Année Sociologique 1904-05

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 630

8R 15tu2 .

9M-1905
l~uM~US

Z. ~g~M~
Année9
BIBUOTHËQUH
DE PHïLOSOPHtK GO~iEMPOKAtNË

1/ANNÈE

SQCIOLOGIQUE
)'t,B~)~ESUL'~L.\mttKCT)u M

ÉMtLE DURKHEIM
t*r'th's'<~r<l<'sm)«)<ti;i<)T)H\<'r'iHfh']t'tr't't')<. x.
Ch«r(!d'f'.&)'tt'tct)h<'d<t't)fn.i'')'Mi*

A'):tc~!)A!mn.nms~).MM.

A.M):.)H.ET,pff<eurHn<:uH''trct]e~r!<)h'
mCWARO< ~ft'f':t*fMt i't'tnvm't~c Honteux,
BOUGt.Ê.p'phito~'Jphi')''m)aMl'Univt-~)t'T<'utoHtp:
HUBMT'MAtJM.t)<n")')<:nmf.'n~h't!))«t't'fmb')MHMtt!tMdoi);
WUVEUN<E).ËVY.pr')f'"<-N<Mt)<tFt''MM')<toi['i"t.)'ttnf
LAP'tE.t't'"f'<f-oi"t''tL't(iv('Mtih'')''tiur'!M'tX,
VACWEH,M'f''r''M'"))trt.'t!)"m)")tem''<;
AUe~N.it'r'i<'nu''A.t!)rit)m;
~.60URG)N. FAUCONNET. WAL8WACHS. HERTZ, HOURYtCO.
PAROD!. F. StMKMD. «Rre~M tto )')'<tirer:ite.
G.eoUf<GtN.n'M'i'(<.)MMf)fn)!he.

NEOVttMEANNÉE(i904-i905)
L MtMOiftËS Of<)G)NAUX
HftMet. – Cowftx'nt /A M~ f'AHMf/fn/ '/e WM.
!!t.N)m'<t. t'<"t.<<t't<M<'a"Mt<)f.'dM
<m-fc'<)'<<'<</wt. A'tmft f/<* mh)'/)/t«/')?j<* tuc/M/c.
)). ANALYSES
JI¡'< trAVaux du 1~· juillUl t90~ 111130 juin IP05. Socio.
))t'<traY.mx<h')"iu'H''t)eMt!t')30jt)in)M5..<!o<'m.
/'«; f/<'<tff0/< 'e<<f(')Mt\ th'!M/t'< /t<rM'0<«'.0'<)M<'
~< jW[' – t~tUPM.
<*f'~ftWM~Mf.tM~tf~t'

PA!US

FHLtX ALCAX. Ht)!!t':UH


HBUAtmKS H.:L)X At. Kt (.U)).A)'M)\ BUStES
r
tt!8.m))').t:vun'susT-<:K)tt)A)f.t")<

<!<t)ti
t
.L'ANNKH
~«, -Ij'ANNEI?j
hi i

SOCÎOLOGIQUE
)X
t~
!X U.CAN.ËUt'i'KUR

!/A\X~H SOCtOLOGfQUE
)'<'i)).thKStn;'<LA))m)!T«).'iMK
E.DURKHEtM

Première annëe (tsw-~i)-!). t)URK))K)M t.. prohit.itMn de


)'tncc!.tet't!).-St))-)!!in<").–(!.S)MMRh:C'juttM<!nt)''<t'<))'Ut't!)t;i:d"s<G))«un.
tx'nnr-n). – .ttxf/tM.tf'~tt-.tV.tUïJemt'h't.~te~ettcr~e pt)i)tit's <)u)"jui)teH!<')<i
.")H~jmn))t!)7.ttu).i)<t. tOfr. x
Deuxième aaaëe «Mit? tn')X). – t)(;KK)<K)M t~'h dëfhuuox d~
)')t<'tt"tt)''n!'<n'Ui:'L''n. XUHKHT <;t )t.\(;SS )';<s;u sur futtiHurf et h
t'xMti~n.tu~tcntice. -.)H'<~«'.<.t)"t.it)-)i. <«t'r.x u
y~s~Me a~nëe itSi'x-tx'J'). RATXKt.: ).). ).. «.(.«.. i'~at
!UCn.\iU) L"s.'t-i~'s s')ci.t)M<-tht eriittin.ttit' STKtXMKTX Oa-'titt-
'M(i')t)'h'<t)pM«)ci.tUt.–~n'<h/<.)t~).in-!t. tOt'r. t
Quatrième aNnée ~M'~i'M~ – M)'G).H
R.-t.t-.juM aut. le
r'i!n"'h")c)'s. i)U)U\i)H).\) :))<-uttm!(<).; )'t..)uU'm )))'<):<)<–
'H.\)t))t)XT:)tM!tm'k.<(;!m'!<;s')'rt)ittct~)))')'t[n'<))tt'it:tt)t'<))'))"t':ttiYt'.–
.)M<t~tf.t)vf.)htt )t)fr. “
C~u~me année ~ouo-t')~ h's).\n\X)) Ht.t.~t-')ue< s)i<'j<
Mt'Mt<~tt'"tu))ri)[duc)Mrb')<):)u.\tx'~i!c)' –UURKHK)M:Sui-)ct<)K;-
"n"tM<–~tM«<«"f.tv").itt-!< tttfr. o
SiXtéme annoe HWX-ttM m;RKHHtM ..t M.\t;ss n.juetquM
h!rim'<pnnHti'f't')c<:).'t'<it)<ttiut!. Contribution a )'t')ud'ie!<t'<'j)t'<<<;nt!tU')n!)
ru)tM-tix'<. – )«)(.'(!).K )<<«' f<!))''Mf<'<)<)th<:«rt<*< M;).')ttpt sut' tft divMon
'(ut)-!tt.ti).–.)MM<«'.ir)v").it)-.S. ji'ff.Nt)
Septième anaM ()u<M-)UO:<). ttCBKM' ..t MAUSS K~uiM.' d'une
.<h'")t-i':)!))f)-ate(tt'ht)mt:ie –~nat'tft.tvot.)))-< ):'fr.:i))
J~U~ïéme aaNëe tt!<U:t-t9')4). – Il )iOURU)X H-iMi "Mr une tornx-
'iin.tK<u't< t,!i tjuucht'rit' n t~ris !m X)X* "ii'<)< – K. t)t!HKHKtM Sur
t~t't!!t))i!i:tti"nnm[ritMuui:~<t't')')C)<:(e!).tU!!tratt'<ux'–J<t«<«'.t.i*')t.h)-)!
_)Ïft-it)

H!HL!t)TH)':UUH DH PmLUSOt'tHH CO~THMPORA!NH

~UrMS rMMUX DE M. Em)~ OUMHEW


De la divtaton dtt Travail Booial. t'.tit. < v.t). in-)! 7 fr. !?
Lea Rôgtes de la tMthode sooMogiqae.ï'edit. ) rot. in-tx. fr. St)
Le Suicide WMt/<««;tu<o~Mf). )*ut. iu-~ i fr. M)

C. MOUGt.K. Les Sctenoes sooialea en AUemagne. c<tit.


)Tu).in-)2. Nt'r.))
C.HOUG).K.-Lestd66s6gatMaiM9.< ")) in-x- :< fr. ?:,

C. BOFOLK. La D~moeratte devant la sctenoe. ) v't.
in-8'.Mrt. Ufr.t~ n
P. L~t'tK. – LMCivmeatioma tnnMeNne9'muMt)uM))!). ist-nr
in'<. européens),<«<? ~<M'/t-/<«<M</t<torm/ ) t'tLitt-)~ itfr.SN
LAftH. – La Juattce par MÈtat. <=~ mm-<t<f.wt~/f.
)v").in.tA. 9fr.50
P. t.A)')H. – Logique de la votonte. < vo). in-S' ? fr. 30
M. t'OUCAUt-T. – La rsyoho-phy~que, < vol. in-))' 7 fr. M
G. tt)Cf)A!t)). Le Noctatbme et la Soiettoe Bootate. a' edit..
tvot.itt-<a. Sfr.M
0. RtCHARU. – L~dee devotntion dans ta natate etdaM
t'hiatotre (OM)'m'iffroMt'eoH~/mf <'v)eaf/<'M«'</m .Sffttem tMO)'H<fj<
''<;)<)j!i<~M<<t).)t.t).in.!< 'rfr.t)t)
L'ANNEE

SQCIOLOGIQUE
t, t)ft{KCT)0'<
,r''a~H':KS()t;SLA

,1" ÉMl4f DURKHEIm


EM)LEDURKHE!M
~y, t')'t'et!)tt'<)"<nci~)u!f!t)'t')<iY''Mh.'r)(.)}m.()(.~m
<'h-trt"i<))r.iat!))'t<'n)t''t)c<t<'t<)'e«).-)'!<[.

AVKCt.t'-(H.).tX<t)tAT)Ot))ttMM.

A.MEtL).ËT,).ro~.«.MrM));untm.tbt'r!H)t'<
HtCHAHO. )mffw.r .< )'L'H.t<-r<!M <t.-XmtoMt
eOUOt.É. ~mf.<.nr .h ph!!t.Mp).i..to.-i.tt.. t'OttittMiM Totttom'
HUBERT ot MAUSS. m~OfM ~t'<Mof.v..t,<.t-<t )'~k- det MtNte'6t)tdM:
HUWEt.tN rt e. LtVY. ).foff.r< ). t~t.)~ do -tmit .h LtM.
).AP)E, pr~f~tmr-«.)~tt t )L'tM'r.!t)'.h' ttftrdttm;
~ACWEft. t)titr« .).. coutfn'tm~ a )'L'nh<-rn!t<' dr ttchm-f
tUa~N, it«) <ft~)t .'t'~dfmio t A')~)M
H BOUM'N. FAUCONNET. HALBWACm. HERTZ. WOURDCa.
PAHOD). F. StMttttD. ~'<!<));mm,.i[<
0. BOUMtN. aK-)th)).)<jmMo);np)t<

NEUV!EME ANNËE<i904-i90S)
MÉMO~ES OR)0)MAU!t
.t.
MeOtO. –
<f<tMMtfMt <MM«<.t f/<aK~M< ~<' WM.
MaHft. – t'.tMt~Hf<M)'Mf')f<<«))).' MfMM<)X'f«f/M
M. ~"t'M f.ttt)o<. ttMt <<<'Mt<t)-/</«)<o;y«'wct«<f.

«.-ANALYSES
U<-< )!-aY.m![ du )" )ui))ft XOt :tu M
juin ):'?..Sorto-
<0'/tf ~fMCt'f~C. t'f/tr/tffnc. tM~'M/f < tftrX/MMf, Ct-ttKt-
H<'«< <'f.«t«M<~Kf..)/0)y/«)<0~tf MCM«. – Mt'<'<'<.
l'

PARIS

Ï~HX ALCAX.ËDtTËUK
<Jttt)Attt)t:S FH).)X AU;A:< ET<jmtJ.AUM)X t<)-:U!<));S
t')K. MOCt.KYAtt)) S~)ST-(:t!K!tA). <08

t906
t<m< .trf'itt ')" )m)MtMt) <)" f)"'<x)m'Um rcwf!
L'ANNÉESOCIOLOGIQUE
1905-1906

PRÉFÈRE PARTIE
1. l~
ORIGINAUX
j t~EM~RES

1
COMMENTLES MOTSCHANGEAT DE SE~S
ParA.MEtLLKT

Le tangage a pour première condition l'existence des socié-


tés humaines dont il estde sou côté l'instrument indispensable
et constamment employé saut accideut historique, les tinn-
tes des diverses langues tendent à coincider avec celles des
groupes sociaux qu'on nomme des nations l'absence d'unité
de langue est le si-ne d'une nationalité récente, comme en Bel-
gique, ou artinciettement constituée, comme en Autriche;
le langage est donc éminemment un fait social. Eu effet, il
entre exactement dans la définition qu'a proposée M. Dur-
kheim une tangue existe indépendamment de chacun des
individus qui la parlent, et, bien qu'eue n'ait aucune réalité
en dehors de la somme des individus en question, elle est
cependant, outre sa géncratité, extérieure à chacun d'eux ce
qui te montre, c'est qu'il ne dépend d'aucun d'entre eux do la
changer et que toute déviation de l'usage provoque une réac-
tion cette roactionn'a le plus souveutd'autre sanction que le
ridicule auquel elle expose l'homme qui ne parle pas comme
tout le monde, mais, dans les nations civilisées modernes
elleva jusqu'à exclure des emploispublics, par des examens,
ceux qui ne savent pas se conformer au bon usage admis par
H. UfMMEtt).Antfuesociu).,t90H9M. i
S ~AXXXE SOCMLOCtQUK.<905-)HO()

un groupe social donné Les caractères d'extériorité à l'indi-


vidu et de coercition par lesquels M. Uurhheim définit te fait
social apparaissent donc dans le langage avec ht dernière
évidence.
Néanmoinsht linguistique est demeurée jusqu'à présent à
l'écart de t'eusctnbte de< Études sociotogiques qui se consti-
tuent si activement, et, ce qui est plus grave, étrangère
presque à toute considération systématique du milieu social
où se dévetoppenttes tangues. Cet état dechoses, au premier
abord surprenant et ptuadoxa), s'explique quand ou se rend
compte de la manière dout s'est créée la linguistique; les lan-
gues ne sont pas étudiées d'ordinaire pour et tes-mémes;toutes
les foisfju'on tesaétudiMcs.ç'aaetéenvuedeta recitatiou cor-
recte d'un rituel religieux,ou de t'intettigencede vieux textes
religieux ou juridiques, jupour entendre des tangues étran-
gères, ou enfin pour parier ou écrire correctement la langue
d'un grand groupe socit), devenue dim'rentede la langue de
tous tes jours etsurtout decelledesdiverses partiesdugroupe;
on n'étudie que les langues qu'on ne parte pas naturellement,
et pour arriver à les pratiquer. L objet premierdo l'étude lin-
guistique a été partout une pratique, et l'on a été conduit
ainsi a envisager, non pns les procès par lesquels se déve-
loppent testantes, mais les faits concrets la prononciation,
les mots, les (ormes grammaticales et les agencements de
phrases. La linguistique y a gagnéd'être une étude stricte-
ment objective et méthodiquement poursuivie, eu un temps
oit lu ptupart des autres sciences sociales n'existaient pas ou
Mon n'étaient encore que do vagues idéologies, mais tout
ce que l'on peut obtenir si !'ou ne sort pas de cette considéra-
tion étroite des faits de tangue, c'est de constater des rapports
ptus ou moins définis de simultanéité ou de succession entre
ces faits sans jamais arriver à déterminer quelles sont tes
conditions generaies qui f-u règ)''nt i'apparition et le devenir,
c'est-à-dire sans eu jamais déterminer tes causes.
Un grand pas a etf fait, et ta linguistique a déjàéchappe aux
limites de t'ancienne grammaire, quand on s'est attache à
définir d'une part tes conditions anatomiques et physiologi-
ques de t'articutation, de l'iutt-e tes phénomènes psychiques
qui interviennent dans le tangage humain. Par là on parvieut
à se rendre compte de la ra. son d'être d'un grand nombre de
faits linguistiques qui roteu'nt immédiatement ou de la phy-
siologie ou de ta psychotCoie. Mais dès l'abord il apparaît
t. MHLLET.– COMMETLKSMOT~CttAXOÏNT
DKSBK~ 3

~u'ou ue saurait exptiquer tes toits uniquement à l'aide


de considérations physiotogiques et psyehotogiques tes
procèdes par lesquels se réalisent les faits de langue sont
devenus et) partie plus clairs, mais les causes qui les doter*
minent sont toujours egatement obscures ou voit mieux
comment ies tangues se développent mais ou continue d'iguo-
rerqueties actions déterminent les innovationset les conser-
vations dont l'ensemble constitue i'ttistoiro du iaugage. Kt il
n'y a là rien que de naturet si le.milieu daus lequel évolue
le langage est un milieu social, si l'objet du langageest de per-
mettre les relatious sociales, si le langage n'est maintenu et
conservé que par ces relations, si enfinles limites des langues
coïncident avec celles des groupes sociaux, il est Évident que
les causes dont dépendent les faits linguistiques doivent être
de nature sociate, et que seule, la considération des faits
sociaux permettra de substituer ;eu linguistique à l'examen
des faits bruts la détermination des procès, c'est-à-dire à
l'examen des chosesl'examen des actions, à la pure constata-
tion de rapports entre phénomènes complexes, t'anatyse do
faits reiativemeut simples considères chacun dans leur déve-
loppement particulier.
Une [ois le problème ainsi pose, on s'aperçoit immédiate-
ment que des faits qui semblent identiques tant que )'OMse
place au point de vue purement linguistique, sont en réalité
hétérogènes. Par exempte le passage du groupe fran-
çais Il (écrit M, suivant une graphie ancienne qui avait
déjà cessé d'être exacte au xnr siècle) il «'« dans des cas
tels que MM),rc!, <'o«'< etc., est a Paris le resuttat d'uu
procès phonétique spontané, et qui a dû se réaliser d'une
manière indépendante et nécessaire en chacun des sujets
qui y ont appris à parler à une certaine date; aitiem's cette
même substitution s est réalisée par imitation de la langue
parisienne et est un fait d'emprunt; elle peut ators parvenir
à la même extension qu'a Paris; mais le phénomène est d'or-
dre dinerent; le linguiste pur sera sujet il confondre les deux
types de faits, et il est même inévitable qu'it lui arrive de tes
confondre là uir il n'est pas reuseigne sur la façon dont le
n'snitat identique a étc obtenu sur les deux domaines consi-
der~s, mais, s'il essaie de déterminer les causes, i) nete
pourra ([n'euséparant riguureusemenUes deux proeM,et que
ta oH il a le moyen de les isoler: t'ar. d'un côte, il est en pro-
seuce du type des innovations phonétiques spontanées dout le
4 L'AXXÉE tat&.t906
SOCtOMCtOUt!.
mode physiotogiqno de développement est déjà connu avec
une grande précision dans un grand nombre de cas et dout
on peut même déterminer les modalités générâtes comme l'a
tait pour certaines transturmations M. Crammont, mais dont
les causes enicientes n'en sont pour cela ni moins obscures
ni moins énigmatiques et de l'autre côte. it est en présence
de la substitution du français aux parters locaux, fait histo-
rique dont tes raisons umnediittessout cJairps et (jui rentre
dans le type général de la substitution des grandes langues
communes de civilisation aux languosparticulières de petits
groupements locaux,
Le second phénomène manifeste la tendance qui entralno
les membres d'un même ensemble social à se conformer
les uns aux autres en tout ce qui est utile à l'exercice de
leurs (onctions conxnnnes. Le premier phénomène sent, la
transformation spontanée, est <t expliquer par une action
identique qui s'est exercée d'une même manière chez tous
les enfants nés a Paris durant un certain taps de temps. La
distinction des deux procès est tout à fait essentielle ici il
est clair en ellet qu'on n'a chance d'arriver a déterminer
la nature de cette action directe que si l'on a d'abord réussi
a la localiser d'une manière précise.

It
Le groupe de faits linguistiques où l'action de causes socia-
les est dès maintenant reconnue de la manière la plus cer.
taine et le ptus exactement déterminée est celui des innova-
tions apportées au sens des mots Mais, conformément au
principe qui vient d'être posé, celui de la distinction des
procès, il convient de ne pas envisager tous les changements
de sens d'une manière ~tobate.
La première classification des changements de sens a été
naturellement une ctassineatiou logique on s'est demande
comment avaient varié l'extension bt la compréhension des
mots et l'on a vu dans les changements de sens t'euet des
diverses sortes demétaphores. Lepetit livre d'Arsène Darmes-

). fn tmafM )'csi!<'ntie)< la bih)i')):faph)eet un hrff historique <)<*


la
~nmntiqu~- <)a))s
u n (nlide <)<'
M. Jabcrg,Xet'<<t/o'<</'N)'fOMKtMMtAe Mf.
<«<~«',vol. XXV, SU)et suiv.
– COMMEXT
A. M)!!LU!T. LESMOTS
OtAKORST
DE6EKS S
teter sur la t'tf <f<*<
mc~ est encore tout dominé par ces con-
coptions.
Mais M. M. Hré!)!, dansun compte rendu, a fait des l'abord
remarquer ce qu'il y a do scotastique daus ce procède et u mis
en évidence les réalités psychiques et sociales qui se cachent
sous ces abstractions (voir t'articte sur t'fou't' </<<Mxtfft,
reproduit dans t'~M«/c ~Mt<nX~«t', 3° édition, p ~7!)'t suiv.)
Depuis, cesobservations ont etéreprises par M.Brea!dans son
A'M<~~t)t<ft)t!~t<pet développées avec la finesseet le sens de
ta réatité, qui caractérisent fauteur, mais sans recherche
d'un système complet et terme.
D'autre part, et plus récemment, M Wundt. dnni<.sa'\p~«'/t<
consacrait aux changements de sens un long chapitre et mon-
trait par quel jeu complexe d'associations et d'aperceptions
les mots ettanKent de seus, substituant d'une manière défini-
tive aux subdivisions f<pn'o<'<des logicieus rexamen <)etf)i!!6
de la réalité psychique, et rendantimpossible de parier désor-
mais des métaphores de tangage d'une manière vaRue.comme
ou le fait encore trop souvent. MaisM. Wundt, ini-meme, ne
conteste pas que l'association est loin de tout expliquer, et il
serait aisé de montrer que, si elle est toujours i'etément (on-
damental des faits psychiques qui interviennent dans les
changements de sens, elle n'est nulle part ia cause efticiente
qui les détermine ce qui (ait que les études sur le développe-
ment du sens des mots. maigre de nombreuses tentatives,
n'ont pas encore abouti a une théorie cun)p!ete, c'est
qu'on a voulu deviner les faits et qu'on ne s'astreint pas à
suivre l'histoire des mots, et à tirer de l'exameu de cette
histoire des principes généraux fixes; or, nulle part moins
qu'en sémantique, ou no peut déterminer « priori les condi-
tions do production des phénomènes car en aucune partie
de la linguistique les conditions ne sont plus complexes,plus
multiples et plus variées suivant les cas.

Néanmoins, il est permis de dire que, si, faute de rensei-


gnements sumsaots, il est souvent et peut-être même le
plus souvent impossible de déterminer les causes d'un
changement de sens particulier, les causes générales de ces
changements sont maintenant connues pour l'ensemble,et il
suffit de classer systématiquement les faits observés et les
explications certaines qu'on en a trouvées, pour recunnaitrc
que, sous le nom de changements de sens, oa réunit des
6 L'AXKÉK <MH9M
SOCMMOtQCB.

faits de natures bien distinctes, relevant do procès différents,


et dont l'étude ue saurait par suite former un chapitre unique
de la linguistique.
Avant d euumérer les procès qui aboutissent aux change-
ments de sens, il importe d'aiiieurs de rappeler que tes phe'
Nomenes linguistiques ont une spécificité caractéristique et
que les causes etticieutes qui vont être examinées n'agissent
pas seules, qu'elles interviennent seulement au milieu de
groupes de faits d'une nature toute spéciale qui sont les laits.
tinsuistifjues.
I) faut tenir compte tout d'abord du caractère essentielle-
mont discontinu de la transmission du langage i'enfant qui
apprend à parier ne re'oit pas lu langue toute faite il doit
la reo't'er tout entière il son usage d'après ce qu'il eateud
autour de lui, et c est un tsit d expérience courante que les
pelits enfants conunpucent par donner aux mots des sens
très di<ït'rentsde ceux qu'ont ces mêmes mots chexies adultes
dont ils les ont appris. Des lors, si t'une des causes qui vont
être envisagées vient à a~ir d'une manière permanente, et si,
par suite, un mot est souvent employé d'une manière particu-
lière dans la langue des adultes, c'est ce sens usuel qui s im-
pose a i attention de i enfant, et )e vieux sens du Mot, lequel
domine encore dans l'esprit des aduites. s'eifaeedans ia géné-·
ration nouvdie; soit, par exempte, le mot wo«/dont iesens
ancienest « rassasie x; on en est venu a appliquer ce mot aux
Hens ivres, qui sont "rassasies de boissons;)cs premiers
qui out ainsi emptoye le mot wMM~ s'exprimaient avec une
sorted'indut~'nco ironique et évitaient iabrutaiitcdu nom
propre/<'< mais i'enfitnt qui les entendait associait simple-
ment i'idee de i itomme ivre a celle du mot «M)< et c'est
ainsi que .sfM«<est devenu le synonyme du mot n'~ qu'il a
même rentpiat'edans t usa}!<'fnutiiicr: par ht même le mot
MM~est celui qui maintenant exprime la chose avec le plus
de crudité. Cette discontinuité de la transmission du langage
ne suttiraitaeiieseuiea rien expliquer, mais, sans elle, toutes
tescausesde t'han~cmentauraient sans douteété impuissantes
à transformer ie sens des mots aussi radicalement qu'il i'a
et<' dans un ~"d nombre de cas: d'une manière générate
d'aiitcurs, la discontinuit'' de ia transmission est la condition
premit're qui détermine tu possibilité et les modalités de
tous les changements linguistiques un théoricien est même
aihi jusqu'à voutoir expliquer par la discontinuité tous les
A. MRt~ET. COMMENT
MXMOTi;
CMANOBKT
B8 S)!}! 7
ircnmnntalinrcnictinunuIVr,r.1
linguistiques (voy. rÿ
E. ilr.
changements c~W. .t"
f~f
Hcrxog,Sh'('<~<~
t'OMMKMC/tfK P/t~off~tf, t).).
En ce qui concerne spécialement le changement da sens,
une circonstance importante est que le mot, soit prononcé,
soit entendu, n'éveille presque jamais l'imago de l'objet on
de t'acte dont it est lessigne; commet'a justementdit M.t'authann
cité par M Leroy, /.<-<«H~<p. 97: ((comprendreun mot, une
phrase, ce n'est pas avoir l'image des objets refis que repré-
sente ce mot ou cette phrase, mais bien sentir en soi un faible
revoit destendancesde toute uaturequéveiiteraitta perception
des objets représentes par le mot Une imago aussi pou
évoquée, et aussi peu précisément, est par i~ mômesujette à
se modifier sans grande résistance.
Tous les cttangem''nts de forme ou d'emploi que subissent
les mots contribuent indirectement aux changements du sens.
Aussi longtemps qu'un mot reste associé a un groupe défini
de formations, il est tenu par la valeur générale du type. et sa
signification gurde pur suite une certaine fixité: mais, si par
quoique raison que ce soit, le groupe se disloque, les divers
éléments qui le constituent, n'étant plus soutenus les uns par
les autres,sont exposes à subir iactiondes influencesdiverses
qui tendent a modifier le sens. Soit par exemple le mot iatin
''«'M: il est en tatin inséparable du verbe ftt~'p. du subs-
tantif cita, etc., et, par suite ne saurait d'aucune manière
perdre le sens de '( vivant Mais du jour où la prononciation
a, comme ou fran<;ais.scparé l'adjectif r</ duverbe (Wf et où
ia communauté de formation avec le mot )'«' a cessé d'être
perceptible, une nuance de sens qui existait déjà en latin,
cctio de « mobiie, animé » a pu prendre le dessus. Un
mot tel que /~M<'M.qui rctëvc d'un type de formation pro-
ductif en iatin, est paria même inséparable du verbe ~'</<T<
et garde le sens général de « couverture ». Au contraire un
substantif tel que tce~wt, dont le type de formation n'est
plus productif eu latin, peut recevoir un sens spécialisé, celui
de « toit ') un autre substantif, appartenant à ce type do
formation également improductif dans la même langue,
~M<f<aprjs.un sens plus étroitementspécialisé encore,celui
de « tnitcM;.enftnfo~t, quiest une formation très ancienne et
presque unique en son genreen iatin, aie sens le ptuséioigné
de celui du groupe'priacipat constitué par ~t'rc, f~MK'H, et
désigne un vêtement. –Hnlatin, le mot MpftnMétait étroite.
ment associé à capo'f, Mp~M,etc., et le sens de « captif » ne
< 190!i-t906
L'AKX~ESOCM~OC~OOB.

pouvait par suite être perdu de vue; mais capere a en partie


disparu, en partie subsisté avec des significations partieu-
Keres, et ce sont les représentants de ptv/xw/CM'qui expriment
t'idee de « prendre » dans les langues romanes dès lors eop-
«CM~ était à la merci des actions extérieures, et le mot prend
le gens de <' misérable, mauvais Mdans t itatieu M~ro, le
françaisf/t<f< (proYinciatc/<p<), signifiant « mauvais a dansune
grande partie de la Francei. Hnallemand le mot ~t<<'c/~
'<uni, simple a eusous t'inuuencede scM(c~<<'tt « unir. apla-
nir, débrouiller», un doublet M/th'f'A~M/f<«-/t< étant associe a
!cA<)c~<'H a, a gardé le sens ancien maisA'c/c/t~, devenu un
adjectif isolé, a subi un fort changement; <'tM.c/)<<'f~<t?Mt<K
un simpte homme du commun, paropposition aux geus qui est
occupent un rang plus ou moins élevé; dans une société aris-
tocratique comme cette du xvof siècle, où les rangs étaient
bien marques, celui qui étuit un ~cc<)<fr mann était peu
considère, c'était un homme de peu, un homme sans valeur,
et le mot w/~cf~fa ainsi suivi la voie qu'avait suivie m~<t'M4'
en roman; il a fini par signifier « mauvais tout simplement.
et ce seos est entièrement nxedes te début du xtx"siec!e.–Le
mot français diaiectat m/!rf««/ « matou » a fourni un verbe
manoir « faire le matou en Berry, où le mot m<n'nM</ tend
à disparaître, ~nttt~'r (lui, signifiait d'abord « miauler
bruyamment » a été applique à l'acte de « pleurer avec bruit
«t d'une manière désagréable fetnptoye avec une intention
plutôt méprisante) le ft'anc:)istitteraire, oùMM<'<!<«< n'a jamais
existe, a emprunte MtaMw/fTau sens de « voler )' avecune
nuance particulière); ni t'un ni l'autre de ces développements
de sens n'aurait sans doute abouti aussi complètement dans
despariersoù n)«)'«uf< « matouaurait existé (surles faits voir
Sainean, /.« en''«<oMH!twt~«e <?M/)'aM~M et en roM~/t, I,
j~tHaUe. moy. p. 13 et 84). –Les exemptes de ce genre sont
innombrables.
Mais qu'il s'agisse de la discontinuité de ta transmission du
langage ou de l'isolement de certains mots, les conditions
linguistiques considérées ne sont jamais que des condttions
en quelque sorte négatives; elles créent la possibilité linguis-
tique du changement de sens, mais elles no suffisent pas à le
déterminer, elles sont des conditions nécessaires, mais non
pas des conditions suffisantes, et il reste à mettre en évidence
tes causes efficientes des innovations.
A. MR~LRT. – COMMKXT t.Ki;MOTSCtiAKGBST
&R<;KX& 9
f'c fnttcaa
Les causes tvAttAfn~a
générâtes ~*t[ ~–< .t- A ~« <
qui peuvent sortir à expliquer les
changements de sens semblent pouvoir être ramenées a trois
grands types irréductibles les uns aux autres, et.qui consti-
tuent trois soi-les d'actions dinérentes; le résuttatest. dans
tes trois cas, un changement de sens, et pour cette raison, le
linguiste est disposé &les grouper; mais les trois procès sont
spécifiquement distincts et n'ont en réattté rien de commun
que le résuttat, si bien que, dans une étude réellemeut scien-
titique, it y a lieu tie les traiter séparément.

Quelques changements, en nombre assex restreint du reste,


procèdent de causes proprement linguistiques ils provien-
nent de la structure de certaines phrases, où tel mot
parait
jouer un rôle spécial. Ainsi, dans les phrases négatives, inter-
rogatives ou conditionnettes. un mot vague comme AnmM<
cAM<'se trouve souvent avoir une valeur tout a fait
indéfinie;
ainsi qu'on t'a déjà note, les mots n'éveiitent en
générât pas
expressément t'image desobjetsauxquetsitssont associés; et
dans des tours de ce genre, très vagues par eux mêmeset ren-
dus ph)s
inexpressifs encorepar ta fréquente répétition, aucune
image n'est évoquée, ni chez cetui qui parte, ni chez celui qui
écoute; le mot arménien moderne MM~«« l'homme », dans
une phrase tetteqne M~-t/tft'/< « nul homme n'est ici iil
n'y
a personne) » ou ))x~/< f~r « un homme est venu?
(quel.
qu'un cst-itvenu 7)a déjit tu vatenrd'un indéfini ['ur et simple
le mot MtOMMcc « homme Hs'emploie dota mêmemanière dans
tes textes gotiques, les plus nnciens textes
germaniques suivis
qu'on possède; le mot « homme est susceptible d'acquérir
ainsi ta valeur d'uu indéfini, et c'est par ce procède
que le
français on (continuation du tatin Aorno),t'atiemand et anglais
MMH(correspondant au gotique watOH'oont
pris leur sens
caractéristique. Le mot latin <<v signifiait autre a, quand
il s'agit de deux objets, par conséquent « second, i'un des
deux »; mais dans une phrase négative, a~o' ne se
distingue
pas essentiellement le
pour sens de oh«.<« autre par rapport
à plus de deux la phrase d'Ovide N<'<y)«'<'n<Mt ~Mo~M'a
tv~«f peut se traduire a volonté « il n'y a pas un second
espoir », ou « il n'y a pas d'autre espoir », sans que le sens
soit au fond changé; te mot o~f<-a pris dans ce
type de
phrases )a valeur de <t<<«f!; cette valeur aéte transportée dans
des phrases quelconques, et les langues romaines, laissant
tomber «<<«; n'ont conservé que < pour exprimer le sens
<0 L'AXM~ XOCIOLOOCCE. i90N-t90e

eln.Wra
de«autreM; lola ritann..ilin.. rln.mnnn..nfti n1 ~lm emnnwln
dtsparitionducomparatit et du superlatif avait
du reste fait perdre l'habitude d'opposer ta comparaisou
entre deux objets (type c~/t'of nMKKHMt « la plus forte des
deux mains 1 ta comparaison entre ptusteors (t«/t<<'«wtM
<'«'o<<f<)le ph)sfort des hommes"). Demême, sous t'iuftuence
de K< tes muts français ~w, <'<fM.pt'fOKKf ont pris, dans
les phrases négatives, une valeur négative, si bien que la
négation «f est devenue inutile dans le français actuel et
que /M.s',;-<M,//<oKM<' sont négatifs par eux-mêmes dans ta
tangue famitiere et courante. Le mot lutin WH~M plus, de
ptus, Lien plus M.ptacc en tête de la phrase, comme il arrive
déjà en tatin, (ait l'effet d'une tiaisoa entre deux ])hraseset
devient le français M)~. On le voit, tous ces procès purement
tinguistifjues aboutissent moins à créer un changement de
sens qu'à transformer des mots il sens concret en simples
outils grammaticaux, eu ctements do construction de ta
phrase. C'est nue conséquence immédiate de la nature même
du procès eu question.
Inversement, les catégories granunaticales servent parfois
u transformer ie sens d'un mot le latin /MM<o servait à
indiquer t' '< t)omn)['en tant qu'être humain, sans accop.
tion (le sexe mais le genre ~rannnaticat (te /MM)<) '~tait to
masculin qui. ta ou il a une vuleur définie, a cette de désigner
le sexe mate; te représentant roman de /<)f) a été amen6
ainsi à joindre au sens de « etr': humain cetui de ttomme
de sexe masculin et le mut ''«'. qui avait ce sens en latin
ancien, a été etimiue. Une même racine fournit en grec un
aoriste signinitnt voir et un parfait signifiant « je
sais '<x: ces deux sens sont anciens, car ils se retrouvent
l'un dans latin nWw. etc., l'autre dans sanskrit re~< « je
sais ?. gotique t< fattemand~'fMt.etc.. et le slave oppose
également t'<W/<« voir a à r~<< « savoirs; its tiennent à ce
que l'aoriste indiquant faction pure et simple se prête a noter
une simple sensation « voir tandis que le parfait, qui
indique le résultat acquis d'un acte antérieur, convient pour
signifier « savoir
Ces cas uir l'agent essentiel du changement est ta forme
grammaticale sont d'une espèce assez rare, car les catégories
grammaticales qui repondent à quoique réalité objective
sont en petit nombre, et par suite les conditions de réali-
sation de ces procès ne se rencontrent pas très souvent;
mais la forme grammaticate du mot est partout l'un des
– COMMEST
A. M)!)).f.KT. M! MOTS
CMAtiMNT CRSEftt tt
élémentsdont dépend le changement ou le maintiendu
sens.

Un second type de changements de sens est celui où les


chosesexprimées par les mots viennent à changer. Les mots
français ~-<' et w~c sont la continuation exacte des mots
indo-européens qui indiquaient le père et ta mère, et pour-
tant les muts français ne sont pas associés aux mêmes
repr<
sentationsquates mots indo-européens correspondants; ces
mots indo européens désignaient des relations sociales défi-
nies bien piutot qu'ils ne visaient la retation de
paternité et
de maternité physiologiques, cette dernière étant
exprimée
pur des mots qui sont en latin ~'«tfo/'et !/<w<n'.r;mais la
structure sociale ayant changé, ta famille patriarcale indo-
européenne ayant disparu, les mots ~/<- et m~'f expriment
avant tout la paternité et la maternité
physiques; et des
lors on est conduit à appliquer les mots de p<'Tcet m~'c aux
animaux; eu français populaire, un ~t'rcest un « mate o, et
une wtTf une <-temette M,et ce sens est si
complètement
développe qu'il y a des patois français où les fortnes locales
de ~-<' et wcffsiguinent simplement « mate » et « femelle »
d'animaux, et où )'on recourt aux formes françaises com-
munes pour désigner prupretueut te « père et ia « mère w;
dans les anciennes tangues indu européennes, les mots
(lui
co-respondetit au tatiu et wa~ M'admettent pas cet
omptoi.
tjn autre exemple montre à quels changements
étranges
peut entrainex la variation des choses. La peine iulligécaux
crimiuels français a uu certain moment a été de les
envoyer
ramer sur les y<t~-<'idu roi; lu locution <'«rm/ ~u?
~M~'M
était donc une manière d'exprimer fa condamnation à une
peine };rave; ou a cessé ensuite d'cmptoyer les rames sur les
vaisseaux, les criminels ont été envoyés dans des bagnes de
terre ferme; mais l'expression cMt-o~' «t<~j/«~'Ma subsisté,
et un <<f)( a été un forçat qui subissait sa peine dans
une sorte de prison; le terme est maintenant en voiede dis-
parition, mais dans la mesure où l'on s'en sert encore, il n'a
ptus d'autre valeur que celle de forçat.
Les changements de ce genre atteignent constamment
presque tous tes.ntots mais on ne les remarque que lorsqu'ils
présentent quelque chosede singulier et d'étrange on dit du
~w (tatin ~«~ de chinons; la p/Mmfde fer est substi-
i9t5-)906
L'AiiSKESOC)Ot.OatQUE.

tuée à la ~!<w d'oie sans que le nom ait varie; et ainsi de


suite les changements de choses ne se traduisent que d'une
manière restreinte par des changements de mots car ka
mots étant associes a des représentations toujours très com-
ont
plexes s'associent facilement il des représentations qui
avec celles d'une génération précédente quelques traits com-
muas. Kt c'est ainsi que ta variation de sens de beaucoup de
mots, c'est-à-dire au fond la variation des HoUousauxquelles
est associé le nom donne, traduit des changements sociaux
profonds toute l'histoire de la société grecque se reitéchit
indirectement dans le contraste entre le compagnon do
et la
guerre et d'expédition Maritime homérique, l'<
courtisane athénienne ou aiexandrine, t'~x~x.
De cette catégorie il faut rapprocher les changements qui
ont lieu quand un mot doit en remplacer uu autre frappe de
quelque tabou, ou, ce qui est un fait d'espèce voisine, éliminé
pour quoique raison de convenance si les noms propres de !a
prostituée sont évites par convenance, on est conduit ft asso-
cier à la prostituée le nom de la femme mariée; ot c'est ainsi
que ~u'ff, puis /<?' ont été apj)eiés successivement à fournir
le nom de ta fille publique il y a ici une application d'un
nom a un objet'dont il n'était pas le nom propre, mais qui a été
attribue fi cet objet par un acte exactement comparante à
celui qui a fait nommer p<t(~cla poiute de fer substituée à la
piume d'oie tailtéc qu'on employait antérieurement la cause
initiale est ici de nature sociale, mais cette cause sociale agit
à peu près de la même manière qu'agit te changement de la
réalité désignée par ienom.
Un même mot change de sens suivant les lieux; ainsi un
mot iudo-europeon'~< qui désigne un « endroit par où ou
peutpasser".sii;nine. suivant te eus, un pont, une porte, un gué
(ces trois sens sont attestes en ancien iranien, dans ta langue
de t'Avesta); c'est le hasard des circonstances locales qui fait
que le latin ne garde po~tMqu'au sens de « port (tandis que
le mot voisin ;wM prend celui de « porte ~), et que le gantois
n~t-dans ~tfM MM~M « champdu g"6 le vieux gattois r~ et
l'anglo-saxon /br<<,vieux haut allemand /<«'< (qui sont le
même mot) conservent seulement la valeur de « gué M.
Les développements de sens reflètent l'organisation sociale.
l'organisation domestique, Il est intéressant par exemple de
voir comment le mot qui signifie « dehors a provient du nom
de la porte, ainsi en latin ~'as et /bn< en grec M?~ t~Mt,
A. MMU~T.– COMMKtT
<,ËX
MOT!!
CttAttnfttT
OB!<E!fS <3
01% eu arm.1eliail
'~?T~ armemen «Mt'x.on persan :<Mf; ~# .II" ..à
et ceci coïncide
avec le fait que simultanément a dehors, se dit « au champ »
Mc'està-dire «hors de ta maison dans iriandaisoMMM~
« foras » et tMMM~«foris~),& côte do ot(«/Kcimmp dans
bretou <'nMt<<(~,gattoistM)«~ à côté de )M< M«tM« champ",
dans lituanien <««/Mt(,~txA'c.à côte de ~t<<M « champ » et
dans annéuien ar/aA'/Mà côte de «/< « champ ce sont tes
expressions qui avaient cours dans chacune des grandes
familles qui étaient l'unité sociato par excetience on yoppo-
sait l'enclos famitiat, te <<corslave, à tout ce qui était en
dehors, notamment aux champs. – Unmot tel que le latin
~oM.w « promise x prend le sens de « fiancée Md'ou daas
certaiaes langues romaues celui d' « épouse », parce que le
« je promets est ta terme rituel
verbe latin .<tp<Mtf<fo pro-
nonce par le père pour répondre « oui » à un prétendant à
la tnain de su fille.
Et ceci amène naturellement à envisager l'ordre des causes
qui forme l'objet principal do la présente étude, la reparti-
tion des hommes de même tangue on groupes distincts c'est
de cette hétérogénéité des hommes de même tangue que pro-
cèdent avant tout le phjs grand nombre (tes changements de
sens. et saus doute tous ceux qui ne s'expliquent pas par tes
causes précitées.

III
.A
L'action de la division des hommes en classes distinctes sur
le seus (tesmots a déjà été souvent signalée par les auteurs qui
ont écrit sur la sémantique et M.Breat en particulier l'a
exprimée avec une grande précision :« Amesure qu'uue civi-
lisation gnguo en variété et en richesse, les occupations, tes
actes, les intérêts dont se compose ta vie do la société se
partasent eutrediflérents~roupcsd hommes: ni t'etatd'esprit,
ni la direction de l'activité ne sont tes mêmes citez le prêtre,
le soldat, i'homme politique, l'agriculteur. Bien qu'ils aient
hérite de la même langue tes mots se colorent chez eux d'une
nuance distincte, taquette s'y fixe et finit par y adhérer.
Au mot <<'o/~<toK,s'il est prononce par un chirurgien, nous
voyons un patient, une plaie, des instruments pour couperet
taitter; supposez un militaire qui parle, nous pensons à des
armées en campagne que ce soit un financier, nous compre*
nons qu'il s'agit de capitaux en mouvement; un maltre de
L'A!!t)~OCMtOMOCE.iimS.i9M

calcul, Il est question d'additions et de soustractions'. Chaquo


science, chaque art, chaque métier, en composant sa termi-
nologie marque de sou etnpt'eiute les mots de la tauguo
commune (~M< tle f<'(Kfn<f«yK< 3" MM.,p. 283et suiv.; voir
surtout les chapitres de la 7'~<<t«', p. 143et suiv., et~'x~
<'a~~<«'fM<«'<' de pn~M;)< p. tSt et suiv.). On trouvera (tes
observations analogues de L. Duvau, .tO<M de ~.s'tV~t/c
<<K~«M<<~)«', XHt.~34et suiv., de M. Meriu~er, /H<~<TMM-
Mfw/x'o/'MAM~fK.XVtLde M. Schuc)i:)rdt, dans sou travail
sur ~OMW,<)<~M~tc/<~ de l'Académie de Vienne, phit.
hist. e). vol. CXLt (année i8')!)) on consultera aussi Roques
3M7tO~M <~M<0<Ojj~M('.<,~OM/'M<;<</('.<
MfHMh-,août t0t)~. i)at)S
sa publication dédiée a Adolf Mussafia (Craz, )90S), AI.Schu-
chardt écrit « Bien que Furigine de tous des mots signifiant
« devoir « aH. Mt«MfM en itulien diaiecta)~ ne soit pas ectuir-
cie, il sonble qu'il 8'y réneehisse surtout des diflereuces
sociales. Le devoir de l'esclave n'est pas celui du utattre,
l'esclave aura aussi facilement uu m<7t< Ht<KM~<'<'<)<M<
est aux
lèvres que le maitre un H«7t< <'f~t'<H.
Le lait (oadameutat est donc qu'un mot qui, dans la langue
commune d'une société,a un seus etendu,s'appHquo,daas un
des groupes restreints qui existent a l'intérieur de cette
société, à des objets plus ctroitement df termines, et inverse-
ment M. ~jerin~rdit très bien, dans /M(/~<'<M(M;.ff/tt' ~-<-
t'/<«~('M.X\'tU, iM:<funmotehtrgit sa signification quand il
passe d'un cercle étroit il un cercle plus étendu; il la rétrécit
quand it passe d'un cercle étendu à un cercle plus étroit M.
L'exemple du mot o~Mt/OMdéfinit assez le principe pour
qu'il soit inutite d eu ajouter d'autres; aussi bieu le fait est-il
d'expérience courante. Chaquegrouped'hommes ulilise d'uue
manière particuiiere les ressources générâtes de la langue.
Les groupes où le sens des mots se précise ainsi ne sont pas
setttemcut des groupes professionnels tout ensemble d'indi-
vidus, qui a. a quelque point de vue que ce soit, des rotations
spéciales afinturieurd'une société a, parh't même, des notions
spéciates et obéit à des convenances spéciales au petit groupe
qu'il constitue, soit transitoiretnent.soit d'une manière per-
manente; or, la signification d'uu mot est définie par t'en-
sembte des notions auxqueties est associé le mot, et les asso-

1. M.B<'<i:tt
aurait))Uaj'))])<'r<)U'!m':t')t)r''))'s()t!Vin
'i'<B''fcy.~M'<'aff'M
<)'!<)Hn''
));)n)')<t))!de vitt,et ~ue[outh' tt'uu'tcy eutettJpar t'~<t<'<~)r''«-
<wfM un vittd': <:uap!tj~t.
A. MEtLLET. – COMMBKTLES MOTSCM~ORXT M SEX? <&
g
t:t~~tî<tA~~tA*i,t-t
ctattous <ttM6reatévidemment suivant le groupe où le mot est
employé. Le vocabulaire des femmesn'est pas identique à
celui des hommes le mot AaM~' a, eu fraucais, uuo tout
autre valeur chez les femmes que chez les hommes,
parce
qu'il s'applique à un acte dont te caractère et t'importance
sonteutierement différents. Ailleurs c'est par convenance
que
tes femmes s'expriment autrement que les hommes on cite
par exemple un dialecte serbe où les femmes éviteut le nom
propre du b<auf,<fM-/f~,employé par les hommes, parce que
ce mot a eu même temps le sens de «
p<'M<H, et recoureut à
d'autres mots. On emploie partiettement une
tcrmiuotogie
spéciale à la caserne, dans un groupe d'étudiants, dans un
groupe sportif; et, il importe de le noter, les mêmes individus
appartiennent simultanément ou successivement à plusieurs
des groupes en question, si bien qu'ils subissent à la fois ou
a divers moments do leur vie des inttuences diverses.
Les hommes qui exercent une même profession out a dési-
gner un grand nombre d'objets et de notions pour lesquels la
langue commune n'a pas do noms parce que le commun des
hommes ne s'en occupe pas. Beaucoup de ces
désignations
sont obtenues eu attribuant à des objets te nom d'autres
objets
avec lesquels ceux-ci ont une ressemblance ou
plus moins
lointaine; on désigne ainsi~ous le nom dec/~nv telle machine
servant a porter, l'anglais c«f « citât » est aussi un
crampon
qui sert à saisir l'ancre ~d'après les grilles du chat, etc.). O.n
n'enteud marquer par là que des analogies
vagues, et très
souvent, au lieu de recourir au mot tui-meme, ou se sert d'un
dérive le c/«'M/~ est autre chose que le c/«'M/, la MMKc~c
autre cboseque la M«<Mce procède de derivatiou est de
re"1e
en russe, où le « bec d'une cafetière est un ~t/~ et non
MM « nez a (voir Boyer et Spérauski, .t/~tMW</<-nf-w
p. t3, M.4;.
Quelle que soit la. nature du groupe considère, le sens des
mots est sujet à y varier non seulement en raison des circons-
tances spéciales qui 'te. déterminent, comme il arrive
pat-
exempte pour le mot o~/M; mais aussi en raiso.ndo ce
qu'H s'agit d'uu groupe plus ou moins isole du re~dc la
société, plus ou moins ft-rme, ptus ou moins autouomc car
la variation du vocabulaire ne se limite
pas a ce qu'exige la
nature même du groupe elle est grossie
inteutionuettement
par suite de la tendance qu'a chaque groupe it marquer exté-
rieurement sou indépendance et sou originalité; taudis
que
MOS-t90<:
t/AXX~ SUCtOLOUtOUE.

l'action de la société générale tcud &uniformiser la tangue,


l'action des groupements particuliers tend & différencier
sinon la prononciation et la grammaire, qui restent seusibte-
ment unes, du moins le vocabutaire des individus qui y
prennent part; it y a là deux tendances antagonistes qui
résultent immédiatement etdu caractère do ta tangue géuérate
et du rote spécial des langues particulières.
Les langues de groupes particuliers deviennent ainsi des
argots, et ces argots eux-mêmes se constituent parfois en
tangues artificielles, par des a)t'rations systématiques. ainsi
eu France le jargon des bouchers, le /o«c/wMmf ce qui
montre bien que le fait est naturel, c'est qu'il se retrouve
dans des tangues tout à fait différentes. M. Chéon décrit
aiusi tes argots des marchands de porcs, des marchands do
grain, des sampaniers, des chanteuses. etc., du Tonkin, qui
sont autant de déformations de t'annamite (voir ~««ctt'M</<*
l'École/)-f!«f««e(<'A.F~'fM<c-(~'«'M(,
V, 47 et suiv.,).
L'action de la tendance aux innovations de sens dans tes
langues particulières est d'aitteurs (aciiiteepar plusieurs cir.
constUHces.Uaasun groupelimite, il est souvent question des
mêmes choses les associations d'idées sont les mêmes chex
les divers individus, et t'un s'y entend sans avoir besoin de
préciser d'autre part ce qui, pour une personne étrangère
au groupe, serait obscurest clair pourles membresdu groupe
des t'instantquecertaiusprocedesd'cxpressionout commencé
d avoir cours, qu'une manière s'y est créée.
Ainsi s'explique le trait caractéristique des changements
de sens argotiques que M. Schwob et G. Cuieysse ont mis en
évidence (.t/t-wooM</<' ~t'Mt'' f/<'<<~«M<«y«c. VII, 33et suiv..)
la dérivation synonymique. Si un mot A a simultanément
deux significations, l'une .r dans la langue generate, l'antre y
est argot, tous les synonymes approximatifs du mot A de
la langue générale au sens -r seront admis en argot à avoir la
signification y de l'argot; par exemple, si polir est employé
en argot au sens de « voler », qui se rencontre déjà chez
Vition, on pourra employer de mOuc /M<r~ <MMM', .WM!~r
ttc~o~cr; si to~'c signifie une fois « tromper en argot, on
pourra donner le même sens ù /~<, M~ntp~r, etc. Le souci
de demeurer inintelligible au vulgaire est pour beaucoup
dans le développement considérable qu'a reçu le procédé en
argot; mais le principe même n'est pas propre à l'argot
entendu au sens étroit, et le procédé se retrouve, en une
A. MEtU.ET. COMMENTt.ES MOTS OtASnKST M SfX!! n

mesure plus ou mons ctenouo. aans toutes les tangues de


groupes particuliers; par exemple, dans ou groupe où l'on
s'est mis employer des adverbes tels quo <<'n'<M<'M)fH< pour
exprimer ce que la langue commune indique par fn~, ou est
conduit à employer & l'occasion tous tes synonymes approxi-
maUfstuts <jue<)/<!<)~'Mt('M~ t'<~M~M<'mfM~ ou des adverbes
de même sorte; c'est sans doute à quoiquesynonymie de ce
genre que les formes négatives ~<M,po(Mf,m«'du français doi-
vent leur origine du jour où l'un do ces mots a pris une
vak'ur proprement négative, il a éliminé les autres; Hx'eest
sorti de tout l'usage français, poo)<de l'usage dans la langue
parlée. et il n'est resté que ~M, lequel a cess'~ d'être une
détft'tninatiou de ta négation, pour devenir par tui-méme la
ué~Uon uauetteen français pHrté. De p<n'&4He& modificaUons
du i-ens des mots par synonymie ne s'expliquent que dans des
groupes fermes; la résistance à t'innovation linguistique, qui
est chose normate dans t'ensembte du groupe social, est
anuautic sur un point particulier dans le petit groupe en
question où, en se singularisant à t'egard de t'eosembte,
l'individu ne fait que mieux marquer sa solidarité avec le
groupe étroit dont il fait partie.
L'une des causes qui font que les groupes particuliers sont
éminemment propres à modifier leur vocabulaire, c'est que
les t'tements qui coustitueut chaque groupe ne sont souvent
pas homogènes au point de vue linguistique et que. de plus,
ils sont soumis à des innuencosétrangères. En (*(îet)csgrou-
pements qui se forment il l'intérieur d'uue société, et notam-
ment tes groupements professionnels, sont composesde gens
qui ue sont pas nécessairement issus d'une m6mo tocatite, ni
même d'une même région, et (font, par suite, ia tangue n'est
pas tdcutiquo par eUe-meme et sans qu'on fasse intervenir
faction de l'une quelconque des langues locales eu question,
cette absence d'homogénéité est évidemment une cause d'ins-
tabilité et d'incertitude, et – on ne t'a pas assez remarqué –
c'est t'une des priucipales causes, la principale peut-être, de
tous les changementslinguistiques, da ceux de la prononcia-
tion et de la grammaire comme de ceux du vocabulaire, des
changements spontanés comme des emprunts.
I)e ptus, les éléments étrangers tendent &introduire dans
la tangue du groupe des formes de tour propre langue
c'est ainsi que la langue des étudiants allemands renferme des
mots d'origines dialectales très diverses dans sa .S<«<~t<<'K-
UMifHMit. – Année sociot., <t05-!M6. S
)8 t/AXN~E~CM).of!t(tt'E. tMS-tMO

~'f«'A< 6X,M.Ktuge en fournit des exemples, notamment le


bas atiemand ynofcau lieu du haut attemand yfHoxoc« compa.
gnon M.M. Hurn fait la mémo remarque pour ht tangue des
soldats attemands, dans sa ~'o<(~f<'n</M'<!<)f,
9 et suiv. Cette
influence dctémeuts étrangers se manifeste souvent par (tes
traductions ainsi, dans lu langue spéciale des premiers cin'é-
tiens, )'<'ancien qui était le prêtre était désisné par le
mot ':M~M;en grec: dans te groupe des ctu'e.tiensde tangue
tatine, ou se trouvaient metés do nombreux éléments ttette-
niques ou heHeuiscs, le mot fi été gardé tel quel: ou dit /M-
Mc/ qui a subsisté en français sous les formes ~<'c et aussi
/~t<«t««e en vieux français.
On conçoit enfin qu'on puisse recourir à un autre procède
et que, au lieu d'employer le mot eU'au~er, on te traduise,
c'est ce qui a été fait eu Orient en Arménie le mot cn'c
f( ancien a aussi reçu le seus de '< prêtre et le ~forgien
lait exactement de même avec son mot siguinant « ancien M.
Ou bien encore on peut ce qui revient a peu près au môme.
charger un mot national d'un seus étranger; ainsi t'aH~to-
saxon <'('</« bonune libre fqui va à ta guerre), noble a reçu
sous Kuut te sens du mot norrois~tW vice-roi, ~ouvorueur
de province » qui était reconnu par le sujet parlant pour
identique au motanglais: sous la domination normande, le
même coWa servi d'équivalent au français <'oMf<et c'est la
valeur que <wh) encore eu an~iais moderne.
t)ece doubfe procède d'emprunt et de traduction de termes
étrangers it resutteque les vocabulaires des groupes purticu-
liers qui sont en relation avec des groupes pareils dans des
pays partant d'autres tangues présentent d'ordinaire un Krand
nombre de ressembtanct's. Le vocabulaire militaire par
exempte est il peu près le mente d'un bout de t'Europe à
l'autre.
Le fait est particulièrement sensible dans les groupes com-
poses de savant:), ou bien ou t'etcment scientifique tient une
place importante. Les savants, opérant sur des idées qui no
sauraient recevoir une existence sensible que par te tangage,
sont très sujets à créer des vocabulaires spéciaux dont t'usa~e
se répand rapidement dans tes pays intéressés. Et conune ta
science est éminemment internationate. testermes particuliers
inventés par les savants sont ou reproduits on traduits dans
desKroupes qui partent tes tangues communes les ptus diver*
ses. L'un des meilleurs exemples de ce fait est fourni par la
A. MEtt.LBt. COMMKtT).t!~ MOTSCOASURSTCR SKXS <9

scolastique dont la tangun a eu un caractère éminemment


européen, et a laquelle t'Huropo doit la plus grande partie do
ce que, dans tu ttigarrure do ses tangues, elle a d'unité de voca-
butaire et d'unité de sens des mots. tJn mot comme tetatin
foo.«'«'H<M a pris dans la tangue de t'écoto unseusbien défini,
et les groupes savants ont employé ce mot mémo eu français
les nécessitésde la traduction des textes étrangers et te d6sir
d'exprimer exactement la même idéeont fait rendre !a mémo
idée par les savants germaniques au moyen de Mf~tMt't en
gotique, de s'tCtXMH!, en vieux haut-aiiemaud (aiiemand
moderne ~<f.M<'n~.Souvent les mots techniques do ce genre
sont traduits littéralement et n'ont guère de sens dans lu lan-
gueoùiis sont transférés; ainsi le nom dot'hommoquiade la
pitié latin, tHM~tFo~, a été traduit tUtératement en gotique
<«'w<t-A(tM'~ et a passe du germanique
(allemand t'M/'Mt-/(frj«y~
en slave, par exemple russe mfh-Mn~ Ce sont là do pures
transcriptions cicricuies de mots latins.
Quand,commeitestarrive assez souventaucoursde l'histoire,
teseiementsdominantsd'uue nation ont parie une tanguediue-
rente de celle des autres groupes, tes parties do la nation,qui
approchent immédiatement ta casiedominantoetquiuecessai-
re<nenti)pprennent plus ou moins ta tangue do cette caste se
cuostituent un vocabutairc où figurent un grand nombre de
termes étrangers au moins pour les notions qui importent à
la caste. Le uom vieil anglais do t'armée Ac/'ea été etinuno
dans le tangage des gens qui entouraient l'aristocratie nor-
mandfau profit des mots d'origine française «noy et Ao.
A t'interieur d'une langue donnée, définie par une pronon-
ciation une et surtout par l'identité des formes gramtnati-
cales, il y a en réalité autant de voeabutaires particuliers qu'il
y a de groupes sociaux ayant une autouomie dans la société
qui parte cette langue. et tout groupe d'hommes a ses dési-
gnations speciates, non soutementde ce qui lui est particulier,
mais aussi de nombreuses choses qui lui sont communes
avec les autres membres des groupes plus étendus dont ces
hommes font partie, les exemples pourraient aisément 6tro
multipliés; les types indiqués suffisent à fixer les idées.

Les changements de sens qui viennent d'être sommairement


décrits ne restent pas confinés dans les cercles où ils se pro-
cluiscut. Une fois sortis des groupements particuliers où ils
ne figurent que d'une façon transitoire ou périodique, les
SO L'ASXKB t90H9M
SOCMt.OUtQUE.
individus n'échappent pas aux habitudes qu'ils y ont contrac-
ta, et même quaud Ils ont ailaire à des personnes étrangères
aux divers groupes dout ils font eux-mêmespartie, ils restent
sujets ù employer les mots avec le sens que ceux-ci. oot pris
dans uu groupe. D'autre part, s'il s'agit de groupes qui ont un
prestige, notamment de groujtes aristocratiques ou do grou-
pes savants, les individus qui n'y ont pas accès se plaisent à
en reproduire les usages, et notammentle vocabulaire; ainsi
des mots germaniquesqui dési~naieut anciennement le a chef»,
le « seigneur », à savoir p'd et tn</t~H, te premier u'apparatt
plus en vieux haut allemand qu'on fonction de vocatif, pour
interpeller, et le second sert presque uniquement designer
« Dieu » (le seigneurcéleste; le c)tef terrestre, te seigneur est
désigné par un mot calqué sur le latin w<w, le mot /<?'o,
et ce mut nouveau, emprunté par l'aristocratie germanique à
ta nomenclature latine, a si bien remplacé dans tout t'en-
semble de l'allemand les vieux mots que, dès le xf siècle, le
vieux haut allemand tend à employer Mro mémo pour Dieu
et qu'aujourd'hui seul subsiste le mot //< (voir Ebrismaun.
!)'or<iK'ht<M~,YH.p. n3 etsuiv). Cette
Xct<t:)/'</)u-<<t'ttfi!t'))t'
extension est d'ailleurs nécessniredans beaucoup de cas car
c'est seulement dans les vocabulaires spéciaux que nombre
de notions nouvelles ont trouva d'abordune expression propre
et exacte.
Les sens particuliers qui se sont produits dans des groupe-
ments étroits ont donc de nombreuses occasions de passer a
la tangue commune, soit par mode, soit par nécessite; il y a
là de véritables ('M!p)'M)i<ù t'intcrieur d'une même langue.

tt importe de définir ici ce que l'on entend en linguistique


par l'emprunt.
Soit une langue considérée à deux moments successifs de
sou développement le vocabulaire de ta seconde époque con-
sidérée se compose de deux parties, l'une qui continue le
vocabutaire de ta première ou qui a été constituée sur place
dans l'intervalle à l'aide d'éléments compris dans ce voca-
butaire, l'autre qui provient de langues étrangères (de même
famille ou de familles difTérentes,' s'it arrive que quelque
mot soit créé de toutes pièces, ce n'est, sembte-t-it, que
d'une manière exceptionnelle, et les faits de ce genre entrent
à peine en ligne de compte. Soit par exemple le tatin à
l'époque de la conquête de la Gaule par les Romains et le
A. MMU.RT. CÛMMBtT ).R!tMOTS CMASOKST M SKt~ St
Il t n-
français (c'est-à-dire la langue do Paris) au commencement
du <x"siècle; H a des mots comme ~'c, <'A«'M, /«)f, etc., qui
continuent simptemeutdcsnmts tatius il y ena commen~«<<<'
ou pf~MOtt qui ont et6 faits sur sol français avec des ete-
ments d'origine tatine, et il y en a d'autres qui sont entresa des
dates diverses:p'-f'fn'est un motqui est entre par te groupechré-
tien à l'époque impériale romaine. suus ta forme p~'M~<<'<
i~tt'n'c.U))mot germanique, apporté partes invasions germa-
niques, et entré dans tatangue pur le groupe des conquérants
qui ont été mattres du pays. a la suite de ces invasions; f«Mp
est un mot italien venu au xV siècle par les éléments militai-
resqui ont tait les campagnes d'Italie <!«''ch* est un mot pris
des avant le x"siècle au latin écrit par les clercs et qui avait
disparu de ln langue commune; f~/m'est un terme do la
langue des marins normands ou picards; /oo< est un terme
do sport venu de l'anglais il y a peu d'années, tnais par rap-
port au latin do l'époque do César, tous les mots en question
sont également empruntés, car aucun n'est la continuation
)Kt~<'n'otMp)«'de mots latius de cette date, ni ne s'explique
par des formes qui se soient perpétuées dans la tangue sans
interruption entre t'époque de Ccsar et le commencement du
xx~siècle. M D'importe pas que le mot soit emprunte à une
tangue non tndo-euroueGuno. comme il arrive pour ot'«)~<
ou a une langue indo-européenne autre que te latin, comme
~'('<< ~M~'re,ou au latin écrit comme siècle, f«tMF,ou à un
dialecte roman commeC(tn)~,<'(Mt(tr«(/c, ou même à des parters
français plus ou moins prociles du parisien, comme le mot
/b(M.pris à des parlers ruraux, et que sa phonétique dénonce
comme n'étant pas parisien; eu aucun cas il n'y a eu conti*
nuation directe et ininterrompue du mot latin depuis t'epo'
que do César jusqu'au début du xx"siècle, et ceci sutntàà défi-
uir t'CH)~'Mt<< pour la période considérée. On notera que la
nation d'cM~rMM< ne saurait être déllnie qu'à l'intérieur d'une
période strictement délimitée.
Mais d'après ce qui !t été expose ci-dessus, un mot peut
porter toutes les marques phonétiques et morphologiques
auxquelles on recounatt un mot non emprunte; il peut même
avoir subsisté sans interruption dans la tangue, et être néan-
moins au fond un mot <'M~'«x~, si, peudant un temps plus
ou moins long, il n'a plus fait partie de la langue commune
et s'il a été employé seulement dans des groupes sociaux par-
ticuliers. Sans parier des autres causes qui ont pu intervenir,
33 t-'AX~E socMt.OOOCË. <90MM6

c'est sans doute pour n'avoir subsiste que dans le !augage


rurat que des mots tatius comme ~oftcn' K placer H, fM<«tt'c
«être couché )',f«(/ft~'f'Htirer'),Mt<f«/'<'KC))an){er))ont pris
des sens tout particutiers et techniques et ont fourni au
français actuet/MMf/< Mtt('<'<,f/'<!<n', Mtxfr;cestaiusique,
dans le patois françaisde Cttarmey (cautun suissede Mbourg),
le mot/.M «nL'uro.qui repond au français ~<'t«',dispat'atteu ce
sens, mais se maifttientau seus de « crème technique daus
le parier de ce paysde taita~e (voir Gauctmt,f/)(tt<~ ~no<tt''((~t<c,
dans .<«<?'"M)f««f<«'/t .s'(«'/«'M, Festsetu'ift'Motf, p. htt). Au
seus de « couper le bte H,Furetière (cité dans io ~<c~KW)t<t«'f
~<'«<M< de U.ttïfeid, Dartnesteter et Thomas, sous « scier a)
indique que quelques po'souues disent Mj/cr ou ~'«T :)u sens
de « scier N <couper' du b)e; c'est un mot rurat que l'on
avaittrin)s{Mrtcài'aris,tnaisqui aurait tout aussi bien pu
prendre cette tôt meà Paris. A prendre le terme dans un
aeus strict et rigoureux conforme à l'esprit metne de lu défi-
nition, les mots !rançi)is ~HJ/'< etc., sont encore des mots
<'M)~r«t~<<, bien qu'ils n'aient peut-être jamais cessé d'exis-
ter à Paris et qu'ils aient tous les caractères phonétiques et
morphoio~iques de mots français. MM. <:iitierun et Mongin
ont, dans leur ctnde de geograpttie linguistique. St'w </f<M.< /«
C««/t' <~)t«««'.pose ce principe capitat que beaucoup de mots
qui ue se deHoucent pas par leur forme phonétique comme
des emprunts sont ue:mmoiusempruntes à des partors voisins
et peuvent être reconnus pour tels ù certains indices; « le mot
scff~ qui continue le latin .«'<'«/'<'f couper He représente,
d'après ces auteurs, qu'un emploi tout particuUer et spéciale-
ment rurat de ~c«r< à savoir « couper Je bie (avec la faucille
denteteo » c'est un exemple à joindre à poMf~'f,cotuw, etc.
tuversetHcnt, fesmots empruntes ae te sont pas en principe
par la langue gfnerate; c'est dans les groupements particu-
liers qu'on emprunte des mots, et, presque pour chacun des
exemptes cités ci-dessus, ou aperçoit aisément quel est le
groupe qui a fait l'emprunt. C'est par les milieux militaires,
par les conuner~ants et par les prêtres que le germanique a
emprunte au lutin ta grande masse des mots qu'il s'est ussi-
milés à date ancienne; c'est aussi par les milieux militaires
et par les prêtres que le slave a, à date ancienne, reçu des
mots du latin et du germanique; aujourd'hui c'est surtout le
monde du sport qui emprunte des mots à l'anglais, c'est te
monde militaire qui eu emprunte à l'allemand, etc.
A. MEH.LET. COMUMTH!J MOTSCHAX'iKXT
CE SKX~ B3

L'emprunt qui est, de tous les taits linguistiques, le plus


important sans doute a donc uvant.tout des causes sociales,
et comme tes causes sociales sont ici évidentes et que leur
action y est immédiate taudis que pour d'autres faits linguis.
tiques elle est pins obscure et moins directe, ou est allé jus-
qu'à proposer de qualifier les emprunts morphologiques de
faits de linguistique sociale. par opposition aux devetoppe-
ments spontanés qui seraient individuels (Wrede..t/t'c /«)'
~MSf«~<ftfM t/c/' Mt'Mft'o!
S/'roc/M, CX!. p. 33; ii n'ya pus lieu
de discuter ici cette proposition dont il serait du reste aisé de
Montrer l'inexactitude.

La nature et ta portée de l'emprunt étant aiusi définies, on


peut poser eu principe que la langue commune emprunte
beaucoup aux langues particulières. Une languetelle que le
français se compose pour la plus grande partie de mots em-
pruntes. Seuts font exceptionics termes généraux de la iao~ue
commune, et c'est pour cette raison que les tinguistes {ont
reposer sur ce petit nombre de mots leurs théories.
Si les mots sont empruntes par ia ian~ue generaie seulement
pour exprimer ies notions aux'jUcHes lesa associéesla langue
p:n'ticuiierc par iaque!)e ils out passe, il u'y a ricu de p)usaa
eu dire ils demeurent a t'ctat de corps plus ou moins
étrangers, de termes techniques et ue sont dans la langue
commune que des éléments accessoires c'est ie cas qui a le
premier attiré l'attention, mais dont l'importauce est le
moindre.
S'ils pénètrent vraiment dans la langue commune et y sont
employés cuuranuneut, les mots empruntés ne le font qu'en
subissant un changement de sens. La valeur précise et rigou-
reuse d'un terme tient a l'étroitesse d'un milieu où dominent
les mêmes iuteretsetoù l'oa n'a pas besoin de tout exprimer;
sorti de ce milieu étroit auquel il devait sa valeur spéciale,
le mot perd immédiatement de sa précision et tend a devenir
de plus en plus vague. Pour un marchand des rues, f«H)e/o~c
signifie la marchandise quelconque qu'il a entre les mains (et
de mémo pouricchifïonnier;; en entrant dans la languecorn-.
muue. le mot a pris le sens vague de « marchandise do peu de
valeur, mauvaise marchandise u. Soit encore, par exemple, le
motlatin ''«~f!<(~-f<«M);dausla langue du barreau romain, il
désignait « une affaire judicitire, un procès passant de là
dans ja langue commune, il n'a plus signifMqu'une <fauaire
St L'ASIE !!Of:<()LO(MOt;E. fM5.i900

et etum uno « cffusoMsi bieu qu )) pu s apptmuer non seule.


meut A une aftaire, mais un « objet et que e~(Mcest devenu
t'tttt des Motstes plus vagues de toute lu tangue française. Lu
même mot, emprunté, suus forme savante, à ta tanguespéciale
de ta scotastique avec h' sens (te « cause M. qui était te sens
géuérat du mut eulut!)), u passéaussi d:tus ta tatoue commune,
mais avec une valeur deptus en plus i)))pr6ciso et sert u desi.
guer tMu plus Ja cause t'utcieutc uu )a cause Hnitte, mais tout
motif daetiou <<<'««.«'?<'(tui\)ut a « pourquoi?" dans !a
ian~uc pupuiaire. Ht ceci u'etupéehe pas que. au bun'euu. il
n'exige uu nnjt cf«Mc,emprunte uu latiu par les juristes,
uuquet ou {;i)rde suu sens preuiipr tatiu '< (ta)Iairo jttdi-
ciairo M; toutefois counne le terutC appartieut surtout aux
avocats etue dcsigue souvent une.!)ft<)ireqtt CMtant qu'eHe est
coufiecu un avocat, uu mut(;««.«'si~niuaut « unairo u piaider"
a passf eu français cot)))nuu,et toute persouue qui uefeud uu
pin'ti s'attache ù la bonne ou u )a mauvaisec«)Mf; do nouveau
ou se trouve très ioix du point de départ du sens du mot.
De ntOne que t'etupioi dans une tangue particulière déter-
mine uu ctmugemcut de sens, l'emprunt (ait par les tangues
générâtes à uue tangue ~<~<t'«~t'«' eu détermine donc un
autre dans un seus toutdincrent. Et ce n'est qu'une consé-
que)jcpde)M)uaaiercdouts'etahtitteseusdesmots.M. Wuudt.
~/w/<f-. edit.. vot.!t, p. et. suiv., montre bien comment
un juot ne desigue pas uecessairemeut une idée géuérate
pour chaque individu, ieotot ne dési~ue même le plus souvent
quecertitijts objets purticulicrs, qui fout partie de son expé-
rience. Mais [a mut sert eu même temps à d'autres membres
de ta comtuuuauté pour lesquels il désigne d'autres objets
ptusuu moins semblables; il se dépouitto par là de tout ce
qu'it a de particulier, pour ne garder d'autre rote que celui
d'indiquer les seuls caractères communs à tous les objets
désignes par le mot dans uu groupe social douNe; t'entant
qui apprend te mot c/«M<est naturettemcnt porté &ne i'appH-
quer qu'au chien de ta maison, et c'est seulement au fur et à
mesurequ'it entend ce metuemot applique a d'autres animaux
qu it lui ote sou caractère concret et lui attribue une valeur
genératc. Ou voit par ta que la valeur géuerate des tnots est,
dans une très large mesure, uu fait social, et que ta généralité
du sens d'un mot a souvent chance d'être proportiounee à
i'étendue du groupe daus le pat-oiad'un vittage de pasteurs,
te c/t<('M est par excellence le cbieu de berger mais dans uue
– COMMENT
A. MEtU.ET. LESMOTS
CUAXGtMT
BRSËSS !&
titane tetto que iotrançats, le mot c/'«'ttexclut toute associa-
tion spéciale à un type determiue et désigne d'une mauiera
ubstraite une espèce nnitna)e.
tt npparatt ainsi que le principe essentiel du
changement
de sens est daus t'existenee de groupements sociaux à t'inte-
rieur du milieu où une tangue est partee, c'est-à-dire daus un
fait de structure sociato. if st'rait nssurcmeut
chimérique do
prctendre expliquer dès maintenant toute tes transformations
de sens par ce principe un grand aofnbre (te (aits résiste-
raient et uo se laisseraient interpréter qu a t'aidede
supposi.
tinns arbitraires et souvent forcées t histoire des mots n'est
pas assez faite pour qu on puisse, sur aucun domaine, tenter
d'fpuisertous tes cas et démontrer qu'ils se ramènent sans
attcua reste au principe invoqué, ce qui serait le seul
procède
de preuve théoriquement pussih)e; te plus souveut tneme ce
u'est que par hypothèse qu'un peut tracer ta courbe
qu'a sui-
vie le sens d'uu mot eu se transformant. Mais. s est vrai
qu'un chaudement de sens ne puisse pas avoir lieu saus etro
provoqué par uue action deOuie et c est le postulat néces-
saire de toute théorie solide en sémantique te principe
invoque ici est le seul principe eounu et dont
t intervention soit assez puissante pour rendre compte de ta
ptupitrt des faits observes; et d'autre part l'hypothèse se veri-
tte ta où les circonstances permettent de suivre tes faits de
près.

Quelques exemptes montreront comment se font les chau-


gemt'ots de sens et quelle est l'application du principe.
Soit le mot tatiu M«<tM« nid H t'ctymotogie indo-euro-
péeuue en est transparente; c'est le résultat de ta conthinaisott
d'un préverbe '<«'- qui marque mouvementde haut en bas et
d'un nom radical '~«-appartenant à la racine du verbe latin
sc<<< « être établi, être assis ces deux éléments sout do
date indo-europeeuue; le mot a eu aucienncmont un sens très
vaste, eueure conserve daus tes langues indo-européennes
orientâtes en sanskrit et eu arménien; ainsi t'armeuienM~
signifie « lieu où on est ctabti, résidence, séant mais dans
tes tangues ptus occidentales, depuis te st.tve jusqu'au cet-
tique et au latin, le mot,u été limité it un emploi tout particu-
lier – connu tncme du sanskrit, mais ignore de i'armeuien –
celui de lieu où est établi un oiseau, nid »; tes conditions
jittguistiques du lait sont bieu couuues le préverbe 'a cessé
36 ).'AXX~EMCtOt.OOWE. i90S.t906

(t êtreemployé comme préverbe et ne subsiste plus que dans


quelques mots isolés où sa valeur propre n'est plus sensible;
d'autre part, lu racine '.«'(~-n'était })iusreconnaissab)eooa plus
(iau!)'Kfjf/o-, et moins encore dans tes formes que '/< a
prises dans tes diverses langues con'iiderees; maison ignore
quelles conditions défait ont pu déterminer la iinntatiou ({ne
t'isoiement linguistique du mot rendait facile; comme la limi-
tation est de date indo-europeeune, ou ne peut fait'e iu-dessus
que des hypothèses inconsistantes, et i) n'y a lieu que (te ta
constater ici, en attendant que la découverte (le (juetqm*fait
ou quoique obsen'atiou gcuurato permette de déterminer en
quoi groupe spécial )e )uot '/t<~H- a pris son sens particu-
lier il est permis de conjecturer cependant que ce (toit être
un terme de ctmsseur. Uu )Hf~ ).tUttKt~tttainsi obtenn, le
romau a tiré un dérive *««/««'<'<<;(a t'accusatif~, d'où )ta-
HenMf'/Mft',français Mf«(j!;ce (terive désigne natureiioneMt
(i'oiseau~au uid il a ett'*emptoye dans la tangue de la
fauconnerie, pour designer pris au uid; mais pour
le fauconnier, ) oiseau au nid est celui qui n'est pas encore
urcsse et qui est sans habitete c'est cette dernière notiou
qui est pour lui la uotiou dominante. l'assaut de là dans
iaiaugue commune, le mut M<W<«'v, <ttf«.<designer!! doue un
être gauche, maiadroit, emprunte, incapable de se tirer
d'affitiroet necoutpreuant rien. Avec la disparition de la fau-·
couuerie, <«'<<a perdu toute trace de seus technique, d'au-
tant plus que le rapport linguistique entre M«<et M/<«'.<
n'est plus senti par le sujet pariant français;«««.<<' n'a
plus rien de eomtnu))avec le sens étroit du mot «<(«.<,lequel
était déjà singulièrement é)oi};ne de celui de la racitte '~f<
« être assis
Au surplus, !a fauconuerie et, d'uue matiiere ~eueraie, la
chasse, uut fourni beaucoup de termes il la langue commune,
on le sait (voir A. Darmesteter,) </MH)o/.<,p. 97 et suiv.,).
Ces divertissements de cercles aristocratiques ayant un pres-
tige particulier, on s'est plu à employer les mots des iau~ues
speciatesde ces sports, comme de tous les sports, et ou n'a pas
tardé il en oublier la valeur exacte; ~fM/rctel <7wv) sout
aussi des termes dcfauconuerie qui out reçu une signification
étendue. Le mot cA<MWiui-men)e est un exemple t'onar-
quaMe, puisque le mot latin vuigaire «t~/f~v dont il est la
continuation se rattache à c~cn' « prendre et n'a pu rece-
voir sa signification particulière que dans la langue des chas-
– COMMKST
A. MHH.t.KT. LESMOT!!CXAMKXT
BK !.EX.< 27

seurs. Passé de ta langue des chasseurs dans h h<njn<e com-


mune, il signifie « pousser devant soi pour prendre eu
perdant su précision technique, il passe au sens de pousser
devant sut et par suite « mettre deimrs < si i)ien qu'un
mot dont le sens était « teuter de prendre aboutit au sens
d' « éloigner Ici encore, les deux moments. celui de la
tangueparticulière, et celui de tu langue commune, se laissent
bien distinguer.
On u souvent dit que les langues étaient pleines de méta-
phores usées. M. Wundt a déjà montre ce que cette manière
de voir Il de peu précis et m~mo d'inexact au poiut de vue
propronent psychotonique. On voit ntainteuaot, d'un autre
point de vue, combien peu on a ainsi une idéedes procès réels
auxquets sont dus les chaogcttK'ttts de sens. J/c~' signiHe
etytnotu~iquement « ai'order c'est «')ptt~c, et ce senss'est
bieu minntenu par exempte dans le portugais nn'fr; mais
pour un tniu'it), aborder c'est être au terme du voyage si, de
h tangue des marins, le terme passe la langue commune, ii
signifie simplement ce que signifie le français «n'<t''T.Le mot
o~wA' représente un ancien M-<'<t</<m<'<' « tirer la racine ');
dansie tanpt~edescuitivateurs. ce terme estd'usa~e fréquent
etempiuyeen quantité de circonstances; s'il passeu ia langue
commune, la notion de racine disparait, et it ne reste que
Fideo de tirer un objet engage daus quoique chose. Le mot
ft/topf~ empruntéù )a langue des marins de ia côtenormande
ou picarde, signifie « pourvoir un bateau de ce qui est néces-
saire M,et, comme dans la langue technique, l'idée de bateau
va de soi, Il pourvoir de ce qui est nécessaire que le mot
passe daus la langue commune, et <~)<f;)<T n'aura que ce der-
nier seus ou dit dès tors c'/K~f~e (être en piteux équipage).
(équipement militaire~, sans qu'H reste trace du
t~'<(~<'M«'/<<
fait que le centre étymologique du terme est un mut germa-
nique signifiant « bateau M,le nom qui subsiste dans angtais
.!Af)',allemand scAt~ Dans ces cas et dans les cas innom-
brables de ce genre, il n'est pas légitime de parler de figures,
de métaphores, car tant que les mots sont restés dans la
langue particulière, il n'y a pas ou figure proprement parier,
mais emploi d'une manière de s'exprimer où l'idée étymolo-
gique n'arrivait pas aiaptcine conscience: pour un marin qui
aborde, l'idée do rive va. desoi, l'essentiel est qu'il arrive au
but; et quand les mots passent de III tangue spéciale à la
langue commune, ils y passent non avec une valeur étymo-
28 t/AKN~Ë !;uutOL«C«}CE. I90&.tM6

logique qu'ils ont perdue, mais avec tu videur secondaire


qu'ils ont acquise: l'idée d'arriver au rivage qui, pour un
marit). subsiste obscurémentdans «~-<r<'<- est alors ftimin6e
sans mêmequ'où y prenne pu'de. car elle n'était plus aperçue.
Ce u'est pas à dire que t'onptui de ces termes empruntés à
des tangues particulières n'ait pas pour objet de donner à
l'expressiutt plus de (orce et de vivacité la satisfaction
qu'éprouve uu tnarin a parvenir au rivage donuuit au mot
«/'nr<T une force de seus qui manquait natureitement au mot
de ht [:)n~uecommuue même sans qu'on se représente d'une
manière quelconque le dotait d'un échouement de bateau,
<~()f«'<.pris aussi a la tangue des Marins, exprime t'idue qu'on
n'aboutit pas avec plus d'énergie que « ne pas réussir u. Le
iong usage attaibttt tu vatcur des mots, et l'emprunt aux
langues particulières permet de substituera des termes iuex-
pressifs des termes auxquels sont associes des sentiments
ptus vifs. Maisceci ne fournit qu'un motif pour faire emprun-
ter les mots des langues spéciales, et on n'a pas à y chercher
uu procès iudepeudaut de changement de sens.
Les tuitstie ce type sout si naturels qu'on les voit se
repro-
duire d'uue facou indépendante dans des tangues diverses et
à des époques diverses. Eu germanique, une expression com.
posée sij~miant « qui (mansc) le pain avec un autre » a pris,
évidemment dansdesgroupements )niHtaires. tesens do « eom.
paguouM.gotique ~-A<«<~ vieux itaut-aticntand~«~o;sous
i'iunuence germanique, cette expressiou H été exactement
traduite en ruman de lù en français c<M)~MtM (cas sujet,
aujourdhui inusité, sauf la forme fannti&re abrégée co~nt)
et cow/M~ttf/M (cas régime), italien co~«yno, etc.; nutte part
l'idée de « compagnon n'a uu sens plus saisissabte que dans
un corps detruupes,ett'oucoucoitque)a!auguecommunea!t
trouvé ainsi dans la langue militaire une manière d'exprimer
très fortementcette idée; maisdu fait mejnedu passage dans
ta langue commune, la notion de partage du pain, qui avait
assurément cessé de dominer déjà dans la taugue nutitaire,
disparaissait eutiere<ueut,et eu e)fet co<«~MO)tindique sim.
ptetnenten français celui qui est en société intime avec quel*
qu'un de là le mot a de nouveau passe daus une langue par-
ticunere. ceUe des artisans. où il desigue l'ouvrier qui n'est
pas patron et qui travaille pour un patron. Un compose tout
àfaitaua)ugueaugotique~<M«<wa 6te formé, peut-être indé-
pendamment, eu arménien ancien où c~A-tT,littéralement « qui
A. ME)H.KT. MMMtHiT
LESMOTS
CHASnEKT
t)HSMS 29
mange avec », signifie simptement"compagnon les rap.
ports des Gots avec les Arméniens n'ont pas été lissez intimes
pour qu'on soit autorisé Avoir dans l'expression armeuicane
un calque de t'expressiot) germanique; cependaut, la chose
est possible à ta rigueur.
D'autre part, on voit, beaucoup plus tard, la langue miti.
taire fournir uu nouveau terme ayant ce même sens. caxxt-
<'«(/<(-«M«;w<<'estl'espagnol <'«M«/'<K/M e chambrée ma
t'/t'f«)~«~'sadésigné a un compagnon de chambrée M,et, la
notion de compagnon dominant, le mot a passe au sens de
« compagnon » dans !u tangue française commune, et non
seutetnent en français, mais aussi dans les tangues voisines.
notamment en aitemand. Le mot <'<MMm(/c ne si~ninc p:ts
autre cttoso que ce que Sidoine fomp~KOK;mais, surtout au
tUtunen).de !'emprunt à h langue militaire, il avait une force
et une fraîcheur de sens que t'ouptoi daus la langue com-
mune a fait promptement disparattre.
Parfois le point de départ de tout un développement est un
simple nom propre qui prend une valeur déterminée dans un
groupe particulier. Ainsieu t880, un propriétaire d'Irlande
nomme /~c««. a été, au cours du mouvement nationaliste
irlandais, misàt'indcxpartGs voisins Irlandais qui ont refuse
d'avoir aucun rapport avec lui; le procédé a été d'après lui
appelé fo ~t/co/f dans le parti nationaliste irlandais ce mot
a été emprunte pur la langue anglaise commune a iaqueite
t'ontemprunte ensuite les autres langues de l'Europe; quand
on emploie t'augtais ~ot/fo/tet, à plus forte raison, l'alle-
mand <'o</cof<<'< te français /M~co~f<personue ne pense plus
au personnage qui a fourni son nom & ce procédé de tutte
sociale et politique, et il va sans dire que te mot désigne
quelque chose de beaucoup plus vague et plus générât que ce
qu'il désignait dans le milieu rural où it a été créé.
Le fait que le mot est pris à une langue particutiëre n'est
pas moins clair en ce qui concerne l'allemand pA<<< au
sens de personne fermée aux choses de l'esprit » (et le fran-
çais ~/)~f<Mqui a reçu le tn&mesens sur le modèle de l'alle-
mand. au cours du xtx"siècle). C'est seutementdansdes corps
d'étudiants, et parttcuHeremeut d'étudiants eu theotogio, que
le nom de l'ennemi nationsal du peuple élu, celui des Phitis-
tins, a pu, par une association naturelle devenir cctuide tout
le vulgaire, par opposition à un petit groupe d'ctus, ce
qui
est arrive au xvnf siècle; aussitôt que le mot s'est étendu aux
30 t-'AKS~N !!(K!t(tUM!)QUK. 19M-1M6

étudiants des autres (acuités, it a pcis une valeur plus vague


et ptusgenerate, et le sens propre de peupto des PhUistins
s est enacé de plus eu plus; euuu, eu passant dans la langue
commune, ~/«7<~ws'<?stdépouitté presque de toute associa-
tion avec !(; nom biblique et, quaud Schumann a écrit pour
sou CKt-t««'~une marche des attiés de Davidcontre les Phi-
listins, il réveillait par plaisanterie un vieux souvenir efface
bien plus qu'it nefaisait attusion a une chose courante.
On reconnatt souvent ta trace des groupes particuliers où
les mots out sétourné aux nuances de sens qu'ils ont prises.
Un mot connue Mf«'<f/«~.par exempte, a des seus divers sui-
vant le groupe social auquella langue generaie t'it pris. C'est
Un )not;:ertunuique,vcuud!)nstc monde romain par le groupe
des conqut'-rants mititaires; le gei'tnauique Mt«~tA~a<& est
un mot composé qui signifiait « garçon do chevat, garçon
d'<:curie suivantque le mot était employa dans le tangage
de lu cour a designer uu personnage de ta suite royaie charge
de la surveittunce des chevaux ou dans la tangue des garçons
d'écurie proprement dits, il a pris deux seus bien distincts
te w«/<(7<'«'est un haut fonctionnaire du roi, ou bien il est
charge du soin matériel des chevaux; etc'est ainsi qu'ona d'un
côte le «wv<«~ de France, de l'autre le Mf<rA'/<«< ferrant, ou
le <t«(/'<'<'A<(<
des logis, shHpte sous-otHoer. Le co<))M .~«~«~
n existait (ju'à la cour c'est le MMKt'c; et en effet le mot
latin mwM n'a persisté que (tans le tnoude de la com' royale
perdant ainsi le sens de compaguon » pour prendre le sens
particulier de compagnon du roi, dans le vieux français citons
(cas sujet', <'<t' fcas régime); l'idée de « compagnon Métait
expri<n''epar un mot nouveaucomme on t'a vu ci-dessus,p. ?.
D'une manière ptus géuerate, le caractère des groupes spé-
ciaux qui ont parié à un certain moment la langue commune
détermine le caractère des innovations semautiques; les
développements de sens qui se produisent daus les couches
inférieures d'uue population divisée en classes distinctes ne
sont pas les mêmes que celles qui se produisent dans les
couches supérieures. Ainsi l'expression de « voler Mou de
« pleurer bruyamment par M«t«t«/<'r(agir en matou) qui a
été signalée ci-dessus. p. Xest essentiellement populaire. Le
français est la continuation, non du latin classique et tiUe-
rairequi a disparu dans la ruine de la civilisation rotnaino,
ni non plus de ta tangue des chefs germaniques qui ont
dominé ta Uaute à l'époque mérovingienne et à l'époque caro-
– COUUKSt
A. MKt).).ËT. LESMOTS
CHAXGEXT
OKSKSS 3i

tingienne, et qui était le germanique, mais du latin des


couches inférieures de la popututioa; il résulte do ta que des
etcmeuts do vocabulaire .fppartenant à ia tangue du bas
peuple ont remptace des mots latins communs « <«~H«o<(la
rosse) remplace <~)f)M,wt'M~c (mener des troupeaux à force
de cris) se substitue il f/xwc. Dans la seule désignation du
corps humain abondent des exemples do ce genre ~«fM (lu
joue gont!ee) remplace M, pf~tit (peau d'animal) remplace
c«< ~<'< (le jambon)ou <'«?/? tt'articutatioueutre iesabot
et la patte du cbeval) retnptaeetttcrtM (Hrunot.fo<n'f/<'<([
/«H'/t«'//Y«tr«~< i, t3t). C'est pour cela que toute la partie un
peu relevée du vocabulaire des tangues romanes est emprun-
tée, et presque tout entière à ht tangue écrite.
L'étroitesse du point de départ de certains mots qui sont
devenuscourants dans lu langue commune est parfois surpre-
nante. Ainsi le vieux nom indo-européen du « foie fidèle-
ment conserve par le tatin ~t'CMr,a disparu do toutes les
tangues romanes au profit d'un mot de la langue des cuisi-
niers. mot formé lui-même sur un modèle grec qui a subi en
roman mémo des milueuces diverses de ce mot grec, à savoir
/<c«fMH< « ifoie) garni de figues M le nom d'un mets tout par-
ticulier estdevenu le uom d'un organe (voir Cranunont. ~<'n«'
< <«t~t«'.<rfw«)HM,année tUO), p. ISu, avec l'article do
C.Paris, auquel il renvoie). De même on a souvent suppose
que la truie farcie .Mx ~<«HM, ou tout simplement «'n/f(
tpar aitusion au cttevai de Truie) est devenu le non) do la
fctnette du porc; t'hypothesc de l'emprunt une tangue tectt-
nique est le seul moyen de sauver cette etymotogie eootestee.
Ce sontlit des exemples extrêmes, mais qui, par leur carac-
tère excessif même, mettent en pleine évidence quels change-
ments de sens subissent des mots en passant d'un milieu
social dans un autre.
Lesdictiounah'esetymotogiqucs qu'on possède actuellement
taissent presque tout il désirer dans l'indication de ces causes
de changement. Ousait depuis tongtempsque le verbe italique
qui signifie « dire x latin f/<t'c«',osque</<'<cf<M,
dont une trace
se retrouve satrsdoule en irlandais, est apparenteà une grande
famille de mots'dont le sens générât est« montrer, indiquer",

). ).<~)<tt)t<. iciet da)Hta~uite()<*


r!tpptt)!'h< ce))!tWDjt)tc !«'n)-
p')M)-)'uot
)~r as~'x<iisttthts ks uns<)t's a ut)' )H)!t))t't'«)Mo'qui t)~'
~n) fdn!i-
{):<!<
h<'rt~)n' )a)«':t)n«)!nt'<! 'tt't
<'ut<)))tuvu ))mK'< H)t tm-
indo-MU)'<))t''<ht)t's.
&uutrigourcuscmeut
litétuu':ces t'!i))pruch<;u)<:ut! juiUU~par it;~tt'
32 L'Axât! SO(;)Ot,0(!t(tUt!.iM)j-)9(M

celle do grec Ss;x~;n,de sanskrit <af<, do vieux haut aile-


mand :<'fynH~)H. mod. jcf/eM). Mais on ne marque pas par
quel rapport historique (ftfo'c se rattache au sous de « mon-
trer, indiquer Cen'est naturettcment pas par un rétrécisse-
ment abstrait du sens générât de « montrer » ausens spécial de
a dire qui n'en est en effet,!)u point de vue logique, qu'un
cas particulier. Le changement s'est produit sans doute de la
manière suivante. La racine *</<'<7<- « moutrer, indiquer »
s'employait en indo-européen avec une valeur juridique
d<'nnic:"u côte de~!xv'j;jn,qui a un sens gênera), le grec a 0~
qui désigne « l'accusation, le jugentent » a côté de ~f/~), le
vieux haut allemand a ~i/t'tM« accuser », /;M:'f- « aecusa-
tiutt M et le latin même u ut'/M « celui qui dit le droit
t't'<</<< m«Mt't<M<etc., les mots <<'<efWM<«-M, sont des
termes juridiques, f~M~'indique uueprociamation faite dans
des fot'tncs juridiques ou religieuses définies, et )e sens est
encore plus net dans (/<cf<:< l'ombrien ft~<n)«csignifie
a par consécration N.C't'stdansia langue de ta procédure,dans
~')Mf~-t'<'«iu(ti(tuer le droit » par exemple que </«'<<'a paru
avoir le sens de dire"; mai!;ce n'est qu'en passant de la
ianguejuridiqueàtatanguecommuno que~'n't' a fixé le sens
gênerai de « direo; du reste ce verbe est rest~ afiectc a tout
ce qui se dit dans des formes fixes, et notamment à ta parole
publique, et, ainsi que le marquent bien MM.Breai et Baiity
dans leur ~(c~MM(!tn'<wo/o~<<<'{f/lill,oliles emplois juri-
dique!; dugroupe de <<<tWt'sontd'i)iticurssoigNcuse)nent notés,
<fM'<'est reste le terme sutennei qui s'oppose à la causerie
désignée par ~<«. Cet emprunt fait par la langue commune
à ta iangue juridique et religieuse n'est pas un fait isote; car
la racine '/t-<'H.f,celle qui a fourni au latin c~Mc/v,et (lui,
d'après le témoignage concordant de i'indo-iranien etdu tatiu,
avait le sens de « prononcer une fonnute religieuso ou juri-
dique ') a donne au slave et à atbauais des mots qui signi-
fient purement et simplement « dire It est curieux que la
famittedu motstavequi tient exactement ia place de ta racine
*<A- pour le sens, celle de /«~M/t « montrer ait fourni
aussi au russe un verbe dont le sens le plus anciennement
attesté est « prêcher mais qui aujourd'hui siguifie « dire 1)
à savoir <«;«< Un n'a pas toujours ie moyen de déterminer

de la p)tontti<)))<;
t~nut'ittM et')e)afomxttiondes mats,ttmtonindu-earo-
cotuutUH
p~<;n quedausleslanguescuusidt~'ues.
A. Mt.:)t.t.):)'.– UMtMEXT
f.H'. MOT"
):m~.H\'T
))f! SKX< ~j
ave quetque proManune t.)~')')Csuccessivenés emprunts par
tesquets le sens (tes mots s'est progressivement transforme,
mais des exemptes têts que cetnici indiquent un moins eu
quette direction on u cttance d'apercevoir t'exptication des
cttangcments qu'on constate d'une période tin~uistique u un''
autre
Toutetois ou ne saurait demeter tes actions et réactions
comptexes aaxquettes sont (tus tes cttim~nx'nts de sens, ta
où t'histoiredes faits n'est pns <'xf)('ten)ct)tconnue. Sans des
temni~Mi~cshistoriques th'taith's on n'.)umit saus doute pu
Mt't'het'Mt'ecottai)it)'ecn)ntttettt,e'est-u-di)'ed!)ns()ue)s{troupes
sociaux. um))f)tqui<.it:tti<)!)ite)))!)th)"tam))our"!) pu prendre
enfr.m<(is)eseusde"titn))re-pnste.)!V<)ir.i)!H'tnestPter,(~
~m~.p.Stpt'?))h'St)r)emot~f~'f!.Partcf.titmem<'
qu'its dépendent itnmeth.ttetupnt df causes exteneures <)ta
i:)Ut:ue.les chMn~ementssonanti'juf's ne se ttnsst'nt p.)~resti-
tuer par ()es hypoUtesesproprement )itt!i''ti'ptes.
Hest des lors in)possi)))e.ou t'a vu. de donner m)e démons
trittiou en rej;)e de).) théorie proposée ici: cette demonstri)-
tion ne pourrait resuUpr que de t'ex~men de tnns)es<;him~e-
tnents (te sens constatei; <tansutte Jim~uc donnée entre deux
périodes données et de )!)('onst:)tatif)t) que tout <'e qui ne
s'expti<tuepas par de~ causes prt'pretnent tiugui'-tiqu)' ou
pur des changements <)escitoses ttesi~nt'espru\iettt (tu jtassi~e
des mots de tangues partit-utieres a )a tangue commune ou du
passive inverse de la tangue commune a une tangue piti'ticu-
tiere: pareith' constittation est irreaiisabte en r~tnt .tctue) des
connaissancescar on n'a sur aucun domaine tin~uistifjue. te
moyen de procédera um'xamen compte) de cette sorte. Mais
ta même où aucune indication de (ait ne pennet de marquer
par quette série d'emprunts intérieurs un mot a cttange df
seus, ta possibititu de ces passades demeure vraisemhtahte ia
phtpart du temps, et on est oMi;:ede !es supposer si t'ou ut'
veut pas admettre que les générations successives ont par pur
caprice associe des notions dim-rentesa un set)) et même mot.
Les conditions psychiques de ht sémantique sont constantes;
cites sont les mêmes dans les diverses tangues et aux diverses
périodes d'une même ian~ue si donc on veut expliquer ):)
variation, il faut introduire la considération d'un e)e)nent
variable tui-memp. et. étant données les conditions du )an-
t;a!;p,cet etement ne peut être que ta structure de la société
où est partee la tangue considérée.
Ht)'-nKM):)~.–nn~(')")..)''Ot-t''a:<. :t
'tX\tH:)t)).t'.tt-H.Ui.)'W.
t

t\l'

Ces princi)M'<uaf foi-! poses. )a metttode


qu'i) convient
d'appHquer dans )'<tudedt.'h) sémantique ressort, sembte-t-i).
assez ncttemf'nt. !n présence d'un mot donne it convient
d'exannner tout d'abord ia forme du mot et son de~rc d'iso.
<Pm('ntdansh))ani;ue:t)ntnotiso)fsecompf)rtt'autremf'nt
qu'un mot qui fait )M'-tied't))tf!rou)t<Hfaut d'autre part M
n'n'h-Gcutoptt-dL't'innuotct'jto.~ibte de tu forme, du rote dans
la phrase <tf's!)s'.o(-i!(tio))t phoniques ((u'i))'n'itt('(V(tit-(.r:tm-
t))Ot)).~UW< < M;f)/.sf'.f~t<.AA<<<<'(')<f (/M /f</<f/<«'.<
rot/tnf" XLtV, <'t suiv.) Kn secuod )if)). on doit sun'r«
)'t)is)oirc ()t"<choses si~uificps.<)U)rt'its'it snric mut et stu-scs
t'f)n))''xin))si)\-o; ).' )-f'sh'<)uvot::)bu)nit-<)';t)(it).t't surtoot. il
tuut tnarquor )):))-f))t<')sRroupt'ssociaux!t' tnot :) f'-tctranstnis,
pussitnt. d')t)x' h)))!:))'*))!))-ti('u!)6r<':) ta iitnKm*K'ra)t'. ou
itn-ersexn'ttt.ot) txox''d'une hut~ttt' particutit-r'-amte
aotn- ):n)n"t')'t"-t))if-rc.
t~s~~t~dc~o~s~~
tin(-ts.f)Ut.)'ittm)y.<H doit isf))et.<))i)sso)tt d'espaces di)t6-
n'n~'s t))!)i~diUtsla n'iditt- ms (iivHrscsHctioosue se
séparent
pi'sit'sum's des autres: (.))pss'.)pp)i(tu''t)tHoo txëtne mot
tantôt si)m)!tatx')Mt'ntet tHntotsuccessivement: eHes se con-
tr.tt-if'))).
t'f) s'ajout!H)t)<'sunes :tt)x !)utr<'s.ctie~ se combineut
df t<'))csort)' fju'itdevu'ttt souvent mataise dp
mat'quft' ce qui
)'<'vif'ttt!))!)(-u)t(!d'<-))f's.))Pp)u<:JRs passées (te )it):tt~oe
coo)))HU)('.)u\.hutnuMS))!u-tict))H'n'-t sont en grande partie
ios:)isiss!))))('.s:carH ny:tttu)!t!p:)rt d<' tintitepréctsp entre
)<'s tHu~ucs partxiutit'rcs <'t )a tao~uc commune, et dans h)
mf'surc ou tadifMn'occ sévisse ))rcciset-,i)ya réaction cons-
tantf du vocattutairc con)U)m)sur tes vocabtttan'es
particu-
iictsctdcs vo(!abu)ai)-Mp!H'ticu)icrs sur le Yocabutaire
<'0)))mut):<'t'u'cst(jut'{)!)[-abstraction qu'on apuei-ttcsHus
isoler k- jMssaRcdumot d<'):) tangue conwnune dans un voca-
hutaircparticuHo-on ttn-e)S('n)on) dans la ptupart descas.
le passage est incessant, et il y :) va et vient du mot entre les
dcnx vocabutaircs. !.<*scntnptications qui resuttent du croi-
sement de tou'! ces faits d'<'s()t'ccsvarices sont inextncahtes
d'autant ;))~sf)U(-e)):)qm' proct.s cumpfn'tc un nontbre ittimite
d'actions antonomes do chacun''des trois espèces dénnies au
début de ce travai). Ht dp plus ce n'est que p:n-
!npot))ese
MHU.t.Et. COMMET).f!-tM0f< OtAMEtt MHSXNs 35

!{u'on ]MUt apprécier te de~re d iunuence de chacune des


actions qu'on envisage. Haftn il est toujours impussibtc de
taire un demnntjrctnGn).cootptet des actions qui intervien-
nent pour un mot donne, car les renseignements que t'en
possède ne sutHsent jamais pour cota L'examen d'une ques-
tioa (te sémantique se réduit dans ht pratique, 1:)piupart du
temps. n un examen de possiititites et de probabitites, et il
n'est pas licite d'ordinaire d'aboutir :'< (tescunctusions trop
resutument utUnnees ni trop absotues.
Lemot haut-attemand ~pcsi~nifiiut a )'orit;i)ie'<corbemt
~est ta forme du haut-aUetuattd <tui n'pottd exuctetnent n
) uttemaudctasshjue ~<&<'cette fonne a été etnptoyec au moyen
~gepour désigner une monnaie où fi~ ~te de corbeau
<)nise trouve dans les armes de ta vitte de t''ribou)'t; en
th'issau plus t:u'd ou aemptoye la toeme furtne p<mrdesii!ner
nu" chev'd noir M; si lu for)))eétait demeurée confinée en
haat-aHcmand, elle aurait ou peine à se <ixer (in t;e sens,
mais et)c a etc empruntt'e vers le xvn sn''t:)cpar les autres
'iiatectes ationnnds, sans doute dans h's armées de merfc-
uaires qui ctaieut cumposces d'honnnes (te provenances
'iiverscs; <'«~<' n'avait pits dans ces groupes son sens de
corbeau et signifiait seulement « chevai ooir~ C'est en ce
sens que t'attemand moderne a adoptc co terutc. et il en est
resutto que des tors les diatectcs men)' du haut-:d)en)and
out tendu à ùter ce sensde" corbeau Ma «~ et .'t a't'rnptoye)'
pour designer t'oiseau ()ne le mot con))i)un <«A<
Le latin ««~«'désigne io citoyen qui était onicieHentent
~'harj!6d'examiner le vol des oiseaux et de tirer de ta des
onsequeneessur l'issue des itflaires publiques en discussion.
\n point de vue étymologique, c'est uu no<u composu dont te
premier terme est te thème defO'M« oiseau mutité par une
atteratiou phonétique le secoudterme n'était pas reconnais-
'-ithtoet) tatin même. si bien qao. aujourd'hui encore on n'en
sauraitdeterminer la natureet lesens d'une manière certaine
au point de vue tatin. te mot n'est donc pas ctair ponr la
tormo, et a t'aspect d'un mot isoté. Les dérives f««/t<W'<w
prévision de t avenir par t'ausuration Met (tw/xnx- M je
prévois t'avenir pm' i'au~tn'ation ont pris dans la tangue
<p<*ciatedes magistrats romitins. le sens de « prévision
de t'avenir ') qui était ta représentation dominante à leur
point de vue, t'au~uration n'étant qu'un moyen. i)es tors
la tangue commune a été atneuce n employer ce )nut pour
:t" t.'AS!<KKS"t:mHh)H)t:t!.<!)f)t.tUO:i
toute pre\'tst0t) de )a\'(<tUt-.uun)uins()umtd «h voûtait
s'exprinter d'une manière noh)<d''ja dans ta tragédie tatittc
"«~«rct-est cmptuyc pour initier «)<'tn'utteud<t&H; p)us
t':tU!urationd('Vt'na)t m) sitnpte rite auquel on attribuait
moins de {ni. et plus ces muts se tituitaieut. au sens de prévi-
siondet':)\'t'nit'))Ut'k't)'i<))nphedu christianisme rendait enfin
f''sL'u)posMih)e:c'('stc<')ui<p)t'preseutont les mots rontaus
is':usde«t<<~w~))'<mon<;t'f«/«twentatin vut~airo. par
excntpie espagnot 'f';f)/«t si~aitie <' prévoir. s'attendre à tes
mots ~tM~w/ttn«M).M)ft<)())<~)<r;)<Mt ont abouti de leur côte
la tran<tis~K'f< M)<t~'t<r. d'un /<o«~t«-,Mf~/<w.()ui.e))triU)t
to)ttùf<)it<))t)tsit))nt)i!u<'co)n))tmif',t)'ontpus~)'d~tr!)c<'tn6n)<'
dtt'.fnsitucit't) de « provision .).:)ttcntedt')'!tvet)ir M: le mot
(~ i~nd'w/fwn. a pris i'tlui seul le sens de <wtA<wpar
opposition u~f<;t(Mt();/t<n<<M<.d'(j)t't le dO'ive/x't~'f'x.f.qtt'm)
M)'p)i<jU('!ttout c\'L't)(')nentMKrcHb)e. a toute personne h) vo-
ri-iut'du sort.t't)u~t))(') tout cequi est réussi. Hu).ierement
s<-p:)t'<-ttc son st'ns etyututoniqm' put- des circoustanecs lin-
,:uisti')ups,puisf)ist()ri()ufs,<)M~M<tMMaaboutt:)iusie)tf)'u)t-
'))'< t) uusens tt't's vi~uc ))!))'suite du passage du mot de la
htn~'x'des t))!)~i'!trats romains ditnst'dte de cercles de plus
t'uphtsf'tcnftus.
Lf )))ot/f'M~t/M/c lieu ot'ton t'eçoit des ttôtes s'est trouvé
st'pa)'e(ht")t)t~<o~<<do)tti)estdft'ivt'eutHtiu;e))eHet)e
.<u))ixe a <:Ms6d'être productif: it n'y H donc presque
ptos ne)) eu de commun en frauçais unden entre Mf<'et
')< le mot M<<-< :) été applique dans certains groupes d'indi-
vidus à dÈsi~ner ta grande maison oft ils recevnient Dmspi
tatite, of) ils étaient heb(!rj!es;cette grande maison peut être
suivant tes cas un~<<-(-'<t''M, oft t'en reçoit des matadcs et des
inlirmes (c'est aussi le sens de l'italien ~ft/n/c .s~/«/<').
une maison de ville ou ~<if<te vilte, un /<'< de voyageurs,
ou une grande maison partit'uHere. J)e ces sens particuliers,
deux ont survécu et ont passe dans ht hnguc commune en
s'i-iotant d)' plus en plus )'un de l'autre. cèlui d'/t~ de vova-
~eurs,(tui a (om-ni les denvésAM(c<<c)-, /«)<c«<-r<c,
etc., celui
d'/«!<f<particuiier; en ce dernier cas. ce mot a pris dans la
bourgeoisie parisienne du x)x'siècle uu sens tout particulier i
celui de maison séparée consacrée à une seule fanutte. par
opposition aux maisonsde rapport, divisées eu appartements
séparés, et )ou<-esà des iocittaires di)Iérettts; et des lors, on
a pu habiter un c'est-à-dire une petite maison
A. MHtt.t.KT. t:uMMH\T Htt MOTS MttNUKM DE S)iX< 37

'.cparee. Sauf la (or)ne isotee /<()~'<-</«'M.A<)f<'<


ne sert ptus A
<tesit;"ert endroit ou t'en reçoitdes matades.des iutirmes
pour une ruisou historique les maisons de cette sorte étaient
('.sseutiettcment(tes fondatious pieuses, et io nom qui a pré.
valu est ht forme tatiue suvante provenitnt de ta tanjtUf du
t'ter~ /)<~<<«<,d'en /M~f«<; pour ta <neme raison, le mut
Ao~'tfotntu cte aussi emptoy" a un usage analogue sous tu
forme te~èrement (rauciMO /<c et il y a eu repartitiuu
<tusetts e<t français de Paris entre <'A<~<~<, qui reçoit les
tnatitdes, el )'A<M/)«'< lieu de refuge pour tes itttirtxes )'t tes
vieittards. Ces tnots. et surtout le )nut /'<~<< soxt a teur
tour entres ditus ta tangue comutuue avRCt'importanc'' prise
par cette fonne d'assistaueedaus ta vie parisieuue: t'ieu ny
indique ptus la notion de receptiott d'un hôte, et ta r''pn'-
sentatiou ({ui dounnc est cette de soins Mdonner a des )na-
tades.
Le nn)t. t;rec sxy./T.fix,de ta iannttf de ~.xx~ j'appette. je
'onvoque signifiait « assetnbtée u eu j~rct; dan!' les milieux
chrétiens, it a désigne spécialement t'assemblée des nd(')''s:
il passe en ce sens dans tatan~ne speciatcdcsettn'tiensde
ttome; t.) i) a dusi~nf t'assetnbteo des ctu'eticas ~'oir Kret-
st'tuncr dans yt't'<)!)'</f /"r )'<'r'/(<'<h<'M')i~)'ttr~w:<tMtt~.
XXXtX. ~3!*et saivj; d'autre part te )not:xy./T,?:xsignifiait
lieu de n'union des fidëtes N,exactement t'onnue w«'
-i~nifie tien on on tient le marche le devetoppement de
sens se produit tout naturettement dans des ptn'ases comme
ie vais at<marche « je vais à ta réunion te tatin a pris
aussi le mot grec en ce sens; comme, en tatiu. te sens de
réunion, convocation, n'étaient pas attaches an mut. isot~de
toutes ses connexions linguistiques par t'emprunt. <'t ')m'
<'<v~Métait un pur terme do tangue particuticre. sansusai;e
dans la tangue commune, ces deux sens de « ;;rtH)pe des
tidetes') et de n lieu de réunion des ftdeies se sont fixes sans
aucun mélange, et ils se sont transmis aux tangues romaues
"a du moins au groupe occidentat des langues romanes.
Sur le sol français, le mot (~<<' est entrH dans ta tangue
commune, avec te christianisme qui est devenu ta roU~ionde
tous les habitants du pays les fidetes ont cesse de former
uoe" assemblée 0 pour devenir un vaste groupe uni par une
foi commune et par des institutions communes, et )'<'<'<<)«,
dt'venueen français t'<<H', a été te nom de ce vaste groupe en
mtme temps <}uedes bâtiments où se réunissaient tes Metes
~S 'A\XHKSomf').Ot.~);t:.t''Ot-ta))j

dans ta langue populaire il ne désigne même guère que les


t'atimeuts.
Ces exemples, où t'on a marquf seulement tes plus g~)!
faits et les ptus ~uentux, permettent de se faire une id6e d''
la maniÈt-cdont tes (MitsHusuistiquus, tosfatts
historiques et
tes faits sociaux s'unissent, a~isseut etmagissoat. pour trans-
former le sens des mots ou voit que, partout, le moment
essentiel est le passade d'un mot de h) tangue genurMteà une
langue particutiere, ou le fait inverse, ou tous les doux, et
que. par suite, les changements de sens doivent être consi.
derus comme ayant pour cause priucipate la dinerenciatiot)
des et6moats qui constituent tes sociétés.
n

KSSAt SUH H:S VAUtA't'tt'KS SA)M"'<S)K)tHS

))HS
SOC<H')HS
HSKtMOS
KTLDH
!)KMOHPttOLUCtE
SOCtALE
)'.«-\t M~US"
Av.'<').))-<)H«bu).)tit)t)')''M.)).)tt!r..mt. r.

~fous nous projMtsuus d'étuttier ici la murphoto~ie suciatc


dcs.socictt's Hskimos. Un suitquc nous
desi~uons* )t)n- ce mot
la science qui ctudif. nou seulement putu- le (t~rire, nMis
aussi pourt'exptiqner. le substrat m.ttene) dt'ssocietcs. c'est
.t dire ht tonoe qu'eXcs affectent ftt s'ctabtiss.tnt sur le sol, h'
vo)un)e et la densitf de la popuiittion, la )n:uu~rc dont ct)t' est
distribuée itiusi que t ensetnMe des choses ))ui ser\'cut df
sie;;e a )a vie coUM'th'H.
Mais parce t)m'notre tmv<)i) porte sur une t'oput.ttion s'
graphique detertttince, il faut se~m'derd'y voir une étude <tt'
pure ethnographie. Notre inteution n'est nutteox'Mtderasse)!)
!))e)'. eu uuemono~raphiedescriptive, tes particuiaritesdi verses
')tte peut pr~M'tttf'r la ntorphotogtf des peuples Hskimus
'<f)U8 eutenftoxs, aucontraire, à proposdesHski mus, etuh)ird<'s
'Mpportsdxoeccrtaine~euerajitc Ht si nous prenons puur
objet speciatde notre ftude cette )t')nar'tn:)h)e poputatio))-

'.Vuy..)Mt<t-<)'U<'fM/H~<t/U..)~'tt'.h'M. ))'))');)t'-h!t.)).j!<t. !).))<.<


i!)n'Ni\'a«t''<(Y)'cti"«
~.X«U!.d)!i"ns"pu))u)<ttt«M'tdnU''t'M)t;nt'iH<'u! «)«).)t.-r<.t~t)')f'')
)'.tt))nt'')nf)t)t in<[a<-) do pat)M' <)'<)<)''t)utiM«. <)o<)U''s)) ihus )~hit)t)). ''))f:s-
")!'nt<'S)))!t)')c)i<))it'<.n'()))tji<t))!U!t )))')))" f)))'<'t)t)j)y~x. Max i)~:r.ii)
.m'<i'i)')r).ti<))t<'Mti<t)'«t'')<t''<'inn<M')K')'t'~tt'ihu!t't'(;rmin')t<'))
m))t<bt<;))\f«t) ~Vfthx' )''ur t)«M!))«'t à jn'itx- t'U.ttMU tu')ivi<tMs, n. )(iuk, !'Af
t''ttMt<' !'<'<Ae.<. !7«;(f <<M<rf/<«<KtH ««<< Ct«t'«c<<'tf*<t<'sin ~t<<<M)*<xt')' «'<'
''f''ï<t~<tM<<,Xt., t., )t. :<).!)., tt h"! t:hitfr';s ')")ttK"i )t'ot<<pas t;t~ ru)))ro))v''s
p!Ht'<nTh('r'')tMu<t'r)''ar'a).')')i)r~t'('th-<M<)UM')<)). ~ui~pa-
"ot rnt~ r)))'~ tt's trihu!! dMatith's ))0)t))<ati'!t)'-')!)''< jximithr; La''h'i-
'i't<'t<tt<)))t~t)t)~'t'!Hn!.)~u'')<t)!)C'-t'ft))t<)Mf)''r')).H'')))!thh')))))t~)1t))t'
'X'<KEM~ht).()t:n;t-t:.)UO).tW:.
c'fst te-t
t..
que relations sur lesquelles nous voûtons
appe)'-)'
t'attcutiou y sout cunnnc ~ross!es et t'Hfs y pre-
ampUtn'M,
-<entent des eurm'tf rcs ptus :tccus<squi d'u Lieu
pernR'ttfnt
t'mnprotdrc ta nature et la portée. On est Hiosi mieux pre
pare K les apercevuir mûmc dans les sociétés uu elles suut
tnoins imutediatonent apparentes. où ta trame furtuef pnr
tes autres faits suciitux les dissiutuie !'ob-<et-t'n-
d.n-untuite.t
leur. Cf qm titit t)ue les Kshintus uitrent, sous ce titppcu't uu
) )):))))? d'étude pt-h-iR~iL'. cest que )t-ut' n)t)rj)hu)u;îK' n'est
pas la tUt-tm' aux dittcrotts tumneots de )'an))t'e suh'aut ies
saisuus. iun):u)if)'e(tutjUes ttOjnotM se
~t'oxpmt, t'ftt'ndue.
la forxn'dt' ffU)"-ntais'tus. ta uaturp de tpm's <<tMbt)ssentf))ts
<;))a))~pt)t du tout au tout. Ces vat'iatiuos. duot ou vet't'i) ptu.s
t~iu t .t)Hptit(t<h' 'xcpptuinnpttpntpnt cousidL'raMe.
permettent
dY-tud~t- datt!. des conditions iavorohtes. la
pat-ticutierpmcnt
fnauiut't' duut la (urme ntatcricjie des ~ou~tnt'Mts ttumaius.
t'Cst-M-dirc la uaturc et la cumposition de ieur substrat,
attc~'ut tesditt~t'ents tnodes de acth'ité collective.
Ou trouvera pcut-~tt'u qu'une seule et unique poputation
constitue une base i'ifn t'troite pour une étude oit on vise .'<

Sur )'U)!)! .f.- i.t f. t.,i. Xit,).. ;<. )<. !t.j. t.t B.thnsux. ~/<M.)'~t/f'-tt.
').'t)).~t!:u. ).t't.. ).. ), ~) -))r)')tnitr.)p)a ).H)i;u. Vui)'ftift):.tAM<-M.)
ttt' 'L H. )<. !j 'tum, n .~h~n-tt~t)).)< ;Mtuh't)ttt))''t)(, tuMt); t< hv-
)Mtht~~ d.' tUnk, ut ~urh.tft )t'\r.'))en))tvrr (). M. W.Th!t)bit~'t-< /M-
'<s'j;t/.)/<<. t'.t/ <),,vM,t.t.f/<<omt<')-tt~«))~, Y.)t.
\XX). 'nh.~t)r. !!h)t. .,t~. ~n.. uni).t'tai! t)t< fait f.i.-n
<)ttn) .t.~ ))fu~ .«).'t.;n.~ t'<p)ur.ih'ur.s. ta u ~-rvi d)' )n~ M\: iniih'm-tittt)~
.t~r.mt.)i<tJ.~ ,u.'r.<ur.-d~- franHit). ':f. Ft.mktin.M)-<w/;<v «/f);.
//<<rf'«' /f,.<m. ).)).)..n. Mmm'. tM~.p. 4:t:
Mt-rt-))i! /(~«.<.4, 3~.).. i~; )).n).),.t,,j. i,t J,t.).. fat.
S))f t ttott.ir ).)tu.(<~t t)).d.;<i.( t.t..mt.- ta (in,- ttc M. M)))-Jn.-h.
'/A(' <<tf A\)<t.V'~ .t,,t;tf<~ ;;<~w/ //«' ~)<)-<'tf<( 0/ /<Mt't.-M«
~~<).t)).md'' ~-tt h-n'KU'nt.<)ui. M. H. f. S~-tMbv.UM~iMto
~tn'nt ~<<M<A- C/~f/.).)<M/M/ u~ .<;t~)'<U~/MA t~~ff. L:).(;n-
h~~Ur )'J~. < ())u<'ri~j.'to.'td.tt-.t.'<\ it );n iYi!irt.(U,t))tna~nt'tirr) .-utt.s-
h'u. Ut)t'ccffc<)tt'tf<;t)t..M..)r.t)i..))du f. .jtt. u.tu- .n a«rm).<ot n- <))uttt)-)tt.
C'rt:m!n.)m!)t)-.)..tr:t\tM\t)))H)Mt~i))t")H'-< .-)'r.-i.H)\)nU«at<m..si jtro-
t.tn). -j.i'))\). M.t). )h.t). t-.j.ta' h!t. ).i.)i.ti,))p .\) ~Mr.t.n')).
77M/H,)t. ~A;).<)f,H<). \'))). -ntinut ~.Mi') .““
~M. r .)<. )Mt.!).j.)')~t)).H.nk .'t )!.M-tt-
).~ ).{'')).). J..Mt-M<t~ o/ .tm<ft'.),, ~<t.), )). );. ti!J.). Th.' ~<f.)/-
/<<<. ~-W.. <-“).XV)), )'. )-tt: Ct. y/«'M;ot ~;t< MttM.
«/t
"f .h..f.M<. < XV1. )''t)t. j.. 3: ..t ..u)t'. f.< dit~t'ft'
~t~upc.. ):.)ii)).i uut nn. <u).. <r)y))t..).)t{i. un.- !))).. t..d))to)<)Mii'.'tn<-
<e)))<'o(MMhi-~M))M)''i.t). )))))'u).? ).t))t:)t. i)
o'v .t fju.- d<'s dit~).-nrt.
.tiai'-t.'tttt.tt.jui <))<)). ).t ian!:)).t .t~ Viu-iatiohsj.futi.jth~ ..0
~<'<)<~n)''tt-)-k')..)))' )).n)s.'))))..<-tif. ).t. j)r.?.<n) tr.n.ti) -w-vir.'t
.tU!i..iA dt:)t«,tth.'r ~t)'t)~ t.).t ,)))'u)t''
nt<tt'j)))'<).~i' t-<t ''t.m),~r.ti~)t <'(!:)
~H't~tis.t<i.)h -r.~t ).h)<. ).!n ). intittin.fo! t!u-i)it~< <.) ~t).)))'
MAt'–.Kr)'))E)'HM")tP))ttt.<)K-<t.~H 4t

t-tabtirdespropositiuusqut ne s'appliquent pasuuiquemeut


a un cas particutifr. ~ais tout d'abord il ne tuut pas perdre
de vuo que les Hskimos occupent une aire itnmensfde eotet.
siuonde territoires Il y a. non pas une, mais des sociétés
Kstdtnos dont la civilisation est assey.homogène pour
qu'elles
puissent être utitement conpm-ees. et assez diversifiée pour
que ces contparatsons soient fécondes De pins. c'est uue
erreur de croire que le crédit auquet t droit une
proposition
scientitiquedepeudc etmitemottdu )to)))b)-edes cas oit t'o))
croitpouvoir la vm-itier.tjuand ut) rappot-ta été ctabHdans uo
cits. tn~mc uni()ue. mais Mcthudifjuemeutet n)inutieusenx'))t
étudie. )a rt'.ttite f)t est autretnent certaine que
quand, pour
ted'-momrer.oui'itiustredt'faits uo)))breux,)naisdispar.)tes~
d'exemples curieux, tnaisconfusenteut empruntesuux socié-
tés, aux races, aux chiiisations les plus hétérogènes. Stuart
Miit dit queitjuo part qu'une expérience bien faite suffitn
dt'tnootrer une loi elle est surtout infiniment plus démons
trath-e que beaucoup d't'xpeneuces ma) 'aites. Or. cette
régie de méthode s'applique il lu sociologie tout comme aux
autres scienres de ia nature. D'ailteurs. nous indiquerons en
terminant ce travail quelques faits qui témoigneront <tueles
relutions que nous attous constater citez les Eskimos lie son)
pas sans generatite.
En traitant ces questions, nous sommes amenés :<speeith'r
notre position il t'e~ard des méthodes que
pratique ta nisci.
a
piinespecia)e qui pris le nom d'anUtropoKeosraphie t.e~

t \y. (')«.< h:t!<


)). t*.
X«usth' jxmvut~ttunnf)'i.i utt.))U!t)..).)ti.)t) .h~..u.'x-tt't.
t~t.httfM
i~M'hit))')t!)t)!<. X.<tt.<)<.)n.<<tdt'tth)tt-<t)))!ti')U''t)~ pntM'ip.nx havat~
')Uisfi:t)t)t
')r.'U['c<d!'r<-ttc~t)~~i'!H 'h' n<!tt)~)t-))ttt)M
)t.t!i)p))if))]! 'ont
'!tH''))M)))''n.tn'pur)'A).'<hit )<.))). J~.tMM./f~ ~f-mKt'<<. )s- ). p.)s<t,.j.
~m(.'«H/ntufMM.t /<).u)~/t.tmf't't.'Of t'<A.t.<f.t;). Il.)-S:t'n\ .)..h))t~
t't')r WcXo.t)~')~'ycit~~ptu< h.i! p.ts.~t.~t.)m ~a )'.)')'ti)!)<U.<n~-
9''<)/)Atf <ff<&Mtt«MM.r rf/)tt~;<.)'.)ri,.)!<7~. p. \~j. ,,j. j), y/
/nt<~tfMM.<.< ~f.t/XtM<t< ~t, U///«'«.«MM .tMCn'mt) t'<«t<«/'<.
)'.<!<.s.j.CufotH'' ~n)r v..Tr)t.h.< d!V.'tr. c~'u~tn L!tttmfh)r.tm;r~n-
hnd ;)'-~')!)))kntpits ))ur).r .).. hutttst)i))au\.rt'. ph)<h!)' p. :.)).La
Mrtelu xMUt.Wt.- ot j.tu!t~)n:Kth<.f)u<-toat.u<nm~ati~n~t ~)!<
H.TtmUtit<M .t MuMt-< in .«.'</<<.f; XXXt.
3. Ox~it .))K-h-t.)t).);ttr))t .!<'tt.. ~i'.i).!ittt'.<.t.' M.)t~)..j.i)))
<tun':)t:s .(«Mo~o./fo.M/t/.x'.
)'ri))<:i))!m!: )*)..ut! .t. )!'t'J.)t'it')jc.
t'~tit. )X9).<'o/f<"c/<'<)~t~)Af. )8t'T.~)))) .t~)t, iri.in' 'tu'
't'<m)tM ')MV)a~duttf'ttMf-.jxit.vu\<«).«' M't-w/~M<n. j,. ))j.
)'.5!) )V.j).:.h:i.et. \'). ),. M'). y))). ),.t.)~.t, .). ,.“ ,“““ ,““.
)t.tti'i..t<))«'f
)t) p. tt.Of)tft)MV..n) .)M~/t)').Mf/)~tM)*.)t. ~i) <.).MM''
MMi'~tapMu <-i:)i.tu-)tt.-
.).;.rfHitt)\ ju~jM.-n t-tM':).i))U'~r.t)))t)"ut)h-
t? LtX.\Kt:.<Ot.tut.')'.t'tt..)''U<-h'U.t

faits dont cite traite .sont bieu. eu uu seus du tueme so"'e


que ceux dont uous atfonsMousoccuper t';))eaussi se propose
d étudier le tuode de répartition des ftoonnes il t.) surface du
sot et Ja hu'tue tnaterictte des sociétés, et l'on tte saurait con-
tester sans injustice Utte tes r<'cher<;hesqn'ette !) entreprises
dmt!!t'ettt'dir''t;ti'~ ftf'suot p.ts restées MMt)st'csu)ti)tsi))t)Mr-
lants. Xieoduuc M'est ptus etois"e de nutro peusef ()uede
déprécier soit tes découvertes positives soit ics sug~stiouK
fécondes <)UM )'un doit a cette Lt'))):tHtep)éi.<dedettav:)i)teurs
Ne eoucevuntfes sociétés que conute des groupes d'honnnes
or~tuiscs surdes poiut-idetermiuesdu ~i~Le, uous uecommet-
tous pas )afaute de tes considérer connncsi enesétuient ittde-
peudantes de teur base territoriate: i) est clair <)ue lu cou(i-
Kt'rutioo duso). si) rie))esse mineraie, su faune et su t!or<!
.ttfectent Jeur or~misatio)). Mais parce <)ue les savants de
'-t'tte eco)e sout des speciaiistes de )a géographie, ils ont. été
tout oatureHeitteot induits.) voir )eschoses dontits s'occupent
sous un aoKte très particuiier et) raison metxe des études
.tuxquettes ils se ccusHtt-eut, ils ont attribue au facteur te))u-
rique une prepottderaoce presque exctusive Aulieu d'et))-
dier le substrat xtateriet des sociétés daus tous ses eionents
t't .soustous ses aspects, c'est surtout, c'est «vaut tout sur le sol
.((te seconceutre leur atteutioa c'est lui qui est au premier
p)an de leurs recherches et toute h) dinerotce qu'i! y Moutre
t'ux et des ~'o~raphes ordinaires t-'estqu'ils cottsidèrext lesol
plus sp)'cia)e)t)eut.dans ses rapports avec ia société.

')'t).~Uit))t)U~H'<A<<'tM<<<(<)Mt'~d<)'<<~h<<.</<<.)«KM/<«<t'f,'t'.t.
'<t/)/t«'.)~")))u'.i<i)ptj)(.mt.dt'<t)m'itufh't;t)(<)t''t't(<! t'eut*! !tont<'t'M\d)'
'co)'-tr.(t)t;!ti.<d<'MM.itta).).htM).trh")..Mft)t..nnc.)fr))n))t's.n.;m.m.
,:t'~H. (t~f. Vidit) d<' )<) )!)(«')t~. <~<')t'');/)'«~)t)' /)MmnfM)'tf< j'f~Hf~ (ff'fr
/'f'/('<)~f-H~A't'f/t'/ffr't'(<-)'<<<<))).)'!()3!.jj.)')-d'tt).~
t '<"M.-tt.).uttv~t!tMt))).')k'))).'tH
(.-ni)'t't!ttt)!tc.').)))'t)t«'\)))tM-Mu~i
..)UtL.h'tr;nitU<)))tf~))r'')')f'<i't«it<<h~<\t'tt(ni~)t)))n'<)t-tt<'n))))at
.j'').t.)ri..),)j;it.,ju').')dM')'t'')<anr)~ju'i)-:t«t<tj))ut~')t"! travaux
t~M')Mt.'('hi'.t')ri.)U't't))!.i~t))))tu'<)''))titn-i<)ct)ttiuu.i<t)')))t)h)Mt.
)~ti't.~)!i<it))j)hjth'<))'t)')<'<!irt.«)Citd')~)-. <))<:<)<'M )(a!)tsa\.?7tf
'a<)f<t~/«: <ftt<<<<"<t)' 'ff')<M«MiM'/Mf~.tt'~ «K</ ~fMK. < f«*M</)'.
~.«ff-. !')?. ).. &7. ~.j..i.' .\t. )t.)c)(i))f).'t.
Mf'/f«'/t-tf'.t<«'tt'<)f"/<f«<ot-j;
(;t'c'.t/< Jw< )iMt p. t~)..<.). ( .<U)t'jUth; 7«M.v<M f/f /a '/M<tt-a~/«<'t/c&t
/t<n<-<)).))M.V).)!tt.).-j.t)i).tt)~).(:.)t.<tt-M.itt'))).-)-tttttc<'Vt)).
j).')t:n)<tH'h')~)tt.rt;.itt-t))<'ta(<.)s<)<)t))tt'<t('rf')-t)t)t)'Mt't)<U)<'))t.t.dUt'~
~urt<tU~u'h'<t'tht)utt''iL)'ht-!itU)).')M.ti))!.<'t~ut~-).t))p~K'))''nt<'nt-())-t<)))u.~
<)''<'<-))))'-tt')))!.itn'«)'.h'))t<'ri.-j.)).,Y.)jnit.<t)ttuu)t)''montrer t'ttcXoo
tnt«t~)int)' 'tu )t)iti'-n phy~i~ut: .«tr ta vi~ !<-i.tt~ surtout
te<'))ni<)Ut'rt
't'tit!M)-tm. )'.tr))t'<))i!'r<-tMt!t)))'s)<))<)t!))H.M)t<'(}M<Mit!.M)<'<
.H)')<it)M~mt-f,t;W<),)t,,«.</m, )?.)).TU t't M).
MU~s. – mt'MKtmMt')t)'tt"t.t)),tHM)(:)A).K 4:t

D'un autre cotf, ils ont attnhuéà ce facteur nousm*savons


(tuonc parfaitt' ontcacite, cotnme s'i) était suscepUkta de
produire les eftetsqu'it implique par ses seules forces', sans
qn'it ait. (mm'ainsi dire, à concourir avec d'autres qui ou te
renforcent. ou h- oeutratisent soit en totalité. suit eu partie.
On n'i) pour ainsi dire qu'à ouvrir les ouvrages des anthropo-
Kt'Ojtraptx'stes p)us réputés pour von' cette conception se tra-
duire dans l'intitulé même des chapitres il y est successive-
ment traite ))u sol dans ses rttpports avec t'hahitatio)). du sol
<).)usses j-djtports avec ia f:<)))iUc,du sol daos ses rap-
ports avec t'Htat. etc.. etc.~ Or, en fait, le sol n'agit qu'en
metaut. sou iu'tinn u ccHe de mille autres facteurs dont il
est insuparabte. Pour ()ue tHHeric))essc tHineraiedeternuue
ies houunes u se {:ruuper sur tel point du territoire, it nesuf!it
pas qu'ejte existe;!)faut encore qm' !'ctat de !a technique
industrietie en pennette t exploitatiou Pour qu'ils s'a~to-
tnerent.au tieudevivn' dispersés, it ne sutlitpas que tectimat
ou )a configuration du sol les y invitent, il faut encore que
leur ot'Kamsationmorate juridique et religieuse leur permette
ia vie a);f;)o)neree Mien loin que ta situation proprement
géographique soit le fait essentiel sur tequct il faitte avoir les
yeux presque exclusivement fixes, elle ne constitue qu'une
des conditions dont dépend ta fornio materieite des groupe-
ments humains et le plus sou ventmême ctte ne produit ses
cnets qn« par l'intermédiaire de muttiptes états sociaux
qu'elle commence par unecter et (lui seuls expliquent lu résul-
tante tinate. En un mot. le (acteur tellurique doit être mis eu
t ).u 'tftni<')-<h'~)')"< 'h'f'Ut' t'-t-otc. t~ aUK'h-M'M) )jMit'iK.
vraixx.'nt u<'L-H<' M.
<'x<'c))ti«n t-uumt<t<\ npt))!Utx"«)< ''< ni)~u~-))'~t
(t'(~/ff«t<-
/cHf<h'.t'tui.<)!'?,p.4:t::)!) .)))'-<t)..t).ur)'in)'.)-fUL'ttiuitr ))<'ta~M-n'h'jU'
h' "<)t<(ti)).)))t'h'xxttt' t! mrivt'uin'').t tt~hc))n''otb;. "u. <i)'un v<'nt.
mot'-M'uvoMit nous
())t'<t )!iU)tr)~r à ht iiit'ftnctjuohju'it <'t'Hj)))ti!)M<'
n pat
~.uj~nr;Unec<))t)))a<iti.it)tt ttuu'.hrit <tticu\t-u)nj)rt;n<))'t' M.U:nis,tiatx-
on ''uti'-u\ .n'th;).\.) M/K'tof «/ <;c«yn<~Ay «;)''K/m/<A;<-f~J-.M)-<tn< XX)).
t'.Wi.p. Hï.!.<).).j.tu)mse.il )a )t<;uti))t)))tn' 'f'-hf ')))icutit'' 'h- lu vx'
!n)tt)))it<); la t''rx' .'U))t)0)'tc.
<)))'; U~u)<-(tf Un'n'-t'))tutm .ttcttmintctv-
~.mt~'stititte~<)<' ''om'-t.tttotts<)tt< lu «'S'~)' t )'M"*t '<<* t''acer.c)
tjtn-<'<<
)t)<in< tijim~)f)n'ts<nt.Atf'tttt.')n-t!! «)<<)'' )))«)).< uit).j.twi-
-t'toftt)ft toujum'ii, lu s!K'i'?)c.t')
t'i(<!u tr~vrsantt.)s'ifte 'jUcttMfon-
~)i)i"ttstf!i)ufi~m'.< viontx.'nt uffc'tet, j'ar )u ma: !.t)):i,t))',t'iK'ihidu
C''t;i<<)te ))).tn<))))" v<;)um<; <t<'
t'.)M~/t)'«~u~'ojyM/)A.<' dc nttft;). )''
).h)-.t))«t))e)t)<;MtM)ci')toHi')Mc dci'dfu\. Ct..tMM~.SHt- n). tfM)t)ti<)<'
H.t'iio)iai-m''t)<['.
.t. Ainsi)'BUx"te!tt!ttixn )i<-))'tjtM)ati<tH.)tAt'-u<)t)<"))-M<M'n<- <.<t<)))'Mutt
~~uh'nx'nt a)''j:i.<t)'r«'e<)t'
tni)M;th-t'anau\. <'tc..«Xti:'<')«'<)<'<' M)a<<M-"u
\).' ,luttititmn-htdt-~~<t)')t( a<)'-)'-)''( )m)<)"tt-<-Uu)mi'-t))'
tt ).'A.\XKE SOCtot~tit~CE. tOet-tMOu

m..r:c. _·.a.
rapport avec le milieu sociat dans sa totaUt6 et sa cotMptexite.
it «'eu peut être isote. Ht,de même, quand ou étudie les eitets,
c'est dans toutes les cat'~ories de ta vie cottectivequ'i) eu faut
suivre les répercussions'. Toutes ces questions ue sout doue
pas des questions {~o~raphiques, mais proprement socioto-
Kiques;et c'est dans nu esprit sociotogiqueque uousuttou~
aborder celles qui fout l'objet de ce travail. Si au mot d'an-
thropogeo~raphie nous preferooscetui de tnurpttoto~iesociate
pour designer tu discipline &taquette ressortit cette étude, ce
u'est pas p:u' un valu goatde ueuto~isme; c'est quecette ditte.
renée d'étiquettes traduit une ditttjreuce d'orientation.
U'aiiieurs, bieuque taquestiou (iet'atttiu'opogeograpitiedes.
Hskimosait assexfrt''fp)em)neutattire jest~o~rapttes. toujours
curieux de~ probtètnes pos'"i par tes r~gious polaires, )e sujet
qui va xous occuper u'est ~uere tmitt'dans iem's travaux que
d'Utte tnaniëre incidente et fran't'entiure. Les deux ouvraKes
tesptusreceuts soutceuxdeM. Stecosby, (~i A\/f<MoA'M~«/'<
«p'<K<M< et de M. Xiede). ~~<r'7/< A'<Hff/(«'<'A
M«~
/w/Nt~<<'/'< <t«('tt'f<')'~t''<'<tti/fr~r«/ Le pretHier. qui
est aussi le MeiHeur.e.-t ptutôt uue étude d'ethnograpinc: i)
Mpour priueip))) objet de marquer t'uuite de ta civilisation
Hskitoos et de)) cherctter t'origiue que fauteur croit trouver
aitteurs quecheztes Hstutuoseux-memes. saHS()ue,d'aitteur~.
cette thèse s'appuie sur des preuves bieo dentunstrative'
L'autre titre est plus exctusiventeat {;e<)};raptuque:il con-
tient nue bouue description qui nous ait été donnée jusqu'ici
des tribus esMmoset de leur itabitat. Xtais on y trouve, sous
uuc forme exa{;ereequi uest pas surprenante daus unedisser-

). t'our ftit'ntai)!'r<nff))tt'n<)< n'<tr<')h<ittt<)<'vu' t~utt'um*)')'itt!)))r ~~<


)ntvau\' rrtt'nb <)"M< .t't.'t!t )t.t)')t!'f)''<')'-n)
n~'f~~u)' X')" "'utfUtr-ttt.
<)uttttuu.t.h"-r<H-<h"i)d)'~n<'))«Ms)nt)<))h')h')f)'t''s )H'M b'xm'nt))it't
-t<ttai<L<pht')t"ft~'nt". jurit))')n'<, n't"' )'!U't~u<)))N,'t'; n'ut '[u'~
<h)
)).)tt'<)t)tM~!un'ih)M!-<~j)r'~)'i~<))) r'~itor<)M<nt\'-(d<i't)'<)it«)'ini)!.tth.)t.
~tais))!:.(cnd~tt) ttt)<~)dt"<t'< h'<pttti.~h'v. ~tt')d p)ty~i<'tt)i< -'t''i.tt"
('') )tu<kht'im. ~<t)'t<)f)t/M/t-ff<w7, 2' )-ttiti')t!.;). ~i~ .).. ff.))))r).)t''it't
''t )).«).<~M'«.<M)' '~tf~t/ft/~<'M«:<'«tt<<tn;< ~f c~Mf.'ft/tcatteM /)MM<'e <
<;<«., Vt.)<.ÏS.~jj.K)<hj))u<~t jM(rt'intt't'ttx'~hu!'t''pi))'))"t<t''nr!: j'hy-
'.iu)oj;i<j)x' ou ~)\t<'<-it t'.ttm'm')'t)!'< ))t)~n'jtt)4'tt<')! ')U<' ks f.t<;(f'U).<(''f-
)ttri~))"< ))n«)ui~-t)t )<'))<WM.Aio.i t)U<t)«i')«)-:dt'«-h< f ontft)''
~).')'' Mfn
<')nn<('' <M)H).t~i*))K'.t ht '.))')()«' «'fM/f/t</tM«/.Y;7. /tM;<n/f.ff/ <<<<-
/<t'f. tSM., OttO Utttit* ) .t
tj!tt' f.ft'j~X' ~i)~ti<)))~)'t, <'tt(Kntit!, t:)))tiV!tt)t'')'t
~)t'' c'est )'.t)).m't-d~'~'oth')"')tt)i~U): u);)'i<'o)''')Ui H)ait)tieftt 'tti'if)-.
jn-U)))c. '-)'''t~tt<)''n<t«).i<fi<)m'.
Cojtftthittfth',M.t)t))"n!)fOX.
tn.tttjju'' Ui~ t)ii)).'i''M.
MA~.–KTr)JmHHMnnftt()t.umK~t:!At.K

t'At~t~<H~t.t.t*<t.t..f.t.t~)t..
tatimt d'étëve, lu tth'orie de i'actiou exciusivedu facteur toUu-
rifjue. Quant aux autres travaux qui ont <te pubHe: it~ por*
tt:ut presque uniquement sur h' probteme des tni~mtions. Ce
~xtceux de MM. Hassert Mnas~, Wacttter', tssachsea
t'.tui.tmi' La troisiCme partie du travait de M. ~ta -~n° sur
tt'). tooyeus de transport concerne plus speciaieutont tes
Hskunos, mais c'est une étude surtout technologique. prioci.
pittonent consucree aux moyens de transport et de voyage.
Kn définitive, ~). Steensby est il )K'u près )<' seul (lui ait
iK'L'orde quoique attention a ta question spt'ciidedt's variations
Misonnieresde htmorphotogieHskintns pour ta traiter, nous
nituroasdonc j~uere reeuut's qu'aux dounces immédiates des
observateurs~.

1. «)<' )HM<'r)t-<««/<')'H)).f/ f/t't-M'OM'). <;f<M/t-/Mhf-/f, t. ~SMhj).:)0:t:(:'


< ~!t\'tti) puttt' surtout sur)'iti.tM' asiMthjm- <'))t". ~<n'<ti'))ts d'M'iaj'taU'm
:)))"0). tto U)'t«)' KUt)'u< t'if <'f'<«t'«'/<t<H< t'tc. t.i)'i!)K. tt'M. f'nx't <'t'
)'h )ttK'( ttin'M!) ait ~Uiut.
i t't'A<'t-<<f<'('/t<'t««/f'y<' t'ft'c;/<'M. f/f't' ~.f/.tKX~)'<)).)t't'/))'M ttMft'Mtf-
r~c/«'« .-tt't-/tt'/)<'<<'thr/)t'. < <,<-tf< t.')'<<f)t'/<-«<-< )!<f.
<K~t)(/M<t<- A.<ft)<.)'«/M)', )X'X.
4. /<K'tt'ft;tf/ft-M«f/<'<t</<')'MfM)M.<'<'<f)~taMMÏ.Ut</Apf/Mt<f/f'<t.)''(Kt. )).7!t-
7~. Lt; <t))it.un'' )!iS!«'h<(.'nM et) t)' toctih' tt'<~t)'')t<~<') 'tt; dt'nmttUvr pu!
.M t-\ph)rati<))t du Xorttt-th'v'n, i')t\'))"th'(- la (~M'svmi~n)h!a)')~' sur le
)~'))p)<'t<)fntdu titunhmd on'Mcntat. Cf. Svt'r.hup.< tttOt, )). )).
<.<t<t<f,
~). d'' .Yf< /.««(/. Il, p. ~t~.
.Y /<i'Mf~U HtA'tMMf. <ft ''ttp(;«<tt f/t <t;t</(t'()~~t/<'Mf/)'«/m ff)'~t't<. ?;
</ f~Uft~s'c..V< ~'Mt'<M. )V. ~(Kt, p. ~8. Cf. ('. «. ix 'c'/r ~'<t' tWt.
XXtt). )<. :t'M. M. Pim-.Uni di\i~; uv~- tn:,ex de riti«'t~ t':< Ktkim'M t'n
~t~'tx ht.Ht'-h.-s. t'unf dt) S. \Y. t'autt'c du S. ~jui M' to.ucn' ..i''))!ttwxau~
)nir.)t)< du C.tp N"mp. Atu~hu.
ti. 0. Mtts~n. ~'t'tMt<V<('<' !'f-o)-c/ <M'< ït'«ft.f/w< in <fc~o)-<<~ </«' f'MiM
.f<<'< .«<«tM<;<AtMtCXMfS)))ithii- ))t~).j, )<i)f).
li ''ft )))ih' <)<-donttt't' it'i u<x' hih)h)Ht'.t))))i'' Mxomait' d'-s ))nHci()M\
"'h).w< dutd M"U).<)"<)!.!i<))nt))t'ss'-tvi<, tt" ttt-t't' t)Ut' ))um' )!<-fttM'Ur<'<h'
)'~ citer du~nm'md <'n x~n-x' U« t)'"ut't')'a df!. hihtiu~tajdtit' ptus t-ot))-
t'~tt'at-t pn'.«))t<'t-<h;tu-(iy''s dans )'<))'))?. M'A<< <tMtftM«<)tftM-
~'«t'/Cit.Snmhi:)ni=L, fM!);t.' 't dans Ste«ns))y. < <-< )). jt)' ~).
L''s)))n~ utt'')t:t)!. ouvra~ stn- )'- Un'mtund ~mt j.amti tt'.f <)K'i)~'ur.<:<-<'
.nt t'ntrcautt~s: )). f;t:d< ~<<;<tMt<ff;<-uM<«Mt/t.<' <'<'t'<tMh'<t/<uM, <')t'
Kjnt~'tdmvu. )T!t, (nuu~ in"n!!)ms..i consuttr t~ )''tHtit)tt!.antùicurfs. t~ai!-
<'))t'.t:i<t t');)t'' ')t~' t~)Un d'<i):"<'ti'n!' !i')U~t')d)t)r~)Ho)) do f'frfK.f.). on m
huuvent une tx~ntfe traduction frimçiti: puh)M);))a))) )) Il. t*.(défiHm-))''s
d'. )'.uthcn<n) en n<i.i a Gt:ni;vf. sou:- h- Hth- d'; t:K''d< «<Mf-)p<)0)) <-<
/ot«'A'n<ff)-f</<'</M <;tWM/oM<U. CraM. MMfo)'i<')'o<t'f<'MM<«tt< t.(-i)t:it!
tt.uhy. )7tS ~Mt'- hmm'- 'titiutt. ''d. !H)~).. )<mi)t!. )atC, «<u<'<-t/<fMH «/
''tn'M~))«t. L'tndn.< ~!<) )'«rt<-sur)M trit-us j)tu!! )ttt''ti<ti'))M)'t constitMe
Ut~..t)ur< n')ativ<)t)ent indt-j'endan~- nous citt-n)))),ta )))-<'<))?<!i))))'h')))t'))(
mus )<;nottt de fauteur. Vx'nth-ttt ensuite tes )it rrs <)<'tUf)k 'jui sont, outr!'
«;u< dfjt f'it)~. <;f'Mt<««f/.j;<'a</t'M/<tx~ ~ft<MyA~-AMtt'f«'t. Cf)))t'n)):t);m'.
)":t:< <:<ùHf(«xt. t'AfMf«HA<)T«)j/. ~f/M. hhhvt). )S5K.tS~). Tr.td.
<<* 'Af~:«M:tt)).<j';)(jL'K. )'")i-t'.t0~

t
'tO)t)')tOLOt;t):M~X~K.\).H

Mi()sav!)))ttterp(:)t(')'(;ht't'')tte))<f(H-u)t's~cia)cs)at))0!'
t'hoto~tede ces soci'-M's pn'sftttf aux ditï<'reuts mo'neuts (tu
t'!)t))u'e. it nous htttt tunt tt'Mburd ttt'ternxttpt'
<)ueHes eu sont
les eitt'iK'h't't's (;ons[!)))[s P.u- t))tf)qufH ctum~'ntcuts <}n'cHc
jMssp. il :)
y p~urt:)))t co'titios traits fondittoeotaux qui rfstpnt
tuujom's ies )))~))tM et dont d''peudo<t les p:)t'ticu)!)rit6s
variat'ks qui nuus oo'upct'ottt <'usuhe. La tnaniÈre dont tes
sociftcs )':skif))<H sont fixées an sot. le nombrt', h) )):)))))'<?. )a

\t)tft. T«~'Y.fM</ rr«.K, //M /M<;< K.httbttf'xh. )S! (- 7' Tu)~


.i omra~ ~o))titit <m~ );-)!ituu., du (it'<.t)httd U~iJcuttt). Le
jxitxij..t)
~mvitit rutt!tt-r.())): )';<).im~. t~k-n).tu\ .t f-).iui .).: tt'thu. ~/<K.j~M/-
s'i: «/' .ttt.Kf«'/«t/i/;f«tf. i)i .Mt'M'ff- uM t;t'M</«M' ttiss. vui. X.
h--)t<'))tt).t.'M))~'tt)M..))t.<putttii'.th~n<!h'),!t'.t:u)))t))i.,si')i)furLfdt')<t'ft
aftieUcut~jj;)..). 'M~n-).(,'tht)MtK.').t'it!).,ti)utt,)t.),t.j,)t,<
)«')'n'u\:t-"t).)H)t«i«i~na)!i.'ttt')t)t)))!~t)~)-n<n'tt'u\('t-M~t-\t.n)ptai)r.
t)'.u<)itr.m.-r.-)ut).).it!t'.th'.r.t)t'it.)/m/<M.).
Su)-t'~)-s!iit)n)-t)u).~ht.<!)~ttt'tU-,t)'.n'f)t~t)M')'~<o<m'"St')mr~t'jUi
t<r\!t))'n))m-)'t«-i(c<~i<'i:ht.<r)t)~tt<~)to};m()h!t)mtt-)n'u\t)))
'<.(itttMtrtH(')')tu'~«n.).T)in~j)'A''MMf/.«,;tMf;y~t,i)t.y/f/
/ff/ "y n'o-. o/totfr. M/fM. ~XM.tXiM, ( Tut'nr)
S))r'<)~)ii«t~f-))L'du.\).'s))t.'i)f.'ttr.i)).)<-unt(')~s.s<.i)).),ii)-t!n)t!'t~'
dit)'V.)-<'<tm.M;/rtt<t<c/'t<r,.w.'<<«/fft'.W(,tf',y<)/(t,f)-j!A
)~<'<fM'f.r.)!(~).)S~JS~:Lt.~)~t.J))t.j'.u't't-').ym).77).-yM'<-
''«<<-J«MrM'<<«/ << ).<))<)<)'.«/(;)~ tu</f~fft/'f/i<cuf'<'<-)/ <t)'f/< <
/'«)'<y. ).))t))).).S: ~).))t). ).'«)')t)t )'').t)i<)t!S))wtt')it totttt'-tttuu.t smtuut
-m)ithit')t.)Ui-.h)U"n)tda)M~'u)n.')~u<hi~T.it).UtM-h'))m'))t';t)',uitu
h'i'')t)('unh'ntSt~'))at).)tt!t)h':un'U!.ct)tfnt!i!)j'a<H)th)n,<!t..jM)Mr))iuti'
trt'.<.m:ti)fHMi'<:<:t'u«)'')<jt~'t))!nMt)~S<;))w.tU;a,tn)'))tt)!t['etittiund<'
)<)')ts'-)).))f. -th ~t'wj M/tt.'f '/<-« M;ft.<. \n')t ttOtt < K)ut.«-h!t){), )'t 'jtttitt
~')<')<<)H')t)!phi.'<.krM.n<P~;<H<M;M~)ftU'~jMK./(<
~&tW~M~~CK.~r~K~M~~tM~
M<«/MM?< :;) ~<)Kjt.r..)/M<. \.< M«/ t. ~~w-Yf)<)( )'W
A-. H. t ).
Sut't'):~).ntt~i<tt).h-t)iti~t)uu-H.n~t).<.)u'-d'inh)tmKtit)n')
);jtUt-i't~)\~MV)'.t tirs ).)-)).<)it!.()t))'.)'t.ti)..t:)'t)t)..)/M/<~)'ttf.<'t
t'~MtMtfftf'</«< )'U)'i<)!t~i–J(«H.).
L''=.))t)))iit-:tti<)nst.'t~vi)')t)t..)t)t[))utt~.mtM<)))<tn.itt<)U,)u)'iv')M<t)'.U:)-t;a.
Mtn')m~d'-tttiL~t~t.'s-.HM).-s~'tn)t)fm'ut<)j'<)n.timtm'))i.<t)nus
'iftfvit' )")ut J.))))~r)t. t'</<;)u~.«/f.'t~/tf.t<< «/' /A~ /«; ~<;<w,n.'M~<<<-
<)eM,in M' .tsM. /<<)..< ~< ~Kt-. (;/ .)M~ <o.. )s87-)t!S8 = .\tu)-
dneh): <-). H. W. ~r)-M. t'A'' 7.<'m.< ~t.;M~ f;<-t-;M'/.«r«~«'<«')n)f.
«)'«-<tw'r.«..j)t.).)!t')')j X..)..n)t).
)-<<))))! j)u)))i')ti~))*n~t'i(<H)tm'ttt)))t'ut)'. )-j))')Htt!K-)t
n'<'i!tjt:)sj)t).i))).-th'')in-.n.tt)tth:()!tt.n)h.)')'f;ahi))f't.'<~<)MHat:tt))i))!-
'h[)<!U).kAht!tti''))\ntt)m)'i)t.tM)n'))<;f!d.«))t-.)t)V(-ttit'f)U''tmt<<ti!.))f)
s')t)ii.t)t-)Ut).tr')t).m)'.t)'t)~))-)<')t)<)tt()Mtit)'t)irStt')Mtiv-'HM-ht
-!uti.st~i'm)'
MU«. –tin'))Kt)K.Wttt')<t)t.o<!tHS<!):)AhH t714

grandeur des groupes etcmentaircs dont ettcs sont cuntpo~es.


constituent des facteurs inunuabtes et e es) sur ce fond per-
manent que se produisent tes variations
p'riodique8(tuenous
:)U)'<Hts, piustard. à décrire t't a expliquer. <('!<t donc <-cfond
qu'it noustaut. avant tout. c!)erc))er a t;onn:dtt'e. Hn d'outrés
termes, avant de fairf tcur morpttoioj.tie saisottniere. il nous
faut constituer. dans ct'qo'etiead't'ssentic), teur tnorphoto~ic
~'n<')'a)('
Les Kskimos sont actuettement sitm's entre le '!«" x de
tatitude nord (ctahtissonent d'ttah. ))''t)'oit df Smith sur ta
t'ôt" uord-ouest du (h-'hdand ') et te M' 4 ou M)d. sur t:) hait'
d'ttudso)) (eûto ouest), iitnitepxtrômc qu'ifs atteignent n'su-
HorenK'nt, m:)is ou ils lie scjom-nent Sur la côte du
pas
Labrador. Hs vont t'nvit'on jusqu'au ~df'~)'c, et, sut'tePac'i-
fique. jusqu'au SM tt'de tatitudcuord. Ils couvrent ainsi un

t. Ut) ttt'HV.t 't.tt~ Stt-cn-.b). f<M.~t~ AK~-tt-f'n.~ .'t.. ~)).).


')ft M"i tX~ot~t.'de dotUt~'s <ir !)tut~))'!)')!)' M't.tt'' !-)n r))!h)m'M!"U~
J'' ttih))i< )'ri" aj)a)-).
Sut' t't'xtt-tt'.iot) itm'it.tt)~<)'' lu t tt-i~.ttitttt t.tUto n.ir '<(.)~h<. <hf/
i~'i.. )'. M. s.). ).<: )<"int ))' ))tust";ttt''tftt' X <)ui ui( <)<'tr<;n~ it~ot
.'h' )!:tNh'' <) j.iuXÏ~. )))'< -ht jitr thtxruiT. <)<'f.:)'i))t~)h. v..y.
<!tw)~.
7'/«'ff ~far* «/' ..hv;<c .Sf)'t';c< ). ).. :)-iJ. Tout t'.m'hi()d M'))h''at)iuti)UH
-'t. j)('nj))t' Outt'umt-tM <t!ms .\)Mt')<)t.tm, .t<'c<t(-~p<*M,)). )iu et ".).. unt-
i~to (h-s t'U!t<r<t'utt-'tat~ )).u h'A voyax' .mtm~n)' ))!7: Au .~)'). )t'
).fm))<trM)H-.)ttrif)) .')<)-)<'t'ariti.)!)!) < )'t'rtt'-X~uvc'~t~N(!tn..t)t
Xrnnswh-tf. A Tt'ttv-Xeuv.auXVtU't)- t' t~hituos )):t-'ai.'))t tt'su!h.
n~th'ot t ~h' Cf. C.n~\)i~ht.) .~)M</m/ 7'<vtM<'«~t<~tt;«)./ /:)<-Mh.),
~-Wi~'k. <M. ))f. p. )). t'orh;)~). 'fA<-/.f<4f'<«/w<'u.M<. )) ~i; t:<at)/.
/o'~t'<:«M'/ )h!)<\ t77u. )). :ttH-:tt:t. U'axh' jmt) txtt)' i.) jo))lit-ttx-rtttiotmb
d~ ))t huf !)'t)u~sutt ~cmhtc fnoit ~t' )~)t:)ttro( j).'u)<tw
tt't'~juituitHt. (:t.
)h!)tks. J<t ,Jt-Ct)«K~0/ </«'CUffM/)-t<fftf/M<Ma «Mf/WM.t~My. t'tt-. ).<)))').
)~<t. [(. ti' ('t'Nprtjt t.d t''r!U)<t'). Mut-h- )'<tcit)qm' ils 'mt jtrott~tttcon'Ht")-<'U)n-
t.t M'')toim~fiH.mn' ~~<)n'& )<it'iu~r.' S(i)ii))t'. v. )):t)), !'<&<<n~ //«-1' ;)'<«'
.«)<A U'<. <ett~-)t. /M.V..tMtf<. A't< ). )K7,),. ~). t)(.s) juvcxt'.ttt'tt)
n'n):u'~u.t))k'~uet))~tn<'<t~' it~t<n')ts~("f~'))-i.)n.m.'i..n!tt' .tj)..)).' ~tt~i.
''h' <'tt!)u~it''t)Mn) tl'tU~rr
:t.Surt~ t<it)U d~ith. t')%. hd)~))'<< <<yt/«;H. ).')'h. t'j.ihtd.
tS.'iti: Ua.<. JM.tn-~c«o«<J«<f)'< ).')n~. ti!(iM:ï/tt-cM/'f~t)'.<('«. S''w.
Y~rff. ))iU7 v~y.j: M~tits. ~tt- .tt«etMffttMt-/te.\urt//)nif.<y.W</)~M.).t'ip~.
tS7~. (L't~)iti"n j~t ))ini< ')'"= nu~.< .)<)j~nrt):~ d'' )).t!~<) .ms vah'tjr~
('u'urtwtt..Y'«'tM M)~««'<-//<<-<i«'fft ~cf \~w Votk t't t.xtxf. tS~s. v«).)
Kr'M.-het.'fAf <t<!<H)«;'< .S;<tt7/<~)t<;t(<. HnM. «/ .tMo-. ,M«.t.o/. MM< txxti.
XII. p. ~t)i.~ ) Il- )itn' anh-c r~'xm)''))) <t'- ~). KHUd ttitsn~xo')) :\t/<)~
<Mftf)'. Kjt'hvf). f'M. th'«- ftjtjmr)'- ))n <'t!)))h'" .).- f!(!t~ t<.))t t)ttmMM<
t.Txntt-).)!. )'!<
S. tt'! <)t-Ki~ti.*)..:<<)))-, t'.<tt<i~)t)..).< .\))')'r~)n)tm' h.rmhttt )ttt t.tt))«tn
)rf's '').!iMn'' ')'' hi ''it'i)i-t)ion ~shuxo.t )).n' .~ui)'-t«- )< f;ti..ttt!s
p.ts MtttMf
fn ))Mn~~t't'~)))~)t)':<)''<!)'xt.-tt'ms ruthi'fAutt.. t-o!)t)t)''
'<h''h:Hn''s)t'K!mi!t);-
tniuh" ))a))!hU))s 'h' )'t)c d.' K.tdia);. ~-f. fitt~r). /«tMftM. W A'ur/tft
.'t<- M'')'.f/')K~t~ )!< j.. t~).
4tt
$.; t.'AXXM:t)t;)«),(M,tt.HL't:.H)Mt.tit<);'
'hJ"L~I_I.
espace itmnexse de (terres de tatitude et de prés de )!t)degrés
d' )ong;itude,qui s'étend jusqu'en Asie. où ils out uoetitbtis-
sement (celui d'Hast <)pe
~tais de cette vaste )'t:t0tt, attt:<!tbien en Asie (ju'eo Amé-
rique. ils u'ofettpent <)t)eles c<tes. Les Estotnossont cssett-
)ie)temeot un peup)e cotier. Seuk's. qttehfttes tribus de
t'Ahtska hahiteot dans )'i)tt'rieur des terres-' ce sont eeites
')ui sont ct!(t)tit's soit ttnns )<'dt-tta do Youkot)et celui de ta
Kus)<uhwim ct)Ct))i'p);uto)t les considet-cr cotntnp situces
sur la partie u):t)')tit))(? <)Mrh'ift'ps.
~titisttous pouvons pr''ci-:prdin'!)))ti)~c.Les Hs)«n)osne sont
)':)s seutftnfnt (tps ppuph'!?('t)tict's: ce sont (tes potptes de
fitt.tisc. si (tu mnitts nous (~t)p)))\'onst'p mot pour dMi~no'
toutf t('rn)it):tiso)t r''ti)tivon<'))t:thruptedn la ct'~ sur )a m)~
C'est ftu'ptt cth't ft ''est )u <-<()ui pxp!i<)nela dith-renct'
protun<)t'(jui scjKu-e )'s Kstdmosde tou.<jps attires peuples
hyjwrhon-))'~ – tes <'ot<'sf)n'i)« ttt-cupt'ot. s!t«f Jes de)t:)sct
tes t'i\)Kt's t.ott)uut' nt.tt connusdf ht T)'rr<'du )'oi ':ui))au)))e,
oot toutes tt)t n)6)))t-t'amcterc mn' marKP ptus ou moins
''troitc de terre, horde les fitnitcs d'uo ptatPfHt({ui s'anaisse
phtsou ntoittshrusqtK'tttt'nt vers <:) toer Au<i)'"t)):)))(), tantOf)-
ta~ne viettt !.t))'}t)o)))ber):) topr. et, deptus, i'imtnf'osestocier
.tuque) oh donne le nom d'~tf«)<t<! ~htcp de !'interipur) ue
fitisse tnemequ'une ceinture monta~ueuse dont):( pitrtte la
plus !:<)'{!;e 'htt-se.) cause de'- tiords et not) pas paretie-mentp)
tnesure a j'eioe t H' tnittes. Depfus. cette ceinture est coupée

). '!ur).'<Yni).'u Ynin..)');.«(f:a~<uv.'ttt il tôt! r.,tt)..n.h).'~t' t.


Chut.hi<')<-).))'roin..u! v' \«r~h'n-!<i..h). ).«'/ft/r/,< )'<«. ha').)')'
)). )'. -'). Kt:m-.<' .)-'r''«~ in ';t'u'/fttt<h<\t/«'M.i;,< ));M,m.(j, )tut))-
'.nr< )!iS).t)t ·
)) ))')) .t ))U)h- p~tt')tft~)))'' )n«tH~' rttMnt.'r.t)!):))tiii<ut))M'Ut utt
'm)f.r M))'' i t t'itid'-<)< ~ijtU~tt- <)<- t'~rt'')H fh-..<'st't-t't'ftx'ur!
.St-hu))~)\V.t.;)f' \)'(.rt.i. //t<mv,t~/ Mf.m<.M
J~H. < ~<CfM~A t'CtxKx. )<t~).
W.t-h. )W:i.j.. !)-)M, )<i(i tt).t,u
h!h))t)" K'fti!!«)))t'-< .))).')'rt)1!~)./<<).«/«M yAf/'t)/t;u;t.<f. 0/.f~Mj[-fi,
f )'Mt<<'<-<MtM. )SM.W.t..)).)S8i.j,. )~) .rjt .-o).ttt~'t)!<).i),H)) t'it~
~'ri~tu-<)<'< tt-tn-~(.nh~t!' KK)/"f)m: S"uth))'t ~.tCuhif))''t <nt)')tU)''iMYcn
)<")). <').Mor'h.)). i*.x. ''f. Sh.)~h\.A\t.A«/ j.. f~): )tn-'Mtft)~iot)
-r~~ti'j)).'jxtr ).' tait .)«'.)))s .tarunfon.h~ KowaM'x'utt's. in-C); )<
\U)t;(t'~tttmt<<. )ri))t<)<).).)t<M')"i. ''Ht'n'-t.:t f.tMOtt'tttn:ui!.<im'ten<)tt'
s)'-y')\at: ')' ht)i\ X.'ht K"t.))U'A'on')<f))\).r')~fif )'~rM))Af(')i-
.)')'f. \)j< ,.) K..)ty.~K.M/< t'<<«MMMM~ A'~MO~<)/M/)raMAKhWM
<):at-.t.) ):.)ur.C i)' ))- 2. )!i' n' h.S'.Wa.<h. tS'").<a)f''s Xuouta~tnM~
~f'n~fh<)'<n )"'i'), )! i. <'t'.(~rt'
:).L' )tu)fit:mts <)''t.t~')t.'!t.siN(i<jt)''
d'' t''H-rM)) sont '-0 tj)f)'td<
~Jitci.'t)
)'~hit:m~<)fTuU)t'hu~.
MAC" – HTt'ttf!
DEUttKfHO).o<!)H
socm.t: t9
~Ihnin.m·,rnc
enen·Imwmnlne nrlrwiw·u. iWlai~·iW
nve l48Q
par les décharges, sur la mer. des t{'acK'rs)t)tt;r)t'urs. Les
fiordset les !)<'sdes (tords sont sent!!:'t t~treproh'~es contre tes
grands vents, et. par suite, à jouir d une température suppôt'
tab)e:seu)s,Hsot!rent des champs de pâture au {{'t"6''ni)).i
'(uodesfonds poissonneux, facitemeotaccessibles. ou viennent
pécher et se faire prendre les animaux marins'.Comme t<'
(:r<intand.tapres()U't)<'de.\tctvi))e.taterr('deRafHn.tcs
côtes septeutriottates (te la baicdttudson présentent aussi des
cotes très découpées et escarpées. Le ptateau int'Tiear, s:il
n'est pas occupe pur des giacicrs, est balayé par le veut et
toujours couvert de nt'ige: il ne laisse guère d'ttabitabtes
')u unebordure de gr&ves.de profoades \'a)!ees aboutissant .t
des lacs f;)!)<;iaires-Le Labrador a ie mOnc caractère, avec m)
dimat interteur encore plus continentut Les terrains Lau-
rentiens dunord du Canada et dela Uootbia FeHxsetermiuent
plus doucementsur une certaine eteoduc. surtout au Hathurst
))))et; mais, comme dan!: tes autres régions, teptateaainte-
rieur réduit a des espaces retativement minimes t'eteudue
'jui, it upcousidérer<tuc la carte, semblerait devoiretre hahi-
table Lacùtea rest du Mackenxieotire le même aspect a la
terminaison des montagnes rocheuses jusqu'au cap~tace sur
)e détroit de Hehring. A partir de ce point, jusqu'à i'e de
Kadiak. limite meridionate de la zone Ksi<imo, celle-ci est
alternativement constitue&par la tondra des deltas el par ta
chute des montagues ou du piateau'.
Mais si les Kshimos sont des peuples côtiers, ta côte n'est
pas pour eux ce qu'elle est d'ordinaire. Ratxet"adétini les
cotes d'une manière gcnerate des points de communication
entre la mer et la terre, ou bien entre celle-ci et d'autres

t. L'U)u'<tri.!t)eiU'-MW< es)<'tK'")c
ij'))"n'-ttaHr'otiatt')
t)<~<-) (-<')k'<)uvit'i)
K);tti~.f«/H<.j).1. s').,<t')at!t!J! f<<'f<M<«t)<htf~f</<oM<K)))<vn. t7.
surtnat.Korn''ra)). C«'MMft'A'nf«'/«'nM (<'<'<'n/«;t</t
'f/HffMf/f~f .\<f~M)'-
;r/<oM.in.MnMf/. ~)-.))t.)8)!<).).. S7.
~.R')t[S.C~p.m.~)
t<t''arn;!«- /.ntf(«/ot',p. ').
4.t.tnM'Mtcu)c<h-s''tiptM'n''sthtp)a<)''Ct't')<))tt)))))))y.</Mt/'Mt<rt<)
fft )<)~0)'«tf)'H CaMOht. ~0)'). fOt. p. vil<') <') 'if0<0~it-«< ~MtTf~ 6/
'<««'/«. <S9i!. Mi!')):u't)a'n.')<'Ba't<-
Les'"tt)''<)itiot)-!itnt<?ri<;t))<t''
tk'u~t'et SiMtj'sott"nt)out'<Mtcdesc][p''t)i))ott.< ou lat'otc na''tr
<'ncu))'<(
m''<)M<t'')'tin''t!ta.tt))ft't'is!'a)!t.
fou)uneho))))'* t~ription't'' ttt't''<)'' tA)a<t!tt.voif'tu'o)' xtitintt-
«im),Mt'ft'hcy.<t<'<'a<«v of « «"?<' ~'e~<!t-t/ic. Loud.)82t''t f Mt~<'</
~<ff.tCo<t</ «««F/'M
/«t)ffiy<'o</fi<t'<MtTf~. 40, .~n~M. )Wt.
1.
'i. Kntreantres,.tt~A~c~eog' t. p. 2Ni.
);.))m);t)t!))t.–))nA'<oci")..)'Wt-H'Mt. 1
SU t.M:)t:)nt."t.t~Hi.)''Ui.tfU:)

terres ptus distantes Cette définition ues'apptique pas aux


fûtes qu'ot'cupeut les Ëskintos Hutre eHeset les terres situées
t-n arrière il n'y M.en gênera). que très peu de communica-
tion! ~i les peuptes de t'iutt'rieur ne viennent faire sur ta
r~te des "t'joursdurabtes~. ni les Hshimosu.' pénètrent dans
t'interieur des terres La côte est ici. exctush'ement. un
habitat: <'cn'est pas xn passase. an point de transition.
Apres avoir ainsi d'*crit ('habitat des Kskimos. il nous tant
chercher comment ces pt'ttptes sont dist~hm"! sm' ht surf~-c
'))t'i)sot'cupt'nt. <cst-n-dir('d('que)Kt;roupfm<'ntsj)articu)iers
it'- sontcotnposfs. t)Uft eu est le uunthn*.)ft grandeur et la
dispu<<iti"t)
Tout d'abord, i) onusfaudrait sat'uit' quels sont les ~)'<))t-
[M'ttu'nts pnHtiqHps dont ta rt'nninn forme la pop)t!at!nn
Eskitxo t.)"<Kskintoitsoot-itsdcs a){r<'t:atsdetribttitdistinctps,
ou une nation coof''dprati"n dp tribus Matbeurcnsetupnt.
outre que t'cth' termi't<))<)i!)t' usueXe tnanque eucorp de pré-
cision. ('<)'' t'st. en )'<'sp6cG.d'not' appticatifm <<ifticite.La
''otnpositiot) (le la s(x'i''t6 Ktkitoo a. pitrf'Oc-tnetnc, qnctftuo
chose <t'i)!)pr~'('is<'t
df Oottaot et Hn'est pas aise de distinguer
de quelles unitt's defitm's elle est tornx'e.
t'n d''s signes les plus certains attxquets ott rerouttatt une
iodividuaiite coitef'tivc. tribu ou uutiou. c'est un iiXtKa~fdis-
tim'tif Mais)es Rskimos se trouvent avoir UMprc<Harquab)e
unité Hn~uistique sur (tes espaces conidderabtes. Quand uous
sntnn)ps informes xur tes frontières des divers diatectes~ et

t )t~t t'.t! -jUtttitti" d'itot aih!tt' h"<)\s)ii)))').< ct)t))tm'<t<mt<i<


/(««'/)''<<< <h.<j!<M~b"t du ("thiJt; )<.U)';ko))t«''t)<! «. )<')'<t, )).3~.
[. "( M.tit . tt-' -Ut'
nation. )!u)th-))<' il <tut)'t <iaitt';ut!t;st ))UH'mt;nt
~h''«i)'tif Kn hxtt ~ !t'!<-)t< t)~\)))h)Ut'nu))''H)t't)tt'<'~)t't'))<-
)<t't'')''Mftt":p)i-
')m-r.a!'at'tirt '~tonx'' 'Lt''nsi~)tt't j)!'tit!' d't«it<'d':t~t'ojttthttiott)'~)fi)t)".
P<<ttu)~')httt''t)t il ft'' j"'u).~a~i!h'i du )!r<ttt)<md, ccuvor)''Mht)n'')'n-
tm jMU Ut)i)t))<)''f)'t!h''i''t. ni 'h' t~'ut)'.)''rhijn't an-ti~ac.jx'upit'-th"
~'uish~hitttt~.
:<.t~<.u~ .-tui~i)-'nf tto <'unta'-))\);nU'') ait ftc Mt)tb)) o~ro t)td)<)tt.<
''t t'~M'"u'i.««a t' i. mt~)M)-)tU«' 'ht M~'kt'Mic. vuy. At)()<'r.«)t), T'Ac
<t«per( <MdtitXt: t«y.t''r.mktit).A'a)«t~««'a/~M fo'/af/<<'t< )M),p.t8<-t'
tfty. )'t'tit~t.Les a' ~< )'tn'i~.)S)!t.j).:< ÏT.stj., )!tft)t;(ttM
t.tut-ittvtt)dti(Uft' ~u'-leset')mt<t;<'i< et )'ini!i<'M)td''t<Mnts
~«nt&urt"utetm~'s
par )a prt'.«'ft!))ucomuM )V <n''t'te:!t'hmn: t'' ttftMt Yukon,cf. t'ort<'r.
H'<)/"<<-<) f..<4. r~M/A <'f))).M.
))~t).)t. )X!.c ) m-ur).faut-ilr'-otarqu~-r
.))))')< thtttt-d)t ))~H) Yllkull -"))))
j 'ous )'int)t«'))'))))tn''ht''') sontt'Oft'
)t)t'f)'m'-)iH))!' 'fit'-
<')'ht')i''n.< th;!i't'h.
t. ~m t'unit~tin(:uis)h)' <"y. les oxvtaK"~ '<)" plu. hitut. t) t~t
')ti!tHtt"'in''
tr'< tt'tn.tnjMtthic ~u' puât-):t t't'tiio)) dont tu )nt)M"<' '"=!tu
no~u~<'onn))~. <! ''roittan')<*«idcot'tt.nn)! fti~tio~Uf' ''n "ottt<no <jM<-
MAt~S.– HTTOf:
))EMOMfMoMttitt!
SOCt.tLE j<
nous ne te sommes – it est
~u'exceptiounettoment impossible
d'établir un rapport dcttni entre faire d'uu dialecte et cette
d'un ~rouponent détermine. Ainsi, daus te nord {te t'Atuska,
doux ou troisdiatectes s'éteudeut sur tes dix ou douze groupe-
ments que certains observateurs ont cru y distinguer et aux-
quels ils donnent le nom de tribus'. l,
Un autre critère, distinctif do h tribu, c'est le uom coHec.
tif que portent tous ses membres. Mais ta nomenctature est
manifestement, sur ce poiut, d'une extrême indétermination.
t~ns te th'uutamt, H ne nous est douue aucun non) qui s'ap.
piiqueàunott'ibu prupremeutdite, c'est a-direà unoa~to-
tneration d'établissements locaux ou de cians~. Pour ie Labra-
dor, outre que les missionnaires tnoraves ne nous out pas
conserve un seul nom propre, les seuls que nous possédions
pour te district d'Un~a va (détroit d'Hudson), sont des expres-
sions dont le sens est extrêmement v~gue, non de vrais noms
propres (~eus (te loin, ~ens des ites, etc.~ it est vrai que,
dans d'autres endroits, nous trouvons des nomenctatures ptus

<)''H<!Ud)'ctf~.rtn)nM'-rnnona),rKUh<'<ptct)ht<u)!t).'t''))Hn''S[':u'<)'tts.t/
t!tftth)t"!(<i<~tTnH~r))tt)bitx''r..< /)/tûM<«-a<.S/M</y,<-tt;M<-(Mc<. ';< XXX).
fut, )(. ?<), s.), et .jue S<'huttx Lun'Hhcn. M<M<af<-M<'t~Mt~<tM</<M~<
'<)/<fM'i)))').XX\').)''()4,jt.H<)!i'j.tmU!!jittr)t'prt-t'i<!etu<'ttt<)'u))t.'at)-
ci.'i)n<-di!~rt't)t;<'~-tttio jtftr tvs )k't)\ poputittions, ditMn'tx-K ftro'-&' nutiot'
oimt.Quant Ku~r~)t«')HH<]<'n).sd)V('rx't!)"'unt)tt)hf';uf.où it<')it<)u'<-
)i''ttd''t'JM)pu!i!ii))i!ih')cj''<-otnprt'n<h-(.'t'))h-c)-<)(it)tosfto));f)t''s.i!nt
''ntitretoent tunth's .«))-<)<').n'ottthjue!) fortuit' 't'obsprvittcut~ nia) ittfût'-
Nt't'ttuettj)abt't<)')tttc)hht')).'temps tn'e'x'iiiin' pour voir !i'o)i<-rf)-)!t
.<m<)ui't!eMtr<')'f)ia)f<'tc!i.
). NoN< par)o))!' su! (oM( 'fu ttistht-t. ttit At-t-txjuc, du t'Atasha. V* <)'-
)'tro(f. Vtt* de t'ortt't'. Ot, «on s''u)t'ttx'Mt )tt n««)en'-tatu)e <)cs triba'!
donnrf ptn- Utt). ?')'. t'j/t'. JV.-t~. t'oof.)««'< t')K.. t. p..)7 !itj. )t'<t.
~tt!;ith't)ti~ue.<n't)t'~(')'otrofr./tf~U<<.<t«.<'tM.tSSU.)).t5!i.).t~
p. t~X. qui <t pout-taot '-untribue à son <:tu))!i.<~ttntt;t)ttoa! t-th-on' <'<')h-<)':
t*')rt<')'(\Voutf<:)''u 'tittt-n' co)t)p)'tt'MK't)L/fc/). J/<M<-«..Vt~ f,'t'«t.:)'Ut~t))c.
't)ttu)'uHt!t:t!iun<;orM!.j]ondMt,itytn~tdivut-){'<r.p.Metp.<ti!).
Htttinut) tfuuvt'Dutans W'-Ux et K)'tty. u~. «< ut) )K)))MUtn<-m'<'())V)')-
~ftttt)M<)ia)t'<;)t't~')t;Mt'sft')<tUot)i!tyt't')<'striL)).'i.j).tt,3C<'L:!7.it«'<'
tUtt'ti)L<'<!))t!ntt'citrh'cti~)''t)Ht)<;uttn'sitpp)'o!ki<)t!iHv<
ht's seuts non~ proprt's que nous trnuvintts :.ont h' tt«t)))ide tieu.
tt)~tn<'i)nonousestpttSttit<)))'i)ii<-OtMpor(<'t)trttd!)itmtt')asu<)h"H)tM<.
.)U!t)t!S!K')''A))!tt'itit"t!i't'Ut))ifU.M'itt')t)p*")')''<)t)i!!(<'
d'afth' dut)t)'~ )')*)'Mit)):, t'st. 7'f t. p. M. omis s'' n'tronw y., p. SO.
-:tt~ ~jue !")n Msx):<'snit spt'-t'ith- nu): huttittti.tt du tit'M). Tottt th-n <'))tM
)''< 't)'fu)t.'nt''s" wintt-rin~ ptac-'s nous t'st ') fu)t<'a<~dit inptistttttt. <AM.

:t.')'Mr))'-r.p.)7').:ttiwy)))t)iHt<)M'MptM<)n!<'))-tt),Kt')is'«t);iNt(M's
't''t!tK.ukimtk.)i\'i'')t').tt'.
M~l, t.<XKHS"C)n).(H.t~'H. <()«')?

nettement arrêtées'. Mais saut à ta Terre de B:ntin et sur tu


côte ouest de ta Baie d'Hudson où los dénominations
emptoyees paraissent être restées constantes et nous sont rap-

portées identiquement par tous les auteurs', partout ailleurs


il y u entre les observateurs les divergences les plus graves
Même indécision en ce (lui concerne les frontières. C'est
par là pourtaut que s'accuse le plus nettement l'unité d'un
groupe politique qui H conscieuce de soi. Or, il n'ou estques
lion qu'une seule fuis et à propos de portions de ta population
Eskimo qui sont te plus mal connues'. Les guerres tribaies
sont nne autre manière, pour une tribu, d aftirmer son exis
tence et le sentitnent qu'elle a d'ette môme or nous n'en cou-
uaissous pas de cas, salut dans les tribus ataskanes et cen-
trées, qui ont, d'aitteurs, une htstoire".

1. Yuy. )e<)t«tt)t')M'tatu~ ')*' Kit'))atd-ion..<t'c<«'.S<'(t<c/«K~t')e~tMwt, )t.l,


p. 87. /'<«<- «F~ns. p. !?'
2. Les c:n't''s ttotmws jnu' i' H!.ki)h'Mu t'N)')'y. et tt'[M'oduitf< ))tn' lui,
p. :!70 )!<)..où il y a sim!Mttcs frNtt)it'n'< )ndi!)u~<, 'tu )noi)«d<'s &ire<detitti'
itu noomdistn'- d'hiYt'r: ''ntin ~artna). B'Mi:<. A' p. 4)')-tti0 et )<(
cartf ')«f)t «"us <ttst)ui.<m)s Utn'pin'ti'' plus t'<in. )).8!f. Les nootcnctaturM
de t'itn-y et de Michiu'dson.t'ctk's df Mutt~.so)tt id''nti.)tM< u cottes de )t<ttt.
t</<' «<</< <Af ~t«M~M.<. pnut' )tt J«tin de t''ruMs))t't '') )c Cutnbettaxd
Suttttd, il "'<)' du tm-)t<f )ttttt pour t'W. ()'' ht 'i'eno d~' )ht)it< et de Jtt
Uitie d'))u()!.u)).
Sur tes truntift~. t ).tT''<rcd<'Bat))M. voy. )h<a~,C./i'. t). 49t, p. tM (Xn-
KUOtiut t'uni.idcrci couont'OM~frt dans h- Cuttdterttmd Sound), 441
i'nd)ir<"i'~ lie )!tpprach<')<t )«n <)< t)'rr<tin< df ctuM~e [d'Oc] (tes 'r)t)ir
~ingmmt et des KfHK"t"t- Lfs mrtcs df <'<<troxtX'rt's données par Bot"
n'ont <:<')" ndtmtqu'un'' vtt!ur tout « f:tit coKvcntioMtM')h',iittrtout t'n c'
tju'cth's indh)U''ttt t''s ai~'s <)<'cix'otittiun &t'it't<?t<<*<!)'
f'<)))t)ncsi c'~t<ti'*ntdt
t rrit~bteit aires ))<;jx.'Mptt'ttH'nt. Sur )t' fronti''n' t )a fminsM)'' )h')vi)k', ![
la Baie d't)t'dson. et t)tBa';k. Hh'er, sinus <n'o))<tt)')t«e un cn~'mb))! d'a)t)t'-
)t)ati"n~ do )tif))!U-di!<)ft,toy n. 4, df 8t')twatk:t, in Giidcr..S<'A<caftM<
.Mtft'/t.tMu. )). :M, ii<)., KtutsKhak. p. 06, M. M? '-t ~<'«<. ~M<t~.y. '.eef/r.
M. ~«< )t). p. 4ttf, M)., t))<ti!feoM<)-ft voy. «oa~C.A' p.t66.
X. Ait)' ''n < <)ui <'uttCfrn<'i'AttM<t)ttuante <tt) ){'~u)"' unique 't'o)<s''rvn
tt'U)?. CM')):')ui "t)t ptisse au détroit d'' Bt'hnttt! t'ntn' <)t!!0t't 1890 ))'<(
pMd'a\t'- )tn<tnit)!t'.Cf. u<))n''ncttturede t'ctrotr. ?/). AI. 1880, )t.<K. av'
t-cjh' tt~utot' dt- t'ortt'r.p. )6t: avec tt-th' de Setsan. )). <3. ~(). ctt'ttrte.ct
<;<-))''df S''<aûn ittce cet)c de Wootfe, de Schani!, puis <)e Porter. /<ep.
p. )08. <t )tVi<:<fh' dh Ja<'ot)!)p)t. in Wu)d). Jocotte~M, /hMf, (ett. utien).;
Ber. <<!?. p. «?. sil.
4. Hich~rdiiett, Jfc<f<: SforcAiM~ ~pM/t/too, U, p. iit8, citM le te):t< de
Sitt'psun sur les toritoirp!! de chasse <)ui port" sur les terrains res''rves aux
<)tmi))es. <t lu t'ointf Barrow. The M~fm t'~tMM. i)t ~fc<t< f<t~)'~
)<. ~!)!, ''t Murdoch, p. St. dit ne pas avoir pu t-onstater <'ofitit.
5. Sur M' guerres, il la Terre de BafHn t't il )'W. dt- la haie d'Hadson,
voy. Kantien. Coxtt'ttM/foM fo .Yat.W.)!. o/tt'<;<f< .<M<*t'.it) ~MM. L'S. A'a<.
.M)M.n* t5. p. M.)'r<'s')nc f'tMtrc B«M,C. p. 46t. 4<i:t.t)ui t-epcndMtt donne
MAt.'Sit. – ~TUBK t~K MUMCttUMOtK ).Ot:).U.t: j9

t)e tous ces faits, on n'est assurément pas fondé à conclure


que l'organisation tribale est compiÈtentent étrangère aux
Hskimos'. Nous venons, au contraire, de rencontrer un certain
nombre d'agrégats sociaux <)uisembicut bien avoir certains
des traits qui passent, d'ordinaire, pour appartenir a )a tribu.
Maisen même temps ou Il vu que la plupart du temps ces
agrégats ont des formes très incertaines, très inconsistantes ¡
ou suit mat où its commencent et où ils Unissent; iia semblent
bien se méter aisément les uns aux autres et former entre
eux des combinaisons proMifortnes; uo les voit rarement se
concerter pour une action commune. Si donc ta tribu n'est
point inexistante, elle n'est certainement pas l'unité soctaie,
suiide et stable, sur laquelle reposent les groupements Hshi-
ntos. H))e ne constitue pas, a parler exactement, une unité
territoriale. Ce qui ia caractérise surtout, c'est la constance
de certaines relations entre groupes agglomères et entre les.
quels les communications sont faciles, beaucoup plutôt que
in main-miseduu groupe unique sur ua territoire aveciequei
il s'identitie et que des (routières deuuies distinguent nette-
ment de groupes difïérents et voisins. Cequi sépare tes tribus
csitimos tes unes des autres, ce sont des étendues désertes,
dénuées de tout, diniciiement habitables, des caps impos.
siblesa doubler en tout temps, et )a rareté des voyages qui en
n'suiteut~. Uest même remarquable que le seul groupe qui
donne l'impression d'une tribu proprement dite. soit celui des
Eskimos du détroit de Smith que des circonstances géogra-
phiques isolent complètement de toutes les autres, et dont les
membres, quoique occupant un immense espace, ne forment
pour ainsi dire qu'une seute {amitié
La véritable unité territoriale, c'est beaucoup piutôt )'<~<(-
Mf.MCMCMt (M'n<<'wcK<)'. Nous désignons ainsi un groupe de
familles a~gtomerées qu'unissent des liens spéciaux et qui
occupent nu habitat sur lequel elles sont inégalement distri-
itt'shdt'. runtrairt'sA' M.t. p. tS.St .'t t'At.t~ft.\'ny. ~urt~utWe~'''t
K'tty,tff'/<. M.~tc~ p. t:). )4. )ti!it"itL- dMXt)mtt!tt{'")ut.
cf. ~.f;
.t. t'ftrofT. <
e~. )). HX<;)(- <;f.SL.<<!m..
)). t;'T,
). )!n~'op<)û))t tt'n'e de f<t[f)i)).h)i<)< 0<)<n<t)))t. <!<-«))<)<'
m'Xt'i~c
")t))))fMi''r')
ut)cttSt'mtjh' <'f.
d'af«'ttts h'itMtux. H'm".ÇA'. 1).Ht.
Hintf.~<f<t~'
Gt-tiM~tM~. Il. p. SO.ï'. r., ).. )7.g). Voy.Tumt.r,p. )T7î
))t"jMM't<')'it))ttn'"httXuit~.C. li.Mt.
:t. V<ty.KmM't,/t-. x'.< tt. )). )?.
t. Sur lit <)!')initi"t)
<t'' )'Mt:t)))is~')t)'nt
.Ht t!)0n)itt")\ov. Kg<'<h'.
)Lfit).
).'Af\HE~<MUM.t)(:tQC(!.t"Ot.Ot&

buées aux différents moments de l'année. comme nous te ver-


rous, mais qui constitue leur domaine. L'établissement. c'est
te massit des maisons, l'ensemble des places de tentes et des
places de chasse, marine et terrestre, qui appartiennent a un
monthredéterminé d'individus, eu même tempsque le système
des chemins et sentiers des chenaux et ports dont usent ces
individus et ou its se rencontrent constamment Toutcela
forme un tout qui a son unité et qui a tous les caractère!:
disttactifs auxquels se reconna!t un groupe social tituité.
t° L'établissement M un nom constant'. Tandis que les
autres noms, tribaux ou ethniques, sont ttottauts et ditterem-
ment rapportes par les auteurs, ceux-ci sont nettement toca
fisés et toujours attribués de façon identique. Onpourra s'en
couvamcre est rapprochant le tableau que nous donnons ptus
bas desétattti.ssemontsdct'Ataska avec celui donne par Petroft
Ces tableaux o'offrent pas fsaut pour le district dit Arctiques
de variations sensibles, alors que la nomoaetature tribale de
Porter est très dinercnte de cette de PetrotT
~"Co nom est un non) propre; port'' par ~MAles membres
de tY'tabtissement. il n'est porté que par eux. C'est d'ordi-
naire un nom de tien descriptif suivi du sutHxp M<t<f (origi-
naire de.) ·.
Le district det'etabtissetnentadM frontières nettement
arrêtées. Chacun son espace de citasse, de pèche a terre et
en mer'. Les toutes eux-mêmes en mentionnent t'existonce".
1. )t:)''n)bf<'ttn'tth-~u'i)y .tit UiK- f~t'r <h'n'tt'Ut-r.~uh':rduth'iXitu)
:)~t jt);)(-<h'Mtti.imf)'.imXt~iM~ thu'"fjttchju~<'HS. v. ttfm. C.A' )).<66.
<.t.un t-unt)'du (MmtMtn). 7' <t":)at~hnit~t; )'. ~t7. un t'ite<)<ms
K)U'<:h!t)i. j). ):t
f'axttitt'it)Mt'*< df notos<)'*ti<'u\<'t<tt;tMMi!<!<tu''nti< nnus<'it'')o)~
ta
)))cjnt:Mr''«) lit t))ttiiscit-ntiti()m.'«t''Ht
'.tahfie.t'))'.
I l(t'ait.m ~n'ottand< )<.<')-
tk'otut:voy.T))ttthi(i't-r..) p/<"Mf<<Mt/MMf/ p 333. ) ) t') x.))Mrfjuat))<-<)U''
)'x"uc t'Mt.s)t;y)««))..dt'i(!n''tt(d' tMutiQttu.ritM t)!t(Utet)'"<. Amiiilenon)
t'~skit)~"
jttt!')t'!)uu) i "' ftt'iMt"'f)'stp)t;' :tutf<'<')!«). 'jxeUt'«f!.)phn)Mc.
:<:). )<'<).th)Mt)x. t'eU~t).«< ~t/«~tt,.Y~Ct'n' <)') suh.ttt'
t*'))'t<'r.H<).H t)
. U(Mt«. C.).< t'ftMK.jt. )s. !.)).:sttj-1<'< t)u"ncta-
))m' t«y. h~tOLt'~t'ik' ))ht.<)tHMt. )<.:<).)r )1
4. ))y t*mt<' ')iftx-)t)tt! in~'tM)))'<):«).<)'<!(< !uht<-) <<< n"~ «)mMH!<-tm';<'s.
« 'on'.irsi tindivido!d<itf))t-)).u)<-mn't<tu)i''tt')t'.t xai'snttu-uu jK!)
t'' )x'u!t<'ta<'t<)cK'n hahitxtx't).))nuHitf'f.t hit'n'Ht<)m; 'tttns(h's'inoM~
t))))'s )t<f)h')t))''))<<<h-sf''(t-< <)u)~<K'U!.)Mn)''H)t~ )')u<)ui)).)'.tH)))n'i)-
vi<)uttM-)i)M'mi m'm<t)))'«ttctt.nMHnct'. tuv. )hm< t')t.tM., K.S.A..
)'. )t~ s') iSt't~on. p. K:<)'o<u~')~i'')ttan)tt)''«tt
:<.\'my.ttixh. T. T.. )'. ~t. <t)')i'j)~.«)M Ctrm).tn<). m) )'-<)<- )M)ti''t))i')'
ftf'nt ttK<)tu)):.h<<)jr.
fi.Hit)h.7. ?' ).
MA' HTL'MH nK MOt))')K)).'t':H! -~t:nt.R M

Au Hr"tuand, à )tt Terre de Xattin. uu uortt du t~abrador. les


etahHssements tucatiscs étroitement, comprennent nu nord
avec ses pâturais atpostres; aiHMur!t,ils ombrassent tantôt
une lie avec lu cAte d'eu face, tantôt un cap avec son /«K<t'r-
~tw< tantôt nu coude de tteuve dans un delta avec un coiu
de côte, etc. Partout et toujours, sauf il lu suite dus grandes
catastrophes qui boutoversent t'etabtissemeut, ce sont les
mêmes gens qu'on trouve au morne endroit ou ieursdescen
dauts: les hériHers des victtmet; de r'robisher au xv) siècle
gardaient encore au .\)s' le souvenir de cette expédition
t' L'etabUssententu opasseutemeut un umn et un sot, Ha
encore une unité tiuguistique et une unité mota<oett'etif;iouse.
Si tt«us rapprochons ainsi ces deux groupes de buts. au pre-
mier abord dtspin'ates, <'es.t <}ue tunitf th~uMtHjue sur
taquette nous voulons appeler attention, tient à des causes
retifueuse! aux notious concernant les morts et leurs réin-
carnations. Il y :). en ettet, uu t<;)narquab(fsystetne de tabou
du non des morts citcxtesHski)nos,et ce tabou s'observe par
''tahtissement: i) en t'esutte ta suppressixo ntdit'ah' df tous
it's noms conuuuus contenus dans h's noms propres des indi-
vidus H y a ensuite un usage routier de donner le nom du
dernier mort nu premier ne de t'étobtisspntMnt;('enfant est
n'putt' le mort reincarm*et, ainsi chaque toc<ditfse trouve
posséder un nombre deternum' de noms propres, qni consti-
tuent. par conséquent, un t'tonent de sa pnysionotnic'
Kn resunK', saus ht seule t'cserve (lue les t'tabtissctnents
''ont. dans une certaine mesure, permeabtes les uns aux
autres, nous pouvons dire que chacun d'eux constitue une
unité sociale définie et constante qui contraste avw t'.xpec.t
proteique des tribus. Encore ne (aut-i) pas sexa~rer )'i))t-
portance de notre rcserve; car. s'it est hi''n vrai qn'i) y a d''s
) toy. Hnt;)K<t)tH'')')i)~i"n ')' "'s <it"!t< '~tun'xt'-'(.-.h'))\ vi)).<~<
-)n )':U)hinttittitt'd in Mut-'t~ch.p. .~).
)).))),t;/t-)t-<< t\tftM«M..). ).t; )). ). 3t.
:i.\<)HTMHM'r. )' dOt.U'tik. [).<:):<. t!.!<')!t).tt'
qU< t.))!~ttr.t..i<
<tut''r<)))<! ju"<)U'!nt "nM)tn<'ttve.)U
<«ottt''n) «' !p)<o'))t'o"~t: Y.Ct.t'«.
~t< <MM/.~'0)-<'<:M))' )t.t<hy,)77".p.t''). Il.
i Ruas.< t'. (t. t.t: ~')an) p. 2'*))).m< <ti'!)«';<)()')<w(th-~t))f)t).
)'. ~)!9<)))'en'ux '« 't~nm.<)! )'"<Mit)''t)ti))t.'ttH< )'t''at~i-t'ut't<tdhi
v' t. t't'ntimt<< <t)m(t r~'u HHjtt'ttisttin''fttttsht tu<t'tf<t ~)t ~'<~.tx'Hts
''ha!t<*))L 'ttH):,<out''sh'!=itoci':)' Hskittt'x''t k' ''fnstt''
Su) )'<"tt''ttsi"<t
UMX'"a t'en.~msttM''ssai!'<' an )mv)mt't''ndM. «)<H!< ')<~t)t.m)t';))i't~
't!<))s))~)tn~ns <the')a'' ~)<'tn<' 'h' n'im'M'nutiot' <)«n'
jt'')'))'')')~)).'
t- ).)Mi<.e«)''t)t U))"it))!t)tt'ah-d-' '-ta".t"t'aih.
t'~hitM')
!i0 t.<'<(!t!t"Mt.)'tE.t9Mi)i'K'

uchitt~ps de population d'un t'ttddisscment a t'autrc. cette


pet'mvabititt' cette mobititf rfhtthps ont toujours pour
t'itustMdes ufMssitt's vittdes ur~'tttes. gt bien que, toute
variation ftattt uisement cxpUcabtp. iit rf~)e
m oe .seotbte pas
ctrf viotcf.

Apt'fs avoi)- ainsi montre dans t'ctabtissetxeut ) uoit'' qui


est il la base de ta toorpuoto~ic eshitHo. il nous fllut, si nous
voutous avoir de cette demiere uttc rcpt'~scutaHuH uu peu
pn'cisc, )~)K't-<[)''r t'onunput tes t'taMissefoents suut distrt-
bm's sur i:t smfm')' du tet-cituit'f. guette est teur !{'tadeu)-.
')uet)t' t'si ta proportion resjjecth'c d~s dn~'c~ ~tétncnts dont
ils sont cutupus~ssous le ri))tpo)-t du scxp. de t'a~e, d<'t't-tat.
(.'i\i)
t'itos )Mtribus t.r'.nt.tndaisHs. sur tesqueis ttous sutomt'
bien n'usei~ufs. )fs ctahUssentents sout peu nombreux. ËM
)M~).to-aah n't'tt tmx'otUm <j)tp)'; dm-itp t'~rve! n )He Uruah
et pom'tattt son t'xpcditionit c'h;faite duns d'asscx bonne. con-
ditions pour )t)t'i) n'y ait p:ts lieu de penser qu'n eu ait ).)is~
''f'happet- un sent Ucppu'httttte nombre ea dimi)nm CHcore.
Lurs de ta nsitt' de Hottn. t'n )SM4.p)-cs<tuetous;n-.dont dis-
paru. Aujourd hui, le d~sci-t est a peu pt'ps ~'ootptet Cette
rar<'(a<-ti<)t)pro~ressiveest le produit de deux cau~x. 1)'abord.
d('s tM~i, les ~'tahttsscmcnts cuntpet'us du sud, par suite de~
re<.st)urt'pset de ta st'-curitt-pins grande ))u Hs onmipttt, ont
attirf t'~ Kshiotos d<')')-:<<[ a Frederiksdat Kusuitf. )M t-t:)-
tdisfptm'uts ptus at) ~o-d se sunt coocpntrcs vers Augma~-
su)i)~. HMt raisomtaidc de supposer ()t)pte retrait des Eskimt.s
). V«')). n~ttt)<t..d'' t.Ut' tt~:t~)).'rt~tM)it.u<< t'.tftt. ['. t~i.
~(.;t j'r~ttus<<<:
f~t.!).u<ttMt"uiiL.
titi~)). <t~'«'t~<'hf«.-t\ /;< (~M;~<t ,</ <“““<“,<. )!); j,. t)S j.
'.t.t:th .tVMit t!,tU\ t.U)) h.))~!tt)~ t'f.tH'.ft..)<)).< -'<) ))t) tMttt.t.'
ih."tttut ')'tit))h.«t).')t~. )'-<-< .)r ~'y.t~ a t't. Kut uo < Sttrun''
''t.D.h). )n'. <.jt)r ~"Ut.h- d.' r.t. ttt.~n t)),uvr ).)))- ~M'' )M ~MM!)-.
v.tt..). tt.m-ftt. f. ..<'fr th'/««',t~' «/ f;<~«m/ ff<<M/ in tt.
).. tS.. -).
t. f)f)'m.'t.t .fit);-).. /</tr<~ .t, '<),;< “/ //“. < <«~/ ~,V<A,H u
).<ht t. (t. ).. ;t; )).).<“).. t.t h.rn.itth.h.).-t.-rud.-rik~at
s.))t<).-<t.~i.h)).)))tt'- Lith),o.tt). et~0)t))a).-t).tMS. ") .).- t'Kst:0)~t-Kh.
'.nh.ttt.. ) tfn~t.~h'ftt«!n).)'t..t)«<t<t~ ttt)~\u)~)tt~-
d'y ~-oir.Ct.)'42t.
);ntX~. )-s. )s;'<.la pujtoti~it.tt .ntit t\~)i~t'-t<)'')t:<).tt)<tt;tti~ri.-t.
p.<rm< .tt))u\ .tu S.-t:t. v..t. <)<(- X.).. tt. ).. )M.{;.tt). (.. t'H.
Muttt)..)a)~.< )<urhUt- <t'').tt)ti.i))U,t).tH.
:i. Xohx.)'H.n<tH-),!)<)..t)'unh..«!t«.'.).nniiik..[u'it !)tM;t.th!<-
~a~"<tti~.''< '~)iaY:)~ U)tir.1!)))..t.!tt'
~tf,0!t.
MAC:.<.– KTUOE
M Mt)tU'K'H.O<!tR
MOOAt.H 5~

depuis le Scoresby-Sund– retrait qui n précède t'arrivee de


Scoresby (iSUt.. a dû s'opérer de lu tneme façon, mu!s cette
fcHs~'tpar force, et uon ])us soulement pHr intérêt.
Hum6n)etemps que peu uontbreux )Msetabtissemeuts sont
très espaces et très petits. An liord d'Angm:)(;saUk, sur un
d~vetoppemeutconsidft'abtedc fûtes, il n'y avait on t8S3, que
t4 MtaMissemcutscomprenant en tout 4tR habitants. Le
plus peupK'. ikate)<,eu avait M: le plus petit (celui de Xu-
ttttkitit) n'en comptait que t4'. ti est d'ttitteurs interessaMt
dHsuivre les mouvetxents de ta poputation que reproduit te
tahteau suivant:

·
= ~i
L
h R s i4y-
x§ s si.
~=~33 ~Ë!

_j_ __i_ _i_J

jUttit' t)tt)h)t). titï~t) ):) 3'!tit)j


~~?'3 (Rvdw;. t:f:;t0tt~ 1 M' ~)) 11 -))(!'
tf~ )('[,.Mn-

<?' ïn ))t!!).M) ):! 4-t2


)!t''ti\n.! )'it;i;)t, t; ); jt.t411 -ns' f
tS')'i~ )<!t~t) )M )'' +.:M')'
i!)::(tt

t.t<ofn..(..t''t.
:r.L.V""tC<.X\'ti.
'ttM,S').
:t. tty)~. ~t ~iu'.f(t /A~w f~.t"«/t/ C' 7'ff~y,
~s.Xh\p.t~uh).ht'jnunt!~<t''Pt')<'r<t'n'!t~<'htdt')M.C~ttt~ah't)t'ttuttttt't~)t-J Í
~f~ta~
~dHMiMM)wt)ntMStd~<tdUt'~ft~t)t.'unt'htrh'M~nt)udc~rt~<ui)~tht~t'urj
d~i't'M)Mh t~th'r.~t. Hntm.~pt<t/w~<tH'/WM~M«~A'<f.
jn~A~x~
~Uw~cMK~
t t.ll' '9'. !liai..011amail n,Ii'il'" rto In·· f'u'lfl,t,'r.
'M~<
!)~H~)~t l''II\'IÜ t'lliI1h d,'1. lIIul'I. "d",lii" aU\ l1ais"'aur"
f~.tt~<jj'<'urh'<'h'f'"t''Mt''< d.,
'tt\bc)~tt.~r't)'t'h'.t~7,<<fOt,<yf(~At.\tY.
'J~t~)n.M.N.n.).~)t.nt.aUnf.ut.tttMttt<u-
"'II"f.i~'1wlffC'lIh
"m,ml k.¡ lJaj';oilllt, 1\('a.I" culre ·le r('('('u,¡tnu:ut ,h- Iluitu vl iv·
1
))!~tha)«h)-h')t-
'f.t/ftf~d()'(m'trft'ni;r~tjivt)&t~t'r~t't<h'~[Hh
't.t'~n~t'Mt~~<Mt~MtttuH*frtrjtt~:jtu~t))ph't"m'ett~MM~<tattt
~n~
t tt'<ht!)n~HttKtrtt\t'î<)MAt'trp.at'):ttna't.t'~r''t<')fu.

t.H()hn,[<.t!j.
? t.'AS'iKB!!0(:)')M<!t<~E.<Mt.iM:i

Ou y peut voir combien est précaire et instable l'existence


(te cette population. Kuhuit ans, de t8M& 18~. elle perd soit
par la mort. soit part'emigration tes deux tiers de son ettectit.
laversement, en HN< une seuieauaee favorable et le confort
du Li<'insta)iatio)tdunuitivo dos Europeeusreiéve, OMun clin
d'œU, la situatiuu le nombre des habitants passede: a 37~
avec une augmentation de SUp. tUO.
Nous avons sur ta population desétabUssements de ta côte
occidentale des renseiguemeuts détaillés et fort précis Mais.
comme ils sont postérieurs à l'arrivée des Européens. nous
M'eutiendrons pas grand compte, si ce n'est, pour mettre en
évidence les deux particularités suivantes que i'on observe
également à AngtHa~satik C'est d'abord le ettifirc élevé d<'
ta mortalité tuascutmeet, par suite, la proportion cousidcr.thtf
de femmes dans l'ensemble de )a population. Au Cr'mtaud
meridionat. eu t86) et )?)<, sur )0()morts 8,~ ctaieut dues si
des accidents de kay.th, donectaieut exclusivement des morts
dhonnues chavires sur ces dangereux estjuifs: 2,3 étaient
dues .) d'autres matheurs On remarquu )enombre cuorme de
morts vioicutfs .\u (~niaud septentrionat. tes chinres
t'taicttt de pour Jestuorts t'tt kayak, de S.~ pour les autres
morts violentes. Pour Augmagsatik,on peut, d'après les infor
mations de Hotm et de Hyder. évaluera ou 30 p. tuf)iu part
des morts viutentcsd'homntMdaus t'eosembtede~t otorta-
Ht<
!.c second fait sur tefjue! nous voûtonsappeler t'attcntiou.
c'est l'existence de mouvements migratoires qui limitent lu
population de chaque établissement. Les tableaux que
Af.ttyberg uous transmet et qui reutontout a tt«~, pour des.
cendre jusqu'à )MMO. (temontrent ce fait pour les districts

). HM'i' /'<<<- p. tu). )<<))tti~n. )'im)K~r. A'/<t.t.<.f<t)t«~(-).


Ki~t)vn. <7!f!i.)). t. p. 380f). p.)urti'xttHUt)fi h'ift'Ut-
.~)..):).t))i;.
h)).<.«'t)ten)-!
t<tt:ti<)io))!tu\
'h~tnett)f~. r'Ms~!xn''tM''ttts !!tit(i!itiqx<<tfs
)tti.<sinns t)!t))"is' e( nn!rift)')n!'t<'s:ftat.t~r. t'<7.. t'H <tomt<' <)''
t'<it)<'«)'tt!mt-i.
M<n:' ton'!n'*sont!tau<*a)) ))''fn'<)'s<)ot'u)ttt.'nt.<
iiùt'i,et ft:<
tf'pwrh'nt'jM''-iMt')')M)p))httifm< n'ttt.mt!-.tttarhmM.ttx oti~ioMOtttt'eti.
tos chitTr!')<)))<?!< fhtnsHin)i.~«M<<'<)-t. )). j(.;5').a), tx-Mot)!! itttc-
t);f!Sf<tt t!)amtf')<)en): <)'<((<
tM-oua.)~:)\ttM!. -)')n<'
')Ut-')t'<<)u<-«)t"'nts
)<'s)))«-.rt'cfnt.
Voy.Hytx-rt!.OM<Mf-tov .t. ~/e<t<tt<«/< ~«f/te/Mfi <M<t&<w/.
<jM9f.y«<<rtf. X)t. p. ttt. ))S, )~). titbh-< <)..<)).- titM.<AM..XVt.
p. )M: la
pour prnpotti'))) '))«)tt<f«fs t't<h- ~ 'tnoM~ it.)):tn)t)t~:)M<ih.<i
)<)<?ct)rs)<)«-= )))tut.
X.\'o\ it) n'tttH..).«.'n'en. p. ~Ots.). rf. )ty.)t'r./m'.c;< )).)!
XAMS. – KTttBK BK MOKt'ttULOMtK MtMtAt.K S9

sHptentrionaux du Gr"nit)Md meridionat ceux de Codthaab


et de Motstenborg augmentent re~utièremeHt nu détriment
de ceux du sud. Ou peut même observer à ce propos combien
été tente et, finalement. minime i'initm'ncp de ta civilisation
poropéenne (nous eutendona parier de la civilisation maté.
tieitf. Rn ettet, de MRi a )t~i. ta moyenne du rapport entre
)es naissances et ies morts a été de en ~<M)
passant de
ait~entM))'.
J?;" en. l8tll 1
A t'autre extrémité de faire Hsitituo, dans i'Ataska, nous
pouvons taire des observations identiques. Les renseigne-
ments les plus anciens dont nous disposons et qui se rappor-
)''nt aux tribus du sud – reuseigacmeuts qui nous viennent
tics premiers cotons russes – ue sout, il est. vrai, m très surs.
ni très et ne permettent
précis guère que des appréciations
nu peu values. mais dans te tournât de route de (.tasunov.
uous trouvons des informations elles
plus circonstanciées
< encornent tes Eshimos du detta de la Kuskokwhn. Le maxi-
xtun) des habitants par utabHssoment était de ~0 per-
sonnes'. t)'apres ie recensement de t'etro<I suivi du recense-
ment de Porter
que !'on trouvera plus )oin, et )equet est bien
~tpcrieur'. tadensitc maxima est atteinte dans cette région
)')))' les établissements de la rivière Togiat!. D'autre part ta
t'ihu des Kus)<owit;miut' est ta ptus forte d<' tuutcs les tribus

Su)-)r< <)h't.<n))f'tu;tthn)s«t tpntsout. fut-t tK'Ur-, H)\. Ky)M')ti.


';f«f/). 7')'Mr..Xt). )). )?. <i! Httc unatyst' dt's dhos rf')t<f)f!n<'tn'')tt!.
'iunt~<u)ue.< omtoxHS <t<t)t'.t)'s ~)'r«x~t-«< .'tt-c«MM~<h's tr.-n'- Momvfi!.
'~()Hi~ <T!<, Ut()Mt)t')nit<)u<!h'!) m~MK' ttuts M- sont t't'KM)i''MHK't)< tv)Mn-
.~tit-: )m LuttKt<)u).
")) trom'em. dons H<M~.< < p. t! M(t et !)tti\. un'' 'tw 'h' n'osei.
-!t«'tt<)'ntsstat)sU'[N<'s mr tt's U~Mniut, tt't)).<t Mftiuu'. '') ~'ut< Xt-tth)is.
"m~nt<. tttniii 'jUt' !=m)<'s At<fs, .<cx< t't ~tat. <-hit' L''s t'oi)-, <'o)nt-!d<'nt
';h.u.)uah)t'nfe<tt !n<-t; tes taiti! g)-6)t)<md<tis.U's taht~Mx himi-tot:, )Mt)tt.
~it.Co)t)<'r<'t)<')tm. Pt'<<k.ct)))CK))mn) t' Kh)i))''h)<') !< Aiv!))ttmitt).
h~otdt'nt th'tm'-w.Voy. X'Mts, K. ft. )<.T.
J. \\)M))K'')).t~M/ff/tp ttM'/ t'<Mu.<v<;<Am-A<' .K/<tft-/fh'M. t't<\ in
)! o. ))'')t)t!')~fx. «<'< Afttt~n. < «Mw. t<«w. K. A. K. <t. W.
'") t. S.mt)-)'<')<'r~h.<!t)'t,)). tU suiv. t.t' vy<tp' <<<' Chsttnov Mt'!t\tn~x''
n'm fai) < n )m-<t, )'t t-oxN'tvt' ot'~))'' '-<;) m)<n)ati'' sur tt's n'cm!!)'-
!H.)<)!.u)tt-)icMt~. t'ehotr. <h'/mr/ n/ /<- <t<'m«,-«'<.<-<<.o/ ~M~. <. S.
<<</< cf<t)!«.f,)). !i3 s.). <tont)'' un MjM'u'u <)'un<'<))'))!)) us)')' urtl
u.m·r. nm) r~u·
t'un-
~.ml.·
~t~ tlea
d'<)it'<;rs
rlivur,s mc,·n:cun·nfs
x't'f'tt~t.'ttM'ntstu~sus
ru·se: nnt,·rialw.5
m«t~it!U)'<t)X'!0.
fts70.
t /.o< of.. )). t.)i. n ~tj.
t )' )thtt!))tt'. <t))(M'n<)i<'e.).

)*'ot<'r. p.t:it(t<t))tmu <t<ttti)tU)-). <-f. )<.<7t).Un tn'uv)r.t <t!tU!.t'~ttct.


te~'tijttion <t)-tfti)t<:<j). <t)t-ttt. <)<:s<tito< <'t)tb)ts!tt«.'nts. dreriti. Mo
du t.'A.\XKK f'Ot-tttM
tO(:tt)).<)(:)~).'E.
eskimos connues. mais non ta plus dense si t'eu tient compte
de faire on ette vit t) est intéressant de noter qu'elle est éta-
b)ie comme les Togiagtniut auprès de rivières exceptionnettp.
ment poissonneuses et par suite ecttappo à certains dangers.
Kncore ne faut pas s'exagérer l'importance même de ces
Mtt)b)isiMt))ft)tsrotativemeut pt'ivitegics. Ues t:<b)eaux de
Porter il smnbte hieu resutter qu'aucun d'eux M'atteint tes
chifîres cousiderabips indiqués par PetrotT. L'établissement
de KassiMOHUttnarque par ce deraier comme coutenaot
(!OSindividus sctnbieetre nou un étublissement proprement
<tit, mais un a~t'u~tdeviiiit~es', ut de plus contprend nombre
d'eit'tnetttscréoies et earopeeas~. – Une autre regton oit les
etabtissfmeHts sout t~atement plus eottsiderabtes et ptus
~orres les mM sur les autres, ce sont les ttes qui sont sttueps
entre le détroit de BebrmgeH.)partie tneridiouate de t'Ataska `:
et cependant lu deusite. caicuieo sur i'eusentbte des terre-.
habitables <?' reste encore très faib)~ 1 13 par hitomf'tre
carr'')
De toits ces faits il résultequ'it y a une surtc de thxito aatu-
)'<'))ea t'etendue des ~rottpcsMskimos,(inutequ'Hs ne peuvent
pas dépasser et qui est très étroite. La mort ou remigratiot),
ou ces deux causes combinées, les empêcbeut d'excéder cette
mesure, t) est dans ta n:)turede i'etahtissptueut esitituos d'être
de petites dimensions. Ou peut Htemedire que cette grandeur
restreiute de t'unite morphologique est aussi caractéristique
de ta race Kskhno que les traits du visage ou les traits curn-
muns aux dialectes qui y sout partes. Ainsi, dans les listes de
recensetnent, on reconnaitit première vae les etabussement-:
qui out subi t'influence européenne, ou qui ue sont pas pro-
prement eskimos ce sont ceux donttes dimensions dépassent
trop sensiblement ta moyenne C'était te cas pour lesoi-disant

)M)-n)). )tv')tt')t.tittttu)))))r.)~u))h~i))tttt;!tt)t'))a "ut-)'<< dhti~'t)).)~


d'hier );t.<ur'-t-))tt)'<.t'<)wt)ti''tt)<. J,

't'<')r.))I.p!)~)~t)'"tttT.j..t,r..KH-im'himt!ut.~))).t~i~h)..
)'i<)'it.tb.
~.)'tn)tr,')'<)')).)j~;)~)):t))it<'Mtt:)t.~t)')i'trir).
3. Sur ).< t).y.)y.)'.)<)m.)<.t)0<.).i.-)!tt. A).: KiHH'f..).
).)'
t')Oh!thM:m<.<)))th..)..MM));t))i).t))ts.
t.P.~t..r.p.tC:
.'t.'<')U.<tt''tt'n"f)-t)H-t'm)))'t'ttpit)')!ttttait)!'i.!t<<;as)mtam«y!-t)tt'
''))<)ttt''t)tt;t fuit) d'h'<itt~'itt~ttt)t))"'fit))" t'im)if'ut)')<)')t));nt.
.)''<Sit)M)''iMM-)N'SMtj)nn'trattt))-.)'tt'-r.jL )'). )'t')r.)tf, (t. )t.).
MAt'-S. – tftU&R BB M')Hft)"t.K'!t<i XUCtALR ttt

ctabUssementde Kassiamiutdont nous partions tout t'heure;i


f'est le cas aussi de Port Ctarenee qui sert actuettement de
station aux baleiniers européens
La composition de t'étubtissemont n'est pas moins caracté-
ristique que ses dimensions. !) comprend peu de vieillards et
aussi peu d'enfants pour diflerentes raisons, !a femme Eski-
mos n'en a généraiement qu'un petit nombre. La pyramide
des âges se pose doue sur une base étroite. et elle va en
s'amincissant d'une manière marquée a partir do soixante.
cinq ans. D'autre part, ia population féminine est considé.
rabtc, et dans la poputation féminine, la part des veuves est
tout à fait exceptionnette". (V. Appendice !!). Ce nombre
t'tevé de veuves, d'autant plus remarquable que le célibat est
presque inconnu et que les Eskimos épousent des veuves de
préférence à des jeunes filles, est du presque entièrement aux
accidents de la vie marine. Il importait de bien établir ces
particularités sur lesquelles uous aurons à revenir dans la
suite.
Quant à leurs causes,il faut aller les chercher dansle régime
de vie pratique par les Eskimos. Cen'est pas qu'il soit inin-
tettigemment entendu c'est, au contraire, une application
remarquable des lois de ta biophysique et du rapport néces-
saire de symbioseentre les espèces animales. Les explorateurs
européens ont maintes fois insisté sur ce tait que, mémo avec
tout l'équipement européen, il n'y a pas, dans ces régions, de
régime alimentaire et de procédés économiques meilleurs que

t. \'f'y.t'ort(')',p. )3?.
CestMM desfMtslosplusMciennentent f'tMt~ju~ on lutroOYt' ()ej&
't(:)Mtt<?dansVoH)tt<M. MtMWMM A'atM~e, K bhvn, t OtX, iS: d'aprèsdes
<)<:
.turctM dernierordredans Cottts, )n J. Barrow.TAe CM~t'apAj~ o~
MMt/MM's t~nd. Hthtuyt,< 8X:,p. 3S. danit Kf;ede. ~'t~Mjt.p. Ct).C f.
.Y' t'er~fm/te)). )'* 6dit..p. !7. o) it est tt.'itexM'n) cfidt'n) <tu'i)n'est
jn-Mt-ttrc pus d'Mt''ar quine)'<titMU<:)it<Uestnfeme dit quetes fenoo'
t~kitxosM refuM'ot &croireque lesfe<t<tMN)!
<'«)))p)t'te«)ent Européennes
))uiss'*nt avoir 10et 12enfants.
Vuy.W<to)fe it)Porter,p. 437.)t'nMxitnnn)
-t-tfthk'f't)~t A5 enfants.Leseulcts t-'mtraite, connud''
sttttiifUtjuettx'nt
hou:'est et'tui(Boas, B. A..p. 0, 7) d'onefttn)i)toKiaipeta.recenitte
n <S98.par lu Cxpt.Corner. )nee<! enfants,tutti),il y a prohttbh'tnent.une
rreur d'ubservation. (Lemémoauteurpartede deuxfMtniHMi) aussinont-
hreases, ) nai!<
et)e fi<'M)e
ttpparatt4 son tabteau).
3. Nouspublionsplus)oinleshMeanxempruntes&M. Porter.Pourle
n«mbt'edes veuves.on trouventdes doeutnentsconcordantsdans h'
recensementdes Aifttit:(6 veuves(?) sur M fenones).l'ur contreon
"itnarqMert<)ti'it n a a<)M)' deuxveuveschezlesKtnipetu.tnaiscelapro-
vientdu ptUiigrandnotnbredocasde I)olypiiiies.lions,?. B. L.. 1). 7
8.
M L'AXXiK
soouUMWM;.
t'KM-tW!)
ceux qu'emploient les Kskimos'. t)s sont commandés les
par
circonstances ambiantes. N'ayant pas. comme d'autres hypet
horeeus, domestique le renne'.
les Hsttimos vivent de chasse
ou de pèche. Lj K'r consiste en rennes ut s'en
sauvages
trouve partout). en btcufs musqués, est ours en
polaires.
renards, en fièvres, quelques animaux carnassiers a fourrure,
assez rares d'ailleurs, diverses espèces d'oiseaux (ptarmif~aus.
corbeaux, cygnes sauvages, pingouins, petites chouettes).
Mais tout te gibier de terre est, est quoique sorte, accidenté)
et de fortune et. faute d'une technique il no peut
appropriée,
être chasse en hiver. Sauf donc les d'oiseaux et de
passages
rennes et quelques heureuses rencontres, tes Eskimos vivent
surtout du jtibier marin les cétacés tonnent te principal de
ton-subsistance. Le phoque, dans ses principales est
variétés,
t'animai te plus utile; aussi dit-on que ta où il a du
y phoque.
it doit y avoirdes Eskitoos".
Cependant tes detphhudes~orque.
baleine htanche ou bateino trauctiel, sont activement chasses
ainsi que les troupeaux de morse; ceux-ci principalement au
printemps; a t'automue.on s'attaque même ù la baleine'. Les
poissons do mer, ceux d'eau douée et les echinodermes
forment un léger appoint. Le kayak en eau libre, une attente
patiente sur ta glace de terre permetteat aux ttommes d'aller
tancer leurs remarquables ttarpons sur tes animaux marins.
Ou sait qu'ils ell manant )a chair crue et cuite.

t. V)'; Mtutihattt..f'<'e~t.u</)-<f~A)/Hn~t7/«t,<t. )x?:i,j). )t);i.


s.): .'t. t'f~)-y,)'</tM<t)-</ or)' ttf f.ft'nf 7t' ). A)))), t. jn-cfuce p. ttt; t)~
Sv)-t))n)jt.f /.MM<t. )<n'f.Y<'<r <.<««/,)9t)t. t. t&<W. KUtnt ttonoA' les te:
s<)un't:~)ini)))u)' t-es )m)''u)~t)uU''t)))''))titve'- tui-'tn 'jMf'<te/<fMexexp~)i-
tiutx.i<te«)cnot) ftttjx-ovi.'ionnm's«)t) ))tu< << <-)<!««u()<!suf~i). tjue des
c\))L'-
dMoMii tnicat K))p)-))Y):.i<)))n)~s fH.)i.<tr.ip s''i')")t's. Lt..«)t'tt)i''tM ct)))<Matiou<
do t'A'tx'ri.j))'; du ?!«t d. <))M .)<-thnt.tx y..n j'a) t i<-))Ht't,)-u)t)))tt.'<-<'))<
ptt)!!
anfiom's de B'!M. <)<'na)), )') de S'-hwatkit not j'.uh'.sp)tt' <t< t'uvam-urs
s'adjuiMnan) <n)''s t:.<kift)f,.<.)~'<ur))!tMt'-))fd~')-'runk)h) fut (h't))t~<'i.st;)t)ct)t
ao nomtMt- 't<s~ift)t'!hotMt!t<:< qui) uvitit av<'<-tui. t.<; j')i't))it;ft)ui ttit yo
):<;UM lui t'st vrai~'t)))))at))et)t<'t)tttat). /.t/f M'M ~/«' Btf/MtMHM~),
n. xtt.
j. t) t'st vt-.u-w)ttt))<t)<))' 'j'h: )'iM(t'')')ucti')t)rc<'<'nt<-du )'t))K.' 't'xn'')!))'))))'
!-n A)ft.<k~ vit ''hit«K'-r t.t t~H)rt)t)u)uKi<; t))~;)tt<.,t)~ !.)«:).'()' Hshintos <)')!
)t:ussiMttt <t)tt)~rcL''h'v:tiff, cf. St)e)'t')t). ~f/)'M-/ 0;; /A<' ~t~Mt-~mK .)/'
~Aef<<'u«/Mr'« ,t/«~-a. ttfp. ~S.tf., tittH.
Cf. ))a)). < ). )). )!M, f-f. Pfafv.<)t-/AM-f;<f/ ew ?<- f;<-<'f)/ ))
t.. t:t.
t. A ta poitt' Kfttmw. au )i<'t)'je [KtssM~ <)'< ba)ein':s
<)M)!!<-t'-ndeM)
)Minm)iqt)<tttt-<tt))t: t'w'ttn <:)~ia) -tans )<-t'.n-i(i<)K<; ..t vio' vet-iiu.)!t <:htt.<s<
it <?)) d.'ttx fox par .tn. Eh~dcvh'Mt de tXftimctt tttoin!!))fHSj)t''re. voy.
Mun)')ch. p. W')o)ft) 'taos t'ettef, p. )t;i. ).< ))ah-)t)X't.<''n)op<?t'ns on'
tt'inHouM )nm'.)'"t' )'')))< j))u<!itMjK)rtN)it<-s p~-th'ries itu\ )«)M<-h)' ')"
Ma':ite))it)''
MAC~. – KTL'M!
ttH MUMt'tt'X.Ot.tf!
St)t:Hf.t! (}:t
trotsis chosessont
chosessont (toncneccssatresa
donc Mt'ccssiOn'saunuu groupe Kshnno
Kskitno eu
hiver et au printemps, de t'eau libre pour la chasse aux
phoques, ou de lit glace de terre en etc. un territoire de
chasse et de poche eu eau douée'. Ces trois conditions ne se
trouvent combinées, qu'Ades distances variabtes les unes des
autres, et sur des points détermines, ou nombre thnité; c'est
ta et ta seulementqu'ils peuvent s établir. Aussi no les trouve-
t-on janmissur les mers formées ils se sont certainement
retirés de certaines cotes qui étaient autrefois ouvertes selon
toute vraisemblance, mais qui se sont fennecs depuis'. C'est
ta nécessitede cette triple condition qui oblige les étabtisse-
meuts Ëskimosa se renfermer dans d'étroites limites; t'étude
de quelques cas particuliers va montrer pourquoi.
Prenons pour exemple les établissements d'Augmagssatik
AngmMgssatik est situé sur le littoral orientât de Crontaxd à
une tatitude relativement basse. La côte est bloquée par les
gtaces jusqu'au 70° de lutitude nord. Cet amas de gtaco est
nMinteuupar ieconrantpoiairequ!. descendant du Spitxtjet'
vient passerdans le détroit de Danemark, jusqu'au cap r'arvet.
et au détroit de Uavis. Part'est, lucôte est inabordable mais
)a tatitude est assez basse, t'cctaira~e d'été assex beau pour
que la mer se dégage toujours, a ce moment, sur nue sutH-
sante étendue, de telle sorte qu'on y peut chasser. Comme
on voit, ces conditions sont instables et précaires. La mer
peut ne pas se tiberer le gibier s'épuise assex vite et, en
hiver, sur la gtacede terre, il est assexdillicile de le prendre.
D'autre part. t'etroitesse du bassin d'eau libre, le danger que
constituent les icebergs continuettomeut détachés des glaces
ne penoettent pas aux groupes de se déplacer aisément en
dehors du voisinage des Mords,ttssoutobti~ésdese maintenir

). Outfmtw ')n<'f'xrt'th'xk'<)f<-ti))tiuo tir.-omettionspt;)t't'ah'«t<*))t


vi<it-shinx) thms ttens.C . K..p. tf', t~M.
2. Sur )t).h'rn)(')'w f)''stuets'titn<).\)t'))i)t).) No!')-Atttcrit'<titt.
tuy.
Mttrkttitrn,.~n'/fc<'<tp<'r~. M.
p. s').. '')..);t-<- M<<~ <At))i)-aut<!Mt)M<s'')
t'MO-t'tt)').ot)ft..<90t.). )t.~).
:t. Sut )ft!Ctmics'tu t)''))CM)')''<ttUMt 'h' )Antu)"') ~')))f)tt))OM!t). YO).
Swr'tru)',.Vj;< t.
t<tM(/,p. <t!i.
t. Suficsc()n'))t!')n!i<)'')<tvi' f)i<tMt~ri<)u'i. cl Wtnunti'jMt'i.
)<tittiU))t<<
V<t\.t)o)m.~Mt<)~f'<'iM<MMf<!<<' <<'<<)'<<M. et.Mf</<(.< IX.p. :?? i.t).
K/M. SA't. )i.t'?. t8; H)))f)-. << '-tf.. là. <:<)!
~.j.: ttytifrt!./"c. < ptui.
hiiat.)'. III ~t Ajout')))!! <)Uavant)'<tt')ivr<' <t<-))o))<)stitait j)f<)()uit
tu
tthenutOt'))''t:mvt'<t<'ta jx'th;)<tT!«)Ut- t<,tu)<'d'-s''))i''n. <)~t'. t'.r~.
p. ):H.Onpt'at <))(')!'
h' tableau<)unn<; )')u" ))<mt aper~-voirau sitt'ph'
tnou~-ttM'nt 't'' !t po~utittiou lesann~'sftuor~bh~.
<it t/AfXKK SOCfot.'K.fQLE. tWt-t'tt.')

a..v._ J.v 1 1. .'HI. v


très près du point où se trouvent réunies toutes les conditions
nécessaires a leur existence: si quelque accident vient a s'y
produire, si l'une <)eleurs n'Mources ordinaires vient à y
manquer, ils ne peuvent pas aisément chercher un peu ptus
ton) de quoi y suppléer. Hteurfaut tout desuite se transporter
sur un autre point étuigné et égatement privit~ié, et ces mi-
grations lointaines nevont pas sans grandsrisques, sans pertes
d'hommes. On conçoit que, dansées conditions, il soit impos-
siMe aux groupements humains d'atteindre des dimensions
un peu considérables. Tout dépassement, toute modification,
imprudente a d'implacables lois physiques, toute matheu-
reuse conjecture du climat ont pour conséquence fatale une
réduction du nombre des habitants. Que la glace à la côte
tarde a se fondre, et la chasse printamére aux cétacés devient
impossible. Qu'elle se fonde trop vite sous l'action d'un des
grands i''t)hn, et il est impossible de sortir eu kayah ou de
chasser sur ta ~tace de terre car tes phoques et tes morses ne
viennent plus s'y reposer, des que ia fonte a comneuce. Que
t'en essaye, sans avoir réuni toutes tes conditions de succès,
de partir vers le nord ou vers le sud, et les «mfff/<,charges
de plusieurs famittes. coulent tamentabtement Si, acculé
aux nécessités extrêmes, on mange les chiens, on redouble
ainsi la misère; car men~ les déplacements en tratneauxsur
ht neige et sur la glace deviennent impossibles~.
Transportons-nous maintenant au point le plus septen.
trionatde ta côte américaine, u ta t'ointe Ban'tnv nous y
observerons des faits du même genre. Si ia mer y est rare-
ment fermée, elle y estaussi rarementlibre. Le gibier marin et
terrestre, de l'avis de tous les Européensqui oui passé par là,
y est /«</<'ce qu'i) faut pour la population. Or la chasse pré-
sente des atéits constants qu'on ne sait conjurer que par des
moyens religieux de plus. elle ourc en outre des dangers
continus que l'emploi des armes a feu n'a pas encore fait dis-
paritltre. Le chiure de la population se trouve ainsi limité
par la nature des choses, tt est si exactement eu rapports avec

t. Y.Xanson.E~M)oM<'M. fM. p. te ~).


f.t'i)Mi){.
2. Lest-'ttxHtiotM d'M.fistenc';sunt c);itennnt )))Tnairei<
à la tut're do
Bnf)in.et thttMdes tempstvcent~,des )a))tin''sunt rcftnth'rement <t)?<:itno
h't!ttetM.Yuy. B')!t~.C.E.. t'. ~Ni,!")..r)ns(oriqu<-
deM''rt&in<'stribuii.
3. L<'t!tt))e:tn
t)uennN!.t<H!:on!: deta vieit la P' Banttw.esteootpoat!
(rap! SitujMftn. H'M/fnt Rt<'<M<M. in Mmkhittn. ~tt't'<.~'Mpft~. p. 2<S
de~
(mpr. Parixtnxntary et
Reports,<!<M) <)'ap)t"i ;). ?, aq.
Mut'ttoctt,
MA)'S'–K)('))Hm:M't)U'H')t.«t!))t<'X:t~).t: 1;
~}'.<

les t'c'ssom'cesatintentah'osttUMceHcs-fixo peuvent p.)s (ti)))i-


))ue)'.stpfuqm'c('<)U.st)n'!t[t)'H('tt)'canHcmM<thnmutiun
ttHpo)'ta)ttf ttMUsle n<)))!bred("!t)!tbi(:tntH.t)'' tS~t .) t88t t.)
population it L:)!ss<'de moitié: u)-cet .tbaissftUt'nt cottsifi''
t'abh' vient de ce ({ueh) chit~sf :') la ).M))fim'
est (tevouucntuitts
fructueuse, depuis i'~ta))iisset))(')thtt'!}b!)iemi<'t"!Cttmp)'t'))s'.
Httt'esmn'*on voit par cf qui pt't'cfde')ne )<t naututton(tes
t-tabtissefneutseskhttos tient a ).<))m)'ièt'(.'dont te n<i!iettUi{'<-
nou sut'f'hntiv!d(t,t)t)ti< sur !t'~)'onpGd!)))s-))) t~ttscmhtt'

t)
NU)tt'UOL'tK-.A)SO.\t)KttK

Xous venons <(c voir qut'Hf est ):< nx'rphoto}; ~nt'raie


des HskixnM. c'est a-ttire tes caractères ''onstants qu'elle pn'-
sPMte en tout
temps. Mois
nous savons ttn'eHf vin'tc '!p)o)<
les motnentsd<' i'imth'c: i) nous faut chercher wtintenpnt
quettes iMttt c<'s variatiotts. '"est d'eHcs surtout <jm' nous
devons nous occuner dans ce travai). Si. et) ton) tt'mps.
t'ctabtisscmcnt est t'unitc tOttd.mtentat'' des socict''s Kshi-
tKaux, il prt''spot<' tuh'ant tes saisons des (orntes tr~s (Hfte-
rcntes Ht) ('te, tes tneotbrcsqui ie~'oxtposeot ttabitcnt dans
des tentes et''es tentes sont dispersées: eu t)h'er. ils ftabtteot
(tans des tuaisons resserrées les unes
près des autres. Tet)<'
est t'observation~'mirate qu'otti faite tous les auteurs depuis
)t's plus anciens quand ils ont eu t'occaston d'obsener )<'

).t/af<i('<')!t)K<t)<i''W'<h',i!~)'<tt('t'.)).ti.jH'')~)"n))<tr)i')ttt)'"n!H'-
-.th<'t'«'tititn''tuit''at'o))N!h'-tNt'titt'~H'u~ruwt<'):tt)\t
't'!<[m:M)))''nt-<t'')'tt"<t.)).)i,"))))!ufai)'')tn'))tin'K'')')f)t-)t)")t'
'))))!<<h"-vi)titK'Y't)'
.'tt')ti))<'U!'tt'K')~)"t"t"'P"
<if)titt'<))<~<)))tTd'tu<'mh't'<')Mi)ut~'riH'i''(m)t! )'')M)')'i)tf<t)~-
i<tti<u!tftUhk'<t'Ht.))<d))!ct<')f)ii)it'')))innu<ttt't''(H)U')<)M'!i<'Mr.'i
tribus, \"y. K)t)')<f'<~A<< p. ''t. t:t~ttx.))),:t.~). )<M!'mMMt')<. (ttiht) <<n
C. Yor);f/f .<fM<HM<'<t'tO~. )'. i! ttujti. < (* ;tSt< tXc!i.'=<-t'«<M-
.<<Mf. X \'U). j.. S7t.uft//mf ~/«- jt. t)t5. )M)-).' «tt.uthci.h- <).'ttht))t<
.)
h' <ft'M\~ojsft n.(h). 'tit'h't'/<f'tt<fH)'fA.f/ )!t<i.i't7. MM'<t'ft.
UT.t. Sit)t))!<))tt.~m/<'m t'tt't'M<, p. ;M. !{'')'i"tt. )'. :< intitoth-h).'
tUiit'-)i(tt'tuttM*n()t'tUrt'utt)''ttitMinM'')'ttnt)<)))))~')')tun''))t)f..«'u'
~)tttt-)<)tt)t'))'<r't:t't'Uf')<r'tt'ht't))<i
'))!tttat)«n')<))t<)t'~ti<;i<ta)))6.(i<)()jthnh'Vt)y)(tu'=)'<in.)'.t!t).T:
<').m)')t)t')')))('sttH<<).<ptu)'t))<tt)!)"H,t'"tt!').t«ti~uMt'n))~'t.tv''uv<
~t))mr'i''uti''t.)'.n)v. )' t<)').t").y')M,)t..MX. )to)).<t~
~A'~M<).)<
.Ft')))t~)tt')'t!t.S'f'cfnt/)of/«f/f~)tt-~t.'),)))t)<)Myt !)'d.jt.~Kt.Cf
E.tH'tt)ft)rttt.tt<)f))..)?}.)'«): &
66 t.'AKSKKS<~t«).0)itOt:t.(9Mt-MU:)

cycle de ta vif estumo. Nous attons tout d'abord décrire


ctMteun (tf ces deux t!f"'es d'habitat et les deux modes de
S'ouponcat correspondants. Nous nous ettorcerous ensuite
d'en deh'rminer et tes causes et tes effets

)' /<t~«< <<-7<

/.« ~H~ – t'ftude de lu tente*


Cuntmeacouspar puis
qu'aussi bieu c'est une construction plus shnpteque la maison
d'hiver.
Ut tente porte partout tememe nùm.<«p<<r~.et. partout aussi.
d'An~magssatik jusqu'à t ite de Kadia)<, cite attecte ta monte
fortno. Sch6n)atique)nent, on peut dire qu'ette est composée
de percha d~pMs&e~ en {<M me de eùue sur ees percher sont
ptacees des peaux, te ptus souvent de reuncs, cousues ou nou
ensemble, et tenues a ta Lasc par de {{rosses pierres capables
de coutrebatuncet' t'ettort souvent terhbie du vent. A ta diffe
reuce des tcutps indiennes, cettes des Hshifnos n'ont pas de
vide au sonnx't, parce (fuit nv a pas defutnee tju'i) soit
nécessaire de laisser cchitpper
teur tampe n'en produit pas
Quant a t'entrée, elle peut être cluse hermétiquement L<'<~
habitants sont ators pton~ps dans l'obscurité

)t!t)i))ty). \"t. t:.iiit. )<. MM: Jittftc~ )i!iH. in ).ut~ t''u)n; ~u.' .~ur<A
tt'<'t< <'<M<«' )'i: ('. M: fo.[t~. i)) !«' <;<'<)'yt'ff/)/<yo/(«~an< Na~, ~-tK'/
f~c t'cmttt'/M 0~ ~-t).)~HT. H:t).h)\-). <<).))tM. )). :t:t. 7: !!9<.t ')0:
Kift'ttt. .<* <'t'<<M<rn<tu)t. t* rdit. nj). j). ~7: <'<')/K.t'a<t'u;t. p. MM:
'r.HM. t.ivtf U). t.t: t-m;. )).<)!i~ fft'f'ohfn'tc ?'<«/<«;«'< Sou.t n)
ritxns p;~ )~< au(r''< auteurs !t)tri~'n'. t~us !H:mt 'nou funf <h"!'.ourt'<'<
~uc Moa" ftn))t.< <))-<:it!;r )f-t)\t<' ')'' ':):mx <'u jtfutx't))!)') :t Mt<t"[)r<t)t<-
tm'n) pojtutuitT t't u)iti'<- )):n' t«u~ i". y<)Y:tK''Ut~ t't ('thttt)){)a))t«'
)..S))< ht tHtt'' K~httttu ''<t x't. ~"y. Muntoch. p 8i.
Voy tus (iit;)~<ttn:t)rt. «~i'crt i* t~ M"'<'on<!n«~i <«wo<<t«f/tm
Att~HMMt,p. )~8: )'.«)' p. jM: )'~ttt<tittt«. /<<m'<m'/«'A H'<:t'/<*f&Mt'/f.
WuH.<ft Kcttv. Ë<'f<< < p. M. 4:t: v.n. Hitt).. J)M<M.. X). !.up).).
). 7~.).
!<. ~). M'jMMstn. Kt/ ÂM/< t~ )' tt:uiar)ivcim\ m<'tt't-~n-
ftu.-ioMs ~m. nuu: )j )'t<' 't. >)tiYUttt)'f!i~cUt)nnM<-H NVtiot. ou
f«rt<M))n <t< pitft.nt L;t formf <)u t't'tt)'' parfait )'t<*<tH<'fit*ta <*ivt)i-!ttMin
K'ikittt't ucmt~ukdt'. t.t' ttm'ictUK'i!t'~tatmtts nt'<teu)<mdiH!!<:s nuUii rc()nt-
~'ntcut tit tcnt' comfnc muni'' <)'m«' csp'n' d<' (tortc. voy. tc:t ptitMette:.
<)H)tt'<)t-.<'ff<«s., )) <;): df t:t\ut! t. ))L U), CrMh. UfM~Mùsf&Mto'.tC.
)<). V). f.tt. p. M. )) a )M()hitbi<'t)tt'«t .tU:t<iu)~' e<ax''r!itit))) de <h's;iin
~ui him&httKK't'x port'' ri'h-~H do tM'imx. jM'rjmn'tieutHtft'il es) tt'iti. <}?)
)<')'))<fith'nh' ''a .naot.
t. C«:[ts t't'xtar~uc. ~«'. <)~ )-. Xi. la <htf'«'t!< t-otn*)< modes (t'hitbtttt
K~tfi'tK~et h's h'n)' in<iit'nn'< !<:)-'('.<';) ))'<tt(!tf;tt!ti" <-t. Ht'orn"foMfKf'/
/o </))'</tM'v< ~tf*/)r't' .M. )). ift).
MA)!t. ËTt'M DE Mtjnt'XULOOH
SOC~t.H 07
.a.I .1.11.- _8.a. -&t.n
Co type normal présente naturottomeat quelques variations
suivant tes tocatites, mat!) ettes sont tout a fait secoudan'es.
Là ou te renne est rare', comme a Angmagssaiik et dans tout
le Gr'Xdand orientât la tente est faite avec des peaux de

phoques; comme, en même temps, te bois M'y est pas abon-


dant, la furme de ta tente y est aussi un peu différente. Ëtto
est ptacée a un endroit où la pente est brusque*, do tacon à
ce qu'elle puisse s'appuyer au fond sur le terrain !ui-memo;
une porche.poutre horixoutate
supportée a t'ayant par un
bâtis angulaire, vient s'enfoncer dans le soi; c'est sur elle

que sout disposes los peaux et te maigre lattis de perche. !t


est curieux de remarquer comment. soit a t~touUk*. dans la
baie d H~dson, soit a la partie méridiouate de ta Terre do
Hatîin tes mêmes causes produisent les mêmes otïets. Parl'
suite de la rareté du bois, remplace souvent par des os de
naret'ha!, lit tente y a une (orme singulièrement analogue a
celle d'AngmagsMtik.
Mais ce qui est plus important que tous ces détails de

teebootoKie, c'est do savoir quel est le groupe qui habite la


tente. D'un bout à l'autre de faire eskimo, c'est !a famille

t. ))o)nt. ~AM.?., p. 71, -). Vny. pt. to et H: f!t'a<th. <'M<)'f!~<'<!ff<-


<fMf. 1). ?3.
ttth)). '<'«/ p. 7:.
:). Voy. t'-ii )~))tnc!<d'M'iipti'ots '< t'itrry <'t <<)<')<.!t) t'a'ry. )t.j70~t{..
[)). Vil, tt' t'.itis ~t)H( <('-j&ittot' StMtVt'Mttitit <)'OS~<' U!Hw)t)t) i't M)t)
prenoet' vuyat! su Xwft de t<('r'')'f'' d'' Haffin. )'~My a\tn). vu Nu aotre
~ype df tentes. 'JÙ k'SM)tcs de t)!tt''iH''i. avaienl Ut) G)));))<)i.protxtbh-u~'nt
t.mtc (~ bui~. ~«M~. t~« t'oy. f)/' Mwaf' <8)9, p. !!):(.
t Hmt' C. A' p. ?. Cf. <:h)t))))t;U,\N)-<f<.o/ ft h)~. M«f/«)Ht'~< L<m<<.
tS)7. p. f't. <)«)' ))'< type-! <)<'h'ate NttAtiKktt. vu\. Xet!i())). p. iNS i!~).Les
tMm<'<t'< pfu.< !iep)t'n~iot«(tes 'fom'Mt's p:tft'<t'~p':diti<'nt ')'' ttttU,th'ss<')s.
\.Mf~et ~~ff/i~fx. p.t.i.)'f. M.trffhtum,tt7t«ftftf/ (.')-«<:< p. ~). p.tt' ()f.'o-
)\. /«< <'< p. H. n. 2: ptf Murtthtttn et Naf'ns. cf. Mitrhft'mt. ï7tf ~Ma/
/'<'e:M .Scft. <K7. p. 7' <-t'.p. 39) cf))~ tt-uttYMMs ptitSYt-rthup. ~a)M/.
)t. p. <T), p t~t ~"nt toMtet tt< Cfn'i's df piw ci)';t))!tir''s '(Ui font.
-uppoict- ')'< t'-nt<~ du ))?'' K?n"t" fxe scu)'! tuin' vMt' jMU L)M),
.txh'ff~'s. :jm (!. M'<nt!));uc in'"tpti'tbi'i ''«xtttn; rcitc <tc (''n(' P.tt'<y,
p. 6i!. S"<)'' ttc <'<H)tM)!)!0)).< f)'t('fpti«M v'tit.tht'' .t la t')'' tt-t'hoi'ptc qt)c
)rs xou~mtj 't'ott- d!'< ites ')a dcUott <)<B''ri'tt!: v"y. ~M~ut). p. ~S Ht.i!:i(t.
~n.na his co))ttit)ut)ii dt: vi'' ()' s Kskiut'Mtde <;tS ))cs pft's'juc <'<'t)<p)ct)*n))'n<
tif. <-) ))!tf)it:tt)t sur '('' tt;rtt!tt))fs M!.earpt!t)))'))).'t .<"))' !mfi! t'ftrti<))i~<
t '"fpthjm'rtt r''x''cpti'M). Cf'p';<n)fMt )'c<i*t''t)~ o<)''t)«tMo<M()Vt~ isutKf's
<tt))<h: M'jtf'ntt' <'oA)a<ku. ':f X''t.<ot'. p :t!U s<). J)M;o)'<'n (t)m). Wohtt).
ftfM< )'. i6). '-('
ttotttt. p. ST tAt~'nitKM~')!). Kink, T. f. p. < Hf{t'<)</'«'<<«.. p. UO
~n')t))at~f Of'xtctttat): X'~is. C. K. p. 8!t< (K&kmxMcentrMiï;; K)ut.<ch)t)t''t
."<'h.m~!t <)'))tt'' p~rt, ';hex t''s XetcftiU~ <'t tJh't~ihsith);. thdt ')«'<! tM
.\i\\itt~ v'ty.tx'') ''< ''t"~ )' Kt~omiut t)<' voy.t(H'). Himhnry. ''ntn'
t.'ANKtifi sm:m).u<:n)mi. t9ftH't)5

:tn sons )e plus étroit du mot, c'est-à-dire nu itomme avec sa


(Gn)tneou.s'i)ya tieu.sesfetnmes. leurs enfants nou
tnaries'naturetsou on y trouve
adoptes~: exceptiottueUement
aussi un ascendant. ou une veave qui n'est pas
remariée. ses
t'ntants. ou ontin un hûte. ou des hôtes. Le rapport est si ctt'oit
entre 1.) f:tmi))e et ht tente uue fit structure de t'nne se modete
sur la structure de t'autre.
C'est une reste )~6nera)e dans tout
le monde eshhno uu'H y a une hnope par (amiU' aussi y a-t-it
(t'ordinnire une inmpe et unf sente pin' tente'. De m6n)e. il
M a :) (ju'un banc (ou un tit de feuitteset branchages sut'etevc
au fond de la tente) recouvert de peauxsur !e(}ue) on couche:
etce)itnecotnportppasdee(oisonpt)nriso)<'ri:)f!)n)tti(*de
ses hôtes uvcntuets~. Ainsi )a (umiUp vit partaitement nue
dans cet intérieur hern)etiqueme)tt clos et c'est elle qui
coastruit et transporte celle hahitatiuu d'cte. si exactement
(Miteu sa mesure.

