F182 Racines Et Tub 2010 FR PDF
F182 Racines Et Tub 2010 FR PDF
F182 Racines Et Tub 2010 FR PDF
Version française
RACINES
&
TUBERCULES
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The taste of Morocco
Cherry
Tomatoes
You will just love them
... and ask for more !
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CERTIFICATION
ISO
22000
ProCert
Editeur
Cirad
TA B-26/PS4
S ommaire
En direct des marchés
34398 Montpellier cedex 5
France p. 2 SEPTEMBRE 2010
Tél : 33 (0) 4 67 61 71 41 • Avocat : Coup de vent sur les avocats en Nouvelle-Zélande — Variété du mois :
Fax : 33 (0) 4 67 61 59 28
Email : [email protected]
l’Ettinger — Saison avocat d’été 2010 en Europe : un bilan positif, malgré des
http://passionfruit.cirad.fr volumes très soutenus.
Directeur de publication • Banane : Les Etats-Unis, très loin devant — Marché mondial : des lendemains
Hubert de Bon difficiles — Le 19e cyclone de la saison s’abat sur la bananeraie de St Vincent.
Directeurs de la rédaction
Denis Loeillet et Eric Imbert
• Agrumes (orange, petits agrumes et pomelo) : Retour à une récolte d’agrumes
moyenne en Espagne — Un site web grand public pour prévenir la propagation
Rédactrice en chef du greening et du chancre citrique aux Etats-Unis — Variété du mois : la
Catherine Sanchez
Naveline — Les portes du marché japonais s’ouvrent aux pomelos de Turquie et
Infographie à ceux des zones d’Australie non indemnes de mouche des fruits — Bientôt la fin
Martine Duportal
des cartons d’emballage ?
Iconographie
Régis Domergue • Exotiques : Le Kenya en visite à Rungis — Prévision de campagne 2010-11 du
litchi de Madagascar : une production tardive.
Site internet
Unité multimédia (Cirad) • Fret maritime & vie de la filière : Un nouveau directeur général pour
Chef de publicité AGREXCO Limited — Catherine Guichard, déléguée générale du Coleacp, est la
Eric Imbert nouvelle Présidente du Forum Européen de la Recherche Agricole pour le
Abonnements
Développement — Dur dur pour l’ananas ! — « La saga de la banane — Vers
Christian Clouet des filières durables et équitables ».
Traducteur Le point sur...
Simon Barnard
p. 13 • Tomate d’hiver
Imprimeur
Pure Impression Une deuxième partie de campagne 2010-11 bien chargée !
Rue de la Mourre Cécilia Céleyrette
Espace Com. Fréjorgues Est p. 16
34130 Mauguio, France • Evaluation des impacts environnementaux
Deux versions
Objectif : éviter la crise de confiance
française et anglaise Denis Loeillet
ISSN Dossier du mois proposé par Samir-David Ayata
Français : 1256-544X
Anglais : 1256-5458 p. 20 RACINES & TUBERCULES
CPPAP • Racines et tubercules exotiques : un marché ethnique de poids
Français : 0711 E 88281 • Fiche produit : igname
Anglais : 0711 R 88282
• Fiche produit : manioc
© Copyright Cirad • Fiche produit : patate douce
Tarif abonnement annuel • Fiche produit : taro (eddoe, dasheen, macabo)
210 euros HT • Caractéristiques générales
11 numéros par an • Maladies et ravageurs
• Transformation après-récolte
Prix de gros en Europe
p. 51 SEPTEMBRE 2010
Crédit photo couverture : Guy Bréhinier
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Avocat
Septembre 2010
Le marché du Hass s’est progressivement Avocat — Nouvelle-Zélande — Exportations par destination
allégé, après une période de fort approvi- Tonnes 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08 2008-09 2009-10
sionnement en août. Pourtant, les apports Total 6 153 5 505 6 092 14 389 4 186 13 257 7 721 12 707
sud-africains, péruviens et le complément Australie 4 665 4 958 5 542 12 989 3 904 9 066 6 976 10 764
Japon 204 328 278 957 144 1 174 550 1 247
d’offre kenyan ont été nettement supé-
Etats-Unis 1 192 117 131 61 0 2 603 2 257
rieurs à la moyenne. Cependant, la cam- Singapour 13 5 13 121 100 83 72 250
pagne chilienne a démarré très progressi- Corée du Sud 39 56 95 116 15 165 68 101
vement et tardivement, les premiers volu- Autres 40 41 33 145 23 166 53 88
mes soutenus ayant été réceptionnés Source : douanes néo-zélandaises
seulement en fin de mois en raison de la
faiblesse de la récolte. En conséquence,
l’approvisionnement global a été sensible- Coup de vent sur les avocats Saison avocat d’été
ment déficitaire, notamment durant la en Nouvelle-Zélande. La tour- 2010 en Europe : un
ier
réhin
deuxième quinzaine. Ainsi, le mouvement mente qui a touché mi-septembre la bilan positif, malgré
uy B
de remontée des cours amorcé mi-août baie de Plenty, région septentrionale des volumes très
©G
s’est poursuivi durant la majeure partie du de l’île du Nord où se concentre envi-
ron 60 % du verger, a provoqué la soutenus. L’appro-
mois. Le ralentissement de la demande
lié au niveau élevé atteint par les prix de perte d’environ 10 % de la récolte. visionnement du
détail a conduit à une stabilisation fin Les volumes attendus, déjà modérés marché communau-
septembre. Le marché des variétés ver- en raison d’une alternance négative taire durant la saison
tes, toujours faiblement alimenté, est de production, sont estimés à 3 mil- d’été 2010 a vraisemblable-
resté satisfaisant. lions de colis de 5.5 kg, soit 16 500 t ment égalé le niveau record de
contre environ 22 000 t en 2009-10 et 110 000 t établi en 2008. Si l’on en
18 600 t en moyenne ces quatre der- croit les statistiques professionnelles,
Avocat - France - Prix im port les exportateurs péruviens auraient
nières années. Cette baisse aura des
2.8 répercussions sur l’approvisionne- signé leur plus grosse campagne de
ment du marché local et sur l’export, tous les temps, avec des envois vers
2.4 l’UE de 13.5 millions de colis de 4 kg,
2.0
orienté à 85-90 % vers l’Australie.
