Journal Officiel de la République de Côte
d'Ivoire et exécutée comme loi de l'Etat.
Alassane OUATTARA
KA/viBILE
Magistrat