~t/<«<~ff'<.

/.« tt<(t<)!«t'. – De t'htver à Fête. t'aspect ntorphoto;;ique de


)a xocicte, ta technique de thabitat, ia structure du groupe
abrit'' chan~nt du tout an tout; les habitations ne sont pas
les metnes. leur
popuhtti'tn estdiHefenteet ettes sont dispo-
sées sur te soi d'une tout autre façon.
Les habitations d'hiver eskhnos ne sont pas des tentes.
«tais des maisons et tneme de tondues maisons ~ous

ht Mif'h )th('r'-U<.)t.h-k~'))/i')~tf.ti) )!;)))' t'tphn.ittunsd'f/Ctu'rrtt)".


h!tti)t'H<tii'iv'n't''i'fi~)''t<n)'.<)U..«'h)tttMtt!tt))<!i.t))H)~)'
<?)""<<)'' n''iK't't"*t-M<<t'.XX:Mur<)oc)t.)'.X(t..<
M'.mt.<t'<'t<t'n)"H<t<M)u)r''<)'i)!t)tM!)ut) ))<)))<)!: haut.)). M.
.)mt'~iH)t)''fiHMi)h'ti~t''nt<H)t!tT)t))it))ttOri!'t)t)ttt)nou.<s<')))h)eft)tp<t!
'it)t''<('!nt)<'UMt)tt<-tttt''ut<'<~mt))r';tU)'; )!<')!=.jtt'un'-«n <(t-ttxtfmtiU'<'t
h~N~rt-oy~'n-' in'*<uc[eit 'jach)a<' jtumt<)<: vth' t'.dOtmatio)) <)? «afk, .«'
f~ft'<'o/ M«(;'t/.<rn't. jt.:)M.t)Ui tt'<w~ï!i t"'M"mt''<)'n!it''t)tes(Ukusik-
~ijik).
).V').t'.Ly'm.in!n't'y.)'.j!7<).).p.:<M.
.i.t<U)h""Ms')t''<'nt))')'n'tim)HtM<t')uh)(;t<'nt<'it<')oi.u<t.<«t'.ct/.
p. M.
)A' ouxt '<<'fit nt.uii'tn <'st f'/<M !.)tt'< t))')! tuir t'< dit;)i')MM!nr)jsfit~s
)t)M!-))it')t. p M, n. i! 11ttink..tM'M, suppi. XI p. Mit). Lt;~ <-][t-<'[)tiuns t));
-f~nt)tu))'n'nt pmbMt))! S'i) <')[))!(''
< t'< ))"!t)i 'tiMtWMtii.t)u oifti si t)' tx~t
t'!)niv~t~n) K')<'s sens p)u~ ou nntin< prn'i.< (;eh provient du MM: tt<iter-
)U!t)''i'.<. Aittsi en A)usk<t t'aMttT )nn( th'sisnt' p)aMttappurt';)t)''nt. \Vt'))s <'t
Kt:)!y, K't';<. t'tt. ~tt-< j). ~t ?i"U!. t<-t)!t)).t))<)t<r')u«i.dans )<'s n?j;io)).<
'-<!ntm!<, tf n)"t tt'ititu it t'tt' t-ostr'-in' a ht «xtis'.m ))'- nei~e, la tnai~on
rt'~tt~')Hn)t)ttc)to-t))'f)n' a ce typt'.
i.cr.p[)m't"ttt')Mita!'nhtt')<)tKj'itrc<)<)).Stpt'))..)n.K't.A<
MAC. – tht'OEUt!MOKPHOMUfH
SUCtALK fit)

.tHous commencer par en décrire ta terme extérieure, nous


(tirons ensuite quel en est le coutenu.
La toague maison Mkitnn est (nitc de trois otements Hssen-
tiets qui peuvent servir H ta caractériser; un couloir qui
<'<unmeueeau dehors et (lui vient déboucher à t'intcrieur par

Fi(r.–~ttHjM''t'')<t)))!tiiun')'Atww"'atiht)t.H).

Un..?.–)')'')'<tt')~t))!tis"nt)'AMKttMt:<'<a))k (H. M.).

nue entrée a demi-souterraine; nu banc avec (tes p)aces


pour les lampes; 3' des etoisons qui déterminent sur ce hanc
un certain nombre de ccUutes. Ces traits distinctifs sont pru
près à ta maison eskimo: ils ne se retrouvent réunis' <!a)js

"j"t).t)i<).!t\Mt;)t)i)H!')))ttU!!n«U!i.M-t'mt)<)))!-t.Ut')f ))tt)t)tt'')')H-.
~uportant, ts~voif t'(mh:tprt* pritttitif <))' fit )««;{'«' mH)'")) Mtn)")*<'tf")'t
)."t jKtr M. S)<'<t)!!b\')«<)))'rittt.n'hr)' )!t tn.oscf) <)'h'y<'r''skitoo & lit tu)));
~'tMi-.tmhxtieonc tM)tn<)anot ))'u')uui< pri;. <-utt)titt'.<)n'cim''ns). si m:)) vcm)
~<t)'<oit.<)e!)h)nt)<)U')M)m't't.mt''Mr<t))tt<tt''()'mt'n')U<.<;f!d<'))\ty))'~
)t)a):!t)n~!ont hotnototW'i.
) ))an-'hmit).<!<)nt«an')!un-.p!n')!XM<f<ph-.n).u)')u''))t''))''«tu)f)ir.'[t('
i .")<- et ))))M)(atttM. Ste''n.<t)y vu) )it ntt))"<)'')x'r <h' la tH!U.s«n''skittttt:
b )<)n!!''))<*()"s~<t' t-'xMMtf~o«<CY ~« )M((«t«t«!)M')i''nnes. Mh t'o\r<'t*tttritt.
70 t.AXX)iKi.Of:!Ot.Mi~'K.<SM-t!'f;t

aucune autre maison connue.


Mais, suivant les régions, ils
présentent des partit:uiarit''s variables qui donnent naissance
il uu certain nombre de variétés secondaires.
A AnKmagssuiik la maison a de~ à 50 pieds de iong sur
)~ ii X! de large. K)ie est construite sur un terrait) générale-
ment très eu pente. Ce terrain estexcavé de façon que le mur
d'arrière se trouve il peu près de niveau avec le terrain envi-
ronnant ce mur est un peu plus large que celui de la façade.

Cettedispositiondonneài'observateurt'impression fausseque
ia maison est souterraine. Les tnurs sont en pierres, en bois
recouvert de gaxon. et souvent de peaux; les parois on sont
presque toujours recouvertes. Kn avant, toujours a nn}{ie droit
aveciemnr,déboucnoiecouioir, par une entrée tellement basse
qu'on ne peut pénétrer dans la maison qu'a genoux. A t'inté-
riet))'. le sol est recouvert de pierres plates. Tout ie fond est
occupe par un banc profond et continu, dc'quatre à cinq pieds
cie large, et surélevé d'environ un pied et demi actuellement.
il Angma~ssaiik. il est porté sur des pierres et du gazon, mais
autrefois, dans te nrfiniand méridional et occidental, il

'lui n\ );i<t)' tjUt: thutb )' K)ai.'it))t.eshonos du ~u't <)'' )Atftshtt. ha xxti~on
't'tti~') ')u *< Att~ncitin r'xujtn'nd, cnc. )r ))N))c.et ftw <-)uisous «;f.
!<))jttt'k. T/f)' //<f<mtM< </tf A'H~/t H'M/ CfM~, t.<f< ;VM~
<)«< )). i)5 '.<).. c). )e.<ttUt-<t{!< fitt'-s ))tu'! fxts. )'. )~<i. )t.). )t):ii.<outn' h)
)'n;')-«<-)-du )«)-)') ('('t)tru) )'ftt)ii<'nn' <h)<uh)it' t k'ttt it~crdht' tout ra))))ru-
''h''<M).
). )h))H),t'<A«. p. (!< ti7. Cf. [tout' h' Hrf)u))m<)S. Otientat ftnch'tt,
())n)~. f'tt'<m.<-hm<-ft'«'. p. M <') pt. U. <'x<)k't~r. ):f.)tnt=en. M-iw).
Mt'tt. )<.))7, ). ~«MWffM.t~M'~< ft t! Kintt. f. tit.
X. K)t<'ft)-t. )'ed<' t))f,'ft)i«n)~')'<j)t'css('')H!'t)tt)U'- <<'s) auu.< )r bttMt'.jmr
<-t)f).~r.)t)CMtS"US M't t'id) (<-t'.)<< ).<)Uj)~st)'' ttMis"tt. /'ft'<M.t/)-t~M«t.j<). )X.
t.n-t'. )). tit. <;r.mx. p). )V.; <)<«. )tt<'ttfttt )M (:uuj))<'s )or:i <k's ca-i
')'' ))t:t')tf;es .<~ÏUC))<<.f< j~HMt/f~fMH/Mftt~;.\j/<' ~)'<(M<)'a<«t)'t.)" Gtiit..
)H).)). :?. Ct. )'. t-~fde, ~tc<t<'<«f)-<«'M ~'tMM~otM/xo /.a/tn«M<, n6ii, p. <0f)
(! t..tM/W/Mt). Il <"it d'itUt~' (Mtrt tx'i! tt'ttMU'~UH))))' t)U<' lu )))!tiSt)H
d'At)!tMHtt:S!:iUik .<)
<-t'rtt-)Mtht('' bh-n. !:nrt'<ut qmut) it ).t fomte <h) toi) m'w
ta umisuu du Hfuttttmd tx'fhh'Mtu)<)«)tt h's 'i!'u< :tut''ur- M'tMS<M)t<'o)t-
sen-)'i.t n-jtt-udmti'O). '-tiiitua) )tVM;<-<')<<t)U'')h").dt?)K'j~nt;ntt)'<H)teut~
tn'ttimt. <') t)u<)t)oe'- auteur. Kt)t'i't<.<ft)avi<. it) M«M<"<<t't'o~<t~f)!.)!(*
~)8t'.j~. ~)ti!)poureft~' )tt~me r<'t<n h"v..<ut')')Mt tc.<tx'is ')Mi iOu~n'nt t);
«))t'tiu<t~ <t<-r'tt)h's. t'. ttittk. r. 7'. ))Ks.<ittt..<wt!<u) )!. m.i, XS!. if), M)))!,ut-
h'rp))ttot )<'t)i(!'<n)'.tn<)is('. /t't'fM/.wt'<<a<) ~M/fKMt«'/<'M. t,)).K)t)n'n.,
<8<iS-<N:i.t (.dition Kskiom. K<tf<)<«)< Afi<«f<ia<<,fusc. [-tV. i8CO.UodUtMt).
))L ))*:(, n* t, '~t OM-urc tmi)))-t)n'). t.)t xmison in) mur dfMt. <et)ttiven<)-)tt
d<j{<tKedf rt'))v''tu)')'<' de h'w. ft sortut~ itu toit ))ui.M.U) <t<-sjtutttn's
pttt<'<!c.<f-)t<i-ttn'nn's !iMf)t' rnur litil MM''iotpn'~iton tf-ii tfttt' dt- tMMisnn
t'ttntjw'onc '*t)t jtt'Mt-t'tn't'tr fro~ i.<n).i)'int)u''n)'t'')~t.ut)cien!i f!"fy<'Mi';))s.
Sur eMttc ttft)u<'))<:<<-). Ty)m. UM ~'<-am/<tt<t<-tMn fH/~Mt'f am<'My//A<'
~Of/ffMA'~tM)" JoMt'M..<M/A)<~).<<t.<«'. ~W< X)t), iOX:<,)(. 27. S') (tf)US
t'rap))r')''h'~))')t)t- dt- M. ')')-)"). tK-noo-' j'XMi-.St'tt)d'iitth'Mr.- )Mti-fon'h~.
M.\L'<. – KTCOH t)E Mt)U'ttu).0'.fK -W:[At.E ~)1

reposait sur des pilots et c'est,encore te eus uuMnchenxie*et a


t'A!aska'. Ce banc est séparé en eompartimeuts. par une
courte ctoison citacun de ces compartiments, comme nous
le verrons, correspondà une fumitte ittu partie antérieure de
chacun d'eux est ptac~eta tantpe famitiate'. Rnface du fond.
tout te long,par conséquent, du mur d'avant s'étend un autre
banc, moins large, qui est réserve aux individus pubères,
non mûries, et aux h'~tesquand ils ne sont pas admis à par
tager le tit lie lu hmtitto – Eu avaot de la maison sont tes
caches a provisions (viande gtacee', tes supports a bateaux,
<)uetquefoisune maison pour les chiens.
Au Mackeaxie comme le bois flotté est très abondant, ta
maison est tout entière bâtie en roudins de i;attd& bois
posés les uns sur les autres et en equerre par creux fuits aux
cehts. De ptus, en section horizontale, elle anecte la forme,
non plus d'un rectangle cotnme ta précédente, mais d'un
polygone étoile. Meta une troisième ditterence. elle comprend
quatre compartiments nettement distincts. i.e banc, un peu
ptus fteve qu'au <ir')utand. garnit te fond de chaque compar-
timent; mais, au lieu d'un banc. te compartiment d'entrée en
a deux.Ragues sur l'excavation et (lui servent comme le baoc

).S''utMtt)'~t).)t'i.)ftMht'tttth')tr"'th)tn't)r)!h'tnr~a).<).M-.
<!t'Vt<h'«y.tit!X'')t. S.
t.)Mtt)')')'- n"m'.n) )!tvi-). Mur').M')). ttt:)),X')~").
'it;.8U."j.
.!C).Hti~t"t''<)"t'<'rt)'tj!)it''<'
.k)it)at))p't..))t.<))ap.).st.J~c)ois')n))t't))<'))tt))t)M!)t'<)is))antftnc!-
~:tt(!)m!nt)!t')U«pj)Mrit)tk'<~pitrti)t<f«t)'roj)r''M)t'nt<)it.<!tcn't<tt))'.
st pMbabh'ntunt n.'strein) <tUt!)'on)tt))<t.Ax t!~n))tn<)0':<')<)t't)ta)ht tMtnj"
)~kttM()))'a<)t!!pam~'ViiMt)~(t()t'tf<-utuj)'tt'tu''<-)«- )<-tit'h'

tCt.tMXt<<:it'iStt).tttt'tt')'r''t'<'<)''n)'t<!rMit/«'<.)'. 3! ~«'<
<'<t<~a.&t"<t.S)!cm')<)nfi,p.2't).).
~.Surt!ttn!«!!um)<'tiH't-M"tuM't'')t<')~n'<t.\tt')<r"f)t),Yu\mt«ut.
i't)i)'<)..W«tt..p.XX)''tj))itHch'«'t'K'<~t'~«<«")M'H,m.')Oj<ou)~h
~taiU'iH) <:)«' )("i)<t'it!)hit(*)<)<'n)"r''t'!tH'f')t'n~t il a'"M <))-
't.['h<:tio))tit)trt'tM~)n's!)ed<sin<)'!q)r<tWt)ui'h-).tp.i'.)3j.t*m)t-
tftttt. Aa<t'n<t«''t/ « .t)«/tf< ~.<~<'</<<tOM <n</«' .A"<f*. <'t'j). i),)'. )2).)t)..
)<tt'h.u<t!!m).f<)«/.()'ui<)(<'Atk)n~'n),)f.tb.~)<}(un))t.t)t)tutM'so'tMt)
it)it«!ct)u)tm!tn')a''n<)''<')')x))')))tt<'s')' ~)nt''n'<)t<)t)r').tn)')''
<nt)'ut) ff. ')M in'tx'ati'~x ')<: Mi<'r~(s<'))ittMt<f'')«'~f;t<KA ')' )!. :t5.
J7 t)m<)M-r.!<-«f.<< </«- ?'<f<t'. jt. 2i:i Hhh~r')<u)t..t.< <tc .S<'«fc/
<).pNM,r~a<<h'f/w~t.t).JMs'j:h''t!~ctipt)nn')''ttn~t'j))t)
M. S<;hut< in TAe h<KM<<i<«~e'«' ~)<'<«' ~f«* in r'a<M. H'<y.ef. ''«MM<<a,
t!'X:<.Vt).p.<t!)t'o.<)tm)t';tm'ntr'}n<)t'M''ttt)<)b!rv!ttt<'M.«i!<U)'h"'
'tu< <)<*MM. ))!)tH)):)< S.)it)vi))' ''< n'f"-t ~n'on'- «~j'i~' <)'EM't'' et ~t''
<.t.Ht/.
'XX)!fi')<:)OMt!<~H.t't.Hf"&

(d's (tutt's :)tt t!r"fftat)d. aux hùX's ut aux ustensiles'. Htttiu.


te cont<m'.plus ~nrbatssf etteurc qu'au (!t'"nt<)ud,vient s'cfttpt
sot' celui des cotnpartitHpnts qui <<t (u'k'mf vers t:) mpr. Jf
[tt'ffft'enct'an sud =.
A I*Allisk-t.nous Uftuvutts tm ty)K' httenHudiaim entre tes
prt'M'ttcnts.Litfttt'ttt~tedcvifttt ~'ctHngutait'e cmnmedanstt'

t'it;–ti-")t!tnM.t.)f)t<i..
H~rM~m~M~~t~
'~MUt<u)t<d<'Pt'~totct.tt(tnta')it<tt'ttu'MtnM'M'<')f<'md'tu))tr.t~t<<M)tk)t)t< j<'
H<"t'H)ttrt~))<tn~))0'nnnw''t"L'VMH~t'<m~ih't~'t)

~r''))):)ud.)u:)iscot))ptMudsum'ent ptusiem':)rf<:t.mgtcs~reth's
sur un .sent coufoir'. (~omn)f. surtout dans t'A)as)<a tnén-
dio))!)). ietMis('stf'ncorf«bo)tdant.)<'sn)du rectangk'
ccntmt est ptauciK'ic. Le seul caractère qui apparUent pu
{tt'nprcaux maisons de cette fcgioa, c'est la disposition du
coutoir qui. :«) lieu dp d~hoxchcr dans )c tnu)' d'entn'c.

!V<n.t*!(t'<.)'<<«/'<;<Mt'.«'tt<)<t).
Il
~.)<i')):)t~.<<'«.t«)')t)din.p.~)6.i.j.t'-<uMtu~~)Mj.)".fH)'tf)<~)!'
.Mthh't'ttt'it.<-tnnt
3..Sm )<t)ttiU!t)[it)!<t'')iht.)t.))r'w.Mut't")'h.p.))).ti)<tp!
)t'<e)'MA'<.M~.).S<X.S'n').t)'!K~-nnaNdr)ruHdt;Bcnttj:.t'ft).
!<)m)t.)<JM.f)!j.
t.V'(Fiittt<)''ttt;u~"tt')')'tj'm'S''t~)),j')t
~A)' – thKtM: Ht: U'tttt'ttOt.t)t!)H SOO.U.t: ::t

vient aboutir sous le sol )Hemed'})aportio))t;t'utt'ide'. °.


Ou enttfvoit aisément comment ces ditïorcntes sorte!: do
maisoMS ue sont
que des déviations d'un <uumc type fonda
menta). dont celui du Mackonxie nousdonm' peut. titre l'idlie fit
ptus cxut'tement approchée. F)) tacteur qui contribue, pour l'
une tt'fs tar~e port. ù dt'tertnim'r ces v:tri!)t,ious, c'est ta nature
~))'iah)t* des )n.)tt'riaux dont t Kskimo dispose suivant les
huions. Ainsi. dans certaius poiots du détroit de Hchrinn
.< )a Tcn'c do Muttin au \V de (M hak' d'itudsou* te hois
t)o!tf est ou umnou~ .totatetu<'u)
rare «H <'tup)oif ntors te'.
côtes de tmtciue Mais il pu rt'sutte un ntUtvcousystënx* d'h:)-
MtMtiutt. La tnai'ion <*st petite, peu haute, a forn)e circutairc
ou <'l)ipti<(w Lf tnuf <'st rcpou~et't de j)t'au. n'couvertcs. it
)eurtum'.dt'(<axou:et par'dessusk'stnurss't'tt've un(; sorte
dedou)e (!<'stcequ'ottappt'He)e'/f«w<)t'y Le~(«wf)t~a Il
aussi son eotdoir
Supposo))& maintenant )(ue celle dertuere ressource duIl

t.t\S<)-tttt,t<)t Tt.Haiu). U'tt'.(«/« <'««««-< p.:)T!(.j..3!t), ..M


Sud. tf.ttt!. )'' dhtnt.'t <)<-Sushaxak "H )".«') 't'' );"). s'tUK'n) Hti)i.o-. )-)
c''ntm)tt))'(t.)at't)ns)t'u''tiu)<ttt)'*m'tfa)t~Mdn')tttt)in.nK-)iit<n)ttr-
)'t\))''d''htn)!u-)"nC))ih'<)tmJ<n'')hM')).fM«'t.o)dtp.M):U~
<<i\'t'tYpt"i't))Hi'i"«")'Aht'-)<«. v')\. )')('< H<t/M.tt<t.p. )Hi.:t).( 1
!)'.<)tM")'M.)'n':)<u<)''tt-)tt))'rt))~t)iU"))"'t<'H<<-h< )<<'<«-</
)).;))iX.)iHt')t)t'ttu*r).WmnKfa.< << )'.)~ M).K'r<)!<)~nt.( nli
)~))t.'t«"ntr''t)'~n'')!t)!'j':ut))i<!n~)n"(tt)ujitU)~)"u j)~t.t
)th'))~.
~.St)['k'))t.)i~t-'h't!rt~tt'h!tud''ht)itt)c)t<')uitt~.t~<t.
)).~)7!-))..)'rt)"tf.7'<<f'M")'M~').)"<mh"K'-t')')<tf"'rt<'n'.
f'un.)).J)i:i. ·

:Ut'«Mt'o~.t"\ .-orttmtB"<'<)'. ~iS.).Kt)<t))i<<«-


~'t~M~«t* A'. <M«'f.«/ ~<\f. )t. t;(: ))K~). <.</<* M-t//<<A'Mt'Mt<tt~. ).
)).~i.t-f.<u)))'tf,)!.N<t.(it<u«-.4!)!<:)M~')'-B<m--ut<tj<Mt)t<'M)t'
'!tt'tttit)tut'm)'~t)it;Mtinpt'Kn)<))i'-)i'.t'Hn'!)<)'))<" )'\jj)it)U(')tU.
rt))n''stn<UYw!-))!n)'Mrr~.)).)Ui'(<)<)<)!)))''vi(Ht't<)tm'«t!h"hart-
)ttrK«M~.HitH)M''))timt)t<'<)H't'tt«.'(tt')m')t-sf<U!t"t't~
.t<MtO<)''())t-()))''(t'U<'titt<)S<'ii.ut<t)'<)):t"«'t")")'
~w'~tttit'ttt (<)«.<d<)tf's<))'tm)m~Y"Y.!n)"-t))t'r);))Mt)t. )t7'M<'H'<
''f-M):<'TMMft//tK<«'f')).~hi.~ii.
i.t!ttt'tt'«t!(if'!tt<t~'c<'tt('n'~i~)).y)'a~)!~8U.'uitb-Urh')<hh'ittl
't~))'u)))<.)L~))t.:)i:H'<'r«-h'~n")'.n~.tt"<f<
)).!?.
~.)'<mvj)))ti't"t~K'ttt')tt'')<t~t.<f)M'«trdNt)"i''t)"t)ct'tttt".<)tt)t''ut(t'<
')''t'(jt)!tt)M''h!)m)Ui.<')'u.'ttivfttt.j'H~t.)h)i~)n''t<tt"M)n))H)-!it)';d)!)mht)t
'tithuttt- dus ))"Ut't'i(<h)U th- n'')t:< Ct. jo'Mt-h". <-ui)tt'<k' t'th' Kathxt.).
Kn: Mtf/<t«<<<'t'f)'tf'f)/M«. <)' /<'<A'. << t\'f/ ?<*< XVt)).
)).)!!ii:.)t!)t)tM(!!)!f) )-<'«.«/M.'<)'<'f<K~ t.).t:!)t.:tX'J <!)<))'=tt)!t'tt-i)tMi-
«)tt<'t'))h' tt't-n)t<)))x'))"t)x)'tt')*'t)'-)Mh'tn')tt)u''))H~))n')':n)it
hiKtt) i<)))!)n).< nf).f'in'<t<httt'<i")''tt~n..)~)MM)M''<'M~)'r.
)t.);it.
*:4 L'AKSKH tMi.taoa
s<'<:)o).~6)~ft:.
<;onsh'uctcm' eskimo, )a côte de bajeiMp.vicnm', ftip itussi. M
mmtquer, et alors d'itutn's formes upparath'uut. Ttfs souvent
t Eskimot'ccom'et'a a uup tHati~re prenuet'e qu'it suit mer-

FiM.~–PtB))'-t~).~tttit)t)d'm)iM)omh'M''i~)'nt')'tttX.W.tt.').tt)ti''
't)')f)sott 0). B ). ~f/t/tj/ f)-m))f)it.ct nit'he <'hi<'ns', f «<«);«/(ruisitf <'(
't')"'toir).L<<)Mtit-!s<'ftnpt))<).tnt:t~tt<~)ntt~'a''))fs.tj)t<tVi-)<'tt.)'h-.

veitteusemeut utijiseret qu'U a toujou~ sous ta )))!tin c'est


ta Hci~e'. !)e ta !'«~h~tuu maison déneige teHe qu'ot) ta trouve

ataTerredeRafMn~etsurtaeùtesepteutnooatederAnK'rique

).))p''<)t.)hb)t'<))t)~~iti)<)))t)''n''i!t") MM.'t-~o')).ntitHM))))'nt )«-i-


Otith'<-h<'x )'M:!k!t))<)-. <))'nut)'.<.n-mM.)a<')m<tuHt)'!thtit''t))))<)!'ait')'
<uu-, )itt)'')~t'a et'')).<!))') h'())<tt')U):tn<-i):m')'s.titefitit)'ur)tt'<tt)
«t.ttt'riet )H-)))<tt)t'i<(m'askinK) Mit):! il it istun r) i):tou. et sotutt ooMh.
) iKtou ('rm~nfnt 'tf neiKt'. tu )".H!iM)ri"hiver <t <) ufin")'' "'f'ot". h )){htn
.( ''uufoi) 't incunnu jmfhtnt ~i)M)).t ounf)M>tf !.it{na)t)<)<.Cf. )!i phmehf
')'K);<'<)c,Pf)fM.'ft-Qft')K.)).?i.t:t.)a<i)!ur'it()<i)])i.7'.r.)).~7.(t.t~tt'
t<)rnn-)).)))tmt.)it <t.M. )t:MMtM.~c)<)MU-)(:5Ks){tm').«h<~t~tr<)it<tf: Stttith ')a<'
<t'sunU)'shntttit!)~t.<)<'<M')'rr''<)t'Uafti<)')ntt<t)t<t~titjt))tisitC))))f);):-
)i"nncr ) ifit.tu <Jt' ttt;if:f- pr<);)r';ntcnt dit. .«fnMf~i-. )<.:t).
noit. t.. )). KM..«).. Il. t.. ).. :):).. )!(,. tt). ).. !t7. )<M)).f.</i-
<t'f';A~/«- t't~MtxXfM.). t. ),. ~): KUfitttCtf.'0«/~tM<fWt.<.26. {). tM.
Voy. t'arry. );. t' Hit) et (ttunt-h. p. :):.< t' :<00."M<'tt.-n) )-).m
!) on ){!to'< 'tMjK'se. L'' me)t))-ur ptan a ''te ))<))<))<- pat Aut!n!<Ht!i. <f<'lu
tribu de )-'<trtCurchiM a )'ri)n)f)in.«<w~t)v n/ ~M,;)<-</ /« Mf .</t~,<M
<;
<Ae/~«t ~'<-ft.M~t. p.'jST: v. aussi t'k.ï'Af 7tM'. /'<t, "tf. )..4t.
S6. ns et 't mw phf<to)!t-atthK'.).!)<)'-\))it)< t(.): T;))fU .tn-nM </t<-Bat-t'ftt
~)'OMft<<.<tt- p. )36,):ncf)f9..iv<'c ()))'«..«'t.tppottcaot.itbritttot-ptit it
<!t rt-~ion 'tu )inr<) ')'' Chestertid-). Xtintot) y. ~)ot-< «).(/ r~Mt-<-<. ).. 77 <-)7S.
un piiit) (Buh'- ~a~ fiitttt.r.t«.'«~'«f)<i.<<-ftfcft, <'<< p. ~i)!: S)-ttwa!):a.
.VfMt-od;H /Ap .Y~A. )). ts: Kt~hit).. )). ï:. f). J.thn )<')..<«)-«/nw
MAt: – tfn;))K!)KMOUt'tMt.OOm
St)(;tAt,K ?&
L'ig!ou
n nndannlnnl`nilluwnu
présente d'iutteurs
L.W
tous les caractères
.·_u._ i_a
ossantiets de ta
grande maison il est, d'ordinaire, multiple, composite';
c'est-a-dire que deux ou trois igtouits'aHgtomôt'eut eusembtc
et viennent déboucher sur un même couloir; it est toujours
excavé eu terre it est toujours muni d'uu couloir dont le
tiebuuche est à demi souterraiu: il contient,
euHn. au
minitnmn, deux bancs de neige avec deux places de
lampes
-\u reste, ou peut établir historiquoneut que t'igtou est uu
succédané de ta maison rectangulaire ou polygonale. En ~82,
t''robistter, sur la <)/<'<««x-o~M<<«, nous décrit des huttes de
terre et de gaxon'. Un peu plus tard, Coats trouve
plus toin
If même genre de hutte'. Or, :'< ce moment, le climat et les
courants étaient différents de ceux qui su sont lentement éta-
blit. entre le xn" et le x)x' siécte =. il est donc très
possibtf
que le bois ttotté déjà rare au xvr siècle, so soit fait rare au
point qu ou en réserve t'empioi aux outits. aux armes. Alors,
on a cotMtruit, et de plus eu plus, des
</<«MMMjy.Hu )82H,
Parry trouve encore des villages entiers composés do mai-
sons est os de bateines". Mais ces villages eux-mêmes ont dû
devenir impossibles au fur et a mesure que les buteiaiers

.< .<«.~m/ t~f~f. t;)f. )83:t. p. ~H (Xutf-hi))it)))htt). Httt), .\Ht-<-«/t<'p


M/
//)<-.<<-t;u;«/.tt~.c ~~H/. MJ. Kum-«'. p. ~8. – t/i~oa dt- u
n<it;e sentit,
<'ttcroire tjacttjtM's autoMt-sj~'u sfo-s lu twm'- ()<;tu mt)i-!on <)'))iv('t-au t.tthta.
'tt'r. M.t<'tc<m.T"'fH<)-c yca).< ~('<'<cf, f~ Il, p. tM. <t'i. XttntMtynt-,
~~«t'<t ?«' j). 2!! ~(.: tuak cf. Tutoo. )h ~t s.). oatr<' tjUMti~hm
'f'Un~tUtt fst Mt): <'ou!t)h'(Turnur. )iK. 4)! )r ))Ht tt.'it t'-hT n-sh-oint aux
Hshix).). p)Mt't 't.t''H):rM du étroit d')h)t)<un et 'h' la bah' d'Unt~vu. '-<
it ''it t-et-tain <)U'-lu tOitiso))<)u tyj)e (triintdndius a
pt~cm)t-tt~tot' fit rif;h)t<
-t)' <t<-i)!u.vvy. Murdoch. li. [joaf U)M:t)fM-t-i)tttm<de tx ri<'U)t!ftKttson
.«) t~bradû). voy..Muf<tt!««M«t /.M&t'm/c<.)). )7.
t. )<-spta'ts, B~M<,< A'. )). !)Hi s<) K M )t 'w:
\'oy.Pit'). p.SM
;1. ttMtf. y/«'t'M.f;<<«)f.Mtt<<itt ~'ruAM/t.') ~T);)t). n<tHu\).). C'))titt:iu)t.
)' tuya~ p. M. Xt: \u\a):a). Wfn-wirk. p. t3'r. )3!<.d.'t-rit nn yi)-
)a: d'i()arnxmt:.
4. Cu)tt<. )H J. Xiu-nw. 7'Af <<ft<<. MMt/mtM'~ny. Lun'). HuktuYt. <8M.
). :):). T' th'nri t:)):t <M.</«.e/o /~<<efM/ Gtc. )7<U. )7t7. Lnn'i.
)'.?. p. 8t. Cf. HttitK! t)<t t'cttini.u).' Mt-hi)).. Butto). ~M<tt«<<<'<~))'«~
«M~~C<S <'0<MftM.p.~i.
tt "!t ''t'rtaitt '))«' j.'i )m't's)i)-[u'-)h.'t)tt:nttt'nuMs ht; )'t'-t.tiettt pas. il y u
peu <)<'sn-)')f.<. <-) <jm- cet-t<t<)ù pt'ût't.'nit- <i un '))~t))t<)<)''))t 't)M courants
puhm-tM. S<tr ceux ci vu\. ~<-<<te<'</«< <A<t)if.tU~MttKhi.sc). ~<tH«'/ Mref-
~mM. tM! p. H i..j. Cf. fti< hmdsot)./'e<at' «e~toos.).. i't)t <.).
'i. \y. t")[)o<titt~ ).)M~hua) p. TK H. t Cf. LvoM. J ~«x-<t<iM.o/-
M<t""c)-M/ft/«<f<'M~t/.et' )825. p. <iT.
70 )-fH(i*t)t;)").0<.)~'H.)W.)M"

européens «ut dévasté les détroits et tes baies de t'arehipet


arctique'. t.
DafM d'autres conditions, ou bois et os de bataiues n~tt-
quaieut eg;aten<cttt. c'est a ta pierre qu'on H recouru. C'est ce
qui s'est produit dans h) tribu du détroit do Smittr. A t'ar-
rivée des proitiers européens, cette tribu était dans um'tMt
tanteatabte'. L'exteusioa cuusiderabtedefa gtaee de terre et
lu persistaoce, ppttfiant presque toute i'anuee, de ta ~tace de
dérive non seuiemeut supprhnaieut toute arrivée de buis
Hotte, mais cucore an'ëtaieut ta baieitteet t'eudaienttmpus-
sibte iu chasse en t'au Ubre aux tn')t'!}0!i. uax
phocidés et aux
(tetphiHidfs Faute de boix, t'arc disparut ainsi que ie hayak,
l'outniaket la ptupart destratneaux. Les )M:t)))eurGUxEshi)t)os
M tt~uvttit'ntaiusi réduits u m'surd~' ((uo )c souvouir(te leur
aucieutK' techMique~. Ue tu viut pour eux )a nécessite de
coustruire des maisons exctusivetuent (aites de pierre et d)'
,;axot). Scuieuteut avec ta uatun' des ntatériaux, ta tonne df
t.) ntaisott se tnoditia. Connue de grandes maisuns de pierres
''taiont trop difficHes ù construire pour cette nuserabte peu-
piade, il faitut se coMteuter d'eu faire de petites'. Mais te tien
de parente qui te:! unit au type de ta grande tUitison reste

t. V'n. tt.t)) /.</<-Mt/A //«' A'JH/Mt. t.


S))!-tc<i<h.'m~t'tthittt-i t<)')f)'h<))t~it)Ut-~ -.uhx ))<t)'ttf tribu, vuy. t'tuUe.
Me ~<AKtjf/f'<t~)t.tt'<tft'<'t'<ht<f<'ft(f~/ '<<')' &<«/)'< </f.<.SMt<<.yM/t</f~ f-t!
/tM~. \t~t/Kf;).< \)h..rk. M.).. tt.t. ))<). p ÏM-M.
:t. Voy. J. ttu.f <'«'«/<- o/' 7~M<-t't'<'< ''j~of. H«~'M.<Mft~, t,utt't.
)!ttM,t. )). Ht..< KiUt')<'</<r M''<Ftov/ )8M, <'))- ). p. i!(Mi,t)ti. sf):

l''I.~ .1.,htlu "111111.,


)~M<))' ..<'<-«tf))<- p\)).-t)j(j"M,1.,
l!I,lilinli 'h' ttitYt's.
J/11~S,(';)<) <'«<«;-
(11'1"1l'n!<tt· weti.
.<'t<. N,X..Y..ttiti"
t)!
~t! OitiU.-nr. H.[))-:))<'ndt-i)i. )'t:.<hitt)n G<<m)!tt).)ai.!s'était f-)!)xi <'t~
'u. )'t c .~t vt'~ r<tt.' )pu~u'' '))) <)<'t ))fi"h)ir'' ).( H')'' t)<t))ti){ritti'«)
~'xt )t. t(u.<)tt)t<-t;)t«"us trimson't )<' n't'it.<* U<t<~ft'. }<. j<, .< <)
.)~))t. ttous n<- -o)). rf)))))M<'nf.X. i'i~y ;«)bh' tf;)n)<r )'it«))<)t'tat)< <'t
))!t;e;i. noum.' )ti)U .') t!t-t-k. ~tfthh'ttt la 'n-f,r. Sor lu .<)<uat!.)tt
;(.'tu'-ft< v.n. )')'.u'0t'<tf<f;<)t-<'<«'f;t'<'<~ '<.v..<)))). )..) ). ),. XL)\.
a
\.<)'));). ))'< /)' ?'«'<H<-t/ / (' /'<;<< (). t:tS -).. <-t furtnut ).' )fvn' i)t)i))i.
tt)''nt))hM\'<r~ii.)n').- M. tt.~ttox'~tt
t.Of) t~' j)r;tth))).ti( )<)n~ tjU)' tt'<<)<M.<<au\ '«)< t)i~m< ''t !<-«)!
'-) ).*chaise 't.utM'-)e<x.-au t<')t-ft<f)'tt) x)'
LMmut d "<nt.i.t)i !H-.nt p.uf.)it(.M)t-ntp. f<i.)c. Kax. )t. (.. ~)
U. Sttt')~ j)t:tit' nt.u~'tn' t'oy. surtutt) )'<'<u'w</<t<'M)' t. )t n~M).
.t\)'t- ()"i ))).m-) rou)x"! .)'<(<U)). ).. tus t\-i))at! 'h- K.-at< X'x-t)tUt)'[)p<-
h))))t )s)itttftL<-t..iMt-).t')n-'ru.-ti"n. (. t.. ''t.S'ti);ur'<-t.M)-t..t. )).)-ty.
«t'c/tt; ~Mtft'MM~. rit-. )."tti). tt'a; <7<'7'/<v««/ //te .<)-<-<«-.).ottd. )'M;!
tHhttt..n't'r j))t«'')f!)-ft)thi' p. '<?. Ct. H<f-i))))t<s';tt.<' .MF/tM.j). .).
)/iu')!t)t <f'' nf~" r.'«))))tt't'.u)t"ur- ''h t.n' n).'in)f)Mt<)b ot.ti'-tMt tt~' j.irtr.
MU'–KH')tK)tKMf<ti)'U").Mi))!UC~t.K 77î

.&, à .1 .A ..9.
encore évident maigre ces t:haM(;ements.Par ses traits essen-
liels, ta petite maison ressemble excoroata grande maison
Xr"ntand:)isc dont elle n'est an fond qu'une miniature on
y retrouve t'entrée enterrée. ta fenotre a ta même ptaee, le
banc suroteve & compartiments'. Knnnot surtout, eiteost
souvt'nt habitée put' plusieurs (amittes, ce qui, comme nous
h' verrons tout a t'tteure, es) un trait distiactif de).) )ouRue
OtitistML
Cette petite maisot)do pierre n'est donc. pour )tous. qu um'
tt!msforn)!)tionde ht~raude toaison du (!r<iu)andoudu Mac-
kcoxie Pnurtunt certains arch6t))ugt)t;sout soutenu '{ucc'était
<')h'. i)u contraire, qui constitttMit)c fait jtrimitif. Mais le seul
fai t &urte<)uet-n'appuiecette h ypathfso est la suivant. dans le
t!r"n)!ntd du uord ouest d'une part. la terre de François-
Joseph, au ScoresbySound', :t t'nrchipe) Parry 'de l'autre, <tn
a trouvé des ruines d'anciens établissements d'hiver qui sem-
btent bien avoir été des petites maisons de pierre, aua!oj;ne!:
af'etR'sdu détroit de Smith. Mais ce fait unique n'est nulle.
tnent probant. Kn effet on trouve ailleurs un grand notnbrf
de ruines de grandes tnaisonset (tont )c caractère est retativc-
ment uniforme ensnite, rien ae prouve que ces ruines soient
vraiment les plus ant'iens vestiges de maisons d'Iuver que
uous possédions ;ennn, si ia petite maison avaiteh'' te tait ini-
tiât, ou s'expliquerait bien difficitement !))gen6ra)it6 et ia
permanence, sous des modalités diverses, du type de ta
grande maison !) faudrait admettre qu'à un moment donne.

t. surt~mKtm. ). p. t~t.tt. ttct-jj. )t3, ttuHf't'ttatt:)<-.h'itt t-!i<


)h)i))<'t))f't)tr.tit
th' <-))!<
<:<Ho~s. t'N)/.i!<)9.p. ):)?.
Voy. Rydcr.t)M(/M f«/<f;/f~<'<t,Mo).ttp «fA'fht' f~.<t-M)-<<~ .«M<
)!!?.«<'(<<<< <.t'ox<X\'II. )'. ~0 !.().t/af)irt)Uttiu)t f~. t~.Ht.uMUs(t))
n avait')u'um j'~fo .to).m))"'()t.~M).fh'nc )t'' )'<t))t''UHit 'jMUttt-fiUHiUt-.
n. )t.<u.)tat-a!tj.a~ju.<ttMrc. Cf.\'onnrv!m)!)tfi.
<'<M. <'<'M~t<ot-</H«<A'.ct)M/i-
t, ).. Mi.
;<.\'u).B<)<t!t7tfM<f<<' p. )i!t«)))'![tt.f(.j)~cr.Un't.'h.
t't'ftt-ff/MMf/.t'tt-.
'j)7«'f'')<wxu~ .tt\ftc .cn-Mv.)))' p. :nu"').
t V«).Catt)ttK))t' (t<"i<Nin'ih) )tm')t)))tn),~t<'t<<c<n'').)'y'o~< (<.t)&sq.
Au!.Ut')<)us. tuutesn~ ruinesuttra-)-!ptontrtutmh's !unt <i<tctM!MFn)
!< n-'t)~')<')'")'a)ati"ns a ~x)it!r''rnut<))ttj)rf'«)t-tL'nrt'ttmcti'H).
)<)t''t)'s
"t,')nn!!))t tt'titthtn')'' ~u-)t''n))ht<).n&T.Crat):(Mj'/«ty <:t«t)<<)!)~,
f."h't. t). p. ~S. n.t r.tjtport''<)))'')<)~<fttot-fimthM'. it t)!' tt<-K)tn;)<,
t:t )Mt-nnnM. < ))-
)j)ti jtnuum'Ht plus ttttunx'fh's tampest!m)ed'huiles'-
r~h))fi'«t t)a))!) um'h)'))cpeUt.'t)tais«t< -h- pi('rr''soisit.<s)' t-hautMent
jttus !H!t<:ftt'-t!(
ut par k'ur ( untuct.Il Mt r.Hi!9t)t)!t)))<-
')<<supp'Mcr 'jucdes
rat)«-sde '-c ~'nrc ont jttottaith) ))K''t))<- ctret <)fr'tr:t'-)i)H).si))')))delu
t~tn)))-' tt'hn'ft.<tattmi))-,<<).-
-unc'MttcMant.
7tt t.SXKH soCitH.om~K. )Wt .)')?

mais mat détermine, et pour des causes tout aussi indeter-


tninees et bien mataisees a apercevoir. tes Mimos seritient
pusses(tans l'hiver de h) fanutte isotcea ta t'auutte a~to'Merée.
On ne voit aucune raison assignable ù cette transformation:
au contraire nous avons montré, à propos de ta tribu du
détroit de Smith, comment ta transformation en sens inverse
est tacitement exptieabte.
/.c ~Mff'f)f<
</c wf«.wft. Maintenaat que nous connais-
sous t'amena~ement de ta ntaison. voyousquette est !a nature
du groupe qui y habite.
Tandis que la texte Mecon~reod qu'utte huui!!e, t')t:tbit:)t
d'hiver, sous toutesscs (ormes, en coutieut uormatemeut
ph)-
sieurs' c'est ce dont ou a pu déjà s'apercevoir au cours de la
description précédente Le Membrede (autHiesqui cohabitent
est, d'aiitem's. vanabte. Ji s'etôve jusqu'à six~ sept. neuf
)n6medans les tribu!: gruatandaises orietttates" autrefois dtx
au Crut));t)jd occidonti)) il i) s'abaissejusqu'à deux dans !f.s
plus petites maisons de ueij;e et dans les petites maisons de
pierre du détroit de Smith. L'existeot'ed'uu mh)i)num de
fantities par mai~ot) est même teitemeut
caraetéristifjue de
i'ctabtissement d'hiver esknno que partout oftoo voit ce trait
régresser, on peut être assure qu'il y a, eu même temps, un
eflacemeut de la civHisatiou eskimo. Ainsi, dans te!! reeeuse-
ments retittifs a ) Ata~ka, on peut. d'âpres te rapport du
nombre des famittcs au nombre des maisons, dire si l'on se
t rouveen présence d un vitta~e eskimoon d'un viita~e indien

). t'n;.<.)U..~)us )<'?tt'U. cit' i~a-,h.tMtt-u)))h-<t))cu) <)<< ret~n~tt.-


<t«'ntsxm'cuth' .jm-stion. Kt'iduntt'pouf tf<))t.)).j )on){ttM n~isuns.ou
1,,5rnaisun;1"Jlllp"sjI,11runt·slInit,/Ïu,/i'III"J' 'lu" danslu suuln1II!IiI"
(es maisons 'fhtjxMtt. ))tt!~)'. suffit~)'))h)itjU)')
()U)-d«t)sta<!t'n)<! ););(.'
nf)rnt:d''t)tcn< <m))«;))<-<)<'a': finnU~-x. \«y. )t.tV(~.B.<Hf~y,f.~M;f, p. <;t:
K<m.tt-f/tt-/r~/()~~)o<M. tt. p. Ht. )))i~(.tftjt'ttt <h":inv<Mis.-mf)ttttm'
ttttye~,O/JM~'«~ .SM.p. 27t)(un.' f:mfiUf t.t .io.,tit)h-r<-nptu~d<-
U-oi~Mtx-.it-h.f K~tutunah~tibtik )))i)))u <h')'t~)'y).L'))ttt'()<)u'i')«<).-
t'i~tou< th-i~'.t ')iuttruf'.c)<!tnt< )afm~j.h<')<'i;i':'nt")t)t''n«'.
A MaYittitttf) ;ttt.ix) ''n Ata~hii,<'f.('urto, tht'f<t<A < ~M<h.).. <tit
Jitcobit-nn~<'«.h', ot um-tft.tison d'' tiWf ))it)cn)i~t. vni~'df ctt''titO~im.
Hnilk.où ha))it..).( t-tx'ifonsept Mm"))'d'- j.arents~n)'))<ti)- <-).ttttr'
Wo)d'. J<!<-M4<.<;M<
<;<«-.(. ~tt.
3. M-~itmu)) ~ttcittt.1\))s'"at:it)i)f. unh nui.'xtt.<<- t'uttfu«ttd.tittuuf!.
<tve<- f')''t.th)i.<
H)..tft
d'tm-r. <-f.))<~t<). t'/Ax. n. K~.i. C) tabh'nuttht<
haut.
t. Cft)))',t)).t, 4.
5. Vuy.app. ). )<-s\tth~- ~t-J'.Uas)..t .m )t.-t~"«.b~-.)..tut))i)h--t r..)Mi
d<'itntitkotts<:«t)K;nien( -'jnt )n')i''tt.
MAfM. – MTUM OH MOHt't)OK'(!(t! tOt:)AL)! ~9

A l'intérieur de la maison !tr<inttu)dais< fumillc a


chaque
son t'mptacement détermine. Mous t'igiou
de neige, chaque
famitte il son banc speciat' elle a son compartiment dans la
maison potygoaate- sa part de hanc ctoisunne dans les mai-
sons du Crf'ntand'. son côt6 dans la maison roctau~utaire'.
tt y a ainsi un rapport étroit entre de
t'aspect. morpttutogique
ia Otitison et la structure du groupe comptoxe qu'ette abrite.
Toutefois, il est curieux de eunstMter que t'espace
occupe
par chaque famitte peut n'être pas proportionnel au nombre
de ses membres. Ht!es sont considérées comme autantd'unites.
f-quivatentestes unes aux autres. [Jue famille restreinte il uu
iodividu occupe une place aussi grande qu'une descendance
nombreuse inec ses ascendants". 6.
/.f /~MA)M. Mais en dehors des habitations il
privées,
existe une autre construction d'hh'or qui mérite d'attirer par-
ticuiierement uotre attention, parce qu'it achevé de mettre en
n')iet tes caractères partieuHers de la vie que mènent les
r~himos pendant cette saison c'est te Kashxn, mot européen
:)hreg<' d'un mot Kskimo qui signifient WM ~f'< ~'«MCMt-
~)'f.
Le kashim.it est vrai. n'existe ptusaujonrd'ttui partout.
Cependant, on le rencontre encore dans tout t'Atast<a' et dans

1. V. it's (fttt-, citct. )t. 7t, tt.X.fa 'ft'~hjttiu)) <htt)t)~ ))«)


hvot) 'tutx'
~ttitisun d')t:)outik ')ui n'pn-st'tt)'- t)em ra<t)i))'-s <Mfon )<)'')tt'- iout'' <) ixtuu
<t<'n~'im' doit <tr') )~):"r''t«ft)t ''rrotn'
)~t.'x)!'< <).'la p. H. n. voy. h'titut. MoMtx~tp/of, p. \X\')n.
\'o\.
\'«\. h'.< )thn<:)tt's <hn> Xmk. 7'. )t. 7t. )!'i,<-tf. Cf. ~nu)- ).' )j!t)))it-
d~tt. <'f'rm</)t'M~Jt-t'OMM/.t.)Ti)0.
t. Voy. Mmit<x-h. 1). )t Suoivah tbhmt) fit «titison ee«)p)~tttt nurma.
troh')~ ~nutn' ).tn))))t's. t'or)!'r, H<!))')r)~)!t!!tta. p. ~6. t~' «t~nte ()a)ts h'
.))-) .h' Ku~hiiHak. v.)y. t'ort'-r. j). <<)!).C'<'<t jtrfth.tbk'nx'ttt en (xtrhtht
') f.nt .)M):M. n~.t" !t ft-u jt'mtoir )'attat;h';t' 'MttniUvMtxeut t<t tttai.suu
<) hi~r H~kitxtt n <-<-))<- <)~ ttt'tifn'i du K..Uu't Ant~rtfi'it). << A'ct-M.
U'<<h'<-MTt-t~f.* «/ f'nnM~. ttritish .<m;«t)ion Ath'unt'nn'nt St-i(.'m's
ttn.tu). )f)!7.
C)'<'i jM'ot ')< 't<)HH <t.'< d<'s''ftj)tit)n~ indi.jUM's. otai~
))!u-~i<')H's
"t htmtt-n'-ttu'nt .tjtifox-. ~-t).n)Ut' .~u< Xh ()hu). )x)Ut Anmxuff~stttih. et.
))'))«). A'~Att St. p).XX))). t-f. )< M. ). n'? .th-Mt yuf. t~'Hupt-un'' )t)a<;e
))ti('r< )uui!! o'a pa;- th- ta)))))'
<' .SU) tu ttt~)))))) t-n t;U. Vt'\ Hi'-haxtso)). f'u/'tt- Mt-inM' p. :!tS.
.!)' ~ft'<ff-.SMft-/<fM.<j-<), j).:M!i.
Sur le K~hio) ';)) At~ski) v-jy. i-ttthtu). Xt-ti-un. j). ~H. tMptUii
.mt't'-tt~ t<(!< <'Mfont un'' efjMt.'sst' ttn-«tiu)t. vuy. <t)a~uouv. itt W).m);U.
-S<f~i.<<Mr/t<' K~/t'~KtMt',t-tf. p. )t9. tt.t. <). ):<t: M'<'))fY. )'oy«'/<; /0
't- ~c<c-. ). ).. A)7.t. )t. )t. 56M.<-t.p. !.H, :iM )f )J<-u~ X!t)!"skif). in
)'tn)tr. <(fpo''< .)/fMA(t.p. M, ~j.; Simpiiun, H'<<<o')tN~MXM',p. (t'oint''
S" ).tX'<t:K<))t:)))).t')~H:.t't-)'~

t'tc.; tes tribus de ):t('utt'weidMttidea)))tjnc{)itn'. la


jusqu'à
ttuittte Atktttsun'. Lors dft ttwnH'r~s cxptor:ttiM)s dont nous
:(t'ous le n'cit, il t'xistittt coc~t't' .'t h) tt'rre de Uaitiu ta sm' i.t
c"t''uunt-')t)est de t:t )):))<'dttudsuu :<it)si qup!tt)t't<x;c tttert-
diu)).(!c du dt'truit d Hudsou ))'t(ut)'< p.u-L k's ~n'mX'n's
nHssions)nt)ravcsanL.)britd<)t't')t!.it;tt:))<'tj)tt'xistt'Mw .tt
'.f'nhuttt. bien ffu on tt'fu tr'HîVf )):)-: trace ui ()itns les t-umos
tsauf ut) CHS doutfux )i) ditu.t h't .mciMtts .(utcurs (tanois.
)'' i-tt~a~c <ju'')qu<<'<)))t('<)t0t)-;t')) utttcottsprn'- )e«))tvct))r.

H.itru\L<t-nu«'nt''tt'tt't).tU.t/u.~<t.)..i)')!tr:tt\~t')'))).
~t).t-t.M~f')'')tt.t.M.tf..),.)~.o).itbt)))'t''n).')))M).)!i)t''
~th'n~)):tti~tt.~m.t)'r<i,r'K<v.<:). 3!<(i.Lt~vi))MM')'t-).r.
~xtju.tjn .t.t.-u~))).t..[-)ti~f.vm.\W-u.),).i.)t.:M).
'K<)"hut)nt!.M)) V.-tt).'M))<T.f)tt.t.t.<r.'<tt..t)[rtaMi.))).').trm
~t.t!!t!t-ut)t..ntt).~t)rt.'mj,<t)<!t. )'(tt)''t')0;i.)(~.))t.H;t.t't.
H\)ttm''tr~<t'"n.t!f~)).Mthr.tuYuhut)..tu\t'~tit)mshittt-.
.)it.).tr<'<)<<h'M<-<).Wn).)).. ),.)'). ~07, rt S<.)~~h.)).~M).v~
~'M~tt))~u~mHtt)t.<t).m.<.).t''tft)-f)!))'ti)).[ttt~;)j.)u.<it-ur<)iushim'
p.2<?M.)!th'<H)1).'it<H(!ir.t'j)n't)~trm'tun'swiah.urr)'<.
)~n~ht.<)~u\k~hi)t).i.)u.-H.) ).-))) ))h)U.)'u(-<-))-))))-))~
.tttd'')n'.<.t)'e'.jt.Wd.)r!jtm!s.t)httt)'tic).t))-.)<). M.!<c)«)M.t.ix"Kh"t.
\i))H!t'')")fittr<t\[tti.n.u'h~i<ka.)m'<'h)~t.M')t.t\:tit)))u<<)Uf
.t.u\.n))i.t;htr'iu.). ~.7.).).f.W.)tt.-i)))'.tt't..r. )..))(. mou-
!<'un~)r.')t~h.)M.[Mr.<i.<))i)n..)i~))t ..h')Mtw.h');«'<
tStt)t.'h!~))U)t.d).t)'nt.')t,)i..r!<)titit:fM(.t;/(.A'«./t.(..)j).
.1.)ft!tr()HM. ) <'<<«f~ \K).-M/<)f </)«-«' ,)/ ~,<uf-f/' H'f~
<n.<H'/< )r )5' )'U'U~)M;n<~t- j,. Hi''t)!ir<~t'n. t'' .~thinsut~.
)M~
'').tr<oi~))ht-hit")<r.<t'<'<t.<ft<),j,)i,
~.)t'Mt.j,.t,'J)-.):)).)H.f,j..<MM<<~<<).U[,: t.. jt.gjt)
L.Mm'~d.'ht~).iM.Ht ,.v!.t..n)),t .))(:< d'.tt).-irtt..K;t.,)))tt~
.)).)~~<h-tM)~iu~ t.t')v~)thdt'.f.))')'tj))!t)i.ju('('t!nt'-<)n-.<'rvt.
))~<h''y 'jtu it t'.tit )..)r))t' .). ht jumn-'r.. <(.L-.t)'iutt )h' )'(t<r% r.tp)<rttt'hr.
~<«'f'nr;/f.t.t).)).;)t2.).k.t<))i~.J.-)''H,,).(.)<)«i~<<.)-ki)t)u-.
..r).nt.m\.Crt);r''Bit~ L\utt..f<.MrK,)..ti).):t.)!t.'n')ti.ittit<Mt-.
<K!t."t)nt)d'' jtit't'r'"
.ib-tt)''d<)):k.tk.n')).itt)'rrm~i.M/.)<'C..««h<v<Ut.<t;t~t< <</(,.
.«ct u/ //«' <;);/<-</~t-<'<Af<-M. ).um). n' ). )). ~t. ')tn'Kh'<ttt-k ))t:uttt<
t.tHUtt<.n')\v)Mm't<)t:.mtt.m<))).t))<)n.i))n)iH-))tt:rc))r')Y'))'')t')t,)hfit'
.)M-.W('r\t'Ut!t)i)w.t-)!i)))i!'tttt)..o.)t<'))wh.)t'<t)Cvw<)t))d)))t\i Il
t;.t).)t'x:ttth'tt).t))ut)'t!).'ft)~.M!ti-t'<'tt.ti)t't<'tt«u'<)minin''tttddt)!.<'
~<ur.'h!u))i)!'f))t'ftt.t<!nt'~))t''r.r)'ti.t~)!nKh'<tt.)i.tr.'tt<Mr.)U!it)h-
.)M.')..)i')<t)t!tir"'))'ff«.(t!tt.i.tt)!)t<)m«t')U!'r.tv'))).<hMttt-uH)t-tt'))<
.uttth'MH*' )~ts<)t-r.f.rt;n< M))))t')tAft''A<'(~f/«f/<tf);'). \'o!f a)t.~) 't'umo-,
;). )':)t. t:t. 'rorn.'f..)M<-<-f.fttt Y«<f;f)/i~. )Si)T'L'usina B<t\
t. Mitth. m 'n;/< fM<< \'t)). j,. )i). t)i.<). cf. ).)t)s t.)~t;is.))).-
').)«-! Thdtht)~)') /'A..M<ftt/ .<Mf/ t-t< j). ~ù.t. )t. :!97.
:t.Cr.Hh~r.?..p.8.run~.p.r:).i:7t.).)<)~iM.-)t<()i.tt'<<-<<H-
<<;<t'M''U~/Aa. ):t<p..)))mi:)). )X'r). jL t~i ,)).) t~t eut. ;t. Rink. <M.
Tn'.<'<.)'i.if.itt.fM/t.n'))::<;f.t'<.)<)'<-).M.n°)t.)'ru)jat)h'-
~t.'u'')' in.))';ati')n-r:t)~nht~)utti'!MM/<t<e/)-<'m<d-;tt..t))~).)
M~ –HTt;MMMt)tt)'MOH)titH<f)t;ttt.f; 8t
On n doue de bonnes
~HM<!<* honttM f!)is<H)N
raisons n<1ttt'nf'nenr
pour penser fttt'i)
qu'il nntt'-tit x~n--
entrait nor-
tnatemeMt dans la eompositiot) de toute station primitive
estumo.
Le knsbim est une maison d'tnver.nmisit~t'andie.La
parentf entre ces deux constructions est si étroit)' que les
formes diverses que revêt le hashiu) suivant les régions sont
parattptes a cette que revêt):) maison. Les difïerences essen-
ticttes sont au nombre de deux. Sabord te kashin) :) un
foyer centrât, ators que ta maison n'en Il p.)s sauf dans
t'fxtt'eme suddL't'Atast<aot)t'i))t!nen<'ede ta maisonindienne
"etaitsentirt.Ce foyer sen'trom'e MonseutemeaUMoit il a nue
rnison d'être pratique par suite de t'emptui du bois eummc
'ombustibte maisaussi dans les kashims provisoires en neige
de!:) Ten'ede t:a))in Ensuite,le kashim est presque toujours
sans cumparUtnent et souvent sans banc. souvent ave(.'
si~es\ Même quand il est bâti en neipeet que. par su':e.i)il
h est pas possible de construire nt) ~rand dôme unique parce
que cette matière première lie s'y prêterait pas. )a façon, dont
les dômes sont accotest'ttespa rois (tonne fiuatemeut
au hashitn ta forme d'une sorte de srande sutte a piliers.
Ces différences dans t'amenagemcnt juteriet))' correspon-
dent à des ditterences fonctionnelles. S'il lie s'y trouve ni
division, ni compartiment, s'it a un foyer centrât, c est que
c'est la otaison commune de ta station tout entière Là, où
nous sommes bieu informes, il s'y tient des ct'rononie'! qui
rcunisseut toute la communauté A t'Ataska c'est plus spe-
< iatement ta maison des hommes": c'est ta qu'adultes, maries
ou not) maries, couchen*a part des femmes et des enfants.
bans tes tribus du sudde t'Ataska, il sert de maisoxde sueur
mais cette destination est, croyons-nous, de date retativonent
tt-cente et d'origine indienne, voire pent-etrc russe.

t). )..?.).).. 7: ;X..t!tt..h-)))).rr.)))ULm:)Ttt.t. )..:t).X.t.


i"m')HUuit-esMU))<n)t'Tf'<i~)..t)rt'.))'.)n''t!)u't)")Mf.'n)Tduk![-:)tit<).
). Ym-.tI))i~U.t'M<h-c/<"t'.p.:Mj.t!f. Jitruh- <{<'M<p.).
Ooa- t'.t' (.. Ht)t.'M. /< /XM~ttttintt)).)it. )).t)i.<.</(' ~A <
/)M;H. )'?.
Cf.Ju<tt)!<t'M.AfMf. )).?;
tCf.ph~)m-=.)).t.
~H<M~.A'.M.)).tU~Mt!Mn)iUt):MUt<))t.-tt.jt.!t:i.
't.c))!mi!.iMt'<jtt''t,)).)M~<')ttbtt;rttftl'jt)t'Nt<!t.H~))t)')< X<-)~H)
).).-t<
Xt'~ttt.)'H..t.H'')))f)). tt<'M)',
)).~)'J.t.tt- t;))i..)t,f"r. t-
K.))mKt)):tt.–t)n<tn-i'!t..)''<)i-)'!(t.t. fi
'H):.<))t:t!!).(~).-K.tMt.)!

"r (t'kitshttnfs) t.'xc)nsivet))('nt u~ ct'ustrucHu)) dhivt'r


~oi)af~'quiinpt.biput-vidt')n;cit'tr.))tdistim't)fdeiavM
'x'rnah'.<:t'<ptt)a<'ara'-tt;'rise.t''<-st)'t'xtr~n)e<;<)ttceMt)'Mti<tU
'tu~roupt'. Xt)tts''u)<')))t'nt.:)<enMt))t'ut.unvoi).ph)Stt'urs
t:U''ssprap))r('<'h(<rd!m-.tHt(!)n~)c<uai~u)tety cohabiter,
"s f'ncort'toutM tes (atnittpsd'um'n~tm-station, un tout
'n"t'wns.ttM~(.)))()))ut:tti<)nn).~t')))int;t'p)-ouv<'k'bMU)ndf
'«'t')tm-d:u)' (Ht tn~Mc )<)<)( et (t'y vivt-eum'vif connnmx'.
).t')t:)s))in)('st))t'j)unt')'c))on<t)'t'.)(-<'bM'M))'. j.

':t--<H'e<)Uf va tuotttn'r mieux L'Heure )anMHicrt'dM)t)cs


h:t)MtHtn))ts ~nt ()ispt)s<-fs sm- (f s«) ':tm':)nt tn Misnn. Cn)'
)t"'t'!Cuk')n)'tit(;))p.!sont()i)tm-cnH".<tefo)'tm'Mt detenduf,
'"<" scutfntcut cUt-s abritent dps~rottpp~ sociaux (te grandeur
t) ~s i)u'<)c. t'nmmf nous vexons 'te )p voir, omis cneo)-e elles
suut distrit~uft-t tt-f~ ditKreu')))eut enhiver et ot~tc. Hj) pas-
s.))ttdt' t'hivt')-:) i't-t~' uuus attous it~ voir ou se rapproche)'
t'troitptncnt tt". mn's (tes autres, ou aucoutt-au-c se (tissMminer
sor t~' ).)) ws sui-tat.-c's. Lt's dfu x saisuos t.ttrcnt sous ce
rapport
dfux spt'ctix'ies
t'tttiet'ettteutoppo.s.
/</<t(<~</M/f(</<~MKs(f/ttr,'<t.:t)Httet.si)!tdeusit)'
it)t''ripurp dp chaque m:)isou, prise a part. est. (-ommc nous

t.):').i.s.)u).it~.i~t.tt.h:.t.t.).,i.MO..).M~t..i~\i<t..
.)U~~u.m't.sc..t).hu~i.t.t,.t.).).)).
~t.Ui.)!~)~t.t
),«.-h.,).n~)~).)~)H.t-)t.)t),.)Mtt'ti.t.
.)').))'. !h.'t)t.t,t~)-).n.t.tn.t~.c.n' .).- tttMi'utu <)'u<).. ).)))).
~t~n~~)~ j~
'.auh~.)n..)~h~[..Ht..h-t)tt.t).k')').;)(.tnit).itU).)it~)tn..
.)').).) );t~~t. t.. t.),t.M ~.).t t~.tt~)).).)t
i..U).Vi~).-).t t.h.).),mit .).il:)..US.t(.))().t..U~nnt
t.~t..t.), h..i.,).h.t.ihtt..ti!i.).n..).:t ,(, autr.t'.nn
).).j.m~t..s.iij,h..u.)~v.),nt..t)'ntrw-.).'t').t~)' .m
.r..uw ')")"t'-h'i-i:).).t.r.),u. ,“),.<.<)
.t.j.())<U.).t.H,H.),t.ti~.tiiH.t)'t)t)Tt.'un.'v')t)t..
.ith.r.
'i')~.ti!.th..),!).w.'nt.)!).ju.tf)~df)i))itiv~.B~.i!t'
).).t'.)')..n),ntt.u!));t<)tV.))tu)tt.t))rt.t.<t.f,j),M,-)~.t)~
"M~tt'.)').)u.).;tu.'ûu~.inn.)..j)ht.))t~t.n)..ineti'rt.'t)n.
-.«..t.t))v..i-j.,ur-).).r.hu)r.<nat.)'i.K!<t)i-.«.t)< .).) .h.
.t~.t)).t'i..t,ni\n
)!<).t)i-n.<<y<w.j,;t.X.
)r.u-)~("n~.tt.)'tM).).~jh-ti~)t)Mi.tt.u<'))~-h''<tit.j),t'.t!.tt«-)~
.h.j.)ri.).).tt.t!U..t)).u))..ut.\tur<t~)! X)!
~H~h~tW.n~t~j~
~t.-surJ.un.))').L..).~t.)it\.t,i'.ta)').t.x.tU.4~ii,n't.t..
~.itu-h.~t~hj~i.)).).. ri~j~.).j. ))“)“.“),(,),““.“,
'ti-ut..t.'i.
M.U* – tSTfDEUE M<)R)'X"f.Ot:tH
.«(O.tt.tj X3

t'avons montre variabte suivant tes r<'j:ions,en revanche on


jx'ut dire que ta deusitf do)a stattou, prise dans son ensonbte
t'~t toujoursta phts~ando possthte.cu6gard.hien entendu
;))).\faeitites de subsistance Ace tuoment, te votume social,
<st a-dit'et'aire dïeetivement occupée et exploite'; par le
groupe est minimum. Lâchasse aux phoeid~s, qm MMitïfle
chMsseurM~tftigner uu pfn. est exctusivemeat te fait des
h'mnnes focore oe dépasseat-Hs ta p)ajj;eou tes phtges que
j)'<m'des botsdétenniuM ou passagers; et~ueHeque soit,
<r!)i))furst'impot'tuucodesdoptacements en tmineaux surtout
pratiques par tes honuMes~Hs u'MHectextrèeUcntent ta (teu-
site totate de ta station que quand cette ci souttre tout eatiëre
d))u excès de poputaduu'.
Il y a )n6)uemt cas <)t'tce t'essert'emeat est auss! ~rand que
possibto; c'est celui d'AMgMHgssidittta, la station tout entière
tient daos uu<'sente et unique ))tais<mqui compreud, par
'usequettt. tôt)!}tes habitants de t'Muitesociate. Ators que,
tittem's, une maison ne contient que de deux a huit !amittes,
uu atteint te maximum de onxe <:tn)it)esà Ani.:magssatik et
jusqu'à cinquante huit habitants. Aetuettcmeut sot' uu deve-
!')(tpenteatde côtes de ptus de mittes il y a treize stations,
tt'ixemaisons ((Mese partagent tes iKMhabitants de ta région
~it eu moyenue trente par maison Maiscette extrême con-
cntratiou n'est pas ua tuit primHif c'est certainement le
'suttat d'une évolution.
D'autre part, dans tous les autres cas où t'en a observe des
maisons d'hiver isctees, non groupées, ettes étaient, suivant
~tutes tes vraisemhtaMces,habitées par des !a)nittes qui, pour
~te~raisons diverses, avaient été anteoeesa se iseparer de leur

)L.'t<))i)tt,)'<)<<)'< ()h).))it'))'-<)t)<))fH)tt~~a))ti.<ï't)tK--)titH<<
Il
[,))U)1entat!t<t.())')tt~'htV('r.t~ont-ntta.ti<H)')'')oM)'')'U)fi('<(tf'it[t<'i'
uunp"in)tt)tuMtit'vi'te)~'))<'))taut)))miit)m))<t')')n'ntmtMm.«iii.
~-si'x)in Minh.~ft;«f<- )). )' N3.'~t'<tr<!i.))'))tt)'-<
';)'t)tt<a<K/, ttt~rtit'U'ms
.Cnu)/,XU.t,t'-)S5;t'uM.t.K..)).!)'i).)'.tK'j.)')'uttfr.
\).-t.tt'S';)t.uM).)'.tm!:tt..d'wtt'n.)'.Mt.
).<~t)t'pta''<'Hu')tt!.<t')ti\r ')t)'.t)ttT)-t)-<)<
tt.'t4'n(tf'trt'')n'!M))Math)a''<
!tt!n,v')y.)toas.)htSL!~<'art')'*))t)<))ur Mua')'*<'<<<)<'[))tt''t'H(<:ttti.
u!).it;Mt')'t'n')imt)t.tsfui'iHu<)<~surt'a))))'))<u't'-t)''t-f.<t))t)t).
'm'ht-
:.t.n<U)''(rii)U<)Mih~).'t.t)iv''tH'')')'))tiun.'t)tt<')!h't)r)'))t'
~~r)mit')''S<t))U<. \'<)y.K~)Mt'.ï'/<A'A.M«</t'*ot'tt~,)t.4t..<.j).
)'.m'Yut'~t"<f')'))'M.! .<')-.!"a!!in'tu-<v")ts.<)))t~M't«'ttya,
.'<)r~))t'))i)tM.<))')itht)'.)')Mt'j"Mt's.
't))u-)'u!,)<C).))'<H.«.tt').
St L'AXXJfE SOCMMG~t'E. t9at-t<m

groupe originel Les «n~c AoxxM.observées par Petrott a


t'Aiaska~. semblent, d'aitteurs, presque disparattre du recen-
sement de Porter et. eu tout cas. le premier des grands recen-
sements de cette région, celui de <!tasunov en t8~t,
qui
heureusement fut fait en hiver, ne mentionne que des vittages
de 8a iS maisons, comprenant de MOà MOhabitants Quant
aux ruines de l'archipel Parry, et du N. Devon, on nous
trouvons souvent des stations d'hiver réduites à une seule
maison. cette réduction, si considérable qu'ette
paraisse pin-
rapport a )a moyenne ne doit pas étonner si t'en ré<!échit
que ces ruines datent évidemment d'une époque où les Estd-
!nos appauvris cessaient d'habiter ces régions*.
Kn résumé, élimination faite des faits en
apparence con-
traires, ou peut dire. d'une manière ~énérato. qu'une station
d'hiver se compose de plusieurs maisons, rapprochées tes
unes des autres Quant à la manière dont elles sont
dispo-
sées, on ue noua dit pas qu'elle ait rien de méthodique", sauf
à notre connaissance, dans deux cas relatifs aux tribus méri-
dionales de t'Ataska Lefait a son importance.
Cette disposition des habitations sunit à montrer combien,
a ce moment, la population est concentrée. Mais
peut être
cette concentration a-t-ette été ptus grande autrefois. La cou-
jecture, sans doute, ne peut être. dans t'état actuet de nos
informations, démontrée avec rigueur; ette Mest pourtant
pas sans quelque piausibitité.Ru effet, tes vieux voyageurs

i. f~'f.rontf:x.u'dentt.<ut(Mt-ti<-utit')<-))t<-ttt
)et)<fU)odu x.-as.jni \-ncttt
dinn <t' ))t)ti!i<MM iso~u~ tnais('t"it prMci~otent tt t'oust'<tut'arMtt'r)'
<)*'
tm)tNtM\«)ttt' ce c''nM'')'' vi' r.r.. p. ~8. M)!.Bo<is.B.N.t..p.i!))~.
~-(c.:UtyMS t":)))i()m'tt'xistt-m-c<h''iisoh's<t<'SorthanttK'rttux) )s)a)~!
())M)t-)..S.xith)..)n.trcficf)u«< ~«M<-M~. O n
)set).).. gH.~n fMtn.tx.- d"t'Ott
<'<tun'' !Mn-i<)'t').
t:S, tSG.~).
a.<t~«<M..)).
;t.Vuy.App.H. Mh.'stcfk's<:it.~ptushaut, p. :.t. n. 2, t.).
4. Vo\. plushaut. p. Tf.n. 3. 4.CI.Svffttru)'y< /.a<t<t. u. t:i0; t).
p. )?').). otrtc.. 1. p. 3M.)). p. t~: .)')tit)cm-il t.xbt.'MMidansc'~
r.ionj d!~ruin~<ie'naMu)~ Hruatn')'t-f.S\'er')ru)). ), p. ~ti, (),p. Mt.
!i. La )))u))itft
<h-.<tcth'i citt.~plus hMt. p. 7<T8.sont '-):tr<nt.~ <)<'
d''
dfiK'hptiutu stations')'))!<)')- Mou*
!tax<jMt'))t's )'<'nv«vons an'- fui<pour
t.~tM M.StMoshy<tunMf 't')ti))).Uf9.
M.~t)«. Mpc.p. !i)-ttt. (t'abon-
diuttt'i,)~f'm't:.«jue nousn'tn'txxpas besoin<h'<-f(t)t)))'~er.
6. t.Mphniidf LK'htenM:,le K''u Henttttutdonnasduns CmM.)t.
A"nt'tu*aux tnk~ioHntun'ii t'um~cn~.
7. ')t.L<)'i))i!t)<\)
Ni').~on.)t.~n. J)tc"tMen.«<'«<p. :t)t. rf. j'wtt'r, p. tx7.
t/un <t\u<: ut~t'crt.tioumf'nt Mnstruitsutt'! )'innu<'n<'t'russe.U cotnpor~'
un viUtt~'d'hiv-'t')iUt; f'i''<* du vi)ttjt<;
<)'yt<
MAUM. ÉTtiCR M MOM'tMUMitK«tCt.U.K ?
-3- J__.·.11_ re_1_ 10_ v.
augtats nous parlent de vtitages Eskimos enfonces (tant la
terre, comme des taupinières, et dont toutes les huttes étaient
groupées autour d'une hutte centrale, plus grande que les
autres Hest assezvraisemblable que estait le hasunn. D'un
autre cùte, pour tes tribua de l'est du Mackeuxie,il nous est
expressément paftc do comtauaieatioas entre tes maisons et
même entre tes maisonset te kashim On en vient ainsi &se
figurer le groupe d'hiver comme ayant pu jadis être constitué
par uue sorte de grande maisou unique et muttipte à la (ois.
On pourrait ainsi s'expliquer comment ont pu se (ornMt des
stations réduites à une seule maison comme celles d'Au~mag-
satik.
~M~'tt'MtMK <<M /)«At<~wtM ~~<t<!f < – En été )a dis-
positioH du groupe est tout autre La densité de t'hiver fait
p)ace au phèuom&UM eoutrairo. Non seulement chaque tente
ne comprend qu'une seule tamUte, mais eties sont très etoi.
~nées les unes des autres. A t'aggtomeratiou des familles
dans la maison et des maisons tal'intérieur de ta station suc-
cède uue dispersion des familles; le groupe se dissémine. En
même temps, à t'itnmobiHte relative de t'hiver s'opposent
des voyages et des migrations souvent considérables.
Suivant loscirconstances locales, cette dispersion se (ait de
manières différentes. Le mode le plus normal est l'égaille-
)uent le loug des côtes et dans t'iuterieur. Au Cruutand. des
(lue vient )'6t6,et il arrive vite tes (amittescoHeentreesdans
les iglotis de la statioM,chargent sur leur oumiaks (bateaux
des femmes) les tentes de deux ou trois familles associées.

1. Vu)-,ph)-!)t)tu).j) ?5. n. t. Let'tt' th'Coa~~Mi))m).'()')«)')H'ntu


'aA-x estt'vh)ft))))tt't)( t'M)Mt'.
Hx-hardson, text''citt' plus!)uut,)) XO.t). t. Cf.tnith's"Gtonxnuni-
~utttttotttes a )) nontdettt i'<))insu)eMetvi))'B<:))ot.
)~«~MMt~««f.t~e-
<«fx' )')tris.)!t:.4. Michitt'ftsot)
)).Ï))'). t'n
<))t. ')<'sin)"Ms?<<'t(!hi))i~
))Uf)a'))
~tit)t « sucit))t)ten'"ur!!c promot')hy huiMtn(;ho)t'!<'sc<ttttiRUou&ts. nm)
ut(in({< t'mti o r <:ut)tmt)t)i<'ttio))t!
betweot) or
[)t<'t)t. hy oreftintt M Vt'n'd
t.t'-a); ~)-c<S«!)'r)t.~Yx- t. p. ?0. t) '-stt-ntintt~s n'nmr~uattte
~u' diUMfoCuttk tnh-t.Mtatixut'' ')<!fusioMt'ntn'k'!'wMtMtn'(i).'Mn<'sft
)' s swietfs )')!)<))'M, on vit)ttf;eoù toutoslesnMtismx! trhiv'r cottttnuni-
')u'')ttittft' h- )<)M.)))m.noustoit tix'm)'}. Jat'ohst'x,Otw,p. :)6~.
Ootr'ntY)'r.t ()'a)'un')fmt!i
r<insei~tt')'(!').M<'r!mt sut'un t{fu"t"o"
!'< de KHtHpt.'tM''nt!i d'etc dans Stfensby,&t. M<. Opf. )). :iu-)XO, .'t
"<)«).p. ttg S)).
t \'oy. ft'-taitstt)MtM))-o)()Ri<)a("=. in Kotn'irt))),NfM)<t-ft«~f<etc.
V''<<f/< Ut. )).?,!«).)Mtn.t)tt)~s.it)'M<f/fti')<'<< )'. 327«). Ct'.Wur-
~/) .M<M)'fH ff/<-<
.W<Mf~<e t.)-MM<f«)<<~<'U~f. J'«M(.,IX, p. t39,
-)
M 'A'<XHMS<t<:)()[.~t;~CH.<t.<')~
1"11_-
1.
Ëtt très peu de temps, toutes les maisons sont vides et tes
tentes setateut le ion~ des rives du iiont. H)h's sont (t'ot-di
mure ptaHtcesa des dishmees t~tativemeut coustdÈraMesles
uues des autres'. A A)t({Htat{ss.tHk.t'tt face de tt-e~e maisons
d'tm'er (qui, co)n)nc nous MYonsdit. constituent chacuof une
station) vingt-sept tentes se répandent sur les Hesdu front <)t'
mer, puis se U'auspwteut vet-stes ri)fes champs oft pâture te

t'ii!–Kt)tb)ii<f)))t-ntst)'hiv'').-)!)!tU)~t)t..nt<<r''t''
d'A))KHtaes!i!)fik()t.tt.)'.

renne, en près de cinquante endroits au moins. D'après k's


bons documents du vieux tiranz entre la station de Neu
Herrnhutct celle de Lichten(e)s.)a côte était tethe<U)-t'
d'uue dispersioa tout aussi huit sta
~t-ande, puisque, pour

t. Yoy. d.fiptxtn NMtt.-en.t\<;M)~~«. ;). T: ~.). K~ettc. Ase <'f)<).s


~< )' C)<.t,t~. m)'<-))).). M.ttk.
7.?.. )L 7. ~f.'tt<</) ;<a.f/ft.Sa)))<)..)t.Xm.
t~scnntt's ))taxt)t<'t)t tn' tthn
t''[)a~fft)..)'))h-ftar.f.ï'. y. )).tS9. ): ctt-.
3. ).M<'a!h'.)u)H). ).-)t-.<t<)n.oit..
dapt.-s ttoho. ftp~~f~o H/ .MMAwx.
o.~ ~«i.M<.t/f</«);M .)H~mH~«~M. f;f~ r;;M. )!t:)!(M. Xt), p.i'L
t.f'<n)')U)'.h-t <-<~)-sau fo)).) <)fs <itt)t)<n't.:it j~cor!)).rtiun.t-r./fKtM. ·
<'t'A<-N«'/tM. ')'). Mitinf ttint~. ).. ï3.t:t.
:Cr!m/r~'<:t(«.t.)h)'t'tT70.)'t'.
MAf-i~–'MrcMH))EM'mt'M"t.')tt))!f~'m.K

t)ousituptU!nousuecotH{)tonspKS)nomsuev)ni:t.tteux places
detet]tesetde('a)np('u)eMts:eteertMine)nent,(!r!)t)xsesttrojnpt]!
p)utôte)) moins qu'tan plus. Outre ccttfdisucrsiou )f tooKdcs
)iort)s~, i) y u aussi. au (!r'i)))aud, des. excursious aux pâtu-
rages de rennes et h' )on~ dos rivières (te saumoo i) o) est
de utcme au Labrador `.
\ut)ssom<nes bieft t'fnsfi~ttfs sur )'exp.utsi')t) <[<'itt H'ibo
d)it)outi)<,u!'<'poquedG t':u'ry. p'.ice MUX('x<'t'Hpnt<<)t'tt'.<
t~tiimo qu'U nous a tr.Utsonst's'ft où t'utt \'oH eomn~'nt ht
t!'ihtt se disperse en t'te. Xou sentetnetH cette petite tribtt
s'(eud sur M))espace côtier tous de plus de suixaute étapes.
mais encore elle essititnele iou~ des rivières et (tes lacs intt'-
nent's:tt(M)tbt'edt' {atniHM passent. !<ta rf<;hM'<:h<* duboi'
-tu' t'autre tacc de lit penmsute Metvitte et sur (a terre df
Hitffin.:u')'iva))t ttt'~mea traverser ce)tc-d. Q't.tnd "n songe
~jueces migrationssaisonnieres sont faites et) {ixniHc, qu'eXes
detnandent de six il douze jours de marche, on se rend compte
!)ue ce mode de dispersion i)))p)i<)uenoc extrême mobilité
des groupes et des individus". Scton Hoas tes ttqomint. au
o'd do ta Terre de Ratth).arrh'craiext n traversf'r ie détroit
de Lancastre il la debacte et a remonter sur la terre d'Kttes-
)t)''re jusqu'au détroit de Smith. Hntout cas. il est certain que
f' t'tabtissetHeuts ruines du Oevou septentriouai ont eu des
:mfs de tUssetMinatiû))tout aussi étendues puisque, pour huit
''tatious d'ith'c)', on compte trente ruiues de stations d'cte sur
nu inxneuse deveiopponent de t:«tes. Ou pourrait )))u)tip)ier
tt's exemples. Xous pubtious ci-joint la carte (tes aires de
uontadisatton de trois tribus de la Terre de Hat)!)).

).)).m'-i<i-'ii-~)''t-~nSMd-t''ru!'n''t't'.«).t'u)t)M~u'~(*')'<).'jt!!)))
i)~<'))'mt'upt')!)n.n<<tt<t).))t(''tt)itt'i~n'tt<«))~)t~tit)-t.ib~
.).Kitt)'«'<<r.«/.M;)).jj.~u.j.
:('tt)N'u)!"[)r;)irt.)"'U)').').,t))rtK<"),.i."i.).t'i"t~'h'));'r~)"ra\=.
<'«..tt'.MM«f.)~t'jt.)Ut')~H)'t!tim'i.h'f.iti")t<d~t~\ux'').)V)''Y.t
-v. <'«<<.)). 4.j)().t<')'.tH));<n~'f'fH<tOt'«/f~<'m')<)<
'H!«..ni). <<vft<'K'/t'M';fiM'K)'tmt..)7S!<.p.2i&.
ihi.)h-<)f"<)i-)<r')~N-t <)t'sjm--i)M'j"'rh't)i')n'"<ttU\~i<frt)'t(t''f
"-<))!! f'm),m<)'p)tn))'')i'<t)n"'<'ic)')n''t!th)i'<tt)t')t).Xju"
~'v'.t<-pif t<))!ht'v't''j't)hti' !tr.n'it~t)''u"n')<-).'tL
t.)ri.)..<r-.)..))i.).t))ti.).tH.-))U)-')).t\td<)..<S.)'.[..)?).
<~).]t.~tf.t\t-('Ut)')UtL\u~<H~~«~.)'îi~-
'm)!'<))nf).))h't)-')~tn))U<<)''<!tTt.-n')t')Mit).t!t-it't. .1."
!~t'tt.ti'.ttit))t)'n''t..).)t.K~.(.f.)).H)<.).ù).t)'<upiH(')'t'
")')UVrt)tn".U)<
M ).'tXXt:HSt)C<()t.()t.i~tH.t90tH)M&

Tottt tctoHg de tu côte ixnuncuiuf testt~tHesphuuoMtènes


rcpt'ottuiiwutavec des mnptimdt"; dt(!éret)tes; le max!mmu
tttpim est le dou)))c vuyttge cotomere~t de lu tntm de t.t
!)oioteMut't'o\\u iey C«~c d'une part. pour premh'e les )H!')'-
'huudtses em'opceuues qm y sont itpportfps. a Marter !s)and
,mur tt'oqucr ces Mtin'chaudispsavec les i\upt)tt{{U)iu~ de
M~eticuxic

Fitr.–)<d'j~tM)n.t)t ~tr.)<-A)<uii4m)tiuLtt'Q!tUtttmtMm:
.).)'U!it)!"it)t.)~<<:t)))i-tt<M')ti\)!)Js.'ttf.it))')i~UC.<.D''U~
'i)Huh-t)).)))!)t')n~N)).n!)<"i!-<t).')))'"d~<)'f)t<)'t.'t<;t)t.)t.

t.ps trois dettas. tes trois cs)u:tires sont les seules régions
où t'ou (roufe des modps de dispersion qui devient quetfjup
peu du t\noroît: mais chacunf de ees déviations tient:) il
des circonstaMces particutifres :)t't-idente))es fjo'i! est pos-
sib!p d'it)t)i))uet'. Kn ptlet. sur te M:t<;ke)txie i~' Youhon et ta

'").tt'm..t\t.):tt!u)u).m)-r'<t.)tttt.t)t~f~t!.U)..j.r.~))t.-h)Us).'<V!)\.i.
~n~nh')uh-)-'r.U));)in..Yf<<-<<t:t/p.<~).)~t.).))-<')f!Uttout
t).tn-u\.h\ttv~!t).t)i'<'i)).h'!)'-t')ank)ih.~ui!!a)t !!)'-)<)-x: pho'Mtiut)'
<)' t~ r.uh~.iit !)i<'d-<-hiHu.f<<ift'f«</<'t)«-A.)<)-!tO).t)-ouv<'))t))art<'u)
)'' \iH.tH'"d')))~'t'atjattff')))«~)'))tt't('-)Kmt(tt')t~)'tm))"!))t<*nt'
<hp)~X'<us<H'(H)at'"tt't.nth''i''j'):t'~it)'H')t)''rtt)ttt)~))f<r);t'<r''n'< a
t«~<it'))M.<<)'.)i)tL'U)-))~tM.?')'t)<t)y.)t"M'.ajUt))ûtt-i<))p)'-)ne)t)nu\
~i)))~tMr~))'S<t~ M)t"a-:)).!tt))))tV.Mf'fttM~rtV«V<t«.t'~rtt
f'.«M.('h)i.),.i~.)<!t.);!t;,)j-r.m.tit. )t:)'r)i.):~)6;'fytt.)!.
.~c'ft''Mt~«vf«.('[).iMS,U<t.'(<Mr~<t<i")t'ph)!ttttai
t~nt)Me!tttr.'hC)f')Ktfi.'it)))))'')~)~-M:tc~Mif.
S))r .s tot-f~. <)Ut-)<)Mrf«i~ ~tcO'iU!.tUt df-U'!iH)". \u< MM)-')")).
).. 4:t. t. '-t. t.t ).'s t.'ïtcs )-it< Ct.SitM~ttt. tt't'ft« M'f!<M, )).24ï, )'"t-
)':rtW'Ht)f'.H<J~M<f<.)).)!T.s<j.
K.)'~tit')t.'ft'OM</t<t'm'fM.)..j!i.).):)i~~j.)~)~u)."tn~')t"t-Hi-
M\)!i. – )hfMt fK M<ttU'Ht't-tM:)H
!:Ut:tAt.K S~

Kuskt'h\vi<nou trouve des groupements d'été relativement


fonsiderabtes. 0)) nousparle de 300 personnes de la tribu du
Mackenxie réunies au Cap Hathurst Maisce groupement, au
ntoment où il fut observé, était tout temporaire~; c'est une
chasse exceptionnettemeut abondante de baleines, de baleines
t))anchetenparticu)ier, qui l'avait determim'. A d'autres
moments, cette même tribu a été trouvée dispersée pendant
tête. Pour certains viila~e.'ideia Kuskoh\vim. il est dit que les
irions d'hh'er sont habites l'été; mais it semble bieMqu'ils
ne sont occupes que momentanément. quaud le groupe qui
s est rendu a )a mer pour procéder a des échanges, revient en
arrière, se disperse eH :unoutpour lu pèche au saumon, eteu-
suite daus !n touudru pour tu chasse aux renueset aux oiseaux
de passage Aiiieurs, surtout dans tes viHases des rivières
niat'ttimes, it arrive qu'eu avant des maisons d'hiver aban-
données, te vittatrerange ses tentes ou ses maisons d'hiver eu
ordre et saus qucites soient très distantes les unes des autres' 1.
Mais outre que la densité de la population ne laisse pas
d être moindre ators qu'eu hiver, il y a u ce fait particulier
une raison égalementparticutiere c'est que le groupe, été
f'omme hiver, pratique un régime retativement identique
d'ichtyophugie: it est tnemecurieux de remarquer que, dans
ce cas pourtant défavorable, )a dualité morphologique se main-
tienne bien que le groupe reste en place et que les raisons de
sa dispersion estivate aient disparu

)' tt~t'mnt~-rct'.~HM'Ktm~i!))-tU ttt'tie))~f) KiUt'ura. tton-.)t'(m"n~


tf~ tuC-utt'ttittUiitout t t!tit<Hs;)''r~i, t'x 't)< p. )'Ht. t7t, tti7.A
)'!)rHf)wh'-t.U)tn'<")')'p't'<):cMt!. ~-ttt'iJH)))(;t. t!!M),int)o<t)'n
7'f«h«f <A<- y<«t<, ~M. e t. MtK-Chm-, \ u)'<h-tt<<< <'«N.«~.p.9:
). ))')<))).<'
t<'M..)).Ni! c). i<u!< t'itr~).. :):<'). Hit-)t<t«).<"t),.)''c~.
.<-f<r<A.A'). ),.Jt!
)Jt-)th'')w)t)'n''<)'')<)~nt('tup~rah't.'))h.)N<'nt)<<x'n<tscam)~-
«)(Mtst)))!«')'i pur H''<');)i'').
t ut/.~'uc'.). j). 2tT.;S'i,')Mi.<untt"Ht)"'<
<tK"i<)'!Httr< petits'<'mnpt'ttK't)t<.
S~n rCi. vit~x' vu)', surtout, ptat~t t)UL- ~L')n. p. ~:< i~ )'))'
'St')f!H)<!)'t W'))'T~ p. t.'itt :j.

t. ).<;\i)))ii<ot~ov-, it )<«t)t.m) )t)M fX'')s"t)p. 26)).Mt Mh'i))a!!<


)"mp')t:tit'ttl~ ')t)tm'w. lor.
<'f.MX
'h' l'IIfIUllt~f..t!,
f"lIIpO.'t:tÎl" "IIrait ch.'Itt~'tt)''
ta!)'k' IIt'lIIl~
~tx' t'lus
~1'Ul'f' )'a.<,p. t28.
ptu-iIJu~t <«
!<.Sorr'~ vithit' 'o.v. X'')~'))). p. ~t2 S!).'jt)i rt'sttt.'tott'cfistet)' <)'
')!t.n;s pt-t)t)imt:nt~')''?h';t)t )'r!<io))th')~Ku-ku).i)<t.
<Ct. <n(<-t.p. t; KUiuH. Uto-tt. t'tu)-. p.t'M. 4M. t'')urt:mit'
'l'nuiumuiut.
'I""lIlollllllul,
T't)~t:i"t. "?)< JU"lIbSCIi.
't.l'ul'I'
~1'upri·:Jucuhzcu,
Jtnu)~(.')t,
«<'«< p. :Ii~,
Itrisr,p.JI,
Il, ai~.
:tt' Emlll!.
lsllïull,
E))i!)t), 501.v1'Ï\'l'ili,'ul
p.p. '°1,
Mt. virtrtëeut ru
"II
ivntit'ttt<)<
~'tttc~<)''t'!')U')i')u'tts )-')t<)tt'-rr~hn''')<)''t'"i )tUskokwf;miMt.
su!t.')tts<tu''
t k'i KYikt.pa~tttiut. tk~hint. t-t< ~«Kj-.uuprunu'ms .tôt)'-')))''t M.<if!;<;
90 t/AXXHK-.ttC~H.O'i~t'H.ttOi.)'~

Cette dispersion de )'(-te demande a être mise en rapport


avec un trait de ta Utentatitecotteetive eshitnodottt
!ana)yse
)tuus permettra de mieux comprendre ce qu'est au juftc cettf
'j~iHHSUtiuttde t'ete si dittereute th' o')te dim-cr. On sait ce
queitatxetaappek' te "~(Mtc'~f~t~/xt'pt )<'rt~«weM«'K~<y
des sociétés Le volume neographique. c'est t'etcudue spatiale
rt-eitemeut occupée par ta société eousidert'e: tevotmne <net)
ta). c'est t aire geo~rapttique qu'cHe parvient a embrasser par
t.' pensée. 0)', U y adfj;) un t'cnpu'qmthte t'onh'.tstc MOh-eles
fiumhks dt[m't)siousd'n)n' pinnrett'ibu Eski)))').et )'itun)euse
<'teudue de c~tes sur httjueth' t'ifc st' t'epttnd. on ttiet) les
t;t)onuesdist:ttn'fs un les tribus epntt'.ttes pt'nctt'ent Mi'httc.
)'k'nr des terres- C.n' le Yt)tu)))t'~'Oifntjthiquedes Eskimos,
c'f~t t itire (te ieut- uroupcmeuts d't'te. Mais <-ombien est
t'ocut-c phn t-ema)'t)u:tMe)cut' yotume mentai. c'est-à-dire
retendue dp tcur couumssauce ~eo~mphique. Les cas de
voyage:!au tuin, entrepris par tt-MÎnea)) av.tHt ia foute des
neiges un pnntemps.eu MtwwA- t'été pat-tes f.uniHesou paries
individus en hiver, sont tuoin~que t-arcs'.I) en résulte qu'il
y a. cheit les Hskimo~. nue cutumissauce traditiounette df
pays extretnetneot ctoi~ues. tneme chex ceux qut n'ont pas
enectm' ces voyascs: :)ussi tous )esexp)orateursoMt-Hs utitise
te tMteut};éogr.)phiqueduut tes fenones es)<i<nosettes-ntèmes
sont éminemment douées Xousdevous dofjc xous tigurer ia
société d'été, non pas seulement cooitue eteudtte sur les ion-
nueurs immenses <(u'ctte uccupe ou parcourt, mais encore

i" t.t ttt.ti-tt .') .iuvi))i)~ .t..).t.- ). ~,t)(.t'rit!in' t-UMCcn):f


i'ft"f)1.
) )t.ttx..t./Mc/«- /M'<(.,<“ Xf;<), j,. n, “): c). J<<
',ft" t. (,.~n .j. /wf; ).. ~i:j-;(i'r:)'))<M< tt). :).
\.<y.M'M','J: i. .).. t't)~ ~))),M;. ).t~ ht t'iury. j). ti)S.
L'~Mrathtt'- ~p..)iti.)N'.t. f).d) .).' S.')~))~. tj XtMthin)')ix et Mht
')'))'' 'ht rut(.ittiUttUn)' ~L')t;ttt))<)~t -nr h-uh-).<.)c .mthjt)'' ont ')'-
td!)c'.n~~tic-junu'))!"'kiut'
). <t.~t.. ),)t)~ ))~)t.u.jUiUt)''ft wtui'h) Vuyjt'r );)< ).tTt'!)-~dr
ft.ttlinau<h;tr.ud-tttittt. .t'-tt-Utt''t)t.(!iv'')<'<i~"U)\)\. ttastHM~-St:<t.
.V.)<<f. )..M;),). ~.j.: ..).j<<A' ~,s.'t.i ()u~
.)'K.)~)u')'- th) <;)r'))).l))')
'x'ri.tettti))au t:t't')<t).t)")
t!«'<it)iun.'t
"nt <;tt-t)'
.jUC~t. \)V. ))"))))./t;t..<< (..
t\m' ).. XH). (.): :.)i. ~it.~t. i~);. t'M.)~). Lyon.~nf-.
~t" p. KU.t~<.;))).)TT Ff.'Hhfix ttt.'t~tt.')).)j .<'<<M~ C. ().t:H
S:1'.¡>iI'II,'1, F.ni.. I.. .l';II,.d, JI"II"I', Il, l'. 33.1,2!1I.Sillll"
)'tit'tt. 'w).f/<At~M;),. 7.<tt)..Mr<t''): )t.)t<'v, )(. )). ïitt.~t.Sitttp'
/ff'"W«.t'&t~-A. (.. )! )).ttf./.< Mt</t </).-<Mi.. tt. ),. :tt. ),. :);X.)t<M..
).. 'e:t!. th.ht),),.)t:M< X.tft).). t.t.XXX)~rtM.~tKH!.
H ('< – KTMtKOK Mf'HPMOt.OtitE
SOt:tA(.E 9<
comme tanpaut au detà. très au !oiu, des tannttea ou des
individus isot~s, enfants pet-dûs <tt)irevieuneat au f;t'ot)p<*
ni)t<)htMaudMn\'t'r est venu. ou un !<utrt'6t<tpres avoir
hivt'roe au hasard; ot) pourrait tes comparer a d'immeuses
ahteoxes qui s'étendnnent en avant ti'nu organisme d6}a,par
h)i-)t)~)ne,extraordinairetneut distendu.

!H
t.t:s<cSLSt)t:C):SVAKtA')'tOXSSA)SOXX)HMt,S

ttestassMditticiie de retrouver toutes les causes qui ont


nt)0tttia fixer tes nittt'rents traits de cette doubte organisation
<:<rcites ont produit leur at'tion au cours d'un développement
ttistorique probai)iement très ion~ et de migrations d'une
extraordinaire amplitude. Maisnous voudrions tout au moins
indiquer quelques-uns des facteurs dont dépend ce phéno-
mène, ne serait-ce ({ue pour montrer queUe est la part des
causes purement physiques et restreintes, par rapport Mcette
<)ui revient aux causes sociales.
t.es observateurs se sont.. d'ordinaire, cantentt's d exptica-
tiuns situpiistes. Us remarquent que iHmaison connnune et
quasi souterraine reUeut mieux la chateur, (tue la présence
t< un certaiu nontbrf d'individus sous te metne toit sunit il
<ever)a température, que ra~gtotneratiou de plusieurs
(.tmittes économise le combustibie. t)s ne voient donc'dans
<-f'Heorganisation qu'un tnoycn de lutter contre le froid.
~).us si ces considérations ne sont p'ts sans qneiquo fonde
mt'nt, )a vérité qu'eHes contiennent est toute partieHe. Tout
d abord il n'est nuitentent exact que les Hskimos habitent tes
r' fuonsles ptus froides du monde L'ncertnin notnbred'entre
''ux sont etahHs dans des régions retativonent tempérées, par
t'xcmpte, au sud du Crùntand ou du Labrador, où t'opposi-
ti"f) ptus grande de t'inveret de t'été provient ptuto) du vois!
natte des j~taces desceudant par te courant gtaciaireoude
t intandsis, que d'une récite infériorité de température. Un

t.
). 11 tùul eu loul nu. rilimiurrla nulïunnlu,.i~lur·
«tMUtf)!t«utcu.<')indttt:t')ant)tiKn<'tM~)<jU4' ~L·la tuai:uu
(h.')a"tt)!H'(u'
a"ti.)u<' <)))'<)« tru)i\<-
< 'tt<t- tttU)~ U.-rKhitU! ~t~Mt/<f') .)/~n.
)'.(!
\'f)\ << ij~tttctot~)t)t''n<r
<)'))iv'r'tut)!-ttatthotuttM'w.
t'/<tft'a<.t~/M'.
M't.t'tttu(!y.t'XV))A!-U)'))hHt''t't.'j)~tt<ht)tt)t'))<~t.<)<-t<ui!)<))Wtr-
.h.)n))-ttiS)h'rie'.t-:t.'tfo~<J.)M<)'.)tH.
M t.'A~tSKsucmLOt.t~CK.tWt.tMa~

second lieu, touteu habitant adestutitudes supérieures et dans


des ctitnats continentaux au fond ptus rudes que ceux de leurs
voisins tes ËskitHosde la côte, tes ludions de l'intérieur du
Labrador, les Montaguais,les Crées des Barren Laads ceux
de la forèt atashaae viveut toute t'muteesous la tente: et non
seulement cette tente est de tuôtne forme que celle des Eski-
mos. Mtais encore l'ouverture du sommet, le trou à funtt'e,
que les Eskimos ne eouuaisseut pas, la rend bien moius ei)i-
cace contre le froid, même en etc. !) est même remarquable
que les tudiens u'tHeut pas etnpruute si leurs vuisins une aussi
utitu invention que la maison: cest uu(ait de plus contre les
thfories qui croient rendre compte d'une institution sociale
eu faisant voir à qui elle a été empruntée. En troisième lieu
-et ceci est fit preuve que ta maison d'hiver fait, pour aiu~i
dire. parUe de t'idiosyncrasie des sociétés Eshimos – )M
))]é)neoù il y aurait des raisons d'eua)terer!a tonne. t'aMer:)-
tion ne se produit pus. Ainsi, dans les districts boisés de
t'Alasha, quelques tribus qui ont pénètre au deta de la partie
otaritime des rivières et qui ont leurs etaMissements d'hiver
plus près des hois que des pêcheries de phoques, ptutùtque
d'installer un foyer de bois et d'ouvrir leurs toits pour eu
laisser échapper la fumée, aiment mieux acheter, et assez
cher~, l'huile de tours hmpes u ceux de leurs voisins qui ex
out.
Une explication ou perce un sentiment plus vif du pru-
htente et de sa complexité est ceMequ a proposéeM.Steensby
Suivant cet auteur, la civilisation primitive des Eskimos
serait du type indien, et plus proche de celle qu'on observe
actuellement chez eux en été; d'autre part. la forme de leurs
maisons appartiendrait au même type que celle des Indiens
des Prairies depuis les Mandaus jusquaux troquois) t'tte
serait le résuttitt d'un empruut primitif et se serait devetop
pec en même temps que toute la technique d'hiver, lorsque
les Eskimos se seraient rapprochés, puis emparés de t'ocean
tttaciai. Mais nous ne trouvons nutte part une seule trace

). tte.um'.)'Ut)d!~))fL't))i''f<X)')m'utt;))r-<Mit
.'c)t'-ujtjxxi'xM),
~t.fm'
''t. j).UM.)'H.t~)tt.<. <t'')tt.~o' ~p. :t3:<').t'tit«t, f<~x/<t'M).
<««Mjt. )).~ti.
ht j))a~M'.m'('-
J.tt-'))M''n)'))tan)Mett)ct'i~<m.'Mt t'M')t))'.t))c':t)'
hhtit'x'
<int'At~kit.W<'t<)t, ./f«-uA«'«< «<-<
Yuy.)'urt.-r.~< j).t')3.t:))).)t,f~)«- /M. ).. <?.
t. X«< M/M- )).)' .).: .-f.)).)~. t)<
MAt;:<s.– thTM OR Mnttt'Xm.fX.tK
S<)t:).\[.E 9a

d Rskimosdont h) principale occupation aurait été ta chasse


et ta seule habitation la tente. t)es que les Eskimos sont
dounes connue un groupe de sociétés déterminées. ils ont leur
(tnubtc culture parfaitement constituée et les plus anciens
ftubtissements d'été sont toujours voisinsd'anciens établisse-
ments d'hiver. D'autre part. la comparaison entre ta longue
maison tndienne et ta maison Eskimo est retativemfnt
inexacte; car il n'y a dans cette ci ni couloir, ui banc. ni
places de lampes. trois traits caractéristiques de la maison
Hsiumo.
Ces explications écartées, cherchons d'abord comment
peuvent s'expliquer ta concentration de t hiveret la dispersion
')e t'ete.
Nous avons eu déjà l'occasion de montrer combien est puis-
sant l'attachement des Eskimos pour leur régime de vie, si
pauvre soit-it; ils ne conçoivent même pas qu'il teursoit pos-
sible de mener une autre existence. Jamais ils ne semblent
avoir fait enortpour modifierleur technique. Ni tes exemples
qu'its ont sous les yeux chez les peuples voisins avec lesquels
its sont en contact. ni la perspective certaine d'une vie tneit-
k'ure ne sumsent :t eveitter chez eux le désir de changer ta
i~ur. Si, comme les Athapascans et les Algonquins, teurs voi-
sins avec lesquels certains d'entre eux sont en commerce
''onstant, les Eskimosdu nord de l'Amérique avaient adopte
la raquette pour glisser sur ta neige, aa tieu du soulier imper-
meabte. ils pourraient. en plein hiver, poursuivre par petits
t!oupes, le gibier qu'ils ne peuvent qu'arrêter au passage en
''te*. Mais ils tiennent tettententà à leur organisationtradition
nette qu'ils ne songent même pas à changer.
il y a, par suite de cette technique, phénomène soeiat, un

1.).<tra<)u''t)''M'f's)
fn usage<)t'j)Uis <)<M
)o))~t<'K)))).'tUM tt")!.<'a)~
Es)o-
)!tu.de la )" Mtrn'w.''f. Mm'd'x't).p. 3<tM),n) M))))))).' on~)~y mvoit-
)'-itnjtor)~ Ht)tuut''asn'ftt' <)ue)m'))))('))tK'nt Kuttttx'tt. Con/«&t~to<M.
'-t. )).4~, H <ms. K. p. 4t. <?tai<'n)<'t'r)uin'-tttt'n)
tm-e~et t'CD'Mt)'!), pru-
)j:(htt'tneNti)Hpor)'!esptrh'~btth'ink't's.L'usa);)! en)t<tc n")''tti~ (Mtt' )t's
ftt)tjWintatt').
Ktttojtcott!' ft pat)' K-'tfitxu<)"ht Ter),'d'*Xaftitt ta ')''h'it
'te Smith.Mac!.0)tt).]')r)*M<)/ /ir<''/)')))'!~ rrx'e. fh- t. p. <? ritttiu'h'-
«
))r''<'t!K''nMnt )'ab~<:nc<'
<tei-
ra'ja'ttes la <i\a)i"n de n-~kimu la ct'tte.
M.Sk'e<M))y jMtrte assez <)'*
im))H~)r''ttt''nt Stx'sho M. AK< 0;
p tu, etc.. pua)'ti&itRnct
proha)))<*<)!t'nt le ~t))t)it'r
i<))pet'<nrah)c. t.&<cuh'
"o-optiu)) estt'eOedes Xoottoh')'*)Atask~:maisi)s!=«nt ))))?tan)!d'indien"
''t. puUt'axtsNivrt- )f gibh'r.vit''t)til intutiuttr tirlisuot prtMiicmcnt un''
««tt'photoRie presf)Uf semblable il celledesCréesoudes 'finn<')f.fCf. W<'))s
& < 26.
K.<)ty.Nt)~. ~ft-< p. 97. p. tt, cf. fj: t'nrter. p. < N')s"n.
p. t!t. n"U!i n'' !H'u)« <ttitteurs p'~ur ait~idire riensurct'tt<' UittU.)
94 ).'A\Kf:.<Uf:tt)LOmt)C)!.tHOt.)!)05
verttautt! pm'HOtueMc
t'frititbtt! uht'HOtuÈMf de svtttbiose
syxtbtose 'H)iubtire
~u) obt));ele trt'f)
groupe:')vivre
a )a (af.'oude son gibier. Cetui ci ? concentre ou se disperse.
'!uivantiessuiso))s. En hiver, les tuorses et surtout les phoques
'assemhtent sur certains points de ta côte. Le phoque. lui
aussi. u besoin de la ~tace tte terre pour pouvoir abriter ses
petits lui aussi Mbesoin d'uu endroit ou h) gtace de terre suit
)ibt'f le plus )onj{tempspussibie atht <)f pouvoir tacitement
vcuit' res{)tt't't'n fMsurfitee et te oofobrf de ces Hudt'dts.t ¡i
fom) doux. ph~cs. ites, eap~, est assez restreint <nemesur de
!~r.<udsesjMCtMde côtes. Ace Mmoeut, c'est donc uoiquemfxt
sur ces point!!fju'H est possible de h' chasser, surtout eu rai-
sonde tt'tttt ou so tt'uuvo h) technique des Rsknnos. Au c'))t-
trair' dfS(}ue i'Mtu devient )ibre. dus (juc les ~'«t~ y :)ppa-
t'aisseut. le phoftuo se (t~p)ace, se disperse, va jouer dans ht
mer, au fond des tiords, au-dessous (tes hdaises abruptes, et
les ehasseurs doivent se disperser pour t'atteindre, disperse
connneit est: car c'est tout a faitexccptit)m)e))ement()u'it se
présente eu troupe. H))même temps, )a pèche d'eau douce. au
samnon et aux divers salmonidés, la chasse au reune et au
doiot' sur les hauts pâturages ou dau!!la toundra des detta':
invitent à ht vie nomade et a Jadissemiuation a ia suite du
gibier. KM été. cette dispersion est tout aussi facile aux
HsMMosquaux tudiens tours voisins, car Hsu'ontpas ators
hesoiu de raquettes pour suivre et poursuivre. Quaut a ):)
pèche t'nrivicre. tittese pratique justement a proximité des
endroits on passe te gibier
HuD'sunt' taudis (tue )'et6 étend d'une manière presque
Hihnitee le <'))au)pouvert a )a chasse et a ta pèche, t'hiver, au
cotttritire. le restreint de ta manière ta plus etroHe Ht c'est
cette idtet'oam'e ()ui exprime te rythme de concentration et de
). Kh)s~. il n'y .t )'.mr.«)L-} 'i)r<)).).d') ;<ttt)""tih.)<-< f''
!)n:))')!))'r .<f'ftr!y.''( !t<)ttdi~m;n! ~))i<-u'- ')i~)~')~'))t ))a<pur ;~U"!
la r)H«'m\ tft)))~~)' .7).
J. )..<()'~ft'i)'t)")))))'h')th;~t rtt ~ttt~' )).H'tif ~))tM~)'i'' :t 'th' ')'.«-
)). jf.u.\t. M".)-.< A' )t. if, HO.'-t. )U'-i).Hi)«)f<, <'<<«;' <tf'/f«M. ),. :<UM
-.) ).x'h'n 'ju~ furto~tt!it- h'-kht~).<<).'t<t))«t<)to )t.u')'«w. h's'jn'-t~
tivtTttt.))hiv'r..t ta ''hti.~t'.tt)<r'-)t)n's'rt. sj~tj~o)),)f. /tt.. ),. ;;<i).
JM, .~t'mtwh.(t.<)/<.tntn'nt'' (n'i~')t)'')f))!t)'j)' jfai'i.jtt''''<) ~(<),'t-
M)';))).< r.hjM"tt)'jM'itsht ))<at)!jU''nt.
:t. ~m).- !:ti'-<< 'h-.t' t.t ')<)'"t)ot'
j)r')Vi-"in-«)!'ttt. ')'-).<t<n)t:M<m' ')'
j'tU)~ '') ')' nui)~ ith-)i~)h;<. r'fh-Mn)'' .ty.tttt)M)))r''tf"))';r.t)t't)ti'"t.-<t)'-)t<
~-))''t-u)d~ t.~vir v~'K-'t-t)''rt .)titttit)<r.i~nrut.'iM~ntittitot <)'ct<-
a\!u)t .t))
")))tm'p')n)M('t'«i<.<tn!<t C)..<)))'
in'<t<))Mt'.t)))t'. t't'jMtiKt <!))))«!«'An'h't-
:.rtt. Ge~
«)n.Xo''<l'/Ireutrny~·yi·
tw:t' rtrn .lrGlir,
~r.tt'~i'. ';)"<)'. ~t't'/))..
rn·.y/r. %.·il.r,·lrr.. ~·II1: n. Vl.
)9uJ.V)t):t).t.
19U_r.
Xih)'./t*M:<'<<t<'M .(. S'tH. !'M):).
MAL-–Kff)'HP)-:U"Kt'H')).tttitK''()t:t-t).t: ?

dispersion&!on purttur teauct


tequet passe cette amatUsatton
nasse cette fu'sanisation )noFnhot<Mit!nc
)n(n'photogi({ue.
t.:) tmputittioMse condense ou se dissOniae eomme le gibier.
t~ tnouven~nt dontest, .mnneo lit sof'M't~est synehronique !<
rt'UXde ta Vieambiante.
Toutefuis, quelque certaine que soit cette iuttueuce de<
facteurs bn'io~iqueset tecttniques. nous n'entendons pasdire
qn'ette suttise a n'ndn' compte de tout le phfMmn~MeHUe
))''rn)et lie eotttprt'udt'ct.'utntncut il "c fait que les Hskitnosse
)!)ss)')nt)tentp))hiver et St'-jtio'eutt'n t'te. ~t<tistout d'abut'd,
ctt'' n'explique pas pourquoi cftte ''oucf.'titration attciut h'
dc~rcdittt imite qm' nnttsin'oust'udt'j.'t l'ocMsiou (tfsi~tiutcr
'*) quolu xnitc dct't'tte ''tudc cMitirmo'.t: <'))fne nous donne
pi)s le pourqun) du hitsitim t)i du lieu étroit qui. dans ccr-
taios cas, pitnttt t'unir aux <tut)'fs muisous. Les habitations
'k's Kskitnos pourt-aient se rapprocher k's unes des autres
-)us se eouceutrpr il ce point et siUMdonner tXtissanccil cette
vie collective intense que nous auron:* t'oecasion (t'uhservet*
eu étudiant tes ettets de cette or~nisation. Elles pourraient
aussi n'être pas de tua~uMmaisuns. Les iadiseues pourraient
ptauter tcur~ tentes tes mtes a cutt- des antres, tes t'ouvrir
mieux, ou construire de toutes petites maisons, au tieu d'ita-
hiter sous le tneme toit p.n' groupes de !a<)ti)tc.H ue (aut pas
oublier d'.tiHt'urs que le )<ashi))).c'est-à-dire lu tnaison.des
hommes, et ta grande maison où cohabitent ptnsieurs souches
de ta t))e)))Cfanutte lie sont pas des faits particntiers aux
Hskimos: un tes retrouve chez d'autres peuples et par consé-
quent ils ne peuvent tenir iLdes partientarites spéciales de
t'organisatum propre Kcessociétés septe~triunah's. Ils doivent
'tependre, <'n partie, (le certains caractères que la chi)isati"n
''skimo pos'-fde eu connnun avec d'autres, (~uets sont ces
'aracterc! cest ce qae nous ne pouvons rechercher ici: la
question, par sa p:enfrattte, detwrde tes cadres de notre étude
.Maisce que l'état de lu technique peut seul expliquer, c'est
te montent de tannée on ces deux mouvements de conceutra-
liuu et de dispersion ont tieu. '"<tle temps pendant tequei its
durent, ta fa'on dont its se succëdeut et Ja manière tranchée
dont ils s'opposent t una ~antre
). Sf)U.< «'- t~))t\-t))).,)r.[)).')-
)!).).m'i.. jthit-r.t)r):t t.t'f) )t!i)M<–iv. 1
'~i-tt))~'ttont -'up.H.Ht.)),)i~),.)~)t) ,t t.tt.' )t~)tt'))().tthtU. X.ti-
)t~ )'<'tirt;U'.rh'n~ ~t-M')M~ cit!T)tt'h'rti)ttiu)tdf t'.ttrv.<«(f.triaitnc'
')'- )t)t)U!to.-c.mitjth' <h)r. t))m)v<-tt)';t))
<). :i3)),.[naHHx.irtttttu.tn~n'-
~)"'y s'-t.'ot
!.o fM- a.'tuit~) oM'-<i)tt))!t:t.t)~')U-
t-~)i))<;))).<<
i- )r't)\ ;)')m!
'.thtf!<. ·
M'! 'A?:xt'E><tf:m).Ot.WE.t90t.t'w.

tV

t.Ë-'KFtW

Apres avoir décrit ht nature des variations pat'


tesquettes
passe, suivant les saisons, l'organisation uwrp))otog<quc des
Kskimos. après en avoir determiue tes caui-es. il nous en faut
tnaintemttjt étudier les enets'. ~ous attous rt'cherciter fa u)n-
Hiero dont ces variations attectent et )a vie relieuse et ta vie
)uridique du groupe. Ce n'est pas )a partie h) moins htstruc-
Uve de notre su}et.

t. – t.y/W.< ff«' /« f<'f (''<<~«'«.<

La reugion des Hshimos


passe par te mOne rythme que leur
orgamsation. H y a. pour aiusi dire, une reti~ioa d'été et une
religion d'hiver, ou ptutùt it n'y a pas de reti~inn eu ete~. Le
seul culte qui soit alors pratique, c'est te eutte prive, domes-
tique tout se réduit aux rites de )M naissance et de t.)

t. ~ttt-1)'' u~m-. U.-treintifO~ )<a.<i.'i..mutM- t)ut)< t'.m')t< t.ti) pour )a


tu.)t-j)h')tu!!i' n tt~x)). Ut) t.'t)'))'utt d'- ch.t.jm' ty)~ Jf n'ti~i'jt) et ')(.' dtutt
''akimu.t.ni it~~ox' j!tt)'))a')tt'' tmi) t)<-m.)'nr'. an"tistt' 't'uiviih't))~
j<.)Ur'otttf h". -<:)''<t;in)'~)<i~n ut) )«!(<<ttttM< tti.t indi~Ht'r. M<)< titut
.~jun'ti~. )a cx)~).' ) .th~-tt.).. t..) ,.)t t.'i )uiL Lit hi'-tf!' d-nut H ))t
f')i.tifti'-ib tihun itt')n)'-si).). et i)t<t.<"in.'~timt <itmt)~)M)(~ ~uj).-). )i oou.s
-ufti) ')' i.t))))"h-)- t.t f.-h).(r'))nd't'; Ut)it)')-<t)ih'.h- t~ut< lu ''h'i)isati<'t<
<)ii)nu (v~. )<)u.<hitu). (t.), )< ;)! ..t il ))«u< ~utjtt'a .h' mmttf't' t't-\h't)-
~nxt ))t- 'tUf~jUt. ).))< nma.ucs ~tir«'i))!H)'i'in~i'jucr Hu ta)' ''t .t t))t'))r''
)L".ttit)<.Tft)-<ctr''t-. 'ti~)")'')')m't') -"c[ctt'.<.j!uur!)Urttuus «tyuoomto-
ris~ a oon<;)a~
X«us nf n~))!! fttttttt". jm-; 't'tnMv ht )"'<))' )t'<n )<iM. ~c ~tftttncr )m
t.tL)'m <feii))<;u\ tr(-h)t")ut:it'< <)'hm') <') d'~tt- <t«t)t )'«(tj<ostti')n n'<-st )):M
~Nuin- t{).m')')Ut:fUf<)t'.s ti'-tt< ')!ui(:u ')t-<<)'-u\ <ctt)tiuns. )).~tcpn'')'s'
.< trait'- '()<; '{tt)'U"tt ctt <-f-t)t'ttt~t)))t-s. ~t t.M< O/o- p. ))~. ~).
?!"«'- '-o)Htn''< itittMtrO.'oK't~ ))<,))rc))-it:h' p.n' tt-. Knrop'~tt~ \'n\it-
t:ur;jui n'unt titit ')<)'' j).L-<'r. ~t -)'h't<ti'i«-~u< «'on! )'a.<pu !)U)trf f)-s
)ni):r.ttK. su) h'~ ))h);n'N!tt''nt;~«')i)!)fu.\ ~t- t .(r. ))<< i)< Me ))uu.<si~na-
tt'ot )'<) '') nous ))()uv')n< in~hth' mtutOt' n~u< tti~ms.).i!'t')n''t' <)t hUes
.-f)t)''t-th< .t'ftt'w) Afa-.)..i v.'y. )'nrtt-ri\Vmt)f< M<-<Ht//<('<'fM..)). )t).
m; ?!t.-)!n. p~M :tu )jr')thu)t). toy. C)ao~. t\ ). &. t'f.C'ottM. Htttk.
!ï' p. )~i, ~f -<[..f.utt.~ti'ju'' <')t pxrUt~. "t'Ht tout. "itHjft' nx'))< etcep-
~'Jtmffftis ''t dues it 'tv nmrt'ht" L'c~i~tt-tx' <)'')<k'< <')tjnit) u fit t'Mifttt'
Bitrruw. MufttMt). p. ~:t. Wotttft in t'nrtt't. p. )i9, .-t ')))'- 'u'f'tnt MOfin)
.ju'' ta pr)')))' Mjit hah-iti)' pn))'<nf!<;ifi )'' )!t''m)K!m<'n(tt ttivur. t)'i)it)nu)'s )<'s
f.'tt' !t))bh'n) '(rt- ttif-titt.-)'~ ~< f-tc: f.)f)'t)' -t'hio-t-. M')r()«t:h.
)'. 3)M.
3. ))'!nUfMt-st)U<-).jU):htis.tin't'n'n)~ t'ti ))h'-r <)< <~tr.ff. Xt'tson. p. 3!t'<.
<)tf))))prt~'i.-uit-t'. Cuitti). et. p!u'< ha. )it ''uutmut; ').\nK"m)!t)ik, )'. i6.
M. t.
MAt.'«.–H)t'MH))f:Mtt)U')«)L))t.tHSt)t:).u.t: 9~
A
mort.'ft.'tt't)))serv!)ti(tt)dt'))uetq Mes i))terdicti"u.<. tous tes
tnythesqut.eunnne nous aUt~s te vxir.roxtdis'.ott. pendant
t'hiver. (a cotts<'iMtet'(tf)'Hskitn«s.se)))Mtent')uhttes (tendant
)'te. La vieestco)nn)<; jaïfi~'e. MOxeta m.t~it'. qui pourtant
est te ptus souvent, une chose puretm'nt pri\t'e, o :)ppara!t
))tust;u~re que comme une itssexsitnpte.st'teocentt'dicate..
dont tout te céremutuat est t'Mtu't a tn's pt'n tt'' ehos~.

\ucontt'!))t'<)''t!)b)issftnfHt()'hivt'rvit.))'<nt'!dttsi<tin'.
'):'))& un état d'p<.)ttati')t) )'<'H!{"s''<'n"t't'm'. C'e&t h' ntotm;))!
ot) tps mythes, tes co)t)cs sf tr.t))sn)fttet)t (fmix* ~'ucratiou .'<
t autn'. hf «toittdt'f ''Wtn'nx'nt tx-ccssitc t'H[(pr\'e)tttun pttts
~x tooins sotpmtt'tic de ox~icicas. d''t«'wA'.< Lf ))tt)ittd)t'
t:)bmt nt' se tfvc que par dfs ccretuumes pum~ne~ dt'~
visites i'tto(ttHti(('on)nttt)):)))h'<;fSt)t)t.i)<;haq'jc institut.
des séances imposantes de sh.unattisxx' pubitt' jMmr cuu)H)'f'r
)<"ifi))niues()t)in)''uacc))t)''}:fuut)<'stjtrt()tttpeud.)))t)<'sn)~is
'te «tars <i OMi, ators que les provisiuns ou ont
disparu, ou
pontet) n(!)t)v.)is ''tat et )tuf le ~ihict' <( iostithie'. Un p''ut.
''nsttnnne. se représenter toute t:< vit'de )'i)ivt'r''u))tn)e une
<urte de ioujtuu (etc..MOnc ce que ies vieux auteurs uous

r.tpporteut sm' )''s perpt'tueHes danses des Hskhn~s au <:n'n-


)and'.daMse):()uisout pour la plupart de uatm'ecertaiueotent
rt'ti~ieuse, est trcs probabiemcnt, surtout si M) tieot ctnnpte
.)''< {itutcs d'ohservation et d'expressio)), uuf autre preuve de

))iU''rt'nt-('th'un'tm(MD')t''m'')t(.)).u'h'n.tmh)'))ittMh).)ft:~t'
t.t.'<t.j)-)-.itt)<'«' .THrth-t.)t.t't..t.'nif!)V!): Hn't.)'J'M'r.
j.<tt(:)nhm!
.;)..t)'))ttMt)t')'Ut')<t))t;b)~~Mihut)'uHt'h'')t~f.t)))~<r-
'.ut .<<)'< UMn'Ms.j)in'"<h-~tU''hta)'~ty<ut.<'('j)!n<)~nL)'i<))\.)!tM'.
~~h)t'tit:")t)'rit:)ieAtt)t<')i")i)iMtt'.t'')-)'m'u)t"tn\'i))'r!i.t)..it7t~
"<)Xt.ttM"HL.)
~SU)')-M<)'S!tH)t)'f'M)<tt)'t.KM't'Y'<t*/f.)~).(!
;tM~-«. )). Cmtt/. Ut.t:t"t 4).t't't!t')tt''tr\m-i'"t')u
"iI'¡"1I .,11,,1.1.. 'l"'oI"lIl;al"II~,u. I,UI .,Ir,' fuil.' ôI\'UIII1'11111""1111'
"M!x)''f't!)"f"t')<))'' .,1 'lU'
-U.-))ht-)-()Ut't't))tiY''r.Xitth.7'f..j'. M. ti0.)'t.«)').nt-tttt't')"'
.t\<'u.t'htY')'t:t.)))')')')"t~'t't))m')'.)).)''t,").))'')iift't't'))tt<t)"t!t)!t.<.
f.)~)M.(.).<).t:t.i't't'~ "'M. t)!t)).<
r;f~<t<f.n.)L;'n':)htrjk(.M/i)'n~.t..)f.)t.xxt\i'i))t'-
Ht)'r')W).M)))''io<')'.)' <)..S)t')j'«)t). Mf~. /)!t: Ah~k.t. ~t~n.
tKis'j.<')<)'
i.!<)'<(!i.~s.)'.)rt.r'fh'M')A<f.)'.tH'.
;.)'<tf).v.).t. j..)M. )'?)).</<<~</<A~Mf..H)). t!)7.
''Ct.)tt)i'<, )~ki«t')!t'))hNU\<t'.)'.<it).tN!thM!iyf<M~"n':
< )tJ.. p. m .«;. ):f. <))t~
un' <)'<tci)ttpMt<<<Ke'-tttx~St'n. Ah'Mtff~ft, p.t!
)-:);)< ~'t')- j'.K;<.t.~M~.m,3e.!<).:rf. r.'htti.jt' d'-K'-M-
h.trt)))«).
·! 7
t:))th).Mt:)'<.–t.)t~t~t~t-<')UN.
1
? t.'t.XXt;H'-u~M.)'K.t9m.)W&

cette continuité de la vie relieuse. La conscience religieuse


(tu sroupe est même portée ttun tel (tegre de paroxysme qu<
daus plusieurs sociétés eskimus'. ies fautes religieuses sont
alors ('objet d'une snrveitiance exceptionueHetnent rigou
reuse toute misère collective,tempête trop longue, fuite du
gibier. rupture inopportune de la glace, etc., est attribua :)
1;1transgression dequetque interdictiourituelle. Cette-cidoit
être confessée publiquement pour qu'on en puisse paiUer tes
effets. Cet usage de la confession publique marque bien i'es-
)K'('cde Muntf'te dont est <')npretutetoutf h) vie sociate de
t'hiver-.=.
~on seu)en)''nt ''ette vie rptigicuse est intense maise)te
présente un caractère très particulier par lequel elle contrastM
ave'' )a vip d'et'' c'e~t qn'eH!!est émiucmment coifective Put' l'
lit noustte voutous pas din' sin)p)ement que tes {Rtessont
cetetjrees eu commun, mais que le sentiment que ta commu
uautc u d'ette-meme, de so!) unité, y transpire de toutes tes
tnauit'res. KHesne sont pas seulement coHectives en ce sens
qu'une pluraHte d'individus assembtes y participent; mais
oHM.sont la chose du groupeet c'est )e ifroupcqu ciïes expri-
ment
C'est déjà f'e qui ressort de ce fait c'est qu'eues ont lieu
dans te kastmn partout où il en existe uu et. cotume on t'a
vu probabientent partout autrefois. Or, );ue))es que xoient les
modantesque présente le kashim, c'est toujourset essentiettc-
tnent t«' /« ~«. (lui exprime t'unite du groupe. Cette unité
'~t même si forte (pte, a t'interieurdu hitshitn. i'individua)ite
des famines et des maisons porticutieresdisp:)ra!t;enc8 vien-
nent se perdre indistinctes lesunes des autres, dans la masse
totatedeia société Kneuet,dans!ehi)st)im. les individus sont
ranges non par (iuniUesou par maisons,tnais suivant les fone-

t. Sor runfc-'t~n.fy )< t'. «. j).t~j..t't. t't't: '« /.</<' M/


tf)')./')'<<. 6! L~.tt. /'<-tt'.
JuM; ().:!M'[. indi~Uf tf~ tx'~n'
).ut<.
))'').<(){t)b;tt)t(;«"'n) t~)tn'u–ih'~)tm«'t',<oA p-tt~tti.m't'hiw.C).
tt*ntu'~ n<StntU)-St<n<t!Y'/f ~ftt'ff.'tff,j'. )'').''t CraHxf'jrftnt.W.)MM-
~r'; u/';)-ee/</aM< H.)'. :<')4.)t.
ff. f'h'i<)r. /<)..«.. )Lrt~. \\rt).. tH'')!A' ~7.. /"c/ :!<.
s.'h.mxint'~tt'r. t'.
i. L''hi~hiftt'). ("mr)! XttM'iut 't~iMttM') t'-j'nt. et)')U)ce <())'
.< pa-<~a pMrsuit'' tmM)Ut-t<'tc h')i)!u' ~A. )' M). K.HJ..
)'. )i!i.'). )'. :M. '-oftt~.Le«)')t.(Mifi~ttifn- h')' rt as.tuht~' it))f!t0n-
)a)ht,r'fttti'-ttttr t.t'ii'-ttt([.'tii-.r.
V.n'ft'').n~'< ''itcc-p)u~)<MUt. )).S)).,n. 6.
MA). – KTL'ttËM MOM'MttLOtitM
)KK;(A(,R 99
tious sociales. encore
très indifférenciées. qu'Us remplissent'.
La nature même des circonstances et (tes rites qui sont cete.
bres pendant ces f6tfs traduit !o mame caractère. C'est te cas
)H)ta<nmentdeia fête dite « des vessies u, teitoqu'ctte se pra-
tique dans t'Ataska et, eu particulier chex les Unatit de la
baie do Saint-Michet~. Ktie comprend d'abord de nombreuses
danses avec tnasquos eu présence (te toute Ja communauté
qui chante. A la Mu. ou jette à ht mer, (t'uu seul coup, toutes
les vessies de tous les animaux marins tues par tout <<w<~f
peudaut toute t'annee. Les amesanimates qu'cttes sont censées
contenir vont se réincarner dans les femettes des phoques et
des morses. C'est donc ta station d'hiver dans son ensemble
qui, par uu rite unique, assura sa subsistance continuelle.
t!ue autre fête que t'ou observe chez ces Marnes ~natit',
mais dont l'équivalent semble se retrouver dans tout le pays
t'skitno~ est lu fête des morts. Elle comprend deux parties
csseutieHes. On conupouce
par prier tes âmes tles morts de
bien vouloir se réincarner ntonteutauetuent daus les hotHo-
ftymes que chaque mort a dans chaque statiou car c'est un
usage que le dernier né porte toujours le non) du dernier
mort. Eusuite, ou charge do présents ces vivants
homonymes
qui représentent les morts; ou échange des cadeaux dans
toute t'assemblée et on congédie les Ames qui quittent leurs

t. Xc!son. t). ~Sj t.(. :mt s.) Mur(to<;h. )). ÏU: thNs. '<
j). tiM.
~)Mtt. )).3M.«). H)tiot,Jfct.~H)t'p. :tM~).<;f. XiiKO~it) i)) t'etrott.
Mf~t/ cf. )'urk.t-(\Vuotff). )). ~9. Wt-))!i et KoH)', A'M. t' ~fc/
)~. ~i. Cf. Murdorh, )<. Mt, et les t.ipjx-udx'Hx'ntsfitit:! t'n tntt'
:t. !<e)son, p. 3!i8 sq.
4. t''<t-tt!t'(Wuo)h).)'. )mjH ;jMutjsMu.h't<:a(f;")H~t));. ~Mw.ot.Wutdt, l,
)<.JtM. (ct's <)eu< vuytt~eUMfont lu ««'-«te urr'-ur "( ))c t'otoptvnn'-nt pa!.
'))) ii !<'a)ji( nm)"kt's). Wassitit'n' in Wmn~'U. S<af. <;)-</<'<<«. p. <<t.
<.) mhott.Ot«'J)-cf<c~fOf)'<te<)).:MO. :193, t-t'.ttt t~tiuft du Xttwt~io in
)'<- ruff. «cju. ~< p. <:M.Wt'tts e) K''))y, tAM. KuU!!nM j)oss)'(to)!s uMcun
t't).~t'i(;M~'))tt'Mtsur lu ))nMM<)<'<' ou t'tthscttce d'' ce rite ft fit )" ttin'n~w.
t'oor les )\?t!!on< contra)'~ jus.ju'an C))Mt<!t)i<-)<t tntot onus sonun'-s tn:t)
'M-fif;m~: voy. pourtant, t't'titot. <;)-a/)</t-
t'~M;, p. );i6, ter '~u .<Hr.
)''<nr f<:s )')ii«)o:i <)tt t-t.nhf, t-f. Uu)t.<.< p. 6M, OC, '-f. p, K<t. n. t..
A. p.iM. <H!. cf.m)(e. p. MU. 186: ));))). /.t/C K'ffA ~f(- t'~«f.,
)). p. t~)). RttK<ti(-n.CaHh-i&MfiotM.etc.. p. 4S. )'<;rh. in ï'Ae /.</<'«/ Ht't-.
<'ft-<. p. 4t s~). (triba de t''M't <:t)))n.-))i)t).p. ~tï tt)f)i'')<)L-<n) )!.);. – )-:)<
~ui t'on'rnc )'- Cruxt-ind ttox'! m' counai'isofM ')N~'des h<ic.s <)<-rit'
f\. )'. H~ctte <)«-<t«K<t)'<nM< ~CK~Mf/teo ~.n/iMMO).)TM, p. Atteh-
)f"-i«<()):. dut ''t)i '?)«) ttuotit))!! jtratitL x. rf. tLtbntdun )-;t'<))tt.U)n.A'~t-
Kt«;M-/<Mn'&f')-&Mc/t, p. H, ~e.'co). f. Cf. )tiH)f, T.tôt):- )e t-not'-
untit' d\riUh)'- A uttott~m ')Ui p'frtf h- ttx'-MK'm'm .{M'un ntut't;
':t<tf. fu)~ p. )tt).:):)t.
tW) ).<<'<t:tiS('r.)))).ft)!t<K.tt'it)'&
habitats humains pour retourner au pays des morts. Ainsi. :<
ce moment, non seulement )f groupe retrouve son unité,
mais voit se refonoer dans un m~tne rite le };t'oupcideat
compost' de toutes les ~eneratious qui se sont succède df
puis les tcntps les plus reçûtes. Les ancêtres myttuques et
historiques aussi bien que récents viennent se'neiet-aux
vivants et tous eomnmuient enscmhte par des t'chan~es ele
cadeaux.
Les fêtes so)sUcie))esd'hiver ont~a même portée. Le rite
<sentie). chez !esRs)<i)))osducentre' et de t'est, consiste ou.
du moins, acotisistt'Méteindre et M)'aHumerx<M«~wtA)t<'H;
)'mtt's)es)ampesde)astation.S)))Ot)sre)nar<{uo)tSfj)up)c
feu était t'crtainenteot t'attuntf a un (<'uunique, produit par
{t'i~t-inM.<Mtvoit ')ttf*«(ma avou': iei une sorte de ctttte du
feu collectif.
\}<mtons entin ()ue ces ditterextes Mtes succotnpa~ttent
toujours et partout de très impot'tants phenotneoes de iieeuce
sexuette. sur tcsquets nous mM'onsil reveuir il propos d«
statut personne) Or te connnunisfne sexuel est une fonne de.
t'otnmuamtt. et peut'&tre tu ptus intime tjui soit. Quaud il
re~ne. il se produit une sorte de fusion des personuajites
indh'idueUes les unes daus tes autres. Nous voilà bien loin
de t état d'individxation et d'isotentent ou vivent, pendant
t'et)*. ies petits groupes familiaux disperses sur d't'tK'rtnes
''tendues de cotes.

Mais cette opposition de la vie et de lu vie d etc nf


se traduit pas scutetnent dans les rites, daus les (êtes. dans
les cérémonies religieuses de toute sorte; elle anecte aussi
profondément les idées, les representatiotts coHective~.en nn
mot toute lu mentalité du groupe.
Chezles Oqomiut de la Terre de Manin.les Xugutniut de la

L H.~)). t.t' ';)'</<</<f t'.<f/<«..)).)).3~ (Xut:Ut<tiu().


cf. Ho)i..< t'. j.. OtM.
Motn' ~tYi< le rit)'d it <)''i 'eKtinetiou < h"L
tittnpe~. t )Jp<tn<t)t
e .ta Gr&)t-
)attd,<t')U)d'.t[))t.)<ob~'rt'!t[eaff.(':f.p)as))M,)t.ft3,n.:<)<t<<'tTnt)))u<
')() uorit!'de )icf)x'MsetMttfatta<:)x'c sttMYOtt a une fiManc'* 't at))feto)<
.tih'pn~)a)'t'')))''))h")tr<;Ms. dohtf'')t-
L'MfOtnpitKnf'tnt'nt d u s«)<'i)sMtttttu
tMntctt)intti'j'M'-t' p:n'Cmnx)H. 3. Xt. !i93.t:f. ))itn:i)')d);s' ~/to;,
'e't. Kit))..t9ut). p. 44tOutnaoniat).H pf)p'). de )'<;<-h<tn; <te!tt-)u<ucs
'lui s))it)''s'')[)f)n'tion<de )an)jM'ii"St')t)!i)f))ivaro«.'r))<')<'K\t<!t<
t<!t<t't''
)n'rx<tttt! <)<'(vtr XynMtme oc <'[!<*)'
yisspF'*st<'r« (f-mt)tnc i) <'(<tit
d t·fuirr
dMS!it{'!d)'tai)'
ri'usugc sur
.ur tout<;
tout,!la ia t-~t''u
rrltr~ur·huyu~·
t')«K)tn Hou\c)t<'
uoueellatanc
tuM nu apr;4 cor-
oa apf'-t cer-
tainesf~t'-i.;
Cf.t'txs )'.)- p. );!)~')-uh'.
MU- – t:(Tt)H OK MtJtU'ttdt.OtitH -MCt.U.H )0t

baie de r'rubisher au cours d'un conptexus tte (êtes, on voit


tous tes~eus du ~roupt' se diviser en doux camps. L'un com-
prend touii ceux qui sont n''s eu hiver: ils portent un uom
cottectif speeia), ou les appette (tes «y~t~t, u'est-a-<Hre des
ptarm)t{ans. Dans l'autre, se trouvent tous les enfants de tête
et UMles ttuttxue des «'~«x, c'est-A-dirMdes citnards t'uter.
Les pn'tniers se diri~fut du côt'* de h) ten'f, )cs sKt'ottdsdu
''ùt'; de l'eau. OtUfjue camp tire sur une corde, et, suivant
''ctui qui triomphe de Fautrc. c'est i'hiver ou t'etequi i'Rtn-
purtf. Ur, cette division des neus est deux groupes, suivaut la
sais'ut oft itssout ues, u'est pas particutière a<'e rite spécial
«nos ou ta retrouve a ta buse d'autres usages, et cetuchez tous
les Kskitnos du centre On nous dit, en etTet, que tes ~eus
purteut toute teur vie, mais p)u< speciatouu'ut daos tes fêtes
duut oousveuousdeparter. uxeamutette faite de ta peaud'un
:umMut,e)t);cnéra!.d'un oiseau, qui est celui qui préside a
ieut' mois de uaissauce'. n semble bien qu'il y ait ta uu ettet
de t:) teudauce a ctasser tes gensen groupes ditïereuts suivant
ta saiso)) où ils sont nés, les oiseaux de terre étant protMbte-
)ueut des oiseaux d'ttiver et les oiseaux d'eau des oiseaux
deh' Ce qui estcertai)). c'est qu'à Augntagssatik'. qui est
situe pourtaut M uue eMormedistance de ta re~iou ou t'on
observe ces usures, les rites de It naissance varieut très seusi-
btetneot suivant qu'il s'agit du)t enfant d'hiver ou d'uuentaut
d'été. Si t'eutant est ue eu été, son prouier repas est (ait d'un
homtton d'animal terrien, ou de poisson de rivière''uit daus
) eau douée, et d'un bouitton d animât n<arin cuit dans t'eau
de tner si t enfantest né en hiver.
Mais cette division des ~ens en deux Krandes catégories
sftnbto bieu se rattacher à une division, plus vaste et plus
H''u6rate, qui comprend toutes choses. Sans parler d'un cer-
tain nombre de mythes ou l'on voit l'eusemblc des espèces
uuunateset des evéuementb capitaux de ta nature se repartir
<'t)deux groupes, l'un d'hiver et l'autre d'été",nous retrouvons

)«~t'j..60t.t-t.))().tt.«:t')..ttt.
~A')).(i)t.r./i'.N.),.);f).)ta))t.tita))M<iMt.7<M<A<'&«;.
t).t)Xu)tt))'ito')aiMtnsi<)<'A))r''s~')t)tt''t<t'))<'t)ta)tt~))~'s<.())Hi"
~itnf'<H):t'nu<'))t'im')'oi.m.
!(n)t-x'dt'M«us<f.j).)M.))<'))))''t)).')i'<t)j')M'T)'.
i ttotm. ).)). Cf. )t'ï).)).-U),t-:t:<).<'<-<<<M. )).!)).
XuM'' hn~os it)h)!iiu)) <tt) foythe tt'i t!e<))M.')"))< n<~u.< t'r'<\()p!i pouvoir
~h")m)t)'<<<'<)t)t)''<~att-.t<)M<)<tfh))isa(t')n <Utn')<))"
t(H L'A~M! S()t:)()ht)t})'jPE.
tMt-tt~

la mOne idée A ta base d'une muttitufie d'interdictiuns


ritueUes. U y a des choses d'hiver <:t des choses d'été, et t'op-
position entre ces deux genres {ondamentaax est si vivement
ressentie par ta conscience eskimo, que toute espèce de me'
tao{;p entre eux est interdite'. Dans les relions centrâtes, te
contact entre peaux (te renne 'animât d'été; et peaux de morse
'animât d'hiver est prohibe il en est de même des objets
divers qui peuvent être employés à la citasse de ces deux
sortes d'animaux Lorsque la saison d'etu arrive, on ne peut
manger du caribou animai d'ete) ({u'après s'être débarrasse
de tous tes habits qui eut servi durant t'ttiver et en avoir mis
des neufs ou, tout au moins, qui n'ont pas été touches durant
ta saison de ta chasse aux morses'. Les petites tentes ou tes
chasseurs se sont abrites pendant t'été, doivent, do m'~me
que leurs vêtements. être enfouis sous des pierres: ettes sont
considérées comme ~of)~<'«', c'est-à-dire tabouees*. Aucune
couverture uu courroie de peau do morse ne doit être portée
dans tes lieux oft t'on citasse le renne, sous peine de rentrer
hrcdouitte. Les habits d'hiver, dans le cas où ils sont faits de
peaux decaribou. doivent être termines avant que les hommes
ne partent pour la ctmsse aux morses' Pendant tout te temps

A'ttt)~' 'tn' -m'toNt ta )ix)tM' )nYti))')th''t~s!in~; a ~)))i!)u''t. a "iH)''tio))M''t


)M tahotx ««h-' rn!H)t ).~ !mi<ti!H)\ ttMrin. <;t, p!tt- sxit' <'ntr<'tiMtti~, te.-
(ith"M<Mu~tum-t! Sar t'f- nn-U)' Ym. surtaxt ).yon. ~'f'it'. J;<Mr..)(. :?!.
nfXt. < < j). MJ !).. t.. ),. ~t). j.. ) ~f).. ))'. ttiH.t. )),))). )). j,.3~t.
Su) )'pxt<'Mi!io)t<t )'f.)iMtM)'dt- t-f myth' 't. Boa. 77«' Fo/t~ff «/' /A<'
<<m<M. ~)M;f). /oM/f<))'. X!)). tMt. cf. nuttc < n..tnwf .f«'«t/ \')n
).. :!?.
t. ))<< Ct<tt!tftf- t''<))t))))rt'r«t~ t)U)- i!Up))OSt'if ):ut)h' 'n~'ttit~ifttek
;t'ut)hmd. Hixk, 7*. ï*. )t. t:t0 f.).) sont prMCt~oMxt )c pnMh'it <)'-t-<?s
t-thou-, '') d'un <t)\-Ute ttf i<)na jKU'foitf'nx~L ~ote~hUtone. t'«Hn''
;UtM''k[)k. p't)t)' atift- ;.U)-lu nt«))t:~n(; :mM<ttti)'''t f.m' )'r.)t)Me)')ft );)!K't;
!)!-U).H)tf''.Ht )t!)))tt 't'rh'-
))«)). At/f- M/<- ~«; )).).. 3~). )h)u.<. f. p. )~: cf. Tvm')).
.tfo-o.~ //«' .~Mt~rc~ o/CfotMf/ft.;). )ti9. <.). )'<'<-);./.)'/<<;)(' p. M.t2~.<'t<
H.tt))'ory.o<-< <!«)/ 7'<-<M<).. t)i St).. p. t!8. 87. )Ut).()fs th'tiuts t<t' itttt'-
tfrt~~ttt~ rintt't'<[n;tion t(t! tmv.tit))'r )c~ )K.m)\.(k rcnm' M)' )& s~fc d''
)cnv. )c- jM~))~ ')<;j'jtw)))~ sot' tatt't'n'. <')'-).
Bf)! Il. A.. )). M~. )<!t)f. tt/f MtfA /Af t'M;. t. p.Su). 2u: un'
a~ntur<'Mt'rn~f tm~: fo~):~u~<)t- ttnni-~ixn<tu Lit))Md')t' prouve tjH''
t))('')nt'<-r«y!mrt- y avitit cotns. <:f. ï'Ac .M'«t''«')' '<t /.<<fW/et' <L«t.hit').
)~'n'). )S2:.t. ).. )t)t. cf. ).. :!) t 2~.
4. )h.us. < <t. ),. )~.
).). MM.. ).. )2:t h-f. ).- ttt.vttM;et < t' ).. :.X7.;.8S;. t) ,iCtt)).)t-.fai)-
teM's ~juo tt' tttytttf uit t'u phtsicurs tn)))<e. nx'')t)~ t'hcx tes Aivitih. cf.
Hanhut-y..</)" «<«/7f<tt< /<'(. t';f.
M\('–H1ft;)M!M!MtW)X~'i)H'<U.H t'M
A.
"n les geus vtveut sur ta };tace, on ne dod travadtcr aucune
peau ni de caribou ni de renne'. Lu viand'' de saumon. pro-~
duit de ta pectte d'été, ne doit pas davantatfevHHir en contact
avec celle d'uu animât marin.quel qu'it soit,[neme dans t'cs-
tomae des (idëtes. Au contraire, le contact des chairs de
phoque, animât chasse toute t'ann<'e en mente tonps que )"s
autres animaux. est soumis a des régies moins s~'vfres –Lu
violation d'uu fjueicoHqttede ces tabous imprhtt'* it cpiui <)tH
l'a eofxmise m)o souitiure. visih)p pour tf ~ibi~t'. et ()ui s)-
''ummuuiquc eoutugieuiiemeut a tous ceux qui approchent
Aiors le (;tbier se retire et ta famine survient dans tout h'
pays-. Même l'institution de ces tabous a nécessite la forma-
tion d'une ctasse speciate de courriers dont la fonction est
d'annoncer ht capture du pt'entier ntorse Cest )e si~ne que
i hiver a comntettce. Aussitôt tout travail sur les peaux de
caribou cesse. La vie change totalement d aspect.
Ainsi, ht manière même dont sont chMSt'set tes tMnnm's et
tes chosesporte t'empreinte de cette opposition cardin.deentre
les deux saisons. Chaque saison sert a définir tout un f;e'e
d'êtres et de choses. Or nous avons eu l'occasion de montrer
ici même que! rote (ondumentat joueot ces ctassi<!eat,ionsdans
ta mentatit~'des peuptes. Ou peut dire que la notion de l'hiver
''t ta notion (te t'été sont eotnntc deux pôtfs antonr desquels
gravite te système d'idées des Hshimos

:– A''< '<< <f«' ;<' ~t«'«/~)«'.

Un système juridique a pour but de réglementer les reta


tious materiettes possibles entre les membres d'une menx'
-ociete. Qu'it s'agisse d exprimer tes droits et tes devoirs n's
peetifs des personnes tes unespar rapport aux autres <t'fnin)e
des personne! ou par rapportauxt'tu)s<"f appropriées par te
groupe ou par tes individus <resi'nede< biens', tes diverses
institutions juridiques et morates ue {ont qu'exprimer a ta
conscience cottectivc les conditions m'ct'i.i'aircs <t<;la vie en

).).i.<)..t~i.
J.)').~i(<.
.p.t~.
i Cf.thnkh'-ituf) )).m=s.C<MY«/«H<tuM< <<««<<'€<))«" .~<'<m<.
t.~iiXMi)i< parut;tasi''r ';nh!H)t)<'n).<
t)')t)<"nt ))ret-i6')M!;nt <)'nxphnttti'
h'<rhMrs<'<)ch'r')i<'e)'t't''))Mf's <)')' La')t'i'!)''n'*))('h')))'')')
.!t<)''t'~r)'<')!t!)!~K''Htt)<'s))0))-))))))''<)'t'<)t'"t''t''t''
.t.t'-ntiv.-r.
'<HH-.ttt:tut."t;)~'K.t!Mi-t''Mj

c')tntmi)t'.nfi)ntdott(-t)<)t)s:tt(t't)d)'(':)t'<<(m't'm(hM'n<~df
c''t[t'dou)t)ftm))'pt)utoK"'s<))tt'ttt;ot-cp)us)t)i<t'qu~e!itn-htvit<
j'idiftU(.'oski)tt~')m.'sur t.tvit'tpH~icuseXuusidtous voir.
en ftîct.<[u'i)\ itttntt )-<)))d'hht't-t't un ())-nit(t't'(<cn nx~uc
tonpsqnn)tt't't'in-tiuttd(')'mtsu)'tat))rt'
/)/'«Mt/ –'<'mstt!t\()))-j)!ts:(f;tir<-iciu)tCtjtudt'dt'ht
{:uniH)'th".)')ti)))u<M:)i~))uu.()t()tt-it)tm)trt'r()tte te'; prin-
cipaux tt-aHstte K'tn' ut-~itttisittiou(h'fnf-ititjm' sont fouctinu
dt')!t<tttutttt'Mt'nimis.;)ti')t))))u)-p)it))o~njUt'(ju<'uous:n'(m<
<)t'('t'itt'.
"ns:)it<tU('):)n<.tm-n(-t:t~'{:tt))i)i!)~~t)tn(t('sph)s-:)'tt-s
<))'<)'t')tsdcdt't't'k't'tt'stit'tt-.t)uittttis~'t)tt')ttt'('N)x)<'stth't't-.
)t)t'n)h)'~ 'ittn)t))'-)))f'~rou))t'df))m'sti([m'.
tA'tndt'e)ip)'n)
~tn'f.tth'n<h~h't-~nn~)).~t':t<'p;tttxt!t)t!e:utx.t)()Ut-t:nttntt
P<ti~))U)))!'Ht" 't"t)"JL:!tt)\Orit.(pt):)
r:tit:t))n')))i''t-<m.()u'ijt.xistf'<)t.)txsof-t('i,defit)))il)cs.tuu(-
ou):<p!<t't')ttt''est )-<)))''cti\<n's-.«r)it!tt)ty)<t'<}<«.'M<t)';t:<u!< a
!tpp(')<'<-t!tssi)i(-at't)n-:)'.)t)t)-t-t)U('))t-(-stit)di\-)dm'))e.)':nctt'').
deux <)-:))-(". dx pn-ft)H')-sy.<tt'))K".u))sistt'))t )-:)t)iKU('desccn-
di)nk'.)~))"t))d'</t".td())))tt'Huxpt-ti)s-ti)!t)<)si qu'aux
individus, (-unsitn~u))~ on !tdo;))t-s.<)uisont dune t)i(n't)t<-
tdn!tni~n<'< 't".t-.)-di)'<uxc)tt<)t)).(t<<nc\'t.'ttxctdf-.
'-uusittsdt')!(~-m')'atio~d''s )))' ht-n)~t))t-Jt's))tjt()tsd'«-
<)'V//f's!(p()H<t)K'ntn<)n~'u)<')))p))t!)USt'!)))d-pf')'('t't
:'):)~T.)ftd))))'('<<-())<<) ))~uit)t.'(M d'ad()ptiMt!.n)!)i-.tf'M(-ort'H FI
)'')<)'tt~<('s''tst)'Ht-s.t't:))()))s)''stHtt'ea~d<m-j.;uM<'t'nti<'t).
Ht) )i~tt'o)tMt''r:(tt'.i<-s cousins dfs divers de~rcsue sont
nnf)t')))t'))tfti..ti)~tt<-sd'!tuttvs~)-nu~'sd<'))Ht'<'t)tsctpf)t-t<'nt
'r.)h)i'it.i~“ ,if,)..t~j,
~.)..H~t~.tt.)Ut~h'r..tt.j;j,ti,),).~( );“),,p.j,).i;j~~
H..<Wr.M,<.(.t).~t )<“<. j.),j.).p,)~
).ip!tr)U.ha~.).tt.f.(.i)!<).~).u<t..t.t\r.tt.ii.
.h't.. p.t.M.j f.\)~<t..<;p..rt'tt~.S.),,ttt/). ,HMiM.
.)("<)..u )').M.ht..)<j(.)..)~j.j.)iYr.'<~t.~)L-))~
p.)r .n!f.:u(.t.. )tin);.V'7'. j.j;t ..)..). 7')j,
.)'4-~<t.))n'')" ),(.)),.“),)j,j~j,j,j,j~~m~
h~usf..))r)t~-rn'u)tw.ttttt't,.i.t..t.d.)..).).t)~)ti.).-<t..t)..t))..<)r).
') in)-.)!)tt.htrn)]..tMtf.t~tit.jr\)..<t.tt.').(Mi.i):)t)i<'t~uru)t[M).
-.)))'))!
.i.).m!fhK'.h.~i. n.t).!t~t<) rr)t.,).t.-))\-<'rtt.-t)))'t))t-i-
.t~)<).t.. t.(-).).ko)).
;<:r..n).)tt.i..r.-i.t.')t!.i).<:Htni.t't.itt.)S..))),.).i<hi.~ChM)''h))h.)..H.M.<r-
~.u<<'<).f'MM<t.~MtM'<<<f<,M~f,,t;~<f~ith.)~.t;<))t)rit!.tt.
K<w).-ti);Y"X\'t).\V.t<)ti),)S' ).s.(.U~-MUt~)~)L-.i)t
~nu)~)'t.tt)')'Utt.(:t.t.: ),u).ti.)..tr))~n .).)))-f'M),<), )/<
A7/<o..). p.
M~ –t:Tm)-:)'HUtt)tt')(").'M:tK'<tK:tA).K <~t

uttnotn qui les confondavee les habitai d('ta tttaistt))'. Ett


s~nnne, am'uu dejn'f de parcntL-,suit uh'tioc. soit maseutiue.
tn'st distingue eu dottori.dti'i pareuh's inmaatt's mnt) p~
)n:t )nere, motttits et )nafittf tes frères et sœurs de uxtu père,
tes frtt't's et smurs df )u.t n~cc.tes enfants dos )n'enuers, les
t'Mfattts des seconds. Ainsi, a t'iutcriem d'ottc f:unit)e qui
s't'tcott tn's tuin mois <)t)tt's )-:)))pu)'tsde ))at'et)t('sutit ittditïf-
rt'tn'it~t'u itppitr.nt une autre hes restreinte, et ou iit parentf.
!tu<'))nt)'airf.('sti)tditidt)!)tisét'.
Qr h's deux s(Htt";dc swit'K'dutnesti~uc t)Uf t'uu itpct'~H
:)i))Statt-:t\rs)!tnt)tm'ttt:)i'tt)n<'t'xist''nti)i(')j)r<'ptiemct)t:
t'mn'est la tonn)))'()')'t)'t'.)t)tr''est )i)f!))niih'd'hiver. Kt
c<ntmK'<-))H('m)t'.tU!)C('())))[)usi)h)ttdit)f''rf))tt'.t'h:)t'ttH('asut)
droit pnj'ptf
Lfdnut d<' tu t.t)nitkd'ftt' t's) n'httivotKint pittriarcitt. Lt*
)r<~ft'rfdotttHi!U)t\est tcon ))ar )cp''r'on.cumtm'on dit eu
An~hns. )<* f) c) )cs f)tf:)nts mah": en :t~t*df chasser.
)tst'))t,<)ut~iu!iqut'<')K'{s:i)st'ttcutt!tt(tn'nH'mnqu<'{ott-
detufnt. Kux disparus. tadisp:)ritiun <-r<M</<<)e ta fatni)tc CM
n'suttc uccc'.sairetncnt )<'seu<.)))ts.s'its sont f'ncon' jeuut".
cts'ttstn'i-ont pas adoptes dans ({netqu~autre tfutc,i)s sont
mis a mort n conviott toutfhns d'ajoutfr que )<'rùh' de la
tuèt'e n'est p:~ tnoius csst'utift <'U''nussi t)t' pt'ut disparaitrf
sat)SHUc)a{.)))ii)){'t(tt)tct)ti(-n'a))<'Mntiss'' (Jcsdf'Hxpfr-
sonnages sont tettement mdispt'nsabk's ) t)f) t't t'autrc ((th-.
môtup si tca fufauts sont dej:) parvpttus a u))certain âge. (c
tttm'iquiapcrdu sa ft't))t))et)n.iafemme quiaperduso)) mari
~ssayMut ans~tMdt' s~ rcntafn'r. L't'xish'm't' 'h' ''cKroupement
<!stdonc des ptus précaire; i) rcpui-f tout entier sur uueou
deux têtes. )) va ).t m) ar)-a)t~e))tt'ntfatxitiid très particutier
<'t tout:t taritspecia) a )aci\'i)ts:)titm eskimo.C'est, en sommf.
te coup!e couju~aiqui en est i t'h'tncot esseutiet, tout cod)))x'
dans )p8civi!isatio)<stf'sph)s<votm'e.s: fait d'autant ptus

).(:f.j.h)-L.t.)..)u'.n.
:St)'-).trmu~ttt't)t<)<.).tt.~tti))'-tt'r~\w~ ~Uth~Mtttin~. ).'<
j'}"s.).r<)r))''t,).. <!<
:t.).)'t~'t~')t'<)))t)Vtdrt!irtr.))!<-t.'M)h)tt<())t'tnit'r-.t))h.ttr.)~<i-.
':t'.Uttx.H).;t~tt.rr.!mtM)<t''u\)!t~~it))Tt.t)i~t)''h'n:t<'t.)Tt:).c)'
iV"?')).t.<n).(<. )?'
~.?'.n)t~'t!!tt')m'h<.)!n"h~.h. ht~.)jn~it.)t..)-< )<t)t.u)t-
-t)t~<')ttt'hit-.t~<-L'nrM<i~<)tt.))tM-tn))h-r!'t:'))~t'HK<<)m')'!r)<.
t'"in)'')hr)<)<<n~'ai)'tn)nt't<~nt
j'.X))t.«t!ti~t)M))t)t).tti"t<!)'t
.htU.
t~'J t.'AXXHH-=0<;Mt.om),it'R.tW'K'M'S
'L''HU.I, 1..
t'enMnjuabte que le Hen con~u~ai y est d'une extrême fra-
!!iHte.
i) autres traits viennent connnner cette Mbysiouomiede )a
(ami)tp d'été. C'est d'abord Ja puissance retative (tu chef <)e
(ami))e, «/~<'<f,au <!r"n(and'. it a te droit absotu de ('ont)nan-
dement menu' sut' ses tils adnites, et i) parait que les cas de
désobéissance sont ronarquabtenteut rares. t~'estfui quitixe
les déph<een)entset tes parts'. t) it le droit .tt~jtu (ie punir.
m&Mesa ten))He; mais il n'eu abuse pas pot't'eq))' sit a ie
droit de ta répudie)'. eHc. de sonc<)t< a f~fonott tafacntt"
de rabaudonupr
L'or~autsatiou de ta famille paternette est. d urdiunire, H'e
!)u besoin de postérité: et ce c:n-actere ))<-fnauquc pas Mou
plus à lu fatnitte es)<i)M<). Même h) nécessite et) est ici ptus
marquée qu'!)i))eurs. En etïet, J'existencedcvieiiiesgens sans
fnhtuts est hnpossibte. Sa'M fiis adultes toatescouscutaatMit
chasser pour eux, surtout 0) e~ les couptes vieiHis, a (dus
forte raison les vieiitcs veuves, ue trouvext oietne pas à vivre
Cesdernières n'ont pas )))t''u)eta ressource du toaria~u ou d<'
i adoption<}tK'fou n'.t iotcret a pratiquer qu'avec de jt'unes
enfants. Cemême besoin peut, <t'aiiieurs, au tnoiusda))~ cer-
tains cas. prendre uue (onne rengieuse. Lesascendants savent
qu'ils doivent se rcincarner après teur inort dans te corps de
tcurs itomonytnes M.tes derniert nés de ta station; et h'
culte a rendre a teurs .nnes daus )a personne de ce represft)-
taxt, t'st devotu a ieurs ettOuits. Par suite, t'absence d'entants,
tegitunes ou adoptifs. mettrait en question m''me ta vie tte
leurs .nnes
Tout autre est te droit domestique de hiver. Lu petite

). Xin);.7'. 7' ~i. ))"h! ).. 9T.


iftinh. ;t«~:Tum.-),)'. )MU h.)': )t.t)L
p.tdit'M)i''t~)ft''nt 't.~<
<Mt. ), p. :)T)t; t
)i.M-, :. ))..):).: ~u)j. )..
Hi)tk, 7'. T.. ).3: )h.t)!t. )). t's: )tuj-. (;. p. :,)i)i.
t. p. n. Ly..))t)t.'tf(tum)'- et) j-tu-i)'' titit.)H''ta ~')U)''\euv.
aunut~h-<-mnmutM )t.'n').m!.fi. t.jut'tcni)~itt,(M)<.tmis.'.<tn'ttt ;))f)))-
t.~ tn~'ttt))).~
.t.' ).)..t;)ii..t.. ~(.«tt<. j'.
j. Cf (h'rnh'rtdi) )'~ T't' '-itt";ptu-:h.mt. M.t <-()).').j n.3.t.
puorrait - <-m- .t.) t ~p)).(n..runimtr~.t'tttt ' mi-'m 't fMt'ttt''
<)''c«t)(;<'rtimt
.m pn-X))!') ab.~) <t)'a).)tu<in't~jx.'mtuft.th-)'<'M)imt, e)tXttnto ).'
n-i(x.'rt~u'~nt("m[- tni h s )'a)''nt-n<Ht't' tmth'tt)jatnai< )-) «)')'' ohf)~
i:Mt)tAs'-s ut''h'<. tl'< .)a<-rt'xftmt))'e"t;t!t!.«'ah'tHt'ntt't-~jtt'it- <!<'lu
f<tt))it)c.
ittt~t;)x.j))cnou-!t)()t)n''rif))M :mj')))nt'hoiau ttt~t:<fi.t t'anct'tD'
).-i))f:))n' i'in))'r"'nt'fh'lu t'auti)t<- d'ft' t'estf'in'f.i')t'~ ''t Mut"nut<)t'.
il t'str~mmr [.t.. v..r~i.jH'') '-u))\<'rs'-n) ). rr.tttr.'s. t.~ it)t~r<t!
MÂf!!<.– th't'M: MM())tt'fMt.'Mtt!
-:M:f.U.K t<~
famille, si nettement individuatisée, de t'été, vient alors se,
perdre, en partie, dans un groupe beaucoup plus
étendu,
sorte de jfMKf-/«M)<~ qui rappetteta Zttdruga stave, et qof
constitue ators ta société domestique par excfHenee c'est ic;
groupe qui occupe en commun fiston ou iu longue maison
it est certain, en effet, qu'il existe entre les individus qui
habitent ainsi sous un même toit, non seuiemeut des rt't:)-
tious économiques, mais des liens moraux proprement dits.
'test-apports do parente .<Mtt;enerisquedécetait déjà ta nomen-
''iature Tout d'abord, il existe un nom pour désigner ce
~unre de parents; cesonUest~. «~'(parents de maison).
'not que les observateurs anglais et danois traduisent assez
bien pareetui de ~Mi!/(t'~<')'et/<o)Me<M~M. et qui désigne aussi
~M <M<'otM;M.<. ti est formetiement attesté que l'ensemble dt?
'-es /<o)M<'M(f<fM fornie te cercle de parente le plus proche df
l'individu après sa famille restreinte D'aiXeurs, en fait. h'(
surtout où nous retrouvons le type de maison leplus primitif
notre avis, le groupe qui t'habite est composé de consan-
guins et d'attiés. Ainsi, à Utiatwin'' (Point uan-ow). mat{;r''
t'état de <tésintef;ratiouoù se trouve parvenue la société, une
longue maison comprenait un homme, sa femme et sa tiiic
.)no;)th'e. deux tits mariés, chacun avecsa femme et un enfant,
nnc SHiurveuve avec son fils et sa bru et la petite fille dt-
ctitte dernière. Ailleurs des tableaux quasi-généatosi({ups
.)ue nous possédons montrent que les principes d'après les-
~uets se recrute la maisonnée sont sensibtement les m&tnes.
Un fait bian caractéristique de cette parenté spéeiuie. c'est
'p)e te mariage est interdit entre yto«)!CMt«<f!); du moins, lit
prohibition semble être ln régie. Car, d'une part. il est intcr

Let'aptttucht'Mtt'nt uottcterc);itt)ctnutu)'h; )utot)xt)t' ntn)!)nMkiu)'.


.)<)) df lu Otttisua in<)h'))n't
a ~t)ihit pourla pn~uit-rM fx~~ttr Mit~.
< ï't-)f<-fMe/.Xt.le. Cf.ïvoet./)<-<'<'M.t t/tp .Htt7)'c<f)/'f'u<tn<f
!S'M.j,. (iX.
<:<-))n)'ttt. ''ih' ptus)mM). )'. )Ut,n. ï.
<:f.Riftk.t'.fA.!)). !):(.<<).
ittcc tt'i.<'t)<tiva)<:t)t~
Cf.f. K){''<tc Mt-t
.'tt «<Mt.t'tc..<.< in)n.)f. KteioscttmittL ~t'ott~txM ()t-<<toq.A.o.i~dh).
)'. ?:<:t;rf)ttt:it)n.t'<AhMOM<-A<jttt'M-tcftttcA. )). M. 63: t'ctitot,.WeM~M-
;«< XLtH;Cf.E~'h-,.Vy;-~WtM/r<t/taM. t" .'<)it..
t79S.p. M.
i. Rit)k.Il. )).'Ai. t'Mtitot, .t<fma.'?)-op/«< f. XXIX.
Mm<)nch. p. ~i.
'i. J.tMtt.sen. ~m-. p. :M. 9~ fUt )i)t)jmrt .)., tH<'i))Mf:f-t<). sunt<)rs
-)!. a<)"t.h~j)!H- h- .)))<)!
t'hef.tsaa'').VonMtt<- de
dt'.sctitttiun f<uni)).-
rhit-Mr. )~)m, p. 'i6,tableXXfH.Cf.p. 95potirte~ttumi:<.t);n<!)t)nf!ies.
<(? 't\\tit:~t:)ut.t'E.t!)t)t-tt)0;.
dit ou jouera) d'épouser ses cousins germains et 10) sait
qu'its portent te même nom que tes AfwwM~h'x. que ce sont
d'ordinaiff des frères et sœurs et des descendants de (refes
et suiurs qui itabitent eusetnbte et) hiver. Ainsi, ht ou il n est
question que d'une interdiction entre parent: (!es erreurs
d'observation ont etc possibtes et d'un autre cote, il e<.t ttien
précise pour le t.ruuhmd <tu'iJy !t inturdicttO))de ))):tri:)gc
Mitt'cindh'idus L')Mvcs daus ht )m~)et)).tis(M M~toe les textes
<t)tioous t'itpporteot ce (ait œtt'e sont )ustctne)tt les ptu.s
.mcieus sen)btc))t rap)))-o':he)-,d'une tnaui~'e siM).u))et'efu'')a
''truite, ta )M[-t'nteM)tr<'K0ttsit)sp't')t):tmsGtc'tes d'habitunti;
d'uue tutts" mui!Mn.tt y u donc une ;,urtede traturutté spt--
ciafti )))ti itttpriOK' un cat'actfn' incestueux aux uniuu!;
sexucttcs<')tt)ffttonbt-es d'un ntentt' istou. y :), il est vrai.
deux faits ()ui semb)ent Koatredire )a r~)Mdedruit que ttous
vettousde puset-. M. Xetsuo uous dit (ormettetneut que cht'i!
)'s U)t:))ittic la baie de S'-Michaei t~nse marie eutre cousins
!:fr)))ahts t't M. Ouhu tnpntimme a Aogutagssatik des t'xcep-
tiou!; ixscx0 cqufttte'. !( t'usine de chercher tonnue hort; de
):) maisun ..Mais il ue t.)Utpas perdre de vue qu'a Aogutags-
satik la cuufusiun de la )on(;ue tnaisot)et de ta station d hiver
'chaque statiott nf~tunprcnaxt qu'une maisou; vieut atten'r
cette ut't;a)tisatiu)) dansce qu'etie a de piusesseutiet. C'est m(
.'astresexct'ptioxuei. et i) n'est pas surprenant qu'it ne se cun-
furnic pas strictement a )a rë;;)c. Cumme toute la station
habite sous un même toit. it était évidemment nécessaire que
le mariage fut permi'- entre cohabitants et que, par suite, h-
principedcia prohibition th'chtt O'un autre cùte, <escousit.s
t. r.. i. t:r );M. y.M. ).. :'): Cr.«t/,)t).2. <). ttt.tf.t.j,.'<
!'i. 't'Mnn'r. )). )SS.)Ktt:t!um.<< p. :<). – t.M<M.y.t.v.'tWn'f'M..
)f :!M. : );)t.
\ Vt'tk'') ht'Hy.A'Kf/y. t'.t. Mt~ )).~A'tt.m)''t)t);tt)tt~'<!tr~.
~'tr~ht)u'u)"')rritHu-i~nim~)i<)x'e<sc\U!')h;
))r))tti.. );,<).. ju~.ju'.tHott)).p. )'H. tf)U.< ).~ .mt.'urf!<ta))m.' "ht
.-h))f~<Y.' ).. t.)-<!)<'.).- om<t))'-n))r.t)fd.' .f. KK~)~Yy<'<'<'t~M/M/t..H.
)"' t-')!h.)ui.'j"M)<''ftjMcth.'tout)).t<< <uh'!tnt< jfituii)<:t.)'Lm))u-
<M'. j) t'Mr..t.t.')).tt'h.j«.Mtt.tht f.. (..?'))..ttttttn-r'-.H).')ttft -j)ii
.«o:ntrjM.u~' '.t .-<<)<.t'(.tj<)h~tuUmnt.md. m.ttst'a')"))ti'~)
:t)- rwnt'
<'))<'smt!;tt))< n'")tt)M)s '-h' t~f'v.'s<-ns''t)t)<).
;t. ).i!'r)))'ii)«<!t))' ')'.)i)~'m"«t\'<'ttt 'm'i)!~t'<ft))))t)r)r''rt"< -.<))<
in f'OMttt)i<T')\)!))')<. Ht.
t. Xt'tson. ().~tt).
Uxjt.'ntfj) .'t)ct<t).)i)-dut.U<i~" f'')t.t)'tt<i'(Ut~)<;)t<))<u,p.9;).trhn!
')t)R)M)'un.<)jt.<.A))H'nf!"<ik ~(j*).~nt!"M'ih((j'),K))ta)t))i (~t.N.tti!-
'))<):( Ç)M)))))')M* «t.tt'it'<
<tVt"-d' ~tt'. tf''h.'ttt-
t-t!(hti«r)~.))).(,)o.-)).)u-.
'-o)'.tnt.<.«)t)t'th'ot~nt <n.t).~<))))<- t't.t))))~xt''n!.tui~ ):t.tt)-nt)i<
MUss. – ihTM' ttKM')M)'mt).<t(ttK
!:(M;t\).){ )<)<)
~erm-uns .liII'1
(tout uI\.I.Ioo
nousil \1
pane M. :\etsoMpeuvent tort bien appar-
'cnira des maisonnëexdiHérentes, voire à des stations ditlé
x'ntes'. Connue justement il s'agit de la saute tribu Mtt'exis-
tt'npe d'une sorte de ctau totémique~ait été constatée, ces
"usius f;ui peuvent sppoust-r. sont peut être )ps tnembres
<t''deux clans qui ont entre eux le <'f)nM«~MM.
Par <'et:<métne que cette grande fumille d'hiver est corn
~oséfautrement que eetit' d'été. eUeest aussi organisée d'une
~)tretU!t')icre.E))en'!):)U('um':)t'!)('t6)-<'p!)tri<)t'c:ti.Lechef')t'est
~x désigné par ta naissance, tuais par des caractères persoo-
)K')s C'est f~neratement un vieillard. hou chasseur ou per~
.))' h<mchasseur; un htmnnp riche, possesseur doutniak )e
p)uss(tuvcHt, un«ny<ff~ magiciot. Ses pouvoirs ne sout pas
m's étendus: Aestouctions sont de recevoir les étrangers, de
'fistrihuer les piaceset tes parts. C'est a lui qu'on s'udresse
t~nr rt'j:)m-les différends intérieurs. Mils ses droits sur ses
"'mpagnons sont. eu définitive, assez (imites.
)) y n plus. Au deta de ce cercle ffonitiiti. déjà très étendu.
il en est ut) autre qui apparaît en hiver, mais eu hiver seuie-
«tent: c'esl celui de ia station. Car il est permis de sedetnan.
'ier si ta station ne constitue pas une sorte dé grande (antitie.
''n un mot de clan
Déjà c'est ua (aitren)arquau)e que tous les habitants d'une
ttx~nestation sont designés par un nom spécial qui témoigne
')uit existe entre eux des liens moraux très particuliers tes
.(uteurs danois traduisent ce nom par /<o~/x/W/<. ~<fc<
/o«'.< Hnsuite, t'existeuce du hasttim cttextous les HsMmos
sau~chex ceux (tu nrOotamt et du Labrador où il a certaine-
ment existé) prouve que tous les hommes de ta station for-
'niticut une sociétéMKfentreles membres de laquelle il y a une
)')h' fraternité". Enfin le fuit qu'à AogmagssaHk ta maisox
X.'tsuti.)).~<)t.
Sur)<'t-tuM(«tetui~ue UtOttit <-)'.on<'<«f<!t0)ip.toy.!<)'):.on.
p. :m..sq.
«ink.ï. ï.. p. i!i).~ti.tt-ïiitteto''<).'t-h'-hd''<n!U!!<)tt ')<)!-
projMt'Mtent
:ft triu<tt<!t)) itc(-ttS)'equ")MtUt-t''K. dt't'Ahi.ktt.Cf.8in))<!Ktt).Wf~efM
<ri<M<M.).. ~ta:Mat-<h)<-h,p. 4M: t'ctrotf. «en..« n. t9: t'oser <W)M)tt<-).
~«.. p. <!<
S)trft- point,voy.Bittk.t' r' p M.ft. y. r..p. S6.p. :.t.ff. Crtmx.
~"rhf<:a;t~.)')70,p. M9.
H.t<na~o/<~ '!W))))!md:u.i. cf. niMk.M. y. sxpp)..)f<'</<M. Xt.
'<. iiect.99el lesttietionuttift".<t<<Mt'ta.
< K<:t)fbn'ce <)'tn))cNr.<
par )'- pcrp~toe)r~t.. '-otomutti')')u'Mtlu vi<'
.) ka~bim.«u dan!)c!'i)()ou.d t)h':r.
))0 )-'At'<t!)!«)CM(.')OHtCt:MtM

su confond avec ta station d'hiver marque combien ta parent'-


de ta ton{;uf maison est voisine de ccKoqui nuit tes diHereu-
tcs famiites assoptt'es dans in station ttivernate. Et si )*on
admet notre hypothèse que, M même oftcette confusion com-
piôte n'existe pus, les din~rentes maisons étaient cependant
à t'ori~iuec'troitement tiees tes unes aux antres et au hashim
l'observation '{ui précède aurait une portéeencore plus ({éne-
rate.
Mais, quoiqu'il en soit de ce {Hit particulier, tout dans le
régime morat de ta station d'hiver prouve que tes individus
y sont comme bai~nt's daus une atmosphère tamitiu!e. La
station M'estpas un si)np)e atnas de maisons, une unité exclu-
sivement territoriateet politique; c'est aussi uue unitedomes-
tique. Les membresen sont Mniapen'MnHeMtrfsfort de r~cttf
afïection, tout n fait anatogue à ccjuiqui, duus d autres socié-
tés, unit entre cites les différentes famittes d'un même cian.
Le droit de la station n'est pa" seulement ta somme des droits
propres a chaque maison; c'est un droit <w/<«'<'t~ mais qui
rappetie cetui des urands sroupen<ents fantitiaux.
La plupart des obsft'vatem's~. depuis les plus auciens jus*
qu'à M. ~ansen qui a transform*' ses ottscrvations en dithy-
rambe. ont été frappes de ta douceur, de i'intimite. de ta saietp
gencrate qui re~ueut dans une stntiou eskitxo. !J))e sorte de
bout'' atïectueusp sen'hte répandue sur tous. Les crimes
paraissent y être relativement rare. Levot est presque
inexistant d'aitteurs. il y a peu d'occasion- étant donne le
droit de propriété, on il puisse se coMnm'ttre L'adultèreest
presque inconnu' 5.

t. \')y. j)h)a))Mt.)).8:).
!/('"J"<<'M<M".
J':I4'I,S'Vf
KM' f,'lllsll'alil}/1,)" ,lit.. p.:1' /'t'<<t7f'
''dit.. fi, l'e/'I,I' )). p. a)
(II; Cr.n)i!
Crallz:)I)).
II.
:t. :S M tht~t<t. t;t'u)t{'ttt(<ste <t<'t'<<«'K'')' ');(ts. <or. < ~fM<t7<-
««!/MCtaMf x. j')')~)t:tut.j) K. n. t'atry. p. MU.XNfpot't'-t'tia t'oisKm
n' tv~imM tour:))'te ta :tt:tth)nd'hiv<'rt 'tui d'' )a!onKU<; )nu!)t) d'hiver.
)At)n.<'<-«-<(M<t' p.~O; Wt'.tHK''tt 'W.t.~Uie!r''t t!tuiunm)..S<«<. ~'f/fA..
p. )~!).X on-: n
n"~' t 'ittinfi h"i
')«'' ph)!. am'i''))ii!mt~M).<. )''s «'««tf~uef'~u'~
dovt'nML~
d.O:IIII.:> .L'puiscuu'I'I';¡"'III:ul
,k/,uis c~ftj)~h')u<'<t) ¡J"slyJ. G r.
th-styh'.Cf.XU.II:;t'lI,
<t'):t('n,
f:ki>ilfllel'f'It,
t;fM"/)'<K'<). ¡¡!la.
(l,
p:H s.)..
5iJ..
i;!S. f
{). St). ~'M«Mt.~
K.Cf.surtoutCrany.tH, t. ;:JS.t'M'' '))'<;t' df ta)')''it)thi.<t0fi~m; <teii
Mt!-'tiYcucnAt~ktt,'-n )M).t8S~. ')u))M<' c~ pdr M. r"«)<t, ).. :))))t-(
t~tiv.
t. ttioh.T. r., p.
:i. Ex.))u.)<t'-)t. )<4~0,cf. Simp~mt- tt'f.<<.M )).!M:)'.t<')Y (t~outik),
p.M'Ww<tf.))Po't'-)-. ~<)..</M.o.ji. ).< WcUst') K''t)y.~M.f/A'
~«. 1t.
llicl., l' (..·
)'. t'J.). tvlW anxi·n··
phcuotnt'n'' ')''
~ la la
tit lid.~lil.·
titi~'iit~
n
mctlriuumiulr·
uttrixtooia)~ )'!tm!tït
parait H<<rr·: ')'')~
dt·m
M\Ms.–KTt;M:DKM<')tt'HW()tKSM:tA).H jj) t

Un (tes traits du c)an, c'est


faructeristiques l'extrême
indut~foce qu'it t~misHe aux fautes ou aux crimes que
<-otn)nettct)t ses membre!! les sanctions sont prineipatement
morales.Or cette même induigencc se retrouve dans ta station
fskimo L'ftonieide. quand il s'en commet, est souvent rcpute
accidente) Les individus que leur vioience rend dangereux
'.ont constdcn's comme t)''s <ou!; et. s'Us sont tues, c'est en
cette quatih". Lit seuie sanction qui soit ctnptoyee a i'iuK'.
rieur de la station. au Hr'intaud du moins. est dune veri.
tabte bonhomie c'est le huueux « duel au cuaut ta danse
au tanthour ou, atternativemeut eu vers nméseta refrains.
it's deux adversaires, ptaiguant et défendeur, se couvrent d'in-
jures, jusqu'à ce que la fertiiitc d'inventionsde t'un lui atisure
ta victoire surt'antre. L'estime des assistantsestta seuterécon)-
pexse, teur btame lu seule peine qui sanctionne ce singulier
}u!;Gment La station d ttiver eshimo n-pond donc tnervci).
h'usemcnt M h) définition arabe du clan <'ft«/n~ Mf << M' x
</f rfH~'<tHff~< Mt)~ Même les crime!! publies ne sont
!j:fm'ratetnent l'objel que de peines moraies. Un dehors de ta

hi.r-.tU~'ur.' rt)ht..tdi~uih' :tt(~)'u.)!;t.-t)r !'tchah);L' tK\. t<'uun<'<. n).u~


tr)t)(r.n)ic<i«t) tt'rti!.h' jja-.
)(i..h. ï. 7 ).. ::i -.).. t\ }' ).. ~i: ~.). Sch.).
t'tt'r. M< ); jh tWt: )).(<. f. t- ). M~. K Il. “. )), p.~); y/
<<</M<'<f.;A.)t.M
fttttk. ?'. p :Ki. M. Il )",t < \~t<<ci)t(:nt di) tjtn- lu tm'ttaf't- <)'u))
hoo~xmh' )t'st )..t.. jMt-.ih).t.. ~.n;)MUirf .tu i-.t)~ ~jui. c'"t<t'< d.
~ttbf'ux «nh- n' ~0. ?. <')r.1. t:r. )):mh<u'y.o)~ «H</ ï'.Yft' p. ~~i.
r\)')'<-t <nt'ntit)nn): Utt~ h-c)' (t~t.r.njt'r.' <:t!t'!i(~r))r).) ))~t (.
,~ti ),)))i~t..ti)
)- tth'urtt'f'r <t ti'iupt'r .<i)np)~th'nt ht hmith.' ')'- )n viftitt)'t.L-)-«M.
rtr.
). ~t); nut~ <-)'on.< a u~- ~nt))~i.)n im. )u~t~' {tuti-'o. t'uuttttt)~
Mtm' H. < t)! ut) fait.)))! .[ )))) tt'txn.'r nui.ttt~f u t'crxut.
n.k. 7'. 7' u' An~uti~tf.~u);, )(. t~a.
\y.ta~)).).
t. )-;ti"')t'<- ~'<t'M.t/f(ftX.. i .).. ).. 4: ~.<M.< (,. S~. <;t'it)M. )))
Kmk.y. T.. tt.Xit.M: ))uhh (.\Ht!'t~tik). ).. t:;7 s.).. <.nn(.
N t7 .<). )t<t'tt<u~.<;t),tC;)p York r) <),.tr~it .ir. Snut))!Y'/<' .t/f'M<tf.(-t'.
<:f. Stt-inxtc)<MftK'x :tt;' ~'<~<<')<
~~x«t<</Kt)f/ </< .~)- LciJf'x.
tSUti. )t. t.. ~7. t)'.tpfM )t.'f\)<)t..<Ctt<K/)f«ftt«tt <«<<)')'< ('t. ~UMt-.~M</t<\
<')' <!t-. <!< XtH. p. iti! t-'s t'ttitttts M't.tK't~ d'orinhn- «:!nntitm\-c. (;(
j<')~ih)< Mitif: it ça) <)if)iri)'' (h' !i'~))'oit qut! )'< ))).'mn- jmhHc co-r' '-H
.U.kit (rf. Xt'~on. p. ~'a~ .jui n-us~i) t<h''«t'' « .)')-)((..<- ).) ~-nt'-nc!' s')i'
'i'"t'tt{in)- Hut'opt'nnc. Or utf j~n'ith- Ht.~ihitiun )"-m h)H hi~)) <)un!n-r
lIaÍ;JII"O il. l'institutton ~r¡in(all,laj~ l)'aulI' purt ,,11.,Il
rl'aulees niuivu-
n.ns.u)''t; At'in&tituhM)K'h)u)!ti<f. O'.tMh't' ))ar) '-)<"a <)'.mtft' f~juh'u-
a MeoHf/ )oyn';<' «~ </<<- .S/f'«w. L'on)., p. tS~. etc.. p. t'C. C). Tvrrc)).
.tccfmf. t'h- p. tM. (!i)der, .s'e/t't'aM-<Sen)'<t, p. XH.
Cf. t:Mnx. ))t. -t..< Xi. ·
ft2 ).'t\'<t':H<ttCt'(UMWH.)'Mt-)'):.

nMtdt' ttM~cmin' qui est ptntttt attt'ihttK' aux j~eusd unf


station voi~itx* uoos n<' t'ruyons pas qu'it existe (te ointes
<)Uisoient M)t<'ti<)mt)".dun<'t)))tr<'tn!)ni~'t'.Atcmp tes graves
fautes contrf )e-<int'')'di<'ti<~t'.rittx'ttes. <tf)t)tcet'taitx's -<n)t(
''enst'c< t))ctt)'ct'n t':tnsc toute ):( \n' 'te )!(s(M'i~tt' nesont
pttttifs, <))tnstt's n~iuox f'cntmh's ))m' )):n-t'.n'cu. ta eon-
fe«si"))t't)p'< p<'f)itf'))<'t'sitnposces ':ptt<'t'xt)-~n)pdnt)c<'ttrdu
systone n'jx-f'~ttcstt.) ))rftt<<'t)e)'intitnt)t''f:)tn)t)tt)et)))i t'~ne
<')'mtfri<))'f)n~)'HUjn'
(:ettt'inti))tttt's.'(){)pt)).;t'(t)'h))))at)i(''r'')it)))))snett<'a)'ist)-
temcttt <n(t~s stntitMtsvoisinM se tip)xn'ttt les unes vis.t-vis
()ps!)tth-p<.h<'s/'<'<<nvH)<'nttf'de('nh'(tc \'t'nj:f(- )mn-s
morts f)u.tt)d)'!)if)-("t'ttt-i))'p.!rt(')):)it.'tmjn'i))tt)'e)n<))ih'
Lest:uutei).Untt:t)t moms. tt~Hs pitt-tt'ut :M'p<; :thot)<t:tt)(;<'s
<)('
)nngufsv<'nd''tt!)<t'Xt'n'Gs.:mt:)-<in(ut)().d'ttnf stntiotti'tü
i':)ntre".On ootts ri'j'portp t'K'mc)<tqtt.)[)trcfois. dims prcs-
.jue toute )'t't<'))<)t)<' de h) Tf)')'c <)<'Xaffinet nx nord-ouest df
t.) bi)ied'))udsun, i) \'cutt(<' V)'riti)Mes!;uer)'f' Au~t-'mhtttd
orient!)).)) il !)(tr.t:t)jm'-n)<d'!tprt's))t)intt')HaMse)-.th, une
t'sp<'M'd')<t)s)i)ite<-)df mépris cut!st:u)t.<entre ies stations des
dint''rents(un'ds*LM<'ér<jmot)i('d<'rt'c<'j)ti()ndet\'t)'an!{<
!)n<.r'itt)!)n()..t h) Terre de Hitffint't ilcpHcdurot Cuittaumt'
autrefois. Hj'Ataska ''omportident re~utieronent dcsséitMces
de tuttc. <tt)pr''tft)d m~nx' non sans exagération sans doute,
'jue quand m) groupe venait rendre visite à une statitm voi-

).)tit~.?'r..).)t..h.j.t.).j.).
;t<fn!
:f<.t.t<«.)..).').j.),))tt;n)t.t)(t.n,).itt)tit')utt.i<m.
\MrMM~w.(.i).hn'r.tM~-h')'').t')'))'h.)).<ni<tat~f)')..)tM~.j,.tr
~<)ti))''rt'j)'(Mtu't)att")t~"t.tf)~t).n'!ttt-fft)f'L
..t!t-

~.t<ittjk.r7'.).3i.'<t~.n.).. *))..). \~v.u))t)f.')c«.!t).))).t)<).


\))<)K~)!v.)f<Mf~.).)~.t..d!tr.[t)itt!~r~urt').j.t \r.)tt-
~)).<r/.t'r.,t.'AK..).t3~ \)w<iti''t)t
H.Xinti.'f.r..)).).ttr<.).)7t.r: ),))' ~l.),.2)t:
.utt<t'«.p. X: :XiS.t~)'.Sr);tt))x
L'-t'eMt/n/<Mtw<<f.< ~«/t'MM./<-«t~ MMMf/
f;)"M;.XX\').)..MU~ri).u.t))~.c.mtmtr)<tM.<daS.).
f.)t<M-<h.. )'~6:M.A..)'.tt<i.K)..<.n.M~Ku'))ft<-)f.<M<.
f.-<4t~.a)~.p. );. Khttsctt.tti,p. 32!t.
S. )tu)))t.<.Y/f«. jt.8T:MOMWtY~ ~t" (t. <&
'KittH.t. f.)5'<n).~t)"M.4e.
H).)tou<.f'i'm-.M«.e~t.t.M.M~. c;<r.t')).<f.
K)Mti,<'h(t)t.)).HT).!).<.t)w.tt)fM.in''(-wtc<)\).)S.
)).).<.tt).).t.<.t.
M.U<–KtH)Ht)KMft)U'))))).().:tK")!:)UJ: 1.' Il:1

-:i!)c h'()u<'t réécoute jeu t'iok'nt'qumvitiUk'ucutK'dcttx


t'ititmpious choisis se tfoninaitpm'):) nxn't.d'un des c<m)b.)t-
).))t)s.

M<tist't'qun'tahtitt)ueuxt't)cur<'([n'i)<'xistt'c)th't')n<'H)h)<'s
d'uttc tn~nu* stittiot) 'mu vcritabtt' parctttf. c'est Fus-tKC 'te
t'<t)<u~<'dMf('n)n)t's-Otim)Ustc si!tH!))''(t.tU!i~rt'sf)m'
h)utes)esswi''h'spskimt)s.6ps<eha)f~es')!)t)i('u('at)h't't-
''t))re tous tes )tottum'eHoutcs tes fonttx'sdetit statino. <):u)-.
'rt)tinsMt<i)u~)''it)).ut<t<)c<'idpnta)p.trcxctnp)'t')).n)~'
''titit auU'cfuis «'sU'cit~ aux sents<'(mp)''s t)).u'it's. Mais h)
rt'Ktf ta p)us ~))f ('.))(' Mt t)ue tous te. individus )mbH<"< y )'t'e)t
!)''nt pitt't. hot'ttinaireceUepratiquc se rattacheaux (t'~cs co)
t''eti\'cs d'hh'pr': fjttctqttf'fo~cppendattt p!tcen cstttcvpxuc
i<td''pc))(ti)tth',t)f)ht)U)))c)ttat)<))'))<)))d.La.th)t)toit)sdH)t':
~<))<tysf)uin«)tt)t.)sst)bit'i))ttm'ucc<)H'tie))))('.t-f\'ifH
~~KC s)) t'\itint)'g)'.))t'n)e))t.u)t moment <)omtt',)t's)<ttnpL".
~tci!net~ i't de \'Hrit.)b)M o'~iM on) )h'u Xnus sonnnt";
)u:ttt'cn!iei!tK'ssm')t'p(tint(t<'siH'())t's)f<))t(i~'st<'tnn)<'s
')t-tct'tnh)''es qui sont i~t)i)jth'e:tdfst)ot)i)t)Mdftct't)tin~s",

!.)t<n.e')).);0'<i.)i't'(.r.)))~i~)!it)!7.7'p.t).
-)!tt''at)!f):n'<iuttj'<d~t!)t'
.Ur)itM't''t')'t'')!t!n''r)M')~~)))t'
!jHt.)-ut).<f<t(tY/t«.)t..«')tX.h'r)).tt::
.:)-:U!~).<'f')'~M~)'.t)t)t~)'<WtMri'<t,<U!it<!tMidti~L.
'"U..S)Cfdn/.nr)).trt~)u~r.') t~.tt;ttit)t'it~)!j)t!n.t.'
.'t~.t.tm.)!mt'r.n)H~.)M'tt~)h's.)tt.t!))t)~t))i"t)hr.!tti.ti)t<'ti«)nf..
.t'~pt: )n)m-t.<'))!)"t)u)!4d!'i)t' ))). i3L.'t.hu!tr'').tti'!)t')r'
')"it)t)'. )t)m-ttt~<<)\~)i.tn-t).)))tt<.t).()-.<.)\.rn)'Mf<«/«'<'«..r.).
-n:)).)' ))~~)t.*)<-))).t<~t.))!).jM~tti))<. ni tt\'t)p.uf''ni n. <<)!. ~ti'

'").)«'/h.~):h)h<)tt-)'itt'~).-).t)t)! ')h~i)t.tf-.)ni
j~)r'i<)t~ittt<)tr'm<f<))h)<hntihv'jM')'))j.tU«.).Ut'.
<!t'tt!-)tit!i.tn~tut.')t''mrMU')f<t)''<'t't.t))~tttt~h)~ti'!tt~)'').!)tt)f.
!')!.)i.)j;ri)).hi')''<r..t)trit) H".)-, t.).. :t~tth't.)'t~)-
)*)..W~<~t''<[t. J~t)'<i)Hî'"t~Uit.)t)"U\m't.t~t'f.'h'
'h)'tf)''unitu''n'ttt'h')t~:tt~~ttttt~<'tt.A~t'<t'r;.ji.)~t
:)\.)ttH-.))iU)).~)W.n).t. )'ti'nf"<M' !< )'<r!
rf!f;)-.)')'J:.t)~)tu~M('c<'n'ntt!tfh')t.i'if"k(Ki)ti)"'ht.
!)-. J'«.)t.)~.):!t'.Kh)t.c)':< t.. )t.~tn:'t'unt.t.).)t.).t).'
~j'ti<)it))~itttb)(;fst)tt)<t))ad''f~i'~itt~)!.tu'~v,<)n~)M~t.h'it.t)'h'-irtt.-
..mt)'u~nt't't'ut-t'[)t'ih-u))!-at~)u''H) ').tit. )'7:) )..t.ututt)'t'
~'h.tHt:t't')'«M)r'<~t'))t"M)'<-)~.<)i.)))'t)tttn)"t) t.t~d))))<h''
'M "!tttt))UtJ)''ttt''«'<)!('),)..)).').
!.<< int''r')i'-ti<)t)~att\r.tt'("'tt-m')~t't)h-)i-tt)):uit)<)~i')<')~
.)Mt.S!))u)t)).j).n.f.).').)t;t'n)c<-)![)'')!))uu'ti)u-~i.n.
'<!)))~')).«~ /t')~t)t''t~).tta'tt'i"f))~trith'.)'m<)«"
H.t)'KMK)M.–nn"<-it')..)')t-i''t' K
Ht HM.tfU;.
t.'AXSKHsOCtt't.'Mj~n-t:
.r'H.U
saut dans deux <;ns.,mais qui sont des ptus typiques. Dans b~
fêtes masquées du Cumbertand Sound~doutnousavoui! p!<t')e.
iuu des masques repte-eutHnt ta dresse ~ednu accoupte t~
itonunes et les fetmnes sans tenir compte de tenr parente. uni
()uement<<«p<<<<'«< M('t«. Il faut entendre pur ta que hommes
et (emmes tout unis comme étaient unis autrefois iesaucetre~
mythiques dout les sujets actuel portent tes ttomset soat les
rept'ésent:t[)ts\ivattts Le tneme (ait est attesta eu Ataska-, et
semble indi~ueumeurs. Aiusi.a ce munx'nt, toute t'orgatii'.a-
tiou. de ):) fami))et'estreiutf et de ):)ntHisouneedispa)'a!ta\'ec
sun ~rdnmire t'e~t<*mfnt:ttimtdes rapports scxuets tous ces
Kroupe- particutiers vipnnpnt se perdre dans le gt'oupp tota)
()ue tonne ta station et dont t or~attisationmythique, recons-
tituée pom' un tet)))M. etiacc toutes les autre: Pendant mt
instant, peut ou din'. )e c)au, dans tout sou a)MO)'phisme a
:msorbc ta {amitié.
Hn dehors de ces ~'hitMgpsgénéraux qui ont lieu entre tous
tes membres du groupe et qui sont ptutôt des rites sexuels.
i)y en a d'autres, phts ou moins permanents, qui se font entre
particuliers, pour des raisons particutieres Lesuns se pra.
tiquent dans la maison d'hin')", d'autres se contractent avant
ta dispersion de juin eu vue de ta saison d'été cesderniers
sont accompagnes d'un t'ebauge de présents Maisles uns
et les autres semblent bien n'avoir lieu qu'entre gens d'une
même station. Au détroit de Smith' ils sont nombreux pen-
dant tes premières années de mariage et ne peuvent se taire

o)fr)'t)t()<:«Y~ttk'H);.n vrrttt)tr jHr'nt~s~t'tim~ }hi.<h.faitt'-t j~-ut-


tr<; uf«tL'tjn'' cetutt-ih''ptu. tj.(.
t. Huii. ~i~.t/K'K.i., )t. ).. !;?. t' ).. t.i/f ftf)-(. p. H.
X-.t'./«< ).h)-hdt)t.j'.ttt. t):t. )) t.
X.)« ~k.~miut..(t. X~t.. ().4!'t.
:<.))!t!))eNr-)'h!«t)t'' 'nonf'ntun~r.n:tt) au tH.t.' !t~t'')<-r)ti~-r jt.tiht
.t.' tu'\ '-).Mur')!)'
)). )). 4)! f). t'-rt'')-.)'. 3t.
4. Y.)\ t'urt'-f..t~.M/.t.)).~~ifW).)).r..\V.;)ts et K.-))\.~;H.<.M'./<
p. )'Mutd~ch.j).t):}:t'.t)'r\ );\tiMr<)Mt'' de t'im)!kokt"f't';Ht!tk!.p.
);.3U0.
M'h
t.H. <eM<(t N:it)))iu1.'icehiittMu ')'' -ar~. hien)~)."))')'ct'
\<y. Ly'ot,/.<c.<
')'a''n.(.3)):))ur').).. (.. t):t.4)'H".«.< /(. 5~ Kutt))i..n
''Ott~'tt )'. H: )')i. hc. )t. Ki.
T.t/an!k ~<'tt)t))e
n)''M'itV~han')t')t)))itrU<'u)i~'r
.tn''(i)ot';dt'f'itt't't.
jt. :)M.t.Tnrn.'t'. j.. ~)~
!<.ft-ary.«;7/t"<«' 't('<r~tF<«'('«<
f' ). j). t9*.Kt.) r/t'*/«~
.)/ .Mj;t )'
KAt'iH. – KTCttEMHMt)HfMt)t.Ot!tB
SOCMf.Ë OS

ators qu'entre individus detet'mineit plus tard ils s'opèrent,


pour de courtes périodes, entre des membres queiconqucs do
cette sorte d' « unique famine*') qu'est tu tribu du cap York.
L'Aiasha est ta seule région on l'on nous signale des échanges
entre habitants dé stations dinéreutes Mais l'exception con-
tit'me la règle. Ru effet les hommes qui ont procédé a ces
('changes deviennent frères d'adoption, tcsfetnmes échangées
sont considérées commesœurs les unesdesautres et il en est
de même do tous les enfants issus décès unioMi!Les relations
qui secontmcteut aiusi sont de tous points identiques Acelles
qui résultent de la parentt'nature!)e'. C'est doue une preuve
nouvellc que les groupes.au sein desquets se pratique te cont-
tnunismesexnei sonides groupes de parents puisque i~tnême
f'o il a lieu eutre ctraugors, il crée outre eux un lien de
parente.
Et) définitive, le seul caractère du cian qui manque u. la
station est l'exogamie. Il est vrai que Nansen* a cru que les
stations d'Angmagssatik étaient autant de clans exogamiques.
Afaiiteurensoment,l'observation senthic être uniquemeut fou-
)ife sur ies renseignements de AI. «oim qui se rapportent à la
maison, et non à la station. De ptus. d'autres documents de
.\t. Hoitu. entre autres le tabieau geaéaiogique qu'il donne
d une famille qui compte des représentants dans les diverses
stations de ce fiord, prouvent qu'on peut tort bien se marier
:t i intérieur de lit station où t'en habiter Il est vrai que le
'nariage pourrait être prohibé entre tous les individus.origi-
xaires d'une même station, et permis seulement quand on
tmMteunp station autre que celle on l'on est ne. Toutefois, il
est uotabte que le seu) auteur qui nous ait parié du cian pro-

) Pear)'./t«/. R:i!.tttu.<i.<'u m-nK'tttionnc t~s <:c~tiu) .tm!!soncxcettf'nt


f:t)))MU<)<)S'K))anf{''< 'te f'itNtnes.Y~MfMKM/o', p. 6t.
KtiM.~tt'fc/t'; )t,)'. ~t).
K.<'p<())-(t«t)M<
:t. X''tson.j). 493,forter.~<<nta,p. t<Mft)it))tren'')t<nt <)!'))cx<-)a.<ih')'-
"m fuits& ('int<=ri''U)' de )t station.et <juiabuuU~eHt(t'uiib'Mri. aux
o~ftx".)hoit)i.<-f.W.'ttsetKt'Xy. ~M~. )'
4. X<').<on,ttxf.
&.t~'s«t~ttt'~tottf's ~t)t etnp)u\<'s. <)U''(tout 't'ux 'lui <~i:ignant la
)<a)''nt'-tM)m-f'))e au UfOntam). Hth'sce)t)!ca's mM~ricttin~ sontd'in'is(juc
)' to'.tfm)!'tt'~saotti! ''t ttesdn)it.ti-ttet)ctm*nt ')))!')'<'ta)')i!is<'Mx'Ht
)).<)(')«)
<t''t<t" ss' pr~'jt)'-it«))<)!<ihh'.
<i MftMO~f&eM. (t. ttH,<'f.)).t)t, n"). C). KM<t)S))):nLtnm) obs'ut''t'
Kh)bt;hak, p. 23t.
7. ci. )))ushuut.p. tOt,n. S.
ttU L'AXXÉE -.UCtuLUtiH/fK. tMttMUj

prementtotemiqueehex iesHskituos. ne ntentiounepast ex«-


gamie'.
Aiusi. suus le rapport de ia vie domestique comme suus le
rapport de ta vie reti~ieuse. ta contraste entre t'hh'er et teh'
est aussi accusa que possible. Kn été, tu famitte de t Kskim"
n'est pasptus étendue que notre f.uniito actuetie. Hnhivef, ce
petit cercle (amitiat vient se résorber dans des groupements
beitucoup ptus vastes; c'est un autre type domestique qui se
iormeetqui tient lu première p)aee; c'est la grande tamitte
de ta ion~uumaison, c'est cette espèce de cian qu'est ta station.
On dit'sit presquedeux peuples dit!ereuts,et ou pourrait c)as-
ser tesKst<in)ossnus deux rubriques si t'mt ne tenait cotnptf
que de ces deux structures juridiques de teur société.
–– A'f.< .<'<<'
/)' /t'~<««'f/t'ti<<tfM)!.
Les droits reetssont peut être soumis à des variations sai-
sonnières encore ptus importantes que les droits et tesdevoirs
persoanets et ceia pour deux raisons. D'une part. tes choseseu
usage varient avec tes saisons: le materie). les objets de cou-
sommation sont tout autres eu hiver, eten etc. Ensecondlieu,
les relations d'intérêts qui se nouent entre les individus ne
varieotpas umins et en nombre et en nature- A une doubh'
morphologie et a une doubte techuoio~ic correspond un dou-
h)edroitde propriété.
Enetc les individus et tes (Mmiitesrestreintes vivent isote!
dans leurs tentes tout au ptus sont-e))es rassemhtecs eu
eampements provisoires la citasse ne se (ait pas en connnun.
sau{ponr ta citasse à ):( baleine, et chaque hardi pécheur ou
aventureux chasseur ramène son butin a sa tente, ou t'enfouit
danssa « cache sans avoir de comptes a rendre à personne
L'individu se distingue donc fortement ainsi que la petite
famitte. Aussi voyons-nous se constituer nettement deux cer-
cles de choses, et deux seulement t'un comprend tes choses
appropriées par t individu, l'autre comprend tes choses que
s'approprie le petit groupe famitiat
). M.~)s<'n ))<'nous''n)'tn')<- '-n<'<f<')
p!<!)a )))<)p«.<
<))' L'natit.
Etit )'<)
tr'i n'n<:tt'quit)th-
~uc (i:tt).<
h",
t .tt.~ toa~juA'i ~t~ tfihus
vuiiiMfs fA)tj)fth<tK.i'
tttiut.Uiuttmiut)' s M-han):' <))- ft'tmtx-s
.font i,anstiMt'ption <)<'
p)tr''nt'
t'.tr)''t-. «<y..t!).. tM.K< ~'m. p. S7M.
r). p. ttt.
Ct.ttiM)..T. T.. t. ~x.
;t.Cr.':t.tn/. n). :<. M').)-, t ).. 5~.
t. S)tr)<.Mt qui \:) ..uh). et .)ui).<.rt..),)H).)..ork );t-T)t))a).tt. <-t.
M\r<–)!rt.'Mt))!M')t)t'tt<J).<tË~<:t.U.)! tt7

Les biens individoetssont les habits


et les anndettes ;puis.
)t')<ay)d< et )esarmesqu! MatureHemeutsont oxctusivemettt
jxtsscth's pur )e') homme* La f~MMte possède genéntterMent
en propre la ta<npe de (atnitte~tes martnites (te steatite et ron-
!<)nb)e des instnnuents. Tuusces objets de meMageso~t atta-
ches d'une façon ma~ico-roi trieuse a ia persoxmj- OM répugne
tout. à fuit A les prêter, à les donner ou A tes échanger, des
tju'its ont été usinés Un tesentet-reavee te mort Quelques
uns, tes armes notamment, portent enAiaska, peut être même
partout.desmarqucsdo propriété'. Ces tnMrttues ont utMduubie
tonction eHe permettent de recoHtHhre tesobjets~ui e)t sont
t-t'vetus et teur maintiennent une partie de )a puissance tua~i-
'jue de tenr propriétaire". Eu tout cas, la dmsc fait. partie de
) individu qui ne s'en sépare, eu cas de vente ou de troc. qu it-
presenavoirKardé un morceau~ ou t'avoir téchee*. tirAce u
cette précaution, ils peuvent s'en suparer. sans avoir :'<craindre
'tueFacheteur n'exerce sur eux par t'intermfdiaire de ta chose,
une puissance nmifaisanto. Il est, d'aittours remarttuabte <)ue

t~ta~'r. Kf<«fio)M)', K~)'<h' (tnoinii pn-ci~~ f'ffft)! p. ?). <h.))~. ))(.


:<. ~i. t)itt<f)!; )))ttit):fr; Hin!<)'. ')' p. )t). s').. «). 0 ~<nhh' .j)tt- <<'s
mh'ur-danois M' tvK'tfMt tua'- u un'' t'"di(i<:ttU'tt) fttHt! um- tu)~, ))<trUu).t-
f!'r. t'd' et )<*<fr~n.'s)torm'<'s, t )'')ti):int'<t'"i <;).t)')i«e)'t'')))'<at')'))'ns
'tdui!. X, <t. i!:). !i6, (cf. rctittittH:. 'h' Keu Hcrmhut Htti, )7M) CmM.
~.<~<')/<-f<:M/<Mf<. )t. p. tt8. )4j. !<0)<)ft)~hi<)h),Of'M~Mf/<-«~;c~<«Htht
/t'<<t<t««, p. MM .«). ft !<un)!~n. Mf'M)«Mftt, )<. (Oti. ne run) 'jth-
n')))<)du)rt*~'s ')))n)i''o~ )h'!t Mtn"! autcMr'! <)itn")!
t. Ht) tout ca'i f))'' t'onpottt't-m'itsdt' 'tivort'))' )<'s )~him"Cpt)))ttUYv
«t'cidentftux.
Hiutt, T. T.. p. M. nottu. ).. )t8. X'-t~'a. )'. ):)'
:Ct))H)!.U).!t!iiS.
t. Xous n'' 'uttus~'on )tiK d'etf'ptiut) it <-);()''r<'):)'' 't.i"< t"Ms ).
')t.'ur< 'lui ont pari~' ')f-. Kittint))~. X~u'; udU" ab~n'jn< ')"!)'' ')'' '~nncr
!< t't;fcfL'tt''t'
Sarh~ )t)<n\)UM'!')'- jtn<))fh')<: et tfur '[t')~iu<). < B!'a'<<<
.'o-t.) o/tffMt-OM ~ttMtn .t)W)')))<y)t'M<o.i.<<. \')t. t, p.tXH M).. )tu0-
~x.mtt V/te '«p/tie J~ u/ </te A\ttMu. ~tf~. <..S.ttf.<)«.. )S95 (W.~<m)j.
'')n. t!t9'!). p.'?:')).t.).)/extt<nsi"n'tt's)n.ui)m' <))'prt)))~t~<i''jms-)<!c''r)jmM-
ftn-nt )(' MiK;kfOi'i' f'ftitot. <;«tMf<)!<<.)«t'.r. p. )tt7. M. )t'Ms aftirtHf
n' )M.<)t'< < ontmft)- u ))t terto <t'' Battitt xi <m ~i. <)t)ta X <) thu)~"))
"<y. ''cpexdttnt t'. C. jt. t4). M(ti.<. ~a:t~ 'juit -)it ncct'~sitin' d); su))-
)~)-;) )''< n):t)-'ju'f p)uph'm'')tt dih'i!. il ''f.t <rt)tin )j)t'uh 'h~it .)'' <-tm.«''
.m.'t) pr~ci~ ))th* le !t)nit R.'iki)t)<)tvuy. )'tus h)K. (). Ht) tx' pummU t'hc
m)i~)\ ~jU)' si t'))a<)n~ '')))tss"t))' (Hitit je ntoyt'M 'te ptoMY!')' ')Me ))U'<'
'u) h M<;nno. r). UittaM' m Cranz. )tt. :<
< Cf. Xt').;on. p. MÏSt). ~putii~n' <tu tott-tn).
T. S'')s')tt. (<.4:t! t')'.San a. ot Kt.o-ut. Ot.tppi ). t'oy. ~M~«;tt<'H<f. )<.t!
.S. L)'U)t, ~t[- ~UM)- )). :!).t.t«'t-«<«-t'. t't. [). :M.
t'8 'AN!iKK'.t)t:K)LMtt(~t!.tt)M.tiWi
cette identification
ideK<it!cattourigoureuse de h) personne
personue 6et de la chose
soit restreinte «ux objets de fabrication eskimo'.1.
Le cercle des biens qui uppartieunent à la famille res
freinte est plus limité. Ktte ue possède aucun immeuhte et
n est propriétaire que d'un petit nombre d'objets mobiliers.
Même la lampe est plutôt propriété de la femme-. Ce
groupe
n'u vraiment eu propre que la tente, les couvertures et le
tratneuu'. Le bateau de fetntUM, l'oumiak, sur
lequel ou
transporte ta tente et a t'aide duquel se font les migrations
d été et ta citasse aux grands cétacés, est peut.etredu même
ordre peut-être, cependant, appartient-il plus spécialement
aux fllmilles groupées en hiver En tout cas, il
app!x'a!t ctai-
rementque les meubles de la famille restreinte se rapportent
exctusivetueut à la vie d'été, et a la seule partie de la vie d'été
qui subsiste en hiver. Mais là où le droit de la famille appa.
ratt d'une tMauièreiucoutestée.c'cst pour toutee
qui concerne
les objets de consommation. Le chasseur rapporte à la tente
tout ce qu'il pris, si loin qu'il se trouve,si atïame qu'il soit=-.
La manière rigoureuse dont est observée cette régie morale
fait l'admiration (tes Européens. Le gibier et les
produits
qu'on en peut retirerappartienneut non au chasseur, maisà la
famitte.etceta quelque soit le chasseur. Cet altruisme remar-
quable contraste, d'ailleurs, étrangement avec la froideur et
t'inditîerence qui souttemoignés aux blessés et aux infirmes"
on tes abandonne dès qu'ils sont incapables de suivre lit
famitte dans ses migrations
Tout autre est le droit d hiver. A cetégoïsme individuel ou
étroitement famitiat s'oppose un targecottectivisme.
D'abord, avec les immeubtes, apparaît le régime commu-
nautaire. La longue maison n'est la propriété d'aucune des
familles qui t'habitent, elle est la propriété des /~(M<'<M<M
réunis. Elle est construite, réparée à trais communs'. H

1.Attt'cdotc dm~K.tMen,t'<)H)<)<eA<'M, )).*)).Les)-.t))u''ttM)eu)-cn<:t'nne!.)


ne Mttt pM!.utt))tisL'& aux tT:(;)e;t
wdiutiin.fi.
Kt)t)'tf)'tue'; t'))' Ho~.C.t' p. 58t).
ï Cf.Rink,T. T.. t.. 30: Turt~.r. iOS:BoM.f. B.,p. S4t.
4. Rink.V.T.. là.et, M.
Kx.dans HaU.ttf<-t-.(A«.e B~t'" )'. :'M.
6. Vm. p. )i:i.li.
7. Cf.)'t)nt.'sin tto:t.<.
K.)t. t.. tTS.30i.~tt. N9.<.)..
f. Crtmx.))). :t. ttit,t;.p. )0. H..).)).)<.83, ~.f.: BoasC f
p. M), SS:
s. Muh)och.).. h'titot..Wooo.?)- p. XXXt; Riehafd~n,<'<)<«'-
M.\CM.– KffUHUHMtttt'ttOt.tXitti-M)t:tU.K )t'*

'-embte même qu'il y ait appropriation coiïective du terrain.


i'our ce qui est des objets (te consonnnatioo, le eotiecti
vistne. au lieu de se restreindre Ata petite fami))c comme en
été. s'étend u toute la maison. Le gibier se partage ~Miement
entre tous les habitants'. L'économie speciatede )a famiHe
restreinte disparait totaiement. Xi sur ce qu'eUe prend à ht
chasse, ni sur les parts qu'eite recuit eiïe n'a le droit (te faire
des épargnes qui ne profitent qu'à ei!e Les magasins exte-
rieurs tout comme les butins geics et ramenés des caches
fointaines sont choses indivises. Provisions antérieures et
rentrées nouveHes sont partages au far et a mesure des
besoins communs~.
~îais le droU commmiautaire s'aftirme ptus encore dans ta
statioa que dans la ion~uc maison. C'est ici ()ue l'opposition
avec les droits ittdh'idue)s et patriarcaux de t'cte est te plus
accentuée.
Tout d'abord, i) y a propriété indivise du f:ot occupe par
ta station nu), même un aHie, ne peut s'y insta))er sans une
acceptation tacite de )a communauté Bien entendu, le
!t:<snim,tu ou il existe, est t'gaiement un im)neub)(' com-
mun
Ensuite, le coHeetivismede eonsommatio)) yest encor" ptus
remarquahte que dans la tondue maison, i) y a certaines
tribusoù, nouseutenteut dans tes momeutsdedisette, mais en
core en tout temps, tout te gibier est partage entre tous". La

<;<<.?<.)'. 3tU: )'~)t<t-'Wuot)'-) <tf/)/«<<<.j<.):t7.)')tuH. /tf/<f~«/;«.


t~.
t. Hu)n<, p. Mn<M)v'<t<«'«; ~t Cr.)n/. <~< <'f.X. 7.
"a)itf!r,/«c. t(f.. t'ttt)) K~t'' t.7<'nv~fM.<Hiufi.7'.?' p. ~)i!t<'ru)'t
!"fUf:ll1'lu" 1.1
)''f)tf:nt')u''c't'tt1;\).<)~
1..1'J.:i,,1I'
<vM' d.,la
<t'' )",Iut¡"u
-tMtx't)
,th'I'¡,
<t')mcr). :an~"II. 1,kiltwl('h('lI.
Xan!)),t's'ttM<~<'tf<t.
i)t et ~uiv.(rfpr~'tuitthdax' y !'j"ut' ~m')')H't'rf'Hts..An-t'))''it
f" !*tt)ith.< <'Mntt!tMi!-t)< .«'txt'h'.t)))t"is itt~~)))<'(t~'trt'it))anf ft'u).~
/iM/~<«/W/f*f iH)L-t <h't'.)ht)iRaM)U.«' tt.<' .)<<'«<«''<)<.S) Xfn').'t)i.t<)u)~
/'ftt .t«<<f'a << p.Mt;! B'Mt. t' )< ))u))./.f/t' < /Af ~K'.
H. )).~0,K)m<t'))ak.)).(i<)u)t)t))!'f).' eH't't~M~OM~.)!. )S: )')-tH«t,.Mt)««'/t'
XXXt):)'r)<r. p. )0:t.t37. ti).t.. X<u<t Mut.t.h n"~
a ''t
!))"')!ttMttt)).)-. <u~.)).
Mu<M<'«~<t" )t. ~) Rit))..7'. 7.. j'. ?. :) ;").t'
:Kif))<.ï'. Ï' t~.~<i.cf. M~fr. <fc. 'tf. <.f.m<.))t. )-).'
<'tt't't«/t' (t. 'tt H<M.- < )<.:)!<~ r<trr)nt Mtt')< ~t.'tt'uxt:' t
4. X'kon'Ut ttn'ttx'.)). N; ')Ht')a 'ttMtm'-tiot)')n tia<)mn(n'ut ''<)-
f.titt!par)))ai')''))r;! 'i))uM' .t!<i'~ <)<' ).<)M' tt'ibtt. ')H'r'-iitf'ttfort'
!'m.<i-ntu)x't)t<<).'t!)iti<)))))?<))). tt' /M< p. ')'t ')n'' )' Ki~hiHt-.
"tak't)<)Kp)'0))t'i)'')'- t)')))')iv)))a<
p.nUcuUf)'! ('t. )'ar< ['<)!<)).Mut't'wh
~i)'jtt'i)O't't)') )).)'!Mttt~i. )).7'
B"a".< )L:'n )).'t)).ftW)' y' )'. :hMt. Ktut"ha):, p. !tt.
'«lK!.t~X')')t.t<K. )'t.)"H:.

vif d'hier sf passe ainsi en un p~-pt'tm't


r~'pas et) cumnum
'jm'tt": indi~L'ncss'oftt-eut k'<uns aux !<utr~ Surtout )f.sat)i
maux d'uUL'cct'taitu.' grandeur. omrs~'i..pcti~ wtMCt"),sont
toujours ):t tnaticn' (t'un ff~it) itb-.otuuK'ut;:t'nt''ra). et h)
n-pitrtition fn t'st (:tih' ()p ta mani~'f ):( ptus~iditairc ).c<
)Mt(;im~t;'<;t)")t<'es<)u captut-t-essont(tt;'p('<'<'cspncunxnun: 0)
invit'' tout h' ttistrh-t': fh:)(.'un pt-t'm) <)n'it(~'nt,et, curieux
"s:)~im t!t-ui:)t)d fM )))t-ss)trt'stttttiitt-Mituutmi )K'nd:t)tt
ffHe ~tf)-t' d)' on't-p ne sont )):)..n-putut-f-:ddh-topuse!;
i'ùm- tt' ()ui ..st dfs objets toohiticrs. if ttroit
qu on) t-m-
Mts soit h's indh-hhx. soit tt's tatoith's. s'cHact'tt-MfitcHoncut
dt'Htt mK's<jt'tfd~.druit t:)t)-)))ut (titt)ts df ta co)ntnuni)nt<'
<ju:mdun uh~'t t'st pn' il Ya ohtigHtiunmot-itledele rendre
M!ns il ne pt.-m t'trc rt-c)Ht))'- t) fiiut
<)t)t.'tat-Mtitutiun s"
(as~ s~utaucmL-nt ft. s il ~t p~-du. si'rttit.cp
par ta t:tut"
de )'t')npt'uutf)'r, il M:) j.ashf.sfthtd'~t~
remptact". On <,t'x-
p))<tupque. duas <'Mconditiuus. )c v~ soit t-arc il fst pn'smn~
itopossibtf.
n y a ptus. Surtout ditns le L:dn-Hdnr. k Cr.'nt.md ft ic~
<-est uttf
n-~ut)scc))tr:t)'-s. )t's)c~Ht-)-:df qu'une (antitit' Hf
doit pus p()~t.d"r ptus qu'une quautitt- )imit<'e de riches~
Uans t'~tt tt- <!r..t)hmd.
<)u:(H() ifs rpssottrcf's d'uup tn.ti~ou
<)'-p:<ssc)d Je ))i\-p!H) )".t <;tt))!.id''r<- coumn'
qui ttortn.d. )<
ri<'))e-: (tf)ivet)t ~)diif:)h<irt't))c))t pt'fteritux pam-res. ){h)k oous
(fit ')t)p ks ~'t)-i d'ttm- statiun vt'iitt'Ht j.duu~'Htettt a ce qm-
t<u! n<' possède h's autres':
ptu.. que quand le cas se produit.

't.. 'r)ti-t..i~t..)'t:iJ.H.).iT.k.)tittt)n.)uhht.(U
t~U).. ,“).t. ), ,,H.n .)u .j,t .). s.it).. M.t.m.u-
.t.. t., ~t.).
"jf~ t..t.tK.- .)<“ :M. ))~). t. ) 1.
)'. ).'<. )). )~t. < j.. j. t. ;“. ,,““. j~ j~
ti.hk
7-. ?.. b -'s ..n ,“) ~u. ,““.).“ ,“.“, tnutt,,m ·r:ttl.
)).)).t. -h)!.<).L. tt.-)!t)i..M..r: )" M.)ht!.), ),.).. i:!s.
)' 7' j. X.,u- h. t.
).))..)H.N.- r),). j t.(
).iit..ttn )u.iH.)~ .ttttt~.t. )tt.jtirtL..rh..))aii.)..)t.~i)t..<~).)tt.
).)-nt.. ,)t. -.t:h. ,u- [..tt.n.. ~Utj.it-Nt.'nt .ju. r.))'it .j'.i) .h.
!)~ .iM.h..it ,t. t., .n,h.))).))t.<–),.).f.r)..)f)f t.t.n,-
)~U- )..tt(.t .)t)i. hti. )..)tr'i..t)<t~ -))H..m hivr.
i. )ii~ 7'. ),. j'.t p)..<htit ~.n./ .[ )).t).)M.)-.
Xit))~<t. x. )- j.. ;);.
'Mi))<. '<. 7. p. :).) ,t..t).).).)u.'
y~ S! 77.M. ).<
).k~t.u ):),t. farry. ),. :,Xu. ).<.).t, ~fr.“.“ (.. ïjs. :t,n ,j
v u Mo. !u.'). !u).t.ttt~ )~t<rva)~.tt. otiti- la rctttat.))))'
k .ju'' C.nv~ .'t
ntt~. .). ).L .).t!i,).mt. .'tt t.tut ;[ )a~ j.)~i;)tan).').
'ttit.).. f. ~t.t.i,.x'))~))<t..
MU'XS.
–'h).'M:W:)t"ttt'))t~')':tt:).t:)A).H fît

tesxt'ptus. tixe arhitrah'emput. retourne a ceux. qui uut


tn~ms. (~ctte ttorreur de )a~<<f)w<'<«' est aussi très dt'vetoppee
'tans tes relions centrâtes'. Il se tnarque plus specia)etuettt
par deseettanges rituels do présents, tors (les Mtes (tt;Sedoit
jo't'scnts !mxhootouytnes des !)))c~tr<stnot'ts dish'ibndca
:))txt'nfxttts oux visiteurs. f)(". L:t cutxbmai'ton de fft'itt'
.)\<'c)es contmm's indiottK' du not'd-ouest abuntit, <)u)tstt's
)t'ii~)i!!t)askit))cs.au)M'institution, ttoujtfts identique sitns
~t)tt'.tnaisatti)to~ue au putt!)t(;t)"des tribus tndieunfs.L:)
(t)~)K)rtdes ymasHS(tf cette r' possfdfnt (tes sortes de
''iK'fs', dunt t'f)t)t'<ritt'estd'f) meurs))):'<d''<{))iM,et. eu tout
')s. un certain nottjbre d'tx~nmes riches et iunuents. Mais).)
t'mutuuunutf reste jalouse de teur pmtvutr: et le che~ lie rfstt'
( hef.ou pttttùt le rielieiie reste rit'hf et ijtOueut ()u'a <;Hudi)i"u
'h'distribuerpt'riodiquenteutse'ibieos~Lahieuveinaxecseute
<tt'son groupe !ui permet cette apcmnutatiou et c'est par ta
'tissipati'mqu'it ta conquiert. Ainsi,alternativement, il jouit
'sa fortune et il t'expie: et l'expiation est coxdttiott de)!)
jouissancf. ~t. Xcisuo n"us ))at-)<' t))')ne de chefs qui ont <I'h'
:t':s.)ssines. parcequ'its étaient trop riches ))'aiHenrs, i't ces
~'haH~es. a cette -redistt'ibutiou est attribuée nue efficacité
mystique tts sout oecessaires pour que ta chasse suit fruc-
tueuse s:tns i;eut'r<)site,pas de chauce .-Cecut)))))U))is)ne
''touotmqm: de Hnvct' est t'emarqua))!cn)eut paraHètp itu
''('tt)tttuuisme sexuel de t!)tnemesaisou et tnoutre. uuefoisde
plus, quet de~t'e d'uuite ntonde parvient, à ce tnotHent. ta
'noxuuautt'eskituu-

$ t. – /h~t'f<o<)~'«M
«'~(M)'<M't« f'<«~f'.
~~aissi upposesquc soieutcesdeux rt-~i)nes)))oraux etjuri-
).)h,a-A'.
.w.c~p)u.,huMt.)).)"tt.~j.
:«.<)).'):). M.:<.<.)).))t.t).).)<).'u't.inj;)).<A'<t'<<
:M.)'.))1.)f<M/.M)..<M.H).
i.)tt)it.t')t.): t't. A..)).)!it.
..cr.())us)Kts.
".).')r.!Lp)t)'<ht')it''M)it!t.nt.)'~)h'tt\Vt')M'r<«<«.)'.)'?.))"'t
h'))\t')«~.jh\A.Mr/).
'X'').)t).)).<):j.
'i.X'')!.Ht).)..XUd,f..tiK'.t).scn.H)'.j).<t).
)tit)t<mt'«rnt''))Mt)t<;))). (tf ~< U. j).-M')"') '<-) <)))i.)Ui
t.f/<' <</<
~ttt)"'Mt-)r'')))i''n':<)u'-h)Mtt!))yp<)tM'.T'it))")hh-)))Mi.tt)t'-)«')'f-<')tat)n'
')'tttfmtU):.tpou)'<'th)d''j)r')dN)<f)'a!)UM)):um't)''<i'')K'
<~ L\'<XÉKMt:tOt.uf!K.<'W)-<')OS

dtques. us ne tinssent pas de s affecterl'un l'autre parceta sent


(tt)))H'S.iiKt)<')!)mpntH:n:f)nc'!))Tnnhn')'ttn)'.tt))t.m

qu'its se succèdent au selu d'une même société et que ce sont


les mêmes ttomntM qui y participent. L'Hskimo ne pont se
défaire totalement. pendant l'hiver, des habitudes, des maniè-
res de voir et d'agir auxquelles il s'est accoutumé pendant
t'te. et réciproquement. U est donc tout nature! (jue quelque
citose des moeurset des institutions d'une saison passe a ht
saison suivante et inversement.
Ainsi ta famitte restreinte de tête ne s'abolit pas entière-
ment dans )a fougue maison. Les diverses famittesqui y sont
a~tomerces gardent une partie de tem- individuidite. La
maison teur est cummnneu toutes, mais chacune y occupe uue
ptace distincte (tans ta maison gr~utauduise. eUes sont
St'port'es tes unes des autres par desctoisons': dans ta maison
occidentale, chacune a son compartiment dans ta maison df
uei~e des Eskimos centraux, ctmcunea son côté de i'igtou on
son petit i~tou speciat chacune a sa lampe où t'on fait cuire
tes aliments: chacune est fibre de quitter ou de rejoindre tes
autres aux époques uit tes Kskitnos laissent ou reprennent
leurs quartiers d'hiver
fnettutre institution (pn a certainement ta même origine,
est celle de t'adoptions Les Kskimossont un des peuples où
la pratique de l'adoption a été poussée le plus toin'; or. ette
ne serait ni possible, ni utile. si t indivisionde t'hiver persis-
tait toute t'annee. D une part, en enet. les enfants orphelins.
en teur quatite de membres de la grande {amitié e~atitau'e,
seraient eteves par ta communauté tout entière, alors qu'au
contraire les textes et les contes', dans tout le payseskimo

). V.))ta.< haut.)).t. ;). 7)).Il .t .fitfuon~'th'nM'nt pitrt()U'-k'.tuteur.


')f
.;))'')'it).tcpen~))n('i'h~ju'- tittt.ith-
.t .))'")tm-.
Ct.ph~ )mMt, n. i. );. M; ~).))., -.).
it.Cf.n. 2. j..7t,p.7X:<Ut'h' raj'jt~rtintt-n''Ut'dcs )ai<))!t'<,
voy.Parr\.
)'. ~tt: t.yon, <*<'«'. jM«r., ];)).
t. t'<.<~)H.Cr.m/.tH.:t .<i! dit f'-tthr.'.tan'.):<toitis-m<rhiv'f
t.)i) )ituj')Ut!--.ixtUttancttM-ttt.
Sot )'M!)t)))tion
!'n ~tt~r~t.t«\. St~Mno.ti'. ~e/o'<<<ta~. it' !'<e/t)'t//
'W. <;<'«. toof.t,<t/<~ MMf/c. it
)S')[; ~t;:)))t)<)''fxitE~tonfo.
< Ly~n.«.JoMt.. ).. 3M.)'<.<-);. f.i/<-<)/f~f..etc..),. S: )tMtMi.tnnt.
t)''
't'uph<t' tift)~ )):tnft.-r;'(k..)on)'< <)MM ))o)<tt.
p. tSt. ))U)'tit )))a))itrt
'f~"ttan)in''<ii'-i-ontain.')intt.'tfn-
un outt''ax''t~txeHts uhitnK"r< au ntoins.
i. ~<:t'«en)!H).t).r. r. n' T.~). )).,).SM./Mo~/o~~M.M~ <-)< i.)
.V< X.))' t. et. niii.uMMt-n. M~MMMtf, p. S6: O.tthrihtor) Tumc-r
p.2<iu:t)-))i)MU\C'ntM))' )!<ta'C.t.. ).. t;M.ctt.: t. M.t.,p. 309,et.
MU' )!T)!f<)!MHMO)!)'H"f.O)!)K«tCtAt.M t2X

sont unanimes à nous décrire ta triste situation de l'orphelin.


tf'un autre cot~. pour h) monte raison, si la (amitte restreinte
n<'se substituait pas périodiquement &ta famille large, il n'y
aurait aucune raison pour que les gens mariés sansenfants se
préoccupassent de teursort a venir, tant matériel' que morat
ils ne sentiraient donc aucun besoin d'adopter soit un jeune
)(!))'t'nt, soit un étranger, pour assurer leur existence dans
leurs vieux jours et, plus tard, le culte de )eurâm<
inversement, !a famille d'hiver réagit sur la fatnitte d'été,
<'tla morate de t'une sur la morale de l'autre. Dans lu longue
toitison. t'Ëskimo vit uu Il vit aussi uu sous la tente, bien
.ju'i) y fasse froid, et toute pudeur est également inconnue".
Mâture t'iaotetnent et t'inviduatisme de la famille d'été. un
droit d'hospitatité très large y est pratiqué': souvenir, sans
tttmte. de ta vie collective si intense de l'hiver Danscertains
as, i'hôte est mûme admis a partager ta couchefamiliate". Ce
')r"it parait d aitteurs appartenir plus spéciatement aux
)):))'entsde ta maison hibernate ou aux compagnons de la sta-
tion.
Ues réactions du mente genres'observent en ce qui concerne
!f droit de propriete.-Deja nous avons en l'occasion de faire
n')nar<tuer que, a t'iutcrieur (le la longue maison, cttaquc
t.HMittereste propriétaire de sa lampe, de ses couvertures;
)mqueindividu de ses armes et de son vêtement. t)e plus.
) urdreseton lequel se répartissent les fruits de la chasseentre
!~<habitants de la maison porte parfois la marque du droit
ixtiividuatistede t'été. !ci', c'est le chasseur tui-méme qui pro-
«te à ta répartitioM, et il semble inviter gracieusement ses

!it"t. ?'<'Mt/t<M<t</M'/ffMW< <<M C<t«f«/« .«t~-(~MC'7, j). S:


t'aris. )!f!!S,
\i ~t:M) Nt~un,p. MO.''(' <'<)'.
'h' /M-~tt</<'<-
).ii)'st.'n<'t' )hnsia \i<'
jf)u<'('M''(f'') un r~tu<:<)n<i')(!rKi't<-
vit-i))t'.<
«ens~jUtjH-ttvottn'f))t!<r )'tt)i««-))t)<tiun
n )ca)'.<
cn)iH))s
ttnt
~ts pt'av'httm~uivtt'.
~t. )))U!(haut. là.tM. n. X,t:CratM. tt). <, 2(!.st'tubt.'imthja~<)))<-
-t ttienet: )th<;<w«f"e <)U).se ptoduiii~ntau f!)f<)))a«'). a
ttttOMti~sxit
~t'fption.
): inHiU).~.t/'eMM</«'~M).. U.p. 9tt. 2tM.
)~)aH''r,<.t-tio/<t«f/<' Mo/ttMW.[t. 96; Ef;f<)' ~<<«~)- (t. 88:
.ni!.))t.3. ~S. ))). 4. ii 4t. Ly<tM. t'nf. Joter.)'. 94! XanhMry.MW
~ar<-<. (). < ('ttftt-tt'; [MtttMMS): t'~itttt,<.t'<)))'h
K~"i. p. tH.~
Ct.t'ttt!t hitut.p 03. jMtUt les e<')m)tg'')t de fettttttes.
))e<)ntn<!nt!i et.
h.mzin t'orto'<~t.ttft, p. )03,pout'h'sfCsuMats tiehnnHfs.ftf'M's
ttcRinn~ «)it'f)ta)t's
~-<'Mt)m)t-s, p)asttitU).p <)Tc)n<t(''s
ut 'K'eidMtttatc.s,
))".«, H. f. <)M.t-t.p.~tt, )t. <t<m'i un t'ottte.
)~ 'tSXHKS'tCt'tL'K.t~L'Ë.t'Mt-MO'i

..I..I. uu 1_ n
compagnons au partage, plutôt que de teur rendre ob)it{atoi-
rement des comptes. AiUeurs'. te propriétaire (tu nihicr. ou
tordre des parts sont déterminés parnn retttementqui
marque une espace de compromis entre tes deux droits en
cunttit par exempte, c'est le harponneur qui a donné te der
nier ou te seul cunp qui a droit a ta tèto (ht phmpte; les .tutrcs
chasseurs viettoent ensuite, puis les parents AiHeurs.au cou
traire, iht'existe aucuae timitation au droit absotude:
«'«w~fsur le butiu. etc.
Ce tjued)''tnout)'eut ces reactious, c'e-it que, surttien d''<
jMMHts, te!;ressembla tf'esque preaeMtentles deux n'imessont
dues n des sortes de survivauee, saus ces repereussious, i'op
position entre iesdeuxsaisottsseraitexeore bief)ptttstrauctx:')'.
et tout se passe cottone si tout ce qu'it y a d'iudh'iduatistc
dans ta ci\'itis:ttiou eshiuto veHait de t'été: tout ce qu'i) y :<
deconxnttuiste.det'ttiver.
Aiais, quoi 'ju it f.uttepenser de t'importauee rotative d)~
ces ditît'rence'; extrêmes et de ces tuttueuces mutuettes. il
reste que te droit Kskiulo. daus sa totatite. correspond a la
double toorptmto~ie sociale Hskitoo. et ne correspond qu'H
ette.