contre 11.5 à 12.5 millions de colis
euro/kg
Comparaison Cumul /
moyenne
Origines moyenne des Observations cumul des
mois
2 dernières 2 dernières
précédent
V années années
O
L Apports soutenus, en particulier en Hass, notamment par rapport à la saison
U
Afr. du Sud = + 60 %
dernière qui avait été écourtée.
+5%
M Net déclin des apports en Hass en début de mois, mais volumes demeurant
E Pérou + 16 %
supérieurs à la moyenne.
+ 21 %
S
Démarrage beaucoup plus tardif et beaucoup plus progressif qu’en 2009 en
Chili - 75 % - 75 %
raison d’une récolte limitée (gel et alternance négative de production).
Pic d’apports. Volumes nettement supérieurs à ceux des saisons
Kenya = + 73 %
précédentes en Hass, mais demeurant modérés.
+ 13 %
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Banane
Septembre 2010
Le mouvement d’amélioration du marché Banane : les Etats-Unis, Marché mondial de la banane :
ressenti durant la deuxième quinzaine très loin devant. La consomma- des lendemains difficiles. La sai-
d’août s’est interrompu dès début sep- tion américaine de banane son des cyclones est quasiment ter-
tembre. Si la demande s’est montrée confirme son rebond : sur les minée et, sur la vingtaine qui ont
plutôt lente en France du fait de la prolon- huit premiers mois de 2010, elle traversé l’océan Atlantique, aucun
gation des saisons de fruits concurrents a pris 20 % ! Les importations n’a ravagé les grandes origines qui
et de marges de distributeurs élevées, les ont augmenté de 16 % et les approvisionnent le marché mon-
ventes ont été d’un très bon niveau dans réexportations (essentiellement dial. Pourtant, les opérateurs n’ont
certains grands pays de consommation vers le Canada) ont baissé de pas été épargnés. En cause, la
comme l’Allemagne. Les arrivages des 8 %. Le Guatemala, 1er four- conjoncture économique bananière :
origines dollar ont poursuivi la progres- nisseur, revient à son meilleur la demande en Europe est molle, l’of-
sion entamée en août et ont été particu- niveau, près de 780 000 tonnes. fre au plus haut et le marché chaoti-
lièrement soutenus. Les exportateurs Même tendance pour le Costa Rica que. Les indicateurs avancés que sont
costariciens, qui disposaient d’un poten- qui, après une année 2009 en nette les prix import sur les marchés polonais
tiel moyen, ont privilégié le marché améri- baisse (effets de dégâts climatiques et russe montrent un marché très dépri-
cain. A l’inverse, les arbitrages équato- majeurs), dépasse à nouveau le mé. Mi-octobre, on signalait un ni-
riens ont été favorables au marché com- demi-million de tonnes. La veau de 7 euros/carton en Pologne
munautaire, malgré un potentiel export Colombie est stable à et de 9 USD/carton en Russie (CIF
modéré du fait d’une météo défavorable. 300 000 tonnes. D’une ma- St Petersburg). Les producteurs
De plus, la production colombienne a nière générale, on peut d’ores d’Equateur parlent, sans y croire
culminé à un niveau historiquement haut, et déjà annoncer une année vraiment, de se mettre en grève. On
20 % au dessus de la moyenne. Par ail- 2010 record. Le contraste est cite un prix d’achat bord champ de
leurs, les apports des autres origines ont saisissant avec l’UE-27 où les l’ordre de 2 USD/carton, loin, très loin
également été extrêmement lourds. Les importations sont stables (+ 1 %). A du prix minimum garanti de 5.4 USD/
volumes martiniquais et guadeloupéens y regarder de plus près, cette atonie carton. La Banque centrale du Guate-
ont été très supérieurs à ceux des années cache des tendances divergentes par mala peste contre la baisse des revenus
précédentes, marquant le retour de la type d’origine. Les fournisseurs dollar bananiers (- 20 % sur le 1er semestre).
production à une saisonnalité normale (NPF) perdent quelques volumes (- Le Costa Rica annonce la fermeture de
après trois années atypiques en raison du 23 000 tonnes) alors que les ACP plantations qui ne seraient pas renta-
cyclone de 2007. La hausse saisonnière font un bond de 10 % ! La Républi- bles. Les producteurs français affichent
africaine, qui s’est poursuivie jusqu’à la que dominicaine s’installe à la des revenus en baisse de 25 à 30 %.
