Devoir A Rendre de Changement Climatique

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NGAHOUNOUSARA DEVOIR A RENDRE DE CHANGEMENT CLIMATIQUE

WINNIE INES FLEUR


M2 EN ECO DE DEVELOPPEMENT

La Côte d’Ivoire est l’un des pays les plus vulnérable au changement climatique –
147eme sur 178 pays en raison de sa position géographique, la structure de son
économie et son manque de préparation .Les coûts sont déjà visibles, avec la hausse des
températures et la montée des eaux de l’océan, et devraient s’accentuer jusqu’à
remettre en cause la culture du cacao et affecter toute la région côtière qui abrite près
de 80 % des activités économiques du pays. Le Gouvernement ivoirien s’est engagé à
mettre en place une politique de mitigation et d’adaptation face aux dangers du
changement climatique mais cet engagement doit encore inclure une prise de
conscience collective. Bien que les coûts d’une stratégie de résilience soient
indéniablement élevés pour le pays, ceux-ci seront inférieurs à l’inaction et ils pourront
être compensés par des opportunités d’investissements climato intelligents dans des
secteurs porteurs qui créeront de nouveaux emplois.

Au-delà des explications scientifiques qui dépassent le cadre de ce rapport, la gravité des
prévisions peut s’illustrer en visualisant une montée des eaux. Tel qu’indiqué ci-dessus,
une élévation de près 30 cm est prévue d’ici 2050. Cette élévation pourrait atteindre 80
cm à 1,20 m en 2100 dépendamment du modèle climatique27 dans les agglomérations
de Bassam et d’Abidjan. Les zones inondées augmenteraient sensiblement, provoquant
des inondations mortelles et destructrices et la relocalisation forcée de nombreuses
familles et activités économiques. L’infrastructure serait également touchée avec la
disparition de logements, de routes, d’écoles et de centres de santé. Dans ces
conditions, la recrudescence de maladies tropicales comme le paludisme et la méningite
pourrait être observée. Bref, il ne fait guère de doutes que le changement climatique
aura des conséquences néfastes pour la Côte d’Ivoire, et que celles-ci vont
probablement s’accroitre au cours du temps en cas d’inaction.
Au niveau de l’adaptation aux changements climatiques, la volonté du gouvernement
s’est inscrite dans le Plan National de Développement adopté en 2016. Celui-ci offre un
cadre de référence stratégique qui intègre les défis des changements climatiques sur les
années 2016-20. Il se base pour cela sur un certain nombre de stratégies sectorielles
comme le Programme Nationale de Changement Climatique (PNCC, 2012), et la Stratégie
Nationale de Lutte contre les Changements Climatiques (2014). Plus récemment, la Côte
d’Ivoire s’est engagée à accélérer l’Agriculture Zéro déforestation et la production de
Cacao sans déforestation (voir section suivante). Plus concrètement, la Côte d’Ivoire a
commencé à mettre en place des mesures qui lui permettront d’atténuer les effets des
changements climatiques sur les populations et le tissu économique. Par exemple, le
gouvernement a récemment donné plus d’attention à la gestion des inondations dans les
villes. Pour minimiser les effets de la saison des pluies, dans le District d’Abidjan, des
travaux de curage et d’entretien permanents sont menés dans les quartiers d’Abobo,
Cocody et à Koumassi. A l’intérieur du pays, le gouvernement prévoit des opérations de
libération et de sécurisation des emprises et exutoires des ouvrages d’assainissement et
de drainage des eaux 43 Situation économique en Côte d’Ivoire - Juillet 2018 pluviales
dans les localités d’Anyama (sud), de Daloa (centre-ouest), Dimbokro (centre), Korhogo
(nord) et San-Pedro (sud-ouest). Récemment le pays a bénéficié de l’appui de la Banque
mondiale et du Fond d’Investissement Climatique (FIC) pour lutter contre le
déboisement et la dégradation des forêts. Elle fait aussi partie du Programme de gestion
du littoral ouest Africain (WACA), d’un coût global de 16 milliards de FCFA, visant à
améliorer la résilience du littoral face aux changements climatiques. Avant de revenir
plus concrètement sur la nature des actions d’adaptation, notamment pour un certain
nombre de secteurs prioritaires, il est utile de souligner deux points. Le premier est que
les coûts d’une politique d’adaptation seront importants, mais devraient rester
largement inférieurs à ceux associés à l’inaction. Dans le cadre de la préparation du PND,
les coûts liés à l’adaptation aux changements climatiques ont fait l’objet d’une
estimation rapide pour les secteurs à fort vulnérabilité pour se situer autour de $300
million de dollar par an pendant la période 2016-20. Cette estimation représente un
ordre de grandeur qui paraît inférieur aux prévisions de la Banque mondiale (2015) pour
l’ensemble du continent africain sur une période plus longue. En effet, il est estimé que
les coûts pourraient atteindre entre $10 milliards (pour s’adapter à un réchauffement de
2°C) et $100 milliards par an (en cas de hausse de la température de 4°C). Ces coûts sont
approximatifs car ils varient en fonction de l’ampleur des effets climatiques et de la prise
d’actions par les autorités. Il faut cependant retenir que l’adaptation aux effets du
changement climatique représentera un défi énorme sur un plan financier mais il sera
moindre que celui de l’inaction comme l’illustre l’exemple d’une route construite avec
des matériaux inadaptés.

Source : https://gain-new.crc.nd.edu/country/c-te-d-ivoire 24 Ces prédictions


couvrent la période 2040 à 2059 pour le scénario RCP 8.5 et représentent la moyenne de
16 modèles climatiques. 25 idem 21. 26 Cette prédiction est prévue pour l’année 2050
pour le scenario RCP 8.5 27 Le scenario RCP 8.5 prévoit une élévation du niveau de la
mer de 30 cm d’ici 2050. Le scenario RCP 8.5 prévoit une élévation 120 cm d’ici 2100
alors que le scénario RCP 2.6 prévoit une élévation de 80 cm (World Bank, 2013). RPCs
(Representative Concentration Pathway) sont des scénarios du climat basés sur
différentes hypothèses d’émission de gaz à effet de serre. Ces scénarios ont été établis
par le GEIC dans son cinquième rapport

Bibliographie

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