V
CtM):).L-S)0~

La vie sociate des Hskiutos se présente donc il nous sou-


deux formes ttcttetnent opposables, et parattètes a teurdoubtt'
inorphott'~ie. Sans doute, entre t'une et t'autre. il y a des tran
sitious < u'est pas tenjouri; de façon abrupte que le ~roupc
rentre dans ses quartiers d'ttiver. ou en sort; (te même. ce
u est pas toujours d'une seule et unique famittc qu'est com-
pose le petit campement d'été. Mais il n'en reste pas moins
d'une façon geuerate que tes hommesont deux manièresde se
grouper, etqu à ces deuxformes de groupement,correspondent
deux systèmes juridiques, deux morates, deux sortes d'econf
mie domestique et de vieretiK'cusc. A une communauté ree))''
d'idées et d inter&ts dans i'a~tomeration dense de t'hiver. il
une forte unitc meutate reti~ieuse et moratc, s'opposent mt
isotement. une poussière sociate. uue extrême pauvreté mo) ah'
et religieuse duus t eparj~ttementde t'été.
t. tJ!ti')))u)h),t<)'t-))t"i)')UshitM(,)).))7.
)).
M.U:st.–. )!Tt;))t:))KM'tKt'HOt.cctt:
i-M:)AU: ti!
On voit qu'en somme les dinerences qualitatives qui a6pa-
rt-xt ces deux civitisatinns ituccessUcset atternantes tiennent
surtout à des dUKrcuccs quantitatives dans t'inteusHA tr&s
'm's:'te, de h) vie sociale H ces doux moments do l'année.
t. hiverest une saison où h) société, fortement concentrée M)
'!i!)(s un état chronique d'effervescence <'t de suractivité'.
t'.tt't'e que les individus sont plus etroitement rapproches tes
~t)-: desautres. les «étions et les reactions sociales sont plus
~umbreuses. plus suivies. plus continues: tes id6ess'<'ct<an-
~tt,les sentiments se renforcetu et s'avivent tnutucttonent:
)'-groupe, toujours eu acte. toujoursprésent aux yeux de tous.
davantagele sentiment de tui-mOne et tient aussi une ptus
.)i)1(de ptace dans ta conscience des individus, tnverst'ment.
u cté. les liens socinux se retAchent,tes retations se font ptus
).))es, les individus entre lesquels eHesse nouent sont moins
nombreux: ta vie psychique se ralentit', tt y a. en somtne.
tttre ces deux tnotnoUs de t'aonée toute la dith'rence qu'it
)~ut y avoir entre une. période de sociajitc inteusp.et tme
i.hase de sociatitf.htngufssante et déprimée. Voita qui achevo
h' prouver que ta tanguemaisond'hiver ne s'explique pas uni
~tcment par des raisons techniques. C'est évidemment un des
h tncnts essentiels de ta civilisation eskimo qui apparait
~uand cette civilisation atteint son maximum de devetoppe-
)nent. se réalise aussi inte~ratementque po'.sibte.qui dispa-
':)it quand elle s'attaibtit'etqui. par conséquent, est fonction
toute cette civilisation,
t.a vie sociate, chez les Eskimos, passe donc par une sorte
!c rythme régulier. Elle n'est pas, aux dinerentes saisons de
i :umee,égale ù ette-tneme. Elle utt moment d'apogée et un
'~f'ment d'hypogée. Or si cette curieuse alternance appat'att
i'' ta tnaniere ta ptus manifeste chez les HsMmos, elle ne lui
-t pas particulière. Le fait que nous venons d'observer a une
-oeratite que l'ou ne soupçonne pas au premier abord.
Tout d'abord, il ya; dans l'Amérique tudieunc, un groupe
important de sociétés, ettes-memesconsidérables, qui vivent
t'* ta même façon. Ce sont, en premier, les tribus où rë~uc ta

)K\\m.(:u)ttt')))t<t)a!<M.)t.N!<.tuu)<'st'nu)~M')t.t~o)~
')t-)<'i)i)s)<h)).
).:t (tj)fn\-tm' t-.<t )t):u<jUct <)a<ts(::u.<tt'tm'«. Jf/'c ~< p. )'
mitt)..r. ï' St). )/an({)tM'Mttttiun<h)w"t"t''<c '<'u)M)ni'i'tt«))!.i<)tw
trH\h(')t:)/u<<)))us))!tut,)'7.t).K).t'nt)<t<)<*un))<'«!iti'><)fH).)!t
i"t)rt~tm''t.
<M t.'AXXËËMCtOt.<WH)t;Ë.
i!)et.t!)0;i

ctvutsauon une <tu nord-ouest Thugn, Hatda, Kwatdutt,


Aht, Koott:a, et monte un grand nombre de tribus caHfor-
nieanes, Hupat, \intu,cte. Chez tous ces peupte~, ou reu-
cautreégatemontet unoextfemeconceutrationen hiver et une
extrême dispersion eu été, bien qu'il n'y ait pas a cette doubtf
organisationde conditions techniques ou biologiques vraimeut
nécessitantes et Acette double morphobgie correspoudent
h'Ms souvent deux régitnes sociaux. C'est uotummeut le cas
chexies Kwakiutt ':en hiver Ie<;taud!spartttt etfait ptaee a de-.
!;rou))eu)eutsd'un tout autre genre, les sociétés secrètes ou
pttts exaetetneut, les confréries religieuses ou tous tes nobtes
et les gens libres sont hiérarchises )a vie.retigieuse est ioca-
iisee eu ))h'c)', ia vie profane en été tout comme chez les Eski-
tnos. Les Kwahintt ont ntôme une formute trës heureuse
pou exprimer cette opposition « Ku été, diseot-its, te sacré
est en dessous, le profane est en haut; en hiver, le sacré est
est au-dessus, le profane en dessous ). Les Hupas préseuteut
des variations analogues et qui, vraisemblablement, ont etf
plus fortes autrefois ({u'aujourd'hui. Beaucoup de sociétés du
groupe Athapascau ont le même caractère qu'on retrouve, eu
somme.depuis les tribus de l'extrême uord,tngatih etChitcu-
tin. jusqu'aux Xavattos du plateau ntexicain
Mais les sociétés américaines ne sont pas les seules qui
reutrent dans ce type. Danstes climats tempères ou extrêmes.
ou l'influence des saisons est vraiment sensible, les phéno-
mènes qui pourraient se rattachera ceux que nous avons étu-
diés sont inuomhrahtes. Nous en citerons deux qui sont parti-
culièrement frappants. Ce sont, d'abord, les migrations d'été
des populations pastorates dans les montagnes d'Europe
'migrations qui arrivent presque a priver les villages de
teur population mate" C'est ensuite le phénomène quasi
inverse qui réglait la vie du moine bouddhique daus

1. V'< Mt grtf~m). Xt<)).tt'k. M'' /M'/M<M< //)f .0)-t"~ <0<My./<<<.


r..<<f/)~M..))j!!t)!,c)Mt<.)t.
~oy.)')u<b!iif:.H.)).
3. Boa". T'A''Mt'M<<Ot'~MtM/MM «<t</ ."f<)t'< .'<ùt'K'/JMU/ //<<*~<t«A<M'
<t~M'/ <Af< .S.<t/M<H.. tSM: <'f C. H. ))Ut)f)K-i<N,Ann.:<!t. )). :t:t'i.
t.Bu~.MM..p.H9.
S. CMitMmtMindt')<;tT,.\«t«/<o AetMM, t! ~to). R<')'. A<))u). Mo< KOtn.
<C).C.H..tn))t<SM-)o.)),)).CO:)).
(i. Pour Mur '-(u.).' des <nig<~ti))tt~~ai'iunnic~ Vai~ju' \'<i< Mt-Mar.
tunnc, A« .)toM«-)<<)<<«'(< t'aris, t903, 107.
MACSA.– Ktt:URHKM'HtM)uh')ùt)i
'.U):).\).R t~

i'tnde', et qui y re~te encore celle de t'aseete errant, main-


tenant que le s~w~t'a bouddhique ne compte plus (('adeptes
dans ce pays u lu saison des ptuies, le moine mendiant arrête
sa course vagabonde et rentre au monastère.
Mn'y a d'aiiteurs qu'à regarder ce qui se passe autour de
nous. dans nos sociétés oecidentates,pour retrouve)' tes mêmes
'tscittations. A partir du mois de juillet environ, par suite de
);t dispersion estivale. !a vie urbaine entre daus nue période
d'a)am:uissement continu de MnwM.qui atteintspn point ter-
minus à la un dct'automne. Acemomentelle tend.)se relever.
va eu croissant régulièrement jusqu'en juin pour retomberde
nouveau. La vie rurale suit la marche inverse. En hiver, la
campagne est plongée dans nue sorte de torpeur: sur certains
points de? mij;rations saisonnières raréfient à ce moment ta
j'oputation en tout cas. chaque petit groupe, familial on ter-
ritorial. vit reptièsur soi les occasions et les moyens de ras-
«'mhtemeut fout défaut c'est t'époque de ta dispersion. Kn
'-te. au contraire, tout se ranime; les travaiHem's reviennent
tux champs on vit dehors, en contact constant tes uns avec
h's autres C'esl le moment des fêtes, des grands travaux et
'tes grandes débauches. Les chiures de la statistique lie sont
~as sans tradu-ire ces variations n'gutieres de la vie sociale
Les suicides, produit urbain, croissent de ia tin de t'automne
!usqu'en juin les homicides, produit rural. auitmentent au
(outraire du commencement du printemps.jusqu'à la Jiu de
1été pour diminuer ensuite.
Tout fait donc supposer que nous sommes ici eu présence
une loi qui est. probabtement. d'uue très grande generittité.
La vie sociale ne se maintient pas au mêmeniveau auxdifle-
rents muments de t année; maiselle passepar des pttases suc-
"'<.siveset re~utieres d'intensité croissanteet décroissante, de
n'pos et d activité, de dépense et de réparation.On dirait vrai-
ment qu'etie fait aux orgaaisme:; et aux consciences des indi-
vidus une violence qu'its ne peuvent supporter que pendant
utt temps. et qu'un moment vient ou ils sont ubtiites de la
ratentir et de s y soustraireen partie. Uet.)ce ryUxne de dis-
t'ersion et de couceutration. de vie individuelle et de vie col-
t''ctive.df'nt nous venons d'observer des exemptes. Onen vient

'M'</<ft<M'))),) "). \'m.t').)<.nh!'rM.0'~f<M/<'<. )' ..tit..)'<)<)'U.tt..


)«M;~ ?'<< S~ )t~'h'<'tt th.-Ha:.t,v~LXHt).)'.~N!."):
) ")t.)t.3<i0:
t~-m.~f<)f)< '/H~o«<«'Mtf~<to< t'ht'/f'.I1, )). ?, <'))<'< h'\tt'- t'it.~
*t";f<M/H/ ~M'/t//<f\.)ff),'<t-ftM!/<'t/'<
~<'f'/K'<r't'7t''K<tMw/«'.)S!)'t.)<.H.
t~S L'XX)~HS()<:t')t.Ut:)t~'t:.t')Ut-t')M

inOne il settemauder si tes inituences proprptnent saisonnières


ne seraient pas surtout des causes occasionncHes qui tnto
qucut If tnottK'nt tte t'annec on c!)acune de ce. deux phases
peut se sttnerdeta mamer'' t.) ptusopportuae. phnôtqm'des
causes dftertninautes et necessimntcs (ht nh-cattisme tout
entier Apres )< h'n~'tc-!débauches de vi<'<')d)ectivequirem
ptissent son hh'er. i'Hskimo a ))cs«it) (h' vn-rp um' vie ptus
indh'iducitc :)p)'esces ion~s otoisjMtsscsot vif)'o)Mtt)t)ttP.ut)
K'tcspt c(')'f)HOtn<'srfti~iet)M's, il <toit:)\'))i)')x'soiNd'tttte ''xis-
tencu pr'ttam': etnon.s s.)vu))~.<')t''ttct. <j)t i)':f st'ot heureux
du c)):tu~<'n)t'nt(tui )):)t'i)itrt'poudt'f. pitr (;"ust't)t)e))t.& ont*
sortt'debMoitt nature)'. Suns <)t)ntu.iesraisuns te<:h))i()m'~
<)Uf)x)t)Sin'm)se\pos<')'s<p)i')ue)tt dimsfjuet ordre t'es deux
tnuu\'etneHts attM'Ufi,se su<'<-èdfMt d!Ut'!t ftOtx'c tuais si <'<
r.tisot)s n'exi''t.)ieut ]):)' peut-être cette ft)tûrn:)))''c:mr!)it-<'))e
iiot, (juoiqoe d'une Xtanit'rc ditlercote. L'n fi)it teudmit H
HW coxOmter dans cette )n<tt)iet'ede voir tot'St~te, sous
tiottuenf'c de certitines circtOtst~m'cs }!ri)))despef'hes Ii ta
h:))e)n(.g)'.)t)t)s ))).t)-c)t' les Kskitnusdu (tetmit de HehriOK
<'tde ta pointe HtU'row,ont été .)))te))es:t sf t-:)p))r')chprt'o été.
tt' hMshiuti) rt'.tppix'u, te)U)t~)':)it'e-.<tr .tvee fui reviennpMt
toutes tes t')')'<'n)unies.et tt'sdantes fttjies. et ics rf))})s.et jes
t:)t.H){:espn)')i<'s')« i) contieotd'urdiuatre.C'est que les sai-
Koost)e sfmt pis t:) c.tttst' ))))))t<'diMten)f'))t dctem)i))<mtedes
))henotu<')n's<)u'pt)es'-uoditutttnent: c))es !);;isse)tt ?:«' tem-
:(f;tinnsur la densité suci.ttc<)n'e)fMrestent.
Ce tjuc pempnt seuies <*xp)if)uertes conditions ctintatt!
ri'ptes de ):)vie es)4i)nu.c'est le contraste si )nar))ue entre tes
deux phases, la ttettet'' de )<'m'opposition: il en résulte que.
<'h<'xce peuptc. le ptn'nontfne est plus tacitetnent observabte
il saute aux yeux. pour ainsi dire mins il est Lien probable
<)))!)se retroun.' intjeurs. Unreste, si ce ijrand ryUnnesaison
nier est le plus apparent, ou peut soupçonner qu'H n'est pas
le seul, qu'i) en est tt'untrps, dont les oscillations ont nttc
moindre amptitude a t'interieur de chaque saison, de chaque
tnois, de chaque semaine, de chaque jour~. Chaque fonctiou
). t.f. t.)(~ t.i) Hn.-)'')))«)<' )))'))n'))~.)'' .)Mi))f'r i.) !.)!<))«))..«'
jttoutMot')'.tV~it '-)) hnj)de vi'it'tt)' ttinh. 7'. )<.)8'J,!'t ~'ttt!tt'')tt''t'
t.' tt.'tttt'-tn'tt-.)<n-h..<n.))tt[!()a)t!.t )'i)!;itdt~~ 't'un' )t)tti<"tt
)~tj'rht)'ft<'
hi''<)-~ki)m',th'Mf.jt.:!H.
t')h< )\)))..). ~t/ ),. ):H.hif.Mt))t- f;i)))t-< t'oint" Kitt
Mn')t~-i). p. xt)(C!t))t)~'tMt'))t<)'ttttch)tun.)?:
3. \'uir'))"'))" f.nt'-d~Mt '-c~-))!.))utt<Utn).)t<'itth
te ."Mt't-«/<t')M-)M2.
MAt' – ttTCHR CK MOtH'))0).tt(!tE -(:n).K t~<)

<Mciatea vraisembtabtemeut son t'ytiune propre. Sans sonnet'


un seul instant Mprésenter ces conjectures comme des vérités
<?tabties.nous croyons cependantqu'ettes valent ta peine d'être
t'uoucees cm' it y a des chances sérieuses pour que tes
recherches faites en vue de les contrôler ne soient pas infe-
f"))()es.

Mai!<<tuetque soit intérêt tte cette remarque, une autre


conclusion generat&sedé~e decetr:n'.u) ({ni nx't'ite e};a)e-
fth'ttt d'arrêter ('attention.
Ou :t postj cotnme une regte de n~'titode (}ue ta vif sot'iM)e,
"ous toutes ses (ormes.tnori)!e. reti~icuse, juridiqm'. etc.. est
fonction de son substrat materie), qu'e))e varte nvecce suu-
--ttat. c'est-à-tHre i~'t'c ta masse. ).) densité, ta !orme et lu
cotnposition des groupements humains~. Jus(tu'a présent.
''ette ttypoUtëse n'était pas sans avoir été vérifiée daHS<juet-
')ucs cas importants. On avait pu taire voir, par exempte.
comment révolution respective du droit pettai et du droit
civit était fonction du type morphoio~iqm' (tes sociétés~
cotnment les croyances iodividuatistes se dfveioppaient nu
s'aHaibUssaient.'mivant le denre d inte;;ration ou de désinté-
gration des groupes famitiaox, coufessionnets. potitiqnes':
''omnteot ta tnentaiite des tribus inférieures )'e)]'te directe
ment teur constitution anatomiqne~Mais les observations et.
tes comparaisons sur tesquettes s'appuyaient ces diMcrentes
fois laissaient toujours ptace a des doutes qui s'étendaient «
/wft~'< au principe gênerai que nous cnoncious en premier
Heu.Car. en même temps que tes variations d'ordre morpho-
logique, bien dantres pouvaient se produire, a t'insu des
observateurs, et dont dépendaient peut être les phénomènes
''tudies. Au contraire, les sociétés eskimos nous o)!rent
t'exempte rare d'une expérience que Bacon ent appelée eru-
ciate. Citez eux, en e)!et, au moment précis où )a forme du

).)).)h))'Mtf~i<i~)w'tttUt<'ttt,.t)<)-.)j. <)''t'i't'ftt'-t.<tn)w.t n
)))\)n'ttt'<)'ut)ry)ttHt'd!'hvie''f)nf('titt'~ui')')itjU<').tH).))'<)tt)M)i~))
tu ';a.)<n~t'i<:t. f. M<f(A*~m~ <<<ttM ~(t (f/i~ott 4'< t.t <f)<t<;x'.Ri))')), ~f
)'t;<).< ))!tm.Ktu.t.)M:<
\'o\. U)tr).))''in'.Mf.~)' '<tMt'«'t~m(-tW..3' t~tiL. )'. ):Ht't ~th.
~V.tMrhhfittt.tMMtf'f'OMf/M/)'<;)''«/)rM/.)tM..iut.
i.)(m-ti)t''tt)).Af.«'t'<<)h'.n.<)M)).t.
MittHSet f)Ut~)t'*)n). ~Mt «M'''/M<«t'.< ~t<'M<t'<
~<«.t'/ft'<< < r/<M«/t-
'«..tMHft'.SocM.. t.V).
Ënrn).))):tM.–At)n'«'i')).. )?;-)!'<?. M
)~) ).A\XXK.<Ut:t'H.)~)'t!.)'t-t9U:t

groupement change, on voit ta religion, le droit, !a moraie se


transtoKnet' du metue coup. Ht cette expérience qui Il !:<
même netteté, ta tnetuc precisiott que si elle :)vait lieu dans
uu htbot'tttoh'e,se répète tous les .Hts <n'ec une )t))!'o!ueinva-
riabitite H))peu doue dire désormais qu'il y a ici une pt'o
positiou socioi~ique tetativentCMtdémontrée: Ptaittsi le pré-
sent travait attt'it tout au moins ce profit methodotogiqm'
davoir indiquecotnntt'tttt'imatysed'ux cas défini peut, nueux
quedesohservatiousuccutntttees ou des déductions, «ansftn.
suffire prouve)' une loi d'ut)'' extrême t!e))<)'a)itt'.

M. Mu's<
Avec In ruttHhorj~tOt) <h' M H tt'uj'

<'L'
). Lu')it'tioft ~'tta 't't~ctiuMd~ ~))r~m't".<h tmmit xjtj~MctMtttL
puMrla ptu~t!ftU)'tL- )fut)k'.ù M.MaU! M.Heu'hattt.tt(u''m!<'
t't"-))'~)<;(.
)"<<h'ttr- <)))'<)
)'i)it~<)an<= ')n(ft)ir
pourrai!
MU'«.–Kr).'M:t)HM't)t)'M«).o..tH!)C).U.K ~)

– -M- -“'
-SB
Wt.Uttt'~ ft ~t"

8
-<'<)tK s~
'='°~e'c'<e!-M– -t
f
R
'JT~B~
) W M

fi.~

i v

– a '3 .H – 'S
¡
~S 'S.sl~i~.s~ss. §
= S
~5~5~S=gg.S.2. §
=
"¡,:
s ~.s
Jo''=~=
~M!j!i~~ -= W ~f'~ ~1. ~.d ~=
~.5'E':S9-s~SE-2~=cag<t'3a-s-
= S.~
ë~ëMS ~~i=
.Sns::sa~aa!}aaM'=~S*~a5tc &- -S.' n'
~<eo'o'o'&o'5~xi-t-)u-!b.~ ~'3
'SE
??
.:<< s s~ a St: ~'°"E3~
g ..6

-t)<:Hf :gx~)-<eM'n''t-fx'c(-<t-e~'r.–)~.
)~)
S.S

~s~s~s~

S
'i ~s .J 'g t ~.3
.g .g g~~
S S .,53)- w
~?
S. §-
:.3.5~=
p d = c: = :1
.tr:Cx~i.
;t '=~~&¡~ë5~~i!c~Ëft~ .e-·a cl .~§
-= R~-3
:=:Af'Jn.rjt:.1lt.t.zg':$:utCo 12. t'ië
s
~K
_MM:m~a:s<t<i~~M~~M.~K~
1
't.At 'N -M .1')-
~.t.n.t«.<
"J'U"'c'.i ~S
t~ ')~a"S3" ~sc.2~~ ;.¿

'"f'xnx '"c*=;–c'Kt<Mt)tcM.)!–)~
1

-<n.t..«M
~Së~S~?.SS~gS3~?!H!')St3

:1,2
:j: ~s
~1 ,.u
'S''§.0§' r:
~§E

Ë~^
=
aa&M.c-§s~-s-3S.=-?'5'5=-X'-B~-S.B H!
-<<<Sc5!3seô~~ ~ssS
'M<a
<M t.'AXXHK-"Ct"HmW)!.<M4.tWO&
e

E
"XS's~2.~B~K~

-')..U: ='
> ~SS- ,rl
a E

=-ft'?~<nx']'a–
'S
-t~.t- -r
S..
.< M'" M
.i
( ~°'"I:X~~S8'S?!='°~ M"'t'
M s ~t-.– =
e I
_j
t- ¡

5 à ~SH~~SSSSf' .a~

t-

E
– h

.2 –?<tt-.itt-x:
5 ='t~int<-o~?:M~<eT:f?rf)~tSMscs<&
~M~
s
ô
"L!
t-
1 '1

-<
C
)-
I L
!t!<–––––!–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
2 t
~t
g TC~MTC't--–xa'ns&ca~&aas&s
v. 5.
M c r

a r:)~–
~=!.

w or
at s = > ss z a s a a M
acuit~n~
'S t-.=!.T*tt
X j
0
1
t-
-<
t- S SB~a~~S~5S2-='- S
'M ~H~M1t~-– < tt
g

t- .–~–––––––––––––––.–– ––-
M
M SI
BB;a~S~2X~X:-=!-E" g
E i
––––––––––––––––––––– :11::
1
s
t
-<.?;–~jr'g~M~~St-~X- S
"f'g.-t-S*'X!– S Jj

'~i
M

&
S
~HHH)tt))t)ht)th'
`s
~S~HS~~S~B~SSSS~S

j!<.K!«.<.a.a-e.i.a~.a-<-S-S«t.a.!<
S
'M~).T~iA=)~e:*=.<s's~<&t~<a~e~
<.–'mt-:re-<t:it*)-XC6!Sc=
n
DEUXIÈMEPARTIE
ANALYSES

t
t'n)-:Mtf:)u:sEc't'tt)x
SOCtOLOUŒ GÉNÉRALE

). MHTt)Ot)OLOG)H.C<)Xf:Ht'TtO!<
O~KALH
))ELAS()CtOLtW,H-:
)'tKMM.)PmKMt)t,B')t..t.f:.tt.)mT)~))ttS!)<M)AM'

TARDE. – L'interpayohotoete. – B«Mff'K <'fM~(<«f


juin t903, p. t-
</<~f~'«<~f/<'Ac'~o)/<f/Mc,
A ta fin de su vie, M. Tarde aimait a remplace)' te mot de
psychologie collective par celui d'inter-psychotogie. pre-
tniëre expression lui paraissait entachée d'ontotogie. parce
<)tt'e!)esemble !mpHquer qu'il y a une psychologie propre de
ta cottoetivitc. Puisque, suivant Fauteur, il n'y a rieu de reet
<)tteles actions et tes réactions échangées entre les individus.
il iautque le nom ntemede ta science indique qu'ette n'a pas
<) autre objet. Ce n'est pas que tous les rapports inter-psy-
<'hiques soient sociaux. Les impressions que ta vue d'auh'ui
peut eveitter eu moi n'ont rien de socia). tt faut do ptus qu'it
y ait action exercée par un esprit sur un autre esprit, ayant
pour enet d'evfittcr cbex ce dernier un certain ''tat mentat.
Hncore toute acUou intermentate n'est-ettc p:tssociate; il eu
est qui sont plutôt des obstacles au tien soeia), par exempte
ta suggestion de la haine, onde ta pfur. ou de l'appétit canui-
hatc. Sente, ta suggestion de sympathie, de con<!aneo.d'obéis-
sance aurait un caractère nettement social.
On voit déjà combien cette notion est arbitraire et confuse.t
D'abord, si vraiment t'inter-psycho!ogie comprend des faits
'{ui ne sont pas sociaux, it est de Mon mauvaise méthode do
confondre sous une même rubrique deux catégories de faits
Ot f.'A'<!<t<t!-t)t:t'<f.<)<.t~t'H.t''Ot.t90:.

aussi nettement distinctes. Ensuite, pourquoi refuser le


caractère de faits sociaux aux manifestations de sentiments
tels que la peur un la haine? Si ta haine sépare, ettH raf-
proche de même que. si la sympathie rnpproctte, elle sepan'.
Ces deux mouvements sont co'rf'tatifs l'un de f autre, et eom
bit')) est indécise uno définition qui les range en deux cateso-
nes distinctes et tes attribue il deux sciences ditMrentes
M6me arbitraire dans les divisions et les cadres de ta
science. Les grands problèmes qu'elle aurait a traiter sont
les suivants: f l'action d'un individu sur un individu:
cette d'ut) individu sur une (oute aBsemhteectt-éciproqm'.
tneut H"celle d'un individu su)' unpubtic ou foule disper.
et rcciprounement. Mais pour étudier t'netion d'un individu
sur une toute on d'une foule sur un individu, il faut d'abord
suvoir ce que c'est qu'une foule, comment se forme sa monta
tite. Lagenèse de cette mentatitt- se ratnënc-t-ettea de simples
actions ioterindividuettes? C'est une questioa qu'on ne peut
trancher par avance. tant que la science n'est pas connttencM'.
Rvidemmeut l'autour suppose que ta (onte est faite pat' )«)
meneur: ce simplisme supprime toute ditticuttf, maisne peul
pourtant pasMre aeceph' comme une évidence. Or. c'est ta t<'
problème par excetto'nce ou se demande si Il. Tarde s'en est
doute.
Ajoutons enfin que ces probtëmes sont singulièrement
indéterminés et qu on voit mat comment il est possible de les
aborder méthodiquement. Comment, parquets procédés, par
quelles expériences aborder l'étude d'un individu sur un indi
vidu, d'un individu sur une foule, etc. Va-t-onse borner.
contme on ta fait jusquici, a réunir quelques anecdote
tibrcment commentées ? Hst-ceta faire u'ut're de science? H
a des foules de toute sorte, des publics de toute sorte; chacun
a sa manière propre de réagir, tt faudrait tes distinguer,
trouver qut'tquc moyen d'ottserver objectivement ta manière
dont ils se comportent, chercher en fonction de quettes con-
ditions ('))<' varie. Atais ces recherches spéciales et définies
orientent tout d<'suite l'esprit dans nn tout autre sens que !:)
;va~uei))ter-psychoioj;i<
On trouvera a la tin de cet article xae preuve du cercle
dans tequet se mouvait la pensée de Tarde. Suivant lui.
comme on stit, tous tes phénomènes sociaux dérivent de
J'action <mi)at6rate ou mutuelle des esprits en contact «.
action dont t imitation est le type fondamentat. Or l'auteur,
AX~V~. – M~ftttXMt~t'~K, <:t~t:H~'i<M ~t.K t~

s;u)~s'apercevoir du cercle vicieux, indiqua eu terunmtutsoo


travait que cette action est eUe-n~me favorist'e on ''outrant'
par des conditioMs ~ociotes.Ka <)'aMtt'estortnas, rittututiou.
Murce de lu vie sociale, dépend et)'n)6)ne de fiteteurs
sociaux elle suppose ce ~u~tf produit. Les hotnnms. par
''xe<np)e,M'agissentlosuns sur les autresde muniëre Hcu(;eH
tirer des faits sochtux, que s n y a eHtre eux t)H<'suills;.tijto
homogénéité moratequi est dcjit uHeresuttMutcdR ht vieeu
comtnut). On intitt; les supérieurs, mais ta supériorité est
déjà une iustitutiou sociale, tant it est vrai que le ntot ~d'iuti-
tmioHest Vtdcet n'explique rieu. H faut !<avotrpourquoi on
unité, elles causesqui font (tue les hotntnes s'imitent. s'ob<'is-;
~at. sont déjà suciatcs. t' U.

OuestionN de méthodologie duos ta Revue de Synthèse


htst&rique. – Acnees tX-X, juin tHO~jxin CX~
A cùtf de ses précieuses «<'n<M</<'«<'<'«<<'):
/.<t/h'ff~K<(Mt /<f<K(f<M< pari'. Hoissonade. – /t<«~t'<<-r«'
ftttoye)) a~e, par Ch. t'etit'Uutaiitiii. – ~«~Mf (moyen
âge) par < Uesdevises du Uexert. – <.«f<«f<Y«t<f<' <<t<(M< par
H. PichoH. /.M /~M~~Mt'.parA KtciMctausx. <.f<~«ttc/tf-
f'OMt~,pur L. )''ebvre.– ta /t<'<-t«' St/M~o~t'/t<.<t'~w cot)- ·~
tiune de pubiiet' tesdiscussitUMs de tHcth(Mt<* cHtro histortens
sociologues et '< historiens histnrtsitnts <t .t)tX(})tct!<'sd<'
récentes pubtit'otioos Mitentandes– entre attires ta JM~ «<' J
~Mf/tO'/t~MMfM.wAo~ de K. Lantpn'chK):~ p. t-'rihourK.)tcy-
tetder,
ielder, tnll:ij nue
t9«S)etet nouvettetjditiou
unenuuvefle I.llmpl'I!chl(I:H
des /'<'«/~<'M«'<A'r
Il. <<w/«'<.
FrihoUl'l(,lIey-l
~t<<<(t<'de(:. Simmet donnent ttn regain d'ix'tu.dih'.
M. Xeuopotf/~f roxM~M~M'! '««Tf.t.fMM) insist'i un'* (ois
-fe ))!u< sur t.) ncccssitedf dittin~ucr de h) <'aus<))tt<' dans )H
"'petitiou, où ta cousiduration du t<'tnpsest tt vraidire nt'gti-
!Kef ta causecoexistantitvc<')'ctï('t ntse m:)nif<'stan)sons tornM
de loi, quitte a atoener bientôt esprit.* s'arrêter devant des
''anses utthnes e))es mcmessiinexptiquces'. ht c:ms.))it<;dans
)<)succession.qui~ uniHsantdesphcnotnfnesiadtvidM.dises )tar
)'' tetnps. se fHanifestcsous iorme de série ph)tot que so~s
forme de toi.,et. iuvtte t'esprit a redresser df cause en caus''
jusqu'aux on~iHes. Lerreur des h~toricMS socioto~oes est.d<'
votdoir à toute (orce <'oneev(t{rles <'lois de t'histoirc sur )''
fx'emn'r type(te ta ('ausattt'
A vrai dire /.« tMf<w< ~< /«.<~««/'< serait t'ontradit;
)3ti ).XXÉK S)M:Mt."C)~t:E. t'JOttM~

tuire setott M. \aviUe connMUtaut un ttphorismc de M. hi~


ekert. Les formutt's qu'on propose pour enoacer les lois de
i'ttistoire se preseutent m'ee le dunbto caractère de ut'eessite
« eouditioMuette Mais qu'on au.dy'.e le camctere des tois
auturettes. nu verra qu'elles lie sont ettea-memes que (tes
rapports couditiouuets. t-:ttesue twdisent leurs ettets qm' si
cft'tifhtes cot)diUnussout doum'es. L'important pour t'histo-
rien est de $avu{rquettes couditions sont donoees eu (ait. Kt
:tucui) dftennuustHf ue permet dp te prévoir.
A). \iud't))and ~i .«-n'M'et <).fo;)'<<<'r«M< t« ~K/'f '-«/<-
~'w~f~ft/tt' se tttithtt. (tf n~mc. qu'eu voûtant ctuYerUti!
toire au r.tu~ d'uuf scifttt'f oti :)it trop souveut essaye (le
)tti i)n poser les fut'mes de conu:)iss:)uce des sciences ptMs
ftncieuucf. H fait n'tum'tjuer ))UPles )'ei{u)aritesPtMpiriqufs
'rcsuttnat de la [-eprodu'-tiundt' cotnbi)t:usoustt'fs contptexes;
qu'un peut ut)!it't'\erdaus t'ordrc dcsfiutsintntainsM'out riptt
'te cotumutt tuée ks bis naturp)tM proprentettt dites « exprès
si\'M d'un moment causât "M. rappettetresheureuse-
mpot u ce prup(M.<)uetoutes ''es (.tistiuetioMssont duttHuees
par la distitH'tion tpibnitxieunc des «'«~ <~Mc~< et des
t'«f'-< /'t<fj tt ajoute que les séries historiques xe peuvent
surdotmcr ~u'fn fom'tio))de~ vatcurs posées par )i) civitisa-
tion et qu en et' seos il (.(udrnit et) reveuir a la formuie de
Schtmertnacher LK momte constitue ):) théorie de la cou.
naissance de t'histoire
~t. H. tteich .nt~n)/<'K<~.<r~M~<<f'<. < ~t.<<u<-«'M.<
/<fn'~«'<i
seteve tte son côte contre la jM'etentiott()e trouver des )ois
))i~t<)ri<)uesinudo~ues in)x tois naturelles. t) iusiste sur ):<
m'ccssité d'hypothèses )'sycho)o!t)<tuesso~erees moins par
les tivrea que par la vie. sente c:tpah)e tic nous donoer une
tn~Xiptu'itc (écuttde (t'itnprcssious sensorielles.
M. Hernheim~f <«"'w~M'A'<~n~f. critique t'diuvre
m'thodif)U(' de Latnprecht. Tout et) se feHcitaotdu mouve-
ment d'idées ((u'eXe a suscita, it t'o coutesteift nouveauté
t'impurtauce des titetcurs psycho sociaux et la loi des phases
tte to))t<*civitisatiott. ce août des concej~tiousvulgarisées par
tt'hé::e)ianisme et surtout par te positivisme. D'autre part.
M. LHtnpret-htne précise pas asscx ctairemettt tes rapports de
l'individu t't df ta masse, et ce que le ~euie peut devoir .<
('époque. M Latoprccht n'pond que ses ~Dératisations lui
ont été .su~t'rees par t'ctude d'uu eas concret le devetoppe-
'neut d~' la fivitisation attentande. Qnaot aux rapports des
AXU.t!:)M. ':uft;K)''MOX
MttTMtMMMttK, ti~~MAf.H <:H
."a? avec la
<'héros masse, il recomMtt que ces rapports doivent
varier suivant les phases de la civilisation, qu'eu tout cils il y
a lieu de detet'mincr ces rapports, non pas à priori, mait
d'une fa(;ou empirique, par des séries d'analyses particulières
dont on ferait convergertes résultats.
C'est sur la nécessite d'analyses do cette sorte,
propres a
dfmeter expurhnentatement ce qui est social, ce qui est indi-
viduel, ce qui est impersonnel qu'insiste aussi M.Berr dans
le dernier article qu'H consacre au /'<-oM''w<' <~<W<< </«)).<
~'<~M~t<<f/tMfM<t«'.
Comment toutes ces discussions s'~eiaireraient si t on fai-
sait te départ entre « t'fiément ttteorique » et « t'étément his-
torique )'. et, si t'on reconnaissait que ces deux éléments se
metent eu proportions inhales à tous tes étages de lu con-
naissance, c'est ce que ~t. Segond indique dans un bref
artictc de lu même revue consacre aux .M'M < CfWMof~<«'
A<j:f«)«'.Nous avons nous-meme insiste aitteurs sur le ser-
vice que pourrait rendre, en ces matières, la méthodologie
du logicien du hasard ~M<'<<p<M-< <tM<o«-<'~< .«-«'Mce
.socMh'ff~<v.< Co««tof.dans le numéro de ta «<'rt<c~c ««'<«-
~A~~Kf t'~(<fMo~ft'-du t" mai t90!i). Speeiatement consacre
a Cournot, le même uumero contient un article de G. Tarde
sur t'~t'<'«/t'M~
('< <t'rff(<OHM<'<
</«M.s<)MfOtn' <fM/«'xC(W«)Of,
de M. Aupetit sur t'fKMf~'t'<'<)ftMtM«/t«' C')t<tM(~.et de
M. Faut'e sur /.<"f~M ~f <'o<«'M<~ <Mr/'f .~f<</)tf<f/t«'.
C.B.

K. LAAÏPHKCHT.–Moderne GescMchtswissenschttft. –
Freiuurg iu Breisgau, Heyfetder. !(?, 131p.
Hecuei) de conférences <aitesen Amérique idées générâtes
exposées parfois un peu sommairement.Ainsi, dans la pre-
mière conférence. t'antenr montre les principides conceptions
sur t'histoire. depuis les âges héroïque:, des ('popf'esjusqu'aux
ttistorieas attemands Mtodcrnes.tt montreque chaque <'oueep-
tioMcorrespond a une forme de la vie sociate.J~ans ta penséee
de t historien se refléterait le sentiment que iOsoo'h' aurait
de sa propre nature. Uneconférence est consacrée a un histo-
rique rapide de ta civilisation :)t)emande. t) autresit de~gen<"
nttitcs sociologiques sur les cpoqnes de transition, sur lu
dvitisatiott. L'auteur insiste sur t'importauce de premier
ordre que les questions <'co)tontiquesont prise dans t'Atte-
ttS11; !XXKt:M)t:ttt).t)t!i~Ut:.<!)"M~'

ma~ue contemporaine it tnontroun tuouvoueut de ttissocia-


tion sociute a cot~ du tHouvemeot d'association il prétend
que tout chau~ment psychique et soeia! se tait entre (tes eoM-
traires. et. que t'evo)uti"u résulte non pas tant de causes
externes que d'une toi interne propre Mchaque société.
!<.tf

C.It. ttHAt~ – Onestiena&ire ethnographique pour le


Congro. – Hritist) Muséum, London. )t)0<.

VONLUSCMAN.– Anteitumg ftif ethnogra-phtsche Beo-


b&chtunBren und S&mmiunerea in Afrik& und Ooea-
nteN. – ? t'dit.. Heriitt, )!M~,)~ p. iu-S'.

Lf ))tus<'<'dethtt~rapbic dM McriiMvieut d'éditer. };r.tcea


M.von Luschtm. pour ht troisi~'otefuis, U)teiustruction ethno-
~'MphHtue. L'ad)t)int))!<institution qu'est ce musée se pré-
occupe de conserver tes obsen'otiotts scientifiques et les co)-
tcctions y uuuext'es. ~r~ce auxqueties ou pourra édifier unf
ethuo~ruphie et une sociologie compietes. Le Musée df
Loudrex te suit ditns cette voie. Seute, lu scieuco (r.)m;oise
semble se dt-sinteresser du recueil des faits saus iesquets il
u'est pourtutft ui théorie ni histoire possibles. Ue cette ue~i
Keucc, nous sounues tous<'n Frauee ~veuteut et JourdeMtent
respousat)tc.s. Or, ou peut tuesurer aux progrès .tccou)(<ti!!
dans (.'es dt'ruieres .ttnn'es t'ur~euee et t'importauce de t.)
besogne. Qu.tnduusou~e. parexftnpte, .m reuouvettoneMtdes
études qui a suivi ta fondation dttbureitt) d'ett)uo)osieamo)'i-
cHine ou les K'des expéditions ethnographiques !tn:it)'o
tiennes, on n<' sinu-ait trop exit~erer tit responsat~iiitede ceux
qni taisent disparaitre des faits nombreux, intéressants.
capitaux tn~tnes
Le questionnaire de At. ttead et d<' ses <;o))aborateta's
tM. Joyce et ~t. Thomas) ne contient rien de particulièrement
neuf. et est eouftt sous la (orme ordinaire. La pt'iucipatc
tacnuc en est ia m'~ti~enc)' où sont tenues tes questions de
morpttoio~io social, Il est ctair Mtconptet, tes questions de
socioto~fiereligieuse y sont particutièrement abondantes.
Celui de M. vot) Luscitao est surtout tecttuotoKiqueet peut
ctre meute, a ce point de vue. considère comme un modek'
Fn certain nombre de questions, non sentement de celtes
post'es par ):t seicm'e. toais encore de cettes (jue posera ta
t~t.t'.fi-. – Mf!TH<(tMM.<«.fti, <:uf«:f!PTtOK '.BSKftAtK <~S

sociologie y sont indiquées très nnemoat (ex. p. ?. i, t. tom-


tions sociales du tnMstcien; 1).?0. ~<!et 27, mesufesdocapa-
t'HAt.tes ptténomènes de sociologiejuridique et religieuse y
sont plutôt trop brièvement indiqués. Lu manière de recueiitir
une nomenctature de parenté eût pu et du (aire l'objet d'une
instruction du genre de celles mises en tête de plusieurs
t-hapitres; de ntôme celle de recueillir des contes et des
mythes. Lu principale laculle nous sentbte être lu ac~igeoc''
ttu eutteaucestrat.
Les deux auteurs ont adopte ta mOne méthode Us
posent des questions auxquettcs ott est mvité !')donoer dex
réponses. NousMesomutes pas partisims de cette façon d'exci-
(<'r tit ree)n')-c)n', qui suscite des aftirmations hiUives et
inexactes X(~s préférons ia l'orme de simpiei< rubriques
''vfi)tant t'atteution de i'ohservateu)'. Nous pcusous aussi que
if )nch))){!e.datis le travai) de M. v. Lnschau. des questions
-~peciak'tuentofricaines et des ({(testions n)ehnté:;ienMest't
d'outrés exctush'ement potyuésiennes, nuit aux recherches
Mais c'est ce guide qui a suscité daus ses éditions antérieures
''ucore impartaitt's des travaux connnc celui de Krinner sur
'es Santoans. de Merko' sur !<'s Mas:)i )e service rendu peut
< (? parfaitenx'nt mesure. M. M.

XENOPOLtA.i). – Soeiotogiao storia. –A<f)x<f< <<«<<«««


'<t j<o<'«)~t«,vtn, tasc. 4, juittet-aout <t)04.p. 405-4:!o. et
tx,f!)sc.34.p.308-:KH).
L'autour diiïerencie ta sociologie et l'histoire do la manière
suivante :1a sociologie expose les lois de rfpetiïiou des taits
-"x'iuux. tandis que t histoire expose te devetoppemont de
leur série. II y a des faits sociaux qui se répètent identiqne-
)«en[: on peut donc les comparer, hnrc abstraction des dinc-
rences, dégager les ressemblances et ainsi t'on obtient des
lois comparantes a celles qu'établissent les sciences de ia
n'thttc Mais, d'un autre cote. ia suite des faits qui se sont
suecéd)''dans ihistoire ne se répètent pas i)s sont toujours
divers ici on se trouve en présence d'une série unique que
t historien reconstitue, mais sans qu'il soit possible d'énon-
ct'r des lois générâtes suivant tesquettes cette série se
déroute. Un un mot. ia sociologieproprement dite se redui
) ait a ta sociologie statique lit socioionie dynamique serait
t histoire dont t'ohjet serait, non d'expliquer, non de ramener
<t0 ).A\XKESoet'tt,uUjt~t:K.t!'«4H'o!t

le particulier au puerai, mais d'enchaîner des faits toujours


divers dans leur ordre de suecessiou
Cesrem:nt)ues pourraient s'appliquer a la conception que
Comte se faisait de la sociologie dynamique. Si, eu eitet,
comme tu pensait Comte, te devenir historique est uni-
tineaire, s'it est constitue par uue seule et unique série qui1
commence avec l'humanité et se poursuit sans lin, il est évi-
deMt (lue, tout to'tHe detotuparaisou tnauquaMt.ott oc s:m-
rait le t'amftteràdes tois. Ou ae peut que sérier lesev<'uc-
Meuts du passe, mais M. Xm)opo) parah oubtiër que cette
coNceptKmarchaïque appartient désormais à !'htstoire. n tt'y
Il pas uu deve))h' humain.; mais chaque société a sa vie'
propre, son devenir propre et tes sociétés sentbtahteit.ressor'
tissant a un même type, sout aussi comparables dans teur
devenir que d.ms leur structure. Hst-ce qu'on tte cherche pas
les lois du devenir biotogique'' Pourquoi eu serait-it autre-
tneut du devenir soeiat? \f. Xénopo). pour écarter )'objec-
tiou, soutient que seules les sociétés très intérieures présen-
teut des similitudes marquées c'est une assertion qui aurait
besoin d'être prouvée autrement que par quelques considéra-
tious générâtes sur le rûte des grands hommes dans l'histoire
des sociétés supt'rieures. U'aitteurs, 00 ne voit pas comment
il peut y avoir des fois statiques si les sociétés nesc'ressen)-
btent pas. Car enfin les faits qui entrent dans ces lois se
retrouvent aussi dans ta série historique ils sont dans la
durée en même temps que dans J'espace. Les similitudes qui
sonta ta base de ces lois doivent-elles donc être constateesa
un seul et même moment du temps dans une seule et rnOne
soeiett'? Le champ des comparaisons possibles serait sin{:u-
tierement restreint.
Dans son second article, fauteur croit véritierexpertmeuta-
tcment sa thèse eu démontrant que les lois dynamiques énon-
cées par Letourneau. Brunetiére, etc., ne sont pas des lois au
sens propre du mot. it ne nous semble pas que cet examen
critique ajoute grand chose à sa thèse, truand même toutes
les lois dynamiques proposées parles sociologues ne seraient
que des contre vérités, en quoi cela prouverait-itqu'it ne peut
pas y en avoir?
M.t).

nt~JEHSIXDt) m': AXCAHATH.– Concepto de la Sociolo-


gia. – Broeh. in-t~, (!? pages, Harcetonc. Heinrich etC
A<!At.MEt.– COSCËfTtuSt.<t!(t.tt.K
MHTMOtMtLOt.tK, t4t

L'objet que se propose l'auteur est t" de définit' le rap-


port que soutiennent ta sociologie et tes sciences sociates
sj~'iates; de distinguer ta soeiotogie det'histohe et
detaphitosopttiedet'ttistoire. Dentétne que sont dis-
tincts le tout et. tes étéments qui le constituent, de même
l'ëtude des dinét-eutes formes de l'activité sociale
appartien.
dra a des sciences distinctes et autonomes, taudis que la
sociotogie aura pour tâche la synthèse supérieure des t'esu)-
titts obtenus en chacune de ces sciences, en d'autres termes
l'explication unitaire de ta structure et des fonctions de t'or-
~auisme social, ta détermination des lois de sou équilibre et
de son mouvement. On peut donc dire que lu socio)o;;ieest à
)a fois ta directrice des sciences sociales particulières et le
r~uttat de leurs progrès. L'auteur estime que la distine.
tion de lu sociologie et de l'histoire ou de la philosophie de
l'histoire f'st évidente. L'histoire n'a pas ta prétention d'éprou-
ver les principes qu'anirme lu sociologie relativement à l'or.
nanisme sociat. – N'attons pas ptustoin. On voit que les vues
sociologiques de (!. d'A. appartiennent a un stade de ta
science déjà dépasse depuis longtemps.
C.R.

.~DMEOTTt <A.). L'imdnztone sooiologioa. nello studio


del diritto pema.te. – 7<<rMfa <~ /~«'<~o/MtM<f< So<'<o<.
''«?!))«<(', auno V, )904, p. S3 sqq.

~tATTEUCCi<U.). Intenta al rtconosctmento deUa Socto-


Ï06M&corne 8cienza.a.Mtoao!o&. – ~<W V, t904, p. 2 M)
sqq.
MATTRtJCCt(U.) –L'imsegna.mentodeH&soototoet&. –
/M..Vt,OS,p. ~Ssqq.
Xous siguatons ces articles qui sont surtout des écrits de
polémique et de propagande, parce qu'ils témoignent des
t'ttorts qui sont buts en itatie pour é)uc<dcr la notion de
science sociologique et la conception des rapports de la socio~
togie avec les techniques sociales. H semble, a les lire, que'
leurs auteurs ont a lutter contre des préjugés qui, d'une ma-
nière générale, sont sans doute analogues à ceux qui se ma.
ni(estent en France, mais qui ont cependant des caractères
spéciaux que nous n'apercevons pas bieu. M. Andreotti
montre que le droit pénal doit s'appuyer sur ta sociologie cri-
)t:! L'AttttiH -:<)C)<AtM;~()t:. Mut-tN)):.

minette, sans que celle-ci doive cependant t'absorber. M. Ma)


teuci qui devient codirecteur de lu /<<rf.««<~~/n~o ;<~<
ne veut pas qu'on confonde ta sociologieavec ta phitosopirie
du droit entendue au sens traditionnel, et établit h) nécessite
d'un enseignement autonome de lit sociologie.

TONtOLU((!)u<):)')'t:– L'odterno problema scoiotogico


t''i)'cnxt*.t.ibn'riit éditrice tiorentiua. tHOH.p. \v)t-:MS.

C'est une upptieation deia méthode d'apotogetiqueintOtjtU-


n'e en France par M. th'unetiere; on pourrait !:) qualifierl'
d'.tpotogétiqnesociotogitjue. Lamanière de procôderest ton
jours la même. On commence par rappeler :') ta modestie les
sciences de tn nntttt'e puts on met un rdief le Maractorespiri
tu:'tistedt) certaines théories socioto~iques ou morates. D'm't
l'on conclut qu'il y u dans ta vie sociale quelque chose qui
''chappe il t'ixvcstiKatiou proprement scientifique. !i n'y a
phts qu'un pas a (aire pour passer de ta a ta foi.
tt est inutile (te réfuter cette manière d'argumenter JIest
très vrai qu'i) y a aujourd'hui un certain étoignement pour te
nnturatistne simpliste d'autrefois, une teadaucea reconnattre
le rôto morat etttistot'ique de )a re))Kion.tmen)ei)a traiterles
faits de lu vie rctigieuse nvec la deft'rence qui est (tuea tous
les faits naturcts, at(trs (jue ta vieille t~cotcpositiviste teudait
a n'y voir que le produit d'aberrations, explicables histori-
quement, mais dtjuuees de toute base. Mans i'/tMX'vpius
<)))'aitteurs,on voit dans la religion, non un tissu fie fanta!
muRories absurdes, mais un système de représentations qui
expriment, quoique sous une (orn<e inadéquate, quelque
chose du réel. Seulement, dans ce point de vue méthodolo-
gique. il n'entre rien de la mentatite du croyant. La réatitc
qu'exprime la religion fait partie du donné; elle rctévRd''
t'observation.etteest objet de Rciellce.
Il est remarquante que la tentative faite ici mcme pour
expliquer empiriquement les phénomènes retij;ieux tout en
leur taissant teurs caractères spécifiques paratt complète-
ment ignorée de fauteur. Pourtant nos théories sont exami-
nées et discutées dans nombre des ouvrages qu'il cite et sur
tesquets il s'appuie. tt est vrai qne ces informations man-
quent singulièrement de précision et d'exactitude. Aux
pages M et !?, A. Hibot, Jannetf?). Tarde et Duprat sont
classés comme des élèves de Le Pluy. On y rattache, avec
– PtttUXtH'tHR
AXAt.V.OM. TH~fHUHS
t()C)At.K, 'm'OtKAM!'(Ht

plus de raison poot ~t)'e, t'unck-MrcMtaoo. te a~rf auteur


ttc /.« <'ot)~t<ftMH tMjy~w, dircetotn' de t'~f')/<' ~<'<~«)<<!<'j:
MM~<'</)()/<7('C't <'< fQ<«/M~C~«'M <?)
K. D.

SCAKN(OTMtt.tK; Die finale Methode in der Soziaiwisseo-


aohaft ~)'M&f. f. Soe~K'. t90S. p. Ï0t<-3<3. (tnto'Gs~tttc t'ctota-
tion dt' ta tn~tho<tt-'M'otopi~ue ''n ~'fiotn~ic <'ombat ))"ta)))mcnt
S(nmtt))t't'ct !i)to('p;.

hu\ \n'ShY ~t. ItOtBograBacomparatae la sociologia.


– ?<<')<(«<(oM'«t«(f) MMMfttj/t'tt.
v)u. t'ose.5-t). )). M!!)M'O.

t'tMXA ((' Etnotogis e Pateoetnog~raaa. – ~(fM-~a!<«<««(« (/<


t!uc<utu~«t,t\. fat:);. 2. p. t4t-HH. – tMotttf& <tttei'ethnogMphie
n'nHeint }M'i les t'M'mes yraunentprimitivMdeta civittsation fjui
ne j'cmt'ttt ~trc rcU'omHes que )MH')'!W))<'n)o;;)cpn''))!torn]uc'.

t:K?<NA!H)t'')~Axx) OK). – Socioiogia e statittica. – CatMMiu.


.\if.ct)!o<a))MH)t. tWt. )). 3? io-tx.

t:)))APt'HJ f.) La raefton dessere della sooioto~a


HtfOfttttM~tM i.ttc«)/f</«t,)x.fusc.S.tnHt's-tun) <<)0!), p. <M-<4t.
{Kntt'n') put' )A)tne so''io)ngie )~~nt't'!t)c,sjnUtesc des disciptines
socitttcs. Y tint pom'tHnt rentrer la )))or))hnt')gn'sneh))'.)

UUKSAUA(KMXM<T')). La eociotogia. Caractercientiaoo de su


ensenanza !hM'no!i-Ayres,J.MenHtMh'x,<U05,)). 43. in-8. (Hxtr:)i(
'te to M<ttt:(tf<e~tt'))t't't'tfiff!aff(f''M)t<'))n):<M. )90!t. t. ))).)

)t. t'tttLO.SOt'XH-: ftm<))))){S


SOC).\)J;. '.HX~HAt~K~
ntVKttS)-<
)'AKMM))t'RK)«!tM. t'.tt '~XXKY.
H'XMtC'j. t~K. AuttKKTKtCHtXt'

Il. CAHtNi. – Saggio di una ctasstacaztone deUe societa.


– ~<r<« <<M/MM« <<tM<'<o/o~<IX, fuse. K-~ p. 351-387.

Encore une tentative de ctassifieatiou des sociétés hu-


maines. Elle n'est pas de nature à nousconvaincre que le pro-
btetne soit de ceux que le sociologuepeut utilement aborder.
dans l'état actuel de la science. Lactassineation que nous pro-
pose M. Carini ne nous parait pas être ptus précise, plus soli-
dement établie que celles qui ont précède, tu de plus d'utitit~'
pratique. Elle consiste à répartir les sociétés humaines (nous
ue disons rien d'une classification des sociétés animâtes qui
uous est également présentée) en trois ~eures foudameutaux:
)tt ).St;K iiOCMt.Ot.t~rK.
<M<-t')t)&
tcssociptésinfériGm'e* moyennes, supérieures. Les premières
sont subdivisées en deux espèces, les unes qui se réduisent a
des ctassesou Mdes groupes forcement familiaux, les autres
qui sont constituées p:)r ).< tribu. Toutes les outres sont des
Htats. et se distinguent tes unes des autres par le degré do
développement de l'organisation politique. depuis les Sioux
et les TtinMts qui sont mis au ran{; inférieur des sociétés qui
sont des Rtats. jusqu'aux grands Ktats européens. Chacun
des types ainsi constitues est caractérise aussi sous te rapport
intottecttx't et économique quetquefois même la considéra-
tiox des seuls caractères économiques et mentaux sert de base
it des subdivisions.
Nous comprenons mal comment, dans t'état rudimentaire
ou sout fncttre les recherches soeiotogiques. on croit pouvoir
tenter, u'une manière systématique, d'aussi vastes synthèses.
Pour pouvoir ranger toutes les sociétés humaines dans des
cadres détermines et étiquetes, il faudrait les connaître un
peu mieux que nous ne les connaissons. Aussi que d'atnrma-
tions contestables nuus trouvons chemin faisant! On nous dit
que dans les sociétésfamitiates. il n'yapasdemorate;or. nous
ne connaissons pas de société sans morale. On nous parle de
socit'tt's réduites au ctan. inférieures.') tatrihu; tous les clans
que nous connaissons font partie de tribus qui ont d'elles-
metnes an sentiment plus ou moins net, mais qui exislent, etc.
La psychologie, qui est pourtant une science plus avancée que
la sociologie, en est encore à hatbutier quand il s'agit de
classer les personoatitcs. c'est-a dire de les caractériser. Or en.
sociologie, le problème est encore plus complexe, tant a cause
de la complexité des choses que parsuite de notre plus grande
ignorance. Tout ce qu'il est possible de faire, c'est d'esquisser
schematiquement tes linéaments d'une classification possible:
c'est de tracer les contours de quelques cadres généraux que.
soutes, les découvertes ultérieures de la science permettront
de préciser et de compléter progressivement.
E. t).

E. DEMOLIES. – Cta.sstaca.tion aoet&te. ~« itetfMff!toc<ah',


année, tO" et t )' fasc.). – Paris, Bureaux de la science
sociale, !!??;, ~0p.
M. Demotins présente cette année une classification générate
des sociétés, en s inspirant de la méthode par lui déente dans
~X.U~SK: – )'t)U.d!tt)tmE '<*)t:t.U.K, THKOM)):" '.HXHitU.H- t4:i

un précèdent (ascicute de "t.a science sut'iat't'texpost'e


dans )'WfM<v.wrw~t(<\)iWM-)!M~. Voici a'ptettt't'oust <-<<<
tiuHeUe aboutit.

ttesuu)anttesttt)[nt)reus''stnonu~ritpt)ies))ub)it'espe))dat)t
nu demi-siectf! par Le t'tay et par ses disciptes. M. t)emutin<
'))erc))e une ctasstf! cationet)M;toha)tta)atuistoutes tes (ortnes
')<'ta vie sociate:famitte.(ritvait,groupement politique, ter-
titoria). )t cmit.'tune subordination de ces (onctions sociales.
.'<peu près conmtc Cuvier a t.) SMb'))-din.)tit)n des foactioHi.et
~cs organes des ~trfs vivants.
Il )!tss('mb)e)f"<socicté-;en <tenxgroupes tiistit~ut's p:)t- )e
at.tctct'c suiv:H)t on la cotnmuu.utté teud à pt'hner te p:u-ti-
"uliel'
'))!)Hr ,soeiéti:sÎI flll'lIIationCOnllllUlIIlUlaire"
ou te
socictcst) fu)'t)).)tioucot)t)nut)autiure~,ou Il' pin'tit'utit't'
JJaI'til'ulil!I'
tt'ndu s'.ttft'.tttt'hit'dc ta cottunnuank' <s')t;i<'tt's.( fm't)t<tth)n
ttitt'Ht'tttaristc'.
C'-nedinercoce tiendrait.') t.) n!ttt)n'dt)su)))ittjitt'.eta.c-i
tt".s<)ttrc('s.Les soctctt's <ht prooiet' ~t'tntjteSMsunt (ortnces
~m-un sul f.iciiitMnt )(' s''oup<')neut des individus. celles du
'k'uxiente );roup<'sm- un sot exigeant )em'dis'ntiu.t)iot).
Lessoctetesufortn.ttitXtcommuuautiUt'cpeuvutttt'cK'tn'tt'ois
ttU'mt's n'Uessoutstahies quand ettes viventsur ua sotintraos-
''tt'm.thte. ()ui sf pr~te it )'.u') pastund. et aux vastus~ruupH-
))H.'nt<; de fa)ni))<'sou de tribus (steppes asiatiques. dcscrt<
"t "asis aft'icahtt, c))es sont ittstahtcs ))uat(dctks pratiquent
).) chasse,la peeht' nu ta cueittette, ressoun'es ate.ttoit'es. <)ue
'.t'uts )es jeunes seas peuvent utitcment .tUeindr' < (jui
'titninuct'autorit~patt'iarcate'tcs tuundms, t'Msavanes, les
tot'ets de !'A)nen)tU<'du Sud, le centt'e et te sud de l'Afrique;
')tun ettes sont ébmniees. torsqm' ta culture rend )))us<tif<i.
'ite te maintien de ta comni ))mautet[.uni)i.det"utt'0rie)tt,
) Kttropeoccidonhtte et fHeridionatt'.t'Antt'ri'tUt'du Snd
t)e même. tes sociétés il tormatioMparticutariste se sont
")~aaeht':esd'abord dans les fiords Scandinaves t)u ta péctte
'tiere. et t'etroitesse des terresont des t'ahord dissemin'' ta
i'nnitte etameoc t'mdividu à ne compter une sut-soi:Kttes
se sont de mente ébauchées avec t.t-petite eutture de ta ptaine
s.)xonne, le petit c<nnmerce et la petite industrie des potders
tiamands. Cetteformation, transportée dans l'Europe centt'ate
et dans t'Hurope occidentatt! par les invasions des ~onnaHds
et des Danois, y a étf ebrindee par le contact avec tes torma-
tionseommunaut.dn's préexistantes. Kttes'est au contraire
tibrement d6ve)oppee dans la Crande-Hretague et dans ses
)')~K);.tt:t<)–t<ttr.)t-i.)).M~.t'))).!). In
H6 t.'AXXKt!t)(:tm.O'!t~L'K.ti")t-tft!,

colonies. parce que ces pays ofîraieut a Finvasion normande


un terrain tibre ou un terrain d'oit les premiers propriétaires
furent aisément ehassM. Tette serait lit raison de la superioritf
des An~io.Saxons sur tous tes autres peuptesde l'univers: car
la formation particutariste serait appetee. dans la tutte pour
la vie.iUriompherdt'ta formation communautaire.
Maigre t'ahondancc (tes monographie'; consciencieusement
résumées par .\t. Demotins pour appuyer ses constructions
soeioto~i'jues. cette esquissed'une e)assi)ications<*neratenous
parait confirmer pintôt qn'attfnupr tes ~serves fuites ici
rn~nte~tM)«''<'t!'03-t'Ht4iau sujet de la tnethode Nous eprou-
\'on'- de lu d~<ianc~devant ('intrépidité avec taquette rauteur
('xpiique toute ('histoire, voire tneme toute ta préhistoire, et
les-h'~ende': wate' et tn dissentioittfondes races, et le carat'.
tered''s)'<'iii.fion'd''sphitos<)phies!p:<r exempte la culture
des arht-es :U)r.)it orienteia phiiosojthic grecque dans le seni:
des recherches sur les forces génératrices de la nature). L'au-
teur utilise tes ntooo~raphies. suivant le pian indique dans la
'<Méthode de ta science sociale", en rapprochant un fait d'un
autre pr"ced<'dangereux (lui permet les inductions hûtivcset
fausses. M. Demotius ne nous sembie pas craindre suffisam-
ment ces ri':<(uesd erD'urs.
Considérée en ette-mOne, cette cinssitication nous parait
repose)'sur une distinction un peu factice Les formations
cotnmunautairest't tes formations particutaristes ne s'opposent
pas avec la netteté que fauteur admet Partout il y a un cer-
tain communisme et un incertain individualisme. L'individu
peut être indépendant a t'e~ard de ta famiiie. dépendant a
i'eptrd de t'Htat. ou de t'K~t'se. ou de la eorporatiot). Lu
fameuse Hberte (les At'j;)o-Saxons. tant adtniree par nos libé-
raux. pourrait i'ien n'être que i indépendancede l'individu a
i'e~ard de i'Htat. compensée par une dépendance étroite il
l'égard des traditions im'aic-, des pouvoirs communaux, de
l'aristocratie. det'E~tise nationaie. des corporations. etc.
Hnfont cas. it nous parait exorbitant de mettre d'un côté ta
race angio-saxonne. de t'autrc le reste de t'itumanih'.
Uans i état actuel de !a science sociate. une classification
~nérateest une entreprise prtitnaturee. Xien ne prouve que
tes diverses fonctious sociaiesse subordonnent dans un ordre
qui permette une classification d'ensembie. Il se peutque des
types famitiaux dittercnts correspondent à des mitieux géo-
graphiques. a des ressources économiques ou a des (ormes
AXtU'SKt. – Dttt.OS&t'ttH; ~OO.U.B, TM~aBiE!!'iHXHH.tt.ES n?

pouttques tdenUques, et tuversemeut. M surtout cett une


hypothèse bien peu démontrée que cette tt'uue subordination
de toute la vie suciute aux ressources uatut'eUeset a la fie
''conomique.
I) faut d'abord étudier Mpart les genres sociaux (antiHe,
Htats, etc. Quandce travitit, quin'est que commeuce, sera fait,
alors seuh'ment oit pourra trouver uue etassiHcatioHgeuerate
des societ6s. si elle est possible.
R. H.

Soci&tegicaJ Papers published for the Sociotogieat Society.


– London, Macmittan and C°,)90S, xvtu-292p. in-8".

Ce volume témoigne de l'activité de ta Soc!~ Mc«)<t«',


récemment fondée à Londres, pendant sa première session,
~)t )904. La plupart des articles qu'il contient ont été lus dans
les assemblées générâtes de la société; ils sont suivis d'un
sommaire des discussions et du texte des communications
écrites que les thèses présentées ont provoquées. Nous voyous
'tans la fondation de ta nouvelle Société un symptôme des
))roj;res de l'esprit sociologique en Angleterre, avec d'autant
))tus de plaisir que les 'dées que nous détendons dans t'.ttotn'
ont longuement retenu l'attention de ses membres. On trou-
vera dans ce volume les statuts de ta Société et un discours
'!e son président, M. James Bryce, sur te but qu'ette se pro-
pose (p. XUt sqq.)
\oua mentionnerons seulement les mémoires du secrétaire,
.\f. Branford, ~)<r<'o~<M<' <'<<'<««~f(/«mofwcw~tc (p. 1 sqq;
'te M. Mann, X)« c~' <~«M«? ft<~e «~t'<m/f<'« .tH~c~'e
)). t(!t sqq<; de M. F. Gatton. ~'Mf/<'MtM, ils </f/««'/«M..<co~<'
'tt<<<«MM (« Eugenics is tt)c science whictt deats with att
inuuences that improve the inborn qualities of a race: atso
with those that develop them to thé utmost advantage M)
p. sqq); de M. P. Ceddes, Ctr~ «« ~pp~'c</Mr;o/o~j/
p. t03 sqq).
Dans une des séances, la Société a discuté Sfu' <M<v~<.
f")HSfH~'<*la sociologie, {M«'tfHtfX!!0t't«<t'i! ft <M~MO~~tf
p. )')7 sqq.) Les thèses soumises à la discussion étaient pré.
st'ntées dans un résumé d'un article de MM. Durkheim et
Faucounctfin ~'r~'p/tt/Mo~t~Mc, mai 1903; et dans uu court
résumé de M. Branford. L'article de MM. Durhhein) et Fau-
':<)tntet,dont une traduction est donnée en appendice, a été
t~ ).'A'<'<)!t:<<'(:K').<M:tt.t('H.)fMt-tM'

anatysf danst'.t/ttx~tt.VH. H'04.p.)!t4':ony établit


conum'ot ta socioto~ic pttitosophiqne des précurseurs et par-
ticu<!erpn)ent de Cmnte n'est pos um' science distinct'' des
scipm'es sociales, destinée Ii garder son caractère phitoso
ptuque. mais lui principe fécondant qui doit les renonveter;
en (ait les sciences dites « sociales deviennent spontanément
socioto~iqnes <'t prennent peu à peu conscience de leur soti-
darite ):< swiotn~teestle systptne des sciences sactotogiques.
t~)it)''ur.s M. Dm-)<)tH)tn. cumme i) Fittdiqut' dans une courtf
r<)))i')ue p. 3u7i. n'entend pas nier lit p~ssibititc et la néces-
site d'une .S')''<o~w//<'~/<MtT«/< con)pat'ab)e i't iit bio)«!{[e~ene-
t'itif il se rfset'n.' d'en detet'ntiner uttcrieut'ement la nnture.
Ataiitcette iwetoto~ie Réuérat)*.venant coot'd'tttner les t~snt-
tats des sciences sociotogiques, n'aura nuttement le caractère
des speeutations très indéterminées auxquettes s'appHque
ot-dinairentent aujourd'hui le mot soooio~ie.
C'est il ta définition de cette sueioto~ie ~"ueraJe ou « pure
'entendue (t'aitteurs dans ut) sens uu peu ditlerent, semble-t-
il, que M. Branfurd consacre sun intéressant ntL'tnoire il
pin'aitd'uiUeurs adhérer pour le reste aux condus'ons de
M. Om'kiteim. La tache la plus pressante qui inconbe au
sot'iuto~ue. c'est ta systentatisation des muttiptes sciences
t-ocitdo~iqucsspéciales: il faut qu'elles prennent conscience
de ieur unité pour coopérer etncacement et pour qu'on puisse
tirer d'elles des principes d'action sociale; autrement dit, il
faut déterminer les rotations des diverses parties de la con-
naissance sociotos'quo au tout, et celles de )a théorie et de )a
pratique. De quettes ressources disposons-nous pour cons-
truire h) carte du domaine sociotogique ? En dehors de
celles que fournissent les sciences sociotoj;iquesspéciales, ce
sont en première ligne les données utitisahtes '< pour le pro
)<)6)ncancrât de ta ctassincatiou de tout rensembte des
sciences et des arts Le problème de la classification des
sciences chango d'aspect en passant de la logique a la socio.
logie il doit être traité historiquement. Et la sociologie ne
s'occupe pas seulement des origines mais aussi des Kidéals
assurf lit liaison de ta pratique et de la théorie. Hu remplis-
saut la fonction de contnne que lui assignait justement
Comte, en systématisant ta totatitc de l'expérience humaine,
la sociologie fournit un fondement à un art social rationne).
« Si l'on prend le mot occupation, non dans son sens écono-
mique, mais pour si~niner toute forme quelconque de t'eMort
\\A).Ï<H<. – t'tm.tX«)'H)E -«M:tA).K, fH~Ktfs .)j)tA).t!< (~

humain, passe, présent et (utur, la (ormute lit plus geuerate


(tu probi~ne de lit sociologie pure est lit suivante décrire,
''xpiiquer et prévoir i'evoiutiou des occupations ttumaiacs
A ta suite du résumé des discussions ondes, quoique com-
municatious écrites provoquues par tes articles sont insérées
h-s ptus itaportautes sont celles de MM.Bernes. iL Hrozier.
t'ouittw. K(t<-a!evHkt. L. Steio, SteiMmetx,Winiftf-hi.
Xous n'avons pas parte d'une cotn)nunic.ttiou de M. \Ves.
t''rnt!))'c)<sur lit t'fM~wKf/f /i'«tM<- </«<«/« f'<'f<«;<MMp«-
"«'f, tjui est anatysfe ptus tuin. p. ).

<!t\HH i)E LUS )t)OS T'.). Fitoaoa& ysoototoeta. –


H)u'Cf)oHe.Hpi)t)'ich.t'Mt. )votumeiH-td", i85p.

Cu petit volume est une coitection d'essais et d'artictesdunt.


nous retieodroos h; premier eu misou de i'hnportauce du
probtetoe que ) uuteur y pose et y traite sommairement. Cet
essai a pour titre Lit .s<-«'M<'<' <wtw<'/')«~MH .sMw~ (jinet'
~'hercttesi entre le savant de ~ettie et ia )nMss''il n'y a pas
d'autres liens <((teh's lois j;cuét-a)esde l'esprit hutHsia. tt
(ait Mlit question une réponse ne~ttive et est conduit par ta
examiner les rapports (h' ta science et (te ):) conseienco
sociate. i) passe e)) revue diverses thèses (Schaente. Tarde.
Xovicow, Spencer, Groppaii, Ardisu, ctc~ et il conclut M
t'existencc de deux courants d'idées et d'exp~rieuces. t'un,
.(sceudant, ai)ant de )a foule au savant createm'. t'autre. des-
''endant, et par lequel ta scienc'*se rcpaud dans lit ntasse. Le
t'tus souvent, )'on tm tient compte tlue du courant descen-
dant; tuais comment tes vérités scientifiques se rcpandh'ent-
elles si facilement :') certains âges, si t'activitc de l'esprit
<;oi)ccti(n'était pas soiiifitee dans ie metnc sens que celle de
t hommede ~uie'
La sociologie doit. d<tu<'tenir )e plus f~rand cotnptt; de la
''oiiaboratio)) iatente entre ta masse et te savant. Hi)e peut
des maintenant distinguer deux (ormes de cette cotiaboration,
t'unu iMtentionnc)tc, r:mtre invo!ontair'' et spontanée. 1)ans
te premier cas, des personnes étrauRères a ta science, a ses
pn'occupatious et <n6!ne a ses méthodes prêtent au savant
leur concours pour la recherche des matériaux et adaptent
p''u a peu leurs incHnations a cette recherche; dans t'autre
cas. l'esprit social recueille, sans aucune préoccupation pro-
prementscientifique, tes faits, ies expériencesqui stratifiés et
)? t.'AXXtSt: <'X't-tM5
st't:K)Lu<it~t;K.

consolides forment lu première assise sur taquette la science


peut s'édifier. Le programme complet d'une étude socioto.
gique de la science comprendrait t" l'étude de sa genèse au
sein de ta cunnuisaaaee j;eneratc et comme partie de cette-ei
celle de son etaboration dinerentiette par ta coopération
simultanée ou successive des spécialistes; H"celle des reae
tiens mutuettes de la science et des autres (auteurs de la vie.
< )L

nt\'HMA tC.; – Détermintsmo aoolotogtoo. Sa~gio critieo


d'un programma di sociologia scientinca. – Rome, Lœs-
cher,) vot.itt-8", p. !)U.

L'objet de toute science, selon M. R est, par un aspect,


soumis, et. par un autre, soustrait aux lois uaturettcs. Eu
sociologie. ce qui est détermine, ce n'est pas le contenu.
mais la forme de !a vie collective. Les sociotosuesqui veu-
lent prévoir t'avenir des sociétés entreprennent une muvre
irn'aHsabie. Mais on peut découvrir, daus la structure et le
fonctioHxcmeut(tes organismes sociaux, certaines regutari-
tés des normes s'imposent à tous tes individus d'une même
société, règlent têt))' vie économique, teur tangage, leurs
actions; des sanctions, qui repriment toute infraction u ces
lois, en soutigm'nt te caractère ri~out'cux. Sans doute, ces
lois sont parfois vioteM mais les lois de ta nature physique
sont-elles toujours observées? A mesure qu'on passe, dans lit
série des sciences, des ptx'uomenes relativement simples aux
pheMomeuesplus compliqués, les tuaith's de la nécessitene
forment-ettes pas un réseau ptus tache ? it faut restaurer la
« vieille notion » de nécessite moratc c'est elle qui devient.,
dans le tan~a~ede fauteur, le n determinismesociotogique u.
– t) semble bien que cette restauratiox ne réussisse qu'A
<')'<*(?)'de
regrettantes équivoques )'. L.

COSE~TfX!fi'~A\o~ – La Sociologie génétique, Étude


sur la. pensée et la vie sociale préhistoriques
Paris, Atcau, in ~°.

Apres avoir proclame le caractère positif que doivent pré-


senter les recherches sociologiques, M. C dectare que son
but est de donner une vue d ensemble des résultats de ta
sociologie génétique et il entend par lit la science des ori-
tXAt.t'-K-t. –(')Ht.(~OPMt)!S'K:tA(.t!,T))K<'t)!t!<)"<KH\).t!< t5)

,ines de ta sociétéhumaine et.detous les ptténomëues qui s'y


rattachent. H étudie successivementtes diverses sources d'io-
tormation dont elle dispose l'observation des sociétés ani-
tnates, des sauvages modernes, ta patethuotogie, et le folk
lure: puis il resnme eu autant de chapitres tes résultats qui
lui paraissent acquis sur la famille primitive. lit socjctt' pri
tnitive, ««)' foraine de la propriété, des idées animistes. des
t'ouccptiuns thytitoto~ittues. do hmga~eet de fecritut')*. de t:)
retijïion, de )a murate. du dt'oit.de tor~auisatit))) potitique et
'tes classes suciates, de !*M)'t.dueon)mercc et de l'industrie.
<"est lù un vaste pro~rantnte. L'auteur uo peut t;ue t'esu
tttfrft discuterd une façon très rapide les théories qu'it cite
''st ainsi qu'en vingt pages il anidyse et discute les t)'av!U)x
'ie Sumoer Maine, de Mot'sau et de Engets. de Mac-Lenan.etc..
sur tafamitte. A la iin de chaque chapitre i! a soin toutefois
't indiquer une bibliographie très comptete de ta question
ju'ii vient d'ftndier.

XO\M:0\ <J.! – La. Justice et l'Expansion de la, Vie


Essai sur le bonheur des sociétés humaines. Paris,
t-'eUxAtcan. )'S. p. ;<?. in.~

))ans la première partie de cet onvt'a){C, intitulée « 'J'heories


tu présent H,fauteur montreque toute injustice entrahte une
limitation de ta vie, un amoindrissement de lit puissance
vitah', même pour celui qui eu est fauteur, et que, au con-
'tairp, tout ce qui contribue u ta justice concourt par ta
tn~meà t expansionde ta vie. c'est-à-dire au honhenr gem'-
t.d. La question sociate est donc insotuhte. d'après M. X..
on l'attaque uniquement par sou cote économique: on doit
aborderpur son cote politique; ta cause fondamentatc de ta
'oiset'e économique, c'est que chaque hûmtne nf produit pa&
tentée qu'itesteanabtede produire et que, d'autre part, ta
)dns grande partie de notre globen'est pas exploitée or cela
ient de t'inst'cnritt' et de l'injustice a t'interieur des nations
<'tdans les rapports (les nations entre elles.
La deuxième partie, intitulée Tttcwit's du Passe re-
hcrctK' les causes qui empêchent t ctahtissementdf la jus-
tice sociale. Ces causes, que fauteur passe en revue, consis-
tent uniquement dans des conceptions aussi répandues
.tuerronees sur le veritabte intérêt des hommes et des
nations: c'est t'crreut' qui produit )e malheur, t'nc des ptus
t. ).XKK.~(:)tt).tttit<H.t)')

~t'avps est t'(.'))<'quit'onsist~it admet trt'tuunut du da'wi


nistup socifd. (jm' lit vioiMX'cest )'w}{;it)edf t'Htat. et que lit
HUerroMt la ~'nditiut) du pn~n's ~tatz<*uhotct, UmupuwtCï.
Lcstt't' \Va<d <'))<'repose sur ptusjeurs confttsinn.~d'idcps.et
eu pittticutit'r sur )a cot)fu~i«))(tt's )uttt's biutogiqm's et des
tuth's soci:))t's: Hes! vr:(i que )a tuHc est lit ('ot)tmiou du
)))'<~)'t's,tx.tis d.ttts Il' r~nt' t;oci:)<t't!e u atlectf )Ms (:(tbt'm~
ft'')<tnut'n'<t')k'as<'sprt)c<'dt's))in'ta'ui!<'t'
f.atn)is)<')t))'})iu'tit'.tntttut'<')Uj'~iH)is!)tit<n(tt')'))utni<-
)<))'it)diqut't))tpr(~ri(n))npd'i)('timtpout)\'(ah)iss)')nc))t de
):tjtt<.tiH'.Cfj)n't)~)!nt)tm*itttpti<)m' )af''d''t':)ti(mdc')'!)nd('s
tt!)tn)))')':t<its-t't)isd'AttK't'iuu('.At)j.t't('tn'. t-'r.tnw. ;\i)<
n).)!ftt)'. )t!t)it'utricf)t'-H()))t{rif. Httssk'. Ait)-.) ct'sst'ntit
t':tn!)tT)nt'i)ttern!)t)ou!)tc !e tUttiUmstUfft t:t paixat'tMt'
di.)):)t't)i():)it't)t:)t'sdtM)iHK'S!.t't':tiett(sup))rim<'t'i!:t« produc-
tion d''cuptc)'.)it p.H' -uitudt' la f!)ci)itt'du conom'rcpt'tdcs
t'.)p)«jt'ts inh-)-tt<'))!H)x: ton', k's ))('<)))))<poun'ait'ntt't'cc
\'uiti'inst)m't)t'f).<:fU(;Mct-itti')t)('stdt'sm!tit)tt')mutpus
sibh'.('t!.<'r't))st'):<it':i)usdiri~('!mt'!('ti)n't)t))))Ct)XC'')!)i-
)'<
La ttt)'tt)u(tt'dt'den)<)ftst)i)tiottde t'.mtcm' 'st pt'fsque tt'u-
jo)n'spmt-t))Ct)tdiit)fcti<)m'. A A

JA<:ut:Y h'')'ACf.. Etudes sur la sélection chez


l'homme. fdit. A)<'an.)'«):). jt.ti~t. in s
faris. )-'<-)ix

).:t s<')('<'t)on.qui ctt'vc <:ct')!n<tsiodividus ittt-dessus do


tti«':)))t'<))))tnu".produit )M))')<'< tt)t'')m'(-)n'c''sittdh'idum't
tt'ur postt')itc les midadics ttcrn'uses. tt's ph)t'))opat))ifs. )('
i-t)k')d<L'.ft)H):)h'))K'ttt)!t'<t'')-ttitt'et)nxti)n-tiH))dch<)))Cf.<)e
i'itotocnsitt' hmnaim' surnissent dt'- individus. d<f!<mit)' et
d' t'iK'f'sqtfi)'i)rvip))))(')ttau p(n)v"ir. ta m'tn'ssc. a i'intt')-
tincoect't au taipot une ffix :t)'rh''s. i)~s«t)t voues, eux ou
tt')H'pt).st<'r)tt'))i)~)tt't't:))adt'm')'('s('en('<' Hn'yitdtUtf
pas m) jtru~rùsdf t'innuauth'. puisquf tps {M<))iH('" des puis
.auts. dt* richf~. d''s c))f')'Ki~uf~,des infptti~'uts. 'ctcignt'ttt
)apid<')nfot:)'f'i)t )adt'st't'ndifn<;cdt's paysans. desbout'f<'is
ttt'cfssitcux. des ))<)m())''set des petits 'tui sm'vhra dans
)'fttH))anitt;futur)'.
Pour JHusU') s:) On'Sf. fauteur t-tudicdaustaptetuit'rc
partie df sut) tivrf) action produit sur tx'fnux' par t'cxcr-
<ic<'d))po))voir.t.f".fa)))i))<'s:ntj)u)tv<)irt)t)t)Ut('t<'))d!mt;c
– t')Ht.[')))K SOM.U.K,
AX.U.MKS. TminUtK."
tDi~KAf.t! t!i3
.'(s'unit'outre eKcs; comme clics se trouveotd'aiHcurs dans
des couditious favorabtes pour observer uue parf:nte itys'~Mc
puyaiqne et morate. ou doit admettre que h) de~em'resecuce
qui les frappe toutes est bieu <<*resuttat de teur situation
suciutc. Ptus de ~Oupa~es suut consacrées à l'élude utedicate
et psychique df ta fautitte d'Auguste. Cette étude est fuite
<)'m)efaçon intcressHtttep) pt'édse: chaque asMt'tiuMest fou-
dce sm-dt's textes (tes ucriv.)insde )'<))o<)ue.Tacite, S~toue.
tMonHitssitts. St'm'<)ue.Vetieiusl'ato'fntus, etc., que fauteur
:<cooscieut'ieusooen) cdUques: elle pt'eseutp m~me un rect
intérêt tustoriqup. H))t'n)m)tt'<'('o)nn))'ut.d!U)seeHHfittuiHe.
tes tires \(mt s':)jïgr:)\antd'*);<<'r<'tiouet) ~ot'rfttitHt. depu<s
Auguste ju);qu' Xcrou )')usd<' ««' pit~t-ssont ctmsix'rceh
a t'))''t'c<tiff dutts !ps (th'erscs fatnittcs sotn'critincs df t'Hu
ropc du < au xtx~sit'cte: tes )(pt'son(t:tK''st't!"tt ici tnit'ux
t'onnus. tpsrecttprcttes fmt t't'' muins)itt)0)'icuses Tuutt's ces
fittttiUcspn'sentcnt de ~mves imontfttics<!f)M)t)tiqut's 'jt)i fut))
s!t(:~ra\'i)t)t. ft cHes .s't''tci~t)p)tt
vitt*.
La deuxième partie )))0t)tr'' <tue )(' ~t'xit'. )(' ta)e))t sous
toutes ses formes, sont inscparabtcs. siuo)) c)n'xtf'n)~n<t'indi- j-
vidu. du moins dans sa descendance, df*quctque anotn:t)it'
cercbrafp et psychique, qui m' tarde pMs:'< pt'fMtttirt' );)dt'
m'retecnce. t.) stt'riHtc et h)mort. La preuve do t'ette t'm')')a-
tinn, <("'t que tes t'imses socifdcs dont dépend t.) fréquence
des honune'- superit'urs dans toutes tes branches de t activité
humaine, sont tes montes dont dépend la fréquence des
crimes, de ):t fo)k'. <ttt suicide. <<ftoutes tes formes de
névroses, t'ardesstatistiqtx' diverses ft intéressantes. ) au-
teur chercttc don<'a cta)))ir. d une par), que toute variation
dans lu densité de )a poputath'u et s.) coucentration daus tes
vittes produit des variations t-~rrespondantcs dans ta fre
quox'cdes <)<.()<*fotic. d<'suicide,ctt' et. d antre part. que
les tneines vat-iatious de ces deux conditious de lit popuiatiuli
ftoutt's choses fgah"- d'aitteurs. et si t'on cousidere en parti-
''uHer tics riions de même cotnposition eUmique innnent
datti; )e n:en)e seus sur III [rfquenee des personua~e~
re<Ha)'<)u:!M)esC <*st que)<<deusitt' df ta po;)n)a)ion et sur-
tout ta vie (les grandes viHt's. <'n t'outptiqnant tes retations
soc)a)ps. reudent ta viecerehrith' ptus intense. )) faut ajouter
que h) popntatiot) de- viHes s'.x-t'roissant constinnnteut an
dct.ritnent des catnpa~ttes. ce sont les individus t"s ptus
acttfs. les plus cotrcprettants. ft's p)us i)tte))i~cnts qui y sont
m1 t.tXXKt!Ctt)).<M:H~;Ë.t9M.t'M.
attires, et viennent y chercher une vie plus intense et des
inquiétudes de toutes sortes; it en résulte que nous voyons
tes capacités, les talents, tenergie. tnais aussi les maladies
nerveuses et la degeuerescence se produire danf tes villes,
tandis que tescampasnes. privées de lit partie ta mieux douée
de leur poputatiou, n'ont comme apanage que l'ignorance. )a
stupidité et )a Letise. A.

STt-:t\ L. –De t'fmtorttë. – Hxn'uitde lit ~t-. tttf. '<<-


<ww~ PHt-is.'iiix'd et Briere, )!'u4. M p.
Petite ttissertittion uu !'<)uteur moatre )a nécessite et ruti-
)i)e d'ttMe autorité, t'ar .mtorite, il entend la subordination
des individus à uu pouvoir matet'tet ou. <HO<'it). Prise (tans ce
seus ~etiera). titutoritc se confond avec )'ordresot'i.)i-
t)esct'iption rapide des principales formes de t autorite la
première serait tondce sur ta crainte ta deuxième sur la foi
sentimentate des hommes en ta supt'riorit'' d'un chef ou d'un
corps: lis troisicme serait t'aeceptatiox n'nechie duucauto-
ritf Ut'cessairf aux individus et :') la société pin' exempte
l'id~iHde la Revotution française
<Jue)que forme qu'elle revête, l'autorité funde U)t ordre
'-ociat stabte. ~ous lui sommes redcvabtcs de tous les bien-
faits que la société nous assure. )!. t)

MATTRUCCt (t t.o Qaesttont soctotogiche. – t'isa,


Knrieo Spoerri. )!)'?, p. ~!0 in-8".

Cet.ouvrage est un recueit ue dissertations tresgetterah'sde


phi)osophie sociate. XousnousbornoMsà mentionnerles ques
tions qui y sont traitées f'Hes sont au nombre de quatre
i~ Le progrès consiste-t-jt dans un équilibre croissant ou dans
un contraste ~dinereucii<tion)de plus eu plus aceusK? Les
<'<f et les ~«'f«.«dans l'histoire de l'univers. 3" L'instinct de
sociabilité humaine a la basede la théorie del'cvotution. Cet
instinct serait prt'humau*. 4 Ontienqoipxistefntret'homme.
ta nature et ):; civitisatio)).

L. STH)X Der soziale OptimiNmus – <:ostenoNe,


tena. t~O! vn- p.
Dans ce nouveau recueil d'artictes, ~t. Stein reprend
pour les devefopper et les préciser les idées que nous savons
AXAt.t-K! – t'ttft.U.SCPXH! ~OCtALK, Tm!uMtt:!< t.KKtittAt.t~ <:):*

t'uptus d'une fois l'occasion de résumer ici mente tt 6teud


son opUnustMesocial dans deux sens (tu c&t~des consc-
(tuenees pratiques, en nous moNtraut jusqu'où pnurt'ait ntter
un '<sociMiismejuridique M(qui eorresjMadrait A peu près :')
MoU'er('forn)isu<f/. et du cûte des pr!ucipes th~orittues, eu
nxmtrMm eotntneut lit nouvelle euet'KeUque (Mach, Ustwatd)
sottbtphn'tter Dxnntnt'ttmetttfSftjotedaMs le moufentent
itK'essant CM.

'.t'W't.UWtCX. – OruadriM d. Sociologie. )h A«<). ie-n.


))ani:.

);).):ttH);)tUt'Ot).OS.-Soziotogie. – k-ui). Fi~het-.t':<.)))..ti.'n


.V~<M'S~M<.}
'.)<")')'A).) [A. ElementidiSociotogia.–fienottt, tibro-io
modcrnt). <t'05, voh in-t2. p. \v-383. (~ottvc)k' MiUoo (~) )ht'<-
ici. <. t.jj. <44.)
f)t)(t).t-i,c
S~).\H. (ADttux \Y'.}. – Thé subjeot-matter ofsooiotogy T/
.)M)<M<n"<
JoMf<t<f/ if04. vot. x, t'use. 3. j).Mt-
~).<'c<o<u'/y.nuY.
);LH\UtH) ;CH.u«.);sA.. ïasociety apsychioat uttity? – T/'t-
.)M<t')'<MM
~t)MtM')'tOfM/ murs H)05,vo). x,fasf:. S.j). 66f<-G'!t.
1.

))\YKS (KMw.ott)C.my). – Sociotogioat construotion tines. –


'f/<e~Mt<'<'tcM)tJ«Mt«f</o/')!nc<tnM)<905.vo). x).i'MSt'i. )'()')-
7ti'i.

<.)tHK)''(< Mfi. – tatroduotioa to sodotogy. – ï'Ac-t~'fftfM


~tt)'<)<!<(t/'ifoc«)/<);vo). <. fnsc. t. )'. 53t-4:t fasc. !}.)). 6!<4-00:):
t'.)s' ri. p. ~CO-~86.fSuitt' (tes artic)M ))fe<'<)ent)ne<)tsignâtes.)

< 'HL (t'Mft.ff.<f.). – Metaphysica! Etomentaof Sociology.


J7<f.tm<MH~Mt'<t<t/f)~«)t)~(M/ yotx. t'a'.c. 3. p. :i54-Mt f'asf-.4.
t.. Mt-t).
) "K.<KS t KKf<tx.<xtt'. – Thé présent probtems of soeiat struc-
tures. – t7)t' ~t<MC)-<c«H
JuM<))a/f/' <'octe~ oxn's tW!i. vol. x,
).('. !iti')-!i!<«.

~.U<U (t.KsTHxt. Evolution of sociat structures Mf


.ttMet'teaKJ<tM)'))'<o<-M"M' nou's t905. vot. x. fas' :).)). SM-COO.

t'"S\)).\ (A.). Soeiotogia oomtemporanea. – ttarceiona.


Oanuc) Sotet'. jt. fMt in-fa. (Mecoeittt'ar<i''<('s.;

s' )).\Lt.MAYt;H.–Vererbung und Austese im Ijebenstaui der


Voeiker. tcna. t isthet.
)M t/.tSSHK '.Ut.M.t'tit~'f. )'JtH-)'JM

)'<:tU.U ,J. LiadiyidMO nel snoi rapporti sociaU. )


ri))o,t'.ti<M)'tt.
HAVA i\)' ). La otassiBcatioao deUe soienze e to dtsctptiae
sooMe.-Hu)t)!(,HrtH!ttt))nL"h'*)'
).t<ASS)':)t<K()t nHn -DMpriaoipesooiologiquedesnationa-
Mt6s. f<r)<<x.'h'<"<)/ j))m)'w'!i.)t.H?-t<i''

)U-)'Y':))')).<));)')-:SCX"t)'KS

-–t/<t')/~t<<~r«M/'M<'tt<«~<
)'dfMM.))u~(tt:m.)h.cm'tC..i.).):

HtHt~t'~Tn. – La logique des sentiments. Paris. )'.


.\)ca)(.)H~.p.x-)it)~.
M. Hibotest un des psYKhtUu~ues qui ont )'' plus vif senU-
tnettt des tu)))i'resquet'<'tude des faits sociauxpeutappurter
illa psychoto~x'. ttt'~ttn's i))tMn'ss:n)tdesuhn; )ti dKt'etopttf-
tt(ent<tfs.) ))p))S)-t's)n-t' pointutravers ses ouvraHës succes-
sifs :) tnesuft' (jt)).'t)t's(om;tiu))sUh't)t:dc}iittfet')cut'C!i))
pMssf
itux p)ns cIfVt'cs.ii s<*t)tfu ttt'cessitude taire uut; plus ~df
ptitce imxt:t)nsidf)'Mtio)tss<)cio)o~i(}ttes. Cette tcndauce était
dfJHtrcs ntit)'t)U''etians si) /<t/t'/<f~/< f/<A'c«/<w'~<f;.Aujour-
(t'hui. i.) fp)Hstiuuqu'il truite est. de sou aveu. proprement
sucifttt~i'jm* <' Cftravait, dit-i) diots sa prufaec )p. x;, tritit''
ftoe <ju<'stiot)d<;psychoto{!'<! i')div!duet)e en .tppitrcnce, mais
tout:n)t:t))t collective. pu!sqt)e)cs~roupes hmtt.uus se fHtment
ft se tttahttiemtettt par h' conttMuniUth'de croyimces. d'opi-
itiens, de pn'ju~s. et que c'est t.) (o~ique des scntitneots qui
sot ù tes cD'er <))t}')
tes défendre. Kt c'est pourquoi ttous ue
pouvitMtstitisserpitssf'r cet important nm'ra~esaosappetet'
surhti )'!))tentionde)t')s lecteurs.
L'' probientt'qui yest<'tttdieest!ttemesispticii<)ett)ent scciu-
)))K")U'*que aous avuos eu deju t'of:c:)siunde )':d)ordpt'ici
tnen)' O.nts ttotre A'ts-~«!«'~«)'Mf.<. ~-wf'.<p«<M<f! </<'<<(-
/ft'«<K nous nous sommes attache il (aire voir que. sou': )a
)n!f!"cs<'iti))titi<)uc.ratiouue))t!, il Mtest nue, plus cofttph'xe
et ptusconfusc. d'ott t:< premierederive,que )n notioodeclasse.
))ar exemple, n'avait pas toujours désigne des groupes d êtres
tn''tttodi((ueme))tctasses d'après leurs caractères iutriust'nues.
tnais s't'tait (ernMea t'nccasiot) (t'assembtMses<tisparates que
~).tst! –t'<\):t)<)t.ot!)K))K'.t!)t"L't'Ks j;,T

des seitthnents obscurs avaient déterminés. et nondes cousi-


dét'atioasottjectives Or c'est lit même idée qui a été te point
(le départ de ta nouvettc étade de M. Hihot. La )o{{iqu':des
sentiments. c'est cette autre torque, que le savant ignore, et
qui pourtant a joué et joue toujours m) rote considérabledans
ht vie. Cette rencontre d'observateurs qui, tout oit suivant des
voies trésdiuérentes, viennent se heurter a ta même question,
tm'ritc croyons-nous ()'6tre remarqufe c'est la meilleure
)') cuvede ):( rcittitc et de l'importance du prxhX'ute
'l'out Uitturettetneut, M. Hibuttmitc sou sujet par sou aspect
psychotonique. Avec sa p~m'tration ordinaire, il décompose le
tOt'canistnc psychiquequtrend possibtes ces t'aisounetneuts.<«i
'/fRfr'\donKtps sentiments, desétats én)0ti!s forment ta tramee
)<'ft)(. Kt i) n'est pas douteux, en etïct, que cette togique spé-
ciide .t un caractère essentiellement etnotioune) ce qui
('xp)iqne le titre adopte par l'auteur. Maiss'it est bieuévident
que cette tonique sentimentale ne serait pas possibte au cas
'm ):) conscience individuelle ne s'y prêterait pas, si, parl'
con::equcnte)tesupposedes;MY)t'<M<M((ue le psychoto~uea eom
potence pour étudier, d'un autre coté. il n'est pas moins cer-
tain que les états mentaux qui sont ta matière de ces opéra-
tions sontessentiettementcoHectifs.J'ours'en assurer, i) u'ya-I
qu'avoir où M. Hibot va chercher les taitssur lesquels il fait
porter sou analyse. La forme de raisonnement émotionnel ta
plus importante suivant lui estceUequ'it appeite intagina-
tive. Orles exemples qu'il donne de cette (orme de raisonne
ment sont tous constitues par des croyances manifestement
collectives ce sont tes croyances, idées ou couctusions rota-
tives a ta vie future (p. !M~,ceitesquisoutà lu base dela divi-
nmion (p. tût) et de la magie (p. t07h tt en résulte que. sur
cette question, le psychologue ne peut pousser ses recherches
:mde!a d'un certain point sans recourir à lit science compa-
réedes religions, science éminemtneotsociotogique.Ponrcom
prendre en quoi consistent tes raisonnements dont ces divers
ftats de l'opinion sont lit conclusion, il faut recourir à d'autres
procédés que ceux dont se sert d'ordinaire le psychologue
il faut comparer les formes diverses qu'ont prises dans
tes ditïérentes sociétés ces ditïérentes croyances, afin d'en
déterminer les causes, c'est-il-dire tes états mentaux dont elles
résultent et leur ngeneement en un mot, il faut faire une
théorie de la maj;ie. de ta divination, etc. Or nous avons sou-
vent montré que ces théories sont nécessairement socioto-
'M t.t\XKt!-itM:)tM.tt{. f'M.tMS

giques, que ces ~tats mentaux sont des représentations et (!fs


émotions collectives et que c'est teur caractère collectif qui
explique tours résultats. C'est bien, d'aittenrs, ce qu'à fait
M. Kibot. Dans cette partie de son travail. ce n'est pas à ta
puthotogie meutate qu'it emprunte ses documents c'est a
't'ytor, a Fraxer. a Bouehe-Lecto'cq. etc., qu it s'adresse, Il a
ainsi démontre, avec t'autorite qui s'attache a tout ce qu'it fait.
quêtes fortnes comptexesdeta vie psychique de t'iudindu
sont iuexpiicabies en fiehors de leurs condittous sociaies,c'est-
u-dire que lit psychologie, quaud elle est parvenue a ou cet'-
tain moment de sou devetoppement. devient inseparaMede!:)
sociologie; et ce n'est pas nu des moindres services rendus
par son nouveau livre. R. 1).

PAitK. M.-I' – Masse und pubtikum. – Bern, Lach et <:tu-


nau, t!)0t, HO p. in-S.
Cette thèse de doctorat, soutenue devant Ffuiversite d'itei.
(te)berg, est f'coçue suivant une méthode historique et dia)ee-
tique. L'auteur exatnine les doctrines relatives a lu question,
puis tire de cet examen une couchtsion dogmatique,jt resunte
en particutier des ouvrages de Sigheic, Le Bon. Hossi.
tt distingue la foute et le public des autres groupes. (;e sont
des associations indéterminées, n'ayant ni traditions, ni cons-
cience nette d'elles-mêmes, ne se recrutant pas d'après des
régies. HUessurgissent des sociétés organisées, et servent en
t{mx'raiu préparer do nouvelles formations sociates ainsi en
dehors des groupements politiques de l'Europe se dessine peu
a peu une opinion puhtique européenne
Sur quoi se fonde le liensoeiat dans ces groupements? Pour
l'expliquer, on a invoqué lit sympatttie et l'imitation, t'ark
critique la théorie de l'imitation une foule est une, non seu-
lement parce qu'il y a action réciproque des individus les uus
sur tes autres, mais parce que les sentiments et les volontés
individuels tendent vers un même objet. Dans les foules,
dans les assemblées, un processus d'attention collectivefait
l'unité de la masse, sans qu'un meneur ait besoin d)' pmvo-
quer l'imitation des individus. L'unité du groupe n'est pas
seulement un totat de sentiments individoets c'est une unité
« téléologique a.
Aussi, tandis que l'imitation explique surtout les tendances
conservatrices, le processus d'attention eottective ~oj«~.
ASAUStN. –)'St':)t<)t.)t!OE<m)n'); )M

l'J. .L.v.11 1.1.1.1." 1.


</w/tf )t(/w<'r~«M'A'c<~ marque ptutot un troubte de la vie
sociate.
HtHin.ttmteur distingue lit foute et le pubHc. La foute est
):)forme la plus rudimentaire de l'association elle est encore
anarphique. Et)fait partie quiconque est capable de sentit' eu
commun: lu foute est mue par une impulsion cotiectiveana-
)ot{UCM un instinct
Au contraire. u)t public ne se forme que dans une société
<mle travail est divise Les opinions individuettes sont dis-
tinctes. ators même qu'une opinion pubUque s'eu deftage: le
sentiment ~ém'ra) s'exprime avec des particularités dans
)-imqueconscience Le pubHc est critique S'~t unité se fonde
sur ta pensée eu commun ptut.ôtque sur des impulsions eom-
,t)tt))es.– Oo'niere ditterencf dans ia (on)e. i) y a une domi-
nation elle se confond avec le sentiment (lui pousse )a foute
inconsciemment. Dani- le public, au contraire, une nonne
pratique se dégage de lit cottectivite, et appandt à chaque
individu comme un idea) extérieur à sa propre personne. En
résume, par ses caractères, le public se rapproche des formes
socia)eso)'n:<nisees. R. H.

)))':ROB!R')'1S(X. ttKsrA).– L'anima, delle folle. ~ff~t


< f/<~<-<o~/f«.IX, fasc. :t-4. p. ~3:M!.

L'auteur n'admet pas que la psycho)o~!ecollective puisse


ctredértveede la psychotogie individuelle puisque, au cou-
tiens )a foule !a personnatite individuctio s'évanouit.
))eux facteurs principaux lui paraissent exptiquerta manière
dont se forme )'an)e des foules. ti y a d'abord la puissance
ontajficuseet imperative de t'emotion. la mamëre dont elle
se propage d'une conscience a t'autre et s emparede chacune.
i espècede monoidehmequ'ette crée: il y a ensuite t'ins-
tinct social. produit de t'experienee de t'espece fixée et orga-
nisée en nous et qui pn'dispose les <MH< individuels se péné-
trer mutuellement et a se confondre en un môme nous. –
AvecFauteut', nous croyons qu'i) y a hétérogénéité entre ta
psychologie individuelle et la psychoto~ cottcctive. Mais
nous voyons mat en quoi son explication fait avancer le pro-
blème. Certes, i! n'est pas douteux que tes caractères psy-
chiques (le l'émotion ne jouent un rôle cousiderubie mais
fauteur tui-meme reconnatt que cette uuique cause ne suffit
pas a rendre compte de ce qu'U y a de collectif dans le phe-
t' 'OiH '"n:)ttLm.<~t'H. <);.)?:.

Monetx'. t) im-ot)ue t'tn-.tinct sociai maisc'est on peu pos


tuterct'qui e-<t:')t'xp)i')uer. Que. avec nos tempHrmnents
s<K''atisesparrMhtcatitM~t.p~t~~h-eJ'h'')'('dit<tt<tu'< soyons
""eux prepurt-ta).) vie cmt)t)Hme.u)t peut iecroire.quoiqu'i)
y ait aussi <'hexmots <k",pt-edispositionscontraires. dues nux
mêmes Muses. ~aisccjt'pttpastaxuccauseorigineitedeta
f'nttp. fc n\')t t'st )K'm~h-<'qu'une t-au-ip adjuvitute. Aueut)
fait, ()'!ti)iMtt-s.ne pt't-)))''t(t'en.tpprt'cicr )'ttt))xn'tH)tt;t'
ApW'sbit't)tt'!H)tr< )'.tutf))t- ttuos j'r~ect'ttcopintOtXtUt'
r:'))))fcoH<'<-th-t' pu !j:<:u''ridfL j'hts stn'cm)em<;ut,h'tOMd~
f')u)t'tu)t))m(!)tit df'):n'tmH'!)im.ousMfct-oyuns))!(s
.)\th't;)'itut))nHt<)ui justifie cette interprétation de notn'
(«'))St'f. L:))'tmtt-!)i)ttcest m)<(f/<t.'er~t.'Mf auttuet un rccuM-
"!)tt)M(i)ttss(M.'i!mx.cct)'st)n))k'menttt).)eext))i<)t)on.Y
a-t-i(.d'ai)icut's. "M''fxp)if'ati()tt<)<'s(<ttt:!su(;ii)ux? 1
K.D
1>.

ROSS) ~P.) Discorrendo di patoologt& sociale oottet.


tiva. ')st'ax:). tipu~ratia
m deHit <.LotUt )!'OS,)hrnch-
in-)S.)).:M.

)tOSS) <)' DeUa. memoria e~deti ima~zione so-


ciale. Xocft-!)htiprinr' tipo~t'afi:)de) MituiMmio, )!?!
broc)). io-K, p. T~.

HOSSt <('.)–Délia memoria e deM tmagina.zione sociale


nelle Rtima-nze «. Cuseuxu. tipo~t'aftade)):t « L<tH:to.
)')U:),thn)ch.h)-)!<.p.)~.
Le prettticr d<' ct's iu'tictcs t't''smnc six «K'mon'es})t'usctHes
p!)r le t)' P. Hossi.))) (-onjïn's de psyc)t«!')nic.t-funià ttotm'
''n!t\'rH)!)'Htt\)iet)c(;ont<'nt):
)'L!(K))<'tn()pt'd)'on"s~'icnf'<'dp)\'(tuc:)U<)))dctatou)t!
~t. nossi. qui ne port.c pas sur l' <)n)f de la foule M)<))
j'~ement aussi St-v.-r);qm' Tante, Le Honou Sttfhetf, estime.
fn autre, <}u'eUeest suscepttbtc d<' se per~tionncr
par uue
''d)tpi)tit)nappropriée Par mathcur. trop préoccupe de dis-
tiuKm'r su iicifnct' nouvelle de h) pédagogie et même df
lit p~dasosif sociale, il n'iudiqm' pas avec précision les
proeedfs fju'i) mettrait o) œuvre ni les fins qu'if voudrait
atteindre.
Li) Mémoireet iniitginatiot) sociales. Sauf e)t que)-
AXAU: – MÏCUOt.ttCtR UM <ittm!t'E< iCt

qm-s pages consacrées u lu propagation des te{;ondesdans les


pays étrangers et à leur déformation dans l'espace et dans )c
tmnps. l'auteur n'insiste pas suutsammcut. &notre gré, sur
ce qui est proprement socia) dans cette mémoire et dans cette
imagination; sa description est trop strictement catqueesur
celle de ta mémoire et de l'imagination individuettes. L'inté-
rêt do ce travail surtout dans les exemples concrets
choisis par fauteur. !) a mesure )a <!nreede lit mémoire sociale
dans l'esprit des paysans calabrais au milieu desquels il vit
il a recherche quels souvenirs ils conservent de préférence,
''t comment ces souvenirs sont tnodiftes pour donner nais-
~auceaux produits de t'itnagination sociale. Sans doute, beau-
coup des conjectures de M. R sont sujettes à caution. Mais
du moins nous iivre-t-it un assez grand nombre de docu-
ments. (Voir, par exempte, dans le petit article sur les
rumanze. commentte (otktorc calabrais a modinele mythe
(le la Méduse ou le conte de ta gageure.) tC{. tMMA'MCto<o.
'<«'. vu. p. 349).
H°L'itnitation dans t'atnc snciate. Des remarques inté-
ressantes « toute invention est imitativc l't toute imitation
inventive u. Lorsqu'on imite involontairement, c'est sur
tout l'aspect extérieur du modèle qu'on reproduit au con-
traire, l'imitation volontaire est surtout une « imitation psy-
chique B,etc.
4° L'attention sociatc et collective. « L'attention de la
foule est essentiellement sensorielle. M Elle s'accompagne
't unetension manifeste des muscles, et e))e est favorisée par
ta présentation de seusations vives (d'où la nécessité de ta
musique, des projections tumineuses.ducint'matographe,etc..
'tans les réunions populaires où est exigée l'attention).
Lethotogie collective et soeiate. l'eu d'idées non-
\t)cs.
'<' La psychotogie collective et lu psychologie sociale.
~t. Mossitient à distinguer très nettement ces deux sciences
dont t'une se placerait au point de vue statique, l'autre au
point de vue dynamique, ta première t'tudiant les formes
<'phem<!resde lit vie sociale, lit fouie amasse, secte, public) et
ta seconde les sociétés pennaoentes. te peuple tfamitte. genii,
nation, humanité'. – Sur cette distinction, et. en geuerat,
sur les idées de M. Kossi, cf..UtM<*<' fWM/o</t</t«',m. p. t84;
n. p. t~t. i:M. !3H:'v, p. t!~ Vt.p. tM): vn, p. !90, :~9;vn),
)'. t! )!?. t'. L.
):.UtMtt)!)M.–Ahn't'~<io).,)))Ot-)')M. Hl
t6S t-'AKXKE SOCtOLOtitQUK. tMt-iUO:)

SALYAOOtU (C.). SoienettdeîUmguaggio epstcotogiasociale.


/«v~(<t<<«<.
t(f M<:<o<
\)n, KtM.j. p. <t8t-?0t.
THOMAS (W.-J.). – Thé province of social payehology. TAf
janvier tM:i,vot. x.f'tiie.4. u. 4M-
~M«'<'<Mt)~t<n)M~Suc<t)~s.
-H3.
!<OSS(EuwAKu –Tho présent probtems ofsooiat psy-
AMwoM-H).
chology. T/M~n)cWe<tMJuMco«<
«~Suct~o~y.janvier i90;i,vol. <
tt<s' 4., p. t~t!4'

B ~<:Ao/t)~<~de j~roM~ .'MCtaK.t-


(MfMttOtM
)'H)M.Ltt'tK

GIHAN(P).– Psychologie du peuple annamite. Paris.


Leroux, tU04, 1 vol. gr. ia.8", MUp.
Voici quel est, selon M. (: le portrait de l'Annamite.
Égoïste, incapable de sentiments généreux, dont-do passions
impu)s)YB8,violentes mais peu tenaces. indiUërent à fit dou-
leur, n celle d'autrui comme à la sienne propre, ptacide et
cruel, obséquieux jusqu'à la servilité, totorant par insou-
ciance, voita pour la sensibilité. Travailleur endurant tnuis
nonchatunt, suus initiative, voitu pour ta votontt'. Des sensa-
tions obtuses, une nu'moire faible, une imagination riche en
lictions mais pauvre en inventions fécondes, peu d'idées géné-
râtes. de l'ingéniosité mais pas de génie, voita pour t'intctti-
gence.
Comment ce caractère s'est-il forme? La race en est un
facteur important beaucoup des traits qu'on vient de lire
convieuuent à tous les Jaunes. lis conviennent, en particulier.
aux Chinois. C'est que, durant plus de dix siècles, de nom-
breux croisements out pu faire passer dans i'ame annamite
certains caractères des Célestes. En revanche, il ne semble
pas a l'auteur que les Matais, qui ont longtemps occupé cer-
taines rcgions de t Indo-Chine,aieut profondément modifié
t'ame annamite. Le mitieu physique aurait eu plus d'in
ftuenco « l'action stupéfiante » du climat serait responsable
de l'apathie des Annamites et de la médiocrité de leurs
besoins.
Après avoir décrit et expliqué ce caractère, M. G. le
montre à t'œuvro L'histoire des Annamites, qui n'est qu'une
suite ininterrompue de guerres, pourrait faire croire que
AtAM~E;. – f-'ï<:HOLOtttB Ufjit ttHO~'H!! 103
a-
l'auteur a calomnie leur volonté. Mais'iirépond que ce peuple
n'u jamais tait lu guerre do sou ptein gré il n'a tutté que
(Mtnrrepousser t'envabiftaeur chinois ou matais. En revanche,
la médiocrité do leur sensibilité sa revête dans leur morale
sans générosité; et la médiocrité de leur intelligence dans
leur industrie demeurée primitive, dons lour langage pauvre
et obscur, dans leur littérature sans originatité, dans leurs
.<rts grossiers, daus ieur science scolastique, verbale et dog.
matique.
Conclusion à tous égards, ce peuple est médiocre gar-
'tous-nous do le perfectionner. Ne changeons ni sa religion,
ni ses lois, ui ses coutumes n'essayons même pas de l'ins-
truire il y a dans i'orgauisation cérébrate des races des
limites qui ne sauraient être franchies » ne lui enseignons
pas notre tangue teaous-te &distance il a une « âme d'en-
tant et « s'adresser & su raison pour lui demander de se
'orriger est parfaitement inutile 0. t Il suffira do créer ea
Aunam une industrie nationale. de fertiliser le soi, de mettre
en valeur le pays en le sillonnant de canaux et de
tigues
ferrées, de vaincre par les travaux publics l'ignorance et
l'apathie populaires.
Cette conclusion ne nous parait pas logiquement déduite, de
) ouvrage. Loin do nous décrire un caractère immuable,
M- G. admet que l'Annamite doit aux Chinois ses défauts et
ses quatit6s. Il est vrai que, des institutions de ce peuple, )es
institutions politiques seraient seuies, ô son avis, empruntées
:mx Chinois mais tout ce qu'il nousapprend de la fanuite,
rie la religion, de la littérature et de la science indu-chinoises
prouve que, dans tous ces domaines, 1 Annamiteest tribu.
taire du Chinois. Des lors, s'it a adopte si compietOnent
une civilisation étrangère, comment peut-on dire qu'it est
-ibsotument inassimitabte? D'autre. part. les défauts de sa
science nedécëtent pas une intelligence (aihie, mais uneintet-
tigcnco mal éduquéo cette science est verbale, scolastique,
(iogmatique; mais celle de nos pères uavait-ette pas les
tuernes imperfections? Enfin, M. G. refuserait d'enseigner
le français aux tudo-Chinois. Mais, pour que des rotations
s établissent entre blancs et jaunes, une tangue commune est
indispensable pourquoi choisirait-on, des deux tangues en
présence, celle qui, de l'aveu de M. G. est la moins par-
faite i'annamite? A cet égard, il est curieux de noter que.
dans ia préface même de ce livre, M. Aymonier soutient une
t64 L'AXS~K SOCtO~OQt;)!. tWt-tam

thèse contraire à celle de fauteur, et émet le vœu que le


français devienne, sinon ta iaugue parlée, tout au moins ta
langue écrite des Indo-Chinois.
Quant à ta méthode suivie par M. ti., eUe s'inspire des
dinerenta écrivains français qui ont étudié lit psychologiedes
peuples Taine. Fouittée. Le Bon, Moutmysont fréquemment
cités, it est difncite, en pareHie matière, d'arriver a une
grande précision. M. G., surtout dans sa première partie, a
du s'en apercevoir dans ces chapitres où il a fait abstraction
de l'histoire et des iastttuttous indo-chinoises, quels procédés
a-t employés pour saisir tame annamite? A-t-ii fait des
observations personnettes? Comment s'y est-il pris? Queten
a été le nombre ? Nous n'en savous hen. Aucun chinre, et peu
de faits. La seconde partie est plus solide. Mais elle est faite
de seconde main et n'apporte rien de nouveau.
P.L.

HARTËNBRHt,fp ) – Les émotions de Bourse. Notes de


psychologie collective. Affw ~A)<<M..
août i~.
Article intéressant. L auteur essaie d'analyser les caractères
de ce milieu spécial qu'est )a Bourse et de déterminer la
nature des courants emoUonnets (connance. panique, lassi-
tude,) qui l'agitent.

t)EMP\VOLFT. Ueber auMterbemdeVœtker Ui~Ein~eborenet)


der « wcstHchentnsetn f in OentschNcu-fiuint'n.– ~ft<.<e/«i7<
?;
B<A<t<t. tt)M.p.3)(t-H3.{Cite'h'oxKn'tdesxiciftetont maiscons-
cient d'une popuhttiontout cntit're.)

)V. TYP).:StjH OVtUSATtnS


)'atMM«n~.).KKTLu')K

M!JNZtXGER'C Japan und die Japaner. Stuttgart.


Cundert,t904.1vot.in-t2,t73p.
Auteur d'un ouvrage important f~t? ~«tw. Berlin, Haaeh.
1808, vot. tn-K°.p. n-4)7) dont t'.h<MMa jadis rendu compte
(t Ht. p. ~42). M M. résume ses études et ses observations
dans un petit livre de vulgarisation très complet et très
attrayant. Eu voici la tabte des matières 1. Le pays. Le
peuple et son origine. –3. L'État japonais moderne. 4. Cou-
ASAtASKS. –TYfH!.)tK<:)YtU!n'tUX (?

huues. – Caractère. – ti. Vieintellectuelle. i. Shin.


toisme et houddhisine. – 8. Le christianisme. – !). L'ecote.
)<h ~tmurs domestiques ~Confucius).– H. La
patrie japo-
uaise; le « plus {:r.)ud » Japon et le Paumungotisme.
Les chapitres les ptus intéressants sont peut-être le v,
tf ~n" et le vm'. Le v" explique pourquoi les jugements des
Kttt'opcenssur tes Japonaissontsouventcontradictoires ceux
~'ti. sans quitter l'Europe. apprécient le peuple lui sont, t,
''n générât. (avorab)es; tnais ceux qui vivent au
Japon sont
<"uve)tt plus sévères, parce que les individus ieur cachent la
uation, <est que la nxn'ate japonaise est surtout une morale
~ciate.qui règte les reiatinos ext6rieures<)esindividus, mais
'c préoccupe moius de teur vie JntMrietH-e. Quoi qu'on pense
J<-cette théorie, t'tte est su~esftve. LexctMpttresrctatifs à ta
rt'tigiott sont t'cBUvred'uu homme compétent, car l'auteur a
passé six ans au Japon en quatite de missionnaire; mais il
-'xa~ere t iuttuencedu christiani~ne. II se fait. d'ailleurs, peu
d inusions sur « t'europeanisation x du Japon il sait qu'en
'assimitant la eiviHsation chinoise et ta reti~iou bouddhiste,
) :)ncien Japon tes a profondément transformées, et il croit
~ue le Jupon moderne transformera de ta même façon la civi-
lisation occidentale, p. L.

LAUTHttEH(D' J.). – Japan. Da.s Land der Amfgehenden


Sonne. – Leipzig, Spamer, 1 vol. iu v)-407p.

<: est toute une encyctopedie que ce tivresur te Japon. L'his-


toire du pays occupe ta moitié de l'ouvrage on no nous fait
~race du nom d'aucun mikado, d'aucun shogun.Puis viennent
'tes chapitres, plus courts, sur
t'anthropoto~iejaponaise, sur
la langue, la vie, t'Htimentation. le costume, ta maison, fart,
l'industrie, le commerce et t'agricutture: sur le ctimat, ta
.KOKraphie,la géologie, la flore, la faune, lit topographie du
-).)pon. L auteur anuonce (p. vt) qu'it a soumis a la critique
!es renseignements fournis par ses devanciers, et
peut-être
a-t-it retenu, en effet, que ceux qu it pu vérifier sur place.
Mais il annonce aussi qu'it ajoutebeaucoupde renseignements
nouveaux ~'w. H~nt m<t/nr<'nf) pourtant sauf quelques
'-xtraits des anciennes chroniques et certains défaits histo-
riques ou biologiques, nous n'avons riontrouve d'inédit. Ce
qui est plus grave, c'est que M. L. se contente trop volon-
tiers de raconter et de décrire sans expliquer to lecteur
qui
<<? t/A:t~E SOCtOMUtQCE.
i90t-<903

ne connaîtrait la révolution de t808 que par son récit, la


trouverait, j'imagine, bien étrange. Et celui qui ne conoa!
trait pas autrement t art japonais saurait sans (toute, à un
mark prës. combien les Anglais en ont paye tes œuvres.
(p. 248et sqq. mais il serait moins bleu renseigne sur teurs;
caractères esthétiques. Les chapitres qui touchent t'(la sucio
logie sont particulièrement superficiels sur les institutions
religieuses, politiques, domestiques des Japonais, faits et
idées sont également rares. L'ouvrage pourra rendre des ser-
vicesaux Européens qui voudront visiter te Japon ils y trou-
veront ie prix du passage, i'iudicatioMdes meiiteurs hûtets.
voire un petit dictionnaire des locutions usueties (p. ~00-304)
lis y trouveront aussi de nombreuses illustrations (reproduc-
tMus de tableaux et de gravures de t'anc!en Japon, ptiotogra
phies du Jupon moderne), qui ue sout pas ce qu'il y a de
tnoins instructif dans l'ouvrage. P. L.

STUHDZAt A ). – Laterre et la race roumaines depuis les


origines jusqu'à nos jours. Paris, Laveur, i!)(M,72S p.
Histoire enthousiaste de la terre et de ia race roumaines.
boulevardet seutiueHede ta eivHisationtatine. Apres le récit
des eveuemeots qui ont amenéla constitution de ta Roumanie
indépendante, un livre est consacré a la Ctt«Mr<'etàia (.'<r<<<-
<fof«M.Maisce livre ne contient guère que de brefsaperçus sur
la tangue, la littérature et l'art roumam. La '<psychologie des
peuples H pourra trouver quelques rcNseignements intéres-
sants dans l'explication du caractère roumain, synthèse d'élé-
ments latius, slaves et grecs (livre H. chap. t)~. Mais t auteur
se fait illusion s'il pense que ses analyses vérifient telles
tttèses de t'antttropotogie sur la persistance des « races
~P. '9!)'. C. H

KEtCH (D~ S.). – Sueoesa &mong NaMons. Londres,


Ctiapmau et liail, M04.2':() p. in 8'.
Revueà vol d'oiseau descivitisationsanciennesettnoderMes
L'auteur se défend de n'être qu'un résumeur de livres. Hon-
grois de naissance, il a longtemps vécueu France, en Angle-
terre, aux États-Unis. Il utilise ses impressions pour peser les
chances de succès des diverses nations. Son principal souci
parait être d'opposer aux « considérations de masse où se
ASALMES. itACHS)!-)' SOCtËT~ t6T

comptait t impt'riatMtneatn'Tieaiu, t'upoto~iedcla quatiM'


p t~T;.
Il fait observer qu'il y a diilureutes espècesde succ68– suc-
ces tnateriet (t'conontiqne ou politique), succès intellectuel
littéraire et artistique, ou Miteux), Ct'ueratentGnt une
suctoté qui i'entportc sm' un poiot pertt sur tt)t ttutt'e. C'est la
t'è~tc(<anst'antiquité texempte iesK~yptions. les Ufecs, tes
HofMaius).Les natiox!!tuodemes vfMtettt&tt'eplus complètes
<'t t'echercheut io succès (te tous les pûtes :) ht fois. Toutefois,
elles itussi se diiïereueieot. Cette dm'ereHciationntémo est un
principe de richesse et de force pour le « vieux monde MOH
elle se devetoppe. C'est gnke a elle qu'il pourra saus doute
résister victorieusement à timperiaHsme du « Nouveau
Monde » unifie.
P. 100, pourquoj M. H. uccuse-ti) M. Houttny d'expliquer
.< par les dinereMces ctunutcriques les plus absurdes, toutes
tes idiosyuerasies du caractère angtais "fM. Bouttny a montré
seutetneut comment un tniHeu défavorable eu excitant les
individus à « réagir Ha pu contribuer àlaformation du carac-
tt't'eaugto-saxou. Hnquoi l'auteur de la ~.t~c/<o~«'/wh/<~M''
~< ~M~f H~/«M ne faisait autre chose quescompter ce qu'on
pourrait appeler t'taJ!ue)M'csociatefavorabtedes milieux natu-
rellement défavorables~ inuuenee à laquelle M. R. lui-même
attribue le plus grand prix (Voy. chap. )), Les centres des suc-
cès nationaux.~ (:. B.

)V. – KACKS
KTSOf:)K')')-<
t'MM.nmMtT.

CULAJANNf'N – Latins et Anario-StMtons.Hitecssupe


rieures etntces iMh'rieures. ~Traduitd'après ta 2'6ditiHU
iti)HeuHe.par J.Duhois).Paris, F.A)can,tHO!xx-4Mpp.in~°.

-t. H);OT. Le pr~ugé des rttces. Paris, F. Atcan, )905,


:))8 p. in-S".

Ces deux livres tracent du même probteme. Ce probtemp


n'est pas uu proMème seteutinque. Les réponses diverses qut
lui sont données ne le sont pas davantage. D'ailleurs, que les
races humaines aient des pouvoirs iuteUectuets égaux ou
inégaux, peu nous importe. Mais uous pensons qu'il y a
prottt a tire les plaidoyers, pubHes eu faveur de i'une et de
t68 t.'AtS~MMCtOLomouB.~ut.ta~
Il..a 1
t'autre thèse, pour tes argumentssut' lesquels fis sont fondés.
J~esauteurs de nos deux livres sont du mente avis. Ils eom
battent les :n!Hn'oposucio)u{;ues.t)s ne pensent, pas qu'on
puisse prédirM t avenir d un groupe hmnain eu fonction de s:)
composition ethnique Les phénomènes qui s'y passent, phi-
nomènesde croissauce et df déM'ntpusition. ptténomènes reli-
~ieux et muraux, etc., soat des phénomènes sociaux et noi pus
des phf)to<m'ttes propres aux rices. C'est t'e que ttous avous
dit dejn ici. M. Co)!)J!()H)i
t'attirtne :)\'ec toute lu uettete tx't'es
SMire. Aussi bien, )''s groupes observâmes sout tellement
co)t)posites.quit n'est pits sc)et)tiMf{t)e<tc<'h<'rphet':tdisti))-
~uer, ditos icur vie sociate et t))entit)e, t'npport des itptitudes
"ri{;iue)iesde tem's~temeutsdivcrs. La snciotogiene peut ctu-
dict' que des socte[<f. ja))):)!" des r:)t-es. L'étude des t'aces.
cotntne f'h'tnents cuntpnstuts des ~foupes hu)n:tins.est tmt'
ctudedt' pure !)nthropo)oifie.~L <Jo):)}:)U)ti est iunene nature)
tentent a t'tudier dans tes so<'i't(''s le ryt)))))? de tenr crois
san<:eet de tcur decadenco tt expose le (ait. et) constate ta
~énemHté. sans avoir pu t'exptt'jucr <)'unefat'on satisfaisante.
M. Finot touche il j)h)s de prohtètnes. i) remontejusqu'à
h) bioto~iGet t'ontpare a ~rf)))() reufort d'érudition, races
hmnaiues et r.)cos :t))i))).des,s:t))s nous propose)' cependant
une bonne et simph- dt')h)iti(H)de ht race. H nons donne une
critique deta psychotoxiedes peuptcs i)la (ih:ot)(te M. )''omth'e.
tjui procède d'un vrai hott sens. Mais nous ne savons pas
trop oit il veut en venir diuts les chapttres ~t'oupe!; sous te
titre )~.s <~< ~< tvf.-<')!/tMMM<M<< Dans le livre n' (~<'<
«n-
'jt<Hf.w</<«~Mf.<nx «tw~w.f'/M/<e)</t/C): <~ ~-«f<<.nous
pensonsqu'i) veut montrer que les anU)ropo!oguesn'en savent
pas assez long sur les sociétés dont ils partent, pour nous
expliquer leurs aptitudes.
A!.Finot a bcauf'oup tu. tnais il ne connait pas fart des cita-
tions exactes. Quel dommage que tout ce travait ne puisse pas
être utile. AL )''inot s intéresse visiblement à son sujet, mais
il est trop toin des études auxquelles il touche pour être en
état d'en porter simplement et ctaircmeut à des profanes. A
quoi bon perdre son tempsù tt'iofnpher des erreurs anciennes
des sciences. t)éeonstdereut-e))es le travait présent? M. Pinot
se serait épargné bien des sourires qui gâtent ses critiques,
s'il avait mieux connu les données des problèmes et les
limites que comportentles conctusionset les hypothèsesqu'H
J"ge. H. tf.
t't-:t'X)):~)KSHC)')t)\

SOt:)OLO(;!EHEH(:muSK

t')))LOS(t)'))tt:
«):m:tt.:L'MK.
t:<).'<C);)'TXMS
ti):Nt;M.\U~
t't''M)).th)t);MKtMu-

t:OAS. (F.). – Some Traita of Primitive coitore. ~««t. o/


tm~ foM-~ff,t!)Ut. xvu, p. :)-?)?:.

Le probtëme soulevé par ce court articte est grave. M. Boas


) ''marque « t absencede toute (Uttereociationentre tes acUvt-
t' mentates Hdans les eiviHsations primitives M tt
indique
~nccessivonent eommeut les sentiments retigieux se con-
(o)ideut ici avec les Motions concernant le costume, ta avec
les notions morales, partout avec )a coutume ene-memf,
presque partout avec fart. Cette association iutimc d'une
f)):ti!sede foMctioossociales lui appandt tout a fait fondamen-
tntc dans le phénomène religieux et social te ptus primitif, te
t'~mistne. L'hétérogénéité même des associations d'idées
))Mzte prinutit proviendrait de cette homogéDeité, de cet
.nnurphisme sociat.
i!eaucoup des preuves sont ecourtff!! ou mauvaises mais
ta discussion est (ert)te en tdeos et te principe est fécond.
M. M.

VALU ~L.). – H FondMnento Psicotoarico tteM& ReU-


gione. Homa, Loescher. 1H04,~43 p. in-)<).
Le besoin de ce livre ne se taisait pas particulièrement sen-
tir, et it n'a d'autre merUe que de venir le deruier d'une
longue série de travaux phHosophiqucs.
Ce Hest pas qu it oe contienne quelques ettorts de méthode
t ne trahisse uue assez saine teadonce vers ta psychologie.
') ta un essai de définition et un essai d'analyse objec-
tive. Atome, comme il est plus aise de déduire le vrai
que
<)ele prouver, certaines idées de fauteur
peuvent être un
t7U CAK~KK SOCtomUtOt'K. <Wt-i9ttS

instant retenues. Sa théorie de lu « coutre-representatiou


et du h~ie de lu tendance dans lit formation de lit toi para!tra
intHt'essaute l'idée du mat posent suggérant par opposition
('idée du bien possible que lit tendance veut reatisor, voita
un a)6c:uus)ne tueutat qui t<jueprobablement, non pas un n~f
essentiel, m.tis ()uc))fu<'t'ûtedaui) les processus de ta religio-
siie p. t tO-)Ht);.Quotque les termes par tesquets M. YatHs'ex-
prime, quoique les preuves qu'il eu donue saieut les tmes et
les autres bieM it)su<!i~:<uts,il y a t:) une idée relativement
origiuutpdont ou ))eut tuh't' sou protH. Kuns neo dirouspits
autant des chapitres vt. sur te « moment religieux et vu.sur
« les quatre foruMs du processus religieux Les deruierf:
ct):)pitres suut ptus speciatetneut philosophiques et polé-
miques. its cuncenteut t'esseuce et t'avenir de lal retigion.
ta christianisme eUa scieuee.
Le livre estctair, et certaines divisions des représentations
religieuses eu idées d'état Met « idées de forces Msont menu*
heurauses. L'idée dominante qui fait de l'opposition entre te
bien et le tuât. le fondement psychotonique de ta religion est
radicatt'tnent fausse. L'érudition de M. Vatti est tanteutabte
(Ta dieu xetandais:Cari)[nana )!uddha. p. u3, le paradis
avest.iquecst appete Heesttt, p. ?. etc.. etc.).
M. M.

CttANTEPtË DH LA SAUSSAIE d'.D.). Lehrbuch der


ReH&iongesohtchte, 3" édition. Tubingen..). C. B. Mohr.
)U05,~vot..x\-t-543,xm-587p.in-

ttn'; a pas, entre ta deuxième et la troisième édition de


l'ouvrage de ~t. Chantepie de la Saussaie, tes différences radi
cales qui scp:<)'ent ta deuxième de !a première. On sait que
M. Chautepie de lit Saussaie, sacrifiant t'uuité de rédaction et
<t<* méthode a l'abaudance et a ta précision de l'information.
s'était {ait .tider par queiques spcciatistes dans sa deuxième
édition. !t n'a pas cru devoir se préoccuper de mettre piui.
d'unité dans la troisième. U n'a pas davantage rétabli ta
~)<'MOtM<~o~«- qu'il avait sacrifiée, faute de pouvoir lui
donner tes <)''veloppetneutsqu'elle comporte. Au reste, le tivr<'
de M. Cluentepie de ta Saussaie n'est, à aucun degré, nu
ouvrage de doctrine et de méthode, c'est pour l'histoire des
religions uu guide etair, prt'cis et honnête, un indicateur des
taits et des questions.
AftLVi.MS. – t'HtLOSUfMtH KKUUMtMt!, CONCKfTmKft t~XtittAt~ )~t

Voici, eu deux mots, tes tModitieationstes ptus notables de


t'ouvt'age. Le chapitre rehttit ù t'Afrique !t et6 devetoppe. sur-
tout eu ce qui concerne tes société:; secrètes.et lit xooiatrie.
Les chapitres consacrés aux Chinois et aux Japonais ont été
entieretnent refaits. les nos par M. deUreot. les autres par
\i. It. Lange. On n'y trou's plus & proprement parier une
histoire dos religions eu Chine et au Japon, tnnis un expose
statique de ces rotigiuns. L'histoire t-eti~ieusede lit C)))ttd<'e
)-'r.Jeremias) témoigne de la manie d'astronomie mytholo-
gique qui prévaut maintenant en Atten)i));ne;des paragraphes
t'tttiers sur le eaructereastrat dos dieux-etdes mythes tncsopo-
hnniens ont été ajoutes Pour t'tnde ancienne,les paragrapttes
-ur tes esprits, t'AtharvM Vcda, le sacritice se sont accru!
MiHsi<)ue t'exposé de l'hindouisme, Pour lit Perse, il tant
-.ijfnater une refonte de lu rédaction des paragraphes relatifs a
la tht'otogie du Xoroastristne. Les cttapitres cousacres aux reti'
;;ions grecque et rotnaine out ute revisés par un nouveau col-
i.tborateur, M. Hotwerda. On y trouve un paragraphe nouveau
<ur ta religion de l'époque mycénienne.
il. !L
H. Il.

) H.ttE~ACtt, A t'URCH.H ALUHM.A. LHROyBEAUHHU,


CAHttA t)t': VAUX.Il. httEY'FCS. – Religions etsocté.
tés. Paris, t- Atcan. xn,28t! p. iu-8".

Hesmessieurs nons partent beaucoup de sociologie. Maisits


t)e s'entendent pas, malheureusement, sur le sens du mot.
Xeinaeh lui donne il peu près le mêmesens que nous;
\t. Puech le tradniritit par système de droit civit et se
'tt'mande, en deux conférences, si le christianisme n'est pas
uue sociologie, c'est-à-dire uue réponse a ln « question
~'ciaicD. ft n'a pas de peine d'aitteurs, puis<tn'it connnit tes
t''xtes, à voir qu'il n'y a pas lieu de poser cette question.
f'mr~uo! donc encore une fois la discuter
Loh{et de ces cottferettces est de montrer que la reti~ioMa
~ue, joue et jouera « un rote essentiel dans ln construction
't<*ssociétés humaines '<ip. ~). de faire reconnattre « t'impor-
timee sociale de ia religion Mais M. Tt). Heinach au début
'te t.)première conférence nous assure qu'it ne veut pas« absor-
ber la religion tout entière dans te fait social J)c\'etoppant
''ctte pro;)))sition, il prend h, peine de défendre contre nous
religion individuelle Nous ne sommes pas aussi sim-
H2 t.'AXX~K~)CtOt.U<!)~;B.t't-tt)K'

ptistes qu'il le sujtpose. Xons ne nous occupons dans ht reti


~ion que du sociat, pitt'eeque nous sommes sociologues Xous
ne songeons pus u met' ta part. que!<'&individuss'y sontfaitf,
ni )neme qu it y ait des phénomènes religieux iudividuets.
Nous attendons avec intérêt qu'un t'ous tes montre Mais, a
titre d'exemptes, M. T)). tteinaeh uous parte du quiéti'.me. de
dieux individuels 't qui sont tout au plus des dieux de
fatnittc d~ Jésus Christ, duut il uous assure qu'it est lu
ptus pet'sonMeitede toutes les persouuatitcs sous tit sarautie
de t'empereur :t))eu)and.
La <;<)t)fprence
de M. M.AtHer sm' les ft-ërcsdu Libre Hsprit
unus tUftutrebicu co)n)uenttes conh'rpuciers de t'~cote des
ttautes Ktudes sociales entendent toeier de considfratious
sucto!os'qu~i'ctudeduia reii~io)). Je crains qui) «ait choisi
son sujet, cmntne M. i'uech. pour ta raison que les sectaires
en question out eu un sentbtattt de « doctrine sociatc sorte
de f communisme avant ta h'ttre M. H. Ather expose
meUtodiquemeut les origittes de ta secte et de su persécution.
On sctoone bien qu it enregistre,sans sourciller, commedes
documents de tout repos, des procès-verbaux d'inquisiteurs.
A!ais,somme toute, il fait oiuvre d'historien, à vrai dire. a
peu de frais. I) nousprésente cette échappée d'hérésie comme
un accident historique, produit de théories iudividueHeii.doc
triues pantheistiqtn's. croyance u ta honte de ta nature
humaine,) srossi par d autre!; accidents. (sou)Traucessociates.
discrédit de t'Kgtise.etc.). L'occasion eut été bette pourparter
a ta fois de religion et de sociétés, montrer comm'int les
hommes se groupent reti~ieusemeut, t'iunueneede teur{;ruu
pement sur ta religion, la scission et t'oppositiondes groupes
M. Attier note. comme uu accident curieux, mais tout épiso-
dique. que les Frères du Libre-Kspritaient été confondusavec
les fteghards et Bruines, eorntnunauh's denu-monastique!?
qui se devetoppaieut eu même temps dans ta vattee du tttnn.
Cette confusion est pour nous fondamentate. car ta formation
des communautés mystiques et des confréries « anarchi-
ques du Libre-Ksprit sont deux ai-pects du même phéno-
mène. Xons avons expose t'annee dernière, a propos du tivre
de M. ttannay sm'tesorisinesdu rnonachisme chrétien f.ttMw
.to<'M<w/~)«', t. vm, p. H(i3 sqq). (p)e te monacttisme perpé-
tuai), dans la société chrétienne sécularisée, l'ancien chris-
tianisme à denti-organique où les dons du Saint-Esprit
fleurissaient dans des comtnuoautes exaltées, canatisaatt'in-
– t'mMi-Wttm
tX.U.ÏSK~. H)!).t)!)KC.<K, C«Xt:)!('TH)!<s t:t;K<iHAUt< <~

discipline des trop bonnes volontés. Nous disions que les


[M'riodesd'exaltation retigieuse produisent paraHMement des
st'ctes et des ordres do maines Tei était te cas au xm" siècle.
Mystiques et frères du Libre Ksprit. têtes chaudes qui reven-
diquaient, comme les moines de )a ThetMtdc. le plein exer-
t-ice de h religion étaient les uns et les autres, au même
titre, des produit!: de spécialisation de lit société religieuse.
Us punuiaiont égaiement dans cet âge de troubte. Ils ne se
diiïerenciaient tes nus des autres que pour dos causes accidon-
tt'Ues. M. R. AHier nous fait remarquer très justement que la
secte du Libre-Esprit, née à Paris, s'est dcvetopp~e spéciale-
meut eu Souabe et dans lit vattee du nhiu, en raison de
d ('constances particutiercs a ces régions; que Jes caractères
secondaires de celle secte puisseut~s''exptiquer physiologique'
toeut. nous sommes loin de le nier, tuais l'explication de su
(or)nat)0)t même est un prohtettMde sociologie.
De mente que M. Attier cousiderechez les frères du Libre-
Hsprit ptutôt ta doctrine que lu eouMrie. M. Puech chercite
dans le christianisme primitif plutôt une doctrine sociale que
les traits d'une société en formation, et M.Il. Dreyfus nÈgHge
t'ntiërement de nous decrin* le milieu où s'est (orme ie
habisme.
J'en viens a ht conférence programmede M. Théodore liei-
)t:)ch H y parle du progrès religieuxet fait effort pour donner
:t cette notion un caractère rationne)et scientifique, tt trace
un tableau des sociétés pritnitives où toutes tes fonctions sont1
ronfondues sous les espèces ue la religion, tabteau suggestif
et briMant, auquel on accortierait plus de crédit, si M Rei-
))!tchn'avait, par exemple, éprouvé le besoin de Mous parier
incidemment de l'origine « totemique du sacrince pascat.
t~' cet état de confusion s'est dégage lit retigion, par ta spf-
ciaiisation des diverses branches d'activité. Mais cite garde
toujours quelques éléments descience et d'éthique anciennes.
)-.<'propres religieux consiste à i'accomtnnder au présent df
)a science et de ta société, (m est un peu surpris d'entendre
M. Reinach nous dire que iaretision progresse en devenant
ptus parfaitement sociatc, après un ton!! uév;)oppement. sur
):t retigion individuelle. Peu importe d'ailleurs. Nous m'
sommes pas convaincus qu'it ait réussi a faire nue notion
scientifique de cette notion du progrés religieux. C'est une
idée pratique devant iaqueUenous nous inctinons. mais dont
la Sociologie n'a que faire. M.Reiuach rêve lit conciliation de
lit. tOeUfOS
!ASNtSt!!tOC)U).om<!t!E.

t'Hgtise et de la démocratie, du rationalisme et do la religion.


M. Leroy-Beautieuproche la sagesse et tes bonnes manières
aux revendicateurs socialistes. Peut-être nous soutmite-t-oM.
en fin de compte. comme religion. une synthèse de religions
telle que le behatsme dont traite ta dernière couférenee.
ti. tf.

HË!~ACH<8.–Cottes, Mythes et Religions, t. I. Paris.


Leroux. tUO: vu.46t p. in.8".

M. S. Reinach a réuni dans ce volume trente-cinq articles


anciens et récents. Uequetques-unsdecosartictes, nousavons
déjà rendu compte et nous avons montré que nous ne sommes
pas toujours d'accord avec lui. Mais nous avons à cœur de
rendre pleine justice i'<t'œuvre d'apostotat dont i! s'est cha)'j{6.
Il s'est donné comme tache do faire connaître en France les
doctrines de t'Hcote anthropotojtique anglaise. Fou ManUior
en avait déjà pris soin. Mais M. Meinaeh s'adresse à de plus
vastes auditoires. !i faudrait être bien mal intentionné, pour
lui savoir mauvais gré de simptiner à l'excès, à fin pédago-
gique. des doctrines dont les tendances sont déjà un peu sim-
plistes. Ji est bon que le public, et mêmeFAcademie,eutende
parier de totems et de tabous
Voici, en deux mots, tes grandes lignes de la doctrine que
M. Reinach résume dans une courte préface, t) admet deux
principes: l'animisme, source des mythotogios, et te scrupule,
rudiment négatif de i instinct social, source des lois reli-
gieuses et de la piett'. Le premier enet du scrupulo est le
tabou. Puis vient le totémisme, qui est générât, mais peut-
être, nous accordet on. moins que t'auimisme. Ici M. Reinach
écrit une phrase qui nous embarrasse beaucoup « Entre le
~OMct ie M<'M,il existe des tiens; le passage est facile de
l'un à l'autre. En cnet. le <H/M«primitif, germe de tout pacte
social, protège le ?(<'?, qui est t'animât ou le végétât ~toM.
On ne peut concevoir le <o~Msans un t«<m«et le ~t&oM élargi
parait avoir pour conséquence togique le <oteM.» M. Keinaeh
veut-il dire qu i) n'y a, dans une société, d'interdictions ali-
mentaires que celles qui portent sur des choses totémiques,
ou bien que le totem dérive du tabou f MaisM. Meinaeh ne
nous disait-il pas. en substance, que le tabou est unedes qua-
titcs du totem ? Cesont choses de catégories difïerentes. A vrai
dire, nous aurions tort de demander trop de logique fi des
tMALVSES. – ('M)MSOPMtS MUtitHM)!, CMCN'ttOX~ CMXKttAt.M <?!;

artistes de vulgarisation et à des conférences d'université


populaire. Trop de clarté offusque. U sufHt do suggérer les
choses et M. Reinach est passé MMttroen l'art de se taire
écouter.
Nous avons de grandes réserves à faire sur la part d'origi-
nalité qu'il apporte dans son couvre do conférencier. Nos
réserves portent non pas sur ses conclusions de détail it fau-
drait un volume pour les discuter toutes comme ettes méri-
tent de l'êtrc et peu nous importe, on somme, ici, qu'elles
.tient plus, ou qu'elles aient moins de probabilité. Nos réserves
portent sur sa méthode. Nous renouvelons l'amicale objec-
tion que nous lui avons déjà faite et qu'it a fort courtoisement
retevée. Les faits qu'il étudie directement ne peuvent être
))ttode lointaines survivances d'institutions primitives. L'Eu-
rope antique ne livre à son observation que des débris isolés
de totémisme, égarés dans des sociétés dont le totémisme a
depuis longtemps disparu. De pareils faits peuvent nous
apprendre sans doute que certaines sociétés ont été jadis toté-
miquos, et cela, d'ailleurs, sous bénéfice d'inventaire, mais il
Mt téméraire d'en tirer une définition du totémisme, et c'est
m que fait M. Heinach. De quel droit veutit faire dire à
)t. Durkheim que t'exogamic n'est pas un des caractères du
toh'misme, mais une institution différente, parai!e)e ? Oo ne
peut pas restreindre ou élargir à volonté ta définition du toté-
misme. Là où il y a <o<fw,dans les cas bien connus, il y a
tout uu groupe d'institutions qui s'appellent tune l'autre et
ne se séparent pas l'une de l'autre sans raison déterminante.
C'est ce groupe naturel d'institutions qu'on appelle le toté-
misme, qui n'est pas, à proprement parier, une croyance reli-
gieuse, mais tout un état de société. De cet état de société
M Reinach ne retrouve, en Grèce et à Home, que des frag-
ments décomposés. Nous sommes surpris de voir que, depuis
te temps que son attention est tournée sur des phénomènes,
il ne se décide pas, lui aussi, à défricher pénibtem<*t)tquelque
':oht des brousses ethnographiques. De pareittes explorations
soutnécessaires pour arriver à ta solution d'autres probtemes
"acore. Ce n'est assurément pas dans t'abstrait qu'on peut
résoudre celui de la domestication des animaux. C'est une
question défait etquetques bonnes observatious faites Mn'des
peuples primitifs, encore aux premiers étages de la culture
't lie t'étevage, vaudront toujours mieux que tes raisomte-
'neuts les mieux eachatMes.
nO t.'AXX)tRS<)t:mM<!)QL'K..mM.t9<)&

Unedes idées favorites de M. Heinach, qu'it n'indique pas


dans sa préface. qui circule dans te reste du livre et
pointe de temps à autre, est que le tabou fondamental est
celui du aang. sann du contribute. sang féminin, origine du
&<<M<<-t'or<'M«~ sur lequel est fondée la société, det'exogamie
et de ta pudeur. Sur ce point encore nous attendons une
enquête personuette qui dépasse celles de MM. Trumbutt et
Crawtey. La grande place que ce tabou du sang tient dans les
préoccupations de M. Reinach permet do voir en quoi son
travail diiïeredu nôtre. Tandis que nous considérons les insti-
tutions et les représentations collectives comme des phéno-
mènes. oit tout nous itttcresse. tonue. fond, développement,
M. iteinach s inquiète surtout de conuath'e les occasions ou
les objets qui leur ont donné te brante.
M. Reinach a tondx* a uue foule d autres questions. Ou
trouvera dans son tin'e un recueil d'iuRenieux commentaires
archéologiques sur des tnonutneuts religieux gatto romains:
quelques articles sur l'histoire du cbt'istianistueet dujudaïsme
moderuc.
tt. tt.

A. DUr'tEUX – Le sentiment rehgtenx dans t'humfmttë.


Le christianiame avant teChriat. Lyon et Paris. Librai-
rie catholique E. Vitte. 1904.404p. in-8".

Apologie du catholicisme par un catholique qui le cousi.


dëre connie ta seule et éternette Religion, cet ouvrage répet''
de nombreux ouvragesantérieurs. Grâce ad habites citations.
M tJ. obtige une foute d'auteurs sacrés ou profanes, et de
préférence les suvants les plus opposes a si manière de voir.
à joindre leurs voix a l'hymne d'universelle certitude qu'il
entonne.
Le sociologue remarquera, dans t'enbrt que fait M. D. pour
detinir le sentiment religieux (introduction p. 3etsq.). com-
bien sont puissants et nombreux les etements sociaux qui
entrent dans la constitution de ce sentiment, même aux yeux
d'un auteur qui se place à un point de vue très peu objectif
et lie pousse pas très foin son anatyse, et combien aussi, daus
lit notion de Uien. rentrent de perceptions obscures du milieu
sociat.
Il. CnAtLDH.
ANAMM! –- XVSTJiMM
MUCHUX t77

H. itHCLUS.– Originee de la religion et de ta morale. T~M~


MOMM'att.!)tnm's<W4.

A. HEYMO~)). Sciences et philosophie religieuse. Me'.


t'A~t~e e<de ~/<)<MNpMe,
i9M. ().!'(-t
< f:AH.OWAY.– Studios in the PhUosophy of ReUgion.
Londres, Htac~woott
and sons. i905,in-tt".
~~ACCtJLhOCM. ReUgion. Ïta origin and forma. Londres
Dent, 1904.
M.KEtSCttLE. Theologie uad RcMgtMSgesohichteTubtngen,
Mohr,1904,\'u-tOSp. !n.8°.
B.-B. t'ËKtn. TheteïigtoMaexperiMtoe, ~«f~. oet. <9<M.
p. 7S2-786.
t;. BCS. – Pathologie de la croyance. Net'Me <90t.
pA<7o.<,op/<~Me.
p. 4ti-458.
)tt<RN)E)tDH MOXTMOHANt). – Ascétismeet Mystioiame. MeoM~
)M4. m). p. ::42.M3.
p/tt'/oifopA~Mf,
u. Ef,TUW.– A Note onMysticiam. fo)-«t)'c/'<~
?«''<'«, sept <904,
p. 462-477.
).-)!. LEHHA.– On the Fayohotogy of a group of Christian
Mystica. ?)«/, juin i90!),p. 1S-28.

H. – SYSTHMHSRHUGtHtJX

A. – /<~<OtM des A!octfft~


tH~'tMtt'M
)'arMM.«)!ttT!ttMEWHTMt't~

)tOW!TT(A.-W.). – The Native Tribes of Soath East


Australia. London, MacmiHau, 1904,xx-8t9 p. in.8".

Le livre de M. Howitt, t'un des fondateurs de t'ethoo~rit-


phie austratienue. l'uu des cottuborateurs de Morgan, était
itnpMUemntcntattendu. Le sens remarquabte des faits, la
Mthtiétc. lu simpticite, la profondeur relativesi remarquables
d.tns les premiers travaux de notre auteur (voir bibtios'
phie, p. vtx-tx) l'avaient mis hors de pair, il la date déjà
:meien))e où it a commeuceà tes publier.
A uno description serrée des phénomènes sociaux d'une
– Annu'-sociot.. <Ot)t.t90S.
E. th)ttt)M;tit. t~
178 tv'AXXKH ~0<:tOLO'.HiUi:. tMM-t9M

,a.
tribu, ou d,n. UHgroupe
N.hn4 .1.
de .1-1.
tnbus nnnnnn
encore u nnw nuS
peu près indemnes
de grandes modifications. M. Howitt Il préfère la tàche de
fixer, une fois pour toutes, tout ce que nous savons, et pour-
rous peut-être jamais savoir, sur les tribus du Sud-Est aus-
tralieu. Pareiite tentative était à la lois plus utito et moins
utite que la première du moins pour ta sociologie, pour la
sociologie religieuse et juridique en particulier.
Elle a l'avantage de sauver des documents précieux, de
retirer de l'oubli fatat des taits qui ne subsistent plus que
dans la mémoire de vieux colous ou d indigènes isolés et
sevrésdo teur ancienne vie sociale. HUea encore pour résul-
tat de mieux permettre les généralisations, et de mieux faire
seutir les dinérenees. Elle a comme inconvénient celui de
s'attacher plutôt à des témoignages qu'à des observations
directes: a des répétition!* artiticiettes des rites et des cou-
tumes ptutot qu'a teur fonctionnement uormat (exempte le
grand ~«)'~ que M. ttowitt a provoque chex les Yuin.
p. a t6, sq. a des fragments de phénomènes ptutûtqu'à des sys-
tèmes de faits sociaux. C'est ainsi que certaines tribus !Her-
riait, p. !?. Kmon. p tt)t) sont l'objet ptutot de mentions
que d'observations, et que surcertaines autres tKombaiasberi
par exempte v. n'ferences a t'iudex;. les renseignements plus
que sommaires eussent pu être heureusement complètes par
une meith'ure utitisati'm de ce qui Il fh' pubtie.
~noi qu'i) en soit, la bf's'~nH menée a bien par M. ttowitt
a ftt' très grande, tt a étudie, en somme, toutes les tribus.
plus ou moins mat connues, tocatiseeaet ideutinees qui cou-
vrent. dans t'Austratie Orientate, une aire limitée d'une
part par lit côte, du de tatitude S au t~ de longitude E.
detireenw..tri bu de Port Huc)a,Yer)(t!)Miuins'et d'autre part
par une ti~ne qui. partant de ce :H' de latitude s'abaisserait
suivant te t4~ parattete. jusqu au ~4 puis irait en oblique
rejoindre ia cote de ta Haie d'Austratie a t'ort-Eucta. Ainsi.
u)«.' partie du <Jueenstand. toutes les Xouvettes-(<attesdu
Sud. tout Victoria, toute tAustratieMéridiouatesauf ta par-
tit' t'tudit'e par Spencer et Citten, voila le champ immense
parcouru par M. HowiH-'cf. l'excellente série de cartes p. 44.
ttt.t't ta carte p.).. J.
M. t)urkt)ein) dira plus toin tes ootabies contributions
apportées parce livre ta socioto~ie juridique. ttisous tout
de suite combien manquent et une étude technologiquedéve-
loppée (exception faite concernantlit technique du feu. p. ?'?U'
ANAt.V!!H!i. itfSTKMM Mt.tatBt'X t79

1.1- _I. _1- L_iL_- 1


et une véritable morphotogie de toutes ces tribus (sauf pour
tes régies de campement p. 77~).Kndehors d'un remarquable
chapitre consacra aux tnessa~ers (écriture et relation inter.
tribates). aux langages par geste, aux marches, aux expédi-
tions tribales, tout le reste est consacre a la description des
phénomènes juridiques et religieux. Sipnatons quelques faits
vraiment notoires: iesfonctiouset tes techniques héréditaires
et quasi-retisieuses (p. ~t~ qui appuient remarquablement
tes ttypott~ésesque nous avons émises dans notre dernier
mémoire sur la mn~ie des phénomènes économico-juri-
dico-religieux du genre du po~f/< américain, chez les Dieri
ou t'obti(;ation d'éctmnger est connue sous forme religieuse
~p. 7t6. sq.)et nous aurons ontis bien peu de choses. vraiment
uouvotte! car eu ce qui concerne le sujet si intéressant des
débuts de fart (musique et poésie). M. Howitt ajoute fort peu
à ce qu'i) a déjà publié, bien que ce sujet soit plus près des
phénomènes religieux (p. 413. sq.).
Quant aux phénomènes re)if;!eux,tenretudeest concentrée
sur les rites funéraires; sur quelques représentations collec-
tives ou plus spéciatemeut mythologiques enfin et surtout,
sur les rites d'initiation et sur la magie.
Les rites funéraires sont étudiés, avec les représentations
concernant t âmeet ta survivance, au chapitre vnt fp. t34 et
suiv.) Peu do faits nouveaux, et plutôt des compléments: sur
les croyances Wurunjerri, Kutin. )es rites Dieri f p. 44K)et t'en-
docannibatisme quits comprennent; surt'orientation du mort
dans ta direction de son camp de naissance et tes ctassift-
''ationsdes sous-totems mortuaires (p. 4S2,sq.) sur t'utiiisa-
tion magique des cadavres et de lit main du mort (chez les
Kurnai) M. Howitt revient sur t'importancc du rêve dans la
formation de la notion d'âme.
Il. Lx partit; la ptus intéressante de cette section dutivre est
<;<')teou M. Howitt discute le caractère j~nérat de la mythologie
:tustratie))Meet la croyance aux grands dieux. Sa compétence
linguistique, sa profunde connaissance du caractère austra-
lien lui ont srandonent servi et il exprime ce que nous
croyons être, en grande partie, la vérité. D'abord, a l'aide des
ttncumfnts rassemblés par M. Siebert. et dont nous rendons
< omptephts tpin, il établit q:t<! ta notionde Mura Murachez
tes Hieri se résout en une série de notions d'individus my-
thiques, de tous points eomparantes aux ancêtres do t'Atche-
t in(;achez tes Aruntas (voy. p. ??, p. 98, surtout p. MO,aq).
tM t.'AXNtSK socmLOtMQUf!. i90t-<9t)S

Ainsi M confirme une hypothèse que nous avions déjà émise,


surpris par le Mottomentdes données de M. Gason. Les Muk-
Kurnai. les grands ancêtres dos Kuruai sont, suivant M.Howitt.
conçus de la même façon. Nous ne savons pourquoi les
Bookoomurri des Wathi Wathi (p. 494) ne sont pas, eux
aussi, rattaches la même classe d'individus. Quoi qu'it en
soit, vuità un type de représentations mythiques qui prend
une singulière extension et qui semble primer les grands
dieux.
Ceux-ci sont conçus comme des espèces de chefs, de vieux,
de pères (Mungan-Ngaua), de grands magiciens sanctionnant
les fautes commises contre les règles, en particulier contre
les interdictions rituelles pesant sur les inities. Mais c'est
surtout <'<'y<!r~ non-t'ntf!~ qu'ils ont une personnalité
mythique. Leur rite est relativement eHacé, et ils ne sont
guère que des éléments des mystères de la confrérie des
hommes. Peut-être M. Howitt n'a-t it pas assez accentué sa
démonstration sur ce point. Pour nous, nous sommesfrappés
du fait que .t/tUt~as-M~M, le « Notre père « Kurnai, soit
identifie, en ihi de compte, avec le &)<« matw, te <ttM<h<M,
dont
il est le père. etdont il a uu petit-uts. Nous sommespersuadés
que le rapprochement des textes (p. 498) et des notes (p. 628,
630) montre qu'il y a du avoir un temps, avant les mis-
sions, où les Kurnai révélaient aux jeunes initiés que Tundun.
n'était autre qu'une figure mythique imaginaire, à l'usage
des femmes et des enfants, et dont toute ta réalité serait
les sons du « diable a que sonuent les hommes. Ceci posé,
nous ue faisons nullement difHcutté pour convenir que nous
saisissons les civilisations du Sud-Est australien sur le point
de passer, par suite de la cottesion tribale, à la conception
du grand dieu.
111.Les rites d'initiation sont plus complètement étudiés
que les autres. M. Howitt tente même à leurs propos une
étude de répartition des types qu its aftectent dans faire étu-
diée. Les résultats eu sont à notre avis, déOnitifs il y aurait
trois genres de cérémonies d'initiation (p. t!3!~sq.) Les unes
localisées à l'extrême Sud-Est du continent, comprennent,
outre le schèmo fondamentat, l'extraction de la dent. Les
autres tocatisées à l'Est (Queenstand méridional) seraient du
type de la Bora (tribu de Maryborough), et comporteraient
surtout des combatsrituels. Les autres enfin, sont toutes pra-
tiquées à l'Ouest de ces deux régions et comprennent la cif-
AttALMM. – ftYST&MtM
KKDCtMX Mi

concision et éventuellement la subincision (v. p. 043, sur la


limite de la subincision).j.
Le schèmede toutes ces cérémoniesest exRettcmment décrit
fp. <!?), sq.) C'est partout le môme principe t'initiation est
le fait de ta tribu, spécialement convoquée, sotonnettement
rassemblée; elle se tait par l'action combinée des phratries,
des clans, des classes matrimoniales quand it y a lieu ~p.!;?.
?2, et ?4. sq.; et il est Rénérat que le parrain soit le beau-
père (triba)) du novice elle consiste essentiettemeut dans la
séparation déttnitivo du )euae homtHe et de sa mère, symbo-
tist'e de diverses façons; dans une mort et une renaissance
simulées, avec itHroduction de la nouvelleâme et ta dation du
)MMndans t'obscrvanea d'utt tMupsde teùae et d'interdietioMs
diverses; dnnst'intt'oduetion aux mystères de ta tribu et à sa
ntorate.
Seutemettt, si tout ce travail théorique est important, on ne
peut faire un aussi complet étogo du travail descriptif. !) est
plus que sommaire quelquefois (ex. chez les Ngarigo, p. S<!3).
Quelquefois il est assez divergent des descriptions que
M. Howitt nous a autrefois données. Ainsi, dans sa première
rotation du grand A'<M'<H~<< des Yuin, qu'il a provoqué on
1884,M. Howitt avait simptement mentionné les danses tote-
miquosen partant des imitations, faites par les anciens, dos
animaux des divers clans. Ici fp. 5S8,sq.) il en donne une
abondante description. Pourquoi avait-ii abrège sur ce point
une première fois? Pourquoi, par contre, des renseignements,
des développements tout à fait curieux sur l'état d'extase des
jeunes recipiondairesKurnai manquent-ils cette fois (p. (M~ft
Le seul groupe de faits vraiment nouveaux est l'ensemble
des cérémonies des Dieri et tribus apparentées ( p. M33, sq.)avec
un bon ensemble de légendes appropriées. Ces légendes sont
comme d'ailleurs les rites de la circoncision et de la subinci-
siou. parfaitement équivalents aux mythes et rites Aruntas.
mais moins riches probablement. La mémoire d'un temps ou
la circoncision se pratiquait avec le feu s'y retrouve comme
chez les autres tribus du désert (p. 646). Mne semble pas que
l'ensemble des représentations totémiques y soit très con-
sidérables, ni que M. HowUt y ait personnellement assisté.
IV. U n'y a pas grande nouveautédans le grand chapitre vn
qui est consacré à la magie et aux magiciens. Mais il rem-
place avantageusement et les anciens travaux dispersés de
M. Howitt, et les indications éparses dans une vaste et fasti-
t~3 t/AKxAt! SOC.Ot.MW)!. <9M-t9e&

J_ Ytu r v a
difuse littérature ethnographique. Les magiciens les mieux
étudier sont naturettement ceux des Kurnai 'bieu que M. tto-
witt n'en ait pas vu de véritables en tram (i'opérer/, ceux des
Wurunjerri, ceux des Wotjobatuk La repartition des ma);i-
ciens Kurnai est mieux ètnbtie qu'auparavant. Et il y a une
intéressante tentative pour déterminer l'extension de certains
types de rites, ceux de t'entevonent de la graisse humaine en
particulier p :)67.:?)). Sur l'initiation du magicien, tout ce
qui est nouveau confirme ce que nous avons dit ailleurs. La
discussion IIIplus interessaute estcette ou M. Howitt reprend
la question de ia simulation chexte magicien (p. 4t2).
V. Reste nu certain notnttre de faits énoncos au ttasard
sur quelques-uns, nous tenonsàappetert'attentiou.LesystenM:
des interdictioni: alimentaires, se trouve expose tp.T?u) trës
exactement en ce qui concerne les Kurnai et les tribus de
t'extretne Sud-Est. est même temps que les règles du partage
du gibier suivant la parente. JI est parlé d'une remarquable
contrée tabou ~p. ~0~. Sur les classifications primitives, oit
trouvera une assez grande quantité de faits et de circons-
tances uouvettes Le tabiean des totems et sous-totems Wot.
jobaluk, entin complet fp. ) H),est des plus intéressants pour
nous.
VI. La seule vt'ritabte tacune qui soit a regretter dans tes
observations de M. tiowitt touchant la religion, concerne te
totemistne. S'it a MJoutequelques documents décisifs sur les
totems Kurnai, quelques renseignements complémentaires
sur les totems sexuels très répandus dans le Sud-Est austra-
lien. sur les ctassifïcatiotfs des Wakethura, s'it a expose fort
prudeanuent une théorie qui se rapproche plutôt de celle de
Ni. iiaddon que d'aucune autre, il n'en a pas moins grande-
ment ntigUgéun grand nombre de faits. Sans parler de toutes
les tribus dispersées où il n'y a presque rien eu a glaner,
Il. Howit.teut dû pousser plus loin son analyseotïaire pousser
plus loin celle de M. Siebert son collaborateur pour les
croyances Dieri. Les renseignements concernant les céré-
monies du type de t'tntichiuma chez les t)ieri (p. 399. p. 798;
sont plus incomplets que ceux que Cason avait autrefois
puttties. Et quoique lit fameuse légende des .t/Kn/Met de t'ori-
~inedo t'exogamicsoitbien discutée (p. 480, sq.t lit nature de
la mythotogie totetnique. la notion de ht renaissance des
Mura Mura, tout cela reste dans l'ombre. Le groupe des tribus
Dieri, Urabunna, Yaurorha, yantnnvanta est pourtant telle-
AXAU-SKit. – MitTXMtMBB).)NtBt;X <M

meut importout que nous sommes assuré qu'une étude tant


soit peu prolongée oit conduit &des resnHats fondamentaux,
typiques. \t.M.

CRUHR (W. B.) Amonar the ïadtMts of the P&r&-


erua.y&n Chaco. ediled by G. \itson. London, Murrav.
t'~4. xtv.H4 p. in 8°.

11 est regrettabte que ni M. C. n'ait connu les travaux de


ses devanciers lorsqu'il est parti chez les ludiens Lcngua du
Chacodu Paraguay, ni Af.Atoehtn'ait pMavoir commuHtcatiut)
des observations de M. C. quand il a écrit, pour t'.tf-c/«)-M
<)M«'opo<o~<9 <'<'A'tf)o~t«, ses articles oo soat résumées les
observations déjà anciennes des Jésuites sur ces mêmes
indjeHS. D'une part M. G eut sn dans quette direction cher
citer; d'autre part M. Mocbi eut pu nous livrer une mono
graphie exhaustivode ta titteotture existante.
Pour observer les phenontènes retigteux. M. (!. sonbte être
parti assez ma) outi)h', et n'avoir pas fait enort pour com-
prendre et connaitre ce qui ne lui tombait pas imtnediatonent
sous les sens. ft ne nous donne de deta<)teque quelques anec-
dotes; et nutte part nous n'avons l'impression qu'Uait ctf
curieux de savoir plus ou d'anatyser mieux. Mais la véracité
est parfaite. Les renseignements les ptus abondants con-
cernent les r:les funéraires (variant suivant le genre de mort,>
prétnatures en cas de maladie, p. 4t, sq, cf. p. )~8); les magi-
ciens fp. 3!),sq.); quelques cen'monie't sympathiques (p. 4N);
quetques mythes, dont un du détoge (p. 47).
H est vraiment dommage que nous soyious si mal informus
sur ces tribus. au point de vue juridique Ettës ont certaine
ment une organisation en cians potitico-famitiaux <)).Ki.
p. )02, )f)3. p. H7). probaMenient locaux fp. t)3'. avec
fan)i)!e rnaterneHeet longues maisons (p. H~, p. 115,p. t~).
Sur le suicide (p. <28). t'infanticide ip. ~8) quelques faits
sur le droit criminel, quelques indications (p. 103,cf. p. iM)
seront utiles.
Le récit de M. n. contient une bonne technotogie abondam-
ment illustrée, et de sérieux renseignements sur les chants et
les danses dontquetques-unes sont faites avec masques, mais
dont nous ne savons pas si cttes ont ou non un caractère reli-
~ioux. M. M.
<8t <Mt.t9t)S
<<?<)!)! SOCKtt.OG!~K.

MEHKER(M). – Die Maaai H~tHO~Mf~f .t/oxo~p/tK'


ftHMO~M/r~KMC/t~ .S<W!f<'K(-(~M.
Het'tiM,ReitHM,t904,
~v)-M2p.in-4~.

ttOLUS ~A.-C.)– Thé Masai. f/<« to~<M< «M<< t-'o~~v.


Oxford, Ctxrendon Press, )!M4, xxvm-3~!<p. in8".

feu (te questions de critique ethnographique sont plus


ttéconeertautes que celle que soutfve l'apparition presque
simultanée de ces deux livres si divers, portent sur la tneme
nation. ~H se dirait reveuu aux temps anciens où l'etilnogra-
(<hieM'étaitpas uoe science. !)eux observateurs d'egute hottae
foi en arrivent à nous présenter uft tableau absolument din6-
feat des taenteft faits. Jusqu'A !a carte du territoire Masut qui
diffëre, et la division des Masai en trois tribus, indiquée par
M. Merker, est impossible a retrouver parmi les localisations
plus précises de M. Hollis. On verra ptus loin, dans t'etude
que M. Durkheim consacre aux faits juridiques, la mention
d'une importantedivergcnceentre nos doux auteurs. Maisc'est
un désaccord constant, it tel point que si les Dons propres,
les photographies, certains traits irréductibles et spéciaux aux
Masain'étaient pas forcement identiques, on pourrait douter
qu'il s'agisse d'une seule tribu ou même de tribus de iameme
famille. La comparaison des deux sources va montrer les dan-
gers que la sociologie, comme toute science expérimentale,
court aux moments de l'observation.
M. Mottiset M. Merker étaient pourtant tous les deux bien
préparés à leurs travaux L'un et l'autre sont des fonction-
naires européens depuis longtemps fixés en pays Masai. L'un
et l'autre connaissent la langue Masai, M. Mottis est môme
un philologue emerite, et, probablement, toute ta première
partie de son livre, consacrée au langage, ne trouvera qu'etoges
et empressement. M. Merher est, lui, plus spécialement, un
anthropologue, et, personnellement, je trouve fort soigneuses
les recherches somatotogiques qu'il édite en un appendice.qui
contient des généalogies intéressantes, en ce qui concerne
t'exogamie. M.Mert<erétait parti muni d'une bonne instruction
ethnographique que prouve le souciqu'il amisà rapporter une
description complète de la civilisation Masai. L'un et l'autre
auteur ont une connaissance personnelle des populations
avoisinantes sur lesquelles ils out publié des travaux. Matgré
cela, le désaccord entre eux est tel que les Wandorobbo. ou
AMAt.MM.– !<V:iTÈMM
ttHUMEUX <?

Masat chasseurs et non pasteurs, dont les campements sont


disperses sur tout !o territoire, deviennent complètement irre-
préseatabtes. tt m'est unpossihte de comprendre. en ettot.
comment}e pourrais accorder les données de Merker (p. Nt,
entre autres) et celles do Hollis, et savoir si ces gons seront
(tu ne sont pas des étrangers (o<-Mf<*A). La structure même dt'
la nation Mami est donc incertaine.
Incertaine encore touto notre description de la magie et
ceci est aussi grave, car c est non seulement lit question du
chef magicien, mais c'est encore cette du chef qui reste on sus-
pens. En ellet pour M. Mériter, l'al ottottt c'est le chef, ou ptus
exactement c'est la grande autorité morale et religieuse
des Masai (p. t8, sf~. Dans son clan se recrutent tes ~o<«-
ou magiciens et médecins proprement dits. D'après
M. Hottis, tous tes magiciens porteraient le mémo titre que
le grand mage-roi, et mémo le mot d'yoKt~t semble étran-
ger au vocabulaire pourtant riche, aux textes pourtant nom-
breux de contes et de mythes, aux exposés faits par tes Masai
(te leurs coutumes. Les o<-ottoMH& sont tous des <H<'</<ctMeM)en
'cf. tudex <t<<.
oo'). et toute lu médecine, toute étonnante
chirurgie que M. Merker attribue aux o<-yoM<t~(est attri-
buée aux M<M&oMO/f. Sans uut doute, la distinction n'existe
<)ue très faiblement et M. Merher a du exagérer une diné-
tence très faible, à cause d'idées préconçues. Mais non seule-
ment sur ce point M.Merkerajoute, il retranche aussi car les
~K<o~< (des clans Et-Aiser) qui fournissent tes el ottoHt
et t'o<-o<<MHM national, ont un culte très prononcé des
serpents-ancêtres, culte sur lequel M. Hollis seul nous donne
d'abondants ronseigaements. Peut-être le même esprit de
système est-il cause que la tcgende de la supercherie de
t'avant-dernier o< o<&<ttt/,si semblable à cette de Jacob
hompanUsaac, est tout de suite traitée par M. Merker d'imi-
tation d'une autre légende (p. 275, p. 33t) où le grand héros
Marumi reussit a remplacer Labot le chevalier, tt est, pour
nous, absotuatent évident que l'une et l'autre tégeade sont
fabriquées d'après le modèle biblique, mais que cette que
raconte M. Hollis est la plus fortement imprégnée de couleur
locale. Elle a la façon d'un fait divers et vient expliquer la
récente guerre civile entre partisans des deux prétendants
au siège d'<~o<<KMM principal (p. 326, 3~7, liollis).
Mais le plus grave des litiges porte sur la mythologie des
Masai. M.Merkera remarque uneétonaanteanatogie entre les
<<? L'AX'OiK soctut.ocMUE. <M(H-t965

croyance!,religieuses des Masat et la mythologie judeo baby.


toniennc. <Je passerai sous silence, lie voulant pas le suivre
sur uu terrain oit il n'est plis à son avantage. les
hypothèses
historiques qu'il fait tibératement sur t'origine sémitique
pure des et leurs mi~'atio))!).) M. Hoitis, lui, nous
donne une autre impression L un et l'autre pourtant disent
avoir procedf sans poser aucune question, sans idées précon-
çues. et n avoir recupitH que des récits continus, transcrits
d'aitteurs tort exactement, du moins quant ù ceux de M. Hot-
tis.
Voici,brièvement tvsumee. ta mythologie Masai suivant tes
infortnattttns dece deroit'r fp. ~.t, sq.). tt y a deux dieux, un
noir et un ruuge .M~y~H, pluriel d'Eug-aî. nom de Dieu
d.tMsMM'ttM'),le noir (lui sembre ett-e eetui des nuages est te
bon. t'Mutre~t le mauvais et règne sur le tonnerre. U y a
.)')ssi un démon. Mnnibit)e, (lui, dans le texte de M. tMtis.
n'a pMsde nom, mais qui me semble bien parent de A'<-
'~M</m,le détnon serpent a queue, dont un conte, ou ptutôt un
mythe tout entier raconte lit mort (p. 4~. sq: ci. Merker.
p. ~H) et qui, d'autre part. Il bien des chances d) est dit qu'il
appartient au ctan des <~ M~ de ne faire <fu'unavec le grand
ancêtre serpent de ta famille 'sous-ctan; des A'K-G«~<. des
magiciens dont nous venons de parier. !i y a encore d'autres
diahtes. VoUà pour la théologie.
Voici pour la cosmologie H y a d'abord un mythe sur
l'origine du b'-taii qui. suivant tes cas, est ou non rattaché au
mythe du « commençant de ia terre a. A~a~p (i'ius
cription du titre de Xaiterukop en téte de la première version
est évidemment une faute d'inattention, p. ~68). Ce
Naiterukop
est un dieu. encore actuel, et c'est a son mythe que se rattache
celui de l'origine de )a mort, due une faute de formule d'un
certain Le-eyo. ~nis vient toute une scrie de mythes natura-
listes et astraux. Le mythe du soleil et de ta iune entre autres
se présente sous une forme remarquante, puisque taudis
que
dans le tangage .p. sq.j il est féminin, dans le mythe
il est masculin tcf. Merher, p. t!~ qui fait la même
remarque,
mais confond indûment le soleil avec t'ectair). Cette partieu'
taritcdu mythe traduit certainement l'importance et le carac-
tère récent des changements qui se sont opères dans la
mythe.
logie Masai. Lit se borne le tableau donné par AI.Mottis.
Or, tout autre est celui que nous fait M. Merker. Le prin-
cipe des idées religieuses serait un monothéisme presque
ASAU! – AMT&MK!:
NBt-MtKCX t87

:dtsotu. ËnRai est un dieu unique. spirituet, createut' dont tes


.tS!ti saut le pexpte etu ~p. H4, et. le restune en tête de
('t)aqueparagraphe (tu chap.xvn,2' sect.). Chaque individu est
pourvu d'un ange gardien, dont M. ttoitis uo nous parle pas.
d'est ce dieu Hugai qui, par divers intermédiaires, un auge.
'tes hommes, revête aux Masai et ips dix contmandemeut" de
t'ieu et les divers mythes, et tes diverses formules. C'est lui
:)ussi qui prescrit les divers rites et les divefses f~tes.Toute
litthéologie est, seton M. Merher. de souctteetraugement semi.
tique.
Litcosmotogie t'est-etioaussi. un peu tnoins cependant bien
tue un dragon, et du san(;de ce deruiert):dt ie paradis, oit il
envoie Naiterogob <NMHp<'nkop de HoUist, et te prouie)
homme Maituutke: iisconmetteut péch6 sur t'interveotiott
~u serpent. et Dieu, descendu par uue fctteite. les chasse.
!'uis, il teur donne, cette fois cotnme d'apret M. Hollis, tf
tM'taiiet l'art de le pattre. Suit ta légendedes enhmts du pre-
)nior couple, avec mythe du premier meurtre, detujïe, succe~-
~iou de geueratioos qui suut chacune a la souche d'unt*
j:fu6a)ogie de t'uu des clans fp. 270.sq.). Le tout est cuuronm-
par l'histoire des dix commandement! EuHn vient tout un
''ycte insttu'iquc de rendes portant sur tes anciens peuptps
:)\ec lesquels les Masai sont eu rapport au cours de leurs
migrations, l'origine mytttiquede ces peuples, leurs usages.
'iifferents de ceux des Masai. mais eout'us pourtaot sur te
mOnf type. Uu dieu rouge et noir. du detuou Sae Kidongoï df
ootn est aussi donne ici aux comètest, est a peine question.
t'tusieut's comptes reudus parus du livre de m. Merker ont
~'tt' sévères pour son travail, et l'ascendant de ttottis a
)"'ut être été trop grand. Tachons d'être juste et de nous
''xptiqucr pareille discordance et comment les faits y ont pu
'tonner naissance. La nation Masaiest très grande. Hite
~-cupe un partie de t'Ah'ique orientale aitemande et df
rAfrique orientale xngtaise. Elle {ut autrefois beaucoup ptus
~raude encore, et lit porte du hetait lors de la dernière pest)'
causf' une immense {nmine, une dévastation complète. une
ttteration morphotogique grave de toute lit tribu. D'autre
part, tes missionnaires protestants sont installes <'n divers
points depuis plus de vingt ans. Les ripports avec tes Suahiti
musulmans sont anciens. Nattas et Arabes ont aussi sittounf
tf pays. Ëtaut donnés tous ces faits, ou eompreudque M.Mer
her n pas fait uu suMsaut enort poureHminer des étcmpnts
'*? t/t~SKt: )90t-taM.'t
SOC)(tt~)!~Ut:.

récents dp la mytnoto~ie Atasai, qu'il s'est adressé à des


auteurs plus exjjMtsésaux idées européenues que ceux dt;
M. Hollis, par contre, ou comprend auMi que M. Hollis n':(
nullement prétendu être complet et qu'il faut se garder d<'
coucture rien de sou siteuce et qu'au surplus les croyances
Masaine sont pas parfaitement uniformisées. puisque M.Hot-
lis nous donne deux versions très difîérentes du même myth''
de t'origine du b6t:)U et des Wandorobbo, l'uue veount du
territoire germanique, l'autre venaut du territoire britan-
nique. Les couditious de 'observation M'ontpus été tes ntemes,
sans cela des Mgeudea aussi importantes quo les geoéatogies
n'auraient pas été négligées par M. Hollis tandis que des his-
foires comme cette du serpent dans te para()is et cette du
-MM-pent de {eu que Jes Masai, rebelles contre Kngai, adorent,
et que Dieu détruit avec Miria <w) sceur de Alarumi
(lequel
est, selon nous, Mattomet), n'auraient pas pris place dans
t'expose de M. Ilorker.
Toujours est-il que nous devons recommander la plus
extrême prudence dans l'utilisation des documents mythoto-
giques de AI. Mériter, tt n'y a qu'un point sur lequel nous
devons lui donner retativetnent raison. C'estsur celui du pré-
tendu monothéisme des Masai. Ceuxci ont en effet une forte
tendance vers cette sorte deculte et de croyance. Cela apparalt
très bien aux textes de prières que donne M. Hottis tui-meme
'p. 34' sq.) et qui sont peut-être traduits d'une {açon trop
theistique. Seul Ëngai est invoqué, même dans les remar-
quables prières des femmes pour provoquer, par des rites
collectifs, le retour d'unedes expéditions des jeunes guerriers.
Signalons d'aitteurs la remarque de Af. Mériter sur le carac-
tère uomadique de cette mythologie (p. ~95). Pournous, sans
attacher une importance particulière à cette question, uous ne
pouvons nous empêcher de penser qu'il y a du vrai dans la
théorie à demi-populaire du monothéisme des peuples pasto-
raux. Les rites agraires, et les cultes locaux sont, pour nous,
les éléments les plus fécondsdes mythologies potydemouisti-
ques, et naturettement à un fait de structure sociale d'une
certaiue grandeur comme le nomadisme doit répondre une
forme de mythologie déterminée. Si, d'autre part, nous admet
tons, comme il est extrêmement probable, que.les grands
dieux ont d'autant plus de réalité qu'ils exprhneut une cohé-
sion sociale plus forte, les Masai, comme toutes les nations
nilotiques et sémitiques formant des unités socialessolideset
AKAt.Mt:!i. – ~'ST&NRs )tt!LMt):HX ma
M. déniant
devaient itvn!
avoir mm
une ui~~
vive ~.tt~<.M~
hienconstttueeit. tendance à un –mouo-
ttx'isme que rendait possible teur pauvreté mythologique.
Leseut point où MM.Merhor eUtoUis s'accordent vtaimeat
t-st celui du rituel. Cela est nature), puisqu'il s'agit là de
phé.
xomenes objectifs que des observateurs qualifiés comme eux
devaient observer identiquement, et puisque, si
t'interpréta-
t inn, la structure même des mythes peuvent varier dans les
ttifïérentes parties de la nation, t'observancè et la nature des
rites sont au contraire difficitement inconstantes. Le tableau
~)cs f6te'; est à peu près le même; la description des rites
funéraires par l'un complote heureusement cette de l'autre.
<:<'srites sont d'ailleurs remarquables par leur caractère som-
tUM're.Les prescriptions religieuses concernant la société
nm'rriere et tes classes d'âge dont M. Durkheim parlera pius
f"in, sont ici et là pins ou moins détaitiees. La circoncision
ntascuiine et féminine, instituées, d'âpres M. Merker, soit
par
)"eu. soit par Marumi (p. Kt8, p. 3iS sq.) est bien décrite.
tt).'i8M. Hollis sp6ci(ie que c'est un
Wandorohboqui est t'ope
t"'(eur (p. 297, et. sur les cérémonies l'article de M.
Bagge.
7 "~K.~K</<?o./M~ )904, cite ptus toia).
Voici trois faits notables que nous remarquons plus parti
< utierement. D'abord le rôle remarquable des femmes
qui
s"f)tb)ent avoir un cutte à elles, et auxquettos la prière,
prière
'tecHve, semble être plus particu)i6rement réservée; puis
)' dévetoppement considérabie du rituel sacrificiel, du sacri
t't'e du bétail en particulier en dehors du cas de mort natu-
rrtie. it est défendu de tuer le bétail hors des (êtes ou des rites
prives (voy. p. '2(!4. Merker, une légende intéressante sur
t~iginedu sacrifice animât); enfin une série d'interdictions
qui portent sur le bétail et semblent se rapporter au mem''
système de faits.
M. Merker, qui plaide si bien la descendance hébraïque des
\)S!ti, a oublié l'un des faits les plus curieux en faveur desa
thHse.Les interdictions ntimeutaires des Masaisont il
peu près
<t" )néme type que celles des Juifs: sauf en un point ils con-
s"m)nent régutièrement te sang. Mais ils laissent aux Wan-
<)'Mobboet aux Bantu leurs voisins, la chair de tous les ani*
'"i'nx sauvages, y compris tes poissons et les oiseaux (Hoitis.
(' Ht9). En somme, ils ont ptutôt renforcé qu'afïaibu tes près
copiions tévitiques. Ce qu'il y a de plus remarquable, c'est
't"e t'on retrouve aussi chez eux le tabou de mélange qui a
'~uné tien, chez tes Juifs et dans tout le monde chrétien, à la
t9(t t.XKKfiOCMf.Ot.tOt'H.tWt-tW!

division capitale du gras et du tnaigro dans les aliments. Chez


eux aussi, il est interdit de cuire « l'agneau dans le lait de sa
mère et la défense biblique s applique exactement (Mériter.
p. Mèm~its refusent de vendre le tatt aux Européens, de
crainte que ceux-ci ne t'emptoieut à des metaoges de beurrt'
et de viande. La raison utteguée de cette interdiction est
curieuse. Peut-être est-elle identique &catte que les Hébreux
avaient oubliée tors de ta rédaction du Lévitique « ta cuisson
du veau dans le lait terait mat aux mamelles de la vache
Peut-~trenest-etiepas identique; jamais, avec les documents
actuels. l'origine du commandement hébreu ne sera défi-
nie. Mais it est encore plus curieux que ta plupart des
)t't;end(MAiasai concernaut les peuples etri)Mf{ersteur attri-
buent pt'éciscmeut t'abomiuatiuu de vioter cette prohibition.
Orou saitqu uue très vteitto interprétation du textedu Penta*
teunue~tait qu'it y avait ia une probitutiou destinée à opposer
le rituel hebruïque aux rituels de CatMau. Mais passons sur
t'ctroitesse des anatogies et ;)t)ous a i'expticatiou. Cetaboutait
partie de tout un ensemble rituel. de tout un culte du tait, du
h''t:)it et du ~axon <cf. pour le tait, Mert<er,p. !?, ?. et M.
Hottis. p. :~49.33't, etc., voy. les excellents index). Les ani-
maux dotnestiqnes. dont la vie des peuples nomades dépend.
y sont t'objet d'un système pratique un tes parties positives sf
tnetent et se retient aux parties négatives. Hien ne nous
t'm pèchede supposer que les mOnes causes ont produit dans
le monde nitotique et dans le munde sémitique, cotnme dans
le monde hindou <Toda et Aryat les mêmes effets. Le mort
~he( de (amitte' est même, ici comme dans t'Inde ancienne,
c'tveiopp'' dans ta peau du buttte tue au sacrittce futx'ntirc
'Merker. p. )Uj, Hottis. p. 3()~,réserve ce rite aux riches).
\ous sisnaions. pour finir, aux tin~uistes. tabsence de
<t)x'tdans la tangue .Masai.et la division dfs genres (p. {~ h'
h'minindÉsi~nant eequi est petit et faibte:)e mascutin cequi
est ~r.'nd et fort (exempte /t<M~M/– t homme fM<f)(~«Ht
le petit hommes M. M.

TATK tt -R. ) – Notes on the Kikuya and Kamba Tribes


of British East Africa. ~«n«~ M/fAc(«t//t)-o~o~t''f</
~«y~«<<'< ~'< /M«</<, t!M4. xxxn-, p. )~n-t40.FNrthe!'
Notes on thé Kikuyu. etc., ibid., p. ~C6.

Les Atiikuyu sont une societ<'du même type que tes Masai.
AKAMStM. – itïS'r&MM MKUt.HUX Ht

saufr. que l'organisation grossierede1. ta société des hommes et


<-ftte, parattëte. des femmes. ne semblent pas y exister, si du
moins M. Tate a bien vu (voy. p. ~S(i).
U est précisément intéressant de noter, pour te débat
qui
vientdes'éteverentreM.Mot-ket'ctM.thUtis.qu'itscomtaiMont t
~Sa'. que ce n'est pas leur seul dieu mais bien le nom géné-
rique de leurs dieux; qu'ils ont le même système sacrincie).
la même magie,ta même mythologieque les Masai dont parte
M. Hottis. Sur le grand prêtre, sur les purifications )& inter.
dictions;, sur la circoncision, qui n'a pas la valeur d'un rite,
sur les cérémonies du mariage, on trouvera des indications
brèves mais précises. M. M.

\S8AU (R..it. – Fetiohism ln West Ah'lc& Londou.


Uuckworth, 1904, xvu.389 p. in8°.
Ce livre était Impatiemment attendu. L'autour nous était
surtout connu par tes éloges chaleureux de miss Kingsley
dont il fut l'un des principaux informateurs Hu sa qualité de
otissionnaire. il a et6 pendant ptus de quarante ans eu contact
'oustiUtt avec les divers peuples Baotu de la région équato.
riido (Beu};a(te lit baie de Corisco.Mpongwo du Cabon. Fan
tie t'intérieur, etc ): connaissant à fond les langues de ces
tribus, M. X. a pu recueillir uneeottection de faits dont on
devine t'itnportance.
Nous devons cependant faire deux réserves. D'abord l'au-
teur est loin d'aborder tes faits avecun esprit libre et impar-
tial il se proposeexpressément pour but d'établir, d'une part,
')ue t'bomme conserve le souvenir do ta révétatiou divine,
t d'autrepart qu'en s'6!oignaot de Dieuil s'enfoncedans dos
superstitions miséfabtes (p. 37.4*;). En second lieu, les
'totions qui servent à l'auteur a etasserses observations sont
souvent mal déterminées en particuticr, celle même qui
't"mine tout l'ouvrage, la notion de fétichisme. Sans doute.
M. N ne fait ici que suivre t'usa~e constant des
ethnographes
')ui ont parlé des religions africaines, mais c'est justement ce
')u faut regretter. Le mot « fétiche s'it a un sens distinct.
si~nitte charme, amutette et c'est bien ainsi que le dOtuit
):'uteur<p. 8t). pourquoi alors donner a ce mot une exten-
~i'<u inimitée ? Pourquoi faire rentrer sous cette notion des
ttosfsaussi bétéroj~ëuesque les cuttes religieux des sociétés
-<')ét"s et de ta famittc, les pratiques magiques, tes rites
<93 t.N.f~itOCtOLOemCK.iSOt-iWS

funéraires, les tabous et les coutumes superstitieuses?


L'auteur anirme emphatiquement <p. 3(t). ta présence chez
tous tes peuples qu'i) a observes d'une sorte de UMMMtheisme
nttaibti tous, même ceux qui n'ont encore eu aucun contact
avec les civilisés, croient eu l'existence d'uu Seigneur, père
des hommes et créateur de l'univers cette croyance cousti-
tuerait, suivant M N.. le seul élément vraiment religieux de
leur conscience. Mais les observations mêmes de l'auteur
limitent singulièrement la portée de son atïtrmation. Ce
Njambi n'a aucune action sur sa créature il n'intervient
jamais, pour maintenir un ordre moral, ni dans ce monde ni
dans l'autre ~p. T!). Ce « dieu n'est l'objet d'aucun culte
(p. 35) on ne blasphème pas son nom (p. ~M)) sans doute
parce que ce nom n'est luis saint. A peu près absent du monde
religieux, Njambi joue, avec ses femmes et ses (its, un rote
prépondérant dans le folklore (p. 33t, sq.). On voit qu'it s'agit
ici, non d'un Jéhovah africain, mais d'un de ces grands ebets
légendaires comme on en rencontre chez beaucoup de peuples
primitifs. D'ailleurs on ne sait comment réconcilier ces
faits avec ceux que nous ont indiqués autrefois Bastian et
M. Meanett.
Au sujet du système religieux proprement dit, qui d'aii'
leurs parait en pieille décomposition, on trouvera, un peu
éparsdans le livre, des renseignements précieux. Signalons
d'intéressantes descriptions relatives au culte domestique
(p t63, ?0~ qui, du moins chex les Benga. gravite autour du
Yaka, trésor sacré constitué par les reliques des ancêtres
mates aux sociétcs secrètes soit d'hommes <p. t40, 200;.soit
de femmes tp. 349) chez les unes et lesautres, le léopard joue
un rôle important. Sur l'institution de t'ot'MK~a,qui est. on te
sait, t équivalent exact du tabou, M. N. nous apporte des
défaits en partie nouveaux (p. *?. 2H tabous de la grossesse,
?.?'.
Mais c'est l'étude de la magie et des croyances animistes
corrélatives qui constitue la partie la ptus importante de l'ou-
vrage. Sur le choix des ingrédients, sur ta préparation tou
jours secrète et l'administration du fétiche. M. N. nous
apporte fp. W, )OS),desrenseignements detaiitésqui montrent
que cette magie africaine est parfaitement normale Surtout
fauteur a soin de nous signaler la présence chez les Bantu,
de la notion de ma<Mfp. t06, 263). S'appuyant sur le témoi-
gnage d indigènes éclairés, l'auteur nous définit ce pouvoir ea
~XAt.Xt}' – ~TÈMK" MEtJfitEUX )9:t

termes purement animistes c'est ta présence d'un esprit


particutier, temporairement to~e dans un objet materie) qui
produirait t'tconstitum'aitt'emcacite du fétiche.Mais iiasoin
hti-mëme de noter <p. M) combien ia représentation des
('spritu est va~ue dans la pensée dos Bantu tcur nombre,
tt'ur nature, Jour origine, tours fonctions, tout en eux est
indéterminé; de sorte que )c monde des esprits semhte bien
n'être que t'inepuisabtc réservoir d'énergie spirituelle oit le
ma~icten va puiser sou propre pouvoir ainsi que le pouvoir
ses rites et de ses charmes. – Pourtant M. N. noustournit
p. <i4),une distinction des esprits en ptusieurs classes qui
m't'espoMdraient a des origines diverses âmes des chefs, des
~t'ua ducotmnuH, (tes fiF~n~rs; mais it nous met en garde
"mire cotte interprétation qui n'est pas recouuue par touates
mdigone~. Le véritable seus de ia distinction apparait daus
on passase 'p. )M. cf. p. 309-~)t), d'ou i) ressort que chacun
.tf ces uorns désigne eu même temps uue certaine tnatadie,
mt rentëde detini. le rite qui t'accompagne et peut être ia
'-);)ssede magiciens charKeo de t'administrer: l'esprit semble
tf'etre qu'une persoftn)ficatiou, d'aitteurs peu accusée, de ce
t")uvou' spécifique qui rend possible !a tois la matadie et ht
~oerison. Hn rëatite, comme te remarquent. N. (p. 70) itn'y
qu'une diiterenco marquée entre les esprits, c'est celle du
)")uvoit' qu'ibont en eux.
tt est si vrai que t'animismc ne fournit aux indigènes
'jn'une maoiëfe commode de se rendre cûmpto a enx-memea
-h-ta nature du pouvoir magique que t'auteurn o pusdepeine
''n proposer une autre plus conforme a son système theoto-
.;ique. Traitant des pouvoirs de i'M<~««/«,après avoir fait ht
t'!)rt du cttartatanisme et des dons naturois. il se deciaro dis-
i")se à admettre que ces magiciens posstdettt ei!cctivement
'fae puissance mystérieuse qui teur vient d'un pacte avec
Satan ~p. t3C) t'ima~e du diabie est substituée a celle des
'-<prits; maisia rcatité exprimée pur ces symboles divers, ta
j'tfsence de pouvoirs mystiques surajoutes à l'individu
')''n)eut'<;identique.
Daitjcurs, il ne manque pas. dans les tangues bantu, de
'"rmcs impersonnets pour designer au moins certaines cate-
~'(rms<te pouvoirs <p. ~ST. K03,~4). Maisi! y a pins on est
droit de se demander si le terme étranger de fétiche n'a
pas pris dans te parier des nègres de ta cote un sens voisin
'tu mélanésien M'!)<«.Le félicite, ce n'est pai; scutemeat un
f')'')t!;))):t't.–Att'i~?).)<)?..
)~ 'AXXKHSut;)')t.<n!t'~)')!.tPttt.t''Oj

objet investi d'une puissance spéciale, c'est cette puissance


elle-même, si nous comprenons bien la phrase d'un indigent'
du Uabon tp. tO'h « un pt'iucipe de fétiche émane des
arbres Le mente mut désigne aussi !e caractère de t'homme
ou de la chose investis de cette puissance; le magicien est un
/'t't.H<«M; et un cimetière, par exemple, est yc~'c/t</t'uMM~
en même temps qu'it est interdit. Cette interprétation expli-
querait. sans la justifier d'aitteurs, t'extreme indétermination
du mot citez tes etttno~raphes.
L'étudiant du droit comparf trouvera dans le premier cha-
pitre des renseignements sur t'organisation sociale des tribus
bantu. tuais ils ajoutent peu de chose, semble-t-il, à nos con-
Maissances:il y a plus a tirer des indications fournies par
) auteur au sujet de t'innueuce des croyances religieuses et
magiques sur toute ta vie sociale fonction politique d~
sociétés secrètes, p. )?: organisation domestique, ch. xtt't
p.0:orda)ies.p.~4).
H tt.

ALLHGRET'R – Les Idées Religieuses des FtmfAfr.


Occ. ~<-t'.de //f. </MM~ H(n4.T. L, p. ~H. sq.

Le )h're de M Xassau est heureusonent corrige, dans ta


mesure oit il porte sur les t-'an. par tes renseignements excel-
lents, encore que sommaires de M. Atte~ret. Lanotion de feti
chisme y est réduite t" en magie et tabou. en matérialisation
des esprits inférieurs. en culte des morts. L'absence totatc
de fétiches proprement dits. de poupÈes,d'idoles est bien mar-
quée. A ces notions se superposerait, selon M. Allégret. )t-
groupe des croyances religieuses: c'est surtout ta croyance eu
un Dieu père. créateur, chef. puissant 'p. juge et gar
dieu de lit morale. H a pour tiis Kïambe. qui est toujours
vivant tandis que son père est mort.
Nous ne saurions trop rappeler que le culte de Nxambeest
certainement un culte d'ancienne société des hommes, et qu'il
fait encore partie des mystères du Nkissi sur le bas Congo. H
est étonnant que les informateurs modernes restent si isoles
les uns des autres, que M Atte~ret ue cite ni Miss Kingste;.
ni M. Xassau. ni M. Dennett: itestaussi étonnant qu'on ne
fasse pas mieux la part d'inftueneeseuropeennestrèsanetennes.
M. M.
.tXA).YSt: –-ï<'[f;MK':m:).t<.)HL\ US

KtUD tU. – The EssenMfH Kaûf. London, Htix'h, tt)M.


xn-MUp.in-K.
Le titredutivreesthttraduisibte. Aussibieut'idee maitresse
<'nest.etteuu peutitteraire. tt s'agit de trouver ce qui fait
t'esscuc'' de la mentatité et de lit viecollective chez les indi-
gnes de t'Afrique Méridionale. Ainsi te sujet n'est ni ethno-
uraphiquement ni suciotogtquement précis. Ça)' il rassembte
des peul)les aussi profoudonent sépares que les potpk"} de
''ivitisatiou Bautu d'HUG part, les Huttottluts et Hushmeo'
<t':)utrepart. Eucore s'it s'6taH agi d'uHct'tude cotnp.n'w des
tribus Hautu. destiucea recherche)' les traits fondanteutaux
de cette huMitt~df p<*uptps,t'one des pttts consit~r:)!)!fs du
ox'ndc. et si les deux autres groupes. )<uHentt)ttet f!uhsnteu
n ''titieut ctuda's ftUf pour ''tucider, ttfcasmnneXemfut, les
tnuitiph's ((uestiotts d'emprunt: M<tt!i ''<' tt'cst a :(u''nu de~rf
t'' but de routeur. C'est une f~<.</«'~<f<(~<«)<( '< qu n
!)~tts d<))U)f'p. vt. C'est une espèce de jtortrait Htter.tit'e de
t indigèneet ptus spt'ciaiementdeceux quetonappetie vut-
~.tirentent Catres. t) o'a d'autre intention ){uede nous ptacer.
h' p)usdmt!)i)tif)ue)uet)t j~ssiMe. « it )n)point de vue Cafre
~tt'fe monde
Knceta. l'auteur uous semble avoir jfarfaitemeut réussi.
Ses intention-; esthétiques, ses Hep~enees scientifiques t'unt
ttx'ntc servi, car suu esquisse m'cessairftnent forcée ou
'courtee. toujours ent'air, a cependant une autre savent' tpt'un
travail d'ethuo~raphie plus méthodique, t'n socioh)i:ue avi<it'
.turait difticitement ccrit une phrase plus pr~nitnte et.
ptus juste que cettt'-ci <' Vous ne pouvex pas p)u!i avoir
)ttise sur nu Cafre par ta tonique, que vous ne te pourriez
[):))'ta queue d'un babit qu'it ne porte paf t'ncore. p.
''f. p. t~t.. i) est certain que M. Kidd a été souvent bien
ptus près de ta vérité dans ses descriptions ~eneratps que
')")nbre d'outeurs dans leurs enquêtes trop preciiies. Ou
trouvera excellentes ses remarques ~p. ~J. sur tadinieuttc
df l'observation soeiotogique, sur ti~norauce of) te ptus
~rand nontbr'' des indiques sont des traditions essentiettes
'téta thbu(p. <(tH, t'M.a propos du mystèredTnhutuuttutu,
premier dieu C'est uv!demment a ses préoccupations

~)us !H)«)<(u)~. ttn)'f«i<))0))t')')))). <[! ftt.'«ttd't!.rm'(. mm).t.


):")))ttt:tt)'«futt.jnitt'i' ttautt' r.)i.<(mtt'ttv. ')«'m)<)<aM''"'jH'-titXd')''
t.r~mt ()Uh)i)- r')h'i)<t<)<'t''ru)))-
<~t. ).x.\t':K~"t:t"t.f't!r't'):.t~t-t'w.

tHcnvattt qutt (tuu cette attenuun tfgmme consacrée au


cote murât et individuel des ctmses sociates De ce point de
\ue.peude!ivressuutptusattact).u)t''quetesien.
t.a ptus grande p:)rt'et) est consacrée nt'etude de ta reti-
~ionetdetatna~ie.t'eut-ftrememedecepointmanque-t-it
nnpeudequitit're. maisit partage ce défaut avec tant
d'itutre-. travaux d'ett))tug'rapt)ie.plus pédants que tui
iiienque M )\idd soit uoantttrnpoto~ue averti, itna
accorde son attention qu'à certains pttenomenesreti~ienx:
ma~ie. mythoto~fie des ~ntuds dieux, cuttcs dotnestiques
et funt''r:ti)')'s. Surcespoints, tpi'rt'snhats de spsreehercin's
sont H'-sczimportant! et cnnccrnpot presque exclusivement
('"<ttatn)n'.B<mtu.
t. La tua~ic est t/videmmeut t'un dfsat'tictc:! fM)d<unentaux
<<t'la topntatitc n'H~ifusc des Bantu. At. Kidd ne se tasse pas
t) apporterdes faits fn f:neur dp cette tttL's' p. )'i: sq~.). et,
titt<t'aires <p. ): intensité de
f))i))sr''<'('t't<)i)tesexa~t'ati<)ns
!;n'ruy:tun' !t lu nta~ie). il uuuscun~'ainct. Le crimede sorcel-
t'-rie est te plus trtiquenxneot puni de tous: et ta mise à tnort
notnhrt'ux iudivtdu~. même dan~ dp&kritats <aiMemeut
['t-up)t's.)))('<)]<'
mat~rt' la luiet t'admittistratiot) an~~tses~st
vr:)imet)tfrappante. Sodentent. en arrivant a des problèmes
plus précis, t absence de la notHenctaturf, de la précision
nreessairei-cutnmenceusefait'e sentir.
La distinction fondamentate de 11. Kidd entre tes deux
ctassesdenta~iciens, <f-t </(Wwet )e sorcier, est vraiment
d~Ht'ate.interessantp, mais dif)ici)e a admettre. Le <f~ft f/nf-
/')< p. )~i. sq iesttccontre-tna~icien. le divinateur. texor-
ciste: fe sorcier est te tna!i<*n )n:tt<'ftciant.t) est possibte
Mais pourt[uoi taire de t'e doetor nu manieien seulement*
~'ef.t.tt pas un prêtre, te seul prêtre dn groupe Bautn avec te
n)i. ou techef? <:(.p. ~Uîi.quiconque sedectare contre ie "'«<-
~ar~<;est sorcier'. Hnsuite it y a. sinon dans t'observation. du
tooins dans t'expusition de M Kidd. une tacune. car s'i) nnu"
donne d'atmndants renseignetnents sur tes accusatioos de
sorcetterie. et sur les ~<'A ')<'fo;.<. i) nenous en doune aucun
sur tes sorciers eux-mêmes (p. )Ht s<{..Xe serait-ce pas qu'ii
n existe pas de <on:iers proprement dits? et qu it n'existe que
<)esindividus accuses de sorcetterie? Un serait-ce que le
«Mteticecentre t'etranserserait prahque ce qui sembte biont
par le prêtre-magicien du tieu tei t'enquete eût d~ être poui!-
s' plus avant. Kn fait. il nous est parte aussi de faiseurs de
\XU.y.<n-.–st'.TJ;M):<itH).)':)):C\ )97

piuif.de prêtres des ptu'iMcationx.de <?hassft'td''t:m'rt'


toutes touct~))s<)up M. Kidd ratt~e phH~t<):ms)an'n}fmn, n<'
n'nttnt-K~ duns ta magie <pn;ta divination''ti.tn)''dt'
t-in<'Hesdt\'erspetsotmat!fS)x's'o))('))tde)tt-itspasa\'t'<;)''
df~'in'
L:tparité ta p)us fouHteMde t't'Ufftttde sur honnie est.:n'M
~'ptic()<)t'<'rMet'i))itiat)oftdn)))at:iden,t'tndcdct)0)tthrt'n\
tn'o<;MMsdi\'inatoire's(p.hi(),s(;).t~sobsen'atiuussut'ta (H\'ii-
)t<)timt« pm' [tosittundequestiott ''ottt m)Gexcettcutc con-
ttit'utiou a t'anatysf du lu croyitttcf i'thtnt.'sie: ce))cs sur h)
h)i tjue h* MU)ti:t''ic)) a 'uver~ se" pt-ojtresactes )p sont .'ussi.
p. tUt'.OMtrot)YPt'a''par~dat)s)pAr))ap)tr<'sit)tiH))fs't''r'f'
'<~Mf..v~~xn' M<< nomhrc ftc pht''tK)m&[!es mi~t~Mes
))m')t)caHou,[).<.q:u"'ud".('sf).:)).H'.<)t)'<
r~ntarqttabtcdf sacrifice ma~ifjUt').
MKiddpensc<[nciatt)t'M)'i(-t)'[. )''t-.)/t'<u')a-y<np:(
thicpxptiquesuftisannn~nt)cs notions )n.~i()m's. Maist'tonn)''
il a la <;utts''teucf d't'xpritm'r m) tMrt)K'sd''scrtpU(se~d ''num<'
(tans k' foxftionm'tm'nt dt's ntfs
n't-tf'sidées qu'i) a <'<)))-<t:ttt'ps
ti.mtu. on voit tn's vih' <tt<cta sixiOne et ta septième idcc.
.tcti')))a distance <'t pouvoir de )m'ta)not'phosc.uc)Mnvft)t
'!u)rct' avct; t'.)na)ys~t)U'Hsupp~euxactc p. <?'.
11 Ap) opos dela ))iYt))otos~'M.KM'trt'm-'t'que. conttUt')es
.~tdeus auteurs, )a pauvreté df ta )nyth<')o~iecafre: it-c rat-
tmpp<'parco)tt)'esur)atuyt))<')ttj.;it',i)tfitnn)ft)tp)a';a)w)td<)))t<
ftMttottentotsetdesLushntt't) uttappendi' ''st t'onsactt':)n
Xfttst Hibib,p. tt(t, st;. i. ))'.u)t<*u)'< pan')) prwt'~<')'Ktrp).)Uv
inen)fonde car. t'crt.tit)''utf't)t.)<'s):antu)m'fitti')t).t))xont fait
te uombi'eux cu<prn)tts aux socit'tH-;voisttf's ou httfrcatt;
<\Tc)esqucHt's Ust'taif'nt e')n'tati"ns)n'u)t'n')tKicust.
'mm~' en tcniui~teut )pst))tm))d''s. n'~tt)n'n'n)pt)t)ait''s aux
t:ui-)nnen.df produits df h) chasse, n u~us (aut sit))pt<:n)ft't
r~n'ttet'<)Ut'cctt''tt')ttati\t'dt'))tyt)toi')t<it.'<'t)Mpart'M'ait
~.)-.t-tt'p)us~ri('ust'.Ct'p(.'tidant.U)')('j;rit))()ant'<tn'c)'ff
.)icu disparu df')arc)it;tou ca(r<s)n't'nh)tiu)i!kuht,nu trou-
\)a uni' dissc)'t:)ti«)texcet)<'ntf sons dt's dehors 'i:t))s pr<'ten-
ti'tM p. n, sq..Si, sur tes autres <'spritKt-(sur ta di\'it)i<tti«u
)t:s aucëtres. les )'t'ttseigt)(')))'')ttssont p!t)("t sonoxain's.Mn rc
v.tftchcle cantct.ere positivish' dt; tatnfxt.ditt.' n')i}tiMUSc ''atre.
la façon dont t'Ut'rt'prcst'ott* ta ttatnrc p tt)K,s'j.son)
'xtt'ftnenH'nt. bieu décrits.
fH. LescuHesdo)uesti<tueset (uucrairt'ssont n'prcscu~'s par
)Wt t.Xt:):H:tt)t.ttt,)<.H'K. )''t)t.!W;i

(t'astex nombreux fatts. bien que tMpsomn)ai)'Ptnt'ntexpO!-e<.


X'ttts nous couteatoos dp les si~uato'. surtout ceux qui con-
cer)n'ut la Maiss!tnc<'et ta puberté. Sur tes rites du min'i~e
et de t'enterronent (tu chef. heureusptneot distin~m's de
ceux<)t) commun. on ti)':t avec iuteret h": passées du cha-
pitre v. Le t'aractere coutradictoiredes ttotioosconcernantfit
toorrfsLtrL"' n)!H'qm' p. ~t.sq.L
).'t)nmnbrt* consid''r<u<t''dc t'cnscij.ftH'x~'ntsse trou~' dis-
jtt'rses. dllus )' <'t):tpitr<'s)M phts dh'ers. tes cuites ajït'ait't's
''t pastoraux si itxpurtitnt'- sunt mit! t'ppt'<'sfotes'p. ~7U.sq.
Lt'tudc sysh'tt(:)tiq)t<'du /t/f~<M 'p ~s<t du tabou, t) Mt
pas faite, sauf o) M' qui concemp <<'stahuus des beanx-
pitrt'uts. Ontrmn'ern 'p. tmecxpticatitM) HfMtveUfttt'tit
t't':(it)t<'et du tttpurtrcdt'sjtnneitux: t'utt des deux incaroitttt
prohaHetoeot )'ut)t' du utari. et cette ineitmatiou deviutt
t'auser )u mort decf'tui-ci.
Les préoccupa) ioos de j))0)'it)istedp M. )ud() ue t'ont )):)':
''f'nuttit.)u'~ étude bien itpprofoudie du système juridique et
utorid des R:)utu. <:ehti-cie'-t pourtant hit'n typique, et on
des plus iutere~ituts (pti suiext pom' )ett)de du chm tote-
uti')u''etdes f'-rotes primitivfsde ta royauté. La soooto~ie
perd a tout retard daus t'ob~'rvutit'n de ces peuptes, des
docomeuts capitaux. Xejaau XataJ. Jessocietesse soutco))).
ptetemeut decon)pos'cs. et )e )'t'~h))e nMtioua)est profonde-
otent a)t<'rt'.
Les rensei!ne)))ents sur te chtn totentique sont plus que
brefs, et fuetneucti~ureut pas a t iudex ~). ~2. p. 8t, p. ~Hi).
L'esprit suupUste de NI.Kidd ne t'a pas ici bien servi quand
t) nous parie de totftnistnc touditie et le rattac)~e pore-
xteat et i-ihiptemettt auseu) culte (les aneetr'
Sur te n's'hn'' de la fantitte. !:) situation de ta femme, la
dot, et tes rentes d hoirie, des taits :)ssexabondants, mais peu
<;)as!M's sur tes droits en ifs et criminels 'p. 3SH,sq. ), quelques
aper' us: dasscx nout))reuses rt'Hexiont sur les mœurs: tout
cela eottstituc une vue sinon exacte, du tooins très vivante de
la utoratite Hantu. «n trouvera p ~4. une collection de pro.
vcrbe'- p. ~7. ~t<!t.sq. des faits coHceruantrintrouisatiott
du chef Swaxiett'histoire des grands t'ois de i'Atriquc Meri-
t)ioua)eau dernier siècle p. ~Oji: quetques faits, insunt-
sauts. sur les coutumes et rites de la ~nerre.
Le tivrede M. Kidd est donc très utile. Ma!i)eurcuscment il
est presque inutitisahte t.'n immense défaut, qui n'est qu'un
\'<t).1f'.t: – <V):'r6MK-: nEU'!)RL'X ttta

.utitice de tittm'ature, lui entévo nue grande partie de sa


valeur scientifique aucun fuit n'est tocatisé, ni daté. Des
tescriptions pot-sonnettes, abondantes, curienses, sont shn-
j'tetnent annoncées dans des termes comme ceux-ci « quand
j'arrive dans ua tu'aat. "~ousMnonespt'omoues, sans pré-
cision. de la rive Nord dit Xambèze au Sud du Natal, et tu plu-
part du temps c'est d'une espèce de Cafre abstrait qu'it s'ajtit.
'Juand il y u quelque indication, it nousest parte simplement
.tu <;«~ttt< des Xutu. des ttasuto, c'est-à-dire de grandes
nations dont les groupes étaient mai assimites. Peut-ctrc y
aurait-it tnoyen de supposer, grâce ù nuet~ues indications,
.)ue les observations pet-sonnettes de M. Ktdd portent surtout
'-tu- tes Pondo. dont il doMue d'ahondantes photon'phtes.
.\t< cas d'une sccoHde édition de ce livre charmant par tant
de côtés, NI.Kidd serait bien ainutbte de
songer aux pauvres
"uctotogues.
Un certain manque d'exactitude dans l'esprit se fait sentir
tout au long. !t est inutile de distinguer 'p. les t':squi-
tttaux des Gt'fintandais Il y a précipitation a considérer un
mythe évidemment sotah-e, cetui de « Hstomac Houge
<;otntne une histoire de cannibalisme (p. HWetp. 3'!5,sq );
pmtet'de t'ancien abandon du cadavre aux hyènes (p. ~45).
Et une contradiction comntHcelle qui fait tantôt un magicien,
tantôt une magicienne d'utt «<7cA<~<:<o< qu'on a photogra-
phié, est vraiment cruelle (p. Ht. explication ptanche ?,
face a lu p. t !)(!). il. NI.

X ANNANt)ALE«H<<H.(:.ROHt~SON –FMCtcaHM&ïay
enaes. tM<A<w~t/. Part. l. Univorsity Press, Liverpoot.
t~onsmans. London. )''OH,tv-tOOp.in 4.–Pa)t. n <a).Univ.
)~r. Liverpobt. Loudou, \ittia<ns and Xorsa'e. ttC p. in 4.

Ces fascicules que pubtie t'Université de Liverpool sont


j'ttttôt un recueil de travaux, de deux auteurs attachés en
t~Ot.t'iO~ a t'expédition Skeat. t'n certain nombre d'entre
eux sont purement autbropoto(;iques. ou plus exactement,
~toatotogi()ucs.
Le ptus important des mémoires qui nous intéressent est
'tui de M. Annandate intitulé ~-<)~oM«M<< J/tt: ttMt<)M<y
~'<' .~t~y.< f/«. /'«f«H<Stf~M(t. p. 89.)05, H «<) p. ~t.:W).
Hn somme, il comptete. par une enquête provisoire, pour les
':uciétés malaises du Nord de t:) Presqu'tte, les résultats
?0 ).'AXX)!K ::t)f:)ftLfMi[~-)' f'Mt-t't)'.

atteints par M, 'h" ~r


Skeat(Mucprtt:tnt tes Mutais des .S<Mt<'Kf<.
Même il ne fait pas trop doutée emploi avec )a .)/<~<t//
.)/< <)ecet auteur tCf..t<u<A'Mtt'M~~ttf. n. p. Mit) carl'
il porte ptutôt sur les représentations rcti~ieuscs que sur
les rites auxquels ce dernier ouvrage est surtout consacre.
~!ousremarquons surtout <U. p. '24-K4 une excctteute disser
tation sur le mot (te /<v<Mf~.son usage. ses st'ns, ta notion
qu'i) t'xprimc. et les pratit~tes qu'il eommaudf. Les {uits
élucidés domtt'ut t'ntiert'tncot rMt.sou<tu r.)ppt'nc)tpn)et)t<)u<'
Mus avions iudiftm' tMK<<' w<'M~<~f'.vn.p. ));t; entre ia
uatioH(le ~'«Mtf~ et celle de Mf««f. p.t) .titteurs universeitc
daus les suciét~s Mithtyo-t'otytK'sietHh's.
Le reste du travattdt'M. A. se cotnpose eu souuttedM
trois parttcs une t'tude de la magie ~t. p. H sq.i. un plus
exactement de ):( toedecine. – citr il 8pt':)it tropditïidtede dis-
tinguer lu otarie de ta rt'ti~ion eu matière curative et M. A.
se refusea entptoyer tt-schteres de Fraxer. t'n eet'tain notnbrf
de charmesy sout très finpme'tt anatyscs eu leurs notions fon
datoeutatt's une descrijttiou du cuite des esprits <H. p. 2t
et suiv.) repartis eux-xiemes. assex justetneot eu revenant'.
et ancêtres, esprits mdepeHdaMts.esprits httniHers; ~t''un
aperçu sur ta uotiott d'ittneou phttôt des .<mes npercu ueces-
sairement court car ces représentations Hesunt ptus que frag-
mentaires<t, p. 9! sq.t.i.
Les couctusinns portent sur h' caractère de lit rétinien
mataifie primitive, et les mpports qu'ette soutient, en lait,
dans tes coutumes des Htats jt'ataui, avec !a retigion actueiie,
) tstam,avec les ren~ious autrefois innuentes. l'Hindouisme
et le Bouddloistiie.Ici, M.A. quittant le terrain de l'observa-
tion. est un p;uide moios sur et re)atn'e<nent peu informé de
nombreuses traces d'hindouisme lui ont échappe.
Les tnemes Htats ont une popntutioMde pécheurs, profon-
dement séparée de ia population a~ricote et ouvrière de t'in-
t('rien)'etdesports,dontM.A. a fort hieti fait de ta sépttrer
(1. p. 73 sq.) ces pécheurs sont remarquabit'ment detitches du
sot. Mataisi)s présentent encore, quoique Mahometans. un
<t&de totetnisme, trës évotut!.mais tnanifeste il existe des
cultes de poissons, et e<'scultes sont observes par différentes
familles. Le mythe totcmique y o lit forme assez normale de
j ancêtresauve parte poisson patronymique. Ladescendance
est comptée, n fa fois, eu ti~nc masculine et en )i~ne utérine.
Le mari réside le plus souvent chex la femme. Chex cps
AXAU-i~.– .M'ÈitEK nKt.[t!t)!(-X !&t
pt-t'heurs, M.A. rencontre
rencoMh'eun un cuttedes
cutted~ animaux n)'f'<taty<'e
animaux présages ttmt
tout
.'<fait MmbtatjtG aux rites coHcernftutles
.YwN<w/A MornÈo
~.T! 1.
i<<msces Htats et au Kord, se trouve aussi une
poputation
t'i<'e de Matais et de Siamois, Maitometans les uns, Houd-
ditistes les autres. M. A. nous donne d'eux une iconogra
p)m' cousat'tee sxrtoMt au fotkiorf <voy. surtout )''s rites
(um'raires, t! t«<, p. ':()sq.). Noussiguaterons commeparticu-
tit'rement. intéressantes cet'taincs formes onbt'youoinres do la
'n'tc(p.8~).
~tM. !to))it<son ut Auuaodttte oui eo))Mbo)f eonu a um'
c'ttmogt'aphtcdMstribus M''))t:t))~etSahoi de ta prt'squ'nG. Oo
-~tt ~K&(h)t6t-~t.!mUa'a;jot~Mtue présentent ces popuhttioos
Xenrito, t'itttMt des rensci~nemuHts soeioto;!it)UHs.un peu
rupidonent pris. le cède M!)tm'eHemontacetuides<iut'mnents
't'' sotnatoto~ie. Nous tt'ouvoas donc peu it ){)am'r dans le
'</ de xos ttuteurs. it M'est prf'deux qu'au point de vue
't-phnoto~iqueet esthétique <t); ), p. <:),p. etc.. um' uti)f
<'tude de quelques iox~es stytisM's). Les Setua))~ ont plus
) ''s.sfntit'htttueuce des Atatais (jue les Sakai mais cmnnte nos
uuteurs t«s cotmaisscnt mieux. ils nous stguatent chez ceux
')'*''rit, dM <;)atis('xo~innes locaux 't, p. ~~), et une cm'tt'us''
<dausedf)itn(tixdar<'c".
Les )nu)tiptes et divers travaux de MM.X. et A. se dis
tiu~ueut par une simpticité et nue sobriété du tneHh'm' Htoi.
On sent très bien qu'ils ue disent que ce qu'its ont vu
~eantMoias. nous devons regretter qu'its Mesoient pas partis
"'tr )e champ de leurs ftndes mieux informes. Ainsi ils ne
st'mtdent pas faire une part suuisante aux iottupxces chi-
noises. qui s'exercent certainement, depuis )e x sicc)c, daMs
ta presqu'ite. La eroyauee en j'umc des ruines
(.«'«fH~tt est.
'if t'avett m~me de M. A., surtout uu<' croyance des ouvriers
t-itinois et malais (i, p.')! et pour nous, )<'A)Mw/dont il
~i question a propos de t'i~ne, est évidemment le Av'Mchi-
n"is ip. tu3). O'autrt' part. d ua point de vm' strictement
-~ciotogique. on trouverait de petites fautes cornux' t:)traduc-
tion de.«/.« par tribu, ators que \tthen a établi, d'une façon
''):)ssit)u< t'identitc du o~-Met du ctan 't, p. Quelques
'i'jtproehement'. ou interpt'etatittos pourront cniin paraitrf
«vuturëes ttt. p. ta comparaison du groupe famitiat
't" huttes a Saï Kau uvee la m.uson-vi))a};<'des
Kity.ths de
):")))eo; t t'xpiication simpHstc ~)t. p. '~t de )a tutte symbo.
:!M t.XHt!t<:(<t),0<itt)tK.)'Ktt-t'"t:i

tique, avant tu circoncision entre les fit-!de ra)a ft les non


rt)}a. M.M.

<!Ot)t)Ant)'t'E.i. –Lifo and Culture cftae Hep~. t'ni-


versity of CaHfornia t'ubtications. Americau Arch and.
Htttn.d.. H' t. HerMey. University Press. )!)03. p. h)-t!
Hupa. Texts. ~M/<'w,n' <M'w. )'")4. p. 8'8

Les !tup:) sout uue tribo du Mord<)'' la Cittiforuie, votsine


des K).<n)i)tttdom ~t. Rous .( dirinH t'ouqn~te, des Winhin
dont autrefois M. Cm'tht a recueitti tes do'mers tnythe);-
its sont eux aussi en voie d'europt'aHis.ttiot). Ces deux
)'aseicn)es,que pubtie h) nouveHe et déjà hnUattte section
ethaost'aphiqttc de !'t')uvcrsité de Cittiforuie. vietmcnt doue
a teMps, et d'autre part coastitueut des documents de pre-
tuiÈMvaiem'. recueittis par un innericaniste de professio)),
au cours de séjours protonges dous celte tribu.
) 'Lf vohttne de !f<f/sest surtout destine a ctabtir pro'')).ti-
))(M))entuue j;am)))ai)'e. et ua texique de ta hut~ue, )n:)is
'ottiititue tfaumoius uu rfeueit rc)nart{uabtc. Ce sont )"(k's
tn;'t)K*s (jtmtre sont des t~ythes de grimds dieux. L'Ut) sur-
tout de ces dieux est uotabte Yitnxntuwtftyai est le dieu-
héros for)ni)teurp)ut<)t ({ne créateur, civitisttteur ptutùt rpte
m.dtre son cuite '<, p. 74' le rattache aux grandes dans'
routières, et aux cérémonies du saumon et de t'anguiHe.
Lesautres mythes proprement dits sont !X)et xn) on t'titH't-
Sif]ucs, ou purement ritm'ts «')-x)t. Tous ces mythes, ainsi
')ae ceux reiates pat' les formutcs retigienses on tnagiques.
ont un trait pounnun. Us transportent dans un monde anh"
t ieurà cetui ci. ouptutôt anterieMr aux Indiens et encore mat
(ornt)'; ce tnonde est peuph~par les Kixunai 'x ==}0ta esp:)-
~xotc),qui sont des dieux ancêtres, souvent a {ormeanimate
Visonet Coyote y )oucut un assex grand rote). Les Kixm)!)i
viveut encore, en diverses n'~ions de !:<rose des vents, au
<;ici,et dans le mitieu de ta terre, réduite en réalité a t'ctroite
vattefdes Hupa. !ts y vivent, éternels, y pratiquant, en dehors
de toute durée, les rites qu'itsonKondés, et ne s'arrêtant.
surtout dans tours danses, que pour assister aux danses (tes
Indiens fvoy. surtout xx)n, p. 23S,~40'.
i' Le second groupe de textes est constitué (xv-xxx.'par tes
fonnutes des danses et des (êtes, de ta <médecine publique '<
Cesformules sont, en r''a)ite, des mythes récites, ut il ne
~'<U.r<)!S.–-t'.Tf:Mt:snEt.tt!t)!rX MO
scmbte pas que les ttupa aient connu ut) autre nenre de
prière.
3' Viennent ensuite les fornuues de médecine privée \\x-u'
tontes plus ou moins nm~iques. Httessont toutes du type que
nous avons appe)e formutes d'origine. Elles retatent tes taits
t't restes du fondateur du rite. dp t'inventeurouduct'atettr
deta tm'dM'ine Et tpto'getH'ed'etticaci)~ p. !?' provifnt
soit de ('ptUcacitt' desmots eux-m~tnps. soit de la façon dont
i~ sollicitent le Kixthtai fonditton' a t'fpft~'rsott acte. soit du
't'ansport du uMsteit'n sur hi UfH de tuction. M. U. fait
p. MS~des t'etnarques vrannext pt'ofondcs sur t'ettit'aeitf ()u
tttOt.
Notts M~tuottionttons nUcs thèmes varit~. ni tes t'cospi-
m)0))<ints sccioiogiques contenus datts ces textes. Un bon
index supph'ea tMSt'uunMt'ntiouspourtMpt'etniers.pt, pour
h's seconds, tout t'essentietsf trom'eanidysedMnste premier
\tdume. dont il nous reste a indiquer )p contenu.
Il. Lcprentier votunte est moins exciusivement consin'rc a
la re)i~i(H).biotqueceth'-ci y tienne. après )a technotogie. la
ptus s'nde part.
Sur ta mythologie et la m:)gie, t. se restreint oatttt'eitc-
HK'ntil un resuxx' des textes qu'i) Mite. Ou trouvera ccpe)t-
'tant ~t. tM, sq.) d'intéressants renseignements sur tes m!)~i-
'-icns, leurs difterentes t'iasses, leurs initiations, et tes formes
'h' leurs rites.
Le point le mieux traite est le tabjcau des danses et des
h'tes retij{iensesdes ttupa 'p. 7M.sq.. t'f. textes ~<-xx~. Le
«'hona de ces fêtes est uonnat deux sont des fêtes pn'mi-
ti''i)e. dusaumon et de i'an~uiiJe; une est une Mte agraire.
)!t(ttut. pn'mitiette.dumaïs: une est une Mte de t'etf. On ne
ouprendpas très bien pourquoi M.< distingue de ces tètes
'ptiesqu'it appettesimpiemeut danses i/nne est la danse de
ta peau de daimbianc(a)binos dont ):)si~ttiticationest.obscure
~)ais qui nous parattà ta fois 'cf. p. Mt. n. une fête puritica.
'"ire. et une tète pour conclure ta chasse aux daims, chasse
'font. on assure p:))' ailleurs ta réussite. La « danse d hiver
"'Hed)) printemps, celle d'automne danse sauteei sont evi-
'tf'mment destinées a ta conjuration de ta matadie-mort'getfe.
'est à-dire<)<;l'hiver.
t'n certain uotntn'e de rites prives, danses musiques, pra-
tiques individnettes de dt'votion, un asscx ~rand nomht'e de
tabous sont très bien décrits. Mais, seuls, les rites funéraires
::M ).<'<)!H -.nc)Ot.«(tt~t'H. !90!-t')'K'

(tabous du deuil ituportaNts) OMtpuetrpauidysesdutx.-


faconapprotoudie ptM.sq.'
\t.Codd:trdn'a pas vraiment fnis<')!tun)iere la divisionde
ta tribu et) deux !<:r<))tp'Xord-S))d.t'))n ayant ta tuedecim'det-
ratt~uit)e,)'autre cette du saumon, chitcuuf étant xpectatricf
ott actrice,ou ayant son r~)esp''cia( dans ies cérémonies))))
bnqups. Mais ct'ux~ui sont curieux de counaitreuesixits
t'etatifsau rote retixieux <i< jthratries et peut-être a des eh)ssi-
(ications. tout au )nnittSp:trtie()es. des choses suivant)e!<
~)'t)uj"*s))U)n.nus.tt'uuvt'runt d:tus sou ii\'t't' des rotseigoc-
))n'ttt!!en:t))f)t)d:nn'<[) )~.p.M.p.Stt..)'<:tC). r.
L~ mtot'mmiuus sur tes pht'ttonf'xe~ juriftiques sont ptu.s
ftitS'tteutah'es. C'esLaiust ttUf \t. HoJdant. nu ~tnh'Mpt)''
j)()urtitjtt.ncgii!:t'<)f nuus donner u))cuo)tt''nc)atu)'e de
t'Mrcntt'.).'or~mis.ttiun'}e)nbt<tn'p)t<'dun')!U))oc:t):ies
titntUtfssont fot'Mh'csiMr des groupes d'i~uuts vivant dans
t'indivisiun. t.c vitht~e :t un<-hp(.t}uiest simptfnu'nt rhmnnx'
)ep)t)s.ri('h(\d':)i))pUt'=)'')'ht'!t)!H)vr<'e)<)n')tM't<'n)p'{..t il
eattsc de t'ohti~.ttiot) "tt il 't dc'f.tirf 'tes cadeaux.
J)existe mK'tnaismt des huounes. /<'.c"M~ <t<'A'~<tnidsou
s:K'r''e Hn'y a f<)itabit:)ti"n()<'ss<xet ~oe d:))t-)a texte d't'tt'
Lt;r(''}timedn(h'oi~t-itnine) est asspx curimtx p. Ott
trouvera p.~ la )Ut'tttiundt'tni<)-<)nedepropriétés.
Lesitupasottt u)) systetm'dc monnaie n'mantuabtt'
'p. tS. sq. La )no))))!)ieest )c tnets.(tes dieux.
Maisc'est au point d<'v')f'te''ht)'))'~iqut''tt)(')ciiv)'e de
M.(!. est u ta fois Munptct ''t fum'i~. tt'admtt'abtes ptanches
h'cutnptètettt. i/etudede la tnaisuu <t faite a propos de ta
tt'c))t)otoKtP,mais abonde t'nrcut.t'i~nententssurJamorpho
m
)<)!:ie.so<-ta)t'(pU'.s().Si~tta)o))S))n mytheretxarquabtc du
--itt'xetdei'ohsidiexne.
Si tes textes soment obscurs avaient t't'' m!peu plus pm
<o))ttt')))entco)))t))e!ttci:.nous croirions que ce dernier iivre
sur tes ttupa serait, pur toujours. le meilleur possible.
M.M

VOLUK – Naturdyrketse .totemismusti de gamme!


semttishe Religioner. ''f< '/f f<f«n' f/o<<'<M«M))'
'<<</<v<r/~ffitt<~<<<Mc/<'<t'fs''M</f'<.K)'isti!tuia,St.eeu,
t'MH.~tp.i'n~.
~et ouvrage est ux tivre de vut~arisatiou. Avec beaucou))
tX~A'.t;i.. – "Yi.THMHS
KKtMtËtX 2))~

de chtrte et (te précision. M. Votd euttmere d'abord les eat'ac-


teres.types d'une société totemique nom d'une espèce aui-
«tate ou vt'tate, ou d un objet naturel porte pur tout un
groupe social. exo~amic, etc ti insiste surtout sur ta fonc-
tion retiH'eose du totem celui-ci est adore connue ancêtre
du ct:)n. vis-a-vis duquel il joue le rote d'un pore.
M. Votd ne croit pas. d'aitteurs. que te totMnisnM soit (a
'uurct' pritnitu'f de tu rett~'ou, parce <)ue.dit ih au fond de
f'Hf crovauce urossiere. nous tt'ouvons pin-tout les traces
m)p croyance phtSt'!ev6c et plus })ure:!e totOnismeest tme
x'oue daos ht()uenc Dtomtoe primitif citerchc à se repré-
<))tet' ).( divhtih' Pouruutt'f auteur, tesdicux sont antérieurs
.~uxtotems.
Passant u i'objet specia) duiit't'f, M. \'otd se de)M:tt)dpsi
) t'u peut postuler « ))«w< t'exi~tence du totonistne ct)ex les
S'*)t)ites. Il estitoe fju'ox ue le peut pas, mais qu'on en doit
r)t<'rcher dons les textes les preuves « ~.<«o<'). Cecidit. il se
!t)(.'tit fa recherche des totems sémitiques a travers tes cuttes
~t' pierres, des eaux. des animaux, des arbres. L'n chapitre
'peciat nous enseigne comment les Sémites concevaient tes
apports entre les objets naturets (susceptibles de cuttes tote-
)))it)UM),tes dieux, et tes hommes: t'exptieation doonee est
)'urementdiah'<')i')ue
Les chapitres qui suivent (sur les sacritict's danimaux et
~n' tt* matriitrcMt! ne rentcrment rien ()'ori{;iuat: ils se
.omposent de citations empruntas a ttobertson Smith, à
\etttmuset) on a X'itdekc.
t.a <on<)usion est que nous ne truuvou.s chex les Sémites, a
i ''poquc on nous tes connaissons, ni totémisme, ni matriat'-
~L mais seulement des traces de ces institutions dans beau-
'oup de coutumes les ano''tres des Sémites ont connu te
'"t''misme.
Xous devons retever ptusieurs inexactitudes ta tribu
~'Mtf<r est entièrement t'oufondneavec tec)an;tautear se
) ) t'UYC .ttneot' à partpt' d'exo~mie tritMie et de totems tribaux
it donne une importanceexa~'reeau matriarcMt~deseendaMce
'"aternette~ un il croit voir l'indice par excellence du toté-
)ttis)ne: par contre, il n'en donne pas assexaux interdictions
;!)hnentai)'es. HE~RtKHo-a~T.

t.' H<K t – Préface à la. Faune momiNée de L Lortet


et C. Gaina-rd. Lyou, <J!eor!!f,
t' xtv p. JH-4".
20'i f.AXSHH't:)~(.m.t~)'H ttUt-tMB

Cette préface est destinée a cjasser tes motifs, rituels pour


hiptupart. qui ont préside a !amo<nifieatioude grands
nontbres d'animaux dans t'aueien))'' Hgypte. Les uns etiueut
enfertnes dans des tombes humaines. c'étaient des anitnauxX
entiers ou des viandes tpti servaient a ) atimentatioudu tntx't
daus !) vie d'MU-df).t.Les antrM t''t:tif))t d'*sauint.)ux favoris
destittes il i'utcumpasMct'. ii)'<t))tt'es.tnimaux eofiu ftMicnt
<')ti.e\'ciis,momitifs. d.tns dt's cintftit't-cs spfciimx. som'cot
m'ec ffs :tt)iut!tux infitttt's qui jeut' servaicot de notn't'itot'e,
cfux-).' ''taieut des anttnaux s.tt'rt's. des totons de ctuns.
M Lon't. dans ccHe cunrte pt'fface. ttc pt'onuncf (M:*)(' ))un)
<)<'tt)tpnt,tt).tisi!t)ft:)is!)PpMsdt"<()utpni)-.n)~u)t't')Ct')))'optM.
um.' ttn'm'if du t~tt'm '*t:ptteu vtnnne«t <('«()pMMntf ()e tn
t)«'u)'i''dcL)H)~. ALM.

OAMKS'M.L. –TheB&toch R&ce..t':(')f()'))'t// .Motto-


'/<tY.t~)nd'tu.)t')\t)Asii)ti<;Socipty..)!'()'t.i)j'pin-!<
Kst sut'tfttt iotet'pssaut au point dMvue d'* la fot'me pt'ist'
par )Mc):)ns. dam; les grandes tribus Hidoches. t.')) certain
nutnbtt'd'etttre eux''oost'netttox'ure des nons d'animaux
jt. ut)))')«) V)-i:):-t<()
se tmu\p itussi, Hn'est p!)s tnentioune
decu)te<)H.)cht'aux))<)tus.Lt'sd<'ux:))'pft)d!<;es)et<)ctjm-
tiottf'ut des documents jn't'cieuxpuurtftistoire et ta struc-
ture .x'tuette des trii)Us Kt'.mdschms iocaux" t;):t))spropre-
tuentsdits. et (.nni))es ~.(~tmtKptes!de cette ~andp division
des uatiotts imnicuncs (h) He)ud)ist:)t).
M.At

!!)! TOLT C Report on the Ethnotogy of the Sici&tt


of British Columbia. etc. ~f««. y/'f t;«. /M.
f,<n<<~u<.)t't~.x\x'p.
LcsSiciat) sout une des tribus dt'souctte S:)iish: e))ph:)hit<-
)m')t<c)!t!est~r.)ude)nent réduite, et fut fortouentiunueu-
eee par tes Kwak)Utt. HUeest actuettemeut convertie.
Eth' est. couuuMtoutes les tribus w«<<M<<du Nord-Ouest.
divisée en f!(e(s, nobteset bas peupte, tnxtsette n'a p:)s<k'
confréries. Les tolems propt't'ntent dits n'y existent pas.
même à litre tic simples Musons~cf.p. ~7). Si de nombreux
faits de revctation par tes auhnaux sont coostatabtes, ils
n'ont rien a faire avec les sculptures et titres qui souttraus-
~\t.Y'.):<–<.Y~.Tt:t))'MKU~tt;). 20~
)))issib)esdp père en tits, puremettt honorifiques (cf. pourtant
) expression ?!<'<«~M<M,p. ~L Sur tes rites d'initiation, sur-
tout (t''s filles. sur les rites tnn<'rMirM.les renseigne<nents
~)nt sommaires, ils ne sont devetoppes qu'en ce qui concerne
ta tnythotogie (p. 3(i. sq.). fik' est du type s:))isnordinaire et
.ex bien couservct'. tnatgr~ des emprunts peu nombreux
!nyt))e sotairpdes indiens de h Thompson Xiver)

HtLL TOL'TfC.<.– Ethnotoaricat Report on the Staoehs.


and Ska-uUts Trtbea. ft~ ~<)f< ~x' ~M~«.
ti'xxxn.n.m).
Les Stseciisot SkMuiitssmtt dfa tribua ttathotneh'tn. <p8t:t-
')in' de. tnngnge ttatko<neten), lequel est )ui tnûmcun inuga~
-~Hsh. Ce sont des Sattsh de t'interipur, fort dincrents des
Sidat) que nous veMonsd'étudier L'urgaHisaUouuo)MHah'e
''st nu peu plus cffi)f;e. !e r~gitm' du nturiag'* varie grunde-
fth'nt et ):) {onnf de l'achat disp:n':)!t presque. L'initiation de
).t jeune fille i) aussiune grande importance;ct tes rites fuuc-
r.tires sont intéressants. te qui rapproche le ptus ces Saiisit
~cs autres tribus du Nord-Ouest, c'est rimpnrtance à ta fuis
~'ciatet't religieuse attachée aux notns; c'est aussi !atu)')nt*
')<' )euracquisition par /<o~«/<<.
~tais ici, encore, ta question du totémisme reste en suspens
)' M3.sq et ta seuie chose qui semhtes'en rupprociter est
queM. Hitt Tout, tonthant dans la faute que nous si~natons
~tus loin, appeKe )esM<<o«!tM. t'acquisition d'une espèce ani-
t!).deconitMeesprit protecteur d'un individu. qu'H soit maRi-
it'nou quelque '')mse d'npprocttant Cependant fauteur vient
parter de totems (antitiaux.
Les rites semblent être des rites de confrérie, parfaitement
'~mparabtes à ceux des Kwattiutt; leur rituel premitie) est
)'!u'ticuHeren)entdf\etoppe: tour tuythotoj;ie. dont M. T.
'dite de nombreux textes, ne se dittérencie pas d<~antres )ny-
tt'oto~ies satisb.
Ou trouvera dans cotartiete et dans le précèdent d'interes
'.tnts renseignements, trop courts, sur la longue maisoo sa-
)'). M. M.