fin du mois, a été plus marquée que les 1ère place des fournisseurs avec Ceux des Canaries exigent une aide
autres années. Enfin, les volumes du 205 000 tonnes mises en marché au transport maritime. Les produc-
Surinam ont également été très lourds sur huit mois. L’Afrique n’est pas teurs africains dénoncent l’augmenta-
tout comme ceux des Canaries, malgré la en reste avec la Côte d’Ivoire en tion des coûts intermédiaires et la
mise en place d’un contingentement dès forte croissance (+ 11 %) ainsi baisse du prix de vente. La réunion
le début du mois. Les cours ont commen- que le Ghana (+ 50 %). En Amé- de l’Acorbat, qui aura lieu du 8 au 12
cé à fléchir dans toute l’Europe à partir du rique du Sud, le Surinam (+ 29 novembre à Medellin (Colombie),
milieu du mois, d’autant que les marchés %) est toujours en plein dévelop- sera le bon moment pour le secteur
d’Europe de l’Est n’ont pas pu jouer le pement. Les Petites Antilles (Ste de la banane de faire une introspection
rôle d’amortisseur en raison d’arrivages Lucie, St Vincent et la Dominique) et peut-être de se rappeler qu’un autre
directs. Le prix moyen mensuel européen glissent dangereusement. monde bananier était possible...
affiche néanmoins un niveau supérieur à
la moyenne malgré l’importance des volu- Source : CIRAD Source : CIRAD
mes réceptionnés. Banane - Janvier à août 2010 (provisoire)
Ecart
en tonnes 2007 2008 2009 2010
2010/2009
Importations par l'UE-27 3 116 687 3 243 934 2 996 983 3 033 915 +1%
EUROPE — PRIX IMPORT ALDI
NPF 2 541 657 2 664 591 2 373 907 2 350 649 -1%
Septembre Comparaison ACP Caraïbes & autres 287 771 233 969 288 778 324 032 + 12 %
2010 moyenne des
mois ACP Afrique 287 260 345 374 334 297 359 234 +7%
2 dernières
euro/colis précédent Importations par les Etats-Unis 2 406 382 2 343 289 2 036 424 2 446 136 + 20 %
années
Sources : USDA, EUROSTAT
13.05 +8% +7%
U années
R France normal 1.40 + 13 % +5%
O promotion 1.15 +7% +3%
P Allemagne normal 1.12 +1% 0%
E discount 0.96 +3% +3%
UK (en £/kg) conditionné 1.23 0% + 10 %
J F M A M J J A S O N D vrac 0.77 - 15 % -5%
Espagne plátano 1.71 -1% -4%
2010 2009 2008
banano 1.41 -2% -4%
Photos © Régis Domergue
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www.compagniefruitiere.com
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En direct des marchés
Banane
Etats-Unis - Prix vert (spot) Le 19e cyclone de la saison
15.5 s’abat sur la bananeraie de St
E 15.2 15.0 16.7 Vincent. Il a fallu attendre l’un des
T 14.8 15.3 17.2 tout derniers cyclones de la saison
15.915.3
A pour avoir des dégâts significatifs sur
T
USD/colis
R
11.7
15.3 200 en 2009, soit la moitié du chiffre de
U 10.8
2006. Il faut remonter au début de
S 10.3
000 tonnes
C
A 15.2 15.4 15.4
euro/colis
N 12.1 14.5
A 11.1 11.6 12.7
9.5
R
I EUROPE — VOLUMES IMPORTES — SEPTEMBRE 2010
E
S Comparaison
Origine cumul 2010 par
J F M A M J J A S O N D Août 2010 Septembre 2009
rapport à 2009
2010 2009 2008 Antilles + 11 % +7%
Cameroun/Ghana -2% +6%
CANARIES — PRIX IMPORT* Surinam + 62 % + 29 %
Septembre Comparaison Canaries + 11 % + 11 %
2010 moyenne des Dollar : + 13 % +2%
mois
2 dernières
euros/cois précédent Equateur + 17 % +2%
années
Colombie* + 17 % +1%
12.74 - 17 % - 25 % Costa Rica +1 % +2%
* équivalent colis 18.5 kg * total toutes destinations
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Orange
Septembre 2010
Le marché est resté très satisfaisant mal- Variété du Retour à une récolte
gré une certaine fragilisation. L’approvi- mois : la d’agrumes moyenne en
sionnement en orange à jus s’est élargi, Naveline. Espagne. La remontée de la pro-
notamment en raison du pic d’apports de Cette orange à des- duction espagnole d’agrumes ne
l’Afrique du Sud. Malgré un déclin pré- sert, de forme ronde à sera pas aussi forte qu’attendu. Le
coce de la saison argentine, les volumes ovale, est surmontée phénomène physiologique d’alter-
globaux réceptionnés ont été nettement d’un ombilic très dé- nance de production a joué favora-
supérieurs à ceux de 2009, tout en res- veloppé. La peau, blement, mais les conditions météo-
tant inférieurs à la moyenne biennale. Par d’une texture granu- rologiques ont elles été défavorables
ailleurs, les stocks étaient pratiquement leuse, est peu durant la période cruciale de la
vides en début de mois. Ainsi, face à une épaisse et assez bien nouaison et l’été s’est montré particu-