\t.\ASS. – Ta.-K&-KM-KM Tabu. – ~M M<-<~w/ rf<-


~'< .t/«<««t-<'0~~«'!<)<'t'.
'tf/«'Mf/f'M A'<'MfM/M /<'t<C~f /tf<'
/tM~t<'WMH~KM'/<'M )90~, [). )M-t62.
:? t.'A~t: «)t')t').t<UK. tWt-tWi

L)t (ormute. ~<M-/w(-/w. il est défendu désigne ehex )<"<


indiques de Meutawei des tabou:, d'ordre divers. L'auteur.
pm'tant dota. passe '~u n'vuetes expressious sytttmytnes fm-
ptoyees par tes Matais et.les MutayoPolynésiens et esquis-f
leur système reti~tetfx. H. H.

M.UHH!<~t')fA)'<H Ëtnde sur la r&ce Man du Haut


Tonkia. – t':xtt-!)itdes .)«;'«/<<</<-<M.f<f«~''<~oM<«<
</('.t/fo
.ff<< t~ionh'p. sfrie. vo). Mtu'spiHf.tustitutcoio)))!)).
t9()t. ~t p. in-
Les Mi'nssunt des ntonb~ttards. venus du sud de la Chim'.
(tui habitfML,p:)t' s''oupcs disperses depuis une époque incun
nue. les toontasucsdu ihtut-Tonkin. t)s vivent cott!a ('~tcavcc
tM Thosqui oct'upcnt iefond des vath'est't te pied descita:)ifs,
tnais sans se confondre avec eux. D'autres MaMsse trouvent
au Yuuuan et daus i'))e de iiaî.Man. Le capitaine Maire a
réside cheztes ~ans, il connait leur tangue, t) joint il sesobser-
vations pet'sonneHes d'autres rensei~netnents et docuntents
de proveuances diverses. Ce !i\'re qui but beaucoup d bon-.
«eura un ot)icier, n):)t préparepour cette tache, toa) ontiH'
mat seconde, nous taisso entrevoir ce que t'etudc des Maaf
promet a des observateurs dont ta curiosité sera bien dirigée.
Kous avons ptusit'urs exemptairesdu mythe d'origine dts
Mans.Ils se croient descendus d'un cbieu ceteste et de ta )i)te
dun empereur chinois MoH-t' qui a tui-meme avec te cbi('!t
une rotation mystérieuse. Uans une des versions, le mythe se
rattactteAta création du monde. Le chien tnythiqueest coud))'
sur le !;rand sceau d'une des tribus dont le capitaine Maix'
sest procure unexcntptaire. Mutin, si t'on en croit les anec-
dotes. t usa~' de ta n:)nd'' (ie ctuen est interdit au Man. et i:'
violationde ce tabou est. punie par des sanctions fatates. Si
commete veut t'auteut'. nons sonunes encoroen présence d'un
cas de totémisme, c'est un cas réduit a sa ptussimptR expres-
sion
Le chien geudre de /?« co a eu doxxe tits et tittes. Mais )<'s
douze famittes qui en sont issues ne correspondent pas appa-
remment aux divisions actuelles des Mans. tts se divisent en
deux grandes famittes, .)h<M-<<et jM<w.y<~(,qui se distinguent
le et
)M<r costume forment des it~gtomeratioHs séparées. Ces
deux tatnittes seton le cMpitaineMaire, sf divisent en ~) sous
groupes, dont t~sont rattacttes a ta (amitié Man-tocet 4 a ta
.~t(.Y-.t:<. – srsTtiMKt KHt.t'.tKUX ~Of

fumitte Maa-Tten. Ces ~roupe~ piu'ai~eMtêtre surtout territo


riaux Entre les deux ((UMH)esil ny a pas d'intennaria~e,
bien que te groupe de Man.Motme mtt~tn! Auxurimne.t df~
t)M)'i:)Kesde Mans-iof avec de ~tans.Tien. H se<nb)e. au
contraire. que t'inteonaria~c entre les ditïérents n'upes t'.(t-
t.tchus une <n~)n''famith* Mt r~uiip)'. t~'s fnhtttt!: ap;):)t
tienaott :)u groupe <)uperc~ptT'faisio jt.'srt'ttscigoont'nts
'[ui nous sunt donn''s suât d("! plus v<~ues
L'antem'M'tusdt'tittit ta reHgiot)'h's )htt)s<;u)))m''une .)<<:))<-
'~)ion du tao!s)t)pchinois. J'ai <'))trctes ntams mx' peinture
rt'ti~tpuse du M)tn-)ocqui n~pt't'scntc<tcspcrsonn.es boud
chiques Le cilpitaine ~!ai)'e décrit MVef'iwsex de mittutiL'
.tppat-eit<)ut'uttc, t('s rites ftUK'rnin's.t'tp.
r.<:sfuits que nous venons de si~nait'r ttp ''t'tunx'nt ')<«' ta
nutitic du )ivr< qui <"ttune étude ~'M'a!R d't'thno~r.tphit'.
';Ueétude est }K'uprécise. saut eu ';<' (jui conccrm' le t'os-
'tnne On aimermt Metn' tnieux renseisu' ~ur ta i'p.trtitiun
'h's !r<'upes de Mans. teur-; rappurts entre eux. tenrs )'sseu)-
h):mees ethuiqm's et tpe)n)otos")ues !)\'e<;les puputatiou~
;))donesiennesct mongotes. Peuftt'escottnnptts sont de ch'i-
lisittioli chinoise, i! n'est pas indiffèrent qu'ils habitent des
maisons sur pitotis emnnte tes indonésiens et que leurs hr')-
'teries )'i)ppeth't)t t'tr.tn~emcnt celles des )\h:'s de )'nnan). ·
H.t).

F. HUËLLH -Notes ethnographiques et sociologiques


sur quelques populations noires du 2 territoire mili-
taire de t'Afrique occidentale française. tM~r~w~-
t't04, j). <?-'?<M.
<!ei'notes sunt des réponses au <juestitmu:tiredresse p:)r la
Société d'nHtropo)oj:ie. Atais it faMtse ~u'der de prendre !es
f'ponses Mta iettre. Httessont fort so))un!)ires,sauf sur quet
ques points: pour les Lohis, rites funéraire. desaeransittiun
'tt's maisous. fêtes a )nas()ues pour ies Mossis,les rapports de
la rept-eseutation des âmesavec celle desesprits de IIIbrousse
A<«/(«~<t,pi. A'<«A'«.<t<, (lui se réincarnent dan~ tes nou-
~'au-nes, sont bien décrits. )i. Il.

)t. 'tt)Y. Récent Discussions on Totemiem.ftti'~ ~<


t'McxcMM .Sot:tW' t.. XXV.)'<Ut.j!. tM-tM. Sit)))t)ct'
<))tCK<'t<
-'xue <-citit)HC\
K.)t)NKMEtU.–))))"'<i'<)..m<H-)'~). f;i
~t'' 'AXXM:~t:tut.'n!)(jrt:.i<)t)~)')Mi
t'.UOt.'tS t't: .t) H.UXVH.L! Las dieux
celtiques forme
d'animaux tt<-)K.«~th-. tUM. p. n~-)a~. ~'mu't)). MnjcttM-.
H())'

< -\M)-:t.)X(:\( R~ie des serpents dans tes croyances reti-


gieusos de l'Egypte. «c 'fe /t;<<uov.<<<~t<w<. t'H):. )
)'. ~36t) (.Hti.m-.
t ).t.\t)HHs t't-ttttH. Anima~ worshipinEgypt. <'n.t-c.<
</«.-.S~t.-< «/' ~t<)/(M~.<tc/(,/u; ttttt. Vu).L t)ttt't. 3,
j'. H.t-Ht.)tt< 'te 'timfxo tut'mt' :<t)i)))!)~'
<-r)-it.<
i)« jthtt'n'). it~ti-
~~M~t uo ''u)k' d'' t'c<t'c
T. )tu))S" Manipuraad its Tribes. ~«t««/ ;wf<~
.);«. i't':i. <.)t. J.tt), j,. m: ~thisiut) <k' ta socifte <nb)«.
~mnàU'~u peM(ti~tinc~ ttt: ta. H-ibuctn;x tes Xa~s. ctanA
Kxo)iM-
'"h~tc-. :m-r tu!us tott-n)«jtt<'s: tif- ctt ..<ut)ttnu (tM htmtmt- n~M
t«!u-K~:tu))«)f.<~'t ritt.tivct'~

)<()( – Note ethnographique sur tes


peaplades du Haut*
Tonkin ()\ tnn-itoh'o ontitnit'e'. MM~tM /« ~)(;t'<'<f
(~tt<f/tMM).
/<.< )U(tL.;). n.'i-tm..
\t-:t.sx\ \\x.t).\U- Thé peoples of the Malay peninsula
'r/ S.t.< ':<<'f/)/.tc'f/ .)f'f;f«< \'o). t'.tot, 33~)ts
)t. M.\)Hi\ Die Ïntandstanune der BMaUsohea Halbiaset.
.)<!). )'w)t'-)-. tM;

h<'t.u)t\s. ïdees reUgteuses des TchouktcMs. M«//<.f~.h


.S.)ctf<f<t<'«')<)/m~t'. <')0t. p. 3t)-:t:;t.

'tn)tJ\. Ethnographie coagolaise; iesBahtbas du Haut-


Kassai B«~)-<<n~t-~< .s'~fffe <H;t- &c/c' 'h- acf;~f<(tt'. tt)0:i.u~.

~f. St:Ht)).).):)t. – Mittheiiungen uber mehte Reise nach


JEqna-
torial Ostafrika und Uganda. H.-rtin. )90t-)t04.

)')-:).)): tt.\H:).t)')-t:. Survoy and Studios in Uganda. T/M


<;<M/)AtM/ J.wx.f/. in' todincthf j)rorF.)i.< of thé Hovxt G'if.
~"tphi.-nt Sf.ri.-h. \f't. \\V), )"'): n p. t8i-t96 <-t n" 6.
).. ':))i-M) Mn-mi fh) nurfi '!<-)') Mnn'ta. TmttiOnn
ftnat'~ue Mt-c))f
'ttf )K)s<))!:t'(te ).t met- th)))j!e<-)tM)<'sXason~o.t

t.)t..h~t)S)'Thé Uganda Protootorato. 3 f')itif)n.).ut)'h't:<,


Hu(<))in<<mand t:

A.-ST.ft. ',))<))" \s. Afriea.Marotse Land. ).(.nd)'<'s..). t.Mnc.


)M4. ·

J.-< )!)tTt!").<'))t: Thé Uganda Protectorate. /<~<


t!<\t.Y~.–<Y-.t-t:MH'4))H).i';t)-:tX ~tt

';<A' <7<.t/<«)~); M<<fot- t.on'tt'e~. ttut-


~.<«~tM;t<«t<</
')<)))''o)<t(n')t~.t9(~.

)'. H).t:K)U HX w. THUYAS. Animât superstitiona


among the Zulus, Baeutos, Oriquas. and Magatese and the
Caf&re of Natal..U««. )Wt. n ns.

t.-1. \t.\TT)tHWS. -Thirty TTeara in Madagascar. Lon.tfM.


ttn' ttotijtto'ts t'fHt't-i S))t-)(').v.H'Ot.

f. «ACKX. –Diodeuteohe Niger, Benue.TsadseeExpeditioN,


tt~-tt!03. Xertin, t.. Heitt~t-, tMt. VHt. tM p. in-K".
)). X. nUTTH<<VolkorbUderaM9KameruB.MM. t. t.XXXVH.
tU05. p. 234 st)., )). M) .<().,().3t;!i. sf).. tfenseitMt-tnettts intérêt
~ttt stu'tont te') t'etigiott!:<)C!!
t*i<n,<[(!h<')i)'esde )'A<ttmnmM,et k~
t<f"rut(L'<t.t();t)cti''t))))e).
St'tHSX. – ReUgioMbegTiS'e der Evheer..4~t7;««)x(/<c SfM-
.M~.Yt.
-t< t<o<:)t)- Au paya des Pahouh~a. t'ari- ).a\H))xcUf. ttMt.
)''0 in-t6. (Sitt)t'te journst 't'' footp. i'en'!e)pt)'')))cnt<<p!)rs et
-"tH)tttur< sur tes ~Htt. )<.33 ~3,ctc.)
). CH)~))XS. Suh TMbeB of the Bahr otohazai Dinkas.
.~«~t..t<t/Ar. /M.<f.Cf.Btt< tOOt, XXXH'.)'. t4~-tM ~omttunft'
nt!tis ~t'efieux. surtout en <'<*
tju! ''nn<-et'n<'ht tu aide'.
)t ~!):t:. – Thé Oircamcision coremomy among thé Naivaaha
Masai. ~<««..tt<<A< <«'!<.Gr. ~«t., t90t. \X\tV, p. <t~ !.q.
t\ SAP)'HK. – ReMg~Be Geauche und ANaohanungen der
Kekchi-tndiMer /t)'cA<t /'«< Me/t9t<'M4't«ffCM«A.~<.
t9M. V)).
)..H.3-4.M.
S. XAHCLAY. – Thé Land of MageUanes. <tt<& «)))t<;«ctM<M< of
j'
<.<M«
f;«'/ ft</<f')'
~M<M<t«.<. JoXt'K'tf,)t)0<t.p. ti2-~9.
<!t'«j;<'<;)/«<'«<
)!')(). – Notes on a Journey through BriMsh North Bomoo.
~7<t:.Sctt<tt)'/tCco.<'«p/«'e«<.)fo'/«:tt«')unc ti)US.

t t. MRtKtt.– Krecz und QoerzOge in Baining tNeu Pom-


mern' .MoM~/tf~ ~/«-t'M.t. f.'t«Mt'. /</«<.M. J<j:«., tC«4.
\\i. ne 4. p. tSt-tC) p. t'O-gt~.

!t MAt1HK\\ S. Die Mùttjerr& ïnMationazeremonie..M«-


ffft' <tM«<t'ejwh"/)«'At'K
'/«'t~«K'/CK <~<'M«'/t')~tK M'f<t. yo). XXX)\
'Wt.p.Mt..i)n)M)fta))t.
t' )t..)OhY. – Notes anrle& NouveUes-Hebrides. HttHf<«tf<et.t
.<;<<<;t<~«</M'«~fM«. )9(tt, f. :<'M-3~().
~H '/A'<'<t:t!stn:<oL.H.tt.'rt:.tfut)'m:.

H.–/f<'<<~tWt.fM«<<M<)(~M.
)'.n').th)~ r

LAUHANUK~M.-Jj. – études sur les religions sémi-


tiquea. édition revue et au~meutée. t~aris. Lecotîre, )W5.
xn'-5M)).iti-8.
Ces /~t«/f.<sont des ~)<tft'.<!~7~«/<«'<f, c'est-à-dire que, der-
rière les retirions sémitiques. l'auteur uc cessejamais d'aper-
cevoir la Hibte et tu rctittiot) d'tsraft. Cesont df's reciterehes
sur les p'<<t)<M)<f senntiques, a l'effet (t'cctain'rta !tib)p, et sur
ttt)eh}ttestthèMumëttes()u<se mut pt'wt~Hs cuncurfemmam
chez les Hébreux et leurs cousins. Cett<' obscrvattou n'est p<~
pour dituiuuet' ta voteur de t'ouvrait) 'fauteur était mattredt'
chMisirso)) point de vue' mais pour empêcher qu'on ne lui
demande plus qu'it ue prumet. On y trouve, après quetques
~n6ra)itps sur les Sémites, des chapitres sur les dieux et )e):
déesses, la sainteté et t'impurete, les choses sacrées, eaux
sacrées, arbres sacres, enceintes sacrfes, pierres sacrées, le?
personnes consacrées, le sacrifice, les temps sacrés. les mort!
enfin les mythes, babyloniens et phéniciens fies mythes de i:'
Hiniesontiitissesde côte), puis un recueH d'inscriptions. Si
fragmentaire que soit cette série d'études, le t'. Lagrao~e n'!t
pas renonce :'t toute prt'tention de nons renseigner sur le sy:
terne reti~ieux des Sentites. A sa façon d'analyser et de )!on
per les cantcteres connnuns de leurs diverses religions, ou
s'aperçoit qu'i) essaie parfois de reconstituer tes grandes iij;nes
d'une religion connutue. orit;inct)e. On est donc en droit d<'
s'étonner de ce que l'exposé de ce système ne comporte pa~.
entre autres choses, un chapitrR sur ta prière. Cette tacun''
n'est pas accidentelle. Le P. La~can~e. en etïet. réduit le culte
ausncritice: la prière est cctipsce pour lui par t'important-f
des rites sacrinciets ce n'est pas faute pourtant que les tittc
ratures sémitiques assyrienne et hébraïque nous aient taisst's
à court de prières; mais c'esl probablement parce que la
prière, comme phénomène religieux, n a pasencore été t'oh
jet. comme le sacrifice, d'études systématiques.
Le P. Lan'ange. qui a beaucoup tu, connaît, au moins de
seconde main. tes nouvelles études d'histoire religieuse. )t en
désapprouve t esprit et en déplore les conclusions. Mais il
cousent à leur demander quelques oripeaux qui rajeunissent
.t'<A),t'-iH<. – -t'.THMt"' MËt.MtKCX

la vieitte histoire. « Faisons de t'anthropo)ogie'~ dit it avec


rcsi~nation. dans une introduction où il expose sa méthode
de juste mitieu. Cette introduction est un peu faib)e.
<est probabtement ù t'innut'nce de HobertsonSmith qu'est
'tue ta grande piace que semMe tenir t'idce de sacré dans les
j'reoecupations du t*. frange. A iire sa tabte des matières.
~)) penserait qn'i) veut nous présenter )e système religieux
'mme un eusoubio de choses sacrées, partant investies à
~fs titres divers d'une menK'quatite. Mais, s'it y coueession,
''Hf t'st phts apparente que reçue car te Lagrauge se ~ar<)('
t'iot de faire de ce caractère sacre des choses religieuses uu
caractère dominant et explicatif. Il commence par contester ta
x'tation etabticpar Robcrtsou Smith entre les notions de pur
t d impur, Il n'est tnafhenreust'ment pas très hoo diaiecti-
ien.H se douno beaucoup <tepeine pour nous apprendre, ce
'font personne ne doute, que ces deux notions sont opposées.
Maisil ne peut pas admettre que des notions antithétiques se
tf'ncontrent dans une synthèse. « finit mOne par se demander
)i)que)te des deux notions est antérieure a )'autre. Il conctut
't:<ture!tement pour cette de sainteté, c'est-à-dire de pureté.
La notion des dieux, dans ie système du Lagrauge, n'est
pas dominée par ):<notiou de sacre, mais la notion de sacré
))ar ee()e des dieux. Le sacre ou lu sainteté est ce qui se rap.
porte aux dieux Quant a t'idee desdieux,ette parait être,pour
t<' P. transe, ptus ctan'e que toute deumtion. !t n'hésite
pas un instant a ):) croire primitive. S'i) fait sa purt a t'an-
Hu'opotogie. il ne ht fait pas a t'auimisme, qui fait sortir
(es dieux de )a concurrence des esprits Mieux encore, il
't'<nno a )a persouuaiite des dieux une indépendance et une
'"xsistauce qu'ette est toiu d'avoir, au moins chex têt
S'-mites de l'Ouest, a t'epoquc où nous tes connaissons. Les
~'peHatifs communs des dieux, E). Haat, Atiik. Asiterah,
\start' desijtnent pour )ui. partout ou iis se reucont.reut. une
«''ue et même personnatité divine, adorée indistinctement
t'r tous tes S'-ntites Le P. La~range est un vrai reatiste. U
'rrin' a donttt'r une individuante au fugitif Motok (Milk),l,
'))) i) assimiteingénieusement, ntais sans beaucoupdepreuves.
.'u baf)yionien Ner~a), et à l'indistincte Asherah, jusqu'à pré.
~t'nt confondue avec les pitiers sacres du même nom, dont it
mit un dedoubtement féminin de Ashshour.
La môme préoccupation de retcver tes origines de la reti-
-;ion, ravatees par t'anthropot' irrespectueuse, se retrouve
2t4ik t.'A!!XHH i''Ut.<')0:i
~OLiftt.OiiK.tCH.
dans les chapitres relatifs :tMsacerdoce et au sacrifice. Le
prêtre n'est pas a t'ori~riucun sorcier, mais te sorcier est m<
prêtre dégénère. Dans le chapitre sur le sacrifice, le P. Lit.
grange, apresavoir rejeté l'idée du sacrifice-nourriture et cette
(tu sacrifie).'totemique. traaspose tes couctusiotts de notre
A'M«<~u- <<- ~a~-t/tcf et définit le sacrifice comme un acte de
soumissionet de renoncement par teqnet t'ttomme reconnaît te
droit supérieur de lit divinité sur les choses dont il lui aban-
donne une part.
Le P. Lagrange a ajoute a sa deuxième édition un
chapitre
sur les têtes, temps sacres, où il les considère comme un
pré-
lèvement, une ofîrande prise sur le temps. une part réservée
a h) divinité, it t'effet d'assurer aux hommes ta jouissance du
reste. Dans ce chapitre, il a largement profite des travaux de
t'~cote anthropologique sur tes fêtes agraires. On y trouve
entre autres conjectures ingénieuses une interprétation des
Adonies qui vaut ta peine d'être relevée: ce serait une
expia
tiou célébrée par les femmes pour le n'avait des hommes
Mais l'esprit de juste milieu qui ~uide le P. Lagran~e dans
ses emprunts aux méthodes d'interprétation nouvelles et dans
ses tentatives personuettes. n'esl pas uu
guide sur. Lt-
t'. Lagrange. qui défend aux anthropologues de se faire, uvec
les moyens dont ils disposent, une idée de ta psychologie des
primitifs, n'éprouve aucun scrupute à prêter à ceux-ci ses
propres raisonnements. A ceux qui auraient besoin d'être
édifies sur ta vateur qu'eut en pareille matière les jugements
psychotoniques improvises, nous recommandons le début du
chapitre sur le culte des pierres, ou notre auteur s'etonm-
quittes aient pu être objet d'adoration, tt y a d'autres argu-
ments que le t'. Lagrimge devrait s'interdire. H He veut
pas
entendre parier de totemistne eu pays sémitique
parce que
M. Maspero a pu piu-ter du culte des animaux en
t~yptc
sans s'arrêter a cette explication tt n'y a pas d'<!<«<w<
~«f'.s duns nos études. Ce ne sont pas ta de vaines chicanes.
Xous rendons pleine justice a ta science et au taheur du
i* Lagran~e Mais il était mat arme pour
entreprendre le livre
qn'it nous soumet. On ne fait pas, comme i) le dit. de t'an-
thropotogie sans préparation. Ou ne fait pas davantage de
l'histoire retigiense du premier coup. U'aitteurs
pour tain'
un tivre aussi ttros. il faudrait au moins savoir écrire. Le
P. Lagran~e. a cet é~ard. a tant a apprendre
qu'il faut se
garder, pour fttc juste avec lui. de prendre ses phrases a la
A?iAt.<K<.– -!VSTt:M6S
))HL)',ft:tX ~):<
h'ttre. Quand il nous dit, par exemple (p. 303; que tu <nortl't
l'ascension d'Adonis sont etroiteMtentfiées ou cutte funèbre,
nous ne sotnmes pas sut' qu'il ne veut pas simptement dire
que sou culte comporte des rites (uneritires.
tt. X.

tXTHH~t't'X~M.i.– Geachichte der ïadtschMt Littera-


tur. <D<~/.<~<'t-«/Mn'M
'/M ~<K. )x. 1. MM)bb))nd).
LfipxiK
Amcttmgs, t')U~, p. in-S".
Tout ce premiet'vututne det'n tUstoh'ede tu HUct-atureHiu
()<juf <{u<'pubfic M. est consacrée à t'ctude exclusive (tes
textes religieux de tfpmjne vMiK;(te, ou, phts exactement,
th' l'époque prébouddjti.ste. L'expos<' est )ttt Xtodcie de
<)it)'tf, de sobriété, d'exactitude, lie suntt' scit'otitiques. Cont-
ient. se constitue une littérature religieuse, do quetit's pièces
{ut'tnele système le plus comptet qui existe .tu monde,d'ex-
jtusition tittet'aire d'un intttu'ust.' système religieux Ct))n-
meut ces pièces s'agencent: cununent ces t'ifmcnts t'etigieux
.«'rivent progressivement n )a conscience et a iructitier indé-
finiment {::r<tce à h) titterature, ditus ie do~ne et (tans la mys-
tique (voy. surtout p. ~O.sq.t: voiiu ce que seuls jusqu'ici tes
indianistes pouvaient étudier et ce que maintenant, grâce a
M. \V. les uon spéciatistes pourront cutnpreudre, sinon cont-
j'tètonent anittyxer.
Ajoutons que. ttonr )'))istoi)-e de la tittet-aturf tetisieu~
dans Dnde. eu iabsencf de toutes dates authentiques, i) n est
))')!iibte que(te fai)')) (tes tn'j'ottteses fond''f'ssur t'ordrf to~i-
.jue défi) succession des faits sociauxcunsist"'sp<u' les textes.
Ajoutons que M. W.sait et fait comprendre que d!)u'stes que-
'i~asd'àse respectif des (titîerente. couches de ta titteraturc
\ediqu<t,i) n'y a d'autres critères <)uetes critères socioto~iqnés
linguistiques, technoto~iques, tituaiistiques.–voy. surtout
i'. mL Ht l'on se rendra compte de t'intcret que son livre
pn-~eute pour le sociologue. C<<)' l'histoire de cette littérature
religieuse, n'est possihtc. en somme, que par t histoire du
système rcfisieux. M.M.

Ui'SSAUU'X.) Notes de mythologie syrienne. tu\.


t'aris. Leroux. !?.,)).))')?<.

~t. Dussuud nous douue uu second (ascicute (te notes (tf


:*)(.' L'.tX;<M:th:)t')."),)~'K.t''('t.ttM.

mythologiesyrienne, qui ont part) dans ta /~t«'n-/f<~(~««t.'


et dontnous avons dej:<si~nate quetqm's-uucs. Il fuit bien de
)''< réunir, car cites ont une certxiue unité. La tnei!)ettt'e
purtie de ces pa~es est consacrée nu dieu d'Hierapotii}.Bam-
i'yhe.))adad.etasafan)i)tedivit)e,tarp)tis.Si)uioset
SituiM.h'' cutte de cette famitte d'origine )nt'sopotUt)ti''m~
s''tait, en pas~tut pat' Hi<'ra;)oHs.(urt nt'néKttonHnt repando
et) Syt-if'i) tfpfjqtte ))pt)é)nstiqn~.tt s'était itnpbtnh' a JM)it).
))"'i~. i) Haetot-aect:a Ascatoo. etc. M. Oussuud a plusieurs
t')is ('tud~ Hadad sou'; les traits du Jupiter Hctiopotitain. H
noustnoutt'e par les mouuai)": comnK'ms'imposait le type
d .\ta)-s:'tis. n u't'st pa'. probabtcqu'i) y ait eu seutemeHt un-
)tti((d.)UtMt dm'uHfd~ t-fsdivmttés. t~mon tes trouvat-écMn-
nx'nt t'tabties: tnais i) y eut p<ut-Mt'cnussi d~uisonent des
<tk'uxattto'ieut-s. phpuonx'ncatiatogue it celui qui Sf produisit
d:uts)'))t'))t''uisationdes dieux syriens n en est de mônm pour
la présence eu Syrie, soit a Pa!my)'e.soit il Ascaton, du non du
)!(.')habytonien.
f/a'un-e de M. hussaud est surtout critique. Uadevt'aasa
u)it)utiede trouver dans la religion syrienne le chantp iibre
pour des études p)ussysten)atit(ucs.Koussi~n!donsco))ttnMuu
)'<'titchef-d'f'mr<' d'étude critique tes pases que M. ))ussaud
«tnsa'-r" .) t'hiton de Hy))to' nous peusous qu'H y fait denni-
'i<)t)eM)ju!-tit'e de ihypothese d'un ut'i~mai phénicien: )e
tm''dt'p))iionde)!yh!osestunro)nattmytho)o!;i'tue,(an-i
't\'tt'tm'tttsnre<-< H. H.

.\).\) HER!'tt.,–Votkerkunde. Bibel und Chrietenthum.


Leipxi~.A.heh-hert. !).vn-4p in-H".
Cepetit tivre est a ia fois ut) index méthodique choisi de
t.\mien TestMtnentet un manuptdesiostituttons bibttques.
Les n-fercut-e!!s'etasent. en tnanchettfs. dans les marges.
K))f".<ot)t retiees par un texte C!'m'aot, qui est. concis et
ciai)'. t'ans <-<-texte, ('auteur indique sommait'om'nt les
resu))!tts ))es t-tuues comparatives, dont tes instihtUous 0)
questionont ett-) objet, depuis qutsra'') n'est plus considère
comme unique entre tes nations. M. Ataurc)-n'a pas d'ailleurs
ht prétention d'être <-ump)et.Mais il mettortconYenabtement
le peupte d'tst-a'-) il sa place dans lu famille sémitique etdans
le monde de t'Asie antérieure il indique les iiens multiples
qui unisst'nt sa <;i\itisationa<'e))es de la Mésopotamie et de
.t.).)SES. -~sTf:M)-K);t.tt:(' 2~

tr~ypte; i) rapproche ses institutions df cettesquu tes demi.


civitii-t'iiottrent a l'observation (tes fthno~raphes; il Justine
~'s rapproct~ments par des exemptes il parte votontifrs de
tabou. de totémisme, de cutte des ancêtres. Atatttcureusement. t.
h) t f~('rA'<«'< n'a pas encore pourvu ceux qui y cherchent
la imnierf d'une ctassitication denttitive et )o~iqu~ des faits
suciitux. M. ~tfmt'er :t divisf s<')tih't'cot tt'oii! piu'ties: t La
f!U))i))c:X. La vit' pu)iti(~c: m La vie ittte)tectue)k. Lu lire-
tni('t'cp!trtie est asscx cotupositt'. Httt'st' di\i.sp eu trois cha-
jtitrt's. Sous le titre, die Af'~<'<fs/M/f<-t<M;
on nuus dMCt'itla vie
n'uuutniquf. la vie curput'eUe et eutin ta composition et les
tt'iatious internesdu }{mupefatoiiia). Vieutensuite ta religion.
~.tusdoutf pat'c<'<(uetes tradHions tespttts itoctptmpsnnusfont
t'omudtre un ~t'u~pc rdigienx Mdutt Mht t.utti(t< mais nou~
)a eonnaissous surtout fton uousia prcspnteen sotntnesoussu
f"rn)p natiouide. Suivent quelques courts paragraphes sur le
totcmismc, te cuite d';s aucctres, le caractère sacré des tom-
)'<'<mx,de certains arbres, les faits df fctichisn)e. h) inaëi'! et
h' caieadricr. Sous lu rubrique KCuite desancêtres < se coutou-
(tcttt destaits retatits a ta cons~itutitM du groupe religieux
fatuiiiat e~ aux retatious des vivants avec les tttorts. Le troi-
sit'tne chapitre est cuttsacrt' au drui). droit de fauutfe saus
'tuute.dabord, puis droit pénal et droit pubtic Ce <'))apitre
<'stsuivi de longues cumparaisous entre le droit du Pcnta-
tt'Uttuect le code de !fanu)turabi, d'une part. entre le Oeca-
t"jj;ucctses ('(juivatents, d'autre part: ces t'omparaisoussont
présentées en tableaux synoptiques, dont h's rapprochement-:
t)<'sexp)i{)uent pas toujours. Les t'hiutts n'iigieux, )es psau-
mes et )''s mythes tigurent sous la rubrique Vie iuteitec-
)ueHp L'auteur, 'jui est fort au ('fmrin)).donne )ui aussi
daus ta mythologie astrate. Mlit suite de M. Stuckeu tes his-
toires des patriarches et des héros (tcvienneHt pour lui des
mythes de pianetcs etdeconstettationii.Lt's mythes soutdivist's
''n mythe!:astraux, mythes (te reden)j)tiuu'sacrinceshutnains.
''n(an)s abandonnes, origine de ia circoncision.ftc.)nyt))cs
'te héros civilisateurs, mythes tocaax. mythes cosmugoni-
'mes. <t)tvoit que ta ctassitieation m')) 'st ))as taite d'après
)n) seut principe.
Le livre est. maigre tout. d'un usa~e assexcotnmode et
serait d'un prix mestimabie si t'anh'm'avait ran~t'. derrière
ses références à ta Bible, les référencesnécessaires an Tatnmd
uu tout.!Utmoins ataMiscitna. Faire Unstnire des institutions
t/AXKKH "tH:<m.Ot:)EQt.E.
Wt.

.ttt.ttt~~t~tt~t~
du t.t..t.-t.t-, t..
peuple d !st'Mëteu faisant abstraction du connnentoir<'
tf~at de h) loi, ({ui, en somme. a enregistre une bonne part df
la coutume ancienne, uou~ para!t pou scientitittue.
M. tt

TODt)(J..<). – Poiitics and Religion in Ancient Israël


tH ~ro~'<< ~< //«' f~tf/y/o/c f~ r'<wM/. Lotidres,
Macmin:m. )'Mt. xvm.XH :n-K'.
Le but principHt <tccet uuvmgp est de montrer le t'appurt
ftroit tjoi existe t'ntt-c te d<etHp))f)))H)ttpotititjtte (tu peupt~
d'Isl'IIH soli blifilit. t. c'eslul1l'ésumt\
<t'ts)'!)(')etsot)t)fve)<)p))eme))H'eIi~ipux.Hnf!tit.c'Mtunt'ésumt'
ctuir eLp(ttmt!)i)-ed" t histtMtfdes Jtufs. M.Tttftd port dtt m<t-
))H.'ntonits )tn'n<ti)')t)fncon' dims le (téscrt une vie ttotnadc et
<'h<'t-ch<' a t'tMbH)'<:f que pouvait ~tt'c a cette )''po')ue leur
''eH~if'n. 11 insiste sur sno t'Mt'actet'e natiotta) elle est
t"<t'ntieHeme<'th; lien qui unit. H))cconstitue ntenx;. a pro-
pt'ement p:<Her. t'ttnitf des'ti~'t-entes tribus. Puis, il suit pas
a pas, .) tt'avo't! tes pt'ripf'ties de )et))' histoire. t'f\o!ution
potitiquedes tsrat'titf's et s'e)tor<ed<' )))0t)t)'er ()<)':< citacune
<)es trausf(trmat)0))s so'-iaic< passai de )a vie nomade a la
vie sédentaire, t'tahtissonpnt de ta ruyautf. sc))is)ne cotre
tsrat't et Juda, etc., et' t'orrespond une trxnstormatiou reH
pieuse.
Les idées exprimées pa)- MTodd oe sont pas toujours trè"
nouvelles et, taajiteureusetncot. celles ')ui (0 sont dHvanti)(:e
sont a-sex ie~eretnent ''tayees. i'ourquoi considere-t-it t'cn-
semhtc littéraire qui (fn'tt)t')Ancio) Testatnp))t commf repo
p''e de la prise de Jerusatem "? C'est trop sacritier tes faits
a son pian et nx'connaitre te caractère cotnposite de ta titte-
rature ttébrantue. Sur quoi s'appuie-t.it pour décider ce oui
est primitif dans ta vie retisieuse et sociatf du peupte? Il
ïaudrait au )ivrn de ALTodd une hase critique plus soHde.

Pt). )')-:t''Kf.t':t:.

PASCAL C.t. Dei e Dia-voli.A'w/f/<)<«/~<«~;w~ Mw<'t(~


Fin'nxe, Le Monnier. t9' )8~ p. in-8
L auteur nous pn'sentc d abord un titbteau de la religion il
Home. a ht fitt de ta repubtique L apport de nombreux
cteme"ts utran~'rs. te ~oùt de la philosophie, les tendances
AX.U.HK)! – SYSTÈMES nH.K.fKt'X 2<9

monothéistes et pantheistiques, les interprétations critiques


des mythes par !'evtt6m6t'i«me, le uatttratistne, aussi bien
que tes plaisanteries de ht comédie avaient fortement pbrante
les croyances. Seule. toute une ecute résistait, voyant dans ta
rptision un instrument n6cessaire de gouverueuMMt Les
chrétiens vont combattre les interprétations philosophiques
ft critiques s'appuyant sur !a notion d'êtres intermédiaires
entre Dieuet t'homme, ils ussimiteront tes dieux aux </«<M)MMM.
puis aux diobtes. Les oracte~. conjures au nom du Christ,
spront forces de tui rendt'G hommage. Ators commencera la
guerre aux temptes et aux idoies les aucieus dieux serout
rejeté!! dans tes supprstitious poputaires et les euttes atagt-
queset diaboliques, lorsque te ctn-istmaismeaunt te pouvoir.
Deux artietes compteteat cette étude, décrivant j'empire
t'omaiu a ta {indu \'r' siccte et au commencement du tnon
tt-:t))tia haine des chrétiens contre Home. Icut' fanatisme a
)':tssautdes derniers remparts du paganisme, tesedits ordou-
naut de renverser les temptos et les imaRes. Lorsque )es
t:oths entrèrent dans Honte conquise, il ne tromerent plus
t'icn a détruire.
<:p petit livre est intéressant: mais ce ue sont que de bien
sommaires esquisses.
H. Cn.uu.tf:.

'LLHGARt '(:V.~ – H druidtsmo aett' anUca-GatUa.


i'adttva, Verona, FrateUi Drucker. t'K)4, Ha p in-!<

t'etit ouvrage de eompihttioM on y trouve jointes au texte


desauteursp;recs et httins un assex};and nonthre df citations
mt'dernes.
La critique n'est pas toujours trcs serrée. Beaucoup dec:
prnbtemes qu'on peut des aujourd'hui se poser ne sont même
)ms emeures. par cxempteen ce qui couceruele ou tes centres
nu se développa le druidisme.
H <

t) \L)\VY(J ). – Les prétendus emprunts oosmogontqaes


dans la Bible /~t«'.wM«f/</t«-.tU04,p. 2)6-~8, 3)3-t.

~t. i!a)é<y a beau jeu tt contester t'exactitude de ces


''tnpruots bibttqucs à ta réunion et a ta science mesopota-
nucnnc. car ses adversaires s'expriment fort matsur ta façon
:MO t.X'<tiH s(tt:hm't,Htt;H. tWt-t'tC'<

dont i) tes entendent mai!, il MM niera pas que nous ue trou-


vious, et)t'atestine et en Mésopotamie, des représentations <'os-
tno~oniques et. tout particu)iere)n"nt, des representutiou~
numériques anajo~ue~ ~ious dirons que ces représentations
leur t-t.tit'ntenuunttues puisqu'i) s'aj.;it de pays qui oui etc.
commeou le sait, unis par d'étroites t'etations et qui faisaient
fa somme partie du même monde.tt est h'teressaut de noter
')ue M Hah'\ y:)rriveà penser que h: n'xnbre sept est cttex t(".
St'mitt's. comme t't)A)Merique,ce qu'it i~'iore d'ai))eurs. uo
tota) de points cin'dinnux «tais il lie le donutttre pas.
H. H.

H)':N)tY Le Parsisme. Paris. Uuiarrit:, t!)t):t.xvu


p. i)i-8
Ce petit livre est sans preteutioM t) i'o'i~ittuHte. n )) en ~t
?:< moins très utile eu ce seus que. extrefHement clair, fiut
a )n6me tes sources, il résume bien les documents avestique~
ft les n'suHats des rec))erches de Ditrmestetet' sur t'Avesta.
Xous ne rt'pt'ochpt-oxspas u M. Henry lu nej;tij.;enceou it tient
't autres tr.nattx, ceux de Ceidner, et de MH)s en particulier.
tti la rapiditt' avec taqueUe il tranche ta ~ravc question de
rapports entre le tnaxdf'ismeet te judoistne 'p. ~8. p. ~X3~.Ce
n est pas ici le lieu. XotMne tni reprocherons pas t)on plus )'*
litre qu'il :n')toisi, (tuoiqneie parsistne propremeHtdit, c'est-
le mitxdeisnx' d'après tes Sassanides. ne soit le <'uje)
que d'ni chapitre extremetuent court 'xnL1.
NttMSpreteruos si~nater rheorfuse distribution du H\r< )'t
t'attetitiou donnée au rituel avestique, rituel du ttaona et du
fea, titbteau des fêtes, analyse ~em'raie de'! types <terites: au
code funéraire )x (Httous tfs rites proprement fuuerai)'
sott) t'objet d une lucide exposition. Seul parmi les chapitre"
du ritue), celui consacre a )a magie et il i.t tnedecine no))"
jMrnit mat proportionne et quant a nous nous ne pouvons
considérer connne magique la purttication pur le i;om<'x
p. ):
Sur ta m\tho)onie ma~deennc. ses rapports avec la mytho-
logie indo iranienne primitive, le caractère secondaire du
duaUsmetp. tif! les aperçus s<MU souvent des plus ingeuieux.
M. H s'est souvent préoccupe de marquer non seulement les
mythes scmhhbtes mais encore les positions ho<no!ogues.)t"-
rapports sctnbtabies des mythes dans les cycles de )'in<)eet de
Ax.u.ï~.–sïst&MKsMtft.mtm'x ~t 1

)ttPt')'s(-.e()t'sn<jt<'sdttMti)p!)rsptne!!OHth'r<'))esnutp!t<<d')n Il
ntittcfitttpret.
Lf seut inconvt'nx'nt que ce cnurt mannet présentera A
) usi~e sera prccis~'nx'ttt son cxtr~ox' 'Mttctc <k'suffit-matiotts
<-tnmne('('tteqne)eefmcop(p)'inHtifdest':ttux.d!)))st!tt'e)i!{i<)t)
h'anioutc.utiutt-ftuidt't'ont bso-
pm'<'(p4S. stjj.o)tt )t'«p:<
)u<ft exposeront les lion sp~'otistHsi~se trMmper. Des
hypothèses sans preuves, uuMncces c<)tn)nc<:p))c suivant
)!<(tneUeh'rite de la construction de t'imtet ht'ahmintitjue
-t't:)itunt'(t<'tt')treh't)t'()ncuHt!duf(;uHr.micn)t't)))tpas
pi.tcedittts un livre destine :< un H''i""tt'"t))ie. Ht c'est, pn)-
haittonent.eutt'atttPjMr M'besoindcfmppert'Gsprittjttf
Uetiry pade souvent de t'Ave~tMcoHUttu<ita)ttexctustve-
xx'ttt mt recueil de priëres 'p Ct. etc ~.cf qu'it sait. mieux
')t)euous.etrei)iexuct. M

)i. t'CSSAttt. Questions mycéniennes. tft'tH': /Mf).< //<-);


M~t~~t~M~swh~m~m~d~
tareHgh'n''rctois<'<'t~<-t.nit'nn<)n)i)M))<t<')turu))f'dhi))t't.)u
<t)ttc<ie--
toot'ts; )!("<t''s
rituds
):. A. '.Attt'NKtt. – Mythoto~y and ReUgion.0~)). df
.t <'cM<~<tM)'~t< C«'t-S<t«ht'f..('ditett )~ ),. ttihk'y) t.~ndt't'
'H.(:tt).y.tmJ':i.X,<n:!j).in-t<
)). SK))')T)t. The origines of the religion of ïsrael.
~t Ort. t'Ot. [). :'w.))t.
(<tM)'<0'N<('('('K',
J \\A)/tHHH St:HH;)):X. DieretigiMen und othisohen An-
schannngon des vierten Esrabuches tm Zusammenhang dar-
x. Ft-xx~t'.<Wtt.
geateUt. heit~it!.f'f.)-)))in!!
H 'tLUHXHHKt.. Die Erforsehu~g der altiadtsohen Reli-
gionon, oM(<M«Ht<:<Mf<t«««')tA««{/
f<t't fM'f/tfM~t) f)c<t~-
)jff:cM'!<)'t/Y.
c/fcH«M(~/ta«,~<H'('4.j).!fHt-Mt.
t:. S)H)~))U)<))'. The Religion ofthe Early Egyptians. Lon.
<)n)),(')ttna)t).)90t
t.. UK MtD.Ut'H – Le Brahmanisme, t'itt~, tt'tjttu'i', tt)()5.
ttc vH~t'isKtioM.
)<n-ttt. '.Uu\'t'o)!c )t(tnsf)t)st.)')(<=.
'):. ALHhHCHT.The religions life of modem Japan. MM.
.SacM,janY.t<W5;p.t-:n.à.
t)K).At'tH<H-La religion japonaise, sesori~inM.son othf.
"!) tt«)m)t'«)t) tUCHH'. ))t)Ht904 la. M7-47)~
H(Mf/<'<)-«MCt)i(:<M<'<
t''et-t965
h'AXXKtt<Ht:)dMCt~UK.

M. «HVO. – Le ShtmntoïMne <{<'«<'<<'<~t<<~«'<'(<f.<M~~h.


t')M.tt.)'.tM-tt)'t'H'-m't''«:t.),p.:<Tt;tM.

t. M~U'AT. Zoroasttianîsm and primitive ohrietianity.


/?<«'<< Jo<«tt<jt))n. <0t.)).~t7-:i~.

C. – /<f<<MK.<
t<Mn'<'f'w<~f'.f
)'M)MM.))K)tT):t:T))')~KttT

K. HJKHECK.– Adontskult und Christentum a.ufMaita.


t'*utda,t''u)daerAktiendrucke)'ei. p. in-S".

C'est un pamphlet, qui purait avec uu <w~'<'m~«<.H est.an


peu gros. Peut être fauteur a-t-it enite ta voix pour accroître
la portée de sa critique. Au fait, il s'agit peut-être plus de
méthode que de résultats particuliers. L'objet de ce gros pan)-
phtet est uue petite brochure do M. R. ttusch, dont Muus
avons reudu compte '.tM«~' )f«t'M~«/<«',t. v(, p. ~96sqq. ~n
eet'tv.tin arahe, A)Has~na! Hurini, ntcootn, d'après on tf'tnoin
oculaire des deruicres amx'es du x\) siècle, une fête qui se
cetebraitau p)'iute))tps,dau!!t't)edeMaite. M. Wûusehessayait
de moott'ct'que cette fête chretienue, Mte de saiut Jeau, était
uue survivance des Adouies, croisée avec des souveuirs des
Anthesteriesathenienues. C'est un exonpfe typiquedece que
t'ingenieuse écoie d'Usener apporte aux études religieuses.
.N-nusil vous eteve quetquesobjectiooscontre les couctusious de
cette brochure pour des raisons qui ne sont pas celles de
M. Lubeeh. Celui-ci est évidemment fort choqué de voir
rechercher dans le passe païen l'origine de rites chrétiens.
t) autre part. les t'chatanMa(;esde M. Wftusch sont bien u'a-
~i!es. L'auteur arabe no nous dit pasque ta fêtesoit une Mtede
saitttjeau; nous n'avons pas de preuve formelle que les Ado-
nies et les Antestheries aient été célébrées à Matte; il estdou-
teux qu'it y ait eu des Adonies au printemps et les rites de )a
fête en question ne res'embient pas tout à fait a ceux de ses
prototypes supposes M. Lttbeck a donc tacitement et copieu-
sement raison Mais on est peine qu un savant si judicieux
ait passe tant de temps à écrire ces partis négatives, toutes
bourrées d'inutile érudition. A la fin seulement, il nous
démontre que t auteur arahe décrit simplement les {êtes
(tes trois derniers jours de la semaine sainte. Les geus
grincheux diront sans doute que la tettrc du texte ne nous
AXAt.Yi-t! – .~<TKMK<K)it.t<!tKt'X ~it3

i'u donne pas ta certitude et que h) méthode d'intorpretatioM


tnisecH œuvre n'est pas très etoi~n~f de celle qu'on critique.
t) y Ildeux teçous il tirer do ce tivre La première est que
les t'tmtes comparatives en matière <tc région doivent ~tre
.(ppuyM'ssm' de solides substructures ptntotogiques et histo-
riques: c'est ''<*que notts ne nous tassons pas de répéter: le
tropd'ingeniosite nom taissctoujourspndeftance. La deuxième
<'stque l'objet propre de ces études. comme s'accordent a te
croire MM.\unsch et Lut)ect<,n est pas de retracer t'origine
historique de faits qui. par hasard. appeHent ta curiosité, de
rattacher histcriqttement un fait particutier a un autre fait
pnrticutier. <tti)i'<de ()ef!t)ir tes faits et de les classer Dans
t espèce,tes rites décrits par t'eerivain aratje. fussen.t-it'tbien
< euxdu vendredi saixt et de Pâques, tte sont pas exactement
'embtahtes Mceux q uerKgtisefeK'bre.) pareitte époque à t'.tri<
~))a Dubtin. ils oe sont pas exctusivenieut la mise eu œuvre
<tcs textes du Xouveau Testatueut. La comparaison ectaire
)':tt)atysede ces rites et des represeutatious qu'its impliquent
'~s représentations se sout formées duns des conditions qu'it
y a Heud'étudier et qui sont l'objet de notre étude. Au nombre
de ces conditions, il faut compter une tradition, tradition
'L'mbtabtea celle qui perpétue et transporte les fab)e=,et dont
k's documents ne sont jatuais que tes indices isot< fragmen-
taires et superficiels 'cette tradition alimente de (ormes les
besoins collectifs d'actes et de représentations. !t n'y a pas
moins de tegèreté. somme toute. :') prétendre que la Mte en
question n'a aucune relation avec tes Adonics, qn'A vouloir
'temontrer qu'ctte en dérive direcU'tm'nt et sans interrup-
tion. tt. Il.

tt ~HLEHAYHS. J. – Les légendes ha~iographtques.


Hruxeties. Société des Bottandistes, !!)?. x)-~<i<p. iu-t<.

Le P. Oetehaye i (ait un livre du remarquante mémoire


<f')utnous avons rendu compte il y a deux ans t«M~' <ofM~-
'~<«', t. vtt, p. 344 sqt. Pour en resutner les «~ premières
pages, nous n'aurions qu'a nous répéter L'auteur étudie
tes déformations que l'imagination populaire, d'une part.
)'"<t'crivaius hagiographiques, de t autre, (ont subir à ta
trame sur laquelle ils brodent Pauvreté de l'imagination
)"tpnhute. rhétorique.et supercherie des auteurs nous sout
')' crites cette fois encore avec peu de ménagement. Notre
t.'A'<XKH'0'u.it'H:?!

attention est partieutierement attirée !m)ourd'hui par le cha.


pitre v<. inUtute /f''w<«~)t''<'< '««-<-<t'f'<'c<~f«'HM' ).c
vent
pttetehavevptUentiqne contre tecote d'historiens qui
vnir.duns tes pratiques "fticieusf'.tdncutte des saints et tes
traits nterveiHcux de teuri! mythes, des survivances directes
de tamythuto~ie et (te': cuttes du paganisme i.at<et'ete ave'-
df cette ecote
)a(t(te)t~ont souvent procède tes historiens
t)ot)t)t't'<'i))t)Q)t:t))'<:n':(ntj('st)i~ qui et) triomphe en h'ut
ny))Citt!i('sttrt)p''t'id<'nt'tth.'i!t/<d('h)t;t)nf~siun')(''<
)))U)'h')-sn'.))'iet)itt:tit'c:tVL'c)t".pierres et tes arbres tr'mM
''vident
)Mrt<'st~)f~ 'ft p!'s'<etes mahtdes it est e~ttottent
.)t))')('<'))Hcduntn:'rt\r!)pusej)txt!<))"('r:ttt''u)te()'Uttt'
di\i))it''pi'ïett))''s!nt-)t)'ity.)it'c)t<'i!)Msf(.nnti)teursti"
te !t t'st fort.
jx-ctttit't't'intGntHxtpt~c~c de t-t'tt)p!aMt- seco~t.
t))tti('i)''t)e)))'«)n'er))art!)sit))[))ee')nsi()e)'itti')))<tesdat<'sque
).tfête d'ut) saint:) t't'tnphtCt'exitOetoentttm'fctt'pioenm'qu)
t<))nb!titvt'rs)''t)t't))e temps. <h) j'ent <'t:))))ireutinqnM des
saint'! pjn'fintetttent histuritjues ont porte des uo)))s qui r.t))-
en
peth'nt de-; divinités !;)'c't-r"m!)i)!es. L'auteur s'e') prend
etnbtit entre
pitrtit'utier .t t.'sener''t a t'identiticatiun ()u'it
..aintLu'-ien de )!itt)ynie et ))iony.os d'une part. Miute Péta
!L:ieet.\phr')ditedet'autre p.s<) :i) Ha pas de peine a
)m)nt)'er')uetade)n<)u'-)rati'<nd''M.t'sene)'tuurned!H)S))n
'-en'it'. car c'est u't aide (tes vies dt- saints'jue ) on rec'ntstitue
tesmyttK's')U(''<'ette~('is()nteens''f's perpétuer.
.\):us notre auteur est hi''n)')i)t'te contester')u';t')';giise
.)itotnciei)emen).dans)tr< <-e)'t:<it)))on)urcdeca'cart<)
preuve n'est pasafaire, f'hristianist'dans te eutte des saint''
desinst{tutMns païennes. Cela nous sun:t; en tnuttijdianHes
<-nnJMtt))'es. (m ne saurait pa': avec ptns de certitude que te
menu'fait. adt't se produire dans un numut'eindetermit)''
<)'!t))trf'se:'s. Quant au rcsLe.i) n'est pas nef-essaire de nnu)-
tn'r qu'un tnythe de'-aint:) hérite din-donent. d'un myth.'
etnetiett et M n'est )Kt';ce <;ni. pour nous. impurte le ptus. t.
crititpte des ha~io~raphes a montre ({u'ils ont puii.é au fond
connmn' des representatinn-. et <)es t'rt)yan':cs Hottantes les
a
épisodesdes nouveaux mythM. Cette noraison de tnyUtot~ic
desr.t( inesprofondes dans te passe Si J'un nouspermet n)ain
tenant une critique de ta critique, nous observerons que t'his
toiretn<n)edu culte des saints nous montre de:}saints qui se
rempia'-ent )' t'autre. sans cependant que leurs h'~endes se
r''ssemhte)tt trait pour trait. itH.
ASALÏSKS. '<yin'MM)M
Ktif.f'ttKt.'X Mit

t'UtNt (CAHM). Il Tibet aeeondo t&retazione de! viag-


glo del P. Ippottto Desiderl (~/<'Mor«' (<<'?<~oc~td Cco-
'/n~<M<«<t<f«t«!, x). Home, tUOt, r.xn'-4u3,p. tn-S".
t~e P Desideri est un tnissiounaire jésuite qui vécut au
Thibet de t7tS a t7~t ta durée de sou séjour, sa connais-
<.mcede la langue, les conditions favorables ou il (ut placé
puur observer (ont do sa RetaUou de voyage nu docutneut
noportaut. M. Puiui en puhtie de ttfnobreuxextraits en les
~ruupant pMrordre de matières et eu tesretmnt par uu com'
'ttentah'e ~qmempiète parfois un peu trop sur le texte).
Le chapitre qui traite de la poiyanurie e) des cèremotnes
'tu <uaria{;eaet6publié iOttcrieut'ement etmtniyse daus i't~e
[ )v. p. 335). Le reste du livre, sauf quehjues passages rota-
tifs a t'état économique (p. t20) et à t'organisation politique
j). it3, ~73~intéresse la sociologie religieuse. Sur les rites
funéraires fp. <50,sq.), le P. Dfsideri ajoute peu dechose à ce
')ue nous savions. Ataison trouvera beaucoup de retiseigtie-
'ncttts intéressants sur les vieux cultes naturistes ~p. 74, M9,
'h. surta doctrine et la mythologie bouddhistes (p. t83, 35t),
~ttr la hiérarchie ecclésiastique et le tnouachisnto tp. 277~.
). P. D nous racoute la rivalité féroce qui régaait entre les
t'artisans de t't~tise otUciette. « jaune ou reformée (p. 280)
ceux de t'Élise rou~e, qui professe un bouddhisme tout
nnpregae de civaïsme et de tantrisme (p. 3t3. 359) rivalité
qui dechatuades guerres sanglantes et antena t'etabiissement
'(ittitif de la suprématie cttiooise au Thibet.
Un fait qui ressort df cette Relation et sur tequet M Il. a
).tison d'insister 'p. M9; et. p. H9), c'est que la société thi-
)"'taiu<;ne présentait :') aucundegré, ait xv))r'siècle, cet exclu-
-~nismeetcette hostiiitéaveugtea touteinuuencectraugèrcqui
caractérisent aujourd'hui cette attitude est t'ettot d'un rai-
'hssement viotont qui s'est produit a une date relativement
n'cente et dont il y aurait intérêt a couunttre ta cause et ta
r -percussionsur toute t'orgaMisatiou suciale.
R. H.

t<H\')h).H. LHietoire des religions et te chriatianiame.


~"t)«' f/f <'MM<f)<M
f/t-X t'.)0!r,)). )-)~.
MC~MM.<.
A)'\MS XHOWN. The Essence of Ohtistanity. Edinbu~.
t.r. ~tark, tttOt, tn-tt".
il -F. t''t)N':KH.– Die historisohen arunclagen des Chrie
))')i).)U:)')-\Kn.'(-i" )""<)"
~6 b'AfSKS Mt:m)~t!<OUH. <MH90~

tenthams Dt'e Boa~/c~ea.P'cA~MacM.Pf ~-MMe)-und ?<(<<'<


~Mt'/te <<M ~pM<c<t~««<<M «'«<<<Cs JMtMA'etHo ~a
M<'t)'<'<<'ne/<!t.
t'M.t«/tM".t/M~fMC/tttM~'t <W<A*~t'<"<MK' f/<')'A«M)«M<<~<t<M.
de
Lt':p!!i)!,faut txhinmn-twit~. tfu4, xtt-~M p. iM-8"Omt'Mtic
vutgsfisMtionet de j~)M«tH)ne,sans vn!t'ur scienUnque).
FL. Bt'hKn'T – Early Eastern Christianity. Londfes, Murt-at.
t904. (f't)~~)'it't)ne~

.< U.Utt'tHH. Histery ofthe Orthodox ohuroh in Aastria


Huagary. t. – H''f<M<mMt«dLhoodon.Miv!ngtoni;. tft-8".

)t. «AtSEK. Konig Karl V von fMmkreioh amd eUe groeM


Kirohenspatiun~ MMt<McA< NouvUe ~fte. vol. &').
~e<M<<<f<.
iMM. Mt.
tt. OEMt'LE. – Luther und LutheriaDiemus. <9()t.

Ë. FUHH)t ReUgion und Kirche in England im fttn&ehn


ten JahrhuBdert. Tubinget). Muh)', )MU4.'!8 p. in-8". (Ë~Hsc.
S)M'i<'t''
))tt<tu<hérésies.)
M. HACKXAXN. Der Ureprang; des BuddMsmas und die
GescMohte seinar AaabMitaag. B«(MAbM««.t'~ partie.
~,<")~M<e/t«'<)e ~M~Mc/t~ iH" série, tome t. Hatte,
ti'US,74 jt. in-
<.cbau<-t'.Sc))w<'ts<-hke,

0. MOKET-MAUtY. La reUgion d Akbar et ses rapports avec


l'Islamisme et le Paretsme. Mo'ttf (<c fHMtot'e (<e<!Ke~tutx.
i90S, t, ;). tM nt.
J. tjO)J)X!HH)t – Baddhistnea tratasa az tszianu'a ~f~af
Knd<)))t'sti'<~4.
~tA<!(<emM.

CL. ttt AMT. Wshb hen Monabbih et la tradition judeo-


ohrétienne au Yémen. ~ott«t«<~a~Mc, t9tt4, )t. p. 3!H sq.

t).-A. )<t"fTHMF)):LU.– Thé reUgioua future ofïadia. C'<t/c«««


«coMM',avfit iWS, f. ~9-~)!

III. SYSTEM)! RËUOKCX UHS GMOt!t'ESSECOKnA)RKs

LKS SKUTKS

('arM.MAtss

F. GHE~AKt). – Une Secte religieuse dAsie Mineare. Les


Kyzil B&chs. JMm. ~<M<~Me,~u4, p. S«-5Z3.
F. t'ËLDOT. Notes additionnelles sur la Mote de Lotus
A\AMfMt. –. ept.Tt!S St'th:tAt:X 3~

.1 tn an..a.1..
Btano et la aeote du v.Nuage B!ano.
w_
~(~. K<o</),.o~.
.<Rr<<<~t'<'f)<.ttM.n.)t.M6.().
). Gt'tttAt't). Les idëM morales chez tes hétérodoxes tatina
auXHt''aMcte.~t'<-Me~<'«t)Mt'.<<M<))! n t8!i-
/<t'<~MM«M,JMnt.t90X
tOO.

tV.-CULTHS SPECIAUX
t'tt'M.HumiMt

rOUCAtn' fP~.–Le ouMe de Dionysos en Attique. Extrait


des ~«)«tf<(/f <t('«~'M)«'</M~;f!<oK.te~ N<'</M-f/frM,
t.XXXVtt,!9t)4.304p.in8°.
M. Koueart n'aime pas les /b<A/o<MtM, ni )a méthode de
tomparaison qu'ils suivent dans t'interpretation des faits reti-
itieux. il eu conuait. une autre. plus simple et plus sttre. Elle
tipot compte de « ta conception que tes Grecs avaient, dit-il.
'tes fêles retigienses. ') Ettes n'avaient pas pour ohjetde dema))
der aux dieux une faveur particulière, otais, d'une manierp
t:e))ér.tte, de mériter leur protection en tes honorant. Et. pont-
ics honorer. ils n'avaient rien trouvÈ de mieux que ce qui
peut être agreithte aux hommes, rappeter a tous et a eux-
n~tnes tes principaux événements de teu)' vie divine ou
humaine, ceux qui avaient fait éclater leur puissance et leur
hxnte (p. 6) M. Hu suite de quoi les mythes sont pris comme
guides dans t'anatyse des fêtes. D'accord: nous avons dit et
n'péH*ici que les fêtes sont reguiieretnent données comme
lies commémorations, mais pour la raison que l'explication.
la théorie, la r<w!M<oM de la fête ne peu) être
qu'un
'uythc à nu certain et~e du devetoppemeut rie la pensée
humaine nous ne croyons pas. comme semble le faire
M. Foncart, que cette représentation soit nécessairement com
pteteet exacte. Elle se modille nvec le temps et l'on compte
'fuetqnefois plusieurs mythes ou légendes qui se rapportent il
la même fête. M. Foucart. dnittenrs, ne ~e fait pas faute
dt'eartt'rde son étude telle tradition qu it considère comme
sf'condah'e ou peu instructive (p tf), t20;. mais sans nous
dire si quelque principe générât préside a ses exclusions. En
dt'nx tnots, ce travait d'un ingénieux ttistoricn et d'un très
savant epigraphiste est faible de ttteorie.
Nous ne pouvons pas admettre, dans sa géneratité. la
thèse principale de ce mémoire, à savoir que le Dionysos
3SS L'AttËE SftCMMMtQt'K. tBM-tOOS

.1.1.' "I.- 1.- i'nl.-


attique <excopttonfuite pour le Utonysos d Eteutheres, fête
aux grandes Dionysies urbaines, qui est d'origine béotienne)
est uu Osiris hetteuise. Cependant en m~ point ta démonstra-
tion de NI. Foueart parait vraiment forte c'est lorsqu'il
compare la mystérieuse fête du t2 Authestérion <i' jour des
Aathesteries) aux têtes osiriennes du mois de Koiak. Cesont
les fêtes de ta résurrection d'Osiris; Isis reconstitue uu corps,
découpé eu t4 morceaux, le rauime, et s'unit à lui, dans une
union mystique figurée M Dendorat) et a Abydos (p. 79;. A
Athènes, te t:! Anthesteriou, aiurxque tous les temples étaient
fermes, ou ouvrait te tompte du /.<'MO<oM. terme le reste de
l'année; ta fenuue de tarchoute roi y outrait, assistée de
t4fe<nmes, tesYt~~xi et y cetebrait uu mystère; après quoi
la statue sortait et se rendait au Houcotion; ou y cétf brait le
mariagedu dieu et de la reine, qui y passait la nuit; le leude-
maiu, Dionysos était ramené au /.p««tOMetsou temple était
fermé jusqu'aux Authesteries prochaines. M. t''oucartsnppose
que la reine, qui jouait ici le roie det)emeter, iaquetteu'ctait
en l'espèce qu'uneautre Isis, avait à reconstituer, dans te mys-
tère du /.CH<«OM, une statue de bois dont les quatorze mor
ceaux. disposes sur quatorze autets, lui étaient présentes
separetnentpar )es-;to~ Ce nombre quatorze est egatement
celui des Titans qui, ftans )e ntyttte orphique, mireuten pièces
Zagreus Mais M. Foucart nous assure ~p. t39) que, ces deux
exceptions mises à part. il est étranger aux religions hette-
niques. «'autre part, nous savons déjà que le thème de ta
reconstitution d'un dieu mort et d6chire en morceaux, excep-
tionnpt en Crèce, est le Htôme fondamental et caractéristique
du cuite t'gyptien t) y a donc des raisons fortes pouradmettre.
avec M. Foncart. que te culte du At'M«M<t, avec sa résurrection
dut~anthesterion, est de fondation égyptienne.
Quant à ce qui concerne le Dionviiosd'Eieusis, la démons-
tration de M. Foucart vaut ce que vaient ses conclusions sur
t'ori~ine égyptienne des mystères, et. pour ta ~/t~/w/my«'des
fMnnyi-ieschampêtres, elle ne dépassepas ta simple possibilité.
(h)p )<'sGrecs aient assimilé leur Dionysos a Osiris et qu'its
aient fompare entre eux les cultes de ces deux divinités, c'est
un fait d'histoire religieuse dont nous ne songeons pas a nier
l'intérêt, mais c'est une médiocre preuve à l'appui d'une thèse
d'origine, comme celle de M. Foucart.
Que cette critique ne nous empêche point d'apprécier ta
valeur du mémoire. M abonde eu dissertations ou fauteur
ASAUSES. CMtASHM KT Fn~TtOUM MT)M t'OFHf.AtttES ~39

1.
applique la en.v.tNe
lea
sttvanteaubtitite .l.cr
(te sonesprit a v:are.e_.·
tirer d'iuscriptious
obscures et tragmeutnircs des cuactnsions claires jusqu'à
t'~idexce. BorttOHs-noMsa citer tes pages ou Hétablit qup
t itth'oductioMdu cuttede UioM~os eu Attique est antérieure
au syuoeeisme de Titëst'c ~p. H8, culte t'oudu à Dionysos pur
le T''tr:'[Mto de MMratho))), ta nature de ta c6r6tuome des
'~iM tp. 85. Dionystcs ehantpetres, ttiscriptions du dûme
d ieuriu), etc. Mais que de prudence oe faut-ii pas apporter a
i'ixterprctation desbribes de textesavectesqueUesoucoHStruh
t'histoire aneie))Me!it se peut qu'Apottodoro soit le premier
-tuteur qui doutte aux DionysiM d'AHthesterinn le nom d'Au-
ttfstenes: s'ensuit-it que ta tête n'ait été appelée auparavant
qu': Uiouysies tomenurt? Nous tlutis obsUoousàcroire, en
'tt-pit des textes, que les Anthesteries sont une Mte autoch-
tt)o)te, auterieuro a t'itnportation du i)iouysos thrace ou
du Monysos égyptien et absorbée dans Bonculte.
H. H.

THttX.ttt. – Ouiti e misteri deli antica areoia. ~m'yeri'-cc-


'-)«'Sft«/<;'<<M<, t~ t); p. <M-i':u.
tt. Ct)tU.)'. – Notes sur le cutte dAaaïtia. n<'««' «fe/t<-o/
.)')Mt-.)tHK;.), p. ~4.:t(..t:)))tc (if t .\t)M!)i!i
<)tmsh* hautf' vttttt'
'<)'t'Kopht'tde.
t. HX:KKtj.– Zur Bedeutwmg des Ammonorahels. ~'M~t'~Mx.
)''(' p. :t2t}:t:<2.
H.MHYHX. Die Entwieketumg der Kulte von Abydosund
die sogenaanten Sohak<degdttor. ~f'~cA;. ~~t. ~McA<M.
X).t,H)04.)). ~-t~.
.~tH<f<MM/;«K<h',Ytd.

CXOYAXCKS
HT t'MADQ)t:S t))Tt-:S)'())'UL.UH)-:S
t'ofM.HotEm

CULX'i'YFOKLOhË, t. tV (Printed extracts, n" 6~. Exam-


pteN of printed folklore ooncerning Nerthambeï'i&nd,
collected by M. C. Batteur and edited by N.-W. Thomas.
London, 1). Nott, )')0t, t80 p. iu-8'.
L:) ~<o<-<' .'<oc«'~it ottrepris la publication d'une sorte de
< wpMdu Fotktore aogtitis. Les faits sont rassetnbtés comte
par comté et nous avons déjt't les volumes, ou parties de
v'tumes, t'etitttfs aux (~oucestershh'e, SutMk, Leicestershire
~3u L'AX~ËK St'cmmmoMN. twt tOt)~

etttuttand tt. ), tM'S', :m Yorhshiro (t. m, tWt). L'objet (tu


travail est limite. On se borneu (aire des extraits soit délivres
auciens de Folklore. suit d'ouvrases qui contieunoutdes ma-
tériaux disperses de t-'otktore. 0)t fait des ~«t~ t'.<-f<'f<fff!:
c'est uu recueil du t''ott<toreimprime. pronier essai et point
de départ d UH recueil futur. Limiter la besogue était h;
moyeu d'itbuutir.
U:tMStes deux premiers htscicutes, les extraits avaient été
raugfs par ordre alphabétique de rubriques. A parUr dutroi-
siètne (Af<</<«-<' f~/<«~f</(f/muvre de Ai Ch.-J. Dittson,
'~) !t ixtopte t:) ehtssittcatiou proposée par M. C.-L Uotume
daus sou //f<M<M~A- ~f<M'/M'('tt''oik)M'f Society, tMM~.Les
faits sout répartis sous quatre chefs: t <'<H)/«)t<'e. <'<~'«~~MM
<t<~<'<N<~<t'Mi!M; CM«<t««<')!~(«/<<Wf«t<<i: H' /<(;'('<<<<««<<
~')Kt:<'<<4'if«~<M<< <dictous,rimes, expressiousdiversest.
tk'tte ctassificatiou, t)ui n'est pas lu <neH)eure possihte, tnais
qu'ii est cependant preférabte de Mepas modifier duréuavaut,
appelle m) court cununeutaire. Sous ta rubrique C<w/«MC<< <'<
~«<~</w<'< <t~M'<<f<~<'«.<<, nous trouvons d'abord les croyauces
''t pratiques relatives aux M<t<M<«< <~f<-< c'est-à dire aux
pierres (dout quetques-unes sontdes n)ouu)t)euts~,aux sources
et auxeaux, puis iessuperstitious concernaut tes arbres et tes
ptaxtes, enfin tout ce qui a trait aux auintaux; après quoi
vieaueut testées, ta tnag-ietnate<i<;iaire"«~)tTM/h. médicale
/cf/<n'«/h, divinatrice et, puurtiuir. un par:){;rapt)cintitute
S«;<j'<<<f<<mt où t'ou trouveà ta fois des données sur te
<j;<'<«'<'M/<<
earaetèt'Hsurnaturet du fot'serou. le folklore des peetteurs et
les présages. Les ~«~<wt«< <'«.m< sont les coutumes des
fêtes catendaires Nouvel Anf et des Mtesde t'Ègtise (/<<«'«<
f«~OM~, les eérémoHiesrelatives :'<lu naissance, au mariage
et à la <nort.)'~)Mtt<(< ct«~M<.t;,les jeux et enfin, sous le
titre de ~m<<'«~oM. à lu foisdes pratiques agraires, des cou-
tumes juridiques ou politiques. Le contenu (les deux autres
sections s'explique rie tui-meme. Le grand défaut de cette
classification, qui u'a ta prétention que d'être commode, est
que les rubriques n'en sont pas tout à (ait topiques. Mais
une fois qu ou en a la clef, on s'y retrouve aisément.
H. H.

CEMPELER-SCttLET'n (D. – Heimatskunde des Sim-


memta.ts. Berne, A. Franche, tH04. Su3 p. iu 8°.
A!tAt.YStfS. – C)t<ttAMBS MT t'HtTtQfK-! MT)M POPULAMES S3t

Uans cette ntono~mphiH 6!e~iaque d une vattee suisse, ou


trouve d'intéressants paragr<tp))psde Fothtore. )ts sont ran-
i:és sons ht )n6me )'ttbt'i<}t)Mque l'aspect physique du peuple,
tf costume, t'ethoto~ie. le tat)K!'t;eet les expressions
prover
tn<)tcs. Sousle titre tte supm'stiHuns. nous Mvonsune série <!e
rceuttes et de on dit su)' (es caractères pHt'ticutiers(tc-i~m's;
tfs tt)t!uenecs sympathiques, tes pt-esi~esde xitture diverse y
Henneot noe ptace coustdurahk. Ce qui ctHtcerne t'ohser-
v.txce des ptmse~ do la tune est mis & part. QoiOtt !)t<reste,
)ites ni!)gi(j)nes. préjuges tectxnquus. croyances emutuuues
-Ht rnn's sont cités sur le tt)en)Hphtu. Le tout est d«tme
<))s références. Le pitragraphe retHtitmtxœutumesest très
['itnvre ce qu'i) contient de plus intéressant,est ta descrip-
)i<))t<tet!tittee
d U)tr<'tM~«'/t<, cour dejustice extri)()rdi)mire.
!"t)t!ti<jtt))!mteu
detturs de t'or~uisatiot) r"t;u)ièrede lit justice.
fr.)()p:)utles dutitsetcrintesepiH'saéspartatoi, inatrumeut
<t''forces sociales qui nout pits leur part tegitime daus ta
mnstitutiuu ~mciette de ht societÈ.
D.txs le chapitre qui trftite de la vie intellectuelle, il est
<)uestio)tde puesiepoputait'e, to.'isits'agit surtoul de poésies
individuelles sur des tttemes poputuires.
tt. t!.

t\){AUSEfH.). – Sittea, Gebràuohe und Aberglauben in


Weatpreuasen. Bertiu, Sct)t'i(teMVertriebsansta)t. t!)04,
T; p. ))).8°.

n ue manquercette consoenciensemMographie,pour avoir


une véritable valeur scieutinque, que des renseignements ptus
'ireonstoneiés sttt't'exteusion des recettesctdcs croyances qui
y sont enregistrées. L'auteur nous en donne assez pour nous
'')) faire désirer davantage. Les faits sont ranges dans t'ordre
'h-s époques de la vie ttutnaine naissance, bupteme, conn)'-
mation.fiancaittes. ntarii~e, <nort. Viennentensuite tes rites
populaires des grandes fêtes, Nuëtet te XouvetAu, le Carna-
V!d, Pâques, la Pentecôte, puis nn chapitre sur les dates
metenrotogiques. Le chapitre )x est cons:)c~ aux rites de !a
moisson ft'etranKer qui passe est tic d'un lien de paitte, etc.)
ut de ta construction Sous le titre N«Hf<M .t«<'W<'<.nous avoua
des présages, des précautions rituelles, des croyances reta.
tives aux animaux et aux jours, quelques rites magiques.
tt. H.
S3S t.'AKSKK SQCtOMGtQUB.<t)Ot-W&

WH)LAK(F« ). – DieAber~ï&aMaehen ond hetdmisehea


Gebr&uche der &ttem Deutsohen nfteh dem Zen~atMe
der Synode von Mftin&e tm Jahre 743 Ja~M~'ncA~<~
(<mMfMtt<M)< <~M&'t'~M<J<t.t903-)Uf)4.
~t/MHfMt/Kf
L'auteur tjomntcnto. ftpr6s beaucoup d'au))'e: tes eu-t~edt'
chapHre. qui cottsUtuout r~M<tCt<<<M xrtperxtidéouettu.Cedocu-
meut est saus aucun doute un catalogue précieux, bien qu'in-
complet, de ta religion populaire eotnbattue en puys gertna-
nique par les tnissiouuah'McttreUetts pratiques funéraires,
fêtes, sanctuaires, dieux, sacrifices. amulettes, iucantatious.
){. H

H. SCttMihT. Deuteohe Vothskumdo imZeitatter des Huma-


nismus und der Reformation. (Dissertation, f.attingcn). Mer)!)'.
impr. R. Khefinj!. 1903, 49 p. in-S". (Contribution fi t'Miitoh'ede h
Votkshunde de t'Attemngne en Attotnagne.)

E. Mt'U.KX Die Aufgabe der reUgtôsem Votkekunde


St-/tMvt'2<'n'<ey( 2et«<M9,<9U:, p. 28-49.
fAcf~o{/(ttc/te
S. S)N<:HX. Ein Pranzosischer ~H<<<ctf<t« i.i<:w<<<<<"M(tM aus der
Mitte des l'?.Jahrh)Utderts.~f<<!fc/t~«<M ~M<'fMt/'«!- t~/M/.uM~<
<90t, p. 4t:<4tti..ttexx p))sstti:sdes Ae«x'ji </fM!').f~f
ile Cyrano df
Merj;cf)t'
M.MANtTt)S. – Der Aberglaube unserer VorfahreN und die
Kirche. OeMbt.M< <9U! p. 090~04.
M.AULKR Allerlei Brauch und (Haubem aus dem Geisettat
XMhcAW~des ~t'tt'tHx/«<- roMxAMMf/t,
<90t. p. ~27-MO.
HttKUCH. – EiNer VotkBgebràHohe. Xet~e/tW~ dM y<'<)K<./«<
WMt«M<M ««'< ~~MMeAe t~MsMKf/e.<905, fasc. 2.

tt. STEf< – VoUtsgebràuohe, Volksglauben und Volkssagen


im Landchen Barwalde. ~e((.«-/<~<df): t'erfitM ~M<-
~<M<tA'.
MU4.p. 4M-t27.
K.-W. )H<m.\S Animal Folklore ~om Greece. ~'t, tM<t.
n"8t.

L.-G. t<JELSKt)St')'CHKand~Y. THOMAS. Animal FoUdore


from the Horzegovina. ~MM.t'!0t. 88.

J.-it HAWiS. – Notes from Armenia. ~<A-<.«M.)904. p. M7-446


(Mtes avec chasses pou)' )a pluie, la Chandetotf sacrifices d'an!-
maux boue ën'iaf'xrp. sacriCce de fondation.)
AXAUSH! – LA MAUtK M3

S..J. CCtt'HSS.– Survivata of anoient aemttioreligion tmSythm


centres. ~osXm, jutM t9U:, f). H~-Mt.
j. m-H.LM. – ïUustratien do i'histoh'eeoeMstasttque par quel-
ques traits de la propagation du Ohrlstlanismeà Madagascar.
~pt<«'<<<'/tM<ut«' ~MKf/tM~)))!. i9Ut. u. f. ~!M-MH (t'ersistttnt'cde
ht t-t'Hpinn
ontf't'ieorp(tant lu reti(!ton.sujtefpowc.)

\).-t.AMAUt<:
t'«rM.Httt)!)tT

HENRY <) – La. Magie dans l'Inde antique. Parts.


Uu~rric. tU04. xxxtx.28t; p. m-tC.
Dt;ce livre nous avons été le pretnier a recevoir t'influence.
puisque c'est au cours dont il a été le trait, que M. Henry a
bien voulu, sur notre propre demande. nous mitier au rituel
magique de t'tude. A cet ett8cit;nemeut sévèrement pttitoto-
!~ique, nous ne saurions trop recoottnttre combien notre
~émou'e sur la Magie (/tMM<~ ') a pu protiter.
M Henry est un des spectattstes de )' t(h<ura tM<«, for
fuutah'e (tu brahman,du magicieu védique; du A'MM'</M <t~r«.
munuet liturgique de ces magiciens, Il s'est donne la peine de
rt'duire en termes c)airs le resuttnt de longues recherches. 11
tiré d'un tMtt'asennuyeux un tauteau vit, intéressant, iuste,
du rituel, muouet et oral, de t'esprit même des rites. Une
prenuëre partie. tnodetce sur les cimpitres généraux du A«t<
';<~«s&~« donne des notions générâtes sur tu nta(;ie hindoue
tes benenciaires de la magie, les opérateurs. les opérations,
t)'s ingrédients et accessoires. Une seconde partie suit encore en
~onune le plan du sutra et étudie les principaux rites classes
suivant leurs objets tadivination, ta vie, ta prospérité, tesexe.
).) vie publitlue, t'exorcisme, la cure. t'expiation, le matefiee.
uotre avis, le plus excellent des chapitres est celui de ta
ma~ie noire, le seut d aiUeurs qui corresponde à une division
<wtte des faits Les rites les plus typiques de chacun de ces
ordres sont choisis avec art, présentes avec soin, uualysés
'tans leur fonnute et dans leur mythe quand il y a lieu.
tt n'y a pour ainsi dire pas t'ombre d'une négligence dans
ce livre. Pourtant, le rite do sortie du grand envoûtement
n'est pas indique (p. :Mt') Et il est certain, M. Zaccharias
vient encore de le démontrer, que M. Catand a justemeut
L'A!<X~){SUti)t)),UGt«U)i.tMt-tW!

interprété le rite suivant toquet, au moment dfia bataitte, le


roi «'garde et cherche dans un bassin t'ombre do ses soldats
tp.u.~i. 1.
Le point le plus critiquable est certaiuemeutta théorie géné-
rale que M. Henry a mise eu préface et en coHctusiondo son
livre, théorie ou nous voyouspeu ciair. Ru effet, peut-êtrepen-
sant a nos travaux, notre mattre considère sou travail comme
formant contribution it une '< soeiotoK'e ratiounettf scienti-
fique dont o))voit « poindre a ttorixon t espoir Mais d'un
autre côte i) nHfiutque s'etever contre la coxeeptio))du sau-
vage-type contre la théorie du totetnisme. Et. d'uoautrecûte
encore, quand il souteve les questions intéressantes dos rap-
ports extre la nta~ie et te mytlie, ht magie et ta reii~ion, )a
m:)gicet tu science, il se [uueo presque imM)edtMtetnt}ttt. dans
les plus itautes spécutations ftothropotogiques et pttitoso-
phiques'surtout n. ). p. ~H). Cependitnt, il faudrait choisir.
Toute spéculation depassaut une fan)i)te de peuples (déter-
mines par ta conununeurigioe des langues, critère bien iusuf-
ns.)))ht'st ette htamaitte? i'our<)uoi aurait'on ators le droit de
eoncture en partant desseut!. !ndo-Kuropeens ? Pourquoi poser
des questions ~Muerates.et ae pas se borner au pur rote d'his-
torien? Uequet droit surtout distinguer <ntre mythe et reii-
:!ion, conone il est fait ici sims démonstration?
M.M.
AUOOLmNT ~A Deaxionum t&bettœ Paris. Fonte-
tnoit)! t!)04. 'v))t-~(iM p. in-X".
M. AudoHent nous livre le C'<~p«.d'une très importante
série desdocumentsqui nousrenseignettt surta magienntique.
~reco-itatienue. Ce sont des incantations écrites sur tablettes
de phxnb et pour !a ptupin't trouvées dans des tombeaux.
L'introduction, qui est longue, est une étude méthodique de
ces documents. L auteur s'attache d'abord à les distinguer net-
tement des autres espèces d'incantations écrites, teHes que
les formules d'exécration, qui sont souvent inscrites sur tes
tombeaux et tes f<ft'~Mn''<.
A vrai dire, tes <<.n<Wf sont une espèce du genre <<<'Mfw
elles impliquent ut) vo'u: elles dévouent une ou plusieurs
personnes il des puissances surnnturettes qui doivent accom-
plir le désir de l'auteur du vmu. Maiselles ont pour objet spé-
cia) d'arrêter. d'immobiliser t'être dévoué, comme le forait
ANAhïStM. LA MAUtK 33S

un c)oH ptantéduns une image magique ou un tien qui t en-


serrerait; de fait, nombre de ~<'<*Maf f/f/u'tOHMont été trou-
vfe~ transpercées d'un clou qui ajoute son ei!icacit6 d imnge
syjnpitthiquoùcette des parotns rituette~p. ).)).Les(/f/<bKM
sont les x~TMhjMtdesGrecs Tandis que les ~ccot~om peuvent
être indittérenxnent mimiques ou religieuses, privées ou
publiques, il n'existe aucun doute sur la nature nmgique des
'<<MKM; elles sont privées. interdites, secrètes, dangereuses,
au jxtiutfjn'ou s'y protège inentocoutre les puissMucesdont
~x fait ses a))ies; ces puissMneessout des douons: tes tablettes
mutées sont ~tissées daus des ton) beauxpour Être confiéesaux
neuies itnenMux enfin elles sont fuites par des magiciens
spécialistes Ip, xuv, sq.).
Les objets pour lesquels les (<f/<j M«M sontexecuteessout peu
varies. H y en a quatre. Ou les emp)oie en cours de procès
<-ontrodos voleurs ou dos calomniateurs, en attires d'amour
ft dans les jeux du cirque. La plupart des </<<.tWMM attiques
~.outdu premier chet M Audotteut anatyse avec soin les pro-
cèdes etnptoyes. Ce sont tes procédés hanituets et connus de
la magie, sympathie des sonbtabtes, pouvoir sympathique
du notn, vertu des sons et des formules. Des index nombreux
et fort bien faits et, en outre, une tabte de comparaison, per-
mettent de se rendre compte facitemeut du contenu des textes
et de teur rédaction. L'auteur nous fait remarquer que ces
documents qui proviennent de tons tes coins de t'e<npi)'e
romain oat. eutro eux do grandes similitudes. Us procèdent
<t uneme)ue tradition magique dont R. Wunsch a déjà indique
que la Urece était le point de départ.
Il est étonnant que M Audottent, après nous avoir rappelé
si fort a propos l'existence de cette tradition technique n'en
ait pas suivi complètement ta trace daus les documents pro-
tessionnets de cette magie hettcnistique tt a eu ta nonne idée
d'éditer un des 't't/ox~oMjiot du {;raud papyrus de Paris
p. Lxxxtv). Nous anrious été heureux qu'il complétât cette
indication par rtu index des passages qui se rattachent direc-
tement à sa série de f/e/t.CMKM (t'index aurait été copieux) ou
même par quelques tranches d'édition Nous souhaitons qu'il
allonge, dans uu prochain travail, le paragraphe relatif aux
papyri qui termine son troisième chapitre.
H. H.

(.HRNiËM(A.~ – Nouvelles tabellœ deBxtonisde Soasse


2M L'AKtO~ti SOC~LOOtQeK. tW t'tM

Ct <<'A~tO!t'<'
~<!t!9M <<'(tt'C/«'0<0<jf«' ;Mt <f0<f f~K-
p)t&<tM
r(«M'(le~OMf. t903, p. !6~.

FAHZ ) – De poetarum Romunorum doctrine magtca


quteeMones setectœ. /~<oH~<w/<t<t~<cA<' rcMxcAc «M<<
~-Mf- u. K. p. t(W.t70. Hicssen. T. Hicher. H'Ot.
in-8°.

M. Fahz nous tnonU'f. en rapprochant les descriptions dt*


cur6m<H)iestnitRiques donnëes par les po6tcs tatins de nont-
brcux {)Mss.){;es tirés (tes papyrus. que les counaissunces de
ses auteurs ftHieut, en cette matière, (t'uup gr:U)de prëOsio)).
Il paraissBOt les avoir empruntées à leurs modèles grecs
qui les tenaient, de première mata. La c6r6moM;e tnitgiquc
ctitit un thëme iittcr:tire Luc.u)t a puise les ctuments df la
m'crotttimcK'du tivre )v chez ses prédécesseurs tatins. Mais
il a dt~ puiser e~aiemeMt dans un véritable et authentique
tttauttet de magie somme toute, la magie de nos poètes n'est
pas une ma~ie italique observée directement, c'est ta magie
<)(*tft tradiHou grecque. celle des écoles de majticiens, dont
nos papyrus représentent les codes fro~mentaires.
il. H

MROWN'C.-F –Thé Long Hidden Friand, by J.-C. Hoh-


mann. M'ith tatroductiou and Notes. ~m~Mf<<
o/' .tMft'/fMM
~f~Mf, )90;,j).M<-tM.

Ut magie populaire européenne a poussé en Amérique et,


en particutier, parmi les Allemands de la Pensytvanie. des
branches vivaces. CMtrouve la encore :)Ujourd'hui.des~.r<
<M' Ces praticiens se distinguent des sorciers mMiéftciaots
et preteudeut dfteudre les braves gens contre leur matice
Ils cmptttient d antre part des prières <'t des charmes au
non) de Jésus et des saints. Un de ces magiciens intenta, est
DOO,au .YM/A.<w<'«MKde Philadelphie, qui avait dénonce
leurs agissements, un procès en ditlitmation, dont les pièces
sont une mine de témoignages folkloriques. L'un des livres
o't puisent ces docteurs est te Af)~ //t<MMtfncn<<, pubti)'
en t8t!) par un certain J.-(~. Mohman, un Attemand récent
ment immigré. C'est un recueil de 187recettes, où l'ou retrouve
les etetnents principaux des vieux recueils européens de
magie médicale rites sympathiques, charmes mythiques,
– t,A MACM
ANALVStM. 3Ï7

itHpt'MCittiottSet prières. tiohman se réfère à ('autorité d'Atbert


le Grand, et donne des recettes qui vioaneut du ~<*ft~xt~tM
/M'&Wt<Mt.Le recueil se termine par une prière.
H. H.

W. HOWHU.and K. SHKH-'OttU. ASea Dyah Love PhUtre.


Jot<f«. o/'<)t«tMp. ~Mf. «/' <e«< B<-<<tfOt. xxxn-, p. 307, sq.

):. WESTt;m)AKCK. – The Magie Ortgia of Moorish DostgBB.


J~«f)). ~«</<wp. f<M(.o/'Mw«. Bf)< )90t. xxxtv, p att-Mï (or!-
j~mc tnagi'tue des modèles stylisés de i'a'i). de h nmin, dans la
poterie et tes autres m'ti: tMarocaini),conjuration d)t mttuvnis ttiit.)
(t.-A. KHKN. –SoendMoheBozwerings Formules. /~t. <u<
de Ta<!< ~Hf< ftt ~uMc<t/K('(f<<'CH<t~<'<~««~c/t Me. t904, )Met
<.Vf,p. 6~3 sq. [fot'mutes d'cnvoûtet«ent, de!! acteurs, de ta cul-
ture du riz.)

«. WKtOt. A witoh doctw s Kit from Mag~a (East Central


<90t, p. 68, s<).
Airica). Fo<M<m-,
)!)<. UtXOM. – Some Shamamsof OaHfornia. JoM<-«. ~<Ht-
~<M'f, <90t, xvu, p. m, sq. [tnut;ieie)MSimstM,Muidu, etc.,
tneUtode de t'initi'ttion).

H. HtSt'tXKKSTKtK.Zum Asotepins des Psendo-ApuIeius.


vol. Vf), )i)0t, p. ~3 Hi (une
.(t-cAto~<' H<:«ittOftitM'tNf<;<)!eAM/'<,
prio'e du papyrus )n<)gnjueMitHMt..ttivers c')U)j))cmcnts)t)) ~e<-
M«Mtt<<w du taeme auteur).

H LKFHKUXH.– Le miroir deacre dan: la magie arabe. Neoxe


~«MMe. tNOS, p. 205.227 (quelques ttm'-t'iptions t-otnptetes de
')''t-M)))t)nies).
< tHiMCKK.– Zor babylonischem Bocherwahraaeruag. ~e!<
/'«'' ~<-M<w,
.<c/«'ty< xv))). <90t. p. 2~-23) (o)Met-vationset e"n-
naissunces ph~'sittuesque suppose )e procède ctoptuye.)

V. tt)tOt)OKANAKtS. – Bine JEthiopiMho ZaubergobetroUe im


/)«' '<te ~Hotdedes
Museum der Stadt Weïe. ~<'M<'<'/t<<5cA<'t/Y
J))w! t'-
t*. t'KKUHtXKt'. teopsepMo. ~'o'<c '<ei.~«~ ~c~MM, <))04,
des nombre~.
p. 3M XM(Yateur M)Mgi<tue
).t':)'HMUKK.– Les quatre côtes dune barque {tMMsseft'ets)
~AM.E, )X. <. !H.
t.

HHtm:. Zur Kenntniss des Hexenwesen am KaiserstMhi


<ït'«i;e/tt< tics VcwM VeMs~MMje,)W4, p. HC4)8.
M8 ).'ANN)!t! MCtOMOtQUt!. i9M.<aon

VU. CHOYAKCH.):T tUTHSCOMCEXXAXT


t.):S MOHTS
)'MrM.)t~ttf!MT.

SCMRAOER(U.– Totenhochzeit. Mna, Costenobte. 1M4.


38p.in-8".
Cette conférence nous (tonne un curieux exempte des rites
destinas i'tassurer aux morts les avantages (te ta vie terrestre.
ou. par i':)ccomp)issetnet)tsymbotique des initintious do ta
vie terrestre, tes promessesde i'au-detà. JI s'agissait de marier
ceux (()ti mouraient sans t'être. M. Schrader pense que la
toutrophore, le vasea porter l'eau du bain que t'on déposait
sur le tbtnt~eandes jeunes t!cns murts avant le mafiase ne
symbolisait pas le hi)i)) fuxeraire, tnais to bain nuptiat. Le
tnariu~e symhotifjue du mort, réduit en Attique. à un simple
signese développait au contrairetoutau tong chez tes anciens
Slaves,décrits par les voyageurs arabes du x"siècle. Quand un
twtttmemourait sans être ma['ie,<tn)uichoisissait une fiancéeet
eeHGci était six'ri))ceavec des rites, décrits tout au long pur
tbn Fadhian. ici encore on retrouve le bain nuptiat, puis les
rites ordinaires du mariage chez les peuples de l'Europe
oricutate. entèvcment par-dessus le seuii, violences rituelles
daus ia cérémonie finale. Ceux des parents du mort qui
j'Maicnt ie rôle de « conducteurs de la fiancée cousom-
maient ie mariase collectivement par procuration avant le
sacrifice. H. H.

<)' BRENQUHS – Les cérémonies nméraires & Ubon


(Li)os~./)M~«t r~'co<e/)'MHc< <<'A'.r~'t'Me-0~'«'tt/,
~?4.
X.~0. sq.
Les gens de quatite sont brutes à l'intérieur d'un manne-
qmmjui représente un oiseau mythique, i'oiseau Matsaditintr.
Le «);)))(', dont fauteur traduit une version laotienne, nous
apprend que <'emonstre, qui vivait sur t'Himalaya, avait été
tué par une princesse, taquetie n'était autre que l'épouse
d indra. inearnt'e a cet etïet On dit que. pour que le mort
puisse atteindre le Nirvana, il faut tuer i'oiseau Hatsadiiint:.
En fait une femme, quon prétend être ia descendante de
ihérome qui remporta sur h)i ia première victoire, lui
décoche cérémouieitement une f!eche Après quoi on allume
AXALÏiHM. – U! MT!t!M. j3't

~r.
te bûcher Ne sommea-nous pus eu _a_
présence d'uu mythe de
seconde formation et le monstre de bambou qu'on hrû!esur
ta p!aee d'UboMn'est-U pas un oiseau convoyeur d&ran)o?
0. tt.

A.~t'HH)N<'T.– Le culte des morts che~lea Hébreux.Jt'«<«a<


.~«t/t~MC.tWt. n, p. tH-4x3tM)"<ttttt<'des
dernier!:travauxpubtics
sur cettequestion).
– Le Rituet foméraire des Annamites, fhux~).
n. )))'Mt)L't')Kt!.
St'hncider,tt'O~.290 p. in-
M.MUOttH. Aboriginal Urn Barist in the United States
.tm~ ~t'~An)..t9(tt, v), p. (!(?sq.
t.Hf~Rt'ttR. – t.ai vertu du MorMtoofumertdra~Meft-~et .th~t'tt
t;M~)<)~ Fin. S/~A<«.voh \)n. p. )-3et 7~-89
~/j//t<ff'M~.
J. MAtH.HT.– La réunion de la famiUedanales enfers égyp-
tiens. ~«'M~ ~M~«c, t904. x. ;). 3M'3N («L'aseiguetneots sur
ta cotupositiott(t<*
ta fa)niHe).
.t.. JHtJ.tXHK.– Zur Vampyraage. MhcA~< (/My<-<-e«M /Hr
MOt.p. 3~2-3~(Addittunsnu )hredt-Steph. ttock.~t'-
Vu~.).t(tMA'.
t~Mt~<-f!«Me<t).

\tt). Lh; tUTL'Ht.


1.
Pur M)t. HtXKKT
KT~t~tS<.

t'HËUSS (K. Tn ). – DerUraprung der Religion und der


Kunat. ~M)~. t904, Lxxxvt, p.H~t-H~. ??-363. 3':(;-380,
:~t3!)3; )90S, Lxxxvn, p. K3M3' ~t. :~O.H84.3!)4-
t0(). 4!3, 4tU.
H yadanscetteseriede modestes artictes.dHnscpHe con-
tnutticMtioupre)itnm:ti)'c de M Preuss. ptus que la matière
d'ut) beau )ivre it y a un travait heuit'ux, (ertite. et. dès
tnaiotettaMt. presque dettttitif. Il ne s'agit de rien moins que
de t etticacitcgéttérate des rites. Lit question est posée d une
façon un peu abrupte, et )intérêt geut'rni n'en est peut-être
pas perceptible pour tous. Mai~ ce (tétaut de tonne une fois
"urmonté, ta richesse des faits (ptus d<'quatre cents t'éh'-
rences), rahondance des démonstrations et des idées, fontque
t'atteution dépasse les thnitesdu titre que M. Preussadonné.
et )'on est entraîné bien au detà de la question des rapports
de fart et de )a religion.
MO L'AXfttBS<MM).OGWE.
HKtt.t905

M. t'reuss est d ans qu'il )t existeuue phase « preaatmis


tique de ta religion t'idee a dé):')été tancée par M. Morrett;
elle trouve ici une démonstration partielle. La notion d'&me,
d'esprit, est postérieure à ta notion d'efficacité en générât.
d'action magique des rites on particMtier.Jusqu'ici, en somme,
M. Pt-euss lie s'écarte pas d'idées qui nous sont familières
mais qu'il ttemoutre plus MboudmntoeMtque uous n'avons
encore fait 'p. USO,t.xxxv<)).Le point où il diverge est qu'il
résout en une série de formes de l'action magique, la notion
generate de w«M(tque nous avons posée comme condition
mètue des rites magiques. « La magie des ouvertures du
corps » serait l'un (tes systèmes des notions étrangement
concrètes qui expliquent ta faculté causutrice des rites reli-
gietty. Ce seraient (n) ta magie de ta défécation, ~n) celle de
la cohabitation ftv; celle du soutne, celle de la voix qui
seraient primitives fv;. L'autre système serait celui de la
croyancedanst'action magique des animaux,de teurscrisotde
teursct)ants,etdeteursactes. auquel serait parallèle la danse
theriomorphique des hommes. Peut-être les conctusions de
M.Preuss n'ont-ettes pas ta netteté qu'un compte rendu nous
forceà leur donner. Mais nous tes comprenons ainsi. Eu tout
cas nous craignons que, presque fascine par nue connais-
sance approfondie des types de magie et de religion améri-
caines, At. Prcuss n'ait exagère te moreettement de la notion
d'efficacité, et nous ne croyons pas qu'it retrouverait avec ta
même netteté les mêmes divisions dans toutes les magies:
coque nous retiendrons cependant de ce travail qui complète
heureusement te notre, c'est que le système des notions reli-
gieuses primitives est encore plus concret, ptus matériel, et
ptus confus que nous ne supposions.
Ceci posé, M. Preuss remarque avec grande raison que si.
d'une part, t'animisme et ta religion sont sortis de l'activité
mystique et sympathique de ta danse et du rite mimétique
(vu ta danse et la poésie, le travail rythme, ces formes de fart
primitif et de l'activité humaine, en sont également sortis.
Sur t'augmentation de t'efncacite magique par l'extase, ta
possession, le sacrifice, le sacrifice humain ~tx): sur l'ori-
gine du baiser, des lamentations concernant tes morts sur
le totémisme, la genoration. les principaux hiéroglyphes
mexicains, le travait abondeen idées neuves, excellentes. Nous
ne ferons de reserves qu'en ce qui concerne l'explication
des mutilations des dents (<.xxxv),p. 37t!).
AKAt.MM. – US HMUKL 9t<

Les savantaqui s occupeutde 8ociotog!o


généraledoivent
Ht'ecetravaH. M.M.

A. ~<*C<t~tK<<'«'<- et <<i/?<M.
<'<'<<(/<t'tU'

H8HNËR (H). – Die heiM~eHMdtantf.h'-A<r/<<r/<<-<<-


~?4, p. 28t-M~.
f~tOKii-tNsMH~ta~,
Les représentations dramatiques des faits et gestes des
dieux sout d'abord des actes purement sacramentels, efficaces
au ntéme titre que les charmes mythiques de la magie, dont
M Usener les rapproche avec raison. H en étudie trois
exemptes
Le pretUter est la consécration de t'eau. A Sant'Andrea
deita Vatte. a Rome, la veille de t'Èpiphanio. le prêtre plonge
trois fois un crucifix dans t'eau, tandis que les chants d'un
chœur rappellent le baptême du Jourdain C'est donc une
représentation de la vie du Christ.
Le deuxième exempte est un de ces combats céremoniets.
'ju'on trouve un peu partout meies suit aux cérémonies du
deuil. soit aux fêtes religieuses: c'est celui de ta (été macédo-
nienne des Xanthica, ait mois de Xauthos qui précède immé-
diatement i equinoxedu printemps. MtJsener y voitune repré-
sentation dramatique de la iutte mythique de Xanthos.t'été,
contre Metanthos, t'hiver. La tète n'a-t-elle jamais été autre
chose que la représentation dramatique d'un mythe symbo-
lique? M. Usener évite de se le demander. Ceque nous savons
'-n tout cas. c'est qu'à i'époque historique, c'était une fête de
purification, par conséquent une fête socramentetto.
Troisième exempte à la tête du « Sppterion o Oeiphes,
)MAïotades. portant des torcttes enttammées. conduisent en
sitence. par nu chemin appeté « t)o)oncia un jeune garçon
ayant encore son père et sa mëre: ils mettent le feu à une
<))tanecoustruiteen unendroitnomméc l'Aire», et s'enfuient
s!)ns regarder derrière eux. La Kotoncia detphtque fait son-
;)' a ta Dûtouciade t'itiade Or, on nous dit que ta chute de
Troie eut tieu t la nn de Skiroptt'tt'iou. le dernier mois avant
t<'solstice d'été et on ne peut se fonder pour dater un événe-
)ttent decetteespèceque startassefête mais justement celledu
Septerion tomba précisément en ttaios, qui est te nomdu mois
de Shirpphurion a Delphes Cette fête, nommée d'abord ttaia,
Mtébrait lesruine de ta forteresse ou un démon teuait cachée
r:f)mt:M!t).–UtHw:)<)'-ht).,()t')t.t''M. M
ZM t-'ASNËR <9(tt.<99:)
SOCtOMOtQt))!.
sa proie thème mythique baua). Mais le vainqueur du
monstrec'est ici Apollon,qui est aussi Lycos, le loup; or Dolou,
l'espion troyen, se revôt d'une peau de toup gris. Lycus est tour
&tour vainqueur de Uionysos « Metanaigis » et vaincu par
lui; de même Pyrrhus, doubte d'Apoitou, héros enterré dans
aoutempio, après avoir tué Priant, est tué pur Oreste, double
deMonysos «Oreios ?. Ce n'est pas ta première fois que
M. Usencr nous fait toucher le fond mythique de l'épopée
houterique
L'étude des drames religieux a pour uous uu intérêt capi
tal, car ils sont au contiueut des représentations et des actes.
II n'est pas nécessaire que le mythe ait précédé le rite.
comme ou pourrait le déduire de ia façon dont M. Useuer
prcaoHteses exemptes; il n'y a pas uou plus !!eu de croire
qu'ii t'ait uécessairemont suivi.
G. GtiLLY
C THOMAS. – MayanOatendar Systems, tt, 2~A<t)tt«t<NepMt o/
the~M<-Mt< <~~M«'<-tcaft
B<A~<ojyy (itOO-OOt).t~rt. f, p. 197.233.
Washington,<OU4, in 4" (mise au point de ht question après les
tmYHu\de Coodman portesurtoutsur le problèmedes cycles.)
X. NUTTALL.– The feriodicat Adjustiments of the anoient
MexioanOatendar. Aw<'<~«(/t<-o.,i9~4. N. 8. v). p. 4M, sq.
C. cnAttHKH.– Ein Aatfonoinisoher Beitrag zur Exégèse des
Alten Testaments. ~«<.«:/«-.d. DfM<.~f~<ttM<t(<McAeH ~«-t.
t90t,n'tu, p. 3M-.W (sut'tejou)' du pardon).
A.LUHHXX.Das Alter do: heutigemjudischer Kfdenders. ?4
tot-MeAe)! xxvt. i90t, n" <.
J«/«-6«t-<t,
H. SCUL'RKH. Die siobent&gtge Woohe im aebtauehe der
christitchemKirche der eratem Jahrhanderte (UieEntwiehe
tungder7 tiigi~'))Worhe:jodi~-he WortM',Ptunetenwocue).?c«f!-
<);)/< /'Mt-die ~t'«<c)!<aM<'t)<MeA<'
t~t~MMC/M~eM. i9u5, vot. v.
pp.55-92.
S WK)SSKXH):nc. -Die Pest undFasttageder sadrussisohen
Juden in ethnographisoher Beziehang. Gb<'«)!,)905,t, p. 2M
2*!t.
J. MËtKMum. Sabbat und Woche im Alton Testament.
:«)' M<tttM«MdL<<<t<«<«<'
«'AMMj~t'tt <<M ~<<Mt««<<
WtMM TM<ame«<,
fuse.S, )W5,v, 52 )).
M. XntMKKN.– Sabbath. ~«fe/ der deM«!e/<eM
MM-~tMM-
</&eA<)- Ge~MteAo~,vot. ).v))t,<9(~. p. 199-203.
AXALMES. – bK <t<T~L :tt3

X)MMKKK.– Noohmats n_t~ Sabbath ~<'(<~A)'t/'<


f/t'<~<'«~/«'Mmo~'tt-
VOt.f.VUt,1904. C.M8-M)
M)tf/MC/«')<~t-«'~M'/M/'<.
)«.-< )')X<:Ht:s.-8apattu,thoBabylonitm8&bbath.~<-Meed«~
</<e;Soc<~ (' ~tM<(;<tf /t)'c/<o'o/~y. voi. X\Vt, t9Ut. p. 5t-S<!et
t03-i63 (ctttendfie)' f)~ ,jours faïtt's et n~fostei!.)

LKWY. – BioVoiftrag Gber das Bitual des PeMch-Abends.


~Arpt&t'twA~M~MMcA.Mt'n/~MC/xaS<'mtM< Hfeftatf.004. p. 5

\J. MutLT(tX. Das aamaritanisohe PassahfeBt. ~e«j<c/«(/<


~<')!ffttt<scAe« \'ut. xx\)t. )90t, p. <!)t-20t.
f<tH<<<tM-t't'f'('t'M)!,
t'. MKAU. Das OhristUohe Oaterfest.M<-A«!A</«At-)!
«~«w'-A-
MU~.~'<t'. SMMK.<90!t.H p. t<t8".

H. MAHLKK. Thé subjeot of Eaater at the aouactiB of Nice


and of Antiooh. ~fuct'<-(/<f<u/ </f<*
,Soc«'~ (~ ~tMfC(t<
~«'A'f'eA~/y
~o). xx\t, 1W4, t'MC.4. p. tN.t03 fasr. S, p. t98-20C.
( SCHHtb – Die Osteffestbereohauag auf dem britisohem
ïmaeta vom An&mg des 4 bis zum Ende des 8 Jahrh Him'
h)stot')s':i)-ct<('onn)og.St)tdi< «t't!Cttshm'j:. Xanz. <904. \))-95 )t.
in-8".

A YKHMOLOt'F. Der LMtdwirtschaîtUche Volks Kalen


der (t'~ votunte de t'mn'rage a ~t<: /«<t<<tt«bc/t«~/tc/<e
t~)!tteK!/<t't<
«t .S~«<«t&<<'<-M. ~<'f/tM«f<M««(/ ~'c«<wf)e/M ".). Lcipiiip. t<)wh-
haus, t9UX,)\5M p. m-S".
t.. ftSEAU. – Le Polk-lore de la Touraine v'). <«u<MmM ;.<-<«/
~U~«M< <!M.C f/<*
<<<~f<')<(C)!~poqMe<<'a«M<'f.<(<;<«''
<<M<<<f<t<)0<Mp<!pt<-
/<!)<e)!,
tWt. p. MO-M:<.

J. WAttXHX. – Zum <' Klappemgehen in der Karwoohe


.UtMAeMMMSCM<<<!<' tie/t~'xMe/Mtt<tf.<e«!-e/tcy<
~t) Vof/.iiA'MMftc.
tt~.
j'. T3-n ()Ute des 3 dern~M jours de ht iiOMtttnc de la t'ossion.'

J. t'tU NKX.– WestfaUsche fangstgebraache. ~-fhcAt)~ <~


t'oM~MM~f.
f<'fetKi!~M)'<'A<'<tttM'AfKft~Me~<?/McAt' )90S.fast'.

~hx ttUt'hHH. – Weihnachtagebacke. Kine ver);)ei''het)dcStudif


der ~hen tifbitdbr'tte zm' \eihn)n:htsxeit..SMM~emntt :«
M. x) t<e<- ~«' fM<*)'t't'<cA«!C/'t'
Xf<<M:A)<< ??p. inX".
~('<&!<,Mt)<<<
M. nut'')J':tt. – Das Faiminger St Btasienbrot ~thc/(t<f< <~
t'e<-t't<M/'M)' t~Mtto~, iMM. ?. 43t. sq.
H ttKtCttttAXUT. TMriager pangstvotttefeste. /<-«fcAn~
ffe;!~reoM~o Vu<M)«)<<<tWt.p. 4tt!-42~.
3tt t.'A!t!~Ë SUCt~LOHtQOB. M(tH90&

h. LMtKh.
LI 1 W'IIt. _1L.a_
Da. Omooohifost u
in V&roaa ~t'tbeAn~des Vtw~:
~<' ~</MAMHd< i90t, p. :)!!(),
M).
H.))ËSt'A)?<< –L'EnnayeroheBÏeaBeni-SNûNa. «<-WM<'a~c<!tHe.
t905. p. Xt.70 ;)titps<)Mgttro)t&
pour t'unnee qui vient. Henuuyette-
ment du fo.ver.'
s

H. t'OMtj~'wet /'<<MBtHHKf~.
t'f~AKOMt'M

FLETCHEH'A.-C. Thé Hako: A Pawmeo Ceremony. – 22-'


-~<H««</~o~t of the ~)«-<'aM o/Hx'ttcaK A't/tKo~y (t900~.
Witstnu~tun, t904, 372 p. itt4".
Nous ue reudoHs d'ordinaire pas compte de simples publi-
cattOMS (letextes. Muis,tt notre avis, celle-ci est si unportuMte,
si captivante Mu point de vue théorique que nous ue pouvous
hésiter &marquer ce qu'elle apporte de neuf a nos études.
Pour ta première fois un rituet donac est étudie daus toutes
ses parties et uous ne couttaissous de documeuts aussi
pré-
cieux que dans les livres liturgiques et théoriques de l'Inde
antique. Miss Ftetcher donnenou seulement le mauuet opéra-
toire de chaque rite, jnais encore t'analyse de ce rite et
t explicationdo sa place dans tecerononiat dontitfait partie.
De plus, le rite orat. ti) formule, est noté musicalement
chaque fois qu'it y a lieu. Non seulemenl l'uu et l'uulre sont
ainsi décrits et anatyses ou transcrits et traduits, mais encore
il est donne de i'un et de l'autre, une sorte de commentaire –
comment dirons-nous ? – brahmanique. Le A'«r«/tt«.te prêtre
magicien, dépositaire du )!atto, chez les t'awnee (Chaui), t'in-
tettit;cnt Tahirussawichi. a communique !t MissFtetcher, avec
tous ses renseignements liturgiques, tout l'enseignement
m\thotoj:ique et mystique attaché au détail comme a l'eu-
sembtc de ses rites. Même t'avantage de ces Il explications u
du Kurattus, sur les explications des anciens brahmanes, an
point de vue sociotosique, est rée) Car maintes et maintes
(ois les ~-<</<M)«H<M donnent l'impression du patho:! littéraire.
de ta dialectique titur~ique, du catomboùr et de ta
mysti
fieation; et ici. ~race au controte <te t'ethno~raphe sévère
qu'est Misst'')etc))er, le besoin d'étonner et d'exagérer n'a pas
joué le rote qn'it a joue aitteurs Saut peut-être pourtant, f'n
matière pititoto~ique, où vraiment t'étymoto~ie, prohat))e-
ment Pawnee, prohahtemont fournie par te Kurahus tui-méate,
semble jouer un trop grand rôle 'exempte « N', symbote du
ANAt.tSttit. t.<! HtTMt. 2M

soufne; « exprimant de ta vie ta valeur do cette aspiration


nous semble très douteuse, bien qu'elle soit constamment
mamt«nue&pm'tn'det.t~,p.m,M)t
Le linko est a ta fois une eérémoaie des phratries de. ta
JMndeChani des Pawueo fte F<~ appartenant nécessaire
meut à une autre phratie que le ?<'<*)et une cérémonie
auraire (qui semble s'être détachée de sa souche, et n'est plus
:(date fixe), et aussi une cérémonie publique pour assurer la
~toiro et la fécondité desPawneo, et privée, pour procurer tes
mêmes choses aux douateurs de ta fête.
Le schéma eu est sitnpte ) Le voyagedu M~ ~donateu)''
''ttex le f~ 'qui représente no))seulemeut fa uouveUegénera
lion des Pawuee. tuais eucot'etefns deta .M<'<'e.M<«~couto)t<iuc
~veeia MÈreterre des rites d'entrée, la fabrication des objets
)'tdes choses,des tustrations des houttues, etdesottraudespré
thnimures. H. La cérémonie, aH~magedu/fk. Ehocompreod
t))t rituel pubtic, qui consiste essentiettemeut dans un culte
notaire d'une part, les actes de création de la « Mère Maïs
:t\ec douhte culte de t'ététneut mate (soteii) et de i'étément
fouette < terre). Elle comprend etuh) un rituet secret, lequel
consiste eitseutieth'ntent dans une fousÈcration définitive du
~<f.consécration étransetneot anato~ue à la <A'~<! inndoue.
La seule tacune que nous apercevions dans les documents
''st grave. !t n'est pas fait mention des rites de sortie. Or il eu
~x~teeertaiuetneut, ne fut ce que pour le départ de l'expédi-
tionduPère.
Cette publication est une véritable mine de faits. Tout )c
tttécanisme des consécrations successivesy est d'une étonnante
'tarte, et pent grandement servir ù établir, sur des hases
sotides. unethéorie du fonctionnement do t'idce de sacré. Le
<yn)botisnte'p. t&et suiv.) des objets du cuite est tout à fait
xd et définitivement analyse. Sur le (;earc d'action des for-
~nutes,sur les orientation! sur t'efncacité de l'offrande, sur
une masse de questions {;énérates et particulières du rituel,
nous obtenons des lumières. Sur ta )nytho)oj;ie Pawaee.sur
tes questions plus graves, les notions deterre, de vie, de géné-
ration, nous disposons maintenant de faits aussi surs que
typiques.
M. M.

)!KLA. – Quelques rites pour obtenir la pluie en temps


de sécheresse. A)t;er, P. Fontana. t')06, Mp.
2M t.'A'MKKSuntOt.omWE. )'"))-<'?!<

(:< rites sont ceux 'tes musulmans du Maghreb. tts consti


tuent de véritabics fêtes qu! ne se sont pas posées sur uu
point de t'anttée mais sont irréguiiëros et occa~ionueUes.
M.Xei, qui h'x compare, dans un conuneutaire, aux (êtes
.praires, Jes.)ppt')tcdes<'w/'f<<w~. t.erittx't orthodoxe t~M~f)
qui remonte au prujdtéte, se compose de prières et d un rite
symbolique a efticucitc sympathique; t'innun tourné dans ta
direction de ta Meetjue retourne m) xtMMtuMt) et les asststitnts
fttot <tetnénte )p. )~<.Ou ujouto a ces rites des œuvres pies.
!)un)<)ttfs.jeunes, etc. Litst'chet'psscHMtcottsidcr'jeconnue un''
punitif)))df fautes ntorates qui se ntcheteut par ta pétliteuceel
)t's œuvres de perfectiottuonent MaisAeut' de ce rituel ortho-
doxe. les ntusuhtMnsdu Maghrebconnnisseut et pratiqueutdes
tites .ur!siue et de type aMcieus.Le peupte les appelle ï"o~
''H-KoA(demande de ptuie'. Cesct'rctooMiescontportcntessex-
tieUementdes rites sympathiques. ))n pro<n6noune poupée.
f/A~w</M, faite d'une t;n)ttde cuiller debois déguisée eu mariée
et ou t'asperge d ouu des processions df Ogurxuts suât
aspergées d'eau et de cendres par tes assistants; ou retourtic les
maiMSen prononçant tu prière on trempe dans une cuve un
panier p)eiudecai)toux;ou expose Vt'rsle ciel oue planchette
ou sont inscrits des versets des victimes noires, couteur
des nuages. sont traînées aux tombeaux des Marabouts: teur
urine sert de présage et le sang qui coule quand on tes tratue
<'stun symbole df ia ptuie. Le sacrifice se «tête a)) rite pnre-
tnpnt sympathinuc: ce sacrificeest considéré comme une obht-
tion propitiatriee: tes restos fournissent ta matière du repas
<'ncommun ou sont conviés pauvresetétraugMt's: ce qui n'est
pas mangé est répMadusur le soi pour ctre enlevé, dit-on, par
tes oiseaux du ciel. Enfin )'on s'impose rituettemeut des souf-
frances matérielles et morates: tes eufants qui étudient le
Coranet tes savants font des pèlerinages nu-tete ou tout nus,
sans boire Ces rites sont gradués par séries, a peu près dans
l'ordre qu<*nous venons de dire Les divers groupes de ta
société se parta~eut la besogne commune et agissent chacun
.'ieurtteurc. Hf.H

COETZ(H. – Die Abendma.hlsfrage in ihrer geschi-


ehtttchenEntwicMnng Ein Versaohihrer Losunff. –
Leipzig, J. C. Hiurichs, t90t, vn-3t t p. tH-8~.
.\t. Goetx expose le développement historique des con-
ANALYiitM. – M! MH-ttBb S~

trovemesrotatives à la C6ne. H distingue trois périodes dans


c<'deve)oppen<ent.
!.a première s'étend de Pasetxute Radbert Ata fin du moyen
:~o; ta secondMcomprend toutes les discussions de l'époque
de ta Hefonne; la troisième enfin commence avec la critique
moderne. Si les théologiens des deux premières périodes
n ont pu résoudre ta question de ta Ceue.c'est qu'itscroyaient
.) t'unite de ta tradition primitive. La Hfforme, sans doute,
.'vait su distinguer les données du Nouveau Testament des
.(itérations qu'ettes avaient subies ensuite dans t'Ègtise; mais
''He recherchait dans t'Ècriture uneconeeptiou unique do ta
Cène. M. Goetx pense qu'it y en a au moins deux, celle des
KvaugUe~ de MaUueu et (ta Marc. et cette da Faut.
Lesdeux premiers synoptiques présentent l'institution de
ta Cène, non comme un rite, mais comme une simple image,
une sorte de parabole. Paut, au contraire, avec ses idées
juives,en a fait nn repas sacrificiel, uue communion du corps
et du sang du Christ. Lucasuivi hl tradition pantinienne et
tf's textes de Mathieu et de Marc ont été corrigés après coup.
Maisleur conception de la Cènese retrouverait encore dans
le quatrième Évangile, la Didache, et dans difïerents Pères.
Htteestrestée prcpondcrnnte jusqu'au milieu du second siecte:
la conception pautinienne n'a triomphe qu'avec tétabtisse.
mentdu canon. Telle serait, d'après M. Hoetz, ta solution de
ta question de ta Cène.
Pli. M
t'n. Dr t''6m:K.
FÉLI(.E.

S. (;. SHUtS. – Cultivation ofMedicine Tobacoo by the


OMW8.~mf< ~M</<)'o..OO~. S.. v). p. :H). sq.
L. KXOKHRtt. A Ghost-Dance in CaUfomia. J.w~. <
~mo'.Fo/Mofe,«)0t, xvu, p. 3~36.
W. )t. BA't'HS.– Conaeoratioa. M<W.
Sacra,jutY<t)03.)<.Hu-439.
v. "OUSonJt'Z. Sahrameatand Symbol im Urohristen-
tum.rAeo~.S<«~te<tM.Kr~iuM.t90S.p. )-t0.
< t<ATft't''OL.– L'eucharistie dans le Nouveau Testament.
)). )M-<:< <9«t, p. ~<-3X.
BMt<t'<)fK/cJ',<«<'fft<M)'e<-cc<<;<
)9t):<;
t. t< PAKKKLL. Sacriaoat communion in QMek reUgion.
MtMx'ft
JoMt-)M<,
janv. )*)Ut:p. 3U6-M2.
X. FUNK. Daa Alter des Kanona der romiachen Messe.
<aM.p. UOU-t}t7.
TA<'e<o~Mc<teOMa<'<a&R& î.
348 ).'AtX~E MCMMOtQUE. <9M.t9M

-t. MAKHJ~HK. – t.ao6r&mcNte des Cendres. W<ttAf~.B~-


ruuth,<!WS,p.3M-:}Ot.
t*. ))ATn''t~(tt.. – La oontyoverse sur l'agape. BM~<-M«
< K«t't«
<(«'f('cf/<<!f~t9u~tt):t!.
F. X. FL'XK. – TertutUen et t'agape. ~'t'M<"<'MM<«tt'<'
<'f;t<eM<«<
t9u4, ), p. j-t3.
.Y.A~DHKSHX.– DMAbendmaMiN den ZweieratemJabrhxM
derten nach Chriatue. '.{essen, [Ucker, toot. vt.9:; p. iu-x".

J. t':X~St. Die SteUuNg der rëmischea KIrohe zur fEotzer


tauffrage (vor und untntUethttt' ntn-h Stephany). /t')<.«;/o</<~r
Xa/A~MeAeT/<t'o/oa<e, tfOS,p. 258-298.
A. Ht.'CtthRH. – Das Brandopfer neben dem Paaeah in M
Chron. 30, i6. und 86.1Z, i4, i6. ~ethe/f~ /)«- </« <t«<<«-
M)<'<tf<fC/«M t90M.p.i. t6.
M'M.St'«).<)f</Ït'M,

M. ANU)<): EïS\. –DioPeMhteoim Sahbargiaohen. ~e/<h


t. «t. t9~. )). <2S, !)< (Cérémonie dt' tx nM:t<)')':
/tM<A'-Mpo/<~t< li
«M janvier.)

li. KAtn,H. Bine Vûrechrift fNr Tanfpaten. ,Mtt<A<'<7MMCfM


&'A~McAe<t~<:<ie<<e/Mf< /'Kt-VufMttxf/f, tUOt. p. M, sq. ()''o)){)())'e
des parrains).

C. .VeKfMMMtM
n<«< ~tC~
XOTEUR LA~OMHNKLATURB
B)SSt'MÉNOM~NËS
REHG)H).'X

Certes il est des usages reçus contre lesquels il est vain de


s'insurger. Cest aiusi qu'il u'y a pasgruMde utitite~ protester
contre l'emploi des mots du geore de fofeM, de <<t~OM, dès
)))!tiute<)Mntpasses dans ia science, voire dans la pratique vul-
gitit'e. Pourtant il conviendrait de oe pi)s se taissef ieurrer
par ces ntots. deconvenir une bnune fois de ieurseuset de ne
pas pousser plus toin le genre d'innovations auxquelles ils
sont dus. Leur usage a donué lieu à tant de méprises qu'it
importe de s'arrêter avant de faire tes frais de nouvelles
fautes de uo'ueuchtture.
On sait histoire du mot totem. U a fait fortune, quoique
mal fait et inexactement écrit. !i désigne brièvement tout ce
que nous devons décrire longuement si nous vontons donner
une définition ctairo de ce qu'ii désigne: uttcuite'thet'iotaor~'
phique <<<' <<M. Mais, en reatiM-,t:<plupart des débats eieves
ASAMfXXS.–LBttrrCKf. 2M
sur l'extension du totémisme proviennent de ce qu'on a
oublié, en employant le terme, sou sens bien défini. sa signi-
fication sociologique. On a parte dit totémisme là ou il n'y
avait que culte tttériomorpttique; de totem ta of)il n'y avait
que des noms animanx de ctan, sons qu'on soit sûr qu'un
culte ait été attaché & t'anima) éponyme. L'emploi du mot
at~ouquin défigure a permis toutes les confusions. Nous les
avous indiquées t'au dernier.
U faut prendre gurde aussi au mot tabou. Son seul avau-
tage par rapport au terme scientifique est sou caractère pitto-
resque, et ia souplesse grâce a taqueUe il est tour à tour
adjectif, substantif, sans compter qu'il sert à former le verbe
tuboner. Mais quel avantage Il y aurait à employer le mot
d'interdiction rituettet Voici, parexempte,ies/«~n)atKach('s
dont M. vau Genuep vient uous parler. Cesont des institu
tions matayo-putyuesieunes comme le tabou
proprement dit,
et cependaut elles ue cadrent déjà plus avec lui. L'idée du
ta)M)uentendue d'une façon bien précise, telle qu'ette fom'.
tiooueen NouveUe-Zéiande pur exempte, ne comprend ~.w
~'w<'H~ le caractère sacré, la consécration des choses, le
<j'M<'
respect qu'entraîne cette consécration, le {;enred'interdit qui
s'ensuit, le genre de souillure et de consécration qui suit ta
violation d'un tabou (V. Tregear.(M« rc~M~rc /~<-f<oK
M(«'t/, tM-&.)Elle ne comprend pas du tout l'ensemble des
superstitions prohibitives qui ne concernent pas tes choses
sacrées, taudis que ta notion de /<tf<y, plus générate, les con-
tient. Si tous les tabous nmtgaches (en prenantte mot au sens
propre d'interdiction rituelle, desacraiisation) sont des fady.
tons tes fady ne sont pasdes tabous, f: estpar abus qu'en somme
l'usage classique et, suivant t'usage. M. van Gennep, étendent
ta dénomination de tabou à toutes les interdictions. Cheznous
encore il est nonpas tabou, mais (adyde renverser tasatieresur
ta tabie. taudisqu'it est tabou, et non pas
simplement fady, (le
mander gras en carétne. Touto nuance risque de disparaitre.
par exemple, quand M. van Henuepdit :p. t4 n. 4) que )<'
Acn'tM.en israë), correspoudait an tabou potynésien; il
oubtait que cette notion et les rites correspondants étaient
spécialises :<ce que les Romains appelaient précisément la
't~M. La notion de ~c.! sente correspond au tabou, mais il
est impossible de ta eonsider comme équivalente au
fady. car
elle porte exclusivement sur des choses sacrées
~«</M
sacre; taudis qu'il est impossible dédire que des lady comm<'
:MO L'AtSHR <90t.t!M!t
soCMMOtOUE.
ie Mtt; de la liste de M. Standing tasse aUttsion A quelque
chose sacrée (Si un homme joue du tambour on mangeant, il
aura un gros ventre. r
Kn Matitc. H y an fond de tous ces malentendus, un vice
de nomenclature. Les auttu'opotoguos Hâtais qui ont fondé
nos ont né~tifm d'étudier unn fois pour toutes, les
rites négatifs, dont tes tabous, tes fady et le /)<'n'<Met le
'/<!<<< et tant d'autres ne sont que des espèces. Le lettre na
pas été bien constitue, ni bien MOMttne.Inconsidérément de
tu)tf!uesserit's de chercheurs ont etoptoyc le mot tabou sans
t'uvou' jumniitdeiini on en est arrivé à prendre t'espece pour
)e geun', et a constituer unecategurie scientifique aussi !)'<))
vfnue(juece)iedestahonssyn)pati)iques;ottenestmemeveuu
it p:trterdetabousqui nesoutpasdesinterdictions.atorsqu'it
s:)~it tout )iituptemeutd'interdicHoM9 qui MecoMcerMontpas
des chosessacrées comme telles. ))<:)isdes actes, des MM'tauges.
(tes passages, des conditions.
Uest doue important de lie plus jamais, sauf eu cas d'ab-
sottte occessitc. employer des termes de sauvages comme
t'eux de totem uu de tabou: ceux-ci ont fait suffisanouent de
ttn't à la science. Ou ue devra procéder autrement que en cas
d'insuttisa)tce ubsotue de toutes tes tangues anciennes où
nous avous ie droit de puiser de'- mots. Nous avons fait pro-
céder ainsi quand nous avons emptoye le mot M«<tsdont
seutemeut des equivatents fragmentaires se retrouvaient sous
la '!j<]:{ et ta 'grecque, ta c~~M latine, etc.
Si nous demandons l'abandon de ces procédés, c'est moins
d'aHteurs pour eombaHre l'esprit degeneratisation qu'ils sup-
posent que pour leur permettre une sure appûcation. M. van
<:eunepqui vient d'employer to mot do tabou dans un sens si
tar~e. voudrait precisftnont, non sans excès (/h'r. </<?~'f«/.
~«/ DOt. p. 3~), résoudre la notion de totem en M~<!<w<~
~norneo~.0) .-N/MAt ~Hantu).il eùl pu ajouter en <M'«M</<t
(Fa(t),
en M««<ttf))ierh, etc. II estévideateu etîetque chaque notion.
ctxtque pratique sociate a. cotnmo chaque tan~tte, chaque
outit, cttaque ct<ose sociale, une physionomie specia!e dans
chaque société donnée, ou famille (le sociétés données. Mais
il n'en reste pas moins qu'il y a des identités de structures
entre les murdn Dieri et les totems Atgouquins; et ces iden-
tités de structure permettent de constituer un genre, lequel
mérite le nom, ma) fait si t on veut, de totem. Quelles que
soient les différences, elles n autorisent pas à isoter ce qui est
AKAt.YSt!!). – t.tt N'tt'Ht. ?<

en même temps .1_1_1.


homologueet semblable,ce qui remplit même
fonction et a même nature. Tout ce qui est requis c'est la
prudence Mt tMcritique dans la nmMierede grouper ot de
dénommer les pt)6uomenos. Ainsi on arrivera a établir cette
hiérarchie de concepts Meu faits et correspondant aux seuls
pt)6nom6nes dont t'etabtissement est le but de ta sociologie
comme des autres sciences
M. M.

VANCHNNHP(A.).–T<tboaet Totëmtsme&Ma.da.gascar.
~M~<'~MCr<~)P<'et ~W~W (~<&<f0<t«' de<CO<ft<M /~Kf<
A'<K<<M.
Scieuces rotigieuses, vol. xvtt). – Puris. Leroux.
)H04,3Mp. iu.8".
STANDtNO(H. Jj KTJULLY (F. Les Fady Malgaches.
BM«<< ÏW<M.t~«'<<<<- r~Mdt'Mtf .M~~<Wx'. tHOt. m. 2
Tananarive, imprimerie officielle. p. tOS-HM.
Voici un sujet particulièrement classique dans lu science
''omparuedes rotiëions, et pourtant. avHot M. van <:eunep.
personne n'avait tenté la description comptëte d'un système
de tabous dans une famille do societcs duternnnut'. Les ana-
lyses générâtes avaient succédé aux analyses générâtes, et on
n'avait pas encore considère un ensemble de tabous cononc
formant une institution religieuse dans un ensemble d'autres
institutions sociales.
~on seulement le sujet du livre est heureusement choisi.
mais te terrain même des observations est des plus fertiles.
Les pays malgaches sont tous de tangue et de civilisation
matayo.potynesiennes.et l'ou sait t importance des inter-
dictions rituelles dans cette grande famiite do peuples. Le
recueil des faits a été opère d'uutre part avec assez de soin
par tout un corps d'observateurs, dont quelques-uns. M. Stan-
ding entre autres, sont excellents. Enfin, même là ou les
observations laissent de graves lacunes il était urgent et
intéressant de les signaler pour qu'ettes puissent être rapide-
ment comblées avant que la décomposition exercée par l'in-
nuence européenne ait fait oublier et les pratiques et tour
sens. M. van Gennep signale nombre de ces lacunes ~p. 47.
li. 74. etc); ce n'est pas la moindre qualité de son travail.
Celui-ci, en ce qui concerne le tabou, est essentiellement
une collection de faits. Les /Mt/ sont rangés exclusivement
suivant les objets et ceux-ci sont rangés sous les rubriques
f/ASXÉE MeMMCt~t!)!. )90H90S
~Q.
suivantes: le ~a,normal, n.
te nouveau,~t. v"
t'6tranger(<v); le matade(v):
le mort 'vt', le chef ~'tt;, ctans, castes et classes (vnu, ta vie
sexuelle (<x), tenant et ta famitte ~x), la propriété <xt), le
tieu'xnt. le temps et t'oriantatioa(X)u), tes animaux et les
vegctaux 'x'v-xvn. Um' recherche vraiment eoasciencieusc
{ait. que,dans la littérature actuellement accessible, M. van
Oennep a laisse vraimeut échapper peu de faits. La seule
grave t.teune que nous puissions indiquer eoucerue les nom-
breux tabous des têtes, lesquels. si nous en croyons la defitti-
tiM)(tu jour (t'ri'' t'omnx' jour sacre, méritaient une étude
ptus ftpprufuudie.
t) u'ypas grande objection à faire à ta {açon dont M. van
<!e))a<*j)il ctassé (es tabous. Ces ctassiHeations u'out pas d'int-
por~m'etheorique. Peut ~treotéote tes fneittettressout-ettestes
ptxs sitnptes, cfXtuuecelle dout se sont servis MM. Staodin~
et Jutty tes Andriana. tes hooxoes, te tuariage, les veufs on
tesvem'Ms.t'enfautefnettt et la grossesse, les enfants, ta cir-
concision, tes morts et le tonneau, la maison, le feu et ta
cuissun d<'satiments. Certes rien ue Huns assure après une
enmm'ratiun de ce ~eure <p)enutte omission n'a pu etrecom-
ntise. mais elle il t'avantage de distinguer par exempte ta
circoncision, objet d'interdictions multiples que M. van
Gen)Mpa laissé échapper (voy. seulement p. ~)i. p. )3t).
D'autre part. elle marque que certains fady ont pour objet,
no)) pas des choses, ou des {troupesd'individus, maisdes États
doatu's <)cces individus, ou des circonstances de la vie. et
elle tait ressortir des objets qui comme le feu. ta maison,
les aliments sont entoures de fady plus précis que bien des
t!'rou))M<;onst'ttu''spar M. vau <!e[mep.
Lesseutsctmpitres Hu'criques du travait de M. van Cennep
portent sur te tabou, ta contagion, et la sainteté t'edie-
tion et ta sanction du tabou. Les résultats n'en sont pas très
grands. M van <!ennt'p se rattache plutôt à ta théorie conta-
gioHaistcdu tabou 'cf. n" 7G;,et, avec raison, marque que ta
notion de (ady st; rattache, il Madagascar, à cette de ~t«M
(contagion)et de /M.«~<vertu surnatnrette contagieuse, p. t7j
t'analyse de cette dernière notion est d'aitteurs bien conduite.
nous demonttf ensuite te caractère éminemment obliga-
toire et socia) du tabou et des tabous (p. 26). Sur t'édiction
du tabou il disposait de trop peu de faits, sur la sanction reli-
gieuse ou ma~icorctigieuse il en a analyse trop peu pour arri-
ver Ades résultats autres que de contribuer à éclairer un peu
ASALYSBit. t,B HfTOttL g~g

la théorie, mat faite, mais qui tendrait à devenir


classique
depuis M. h'axer. des tabous sympathiques.
Le travail de MM. Standing et Jutty permettra,
pat- contre,
de rectifier, de compter sur ce poiut t'étude que M. van
(tenue? a amorcée du mécanisme intérieur du fady. Lu longue
liste de 79Kh)dy, liste non encore terminée, et
qui ne porte
que sur tes seuls Hovas. nous tait apparattre déHnitivomont
un fait qui depuis longtemps nous préoccupe. La
plupart des
fady sont des fady de métauge. Leur fonctionc'est d'éviter ta
transmission de quaiitéa d'une espèce de choses à une autre
espèce de choses. Leur nature, c'est d'élever des ctoisona
etanches entre des genres, d'entourer de précautions
gène',
raies des cttoses conventioouettemeut, socialement,
classées.
ensemble ou opposées les unes aux autres. Ainsi (n" (!7(!~
manger des banaues tombées fait mourir le père de celui qui
les mange. Le processus mentul est fort complexe non seu-
tfment l'assimilation est faite entre ta caducité des bananiers
et la caducité du père, non seulement on pense que le Ois
qui,
viole le fady peut transmettre la funeste qualité à son
père
non seutemeut ou couçoit qu'il y a, eu tout ceta, une force qui
peut voyager, mais on sent surtout qu'une observance peut
empocher cette force de voyager, isoler les banauea. et les
i
iMnauesseules, du fils, et, par suite la caducité du père.
D'autre part, ta piupnrt des fady n'apparaissent pas
simple-
mcnt sous ia forme inconditionnelle, absotue, cette de
t'impe-
ratit catégorique, do l'obligation sociale impérieuse. M. van i
Cennep, après M. Jevons et leurs predecesseuri;, ont exagéré
ce {ait. Ils apparaissent sous forme circonstanciée, condition- (
Mette,il conséquence vague, et ta prescription ne donne que'
rarement la sensation de lu force active consciente et concen-
trée de la société. D'abord, les qualités et les sujets sont spe-
'-itiésdans le détait. Cen'est pus tout jet d'aliments qui donne
des abcès à celui a qui on le jette: il faut que les aliments
s«ient cuits, ti n'y a que le van à riz qui, placé au nord du
f'~er, fasse contracter des dettes. Les associations d'idées et
de sentiments, d'inhibitions et de pratiquesqui sout a ta racine
<tetels rites négatifs, ne sont pas simples: elles sont a mut-
tiples ressorts, à résonances et il anastomoses multiples.
Httsoite.bien des interdictions portent plutôt surdes moments
''t (tes états que sur des choses c'est hl nuit qui) est inter-
dit de faire ceci ou cela c'est quand on va commencer quel-
que auaire qu'il est dangereux de faire ceciou cota. Un nombre
L'ANKËR SOCtOUiGtOUK. <9)4-i90X

Moasidérabtedes (:tdy de M. Standing sont des lady initiaux


ou des fady temporaires
Ëntin. ils apparaissent comme singulièrement parents des
rites positifs A certains points de vue, it est m6me impossible
de distinguer une interdiction d'uue prescription. Voici par
exemple deux tabous de la circoncision <n'" 440-44)) « On
doit jeter de l'herbe avant la circoncision tes femmes appe-
tees mères de t'entant doivent faire tit à part avant )a circon-
cision 't. et' La plupart éliminent tout simplement de la céré-
mouif tout acte <)ui ne serait pas rituel et se réduisent à des
spécificationsdu rite tui-meme. Ainsi le {ady,t)'*463:« <KWtmf
~« /W<C<'f'St<~<'~< t'~TOMCMMM <<0f<«COtf.W.!~ff Mt~C
''fMftt.<Hest une simple obtisation religieuse.
Par cottse'jucot. la tttHoriedes rites négatifs doit être ptus
intituetneot jointe it celle des actes de la magie et de ta
religion. La rétention d'un geste, le choix qui écarte, sont des
gestes tout comme une prière ou uueotiraude, et, en dernière
analyse, le sacre est vraiment un, dans son caractère positif
et dans son caractère négatif. Nous souhaitons instamment
queM~t. StandinRetJutty poursuivent teurs belles recherches
qui nous permettront de démontrer cette thèse, et d'analyser,
mieux que nous n'avons pu, la catégorie importante des inter-
dictions rituettesde mélange.

M van tienne? a été conduit par les tabous alimentaires et


autres, concernant les végétaux et tes animaux, à étudier la
question du totémisme à Madagascar. It no croit pas qu'il ex
existe danst !)e. La critique qu'il donne des documents qui
les concernent 'xvtt est bien cunduite (cf. résumé p. 303;.
Peut-être ses conclusions sont-ettes d'un scepticisme exagéré.
Même certains énoncés généraux comme celui concernant
tansence des rites d'initiation (p. 3t0) sont inexacts ta
circoncision remplissant parfaitement le rote de celle-ci.
Ensuite, il me semble que les Sakataves ont bien des ctans à
descendance utériue, exogamique, que ces etans portent des
aoms animaux, et ont nn certain genre de culte pour certains
animaux <cf.p. quoiqu'il ne soit pas certain que les ani
maux éponymes soient bien l'espèce adorée. Eann. il est évi- i-
dent que la plupart des faits de culte thériomorphique mal-
gâches, s'ils nt! sont pas des cas de totems, ne peuvent
s'expliquer sans l'existence ancienne d'un totémisme assez
récemmentdécomposé. Et, il eût fatlu, puisque M. vau Gennep
~KAJt.HKit.–t.RtUTUN. ?&

n'est pas un de ces théoriciens qui ne veulent voir du toté-


misme nulle part, qu'il rendit an moins justiceau totémisme
cotnme moyen d'explication de ces faits.
La discussion & laquelle M. van (!eunep soumet les faits
d'exogamie et d'endogamie (n° HU9,p. t2S. etc.) est lu seute
(aibiesse de son tivre, utile par tant de points.
H tt.

PRAXER(J. H.) The Orista ofetrcamcteioa. f/t'- Mt'-


~ft«/«tt<~t-«'«-. tH04, p. M4-2t8.
Cette courte dissertation est le premier essai, connu df
nous, on. à la lumière do la science comparée des religions, ott
ait tenté d'f~Mff la circoncision, de dëmeier ta notion qui
correspond it la pratique dont aucun peuple n'a vu ni ne sait
encore la raison. On verra si lu tentative de A!. Fraxer a étf
couronnée de succès.
M. Frazer part de sa théorie de ta coopération magique des
clans totemiques. Il rappelle que t une des fonctions primi
tives du ctau totémique australien est d'assurer la vie et la
)))uttipticatio))de l'espèce totémiquo dont se servent les autres
ctaus <nais que respectent tes membres du ctau tt rappette
que bon nombre des rites du type des rites de t'tntichiutna
Aruntt), comportent t'emptoi du sang, et du sang des parties
génitales en particntier.
tt remarque ensuite que, dansées mêmestribus, apparentées
aux mêmes croyances, on pratique t'aspersion du sangsur tf
<'adavreetsut' t'initie; et que t'ongitrdeprceieusemcnt le pré-
puce excise. Toutes opérations (lui ont pour but de donner de
t âme. ou une âme, ou de la sauvepartior. D'autre part. il
si~nate que. dans quelques tribus (Arunta). le prépuce est prc
eisément conserve dans les centres totémiuues don s'échap-
pent les âmes qui vont, dans les femmes, se soumettre à une
nouvelle conception.
De tous ces faits eucbames. M. Frazer déduit. un peu brus-
quement. t'hypothèse suivante les Australiens, et de mémt'
tous les peuples à circoncisions, se seraient circoncis pour
assurer la réincarnation, le prépuce tormant siège de t Am<*
entre deux générations du même individu dout l'existence
se poursuit. par voie de perpétuelles renaissauces, depuis le
tonps mythique.
L'iuterprétatioo est ingénieuse, et en tout cas elle constitue
3M t-'AX~E MCMLûetQCE.t90t.t9C5

nue honorable suggestion, préférabte au néant d'idées ou sta-


gnait toute cette question. Mais est ette fondée?
Peut-être, eu ce qui concerne les Arunta du moins, ne
serai-je pas très éteigne de penser que certaines de ces idées
ont pu se muter aux croyances concernant lu circoncision.
Mais qu'est-ce que cela prouve? I) a pu, il a dû s'établir chez
les Arunta, entre les rites de t'iuitiation et ceux de ta mort.
entre tes notions de réincarnation, formede toute ta mythologie
Arunta, et tes pratiques de la circoncision, des rotations, des
anastomoses,commeii s'enétablit dans toutes tes mythotogies,
daus tous les systèmes de représentations collectives. De quel
droit admettre que nous avons ici un fait souche, de première
formation? M. Frazer sent, au tond. ta possibilité de cette
objectionlorsque, en conclusionot en prémisses, il revient sur
le caractère primitif des phénomènes Arunta, sur ta possibi-
lité de la consommation originaire des totems et sur la façon
dont ta consommation de t'être totémique fmort, animât, ou
piaute; est censée opérer la perpétuité de l'espèce.
Maisici nous ne sommes plus en présence de faits nous
n'avons ptus à faire .qu'aux théories de M. Fraxer sur les
Aruuta, et ta nature originelle de leur totémisme. Or on sait
que nousles discutonsnon sans fermeté (cf..iHH<'M,m,p.~t7;
v. p. ?. p. ~H: v. p. )9(); vm. p. t4S).
Ceque nous retiendrons donc de t'intéressante discussion
c'est plutôt t indicationgénérale qu'ette contient. La circouci-
sion est, quant à nous, essentiellement un tatouage. C'est un
signe tribat. voire national. Ceci M. Frazer t'a oublié. Mais
peut-être a-t-it vu un problème, un côté où chercher. Car
quand nous avons dit que la circoncision était certainement
un tatouage, nous n'avons pas expliqué pourquoi ce tatouage
portait sur les parties génitales de t'hnmme. ft est possible
que des idées fort complexes touchant ta génération aient
préi:idéa cette spéciatisation. n est possible que les roprésen.
tatiotts Arunta, nous permettent, pac teur comptexité mètne
de nous figurer quel en fut te trouble et quelle en fut lu riche
obscurité.
Maisce que nous lie pouvonsadmettre, c'est que la représen-
tation étroite dont parte M. Frazer soit celle qui. même chez
les Aruuta. et tes tribus apparentées, ait provoqué ta nais-
sance du rite de ia circoncision, et à ptus forte raison do celui.
de lasubincision. tt'une part, il n'est nullement certain que le
prépucesoit, même une fois reporté a t arbreH<tH/<t (centre toté-
– t.K MjfCR).
AtAtAStSA. 237
-ou
mique des âmes à réincarner), !e siège de lame ou morne un
sié;;e de Famé. H noussembteque, tout commeh) dent extraite
et portée par le parrain dans d'antres tribus, qu'il est plutôt
le siège de i'ame infantile !'<laquelle a été substituée t'ame de
l'initie. D'outre part, même si ce dernier point pouvait Être
prouve, it faudrait encore prouver qu'il n'y a pas ou là une
utilisation de la circoncision ptutôt qu'une cauaa de celle-ci.
Hnfin une objection définitive. La somme des taits négatifs
que lève contre eite ta théorie de M. Frayer est très Rrande.!t
y a une masse de sociétés où lit reiucarnittion de l'individu
daus un nouveau'ne est.la base môme de t'organisation tami-
tiaie et reUgieuse. Pourquoi, dans toutes ces sociétés, n'y a-t-it
pas circoncisiou? Pourquoi. ators que normalement le rite
s'pf~ce moins vite que ta représentation, alors que la circon-
cision subsiste partout a part de ta notion de réincarnation,
pourquoi cette-tà aurait etie disparu, celle-cisubsistant avec
une force iueomparabte à cette qu'elle a même chez les
Aru n ta? ·
C'est qu évidemment si l'idée que M Fraxeraindiquée peut
t~re une couditiou de ta circoncision, une manière de se la
«'présenter, elle n'est nuttonent. tnetneases yeux d'auteur,
une cause nécessaire et suffisante. Elle u'estqu'un moyen pour
nous de nous représenter le but qu'ont pu se proposer, eu la
pratiquant, certains hommes, i/hypothése est encore, faute de
otéthode. une simple idéojo~ic des origines religieuses et juri
diques; l'abondance des faits, t'habiteté merveilleusedes rap-
prochements ne doivent pas nous faire ittu&iousur ce point.
Une simple réserve de fait, pour nnir Le texte d'Hxécbiet
f'u il est dit que Jérusalem, avec les incirconcis. est couchée
<)upiusprofoudd); ta~chéot~xxxn. sqjne signifie. quant
nous, que ta différence de condition des pieux et des gen-
tils, au delà de ta mort, et ne peut, sous aucun prétexte, se
rattacher. tuOne par tes tiens d'une suggestion aussi pru-
dente que cette de M. Frazer. a une croyance concernant la
résurrection des morts circoncis.
M. M

PttEUSS K. Tfï. – Der Ursprung der Mensohenopfer in


Mextko. C~<M, ).xxxvf.)UOt,p. 't08,s<).

On sait que le système des s:)criftceshumains étnit extrême*


tnent ttt'vetoppe an Mexique ancten. D'autre part, M. Frazer,
):)'.MHK)M.–At)t)<:t!SMM)..<f)!~{)OS. 17
t.'AXKtSESOCMLM.tCL'R.ttOt-tMS

puis Mous-mêmes,dans uotre travai) sur tf .'««'n/!ff nous


avions si~uaie rimportatice du système des sacriHces du
dieu dans ta même rituet. M Preuss reprend octuettemeut
ta question, et vient. ~t.u ii su comp6te))ce, de la r6soudt'e
d'une f.x.'ondfsorf'mis ctitssique.
La méthode dont ii s't'st servi cottsistc dans une Muatyse
des p)-it)eipMtesfêtes, et des priucipoux )));'thes de ces (êtes.
t) arrive Acmtstituft trois types de mythes et de t'iteMsao'i)!'
cieist;orrespo))d:)t)ts sMcriticesdu rcoouvottetneat des dieux
du soteit et du feu; sact'iticettps dieux de ta pluie; sacriHees
de la V~etatiot). Il etuhlit ensuite comment ces sMenuces
mythiques sont ittt'h'es ù être comptetoment dramatises par
tes:tCt'itk'ehu)))i)i))
Que M i'teuss Mit un peu trop tenté de reconstruire ua
dëvetoppementreti~'eux dont toutes les parUes out dû pro-
t~ubtenteutcvoiuer de ft'out; que certaiMes de ses mductious
aieut un cixactere trop shnptiste et trop artiticie). ce n'est pas
nous qui te chicauprous ta dessus, etaat donné le caractère
démonstratif de sou auah'sc. &t.At.

NLTT.UJ~Z.f.–A PenitentitH Rite oftheAncieat Mexi


cans /tt't'Af<M~«'H<MM~A7AMoh~<tv<< /fr.<! o/ the ~<'<t-
vol. t, n" *?.Catnbt'htge, Muss.. t!)04, 26 p.
~/t/ .)/«.s<-«M),
inS".
Mrs. Nuttatt rassentbte ici les textes et les monuments
mexicitins, qui ont trait :)ux rites d obiation du s:t))~ par le
fide)e uu le prêtre. Ce rite est bieu eouau quoi qu eu dise
!'auteur (p ~K).Tout te monde sait )'itnportMMce,d:)t)s )'an-
cienue re)i{;ionntexicitioe, du percement de rorcitteuu de lu
t:u){{up,pour ottrir et* sanp au dieu. Mais tout le touode ne
sera precist'tneot pus d'accord avec Mt's. Nutat) pour appeler
ce rite m)rite expiatoire, ou un sacrifice. Ce n'est eertaiae-
!neut pas uu sacrifice,et si c'est oneiustrationou uoeottrande,
à coup sur. aucun des docutneots rasse))tb!<'sici ne prouve
que c'ait fte une pratique de peniteoce. Le vieux Duran dit
même que c'ftHit un acte de « grâces
La partie lu plus oi~inaie de ce tt:<vai)consiste dans t'hy-
pothcse qu'un certaiM nombre de <n<mun)eutscurieux se
rapporteraient &ce rite, et commemoreraieut des actes indivi-
duets ~p.22. ?q.). )) serait intéressant qu'une pratique si com-
pHquée se retrouvât au Mexique ancien, exactement dans la
A\.U.tSKS. LK MTKt: ::a«
forme qu'elle avait dous tes civilisations dites classiques.
mantes:) cofnptcxHA. Mais ttoMsuopouvoHsassurerqueMrs.
NuUttitueB'e~pastrotHpee
M. M.

t. t))':COMSK – Le tatouage, les mutUations ethniques et la


parure chez des populations du Soudan. ~H</t«)pM/<~<< t9u!t,
ttf
)'. t3!), s<).tT.vpes ta(uttMt:e:sijtnei! 'te ettuti!,etc.)
t't.(;t::t)'<t. – Detle deformazioni e mutiUazion! otniohe
piu in uso /t)c/tt<-topf;' /Ut(<'c~('~f/)(t e /a <'<«o~M,ttOt, 3S5-
HH. (\f t)'Mi(<'t)Y~dcUtif-i((' 'iM detM'fnatioMcrttniennMs.Motifs
religieux d'une pm'tiu des dc)'ot'n)ations).
M. MttHANU – Les rites rotatifs à la chevelure chez les tndi
gènes dol'Aigrérie. <t<'K«-«~)tu<Mt'.1905, il. zn-i;4:t.
s ttHt~ACH. – Xerxès et IHeUespont. ~t'««- «fc/M'o/oi/~Me.
1905, )t, p. i. s'}. (Le j~tendt) chAUmcnt de mt:)te:ttjoot piu-
.\<'<'xesest un cMtftj~c du W/<*
</«<M<!)'«t~<'«)'cf
/« )He<.)

)'. SAttTOtU. – Votive und Weihegaben dos kathoUBchon


Volkes in SUddeutschtand. M'<)«. t. ).xxx\<t. U)or<.p. '<) s'j.

D.–/<<ft'.<M7!M.).

HOLLEKBUCHER 'J.). Gebete und Hymnen anNergttt


/.f~~<<'<-WH~tAt'/tt-
~)«<<Mt.t. C. Leipzig, Hiurichs, t904.
Mp.iu8".
Ce petit UvrecontienUunt prières adressée!! au dieu Nergai.
qui fitisaieot pH))tMde )Mhih)i«t))ëqt)ed'Ashs))Our-b!)tti-p!)!.
Les (teux p)'t')))i6res StUttdes psi)m))(' de h) pt'tntcttce. fo)'-
tnutes ritoeOes. nu le nntn de t'oraxt est inisse pn btMoc.
dont ('tthp't est de goRrir p:)r ta !frà';e du dieu quehjxe oott
(toot )'ori}{itiepst itttoboee a uxe fonte t'ctt~ieuseou ntorMtt*
N"us ovons etx'ort' les iudicotions titt)r}ti')"es qui itccotnpa-
iftMX'tttla deuxième prière e)te eti'it n'citee itu cnorsd'ut)
!)<;ti))<!oou pcttdnttt t)t)e funtiK.'tiun d'eueens. Des outt't's
)ttit')<<s.t)nusn'i)\'M<sphoque ta prennen' pi'rtie.t'hn'ocittinn
du dit'u La scptiènM: est nu hymne qui ehautt' )it toan'he
!;UGt'tioe du dieu vers uu pays ({ui parait être h' pays des
m")ts. Les autres sout des litanies. 6t)U)))er:)nttes titres du
<ti<'u.~es possessifms, ses parfotes otythot~iqueset. eu rap-
pets bt'e!s et obscurs, des épisodes de ses mythes.
SM )/AXNKt: ~«CMLOGt~t.'E. t9tt4.)''e&

L'introduction est une courte étude des caractères du dieu


Nergat. C'est un dieu du soleil, du soleil destructeur et aussi
un dieu du monde internat. La <uode.parmi tes sémitisants,
est à la mythologie astrale. Notre auteur pense donc que Ner-
gat tut à l'origine exclusivement un dieu du soleil. 11est le
dieu spécial de la ville de Kutha. Cefut a cette relation, nous
dit-ou, qu'il dut sou caractère spécial du dieu des Enfers, la
nueropotede Habytoneayant été située près de Kutha.
H. Il.

RtVEHS ') – Toda. Pr&yer t'oM~v. vol. x\. t904.


p. )t)(MS2.
Ce travait porte sur les prières du culle du buMe. Elles
varieut de la simple formule de souhait a ta formule d'adora-
tiou, suivant l'importance et le degré de sainteté des Ètabtes
lieux du culte.
M. tt. teute d'expliquer t'usurc des formules devenues
tucotnpreheusibtes. Je ne vois pas ce que son explication ajoute
aux faits. Parcontre, sou essai de distinction entre ta fortxuh'
magique et ta prière, et sa repartition des rites oraux Todas
est des ptus prontabtes. M. M.

L.U).U(CH):. La prière. /~t«' e/x~fexM.jttiU. iuo~, p. M-tM;


.tout.p. iM-tM sept., )). Nti-~ta.
)'. \"«MHMA~ -Das Gobot, ';r. t.ichtcrfe)de,Her)m-ebct,
t'Ju:i.!i7p. in-8\
H. PXHt'SCH)- – Zwet gnostisehe Hynmen..tM~c~M'f
TMtt«tf<<&c)-<ie(:M«9. J. Hicker.IMUt SOp. in-8".
<!tfsst-n,
.). n)- Hymnen und Gebete %n Marduk. MetM~f.:Mt
.t«.n.tt-. [<.a~9-K)(t.
tMUS,
S. X.\L')tEt< Histoire du bréviaire; 2 vol. t'ot-is,Letoux~cl.
.\n< H)U5.xxn-440et MC).. i))-
X<'KSt:);–Das ursprungMoheVateruMornach Dr. Hamack.
t'f. An.<:f~ )i'0t; t7, )'. :MM'M;)S, p. H~-M)<.
)'. t!\H'T. – Thé Prototype of the Magnificat, ~««;Ar.
.n/K/. tttut. ).\))f.p. ttt7. s.).
t. M.\CH:)t.– Correspondance epistotaire avec le ciel /.<-M<'<'<
'<'<<'<'tW<M
ptO/f-.fJ«f/<Mc<)~«<'< '<t'f! C«t't<"M.<
')«.<-
~«hKttC/)<<4.
<<'<-
ASAMStM. – t.)! MtTHR). 2(H

'M<<')!(<<*
<tC<')'t'«et «MHOtCM.
/h't<«- (/M<f«f<t(«)tM
p0p«f<t«'t' i9t):t,
p.M-82.
.f.t!0t/n- – Deutsche Sogen des i6 Jahfhuaderta. ~<-t'~c/i«'
.h'.<t'<-«'tM.< t'jOt. p. M:i H<.
/'<«'t~)M;f<;tfM<<t-,
s. \)Kt)-;n. – Wottersegen..s<:At<'<t~-<'t)!<tt'.<
.tt-c/ttr /(;- ro/~xo~
t90t, vt'). \tH. (t. 4~-49.

H. – (~<<<<'eK~)'.
)'MM.MAn<

OWEN~M.-A.). Folklore of the Musquakie Indiana of


North America and Catalogue of Musqm~ttte Betui-
work. etc., in Pubticatious of <A<-
~~for<oct'<'<t/. Loudou.
Xutt.tH04,)x. t47p.in.8-.
Ce qui nous intéresse le plus, ce qui est te plus neuf dans
ce travail de Miss Owen, c'est sa collection d'objets rituels, et
t étudequi en est faite est plus complète que pour aucun rituel
A){;o'MtUt" de nous coxm). Les costumes et attrtbuts de danse
des hommes et des (ennnes n'apparai~ent comme indinc-
tt'nts dans Mucunde leurs détaHs, (t)sscnt-itsdes plus tutites.
et le scrupule du symbolisme, en particulier dans les tissus
pt'rtes, appitratt pousse jusqu'aux extrêmes (imites. Les cein
tm'es, celles de<;totems et des sociétés secrètes, les jambières
des shnmans sont <<'unintérêt particulier des mythes, des
formules leur sont attaches. Au surplus, tout le matériel
rituel, voire juridique ~/t)w<'<<e&) se trouve représenté.
Les Musquakie sont souvent appelés Hcnards et s'appellent
ainsi <0uiagamis). ttssont divins en sept ctans exogames ut<*
rins, le plus important étant celui du renard. Mais le chef,
<-hefptus spécialement reti~eux, est citoisi dans le ctan de
) Ai~ic.dopëre en tits. ce qui est bien difficile a se represën
ter. quoique énergie que Miss Owen mette à nous t'afurmer.
Sur ta société des.hommes et aussi sur celle des femmes, sur
te « conseil des honorables femmes o, qui gère, tout comme le
Conseil des ehefst. tes intérêts de la tribu, uous avons ici des
renseignements trop sommaires mais fort importants. Lee
mariage est l'objet d'un bon et court chapitre tx
La religion est bien du type Atgonquin ordinaire deux
grands dieux, t'un bon. l'autre mauvais. HeecheeMauito-ah
évidemment Kitstu Maatdote créateur), et MeccheeMauitoatt,
L\XXHH!.«C[Ot.Ot:t~(;E.'tOt-)M~
.I.jJ.udeux dieux 1
ptns (t-ercs. pius sept totems de ctans, ptus un
notnure indéfini de Manitoid). Miss <hven trouve h's totems
tutp anootatie o p:)rcu'}u'i)s mut des ft)tc<!tt't'et des '< samts
toujonrs pn'st'nt. et p:o-t;e(pu' ctct'fnf ~tus<p):)ki'tprétend
descend)' eu tmhne temps que des totmns. des « frfres de
) 0) ijtim'dtt u)on(t< Mais it n'y:t (aaucunf c')tM)':)tticti"ttpom'
('sprit A)~th)ui)t.e.)[~btc d'!t<t)))t.'Hru des mytta's aussi con-
) ritit-t's.Sm-)<'ritot.'t.t't fn p~rticnti~rta « dattsc de ht t'cti~a
t't't:d))it'tut'sdo ~'tum- .t t'!)))t')Ktt))t'
foi), f). <M'til sc)u)))<'sub
sis~'r ))m')quc cifosc d'))))'' fttx-icxttt'sot-njh' st-crett'; sur h)
ditusc du))t:)t<. iad.tuscdes to))')H<,dxnse d<tt(bh'.d!)))t<'cp!tr
h's ~t-i)'h''s d''s ))<)tt)Ht<'s ut ()' ff)t)))tp~(te c)):)qu<'t't.tu tes
(k'st'riptions sott) ht't'vfs. nmis sth'fs et tundeut i) 6t)'c cum-
()~'tf'< te ritue) tctxt :'<(t<'njn-)' Mmth'Mssfrtunte ta nature.
Lf ct))t<'donx'sti'jue. ic cutte tutterairc. t'tnitiidion s'xtt tr6s
t'x'n décrits.
Ch~sf <'nri<'u':)' dans ce livre cuns:tcr<' eu pntteipc i)U
)'t)))<htr' c<'sont tes contes (tui ttMHttent)f tuoins de tdacc.
C)'t-it'st a j't'to~' de )a socictc qui a fait. tes frais de cette
''x<-p))t'[)tfpuMit-ittiuu
M M.

<H\K)-:S~V. Hopi Katcinas.~)'' .<«M«'~ ?'~7 ~<-


~«n'n'f~ tm<«~M~/nt~<w/f/((!MO.t!W) \a.'d)i)t){tM".t!'0~
t).:tt~.iu-t\

tuas h's points de vue, il n'y a qu M)ot)et-le livre de


~). Fewhes. (~'cstpeut6).re te seul tiddeau assez cotnjdct d'mh'
tt)\thut(tjj:ie~ue nous possédions, it n'y a puur lui être c<mt-
t'.tr~q))''ceux des rares srandes t'fiigions qui se sont efTorcees
'te nonstittu')-des (-Hnonsdeteur myt))o)<~)K et de ttjurs repre-
st-ntiditxts.et ()o))t)f's nt:!)tt)<')s(te fi~ttratiot) t!e teurs tiieox
sont. )'m'o)'cplus )':<) etoent.pitn'cnns jusqu'il nous.
Les ft'<<t't))ftx
'.ont tes poupees-toasquesdes divers dieux des
diverses Ct'n'tuofnesdu cuite Uujti la n):n'iuMuettea Hnettet.
)H:)iotes(ois n'U)pti)(;e,dans le rituet. le personxitKe
tnasque
personnithmt le dieu. De ces KHtchm! au uootbre d'euviron
<tu:d)'f cents. M. [-kes nous donne: un dessin taitpin' des
<)rtistes. p:tr (tes prêtres ttopis te )t0)n. et ):) fonction dans
te cutte; )i) d:)tt- de ta fête ox (tes fêtes uù elle rctnptit uu
rùtc {' te etm) ou ta confrérie qui en sont propriétaires. Les
ptanches, admiraDes. donnent non seutemeut la forme,
.tXALïitM. – t.B HtTUKt. 203

mais, détail importun!, lu couleur de chitquc ctemont du


costmne.
t~fs Kate!)Ktssont h's « :meienades cfans ce sont. en même
tonps que des dieux, des ancêtres, réincarnes d'aiUeurs dans
ft'urs descendants.AMtne ce) tes qmontetécertainentent inven-
tées. nudité celles qn) sont parvenues pat' emprunt a d'autres
puebtos. ou celles <(ui furent acquises pin' hfritaKe de otaos
etemts.sonttisuréessouscette tortne. M. Fewhesduooe )'t)is-
tuirode c)t:)cut)p.sesdcdoubtements assez resutiers (suivant
ict pt'iueipes de ia descend:)oceut''r!ne hnuune. tnere, onde,
ex. p 7U. S)).). La fitçun dont les Katctuas et tes pouvoirs
<ttt'ettess;'mbntis('t)tso))t<troiten)entuttac)teesi)ux<'tans nous
donue dutimtivctuent raison pour eteudro aux Uopts ce qu~
nons avousdit ttesZunisdans un précédent tnemoire.
Le taUeau du f'atondrier dos fêtes, celui des sociétés reti-
gieuses et des ctaus, u Watpi, est extremetnent précieux.
AI. M.

')). K.\) FM.~X.– Handbuoh der ohristliohen Arohaotogie.


t'aderhoru.)- St'tiuningt).tU)'5,xvtH032p. m-S".
J. no~tLLY .\).LKX. Thé Early ehriNtiamMonuments of
Scotland. Ëdin)b"ur, Keiu.(Suc.ofAntit)u«ricsofS''ut.)!H)t);,
t9():i.
A. ('' H.~tn':)JH)t. The Cross of Carabuooin Bolivia..h~.
.tn<A~ )UM,\t. 6, p. MU,st).
t. ttOSEX.– Ueber Kindersparbttohsen in DeHteohtandund
Italien. ft/~&t«.)W3. t.xxxvn, (' s'). ,t:ut'ic)~eorigine reti-
u t:) grotnde<tcht U~nat))!!t).
gietMfde t't t)M)it'e.t'aUncM't'
W. )!Kt.t![(. Sar les attributs des Saliens. ~sris. Ktincksx-k.
<W3.78 )). in-M".

h. B!<H)))H)< Les Origines du Crucifix dans l'Art roUgieux.


ttot. C2)).in-t~.
)'«ris. t0t))t<).
t.. H)tHtHt-:X. La quereUe des ïmages.)')'ri- )<)o.«).t!h)4.M )<.
in-tZ".
A. UKWA.U.. TierbUde in Verbindung mit heiligen Zeichen
auf altchristlichen Momumenten. /MM«c/«'OM</<<<thc/'r<
vu), xvn), tWt, n" 34.
H.-H.Si'UKU. Notes on jewish amutets..f.'t<«'<~
<~6'tHc«<
Lt<t--
MtMfc,vol.xxm, <9ut, o~ )).;n-!UM.
SCt t.'A!(!tHt! <'Xtt-ttM
:)OU!0).0(~M.

)X. RH)')U-:SHXTAT)OXS
KHtJUtHL'SHS
PMt-MM.n':BEttTt'tMtMs

A – /<<f'.t<tf<~WKx
rf<<~t<'<MM
<<'<'<<'<<
f<</<'p/t~(OM<~«'<!
K<)t«<'<'<<.

DtRTEtUCH'A.).– Mntter Erde. EtnVersuoh ûberVoths


retigton. Leipzig, Toubuer. )U05, \'[-<~ p. tn-8" fdeux
chapitres in .<n'A<p//< /<<'<~<o<t<!«'<.<j;<'t<.w/t«/),
t9u4. \'m
p.t-5tt. i.
M. Dietericha pro)ete un travail d'ensemble sur ht «religion
j~putuire, et les formes foadutoeMtates de la pensée reli-
gieuse )'. Les futures pm'Ues eu porteront sur les « (ormes du
rite tna~iquo; tes formes de la revétatiott divine; les formes
de t'uniou de j'hotome avec Dieu Cette pt-eutiere partie aetë
hMtee dHns sa pubtication par ta nécessité de rottrir en
hotn)M:'j;e!tt))tiversaireauregrette Useuer.
Le bot eu est, d'uue part. méthodique, t) s'agit do montrer
par uu exonpie, conxneat, sans tHeconmttU'euu mal interpn'-
ter les retigiu))~classiques et leurs formes supérieures, leur
étude eXe-mëmepeut être renouvetèe pur celle de teur foude-
tuent poptttaire et primitif, t) faut avant tout. selon M. Diete-
rict), considérer les rites et leur sens d:)us tes sociétés primi-
tives, puis venir aux rites et aux idées qui vivaient daus les
couches inférieures des populations de t antiquité, où seule-
ment s'est conservée, la fui et la mythologie. na ives sur
lesquelles tout s'est batt. C'est ainsi qu'on arrive enfin a
cotnpreadre sur que) fond o.nt travaillé l'esprit antique et
t'fvotution reti~ieuse, et qu'on peut se taire uue idée nuuvette
de leurs procèdes.
Le but fst. d'autre part, pragmatique, Il s'agit avant tout
d'expliquer la notion -de la Terre-Mère, thème fondamenta)
des mythotoniesclassiques, thèmelittéraire de multiples tttt''
miures et. p. H. p. 117. sq.~quiamemeett ses rejets dans le
ctu'tstianisme. où la Vierge a pris parfois certains traits de
t'aucienneTer)'e-)tt;)'<p.tt8).
M. t). part de t'n~servation de trois rites romains le dépôt
de t'enfaot nouveau m!sur la terre; t'enterrementde t'entant
non brute; le dépôt du mouranisur le sot. propose, à t'aide
de comparaisons qui s'étendent, un peuau hasard, desArunta
At-tt-Y~)! – HEPKÉSESTA'rMSS
MhtOKUSfM 26!'

aux Evhc, du Folklore européen aux usages américains. ta


théorie suivante ces usages correspoudraieuta une croyance
gtohatc; ta terre serait ta mère des ttomtnes. en elle les atnes
des morts viendraicttt séjourner jusqu'à leur réincaruation. t.a
terre est vraiment mère des tînmes et non pas simpiemHnt
mère mythique de~dieux.
Les deux chapitres suivants (tu, n') portent sur la t'~ 'v.p
grecque, la ?'<'««&routaine, et démoutreufque mythofogie.
t'itue), Htté)'!)turo, tnanM, mystique, mystères et cultes popu-
tait'MS,se sont tous atitueutosà !a source d'uue notion aussi
primitive. Puis c'est un chapitra ou est indiquée, d'une façon
peut-être insufnsatnment nourrie, h'votution de ces notions
dans tes deux religious classiques. Ce qui eu sort établi c'est
surtout que ta tradition poputau'e il t'tè un fond toujours
identique et jiunuis epuise.où s'est périodiquemeut rafratehie
et renouvetee ia ntentuiité religieuse en voie de trausforuta-
tious tcf. p. !)8).
Reste M déterminer la cause de ces idées et de ces rites
Celte notion de la ntatenjih', AI.)). 1:)rattache excetiennuent
aux representatious primitives couceruant et )a rept'oductiot)
des espèces anim.ues et ia fertitite dn sol couçnes cotun)''
parallèles, anaiogxes, sympathiques, identiques il !a {!f"<'
ratiou et aux rapports eutre honnnes et femmes. H rapproche
heureusement le mythe de ta terro-tnero des rites pttaiiiques
et des actes ceremoniets par tesqueis la coputation itUMaitx'
provo<tue la muttiptication des objets aiimentaires.
Mais. eu somme,ia démonstration tourne court quoiquein
genieuses que soient les remarques de M.t) sur ta croyanct'
fp. 100), sur le « van ou est placé t enfant ~p. t00~. sur (tes
rites <'t des documents figures, le résultat Kouerat ne dépasse
pas les limites des théories idéologiques, de i'interpretatio"
par les simples idées. De ptus. ta religion populaire dont il
s agit n'intéresse M.R. que par son côte primitif, ette ne t'in-
téresse pas eu tant que pheuom6ne social.
C'est à ce moment qu'il se sépare des méthodes que nous
préconisons ici, M. t). persiste, comme tous ses devanciers.
comme les meittours des savants de t'écote anglaise, à croire
qu it suffit pour expliquer un mythe ou un rite. de prête
rfuee antique, ou uu trait, du folklore indo européen, de
le rendre compréhensible en montrant les idées qui tui sont
sous jaceutes ou antécédentes. Certes ce pas de ta recherche
est le premier a faire et il serait sot de reprocher à un trayait
S" 'AXXKK SfMtOKMMQM. tUOt.ttOa

d'avoir débute par h' Maisce n'est pas assez (te t'avoir
fait,
pour nous du ntoins. tt faut ent'ore retrouver et les soutimouts
sociaux. et tes structures socialesdonnas faits sont t'cxpt-M.
siot). doutées mythes lie sont que les représentations, dont
'-es rites ne sont que tes ~estM. C'est à cette condition
que
tôt) peut arriver a sentit- non pas si)))())e)nputtes notious
qui
pour Mre jK~mtftircs n'en out pus tnoios queique <;husede
vtoutitit'e. de fortuit. de tibre. mais tes choses, les choses
sociates.
Or nul sujet n'etnit plus (eeuodsurcu point t)uecetui qo'a
partiellement, mais si heurettsement traite M.Dictet'ifh. !).)tv
lui. n~tuesenti. d:)ttsdiverses notes, tesfusouit fidtitit chet'ctter
p.(i).M~.)).~t<'t<t. t.,p.3~,p. tMet)).4,)))e)t)e('ettederuiet'e
n~pf!))t tet-.tppructx'foettt que nottsf.tisons. piusexitctetnout,
pt'fs t«in. p.. effjue t'i.ttfunnatfurdf M. i). lui a fait (.ure
;)ssex)t)a);. C'est eu effet grAcea ta notion de la reineitrnatiott
des tttot-ts <juet'ot) peut comprettdre tuut ce ptexus d idées
et d'' pratique'! et de senti)))Ctitset de choses sociales
qui a
donne oni-sauceit tant de ricttesft'uctiticatious diverses. Mais
''et te notion ne fooctionne pas nonnatetnent à part de toute
or~aniMtiou sociate et ta v<'ritabteexplication consiste à déce.
tero'tte organisation. Ur. si t'on fait attention à un certain
nombre des faits indiques par M. D. toi-tneme, on s'aperçoit
tont de suite de t'iutportance que prennent tes deux faits du
pn'notn et du ctan.
Cen'est pas fn effet un mortquetcotttjue qui se réincarne
not'tnatetnettt dans un naissant queteonque. Cest. dans toute
t'antiquite indo européenne, uu tnembre de Ja tribu, (le la
oatioa. qui vieutse réincat'Mrdaus le nouvenu-néMK~cAfAw~
indigène. Lesatoesd'Ath~uiensdonnaient naissancead'autres
Athéniens Mais cette rf~te de h) réincarnation tribate ne
coïncide qu'avec un système déjà etîace des droits et des id';es.
Elle a dt) n être qu'une survivance, dans les sociétés indo-
t'nropeenttes déjà hors de cette pttase d'organisation, d'une
fortne ttcaucoupptus ancienne dont nous saisissons des traces
ptus nettes aittears. Cependant s'il est vrai. connne t'indique.
après d'antres. M. Oh-ik dans un travai) f}MCM. Dieteric!)n'a
pu utitiser. que les anciens Vittin~s aient cru a une véri-
table réincarnation (ht dernier mort dans le dernier né <<<' /«
/~<~t', dernier))<' qui aurait reçu le prénoo) du mort, il ne
serait pas dcraisonnatde d'espérer que des recherches nou-
velles sur le système des pr~nonts. d'ailleurs hercditatrcs et
AK~YSBS. – H);cx~!H<!<TAtmS-(MKhtt:tK"sR-

retativementspéciaux à chaquef/Mt-fà Hono, pourratent.dans


d'autres sociétés tauo-Horopt't'nnes, prouver t'existcnce pr6
hiKtoriquedumèmefait
Mais ic part de cette question d'extcnsion.i) existe un
ensemble enortnede sociétés, sociétés nes''es, tnatayo potyne-
siunnos,tt)dienuesff{rou))('sSit)ux,Atj;ottquin.tro<)uois,Pue
Ho. du NordOuest). Eskimos, AustraHenues. o(<)e système
lie ta reincarMatioudu mort et de t tterita~e do prénomdans ia
{.«nittc ou diUtHiechtm'sUar~tc L'individu ni)!),itvet: son
tUtiuetscsfom'titHtssut'iidt'M,ave sonbtasm) dans tes sociétés
du Not'd Om'stittn~t'ic.ut). Sm'te nom K~w.chcxte-! t~cttkth et
tes Sioux. sur le nont dans les co)tMt'i<*set tesetims tPuehtus.
Kwukiutt~ U:nda;H(H)!i disput'oos dt's maiototfxtt d'tttt
<*)t9e)))b)e i<n))os:)))tde <t)its. Le itomht'e des individus des
nmns, des :<))teset (tt's n))cs est )i)nitc di)ns le ctan. et ta vie
<tecelui-ci n'est qu'un ense)))btede reoMissanceset de xmrt~
d'individus toujours identiques. MoinsnetchextesAustrittiens
o'tc! tes Nij.trit.ietts,te pttenoot'~ue n'eu existe jMStnoi))!;
';t)<'xt'uxd'uM'facou))on))it)eet(;u)n)))'e)n'usihte.àtaf.te()n
d'une institution uecess!)i)'c.
Nottseutetuent cette cuusideration dx t'titn et du p)'f))t')M
pertnet de compt'endt'e ie systëtnc des t'eincat'natious et de le
r.ttt.tctter à taconstitution juridique de la sudete. tuais encore
elle permet de retracer, en partie, t'ori~ine de la notion de ta
terre tnen'et dentat'quet'avec pn'cii'ionte moment OM
celle-ci s'est detinitiventent formée. Jt suffit de partir du (ait
que te ctau est, des t'ori~ine. conçu comme attache a ou point
du sol, siège central des <t)))pstotemiqnes. rocs on se sont
enfonces les aucetresetdoù s'échappent tes enfants~ conce-
voir. d'où se répandent entindims t'espece totoniquc les âmes
des animauxdont le ctau assure ta muttiptication. Nous indi-
<}uousplus tuitt. avec 11. van Osseubru~en comment cette
notion rejoint, explique celle de propriété. C'est a elle, plus
complexe, moins précise, mais partant ptus élémentaire et
p!us riche, que se rattache celle de la terre-mère.
Car il y aurait erreur à croire, comme semhie le faire M. t)..
que les ri'es p)mttiques, ou ptutût géneratoires Australiens,
que des idées co<nme celle dela pierre Erattnpa prës de taquette
tes fomtnes Arunta craignent de concevoir, tratnssent déjà la
notion de la terre more.Les unes et tes autres correspondent
a des stades beaucoup plus bas. et coHe notion peut rester
étrangère il des civilisations où toutes ses conditions, saut sa
'!? h'AXXÉE 190t-19tS
iiOCMLOOtQL'B.
cause, sont données. Quaut a Mous nous sommes trappes
par le fait que tous les cas indiqués ici et tous les pus vraiment
précis que nous conuaissions où te mythea dépassé t&simptc
image detagénération. sont empruutésà des sociétés f«/<-«'o/<
Au surplus, M. Dieterjphn'est pas sans avoir senti
taque~tiun,
et ta tacon dont il considère presque exclusivement tes rites
agraires est siKnincative.Nutte part mieux que chex tes Maoris
on ne pourrait étudier cette formation d'une njutiou
mythique
précise, t/une part desctans locaux extrêmement forts, avec
système de prénoms bien marqués: d'autre part'un attache-
ment extrême df cesctans à leur sot, leur mffKffétant iden-
tique H<-etuide t an)e~/w«.MOt~-O.du sol. de ta terre-mère
(«~««f :d.<utre parteHno tout te développement
mythique
tuxMriimtdu mythe de ta terre et du ciel,
père et mère des
dieux. Autour du mythe qui pose l'équivalence, autour du
rite qui la dramatise, ta notion de terre.n)ere s'est
probable-
ment fermée, précisée: et retiée aux mythes célestes et autres.
elle a fnrnMt't~c des tMsesde toute
mythologie agraire. Mais
il y a là toute une série d'études a tenter dont nous ne
pou-
vons entrevoir que les débuts.
Si précise pourtant que soit t'ima~e de la mère-terre, it no
faudrait nas croire qu'elle est ta seule
imago de maternité
qu'ait ('nnçue l'humanité même antique, ou le folklore.
ménx' moderne. Les rapports entre la semence et la
plante,
entre l'espèceet l'individu, etc., ont été eux aussi figurés s«us
la fot-xte(te t'enfantement ta mère riz, ta mère maïs. tes
M'W! du rituel agraire européen, sont imporlanles et nom-
breuses. tt faut encore ici enrichir de toutes les vertus du
principe de la végétation notre description de la notion pri-
mitive de maternité.
Mais trêve de critiques et d'additions. Le travail de M. t)ie-
terich est desplus importants: il ouvre une nouvelle avenue.
Les idées marneuses y abondent, commepar
exempte le rap.
prochement entre ):) posture accroupie donnée souvent au
mort dimssa tombeet la posture du hetus p. ~7. o.
< et l'ex-
plication par t'idce de résurrection de t'importanec.en droit
penat athénien, du bannissement 'p. M;.
M.M.
31. 4~i.

WRSTEHMAXXD) – Ueber die Begriffe Seele, Getst


Schioksat bet dem Ewe und Tsohivotke. – .t<vA<c
/<
/M<ftt-M.<fM.«- )!)0t, y, p jo.l.m.
– 6t!t'tt&!t!STATM:M KSU'MËUSM 269
AKALYSM.

Cet article important nous r.v


fuit a~
être t.s. ,s,s.s:
impatient des pubtt.
cations de M. Spiess, sur lesquelles il s'appuie (f;f. Spiess.
«t ~o, ht ;u(((tt~ <(.QneKt. St'ntt'tt.BefUu,
~'<'rmK<')tK«'M<'tt
)903, Afrikau'.Stud., p. SU,sq.).
Les notions de t'àme et de l'esprit du mort sont en cttet
remarquubtoment précises chex les Tstti et tes Kvhe, et t'ou
avait besoin de plus de détails que u'eu avaient donnes Httis
et tes auteurs plus récents. Ici encore,apparaissent nettement
tes liens qui unissent le culte (tes morts, ta notionde t'amo et
le prénon. Chaque individu a un esprit, quasi divin, un
<iMWfM auquel il reud Mncutte, et qui symbolise son sort. Ce
/<'<'«,aprèsta mort ou jusqu'àfaccomptissement de lu vendetta,
rodequetque temps autourdu cadavre, puis devient unesprit
de mort, et séjourne avec tes morts, fuis il se réincarne dans
le corps d'un enfant nouvettemeut con~u à ta naissance de
celui-ci, le nomde t'ame lui est donne,c'est toujoursunosprit
de lu fantitte qui renatt ainsi. L'endroit d'où cet esprit
s'échappe est le « lieu de naissance de t'homme identique u
l'endroit o~ le dieu Mawn fabrique les ttommes.
La notion de réincarnation fonctionne avec une telle rigueur
que l'individu qui renait ainsi, doit, s'il veut ne pas pro-
voquer uue jalousie terrible, un culte ta femme dont il fut
t't'poux dans une existence antérieure: et. s'il est prudent, il
doit en adresser un antre au mari mythique de sa femme.
H y n pourtant de graves lacunes danscet excellent travail.
Xous u'apprenons pas dans quel groupe tamiiiat. ui dans
quelle tigue. s'héritent ces prénoms et ces âmes. Aucune
notion de ct:)n ou autre u'intervient-ette? N'y a-t-it pus de
mythes d'ancêtres individuels des clans totemiques et ces
mythes se rattaeheut-itsou non a des cultes ']
M. M.

WtNCKLRRtt. t.–DieWelta.nsoha.unmg des alten Orients


Kj-~Mff t<u-,n. 1. Leipzig, K. Ptetîer, t')04. S8 p. in-8".

Cette représentation du monde est cette que la civilisation,


qui a grandi dans la Mésopotamie, a imposé à l'Asie anté-
rieure, partiellement à t'Hgypte et aux pcuptes nwditen'a-
ncens. C'est ta pièce centrale, dominante et gt'nt'ratrice d'un
système synthétique de représentations: tes diverses represeu-
tidioas religieuses, potiti<tues et autres, cette du tonpte, du
dumaincautionat, de t'Ktat, tes mythes,tes contes, tes nombres
:!TO (.'ANS~K t9<tt.tBO&
S(tt:t<)t.o<i~UK.
reproduisent chacune eu soi (tes traits esscntiets de )!:)
represeutatiou du monde. Les iecteurs de <~tKH<~ ~M«)b~<~t«'
savent, far le mémoire de M~t. Ourhbeim et Mauss sur (/t<f~-
~(«'.</(~-WMjM-<M<t«'M C~~tNfMt <.<Mt!~<* SjfM~~MC,
a
t. vt) quet point nous est familière t'idee que tes représenta-
tions d'une société se coordonnent duus un système gtobat.
dont tes (irmudestintes sont fournies pur une ctassificatioM qui
s imposea la pc~ec comme tt)) ordre de catégories.
M:tis nous sttmntes juin de souscrire à tout ce que nous
tisons d:))~ M'tte brochure uc M. Wittckter. t) est t'apotre
d')t))e (''cotede tn\ ttmtogues, nouvcDe pousse des Mneieunes
eeotcs tMturistes, (;ui a trouve sou evan~ite dans tes .t.<«<.
<«)/</<« de M. 8tuct<eu. Kous uttgeons en pteioe astroto~ie.
L'Mtnp)ft prhtcipaf (te )a reprcseutatiuH du monde est ceHe
du <'ietetoité. Tout mythedevient mytheastra! ou eateudatre.
le cateodrier etaot toudé directemeut sur t'observatiou des
astres Sans doute, nous savons fort bien que iesdieuxassyro-
babyiotiietts.daus tes textes qui nous jcs font eounaitre, se pré-
sentent a nous comme des dieux solaires ou tunaires. ptane-
taucs et steHaires; txMSsavons ntemM qu'Us peuvent être,
indineremotent ou a )a (ois. l'un ou l'autre. Mais nous savons
aussi qu'its sont. par aJUeurs, autrR chose, dieux chthooiens,
dieux de cites, etc Nous avons <'ga)ementvu t'annce dernière
qu'it n était pascertainque )eca)endrier procédât uniquement
d'ohscrvaHoos astronumitjues et que ta division du eercte en
H<!U". t'auufe de 3tiu jours divisée eu périodes de 60 jours, que
)t. Winekicr prend ta peine de décrire itvec quetques detaiis,
étaient construits surdes représentations numeriquesdout les
etements n'étaient pas directement fournis par le monde exté-
rieur. Xosdouteï deviennentde ta menaHcequand notreauteur
se meta h-ansformerenmyt))es astraux )es iegendesbihtiques.
faitdeSaiti un dieu-iuneetdeJonathan.son tiis, le Sagittaire;
notre crainte devient plus grande encore quand il étend, avec
une assurance qui nous t'tonne. son système astrotogique
babytouien a t'aucientte uisttme de Home. Certainement
nous ne sommes pas encore mûrs pour expHquer par la
precession des équinoxes fa succession des <~gesde la civïïi-
sation.
A!. Wineider. que tes vastes generatisations n'épouvantent
pas, franchit d'un coupd'uite les Hmitesdu monde sémitique;
il pense avoir trouve dans les astres la clef des simililudes
mytitotugiques. Assurément, nous pensons comme lui que la
AKAt.YitKS. – KM'tM~ESTÂTtOS!' HËt.Mt(H!~E'- ~t

similitude des (nythos qui Heurissent aux quatre coins du


monde M'est pasdue au hasurd, maisette résulte, pour nous.
nou pas de ce que les t'f<A'<'f~«H/<.qui s'y roMotent,eut tes
montes objets, mais de ce que les m~nes conditions soeiatcs
et tes mêmes mécanismes intcttectuets produisent tes mômes
tatttômessubjoetits.
Il, Il,

MONSEUR (ED.). L'Ame papUlino ?''< f/t''


f/t'x <tc~</<'HM.<,
~05. p. t.
!d. – L&me poucet. /<'<(/,p. St!) 37M

~t. Monseu)' nous unnouco UMHvt'e sur te'; diverses formes


(te h) cont'epnou primitive doi'~ote doxt il uous donne ici m)
chapitre. :<Utre de spCcituett. ÛMaminutes preuves dece que
t i)t)!)~erenétëe dotts iœi) o ute fot't souvext représente''
''onttoeu)) petit être. oyitnt une existence substMntieite.On
<!tit aussi qu'ou it attribué & t'imo~e pupittittc des sorciers.
souvpnt d'aitieurs eorft.son de leurs pM)-Hct))arites physiques.
des cariteterps speciHUXette est invertie, ou bien c'est uo aai-
n)M).qui est préciaétnent celui sous les espècesduquel tesor'
fier sent6t:'morphose. Li't-dessust'ituteur, dans ses noteR.eutre
t):)tts des explications totétnistiques. qui, u)!))i)euret)sement.
sont uu peu trugites. D'outre part, il explique ta fasciuation
Cet AoMOtttfMtM)!
p!)r les Mitées et venues de.t*Antt(t(!t<'H<<M. est
doue !)Umoins t'un des esprits Muxitiitiresdu sorcier, ti est
<h's htits qui uous font croire que dans d'autres caseucore.
))«):)}!€pupiUioe est traitée comme uue ànte. De ta à dire
quctte te soitcoustanuneut, it y:' toiu. tt n'fst passurMou
ptusque ce soit toujours, connue semble tedire notreauteur.
uu ett'ntt't)' t'xperimextat de ta notion d'âme. Mmoustituer.
«tu'o'e il le prétend, tesmisoHnetncnts desprintitifst'stchose
srithrfuse, où les plus avertis risquent de se tromper.
M Monseur nous dit par exempte qu'its n'ont jamais pu
rou) parer ta pruwUe à t'Mnt qui teut' rendait tMr image:
commeut se (ait it doncque les tangues sémitiques emploient
la même rix'ine '~tt. pourdesigner t'œit et les sources?
M. M s'excuse de t'abondauce de ses notes et des taits jus-
tificatifs qu'it cite. Ou M'eo trouvera jamais trop. Ou fui
dtmaudetMSt'utetueat d'abord de les ctasM'r avec uupen
ptus do ctartë d'autre part. de ran{;er ethnographiqueutent.
f it est possible, les exemptes qu'il euutnère. Ce n'est pas !à
~S L'AVER MCMLO(!t<tfE.iUOt-t)M):i

uu travail inutile. C'est le moyen de déterminer l'exteusion


reette des croyances et de prouver, entre autres choses, que.
comme le croit NI. Mouseur, lu croyance à ta fascination est
une croyance mondiale.
Dans sou deuxième article, M. Monseur nous parle de
t âmereprésentée comme uu petit personnage haut d'un pouce,
détachable de ta personne et logé soit dans te coiur, soit dans
lu tête de l'homme. 11 peuse que cette âme puucet «'est
autre que t'ame pupittine déplacée. Les deux représentations
atteruent eu eilet dans les Upanishads.
H tt.

COMPERXIt. '.–Die Lebensa.atfassangderGrteohiaohen


Phnoaophen und daa Ideal der tnaeren t~eîheK.
h'tt.). Diederichs, tU04, \-[-322p. iu-8".

De ce que les systèmes ptntHSOphiquessuut impuissants à


rendre compte de ta reatitf morale, il ne s'ensuit pas ()u'i)s
tK*preseutent pour le sociotogue aucuue espèce d'intérêt. f':)t
elfel, les rentes objectives ne s'tttt pas le tout do la moratite:
celle-ci compt-eud encore tensemtfte des notions qui ont
cours, daut uuf société, sur lu nature de l'agent mural, sur
les mobtieset les sanctions de sa conduite; or ce sout cet
notions que tarettexion t't)itosop)(i([ue dégage et met en ordre.
L'ttis~ire de ta spéculation morate ~et particutiérenteut peut
~U-ede la spHCutationgrecque) interesse donc directement ta
science des tn<iiurs, a condition que cette histoire soit faite
dans un esprit sucioto~ique.
Ce n'est pas cet esprit qui domine dans tes conférences que
M. (.onpfrz a faites a Berne il y a quelques années, et qui
composent le pr~'sf'nt votmne. On trouvera bien dans le
deuxième chapitre, qui sert d'introduction ~eucrate, quet
ques considérations socioto~iques 00 se fait sentir fortement
t iu)!uenccde Nietzsche Ainsi t'autenr essaie d expliquer la
formation de t ideat de liberté intérieure qui dotniue. suivant
lui, toute la spf'eutatiou morate des firecs (p. :)4) cet ideat du
saj~equi se sullil a lui-même ne serait qu'une forme dérivée
de t'aucitiu type du patricien que son privilège soeiat atïran-
chissaiten fait de toute contrainte extérieure et materiette;
en se transmettant .< la classe plébéienne et en se détachant
par suite de ses conditions d'existence, ce type aurait pris un
caractère universel, absolu, spirituel et serait ainsi devenu
ASA).MtM. MfH~HXTATKHM KtiHaOîUSS~ 273

t'ifteai des
< philosophes.
nhitosonhes. –– Mais
Mais cette
cette vua
vuo r<'st«
reste )nt«
une einmif
simple
indication et n'interviettt pas dans te corps do ouvrage. L'au-
teur s'y'tuoott'e préoccupé dune part. d'~taMu'que chacuue
des grandes doctrines morales grecques « pour objet t'atïran-
cttissemeut intérieur de t ttonune. et d'autre part d'expliquer
par tes tendances porsounottes des philosophes les formutes
divet-ses qu'ils ont données de teur commun idéa).
t'ourtaut lit question posée pitt- fauteur comportai),un oxa-
toeo sociott~ique. n ue sufttssit pas en effet d')udK)uer hypo-
tfietiquetoeot l'oriftiue de rideid du sage; il f)t))!tHmontrer
quenes causes toot itHposéatous les potseura ~recs. ou plu-
tôt (car cette attirnotion absolue de t'inUcur semble bien
sujette a caution) aux penseurs d'une époque détet'minee.
M. Brochard avait déjà appe!e notre atteutiou sur )'}deMtit6
d'iosph'atiot) ttui existe entre t'épicurisnte, le stoïcisme et !a
nouvette Acadoxie. Cet accord profond entre des doctrines
'joi partent de prineipt-s antaRonistes. entre des hommes de
«'tnpératnexts si divers doit rester un paradoxe pour t'his-
'"rien qui ne s'occupeque de ta tonique dessystèmes ou de la
psycitotuRiedes individus; c'est au contt'aireuu fait normal
''t certaiMementexpiicabte. si i'on en cherche ta raison dans la
structure sociale du temps et les besoius collectifs qu'eite
<it'ter<nim))t.
Ajoutons qu'on retrouvera dans ce livre agréable à lire et
suggestif t'erudition. l'ingéniosité hantic, le don de vie qui
caracteri.sent fauteur de <fr<ff/)Mf/«' /)pMA'f<
H. ttEHTZ.

KOKBEHLK'J).– sande umdGna.deim reUgicaen Leben


des Volkes Israel bis aut Chriatentum t'u)f <;Mt'A«'A~
<<MtM~thst~c~'M Mct~ctCMM~ftos.Munctten, G. H. Beck.
t9u3, n-.685 p. iM.8".
STAHMK(W Sunde und Gnade nach der Voratellung
des Alteren Judentums. ~MOM~c<~ </<-</)<c/t<<'t'
(<M'M~f-
MftMK~M N«M~m<w<'M.Tubin~en, J. C. n. Mohr, )90S, 75 p.
iu-S".
M. Kohorto nous donne cette année un bon livre, livre de
tth'oto~ien sans doute et nonde sociologue, mais oit le travail
futur des sociotogm'sest presque entièrement préparé
par la
conscience scientifique et t'iutuition du theotogieu.
Le pcctMtest Hutractiou aux règles sociales considéré du
K.))rtH:HMM.–))))'M<0'')'))..tM<-)9():i. )8
3~
'.AX'<ÉB!!()CMt.OG~fE.<M-)9()&

point do vue reti){ieux. mais a un certain étage du dévetoppp-


[M)intftovnf'ft')it)rit)t)v.M.t!t.A.<t~t–

ment religieux. Ce u'est plus simptement la violation d'un


tabou avec tes conséquents qu'ette entratne, impureh', exé-
cration, caan~'ment df ptace dans h' sacré. C'est t'inft-action
u un ordre pe,rsonnettement donné par une divinité
persun-
nette c'est uneouense a cette divinité c'est aussi. ri t'P!<<
do ceUe dh'i))H<tHMrupture de conttMt,
qui hu hit tort. pm-
te fuit m~un'.et fjm appf))e des contpensuttOtt" L'au~u)' du
n)U)iqut')HCt)testr''spons!tb!e de son tttanqm'tnent et subit la
sanction. Mais t)) responsahitité n'est pas iintitep a sa
per-
sonne. cite s'étend nu groupe dont it fait partie. D'aitteurs.
rextensioa de cette responsabilité varie avec ta
représeutation
des rapports de l'individu et de ta societ)'. Ata notion des
pMchMS parUcutters se jtMKtpnse une notion synthettqup du
pèche, qui n'est pas u pt-oprement parter t'ideegeoét'atp et
abstraite du pêche, mais ta rept-eseHtMtiond'un
esprit de
pèche, soun'e et cause des pèches, que vise. derrière eux.
ta condamnation et )e châtiment. C'est sous cet
aspect que
la notion du pt'ch6 nous apparait surtout dans les
prophètes
et les psaames. C est cet aspect de la notiou
qui est l'objet
speciat de t'etude présente. Mien que M. Kr'berte nous
donne spécialement, chaque tois que l'occasion s'en
présente.
des enutnerationsdes actes considères comme péchés, c'est la
représentation ~tobate du pec)t6.de lu capacité de pécher qui
réside eu tsrae), qui t'intéresse particulièrement. Son tivrf
n'est pas une étude de morale, c'est t'etude d une notion reli-
gieuse, denti-concrete. t)c ta vient précisément que nous en
rendons compte ici.
De mêmeque, derrière les pèches, it y a te
pèche et l'esprit
de pèche. tterriM)-echaque acte de justice,
chaque manifesta
tion de bonne votonte et de fidélité aux luis morates et reti
gieuses, il y a une sorte de principe métaphysique qui est t:t
grâce. C'estt'assistance de )Jieu.t)e même qu'it est blesse par tes
manquements aux rentes sociates, c'est tni qui est te principe
de tear observation: il donne tMpt-it d'endurance, de rési-
gnation, dHcontiance et dt- force qui permet d'accomplir tes
commandetnents snrnaturets sur tesquets est foudé t'ordre
sociat et d'où d<'))endt'avenh- de ta stM'iete.
Ainsi tesdeux notions de ~raceet de pt't'hc nous sout
présen-
tées parMKOhertecomme corretatives. Le péché compromet
tes enets de ta ~race ta ~t'âce répare les
conséquences du
péché. Mais cependant ta grâce n'est pus encore, bieu qu'ctte
AXAt.Y<!BS.– HRpn~EXTATtOXS nE),tGtE<JSE!: 9~:)

tende &être ce qu'otte devient avec te christianisme, la rémis-


sion des péchés.
M Kûberte suit, dans son exposition. l'ordre chronologique
des textes. 11relève. (tans chacune des sections de la tittera*
ture bitttique qu it considère tour a tour, les expressions carac-
téristiques.Cet ordre diacursifnuit un peu&ta&tarté des idées
qui se déroutent et le livre n'y gagne pas en apparente netteté.
Nous ne suivrons pas notre auteur, cela va sans dire, dans
l'infiniment petit des nuances de pensée qui distinguent les
divers prophètes, psaimistes ou hagiographes L'analyse des
livres. relativement rapide pour les livres anciens de la Bible,
s'allonge et se subtilise quand on arrive à la dernière période,
ta moinsgéuératement connue.
M K'H)erte a cru devoir, par acquit de conscience, et pour
suivre la mode. remontera ta littérature assyro-habytouienne.
Mais il sait très bien que, dans une étude comme ta sienne,
la comparaison des deux littératures n'est pas très instruc-
tive. On ne retrouve pas en Chajdée ta racine des représenta-
tions judaïques de ta grâce et du péché, mais simplement des
expressions anatoguesd'étatsde penséecomparables. Ledéve-
loppement de ces <*tatsde pensée chez les Assyro-Babytonicns
nous ccttappe. Nous n'avons doncpasdetumière à eu attendre
sur celui qui s'est produit chez les Hébreux.
L'histoire des notions de péché et de ~race eu tsrat't com-
mence forcément avec les plus anciens livres de la Ribte.
Sou point de départ est dans ta formation même de la société
israétite, avec sa conscience de groupe existant et durant.
son sentiment de solidarité, son dieu. auquel elle est tiéf
par un contrat, qui lui donne le droit d'exiger de son peuple.
*')) échanKe de ses promesses d'avenir, ndétité et moralité.
f/histoire ancienne d'tsra't est celle des engagements t'éci
pt'oqnps du peuple et du dieu. et des grandes manifestations
typiques de la grâce, qui seront sempiteruettement invo-
'juécsptustard aux jours de détresse: choix d'Abrahun),
Kxode, introduction dans ta terre promise, etf.
Lfdéuittde la grâce et du péché devient tragique à t'époque
of)ta nation, ap'réstespremieres splendeurs du royaume, com
meuce a soultrir dans son intégrité et a craindre pour sa
sécurité future. C'est t'époque des prophètes. La description
du péché d tsraSt, cause de ses maux, roMptit leurs livres. Le
j)M't)é.c'est t'esprit d'arrogance, ta suffisance,qui compte plus
'.ur tes forces humaines que sur l'assistance divine. Le péché
2M ).t!f))S){ 'tt)tl))<t.<H!)0''t!. t90t t!WS

des prophètes ressemble tteaucoup a t'unit des Crées. C'est


aussi t'impiéte.t'itmdétité à Jahwt'. (lui ne se manifeste pas
seulement parFadoptiou de superstttions étrangères, mais par
la foule des manquements a h) loi morate. Les prophètes
aimeut à le définir comme un adultère. La responsabitite des
fautes individuelles qui constituent ce pèche gtohat est collec-
tive. La nation soutire tout entière et elle souffre dans sou
existence de nation. Mais en face du péché présent se dresse,
invincible et radieux, l'espoir de l'avenir promis. La grâce
attendue est nationalecomme la souffrance.
De réformes en chutes nouvelles, de vertus et d'effortsindi-
viduels eu désastres communs, ta représentation première du
péché, de ta responsabilité et du sidut se modifie avec isaïe.
tsraët parait déjà divisé en deux groupes, celui des justes et
celui des impies. Les promesses sont réservées aux premiers
et tcsmenacesauxseconds. C'est tegenned'une représentation
individualiste de la responsahitite et des sanctions. Cet indivi-
dualisme se développe dans JerenMe. favorisé peut être par
t'isotemont de cepropitète. !) tteurit comptètement dansHxe-
chieL t~u momentque ia nation cessed'être considérée comme
un corps dans ta taute et dans le châtiment, dans les mérites
et teurs récompenses, les promesses de satut cessent d'etn*
timitees a ta nation. Tonsles peuples sont appetes à beMeticier
de ta grâce de Jahwe. Universatisme d'une part, individua-
lisme de t'autre. sont corretatifs. A l'idée d'un contrat parti-
culier consenti,se substitue celle d'une obligation naturelle et
Sénerate pour t'homme à se conformer (idÈtement a certaines
prescriptions momtes et religieuses. pour le dieu, a sanc-
tionner ces prescriptions par des récompenses ou des peines.
Les conditions nouvelles de la vie du peuple juif favori-
saient ces transformations. La responsahititc uationate perdait
son sens, une (ois ta vie uaHouaie rompue par t'exit. réduite
et ralentie sous ta restauration. Dans le judaïsme récent, t in-
dividu croissait en importance aux dépens do ta société. ))u
tueme coup ta représentation globale du pèche se dissolvait
en pèches d'individus et péchés particuliers. Les pèches et tes
Wigtesmondes se définissaient. Au pèche se;on les prophètes
succède le pèche selon tu loi, qui n'est plus l'esprit générât
d'impiété, mais le manquement a ta lettre de la toi. Les
préoccupations tegittes, qui deviennent prépondérantes, rea-
gissent sur la doubte représentation du péché t't do la grâce.
Avec t'individuatisma dans ta responsabilité surgissent des
– ttKt'a~RfTATtnss BEt.fGtHfSKK
ASALYSKS. ~?

problèmes nouveaux. H fathut expliquer les soutîrances du


juste et comment tagt'aee se comportait a son enard. L'idée
que ta sou ttrance est envoyée par JattWHafin d'eduquer son
pouptoest déjà famitière Ht'ancien tsrai't.On savait que Jatnve
frappait son peuple pour t'mstruirf Vintensuitet'idee que ta
souttrance du juste était uue expiation pour les fautes des
(aihtes. Ainsi, dans te deuxième tsafe, les peiues du ~'r~<'f«
</<'~/<«'f sont uu sacrifice gturioax pour le bieu de tous. La
~ruce ne lui fait doue point défaut, tt semble qu'Hzéettie)et h'
tivrc de Job représeatcnt plus exactement ta pensée commune
du judaïsme on tespoir des manifestations terrestres de ta
t{race divine, dues aux fnerites des justes, resta fortement
enracine. Cependant t idée d'un jugement d après ta mort, de
recotupenses et de châtiments dans unau (téta, dont ta repre
sentation restait vaj;ue, se développait lentement.
L'ordre suivi par M. Koberte t'a conduit à ne parier des
moyens rituet)!, fournis au pécheur p:))' ta religion pour se
réconcilier avec Dieu, que lorsqu'il arrive a ta date assignée
par ta critique à l'apparition des livres qui nous tes font eon-
nattre. H déclare sans doute que les rites mécaniques de ta
réconciliation sont chose primitive; il recouna!t aussi que
l'histoire des textes a'est pas celle des faits il ccrit cependant
que le rituet de t'expiation n'avait pas d'importance dans t'an
ch'n israft et qu it su bornait pt'ohabtement a de simple"
otîrandes propitiatoires. Têt n'e.st pas notre avis. L idée gto-
hate du pèche, t'idee mystique de ta ~race. et, d'autre part, ta
pratique de procedesdestinesà réparer les fautes particulières
sont choses parattetes. La rédaction d'un rituel expiatoire
n'est pas un moment,dans l'histoire des notions ;;enerates de
grâce et de pèche. Ette fait partie de l'histoire d'un autre
phénomène, à savoir le suo'ince expiatch-e. Tnutce que nous
pouvons accorder a notre auteur, <:est que les deux pheno-
mfnesse suivent et réagissent l'uu sur l'autre. Nous sommes
tout prêts à rcconn:dtre que t'espritde tPRatité du judaïsme
récent a ranine sur le mécanisme de t'expiation, de la punn-
cation et de ta réconciliation, aux dépens de l'image lointaine
du satut que faisaient miroiter les prophètes.
Dans cette histoire (te ta ~race et du pèche, tes psaumes,
tout particulièrement les psaumes dits de ta pénitence et,
ptus spécialement, tes psanmesn 'H8etSt ontune importance
exceptionuette. its sont t'ohjet de ht brochure de M. Stacrk. H
ne s'agit pas dans ces psaumes de pèches particuliers. Mais il
t/A'MKK SKKtCLOOQCE. t0e<-)()():i

s'y exprima un wnthneut vaj~uede cutpabitito h) conscience


th' pechfs indéfinis et pussibtes.ea somme. du pecite synthé-
tique. Hit'tt de p)us nature) si. eoumfe le pense une partie des
critiques, t<'sujet du psamne. cetui qui y conit'sse )a eons-
cienee (te sus fautes est nou {Ktsun imtividu. mais h) cuttunu-
nautc reti~ieuse hnti tmtit'ro s'enttoçitut nu sitt~uhet'. M. K'i-
heric, et nous (iCttsuusqn'ita t'MiimH,tout t'n t'eetMUtitissitnt
quecMpsimmfsont pu ~tre !'(i'uri~ith'dt's pocsies pm'Gtneut
ind)Vtduet)es. <)o))ti'.tutuut' ne ().t)-)aitqttc pum' loi tnëtue,
croit que. par )Mfnit de h'ttt' !!dt)))tiott)mr ht couunuoaute. le
sujet fn est <))'veuut'ottectif. M. StHO'khtstst.eaucoutr.th'esm'
le MU'.tftcrt.'htdhittm'i de t'fs cumtMtsitmHS.Pm-suite, il est
ametx' Mrfduh'e t'itupurtance de ('idée de ht eu)[Mhiiitf syu-
thctique et uatmuitie (tui pout- d'autres s'y cxprtme. Ce sont.
p~Mset'i). des pt't.'hcsspct'iaux que le sujeteouffssu eu terntcs
ttfhét'aux. pèches conscients ou i~Mon's.Mais te pt'ctie, pom'
tt's auteurs des psuumus, cousisteesseutieHetneut eu actes iso-
)cs. i)s uc se scntfut pas cuurtjes sous uue loi (te péché ils
t)e sf seutent p.ts victi)nes d'uu iucurahtedetenttmisnte du
m.d tts sont nettctuext optimistes. aiusi M. Stoerk uous
m<Mtttf déjà daus les psaumest'idee du pcchè qui, setox
M. K')ber)e. oc se reaHse <}ueptus tard.
H. H.

ZUCKLEH'0. ). – Die Tugendtehre des ChristeNtums.~es-


chichUich dat'KesteHtin dfrEutwicktungihrerLehrformpu
mit besoxderMr Rucksicht. aut dercu Xahtensytnbotische
Hiukieidu))~.(..uterstott. Bertetsmaut), )tM4.xu 37S p. in-8-

Avec une ~mude érudition, ce livre préseMte j'itistoire de


)a notion de vo'tu et ptus pat'ticutierenx'ut de ht cinssiticatioa
des vertus dans ia Uteoiogic et ht philosophie chreUeuues. H
étudie d'abord i'evoiution doctrinide au tonne de iaqueih' ht
liste des sept n'rtus fondameutates et des sept pèches capi-
taux estdejioitivptneot arrêtée, puis )a reactiou destteforma-
teurs contre cette chtboration scotastique. La liste des sept
vertus est le produit du rapprochement des trois vertus
theo)oga)cs nontmees par t'apôtre Pau) et des quatre
vertus Mcardinates de la piutosophie ptatonicienne. Hiie ne
s'cst constituée que tentement, et n a trionpite detittith'entent
qu'avec Pierre Lombart des ctassincations cotMportant un
notnbrc plus ou moins eonsiderahto de vertus. Luther, s'a?'
AXALV~KS.– )M!)'H)~t!STAWtS MKhtt.tKt)~~ S')'9

puyant sur Augustin. est revenu &une classification fondée


sur h' OécatoRue; Cah'in s'est principalement attaché a
t'exempte do tapotro faut. t~sot'igiuesde ta liste des pM'he~
rapitaux sont plus obscures; ette prend sa (ortne detinitive
des Crcjtoire le th'and les Hetormuteurs t'ont taisse tomber
eu désuftude. – Chez les mystiques, fauteur étudie un
autre type (te classification, ditus tequet tes divers ré~itues de
ne et. t~scouditionssucjates. son), disposes tm')'arehn)ue)t)ent
du point de vue de leur dignité rettt!'e"se et où sont déter-
tnim'ps aussi, d'une tnanièresy~botique, tes étapes p:)ries-
ffocttes t'~me doit pitMer pour s'approcher de Dieu. – Les
dcmiers chapitres, oft sout cxumnH'es tes doctrines de ta
vertu chex les tht'uto~iens. les pttitosopttes modernes et con-
temporains présentent un caractère critique et apotogftique
pins marque et sont pour nous moins importants.
tt est sans doute possible, comme tucroU fauteur, que cette
monographie contribue & t histoire non seulement de ta
moraie, tnais aussi de la moritttté ctx'etieone; ta forme de
toutes ces classifications exprimant dans quelque mesure lu
nature de teurcnntenu. ~ous pensons cependant que ceiivre
('mruit ptutùt des d(Mumeutspour t'ftude des representatious
coitectives et ta formation d'uu système de croyances très
exactement déterminées et acceptées presque comme uu
do~me. L'importance et lu signification symbolique attachées
successivement ou concurremment aux nombres compris
t'ntt'edeuxet quntot'xe. principalement trois, quatre et sept,
snut l'objet de l'attention particulière de M. Xf'ckter, bien
qu it n'entreprenne pas de ret'het'<;hessur les origines des
propriétés religieuses de ces nombres Décès matériaux, qui
m' sont pas suffisamment etaborcs pour que des indications
~encrâtes puissent être données ici. lu logique soeiotogique
pourratircrprotit. –Nousdevonsensittnaterparticutierement
)<'chapitre où t'autcurétndie les classifications et représenta-
tions symhotiques des vertus etdes vice!;dans ta prédication,
)'s beaux-arts et la poésie du moyen a{;f.
P. FAUCOX'OH'.

XOXTEFfOUH. – Rabbinic coaceptiona of repentance.


J<-«(.</<
OtMWcr~ ~c'tfM'.j<tn\ fut, !!M-i'M.
). W. t)t<t!HY.– Coofessionand absolution. 'TAe o~</<f
fe«c/<tHj)
<7<MrcA .Yt~. f<')<<t«j/.
o/'&ti/~Xtf~, t.ttnttrc'f.ftodderttndStouhgtttn.
tU'4.
MO t/AKN~K SOC)OL'MW;)t. ~Ot.tC'Mt

A. HEMUOLET. SeeteawamderuNg. M~'o'MaeMA. t'(~t6«e/ttt


tu, 2. HMfte.Cehauf)' S< twc~chtn'. m<J4. 0~ )'. in-8". (Monwtwt-
gMt'isaUon.)
J. TXËNH! – LAnoiem Testament et la langue française du
moyen Age. Par: Co-t'. MUt. \n. <f!t p. in t4".
J. t). <.X.\)'. – Ueber Zahien aberglauboa insbesondore die
ZaMi3. Met'n'~K.-J. W.vss.ti)0t. -tti )h in t<i".(Si)))))).' <-o))fe)-e))<"
t.Msupf'Mmion rctuthe tm nomttt'c i3 est tonte fe'-fntc.)

)). i')tm-:)t t)H )'AK)()- Numéral Systems of the Costa


Rioan tndians. ~Micr. ~<tf/«-«.. )9Ut. f<. S, v). tt~-tuM. (tnt<-
t'M~utts ststKtttMs ûtt tes n~n)!; dfs n«n)b)'f!t \'ai'n'nt soh'ant )''s
''tasses ti'ohjcts.).

TM. "<dt.MKE. – Sleben Bruhnem. /UcA« /«)' ~(-~tc'MK'MMM


.<e/«<(,vol. \-tt. ).. 3K)-x~.
t:. BttL'St')~. – La tète Massée à mort et le ehithe 66a dans
t'Apocalypae. Aef«<' f/c T/«'«<u'/M
et </MOMM~Mi.«'Mj/x'Mtfit,<90<
Mt-9~ 5. p. t72-'?3.
< HtAUt. – Die Wunder tmNeuen Teatament. Af~ott~McA)
<<</<(;/<~</tTih<f<<t'f'.Ht'sjf~ F. ~). S''hi")' so'ic, t'as)'.
HitHf. <.)-))Hm'rS.-hwet~hke, )~. ~4 p. in S

-t. «At"fX. – Die Holle. t'o ~)(.<W)<)M)i ')H 'tu; Sc/t~'MftA~o-~p~e~


y 'dit.. t'c<. et :m{!tt).<(i)K. Kirchhcitn, t9t): vm-2M. p. in-
t<'))~)oj::<))K'.nxtts Mttntient on bor) ('xposuhistoWfjttc))fs textfs).
< <.)t.~t:Kt. Babylons Gesdmsdienst MfhtM, tM4, )). j'. 22?-
~3). (XetHtion')< <)!)ps et <<Mfi~m-t's divioes. Kn)))ten)''s divins
f)ff!))'!U:[c)'e:t'-()'!)).~

<i.F. H:))~)AX~. – KeiUNMhriftUchos far Spharemnusik. ~e<


~-«~CJM)~~<-M<M').(;/t<C/~<
tV.)). 2M-M'.t.

«. MUX t):t.)) s. Das Rad aIsroUgioaes Stmabitdinvorchristti


cher und christUcher Zeit. tnut. )Mr A. hoMnxea. Tin<g'' A port
')~ /'M:te</tt't< )um-oii.

K. \<tt.).K)tS. Die aymboUk des Mash ïa den semitischen


sprachen..U't/t't ~))), t9u4. p. ''7-
/<«- /Mt'/tuH.<M-f.<.wo.«'AM/Y,
tU4.

R. – /<f~<~)')t(«f)'0!tf f/M t'M i<~M<<MPk.

A. W. HOWtTT 0. StEBERT. – Legends of thé Dieri


aa<ï Kindred Trtbes of Central Austr&H&. VoMHa<
– KttfttÉSHS'rATtOS!:
AKA).Y!Ht8. KK).)atECSES i:8i
.U"h_U_ 0' 'u. 1 ..&"U''I.
uf ~M/tN~U'OpO~(fH< ~y p. MO
/~<7.iU04,XXXtV,
<HO.rëitopr. t<).AM. y'<'<<o/OM~ A'u~.ttM~-App i.

M. Howitt x édite uoe première fois et repubtieeu appeu-


dice u ses .<tt. ï'<t..s. K..tttxh'. le recueil des tegeudes que
M. Siebert a cottectiounées pour lui dans le groupe de tribus
([tn <n'aisin<*ntte lite Kyre, et dout ta prineipate est celle des
))ieri L'enquête de At. Siebtirt (ut provuqm'Mpm' M. Huwitt
t't GtteavMttpritttttivfnx'nt puur but de ch<'rehe)'si ta version
<)())tnfepi))'(htsou sur origine des totems était exacte. Xott
sftttetttettt cette enquête a tait surgir un autre inythe exp!n'a-
tif (tes <MKn/M'represeutfs cette fois comme toujours exis-
t:))tts. tnitis elle a réxotu le ~t'aud dieti .tft«'« .<«'« deHason
en vcriti'btes .mcetres totetniques, exactcntent contpitt'itbies
i)ux ancêtres de t'Atcherin~a dont les histoires tortneut if
tissu metnede toutes tes )))ythoto;fs du centre Austndiet).
\on seutoueut elle a rapproche les <));'tt)esDieri d'uu type
déjà coHttu, mais encoroeifeaétMbii sou exteosiou dcjtuis les
Pat'uhHa jusqu'au Ataruia, depuis le golfe de Spettcer jus-
qu'à n Queeusiaudceutt'a). Sous les aspects modestes d'uut'
siutpte publication de textes, elle coutient doue d'importants
tt'suttats. Mais pourquoi sout-iis si fra~atentaires? Ht pour
()uui At. Siebert u'.)-t-ii paspu pousser plus toitt
M. M.

SCHHLLHAAStP.). –Representa-tionaof Deities of the


Ma.ya.M&QUBcripts. édit. rev. o/ ~<f F'w-
/'o~<'<.<
/w<t/MWXM,<tM~(,~tt' n. ), Cit)ubrid~e,Mass., tHOt.
p. t)t-8".
Ce petit travaii que ~î. S. a )nis au eouraut des derniers
travaux et qu'il a cousidérabteuteut révise, méritait t'a ettet
df deveuir classique. Ou sait quelle desotante é))i{;n"! est
j'~m' uous ia myt))oto};i<'Maya. Toutce (lui est certaiu aujoar-
't tttti ce sont quetques ideutiMcaUonsde dieux, et uu Kun
uteuconeat d icouographie. Ce petit manue) ntarque, Mvee
st'ns et jugement, a quel point s'arrête notre science.
Cumbica taut-it t'e~retter que les monuoteuts ~tayas He
ttous aient pas mieux livré leurs secrets, c'est ce doMtoh
se rendra compte aisément. Pou de mythologies sout ptus
iutt'rfssaxtesau point de vue de ta repartition des dieux, de
tours rapports avec le culte, des divisions du temps, des
28~ fUt-tSaN
L'ASXKtiSUKtOt.OCtQL'E.

nombres et points cardinaux, des départements de ta nature.


Leurs animaux d'une part'?. U. 4~). leurs symboles d'au-
tre part, pictugrammes ou images, qui suut soumis par
M Scttettttaas à une anatyse serrée ne sont pas moins inté-
ressants. Mois on contprendra combien est petit le fragment
de notre savoir, quand on verra tiue nous eu sommes réduits
à désigner les principaux dieux par une sorte de HUtnero
d'ordre. M. M.

COOK<A.U.t. – Thé Enropeem Sky-God. t-'o~c, t90t.


p. 2ut 3)3, 3(i~-4~(i.
Xcus est utt dieu du ciel et uu dieu solaire son culte cotu
porte essentie!te)t)t't)t des chanHes sympathiques ityautpour
effet d'entretettir ia vie du sotei) tes rois, representauts de
Zeus, iucaruent reeUemeHtle dieu soittire. Mais le «terne Xeus
est egutement un dieu de t'euu et de la terre sous tes termes
de Poseidou (Xeus de !'eau) et d'Hadës (Zeus de ta terre). A ta
triade des trois tits de Kronos correspondent les divinités
triples, triple Herfues, triple Hécate, Zeus Triopas. Les etienes
et autres arbres sacrés de Zeus sont des arbres du monde.
Yoità quetques'unes des propositions développées dans ce
travail. Quant a ta méthode. l'article est ut) pot-pourri de
citations, prises de toutes mains, à ta façon de l'ancienne my-
thologie. H.H.

t.tRAtU) il'.1. AJax. Qïs de Tétamon. /<c)'t<f t~«(/<


j'/r<'t'~t«'.<,)!)u~,p.t-7S.
Tetamot). c est le pilier, ~t~ Ajax est doue un dieu du
pitier, ou plutôt le génie que les monuments creto-myceniens
montrent se détachant du pitier sacre, arme d'aitteurs d'un
bouctier. comme Ajax. M. Girard croit retrouver le souvenir
dn fameux pilier dans tes histoires héroïques de l'un et l'autre
Ajax. H. M.

GAfTHtOTtR ). –Hmartnen.dieu et héros. ~rxt'~ff/~


~««' ~M /<<r/(Mft.<,
HM(S,), p. (M-'?4.(D'après K. Ktottu,
A«<<~<M('H~<'M/t)<~<'M.n. /<war<«('t!,
Hetsingtors, t')n3).
itmnriiten, avant (t'être un héros tut un dieu, dont le nom,
sous des formes diverses, est commun & FensemMe des
AXALYSM.
– MtfPM~KSTATMXS
REH'MCM~A 3S3
n~tt~.c t. nt.tt.<<
ptiup~ nnnoia. Kn suivant h) voyage <!esciiants relatifs à
ttu<a)'ineM,fauteur montre contneut s'est forme le récit de
s''s aveutut'es. Le point <~ départ est ht formute magique
.tctorigiuMdu feu !e thenm de la recherche d'une tianc~e
-t'rt(tecadreau tout. tt. tt.

.H':ttEM[AS~A.). Mon&theisttaeheStrômMngea tnner


hatb der Ba.by!oaiachen Religion. Leipzig J. C. HiM
t-iehs. tUOt, M{(. in-S".

M. A. Jeremias cherche &J6)not)()'erqu'ii y avait des cou-


r:H))smooothéistes datts t'uuciHUuereH~ioMbabytuuieuue.
'Hf-c) n'aurait ~fts ft~, cotHme tepr&teudait UetitMch. MM
("'tyUte.stnt! groBsier. Cette retigtot), trës hftute et tr~ pure.
serait fevëtee dans des mystères. M.Jerettxas voit des traces
cemonotheistne dans le fait que ta croyance populaire
:)nt'ibuo une prééminence tantôt u t'uu. tionûtàt'autre des
'H<'ux; il en retrouve encore dans certains textes des
psaumes de pOnteuee«. II conctut par un aperçu rapide des
tendances monothéistes au tï siecteavaut. t6re chrétienne.
At.JeremtaspartuatureHemeHtdccette hypothèse, actuette-
ment à ta mode eu AHentagoe, que ta religion bahytouietme
Kt essentiellement une religion astra)e.
t'ft. ))KJ*'

i.r<;i)'S E.). – Die Anf&n~e der HoiMerenKultus in der


christMchen Kirche~pubtié par (!. Aurich TuhingeH.
J C. Moi~, )904, xt.S2u p. ia.8°.

t.e cutte des saints, c'est-à-dire de personnages humaius.


historiques outé~eudaires. recevant dans une religion pom--
\u<-d'uuou de phtsieurs dieux métaphysiques, uncutteeon)-
)):'):d))e au culte divin et doués de pouvoirs ou de mérites
')"i justifient ce cuite, est un phénomène dont t'histo!re des
n'ii~ions uous présente plusieurs exemptaires. M. Anrieh
t't'usdit. dans une courte préface, que son maître. E Lucius,
o"ut il publie t'ouvrage, voûtait tes étudier successivement
)"us. Hse proposait de nous donner, sur l'ensemble du phe.
it~niene. une vaste enquête, dont nous u'avons ici qu'un
t t'.tpitre. Si important d'ailleurs qu'il soit, nous n'y trouvons
)'~ Mncoreun expose complet uesmaaifestationsdu cuite des
~mts dans le clàristianistiie, une idée d'ensemble sur la ptace
?4 t/AStKt! SOCMH.OGK~UR. t'Mt-tMK

qu'it y tint et le rôle qu'il y joua. Ceci soit dit pouf ceux qui
seraient tentes de se ptaindre (le ce que te livre (te Ltteius ne
so présente [tas tout a faiLcfMM'nei'ëtudo d'un phénomène
tteuerat dans un exempte particutier, mais ptntot conunc
i'ctude historique de ):) genèse d'un eus sp6eiat. ~ne préoc-
cupation dominante dans œ livre est eu e<!etcet)edo ntontt't'r
ttans le culte dus saints, tel qu'U s'orgauise aux prexuers Hif-
ctes dtt t'hristhtuismc, )!t eontittuutiou du pit~anisMe. Ou
trouve, cela va sans dire. un ct)!)pitre ou tels saint:; StHttcot)-
side)'t'sco))H))ples successeurs directs detc)s(!ieux :s.m))t'
Theda siSt'R'ucic rctnphtœ Att~ne; saint Mnx'triusde Thes-
~aiouiquc. le K:thireumc<'duun'n. sMmtTtteodored'Hmjhaïti).
h'dicuAtt'n: tes saiots guérisseurs, Cosmaset Uatntnons,succè-
dent a tAstdt'pios d'.H):ae; Cyrus et Johanoes. a t'tsis <te
Menuttus. ~«us n'avons pas ta place d'apprécier ici la )t)s-
tes~' de ces associations. Vous avons déjà vu qne tes criti
ques cath'tiiques avaient beau jeu a montrer qu'ettes suut
hypotttétiqnes et reposent su)' des preuves terres. Lf
P. Uetehaye.dans le livre que nous anatysions ptns haut.a pris
a partie tes inpothesestieLncius. Mais, s'il est diHicitedeproa-
ver que le cuite d'un saint Mit remptace direetetuent, inmx'
diaternent celui d'un certain dieu, OHadmet sans ditficuitt'
qn'i) rentptisse ta tneme fonction et qu'i) provoque les tnemes
sentitnents.
t.a tttes'' principale de Luchts est qne le cutte des saints.
dans sa ~nfratite. ett sotti du cntte des morts. L« cutte dc'<
)tt"rts.d!<ns la societt' paicnnedes proniers siècles denot"'
''ré. mmseutement subsistait encore, tnais était eu pleine tt'<
raison A ''ùte des fantittes rendant a teurs morts te cui('-
ancestra). il y avait des associations, deseoHegestunerairt-
propriétaires de monuments sociaux où leurs membresrece-
vaieut après la tnort les devoirs nécessaires, tt va de soi que
tes pren)ierschré)iens partnseaient a cet e~ard les idées de la
société dans )a(}ue)teils vivaient et t'on saitque ta fortnedu ';t)t
teKetn))erairetutunedecenesqM''p'iH'sso);mtio))ehreUenM'
Les catacombes des Chrétiens ressonbient aux catacombes
patennes H))esétaient pourvues th'sattes ou)'o)) se réunissait
pour les (êtes de commentoration. U'aitteurs. t ideedet'inter-
cession des morts pour tes vivants et des vivants pour it'.<
morts était, dans techrii-tianisntt:. le ptincipe dogmatique
d'un cuite funéraire actif et routier. Ceculte comportai dM
prières, des sacrifiées, des onrandes. Le sacrifice était fait ait
ANAt.MtM. – MPRË-iiiNTATtMMKKUMKUSKS MS

nom fin mort; t'otîrande était une aumûne au benénce du


tnort. Le mort n'omit pas cru puissant et actif tui-meme.
ntaisxeutement par son intercession auprès de Dieu. Mais, si
(tes païensaux ctn'étiens les idées dîneraient, les gestes étaient
les mêmes, sans doute aussi tes émotions,et ta limite de t'or-
thodoxie devait être quetquffois francttic.
Au culte des morts, se rnttachait, eh (!rece. te cutte des
tt6ro!t. Les héros étaient des morts ittustres, non pins des
morts anonymesou des parents. !ts;{a niaient tenrpersonnalité
ttansfau deta. avaient ptus de pouvoirs que les autres, pro-
voquaient )))us d'hommages, plus de requêtes et jouissaient
d'une considération, qui n'était pas Hmitee an cercte étroit
d'une tamittc ou d'une cottft'ùrie. LestterosMtaieutdc veri.
tahtes dieux, mai'! dont le culte était attache H un tombeau
ou fi un tien considère comme tel Les saints sont tes héros du
t-hristianisme et Lucius pensait que le cuite des saiuts est un
phénomène comparable au culte des héros. Les saints sont
des morts puissants entre tes mort!! outre t'autorit<' de tour
intercession.itssontcapabtcsdemirac tes: leurs reliques me<ne
sontatiracuteuses. Entreautres miractes.on tenrattribne ceux
"u s'exerçait tout particulièrement l'activité des anciens
ttt'ro! tes miracles de guensott. Enfin, de mOnequetes héros
sont assimilés aux dieux, les saints sont spiritnatises et assi-
tnites nuxanges. Quoique soin que t't~tise mit a distinct'
t" culte rendu aux saiuts du culte divin, te culte des saints
)treniut dans te christianisme ta place que le cutte des héros
tennitdans tes anciennes retirions.
Maistous tes héros grecs n'étaient que des Achittes ou des
A~nnemnons. tt y avait une foute de ttéros, et non 'tes moins
honorés, qui n'avaient d'un mort ittustre que le tombeau.
~'fiaient des puissances divines spéctaics. dumicinees sons
terre et mat pourvues de mythes. Les saints au contraire, du
moins a l'époque dont traite Lncins. sontessenticttemeut des
taures typiques de t'idéat chrétien. Ce sont des parfaits et
des étus. C'est de ta qu'ils tiennent leur pon~'ir. Ce sont tes
''h-mmions des luttes de ta foi contre les puissance:!du ntat.
t)'*ta t'honneur qui leur est rendu. Les idées qui fondent )f
''uttedes morts ne suffisent pas à fonder te cutte des saints
têt que nous te reneontroHs tout d abord L't')<'tu''ntte ptus
important peut être dans te culte dessain)'<. ce sont tes mythes
'font ils sont t'ohjet. L't~tise adore dans tes saints son ideat
incarne. ËHe met en eux quoique chose de Dieu. Le Saint-
2M t/ANStSttSOHtOt.OfitÇfH.
t9)tt.t90:

Ksprit réside en eux. Môme ht sanctineatton n'attend pas la


mort. Lu futur saint est investi de son vivant d uao v6ritab)c
consécration H opère des miraetes. Le )narty<'&subi confëre un
conhMSMurqu)toi a survécu t'équivateut d'une ordination.
C'est parce que le culte des saints est esseutiettement h'
culte d'un idéai retfgieux incarné qu'il a commencé par celui
des saints martyrs. le martyr étant, par hypothèse, dans les
temps de persécution, te modète du chrétien- C'est ta une des
thèses jx'incipatcs ct)e ptus JouKuetneut développées du pré-
sent livre. Apres tes sitintstnartyrs et pour tes oietnesnosotts.
vinrent tes arêtes et, dern&t'e eux, eu moindre nombre, les
th'eques.
L'accroissement rapide <!c )a société chrétienne fut pour
beaucoup daus la demi-divimsittion des saints. A nfesxrenue
)a soci6te se grossissait d'~tements nouveaux, qui n'avaient
pas connu les anciens tnartyrs et n'en Mvaientreçu qn'indirec.
tetnent le somenir. t'histoire de ceux-ci devenait mythe, t'eu
importait dès torsqu'its eussent vécu et le besoin qu'on avait
de hérostit imaginer des tnartyrsdont t'existence était toute
mythique. La foule dfs tnortssansstoire fournissait tes tom-
beaux eUes reiiquesde ces martyrs ttouveaux. Le nombre
des martyrs croissant. il n'y eut bientôt plus de communauté
qui neut les siens. Faute de martyrs locaux on en prenait au
dehors.
t)'autre part, a mesure que les saints devenaient ptus nom-
breux, il se produisait parmi eux une sélection. Les cotises
se partageaient les reliques, authentiques ou douteuses, des
ptus fameux et des plus puissants. Les cultes des saints se
traosptantèrent et se Kencndisèt'ent comme, dans ie passe, se
transplantaient et se ~eneraiisHient les cuites de dieux et de
héros. Lucius pousuit, dans cette direction, un parattete des
anciens et des nouveaux cultes. Ue part et d'autre, en enet.
les mêmes phénomènes se retrouvent.
Quand tous les facteurs de t'évoiutioH du culte des saints
furent entrés en jeu. il s était développe à tel point qu'il péné-
trait tout i'ensoMbto du culte divin. Mastiques et chapeHcs
étaient Mties sur des tombeaux, sous l'invocation de saints
et partout faute) recouvrait un tombeau.
tt ne manqua pas dépens parmi les païens et les chrétiens
pour remarquer qu'on relevait d'une main ce qu'on détruisait
de l'antre. Mais les Pères de t É~iisene cessèrent de favoriser
le cuite des saints, où ils voyaient un moyen d édification et
AXAUSK-t. – UM'aëtKXTA'ft'M!. Mt.U.tKL'.tH. ?7

de propagande, par la réalité et !a présence emcace qu'its don-


naient à t'i(t6at religieux materiaiisé. Site cuite des saints per-
nx'ttait des écarts, itsetaient rachetés par cet avantage.
Un chapitre u été consacré par Luciusau côte liturgique de
) t'tudo. jt traite des homteurs quotidiens rendus aux saints
<'tdes fêtes, des prières et autres actes de dévotion, de ta fré-
quentation des tombeaux des martyrs, de i'tHt'M~Mdans les
sanctuaires. rite quete cuite sentbie devoirà celui des anciens
dieux guérisseurs. Dans tes fêtes, on ta trame de la liturgie
t'st fournie par le culte divin, la pièce de résistance est. le
panégyrique du martyr, nit son mythe prend corps. Ces fêtes
ttonuent lieu quelquefois &de grands concours de peup)e, a
df's manifestations bruyantes de joie pupuiaire des foires et
marche!; s'y fixent.
Le cuite de Mûrieest étudie a part, daus un quatrième livre.
Sur les liens (lui le rattacher au culte d'antiques divinités
ft'minines. Lucius est fort bref. Tout ce qu'il sinus donne à ce
sujet c'est une note a ia fin du volume et, dans les paragraphes
tt'tatifs à !a titurgie, la mention d'oftrande:<degâteaux, signa-
t~'s par Hpiphane. Le culte de Marie est un culte de saint.
\):)is c'est une sainte dont manquent les reliques corporelles.
')m)ne!M saints. elle est une incarnation de i'ideai citt'Étien".
\)ais ta place p)u'ticu)iere qu'ette tient dans le mythe divin
ajoute à son caractère surnaturel. JI y :) en elle un peu plus
d'' divinité. Euejoue un rôle capitai dans ~histoire du salut.
Uf's projnfsses speciaies sont attaeiteesà s))personne. Cepen-
't!tt<t, dansiapratique, peut-être d'ailleurs ponr cette raisou
)mjute~le cuite de Marie se développe p)us tard que le culte
's saints proprement dit. ti ne prit sa prépondérance défi-
oitive qu'au cours du v siècte. Les crises piacees sous t'in-
v'cation de otarie sont récentes. Le cycle des Mtes de Marie
)'t également.
Le livre se tennine brusquement par nue étude des hymnes
<)'-Mario, t) na pas de conciusion. Mais ce n'est qu'un
f'!)~)nent d'ouvrage. Les notes dont i ampteur est extrême
:)))ongent de beaucoup sa portée historique.
H H.
AL'ttiAULT<J.). Les vraies forces. tH MtHff~ </Mtv*mi
v)' stf-df. Lyon et Paris, Lib. catit., tm. Yitte, 1904. ~i3 p.
iu-H".
Suite de sermons littéraires, sans intérêt pour la science.
~<tS t..t'<!fti)!f)CMt.O<!f<.tt'K.)Mtt'"S
~n.0.. -1.-
Tout au ptus de cette tecturo se d6ga(;e-t-i) t'idée suivante
têt groupe adopté u telle époque telle ou telle légende df
saiut, pin'ce que, duos cette <esoude. se trouvaient d6ftuies de
ht HMniere ta p)us nu~quate pour cette époque – des teu-
dituces, :(spirations ou preoecuputious communes. L'auteur,
matheureusemeut. au lieu de se placer au point do vue du
groupe chez (equet tu ~~enda se popuhn'is.t, reste à ua point
de vue puroneut subjectif. Cette idée u'est, pour lui,
qu'uft
thème de devetopponeut oratuit'e.
H. CttMLHË.

K. H)U':tst' Die Entetehung des Ctottesgedamkeae imon-


derheit bei den amerikaaiMhen UrzeitvoIkorN. /<'t<.<c/ft</f ~r
~))tu~t\ MO: le. itti .«;. ~L)ih)t-<m:lit ()tm mmtfOM''du <tiftt
est timitaat toto)) <'ni)i')t'tr.

M.nK Sf:)tA)H:H. – Bijdrage tôt de Kennia van den Godadienst


der Dayaks van Landak en Tajan. ~WM./eM ~M/«Mf<-
''<t-~t<'«/;t«t'/t' t-«M.Yc~<')-~<«/)!cA
M", <<j))4,).\) ttce). p. !)M-
KM. tttxpm'tttnt sttrtnttt )m puiot <t'j Y')e<)elu in~t))('t«t!h;; f'aht-
)o)!t)<'<tcs difttx tiitifMtiuMet tna~ip. t)t))'))).)
K HtO:YS!<: –DieEntstehungdMOottesgedaakenaundder
Heilbringer. «prtin.t:. U..m)i. )9U5. ~t-XO~p.in-s".

H. <U<)'K~i)H)t. – Thé gods as embodhneata of thé race me-


mory. M<<<<M-<««;-«' jnnv. tvui p. XM-:n<).
tf. USm'H'). Etymotogisohe Beitrage zu Mythologie und
ReUgionsgoschichte.At' t'jut.
/'M;- /M~<uM;!t<MAf;<ifc/<M/).
\)). 4t~-HM: vut.p.St-M.
)'. ).H.)J):tL Der Oottergiaube der atten Preuasen AtAt~
~w/<< ~<7At.<<'e<ft' M'<M-MyM«ffMMt<t.<,
t90t.
m. X'));f.))f:Kt:.–Mutt9rErde undVerwandtesbeidenSemi
ton. .t~f t0t)t. \u<, [<. t<H-t6'
~fr ~t'~<.M)M«A<c«.«;/«tf<.
<U)')')-:)!T. -DieGotth9itenderImdior.«.~A<t/'<fMt'K(/.M't<.
tU'j, p. ~'Jt) 3S3.
K. S);).HX. – Diehotzgeschnizte Pauke von .)f<t/<Ma/eo und das
Zeichen '<<<<tc/«K~<<)f<«/tf-t7«<t9''M (!<;xe«<-
</<-)'.ttt</tto;to~~Mt/)ett
cA~<t« H'MK.<'jot,)t.~M-~t. '.Ht't:tit)''Mt)"n<M)ttt'<m)it<)< t't-t'os-.
Ote t'<'«<'«~t<-t. €<<tun~ tnéntoif' '-onttcnt xnxtbn' de t'ensc!j!tn'-
muMts.te tx~m'<-diverse.su)' tu t'etigiott <)t:
) ancien Ah'xnjue~.

H. \tH\SKY. – Tuisto. die Himmolsgottheit der OennaBen


– KKt'MitËXTtTM~
AXALt-.K". Ht:U'.))M'.K'. ?''

H.it)"i~'X'M'de))tf')t''n\hth<'t"):i'Kut)if!t"t!t't't
rJ"sj~.i)t-tf.
t.utfs <tKAy. – Thé dowbte nature of thé ïraaian archaNgets.
.tf~A<t'/<f<h'/<(U«.<"<if.<t<\t'/<'<t')<'t,\)!.n.
))..tH':)/t'XK)t. Der Fetiech des ZeneAmmon. Mt~f/M.
'H)t.t'.M)t,)t.tW-t.
Vt).\ f.AXt)U Bettrage zur Attertumskuade dee Orients.
A't'ttCf/t.<C/t«~ '<M~f/<t'f. y'XttMf": – 'f<ttt7 /]«'
).(-i))xi!K.t't'<'itï'~)'.)t'iSj..it)-)<.
!t. t). ))<n\'<)U)t). -Thégod Asshur.'aad the épie of.. Marduk
aNdTtamat<.<wM<<tt~.<<<uci<?<'?'hc/9.
n't'i,v).).M;t')(':t,x\t.t~.

t. t'ucK. – Thé Cherabixn andthe Ark ~"t«t'1'/ ~))". r-


.'f<t «r«'f/ .Scf'<< )')«t. \\Y. {).~t').

tH: c..WitYLt~iSKt. – Le nom borb&re de Dieu chez les


Abhadites.~<«(;n/Wm«t..t')'S.t..t4t-ttt..

':tJ-:)Ct"M <:AX~):At Echmoun Motqart et Hermès Héra-


etèa.cMW/tc/t'W'<t'rt(-<<t'.t.vL)t'')i))'t~<.)'sss<)<).
)')))'i.<.h('rt")!i')Ot.<SYnth''st'(ten~)f)')i\in<)t'))n'-itx't')jtU<'n
'teHct"s:or)!!in'(')))iti')'t'
XHVttJ.H. – Histoire de la divinité de Jésus-Christ. '))-
<it')tK'<'<titinnt'c\u't'a)'w,\t'))).t')Ot.\n-mt)).i)<-K.

'L )'P)J:)tH:)ti':X. Thé Christ ofp)'imitivechristian faith. in


(!tf H)tkt ut' t'e(i~!)n-)tiston"<)t'riti<'i<tt)..M'xir~.t"t)t. :)'i). :Mt-
:i'!4.

t'KA<T. – Thé coasciouaness of Christ thé key to chris


.s«'-ft, t9< )'. ~(«-2)'L
tianity. /<)M«~/«-<M

). tU:)).. – Die frtthchrisUichen DarsteHungen der Kreuzi-


gNngChrisU.S<)<</<<')) t'<'f'tt-f~/<t'/<t'~<'<<M'tf7~n.sMi'
t.)-t-t.<'i))!)')<-tri.-)t.)'t~)'.in-'<.