demande relativement molle mais de colorée. La chair est lièrement sec. Ainsi, la récolte de
saison, les cours se sont seulement éro- croquante, fine et as- petits agrumes resterait inférieure
dés et ont conservé un niveau nettement sez peu juteuse. Les d’environ 5 % à la moyenne, le retour
supérieur à la moyenne. cultivars précoces à une production normale de clémen-
(Naveline) et tardifs tine de saison (Nules) étant contreba-
(Navelate, Lane Late) lancé par une récolte demeurant
qui en sont issus per- légèrement déficitaire en clémentine
mettent au groupe des précoce et en hybrides tardifs. Quoi-
Navel d’être présent que en nette progression par rapport
d’octobre à mai sur à la saison passée, la récolte d’o-
les marchés de l’hé- range demeurerait elle aussi en
misphère Nord. baisse d’environ 5 % par rapport à la
moyenne. Les volumes s’annoncent
Orange - France - Prix im port Source : CIRAD d’un bon niveau en Valencia, mais
restent plutôt déficitaires en ce qui
1.1
1.0 concerne le groupe des Navel. Le
0.9 Un site web grand public citron est le seul groupe à afficher un
0.8 niveau de production supérieur d’en-
0.7 pour prévenir la propagation
euro/kg
Comparaison Cumul /
Variétés moyenne
par moyenne des Observations cumul des
V mois
origines 2 dernières 2 dernières
O précédent
années années
L
U Navel
M d’Afr. du Sud + 31 % Volumes déclinants et modérés, mais supérieurs à la moyenne. +9%
E
S Valencia Pic d’apports nettement supérieur à celui de 2009, mais inférieur à la
d’Afr. du Sud -9% -7%
moyenne.
Valencia Déclin précoce de la campagne en milieu de mois. Volumes inférieurs à la
d’Argentine -5% -1%
moyenne.
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Pomelo
Septembre 2010
© Eric Imbert
L’approvisionnement global du marché mondiaux et exporte environ 130 000
déjà modéré s’est encore allégé. D’une t par an, principalement vers l’Europe
part, le déclin de la campagne d’Afrique de l’Est. Pour autant, le goût des
du Sud s’est poursuivi et les volumes sont consommateurs japonais pour des
restés déficitaires de 20 % par rapport à pomelos très sucrés laisse penser
la normale. D’autre part, les apports des que les envois de cette origine de-
origines d’intersaison ont été modérés : vraient rester limités.
volumes du Michoacán limités, retard des
Sources : professionnelles, CIRAD
livraisons du Yucatán et de Cuba et
quasi-absence du Honduras. Dans ce
contexte, les niveaux de l’offre ont été en
phase avec la demande. Les prix ont été Bientôt la fin des cartons
fermes et supérieurs à la moyenne pour Les portes du marché d’emballage ? Un cadre plastique,
toutes les origines. japonais s’ouvrent aux deux films du même matériau et c’en
pomelos de Turquie et à ceux est fini des plateaux carton ! C’est la
La campagne israélienne a débuté préco- solution proposée par une société
des zones d’Australie non
cement en fin de mois, dans un contexte israélienne, Eco Pack, et mise en
de marché favorable. indemnes de mouche des oeuvre en Afrique du Sud par Gra-
fruits. Le Japon, deuxième marché ham Barry de XLnT Citrus company.
du pomelo au monde après l’UE, Cette innovation brevetée, réalisée
avec des volumes importés d’environ en matériaux totalement recyclables
200 000 t, n’a pas ignoré les efforts ou réutilisables, surfe sur la vague
des filières citricoles de ces deux verte. Elle permet aussi d’économiser
pays pour se conformer aux strictes de l’énergie, tant dans la phase de
Pom elo - France - Prix im port mesures de protection sanitaire en fabrication de l’emballage que dans
vigueur à ses frontières. Fin juin, la celle du transport, car les emballages
1.1 liste des régions d’Australie pouvant sont plus légers et permettent d’opti-
exporter vers ce marché s’est élargie miser le chargement avec moins de
1.0
au profit des zones non indemnes de place perdue dans les palettes. En-
0.9 mouche des fruits, sous réserve du fin, le marketing n’est pas laissé à
euro/kg
0.8 respect d’un protocole sanitaire in- l’écart car les films sont imprimables
cluant un traitement au froid. L’Aus- selon les désirs du client. Cerise sur
0.7
tralie produit environ 10 000 t de le gâteau, ou plutôt sur la palette : la
0.6 pomelo par an, principalement dans coiffe et les cornières sont aussi en
0.5 les états de Victoria et du New South matériaux recyclables.