'A. <:))At'\V<CX.--Thé virgin birth. /:<< j.ttn. )~


j')0-9.
S. – ïl concepimeato virgineo di Gesù nel terzo evangeto
Sf(f'/t<-c/<t'0i' nxt~g.-giutino. <9(t" )'. 270-2S8.

)). XKCKEtt. – Die AuSassung -tu' .hn<!fft'H)t


.\h)r!n in der at<.
ffaazosischem Mtteratur. i'i. '.ottingcn. Vttmtcnhnc' )<et ««-
t.n'tht, <fM, M p. in-8
):.t)t'M;t)t:)U.–))))'H')..)''Ut-i!h). f
~) t.X.\tt;(h:[()).U(!t<f'R.t'))'t
t. SCtt~.U.t.) Zur HeiMgenverehrung im modemen Islam
Syriens und Nord-AMkas..)tt'/t/' ~'tt' /Mf'MK«)!<'M).A~.
tMt.\m.p.)t!i-M).
t.. tt\U<:ttM.U:Ht-:)t. StPhottas.t/ftt' /K</~t</t«M.<f(M<c/f/<.
t9')t. \H. là H'i-m~ ~Stunt ~t'o~'ctem' ttf". tMs~imx'Ltn:. la m-'c
\oit' t«'ri)iti' ~tt-st)i~<)r<'<. jou!~) le r~h' ~))< c-jx'it fu)tti)it't'et
'ton h'<(<'i)ttxi)'t)'

J. HtA\h.u. KirchoaBlawisoheApoitryphavon.den 18 Namen


Gottes. /ft'< .<t-. )\'<v<M<
f<«' t'o<M{f<(<c
f)')t,)). 4um:t.

(:. -< .Ut/~tM.


t-'t<Ob)'H S (L.). Das Zeit&tter des Sonne&gottes,
t.Ht')'tit).t{t'inn')-.tMu4,)n,4~p.in-K.
~ous n'avons jamais moutn' te dfttain absoluque beaucoup
de sociologues et (t'etttuograptM'sont aftiche pour tes travaux
certes trop rapides, prfsomptuHux et incertains deM.r'robe-
nius Cctui ci nous donnerait presque raison df n'avoir pus
toujours rchutc notre auteur.
Ce n est pas que t'idee fondameutaic en soit juste. Il suttit
de t'exprimer pour lu repousser. Les mythes solaires auraient
eu nue communp origine n y aurait eu, succédant au mit-
nismc e'est-it-dire a t'àge de h) réflexion sur h) Mtort,uu
âge de t'humanité où les honnnes auraient pensé au dieu
du soleil Ht des divers points de i'hutnanite divers types
<te rites se seraient répandus dans toutes les civilisations.
C'est a rctra(cr les migrations dp ces types une {oisconstitues
'[ae A! i-'robcniusconsacn; ce Hvre. On voit très simplement
t'ueorc une <oissa méthode où tout se concilie ta théorie de
t <'mpru))tvient se meter an principe anthropotogique de ta
n-purrence. et à la tm-thodesotaristc.dc ta pititotogie comparée
ta ptus ancienne.
Maiste travnit fait pour démontrer cette HH-seest utile, et
souvent fécond. La coostitutiou des types de mythes solaires
est faitt-'avecbeaucoupd'iugeniosite.cHe restera, croyous-nous,
en partie. Ces types sont: t" celui du soleil daus le ventre
du poisson (mythe de ta bateine. du crocodile, Jonasi; le
type des déesses, avec comme sous-types, ceux de la eoncep
Lionitnmacut6e. de t'etnprisonncmentdans ta mer de nuit, de
ta jeune fitte au cygne, des amours du soleil, etc. (te rappro-
chement du mythe des ftéiades. surtout Australien, est radi-
AXALY&H~. – miWU~Mtt~ ttEt.m<KL~K< ~i

f4tttV\'
Cittetneutfaux); 3' celui ttitu
~"fttttuï des f\~K~
Ogres /tt.Aft !n.f.t:t~t
(très imparfaitement .iAt!
deti-
mite; 1
On voit de suite le défaut do cette méthode, et aussi ses
qualités. Elle a le mérite do montrer t'extensiou énorme non
sfutemeut do thèmes de mythes, mais de mythes eux m6mes,
<)ontles thèmes sont disposes d'une façon tettement identiques
()ueta moindre faiblesse de méthode peut permettre de croire
ut) empruut. Elle a le défaut de détacher perpetuettement
le mythe de sou milieu, de défigurer les tutagei! qu'elle sec.
tiunue aiusi Qat, )e héros tnetanusieu,)'un des plus (au)itiers
-t M. Frotwnius. n'est pas (ju'un héros sotaire, c'est aussi un
dieu des sociétés secrètes. Htieeutndne à des foules de petites
ioexuctitudesqui déparent une louable tentative, et qu'il serait
)rop loug de rechercher ici. Elle a le défaut eufiu de lie pas
assurer que ta recherche est bieu complète, c'est ainsi ((ue le
thotne de i'iocestc "soteit tune o nomque, et que le mythe du
-')teit et de la terre mère, si fécond, MMuque aussi. Peut-être
viendront t)s avec le second volume.
Les courts paragrapttes sur ta formation du mythe con-
tiennent d'heureuses formules, metangees à bien des imprn-
t'rietÈs.
tt reste à M. Frobeuius d'avoir contribue Hrestaurer en la
~tace qui lui est due le uaturisme très xegti~t:.
M.M.
\nEN8CHE (A.). Die Sagea vom Lebenebaum und
Lebenswftsser. ~~w~K~~Mf/K' j~/tM R)- ~«'«~ /.<u.
~3. Leipzig, Hd. Pfeitïer, )90! t08 p. in-8".

L'image d'un arbre ccteste dont tes branchess'etendeut sur


)t tirmameutest commune dans tes mythotogies.Elleest fami-
tiereaux Sémites, aux Persaus, aux Urées et aux Germains.
f/auteur nous cite une suite de textes tirés des littératures de
'M deux derniers peuples, tt nous montre aussi le devetoppe-
'tteut du mythe dans ta littérature apocryphe du chris-
tianisme. où l'arbre du Paradis u fourni le bois de la crois.
L arbre porte des fruits d'immortatite qui sont ta nourriture
des dieux, comme tes pommes des Hesperides. M. Wunsche
tort de joindre au thème bien detini de l'arbre de vie celui
'h' ta ptaHte magique de vie. qui ressuscite les morts, Ils n'ont
'ic commun que ta vertu vivifiante de ta plunte et des fruits.
Ledeuxième n'est qu'uu motif de conteà péripéties magiques.
M~ t.S!tKK.St)(;M).t)tiH)(t;.)''Ut-)'"):;

Le premier contient d'autres t'iements, souvenirs d'arbres


"acres. inMgMCOSnnqUes.etc.
Au pied de t'arbre, conte ta source de vif Associéeon non
;t t'arbresacré, cette ci fournit patentent un Utenx'de coûtes
il péripéties magiques. M. Wunsche étudie sjx'ciatemeut une
famitte de ces contes, dans laquelle t'ot~jt't que se propose le
héros est de decuuvrir. pour rajeunir un père decrcpit, M))t'
source gardce pin' un dragua H trouve tu suurcu et sauve en
même temps une helle prisoumërc M. \{iusche, eu finissant.
trouve duns ces contes heaucuup de choses nn'rveiHpuscs.
l'hiver. h vejïptation du jtriotentps. t~sateit vieHtiet )f stttfit
}t'uup,ett- h. H.

HK\TT .) X ) – ïroquota,n Cosmoloey. <'tf~ t'<~


~)')!<mM/~M/U/f/)<CMtf(~ tMM'«-«M~/<NO~/
.)8W-t<)"t)),Wastnngtott. )WH.p. t~.HtiM.
Les résultats du travait de A!. Hewitt sur ta mythoto~ic
iroquoise s'annoncent cornnu*devant ett'f de premiÈrein)por
tance, par te nombre et ta qualité, et le genre de publication
(les documents. Ce premier fragment contient le recueil des
versions Onondaga. SeueeM,M~hawk. de la cosmo~onipi)'o-
ttuoise. Chacune est doum'e dans son texte origina). avec une
traduction jnftatin''airc et une autre paraphrasfe H)tesnous
apparaissent extr~ntentent (iittot'ntes de ce que permettaient
d'attendre tes maigresnotions qui nuus étaient parvenues par
les anciens auteurs, y compris t'incotnparnMe Morgan. En
somme, le sent incident qui est était à peu près bien connu
''tait celui (te <a terre pèchee et portoe sur la carapace de ta
tortue, et cet incident se trouve ici encore xin~utierement
amptifie et précise dehf'ons diverses {):))'tesdiverses variantes
te mythe du sitcx appm'uissait aussi, mais dans des toutes et
ici il devient un ctement capita) de ta cosmogonie enc-mêm''
!p )?<-)'):<Onondaga. p. ~U!t.sf). ~tohawh'. ))eux séries df
tttèmes sotaites, une série de mythesde ta végétation, dont un
certain Hejeton est le héros, se partagent ce cycte )a des-
sus se Kret!entune autre série de mythes d une « Mère", quee
je ne puis bien identifier, tnais (pte M. t!. identifiea la terre et
un grand nombre d incidents ctioto~iqnes
La division des forces naturelles en pouvoir hibernât et en
pouvoir estiva) est bien remarquabte, ainsi que lit place qui
revient a la notion d'on'tf/a, à taqaette on sait t'intcret que
~U.t'.)i-–ttHPK~;Xntt..X<K)tLb.tSt-~< ;.j:t

nous attachons,
:)f'hn<m tout conxne M.
t<))tt.'<t«t.tt.. U tt~.titt;
Hewitt(v. :)iud.«~.
.< ~)
f~Ai.r.
Quelques douuées sont iuturessatttes pour ta aocioJogie
juridique. en piu-tit'utier celles qui concernent te conseit des
(cnuues, ta rotation d'ox'fAtr't (parents en tigue utérine) et
).t situation particulière de t'entant prodige et de sou
gardifu
p. ~i, net h h
l'eu de puhtieations douueut plus que ceUe-cibt seMMttiun
'< t'insutfisance des doutt~es .)ctue)tes, tM~nesur les
groupes
<!cpopuhttmns ttusst {anuttët-esà ta science et au
public qttc
t'-suatioosdt's tt'Ottuois.Ëitesdouaeut aussi ta sensation de
mstabititt' de biou des ~cuoratisations (oudees sur des
"bservations dt'cidonetit trop s()t)tMt:urcs.Mais queUe suite
)): Ut'gtigences scieutHIques supposecette date tardive où t'<m
.cueitte. dans des tribus decon~Msecs, tes {rugtnents.Uicrfs
''f. tM. p. ;~0) de toute mM extraordinaire mythotogie!
M. M.

"OttSEY A.). Tfaditicns of the Skidi P&wnee.


.ttto«-Sf~«' tMt'Wrxtt~<t~'<'Sn(.<vot. vn), Boston.
Mifttit). )<)0t. xxv)?!<!p. iu-8".
t«) cottection de txyOteset de coûtes P.twnee est des p!us
exportantes. M. Dorsev nous eu donue peur ainsi dire )e
o'ctMitj~'ut. Ce <?)-:) uaturettetuentsur tes Mythes <;osuto{;a-
'ti'tues, testjoets sont extrOHf'ntent tootîu<<
et riches en corres-
)"'nd:)uces ritue))es. qoese portera t'attention. Mais nous ne
jumvous eu préjuger ):<portée avant d'avoir tes renseignements
d'!M))itifsqu'on nuMsprotnet sur tes rites auxquelsiti;carres
t'<t'tdent. Hu tous cas. nous pouvons indiquer qu'ils sont du
'~)'<' indien ordinaire, et font part aux thèmes du temps
.u)wosmit;ue. du transfonuateur, du Coyote.
Le trait que nous avons a retenir des maintenant d'une
!o)i particulière, est quele mytheest reputeappartenir, avec
s-xt rite et tes objets rituels correspondants, a un individu
tt<-ternuue.et se transmettre par héritage. Nousavons ici un
fait bien parattete aux mythotogies (amitiates des tribus du
~rd-Uuest.et une raison de plus de supposer un caractère
.iiiat aux fondemeuts de toutes ces mytttoto~ies.
M M

tSUX .L – Tales from CM Fi~i London. t)e ta More


t'res! !tt"4.u.7:.p.inH
Mt1 L'AXXÉH
ftH.tOt.ofn~'E. tfUt-t'KS

Tout sociologue connatt te nom de M. t-'ison. les services


qu'il Mrendus a h) scieucH eu étendant toute ta t'otyuesie e)
il t'Austratie les observations de Morgan sur lia famiUe. Tout
le monde ne mit pas qu'it !)ét6 t'un des plus excellents mis
sionnairesanx )tes Fiji et qu i) a consacretoute une vie &d'ex
''ettentes o))servHtious Muttteureusemcnt, quant & sa grande
muvre sur les t-'ijiens, il n'est ptns raisonnabto de compter
qu'e))e vi)' ~onats )« jouf Le pfesent volume n'en est qu'Htt
fr:tgment. ji<)ubtfnn'nt ntis en œuvre avec t'Hidode M. Skcat,
l'auteur (te.ht/ .~<f-.
H est tuexactetnent mUtute e contes o. tt s'a~tt ici surtout
de )6g<')tdt'set ptus souvent eucore tte mythes Mots il est vriti
que duMM tes civitisations du type potym-sien, il est très difti-
cile t~ <ttstinp!pr la tegendc (ht mythe. Cultes et cycles s'-
prfsetttent presque tous counne 6tt'oitetnent attaches Mdes
)oc<tttt6s.et Ii des hunities rnyateson uoMes. maitresses de ces
toeatitès de telle sorte que le mythe y ta presque toujours
uue teiutede g6n~n)ogte,et htit partte de l'épopée du vina~e ou
du pays. C'estainsi que. les textes rasseutbjés par M.Fison.
le nom de '<dieu est. souvent t'eqnivatent pur et simple de
celui de chef mythique, ou même simplement de cher. Cer
taines expressions sont )neme typiques. Ainsi celle du coûte,
C"«tm''M< tMM)OM.f<~<«' rtM«'Mtfi ~Mm~f « Heureux le pays
dont les dieux sont sages; )n.t)heur au pin's dont le dieu est
Unfou. (p. 88.)
Matheureusentpnt. nous croyons qu'it sera très difficile df
se servir des textes rasscnthtcs par M. Fison. En effet, chose
etrau(!e. la ('tujKn'tde ces mythes Ftjiensont pour théâtre non
pas les !tos t'iji. tnaisTou};:<. Quelques-uns mêmes sont exclu-
sivement Tonsans; ainsi celui de tbri~ine de la morb) re
cucitti a Fiji de ta bouche d'un chet Ton~nn ~it n'en est pas
moins d<ntieurs uneexeetteme coutritjutiou à ta mythologie
potyuésietme.n'étant rieu moinsqu'uu abregedc~toutuncyctt'
Tonftau). Lerecueil de M. Fisou ne doit {;uere correspondre M
uu t'ot~«.<des mytttes njiens. puisque, s'it en était, uu. noui.
nous tromerions en présence de ce curieux phénomène une
mythologie strictement locale. portant des signes évidents de
son terro!)' OpsTongans étant représentes comme canuibates.
ex. mythe de Lon~a Poa. p. (?. sq.)dont ):<direction, sinon
t'origine. serait cprtainement t'tran~t're. Aussi ne fandra-t-i)
traiter tes ttwumeuts rassen)))t('-s par M. F. qu'avec une
extrême prudcact'. t):ntt('tu's tui-meme avoue n'avoir pas
AX.U.MRS. ~– HBPttÉ~EXTATmfS K)HJ'i'H)'sH< ~H5

cherche à eoitationaer les variaotes des traditions (pretacf,


p V!, et t'ou Mit combien il est difficile d'arriver, dans les
pays do transtMissinnoratf. Mla bonne Yersiond'un contf 00
d'Ut) nnthe
t)es tnytttcs eux-tnemes nous avons peu a dire, Uu seul se
t'attache au grand cutte de Uengei La plupart relateut tes
(:<itsd'uu dieu-héros, espace d'~tyss)' voy.tgeimtentre Too~a
<'t les Fiji. Nous signatut'ous pourtant des thèmes qui <'qm-
'tient re)n.u'quabiement&cctui du cycle de t'ersce )p. :?, sq.,
)t H),sq.~tit und~ugeq).~m,s<t '.t'etit'eurieusHtnHntàt'bis-
t'jit'e de la curpuration (tes coust)'uct'*u)'sde bateaux.
Mais ce qui nous fait regretter le ptus t'at~enee <tu };t'.nttt
ouvrage de M. Fisou, c est sou intruductiou et ses tUttes.Mien
'{ue sutHmaircs, elles sout substantielles. L'itttroductiuu c'~tt-
tieut, t'H patticuti''r, une description excetleute du eanutba-
ti~tm*Fijien, de ses diverses formes et de ses divers motifs
)v(ty. surtout x.\x\t) it s'y y trouveaussi de protondes
n-toarques sur ta notion (tienne de t'honneide 'p. xv,
p. \x), sq., et. p tCt'. Une note ''«ncise coucemetes rites
mortuaires des chefs'p. W!'?ietmtytrouvera un fait itop'M'-
t.mt pour une théorie du sacrifice de ta veuve (cf. p. xv)..
M. M.

UAtTttK,C H .–La littéra-ture htstoriquedu Japon, etc.


/<««. ~'off t'r ~-h.n''M<. f'Ot. n-, p. 580 sq. cf. ~«/
')), p. Jtu,sq.t.
HKVON'M – Le shtnntoïStMe. M'f«' <<)«''<<c~-
'/wM' tt)U4,\f.)\-t..
~t Xevon euutiuue lit pubticatiou de ses articles gt'netaux
<ur te st)iunttns)ne. ils sout priucipatetneut diriges vers )a
)t)VU)u!ogie et t identificationdes dieux. Fait de seconde main,
< <-travailn'est qu un recueil de références, et n'a d'originaiitc
<)uepar tes comparaisons quelquefois inexactes avec d'autres
n')i~i)U)s.
t.e travail de M. Muitro est ptus modeste, mais il est fait à
nn'tne les sources et avec ia bonne critique. Les principaux
resuttats sociologiques eu sont d iutéressantes ttypothèses sur
t.' formation de li tradition mythotogique et rituctte au Japou,
''t titnportaucceu particutior des mytheset tej!ende<:dpsc)ans
et dc.sgt'andes famittes nobles de ces etaus.
M. M.
'X!~f!-<M:)").<'t))tH:E.H')h-)!'M

~f'm'f~ n Q*<~– –t-i- tâ~~––~–


SCHL'CK'H Studier i nordlsk tittera.tar.oeh rett-
gions hiatorta ~'<< o)r /<f(«/<' '/<' /« <<~f'<'«ftN'<'
/« f<MMtMMtf<t(/Mf'<St0c)«t)m. <t))){Mtiet~er, t!M)4. VOt.
to.tf.

L auteur entrepreud. surtout dattst't'sprit de t'ecotean~


t ctude de quelques prohtemes de mythologie Scandinave.
t/onvra};eco)uprf'ud uue mtroductiot). uuectttdesurt'hydro-
t))t't divit) et une <ttt!)'t'suc les n';)t'cse))tatiu{Mngm'fcs de ht
kw'dp de Si~m-d deu\iè)ue voiutneH:itconsacrf u Uiddt'.
L'introduction tmih'dequestionsde ))~'H)odt'.L':mtHurtacitc
d ydt'tittirles ptn'mont'ucs qui sct'veut M ou'ttctcrisp)' les
ph!)-:t-sde tcvotution myttuttogiquL'. Ces phases suât .tu
ttt~thx' df tt'o)~: ceHc-du inyOtc. ct'Hcdc lu .wyMp( cette df
la it'seudH. CMqui distingue )t' ntythe c'est !.on uttiou it)Ht)tf
:)\fc )<*rite Pos de xtythp sans un ntc qu'it exptique )t'
'«ythe est eu sunum* cituse secouduirc et nu'iabh: L auteur
'"ttdMncrésohuneot rituatiste. Position potdestabteen theorip.
otifis p)eiue d'avantages en ce qui coucerne lu critique (le la
txythoh~ie, et speciatonent de la mythologie germaMique.
')u coMuaitle caractère tardif, poétiqueet savautdes source:.
))tythuto(;iques. M Schock tn~s montre p:)r de uonbreux
'-xentptcs qu'it est possiMe de reconstituer toute uue série
')'' mythes rituets :)Uthentique)))entpateos. L'apjtticatiou
de si méthode lui (;tit par exempte retrom')')'.aaus tu te~eMdf
'tu t«i t''j"t))ir. 'toyeparaccidputdansuttetouued'hydt'otuet.
le fnyttte d'mt dieu chthouit'n sacrifie, tnythe rattache a )'mt
')' rituets saut'ittciets d'Upsa) et apparente de très près a
''etui de la déesse Nerthus. Ue même. le mythe de lit pendai-
son d'Odin n'est pa& uoe te~ende chretieNne. car il traduit
"'< ;tutn' ritt' 't'tL'psa!. «u tes victimes étaient pendues a mt
bre pré-, du tempte
Lit '"< st- distingue du mythe eu ce qu'ette ne vise plus a
''xptiquer un rite elle vit d'uue vie tittéritire propre et se
(h'veiom~ ~'tou tes rentes de ta tonique poétique. La titnite
<'t)t)ctes deux est uaurettemeut ditticite a tracer.
La tejît'ode entin est simptemcnt un conte, dont tes per-
sounages sont empruntes au monde mythologique. La mytho-
togie s!('!)udiuaveabonde en légende- de ce ~eure. traitées il
tort cummodes mythes: tel est le récit de litconstruction d'As-
xaard: (-'est une ver:iionducontesi répandu qui met e') scène
un ~eM)))ou te diabtt-, entreprenant, moyeuuant uue nru'-
AXU.Y~KS. )<Bt')tM!!R\T.tTt«X<
KRUtitHt'SKS
fm'ssc. un travail surhutnam, mais finissant par étn* dupe
Dans ses études partictdieres, M. Schuch s'attache surtout
Mreconstruire tes mythes rttuettctàen suivre t'èvotuttou.
Suivant It's traces de PraxeretdeKauttmaun. Ha mis eu retiet
h's nombreux ext'mph's de sacrifice du dieu (pt'otîre ta mytho-
)o~iese'ani'tue. L'idée, courante encore cttex les ~ermani
''auts. que tes dieux ne mouraient quau ~t<«~, est une
~'onceptiuu fausse due aux speeutatioui-de SHorri Htudasou
M. Schtick est porte a considérer te /w~'f'/t cot<)tt)eune com-
hinaisun i~sczartitieieUe. ou Suurri ~ouses auteurs~t rassettt-
ittu eu oit système tes données éparses sur la mort de chaque
dieu idée suggestive, et qui mériterait d'être systentatique-
ment tnisc ehmuvre HHtout cas, il y a dans te rituel et les
mythes des preuves iucoutestabtcs desacr«)''e périodique des
'tieux. Le eu)te de Kerthus eu oftre un exetupte; le cuUe de
t''rey a L'psat présente des cérémonies analogue!- aux .S«<f'<.
).e mytlle des Uioscures (étudie à propos de ~«~ contient
t'~donent un épisode sacriticiei.
M. Sehnch montre que tes vieux mythes sardent (tes traces
encore nettes des cultes theriomurphiqucM.t''j<ttnira été jjri
fnitivoneot un coq T)t<x. un bouc: r'reya, une truie Y~
Udit), uu chcvai. L'auteur a seulement te tort (te paraître voiri,
<)ausces cultes une hitce de totonistnc L'existence de dieux
a forme atutnaie u est pas un garant, suttisant d'une organisa-
lion sociale par ciaus totentiques. Detneme. i'etude du tnythe
ue ~tf<o~t~et celle, du mythe d ~t<r<)!.<<'dans te deuxième
votume~rcvt'ient des traces du t'uite des arbres.
Axel Kockavait déjà montre) innuence des citaugonents
)inguistiques sur la mythotogie. ).a déesse .<~H'! de Taeitf.
j)ar le fait quêtes radicaux feminitts en f fhan~nt de genre,
t'st devenue le dieu scaudmave -Y/t< f \~r~r – /</ et ta
tieesse .~w</<'yn< ==F~'<f) ona ainsi ta trinite .(~«.
et ~'et/M.
M. Schiick donne, a propos du mythe des Dioscures. un
autre exemple. L'un des Moscures. te dieu (/«. qui portait
aussi le nom de s/«< apparatt Hea .~if~fr. S/.<t(/<' est ta
femmede mais tout ce qu'on nous dit de son };eured<*
vie implique un caractère masculin. Visihtetnent,.sAw/<'aete
d abordle man de JVt'rthMs et a change de sexe eu mente temps
nue l'autre conjoint.
M. Schuck appelle taHention sur une source féconde de
fécondes myttti<tues ce sont tes représentations figurées. Un
:MS ).S\H):s"f:)t't.()!.)'L'E.t'Wt-t''<'i'

III.. {II.. a.w .n.


sait <)ue .\t. Satonh") ftcinac!) et d'autt'fs ont d''ve)oppf.ail
propus de tnythotugie ~reeftue. des vues aHatogues Dans<ute
nfUf du prptnit'r votunx' p t'W. M Schuckest tente d'ad-
ntcttn' que des scutptux" m'i,;i)tai)'es()')tg)eterrf'. repr~seu
tant lit tc~ende eht'etiennt' d<*h) pèche de L<'vi:tth:thpar tf
On'ist, <jnt(omni aux Vikitt~s):<tc~'ode df ).<pèche d<''fitot'.
t)nus son t'hhh' ~n' Hatdr. il tn~Htre d'autres exemples du
t))~)))pf<t<t.L':)u)t'ut' d'un vieux j)0t''))h',sum'ccde t't<~<«'/<t
'!«.« de Sutjrri ShH'j.~otf.quit-acoatait)<) ~ucatos"' dt's rois
d'' )'[Jpp):)nd.'-[ ):) jnurt ')<'<')):tt;tmd'ox, st'tnhtc biuu s'ûtt'c
inspire de tapis~rics pPodttMthttfs )ps tcmpt~.
f).n))4t'etud'*su)' t'hydron)':). M. Schxc); :)ua)yst')'<'fts<'t))b(p
des traditions )')')Mthps a ep brem.t~ d'uri~ine cttthonktmf.
et f'on~rMtntne -ioto'cpde r'ntspir.ttiun divitmtrit' f)ixi)' de
\i' boi~sunntneHc. Lit scpiu'.ttiott des difox t'ttthonieus 0)
deux groupe opposes, qui suit ).t dh'isiot) du ruyamne des
ontttt'escn /oft<t~tM' et t'tM)')n.dounpH<tissauccuuftc
s.-ricde t))yt)n'sdestiu''s:j exptiquct' cummeut tes dieux, dev~
)U)s dieuxc'')ostc! et)))'ente)t pussessiott (le )'hydt'u)tK't,reste
il ).t ~m'dcdes dhiuttt's it)fp''n:)(cs.
Da))si'ctudR s))) Hatd)'. M. S'')tiich dt'con)p<Me~p tissu <MU)-
p)exo des r'-cits un'ttxttosi'iucs dans ses mottfs coui-titutits
C)'"motifs ne seraient pas ())-h)t"rdi.t)tx,mais seraient brod'<
ittu' un thème très simple de te~end' hfrot'tues <tMnoisest.t
lutte de deux princes danuit. Un C(mtede fées y apporte h'
motif da ~a~f de vie, )e myth'' de" Dioscut'es,t'ëtonent t'mtiqu''
<'t').t \eMj;cimee:et te rituel de r'rey. ta conceptionde ta mort
d'' Hatdr conttttt'un ~at'riticct't son incincratio~. Mature de très
))))€ t-etnarques de det.d), cette thèse ne parait pas satisfai-
sante. Le tm't'tte du livre est ai))em's. da)~ ) étude mOnede~
h'~endes. ou M. ~t'huck croit retromo' tes <uurcesdes diue-
n'ttts motifsde la tf~ende de «ittdr
J. )'"nt.)T.

i ):)i«\).. Nati<e Stories from Santa Craz and Roef


Ïslaads Jt'o )"<< .ht~'t~i<«'<:«<tM'!<t~<~<«('«<Mt<<mM.
<tHt.)'. ~t3-tt )-<'u'ist';<m'to'tt<'tnif.nt)ti"M'tM
t'itt').()at'
'i' i)t'tif''))f"
A. t. t!ttt:L)t:H. – Aboriginal Myths and Traditions corn'
corniBg the Islands of Titicaoa. Bolivia. ~M.tWt/<M ~stAMp)'
~< !NOt.\h j.. t''7-~M. <)tttj)W)!)nt<' de
.-ott)'<-ti<tn tn~thes ''t
'-)~)<'rnti')'t''~t''t:' ttnth"t"~i'')'")))'-')< <.tu-'h)!)h'M
)n')-
.tX.U.~HS.– KM'tUiSKKTMtMfs
RKt.XitKt'StiS M9
\)t)fjt)H).sO! Thé Mythotogy of thé Koryak. ~tM,.
tf)f/n-oy)n~M/)~.m< V). p. t0.t36. (Hxtotshm en Asc' <<<- )« tt~-tho-
txei'* ''< d<'s<'Mtt<'<itxHcns. 'h) myUx' 'ht <r)M!Htcn t'at'tif.utict'.
.)~"mits~ttCt<'<t()(itt)))t)xhjtf tt <)<-))))
i))'ti''tt ')'' ht t-cti~iot).'

.). t'j'KKS. –AnoientfueMoaadMexioaawateraymboL


.t<fte«M ~ht</))~uf~ttt<, tOM. v), p. !):):), .«)..Juste m))j)tix)tt'-
t))''n(<'t)h'cles deux st'-rit's de (ittttfcs.)

~ttAUVtN. – WuNderbare VeMetzumgen nabewegUoher


<<(.< <it"t.j). 3)~3:'U.
DiBge.~f<<.<c/ttjf< ~f«'<M.Y<f t'H/A'f/XH'/t',
st. H t'KET. Myths and aymbok. ut. Abori~nat reUgions
in Amerioa <:t)i<-M~t.nmc.' or th" .\t)n-)-. At)t)')'t. Sm. )90!i.
t~j- it)-tt".
n). t'XKt SS. – Der Kampt dor aonme mit den Sternon ta
MoxihO. <f~«if, t!)(H. t.X)i\Y)t. ~t. <Ï6 M). ())ttCfCSSttt)t<- ctH'tt-
')))« Hn'm'' t)~t()i't))t'ct <<<(". <~)mf'\it'tt<: t'<;)!)<i"n'it'nh't'h'sAtnt'<
't''< )))0)')sp) tes <'tci)ps.'

).. )))')K<i. – Die Sumoriaohe


Grundiage der Vorderasia
tiMhen Schopfunerssage. <&t«. tt'ot. ).\fx\),j.. 4)! s~ !;ss'[.

t. tt.U.HVy. – (tog et Magog. /h'x«' .<cM<«x;«(-. tt)(~. p. :<n.:<~t<.


Ot'i~ho's 'ht jtt'tH-c.))t~)-<dv)'tit))t<'
~M)t~fit )i)t<r!)h))-)' t-t')ij!t<'))<
')')'.)'!)<'t.)
.1
)t. '.L'!<K )-:).. Die ParadiaseMahiung. ~'«hrAc /<H<f(<<tf/.M«.
f't. xx\t. M-~t.
)! K.U.USCX –
JDieEntstehuagszeitderApokatypseMose.
~<ht/X'<~ /Mt-<<)['A'CK~<f<Mt<'t~/<<t- )''tj:i. j). tt)*
H'M)!<'ft.<t;/tn~t'ft.
)3t.t.

).. ':KY. – Le MUlenarisme dans ses origines et son dévelop-


pement, t'Mt-is,)'i)-«)-d.iMOt. tU jt.in-K
F. KK:).Ktt. Die Stomenfahrt des OUgamesoh ~~wo~
<<<'<!
;/<'<f)' M'tff-Jt~MMy <t~<)t//«KtXfA.'f) A'a~~Mft/~fM. HxtOtit <tt".
S'<M<MM-« «M.< .MtOM-tfMC/t,t'Wt. t )-[ :).:? jt. h) S".
H!. H~XME).. – DerGeburtstagdes Gottes Tammuz <)<S.
.M"t)'fM<').Vt'M<<e
~'«c/))-)C/o. <!W4.tt":)'n. t.
):. )).): – A mention of a aood in the book of the Dead
«/'f/te.S«c)<'<«/ W'f<t't/ .t)<;A;)'n~ t')()4.~xv). (). 2St-
<<'c<!<'f/!M~
~7. ~-?.2')4.

t)):);st~< Zur Phineussage. 'h<M~~<<M(;/«.' M.<«/.«.-t-</MM;<.


t9f't. p. 3f'!i-3S').(t. ittttt')))' )'!)jt)'t'«<'))t'
t< t)h<'t-!<t'!<
tc~oxtc!. d<'t'hi-
Mtt t.t~~K)! «)':t'H.O(i~UK.)?< t')05

m't't<t'))t'dp-!At'tH)'<t)t<)~)M<<t)K'tm;s,')'"n'()'jKtfcn(''<.[t Il
t'otx'tnt :t t cxittf'nft' ))'M)tt'ou'ts')'* i'~<'n<t<"=
[)tt'h)'t)'))iqMt's).
A MUSHt.t.t. – Il mUo de@U ArgotMmti NoHa peasta gMoa
prima d ApoUonio Rodio. /<" t<f'f ~t~K);'< '<«/fw, )w:i.)'. :'i':t-
H~.()<f''m'it<t<<t)t-)tt)tt'nt-.)
1

)(. C. ):uH)t. Kritik dor Votuspa. /7.<eA<~</Ht- '?- '/c'tfic/<"


<t)M<tt-. fut. \!t\t'. ~'t-:nt.

tr. )) K):)H)('tH:. Traces ofNorseMythotogy inthûtste


ofMao. L'entre'ttc<nt'tMt'<Uh)~n)!t9Ui.

t\HUtt~i Die Geburt Vainamoinens. j!u<.<t/ft)x-


J'')ttttt«-/t-tt'/<Me/'t'
'/<-«.tt~. n. Il. ~-37.

t). – /W/ t'~M~M


< '~(~(''t*

STUMAtHtH.). – Ma-tteatsche Studioa.<< ~fMwh~<<-


f<tMf'A''<'
f<«~/t<«'(<M'/«'t'
ff.f(F in tHf(~««' ~'«f<tf. Mf'~f
~«~«)<M <A<'<«/<'<'.<'Mf«t'<f~ff.~W/f'K,). tL Leip!!t~.
.< C. Hi)n'ichs<t')(t4, p. in~
i(t – Mattesische Marchen, Gediohte aad R&tsel '«
~<'«f.<c/«'r
t<<<<jf<«'/ ~f/. ). p. iu-s
ibid. t'MM,xv)-!<M

Le dcuxiMntcvututUf cunUfttt ta traduction des textes ;)"-


hties tiaos le prooier. Ces textes n'unt jMSHtc njtmis a titre
de tnuuumet)ts fothtoriqm's, tnais ptxmttf toouuntents d'uo
tttittectc. L'.mtcur est un p)n)o)o~ue Les rceits n'm)t puse)~
ctusscs par t'spfces. suivant h~)))'sujet, t)t:)is par pt'ovettMtK'f.
M. Stu))tt)n' s'est mtcfdit de s<p:m't ceux tfu'H tieut d'un
même tmn'utcm' et se serait ~er)))i$ (te répt'ter autitut de !uis
le même récit qu'it CMitumit entendu de versiutts ditTerentM:
d'itiUeurs, eu (ait, te nombre de fesrepctitMns n'est pas infini
'<) ~xxH) <\n \xxn \x\' -==x\xv). Cette sorte de reeueifs
a pour noui- ptusieurs avantages Htie ttous donne une idée
concrète de fe qui constitue ta tradition fottdorittue. Cette
tradition est a demi professiomtettc. t'mes'incarnc dans un cer-
tain nombre d'individus speci~ise:! (jtnont, chacun, teur pacu-
tiHe héréditaire de contM et de dictons. Ces recucits n'*ns
montrent, en ontre de quoi se contposext ces pacotiHesct. eu
coMscquonce,ce que représente t<)partie correspondante de ta
tradition popnhth'e dans t'esprit des individus qui en sont )cs
agents. Les diverses pacoti))es compreuneut desétetncutscom-
A\t).t.<tts – MKt'MtitRXTADO~S
KEf.nitKCsKS 30;

nnie· Irruln~ ~.n· Inuoe


tttuus, HM)stoutes ont leurs e.r~h..i..ll~A., t~'lt.ha..1"aUI_u_-
spécialités. Httes sont d'ttitteurs
ttt's maigres et très pauvres le tout forme par teur reunion
tn'st pas beaucoup plus t'ichoet il Mest pas probable qu'une
enquête ptus eteuttue eut beaucoup accru le nombre des
thèmes de recitsqu'on rencontre chexM. Stumme. Au poiMtde
vt)f nn nous nous ptaçons. sou livre eut ga~ne en intérêt s'il
u<mst't~t donné ((ue)qucs reoseig~euMntsdc plus sm- tes Mio-
ratfu.rs qu Hénumëre daus ta pr~cc de son pronier volume
p. i,
M Stumme nousfitit.obsurvt'rftup, sous le titt-t'.)/<~c~<'M.
H ne nous donne pifs seuiontcutdt'scutttes proptt'm''ut dits.
La collectiou eautient une fabie fte r/«ïM/ f< //<MffHM
t) xxxm dfs taceties, ttes finis divers utuat-f tu<-&<XMt)t-
«tw~ et une légende. Ce qu'i) appelle )u{;)tde <n°xn-) c'est
nne version très réduite de )'hi!ttoire des Sept bonnants
'-est donc bteu uu coûte. Quant aux récits que nous rangeons,
avec lui, sous )a rubrique « (aits divers M,il y M)a qui peu-
vent être des U~'mMdetnMiodnnMcs,d'autres sont peut ett'f
des contes dégénères. Tei est le H"xxxv).histoire d'un enfant
fjui s'étant enfuide chex;~s parents nnit pur reveuir dans son
pays porté par ut) tonneau, ou t'avait ('uterntf (équipage d'un
bateau sur tequet il avait pris passade on y trouve des été-
'ncnts, qui rappttHent tes n" xxx, xxtv, xxxtv. histoires de
princes voyageurs. Mais, eu sonone. terecueitdc M. Stunnue
n'est ni plus varie niptus incoiK'rent que les autres recueils
de récits popuhdresqui n'ont pas été speciatetnent tries. Ces
) M'ucitscontienm'ut toujours outre des contes proprement dits
h's diverses espèces euutnerees p)us haut.
)ht contenu de ces récits et des contes proprement dits, en
particuticr, nous n'avons pas antre chose a dire que ce que
nous avons <te)àdit de semblables tivres 'Ct. tMM' .wc~/o-
'</(M'. t. v, p. ~M: t. vtt, p. ~M:. Aussi bien, sout-itstte type
connu n. le Potit-t'oucet t), )a !!e)te au Ho; Uor))):)nt,
m. tes Trois Voiux, etc.). Mais, s'U est vrai que tes contes
n ont pas de patrie, il n'est pus moins vrai que les cnitections
armées (tans )a même région ou dans des régions voisines ont
un air de famiHe.M Stumme compare la sicnm' aux .S<~M
<t~c/<f.~tfA<')tde JLauraConxenbach. Nous étendrons voton.
)it'rstacomparaiM)naHxc<tnt.e;.c.)tabrai8deM Il. Hossi (et.
). s-, t. vn, p. etaux F<~<r<«~/<-ow/Af .V.~MdeM. t'aton.
Uans le fotktore d'un pays de poputatiou. de langue et de
''ivitisatioa mixte, comme Matte. on est tente tout d'abord
~<M t.'AX~E sH!t:tut.uc)QC< <MOt.t!))Mt

ded~terntiuet-t'apportdesdivm-it.Msoctes.A vrai dire, ta ptupart


des motifs ne sont ni apceiaiemeutouropeens, ni speeiah'tnent1
sémitiques. Cepeodaut ou entend, dans nos contes mattais.
)'ecit0 des .t/~c f<«Mft««' A ce propos, M. Stumnte uous
si~nate le u" XH,ia quête de i oiseaudont )e chant rajeunit
uous y joindrons le n" .\), te tits du pêcheur 'motif du muet
qui retrouve ht parois. Le tHnifu dccrit est tantût itatift),
tautùt Mrabeou turc, le plus souvent a ta (ois i unet i'Mutre.Le
sot typiqufdes facéties, ~M/«<M, se retrouve danste fo)h)ot-e
de t'A<t'iquedu Nord suus !e nont de St-~M.
ËMce qui concerne ht (ortne des rccits, ~t. Stunnno uppenc
ootrc atteutiousuriesfonnutesdHtet'min.tisouet rappette jus-
tement )es~-M<'</t«/'f<")C/<MM<'<<M t'<w<n'/«'«deH. t'ptseh.
Le présent reeueu fouruh'ai). de bous exemptes a destétudes
su)' ta répétition des tnotifs dans h) Htteratut'e poputaire ou sur
)a fonnatiou de types tnimiques, pourvus de notns propres.
Ou pourrmt y cmdtfr egatemeut )'eHch:))nen)ent des motifs
sitnptes en thëtnes comptexes, !'atternaucG détour iatégratton
etde tenr désintégration ta deuxième partie du n'n, la BeUe
itu Hois Dortnunt, a donHe par désintégration le n xxu.
Los poésies qui sniveut les contes sont pour la plupart des
quatrains, quatrains amoureux, t'imes enfantines
H. H.

«UKSHy.– WiohitaTttias. ~t<t«..t~tef. MtfMwe.twt.


\VH,jf. ):H-t)H St'')-)t~.
A. )~)<S):Y. An Arikara Story TeUiNg Contest..t~.<
.tH</tf-<h./t).<S., )90~.vt. )). ~M s').
):. ))t;Xt:)t. Etadea de UtMrature bouddhique. MM<~M .f.
/Ke'< t'<-««''M<.«'<<'Kt'<t-)MC-«<-tf)t<,
t')0t, t\, )).M8 s<).(M)~r(!.ssiU)tc
't)s<-))ssinn
<)et'aHs«))-h'.st'opjtot-tsqot ontt.-xii.tc'tans)tnttc o)-
Ire ))tUttft'f)()trcde t'fpnpfc et d<"<foutt-se) In )in<.mt')rf'M'iw
'ht bttmhtttXttx'.)
H. ~HY):M. Die Masesagen und die Lewiton iKxtMit.t.s
.S<<:«MM.~t<;)
~/t~'</e<- ~<'etM)!Me/«.'tt
~tt<t</M<t<p
<<<-)-
M~cM<c/<M/7eK'.
)icr-
nn, <<.tt.-ittft'r.t905, t3 )<.!n-8'.
)'. KT)H)t Das Bach Tobias und die Achiharaage m«/.)-
'/Mc/<<- t9US.{). 3St-37<).
(<tM<-<'t/w/)tt/t.
STAXH.AXt)W.\KE. Traita of an Ancient Egyptian Folk
Tale Compared with those of Aboriginal Amerioan Folk
t'<At.y:')!s. –M:t')m-ËxrAn()'f-M:t.t(.tËt.-t!- :i~

T~M~~w~~J~M~tM~~n~~M~~j ~[n;.
t:d(')<t<~n.t'i<;th~.t'U)'')~.tn.)n~h.t)xirt-r<'<.
)t. (:!t.\hAT)AKX. Die iranischeHeidensagebeiden Arme
niern X''tf<tft~ )hv t'(.vcto.<« )'.tM..<AH<tf~.
ftUt. )'. ~tO-jOf ~K'i-
:M:

)t)'St\t. – Bettrage zur


Kyrossage 'htc~f<<.«McA<-
Af~"<f"t-
:ct<t)n't'm''<tt.)Lt"t-r'H.j.j,
H. t.ESSM. -DerSehUtze mît dem ApM in Iran. ".<t«-
f"/My<«;/<t'Mt'n~Kf:«/«<t'.)))!t').). 1.
)'. «ËL).t:t<. BMmenta paraUètes et or~imes de t& t6geode
des sept dormants. /<««' *)~«/f.< om. H. p. Htu-am.
~Mt.t..<.
n. ttASSKt. – I~MgendedeBeatetRhass ~<'«.- .(/<«,“< t~
j'. )S-3t :t''etmKP t'mtiun' !m ~u )t)- )))'))))?ttpox )'uUi«'hf h'<
'nif:<ne-dit;(M)<,stmt!tM')f'<.pt-t'rtK'<.t'(t.nn fini) )'!))-txitatt-t
't)t<Wt<'<)('jK'M"t)))t)ti(<
L.'O~KHK Eenige Verhaba en TatoN Gesproken op Sum-
bawa. Timor en omUg~omdo Etianden M(j<<t<( <~ ~c T.).
~<f<«f-e«t'c~AcM/.MM~)'
'Y<,).Y'r/ax'/<cA fo'/t.. ttOt. )). ~H.~S'

H JCY~Mh).. –Eenige Fabohuit de vau


Prozabewerkiag
de Tantrivergetekec met ïndischeFabets. n'/f~'t./t-o <.<<
<f.
f<ta/-A«<ff<-<;«
t'et)/.Mtf~t- c<M.Vt-t~Mt/iit-A<)«?. tW4.((. tW s').
(intpurhutt<-r.H))))!n'Mis<)ududctt\)')).i)~t)-nt~,)tuttt))dHi~.
t«(th'<'itt(t~U).

J.\AxXA.\«U. --LodasoheTek8<enenVei'halon,<«.t-t~.<tA,.)..
/(/)-«;/C« <<)/</C'.('ff't.'<)<<')t ~o/tf't<tMt)(/f )f)tt .(')/'«)<<t/t <«.;)<
tmtt,t'Kei).\t.t't'tt;)rt.u)tc..)))(-rti'))t'tt-t.'tttc.t .te
)t)yUte~.)'.H)ts<j.
D'H'MA~X. – Modem araMe tales. )..t<~<.<. ).<'i.~n.
th'iU.ttK'))-
<:0).UX)HK!(. Orientatisohe Bautegenden ';<uh)< h"'t.
L\p.~)tt~.
J. W. t.))tX.-Speohnem8ofSomaUTates.L"rc-.H)t<t. ).<(<
:<~t:~-ontci! ))tv).ki'tm"<moraux. <:onU":<<\mittm)t\. t.c-.rontcs -ttt
<;))ttt't'.t't)'MSt*nt<'t)t()M)!tt;)))M;
t.tt't'KttT. Haussa-Marohon. tit-ca )!.))-) .<< )h~<'<7'«t.;<
<t: .ScH«xf<r.</)«' <)t«'<t<««M'~<:
Sp)o'<)ct) :M HcWttt.vu)' ;)))n'e
n)' portie. <t~'t/.f<MM';At'
Sf«~<cM.

'm~ t<KYuK. – Legeads of the Kaw. r/.c 7' ;/“'


-t il 'AXXKK~tCtttt.titt.H't'H (HMi.tWi

<<«~ff<t'.f~.Ht))~)K.t-ih.)''t'tHtUinttt)<)«.t)
p')))t.<9Mt.~t5ptn~t'nt)t.)t.t.t,tt.),
U. \tt-\t)t BosniecheVotksmaroheN. ~t<t t'
'/t;V<<)'<A' ))n)!.fn-').')t
tjtfi)t!r.)'tt:)!-t:t~t,. j~
\'iUt))m't'r)<t).<.jH;tt~«;),,)s,.t,<
t:. )t.\SSt-:t. Un recueil des uoatos de t'Anstratasio /<<
<«(<««.x.<«f.tit.-<.hM:)..)tt ')"'u-ti'J.th-.jt.)))e)-.F.);M,.
C~M~
Hindoust'ttr~\tt)*)))n)!m.
« J..)<)\):s. Stories from Leitrim and Cavan.
)..)<).h<'s.
tu"
in-~ttt-t(-n.)t)t't))))))nth<f).:<tt)fti)t).t(.t)ut('stt<'t't'
K tt):)1S':ttt:).. -DieTaNnhausersage ~)fc/
/fft- /t.<-
~'fA<t«ft«ttM.<)!C/.tc&<L <m~t~)t<.«;~t<t-.M(Mf. n' <(nH''f.X't)"~<t
t't.t''i:):t-t'.ti7.
\t. ))))')');. ZweiBrestauer
Sagen..tM/x,s,t.
<t.btA'~7/.t;'t'M.<«K'h't)t,[t.)j-tt'

H. –
/?'<«'.<.

hECHAt~U-;t )' – L&critique des tra~ittous religieuses


chez les Grecs, des oriëfines au temps de
Ptuta.rque
t'.)t'is,Pif;:)t-d.)''t)t.n.!)t!p.itt-M.
Soxs ce titn\ ~). heciutDnc nous u
cx))us<-diu« s.t t~atih-.
sans <)istincHn)td ''specos, tout le tt-a~i) (te )-<-))t-xiun
(toot JM
troditions rptigiotsps fifs ~nctuitit-es et (tes
viHcs, :) pnin~
<)t)ntonuees dans )f- ttimth~ot) po'-tique (te
i'cpopt-e ont etf
i'tbjet t-itcxtes <;rees )) )t(..s-it pits uniquement de
mais de specuhttioHs s)))- les ct-ithttK'
~nfidugies divines. )u (itii.tioM
<)t'xpout'oit-sdivins a parti)- d'un premift-
pnncipf. de ptn
si.juc tcinh'H de mythutu~ de nt.-t.tphy.sitjt.eth~)ogi()ne et
d); thcobgit' nMtaphysifjue. A vmi dit-c. ces div.-t-s
geores d.-
spfcuhttions comportent m) choix t-Misonm'des tradition);.
des jugements sur leur :)ut))e))ticit~et h-tu-
i)u)Mrti))tc''rch)-
tive.dt's eo)npf)r.tisonscnh-c t.-stroditionsdu
pass.t.t les i(t<'e'<
tHorates ott scientiliques du présent, une controntMtionextrc
iM dieux de ht mythotoRie el t'id.e i.hstraite de
t)ieu cons
truttc par )a (tiaiectique. en un mot une
critique et c'est ce
<jui justifie ta rubrique choisie par M. Oeehartue. Mais <;eH<-
critique n'est pas uniquement né~tivo et destructive: et)<-
)tptend pas .tdcttuire pièce a pièceti! tradition
oupour la rem-
AXALV.O; – )tKt'BK-:BfTAT)t'X<
Htit.tt.fEt.St! ~05

placer par des croyances nouvettes, ou par inquiétude d im-


jtietf. Htte estgMnératentMt positive, te ptns souvent, conser-
vatrice dans sou esprit et tend non scutoneut .t consotider ta
tradition eu dûment a ta eroyance des buses iutettectuettes.
mais encore M ht (aire fructifie)-et u la développer. Ce n'est
pas l'histoire du scepticisme t~ree que traite M t)ec)'anne.
tnais l'histoire de ce qui fnf, pour ta Cf'eee.)'efjuiv.dput de ta
théologie do~atique du ctu'istiauistne. its'agitdu dfveioppe-
meut inteHectuei ues represeutittious retigieuses. Mais tandis
.)Ufdanstechristiituistoefe devetoppemeut est (tiuvre d't~Hsc
'') tend aprudttin'xn code ferme etde<tt)ide do~ntes,
objets de
croyance obligatoire, en <e<'t' c'est une (Buvre de JaïqttM et
.h' phiiosophes. s:)))s jM'o~rammedc))ni, suus thnites
prévues,
-)tt:')-.de)neut sans objet pratique et sansdesseiu. d aboutir à
-h's propositions du~ntatiques qui s'imposeraient la croyauce
noiverseUf. Ces renexions de htïques et de phitosophes sout
.tM renexions d iodividus, peusaut chacmt pour ton
propre
t'mnpte. Mais ces individus ne sont pas isoies. tts ont des
préoccupations connntm'x ils s'inspirent tes uus des autres
.'curs œuvres coustituent une ott plusieursH~nes de tradition
A travers tesœuvres individueites qu'a étudiées M. ))e<;)turute.
nu entrevoit des phénomènes sociaux
Le prentier objet de tu critique rens'ense parait avoir été
J'' mettrede i ordredans la tnythoiosie. Ona tait sous diverses
rubriques des cat.do~nesde mythes. Têts sont ceux auxquels
~tattacht- te nom d'Hésiode et. eu particulier, t.) TheoKOtm'.
).:) Théogonie d'Hésiode n 'est déjà plus uue œuvre de pure
)t)ytho)o~ie. Non scuiement la renexion du poète choisit tes
ittytheset les ordonne suivant un ptau rationet. maiselle y
.fjonte. On y trouve sous (orn)e mythique, ou ptntot sous ta
f"rme de (amiites divines imaginées par fauteur, des abstrac-
tions à peine degnist'es. Lu pretniëre femme de Xeusest Métis.
!a Sagesse; la deuxième est Themis, ta .tustice. La Xuit
'-ufante Eris. tesprit de querette, d'en naissent le Travai).
t Oubti. tes Combats. t'Ëqnivoque. t'Anarctne. le Crime, te
t'arjnre. L<'nombre de ces divinités abstraites se tnnttiptie.'< a
tinttnt dans le catalogue d Hésiode.Il est ntoitie poète, moitié
philosophe it remonte, connnt* feront les philosophes an
prntcipe des choses Uros. Mais le manque d nue littérature
d Hgtise ttt de son livre. comme des poèmes d Homère, une
-rtc de texte sacre, une espèce de norme très tache de la
croyance ntythoto};it)ue.
K.))mK)tt!)t.–tm.u~ioJ..tM)t)''Ou.
Mt: 'AXXM;t)t:htf.ut.t~H:.tMt-ti"

D'autres théogonies cosmogouitlues dont tes racines sont


peut-être fort aneiennes. tes tMo~mes orphiques, doivent
avoir ~te. des te principe. :;p('ciatetnent rctigieuaes. Hu tous
's, elles ont t'h' )éditées M t usitée des ~r~upes religieux
t'ttrattetement à cettes ci est sorti de fa souche des théogonies
un rameau pttitosuphique. Ce sont les cosmogonies physiques
des premiers pttitosoptu's. Les principes dp la nature ne
s<tuignet)( su~' dpspt'im'ipcs divins de hnht'ogottic d'e-
siodc. Leurs œuvrps.d':(i))e)tt's. sont pocadt-M' cotre cellc de
t'hpr)''pydc(le Syros. qui traitait a lit fois dp la nature ft des
dieux, et cette d'EtUjXjdock.qui n'était lias tnoitts mystagogu~
')uc phitosuptu-ct ?t' presputuit cotuon' uue sorte de refonn.t-
t<*urrctinicux.
f~t' d<*t'Ct trnv:tttx sy~tfmatiqat" tmos iruuvoits, chcx
tes historien', et chez les poètes, des opinions exprimces a
t't'gard soit des traditions mytitoto~iques. soit des diverses
''royances rcii~ieuses, qui non!! renseignent mieux sur )e~
préoccupations des tirées t'n gênera) On distingue entre
la superstition et la religion, tous tes oractes ne sont pas
cr))s. tous les mythes ne sont pas respectes et t'on applique
.) lit fro;)tn:c lit règle du vruisentbtabte. L'art se jtermet des
ti))C)t''s .< reKard de ta tradition mythologique. La morale
cotumenee a s'inquiéter des bounes fortunes ou des uartiatites
divines Une idée };enerateet syntttetique df ta divinité, très
ttottante mais très nobte. c))erci)e a s'exprimer dans les an-
ciens dieux. A <;etesprit de t-ritiqut'. timide et respectueux
d'ailleurs eu générât,) idée du tnet-anisme cosmique de ta
toi. qui inspire les philosophes physiciens, vient donner des
moyens do juger et des raisons de douter. Cette idée tut.
plus queles exigences morales, te principe de t'hnpiete qui se
mit a gagner du terrain au v sieete dans les milieux euttives.
autourdes sophistes. Cette impiété ne consista pas seulement
en libertinage d'esprit et. dans lit pratique, ne se horua pas a
t abstentiondu cutte. Elle cunduisit a des actes positifs, a des
sacritëges, rares sans doute. Maispeut-être l'histoire ne nous
-t-elle transmis que te souvenir des plus retentissants, les
parodies des mystères d'Etcusis. ta mutilation des Hennés
dont on accusa Atcibiadeptson groupe d amis. Somme toute,
les manifestations extrêmes de lu critique religieuse restèrent
rares ta propagande d'impieté ne fut pas très contagieuse:
ette se timita a un ccrcte restreint d'aristocrates et d'mtcticc-
tuets. Bien plus, il -M'mMp qut-tte ait provoque une réaction.
\Mt.V<H<.– )U:t'HK~:STATMX';
(tEUt.tm"H<

il y m'ait des fois contre t'~t; des moyens (te réprimer tes
infractions aux rituels étahtis, profanations de sauetUHires,
r''véttttiotM dp mystères. A Athènes, ta tôt de Mopoithes tes
''tendit aux nouveaux détits d'impiété. Htto atteignit « qui.
conque ne croit pas aux dieux ou donne un enseignement sur
tt'scttosescétestesx. On menaçaitainsi t'euseignement dumé-
.tnismo cosmique. AuaxMgorofut traduit eu justice et exile.
)')us tard, ce fut Soo'ate. Contre Socrate on invoquait égate-
txeut les fois relatives u l'introduction clundestine de cultes
~raugers. M. Decharme nous montre que iesprm'es de cette
'.ttc~orie se tnuitipiierent aiors. Le (ait est signincatifetit
''))t valu !:) peine d'y insister, car il signate une autre face
')(' l'inquiétude religieuse de cette époque. Au seepUeisme
~'t autibertinngc des uns répondait le mysticisme des .tutres.
tvides d'émotions reti~ieuses nouveites.
Il est à croire que la répression violente de t'impiftc, <(uiue
Nousest guère connuequ'a Athènes, mais qui dut se produire
paiement partout, consolida )a religion onicieiie. Les philo-
st'phes, Platon, Aristote et lit plupart de leurs disciples, dou-
'rent, des gages & t'orthodoxie. Cependant, Aristote fut, lui
~ossi. inquiète Chez Ptaton et chezAristote, dont M. Decharme
minutieusement analysé t'muvre à ce point de vue, on re-
trouve, mais Mvecl'appareil d'une philosophie bien armée, les
divers courants de pensée que nous avons distingues déjà:
.'ppréeiation de !a vraisemblance et de la moralité des mythés,
"mrdination hiérarcttique des pouvoirs divins. dénniUon de
idéetranscendante d'une divinité, unique ou saus nombre.
~"minant le panthéon officiel. Mais, eu no de compte, tesspé
utationssur ladivinité parfaite restent plutôt métaphysiques
~e!tes ne deviennent théotogiques. Les Épicuriens, plus nets
mais s'imposant les mêmes précautions, construisent libre-
~ent leur physique et leur métaphysique, en conservant les
'tieux dans un Otympe tranquitte. sans communication avec le
monde, et en ne leur laissant de leurs antiques fonctions
')"e des stnfCMt-cshonoréfs.
Les Stoïciens suivent, avec une égale netteté, l'autre pcn-
hautde la philosophie du )V siècle. Ils font la synthèse de la
nnthotogie et de la philosophie. Os sauvt'nt les mythes par
t exégèseet y trouvent l'expression concrète de leurs idées
abstraites. C'est d'ailleurs t'age de t'exégèse. Hxégëteségale-
'oent se font les sceptiques. Lexégése évttéméristf fait pen-
dant a l'exégèse :tttégori<)uedes Stoïcienset a t'exégèse numé-
MS t.'AXXKHSOKtftt.tH.tt~'K.tWt.tMO;.
.i. 1).I.n.h. 1. _·
rique des Pythagoriciens. La phitosoptne stoïcienne est beau.
coup plus près de t!tretij;ion que (te h) motophysiquede Ptaton
et d'Aristote. Ktte fait vëritabtetneut (onction de
phitosophh'
dogmatique. EUeest inspir'-e pat' deprofondes préoccupations
de pieté. Htte répond « un besoin pratique de croyance rôti
pieuse. mais de croyauae dont t'ohjef soit susceptible de s'ex-
primer en propositions rationnettes La ptdtosopttie de Plu-
tarque est uuimt'e du tuôme esprit et repond au tnOne objet
que ta ptutosopttie atoïcientte.
t'otH'quoiM. Decttarnte s'est-it arrête il Phttarquf L'Ufott'
<t'Atex!)t)(triRlui aurait tnoxtré t ampiiOcatioucontinue du
tnente phénotnéMe.La )netap!)ysiques'y croiseavec tes diverses
titeoto~iesdes sectes p~ypto-ttetteniques. hertuetiques. guos-
fiques. tuaK'ques. qui pt't~arercnt lit transitiou des retif;ions
aucieuues au cttristianistne. et, par son entremise, t'héritagc de
Ptaton est passe dans la theotoRie chretieune. M. t~ecttarme.
s'il avait vécu. nous aurait-il répondu que l'histoire de rÉcote
d'Alexandrie n'appartient pas a cette de la critique des tradi-
tions relieuses che:!tesGrt'c: et que sa pttitosophieretigieust-
sutimente a d'autres sources? Qu'a ceta ne tienne! Depuis
t'taton, il nous parlait de temps :<autre, des dieux sidéraux
et de leur importance croissante. Cesdieux astres ne sont
pas
des créations de philosophes. Leur apparition dans lit
philo-
sophie signate t'etabtissement eu Urècede t'astrotogio etd<'
ta retigion astrologique, qui avait ses racines en Chatdeee)
qui ne cessa de se développer dans le monde hellénistique et
i;reco-tatin jusqu'au moment ou prévalut le christianisme.
Quand tesphitusophes partent de dieux-astres, ils grelient leur
pttitosoptne sur un tronc de représentations reti~ieuses exis-
tant dans lit masse de ta société. Mais M. Decharme était un
historien de la titteratut-e. Qui disait histoire de la tittera
turc disait, jusqu'à présent, histoire des auteurs plutôt que
des idées. M. Uecharme nous adonne fidèlement l'histoire des
auteurs.Mais il risque denous tromper sur la nature des repre-
sentittions qu'on y trouve. A lire ce qu'il nous dit des démons
dans)')u):)rque. on ne se douterait pas de la ptacequ'itsoccu
pent dans la littérature magique contemporaine, ni surtout.
hienquit reconnaisse t'antiquitede cette croyance, qu'elle
appartient aux couches primitives de la religion, a peine
recouvertes par la mythologie poétique, mais remises fi nu
par les superstitions et le mysticisme récents.
H H.
AX.U.MKit. –' MHt'BH'.tMT.m'tM Kt!).)':tm'-H< ~Ui~

TUitAtRL(J. – Hiatoire de la théologie posittvodepnts


,R ,Ir __a

t'ortgine juaqn'au Coaoite de Trente. t'aris, < Meau-


c)te!tne.tt)04,xxvm-S)4p.in'8".

hit theoto~ie positive est ta partie de ta théutogiequi a pour


ot'jet spéciat de fah'e ht preuve des do{;")esa t'aide des textes
sucres ou taisanttoi. Httetaitdeiiextraitsdethtstoiresacrée.ottt'
t analyseet ta decuupe. pour tirer, soitdirectefnent soit iudi-
)''Htet))e))tpur de subtiles dettuctiMs. des faits p:)rtict))i<')s
.))t'<<)tept'eseute et des images tnythittues qui s'y pressent.
'(es propositions gtjneratps. t)es cuuetusious do;:)MHti<)ues.
Oieuosebonte pMs d'itiHeurs u pt'ésenter daos mt ordre
m6UKKth))ie tes ôvHueMteMts~~hi&tmfeMcrM;. ËHearecours
ta tradition et M ses interprètes autorises. Elle fait des
''xtraitsdc teursopimous. m')elle trouve les pretMtëresindj.
cittiuus du travait de constructiott théotogique au~x't elle
''oatriuae. Outre tes preuves Mt'~ftu'Httfi!des dog)nps,et)e en
~ouue doue les preuves patristiques. HOeaboutit, en somme,a
uueveritabtecodiftcation de ta HtteraturesacrMe.EUeest tantôt
'tidactique. tantôt potOnique tantôt elle prouve, par acquit
<h'conscience et pou r )emplir sa (onction, des dog)nesque mtt
ne conteste; tantôt elle retond aux objections des païens, des
impies, des juifs et des hérétiques. consotidoMt (es dogmes
.)u i)s attaquentet recttnimt tesinterpretations (antaisistesdes
tt'xtes obscurs a t'aide desquels elle se construit. KHeproduit
suit des mauuets. soit des fmn'rcsde eircoustanco et de con-
ttoverse. Entre la thcotosie positive et ta théologie propre-
'ttont dite ta distinction n'est pas absolue dans ta pratique,
'i'rt'etaboration du doK'"ese(ait.aumoinsen apparence, en
honne pitt'tie dans t'mterprétation des textes anciens Mais ta
'iitKrence de fonction est assez nette. La tht'nto~ie posttivp
'-tabtit un lien outre ta proniere série des œuvresde ta pensée
'fti~ieuse. myttnque, in)!)};i))ativf*et syntttetique et ta
~uxieme. ttu'orique, phitosopttiquc et analytique.
La theotoKie positive est t'minemntent traditionMette. Le
cuite du texte et de ).t tettre écrite sur lequel ette est (ondée.
''Xe le porte dans sou développement même. Le travail fait
n'est pas perdu. Le h'esordes preuves accumutees se transmet
fidèlement d'un auteur à l'autre. Chacun tache d'y apporter
sa part de preuves nouvettes, plus htiMesen générât: maison
tt'cute généralement devant t élimination des preuves impar-
faitesdéjà utilisées. Si inseosimeet tente que cet espritftetra-
3'" <()!<?):,
).'A\XKt:-«t:)OJ.<.<:)~t-Ë.
ditiuu uit reuda t evotutiottde ta theoiogip positive, t'histoire
eu a son intérêt. L appareil des preuves, utetuescripturaires.
M'apas et6 tabriqued'ttn seul coup. Les textes M'étaient pas si
courts, ni si purs qu !t ue fut possibte d' (aire des decou
vertes D'autre part. it va de soi quf lit preuve du do~tte .<
suivi le duK'ne. Or, les dogmes ne se sont (idt.jom-
<~e )ut)
après t'autre, :t tm-sm-f se
<~t<' pu'Ktiemles (tuestioMsprovo
tluécs par t'anidyse des represetitattoos premicres, cttaque
réponse amenant de nouvelles questiuuxet chaque soluliou
proposa, une sencde rectttications etde '-otttre-rcctificatiutts.
La trace (le cette marche siuueuse doit aecessairctnent.
nppa-
r:dtre dans lu thcoto~ie positive.
tJtte histoire de lit théologie positive doit, uous dit uotrf
autour, « f<'tnonte<t tongine des preuves, signatcr !t' txutneut
de leur apparition, puis desceudattt avec etfes ie cours des
sit-ctos, cottstator les duvt'toppooeats qu'elles ont pris t-t
tes mod!t;catious qu'ettes om subies t)M)xtnuthodes d'ex-
position étaient possibles, l'uue historique, l'uulre anaty-
t)f)uu. t)ans le premier cas. ou exposerait d'époque en époqm'
)'t'tat de h) theotogic positive, dans l'autre, on ftudierait.
dojttne par do~me, les demoustraUonsdoutits ont été l'objet
L'abhe Tm'tnet a cttoisi un tnoyex terme ingénieux ti tient
(-o)nptedes Kraods tournants de tt'istoire. et, partant, expusc
à part )'((;uvre des pruniers siècles de t't:s)ise,
jusqu'à Char-
leniagiie, et celle de lit scotastique ntedievate. t':ttrevancttp.
dans chaque section de ce cadre historique, il suit t'ordn-
methodiquedesdo~mps, eu separauUes preuves scripturaires
des preuves patristiques. Le tivre de abbeTurmet est un bon
livre, clair et hieo écrit. n. H.

A. H. t'AVtt'Su~. TheTheotogyof the OMTestament H.'ittt


)").T.t:t.n-h.HK)t.
t) f!)tM«)\U. Newman. Le développement du dogme chré-
tien.t'i) fis. )«t.)td et): )''<)! \t p. in-t'i.
mm:h.\);t!. – Die Entstehung der pauUnischen Christoto
gie. Sh-ns))).))~, Hcrtx, vut- )). in-S".
tt. Il. t.X) t XMACt)):)t. Stadien
zarsy stematischen Théologie,
)')s<tt'.t~).t;.Ath-i.tt(-rt,tw~.m.).).
Ht. )'«:A\):T Deux directions do la théologie des Églises
catholiques. w. ~<- f/(\<c ,(.).Mf. )< [.. H~-)"<
– HKt'tU~RX~nt~ HK~H~B~~K".
ANALYSES. :)hi
.~t~n!tî-)L.t~~t.tt.~Mt~t't..t,t'tt. t.“
)tH))'t't~i~tM)'\)iK')')ict.)!tn'i'')MintH)'mtt~:)tmtt'«i''
.)t'.<(it.'ne('u')'t<)'tt()tti<m,)t!H'Ht~(')'Ha'-<)n.'

ttiftMHL. –La controverse semt-polagionne. ). ~««.f .)«~t~-


'"<t<<c«ft<<f~t't'.<tWt-p('/«y«tt«t'.H.f.«f:Kft<«)te<-t<('Mt't'<<t-
't'p' .<'«)(< ~t<)t.<ft)t.M)')t<f<'Mt!f'wt't'<<te<!«t'n<tM)'c«'
.t-)~.<.h'0t.t..)8.t:t:t.M:t'st.ti))t-(-!)rt))tt-<()!)!:)-.t~)

L tOtMt:). La controverse au ÏX eiëcte


pMdoattMatiomBe
~r~t~e~Mf~j~

st)t) t:)~ Die Gegenwart Christi in der hl. Eucha-


ristie nach den schrKtticben Quetten dor vorBizanischeBZeit
H~~do~w~M~M~U~c~t~T~
t~ \\n'n.
<.M'-f<ct<'M.<(-A9~. \):<\<'t'd t.\ t'K. \\u-32~ )<. in-t

Vt.\ <:t!')Mti)U t.tH-: -La doctrine soté-


chriatotogiqueet
riologiqtte de saint Augu&tiB et ses rapports avec le n6opta
toniMne. ~«t'<fo')'(n'/<-M<t.<)'~(('. HM. ~)7-s iT~M't).

KtHL. – Die HeUdehre des hoiUgen CyrUI von Alexan.


driaa :)«' c/«i<«« /<e<t <<'<<<<;<'«M'< ~«'/M<t<~c).c~«;t
~'M<'<c/<M«'/c«
"t. (:)«'. et 3. ))m<;tM'. Kh't-hh<'m). K'U:t. xt\. :M~ )t. in-S

<i.\)tt)~;)!X. Some theotogicat Mpects of the iconoctastn:


controversy. ~<"<< J«<f«)«/. t'~ut. j.. :~7-:<tiu

<.tt.<.R)t. – Thé PoimaNdres of Hermès Trismegistus.


.<"f«'n')/t'/f.<M/S<<M..)p)-.)U(tt.p:t'):.H~.
).. ttUAttï. Le rationalisme musulman au tV siecte de
1 hégire. ~tct'Mc '/<- <«.<««' <t'<<:tt<xti..t'JOt. )i. )t. -2u')-jt:t .n-
ti')tn't'ati"n:))ist<'<t'!Ct')-.n)~;)ns)!'))ruj)U!mdc't('t'!)ti.)<'ii-

F–<~)'«'.<<fr<T<.

-HASS K -K.. –DieKehehneheitigeSchriftderSkop-


zem. Kt'itisc)teAus~abeau«!rnndd<'rrusstscf)et) itrucke, in
'tcntsctu'nL'GbersotxH)));. Lt'ipxi! Hinrichs. )')0t, tv'H
)tit)-X.
Nous n :)vons qttM dfux mots it tti~' de ce curieux ducu-
"tent. )ni<isuous tenons.) tesi~n.ttpt'Ht) p.<ss:<~eet.t le t'econ)-
~t.utder aux t'tudcs futures. Un sait t)Uf les Shopitis sont
) une des sectes qui puttu~tt autour de t'K~is'' orthodoxe.
')<))tsles basses couches de la socieft' russe. C'est une secte
.cétique,f)(t) cotntMt )):)ria mutilation votontairc t'xoput'et''
't'urncttc. Rttet'stpMtnuc d'un prophHt',()ui est en menu'
~t.* t.XX~):M.t:).)).()ti)t..t.'H.t'")t.)MM

temps un redetnpteu)' di\'it), t'eritahte Christ réincarne. <:e


rédempteur n'est autre tjue le txar Pierre iU. Les Skopxi'i
préteudentttu'it n'est pas )nort,c<ttmnet'assure t'tustoire, uMk
(ju'it s'est jdonse dan" le peuple, sous te non) de &<K'f«)f)«,
pour y [tt-ophetise)'.Lf \frttabte nom de ce Messie n'est pas
cutxtt), mais '!on fxi'.tt'ftcc est ecrt:thK': il appiu'ut ftt t7~f)t't
mourut en )S: Seiiwattow. qui dit-on He snvntt pas tire.
))f savait ct't'tiunpttMntpas cct'it'p. n :t dicté les courts ~crit-~
ft quMti«)t. Usont cireur en nmuuso'its et (ortne. avec ta
Hib!<'pf p)us cncot-ef)u<'ta Hihk', ta base du la vie )-etigiens<'
des S)«)pxi< Souvent saisis par lu poHce. ils sont connus
depuis ionj{ten)ps.HsMttete intprimes. M. Grasscombine tp.<
textes ditrerents de (teux éditions. !) joint a son conxnpn-
tan'e critMpte ft'tetqttpt remarquer sur deux autres éditions
tf. sq;. Letivn' saint comprend un message du prophète.
<p)iest une tondue et t-ioiente ex))0)'tatton a la continence.
'me prophétie du jugement futur (p. )~. sq;, cnnn un dout'te
récit de )a /M«tOM(tu rédempteur, c'est-à-dire de ses voyages.
de ses tniractes. des persécutions qu'ii a subies. Le tout est
tort desordonne. )i. jt.

X '.)():s.s.~).\x. – Die Mythonforsohungim alten Testament


S<c!t;«~f.<<<'f;).Kt)tA«tW«<)'04. o" 3!)et :)0.
.). tL\).t:V\. AntiNomiesdhistoire roMgieuse.M'Mf'Mtt~.f.
<t'0:i.)<.)"9:itt. t:t.iti.;tH..)..
)'h. ,)<tirai.-t .to W<))h!)))S);n.~
):. \\t-i)t.). -Ur-Marous. t'c<.<t«'/< t')f('<tt~t/t'r/«-<~<«M'/
"<tfit(t'tt )f&f<-
t~'o.~c~'tt ~f; T)t))in)!pn.
.Ut<h-~MM'/<'t< J. < )t. ~)oht.
t'W).tx. *:) in-
t'. H.\t(. – Mdaoheund Barnabasbriefe. 1t'/t<'t)~twAf;p«.tt-
f.)<A«~. )''?. )6)-)~
< \\).t:M\ – Ein Bruchstuck des maniohaisehen Schrift
tums im asiastischen Muséum. Siutu-h'-t'hoot'jf. <uot.? (<.
t). ))A\S Der heUige Kanondes Buddhismua inJapaa .U~
«tCi/M.t'/M .< '/<:tth(.<fM<e~A'f/Y A'ftfM)-
HM<ft'M~MMf/C«~ft-
<tf)M.)''?:. ). 7')-t3~.
< «CAtO. –UNO nouveUesource du CoraN.~<t)MH/.t.</a«</<«.
t9')t. u. j'. m-)67 Xotc.tt's pontesduos h) )))-t''ptU'«)M))
<ttM
At'oht's
.<)'N)))nionc.):tnpn)n)'!du '.oran tmx cottesd'Umayya.)
ÂX.tt.Y'-Kf– t.E" «H:tK'r)'I<
M).tttH;t'SH< 'Jt:t

X -U~St)CU:'r);s)U:U'i)t:USt:s.).t-:URM')K.\U:
t:Tt.t~ftORCAXtSATf()X
t'.u)tM.)'t:i''f:t.tt:):(-'nn)t;t!r

t't'ttM ){. Die Gottgeweihten in der Aitteatameatit


cheu Religion. Titbinjten..t. < H..Mutn' )t'a)tt Siebec)~
tt~i.p.in«'.

M.<)uht)tt''tudi('.da))stare)igiund'tst':)i').c('qtt'itapppt)t'
t("o~/<w'f7t~<. c'est-à-dire des individus revêtus d'un
t'.tractêrereti~ieoxspt'ciat.exceptiouuct.t/itnpf'rtaneede
c''s personuatites resutte pour tui ff uu ('et'tai)i uontbt'e de
principes qu'i) t'uonct' pn cotttmpnçiiut. Tout'' retiginn nittt
't «ne\'is)<m, de quctque t'\<np)nentt'otn'ret. d'une premit'rf
't'))(;outrect)trfuuin\'isih!t'etuupmdi\'idu:ttitt')n))n:u)m'
)"'ta.M Otthn'eondut a iitopcpssitt'd'étudié)'ta )'e!it;ion,
tmtt datts )ps on'Htps. qui ne sp retrouvent pas dans toute'!
h's t't'ti};io[)' non dans les rites, dont ta plupart sunt des
j'roduits de ta civitisation, mais dans tes personnalités qui.
!tt)dt'but. servirent d'intenm'diaire''entre tes êtres iM\isihte-
''t t'humanite Ces persounatites. ce sont te'! ~<'«'ct7<t<'«
!)sse divisent en deux catégories entre tesquettes tes prêtre!-
prenaient une position intennediaire. t.it première cotHprcnd
<):n)s ta rétinien dt; t'Aocien Testatncnt, ceux que .tattveh
s est.consacres a iui-tnente. les )~<«<< la seconde ceux qm
"nt été ou se sont consa);r''s a Jahvet). tes /{<</«'«.
Les voyants sont tes veritahtes tontateurs de ta retigion.
"'))X qui assurent aussi sa <'onservation. Les ptus anciens
s')))) t'es favoris de la divinité dont te peuptf a sarde tesou-
n't)ir,un.\brahan!,ut)Motse.unÈtic,un Htis<'e.tts<tH<
reocontre Jatn'et) dans des circonstances dcternnnées its t'ont
\)) sons une (orme précise, its se sont entretenus avec lui. Ce
«'a) des hommes, et pourtant ils possèdent un pouvoir sur-
humain. Autour de ces tM'ros.tes récits miraeuteux segron
("'nt~its deviennentdes êtres exceptionnels,des incarnations
'tt". torces spirituette" et invisibles, des repn'sentants de
-dtVGhsur ta terre.
Leurs vrais successeurs sont tes prophètes Kux aussi ont
'tutscieuce d une vocati<tn spéciale, d'un l'apport particotier
'lui tes unit a t)ieu mais ce rapport est transporte du domaine
naturel et magique dans le domaine moral.
<tt f t-'AXXKK !t<)MKt.U)!h)CE. t''0t-t''tt''

Les prêtres dfScHttttextaussi des voyants; mais. taudis qttc


eeux-t:i ont fait naitre ht t'chpon, ils eu sout les produits et
tesorgani'Kttetn')!. t)sc)tt't't'h('Mt.)acquérir j'ar des )noycn'!
mufttptes t.) c~nséerittiutt que tes hot)))n''s (te Uieu avaient
reçue cutnox*tnaf~r'' fax. Tout ici se oxnptiqn'' ft se mate
riatisc.
Ceux que .~t. Huit)))itppt'Ucfcs/r'~ vh'fut ~~f ia)'<;)t
~ion. Cesuot <)'itbt))'()h'sh'mmx'st't tt"'f~<t))t))es('')t).s:)('t'<"<tA'"
'<«tM ,Yom's a um' dh'ittitf. tes [)t'<'sUtu<'<'Stit)nt)'or)};m'
't'aprfsM. Uutttn.doit rcnmntet'.tutftxps ~Hh'i<t)nH)c.dm))!t
t)'i:)r<tl(', dG\iut (MtritH'c:')f.Ce sont ensuite tM .Y~j~«.<.
<)«) htissent pousse)'teurs cheveux et s'abstienuent de tuut
bn'uv:t{fefft')net)tc- Luspius rigom't'uxct tes plus conaus ~om.
tes hée))i)bitt'.s.Ce sont eutut le:. u<tbi~.t<"<~~t'-R~M<n, qu'it
uc faut (tuscoufoBdn' avec tes prophètes. Lfs nabis sont des
extatiques. Ou tes retrouve dansit's retigiotts des peuples voi-
sins d'Jsn)'').
!) tr.msfunxtttiojt ))t)i t'utmneuee Mus )a toyautc. ave<'
t'ituput't.(ncc<')'oissau)t'dt)))t)fe:)u-.«nctuitin' deJerusatctn et
autextedeiM toi. s'oc))e\'eHpt'es i'exi!. Le temptp (teviettt le
centre unique de tout )e cotte la Tor.~ est regardée cooxtt''
divine. Toute twéta)i(H) est donc d''sorn):tis juxtite: )''<
prêtres, scrihes ft docteurs de la loi r'')))pia''eut tes vieux
inspires de ):) reti~ion pritnitive. )) fattut t<'<'hristmnis)n''
pour briser Ct; ntotttf et d«))))''r contHe mt t'e~tit) de vie a
t'espt'it de )'ft))Cte<t
))rt)p)tetis))x' N'niUeurs )'; prophetistne y
trouva très vite le toém'' sort quen Jtsritt')
Uuhtn défend um' t;')))cepttu)t purement iodividuaiiste
de ht rcti~iot). i) oubiie (es int!ueu''cs <)'teiM pcriMttnidites
inspirées «nt pu subir d:))t!-)e ntitieu t)n eHes out vécu, et
<)uette<iont, dans ut)'' <;ert.titte )t)''sure. i)t<trtx' tt a tort.
d.totre port. de confondre avec tes inspires individueis m)
perisonu.t~e cotume .\hra))a))). cttcf retinieux re~utier d'uu
groupe f:utti)i:d.
La tifiation que A[. t)u)t)(t t'ttcn'he a t't.ddi)' patriarche.
chef de peupte. pt'opht'tc. prêtre, est t'oxtestabte. Le prêtre
'*stansi-i aMciet)que le proptiete. n)ais, (i)ttdisque ce dernier
t'eprt'sentf la n'ti~ion a fêtât inorganique, le prêtre ).tt'epré-
~eotc <*)<voie d'or~anMation Xous renvoyons snr ce point
an ettapitrc specia) qui traite des prêtres dans le iivre du
)'. La~ran~e dont on :< rendu compte ph)s haut.
n sntnbic .tusid que Af.Uuhtt)anri<it pu introduire dans )e
AX\t.)!S.–t.KS.~MKTtisKEt.t'.tSt')!

.1 .1.. A. .I!H
i.roupe qu H uppette tes « Hetigieux 01 certainesdiatiuctious.
Les uus sont tes restes do groupes anciens &rites ptus aus
tëreSt d'autres sotit des personnes tous:mrces par suite de
nenx: d'autres. des serviteurs du sanctuaire d'ordre secoa-
(taire, desesclaves dune espèce speciate; d'autres enfio, des
ittdividus aMormaux.
ftt. nE F.

Kmt~HKr. P. –Dte Profetentaraëta insozIeHer Bezie-


hung. Leip! J.-C. Hinrichs, <!)?, )t!8 p. in-8".

~t KteiMcrtcherche a tnettroen tutMièrele r~!e sociat des


prophètes dans le peupte d'fsrxet. t'itr prophètes, il entend
jthts spechttcmt'ttt ceux qu'H itppeUf tes .sr/<n/t'/f~t,
< <'st-a direles auteurs connus ou inconnus des cents prophc-
ti'}t)es de t'Ancten Tfstatneot. Les trois prentiers chapitrps
(lu tivt'e (ortnent nue sorte d introduction ~m'nde. Les autrt'
''«ntiouuont uu expost' rapide df l'histoire du prophctisme
juif, depuis Amosjusqu'h Matachie.
tu des ciu'Meterescssentiets des prophètes esit t)u its lie se
)"')'dfnt pus Huspt'cutations tht'ntogiqtK's.ïïs vunixt ;)V!n'ttout
'tans la religion uu rapport concret, spécial, etttre .!ahvehet
soo peupte. Ce r:)pport a pour conséquence d'it))p<Mpraussi
t'it'n a isra<') pris dans sun ensetobte qu'M('tcttpte tsmetite e))
j'.u'ticttHer «ne re{{h'do conduit' nne certaine attitude vis-n-
\is de .tidn'eh et vis-a-vis des autres hox)))M's. Ce sont en quel-
'tue sorte des refonnatcurs sociaux; plus exactement, ils
~mandent h) transtonnation reii~ieuseet moratc de ta masse
et de t'ittdividu.
L'activité des « Schriftprofeten dépend ')t' ('t'rtaines con-
'titioni-: potitiques et socm!es. Hiïe f-upposc eo particutier
) t)))it<'d'tsraf'). Cette unitc est d'abord purement reU~ieuse;
)'' ';u)tc <icJ:dneu. ta croyance a sa soun'rainete forment )<;
Hft) t;ui unit entre elles les diderentcs tribus: puis. ette s'ex-
t'riixt! sous la tonne politique de ta ruyautf. qui détruit peu a
peu tout particularisme. Les prophi'tes. tnat~rt' le schisme,
conserveront t idée reti~iettsedet'uuitt'dtsrat't.EttedeviGudra
une sor)<' d'ideat du passf et de t'aveuir. au non) duquel ils
<:)dresserontinditTérem)nentauxttabi)auts desdeux royaumes.
Lt's roi-i, les prêtres et tout le penpte verronten eux tes reprc-
-ntattts du vrai Mattre, de .tidneh souveraitt d'tsraft, et
it< s tuctineroot devant eux.
:itt( t.'ASxÉHS')t:)ttt,«),)~t;E.)MtauS

L'état politique et social des Juifs n'explique ptts seul le


prophetisme. tt faut encore ((ne te propttëte remptisse cet'.
taittes conditions personnettes tt n'est ni un déma~o~Me,ni
)m chef de parti. Pffsque toujours, it apparat comme une
individuatité isolée. tt ue possède ptas cette puissance sur-
humaine des Jtéros propttétiques. d'un ~tio ou d'un toisée; ti)
mantittue chex tm passe au second ptan. Ahtst il se dtstiuguf
oettftMettt des /~ff-/«'~<M<,ces extaUques qui coutinuc'~
d'existet'pat'.tttejeineutau pt'ophctismc- La tcrcedes« Schritt-
))rofetett ') est une force morate et t'eti~ettso. Ette réside sut'
tout daus )cu)'conviction d'être persoonettetneMt des envoya
de Jahvfh et d'agir et) son nou
Xous ue pouvons reprendre avec M )\)<'i))ertt'histotre de
ehitcutt des prophëtes ocrivams. L ordre tju'i) teur assigne est
celui <(uiest ~euera)eme)ttnccept6 par tes cntiuues de i')t-
cien TestfOHeut.Un point interessaut. sur teque) M Ktotuo)
aurait pu iusister davantage, est la tendauee du prophetisnx-
a substituer, a Fancienne organisation religieuse, une urbani-
sation uouveHe. ptus centratisée. Ces isotes, ces inspires ont
coutribut*a refréuer, dans lu mactune religieuse, les fantai-
sies indh'iduottes. Cette tendance trouve d'abord son expt~s-
sion dans le Code douteronomique et triomphe avec Kxéchie)
Pendant toute la période qui précède )'exit. il y a !utteeot)t'
tes etéments iuor~anises de la reti~ion d'ismi') represeut~'s
p!)r tes prophètes, et tes éléments organises, le cierge et la
royauté. La crise de texit et ta destruction du sanctuaire
fnarouent ta disparition'te ces derniers etéments. Le proptK'-
tisme avec Hxéchiet reste mattrc de ta situation Sou idcftt
s'impose au peuple au retour de h) captivité. Mais au inoment
0) il se cristattise dans uae organisation détiMie,it perdsot)
itm'icn caractcre et te prêtre se substitut* de nouveau au pro-
phète. Après une longue ectipse, l'esprit du prophéti~n)''
)'en:)!tradans.tean-ttaptiste et dans le Christianisme.
ht. )tK)'

): Ctt. t!t{t T – Le conctte de Turin. Essfti sur thts-


toire des égtises provenpates au V aieoïe et sur les
origines de la monarchie eoctësiftstique romfdne ) 4t7 i.
MM);.Paris. Atphonsft'icard et tits. t9ut, \i.3tHp.iu-S.
Dans <wtt<* thëse, il s'agit du groupement des cvéchés de t.t
<:aute tnt'ridiooate, de tenrs liens administratifs avec ttome et
AKU.Y<<;<. –t.KS<Ot:t)M<nEt.)Mt)K;)M :UTi

<)("!conflits de pouvoirs qui eu résultèrent M Habut cherche


.t t-tabtirlit date précise d'une lettre synodate adressée « aux
''vêtues de la Caute et des cinq provinces Il par un concile
x:'tn)ifM)«-/M' ?'aM<-<H«M~t<mMumois de septembre d'une année
iof-onnue.t) démontre que t' « urbs Taurinantium lie peut
t'as être Tours, comme le pensait Mommsen. mais Turin. et
.tue le concile se tint eu 4)7. La solution de ce problème
est le point de départ d'une étude sur tes rapports du
sie~e
!tpostoti()«e et des évoques gaulois. Le concite de Turin
tn:)t't)ueune phase de leur histoire.
).<'papMXusittu', d'accord avec ut) persott))!~
intrigHnt.
r'-vequed'Artes. Patrocte. cherchait .'ttriompher de i'indepen-
dance des egtises proveMç:ue&et (tautoises et. puur y arriver.
voûtait d abord trau-iformer Artes en tnétropote. ait detrhuettt
ttc Vienneet surtout de MarseiXe.Les circonstances politiques
appelaient ce changement. Le siège de la préfecture des
'.autos venait d'être transfère de Trêves a Artes qui s'élevait
~tinsian rang de capitate. La décretato /<-tf~ ~w~/<r;< du
mars 4t7. devait en faire une capitale retigieuse. Son it)t<'
ft rÉside surtout dans le fait qu'elle apparaît comme le
pre-
~ttiereuort tente par te siège romain pour transporter son
'otoritédu terrain traditionnetet moral sur le terrain hn-i
diqueetdisc!ptinaire. <'tpouri'assitniterau pouvoir impérial.
Lesevechés intéressés, Nartmnne, Vienne etMarseitto.sou-
'nhent te <;on<lituu métropotitain deMitan. ({ui convoqua le
roncite de Turin. C'est Kle premier épisode de ta querelle entre
h' ~atticanisme. représenté ici par les évéques de Vienne et
Marseitte et soutenu par le sie~e mitanais, et la tendance
nttramontaino qui avait pour champion Patrocte d Artes
)' )M). Le concite trancha contre te pape la question des
nK'tropotes.
Cependant, un arrangement intervint, qui donnait satisfac-
tion à Patrocte. Procutus. évoque de Marseitie, qui refusait
~f céder, fut excommunié: mais Xosime lie réussit
pas
te renverser de son sie~e et a lui faire perdre la haute
mtorite morale qu'il setait acquise Eu tin de compte. le
territoire de Marseitte subsista comme une enclave ind6-
jM'ndantedans ta nouvetie province ecclésiastique artésienne.
~t.ttgré tes efforts contraires, t'importance du sie~e d'Artes
~'accrut sous les successeurs de Xosime. et sa primatie
s étendit peu a peu a toute ta <.aute. Mais en même temps.
l'autariti rtu siège romain diminua progressivement.
3(8 t/SXM(:~)t:).)).)')!.)''M.tMX
Ce fut Léon te <jrnnd qui ta rétabtit. Ses relations person-
nettes ttvec le patrice Aetiux et t'cmpereur Vatentinica H!, tui
permireut de faire appet au pouvoir civil. t~s droits de ht
nh'tropoted'Artes, devenue trop puissante, furent transfères a
Vienne, comme ceux de MaraeiHe t'avaient été A Artes. et s:)
province tut dissoute par une tettre du pape et un décret
nnperia! tHK). Motaoprenait sa revanche. L'édit lui assurait
le eontn~e sur toutes les décisions des évoques gatticans.
L'intervettttOHde t empereur, et ptus aocore cette d'Aetios.
ren<)aie<)tune n'vottc impossible. La primatie romaitte p!)s-
sait du dotnaine h<mMrit!<(m' daxs te domaine matertet.
Têt est, dans ses grandes tigaes, ce couttit que M. Bahut
cherche a reconstituer avec beaucoup do précision et de ctartc.
SoH tr:tvnit. richement documeute, est une contribution
importante a t'histoire des demctés du Saint-Siège avec les
'Hses prnviuciates. Il démontre ctairement t'etroite connec-
tion (lui existe entre les transformations potitiqnes de t'Km-
pire romaiu et t'evotution de t'Égtise chrétienne. Artes devient
a ta (ois si~e de ta préfecture des Caotes et tnetropote
ccctt'siastitjuc. Son independHnce vis-à vis du siège romain
correspond a ta diniinutioH de t'autoritéde t'Empereur sous
le patriciat (i'Aetius. tt fattut tas tongset patients ettorts de la
papauté, et toute t'habitete de Lt'on le Crand, pour empêche)'
que la désagrégation de t Empire n'entratnat celle de t'Kgtise.
et pour conserver a ta Home papale le pouvoir que perdait ta
Ronx'itnp~riate.
P)). M: F.

H. tIAAS. –Geachtchte des Christeatmms in J&p&N. o.


~or<<C/«t<(f~fs <~t)'M<<'H<MMM «Ht< ~PM .S'M~<W<t< ~'t
C'fMMt~ T«~(Supp).dcr.)/<7M)tf/t'H < /M<C/tf<t
<;Mt'<f«~ /<«' .\Y<<!M'«M~ r~A<'<A«M</<'
0.h<<fH.) Tokyo.
)!M)4.x.xvn-HtM
p., in 8".
Le premier votumc de cet ouvrage, pnbtie en f'M, raeon-
tait ta mission de saint François Xavier au.tapon. Celui et
raconte t'activite desesauceesseurs et en expose les résultats.
C'est un tivrc d'histoire et presque de chronique, mais nous
sommes heureux qu'it nous soit tombé sous ta mait) et nous
donne lieu d'att!rer une fois de plus l'attention sur des ptténo-
mcoes qu'on n'<*stpas encore habitua à étudier connue p)M'-
notneues soctitux. mais dont nous avonsdejà montré:) propos
AXAt.YSH<.–LtM<u<:tt;fK.<)tKt.)'.tt-:taR'< ~~t

'ht tivrcdf M. Hat'Hac)<t/tfH<(M ««~ .t«< ~'n'«<«K~</<'«('«.<-


~Mft«M<.)««'<' fwtf~w~tf, t vn. p. 3~M', qu'Us sont têts.
M Httasaou!)ex uose un épiaodedeh) propagandechrétienne.
t~uon prenne cette propasandeau prenner ou au xvrsiécte
de notre ère, c'est n« seul et tnptne tnouvctnent. Les évangé-
tistes du Japon obéissent a t'hnputsion donnée par les pre-
tniers ctn'étiens. Ccpenditut. de piu't et d'autre, te tnouvemMUt
< sext'cutc pas tout a lait de (a n~mc t.~o)) tescondUtons
"t, il sf puursutt diftt'rpttt, et :tUpuint de vue sociologique,ces
tfittL'reocessuut notMhR'sS'ii est vrai que. au début du chris-
ti.tnisme, ta prop:)};)tm)c!) ses funcfionmures spéciaux, )a
soex'tc ctn't'tienne n'eu pamit pas otoius 6tre tout entière
fot'ntec d'cvan~ctistes. elle se propage pm' uue iudeuuissabie
"ttta~htt) et elle uttire d'tnnotobrabtes adhérents avec une
itK'royabterapidité. Maisaussic'cst uoe socit'te en forntatiou.
')(mt les innites ne sont pas pn'atabtement detinics par des
hfstitutious antérieures: e))ese développe au coutact d'au
ttt~ins deux sociétés. )i)juive et la ~rt'cque, t'~atentent daus
) uneet daus l'autre elle ramasse les ''tenteuts dissocies des
organismes aufiens et eu fornK'uu corps; elle constitue une
vaste confrérie, une Kjttise au milieu des corps politiques
outemporains et saus attactte avec eux. Enfin, la doctrine
professée par te noyau des fidèless'enrichit de t'apport insen-
siblement accmnute des nouveaux venus.
La propagande moderne est une fonction speciatisee de la
-.ociete retij;ieuse; <'ttc est exercée par de- fonctionnaires spe
< iaux. La pttase de l'accroissementiudeuni de la société chre-
~it'nne est dépassée t-ette-cis'arrête aux timites de ta société
''tn'opeennc, dont !<)culture es) d origine~réco-tatine. Kt)ese
heurte, comme dans le cas qui fait l'objet de cette étude, à
~es société!!parfaitement organisées, très cohérentes, decut-
htrecotnptt'tonent distincte, sans contact préalable avec le
'))«nde o)t elle a troussé, i) est a noter que les missionnaires
n)' conçoivent pas nue société synthétique oit les contraires
t'approchent. Ou biett ils orientatisent te christianisme en
!<' j'résentant cotnme une tjranctte dn bouddttisme 'p. SX,
~q.t ou bien ils dénationalisent les convertis (p. !Mt7 Mais on
sait quette opposition ont rencontré les Jésuites, dans les
tentatives qu'ils ont faites pour adapter le christianisme a ta
ivitisaticn chinoise.
Ainsi, d'une part, la propagande ne se distingue pas do la
htrmatioM mOnc de lu société de l'autre, bien qu'elle tra
M" 'AXXHH~Ctm.Ut.t'jt'H )'");-)?:.

vaille saus doute a donner il ta société ses limites


théoriques.
qui doivent ongiober t'univers. c'est un phénomène distinct.
dont) cnet caractéristique est ta dittnsiou d une doctrine. t~x
deux étemeuts (le ht propagande, société expansive et doc-
trine u ré))andre. ie premier (tomine d'un c'~te. Jesecond de
t'autre. Cette doctrine n'est )))ns ):) miseen commun
par des
imtividus syntpattnqnement associt'sde leurs t'epresentMtions
obscut-cs. t'esso)- des idées c')))ect)Vt'sd'une société pensante
et éntue c'est un curps de vérités, existant en sui. véritésv
cos)))utuKi')"e!;et morates.snst'eptib)esd'!tpp)!cation pratique
eotume les vérités ~-ientitiques et eapahtf. toutes
propur-
tious gardées, de passer d'un mitiet) a un <mtre conttttedc-;
notit))ts philosophiques ou techniques, des instrnmeuts ou
des contes. C'est eu enet t'onune un corps de vérité (le nature
il s'imposer .tu pousentoncnt utth'erse) que la duetrixe chré-
tienne se présente a ta (nis.)ses apôtres et a ceux
qu'Hs veu
teut iustruire. Hfte serecounnandeauju~emeut despeuptes
par t'euchatttonent ratiounet de ses preuves et )utiiité de
ses apptications. Ce u'cst pas a dire qu'eite soit entièrement
rationatisee elle reste spécialement retinieuse par sou carac-
tère oMisatoire et par t'active discipline de ses
propagan-
distes. Maise))ene réussit it sf transplanter, ail Utuinsquand
il s'agit de milieux cuttives et r'istautb. que dans la ntesure
ou elle n'ussit à sede~anereta se deharrasserdeses earac
t~res trop exotusivement européens.
La propa~utde ne trouve le succès des proniers siècles que
quand elle s'adresse aux pauvres et aux dectasses, et dans ce
''as, )esphenonteues de formation desocietesqui s'étaient pro-
duits au début titi christianisme se renouveHent dans une
certaine mesure.
L'intérêt spécial d une étude de la propagande chrétienne
au Japon vient de ce que le christianisme u est
pas ta '?)'(!
miere reti~ion qui y ait fait des prosetytes. t) avait été
pre-
a
ct-dt', touque distance, par tebuuddttisme et Housavons déjà
dit qu i) commença par se déguiser soustes traits de cetui-ci.

U. tt.

).. K«"H)!KX. Thé Arapaho lïï. OoremoB:at


Organisa-
tion. Att/<«f < f/x-.t)M.nM".Mt'ft'Mm <Vf<<M)-«/ Wtttx < )')M,xvm.
t'. )3t-Mo\t:)it f)i)t-t)(?(t'))nnn))ut-t!tt)tensemMedt')M)h)i'-Mt)cns
)K)< cn'ot-t'tenntth' t't !p(in'est ))!t~(«tt'vco))
jus')t)':t nnos.)
AS.tt.fSBS.– t.t!SSUCt~Tt!MHt.t'itBU'iH!! 32<

)). von S<:)t) H):MT. –Orumdz<tgedwKirehengesohtchto Tùbin-


Ren, Mohf. <90t, t)-30t, )). in-8".

f). r.ECt.HHf: – LAfrique chrétienne, Paris, LGfofrM.<90t.


2 Yo).in

J. KttHSMAMK.– Boitràge znr Beleaohtung des islamitischea


Stratrechts, mit Rûohsieht Mf Théorie und Praxis in der
TOrkei. MK'/o< f<o' ~eM<eA<'«
.tft/rHt'MMM~MK/«'«
(<c!.t'Mf!eA«ft,
L\ ))). OOt.
V.\).())S. – Concordats antérieurs & celai de François!
~K<)/W< t~' .V<t;~<«f. ftCf«C<&;f! tWS. ),
0«t'i!<)(«MAt<<MW<~«'i!.
p. 3~64~.
MAKT~. – I/ÈgMee et rÉtat en Suède au moyen âge. /)<'<
<)<'t/K<UK(/C
t)/-ff<tMM C<t/M<tf.
«CCHe i00!i. ),
ffe:tK!'(t't)K!!hMtfft~MCj!,
i<. 5~-M.
A )<i-:KKT.X. MfSSet A. U)))S. – La LiberM des c~Hos sous
ia Révolution. ~«//<t« f&'la .SofMe~c «/M~tr<' </« /M<<<<<tH<Mmc
~'<«)c«M,).)H.j). S~U-SSU.

OHX.– Alto und Neue ïrrthOmer abor die Karolingische


V)c</c~ft/ft~c/tr~. i9u: p. !i'<if.
Staatshirchon. ~<'i<«f'.<cAe

)\ ))\~))'K. – Kritische Bemerkungon zurKirchottpoUtitt und


Staaforzeit. MM<orwAe~ei<M~«~.<9U4.h\tt, p. 3SS420.

U. )\);KTT. Thé origia of thé Aaronite priesthood.


St(«!iM,jnn\. t90!<,p. t6t-t80.
J.«t)K<t<t~<A<'t)<f9)'e«f

)). SM)TH.– Moaniag of the epithet Nazarean (.V«:er<')te)


j)tn\. mus. f. 2:4&.
.Mut)t!(<,

):. P. K.\ttKA)t)A.– Proselytismamongtho Jews «« /<M<onM/


«ff/t « Mt<M-a<
/<ftr«ff<'< ~)' ««' t'an:)' TAc <'«<cM<f'<
~ft-tt'H-. i90!i.
~-<

t AM'ALODtK.– L'apostolat féminin dans l'Église primitive.


/t<< w<<«.MM<,OOS, p. 4C-6t.
)L TttAt'USCt!)AX. – Die Anfange des armenisohen Monch-
tums, mit Quellentritik. /<'t<M/<W/'<
/<< <nfc/<ot.Mc/<M/t<<
t99t,
'<xv,t'. t-33.
)). S. <:M.UtAM. – Gilbert of SempriMgham aad thé Gilbertines.
(ftsf'u~ e~<Aeo)t<t K))9«sAtaoHOiiMcon~.Londo)), K. Stock, <904,
in-S".

SCXX~MËK.– Franz von Assisi. nh' Vt't'tx-yttMsf<Mfe~t&wtt


H. OM'MtM. Ann<-e iiOfio).. XOt-HMKi. !t
MS t.'At)SitMSOCMLOQt~R.tWt-muS

te~HM<MA&eM~aft(<e (H~Mc/tfc&fc<<tC&o-
t<«'Zeit<<efKt'et<Mw~e
tCU5,tv-t96p. tn-8".
Ï" sMo). Manchon,Kt)-chhenn,
MA(e<-tiM<f)'«,
0. S. B. AMOTT. – EnerUah moaaatie Ufe. Londres.Methoen,
i90t.
n. BO~ET-MAL'XY.Les prëourseura de la Réforme et de la
Uberté de oonacieNoedans les pays latins du Xïï au XV"aia-
cle. Ilaris, Ftsehbacher,i9t)4,vm-268p. m.8".
W. M.MAt.hUCK. Free Thought imthe Ohurch ofNm~land.
~Me<M'M(A dM. 1904,p. 905-024.
Cc<t<M~,
D.L. f!AUSC)t. -DaaReohtatnatitut der PapatwaM. &MC /<M<o
)'M-&<!MOttMc~eStxdtc,Wien,Manz,4905,m.ti"(tendancieux).
TROISIÈMESEC'ftON

SOCIOLOGIE JURIDIQUE

règlesn)ofa<e.!
(~«</c<<<'< e<~'«~Ht~MM
ceHM'f~~m
<~Mleurgenèse.)

1.– MOHALEHTDROITt:N GËt<t!ttAL


ParMM.
!)UM)tt!ttt,
LAt-M,~MQMBT
BTt'AMOOt
i!OEFFD!NG(H~A~). Onthe relation betweeo soeto-
logy fUMtethtca. The j4m~<MM /o)«H«( o/' xocto~y,
mars1905,t. tx, (asc. S, p. 6M-0)~.
L'auteura le seuUmenttrès vif de ce qu'il y a de social
dansl'idéal moral. H reeounattque ia morate tient étroite-
meutà la nature des sociétéset varie commeelles. Cepen-
dant, it croit devoiren faire uue disciplinetout a fait dis-
tiucte de la sociologie. Le sociologue,dit-il, constate et
expliquela réalité moraledu passe; il montre quels ont été
dans l'histoire tes divers idéaux qu'ont poursuivis les
hommes,et commentils s'eucbatneut maispour savoirque!
idéatmérited'étrevoulu à un momentdonnéetquels moyens
permettentde le réaMser,unescienceditîérenteserait néces-
saire.Ceserait la morale.
Maiscommentprocéder à ces jugemeutsde valeur? En
appliquant la méthodecomparative.La biologie, en com-
parant les êtres vivants, montre qu'il en est qui sont d'un
type supérieur a d'autres. La sociologiepeut procéder de
même; elle peut étabtir une hiérarchie entre tes types
sociaux.Unesociétéest d'un typed'autant plus e!evé qu'elle
parvientptuscomplètementà réaliserces deux fins en appa-
rencecontradictoires le plein développement de l'individu,
t'unité aussi parfaiteque possiblede la vie sociale. En un
mot,la sociétéparfaite est celleoù l'unité et la muttipiicité
se concilientle mieux.Oa auraitainsiun critère pour choisir
entreles dinérentsidéaux possibles.
Maison nevoit nullementce qui justifiele choix de ce cri-
3&t t.'AK!:HHSOOj!OLO<.t~H.<OOt.t9M
tère. Lit science, en tant que telle, n'étahtH entre les êtres
qu'etto étudie et qnt'tte classe nucune supériorité ni hiérar-
chie tout au moins, quand elle se sert do ces termes, elle ne
teur donne aucune sigmftcatton qui implique une
apprécia-
tion de la valeur des choses. Pour elle, tous tes êtres se
valent. H'oû vient donc l'iuégale valeur que teur attribue fau-
teur ? Qu'est-ce qui permet dédire qu'une société où ('unité
so combine parfaitement avec la multiplicité soit t'tdént?fI
L'anarchiste préférera ta diversité pure; t'outoritaire, l'unité
absolue. Mousaeau aimait mieux les petites sociétés où une
forte homogénéité morale prévenait tes dissidences indivi.
duettes: par quelle raison le convaincre qu'il se trompait?1
Certes, nous croyons bien que, seule, )a sociologie, ou plutôt
la tM'auchede lu socioto~fo qui traite des faits moraux,
peut
nous aider à résoudre ces probtémcs pratiques; maisceu'est
pas en nous fournissant un critère d'une tct)ef;énera)it6. une
formutedc i'idéat moral universet. Cha()ne institution morate
demande a être étudiée u ;)art, dans sa Renese et dans son
fonctionnement, dans ses rapports avec le milieu et c'est
d'après son passé que nous pouvons conjecturer son ave-
uir.
Le même nottement se retrouve dans ta pensée de l'auteur
quand il indique !:)part de l'individu et celle do lit société
dans ta morate. Tout en faisant de ta morale une chose émi-
nemment soeiate. it en fait cependant uoe chose de for inté-
rieur. Ht sans doute, il est certain que la réatité morale a ces
deux aspects, mais on voit mal ce qui, suivant M. HëMiug.
fait leur unité, ). )).

BAYET~AmERT). La Mcraio scientiaqne. Essai sur les


applications mirâtes des sciences sociologiques. Paris,
Alcan, tH(K.,p. t80, in-
M Binetvcut bien présenter son livre comme une mise en
pratique des principes dont nous nous inspirons ici. Il nousa
tu, non seulement avec attention, mais avec une sympathie
qu'il exprime eu des termes dont nous ne pouvons que lui
être reconnaissant. La vérité, cependant, nous oblige il
déclarer que. sur plusieurs points essentiels, nous ne pou-
vons accepter l'interprétation qu'il parait donner de notre
pensée et tes conséquences qu'il croit pouvoir déduire de cette
interprétation
AKAt.Y'.Bt:. MOKAm KT BttUtT KS CKX~ttAL 32S

Avec nous,
ntMta avec M
HMOf M. tMttt'-Hfttttt \t HHunt «~H.. nA*.nn
Levy-Bruht.M. Hayet admet lit nécea.
sité de bien séparer, dans toute spéculation relative aux
choses morales, la science et les appllealious pratiques qu'on
en peut faire. Lui aussi, il estime que « le rôle de la science
dans le domaine morat. consiste &étudier la réatito morale,
c'est-à-dire les faits moraux et leurs lois. Les sentiments, les
idées, tes -coutumes, les mcuurs doivent être considères
comme des choses et étudies comme telles (p. 4.S~.Ce prin-
cipe uue fois accepté, il semble que, si t'en veut rester consé.
(juent avec soi-même, il taille necessairetneut considérer
comme des choses, comme des reutités fondées et normales,
doscroyoncesou des pratiques morutes que l'ou observe de
tout temps dans toute espèce de sociétés. Car si t'uuiversaUte
n'est pas le signe de ta uormatite. ou trouver cosigne? Si un
fait qui se retrouve partout n'est pas uu fait objectif, qu'est-
ce qui mérite d'être appelé de ce nom? L'auteur ne parait
pourtant pus avoir aperçu que c'était là uu corottaireimme.
diat de son postulat fondamental.
Lu morato se présente partout a l'observateur comme un
code de devoirs. Qu'en faut-il conclure, sinon que la tnorate
est essentiellement un code do ce genre, que t idéede devoir
en exprime la caractéristique fondamentate Et tout te rote
de la science des mœurs doit être d'expliquer cette notion, en
faisant voir comment elle est fondée dans lit réalité. Au lieu
da procéder ainsi, notreauteur, au contraire, admet que cette
idée du devoir est une sorte de fantasmagorie sans base objec-
tive. tt n'y voit pas uu objet do recherche scientifique. L'art
seul a ou à s'en occuper, non pour la développer, ta préciser, la
rectifier, mais pour la dissiper, comme une sorte de cauche-
mar qui obsède et angoisse, depuis des siècles, l'humanité.
Et il faut dissiper également toutes les idées qui sont soli-
daires de cette-ta, comme l'idée de responsabilité, comme le
principe d'après tequet c'est l'intention seule qui a une véri-
table valeur morale. La seule raison qui soitdonnée pour jus-
tifier cette attitude, c'est que les arts qui correspondent aux
sciences physiques, art de t'ingénieur, du médecin, etc.,
apportent '< des machines et, en abondance, des engins, des
produits, mais non l'idée que c'est un devoir d'employer
ces machines et ces produits – non t'idéo qu'il y a mérite à
s'eu servir ou démérite â les dédaigner o tp. 353(!).
Sans doute, il est certain que Fart de l'ingénieur ou de
l'agriculteur ne traite de rien qui ressemble à des devoirs
?0 t/AMtHt! ~et.tWS
M)M(M.MM~.
__r_ c'est
mais qu'aussiles phénomènesde la mécaniqueou dola
chimieorganique.dont traitent les sciencescorrespondantes,
ne contiennentrien qui ressembleà une obligationmorale.
Maisde ce que les faite physiquesexcluenttoute idée de
devoir,pourquoienseruit-itainsides faits moraux?Qu'est-ce
qui nous autoriseà construireune portionde la réalitésur le
modèleexactde l'autre, sans nous préoccuperdesdifférences
toujours possibleset m&moa pt'Mt'tprobablesentre des
règnesdiiïéreuts? Supposezque les phénomènesde la vie
morale soient esseutiellementdes devoirs, et l'art moral,
commela sciencedes nxeurs,aura à traiter dedevoirs; l'une
pour tes expliquer,l'autre pour se préoccuperde ce qu'ils
doiventêtre. C'estdoncsaosaucundroit, noussembie-tit. que
l'auteur proclame lé néant d'une idée d'une telle universa.
lité. Et eu vérité, qu'est-cedouequi t'empêchede considérer
les obligationsqui s'imposentà nouscommedes taits, aussi
définiset aussi réels que les faits de ia nature matérieite?
C'estun fait que nousnous sentons,que noussommesobli-
gés, et obligés de telleset telles façons.H n'est rien de plus
contraireà l'esprit scientifiqueque de nier un fait.
Pour dissiper des malentendusqui, à notre grande sur-
prise, se sont produits, il nous a paru nécessairede nous
expliquernettementsur ce point.Ajoutonsque,dansle reste
de l'ouvrage,l'auteurfait preuve d'un sens juste de ce qu'ii
y a de concret et de complexedhus la réalité morale, II
montre bien l'insuffisancedes formulestrès générâtesdans
lesquellesse complaisenttes moralistes.
E.D.
E. D.

ANTONUCCI (L.).– Il ooncette deMagtaatiztftnel monde


greco da Omeroa~Ariatotete. –Monteieonedi Calabria,
Tip. La Badessa,1904,89p. in-8".
Indicationssommaireset élémentairessur tes doctrines
moraies de Socrate, Platon, Aristote.Des premières pages
relativesaux poètesgnomiqueset aux philosophesprésocra-
tiques, on peut retenir quelquesobservationssur la forma-
tiondel'idéelaïqueet philosophiquedejustiee(p.t6 i7,232S).

GROPPALI ~A) –H problema deî fondamentointrinsece


del diritto nel positivismo moderao. – Torino, Bocca.
190S,xm.2Mp., iu-8*.
AXAMKM. MOttAU!)tT OMtT BN a&tt~MAt. ?7
« Par 'I-a. "MA-
fondement d'un phénomène, noua entendons l'en-
semble des faits antécédents par tesqnets il est causé; par
fondement intrinsèque du droit, nous entendons l'ensemble
des conditions qui, à l'exclusionde tout élément accidentel et
arbitritire, confèrent un caractère de nécessité absolue aux
règles de conduite qui en émanent x (p. 9). Cette définition
posée, M. G distinguo des doctrines qui reconnaissent au
droit un fondement intrinsèque (doctrines positives) et des
doctrines qui ne lui en reconnaissent aucun (doctrines néga-
tives). Parmi les doctrines positives, un premier groupe
trouve le fondement du droit dans une puissance extérieure
à t'humanité(écotes
théotogiqnes)ouà!aBociété(ex.:Hobbes).
Un second groupe le découvre dans une propriété
intrinsèque
de la nature humaine, saisie, dit-on, par intuition la fin du
droit serait de taire valoir lesdroits det'homme. Un troisième
groupe substitue à la méthode intuitive une méthode induc-
tive et découvre que le droit a pour but de « sauvegarder les
conditions de la vie en commun » l'auteur distingue trois
sections dans cette école les uns considèrent la vie en com-
mun sous l'aspect biologique (doctrine socio-biologique de
Spencer), d'autres sous l'aspect psychologique (doctrine
soeio-psychotogique d'Ardigo), d'autres enfin sous l'aspect
purement sociotogique (Romagoosi, lbering, par exempte).
Quant aux doctrines négatives, M. G. se borne à énumérer
l'école utilitaire, t'écote historique, récote positive, l'école
ethnologique, etc.
Cette classification constitue la principale nouveauté de
l'ouvrage. Et)e appellerait des réserves n'est-il pas étrange
de choisir comme représentant d'une école sociologique un
philosophe, lioniagnosi, dont les théories datent de 1830, et
qui se eonsid&ro lui-même comme le fondateur de la a véri-
table école théotogique o? – L'ouvrage do M. G. est, d'ail-
leurs, difficile à classer et à apprécier. Ce n'est pas une his-
toire des doctrines on ne nous présente, de chacune d'ettes,
qu'un court résumé, et, saut exceptions (voir p. 40, l'évolu-
tion de la doctrine théotogique aboutissant à une théorie
rationaliste voir aussi le chapitre consacré à Ardigo), le
livre n'est pas, à cet égard, fort instructif. Ce n'est pas une
critique des diverses théories l'examen ne viendra que dans
une section encore inédite de l'ouvrage. C'est une préface
avant de découvrir sa propre théorie sur le fondement intrin-
sèque du droit, M. G. s'est consciencieusement documenté
MM t.'AXSt~:Stt(:h)MC~MK.t9M)9t)j

et c'est t'analyse de son dossier qu'jt nous livre. 1) sernit


injuste de juger l'ouvrage sur cette préface. D'autant phntque
le somnKtiroties sections ultérieures est pteiu de promesses.
L'auteur, lie voûtant pus que le droit '< renonceà t unde ses
titres de gloire en se transformant de science pratique en
science purement descriptive et etioto~ique M.se propose de
chercher comment nitit l'ideitt dont toute seieuce pratique
doit se préoccupe! H pense que « seute ta sociologie peut
arriver Mune vo-itabte détermination des fins sociales qu'il
est « ufcfssaire d'étudier iour psyeitogeuesoet ieur socio~e-
uese. n espère montrer que t'écote « positiviste a tort de
supprimer le proHetne du devoir-ctre. Nous verrons plus
tard conunent At.(j. remplit ce programme.
P.L.
MtCEU (V – Le fonti del Diritto. Paterme. Reber
)U05,300p..in-8<
Ce livre, qui vaut par lu netteté des idées et lu ctarte de
l'exposition, n'apprendra pas ~rand'ehose aux compatriotes
de Tarde. Sous une forme un peu scotastique. et seion une
méthode exehtsivment ((eductive, sans quepresque nutie part
iesanatyses psychotoniques soientcoufronteesavec lesfaits et
t'histoire, c'est uoe appiication an prohieme de:! sources du
droit d'idées bien connues sur le r~te de t inventionet de
t'imitatiou connno facteurs detertninants de tous les pheno-
mëHes sociaux. Seutement. M. M. onptoie de préférence les
mots c(~ftct<M iudividueHes) et n~:«M). qui expriment
exactement les mêmes notions. II y voit tes deux NtffOtttStMM
par lesquels s'expliquent les trois sources directes du droit, à
savoir la coutume, le contrat et la toi, et sa source indirecte,
la jurisprudence. U les considère d'ailleurs comme s'im-
pliquant et se complétant l'un t'autre, et rendant compte de
l'ordre dans lequel apparaissent, selon lui, ces trois sources
du droit )a coutume, d'abord, puis le contrat, en dernier
lieu seuleinet4t la loi proprement dite et ta jurisprudence.
Ennn, il conçoit faction descapaeiteaaussi bien que des répé-
titions comme propresa créer des <'OKt'M~MtM./M<<<< c'est-
à-dire des croyances, par lesquelles seules peut se reatisar
cette concentration des volontés individuelles en une volonté
collective, qui donne au droit son caractère impérieux.
AI. M. indique encore que la croyance lui paraît l'origine,
AStAt~tM. – MttKAt.M )iT OKOtT Ktt C~tttt.th 329

non pas des seuls -1 ph6notn6nes juridiques, mais de tous les


phénomènes sociaux il se produit d'ailleurs une St'tection
''ntre tes croyances qui résulte d'mi
processus d'aduplatiolt,
detcrmin6 par t'uUiite sociale.
Qu'une discipline sociale quelconque ne prenne lit forme
fe~ate quesi elle est l'objet de ce que fauteur appette une con-
viction juridique, c'est-à-dire que si t'en croit nécessaire
d'y
otMiretqu'outui uttribueuuefurcocoutraigttMUte: et que.cette
croyitnco à sou tour rcsutto de l'action coMtbixMede certaines
individualités originutus (capacités) et de riunuenco do l'ha-
bitude et de l'imitation, eetaMe paraît guère coutestabte. De
mOne, qu'un certain degré de croyance, une certaine
accep-
tation à la fois intettectuotteet sentimentale, soit t:) condition
de tout phénomène social. on
peutencoret'uccurdersanspeino.
~faisde tettRscroyancessont produites eHcs-mômes tout un
par
ensemble de causes ptus éloignées, diverses se)on les cas. Ne
sembje-t-it pas que seule t'auatyse et la classification de ces
causes éloiguées, t'élude des rapports entre les conditions
sociales ettesfot'tnesjuridiques, seraient vraiment instructives
pour te sociologue? Le livre de M. NI.a un caractère tout for-
n'et qui le met sans doute a t'abri des
objections, mais le rend
aussi assez pauvre en résultats.
D.P.

UËL VKCCHtO.(G. ) – Diritto e porsomaUtà umana nella


storia del pemsiero. – Botogne,Xamorani e Atbertaxzi,
tUt)4.Mp.in-8".
Leçon d'ouvortured'un coursde phitosoptue du droit. L'au-
teur montre comment lu philosophie du droit varie avec la
phiiosophie geuerate. Les conditions de son développement
manquaient dans l'antiquité et au moyen u~e elles sont réa-
lisées à lu Honaissance. Le droit nature!,
qui est la philoso-
phie du droit tout entière, est en rapports étroits avec le
rationalisme métaphysique des xvn"et xvnf siectes la doc.
trine qui reconnatt à la personnalité humaine une valeur abso-
lue, a l'individu des droits naturels que la raison peut déter-
miner par analyse, est un aspect de ta
philosophie générale
dont le Cogilocartésien est l'expression. Lextx'sicete a été un
siècle do réaction empirique et sceptique. L'auteur croit à
t'avenir du droit naturel comme do ta
conception métaphy-
sique du moi. p 1;.
h'AttN~K MOt-taOS
XOCtOLOOtOUK.
KORLER(J.). Biat<lhMag in die Reehtswissemachttft.
2" verbeas. u. verm. AuS. Leipzig, A. Deichort, t90S
2~p.iN-8<
Destinée aux étudiants qui abontent les études
juridiques
et au grand public, cetta introduction à la science du droit
remplit fort bien son dessein donner une vue d'ensemble du
droit et marquer les rapports des parties au tout. Les divi-
sions sont les suivantes Notions fondamentales. Droit
privé
personnes, biens, obligations, commerce, famille et succes-
sion. Droit pubtic Htut, administration, egtise.
procédure
civile et administrative, droit pénal, procédure
pénale droit
international. Un livre de ce genre déno toute analyse. Comme
on pouvait l'attendre de M. Kohter. des idées
phitosophiquM
et, dans une certaine mesure, des indications
sociologiques
ont trouvé place on peut mémo se demander si
trop de
grosses questions ne sont pas inutilement etfteurÈes (par
exemple, p. t09, d49, etc.). P. p.

LAPt.AMKH()t Psychologie, morale, sociologie, «eette


<<)<er<t.
t/e sociologie,<904,nov., p. 8N-8H.
VAKNt.– I<eziomidiaiosoaadei diritto.
Botogna,N. Zani-
chetti.
KAKKKK.
–Die soziale Funktion der Rechtsinstitnte, besoa-
deM des Eigentums. Wien, iuot.
BRfm ()}.).– Giurispmdenza e sooiologia. ~~«a «aKaHodi
Meto/oc'f'x, rosc.3-4, p. 298-307.
KU~ENBHCK. NatarUehe Grundlagen des Beohts und der
PoUtik. – Eisenach,<90t.

H. SYSTÈMESJUR!OtQUESHT MORAUX
Par MM.RMtiHEtX.
F~t;COXXt!T
<TRtCHAM
KOHLEU(JosR)' – Zum ReeMe der Tahinmk /eMxd<t.
xvn, S" H., p. 3&t-3M.
Mt~~tcA. /<ec&(!to.,
DesCt<MOo& 7*p.r<publiés par Boas en î89Sfdans tes &<~<<M
du Bureau d'ethnologie de Washington) Knhier
dégage tes
faits qui peuvent intéresser te droitcomparé.
Noussignalerons
certains usages relatifs à la couvado et qui sont de nature à
AJtAMMh!. S)fMËMt!<
~tMMHit)t4et MOMAUX 3ït
éclairercette institution.ttyy manifestement un tienmxgiqM
qui unit le père à t'entant et en vertu duquel tout ce que fait
le premier retentit sympathiquemetitsur le second. Ainsi,
quand le père est àlachasse, l'enfantdoit s'abstenirde faire
du bruit ou de s'approcherde t'eau autrement, it
risque de
tomberou de se Noyer. – A noterégalementun rite curieux
d'expiationauquel est soumisle meurtrierqui atué quelqu'un
de sa famille. On lui noircit lit figureavec du charbon,de
manièreà le rendre méconnaissable;on lui recouvreles
membresd'écorcede cèdre pendant cinqjours il'ne doit ni
boire, ni se reposer. Ce temps écoulé,on lui lave le visage,et
l'écorcede cèdreest remplacéepar de la peau dechèvre pen-
dant trente jours encore, il se contente d'une alimentation
très restreinte et ne mangeque debout.Mornequandl'expia-
tion est accomplie,il reste d'un mauvais contactet M évite
sa présence. D.

MERKER.(M.). Die Maa~i. Ettmoerraphiaohe Monogra-


phie elaeaostttfMttfmiachea Semitenvotkes. –Berlin,
DietrichReimer,1904.xvt-~i p., iu-4".
On a vu plus haut(p.~4)cequesont ethniquementles
Masaiet en quoi consistent leurs croyances retigieusei!;it
nousresteà faire connaître,d'aprèsl'ouvragede Mériter,leur
systèmejuridiquel,
Leur organisationsocialeprésenteun double aspect
tt y a tout d'abord une organisationà base de cians La
société,en etïet.comprend,d'aprèsMerkor,trois grandsgrou-
pementsque l'autour appelledesSMMMte et qui sonten réa-
lité desclans (vraisemblablementprimaires). En eitet,
jus-
qu'à des temps récents, le mariageétait prohibé entre mem-
bres d'un même ShMtMt (p. 47).D'aiiteurs,Hottis leur douno
expressémentcette qualification Chacunde ces cianspri-

Louage detlollis,77<e AhtMt. etc..dontil<U"dcjitpark'ph<s hant.


necontient prévue aucun renscigncmm) sur)<'nr
x~t~majufxHttNn <Mt
pourquoi nousn'y mvfnonspas )<-(. C<'pendMt un verni«ucno'Mlui
emjtntnhtns. plusbas,uneinforttOttMn.
t)'apfteHot)!~il y auraitnonpas)rok.tuai!* duceschnspti.
<t<)t)M
maires,dooUesnoms sMttes fmh-Mts: 't~iMr.<)-Mt-B){M<t.
OMckesen,
n.Moteteytn. La<)ttKft}n<-c
m
11-101(10)'1111.entre antM <ces
-e!K)e))!(
cieuxnbMrvatenr!!
observateurs
vientde~
durt-quo
(lue)e
le
Oantt.MottOMn, que ttoUisfomp)eeomnM no seraitsnivMt
primaire,
th-rtferqa'wnosaMiYitinndactan tt.MoMeyan.McUiitMjoatoundtiMtnte-
Msimnt et t)<tiMnt)explicablel'erreur
qu'àpu cotnnuitt)~Merh-r. QaMd
333 t-'AXt~E MOt*<9M
:.0(:t<~Ot.tQft!.

maires
fYY4livnn ft~I: A &
comprend A sou tour un certain nombre de dans
r

secondaires. Mais ceux-ci ne sont pas tous an morne niveau


il existe entre eux une certaine hiérarchie. tt y a des claus
Principaux et d'autres qui sout subordonnés aux premiers
(~'n/mf/t~'cA~ sans qu'on nous dise toutefois avec préci-
sion eu quoi consiste cette subordination, t) nous
parait assez
vraisembtabte qu'il i) s'agitsimplement d'un nouveau section.
nement des ctans secoodairt's. dout tes </Hf<tw/t/<'t'/</M- ne
seraient que des subdivisions. C'estce qui paruit résulter d'une
notedettt)))is<p. ~t)U,n.t).t.
Entre ces dinérents ctaus it existe une certaine division du
trayait social, it en est un qui jouit d'une sorte do
dignité
émineute par-dessus tous les autres le chef
suprême de la
société (appâté f<w~no. est obligatoirement pris
parmi ses
membres, ainsi que tes sorciers qui exercent leurs fonctions
les différents districts. Ce chef. d'aiiteurs, n'a rien d'un
monarque c'est une sorte de saint national, de patriarche
dont l'autorité est exclusivement religieuse et morate.
Aux autres cians incombe le soin de conserver intactes les
traditions religieuses (p. A d'autres, au contraire, revien-
nent les fonctions méprisées ce sont ceites qui concernent
le travaii du ter. Lesctans do forgerons sont des
ctans parias;
its forment une caste impure. La raison atténuée
pour expli-
quer celle mise eu interdit, c'est que Dieu Il défendu aux
hommes de verser le sang. Les forgerons, dont la
principale
occupation est de fabriquer des armes, semblent, par cela
même. s'insurger contre le précepte divin et, pour cette rai-
son. ils ont été maudits par la divinité. De là vient te
mépris
et t'étoignement dont ils sout l'objet. Le sentiment est assez
surprenant de lit part d'uu peuple qui, comme nous uttons te
voir, est foncièrement guerrier.
Par-dessus cette première organisation, de nature
potitico.
famitiate.s'cu est formée une autre,que fauteur appelle orga-
nisation par classes d âge, mais que l'on caractériserait beau-

des r<'ptv.<tttttnts
<)fs.jtMtrc<-)ansso trouvent,fairepartie<runf-aM.les
tMctnttrt's
thMth'ut j)rt;««uM !i«t)tt-oHsidffes cummeforotantan t~utet
sont'M~i~th~ftiti- ut)ht;u)e t Ut~nm Mom )ks be~ntuxMagesa))t{)ettes
mt'mbtM.)..<.tcnit.h'rnit'M..)<' t.'ur< sf'ntréunisfgahxtteMt sousune
tnftM0)t))e))tHi~n )tc~).t'!iH<tUt;
noiM). Cufait t.-ndt-itit
à fuift)e roire
ces t)M.ttre
ctttnssotttd)Mve:{XtrM);t)n:nt)tU«a. <tno
t)e tt'-ojtgroupeoMats
a<tr.th-)tt
pfi)t)ttU!i..jui .'te h-~v)-ai:!
ctan! t.ritttnin:sde h thbu; e'.Mt-n.dift-
<)ucies Mu!nttUfiiioMt etudh' à t'otisinu.en (t.-txuhMtfica. sur )o
modetH)<!)tt)i''n.
ASALTSKS.– xYSTËMMit
tCMOWM ET MQMAUX 333

coup mieux en disant qu'elle est essentiettemont mitHaire.


Voici en quoi olle consiste:
L'iuitiatioK, qui &cfait par la circoncision, liett pour les
jeunes garçons au moment où ils paraissent en état de porter
les armes, c'est-à-dire autre douze et seize ans. Admettre un
oufaut ta circoncision, c'est lui conférer lit dignité de guer-
riar. Toutefois, celle-ci n'est acquise qu'au cours d'une céré-
monie périodique qui a lieu environ tous les quatre ans et
qui constitue !a vraie tête de l'initiation c'est !'<'<fttoMtqui
en fixe le moment. Ou initie donc d'un seul coup tous les
jeunes gens du district' qui sont parvenus a )a maturité et
qui ont circoncis pendant h) période qu! s'ost écoutée de-
puis la cérémonie précédente. Tous les inities qui ont ainsi
été promus guerriers au cours d'uue même cérémonie forment
un groupe doué d'une grande unité morate et qui porte le
nom d'<~<wr. Tous ceux qui eu (ont partie portent un même
nom qui teur est impose le jour même de lu ceremouie ils
ont un chef qui leur est propre; ils participent à une mémo
vie et sont unis les uns aux autres par des liens pat'ticutiere-
meut étroits et qui durent jusqu'à )a mort – Or c'est t~
<wwqui forme lu base de t'or!{anisatiou mititaire.
L'o< ~H'orte plus jeune, celui qui comprend tes derniers ini-
ties, coNStituo une section spéciale c'est ce qu'on pourrait
appeler te corps des recrues. Celui qui comprend les initiés
de la période immédiatement antérieure forme un autre corps
qui a des droits, des obligations différents c'est celui des
guerriers proprement dits.
Si nous comprenons bien notre auteur, t'armée active, cette
qui vit de la vie militaire même en temps de paix, no se com-
pose guère que de deux o<~o<o< En euet. etto aiecomprend
que des célibataires ort'hommese marie vers vingt-huit ans;
ou ne reste donc guère sous tes armes qu'une dizaine ou une
douzaine d'années. Quand tous les hommes de )'o<A<Mwte
plus ancien sont mariés, ils cessent d être des guerriers au
plein sens du mot; ils quittent le camp et reviennent vivre
dans leurs familles. Toutefois, en temps de guerre, ils se
mobilisent; ils forment une sorte de réserve. Quant aux
groupes plus auciens, ils ne prennent les armes que pour
défendre leur village ou leur district, s'il est menace. –
Ledistrictest une divisionterritoriith:sur t~aetie M'-rkorne nous
<)onm-aucunt'ensci~netoent:it y a un peu plusde ren~tgnctxt'n~dMS
le )ivM<h!tMtis (p. 20U).
336 t.'AK)tt!BSOCtOt.<MMQCB.i9M.i9<M

Pourdonnerau lecteurune idéeplus exactede cette orga-


nisation, it faut ajouter que chaque o< h)fw de t'armée
active est tui-méme subdivisé en un certain nombredo
groupes élémentaires.qui eux aussi ont leur unité et leur
individualité.En euet, tous les co-initiesd'un môtnodis.
trict formentune compagniede cent ou .deux cents guer-
riers, qui a sou chef propre et dont les membres vivent
étroitementunis. Maisquand t'f~&ororpassedans la réserve,
l'individualitéde ces groupementss'eiïace Hs cessentd'a-
voirun chet particulier et viennentse perdredans la masse
dela société~, p. 7t-~).
Cettedoubteorganisation. d'une&te,mili-
potitico-famitiate
taire de l'autre, se reflètedans la morphologiede la société.
L'unité morphotogiquedes Masai,c'est ïe kraat. Le kraal
est un assemblagede vingt à cinquantecabanes,disposéesen
cercleset étroitementserrées les unescontre les autres; l'in-
tervalle entre chacune d'eues est tout au plus de SOcenti-
mètres. Les kraais sont le plus souvent isotés les uns des
autres maisil arriveaussi que plusieurskraals sontagglo-
meresen un village.Orde mêmequ'il y a deuxsortesd'orga-
nisationsociate,il existedeux sortesde hraaisdont la consti-
tutionest très dinerente les uns pour les gensmariéset leur
famille,c'est-à-direen sommepour la populationcivile;les
autres pour tes guerriers.
Unkraal civil,c'est t'habitâtou d'une familleou d'un agré-
gat do familles.Jusqu'à ces t2-t4 dernièresannées, chaque
familleavait son kraat distinct c'est seulementsous t'iu-
fluencede circonstanceséconomiques,récenteset anormales,
queplusieurs famillesont été amenéesà se réunir et à vivre
dansun mêmekraal. Le kraal civil corresponddonc à l'or-
ganisationà base de groupementsfamiliaux.tt est composé
des hommes,de leurs femmes légitimeset do leurs enfauts
nonencoreinitiés
Toutautre est le kraal mititaire.!t y en a un par district.
etqui comprendtouslesjeunesgensdudistrict(nou8emprun-
tons cette expressionde district à notre auteur sans savoir
exactementquelle eu est la signification,car il ne la déter-
minetui-mémenullepart). Ainsiles jeunes hommes,unelois
circoncis,quittent leur famille pour s'en atter vivredans la
compagniede leurs contemporainsavec lesquelsils forment
uaétabtissementspéciat.Maiscekraal n'est pas sans femmes.
Les mères des jeunes gens qui s'y trouvent viennentaussi
AXAMSRS. – MrST&MK!! fUMMQCiM BT MoaAOX 335

ur De
y habiter. Iln nlun
plus, nhn..un K..o.a.m_
chaqueguerrier a sa maîtresse. m_
C'estuue
jeune tttte qui M'estpas encorecirconcise.Commeune gros-
sesse avant Ja circoncisionest considéréecommeunechose
honteuse,ces jeunescouplesout recoursà des proeëdesartin.
t'iets pour rendre leur unionstérite(p. 83, M.i).
Cetteorganisationmititairese trouvedoueen contradiction
avecla première.puisqu'etteobligeJeunesgens et jeunesNttes
à quitter leur famille a un momentdonné. et pendant une
longuepériodede temps,pourvivreensembted'une vietoute
spéciale. Et comme cette organisationest prépondérante,
parceque lesMasaiviventdansun état de guerre à peuprès
chronique,le tien domestiqueest naturellementassezfaible.
Nonseulementpendantlitpériodemilitaire, maismêmeaupa-
ravant,un enfantpeut, avecsa mère,quitter te toit paternelet
s'établir ailleurs (p. 38). A un moment quelconque, tout
membrede la famillepeut s'enretireret se laire recevoirdans
une autre familledu mêmeclan, ou il acquiert ses lettresde
)t:)tura!isationen amenant aveclui quelques tètes de bétait
votéesà sonpère.– Henestde mémeduiiencottjugat.Le fait
mêmeque la mèresuit sonitts au kraal militaireou quand il
s'établiten dehors de la maisonpaternelle,impliqueque la
femmequitte facilementson mari. D'autre part, la jalousie
conjugaleest un sentimentà peu près inconnu « la femme
est à la dispositionde tout hommequi appartientà la mémo
t tassed'âgeque son mari et qui la désire (p. 118)a.
Toutcommele droit domestique,et peut-êtreun plushaut
degré, le droitde propriétéest dans un grand état d'indéter-
mination(p. M4,cf. 19Set 28-30).Les prairies d'un district
sontà tousles habitantsd'unemanière indistincte. Lebétait
appartientau chefde la famille;maisil semblebien que ses
droits soient assez indéunis.On nous dit que le fils vote les
bestiauxde son père et sansque.pourtant, le volsoit réprimé
ip. 28;. it est inutile d'ajouterque,dans de pareillescondi-
tions, le droit contractuelest égatementdes plus rudimen-
(:ures.Au contraire, t'échangede présents est une pratique
très développée (p.206).tt y a mêmeun curieux usaged'après
lequelon donne à un parent des noms différents suivantle
présentqu'on en a reçu; ces présents consistenten têtes de
bétail (p. 42).
En résumé,ce qui caractérisela consciencejuridique de ce
peuple,c'estson extrêmeindécision.Qu'ils'agissedela famille,
dola propriétéou du contrat,tes prescriptionsont quelque
~M t.'At:!(hssO<t'M.(MK)t!E.t''tH.<')<K)

chose de Mettant. Les dntits et tes devoirs sont mai Hxés on


ue sait pas avec précision où its commencent et où ils tinissent.
Aussi. suivant une remarque que nous empruntons a notre
auteur, est-ce souvent lit force qui trauche tes questions liti-
gieuses. Ce résuttat est évidemment(ht u lit place prise par ta
guerre et t'orsanisation tnititaire dans ta vie f.;en6ratedo ta
société. Le vieux système social, (lui avait pour base les grou-
pements familiaux, a été ébranté ainsi que ta discipline
morale qu'il impliquait; des groupements purement!)) ititait-es
sont passés au premier plan. Or, par leur nature, itsconsti-
tuent un tnauvais milieu pour te dévetoppementde lit vie juri
dique.
L'ouvrage que nous venons d'analyser nous apporte une
preuve nouvelle des inconvénients qu'il y a pour nu observa
teur a ne disposer ni d'un cadre où ses observations viennent
méthodiquement se ranger, ni d'idées directrices qui tes orien-
tent. 3). Mertœr a vu de près les choses dont il parte; it a
apporte dans ses recherches beaucoup de conscience; il a
reeueitti ainsi, cotntne on a pu s'en assurer, de nombreux et
importants renseignements. Mais d'abord, parce qu'it n'a pas
un sentunentsutnsant des rapportsque soutiennent entre eux
tes dinérents faits sociaux. l'ordre dans lequel il les expose
est souvent trop extérieur: des usages, des institutions qui
sont particulièrement propres il s'éclairer, sontparfois sépares
tes unsdes autres, dans sou expose, par des chapitres étendus.
Aussi, dans notre ana!yse,avons-nous dû ne pas nous astreindre
à suivre l'ordre adopté par fauteur. De plus, pour ta même
raison, il lui arrive de passer à côté des questions les plus
importantes sans les apercevoir, autant du moins qu'il sembte.
Ainsi, it nousparie du clan (lias <.Mc/<<<*<), sans nous dire il
quelles conditions on en fait partie, quelle en est l'étendue,
t'organisation, quels sont ses rapports avec ia famille stricto
-M'MMil en résulte beaucoup de vague dans le tableau qu'it
nous trace do l'organisation familiale. On trouve même des
propositions contradictoires et dont ta contradiction apparaît
aussitôt pour quiconque est au courantdes problèmes. Ainsi.
à la p!){;c30. il est dit que le père est le chef de la famille et,
quelques lignes plus loin, que le chef de la famille peut être
dépose par ses frères pour mauvaise administration. Si le
chef est le frère de ses administrés, c'est qu'il n'est pas le
père c'est q ueplusieurs souches collatérales vivent ensemble.
Si, au contt'aire, c'est le père qui est à la tête de la société
ASAt.tfi.M. SYSt~m! <UtUMOt!<i< Kf MOHAUX ;M7

--II.. _t.
domestique. c'est que pelle-ci est réduite à une souche. De
otOnc, a tu page 46, on nous dit que, lors du mariage, la
(iancceest achetée et que, par cet achat, elle sort de sa famille
nataie pour entrer tout entière dans celle de son mari; à ta
pittte t98. au contraire, nous apprenons que ta veuve, quand
(')tt' n'a pas de )i)s. revient, après la mort do son mari. dans
sa famille originaire. C'est donc qu'elle n'était pas devenue
pMrtiointégrautedeta famittedeson mari. Et, en euet, des faits
mêmes rapportes par fauteur H résulte que. chez les Masai
<'<))))me chez nombre d'autres peuples, ce qui est acheté par le
tianeé, ce n'est pas la personne de sa femme, mais tes enfants
a naitre du mariage car ses droits sur ces entants varient sui-
vnnt que le prix d'achat a été réellement et totalement versé,
mt non(voy. p. 40). – Nousnourriotts retever un certain ttotn-
t't~ d obscurités ou de contradictions du mOne genre qui prou-
\t'nt combiea une cutture sociotogiqueest indispensable aux
''xpiorateurs pour qu'its voioutbien les faits qu'ils ont sous
ft-syeux. E. 0.

MU-LER ~). !). – Ueber die Gesetze Ha.mmura.biB.


Vortrag. Wien, A. Huider, )90t, 4!}p. in-8".
Ccttoconférence fait connaître sommairement la thèse sou-
tenue (tans un ouvrage considérable paru chez le même édi-
teur en t'M3 ~<(' <;<'s<'<:<- ~«)))Mttu'«<'0!
MH<< <?<)'Vo'/t(:«tHM
~< MOMtMC/tfM CMf'<jf/c&)<My <!0t<'«'
;Mden A7/ ï~/< Considé-
rant lit remarquable anatogie que présentent pour le fond,
))~n-la forme, pour l'ordre des articles, pour la place faite à
certains défaits tes paragraphes du Code d'Hammourabi rela-
tifi; au vol sous toutes ses formes (§ K et suiv.) et au tation
t'H et suiv.), d'une part, avec le Livre de t'Attiance (Exode,
sq.) et l'une des x)t Tables (vn de Voigt, vm de Bruns).
M Mutter essaye d'établir que cette analogie no peut être
t "'uvredu hasard, qu'etie ne saurait s'expliquer par t'anato-
n"' des institutions dans tes sociétés primitives, et que,
!cun des trois textes ne pouvant être ta source des deux
:'ntres, it faut admettre l'existence d'une toi s6tnitique primi
<'vt' (tt-~Mt'~), vraisemblablement écrite, dont te Code pré.
senterait. dans ses dispositions archaïques seulement, une
''t:'boration beaucoup plus avancée que le Livre de l'Alliance,
et qui aurait exercé, probablement par l'intermédiaire de la
<!rtiee,une influence sur la toiromaine. Toutes réserves faites
K.ttrM)t)!)it.–Ann<:osoeiut.,<tM-t9e5. g9
L'AtXÉK iiUUfot.t~itoUK. t~.t!)!);;

sur cette
sur Cette thèse, )'it)m')nin<t/tf)n!.t~t,).)!
th~sa
l'ingéniosité do la démonstration ne sutura!)
pas à rendre intéressante. A nos yeux, cette conception du
« droit comparé c'est t'exptication socioto~iqoe des anit
tories juridiques qui importe et non ta reconstruction
conje<;
turale des canaux par où quelques expressions ont
pu bistori
quement passer d'un texte dans un autre, a supposer
qu'il y
ait emprunt. Mais t'analyse du Code et ta
comparaison insti-
tuée entre les documents babylonien, hébreux et rom:)incott.
duisent M. Mutter a des résultats dout ii) vateor
subsiste,
quelle que soit celle de lu thèse eUe-nteme ainsi ses obser'
vatious sur la disposition syst6mati(tue des tuattÈres dans ic
Code f p. t0.t3, p. p. où l'on voit des dispositions
relatives à une société plus avancée intercalées entre des di-!
positions relatives à MMétat soeiat intérieur ~p: s!~ sq.) snr
t'importance de ta répartition de ta population en ctasscs
supérieures et inférieures (p. H, p. p. ~t: sur la respo.
sabitit~ du propriétaire du fait des animaux (p.
t9-at): sto-
ta compositionau doubleet au quintuple'p. Ht). Nous nous
proposons, comme uous l'avons dit t'au dernier, de rêve
uir ptus ton~uemem sur les travaux dont te Code
d'Hammou
rabi a déjà été t'ubjet. p. j.'

FAtUEXEL (F~Axo). – Le peuple chinots. Ses mœurs et


ses Institutions. Paris, Chevatier etHiviere, x).43C<)
;)t-18.

Cette brève étude sur le système social de la Chine


pris
dans son ensemble ue prétend pas a un caractère stnetenfeot
scientifique. Cette vuesyntbetiqueest destinée surtout a initit-r
un peu &la tneutatite ctduoisete ~rand
pubttcqui t'ignore.
Une idée domine tout l'ouvrage, ce sont les
analogies du
système juridique des Chinois avec celui des cités ~reco
latines. Kt it est, en eiïet, certain que, surtout
pource qui con-
cerne tafamitto, le rapprochemeut
s'impose. Tout comme la
famille romaine, la famitte chinoise repose, non sur les tiens
du sang, mais sur une certaine communauté
religieuse et
morale. Commeà Rome, le chef du culte
domestique est le
père. Commeà Rome encore, son autorité est a peu près abso
lue. Ainsi la pa~M po~<M des Romains, même dans ce
qu'elle a de plus excessif, cesse d'apparaître comme une sorte
de cas unique, de monstruosité
scientifique et par cela
même, l'explication en est rendue plus facile. Puisque la même
At.YSM. SYSTÈMHS JURIDIQUES tff UOHtfX M9

institution
ilbints en
sa wnl.r_a. _i.
retrouve, au moins danscoqu'etto a d'essentiel,
.'Itome et en Chine, ello doit dépendre do
quetqnesconditions
sociales communes aux deux peuples, et
qu'il est possible de
déterminer pin' voie de comparaison.
Mois tes autres rapproettements que
risque M. Farjonet
uous paraissent bien ptus hasardeux. Entre te
régime deti) cité
en Grèce et en ttatie et l'organisation des villes
chinoises. ta
distance nous paraît ff'ande. Nous en dirons autant des com-
paraisons que fuit t'auteurentre le culte chinois et celui de la
Grèce ou des peuples hébreux et
assyro.baby)oniens. Sans
doute. H y a desressembtances maiscttes n'ont rieude carac-
téristique it n'est guère de religion qui ne les présente (com-
munion. eonsect'utiou au moyen du sang de la
victime,
onrandea. Hbationa, etc.). ~aiitetn-s, môme pour ee
qui
regarde h fatnittc, des difïerences seraient à si~uater et elles
ne seraient, sans doute, pas moins instructives
que les aua-
togies coustatees. II en est une que nous croyons entrevoir. A
Honte, le pouvoir du pèrede famittea undoubto
aspect. D'une
part, it le tient do sa f~mitte elle-même. qui lui confie le soin
do lu représenter au dehors de l'autre, il le tient do
t'Ëtat
dont itest, souscertains rapports, te representanta l'intérieur
marne de la tnaison. C'est un père, et c'est nu
magistrat.
L'institution est privée par un côté.
publique par l'autre. H
semble bien qu'en Chine le premier aspect soit seul
marque.
Le père n'a pas do caractère public. Toute
t'organisatioo de
t'Htat s'est développée par-dessus l'organisation
domestique,
mais sans la pénetreret se t'assimiler.
Un des chapitres les plus intéressants du livre est celui où
l'auteur entreprend de déterminer l'influence du
langage
employé par les Chinois sur leur mentatité. Il y a là d'inté-
ressantes remarques, tt est certain que le système
idcogra.
pirique doit rendre l'esprit refractaire à t analyseet a la pré-
cision. Des intelligences formées à cette école doivent donc
se faire de lu réalité une représentation
indécise, Hottante,
nébuleuse; et ne serait-ce pas cette inconsistance qui expti.
quorait la médiocre véracité des ChinotsPPouraimer lit vérité,
il faut sentir nettement que les choses ont des formes
arrêtées,
sont d'une façon et non d'une autre; et, pour cela, il faut
penser nettement.

CRENARD(F.). – Le Tibet, le pays et les habK&nts –


Paris, Armand Colin, 1904,m 387 p. in t8.
3t0 h'ANSËM ~OCMLOM~UK.<9M~i)OS

Ce livre est une reproduction abrège du grand. ouvrage


intitule J/~wK.ttWHtt/~Mc<<f<MM<t«fc-~)!«' que M Grenard
a publié eu 1897.98et que nous avons analyse eu son temps
.(voy ~KKM.SwM.,t. t)t. p. a*!3).Le travail est divisé on deux
parties. La première est consacrée nu récit de l'expédition
que dirigeait Dutreui! de Rhins ia seconde comprend l'ex-
posé des moiurs et des coutumes, de !a vie sociale et écono-
mique, de l'organisation politique du Tibet. On y trouvera
tout ressentie! de ce que contenait déjà !a précédente pubii
cation, qui, par ses dimensions, était moins aisément abor-
dabte.
Mais comme i) ne s'y trouve rien do nouveau, it est inutile
que nous y revenions. Profitons seulement de l'occasion qui
nous est otterte pour combler une lacune de notra bibliogra-
phie. Deux travaux ont paru sur le Tibet dans ces dernières
années, qui nous ont échappe. C'est JnMt'oe~ AAft-Mf<M~
CpM~'a<?'<7~ par le pandit hindou Sarat Chandra Das
(LondresJ902)et ?'<~ f<-M«'«<parle bouriateTsybikof
(in Bx~ttt la .Soc~t' </cyfo~'<!p/t<e
<<cMt'r~oM~, t903,
3' ttvraison). K. t).

DARESTE n.).–L& loi deaHomerites.–A'oxr~p/<<')-)«' ~<


~otf /)'«Hr«tj!et f7r«t~M', t~OS.mars-avril. p. i57-t70.
Dans t'ancien royaume de Saba se trouvait la uation des
Homerites ou Himyarites. Primitivement. ils pratiquaient ta
même reiiftion que les Arabes avant Mahomet, mais les étran-
gers qui venaient s'établir en grand nombre dans ce riche
pays y apportèrent des cultes nouveaux. Les Juifs commen
cerent; les chrétiens suivirent sous l'empereur Constance.
Finalement, dans la première moitié du vt" siècle, te parti
chrétien l'emporta, grâce au concoursde l'Ethiopie, et un roi
chrétien prit le pouvoir. Son premier soin tut de rédiger une
toi générale pour tout le pays c'est de cette loi que M. Dareste
nous donne une traduction succincte, tt reproduit la subs-
tance de tons les articles et n'a omis que les développements
prolixes qui surchargent le texte original.
Ce qne ce code a peut-être de plus particulier, c'est ta place
considérable qu'y tiennent les dispositions relatives aux
attentats dirigés contre la morale sexuelle. Non seulement
tesdétits de ce genre sont punisavec une sévérité impitoyable,
mais ils sont très muttiptiés. Pour l'adultère, l'inceste, la
ANAUSHs. – XÏMÈMM jt)XtMMt!)M BT MOMUX 3tt,

sodomie. la hesti<ttit6,ta pâme est la mort. Quiconquecommet,


un acte de prostitution reçoit cent coups de fouet, a l'oreille
gauche coupée, voit ses biens confisques. L'entremetteur est
ampute de la moitié deta langue. La veuve est obligée de se,
remarier oude se retirer dans un monastère, et, si elle devient
veuve une seconde fois, h) claustration est obligatoire, car il
n'est pas permis de se marier trois fois. A cette multiplicité
de freins par lesquels on essaye de contenir l'instinct sexuel
à ht cruuutc avec laquelle on eu repritne tes écarts, on recon-
nuit l'influence de t'Ëgtiseet h défiance, i'etoignemeut qu'elle
a toujours ressenti pour les
sentimentsqui sontà la racine du
commerce des sexes. De là ce luxe de précautions et cette
excessive s6v6t'it6. “
Uneautre trace de cette mêmeinfluence, ce sont tes timita-
Houitapportées au pouvoir paternel. La toi intervieut daus les
rapports defamitte. Elle nese borne pas à restreindre le droit
de correction; elle oblige le père pourvoir au mariage de ses
enfants, etcetasous peined'amcnde et de bannissement. Dans
de certaines conditions, elle permet aux enfants de se marier
sans le consentement de leurs parents. Des restrictions
importantes sont apportées au pouvoir de tester « ceux qui
laissent en mourant de grandes fortunes ne doivent pas tes
confier à des exécuteurs testamentaires pris en dehors de
notre autorite. Il /fn~ jfxrtoMt~xe <Mlegs~eM.rsoient cj«c<c.
Mt'M~/M~taux personnes auxtluelles its sont dus. » Ainsi les
tendances de t'Hgtise sont des à présent ce qu'elles seront
beaucoup plus tard pour tout ce qui concerne la morate domes-
tique c'est donc qu'elles tiennent à des caractères essentiels
do sa constitution morale.
!t est juste de rattacher à ta mcme influence un certain
nombre de dispositions humanitaires qui défendent do mat
traiter les esctaves.tes entants, même les bêtes de somme,qui
instituent des hospices pour les vieillards, mais interdisent la
mendicité. La nature mêmedes peines porte la marque de
l'esprit chrétien. L'emprisonnement avec travail forcé joue un
rôle inconnu du droit romain ctassique; l'emploi de l'admo-
nestation témoigne qu'en punissant te coupable on se pro-
pose de t'amender. La cruauté des peines (la mutilation tient
dans ce droit pénal une place considérable) contraste, it est
vrai, avec ces tendances; M. Dareste l'attribue à t'innuence
du droit byzantin.
Ce code permet ainsi d'entrevoir ce qu'eut été une société
~S L'AXtËS !.MM).(MtOt:K. )t)M-M05

qui aurait reçu de t't~tise son organisation juridique et


morale.

L. WENGEH. –Romischeund&nM&e
ReohtsgescMohte.
– Grax, Lensehner et Lubcnsky, t~5, 3) p. in.8".

Leçon d'ouverture d'un cours de droit romain à l'Univer-


sité de Vienne. C'est comme le mauifeste de l'école
qui veut
renouvelerl'histoire du droit romain par t'étude de ses com-
binaisons avec les droits locaux des pays conquis, part'étude
desdocumeuts de lit pratique, notamment des papyrus
égyp.
tiens. « Par lit comparaison avec les autres droits
antiques.
l'histoire du droit romain devient une partie, et la plus
impor-
tante, det'htstoiredu droitdans!aeivU!satiot) de
t'autfquito. M
L'auteur signale surtout les services qu'a déjà rendus cette
méthode comparative à la connaissance du droit romain lui-
menx': mais it défend aussi cette idée que c'est au roma-
niste qu'ii appartient de devenir l'historien << ~-M'(
Mt/~Kc.
Il montre d'autre part tout ce que t'etude des
papyrus nous
apprend sur le tonctionuemeut. sur la vie réelle d'un droit
que le C~x. ~-t'.< ne peut nous faire connaître que comme
nos codes seuls feraient connaître le droit
contemporain.
Droit comparé de sociétés méditerranéennes de
t'autiquite.
étude du fonctionnement des institutions romaines ce sont
là des recherches proprement
sociologiques, au succès des-
quelles uous nous intéressons vivement, P. r*.

YONMOELLEH 'E) -DieRecMsgeschioMederïaseï Hel-


gota.ad. – Weimar, Butttaus, t904, 267 p. iu.8°.
Cette mono~raptiie. qui semble faite avec
beaucoup do soin
d'après les sources originatcs. onre principalement une con-
tribution à l'histoire du droit administratif du duché de
Schteswig.Hotstein.Gottorp et du Danemark, pendant tes
siècles où Hetgotand dépendit de ces deux États, du milieu du
xv)°siëcte au commencement du xtx" fn. C'H2); it ne nous
parait pas qu'il soit possible d'en dégager immédiatement
d'indications utiles pour la sociologie. Les autres sections de
la deuxième partie, qui est relative ù cette
époque, sont très
courtes: au début, quelques pages sur état social et écono-
mique, sur les classes sociales (36-37),la condition des étran-
gers (38) à ta fin, quelques mots sur te droit civil et le droit
AtALÏ-EA.– SYSTÈMEStUMOt<)U)!SRT MORAUX 343
_1..11" -111. -'II 1 o.
jMnai,considères seulement daus ta mesure, trûs iaibte, où ils
se distinguent du droit daHO:s.– Sur te droit médievat,
jus-
qu'au xvt" siècle, on ne sait il peu près rien (p. t-28} uotous
-t'ute)n6t)t, dans les premières pages de h) première partie.
))t)''tques indications sur les croyances religieuses dont i'tie
fut l'objet avant le christianisme. – La troisième partie
traite de t:) domination anglaise et de la cession de i'!te à
i AtiftXMgtto <!tS90) ~p. 243-M'!). p. F.

~ID'TXKy. – Vorgeschtchte doa RechtM. o)~ Tei).– Bertin,


t t'fwcndt.
\SAKAWA(K.).– Tho early institutional Ufeof Japan. – Lon-
'ion, t't'obsUtMit).
<m.EK (JusKt).–Zum ïsiMurecht. /<-t<MA.
f. M~<c<eA.
«t-eA~tc.,
xvn"~H., p. i94-2i6.

)!mJTAtLS~Jf.A) – L& coutume d'Andorre. Paris.


Kruest Leroux, 1904, p. ~S. it).8".

Les vath';es de l'Andorre renterment une poptttatiou cata-


).t))('<tueles conditions géographiques ont isolée de l'Espagne
~tde la r'rance. Leur autoMtnie, sans cesse accrue, a (ait ohs-
t.tc)ea ftn-sanisation politique et judiciaire qui, dans tous les
grands Htats, a si profondément modifie ta vie du droit depuis
la <m du moyen âge. li est donc encore possihle d'étudier eu
Andorre le fonctionnement du droit coutuntier et d'en apor-
.ivoir les relations avec les conditions physiques, ecoHomi-
-)u''set politiques. C'est ce qu'a fititde main de mattreM. i!ru-
)!nts,quiuuitia quatité de jumeau tribunal supérieur de t'An.
'torre à celle d'arcttivisto de la (lironde et possède à un rare
')(')'<: ta double compétence de l'historien critique et du
juriste.
L'Andorre, comme le démontre l'auteur, n'est pas une répu-
btiffueau sens que le droit international donne Mce mot. Le
t'avoir te~istatif y appartient, non à son conseil gouMratqui
s!' t'arrngo do ptus en plus, mais a une coseigneurie, issue do
<'cque le droit feoda! nommait un parcage. Ou ne doit
pas
v'ir autre chose dans l'Andorre qu'une municipalité collec-
tive, unsyndicat de paroisses. C'est ta un cas particulier, une
heureuse survivance, d'un fait qui semble avoir été très gêné.
'a) dans les Pyn'nees au moyen a~e. « Les paroisses d'une
"terne vattec. reunies par des intérêts communs de pacage et
3t~ L'AtMËH SOCtOt.fMt~Ht; i9<K.<905

isolées du
isolées du reste
festedtt du monde
monde tt!))')tt<)i<n<<)h)f)
par la dift!cutt6 il(tes transports,
s'associaient ainsi. Le Donexan constituait une (te ces com
munnutés générâtes; au xvn" siècle, tes vattwsd'Aspe. d'Os-
sau et de Harctous, « prétendaient avoir été autrefois des
républiques M, c est-adire des syndicats de villages. Mansta
Catalogue, tu vattée de «ibes fournit un exemple de ces agrt'
gats de paroisses et Atart t'a justement eo~parce a )a vnttt'e
d'Andorre. Dans le \'oisi)t:tKede t'Attdorre, lu vatteedo Caro).
!a vallée d Osst'JKpreseutaieut une or;p)uisatiou analogue ).
(p. ~8;. Le syndicat andorran comprend six pitroi.sses,dont
trois (Andorre, Ordino et )a Massane) se divisent en sections
ou f'w~.ontreiesqueUes les divisions sont parfois très vives.
Lecum't, tàoùit existe, a un cunseil subordonne au conseil
de paroisse et dout aucun texte ne fixe ia contpositiot). Au-
dessus du conseil de paroisse, auquel revient le choix(ics(-on
suis, est le conseil genem), denon)nte autrefois ~K.w/< f/<-
ï'<-n-<' ou CoMWtt <<Mt'«)~t-</MM~'f, composé de quatre conseil-
iers par paroisse, distincts des cotiseillersde paroisse.
Dans les vatiees. la séparation des pouvoirs est inconnue.
Les couseits exercent des ttttributions religieuses et servent
d'intermédiaires fiscaux entre les particuliers et )e seigneur
éveque d'Urgei. Ils exercent aussi des attributions judiciaires
et frnppent directement de sanctions pénates les infractions
a leurs décisions. Entro les prétentions des autorités locales
et les titres des cosei~neurs, les conflits sont incessants, et ii
eu résulte un état qui ressemble fort à l'anarchie.
Le passage nortnat de lit coutume à la toi n'a donc pu s'ef-
fectuer. Lit coutume andorranne est conxne « un dialecte de
la coutume catataue Le droit supplétoire est d'abord le droit
canonique, puis le droit romain.
Le droit des personnes est ordonné en vue de la prospérité
de la famille, qui a conserve toute sa force. Le régime (tes
biens se distingue par l'imporlaace desexpedients« imagines
pour permettre aux chefs de maison de conjurer un embarras
momentané sans entamer ta fortune familiale. Un autre
eftet de ta persistancede ta coutumearchaïque dans l'Andorre
est l'importance qu'y conserve la propriété collective. Elle y
prend toutes les formes, mainmorte religieuse, propriété com-
munale, droits d'usage sur tes propriétés particulières, mo
nopoles. Comme on peut le présumer, le droit de l'indi-
vidu est à peine soupçonné et aussi peu garanti que possible.
<R.
AXAMME' GMANtSATttMfSOCtALE 3tS

Ht.-ORCAStSATtOSSUMtAt.K
)'<()'MM.
))t't<)tHMt:t)t*mwM)t<!

A.–Api!f<<!M<'<!<0<'tH<f!.

CttADWtCK(tt MuKHo). Studies on Angle Saxon insti-


tattona. – Cambridge. Uuiversity-l'ress, tHOS,p. xtv.4~,
iu-
JI est assezdifficile de résumer cet ouvrage qui est formé
d'une suite de dissertations, où il est traite de questions assez
difterenttis sur te systememonÈtau'e, sur Forganisation sociale,
administrative, sur la royauté, sur l'origine de lu noblesse,
chez les Anglo-saxons. D'aitteurs, bien que l'auteur s'efforce
de mettre auserviee (te l'histoire sa compétence de philologue,
le point de vue pt)i)oto(;iqueprédomine le point de vue histo-
rique. Aussi le sociologue ne trouvera-t-il pas à lit teeture de
ce livre autant de pt'ottt que le titre pourrait le laisser sup-
))oser.
tt y :<pourtant une question qui tient dans l'ouvrage une
place prt'ponderante c'est celle des ctasses. Si M. Cttadwictt
traite du système monétaire, c'est pour établir, avec exacti-
tude, t'cottette des «.'c~t'M suivant la catégorie sociale des
ouensés. tt demontrH ainsi t'existeuce, dans ta plupart dos
royautés de l'Angleterre primitive fcette de Kent exceptée), de
trois classes nettement distinguées les unes des autres. Leurs
fw~'Metaieutdiiïerents, ainsi que les amendesauxquettes cha.
cune avait droit pour toute rupture du MMK<<, c'est-à-dire de
ta paix qui lui était propre. Les serments prêtes en justice
avaient même une valeur inegate, suivant la classe à laquelle
appartenait celui qui le prêtait. Par exempte, le serment d'un
homme de lu classe lit plus eteveo vaut celui de six hommes
de ta dernière classe et, très souvent, lu valeur du serment
est même exprimée en unités monétaires (voir sur ce point
un intéressant chapitre p. t34-t53;.
L'auteur se demande ensuite d'où vient ta classe ou les
classes supérieures, c'est-à-dire quelle fut l'origine de la no-
blesse dans tes Etats angto-saxons. It s'attache surtout à mon-
trerqu'otte est uue institution très ancienne, antérieure à l'in-
vasion de ta Bretagne.
Sur ta question des causes qui ont donne naissance à t'ins-
3~ t.'AtKMK
SQUttH.oOtOUB. IM~.MM

.~aul.1- v v
1_
titution de la noblesse, sa pensée <'st ptus incertaine. H))o
peut, dit-il, avoir pour origine la possession héréditaire de
terres, ou avoir été une conséquence du servies royal (p. 4(~t
et il montre ailleurs (p. 376)
que ces deux expiations lie
sont pas incompatiblest'uneavec l'autre, tes terres étant géné-
ralement attribuées par le roi à ses serviteurs.
R. !)

CALMHTTR (JosEpM). Le n Comitatus Mgermanique et la vas-


saMtë.à propos d'une théorie récente. A'<'M'</t<'<'f<c /tM<.(~
<f<-m(~<Kt<-(tMc(
ftfftn~M-. ~M., p. SOt-507.(Montre,conU'airetix-nt
& <iU:t))<!rntM!.
qu'il y a des rapports entre )e cemthtttMset'tnttnittUt!
et ln YMsotiteJ
ttf-:(:K.– Der SaohaenspiogeÏ. tMd die Stande des Freien im
Mttelalter. H'tHe,M. Kiemoyer.
SCHMOLLRM (CusïAYti). Lattes de classes et domination de
olasses. /(('o«<-
<«<tr<t.
~<M)eM.,tnori!t900. p. )0i-t74.
MO~OU'O. – Terre e classi sociaU in Sardegna nel
perioda
feudale. –Torino. Hof-M,<U03.

B. – OryctrtiscrtionfOmHtMFMt~

STAUZER(A.).– Die Coastituierang derOrtsgemotnden


Niedefosterreichs. Im Attftrage des Statthatters in
NiederUsterreich. Wien, VertagderK. K. Kieder~sterrei-
chischea Statthaherei, t904, 244 p. iu-8".

Ce livre est composé à l'occasion d'une loi


importante,
votfe par le Landtag et sanctionnt'e le juillet t!)04. en vite
de fixer tes principes dont s'inspireront les
représentants des
toeuiites et de i'r;tat, dans le travaii de constitution des con!.
tnunes. L'auteur retrace t'histoire de la formation de ces
eunnounes, depuis leur origine, tnais surtontà partir do )849.
dans ta Hasse Autriche. Les Ravarois vinrent les
premiers
dans cette région, au temps de Charlemagne, et créèrent
y
des établissements isotes (~tK~/«~, dont ((Meiques-uns
subsistent dans ia ptaine située au sud du Danube. Des
Allemands de Franconie, près d'un siècle ensuite
(976), y
introduisirent le système des villages termes, avec terres
communales dans les parties detrichees s'etevaicnt des vil-
tages nouveaux, rattaches étroitement aux premiers, sans
A!!At.ï~K<. <tHMNt;.AnuS sOt:<jH.K

domaine ni liberté propre. Un village seut, d'âpre h) tradi.


tiott allemande. formait une commune (~M'~fMx'tH~)
toutefois. plusieurs vitiuges, et uea fermer t~tf~; fie t-euttis-
saient parfois, pour jouir en commun du sol indivis. ou pour
exploiter d'âpre un ptun commun les biens privés. On y
distinguait des membres puissant des pleins droits, et des
simples habitants (/t)f<'Mf<').
La commune s'administrait, exer.
'ait ta police locale et certains droits de juridiction. Pendant
toute lu période qui s'étend du xn" siècle u ta fin du xvn', les
sciguout's s'ctïorcÈrcnt de timitm' teur autottonue. et y par-
vinrent le plus souvent. – C'est au xv)n<'siècle que les entMO-
reurs se préoccupent de déterminer te nombre et l'étendue
des communes Joseph Il. eu 1184, ordonne lu création d'uu
f-adastre, où il sera tenu compte non des Hontes des domaines,
tuais des communes et du nontbre de leurs ttitbitunts: conune0
chacune doit comprendre au moins 50 maisons afin qu'eues
puissent s'administrer, on procédera aux fusions nécessaires
quand les distances noseront pas grandes. La notion de com-
mune cadastrale, qui n'est plus detiuie simplement par ta
n'-union de maisons en un lieu, ou par la dépendance d'un
inOne district, devient fondamentnte; ta population t'accepte
t't s'y attache. -Aussi, torsqu'en t8H) on songe réorganiser
les communes, on considère que leur existence do fait leur
constitue un droit v6)'itah)eà être traitées comme personnes
morales toutefois, comme certaines ne peuvent s'acquitter
seules de l'administration eommunate et de leurs devoirs
envers t'Etat, on décide que si aucune ne peut être divisée, il
y aura tien de les réunir, soit qu'elles le demandent, soit
impérativement toutefois la fusion des biens de ces com-
munes ue s'effectuera jamais qu'avec leur assentiment. Les
chefs des cercles eurent tendance & constituer de grandes
communes, des organismes vivaces les trop nombreusesrécta-
mations entratnorent t'an'Mt dece travail, et l'abandon partie!
desrésuttats acquis.–En tS~t), oninaugure une potitiftuetoute
ttinérente.etqui manque dune idée directrice: on croit qu'une
t'ommuno s'acquitte d'autant mieux de ses fonctions qu'ette
possède plus d'unité, qu'elle est dès lors plus restreinte on
cède aux tendances séparatistes des communes,
qui reven-
diquent teur indépendance traditionnelle. Alors que, d'après
le plan antérieur, le nombre des communes devait être
ramené au sixième do ce qu'il était en fait, les nouveaux
officiers des cercles ne le réduisaient que de moitié. En tKt;4,
348 t/ASXÉE !;uetOLOOK}t:<.H))H.<9<5

une nOUVPHe
Une nouvelle toi
loi d~ftinn
déctaro «un
que, s! tae pnmmomnn
si les communes nnne consentent
pas :< teur réunion, ou ne pourra y procéder que par voie
législative, et, d'autre part, que los communes qui.s'opposent
à leur fusion, ou revendiquent leur division, no sout pas
capables de supporter leurs charges les demandes de sub-
venlious se multiplient. H faut du temps pour
qu'on s'aper-
çoive des inconvénients d'une telle pratique. Mes !880, des
tendances plus rationnettes paraissent prévaloir. On sent le
besoin d'uu règlement nouveau facititant tareuniondes
petites
communes, et atténuant !es motifs locaux qui poussent à
réctamer'ta division. La toi actuelle s'inspire de ces idées, en
s'euurcant surtout de conserver aux communes réunies, au
sein de la commune nouvelle, une part d indépendance. et
par là de désarmer leurs déttances. L'auteur reproduit en
annexe (p. t07-~ la liste des communes Aconstituer, telle
qu'elle fut dressée en )849, par des fonctionnaires dont.tes
idées, longtemps abandonnées, sont de nouveauen faveur
elle indique, avec la surface des communes, le nombre des
maisons et des habitants, et aide mieux
comprendre les
parties du livre où les conditions particulières du développe-
ment des communes sont étudiées dans chacun des cercles,
avec une grande précision.
Cet ouvrage étudie un fait social important, savoir tecon-
Ilit qui s'établit entre l'attachement des communes à leur
indépendance territoriale, et l'obligation de s'acquitter do
leurs devoirs nouveaux envers t'Ètat cas
particulier de
l'opposition entre le pouvoir central et tes autorités locales.
tt indique en même temps les rapports
qui apparaissent
entre la situation géographique ou
économiquedes communes
et leur extension possible dans l'espace (les
petites tocMtités
des régions de montagne, même éloignées, tirant
profit de
leur union; les communes riches refusant de s'unir à de
plus
pauvres les grands propriétaires fonciers trouvant avan-
tage, tantôt à se rattacher aux communes, tantôt, surtout
lorsqu'ils défrichent, et pour se réserver leur liberté d'action,
& s'en distinguer). L'auteur cherche plutôt à éclairer la
pra-
tique administrative qu'u faire de la science mais le simple
exposé des faits, t'analyse des projets et des fois, est l'occa-
sion de poser des problèmes d'une réette généralité.
M. H.

CKLAKOVSKY – Les origines delà constitution muni


(JAno~tK).
ANAMTM~. – OMOAStSATtOS
t'OUTtQUB 349

cipale de Prague. ~w. MfMf A~. <? (<mt'<~o~oM f< ~tMH-


{<<-<i905, p. ms.M3. (Montreles origines de tu ville dans t'tta-
Llissement d'un grand ma)~))t'au pied dt) c.h~GMude
t'mguo. Cf.
t'mattac/t do <eatf<M)'e <<Me. xm. i85 et ~«Mttct dit
/<)'jf<ufMM<'
BMt< toMme. 2' édit., p. m.)

OAKHSTK (H.). – Le statut de Raguae MoM< <tem<! /tM<.<<<


(~'ot< /)-eftc.et <~f.. ~05, mui-juin, p. 293-3t0. (<:pstatut remonte
au xm'')!)6f')e.!t)Mress:<nt!!Mrtt)utnu puint de Yuedu droit domes-
ti()ue coextstcnce de tu famille p)ttritu-(-)dcet du.fu;M<«mt~.)
f)on'<- – Erfarta Stadtvertassung in ihrer
BntwioMtUi~ bis
zur Gegomwart. – tenu, Fischer, (.<<t<f~'< SeMWtftfdo Conrad
M.<.
a Htttte).

AXtUUCK(G.). – Intomo atle origini del Comume in ItàMa. –


M<t'M<<t
!<a<.~ft!OCto/ vt)), fmK'.!i-6, p. 037-665.

CACGESH(M.).– Intorno aN'origiae dei Oommuntrorali in It&.


lia. Mh-f««««?;<)« (fi sociologia,)X, hs< S, mars-avri) <90S
p. i'!8-M8.
**<
t'KKOtJSK. Une eommnnanté rurale sous l'ancien
régime. –
t'tu'is, Imprimerie nalionule, ~)Ut.

tV.-OHGA~)SAT)OX)'Oh)'t'tQUK
t'arMM.HomTt<)'t)K)t)t)iT))uMtt)!)<t.

GRENIER (P.). L empire byz&nMa. – Paris, Pton-Nour-


rit, t90S, 3 vol., xxxn~O p. et 287 p.
Cet ouvrage d'histoire est établi d'après un p).tn assez dift6-
rent de celui qu'on adopte d'habitude. Au lieu do suivre
i'ftrdre chronologique, en décrivant, dans chaque période, les
diverses espèces de faits, l'auteur adopte exclusivement un
ordre rationnel.
Il étudie d'abord ce qu appelle t'être social, c'est-à-dire
toutes les formes de la vie suciate qui ne sont pas l'organisme
politique,à savoir tes classes: Église, noblesse, curiates, bour-
geoisie et peuple; puis les races, les développements écono-
mique, religieux, artistique. L'étude de t'être politique est, de
mûme, d'abord celle de l'évolution politique intérieure, puis
de l'évolution politique extérieure. C'est pourquoicet ouvrage
mérite d'être mentionné dans une Revue de sociologie.
Cet arrangement a t'avantage de faire ressortir clairement
3M t.'A'<!<);H SOCtOt.OCtQL'K. MOt-iBO~

la continuité dndovetoppemeutàt'iutcrieurde chaque espace


sociale, Église, par exemple, uu noblesse. Mais, connue les
espèces ue sont que les divers aspects d'un même « être
social n, quelles se correspondent et s'inuueneent réciproque-
ment, i'emptui exdusif de l'ordre rationne) risque do cacher
cette uuité generate de la société byzantine. Un iisant, on Il
de ta peine à retrouver les synchronismes. lesquels ne sont
point en ancrât de simples coïncidences entre faits sans litti-
sou reette. Aussi, )'i)npression d'ensentbte serait ditnciie a
de~itgft'. et t'otnpire byxautin apparattrait peut-être comme
un assembtago disparate, si i'a'uteur n'avait tMnte.dausia cou-
ciusiun, nue revue fJieueratodes principaux faits, considérés
ensemble et dans leur ordre citronotogique.
L'auteur veut tnotttt-er (lue rEmpire ~'Mtntm n'a pas été,
comme on t'a dit parfois, uue formation accidentelle et pré-
caire que des hasards seuls auraient conservée à travers dix
siècles. tt Hvait ses causes pt'ofondes. La sepamtion des deux
empires consacrait une dualité de civitisationque la conquête
de la Grèce et de l'Orient par Home n'avait pu ellacer, et que
d'ailleurs les Romains eux-mêmes n'avaient pas cherche à
atténuer.
Malgré sa puissance, qui la ptaça en lutte continuette avec
les empereurs,) r~tise grecque ne fut jamais centridisee
comme t'Élise tatiue; les patriarches d'Orient tutterott entre
eux. De nombreuses sectes, entre lesquelles se repartirent les
diverses poputations, furent une cause de faiblesse pour
rËg)ise. Mais lu ferveur religieuse, et les privilèges accordés
aux ordres monastiques, amenèrent un développement formi-
dable du monachisme. A la fin do t'Empire, on trouvait dilli.
citemeat des soldats, des agriculteurs et des revenus fiscaux.
Une nobtesse de fonctionnaires et de sénateurs se forma
peu à peu, qui, ~race à la pratique du cfdonat et du patro-
nage. dévora ta petite propriété, et, s émancipantdes empe-
reurs, établit sa souveraineté sur ses domaines et forma une
féodalité. En même temps, la bourgeoisie commerçaute des
villes parviut, vers le stf siècle, à se constituer en classe,
tandis que les lois sur te colonat attaciuuent de force à la
terre les auranchis, les endettés, les anciens colons et lesfils
do colons, c'est a-dire à peu près toute la population rnrate
Ainsi, petit a petit, s'emietta au dedans un pouvoir qu'anai-
btissaieut les attaques répétées des peuples étrangers, dislo-
quant le territoire de t'empire.
*!<AH'StM. – MMASMATMN MUTtQUR gaf

Cependant, ce travait <)«


ee tt'!tV))ii de ft~MtmnnMitintt
décomposition tt<t ne 0..
se ntHt pas .if..
unifor.
mement. L'auteur distingue quatre phases
priucipaies du
tv"au v.r-siecte. Hgtiseet État s'Étaient
développés conçut rem-
mt'Mt, maisdéja avec un progrès marquéon faveur do
t't~iise,
maigre les causes de faiblesse que d'incessantes luttes mtes-
tines introduisirent eu elle période de
prospérité écono-
mique et de production littéraire et urtiatiquo ot-i~tMte. Ue
longues luttes contre les euuemis extérieurs, d'oir l'empire
était sorti victorieux, avaieut ueamnoius
fatigue ce dernier.
Du vn' au tx" siecto. ta conquête arabe lui euteva tout
sou
territoire usiatique et africain; d'autres
peuples, t!ui(;areset
Arméniens, sereudireut indépendants, ti sentait a)orsvou6
it une destruction prochaine.
Cependant, la troisième période, du tx'aM x)' siècle, (ut une
période do r<'j;éneration intérieure et extérieure conquête de
provinces perdues, centralisation administrative, développe-
ment du commerce et de i agriculture, renaissance de l'art
protaue.teis turent les principaux caractères de cette époque.
Mats, en continuant a se développer, certaines puissances
sociales, comme la noblesse, le cierge et les cotnmunes, devin-
rent une cause de faiblesse devant les nouvelles
attaques des
peuples étrangers; la souveraineté devint domauiate. Au
moment où t'Ëmpire succomba, Une présentait pius aucune
coi)6sion pour résister a ses ennemis.
R. H.

TEUUËRE (Auo.).–La. ConstKnttonde l'Andorre. – Foix,


Cadrât, t904,184 p.
Les Andorrans font remonter a Chartemagne la fondation
de leur principauté indépendante. Cette
origine est sans
doute légendaire; car ta seule charte qui t atteste est evidem.
ment iuauthentiquc. Eu tout cas, la
principauté est très
aacienne. D'abord soumise à i'éveque d Urget eu H78,
puis
au comte de Foix eu t27S, elle fut l'objet entre les deux
princes, trois ans après, d'un pacte analogue à beaucoup de
pactes conclus dans ces régions entre un abbé et un seigneur.
Celui-ci, partageant la souveraineté avec t'évoque, lui garan-
tissait par les armes la possession de son nef.
L'éloignement
des deux cosuzerains, l'orientation de leur
politique, qui
tourna l'un vers la France et l'autre vers
l'Espagne, per-
mirent aux Andorrans de garder jusqu'à nos jours leur demi-
3S2 t/ASN~ sao)ot,oo~uK. ~Ot.Otta

indépendance. Leur pays servit de frontière aux États de


Foix et d'Urget, puis à la France et &t'Espxgne.
Le pacte de )278 regte encore la situation de l'Andorre à
l'égard de ses deux voisines, de sorte que ces dernières y
exercent toujours leur souveraineté sous la forme rudimen-
taire des seigneuries du moyeu âge elles perçoivent un im-
pût, et t'Rspagno une dtmo en espèces, elles y peuvent lever
des hommes pour la police de t'Htat, et elles jugent au crimi-
net. Pour ces services, elles nomment chacune un viguier
(viearius) aide par des baytes (baittis). Quant au reste, la
principauté s'administre elle-même, suivant les coutumes des
ancêtres udmiuistratiou rudimeutaire, on le devine, et dont
l'action s'exerce d'une façon intermittente, comme celle de
nos conseils municipaux ou généraux.
t" La famille a peu changé. Le sol est très pauvre, et ta
division du sol no permettrait pas à do nombreuses (amitiés
de vivre disséminées. Do plus, les forets sont propriété com-
mune ainsi que beaucoup de pâturages, loués en partie a
l'adjudication. Chaque famille garde jalousement son patri-
moine ~quetques-unes depuis sept ou huit siècles). L'a!n6 en
hérite et reste clef de la maison, faisant vivre les cadets, res-
tés cétihatatres. Si ces derniers se marient ou s'ils emigrout,
le chef de famille a l'habitude de les dédommager avec de
l'argent. Aiusi, le chiure de la population ne baisse ni n'aug-
mente.
Ce patronage ne donne lieu à aucune ptainte la vie est
simple, chefs et inférieurs, mattres et vatets partagent les
mêmes travaux et tes mêmes ressources. Cetétat de lit famitte
a influence l'organisation politique. Le suttrage n'est jamais
universel. tt y a un électeur par maison le f~M MM (chef
de maison). Seuls les propriétaires de terres peuvent être
membres du Conseil générât. De même, pour ta milice,
chaque maison doit fournir un homme. Les impôts taxent
non tes individus, mais la maison.
Pendant longtemps, l'administration a été entre les mains
des chefs des principales familles. Bien que, depuis !8S6, on
aitétargi le recrutententdes divers conseils (par exemple tous
les chefs de tamitte sont électeurs), t État garde encore le
caractère d'une aristocratie paysanne, d'esprit très conserva-
teur.
2" La principauté est composée de six paroisses, subdivisées
en quartiers. U y a des conseils de quartier, des conseils de
AtiAMf!!)M. –
OttUMtSATtMt t'OUTt~Ut! 3S!<

1.nAV_. _a _m, u _en 110


paroisse (a leur tête est nu eoosut', et un conseil générât (à
su tête est un syndic). Ces conseils, élus par les chefs de
famille, «'ont guère qm) des fouctions administratives (che.
mins, prestatious, veute de boiscommunaux, usage des pâtu-
rages cottUMunaux). De plus, le conseit gênera) nomme les
fonctionnaires du pays, très peu nombreux d'aitteurs. Il coa-
fmtt les wuteMtttt!ous où des bieus communaux sont toterea.
ses. Quaut au syudic, il a des fouctious auntogues a celles de
nos maires, et il représente lu principauté devant tes deux
suzerains. La plupart de ces fonctions sont des charges gra-
tuites ou peu payées auxquelles oo ne peut se soustraire.
Ainsi organisée, l'Andorre est un phénomène un peu anor-
f)ta). en notre siècle. <! y a viugt ans encore, on y trouvait ça
ngucuf des peines canoniques redoutées par exempte l'ex.
pulsion de l'Eglise. Les habitants furent longtemps rebefios à
toute innovation; ainsi Us résistèrent énergiquement &la
fondation d'un etabtissement thermat.
Toutefois, l'action tente de lu France agit sur eux peu à peu.
t/instattation d'instituteurs et d'institutrices français, la
dotation généreuse d'un service postât et télégraphique, la
construction d'uue route, qui ameuet'eut t'Espa;;ne à suivre
notre exoatpto, sont dos innovations qui, selon t'auteur. cou-
tribueutàà transformer peu à peu l'esprit de ce peupte.
M. H.

LOXCAO(E.). Sta-to, Chiesa e FamigHa. in SioHi&, le


invasion Vandaticho o il regno dei Goti. – Patertne,
tteber, t9u5, t~ p. in.8".
Ktude exclusivement historique, mais où le sociologue
)'omr.)it trouver quelques indications sur la transfonnatiou
'h's ttonnnes libres en cotons et en serfs; sur les efforts des
~t'ths pour enrayer ce mouvement et favoriser ia petite pro-
)!)it'ttj sur t'enrichissement gradue) de t'i~gtise. et ta protcc-
ttuu que lui accordettt tes rois Goths, bteu qu'Ariens, sans
rto) lui abandonner eepeudaut des prérogatives de t t~tat
'est, chex un Theodoric, unocoaception assez curieuse de la
~paration des pouvoirs civil et spirituel.
D. P.

)!tT)RR(JosK)'))).–La doctrine de t'abaolatisme.–Paris.


ttousseau, tH03,p. in-8-.
): ,)tt;ttt;M)M. – AttMMMsucix)., t!)0i.t903. 23
~!tt t-'ASXKt! tUOt-mOu
ttOCtOt.tMitQUK.
Unsystème politique, une fois institué, suscite un système
d'idées sur te<tuetil s'appuie et qui le Justine rationoettement i
puiscesysteme d'idées,& son tour, unefois qu'il estparactteve,
réagit sur t'organisation politique qu'il no taisait primitive.
ment qu'exprimer, et la moditie. Ueueralement, il tend à l'ou-
trer. Car les principes, les formules que l'on invente pour la
fonder logiquementsont geMerutemetttbeaucoup plus suaptes,
plus exclusifs que tes causes historiques qui en avaient déter-
mine ta genèseet attecte le développement spontané. C'est cet
echitH!!ed :)ctio))!iet de réuctious que ~t. Hitier s'est propos);
d'etttdk'r &j)r<tposdu système de ~ouvernetnent qu'on désigne
sous le Mond'absotutistne et qui est urrive n sou apo~e avp<
Louis XtV.
L'auteur commence par chercher les caractéristiques de
t'absotutisute. Ce qui te constitue esseotiettemcut. dit-it, c'est
t'absorptio)) dei'~tat dans ta ~ersouuedu prince. Nous aceep.
tous votuutiers ta detinitiou, pourvu que par État on entende
non pas seulement le pouvoir politique, mais t'ensentbte de
toutes les forces sociales quelles qu'elles soient; pour que tf
gouvernementsoit absolu, ditus toute tu forcedu terme, it taut
que la religion aussi bien que ta puissance militaire ou judi-
ciaire ou tentative soit placée sous l'étroite dépendance du
souverain. Car, qu'une force collective de quelque intensité
j{arde une certaine autonomie, et elle limitera ptusou moins
le pouvoir gouvornonentat qui. par cela même, cesser!)
d'être absolu, c'est dire, il est vrai, que l'absolutisme n'est
JMmaist-t'atisabteà la teHre car cette absorption do toutes h'
énergiessociales dans ta personne d'un homme est impossible
L'absotuUsmen'est qu'une limite ideate dont ta réalité histo-
rique se rapproche plus ou moins, mais n'atteint jamais. Un
gouvernement n'est jamais absolu que d'une mauiërc rotative
C'est ce que Montesquieuavait bien compris, commele moutn'
son analyse du gouvernement qn'it appette despotique.
Cette nature de t'absotutism~ prédéterminait presque uéces-
sairement ta titeorie par laquelle on l'a justifié. Pour que le
pouvoir royal putôtre conçu comme supérieur à tous les pou
voirs connus,pour que ceux-ci pussent être considères cumm''
de simples émanations, it fattait que tui-meme ne dérivât
d'aucune puissance terrestre. De ta viut la doctrine du droit
divin, qui reste le seute façon de donner il t'absotutistne une
apparence de base logique.
L'auteur montre dans une dernière partie comment t.)
.t\AH'9M. – onCAStSAftOX UOMtMTX~R 38!t

theor!e ainsi construite a rcxgi sur !a pratique gouvernentoa.


tate comment <te tels prtncipes ont cntrataë !a ne~tion des
(tm:ts (te FitMtivXht, (tes tibert~s tocales et des droits (te con-
trûte que ta nation exen'ftit ontertouretnent
par lu voie des
Partt'monts ou (tes Ètat~ ~ncranx.
K. t).

CAt'PHLLAXt !).– 8oo!o!ogia oivile. – (7'MMfM~f)H) wt<.))M


«nct'«« <t«uHe/(e t' (thetpf)tte «y/fMt).– Sien)), Upopr. S. Rcrnnt'-
dino, t9U4, 330 fi. in-<2. (Th<nric thomisle dut'Htat.)

POSAUA(AtXJLt-'U).–Teorias poUtioaB. – Madrid, Uaniet )ofM,


iCU: 3tU t). in-t8. (La prctniet'e {'ttrUc surtuttt sur tes onëtneii de
t Èhtt.. tu pct-sonnatH~<)e{Htat. ttt volonté (te t't~tt a Nn MMttefc
soeiotogiquc.)
tURKMAK~i.– Staat umdWirtsohaft. Xand <. – jtertin, t'uttkam-
mer uttd MMittbi'<!e)tt.

<:M!H\)!K).)) (.).). -DieVorhtseaagdes PersischenStaates.


BeHin. Vahtcn, tM4. \)n-3M )*. in-K".

V. – OHGAX!SÀTfOX
nOMEST)QUH
)'!H')).))~t)iMEtM.

A. – La /«?<«<

HOWtTT(A.-W.). –Thé native tribes ofSouth-East Aus-


tralia. – Londres, Macmiitau, tH04, xtx 8)9p. iu-8".

Bien qu'on trouve dans ce Hvrc un certain nombre de nou-


veautés inédites et dont quelques-unes sont importantes, ce
n'est pourtant pas ce qui en f:)it le principf)! intérêt. Le vrai
tncrite de Fouvrage est de nous présenter, sur un
groupe con-
sidfrahtede tribus, une étude d'ensemble qui vient compléter
heureusement les deux livres c:tpit:)ux de Spencer et Gillen.
Elle comprend, en e<Tet.toutes les tribus du sud-est de t'Aus-
trittie, depuis le Queenstandjusqu') la mer du Sud, et depuis
le désert d'Austrane Jusqu'à t'ocean Pacifique. Le champ des
observations et des connaraisons se trouve donc fort étendu
et des rapprochements sont ainsi possibles qui éclairent bien
des questions eu même temps qu'ils en posent de nouvelles.
M. Howitt nous n mmnc rendu le très grand service de cons-
3M ).'ASS~K t9et-t90B
~OCM~HtQ~K.
truire des cartes ethnographiques de toute cette région, et, sur
t'une d'ottes. U a trouve te moyeu de tinurer. d'une manière
visible, h structure sociale de ces dinereuts groupes de
sociétés (p. UO).On conçoit ce que ta lecture d unetette carte
a par elle. même d'instructif.
Ce qui forme la base du livre, c'est une analyse descriptive
et une classification des ditïerentes formes d'organisation pré-
sentées pi)r les tribus observées,ttien M'est plus
méthodique
que cette manière de procéder i) est bien certain, en enet.
que ta structure de )a société est le support (ondamentat de
toutes les autres institutions. Malheureusement, dans cette
description et cette chssittcation. M. Howitt s'est servi d'une
ter)))iuuto;!ioqui. sans atterer sravoneut ta valeur do ses
observations, no laisse pus, croyons-nous, d'être très défec-
tueuse et qu'it serait regrettabte de voir s'accthnater dans nos
études.
Les sociétés australiennes présentent, sinon toujours, au
moins très souvent, une doubte organisation. L'une il
pour
base des divisions géographiques, et l'auteur l'appelle, pourl'
celle raison, tocate ou territoriate. L'autre est sotidaire de ta
n'gtetnentation matrimoniale, et fauteur l'appelle sociale. Le
terme est bien impropre puisqu'ennn une organisation terri-
toriateest. elle aussi, sociale.
Sous le second de ces aspects, la tribu est divisée en deux
moitiés que NI. Howitt. ainsi que Spencer et Citten, appette
des <«MM elles ont pour caractère constitutif qu'un membre
d'une classe ne peut se ntix'ier que dans ta ctasse opposée. II
est des sociétésoù cette organisation ne va pasau detà de cette
division bipartite II en est d'autres, au contraire, ou chacune
de cesctasses fondameatates comprend uneou deux. ou nteme
quatre subdivisions, auxquettes notre auteur donne te non de
.fOM W«)Mt'.<ta où ce sectionnement se rencontre, les membres
d'une sous-ctasse ne peuvent se marier que dans une sente des
deux ou des quatre sous ctasses que comprend la classe pri-
maire avec laquelle ils ont te <'om(t<<Hm. JSnnn.en dehors de
ces classes et de ces sous classes, il y a les groupes (ormes
par les individus qui portent un mêmetotem et qui, eux aussi,
ne peuvent se marier entre eux.
Sous le rapport de l'organisation territoriale, ta tribu est
un agrëgnt de groupes tocaux. qui se définissent et se dénom-
ment par ta portiou de territoire qu'ils occupent. Ce ~ronpf
local a sa vie propre, ses intérêts spéciaux, son chef, son mode
A!U!!HS. – :~7
<))tf!ASt!iATtO!< noMEST~Uff

d'administration. M. ffowitt lui donne deux noms différents


suivant que la filiationse fait on tigno masculine ou féminitto.
<1f'nppRHe /m~f quand elle est utérine: fhtf.daus h'cas
contraire. La raisou d<*cette distinction est que, quand l'en-
fant est de la classe et du totem de s:) mère, un tnême groupe
tocitt comprend des représentants des deux classes primaires
et de totems dinéreuts, puisquotes ftommes de ce groupe sont
obligés de s'unir Ades femmesde t'antre classe et d'un autre
totem que le leur. Au contraire, quand t'enhtut suit te père,
c'est ta m~nteclasse et le même totem qui se transmettent de
Keneratious en gént'rations: etainsi tedan présente en genet'at
une homogeneitÈ que n'a pus ta horde.
Mids, tout d'abord, (Mttreque. par elles-mêmes. ces exprea.
sions de horde et de ctnn sont bit'n impropres, n'ayant aucun
rapport avec les choses qu'elles servent ainsi à designer, une
distinction aussi tranchée entre tes groupes focaux suivant le
système de filiation qui y est pratique, paratt bien ditucite à
justifier. !) peut, en effet, se faire et il arrive effectivement
que. mente quand ta filiation se fait en ligne masculine. le
groupe local présente une grande hétérogénéité de totems et
de classes. U suffit pour cela que les totems et les classes se
soient détachés de leurs bases territoriales. C'est ce qui arrive
notamment chez les Arunta. D'uu autre côte, il y a de
sérieux inconvénientsa se servir des expressions de classes et
de sous-etasses pour désigner les divisions do l'organisation
qu'on appelle sociales. En effet, on laisse ainsi entendre que
ia sous ctasse est un groupe de même nature que )a classe, et.
qui n'en difïèreque parles discussions; or il n'en est rien. La
ctasse– que nous appelons d'ordinaire*ta phratrie est une
société définie qui il sou unité morale, ft y a souvent uu culte
de la phratrie que Spencer et Citten nous ont appris à con-
nattre. II est probable que, au moins à t'origine. tous les
groupes totémiques qu'elle comprenait reconnaissaient un
toton commun. Dansbien des cas, elle occupe un emplace-
ment territoriat déterminé. Au contraire, ta sous classe lie
constitue, il aucun titre, une personnalité morale. Ktte n'a
pas de ritesqu! lui soient propres, pas de totems qui lui soient
spécialement attachés. Elle n'est môme pas formée par une
suite continue de générations, puisque jamais l'enfant n'ap-
partient à la même sous-classe que ses parents.
Nous croyons donc qu'il y a intérêt à désigner par des ex-
pressions nettement distinctes des ~roupesjaussi nettement
3&S t.'AXXKt: swtot.otuofK. mut.~o~

différents; Pt.
diCfi'mtts; et, <'nttf!)<'nx'tma«t
confunMcment .ntt. a notre ),) 1
tor)niuoto!;ie usuelle,
nous continucruus, metne dons t'exposé qui vu suivre. a
appe.
terpbratt-ie ce quo M. ttuwitt appette dasse.et. ctasse ou,
plus spéciaiement. ctasse matrimottiaicce qu'i) appette sous-
ctasse; nous disons classe tnatrimuuiate. parce que ce groupa
ne manifeste sou existence que dans ta maniéro duut ii Mtïecte
lu higtemcHtutiou des ))):tr!.tges.Quant au mot de pttr:)t<'io.il
a cetuvaut:i(;cdc meth'e eu nvidcucHte cat'actcrc faotitiut des
rdaUousqu: mussent tes Metttbt-esde chacuuHdes deux dh'i-
siuus fuuda<ncnt)tlt!!ide la tribu, tttversoueut. uous nous t-afu-
sous ù udmuttM ta distittetion du c):)))et do ta horde,
qm ue
peul donuer ))aissauKequ'a des cuufusious. Coufom'Ctueu).à
rus~e, nous uppeiterous clan le groupe tutoniquc, sauta dis.
tiM~ur entre un ctau utérin et uu ctun cunsauguin suivaut te
Mtodcde fttiatiou qui y est pratique. D'uu autre côte, il est
bieu vrai que le ctau tautùt cuxstituc eu U)HUM
toups Mue
divisiou g~rMpttique dcfmic et se confond, par
consequeut,
avecte groupe toca), tantôt eu est indfpeudaut. Maiss'it parait
certaiu que la titiatiou en ti{;uepatentettc facilite lu cuufusiuu,
U n'y a pout-titnt à ceia aucune nccessite (voyez )o cas des
Yuia, p. t: On n'est dom: pas funde à rattacher aussi ctroi-
temcut te cat'actere tocat ou uoa-tocat du ctan au systëtue
de descendance. Ou conçoit tneme très biet) un ctau uteriu
({uiserait eu même tonps un ~pc tocat il suffirait pour
cela que lu femme continuât a vivre auprès de ses
pareuts.
Ces reserves faites, abordons t'analyse du livre. Xou
pas
qu'it puisse être question de te résume)' il est pour cela trop
touffu. Muis nous voudrions du moins dégager t)t tes faits
nouveaux qu'Hcouticut etteseonctusiousgenet'aies qu'il nous
sentbte suggérer.
Tout d'abord, ce qui nous parintt-essottir des détails
qui
nous sont donnes sur t'org.tnisatiou ten-itoriate do ces socié-
tés, c'est sa très grande indeterntiuation. Sous t'iunueuce de
nus idées tnoderues, on serait tenté de ta concevoir comme
constituée à sa base par un district ~eograpbique fondanten-
tat et bien défini, qui, réuni a d'autres districts du marne
Seurc, formerait une circonscrintiou territoriate plus eteodue,
jusqu'à ce (ju'on atteigne ta société politique daus sou ensem-
ble. Et c'est bien ainsi que t'entend l'auteur quand it définit
la tribu une réunion dégroupes locaux, c'est-à-dire suivantaa
terminoto~ic, dcctans ou débordes. Matheureusement. il est
très malaisé, sinon impossible de définir avec quelque
pt-ëci-
AKAt~K~. – <~t;A!ttAAT)(W tM~KATt~R 369

sion le groupe t~t local AtA~t~t-~


etementaire. tLesdimensions
.t:–– -< t– t-–
et tasformes
)-nsont innniment changeantes. Mest parfois tettempnt étendu
')))'itato))t t'aspeot d'une tt'ibtt.et M Howitt nous avet'tit
(tans bien de-!cas qu'it h)i est impossible de dire avec sûreté
lie quette espèce de groupement il s'af;it (p. 88, 6t, o~. Quet-
~ttefois,c'est la famitte qui constitua l'unité territoriale (p. 73).
La même indédsion se retrouve dans les cadres supérieurs de
i'orgattisation. Sans doute, le fn'ottpeappelé tribu n'est p:)9
<:n)savuh' une certaine unité. La tribu a &sa tôte un conseil
de chefs qui se réunissent pour délibérer sur lesaKfures com-
t))u))cs tous les individus qui h composent portent un
m6tue M<)<n. Mttis tes {rontiercs materieUeset tnorah's entre
tribus vuisittes sont souvent très peu sensibles. Il arrive fn'-
'juemtnentquetes tribus jimiU'ophes assistent aux cérémo-
)tiM religieuses les unes des autres. Les cadres de leur orga-
nisation tnatrimoniatesont identiques iesmOnes nnmsser-
vt'ntù desi~nerettes plrratrieset lesclnsses (voir, par exemple
tt'cas des Kamilaroi). Ce qui achève de montrer tout ce qu'i!
y a de Oottantdaus ces divisions territoriales, c'est la (aciiité
~t'c laquelle les populations se meient. Rn principe. l'enfant
''st. dt; droit, membre du groupe local de son père et. tl ce
Utre. H pcutcttasiM!)',pécher sur le territoire occupt par ce
~t'oupo. Mais il des droits anatoguessur le territoire occupe
)' f)')'' !;nmpe de sa mère, et aussi sur te pays où il est ne, Ott
i) a ëtt; etcve, alors momo que ce pays ne serait celui d'aucun
'h' ses parents et appartiendrait même a une tribu étrangère
)'. S3). Eu fait, dans une famille dont M. Howitt nous décrit
h composition et nous fait t histoire, nous voyons que. sur
'[natrc frères et sœnrs, deux sont t)ieri. un Yanrorha. le qua-
h'if'uK'WonttanRuru, et ce cas n'est pas unique (p. ~S~).
L'organisation territoriate ne prend un peu plus de fixité
')<)'!ttaos les tribus où le principe de la ntiatiou en ti~ne pa-
x'rneHoan'ussi à s'etabtir, par exempta chex les Kurnai. les
Xi'rrinyeri. Mais. en mêmetemps, on constate une régression
marquée de l'autre orp'nisation qne M. Howitt appelle si
improprement sociale, et qui serait beaucoup mieux appetée
)"t''miq))e Chez tes Kurnai, chez tes Narrinyeri. i) n'y a plus
'ie phratries, plus de elaases tnatrimoniates chez tes pre-
miers, les traces de groupements totemiques se réduisent à
si peu do chose que certains ont cru pouvoir soutenir que le
totémisme y avait toujours été ignoré. Chez les Karriuyeri, il
y a encore des totems mais ce ne sont plus que des noms
360 L'AXK~B SOCtOHmtQfB. tSOUXaS

propres qui servent à désigner les individus (te telles et telles


htcatités. H n yaptusquodes vestigesd interdictions usuelles.
C'est dom'que ces deux organisations s'opposent t'unea fan tre,
puisque fuue recule a mesure que l'autre gagne du terrain ·
et, par conséquent. elles correspondent à deux phases diiïé-
rentesetsuccessivesdefévotutionsociaie. Und'autres termes.
forgattisation a du commencer par être totémique et n'est
devenue qu'ensuite territoriale. Non pas, bien entendu,
qu'il
ait pu y avoir un moment où les sociétés australiennes ne
Mutfnnient aucun rapport avec le sot, où leur structure était
tout à fait indépendante de ieur base
géographique; il est
impossible qu'un groupe social ne tienne pas en quelque
mesure au territoire qu'il occupe et n'en porte pas du tout lu
marque. Seulement, ce'qu't~ avaitde territoriut dans t'orga-
nisation sociale était alors très secondaire, très enacé ce qui
marquait les limites de ta société, ce n'était pas telle barrière
matérielle ce qui en déterminait ta forme, ce n'était pas ia
configuration du sol, La tribu était essentiellement uu agrégat
non de districts, mais de clans, et ce qui faisait l'unité du
e!:)n, c'étHit te totem elles idées dont il était tobjet. Rn un
mot. l'organisation que l'auteur appelle sociale, et nous toté-
mique, doit être regardée comme congénUate aux sociétés
austr-diennes; c'est cite qui traduit leur constitution primitive
Voyous maintenant ce que nous est dit M-Howitt.
Le tabteaM qu'il nous en trace fch. m) n'est pas
toujours
aussi complet ni aussi précis qu'on le souhaiterait. D'atMrd.
alors que cette organisation a pour base essentielle,
pour
Mnité le groupe totémique, cetui-ci reste tout à fait au second
plan dans t'exposé que nous (ait l'auteur. C'est surtout des
phratries et des classes matrimoniales qu'il est question. De
ptus, comme en témoignait déjà la terminologie, il semble
bien qu'i) y ait quelque indécision dans l'idée que se fait
M. Howitt de la classe et de la phratrie, mais surtout de la
première. Ainsi, p. tt2. il est parié d'une tribu (tes Koi)gtilti)
ou il y aurait trois classes matrimoniales; or il est
impossible
qu'il y ait jamais trois classes de ce genre dans une tribu;
H faut toujours qu'il y en ait au moins quatre. Les
groupe-
ments observés sous ce nom dans cette tribu (où il existe,
d'ailleurs, des classes matrimoniales proprement dites) sont
donc nécessairement d'une autre nature. Une autre tribu,
celle des Narrang.ga (p. ~30), nous est présentée comme
tonnée de quatre phratries. Or ce nombre est
déjà un (ait
AXA<.Y<)! onOAStt-ATKM MMHST~MK 36<

extraordinaire qui éveille ta surprise et le doute: car très


{j~n~ratement H n'y a que deux phratries dans une tribu.
D'un autre côté, Utt autre trait distioctit de ta phratrie, outre
ce caractère bipartite de la division, c'est fexog;un)ie deux
fnembres d'une tneme phratrie ne peuvent pas s'épouser. Or,
ici, il o'y a pas de prohibitions matrimoniales attachées aux
groupes que l'on nous dit être des phratries. On n'est donc
aucunement funde ù leur donner une telle dénomination'.t.
tJne des caractéristiques de ta ctasso matrimoniale, c'est que
t'entant est toujours d'une autre classe que ses parents;
pomme, d'un autre côté, il reçoit son totem soit de son père,
soit de sa mère (suivant h) manière dont se fait ta titiation), il
en résulte qu'un même totem est toujours et nécessairement
représenté dans deux classes matrimoniaios celle de t'entant
et celle de )a mère. si ta filiation est utérine, celle de l'enfant
et celle du père, dans le cas contraire. Dans ces conditions,
une seule classe matrimoniale ne peut avoir de totems qui
lui soient spécialement atïectés. Ht cependant, sur un très
grand nombre de tableaux (p. t06, t07, It2. tt3 et H 4)
chaque classe matrimoniale (chaque sous-classe de l'auteur)
figure avec un certain nombre de totems qui sont censés lui
appartenir en propre~. Dans certains cas, d'ailleurs, il est
manifeste que t'afnrmatiôa de fauteur repose sur une erreur;
c:tr elle est contredite plus loin. A ta page ttt, les classes
Kurpat et Kuial de la tribu Kuiumurbura sont présentées
comme ayant chacune des totems personnels et différents,
alors que du tableau plus dévetoppé de ta page :!tH.il ressort
quittes ont exactement tes mêmes. De même. pour ta tribu
Buntamurra. le tableau des pages t t3.t t4est contredit par le
diagramme de ta page 327.
Mais M. Howitt nous a rendu le très grand service de
classer toutes les tribus qu'il étudie à la fois d'après la forme
affectée par le système lotémique et d'après te régime de
filiation. Le tableau qui suit reproduit les lignes principales
de cette ctassitication en regard de chacun des types ainsi

t. t-.tmtenr tui m~nc pttrmH avoirea ontioutefugitifet toftit surcepoint


Ait.
)*. piti'titHt deces '(mureprMtftt<)M'"i <<sunt
jtht'atri' i) itjtXtt*'~)M*
jx-xt-t'-tre )oh't))s
<)U)tttT pr)t)ta!<<. Maisttt'tM )<oU)<)U<'i
t<'<avoir fit't HgH-
tfr en <{))&)!)<! dt:jtttmtrit'"?Y
2. ici, )tU!<si. )t\'st pas sansavoiren le Mt)Hment
) jujt<ttt)' de cetteimpos.
!.i))i)i)f t't il siftnah')a diffx'Mttt!<)t.M). MaisM)t)M pua~)uoi))rcs''ntct'
"'n)nx'«onna)un si gi'atxtnombre<<? foisun fuit iotjtosttktc?Cesiu')'
''ii.iottset ecs O'tttetucnts jettentle troub)''dans )'<ip)itdu lecteur.
3M t/ASS~E :!QC)0).Oti~t!K.
<'Mt-t90S

distingués, uous avons menHonnc une des tribnx. ou un


des gntupci; de tt-thus où eo
type se trouvo rëa))~ d'une
manift-e
[Mt'ticuti~MtneutCttruc~rtstittue.
Toutes les tribus reutreut dotic dMHsune des
catffmrie'!
suivuutos

tf'<)<'<c<'mhucfmt'rmotU!Mt'.
Iluut
~mU~t la t;H'1I1f' .14.' r
h "f"M~ p·rï, C.'3"l'Url.
mal < Am.tdM~m.tnnMnh). "c"«~i)M!);<m.hMi).
'F.
Arrr x cl~se5 matriatonialas 't'-w')MtMM.-)M")-aMmK;tmtmm.
Att-("t~M..t.,matnMt')))i!t)~Ar)tt)ttdt)\oht'.
f'mt'fM't~Mdc
).j.M<)-t.t.h.~ArN-.)..<. t.,t.hw<-f.'miuiwW..ti.,)M).t<-)t
~M ..) m.r- .~t..Ftt.Mt.u~m.. ,ti.n. ~wt~Mt.'<<ffMt!.M!.
St)Mj.)tt-!t)ri."
nichMM .natrimoMiatt.)<t.u.hu..< m<tt.n'ine
Httnmi)

Cettectassincation, tnutehxs.nppeite certaines corrections:


)? groupa des tribus cat6goris<'esconoHa
ayant un systetne de
phratries et de ctasses auonu!)) ne correspond, en etîet, u
rien de dMini On y voit menUttn~es. comme coastituant
uue premn-re variée, des tribus it descendance féminine telles
que tes WotjotMtuHk,auxqueiies on peut ajouter tes )!u<tndik
et tes GounxHtch.Mitr:). Or !e système de ces trthus n'a rien
d'auortn:)). E))cscomprennent deux i))))-atries.tr6snorm«)es.
et aucune etusse ntittrituoniitte eites rentrent douetout
nittu.
rc]te)nent .)ans 1.-mente groupe fp)e tes t))<-r!((tonx
phratries,
pas de et
etitsscs, descendance féminine). La seuie raison pour
laquelle M. Howitt a cru devoir les catato~uer a part. c'est
que sous les totems .tes dans que comprend chacune des
phratries sont suhsnmes des sous-totems. Mais t'existence
de sous totems ne constitue pas une
particutarité a))orma!e.
et surtout ta formHtion de
sous groupes totëmiques ne saurait
aut'cter inx-uuement le système des phratries et des classes
matrnnoniittes. Cette ctassiucittion n'est sans doute
pas sans
rapport uvec rindécision signatGe f!ans h) notion de chtases
matritnoniides'. n'un autre c&te. !:<seconde variett: tto ces
tribus a système de phratries anorma) est
représenta' par )ea
Xarrhtyeri et tes ~arrang ga oit ta descendance est mascu-
tinc. Mais ehex les uns et chex les autres il
n'y n ni phratries

~.L..n.t.t.).t))..<t)).itp<.ur)ai)[..at:tMj)ht~'a[)).ti.)t)<tf))~))<i))i)M<
s.(aws )t-st d..sG..urn<):t<-)t.nMrt
mais-t)..),sn'in-onssut-mUfon;<mi-
MUonf)ue')'< t-enieiRnan~nts eontnt.iictoit-M.
Aat<tnt
c e<t.cetk .).-.:e~derniers,pout-~treun pouebrfUtMf na'.monp<-nt .)u)t..r.
et .-avotu<t.<t.~<itu-
tirtn.
AXALMKt.– n)M:AM!.AmM<
UOMËSTUtt'K 3M

ni t'htsses d'aucunesorte. Les Xarrinyeri ont une organisation


purement tet't'itoriuio. U est vrai que chaque groupe toeitt a
nu ou, (tans quetques cas, ptusieurs totona maix t'MisttMCO
(te ct's totems, qui ne sont d'uiiteurs chez tes Xarrinyeri que
(t)'sdenominut.ions verbatos. est sans inHuenee sur le système
tics ptu'atrieset des classes. Pour ce qui est des Narmng-ga,
\i iiowitt y signait'M''n quatre phrntries, mais, commenous
r.)\'ous dit. sans aucune raison, fis doiveut ctro :)insique les
\:tt'ti)tyG)'i t'i)tt:)chcsuu ~roupp des tt'ittus sans ptn'Mtnesn!
rt~sses et u descendance tuascHtme. dont les Km-tmisont !e
)\ pc'. Le seu! cnmctere qui tfs distiugue do ces dM'ninrs,
r est quet'aucieune orgatttsittton totemique a hnssc chexeux
~'< tmcps plus .qiparcutes. Encore te tivt'e do M. ttowttt
«"us fom'nit la preuve que, atOne sous cf rapport, )itditïc-
rmcM n'est pus do Mturc; t;:u' des oI)sat'Htions nouveHes
.[.ti) nous rapporte, il t'cstutc qua tes vesti~fs do tott-mistne
<"itt chez les Kuru:u beaucoup plus eonsidct'abtcs qtt'ou ue
supposait jusqu'idors.
H n'y a doue eu reatité que deux catégories de tribus
c tics où i! existe Ut) sy~emo de phratries et de ctasses p!us
ntt moitis dcvctoppc et cc)ies of) tout syst&fnpde ce scHrefait
tt'-f:<ut.Or, si t'ott considerR tout d'abord ces dernières, on
<'ut)s(:<te qu'eties sont toutes situées sur les e~tes. Rites ont
~'oc ctc tout de suite so.mnisesa t'actiou des btaucs, et oa
"txptique sans peine que, (tans ces conditions, t'aucieu sys.
tt')))ed'orj;uis:ttion n'ait pas mussiuso n)!)iutenir.
Ahordous maioteuant i'autre groupe; nous a!)ons y trouver
t\'c<'asiuttdo que)qut'sremar<}ues intportautcs.
Xous y trouvous mentionut'*csces tribus qui, comme les
Arnutit. connne les Warrantunga, comprennout tntit classes
n) ttrimotnaips, soit quatre par phratrie. Nous avons essayé,
):')) dernier, d'expliquer cette organisation. Xons avoasmou-
tr''comment !e système p)us simpte des quatre c!<)ssc5t<tonx
)'r phratrie) devait, nécessairement se dMdonhter a partir
'tumotnentou te priocipe detantiation en ngncpaternette
'<«< «« <o(f)Mse substitua au principe oppose. Les pmhibi-
ti"ns matrimotnaies attachées, desiors. an totem paternet, en
h <tjoat!n)tacel!os que ht tradition rattachait depuis longtemps
an totem maternel auraient rendu tout mariage impostibte si
Il ''<)M(<)<:
nx'-xtt'ttt's Voit),'M'< et fx't
i) n'y ni phratries,ni <')tts<i!'s,
)"<«) n'estph<t<ja'unn'tt«.t'ioa<)t)''<'<* t.tMt
nont unMM)<t<t)))!<' <)"
<Mat<!n)uniatt'j
j<nt)tit<)tio)M (~.t)~.
t-'ASXËBSM)o).OHK));H.
)9)H.t905
.1-
do noavettes choses n'avaient été créées. Or il
peut sembler a
un premier pxameu. que tetabtMudeM.
Jtowitt contredise
eeHeexpHeaUon. On y voit, eneHet. qn'it existe (tes tribus
qui ne comptent quequatrectasseset où, pourtant, ta filiation
se fait pet-Ht~cxhM;d'où it parait résulter
que cette ci nouvait
s accommoderdu système de quatreclasses. Mais tout :<ucon-
traire, ec (ait confinne curifusement )a théorie. EH eHet si la
tribu (ttti <.st le type de cette e!i.sse, celle des
Kaiabat-~ nra-
tique ettectivement ht OtmtiM en tiguc paternelle, c't-.«~M<
««'M~~w-A~ et, par suite, pour la classe .nittrin.o
m:de. ~(.f,po«)-(-<«Mf~ (o~
c~
C'est donc une prouve nouvelle du lieu
qui uu!'t cette orgaui-
sattHt. en huit eusses au
pt-mciped'après !equ~tte toteM se
trattstuetdu pet-e aux enfants.
puisqu'elle tnauque quand ce
principe ntauque. On peut mêmedire que le système des huit
classes est camcterist.que des tribttsoù ce est reconnu.
Un groupe de tribus présente, il est principe
vrai. un système diue-
rent, c'est celui des Kutin. Uy a deux
phratries, mais pas de
classes tnatritnonhdes. Mais ilest voisin des côtes
et, par cou-
séquent. il est presmnabte que, comme dans toutes les sociétés
qui sontsitueesd'UMemanièreanatogue, la vieiHeorganisation
est en voie de décomposition et constitue un cas
morbide. Ko
fait, les groupes que l'on y signale sous le nom de
ont perdu ta plupart des caractères phratries
qui distinguent les phra-
tries proprement dites. Us
necomprennent plus de ctans toté
mtques. Ce lie sont plus guère que des districts territoriaux.
Au contraire, te
systèmedesquatrectasses apparatt comme
dtsUncttf des tribus qui pratiquent hl filiation utérine. H est
vrai qu'il en existe quetques.uaes, et de fort
importantes
notamment celles des Dieri et des Urabunoa où le totem se
transmet par la mere.etou, cependant, il n'existe
que deux
phratries sans classes. Mais justement le th're de M. Mowitt
nous revtteuu (ait qui
tend, à faire penser que, mOnedaus
ces tribus, te système des
quatre classes existe, quoique sous
une forme particulière qui le rend moins
apparent. Nous
apprenons, en euet, que cttex les Dieri, si les enfants et les
parents constituent deux Kenerations distinctes, les grands-
parents et les petits enfants en ligne maternelle sont consi
dérés comme appartenant il une seute et même
génération
(p. tG3 et suiv.); les seconds sont appelés frères cadets des
premiers; c'est dire qu'ils font les uns et les autres partie
d'un même groupe. Or c'est précisémentsur ce
principe que
ASAH'&RS. – ()JMANMAT)0'< UOMMTt~t'B 365

repose t'orgautsattoa en quatre fasses la regte do co système


est. en eth-t, que Rrands-parents et petits-enhmts ex ligue
maternette sont toujours membres de ta même classe, tandis
que tes enfants ressortissent & une classe différente de cetta
de leurs parents'. Il paratt très probable qu'un arrangement
aualogue se retrouve chez les Urabunna; car nous savons que
):tgénération des parents est fuite de deux couches: (es uns
sont dits, tout commechex les Dieri, h'eresatnes des autres, et
t't'tte distinction aneete ia régtemeutationtnatrimoniate. Saua
))oute. ces quelques !uHsne nous donnent pus une certitude
~)!tisils sntttsojtt &montrer qu'il htut y regarder de très près
avant de nier l'existence (tu système de quittre classes, c:))'il
j~t'utse tiure que, dans certoius cas, on ue t'aperçoive pas,
-unptement parce qu'il ne se présente pas & t'observation
-.ousla (ortne àtaquette ou est le plus habitue.
Lu question de t'or~anisation matrimoniaie nous conduit
tout naturellement a celle du tnaria~e & taquette M. Howitt
ronsacre un chapitre étendu et important ~ch. v).
Avec raison, il const..te chez les Austraijens la coexistence
~h'deux types d'union che/. les Dieri, par exempte, chaque
homme a une ou plusieurs femmesqui lui appin-tiennenteu
propre ie mariage qui se contracte dans ces conditions est
itppeteï'tppH-n)a</f)(.Maison regard décès mariâmesindividuels
il eu est d'autres que M. Howitt appeito collectits (~t'M«pm<«'-
x'~). Outre !a(en)meou les fetumes persaMneHesauxquelles
~n Uiori s'est uni parun mariage ~~M-MH~M,il peut eu avoir
'i'itutres qui lui sont communes avec quetqu'auh'c do ses
'-ompagoons. Ce u'est pas que celles-ci soient ses femmes au
)))cmetitre que la première; il n'a sur elles que des droits
secondaires et éventuels, tnaisqui ne tinssent pas d'être réels.
Il peut exercer surt'uned'ettessesdroits maritaux, pourvuque
son nt:u'i <t~ft-<Mft~'«soit uuseut tt y a même des cérémonies
outoute dinérence entre ces deux sortes de maris disparaît
p. t !4). On appelle ;'<«'««)<(cette sorte de mariage, ainsi que
les femmes épousées de celle manière.
M. Howitt, <idëteàta tradition do l'école anthropologique

). Ue~t vrai ~ae chez les Mt'ri Irept-re hti-)tK''tm'.t't. non pus sententen) ta
Ht~r<<'stc')))sit)<!«iMt))))ttm!)v)tH)t'!)nu)!t" ')M h'~ooftmtsde sitCH'
~r.s'))t'nttt.).)n~tt't)'it')an)~<t)''('t.t!;su)))it))itn~)tia)('.t'-(.)nt()'ano
~)tt'<'[)ht.~ti'M)ii<t'f'tteti\t''nf')t)nnan''n<)0) doive .<Ut'))r<'n<h'M
chez tes
i. ou i enf-mt hfrite sottvcnt <ttHute<n 'tu iiox jM'tn CMo~Mt):tctMps <)Uu
'ittt~~fttt)titt<!)ttf~p.)6T.~i).
t.'AX!!ÉESOCtOLOOtQCK.
t'JOt-taO!:

angtatse, voit dans le mariage p«v«<(Mta survivance d'une


plus ancienne organisatton ou tout mariage aurait <'tucottec
t:[. c'est à dire ou. eu principe, tes unions auraient été
<-on.
tractées entre un groupe d'hommes, d'un
côte. et un groupe
de femmes..te l'autre. Le mariage i).)dividue)Me
serait venu
qn ensuite. nu fur et a mesure que tes droits de l'individu
aurtneut été davantage reconnus. Mais cette explication tra
ditionnctte nous paraît hieu peu propre u rendre
caractères distinctes de cettoinstitution.. compte des
Tout d'abord~une fen~ne ne
peutëtreépousce en nuatit.- de
~n-KM~ que si f.tte u preatabtetncnt coutracte uu
tnaritt~.
première condition u'e-,t qu'un aceessoire d<-
~H~-M.
la secoude. Or,La
c'est te contraire qui devrait avoir lieu si h-
mari~e~T~ttHvaitetèiefait primitK, sur tenue! raotre
regttne ntatrimoniat serait venu uiterieuremeut segrefïer
Mais ce qui est plus dononstratif, c'est
que le .narm"
p~ïf~<rt<. bien toin .t'être une survivance d'une sorte de
man~e de droit, inhérent au statut des individus
qui app:
t.cnncnt a un certain groupe.c-cst.direa
unecertainectns.
ntatrtmoniatp. est au contraire le produit d'uue
opération
u):)~co-re)i~euse sjteciaie, dont t'objet est d'unir pur ce tieo
tettes femmes et tels ho.n.nes. Un
te) n.ariage se forme un
cours d'uxccetemnnie a taquette préside !e fhe! ou
les f-hef<
des totems interpss.'s fp. t8t.)8~. C'est donc
qu'i) ne va p~
do sot..nais nese contracte que dans des conditions
detenni-
m'es et en vue de t!ns speciaies. H nous
semble apercevoir
quc c'est uue condition neccss:.ire pour que
hoonnes puissent s'associer etroitementdans une piasieuts
même vie
commune ators, pour se lier ptus étroitcment les
uns uu~
autres, ils tnettënt teurs femmesencommunou, toutau
moins
grâce au rite dont nous venons de parter, its atténuent )~
tabou .pu isole c!.aq"e femme
f~.«.Mf<</f,,et h) rendent d'un
accès p)us tacite, t) est très
rcmarquabie que les fcmtnr.<
~t~-«M~-M d'un hounne sont te plus gcneratetnent ses
hette«
sa-urs (sœur..de femme, ou fe.nmcs de
ft:ere<.tesquetias lui
sont. (tans une mutUtudc (te sociétés, strictement
tabou
.M.JtoM'tttstgaaietHemcuu cas on te
MariageBw«,M.<tsen)bte
coexister avec ce tabou; ce qui tend si (aire croire
deux fatts aesont pas sans que les
rapports~. t92). Ce qui para!
trait également confirmer cette
explication, c'est que ceUe
sorte d'uuion. c'est-à-dire te communisme
conjugal, devient
tarègte~ueraie.daHsccrtuinescirconstaacesexceptionucttes
AXAMiiNS. MUAKMATMN
tMttKSTK~)! 307
Ml'occasion de cAremoaies où la tribu assemble vit d'ttue
vie commune particutiorcmeut intense (p. HtXet !!?). jt y
aurait égtttemeuttiou de rapprocher de ces pratiques
t'usage
eu vertu duquel, en casd'épidémio, de disette, il aune sorte
d'échange gënerat de femmes j~p. tOS). Eu d'autres termes,
tout se pas~e comme si eettu sorte d'union éti)it uu moyeu
pour tes hommes de communier ou leurs femmes et par leurs
femmes, de môme qu'ils communieut, eu d'autres circons-
tances. par échange df sang ou pur tout autre procède.
Sur l'organisation totemiqne proprement dite, M. ttowitt
Lienous apporte pas un très grand nombre de renseignements
mtportattts; retevons pourtant deux faits intéressants.
Tout d'abord, & propos des Dieri, une pratique nous est
si~Mtpc, qui confirme ce que noua avons dit si s'uh'cnt ici, ce
(juo uous rappeHons encore tout il t'heure, a savoir que. quand
tafniation masculine se substitue, à lu fUiatioo utérino,
celle-ci ue disparait pas d'un coup et par enchantement
t'eufaut ne perd pas brusquement ie totem de sa mère pour
prendre celui de sou pero. mais le totem paternet vient
s'ajouter au totem tnateruet et t'eufaut se trouve ainai avoir,
pendant un temps, deux totems En ei!et, nous dit Howitt,
étiez les Dieri, qui pratiquent en principe la filiation utérine,
il arrive qu' « uu bommt; donne sou totem a son fils qui a
ainsi. à lu fois, et le tototn de son père et celui de sa mère »
p. ~84,. Ht notre auteur voit avec raison dans cette pratique
uu acheminement vers l'institution de !a filiation masculine.
\'oità qui tend encore .a confirmer t'expHcatiou que nous
avons donnée du système Aruntaot Warramunga.
f)autro part, ators (tue, peadant longtemps, on a soutenu
que les Kurnai ignoraient le totémisme, M. Howitt nous
signale cttM eux des pratiques manifestement tot6miques.
Vers ta dixième aunce ou tors de l'initiation,
chaque Kurnai
tfcoit de son père le non d'un <mimat, reptitc, poisson ou
oiseau et t'animât dont il porte ainsi le nom est considéré
comme un frère a!n6, dont il est censé recevoir des services
spéciaux, de nature magique; en échange, il est tenu à cer-
tains devoirs de protection envers l'espèce avec taqueUe il est
uni par ces liens mystiques C'est donc manifestement uu
totem. M. ituwitt croit môme retrouver chez les Kuruai des
vestiges d'une ancienne organisation eu phratries fp. )34.
t~*). Voita une découverte qui devrait décourager les obser-
vateurs trop prompts à uier complètement l'existence du
368 <AS!)tSs soctOLOt;t<)U)S. !9Q~.tMS

fnflmtaiemn
totémisme nlema
dans mnn
une lnihn
tribu laustraHenne ou dans rldes peuplades
anatogues Atanifestenteut. on peut vivre tun~tempa dans une
société sans rien voir qui roppetteie totémisme «tors que,
pourtant, i! ycstpraUqu6.
Siguatous eufiu Un chapitre intéressant M'rt'organisation
gouveruetnentaie, sur les <;h<'fsde (;tau ou de groupes iocxux,
sur les chefs de la tribu, les cuacites tribaux dont te rote est
beaucoup plus importont qu'un ne t'a souvent dit. Ettun uu
paraë;r:)phe traite du droit penat (p. 3j6 35t).
E. D.

KOHLHR 'Jo~Kf). Aus dem malayisehem Recht –


~~At-/(~/M<-(-<('<t'/t. /<<-f/<~<xvtf'B., p. :!3).~S.
Kobter Il essaye de synthétiser dans cet article les rensei-
gnemeuts nouveaux parus dans diflérentes revues néerhm-
daises sur les institutions juridiques des tribus malaises. Ce
qui en [ait t'interët, c'est qu'on y voit côte ù côte des sociétés
où ta (itiation est ntft'ixe. d'autres'où ettesefaiten ligne
patenteHe. ditutres Hnti.noù elle est d'un type interutediaire.
Ces dm'uiërcs surtout sont instructives; carettestnontreut
avec f)m'))e fncitite.ces deux systèmes peuvent, setou les cir-
const:)nces,setr:<usH]Utet' t'und:)ns i'MUtre.SuivautqueJe
prix un h) femme est versé ou.not). c'est l'un ou l'autre prin-
cipe qui s':tpp)ique., et daus toute sa rigueur duns un cas,
c'est le mari (lui vient vivre et servir chez ).<fetnn)e;ditns
t'autre, c'est ta femme qui vient habiter chez le tnuri ~p. ~37).
Hutre ces deux types extrêmes, il en est un qui est exneto-
tneMt intermédiaire et où les époux jouissent de droits sensi-
b!entent c~aux (p. 23!)f. D'une mattiere genende, ou doit
remarquer ta multiplicité, lit diversité des combinaisons ma-
trimuttiates. Ou ne doit jamais perdre de vue que, dans les
sociétés inférieures, te mariage (comme ta (amitte) n'est pas
une institution fixe et rigide comme chez les peuples mo-
dernes <'Ufa. au contraire, une plasticité qui lui permet de
prendre, dans une même société, des formes diverses et de
s'adaptera ta variété des circonstances.
Sur le droit de propriété, on trouvera dans ce travait d'in-
téressantes particularités. Le sol, dit fauteur, e~t possédépar
h) cottectivite; peut-être serait-it ptus juste dedn'equit est
rM K)t~«M: it n'y a d'appropriatitM) véritable que par le
défrichement et l'exploitation réelle. n semble bien que cette
ASALïSB' – OHOANMATtOX MMEST<«t;R 39&

iinu enil wAolinEn nt n., 4-b


appropriation soit reaUseo et. en tout .vA..A.
cas, protégéetm moyen
de pratiques retigiettses fp. !i!tS- en toxtcos. los tiens
aittsi étabHs entre one fitmiite et jf so) sont tcHonent sutides
~nc In pt-opriétè toneioro (MttitUt)it')t!tb)e. Ou peut tout ~Mplus
):) (tonner eu gage en cas d'extrûtne uecossité. Sur ceftaina
jtoiots. à )'!)e BaH, on sj~mue uu p!)rtage périodique eut rap-
potte cettti que Ti)cttedit avoir observe chez les uneions Cer-
tttitins (p. 2~.
Les autres pratiques sur tesquettes cette étude apporte
't'utites contributions sont tn couvode tp. 2M), h's tabous des
hcitux-parents et les tnbousdesti:)npcs ~p. 2t4-M', tesorda-
)ies~p.2M'. H.]).

KO\'ALK\SKY (MAxmE;. Le clan chez tes tribus indi


gènes de la Russie. lier. tHfcnt. (<f-wftot. t90S, tev.,
p.8t.t0t.

L'objet de cet artictenst surtoutde montrerqucites richesses


''thnograpttiques contient ta Russie; et il est certain que le
'-uciutogue y trouverait uue t'iehe rccotte dohutshtstt'uctifs.
si la Jangue n'un rettdttit souvent t'utHisatiou difOciie. Lu
tevue que tait M. Kovdewsky des tribus uutochthoues de la
ttussic est muthcureusetueot trop sommaire pour qtt'o))c
j'oisse dispeuser de retouruer aux sources. Elle Mdu tnoins
) avantagede signaler un certitin non)b)-ode faits intéressants.
Xuos sigua)erons, eu particutier, ce qu'il dit du etan des
Y:tkoutes qui est vraiment nu c)an typique; on y retrouve &
j't'u près tous les caractères distiuctifs de ce geure de groupe-
ment. Dans le chu) Kirghise, fauteur croit trouver des faits
"utrah'es a t opmion,eneore trop répandue, qui voit dans le
(un « le produit naturel de la multiplication d'une seute et
tneme (an)i))e » (p. 92i. Ce qui le constitue, en enet, c'est nu
nombre plus ou moins grand d'individus dont plusieurs vien-
nent de loin.
A propos de la plupart de ces tribus, M. Kovatewsky s'ef-
t"rce de montrer que, à l'intérieur du clan, il n'y a jamais de
vngeauce de sang. E. D.

etsociale
OOUTTÉ(EDHoxD).–L'organtsation
domestique
chez les H&h'&. Contribution à la sociologie maro-
caine. Extrait des ~M<'<~KMtMt<.<
<'o~oMMM.ff<~oc«H«*H~
Kt)c!t)fHt:)t!.–Amx!eMc!o)..ii'0<.t')M. M
37~ L'AtSÉB socmK"!t<!U< Wt-t'JOS

pt<Mtf~pW ~<'CUM!)'~
</<'/)/Mf /)f<n~<.«'ff <f COtM<7<'
~K
.t/«<w,n"t,p.t-!«.

M. t)ontt~. ct)!(tf:6par le comité (tu Marocd'un voyage d'ex-


ploration a Mogadoret dans les environs de cette viHe. nous
preteute dans ce rapj~nrt )''s renseignements qu'i) a recueittis
sur t'orgitnisfttinn sociate d'une tribu berbère detennit~e.
eeiie (tt's )t'~h'a. U ('stitxe, t)':d))eurs. que ta sm'io(('!ricdes
tt'iUt':)est tt'~s i))):))o~ue,s:tuf pour tns r!te!)des f~tMdnntes-
tiqttes. non seulement à <'c)!e(tes autres tribus morofitittes.
tnitis encore Mce))f des trihus (tu rpste de l'Afrique du Kord.
Le groupe ctooetttitirc. qui cousUtue !'uuit<'fondamcHtatc
de la tri))u,('sUitf!tttuH('/A'A<. Par )Ai) faut entendt'ct'pu-
sembte des. M~Mats, c'cst.-a-dn'ede~ descendituts f.f wM~fM~M
p<TM«t)H'«~<. :n'M'.eu outre, )eurs épouses. Uue fetUtneeu se
marinot passerait do '-on ikhs natn) dans celui de sou tnari.
Connue raffiru):)tiou de t'autettr sur ce point est formettc
'p. 8. col. !), uous n'avons qu'à t'fureg'stt'er nous ainterions
pourtant a counattre tes faits sur iesqueis elle s'appuie afin de
pouvoir en mesurer toute la portée. Tous les tiens juridiques
sout-i~ rompus outre ta ft'tumoc' sa famiite d'origine? Le fait
nous parait « pnondouteux il ne sonnie guère eu harmonie
avectes autres caractères de cette orgauisationdotncstique.
Eu tout cas, oa voit que les membres d'uu ikhs sont très
nombreux aussi hitbitent-its~eneraiemeutpiusteurs maisons.
mais qui sont, d'ordiuaire. plus rapprochées les unes des
autres que du reste du v!))a~o. Le ptus souvent. la maison
comprend ie citcfdefantiiteavec tousscsdescendants vivants.
c'est-à-dire, pourpi~'terte tangage des Romains,le /M~«m<-
<t«.savec tons sesott. estasscxcxccptioune) que le fits, eu se
mariant, fonde une maisou nouvfiie. Mitis, tuatgrc ta disper-
sion de ]'ikhs eu plusieurs maisons, il a évidemment, une
unitt' très forte; maiheureusement. i'auteur ne uous dit pus
en quoi ptie consiste et comment eiie s'affirme. li serait inté-
ressant de savoirs')) y a quoique patrimoine commun, que)
est te droit sueeessora),etc.
Mais si l'on trouve dans ce travai! peu de renseignements
sur l'organisation intérieure de Ja famiitc, il est, au contraire.
riche en informations sur te mariage et ta mnrate sexueHe
~p.t et suiv. Lefait qui domine toutes ces institutions, c'est
le caractère religieux très accusé dont )a femme est revêtue.
Connuetous les êtres sacres, la femme est un asile sur; l'in-
AKALMM. – UBM!MSAT<OX
nOMt!TtOUE 3T<

dividu poursntvi et en danger d'être tue qui se présente près


d'une tem<ne les bras croise!;est, pur ce fi)! ptuce sons sa
sauvegarde. La fomMf jouit (te veritabtes privitcges ette ne
reçoit jamais tu bastonnade porter la main surette est une
cb&seto'ribte'nouseitonst'expressionmemedet'auteurquino
dit matbeureusonont pas les sanctions attachéesa cette protti-
bition). Par suite de cette retigiosite, tes tabous sexucts suut
t)'6sdevotoppés. Uës que ta )mmHtttte est et) :t,;u <i jt'Ancr.
p))e vit Gxehisivetneutavec teii foxtMes. Les fonntGStnaogcut
a part, elles ont des MMt'ches !ip6t'i.mx,ettosoot n~tne nu tau-
gage qui ditïëre ou partie de celui d~s huuoues. t'um' ta utëtue
raison, les rapports sexaeissnot cunsi(t6rusconune nue chose
rcdoutabte t'toquictudc qu'its tusptreutcs).. stuvauU auteur.
t'origiue des principaux rites uuptiaux'
A-i dessusde lu famtHe,il y a le etau, ~Mt<«.La ~mtr«cutn-
prend ut) certain MOtMbt'edc famittes ou tkhs, plus ou Mtttius
unies par des tiensd'attiaucoetde pat-eutt'. Lectau a sa per-
sout~titt) bift) dufhtie; it ))sou honueur pru})re,à i.) viotation
duquel est aUuct)t-eunm'eudettaspeciate.t)ui prévaut toujours
sur ta vendetta de t'ibus. CepcMdant,si vif que soit io senti-
txont qu'H a de son unité, sou orgauisatiou ne s'appuie sur
aucut) substrat physique. Les tniusons, en etïet, ue sont pas
groupées, tnais eparpi))t!esdanstes chatnps, etoij;oees les unes
des autres, si bien qu'ot) ne sait po';ou uuit te territoire d'une
jma'a, où cotnuteuce te territoire d'une autre.
Au-dessus du ctau, it y a ta tribu (o~<h<). agrégat de etaus.
Hieu qu'en fait elle soit fwtnéed'uu certain noutbre de ctaus,
elle se considère conune une iuxMeusefautitte et cette eoncep-
tioMse traduit souveut par ta croyance o) uo ancêtre eponytne.
Mais ta personnalité de ce groupement supérieur est beaucoup
)uon)Sdéterminée queeette du ctan. Même avant que d'être
soumise au ntahttxen, ctte n'avait point de cttef permanent;
h'safîaircs eommuues étaient traitées dans des conseils qu!
réunissaient tous les chefsde ctatu (e/«'<~t),ou bien encore
dans une assemblée générale de toutes les jma'a.
Comme la tribuest un agrégat dedans, ta nation des H'ah'a
est un agresat de tribus, au nombre de treize. La personnalité
t:o))ecti\'eainsi formée est encore beaucoup plus euacee que
celle de ta tribu. Une assembléegeneratc do tous tes Xuh'a ne
se réunit janu'is tt n'y a mOne pas, dans te vocabulaire de
) arabemarocaiu, de mot qui désigne speciatenteut ce geure
de groupement. Tous les Hah'a croient bteu qu'ils out une
:nS t.'AXXiiK ~f)Ct'M.o'!t<)UB. <Mt.t!)t5

commune destinée, mais ils ne se sentent pas unis par des


liens de parenté mémo étoignée. C'est seulement en temps de
guerre que t'uaite de la tribu s'afnnno elle appuratt ators
eommo le groupe soeiat te mieux constitué (p. t4. cet. t).
Très curieuse est l'instilution (tes tM/hhque t'en retrouve &
la fois dans lu jma aetdans la tribu. Les luttas sont une
tamitte composée de gens repûtes vertueux, généreux, do
caractère nobie et tre!; soucieux de tcur honneur. Leursattri-
butions consistent a passer les premiers en toutes circons-
tances. il lu sot'rre. dans tes peierina~'s. dans tes dincrentes
oppratious agricoles. Aucun acte collectif Hes'ttceon)pti).s'its
n'en ont pas donne le signât; c'est pour eux une véritable
{onction sociate. L'entreprise dont ils n'auraient pas et6 les
initiateurs échouerait iufaittibtcment. Cependant, its n'ont
pas actuettonent de eantetere religieux. Avec vraisemblance
croyons-nous, t'aateurnttribuea cette institution un caractère
magique.
Une autre pratique intéressante est celle des partis poli-
tiques ou < Les tribus de chaque région sont groupées en
deux grands partis ou ~< opposés t'nn à t'autre. et qui se (ont
sensiblement eqnitibre. Cette organisation paratt bien rap-
petereettHdes~tfXoMMdontnous parte (XsaTetqui divisaient
tes ditît'rentes tribus des Gaules. Mais les renseignements qui
nous sont donnes sur ce mécanisme politique, si curieuse-
ment t'-quitibre,sont beaucoup trop incomplets pour qu'il soit
possible de risquer aucune conjecture sur ses origines.
On trouvera aussi dans cet articto des défaits intéressants
sur les classes sociales fa noter le mépris dont les forgerons
sont t'ubjet~, sur certains groupements temporaires, tels que
repas en commun et marchés, dont te caractère religieux est
bien mis en relief. E. p.

Li':VY(Lons-CKRMUN).La famille dans l'antiquité isr&é


lite, Paris, Atcan, t903, p. 2!M,in-S".
On trouvera surtout dans ce livre un recueil des
princi
paux textes se
qui rapportent a ta question du mariage et de
ta famitte chez les anciens Hébreux. Mais la manière dont tes
textes sont interprétés n'est pas toujours conforme aux exi-
gt'uces de t'esprit critique. Les solutions défendues par fau-
leur sont souvent défendues après un examen des plus som-
maires. n arrive même qu'il n'existe aucun rapport entre les
– oaUAXMATtuN
A!!A<.ï!iK!i. DftMESTt~tJt! :t7t
affirmations contenues dans le corps de t ouvrageet les textes
auxquels renvoient tes Notes.
H.D.