O N D J F M A M J J A S
Wales. Ainsi, l’objectif affiché par
Judith Damiani, responsable de Ci- Source : XLnT citrus
09/10 08/09 07/08 trus Australia, est relativement mo-
deste : 4 000 t/an à moyen terme. Fin
septembre, c’était au tour des pro-
Par rapport à ducteurs turcs d’obtenir l’accès à
Prix moyen ce marché potentiellement très
moyenne des
P Type mensuel
rémunérateur. Ces derniers de-
R euros/colis 2 dernières
eq. 17 kg années vront eux aussi respecter un
I protocole très strict incluant un
X
traitement au froid, l’inspection
Pomelo d’été 16.32 + 28 % et la certification des vergers
par les autorités turques et
un contrôle in situ réalisé par
V Comparaison des contrôleurs japonais. La
O moyenne des
Turquie figure parmi les dix
L Type mois premiers pays producteurs
2 dernières
U précédent
années
M
E
S Pomelo d’été -2%
Comparaison Cumul /
moyenne
Origines Observations cumul des
V mois
moyenne des
2 dernières
O précédent
2 dernières
années
L années
U
M
E
S Afr. du Sud +6% Campagne en déclin, volumes déficitaires. -8%
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Mangue Litchi
Septembre 2010 Septembre 2010
Septembre a été par des conditions de En septembre, le litchi d’Israël a achevé
vente assez satisfaisantes. L’essentiel de progressivement sa campagne de com-
l’approvisionnement a été assuré par le mercialisation. Son cours est resté soute-
Brésil avec des mangues Tommy Atkins et nu aux Pays-Bas, avec même un raffer-
l’Espagne avec le démarrage de la cam- missement en fin de campagne compte
pagne des Osteen. En première quinzaine tenu de l’offre réduite. Les prix enregis-
du mois, les derniers lots de Kent du Mexi- trés sur le marché belge étaient nette-
que étaient écoulés à des prix soutenus. ment inférieurs (1.50 à 2.25 euros/kg), en
Israël arrivait également en fin de campa- raison de la qualité médiocre des fruits et
gne, mais la vente de ses fruits se pour- de la faible demande pour ce produit. La
suivait jusqu’en fin de mois avec des volu- commercialisation s’achevait d’ailleurs
mes toutefois en forte régression (Keitt). plus rapidement sur ce marché. En
La reprise des expéditions du Sénégal France, les prix oscillaient entre 3.50 et
complétait la fourniture globale du mar- 4.00 euros/kg en première quinzaine du
ché. Les modifications d’approvisionne- pagne 2006-07, la plus tardive de la dé-
mois et fléchissaient ensuite autour de
ment se déroulaient de telle sorte que les cennie, le premier navire étant arrivé le 19
3.25 à 3.50 euros/kg. A partir de fin août
volumes réceptionnés restaient à un ni- décembre. L’ouverture officielle de la cam-
et jusqu’à fin septembre, quelques lots de
veau à peu près identique. Seules les pagne était intervenue le 4 décembre afin
litchi d’Espagne étaient mis en vente,
Tommy Atkins connaissaient un fléchisse- de tenir compte de la maturité des fruits
notamment sur le marché français où ils
ment de cours, du fait de leur domination mais également des élections présidentiel-
se sont écoulés entre 8.50 et 10.00 eu-
sur le marché mais également d’une cer- les. Selon les informations disponibles à
ros/kg sur les marchés de gros. Quelques
taine désaffection des acheteurs pour ce ce jour, l’ouverture de la campagne bateau
lots de la même origine ont également été
produit. Par effet inverse, les autres varié- pourrait avoir lieu vers les 28-29 novembre
ponctuellement commercialisés sur d’au-
tés profitaient d’une meilleure demande et les premiers fruits seraient livrés en
tres marchés européens à prix élevés.
favorisant le maintien de prix plus fermes Europe vers les 15-16 décembre compte
(Keitt, Osteen, Kent). Dans ce contexte, tenu des délais de chargement et d’ache-
LICHI — PRIX IMPORT SUR LE minement.
les fruits des origines sortantes (Israël, MARCHE HOLLANDAIS — en euros/kg
Sénégal) voyaient leur cours s’effriter Semaines
légèrement compte tenu de la disparité 2010
35 36 37 38 L’étude des campagnes précédentes a
qualitative des produits mis en marché. En Par bateau
amené les opérateurs malgaches à res-
fin de mois, la progression sensible des treindre une fois encore les volumes ex-
Israël 4.00 5.00 5.00-5.50 5.25
volumes expédiés par le Brésil était rapi- portés vers le marché européen, aux envi-
dement suivie d’une importante dégrada- rons de 17 000 à 18 000 tonnes, afin de
tion de leur prix de vente. Ces volumes tenter de mieux les valoriser. La campa-
pesaient sur le marché et orientaient le gne devrait démarrer par l’affrètement de
Prévision de campagne 2010-11 deux navires conventionnels de charge
prix des autres variétés vers un léger flé-
chissement. du litchi de Madagascar : une pro- identique, avant de passer à la
duction tardive. Le litchi sera quasiment phase conteneurs début 2011. La réduc-
En seconde quinzaine de septembre, les absent des marchés européens en octobre. tion totale des tonnages et l’aspect tardif
quantités livrées par l’Espagne progres- Cette rupture d’approvisionnement précède de la production devraient induire une
saient fortement, amenant un tassement le démarrage de la campagne d’exportation mise en marché à un niveau de prix sem-
généralisé des cours. En marge des Os- de l’océan Indien, qui s’annonce une nou- blable à celui de l’année dernière. Il est
teen, cette origine expédiait également velle fois compliquée du fait de l’aspect tardif vraisemblable que le premier navire ac-
quelques lots de Tommy Atkins et d’Irwin de la production dans la majorité des origi- coste dans un port méditerranéen pour
qui se valorisaient à un niveau de prix nes. Le manque de précipitations dans les faciliter la livraison rapide des fruits avant
supérieur. zones de production de Madagascar retarde les fêtes de fin d’année. Le second pour-
le grossissement des fruits. Ainsi, pour la rait être dirigé vers les Pays-Bas. Ces
Le marché de la mangue avion est resté informations restent sujettes à confirma-
seconde année consécutive, le retard de
faiblement approvisionné tout au long du
production entraînera une mise en marché tion à l’approche du démarrage effectif de
mois. Le cours des Kent du Brésil s’est
des envois par bateau proche des fêtes de la campagne, tant on sait la variabilité que
rapidement élargi, compte tenu de la dis-
fin d’année. Au vu de la croissance des peuvent apporter les aspects logistiques
parité de coloration et de maturité des
fruits, une analogie est établie avec la cam- dans cette filière. A suivre…
fruits réceptionnés. Des lots complémen-
taires de Kent d’Egypte se sont vendus
autour de 3.80-4.00 euros/kg.