OSSENBHUGGEN(K. VAN}.– EthnotoeisohjarMiaohe


Beaohouwingen over Chtmeesoh Ert<*eoht. –y ~!<<Mc/t<'
Ct~. )90~ p. 4~-StS, p. <;t4.'?06.

La première partie est un résumé des théories que fauteur


a déjà soutenues a propos du droit successoral dans son pre-
mier livre sur l'origine du droit de tutelle et du droit de
tester (v. ~<tH<'<?
Mf<ot.,vn, p. 4M sq). Ou se souvient que,
fort raisonnahtes, elles consistent à montrer que sous le
r~i'ne du dau etdo l'indivision <ta {amtUeagnatique indivise
n'Htant pas ideutittce par fauteur), il n'y a pas lieu :'<un véri-
tat~te droit succes"orat, qui n'est possible que lorsque les
huniites et les souches s'isoteut.
La seconde partie consiste, au fond, à appliquer cette théorie
au droit domestique chinois, avec lequel M v. 0. est eu con-
tact journalier. Un premier point consiste à établir l'exis-
tence, dans la Chine ancienne, et la survivance, souvent très
forte, du etau exogame a descendance masculine et à touc-
tiuus juridiques développées. Ces ctans sont, par ta force dos
choses, des ctans locaux t~ t~). A t'interieurdeces clans exis-
teut des famittes, strictement patriarcales et masculines, ou
les souches vivent en communauté tant que survit l'ascendant
ou la femme de t'ascendant.
L'apparition de t'iadividu et de son droit à la succession,
dans de pareilles conditions, a et6 extrêmement difficile, et
ce droit n'a même jamais été eompiètement reconnu. En pré-
sence d'ascendants, it n'est pas questiond'héritage. La commu-
nauté subsiste, puisque les êtres qui en font te lien sont tou-
jours présents. Ce n estqu'à ta mortdu pereetdcta mère que les
diversessouchessedissotvent.quand elles te voûtent. Maisators
se dresse la difUcutto du partage. En générât, Fusant! chinoisy
répugne, et même do ta viennent, en graudc partie, lesassocia-
lions et tes mutualités si nombreuses en Chine et la curieuse
institution du ~os~t aux tndes néerlandaises sur titquetto
M. v. 0. nous donne des renseignements fort neufs (p. 68K).
Ce n'est que très teutemeut, et surtout ai cause de difficultés
diverses, que le droit communautaire s'est change, et que, à
l'indivision etïacee du ctan, dos agnats, do la famille s'est
Mt t/AXK~B Mtt-tMt!
MCtO),atMOt!K.
substitué to partage, ou plutôt le droit )tMpartage entre les
fils.
Mais. même alors, le droit collectif se. fait encore sentir.
D'abord, ta dévotution et le partie le se font pas aux fils eu
tant que tels, mais en tant que continuateurs de ta famille, em
tantqu'agcRts des .s<tcrn tamitinuxet dépositairesdn bien fanti-
tia). Hnsuite, ta distinction qui s'attache au fils atné
qui reçoit
deux parts d'eHtant légitime et a droit au bien de tamiUe,
ses droits retatits en cas d'indivision démontrent
qu'il y Il
une très forte tendance vers une famille
patriarcaie indivise.
L'individu ne joue donc un rôle v6ritab)e en droit succes-
aorat chinois que dans le ('a.<~'«~Hcc </<' ("est alors
qu'H
apparatt vraiment, mais pour ainsi dire en dehors du droit
successorai. Comme les Chinois ne connaissent pas (pour-
tant la discussion, p. C94)ta procréation
par autrui, le M~H
hindou, il n'y avait peureux de remède à l'absence de fils et
à ta terrible éventualité de la cessation de la famiite et de
son culte, que dans l'adoption, dans le choix d'un continua-
teur de ta famitte. Maist'adoptionchinoise ne sauraitetre cou-
sidérée comme une institution d'héritier. Elle constitue une
véntabte parente et ce n'est qu'exceptionnellement
que
l'adopté reste dans sa (amii)e. Enfin, un trait plus tort du
communisme tamitiat pritnitit vient restreindre les droits
d'adoption, puisque le choix du continuateur de famille doit
se {aire entre tesagnata Ms ou petit-fils du tfereou du trere
du père), pt. est t'ahsenced'agnats.entrematesdu
mëme/tf!
du même clin, du même nom.
Ce n'est qu'a ta dernière extrémité
que le droit chinois a
appelé les fities a t'heritage. Mais c'est a la condition que. à
la façon (lu droit ~rec de ta fille In ntte n'ait pM
~V,
passe dans ta famille de son mari, et que cetni-ci. en quelque
sorte des les rites du tnaringe 'p. 70); se suit
engage a rester
dans lit famitte de sa femme et u y hisser ses fils. Ainsi
appa-
rail au terme de )'<'votution la simple parenté
consanguine,
grâce a un rptour a un droit très primitif. M. v. 0. y voit.
peut-être mente avec raison, quelques traces d'une ancienne
descendnnce utérine mais nous ne saturions trop protester
contre ):) confusion qu'it tait entre tous ces taits, le
maringe
amMHtM~ matais, etc.
Cette évotntion dn droit successorat ctunois, M. v. 0.
indique qu'ette doit être rattachée a t'cvotution de ta pro-
priété, commune à l'origine, prosressivemeut individuelle
AifAt~SM. – (mO~KATtMt ))(tME~Tt<)t;f! 3t5

eusmte; U ia rapporte aussi, avec d'aboudautes preuves, aux


uécessités du partage dues à ta complication croissante dea
rapports sociaux. Peut-être ces indications sont-elles encore
iusnftisautes. Peut-être eût'ii (attu chercher combien. dans
t'histoire et tneme dans i'etat actuel de ta Chine, les diverses
fortHes du droit domestique successoral dépendent de la
outut'e dos choses possédées. u)eub)es ou imtttouhtes. ot défit
vie t undoou urbinue. t'eut <HreeAtit trouvé, eu Chine, des
faits historiquesctnmgetuent paraiteiesùceuxqu'ot) constate
daus iiustoh'u de notre plus ancien droit europceu, où les
regitoes successontux dateut do lu foudatiou des vities. Peu.t-
~tre ent-it pu souder à de grands buts morpitotugiques ces
fai.ts Juridiques et mut'aux qui ti'iuiuisent de proioude&struc-
tures sociitius. M. M.

t)UAHTE(JosÉC~nu.Nt) Y)et RUBEN (Kx~sT). Die Haus-


gemoinaoha.ît im houttefen ap&ntsoheN Gewonhelts-
reohte, t~esonders im Reehtc von Hoeharagonien.
7<'<~fhf.f. t'M'y~MtJMf~ff., xvn"B., p. tt0-!65.

PLATON(H.). Du droit de la famille dtHMses rapports


avec le régime des biens en droit <md<Mf&n. – Paris.
huprimorio uatiouate, t903. p. 7li iu-8".
Ces deux travaux traitent de ta tneme institution, que
MM. Muarte et Hubeu étudient daus le droit aragouais,
M. Plutou daus le droit audorrau. 11 s'agit do la (ortoe
qu'auectc t ot'guuisatioudomestique dans ces diiïereuts pays.
Le mot de ~«t<<'Mt<'<K.«-~«~ (ctunmmmute dotnesUque).
employé dans tMprouierc de ces études pour designer t'insti-
tutiou dont it est ici question, n est peut-être pas d'une par-
t.dt.o propricU' U n'y a ni dans t'Andurrc Mieu At'Hgonrien
(lui )-esset)tbteil ia~tM<«M<~ de Stxnner Maine, a ).)~'«~ «~
des Slaves. Ou n'y voit pas plusieurs souches <:oHaterates
cohabiter daus une ntemc muison et exploiter uu tnème
donaine. Dans les pays dont nous avons a nous occuper, la
fautitie uo comprend eu principe qu'une seule souche; les
ireres et tes smurs peuvent continuct' a vivre ensetnbte tant
<(u'its ne suut pas maries, ~is ia régie generaie est qu'on
iiurtdcia cotnmuuauteau moment du mariage.
Le premier principe sur lequel repose cette organisation,
cest t'iustitution d'héritier. Le père a absolue liberté pour
~S L'ANX~H SoooMt.~CK. <9M-)Se3

désigner celui do ses enfants (lui devra lui succéder daos ta


direction de ht maison; il choisit souverainement celui
lui parattio plus apte. Cette désiKUMtion qui
peut être faite pin-
testament, mais, très géuéraiemeut, elle a lieu dans le eon.
trat de mariage dont elle constitue ta clause
priucipato. Au
moment on il marie te tifs ou ta ttite dont il eutend faire
son itéritier, le père déciare sa votoaté
qui est dés lors irré-
vocable. Cotte institution d héritier se présente dans le con-
trat sous ta forme d'une donation A titre universel.
L'iosti-
tuant transporte il l'institue tatotatitedes biens dont
il peut
disposer. L'Ar/vM ainsi (tesignÉ est donc tout près de i'/tf<-f.s
du droit romain il continue la
personne de t'instituant, il
est le maître de ta maison.
MaisHM'acquiert ainsi qu'un droit
de nue propriété; t'instituant garde ) usufruit avec tes
droits
d'administration. D'autre part. il n'y a jamais qu'une
partie
(mais la plus considérable) des biens (ami)iaux
qui soit
transmise de cette manière le reste est
employé à doter les
filles et a faciliter tetabtissement des
garçons. Cette obliga-
tion de pourvoir & t'etabtissemeut des entants autres
que
t herttier passe à ce dernier quand le père vient u
disparaître
prématurément. Quant a la part de ta fortune employée à cet
usage, elle est beaucoup plus fixée par ta votootedu
père que
par ta loi.
Sous tous ces rapports l'autorité du
père apparatt donc
considérable. La désignation de t'héritier peut bien être faite
par le conseil de famille, mais c'est seulement quand le père
est mort avant d'y avoir procédé. Par ces
pouvoirs paternets
étendus, par cette liberté testamentaire presque absolue, ce
type familial achève de se distinguer de ta Xadruga et des
famines similaires. Maisvoici un autre principe par
lequel il
s en rapproche: c'est l'unité
juridique formée par tes bieus de
la maison, tts constituent une sorte de
personne morale que
le mot dec«iM sert à dénommer. C'est elle
qui fait le lien
entre les ~nérations. t:n chef de maison est-il mort sans
avoir institué d'héritier ?C est a ta casa
qu'appartiennent.
pendant cette période intermédiaire, tous les droits qui se
trouvent .ainsi sans titulaire apparent. Les biens qui com-
posent le patrimoine adhèrent même si fortement tes uns aux
autres qu'its ne sont jamais vendus en Andorre
que sousla
condition résolutoire que les vendeurs pourront
<M<M/<K<MMt<
tes racheter, quand i) leur plaira. Ce réméré
perpétue) limite
les droits, si étendus par ailleurs, du chef, de t'administra-
ASAt~~M. uMmxMATX'S tM'NKMt~fK 37?

tenr momentané du bien familial, puisqu'on somme il no


peut ricnatienerdennitivement. fto ce point de vue, ce n'est
ptu&le ce n'est ptua le ctn'f de ht maison qui apparatt
comme le véritable propriétaire c'est, le groupe anonyme,
impersonnel et perpétuel.
La coexistence de ces deux principes contraires témoigne
que cette organisation domestique représente une phase de
transition, et c'est ce qui eu (ait t'interet. D'une part, elle tient
encore, et par un caractère essentie), & l'ancienne commu-
ttauté donestiqne, c'est-à-dire au régime sous lequel c'est ta
('ommunautMqui possède coitectivcntent je patrimoine. D'un
iHttrecôte, on y voit déjà apparattre certains des traits dis-
tinctifsdetap<:<W« pofM~M,à savoir i':tbsoiun liberté de tes-
ter. C'est une preuve nouvelle que la famit)e pittriarcuie est
sortie d'une fa)ni)!o organisée sur des bases dinerentes. Hn
même temps, on voitd'ott viennent les pouvoirs du pore c'est
dans i'interôt de la (atniUe, c'est pour le bien commun qu ils
lui sontconnés;s'i) peut tester librement, ce n'est pas pour lui
permettre de fuire triompher ses preterences propres, mais
c'est a)m qu'il pnisso donner ù ta famille le chef le plus
t'upabie. Ce droit de tester est donc bien dînèrent de celui qu'a
consacre le droit moderne et qui a. an contraire, pour objet
'i anranchirl'individu de la collectivité, en lui permettant de
disposer de ses biens suivant ses sentiments personnels.
Par suite de sa nature mixte, cette tamitto peut se rappro-
cher ou s'éloigner plus ou moins de chacun des deux types
entre lesquels elle oscille, Nous avons montre en commen-
<)nt comment, en principe, ellu din&re, par ses dimensions,
de ta Xadruga. Mais, si le besoin s'en fait sentir, cette
dinerence peut diminuer. On voit dans certainscas plusieurs
familles, parentes ou non. former une môme communauté.
Plusieurs combinaisonsdinerentes peuvent produire ce résul-
tat (Voir t'artieie de ta ~f. t. p. ta~ et suiv.). Dans i'etnde
de ia (amitte, on ne doit jamais perdre de vue que tes types
ne sont pas sépares les uns dea autres par des solutions de
continuité, mais peuvent parfois se transmuter les uns dans
les autres avec une grande facilité sous l'influence des circons-
tances. E. D.

t'ASSAKCK. – Die MambukuMhu. (;/o<'t«,)W5,).xxxv)t,p. 229 et


Kraat quelques indications~tt'tes
!i)tiv.(FormesreuttU'qtMbtestttt
ttansj
3~ ~AttN~S iMUt-iOOii
MOOMMQUK.

– Der Oharahtor der


~t't't.H f~AMh).
mitteiamerikaaisohen
Indianer. Mo~.tfOS. t.Mxvn,p. t~ oq.(tnMn'Mantc
deMrfptio.)
eUtoto~uc purk df lu t'tttniHf,duchn t't'dtK-ation.)
HAHK (' YM).-Neuea nber die Kurden. (;/c~. ~04. S, t.xxxv..
p. ït iiq.(clau,mariage,etc.).
MMMrrso\ s~rm. Kinahip and marriage in earty Arabia
Xew edilion edited by Stao)~- A. Cook.London,A. et <
Btack
tCOÏ.
DE L.\ MAX):L)f:H).:(M.). L'évolution de la famiUo japo-
naise. B«/<e<«t</«~c<~J f<'aM(/«-s'< <M4, Mt)-6':t.
p.
TETX\).:)t(T.). zur VoUtakunde der Serben.
G~ttM, 1904.
Lxxxn, p. 8a sq. imaisott,co~ume,fathiUe,po&ie.)
<:m!LH:t).– Die Amfaago dea « Toetameatom
per aeB et
Ubram M.~ct'~r/t;. t-e~/<'<c/t.
j)M/tf.<M-
xvn~M,p. M-toi).
K~t.HLMAXX. – Testaments ooMtumieMauxv"sieeto. –
MAcon.
ImprimeriePt'otat.
LAt~OY. – La puissance paternelle dans les coutumes de
Mandro et doHainaut. – Linc. veuveMasson.
THH:XAtL – Le privUege de masouliniM et le droit d'alaeMo
on Lorraine, –rans, Larosc, i90t.
t'tTXOKXO (m;\v.)-La legittimaaione neUastoria deUeisthu-
zioni famUiari dei medio evo. Sassari,
Upog.t'ha~u Statta.

B. /.f MMt'tH~,/a COM~Mtt


<~ la /PMtM)f.

KOHLER<.tos)!t-t. Zur Urgeschiohte der Ehe. Zeil-


M-/«. ft~<c<(-A./<<'t-/t/jtM.
xnr B., p. ~6-~0.
!)anscet article, Kohier expose, d'après
Spencer et Ciijot.
h: syst&tne m:)t)'it))o<uutet tes umneuciaturcs de
pm-eute eff
usage ehez tes Aruuta et les tribus sunUaircs il croit trouver
dans cette urgatiisatioMla pt-euveque i'inhtitutiou du
mat-i.)!
collectif Il été pt-it))itivenieutà la base des relatious MtatrinM
niâtes dans cette soctetc. Kous avotts trop souvent fait, ici
mune, ):)ct'ttiquede cette coucejttion tV.plus haut
p. 3(!~puur
'ju'H soit uccessait-ed'y revcuit-. Aussi ne uous y arrêterions
nous pis davantage si l'auteur u avait
essaye de t-epoudre aux
objections que uousavous faitesâ sa théorie (voy.~tM~'jtocw-
~Xt', :}t4~et si sa réponse uc toMoiguaitqu'il se mépreud
ASALïtitM. – OMAtttMTMM tt<tM~ftQt;)! 379

sur h) portée de ces objections. H déclare tes avoir lues avec


surprise. « Ettos ao ramènent, dit.it, a ceci Comment un en-
{.mt peut it être considère comme t'entant <tc mères dinc*
rentes? Si la tMternitô peut être incertaine, il n'en saurutt
(''treainsi de ta maternité. Or, continue notre auteur, cette
critique repose sur un matentendn. Le mariage coitectif n'im-
plique aucune incertitude ni sur tu éternité oi sur ia mater-
nité; mais il repose sur ce principe que c'est le groupe lui-
xttimequi est considère comme ayant la qualité de père ou de
)))''re.La nutternitc Mpsi~niucdom:pas que reHtimt est né do
t'-tiemère determiucc, tuais descenddu tel groupe de fenunes,
~n'upe auque) appHt'tieut sa )))t*reproprement dite. Htainsi
t'xttbotoute l'objection. » M. Kohierparatt nous avoir tua) tu.
A la page mente allaquelle il reuvoienous avons expose cette
< 'tueeptioMmémo uu'H uous accuse de n'avoir pas aperçue
n t uousl'avons discutée, ti est bien vrai que, pour montrer
que le mariage collectif ne peut expliquer le caractère collec.
tif des relations de parente, nous avons fait voir tout d'abord
';ue si t'entant croit avoir plusieurs mères, ce n'est pas parce
'tu i) nesait pas quelle est sa véritable mère. Mais cette expli-
< ationécartée, nous passions à celle que M. Kobter propose
dans les termes suivants « Suivant notre auteur, ta seule
idéeque le mariage Il lieu entre groupes et non entre indivi-
dus aurait sutf! à produire ce résultat (c'est-a dire te carac-
t''r<!coUectit des relations de parente). Parce qu'un ensemble
~'termine d'hommes est cottectiveatent uni a un ensemble
dt'termiue de femmes, t'enfaut regarderait indistinctement
"')))me ses pères tous les membres du premier groupe, et
'oatme ses mères tous ceux du second, a N't'st-ce pas ta
it action qu'on nous reproche d'avoir méconnue? Voici,
d'autre part. comment nous la combattions. « Comment ne
voit ou pas qu'une telle maternité n'a rien de commun avec
h- ~'t'M~f .MMj/que ce mot désigne ? Car ce lien ne peut s'eta
Hit qu'entre des personnes définies. Si je me sais descendu
df ~He femme, )eue puis concevoirque je soutienne ):<méme
r'')iuinu avecd'autres, non plus qu'avec !e groupe formé par
)' ur reunion. Sans doute, te mot dont je me sers exprime mes
'!t)!))ortsavec ce groupe et ta manière dont je tes entends
n):)isil est impossible que ce soient des rapports de consan-
guinité. ~«~!KCCM<fp)'('M«MM H'OKt)'«*)t<h'<'0)WU)KMarec <!M-
"UX'/<?' ~f </<'Sft'M</«ttC<
f~PNKfM«M«'K< <'<)'<' fJp~'XfMp~t' ~t
ftM<'«'<'
<<M MMt't'~f,M<~«- CMKf!M~'M< .«Tt'X'il ~'<MW ~XC
MC t.'AKX)!K SOCMLUtitQCK.MM-i'MCt

MMnayp<~« ~<. <~(~'Mc/m-Mx. Voita, en etïet, ce qui fait


ta question et cest ce que M. Kuhter ue
parait pa~avoir vu.
La nature du mariage no peut
expliquer les nomenctatures th.
parenté que si celles.ci expriment des rotations de coasangut-
nité, puisque le mariage Mepeut fixer les
esprits que sur la
question de descendance. Or ta manière dont le mot de tnen'
est employé détnontre qu'il ne saurait
signifier un lieu de
sang. C'est doucque h) MOtoeueiitturene saurait rien prou\ct-
quitMtà la forme du tnariage. Et c'est tout ce que nous vott-
iions démoutt'er.
E.O.

WHSTEHMARCKeEi)wAttD). – The position of women in


ea.rtyoivi!iz&ti<tn. ??<('.tM<'n'fa~~t«'M<~o/M<f~(Mt/.
novembre )H04,vo). x, p. 408-Mi.

Tt'~s justement. l'auteur met en garde contre le


préjugé qui
veut que ta conditiondes femmes,dans les societesinferieures.
soit tout a fait pitoyable. Si tourde,
parfois, quesuit sa tach~,
il no faut pas oublier que cette du mari n'est
pas toujours
sans peine et qu'il ne peut sacquitter do ses fonctions
pro-
pres de défense, de citasse, etc., que s'il n'est pas embarrass.'
de fardeaux il y donc un intérêt commun ce
que ta femmf
en soit chargée. De plus, il arrivesouvent
que ta femmejouit
do véritables privilèges; fauteur te
prouve par un certain
nombre d'exemples.
It cherche ensuite quelles peuvent être tes causes de cette
situation relativement favorable et indépendante de la femme
dans certaines, tout au moins, des sociétés, t) écarte,
apr(-s
un examen sommaire, la théorie qui t'attribue à la
pratique
de la famitte utérine. n parait pourtant bien certain
que, sous
ce régime domestique, la femme est moins
dépendante du
mari parce qu'elle reste fortement attachée a sa f!nni))c
natale. Deux autres causes sont retenues par l'auteur connue
ayant uue part plus importante dans le phénomène qu'il
s'agit d'expliquer c'est d'abord l'importance du rôle écono-
mique qui revient parfois à ta femme et qui lui donne quel-
que prestige, notamment chez les peuples qui vivent eu
partie des produits du sol c'est ensuite le caractère magique
dont est très fréquemment investie la femme. Cette dernière
considération nous parait particulièrement importante.
E.D.
AtAMMM <)t)f:AX)SATMX MMKXTtQUt! 38<

XACHARLK im ~r.
(T.i– Zur r..r~v.
indtschen ~~s~sa.L~
Wittweaverbren*
nung – ~ff~fA~ ~f.<t~<«.< /'(()' t'of~&MH~c, )U04, xn,
t.. t:)0. 3()2.~t3, HM.-407;t90o, xv, p. 74-90.

Le sujet, romanesque, dit sacrifice de la veuve dans t'tnde


Havait pus encore été l'objet d'une aussi importante moao-
~rapttie. Cetteci est relativement exhaustivo: y sontutilises et
).'s dm'umettts de nombt'eux t6tnoius. et tes textes sausct'tts
')<t))tdenxiné(Hts).
Mi'them'eusemettt, c'est ptutôt. à t'itppiu'ei) rituel qu'aux
)!')ttf'sRttt!)tiot)!tc«)te<'t!ves qH) te detfnniMcnt ()u':t été t'itt-
tt'nttO))de M. XMch:)ri!BCe q)H l'a le ptus intéresse, ce sont
).~ objets RytHMotiquesque portait )a veuve conduite au
h~'ht'r le citron <outa noix de coco), la hMifupttefou la
et te ntiroir. D'une mervpiitensc infortnation. ot la
)].'<'))<').
(-')tnp:))'aisonjoue un grand r<)te,où les faits s'accumulent,
t) ~uttela simple conclusion que ces objets jouent le r&te de
po-tc tMnheurset d'objets divinatoires, de moyens de eonjn.
r''r tes tnxuvais esprits.
Ce qui nous intéresse plus ici que cette masse de lumière
)!t('jetée sur des détails, c'est que M. Xach:tria' identifie ce
sacrifice de la veuve à un nouveau mat'ii~e
D'autre part. a t'aide des références indiquées, il sera facile
df faire l'histoire de cette institution juridico-reticieuse. Le
pr'tbtènte de son origine n'est qu'indiquef)')(t4, p. ~M-203),il
«t pourtant certain qu'ette n'a que tentement pris l'impor-
(Mucequ'elle a eue dans t'tude. et qu'elle n'est probat)tement
j<s untrait essentiel de ta eivitisation hindoue.
.le ne sais, pour ma part, qu'un moyen do me l'expliquer.
i'xttKtbtementy a't-iteu.dans les tamilles royate~tes familles
))t)htt's.où i'epopéeet les inscriptions nous mentionnent pour
f~ pretnière fois son apparition, une aggravation de la situa.
ti'tu inférieure on était normalement la veuve dans un droit
strictement patriarcal (cf.Jotty, ~('t' «!«/ .'<< p. C7,sq.).
M. M.

tii:tmAN?< (Ë.). Zur Geschiohte des BraatktmCs bei


den ïmdogermfmischen Votkera. Wissenseitafttictte Bei.
ta~e xum XXt. Programm der Maasa-Schuhte xu Hergedort
bei ttamburj<. 4t p. iN-8*.

L acttat de la fiancée est une pratique qui se rencontre chez


Ma t.txxËK :Mtmut.ut.HtU)t.
nm-tMS
1.
tous les peuples iudogermauiques; en faut-il conclure qu'ettc
est antérieure à tas~parathtndc ces peuples. qtt'ette remonte
jusqu'à l'époque oft ils no formaient encore qu'un gr~up~
htdivis Telle est ht question traitée dans cette brochure.
Pour ta resoudre.t'auteur commencepafétabtirtugéneratit)'
de cet usa~e dans toutes ces sociétés, qu'il pass~ stteeessivf
ment en revue; eu même temps. !t montrequ'aucune ne pnraH
t'nvoir reçu 't'uu peuple 6H'iH)~e)'.Cepremiet'fait est déjà une
preuvt'fjuet'ittstttmionest duMHepMjuetrès recutft'. Mënx'
chez beitucoup de ces peuples, ttotiunmcnt citez les Gt'ees. les
Germains, les pins anciennes traditions (lui en p:n')ent ttoos
ht motttrt'ut dcj~ eu voie de régression ce qui detnontt-t'
qu'eUe est eneorf plus itncienoe – M.)iscela Me suffit pas
pour en repower l'origiue jusqu'aux temps oit cesdi)ïereu)s
peuples ue s'étaient pas encore detMchesde leur souche corn
mune.
La questintt serait tt'anchecsi i'oa parvenait soit trouver
un mot commun a toutes hm~ues iudoget'maoiques et qui
si~ni<ie le prix de la fiancée, comme pura:t tesupposerSch)-!)
der (/~(<~<fOM. p. ) tO); soit MetaHir que le prix de ]a nao
ceo était )e même chez ia ptupurt de ces peuples. Mais t'itu-
teur réfute successivement ces deux hypothèses. Sur le prc
mier point, ou peut seulement conjecturer que les aHeetrf.'s
communs des Crées, des Cermaius et des Slaves avuieut un
mot qui signifiait le prix de la fiancée et qui était parent
de la racine rc</A.Pour ce qui est du montaut du. prix. il est
vrai que dans t'tnde, chex les Saxons, tes Ossètes il etuttd'-
tOOtêtes de gros hotai). Mais. suivant l'auteur, cette cotcor-
dance vient simplement de ce que ce nombre roud, MO.s in)
posait tacitement aux esprits. ll lui paraît inadmissible qu'et)
fait ce prix, comme tout prix, se soit maintenu sans varia
tiens pendant des siècles.
M. H. termine par quelques considérations sur l'extrême
prudence qu'it faut apporter a la solution de ces problèmes,
f) ne suffit pas qu'uue institution soit relatée egatentent d:"ts
les traditions tes plus anciennes de ditïereuts peuples pour
qu'on suit fonde à admettre que tous ces peuples )a tiennent
d'une même source. Enl'espèce, nous croyons d'ailleurs qu''
la science comparée du droit tend a trancher lu question d:)n.
ut) sens nettement négatif Les traces si marquées de fitiatio))
utérine que présente le droit germanique a t'aube tne<nedrs
sociétés chretieuNcs.atteste que ce régime domestique y a et'
– (MMiAKtSATMX
ASAt.tfiK~. t)OMKSTt<fUK 389

prattquéU'ëi! tardivement. Or il exetut t'usée dtt t'nchatde


la fh<))c6e<}ut8e t'apporte im système <)e f)!it<tiottoppose. Cet
usi~o. chez les Genniuna. ne reamutaiL dott&{MM unit pré-
))ti6t'<'sot'is;u)es. K.D.

)!KHRR(E)~sT). – Die Etgentumsverha.ttmiase tm eheU-


chen GOterreoht des Sachaeaapiegels und magdebur-
ger Rechte. – Wfimar, Mermann Hohtaus Xacttfutgor,
)'M4, vtu-ttOp.m-8".
t.'anteur se propose de déterminer quels étaient, d'après te
Miroir de Saxe et le droit de Magdebourg. tes droits res-
twctifs des deux époux sur i'Hvoircommun (tu ménage.
Cet avoir cottxnun ne se composait que de meubtes car ta
~'om'e n'apportait pas (t'tmmcub)es et les immeubles du mari
x'stettt su propriété. M:<isparmi les nteubtes, il y a lieu de
(:tirc une itnpot'taxte distinctiott. Les uns suut ceux qui sont
sj))''ei!))('mentdesUt)Msat!t\'iHintérieure du nx'ua(;e. ustensites
cuisine, lits, tubles, instruments de toute sorte, tis consti-
hn'ot un groupede choses qui a sa pt);'siouomie propre et une
~'mdiHou juridique particutitre. L'ensembto qu'ita tonnent
~ittsi porte un nom spécial, <<«*G<'rMf<f.– Tousles autres
)n<'t)b!es,qui n'eut pas cette destination (tes bestiaux, par
'xt'mpte~. tortnent lui groupe dijïercnt qui porte uu autre
thon c'est t't/'K~w/c.
Tout ce qui compose t'UK~'t'<«~ aussi hicn les meubles
.~portes par lu (e<nme que ceux apportes par te mari ou
.hquis pendant t'cxistf'nee du ménage, appiu-tionuent en
t'teiue propriété au tnart et, à sa mort. passent ses héri-
tiers. Mais pour ce qui est de la (<'M'a</< une distinction est
~'cpsaaire. d'après notre auteur, suivant qu'i) s'agit de la
~"T«</fde t'honnne ou de cette de ta tenunc. Car te mari, lui
i~ussi,apporte dans te tneuageuu certain nombre de meubles
domestiques. De ceux qu'etto apporte, la {ennne est et reste
propriétaire; a la mort du mari. elle les reprend non par
')roit d héritage, mais parce qu'ils sont siens. Si c'est elle qui
"urt ta première. ils reviennent non au mari. mais auplus
pructte parent de ta femme eu ligne féminine, Ils sont donc
'"ws il la femme par un lien très étroit et même, d'une ma-
nière Renerate, il la parenté féminine on peut soupçonner ici
"nf survivance de la famitte utérine. Quant à la C''t«<~ du
'n:ni, c'est nuturettomeut à lui qu'ctte appartient mais sa
~M t.'AKX)tB SMiMLOG~Ut!. <9<H.t)M5

femme am'ees biens mobiiicrst un droit éventuel, qui. peu.


daut toute tu vie du mari, est contenu par ledroit supérieur
de ce demier. mais ({uis'itffinne~s (jue)e mitt'iage est dis-
sous pu)-ta mort de l'époux. J,a (emme peut reetumer cette
aux tteritiersdn mari.
6'<'r<t</<'speciate
C'est un droit du mOne genre quelle u sur sa ~o~'t~a~et
sur ce quon uppette le .MM.'istc~. La .Me~~tya~est une assi-
gnation de biens (pu nature un en argent) que le nmri faisait
sur sa fortune persohnetteeM faveur de ht fenxne. pour le cas
ou eth'deviendrait veuve; le but de cette assignation était
de compenser )a perte ({neta temmesubtssatt par ce fuit que
!<'sob)ets)Hobiners de son t/M~'o~c personnelle devenatent
)a propriété du mari. La .Vx~~ consiste dans le ciroit qu'à
la vpHvesur une certarne traction des provisions atimentain's
faites par le nteuasc. Cotait un moyeMde lui assurer le pain
quotidien au cas on. au moment du veuvage, elle aurai du ou
voutu quitter le bien sur tequet elle vivait avec son mari.
Toutes cesdispositious montrent que, même dans le Miroi)'
de Saxe. les biens des deux époux, du moins les biens mobi-
liers, sont etroitement unis et parfuis confondus;et pourtant,
dans le droit saxon, l'idée de ta communauté des biens tient
une Moindre place que dans les autres droits germaniques.
E.t).

H0\\ AHD(GKoncEKLuoTT).– A htstory of matftBMniM


institutions. London, Fistter Unwin. et Chicago, Catta
ghan und C~,t. p. xv.4':3, t. n, p. xv49'?, t. m, p. xv-449.
Cet ouvrage comprend trois parties. Dans la première.
fauteur expose et discute les théories ditïéreHtes qui ont 6tc
proposées sur les origines du mariage (t. t. p. ~-350). bans ta
seconde, il retrace l'histoire des institutions matrimoniales
en Angleterre i t. ). p. :233& la tin et t. n, p. t-H7). Lit troi
sieme est consacrée aux Htats-Unis. C'est cette dernière qui
tait t'unité de t'œuvre. L'objet principal de l'auteur est
d'expliquer la manière dont s'est constituée la législation
matrimoniale des États Unis mais comme elle est solidaire
de la b'gistation anglaise sur la même matière, il fallait
d'abord étudier cette dernière. Et enfin. pour éclairer la légis-
lation anglnise ette-m&me, M. Howard a jugé utile de la taire
précéder d une étude générale sur les formes primitives du
mariage.
A.XALYMM. – ORCASMATtOS BUMKSTKtUE 386

A vrai dire, cette étude M'était pas indispensable; en tout


cas, eUe n'est pas la meiHeuro partie do Fouvrage. Ce N'est
pas que i'uuteur ne suit très au courant de i'etat de la ques*
tion sa iitterature est considérabie. Mai!!d'abord, il n'est pas
possible de traiter en 2SOpages un probieme aussi complexe
et aussi controversé. Aussi l'auteur a-t-ii dû se borner à
opposer les unes aux autres tes théories classiques sur la
question et à faire entre ettes ua choix raisouué or il s'en
faut que les hypothèses qui ont été ainsi proposées épuisent
)Msolutions possiMes. On peut même direqu'eiies ont toutes,
des maintenant, un caractère archaïque et qu'ii serait temps
de les reuouvoter. D'autre part, quoique la discussion de
fauteur soit souvent judicieuse, il ue montre pas toujours un
Mpr:t critique suffisant dans !a mauicre dont il choisit les
autorites sur lesquelles il s'appuie elles sont un peu toutes
mises sur le mente plan alors qu'cllos ont, en reaiite. une
\ueur très inegate. Ous'étouue do voir cités, et avec considé-
ration, Letourneau, les frères Sarruxin, et mente Mucke a
''otc des Dorsoy, des Spencer et Gilleu, et d'autres ethno-
tugues autorises.
L:) solution a laquelle l'auteur se rallie est, d'ailleurs, d'une
''xtréme simplicité elle est empruntée &Westermarck. L'evo-
tutiou domestique et matrimoniale se serait faite en eercte.
i.a famille aurai), commencé par être monogamique la rai-
son en est que la monogamie est la conséquence normale de
st'nthueuts qu'on retrouve même citez les animaux et que l'on
a, par suite, toute raison de prêter a j'homme primitif. La
polygamie et la polygynie ne seraient apparues que plus
tard, sous j'influence de circonstances diverses. Mais ces
formes matrimoniales devraient plutôt être considérées
( ommcdes déviations anormales du sent type fondamenta),
ori~inoi, il savoir de la monogamie. D'aiiieurs, la monogamie
n'a jamais disparu complètement au cours de l'histoire, hiea
qu'eite ait parfois passe au second pian; et nnaiemeut, dans
les sociétés les plus avancées, eite reprend la preponderaace
quftte avait au dt'but de i'evoiution. Le mariage finit donc
par où il avait commencé (p. toOt.Lo morne mouvement cir-
eulire se retrouve dans la manière dont il se forme. A l'ori-
gine, il se contracte librement c'est spontanément que les
<'poHxse recherchent et s'unissent. Puis, dans !a période
intermédiaire, c'est lia volonté des parents qui devient déci.
sive les intéresses sont plus ou moins obligés de s'y sou-
K.)~-))):m!<M.–Annct:so<:)o).,<90<-M05. 2!i
386 L'AXEE SOC)0)MM!iWS.i90t-<9eS

mettre jusqu'au jour où, de nouveau, c'est leur libre cou.


seutement qui devient la condition déterminaute du lien
eonjugai.
Et sans doute, dans ces cas comme dans plus d'uu autre,
on peut signaler de curieuses analogies entre la forme
que
présentent les institutions sociales au début de l'histoire et
dans les temps les plus réceuts. N'a-t-on pas
souvent rappro-
che le communisme primitit et le socialisme contemporain, la
démocraticdes sociétés intérieures et ceiie d'aujourd'hui, etc. ?
Ces rapprochements ne sont certainement pas sans intérêt.
Dans !a question spéciate qui nous occupe, M. Howard a
grandement raison de rappeler que, daus certaines tribus
d'Austraiie par exempte, les jeunes gens jouissent, dans leurs
choix matrimoniaux, d'une Hberté ({u'Hs perdent dans ta
suite et qui, sous certains rapports, ressemble & celle
que
leur garantit notre droit moderne. Mais, eu même temps, on
«ait que ces ressemblances ne vont pas sans des contrastes
très accusés; ces mêmes institutions qui, par certains côtés,
semblent analogues aux deux bouts extrêmes do t'évotution.
s'opposent, pur d'autres, de la manière la plus tranchée. Quel
abime entre Je communisme confus et chaotique
qui peut
régner a l'intérieur d'un cian et l'organisation si complexe
que suppose le socialisme !Quei)edistance entre la démocratie
traditionnaiiste, immuable d'une société de Peaux-Rouges,
et l'extrême mobilité des sociétés démocratiques de
l'Europe
actuelle D'un eûtc, c'est la coutume obscure, aveugle, irrc-
fléchie, qui rogne en mattresse de tautre, au contraire, c'est
la réflexion, aussi ectairee que possible, du législateur. C'est
qu'et) ellet il est impossible pnon que la même institution
convienne a une misérabie société de noirs australiens et à
un grand Ktat européen. Pour admettre un tel cercle, il fau-
drait admettre aussi qu'it n'y a aucune corrélation entre les
institutions sociales et leurs conditions d'existence ce
qui
est la négation de toute sociologie Par conséquent, on
peut
être assure que )a forme primitive du mariage ne saurait être
celle qui a triomphé chez les peuples les plus civilisés; les
ressemblances signalées ne vont pas sans des différencesradi-
cales, et qu'ii importe plus encore de remarquer Quand donc
on confond sous la même rubrique de monogamie ces deux
régimes matrimoniaux, c'est qu'on n'a pas su apercevoir ce
que chacun d'eux a de caractéristique. M. Howard reconnaît
d'ailleurs, en terminant (p. i5t), que la monogamie primi-
AKAL~Eit. – otlOANISATIONBOMttiUTtQCH 38T

tivese distingue de l'autre en ce qu'eUc n'est pas tégate Mais


«'ttf difîérenceest capitate et en entraîne d'autres, ces deux
surtes de monogamie sont donc en réatité ettoses tout fait
.tinérentes et il y a abus à les designer par un seul et mémo
)t)0t.
Mitisi) M'ya pas lieu d'insister davantage sur ces théories
itérâtes et prétiminaires qui n'afïectent nullement le resta
<)<'t'ouvrago. Ce (lui fait l'intérêt de ce dernier, c'est qu'il
pct'tnet de déterminer la part, tout à fait prépondérante, du
pouvoir laïque, de l'autorité civile dans notre organisation
'tu mariage.L'Angleterreet tesÉtats-Unis constituent, en ellet.
-~us ce rapport, un excédent terme de comparaison. C'est
dans ces deux pays que la conception canonique du )n:)riagc
''te le lilas agissante; c'est là qu'eiïe a laissé les traces tes
j~nspersistantes. On peutainsi juger des conséquences qu'etie
itttptiquait etqn'e!)e eut égaiemont produites sur )e continent
''uropeeu si elle ne s'y était trouvée aux prises avec des con-
ceptions antagonistes.
la base de ta notion que t'Égtiso se fait du mariage, se
trouve ce principe fondamental que le mariage est un sacre.
tuent. Commentelle a été amenée à lui attribuer ce caractère.
f't'st ce qui, &notre connaissance, n'a pas encore été expliqué
<t unemanière satisfaisante ta question, cependant, mérite-
i :)itd'être traitée. Car combien il est curieux que ~gtise ait
pr~c unetette vertu au mariage, alors qu'elle frappait d'une
~urtede réprobation le commerce des sexes et tes sentiments
()uit éveiite! En tout cas – et c'est ce qui rend ce proht&un'
t~os intéressant – une chose certaine, c'est que cette reti-
~iosité, le mariage no ta reçoit pas du dehors il ne la doit
).:)sà un procédé extérieur, à la bénédiction du prêtre par
xonpte; il la possède d'une manière intrinsèque et indépen-
't:!f))meutde toute espèce de rite. 11est, par tui-mûtne, un sa
< n'tttout et tes époux se sanctifient par ceta seul qu'ils s'unis-
ttt Etc'est deta que découlent toutes les particularités du
droit canonique eu matière de mariage.
Tout d'abord, puisque le mariage est par tui-méme quelque
<h'jse de religieux, il s'ensuit qu it ressortit normah'mfnt
;mx tribunaux ecclésiastiques. De ta vient la tendance, si opi
niiUre, de t Égtiseil mettre ta main sur le mariage, à le sous-
t):)ire au pouvoir civil, à en revendiquer la réglementation
j'oor t'autorité ecclésiastique.
Mais. d'un autre coté, puisque le mariage a une vertu reli-
388 L'ASSISiit)CtUM(!tQC)!.<!)0<-«)05

gieuse, puisqu'il est une chose sainte, it eu résultait que ses


etîets moraux devaient être conçus comme
indépendants de
toute formatttc extérieure. De là, t'indifïôrenca
marquée de
rHg) ise pour tout ce qui est formalismeeu matière de mariage.
Dans le principe – et cette situation dura jusqu'au concile de
Trente – il u'y avait aucune solennité indispensabte Ata va
tidité du mariage. C'était un usage gênera! et recommandé
par t'Hgtise que les époux fissent bénir teur union par te prê-
tre mais. si l'absence de cette bénédiction constituait une
taute, uu pec)t6, elle ne rendait nullement iuvaiide le Heu
contracté. Ce n'est même pas assez de dire que t'Ëgiisc était
indigente aux forn)a!it('is; elle leur était hostile, car elles
constituaieut desobstacles à )a formation du nmud
coujuga!
or c'est un principe générât et facHe à comprendre,
que Ca~
ces des sacretnents doit être rendu aussi facile que
possible.
debart-ussetout au moins de toutes entraves artificielles. Pour
la même raison, i'Égiise se refusa
pcudaut tongtempsa faire
duçousentement des parents une conuition nécessaire. D'une
manière ~ate, elle s'enorya de réduire au MtMftMMm le
nombre des empêchements dirimants.
La regtetneutation à taqueiieeiie soumit te mariage aboutit
donc en sommea uneveritabie irregtemeutatiou tien resuit!)
que toutes facilites furent laissées aux mariages clandestins.
L'Élise se montra pour eux d'une tolérance systématique
dout on se représente sans peine les graves inconvénients
grâce à cette faveurdont jouissait la clandestinité, tout moyen
manquait de distinguer le mariage du concubinage et inver-
sement. De!a une extrême incertitude sur ta nature des liens
qui unissaient h'Mnmeset femmes, parents et enfants. Une
particuh'rite du droit canonique eut encore pour enet d'ac
crottre cette insécurité. Sous t'influence desvieilles coutumes
germaniques, les fiançantes avaient conserve une certaine
importance; si elles ne suffisaient pas à créer le lieu matri-
monial. elles n'étaient pas sans donner naissance a des obli-
gations déterminées. Or ta formule par laquelle ettes se cou
tractaient uc dînerait que par des nuances de celle
qui était
employée dans ta célébration du mariage. Toute ta différence,
c'est que les parolesque les parties échangeaient se référaient
dans un casatavenh et.dans l'autre, au présent. Dans les
fiançaities simples, elles s'engageaient à se prendre «M'/t'M
~'fw<'M( pour femme et pour mari dans le mariage propre-
ment dit, elles s'engageaient a se reconnaltre Mtw<M!'«<cmt'~
– OBGAKtSATtOt
AXAtA'itEit. MMRtTtQKH 3S9

cette qualité. Les deux opérations étaient si sembtabtos l'uue


à l'autre que le mcme mot de <jo«M)<)« servait n les désigner
)'Ut)0et l'autre on distinguait seulement les x~MM~Hj~'
ff'r&o</t'/«tt~'o(nançaittes)des<M<w<<M~<'<'rc~« </f~t'<'H«
ttnariage). Seule, ta seconde avait uneforce pleinement obli-
gatoire. Mais ou conçoit que. bien souvent. il était malaisé do
déterminer la nature exacte de la cérémonie intervenue sui-
vant que le verbe avait été employé au présent ou au futur, il
y avait mariage ou non. Il fallait une bien fine analyse des
paroles prononcées pour résoudre une telle question. JI en ré-
sultait que, très souvent, t'état dans lequel vivaient hommes
et femmes était indéterminé.
L'avènement du protestantisme ne tnodi<iapassensiblement
('pttcsituation. Puisque les protestants ne pouvaient voit' dans
le mariage un sacrement au sens rituel du mot, mais un acte
purement civil, si haute qu'en pnt être la moratité, c'est à
t'autorité !aïque qu'aurait dû désormais ressortir tout ce qui
concernait la régtementation matrimoniale.
~!a!)teureusemcnt, en Angleterre, la royauté était ifnbue
des anciennes conceptions et, par suite, elle laissa te mariage
sousla dépendance des tribunaux ecclésiastiques. Môme le
<v!ibatcontinua a être considéré comme t'état normal du
dergé (<,p. 394et suiv.). C'est seulementpendant le protecto-
rat de Cromwell que le mariage perdit ce caractère religieux.
Malgré leur piétisme, les puritains, par réaction contre le
papisme, se nrcnt sur ce point les représentants et les deten-
seursde la pensée taîque. Un acte de t<!53posa les principes
sur lesquels repose encore aujourd'hui notre mariage civil.
C'estobligatoirement devant un magistrat civit,devant !o juge
de paix que devait désormais se contracter le mariage II ne
pouvait plus avoir lieu qu'après deux publications de bans
dament certifiées, en présence de témoins, avec te consente-
ment des parents ou tuteurs, et après que le magistrat s'était
Mesuréque toutes les conditions requises d'un mariage régu-
lier étaient remplies. Mais cette grande réforme ne survécut
p:)saCromwe)t La Restauration rétablit l'ancienne législa-
tiou. Le mariage lut replacé entre les mains du clergé. Sans
doute,te ministre qui mariait sans publication de bans s'expo-
sait à être suspendu; mais it y avait quantité do cfcr~Mt~
sans situation officielle, pour qui cette menace était vaine, et
qui, par conséquent, pouvaient impunément prêter leur
concoursaux mariages clandestins. C'est ainsi que la clandes-
MJ ),'AXX)iKSOCtOf.OmQ~'(t.tt<tH9M

tinite continuaà sévir, avec toutes ses conséquences, jusqu'à


h) seconde moitié du xvm" siècle (), p. 4Met suiv.). Ko HSH.
un statut nouveau y mitnn. Lesmarfages ne purent ptus&trc
céicbrés que dans une égtise ou chapelle anglicane régutierc
et auxheures canoniquestc'est~-dire le matin). Tout mariage
conclu dans d'autres conditions était déclaré inexistunt et h'
ministre qui y avait participé sévèrement puni (~«< p. 4SS< 1.
Mais eotnme le pouvoir de célébrer jes mariages était attribut'
nu seul ctergé augiican, les dissidents étaient obligés ou bien
de renoncer à se marier regutièremeut ou bieu de se couhjf
mer à un rituel qui n'était pas le leur seuls, les Juifs et les
Quakers pouvaient se faire marier par un ministre de tcur
culte. C'est seulementen t833quo prit fin cette situation vrai-
ment Huormate.
Les mêmes causes produisirent sensiblement les mêmes
etïetsaux États-Unis oùla tegistatioo matrimoniale s'est déve-
loppée à peu près comme dans la mère-patrie. Les put'itaiut
apportèrent eu Amérique leur conception du mariage et, là où
iis furent eu force comme dans la Nouvette-Augteterre, ils
commencèrent par faire du mariage une institution civile
Mais leur inuuenee ne (ut paspartout aussi grande et, de plus.
là même où elle fut le plus efncace, elle ne se maintint pas
même dans la Nouvelle-Angleterre, le droit do célébrer les
mariages, après avoir été un privilège exclusif des magistrats
laies, fut egatenMnt accordé au clergé. Do là vient une des
caractéristiques du système des États-Unis c'est que partout.
à la seule exception du Marytandet de la Virginie occidentate
où la cérémonie religieuse est obligatoire, les époux peuvent
librement opter entre le prêtre ou le magistrat pour faire cou-
sacrer leur union. On conçoit sans peine tout ce qu'une orga-
nisalion aussi complexe a de défectueux et comme elle rend
difficile le contrôle social à exercer sur les mariages (voy. m,
p. t8(!-t8~.
Aussi la réglementation du mariage est-elle restée dans uu
grand état d'indétermination. Le principe en vertu duquel
les j!/MtMa<<M c~t <~ ~w.wt<<tient tes parties, de quelque
manière qu'ils aient été conclus, y est encore en vigueur au
moins dans nombre d'États (m, p. t82;. Ce n'est pas que cer-
taines garanties de contrôle et de publicité n'y soient exigées
mais l'omission de ces garanties a pour sanctions des peines
plus ou moins élevées, non l'annulation du mariage. H en
résulte donc que tes mariages clandestins restent possibles.
A'<A).YS)Mt MMAtMATKHt
OOMKSTtOCK 3Ci

))ela une très grande confusioncontre laquelle s'élèvel'auteur


1)ue serait d'ailleurs pas impossible qu'en Amérique la situa-
(iott aitéttmggravée pendant longtemps par unecMtaine groe-
siérete de mœurs (lui a toujours pour elîet de rendre moins
nette la ligne de démarcation entre le mariage proprement
dit et les unions irrégutiëres. Ala Nouvelle-Angleterrenotam-
ment, l'immoralité sexuelle paraît avoir été grande (t. n,
j). tM~etsuiv.). Nous signalerons notamment la curieuse cou-
tume du <'ttM<<t<H~, en vertu do laquelle des personnes de sexe
différent pouvaient, avec le consentement do la famiito. par-
tager ta même couche sous ta condition de no pas se permettre
plus que d'innocents embrassements (tt, p. t8)t. D'ailleurs,
cet usage n'est pas particulier aux États-Unis it fut certaine-
ment très développé on tioiiande, en Écosse, dans le pays de
daiieset en Irlaude (~<W.p. 182).
L'ouvrage de M. Howardconstitue donc une utile contribu-
tion au problème du formalisme matrimoniat. H démontre,
d'une part, les graves inconvénients d'un formalisme insuffi-
samment précis et, par conséquent, tout l'intérêt quH y a à
distinguer nettement le mariage des unions irréguiiëres.
D'autre part, on a pu voir à quel point l'institution de ce for-
toatisme est d'origine laïque; c'est !'a}uvro exclusive du pou-
voir civil. Plus les idées religieuses ont eu d'influence sur le
droit matrimonial, plus ces formalités ont été considérées
comme d'une importance secondaire plus, par conséquent,
la clandestinité a été toiéréo. On voit celle-ci progresser ou
reculer suivant que l'esprit laïque tui-méme recule ou pro-
gresse. Et cette complaisance de ta religion pour les mariages
clandestins n'est même pas particulière à l'Église catholique;
elle tient à des causes pius générales, puisqu'elle s'est main-
tenue dans doux p<t;'sprotestants comme l'Angleterre et les
Htats-Unis. Voiià ce que devraient avoir présent à l'esprit les
modernes théoriciens qui dénoncent cette procédure, par
laquelle le mariage se distingue des autres unions, comme
'me survivance sans raison et destinée à disparaître. En réa-
lité, ils vont en sens contraire de l'histoire Plus le mariage
devient chose civile, plus il s'enveloppe de formes précises et
caractéristiques, plus il s'oppose à ce qui n'est pas lui.
En m6me temps que la législation du mariage, l'auteur
étudie la législation du divorceen Angleterre etaux États-Unis,
<'til en fait l'histoire. Sur ce point encore, il semble bien que
la conception religieuse du mariage n'ait pas été sansinfluence.
3M L'AXXK)! i90t i9M
SOetOMCtOttK.
Cette influence est même tout a fuit apparente en Angte-'
terre: quand ou voit dans le mariage un lieu mystique,
on M'admetpas volontiers qu'il puisse être rompu pur ta souto
volonté des hommes, une (oisqu'i) a etc formé aussi t'Angte-
terre n'est-eHe arrivée que tentoneut et difMcitcmeHtUMo
)6gis)t)tton ttherate du divorce. Les difficultés ont peut-être
été tKoindfes eu Amérique; et cependant elles ont été réoUes,
surtout dans les Etats où le ntariage a garde le plus fortement
son caractère religieux. tt est toutefois curieux de noter que
maiuteuaut le divorce sévit aux Ètats'Uuis, plus peut-ûtre
que dans aucuMÉtat d'Europe, et avec une iuteosit6 qui vit
croissimtt. t)f, p. 2t0et suiv.).
L'ouvrage se termine parquetques considérations sur lave-
n!)' de la (im)itte et du mariage. L'autour estime que la crise.
par laquelle passeut en ce montent, dans les sociétés les plus
civilisées, les institutions domestiques, tient a i'ideat insufn-
samment c)eve que nous nous faisons de la vie familiale et de
la vie conjngate. Il proteste notammenteoutre la maniërc dont
est trop souvent entendu le mariage. C'est surtout de t'educa'
tion qu'it nUeudun retevement de t'idea! domestique. H fau-
drait que l'école ne fit pas te silence autour de ces problèmes
qui s'imposent à t'atteutiou publique, tnais, au contraire.
muntt tes enfants des connaissances nécessaires pour les
aborder d'une manière éclairée.
Signalons, en unissant, un vaste index bibliographique, qui
remplit près de )!Mpages, et rotatif aux difïerentes questions
traitées dans l'ouvrage (mariage primitif, mariage dans te'i
sociétesangto-saxonneset aux États-Unis, problèmes de toute
sorte soutevcs par le mariage~.
E.D.

KOHLKH<JuiHt' –Zom Reohte der Timoresen. –&<hc/«'. )'ft'-


j~tc/t. «<;<<<<;«;xvn" B. p. :M6-3U. ()'')ti(sintéressants rcttttit'i! <t
t'achitt de la femme, les rites qui accompagoent tes protnessc)!, lu
vendetta.;

VOGT (Jo'.Kt). – Hamdbnoh des katoMschen Ehereohta.


<Mn. ïteinrich Theissinff, i90t, vn-2t9 p.in-8". (Tr~utHe codittca-
tion du dro!t canonique en matière de mariage.)

MRANDtLM~R (F.). – Contribnto alla atoria délia oommu-


nione dei boni matrimoniaU in SioiUa. N<M<ft«a<«tMadie
)t, fas. 2, mars-avril )90S, p. tCHT?.
Sc<'M<<'i)t«,
AKALttM. OMANHATtutt BOttKSTtQfE 393

HAHTSCtt.– BheMehea
tt:ltt'l'SCIi. Eheüohes QCittterrealitim
ttterreoht tm Erzharzogtam
~rsher:eogtum CEtter-
LTate~r-
– LeijMig,
rotoh~ hn XV)"Jttht-ttMndt'ct. Voit undC".
Ut'rMHft(ttx)ttKn:n). – Ueber die Auffassuag von der Ehe und
die Dnrohfohruog der Viotweiberet tn Manater wàhroad der
Tauferherrschaft. –MuMtet',Cuppomth,t9U4,Mp. iu-& (AUri-
huelu pmtift'te de
httet<tjJl'ltlÍlllI1!
detu chl!z
IUl'olygnmil!
jtutygfunie les11IlIllluplisies
che!!tes u 1'111:11011
Ii
noxbuptistes t'aettonper-
pl!r-
sonneth'de Jean de Leyde. Atais,en ~niite, le milieu favorisait
t'e!fe)'c!!ceae<! scxuctk.)

C. La MMM<<f
M.TMe«e.

bK).– L origine des interdictions


KELLES.KRAUX(CAsuxK
aexmeHes. – ~<'c<M
Mtter~. <ïeMCM<o~tetU04, juillet,
p.S04-S26.
L'auteur commence par passer sommairement eu revue les
difïerotttfs explications qui ont 6t6 tentées des interdictions
sexuelles primitives. t) écarta celle que Nous avons propo-
sée ici même pour lesdeux raisons suivantes. D'abord, juge
~invruisembiabio que des normes vitales de cette importance
puissent être produites uniquement par les croyances reli-
gieuses, qui sont plutôt secondaires et ne tonique refléter les
oormessociates M.Ensuite, notre théorie seraitinfirmée parce
fait que « chez certaines tribus australiennes le Rroupecxo-
gamique et le groupe totémique ne coïncident point La pre-
tniere proposition parait dénoter une méconnaissance absolue
du rote prépondérant qu'ont joué les croyances religieuses
dans la formation et ie dévctoppemeut des idées moraies. Sur-
tout s'ii est une vérité bien étabHe et !'nppui de iaquette
nous apportons ici, chaque année, nue recette de faits nou-
veaux, c'est que la régtementation du commerce des sexes est
restée pendant très longtemps dominée par des idées rcti-
,;ieuses. Quant !a seconde assertion, l'auteur paraît ignorer
t'articte dans lequel nous avons donné des faits signâtes par
Spencer et Gillen une interprétation qui innrme ia conclusion
qu'it eu tire. Quoi que vaille cette interprétation, encore eutit
fatht la discuter.
Quunt a la théorie personneitedeM. deKettea Krauz. elleest
d'une grandesimplicité. Il en emprunte le principe à M.Kova-
iewsky c'est celte idée, d'ailleurs très juste, que toctan est
un miHeu pacifté, un mitien d'en toute guerre est exclue.
Cola posé, voici comment les choses se seraient encha!aées.
3M (.'AXXÉË.OC)(H.O(j)<jCK,
Mtt.t9M

Au seiu de ta horde endogame primitive, sons t'inftuence de


conditions favorables, plusieurs s générations,au lieu de sa dls-
perser uue fois parvenues l'tlgo adulte, seraient restées
groupées autour det'aïeuie, detneurantonsemMe même après
sa mort C'était autant de claus qui commençaient à so dessi-
ner. Eutt'e les individus :)JMsinssocies
des HeHBdesytnpMUdc,
entravant ta pratique d'une assistance mutuelle, se soraieut
{orntés. Or !)tnour était ators viotent, agresifif. « t'agressiou
amoureuse iio diiïerait point de tout autre genre de coups et
blessures Ainsi l'idée s'etabtitque le fait d'appartenir à un
mente groupe excluait ta possibilité de rotations scxuettes.
Nous nous bornons Arésumer le principe de l'explication.
sans le suivre dans le détail et sans le critiquer. C'est une
pure construction idéologique qui Mouseutemcat ne s'appuie
sur aucun fait défini, m:ns ne paratt pas pouvoir se concilier
avec ce que nous savons sur ta nature des clans, de leurs rap-
ports, et des idées primitives relativement au commerce des
sexes. E. D.

KMAL'SS[t-'tt.-S.).–Amthropophyteia.Ja/t~M~~M<'fM/Mo<-MfMcte
~MettM~M
Brl~e6ungen :uudfoMt;/(MM(it<M
«<)<<
Forschungcn:ur clcr0~'
<<<'fge-
:«)'EK<H'K:/f<:<<(ttj)Sj)McAt<:ft<e
BuUriclcclungsgrxchichte
sci4lechilichoit
1. Bil. SÜcC$l(/II';sc/,e
,rLeip-
OeutscheVertogs
<'c/</M/<</(e/<e<t
i:ij;, .Mnt'o/.AhtieugescHsctttttt,
7. ?/. MfMawKcAt' in-8".(Celivre, qui
~u~K~'Wtt/t'ntMsett.
tfOt,
n'Mtpaiftoisdans te':omtnercc.est des plustmportant~.) J
ST)MS<~(t).-A.). Thé évolution of chasUty. B<M.Mo-tt,jan-
vier <90t,p. 80-<f8.
Mt'f.LEM(J.). – Das sexuelle Leben der chrittMchenKottur-
~oUter. – Letpiiig,Th.(.rieben.

V). – LE DROtTt)E MOPRtÉTÉ


t'M MM.MtCSS,
BrBKHEtt
t!TBit.LEVT

OSSENBRUGGEN(E. VAN).– Over het primitlef BeRrip


van GMadeigondom. – ht<<Mc/<e
f.«~, t90S, p. 16t-t92,
p. 36U39~.
Ce travai! de M. van Ossenbruggen se ranache à son étude
sur le droit d'héritage en Chine, et l'éclaire. tt est conçu dans
le même esprit, il a le même but; mais la méthode redevieut
comparative, comme dans l'excellent ouvrage sur le droit de
tutelle et de tester. Uc plus, cette comparaison porto surtout
AXAt.tsHM.– LEMtMTt)t!t'Hftt'MttM 3M
.A
sot' la Chine et les indonésiens, c'est-à-diro sur des sociétés
«Mle droit de propriété foncière a un caractère des ptus
typiques. La rechercim est doue des plus fructueuses. Ajou-
tons que l'érudition sociotogiquo et ethnographique de
M.vau Ossenbruggon s'est étendue, malgré l'éloignement où
il vit: etque ses études comparatives sont provoquées pur dos
observations personuottes tenant a sa position de juge néer-
hntdais, ayant li trancher des causes malaises et chinoises,
H'[. p. 165) et nous ne saurons exagérer le mérite de notre
auteur.
La question soulevée, et vraiment traitée par lui, est des
plus graves et nous préoccupe ici depuis tongtotops. Ce n'est
plus celle, éternellement et vicieusement rebattuo, do ta pro-
priété commune etde !a propriété iudividuetie: c'est ceite du
domaineémineut M,celle du concept social du droit de la
société sur son sol.
L'auteur part de ta discussion soulevée par M.Franhe (et.
Aunée sociologique, vu. p. 456) concernant le droit de pro-
priété absolue du souvcraio chinois sur le sot et do t'afftr-
mation des codes matayo-uéertaudais que la terre est au
prince.
La seule démarche méthodique que nous trouvions insufn-
samment circonstanciée est une dénnition de la propriété,
définition provisoire certes, mais trop aisémenttegitiméo par
l'affirmation que le concept est trop compliqué (p. n~). « Le
droit de propriété est le droit le moins coM</t<MMM<; (jamais
iaconditionné) do disposer d'une chose, droit qui peut appar-
tenir à une personne privée ou a une personne morale privée,
et qui provient d'une rotation directe entre la personne et la
chose. » Cette dénuition a le mérite de faire apparaître l'exis-
h'ace d'une rotation directe, d'incorporation, du propriétaire
à ta chose appropriée. Maiselle a évidemment t'iaconvénient
de ne pas faire apparattre le signe extérieur auquel, selon
uous, oa reconnatt la propriété, à savoir le respect où l'on
tient ladite chose. Signe négatif, it est vrai, et dont ou s'ex-
plique très bien qu'on aitsouvent négligé t'importauce, mais
non moins essentiel à la teneur même des régies qui font le
droit de propriété et le sanctionnent, civilement et criminel-
tement. Si,de temps en temps, M.v. 0. indique des faits qui se
rapportent à ce trait, selon nous fondameutat, c'est en passant
et souventsans preuves, comme lorsqu'il émet l'hypothèse,
juste selon nous, que la marque de propriété est originah'e-
3M )/AXX)!E moot.omocE. MOt-tCOS

ment t:<marque d un tauou 'p. tH' p. SM)).Toutet amuysese


trouve du coup rendue incomplète. Ëtteeùt pu être définitive,
comme peut t'être aujourd'ttut une analyse sociotogique.
Eu effet, M v. 0. a vu juste sur la manière dont a primitive-
ment été cuuçu te droit de propreté. Ce droit aurait eu ori-
gincUemeut une forme presque exclusivement religieuse, et
ce serait par le dévetoppemeot. de ses éléments économiques
que se seraient formés les concepts modernes de propriété et
de possession.
Nous retiendrons t'argumentation concernant ta forme pri-
mitive fauteur ne nous en voudra pus si nous donnons un
tour peut-être trop net à sa pensée. U n'aurait primitivement
existé, en matière foncière, qu'une propriété collective, parce
que le travail primitif attrait été cotteetit cf. art. cité
§ )S) et que t'usage<la réaction directe supposée par la pro-
priété ne s'~taMit que par le travait. Peut-être ce raisonne-
ment est-il un peu simpliste, et eot-it gagn6 ù être un peu
plus estompé. Mais il n'importe guère, car, quant a nous, la
façon dont M. v. 0, rattache ses idées à celles de M. Bûcher
sur les origines du travait, correspond u des connexions très
profondes entre les faits.
Ceci posé. comment la collectivité s'est-ette ngurè ces rap-
ports avec le sol ? C'est sous la forme de l'appropriation par
lesesprits et les dieuxnationaux tp. t78, sq Ici la moisson
de faits est singulièrement abondante et il devient évi-
dent que ce domaine du prince dans les sociétés malaises,
le droit direct ()eta</M.M,est foncièrement un droit religieux.
M6me l'auteur rapproche heureusement cette question du
droit do propriété religieuse du clan avec la question des
centres totoniques posée par les observations de MM. Spen-
cer et Gitten (p. t8S). Faut-i! regretter qu'il n'ait pas eu te
temps ou l'idée d'étendre a d'autres sociétés, matayopoly-
nésiennes ta série de ses recherches. Nous savons pertinent
ment (ju'it aurait retiré profit d'une étude approfondie du
clan locn) '/<~)M)néo-zélandais, de son droit de propriété, de
la façon dont it se figure une sorte d'ame-Htére. déesse-pro-
priétaire (<p~<'MM<t;résidant au fond des bois, douée de tM«M«,
cause de f<t~«. parente de tous les membres du clan. Il est
enfin remarquable qu'ici nous rejoignions les représentations
concernant la génération sur lesquelles, cette année même,
MM. Fraxer et Dietrich viennent de jeter une nouvelle lumière
(cf..iKMcc &M' vrn. p. 233, p. 23S). H est certain que nous
AKAMSES. – t~K OMtT BC MMtfM~TX 397

nous trouvons eu face d'une souche, extrêmement vivace,


d'idées mal diMéreneiées, complexes, confuses et riches, et
correspondant aux structures sociales les plus élémentaires.
Cette association du clan et do la terre serait le fondement
du droit et l'expression du fait. Mais elle est plus et moins
que le droit de propriété, elle te dépasse et le comprend; il
ne s'en est que lentement dégagé. Qu'elle aitét6 sa forme pri-
mitive et nécessaire, c'est ce qui n'est pas douteux lorsque
l'on remarque que mémo ta propriété de l'instrument a été
conçue comme un lien mystique entre l'outil et l'ouvrier
;p. 368;. Qu'elle subsiste au fond des droits les plus évolués
de la Chine et de la Matai~ie, c'est ce que prouve ta dinieulté
avec taquet te cesdroits sedégagentd'ette. Ledroitcommunal,
te droit du clan ue sont pas tteutementdes droits émineuts; ils
sont le droit de propriété lui-même, et ce n'est qu'en tant que
membre de la communauté que l'individu a sa part. Il y a, par
suite de t'existencedesdieux locauxet nationaux auxquels est
consacrée ta terre, une incapacité radicale de l'individu à deve-
nir propriétaire. En fiu de compte, le principe que la terre est
au souverain exprime simplement que ta terre est au clan.
La propriété individuelle n'a pas été possible avant que des
familles communautaires, indivises, plus restreintes, aient
réussi se substituer au clan devenu trop vaste. Mais si le
droit de propriété de la famille, qui est encore un groupe, s'est
fait jour relativement tût eu Chine et ailleurs, tous ces droits
ne connaissent pas encore ta propriété foncière individuelle
entendue au sens occidental du mot. La distinction fonda-
meutaie du droit romain entre le /MH<~et la st<~<'r/!d<<, voità
la forme primitive grâce à laquelle le droit individuel.
réservé a ta superficie, à t'usage, apparait. M.van Ossenbrug-
~eu établit comment cette notion du /bo<< a joué dans des
droits aussi primitifs que certains droits congolais, et joue
encore en Mataisic, eu Chine, dans Hstam comment ce
/~H<kn'est autre encore que ta terre incorporée au clau
t'ommenti'antichrese. la lu cation perpétueiie, t engagement
de la part do terre, la vente à réméré de l'usage du sol fonc-
tionneut encore seuls en Chine, et quel contre sens il y a à
supposer qu'il y ait en ce pays de véritables veutes.
Un grand nombre d'idées ingénieuses sont semées en pas-
sant ta « maison des hommes (maisoncommune) serait la
maison des esprits (p. 18t, n. 1~;les rites agraires correspon-
draient &la propriété, et le labourage solennel de l'empereur
398 L'AXS~K soooLOOMCB. M<M-t9tS

chinois serait uu fait juridique eu même temps que religieux;


les rotations du droit administratif et du droitîoncier seraient
très primitives.
La négtigenceou est tenue lu propriété mobilière ;l'ouh)i
des causes morpttotogiques teUes que la fondation des villes
eu Chine, il Home, saut les principales lacunes théoriques(ta
ce trayait. M. M.

CUiHAUD tP.t. I.& propriété primitive à. Rome.


~'fitC~t A'tMf/MHMCt~MHM,
1904. p. 22t.23S.
Suivant Mommseu, la cité aurait joué un rôle considérable
dans la constitution (le ta propriété foncière a Rome. D'une
part. chaque citoyen aurait reçu, & un moment douné, un
euctosqui fut attecte à son habitation et a son jardin et dont
il eut ta propriété exclusive; eu outre, il aurait été accordé à
chaque gens un domaine plus vaste que tous ses membres
possédaient cottectivemeut. M.Guiraud écarte cette hypothèse
pour deux raisons. D'abord elle suppose que les individus
avaient, dès le moment où Hometut fondée, ta faculté de pos-
séder des immeubles et que. par conséquent, le collectivisme
domestique était des lors en décadeuce. Ensuite, il paraît
contraire aux enseignements du droit comparé que t'orgaoi
satiou de ta propriété primitive à Rome ait pu être t'œuvre de
l'autorité publique car, tout au moins dans l'histoire des
peuples indu européens, c'est ta famille qui apparaît comme
le groupe social élémentaire. La cité aurait été formée par
des famines qui se seraient unies de ~ré ou de force. De ce
point de vue. t'~tat, en. naissant, aurait donc trouvé )x pro-
priété déjà iustituée et n'aurait pas eu à la créer. Ktteest
chose de tel famitte.
L auteur croit d'ailleurs trouver une preuve de t'autériorité
de la tamitic par rapport à la cité dans la nature même de lu
famille primitive. Tout en voyant dans la ~M la forme pre-
mière de ta famitteà Rome, it attribue au chef de ta ~fM tous
les pouvoirs caractéristiques de ta ya(W«potMtai!telle que ta
dénuit le droit classique. Dès le début, tep<t<e<'aurait été un
souverain absolu, ayant sa famille tout entière dans sa main
«« MMtHM'. Or.ditM. G., t'Ètat n'aurait jamais songéàdottner
au père un tel empire. C'est donc que le pouvoir paternel et,
par conséquent, la famille existaient avant F~tat Mais ou ne
peut concevoir la famille sans propriété Si donc t'Ktat joua
A!fAt<Y!!M.– M ONOtT DR PMHUiffË 999

un rôle dans ta distribution de la propriété, ce ne fut qu'utté-


tieuromeut et secondairement (p. 23t.M~.
Ce qui achève do confirmer cette hypothèse, c'est tout ce
qu'on sait de la propriété primitive à Rome. Sous le régime
)iu cottectivismo domestique, ta propriété est inaliénable de
ptus, elle se transmet héréditairement dans ta mémotamiite
sans pouvoir en sortir le testament est ignoré. Or les plus
anciens modes d'aliénation (m<!MC!~<<o, cessio)n'étaient
t'Kjf<«'<'
pas applicables a la propriété foncière. De même, le père de
famille n'avait pas primitivement le droit de tester. Même
quand cedroitapparaitdans l'histoire romaine, il est entouré
<tetant de formalités et si compliquées qu'il devait évidem-
ment être d'un usage tout à (ait exceptionnel.
Maisn'y a-t-i) pas une contradiction entre ce caractère, d'ait-
leurs incontestable, de la propriété primitive à Rome et la
souveraineté absolue que l'auteur attribue au chef de la j~M"
Si cetui-ci ne pouvait pas primitivement disposer des biens
comme!)t'entendait, comment aurait-il pu, au même moment,
disposer presque arbitrairement des personnes, les vendre,
h's frapper, les mettre à mort? Si tes autres membres du
groupe étaient, avec lui, copropriétaires du domaine, comment
aurait-il eu sur eux des pouvoirs si étendus? !t nous parait
ttonc impossible que la ~enxait en, a l'origine, une constitu-
tion monarchique et presque despotique. Et, en fait. de que)~
ftroitt étend-on à ta ~<*M.< et à sou chef cette ~MM« po<M~<s
')ui n'a jamais été observée qu'après que ta sptMeut commencé
a se démembrer, et qui, a notre connaissance, n'a jamais été
exercée que par le chef d'un groupe famitiat très dinerent,
t etuique forma le pa<<'<' /«)K<<t(MavecsesSMt? De ce que, &par-
tir du moment où le père de famille avec ses descendants p<'r
w«MM<(M forma une famille distincte, it fut armé de pouvoirs
t'uusidérabtes, il ne s'ensuit pas que cette société domestique
très dinérente qu'était la ~Hj! ait été organisée sur les mêmes
hases. Un vaste agrégat qui comprend non pas seulement un
t'ommeetses descendants par les mates, mais tous les agnataet
ontmpd'autres éléments f puisqueta gentHité et i'agnatiou sont
husesdistinctes), ne pouvait pas s'accommoder de i'organi-
-:)tion qui conviendra plus tard au petit groupe que comman-
dera le pff<e<'/<ttMt<«M et tout ce que nous savons par
i'iftenrs sur ta constitution démocratique de la ~c<Machève do
'h'montrer ce qu'il y a do conjecturai et même de peu vrai-
semblable dans cette généralisation. Ce n'est pas une raison,
4M ~90~M~
t/AN~B SOCMUMH~H.

d'ailleurs, pour nier tecaractere hnnitiat de la propriété primi-


tive. Cependant, de ce point do vue, une intervention précoce,
mais partiette, de t'Ëtat, du groupe politique dans !'orgt)ni6u-
tion de la propriété devient moins inconcevattte.
E.D.

BEAUCHET(L.). Histoire de la propreté foncière en


Suéde. – Paris, Larose, t904, 1 vol. in-8", 728p.

Le livre de M. Heauchet est une contribution considérable :'<


t'évutution de la propriété comotune vers ta propriété iudivi-
duelle. C'est un livre dhistorion. C'est aussi un livre de
juriste car toutesles formes de propriété (sur les immeubles
et sur les meuMe?, sur les eaux, les Ïorets, les mines), tous
les avantages spéciaux de la propriété adroit de chasse, droit
de pèche, droit uux essaims d'abeittes). ses limites (boisage,
clôture. servitudes;, les actions civiles et pénates qui tu pro-
tègent, les ch:))'ges publiques qui pèsent sur elle (impôts,
dhne, charge de voierie. charge des édifices d'intérêt com-
mun. destruction des anintitux nuisibles, etc.), les Il charges
dedroit privé o~ni ta diminuent~tge. hypothèque, rentes fon-
cières), tes modesd'acquisition deta propriété !onciëre()M)/;M'p
de Vestrogothie. f'Mf d'Ostro~oUtie,S<'o~<<f), vonte. échange,
partage, donation, prescription),toutes ses formes d'exploita-
tion (bail des biens ruraux, louage de maison, sociétés d'ex-
ploitation, concessions et prêts d'immeubles, contrat d'ali-
meutsi. sont étudiés dans la tangue technique du juriste et
avec la préoccupation de faire reutrer autant que possible ces
questions dans les cadres de notre droit. C'est un chapitre,
au manuel d'histoire du droit privé suédois.
Les pages essentiettcs de ce livre à notre point de vue sont
les cent pa~es 'p. (!t à )GJ). 'lui traitent de )'«/M<wtu<~et de
ta propriété tamitiate. L'atmennin~, la propriété commune a
pris originairement eu Suéde et a {;ardédepuis, un bien plus
grand développement que dans les autres centres de l'Eu-
rope oit elle a également existé, commeen Ccrmanie, et ceta,
eu raison de ta su perficie fort éteodue de ce pays (même obser
vation pour la Norvège et le Danemark) proportioHnctte-
ment à ta population clairsemée qui t'habitait.
L'auteur étudie tes transformations de cet atmcuning en
Korvege, en Danemark, en Suéde.
En Norvège, t'aimenning est originairement la propriété
AtAmtM.– ).8 DROIT
DRPfMPMtM Ml
communede l'association (commune, t<i'fw<ou province)dont
t'ttc bornait le territoire. Des le x° siècle, les communautés
)o<;a)es perdirent tt<éoriquement tout droit de propriété sur
t'atmenning et nul ne put désormais s'approprier d'une
manièreexclusive et permanente. sans l'autorisation du roi,
une partie quctcon({uede t'atmenniug. Hu cas d'autorisation,
le colon a douze mois pour défricher et enctore autant do ter-
rain qu'il le peut ce dut:)! expire, it ne peut plus reeuler sa
dôturo. Toutefois, il a on outre le terrain environnant à ta dis-
tancedu jet do fa serpe en tous les sens. L'autorisation royale
peut au reste être suppléée par une possession continuée sous
le règne de trois rois différents, et pendant trente ans au
moins.
Et) Danemark, une évolution semblable: le droit du roi est
reconnusur t'ahnenning. La toi de Jutiund porte que U)où
il y a a<M<M<h'Ny, le roi a ta terre et les ~cnf/cle bois M,et que
"ce qui n'appartient à personne appartient au roi ». Aussi,
pour défricher t'atmenning. it faut l'autorisation du roi. auto-
risation qu'il peut n'accorder qu'aux conditions qui lui ptatt,
comme celle de conserver la propriété du terrain défriche, le
cotonM'étanten réalité qu'un fermier.
En Suéde, ou l'indépendance du peuple visa-vis de ta
royauté se maintint beaucoup plus ferme qu'en Norvègeet en
ttanemark, toute terre qui n'a point été l'objet d'une appro-
priation exclusive et permanente, appartient & tous les
hommeslibres constituant l'association potitiqueetabtie dans
t'' voisinage do cette terre. La seule supériorité du roi, c'est
qu'il pouvait procéder à cette prise de possession, non seule-
ment par tui-mcme, mais encore par ses fonctionnaires.
A l'origine, en Suéde, il n'y a pas d'atmeaning. Les terrains
'jui n'avaient pas été l'objet d'une appropriation privéeétaient
considéréscomment nM««M.Puis, quand lescentresdecoloni-
s;)tionse multiplièrent, ondétimita des terres non encoreappro-
jttiees, notamment destoréts. Cettedélimitation donna uais-
Mtnceà une propriété collective au profit de chacune des
communautés voisines ce fut t'atmenning. cottf~w/M<Mn) de
tous les '<hommes libres x, de tous les ~OM~M composant les
associations que sont les ty, ~'a<< ou province.
Puis c'est la phase de la propriété familiale, dont on trouve
des traces précises en Suède &l'époque de ta rédaction des
lois provinciales (hérédité, prohibition du testament, exclu-
siondes filles, partage de ta composition entre les membres
E.ttM):m!)x.–Ann<!esoeiot.,i9<H-t9M. 96
402 t.'ASX)!E!:()t:)Ot.OHroCE.!Mt.t90B

de la fmniUo de !a victime. interdiction d'acheter les


immcubtes de ta (amitte sans h' eousentement des proches
parents, etc.). M. H.suit p'as n pi~ cette evotntion, H))ttrôh)nt.
les arguments de texte j)!u'des arguments de droit compare.
les arguments (te droit c")n)):)t'~par des m'gmnents de texte,
puisindiquuttt p. ~Ot il HutiUttque !o p''nn<'tk'ut h's
docutneuts.cutnmeut te territoire lut divisé et suMivisu.
E. L.

HUTTnîAN (D' K.). – Die Zugerisohem Attmeadkorpor~.


Monen. – Bern. Stinnptti, t!'U4.~U'?p. t)).8°.

C'est un modèle de monogt'Hpttic. (ht en peut critiquer le


phm. ou ne peut uicr qu'ettc instruise n'es simplement; c'est
de la sociutu)!ieen innées.
D'ubot'd tetutMctuei le droKde ta corporation, les droits
de ses tnembres, qui a le droit de jouissance sur t'<f«M<
quel est ce droit, eu quoi consiste te droit d'usage sur la foret.
comment ces droits sont pruti<tnes, comment les abus sont
punis, les sanctions pénates, tes sanctions civiles.
Puis c'est l'histoire de ces corpwatioas depuis la marche
gertUiuuque ou ptut<)tux ttistorique uu peu rapide.
Ensuite l'auteur étudie les caractères juridiques de t'!)it-
mend. Ht ennn il <'xnn)i)tc(p)ets sont ses rapports avec t'Mtat.
Le profane tira sans doute avec un intérêt tout particulier
les pa~es et suivantes sur )a disparition du droit de patu
rage eu commun, suppression demandée par tes associes
pauvres en bêlait, pour qui ce droit était vain et qui voulurent
t'échanger contre un droit de propriété privée.
E. L.

NtXt'XH!().-(:). – Haaa und Viehmarkon aaf der Insel fohr


(ft-isc!.~MMi!,)90t. H. p. :~3-:<
GË~Kt* (. VAX). –Notes sur IMraldisation de la marque de
propriété et les ori~nes du blason. ~MK<'<t<t
(~ /t) .!)t<cte<<;
~ttt</tf-t')'< t905,p. t03-tt2<
CK~KP (A. VAX).– Marquer de propriété. ?'< ~M<m~.popM/.
i90t,p. 7<'sq.
GE~~EP(A. VAX),ROXnoL',
LALOY.– Lesmarquos depropriété.
RM'.<<M<<'a(<. !904,p. S~t-275.
popMt..
AXALMKS. – ).8 UBOtT COSTHACTUEL, ETC. ~M

tfR)?<f:CKK(tt.) – Itcsmarques domestiques,~t'. Ai: ffH~.~M<


OO~.p.a'JOst).
G.\LM):t''ttUY UUMUMinXKS. – NotM eurte Vatala. I!. MafqMM
domestiquos. ~eL-.</<<<;af<.~)M~. mm, p. 73-
KuHt.Rtt 'JtMH)').–Gemetndorsohaft undFamHteNgutiatIsrae-
Utisohom Baoht. ~<'<<<!c/<.<w;~c<(.-A. «<'e/<~«' xn~U. p. ~H-~Z.
(Il s'unit du droit de t'achat et de pt't'CHtption.)
f!(!)~X.\t)0)'(H -L.) –LaproprMtë foncière iadtgèM en AM-
queocctdentale. – Dijon, tntpt'itofnedc ('Union t~pcgt'uphique.
FOL'H.HH (ALt-ttK~. La propriété sociale et la démocratie.
Nom-eUeedtttoo. t'tu'is,At''an, iSM, p. x-au6 i))-)8.

YH.– L): tJMOtTCUKTHACTUKL,


LH t)R(j)T
COMMHROAL,OKOtT))ES OCUUATtO~S
t'arMMHt:Et.)S)!TUcMME)M

SCHLOSSMANN(StKCML'xn). –lojareceBsiouad M&nct-


patio. Kiet, 1904, Lipsius et Tischer, 79 p. in-4'

ST!NTZ!XG(W.).–Ueber die M&noip&tio.–Le:pxi!t904,


Detchert,~t).in-t2.
On sait que ]a maucipation est un ptocedé d'aitfuation,
vraisemblablement fort ancien, du droit romain; ce procédé
s'applique esseatieHontent une catégorie de biens particu-
)ièreme)tt précieux (ceux qu'on nomme <-<'« MMf<f~<).On con-
na!t les formes de ce mode d'atiéuatinn. EM présence de
témoins romains et pubères, au nombre de cinq au moins, et
d'un peseur otriciel (M'npftM),qui porte une balance, l'ache-
teur (MtfOtc~tuM<'e<p«'<M) saisit lu chose, et prononce ta for-
ntu)e « //«Mc f~o /<OMtU«'M) cjr ~uf </Mfr<<<MM Mt'Mm M~' a<o,
t«~«' Mt/« fMt<<M cs~ hoc w<'<'.'t'Kf~KpMt-a en y joignant
renonciation du prix. Puis il frappe la balance avec un petit
lingot d'airain '<'f<Mf<Mf;<'M<MH<,
aM; et remetce lingot à t'atiena-
tour (mftttctpfo<<aHs).
Quelle est la signification de ce rituel ? Le jurisconsulte
Cajust!. m, sq). et, après tui, tous les auteurs modernes,
ont cru que la mancipation était originairement une venteau
comptant. Les éléments essentiels du ceremonia), tcM~fKs,
le metat et ta balance étaient indispensables, dit-on, à une
404 L'AXXÉE MCMLOm~R. t9M-t90&

époque où lit monnaie se pesait. Lorsque (a l'Époque des


XHTabtes ?) est apparue tu monnaie fondée piu'FÈtitt, on n'a
ptus eu besoin d'une pesée vcritabte, même pour les ventes au
cotnptant, et on s'est contente du simutacre de t'aucieune
vente, on couservant il ce sinmtitcre, piu' nue sorte do survi-
vance, le pouvoir de transférer ta propriété.
t. Que vaut cette explication? Tout le monde
paraissait
t'accejtter, torsque~t. Sehtosmaun.avec sou eutraiH itabHup),
en a eutt-ppris la révision. Selon lui, le cérémonial de la )uau-
cipatiou numque de )a ptnpart des éléments jurittiques qui
caract'jriseut le /<t'«/A««/c'est a direta vente qui se forme «',
par la prestatio)) ciïectuëe). NotmmMeatou n'y trouve point
le transfert de possession de ta chose par le vendeur a t'achc-
teur. Les textes disent
seu'tcmpntqttct'acheteut'H/~n~cH~-
ou t«'Mtla chose. 11 n'y a pas ta une traditiou et ce
qui )e
prouve, c'est que la maucipation ne transfère pas ta propriété
des n'.< Hccm~MCtpt' (p.) 9). D'autres anomalies peuvent se
reteverdansta formule. Celle-ci comprend deux propositions
contradictoh'es. La prenuère aniDne le droit actue) de l'ac-
quéreur sur ht chose (~«Mf '~0 AoMXMCM Mtt'MM p.Mf.M~); )a
seconde ordonne l'acquisition de cette chose pour l'avenir
(t.«' m</« <'w<MM~, selon la )eçoMgénéralement admise')
(p !) )4). La premièreanh-mation est fausse au tuoneutoù
elle est énlise quantal'ordre qu'exprime la seconde, sou
eniencitt; ne se conçoit pas c'est une prétention unitaterate
de t'acquereur.qui n'a aucun droit de commander au ven-
deur p. 14-18).On n'est pas arrive encore a
expliquer cette
asymétrie de la formule, même eu rapportant ta seconde pro-
position il l'obligation de garantie qui incombe au vendeur
(p. t~.
Mais une hypothèse nouvelle peut tout expliquer. Lu
pre-
mière proposition de la formtth', et t'exigencede
t'apprehea-
sion de ta chose, se retrouvent déjà (faits le ceremoniat d'un
autre procède d'aliénation, t't'tt ~u-f fM~o. L'M~<r<'f<'M<o
est,
eotnmeon le sait. un procès eu revendication fictif. Devantte
préteur, t'acqucreur revendique comme sienne, en t'appréhen-
dant, ht chose qu'il veut acquérir (= //ttHc<Aom«t<'mm<'<M<t
M.wf<Mf.f /«r<' ~M/n'fotw).Latienateur, au tien de contester
sa prétention, comme it t'eut fait dans un procès véritable,
y
1. Si )'unprcf<-reh).nnem<m<<<.ta iK'fondt'projXMitmnf~ litf.ott.a).-
<'non<en<-m-<- unf iMMifin-titu'h'.)<ai<tjU<:~r')))rJMtMde la chcicM'est
<)itnst''tf''<tu'u)Mfaistf j))'i):[nyc. St'/f~MMXt~tM.
p. 18.
AXAt.M)!S. – t.E cnotT MONTnACTCEL, BTC. t0&

Lu maucipation a pu sortir de !'<?


acquiesce (<?/«!'<' <-f(<t<)'.
~H'c <'M.t;'o(p. 22-25~, car, quo) que dise Ulpien (xtx, 9),
t't« /(t<-fCMsMne devait anciennement s'appliquer qu'aux <'M
MMM<'(/<t (p. 4~.43).
Si )a mancipation s'est détachée de t'M ~«rp <;<'M<o,c'est que
cette dernière était inconmode, pu~qu'ette ne pouvait fonc-
tionner qu'en présence du magistrat. En remplaçant le magis-
trat pur des témoins <ou. ptus cxnctcmeat, en supprimant le
magistrat, car les témoins existaient dans F/M ~t<n' c<Mto
p. 40-U); !a pratique a créé un procédé d'aliénation beau-
coup plus commode (p. 2S.3t).
Maisd'oa vient la seconde proposition do la formule, qui
n'a pas son équivatent dans le formuiairo de r<H/'«'f t'Ms;o?
Elle est empruntée au droit de rMt(<uccM<M<u. Dans la pra-
tique. t'accord de volontés précédant t'f'MjMt'ccessio devait se
préciser verbalement, dans une sorte de dialogue (MoHt~<~<
f' <«' M«'A< <'M)<«. – &!t /) (Cf. ~MK.Mf«~ vxt, p. 45)). La
mancipation a réuni cette phase do pourparlers préliminaires
a t'<H~'M)'e sintpiinee. et les mots par lesquels s'expri-
('<'<M<o
mait i'accord de volonté ont 6t6 transposés dans ta formule
hybride que nous possédons. Cettetransposition a son utilité:
la formule est prononcée devant les témoins; il est bon que
ceux-ci puissent fournir la preuve des conditions de la con-
vention, notamment en ce qui concerne le prix. Uaus toute
cette formation se marque t'inHuencede la jurisprudence des
pontifes, (p. 3t-42.)Cette hypotm'sead'aiHeurstemerited'ex-
ptiquer certains traits caractéristiques de ta maacipation. On
comprend que, issue de ta revendication, on l'on affirme
nécessairement un droit actuel, la maoeipation n'admette ni
terme ni condition (p. 4S, sq).
Toute cette démonstration de M S. est fort intéressante. U
me paraît certain que le eéremoniat de la maucipation s'ex-
plique mat par t'idce d'une ancienne veute au comptaut. Si,
à vrai dire, tous les arguments de M. S. contre l'opinion tra-
1. ')'<')'it 'tu tonins.'t'Mtx~st'opinif'ncotntnaMo. )e M'nsdos n)')t~in
~«t'ecm/ffe.~t. Sddossntaun)t's intfrprttean pctttiott-ctuent.t'ar une
t'-(Mt)" dei)s'')Hdu nKttt-tf~-fe
a)))(t<tf.)n<))e (p. SM't'. il Mtabtit. &«tonttvi<
')'()<)''
Ht't))i'n'<h''tinith'e.tes ~.<tt)tatsSMivttttti!(.'«~f ct)))))" int~n-
sitiv''to'nt!!)){niti'' «M~' et)))))'))')?
tritositivetnext. il signit! ~«fpf~ff.
htMW««<!<~tc/tef.L'ct))p)t)i trimsitif <;f</e<'eest tp plusan''i''n Dans
)'iK~'wf''cMth).)<'v<'n<)our ne?<'humedom'pas &a<'<))tt<cer
(<tcf<'))<)<'ur)
)a)'itet«et)t il la pretentiox')c t'<M'<tM<?tf'Nr
(tteotandett)').i) titfhet'tïef'th'K'
Mx'oL )!tchus'-vettduosur ))t<)uoH<' il Mtit, on tt)''))tM tcotpN'lue <'<tutM
)'trti' ~M'h' la tHitin.
406 ~ASXtSR!iOCKt).UG~t!E.tMt-t90S

ditionnelle ne sont pas egutoment impressionnants', il en


reste assez de probants pour forcer la conviction. tt en existe
d'aUteurs d'autre! qu'il n'indique pus aiusi on M eumproud
pas pourquoi ht formate mentionne h matière dont est iaite
!a balance (<'Mtf«<<«) on no comprend pas le sens du rite
effectua avec le <'<tM<~Mc<~KMf, rite qui ue correspond nulle-
ment, quoi qu'on ait dit, au {;este par teqùct ou verinerait
ratoi du metat- Toutecela renforce les doutes quepouvuita elle
seule faire uahre tarëgtedc utetttode sociotogiquequi iulerdit
de justifter une institution par sou utilité.– MaisM.Schtoss-
mauu a t it trouve t'expticatiou deOoitive des formes de lu
maMeipation? J'en doute. Les objections se prëseuteut eu
foule. Toute cette construction repose sur des hypothèses
itnpossihtes a vet'Mor hypothèse, t'idee de ce dialogue par
lequel se préciserait t accord de volontés daus ft'M<Y<o Mw'
<<<~ottypottiësc, ta restriction ori~iuaire de t'«<~Mt'<'
cfM<oaux
)'fs Mt«M(-t~<hypothèses, les raisons qui auraient amène la
contamination des deux formutes (sans compter que M. 8.
méconnaît le rote des témoins; dans les actes juridiques pri-
mitifs, les témoins ne sont jamaiscunstitues <!(< ~'o<'ttf((wm/.
Les indications chronologiques de M. S. ne forcent pas la
conviction (p. St-5~. EuHn la similitude des formules do la
maacipatiun et de l'in jt«'f cfMt'opourrait, en bonne logique,
conduire aussi bien à penser que ta formule de t'M ~«'f ceMto
est imitée de celle de la mancipation, ou encore que les for-
mules de «t ~«r<' f<'M<o et de la mancipation se rattachent
toutes deux à une souche commune.
Mais ne peut-on penser que le cérémonial de la mancipa-
tien et, en général, du tous les actes «Met MfaM, a
des origines religieuses ? L'emploi fait ici du lingot démoné-
tise et de ta Latauce d'airain rappetto des rites religieux
précis. Le <<~(/WMdoit être un prêtre (un augure, comme
<'«~«w«.<Mprimitit?~. La première proposition de ta formule
(comme la formule de la ~M <«'f«) .M<r«~M~M<, et celle
de t'f'M~n' <'<\<.xo
qui en dérive; duit être issue d'une formule
rituettedu droit pontineat, dont te caractère pourrait se déter-
miner avec quelque vraisemblance (tabou de propriété). Mais
tout ceci demanderait de ptusamptcs recherches.
IL La brochure de M. Stiutzing est moius suggestive pour

j. )'Mr<xc))t))tK.
it n'Ciit 'lue la ttMMeipation
<s)'))-
)<u~ d'une)'et'MeB)««<:tpt
nuv.tiHt!~a H~mM''ha~hi~tt.
AXAt~i! – t.E HM')tT R't'C.
CCXTHACT~L, MT

uous que celle de M. Schtussmann. Etio agite moins d'idées


générales que de questions de technique juridique. Dansi'en-
scmbtc.M. St. s'en tient, pour tout ce qui concerne ta nature
et tes caractères do ta mant;ip!)tion,A t'opiniou courante. It
repousse (p. 12-t4 ) la ftiiationde ta tnancijMtionatteguee pur
Sdttossmann. Pour expliquer t'asymetrie qu'il t'oieve, iui
aussi, dans la forante, il e)K')'c!)esurtout &dégager les fonc-
tions que cette fonnute rcMpiindt. Lu mancipatiou aurait en
c~et un doublebut t"transft'rer ta proprietu; de iata clause
d'acquisition qui forme ta deuxième partie do la formule, et
s'adresse at) ntancipatd; 3° créerata charge du vendeur, une
ohtigitti'))) de garantie de ia la pretoiëre* proposition de la
forntu!c //<tH<! <'CMMtpaMt <'<Mf«M&f~tt<'<'~t«t;'f<t<M.
Ces mots,
qui sont ceux mêmes par tcsqucti;s'introduit ta demande eu
revendication, résonnent comme un def) lancé ù ta face des
témoins, contre toute éviction. L'acquéreur se dectitre prêt à
soutenir la iutte sur ta question de propriété. Le mandpaut
acquiesce tacitement à cette deehiratiou, et lui doune par là
son «t«'/w<<~ (p. 30/. H doit, le cas ceiteaut, reuouveter cetiM
<tt«'<of<(<M en justice (p. !4-H;. D'où son obtigation de garantie,
que M. St. étudie ingénieusement et savamment.
Mais son point de départ paratt Lieu contestable. La con-
tradiction intrinsèque de la fonnuic subsiste. Même si lu pre-
mière proposition s'adresse uux témoins, elle n'en est pas
pourceta moins inexacte. Setontoute vraiscmbiancc, t'KMf~o-'
of(t. .mcienne no se confère point tacitement Le tuteur la
donne en termes sacramentels (.tMt'w /M? ..tMC<<M' fio).
Quant n l'action «Mf'for~t'! au cas de mancipation, ou a
prouvé, et d~une façon décisive t'H Girard; qu'eite n'a
pas d'origines contractuelles, mais qu'elle natt d'un délit. tt
me semble qu'ici encore tes romaniste!},et tueme, comme
M Stintzing. tes mieux armes, fontfausse route en expliquant
le rituel juridique par des raisons d'utilité technique. It
faudra bien qu'ils se décident quelque jour poser les ques-
tions sur le seul terrain qui leur convienne.
P. H
H.

KLRtNEiUAM (Pt:onnH). Die Personatexekation der


ZwMftafeta. Brestau. M. et Il. Marcns, t904, tv-28S
p. in-8".
ffi~t~me t~i )<tUm;h)HU'ob)iKa-
r-t;)<t<M!mt.itnn'aiL't~!t!vftt~-i)'C)
ti~ttth-~itMM)"'tu t/fM.)f<;m<; 'I'' tdforttmtf.
pr<J(Jt)siti"u
408 t/ANStSK SuctOLO~m'E. tWt.MM

KUHLHH(.H.). – Kritische Bemerkangen zam Nexum.


/t't(<t<«-~ <~f &<c~K~ .S<<Ï«~, RotM. Abth., xxv, M)U4.
p.83.
HUVHUN'P). –Nexam. Mf~'oKHan'c~M~M~tft/f~M'~ws
cf mM'«~Mdo Daromborg. Saglio et Pottier, îasc. 3u, t9u4,
p. 77-83.
SEN~ 'KÉDx;. – Le nexum, ooatra.t de prêt du très
ancien droit romain. A'M<'f«e~t'cMc~M<ur~«<'<<<*
<~o<!
<'<c~'aH~<'<xxix. 1905, p.
/)'«Mt'<t<x
Ou s'etounera peut-être de t'ubondimco de taiittet'nture que
suscite chaque année et depuis plusieurs auttées (cf .tK<it''<'
M('m~«/f«', \'t, p. 3~0-393; vu, p. {TO-472;v))), p. 44S-HK)
la question du MrKm. C'est qu'eu rfaHt'' il M'enest guùre de
plus ituportantepour Dtistoire de i obtigatbu, puisqu'Us'agit
de savoir si le droit romaiu, – c'est-à-dire le droit qui a eta
bore. en n)atiered'ob!igatiot)s,tes uotionssur lesqueties vivent
encore toutes nos ie~istatioMseoutetnporaiues–a toujours, si
toin que l'histoire nous permette de porternos regards, conçu
robti~t'on comme un droit pcrsounet au sens moderne du
mot. Depuis quetques années les romanistes, entruines par les
vigoureuses critiques que Mitteis a adressées au système tra-
ditionneidu Mttuschke, paraissaient penchervers la négative.
'Cette année, t'affirmativo retrouve quelques partisans, et la
)itteratureai!eeteuue allure plus conservatrice. Sites travaux
de Ktomeidatt) et do fluveliii s'écartent nettement de ta doc-
trine deMuschke, et adoptentcertainesconctusionsdeMitteis.
de Lenet ou de Schtossmann, les articles de Kubter et do Senn
marquent, par contre, un retour en arrière. Peut-ètre même
trouvera-t-on que le dernier exagère un peu l'intransigeance
conservatrice.
t. f/'euvre la plus considérable de beaucoup est celle de
M. Kteitteidam. Ce trnvait distingue, probe, sotide, onre un
intérêt particulier parce que l'auteur aborde la question du
MMMMt soxs )m aspect nouveau. Au lieu de prendre conmc
point de départ le <~<< Mt«<~<t'< (c'esta dire ta notion du
il prend comme point lie départ la ~'OMf/Mn'qui
K<*j't(Mtt.
sanctionne le droit. Il divise, ce point de vue, sou étude en
trois parties titre exécutoire; procédure d'exécution; résul-
tats de i exécution.
A. ï~t' tW'ctttotF'f. Aux termes d'un précepte des
– f.E DMMT
ANALYSES. KT<
CtMTMACTUB~ M9
Xi! Tables, l'exécution s'ouvre « <tf<'M coM/<tit< ~H'e
t'f&)M<jf«e
~M/tmtM». Le sens de ces mots présente bien des obscurités.
1.'auteur, après uuo intéressante discussion, les interpr&te
comme autorisant l'exécution pour toute dette d'urgent (WM),
net!d'un prêt ou d'une cause quelconque, torsque cette dette
:) été avouée eu justice (coM/M~)ou qu'ette a fait l'objet d'un
jugement (~H<«'ottM) (p. S.)9t. L'exécution des Xtt Tables ne
peut donc s'ouvrir que pour une dette d'argent. Comme
d'aitteurs cette exécution tpgate s'exerco exclusivement sur la
personne (non sur les biens~. il reste voir quetto sanction
comportent les demandes portant sur autre chose que de t'ar-
ment. Sans doute H faut distinguer celtes qui correspondeut
aux actions <? t'<*Mt de l'époque historique ne comportent
t'ncore qu'un recours à la force, a la justice privée, à la
S<'(M)</c; celles qui correspondent aux actions m p<'r)tn)t«M
comportent au contraire une~<<.<<m(<M««<o qui permet d'eva-
tuer en argent la prétention du demandeur, et de passer a
) exécutionsur la personne (p. 20-35). Cette idée fort ingé-
nieuse expliquerait une des premières phases de ta di)Mrcn-
ciatiou des droits rects et personnels mais j'ai bien peur
qu'ette se heurte à des objections sérieuses.
Mais existait it, au temps des XH Tabtes, un titre d'exécu-
tion autre que t'Mt's coH/<'MMM et le :<«~'m~«M ? Existait-i),
comme on l'a soutenu, une forme de contracter entraiaant
exécution hnmédiate ? C'est donc ici que se pose la question
du Kp.f)«M. M.K. toute de la résoudre, et consacre à cette étude
des recherches plus méthodiques, plus prudentes, plus com-
ptëtes que celles de ses devanciers. Il série avec soin les
questions ft tes témoignages divers qui se réfèrent à chacune
d ettes. H étudie successivement et séparément te sens étymo-
logique du mot Kc~xnt(qui désigne un <f<*tt ««tfAtf~ avantde
(tt'signcr un <«'K/M/'M«jtt<e); tes témoignages des annalistes
<TiteLive et Denys d'Uaticarnasse) enfin les définitions des
Kt'ammairienset des juriscousultes ~Varrou. Festus, Cicéron,
Catus) (p. 40-t09). Le résultat est le suivant: le mot ttMXMa
deux sens. Tantôt il désigne une <'OM<~<OM ~w«/«y)«'. cette do
t'esctave pour dettes, condition analogue, mais non identique
au <M«)<'<<M), et résultant, non d'un acte pM' MMf< <;h«M,
mais d'un pacte M<M/b<w<<qui intervient, soit après )'mM<c-
f's du débiteur, soit même avant la MaM(««~Mfto ( p. 124-~9).
TautAtil désigne un acte ~'tf/t~Mf. un contrat. Ce contrat se
réalise par l'airain et la balance, tt a donc la même forme
4t0 L'AXXÉË tMt.tSOS
iiOCMLOOXj~t!.
extérieure que ta mancipatiott mais it ne doit pas être con-
fondu avec elle. Taudis que, dans la tMancipatioo, la partie
qui vorsedet'argent reçoit une contre prestation immédiate,
dunste «~ «Mtettc ne reçoit qu'une jn'onesso de coutre presta-
tion. Le mot tic~'KMt (-= tien) désigne ta promesse <tecontre-
prestation future et s'oppose au w~c~t'MM (-= appréhension
ntanuette)caractt''ristiquedeta vente au comptant. t~ contrat
de MCj'xwn'est donc pas autre chose qu'uu jn'et (p. i0!).t )!
Ce H<tt<H<-coutrt<t :) disparude bunue tteure (p. t t~-t2~. Toute
cette construction de M. K. est, it faut l'avouer, assez hypo-
ttn'tiquu. S'it raisonnait togittuement, il ue pourrait, ce
senthte, df finir le pfM'MM-contratquecommeune tnancipation
à tenne, e'fst-a-dire cotnme uu acte qu'H juge )ui-n)6)ne
(p. t: (~M; tmpossihtc. Quantau ~nfM-.condtttun Juridique,
conxttent adtnettrequ'it ne se constitue pas par Otancipation,
ù nue époque ou précisément ):) mancipation est le moyeu
essentiel par tequet se transfèrent les droits de puissance ana-
logues (MM<tf</«'«M<, et mente ?«))«.) ?
Quoi qu'il en soit, le «M«w, tel que le conçoit M. K. n'est
jamais un titre d'exécution. Pour exécuter teHf'xM'-coutrat,
il faut obtenir un jugement ou une coM/'cMt'fj' (et Deuys v), 8~
n'établit point t'cxistcnce d'un M~fMmexécutoire sans juge-
ment, p. <), sq.) Quant à cette forme d'esclavage conven-
tionné) pour dettes qu'on nomme aussi ;«'<t<M), ce n'est qu'un
incident négatif de t'exécution. qui empêche celle-ci d'aboutir
à ses suites normates tuais ce n'est pas nn titre d'exécu-
tion.
B. ~'nc~~«'<'<r<A't<<<Mt. – Apres l'expiration d'un dotai de
grâce ~y<~Hf«<f<('A'~<M<<) (p. t3Ut33), iecréancict'mené son
débiteur devant le préteur. La il lui met ta main au collet
(<t<ftMtM «t/<'f~/ (p. t34-H3). Le (fébiteura le choix entre trois
partis laisser t'uxecntion suivre aon cours payer lu dette i
on trouver un ''<M</M qui intervienne pouf lui fp. t43-t Ki).
Contrairententa l'opinion défenduGparSchtossmann, ce <'«;-
</('.<n'achète point (par Nt .<n- t'f'M/«;te déttitenr it se Lorne
à repousser ta m:tin qui pesait sur cctui-ei; par ta il se subs-
titue à lui (p. tm-t84;. Le débiteur est tibere; le CtM~Mdoit
payer a sa place, ou bien soutenit-le procès à ses risques et
peri)s(p. tS4:!M!t,et, dans ce dernier c:)s, te procès se pour-
suit dans ta forme de la ~<s «mM~v M<'MM~~«M«K;«'f'c-
MHw.Le rM'f qui succombe doit payer ledoub)'' delasonune
originairement due, parce que son intervention a fait supposer
MM.T6BS. – LE DROIT CONTaMTCCb, KTO. tH

f[u'it paierait, et qu'ainsi le procès soutenu pur lui a tortcottit-


titue UUO!K~<<(«(t< (p. 20!!2t3).
si ta débiteur objet d'une «MHt)«u~fc<w ne paie -pas, ou
th- trouve pas de HM(/f.<il est adjuge pur te préteur à son
«Saucier(<«Mt'c~o).Celui-ci t emmènedans sa maison (<<«f<<c
<)MH«M)et. l'y détient dans un état de subordination qui u'est
ni) l'esclavuge ni te !K««c){M«))<, et ac lui fait pas perdre la
(jt)!<titede «H ,/t~t' Cettesituation dure soixante jours, peu-
d:!t)t tesquetsle créancier doit cottduire trois fois son captif
sut' le marché et y puMierte ctutïre de sa dette, pour décider
un tiers a intervenir (p. 2)2-~3).
C. /K<<H<jt(~ ~'M'<'eM<t'oM. – Le débiteur est misà mort, ou
Yt'tiduà l'étranger (fr«M?'?<««). Au cas où il y a plusieurs
<tnciers, ceux-ci peuvfat ie dépecer et se le partager au
jourata de leurs créances ils uc peuventtoutefois se ptaindre
<-ice partit~o difncito n'est pas tout à fait juste. Tel est du
moins le sens tittera) du célèbre précepte des XH Tables
rapporte pa)' Aulu-Gelle ï'cr<«.Kt(M(<t'Kt' p'« f«! ~fMMt~«'~)M
t)'ft<«.s-r<'
.fcexe~'MM~, M'/)'«)«<('("!fo.M. K. n'adopte pas cette
i)i)crp)'etatiou, qu'itjuge brntato et contradictoire. Je ne vois
p.)s trop la contradiction qu'it aDÈgue (p. 2J7.; quant au
grief de brutaiite. il servirait aussi bien à révoquer en doute
toutes les institutions primitives qui heurtent nus habitudes
murâtes et juridiques actuelles. Quoi qu'il en soit. M. K.
< herche uneinterprétation adoucie du précepte en question.
Si) ne va pus jusqu'à deehu'er, comme Schiussmann, que tout
h- récit d'Aulu-Gelle est un conte fait à plaisir (p. 23~jî~et
i) admet– peut-être iitogiquentent,vu son point dedépart. –,
que ie créancier peut tuer ou vendre son débiteur, il ne peut
résoudre il accepter le dépeçage de celui-ci. Apres avoir
t~ppeie et Marte d'autres tentatives d'explication 'p. 33~);,
it remaniele texte a suit usage (Usant ~'« MUfMf/t«' an tien de
~« MU)<M<'o, et il y trouve le principe de la majorité absolue
)< mniles créanciers. Si les créanciers, appelés a voter sur le
'Mt du débiteur ~mnsigera-t-on avec lui, le \'cndra-t.on
uu le mettra-t-on a mort?; se sont mis d'accord de telle
sorte que ta division des voix en faveur d'un des partis
fit donné nue majorité (~f(~ contre nue minorité diver-
itte (M«M<M;, la résolution prise duit être tenue {p. :St-
:~t). On voit assez que cette interprétation soulevé tes ob-
j"ctions phitotogiqnes les plus sérieuses. Dans tes autres
itj,Mtations, le principe majoritaire est d'origine récente.
4129. L'AtK~KSOCIOLOGIQUE,
i0tt-ti!05

Le droit romain seroit-it, ici encore, un droit d'exception~


Que ta M«yMK.< <H~<'<oaboutisse a la mise a mort ou à ht
vente du débiteur, ou voit que l'exécution attecte toujours on
caractère pénat. M. K. pense mômo–ce qui accuseraH davan-
tage ce caractère que la vente du débiteur ne comporte
qu'un prix nctif~p. 2tM-2?~ (maisatorsquetavantage le créan-
cier a-t-il à vendresou débiteur ptutot qu'à le tuer ?) Le patri-
moine du débiteur n'est pas touché par l'exécution et passe a
ses héritiers p. ~S8-2)j0t.Dans le très ancien droit romain.
quoi que sembtentdiro certains textes, it n'existe aucune trace
d'exécution sur tes biens (p. 379-28S).
Telles sont tes principales conclusionsde cette remarquable
étude. On reprochera sans doute à M. K. l'absence complète
de notions de droit comparé, Il a visiblement été retenu par
un scrupule scientifique: mieux vaut eu enetue point faire
appel au droit compare que se contenter des notions incotn-
ptëtes. \};ut's, sans critiques, qu'on a verséestrop souvent Ilu
débat. MaisM. K. a prouvé qu'it était capable de nous doum'r
l'étude méthodique dont nous manquons; s'il ravait faite.
peut-être aurait-i) évite quelques imperfections, écarte quel-
ques objections, renforce quelques démonstrations, et donne
à ses conclusions une portée sociologique qui leur manque
parfois.
11. L'article de M. ttuvetin sur le HfjMMn'est qu'un
article de dictionnaire, forcement bref et incomplet. L'auteur
croit que te ti<u'f<M<est une .St~Mfw~M/Mo~, c'est-à-dire un
engagement de soi-même, destiné à garantir une promesse quii
n'aurait pas d'effet juridique sans cela. Cet engagement se
réaliserait par une mancipation fiduciaire;te créancier devien-
drait propriétaire du débiteur, a charge (te le libérer âpres
paiement. S'it n'était pas payé, la sanction consisterait, non
dans une revendication, comme on pourrait le croire à priori,
mais dans une M<!H<M immédiatement donnée saos
!'H/<'<~<o.
jugement et présentant un caractère réel autant que person-
nel. Et eu enet, setou toute vraisemblance, teHfrKMa du exis-
ter longtempsavant l'apparition de ta /f~Mm'<<o pf< mtc~tM<'M-
<)OH,à une épnque où ln MtOKtM Ht~'F(«)était la seule action
légale. t'ar ta s'expliquent les textes qui représentent, quoi
qu'on ait dit, le H'VMMt comme exécutoire sans jugement.
Des raisons de droit comparé portent à croire qu'a l'origine
le MM'Mw s'applique uniquement à garantir la promesse do
payer une composition pécuniaire due à raison d'un délit.
AXALYSES. – t.K MtatT CnX'fMACTCRL, RTC. tt3

C't'st ce qui explique pourquoi le KMMmn'a servi plus tard &


sanctionner que des obtigations pécuniaires. La !ti /*«'fe<M
<u't«qui,à uuo date incertaine, a aboU les autres cas d'ap-
).ti<:i)tiondu Mp~-KM, rendus inutiles par le développement de
formes nouvelles de contracter, a taissé subsister sa (onction
originaire, qui u survécu jusque vers la fin de la HépubHque.
«t.–Avec MM. Kuhieret Senn, nous revenons à ta thèse
d.' ituschke. Nous avons vu déjà que M. Kieiueidiun estimait
t~)':t côté du Mt'.n(MMf<«Myc COMP<'Mf/O~K<'< pour tM/f.t, il
t'xi~:))).un <«'.fMw-coH~'«~ /M'<'<. Pour MM. Kub)er et Seuil,
h mot HWKMtn'a que cette secoude s)~nif!c:)t)ou. Le très
;i)K-ienn~MM romain cnustitue uu véritabte cuutt'a(.(tut
pro-
duit des obtigatioMs au sens moderue du mot.
Mais, s i)s parvienuott aux ntOues conclusions, les deux
.mteurs suivent des méthodes assciidifTereHtcs.M. Kub)er,pMr
mn' critique philologique très perspicace et tresthte. ct«'rche
surtout à etabtir uu résultat uegatit c'est que Mitteis et
S.hiossmanu ont inexactement interprète certaius textes
(!")tMtnmentVarron L. vit, tOSeticfragmcntdesXHTabies.
v.. 1). sur lesquels s'appuyait la doctrine traditionaeHe et,
)n:')~ré tout. les indications de M. KubterrenÈtentquetques
h' sitatious et un eertain scepticisme.
M. SenMest plus sarde iui son titre même affirme sa coa-
Yi''tion. Cependant, en abandonnant certains arguments
\i''iUis. et manifestement démonétisés, de Huschhe,il ne pro-
duit qu'un seul argument nouveau, et cet argument no porte
gnere. !) repose en efïet sur une interprétation des mots «M
~"«'M,qui signifieraient M)OK<(t«< <~<(tft't~Mft' M.«'nfcf) Ho(n*
'< Cette interprétation se fonde uniquement sur l'autorité
(ton jurisconsulte récent (U)pien); elle se n'Yëte encore
n'ente par le sens <M~t)a'e)te attribue au motw" adaptée
anx anciennes définitions du MM'tttM. elle suppose précisément
(h montrée ta question en litige, e'est-a-dire l'existence d'un
droit de créance. Une fois que M. S. a transposé dans le vieux
dr~it romain la notion de l'obligation teue que la conçoit
t-'tpicn, il a beau jeu pour déclarer que ce droit connaissait
t'<:Henotion mais il ne s'aperçoit pas que c'est lui qui
l'y a
mise.
Somme toute, les plus récentes recherches philologiques et
juridiques sur le MejKmn'ont pas apporté au proMëme une
soutien définitive. Je crois d'aiUeurs que t'exégèse des textes
t~ par l'antiquité latine ne nous donnera jamais, à elle
4tt i904.<905
t.'AitttSttSOCtOLOUt~t-'t!.

seule, une certitude. Ces textes sont trop rares, trop mutités.
C'est l'histoire cotnparath'e du droit qui devra désormais nonx
fournir tes orientations néccss.tires, et nous aide)' a pon-
prendre les tétnotgni~es directs que nous possédons. Mai<il
faudraquecetteétudc soit entreprise scientifiquement; ett'on
commence seutemeut à réunir tes etcmeutsdu travaitafaire'.
P. H.

MtTCttHLLW. – AnEas&yon thé e(u*!yHistory oftho


La,w Marchant. – Canthrid~e. Uuiversity Press, H'O},
<7Cp
iti-t~.
L'auteur entend l'expression /.«)<'m<'M/«!ntdans son sens
ètr<Mt.Il n'étudie point le corps (t'htstitutions pnb<i<j[uc3t't
privées issues, daus les civiitsations les plus diverses, decet te
forme économiquedéfinie qn'otn«)U)meA'nMom«' t'nwmpMM~
A vrai dire les questions soeioto~iqnessemblentte preoccup'-r
peu, et ce compatriote d'H. Spencer parutt ignorer ce que
fauteur des ~/<M<'<~M tie xot'M~/tc a dit du commerce, t) se
borne à étudier, – avec le dédain des ~eneratisations, n~is
aussi h) clarté et le sens des reittites concrètes qui distingtietit
les juristes anglais le développementhistorique, du vn"au
xvr'siecte.d'm) corps d'usages spéciaux aux transactions com-
merciales, ft profondt'ment dittereuts de la f<w<MMtt <«'f
fp. )- Ces usitges forment ta /««' mc/v/Mt~,qui preseoto
les traits caractéristiques suivants c'est une coutume (mais
M. M lie demut pas la coutmuot !p. )0-t~ elle comporte
des sanctions particulièrement expéditives (p. H-t(!); etie
s'inspire avant tout de considérations d'équité (p. 16-
euf!u elle a au moins une aptitude à s'internationaliser (p. ~0-
~).
Comment la ~«r MX'rc/«Nff 8'est-eHe devctoppée? Apr6s )<
invasions et la chute de l'empire romain, il n'existe aucun
droit spécial au commerce; toutes tes transactions sont regi''<
par un même droit. Mais. des le vit*siecte, se multiplient tes
foires et tes marchés, presque toujours dotés d'une justice
indépendante; les marchands qui vont à ces rendez-vous, ou
qui en reviennent, bénéficient aussi de juridictions d'excep-
tion <p. ces juridictions créent, par leur jurispru-

il. t'<'4f'
<. Yoy.Sw))"")a.Be)M~<:M)''y)-«'c/tMcA<'M/<ec/t~<fe/tM<<
&hc/<)'.</<-<'
~teft<MC/t'«: .<C/t'~(/A-<)<'C/t/«:/M/'<. ~u"!
t'«f)'~H~-N<<«M~,
~t</t.,xxn, iMj, p. tUO-Nt.
A:tAt.ï=HM. – m MMtT COXTttACTt'E' KTC. ~t~

denco, des usages nouveaux. On rencontre. des le tnitieu du


x siëcte, des tétnoignages relatifs &l'existence d'un /<Mm<'<
m/M-MHt (p. 25-28). Co droit, s'il ue forme peut-être pas,
c'unntc on['a soutenu, le ftoyauinitiât des constitutions muni-
t'ipates qui apparaissent un moyen aj;e, s'incorpore tout au
«tuinsdanste droit urhMix.ct en constitu'* une part impor-
t:tt)te. C'est dans les cites de Lombardie et de Toscane que,
:!t'ace a l'autonomie de cesotfs, lit /««' M~'f/tHKfprend tout
sou essor d'où t'intéret des statuts italiens pour t'histoiro du
droit commercial (p. :?:?). Ditos tes autres parties de rKu-
rf'pe occidentale, ta /f<«'w~'<««~ se devetoppe moins libre-
ott'nt. et subit davantage certaines inituences extérieures
p 35-38).').
La ~~<'m'<t«Kf sort de la jurisprudence des tribunaux
commerciaux aussi fauteur consacret-ii d'abord quetques
d'veioppements à l'étude de ces tribunaux (p. 39-78'. En Ha-
tie surtout, ils ont tenu une grande place. C'est ta que lit juri-
diction disciplinaire exercée par tesconsuts des Corporations
marchandes a pris un caractère étatique, en s'étendant même
;~x étrangers a ta corporation. t)'ttatie. t'institution a Ki'f;"e
)'; reste de l'Europe. M. M. résume, d'après Schaube, Silber-
s'-jouidt, Muret, etc., le développement des justices commer-
''iate~en Hspi~ne.en France. f)t Attemagne. l'ius personnettes
~)nt les quelques pages (p. 7~-78) consacrées u t'An~teterre
''t aux juridictions commerciales qui y ont \'Mle jour (cours
des marches; cours des villes d'étape amirauté).
M. M. passe ensuite à i'etude interne de ta ~<wM<Tf/)«H~, et
examine successivement tes rentes (}u'e)tcadeip~t'es reiative-
'nentaux ~OMM('.<)M«t'fA~K<~p. ')-?), et n'tativemeut
.mx)')'Hf<')tctt'fwtn<!i!
)p.')3.t55). Ce ne sont, natun-ttemeut,
';ue des notions très sonxxaires que celles qu'i) donne sur la
détermination de ta quatitedc marchand (p 7~-8~)et ta capa-
~itcrctjuise pour faire te commereetp. 82-83;; sur tesemptoyés
'h.'commerce (p. 83-83; eunn sur la condition faite aux mar-
'imnds a l'étranger <p. MUM); ou encore sur ta protection
:n'cordco aux acheteurs qui ont acquis en foire ouen marché
des marchandises votées ou perdues ~protectionqui ttnit par
s't'Lendrc,et se restreindre a ta fois, tous les acheteurs de
f'onne foi. quoique soit le lieu de leur achat) (p. !)3-t02); sur
la reactitM) mercantitc du principe de bonne toi contre le for-
't'ittismc du droit commun (dans la formation et t'interprcta-
tion des contrats) (p. <OM07); sur les titres probatoires et
4t0 t.'AXK~E SOCMMGtOUK.<MM9()S

exécutoiresen matière commerciate, et sur tes garanties qui


y suut attachées (p. t08-t~4); et enfin sur certains types de
contrats commerciaux commande et société (p. ~4-ttO), et
assurance ip. t4t.i?!S).
Dans sa conclusion 'p. tXC-tCt), fauteur se borne a récapi-
tuler )os sourcesdont s'est formée la <««'Hx'<-<MHf.Parmices
sources, le droit canonique et le droit romain – ce dernier
surtout – occupentta première place.
Kn sonum'. les instoriens ne trouveront dans ce livre que
peu de renseignements nouveaux (exception faite pour tes
trop courts développements consacres au droit anglais, et les
cinq documeuts inédits, extraits des <woi-<h de la toire Saint-
Yves ():!9) '.pubtiesen appendice, p. t(!2-)68).Les sociologues
y ret('verottt encore moins d'idées neuves. Mature tout, c'est
un heureux symptôme que l'apparition de ce résume clair et
consciencieux, dans un pays où l'on n'avait jamais encore
marqué d'intérêt pour les études historiques de droit conuner
ciai.
P. tt

A!AS!GK (At.FMKD). Pfandrechtliche Unteranchungen


I. Zur Geschichte der romisehea Hypothek.
Breslau, )t)04, Marcus, t36p. in-8".
Le travail de M M. ne s'occupe pas do toute l'histoire de
t'hypothèque romaine. Selon une méthode partieutierement
rigoureuse et consciencieuse, l'auteur s'attache seulement a
fixer la terminologie, et à classer chronologiquement les
témoignages relatifs à son sujet.
Au point de vue terminologique, it démontre que le droit
romain n'a jamais employé couramment, pour désigner les
sûretés réelles nouvelles, les expressions grecques d'/t~<-«!-
c/M, f<K<«'/u<<M, et même ~o~«'c<( f'p. ))6, sq; p. )3)i.i.
tt écarte par ta l'un des principaux arguments qu'on avait
fait valoir pour établir qua tes institutions désignées par ces
mots avaient été empruntées au droit grec.
L'hypothèque
romaine est une institution autonome, issue du vieux gage
romain. C'est une forme récente du gage, sans dépossession
du débiteur (tandis que le gage ancien comportait toujours
cette dépossession).1.
On sait d'ailleurs que le terme p~M«!,qui ne désignait pri-
mitivement que le gage avec dépossession (p. 20, sq), s'est
ANAt~fi<.– m MtMT<:OXTMACTt')!t.,
ET' 4tf
étendu a l'hypothèque dès son apparition. D'où la difficulté
qu'i) y Mà savoir, par ta seule inspection d'un texte, s'it parle
du gage avec ou sitnsdéposse~ion, et, par suite, !a difficutté
qu'i) y a à fixer ta date d'apparition de t't~'puthéque. Aussi
M. M. cherche-t-i) d'attord a fixer, avec'toute lit précision
possible, le sens des expressions qu'emploient eu cette matière
i<*stextes anciens, t) montre que ~M«< </<~w)«'<'<' s'entend
toujours du gage avec dépossessiou que, contrairement à
nue opinion fréquemment soutenue, p~o'M ~ppon~v (qu'on
trouve dans Ptaute, Téreuce. Caecilius, Catutief n'est point
) expression technique ancienne, ni p<)M<~M~'f t'expres-
~ion technique n'cente par iaquetie ou désigne la constitution
d hypothèque i.p. «-)5). La seule oxpressiou qui, dans la
iangue du droit, et au début de t'onpire. s'applique exclusi.
vemontù ia constitution d'hypothèque est ;M'/M<M~ fii~. M. M.,
qui rencontre aussi ~tWt <'«.«'chez Caton, en couetut que
t'hypotitëque existait dès la Jilldu n" ou le début du vn''siècle
p. 2!), sq). Cela n'est pas bien sur, car, de Caton it Labeon,
te sens /<'f-/<Kt~)«'
des mots Mpu changer. Cette objection prend
''ncore plus de force si l'on étudie, dans le cassement cin'o-
uologique que M. M en a fait, les textes juridiques relatifs
aux sûretés réelles qui sont parvenus jusqu'à nous. Ce ch<s-
smnenttnet en relief l'extrême rareté de ces textes, surtout
pour t'époque ancienne. Dans le Digeste, on ne trouve que
deux fragments antérieurs a t'Kmpire, et dans lesquels on ne
rencontre d'ailleurs aucune allusion certaine à t'hypothèque.
Sommetoute, de Caton jusquu Labeon (et encore en admettantl
) interprétation que M. M. donne du temoigMMgode Labeon
rapporté dans 7)~ xx, i, 3! il y aurait dans notre infor-
mation une énorme lacune, qu'on s'explique dilficilement.
Quoi qu'il on soit, t'hypothèque parait avoir pris ensuite un
'it-vetoppement rapide. Nerva connait déjà le droit légal de
nage du baiiteur t'tautius, le droit de gage sur les illata et
««-t'c<« Cetsus, l'action réelle qui sanctionne t'hypothèque
i'ompouius, le droit légal de vendre la chose affectée à la
sûreté (p. 3K,sq!.1.
Somme tonte, il ne nous parait pas que M. M., tout en
apportant beaucoup de contributions uliles a l'histoire de
~hypothèque, ait ébranlé l'opinion, défendue on dernier lieu
t'ar Herxen.d'après laquelle t'ttypott~que n'est pas antérieure
début de t Empire.Cette question de date a un intérêt
H''nérat évident la constitution d'une sûreté réotte sans
)-: thttt.MM. – Ann~ :!ucio).. MOt-)90S.
4tM L'AX~H MatoLae~R. fMtMS
dOUt- .LL
déplacement de possession toarque le commencement d'une
6re nouvelle dans t'bistoiredu crédit; la constitution d'une
sûreté réelle p-u' simpta accord de volontés est i'indice d'un
grand propres rentisc dans l'ordre des conceptions juridiques.
n tt'eat donc pas iudiHéf'utde placer le utument décisif d'une
pareitte évolution au temps de Caton ou au prentier siecte df
notre ère. H.

DHMt~X i(:Et)H(it:).– De Hatorprétution des actes juri


diques privés. Paris, Artitur Rousseau,p. 4Mt, in-S'.

Ce livre est iutcressant comme indice deschaugemeuts qui


se produisent daus les cunceptions qui domiuent lu pratique
des jurisconsultes. Nous avotts eu dejn roccasiou de siguah'r
ici le recul, de plus eu plus accuse, de ta vieille théorie qui m'
voyait dans tMloi que l'expression de lu volonté du tegistn
leur et qui voulait réduire ta tacite du juge une simple aua-
lyse exégetiquo, dont. tout l'objet serait de deviner cette
votante à travers les textes qui la traduisent plus ou moins
ndëtonent. Une réaction du mémo genre est eu train de se
produire pour ce qui concerne les contruts et, plus t;éuérate-
meut, tes actesjuridiques prives. D'après ta théorie classique.
les obligations qui découlent d'un acte de cette sorte dérivent
tout entières de l'intention de l'auteur ou des auteurs d où il
émane et. p:)t' suite, tout le problème jurisprudentiel consiste
à découvrir ces intentions à travers la lettre des formules.
M. Dereux n'a aucun ntat ù montrer, après t'ecote attonande.
t'incousistance et même les inconvénients pratiques de cette
conception. U est trop clair que, bien souvent, nous nou*.
trouvons obligés par notre fait, par un acte de notre volonté
et sans que. pourtant, nous ayons même songé auxobligations
ainsi contractées, bien loin que nous les ayons voulues. L'ars-
sure qui signe sa police d'assurance ne se doute pas le plus
souvent de l'étendue des obligations qu'it contracte il n'est
même geuératement pas en état de les comprendre. tt en est
de même de l'ouvrier qui loue ses services et qui accepte.
par cela tneme, de se soumettre au règlement de l'atelier.
sans qu'il t'ait préalablement connu. Aussi, en fait, tes tribu-
naux, pour déterminer les obligations qui naissent d'un con-
trat. passent outre aux intentions des contractants; et si.
néanmoins, ils essayent de dériver ieurs décisions du principe
classique, c'est à t'aide d'artifices juridiques que ne recom-
ASAUSKS. – t.C BMfT COKTBtCt~E)., KfC. 4t9
1..1 a.
mandent ni la logique ni l'intérêt de la pratique judiciaire.
Mnisstt'Muteur critique la théorie traditionnette.it ne
)aM()epa~d'en accepter te principe; il te juge seulement trop
exclusif et propose de le compléter par d autres. H admet, lui
aussi, que les obligations contractuettes ont leur source dans
t'intontiot) des parties: ta vofont6 est. suivant lui, génératrice
dn droit. Seulement. it demande qu «n ne tienne compte de
cette intention que ta où elle existe recttement. où elle est
indubitable. t)ans tous les cas, au contraire, où il s'agit
d'appliquer les regtes du contrat il des circonstances qui
M'ont p:)s <t6 prévues par ses auteurs, au lieu de iour prêter
par des détours je ne sais queHe intention fictive, il lui p:)rntt
plus tmtm'f) d'invoquer franchonent des principes ditïm'euta.
a savoir t'quit6 ou t'interet sociul. C'est au nottt de t'ide~i
de justice, au uom de t'iuteret de lu société que le juge doit
intervenir pour compteter le contrat qu'i) est charge d'inter
préfet'.
Il est difficile de ne pas trouver au peu .inconsistante cette
''voiutiot) éclectique. D'abord ne peut-il arriver que, duns um'
tnôtne situation, ces différents principes imptiquentdes obii-
~ations ditf'jrentes ? Htators comment décider? Kst-eet'équitt'
qui t'emportera sur i'iuterèt suciat ou inversement' Mais
surtout l'auteur passe trop rapidement sur la question qui est
le fond même du débat, ttestimpossibte de voir commentune
tintpto décision d'une ou de plusieurs volontés iodividueties
peut faire ua!tre une obtigation. Pourquoi serais-je lié )Mtrt'p
que j'ai voulu ou parce qu'un autre a voulu avec moi ? Aussi
trouvons-nous beaucoup plus ios")"P. beaucoup plus d'ac-
cord avec toute l'évolution historique, la théorie qui voit.,
non dans la votante, mais dans la déclaration de voionté,
t origine des obligations. Quand j'ai déclare il autrui que je
m'engageais a agir de telle ou telle manièro, j'ai créé chez
lui un état d'esprit dont je suis responsable, d'autant plus
que j'ai pu l'induire ainsi à des démarches qui devien-
draient vaines si, arbitrairement, je retirais mon engage-
ment. Je suis donc tié, non parce que ma volonté s'impose à
moi, mais parce qu'en changeant de volonté je cause du dom-
mage à autrui, et dans cette mesure seulement. On objecte
que la volonté pourtant joue un rôle important puisqu'il n'y
aurait pas d'obligationsi ta déclaration n'avait pas été voutue,
si le dectarant ne s'était aucunement rendu compte de sa
portée. Rien n'est plus certain mais ce n'est pas une raison
4M ).'A!<NH)i SU<:t"Ht<:ttjm. i9tt.t~

pour voir dans la volonté ta source même du droit. Si ou so


préoccupe des intentions du déclarant, c'est qu'il est de
plus eu plus contraire à notre morato do fendre un homme
respousitbte des coftsuquences d'un acte qu'il u'a pus voulu.
n y u là deux tu'iucipcs aux prisM t'uu (lui veut que tout
do<M)tM{;e,tout trouble <)pportca MUtruisoit répm'e t autre,
qui tend ù exiger qu'un acte, pour être imputt'bte, soit inten-
tioHUot.Ce!}deux principes coutruires s'opposent et se limi
teHt run t'auh'c aussi bien dans notre droit peu:d que daus
notre droit civi). et il u'y a pas <)ecritère qui pertnette de
detertniner une tois pour toutes fit pi'rt de chacun.
K.!).

V))t.L):)))«)t'rt't'~AL r.
)'<u)t.)'MKT.

A.– 7'/«W«'<y<'M~)~</<<~<'<MC.

CATMHH1N fS.-J.). – Die Gmodttegriire des Stra~rechts.


Freiburg i. B Herder, DOS
C'est un livre de polémique contre « l'école de sociologie
crinliuelle c est-à-dire, car les ftatiens Mesout pas visés,
cootrp tous les juristes attetnands qui ro)Mj)entavec tes Utéo
t'testt'attiUonuGHesdu droit pénal von Liszt estsystémati-
qucment prisaà partie comme le chet de cette école. La doc-
trine enseiKHeeest cette doctrine ctassiqnc, targemcnt éc~c-
tique d'ailleurs, qu'un trouve dans ia plupart des traités de
droit penat ou de phitosophie du droit. Ktie s'appuie, selon
l'auteur, d'uue part sur la théologie catholique, d'autre part
sur les données traditionnelles de la conscience collective;
c'est elle qui doit servir de fondement au législateur pour ta
construction d'un nouveau CodepMnatat)emand<ch. La cri-
tique des doctrines nouvelles consiste à montrer tja'eHes sont
en opposition avec les croyances communes et qu H serait
impossible de tirer de ces doctrines tours applications logiques
sans que la conscience collective s'insurgeât. Dans chaque
chapitre, l'auteur expose d'abord ce que pense sur les points
essentiels tout homme de bon sens non prévenu libre arbitre
(et), n), responsabilité pénale fondée sur la liberté et dispa-
raissant avec elle ~n), notion de la faute et diverses espèces
ASALÏ! – t.E UBOtTt'~KA).
L 4M

de fautes (tv-v), fondement du droit de punir, nature et fin de


la peine (vt). Puis il convainc les détertnioistes do professer,
ptuson moins ouvertement, des doctrines qui, par ettes mornes
ou par tours conséquences,sont incompatibles avec tesdonnées
de la conscience commune la liberté une fois niée (o), il n'y a
plus, à moins de jouer sur tes mots, ni responsabilité (')'). ni
faute ()V-v),ni peine possible ~'f). Telles sont les parties essen-
tielles du livre. Accessoirement, fauteur examine quelques'
unes des institutions préconisées par t'écotenouvette.tes sen-
tences indéterminées, ht conunmnation conditionnelle et la
ctassiftention parallèle des erimin<*)set des régimes de péna-
lité (vn).
llien composé, très clairet très aterte, ce petit livre est, du
point de vue spiritualiste, un assez bon écrit de propagande
et de combat. Nous ne lui ferons pas grief de n'apporter dans
le débat aucune idée nouvelle. Mais nous remarquerons que,
en suivant presque pas a pas le plan de l'auteur, il y aurait
un livre scientifique a écrire. L'antagonisme des idées tradi-
tionuettos et des doctrines nouvelles n'est pas douteux. Celane
prouve pas, comme le veut M. Cathrein, que ces doctrines
soient erronées, mais non plus, comme le professent dédai-
gneusement beaucoup de hardis réformateurs, que tes idées
traditionnelles, abstraction faite de leur expression symbo-
lique, soient des préjuges sans fondement.
P. F.

ANDREOTTt. – La forma. psichlca de! Reato. – Casal-


maggioro, Granata. t90t, t:M p. iu 8".

ftya vin~t-cinq ans environ, les criminalistes italiens se


partageaient on deux écoles absolues et intransigeantes d'un
côte la sociologiecriminette a base anthropologique, de t'autre
le droit penat classique à base éthique. Uepuis quelques
années, une troisième tendance éclectique et critique s'est fait
jour j~esnouveaux criminalistes reconnaissent pteinement la
tegitimité d'une étude sociologique du délit. mais ils veulent
conserver an droit pénal son domaine propre. Andreotti se fait
ici te champion de cette doctrine, plus transactionnelle que
vraiment synthétique. Ala sociologie appartteat, selon hn.
ta définition du critère général que le pouvoir social applique
à la répression du délit; au droit pénal, l'étude de la forme
rationnelle du délit. – C'est une façon un peu compliquée de
~32 L'ANNEEMCtot.ot.t~uE.tMt-tae:'

dire que to ~Mff~~fest sent compétent pour résoudrele double


– Les
probteme de t'imputabitite et de ta responsabilité.
théories crhniMidistcsd'Andrcotti se rattachent vistbtement a
cettesd'Atimena. tt noussemhtequ'it a subi aussi a un haut
de~re t hntuencede Robert Ardif{o,qtUtft'andftsanscessedans
t'ttatie contemporaine. Ardip) rejette ù ht fois t'iudetermt-
uiMue et le H~caniisme uttiverset et conclut à une théorie
scientifique de t'nutonotnie. L'autonomieest pour lui ttoe don
«ee positive, u)) t:)it <}())se tnamtesto uc piuseH plus dans la
ftature. Cette sotutiou est celle qu'Audreutti donne au pt'o-
JttèHtefonneJ tle la respoosabUMe.
< H.

FHRHt(H.). La sociologie orimineHe.–Paris,?. Atc:))).


t~3.<itf)p. t)t-8".
Cette seconde e(Htion française est d'une lecture beaucoup
plus facile que la première, parue en t898 la traduction, due
à M. Terrier, est bonne. Elle est faite d'après )a <)uatri6tneet
dernière édition italienne, parue eu t900. U n'yapitsMeu ici
d'auatyser cet ouvrage ceiebre ni d'eu entreprend reua examen
critique, qui d'aiHeurs serait nécessairement fort )on{;. Nous
avons eu souvent t'occai.ion de prendreposition, dans t'.tMM~'
~o<w/«/)«', pitr rapport aux doctrines des positivistes ita-
liens,
Le volume nouveau contient beaucoup plus de matière que
celui qui parut en )M):t. Mais aucun ehangetnettt important
n'a )'')6introduit ni dans la doctrine, ni dans le ptan de l'ou-
vra~e. Les additions, pitts notubreusesdanstc!; notes (tuedans
)e texte, consistent surtout dans des n'Mrences Mbtto~-
phiqnes abondante!; relatives aux livres ou artides parus jus-
qu'en n~O: dans <t<'spotetoiques. principaietnent contre les
t'ctectiques. contre tes adiferentsde ta <t'~<.<f'«<<M,
qui accep-
tent sous réserves tes thèses de t'eeote italienne en les c"))tb)-
nant avec les théories jnridi()UH:;traditionnettes. H taut aussi
signater les excursions plus fre<)uentesque par Je passé dans
le domaine de ta sociologie j~uerate et les nombreuses allu-
sions faites par fauteur aux doctrines socialistes auxqoettei!i<
attache n)aintettant, comme on le sait, une importance capi-
tale.
Les idées émises par M. Durttheim sont indiquées ou discu-
tées dans de nombreux passages, notamment pages M), 91.
.ALMKfi.–t-EOMtft'MtAt. t3:t
Ht, t2M.M). Notons que la critique faite page tt4 de cette
proposition que (o crime est un fait soeiotosi'juo normat
uo porte pns, à notre itvia si, dans toutes les sociétés, à tous
les tnotnettts do leurs devetoppements, des délits ont lieu, le
détit doitetredit normat, quand bien même te nombre des cas
où les régles juridiques et tnorates sont obéies serait coostdf-
r:)bte proporttouuettemont au nombre de cas où ehes sont
violées.

VusHSXT. – StraÎMohtUoheAutsatze. M:tt)~.– Hertin, '.nt-


tCM~t!.

))0!tAUO(P ). – Nnevos derroteros pénates. – Hat'cetQue,


Heuu'iKh. )!?: tt!) p. ht.ti

L'auteur, professeur de droit pénal à t'Uuiversitcde Sata


tHHnque,donne ici une exposition résumée des vues qn it avait
développées plus comptëtemeutdans son ~r~<</~<t«</M'~r<'«<<
On peut les tormuter ainsi ie traitetnent apptittue à la cri-
mi"!)tit6 it été jusqu'ici puronent empirique.
Tout homnte, tout groupe abouiMe certains actes qu'il ju~e
dotnmageabtes.s'endéteudautaulqu'i) peut, comt'iueses forces
pour persécuter ceux qui teseomu)etteMten leur iuui~eantdes
peines. Ou ne fait d'abord aucune distinction entre tes actes
iuvoiontuires et tes actes votontaires et iutentiounets. L'idée
d'itnputaMMtes'introduit ensuite et )<*droit pcnai propronent
dit se constitue. Alors se pose le probteme de la fin que l'on
peut assignera ta peine-Trois réponses peuvent y être (tonnées.
Beaucoupd'hommes ptus voisins que tcsautres de ta conscience
popn)airep)'imitivt!ch~tientpourch<)tier; d'autres estimentque
h'châtiment est une rétribution proportionnelle ta nocnitë
(te ht faute et à ta perversité de tagent; d'autres eufin attcu-
deut de la peine une intimidation et une exemptarite suscep-
tibles de faire disjMrattre t:) critumatite. Ce dernier point de
rue predomiue peu à peu chez tes théoriciens de ta péualité.
Maisétude des faits prouve que la peine n'atteint jamais t:)
lin proposée Les menaces contenues dans ia loi pénale ne peu-
Ytintcontenir chez beaucoup de f-riminets tes inclinations et
tes habitudes qui porteutau défit. La crainte des peines ie~ates
af peut détourner du dctit ni tes impulsifs, ni tes profession-
nels, ni les habitués de )a prison, ni tes dégénérés anectes de
tares héréditaires, ni les insensibles, ui tesinditïerentsà l'opi-
42t L'AXXÉK tUOt-t'tUi.
<"(!)()H)):tQOt{.
nion, ui les froids calculateurs qui apprécient la chance de
rester impunis.
Ou cesse donc de croire a ta possibitité d'agir sur le délin-
quant par une contrainte externe et t'en commence a conce-
voir la défense sociale comme une modification des disposi.
tiens intérieures de l'agent. La peine proprement dite
dispa.
ralt et fait place au traitement psychologique. Lu difficulté
est d'adapter ta fonction du juge a cette transformation. D&s
que le juge n'est plus l'instrument d'une loi pénale rigide et
aveugle, mais un export psychologue qui statue sur t'etat
montai d'un agent reconnu nuisible, ses pouvoirs doivent être
élargis. Le traitement destiné à prévenir lit rechute peut être
d'une durée illimitée, et te magistrat doit eu être juge.
Lt nécessité d'apporté)- un t'etnedeahicrhnintttiM infantitc
traie la voie à une reforme geaérate dont les États-Unis, et
âpres eux l'Angleterre, font peu à peu l'expérience. L'educa.
tion correctionnelle remplace partout la peine dans les rap
ports entre ta société et t'entance dite coupable. Aux t~tats.
Unis, des tribunaux spéciaux se chargent de cette fonction.
Or, la psychologie n'autorise pas à voir un hiatus entre t'en.
fant et l'adulte délinquant, le plus souvent atteint d'infanti-
tisme. L'application aux adultes du traitement jusqu'ici
réserve aux enfants est donc possible et inévitable, comme le
prouve encore l'exemple des t~tats-L'nis.
(: R.

H. ~-Ot'f~MH<~«M <M(/<('<ttM Wftf'/M.

ZMNtàMeatem Str&h'echt der Kuttot'votker Fragen zur


Hechtsvergteicttung gestettt von Ttteodor Mommsen. beant-
wortet von H. Bruuner. M i-'rendentttat.J.Cotdxiher. etc.–
Leipzig, Duncber und ttumbtot, <!)?), tx-t t~ p. in-M".
Dans son grand ouvrage sur le droit pénat romain, Momm-
sen s'était interdit toute comparaison entre les institutions
romaines et les institutions des autres peuples, non qu'il ne
reconnut l'utilité de ta méthode comparative, mais parce que,
à cause dosa culture très speciated historien du droit romain,
il se considérait comme insuffisamment incompétent pour
parler du droit d'autres sociétés. Seulement, une fois son livre
termine, il eut t'idee de s'adresser il un certain nombre de
spécialistes et de poser chacun d'eux, sur le droit pénal par-
– te MOtTPRKAt.
ASALMKS. ~5
ticutier dont il s'est occupé, des questions déterminées dont
les réponses pourraient être ensuite
utilement comparées.
Les questions posées étaient los snivaHtps r
t" Les crimes sont-ils à l'origine
exposes à deux sortes de
représaittes et Adeux seatement la cotero des dieux et la ven-
geance des homtnes?
3" Hxisto-tit primitivement des notions définies et des
expressions techniques qui correspondent ces trois moments
du droit penat crime, peine, tribunal
répressif? A Rome. il
y a bien des le principe la notion d'un droit et celle d'un tri-
bunal. mais non d'un droit pénal et d'un tribunal criminel.
Sous quelle forme se présente, quand elle
apparaît.
l'opposition entre le crime volontaire et le crime iuvoton-
taire??
4° Lit répression des crimes publics,
dirigés contre l'intérêt
toateriet ou moral de t'Ètat, est-elle conçue comme une
expia.
tion, et non comme une simple mesure de défense?f!
!'° De la tnaniëredont t'Ètatest intervenu dans
ta répression
des crimes privés, pour empêchertes individus do se défendre
eux-mêmes.
6" Une liste des principaux crimes.
~° Questions diverses sur les formes
primitives de la proce-
'ture (emploi de procédés violents comme la torture, de
pro-
cédés magico-retigieux, part respective du magistrat et des
juges arbitraux).
8" Liste des peines.
L'autorité des savants qui ont repondu à ce questionnaire
~rantit ta valeur et t'intérét des réponses mais il ne saurait
titrequestion de les résumer ici. Le questionnaire, d'ailleurs,
M'était pas rédigé de manière que, des réponses
envoyées.
pat se dégager une impression générate. four que ces sortes
(te consultations puissent porter des fruits, it est nécessaire
que certaines notions foudamentates soient définie! futée
:< titre provisoire que certaines catégories soient établies
sous lesquelles viennent se ranger les faits que <cs
questions
soient groupées d'une manière logique, etc. Le questionnaire
précédent ne nous parait satisfaire que très imparfaitement à
'cseonditions. Les crimes publics et les crimes prives, dont
ta situation juridique et lasignincation
sociologique sont si
différentes, sont à chaque instant rapprochés, ainsi que les
nmdesde répression correspondants. Des problèmes considé-
rables sont laissés de coté, comme celui qui concerne les
rap.
HO L'AtHXHmCtOt.O'.tOpK. t9<tt.t<M)j
1- a & a
ports de ta erhnioatite religieuse et de lit t'riminaiite civite.
t'tt questionmth'o do ce genre nuritit !s"6 peut être An'etff
p:)s posé par nu apéciatiste. fut ce un speciatiste do h) haut.'
valeur de MotomseH.ii faut avoir déjà pratique ht tnetitode
comparative pour savoit-queites questionsette peut eoutrihuer
à ectait'eir. h. 1).

LEHMANNt\\ Ueber die VermoKeasstr&fea des


rëmisehen Reohta. tMf;ftf< ;<.A-tt)tt<x..s't'Ht«(.
«tt < ~«t
~~<«, N. K. tv. lid. u Il. Bcrtitt. CuttentaK. )UU4.
Ut p. )t!-t<

Cette fnmogritp))M est faite avoe %in <H


groupe d'uttc
)na«ië)'e cummodf tes teuscigaeMCttts <)<)<! xous poss~doxs
sur tes peines pecuniMiresir Rome, snos apporter grahd'chusc
à uutre conooissance socioto~i'tttc de ces
peines. Le dessein de
t tmtem'est de chcrchet- les traces d'une pensée
systenMtiqm'
dans )<)s dispositions relatives aux peines
pécuniaires, t)
reconn:)tt ~p. t!M.t3(!)que ce systètxe. comme d'aittfut-s um'
theot-tt-~uét-ate du droit penat. a tnanque aux jurisconsultes
rutnains. )-:tcette résistance du droit peaai &ta systonatis.t
tiott juridique est un fait qui mo-itc «'attirer t'itHentiou Pour
certaines questions purticutieres ccpeodaMt,)'au(eu<-mott))-f
comment les sotuttotts sont to~KtuextCHtdéduites de
prio
cipes ~'tM'r:ttix. M.)is le désir de fait-e HUtitOtque possiMe
<nu\'re systonatique t'exU'idue uu peu toin
pin-exentpie..tit
au
cotttptet- nombre des peines pecmtiah-es. la confiscationet t.t
destroction (tes <«.<)<H)''K~et des ~-m/«f~ M'M. ta nus*'
a mort. du bmof qui a ret~-erse )~borne. – Att début M. Leh-
)n;nnt a quetqncs panes très nettes sur les ditlerentes tnrnu's
sous iesqueties se présente le droit penat rotnain, coercition du
masistrat, droit p6nat pu))iic proprement dit. droit pc'nat
privé; t'ensembte des notes et t<"<tistes <)edélits ctasst's
d'apreste ntOtttaotdM)'amMtdc<p.ttj.stj.iconstimentd'ntiics
'ttitio~ues de réterem-cs. Sijj;na!ons quetques cas do respftX-
sabiiiK' pécuniaire du fait.d':uttrui (p. t~Ktj!h.
t\

!:AUCH<~f) )M.).– La. Justice criminelle du Magistrat


deValenciennes au moyen Aere.–PHt'is, A. Picard, !90t,
3t4 p. iu-}<
ASAMStM. – LK tHWtT PÉ'<A~ 427

t<edroit pônat français du moyeu Age est si mai connu que


toute contribution à son étude est précieuse ta mot)(~Mphie
de M. Uituchond. taMe avec beaucoup de soin, t'est d'autant
plus qu'eue n'est pas une analyse de coutumiors et qu'ette
nous (ait eonnattro non ta justice royale. mais ta justice muni
cipale, peu étudiée encore. d'après les chartes et surtout
d après les documents de lu pratique.
Le caractère essentiel de ce droit pénal. c'est l'importance
prépondérante do ta peine (tu bannissement, aux xn" et
\v' siècles. Le batuussetoeut consiste, pour t'habitant de
Vaieociettnes dans l'expulsion, pour retracer daus !a
ttefeose de pénétrât' dans la ville; il est temporaire, a trois
.mH,ou perpétuel. D'âpres la liste dressée pur M. Bauehoad.
jnesque tous tes crimes, depuis l'homicide jusqu'aux contra-
veotionsaux rÈgtenteutsdos métiers, oui été puuis do h:)H)jis-
-.emont. Sans douto. les peines ctaut arbitraires, ta ptupart
(te ces crimes ti~uroot aussi dans la liste de ceux qui out
''utratnu souvent la mort ou t'atoeude.tt u'eu reste pas tuoius
(tue jusqu'au xtu" siècle, c'est t'iunende, c'est-a dire ta compo-
sition, qui a été ta sauctiou principato; que du xn)' au
\tv' siècles le bauniaseuteut premt ta premiore ptace, ta peine
'!e mort étant relativement rare; qu'entin.à partir du
\t\" siècle, les bannissements sont ntoins nombreux et s'ac-
';(nnpasuent (le peines accessoires, atHictives et infamantes,
tandis que le nombre des condamnations capitales s'accroît.
I.e bannissement semble donc bien lié au régime municipat.
Dans quette tm'sure il y a th'u de te rapprocher des autres
types lie proscription que nous connaissons, eu particutiet'
de cette excommunication qoi. (tans tant de sociétés primi-
tives, semble être la seule peitte proprement dite, c'est ce
~uii y aurait lieu de re<-her<;)t''r.Ahtis efUe tendance du petit
groupe euunxuttat.au tetnps où la vif communate est intense.
.<exclure de ta ~m'. p!nt't qu' tuer et it supptx'ier tes cri-
mincis, est Un fait di~nc de remarque.
La destruction judiciairedeta toaison du coupable, t'ithattis
'!t*maison, estégatement une coutume qu'on trouve dans une
ioule de sociétés Mais il est possible qu'~n en doive distin-
guer deux types différents. Tandis que. le plus souvent, la
<)):)isonest atteinte par la sanction eu mémo temps que les
nfeubtes, les troupeaux, les parents du criminel, a Vaten-
( iennes,au moyen ige, ce n'est pas lit maison du bourgeois
))<mnia toujours qu'on abat, c'est seulement )a maison qu'un
M$ L'AXER );0(l)M.OQt<K.t'Mt<M5

étranger, ayant outragé hors de ta vitte un bourgeois, po~


sède dans les limites du territoire sur lequel s'étend ht paix
de lu vUte. L'abattis serait ici un acte do~uen'o.de veu{;eim<:e.
contre le malfaiteur qui, étant étranger, écttappe A ta juri-
diction municipale.
Les autres peines en usage il Valenciennes étaient: d'abord
et surtout t'amende te pèlerinage obligatoire les peines
civiques, perte de la bourgeoisie, de l'oltico,du droit d'être
témoin; la mwt ~pendaison. feu. eau boMiitauto, enfouisse-
ment, décottation), pour ie meurtre, le vol, te bris do trêve.
la fabrication de fausse monnaie; accessoirement quelques
mutilations et quelques peines infamantes. M. Hauchond
donne des indications sur l'apparition de l'emprisonnement
cotnme peine.
La première partie du livre étudie l'organisation judiciaire
et ta procédure compétence, constitution du tribunal,
recherche et comparution des accusés, modes de preuves
(témoins, serment purgatoire. cojureurs.duet Judiciaire, ques
tion), sentence et exécution Les détails les plus remarquables
se rapportent ta procédure de t'u}ournement, destinée !'<
amener la comparution volontaire des étrangers auteurs d'uu
défit (p. 28, sq. 42, sq. 83. sq. ). Notonsaussi, dans tes page-:
relatives il ta complicité, aux excuses et conditions d'agora
vation ou d'atténuation .des peines (p. t23-t3u), que t'excuse
de légitime défense parait avoir été exclusivement réservée
aux bourgeois; les forains ne pouvaient t'invoquer et per-
daient irrévocablement te droit de séjour lorsqu'ils avaient
tué accidentellement un bourgeois.
P. F.

tt. M Li CtiASSËtUE. Des pén&Utés anormales. /<)r«<~


Mt'tt~o ~<w</fe s«r<o<. ft«K<))<)~.anno v, )!904,p.
sq., 20: sq., ~Ot, sq.
Par penatités anormaies, M de la Grasserie entend toutes
les peines qui ne rentrent pas dans « l'échelle pénate de droit
commun M. (~es dernières ne comprennent pas, à beaucoup
près, toutes tes peines que ta société innigc en fait ni surtout
toutes celles qu'ettes devrait distinguer les unes des autres
pour répondre &tous tes cas qui peuvent se présenter. La
législation a déjà senti la nécessité de construire plusieurs
6ebettes de droit « exceptionnel ou, pour mieux dire, propre
A.t*).tSB<.–L)!Mt))tTfKNAL tiM
.t certaines catégories de détinquants ou d'infraction, les
t't'itcttes de peines politiques. militaires. « minorâtes les
crimiuaiistos euréctament d'autres.eontormément au principe
t!c ta « topicité de ta peine Voici comment on peut cesser
j)-s divers genres de situation pour lesquelles des pénalités
("tceptionoettes sont dejA reconnues et devraient être recon-
nues comme nécessaires.
I. ~t <«t'.<MH ~.MMMm.A. ~<t<f/f'Mt~'«< Htat pttysique
.e. sexe, maladies ou it)tin))itMS) È~t mental (anor-
)!);tU)i~)" )~tut morat 'i)tcorri{{ib)eset rëcidivistes~; 4"~tat
s"ci:t) '<taus un grand nombre de droit!), les peines varient
qualitativement et quautitativoMent selon la condition sociale
do <;oupahte: l'amende devrait être proportionnelle il la
tortune tes peines privatives de lu liberté ne devraient pas
t''tre les mêmes pour tous les condamnes quets que soient
h'urs habitudes et leur culture la situation sociale de la vic-
time a souvent été prise en considération et devrait t'être pour
la détermination de la peine;. M. ~p)-f)/<'MtO!t)t<'<. Quand
il s'agit de détits communs, il a des peiues topiques pour
h's diverses professions,ia puMication du jugement ou la
ft:rmeturo do t'étahiissement pour les commerçants, la
"'teuue du traitemeut ou ta destitution pour les fonction-
n.)it-espubliçs, ia confiscationde ottiee vénat pour les olli-
ders ministériels, les peines spéciates prévues par les codes
)t)i)itaireset maritimes, etc. –C. ~<a<</«Ksles !()«(('<ptus <-M-
'«'<M<M. tt s'agit des peines discipiinaircs, sanctionnant non
j'tus des délits communs mais des infractions aux statuts des
groupes sociaux inclus dans la société nationale peines tami
tiaies comme t'exhérédation, peines corporatives, mesures
disciplinaires prises dans les établissements pénitentiers
<mtre les détenus insutMrdonnés.
Il. ~MMMOM </MtM/<'ae<(OM. Hcttettes t"de droit po)iti<)ue
et de droit internationat; ~"des crimes et délits non déshono-
rants; des peines préventives; 4'des peines de simple sécu
rite; S des peines de simple amendemeot; 6 des peines de
déiit privé (dommages intérêts ù caractère pénat, décttéanco
de la puiss:)nce paternelle, etc.): T des peines purement
'norates ou d'opinion.
t) y aurait, si i'on entrait dans le détaii. beaucoup de
'serves à faire sur ces articles où les idées sont loin d'avoir
)"ujours ta clarté et ]a précision désirables Ils ont d'ailleurs
"u caractère pratique plus que spécutatit l'auteur montre
MO t.'AKNKKiiaetOf.OGWt! iaOt-<MtS
_1.
daus quel esprit Hfaudrait compteter et compliquer le droit
penat ce M'est pns pin' ta qu'ils nous nttéressent. Mais ils
signalent des faits qui dwent retenir i'attenHon. Il est tt'es
exact que le droit (n'ttiti proprement dit ne présente pus )c
système complet des sanctions pénates qui sont. en fitit, appti
qufes duus nos sucietcsou dont )'t't:tt!tt:tue) de n'tt)'ec(t))~
eipnccjut'idiq'tc rend i'apptit'atiun prochuinp. Ht c'est un''
idce qu'it ne fitut pusperdre de vue quand on étudie la nature
et surtout la fonction des institutions pénates.
P. <

HCS (K.). Der Hostamm ln Deutsch Togo. M<o&t«:, i90:i.


).xx\\tt. li i3 et snh'. (h))put't)U)tdfvctoj'petnextsur les Mutions
't't t«'ht-. t'etpifttieft ortttttit's pctne ~Mfttott pont-dc~e: [ndt-
'')'tion',i!Ut')atttm'tttc'tottte~i'ttM',ntussancf,tnm't.)
H~(;K (SALuMttx. DasarundpritMipdea MbUsohea Straf
reohts. Xet'tin.M. t'oppetauer.
t)ELLW)(:(A.) Diejodisohen Freistatte in ethaologisohor
Boteuchtung. G~tM)!, i90S. t, p. 2)3.2t(i. (Ot-oitd'nsiteti'aprcs)t-
f'cnt<d''m))te. pMt'uOL'tc~
ethnuRfaptthjm's: spH-itdement, droitd'asitc
<tcs .\bvssi))s: ce dt-t-tticrn'cs) pas indepotduttt de t-etxi d'
Hcbreux.)

(~.– f<'ofM<<«'e
~M«(c.
SCH<J)%THNSACK fA – Der Str~f~rozess der Ca-roUna
– Leipzig. Engelmann, t')m. )hS h) 8".
p.
L'auteur eoNstxteque ht procédure de la t'on.~K~o M<M«-
H«<MC«ro~)« a été beaucoup moius étudiée que son droit
penat, bien qu'eue y tienne une ptaee beaucoup ptusconsidc
t'itbte. Il expose ici cette procédure. Dans lit manière dont il
en groupe systetnatiquement les ftOneots, on peut lui
repro
citer d accorder trop d'importance aux retations toniques de
ces eh'ments entre eux et avec des principes étrangers, sous
leur formeabstraite.à i'œuvre juridique quit étudie: son Hvn'
n'y gagne pas en clarté.
L'organisation des tribunaux criminels (p. )~-3t n'est pas
profondément transformée par taCaroiina: celle-ci ne pouvait
supprimer les tribuuaux traditionnels formés d'hommes peu
compétents ef) matière juridique. Mais elle tour impose de
recourir dans tous les cas douteux à de véritables juristes et
de leur abandonner la décision de là te rôteconsidérabte des
Af*).MK4. –LKMMMT~KA'. Mi

faeuttés de droit chargées d'assurer l'unité de jurisprudence


~-tle triomphe des principes rotnains
LitCarotina conuatt (':);atemeut.la procédure Mcusatoiro et
t.'procédure inquisitoire. Lu seconde s'étabtisMtiten (ait en
A))t'mat;ne des le xv siècle. Htie est seule dans l'esprit de h)
t~istation nouvelle; la Carotina, qui contribuera à sa victoire,
'<t ici encore un compromis avec tes institutions du passe.
M. S. passe très rapidement (p. 94.I02) sur la procédure
inquisitoire et étudie au contraire tonRuement ~p. 2t-93) la
t'roccdure accusatoire, benucoup de règles étant d'aitteurs
"tUttuuuei! a toutes deux. L'intérêt de sou étude est priucipa-
tt'utettt qu'elle ttwntro les duformnUons subies par la proce-
-turc accusatoire pour s'adapter à uu droit penn) recoHnaissant
.t tout détit nu caractère publie, et voyant dans la
peiue uue
~anctiou purenteHt répressive et non plus une satistactiou
dounee à ln victime. Quoi qu'en dise M. S., il y a certaine-
ment une affinité entre la procédure accusatoire et ta juridic-
tion pénale fonctionnant comme arbitrage entre des parties
t-otnposantes. OrtaCHt-otina est déjà un code p~nat au sens
moderne du mot elle ue conna!t plus la composition. Cepen.
dant ta procédure reste dans nue large mesure accusatoire.
maiselle se pénètre de principes (lui sont en réalité ceux de
la pr"eedurM inquisitoire. Ainsi le principe fundantentat
'te ta procédure accusatoire est maintenu, celui de t'égatite des
deux parties devant le tribunal de même que l'accusé, t'accu-
satcur peut être mis pn prison jusqu'à ce qu'it ait tourni cau-
tion. Mais cependant cette egatite est plus apparente
que
reette désormais, des réparations civiles peuvent seules être
imposées aux demandeurs qui succombent; ilsne sont ptus
menaces de la peine qu'ils rcctamaient contre t'accuse cf.
p. 3)). Le tribunal n'est plus véritablement neatre entre tes
parties. H lie se contente plus de preuves purement tonneHes
dont la production donnait, <~Mo /«cfo, gain de cause; il se
snucic de ta vérité matericUede t accusationet ne condamne
que si cette vérité est ét~htie. 11a souci des intérêts de l'ac-
usé et. quoique la charge de lit preuve incombetoujours au
demandeur, il ne reste pas simple spectateur, mais travaille
faire la tutnit'ro.
La théorie des preuves est particulièrement développée
p. 4t-82). Au moment où la Carotinaest rédi;;ée.ta confiance
dans les anciens modes de preuve, purement formets, l'or-
datie, le serment, est très ébranlée les modes de preuve qui
433 L'AXEE .<OCtO).fMMOUË.
tMt-<90:.

nous apparaissent à nous comme valables, c'est-à-dire ceux


qui impliquent une relation logique entre ht prouve et inthë<!c
prouvée, empruntes au droit romain. sont employés concur
renunentavec les précédents. ~n(h) la torture est d'un usf~e
commuM La Carotin:) met un peu d'ordre dans ce chaos. Ëtie
marque un moment intéressant de l'évolution do ta valeur
logique des preuves, et fournit par là utt document a cette
partie de l'histoire de la procédure qui est du plus haut intérêt
pour t'etude de )a togique et des ditK'ronts types (te logique.
Ce que h) CaroHua c))erche, c'est ia certitude parfaite. Hiie
n'admet pas qu'uu eoucours de vraisetnhtauces convergentes
puisse cquivatoir M uue demoustratiott; eutre )e soupçon te
mieux fondé et la convictiot), il y Il une solution de continuité.
C'est lit Mnvestige de procédure fornta!iste, par opposition
avec l'esprit d'une procédure tendant a établir )a vérité tnate-
rietie. Le seul moyeu parfait d'établir la vérité, c'est d'obtenir
l'aveu de t'accuse; de ta l'emploi de la torture. Hn dehors et
seutoneuta défaut de i aveu,ta seule preuve ~ftMc. c'est te
témoignage de deux témoius, a condition que certaines condi-
tions compliquées soient remplies par les témoins et par le
t6)Moif;"age.Toutes les autres preuves ue sout que des n«<«'M
qui peuvent suffire pour faire administrer la question, mais
qui ne suffisent pas pour une condamnation. Voilà pourquoi
le problème essentiel que pose ia Carotina est le suivant
quels sontics indices nécessaires pour l'application uc ta ques-
tion?

SNOt'CK HUMRONJH fC L'interdit séculier triait)


en H'adhra.mOt. ?)-)«' f</«M<M< iHOS,p. M2-!)9.
L'interdit est employé entre particuliers, famittes et groupes
politiques, comme moyen de contrainte, pour faire vaioir un
droit ou abusivement. On )c jette en général sur les puits, et
partant sur les cultures de ceux qu'on veut contraindre, Il est
appliqué par ta force. L'interdit est jeté quelquefois contre
tes habitants d'une ville, cottectivemcnt. L'interdit peut être
teve par un membre de la tribu de celui qui l'u jeté, générale-
ment par sou père, son frère aine ou quelque autre parent
ptusage. Il. H.
'J"'AT)<)t.:M!SKC))u.\

SC(:!OLO<E GHtAUNHLm ET ST.\1'~T)tJLE AIUMALE

</MtV'j~~~tftWt~m'.t
ft<M</<- (~M.jrH/px
~MtX/ftW.t./««.!
~tff
/"«<'<
««t<t<'a<ft<<.

t. LHMKCTK~KHM~-t' )M.:s)'<S')'tTt"i'h~sP()HT)Qt;HS
t'itt;M.nH.)Hm:tM.

MEUIUOT.'Ptut.~ – Le développemaat de t&


poput&-
tion et la situation politique de l'empire allemand.
~xn<ff<~ /f<.wc<~<< <h')(tM<Mf«/t«'fu' Avri) )!)US,p t~7-
'3t,et.mai );)OS,p. t48 UM.
Le notubre des sièges MuReichstof;. fixe a e:) t87 cta<al
<iemeur6 te n~tne, et la poputatiox !t))ett);mdes'étant,
depuis
cette époque, au~toeutee cousidcr:tb!enMUt. mais plus ou
otoiussuivattL les regious. il enrésuitetjue les cit-conserip.
tious étectonttesactueUessoHtd'hnpoh.mce très
inégale et ne
disposent point d'uue t-epréseutatioucorrélative. C'est ce phc-
"ofnëue geueroi que Ai. Meuriot tt tente de décrire voici,
brièvement, tes divers points de vue d'oft it t envisage.
Dans quelle rotation )a popuiation do cftattuo grande
région
se trouve tet)o avec le uotnhre des sièges jMt'tementairesdont
ta région dispose? On constate que ta
population moyenne
de ta circonscription qui était de t03.UOt)h. pn t8'!t. se monte
:f présent à t42.000. Mais cette augmentation est
imputante
surtout à t'Ouest. qui conpte tou.ouOt). en moyenne par cir-
'-ouscription, tandisque tËst (t~)."?00t). et te Sud (t~<000)
testent bienau-dessous. D'autre part, ta proportiondu nombre
des électeurs a ta population totate augmente, et de ce fait
t'Ouost passe eueot'e au tout premier rang le nombre des
fiecteurs depuis tt-eute aus y a augmente de C4, p. tOO.);t),6
tOOdans rËst., et38.t p. tOOdans te Sud), tt se maniteste
itiusi que de grands mouvements migratoires oui amcue vers
) Ouestune quantité d'Mtuttes, et que cette
région, étant tou-
jours représentée de même au Reichstag, se trouve sous ce
K. HtMKMttt. – Année soctot-, Oet-ttM.
4~ L'ASS~ <90HMS
SttttOLomQUK.
rapport le moins avantagée. Au contraire du Sud, qui compte
:M,Sp. tt)0 de la population, et 2('~ p. iûOdes représentants.
de l'Empire. – Dans quelle proportion les circonscriptioNs
les ptus ou les moins peuplées se repartissent ettes entre tes
grandes régions En t87t, aucune circonscription n'atteignait
~00.000 habitants aujourd'hui, 40 dépassent ce chinre, el
comprennent ~4 p. tOOdes électeurs de l'Empire, tO p. tOU
seulement de ses représentants 23 sont a l'Ouest, t2 a t'Est
et?'au Sud. Quant aux villes de ptus de tOu.OOO habitants,
elles constituent 4:! circonscriptions électorales, dont *Mse
trouventa l'Ouest, t~a t'Est et 5au Sud. (La ptusrentarquabte
est celle de Beriiu Xord-Xord-Ouest, qui à elle seule compte
plus du tiers des habitants des 6 circonscriptions de Berlin.)
n'autre part les circonscriptions de moins de tOO.OOO h.)u
uonbre de t87 en t87), sont maintenant 86. et comprennent
)~7 p. 100, seulement, de la population, et ;t,7 p. 100 des
représentants de l'Empire. ? se trouvent dans l'Ouest, tSdans
le Sud, et 43 dans l'Est, qui en possède ainsi la moitié. – Dans
quelle mesure la situation desdivers partis politiques exprime-
t-elle ces transformations? Si la représentation était propor-
tionnette, leur force respective serait très modifiée notam-
ment te parti conservateur. (/~)tM<<Co<M<'<'<'«<<r<'); et /{e<c/ti;-
p«;'ft'<le centre et les soci'it démocrates,qui ont respective-
meut, 78. tOt et8t sièges, en devraient obtenir SS,ft) et !?.
Ou s'explique ces inégalités, lorsqu'on examine comment ces
sièges se repartissent. Le premier parti, défenseur de t'hegémo
nie prussienne, a son point d'appui principatdanst'Est(G4 man-
dats sur ses 7~, dans tes pays prussiens et protestants: it ne
représente pasuneseutedesgrandoscirconscriptionsurbaines,
mais sur les 80 sièges des petites circonscriptions, 2Glui appar-
tiennent. Le centre jouit d'une situation politique très stable.
parce qu'il correspond a des groupements religieux étroite
ment localisés il possède sans doute 44 sièges dans l'Ouest.
mais aussi 4~daus le Sud de ptus, parmi ces sièges, (! seule-
ment sont dans les grandes villes ainsi s'explique qu'il soit
avantage. Au contraire, les sociat-democratcs ont 4~ sièges
dans l'Ouest, ~Mdans t'Est et tt! seulement dans le Sud d'au
tre part, des 8(! petites circonscriptions ils ne possèdent
que t6, alors qu'ils représentent 34 des 42 plus grandes villes.
Les uationaux-tibéraux et les progressistes obtiennent un
nombre de sièges qui correspond d'avantageà leur force e)Tcc-
tive, parce qu'ils se recrutent surtout dans les circonscrip-
A~tïSB! – MtCTMNtŒMtMT CM tt!HtTCT<f)S'! OONMTtQUM ~M

lions de population moyenne où la bourgeoisie


prédomine.
Ces articles de M. Meuriot sont intéressants, en ce
qu'un
probième très sociologique s'y trouve assez nettement. posé.
Htant donnée une institution politique définie,
par exemple
UHsystème électoral, qui repose sur des
circonscriptions déti-
mitées dans l'espace à une date précise, comment tonetioune-
t ette?dans quolle mesure d'autres torces sociales, mouve-
ments de ia population, activité économique. organisations
religieuses, modiueut-ettes lu matière où elle s'applique? jus-
qu'a quel point le principe qui était à sa base se trouvet-it
obscurci ou contrarié par le jeu de ces actions diverses? Au
reste, non seulement l'étude de ces facteurs nous instruit sur
ta force de résistance et le degré de souplesse de l'institution
dont it s'agit, mais !'inst:tut!oa en ette mêmeexprime, de sou
côté, un état et une orientation plus ou moins ancienne de
ces facteurs, et, par le défaut de .son adaptation à ia réalité
sociale modifiée par eux, marque le sens dans lequel ils ont
agi. – On regrette seulement que fauteur, au lieu d'examiner
isolément ces actions diuérentes, les ait représentées simulta-
nément, si bien que son étude est aussi bien un tabteau qu'une
analyse des faits, et qu'il en résulte une impression assez con-
fuse. Ainsi, it parle en même temps des circonscriptions
qui
et
n'!t/<'t'm<'Kt<<Mrt«M(/<'p<M~WW/). des circonscriptions
ttwut~A' /w.<WO/t. (p. iM); ou encore, de ta
proportion
des sultrages recueillis en un endroit par nn parti au total des
suffrages, et au total de ses suffrages (it écrit même l'un au
lieu de l'autre, même page, au bas'; si bien que.
passant per-
pétuettement d'un cadre à l'autre, ou d'un point de vue à
l'autre, on risque trop de s'y perdre.
&%[.
M. H
H.

Il. FfW:-nft:<:Ot:Mt::<T
))Et;tXSTtTUTtOXS
t)OM):STtQUKS
HTMATRtMnXtALES
)'nrH.fh«K)<):t)t
– Die Stiefv&terf!fnnMte aaeheUchen
SPANN (OTUHAM).
Urspfumgs. Zugtetch eine Stadie zur Méthodologie
der UneheUchkeits-Stattattk. /f~w/u. -vocta/M' 1904,
p.53a-S74.
Au lieu de s'en teniraux chittres f;tohaux que donnent d'or-
dinaire les stutistiques sur la natalité ou sur ta mortalité i!!e-
4M t9M.<9<tï
L'AXXËSjiOCMLOUH~K.

gitunes. et aux conclusions un pou vagues qui se dégageât. de


ces données très générâtes, M. Spann s'etîorce d'introduire
dans cette masse confuse do faits d'utiles distinctions. de ma-
nière n faire appm'nttre tes conditions soctates très diverses
dans tesquottesse trouvent placés tes enfants naturels. Car le
milieu morut dans tequet vit un entant nature) est très d!tlé
rent suivant que xa mère est rostce cétihataireou s'est mariée,
et suivant quitte :) épouse te pore de son enfant ou un etran-
ger. (~ sont les enets naturettement dinerents, produits par
ces divers miiienx moraux, que fauteur
essaye de retrouver
et.de cateuier. Ses observations ont porté sur les entants na-
turets qui, appetes au service mititaire, ont passe ta révision
a Krancfort-sur-te.Mciu. de t8';0 a t88t ils étaient au nombre
dei*.t~0 dont ?? «es à Francfort tneme tes t.488 autres
étaient des immigres.
Voici les résultats auxquels il est arrive
Tout d'abord, le nombre des tittes-meres qui se marient
âpres ta naissance de leur enfant estretativemeut etevo: H
p. tuO. Ht comme ce cbittre a été établi pour une population
très spéciale, formée exclusivement (tes enfants naturels
qui
à
sont parvenus t âgedu service militaire, il est certainement
intérieur à ta reatite. Car les tittes dont tes entants n'ont pas
atteint cet a~e doivent avoir encore en plus de facilite pour se
mariet'.
Dans les marii~es ainsi contractes, le mari n'est pas le pen'
reet de t'entant car. s'il était te père, t'entant put été
tfgi-
time de plein droit par le mariage tsuus ta réserve d'un''
dectanttion qui se (ait ~'neratement daus t année qui suit)
par suite, il eut t'te porté sur les controtes comme enfont
tegitimt'. et non comme entant Matnrci. Les {amitiés qui se
constituent de cette manière présentent donc cette partien-
turite que l'enfant y est eteve par un paratre; de ta t'expres.
siou de S<f<t'«<<'</i(t«<<«'
que t'on trouve dans le titre de t'ar-
ticte.
Or. <tes faits reunis par notre auteur, il semble resn!ter
que ce genre de fanuttc. quoique anormal en partie, exerce
sur tentant, sous te rapport physiqucet mora). uue inttuenee
salutaire, presqm' egate :<celle que peut exercer une tamiite
parfaitementrej;"ti&re. Sur tOUjeunes gens cteves dans ces
conditions, it y en a ptns <te ta moitié qui sont dectarcs bons
pour le service actif ce qui est à peu près la proportion des
enfants légitimes. Au coutraire, sur tuO enfants naturels
AXALYSKS. –~ t~CTtOXKKMHXT OKS~STtTUTÏOKS DOMKSTfQUËS MT
t.<A.t-tA-At:t.
dont la m6re est restée célibataire, t.t:t~
la proportion M'est que de
Mp.tOO.
Dp même les enfants naturels, ainsi élevés par un beau-
père, parviennent ptus tacitement a des couditious sociales
phts etevees. Doncseuls, les entants naturel dout les mères
)«' M' ntarient pas sont exposés il )a dëgenérescenec ))hysique
et morale seuls, ils sont des enfants nature)s ait p)ein sens
du (nui. Seu)s, ils constituent une pluie sociale.
Une autre comparaison fort intéressante est celle qu'insti-
tue fauteur entre les entants uuturels dont la mère est res-
tée céUbataire, suivant quecelle-ci est morteou, an contraire.
est encore en vie. 1)se trouve que les orphetins sont (avori-
~'s. Sur t~eniantsnatMrets dont )a mère continue à vivre
sans s'être mariée, it n'y en a (lue 32 p. '100 qui soient bous
pour le service, tandis <(ue, pour les orphelins de la même
catégorie, ia proportion est de 37 p. tUO. Ainsi. ~OM'<M
<'«/H<)f~ Ka~Mt't'h.
il r««f m«'«.r~<«*<fW m~r<'<];«('</<'
~MMM'f-
f'<« ('«<'Mfw «xtnfpa~. Ce qui. suivant M. Spane. explique
cette desotante constatation, c'est qu'en pareil cas ia tnf're est
Hvanta~eusetnent remplacée par les etabUssements pubiics
d'assistance.
On ne saurait contester t'iuteret decesresuttats. Toulefois,
il ue tant pas perdre de vue que ta base de t'observatiou a cte
très étroite et qu'tis auraient, par conséquent, besoin d'être
cttnnnnus par des recherches plus étendues. M. Spaun est
)n6n)C obtige de reconnaître que certains des faits sur les-
queis a porté son observation lie s'accordent pas très bien. :<
première vue. avec ta théorie Quand on ne considère que les
cut'ants natureis qui sont nés en dehors de Francfort, ceux
qui ont été ctevcs dans une ~<«'/f<Y/<'<<~n<'<«'
ne semblent pas
jouir d'uue supériorité marquée, du moins au point de vue
physique, sur ceux dont ta mcre est restée <iHe. La propor-
tion des &o<M~or /<' )!<'««'<' est sensibtemont ta même dans
(es deux cas. L'auteur explique ceUe auomatie eu faisant
n'm.n'q'ter que les immigres doivent jouir d'une meilleure
t'onstitution congenitatc. a ta fois parce qu'ils ont vécu à ta
campagne et que i'imtni~ration. par eHe-meme, produit une
sorte de sélection; il n'y a en gouerat que des sujets bien
trempes qui immigrent vers !n viite. La bonne quatite du
tempérament nature) neutratiserait donc en partie les mau-
vaises conditions dans lesquelles ont été éteves ceux dont la
tamitte s'est réduite à la mère. Mais ators la même cause ne
MX t/A\XÉR sut:M.tMtQPE. M0t-t9t)5

devrait-ette pas renforcer aussi l'avantage dontjouissent ceux


qui ont eu une A'<«'t;«(t'<f«))<<<c,
c'est a-dire un beau-père, et
par suite ne dcvrait'on pas s attendre à ce que l'écart entre
ces deux groupes ne disparut pas complètement?, Un doute
subsiste donc, mais la mëttunte no laisse pas d'être intéres-
sante et il est soutxtitnbte qu'on eu fusseuue application plus
étendue. E. D.

VALETS!(ALHtHt)t. I/appItoaMoa de la. loi du divorce


en France. Tendance gcnerate de ta jurtsprudence. r6sut-
tats sociaux, projets de reforme, –Paris, Larose et Tenta,
)90S, 344 p. iu-8'.
Lu toi qui a institue le divorce en France fonctionne depuis
!~4. Vingt années d'uppliculion constituent uuo période
d'observation assez étendue pour permettre d'apprécier les
enets de cette institution et le sens dans lequel elle est appe-
tce à se développer. C'est ce qu'a entrepris de (aire M.Vuteasi
et ou ne peut que iouer la méthode qu ii a suivie. Ha cher
ché, tout d'abord, à dégager ce que le divorce tendait à deve-
nirdans ta pratique, c'est-à-dire dansla jurisprudence puis,
par la statistique, il a essaye de déterminer les résultats
sociaux de la loi, la manière dont elle avait anecte les prinet-
pales manifestations de ta vie sociale (natalité, nuptialité,
criminalité, etc) et enfin, de cette double recherche théo-
rique, il conclut auxréformes que le régimeactuel du divorce
lui parait réclamer.
Tout d abord, pour ce qui est de ta jurisprudence, il n'est
pas douteux qu'elle ne tende a rendre plus faciles et plus
accessibles les avenues qui mènent au divorce. Dans l'état
actuel de notre ttjgistation, il existe quatre causes possibles
de divorce. Deux sont péremptoires, c'est-à-dire qu'ettes sont
soustraites a t'arbitra du juge elles consistent en des faits
définis qui, une fois ftabtis, entraînent nécessairement le
divorce c'est t'adultère et ta condamnation d un des époux a
une peine atnictive et infamantf. Les deux autres, au con-
traire, sont facultatives, c'est-à-dire qu une marge très large
est laissée u l'appréciation du juge ce sont les excès,
sévices et injures graves, et la séparation de corps quand elle
a duré trois ans. Or. d'une manière générale, le juge a usé de
la liberté qui lui a été ainsi accordée dans un sens favorable
au divorce. L'injure est devenue « une formule générale qui a
A'<AH!ft! – )'tH<{:TtMMtMtK<T UM t'<TtTCTIOX!i MOMKSTtQMKS tXM

la valeur d'un principe susceptible d'applications indéfinieso.


L'indétermination de ce concept a permis aux tribunaux de
ntnttiptior les eausea de divorce et d'en er~r auxquelles le
législateur n'avait jamais pense. Ont été considérées comme
injures de simples condamnations correctionnettes, ou même
des actes d'improbite et d'indélicatesse qui no relèvent pas du
code pénal, des manques d'égards, etc. De même, ators que la
loi iaisso au tribunal le soin de décider suivant tes espèces, si
)a séparation de corps doit ou non, au bout de trois ans. être
convertie en divorce, est fait, la conversion est devenue a peu
près obligatoire il est très exceptionnel soit refusée.
Hnnn, la magistrature va jusqu'à faire tout ce qui est en elle
pour abaisser tes obstactesque ta procédure oppose au divorce.
Hst ce donc, comme on t'a dit, que tes juges sont animes
de je ne sais quel esprit d'anarchie? Nullement, repond notre
auteur; ils ne font que céder à ta force des choses. Si la toi
s'assouplit, c'est que les mœurs réclament cette plus grande
souplesse; si le divorce est facilité, c'est que te besoin du
divorce croit en intensité. En fait. l'ingéniosité des parties a
fait plus encore que fart juridique des magistrats pour créer
'tes causes nouvelles de divorce. L'incompatibilité d'humeur
n'est pas inscrite parmi les motifs tcgaux de divorce et
cependant, elleest très souventta cause réelle de divorces que
les juges ne peuvent pas ne pas prononcer. 11est si tacite aux
parties de trouver quoique prétexte légal pour justifier leur
demande Adultère fictif, injures convenues, etc., tels sont
tes moyens qui sont couramment mis en usage. Commentte
magistrat, sentant sou impuissance, ne cederait.it pas a cette
poussée de l'opinion, à cette pression des besoins?t
Mais avant de savoir si le législateur, lui aussi. doit s'incli-
ner devant cette tendance et ta consacrer tÉgatemcnt,encore
faut it savoir quels sont les résultats produits par te divorce
cts'itssontassexsatisfaisautspourqu'i! yaittieu d'en étendre
encore ta pratique. C'est il cette question que fauteur essaye
de repondre dans la seconde partie de son ouvrage, t) n'a
aucun mai a faire voir que le divorce na exerce aucune
influence mauvaise ni sur la nuptialité, ni sur la natattte, ni
sur ta erhninatite. Tout au plus y aurait-it lieu de se deman-
der s'it est bien certain que le divorce ne favorise pas la nata-
lité illégitime; la part des naissances uaturettes, dans t'en-
semble des naissances, semble bien, au moins en France, être
brusquement devenue plus considérable au lendemain de
4H) t.XXtiK «)<;«H.O()~t!f!.iMH-tOoS

t'étabtissement du divorce. Mais H y a un fait que M. Vatensj


ne songe pas a contester c'est le rapport évident que te
divorce soutient avec te suicide. S~utement notre auteur np
veut p:)s que te divorce en soit respousabie. Si le suicide d te
divorce se devetoppent parattetement. c'est, suivanttui. pour
deax raisons. O'ahord, beaucoup do divorces sont des des<
quitibres, proie facitf pour io suicide: puis, le divorce i)n.
pti<)tteun trouttte dans ta vie matcrietteet morale dcst''pftux.
Ce trouble n'Mm'ait aucune iottuence funeste sur des sujets
sains: tuais des systèmes nerveux h)ib)<'s. irritnbt<'s, ne if
supportent pas hfcitctttent. ))<'là viendrftit h fréquence des
suicides ta où tes divorces sont h'equeots et par conséquent
le mat serait itnputabte beaucoup piusaux mauvaises dispu-
sitittusdes divorces qu'n t'institution ette-m~me tp. )(i7;.
Ledivorce ctant aiusi innocenté de tous les mauvais efïets
qui luiont cte imputés, fauteur ne voit pas de raisons pou)'
qu" tf te~istateur se refuse davantage à suivre les indications
de t'opinion et :t étarftir encore te divorce. Non seulement
M. Vatensi demande que de nouvcttes causes de divorce
soient ref'onnues par ta toi, mais encore, avec un certain
nombre de pubticistes contemporains, il réctafne l'institution
du divorce pat' consentement mutue). et metne. au moins en
principe, te divorce par volonté unitaterate.
~ais. qnctqtte souci qu'ait fauteur de procéder nx'thodi-
qttcmcnt, tes (':)itAtournes qu'il a cités nous paraissent hnpti-
queruneconctusion tout A fait opposée. Tout d'abord, dHta
tendance des tribunaux a faciliter le divorce, <) n'y a rien à
conclure, car il sa~it. de savoir si cette tendance est normate
ou non. Le fait que fopinion sembto se prononcer dans le
tneme sens ne suffit pas a trancher ta question; car it peut
très uio) se faire que ce courant d'opinion soit tui-mOne mor-
bide. t) est, sans doute, certain que ieju~e ne fait que suivre
tesnm'urs; mais les mœurs sont-ettes saines? ]) ne sert a
riea de constater que tes parties parviennent assez tacitement
à tourner ta toi, et. sous un couvert trompeur, a taire recon
na!tro par tes tribunaux des causes de divorce qui n'ont rien
de te~at ce n'est pax une raison pour eri{;er en droit un état
de (ait qui est peut-être regrettante, tt est bien des actes detic-
tueux qu'il est pratiquement difncite d atteindre et de répri-
mer on ne songe pas pourceta leur donner une estampille
h'gate. Cet aveu publie d impuissance serait d'un enotdémo
rathant sur les consciences. !)e même, de ce que les epou~
\'<At.«KS.– t.'(Mt:TM'.SfMEM
HHStSSTtTCttOM
nuMESTt~t'Kt
44<
.trrh'ent, grâce a d'heureux urtiftces. A faire prononcer des
divorces par eomentetueut mutuel, tt ne s'euauH pas que ce
divorce doive être admis par le testateur. Ce qu'it importe
d'' savoir, c'ciit s'il est ou non justifie ut si t'on arrivait à se
''onvaincre qu'il est sociatementnuisible, utorsitfaudrait, au
coatraire, chercher tous les moyens d'armer le juge contre
ces fraudes te~.ttes. et, mcme ait c!)soft it serait reconnu que
l'on ne peut pas grand'chnse contre cf's collusions des tnte-
resscs. it {Mndmitse gatrderde teur douner une consecrotion
('f(iciet)Gqui lie ferait qu'eueourager le mat.
Kst-it nortna) (juctescpdux pmsseut t'ontpt'e par )o seul fait
(te leur votoutu le lien conjura)' \'oi!tdune tout le probteme.
P'Mn'le résoudre. o)( se horue d'ordintufe à opposer le droit
(les parents celui des entautsou inversement, et ou te tranche
dans un sens ou dans t'antre suivant qu'on est plus sensibte à
t'un qu'à t'autre. car il est impossible de peser objectivemeut
!'t les douleurs f)Ut'iu divorce cause aux enfants et celles que
t'fmse aux parents le maintien du tnariage. La question,
croyons-nous, est aitteurs. Qu'il faiHe permettre aux époux,
'taus de certaines conditions, de s'évader du mariage, et que,
par const'quettt. le divorce soit une institution nécessaire,
r t'st ce qui lie parait pas contestable. Mais cm'orc faut-it quit
ut; soit pus entendu de tette sorte qu'it contredise et ruine le
principe tnemesur tequt't reposet'('tutdunt:n'i:)geetta(a)ni)te;
carators. sous })n;tcxtt'de remédier a des maux individuels,
il coustituerait par lui atomeune matadie sociate.
Or pour adtuettt'e que le divorce puisse résulter du seul
conseutetMentdes époux, i Hautadmettreaussi que te muriage
soit, tui-tneme, le produit de la sente votonh''des parties et ne
"oit que ce que les parties veulent qu'i) soit: ce qui est la
aération même de t institution tnatritnoniate. La caraeteris-
tiquedu tuaria~e, c'estque les obti~atibns auxquettes il donne
naissance, quoique contractées votontairentent, sont, nue fois
')u ettes sont formées, soustraites u t'arbitre des particutiers.
).eKdevoirs réciproques de t'epoux et de t'épouse, ceux (tes
t'arcnts envers leurs eufants ne dépendent pas des volontés
individuettes. Commentdonc les volontés individuettes suni-
raient-e)tesu tes modHieruussigravement que fait le divorce?
– On dit que des
époux qui ne veulent ptus t un de t'autre ne
sont plus dans les conditions nécessaires pour que leur union
produise les ctïets utiles qui sont sa raison d'être, et que, des
lors, il vaut mieux ta rompre.Poséedans ces termes, la question
4M L'ASKKK !W:ton)t.nx?e. teat-tecs

est tresdméreato de celle que nous venons d'examiner. t)e ce


point de vue, ce n'est pas parce que les époux ne veulent plus
vivre eusetable qu'il faut les séparer, c'est que leur mariage
va contre sa fin naturelle, c'est qu'il est devenu perturbateur
de cet ordre domestique dont il devrait être ht buse. Et il est
bien certain qu'un mariage qui ne peut ptus s'acquitter de sa
{onction normale n'a plus de raison de durer. Mais comment
peut on concevoir que te seul sentiment des parties sunise it
établir qu'un mariage estdans cet état ? Ce qui est eo question,
c'est nu (ait objectif, à savoir ia manièredont fonctioune leur
union; et ce fait demande a être apprécia eu fui mêmeet
objectivement. Pourquoi lu manière dont les intéressés se
représentent ce fonctionnement serait-elle décisive'' Us ne
voient les choses qu'à ieur point de vue, tout indh'iduet et
subjectif ils sentent les iteurts, les froissements de la vie
quotidienne. Mais quant à savoir si ces froissements sont de
telle nature qu'its vicient l'union conjugale, qu'its t'empêchent
de remplir son rôle social, c'est un proutcme qui les dt'passe.
Uu malade peut bien dire les douleurs qu'il éprouve mais il
n'est pas compétent pour apprécier la nature et ta gravité de
sa maladie. Si encore les sentiments que les époux croient
avoir t'nn puur l'autre étaient bien ceux qu'ils éprouvent
rcettemeut! Mfns M)sait combien les erreurs sontfrequfntcs.
tt arrive sans cesse que nous aimons qui nous croyons baîr,
nous ne nous apercevons des liens qui nous attachent les uns
aux autres qu au moment ou ils sont rompus. Que d'époux
s'irritent sans cesse t'un contre l'autre, déclarent ta vie com-
mune iutoterabtc, et pourtant sounrent cruettemout une fois
que ta mort, par exempte, les a sépares! L'idée qu'ils se font
de leurs relations est donc un bien mauvais critère pourju~er
de t'Mtatvrai de ces rotations. Comment donc attribuer une
telle efficacitéà la simple déclaration de leur volonté? Seul, te
juge est en mesure d'apprécier si une société conjugale ne
peut ptus s'acquitter de sa fonction, tt est nature) que les sen-
timents des époux soient, pour lui, un utite élément d'infor-
mation; mMis ce qui est inadmissible, c'est qu'ils le tient et
suffisent à rompre le lien matrimoniat.
Ht ce qui montre quettc circonspection il faut apporter
daus tout<'e qui concerne le divorce, c'est qu'il ne peut se
développer sans déterminer un auinbtissement du mariage
c'est ce que signifie, quoi qu on en dise, le rapport établi entre
les divorces et les suicides. L'explication qu'en douue notre
t:<At.V!<M.– FOKCTM~MMT DE~ t~~TttCTtOSS BOMtMTH~KS tt3

ituteuf nous parait, en eHet,bien diMcite &soutenir. Suivant


lui, comme on a vu, cette relation sentit due, d'une part, aux
~rcdi&postttonsdos divorces et, de l'autre, ait changement de
régime qu'implique ta rupture du lieu conjugal. Mais, s'il eu
dait ainsi, l'excédent anormal qu'accuse la statistique des
suicides dans les pays où neurit le divorce serait tout entier
et.exclusivement te faitdes divorces si t'en s'y tue beaucoup,
c'est parce que tes divorcés se tuent beaucoup Or un calcul
très simple montre que Faction du divorce sur le taux des
suicides tient a de tout autres causes. Eu chiures gros, il y a
environ 20.000 divorces hommes en France, et peut-être un
peu plus daus l'autre sexe. D'après les observations tuites en
t'russe, un million dttonunos divorces t<Mu'nt&sent.euA;u'QU
:000 suicides et un million de (omntes 300. Acceptons ces
ehittres pour la France quoiqu'ils soient certainement trop
furts, puisqu'on se tue moins en France qu'en Prusse. Les
divorcés français fourniraient doue annuettement t0 suicides,
et les femmesenviron t! ou7. Qu'est-ce que ces M)morts volon-
taires an mitieu de 7 ou 8.000 suicides trançais ? Une goutte
d'eau dans t'ocean. Comment, si le divorce n'agissait que de
cette manière, son action pourrait-ette s'apercevoir, et d'une
manière aussi exacte et aussi nuancée, à travers les chifïres
~tobaux, si énormes, do lu statistique des suicides? Comment
cette goutte d'eau pourrait-ette atïecter sensiblement les con-
rants qui sittounent cet océan – La vérité, cest que le
divorce ne peut pas progresser sans menacer t institution
matrimoniale; et ce sont les soutïrances individuelles, cau-
sées par la rnuladio d'une institution sociale et fondamentate,
qui viennent se traduire dans le chittre annuel des suicides.
Cen'est pas une raison pour rayer le divorce de nos codes;
'-ar s'il est nécessaire que ta r~temeutation matrimoniate ne
fnet've pas, il ne faut pas davantage qu'ette soit rigide à
excès Mais c'est une raison pour eu surveiller te développe-
ment et le contenir dans de justes Hmites. C'est une néces-
site que plusieurs puMieistes et hommes d'Htat semblent
perdre de vue.
E. i).
H. D.

) ):H)JX'.K)t (tt – Indisohe Eheverh&ttnisso. /<'t/)!eA)'.


t904, p. M7-6M.(U"e)quesf<ntsint)'rcssat)<<.
.'<oe<«ht., o)tp)'unt's
tut CcK)it«
«/'tK<<«',sttt'lu nuptintitc(htns)')ndc.)
) .\LK!~MUXG. – Die HeirathahaMagkeitder ntodertandisohen
4H ).'AXXRK «Mt-ttOS
Mtmt)~M.t<}UK

Frwon tn der xweitem Haifte des xtf. JahrhumderM jMwAt.


/'t.SocM<t)'t'i'M.)).~tCMt.
St'A\X (thttM.tM'. – Die nnoheMchen Oebartem von FranMurt
a..M.~Wf<e/t~)<)/M..<p.7t))-wj.tSigMtG't))e)<)
p«tet't)itt'<t d'tnt(<m()ttt)i)t!:ft'cottnttc '))«' ta position MK'intc<t<'h)
tiUf-n)Ct'CM(j'))~<-)t'Vf<
St'AX\ f() ntMAM' Untersuebun~on Mberdie omeheUohe Bevol
keruagim FrankfMt a. M. ProMemeder FOrsorgo. )). )<<tnd.
– Ot'oten, U. tMhnx.'rt. iH05. ;). ns ~3 't'))b)c:u)x\

H) -).ACKO))~At.n't:HXt.f:'<):)tA).
t'«fMM.)ht.)'t<t:r t))~mt:tt

t'ETt':HSH~H
(E.t–UnterauchaagenaberdteKrimiaaiit&t
in der Provtnz Saoheen. Ein tteitra~ xur Landcshunde
auf statistiseher tiruudtase. 'Recherches sur ta crintittatitt'
dans lit t'rovince de Saxf). ~M t<f't'«-Af.t'(«j.~<'<~<'Ac/i'

/~)~).\n-.–StttK};at't.FM'<)it)!)n(tHt)ke.t!W.xt))-t!)<!p.
itt-

Cettet'tu(tes':)p))))tt'su)' )cs)'t''su)ti)tsp)tt))iespour la }Mriodp


)W3-)M)~, tesseuts (juc t)()us!)p[Mt-teht statistique cl'imi-
)i('))cde t'em})))')',en ce <}))!concerne )<'scfn'ks. eUc est (tes
lors, ufcessMi)'cnt('))t.r~-tude d'u)K'7f~,Gtno)) d'un dévetop
ppm<'))t,d<'t!n;t'intitMt)it<dat)stapruviucedo Saxe. On retient
d'itHJeurs les seuls critues et délits, 'uou tes contraven-
tioxs!. contre les juis d'p)n))irt'. 'nou Jocides).(tu), juges par
des tribunaux dnk. «ton fnUitan'es', ont 6t)' t'objf)
d'unf! f;o))dan))):)ti«)t il reste t~detomtcstes aHaires
judiciaires, mais, sans doute, tcsptusitMportimtesici.
t'iusieurs <{uestiuns~fuerates de mcUKxtcse posent. Faut-i)
consittercr les personnes, t)u tes actes, ('(todamnes' Mais
notubrc d'actes ne sout punis qu'après ptusicurs rëputitiotts
il y fi df.s dutits proiott~s (~<sf<:()' t)ui rfpresenteat
rccOetnent ptusiours actes le compte est est donc incertain.
De ptus, il connaître les actes. 0)t se trouve ffnseign~ ptutot
sur le degré de ~f'M~7/< des habttautstpte proprement sur )a
fr<w/M«<f. On considérera donc les personoes: une personne
coupable de plusieurs actes sera comptée puur le plus impor-
tant une personne sera comptée aussi souvent qu'elle aura
subi de coudanmations ta tentative. Hnstisatioa, ta compti-
ANALMtM. – t.A CMMMAUTH KS <RA~ ~t:;

cite, seront assimilées & l'acte. – Rattachera-t-on les per-


sonnes au lieu ou t acte aetéaccompti.ou bjou au lieu do
leur t<abitation? j)t vaudrait mieux tenir compte de celui-ci.
<t<'c'est t&que le caractère s'est (orme en gênera). et qu'il a
pu subir dos innuences durables. Toutefois, comme te lieu de
l'habitation souvent n'existe pas, souvent est, par intérêt.
faussemout rapporte, et ne sert qu'à fixer t'identité. tandis
que le lieu de t'oxécution est détermine, en fait, grâce a l'au-
dition des témoins, c'est a t:e dernier qu'on se tiendra. – En
combien de catégories ctassera.t.ou tesdeUts et les crimes et
lesquels sont io plus caracteristtques du niveau moral d'un
peuptePLaureusemMeestcmnprisdans la crin) iuatite totale
Muis nous en t'etrauchons les infractions it ia cou~ription.
tt~At'p/t~f}, trop souvent involontaires, et qui fausseraient
la cotnpariusou entre tes hommes, les femmes, et les jeunes
sens. II reste quatre catégories dMtin{;uees pur la statistique
oftieiette ou peut écarter la dernière, c'est-a dire les intrac-
tions commises dans l'exercice de fonctions ofttciettes, trop
peu nombreuses; mais distinguer les infractious suivant
(lu'elles sont dirigées contre i'<t!tt, contre les persouues.
contre les propriétés, c'esl demeurer dans le va~ue. et n):'r-
tjuer des séparations artilicielles nombre d'infractions
rangées dans te premier ou le troisième groupe, si l'on tenait
compte des Mtoft/j!,rentreraient dans le second d'autre part
certaines intractioas, violence simple, oueusc' ne sont pour-
suivies que si le tesc risque la procédure dangereuse de lu
ptuiute privée, ce qui leur ôto tout caractère représentatif
Lauteur retieut, en faisait toutes reserves, quatre espèces
d'infractions, qui lui paraissent le mieux expressives de la
criminalité t" <<<rM<MCM t'<w<')<f<fc.t
« <'<-f/f<~f/M(lIIII'lioll.
M<tt<'f.jCHtMtM (bien que leur nombre dépende beaucoup de
t'appreciation et de ta force physique de l'agortt de potice~
~.t ~Mtu'M ~fMfM 3" <frot, ~tevol parenractiou elle vol
simple sont. ici réunis, bien que très dinereuts dans tour
nature; 4" fM 'qui implique ptus d'intetti~ence que le vol.
''u sorte que ses auteurs screcrutentd'ordinuit'e dans d'autres
groupes sociaux que les voleursi.
Apres ces remarques générâtes, on eta!)tit que. dans t'em-
pire attemand, la province de Saxe, au point de vue crimi-
uet. occupe une situation tout à fait moyenne. Dans t'emphe.
''n ellet, la criminatité s'éteve quand on va de l'ouest il l'est,
et dunord au sud or la province de Saxeest au centre. A t'in-
W t!)Ot-t9eS
h'A'MKRSORtOt.Otit~t'E.

térieurde lu Prusse. distinguant ta criminalité suivant t'age


et le sexe, on remarque que la criminalité des femmes, et
surtout celledes jeunes ërens(dedouzea dix-huit ans), est plus
ntauvatse en Saxe que dans les autres provinces on constate
aussi que les récidivistes y sont proportionnettonent plus
nombreux. – Passant de suite &la recherche des causes, ou
étudie surtout le pays et ses habitants; (manque d'unie
géographique et d'unité ethnique do ta province de Saxe son
histoire t'étubtissetneut de Saxons bas attemands, au nord.
à Magdeburg; de'flturiugieus au sud, fi Merseburg et Rrturt
cotnnteut la récolte des betteraves attire de nombreux imn)i
f{)'a))tssiaves, polonais ou autres ~«' ~«f/tMH~fttgc~. On
cuumére les autres {acteurs de la crimH)atité, (i'égtise et t'e-
cote, lasituation reiigieuao. t'état des mn'ttrs, les coH(t!tions
économiques, t'oppositiou de lu ville et de la campagne, ta
densité de ta population, t âge et le sexe, la profession). Et
l'on se propose enun. s'appuyant sur les « résultats acquis
d'étudier ta criminalité dans les dernières circonscriptions
administratives, tes A'we.
Au cours de cette étude detaittee, o~ tes4Scercles de ta pro-
v ineesont passes eu revue, des inductions partieites semblent
légitimées par lecaractère precisdesobservations. Les menaces
et viotencesà t'egard destouctiounaires pubtics, elle dol sous
ses diverses tonnes, se muttiptient surtout dans tes~~ndps
vittes le vol aussi, dans une certaine mesure le grand
nombre des affaires commereiaies, et autres, ia nécessité pins
grande de s'emparer de suite des malfaiteurs, en peuvent
rendre compte. En revanche, les violences y sont plus rares
L'inverse est vrai dans les campagnes; mais là d'autres dis-
tinctions sont à marquer. Commeon constate une correspon-
dance assez régulière entre ta fréquence des infractions et la
densité de ta population, et commecette dernière parait s'ex-
pliquer paria répartition professionnotie, ou cherche a étabtir
des rapports entre ia profession des habitants et leur crimina-
lité. eu s'aidant de renseignements rotatifs a ta situation de
la propriété, et en introduisant iesautres facteurs pour rendre
compte des exceptions. C'est ainsi que t'Aitmart<,pays plat du
nord de ta province, est très peu criminelle, en raison de son
caractère surtout ajfricote. de la prédominaucede lu propriété
paysanne, des rotations patriarcates entre les mattres et les
serviteurs tandis que dans la forêt deTbminge. oit la popu
tation est très iudustrieitc, et la propriété très morcetée. les
ANAt.Y'.tM. f.A OttMtXAU-m K\ e~ftAL t47

actes punissables sont particulièrement nombreux. Quand


les ouvriers, comme dans cette dernière région, travaillent
surtout (tans les mines et les usines métallurgiques, on cons-
tate surtout l'accroissement des blessures ou testons graves;
«n contraire, dans Je cercle de Mubtbauseo, le plus indus-
triel do la province, ta prédominance des tisserands explique
te petit nombrede ces infractions D'autre part la proximité
(tes grandes villes imprime Ades régions, mémo agricoles, les
caractères do ta crtmtnatité urbaine tandis que, loin des
centres, une population pauvre s'adapte au sol infécond et
limite ses besoins, près de Magdebourg. par exemple, le t'es
pcctde la propriété diminue, et certaines espèces de vois n'é-
meuvent pas l'opinion. Ces dispositions sont, euftu, dévelop-
péesou contrariées, dans une mesure difficilement cateutabte.
par le nu''tango, & ta population, d éléments étrangers, de
caractère tranquille, comme les Slaves, ou violent.comme les
Polonais, par tu religiosité, profonde ou extérieure, par les
tendances sociat-démocratiques.
On ne peut reprocher à l'auteur de ce ti\'re d'avoir choisi
peut-être en vertu d'idées préconçues tes faits qui lui ont paru
tes symptômes les plus frappants de ta criminalité il est
visible qu'il essaie ici d'une méthode provisoire, et qui doit se
juger sur ses résultats, Il faut lui savoir gré de ce qu it s'est
cttorcé, a t'aide d'une étude très détaittée et concrète, de
mettre en relief l'influence qu'exerce la profession sur la cri-
minatité il y a ta une idée directrice, très sociologique, dont
tes recherches de ce genre gagneraient à s'inspirer. Mais une
erreur de méthode se révèle déjà dans la compositiongcnende
du livre, et devient surtout visible lorsqu'on en vient à t'etude
particulière de iao'iminatite dans les cercles après avoir
indique en termes très généraux la situation criminelle de la
Saxo, par rapport it t'Atiemagne et à ta Prusse, l'auteur, avant
d'étudier ta Saxe en ette-meme. dans ses subdivisions, énu-
mère les causes do la criminalité. Or it uepeut encoretes pré-
senter que comme des causes poMt~M, puisque l'étude réelle-
tuent précise des faits n'est pas conxneacee mais alors.
nécessairement, ilen oublie;(ainsi il ne mentionnepas l'état
civil il parte de tatcootismo et de la prostitution, tnais non
de ta fotie. ni de la dégénérescence, non ptus que de t'état
sanitaire en générât). 1)autre part, invoquantensuite, à pro-
pos des faits retevés, un certain nombre décès causes, suivant
la région considérée, il pense avoir donné une explication de
4~8 h'ASXKB8t)<:tUUMt<)ft:.
t'JMUMS

ces faits mais on voit mtd. h; plus souvent, h) signification


du rapport cattsat, (pourquoi, par exemple, h) vie urbuim'
dévetoppe-t ette lu eriminatité Hst-ce
qu'ette crée des crimi
notion q<t'e)te en attire?) surtout. tes Mts étimt présentés
d'ordiumre comme te resuttat d'un groupe cunqdexe decanscs,
on ne peut déterminer. ft'auteur tui.meme y renonce~ (jueUt-
part revient chacune dettes.
H y ta donc ta ptutot des indications et (tes ~u~estio))"
qn'nno expticuttou scieotittque. et. s.ms (toute. etaMt dotUMtt'
champtrès Hmite, dans t'espace eidaus te temps, on s'ente)'
'nait t'etude.on devait s'y attendre. M. Il.

FKAtL!t'STÀ):t)T <AU).. –Zwanztg Jahfe Kriminatst~


ttattk. V~r. y..S~-<«/w.. ~'?: p. 3;(!-3:M.
L0!t!ce de statistique crimiueUe de retnpit'e attenmmt t
pubti' avec le compte rendu de l'année t9U!, untravait d'ett-
sembte sur les vingt ituoees écoutées depuis ia création de
t'otOce. M. Fraueustaedt résume, dunissonarticte. tescoucht
sions les ptus seuerates <pti se dégagent de cette étude
Eu pronier tieu. il constate les progrès cro!ss:)t)ts de Ia reci-
d!ve. leu vingt aos, ta proportion des recidh'istes a prestjue
double. Ou voit venir le moment ou la moitié des condMtoot's
seront des repris de justice. La loi de sursis, qui fuuctiouueeu
AtteuMgoe coinmeen i''rauee,ne doitp!)savoir,sousce rapport.
produit d'eHet utih' appt-eciatde. Suus doute, uu cinquiènx'
seulement des condamnes qui eu beneucient commettent, daus
les troi~ années qui suivent leur coudamuatiou. mi nouveau
délit qui teur retire le bénéfice de cette gr.kt; conditionnette:
mais, sur t'ensont~e des condamnes de toute catégorie, ):<
proportion de ceux qui. dons les mêmes limites de temps.
tombeut en récidive est plutôt inférieure. )! est donc diMciie
d'admettre que t'appHcation lie ta loi de sursis ait eu beaucoup
d'efficacité poorarretur tes délinquants sur ta voie du crime.
Pour ce qui est de t:) cruniu:dite prise en ette-môtne. t'as
pect en a sensitdcmcnt change au cours de ces vin~t ans. Le
meurtre, tes grands attentats contre tes personnes et même
contre les choses ont perdu du terrain mais sur deux points
il y a eu progrès. Les petites violences (injures, coups), sont
devenues beaucoup plus nombreuses maintenant cites sont
deux fois plus fréquentes que les vols qu'eues dépassaient a
peine au début de cette période. D'un autre côte, lu detictuo-
AtALY~B-). – ffmUtM S~CtALB~ M t.\ t:MM)!<AUTË tM

sitf astucieuse a crû dans des proportions considérante!


Son seutement ta part des temmes dans l'ensemble de la
ftHninatitè est beaucoup ptua petite que cette des hommes.
xtitisencore il est très remarquahte qu'ette ne participe aueu.
m'ment de t'accroissemeut générât que nous avons constaté
)t't)rpourcentage est resté rigoureusement te morne alors que
«'h)i des hommes pst doutée. Les causes qui ont détermiué
<'ctteénorme recrudescence de la criminatite masculine sunt
thmc restées sans action sur la population féminine. C'est que
«'s causes sont sociuleset que les femmes, pour des raisons
<j~enous avons exposéesaiiteurs (A<* p. 23t). ne vivant
.««t'fWc,
)r.)s aussi directement que t'homme de )a vie collective, en
subissent moins t'influence et eu ressentent moins les varia-
thms.
La statistique allemande nous donne quelques renseigne-
ments sur les rapports de ta crifninatité avec les cotttessioas
r'-tigieuses. La part des catholiques dans t'accroissomoni
est plus considérattte que celle des protestants; les
~:<'n<'rat
principaux crimes ou déiits c'nntnis par les catholiques con-
si~tenten violences contre les personnes. La cause en est peut-
'trc a ce fait que les pays ou le catholicisme est le plus
)'')<andusont souvent d'une culture iutettectuette piutot infé-
t it'ure.La cri)nina)ité des Juifs auecte surtout ta forme astu-
m'use. Elle a crû de Ht p. t<)0. H. !).

'M\ DESOUHHSMHS.–~tudesur la oriminalité en Lorraine.


tm n31;. – fans, Bet'gef-LevMuh.
t:"t))))~ ((:. \os). – Von den soziaten Motiven des Verbre-
chens. XcitsM-hr. t'. Sc<-itUw.,
)90t. )'. M')-:mt~tismtt' ta theot-ic
xjtost'epar ttit'h (tonssou t~<itb/ccActtMM(<
~'fM<t<«<<u)tM/A ~MM/t
A«tMt/)f<hM'<<e<ftMtt~eM;inMs(p sur t hnpKrttmfc du
~rcpottdtjt'Mntt*
fin-tforindhi<tu't).

)V. – FnRMHS8)'):C)AL):S Ht: ).A CRtMtXAUTti


ParM.<t.ttt<.))~nB

t.)-:~tARC'HADOUtt(RHxf: Criminalité de l'énonce. –


Renues, tSO~ m pi~es, gratxt in-8'.

Lautem*, ancten magistntt, cherche quels sont les remëdes


ics ()h)s etticaces à opposer a )a crimiuatité hifantiie et juvé-
):.))rM;M)t.–Am)t;fiKin).,)''Ot-t''<)\ ~9
1

4M t.'A'<<B SO<:tOLO(!!Ot))!.
f)0~9e5

Dite. soumet d'abont les données de la statistique à une


analyse assez minutieuse et en tire cette conclusion provtsoirp
que depuis <894 le tnouvetncnt de ti)criminMiitÈde t'enfano'
est end6crot88«ace, comme t'atteste le tabtenu suivant

«M MM «M tMt t<M «Ot i<M <W


«MJ<N4

Mitx'ttr«)t"<'h!'<tK!.
pon~uitK. t).:))9~.Mt.)')i.t)t<tt'))T.'i.M79.<!<e'i.MiS.

HiHfun'tdcMiMtttt
pwoMM. ).M!)t.u'J7t.O<'t.0)3).Mi) M K<;
')«,Mt MO

Mais on ne peut se fier entièrement & cette conclusion. Le<


jeunes d~mquants sont t'omet d'une indulgence qui porte te-.
parquets & classer sans suite les affaires aussi souvent qu'ilil
est possible. « Les chiffres officiels ne sauraient donner une
idée exacte du nombre des enfants criminels et la situation est
saus doute infini meutplus grave que celle indiquée par tes
statistiques. « (p. t8). Mfaut donc se préoccuper d'agir tou-
jours plus energiquement sur les causes de h*criminalité pn'-
coce. Cescauses sont: t"ta confusion de la pensée tnorate chex
t'entant t'ttéredite morbide, gravée par t'atcootisme
S* t'at!Mtt)tissetnentdes liens de familleet ue t'educationtradi
tionnetto; 4° lu tnisère.
Quant aux remèdes, la cause principale de t'echec des
moyens rÉpressifs ou préventifs est que « deux organismes,
trop indépendants t'un de l'autre fonctionnent cote à cote,
dans uu même but il est vrai, mais sans une entente et une
unité de vues suffisantes: la Justice et t'Administratton
(p. 33).
L'attitude de l'auteur envers la statistique morale appettc
une critique il est de ceux qui ta consultent ossex pour lui
demander des arguments, tuais qui refusent de se soumettre
à ses conclusions.La statistique témoigneen faveurd'un abats
sèment <te ta criminalité infantile. Refusonstui cependant
notre créance parce qu'il MOMwm~f que le phénomène se
comporte autrement. Notre preuveest que tes uftaires laissées
sans suite sont très nombreuses Maisla question serait de
savoirsi ettesontt)U{!ment6ettes mêmes.Or, tetauteaudre~
par fauteur (p. t7) attesterait au contraire une décroissance
régulière. L'enquête statistique ne comporte pas ces fantaisies.
G. R.
AKAMMt. – MMtM SPtiCtALM &)! t.A CMtMtXAUT~ tSt

LAL'HENT<H<m.H). FéticMstea et érotomanes. (Bibtio


thèque des porversioussexuetles). Paris, Vigot frères.
t9CS.p.~Oin.
Ce livre fait suite à t'etude sur le .s'Htc et <<- .Ma~oc/tMmc.
que nous anatysious ici t andernier. Le lieu avec ta crimino-
logie en estptus indirect. Cependanttes perversionssexuettes
sont incontestabtementdes facteursd'anomatie sociate.metue
quand la forme eu est atténuée. Si le sadisme conduit souvent
a t'ttomicide, Foutra~pà ht pudeur peut être )a couséquence
du fétichisme, voire de t'érotmnanie.
L'autPUt'défiait le fétichismeen amour « t'adoraUou de cer-
taines quaiites pitysifjuesou psychiques ou même de certains
tKfaots de !a fenutteetqui foutqu'ou t'aime precisémeut pour
ces qualités ou ces detauts et sans qu'ou puisse dire raisonna-
blement pourquoi. Un amour, le fétichisme c'est encore le
culte des brimborions, des petits riens symboliques. H(p. 3).
~'t'stau point de vue de la psychiatrie, <'une paresthisie dr
i'instinct sexuel ayant pour enet de piacer la production de
t'orgasme ~nitat sous ta dépendance nécessaire et exclusive
(t'un excitaut dftermiue, le fetiette ? (p. 7'. On peut donc le
dettuir abreviativement uue pM'cf'r.ffOK .«'.rM<'<~o&~M)(~
t/auteur eu trouvel'origine physiotoftiquodans un tH~<Mc/</<'
't0t'.rqui guide te spermatozoïde et l'ovule t'un vqrs t'autrnet
i'originK psychologiquedans. uue association entre le hesoh)
sexuel et les autres sensations.
L'érototnanie preseate un autre caractère. C'est une fonn''
de fanion' morbide en ce sens qu'elle est de~t'e de tout.
appétit charnel. C'est « t'amour-obsession » fp. H6). )t faut
doue ta classer parmi tes variétés de t'autotnatisMe cérébral
conscient et y voir un syndrome delà dégénérescence tnen
tate. Les origines de l'érotomanie doivent Mre chercttees. seton
i auteur, dans une rotation entre le sentinx'nt religieux et le
sens sexuet.
Le fétichisme présente une forme particulièrement intéres-
sante punr tescriminatistes. le sadi fetie)<isme.impulsion qui
porte le fétichistea détruire son fétiche. L'érotomanie. )te son
<'<tt',peut conduire aux mutitatious, a exhibitionnisme, au
vu) par antour. L'erotontancest évidonntent irresponsabte,
mais il ue peut être laisséen tibertt',cari) ne peutmanquerde
devenir dangereux, soit pour lui-même. soit pour tes autres
G. R.
452 L'ANXMS i''0t-t90&
SOCtOLMtOUK.

~L'AM'RM(Ht;)M).t). Die StttUohkeKsverbreohenimLaufeder


JahrhundertoumdihrestrafreehttioheBeurteiiuag – «ct'tin.
Ht'rotuhtt't', i90t, (t. )\-H(! in-ti". ,t)es t~tuits intt't'CMMnts sur ht
moratiM st'xucttt' (tans t'A!tcttttt(!M<<(t)''it;))!n.j
~tc. DOXALU(.\KTMH<;– Statistioa of crime, suicide, ineanity
amdotherfornMofabnormaUty.– WMs))ington, <i')M't't)t)tenL
print)ttgf)«)tt', t903. c. t2< in-tt". (Qoet~ue~chittfp! tHats trcit gcn<
fMUX).
f. U.'PP. Uebor d. Seibstmord. – Mtitx'hcn, VertMgden in~ttiehe
Hundsch'ut.
«HKKSnHt. – Du crime de fauaae monnaie. – i'at'is, Pichn)) et
Uuramt-AuxtMS.

V. – )-'C)?tCTtONXKM):X't'
Or SYST)~)HHHt'MHSStF
t'at'M.ti.MtcmK)'

KRAUSS(K.). –DerK&mpf~e~endieVerbrechensarsa
chen. – Paderborn, Schœuit~. t!M~,p. 48'? in-8'

Le titre de ce livre est plein du promesses qui ne sont pas


tenues. L'auteur, aumônier de prison, s est ptacc au point de
vue ecclésiastique. exclusivement. t) voit (tans t'iacrMiutite
populaire, rirretigiosite. tacausept-ineipatede ta critniuaHtu
~M t'f<h')'f'A''«<At«M.<,
(~HM/<<Mr.t'(('~t' et couctut ttatureUetttettt
que t'atHance intitne de )'Htat et des r~tises. notanunent daus
le dtXMHinede l'éducation, est le remède indiqué. I) y ajoute
ta tutte contre ratcootisme et h) prostitution. (J est ià un pion-
phtet ecetesiastique. non uuc Œuvre do science. Constatons
seutentent que tes crhniuatistes de )'M'o)e cathotique a!)e-
maude ne saveot pas prendre une attitude uniforme et cohé-
rente. Le père Krose, de ta C" de Jésus, dans une muvre
d'aitteurs supérieure a cette ci expliquaitta forte critniuatite
des Réputations catholiques du t Attema~uecomparées aux
poputatiotts protestantes, par l'insuffisance de teur culture et
leurs mauvaises conditions économiques tt niait d'aitteurs
<jue ta crintiuatite fut texpression veritabtc de ta moralité
populaire~, tt avait d'avance réfute t'tcuvre de Krituss.
U. H.
t. th-rEmHnss 'h'r Konft'ssion uof<)«'SitUi''h)if'i).
t~M'h ')''))Hrp'hui~.o't)
<<<*)'
Statiitik'h*r''ib)t<'); –
t'JW~. <))«)))';rfttdu<t:tt)< )'/<MM<*<*
<Ot.')'f)/n'/<~M<
t. t). i'.4;
9. /.eee<'<<Hfo.
S<'t-ti"n \')U',p. M et Sttiv.
AXAt-Mit. – fOSCTM'MMKST Of SYST&N)! H~PMKStf 453

UAMUAROTTA Terapia. del deMtte (Cure du detitt


tiroctturede 73 pages. Alexandrie, Proeettio, t90t Vulga-
risation ctait'f et {t<*<t
«t'i~iaute des vues de t'ecote de Turin
sur ta prophylaxie du délit. G. tt.

At'BEt~T <A ). – La pajtMieUmqutmce Ktude des cas atte-


nuabtes dans tes catégories pénates. Paris, Mott, t~t~,
M4 pages in-8.

On a parlé souvent d'une criminatité latente qui soutien-


drait des MiMtMnsperomoetth's,quoique iodetotissabtes, avec
celle qui est rfeitetneut atteint*' par les lois. Le phenmnëne
social moriiide que M. Aubert. tuge d'ittstructioc à Grasse, a
pris pouf sujet d'étude, mattifesto les états tateuts de la cri-
)))i)ta)itcsaus se confoudro absotuntent avec eux. La paradé-
iiuquauce est une cri)Miuatit6 atteouee. voisine fie la con-
duite cmntnune et qui est traitée avec indulgence pur !a loi et
paries juridictions répressives. C'est l'aspectmorbide de la
conduite genende. La société, représentée par ses pouvoirs
te~aux, sfHtqu'etie ne pourrait sans cruauté se frapper rigou-
teusentetjt en honnno moyen convaincu d'une defaiiiauee a
)<tqueiteeite meme'succotnbeeHmasse; eiiene peut non plus
rester désarmée en face de tendances qui. a~ravees, risque-
t-itioutde li détruire. De là un problème de droit peua! qui
tt'interesge pas moins ta pratique que ia science.
La conscience populaire, exprimée par le jury et, it un
moindre degré, par les tribunaux correctioauets, est encline
:) la clémence. Le tableau do ta justice criminelle pubti6 en
t'M~ eu fournit la preuve. Sur cent poursuites pour crimes
''entre les propriétés, te jury a rejeté trente accusations dans
la période t88t.)8S?).Le même résultat a été acquis dans les
pt'riodes quinquennales de tiM(;a tMMetde tM)t à !??. De
)S!)tia t!'00, le taux s'est élevé de 30 à S2 p. X'O Quant aux
accusations de crimes contre les personues. les Membres pro-
pnrtionnets des acquittements pendant les tnemcs périodes
out été de f, t9, H', 2t. LescireonstaHcesatteuuaMtesoatété
:)<'f'ord6espar te jury ptus tibùratement encore
7t p. 1UOde t~M a ~S.
i – tsst; a )?):
7:. – t89<tà tfOO.
La dcet.u'atioMdes circonstances atténuantes est la règle en
matière d'iufantieide, de faux et d'incendie volontaire. De
Hi;i L'ANX~R <90t-ia)!t
SUCMMGtQUK.

leur côte. les tribunaux correetiomtets ont acconte tes circons.


tances atténuantes M fois pour <<?det«8t (885. 0<;fois de
)88Ua (8'M).(i~ fois de 1~'t il i8!)S. ? fois do tMMà t9m).
Ainsi tes n'ois quarts des auaires criminettes et tes deux tiers
<tcsattaires correctionneHes <!onnenttieu a t'appjicittion des
dispositions testes ([ni adoucissent ta peine. Si t'en ajoute
'))te. d':)p)&s)e rapport de ta justice o'ituineXe en 1901,
~.tSt !tfï:tin's out ctc <<. uu conetut que t'attetutation
est la t'Èste. ta t'i~ueut' te~'tc t'exceptiou.
t.a cotiscicnce sueiate se sent ttom' de plus en plus soti
(titit'e du tnathuteur, de ptus en pttM iudulgente pour t.t
dt'f!utt:t)t''< « La paradt'tiMtjUiUtcc juittit du dt't'etoppetMeot
''}!"t't!'ire. Le prhx'ipe d'isonontie et ses apptictttions extelt-
siMes U'udeut.sans cesse à Hmite)' les {tspo'ih's de t'auciett
droit, il ap):)nir tes si)i!)i('s rugueuses du regitue autm'tt:ut'e
afin de o't'er Ht)systOne d':tcc«m)nod.)tit)UKeneraie, dos;')))-
hiose te<npt')'ee,où s'innortiront les outrances tHeutates, les
emportements (''tuotKs. (p. 30~
L'ospect tx'~atif de ta paradetiuqunuce, c'est t'idÏMtbtisse-
ment de la conscience de ta respousabiiité persoHoette. Le
caractère stahte est aujourd'))ui (me exception. L'aspect posi-
tif, c'est la t)'ansforn)!tt)0)tde la tnut'itte sociatt'. appuyée sur
de solides traditions, eu t))0)':)teprotessionnette soumise a
toutes les v:n'iaHoMs~u'itopntoettt aux protessions tes pro-
t;res de ta tec))t)ique.Cette transformation tnorate correspond
a t'empietoneut croissant de lu vie urbahM sur ta vie rurate.
Chez les ruraux, ta conduite nonnate et la conduite criMti-
nette sout nettement distinctes. Cttextes poputattOHsurbaines
ta lésion des droits d'autrui est un incident inaperçu de la
compétition universelle et de la tMeteedes intérêts. Le cer-
veau chez le citadin est soumis il une épreuve incessante et
à un etïort excessif. De ta une turgesceuce ayant pour causé-
(t')ence un « deoivettetnent par hypertrophie de la personna
lité. Une agression t<ypocrite contre tes intérêts et les droits
des faibles, des naïfs, des est t e<te<.
de cette hyper-
trophie. Le commerçant et l'industriel sout bien souvent can-
didats à la paradt'tinquance.
Hypertrophie du moi et instabilité du caractère, telles sont
les deux causes de cftte harmonie troublante entre Ja detin-
quance atténuée et la conduite commune. Ces deux phéno-
mènes sont connexes; le premier est du il ta substitution de
la division du travail à tout autre lien social (ce que l'auteur
AXAt-ViiE~. – FOftCTMNNBMEKT DU MSTÈMB MÉHtESStF ~!t!i

appctto régime capacitaire); le second procède des progrès de


).tvie citadine. Mais le progrès de lu vie urbaine et celui de
ht division du travail sont deux processus sociaux iusëpa-
mbtes.
L'auteur prévoit que ta paradeUttquauee, sigue d'iasta'
hititc morale, empiétera sur te domaine de lu detiuquauce
cnnmuue '.p. 33~). Cet)e-ci no cotnprendra pius que les
accuses définitivement iucapabies de tout relèvement. M. Au-
t~'rt apporte doue sou tentoi{;)t:)t;ede magistrat instructeur
.<t'appui de lu doctrine qui recunnnaude ta substitution ordi-
naire du traitement éducatif a la peine punissante'.l,
U.H.

t\ t'U~HTT).– La coadanna oondizionate e ia deUnqueaza


<<<
giovanlie. – ~'t'M<« e t!~<;to<.
/~)«~p<tM<<' unuo
M'ttM'aa/c,
<9<J)t.
p. tStt!M)q.
) '.)OK)h\Kt.–It'attnaleoondiziomedetminoreaBideUBquemti.
U)id.,anno V.tSUt,)).Xsqq.
). COKTt. – Statistica oarceraria itaMama.– Ht't-MfM
<<<
~frt«e
p~t«<ce .SocM/. anno \'t, <9u3,p. 9 sqq.
t'W)H)'<t<!<e,

). ~ou.<tu' cootMiMMn!! ;))nk*)ivr«de M.Attbett(ju~ndnous~t-ri\'ion<


h ~n'étude~Nt'têt AeM <~htto<t</«t-t<<' morn<<' pub)it!cpat't<tNet'Mfp/<tt«-
xfuctHbf''
./</<t~Mf<'n )))?. (Cftt';t 'tu'tc<;tah <t'<uH<'urii
))ttonctutiun d'un
t'U'MVMit<!
..ttrspt-oft'ti~titt <t''
B t)t'd'm\''u t')))it
et M'Jt).L'ttxthfie lu
de
'ati4utt'' cntuiueU': cutupitro'ttouativaitconduita des cunctusions trt't!
~thtahtt'~Ac''))e<de t'!U)t''m.
(:t~Ot')H!mSK<:T)<~

SOC!OLU(JtE ~COKOMtQUE

). -TM'Arr)!s.-t;'t'unt:St!HHALËS
t'mM.F.StXt~ft)

JEVONS (W. STAXLEï)– Thé priociples of économies.


A fragment of a trcatise on thé industria) mechanistn uf
soc!ety :md nthcr paper;}.with a préface by Henry Higgs
London, Macmiitan, 190?).xxv)')-274p. iu-8".

Une mort accidentette a brusquement interrompu, on h;


sait, la production sfientitique de Staoh'y Jevons elle t'a
notamtn<'nt<'mpéché d'achever un expose exoterique d'éco-
nomie potitique dont il .tVititetaHi leptan et déjà Monposc
un certain nombre de chapitres, et qn'it ''on~idt't'itit. nous
dit-ou, comme t'œm'rc de sa vie. La pnbtication da ce Htanus-
crit fri~ntentuire, déjà prt'paree par Mrs Stantoy Jetons et je
protesMurPoxweH (teqne) avuit înetno cherche s) tes uutes ras-
scmbtt'es par Jevons pour tes citapitres non écrits ne permet-
taient pasdecomptt'ter t'ouvre ttti)e)nent, tnaisa dtt renoncer
Ace projet), a été menée à hicn par A! Henry Hi~s. Le texte
du présent votmneest inte~rafetneut deJevons. nottsdéchtre-
t-on t'éditeurn'a tattfju':))outera roct'aston nnot)deuxn)ot<.
(eHirocrocttets~. torsqn'UftHit nécessaire,et il s'est seutetneut
donné pom' tache accoxptie non sans peine, nuus dit
it) de trouver et d'indiquer les réterences bih)iogt'aphi(]U*'<
de toutes les sources utitisees par Jevons.–A ces ft'ft~'ents,
)'é<)iteura crn bon de joindre qnetques essais qu'il n'était pas
sans intérêt de pubtier et de reunir ici <snr RichardCantitton
sur t avenir de t économiepotitiftue sur te projet du no match
tax sur t'ineidonce de ('impôt;.
Des soixante douxe chapitres prévus par Jevons dans son
ptan. vingt seulement sont traités, et de ces vin~tcncoreptu-
sieurs sont manifestement inachevés ou à peine ébauchés.
Parm! ceux dont nous ne conuaissousque te titre se trouvent
ANAU-SR! TKAtTKt. KTt;PËS UH'fÉt(A).H< 45'

beaucoup des plus importants on de ceux qu'on aurait sur-


tout désiré avoir. Hn est donc pas possible de se servir de ce
fragment d'muvre pour prendra une idée exttcte et complète
de tu conception que Jevons a pu se (aire de la connaissance
économique et it ne serait pas légitime de critique)' sou sys-
tème sur cette base. Apres comme avant cette pubticatiou. la
if'wy ~pM~MM/croKomyrestera t'ouvre essentielle Mconsi-
dérer pour cet objet. Cependant il ne sera pas Inutile de pou-
voir, dftNsle pf6se«t ouvrage, trouver, au moins sur un ce)'-
tuiu nombre de points, lu tortue que prenaient les idées de
Jevous, uue foisdeponitteesde t':)ppareii mathématique on
elles nous apparaissent surtout jusquici, et exposée-, en tan-
~itge ordinnire pour le pubtic courant, tt est, notunttnent. très
intéressant de voir ce que deviennent dans un têt expose les
théories tnattresses de t'utitité, de ta valeur, du prix (cha
pitres malheureusement très incomplets), de t'onreetde ta
demande. Ht c'est de nous avoir donné la possibilité de cette
étude et de cette comparaison qn'ityy a lieu surtout, croyons-
nous, d'être reconnaissants aux pieux éditeurs de ces frag-
ments. Quant à t'ensenfbtode t'œuvre, en enet. quant au ptan
de cette description du mécanisme industriet de la société
que fauteur voûtait nous donner, il est difficile, au vu sent
des titres de chapitres, de s'en expliquer t'ordonnance, aupn'
tnierabord assezconfuse etinhabituette. et, par suite, de pou-
voir en apprécier approximutivctnent le sens et ta vateur.
F. S.

H. CUXYXCUAMH. A geometrical political economy,


t)cin~ an ctetnentary trcatise ontt)e method of expiaininj!
sotneoftttt* théories of pureeconomicscience bymeans of
diagrams. Oxford. Ctarendon press, tHu~, <? p. in-8".
M. Cunyughame a voulu traiter, dans ce livre, de t'appti-
cation des méthodes Heontetriques a t'etude d'un certain
nombre de théorie:! économiques pures. Ce travait est pré-
cieux moins par ta nouveauté du contenu, dont. sauf sur quet-
ques points, fauteur lie se pique d'ailleurs pas, que par le
groupement condenscct précis, te choixdidactique et simptt-
<ic:'teur. l'exposé propre et direct quit y a fait des notions
et des propriétés géométriques dont se servent ou peu-
vent se servir, sans les rappeler et les présenter ainsi à part
et en ettes mêmes, tes économistes emptoyitttt les mathf
*SS L'.ttH<t~!!t)CMMtMQC)!.
t90H9<t!i

matiques. Après un chapitre de génératitcs sur ie sens et


t'usuge des courbes ou diagnunmes géométriques, M. Cunyn
ghame en montre t'ntitisatiou possibte dans ht théorie <)e
!'onre et de la demande et de t échangede biens it étudie
successivement )a courbu do )a demande, lu théorie des
tinai incrément':M.les courbes de t'oure et la determinatiou
du prix, la « surplus vulue et quelques théories uu peu
plus complexes (hupôt. courbes de emnpositioMde l'oilre et
de la demande. tnouopoie, cotmMereejutetnatiouat. discussicu
des courbes de Marsha))), et noit par des coustderatioos som-
maires sur les courbes mondes, et sur te traitement a)g('
briquede i'eeunontie politique.
Pour la tuati6re môme de cet expose, nous ue pouvons ici
que renvoyer au th'ro tUt-méme.Et ce précis iutruductif u'est
pas non plus une base suffisante a une discussion sur ia
méthode dite mathématique eu économie politique. Pourtaut
il est permisde {Miresur tu) quelques constatatious: que t'ap-
pticatiou de la géométrie ne paraît pas faire rien découvrir,
mais seutemeutexprime sous une autrotorme, sous une forme
peut-être plus commode ~'u ce que peut-être elle facilite
l'analyse et conduit plus aisément et plus vite à certaines
conséquences), des propositions qui sont ou doivent ctre eta-
hHes directement jtaratHeurs que les propositions formulées
en termes ~uotnétriques ne font quetraduire des propositions
en hu)f;))j;eordinaire, auxquelles eites n'ajoutent aucune
vateur; que ces propositions sembtent se ramener parfois, eu
réalité, à de simptes identités qui, ~«M<~OMHM certains pos-
tulats ou certaiues hypothèses, sont évidentes, mais qui, dans
cette mesure, n'apprenuEutrienou peu et laissent échapper
t'oxpiicatiou du phénomène économique le plus intéressant
'notamment du phénomènedynamique). Maisde telles remar-
ques, pour être appuyôesdu preuves satisfaisantes, demande-
raient a être otaries ptus que ne le comportent le cadre et
l'objet de cet ouvrage. !)ans les limites et pour le but qu'il
s'est pro{Ms6.ce petit livre est certainement propre a rendre
un véritable service aux études économiques F. S.

F. Ur'SCHUX – Zur Methodologie der Wirtschafts-


Wisaemschatt..trr/nr /tir o~h'Mf~Mchf 7~t~«', X!.
Bd.H.,tUM;,p.r8.)9u.
L'idée principale de cet article parait être qu'it n'y a pas de
AtALV~m. – TKAtT~. KTBDKS OKNËttAt.Ht 499

différence de principe. mais seulement de degré eutre les


deux tendances <{ttidivisent tes économistes. lu tendance de
t'éeonotHieclassique et cett& de t'Ècute tustorique: la même
chatnede propositionsest déduetionou induction suivautqu'ou
tadoscend ouqu'on taremonte: ta méthodedes économisteshis-
toriens comporte l'emploi de l'abstraction comme le comporte
[outeétude empirique, etc. Les remarques de cette sorte se
succèdent, en une tangue qui gagnerait à être pins simple. et
tinatement ne semblent pas conduire a un résultat (ortappré-
ciabte. Car, par exempte, que l'économie expérimentato use
(te t'abstraction. cela n'est pas nié. cela est même nettement
déclare par les partisans d'une telle méthode <nous l'avons
ici même rappoté plusieurs fois et la dononstratiou n'en est
pas nouveHe mais ce point acquis, il s'agit justement de dis-
''erner et de dire eu quoi ditïèrent l'abstraction de l'économie
positive et l'abstraction de l'économie classique et de t'eco-
nomie <Mfabstraite, et Jaquette est capable de conduire a une
connaissance véhtabtementscientifiqne de l'objet étudie. C'est
ta question intéressante: M. Lifschitx ne ta pose mémo pas.
F. S.

CARULH (Wtu.~M WARRAxn).– Economie method <md


économie fallaoies.
eoonomio fatta-cies. Londoa,.lrnald. 1J0't, Y-?~r
London,Arnotd, t904, p. iu-ti°.
X-~84p. in-8".

Nous avons rendu compte antérieurement d'un tivro su{;-


i:estit de cet auteur sur te problème de ta monnaie et la façon
.te te traiter'. Celui-ci,plus f;6nératd'objet.a les mêmes carac-
tères. <JHuvred'un esprit indépendant des formes de pensée
de l'École, auranchi. semble-t-il. de ce respect humain qui
empêche de toucher aux thèses les plus hautes et les plus
sacrées do la doctrine par peur du reproche d'ignorance ou
<t incompréhension,votontiersjete dédaigneusement au témé-
raire par les compétences, it nous présente, sous une forme
daire et naturelle, des critiques de bon sens, des doutes sim-
ples, des réuexions spontanées qui remettent radicalement <'n
question des théories, des méthodes, des principes, ordinaire-
ment admis et transmis par la force de !a tradition et de t'au
torité, et auxquels l'attention critique a perdu l'habitude de
se prendre. Ce n'est pas à dire que toutes ces observations
portent, ni que même les tendances générâtes de M Carlile

1. T/tt<'):<)(tf<tOH
«/'HMtttt'tt t. V.p. H5.
H«r<tttttt'C<OCM<K~<«',
tM L'AttS~K <Mt-<905
~OCMt.O(:[<)CR.
nous paraissent valoir de ta<on positive et avoir chance de
conslituerà eties sentes une science économique satisfatsaxte
mais &titre de suggestions, et dumoinspourteur valeur nega*
tive. elles sont pro<H.ti)toset méritent d'être remarquées.
Le présent ouvrage comprend trois parties une de consi-
dératious méthodologiques générâtes (intitutée t« <m/tf/tWe
f'f'M«oM«'~/t<~M<'). une présenhmt à titre d exempto-type
une critique <)equelques points foadamentuux de lu doctrine
économique (partie intitulée !f'<~)M~'f'f'<'K<'AonoM)t~«'),uae
emin appiiquant tesobservations faites et le mode decritique
propre à l'auteur au problème du fibre-échange et du protec
uouttisme ~iutitutee /cnv<«' ~fff'fMKKM~).
Deces trois parties, c'est ht seconde qui nous parait ia pius
utH~a retenir. La troisième, si uegutivoncut elle n'est pas
saM intérêt, daus !:) portée positive qu'elle vent avoir, ne
semble pas entiÈremeot probante et du reste c'est ta une
question particutierequi ne nous intéresse pas proprement:') Ii
cette place. Quanta ta première, elle nous parait prendre sa
faiblesse do sa ~cneraiité mente. L'auteur y oppose les
méthodes qui couvieuneut aux sciences physiques et cette qui
rt'pood aux sciences morateset en particutierà ta science éco-
nomique. et préconiseessentiellement unretour de ia doctrine
économique au tan};e ordinaire et aux idées et expressions
de tout le monde. Saus doute, il n'est pas sans vérité, ni
sans portée, de nous montrer que ces auteurs mômes de
t'écoie qui pensent, par leurs spéculations, découvrir des
vérités échappant au vuigHireet constituer une disciptiuo ea
quelque mesure <'sot6rique,et qui ne craigneot pas d'en écarter
la foule par un tan~o rébarbatif, no laissent pas, a queique
moment de leurs raisonnements et de leur théorie, et sur des
points décisifs, de recourir aux constatationsdu sens commun
et de faire appel, comme a t'argument souverain, à lit prouve
par t'opiuion de tout « le monde Cen'est point ia unesimpte
ntatica polémique, et l'indication est bonne a retenir maisà
queiie nu ? a fin de contribuer à montrer qu'en somme t éco-
nomie traditionnelle n'est pas comme sont les sciences
d observation proprement constituées uu corps scientifique,
constitué par uneé)itboration techniquespéciaie, par une accu-
mutation de recherches de laboratoire méthodiques et d'ex-
périmentations rigoureuses, reprenant et soumettant a uxe
investigation propre et nouvelle les données de expérience
courante et n'admettant que les résultats reconnus par
A')At.M)!!t. – THAnË- ÉTUMS O&t&tAL)! 46)

cette épreuve; que cette doctrine à (orme technique n'est pas


très éloignée. en reatite, d'un empirisme tout simpliste et
banat. La critique jusqu'à ce point est, si elle est bien fondée,
d'une portée considérable, mais non pas au sons de notre
auteur. M. Cartite en tire en enet que t'efturt pour rendre
technique cette discipline ne lait que conduire u descompii.
cations obscurcissantes et nuisibles, et que t'economiste n'a
qu'à recommencer :'<parier commetout le monde et il appuie
t'ette thèse de considérations tort contestables sur ta tonique
des sciences morates et de ta science économique opposée à
ct'ttes des sciences d'observation de ta nuture H faudrait, à
notre seus. eu tirer au contraire, non pas que, si la discipline
économique n'a pas réussi ilêtre technique par cette méthode,
c'est qu't'tte n'a pasa t'être, maisqu'etienedoitpouvoirt'étre
et chercher & tétre que par une outre méthode, par la
méthode correspondant, mutatis mutandis. a cette qui a rendu
techniques tes disciplines d'étude de t:t uuture physique.
Pour cette raison, la seconde partie du livre, dont les
remarques, appliquées a des objets ptus particuliers, sont dans
une assez large mesure indépendantes ou peuvent en tout cas
ctto rendues indépendantes de cette thèse genet'atc, est pour
nous ta plus importante et ta plus suggestive. C'est ta toi de
la rente de Ricardo, et quelques autres (ormes de la théorie de
la rente, c'est t'economicmathématique et ta psychologie on
elle s'appuie que M. Carlile ici étudie et critique, non sans
verve, avec des arguments varies, inégaux, mais qui (ont
n'ttechjr et dont ptus d un est veritabtemcut topique et con-
duant. Notons te rapprochement (ait entre tes postulats psy-
chotoniques de r~conomie mathématique, de Jevons et de son
''cote. et la psychologie de t'associationisme et spécia-
h'meutdeHah), et la confrontation, esquissée seulement, de
cette psychologie avec une psychotosie plus récente !Stout.
Ward).Htenttn NI.Carlile reprend, surtout pour les compté-
)<'ra t'aide de travaux qu'it a connus depuis, notamment du
livre de Schnrtx que nous avons si~nate, les observations de
son )ivr<!précèdent sur ta théoriede h) monnaie etsurtes (on-
uements nouveaux qu'elle doit prendre. C'est bien. je crois, et
<e restera le service majeur rendu par fauteur que d'avoir
Mttirft'attention des économistessur t'importunée de ta mon-
naie comme monnaie et parce que monnaie et d'avoir indique
tes conséquences d'une tette vuepour tu science économique,
encore qu'il n'ait pas peut-être dégagé toutes les nouveautés
40S LAKN&K MCt-<M5
!M'C)M.oe<CUS.
que contient virtuellement cette thèse et n'ait pas pris pleine
conscience des véritables positions méthodologiques d'où elle
procède réetlement et où il sertit nécessaire de se placer
sciemment pour apercevoir et développer toutes ces virtua-
lités. t.\ s.

CUtftAtJD ~l'AL't.).– Ëtndea ëoonomtqaes sor l'antiquité.


Paris, ilachette, t!)U5.297 p. in.lC.
Celivre réunit des essais d'objet assez divers, qui d'ailleurs
out presque tous été déjà publiés dans des périodiques et ne
sont ici que partiellement remaniés. C'est d'abord un article
sur r~MpOt'~OWf<M(~)M(tOHS <')'0<tOM«/M<t ~<MX ('MH~~Mtff'
cette importance est etabtie: par le sentuneut reucoatrc
chez les pititosophes et les publicistes, par le fait que tes
Grecs et les Romains avaient le ~out des auaires et l'esprit de
spéeuhttion. que t'r:tat favorisait les transactions, qu't) exis-
tait des droits de douane et des conventions commerciatcs.
que ta juridiction consulaire a fonctionné à Athènes, quête
commerce de t'argent et l'esprit de lucre ont fleuri à Athènes
et à Morne, que ie problème des subsistances y a joué un
rôle consiuerabte. et ennn par faction capitale qu'à eue le
régime de ta propreté et le problème de ta repartition dps
terres sur teur cvohttion politique et sur les grands événe-
ments et grandes directions de leur histoire intérieure etexte
rieure. –Un second morceau, intitulé i'A'ro~MM<< ~'Mra<<
ftt ftt'ft'f eoutient une suite d indications sur ce que nous
appellerions le système économique de la société grecque au
dobnt le tt'gime patriarcat (décrit surtout d'après Homère;.
puis le régime aristocratique avec forme nouvelle de t'escin-
vage. dèvetoppetnent du servage et du cotonat. puis l'impor-
tance croissante du commerce et de industrie et t'avèna-
ment d'une démocratie travaittant, puis le devetoppemRnt de
la richesse, ta part croissante du travail servile dans les
grandes exploitations et l'abandon du travail par les citoyens
libres, mêmes pauvres, qui arrive aussi à se produire dans
cette démocratie, tes troubles qui résultèrent de cette situa-
tion et les aspirations a un remaniement de ia propriété.
cest-a-dire à nn « socialisme M. Les essais lit et V traitent
de J'M< .<!«t- c<~< respectivemeut il Athènes et sous ta
République romaine. Lessai VI, //<~ot«' ffMM/n«tHc«'<
t<HM)tt(C.Rabirius Poatumus). est un récit d'histoire indivi-
– THAtTKt.
AK~MSES. ÉTUOt~t.HNKttAt.M!! 46~
duelle, à forme pour une part anecdotique, que. maigre sa
valeur d'exemple, nous ne pouvons retenir ici. – L'étude sur
t'~M~'<«<MM)<'t'o)M«)H (Vtt~ u aussi un caractère surtout histo-
rique et n'intéresse même, pour !a majeure part, que t'tnstoire
politique – Qufntt à fessai sur la ~'t<a«f)H <*<t ~v<'<' (tV),
qui tente de reunir des données détnograptnques sur tes
esclaves, tes auranchis, les etranf~rs et la population civique
et ri la liu seulement touche Il des questions économiques, il
ne relève pas directement de ta <o<'<o<o~<'coKoM)t~«<
On appréciera dans cesetudes. Hesta peine besoin de tedire,
une remarquable couMnissanee des auteurs et de t'histoire de
t'autiquite, qui. aisément, avec une érudition discrète, trouve
et réunit les taitset eu nourrit ses développements. Mais t'éco-
nonuste u'eu regrettera que davantage de lie pas voir cesgrou-
pements de faits sutnsatnmeut guides par les directions bien
Mtabties de l'analyse ecuuotnique actuelle. de rencontrer un
vocabulaire techuique imparfait, et de ne pas trouver faite par
l'auteur une organisation, seule instructive, de ces resuttats
dans le sens etsuivantles cadres de ta science économique posi-
tive. Le lecteur tonne a lit considération scientinquodes phe-
notnèues sociauxsera frappé do ta part que paraît prendre dans
tes explications, au moins par la forme de l'expression, uu
artinciatisnte "ou « conceptualisme » social dont il est au-
jourd'hui pteinetnentdeshakitue « /.M<W~);<«'<'<' point <<*
mo~<-
/t<ft~ avec le temps et des règles nouvelles prévaturent. M.
nous dit on simplement (p. t~-)3) pour rendre compte du
passage de la propriété inatienabte, incessible, ele., à la pro
prieté aliénable, tcguabte. etc. « <~M ~«/w alors ~<«.<cnMtM~<'
do s'adresser aux ouvriers du dehors et d'acheter aux tnar
citands les objets dont on avait besoin », écrit-on p pour
expliquer qu'a un tnomeot. t'èconomie famitmie termee s'ouvre
davantage et fasse une part ptos grande a t'echanse. Kn
Attique. o<t<!M< )wnMr.<MK pt'of<W<' </<<'t)< )' p. 44; ainsi
nous exptique-ton que dans t'Attique se soit développe
plutôt le eotonat.atots qu'en Laconic s'était devetoppe ptutot
te servage; et de têts exemples pourraient être mnttiptifs. –
l.e lecteur passera tit sur de telles pitrases en y voyant
des formules de transition. des ton''nurt's d'expressions tradi-
tionnelles ptutAtque des propositions d'intention expticat) iee
renechie, il ctterehera,du moins.ceqne sùronent l'auteur pré-
sente comme des explications véritables, et il sera surpris de
trouver, parexcmpte, comme conclusion à ta première étude
t/AXXKE SOCtO~tM~HË. t9(tt-t905

O's divers Otvnmtf\tau


« CIt'R ttïv~re
exemptes attino~~t ÎA ~M~
suMsaut, je croia. pour démontrer ta
vérité que j'énonçais xu d'~but. L'homme, dans tous tes
temps,
est conduit par deux mobiles. les idées et les appétit! et il
semble que. tout fom{Metait. il obéit au second plus souvent
qu'au premier. Le suu'-i du pain quotidien, entt'ndu au sens
le pius tar~e du mot. est pour beaucoup dans )<)merveitteuse
activité que dt'ptoie l'humanité, depuis qu'ette existe. Les
Grecs n'auraient pas propage dans tout t'Orient leur
):)nt;ue
et t~ut' culture s'iis u'itvaionteu ternie du cunnoerec. et tes
Homains n'auraient pas conquis le monde s'ils u'HVuieut
pas
été i~presau Raiu. fp. 2K-SO).t):)))ste second essai. )a thèse
~ttéraie est que « te r~itoe (h) travait faut entendre pât-
ée mot ù ta (ois le système économique,
t'orgauisation des
classes. te régime de ta production, etc.; subit ~eu
Créée] u
toutes les époques le contre coup des changements qui
s'opc-
nue)~ dans les conditions de h) vie poétique M(p. ~j. <. Les
(.re<'s ftaicnt persuadt's que ta fonction
eapitate du citovon
était le MrvicR de )'Ktat. t)e cette conet'ption foudametitate.
tout te reste decouta fatatement. (: est pitree que les nohtes
.n'aient.au début, ta charge de gouverner et de combattrequ'its
s'arro~ereut te privit6(!e de t'oisiveté. C'est pour une raison
analogue que les bourgeois rictx's abaudonnèrettt te travai)
aux pauvret et anx esclaves C'est pour :n'oi)- )R
temps de
remptit- tous teurs devoirs civiques que les pauvres eux-
ntomes revendiquèrent, a ta nu, le droit au
n'pos et le droit à
la propriété ') p. '7u). Le tecteur famitierde ta science sociato
positive actuette saura que ces explications par ks mobiles
gt'Ut'rattxde Dntmauite n'expliquent rieu :ear. s'ils sont cons-
tants. ils nf rendent donc pas compte de ta diversité et df
t'~votution des institutions qui caraeto-isent une societ6
par
rapport a une autre société, ou un stade d'une société par
rapporta uu autre stade. Et quant a h'xptication df t'evotutiou
économique de ta Grèce par t'idee Krecquedu rote du citoyen
dnns t'Htat ~outre que, pour ) auteur tui-ménx'. p)te
n'estpas
rigoureuse ni tntate, puisqu'il explique t'apparition et tedove-
toppementde tu démocratie par des facteurs économiques pre-
miers'. le !Mt<'urse donimdMa si cette idée Krfcqxc ?de tt
fonction capitate dn citoyen se retrouve dans toutes tes sociétés
où l'on rencontre par exempte une etasse guerrière ou domi-
natrice qui ne fait pas de travail manuet.dans toutes cettes ou
l'on rencontre un esetava~e auquel sont réservées certaines
occupations et unectassetibrequi s'en abstient, etc. Usemute
– THAtT)~.
ASALVSEti. ÉTfBB!:
G~SÉBAt.ES 465
bien que la ta thèse ne résisterait
rAsisterait naa tt une
pas & une telle recherche.
Knnn notre lecteur ne pourra manquer de noter dans ce
livre la fréquence des rapprochements avec Je temps présent,
des allusions aux phénomènes actuels « Les questions éco-
nomiques avaient, dans tes sociétés antiques <'omMtC<t«t!s<<t
<tofr<une importauco prépondérante? (p. t). « La juridiction
eoosutaire qui ne date en FreHCfque de <fOM siècles et </cm<,
fonctionnait <<! chez les Athéniens (p. 7). « !t était naturel
que dans leur détresse (tes citoyens! pauvres) jetassent un
d'envie sur les biens des riches, et ils n'avaient pas
~'<Mtf'mM motifs ~Mf«m<.<liour s'abstenir d'y toucher. Une des
raisons qui contribuent chez nous a protéger la richesse,
c'est la fonction sociale qn'et)c remplit. Ac riche ~Mtf (!tt~!<r-
~'At(/de sa fortune; mais il en fait jouir aussi le pauvre par
le travail qu'il lui fournit 'p. T3). « Mo~jours, un des
urtictes du programme démocratique est l'extension, aussi
large que possible, des droits du citoyen. En Grèce on était
beaucoup plus rigoureux. (p. 2)). Ainsi on paratt chercher
dans le passé ce qui ressembte au présent, au tieu d'étudier le
passe en lui-même et pour tui-mén)e. Cela semble contraire à
(esprit historique véritable, autant que contraire à l'esprit
~cciotogique la méthode comparative, eu effet, recommande
'ies rapprochements sans doute, mais entre des sociétés mé-
thodiquement choisies comme pouvant présenter soit des
analogies probantes, soit des expériences dUïerentiettes pré-
cises. et non pas entre deux sociétés prises au hasard or,
ici, la seconde, le terme de comparaison, n'est choisie que
F:)) ta raison qu'elle est celle où vit l'historien, raison qui
t de pure contingence. H est inévitable que cette sorte
'te comparaisons ne donne aucun résultat scientifique car,
t'ar exemple, n'est-ce point par un jeu de mots ptus que
par la moindre raison objective qu'on rapproche démocratie
au sens grec (en réatité société aristocratique) et démocratie
au sens actuel? F. S.

t'HXtS(HecTox). Hhto!ro des systèmes économiques et socia-


listes, t. L Les fondateurs. t')t)-is.<~u'de). Hrief-e,t904. in-S",
:)? p. (Tendances iiures.)t<'n<tM
s<-i<'ntit!'p)es servicepar M bib)i)t-
)!)'ap)ueau courantet~esbonnesanatyse~).
)S\M)«-:MT((:.). – Les ideea sooiaUstM en France de 1816 à
1848. Paris, F. Atcan,t90:i, in-8"(0'n)'Mgc
de faibtMutHM. dcc')-
fnentaUoninsufHstmte.méthodecrHicabtc).
K. HmHtt:tt.–A)m~'swiu).,mttt.)'.)05. 30
~M h'AMttStt
MOtOMMQfH. <Mttt9M
SABATtHK (CAM)).M). – Le ewiatiMe tiberat ou
morceUisme
Pari$.Giardet Brterf, <M5.39S p.in.S".{Cetootrape ayant)!)n-tot)t
uu caractère nurntuHf,nous u'xvm~ ptn;Métudier h:t eu
nmis il est, a fc puintde vw, inttt'eiii'antet digned'ctfc detuit.
retMtt).
BOttKVKt.t.):S (CM.). Prinoipes d~eonotaie politique. Ptui!
Cittrdet )h-i<:M, i9t)5.39! p. in-t8 (OuvrageMnsgMndf notn-eaxtc
inteMssantc).
COtt?)(f.~sTAv).– Ueber den wiasenBehaftIichon
Oharakter
derNationalokoDomie.~fcA~. f. So~«)<Mhx. «. ~<<<)/po<xx. :).
p. 4):i-M,~U5. (Hnréponseu rarticte atttcneut'de MaxWebet'<t)r
t'objectiviMde la connaissance,signalé.id, t. Vttt, p. !;?).
TSCnt!t'ttOW(A.-A.). Die Aufgabea der Theorie der Sta-
ttatik. ScA<Mo~e;t ~& t90S.2, p. tt-W.
WERUt(A.).
AtbrechtThaeru. JohaaaHoimrichvonThOnen.
~e«i!c/t. <<.go;. S<a«<<!tttM,
i9t)! t. t). M-:0.
L)FS(:!)!TX (r.) Says Méthodologie der WirtMhaitawissen-
sohaft. C«M<a(<'i!jAt., )90;,1.1), p. 6)-34.
TARHOt-tUECH :EttM! Essai sur la propriété ;Hib)i.H,<)..e
soctati~eintErnationate.Paris,(.iard <-(Xriere,tiM~3M in.)8.
p.
(Ne t-entt'cpa!;«MMdans nctrecadt'epottrpouvoir ici être etudit'-
tar~ement Mneernela d.x'h-i))esociatistenortnath-e intCressaot
aussiau point de vuejuridiquepropre).

!t.– 8YHTÈMHSÉCOSOMtQUKS
ParMM.Il. Bot.tUiM
et P. SMtt~u

VI~OGRADOFFfP;. The growth ofthe manor. Londm).


Swon SooueoseheiH, New.Yurh, MaentiUam,t905, v)n-3o4
p. in.8'.
Cet important ouvrage, en m&metemps que 16tudo des
sys
ternes econotniques.ixto-esse celle de )'or{;!<Mi!!i)Honpo)iti(tue.
cette du droit de propriété, celle des cesses sociales. L'auteM)-
s'est propose do présenter, en s'aidant des travaux récents et
aussi de recherches propres, un tahteau de nos connaissances
actuelles sur tes on~tnt's, le dt'vetoppctnent, ht constitution
du système manoriit) en Au~eterre. !)ans un premierlivre, ii
étudie ta période antérieure a t invasion aMjtto saxonne; il
exposed abord cp que. parles renseignements directs peu nom-
breux que nous possédons, par une tnterprétaUou prudente des
A!MLYSE! – SYSTEM ÉMXOMtQCKS 467

survivances reconnaissables des institutions de cette société,


et aussi par quelque utilisation, plus prudente encore, des
données comparatives, nous pouvons établir sur organisation
celtique, sur leclan, sur le régime du sol,et tacondition de per-
sonnes en cette société, et il y discerne quelques uns des été*
ments qui constitueront plus tard le système manoriai, mais à
t'état encore incomplet et inorganisé, et obscurcis par l'action
d'autres principes (Cf le résumé très net de cette analyse,
p. 38-3C).Un second chapitre traite de la période romaine et
de t'influence que les types romains d'organisation sociale,
d'exploitation économique, de propriété et de droit, ont pu
exercer de façon efïeetivoet durable en Angleterre; il apparatt
à t'auteurque les thèses trop simples sont écarter, qu'ii ue
s'est pas produit sous l'action romaine une retonte complète
des institutions antérieures ni non plus une superposition
d'une couche de civilisation romaine, plus ou moins profonde.
à lu population cettique subjuguée; il compare plutôt (p. 83)
faction romaine eu Grande-Bretagne à celle d'un neuve se
répandant par plusieurs bras dans un pays. qui en fertilise
les terres immédiatement riveraines, mais ne suffit pas à en
modifier l'aspect générât et il montre t'adaptation particu-
lière des modes romains de propriété et d'organisation poli-
tique et économique aux modes celtiques préexistants.
Le second livre, qui est le plus étendu des trois, traite de la
période anglaise ancienne (jusqu'à la conquête normande).
L'auteur analyse les éléments nouveaux apportés en Grande-
Bretagnepar i établissementdes Saxons, Angtes.Jutes. Frisons
et ies invasions danoiseset Scandinaves ultérieures; ii montre
l'organisation sociate différente, les formes propres du grou-
pement domestique et ia force moindre de ia liaison tribate.
)a constitution de groupements d'un type nouveau, néces-
sitée, en grande partie, par une raison de défense contre les
habitants antérieurs du pays; et désignant par le mot de ft/n
town) pris dans un sens spécial bien défini 'p. H8-49) cette
unité d organisation, encore rnrate à ce moment, il expose ce
que sontles s/Mt'pt!de cette township. caractérise le système de
)'~<'M/ifMan point de vue de t'exptoitation agricole, au point
de vue de l'organisation sociale et de i organisation politique
naissante qui y correspondent, dénuit dans une étode parti-
culière la condition du share holder et retrace i histoire du
holding; il peut alors montrer comment, dans te relâchement
de cette organisation sociaie, peuvent se développer des forces
4M L'Atm~ MMOMGtquE. Mtt.oes

individuelles tendant à un arrangement économique et &


uu ordre tégat nouveaux, comment tesétéments du système
amnoriai se préparent et sedéveloppent progressivement dans
ce milieu.
Le troisième livre considèrete système manoriat cnftu
ptei-
nement constitue. M Vinogmdott recherche comment et
jusqu'à quel point s'est généralisé ce système et se sontsubor-
douués ptus ou moins directement à lui tes didérentsétémeats
de structure sociale indépendante ou antérieure.
L'organisa-
tion manoriaie se caractérisant à trois points de vue, au point
de vue de ta propriété (commebien fonds entoure de tenures),
au point de vue social (combinaison des deux classes, t'une
dominante, l'autre subordonnée, militaire et truvaiiteuse) et
au point de vue politique (le manoir considère comme unité
de gouvernement local); c'est Ii ce triple point de vue
que
l'auteur se place successivement pour décrire les traits
propres du système.
On te voit. M. VinogradoH,daus cet ouvrage, n'est
pas
préoccupe uniquement ni même surtout, comme t'ctait
M. J. Ashley dans un travail d'un tout autre ordre', de
déllnir et d'analyser dans t'orgauisation manoriale. organisa-
tion type du moyen âge, le .Mf MOMMtt~ff.L'économiste
cependant trouvera dans cette muvre des donnt'es dont il
pourra utilement tirer parti et qui même n'auront pas tou-
jours besoin d'une etaboration ou adaptation nouvelle pour
s'encadrer dans son étude propre. La position de l'auteur est
d'ailleurs légitime, et tes aspectsde t'organisatiou manoriate
autres que t'aspect économique proprement dit méritent à
coup sur d'être autant considérés. Ce qui gênera un peu,
peut-être, c'est que ces divers plans d'analyse ue soient pas
toujours nettement distingués et que les groupements do faits
ne paraissent pas toujours préparer eu vue d'un classement
m'-thodique possible. Ce caractère de l'couvre de M. Vino-
gradotî est sans doute, pour une part. la conséquence de
t'appiication soutenue et touabte qu'it met à se défendre de
l'esprit de système, à se garder et à mettre en {;arde contre
une (ormuiatiou séduisante, mais trop simple, des
éléments, en
réatité très complexes, observés dans un état donné de
société. !t répète à plusieurs reprises qu'un
système d'orga.

~ï' t. Yt. )'. :.m.to .-«mptcrendu do son ouvras"


tnutmu,MM<e«-e
et <<«<;<<Ke'
tcxHotM~MM (<e< tM.~<<.)~.
AXALY9B! – SVST&MEX~COSQMtQCES M9

nisation sociale ne so présente jamais, historiquement, sous


une forme parfaite et entièrement harmonieuse. que dans
ta réalité sociale véritaMe, coexistent sans cesse des principes
contraires, que des survivances persistantes ou des facteurs
de transformation nouvelle sont toujours &reconnaitrea cAté
ou au milieu même du type dominant. Demême aussi, il use
de la méthode comparative avec beaucoup de discrétion. Ce
souci reagit légitimement contre un simplisme qui serait
trompeur; mais it porte peut-être Il. Vinogrudofl a ne pas
dégager ou du moins à ne pas marquer fortement les traits de
lu forme type de chaque institution rencontrée, et cependant.
même si ce type ne se trouve en fait jamais réalise, même si
ta réalité est pins complexe et metée. le savant H'etta pas
moins le droit de chercherate constituer et d'éclairer par là
toute son explication. Dans le cours de l'exposé on notera
beaucoup de liaisons de phénomènes heureusement établies:
relations entre les formes de la propriété et les stades de
l'exploitution tricote (élevage, culture primitive, culture
intensive, assolements plus ou moins complexes) relations
entre tes modes d'organisation sociale et les formes de t'habi-
tât humain, etc. Celivre est au total une réunion, une mise au
point très utile d'un nombre assex considérable de connais-
sances obtenues par ta science récente sur une période avec un
système économique très important.
F. S

BEHNSTEtN Eo. – Die verschiedenen Formen des


Wirtaoh&ftstebens. Ein Vortrag, ~ehatten vor Bertiner
Arbeitern.Bcrtiu.BuchhandtuugVonvarts, t905,in-t<j.32p.

Cette conférencea été faite par M. Hernstein à ta .M~mM<<<


ft/K~Mf-tde Bertin avec l'intention de fournir aux ouvriers
syndiqués des armes pour ta lutte économique et politique,
et pour servir à) action socialiste. Maiselle mérite d'être rete-
nue ici en raison de ses qualités méthodiques. C'est t'ouvre
d'un esprit positif, mettant rationnellement la science à la
disposition du!locilliisme. Il avcrtitquandit utilise deshypo
thèses <p. S sqq. quand il prévoit des erreurs possibles
d'interprétation, tt est partout, clair et net. Son emploi de la
terminologie scientinque et ses définitions sont de bonne
vulgarisation fcf. p tSsqq).
Cetteconférence est ta première de six conférenccssur l'or-
f!" L'AXS)!t! SOCtOLOUt~m:.Mttt-ttMa

ptuisattOM économique et son évolution, les ciuq suivantes


devant étudier les conditions foudameutittes du ta vie éco
uouiique. lit nature do la société capitaliste modm'ne. tes
théories de h) valeur, ta ptus-vatue et sou tustoire, ta lutte
de t'tasse dans ht société moderne et t'evotution sociate au
soeiatisme 'p. M. Mernsteiu. dans cette-ci, n'a prétendu
rien dire de nouveau. mais seulement retmeet' de la tnMnierc
In ptus con)))t-<'))ousib)e
t'fnstoh-e <'eottoutiqut; de rhumuoite
ditnsses principates phases ~). 3
n dcMn;td'abord ('économie, puis ctabHt ta etussincation
des systetops peouomiques. n expose eHStttto t'eccoonne
itypothctiqut' des peuptes primitifs et teut- cottitnuuistHe
~'ontpatihte avec nue extension de lu pt-opnMteprivée ptus
grande qu'Mujuurd'hui~: il deo-ith' m.ttrt!<)-c:ttet tepatriar-
'at. Vient ensuite t'ecouomiedes uornades. avec sescuunnu-
uautesde f:u))i))eet de viHK~e.écottomiefertnee,
saosechauge
et StlllSllrgent, l:~chuugenall,elle hêIII i! cunstitue IUllloul.lllic;
te marche
etsansargent.sorKaaise, et te
L'echaM~ena!t.et puis )u viHe. Suit mouuaic;
bur{;.tehetaikmtstitueta uue des-
cription de t'economie des anciennes nations civitisees. de
lu viticoncienue Home), avec ses classes ecuootniques. reco-
nomie (ern)ee de ses maisons, ses artisans, ses oisifs. La feo-
daiite confond t'ancien type ecooontiqueetcHtui que trans-
mettent tes barbares conquérants alors se développent t'ar-
tisaocrio et h's corporations, qui sont d'abord des organisa-
tions de résistance d'ouvriers Hures, et deviennent ensuite
des administrations pri\'itej;i6es. tht xv uu xvtf siectc sur-
vivent des etentents de l'ancienne économie fermée de vittage
mais rcconotnie d'échange s'étend, avec le crédit et le catutai.
La manufacture est créée et développée, mâture )a résistunee
des corjtorations: puis ta fabrique, sans division du travait
puis ta division du travai). le tnactonistoe et ia production
en t!t'and. Léconotnie capitaiiste tnodHrtte est caractérisée
par ta puissance dncapita). p:H')a diminution des rapports
entre )e capita) et le travai). par les progrès de
t'échange,
t inftuencedes villes sur les campannes subatternisées. t im-
portancf croissante des questions ouvrières, t'extension de:.
syndicats. Les M'n)es d une éconotniMque )':tt)tettr appettp
sociatistf apparaissent dans les trusts, dans ta croissance de
tu rente, qui ne peut ~tre ahotic que par tn propriété s<M'iate.
dans la politique commnnate et tesociatisnM: nxtnicipat.dans
les coopératives et les orgaues municipaux
d'échange et de
production. )t R
A!tAt.ï!itM. – t~tMMM OE t.~ MMUWUTttMt 4?t i

WH););H (M~. Die proteetantteoheEthtk und der K Geht M


der KapttaUamua. ~c/<. f. ~!xt<«'< « S<o~ XX. t. < 5~
)S(~. !U<tt(!)<)m'Mc<Mes)n'e)a Mpct'iorit''co(tst))tf<' tte< pt'otMtaM~
d)uts ))t Mtttthtih''te.<Htîtm-t' et t<-sj{t-tU)d'"iet)tt'c))t'iscxprocède de
disjMtsiti'msmom~'s ))t'oj)rt'set non tfantres fouses j~ttu ou moins
'-ut)t)n)i:c«t(M).
),

*«)YHS (\).)!XAx))){)t
)).). Thé reoemt ecoaontio htetoty of thé
United StateB ). '('he f-i\nt nr~'t-t~t;. H. )nttnt<:<tt-apituHïntion
«)«) th'' tnanm of sp<))h)ti'm in )U(H.~«'«'<. J~<«'<t«<
«y &:<w.,ftib.
tW:i. X). 2, p. t6'8?.

Ut.-)t);mMt:SH);L.\t'H')t)(;CTtO~
t'arMM.X.Bot'tMt'ftP.StOt~R

A. – /<<~«Hf </Cla coo~'«f<OH.

WEBB(CATHKtt)x)i).IndustrtaJ co-operation. Ttto story of


a peacefu) revolution. Hcint; an m'count of tho history.
theory and practice of thé co-operative movement in Gréât
RrKaiu and tretamt. Prepared for tho co opentUve Union
by thé southern co-operativc association, edited by Cathe-
ritte Webb, with a préface ot L. L. Prico. Manchester, Co-
operative union. <H(H,xx-~78 p. in-8".

Cetouvrage est une œuvrecottectivedespeciatistes éprouvés,


dirigée et ordonnée par Miss CatttorineWebb. qui est destinée
a servir de ?««)«'< pour t'ensei~nctnent coopérateur, pour
l'élude do l'histoire, de ta théorie et de la pratique de la
coopération. Cotte origine et ce but donnent aussitôt à ce
travail un caractère propre et une valeur pratique considëra-
hte. Ce n'est pas a dire que la valeur seientinque co soit par là
diminuée ni compromise Si tout y <'st disposé d'une part
pour donner des coHnaissaHeesprécises de d'autre part
pour fournir les etémeuts d'un jugement et d'une conviction
raisonnee, ce double souci y aboutit assez bien en somme à
y constituer une théorie <*jp~<H«'K<<t<<'des phénomènes consi-
dérés telle que nous souhaitons d'en avoir, et du type que
l'économiste et non pas seutemcnt le cooperateur ou le pro-
pagandiste peut rechercher et mettre a protit. Même la
simple description pratique des organes, des éléments d'une
coopérative, l'exposé de propagande desUué à l'application
*'? t'ANNËE !iOCtt)t.tMK)t:a. ~(tt-~OS

immédiate, s'il est fuit par un eoopérateur d'expérience qui


sache analyser sou expérience et (tire exactement et sans
construction personuette cequ'it aappris et cequ'it sait
par la
pratique et t observation consciente ou ioconsciente. peut
prendre la valeur (('une auatyse scientifique vérituble, ou
tout au moins eu préparer singulièrement t'étaboratiou
L'exposé des questions du jour. des problèmes débattus, des
arguments pour et contre los diverses opinions en présence.
s'it est fait avec honnêteté et objectivité,
peut être un révéla-
teur précieux, dans uu mouvement vivant et
complexe comme
celui-là, de réittitéssous.jacentesou même de simples virtua-
iites dontta connaissance de science doit savoir tenir
compte.
Une première partie intitulée Abrégé
historique donne un
résumé substantiet et clair du tnuuvemcnt
coopéruteur eu
Augleterre, depuis ta fin du xvn)' siecte et les origines, avec
des tableaux confrontant les principaux faits et
grandes
dates do ta coopération avec les grands faits
historiques.
Lu secondeet la plusgrosse partie, intitulée
Développements
pratiques, parattau premier abord meter l'histoire, ta théorie
et la pratique, mais en réalité est bien conçue
pour donner le
summumdeconnitissance qui permette de comprendre bien et
d'apprMcierrationnettementt'ensembtedet'institutioucoopera-
tive. de s'en expliquer les types et les modes actuels, et de s'en
justinertaprev!deneo,etd'apercevoiravec({uetquesùret6tesens
véritable du développement. Cesont d'abord quatre
chapitres
consacresàdes sujets tustoriques essentiels Robert Owen.les
premières tentatives coopératives, tes pionniers de Mochdate.
les socialistes chrétieus. Puis vient une série de
chapitres
donnant une analyse à la fois théorique, descriptive <histo-
rique, dans ta mesure nccessaire~etpratiquedes typesd'institu-
tions coopératives réalises:– l'association de consommateurs.
théorie économique -les sociétésde detai), objet et situation
tegate; gouvernement, administration de ces sociétés et situa-
tion de leurs employés; – les sociétés de gros, leur histoire.
développement et situation actuelle, situation des employés.
organisation, gouvernement, théorie; -la production coopé-
rative, par tessocietés distributives, par des corporations fédé-
ratives, par des coopératives de production participation des
ouvriers aux bénéfices, développement du système, diHicnttés.
appréciations théoriques, etc. la coopération en trtande.
histoire, organisation, développement; – ta banque coopéra-
tive et la coopération de crédit, différentes institutions de cet
ANAt.ys~. – tt~CtMM BB LA PMDUCTtOX 47Ï
n.L!h!.I..t._1I_
ordre; enfin activité do la coopération en d'autres branches,
agriculture, assurance, habitation, etc.
La troisième partie du livre n'a pas un caractère très difté.
rout de ta précédente elle est consacrée aussi a une analyse
d institutions conduitede semblablefaçon seulement il s'agit
ici non ptus des fonctions économiques et des réalités fonda'
mentates. mais des (onctions d'éducation et de propagande
assumées par la coopération, et des institutions qui y répon-
dent: –l'Union coopérative, son organisation, son action, les
congrès annucts: – les comités d'éducation, les guildes. Ht
cette matière conduit a deux chapitres derniers de vues d'en-
semblesur les problèmes qui se posent lu coopération sur
le sens générai, les résuttats acquis, les besoins présents et
l'avenir du mouvement coopérateur. –* Une série d'appen
(licesdocutnentaires réunissent des statistiques, données de
fait qu'il est commode de trouver ainsi rassemblées.
La préface de M. L. L. Price CHractérise heureusement les
mérites du livre comme manuel et comme œuvre de science
ft insiste particulièrement sur tes mérites qu'il présente d'of-
frir sur les questions les plus ardemment débattues (par
exemplela situation des employés, les rapports de la produc-
tion et de la consommation) une argumentation impartiale et
une analyse des faits passés et présents qui permettent d'en-
trevoir une synthèse possible faisant la juste part des opi-
nions opposées. F. S.

CERNESSON (J.). Les sociétés ooopëra.ttves anglaises.


(Lesassociations coopérntivesL Paris, Housseau. !'M5, xvt-
S60p. in.t8.

Ce livre est t muvred'un auteur amoureux de son sujet,


'l'une sincérité certaine, d'une conscience d'information non
suspecte, et constitue à coup sûr ta première bonne mono
graphie on langue française des institutions coopératives
anglaises. Mais au souci de faire une étude de science. M. Cer-
nesson attie une intention prosétytique évidente, et il est
curieux que cette préoccupation doctrinale et extra-scienti-
tique soit plus sensible dans son livre que dans l'ouvrage

1. J'ntM<i.<t)riftina)';)«ent
en )on);U)'fnm'aii'e.Nouf!sijtn:ttons
p)u~
)")<)unetr«')))<'tion
frxn'ftti!n'eenh' d)ttivn'f<i<'n
connuth:M"*Bt'attirf
t'otter-Wctit).II<-itMt
n)i<-M nt!pasmpjx'tcrte )i\-r<!
de M. Hubfrt-Va)-
!r')<!xintitute Lacoep<')'(tf)M).
~4 L'AXNKH
SOCt(tMt:«i);K.i9tt-t!)()S

dont nous venons de rendre compte et qui est cependant uu


manuel d'enseignement coopéfatem- etabtt par des praticiens
dans un but pratique. Cela tient sans doute à ce que ta doc-
trine de M. Cernesson est plus etroitement celle de ce groupe
de philanthropes économistes connu sous le nom d'Ècoto de
Nitnes, doctrine il certains fiants apriorique ou du moins
impliquant plusieurs préjugés sentimentaux antérieurs ou
extérieurs a l'observation même des taits, au tien que la doc-
triue des uuteurs de t'autre ouvrage est ptutôt uue appticu-
tion, r6n6chie sans doute, mais nott autremeut teudaneieuse.
des resuttatsdet'ohservatiou. – Uc t&certaines~ues ou tnetue
contradictious daus t'muvre de ~t. Ceroessou par exempte.
apressetre eteve contre ta couceptiundc ctasse du socialisme.
it sera anteue, par t'exposf tnetne des faits, a recuaMaitroque
les coopératives oit dutntoent les classes bourgeoises et t'es}!r!t
bourgeois M'ontpas réussi a etro de véritables coopératives.
sans être conduit par cette constatation à retoucher son pre-
mier tentent doctrinal. – De ta des propositions et notam-
atentdes dénnitious. cependant essentielles, qui, d'un point
devue scientihque.sont très peu satistaisantes par exempte,ta
dcOaition même de ta coopération, p. 8(!: « La coopération a
pour but de supprimer uraduettoneat et pacifiquement, par
le seul jeu des forces de l'association libre, tous les iutGrnté-
diaires, a~rit'otes, industriels et commerciaux. aetuettemMnt
établis entre le sol et les consommateurs, qui exploitent les
richesses naturelles. Manquent et vendent les produits mauu-
factm't's dans une fin de profit individuel M. Saus doute
cette definitiou n'est pas présentée comme une deHnition
de (ait, mais comme ta tormute du but tinat attribué par tes
oeo-cooperatistes a la coopération mais ou bien cette pro-
position exprime, en ctïet. le résultat auquel tendent ou au
moins peuvent aboutir les institutions coopératives parteur
devetoppement réel, et alors c'est à la fin de t'etude et pat-
cette étude même. et non pas préalablement à t'etude elle-
même, qu'au point de vue scicnUtique elle devrait être desa-
Kee;ou bien elle n'exprime qu uoe vue apriorique et une as-
piration sentimentale de certains esprits, et alors ette n'a
aucune valeur scientinque comme expression de la reatitéet
n'a rien a (aire en tête d'une analyse de faits. Htennu elle est.
dans satormuto même. trèsunparhntc: car il semble inexact,
hors le cas de la coopérative embryonnaire oit ce sont des
associes qui livrent et manutentionnent et vendent les mar-
ASALMtMi. – aÉtHMES M! LA MMMtmuS t~

il ~iw~ii..u.,u.aio.v:
chaudises. dédire que la coopération supprime des interme.
(tiaires: entre le producteur originaire et le consommateur,
il y toujours une écrie do. touctious
spécialisées remplies
par des individus spécialises; le produit fabriqué dans une
usine coopérative et vendu à un membre d'une
coopérative
atuiiee il une whotesate, et le produit d'une
(abriqne depen.
'tant du Ron MarcitÉ,pin-exempte, et
vendu, soit directement.
-oit même indirectement. par le HouMarche a un
pin-tieutier,
fassent exactement parie même nombre d'iuterntediah-eset
j'ar dos intermédiaires accompiissaot exactt'meut ta tnOne
Onction 6cono)nit;ue ce qui différencie les deux
organisa-
Uons,ce n'est pas la suppression des intermédiaires, c'est le
tait que ces intertmidiaires sont. dans t'unc.
indépendants et,
'ianst'autre, directement dépendants et mente veritabtes fonc-
tionnaires du consommateur c'est une ditlereuce non de
forme
')e ta production, mais de n~<M«'de ta
production. Ainsi t'ob-
<cssiond'unoformutedoctrinate, traditionneiio mais inexacte,
unduità donner pour essentiel à i institution
coopérative un
'r.tctere inexistant et a rejeter dans une incidente de fin de
t'hrase, et eucore sous une expression de tour beaucoup trop
finaliste et interprétatif, le caractère essentiel. Lesincorti.
ludes du pian ont aussi, sans doute, leur
origine dans cette
confusion du point de vue de l'analyse positive et de celui du
'atechisme doctrinat: le cadre adopté par l'auteur est, dans
'nsembie. historique (du point do vue scientifique propre, ce
"aurait pas été du reste le meilleur) mais, sans
cesse, dans
'et exposé historique, s'intercalent des
exposés de doctrine
'tui troubtent i'unito de ton et rompent le développement (il
arrive aussi, par là, que les mentes
sujets soient repris par
'ux fois, les fédérations et whoiesaies,
chapitre )x et
hapitresxn, t'orgaaisation de propagande, chapitre x eteba
pitre xn, etc.) Les quatre premiers chapitres sont, inten-
'ionnettemeut d'ailleurs, une sorte de manifeste des
principes
''ooperateurs piutôt qu'une détermination scientifique con-
crete du <t type? de l'institution coopérative (ce
qui serait fin.
t'oduction indiquée à un ouvrage de science
pure).
Mais toutes ces observations ne sont qu'un
témoignage de
t'interet scieutique que nous attachons à ce livre, et a ceux
')ue l'auteur nous promet comme suites, et qui traiteront des
institutions coopératives en d'autres pays. Tel
quel, it sera
une source d informations prfcieuse, ot un
ouvrage de refe-
rence très utile, Pour donner une idée de tout son riche cou-
47C L'AM~t! SOCtOMCt~Ë. tWtiM5
tenu, !L.Il
nous transcrivons ici le titre ses
de quatorze chapitres
La fondation d'une société coopérative de consommation.
Le rôle éducateur des sociétés coopératives de conaonuMatiou.
Les unionsde sociétés, Lu coopération intégrale. Robert Ow
eu,
Les pionniers de Moehdaie,Les premières sociétés roehd:<
tiennes, Les socialistes chrétiens, t-'edération du mouvement
coopératif. Organisation intérieure des sociétés coopératives.
Les suppty associations, Les Whotesates, Les associations de
production autonomes. L'union coopérative. F. S.

TOSt fVtNCH~o). La oooperazione e la sua. t~nztone


nell' ordinamento soc~e. Yenezia. Garzia. t7t
p. iu-8
Né d'une discussion que l'auteur avait spontanément ft
pour lui-même entreprise de thèses originates formulées sur
la coopération par M. Pantateoni, repris ensuite en uneetn-
boration plus méthodique et ptussùre, ce travail
part de con-
sidérations fteneraies et théoriques sur ta coopération pour
examiner ensuite successivement tes ditïerents types de coo-
pération .coopération de production, de consommation, de
crédit, de constructions et les questions connexes <particip:t-
tionaux bénéfices),et pourarriverA i'examen
desopinions en
cours sur le sens et la portée du mouvement coopératif, et it
une critique des théories de son évolution. Il conclut
que la
coopération est ineapabte de concilier ses deux formes.
qu'elle n'est pas en eHe-m&mele germe d'une institution
d'avenir, qu'elle est une institution passagère, seulement
adaptée certaines conditions de la vie économique actueite.
L'argumentation est un peu sommaireet les affirmations insuf
fisamment fondées. F. s.

PUDOR (HKMR)CM). Das landwirtachaftUche 6enos-


sensohaftswesen im Auslande. t Band. Daslandwirt-
schaftttehe GeNoaseadschaftsweNen ln den akamdina
vlschen Landern. Leipzig, Felix Dietrich, tU04, in.8.
vm-UMp.

Dans ce volume, M. Pudor étudie la coopération agricot'-


dans tes pays scandinaves. Après une introduction où il
expose « la naissance de la consciencecoopérativeH et rappelle
les précurseurs, il décrit la coopération en Danemark (sociétés
de laiterie, produits de la laiterie, volailles et œuis,
pores;
A!)AMSR$. – BtSotMM BB ~A MN)t!CTM!t 4'??

magasins de gros; coopératives agricoles), en Suède (taitoriea


coopératives, sociétés do contrôle des produits), en Norvège,
Mt t-tando. t<ad(Mtumantattonest etanduo, quoique partais
nf};)igée, inégale. La composition est désordonnée le livre
apparaît fait de morceaux, de monographie!! mat liées, d'ai)'
leurs utiles en soi; il déborde, à plusieurs reprises, sur des
d~naines étraugers au sujet (tes caisses d'épargne, p. 80, les
t'eûtes populaires supérieures, p. 03'. La mcUtcde laisse à
désirer l'introduction est suspendue dans les abstractions,
fort loin de la t'eatité sociale, qui est négligée, supernciette-
ftteut oMeuree, quand il s'agit de questions importantes
rotnme les débuts de la coopération (p. ~7). La description
est presque exclusivement historique, ou même auecdotique,
''t. derrière les personnalités directrices auxquelles se rap-
portent les détails cités, les faits d'ordre collectif et social
demeurent ignorés. Aussi l'ouvrage ne présente guère doeon-
etusions générâtes, sociologiques, à utiliser. il. B.

)!HHTHA!St) (Loos).– Die genossenschaftUche Bowegung in


Belgien u. ihro Resultate. ~M/t./u:ta<tt'< «..So:K~c<XX,
l, iOUt.p.5S.'?!
– Étude sur le fatnilistère de Guise tsxnfon-
t.):srt:LLE ().(H)!!).
'itttcnrJ.-B.-A.<!odin;.t'tu'is, Koosseau,<!)M,x\'t-5< p. in-8".
t'HtOR (HK~tucM'.–DasKreditgeNoasensohaftswesemiaRuss-
land. C~t<'tMff!j/t<)<)..
tHOt,t. H. p. tn-tM.
)'L))())t(H<!t\)))cM).Studien sur tMtdwirtaohafttiohemaenos-
senschaftawesem im Danemark. Cc)«'a(f<. J/<M.. tcot, t. Il,
)t. 5t2-M.
)-')! TEX.WEBt!()!HATH)<:t!).La coopération en Grande-Bre-
tagne. Traductionfrunçuise.Paris, Cot'nctv,t90!<,in.tC.

B. – ~f~tme.!<<tw.t.

HUEUT(V'cwR). Die Lohnindustrie dargestellt an der


Gtn'm uad TextUinduatrie von Barmen. Berlin, Bruer
u.Co.,t903,:n8<x202p.
Cette monographie sur l'industrie textile de ta région de
ttannen commence par des considérations sur révolution du
travail et les transformations de t entreprise depuis Charte-
mM~ue,et par une série de définitions. Puis l'auteur étudie
4*!8 <A'!S)!E MCMLOOfOUK. fMtt-taOS

t'industrie du blanchiment. Cette indostnoMait au milieu du


xv* siècle, (avortée par les conditions f~'ographiques, par tes
cours d'eau de la vallée de ta Wupper. L'auteur décrit t&pro-
ces industrie), et en particulier le rote des intermédiaires, du
crédit, de la baaqua. qui est considérable. La plupart des pro-
ducteurs sont ators des artisans. travaittaat sur leur propre
domaine; mais il existe déjà des salariés, travaiUaat & domi-
cile pour des marchands. Jusqu'au xvm*' siècle, ou constate
une difïéreneiation. une séparation croissante des artisans et
des marchands. Le ~rand commerce se développe; tcsmar
chunds habitent eu ville, y ont leurs maisous de vente, tandis
quêtes artisans résident à <acampagne. Le travail est minu-
tieusement réglemente jusqu'en t7t!4: le privilège corporatif
est ahoti sous ta pression des faits, et notamment de ta con-
currence étrangère. Quant a la communauté corporative, elle
perd sa signification propre à ta lin du xvnr' sièete et devient
une sorte de chambre de commerce avec des attributions de
ptusen plus restreintes. Les causes de ta décadence de t'it)-
dustrie du blanchiment au xtx'' siècle sont la croissance de
l'industrie textile, les chau~cments de la technique, la dimi-
nution de l'emploi du fit de tin.
Dans ta deuxième partie de sou livre. M. Bredt étudie fit).
dustrie textile, liée Ml'industrie du blanchiment, qui en est
t'indostric pt'fparatnirc. Ette est dfjà bien développée au
xvr siècle, sons forme d'industrie a domicile, où tes mar-
chand!; enrichis font travaitier les habitants les plus pauvres.
C'est une industrie Hbre il en résulte surproduction et pau-
périsme: h's marchands,en subissant ta charge, sout amen~
a demander la té;;tementa(ion de l'industrie ttMtl). Jusqu:)
ta fin du xv)))' siecte. cette industrie présente un caractère
très net dartisanerie: les tisseurs forment nue corporation
bien caractérisée.
t)ans la troisième partie. M. Bredt étudie ta fabrication
actuettedes rubans, cordons et cordonnets spécialisation uo
la fabrication, distribution géographique, industries annexes,
teettnique de ta fabrication, de l'achat de ta matière première.
de ta vente, du tissage et de ta teinture, catégories eeon"
miqnes 'fabricants. /('«M<M<<«<fW~<' .~<'<st<')', ~ft«tH<'tn'<<<'<
orsanisation de tindnstrie ~associations~. Cette partie se
termine parce que fauteur appelle généralités'législation
sociate, conditions de l'habitation, enseignement technique.
salaires, rapports outre patrons et ouvriers), et par les con-
– t<){(itME~
AtfAMiiM. PRLAf)K)OMTMN 4;9
ctusions, qui tnsistent sur !a séparation croissante des sata-
riés et des patrons. sur la diminution de t'arttsanerie. sur ta
division du travail dans les fonctions Industrielles et coin-
tno'eiates.
Ainsi qu'on le voit, lu matière du livre de M. Bredt est fort
fiche. H t'a puisée dans des travaux antt'rieurs, dans des
documents. dans une enquête personnelle, qui lui a permis
de voir de près lit difficulté des questions
(p. v sqq.). Néan-
moins. en plusieurs endroits, les faits manquent, lu descrip-
tion est surtout hypothétique etdeductive'cf.
p. :!Usqq.);
certaiues propositions ue sont point démontrées par des faits
'p. 40sqq., sur les causes de lu décadence de f'industric du
h):tMci)in)enU; ennn ta confusion des points de vue (techno-
logie, forme de t'industrie, hio~-itphio des iudiv!dus mar-
quants. etc.) nuita la ctarte des explications (p. 4~sqq.). Main
rensemhte est intéressant et utile et comprend do bonnes des-
criptions de ptn'nontenes topiftues modification des institu-
tions corporatives ~p.3'; sqq.. 5t sqq.). speeiatisation
géogra-
ptnque de l'industrie contemporaine p. t~ sqq.), division du
h-itvaitet des fonctions, avec les statistiques et l'étude minu
Uensequi les font comprendre (p. !<Usqq.). dinérenciatiou
des classes économiques :p. ))4 sqq. Les conclusions d<'
''ette monographie timitee mais approfondie peuvent entrer
d'emblée dans ta science. H. B.

CHAt'MAX ,S)M:nJ.). The Lannaa-hire cottom indnstry. A


'itttdYiMCtt)nnmh- devetoptuent.)t<t)x'))C~ter. pt-e! t9M.
).:nh-CM)~-
vnt-3Mjt. in-8".Uttyrugetrès )-e))MU'(tt)K)))f non jm-!on'' histoift'
<<<'t'intitiiitfiedu coton, mais «ne Mt~e scit'ntith))"'des typMdc
t'<'j!imede )a production, d'w~nntSMtXM) Ffn<'n))tft~
~fono)))t')')<'
'hms celle indnstrit', et nnc refho'chc mÈthodiqucdes
(":()<)<'«-
)inns).
SA~nEitt'AU).Zur Verstândigung aber das mittelaltmiiche
ZunftproMem.ScAMtoMer: ~t& ttH)t,t. :)i3!i8.
VKXhKN (rnoHxsTE)!Theory of thé business eaterpriee.Xew-
Y~rk(hnpurtant.Sera repris utto-ictn't-nK'nt'.
<:HA)'MA\'S. J.\ – Are manufactures unstabîe imtematto-
naUy? ~coft.Jut<t)t.,jt)i)t OU:. (Oist-ossionint<n-ssmtte<)))))<-
'('tcstiont<t«eh<-c
par )t. Cxn.vngttatnc
ttaos t'otxn~e anatjiicpht<
)m)ttp. 45~].
KLEi~ iU' t'MM). Le régime des sociétés anonymes et son
t80 t.'A!C!ëE !.OCMLOOtQUE.t9<m90&

évolution. ~c. d'f'eott. polit.. <MOS,p.4C-07 et t26-<St (PtMitjuri-


dique f)(t eeonotni~ue.utile cependattt pour t'ecoMCMitte).

MA~UiLOfF iAJ. – Der Paoht in RuMtMtd. JSeAmoH~f~t., t90t.


4, p. Tt-4)~.
UUt-:tm (l'.). Die Babattsparverotme Zeilsch. <<.~M. s<e«<f!.
«'<«.. ~OS. t. p. ?!-?) (Entente des ))ctits cotntnet't'm~ pour t'uni-
fonMtSMtiondt!la fegtetnentuHundes Mbais).

SïtEL (WiLMKm;. Die GewiNmbeteUigung der Arbelt. tt)M


sozinle Uedeutung u. Uurchtuht'btU'kcit, Ut'csdeo, tMitmert, <Xt)S,
ft5 t). )M-8".

SOMAhY it'tinx'. – Besteuerun~ und Entwiokeiungderïndus


trieaittien~eeoUschaftemim.Oesterreioh..Se/twoMerfiJ/tt., t4)U5,
t, p. <t7-co.

CASSOLA((:.) ï Sindaoati imduatriaU (CurtcHs. poo). trusts).


Hari. ).!de~a e (tgti, )')<?, xn-t p. ia iO.

t.OHTXK)! ;)U)K).M:. Das rheinisch-westfaUache KoMen-


syBdikat )tud seine wh'tscbttUtiche Hcdeutong. Essen, «ucdckct',
mus, ~a p. i)i-
XKLOtEK .\D.ACt!Ë.j. –ïndustrial pooling agreements. Ot«~(.
J. o~ecw., ttu\. t90~, XtX, l, p. <M.)N.

UE LEK~Ktt t';KuHt,K< –Lessyndicats industriels en Belgique,


2" ~'(Htion.revue et KugtnMntef.U)'ux<:He~-Lcip! Mischet 't hfon,
~04, xxx)-:ftt! p. itt-ti" ().« iiecott'te ('dition de cet ouvrage, très
pt'tx'he de ta pn'mi&re, est surtout une «tise «« courant; certains
ont''te plus d&vetoppe~,tu bibttogruphie rom-
poitt~'te <<:ttMtVMj;)i
p)<;t)'t:.Cf..htMfe~cM. \'n), p.S9~
MMAUHK ,KA«t. –UntemehnMrverbandeinBotgien.tic/tMtcHe)-)!
J/<& tuo! t. p. 3tt-3M (d'après te livre de Lf'pnMr'juivient d'être
.;it'
VOHKf.STHtX
tTMKouuK). – Zur Frage der
MonopolorgaBisa-
tion iniibciiondercin t)e'tts''h)K))d't den Vt'r-~nigten StaMten von
AM~rika. ~t<-cA.f. Sottaht'tM. M.St):ta<po< XX, 2, t9M, p. 3H-5~.

t.~t)H)!\XN (U.-tt. (:. ttmo). Arbelterpolitik u. Wirt


sohafts pOege im der doutschen StadteverwaitoNg. Stuttgart,
Ux-tx. ttut, xn-JC8et 40iip. io-8".

MAXWHtJ. (W.). British progross immunioipal engineering.


Londres, ~onstahic, it)u5, t8a p. in.S~.

tm~Ett (S.-H.). –Financial aspects of municipal nndertaMmg


AXU-ts~ –t--MttMH-Ht'K~):);ftuX 1%, Mt 1

which entend boyondthc mn~c~patboundaries ):fotto).,


tn:u'r!t.tt)0~).j).t~J.

)\.–)-"tt )))' )H;).\)')("t))t:'t)"X


)'<).))n~)trtt~K.)\

t.HVV)Ht:nMAxx Entstehung und Ruckga-ngdes land-


wMach&ftMchenGpossbctrtebs in En~a~nd. \irtschaft t-
)ic)n!unds()ïia<p'))itis('heS)udien)therdiG)!)nd\vi)'tst'))i)ft.
)i<'heHott'iehsf)'af!t'.)<(')-)in.Spt'in~r,)')(~,i))M'<'n)-Jt7p.

Cesujet est inq'ot'taut par les faits quijtout'het't par les


't)U(')nstot!sauxquets i) conduit. par t'étendue territorhne et
)!tdurt'edct't'xpét'ienKe.partenotnb)'e.)'amp)itudeet)a
Hversitt' des phuMmnèttesqui) efnbr.tssf'.
f.a docutuctttattHnest fort étendue. NI. t.H\ :) dt'))ouHh'.
jMttrtes ditït'rents n)U)))('ntsde t'itistoh-c t-t'trut't'c. h"<<Mtn'rfs
')Gspub)icistescuntt')t)))Ot'.uus:il actab)) dehoan''s<) claires
'.t:)tisUquM(nota)Hmeutp.t~sq;).. )~t. Parais t't'xpusitiott
paraît un peu sontmairc et brève, ou hiett t~ ('hiMt'csfont
'tofaut c'est que les documents ont ttt.ttiqm', ou ont fourxi
pt'u ()echose, t'artois :ntssi tes reosei~noneots t'ecu<*i))is pr'
<t')tteHtu)' caractère subjectif 't seutunontai. not.ttntxent
quand ce sont les « ptaintes ode.~ puhtici'-tes: tn.ds its sont
!<torsdonnes comme têts.ttitr''d'h)di<)tiotts.
L'ouvre de M Levy est une descnptwn da phentnnene~
')M<))))h)ues successifs. :ma)yses avec une tm'thodt' pn't'ist'.
~'tinre.et t'<'a)ist< p.u'ticuHerenteMtt't) ce qui foncer))''):)
des [<eUtscutti\'ateurs dépossèdes.()a tm du
)no(ctMt'tS!tttt)tt
<vm'siecte 'p. Ht! sqq h) dunintttion du txnnht'e des petits
'p)')it:)Utsapres)t!)~p.msqq.).i.tpat'ticipatio))du(er-
n)i<'r<'ontemp()r<)ini)utMvai) :t~t'x;o)e(p. )hi'. l'utilisation
')esEere:<)esdans les petites expioitatious 'p. )~i sqq.. t'hos-
titite rencont''ee par tes petits exploitants après )?<" p. )t!"
«tq. A ta description s ajoute eonstatmnent) exptk'ation.
"udu m«hts des essais d'exptit'ation. A ta vérité, tesdonons-
)):ttiot)s de fauteur ne sont pas toujours suffisantes 'par
''xempte. sur l'intériorité des petits cultivateurs pour )acul-
htredabtep.j')sqq.:))neprou\epasq)tciac"ucurrpn''e
teorest toujours iotjtossibte oud*'favorab!e' !) se contente
t'actoisde déductions et d'hypothèses, d'ai)tcnrs ingénieuses
):.)t)'M))MM.–))<).m-iH)..)'.Mt-)"<S. ::)
t92 (.XX~ESt)(:)U[.utitm't..M"t-)'K)'

'p~sqq Auteurs, le raisottuefnentestiucomptenvaria


tiousdetat'etttabititéetabUesi'intptetueutpartesvat'iatiout.
des demaudt'i. de fermase, p tX' sq<).<.Knttu. parfois, te'.
''xp!i<'ati"nstH)MSt'ntu))eitMj)rt'ssiottdeco))ttt'')o<t,oude};t'n'
ratite un peu vague. 't'outefoi~ht nn'tbode ~eriHe d'exptica
tiott est huunc. Les ptn'notot'nest'cottooti'tues une (ois décrits,
M. Levy en rcctu'rctte tes causes avec soin. avec de grandes
pn'autiotts d'anatyse. avec te souci d'ath'r p)us toiu qm' h'
phettontcm' suporticift'- et yfrbaux (pu)'exctnptp. p. t~<i'. tt
sait reconnu!!)')),il cùt~' de l'action douteuse dt's tnesurc!) de
politique ~uciate. t'.tctiou jto.sitivet't rm'tte des causes ~conu-
)))i')nes~ t!M): il sait t'~h'ouvt't'd.tus )'(''conunnp les e<ïets
snuvent c')))sidt'ra)))esdes iutfrMs t't des motit't!non t'cono
)HK}nesp. ttKt-ttit:. t !ntpor<!Htc~ des ~mettt~ de psychoto~o'
t:')Hpcth'e'tU)}pfut'<:)isi)'ti)nid;'sf,p.~ti).
Daus j.) pretni~n* partit' de sux th rc, M Levy etudip ht
t'uosUtutitOtde la ~raude pxptoit:ttio))it~ricoteen Aust'rt'
de t7~' :t )'M(h.sot) développement, puis sox arrêt, ft)<in
.sot)dH<:Uu.coutributiu)i important'.1tu discussion ~ur la
<:tt<'ut-rt'hU\t'd<')MHt'itndpe~d)'tapt'titeexp)oitationd:n)',
t':t{;t'it-u)ture
Au Xt siefte. h< ~nmdc expioitittion existait déjà dons
)'ricu(ture en Angtetcrre, mitis seulement pour l'élevage et
la production de h) )ain~: c'est au xvnrsiecte qu'eHo se sene-
ridisa. tt avait encore, dans ta prennft'e moitiédu \vm' siècle,
beaucoup de petits exp!oit:tttts, cuitivateursde pat'ceties (pro
prietain's ou fermiers:, fermiert. de petits biens, petits agri-
cutteurs libres; tes premiers ne produisaient que pour eux-
mêmes, têt autres produisaient pour ta veute, mais surtout
d'autrexproduits ~m' dcscereateit. etnussidub6t.nt (tait, etc.
ils avaifnt ators. pour ta production et t écoulementde ct'
protiuits. même surdesmarcttM tointuius. ta supériorité sur
tes gros fermiers, ~Ou's ))ar les bas prix du blé. Mais, de
t7))!<a
tS)!i. les prix s'utevèrent, ta situation des travaiiteurs
empira, et, par -uite, la consumtnation de la viaude, de ta
volaille, du beurre di)!)inu:t: au contraire la rcntabititc de ia
'-uiture du blé s'accrut, t'ettc cutturt' prit une extension con-
siderabte, tandis que t'etevagc subissait un reçu), t.aconsé-
'{uencede t;espt)é))on)')M& fut lit réunion fréquente des petites
exploitations t!UaconccutrMtiondes~rattde!iLcspetitsexptoi
tauts ftaient hn-ces d'acheter le bte cber, ou dougager une
cuncurreuce ine}:a))'in'ec tes ~ros ex)')oit:)nts en étendant
\'<t).Y'.)!S. – tuMMMOKt.A fn«CU<:T)"X M:t

teur culture de Me ces ({rusexploitants trouvaient des rai-


sons de supériorité (hms l'économie de cttevaux et de bmuts
.t surface t'hâte do domaine cMttivitbte. oudttus ta preponde'
rancede leurs capitaux; la rente s'accrutet tes formess'a(;ratt-
dirent. Des « iuctosurea c est-à-dire des parties de ter-
)':)ius indivis, très fréquents dans ta seconde moitif du
\)n' s46e)o,ce {ureu). les gros cxphutauts qui proMtërent,
et la rentftbitit<jde leurs exptoitatiuus ~raudit euoorc presque
pitrtout les iuctosurcs serviront, Ii t'augnteutatio)) du tet'r:tiu
t:u)tiv6 :tux dfpeus des prairies, qui dit))i))tt6r<'ntsurtout
.tprcs t7UO.i) restitit ettcore. copettd.tttt, des petits cultivateurs
tihreaaur des donunufs tnoyens; mais ils vendirent leurs
h'rres, pour devenir gros fernnors, situation meilleure et ptus
n'utabte. Les dépossèdes subirent unu protftitt'isiitioncrois-
s:))tto, et tes (:atnp:<(;"esse depeuptën'ut au heueMce des
villes. C'est alors que se Mreuteutfudrc des plaintes v6he-
'nentes contre les gros fermiers et contre les coosMtUttnces
sueiutesde ta révulutiou eHonootiqtx'.
A partir de )8m s'Étend une période d'impôts douaniers
.-ur les cereates t'etevago decrott encore et tes <'xp)oitations
coutiuueut <ts'agrandir. Une agitation u lieu pour tes aHot-
meuts cest-à dire puur la création de petits dontitines
ruraux, mais sans effet appréciable. Après la suppression des
'troits sur les cereates ont lieu de grandes :tn)6tioraUous
techniques, eu prévision d'une baisse de prix qui n'a pas lieu.
L'élevage manifeste de grands progrès, est tnOne temps
'augmente ta consommation de ta viande; mais t'etevage
n'est qu'un moyeu d'accrottro ta rentabilité des exploitations,
pour supporter tes améliorations réclamées par ta culture du
hte il y u exploitation combinée, céréales et élevage. Les
grandes exploitations conservent leur supériorité pou)' la cul-
ture des cereates et pour t'etovage, tes petites seulement pour
la production du tait, du beurre, des (Buts, de la volaille.
.fusqu'en !«?!, le nombre s'uecrott des exploitations supé-
rieures à tMt acres, ou inférieures a ?<acres; cette dernière
augmentation s'explique par des causes non économiques,
mais sociales, qui, grâce a t'au{;cut.tti(mde ta richesse g~)K'-
rate. permettent t'acqaisition de parcettes par des ouvriers,
des artisans, de petites geus. Quant aux grandes exploita-
tions, l'histoire de leur devetoppement est en somme l'his-
toire de la rentabilité croissante de ta culture des cereate~-
Dansla socoude purtie de t'ouvra~o, M. Levyétudie ta <tues-
4~ 1 t.sxi!K~:nn.w.rK.M''it'M.

tiondet'exp)oitationaj{ric")edat)s)<'prt'seut.e'est-n-dir<'
après ~880. Après 1880 se produit une baisse consittfrabte
ditus te prix des cereak's et (h*t:) viande. L'e)t'va{;ecru!t en
importance et s'atoetiore; une {{rande transformation sac-
cu)t)ptit:oncnvk'))taunpeco))0!niedanst!tqnf')tetespriti-
ries sont exptuitt'es pour ettes metneset se snttisent. D'autre
part. la production des fruits, (tes te~u'~es, de ).) votaitte se
développe pour t.) première fois depuis t~Uans, ta cuttut'e
des cM't'atcsperd <:)prcutifre ptucedans )'a;trieu)tut' anghtise.
qui tttitoiffstfd'itnieurs un progrès seostbtc.
Ou peut constater ators. t'ortchttiveotcnt, un chint~tnent
d:)ns t'importituce rctMth'pdes exportations de diverses t<:t':U)
dcm's. tt existe désormais trois cat~ork's de biens tt's
biens p!<rc<*H!<Tr<"i; tpspptit!? biens tsmatt hntftitfgst, f~uc ht
fitminc suftit il expifuter; !<°les biens ~i'u~s et tnoyt'ns.
h'itbord o)) rcnt:n'qu'' la participation, nécessitire aujourd'hui,
du gros fet')t)ier!mtritvaiht~rico)e, sous la fortned'uuc direc-
tiun dtt'etm'. Rn second lieu, raetion dp rKtat o) (aveuf dt's
smaH t)o)dif)~ a pu rcnssir parcf qu'elle i; accordaitavt'c tt's
besoins et tes intentions des grands propriétaires portas a
subdiviser leurs fermages pour au~mcntet' la rcntabiitte (le
leurs terres il en r<'sutt<* aussi t'augtncntatiou du nombre et
de t'fteudue tct.dc des petites exptoitations. Les t-:)tt"escc(t-
notniques de ce ptn'uoHMttGdoivent ett'o cherchées dans
t'etude de la reotabiiitf'' n ne faut pas s'en tenir a ta cousid)'-
ratiou des prix (le feruta~e. mais il faut otMervfr que les
demandes de fertna~cdes petites et moyennes exptoitations
~esont tnu)tipiMe:idepuis )880. taoUis (}ue tt' nuntbrt' des
demandes pour tes grandes exploitations n dimioué <*xtr~
mentent preuve (lue ):' rontabitih' a cru dans les prentiercs
t't ditninn'' dans les d~rnit'rcs Quette est ta cause de ce-.
t'han~ements ? Un coMstide<)Uf'ptus les exploitations sont
petites, plus y est grande la part des prairies, de t'etevage
< dontta rentabititt*est accrue~,tandis <}nele bte s'est ntaiutenu
dans les plus grandes: ft que tes braucttes les ptus rentables
de t't'tevaKe se trouvent surtout dans tes plus petites exploi-
tations. L'econontie a}!r!nrc de t'Angteierre contentporaine.
dans t'etat où elle se tr<mv< a rendu dcsirabtc la culture en
petit de là la muttiptication des petites exploitations.
Ici interviennent des faits d'ordre sociat et politique. Cer-
tains libéraux se font tes défenseurs de ta petite nnttnre pour
<;<unb!)tt)ete depeuptement des campagnes vainonent, car
t'<u.t'<. – f'xtMH:-ne t.~ t'nttm'r~t 40S

''cqut'tt'p.tysitnchprcheatavitte, ce ne sont pas de tneit-


feuresconditions de travait, mais c'est ta vie de la vittc metn)'.
i''autrepa)'t.t!tqnestion (le ta proprit'te se posed'nnc manière
~jtt'ciateest .\n};teterre ptus que partout aitteurs, io prix (tu
«d est très supt'rieur a sa vatenr cupitattste, et le petit culli-
\teuran)oit)sd'a\'antage il devenir petit propriétain* qu'à
'tt'vettir petit t'ermit'r. Aussi les. mesures. tes tentatives eu
taveur de tu petite propt'i' ruratf uni. eu pt'n de suectii?
''))f'stt)ttMt),))«)t;MSt't'tM)qttit)t)uvMit~trGsueiatctt)t'ut
joste. utMiscftttt (lui t'tMitt''c<)n(jn)iqueuh't)tpnssibte ~p.
tt'utttrc part. tes petits ('xpt(nta)tts retroovt'ttt contre eux
t'oppositiou tics n'ds propt'h'titircs. ))ostites il ).< jturcet
httiou des prupriét.cs, (lui mut u ieur be'mtc. aux coumm-
<htt's(te chasse; ils ont Muss!û compter avec )'h)i)nitic poli-
)ique et sociale des {;s fermiers. Ainsi .s'et!tbtitunc<Mt!it
entre tes intérêts fcononuques et les intérêts sociaux des
~'ituds propri(''t:)i)'es, les premiers étant favorables et h's der-
niers dcfavontbtps à la potitecHttnre. Lesderoicrs )'nn)portot)t
souveot a)ors ta classe des grands propriétaires devient une
classe sans valeur sociaie, pour (tui la terre n'est <)u unobjet
'tf luxe et. pour <)ui h' capita) foncier perd son enicacite. C'est
t:' forme partieutiere d'xn t;rave coxHit entre ta question
d t'xptoitatit))) et ta question de propri''tc ~eamnoius le rnou-
vcmentt'n (itvcur des petites exploitations remporte.
Rechercht'r quets sont les avantages feonotniqucs 'tes
''xptoitations de diverses ~'«'~eurs pour !es diHere)ttc!<
branches de production, c'est rechercher les <<)('< <*m)tow<<
qui déterminent le t'«/ <'<)Mtt'<M<(t'f
entre t'o<'<<''<<'
/'<n'~M'/MK et ta ~fK</<w~' ~'<<tymM (p. !<?-«!')). t" Pour
t''s cen'ates, ta grandeculture se tnontre supérieure. Le tabou-
mge que les co-cates n'danx'nt revient cher sur les petites
''xptoitatious eHes n ont pas toujours de travaux annexes
)~nr occupertes cttuvauxtitM:)'fsdu taitom': ta vatour qualita-
tive du travai). par taquette ta petite culture retrouve si
~apt'riorité. n':) qu'une in)portatx;e médiocre pour ta cutture
d)'s t'ereates. Pour ta production des tt'};u)neset des fruits,
la superhM'ite revient aux petites exptoitations, qui n'y ont
pits decttM'aux onptoyt'r, qui peuvent utiliser la hechc, qui
"nt .t fournir nn travait surtout qualitatif. !t est vrai que les
petites exploitations ne sont pas bien placées pour expédier
:ta.\ tnarettcs centraux teurs pmdxits Kr''v<'sde frais de trans-
)!urt; )nai~c)t''ss<'mai))ti<'t)m'nt par )cnr situation su)'tfs
~(i t.'A'<!<tt)tSM:)t)t.t)t:t~)'H.t~t-t'Wt

marchés locaux. n_ Pour 111.1_ 1. t


t'eteva~e. les grandes exploitations
ont t'avantage de pouvoir emptoyer tes fourrages. bien vendrt'
le foin. installer cunnnodemeut une mactdnerie. etc. mais
les petites exploitations ont t'avantit~e de mettre constam-
ment en pratique le travail avectes bêtes. auxquettescoustam
meut s'appliquent les soins individuels, t intérêt 'in mattn'.
le travail qualitatif. KMsomme tes grandes exptoitations sont
supérieures là où prévaut t'tMffM~t'apjtatistc, et les pt;tit''s
cxptoitations tAoft prévaut la f/««~/<'dotravait.
La Mopo-ation a réussi itt~utf'opttt dans t'a~riotttttrc
Httc a cct)0tt~' pour ta culture des (-(''n'ates il y a
.))){;t!ti!!p.
trop (te ditîôrettCt's d<' ~rimdeur elltre tes fxptoitations de
c6r6ates et par soite trop peu (t'intt'rëts potomuns Htte s'est
dt'vetoppee. surtout a t'ouest. dans tes pays de pt'titf culture.
d'étevage. de productioa de fruits, etc.. où les <'xptoitation"
sont de Krandeur assez uuifortnc. La coopfratiun peut avoir
pour p)îet de suppritoer tes désavantages particuliers de la
petite culture et de f:t''nera)iser ses avantages. Lit lenteur de
ses progrè!' eu Aupteterre tient à ta puissance du c.tpitatisnte
agraire, (jui utaiutieot )es fertuiers isotes, et a t'absenee de
vie tocate intinte dans tt's vittajtes
En resunu'. ta question de t'exptoitation a}tri('t))cn'est pas
une ctteseposedinerettoneot seton tes temps, tes lieux et
tes braap))es de productiou. D'autre part. et)'' dépend des
conditions du marché, dont les variations tout varier tes
modes de production Dans tu lutte outre ta grande culture et
la petite culture, c'est ta reutabitité fjui donue t.) mesure de
leurs forces respectives. Cettf lutte de))end de lu situation et
de t'Mtitisatioudes débouchés. Or it s'est produit et se pro-
duit encore nu énorme développement de la consommation.
daus les catégories de pruductiot) o)'fréussit particutieremeut
la petite culture il sembtetjue t'avenir se présente bien pour
elle, et que sou développement soit 0) barrn'mic avec tes
propres de ta rictx'sse ~'nérate et du bien-ét)'
Il. M

STtLLtOt OsKUt;. Eisen und St&hMndustrie Hertiu.


Siemeuroth. tH04. in !< xu p.
<:evotutuecst le premim-d'xae suite de.Ya/<M(f<M<towt.sr/«'
««/ ~W <,W~C
/'MrffC/<MHfyf)< f/<-t- <~YM<tM</tM<;
tf'M (/tf<<-
«'tWMM' par taquette t'auteur espère cotnbter une grosse
\X.U~ – ~tMMR': t~: t.A ~n'H~Th'\ ;K~
).tt-t'
'acnuH(ht travai) éconotnique four t te composm-, il a ren-
''ontrede graves difficun~s beaucoup d'ouvra~s techniques
ont été écrtts sm' la matière. mais sans préoccuputionsscif))
tiftqucs; d'autre part tesdirecteurs d'entreprises. auprès <)e~-
')ue!<!t'eofjuôteur se porte, se désintéressent )e ph)s souvent
.tt's recttcrches de ht sciemie pouf u'itvoh- ~i'rd
qu'A h'm s
ittt~rëts p(~-unia:res (.. Y))vm ~) StiXit-))s'est servi de h)))~
les rapports commerciaux et (ioimeiprsqu'i) :)
pu s<'p)'o<;ur''r.
c qui n'est pas toujours ftt<;i)f.ui u)<~n«possibtc tt :)utitis.'
's p)'ospct;t)ts. catutoguMs.ctt;
qui coutienuent df's fitits
!sitifs, mai)! subjectivement pt'Msextfs. Hutin i) a fait nu<'
'-nquéto personueth', i))<)ispensab!epour rectifie)' tes d'~n'
)n&eéde)HH)M~ )M;(~tt!M')tptMtr~tt nf~uMH (t'inttras
11présente son étude de t'industriedu fer <-)de t'acicr''<) .\th'
!nagnesnus la f"t-)))<'d<'cin')motto~'ap)))es (:)).)t;uned'f))fs
t'aitc tl'uue impurtitute société industriene. «H't'imtdMh'idts
'U-aot'risU()ucs et une sorte d'idée ~nf'ate que )':)na)y<:e
t''S< -si le ~'<f/c< /~vt/w~.< t< //M~f'Mf<'t-t-~t fournit
t'' type de t'industrie très
capitaiistique or{;anisee pour Iii
)'r(tduc)iou )MU-masses: ta ~«'</<'< /~<~f'te type d<' t'imhwtrtt'
rcntabiHteexceptionnettetnetit haute: )'«Mwt <<<w~<ftu«<
'type d'une industrie durithtemf'ttt iur''m:dde: ta /)fiK<.</<M~
type de Findustrie (teceutridisee; ta A'"M/)!-<w~/<)"-
"<- !t: type de t'industrie :) ntoindre d<-ve)oppetnef)tc:<pit:t-
'istftp.t)'
t. n'~f) M'<t~<<ttt«f ;f)J(f)-Mf)'n'< La t-oustitution
tes gr:ux)es sociétés industrieites sepreseute suus deux (or)))'~
t'rincipuk's réunion d'entt-eprist's parfois ('toi~x't's. ou <'<)i~-
'itutiou d'uueentropt-ise~ous htunedc société parutions ttuur
"'<;ro!trcsa puissance: c est <'ctteseconde foroK''ptp nous tr"u
~"nsici. iepheuotMënedetcrmitmntde ta fondation, ou phtt'U
t''h( transformation, ayant etc ):<(tecouvertede'! nunpraist'n
~stphaiie. Aujourd'hui, d'aiiieur- )'<'))trepris'' o'' possède
p:'s asscxde minerai pour couvrir s< hesoins. et ''))e 'i'~p'-nd
-t'cte~ard du marche. L'ancien système iudttstt-n't n-posait
~')r !e tour à pudd)er, où le tra\ait, pour utte faihte pmdtx;
"'))<.dépendait de t'habitett'' de) «uvrier te pro~n' a con-siste
'ti'ns ta mécanisation du travai) pour nue production extréoH'
"nt abr~ee et intensitiee .systf'ws Hessetm'r.de Thonuts
-t'is procédés automatiques, même
pour tes parties artistique-
)e ta production, ont remptaeé ia main-do'uvrc le nombr''
-< ouvriers a n'tativement di)ninu< tes non-quatities ont .'t.-
MS ).'t\Kt:<tt;t«t-ut;t~u:.['hM.

partn'Hement retnp)ace<:par <<<*s quantips. Les institution~


pattonatpi. de prctt't'tion ont surtout pour but dcrptetnrn'
trMvaittMX'~fnfafant tt~nnnmunn (le < qxon est en droit
d'attendre.
~<~< /~<~r. th' uraude-! difticuttcs t't des insuM'fs ont
")a:'quptt'sd''ht)ts))pc''tte('t)trept'isf.doattapro~'ritt-
:tctm'))p:t n'st)tt''d'))nt' n't)tahtiitt'('Xf'<'ptt(mMeHc. ~encan~es
<)t't'ptt~rp))tabitit<<)t)t:) tariche'sst'mtturptieettitreMtt'
'titï'tVt)t)('))t'):))M)i(iqu<'ft))att'it'n'(<t')'<'tt!t'Ppt'is('(''cu.
ttuntif. tonds df n"M't-<<'H):< fondation d'cutrppt'is<'stodu~
trieOt's !)))H?x<'t":t'ttf Mtt't'' de <'ot))hi))!)ison. d'uoio)) person-
ttt'))t't'tt)!)j)t't".t)um'df's:)f'tinnn!)ir('sassut'('!)ta/<<< ~/f~
~m's))cuduits bruts. t<'ttcboucM't.tnT'<'t)tC) t)'<t<<)(-crA.qm
tt' :)))':<))'))<*
p)'t'sfj)tt'tf)ta)ctnent('Ht'san'r:)))<'hitd(')ad~)n'n-
tt:t))cfdu tt)<t)'c)n'.t.c tai)t)t't-ot'tt destransports et k's decon-
v('rt('st<')tda))t:)ttti)i'!Ct'h'sdt'f')t<<d<'f!)htW!ttiot)()))tc(m
ttihm'!)ussiac)t'\<'r):tn'otahiHtc.
/~ttwMK~') ( tw))t –L'idt:'<'()xi pn'sida:) )a constitutiof
'h'cette socit't)''fut de r'')t)H)'t')))H)tuutd''set))t'e))ris)"! pou-
\!)ntuti)en<Pttt st'cootbin'')'. i~' nfrit fut (t'pngtt~ertrop dt-
rttpitaux dans ('es pntte)))'is< ft dans te!: noovottesi)pqni<'i-
tinosct constructions qui i.uivin'nt. ))<'sf.)ntps aussi furen!
'omt))i<:)'St):)ns)'o)-Ka))isati')u:um'f-<')d)-a)ts!tti()npxt'ssi\p.
:))ottrdicj)!)t')<'st)f'taiii!,t'ttais<;a)))tr<)ppt'udcrespon.sabi)ih-
:")x din't-tetn's dfs ettttvpt'iscs pttrtit'tttit't- ()pschat)~ettt''nt-
Ut'qucntsdMtts t'admh)istr:ttittn:dt's tacmh~ditnsh* jx'rxt)))-
)«').Kt)<h)d<<t'a))dsdcsa vantâmesrt'sultfn'nt du n).n)')m'dt'
tuim'rat en f{uantitt'suftisantt' et de t itnpossibiHted utittscr
pour la production'-pt''<'i:t)t'unf partie du charbon Un'de-.
usim's appaftenattt .t )'<<tt«~'p) r<'pr''s~mant «t) tr~s ~ro-
<'apit!)).).'f M<'«t ''onstituf une cntrf'ptisc ~attte par associa-
tion d entreprise!. spK<-iaHsffs mais):) diversit'' de ta fahri-
'-ation <'st fxtr~rne <'t la ''otx.'entrati'tn s'Mt aecotnpiit' i<
thx'ttnnod i)u point qun )<'santres fxptoitHtioxsuntconsid~nt-
)')''ntpnt <:tibHf) sont dM't'nut":)t))f-t'hariff dont il a fnttu par-
tit'))''tm'))ts('')t'h!trrasst't'.C'fu(uat'faut('d'inna)~ante)'trt'p
d'pntrcprisf.; ponr (a production du p)us t;rand nomhrf pos
<-ibied'objetsdivr~: on <'rut (a<ts<!e)nfntpftrccttt' sp<-eiaHsa-
ti'm. pin n')tp div~r~th', t'trt' ann'' fonin' tes frises: on ne t'=
))tt pomt )<*f'cntr' ttorttnttnd. up <'ess:)de prendre de la
h'r<'< :t'f df'trinx'nt dpsatttrt'sentrcpcis)~. som'entptoisnee'
')uid''p'-rireut.
.t\t).t-!):s.–t'')ttMt:Kt.\t'tt"ttt-<:Ttt'X t~'

<. /««. – t/histoit'p dcppUp s<)ci(''t<'


stt)!;u)i~)'e<neut
ri<')t('et)!)Ct'idt'ntsctp))tri<ns(o)'t)):ttions. K))e otootre !e
d''v''t()ppe<)t('M( httbttco~'ttt t'uttdoit d U)H< ~M'oaHsatutt)bK~
:)():)ptt'f'et tttitis~c.
~.Awtf'/<MM~«~f.–(;<-)(('('fttt'ept'isea h* <t<*sit-
v:))t)!)!;p(h-)))!)nt)))p)'df))))))<'t':)is!)~i')'i)-))M. t)t)'('))('<)oi)
'tt(('usc))n'ntf!)n'vt't)it'.('t)'!)\'itn(!)trt'()<'tr<)))\'e)'<ta)(Si;c~
)nitH'!<ptus()<t-har))<)n()u'('))('m'))at)''s«i)t.t'()Ut'cotn't'if')(":
f'tist))t<')ui )'))))<)''<-)<'<t(''(:t)tt de )))tn)'rHi-.<'))c!)t't!(b)it~<.
!;d)t'it)m'.<:mtt('Xt's.St<tttuomdtt'd('et')pp<'n)0)t ('!<p)t:tti<-
ti<(tx'ot t('t'))t)iq))f provient (~'i'c.'ttt't~ue hon )t).)n')tt''dt'ht
)))i)i)t-tt'o'tt\'r' <))<)))('peut i~it'conmK'stimulant.
Ces cirnt tOMMt~t'aphips ont ('tt'cfnnpost'cspiH' M. StUtich
::vc'' un tn's ~)':tt)dsoin <)f<))s )n rf'hcrcttc. trf"!f<t()i)))'p.h-t's
poussât'jusqu'au dt'tai). et t)n))s))'xpt)siti«n.tr('spn-eis('et
h't's <'):)ir(\H))ps pn'scntcnt une scrif dfxpt'rx'nt'ps ccuno-
)))i'(t)(";tph' t'inmh's)' ppt'OK'td<' son rc de pn's. PM()t'con\ntnt
!< causes (pti~'y sont )n!tnif<'sh's.Mais )itdp:;criptif'nd<'Ct"<
t-jtttscxt'H<'s-tt)~nH'staisse M d''si)-p)' c))cs ne sont pohtt
''t!t!.s~'ps<'t))'!)pp:)n<iss('ntpoint. )t";tHt<tf')tc des autre!
:)<<'<'teurvittptn'n'tatht'")) eut \'())t())U)k'nxdist)t)!;tK't'que
ttc le pcrmpt )c thrpdc M. Sti))i<;))toscimws p:tWi<'utif)'<'<.
~t'f'idt'tttt'Ht's,des causes i!<-t)~r!))M()ttt'):)sociologie ccouo-
~)iqne a toujours itrccix'rchprt'taconnaitre. fi))'des mouo-
'~rap))ies.ttH~mpaussi pteines, aus-.i rictu's <jtn'ccHes )h' (-et
"m't'i)~. )«<sont t'omptotonfut utitcs <?)') la t'ondition dt~
'tt'ifa~ertcnr~'tx'raHté (('ettspi~tx'xx'nt.
t).H.

).X(:'At.Kx\xtn:)t. – Die Maschine in derRohproduk


tion.).Teit.))~'t))pin<'s.)'h)L'i) Uit'Mascitim'ittdf'r
t~andwh'tscttaft t!('r]in. t'('o['itSi'n)C))s. )*'0t.~vo). in-H.
HU.t~p.
~). ).itne a ''otnpost' cet ouvrait* pour tes t('f'hnicie)t< pour
)t".t'('M)omist('s.cuti)) pour le pnb)i<)"')-:d)'n)t'ntist)o)'ant
d'tft'hnif)t)f<;M'n))omif)t)CK:il s'p':tsnrt<))))prnpn'!)'d''tn~tt)'t'
)''s)'fs)))tatsd<'s havaox tt't'hnifjnp!:a la disposition dem'co-
t)()t))ist<'s<'tdestt'ctct))'s~.t.p.tU.Apr('sun('d<'t!t)iti<'ndc
)atuachi)t<it)stt't)tnt'tt)det)'itV!)i))!prvipa)')'hon))ncp.
-\t. t.an~ expt)S<* )<'spt'incipcsdu dt'v<')opppt))C)tt
df ta tMachinc
dan~:tf sens de la ratx'ttatisatint) du travai). )'))istoi)'<*du
ttu t. \tit: <u<-)oUM.x~'K. tM4-t'm;.

m:t('hittis)t)t'.):tctM!{':tfit.ttid))de'!n)at'))i)ies,)fdt'Vt')t)ppt'tnent
du tnachnu~m' )n(Mtprm''moteurs et !)Mc))in<*s d<*trayait.
t'appticatiot) tk' ta science :m tnat'ttmumM: pMM. (<aM t~
tot)n')),i));'tt)di'')i) H):tct)i))<'rieagt'i<k' t'))A))t't))!)!)e<:
t'ausfsd)' t'intrmtuttton dM t))Mchi)tt'tdans )')~t'i<)))m'p fcrist'
agl'UÎI'I!,tx'ccssih-
.t~t'uire. IIl~f~I~ssilf"
d'lU/ l'ullIl/'t' plus
<t'u))''''ufton* i/ltf~/lSÍ\'f!eetl p)us
l,lus httf'nsivc scif'lI-
plus scicn-
tt<)qu<<th't'rst"; sorte-, d'' t))!)<;t)i)«"< et t<'t))')'pntftbi)it<'
maehitK.'s du tt'!(v:tiL stn'ttxit t.) ''h:t)')'o' '~moteurs.
i))t!u'')h'<'d))tt)!tchititstt)t':)srtt'ote't)t'')'<'))t('pt'isf'{)t'ud'M)<'
\ttinndttj)t"(t)titt)et,)J)'udert')nj))!t(;t'n)et)td''t:)f<'t'('<'fUti-
)na!e.tt)His)-t<d<t('t)())tdt'sft':tisd'<'Xt~o!tatnot~ditnit)nti'm~'
t)t:(h)-d'<)'uvn'.s))))t'tt'i)\:)))h'ur- ):tfn.)t'hin<'tu')t's.tpi)s
supphmtcs. )))!)isuH'*:< comM<'les nntnqtx": t't'sxttaot du
'tepëuptco'eot (tes t-:ttHp.)!;t)cs <'tdt.')'inL<'nsit)'ttt<tt)de ta Ct)t
tut'<t'e)('v<'tt)''<)tdt')!t<'<)nditiuuttmt<'t-«')t('.int('I)t'ctue)t<'<'t
sociate dos tt'avuiHcut'i: sur t'ontttxn' 'itUi!'n''t'tMtionde ta
n'nt:tbi)ttt': ft'snmchint"'pGuv'')tt~trt'f'(t)())t)yt't's<:ttr)<'s
)wt!U'sex)))ott!ttif))tst'tpat'h's('.a()))ft':)tives.
Oh voit que t.t tnati~tv d''s deux pRtits voiuMMsdf M. Limj;:
est abondante. ))'!C).)t)tie))m?utd('st't<')net)tsd<'cuMn!)iss)nx'
pos!tivt',m))iUume)ttsu!'h(ct.)M)t)cati<)))deK())!)chi)t's))r
t<'st))"t''u)'s<t).)).~i«jj<).)))')c''tn!t<'hi)M's.)~t'te')t''s<tn.
)) ''<)st)<[.:i)s(''))tti('nttt't)t<)ussi<ttttHt'sit)dici)ti))t)!!Mur()f'-
t'h'iMOnX'nesittsxftis.ottnteat ''xptot't" ~i'; prfcis~'mt'fttc<*H''
insuf<is:)MCt' de )'<'he)c))<;ou d'cxp«sitif)u -ienta)!)(''stc t)f))'
souvent :!)))isi)hist()itf()t))t)MMhit)isn)''es) ph)s<)uc ~ottt-
)))it)t't'.dt'pum'vu('d).'<)!)tt's.)j(':n)CO))p<t~pHn'<'s<tue:j!)dc!
t'riptimt des .tp))ti':attM)sdf J:) scit'ncc au )))afi)it))sntptn'st
HUèn*'ju'uuc s<;chc'')UHM''m(i')«:le tome rep')se sur des
~Ma6r:tHtt's:)'et)td''<t)'t)t)(t))<')t<d<'<a)))M<'))met'ie!.ur)("-
~:)\'aH)pmsfst po) :<pp)'ofundit':une botiuf partit'de t'on-
vt'.tj!;p:tpp.)ri)ttsupet'<ici<'))t'.Surbicitdpsttomts.c'est):)
théorie (jui:) cache :'))'autt'ur)M t'Gchet'fh(id<'tan'Mittc: )t;
<;h:)pitr('sdim8!~uetsitex)MMft')ustt'irRet tG(h;ve)oppen)M)t
du )!):)';))))) ist))e'-<n)tr<')))ptisdf pur' <thstr;)f'tn't)s)f~if~))'s
''t dt'duetivps. M~)tt<* )t;s .n.mtases part.it'uti';)~ dus n):tchi)n's
:)g)'ico))'ssout caicutes daus <'cH<'sorte d'itbstrait <est-:t
dire <):tt)s)MconJGet()re(H).tt.M'-qq.):d'? m<t))eaMssisur)<'u)'
innuencp tuf )'Rxp)(Mt!(tio)n).o.ch. 3). ifs (ftits positifs font
défaut. ))t't) n'suttp que. presquf partout, ce livre u'est pits
x'cttcment explicatif Au n'ate, quand fauteur recourt à des
detnntt&tratiottsen <nrmc, i) s'abase ptns tt'unp (ois sur !cur
\\At.t'.H- – t'tKMHS. )H: LA fH()t)t!):tt< 49t

v.dexr: <;es)ninst <}Me tes pituses itHrthuÉes )Mt'tui à t itttro-


.fm'tion des tnachixfs d:ms t'ag)'icuH)ne sont Il priori ft eon'
it'cturatcs ft. n. p. :tt sq<). ou encore t)ue ta corrélation ntan-
ti~tm~e cntt'f l'emploi des tnachines et t'angtnet~tation des
-~taires 'p. m s<(<}.),ne peut <<)t(t))'<* pour une i)nhtt'U(H)
<i!fo"r<'t)!!e
de <'a«sa)it~. H. )t.

– Que faut-il faire de nos todua-


ANStAtfX (MAt)tUt:K<.
tries & domicUe'' (Institut Sot va)\A.ctuatites sociales).
j,
Hruxettesct Leipxif{.Misch ctThrou. H'O~.iu-tt!. vtn-~t p.

Le but de ce thw est un but de potemique contre l'école


"(tMervatrice. t:ette intention ne saurait xufnrc pouf inH)'mef
h's pt'ùpos!ti(ms qu'il peut coMtcuit': m:tts it pt'Msetttedes
ttt'fauts positifs, i) est plus d'une fois 'iutnntairc et super-
ti''iet, ou contus fnotMnnneut p. :M(sqq.t. Des tes prcnneres
))M);es, il mehntso et confond (es et)))('.ep)s p. i). tt restreint
-.it~tttiet'Mtttentte pt'ubtëtm. en tte)ruit<mt <pt<'()esiudustrft's
~ociennos. tt indiqut'des causes quidemettrott sans recherche
<')sims :)nM!yse(p t8). Pourtaut. il n'est pas sans utititc il
.'xpose des faits, souvent avec dotait, avec ch)rtf. i)v<'<'box
~eos; et it t'xpust' aussi quelques t~metusions positives et reM-
listes. 11peut se résumerainsi décadence des anciennes
nxtustries it dothicHe. ses causes :e<torts de t'ecote couser-
\.ttt'ice pouf les sauver; critiqm* te transport de la (orcc
'tfotrit'e «'est pas une panacée il est ptus ecoxotniutte pour
tf travaitteur de se roudre à tH tMin'i<;upceutratisee que df
t;)irc venir ta force motnceadonicite; les nM'suresduua-
nicres, )'ensci){nerneu<professionuct un) une efficacité !res
timitee. )''aut-it considérer la disparition des industries !)
.t'ttuicttocomntoutt mat suciat*' Pour t ouvrier, elles si~ui
)i''ttt. tMS sidaircs. truck-systHUt, etnptoi des enfants et des
\tt'ittards. insatubrite; pour lu société, ettes ne repre-
-ateut pas tme réserve de paix sociate ni de forces )nor;dt's.
)) aie faut pas chercher a eombattrt' tevotution <'<'oaou)iqu<'
\rs ta concentration, (jni les fait disparaître

~t);)K)tU.t<(Hxmt.tHL Die Verwattungsumkosten der Ber-


tinerGroasbanhen .Sc/«Mo<~);JA<t'H)! [.. :t-t«t.

!\)nt:!<S(A j. Ueber die Lagedes KotoniaIwarou-Kleinhan-


dels in Magdeburg. Kinc~'wc)')n'<t'(-r Sttt'tt''(Sur ).)
!.t:)(i<.))-.<'h''
tM t.'AX.'<t:E.-f)CiOt.t~rK.t')'K)!i

<i<t'at!ontht ~'tit, cm))tn''r<'t'<tt'<tk')n'<w otoniatp'. o Ma):)h'bom~


~tttK~'t's.<h..tMt.:).j).)3')tMt.
tH:)M tth..«. Die Hetmarbeit umd der Notstand der Hehnar
boitet in der mahrischen TextUindostrie Xmnn. )t't't:<m.
t')<m.75t..iM-S.
A\t<fH)Y ~t~Hno~K}.– Die Hausindustrie iNdersch~ei-
eerischen SeideNstotfweberei. X))t'i<-)t''t'vt'thswit't')). Stmti'~Il
)))t)!.Y.)t.)t''t')i))'')'.X)tt'it'h.htt'.r))''r.)9(~.)!)~p.i<)t!
t'Y!t)')-'t )<T)t :K)t)m))'. -'Die woiMioheHeimarboit. C.w.
.<~<)i)m.t9():)t.tt'l.
))-U)\Vt<;):h .\)~).t Staatliohe 'WeberpoUtik in Oester
rMohisoh-Schtesion. n40 i800. ~~t~ <<.t/M. Sh«K<M'K~.
f)(H, m.}-2. tt)('t))t'untt'it)nHnt) )tistut'i'))n*Mtt-tudf !i.
)i)t')usti'i<)')utui'i)'it)ti-is.)):('ft).\n(t')t)tt.'suru)t't'))oit)t.t-
)))u~t)':h-)rt'i-,ti')m'<.

\Af.t:tM.f')t)\)t~~A)j:
)'a)-M.)ht:t'ict:))t).)<Wtt.Mt

VON HH~AUD) (.SKi))L – Beitrà.ge zur Bntwtcketung


der Grundrente und Wohnuagstrage in M&aehen.
Leipzig. C..L.Hir!ic))(etd,t')Ot,~)<.) p. i)(-K\

Lt'tit)'p()e<;(')i\')'t'<'N)Mt')Mrfttt!)':))('rHdMux;{')"
trt'~ks()nit))tttte))uis.to))gte)np8 droit')ccttc'):)ns )'<'<'<)
))t)mi''t'())itn)m*. Toutefois, il cou'mh'r son contenu, "n
:t*itpt'rçoitfju'i) rentt't' phttotdans ii) cntc~orx' des n'fhet't)"
stn- )fs prix. Sans donte on y c.)tni)M bit')), .) propos d<-
')n)o))n!in<'f'sd))h.'ttitHt'Ht~ucce'ssh'cs.ct (test!n)sforft):ttion-
<tt*ta \'iUe dues a t'initiittivc d)'x prineM. t'aetion de !'?:')
sur ):t \it'cottonuf)ttt'. teiic qu'eHe s'esUt):'uifest<'e jusquit'i:
<'t. pottst:tti)))tle notnhre !nsu)!isnnt des to~cmentsit bits prix
par rapport :t)a Réputation, ottuxttfjttf'suivant'pteHen)'
tttmk*eeUf m~nx' i«:tion sf pourrait ntt)pn<))t <)<'vett)p}M'r .1
t'avenir :t<)ntchn<t.tinttm'nee<tt'cet)''rt'j!te)))''nti<ti')M
s'étant cxct'Ct't;qu'A iutfrv:t))cs. et en detiMitiveassex faibtt'-
tnent, et tes propositions df refortnes t)'tant présentées d<)it-
)'urs<ju'atitn* <tecom:)t)sio))spr!)titjm:iiet.)it tej;ititned<
pus voir di)ns ces parties t'essentiet de t'ouvr!)~' ~oton~'
t'tudt' df la rcnt~ {onciere sous sa f<n'n"'u)'bi))np. t'onv~n:")-
AX.\LYSt~. – VAUtt'tt, t'tttX, MO~SAtH tM

~.d'autre part.de t'anatyser.tuctmttitre des f'~M<'<)~~<<


/)'tr~fM« Mais ou ne se demaude pits dans quet rapport
h' jn'otit que le propriétaire retire ()e son immeuble se trouve
.vect'iMtt'r6t des capitaux ptaces outrement; si on parte de
[ t tenten''e du mouupotc, et de ta rente née de t'an~tioration
~t's fonds, on np recherche ni (jueHGpartie elles cuttstitucut
h- ):) richesse g<'u6ra)e, ni ditus t}upt)t' n'totmt) cHesse truu
v~'ttt inecte n'avait etïnchtc. ou le service rendu, par le pro-
)!)i)'ti)ire -Hnd6)i))itive, ce <[t)'<métudie ici. c'est bien le
~t k des inunt'uhte'-i. <Mn'.id~r<*s ennuoe uhjets !)ti''nabtt'i<.et.
J'pnxduto~'meMtoHtt'tttyer.envupdedetertnixerqtx')
).)))po)'texiste entre tct))-svariittions recherche strictement
-icotifiqoe. et. dont ti) ptace était tout imtiquce sous cette
!!thri([ue
tt y a d'abord dans ce th're une (;raude t'icttessc de taate-
u:tux t'uuteut' xa néglige aucun de ceux qui lui {fouvaieut
apporter Utt otsei~ttemeut. voire une suggestion quelconque,
t~.us n'a point cache teurs tacanc~, et parto)!- )e(tr quotité
~mteuse. Les source', priueipates sont eettes qui nnus ius-
'ruisoMtsur le mouvement des (ouds, tes vuriations de leurs
prix, t'iutettsité de tour circutntion, et sur !a hausse et ht
baissedes loyers, dans les (titterentes parLies de la vitte. – Un
~tratt des Uvres fonciers, (ouverts pour ct):<cuudes quatre
-'t"tnds quartiers des t4X!~).conserve dans les archives de
Munich, nennet de conuaMre, de )C!)<:a )8()'i. pour chaque
fnnee, le nombre des ventes de maisons, et leur prix. Les
j!;tcs des ventes faites par ta ville qui embrassent environ
:U)00immeubles, a partir de )84t).et les registres otttciets des
transcriptiotts, qui embrasseut ~~000 ventes d'homeubtes
prives, à partir de t8C: nous permettent d'étudier année par
muée, et dans cttacun des 3! arrondissements de ta vitte.
h-s prix des immeubtes. (L'auteur retient, à ettaque fois. tes
prix moyeu, maximum, tniniunnn) t) antres sources concor-
m'nt des pbenom&nes voisins, en rotations ptus ou moins
truites avec ceux-ci 1"l'activité privée du bâtiment 'nombre
'k's maisons priucipates construites; peut ~trc suivie imuee
~.(r année, grâce a lu fois aux communications de t'oHice
'tatistique de fa ville et aux rapports annuels des chambres
'tu commerceet de t'industrie (chiures globaux on y rattache
i liste des prix de la main-d oeuvre (pour huit périodes), et
)''s matériaux (pour 4 périodes~, dans le bâtiment, à Munich.
tf )8K) à t'tOt, d'après des docmneuts très divers le deve-
Hjft t.'A'<'<KKSOt:tuL«t,t~.H;K.t'W4'W;t

toppement des tS priucipates sociétés de terrains de Munich


et le mouvement des prix de tours tonds, suât t'objoi do deux
grands tableaux les doutées relatives au second de ces deux
pht'uoutëues sont du reste présentées sous toutes réserves
enfin tes ordonnances du bâtiment, eu partieutier cettt's
de t8T) et de <?):), et ta Sf«~c~M«M'<~M«;/ toute récente qui
prescrit des types de construction différents sut vautles xoaes.
sont analysées dans te detnit. – Puur les foyers, antérieurf
tncntA t86t, il n'y a pas de sources itnportautes. Une doscrif-
tiou de toutes les maisons et de tous les foyers da Muuich t-n
nKt, docuMMUtd archive, ue nous reuseigne guère <)tte sm'
le uombre des togemeuts qui sont à têt ou têt étage, daus
t'hacun des quatre quartiers prin)iti(s. Hu i8Mt.ou a te recou
setuent dn'ss~At'occasioa des contributiousobt~atoires eu
vuedefassistimMe des ))auvres~, sorte d'impôt proportionne)
au ioyer et progressif. Surtout ou a tes dfUOtMbremeMts oui
Miets,pour toutes les habitatious, eu t8'!ti. seulement, puur
les ttahitations dont te prix est indiqué ~f)t< /'rf<M«~<<t< j,
eu i885. t~M, t8!)3et HMU.Onpeutamsi Momparer,pour ces
années successives, bien que tes cadres des statistiques m'
<'o<aeidentpus entièrement, te uon)brc des loyers des ditic-
reutes catégories. D'autre part, rapprochant de la statistique
des togonents les listes t.S~'«M<'«t-f'<'<f/«tM.«') dressées par
ta connuission tocatedu hatitneut, où tes rues sout réparties
''n deux catégories, suivant que leurs maisons sont surtout
des puvittous indepeudauts (o~eMMN«)M~<<'H)), ou des bâti-
tnents en continuité K/McA~MCMM ~), ou peut d6ternun<'t'
le loyer tnoyeu. le uontbre des ttabitants pour chaque caté-
gorie de foyers, te loyer moyeu des ttabitatious de chaque
grandeur, dans les six quartiers actuels, en particulier dans:
Ostendet Westend. On voit que l'étude repose sur des don
nées très diverses, de valeur variante saus doute, mais dont
aucune n'apparatt de prime abord insignifiante et hors du
sujet elles out été d'ailleurs t'taborees :tve<:grand soin.
Les résultats de la recherche sont extrêmement complexes.
parfois nuis (les faits, têts quels. ne paraissant point se prt~
ter :t uue systématisation), très souvent négatifs. Voicice qui
parait te plus à retenir. Le facteur qui agit d'une façon déci-
sive sur le prix des maisons serait ta conjoncture, c'est-a-dir''
t'etatdu marché en générât dans son rapport avec te tnouve
ment de ta population L'assurance et la surassurance des
''diiiees n'exercent en <*<tetqu'une ittftuence subsidiaire, les
AXAtASH! –ti.HL)t.)'tHX.M"XX.\tK t'~

prunes furtes dhniummt tu valeur de h maison eu temps de


baisse. ):tUt{meatant en temps de hausse; t'itM positiondu
fondaet du soi, de même, tend a se reporter sur le vendeur.
quand tes prix diminuent, su) t acheteur, quand itss'e)6vent:
!'nfin t'inttuence du crédit reet sur ta valeur du fonds varie de
même, un (frète(dus ou inoins sur les maisons suivant que )e
marchen'est )Ms,ou est. resserre, suivant quêtes institutions
<h'crédit se tout ou ne se font pas coucurrence, suivant que lu
jtt'putatiou est plus uu tttotus uutnbreust' t) est certain d'autre
t~trtque le type d'édifices adopte contribue (ortetuent il faire
haut-sertm baisser le prix de la tnaisun dans tes ttuartier~
('.ttisen pavittons. le prix du ~t, qui n'est nas récupère sur
~'s logements nombreux, entre pour un)' piux forte part
'hmstes frais gencraux 'prix du Mt t prix des matériaux
prix de lu ntain-d'œuvre, etc. ce qui entratue une hausse
!<€ foyers, non seuietneut daus ies j<avi))onii.mais aussi pitt
-outru-conp dans tes quartiers bâtis en {{randes maisons,
puisque ta deotande y est des tors accrue et la hausse des
t'jyers eutratne à son tour une hausse des fuuds. Mais luditïu-
~ion même, a t'ori~ine. du système des pavittous. tient a ce
'lue tes t<ements déjà existants ne suffisent pas )Mur uue
jfoputation accrue cestcequi se produit il Munich, au
~vn)siecte, par suite des fortifications outa vitte était res-
~t'ree: an \tx suusrinuueuce des ordonnances du Mtimeut.
qui entravaient la construction de grandes tnaisons; ta cause
tundantentate. ici encure, ce sont les accroissements de popu-
tatiou.et Lahausse néueratedes prix. tt faut.maintenir qu en
générât tes loyers haussent des que la demande au~moute.
attentesansausmeutaUou des (rais de construction, et que,
'(uaud ta demande baisse, mente avec augmentation de ces
"ais, les loyers ne haussent pas. – L'étude (le la courbe des
prix des fonds conduit directement il cette conclusion elle
descend est )8(M!u, montenettement est fM7t-7:i.très nette
tnenten )S'!(!.KU (période de ~rand essora, baisse uettementeu
"<t<)-}<<,remonte fortement eu )«!<<), avec moins d'intensité
'-n t~t-i)~, très fortement eu fSiM-HMM). f.e notnbt'e des loge-
ments bon marche evotue de iaçon à confirmer ces resuttats;if
'fimitmcaux périodes on te prix des fonds va hausser, et inver-
sement, lu hausse des foyers eutraine la haussf des fonds, lu
baisse leur baisse. LaspecutaHon sans doute y trouve son
compte, maisette utilise les circonstances ptutôtqn'ette ne les
oec ce n'est point par hasanf que les sociétés do terrains se
.t'tt t.t\\t;H<m:tttL'K:t).ft;K.t'

~ont muitiptiees vers ti'uu, il une epuque ou. test~cuM'uts bon


tnarche étant eu trop petit nonthre. on sentit le hesoht d''
douneratacuttstructtonuneitnputsiott nouvettepardes
re~tements qui distinsuaieut des zones dp tmutesft de petites
ou tnoyenne- maisons: ace moment il devint !tv:oth)(;nx
d'acquérir etde conserver des terrains. :)uxenvh'uus itttHH--
diats,u)t)<* système des pavittons pourrit.se devctoppcrde
nouveau, des que. tes hautes maisous. a iottemottsdt'prix
ntoyens. prenant ta ))tace des pavittoas actuels et atth'atttdt'
nonveant habitante, iept'ix du-.uttt.mssu'rapom'tumc lit
\i))p Kn dftinitiv'* "n Mfpfttt f~jM't'f)' VMt'f~ pt'tx. et )<'
prix (tes to~ptneut- bitis~'f sous t'ittthn'ncc <t um*cunstrm'
ti(ntcxt('t)i-.ive:bict) au centrait't''(L'st:tu niveau <h')auHtii)')
quêtes prix du su! H"uvMtt''tt)U)ttf).'(i!tuhauss<'runt, et <:<'
aivcau a et' de p~mKtt' en pft'iude. d<'tfrm))t'' par !'<'tat ).:<'
n~ra) du tnarc))~'et le ttutnhre <)<'shabitants.
Sur ct'H<'f)uestittMdx taux dt's tuyer:; ft titi prix ucs ftmds.
les fconontistes sont tuitt d'être d'accurd. ics uns cxptiqua))'
tcurs variations par le jeu de i'odre et de ta de<naudc <'t h'
m~tK'j'otf du sat. )M autres attobunnt ;dus t~' poids il i'in
thtfnct'dt'sur~atnisationssociah'set jundiqucs. – 1.'auteur
se rattache sans doute a tu preutit''re tendance, en ceqn'ij con
sidère 1:) conjoncture t'onttnHh'(acteur capititi. Toutefoi'; )''
type des ttahitationsjooe suivant tt)i un )'ô)f très hnportan).
et ec type est d''te)')))in'' en partie par tes M'donnuncesd')
hatinK'nt. Hn particutier. <'o)npar.tut Ostead et Westeud, )<-
premier bâti surtout t'n bto''sc'M)ti)tus.)e second en paviHoM-.
it constate que tes (oyers haussettt beaucoup plus vite dat)s
cetui-ci que dans <'etui-)a.et t'explique par ta nécessite ou s''
trouvent tes propriétaire:; de retrouver dans te toyer ta vatt'ar
du (nnds. Mais d'abord te (ai) tni ux'tne n'est pas bien etaire-
rnentctaMti. puisqu'un ~rand oo)Mt))'ed< app.u't')))''nts sont
divises par les propriétaires, sans que ''es divisions apparais
sent les statistiques "n repond fille tes locations par
partu' étaient deià eu us<t}:ede:i )~!t!t: tuai-, t~taieut-t'.ttes
autant? car c'est leur nonbre qui hHporte ici. D'autre part.
\\estend est Mn quartier d'habitations riches. et cest~ une
ra!so)) pour que testoyers eho's y soient ptus nootbreux o)*
repond qu n y en a aussi dans Ostend. et que d'nittcxrs. Ostend
étant plus près du centre, il y a tMun ntottt pour que ses
loyers aussi soient majores les deux divergences s'équivau-
draient mais dans quettc mesure ces exceptions etttreut-ettes
\XU.Y<K<-–\U.t~tt,t'iM)f,M'tS~fË M?

M)n)ttc? t.~ t'st toutK la question, (ht a t impt'esston


')mm as(J<!Mtttttpot'taat (tu p)'o)~<*meest trup m~Hs< savoir
t'ùtt' j<t«Mpar tes )o<:<tt:tu'e&.teur anitude. tt'mt ~si~tMfs
~u tcur f:)ibtessf, h' jeu t'xm't tju i)s taisent d< )u)'s à t'itctiun
')u pt-oprit'txh-o <t)<fomiti ou vuudrait <}uc ta n'pm-titMtt sui-
'mU )t's gt'ou()es sofianx profcsiitotmets <ttt h's ctasses tt~
œvt'uus dfs habitants itit pu~tf ftudu'c tt:ms st's vanatious.
t ''uHfroxtec i)«'<; te Htuuvmm'nt des toyt'rs c'était te sent tnu
VMU de donnet- nu f~teuu. une ~HcHtiou cuuct'ëte. et ux
!< )tucess:ti)'<'
(if tnvciiituu. a ta lui de t'ottrce) de ta douand'
~tus t'e t'.)pport. tM sfmt'<;p'; !H;e<'s8ibt<'st;t.mt msu<!isaut''s.
'<'s <'<)))c)t)sio)ts uu mductious (tutaieat au muitis 'trc
pn'
«'otf'cs sous ~tus d'' n'r\ Knt'~MCits ce ih't-c.tt'M
:~(ttru. ('(~[ieut tmmtu.tut.ttt-dM f:uk ttMpurtaxts. t-itssembtM
.~) prix de beaucoup (h- t<'[hps et de peiuf. et dont t.) science
i't'ttt dès tnaiutenaxt f.un' sou protit.
M tt

.iH)t('('HK.))..m'. BeitragMr Théorie des wirtschaftiichen


Wertea. t'<'M)''<JAM..j)un n'or.. ~H)-M.

"HLUHS (ttKt.A -Me<~tteideproiMiml9. JahthuNdert C.


~f<J/tM<)v)-i) t90: p. H')8. )t"ttni<.)t jtre<-n'.tt-«-(t'H)~m)(n)t~
'ttmn(''<s.U))i.<)i<)t)('- '<'t-i-j.u))di)))) iuix diter< ()it. 'm .<))-
j')'t)K'))t <t<)))!!
)t' t)t)tt)t't' <)t-Xt.ti )')«:). )!. t~7t-

)f.\t')tAX ~S. ~.) .( ttut;<,).AS )\\<ttH'. Anticipation in the


cotton macket. ËcfM.)0)<«t.. tt~. ttut. p. :.U-5t it~Mi fo:'
tu'ie')\ d iudt«ii)'u -.ot- t.- tuou\<<)t)fntt''ttur de; prix du t-oh~
( a;n'M)ntmtysc <)<*< mt"<V)'n)''n~))a.<a'<ct<)c<)!)it'-«'))'-)'n)i)Kn<<.
-t; :)h)'n.tHt..(.H.)t(.~) – Psychotog-ie des placements. M..
K<Ht.~)<~<<t'KC).p ''7-t3S. totct't'tnt CxrMfk-t't''ks <ti<r'-t'<')))<
')'iUd)!it<:s,t't'nt«')-et '.(" tt)))t.')h-in'!t(-)t')t'st)e-.')itft')v)t)- tuin-. ht~
t'' \!t)'*m's'.

Questions monétaires contemporaines, ).<')-~). t'u'. ~).A~


).t!));X ttitOMMt'.t'.U t. (;A)tHX. H)Mt-~)t)) h<'<.).K~X'HMM.txrtLt-'t'.
HX.tt.hKK):LttAHUK.H:t.)H!stA')X.<:HttttTt.tft'At f.TXH. b);MX)'t(t.!):tt.
ttAHTHKt.KMY. HAYX.U-tf.t't'<t!)ft; 'te M)!. )'. <tmn-s. A. S')))(-))«)t.
~t. «wn'ëtti)). t')tr~. ).:tft)S)'t-t t<-))in, )9<H..\u-8: ).. in-8 :<.-)
mut-ttgt;H ),)n-uh-u))).))'.) ;«.)))'.)t)c nous txtii.siut~ t'a)))).
iM<[t(.t't<H)t
fy~c)'c<;HettntX'e. tt -era '-f'xtit-'t:)))~h- ))r'))ait) vuttone

:)M(MHR(MA):xt x Die nouzeitMohe aoldproduktiON und ihr


Etnauss auf das Wirtschaftstebea. V.)t't)- t't-<.tc'), /hn et
'<ts<;)).i!)~ Hi(t in-s
~.Um)iMt:tM.–ttt)"jt-iut.,t'~t-t'<)j:
H'H LA'<Xt!H'u~)t.m:K.)'t-)''tM

UE<tt):S~ t.um;xr – ïaNuoNce de la monnaie et du crédit


sur les prix. M". ~<-(.M.pa/(7.. t9t);. t<. 702 2".

t'\(.t.\t\ t.tt't t: – Lea changea étrangers et les prix. t':n~,


'inithtmui)). f'< it)-~

))):) .~r..i. Das Stei~on des RupienkurzeB naoh der Auf-


hebuagderindischenSUberwàhruag". «'it~' t t'~<h''n. CoK-
<.t'f.<J/t~h.. )Wt. t). j). t< .)t't «).
). \)<t: Ktjw.). Étude sur le change espagnol. )')ni<. <.)!i)
hutttttt). )'f:i. it'-fS.

t.)mv \)."uttn. – La rapidité de la circulation monétaire.


ftt'rt)' ~CCt'X.p'~f<< f' (?).'). )'. t~t-7t.

tttM)t. tt'rtfut)'. Die WahruogM'efornt im Oeaterreieh-UB-


garn..Sc'.m~<J~6.. i't.:). )'. )~i-<.

fiLAtt.). )tt «.')., Die Lehre vom gorechten Prois in der


SohoiasUk X. .<(-.<M~rf..< tt'"4. f. :t-t;

\'–f:t.\s<Ks):Xo~t~n;s
)'.t!tM.H)t"nn.)\.)).))~))~Kt)-SH)~\).

~tCEPOXO At.)KK))' – Les ctasses pauvres. Rcchcrchps


;tUt)H'up'))t)Ki'tU('sptsot;ia)es Hibtiutht'qoesocio~sique
mt'')n.Hi<)t)ah'.X\Xh.t'Hris.t:i:)rdet){)-i~-<)!'()K.~Hp.
)))!<

t'art'ptravai)
~t. Xicefon* pense frityor la voie vers une
scienceuuuveHe Lesnotn'eattxn'suitats des rechprcftRsscif~-
titiques tnotternt's, dit-it. pft'mpttput qu'un d6t:(ehe du graud
:tt-bt'cdes sciences .mUu'oputo~fqnes une nouveth; bt'anetK'
:n)tf)notnccons:)crfp:< t'~t< <tt</tf<t'<'(teshu)n)nes:)ppart<
)m)~aux t)assp<!ctasses socifdt"<ai ces classes qui vh'Gfttdans
un état de ntis~'e cttt'oniqut' et qui forment la ~eande arntw
du paupf'rismt* Cette oomeHt' )«':tuch<'constitxc ainsi uop
partie de t'anthropoto:ie des t'in~ses sociétés, et ptus pt'f'cise-
meN).t'oMf/'<o~f~'«'M''<! /<~f<fyv.< Jusqu'ici 00 étudiait
)e paupt'nsnte et tous tfsdittprfnt-: aspects de ce qu'on a
appete le pfotdeme ottt'ripr. d'ttttp tttfotn'rcabstt'aite, pa tais-
santd.u)-!to)nb)'R)ho)nnh'()''chair et d'os. f) faut, au cou-
traire, fairp passer ce pe)'snt)t)!<g<' en p)'e)nn'r<' Hg'ne. ft en
<airc)\'t))dcn!dnr<'))f<'<'f))m'')axo<)h~i<'{a)t)t'tudt'de)'ani-
.~ALY~. – ';f.A< 6<<')Mt'j)'K-! 4M

nud.ou h botanique celle dota ptat)tp Ou a étudie)*' côte


t'conomique et le côte murât de h) misère, oubliant t'etudf
tuonaine, e'est-u-due t'Jt«Jt' M't~M«//f~ ywt«'t'f, – << ~(t
'/M~t'f'/K'tt~nt//f~'0t~'<«/M.<tf<Mf'M~«'/<t'
</<'<f)tt/<'
<W/«'<-<'A<'
M
.<K'f' (p.33H-~<,).
Essayons donc, par le contenu <<ece livre, de nousfaire une
idée de cette <'(M~f H«t«t'<t' des choses pauvres (lui(toitdesor-
xmis funder t\'tude scient!<i<]tM du pnupéristMe.– Dans m)e
t't'etntèt'e pin'th', tntitxtee <M<«t'~n'f~t<~f«'<. t'ituteur rap-
tjorte utt certait) t)on)hre do constittutious imthropottxHt'iqm's
faites par lui sur un pet!t nonthm d'enfaots de LuoNanne.
<:htsses p:)t' de~rô d'Misance des parents, et sur quetques
groupes d'étudiitnts et d'ouvriers, et Utt certmn ))QU)bt'ed&
coustatations tintes par divers observateurs tniHe, poids
!'bso)u, poids relatif (pat* rapport a la tmH<). pft'intetre et
indice de ta diiatt)tio)t do Utorax. force ~p)'es<iio)t au dynamo-
mètre'. résistance a ta fatigue «th'suree par une sériede pres-
sions au dynamomètre circoufo'enf'e de ta tête, hauteur du
(rottt. capacité probnhte du craue. poids probable de i'ence-
phate, type crânien <do)icoc<'ph:deoM))rachycép))a}e;.<:ou'
leur des yeus et des cheveux, anomalies de ia p)<ysiouomie,
t'nvergure, Mtai)), menstruation. Que rëssort-it au totat (tes
tableaux, graphiques et analyses oit ces résultats nous sont
présentes ? Les moyennes de ces diverses mensurations sontt
p!us levées chez les enfants Iisés que chox les enfants pau-
vres du même ~e, du même sexe et du même pays (cesdiite-
rences ne tiennent pas d'ailleurs uue dUïérence de type. car
elles se retrouvent respectivement entre enfants riches et
enfants pauvres d'un même type, dotichocepttate, ou brachy-
ct'phatc); bien plus, si )'on fait trois~roupes, ais~s, moinsaises
<'t pauvres,les moyennes s'abaissent du premier au second et
du second au troisième la coloration claire des yeux et des
''heveux est plus fréquente chez les enfants pauvres nue chez
tes enfants riches. Et enfin ccsdin'érenccsde moyeuues tien-
nent la répartition autour de ta moyenne, f~atement ftn-
dt<'e par l'auteur, le montre a c<'que les petites mensura-
tions sont ptns treq ucnteschez t<*spituvres, et )t's grandes chex
tes aisés, et te taux df plus s''<'ndc fréquence ptus ètevecttcx
tesaises. – t)e même, entre tes adultes. s'ctHhtità divers points
d<' vue t'inferioritô pttysique des individus appartenant aux

t. (.tt )t')U.)t))-'«))i);M'H!
:HM t:. t~-fM:.
L'.tSSKK~K.tOt.cut~H

ctasses pauvres t'ptudf (te ta mortatité ou de ta vie moyemu'


en apporte de ttouvcttes preuves: et aussi t'mféhortt~ pttysio-
psycttique sensibitite mesuréfa t'estt~sioutt'tt'e
Dans une seconde partie intitulée <'<w«'f~f";<'<Aw~
</t(M,fauteur rectterctn*riuel est le degré de civilisation des
classes pauvres au moyen d'un certain nombre de critères.
instruction, taux d~h< aittHtitp, taux de lu mortMtité, taux df
la critniniditf par vioteuee,et trouve qu')') tous ces indices tes
ctMssespituvrcs Mppin'MtSM'nt M un dngrf de e!\iHs.ttion iutf-
rieur. n ftudie tes usages, coutumes. croyHncps. pr<*jut!fsdes
classes pituvres aMitnisme. persftnuittcattuu des esprits, pt'r-
sonuiticatiott et adoration des objets et pttoxjtneues naturpts.
potytheistne et idotittrie, divittatiuu, sot'ceHerie); il <'n étudie
ta Htteratttreet t'.trt fcootcs, trMditioos, tegëndes poputaires.
titterature de colportage, ar~ot, danse et tnosique, tatouages.
graftitcs. dessins populaires et t) trouve qu'à tous ces points
de vue tes traits observes dans tes classes pauvres, dans tf
peuple, rappetteutou ntente rpproduise'n les caractères cons-
tates ehex les peuptes non civitisès: « t'ettmo~raptne des
bassesctasses sociates est une «(n'< )'«<«' comptèteet intacte de
t'ethnogra pinèdesbarbareset des sauvages, et ces bassesctasses
sociales forment aujourd'hui, au sein de tft société moderne.
un" sortede société arriérée, a part. avec des caractères ethno-
graphiques qui lui sont propres tp. ~)
Dans une troisième partie, intitulée f'«««'f<«' ~f)/f/<o/o~w<.
M Nieefot'orecttercht'si.aupointde vue psycttotogique aussi.
tesetasses pauvres ne sont pas inférieures, restées en arrière
<'t comme en enfance; H éhtdif d'abord « les sentiments
Moraux le c~rps de cette étude n'est guère autre chose
')u'u))f description motKt~raphique sommaire de ~t«M.!<'
fatnittes dans la plus basse pauvreté que t auteur déclare avoir
pu connaitre d'assez près en un quartier de Rome (nombre de
pièces et délits, ressources et budget sommaire, promiscuité
ntorate. prostitution, famille instable, impudeur;: et il se
borne ensuite a rapprocher quelques remarques prises ici et
ta stn' t'inferiorité (les facuttt's abstractives. intettectuettes,
dans les ctasses pauvres.
Avec la quatrième partie, fauteur arrive à ta détermination
des <'«)MM de cette intériorité physique, ethnographique, psy-
chologique. établie par les trois premières. Les hommes des
basses ctasses sont-ils eeniveau sociat intérieur parcequits
sont physiquement et psychologiquement inférieurs, ou bipn
AXAU-ift".–f.t'H-)i<:t)Knm~t')i< :t't)

sont its physiquement et psycitoto~iquemout inforieurx parce


qu'its se sont trouves ptaces dans cet <ttntsocial iufcneur 1
M Xicefuro croit pouvoir indiquer que l'infériorité pbyY
si(pte s'explique par tes conditions do fittitnentationiquetques
indications d'analyse scientifique de dictes ottservoes, un
'-urieux tableau. qui d'aitteurs M'est pas lie t auteur, con-
frontant tes variations de ta mortatHeet du prix du bto. par
h fatigue due MUtrHVMi) et Ja dixthmtion de sensibilité qui en
n'sutte. par tes conditions du h~ctnfttt. pitt-tescouditionsdu
)r.tvaHen usine; et que t'inh'rioritt' psychotogique s'cxptiqtte
d'abord par t'inf6r!urite physique, par ta st'ttsibititt' tnuindn'.
par les conditions de la viu a~)!er<'o eu de petits toKefneuta.
par ta dissolution du lia f.mnit'i due au travail .'t t'usine, parr
) arrct du d6veto~Knne)~de l'individu mis trop tôt au travait.
tt serait trop long d'euunterer ici toutes tes observatious,
objections, rcserve!qu'aucom'sdesoMdevetopp'')neut décousu
et fra{;tH<<nt:)ireitppctte <:elivre. Atais a un ouvrage qui vise
.<fonder une science et it reformer tout un ordre de recher-
ches, on doit d'opposer tes critiques de méthode qu'i) parait
sou'ever. Tout d'abord, on lie peut qu'être trappe d'une
''norme disproportion outre ta sonnne de faits présentée et ta
farceur et t'assurauce des conclusions que fauteur en tire
<'«« /<«n' <'f ttwMw t'<<*«' M~/tM/<~M< t/apport d'observa-
tions propres de fauteur est en sonune assez mince a part
les mensurations d)' quelques centaines d'enfants et d'un
nombre d'adultes encore moindre, et la description des
quinxe famittesde Rome. tout le reste de la documentation du
livre est emprunte dc-ci. de tu, de sources fort diverses,des
''poques. à des milieux, à des temps ditïoreuts. sans une cri-
tique propre qui établisse ta vateur en soi et ensuite ta eon)
t'arabitite de toutes ces doutx'es. Quant aux données anthro-
poto~iftues,je sais ttien que t auteur s'appuie sur ~uetotet et
autres auteurs pour se contenter de moyennes établies sur un
j'ftit nombre d'observations et soutenir qu'un nombre plus
Ktandtes modifierait sans doute très peu encore est-it iusuf-
tisantMteatfonde de <;OHctur<' d uttservatiotts faites sur quet-
ques centuines d'individus, menons même sur quelques mil-
Hers.d uu temps etd'un Houtresthnitesa ta constatationscicn-
tififjue et positive des caractères anthropologiques des classes
pauvres de tous les temps et de tous tes pays 'puisque fuu.
h'ur ne timite pas ses affirmations, nous pouvons en effet atter
jusque-ta Ht quant i)ux do)m<'fst'thuoiî)':)pt)ique<'etpsyctM-
SM t.'A'<KH~):tut.tt<!t~'K.t'!M.)'JtH:

logiques. uufait prison Uretagne. tm autre piqu~ et) ttatie.


nuautn'euHspagne.iciuneeitationdpsromansdeXotatcontme
observation sur !cs ctasses poputairespf) France;. ta une cita-
tion deSpencet', ou de Luttbock, m) peu partout des
proposi
fions de forme ~em'rate et va~uc Mtnsréférence précise et
sans preuve couvenabte Ml'appui. tous ces apports divers.
inégaux df sens ft dp va(enr, h':tUts sans prtMeipt*de choix
pt situs limitatiou détittic. quHtque monbreux qu'ils s(n<'nt,
vm'ics. piUoresques. MOtusautsparfois et quoiqu'its tonoi-
};ttentd une tecturc assex étendue et d'une infonnotion Hssex
<-m'ieusf.t)f constituent pas un etabHssetnent de faits te) qu'en
exige uup science dubsenMtio))vraintent digue de ce nom.
Vandraieut-iti; mOue ditvattbt~ CMs<n, ils.aie euMstitue~
raient pas ettcoreune ju'pm'esatisfuisaute des propositions de
i uuteur. Ht)eOet.i) )!) racinetnetue de toutes ces observations.
~!t uMcoufusionde notionsirrt'tnfdiabte. L'uutem'. très cous
cicn)tneut,cot)ft)))d.dans une men)HUotio)).<tc!:tssespauvres",
('tasses populaires u. « etasses ouvrières. « bits peup!p o ou
simpionent « peuple Mais tttte t<-i)eiudetertnhtatioo est
iuitdmtssibtpeu une discintiuc pt-ecise et ne peut couduire
qu'à des t-"suttatss:tus videur. Même les distinctions oH rau.
teur, daos ses propres observations. :t fonde sa repartition et)
aises, tnuiusaiseset pauvres,sontassexeriticat'tes. Plus insuf-
fisantes encore sont les constatations aUc~ut-esdans
presque
toute lu seconde partie, ou souvent sont tnis a ta charge et trai-
tées commecaractéristiques des seu les classes pauvres bien des
faits qui pn reatite sont cotumuns à tout le peuple le foth
tore est n ta prottriéte des basses classes, les croyances bre-
tonnes une spécialité des bretons pauvres seutement.etc. Rt
!nen)esi,enfnet.cesp))t'no)n<'nessu)'vivaientparticutieremeMt
dans tesctasses pauvres, il serait indispensable pour )a thèse
detaateurdetabtirqu'itstienttentvntimeMtat'étatdepauvrete
et non pas. parexentpte. a l'état d'i~aorance ttequet n'est pas
m'cessaifentettti~.) t'etat de pauvreté). Danstesctasses pauvres
t'ttes mOnes.it aurait f.))tu distinguer 'connue t'ont fait les
Hoott)elles Rountree, que l'auteur cependant par:t!t ne
pas
ignorer (tes cah'~ories en ettet fort distinctes cela seul, par
exempte, lui aurait évite de conclure, du cas de ses quinze
tamilles romaines d'extrême indigence, a t'initooratite, a ta
disparition des sentiments de famitte, de pudeur. été dans
tout t'pnspmbte des « ctasses pauvres
Admettons mente que ta thèse de fauteur soit vatabte"
.t\At.Y<t'<-–<:f.):st';<:<)X)i))tL.tt't: :i":t

tueat étitblie. Que promerait-ette? que tes caractères puy-


sitjues, psychotoniques, anthropotogiques. etttMO~raphique~
dcAchtsses pauvres n'expliquent pas )a pauvreté, mais t'ex-
ptiuuent parette Ht certes ce n'suttat nest pas sans intérêt
)n)()r)a connaissance des cfasses pi)u\'i'fs. Mais en quoi foud<;
t it t.) vateur p)'i)ttortH:t)cMt<St'ntit'))t' de )'~M</f«'~««'~f' du
p.ttu't'e. soppûsattt :'t t't'txdt' ''f«n')mi(tt)p et ~ut'ifdequi iieute
t'tmm'ititt'tc dotUK't'jusqu'ici' PttistjUH)esc.u'act('res« xatu
rt'ts )e-<c.tt'itc~'t'csd ohservittion de f.tit. tt'obso'vatimt df
).)but'atou'e )<'s Cin'actetes physt<)t)cs,psyctmto~iqufs (t)t
pmn're,sit hn'cf :nt dvMionoMtètn'.sou pt'riutt'tt'e thot'<t<;i)tm'.
'tdit)iett)tc:'t:tt)Stt'Mit'c.Mt<soutdcs)'csutt<ttsetnuudesc.msfs
ttt't<teMtdMtom'<'ott<Mt)if~tFdpcpp!t)nr)'.(-omtncntdotfcs<'t'<ttC-
il plus uxpticatetx' de <'ctte <'oudi))K)idu p.xn're d't'tudtfr
t'tt<'ts!)\attt ft p)nt')t que den étudier )Mcuuscs' Xk')' toix
'jUt;)'t'coHomistc<tithesutndt'sph''ttO)Ht'nfs:tt)tht'o{M)o!;iqu~'<
ttum't'eadt'ecomjttedu p.tUjx'ristHC.cesU'itotht'opotngistequi
;t hfsuiMdu )MUpt't't!;tt)M puur rfndt'f c«)n))tpdes phcuotncm's
.otthropoiu~itjues Ctttmttcutdom'vfttt-mtuous muntrct'daus
<'ftte ct.ude la ~'«'' .«'«<'t'~t' de tou~erecherche sur ia )nis(''n'
~m*si i'itutout'. d<tu';cette ''tode uatut'e))e du pauvt'e. a côte
(tes t'echerchos i)ntht'up'~u{:i'[tK's.tait t'otrer des rechprcites
précises et positives su)' Jcscondttiuus de i'hnbitatiun, de )'i(h
)t)et)tatio)),dutraviti). etc., et cut)sei)tede meuerces t'echerches
<')ts'aidaut, s'H y a tien. <)e:.science'! hm)uj.;ittneson psycho-
))t)ysio)ogiques,it est certes te~itune de pt'eh'fer ce ~eun*d'it)
vestigationsa toutes ces dissertations sur ta nature, tes causes
t't tes fenx'des du paupo'tstoed'"tt t.) Httcrature econotuiftuc
uuestct'iteitbuttdaxce: mais si c'est).t i'ordre de reeherdH'
~ueM Xicefftrttpt't'cuuise. il n t'st pas uouve.tu.et de \'inern«'
i"(p)'a Hfwntn'e ttuus pourrions ci)et' tMt))hrcde travaux <)''
'('t)re, d'une méthode de p)us eu ptus comptete et sure.
')ue cctui ci ne sonitte pat devnir faire uubtier. ·
F. S.

t)( XTKtt~toMEK)– Poverty. X<'w-Y«rk.AtaoniHau. t!K'


xn-M p. in-tt!
Ce livre a)))t'ric:titt n'est pas. counue t'uuvra~e an~tats du
tUt'tnetitre, (tout nous avons rendu compte anterieufemott

t. <)'< M.tt. S.)t.m)tt'c')«*«'<'«'<«< V)f.)).'')).


(MU
'A'<X)iHS"t:tttt.Ut:t~tH.t''U;-t'U;t

un expose originat de faits, un cotnpte t'Ctutud'une enquote


propre et directe. ut) travait d'econonne expérimentate :<
résultats sciextHtquetoent étahtis et nx'thodiquement etabo
t'es. C'estune suite d'essais, de (ornu' a demi tittéraire. qui
~n'ttpent et cutuuieutent sur )(' tt)ente:fem'rat du pauperistm-
un nombre d'aitteurs cousideratde et un t.-hoixitssex vot'it' df
dmtUt't";et tt'obsm'tMtit'ttst'tuprtmtcM :tux ouvntf:es et docu
n~-tttsdt'j:) nmttus. !< pitttvretf' ~Mt.:) dire la cuuditiun qut
)n')))n't ;)Hsht (.'onsfrvittiou et lit restitution de i'pnkietx-)'
)'mttait)ptt(jrt)m)~, )'it)di};cnt 'distiu~n'du p:(uvrf an sens
t'r'<'cdcnt. ) ittdi~'uce t'-tant):)f'oudition f~u <? peonet toûxn'
)):)- d\'t)t)'t't''uit' lit vie et itppcHp on secours ctri)nt; tf
~H!i'~tHt,h' KMt)td~,I'C(tt:tttt. HM(tM)S'Mt:tftssOHt )<
titres dp- <hiipitrt's que cuu!.titu<f)t ces divers ess.tts. Ou
trouvera qm- la facture n'en est pas sutts i~t'ftttent ni tnemc
M))ts(trotit. si 1 un n'y cherchf pas toutefois ft'anatyses d)'
f.tits cotnpiptpset ri{;umeuscs, tti dt' tht.'uriesexpÉruneutate~
pr~iseseteottchtantes. Au pointdevue de t'exécutiuft
tnateriettede t'ouvraj{e.ootousque le n.'nvoide toutes tes notes
<'tindications de sources A)atin du votume estun système tre-.
XMk'ommodepour tes tcctem s sMueifux de ces références, et
i! faudrait sapp!i<(ucr Ht'f'vite)' F. S.

U.SSHN \V\ ).TKH Die soztate Bernfha;Mederungdes


detttschen Votkes Mach Nahrungsquelten und Fa.mi
lieu. tuittscht? Hcariteitua~derdeutschen t!erutsx:'htuHjj:e)(
v"n ).SS~un<) tW;t. Staats-und soxiat-wissenscuatUtctx-
t'urschuu~en )n)raus~ege))envou Schmotter und Serine
ttd XXHt. Heft t. t.ei))xiK.t)tm<-).<'ru.
))um)))ot,t')04.t<Hp.
in-~

L'uutt'm ahord<' ietude des deux (ienontbrenieMtsprofes-


<if))ttte)sde )!<8~et de )K!)!).
et cherehf s'i) est possible de tes
utiHserimruediatcment. o) vue de déterminer ta composition
~iatcdu peuptf:)))e)))!U)d. ft!))ts um'prenncrc partie, il ex:t-
tnine tfs principes d'une rcpartttiun de ta population, et <-))
distio~ue deux. tau ''conomique :t ):)creatioa de quettes Y:t-
teurst'individtt participet-it ? t'autrcsociat dans quet desredc
dépeMditm'es fth'ctue cette participation ? Or. a t'ette second'-
questiou n))uepeut répondre qu'en soumettant tes dénombre
foents :) p!usie)H-st-orreftious. La statistique otticiette a ma)
défini ta profession) activit'- exercée au montent du dt:tton)
\~tt.W;<.–t:).A-):SKt:0'<t)M)~'H< :;)):,

tn'ement:it fallait t'envisager plutôt con))neutM sorte de


devait dont nous nous acquittons au cours de notre vi~; ninst
ou aurait evit' df cotnptt')' cununc dépendant !e fils de t arti-
san destine il ronptacerson père, un encore les apprentis quii
deviendront mnitres. et du grossir art incieth'.tnetttte cotttin-
!;ent desprotetttires –Dans une deuxième partie. ta divisioo
otticieUede ta poputation d'après ta source d'on chamm U)t-
sa suhsistaot-c<st t'ubjt't d'unet'ritittm' trcsd6)!t)))t'eet t'igot)
n'use Le~t)tx'et)t d<' poputittion nourrit' p:)r lit ])ro{cssi<m
ne correspond p:ts it une n'Htitc soctidt', puisqu'on écarte df
ta huntHe hott seuk'UK'nt les ctran~et's nourris purettH, mais
aussi les parents <juise uourrisscnt eux metnes, et t'ncon' h'
)tCtit tKMHtn~d~ parents qui habitent an dfht~s: k) eonotm-
«ant)' df Htabitatiou est ce qui passe au pt'enth'r ptau. Uehtdes
t'rrems s''aves t'u ce f}ui touche le rapport du uo)))brede ceux
qui ttagnent a ceux qui Mont pas de gaiu. dans tes ditïereates
'tasses: ou (OMtptetOtnmeu recevant uu ~aiu daus tactasse
des ouvriers quatincs tes fits d'artisan:, .qui contrihueut ce-
peudantàuout') ir tcut- fantitto des tors les tttetnhres nourris
par chaque ouvrier qua)i)ie paraisscHt moins numbreMXqm'
f''ux que))ourrit et)a(tueom'r)et'ootn)uati)ie,ce qui est (aux.
t'es remarques de psycttotogic ret-t'tct)) t'iucertitude et t'ohs-
''uritc de quelques autres données le paysan a sout ent cox-
toudtt t occuptttion accessoire avec ta principale, parce qa'it
.'Hache sou attention surtout a l'occupation rémunérée en
.'rj;ent liquide, et tadt'tonrnedeson taueur quotidien conoxe
't'une fonction qui va df soi: dau)re partit indique rare-
ment que sa tetMtHetravaitte, parce qu'il distin;{ue tnat du
tovait domestique son travait en vue d'uu ~ain. parce qu'it
"'pusnea rangf)' sa fentme parmi les travailleurs dependants-
t)ans nn'' troisione partie, l'auteur entreprend de diviser
i:) poputation protcssionnette. t'a considérant connne unité ta
hnnitte, y cotnpt'is les étrangers nourri'! par elle et tes douMS-
'iqu''s:its'attae))ea)a profession du chef de fanntte.quettps
~ue soient cettes des monbres, et o«tn))in'' t.) division pro-
f"ssionnettc:)vec une répartition fondef sur t'etatciv't eUe
sexe suivant que techt't est un hunnue marit'. un veuf. nUL
veuve; il constitue ainsi deux tabteauxdetaittes pou)' t«8~
et t«9:);, donnes en annexe, à t'aide des cttinres olliciels car-
rit;s; it pense etabtit t'exactitude de son postntat que la
composition de ta famitteest ta mente pour les diverses pro-
fessions, par u)) rapprocht'mettt entre les chitïrfs uniciets
~t)ti t.'AX\KKSt)t:M)H)):tvtK.t't.)'M)..

t't les chiffres où tui-nieme pan'iettt jtour les uou quatiMs, et


1 exactitude (te ses tableaux. par une contparaison avec tes
cttitîrcs officiels pour deux groupes. les exfauts de moins de
quatorze aus et tes hoxttttesdetrente :mset plus –Lesresut l,
tatsdet'ctudesotft les suivants. La poputatiouiudcpendunte
est beaucouppttis )tutt)))t-t'usfqu'il tteressort des stut.tstiques
'jtticteUcs if ptotcttUiitt.tn.tjontëd .'pn'.s celles-ci, <"<ttuinu-
t itf d apt'fs CtM.ts'-fu.La diotittution df ta poputation rurutc
portt; surtout sur les t)'!(vai))eurs: rauK'"t'"ti'ti<))) ()u nutubt'f
t)fs sithift~ df t indu~tt'H*rt'suttMde rhmuigr<)tiou dus sata-
t'k'<de ( it~ricttttut'c. )Ju:tt)t <mx<i)s de puysaus, UssoMtattt-
t'cs ditust'iudostrie indépendante: lit da&se des iadependauts
c<M)serveutn' ~KUtdHst.)hi)tte. Les travatHfur~ :t domicttc
'-uut cotoptt"- cumote depeadauts Moa quatities par Ctaassen a
hutitto-euce de )a statistique utticieite: it uest pas exact d'ail-
)ems (jue, cotttttte lc pretfttd Sombitrt, !t/tU d'entre eux
n'aieat pas t'tedeuotxLres: itappura!) (jU'itsoutdiminttM.
Les nutt tju.ttifit's rejtrc'seoteMtfa tooitie presque de ta pupu-
fatioa ixdustrietje. In de la popuhttion cumxx't'ciate. L'itn-
pressiuu d euseotbte est ')ue les ditK'rencps de situatiuu sout
}jtus profondes tju')) tte pat.)it < i«' suut pas seutouenUes
faits du ):) statistiqm', c'est surtout la repn'scutatxtt) que
t'haeutt pussedede ~n état. qu'it faut em'tM eousiderer .h)
sécurité, par exempte, d~ot juuit t eutptcye. appartieut aussi
il certaitts groupes lie ~ataries.. – Mais fa tueUtudehistorique,
pour étudier tacompusitiuu professiouneHe. devrait, au tien
de cutn parer seuioxeut des états, deternuoer ies forces
atitin'jpoh~iques qui )))é)tent de tun a l'autre, cest-a-dit'e
ttoseria questionde i'ori~iue die Abstatmouu~des fandites.
n faut critiquer d'Hitfem's la thetn'ie <te)t.)y. d'-tpres qui tes
iudept'ttdants Mur.detttp)u< d enf.utt' et les s.darh's «toins.
qu'il n'en faut pour reproduire teut' ctassc il s'est Jaissu
trotnpf)' par les c)tit!)'esofficiels. AL Oaassett souhaite eu
termioaut que les faits ci dessus indiques, qu'nu ne peut
atteindre aujourd'hui que pa)' appreciatiou, soient f'objet
d'un deuohtbroueht rigoureux.
Cet otnra~e est extretueuteut touJïu, et d expressiuti tro)t
<'sott')'if)ue.pour que les lecteurs uon inities aux cadres con)-
ptexes de ta statistique offifieUcattentande s y puissent (acite-
ntentreconnattre tt faut le regretter, car tes idéespénétrantes
n y manquentpas. dotons t essai de classer lu profession
militaire parmi Ics autres p. et. 44;, texameu du tra-
A'fU.)~. – t:H-sK.. t':t't)'«'M)~'K'.

\~it nu point de vue quatitieation ~p.~), ta disexs-


si'm .tvec H.-H. May sut' le caractère dependaxt «u non (tes
'Hn'cteurs d'entreprises e( de suecursates sans capital propre.
(tt's ~ros représentants <h' comoterce (p. 'i-7~). t)'nutre part
hr.n:coup d'iu~éniositc se revote. pur <'x<'n)ptettitt)!:)ccatcut
<ht ootnbre des tn'phctius <t':tprts tes statistiqnex des tnai-
~'ns ott mtcpartted entre eux sont trêves (p M!),duns tes
r-xK'tusions j;cnt'n)t«s tirccsde )'<;nqu~t<* tocntndc Heiser sur
~'dtH~etnentdc profcssiott ditttstesctasscsruratcs <p.
On <er:t des reserves sur nombre de ces rMnar~uGset
ithtuctbns. on corrisera quetques-UMesde ces corrections le
livre n'un reste pas motus des plus suggestifs ))our les t'couu-
tniste<i soctoh~Mes; ~t MHetwnn« ptM'HfdfsertttqMitpFeaM)-
). '"<sfront sans doute n'tcnufs par les statisticiens.
M.H

~"sr )))Tt)'.Die beruaiohe und soziale GUederung<ter Be-


votkerungr Oesterrotchs ou.'))-)c<)Kr~-tmts~.H~n- V~tk~iihhu!
Y~'n3t. )'M.tOuO.&A«t<<'r'<t~<h.. t')f)!i. p ~7-:t)C.
f\t:S j.-tt The sooiology ofaNew York city Mook.
')h)ttihia )t)n<'t'si)yStt)t)ics).\<'w-Y~rt<.M<M-t<ti))H<).
titOt. ):t4j).
in- ,)-:ttt()c de t.t j~ptttaU")).)'t))<itvhtwk d'tx)))!)i))t'k- \!f.' fh-
)!t?.<ifh'M<i(~))
t.tn'i"h'it)Uf

S):H K~(Ct ~)A\.t. – Studien zur Geschtchteder engMs-


chen Lohnarbeiter )Mit bt'otMterer HeritchsichtiKuuK
'ter VcrandoruMgen ihrer Lebeus)tattuu~;ett. H. ta. t)t. t!d.
t'eutsche. \'on< Vcrfasser bearbeit Ausj; ftbersetxt. v.
M. Langh'tdt. ''Huttëi'rt, Hohbi)~ u. ttwhh'. tt't)4-t'M~,
Y)-1 et <)!?!) p. in i4".

Husi~naiaut le pronier votmne' de cette traduction aite-


tnaudo du tr.tv.tit étendu de M Stetten. nous avons indique
d.):<quet était ic dessein et la métttode de cet ouvrage, a
')")') ordre de taits s'était uttachf essentietietnent fauteur et
guette sorte de documents et de sources il avait tuitist'e. Ces
ftiverses cin-acteristiques de i'axtvre restent seusihtemeut les
nuques daus les deux présents volumes. qui la mènent au
t' mx;.avec cette circoushmce toutehtis que tes informattous
)~)vent. bien entendu, devenir plus abondantes et plus sures

t .)«tt< ~t<t«'~f/~Mt't'
UMht't.p. ~t<
MS t/AXKMt "OOttUntt~tJH. ftH t9tt'

:) mesure qu'ette avance et se rappt'octte de notre époque. <t


que le devetoppotnent de t'exposa s'étend et s'onuchit eu cou
séquence.
LedeuxtOxe votunte est consacre tout entier a ht période
nm)1830 que fauteur croit pouvoir caractériser par ta « rup
turc du système de ht fabrique'). <~esont d'abord des données
nutneriquessut' tesdittérentspttcnotncnes spéciatoment cousi.
deres par MSteffen qui nous sont fourmes tuouvetHeHtd'
prix ten hausse cousuMmb)'' eott'c t770et !820). )Mouve<nct)t
<(essataires des ouvriers, pouvuit- d'm;h:tt dessat.m'es~fM'citi'.
scmt'nt), tt'it\'ait ut si))i)iros<h's (eMunesft (les ettfnnts; p«is
)<)? utude descriptive des cututitious du travail 8t) fabt'iqm'.
des conditions de )a vie ouvriers (mortatit~. dc(;6n6rescmK.t'
physique et tMorate). M. Stetfeu s'at~K'tn' :dot's a auatyser )<'
regitne industrie) tel qu'it le trouve eu AugtHterre ce tu"1
!nent ~priojitif et routinier). Il revient de ta a t'etude du pan
)M'ris)Hfet a celle de ta condition des ouvriers :t;{rieo)es. 0
retrace ensuite tes commencentents de ta )<'{;!s)atioM proto
triée, en )uen)e tentpa qu'i! rappeUe tes princtpes <t(mtinatt)~
a cette époque sur la (ibertedu contrat de h'ava!). HnHn il
traite du tnouvcuteut ouvrier, des pi~ntières orgauisation'
professiottoettes et du mouvement qui a abouti a ta suppres
".iondu dt'tit de coatitiou.
Le troisiente votutoe seosibtent'nt plus eteudt) est cous:)t').
t't ta période !i<3u-)S!)<t. pcriodt' du dfve)oppetnent du s\s
teme de ta fabrique Leiipr<'(uiers chapitres sont emptows.
cotume dans te prt'<;ed"nt,il s''oup)'r et aoatyser des rensei-
~nenn'nts nutnti)t'[ues sur les variation:; des prix, ecHes d<~
sataires. la variation du pouvoir d'achat du salaire !en :t)~-
mentatiot) .dans cette période: :'t étudier )i<:iavec ptus d'-
do)m''Rs que dans les pn'cédt'nt-es périodes, la durée du
travait jouruatter ou ttcMomadaite, le manque de travait t"
te chômage enfin n traiter du travai) des femmes et de~
enfants <') a réunir les obsenaUons faitos sur ta condi-
tiou de vie des ouvriers. Knsuite il passe, eotntne dans )'
votmne pre<d<'))t. a t'analyse du re~itne industrie! dans ):t
période, en étudiant tes changements dans le ntode de pro
doetion (tu'a eutratnes le devetoppt'meMt du resune de ht
fabrique, et tes effets qu'ils ont eus sur ta condition de ta vi''
ouvrière, fuis il s occupe d'* ta tesistation protectrice et d'
ses propre-! jusqu'à nos jours, et t'xpose d'antr): ))art t'actiott
des ouvriers eux-ntOnes jtout te toaintit'n des "onditions d'-
\fA~Kif. – tt).M:f! HCoXoM~f'fi'. :;UH

n.es)-!t direprincipalementt'actiot) des ttttdf unions, dont


devetoppemcntest assex brièvement retriK-6.Le chapitre
i'nierc(mtient dos t'onsideratious générâtes surte socialisme.
-u) son c:u'act6r<' ;tropre en A))t;teterre et sur « t'ideatisnx' .<
-~cia)veritabtede ) ouvrier uugtais.
H est difncite de juger pleinement h) jwrh'ede cette "'uvre,
.rs que t auteur réserve pour ptus tard d'en tirer, dans un
~"uvetouvrage, quand ettes auront en le toups de « m~rir
Mtm, tes conc!us{ons tht'<M'!ftms(prehtee (tu t. tt), p. v). Ce
~'st pits ttm' tustoire de i'oovt'ier atteins qu'i) M\'outu fitire;
.) u'a pas prctemht traiter persotmeXetnettt et (tf façottcotn-
i'tcte et aeuvf Ht) tel sujet il :)voulu (tunner des '«/<<, des
.'ntributions. puur servir à cette histoire. Sou utteotion s'est
t~rttCtttiprentGnt portée. MOMs~ te savnM~ sttr te suaire et le
t~nvoir d'achat du sahtire; et aMOt'eutCMt, j)0))r )a connais-
'oee d'une condition ouvrière, cet (Hement est ituportant.
t-ut-ètre même te ptos itoportant Mais, d'abord, il htutt'eta-
Mir et non seMicmenttes soutes dot)nees dont a pu se servir
SteHeu,surttmt pottr les dfhuts de sou bistori()ue. et tnemo.
peut le dire, jusqu'au xtx' siècle, sont frap;meutaires,de
us incertain, tnauquent do ~éneratite et n'ont pas une vateur
'.)t'ement comparahte mais encore. réserve faite de Il qua-
h)f des tnateriaux. t'etattoratiou tecttnique des données, tette
!"<'n exige une analyse de cette sorte pour être vraiment
.t uneportée scientifique utite, appâtait souvent hnparfaite,
~inn))tneme deHctcote. Nous cherchons, twtatnntt'ht daus les
f'')'niers vottones. des séries bien constituées, critiques, eom-
~tetcs.probantes, des établissements d'index nutnhors, ou de
"'rntes rotatifs précis et catcutes avec tes précautions et sui-
'mt tes r~tes nécessaires, etc. tes suites de données eta-
'~iespa)-Bowte; parexempte', nous eu apprennent peut-être
p)us. plus sûrement et plus vite, (?)€ toutes tes observa-
'i'")s juxtaposées pur notre nuteur; et sans doutet)n ne peut
~'prnctter a M Steuen de n'avoir pas connu et suivi ces tra-
~ux, puisqu'ils sont antérieurs a t'édition suédoise de sou
'~vrage, mais on peut re~reUpr qu'il ne paraisse pas avoir
"mg(: à se donner pour tache essentielle, étant donnée ta
gestion mOne qu'il se posait, de tendre à une élaboration de
'ttc sorte Ce regret porte itlus tuiu encore de simples juxta-
f'sitions de dounées tnème abondantes conduiseut tout au

)..tt~f~ ~t~Mt\ t. t
!t.t~.
StU [.XHH ~)Ct.)H).iH~Ct!. f'Ot-ttM.

ptus a quetquea rotations de faits toutes {{rossioreset <'xtc


riem'es (par exempte a cette-ci que le salaire et son poovttjr
d'acttat a baissé, ou bien a haussé en tette période), et je ~)i~
bien qu'où se contente souvent de pareils resuttats; mais fn
somme ils sont assez vains. etdf pende signitication Vt'ri.
tabte, tant que lu caune, t'exptication de ces notions. u\'st
p.tst'echet'cin'eet Mtabtie :<))',ces cuust!)tatious«a vue de t)M .¡
sont trop peu prccises, trop peu tntrospectifus,))ourpern!etttc
et fonder uae déterntiuatiou vraimeot satisfaisante des causer.
On fte jteotqu'apercevoit'descoucumitatttsasse)! vagues, dont
te tiea avec le phéMOtnënecoasiden; reste assex tache et )'.))-
tion propt'etneut causate fort indétnoutree c'est ainsi ~tt)-
M. StcHenest amem'ù étudier, d'une part. te régime de lu pm-
dtH'tion. a iMvoftttprttne action m!f!dettaiept !nsuftts:'t)Ht)et)t
établie des variations de ce t'égitttRsur !a condition ouvrier'
et a considérer, d autre part, soit une action de ta societeetdf
ia toi. soit faction des ouvriers eux mêmescomme factet)r<
aussi de ta condition ouvrière ~dans (jneUf mesure, par que!)''
voie. a queUps couditiotts te sontits'i: mais ces diverses
actions ne paraissent pas fournir uue explication précise '-t
integrate des phénomènes qu'il s'agirait justement d'Mp)i-
qner – Hnnn t'auteur nous indique, pat-quetques ineidente".
qu'i! neconsidère pas te développement de l'industrie anj{taisf
et de tacondition de t'ouvrier anglais comme typique et repr<-
sentative de tévotution normato correspondante dans )c'<
nations occidentates voici un résultat de science que.s it est
vraiment fonde, on aimerait a voit' explicitement et method)
qMementetabti. PS.

t't~HS.–DieVerha.M.ntsae der Induatrie&rbeitertn 17


I.fmdgremeiNden bel Kttrtsruhe. Hericttterstattet an d:
Grositherxo~tictfeMinisterinm des Innern und tterausgesc-
ben von df'r Grosstterxo~tictt B:)tiisc))en)''ab)'ihinspe(<tion.
Kartsruhe.U. t!rann, )!M4,in«". vn) ~pp.
Hn étudiant ta situation des ouvriers de ) industrie dans
t7 communes rurates voisines de Kartsruhe, ~t. Fuchs a fait
(BMvreutite parée que les conditions économiqueschoisies ('ar
tni cotone sujet étaient des conditions typiques et vatabh'
pour un vaste territoire 'p. t!sqq. Son trav:)it manque d'ordre
en plus d'un endroit ~p. 7X, p. SU sq Mais la matière '~st
ridte t't ta documentation d'une conscience et d'une précision
tXAt.V-'t:– CUSSM~XuMt'~t'H'' Stt
rares. ~'enquête persounettc dp M. t-'tx'hss'est porte'' vers têt
patrons, les ouvrtcrs. tes municipatites. tes prêtres. souvent
bien rensei~oes. sans compter h' recours constant aux statis-
tiques 'p. t. Ut prob)fe scientinque dont i) fait partout
preuve donne a penser que. pour ctu~tne cas. il a fait la cri-
tique du temoi~na~e )) o poursuivi tes données nmneriques
par t'ingéttiositt' et t.) riguem' df quesHonnaires. <)u'«)t
rf'grotte soutement de ne c(tt)))!t)tre~t)e par teurs rcsuhitts.
A t'~btiMratioHdf t't'.sXMt~t'iftxxil a apt~ifjm''uup Méthode
pusith-e et rigoureuse et )t prep:))- d'otites ~rouponeuts de
données qui pourront être utiti-.es par d'autres travai))eurs.
Si~natons. entre autres, tes tahteaux de ta poputatiou et du
)nouvcment de lu population, avec indications d'.(s' sexe.
tt'ttgio)), proteRStOttp. tsqq. tes chiHrfs hitm t-rittftu~.
exposant, te dctai) des situations ouvrières p !i0!. )<'s
tahteaux du groupement par industries -p. sq<).. les
tabteauxdessataires. concernant environ <«.<))))) ouvriers et
ouvrières ~p tit; sqq.i. tes observations de dotai), précises et
intéressantes, sur tes industries et )e<fétablissements divers
p. '?8i. les renseignements mintttieu-'ement varies su)' t ex-
ptoitation agricote dans les connûmes ~p. ')<h. tes dnnnees
nombreuses, les tat))eanx sur tes prix des fermée-: et le,
revenus 'p. t0~). tes renseignements sur le betait dans tes
exploitations de diverses {n'andeurs p. ))t ttj). tes défaits
menus et précis sur ta nourriture, avec tableaux com-eroant
li familles et présentant jusqu'à t'evatuation des <-atories
produites par tes repas p. t )!' stp}. tes défaits eneore et tes
tabteaux sur te )not)itier p. )~.t(;T). sur les buduets. sur
tY'vatuation desdepettses p. 181sqq.. le tabteausur la mur.
tatité ouvrière p. t!<7;.t'anatysedetaviedefantittedanstes
<'onditionsde t'enquete fp ~0~ sqq.. t'etude positive et c<Ht.
crête de ta moratite seton te sexe. tes nf-t'upation! te travail.
te moment, etc. p ~t0 sqq.).
Ces matériaux. )-'uct)sa su tui-menu' tes utiUserpartiet-
temen) de façon heureuse, t) faut noter, par exempte, les
'tbservatious précises et n~oureusonent indut-tiv's sur les
tableaux depoputation ip. 8 sqq., notamment sur ce qu'où
peut appeler t'beredtte industrictte dans les fantittes ouvriè-
res). on encore su)-des statistiques ou se trouvent confrontes
les salaires des bmtunesct les salaires des femmes'?. 8~.
t'artout fauteur catcute tes nombres rotatifs, tes rapports, où,
quand les faits lie peuvent permettre la détermination de
:it:* t.'tX\Kti<Ht:Htt.tM!t'){tt'"tt-t9U:)

rapports. it endf~a~e du muitMles remarques de portce~enf-


rate ipar exempte p. )?!. sur les ditîerentes catégories du
dépenses dans )etfan)H)t's ouvrières'; et quand il ne peul
mcme pas aboutira (tes conchtsion'! fermes. it deetare nette
ment tes iimites do sa cont)ais<aut'e. et fait te bihtn des resut-
tats ac<)uis tp. tt<X-)89'.S(m .toatysc pt'n~trc. détit'atfmitis
')b)f('tn'e. diHtst<<psy''hf))t~h'cut)<'<'ti\c<tes,;t'out)es(.u))iti!U)\ '(
l't p)'oh"<sit))tnt')s.''otomc par <)<'<s''rie~ de faits t'ton'rvts
p. ')'nu}futrste fait ixstruit <'t h*fait oxptiqxe.
t. f//«t<w~«'ftMM tnontt'f t'mtpftt'tittx' K'rit! ''f popu-
tittion industriette ))!t))it.t))t(es Mxnpu~nc!;
itest itnpussih)<<iit) itutem'.d fmjuôtft' sm' un t''r)'itoh'c
étendu, Mcituse dpKdivpt'sttcs t'Hmi)(u''<. ('c«)jon)i<p)fs, su-
ciates~KMUt.nuten'Huu'nA'<MM~M<M. t''M<;tmac)MttStt~ettnt-
txmu's groupées ~u uord p<:tt) sud dcKartsruttc~duntpt'es);))''
tous les habitifuts om'rh't's sont ocotpf's dans tes fabriques d"
la ville et (orntcnt une popotatiu)) n.ss'ï hutuogftn'.L'' t<w«-
~wfM<~<f<ftM utattifustti tt))t'i)Ug)nentatiot). surtout
<ic tMtOa )'MM).ctsu)'tf)))tdaus tescommunM iudustricOesft
voisines <)fKartsruhn. LM femmes d'ouvrier': ont Uttp phtcf
prépondérante dans t'a~-it'utture. dont ctte'. s occupent peu-
dant que )t's hommes sont n'tenus par teurstnétiers indus-
tries Au contrairt. il n'y a qu'une faible proportion <
fptonx's <tans tindustrx': ettes sont presque ';otnptetentont.
absentes des industries qui sont ordinaironeut des industries
.( forte proportion d'ouvricres textite. cisares M. Fuch~
<)6crit ensuitete ~'<jE"'«f''<if //<'<««'«<< ~« ««/<~<r<t'.iusitua-
tion des etautissemeuts. le dcvp)oppe)nent des industrie! t)'
~roupentettt par:')ge le ptus !:rand nombre des ouvrierssont.
dans )a force de t'age: les plus jeunes et les plus vieux sont
laissés )'agri<:u)ture: au ctttttritire les jeunes tith's sont non)-
breuses. par nécessite'te dtercherdutravaita )a fabrique. !)û
n)eme les artisans sont de ptus en pius obtiges d'y envoyer
)eurs enfants. La proportion des ouvriers quatifies est très
variabtcseton tes communes; eHe t'st ta p)us trrande retati
vement autour de Kartsru))' ~ï. Fuchs tcrtnine t-e chapitre
par l'exposition des retatious entre liarlsrulle et tes différentes
localités f voies,distances, prix. nombre des voyageurs, condi-
tions du voyagea; il montre comment t't'toiguement cause a
t ouvrier une perte de temps, et ta diminution ou h<suppres-
sion de la vie de famille.
L'importauee du .<'« <«~<«/ftf<est grande pour les
AtALMM. cesses ~coNOMt~e-. <m

Jnn r.nmnnmn oSm.L .1_1. n_ 1


familles des paysans vivant sur un domaine minime. Parmi
tes .«thttv~ ceux des femmes sont très taibtes. Les salaires.
(tes ouvriers domiciliés dans les communes rurales sont sen-
siblement inférieurs &ceux des ouvriers domiciliés a Karls-
t utte.Ces derniers forment une espèce d'aristocratie de tra-
vaitteurs qualifiés; les premiers sout plutôt desjournatiers et
des manœuvres Les plus bas salaires sont ceux des ouvriers
habitant des localités non directement desservies par le che-
min de ter. les salaires s'élèvent à mesure qu'on se rapproche
de Karlsruhe. Dansles tocatités les plus proches de la ville
ont pu s'établir des ouvriers qualifiés.
4. Pour ce qui est du ~'«fa)< ~<co<c, on constate la predo.
tninancede la petite culture, de la petite propriété. La plupart
des famittes exploitent un domaine; te nombre des famittes
:tyant une exploitation est généralement en raison inverse du
oombre des ouvriers industriels habitant la commune. La
grandeur moyenne des propriétés est petite, et inférieure aux
nécessités d'entretien d'une famille. La plus grande partie du
domaine cultivable est occupée par des exploitations do moins
de deux hectares; l'industrialisation favorise et multiplie les
petites exploitations. SUp. tOOdu domaine sont exploités en
faire valoir direct, t6 p. tOOen fermage, 2S p. tOOen commu-
naux. Ces proportions varient beaucoup selon les communes;
le faire valoir atteint la plus grande extension ta où domine
la population agricole, et la moins grande là où domine ta
population industrielle. Les terrains communaux jouent un
rùte important, en fournissant aux ouvriers un comptëment
de ressources, on les retenant à la terre et en les préparant il
exercer le travail accessoire de la culture. Pour les ouvriers
industriels en particulier, ft p 100. c'est-à-dire une très forte
proportion, font de la culture; la grandeur moyenne de leurs
exploitations est très petite (67 ares;. L'intérêt des ouvriers
iudustriels à ta culture est donc plutôt celui de consomma-
teurs quede producteurs agricoles ta moitié des exploitations
"uvriëres sont des exploitations naines, incapables même de
subvenir à elles soutes a t'entreticu d'une famitte; les ouvriers
agriculteurs produisent uniquement pourtour consommation.
et encore sans y suffire Le travail des champs et le soin des
.mimaux incombent en première ligne aux femmes et aux
''nfants; c'est pour les femmes un travail bien déterminé, et
f)ui ne se confond pas avec les travaux du ménage. La renta-
bilité des exploitations ouvrières est faible les dimensions
E. UcMtttttt. Année ~aeioL, MOt-ttOS. 39
&t4 L'AXX~MOOMGtQUB.iMUMS

sont trop restreintes, les trais relativement trop élevés, t'éte-


vage insuffisant..
a. En ce qui concerne t'<f<<MCKf<tftOK, ta condition des
ouvriers domicitiés à la campagne est fort mauvaise ils
dépensent relativement beaucoup pour des repas peu pour-
rissants, et eu somme iusuftisauts. Les dépenses ménagères
concernant ta nourriture sout souvent très élevées relative-
ment au pouvoir uutrititde t'atimentatiou et la part afîéreute
aux boissons alcooliques y est rctativement très grande
6. L'/t(t<«<<t(<t)M
ouvrière des campagnes, peu étudiée jusqu'à
présent, ne comporte pas uniquement desavanta~s. Au prix
du loyer, qui se trouve généralement au dessous des prix
urbains, il faut ajouter le prix du chemin do fer, les pertes de
temps, la difficulté ou t'tmpos~ibitité de participer aux com-
tuoditesdetavitte. Dansles maisons ouvrières de ta campagne,
t'entassement. t insuffisancede togemeut, de cube d'air, etc.,
ce sont souvent guère moins graves que dans les maisons
ouvrières des villes. tt y Ild'ailleurs d assezgrandes dittcrences
selon les focatites. t)ans t'eusetnbte, les deux tiers des mai-
sous sout ttabitées en toeation.
7. M. r'uchs établit ie M<tK ~<;oMo<ttt~tM des ménages ou-
vriers, par l'etude des recettes et des dépenses, tt constate
l'importance de la dette hypothécaire, et ta faible proportion
des dépenses consacrées à ta culture intellectuelle et a
t'ttygiene. tt y a des ouvriers capables de faire des économies
et d acquérir un eapitat, tuais un grand nombre vivent au jour
le jour, sans qu'on puisse établir exactement la proportion
des uns et des autres.
8. Les questions d'/«~t<-M<' et de vie ~~Mf sont difficiles
à traiter, faute de statistiques suffisantes. On peut toutefois
constater le rateutissenx'ut des naissances, surtout dans les
communes tes plus industriatisft's; fa diminution de ta mor-
talité; ta tnoftatité encore étevée, surtout dans les communes
les plus industrialisées, des enfants eu basane le nombre des
victimes de lit tuberculoseparmi les ouvriers; leur mortalité
très précoce.
U La Tte <M<e«e<'tt(t'</c<-fMKM<<<<'des ouvriers est difficile à
étudier; toutefois on peut, par h< comparaison des renseigne-
ments subjectifs, établir une moyenue de valeur objective.
Dansles viftages. ta vie des ouvriers est plus rapprochée, plus
intime qu la vit)' il en résulte plus de survoitiance morate,
mais aussi plus d'étroitesse et uue influence plus grande des
At)*M~)M.
–. O.Ai't)~iScONOMt~CBS StS
préjugés. L'ouvrier habitant la campagne vit comme un
paysan it se sent ptns près des paysans que des ouvriers des
villes. La vie famitiate est. ganératement ordonnée, rangée; ta
vie sentimentato est peu active. L'éducation d<*9enfants est
nécessairement négligée en raison des conditions de ta vie et
du trayait; tes sentiments filiaux paraissent on décroissance.
L industrialisation n'a pas accru le nombre des naissances
ittégitimes; la moralité des ouvriers n'est pas intérieure à cetle
des paysans. JI n'existe pas de sentiments d'union entre tes
ouvriers habitant la ville et ceux qui habitent la campagne
ces derniers, ayant moins besoin du syndicat, y sont moins
portés. M Fucus termine en décrivant t activité politique des
ouvriers paysans et tes progrès de t'actton socialiste parmi
eux.
On a pu noter, au cours de t'anatyso, combien it est, non
seulement instructif, mais suggestif. Ses conclusions, nettes
et précises, sur beaucoup de points, fournissent autant de
jalons pour des études ultérieures. H. B.

n~RSTKiX OttitxtttCM'. Lohn und Haushalt der Uhrenfabrat-


arbeiter des badisohen Sohwarzwalds, Karlsruhe, Braun,
<9u5,au8 p. in.8".
Die Lage der Backereiarboiter DeutscManda. Kath stati~. Ër-
tuibgn. des Voriftnndesdes deutschenHttckervet'bandfs
in Janua)*
t9~. ttnmburg.Leipzig,tjpiuski, mut, <M p. in-tt". (.\ mppm-
fher des études stoUstnjMcsd'originesyndicalexnntogue,signalées
danste volumeprécédent,p. M3et imiv.).
)."ME'<XUM [H)ov ). – t lavoratori deUe Risaie. )n'-))iestcsx!te
condixio))!<tcttuvufonette t'isait!detta LomeHitta,dct VereettMc e
det Xovat'ese.Mitao, Cite))!, <9Ct.<C5p. in4". ;t''ttit partie des
poMit'ationsde ta Soc!ctehttmattitait'ede Mitun.Kunttedoctttuen-
taUon.)
tnvehtariemvom87 DresdenerArbeiterhanBhaitenanfgenommen
in XovemtMrt!)03. MiHHit.d. Stut. A<nt~.der Stad). t)t-Mden.
Dresde.X()hn)).Jensett, )UOt,30 p. in 8". ;lion e&oupted'enquête
stattstiqu'i timiKieet precistisur lesdivers<'t';xtentsd un ménage.)
STtEDA(W<t.MEt.M). – Die MittetsttUMtsbewegung. Co«)'a<<'i!
J/<6&janv. )9U5,p. t-0. (Kxpns)'' noun').)
f't.ATXKX (ttAX!:). Gesohichte der tandisohenArbeltsverhatt-
nisse in Bayem (AttbaycrischeForscttttngenIl, ttt). Mttoctx'n.
Leutner,<9Ut,va. N0 p. in-tt".
&? t.'A!M~B SOCMMOtQU)!. tMt.MO&

LfKVES(MAX). Die Arbeitwverhaltaieae des ChreMS~Nnd-


btmitzesimKariand. Heft:n.t'uMkamefu. Mithtbt-echt.
M03-<~
ASnLEV(W. J. The progress of the german working
of eetttufy.Vu!fplus loin seet. tX, A.
ctameBin the last quM)'tt:t'
p. 549.

VH. – tXSTtTU'ftONSOË LA RËPAtm'HOX


PurMM.M.BocM)!t,
M.tht.xwMM.t
et F. S~tAxe.

A. – ~M<)ft'M~r<t<.

GtDH(CoARLEs). – ~eonomte sooiaie. Les institutions do


progrès social au début du x&*aiècte. Paris, Larose, MUS.
vtu-465p. iu-8".

Ce volume reproduit sous un format plus commode et à un


prix plus accessible, avec seulement quelques notes en plus,
te rapportgénérât sur l'Exposition d'économie sociateen t900,
déjà publié daus la série officielledes rapports sur cette expo-
sition (Introduction géuérate aux Rapports du jury interna-
tion:)), t. V). Nous ne pouvons songer à en analyser ici tout
le riche contenu. Les nombreux exemples des nombreuses
institutions représentées à cette exposition fournissent a
M. Gidela matièred'un ex poséd'ensemble ubondantet nourri,
dégage des descriptions particulières (qu'on trouvera dans les
rapports spéciaux, notamment du groupe XVI, dus à ditté-
rotits autres auteurs), et riche en idées, jugements, sugges-
tions, on ta porsonuatitéde fauteur met ta marque attrayante
qui caractérise tous ses travaux.
Nous voulons seulement ici en prendre thème pour deux
observations de méthode.– î Dans les considérations géné-
raies introductives qui tonnent les premières pages de son
œuvre, fauteur s'arrêtant d'abord sur le terme même d JcoHO-
M«'fsociale oppuse cette notion à celle <<fOHOM~c pn<<~M<'
« Ce sont.éerit-it. deux disciplines distinctes,parteur domaine
et par leur objet et qui peuvent m&mese rendre plus de ser-
vices par leur dédoublement que par leur contusion. Lu pre-
mière qu on commence à appeler « t Économiepolitique pure
sattache de plus en ptus a étudier les rapports spontnnes.
nécessaires qui s'établissent entre tes hommes elles choses.
rapports d'équilibre, d'échange ou de succession: elle s'etïorce
de les découvrir, de les expliquer, de les calculer même ma-
AtAt.Y~. – MMTn'U1't<MM BK LA XËMMmm) an

.t.v A J. _1. -I._tl_ _ar.·_


thématiquoment en les réduisant à quelques mobiles dégage
pin' abstraction de tous tes autres. Môme quand elle devient
« Économie politique appliquée ?. eHeeheft'hHMtt)entent tes
moyous les plus économiques d'utiliser ces lois naturottes.
mais s'abstient de toute appréciation sur la valeur morale de
ces apptiottions. L'Kconomie sociale descettd de ces sphères
sereines dans la réalité et dans tes préoccupations (te ta vie
elle étudie de préférence tes rapports votontatrea, contrac-
tuels, quasi contractuels ou légaux que les honones forment
entre eux eu vue de s'assurer une vie plus facile, un londe-
main ptuscertain. une justice plus bienveittunteet plus haute
que cette qui porte pour tout entbtème tes balances du mar-
chand. EHe ne se ne uoint au libre jeu des lois uaturettes
pour assurer le bottheurdes hommes, ni d'ailleurs aux inspi-
rations du dévouement ou d'une vague philanthropie, mais
elle croit à la nécessité et à t'euicacité de l'organisation voulue,
rénéchie, rationnelle, et en somme elle répoud ussez bien à la
définition. « t'eKort pour pertectiouner l'art de vivre en
société » ip, N.4).
i.
Disons nettement, – sans pouvoir ici dévetopperces obser-
vations autantque tesujet le mériterait, –qu'une telle oppo-
sition nousparatt, presqueà chaque mot. appeler des critiques
radicales <* Nous sommes surpris d'abord d'y trouver à ce
point subsistante une superstition qu'on pouvait croire dispa-
rue chez tes économistes échappés il !a stricte observance de
la tradition de t'écote c'est la superstition que les « lois de
l'économie politique traditionnettesont nafMt'<'«M, ~MMatrM,
alors que les relations formulées par l'économiedite sociale
ne le sout pas; mais en quoi donc un salaire établi par le
libre jeu de t'onre et de la demande, ce qui veut dire, enten-
dons-nous, étabti par un prétendu libre contrat entre uo
ouvrier isoté, entre chaque ouvrier pris isolémentet le patron,
est-il plus Ma~<t'e<, ptus H~cf~MWqu un salaire étahti par un
accord collectif entre un ensemble d ouvriers, osons même
dire entre un syndicat et ce même patron? En quoi tes trusts
et les carteHs, que M. Gide me parait réserver à l'économie
politique, sont-ils p)usMM<Mr<'<.< et M<'cM<Mtt'M que les coopéra-
tives de production ou de consommation attribuées à t'écono-
mie sociale? En quoi est-ce que tes fois Mtxr~tM jouent plus
librement dans l'hypothèse de t'<t<WM'<c économique chère ai
t'économie classique que dans l'hypothèse d'une législation,
d'une intervention de l'État dans ta vie économique,conforme
5t8 L'ASX~
SOCtOLout~UB.
t90t t90X
aux tendancoaetaux besoins réets d'une société?– L'éco.
nomie ne aérait ette donc naturelle, tes lois éeoaomtques
ne seraieut-eHea ttéeessaires, tes rapports économiques ne
seraient-its spontanés,quesi tes mobitesaux()ue)son rapportf
les actions économiquesdes hommes sont ces mobiles simples
et généraux, ceci n'est pas assex d!)'e. sont ces mobiles
de l'intérêt personnel que t'ôeonomie orthodoxe veut soute
invoquer'/Mais. du point de vue scientifique, ou bien t'auatyse
de ta réatité découvrequedes tnobitcs d'autre sorte que ceux-
ci. ou que des mobiles beaucoup plus spéciaux et plus pré-
cisément définis que ceux ta jouent utt rôle dans ta vie éco-
nomique etulors lu disciptino, s'ii y eu a HMe,qui s'obstine
à n'eu tenir aucun compte, ne mérite pas le nom de science
économique, et it n'y a qu'une seule et vét'itabie science df
ta réalité économique, c'est celle qui explique ou veut expli-
quer toute cette réatité, et non pas tette ou tello abstraction
arbitraire tirée de ceUereatite plus ou moins iudirectemeut et
sans raison méthodique vatabte ou bien ces mobiles autres
ne jouent effectivementaucun rôle ou ne jouent qu'un rôle
insiguinantiet alors, si t'en ne peut interdire tes spéculations
plus ou moins libres qui font intervenir de tels facteurs dans
une vie écouomique proposée comme idéat. une discipline
scientifique comme telle M'arien il prendre de ces construc-
tions Imaginatives et sentimeutates, et ici encore il n'y a pas
deux disciplines économiques, il u'y eu a qu'une. 3" Et
enfin, si le caractère de l'économie sociale est d'être une dis-
cipline d'action réttcchie. ratiouneite. sur la réatité écono-
mique. elle M'estdonc qu une « économie apptiquée et elle
no se distingue pis en nature propre, mais seulement par la
fin proposée à l'action, de cette « économie politique
appli-
»
quée qu'on y oppose. Qu'une action rénéchie sur ta vie
économique tende a ta justice c qui porte pour tout emblème
les balances du marchand ~,ou tende à une autre justice « plus
bienveillante et ptus haute ce sont ta deux pratiques rete
vaut d une même science appliquée et non pas deux sciences
appliquées dittérentes, pas ptus que la chirurgie qui emploie
des auesthésiques et celle qui u'eu emploie pas ne font deux
chirurgies. S'upposent-elles en ce que l'une croit que te plus
grand bonheur possible est réalise par le jeu des règles dites
« lois naturcttes », taudis que l'autre estime qu'une action
indépendante de ces lois ou conforme à d'autres règles con-
duirait à un bonheur plus grand c'est ta une question de
AXAt.YiMM.– )tM1ftTtJTt<HMBR LA tt~PARTmof !:t9

fait qui peut n'être pas résolue actuellement, mai!!qu'on con-


<;oitsotubto par des preuves de tait (étant une fois défini le
bonheur dont on parte, et la façon de le mesurera et ce jour-
!a t'une aura tort et l'autre raison une solutionfausse et une
solution exacte d'un mémo probtëtne pratique. cet:' ne (ait
)))tsdeux routes d'action, deux types de science appliquée que
l'on puisse opposer. – 4° !t n'est pas niable cependant que,
les études dites d économiesociale, aieutété pris en con-
sidération des phénomènes, des institutions, que l'économie
classique avait ordinairement laissés en dehors d'ette mais
il ne s'ensuit a) ni qu'ils ne soient pas susceptibles, uutaut
que ceux étudiés par cette dernière, d'une étude de science,
descriptive, explicative~ et non pas normadve. étbiqua et
nnatistc, et qu'its n'obéissent pas eux aussi a des lois, qui,
pour être autres de (orme et de contenu, ne sont pas autres de
nature <<)ni, cela accorde, qu'ils soient d'un autre ordre et
doivenKormer ta matiéred'unescioncedistinete: par exempte,
le syndicalisme ouvrier manifeste dans sou dcvetoppement,
dansson action, des rapports routiers. desKoncomitanceset
des séquences de phénomènes qui sont des lois, autant et du
mente genre que peuvent en <uMrta concentration des entre-
prises ou ta spécification des industries: et, d'autre part, les
syndicats ouvriers ne retevent pas d'une science, et les syndi-
cats patronaux, cartetts, trusts, d'une autre,ti'tisie science, le
cataire par contrat individuel, et d'une autre le salaire par
contrat collectif ou même te salaire par fixation te~ate, etc.
Hn reatité. t'economie ditesoeiate, une (ois dégagée des con-
sidérations (inntistes et normatives qui communément en-
combrent les études qui s'en réclament, une fois distinguée
de ta discipline pratique qui y correspond fd'aitteurs très
)('itime)nenh, n'est pas autre chose que l'étude des phéno-
mènes économiques de repartition, ptus spécialement de ce
que nous appelons ici institutions de la repartition, matière
<'netîet nej:ti{;ee par t'eeonomie classique, qui est ptus pro-
prement une étude des phénomènes de ta production or, non
seulement il n'y a pas ta deux ordres de phénomènes dine-
x'nts. ceux-ci qui seraient tes phénomènes économiques pro-
prônent dits et ceux-ta qui seraient autre chose, mais it n'yy
a mômepas toujours des phénomÈnes économiques de deux
classes distinctes, il n'y a souvent que deux lacesd'un même
phénomène, deux points de vue sur la même réalité,
Il. S'attachant aux institutions qui firent spécialement
SM t9M-))X)!t
t/AttOh: SOCMMtOtQca.

t'objot de l'Exposition d'économie sociale (et qui ne sont pas


toutes celles qui pourtui-m&me rentrent sous sa dénuitiou,.
c'est-à-dire aux institutions tenant à étever la eond!Hon du
peuple, M. Gide pose un problème de ctassificatiou qui est
d'une portée générale. !t éuumère trois classifications possi
Mes t°ta ctassittcation décès institutions « d'après leurs ca-
t'ae~-M.eu choisissant le ptus important, comme on tatt pour
tes animauxet les végétaux. C'est le système le plus simple eu
apparenceu, mais il a riHeouveuient de « rapprocher des ins-
titutions esseutiettemeut dinerentes et d'eu séparer de très
sembtabtes 2° ta classification d'après leurs <'«(« c'est
« la plus logique, car Il est évident
que toute institution
sociale n'est qu'un moyeu,adapté à une certaine au et
qtM
c'est cette fin qui est sa seule raison d'être et
qui seule lu
rend tntéressaute «, mais les institutions à buts multiples
sout ainsi (dans une Exposition dissociées et le but
principal
est souvent dimcite à déterminer; 3'ta etassiucation d'après
leurs Mt«f~, seton qu'ettes émauent de t'initiative indivi-
duette, de l'association libre, du patronage ou de t'Htat, ctas.
siOcation d'un grand iutérêt, mais ayant l'inconvénient dc
séparer les institutions de ces ditMrentes sources qui se trou-
vent avoir le même but. Finatemeut M. Gide adopte pour son
exposé une ctassificatioH selon les buts, que, de quatorze
énumérésen détait, il ramené et n'duit à quatre généraux:
salaire plus étevé avec peine moindre; confort sous toutes
ses (ormes sécurité contre tous les risques sociaux ind6
pendance économique.
Sans doute, M. Gide se place ici surtout au point do vue
d'une classification d'Exposition et organise son développe-
ment ))t) mémedecepoint do vue ptutôt que d'un point de vue
d'analyse scientifique propre. Maistes observations qu'il fait
se transporteraient aussi en matière d'exposé scientifique et à
cet égard elles nous paraissent appeler do graves réserves.
f Laclassification d'après tes sourcesest. semble-t-il, au
point
de vue d'une étude économique d institutions
économiques,
assez secondaire et ne peut en tout cas servir de base d'étude,
car it n'est a priori nullement certain
que t'unité d'origine,
Ktat, initiative individuelle, association, établisse ipso (acte
entre les institutionsde cette origine une communauté de ca-
ractères réels de quelque importance; ne nous y arrêtons pas.
2" La classification d'après tes buts est une classification
exactementcontraire à t'espritae la science positive. La matière
ASALYMS. – MSMTOTMN!)DK Mt~ARTtTMMt SM

sociate ne s'oppose pas sur CGpoint à la matière biologique,


par exempte, comme le dit M. Gide fp. t7~ oit science sociale
commeen toute autre ce fintttisme est condamné. Lesteeteure
de t'~MmA*Mcto~~t~Mcn'ont pas besoin qu'on leur explique
une fois encore pourquoi non seulement ii n'est pas évident,
mais mômei)est très souvent absolument faux que « toute ins-
titution sociale ue soit qu'uu moyen adapte siune certaine fin
et que cette fin soit sa seule raison d'être surtout lorsqu'on
entend par là, comme on le fait ici ~tecontexte le prouve), non
pas mêmetoujours ta fin qu'attribuent à l'institution les hom-
mes qui la créent ou t'entretiennent, mais encore et plutôt la
tin qu'attribue a cette institution un tiers observateur, au jugé,
d après son impression, sans méthode ni détermination scien-
tifiques. 3' Avant de se résoudre à t'adopter, il faudrait
avoir établi que toute autre est plus mauvaise. Or les raisons
données pour éliminer la première no laissant pas de sur-
prendre. La classification par les caractères, nous dit-on,
rapproche des institutions essentiellement dinérentes et en
sépare de très semblables, et on nous donne comme preuve
à l'appui qu'elle conduirait à rapprocher, dans le groupe
syndicats professionnels, des institutions aussi ditïérentes que
les syndicatsouvriers, les syndicats patronaux et lessyndicats
agricoles et nous accordons, en effet, cette différence, depuis
longtemps signalée ici môme mais en quoi le fait que ces
institutions possèdent '*? /)'«Mff<M (car ce rapprochement ne
se rencontre pas en anglais ni en allemand par exempte) un
vocable ou partie de vocable commun, le mot .tt<<<M~ cons-
titue-t-il un c<M'<tc<fdo ces institutions assez important
pour décider de leur classification f Etiminera-t-on de la
biologie la classification selon les caractères par la raison
qu'ette conduirait a ranger sous le même groupe du chien
te chien de mer et le chien ordinaire ? Et de même la ctassif!-
cation selon les caractères, bien eM~o)~, ne conduirait nulle-
ment, comme le dit M. Gide, a séparer des institutions
d'assurances les sociétés de secours mutuels, s it est vrai
qu'elles soient esseutietiement une forme d'assurance contre
la maladie car ce caractère fMMWMM sera justement une
raison de les rapprocher (s'il n'y a pas d'autre caractère
majeur). – 4" Et enfin il est encore plus surprenant que
notre auteur ne paraisse pas songer à la classification qui,
eu cette matière, serait, je le crois bien. la plus scienti-
fique (à mesure qu'elle se perfectionnerait, la précédente
SM L'ASS~ MCMUMt~Ctt. i9~t9~

tendraitd'aitteursà s'en rapproctter), je veux dire la ctassiM-


cation d'après <M/bMfftOM rpMtptie par l'institution (qu'il faut
bien se garder (le coufoudre avec la classification setou )<
buts tette que nousvenons de ta'rencontrer l'une est Hnatiste.
interprétative. subjective, cette-ci est expticatrice. causative
tondée sur une nuatyse positive) fonction de production,
fonction de répartition. et toutes les spécifications de i'une et
de l'autre deces grandes foncHousÈcouotniques.
p:trexempie,
pour la deruiere, fonction de répartition entre les cottabora
tetn's de la production économique, fonction d'assurance
contre tes risques, etc. Comment une étude de science pour-
rait-eUe se <'outenterd'eH<nin<'rp!)rsimple prétention ce type
supérieur de ctassincation scientiuque ? Mais nous ue devons
pasouM!er que t'oauvre présente de M. Gide était essentiel-
tempnt un rapport d'Rxpositiot) et non pas une œuvre de
théorie experimentate propre.
P. S.
F.

– Histoire du mouvement sociat en


WEtLL (<!HORf:)--t~.
France ~862-1902). Paris, t'' Atcan, )a03, in & 494 p.

M. Weit) commence cette histoire du mouvement social


par l'exposition des doctrines socialistes de )a première tnoitif
du x<x'siècle et de ta situation écomique au début du second
empire Puis il étudie tes théoriciens ayant vécu sous j'em-
pire. depuis les conservateurs jusqu'aux socialistes. H décrit
ensuite « le réveil de ta classe ouvrière a, en exposant sa
situation, ses tendances, ses institutions <compaguot)na};e,
associations, etc.), jusqu'au ~aK</M~</<M.E<tKtcet à la loi
de tt!u4. Suit l'histoire de l'agitation pour la réduction de la
journée de tavait. des grèves, de la presse ouvrière, de l'uction
du pouvoir; puis de t'tnternationate et du mouvement révo-
tutionnaire. puis de la Commune, puis de t'Assemblée natio-
nate. L'auteur étudie ensuite le mouvement syndicat etouvrier
durant tes premières années de la tmisiente République, et
l'histoire du parti socialiste jusqu'en t!M)2(<<
La renaissance du
collectivisme, Républicains et socialistes. Socialistes et anar-
chistes, Le socialisme parlementaire. Le conflit socialiste M).
Les derniers chapitres sont consacrés à la tégistation ouvrière,
au mouvement social chrétien, à ta coopération et à iamutua
lité. a l'organisation ouvrière (syndicats, grèves, bourses,
syndicalisme, grève générate, confédération du travail), à la
ASAMSBit. – MSTtTHTtMM M LA nttpAtmTMX 5M

littérature sociale et saciatiste. enfin aux conclusions,


qui
présentent un résumé de la situation économique et sociale
cut902.
L'utilité dece livre n'est pas douteuse. La documentation
eu est étendue et variée, et il contient une masse considorabte
de renseignements souvent bien groupés. D'autre j~rt. c'est
une histoire po)iti(n)e(p. ) bien faite. Les courants
potitiques
y sont anatyséi; nvec minutie et avec précision. Kat-ce une
ttistoiredu mouvement sociat? Ici tes réserves s'imposent.
1)'abord dans ta documentation.i) y a quelques «exigences.
d'auteurs peu nombreuses. (M. Weit) n utilise qu'à peine, et
par !'inte)'medi!tire de Lavollée, renquûte de t8<!0sur t'iu-
(tustrio à Parts et il M'utilise pas du tout, pour une compa-
raison, celle de !848. p. tX.)6;. Sur les f;cves du second
empire, il cite tes journaux, )cs journaux ouvriers eu particu-
Her; mais tes journaux judiciaires'? La statistique des pour-
suites pour faits de grève est donnée d'après Batbie (p. 73;.
Ce qui est plus grave, c'est qu'une bonne partie du livre est
faite, en l'état présent de la science, avec du provisoire
~)«
«'<'s<pas t~tMefOtMMx' f<'<.et qu; ne peut dissimuler tes lacunes,
les incertitudes, tes causes d'erreur.
H est inadmissible, par exemple, de se contenter
d'exposer
faction des municipalités de Lille et de Dijon pour faire cou
nattre le socialisme municipal ~p. ?6), d'estimer ta valeur
actuelle de la petite bourgeoisie nu moyen de quelques sta.
tistiques empruntées à M. Gide (p. 4M,). Sans doute t'uu.
teur peut dire (p. t) qu'il se préoccupe surtout, ou seu-
tcment, de la manière dont tes questions ont et<' posées et
résolues par tes gouvernements et tes partis. Mais c'est jus-
tement.là qu'est ta faute initiale de perspective et
d apprécia-
lion. Lesfaits individuels, personnets, peuvent être bien vus;
tes faits collectifs, los faits de conscience et d'actiou cottec-
tives, qui sont ici tes plus importants, sont négligés souvent
ou sacrifiés. Les idées, tes théories sont analysées avec beau-
coup de soin et dans cette analyse il arrive que tes faits, qui
donnent toute leur valeur aux idées, disparaissent. Ainsi
M. Weitt utilise tes idées du rapport de Ducat're sur t Inter-
nationale (enquête de )8'!2) saus exposer tes résultats positifs
de l'enquête (p. tM8sqq.) mais que sont et que valent tes
idées de Ducarre dans le mouvement social, et par
rapport à
lui? Sur tes associations de production <p. 2St), M Weit)
voit les faits à travers les termes des enquêtes et les déclara-
5:M< t.'A!t~)t SOCMMa~t))!. Wt-t905

tions des rapports, et non en eux-mômea. Et quand il s'agit


de ta littérature sociale, les ouvres littéraires étudiées sem-
btent des phéaomenes extra-sociaux dout il est imposeibte de
comprendre sociotogiquement l'action (eh. x)x).
Au moment où il vu exposer « ta renaissance du collecti-
visme M \eitt déclare qu'a ce moment on Mese doute pas
que le parti socialiste va renaître (p. MU). Cet aveu topique
exprime simplement l'impossibilité de prévoir, c'est-à-dire eu
réalité d'expliquer les faits sociaux dont traite fauteur en
s'en tenant au système des causes superficielles qui laissent
tguorées ou méconnues tes causes profondes. Os Kc ~p ~OM<<'
/MMsignifie </«'OM <~w<'tes faits positifs dont ta connaissance
aurait pour effet une prévision au moins approximative. Ait-
teurs (chap v)), dire que te proudhotHsnte eut peu d'action
parce qu'il ne convenait qu'à une élite, et que le communisme
réussit parce qu'il était plus simple (p. < t4i. c'est donner des
raisons qui, ainsi présentées sans autre preuve, n'ont aucune
valeur positive; et dire que l'esprit révolutionnaire était
ambiant, latent dans les faubourgs depuis t~8~ «<'«<.),c'est
exprimer l'apparence et l'impression de phénomènes com-
plexes qui restent à analyser et à démontrer.
H s'y ajoute des défauts de ptan les chapitres sont divisés
<«'OM<t~MfMx'M<, et pourtant le plus souvent subordonnés a
un titre <M/M<~si bien que la matière n'apparatt nettement
ctasséeai selon te tempsniseton tes phénomènes.La répartition
parait souvent arbitraire: pourquoi l'étude du ntouvementsyn-
dicatcommence-tette seulement au chapitre M,après l'étude
des lois de t87~ et de t874 ? et si. ce chapitre 9 est réservé à
l'étude du mouvement syndicat, qu'est-ce que vient y hire
l'exposition des tentatives politiques, étectorates des ouvriers
(p. tMsqq.)~ Le chapitre t~, « Socialistes et anarchistes n,
n'appartient à un ordre ni chronologique, ni sociologique, ni
logique. disposition du chapitre tf, sur la coopération et
la mutualité, est tout énumérative, empirique, une disposi
tion de manuel et de dictionnaire passons à la coopération
(p. 373). p«MOM~ à la coopération de crédit (p. 378~ et de
même la disposition du chapitre t8. sur l'organisation
ouvrière, est une disposition de commodité, et non pas do
science.
De telles imperfections, dans un ouvrageaussi considérante
et important, ne peuvent sexptiquer que par une erreur ini-
tiate: tesujetmémedutivre n'a pas été exactement déterminé.
ANA~sas. – MMWUTHMtS tttt hA. MXfAKTtTtOK &N,

Par MtOMH'MMMt Mctot, M. Woitt entend l'ensemble des etïorts


faits pour amétiorer la condition économique de la classe
ouvrière (p. 1) soit mais, tante dedéttmr ctmcun des termes
de cette déttnitiou, ou faute de s'en tenir à l'acception une
fois donnée de ces termes, M. Weitt a pu s'égarer, à chaque
instant, dans sa recherche. L'étude par te détait des doctrines
économiques et socialistes sous te second empire dépasse sio-
gutiérement ces limites; et que ue pourra-t-oa pas y com-
prendre s'it faut y faire rentrer des phénomènes tels que
l' « aspiration vers l'instruction » (p. t7) ? ou bien un pareil
livre sur le « mouvement social peut-il prétendre &l'entre-
prise impossible de retater tous tes phénomènes d'action
« sociale dans une société donnée?Et si, danstaconctnsion,
l'ouvrage de M. Weitt touche successivement a la petite bour
geoisie, aux questions agraires, a la petite propriété, & la
hausse des salaires, au féminisme, etc., comme pour nous
présenter, en un tableau d'ensemble, la situation do notre
société contemporaine, it exprime ainsi à plein l'erreur de
son auteur qui, n'ayant point déterminé le sujet, l'a traité
avec inégalité et avec arbitraire.
Notons qu'il l'a inctiné.de temps en temps, dans le sens de
ses préoccupations personnelles, et, en particulier, de ses
préoccupations politiques, du moins par une sorte de partia-
lité d'intérêt dans tes sujets traités, tt semble que partout
prédomino, plusou moins explicitement, la question des rap-
ports theoriqueset pratiques entre tes républicains ette socia-
tisme. Et ontrouve de véritables jugements, subjectif et dépla-
cés ici. sur le caractère"de nature envabissant, dominateur"u
du syndicat (p. !t9(!),sur tes « détauts wet les « qualités a du
parti socialiste (p. 467), et mêmeune sorte de professionde (ci
<*tatistequi termine le livre sur une note personnelle (p. 47~).
Au totat, le livre de M. Weitt. avec tous ses mérites, et en
raison du labeur même qu'il représente, est un tétnoignage
décisit de la nécessité d'aborder une tette matière avec une
tout autre direction d'esprit et méthode d étude.
!t. H.

B. – ~tfMOCKttMMM
pt'0/fjMfOMMt'HM.
BRtNGMANN(AfGUST). Gesehiohte der deutsehen Zim
merer-BewegMmg. herausgegebeu im Auftrage des Zen-
tratverbandcs der Zimmerleute und verw. Berufsgenossen
S36 t.SKÉ8 SOCtOMGtQU)!.
t90t-t9M

Deutschtands. t. u. a. H. Stuttgart, Dietz, i903-t90S, 2vot.


in-8", xtt.399et xxxn-MOp.

M. Rriugtnann. secrétaire du syndicat central des charpen-


tiers, s'est proposé d'écrire l'histoire de sa corporation, et il
y a été autorisé par les congrès du syndicat (t. t. p. va sqq.).
Ht ainsi l'existence mémod uue pareitte ouvreest déjà un fait
social important.
Primitivement l'ouvrage devait comprendre trois parties,
en trois volumes t" l'histoire dela corporation; 3° son orga-
nisation actuelle; 3" ses branches et su situation sociale (t. t.
p. )xj; mais le second volume, par suite d'une extension
de ta matière, no représente que ta moitié du plan qui lui
était assigné (t. H, p; xxxt~xxxnt
Dans le premier volume. M. BriuKn'antt prend les charpen-
tiers allemands il la naissance même de leur métier dans tes
marches, oo i'omptoi du bois de la forêt cotnniune était régle-
mente- Les orit;ines des corporations de charpentiers sont
obscures; leur reconnaissance dans les villes date duxnr au
;:n"siecte. Les salaires des charpentiers, travaillant ordinai-
rement la matière première à eux confiée, étaient réglés par
des taxes déterminées par t'antorite. Leurs corporations
avaient pour objet essentiel la défense contre tes non-quatt.
fiés elles tendaient à un exclusivisme qu'ettes ne purent
atteindre fp. tO St}q.). Des rÈgtonents furent faits aussi pour
timiter le travail que devait fourni)' chaque mattre, sorte de
tentative pour <'ga)isorle travait. Uuxvr au xvur siècle, le
caractère de la corporation s'euaça sous une abondance de
mesures ~ouvernetnentates. r6j;temeataires et protectrices;
puis apparut la liberté do l'industrie. Enfin, il faut noter, a
cote des corporations, l'existence d'ulle population ftottante
de compagnons '~M<M~t, qui devitient être organisés. Les
compagnons pouvaient entrer dans tes fraternités, et y avoir
droit au secours. A partir du xvt' siecto ils constituèrent des
corporations particulière! mais rarement. Les compagnons
étaient tenus à l'acquisition du droit au travail local et au
voyagede compagnonnage.Un certain nombre, indépendants,
fortnaienLdes associations spéci.ttes, ayant leurs coutumes
propres. Et ces différentes organisations se sont perpétuées
jusqu'à nos jours, mais sans conserver de forces réelles.
Les salaires, au temps des corporations, étaient peu varia-
Mes.Les variations avaient lieu par l'effet d'actes municipaux
A'<ALY!:iM. – MtSTtTCTMXS DE H R~PAttTtTMX &M

et gouvernementaux,
~rnnmnnln.r .è7rti.l.
dimoites AA ..LV.t_
obtenir. IrLes compagnons
pouvaient user de tu grève. mais ils étaient exposés a des
peines graves, en cas de répression. Des conHits.en nombre
croissant, avaient aussi lieu entre mattres et compagnons.
M. Bringmannétudieonsuite'p. 7~sqq.)tedévetoppeme))t
de l'industrie de ta charpente. Cette industrie réunissait ori-
ginairement les travaux ducharpentier.du maçon, (tu menui-
sier. qui se sont ensuite ditïérenciés. Les métiers du bâti-
ment se sont transformés surtout en raison de l'agrandisse-
ment des vit)es: il s'y est accompli une spécialisation crois-
sante des tâches (part de l'architecte, de l'ingénieur) ;surtout,
tescoustructioMsen bois ont diminue. Au début du x)x° siecte,
il y avait peu de grandes entreprises dans l'industrie do ta
charpente; les ouvriers étaient asse~ indépendants du patron,
travaillaient sur les chantiers des propriétaires d'immeubles
Mconstruire, touchaient parfois leur salaire directement
'jusque vers !8(!0t. Aujourd'hui, il existe de grandes entre-
prises à personuet très mobile; le patron est intéresse de près
a ta construction l'opposition grandit entre le
patron et les
ouvriers.
Daprèa tes rares données Balistiques utitisabtes, il s'est pro-
duit au x)x' siècle une grande augmentation du nombre des
charpentiers, qui a cru beaucoup plus vite que ta population:
et il s'est produit aussi une augmentation du nombre des
ouvriers relativement au nombre des patrons. De la statis-
tique de t882 à celle de 189S,te nombre des charpentiers s'est
cteve, celui des ouvriers aussi, mais retativement moins (il a
augmente dans les villes. mais diminué dans les campagnes).
i) y a encore une proportion relativement forte de
charpeu-
tiers ayant un métier accessoire (.VctwM&fn~.d'ailleurs
presque exclusivement dans les campagnes, et aussi d'arti-
sans ayant le métier de charpentier comme métier acces-
soire.
La fondation de syndicats modernes, en Allemagne, est due
au mouvement ouvrier politique Et. it ce propos, M. Bring
tnanu retrace l'histoire de ce mouvement. – Le volume se
termine par une étude d'Adotf Braun sur le MCM~tMp les
«/«'/«'«<s. et par une série d'annexés 'ordonnances, règle.
tnents, statuts) et de reproductions de documents.
Danste second volume. M. Bringmann retrace t'histoire de
t'.«~fM<e(t«'<<<'<t<<!<'t<' sa fusion avec t'c.
~<tMmft<'<Mn''M,de
w<')w t/cx~e/tc .t~<MM~<<<tjMtt<~r<'<'t(Ut<~du ~'«~cAc
SaS L'AKft~BSOCMLOG!OM.t90t<905
~ttMMMwtM~,de <tMOft«t<ontHf<'rnaf<oHa(f<~ m«fMM<-<
<<arpfH«<'< du ~«(.wAc ~{(HOM'tWMt'ent, du CeM(f!ehM ~tMt.
MM'f~fM'f<-<! jusqu'à sa dissolution eu t8W, des or~tn~MMtf:
~«<t'OK«~dans tes industries du. bâtiment de t8(i8 &t88t. de
ta ~<'Kf~A't'<M&<'K-MMf< .S<M't<MMF </<v~Mtmctw. qui mani-
teste toute la vigueurcréatriced'institutions d'assistance dans
le syndicalisme allemand, qui d'aitieurs a été rendue compte-
tement indépendante de t'orgauisation syndicale. pour per-
tnettre le développement libre et sur des deux couvres. Une
série étendue d'annexés termine le volume (procès-verbaux,
statuts, documents judiciaires).
La documentation de cet ouvrage est très abondante, et
généralement étahtip avec un souci évident d'esprit critique
< parexempte, 1.1, p. n sqq) )pschinres statistiques sont sou-
vent accompagnesdobservations. dediscussions utiles sur tes
calculs de Schmotter (t. t. p. 92 sqq.), sur la statistique de
l'empire (p. 9S sqq.), sur les lacunes des statistiques (p. 94j.
Les deux volumessont remplis de faits, te ptussouvent précis,
inédits et importants sur les corporations de charpentiers
dans les diuérentes villes, p. t sqq. tes comparons, et en par-
ticuiier ceuxd'Attoua. p. 30 sqq.; t'organisatiou des
compa-
gnons, 35 sqq p. S4 sqq.; le métier primitif, p. 7~ sqq.; la
~«'<MM~/<~<A-,p. t02sqq.; t'tustoire interne des syndicats
modernes et des organisations patronales, t. tt. notamment
p. t44 sqq. Sans commentaires, le récit montre l'importance
que prennent, dans un mouvement syndicat, les questions de
salaire et de durée du travail: la seule revue des grèves con.
tient tout un enseignement (t. Il, p. sqq.). La tutte pour le
salaire, avec ses incidents et ses événements, s'cxpiique à la
lumière des faits, d'une valeur documentaire de premier
ordre fp. 6'! sqq.
Maison regrettera, en un pareil ouvrage, l'absence complète
de références, que l'auteur ne Justine pas en disant qu'il pou-
vait s'eu dispenser, ses sources étant sares, et d'ailleurs sou-
vent orales, et, de ptus, souvent incorporées au texte m&me
(t. p xf; Quant auxdocnments, tottguementcités in extenso
dans le texte, sans commentaire et même sans analyse suffi-
sante (notamment 1.1. p. ti sqq.. 2t. 6t sqq.. t. U, p. i sqq.).
cette pratique, assez usitée en ces travaux, nuit à la compré-
hension. M. Bringmaun reconnaît tui mêmecombien il est
maiaiséde réunir tesdocuments les ptus utiles, parexemplesur
tes corporations (t. Lp. H) mais comment te lecteur pourra t-
AJfALVSM. – tttSTnUTtOSS M LA HËPAMTmM SZ<t

jt apprécier ta valeur des résultats obtenus s'tt nepeut, par tes


indications hibtiographtques.fah'e unecritiquede la documen,
tation emptoyée? Deschiftres de salaires, fournis sans indica-
tion do sources, sont des données toutes rotatives (p. M sqq.).
Une quantité de documents statistiques, enfouis dans des
archives, ou entièrement perdus, sont reconnus comme inutf-
tisés, ou inutilisables, parfois sans recours possiblo (p. 93
sqq.): mais alors quelle est la valeur provisoire des résultats
acquis à défaut d'eux? Enfin le second volume tout entier
renferme une masse énorme do matériaux tout prêts pour une
œuvre sociologique: mais vraiment tout y serait à rectasser,
à contrôler, à épurer, à organiser. Et c'est un gros dommage
que cette préparation mauvaise et ma! prise, après un tel
tabcurd'fnformation.
Un plan méthodique, presque partout, fait défaut. Lesecond
volume est te plus indigeste, mais dès le premier, te désordre
apparaît (notamment p. sqq., Ot sqq., T? sqq., 8S sqq.).La
matière y est souvent comme répartie en une suite de petites
monographies parfois mal tiées. Les statistiques sont pré-
sentées en htoe au Heud'être analysées et utilisées par parties
aux places auxquelles revenaient les différents éléments.
L'exposition est inégale à cûté de passages bourrés de
faits, des passages ou indigents ou imprécis Ipar exemple,
t. l, p. i<! sqq..p.W?h. Surtout a partirde )a troisième partie
du premier vohtme'p. !(? sqq), le dévetoppement souvent
s'étend outre mesure ou sépare dans les généralités, dans
l'histoire; et tes considérations topiques et démonstratives
disparaissent. Dans la seconde partie du premier volume
(p. l:! sqq. ), qui est plus particulièrement une histoire et une
description du développement de l'industrie de la charpente,
)es dates et tes conditions de ta ditlérenciation du métier de
maçon et dumétier de charpentier ~p.7~sqq.) et de la spéciali-
sation de l'industrie de ta charpente (p. '!6) ne sont pas assez
précisées. Ptus loin, la description de la transformation de
l'industrie et des métiers du bâtimeutest encombrée de géné-
ralités, sans rapport direct au sujet, et qui, s'étendant au
développement entier du capitalisme, ne peuvent que paraître
incomplètes et vagues (p. T! sqq.).
ti n'est pas douteux que les conditions de vie et de tra-
vail de l'auteur ne soient responsables de la plupart des
défauts qui viennent dètre signalés; n'ais son tivrc donne
de lui une assez haute idée pour qu'on ait pu croire
):.ntM)tt:)u.–At)n''t<~o''i")..)9et-)905. :)t
MO t.'t.M:&! ~Mt-t'JOS
SMMMMUWR.
u..tl-
utile, pour la science même, de tes critiquer méthodique-
ment. n.3

MtfC))R)J. (Jo)M'. – Organisiez Arbeit. thM Auf);abpnund


i'tcate unter Met'fxttstchtifiuoj;
<t<-t'
Re~'nwartigf'n«. xtthOnfUgcr
der atm't'ikuni~t~n hotnmrbfitwi.chan.Uresdcn.Xahmct't.
t.Hf:<s
<90t.20t!p. in 8°. (L'titctraduction tte fetcx)'"6<fepr~'ientatit'du
tra~e unionismeamerictun.)
PKACKK !MAx). QreMendM Q~WMkschaîtsbowegang.
f. ~otta~x'tM.u N<MMpM/ XX,2. p. ZN-3W.
COMMO~S (JuMxn Labor conditiona ta méat paoking and
the recent strike. <?(Mr<.j.oy Kcott..nnv. t904.XIX,t,
p. t-32
COMMUAS W. Types of amertcan labot otgantztttie& The
teamstera of CMoago. 0«af<. j. o~EcMt..mareh <t)05,X)X.3,
p. 4U04M.~CeUcctmieet ta prN-Mentesont de bunnes indh-o-
tions.)
KAYNACi) (H.). – Une industrie sans grèves Les mines an-
glaises. Pans. HoMseau,t90S. in.t8.
RK KOCQUK.NY. Le prolétariat rural en ttalie;
Ligues et
grèves de paysans. t'iu'is,Housse)))),
tt'M. xv-ïUt p. in-tt}.
PtSTCX (K)~T. – Anerkonnun~ der Unions in U. S. A.
Se/MtuMc)'J~<< <904,3. p. )03-i2tt.
KLHRHEtK. (A)'t;TE;. – Ein Bottrag zar Reviaion der Begriffe
Strite, Lookout and Boycott. &Ame<~<'i..t/t<).,i904. 3, u. 2i5.
2ti2.

C. ~M(<<M~WM
<MM</efOHC~M<Mtt
et HM<(()<tfOKft
~/r<'f~.f.

P!GOtJtA. C.). Principlea and méthode of industria.t


peaoe. Loudou,M:)cmi)!an,t!)05,240p. in.)~.
Ou s'est proposé, dans ce livre, de résoudre un
problème
d'eUtique. savoir suh'aut queis prixcijx's et <)ue)tfs tnc)hodes
!es<H<Mrendsindustriels (/ot«'t~ 6t)-f)-<'t!<6set t'uu a dû tott-
tefots s'inspirer des !ints pour lixer les limites dt! ce
qui p:<ratt
re:t!is:)bte. Dans ttHepretuiert' jKntic.dite histotiqueet des-
criptive, on moxtre les coodttioosdu dfvetoppentettt do !'MC-
tion ogaoisce des travaiHeurs teur didcrettciatioM et. teur
stabitite en tant que ctasse. leur mise eu n'tatious plus (i)cite;
lesarmes dont ils disposent.violencc, action poUtique. actiou
AMLMtM. – ffRTtTfTMKs CE LA XËtAt~tiOK S:tt

économique, ces deux dernières tendttnta à substituer,comtne


base d'orgaatMtion, la profession à la localité; l'eutrée en
)6u des ocgattisations patronales, ta nécessite, pour éviter
les counits coûteux, de négocier, et de créer des institutions
permanentes a cette (h): iedéveioppementdes méthodes paci-
fiques, tour a tour négligées et reprises, progressant dans
)'euBe<nbte.t)ans une seconde partie, tes tn'tMf~fftde la paix
industrielle sont envisagés: lorsque deux organisations négo-
cient, ou ne peut détermiuer, en tant que donnée de science
positive, le résultat à venir, mais il appartient a ia science
économique proprement éthique de rechercher les fois nor-
matives,c'est a-dire les priueipes,donttes parties doivents'ins-
ptrer. – Le groupe de ttiHerendsIe ptm HMportautcotteerBe
la fixation dos salaires it y a uu niveau normal du salaire,
et il peut y avoir, pour les arbitres, des motifs sérieux de
s'en écarter, notamment le désir d'élever tes salaires aux
dépens des riches mais s'it en résulte une diminution dans
l'offre des capitaux et des emplois, t'etîet sera mauvais pour
!a co)nmun:)ute en général, et cela d'autant plus que cette
inuuence en retour se fera pins nettement sentir toutefois
ce n'est vrai que sous réserves, car la productivité du travail
en peut être augmentée et d'ailleurs les ouvriers occupés
– Qu on s'écarte ou non duu
peuvent pour iet~r part en profiter
niveau nonnat. ii faut apprendre a le déterminer iui'méme.
Le déf!nir la moyenne des salaires effectifs, c'est laisser voir
ta ditncutté pratique de te calculer. Toutefois, la méthode
de Howtey,de l' « index ot cttango M.permet de rapporter les
salaires actuets a ceux d'une année choisie comme normale.
Mais le salaire auquel on s'arrête peut être normal sans res
ter immobitc. L'auteur s'enorce d'établir dans t'abstrait que
si le salaire oscille pjtatement de part et d'autre du niveau
moyen, en suivant les mouvements temporaires de l'offre
et de ta demande, it «'présente plus de travai), et un plus
tart;e dividende nationai. que s'il demeure ttxéàce niveau
tiHtttdie d'autre part t'étasticité de t'ottre et de ta demande.
c est-a dire !:< plus ou moins };rande souplesse et intensité
avec laquelle tune répond aux variations de t'autre, et ses
conséquences en ce qui touche Hmpo)tance du changement
de sataireadécider
Reste A examiner à l'aide de quets mMOHtMx')! concrets
ta paix industricttedoit tendrea s'étabtir, et c'est, a vraidire.
te problème fondamentat, pour qui s'intéresse surtout au jeu
S3& L'AKSËt! MOût.octOtJK. iMt.MS

réel ou concevable des institutions. Cherchant un


principe
de classification, fauteur envisage t' t'iudépendance, ou ta
subordiualiou des parties eu présence, par rapport, aux asso-
clations étendues dont elles seraient des branches mais le
lieu de dépendance est susceptible de degrés; 2"ia présence
ou l'absence d'une attirmatiou théorique commune uux
par-
ties mais il y en a toujours une; par exempte que ht déci-
sion doit être juste, ou même, que ia justice
implique un
rapport constant entre te salaire et certaines données exté-
rieures, salaires voisins, ou prix. Il est plus rationnel de par-
tir de la nature même des dincreads. deles distinguer suivant
qu'ils portent sur l'interprétation des clauses actuelles dans
leur détail, ou sur la fixation des clauses générâtes du con-
trat de travail à venir au reste, toutes ces classifications
convergent eu uu sens, puisque les difïérends du premier
genre intéressent surtout les branches, et impliquent qu'on
s'entend sur l'essentiel, au contraire (tes seconds, en générât
du moins Les différends ff~M't~MK se muttiptieut sur-
tout lorsque les branches locales sont très
indépendante- et
risquent vite, alors, de s'envenimer et de revêtir une forme
personnelle il importe de les résoudre des le point de leur
origine, en muttiptiant les formes de coueitiation intermé-
diaires. avant t'appel au conseil et aax arbitres ces difïé
reods sont vite et sûrement apuiséo, quand l'association
générale est très centralisée le groupe est trop directement
atteint par tout ce qui touche ses branches, et jouit d'ailleurs
d'assex de force pour teur imposer ses décisions. Les difle-
rends~tAwM intéressent l'association entière, en tant que
telle, et doivent être résolus par uu appet non plus d'un
groupe restreint au groupe étendu, mais de ta votonte
momentam'e à ta vnlouté durable da groupe, tette
qu'elle
s'exprime dans les accords, et aussi dans les conseits quasi
permanents. Les «f<< peuvent se présenter sous quatre
formes t~ une détermination rigide du salaire 2' une
écuette mobile 3" une entente eu vite,de régler, par la con-
ciliation et t'arbitrage, tous les différends à venir; 4" une
même entente, mais sans spécifier l'arbitrage. Une échette
mobile est supérieure a un salaire rigide en ce qu'elle
peut
être établie pour une plus langue durée elle entratue alors
moins d'occasions de conflits toutefois le conflit, au terme.
peut être plus grave, parce que se produisant plus tard.
Quant à l'exactitude scientifique, elle est, ou nou, du côté
AXjU.Y:!ES. – )SM)tCTM)S 06 LA h~PARttTMt M~

de t'échetle, suivant que les décisions fixes Ne peuvent pas


ou peuvent être coMvenabloment prises pour des périodes
très courtes, c'est à'dirc suivant que tes relations courantes
entre tes parties sont mauvaises, ou bonnes. Les avantages
de l'arbitrage l'emportent-lls sur ses inconvénients ? On y
trouve, sans doute, un moyeu sérieux d'éviter tes grèves et
lockouts, mais eu même temps un motif pour ne pas accepter
la conciliation pure et simple. pour multiplier aussi tes con-
flits. assuré qu on est d'en sortir pacifiquement. – Les coHW!~
de conciliation doivent être, suivant ies cas, constitues diné.
remment, suivant que l'union est faiblement centralisée. ou
qu'elle est (orte. L'essentiel, dans ia procédure, est d'écarter
tout. ce qui est technique et. juridique, atm de réduire à un
minimum l'opposition apparente de ne point délibérer eu
publie, de ne point en appeler du conseil à ses constituants.
Les «t&ttffs d'autre part doivent posséder une réputation
d'impartialité et de compétence réelle le mieux est qu'il n'y
eu ait qu'un, d'une supériorité incontestable, et sans attaches
politiques quelconques. – L'intervention d'un médiateur, au
cas ou l'amour-propre des parties est eu jeu, a )e bon effetde
les actteminer & une entente en ménageant leurs susceptibi-
lités. Ce peut être un personnage éminent, étranger à l'indus-
trie ou bien un conseil permanent, en particulier un conseil
);ouvet'nementa), chaque forme a ses avantages. Mais tes
médiateurs doivent toujours user de discrétion, sous peine
de limiter l'action, toujours préférable, des institutions de
conciliation.
Le livre se termine par un important chapitre touchant
l'<H~«'nttO)t ~(«' <'oH<ff<fM<c 'cocrcive intervention). On en
peut prévoir plusieurs modes. Les parties elles-mêmes
(associations; peuvent décider d'avance que leur entente
aura la force obligatoire des décisions de la cour arbitrale.
Quant à 1 Htat, il peut étendre 1 accordà des personnes qui
n'y ont pas directement participé, afin d'empêcher la coucur-
rence mauvaise do quelques-uns il reste d'ailleurs très dif-
ficile do déterminer dans quelles limites, en raison des res-
semblances nombreuses entre industries. Il peut surtout
obliger les parties à recourir à l'arbitrage, sans leur consen-
tement antérieur, au cas de tort cause par le conflit à des
personnes étrangères à l'industrie: ce qui rend l'arrêt du tra-
vail moins probable, par crainte des sanctions de l'opinion
ou des sanctions légales. –L'intervention par contrainte peut
53t t'ASXËK !Mt.t90;i
'!0<:tNLOOtOt)t!.
se produn'e automattquemeut, ou à ta discrétion d'un organe
de t'Ktat. Le système nM(nMM<~MCoure tes avantaj;e8 d'une
intervention assurée avant te fait, mais it substitue par là
même son action t celle des reniements pacifiques. possibles
jusqu'à la dernière minute: d'autre part itHotraine, pour ht
sotutiondedi(tt'')'ends uotubreux, l'existence d'un corps per-
manent d'arbitres de capacité moyenne, uni risqueutdetre
partiaux par iueompeteucp ou par préoccupation politique,
en tout cas de passer pour t'être. Une paix industriette sur
ces bases pourrait être plus mauvaise que ht guerre. L'iuter-
vention </M<MMM«<t'f du )fj;istatif. Hjx'ës le fait. au moyeu
d uue loi, est ueeessaire dans les cas oit i'iuterèt de )a cotu-
muuauta apparaît. Hérie~seMMut. eu jeu. celle da t'ex~eut-itest
Mécarter eu Kouvernetneutdétnocratiquo, où sooactiou serait
entravée par tett'sistatit: celle du judiciaire peut être plus
libre, ptus carpable de se limiter, de se plier à t'experiencc.
Mais, en Augieterre. le Partement M'accorderaitpas uue telle
puissance à un corps iudependant là, riuterveution de
contrainte doit être limitée a certaines industries d'une im-
portance particuHëre, s'exercer de prèterence a ta discrétion
d'un ministre, et se couteuter des sanctions de l'opinion.
On retrouve, dans ce livre, les nna)ites de rigueur et de
ctarte tonique de t'écote abstraite, mais aussi ses défauts, eu
particulier t'abus de t'arbitrah'e et de t'apriori, et trop de
partis pris tnoraux. Dire qu'il y a pour chaque moment uu
salaire norma!, et quit est détertniné par sa rotation touc-
tionnette avec des données econouMques voisiues, c'est deu-
uir ce qu'on entend par le juste salaire mais rieu ne prouve
que cette action ait quelque reatite daus tes couscieuces.
Quand metne tes parties s'enteudraieul sur l'obligation d'être
justes, juste peut signifier pour elles raisouuabte, et raisou-
nabte a teur poiut de vue, c'est à-dire conforme aux repre.
sentations dominantes du groupe en sorte qu ou n'en est
pas plus avance. Attribuer, d'autre part. aux institutions de
conciliation nue valeur absotue, préférer en tout cas, non
seulement aux grèves et iockouts, mais a t intervention et à
l'arbitrage. !e réglementat'amiabte eu matière de diuereuds
industriels, c'est le signe d'un respect marqué pour lu liberté
individuelle, mais peut être pour une liberté toute tortueUe.
Ce qui le prouve. c'est l'importance qu'attache fauteur a ce
que les questions, en concitiation, soient posées en termes
enveloppes, à ce que les parties n'y prennent point une cous-
– t!MTtTUTt'MM
At-~YStiS. CBt.A)tt})'A)tTtTtO!: 53!;

oience nette des points sur lesquels elles s'opposent; c'est


aussi ta préoccupation de ne pas laisser d'autre recours. le
plus souvent, que h) coneitiittion ou ta violence, en vue de
limiter le nombre des diuérends, et de hâte'' la solution de
ceux qui ont éclaté i'iueunscionco et ta crainte seraient tes
surs moyens d obliger les parties a s'accorder it est dange-
reux de considérer u priori des ententes ainsi obtenues
comme les meilleures nnssoeiates.– Quantaux institutions,
l'auteur envisage tnét)todiquen)ent toutes leurs formes pos-
sibles, et les juge; mnisil s'Mgit d'nMe possibilité togique;
quant à décider si elles sont réatisabies. et en quets cas, lui-
mëute nous renvoie i't t'experit*nce,ptusprecisétnentàt'obser-
vatinn pnttique, puisque senti!, snivant lui, tes honnues d'un
métier et d'uMendroit peuvent juger decequi s'y peut adapter.
Entre les formes iogiquesettes cas individuels ii reste cepen-
dant des types généraux et réels, qui seuls nous intéresse-
raient i'anteurdit hti-memo que les mécanismes ici impor-
tent peu, que l'état bon ou mauvais des sentiments et rela-
tions est l'essentiel il y avait lieu, des lors, d'étudier tes
mécanismes dans leur rapport avec tes tendances collectives
diverses, c'est-à-dire sous leur forme positive et cela seul
était vraiment matière de science.
M. H.

SCHMELZER(Fmiz). – TarUKemoinsch&ftea ibre wirt-


schafttiehe, soxiatpotitische und juristische Bedeutung,
mit bcsondererer BerncksicbtijtUMgdes Arneitgebersstand-
puatttes. Leipzig. Deichert, t90C, t44p. in-8".

Lnnteur donne d'abord quelques indications sur le déve-


loppement des contrats collectifs eu Allemagne depuis une
dizaine d'années (le contrat collectif national des impri-
meurs, les contrats collectifs locaux dans le bâtiment~; sur
leur caractère essentiel d'ententes entre deux groupes orga-
nisés d'ouvriers et de patrons: sur leur contenu, accessoire,
touchant ta durée, la prolongation. l'exécution du contrat, et
les mesures de transition, et principal, relatif aux conditions
du travail. tt tes distingue des règtemontsd'atetier, juxtapo-
sitions de plusieurs contrats individuels. 11 insiste sur la
nécessité pour les patrons de s'associer, en vue de leur con-
clusion, note l'attitude théorique et pratique des syndicats
ouvriers à leur égard, et écarte l'éventualité de l'intervention
5M t.'A!<K~t! <9<!t-t9tS
SOCfOLOG~Uf:.

.In ~Cn..e, :a.


do tiers. juristes ou ~I'administrateurs, dénués de connaissances
pratiques spédates, et nou intéressés. – Les contrats cottectifs
soulèvent ta question préliminaire de ta reconaaifssance des&
associations ouvrières par les patrons il y a lieu de leur
reconnattre le droit d'intervenir, sinon sur un
pied d'égalité
(Gteichberechtigung). du moins à titre de coopération ~Mit-
berechtigungt. avec les patrons, dans ta formation des con-
trats, en vertu de ta faculté de se coaliser, inscrite dans ta
loi,
étant donné surtout le rôle économique
joué par tes ouvriers,
le droit, pour qui participe n t'actiuu, de participer au conseil'
Ces raisons ne vateat pteiuement. il est vrai,
que si les
patrons eux aussi sont associés des tors, teur isolemeut lie
te&met ptusea état d'intériorité; d'autre part.
ayaut cenoM~
par !&a leur indépendance entière, ils ne sont plus fondés à
la revendiquer vis-à-visde leurs ouvriers prêts a s associer.
Les eftets généraux des contrats collectifs sont
envisages
surtout au point de vue des patrons. Eu tant
que résultantes
de désirs et exigences très diverses, ils
simptitient et rendent
plus facile lit conclusion des contrats de travail iodividuets à
venir. Ils sont ua principe d'unification par
rapport aux con-
ditions du travai). là même où elles apparaissent extrême-
ment variées (l'imprimerie et ses 8.~(!4modes de
satairet un
principe de stabilité, donc. par rapport aux trais de produc-
tion. Ils timiteut ta concurrence, à tavanta~e de l'ensemble
des employeurs 'influence sur les soumissions), Ils limitent
aussi la tiberté individuelle, et ou leur en fait
griet mais ta
liberté tolale n'est, en économie, jamais
possible, puis-
qu'ouvriers et patrons dépendent toujours, en définitive, les
uns des autres, its suppriment, non tes
oppositions de ctasses,
mais tes inimitiés personnelles. et rendent les conflits violents
à t:) fois plus mres, ptus courts, plus graves el
plus décisifs.
Ils n'ebrantent point ta discipline. si les
patrons maintiennent
leurs droits, celui notamment d'employer à leur
gré tous les
membres de t~ profession, syndiques ou non; fet certains
socialistes eux mêmes ne s'y opposent point), tts ont
pour eux
!'opinMn. ils auront les tonctionnaires publics, quand ils
seront l'objet d'uue reconnaissauee officiette.
Les eftets spéciaux de ces contrats sur les conditions du tra-
vait soulèvent tes ptus grosses objections. Ou dit
que. fixer le
salaire pour une période définie, c'est le soustraire au
jeu uor-
mat de i'oftre et de ta demande. Mais le salaire uest
pas ptus
à comparer au prix que te travail à une
marchandise le tra-
ASAHStM. – t'MTttfTMK~ DB f.t HBt'MttWK M?

vail étant inséparable de ta personne de son propriétaire, et


se réalisant toutefois ptus souvent que tout autre objet, te
salaire se fixe en tenant compte de ptus de facteurs, et d'une
manière plus durable, que ce M'estle cas pour le prix ainsi
les ententes deviennent possibles. il)terme d'ailleurs aussi
court qn'it convient. Au reste, dans la mesure où on peut
parier d'un niveau naturel des salaires, il semble que les
salaires des contrats cottectits ue s'en écartent point uu, s'Us
le dépassent, ce n'est pas au détriment de i'emptuyeur. pour
diverses raisons. On dit que, par ces contrats, la concur-
rence entre ouvriers est supprimée, et leur production dimi-
nuée. L'objection, inapplicable au travail aux pièces, t'est
auMMen partie <mtrav.tit.tu temps, qu'it est possible dindi
vidualiser, l'est eu somme à tout travail. en raison de l'intérêt
qu'à le travailleur a augmenter sa productivité tt reste
qu'it convient et qu'il est d'ailleurs possible, de fixer par
le contrat, en même temps que to salaire, t'inteusitô du tra-
vail (Norn~tteistun;;). De même sa durée doit être arrêtée
collectivement (raisons ttumanitaires et techniques). Mais les
patrons trouvent un autre moyen de défense, dans leur droit
de renvoyer, ou do suspendre le travail, sans indiquer de
motifs, droit imprescriptible, sous lu seule n'serve de ne point
poursuivre par ta une nouvelle réglementation.
L'étude se termine par un examen de la nature juridique
du contrat collectif. Posant des règles générâtes, auxquelles
se doivent conformer les contrats particuliers à venir. et
s'appliquant à une série d'individus indéterminés en tant que
têts, il s'occupe de possibilités et se distingue ainsi de tous
les contrats conclus pour être appliques entre des personnes
précisément désignées t) autre part, privé de sanctions om-
cielles, et restant essentiellement h~taterat, it se distingue des
règlements du travail par décret (Arbeitsordnungen), dont ta
forme est toutefois très voisine de la sienne. Enréuiite il repré-
sente nue forme de ta coalition (association ou entente fn vue
d'améliorer tes conditionsdu travail. Or. en tant que coalition,
io contrat collectif n'a pas d'etïets juridiques véritables; mais
it en acquiert indirectement, quand il s'agit d'interpréter des
contrats individuels, et que t'intention des parties de se confor-
mer au contrat collectif est (onneitement on implicitement
·
établie toutefois ce n'est ptus alors la règle générale en cite.
même qui est en jeu. – L'auteur insiste sur les avantages,
principalement du point de vue patronat, de dispositions
MS t.AXXtt6 SOCMMMOCE. H)M.t903

Li.1.av_ _8t_ -1-


te~ates qui reconnuttraient la fonction urbitr:)te des commis
siftusde tarif, et assiutiteraieut progressivetnent les contrats
cotiectits aux regietnents sur te travait par décret.
Ou voit que ces institutions du paix sociait: sont envisagées
ici du point tie vue des employeurs à propos de chaque pru
biëme soutovo. on montre comment les intérêts des patrons
se trouvent r~ettement liés a certains pnucipes de conveuance
et de justice qu'imptique le contrat collectif. L'étude de ce
qu'out 6te, et t'etude de ce quodovraient <!ttreles « Tantgomein
schatten t eemetout,et) uppareucetAeheuscmout.Toutetois teur
développement est si récent qu'entre ta forme (tes ententes et
les intentions do leurs promoteurs des relations très étroites
subsistent, et qu'onuepQHtgn~rebieuconipreudceran&quau
moyen desautres. Ur cet ouvrageest très represontatitdel'atti-
tude uu peu équivoque de beaucoup de partisans du contrat,
disposHsà voirenlui plutôt )o moyeu d'une trêve en armes que
d'une paix définitive A ce titre 'et en dépit de bien des Ion.
gueurs et de quelque confusion;, il constitue une analyse ins-
tructive d'objets d'un caractère encore un peu trouble en rai-
son de leur nouveauté.
M. H.

XX'tUt' (Unn.t.A! – Industtitd conoiUation and MfMtratiom.


Introd. )<v)'t-of.S.J. ':htt[)n<Hn.
t.ondo)).t9US,in-8".
'.H.MA~;X. t'.). – Methods of industrial peace. Bostot),Hough-
ton.<i)nin, hontes, Ma<:tmUnn. tOOt.t36 p, i)t-8".

tMLK{FAxxï]. –GewerbUcheFriedemadokamente Entsteh'tnftt)-


x. Entwick)')t<ng~)tt'!M'tn'-)tte !n)<et)tsfh))(nd.
d<'fTat'if)!P<nc)n'!c)t«)1tcn
Jena. t-'ischer.)90S. v)-!t66p. !n.8°. (Surtout historiqueet doeu-
tnentuire,mais fort precteux.)
)tHC))OW(FBAxx'.– Arbeitekammern. Sc/oHo~)' JA& iMt, 3.
de Manns.<'i)(\). v)n, p. !'?<).)
il. ?3-~8. ~'«~f)' t'ouvt'Mge
t''('C))S~)(. – Arbeiterkammern. ~trc/t.f. Nu:'a<<MM. M.{o:M~uï..
f, ii<0~,p.fUt-HJ.
LARONXK «..). – De la représentation des intérêts coNeotif*
et juridiques des ouvriers dans la grande industrie. Paris.
Ko'tsseax.)f05. in-O".
CONttAt);(:.tH).).
Die Organisation des ArbeitsntMhwoisea in
Deutschiand. Leipzig.t)ttnc)<cru. t!umb)ot, itMS,in-0". («ouoe
monographi'
A!<A).)f!iM.– ~LttHKNtS ÛK t<Att~ABTtïMM 830

VARLEX(L.). – Rapport sur tes bureaux de piaoemeatec AUe-


magne. t:)m<(.Xouvetfe i)Ht't'itHet':e,1905,TOp. in.tS.
HHKENOf (Um)). – Dor kaufmanni9cheArbettBnaohweia,i)f'i<te
Hediogungot tt. t-'onuen. Lcip!!))!,ttifscttt'et'i,t90it, 138 p. i))-8".

mtAHtHMK()-W.). -Progre6aof<tiendtyMeietie<t<n<t iMti'


tntions coMncctett witt) the friendly sofietics Mf;istry t)ni':c )Mt-
<00t. J. o/'f!<<t<ti!<.).oe.,june
t90S. p. ï30-!): ~ionttoemttcntu, autauf
tr< co<np<-te)tt.)

MHKOHttSU\t<:«AMt.)is HtcMMcso)und nUters. – Modem methods


of ohatity. Kcw-ytx'h. ManutiHan, <UM,x)v-7t!; p. in-X". (Des-
ft'ipUon otite de:!ditMrents types d'intUtutions <'httfitt)bte!<dan!(
les
diteM payi!.)

)sn':L (t'ACL). tjMaurfuioe oomtre la maladie en Allemagne.


t'aris, t~arosc. i9U5, 3t7 p. in-«".

V)U. – ~Lt!MK~)TSDE LA MH)'AK'rtT)OS


N'
)))tf)t.t'.SmH!<t).

CARVER (THOMASN'xos). The distribution of weatth.


New-York, Macmillan, t904, xn-2UOp. in iC.

Nous résumerons d'abord l'introduction de cet ouvrage,


parce qu'elle est caractéristique et montre bien la conception
de la science, la direction d'esprit et )a position méthodoto-
giquo de l'auteur. Happetantta définition de la science écouo-
mique donnée par Marshatt (t'étude des actions de l'homme
dans les afîaires ordinaires de la vie) et remarquant que
t'atïaire ordinaire de ta vie est d'obtenir de quoi vivre, it tient
que <t ta scienceéconomiqueest l'étude des oftorts de l'homme
pour obtenir de quoi vivre étant bien entendu qu'elle s'oc-
cupedes moyensd'obtenir etd'employerla richesse piutûtque
de la nature et des formes do la richesse les activités écono-
miques et non pas les biens économiques, voità ta matière
propre de cette science.
Pour la diviser (car « it est plus aise. croit devoirexptiquer
M. Carver, de concentrer l'attention sur une part du sujet que
sur le tout n', c'est donc sur une classification des activités
économiques qu'il faut se régler. Notre auteur en trouve trois
groupes: activités dirigées vers ta production des biens (c'est-
à dire tendant à ajouter de l'utilité aux choses, le commerce
HO t/ASSÉB soCtfH.OOtOUt!. )!Mt.i9W

est donccomprisici autantque la production proprementdite),


activités consistant à extraire t'utitttedes choses (cousomma-
tiondesbteust.activitéscoMsistantent'évatuationdest biens. Ces
trois groupes sont assez distincts pour comporter une étude
propre; et d'autre part ils épuisent la calorie des activités
économiques. si chacun d'eux est divisible.
Dansta section Évaluation. M. Carver proposela division sui-
vante Évaluation des biens f biensde consommateurs – biens
de producteurs, soi et agents naturels, capitat, travnitteursau
cas d'esclavage). Évaluation des services (du sol et des agents
naturels, ou rente; du capital ou intérêt des travailleurs, ou
salaires des hommes d'attiré, ou profitst. Le présent ouvrage
se propose de traiter ce derniersnjet, t'evatuation des services,
en y mettant en tête toutefois, comme une introduction néces-
saire, une étude de la valeur en gcnerat.
Un petit nombre de brèves propositions formulent ensuite
quelques idées de M Carver sur la science économique et ia
méthode qui y convient. Bien que le sujet de i évaluation soit
cetui qui touche le ptus ia ))sychotogie,t'autcur pense montrer
que lit science eeonotnique n'est pas psychotonique dans le
principe, il désire qu'elle doneure, comme elle a toujours été,
une science concrète dont l'objet est d'expliquer les faits de
vie économique comme ou les voit et tes observe d'abord dans
notre mitieu économiqueetensuite, peut-être, dans i'ensentMe
du monde; elle n'est pas une théorie abstraite dont l'objet
soit de suivre t'activa d'un principe unique sous toutes les
conditions possibles. L'économiste sorti dt;la métaphysique est
satisfait d'expliquer les faits de la vie économique autour de
lui, et d'indiquer, par suite, des améliorations pour la société
ou il vit; il ne prétend pas en indiquer d'applicables a tous
les types de civilisation; M. Carver ne s'est pas soucie de
t'homme primitif ou de t'orientai ou de tel autre peuple
éteigne, il s'est proposé surtout d'expliquer pourquoi les
hommes évaluent leschoses comme ils le fout dans tes sociétés
qu'il connait, dans une civilisation a taquette il participe.
Quant il sa méthode, elle est une étude analytique des motifs
qui gouvernent les hommes dans ta vie industrielle ce n'est
certespas là une méthode métaphysique, ni même strictement
déductive. L'économiste, en cherchant à expliquer les faits
relatifs à.t'cva)u:)tion des choses et des services, doit néces-
sairement porter son étude dans le champ subjectif comme
dans l'objectif mais elle ne devient pas pour cela déductive,
ASA).MB8. )~)SMtM)T!tM mipAKttTtOK Stt

encorequ'il y ait certains faits de commune expérience q ui ont


seulement besoin d'être constates et n'ont pas besoin d'une
expérimentation laborieuse pour être établis; mais. en tenant
de tels taita pour acquis sans démonstration, t'écooomiste ne
procède pas autrementque le statisticien ou l'historien, lequel,
par exempte, doitbien postuter que tes hommes passés étaient
mus par la taim et ta soif. l'amour et la jiuousie, t'intérot per-
sonnet et le patriotisme, comme le sont les tmmmes d'aujour-
d'hui nn tel postulat est aussi fort à admettre que n'importe
lequel de ceux de l'économiste analytique.
C'est donc avec une telle méthode et en un tel sens que
M. Carver entreprend l'étude de la distribution de la richesse
!t reprend d'abord, comme il l'a indiqué, la théorie de la
valeur en générai c'est, retrouvée par une voie d'exposition
et d'analyse assez ctaire et ingénieuse, !a théorie jevousieune
connue, dite do t'utitité limite ou utilité marginale. Puis il
étabUt la théorie, pour lui fondamentale, <iesrendements non-
proportionnels. Et après un chapitre sur les formes de la
richesse et du revenu, il aborde enfin, vers le milieu du
volume, t'étudodes différents ordres d'évaluation de services
qu'il a distingués salaires, rente, int''ret. profits. Nous
n'analyserons pas ici le contenu de ces chapitres où l'auteur
ne prétend pas du reste apporter des théories originales, mais
qui ont certainement le mérite de présenter les théories
connues de cette école économique en ua exposé clair, rela.
tivement simple, et bien ordonné.
Un te) livre nous parait utiie parce qu'il fait remarquable-
ment apparattre les caractères et les insuffisancesd'une science
économique consistant en spéculations de cette sorte. Des
diverses positions que peut prendre l'économie analytique.
celle-ci à vrai dire est la plus faibte ou cette économie prétend
à être une expression de lu réatité économique courante dans
le tnitieu considéré. D'une légitimité détendante apparaM en
soi téconomie analytique qui veut être une analyse de la
conduite économique humaine. <!<«?< ~M~rn~que cette con-
duite est gouvernée par un certain nombre de principes
déunts. A une telle conception on peut opposer sans doute
qu'elle ne fait pas ce qu'elle dit, qn ette ne déduit pas exacte
ment "u ne déduit pas toutes les conséquencesanalytiques de
ses principes, qu'elle fait intervenir inconsciemntcntdautres
données, que le choix de ces principes ou bien est arbitrxire
'et alors pourquoi cette économie do t'intérét personnel, plu-
542 t.'ANN~KSOCtOtjftmQUK.tMt.taOB
tôt qu'une économie du désintéressement ou que n'tmporte
quette autre concevable'~ ou bien ne t'est pas (et alors it faut.
avant toute chose, nous montrer que ces principes sont bien
ceux qui guident les hommes, ou dans quelle mesure), etc.
Mais cette analyse peut (si elle ne t'a pas encore fait peul-
être, il est du moins concevable qu'elle le lasse) prendre une
forme de plus en ptus rigoureuse, étiminor tes apports exté-
rieurs tes plus inaperçus, déduire tous les possibles. preudre
une conscience exacte et complète de tousses postulats, enfin
recouuattre avec exuetitude et déclarer spontanément sa
propre valeur hypothétique Il Meresterait qu'a attendre le
rapproenemeut (inat avec la réatite, cette rèatite que. Malgré
tout, l'on se propose bien tout de même, consciemment ou
non, de pouvoir finalement comprendre et expliquer mais,
âpres tout, elle pourrait ne pas prétendre rejoindre ta réa-
lité, ou du moins toute ta réalité, et se contenter d'expliquer
ce qu'ette explique, quoi qu'en soit le degré ou ta possibilité
de reatité concrète. Resterait a montrer qu'une autre méthode
n~Mt<< mieux, et peut, elle, expliquer véritabtetuent une réa-
lité véritable. Ainsi, au total, une telle position ne taisse pas
d'être assez forte et d'à voirplusieurs échelons de défense.
Maiscette économie analytique qui se propose d'expliquer
tout directement ta reutitede lu vie économique dans une cer-
taine société, qui pense, en prenant quelques données d'une
vague ))syehoto};ieprétendue générate. en fanant ici et là
quelques observations de ta vie courante, telles qu'un chacun
eu fait tous les jours sans critique et sans méthode, fonder
ainsi toutes ses théories ultérieures sur une base positive suf-
fisante, et leur conférer une valeur pleinement expticatrice
des phénomènes économiques enectivemcnt réalisés, cetto-tà
s'oftre tout entière à des objections tout indiquées.
Qf<est la démonstration que ces théories expliquent les
phénomènes, tous tes phénomènes de l'ordre considéré que
nous observons autour de nous. ou seulement même les plus
apparents d'entre eux? Par exempte, où est tu démonstration
que ta théoriedu salaire qui nous est donnée explique l'éléva-
tion de salaires qui a été constatée dans ta seconde moitié dr.
siècle et qui esl cependant un fait dominant de ta matière? et
qu cite explique que cette élévation ait eu tieu aux moments
et dans la mesure où elle a eu tien? Quelle est l'explication
des variations euectiYRtnentsubies parte taux de t'intèr&t que
nous donne le chapitre du présent volume sur t intérêt? Et
MM.Ïtm. – ~MKKT~ M LA KK~TmtS St.)

les questions do ce genre pourraient se muttiptior. Et de fait,


d'uù pourrait ventràces spéculations simplistes tavateurexptt-
cative d'une rêatité aussi complexe. ou même des traits les
ptussuittants de cette rêatité comptexe?°
Mais valent-elles du moins eu ettes-nt&mes,pour ce qu'elles
so bornent quelquefois à vouloir être? Si ettes échouent a
rendre compte dus faits les plus apparents et les ptus proches
de la rêatité environnante, parce que les faits seraient le
résultat trop comptexe de combinaisons d'actions multiples,
expliquent-elles du moins quelques manifestations générâtes
de ta vie économique, nous dounent-ette!; vraiment une ana-
lyse des phénomènes tes ptus simples, nés actions éeono.
miques étetnentaires? Mais où sont les preuves de fait, cunt-
ptctes et vatnhtes, que les moMtes de conduite )<umainedont
on raisonne sont etïeetivempot des tnohites conduisant les
hommes de ta société considérée, mëtnedans ta vie courante et
dans ta vie d'anaires prise a part. que ces mobiles sont saisis
sous leur forme exacte et intégrate, avec leur valeur réelle,
absotue et retative? Et de même pour toutes les « assomp-
tiens nécessaires il une telle construction.
Les postulats de l'économiste, nous dit-on, ne sont pas plus
osésest somme que ceux dont se sert forcément l'historien.
Maisjustement t'exempte que donne M. Carver do ces postu-
tatsde l'historien se retourne contre lui en ettet, la légitimité
de tels postulats est contestable et est contestée: et en enet
f'ttistorien qui croit expliquer le passé par ces prétendus
tnobites généraux de faction humaine, faim. soif, amour,
jalousie, etc., K'<cjt<<«~«ft«'M:et le recours il ces causes géné-
râtes est tout à fait incapable de rendre compte des particu-
htrites d'action etdesparticutaritcs de règles d'action spéciales
untemps, à un pays, a une société: et sente une investiga-
tion propre et directe des causes qui ont vraiment agi et eu
ces etïets est susceptible d'apporter une explication propre.
C'est par une présomption traditionnelle il est vrai mais
injustifiée que AI.Carver croit pouvoir, dans le domaine psy-
hotogique«)n it confond du reste, pnr une impropriété de
termes déjà souvent relevée, avoc le domaine s)tbjectif)..cons-
tater certains faits de commune expérience sans ptus de
U)'monstration. Nous n'avons pas ta place et ce n'est peut être
pas le tieu d'instituer une discussion des affirmations psycho-
t'~iques sur tesquettes repose toute ta construction théorique
de cette économie et qu'à la vérité M Carver n'est pas le pre-
S4~ L'AKKÉESOCfOMGtQUR. t90t.t90S

mier &soustraire toute critique mais il faut bien dire


qu'il est iusuHtsant, pour établir ta toi de t'ocre et de la
demande, de simplement affirmer qu'ette se foudo sur nue
observation et une expérience génm'ate, ou, pour vatidor le
principe de )a décroissance des besoins a proportion de ta
satisfaction obtenue, de déclarer que c'est uu fait tout à fait
élémentaire et qu'il n'y a pas d'exception connue à cette loi
car c'est là justement ce qu'il faudrait démontrer
F. S.