MANGUE — PRIX IMPORT SUR LE MARCHE FRANCAIS — en euros
Moyenne Moyenne
MANGUE — ESTIMATIONS DES Semaines 2010 35 36 37 38 39
sept. 2010 sept. 2009
ARRIVAGES — en tonnes Par avion (kg)
Brésil Haden/Palmer 3.50-3.80 3.50-3.80 3.50-4.50 - 4.00-4.25 3.60-4.10 3.00-3.10
Semaines Brésil Kent - 4.00 3.50-4.00 3.50-4.50 4.00-4.50 3.65-4.15 3.50-3.80
35 36 37 38 39
2010
E Israël Kent 3.50-4.20 - - - - 3.50-4.20 3.25-3.70
U Israël Shelly/Kasturi 3.50-4.00 3.50-3.80 - - - 3.50-4.90 2.30-2.75
Par avion
R Par bateau (colis)
O Brésil 10-15 20-30 30-50 30-40 30-40 Brésil Tommy Atkins 4.00-4.50 4.00-5.00 3.50-5.00 3.20-4.00 3.20-3.50 3.60-4.40 4.75-5.75
P Brésil Keitt - - - 4.50-5.00 4.50-5.00 4.50-5.00 -
E Sénégal - 5 - - - Brésil Kent - 6.00-6.50 5.50-6.00 5.50-6.00 5.50-6.00 5.60-6.10 -
Mexique Kent 5.00-6.50 - - - - 5.00-6.50 -
Israël 15-20 15-20
Sénégal Kent - 5.50-6.50 5.00-6.00 4.00-5.00 4.00-5.00 4.60-5.60 4.60-5.25
Par bateau Israël Keitt 6.00-7.00 5.50-6.50 4.50-6.00 4.00-6.00 3.00-5.00 4.60-6.10 4.50-5.50
Par camion (colis)
Brésil 1 120 1 690 1 520 2 330 2 680 Espagne Osteen 8.00-11.00 8.00-9.00 7.00-9.00 7.00-8.00 6.50-8.00 7.30-9.00 6.50-8.00
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Ananas
Septembre 2010
Septembre a été marqué par la faiblesse Le Kenya en visite à Rungis. n’exporte pas de banane comme la
de la demande pour l’ananas. Malgré la A l’occasion de la mission commer- Côte d’Ivoire ou le Cameroun, mais
reprise de l’année scolaire, la demande ciale franco-kenyane qui s’est dérou- s’est attaché à développer ses expé-
pour le Sweet est restée très faible. Les lée du 21 au 23 septembre 2010, une ditions d’avocat (15 000 tonnes en
prix jugés encore élevés ainsi que la dis- délégation composée de personnali- 2009), qui constituent l’essentiel de
ponibilité de fruits de saison à bas prix ont tés et d’opérateurs kenyans s’est ses exportations fruitières. Mais c’est
contribué au manque d’engouement pour rendue sur le marché international de sans doute par ses envois de légu-
le fruit. L’absence d’opérations de promo- Rungis. Conduite par la ministre de mes que le pays se distingue vrai-
tion n’a pas non plus favorisé les ventes. l’Agriculture et l’ambassadrice du ment. Près de 60 % de ses exporta-
Par ailleurs, l’offre de Sweet en prove- Kenya à Paris, elle a visité le secteur tions vers l’Europe sont composées
nance d’Amérique latine était très désé- des fruits et légumes et celui des de haricot vert (35 000 tonnes en
quilibrée, avec une plus grande propor- fleurs et plantes. Ensuite, une ren- 2009), complétées par des quantités
tion de fruits de petit calibre pour lesquels contre avec les prin- moindres de pois (1 000
il n’y avait pas de demande. La forte pres- cipaux importateurs tonnes de mangetout et
sion sur les ventes de ces petits fruits a français de produits sugar snap) et de légu-
connu son point culminant au cours de la kenyans, les repré- mes asiatiques. Le
semaine 38, durant laquelle on trouvait sentants du minis- haricot kenyan est
des lots mis en vente en PAV. Bien que tère français de depuis longtemps
l’offre générale de Sweet soit restée limi- l’Agriculture et du devenu une réfé-
tée tout au long du mois, la baisse des marché de Rungis a rence sur les
cours s’est poursuivie à cause des nom- été organisée. A marchés euro-
breuses méventes de fruits de petit cali- cette occasion, l’im- péens et se
bre. portance accordée par décline par
le gouvernement ke- une gamme
L’offre en Cayenne est restée très faible nyan aux exportations de de produits
tout au long du mois. Cela lui a permis de produits frais sur le mar- tant en vrac
s’écouler plus facilement grâce à quel- ché français a été souli- que préemballés,
ques petites opérations de promotion, gnée. Le développement des éboutés ou non. Sur les
avec des cours qui sont restés relative- échanges s’avère crucial pour 35 000 tonnes annuellement
ment stables. conforter l’économie de ce pays expédiées vers l’UE, 61.5 % le sont
d’Afrique orientale de 38.6 millions à destination du marché britannique,
La situation a été plutôt bonne sur le mar- d’habitants. Au cours des discus- 17.5 % des Pays-Bas, 12.5 % de la
ché de l’ananas avion. Les ventes de sions, l’accent a été mis sur la volon- France, 5.5 % de la Belgique et
Cayenne sont restées fluides à des cours té des autorités kenyanes de favori- 2.5 % de l’Allemagne.
stables, même si quelques problèmes de ser les partenariats d’entreprises
qualité ont affecté des origines comme le pour renforcer le maillage existant. Le Kenya dispose de réels atouts
Cameroun (fruits trop verts). En revanche, pour ses productions et exportations
les ventes de Pains de sucre du Bénin Si le Kenya n’arrive qu’en quatrième vers les marchés extérieurs. La diver-
ont eu beaucoup plus de mal à se relan- position parmi les fournisseurs d’Afri- sité de ses zones pédoclimatiques
cer, les clients restant marqués par les que sub-saharienne de fruits et légu- autorise la production de produits
nombreux soucis qui ont affecté l’origine mes du marché européen, loin der- tempérés comme tropicaux. Ses
depuis juin, que ce soit la qualité hési- rière l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire infrastructures logistiques, avec des
tante ou l’offre pléthorique. Les prix sont et le Cameroun, il reste un important aéroports internationaux et le port de
donc restés fluctuants, entre 1.80 et 2.00 partenaire sur certains segments de Mombassa situés au coeur de l’Afri-
euros/kg. marché. Les importations européen- que de l’Est, lui permettent d’avoir un
nes en provenance du Kenya se rayonnement intéressant vers les
Sur le marché de l’ananas Victoria, les distinguent de celles des autres pays marchés de consommation.
ventes tout au long du mois ont été diffici- d’Afrique précédemment cités par la
Source : Pierre Gerbaud
les, malgré une offre globale assez ré- nature de ses spécialités. Le Kenya
duite. Les opérateurs ont souvent peiné à
écouler le peu de fruits mis en marché
d’une semaine à l’autre car la demande
ANANAS — PRIX IMPORT EN FRANCE — PRINCIPALES ORIGINES
était très faible.
Semaines 2010 35 36 37 38 39
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Fret
Septembre 2010
Après un mois d'août intense, avec un Dur dur pour l’ananas ! Un nouveau directeur géné-
marché équilibré et des retours TCE bien Le secteur de l’ananas ral pour AGREXCO Limited.
au-dessus de la moyenne, le marché de frais est dépressif de- David Bondi a succédé début sep-
l'affrètement a été décevant en septem- puis des mois. Ce que tembre à M. Tirosh à la direction
bre. Il n'a pas été possible de conserver tous ont annoncé de- générale d’AGREXCO en Israël. Agé
les niveaux d'activité ni la tendance à la puis des années, ar- de 63 ans, M. Bondi exerçait aupara-
hausse malgré la reprise du commerce de rive : l’offre de Sweet vant une fonction similaire chez
volaille des Etats-Unis vers la Russie. s’est développée dans DHL Express Israël et chez Dun
© Guy Bréhinier
de très nombreux pays & Bradstreet.
L'association d'un prix de sortie assez alors que le marché
élevé en Equateur et des marchés bana- mondial a, au mieux, Source : AGREXCO
niers transatlantiques faibles ou faiblis- stagné. Et ce n’est pas
sants n'a pas encouragé la spéculation de la dernière attaque Catherine Guichard, délé-
la part des opérateurs. Au contraire, la contre les grands guée générale du Coleacp, est
majorité des volumes de fruits non- industriels du
secteur qui rendra la nouvelle Présidente du Fo-
programmés a été vendue aux opérateurs
par les multi-nationales sur une base FOB le produit plus rum Européen de la Recher-
Costa Rica et Colombie. Et bien que ceci attractif aux che Agricole pour le Dévelop-
ait contribué à réduire la pression à la yeux des pement. Elle a pour mission de
production en Amérique Centrale et en consommateurs. porter la voie du secteur de l'entre-
Amérique du Sud, rien ne s'est passé sur L’association de prise dans la recherche agricole pour
les marchés de la Méditerranée qui conti- consommateurs Consumers Interna- le développement et de dynamiser la
nuent de lutter sous le poids d'un fardeau tional qui regroupe près de 80 orga- recherche européenne pour le déve-
de banane qui semble sans solution. nisations à travers toute l’Europe, a loppement.