HOMBURCERH'Af~.-Die Bntwtcketaa~desZtosfnaBee
ln DeutscMtUKt von t870 t903. Yotkswirtschafttiche Stu-
dio. Fnmkfurt-a.-M. n. Saueriiinder, )HOS,99 p. in 8".

Ce travail est une étude de faits, détaittée. cttrouotogique.


sur les variations du taux de t'intërét en At)e)nag"e depuis
<870. Les données sont groupées par périodes fta guerre et la
période originaire )870.73. ta crise et la dépression subsé.
queute t8~ 7!), t'amétioratiou de ta situation économique
1879.83.ta stagnation des années 1884-88. la poussée de )a fin
de la décade et lu réaction, ia stagnation 189t-t89! les cir-
constances favorables tX95-t900.le passé immédiat t900.&3);
t'exptication d~'smouvements observés est prise surtout dans
tes phénotuénes immédiats. Au total, t inthteuce dominante
parait être it l'auteur celle de ta situation économique
~énérate. La situation politique, intérieure ou extérieure, la
législation, tel autre {acteur ont pu avoir une action, mais
secondaire. Cest le mouvement généra) des anaireaen expan-
sion et dépression successives, c'est la « conjoncture a ecouo-
miquequi essentiettemeut cause les mouvements de t'iutérét:
hausse au ttux montant, baisse au flux descendant. Et toute
fois, alors que le mouvement d'anaires malgré ces baisses et
arrêts n'a fait au total que s'élever, le taux do t'itttérét,
matgt'é des hausses, a dans i'ensomkte baissé l'auteur recon-
naît dans ce phénomène l'influence du dévotoppemeut de la
richessegéuéraie.amenéd'aitteurs, tu! même,par l'expansion
économique. Un court chapitre traite spécialement du taux
de t'intérét hypothécaire, et destableaux en appendice réunis-
sent tes séries de chiffres essentiels. On regrettera l'absence
de tout graphique représentant ces dernières. Uu certain
nombre d'études sembiabtes sur d'autres pays ou d'autres
périodes permettrait déprouver tes rotations établies par
.~t~K". – Ht.KMKXT't M: ).A ttM'\H-mt<tX St~

M. ttombut'Ker
wyrr.u W a.o
et saus d.u.W
doute d.iv.r
(te pénétrer ptus avant dans
) .<u:)tyseexplicative et lit tttéorie expérimentate de t'intérét.
P. S.

XWiKtXNHCK S[;Rt)HX<«))<ST 'Orr.t V.~L – Beitr&gezur


Lehre von den Lohnformon.Tubittgen, Laupp,~c<~<;A<'<
'<. ~M. ~««txtr~f'Mw~ Kr~iuxuugsttpt! XtV. )HO~
vm )~ p in-s".

L.tuteut'. sjtfCtaU~eeu ~'s qu''stiot)s,([ui estcumm }<.))'un


<tMVt'a~e dont nmts :tt'uns reMdu eontpte nuus doMueici u)t
n'avait decarMcM'renunnMtif ptutùt que dobsHt'atimt fX))H-
'tth'e Htemt i) présenter une méthode de détet'minatiutt du
~utah'ti r~pondaut a certaiues thts considérée): contre 'tfsi-
rables, et s'il expose des méthodes emptoyees t'u (:)it. il les
juge et <'Hexpose les avautages et tes ittconvcttients au poiut
de vue des tins adoptées. Maisce n'est pas it dire que t eeonn-
mie positive n'ait beaucoup :')jn-endred.msce iivfe abstt'.tf-
tiou faite de ces vues d'appticatiou pratique, les descriptions
destnethodes d'étaMissemfut du satMire.les disthx-tiottseutre
les principes et les itiodalités deces méthodes, les analyses df
conséquenceset de résuttats sont faites ditus uu esprit positif.
sur uue based'otjservatiou et d'expérimentation ohjMtive. m
on appréciera aussi la portée méthodoto~iquedes observatious
prétimiHairessur la classification et la terminologie a adopter
pour caractériser les formes de salaire, et sur la distinction à
<aire entre ta classification juridique et ta classification éco-
nomique f' S.

'MM.\X tt!)'w)x – The division of income. (/<«!<<.


J. cct.M..
May)005. Xt\. 3. p. :<H-t!).
XASHACt))'M).). – Fallende und steigende St<toktohos<itze.
CoMt-m~~t.. J)tnt t!M: :2t-:)V. At-Mppt'o'-ftt-)'
.ht hitYM))
.)c
M.Xw!('t)i))c<'h-S)t<icnho)'t')')i
vient't't'-h'eMXithsp.
MAttAtM (H.. Changes iNwages and roal wages in Belgien.
J. o~s<o«t<.
«'c., -M'))t.)9Ut,)'. t3<-3!<.
(Afmtvst's
doottnentt'-t' }!ra-
pMques.)
)«)WLt:Yi. t.. a. t). W("'t). Statistics ofwages in the
United Kingdom during the last hundred years t'nr) X,XI.

) ;tnM<'f<!<)<'«i/of/
t' .utnft. 1).
E.))mKMt!tM.–A)))~)-«-iu)..)Wi-)~i. :i
:it6 ).'AX.'<)iKtUt;tU).<tM~ftt.ti)Mt.t''U;t

Hnfjim't't'tttj;:<))<(
~t)i~bttiding.<<at<t!f.f!t<c.,nmr('h<'tj')()ct'
(Suite <<e-<tf<n')<u\dt'ja tignatei..utnws (n't'mtt't)tt'.s.;

Dtt~Fortachritte der amtliohen A~beiteatat~tik ht den wiehtig


sten Staaten. ())'')h.~t'/urAt't)eiter!.ti~istih. ))fM)'t).i))K"(! Sta)i'.t
<Wt. itt-if". (HGtt<!eiMt"t'tsuti)''s.'
.\n)U –Xt't'th). )t<\Yttt)Htt).

«MttctiH<tfth<'Hun'an uf t.ob")'. t< M.~'ptfn)t)Ct' t;)0~. ExhiMt of


the Bureau of labor at the Louisiana purohase exposition.
\V«s)<ini:(utt. '.otcMtnn'nt phnt. otf.. t9ttt. \)\)t8ti p. in-8".
't<ec(t<:ittt'<"fn')M'<'(h't'S))i);ttf'h't<)tts)<)')'tM))n)'nt~.t!tt)t<'tH)x.
.<tati''ti'tHf' ~t'ttphiqttM~\)!))!!)'s))itt' t'micc'tn trtmtitimtpri'-oit).)a
S'tintt.f'ttt-'t'ttOOn.

t\ –A'.t't')Xt));).)-;TA'tsr)<).V)t:t:(:U\')MtO('t:
)).tt'))M.)t)h't')M)\~tM.)htJtWAt:M<.

–n~<q<«' <'<)<t«ft('«'<«<<

ASHLKY t'Hon;. – Modem ta-rttrhiatory, Geratfmy


United Sta.te8. France With a préface by H B. Hatdane.
Londo)).SMurray.)''04.:W8p.itt-!<.
t.a préfuce de ce livre nous apprend cotmuent il !t ététo<u*
posp mt mt'tnbce unpot'taMt du {KH'Utiherat, ayant ju~é
opportun de fonder scteMUftquetneutses (tpmmus sur ):t poli-
tique tisciite.a été ussistf dans son tt'itvuit [K)rut) professeur
d'ecouomie poHtt(}uede tnemes tendances âpres un an de
tectures et de dépouillements. ils ont décidé de présenter uu
pubtic :u)t;htis. sons forme d un ouvrage historique, te deve
loppement <tu aystetne protectionuistc dans les trois grands
pays qui t'ont adopte C'est donc un livre de vulgarisation,
t'crit en vue d un but pratique il était naturel, dès lors, que
certains passages en fussent tendancieux, que l'essor continu
et puissant de t'industrie antericititte ait été interprète comme
le résuttat de forces étrangères au régime douauier; qu'eu
revanche ta stagnation relative de ta France au point de vue
économique Mt expliquée par ses hauts tarifs, tt est curieux
toutefois de noter que les économistes angtai:! les plus libre-
échangistes cherchent de plus eu plus à faire reposer leur
doctrine sur la connaissance étendue et comparative des faits.
He qui nous intéresse ici dans cette revue des evenetnents
de politique ch))tn)ercii))een plusieurs pays, c'est surtout ta
– ACTttM
ANAi.)fSM. Dti L'KT~T
sun f.A\'m <!t:O.~MH.~H
!t~

poiMtbititéde tes détacher à ta toin de h théorie g&uérate, et


(tes brancttes spét'iates, de l'icuuomia pulitique, et de tes pré
seHter sous forme de systèmes nationaux relativement auto-
nomes. Les trois régimes protectionnistes dont il s'agit s'ex-
pthtnent en eftet, dans lour nature et leur évotution. par
d'autres causes que te besoin rationnot et abstrait de dégager.
des forces économiques eu présence, l'équilibre qu'ettescom-
portent. Hn Amérique, les fortHuies geuerates (A i'origiHp,
i !t)'t;un)eHtdesiutaot htdustrieti, ptusttard, tu seK Bufttciency,
et aussi ta dMeuse des hauts salaires nationaux, qui ou est
l'expression populaire), sont invoquées au Mo«t d'iutéretK
particutiers et egoïstas les variations de tarifs exprimeut. eu
teurs péripéties diverses, tes tuttes politiques stM~eutcou.
(uses, où les vainqueurs n'hésitent pas a pousser tours avan-
tages. Eu Attetnagne, ta préoccupation de constituer t unitf
politique, plus tard le besoiu d'une armée forte et de vivres
suntsants eu cas de guerre, detct'foinent le traitement privi-
tesie garanti à certaines regtouf, puis a certaines classes de
t'Hmpiro. Kn France, tantôt les vues porsonnettes des entpe-
rem's, tantôt l'action prépondérante d'une bourgeoisie et d'une
ctasse paysanne, en qui Ja prudence inquiète l'emporte sur
l'esprit d'entreprise, passent au premier ptan. n y a, en
sonnae, des modes d'action propres à certains états et à cer-
taines époques, nne diversité d'institutions et de situation
politique, qui imposent une tonne originaie et une unité sui
seneris à l'ensemble des faits economittues du pays ou de la
période considères. QueUe qu'ait et6 t'intention de Fauteur.
c'est bien t impressiongeuerate qu'on retire de cette lecture.
Uece point de vue, on peut trouver que le livre s'est grossi
de développements inutiles ici (détail sur tes droits successifs.
sur te développement des branches spéciates de t industrieou
de l'agriculture, sur les doctrines des économistes venues
après coup, et pour justifier ce qui s'est effectuésans ettes).
Autre critique ta nécessité de limiter dans le temps leur
étude, et d'en présenter le contenu on trois compartiments
distincts, a conduit les auteurs, par exemple, à commencer
<*nt'M9seulement t'étndo de ta politique commerciale fran-
çaise, sans dire un mot du tnercantitisme à exposer isolé-
mentle blocus continental, et t'attitudo cotnmerciate de t'Ame
rique sous Napoléon t", le traité conclu par Napoléon ttt avec
t'Angteterre, et la crise traversée a ta même époque par Je
Xottverein. alors que, dans chaque cas, le premier fait est
t.'A!<tf!H!'(tt:)<H.<K" t'W.tfOS

cause (tu second. Si ce n'est point tronquer l'histoire, c'est du


moins ta découper suivant une méthode un pou arbitraire.
<~uantà la documentation, et te est surtout de seconde maiu
L'auteur a lu lieaucoup, et avec soiu si ses matériaux ne
sont pas toujours très asshnttés. son tivre, par t'ahonda<t<-e
des faits, et h etarté de l'exposition, demeure des plus ius.
tructifs. M. il.

L t.UHH. – Die MeistbeafuaatieuagsKt&uNet Hinc


eutM'i(;t4etungsgeschichtiictteStudio unter hesonderer He-
rucksichtiguug der deutscheu Vertritge mit den Vereinig-
teu Stuatea von Atnerika und tnit Argeutiuien. Xertiu.
Ceof{{hp;mer.U't~,4:~ptn~.
Ous est prdposf ici, à t'occasiou de difticuttes d'intcrpreta.
lion soutevées par certains traités de commerce encore en
vigueur (entre la Prusse et tes Ètata.Uuis en t8~ outre le
Xottverein et la Confédération Argentine en t85'!), d'étudier
le contenu de la clause de la nation ta plus favorisée, suivant
les pays et aux différentes époques, depuis le début du
xvnr siècte. –Cette clause, suivant qu'ette est appliquée sans
conditions, ou sous condition, change eu enet profondément
de cat'actëre, et revête chez les contractants des attitudes
presque opposées. Sans condition, elle implique que le tarif
<w)f<'Kf«WM< d'un pays se trouve tout entier et n~'cacique
ment étendu à ta nation la ptus favorisée c'est ainsi que
t'empire allemand la con(oit et t'applique mais si ce tarif
s'écarte considérat)tement du tarif générât (et c'est ici le cas~.
c'est une série de très grosses concessions qui se trouvent
ainsi d'un seul coup généralisées d'autre part t'Ètat contrac-
tant ne sait jamais exactement, tu moment ou il spécifie la
clause, ù quoi il s'engage, quels sont les avantages que lui-
méme. quels sont ceux que t autre partie, seront conduits a
conférer aux autres nations. La clause sons condition signifie
que tes avantages consentis a d'antres pays s'appliqueront au
plus favorisé, sans compensation de sa part, si l'avantage est
accorde purement et simplement, mais contre compensation,
-i) l'avantage ri estconcédé qu'à ce prix c'est ta solution où,
de bonne heure, se sont arrêtés tes Htats-Unis pour eux, ta
n't-t~ct~ < mostperfect equality and reciprocity) est à la base
de tous les traités commerciaux dès lors, spécifiant )a clause,
its conservent tout pouvoir, u chaque avantage qu its accor-
A'<AM!ttM. tHTtUX OK t.'XTAr .<CM ).t VtK KMtOMM'K ~m

dent moyennaut retour à une autre nation. de considérer'en


quetto mesure te pays dit le plus favorisé en profitera, et de
réctamerde lui. pour teuf part, un avantage étjttivatMtt ht
rotation entre eux et ettacune des nations qu'ils déclarent tes
ptuf! favorisées reste individuelle, et leurs calculs ou prévi-
sions s'appliquent toujours a des grandeurs déterminées.
Que deux nations attachât à la clause deux significations
aussi éloignées, l'introduisent daus un traité qui les lie, il est
xecessaire que l'une soit sacrifiée. L'attitude de t'Aitema~nc
se rapproche en ce sens de celle de t'Augteterre. qui accorde
feutrée libre do ses ports à toutes les marchandises, a!ors que
les pays importateurs frappent les produits anglais de droits
très ineguux: c'est, en tait, ta négation de ce principe de réci-
procité, auquel tes Américains depuis le xt<n siècle sont
demeures <ide)ement!)ttac)tes.
On voit que l'étude de cette tnodaHtédes traites fait appa-
raitro les principes caractéristiques des diverses politiques
commerciates, et par suite les tendances propres aux nations
qui les pratiquent. Mais ce qu'il faut noter surtout, c'est la
quantité énorme de textes (lauteur a étudié plus de MOtrai-
tes; cités souvent tout au long dans le livre, et soumis à un
examen et a une critique très minutieuse. C'est ce qui donne
leur particulière solidité a ces résultats. Quant aux con-
ctusions pratiques, ce sont cettes du parti très réaliste et peu
libéral dont le professeur Jutius Wo)(~'auteur de la préface
est un représentant caractérise.
M. H.

A8HLËY!\V J.) –Thé procrées of the german worMner


classes im the laat quarter of eentury – Loudon.
a.
Lont;'nans Co., )9t)4,in-tC. xvt.t64 p.

t.e but de ce livre est pratique fauteur se propose d'en


élucider le sujet en vue de ta controverse fiscale, les parti-
sans du statu quo en Angleterre atténuant l'exemple de l'Alle-
magne pour condamner te protectionnisme (p. v). Maisil n'en
pas moins traite de façon scientifique ta question de mi-
thode et plusieurs questions économiques importantes qui y
touchent.
M Ashiey commence par poser deux propositions fonda-
mentales t' Si une fMM~MMtMOM peut être instaurée eutn'
t'Angteterre et AttemaRue fh' manière à fournir des argu
MO 'H-'OM<M.tH.)tjfK.t'M't.Hh~

ments eu vue (tes diseusstous uscates, ce qui n'est pas certain.


il est sur, du moins, que ht comparaison est dttticite. et.
d uMtrf part, que t'avantaKe de cette comparaison peut être
conteste à t'Attgteten-e: Quoi qu'il en soit, on ne peut niff
le grand progrès do ta ctas.se ouvrière eu Attemagne durant
le dernier quart du \)\' siecte, période de protection. – L))'t-
teur ne veut pi)),prnuver que ce prûRcës tMH~cdp la protec-
tion douauit't'e. tnuis seuttuncnt que ta protection M'est p!)~
incompatible avec UH tf) propres. H u'atUt-me pas non plus
que les titt'tfs Mitonands soieut «t'('MM«-fMt<f<«'<<< a
t'Anfirtcto-tK:dtt otoins teit progrès dus :t ht rffot-me sociatp
en Attentante pitraisspnt-its fm'ontutMaux idées de ceux qui,
comm<;t'MUteur.s~ut t't'ttn-Httstesd'abut'tt,imperiatistes «nsuth'
p v-vt).
Rst-itpossiutedetin'r.u'gutnentde ta comparitisott eeotto-
tnique entre deux pays sur la valeur duu tarif douttttier~
tt ne semblepoiut Lieu des causes, outre cette qu'on
présup-
pose, peuvent modifier la situation <'cot)onuquede ces deux
pays. Pour t'Att~teterrt' et t'Attentante, eu particulier. une
comparaison Kenerate est impossible tour structure 6co
nomique est trop dinereute; la part de t'ugrieutture est
tteaucoup ptus considcntbtc en Aticmagne it n'y a pas o)t
Angleterre de classe correspondant :t ta ctasse des paystUM
propriétaires attemands Si ton m'prétend compitrer que les
ftasses industriettes. d'autres dinicuttes se pt-Mcntent, et
d'abord celle qui rpsuttp de t'état précaire de la statistique
des M~«-< la cotrespoudance n'est pas établie dans t't'tte
statistique de pays Mpays, des dénominations analogues ne
designeut pas tes memf's ctasses d'ouvriers. it y attrait lieu
de tenit' compte de la tortne des contrats et des salaires
d'ap-
point, des enquêtes particutieres contn-disent la superiorit)-
t-cconnueà t'An~teterre par tes statistifptes oniciettes. Si l'on
considère ta t/w«''f<<;< ~«««/, on doit observer qu'un nombre
t'Kat d'heures de travail ne signifie pas nceessairentHNt un
tranti) c~at; une durée du travail plus tondue en Attenta~ue
peut comporter une vie ptus calmeet meitteure; tit réduction
de ta durée peut entraîner mte s~nde intensincation. n reste
d'autres considérntions comment les ouvriers sont-its
pro-
tèges? Rt il est a remarquer que ta tf'sistation sociale protec-
trice des ouvriers en Attetnagne fait partie du metne systetm'
t'eonomiqncct administratit que son protectionnisme. Hnnn il
faudrait examiner te fO)~</<* ~< fie: noter, pour la nourriture,
A\.U.~)! – tt:-)-t().\ t)E t.'KTAT sr)) [< VtE Mtt\i<M~CK ~;H

h) supériorité certaine, Ht, nft«t')')mhiHttnt<t<


taérioriteft't'htitx'ft
puu)-t'habiHement, ).< ta sMp<'riorit<'
probable de t'Attemague: conclure peut-être aussi de la metn''
maniera pour le !ot!emfnt. si on admet que. plus une famitte
est pauvre, plus grande est ht part do toyer dans ses
dépenses.
Au total. !n comparitison apparat! comme extrêmement dif-
(icite, mais la supériorité de t'Ansteterre t)'e)) ressort point.
tt y a, de part et d'autn'. d'~ avantages <'tdes dMiMtVMUti~ct
le jugemeut qu'ou peut t'H porter dMpeudde lu
coucepH.tt)
'tu'on se fait de la soctete Pott-etn' y it t Uett Angteterre uof
plus haute 6tit<*et de p)us bas résidus <-(-) v.)ut-it mieux'
Ra tout cas, it est satutaire (p)e le tu~'ment hésite bt'Mucoup
M. Ashtey ennsidërc alors )'A))efn.)i;neen ene.tneme. Il ne
veut mûtnt' pas suggt'rt'r. t<;t-it. (~0 tes progre!! <it va
décrire resuttent du protecti'mni~mt'. Approuveren tout )''
protectio))Misn)e ue sentit p.t<!d'un esprit plus cnti<tueuuc
d'approuver en tout te (ibre.echitn~p. t) s'i)gi) <)'t!tb)ir t.
faits (p. stp)..
)''))!)-ragricutturf. )<' pitenonene patent t'st t important'
des paysans propriétaires. Quetque prie qu'on attache a ion
présence et a leur nombre dans un pays. on doit reeoonaîttt-
<)u'its fortnent utte partie considérante de la classe ouvriëre.
Deux faits sont il noter, t'an~mentation des exptoitation~
paysannes de 2 a 20 hectares et la diminution des fraudes
propriétés de a 1(M)(thectares. Mais les paysans )) onti)s
pas souttert de t'etévation des droits' D'abord, ta ptupart
sont partisans de lu ~/n«<-f. protectionniste: d'autr''
part. la plupart des techniciens aninnent que, sauf tes tout.
petits cxptoitants. les cuttivateurs son) inK'ressesii relation
des droits Enfin il st'mhte f)ue ta situation des ouvriers a~ i-
<'o)esse soit ametion'e: mais la question est trop complexe
pour ne pas exi~'r ta prudence dans tes ('onch)sions.
Si maintenant on passe aux ouvriers industriets. ou cons-
tatf!. conxne un fait (t'evidenfe. tes propres des satain's et du
)'ienftrPjM'M'~fH<i'apptif'ationdeta politique protectionniste.
')Ut' ''e soit <t t-««)tfd'<'Heuu wf~t ette t.es tomoi~nitp's <tes
tihres-echan~istes concordent sur ce point, h autre part. tes
"bjets de consotnmatton n'ont pas ~'n'-mtement ao~mentf dt-
prix.
Ces faits particuliers une (oisctahtis. M Ashtey passe eu
'evue un certain nombrpde « critères de la prospérité crois
saato Ainsi la statistique de l'impôt sur le revenu en Sax<
statistique très soignée dans un pays très industrialise, fait
f.XXKE iiOCmt.n.t~).)!. MCt.t"«S

connnttre tu diminution relative du revenu totat et du nombre


des individus dans tes classes inférieures de t'impositioa. On
peut noter aussi t'au~ntentation des dépôts dans les caisses
d'épargne, t'au~mentation du nomttre des coopératives
ouvrières. t'augmentation de ta consommation par tète. une
jK'tite dinmmtiutt (le hl consommation des spiritueux, ta
diminution ~radueite de )a durée du travail. une forte dimi
tn~tioa de la tnut'tatitt'. surtout dans tes viHcs, la dhninutiott
dt'< suicides,ia diminution de t'onigrfttion. !a diminution du
paupérisme, tes pru~fs du contrat cottectit, !'um6)iotntio)t
d<' t'ttabitation "nvrière.
)) reste a cousiderer ta dépression de t!'(H-t'Mh!.(tont unh
tir~ arsutucnt ';outff le rcgiuM ecotumuque et douanier de
t.Utema~ne Mais d'abord c'est une fautede méthode de ne
f'nsiderer que ces deux année! en ne~ipeant tout le reste
puis tes faits montrent qu'i) nes'agit pas lit d'une catastrophe
sans rentede. txais d'uue dépression seulement. Les syndicats
n Ont point perdu d<' nn'mbres: tes effets de ta crise se sont
exprimés pn un ralentissement eeononnque. sans ptMs; enfin
tes rapports de l'inspection du travait pour !?! eunstatent
presque partout une ameHoration.
< résume permet <('appreciet' iensembte de )a thèse.
~). Ashtey ne se soucie Muerede ta rigueur du ptun: il pré-
sente souvent tes arsu'nents. c'est-a-dh'e les (aits, sansordre
'tttttamtnent dans )<- <'))apitre n'L La documentation, bien
qu'étendue et curieuse, appette des reserves it est vrai que.
par elle. M Ashtey prétend souvent ue forntuter qnc deA
rcserves aussi Sur ta nourriture des ouvriers eu AttenMgne
(p ~t sqq ). sur )'))!<))i)tentent'p. sqq.<. sx)- le to~etnent
(p. :}) sqq sur des t;uestions obscures et <)i)!icites.ou
~t. ;\st))ev trouve <:t'penda))t(tes tomoi~~es sérieux mais
tsotes !p. ?~ ?). t'intormation. tetteque les travaux existants
perm''ttent de t'obtenir, est encore bien peu satisfaisante
(cf. p. tut. t~i) tten résulte que !e livre de M. As)))ey ne
peut pas être un )hrc expticatif. et il n'y prétend pas. Mais
c es) un tivre d'avertissement, qui pose tes questions, montre
ou e))es en sont, et qui. tout modeste qu'il est. (tonne encor''
heaucoup ptus qu'if ne promet. Ses connaissances muttiptcs.
diverses, précises, M. Ashtcy tes met en <t!uvrc avec ta ctart''
d'un esprit critique, conscient des uns scientifiques a pour
suivre et de ta méthode a appliquer. Daus ce livre &nutpra-
tiquccommcdansses (ouvres d'ordre scientifiqueanteriexres.
AX.U.Ï<)~.– At:t))'X )? t/ttT\T "t Mt.t ~'tK KC~Mmot'R !t

ht théorie est toujours positive, les arguments y sout tou-


jours des faits, et te contenu de ces faits est pteinement
exprtmc en des eooctusioM nettet. en des réftMions nues et
pénétrantes 'cf. p. 7: )"
H. M.

)'\n.. L'impérialisme économique et la grande


industrie anglaise. t'afi)..t'ifh. h't'5. in-s~.
S':H)!t)).t.H)t;t-si.~ Die knnftige onglische Handels
poUtik. Chamberlainund dor tmporialismua S<;<'M<uH<f~ J~Ab..
tt04. J. t-M. J)ttport!)n(.
h.\U)C.) ~J.. Die deatsoh-rumanischen Haadelesbe
zienuagea .')c~.M<K</<;< J/< )'.)u4,4.)'. ~32~.
U\).t.ut< .ut).. SohneUverkehr u Tartfreform S</tMfo/f<-<<
.</<< tUf<t.'t. j). )-34. 'Cf. <')<fottrc un ')mnj:<' 't'obfM'vHtif't)'
cnh-t'Km )'')'an)<)') et t'tttttcm-.<"uS. jf 3)7-M.
IjOt X – Thé eKeot of protection on some german indas
tries. A'c"t'.J")f<M.. u'-t. )*'()}.)-.:i):M.
t'))':)7)-:t.it).. –Froetradeand the labour market.~«x. J.'to))..
tnaf'')) t'.WS.)'. t tt.
.\X\. Economie affecta of oattie diMMe législation. Hco.
Jt««'M.,juit))??.)'. )U'i(i:t.'C)U'i).')).
T)tH:HY (t)):xM) Étude sur le commerce extérieur de ta
France de i88i & 190Z ft~t«' t<'M.ott.)H«\-
~ofit..out.)'.j4:t!<'?.

tt. – /.t~M/f~/HM
«M'M~

La. protection légale des tra.vaii!eurs. DisKUMiuusd<'i:<


Section nati~tude française, t'at-is. t-Atcao, t'"M. i)t-tC. xn-
p.
Il y a dans ce Ht rc nn vt't'itabte iott-t-t'-tsociott~ique. C'est
tttt fh~pitre de !'t))stoin' d'un organisntt' socia) nouveau qui
y est écrit; et te!!dttTcrentcs manifestations du ~roMppntMtt
ft'ti s'y exprime, avec ses votnntes d'at'tion et ses actes, saxt
des faits sociaux qui apparaîtront peut-être un jour comme
importants. C'est aussi t<uintérêt positif et sérieux que eetui
qut s'attache aux dépositions, aux témoignages des techni-
ciens ouvriers. Les questions traitées dans ce vohnne sont la
protfction te~a)p ttp!:fptnmes avant et après t'accouchemcn),
S! k t.<ftŒ ~CM.tM.K~H. 'Stt-tOftj

ta r~e'ttcntMtiun ht'bdomadatt't'de tadttMcdu travai). t'ttd-


ntissiottdt's enfant!! :)ntravaitmdustt'iet. tatigoesoctab
d'achetettt's. tu protection i~a~des etnptoycs.iitrcutemouta-
tion titi travaitdatts tt's mim's. ta n'~tp)m'n)!)ti<M)dntmvaH on
chitntbrf, h) pt'otectiundos tt'.tvni)tem'sit)tt)t{t'm'si)ttxcn)ome!
)'entp!oi dGsfot.mts <(:)tts)ps )h'<ttrt'sct )e'!C:<h's ftwerts.te
droit d~'<'it!)tiondirecte puur t('sas~oci:ttio)ts. Cette tistf de
sujets pin'a!) )tt) peu to))t;t)f '') di~KU'Mtc: tn.tis tf prhtcipat
r''p)'o''he :'(fair'' a )!) tnatif'rc. ainsi rt'cuci)ti< t''fst te <)r.)c-
tèrc t'ucot't' }i:t)C)':))<*tnf)it
tt'uj) subjectif d''s discussitMtsetdes
proposttmns. Les 'f )<'crois, j'estime Ily ont uuc trop ~randf
ptacf. au prfjudk'e tie i'~tude c) de t't'stituation objectives
C'est dans le sens de t'ohjectivitt' fju'un etTortdevrait être tait
mnvcrseOeox'ot )tB.

La durée légale du travail. Des modifications à apporter à la


loi de 1900. A~octMtum nHt' ft' ("ou')H~rutct'tmnt~te 'tF-;
t)'!tt))it)(')))'<.st'ric t'itri<.t' \t<)t).HMKi. M''p.in-tO'.'.Wmcscrif
't'))btic<))in))'.t))tt')t'(tt'<<w)t't)t.t))''tt)('))':t''(''r'vut)))t)<'<-an-
tient )t"<)'t)j<)~)'t'))'~)~.)'t~n~t.~it)<'r!ni')<'tSt)'«htt'tt)t~i'-
<tts'<i"ni)ttpo)'t)t))t<)')! )<<)«tivis.
VAX )~t Xuttt.))') tt. QruBdzOgederSoHalpoMtih.Ha)).) Il
Lfht'htx')).'t. StoM~wi- )'(' K.t t':tt)tifn<t''in. ))i)'s<-)t-
t.cipiti)!.
M.t.)'t.x"Mt'"t-n'.

x. -):t:u\t'n):ss)'):c).\).
)'t))~t't..t:ETtt')'):m)t«tMt\

A.–A<'(«)<tMf«'fft/t'ff«'.
WALTX(WtUtHLML – Vom Reinertrag in der ~andwirt
sehaft. Hioetustonch-kntischt' Studio. StuHn!t Ber)i)t.
C~H.a'sc!)<'Ruch))M))tth)))s,)Wt,in-K',x.t~t.p.
M Wa)txsCst jnopost' <hnts<'p)ivrM)t'iuth- hi'.turxjuc et
<'riUqtte<ittrevenu net dans )'!)~)'ictt)tt*r<tta <'u))st.)teque h'
~ran() travai) d ettt))n''tf et de techen'he ttott) tes comtitMMM
de ):t pt'oduetiott i~t'icote ont 6t<' t'objet depuis un certain
nombre d'années condutSMitA cette conctusint) que tes agri-
culteurs tnnnqueut d esprit cotnmercia!. qu'its n'ont point de
< omptabHité,«n que teur ('omptatMtitcest mauvaise. Or, i)
importe que cette comptabitit)' existe, et qu'e))e cnmpremto
\!<~t.~t!s. – A):)t\ttmf-. '.t'HHtAt.)~ ;;?

it-Vtttuation et ht connaissance ta plus précise possit'tc du


x'vemt net t)e cette connaissance dépnndont t'exptoitation
scieuUuque du su), t'ctMeignetnttnt profexsionnotdet'agrieut-
)t))'f, ta juste taxation de ta terre; a cette question sont
)ic'~ des questions très importantes d'économie politique
p t-'t) Ce problème est particutiéretnent difneite. vu ta
(iiversitt- de ta production ugricole en ses branches diMt'ceotes.
La b)Mio{;raphiede t'MUvra~et'st abondante. )a (tocumen-
tittion étendue –M Wa)txt'tab)itd'a)M))d te « principe" do
tcvctou net Le pronier.ThaerdenmnttOtjueccqui importait.
<)!Ut8t'agricuttm'c, c'était, not) la production, mnis le revenu
t)et. Aprestui, LiebiK. tavnrabte it h< ptus hatite production
natm'oite possibit'. préconisa au contraire ta t't'cherche du
tn'odnit hrut t)eux faits contrihuerent il lisvictoire de ses
idées les propres énormes de h) fseiem'ea~ricote. t't) etèva-
tion croissante du prix des M'reatet: ta techni({m' t'emporta
sur t'HCOtMMhie. Après )87". von der Cottx tenta uneconcitia-
tion des deux théories, en metne tt~npsuue des deux intérêts.
<;e)ui de h) cnHectivite. qnc doit servir le ltlus haut revenu
hmt. et cchti de t'agricutteur, que doit servir le p(us haut
revenn net. Plus conséquents, n. Meycret A Wagner admi-
rent te sacrifice du second mM'retau premier. !~e second
''hapitre étudie ta notion ') durevenu net Thaer, le pretnift.
'ononemja à distinguer les concepts de KtM/Mt«wc)(, reveuu
~attjectif (avec considération de ta personne), et df Kr~w~.
revenu objectit: le progrés, aptéit liri, consiste daus ta diné
tettciationdecesdeux concepts. Le revenu net, /«''<fn< s<'
~"tnpose du revenu hrut.tnoius les frais de )'é<;onon)ie(H~-
<' /'«/~<A<M<ftt\ Les frais comprenneat <° te!: satnires (pour
la direction, ditncite a estimer d'aiHcurs, et pour le travait
'xanuet tnis dans t'exptoitation, et dont il faut fain' f'tat.
~néme quand c'est celui de t'a~ricutteur et de sa famittc)
tes dépenses pour le fond (capita) <;ouraat. et capitat nxe'.
"a peut considérer dou vient te revenu net. et contueut il
doit eUe rMparU. Letroisièmecuapitre est consacre a t'his
"nique de ta comptabi!itf a~ricotc. t)ans )c cttapitre n.
l'autour expose les ditMeuttes de ta cotnptabitin' s'appliquant
~'tx produits internu'diaires pour lesquels n'existe pas de
'!):)rctté fpitr t'xcmph', te fourrage et tes fumiers ta vateur
d'usage et la valeur d'échange de ces produits sout très ditïé-
rt'ntes leur valeur reeUe ne peut pas être catcutée d'âpres
prix il faut recourir a des nn'thodes techniques d'appré-
556 t.'A!M)!H tMt-tMO~
-!ttMUHMWK.
oatton. – Le chapitre v montre qu it ne peut y avait' de
comptubitite véritable que dans les grandes exploitations. on
t'fxpttMtation est séparef du ménage Mtle chapitre et catcute
t intérêt des ditMrents capitaux –))aus sa conclusion, t'au
teur montre que l'agriculture BMvotuède t ~HM<w~jtc~<.t il
t'Kw~M!~«~.t)'Af</hmais si lu question de ta comptabilité
simple, faisant couuattre le revenu total, y est résolue, la
question de la comptabilité en partie double, avec speciOca
tio« des revenus, y est encore pleine de difficultés qu'il con-
vient d'élucider.
Ce livre contient de nombreux étthnonts de fait. éléments
de connaissance: en particulier, il faut noter l'analyse des
conditions favorables. au développement dex théories de
Liebi)~p ~x. t'anatysedesetémentsde la comptabiHteatui
cote (p. 33 sqq.), l'exposition de t'inveutaire (p. Hsqq.) Mais. -,z
par aittours l'exposition des doctrines, d'uilleurs intéressant'
est d'une ampleur excessive. La description de la comptabi
tite est trop théorique lesauteurs apparaissent tout desuite.
et non les données de (ait. L'étude de la répartition du revenu
~p. 57 sqq.) est surtout une discussion d'idées; t'étudedeh)
speciatisittion des comptes (et). )n) est presque purement unf
ctude des opinions doctrinales dans teur évolution. Cet
ouvrageM,(tu moins, démontré l'intérêt sociologique de son
sujet. Il. Il

WOLTEMS(hmx;. -Studien Hber AeTtM'zuattmde und


AgrarproMeme in F!'fmttreioh von 1700 bis 1790
<Staat!i-und soziatwissettscb.tfttiche t''ors<:t)um~e))
tt; v""
Gustav. Scbmutter und Max SerinK. Ud. xxit. tt. !L.Leipzig.
)h))K;her et Humbtot.tHUS.in-K'. )x-43Xp.
On i) beaucoup t'crit, dans ces dernières années, sur t'iti).
tuire desetassesa~ricotesan xvn) siècle. Parmi les travaux <t<'
Karniew, Loxtschisky, Marion, Sa~nac, Minxès, la eontribu
tion de M. Wotters ne fera pas mauvaise ngure. Nousn'avons
pas ta. a vrai dire, un essai d'ens<*mbtesur t ~ricntture fran
'aise avant ta Révolution, mais une scrie d'études speciates.
parattetes. et dont les conclusions syntitetiques lie sont p.~
même tirées par M. Wolters. C'est ce qui fait qua t'interieut
de chacun de e<'s morceaux,) intérêt ne cesse pas d'être con
sidérabte. mais M. Wolters étéamonC forcement a reveni)
sur certains points: et ces rept:titinns~m'ot le lecteur tor-
AKALM: – KCOXttiUKS !tt')!t:tAt.HS !tS7

'(ut) lit tout d une traite t'ouvrage. haitteursce défaut s'ex-


pHque: M. WoMera a bien vu t'tmpossiuititf de construire
.tujourd'huiunottynthesed~initive.etaianx questions detou te
espèce qu'on doit se poser lorsqu'il s'agit de t Économieagri-
).'oteau xvur siècle. it n'apporte que des éléments fragmen-
taires de réponse, nous devons tes recueillir avec soin et t'en
remercier.
On trouve dans le Hvre de M. \o)tprs quatre essais. Le
premier est un résumé densembte commode et bien fait de
ce que nous savons aujourd'hui sur ta proportion de lu grande
et de ta petite propriété, sur la répartition du sot entre les
dUïereutes classes au xvot' siecte. Ce résume ue pont être que
provisoire, et M Wolters, qui couuattadtnjratde(npuHa)itte-
rature du sujet, comprend bien tout ce que le dépouillement
des archives pourra apporter de précision, d'extension, de
changementauxcottstatationsouaux hypothèses actuellementt
aecueitties. Ce premier essai est le seul, d'autre part, ou
M Wolters se soit préoccupe en premier lieu des faits. Dans
les trois autres, il ne s'y attachequ'en tant qu'ils sontttt consé-
quence on t'origiue des théories, et c'est aux théories qui ont
trait divers aspects du problème agraire au xvnr siècle
qu'il donne ses etiorts. – La seconde partie est donc consa-
crée au communisnte agraire. M. Wotters eu étudie un peu
trop longuement les origines ou plus exactement les simili-
tudes anciennes. Deux idées, qui proviennent des théoriciens
du droit naturel, ont été tes points de cristallisation autour
(lesquels se sont groupes les programmes de rénovation
-oetate il faut assurer à chacun une propriété privée, ou tout
qui est utile pour l'entretien de chaque homme C'est A ta
lumière de ces deux idées qu'on étudia l'administration de
type communiste des Jésuites au Paraguay, et les lois agraires
de l'antiquité. Ces interprétations aprioriques donnèrent une
sorte de base expérimentale aux théories juridiques, et tes
livres (M;s'élaboraient les doctrines firent place, à partir de
t7)M),aux brochures ptusaptes a exprimer les opinionspopu-
laires. Dans ta troisième partie, où M. Wolters étudie le
mouvement agraire de 17SOa ntM. il suit concurremment
les faits et tes idées. Comment, sous t'inttuence de t'angto-
tnanie par la critique du mercantilisme industriel, le
monde M.puis i'État s'occupèrent des questions agricoles et
des questions connexes, c'est ce que M. Wotters nous montre
en des pages denses. où, ta encore, il est probable que des
~'M L'AXXKt: iUCtot.Ut.H.tUK. H'OHMOt.
.u
travaux d .1.Hu..I.
urctuves apporteraient des prêchions encore ptus
grandes. M. Wotters u eu raison de ne point négtiger ta techno
<o~ agtit~L~ qui., eu supprimam les vieillos entraves (asso.
ten<ent. parcours, vaine pâture, communaux). en introduisant
de nouvelles formes d'exploitation (pran'u-t; artineiette~
servit t'essor de ht culture. Mais cet essor se heurta au com
jdexus des droits féodaux, qui. sous t'MtCoeMcede cause'-
t'ucore u)a! déterminées, après Waht et Sa~nac, reprirent une
'touveiio vigueur dausta seconde moitié du xvnr'siècie. Aassi
'est coutt'e ces droits que sont dirigées h plupart des recta-
mutions des cahiers de tW), part'examendesquets(au moius
pour ceux qui ont été pub)ies)setcrM)iuf! eetroisiëtneessai.
Le quatrième est un chapitre fort Intéressant d'histoire adtni
uistrutîvGet d'histoire des doctrines juridiques et phitoso
phiques. Moins que toute autre mesure « révotutionuaire ta
« spoliation Mdes biens du clergé a et<;
improvisée. La
pratique gouvernemeutate de ia tMouarchieubsoiutiste. servit'
par la critique « antictericate t et tes Un'ories retormistes du
xvnr siec)e, devait aboutir uorntatement aux décrets de t'As
semblée constituante. La réussite de ia révolution sur ce
point s'explique avant tout par le travail antérieurement
accontpti contre lit position capitatistique du clergé en r'rant'p
0 aiUeurs tout t<'livre de M. Wotters peut servir de eontribu
tiou à une théorie de la '< n'votution.< ta revoiution pourrai)
être ainsi définie lit conscience soudainement claire et gène-
rate des changements opérés dans les représentattons cot)e<
tives des p))6non)&nessociaux.
(:.B.

ttXOt~t'tX t'.HoKt. – Die Mâche Agranreform. C~HM~'ft


JAM).
)90! tMi. p. ~T7-6H.()t)))n))-)ont
STE)~K«T\A).Hxit~. – Znr Frage der NaturatteMomg. Kinc
'~tcrsu<t))ug utx'r <tif.)KUM'rti"hMn Vet-haUniss*<).sMinkiMitic))
'.n)hf<'i<)<-s. 60 p. in8".
t.eijtxix.Oef'ht'rt. tUOt!.
t.HVYjHKKMt~x– Zur Gesohichte derAgrarhriais, ciné Shi-
'tie «bef rien Vcrtxt't'def ~ndwiftsthaMichen hepre-MMnin dex
<)stti<')n'tt')'<'i)en
<)t'rVt'roniftcn St'mtfn. <)««-«<«J/<tt.. (9M.<.U.
f. 47)-tX~
MHnKK(HKXRSTDie proussisohe Oetreide. StitfeHariti))
st'inef \ifh)tt)~ itttf Pospn'tnd !<!tyct')t..Sc/fM' JA~ )9(H.t.
(.. ~<:<-iit!.
~XAM~KS. '– ){t;M!<ftMH! "t'KHtAt.ti~ NM~

1 f. «
.\At!t)t: n.MKLM;Me brandeNburgischpreusaiaehe ftetrei-
dehandetapoUttk von fM9 1808 ScAMf~etxJA& t905. t.
p.ttit.tMO.
WtNTKXS(M.tx. Zur Organisation der sad amerikanischM
Getreide-ExporthaadotB..St/t-t <~< tWX. ). p. <ttt Mt.
t)ULLMAX\(A.-))i. Die Entwioketumg der daniachen Land-
wirtBohaft tmtt't ')t'm ht'mk t)t't intcrnMtt«nt)et))<ooh"r<)))'
tt<n \tUf«tt't<t Xertin.t'!tt'<'y.
t<m)ihre(:<('nw:tf)it!St)')t))))MMt)t
)9Ut.v-<:Hi)'. io-x".
AL'm-).A)<nU:Mtt:HK).. Le rMe du oapitat dans la viticut-
turelangfuedooionne «f << ~'<~ )'o; ;< t's-}'
HKttKNKH – BetrieboseiBriohtumgen und Rant&bi
(ttt;)!<KtcM.
Utat der sohweizerisohea Landwirtschaft. St/ttHoy/o M.,
t9(M.:<.p. :!5-4:i.

H. – A't'0«MW<
<W~<(f'~('. t't'«MW!< .~<'f'Mh'f/f<'f'«'<.

Le charbon dans le Mord de la Belgique. lustitut Suha;


'AchtaHLés socmtes' HruxettcsMt Leipxi~. Mist'hetThum.
H)n4,in!6.vm-2t7p.

Cepetttvo)u)ne:tdcsh(cunese( des iusu0!sam'fs: itcuu-


tient des ~n6n'Ut6s etementitires il a UNbut dcterH)iu6 de
politique ecouutoique, conforme a ta conception d'mtc sorte
d'étatisme fist'at Têt quel. i) Hsonutitih*. M. U. de Lt'euer
expose « te ttomt de vue tf'hmqup pt'OttuetioMet consotn
mutiou des <'t<arhnns ttc diverses cat~ories en Mexique:
nouveau bassiudeta Cimtpiuc couditioos, avantages etdesa-
vautages.– M. L Wodon expose <e point de vue juridique
hasesd uu droit tniaier: tf droit <ni))ieractuet. la loi de )8t(~
et les projets de revisiott. – M. K.Waxwt'i!er expose te point
de vue économique et social ~industrie be){;e )t est pas
intéressée il t'exptoitatioM dx oomeau bassin, les ouvriers
n et) «xt pas hesoit) neatunoins, il ne faut pas mettre le bas
sitt en reserve t Htat pourrait y instituer des exploitation!)
motantuient pour la production de ta houille nécessaire:' ses
chemins de fer; et des mines tiscates.
H. t!.

STUKPHL'T.; Die deutsche K&Mimttustrie und das


KaUsyndica.t. HiMevotks und staatswirtschaftticttc Stu
die J!at!c, Tausett xud Urosse. )!'04. in 8". vn) H~ p
:~U L'~XX~t!C(~t.<t).i~t'K.)'J<tM.'

bu as*proposant d étudier t tndusn'fe de ht potussp en .\t)e-


)nat;ne.etptusparticutiere)nent te syndicat de tapotasse.
M. Sioepet .t abordé un sujet susceptit'te d'interprétutions
soeiotogiques. H comportait. en etîet. esseutiettement ta re-
cherctte des causes sociales qui unt eu pour conséquences le
devetopponent de cpUf industrie pMcticuHt'reet lu supo'io-
t'itc nt:tnth"'t<'que )'A))etn!tf;n<*
s' est acquise. Matheureuse-
rnent cette œuvrf t)f rf'pond pas fxoctetttOtt a t'iut'-rét du
su)et. et ne t'fsout pas les questm~s qu'i! pose.
Saus duutt'. eHc est faite avec beaucoup de conscience, et
fourutt tm i~raud Mombt'ctte t'enset;:uemettts utHe< Hienque
fauteur se :!oit détendu davoh' voulu seo~aget' a (otid danx
tes q~estiotts techniques, il donue, avec heaucoup de ctarte,
des GXptteattonssortes principaux faits oùta foH)p)'cheusiou
de ta tecimique est nécessaire. D'autre part, it muttiptie )es
données ttutnerique! tes statistiques. les tableaux, sur tes
poixtttcsphts divers, et même sur les détails. U:tusta pre-
mière partie de son th're. il fait en quelque sorte ta j~og'
{))tieet l'histoire du sujet début et progrés techniques' )839-
t87~ tentatives pour constituer une entente des producteurs,
d abord par fixation des prix. puis par contrat de répartitiou
)~)8Mt, enfht constitution du syndicat iunuence sur ta
production, sur tes prix. sur la situation de t'industrie; orsa-
uisation et dévetoppenteot du syndicat Mans )a deuxième
partie est expost'e ta vateur sociale de i'industrie de lu
potasse vateur pour t'a~rieutture. pour t'iudustrie tétude
des diverses bt'itnctu's et des diverses applications', pour te
<;apHatistMe:ptuinte~duconnMerce: inttuencesur taeootti-
tion des ouvriers, qui parait améliorée et stabilisée. Eutiu.
daMSta troisième partie, t auteur fait comndtre les projets de
réforme. tégistatHsct statutaires.
tt y aurait bieu des réserves a {aire daus te dotait du livre
t'ordreymauqneettaeturté. et souvent ta précision. C'est
ta méthodequi surtout a fait défaut le systètne des preuves
estgéuérate)nentinsu<ns!)ut: fauteur n'a pas puisé dans la
réalité, rigoureusement observée et analysée, les raisons des
choses: il s'est contenté bien souvent d'à peu près d'explica-
tion, superMciets ou théoriques, tt. M.

~)uht. tKwADt).– Die preussische Ataamh<Mteninduatrieunti


.hts Atattn~mtikatMHtM6-t844.N<«M'~<)-iJA&<M5,t,)t. M5-
~tt'<') )'. <s3-2M.
):ttht('iutj)tH-t))nt'
A\At.«)!<. – M'MttMtHS <t'M<:tA),K< Mf

st'mut'~ -ZwrGeaoMchteder Deckenindûstrie :a Burg


a. d. Wupper. K)t't')-f<-f<),
H)t):i,:tt );.
t.HVÏ tttKKMtxs'. Die Entwickelungsgesohichte einor ame-
rikanischen Industrie Shxti'-M~tn't-'tc<t Kintt't~ do- XnXt.n-it.-
tntd t't'ttsts ttu)' <()(' \<'it.t<)t''hit")"st)-if )tt-)-\ct-<'ini)!t<'nSt:mt<'n
('o<t<-«'<.<~AM..rc)'. ti)' )'. tM-ts).

'<m.K~Kt:K. Die Sohwarzwaider UhreniadustrieuNd ins


besondere die Uhren industrie auf d. wttrttemberg Schwarz
wald Stuttptut. <.)-t))'in)t'')'.)'t. (t. m s
~)\mt\ ttt t. Die EiMniadMtrie in ihrem Kampf um den
AbMtzmarkt. Hin)' Shtdi.- fttM'r S.-hntx-Xf'))'- un') t~)rt''tt.-
L)'i[)/iit. t~'nKk'')' u. t)Ntt))'to(. t9f)4, t\t3~ in-t'
St ttWAtt)) itMH)).. Die bayerisohe TextiMadustrie n seine
Entwiekehmg seit i8?b. Ahtxi.tt. S.-hwt'ttM)'. )*'(~. \m-
[). in-ti*.
ttust-~UOttU
(t<).;mnt,. Die deutschen Banken im (tborsee-
ischemVerkehr.<M.<< .<J~A/< t'!ti. t. j.. -<-t:tt.

KHKKKtCttMt'.TtAx DeutsoheSeefahrton aach Sudameriha.


.S<<;MC~<M<).,t'K~. ).. :<T<)
\H.ALn tt'H – Thé sea flshing induatry in Engtand and
Wates. Lomh'n, Sh'nfo)-'). )9tt4. in S

tHNK.S A).mKM; – VersicherungsweMn .tcobnt'rs ttmhf)'. t.


)hmd)'t t). t.ewefttC Lc'tp!):. tcu)t)]<'r, tao: \h-H!8 (t. in-8

)*)':)(t<U)M))) ;)t.). – Finanzwissenschaft. Sxmtotttn;: <;us-


'hpn.!.fi)'ig, <t<ff'hen, XK'5.t~~ [). j't't. in-)6.
X'H.XLHtt. Das Buch int Strom des Verkebrs. ).ci(')!ip.Tott)-
uer, t*)0: J ~o). in-tt'.

):.)))'ttf)tK)]t.–A))t)(;iK)..t''t)t-)'")&. ?.
S)\)f:MHSK'"nu\

M<JH!'HUt~t<.tHSOCtAt.Ë

) -)t.\S);St!)<;R.\t')t)<JU):Sttt:LA\'t~-<Ot.:)AH:
)'.u)t.Amtm.

t'tHLtPSOX ~A. –Das Mittelmeergebiet. Seine geo&r.


phisehe und kunureHeHi~enart. – Leipzig. Teubner.)t)U4.
~Mp.ti}! t~pt-.itt-S
Xotre Méditerranée.cette du vieux ~tonde.n'tsote pas tes
uns des autres les rivatîes qu ette )nuguc de ses nots entre
t'tt\ au t'ontntit't' ette est t'Hmtne un tien le tittora) ntt'diter-
t'auéeude la FriUK'epn'sente plus de rps.sembiaoeesavee !<*s
t'"tes <)ttidit*. d'Atgérie nn de (!rè<'e qu'avec tes côtes de ta
t!)'et:t~ne. U y a m) tnuude meditefraneen ta mer est an
cent)'tutou)'dnf:rand tac int<'riem'parsemé d'ttes tes terres,
f)an!:et". te phf? souvent <iehautes tnontit~nes. forment cou-
ronne.
Le monde meditPt'ratK'p))est cottstitut' par une mos:tïf)ue
d'etements empruutes a trms continents d!(ïercnts; H a
néanmoins son nnit' Ktte lui vient d'abord de )a mer qui
est son fentre cette mpt' ne se distingue pas seutemeat
par ).' t'"toration de ses eaux et FaXuro découpée de -(":
rivages son individuaHtetient a ia genèsemême doses(orme!-
les ::eo!o~ues ont muntn' qu'eHe devait son existence a dt's
ettondrements tout récents: )esoct'anop:raphes savent que sfs
eaux ont une sattnite et une température etevt'es, que te phé-
nomène des marées y présente uue aHure ori~inatc Les terD's
qui t'entourent out eo commun ce caractère, qu'eites sont
)aboureesde ces cicatrices qu on appeUedes iaiHes etqneHes
t'on'espondent a t'unedes parties les moins statues de t'econ-e
terrestre. Les metéoroto~ues considèrent h' ctimat mediterra-
m'en comntc un'cn)nat*t\')w.
t-'orte)n''utindividuatisce au point de vue physique, la région
méditerranéenne a joue na rote unique dans t'histoirc de la
.t!t<t!S. – M.\<H< (!)!')<.MAPUf~UKS tttt < VtH soO.U.K ~():<

civilisation occidentale. Cette civilisation est née tout près dos


)<ofdsoù les vagues de ta Méditerranée expirent t'r~ypto et
la Mésopotamie,deux grandes oasis, out été ses berceaux lie
):t elle s'est avancée de proche en prochu vers les contrées
occidentales elle a chonine tantôt &travers h mer et tantôt
te long des rivages. La civilisation qui s'épanouit aujourd'hui
aux borda de la Seine, de ta Tamise. de lit Spr6e ou du Hhiu
t'st t'héritièt'e de civilisations nées aux connus des steppes
<'t des déserts. Pareitte transplantation suppose uueadapta-
tiou les diiîereueesde tuUieusoMtf!<de8,a comparer t'Ku-
rope occideutate et centrale et t'f~ypto ou tu Mesopot))M)iea
la civttisatiou eu tnarctte d'est en ouest, le moude medtterra-
n<'enamèn:tgétes transtttons;!tcstun, Mais non pas par-
tout identique à tui même;ses diversités regionate)! se fon.
dent dausson harmonieuse unité.
n est tegitinte d'étudier et de décrire isotettMMtut)e partie
de la terre dont l'unité pt<ysiquoest si forte te r<Mehisto.
rique qu ette a joue est un indice qu'entre elle et tes honntes
qui t'habitent les liens sont étroits et tacitement discerna-
bles.
Le livre de M. Phitipson confirme cette impression. Ce
nest pas une œuvre de science pure; fauteur y a condensf
une série de conférences faites, pendant un cours de vacances.
a des institutrices attetnandes; c'est un ouvrage de vulgarisa-
tion, mais il est admirable de précision ot dectarte. Le meit-
leur esprit f;eographique t anime la nature y est étudiée non
seulement pourette-metne, mais aussi pour t'inuuencequ'ette
exerce sur l'homme
L'auteur indique daus su pretace que sou souci eonstaut a
t'te dedégager les rapports qui existent entre tes conditions
géographiques sol, ethnat, végétation, et les phénomènes
humains.Hùt-it omis cette indication que nous aurions devine
sa préoccupation dominaute, rien qu'à considérer t'ordonnance
de son livre ta mer est a tous points de vue le centre de ta
région méditerranéenne, le livre débute par t'ëtnde de sa
structure, des qualités physiques de ses eaux, (te ta morptto-
lugie de ses eûtes te climat es) un second a~nt de dineren-
ciation, te plus important âpres ta nter, il est étudie en lui-
même, puis dans ses conséquences le regtme des eaux cou-
< antes.ta végétation et les cultures Quelques pages sont con-
sacrées ta faune nne étude des modes de t'activite humaine
couronne eu quelque sorte t ouvrage. At exceptionde ce der-
~'t k t.KK-'W!M.<'t:tt.tt;K.t''0<-t!'H..

nict- cttitpitte tous tes autres pourraient être de simph's mono-


Kritphicsde geograpttit) pttysiqm? dans aucun d'eux cepen-
dant tétonem humaiun'Mt nubtié: la tner, les eûtes. te
ctimat. ta ve~tatiou ne sont pas étudiés uniquement pour eux-
mêmes ;unf observation se présente toujours :'t temps pour
dét;a{;erce qui dans ta nature peut expliquer 'me partie <tt'
t'!tctivtt6)iumaun'
De cette nn'thodc. it faut citer un exem~e pt-<'cis. Les<!is-
)ocittiot)s rccetttos dout ia rGitiun n~ditermufGnMe a <')~t<'
Htcutre ont d<'rttug6 do leur positton horixou<!)!e
pt-hMithc
)M couches sfdhneutait-es, déposas Mufond des e:mx
pen(t!Utt
):<secoude partie df )'6poqm; tertiairp. elles les ont
portas !)
(tes attitudes diverses ~es couches, con~tituèmpa)' des fur-
txntions meubles, telles <}uesables. argiles ou tnarues, sont
ittHtfttueut pins fertiles que les eatcuires compacts dont sont
Mties les hautes cttattMs qui se dressent en bordure de hi Mf
(tttet-ranee entre te rivage et les hauts sommets denudt's. ettes
fortoeut souvent ux ~'diM fertile. Cette tteureusp coothinui
~m est e)t<' rcatisée, les t)0tnmes se n'-pondent a la surtaef
des cottittt's tet-tiaites, ils s'y pressent, des
groupements ur-
bains naissent et se dévetoppcut, centres de culture intettec-
tuette. d'où tMcuitisatioarayooHe. L'un des castesphts
typiques en ce genre est fourni par le golfe de Coriothe sut-
tf rivage «Mt-d,tattaute Mtontaguoc!<tcairedonnuei<u)t)ediatt'-
ment la ntpr. le rivage est detocuré désert au sud, descot
liues, torutces par les terrains tertiaires, s'intercateut pMtrc
lit mer et l'arrière pays montagneux, de tout
temps il s'est
rencontré ta une xoue de peuptcmpHt intense.
Ott éprouve toutefois un regret est fermant te livre ta
par.
tic uniquement consacrée il l'homme est courte on le sen-
titnentque nombre de questions intéressantes ont été seule-
ment eftteurees. Les groupements humains
prennent de pré.
ference l'aspect de villes aux bords de ta Méditerranée, mais
il y a vittes et villes: on souhaite)ait connaitretesdivers
types.
L'eau manque aux cultures par suite de ta sécheresse du cti
mat, il faut irriguer. L'irrigation a une série de conséquences
sociales le caractère de propriété passe de la terre à l'eau,
des modes d'appropriation collective apparaissent; les dit!e-
rentes parties de la région méditerranéenne ne subissent
pas
toutes une sécheresse identique, t'irrigation ne revêt
pas
dans chacune d'elles le même caractère de nécessite.
les pays mediterratM'ens semblent donc particutiet-cment
AXAt-ME~. – MA'.K'i 'tH.o.H.tt'Uh.H'H- C~ ).t V(K -tt:H).R &C:.

propices pour ta notation des nuances que peuvent pré-


senter tes phénomènes sociaux. conséqueuces de t'irri-
K.ttton- L'absente de tout gisemont de ch.u'bon au voist-
ttage de h) Méditerranée i) banni ht grande industrie do ses
rivages, du moins jusqu'à nos jours Ht pourtant h) grandf
industrie s'insinue daus ta banlieue des grands ports comme
~arscitte ou Cènes on y débarque tant do matières premières
que ta tentation est forte de les transformer tout près du point
df débarquetnent si cette trajtsformation requiert seuteu)''t)t
fteiahouitte.ou peut essayer de ta (aire venir môme de très
toitt it eu coûte si peu de ta transporter par eau. LMproduc-
tiou de ta eanue a sucre et du coton se fait de plus en ptui:
intense en t~'pte, grâce au développement de t in'igatio))
Qu'en coutera-t Hà ta grande industrie de venir s'y iMstniter'
Le transport du charbon On eut ainte u voir ces questions
traitéetavecqnetque detait. Maisee ne sont )~ que des regrets:
M. t'h. a rempti ~i0 pages il tuien eut fidtu davantage pout'
prévenir ces regrets. Te) qu'ii est. te livre deuteure un tton
'ivre. A. V.

KAKL ~E. – Das Meer und die Naturvolker


Hin Beitrag xur VerbrMituug~eschicttte der Mensehheit.
Sonderdruck aus der .s«wM«'<M-c<A'<'
:'< ~'Wf'<A /<<t~<'<f
t;<«'KM. Leipzig. Secte '<nd C. )Kt)4. ~inp. (foliotées
HH-K; in-t!
La ptaquette de M. li. \eute fait partie du volume de JUf-
~<t~ quetesetëves de Fnedric)) Ratxetvoûtaient otïrir a tem
tnaitreà t'occasioude son soixantième anniversaire le tnattrc
trop tôt disparu, itsoa) pieusement dedi6)'o'uvre commune a
sa mémoire.
Les cinquante pages de M. K. \V. sont comme une brous.
saiite on y circule malaisément Onse rend compte non sans
peine de ce que fauteur a voulu démontrer; il tembte qu'on
puisse résumer Munme suit t idéequi ta guide ta mer est
pour t'hnmanitf un moyeu de se répandre a ta surface de t'<B-
hount&n<-dans qoette mesure t<'speuples dont t'état de civi-
tisatiott est primitif eu usent-its? La conclusion s'énonce
ainsi t'homme ne va pas naturettement u ta mer il s'y avett-
ture sous lu pression de la nécessite est it encore tout voi-
siu de t'état de nature, it peuty être jeté par un besoin phy
siotogique, )'e)ui de ta nourriturH: sest-i) étevé jusqu'aux
SM t-'AXX)!KStM;M).m"'fi. f'ttt-tt'M

premiers degrés de ta civilisation, itaborde ta mer poussé par


le désir conscient d amétiorer tes conditions de sa vie présente
et <tf*son dt'vetoppement ultérieur L'utilisation de in mer
comme moyen de communication est uu pttenoméne qu'on
n'observe pas dans toutes tes sociétéshumaines: on ne le cous
tatequechex les groupes sociaux parvenus a leur tnaturité.
Pour justifier cette cooetusion, t auteur fait une revue rapide
des peuples actuets. qui. en contact avec la mer, ont uu ftat
de civilisation <*ncorpprimitif.
On ne peut s'empêcher de trouver que la démonstration est
MpertX'iehe. Je n'en veux pour exempte que h) question du
peuplement des terres insulaires semées a ta surface du Paci-
fique. Les Indonésiens et ieur métis occupent i'archipe) asiar-
tique ta Nouvctte-UuinHe et tes archipel avoisinauts sont
t'habitât des Mélanésiens; tes Poiyuesiens sont dissémines
dans les lies et !tots du t'acifique orientât. Les trois races sont
somatiquentent distinctes: les tangues qu'oties partent sont
parentes Acause de leurs affinités avec les idiomes malais.
On admet par suite que te centre dit dispersion de ces trois
races est ie sud-est de l'Asie.
On peut se retuser à discutera nouveau cette dernière ques-
tion du point de vue somatique ou linguistique Maisi) s'agit
de peuples encore asservis aux conditions de nature Pour-
quoi des lors ne pas dégager avec précision, tnOne dans t'hy-
potheae de lu migration d'ouest en est tes conditions géogra-
phiques dans lesquelles la migration s'est produite? Les ties
n'ont pas toutes tes mêmes dimensions et sont séparées entre
elles par des distances plus ou moins grandes t'archipe) asia-
tique comprend des lies étendues et rapprochées; àmesure
qu'on va vers t'est les terres se résolvent en pous&ierea ta
surface de t'océan presque infini. Le régime des vents n'est
point identique sur tout le Pacifique, et les moussonsasia-
tiques ont du jouer un rote dans les premières navigations
hmnaines Comment sont les côtes de toutes ces ties?Sont-
elles faciles à aborder. ont-elles des ptages en pente douce,
des falaises abruptes avec des havres profonds Onaimerait
a savoir ces choses, elles sont purement géographiques, mais
t-ttes constituent un fondement solide de t'anthropogéogra-
phie.
M. K. nous promettait dans sou titre une contribution,
il nous a donn<'un discours.
A.
.<X.\H~t! – MUCVHMEfT OR (.A )'t))'('t.ATt't.<: K\ t!H\'H)tAt. ~t~-s

v. scnwttHEt,. DieVerkohrewege und Ansiedlungen GaM


taae tn ibret' .\)h:in![it!)n*itvottdon nittm'H'-tx'n)<cdi))(:tH)t!~n.
/c<7<-
<-4n~<<.Me; ft<ft~wt ~.m<. t9<)t. \.SVtt. )). )-<~j.
.).-('. )\M<:S).)))). – Mau and his eavironment. – Mt)w.
t.~mh't). )"t4

U –Mt't;ËMK~TU);t.\)'Ot')'t.A)H~);(!t;Xë)t.\t. 1.
)'.U'M.t)tL~W~'H<

.) HHRTiLi~ON.– Parallélisme des mouvements de po-


puta,ttoa dans les diCërents pays de l'Europe. yM<«
t<«<
~<'«~ A'f< octobre t'Wt.p.tC.

Lubuse de cette étude est le tabteau compare de lu uupti.)-


tite, de la natalité et de ta mortatite, daus les dHIerents p:t\
de) Kurope, depuis cinquautc ans. dressé par M. Merti))ot).
d'après les tabteaux statistiques t'ecueittis on ftaMis par h's
s'jiusducomit'' d'étude de ta CmnmissMn extrapartementain'
detitdepoputatiouftoinistere de t'tnterieur':ce tabtu:<Ut'st
t'eproduit eu annexe, .mouvonent de la poputation pou)
'j grandes pmssances et :MHtats fnropeexs a partir de )~t
Luutem'estime que les faits autorisent a formuterux)'
~'f ~H/<'««~<'7<'i!«t<qui est ti)suivante eu générât, la uata
tite et ta n)Ot'taHtesont etevces, un (aihtes, dans )e!; mêmes
pays: lu nuptiatite varie de )n<~)ne.mais ))ton)sc")ist.)t))
menta. C'est ce qui résulte de la comparaison des pays oit la
'Hortatite est faible avec t'eax o" elle est forte, et eutt't'enx
suivant teur ptacedaus la série: en t-'iutaude. Hatatitcet tnor
t:)!itesont le tnoiMs(aihies. dan-, h) série des pays a mortaiit''
fai)))e:iep)us fortes en thtssie.dans lu série des n)orta)!t'
tortes. Déjà WiHian) Farr. en )t<f~.classait de la mente (a''on
les districts an~tMis. t't arrivait aux mêmes conclusions
<:otntneitt'avait prévu,dans tes trente années suivantes, ta
t))urt:t)ites'étant ah:ussee,dau!: ce pays. de~a~p )<)t).t.t
oatatitt'a)Musse parattètemeut. et passe de :C aHt) p. )"t):
''ctte ditMinuUou coucRrne tous les âges. {usuu'a t(n:u'aute
''imtaHS:dt.à~. de:'a Ht. etc.–Suivante Hertittou.
) exp)!cMt)"n <)ece (ait doit être très simple tout deeës tcjmt
aatt)rettemettt a provoquer une naissance, tjuet que soit agf
du décédé les parents veuleul remplacer uu enfant mort
la mort d'un adulte taisse un emploi vacaut d'où uo nouveau
Mt-Il- <- ~XKK s«t:tu(.um~L'K. <W~f05

ménage, et an moins un nouvftenfitut: un vieiHardest une


charge, 'jui empêche peut-être ses enfants de se marier: son
twFtta;ei!He. M) tont cas. ieur ctahtissentcut. A la
!mniere de cette idée, 1auteur étudie le mouvement de la
poptttatiou dans un paysaforte mortatite~a Saxe), dans un
paysafoortatite faibh' ta Suéde;, dans tut pays où uuf i))tft-
oitttt'c st'st mituifpstee (la Haviëre Dans ce dentier cas. la
)tn)))i)!it6dt's euf~uts pauvres Il ('te le facteur décisif très
:(H'rueil pat'ttt de )m' époque oit la h'~i~Htiou qui iuterdi-
sitit. au ooto d'idées phituMtht'upiqttes, les tnariaHes entn'
jtMttvrfs.[ut :ti<uHe.c)))':t dett't'tninc un .(ccroissement de h
oittatite: <ttf))inut'edepuis trente ans. par suite des propre!}
de t'hygietif. elle it cntt'~hté <mp.dtMMnutnmpitt'attèfe dM
ttaissaoces K:t France, natidite ettnortaHt~ decrotsseutsimut-
t:)))ét))ent.ntaisceite ta avec une rapidité :n)onn:de la France
par sa natatite est très au-dessousdes pays de metnetnortaHte
d'autre part, la mortatitevest ptus faible qu'il ne comieudrait
:t sonctimat 'si t'on adtnetque, du Sud au Nord. ta tnortatitf
va dimiuuauh. – On peut. dit M. HertHJou. comparer une
i-ociètehumaine à un bassiu d'une capMcitettonuéeet muni
dun ilotteur. de façon à lé teuir toujours rentpti d'eau il vy
:< un robinetd'entrée et un de sortie: il est impossible d'ou-
v)irtut)i!ans que t'autresouvre'~en d'autres tennes.ta
ttH'rt tnt'xure ta vie, et ta vie iatnort t)oH cette coaetusiou
j<rftti({tteta intte ({uc tes inedecins dirigent contre )a tnor)
setait de uut intérêt au point de vite dt) tuottvenifutde ia
p0))u)atiot) ou ptutot. le seu) effet est peut être de dnniouer
h*nombre des naissances. –At~rtMations bien sc"cr.ttes et
~rave< 'nt'it importerait de voir soumettre :'<une critique sc-
tieuse

LUWHKTHAt.'UK – Essai sur tes rapports entre la


mortalité et la aataiité. Considerathms sur la toortatitc
trau<tis< JoM< !(«/< /(/ .Sf'<'<7'~<''<<«/«<«/<«'.
)?)!<.):u)vier.
[). )"f<vri<'(-. jt. t' t)t:n-s.{*.«:)(?.
t.a tht'sf'ci-<t<'ssuscxjtust'cftt'MUtoxttu ctt M. Lowcxthit)ox
.tdv~'it.tirf r''s<t)t).d Hittours sa~'cf <'t docutneM)' Li) toii
du p:n'i))tt')istM''sc<t<'M<mrf.))"t<sdit it, sousdes fonHesd':))f-
parem'e mums scifntittqut'.des la ptus hautt'iXttiquite c'esl
d':dx)td mt ohseu)' instinct, chez tes pnmitifset les sauvages,
qui t))''ot )<'s cttfitttts ''t les fennm's: )'!us tind. t{U:tndles
AX.tt.YSKS. – M<t) t'MtMr ))K ). t'<)t'ft.\n..x KX .!HXHHAt. M"

tiuutHes df t epo<tuepatriarcate tendent as'accntttre indéfini.


'nent, c'est, chex Soerate. Ptaton, Aristute. t atnrmatiou théo
t'iquc que t'r;tat doit propurtionner te nombre des enfanta
aux ressources de h) cite c'~t, chex MatUtua, t assimihttion
apnori()ue de ht vif a un hauquet aux places en nottbre
tiHtite. et t indication df tacontrainte tnorate comme ffoMe
possible <-estht (<))-))))t)c d AchittcUtn)<!))'<<.ts o)'til v Ilmt
iMtix.il ttittt un ho)U))tf )'. et )'at(it'tnat!ott. foudée stu- ttcs
stittisUqucsttnput-fititt's.quc lit productu-itt- naturelle du sol
r('g)<'lit dcus(t(' (te ta population c'est ('ttttu, avec M. Hpt'tit-
tuu. t'expressiott bi piust'i~ottt't'usp du parattcHstne,
puistjUf
sebtt lui, lu ntort mefure nKtHn'matiquemftttla vie. et ta vit'
HtesuroMatttémMttqMfUtcnHit mort –<! hè~sp pos:mt(t(.<:
tot-s suus um- forme ttppitrentmeot plus px't-ist'. t~uisquott
nous prt'SHxtcuno'quutiOM. et qu'un pretcud la tirer des fitits
tidÈtemeMt.~mf~istrfs. c est une discussion de stMtistiquoqui
doit seu~tger ou lie peut ici qu iftdiquet- les rfsuttats oit
arrive M Loweatha).
Lu notion de tnort.ttitt'itMMMt.dc. dit-ii. n:t uuunesi~'ifi-
oUiott t'ague. tant qu'on m' s attache pus it ta Htortaiitc
par
at;<'s, en entendant par .tKes(k'.trescourtes pf-riodes: a proo'-
der ainsi, ou constate que lu )nort:)Hte est tcutparticutiere-
meut forte au début de ta vie, tes enfants de moins d'un ax.
eu Krance. comptent autant de décès que tes groupes d'ases
compris entre un au et viugt-aeuf ans Don i) r~utte d abord
'tu a intensitéde mortatite ~dt', h' pays .t haute xatatite
accuse uue MtortaHtt-~eaeraR' supérieure il ce)h' du pays de
natalité inférieure. Maii!. nxdRté ce)a. t'accroissentent de la
natatité u entraine pas fataiemeut celui de ta mortatite. si 0)
métne temps ta mortatitt' ~em'rate. Kracc au jx-o~res.se trouve
diminuée, t'est ce qui t's) arriveex An~tetprrp, de t8;t a tM)!():
ta natatite ayant auKmentc de ~.8 p )(?. ta n)ort.))ité a baisse
ce))eud.ntt de t p. tuf);. – t)i)utr<'parUes faits, cotrectoneot
anatyiies, ne correspottdent pas aux propositioas ({n'en tire
M.HertiHtn)..t. Considérant, de )«H a t''t)Ut.\)~t(!tt'rr<de
1801à ~"f) le Danetnark. ta Xorvejn'. ta Suéde, ta Fintaode.
la Prusse, ta Haviere. ta Sax< les Pays Has, t'ttatit'. t'Autriche
t'auteur moutre que la uatittite et )a mortatitc n yvin'ieat
point dans le même sens ronsidéraut t AUemit~ne.la Met-
~ique et ta t-'rauce. it n a pas(te pcin<'a '-tabti)' (ptc tes anitto
~i':s des deux cournes lie peuvent s exprimer sous uue forme
mathématique. ?. M. Bertiito)),en ce qui tom'tn; ta France.
:i~ t.KK<'K'tft).t)<,HH't:.t'i-t'

disait qu'ftte il peu de décès, étant donnée s.) tatitude, c si peu


quit faudrait une espèce (le prodige pour qu'ette ex eut
moins Mais, d'après tes cttittres de la période !M)t!tHOO. on
trouve que sur pays rau~éi. suivant ta mortalité croissante,
(a France occupe tf «nxione raun. que sur ces mêmes pays
disposes suivant t'it~ensifft.'ntissduh' demortiditc.diO'urencH
df~ taux de )):)t:dit<:d (le murtutitf elle uccup'' if dcrni<'r
t.)tt!.i: le htittte timxdf s.) ttutiditccttch' dottc t impurtMm'fdc
sa tuortatit~. U'aitK'ur)! le f)ass)'tHt'nt par tnortatitc u est
().)-)le ch'ssctncttt par )<)titudH:tf ctassemfnt (tes pays d'a-
pr6s ht mort.)mf varie prufondétueut d'une époque il i autre.
Cuuclusiot) pratHtm; rabitissetnent de ia mortatite est encore
pussibte en t-'r.mcp.
Sausdout.t ta uatame p&t~ m~uer 'mrht Hmt'~aH~ H':nn
c'est toujours lu natatit'* infautite. et les cas en sont rares.
Sans doute aussi la fuoftatitt' peut i)t<!uer sur }a t'atatttM,
mais seuiHOMUtapresuue guerre, ou uue peste, uu uue fatniue.
et daus une faillie nfesure. ;H)' Fram'e fa uataitte s'est retevec
très peu eu )S7~. puis a baisse coutinuettement les vides unt
ute si peu couthtes que le sexe fftniHin prédomme toujours
hieu plus (ju'a~au) ta ~uerre./ Au re'itc. si le rapport dont
parte M MertHton existait. t'accroissetHeut physio)of!'t)"e.
)'aug)ueutatiuu de la population tutate. devrait toujours être te
tuetne or il varie, uoM seutetneut d nue période it autre,
mais d une auuee n t'autre. Uaus t'i)umense majorité des pays.
fH ce demt-siecte, fittn«rt:)titeet t« oatittite ont baisse cepeH-
daut t'accroissetueut pt)ysioto);ique s'est accélère, ~race a Ju
baisse plus grande de teur tuortatité, la frauce. t'aris, ta
Hollande. t'AttemajfMe.etd'autresL i.
M. Loweutha! établit extin une fnetne si, sauvant têt
uonthre d'existeoces. uous supprit))io)ts ott nombre é~at df
naissances, il y aurait gain quantitatif, par suite de la grosse
mortatitt' infantite: que la population M'eu serait pas plus
chétive, ça)' ta tuttcestdiriKée surtout contre la morbidité,
eu voie de conséquence seulement contre ta tuortatité. –
ni plus :~Me,<)r i! tj y a pasun rapport fixe t'ntre te taux df
la mortatité et la proportion de ta population âgée: que l'uti-
tititc sociale d'une protougation, même courte. de ta vie. est
d'aitteurs detnontrÉe par les <acheux eitets du veuvage au
point de vue mortatité. criminalité, suicide.
tXAt.ï'-t! – Mt~'VfiMRXÏ «K H KX tiKKËHAf.
t'm'tt.M)M!

Ce qui ressoude ce débat, c'est qu'itn'ya pascutre ht tnor


taiité et tu natalité MM rapport muthétnatique. ai entre leurs
mouvpHtentsune véritabte équation. Au cours de lit discus-
sion orate qui suivit, M' Bertittun reconnut tui-méme quit
faut parter ici de concordance, non de parattétisme. Mais
cette concordance encore, M. Lowentha) prétend qu ette Mest
jamais qu'un accident, qu'eHe s'explique toujours (Mt- ta
forte mortaiite infantile. Assurément il a bien degM~c it ce
propos tceat'actëre equivo<)ue(te ta uutiou de tuortaiité j~éuc-
ra)c. Mais. d'une part. pt'foccupc de réfuter le paraHëttsme,
il passé trop vite sur les cas de concotnitance, iucoutesta-
biement ttotMbrpuxet (rappants. en FraHCe.en Suisse, eu
itatio. eu Mexique, et dans t'oupire aHemand 'p. <;()-(;),
c est-a-dtre daus des pays eu réelle continuité. D'autre part.
!'i))ipor!a)tce iuetnë qu'H attache a ta mortatite iufauttie
vient eu un sens a l'appui (te lathèse de M. BertiHon, puisque
cetui-ci explique ou partie i'iuuueuce de la moftatité sut' la
natalité par le besoin ressenti pa)' les pareuts de t'emptacer
les eutant!: qu'ils perdent :si)s en perdent beaucoup, ce tac
teurdoit donc passer au premier piao. Mais ce <{u'it fal-
tititsurtout reprochera M.BertiOon.c'est, puisquit iuvoqnait
des raisops qui ne sont point puremeut ccuuomiques. comute
la tendance à coutbter les vides ainsi entendue, de n'avoir
point tneuttonne aussi le rôle joué par les représentations
sociates de divers ordres, ft'e)i(;it<n.patriotistue, sentimeuts
do tatuitte. idées touchant t'hygieue, etc.). Si les faits dénto-
graphiques ont uueréatité propre, indépendante de ta situa-
tion tnatérieHe et de ses changements, ce n'est point ailleurs
qu'il eu faut sans doute chercher la substance; et c'était, a
vrai dire, le moyeu de téjtititner la position du ptubtème en
ces termes, c'est-à-dire la recherche d'une relation entre la
oatatité et ta mortanté abstraitement envisagées.
M. Il.

H.:ttt). '.ut.ttSTKtX. Die MMthusisohe Théorie und die


BevotkeruagRMstands. <~o&'M.tt)cr..(.p. M-r.(t.
)tt )'t' Das Wachstum der jadischem Bevolkerung in
PMUMen. yt'<<e/'ft/7~"t-f<Mt<)t'~t/<t<'
MM~ .tttf~~t </<-rJ(«/<-M.
)' <tMn<'e.
t'us<o.
J. )tHKT)U.U\. Données nouvelles sur tes lois démogra-
phiques de la natalité. (t)"tmttt')tt~'te ht ~omette-t~attc!,du
t/AXSKK '.Ot:KJ).t)UH)t't;. t9t)t-t9M.

Su<i).««)',t«M<- lu SM<<(.fft.<<.t<M(~c,f(. f',ttM.JnM)).{.


et iHM)ttWi
(Ht)tMe te~t't'.suHt)ts.te )'<.h'de .tf <;<~hhu).<A<-OM~Mcot </«-Bt,<~
."«- ~t- .S<.)tfA~.<~ ft, ~t.M.W«.<M< MtM -6tf<
Sy<tt)(~.ttMM).
y~ <!t;tut. Le rapport de la population et des <absis
tMtCM. J«t«tt. <<<-
~« S-jc. f~ «Mtt~. < J,,j,, j.)~ ))j'2t's.

"t. –"t;t'tn'n'H)Xt)t-:)..t)'"t')'mtt)\
)'arM.))t).)n\t<~

At.\YH (t) Ar'.t.sT – Uotefanchungen Ober dieAggto


meN~tionaverhtdtnisse der Bevotkeruag tm Koai
gretch Ba.yefn. – Attmctum. tteitduu'dt. H~ Se
p..
~r.it)~.
Ce <)uet'Mu~ut-de ce Hvt-es est proposé, ce n'est
pus seutf-
meut de rechetebet- quettc est dons un
pays ht population
tHoyèHuepar unftéde sut-facc. mais. distinguait des UHitt's
'te poputittiou (vittos et vit (âges de diverses
catégories.
hmneaux <'th't-)ue~, d'étudier teurdistnbution.teur nombre.
''t de mesurer tem- isotementou leur proximité.– Commete"
''ommunM (/;<'?<'««/<').pour réaiiser tem- autouomie ad<ni-
ftfstrativc, doit'ettt être suiv~Ht tes cas eteuduesou )-psi)f)'n-s.
il .attacht' aux )o<;a)it.MifM~Mt/~K,, unités d'etMbtissemt'n)
t'hts tMtureHes.ttuist-rot)t a c)itsserf)uat)tibttive)Me))t.d':)))!-e<
'eu)- population Mais it faut dÉtinir h) tocatite e)h;-tnemc
appeh')' ainsi tes seuls endroits ()t<i portent t)t) ttOtM~O!ft.
p)ti<(ue,c'est trop t'troit, et c'est trop titrée nu'y voir simpte-
tHettt utt endroit isote. tnouHt~. tuiterifs.
etc.); on a <-t<'
amfUt-atphir compte en chaftue cas des cn'coMstaxces de ht
'tu certain Hottetne))t.u reste, on
procède a ) examende la
distribution des !ocaith's datts tt's districts de
juridictiut)
)w~<-A~<-j~< divisiousett 'HOtte temps i'ssex grandes
et <)sscï petites j)our tjue tes moyennes
';orrcspoMdantt~s
soitint r<'pr"setttathes, ettoutefois ne caettcnt point tes pt.rti-
cuturités itnpt)rtat)tes Rnfinon ne tient pas
compte des viH~
oHicieites. <(HM<~<(«' tes ptus grandes du CM
royaMM<e
tait, ou du muins on Mett'o)'confère t)u'un court
chapitre.
cotnme en annexe, part-e <juit s a~'t surtout ici d'étudier ):<
tonne des etabiissetnents de tacampasue.
LatMsedet't'tnde.ct'soutStnhteaux tparet-t-t-h'.oHta
A'<A)~X' – XKt'tHTtTt'tX
CK).\ CWCt.~TtOS X~.t
poputation de chaque district est repartie entre t2 ('atégories
'te tocatitès. deuHiea d'après te nombre de leurs habitants, et
7 cartngrammes. dontcttacundistiugue les districts suivant
ta proporttou de leurs ttabitauts d une des CHtc~ri<s & teuc
poputation tntate.- On remarque d'abord. en ancrât, quête
nombre des localités eu Bavière est trf'it grand par rapport au
nombre des habitants. (pte le nombre des tncatitf's de 1 !<
~0 hxbitants y est ut~si exceptiotutet, pmsqu'it rcpr''sp)tte ht
m"itie du «(tntbrt' ~t)tt des tocatit~s. t':Hcs sout d'i)i)tem't!
itt<[H)emet)t rcpat'timi tians tes tutis f'ct'ctps du sud est
'Hantent MMSse-Mitvièt'e. )ti)ut-)'!)t:)tinat). )cs)ocid)t6sde
) it
)(J~hnbitftots sont très t)ombrPMM's.ec))esde <W)t tMO bfatt-
coup moins; c'est l'inverse dans le t'atittinat rhetunt, lit
Hi'ute.))) liasse, et).) Moyenne r'rMncouie: taSuuabt! se rit-
tache, par 8Mpartie mcrtdionide, aux cerctes du sud-est, par
sa partie scpteatriouatc. aux autres. – L'objet principa) de
l'étude est de déterminer les regittas (lui ttppartiotueut sur-
tout au systètMedevHtage. ou au système de ferme f//«/<
/«'). Lesecoud système se distingue du pronier est ('Mune
les bathneuts d'habitatiou ou de travail d'uu {troupe sout dis
perses, en ce qu'aussi la propriété de chacun forme uu tout
coatinu. au lieu d'être divisée, et meteeaux hieus des autres.
Or. le système de fcrutp s est dét'eloppé aussi dans t'aHgic
sud-est de la Bavière, et dans )a Suuabe du Sud. c'est u-dire
le long des premiers massitsatpt'stres. et de hu), et un peu
au nord du t)auube, au pied du r'ichtp)}:ehir){e. La raison
la ptusappareute de cette répartition, c'est ta natureet ht confi-
guration du sol (pays montagneux, protondes vattees creusées
par érosion, tourbières, marécages,ete. qui sedivisaitdetui
tneute en ttots. t~autre part, t'industriatisation de certains
cercles, en particutierde ta Prancfunc, voisinede tAUMmagne
moyenne, et du Ratatinât rhénan, entndne une coucentratiou
croissante des habitants et un devetoppementparticuHcrdeht
vie urbaine. Toutefois ces explications ne sapptiquent point
partout, et ne suni~ent pas a rendre compte de t'inteusite du
phénomène te « résidu des (aHs se raKa<'hfaux contin-
gences historiques Meitzen a ctobti que les envahisseurs
attemands. après avoir dépossède les Ccttes et les Homains
d'abord instattés en Bavière, ne détruisirent point partout
leurs termes et hameaux pour bâtir à ta place leurs vil-
lages do type traditionnel, mais les utilisèrent de même que
leurs habitants primitifs; de ptus, dans la Souahe du Sud,
Mt t.'AKKKK
'iUCt'tt.t~t'ti;. m'USOa
sous t mxnence tles eveques de Kemptco. préoccupés de
mettre un au régime du ~M~M'«K<y,mie dispersion artiH
cielledes établissements se produisit, qui aboutit ai faire pré-
dontioer tMftittteoant encore te système de ferme en cette
région. Les données de la statistique et dei'histoires'eciairent
ainsi mutuottement.
L'auteur, qui avait surtout pu vue une étude statistique, !:t
complète toutefois par nu examen rapide de l'évolution de
ces phénomènes morpitoiogiques depuis )S7S. t)e aiNH.ii y
a augmentation de poputatioM partout, principalement dans
les grandes villes et les villes moyennes; mais il est curieux
de MOterque,taudis que dans iestocatités detOOa~OOhabitant!'
)'au~)!)eotatiou u'est que de t,9 p tOO.elle est de 2,3 p. )ft)
daus ce))es dte à i00 habitaats, cest-à dire précisémentdaus
le groupe du système de ferme. De M H t'W) it y a diminu
tiou dans les districts agricoles du nord et de t ouest mais
augmentation dans les districts également agricoles du sud-
est. c'est a-dire dans la « province statistique du système
de ferme à i'etat pur. Tout se passe donc comme si les fermes
faiiKtMHt pn'tne d'une capacité de resistauce, plus forte que
celle des villages, à l'attraction urbaine. Ce sont les résultai
ou Rauchbor~ arrivait déjà pour) Autriche et le Wurtem
herg voisin manifeste ces mêmes phénomènes, Sans doute il
faut tenir compte du nombre des vittages qui, s'étant deve-
toppes, out passe dans ta catégorie des vittcs. ce qui fausse
tescomjMU'insousdune période a l'autre. It reste que, dans
ietat économique moderne, le système de ferme parait
capable de se maintenir et d'être développe, parce qu'ii
laisse à l'individu ta possibilité de choisir son exploitation,
et de s'adapter mieux fi ta fois aux conditfoMSlocales et aux
conjonctures du marche. M. Il.

Korte BeschriJvtNer v&n het Landschap Bila. /<</W<tt


a''<)~f (A'y(M/. tf<Ht/''« t'o<&fMA'MH'/<'
r<fH.Y<<')'~K<<f/)
/H<<
t'M't, Dee! t~-t,p. SK!

Mededeelingen betretFende het I~ndschap Pamoi en


het Radjah-gebied, ~<w/<'t«,
p. S87-f<7.
MededeeMnsren botreffende de Atgeesche Ouderhoorig.
heden, /&<~<'M<,
p. ~87 6M.
Cestrois courtes monographies iteureusement publiées p:tr
AXALt-iKS.
– LKSt'tH::XnMf:Xt:i<
UKMtt.HATtf'X :H.1
le gouverm-ment oet'rtandais dans une revue
scientifique
sout de sin)p!(": rapport!; Mdmimstmt.ifs. Mais <em-intérêt
dépasse tasimptc description. Punr ft-tudedet)) r~rtittott
de la p<){)ft)at<onA fit .'fttcfftpc(h) stt) d'' la formatiot) des
itggtotnét'atiuns: de la coostitotiott des pcttts Ktats et de
tenra frontières, ils constituent d'Mt't'Heuts (toemnents ori~i-
oaux, enrichis df fiu'tcs. Sut- t'or~iunsitUo)) {xditittup. jut i-
dique. sur ta rt'ti~iot) on trotn-cr!)()))p)t)uesrenseijtnpmettts
exff'Uents.

J -A.X.UXHS -Tho geographical diatribution of Population in


ïadia. J<'«ttt't/«~<A<;
)«'/<;< <(tvt'm))tt'
x~t<t<<t)'«/)itK.)t'<y. ·
tttti. u.))<H-

tV ).):St't)Ë.\UMt:)!);S)tL.\ht.B.\T)')~
)'it!M.)ht.)n\ts

SCHWECHt.(t) H Die Bi&waMderuMg tn die Verei-


atgtettStaMem von Amerika, mit besonderor Hueksieht
«ufdie "sterreiehisch-uu~arischeAuswandertu~. /<
'</< )f'rf"</<Mt(f/:
«'/t«/f /?< )b<A')!f<</«-/t«/7.sf~/H~o/~tA'
Bd.\))),)..t(!t~0'?.
U's Ktats-t'nisottt t'M'u.depuis~)c)))-fuHduttOt).Ht)))i))iot)s
(i itnntij~r~set)ro)wens. do<tt '? (te (.Mudc-Ht'ftft~tx'. d'h'.
ht)tde.phmd<dAt)c)'M!{t)t'.)t*t(tt'n):d')t!)t)('.d'A))t)'it'hp.
Hou~rtpet de Hussi~. t.p pomtdc dt'part principiddect' )t)on-
t'etnent tttijtr.doit'e s'est d aith'm's dcptat'c les .\Hemit))ds
ntnuën'ttt surtout vers )M'U. toitis ftm'nt tt'ois (ois tttoins
ftmabt'eux de :') it H'ttO<ttte dausta dt'cade ~ntcHeurf: k<
trois derniers pays. par contre, envoyèrent plus des te'os. de
mi .tt)0.que pe)t(t:)))tle deno-siectt' pf'cedcut. et. de 'H a )*'<)<
)edoubte.Litn)))isratiou. par son itttf'nsit)'. et p~'ce~o'eth'
s)' présente ainsi t'tttntoe une transiati'H) de ~rottpfs natio-
)t!tt)x.:)<)epuis)))))~en)psi))q)tK'h.)f!< Américains: les tms
''rai~neut que leur caractère et tours traditions n'y perdent
teMt'ori~inaHteet )euruuite. ie:!autres, tes ouvriers, redou-
tent )a t-uncurreuce de la maind u'm're a bonmarctM' – Aux
premiers fauteur objecte, um) seutetneot qu'eux-metn<
turent jadis des in)t))i~rants. mais surtout que tepÉnt si~natf
n'existe pas te nombre des immigrants reste toujours inh'-
rieur )a moitié du nombre (tes naissances, et son rapport a
:i~; ).'AXXK);)uh<M;)~r)t.t''M~)'))~

la population totate dt'ftoit. t:t's naiss:mt't's. i) est vrai. repré.


sentent pour uMepart considératttc et croissante desOtsd'im
tui~rés. Mais. pour s'amérieattiser. tes {amitiés de peux-t'i
tt .tHftKtotttmême pas Km' ){énér:ttiou,et teurs enfants vien-
nent grossir et rent'o'cer h) nation. entendue au sens étroit et
exclusif. Au reste..si In car.totcre américain court, dans ces
conditions. )<' ris~u'' sertfttx (t'unp (~fontMtion, H faut di<'<'
(juut) compost' :)t)!<siittstabtH nK't'itc:t peint' ~tre pW'set'vc.
AttXsccunt~, il hmt cunc~dt't qm' t'.tt)!ux des ettm)K<'rs.
t)g)'ic)))tfurs trop p.)uvrps potn-~.)gner les prairies de l'ouest,
ouvriers Msishutts, mais peu ctttti\'t's. ttf t'Hurope orientaie,
ten(t a fain' )):)iss<'rte uiveau de vi'* t'~utcfots, te taux dt's
sittnires a c()ustan))))t'))(toouh' aux Htats-Uuis .dc:)8 dut
tars 0) à J.4S eu !~); d'autn' part. les travailleurs amcri-
''aios prutèreut les situations oit i)s diriReut et preuth'ut des
)'csp<to.sauiHt6s.et taissent votoutiers u d'autres tes travaux
pt'nibteset non qualifies des lors. ils ottt peu .'t craindre ta
concurrencR des ouvriers etrau~ers instruits iceux-ci repré-
-ptttpnt seutement )4~ p. tttO de t'unnu~ration totate); si,
cependant, its cherchaient aeti)Hi)tcr surtout ta n)ain-d'<HUvr«
nottunte qui alourdit le )nat'e))e du travait <'tse ptiede mau-
vais }{)'t'a ta discipline des organisations ouvrières, ils ont eu
tort dt'xi~er nne te~istation 'lui écarte tes seuls etransers
ensas''s d'avance par un employeur américain 'A'Wt~'t~ttt--
~<<f<'<: – Heettentent, du (ait de
ijumiRration, tes
pays des inunisrants subissent uue perte, qui doit se traduire
e)t gaia pour les r:tats t'nis: sans doute il est diulcite de faire
ta hatant'e de fardent tiquide que les immigrants emportent
«u reçoivent, ctdc celui <p)'its renvoient aux leurs; tnais.
par eux tnemes. ils représentent déjà tout ce (lui fut dépensé
pour les conduire jusqu'à t âge d homme. Si ta te~istation
américaine ne les exclut point systématiquement, ce u'est
pius au nom <tu tiberatisme i)tVfH{n<' jadis par le président
<:)cvetand, ni t'n raison seutement de la grande prosperit''
du t~nunonwt'attt). tnais surtout parce que les grands ort;a-
nismf. industriets des Htats-UnisuMtbesoitt d eux
Les statistiques américaines de t'innnit;ration a'éct)appent
pas au reproche d arbitraire: ettes définissent t'immigrant
comme le pass:~erd'entrepont. ce qui n'est exact qu'en {;ros:
jusqu'à ces dernières années, ettes distinguaient mat ou point
du tout les nationalités, s'attachant au pays d'où venaient les
immigrants, groupant sous te nom de Musses ou d'Autri
ANAMfHH. – LM PH~SOMÈSMCt! MtOMATfMH B~?
_< 0
chiens )fs variétés ethniques les plus hétérogènes. L'autour
s'est aidé saus doute des résultats des recensements décen-
naux, et a cité tes statistiques drossées par !eap:tysdesnmMi-
gCMtHx eux tnemes. M))tts<Mt ne peut dire qu'it ait eo~ronté et
critiqué ces données suivant une méthode queteouque. –
!!nedes parties les plus attachanles de son étude est celle où
il décrit les institutions de )'i)nmi(;ratioMaux Étatf! Unis, de
t'6mit;tiou dons tes pays europëeus mais !e toB tautût
anecdotittue et tantôt véhémentnous avorttt que fauteur est
p)'é')eo))'e surtout pMrt'uspect pratique de coprobtènte. En
somme, les faits sout disposes, et choisis peut-être, en vue de
fonder une opinion. !t y avait toutefois moyen d'aborder
scieatitiqumm'nt te prohtètnede l'influence exercée par t'im-
ntignttiousuri unité oi'tiouxte aux États-Ums,soit qu'on envi-
sageât uae r6;;io))Hmitec, ex vueded6ter<niner, parexempte,
si certains {{'upes de villages, ou certains quartiers des
grandes villes, conservent le caractère de colonies stricte-
ment ctt!)tt{{6res,soit qu'on s'en tint a un phénomène géné-
rat, connoe la fréquence relative des mariages entre inttni-
grés ou (Us d'itumif;t'Gset Américains authentiques. L'uuteur
n'a pas mente posé In question en ces termes précis, et ne
paratt pi)s s'être aperçu que le souci de tout embrasser t'obli-
geait &rester toujours fragmentaire. M. tt.

MEUtUOT (PAUL). De l'imaueaee des migrations in-


ternes sur la répartition des langues et des cultes
en Suisse.OMn<«< de la Sociétéde Nt«<M<t~Ke</<'/'«rM,
août i9u4. p. 374-

La seconde partie de cet article (innuence sur la réparti-


tion des <'u)tes). nous intéresse seule ici. L'auteur ne
retient que les deux grandes confessions cathoHque et protes-
tante (les israetites lie représentent que 0,37 p. 100 de la
popu!a)ion). et étudie leur mode de répartition en t8KO,70 et
t9n0 La proportion de l'une à l'autre nu guère changé
toutefois, à partir de ~888, il y a eu unn hausse tégère et
brusque de ta population catholique, due à l'immigration
d'étrangers de ce culte venus de t'ttatie et de t'Attemagne du
Sud. Mitis ia distribution de tours membres sest modinée
d'uue façon sensible, par suite des migrations internes, qui
ont tné).utgé de plus on phtstes confessions, c'est à dire /br<<-
/M p<!r<o)«les nainorités et à peu près dans la même propor-
t't)mttfMt:)x.–Atttwso<'n)t.,<')Ot)M.i. 37
B'M L'AN!!&&SOC«)t.O(!K)UE.t9M-t905

Mon Les minorités cathotiques demeurent néanmoins plus


importantes à Genève, la minorité catholique est devenue
majorité en 1870; de plus, dans tes 12 cantons de majorité
protestante, tes catholiques représentent toujours plus de
10 p. MO,et plus de 20 p. 100 dans 6 cantons. alors que, dans
tes12 cantons cuthotiques, tes protestants représentent 8 fois
moins de 10p. 100, et 3 fois seulement plus de 20 p. 100.Cota
tient à ce que tes régions protestantes renferment en majeure
partie les centres industriels et provoquent davantage immi-
gration en efïet, sur tes habitants nés hors du canton de
résidence, CS.Gp. tOOse trouvent dans les cantons protes-
tants, 3t,4 p. 100 dans les cantons catholiques; d'autre part,
pour 1 habitant de religion protestante gagné par le groupe
catholique. iegroupe protestant gagne S habitants de religion
catholique. Lit population catholique a un caractère plus
sporadique que la population protestante, et ce caractère
s'accentue. – L'étude, sous le même rapport, des districts et
des villes principales, conduit à des résultats identiques.
Malheureusement M. Meuriot, qui ne nous ménage pas les
chiures d'ordiuHire, s'est horné ici à des indications les faits
ici présentes ne suffisent pas pour poser et résoudre tes ques-
tions réetiemeut importantes, tt ne nous dit point, par
exempte, si les cantons protestants reçoivent surtout des
catholiques étrungers. ou des catholiques venus de cantons
voisins de majorité catholique – si, dans ces derniers can-
tons, la force croissante des minorités protestantes ne résulte
pas surtout d'une émigration des cathotiques: – surtout, il
n'examine pas comment t'intensité du phénomène varie sui-
vant les régions, et, puisqu'il s'agit de courants migratoires,
s'il est possible de marquer leur place et leur direction. –
Ceslacunes sont d'autant plus regrettables que de tels mou-
vements de population exercent une sérieuse innufnce sur la
vie et l'organisation religieuse une confession présente, eu
effet, certaines particularités, suivant que ses tneathres sont
tes plus ou tes moins nombreux, et suivant aussi que l'écart
entre la majorité ou la minorité est plus ou moins grand. M
se peut qu'un groupe religieux adopte une attitude, et pos-
sède une cohésion tout exceptionnelle, torsqu'uu vaste champ
est ouvert à son ardeur prosétytique, mais aussi lorsqu'il
aperçoit ses progrès, et le succès proche. U y a ta toute une
série de cas qu'il appartient au sociologue d'observer de prés.
M.
ANAMSBS. – LES MU.M ET L<M CAMM~M M$

V. – t.Rt) Vtt~ËS ET t<H8CAMPAGtHS


t'fM.Utt.ttWACMS

NtCOLA!(EnMONn). – La dépopulation des


campagnes et
t Morotaaement de la population des villes Rap-
port présenté au Congrès international d'hygioue et de
démographie tenu à Bruxelles en t903. Bruxelles, Weis-
senbruch. tH03, 7~ p. in.8*.
La question proposée au Congrès et qui a suscité ce rapport
était ainsi tibeHée « Migrations iotérieures. Répoputatfon
des campagnes. AccrotMemeatdes villes. Avantages et incon-
véuients. Causes et mesures a prendre, » Ainsi,à des recher-
cher de fait se devaient superposer des appr6c!at!ous, et dos
conclusions pratiques.
Peu de pays se prêtent mieux que la Betginuoà des études
de cette sorte, puisqu'elle dresse f!tMH<f«fm<Mt(une statistique
complète de sa population, puisque des registres de popula-
tion, d un type uniforme, sont tenus à jour dans toutes ses
comntMMM.
Comment l'auteur a-t-il tiré parti de ces incontestables
avantages? H procède d'abord à une répartition des com-
munes, en rurales, industrielles et urbaines, determinanHes
deux premières catégories &l'aide de ta statistique profession-
nelle, et (au casoùt'industrieetragricuttureMtnptent autant
de membres qui ptcfKf dans une commune) du recensement
des industries et métiers (où i'on compte les ouvriers de
chaque branche Mc«~ dans chaque commune), faisant
entrer d'autre part dans le 'groupe des communes urbaines
toutes les villes qui ont plus de 20.000 habitants, et tous les
chefs-lieux d'arrondissement. Remarquons le caractère pou
scientifique d'une pareille classification it semble que, pour
l'autour, le grand nombre des habitants soit un caractère dis-
tinctif, au même titre que la prédominance d'une profession.
Il dit « Ce qui caractérise les centres urbains, c'est le rôle
accessoire que ces éléments (tes ouvriers de t'agricutture et
de l'industrie) y jouent; ils sont dominés par les facteurs qui
constituent ta vie des villes. Les classes dirigeantes y ont des
habitudes et des goûts que l'on ne rencontre qu'accidentelle-
ment. au dehors, et la contagion de l'exemple entratne les
autres habitants et unifie les idées et les usages Mais, à ce
MO L'Asx~ so(:H)L<)ot«UË.
Oft-taes

moment de la rechm-che. qu'eu sait-it? tt dit aussi que les


cttets.tieuxd'arrtwdistementquieompteMtmoinsde~OOU ha-
bitants peuvent être jxint!; aux autres sans tnfonvettient,
parée qu'étant peu peuptes ils ont aussi peu d'iatluence sur
les résultats getM'ranx de lu statistique urbaine. Mai!}c'est
l'aveu que ce rattacttonettt est arbitraire. Et, dès le début,
Femptoi simnthtne. pour ta fixation des catégories sur tes-
quets ou va travaitter, d" trois principes aussi ttcterogeues.
est une source certaine (te confusion.
Apres avuir indiqua que les communes rurates prédomi-
nent. conune umnbre et contme poputatiot), daos tttutcs les
pt'oviuces. et dans prcs(~<ftous les arrondissements, que dans
tescotnmunes ruratcs et iudustriettes le nombre des hommes
est snperie'tt' au uutttbfe des femmes, et, dans tescotununes
urbaines, t'inverse, t aotenrahot-dete probtemedu moaveatettt
de ta pot'utation.–Uttepremit'rc méthode consiste a étudier.
1'' ~M«)~<<~K.t «. est cites mômes(elles sout très considé-
rables dans les entres urbaius, importantes dans les co)n-
muaestittdnstriettt's. et bien moindres dans les rurates, avec
excèsdes étni~ratious sur les itHmigrattons dans le dernier
groupe, et l'exeis cotdraire daus les deux prentit'rs &. à
l'aide de la statistique des t)abitattts, distiques
d'après leur
de
lieu naissam'e ~taos tM campagnes. près des (rois quarts
des habitants sout mdi~"es; dans les centres iudttstrietset
ruraux, un peu ptusde ta moitié depuis dix ans le mouve-
ment est le oteme, si ce u est que le nombre des h'totaes iudi-
gènesdimittue). 2~Le <-«/~o<'f <<M<t«<M<(HCM <tM<M-M(tes cen-
tres iudustriets sont le mieux places sous ce rapport: ensuite
vienneut tes centres ruraux. Par tes naissances, dans tes trois
groupes de communes,teit provinces du Nord tiennent ta tête.)
Ou retranche alors les « sorties o. décès et emi~rations, des
a entrées j), naissances et immigrations. – Une seconde mé-
thode consiste à comparer les tW(-tMfw<'M<t </<' ~M<ftf«w

en )89uet t900. ttapproehaut tes résultats {;enerauxoù t'en
aboutit par les deux voies, l'auteur déclare qu'ils lie dinërent
qu'en ce que les résultats de la seconde tuéthode sont un peu
plus faibles que ceux de ta première, mais que, pour te reste,
its concordent et se tartinent. Le lecteur, ayant vu les tableaux
(p. 4o et 46) ne pourra pas ne pas remarquer que le taux
d'accroissement de ta population dans les centres urbains
apparaît plus fort que dans les centres industriels d'après la
première méthode, et nettement plus faible, d'après la seconde,
*!<At.YSM. – t.M VthMi! <~ ~!f eAMMOKKt S~t

– et Hs'étonnera de ce que fauteur ne Fait point noté to moine


du monde. Ces résuttats se peuvent exprimer amsi ta
popu.
tation, dans ces dix dernières années, a augmenté partout;
dans tes campagnes, grâce à t'excèdent des uaissances sur les
décos, car tes migrations leur soat défavombtes daait tes
centres industriels. surtout par )a première cause, tnais aussi
par la seconde, et dans les centres urbains, surtout par la
seconde, mais aussi par ta première.
A ces cunc:lusions, extrêmement générales, font suite des
dévetoppemonts sur les causes du faible accroissement dos
campagnes et de la surpopulation des villes, et sur les
mesures à prendre. Ils ne nous retiendront pas, et ne nous
apprendraient d'aitteurs rien d'ntite. L'auteur constate que
les villes « sont )e siège endémi<tMa.par suite de ta
poputositô
et de ta promiscuité de vie de leurs hattitants, de ta tubërcu-
lose, de ta syphilis, et d'autres maladies si pas honteuses ~tcj
du moins contagieuses »; que les villes, encore. « sont
pavées
de gens,sans énergie et qu'on y voudrait « voir mouler
plus
solidement les caractères n. Le re~te à t'avHaaut. Ces trente
dernières pat;esdu livre n'ont aucune espèce de rapport avec
les cinquante premières: et cela aussi est sigaiiicatif

BAUER '!)' mcd. Lucwtu). Der Zug nach der Sta.dt and
die Stadterwetterung. Eine rassentty~ienische Studio –
Stutt~ft, W. Konthantmer, t9M. x<.t7J:,p. iu-
Dans ce livre, où tes donnéesdémographiques sont utilisées
surtout pour poser et tenter de résoudre des problèmes
d'hy-
giène publique et de politique sociate. L. U:tuerse préoccupe
moins d'expliquer le phénomène générât de t'émigratto)) vers
les vittes que do faire coainaltre ses
conséquences, provisoire-
ment mauvaises & son sens. et de chercher par
quittes ré-
formes on les pourrait limiter ou rendre heureuses. Retenons
les points tes plus intéressants de cette étude assez touttue.
Dans l'empire allemand, depuis t887, te tnouvemeat d'é-
migration s'est ralenti, mais les tM~t'ahotMc~ txUM ont
augmenté c'est seulement dans les communes do la cam-
pagne, de moins de 2.000 habitants, que des pertes se sont
fait sentir même dans tes provinces dont ta population a
diminué, les vittes ont grandi. AM/ftMMMsont proportiouoet-
tement très nombreuses dans les campagnes par suite du
départ des hommes, et dans tes grandes villes, parce qu'elles
&M tf'ASAKK )9))t.i9U6
iiUCtOLOOtQUK.

y trouvent du travail. Un tiers des travailleurs de t'agriout.


ture, et près de la moitié des travailleurs d'industrie sout
tK«W<~ ou veufs; aux mariages fréquents et précoces des pro-
létaires urbuius ne répond pas uu haut chifire de !t<«.w<!MM
la fécondité tÉgititneet naturelle est moindre à ta ville qu'à
la campagne. ta Htor<«<<<c, dans tes grandes vittes. est plus
forte qu'à lu campagne, pour toutes tes catégoriesd'ares, sauf
au de)a do soixante ans tes causes de mort restent d'aitieurs
entre elles dans uu rapport coustant et normal, ce qui prouve
que la vie urbtnne at!aibtit en générât l'organisme ht morta-
lité des fennues, a ta ville, 8Hrapproche davantoRede leur
mortatité &ta campagne c'est que lu ville suppose ici une
première sélecliou, que tes métiers exercés par tes temmes à
la ville usent moins vite, et c'est aussi qu'à la campagne les
femmés doivent rentptMcerles hdmtnos émigrés et se charger
de durs travaux. Sans doute, depuis quinze ans, ta ntortatite
a baissé plus vite à la ville qu'à la campague, en suite des
progrès de la thérapie et de l'hygiène industrielle; mais il
faut voir ce que deviendront les progénitures de ces itnmi.
grés il taut noter aussi que tes villages qui se transforment
en villes présentent ta situation sanitaire ta plus t'xécrabte.
tt serait piusneccssaireau citadin, qu'aucampf'gnard pres-
que toujours à t'ah tibre, de posséder une habitation vaste et
saine. Or tes statistiques diverses de l'habitation dans les
grandes villes nous appreuuent f que les jardins d habita-
tion sont très rares, et les maisons qui ne donnent pas sur la
rue, de plus en plus nombreuses 2" que tes petits logements.
dans tes étages supérieurs, se multiplient, et que ta mortalité
y est plus forte St~que plus le logement est petit, ptus est
grand le nombre, de ceux qui y vivent ensemble dans une
même pièce 4° que le nombre des ménages par maison a tou-
jours crû, de même que le nombre des locataires étrangers à
la famille. L'auteur est nettement partisan de la maison an-
glaise, réservée a la famille, qui répond le mieux aux exi-
gences de t hygièneet de ia morale telles qu'il tes conçoit, tt
admet toutefois que, jusque dans tes quartiers d'aMaireset de
circulation, on pourrait édifier de grands pâtés de maisons
suivant ce ptan sur la rue, et entourant le terrain total plus
ou moins entièrement, de hautes maisons, ménageant des
passages étroits vers l'intérieur; derrière celles-ci, et leur
tournant le dos, à une faible intervalle, d'autres maisons,
dont toutes tes fenêtres donneraient vers des jardins cen-

A!<A).1fS<M. ).M Vft.H!&KT HM CAt)fAU!<t!~ S8S

traux, d'une targeur égato au thotns à une fots et demt ta


hauteur des maisons. Ou aurait ainsi, jusque dans tes parties
coffrâtes de la ville, les avantages, aipeu près, de ta maison
de uttuiUe.
Mais tes grandes villes, par la façon dont les maisons s'y
trouvent groupées, sont ett ettes-mémos une source de désa-
vantages physiques et sociaux. Ou n'y trouve pas assez d'es-
paces libres, si bien que t'aération, en générât, y est impar-
faite. f<afutnce des usines remplit l'atmosphère. tt s'y cons-
titue des quartiers riches, dont tes avantages ne profitent pas
à tout te moude, et des quartiers pauvres, où ta saieté et t'in-
curie devicntteut habitueties. D'ailleurs, do bien des façous.
les maladies infectieuses développées dans ceux-ci s'étendent
jusqu'à ceux't&; de plus, ù vivre ainsi isolées,tes deux ctasses
teudeut à s'opposer. – Il faut constituer des quartiers do
fabriques, sépares des quartiers d'habitation, assez spacieux,
tes usines étant entourées de dépôts, de magasins, à proxi-
mité d'une gare de marchandise tesétat'tissements agricoles,
écuries, etabies, seront de même transportés à ta périphérie
des cimetières, des plantations, tes isoleront du reste de la
ville. Les vittas des riches, toio d'être concentrées en un en-
droit, seront disséminées dans les dinérextes parties de la
cité, avec leurs jardins étendus. Une ptace sera réservée aux
grandes maisons à étages, dans les quartiers de commerce et
de circulation. Partout ailleurs, des maisons de famille, ou
des maisons peu étevees, abriteront des hommes de toutes les
classes. – Considérant que l'obstacle principal à une trans-
formation en ce sens de la ville et des maisons actuelles, c'est
la parcellation du terrain, et son haut prix, L. Bauer, après
un examen des dinérents règlements en vigueur, ou proposés,
aboutit, naturellement, à municipaliserle sol.
L'auteur traite, en passant, nombre de questions écono-
miques (le travail a domicile, t'évotutiou de la domesticité,
tes facteurs divers du loyer), ou techniques (t'aération et l'é-
clairage des logements, les moyens de transport) ce ne sont
pas les parties les moins solides ni les moins suggestives du
livre, tt expose aussi ses conclusions, qui sont très générâtes.
Pour lui, la question sociale par excellence est celle de « t'hy-
giëne des races ?(on prenant le mot race enun sens très large)
le principe de la santé d'une nation, c'est la sélection; et par
sélection il entend, non la destruction de beaucoup d'êtres en
vue de produire quelques surhommes, maisle développement
58t L'AXN~H SOCtQM)Q)0)JK. MM-i9e5

de toutes les forces bonnes qui se trouvent est germe parmi.


les membres du groupe or, t'ex isteoce campagnarde et t'exis-
tence urbaine s'opposant à la sélection eh t état actue), il faut
les modifier l'une par autre ta dissolution (</«'.t"M~)
de ces groupements humains trop organiques et concentrés
que sont tes villes, permettra aux citadins de (Ktrticiper aux
avantages de la vie paysanne; t'tnstattationd'étutttissemeots
industriels on pleine campague. Mon de fabriques isolées,
mais devrais quartiers de fabrique, laissant aux ouvriers une
certaine )i)titude de choix, élèvera les campagnards au niveau
des ouvriers de la ville.
Il ne s'agit en somme de rien moins, dans ce travait. que
de déterminer en quel sens tesapotres de t hygiènesociide doi-
vent prendre ù tacite do modifier les conditions nmtérietteada
la vie eottective sur ce point tt ne faut pas eraittdre que les
médecins nous laissent manquer de projets et de sotntioas;
toutefois,te problème sociotogique est dînèrent, et doit se poser
correctement ainsi quettes représentations sociotes. touchant
t'hygieue pubtique, tendent à prévaloir eu un pays donne ? Ce
qui imptique ta question du but, et ta question des moyens.
-Admettons que sur la première on soit d'accord, et qu'it
s'agisse bien pour la société, comme le veut fauteur, de par-
venir à une utilisation aussi exacte que possible de toutes ses
valeurs, – ce qui n'est d'ailleurs qu'une hypothèse assez
vague. Sur ta seconde, les divergences sont mattitestfs pour
l'auteur, le meilleur procédé serait de réunir les avantages de
la ville et du ta campagne mais. suivant t'importitnce atta-
chée à t:) culture intellectuelle, ou à la vie physique en pleine
nature, à la concurrence, ou à ia préservation artificielle des
faibles, des systèmes pratiques très ditïérents seront propo-
sés. En tant que sociologue, on doit se borner d'abord à déter-
miner l'étendue et l'intensité de ces représentations. On
doit ensuite calculer leurs chances de réussite, c'est à-dire
leurs rapports avec d'autres institutions et tendances collec-
tives ttis hygiénistes tes plus attachés à leur système propre
sont bien obligés eux aussi de s'en rendre compte, pour appré-
cier au moins la force des résistances à vaincre. De ce point
de vue, il serait évidemment utile de connaître quel rapport
existe en fait entre ta forme de la famitteet la structure, la
disposition intérieure de la maison; et encore, dans quelle
mesure la distribution naturelle des divers groupes sociaux
dans une ville, (telle qu'elle résulte par exemple des dillé-
AKAMSM. – t/tHU'AtMMS )ttM t}BUOf)!<SttOAUX XUM).R sut B85

rencesde c!aase),se laisseat-ttnctottompntmodMer.Toutes


questionsqu'it y ountitavantageit étudieren eUMtnêtoe~,et
non(tmtsleurseoieconnexionavecun problèmede prutique,
cette derni&rométhodeentrahtant toujours à cuntondreun
état de fuit avecune desmultiplesconséquencestogiqueutent
possiblesqu'il onterme. M. H.

Vt. L'EXt'AXStOK
)M-:8
GMOUt'tM
800AUXSCKLHSOL
t'MM.nmtitti

H. D'ARBOISDE JUBAtNViLLE. Les Celtes depuis les


temps peoMlëaJusqu'en l'&a 100 avant notre 6re. –
Étude ttistorique. – Parie, Fontouoing. t90~ xn, ~0 p.
iu.8".

Dans ces ctaifes et subtiles leçons, car eo livre est le pro-


duit d'uu cours, M. d'Arbois de JutMtttvitte retritce t'htstoire
d'uu de ces peuples antiques, dont le passé ne se reconstitue
que par conjecture. L'histoire des individus ti'fthsorbo jmsici
l'utteution aux dépens de celle des groupes En revanche, si
Fon peut suivre à ta trace les déplacements et l'extension
variable de ceux-ci, on ignore à peu près entieroncot les
causes soeia)es et générâtes de ces mouvements, aussi bien
que leurs causes physiques et accidentelles. Les Celtesétablis
à t'agedu bronze, c'est-à-dire entre 2.0uet t.OuOavMntJesus-
Christ, entre ta Suisse, 1 Etbe. le Rhin et la mer du Nurd ont
envoyé un de leurs rameaux, les Goidels,dans les HesBritan-
niques avant le premier âge du fer. Au tf" siècle avant Jésus-
Christ, la masse celtique déborde de toutes p:)rt~ tts occupent
tes trois quarts de la Gaule,atteignent t'Ëspagne, s'établissent
vers 400 dans l'Italie du Nord, occupent lit vallée du Danube
etgagnent les Balkans. Vers 300, les Germains, jusque-tà sou-
mis aux Celtes, se mettent à déborder à teur tour. Ils passent
t'Etbo, provoquent de nouveaux déplacements de groupes cet-
tiques. Les Belges envahissent le Nord de ta Gante; des Celtes
d'Attcmagne s'établissent ea Espagne au milieu des tbëres ;de
nouvettes bandes arrivent en Italie; d'autres descendent jus-
qu'à Detphes et finissent par s'établir au centre de l'Asie
Mineure, où ils fondent les tétrarchies gâtâtes. Cequi frappe,
dansces mouvementsdu peuple, c'est teur brusquerie. Ce n'est
pas l'extension lente de poputationsquiétendentprogressive-
SM L'AtM~ SOOMLOOMCB.19M-t9M

ment leurs domaines et leurs cultures suivante croissance de


leurs besoins; ce sont des mouvementsd'une grande
amptitade,
de véritables guerres de conquête, qu: semblent fattes suivant
un dessein conscient et méthodique. Cependant, les
groupes
critiques qui se ttéptacent ne sont pas à proprement parler
des armées, mais de véritables essaims
d'émigrants. Ce
ae sont pas non plus des bandes en quête de pillage comme
celles des Citnbrcs et des Teutons. Etfes s'établissent sur le
sol conquis, soit dans des villages ouverts, comme en
Gaule,
soit dans des forteresses fermées, comme en
Espagne. Nous
savons, par l'exemple des Helvètes, combien ces nations gau-
loises. encore peu attachées au sol qu'elles occupaient, étaient
capables de se déplacer à la recherche d'un domaine meilleur.
Mais il ne parait p~qua. en générai. elles se soient déplacées
en bloc. On trouve des Roiensà ta fois en Bavière, en Bohôme,
dans la Haute-ttaHo et la Bourgogne; pendant qu'une fraction
de Votqnes se maintient en Souabe contre les Germains, d'au-
tres s'établissent en Aquitaine une de leurs tribus, celle des
Tectosages, se rencontre à la fois autour de Toulouse et en
Gaiatie. S'agit i) decolonies, à iafaçon des Grecset des Latins?
s'agit Hde clans ou de fractions de tribus? Nous l'ignorons.
Noussavons que les émigrés n'ont pas perdu tout contact avec
le gros de la nation. Nous savons aussi que des bandes de
tribus diversess'associent en confédérations. Deces confédéra-
tions nous savons peu do chose, sauf en ce qui concerne les
Caiates Quant aux conditions dans lesquelles se sont accom-
plis leurs déplacements et a leurs causes nous ne savons rien,
sinon qu'it devait y avoir entre les nations gantoises les rudi-
ments d'une organisation internationale permettant les mou-
vements d'ensembte que nous constatons.
M.d'Arbois de Jubainviite. qui n'est pasdu tout archéologue,
utilise surtout pour construire cette histoire une seule série de
faits. Ce sont tes nomsgéographiques qui perpétuent sur !eso!,
longtemps après !'é)oignement de ceux qui les ont institués
et la disparition des langues qui en ont fourni les éléments,
le souvenir des anciens occupants.
H. H.

J. MONDSCURtN. – Zar KartensMzze der Vertheihmg der ing-


Ofte in Niederbayem. BoM~ .Mf~M<A)'«po~)e «)«<<eMttet<t
Bay«'M, t904,p. <M-no.
A.VtEHLtNn.-ZarKartenshizzeder VertheUtmgtterimg-Orte
At<AMf!U!!t. – L')!X)'A'<!ti<M)
UM UtMUftM SOCtAUX~U« H! SOL 5M
i- AL_tl..
!mder Oberpfa!zund den angroattenden Beztrhem Franheno.
~M.,p.n<-nt.
WHt'fBECtt. Qeographio NameatntheUaited Statu and the
Storiea they toM. TAe National (.e~ntpMc ~at<w, <<?)),
p. <65-<8t.
K. MMAMM.Die Ethnographie hmDienste der gennaaieehea
Altertumskuade. (.<o()<M, i905, xxxvu.p. t3t-t3<t~ttuda du la
tBttJMM, du costume,des ~nstfomentspeutMnseignet'encet'e aujour-
d'hui sur les relationsanciennesdes groupes.)
L. EUHAHUT. – Die
Einwanderanz der Genaaaea ia Deut-
aohtand und die Uraitze der ïadogermanen. HMtoftM&e ytef«.
ya/<McA<i/<, i9U5,p. ~8.808. (L'0<-M<M est placée par l'auteuren
Tra<McuuctMie, dansta valléede la Kur.)
XABOKOWSKt.– Origine der Slaves. BM«<«nde la SoctW
<<'A<t(/'n)~~<i90t, p. C7<20 (LesS)avMsont identifiésavec
tes peuplesincinérateursde t'Ëuropecentrale.)
E. BMANMNBUKG. KyzytbaBoh-ondJOrOkendorîer in der
(tegend des Tarkmendag. &<«e/tn~~<f Bthnologie(Vo'/Mttd-
ttm~M)<905,p. i8a-t07(Hotsethniquescorrespondantà dessectes.
t'articuhr:tes ethnographiquesrépondanta leur isolementet au
mépris où les tiennentles'furts.)
P. TRAECEK.– Die JOrMtcn und Konjarenia MakedMtiem.
fMd.,p. 198.206.
SEP'i'tÈMRSHCTiOK

DtVERS

t.– SOCIOLOGIEESTMÉTtQUH
ParM.M.MMMT.

MARGUERYE.). –L'œnvre d'art et révolution – Paris.


Atcau, t904, 2< édit. revue, ~S p. iu-tC.

L'auteur est plus artiste que sociologue. tt cherche à définir


t'ouvre d'art en ette-mome et non en tant que fait social. Son
travait ne nous intéresse donc qu indirectement. Dans son
réalisme, l'auteur tend à contondre fœuvre d'art, résnttat du
travail humain, et l'objet quatitiè de beau. H fait rentrer la
notion de beauté dans ceHo de la chose )néa)e qui est expri-
mée « l'art est l'expression des harntotnes de la nature
(p. 17). 11essaye donc de définir ce qu'est en ptte-métMeune
harmonie naturette, et nous bâtit toute une phitosophie, taite
surtout d'imagesanatogiqnes. Son effort intéresse, carM Mar-
guery est un esprit original et sincère. D'ailleurs il pressent,
sans pouvoir arriver à une définition claire, qu'à la base de
l'muvre d'art se trouvent des faits sociaux « Si peu avancé
que soit la psychologie des foules, il est constant qu'il y a une
âme dans tes hommes assemblés, âme qui se superpose à
t'ame individuelle, vibre avec elle et augmente chez chaque
individu ta capacité emotionnette. C'est cette an)e sociate que
t œuvred'art supérieure cherche à éveitter fp. 49). Un socio-
logue dirait que tes œuvres d'art sont à quelque degré des
représentations capables d'étnouvoir une collectivité.
On trouve dans ce petit livre sans prétention beaucoup
d'idées ingénieuses, d'observations fines, de réflexions }udi-
cieuses ;unouvragesur l'art écritavec sincérité parquetqu'uo
qui sent fortement tes diverses (Buvres d'art est toujours à
tout le moins un bon document.
R.C))A!LUÈ.
AKAt.ïsfM. iMCMMKMB MtHÉTtQC)! S~

LE BHAXfA)
(A.). t!tt-<–t't.i~t-f~-jt–~t~~tt-
Eaa~t sur FhiaMtfe du thë&tre oeKtque.
Paris, Caimann-Lévy, t904, vm-544p. in-8*.

Voici un tivro qui est à joindre à ceux de MM.il. Reich


(der ~<MtM)et (:h)))))bers(ï'Af.Vc(<t:fc<t<
Stage), dont nous t'en.
dions compte l'année dernière &cette place, et tout particutio
ronent à ce dernier, car AI. Le Braz nous présente le théâtre
ceitiqne comme uno branche de ce théâtre médiévat de France
etd'At'f;)oterre, qui est tui-meme. en dernière atiilyse, herttier
du M)it)te)itU)t. En trtttude, poiut de thedire, du moins qui
nous suit ct'tHtu pi)r des textes écrits. Ditnsle Pays de GaHes,
la Cortnm:)Hteet h) Bretagne, nous trouvonsdes mystoreset doit
morotites du type ordinaire. Mystèreset mondites, mais
plus
speKiidetm'tttces deruiet's sont désiitttes dans le Pays de Gidtes
par le mot <tH<<'H<o<:t)ous y reconnaissons t'et-<<«/e :))){;t:U8,
petit drame profaue oucontediatogué, h)terc<d6d.mstes Mtes
laïques. M. LoBraxnetaitpas remooteraudehtdes premières
années du xvr siècle les représentations de mystères dans ta
Bretagne brutounaute. Elles s'y introduisirent a l'imitation de
la Bretagne gaito et, mente ta, elles étaient récentes. Elles y
témoignaient du développement croissant do l'influence fran-
çaise.
Ce théâtre étranger. artificiel, qui passa par simple trans-
position dans la littérature celtique, y devint très vite un
théâtre populaire. Transplanté eu Bretagne par t'hnitatioo
littéraire ait moment ou il commençait a dépérir eu France,
il y retrouva tes conditions doculture et de milieu qui avaient
favorisé sa croissance dans les siècles précédents. C'est
comme théâtre poptdaire, comme théâtre paysan nu'it nen-
rit en Bretagne, en dépit des arrêts du parlement de Rennes,
et qu'il y subsista jusqu'à nos jours. M Le Braz nous donne
une juste idée de son caractère, d'une part dans le chapitre où
il traite des copistes paysansqui reproduisent tes pièces intro.
duites par te colportage, de l'autre dans le chapitre retatit aux
acteurs et aux représentations. Ces représentations n'ont rieu
de régulier. On tes donne quand t'idéo de jouer est dans l'air,
quand un besoinde drame agite la communauté rnrate. M. Le
Braz nous montre comment la troupe s'organise à l'auberge,
autour de quelque grand acteur de village, dépositaire de la
tradition; comment pendantde tongs mois on l'iustruit etavee
quels moyens primitifs elle réaUso son dessein. Le drame
agite la foule d'émotions profondes et tragiques. Il s'y mete.
W L'ANNEE MCMMOtQM. iMUSOS

parfoisau beau milieud'une scène, dés intermèdesqui nous


reportentaux originesles plus lointaineset les plus sauvages
du théâtre.Detemps à autre,au commandement du régisses,
la troupe toute entière paraît sur la scène,dansautunesara-
bandeeiïrénéeet criant à tue.tete.
Toutest-ilréceutet demi-artiNcie! dans le théâtreceltique?
L'épopéeirlandaiseet galloisetémoignede l'esprit dramatique
des poètescettes. Quelquestexteshagiographiques nous par-
lent, eu termesvagues, desfollesagitationsdescalendesde
janvier. D'autres,des danseset bouffonneries des têtes. Hest
à croire qu'ily avait, commeailleurs, dansles paysceltiques,
des éléments inorganiquesde drame qui n'ont trouvé leur
expression littéraire quesous la formedu mystèreet de la
moralitémédiévale.
Tel qu'il nousest parvenu,te théâtre bretoncontientencore
des élémentsqui se rattachentdirectementaux fêtes popu-
laires.Cesontdes farcesdestinéesàêtrejouéesau Carnavalet
construitessur thèmede 1avie de Carnaval.
H. H.

B SALIN. Die altgermaaische ThterormMMntik.~Fra.


duit du suédoispar J. Mestorf). Stockhohn,K.-L.Beck-
man Berlin,A. Asher,1904,xtv-383p.in-8'.
Lesprineipauxdesobjetsétndiésdanscetivre sontdesnbu!es,
qui ont pour prototype des fibules provincialesromaines
de t'époqueimpériate. Cesfibulessontdécorées,presque dès
le principe,de figuresanimales, d'abordsimplementdéfor-
mées, puis stylisées, puis contournées,qui finissentpar dis-
parattre dans les méandresles plus caprieieuxen apparence,
maisoù se maintiennentavecpersistanceles élémentscarac.
téristiquesdes originaux.Cesont les principauxmonuments
d'un art nouveau, issu de l'art celtique, de l'art romain,et
qui a reçu sans doute, à traversla Scythie,de lointaines
influencesasiatiques,venues de la Sibérie et du Caucase.
Cet art, qui se constitue chez les nationsgermaniqueStau
Nordde l'Empire romain,se répanditavecelles à t'Ouestet
à l'Est. M. Salin y distingue des branches diverses et des
périodes.H y a un art du Nordet un art du Sud. Del'un à
l'autre, il y a des passageset des imitationsréciproques.Les
monumentsde cet art jalonnent les tracesdes peuples ger-
mainsdansleurs déplacementset leur commerce.En ce qui
AttAUMM. – SOCMMOM BSTHËTtQUtt 69)
wm.vmo uce cmucB goteratca et smtWtOgtques sur t nrt, Ott
trouvera dans ce livre des faits et des docutneutt) aur rencho-
vetre<nent et la 8uperpustt!on des conventions
esthétiquea
d'ttue part, de t'autre sur teur Umitation à des bases
ethniques.
il. H.

Y. tttttN. Der Ursprung der Kunet Btoc ~<~«<'A«~ Mw


~eMM/tM MM<< M<M~t UMoc/tOt.Ans 'ten) Kng)!<t<-h<'n ùberiietït
von ht. BHhh. – Leip!if;,J. A. Ha)'tt), )90t, vt)t.338 p. in 8".

J. IIERTEL. Der Ursprung des ïadiMbea Dramas und


Bpoe.
WX-tto' ~e«i!e/<W~<
~o- (Me j(UM<<e
(<M~o<'M<a«<<«, t90t, tym,
n' M.

A. S. HKiGS. – The Drama of the


Mlipimos. Juurnal o~me~Mtt
Folklore, tOOt, xvtt, p. 279 sq.
H. VON !'MEE!<. DriMMegepteta aus dem oberem ïnnTierteï.
des VMtH<
~e<<K!/<f)~ V~Mttf~, t90t, p. 30t-Ï~.
A. TOBLER. – Der Votkstanz in ScAw<M.
AppenzeUerlande.
~eAM~rcAtt- /'«)' VuMii/.KMf/c,
)904, v)u,p. t-2t.
R. BMANOSTKTTRX.– Die altsohweherische Dramatik ala
QueUe farvoUtshttndiiohe ForechuNgen..ScAtc<-<K«e/)c«~«Atc
fiir Vo/MMMt/e,t90t. vt)), p. 2t-3C.
A. RHOSS. – Die Sitohomythie im der
grieehtsohen Tragédie
andKomOdie.~«'e/tMtOt'nt/Mo~ «M</</«'Ut'~n«~. –Ut')')h),Wcid-
mann, i90S, i08 p. )n.8°.
B. HE)CH. Der Koaig mit der Domenkrmie. ~«e J«/tfMeAef
/'<!<'(las MaaMcAe~«cWMM~MeAteAfc
tOOt,p. 70;?33.
E. B. HAUMN. – The dog-motive in Bornean Art. Journal
of
<Ae~tt~o/o~<'a<<!<<<«~, 1905, p. U3<2S.

D. n. KRAEMEK.– Die Omameotik der Hietdmattem und der


TatauieruNgaNf den MarshaUinsoim. ~fc/ttf /'«<'~ft<AMpo~
<904, )), p. <-a8 (étude importante d'o~namentique et de symbo-
tistique).
C. hUMHOLTX. – Deoorative Art of the Hnichol Indians,
Wemo<M of the /tM<ne<t)tMtMCMM«y Wo<)M-a<
HM<o)-a,
i90t, m, 3,
p. 2M-3ZC. de
(i)essiM broderie).
L. BKVAN PANHUYS. About the Omamentation in une
by
Savage Tribes im Duteh Guiama and ita Meaning. B~r~M
to~ de J'<to<taM~ett Vo/tcnt. < f~M. h~ <90t. m, p. OtS sq.
S«& L'AKNÊSSOetOLOGtQUN.<Mt-iMS

J. LOEBRR. – TtmMTesohSnïjwerkenOraamcht t~Maye.


Nijhott. mut, sa p. iM-S"
WOh)- Etwas <tbor jadbche Kunet und filtere jodteohe
KNaB<tor- ~«(.tf«~<-ft (~ Ce~M<.eAa/'<
/'«<-~M)<!cAeH
Vt~«tt<<<
iOM, )'. t.<5.
KKt,m)t. Ueber Maler und Malerei io Abesainien. JaAn')t-
tet-M/tt < Ce~nt~MeA-NtAoo~fap/tMeAcft(tMf~cAa~ M ~«neA.
<VO:t-!Mt.

F. <))OWSKY. Musikinstrumente der Dt~aken SOdost.


Boraeos. (.<<)<)[«,
<9M,xxtvn, p. i02.<05.

O.-TECH~OLOGtt-:

H. BRttLRN. Der Mmg und das paagea &f!~M Mmcrm


Mn(/in cw-~<t<c/<«<cAcr
~ftt. Dittenburf;, G. Seels, t904,
IMp.iM-S".
L'auteur compare les formes diverses de la charrue romaine
avec celles des instruments de labour e))tph))'cs d:))ts la Ger-
mattie uutique. n conclut de cet exameu que la charrue de la
Germanie et. par extension, de l'Europe ceutrale, difïère e[)ti6-
remeut de la citarrue méridioMate. Les(oru)esat)cieuuesde
t'outit de tabour germanique out subsisté dans certaiues
répons de t'AHemagne jusqu'au x\')n'' siecte. M. Behten se
tivt'eàque)qucseo)tsid6rattoas iotéressautes surta culture
en Attem!)g)t<aux âges préhistoriques à t'epoquc (te ta Teoe
toute taGennaaiedu sud était cultivée survieuoent. tes inva-
sions ce coin de t'Kuropo se vide et les torets empiètent sur
les anciens terrains de culture aujourd'hui encore on eu est
à regagner ce terrain perdu la protection des h'rets, t'impcr.
tation des céreates surtout, sont causes de cet état de choses.
Ce travail est intéressant, mais des plus confus.

H.BKUCMtT.

R. KANDT. – Gewerbe in Ruanda. ~ttschW/t /Mr E<A<tc-


~t<i904,p.3M.3'ri
La première partie de l'article est surtout économique
spécialisation des industries dans un pays fort peupté; déve-
loppement d'industries locales le marché et ses effets. La
ANAt.ïSBS. – TMMNOtOÛM M9

Beoottde est une doscrtpt!ot) technotogique fort biao ittustrée


de certains travttux fabrication de C&ches, travail du bois,
du mctut, des peaux, vannerie.

Bt. BURCH~ËM.– Das Bumerangwerten. e~o6)<N,


<90S, xxxvot,
p. 37-41.
C. !t. PEPPt';)t. – Thé throwingf-stich ûf prohistorio peopte of
thé Southweat (ttt')tt')ntc<tffou thc !'fa)tt«)e<fQMo~ the httcn<a-
«MMt OMt~~M0/' ~Mt'nc««M<<, 0)02).
A. KHARMHX DerWert <ïer8udeeekeo!em fùr VolkM-bezie.
ttongren. <Mu<tM<, tOOt. xxxvot, p. <N-i28, (hache de Tongatabou
dans un tutnu)')s péruvien, liste d'objets de lu mer du Sud trouvés
<M<!t<«en AtttMque.)

!t. SCHM)))T.–DerBronzeBlohetfattdvonOberthau,Kr. Morse-


burg. &<«c/tf)'~//«' R</t<t~)e. it)U4, p. 4<0-t52 (Étude g~n~fak
sur tes fam'iUe!)de bronze, la chronologie, leur dispersion et leur
répartition en Kxfope.)
HAKDALLMACtVEn. The manufacture of pottery in Upper
Zgypt.~«<'H'!< ~<tM</t~<~«M<J'~<<h<<, tCUS,?. SO-SC.
i). B. \VALT)':KS.–MM<<M'y u/'«ttcfpM<po«< o<'< <!<ft<):c<t<tn<ma<t.
BxMd on thé work of S. Mirch.– Londres, <9M, 2 vu). MO et tisMp.
!n-8".

Ë. L. t!HWK')T. – Studios on the amotent Puebla of Pecos.


~!t)e<feeM~<t<Aropu~ OM, Vt, p. MOsq. (formation des grandes
MtaisttttsfOintHune!!
du pueb)o époquede concentration; intégration
paraHete de tu société et des mythes de c)ans.)
J). W. FHWKES. Two Summers Work im foeMo Ruina. 22''
~MMM< Mt;po)'<tt/'<&eN«fe<tM <~mcff<!<mB<AMo~aj/. <MOtMt.Part.
1, p. 3, p. t97. Washington <90t, in-t* (tmportant pour t'~tude de
l'état ancien des i'uebtos, spécialement de leur morphologie, de
leurs objets et lieux de cnttos.)

SCHMtDT (M.).–AMeitungandamerihanischei- GeaeohtmMter


MsderTectmUtdes Fleohten. &)«cAn/i(/<ï<'B</tno~<e, t90t,p.
490-512.

LËNTNEn.–UeberVoMt8ti'aohttmOeMrge.~<'«M/tW/</i«'&<e!'re<-
i90S, fasc. U2, p. 35-32 et 7MO.
cAttcAe V«<M«M(<e,

A. E. JEXKS. – Bontoo Igorot Ctathing, Reprinted from the


jlMef<ce«~H<wpo~M< <90t.

E. UMtttiMttt. – A<m~ Mcio)., )9«-<905. 38


694 L'AKX~B i'Mt.t9Q5
MCtM.OOWtK.

tU.– LE LANGAGE
Par M.A. M)!tt.).)!T.

WUNDT(W.). –Voetkerpsychologie.Eioe Untcrsuchung


der EutwicMungsgesetze von Sprache, Mythus und Sitto.
Erater Band. Die .~ac~f, in8". Erster Ttteit xv.<Kn p.;i
zweitorTiteit, x'CIS p., zweite umgearbeitete. Auttago.
La seconde édition de la ~'«f/tf de M. Wundt a suivi de
près ta première, dont il a été rendu compte daus le cinquième
vo!umedet'.iHM~(!!)U2). Mais tes quatre années qui séparent
tes deux éditions et qui ont été romplies de discussions sus-
citées en grande partie par le Uvre permettent d'eu apprécier
mieux la portée l'ouvrage est venu S une heure où t'oa
commençait à sentir que la linguistique ne se suflit pits il elle-
m6me, et que si les langues ue s'expliquent pas sans histoire
des langues, )'histo!re et l'étude des tangueit C(tnsid6r<'pseo
ettes-tnetnes ue sauraient tout expliquer on voit p:)r ta con).
meut se sont rcittisés beaucoup de faits, mais on m*df<;ouvre
jamais ou presque jamais tes causes réelles. M Wundtaeu le
mérite émineut de protester contre t'insuMsaace d'un « his*
toricisme uuitaterat
L'auteur a très soigneusement tenu compte des critiques de
détail qu'on lui afitites; il a eHiteéou atténué ce qui était ou
trop contestable ou inexact daus ses indications et M*8théo-
ries sur tes faits linguistiques, notamment sur ta loi de Grimm;
par ailleurs il a complété, ajouté; mais dattst'cnsetnhte !e
livre est resté le même, et tes idées tondamentates n'onl pas
été modifiées, non plus que la disposition gen6rate.
Cette fois encore, il s'agit d'un ouvrage de psychologie tin'
guistique, et la considération des faits sociaux n'y tient pres-
que aucune ptaco c'est dire que les modalités psychiques des
faits linguistiques sont analysées comme peut le faire M. W.,
et qu'on voit à mervoitiejMr quels procédés sont susceptibles
de se réaliser des innovations phonétiques, morphologiques
ou sémantiques, mais, que tes causes qui, étant donnés ces
procèdes universels et humains, détenniuent les innovations
n'apparaissent que rarement et sont peu étudiées.
Néanmoins, surtout dans l'Introduction, M. W. tient cette
fois un peu plus compte de ta sociologie, Il discute, vot. L
p.~4etsuiv.. la théorie de l'imitation trop de linguistes
ANAMiiK*. – ).(! ).A!MAUK !t9S

semblent encore croire que tes tnnovationatiH~mstiquea sont


le fait d'individus Isolés et se propagent par imitation; tes
innovations soralent non pas );é"érates. mais g&néraMsees,
ainsi qu'on t'a dit; M. W. répond que les innovations lin-
guistiques n'ont pas ce caractère, et que. pour qui reconnaît
que certaines causes générâtes agissent simuttnnément sur
tous les sujets parlants, il est évident que tes mômes effets
doivent se produire ehex tous; et il en est de mOne do tous
les htUs sociaux l'objet de la M~~s~cho~te est prècise-
ment, suivant M. W., de mettre en évidence les innovations
qui rcsuttfot do l'union des membres d'une société et des
actions et reactions des uns sur les autres. Tel est le principe
fondamental dont on doit partir, d'après M. W., pour expli-
quer les faits linguistiques, et notamment tes innovations
phonétiques. Ou regrettera qu'il ne t'ait pas applique plus
constatutneat et mis en plus grande évidence. Car rien n'est
jtus propre à établir la spécificité d'uu ~t'oupe social, d'une
communauté que le fait de t'innovation linguistique spou-
tanée nortnato tous les enfants nés en une certaine période
en un certain groupe présentant iudépottdanttMent ta même
innovation. A. M.

GAUCHAT~L.).– Gtbt es Mandt~rtgreazen? «tans .<r<«f


/<«' </<M.S()(f<fffnt Spr~cAfH,vol. CXt = nouv.
</<'rtt<')«'n*H
ser. Xt, p. 36S-403), et
~'MKCCOMMMtM'~tanS L'MtM'~pA<)<«'Mf
.~f«f/tftt~NM
..t<M)-OMMMM'K'M MH<<<e
le p«<o~
patois
d'unerorrmmae(dons are.~t·onactteiar.hen Slrncaclrettund Gïtera~
/M<eM, fMfM/«~ 7~VO~ p. ~S- ).

Les questions traitées dans ces deux articles sont exacte-


ment inverses, mais se retient naturettfment dans le pre-
mier, 1 antear se demande s'il. existe vraiment des dialectes.
et dans l'autre quei est te degré d'unité du parier dans une
tocatitc donnée.
M.Schuchardt et les romanistes français (G. Paris, M. Paul
Meyer, etc.) ont soutenu qu'il n'y a pas à proprement parler
de dialectes dans le domaine occupé par une tangue donnée,
on observe des divergences do proMonciatioM,de grammaire,
de vocabulaire, mais l'aire de chacune des formes divergentes
est particulière à cette forme et no concorde avec aucune
autre un simple coup d'eeit jeté sur un nttas linguistique,
notamment sur celui deM.Gittiéron qui est hautement ins-
tructif à cet égard, permet de s'assurer que le principe est
!KM L'A~~K iKtMttLOttt~ttt. iitMtttttj

r~ourettsement exact. Npanmoms, s! un grand nombre de


limites tinKuistiquesconMordeutapproximativemoHt.it restera
tef;itime en un certain sens de parter de dialectes il y aura
dialecte détint danst'uire ou t'en trouvera un grand nombre
de partieutaritésconmunes: et c'est enettet ce qu'une enquête
poursuivie dans nue partie de ta Suisse romande a (ait cons.
tater à M. Gauchat. La notion de dialecte doit donc subsister
à condition de ta définir; et ceci u'a rien que d'attendu, car
elle répond A un sentiment reet qu'ont les sujets partants
d'une même région de parier sensiblement d'une Mtetne ma-
nière.
Kn France on {'extension de la !an);tte tittérairc a réduit
les parters& n ctre plus que des patois isotesde toeatités déter-
minées, on peut Mie<- l'existence des diatectes: en Aiientagne
où l'on a f;ard6 le sens de i'uuitH iinguistique de chaque pro-
viut'e natm-ettc, bien peu de savants s'y sont jatnaiii resignes.
U va de soi que i oune doit tenir compte à ce point de vue
que des aires continues où il ae s'est produit aucune distoca-
tion historique les déplacements do certaines populations,
les faits de cotonisatiou occasionnent des contai de parters
autrefois très distants, et qui ne sauraient intervenir ici tes
ruptures de rotations entre parlers voisins, par exemple les
ruptures résultant du changement de religion de certaines
régions, provoquent aussi la création de limites diateetates
nettes; enfin et surtout, l'imitation de la tangue de certains
centres tend à créer des oppositions absolues entre les parters
de tocatités voisines qui se rattacheut à des centres différents.
Mais, abstraction faite de tous ces cas. il setubte té~itime
do parler de dialectes. (On lira aussi sur cette question t'arti-
cte de M. Tappotet. t/f&erdie ~ex<Mt~ der S~ac~fo~t~tt'c,
dans la Festschrift H Mort, p. :MSet suiv.).
Dans l'article sur t't/MtM~tOK~~Me.M.G. examiae. d'après
une enquête personnette qu'il a faite dans uu vittage du can-
ton suisse de Fribourg, quelle est l'étendue des différences
de parter qu'on observe entre gens de la même toeatite. par-
tant uu même patois. !t a pu refaire ainsi, sur uu domaine
tout dinérent, l'observation de M. t'abbé Roussetot sur ie
parler de Cettefronin (Charente) tes hommes continuent à
prononcer comme ils le faisaient étant enfants, et les inno-
vations phonétiques sont apportées par les nouvelles géné-
rations on observe donc dans un même village plusieurs
stades pour les phonèmes qui sont en voie d'évolution une
AKAM!!N! LE LASOAOK 69?

génération ancienne continue t'état ancien, tandis que les


générations suivantes présentent diverses étapes da chango-
mont. 11a pu suivre ainsi l'histoire des cttanKements pttoué-
tiques dans lé parler d'un village, et it a (ait toute une séné do
remarques importantes. JI constate par exempte que le pas-
sage de < mouittéà y, qui est commun a tout le français du
Nord, se produit d'une manière autonome dans le village
observe et, d'une manière générale, les innovations phonéti-
ques réatisées, qui ne sont nullemeut propres à ta localité, s'y
sont produites d'une manière indépendante Ht, chose remar*
quabto, un autre villageobserve, situe à trois quarts d'heure
du premier et sans relations spéciales avec cetui ci, présente
à peu près tes mêmes faits « A Ceruiot, te parler des jeunes
s'étonne de celui des vieux de ln même hçon et au même
degré qu'a Charmey. Les observations de M. G. confirment
donc d'une manière éclatante tout ce que l'eu a euseigné sur
l'indépendance et le parattétisme des innovations linguisti-
ques.
D'autre part, M. G. n'a constate nulle part que tes innova-
tions phonétiques se transmettent par imitation; ses maté-
riaux n'onreut aucune trace d'inuuence personncHo. et, en
tout cas. l'imitation est inconsciente et involontaire, dans la
mesure où ette peut exister.
H y aurait à discuter sur certaines assertions de M. G. Par
exemple les faits qu'il allègue, et qui sont des faits de modo,
n'établissent pas sa doctrine que les femmes seraient en
avance en matière d'évolution linguistique. Kttedoutequ'emet
l'auteur sur la constance des lois phonétiques n est pas Justi-
ne par les faits invoqués: il est vrai qu un mêmegroupe Ktest
traité de manières diverses dans divers cas mais c'est que
ces cas se présentaient en des conditions non identiques un
démonstratif est dans une tout autre situation qu un subs-
tantif, et tes conditions que présente un démonstratif ne sont
pas identiques avec celles présentées par d'autres mots un
traitement spécial n'a donc rien que de très expHcabie.
A. M.

G!LUÉRON(J.) et MONGIN fJ). Étude de géographie


linguistique. Scier, dans la Gaule romane, Paris, 190S,
in-4", 30 p. et S cartes.

Quand on observe une tangue qui s'est perpétuée en un


SMt t.'AKXt~iiumot.th.t~LK.i'JOt-t'MS
.1-
lieu (tonne entre deux dates données. et qu'on retrouve aux
deux dates uu même mot. cm est toute au
premier abord de
eoMsidererque ce mot s est transmis de gent'rntionfu généra.
tion dans le lieu est question c'est
l'hypothèse simpie qu'un
lait tout d'abord. Tuutetois. ta lacon dont sont traités leseté-
tnenttt phonétiftues du mut, et aussi les
témui~uages histo.
riques ont (nit rccunnaitre depuis iotiRtenipsqu'un mut peut
se reH-ouYCt- au to-me (te ht pet-iude observée pio- suite d'etn-
pruut et M)nsqu tt y ait eu tradition iuiutert-otupue, que par
exetupie tel mut latin qui se retrouve daus le fmuç.us d'au-
jourd'tmi n'a p!~ ct6 tnuMtnis d'une htçoMcontinue, qu'il ta
disparu n un nxoueut donne de t'usée cou)-:(t)tet qu'il u été
par ht suite etupruntù ou illa tangue des livres ou a une autre
tau~ue routnne qui Tav:tit cottservc: le tittio p~fM subsista
dans te(r:tuc:tis~«'(<, tunis~/M~f est un
emprunt au ):)tin
est
6ent/)p<tM~M.-cA«H)~ le iatiu<'«Mtp<M, mais M)M~est t'ita-
lieu cm))~. Ou a essuyé de montrer ci-dessus MutXtueuttes
variation-, de sens peuveut, ett un grand nombre de cas, tairo
soupçonne)' qu'un mut a p:)sse de la taugued'un groupe social
particulier iai.tnt;ue~th''ritto, ou iaversetuent. M. (:iiii6t-on,
avec le eoueours de sun élève fidèle, M.
MunKin,prupjse uu
nouveau critère, d'une singulière importance, a savoit- iM
répartition Ket~raphique; itexiuniuc taire occupée partes
vocables qui désignent un même objetou une même action et
cherche a s'en expliquer les limites.
Si un mot ancien se rencontre sur un certain nombre de
points ditlerentset manqueaiiteurssaus raison appréciante.
c'est sans doute qu ii a existe sur une aire étendue, et
qu'il
a été partiellement etimine pour des raisons
qui se laissent
souvent deviner. Suit par exemple un mot latiu AW~wa
« scier )' qui s'est maintenu notamment en italien et en
espa-
gnol si i'oMreneontrece mot dans les Hautes'Pyrenees, dans
les PyrénéesOrientâtes, dans un
groupe étendu du Sud Est
(Bouches-du-HItone, Var, Alpea-MarititHes, Masses.Atpes,
Mautes-Atpes)et. enfin soit par lui-mêmesoit par un dérivé.
dans une aire assez vaste u l'Est et)co)-e,mais
plus au Nord
(~Loire.Rhône, Ain, Jura, Doubs, MautoSaoue~ ou sera en
droit de supposer que le representaNt de w«'«n'
occupait
autrefois tout le sud do la France et que la limite
septentrio-
aate était à peu prés une ligne droite tracée de Bordeaux aux
Vosges; au nord de cette ligue, ~carc est arrivé au sens de
« scier ».
AMALÏst: – m hASUAOK S99

Pouf des raisons diverses..wnwe a été éliminé; mais le


mot substitué n'est pas le tMomepartout. ett'examen des aires
occupées par tes mots qu'on rencontre aetueltftnent montre
que le mut employa n'a pas pris inun''diaten)Mut ta place
de xe~'at'f, et qu'il remplace un premier substitut (te SM'-
t'«)'< Les représentants de <i<'c(«'<'
qui occupent tout te sud-
ouest de ta Franco ont sans doute eux-mêmes été substitués
à des représentants de .t<'n<«v.et ne continuent pas directe-
meut le latin !;<'f<ttv.
L'histoire d'uu mot aiusi présentée est
non pas celle d'uue persistance, tnais cette d'aue série de
substitution successives ta où, avec ses ressources anté-
t'ioures, le linguiste ne pouvait concture qu une persis-
tance pure et simple, la géographie revête des faits très
eomptexes, – ta complexité que t'oa doit attendre <tp)')ert
dans le tait social qu'est te tangage.
En tnème temps – et ceci est dans une certaine mesure
independattt du principe nouveau do la considération des
aires géographiques – MM. Gilliéron et Mongia rattachent
aux vuriationsde la forme d'un outil tous les faits rotatifs &
l'histoire du ntotftw. Pour couper le blé, pour le ~c<wc, on
aeutptoye la faucille dentelée; et c'est ainsi que«'f<!n'aété
amené à aiguiller non plus« couper x d'une manière générale,
mais « scier o. Puis la faucitte dentelée a été abandonnée, et
l'expression « scier du bté est devenue inintelligible; elle a
été abandonnée elle aussi. Toute l'histoire du mot « scier n
est commandée par l'histoire de la technique de lit moisson
ceci coïncide avec les conclusions obtenues d'ailleurs par
M. Schuchardt et M. Meringer. A. M.

POPOVtCt (J). –RanMenische dialekte, t, Hatte, 1908.


iu-8' xt.tCBp.
Ce premier fascicule des recherches dialectales de M. Po-
povici sur le roumain renferme toute une partie intitulée
« Conditions sociales », et M. Popovici a eu l'heureuse idée
d'y indiquer sommairement l'état économique, et aussi chose
capitale et trop négligée, les rotations de mariage: dans toute
étude de dialecte, on devrtit examiner avec soin d'où vien-
nent les femmes; car, suivant qu'elles sont du même village
et ont le même parler, ou de villages voisins et ayant des
parlers peu ditterents, ou entin de localités à parter tout
autre, la stabilité du parler de la localité considérée sera ou.
MO L'AttKÉK ttCt-MM
BOa<tt.Q(!!Qt:K.
confirmée ou ébranlée Il est clair que, si tes femmes ont des
manières de parier diCérontesde celles de leurs maris et dif-
férentes entre ettes, il en résuite un troubto et, st cette cause
de trouble se reproduit durant une suitede générations, si les
eofaMts sont élevés par des femmes dont Je parler Mocon-
corde pas avec celui qui est en usage dans ta tocatité, ils
seront de plus en ptus portés aux innovations. Matbeureuse-
meat.te reste du chapitre de M. Popovici n'est pius qu'une
étude, curieuse en elle-méme. mais sans intérêt sociologique
hntnediat, sur tes noms propres de personnes; et l'auteur Me
constate pas de rapports déMuis putre tes buts sociaux et
les faits linguistiques observés par lui.
A. M.

SETAL Œ. N). – Ueber dte Spraohriohtig'keit, p. 20-79


de la revue F<HMMc/t-M~'Mc/<e
/orMAMM~Ht, tv (auuee t904).

L'éminent professeur de Hunoisà t'Université d'!te)singfors,


M. Setiitii,est revenu sur la question do la bonne tangue, de la
tangue correcte discutée par M. Noreen, dans ua article qui a
paru en adaptation allemande dans le premier volume des
ftt<~f)'w«MMf/«'~'ot'scAMM~tt(t892). M. Noreen, repoussait
et le principe de ceux qui se tiennent à une forme ancienne,
supposée particulièrement correcte, d'une tangue, et le prin-
cipe de ceux qui veulent s'en tenir à l'usage de lit tangue
partee it défendait les droits de la raison et faisait interve-
nir des raisons d'appropriation de la langue aux besoins de
clarté, de convenance. M. SeMta met en évidence ce qu'il y a
d'excessif dans chacun des trois principes, et critique celui
de M. Noreen, comme les deux autres, ft conclut très juste-
ment, avec Horace et Vaugelas, que t'en doit se conformer à
t'usage une faute de langue est ce qu'interdit t'usago d'une
communauté linguistique à un moment donné. Le linguiste
constate cet usage, il n'en dispose pas; et le principe ration-
nel invoqué par M. Noreen n'a d'application que dans la me-
sure toujours restreinte où l'usage laisse une liberté de choix
entre plusieurs modes d'expression.
La conclusion do M. Set'itasembteinattaquabte. Mais il reste
à la justifier théoriquement. H existe unecorrection dans tout
groupe linguistique, quel qu'il soit, et, à certains égards, les
parlers populaires sont plus susceptibles à cet égard que cer-
taines langues littéraires. Par le fait même que ta tangue est
ASAt.M<M. – m LANU~tiK 60t

le moyen de communication entre les membres d'une com-


munauté, elle doit être sensiblement identique chez tous.
Dans un pays où chaque groupe de population est plus ou
moinscompletementautnnome.itil existeautant de manières de
parler correctes que de groupesiocaux tel était le cas descités
grecques vers le v'siècle avant Jésas-CItrist, ou des villages
de t'Kurope occidentale au xn"siècle. Quand au contraira, des
relations fréquentes s'établissent entre les groupes locaux, il
se crée des langues communes &de vastes groupes c'est ce
qu'on observe dans la période hellénistique de l'histoire
grecque ou dans les nations de l'Europe moderne. Ces langues
communes sont relativement stables par suite dutnit qu'étant
employées sur des étendues considérables et par des groupes
divers, uue réaction se produit contre toute innovation t'em'
ploi de t'écriture, eu fixant les langues, en a beaucoup accru
la stabilité, que l'enseignement sectaire a rendu presque
absolue: alors la question de la correction esttranchée sans
discussion possible, au moins pour un temps ta tangue cor-
recte est celle qui est employée par tes autorités du groupe,
par ta tittératureotMciette.et qu'enseignet'écote.Maisityadoux
moments où la questiou de correction se pose d'abord celui
où le groupe social fixe définitivement sa langue, et en second
lieu celui où la langue officiellefixéedepuis longtemps est très
éloignée de la tangue pariée et doit être apprise comme une
sorte de langue étrangère; le premier cas s'est produit en
Franco dans tes deuxpremiers tiers du xvn*siècle, et le second
tend à seproduireactueiiement. Dans l'un commedans l'autre,
le choix des formes correctes est déterminé non par la valeur
intrinsèque des termes adoptées,mais surtout par te parler des
groupes dominants de la société en question et par tes idées
qui y régnent. L'étude de ces faits se poursuit de divers côtés
et constitue l'un des côtés les plus importants de ht linguis-
tique. A. M.

BRAUNE(\V<u)E)M) Ueber die Einignn~ derdeutachen


Ausapr&oho. Ahademische Festrede, Hatte, Niemeyer,
32 p.
<!M)S.

Une prononciation normale tend à s'établir en Allemagne


et tait disparallre les ~'o«o)tCM(MMx
provinciales (jeno dis pas
!es dialectes). M.Braune montre que ce n'est la prononciation
ni d'une province allemande, ni d'un groupe quelconque qui
60J t/AXXKtt SOOOt.QCtCt't!. t9<H )90S

en a fourni le principe. c'est an usage (onde sur la langue


fente, et qui vise à conformer ta tangueallemande pariée aux
graphies de tu langue littéraire. –L'étudedes citsparticutiors,
et spéciatetncMt du vocatismo, prouve qu'un u chercM à
rendre daus la prononciation des dittérences graphiques qui
existaient dans l'orthographe saxonne, c'est-à-dire dans t'or-
thographe de la langue de chancellerie sur laquelle repose
t'attetnand tittéraire. Lu diphtongue <cdu moyen )<aut atte-
maud est devenue est aitemand moderne un i iong, sans chan-
ger degt'Mphie. Mais quand i était à i'iuitiate ()nhat<\ «'Mt~tt),
lu graphie snxouue avait introduit un La prononciation
s'est contonnee u cette orthographe, et on a introduit ainsi un
contraste artiticiet entre./(', ./<'M(!Kf<
et M«',.V«'M(NH<<.
Le~faisoM~q~ioMtpertms tetaMissemeat d'mte protMtt-
ciation d'âpre!} t'ot'Htogritphe sont multiples, et toutes de
nature historique. C'est d'abord l'absence, au moment oa elle
se repaud, d un groupe linguistique jouissant d'une situation
politique et sociale prédominante ta ia dinerenee de t'Ang)e-
terre et de lit France; c'est ensuite ta diffusion de l'imprime-
rie et do t'enseignonent scolaire. H est regrettable que
M. B. n'ait fait qu'indiquer ces raisons sans les développer.
L'occasion s'ofirait ausavant germaniste de poser un problème
propre à éclairer t'uue des causes sociales de révolution
du tangage, celui de ta réaction de la forme écrite sur la
forme partee. Ou en a signalé en anglais des traces évidentes;
tes exemples ne manqueraient pas eu français (par exemple
)a prononciation très répandue MM<~MOMpourm<~MHH)–Avant
tadécouvertede t imprimerie, ta formeécrite de la langue était
peu répandue la tradition orale était tout. L'imprimerie a
changé cette situation elle a répandu lelivre, rendu possible
renseignement populaire, t'écote. De Mosjours est apparu le
journal. encore ptus tu que le livre. Le livre, le journal,
t'écote, par leur action concordante, tendent à favoriser la
reaction data forme écrite sur la forme orale du tangage. Le
fait est connu en ce qui concerne l'école. it n'est pas moins
net, quoique moins remarque, pour le livre et le journal. Les
mots étr.mgers qui s'introduisent par tes imprimés se pro-
noncent génératement comme ils s'écrivent (en français nn<,
M'a~M,etc.~ à t'inverse des mots venus par tradition orale,
qui s'écrivent comme ils se prononcent (exempte &</Ïec/<).
C'est que, pour le lecteur, ces mots nouveaux, d')nt il ignore
ta prononciation, sont vraiment des mots étrangers. Si oa
AXALYSBS. t.): t~SftAUB 60S

rettéchit au uombt'o do termes inconnus de la tangue popu-


htit'o que le journal répand chex l'ouvrier, surtoulle paysan
qui n':<pt'esquo jamais t'occasioMde les entendre prononcer,
oncontprendracommeut tu rëgto tend s'etabtirde" « pronon-
cer comme ou écrit w.A ce point de vue, tes tangues modernes
sa trouvent dans une situation nouvelle. et il yfautcompter
avec uu facteur d'évolution duat le rù!e dans tes périodes
antérieures u ~t6 nul uu pre8({ueuut.
Ceci eotutuit Muueuutreqnestion.Quand un Saxon, adoptant
la proMonciittiouattomatide ttormate, dit mMMMet w/f<!)tau
lieu de mtiMf«,~tfK, il s'accomplit dans son pitrtcr un chan-
gemeat phonétique tnais ce ctutcgenteot n'est pai! une lente
evotutiou de sox, c'est une substitution de sot. L'action de ta
torme écrite a pourrésumât d'introduire des substitutiuasde
sou a ta ptneedes evotutiousde son. Mais la question se pose
pr6cisM)nentde savoir si le domaine des changements phoné-
tiques par évolution ne doit pas être restreint au pro<it des
changements par substitution. Même dans des cas où faction
de ta forme écrite est exclue, t'evotution phonétique scnibtese
produire de cette muniorc. M.Meitteten signalait t'an dernier
ici-même un cas, à propos de l'étude de M. Hirt. sur un dia-
lecte serbe; il est probable qu'il eu acte souvent de même
daus les cas analogues.
J. PotKOT.

CLHVt' – Ueber die Frauenaprache. yf)t<c/tft~~o' Bthnologie,


tO~. p. 4)!04M(Sfumheti,Wttkondc tab~ts de tangagMet regks
de conveM))<e. Chfi!Ics W:)kon<iela languedes fomnesn'esl pas
devenuelanguesfft't'tt' les hommest'emptoient.Cette institution
est <*«
périodedecroissance).
CKASSUHtH (H.de <«).–Del'expresaion de l'idde de sexaaUté
dams le langage, «cmc f'AMos., Mptcmhre tOUt (tt s'agit des
genres )M)tM:u)io
et fémininet de ta répartition, dans ces genres,
des êtres dépourvusde sexuatM).
DtTTtUOt (U.).-GMndzugeder Spraehpsyohologie.–ttatte.
i904. bespr. v. n. Siebcck. t.itermturbtttttf. Ccnnunisehen.
Homaniiieuet'hitotogietteitbronn, !<)<?.
TABLE DES MATIÈRES

PMEMiËMPAHT)E
MÉMOIRES ORIGINAUX
t. Oomment les mots changent de sens.
t'<tfA.M)au.m.
tt. – Eaeaiear les variations Misomai&reedeaaooiMa EtMmoe.
Étude de morphotogiesociate.
PtFM.MttM.
hmtoneottM). ? S -– têt <~h <Mfla vie
). – MoM'UOt.oCM CbjtMLti.. 46 M$
~MfM~Me.

M. MmtfHOKMas a*ttttt)aM. 65 S –1<* t~fj mf te r~me
9.

)M. DM CAeiMt): M CMVAMA- <<Mt)eM. ~t9
Tt<MttUMttXt&XtS 9t S4. Mac~M <<'«Hr~tme
f.–LMt!f)'t!Tt. ~«Wtt~Me <t<f ~'ttxtt'e <at
S i.t. – Gea ~<<<M)'
J.e<e/J'e!asur lo
ta eie
nie V. CoxeM'NOtt. Mt
M<t~««w. 9e

DEUXtËME
t'AMIE
ANALYSES
PREMIÈRE SECTION. SOCMLOGM G~~MLB
t. M6thodo!ogle. Conceptton générale de h Sooictegte.
ParMM.CcMntM.tiemiK.
MotMMt).
MMM. K'cMM.
TtttMt. – L'tnterpsyehotof;") t33 Gt!MMM!tMM ÂMAHAT)!.–
QocsHoM de Mëthodoto~'e Coaeeptode ht tHM:iutog)&<<0
d<M9hHwaeda Synthèse AspMOTTt.–L'ind«MCoe~ocio*
hiBtodqoe. 135 tug)c<meUo studio doldirKto
LtMfMOM.– ModerneGesehi. penate.Mi
ehbwtmenMhttft. 137 M*TT):t'ct.– tutomoal riconos-
RMf. – Questionnaireethno- etmento dolla sociologia
graphique pour te Congo iM eome aeteaza antoMtoa i4t
von Lt)tM*!<.–Antettan(t fftr M*Tt)!tCt. – L'inMgnMMento
ethoogHtphheheBeobachtan- de))aMdo)egta.<4t
gon aad 8ammlungen ln Tc:t)OM. – L'odiemo pro-
AMtm und Ocemit))). t38. !?
UetM&MciotogiM.
ÏMOML. – Soetotogh o eto. Nettes. m
ritt. <9e
TAat.BtUMMATttHtM

t). sooiate Théories


–PMtosopMa gourâtes dï~etses.
)Mf Hit. )tCMmm. Mat.-tttKo. ~t.m!tttT. ttMe. AL!'m et KmKtM.

CtMtt.–8an)!).t()ittn<n-ta!Mi. Novtcow. – LttJMUFt) et t'Ex.


OcMtun<iduU)n<Miat~ m p)HK~t)Mt<t\'it..Htt.t.tt)iUf
t)MOUSa..–C)!tS'tinc<tttuttSO. )<' bonhct))' 'k's !,oci<it)!shu-
chte. m fnatnos. qui
t!<«'i«tt)fj!it'!tt)'«)'ct-)!))))))tis)(e<) jAC~)f.–)~Uthx!!Mt-h<C.
by tho Sueio)<tt{i<'<t) Society tt? tiO!lcttMt'))'U))tth' ~M
GtNm t)R Mt Kt~s. fito~ottit 8T)!).t.–t)<.)'Mtari)c. ~t
ytm'iotogm. <t9
MATTMCJt.–QMesttotttsocioto.
RtV)! –Mt'tcntnni'itMBO- ffMtc. ~t
t'iotogico. iso 8T)!)t. !)(!)- !M:fateOpU<n)s.
CoStXT~'t. – ).!t sociulogie KM'
")))'). )M
n<iti'tU'}.btu<)Hsur)!tj)<:<n<!c Suttees. tM
et la via !!u<:itt)ot)f<!histori-
qnea. <50

!H. doa groupée.


Psychologie
A. – J~cAo/Oj~ des j/MM~ en ~H<'m<.
r<n-MMD..)t):mw.M<)tT.).M.
M)MT.–La )ngi<)M<'(k": sen- RoM). – )Mht nMmnria e
timents. ~5C <M
'M)'i)))aj;intt~'t)C!)'K')!tte..
P*)))t.–M!t!eut)t))'ub)it(Utn.m HoML –MtfttoMtoriae e
DR RoBKXTtt. L'anfntd delle <M)' i)M)j!iM]!i<tnt)eucitt)e
Mtc. t~ nc)te"HMmtt))!'M! i60
RoMt.–t)i~<:orren')o<Hps.)<:o- Noticet. tes
togia!-ocim)f'e<'o)))'Hit'<t.. i60

M. ~e/to~te <<o~««~M tocfaMt-~cfm~A.


t'MM.t.<f.):.
GtRA.t.– Psyt'hotogtedo peu- 'te !!ourM.fMe.<do t'sycho-
p)'))tnn:m)it< t"f;fe';a)t(!(;tiv<i. lot
ttAM~itOKHe. – Les ~notions
Kotieo.

!V. – Types de civiUaatioa.


Ptt t)M.B.m~tt t~Mt.
Mt:Hxc)!tt.– Japan und die STt-fMt. – La (effc et ht mee
Jtj)imcf. ~ot ronmttnM. <M

t<A);irMt!tt.Japan. ))as Land Mt!)CM.– SMcce!!)amonR Na.
der (mtgchendcnSnnne. i05 t'oM. 166

V. Races et SocMMs.
''OfM.MtMM.
Co. Latins et Anglo- t~T. Lepr~jasë dos racea. <67
saxons. ~67t1t
TABHM'!MAT)&)tt!S 6<M

MUX~ME SECTtON. .SOCM~OGtNOBUG~USË


t. PMtosopMe MMgtwae. Oonoeptions gérâtes.
t'tcNM.Xtt.jtMctMjuM.
BeAt.–Son)p traits ofprittti-
Vux.)))t)!))'t!.–t)fji){tons
(h'ocuttur'). )C9 ttsocit't' t7<
V*).u. –ttruo'ta'Mt~psy-
chototfieuttetttt HM)))tio)m.. )f,o Ht!t))*<;tt(K.).-Cut)e!Myt)«!!t
<'tH'')ixiuB< )~
C)t*XT)!Mt!MH~t<t)!.– th'fW*.–Le sentiment tfti-
L<'ht'b)teh(t<f'Kt')igion<)fM- )!c'hmxrhmtxtttite.Lo
oftichto. cttnsti)tMi~)to;n-!tttt)t.'(;ht')!!t. <76
Th.MMtMtt. )'t't!M.A).ut:)t, KutitM.<~
L)!MY-UMt;).tEC',C~)nM

H. SyatènMB reUgrteux.
A. – Mfj)tt)tM!f~<.MC(C<)!
tt)/'<-)-«'M)'t'i;.
t'mttM.M~.Om.T.t-Mt.~
HowtT. – Thé tmtin- tribcit ~"M. – Pnifuee t )& hune
of8.)-A))xtr!t)itt.t tnut))itM<)<)h.Lwtvt<jt
Gm'M).–A)t)ttnf!t))f't)t(ti)tno C.UttUtant. goj;
ofth<<P<irtm'')ty!mC)t<teu.t!!i! t)~Ki. – T))e Batnch ttMce.. gt)6
M)!K):t!n.–)HeM<t!!)ti.«t )hL).Tot'T. –Ht'j)Wto))U)M
t)o).U!–Thu))<iSiti.i)Jt t')n)'))ot!y "fUteSichUur
TAttf.–Ku(e!ionth''ki)cMyu Mfi[~h(.:o)M)))bi[t. aM
M<t)t)HHb)t')'nhf)tof bri. )))t.t.'r<)fr. )-:))tM,,).)j;i(.m)
tishK.AMca. tso H'')xn-t oxtheStM'etiiMt)
NA!tAu.–X).n..)t!!iminW.Aft-t. S):<tU)it!!tH)'('!t. g~
M. ttt Mttss. –')'!t.kft.kui.k!iiTa)'u. ?7
An.M)t)!T.– t.<it))'MM')i. Mtttt)!.– E)n')t'sm't.tntco
ttit'USftittMF.tt). )M M'ttwh)t)))))tT.)tthtt). SM
K)t.M.–ThN<t'nti)tma))t- )? Mt)!U.H.–?<ott..<et))ttttt:Mt))t!-
AfXtXU.K ETMMXMS. – Fas- ()ue.<ct t!<)<'i')to(;i.)«t'sur
ci<-u)iMt)eyeM<)~ t')<) <)')e)qM'-K)M)))HtMUot)K noires
GonMM.–Lifeaxdcxttm'tf 'tui!*t..t-)-i)<.i~.f))itttitin-<)o
oftheMujtit. gM t'M')Uu 0)-<:it~'Mt)t:t' ffjtn-
Vom. Satuntyrketso (totc. <t)!!C.gj)<)
tuisams) i de KMtntetseoti- Noticeti.
tii)kcBeti~omt-X()t

Il. tt<<<M)i!Ka<t(M)<~e!

LA<.M'«.t!.– .:lutleij sur leg )'tM:tt..–Met)hvo)t. st8


reM(;ion)iS)!miti<)ae!}.9)3 Ctt.).Mutt-))<) t'ait))!'tnoMtt'
WtjtretttfM. Gpschichteder
!t<)ti<'(t<!aHit.
tM<t))ichonLiUtft-)ttuf.2t!t em-
BM!)tf< – Notes<tM mytttoto.
)h).)tvv–t~.s)<tt;'teMd)!)!
prunts cuiiMxt~niqueii diUM
g!e syrien))' 9)3 ))t«ih)e. a~
MA)))mt.–VO))k<.rkando.Mbe) ))BSM. – ).o P)n-sM)xe 2ïe
uodCh)-i!!ten)hum.9)(i NoUcei! ~m
Toc)).– t'otitio! und R~ion
t)t)H)eit!nttst.n't.9)!t
<<? TAM.RMSMA'nËMM

C. tMtp~tM «H<tWM<<~M.
t'arM)).MtM.tMcM!'T
LaBM:. – AttoniitfMtt UHtt t'nxt.–ttTihetMcon'ht)a
C)n't):b)Mt<m«mfMn)t<t. XM r<'h<ton<*det VM~to de)
Det.HtHYK.– t.citk'gethtMhit- f'.tp.HMShtfh. BM
f;Mf;Ntt)))i.tUM.i!M NoUet))). &M

Ut. Systèmes religieux des groupes Moondairea.


Les MCtM
NoUcc! jjM

tV.-Oultea spéciaux.
Par M. HmtM.

FocMM. – Le rutte de t)iony- g29


t
Bios)'nAttit)M'S!7) 1
tXuticcs.

V. Croyances et pratiquee dites populaires.


t'M'M.MetMt.
CoMntyFut)()urt'.t.tV.t-Kt- UM<iAberfitaabutt in Wost.
ptcs ut pt-intMt f.jt):-tor<ieot). pn-MMt'M. 231
cerniM): XurUtUttttfMt'taod(cu). Wmm:. – Mif <tt)et-gtau)tisc))ftt
tcet. t.y M. Btt.MHK) ~t u<)<)))e)dni!!c))e))(icbriH)c)M
GtttpEH;)t-ScM).t:Tr<. UeiuMtt~- der attott UMUt~ehottnuch
kttodc'tMSiuxuentd~ S80 <t<')nZ<'U){«i<f!t)er Synode
K)tAt!!it!.–SiU)'n.(it)krituche vo)) LinitXM'i))<Jahre 7t~ ÏM
Sotieci! ~2

Y La Magie.
)'~M.)h.r.
MMM)r.–L(U)Mt;i<U)iMt'tntie t~)M. – DepoetafMmttootnne-
antt<))M.M3 ru)))ductrttm magiettqOM!
Acuon.f!T. – t)e() ![)ottun)tebef- tionessetectao. M6
tae.Mt Bttow.t.–Tht!ton({hidtten
Gt)Ettt:tt. – KoMYeUe~tabcttao friond. M6
dettxianisdM tousse. S95 Xotico< M?

Vtt. Croyances et rites ooncemant lea morte.


ftf M. MtMRT.
ScM)n«)!tt. T'ttfnttoctMoit.. M8) funémiresà Ubon 138
BttE!<~):M. Les eefemotttes 1) Notices. iN9

< Ht. – Le Bitnel.


Par MM.M<:M<.ï
et XttM.
PMEMS. Der Ursprung <tct' Religion und der Kunst M9

A. Le calendrier M~MM; et les /f<«:.


O'ENEO. – Die heilige Haod St( NoUcM MS
TAM.B CM MATt&BM <M9

B. CMtMtttMeoMptMM
e< rites manuels.
PUM)tM.–TtK'tt<ttto:At'&w' in threr ({e~'hfehtMehen
Eot<
neotoff'nony. 2M wicbtunt!. Ëta VeMOch i hMf

&t!t.. Qmt'tMM riteg pour LOtnntg; Me
obtenir la pluie .245 totieM. 2t7
Gom!.– UtuAbondmahtBfmgo

C. – N~Maf<me<
~<«e~d<wr<.
Notessur la nomonclaturedos PMAXM. – Thé ortgin of e)f-
p))cnutntne!iretJf{i<tm. M! oumetston. SM
VA~GM)i<!t'.–')'a))oaet tot< )')ttt)!!t.– Uer t.'rep)-)ttt~der
mtiimotMinta~itttcar. XM Menschettopforin Mexico.. ?7
SMNCttia<-tJu'.).t. – Lp*My KuTTtL)..– A )ten)tentit)Rtt«of
'MtttgMhM. !M t))naMeicntMMtctnt. iMS
Notice! ~59

t~. <KtMOf«)(.)*.
BoM.)t't)t6cMM.Gabeta und MtVtim.–Todot'Myef. MO
ttymnottmn~ergtt. M!) Notices. ?1

H. de culte.
0<j;e<<!
PwM.M~M.
t)wtt. – Fotkt'tMof tho Mas. FttWKM.–HoptKatciMs. Mï
qaattie tndiuosufKur))) KoMeet. i!<Kt
Allleriku Ktxt CatatoRuc of
Mu~f)ua)<!eBf.t<)wurk. 261

)X. – Représentations religieuses.


)'.)fMM.H.t.Mttmt.«
A. M~t'<;<WM<«<<UMt: (ft~ft'fi e<de y/tfJtOMK'aM
fe/t~tetKM )M<«)'e~.
DtttTXtCt). Mutter t':n)o. Ein tupheo und <ta't t'taa) <h'f
Y.-MUehO)icrV.)))ts)'<')i)!ion. M< innen'nFt-etheit. M
WMT)!M*x~.–f('bft'<)if')te- K'EttRttLt. SHt)d'! t)tt)t GxiKtf
grtt!u S~.th'. Ceist, Schi'-ttMt tttt rftijîiOsf)) t.cben des
beidM<nEw.'un')T<«-hit'ut)[M.2S!! \'«)ke!i<i!Me)bis<tufChti!f-
WMCKt.ttH.–Oio Weitan~. tentun). ~ï
e)muMt)!<<~s atten Ot~txt)! 969 ST.)!H)t.–8{ttt<h'unt))!)tadt'
MoiiMttt.–t/Att)OpMp)))iu<t:Tt t)ac)) der Yot'~tcUuMM <)''<iH-
Mo!«.)!f().–L!'u)t<')K<Ut'<:t. 27tt terctt Judentums 973
Go«ft!–))i<)Lot)OMau~< i!"E<:tit.En. Hie Tuf;<'m))fhre
tics Chf)st)'HtM)t<s. ~8
sattg der g~'ettisetMt) Mttto-
~oUce~ <!79

B. – (~ t'tMi.f!~«<<?<<.
Kfpn!!ieH<a<M)M
)towtTretSn:M'tt.–t,<')ten'k CooK.–'fheËMfujieanStfv-
oft))t!Ui<tfi<tMdtK)odr')T)'i- U'x). N2
t)<i of <;etttt'!t)AMstraM~ f)!0 't)x~t<)'.–Ajitx.ti)sd<M<t-
8ctt)!).).)tts.–ttejtt'esentittio)))! tm'n. 2M
of Mettinf~ of th' Mitytt Mit. CnTMMT. – ttn«tr;)t<'n, dieu et
nu!iCt-i[tt! 281 1 MMii. ïSï
H.t))JMM))).AnnMes(Mio).,t'Mt-t9<Mi. M
OKt TA~LËBts MAtttMS
JMMMM.– MonoU)oM:cha a
tigenKothiin der <-)triBtHchen
Sthimungen i<m')<-bft)b (te)' Kifche.M}
B<tbytuniM:hctt Rottgion. 9M
3 AM~MM.– !.< vMtcs.fwcM. M7
~ttt)t. -–IUu
LQ~tll. Mu Allrilngudll~
AnfangedoslMoi-
Iui. 1 Kottcoo. !M
C.– t<)M.
fMMMM. – Das
D<ttZeltatter
1l.1.
Zeitattef de!!
des b. m_ 1.
P''M!t.–'Mc!)fHM))Ftji. SM
tMMMugaHeft. 1 M*)WK. – tfttiMemtuMhisto-
WuMscx)!. Die Sitgcn vu<u rh)Ut'dQ~j)on. S95
Lebenbaumund <<ebeoiwas. HtYos. – Le thtnntotiitnM.. M5
MF. S9t 8<:tta<:t:
–iitadMfinot'ditik
Mawtïf. )ro<tMai)Hi
Costnoto' )iUar)t(t)roeh)\)Uxiun!i
Motu.
gy. aM ria. Me
BoHMt.–TMd!tWMofthc Notices. ï9)t
SkidtPawnee. ~:)

t). eOM<M
J~jfC<t<<M, <<<~<~M'M.
STMtM.–MttttOiMcheStUttipn. !)<? chen. (MieMu und KMst't. 300
SftttttE. – Mattfi.iiithe MSt- j iXotieu! am
E. D<'j)MM.
DttMAMtt!. –L)t critique dM )o)!pottttvc<)epuisrt)rt.
tradRiun:! fetiHieuxe~ chf!! etnuj~a'ttu Concitcde
tetGr<:c!<h'!iongtne!<itt Tn'ote. 309
te)t)p!!det')utart)uc. 3M Notices. 9M
TcMEt.. Hhto:r<; de la (ht;o- Il

)' Les livres tac)'


(jft~ts. – Die gehefme t~'iUge Notices. j)t(~
S<:hnndt;r8)«)j))!et). 3tt)

X. Les sociétés religieuses, leur morale


et leur organisation,
PtfMM.M t-M tt )hMm.
!)))))«. Die Gott)!ewethtenin ptOMn~Mtuv't.otsur
der ~MeatttmenttichcnMeti. hM<'rigi))mn)M)<HMonitreh)e
giun. St3 eceMiXitstiqu).'romaine MO
Kt.MMtMT. – ))te Pn)f<'tcnt~- tUA!.–Ccsc)nt'htcde6Chri!<.
raCbinMcieterBeHehun): 9t!i tentMmftinJa))tn). 3M
B*<«'T. Le concile de Turin. Kotict~ 3jj!()
Essaiscr)'t)i:Mf!des<');)i<!c~

TROtStÊME SECTION. SOCIOLOGIB


JUMOfQtfB
(Blude des r~e< moraleset juridiques tO)MM~<MdeM leur ~eH~e.)
t. Morale et droit en g<n6ral.
Ptt MM.ttcMMMX.
).AMt.
PtecOMMet t'tMM.
MoowHo. – On tho relation t tt.tter. – Lt nMMteMieati.
betwensoctotogyundutbiM. 3~3 j ftque. ~t
TAttt.BMMMA'M&M': (Ht

AMToxecM. –M toaMtte <taU<t – Diritto e pec-


Ottt.VticctMC.
gtMBtbtanet fneftfto~M«t <ht oonnaHtxumane notta ohM-it
Omer)))t[<A)t<toteto. NM detpen'iem. 3M
Gxott'u.'–H pMMotMdetfnn- KoHt.m.– Eiaf6hrung tn die
tttUttontotnMnMcu dei dirit- R<!<)ht))WiMen)!<:h)jtn. 330
to ne) posit~itmo nxxtemo. ?6 NeUee* 330
MtCKLt.– Le fomtidol diritto. 9M

Il. Systèmes Juo'tdiqnee et morMX.


Ptf MM.McMttnx,f<).'a)«!tttet fttauxe.

KoMMtt.ZamReehtttter D*M!tTB. La loi des Hom<


Tshhmk. ?0 rites MM
MMttEX.–MeMMai. M WMOM.–ROtMhcheundan-
MMu.K<t. Ueber dle GMetM UkaMechtxgeiichtettte. 3tS
Hanttnambt! ?7 vo-<Mi)t.n!)).–DieH)'eht)!);e)t-
?AtUB))):h.Le peupiechinoit. chtchtoder tnset Uettjohnd. 3M
8e~ tntMM et Mt MMMta~ BMT*)M.– La coamme d'An-
Uono. 338 dorra. 3M
GamAtt). – Le Ttbct lu pays Notice). 3ta
et les httbttMtt. ?9

U). Organisation aeolate.


)'<u-
MM.OmtMnx
et HjuxwMM.
A. Lesc/<M<M sociales.
– Studioson Ang)o.
CM*)tW)c)t. 3t6
SaMttiMtitationa. XtittINouée!

B. Organisation communale.
SfAMNt.– Bie Constituierune Notice* 3M
der OdegetueindenNfederOB-
tofrotcin. M6 1

tV. Organisation politique.


Par MM.))<M)<meu.PAMM,ttoM~MM.
GMMnm. – L'empirebyzantin. M& Mm~K.–Ltt doctrine de )'ab-
TENu~B. – La MnstitttUondo Mtatisme. 3M
t'AndorM. 3St Notice~ 3SS
Losejto. 8t)tto,CttieMe Fa-
mtgMtttnStctMt. 3M

V. OrganiMtion domestique.
PtrM.DcMxettt.
A. La famille,
HowKt. – The native tribM DeoïTt. – t.'enpMtMtfen do-
ofS.E.AMtntittt. 3M et sudale chertés
)t)<')!ti()M9
KoHt.m. – Au dom matnyb- H'&h'a.369
chenBftht. 9)a Ltvv (L.-G.).La ftmiMe dano
Kev~mwMY.– Le chn chez t'MUqatMiontOitc. 3K
les tribus indt~ène: de la OMMtMeesN(MK). – Hthno-
MM<te.M9 t«Khb-j)MM)seheBeMitun.
M3. 'HMhKt)MMtT~)tKS

wiaseo OVM Chtnee~eh Kr- t').MO!i.– Ha <ht)tt du ta tt-


hw~ 373 milledans ses r<t)tpo)'bavec
Ct'Amt) et Hm)!t. – Uic M)H)!<t;e- )o)')!);? des biom en dMft
<t)etMfh)tft hn heatiften spa- a)t(tt))-mn. Mit
ttti.dtoh Gt'wuhnheK~t'cMhte. 3*5 Nottce!). 3~

B. – Le Man'o~. la CM<MM'w
de la ~etMM)~.

Kon'-M.– Zur Utg''iK'bh.')ttf BftMttMOfi!bci dcft indoger'


de~Khe. 8
3Tt! !))tn)i)<'))e))\'a)kot'n. :<«
W~))TmMHC)f. – 'f<M)(KMitiuM Ct:)tM.–t))OK)t!tH'M~'6)'-
ofwot))eninetn')y<-M))M- hin'ttnisst: im c)«')k-hp« 06-
tion. ~M tt't'<'<'<-)tt<tt"t8))tch)!ont))h'ttt'<<
–XurindiMhon MndMmti'tot'ur~t'rHt'cht! M3
Z*<;))*Mt)!.
Wittwnvefbr<'nnn)tg. ?) Mowtft'.–Attii't&ryofmtttr!.
)))!)ttttXf. – ZurUescttx'ht';'tes tt)unntt)t)!'tit<t(ioMt. 3"t
!!oUt-c.< 3M

C. M.ct«:Me.
La M<efa<e
KELU!K)t~.–Lut-ini"0'<<i t! 1XoUn' ~Wt
intef(tieHoa!n'xue)tM. 999

Le droit de propriété.
t'MM!t.M*M.))Ut[!mt.)').n.
VA!<0!)M'!UtM!t.<:)!X.–OYCt-ht't )tM'a)t!T. – Histnir'' th'ttt prc-
4M
pritilitief Bc~rip vaa Cro))- )))Mt<'f())h'i'fSu')ti..
detgendum. Mt Ht'nt)tt'f.–t<MXt));<<c))<))
A)tM'eM())f<M'por)itiot)<'n. Mi!
<!u)«t);M.–t.<tpr<'pric)t'))rit))i-
tivatRomo. M)t Xotict's. tM

YH. – Le droit oomtractNet.le droit commercial,


droit des obligations
l'ar MM. Ht.ttttt! et OmtMtttt.

Sc)~es!"t!<–tnju)-ecesi!io prêt d)t hf's ancien droit f)


4M .atn. 408
ut)dM<mc:tMtio.
SDK~Ma.–UebefdieManct- M<T':M)!).)..–AnEs!ty'fnthM
p~ 4M Mrh' Hi~turv of thé Ltw
Merctxmt. «4
KLKMHXjm. – Utc PersuMttt-
etetfation dcr XwOtftufota.. tOt MAX~ï. – t'fandreehUidx' L'n-
KM).M. – Kritische B<iu«!r- tcrtUchunften.t.Xm'UM-
kun);tni:un)!<<xatn. ~M t-)ti<:ht'i<tert'&))t)!!etMttty))o-
M!) thek. M6
Ht.'vzuK.–Xman).
8)!<. – Lf !<fïunt. contmt de U)!tit!rx-t)onnt<'r))n?(<tUoM
(te9<M:te~jafit)i(tU<))rhc!i. tt8

Ht. Le droit pénal.


t'm-M.ht.cMxtr.
A. – TAeot-tCtc~"<<'<~ ~pe"

C~TM)iM!–DieGmn(thf8n)re i ANMM~n. Litfonot )<sichi
dMStmffechb. Mt! ta<MKt-)th). m
TAMt.RMMMATtKKKS <H3
t~KMt.– La Metotoghtcfim!* t~MMM~–' Kao~OXdCfMteMt
nett.i. 4M pM~ tMt
vox t.MH. – mt-BfMchUn'hf
AutiiittM. Mï

t!. Droit ~t'««~ <f<fM)t (K~'fOtfe~ ttucMfMft.


ZU))tiUtexten Stttthtiebt def nelludu magistral do Vttten.
KMttarvMkor. Mt cionoefKtUmoyen 4ge. Ma
LEtMttx. – U' berdie Vet'txO- –
u<t).4 GtnetMa)!. Des p<!nft
ga))<trafen dos rOtn.Mhen ttM~tmufmtttee. t~tt
t<Mht! 4M Notices. MO
BAMMft'.–LttjUtittc'icrin)!-

C. – P<'o<'<'<f«fe
~<t«<e.
SCMf)t)!'<ftMX.
–Dct-Sttttft'K'- tordit tx'cutit'f (hfgit) eu
M<B't<'t'Can~t)in)t. 4M I tt'adhrtt)))0t. t33
SctMOt.'CKttUH'.KOXOi.
–L'in- 1

QUATKtÈMË SECTtON. SOCM~OGfB CJHmMLJjB


M' SMTM~OL'B~ON~t~B
des ~c~ juridiqueset moralescu)ti<~)'<e<
(B<M<te dans leur
/'OMC<tO)MMmeM<.)
). Le fonctionnement des iastitutionB politiques.
ParM.M*mw*cm.
MtiUMOt.– Le tMvftoppotMfnt )) tion))('tUiqu<'<)et'e)Hptrc
detajtoputttioneUasitum- t aXootimd. t3S

t). – Fonotioimement des institutions domestiques


et matrimoniales.
ftrH.UunMtM.

St'A-M. – 0)e SUefvttterftHnf- /V.n.)tffn.– L'ttpptieatipndo )<t


lie HtM'heticheM UMp<~nf{< toi du divorcaen France.. t38
ZHjjtotet) fine Studio tuf Mc- NotMOf! M3
Utaftotoxh; dor Uth'h<'tich-
)teib.StaUt!tik OS 1

t)). La oriminalité eng~rat.


l'ar MM. Hn."Kt<.nt et UmxMm.

PMMttue. – Utttersattmnfton F))A)'t!)MTAMT. – Zwantift


aberdieKritninatitiHindct' jMhrfKriotix~tatistttf. tt8
t'mvinzSttchsen. 4M 1 Notices.
Notict,8Krllllillllisialislik. 449
tt9

IV. – Formes spéetatea de la oftndnàUté


t'orU.tt.ct<tM.
LMMMHjmOt'tt. – Cfimt)M)ite
LIlltAR~It.\bOt'l\. Criminalitv L*uMXT. – Fétichistes et <!ro-
det'enftmcf. t<9 tonmne! tM
1 Nottcee. tSZ.
ett TAHUt CËHMATt&MKS

V. – Pomotioamement da système rdpremif.


t'ar M. MtcttAXt..

KfMM. – Dcr Kampf t!')t;<'n At'MfmT. – Lt ptumMtin.


die V~fbMcheMurMchca 4S? ffmmf. 4M
COMMÎT*. TcMpit del du- r<otieef. 4M
titto *53

CtNQUtÉME SHCTtON. – NOCt~uSM JÎ(?OWOM~O(/B


t. – Traités. Études générâtes.
P<tt4).StxMM
SMMUK-jBfotfs. – Thc princi. CutMt.e. EconoxiK «toUtod
pteNof oconomte~ 4N6 ttM'teeonotttM:faOMh. tM
CcfYXOMAM~. – At{eot<tet)-ic<i) Gno*)))'. – ËtNdMt'eone-
potitfcat eeouQM'y 4S7 mhjuosturt'ttothjoite: 499
LtmcHtT!. – Xar Mett)odo)oj!)o NuticM. tM
der Wtftsehaftswtsseasetmft. tM

Il. Systèmes économiques.

t'M MM. MoUtMMt Ct StMAtC.

VMooMMff.–Thegrowth'~f nen t~rmon des WirtschaH~-


UMtOMO)' 466 tehens. M9
BzMSTtM.– Me yef:chK-jM- ~otfees. 4n

Ht. – Réarmes de la production.


ParMM.Bet-fmn
et iiM.tM.

A.–<up~'a<<OM.
W)!M(Catherin~.– tndustrht) fUMtonene)) urttintunen-
i)M<t
CooptwtiMt. 4t tosocittte. tT<t6
C<M!tSM!f.– Les société!:coo- t'M)<))t. Du <«n<)wi)'t«eht'n-
ptitativesangtaises. M3 tieha GonoMutMohatti.weiien
ToM.–Lt<;OOpOttt!!i"MOft<t XoAustMde. MB
Notice! t7t

Il. – ~h~MKM<~ws.
BxKfT.–))ieLohnintiu!trie Te![titindastrie von BMW)), 4f7
()!tr){0!h't)t an der Gat'nMt)') K~MS. 4M

<V. Formes de la production.


)'tf M.H.BoOMH.
t~vt (ttefMMmn). Kntiitf- t~jte. Die MMcttiMin dor
hong<t'"tBu'')tf!<t)tt; <)< Hohrpruduktion. M9
)jnMi!-
tan<<wtrt!)'')))tft)iehott Ax!.t"'jf. – Que faut-ilfaire <h)
ttetneb~inEnf; Mt nMin<tMf)trie!)&dutMiei)e~.49<

Snu.)0tt. HtiMHun<) St)th)- KutitM. <M
tadMtrie. 4M
TABLE
MS MATt&ttM <Ht
V. – Vtdeur, prix, !nonBa!6
ParM.Xtt.ttWMttt.
vosHEXAtm.–tteitra~Mr und WehMungefmae tnMtn-
Hntwtt'tietangderGrondrente cht'n. tM
NoticM. <~

Vt – OtaaMe éoo&omiqaeB
Par MM.Bo~MM,Mtt.!iwjtot<et 8))t)t)(t<.
NtMfoM. – Lesclasses p<m- JexM. – Thé sociotogy of )t
VMt. <? Kcw.Yofkc~y Moett 507
HM'iTM.–t'wrty. M3 8)!)'f)!f. – Stadien )tur Cet:-
CLAA!!)!x.–Dt<- toziate Bcruh- chtehta de)'ettf;)iseheMLohn.
gliodorung (tfx dmttschen at'beiter. S07
Vottteitnteh NtthmnxMtuet. Fubm. – MeVerhacttatMeder
t'!nunttf)tt))i)ien. Mt )nt)u:trieMbeit<)t'in t7 Land-
Mo<T.–Mebafanie)tuund gemcinden bci KM)snth< !i(0
tMia)a.(HMMungderBot&t. ~HeM. StS
ttemnftOMterfeiehs 01

V't. Institutions de la répartition.


)'mMM. BomcM, HtmwtcMt
etStiXMt.
A. – Ett ~<'M<
G)).)!. Etanomiosociale 6)6 mont Boeiaten France (MM-
WE)n.– Histoifedu tuouve- 19'S). 5N
B.~Mec<a«MMpfo/!Mi«WMMM.
– CeMhichteder
BxtStMMM. Mt
dentscheaZimmcrer'Bewe. Notées.
gung.
6~ UE~I1
&?

C. – tM<«M<«MM dites de conciliation et institutions (<MerM<.


Ptoot. – )'rt)te!)<t<*s
und <no- ) ScMMEum.–TartfgemetnMhaf-
thodsoftMttuett-itttpMCt' SMJ ten.. 10311
1
ten.
(Notices. Mit!H8

Vtll. ËMments de la répartition.


t'trX.Smuxu.
C~ovM. Thé distribution of ZwtMtKMC 8c)tMMOMT. –
wetK)). SM Beitritge xnr Lehrc von den
Ho)tt«'mM.–!)ie)':ntwie)te- t~hnfortnen. BM
tan); desZinsfMBes in noats- NoHce: Et5
ch)<mdvonH70-i903. Btt

tX. Action de l'État sur la vie ëconomiqM


ParMMBoctJM <tMtmwjtox.
A. – Politiquecommerciale.
A<tMMY(P.).-Modem taritfhis- ) Gt.tEtt.–OieMeMbegOMU.
tory. Gormany,UnttedStatas, ) gMg6'K)<mot. 5t8
Franco. 5M)1 AsMHY(W.-J.).–'rhcpro.
CtO TABLB Mii MATt&MKS

gMM of thé ge<t)M)twof- <t')MtBf eentwy.. M9


tttogctMMtiM thé hitt NoUee! SM

tt. J~~tMHt sociale.


La protection )<~jt!e <tc!!tm- tKoHeet. sjtt
vailleurs 3Mt I

X. – Economies spéciales
)'<trMM.ti..tH.)hnt<
A – ~COttCMM tf~ntW.

W~t.-n. – Von) ReincrtKt~ in in Fntnttn-ic)) von i70<t bit*


dcr Landwiftschtn. Mt HM. 6M
Wo).TEtt~.–Stud!u)tab<'rA(!<n'- Notice! 558
~tt<Mad<*UII<l
zustAud.. und Agfin'~Mbtetno
.\gl'tLl'l'roblolllO! 1

B. KeoMomfe
MM~e. ~coxemfM~c~M <<t<wrf!<M.
Le charbon datas te nord do du
indMtt-teunddMMisyn-
hteo)gi<)ue. dtott. Kali syn- s&a

SToepet. Die deutsche KaM MO 1 Notices.
industriuyund SM

StXt~Mt! SËC'HOK. – J)f<MfMOtOS:BSOCIALB


t. Bases géographiques de la vie sociale.
t'MM.VtOfU.
PtttUfMx(A.). – DM Mtttet- )) Wtft.e. (K.) Cas Meer und
<nforgMbtet. S62J) dieKatun'tHhe)' 36S
i
I
tNotiCfs. S67
t). – Mouvement de la population en général.
t'MM. Htmwtcm.
BMTtt.M!t. Paratt.-tisme !<)es – Hssai xur tes
LowEXTitAt..
monvcments de population rapports entre )a t)tort)t)it<5
dans les (tttKt-fnts p~ys de ettittHtMtu. M<
t'Ettfopf. 567 1 KotieM. STt

)H. Répartition de la population.


)\tfM.thfWMM.
MAM(D*Auf;.).– Unterauchan. MededeeHngt'n betre~enda het
gen ûberdioAggtomcmtions- Laodschftpt'tmeienhetHtd-
ve'h&t)n!ModerBcvOtkentng jth-gt'bied.
tto KOnigreichB~yern Mi} MetMe'-ttngenbf-tjretïcn'tede
Korte HeMttryvin);van het Atf!eei!ehe0ut)er))oon)t))et)cn &7t
Bittt.
Lnn()schap<t N~M. 5~

tV. Lea phénota~nes de migration.


ParM.Mtmw~
ScttwMN.(0' tt.).– Die Ein- des migrations internos sur
wanderang in die VMM'ïiS! ))tfffttrtitfon des langues et
ten ShM)enyen Ameritta~ dcscnttesenSuisM. 677
MECM<M (M~ – De) tnnaenee
TAMhRMsMAT~tUM CH

V. Les viHee èt 1M oMmpttgttes.


t''rMH*nn)ftH:m.
NMom (Ëdm.).– t.&ttdpopu. BA))!tt (tt' L.}.– DerZaf! nuch
tationdpitMmpagnmcUttc. (tt't'8tfn!twd<tiaSta<Ht'r-
croi!OtMentde ))tpoputttiu)) w<iterut)({. Mt
ttMvMtoif. SM f

L'expansion des groupes sooiaux sur le sol.


)'M0. )ttMM.
I)"AneoisIM
O'AMOH – l.~s
IRJl'PAI1IYILLf.,
Jt'BAtiWU.t!. Lft Ma jt)s<ja'n r<M iOe avant
CettM(tepaixtêt tftttpsf't'tt- n'ttMf're. 385
NottceB. ''M

ntVHtts
t. – Sociologie esthétique.
f'«rM.)fn'c''r.
M~ct'sxY (E.). – L'aiHVM S~ux. – D!o t)tge<'n)Mt!c)<e
d'<trtet!ott)Uon. :'? T))i<)Mrn<m«')tti)(. S90
Notice! Mt
LeB~zfA.). –EtsatBart'his.
totn) du tMjUre t'cttiquf 5M 1I

«. Technologie.
BEMt-)M.–)tM'fnt)g'in't't)t< K*tt)T. – Gowefbein Ruanda N99
t'nacM.as) Xotices. &M

Le iangage.
PM)).A.MMt.U!f.

WM:)<T(W.).–Vœ)){efpi.ye)m ) SET.M.ti.–L'eberdieSpnM'h-
togie. SM)1 <iehHx)tc)t. 6M

G*ccHAT (L.). – Gibt M Man- Bt<)! (W.). – Ueber die Ëtni-


thft~fMen?.M5 t!Ut)Kt)et'deutM!)enAuMpf<t'
..)«- 6M
G)H.~«oset Mo~sM. Etado
~oti<'M.03
d&~ogMphiotinsotstttjUcii'J!
t'efottct.–Kummnisehet)ia
tehte. M9
INDEX DES NOMS D'AUTEURS

HUNT LES TRAVAUXSONT L'OBJET D'ANALYSES


OU C'tNDtCATtOXS)UBL!OOMAPHtQ)tBS

Abbett. ?3 Haut)!, !<0


Adamtt Browa, ?5 Bayot. 3!t
Adimky, j8S BeaM. Ma
Adler, ~a Beauchet. 600
AXaio, set Becker, M9
Atbfccht. :2t Behtcn. SM
Aiglave, j,97 Behre. 3))3.t)M
Allegret, t9t Bet. !M
Allier, nt Bêcher. <M
AmeUneM, !i0 ~B'-net. Mt
AtxtoMen, ijM 'B))rand()). <M
Andreotti. tM.Mi Berendt.
1. 5!9
Andth'h, 9M Bernhoim. t36
AnMadate, i99, gt0 Bo)-n<.tuitt. 4M
At)Moy(tttn). tM Berr. t37
AmtMx. Mt Bertillon, M~Mt
Antonucel, 3SC B.-)-thotet. MO
Arb<)f!!d<!jub<navi)te(d'). Ztt.SK: Bertrand, 617
Arndt. Mt Bieket. ?9
Ai))t)taw<t, 3t3 Biermttnn, iiiiS
A<.h)ey(P.}, gtc B)er<t)cr, M7
Ashtey(\V.-J.). 5tC,M9 Bje)<iko<He))a. :M
ABtbeft. 453 Btaekbum. ÎH
Audot)cnt. !M Boas, t69
AUjte.Lttfib)!, NM Bu.)ev<!Hc), «i6
Aupetit. ~7 Bo-hm, *)?
AuriMtt, 2M Bot.)-. 300
AK<tMto(t:.de), «O Bogoras, Mt
Boissotmde. 135
BMr<))t(vM). 303 Bonenrikcher. M9
Bahut, 31D(; Boite, Mt
Nnggo. gtt Bonct-MMt-y, aM.9N
Baittet. 939 Borght~Mdo-t. SM.Mt
Batncs, s~ Boii. m
B&)fu)ir(C.). Mit BoiieXi. 3))<t
BaOod, :iM Buw)t-y. Mit
B<u)<Mief, S!M,!S8 BrakMok, M9
Barclay. ~t BmndeMbarg, En
Bartens. 491 Brandih'ont), 992
Mfthotoataw, ito B~nd~teUef. S!H
Bttftse)), 393 BfanfMd. <M
Basset, 3M.304 BfMt-r, Me
Bâte!, 2n Bnmne, Mt
Bttiab), M7.Xt8 Brudt. 4~.
Btuchond, ~e Brehier, ?9
BM<)r(F.), Mi Bn:<no)t<i, !)t0
B!Hier(L.j. NM BMxiodeMMtmorend, m
Bitumer, MO Bren'tUM, N8
HtMX MBS MOMSB'APTEBB! Ci 9

Breytte. MX HMcs, MO
Mn(!m<UM, MS UatHpier, XM
BfucMt. 4M Dittosto, :tM.M9
Brodait! CM Davidson, MO
Bf'wn. Me Oe~hM'tne. 3tt4
BfOehno)'. 3t0 DechecHe, 49<
t<t-U); 330 Decottie, M9
Branner. 4Xt Uotaporta. ZSt
Bruston, 2M OeLeunef, 480
Bnthtth, 3t~ Detehttyt, 8M
Bryce, m t)e)nn; Bateftae. 810
B<teMer. 2t8 HeMoffns. «4
B6chner, h93 Ucmpte, !M
Burkitt. ZM Oemttwo)ft, 164
Bott-t. an neni! ~M
Butterftetd. ~)t Péteux. ttS
t)e!tchudee, KM
C<n{geM, 349 UeMtevheBdoDetert, t36
Cahen. 4M UMtainR, Mt
Cattegtrt, Nt~ Uotlller,' 398
Cttttttette. M6 Dietrich. Mt
Cantttoube, Mt t))<!t:et, SM
CappettMi, 355 mtttfch, M3
Cttrin). m Dixon, 137
Carlile, t&C Debschût!, 2H
Carman, ma Dochow, S38
Cttfjtente)'. aM HoHt'M)!, 4M
CartttdoVttM. <7i t~Mdo, 4M
Carriede Vœ. 803 OoKey. SB3.30S
Cttrver, S39 DoM);tM-Kn<Mp. 4*)7
C)tt.)M)t. MO UoutM, 369
Cxthretn, Mt) Dreyftit, i7<
Cauwes, 497 Omry, M9
Cumeston. 473 UaMte. 37!t
Chttdwick, M9,8M ))aMe«x. ~M
C)M)et))tn! 3Mt Dnhm, 3<3
ChMteptode la Saussaye, t70 Oamoutier, M9
ChttpntM. tT9, 49~ DoMtmd, «S,Mt
Ct<)n')!er, Ma Uytenfttrth. 4M
Chauvin, ??
Ht)!apetU, t43 Hettett. 66i
UMtMn, Mt M)r)ieh. <!3S.37)t
Mt!<'mont.Canaeau, i!)f!) Ht<!M(h<;fopoa<os, i53
Ctcve. 603 KUwood. <M
Colm, t(i<i HHou. <7i
Cohjiinn), i67 Hn)p'tn«t))n, 378
Commons. 830 Ht-iMt-dt, 387
Conrad. SM Hrniit, ~M
Conti, 4M t:y!B(Andr~). MO
Coott. 20)!
CofoMMni, MS Fa~ot. 554
CoMnttn), <5e MH. 236
Crotnbrogghe(van). 3« Fatkcnhort:. 443
Canyngh)t))te, 4M ~octu))i. <M
Cutomins. 2111 Kamet). ZM
Cumont, ~9 f~fjene). 338
Curtiss. ~M )-').))rt-. 07
63(~ MOM C)t<Nom (/At)TttCt<&
Ct'hvn'.
Febvre, <!tS)f<mhh«
<!? Otehhe. MO
FebUoger, <M (iott~tein. 57<
F~rri. tM Ho)di!)het-. N6. 303. U4
FeOfMMM, S)S ~) (!(ttUtX'fz. MS
Ft'wkc! !!6f.9f.N!t Gt-ttbowtikv, SM
H~. MO (!mf. 280
Pinot. )M UMhtUM, 3M
Fiifutt. <M (hanser, 3tii
Ffotcbef. ~tt Grass, N~
Ftind.-Mt'<'tr)!t'. 2m (:Mt.ef)e(<te~. lSC.4:!)t,M3
Fochiet'. tM (!ntY. !)?
Fut-td~. <~ C~'Mf. 156
fu);ot. t55 (in:Mrd, !0,Nï9
Fouk. ?!' Urctticr. Mt.3tM
Foufart. &~ titfiistttonn. 3~
f(tttttt<'«. Mit tMt'tttk'ttt. ?5
Franko. ÏM Ctt)t')«tti, t!iS.3i!&
Ft'«UM~hH!<H. tM Cros!i,
Gross, 691
Ett
FraMr, ans Urubb. tM
FtfUttfnUMt. Mt Ct'Btïhttteher. 3t0
fMhentut, ~9t) Ct-y. ~99
Fue))!), !t~.S~ U.S. ?9
Futt'-r. (!u''ntMttfU, t()3
FtHMk(S.) 4:M Uatirinot, 119
F<t"ckc(K..t;). ~S GuimudtY.). K!T
Funh(F.-X.). :!H,9t!<.a!He Gui)-)md()')t<tt). 3U<.tKS
t!u«K'):e. ia?
Galloway, m (ian)p)owicï, tM
Ctttton. tt77 UunkMt. ~9
Gtmbarott~. m CM)-ot(Yve~. SM
G<ton<tv, S5:t
GttrdMOt-, !!it.3)t f «Mit. M:.3t)!.
Garmijn. ~tt) XacktUMn. NC
Gttachttt, 59;i Heddon. 6Mt
G<mdeffny-0emo)t)b\'n<'s. <?!! M<t'twi)!er. *?
Gtupp, t5~ )))tha(von). 3~
tiaoMh. :MJ Matuvy. )!)t.M.3t&
Gnathiot, nuttojn). Mt
Ge<tties. )t77 Hat-fauche. j!M
Ge~kov&tfy. ÏM Httrtenbef);. «H
G<!on!H'o, )M tta~bach. St6
Gennep (van), ?~~8 tttmpt. ?0
Gempeter-Schtetti. i!M ttttwi! iM
Gibbons. ~0 Hiiycs, tSS
Gide, MC Herk. 3M
Gilbert, :!)t" Ilolm, ~M
CUtieron. !i'7 Xcitif;. ~t
GUnmn. MM ttfitMcike. i03
GUterdetMRios. tt!) Il.llIlg. i!G3
Ginger. tM Uette)-. i)M
Giordanl. 45!< ttettwit!. M«
G(f<m. <? Henderson. 839
Girard, MS HMnning, ï!)9
Gtier, !iM )tMn)-y, N~SM
Godd<trd, ?! Hcrhner, SM
Godin de Scahe~mes, ttt HermMn. !t«t
Gœb, 2M Hertd, SM
MtBBit Ma ttOMit B'AUTMM Mt

thu-f. 4M Kern, KM
Hewtt. 6))3 Kidd. ~S
Hewitt. StHj! K)fk. 303
MKyn. <? KitincttUtM, <35
HiH'foa). iM'~ÏU? KiMebort!, 530
Ofppo. Mt KMn. 47t
Mtrn. M' KteineidtH).. 407
HMiMt-. !M Kt)iinet't. M5
noftMtn, MO t(nif{Kt)t)Kd. SU7
)tœtHinx. tmoop. SM
))M<-r. Koch~t-. Mi
ttoUi! mt.M) Ku.ber)< i!?3
tfo))wat)t), 5BM KoMe)-. 3ÏO.:t4!M)!,ï7)t,ïM,
))t)H)bMr);e)'. 'i4t 403
)tu))))))H). Mt Kov!t)<ws)fv. it8,3(i9
ttnft). :tt9 ttt'u'tuuf. M~NM
t)o\<m), ït!t K.MttM(R.). ~M
t)ow.'H. S37 Kmu!!i)(Ff.X.). 3M
)tMW;H. K'Z.ÏM.MS Kr<ntiism.). 4M
))ow')~)), ~U Krc!:tM)tri){. ~t
ftunrt. Me.'tH.Xtit H'Oher. ~7,3:!0
t)uh.'f. ÏM KMhn. 300
))Us)tt«. i"M.ït):< Kubler, 408
Huoh't-. &<M Ktth)enb<i).k. 330
Xttttt'r. i!tt Kuxter. 29H
Huvdh). <M
t.MO)nbe, 4M
httte. CM U~ 497
)M))))Mr(. t~ L!tt{fHM8N, 212
ttte). Mf Latoy, 4M
LaMMxhe. SOt)
jMohy. tM ).<nnprecht. <3!t,<36
Jt.Umt!)<. MM L)mn)<m(voat. M*)
Jt))tt<!i, M3 Landry, 498
J.-rt'utms. ~3 Lang(A)et)tnt)w). 4<!9
Javous(Stant''v), MM httptat)! 330
Jo<:he))so<). ~t L<t)))))tf. Sti
Joh-, ~i )~ru<))!< Mtt
J.H)G<tM.~).j. :Mt Litrtori. ~M
Ju)te<(J.-K.i. M7 Lxuttoy. 3M
Ju)))t!.tOM. ~)M Lttux'nt. 4M
Jt)nk''r. :W) Utmtt'n'r.
Juv.a. t:<S Luttra: !.t9
jM'))y. M! Lectarct). M)
juy))bo)t. 3m LcK-bun!, !S'?.M9
L(!htMtinn)\Vj, 4M
Kahto. 9M LehMtttnnCJ.-)-). 2M
K<n~-t-, ~6 t.t'xmtthtdour, 44it
Knt))!!)). &? t~ttttt'). N44
KM~, MM Lc))tn<-f. !ii'3
Ktrktttitt. M) Lcr<ty.M<;)tu)ie)t. i?t 1
K<m)M< 33U !<<')i'iM)Mtt, 303
K<ntf))Ht)m. 2M LcsteHe, 477
KMHa. t'M Louba. t'!7
KeUer. NM Lf-vy (MertttaxN), 48t. M))!,StU
Rcmn'tt. 3itt L<y(L.M.). 37~
Kf)t«ud. 3MO t~tytH.-H.), MM
CM MMXMit NOMS
B'AUTtmM
Lewy, i~ MM)w(vMt), sM
Lh~'eo. s)o
fi M~t~t. ,m
LifMhttt. 4M,W Mon. BM
Linttf'ma.m). 4M MomtOMM, U4
UppeU. 3M Muttdatftt, a<9
Liszt (von). U3 Mon'tiiehein, Me
Linnxtnn, 303 MMKin. s~
Lods, Monteur, j~t
t.'Bbet'. N3 MuntettoM. ~9
LoncM. aM Mont<)itt<, ZOO
LMOM. S~ Mum-e.
Lotft. ;(m Montad, s59
Lola, KM Mo!:t, B~
Lowettthttt, SM MotytfM):).
t.acius, ~3 Moutton. g~
L&beek, M<)t)t'r(t).-H.). a!f
LnU)ar, MaUertË.),
Lumhottt, M) Moth.f(J.), 3M
LtMotom(von}.
Luschaa (won), tM MaMtoeert
t33 t~
Lyon. M
NMdo, {.M
MMM, Naville. << 8M
MacCattoeh, i~ N)MM<t. )M
blac Donald, t~ ~erun~.
Mach'r. j~ Siceforo.
Mahaim, SM ~M~. sM
Mahler, KM'tette, ettO.S~
Maire, j~ t<<B!){en. MO
Mattre. ~5 KonHemMn, Mo
Mallock, ~jj Novicow, j~
Mttnes. 561 KoyM.
Mann. f<'H" '8M.M)t
Manit!)t. 4;$
Manitius, O'Ferra). sM
Manuiloff. Ohr, 3~
Mat-t~ary, s~ Oldenborg, g~
Martine.). M) Oppert. i88
Martin(H.). MO.SB) Ossenbraggen(v<u)), 313. S9t
MaHMet. m.)5t O~thofr. g~
MaHhew8(!t.-H.), Owen, gM
Matthews (T..T.), 21i
Maxn-r, MMn. 4~
MaxweU. tM )'an))Mys(v!jm). 59t
M*y. S~
Ma~MèMMe la). 3~ l'uscal, g)~
e
Meter(t'Y.), :),1 t'aii~argo. 3~
Meiet-(8.), M) t'MttM, t~
Meinhotd, PMt. M9
Met~ef. j}j)<) Mtiot. 2!6
Morker(M.), i84.3M 'Pt'er. SM
Meoriot. <33.5?7 PeKtfJMt.
Meyer (E..M.), e~, t'ttroMM. 3~9
Micatf, 3!8 ''<y. ~n
MiUefMd. SM PetorsiMe, t~
MtHoa<(<)e). ;:) P)itit.t)))t<nttit, <?
Mitchett(J.). MO t'netdeMf,
MttdMU(W.), ut14 t'hiMpMn, jt)M
MMM CM NOMSO'AttimW OS3
mn m_
Hftturet. 3ttt mvoM. MO
Ptetwn, <S6 Motwttb(de). ~M
H)!"m. N30 RotxxrtMnSmith, ~s
PiMhot, 9M Hobinsun. ~99
Ptn<MU, M3 Hneht). ~)~
Pinta, tM Ro~tui~ny (t)e). eso
Pbtor. sito Muhden(VM)) ~9
Pttttet-do Ptt)rog)t, MO Rotu!ttyA))o)t aM
P~WM, m Ruodot). Mg
Pttton, 37S RoitGt). jj~g
Phhef. !i)!i HuMndorfr. sM
MatU, <M Roxs. ))}2!
Potfet', M? Ro~i. 460
Popovtci, Mt Maux, a~
PoMttt. i6ti,3E5 Ruben, ~5
PoUer-Webb, 477 Ruetto, M9
Pmgef. 630 Muppfn. s~
PnUt. MM
PfMtt (von). Mt Sab&tia)'(CtmiUe). ~m
PrauMhen, MO t!t)otnMn. 3tg
PreuH, i!!9,:5ï.m9 Sot)tn, 690
PtOner. M3 Stttvadori, iM
t'Mccion!, 259 Mander. ~9
l'udor, tM,t~ Sapper, 37s
Puoeh, m Samt Chùndra Das, 340
Sehtttttnttytir, ~s
QMoter. 4M SehcUhM, ~t
Quesada, 1M Schtenher. SM
tiehtosomann. 4M
Raderniacher, :90 Se).mid(J.), MS
tttutttcana. 5M tiehtBtdtOS.). M:
KtndtM.MMtwef, 693 8e))tnidt(H.). ~3
Ktvjt, <SS SthtthtUM.), SM
Raynaud, t97,MO Sehmottar. 346, 6M
Keed. <3t! Sthnonch Mur~roBJe, 43a
R9c)m(E.). <?') &:hn6Mr, 3~
KeiehtO'S.), iM Sch&Uer. MO
Reich(Ë.), i36 SthœtenMtk 430
Reith(M.). SM Sehmder, 23~
MthhMdt. M3 8ehub<'rt(von). 3M
Reit. !!89 Schtictt. Mo
ReinM)t(S.). )7t,M9 Schurer, 2U
t<ein<M-h(Th.). <7t SchwaMy, MO
BetMhte, t~ Schwatfnt, S6i
Reitïcnstein. i!3'f 8ehwage). Ms
Renauld(von), M3 Schw«h<'t, 587
BoutMhet, Mt SotTen, j,0?
Mvt)to(A.). MU Second. 137
Révillo(J.). !!S,233 Setot', aM
Revon sa,M5 Senn, 4M
Reymond, m 8et)Ht. MM
BhMton. 5M Schotford M?
RbodokttMkh ~M Siabert j~o
Ribot, )8<t Simmet. iss
Riedl, t98 8imma. M?
Ki~, 89t Singer, !{3a
RivoM, iiio Skipwith SM
Mt MtiHX MS MM! C'AeieUBS

m.nM <MtVat)).
<M VatH.
V 1M
Smatt.
8t.mh(W.-tt.). 33' V't)ob.
V Mt
Snann. <M. <S5. 4M VMtnt,
V( 9M
Speeht, S6) Y~M. MO
Spieti!. SU Vobten. 4f9
Speer. S69 V.
VcMhtQ(t)e)).
8om<try, <M V~
Vott'T, MS
Standittx Yi
Vi<'di))K. !'M
8t<mUMtdW!ikt.. 30: VI
Vtnogt~dotf, 4M
StiH-tt. Mï V
VûK~stein. 4M
Bhtttfr. M'' V<
V<)t{t, MX
Steio. ~t Vohi, ïM
Sh-iMbach. <M VoHt))-«.
V. S)t0
Moindurtî. SSt
Steinert. &M WMt(de), ~M
Ste!f:. Wtthnf)-. St3
Stieda. !t)i) WttUeM. M3
Stie). MO W)tHhet- Schiefer. 221
StMMf)). W)tth, 654
SttmBon, 3M Ward. tu
Stinhit~. ~M Webb(Cathet-ine). 4M
SM Wuhb(M.) ~n
8tMpe),
8troht, SSt Weber(M)i!n, Mt
StrnctfmMo. SH Wcigl, Stti
SmmttM, 3f)t) Weit). 6M
Stu~a. ~66 W'-i~,
Vt 3M
!M
't'arbourMch, 466 WeiMcnbe)');,
M
tt
Wendtint;. 9)8
Tttrde. 133, 137 tt 3t9
)9t Wpnger.
Tate, WetUt. tM
Te~);)" &? WM~rwM~ ~M
Tpba'')-, ïM
\Vuster<n)n-<-)t.
Ni SM.3M
Teuti&M, 3S) Ses
WeuiM,
!'3t
Thapdiichmn, Whttbce); S)t7
ThMbtmtt. 3~ Wi)utj!hv. 3M
T))Ottt)t!!(C.), Sti! M
Wiu<:t{)e)-. M9
ThomM~W.). ~H.aM 00
Thotnas (W..J-). <6~ Winttetbtmd,
uWtntorniti!. StS
ToMer, SNt
Wit'tGM, 559
Todd, ï~ Wotr. ??
TœNnics. <M Wottcrii, 3M
Tuoioto, 14! M Woott. S<3
Toiii. 476 M
W<ten!ic))e. 9M
T..y. Wandt. Mt
Tra'ger, 58i
Trimb. ~M X
Xen')))o). <35.t3!)
Tro'M). &? XXX.
X Mit
TruOn. BN
Tnrntpt. M) Yet-n)oto)r.
Y ~43
:?'
Turner, tM Z<tborowst:i. BM
TMhopfow. tM XM-hunmtT.). 38)
Të.ybi):Mf, 3tf
Xunnten). 2t2,2M
.X6ck)cr. MS
OMner..Mt X~'iedineck SaedenhoMt. StS
VtdMii..

MtXtttBT
~j~ &t')H!tTX, <~f)m)Bh<t ~'CMACMS
law-,
Bn~~mifÊm ~~n~T
Vo~ttMa tn.8. bfoehM. à a ?. 78. & fr., 7 fr. 60 et 10 ?
EXTRAIT DU CATALOGUE
<TM''T.\)t<.t.ttm<nt'nett<t,t').5ff.j
S;~tt<n<d<)<~M))e' .fr. -t~tMm<H)OMc<MM'<)tUM)i<)t.f<i.t..(..
~ttMhwrtffM))tM.t ~fr. tMX<t)«)e)<er)i l"
t.e~vXM'Mt.. PMtMcpMtdttttMM
HtmKT~FEKCfH Ptttt) pt')Httptt )'<(t. )" ;i)fr.
–)'ttmtp<fd9(ta]feh<tte9te.u). -t'Mot.d'A~CeMtte.t'f'djt. '!tr. ',1"
– tr))tc<pM de Mete~te .)' ;uif. Lammete<!U<n«!)etteedMmot<m.r.' f.,
–Prtae)tMdtitmMegt<t~. i.i') t's. h mon'!)) de to mimmtMM. r.
-E'«dt)tttt)ept'eortt.t.L tfr.M ,Q 'i.)~!U! t.t<)oa)qu<tMMt:t't~).Th. '),"
–EMmfB<t<tpe)tU')tt«i*J. *fr. [tsM<d<t'tmtM<o<t.t*~t. trr'
–)!tmi<Mt<aH)tqaM.3'<d tfr.M ~'epm~~t~M uM~ftt))* tr.
-ttt'MnMUen.tfed. !)(< -t.'<'p!<))Mtt~toNte.tt t. ~(-1·
–Ja~tiee. 7fr.« PtMtetetft tteoemtqMt. t5
Le t~)e moral de t~ bfenhitauet. h '<' r'"t~t'M.-ta)))tychoph~xtque. 7t' f,
-MorK)ette)ftUMp))upt' ~f; tertte. ')f-t.
PrehXmea de morale. 'r- <i.ni..)).f. 'rrat)tterm.met<).r:
fAULjAt!t:t.–C«MM!tMnXtM.t't).t;t.)Ufi' fr L«S'etQteot<toe))f«)tq"9 3ff*
<E)ttf« pMt. de Lethutt ~'t. To:. N' fr. Sfon, < Emffta<-)<~Bfe<)<tm)'")t :)'
Tw. ~n. atrMttt p''yeha)et)t')M ~fr.M La pMtotepMe de Rexouvttr. fr
– htptjf<!he)e!ttoHn))htteeoetemt. :(r.~o v.tt~i~tKu Bt)'))'re)tf.
t« p'))rctte)eote nitemnedo eontemp. f'. ~M K b.~L'tn.n <. a~tt d'MttetM <tt )'
– ftjfohoieott ~< Matimeat!). 't* e~t. fr. '0 phHoM))Me.d. ?fr-'
– t EtteMtoB <)M M<M e~ <'< 5 )). ).)!TK)fnt;t<));<t. BtehD)'dWe)Mf. )"tth
'.(t. att~attMt pMMXr. < fr, T'
-t.'t)aott«<)UottMt)<trte<t.i!-c.t.
L<t )eeH)tt< des tetxtments. :< f'. Tn.< [.'Mue dMMDttmmt: A*M. r.'trr
t'oum.t!):m)<)'t4etdtterMM!<me ~(r.j – P)e<'Mttre'')t h fr
~fr.~0U U. ).<: H.jx. p~tM.du «Mhtt. 4' fr. '<'
– Systèmes da*a<n'atecotttempotat0t)
OeMtt.Mt etr~t9)a"< H*t.'H. ta méthode dM< la p~eh. fr
<n..nK~m- ;t'[.?~,
).'a<entr datnmtttpht<)qn<. '(;d. Ir. t'«!t))<r<<hMmo)')t(x afr.~t
–MtMttdet)'jtMtotM<fr.M ).t~. !'nt. B)*'oto)ten « tm)Mt)e)t. 7 tf. M
– Pt~ehoteitte dt! Mttt ferco*. '"L )'' H"t <n t. tôt tdtet tna)"rM. 3 (f. ?
Temptcftnemt et Cataettre '"L fr. )'UM~t.xMMeMt<)t)«t<)<. tfr.M'
te mett)'e"MBt p<xM*t«)t f* f~ Ir. FaycM. de dm* MeMtM petttMate*. & 'r
–temouYetototMtathte.<')<). ':(r.'<" t). tUtiuit.. méthode <M(MttH<)ttt <t<
–F)<fche~ootod)tjie«)))etr«0tatt ~fr.M t'hhte)ret)tttra)r<. Mh
La France t'a point de vue moral. 7 ~) Ktx')u*!)!!L–BMttot)<Mdtt<m)<taphjf*. 5 Ir
– E<qa)Me peyett. de* peepte* Mrep t" fr. BM. <t M)<n. d~ pmM. otttphm. fr r.!
– Kttttwbe et )'tmm«rat)9t)te. ff. ).t ptft<amM«n<. <"
Le mofatitme de Kttat ? fr. M tn doctrine de mm'. 7 f- '<
–Etem.oeetot.dalamorftte 7f-.M Sm)<);<f:. to teete erhmtnoU*. .-<t r- tf
)*")). Son.ttM LtpMMtmedetamtmehe itffT
<tx.-tee)q"e''M.ettn<t Mfr.
– te* MB* et t'tttHOtoeoee. <t. 10 (r. f~o)m)«ah de Ddtet. f .M. R tr
te mtMnhme dM tmeOem. fr
-te<te<nottM!iOt)"totoMe )"ff.
6'r. H*ttT<<MM. t.<t«ttmM<!t«Uat))))MMt. fttr Ir
–t'etphtet)t<:erp!4't t.):t'At~M tr. M
ta eeteMe dt t'tdacettoa. 6' *4)t. '< fr. t/unttt dtM )ttM <ttaat
).«)«'.–CtMnrtM~ht !t(r. t.« ttmMMdm coBB<hMb)<.<'r<). 3 ff. 7:
''t. 7 fr. M OMn'-t.ot'H~. – PttMot. rMSMeoat. CIfr
–MtnttpMtttre <tn<Meph. – PtyeM. d«t remanottr: russes. *) fr.
OoTAt*. -MorBtaan~taiaecootemp.t.~fr 't~ t.Af))' t~et<)))« de tt M)«Btt T tr. ''C
Probl. d< t'MU)éUqm< coet. 1 (r. r.O !t*)!!)m!.<< '"frfr
Mertte Mn< thttfUtn PhMeMpMede rteht*
n) Maettea. fr. 'pfttntM. La ft))gtM du ttd<. M f-
–t'aftMpetBtdttuemcMf't't. &fr. Le BotdOm < fr.
Mrtdttt et tdMOttea. <<. f. fr.
~<r.SO \M':h.-tttt)eptt)t)*tm<ttbM)ttpM
-t'i[ft"))t<'fde)'ttMt<nt. ndtaXtme. tfr.~
H. Mt).)o'). SeUdMttt morttt. f!'<'t. !<fr. &fr
T<n!'«:r.-).'Mt''nt
Sc"Kx)ttUEt' – S«)tM!'< <)m< ta tt< & fr. <it.Y -P<~e!tt)eg)tphyeM.etpathe). 5frIr
– te mMdt eeo'tnt *atent4 *')t. Mh &) it.n <Tt~<. PM)e~)M< dé t'tttort..1 fr. M
ttMK-i.-n.Y.leMMtmtttXe.Ti't'.ht tfrM \)t<~)n, P)tt')omènMp!HKh :t'A). r<fr
-Bttt<ft!'Mrt'ttttt!)Ct )«fr. f't~ti)' 'it-f-
-Le)nnoaottot*rte«r
-tMntoarterift. ?f'.M ~tfr.7'1.
t~~ )'![)f<:)'o)o9<t;)'!<Uen)]eUe
u~K~fAm. ta crtmtMteBtt. ?)' ~))'. fr.) )t*t.tt). Bnd)e:)L philos. :< vn 9'; fr.
ta mptrtUUoe socialiste. r' fr.
V.Hf.nM -taparetttnttrienre.
)'. S't;u!At- t'MtMt du )ae)t«)N<n(. :< fr. fr
)'«.< tr. Combatpear t'tndtttda.
– t<t ))Matt rattonoette 10 fr. r''ttti<)~ – ThtcriM tCCtxMotm. fr.
f.t'At:t)«-t'<t«<)t)Mnxn)tat<. M~. f<At')'*AC.– ~'«fpfft tn'ttttoat.
tap'tt* )e9(<)um tt e<p)-tt< taxt. Ij~ .~) ).*t''H!m.-M))arPoe. ttf-f·
têt M~cttrm- 'X 'L J.<n<.
~t&. ttttthettenebtttbommo.tff-.
– metKf'onaM du\oM'aot~re. T?TK ttc~~tt: titetntton dx jugement. <r.
(*t)tn)t)..)ASt<th)tte~).p~h. t'e.H). fr. rr. 5t)
50 Mtt~x. La peraennatttt ))))mf<tM. 7 fr.
-~iaem.ÓII~U\aaractfre.
Il./h:h'S.
t).M"<x'' MoMft
AlnI6,t et ~molr..I''¡.l.hl',
qtfxotrt. 4'<:).fr. ':Mt.ft)x). 3Jr.T
h!t<)C)eteo)e9ti)tt)tut.
– Be"))t< tm<oM<tt t« eoMet~nM. :t fr. :!< *<frfi'
))..<u<'< t~tteper)onneUe.
fttJJ' !.Mn<tpM)<M )'M~.M'(.thM ~<f. )t <" !ï.- t.'itetMtandetateteaMmMqttt.
t!LH~ht:t-~ Pt)t~tt)Ht:. BxMMtMttMt Sr' )')n<"«~t~ t~Vfj~ereUgtonMtM
Mtt):at)dqMt. )' t~t 1 ff ',<) 'fM<Md. ~)' r·
L. )'H<m.. teet'Deet)«p<h<* :<) )"(r. 't~tt.t). –'<<MB' Mefattatee. fr.
–tatcrtmtnnMtôpott~que fr. des mM9.'i') ? ',i,
t'tx~r. ).tpre)!!j)t
– tt crime et te mtetae paMteae<h. )') (r. K.r't.mt.-t~MoMojftethmtMUe.t"
CunjKs Bt!!mm~de)!it'))<) dtSpMttr.ffr. t.))ti~<)tn t.t!h'< « lanqaqe:
'<«T!t: tottM<nt)'<'<ottt4th)tm. t~fr Morale rationnelle.
te*OMpt))a«M <)<* M«tM!<me<)<fM*. (t. tt't'tt' fhitosophIamoderne-T t. t'
– ta )u!Me< tt ) expntxton de la vie. fr. ttA'.)"t. La sm:ce&- s. fr
bttftMht~ –atTtatûtidutravaMMciat *f.- Lr. )~.– )dtea atnér de psychologie. r.
-te<))ttM<i'M" ':(r. !'u'< ptjrc)) t)etAn'))et<![r<!e'))tt. If
– t'omte 'ieototeg .rn-. <)- K. «~ ?. ).<K.t). tndittduEet Soc <:h"<'ratae.
t<9!<U. )" r.t'~hi t'.c t .f~M. '~(r. ~tK\ f.estM)h)''emn!.<c.de
t .m. )')t -Y. ).W )'t): ('tti.r.. t< fr.Hn~ )i!X~~ -t t<r<<f:a<ten~<te<<'critnrt.
J.)'tY<.r Edtt<dm)a*e)MM'Jt'e't. ffr ?<n'i'At:.–PhyMiotottteetPsychoto~e'~
-J.~er~.MM.Ï' tAtttxtten. r
~j' _u-
– ~<t. 'nt.;)'))tt~r~);.)t. 1'~ Mt<)ft\H)'

Vous aimerez peut-être aussi