lancé début octobre 2010 un nou-
Le mois a été marqué par une insurrec- veau pavé dans la mare. Le repor- Source : CIRAD
tion brève de la police en Equateur, qui a tage tourné au Costa Rica, relayé par
effrayé la nation et résulté en une brève le quotidien anglais The Guardian, « La saga de la banane —
dénonce les conditions de vie des
panne de l'ordre public et la suspension Vers des filiè-
de la récolte et de l'emballage des fruits. ouvriers et des pratiques culturales
peu respectueuses de l’environne- res durables et
Septembre a également été le mois de la
transition des conditions El Niño de l'hiver ment. Il oppose à ce système tradi- équitables »,
dernier à celles fraîches et revigorantes tionnel celui du commerce équitable un ouvrage écrit
d'une Niña dans le Pacifique. Pendant un (fair trade) qui procure bonheur et par Alistair Smith,
épisode de La Niña, les alizés sont plus prospérité à ses acteurs. On regrette fondateur de Ba-
forts que d'habitude et les eaux froides le traitement manichéen du sujet. Le nana Link, asso-
qui bordent habituellement les côtes de bien et le mal sont clairement mon- ciation qui a pro-
l'Amérique du Sud s'étendent vers le mi- trés du doigt. Le message est clair et mu le commerce
lieu du Pacifique équatorial. efficace. Le risque est que le équitable et dura-
consommateur ne le comprenne que ble dans la filière
Les épisodes La Niña sont accompagnés trop bien et que ce soit l’ensemble du banane. Editions
d'une baisse de l'humidité de l'air au- secteur qui, au final, en paye les Charles Léopold
dessus des eaux océaniques plus fraî- conséquences. Mayer, 284 pages,
ches, avec comme résultat moins de pluie 21 euros.
Source : CIRAD
le long des côtes de l'Amérique du Nord
et du Sud et de l'Équateur et davantage
de pluie dans l'extrême ouest du Pacifi-
que. Si le phénomène se confirme, il
pourrait signer l'arrêt de la saison des
cyclones cette année et, plus inquiétant
pour les opérateurs de reefers, réduire la
production de bananes d'Equateur au
début de l'année prochaine.
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Tomate d’hiver
Une deuxième partie
de campagne 2010-11 bien chargée !
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Tom ate - Maroc - Evolution de la Valeur Forfaitaire à l'Im portation sur le m arché européen
1.50
1.40
1.30 Prix entrée conventionnel
1.20
1.10
euros/kg
5 mars
16
21
26
31
10
15
20
25
30
10
15
20
25
30
4 jan
9
14
19
24
29
8
13
18
23
28
11 oct
5 nov
5 déc
3 fév
ver, qui avaient provoqué d’importantes pertes janvier, obligeant les producteurs à arracher
l’année précédente. Les températures particu- de très nombreux plants. Les volumes sont
lièrement élevées de l’automne 2009 ont en- donc demeurés réduits jusqu’à la fin de la
traîné un développement sensible de la pro- campagne, d’autant que de nouvelles pluies
duction, notamment dans la zone d’Almeria en (semaine 7) ont encore renforcé la pression
novembre. Le marché ne s’est progressive- sanitaire, le tri atteignant jusqu’à 75 % de l’of-
ment assaini qu’en décembre, avec l’arrivée fre en février, et provoqué des dégâts impor-
du froid qui a ralenti les productions marocai- tants, notamment dans l’archipel des Cana-
nes et espagnoles, et l’approche des fêtes de ries. Les cours ont donc progressé régulière-
fin d’année qui a stimulé la demande. Le mar- ment, avec une tension particulièrement mar-
ché a ensuite basculé à cause des pluies dilu- quée fin mars pour les fêtes pascales.
viennes de la semaine 52 qui ont provoqué
d’importantes inondations en Espagne comme
au Maroc. Elles ont conduit à un développe-
ment important des parasites (Botrytis, Tuta
absoluta, mildiou) qui s’est encore intensifié Nouveau décalage
avec la hausse des températures à la mi- de la production
espagnole en 2010-11
© Eric Imbert
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© Eric Imbert
mieux échelonnées cette année.
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I
l n’est pas nécessaire de
rappeler combien les ques-
tions environnementales façon-
ISO 14 040-44 (cf. encadré).
Par exemple, l’Ademe (Agence
de l'Environnement et de la
mariages souvent étranges et
parfois contre nature. Il est
évidemment périlleux et com-
nent de plus en plus les dis- Maîtrise de l'Energie) a retenu plexe de résumer en quelques
cours et aussi les actes. cette méthode dans le cadre lignes plus de cent présenta-
Comme on l’a souvent du projet français d’affichage tions et autant de posters.
rapporté et dénoncé environnemental des produits Nous utiliserons la métaphore
La conférence
dans nos colonnes, de grande consommation, un du verre à moitié vide et du
internationale sur certaines filières font des nombreux projets mis sur verre à moitié plein pour dé-
l’Analyse du Cycle l’objet d’une attention les rails par le Grenelle de crire nos impressions. Car si
toute particulière. Ainsi, l’environnement. Nous revien- l’approche globale prônée par
de Vie dans l’agro- les filières fruits et légu- drons dans nos prochaines l’ACV est intéressante voire
alimentaire est mes en général et celles éditions sur les enjeux et l’état indispensable, les praticiens de
d’importation en particu- d’avancement de ce dossier, cette méthode et les données
l’occasion, tous les lier sont souvent visées. hautement stratégique pour de base qui servent à calculer
deux ans, de faire Les raisons sont multi- les impacts ne sont pas irrépro-
ples : les fruits et légu- chables, loin de là…
un bilan sur les mes sont des produits
méthodes d’analyse frais basiques de notre
et les études alimentation, un fruit sur
deux consommés en La plupart des
Le verre
concrètes qui Europe est importé, le incertitudes
existent dans le transport se fait parfois à moitié vide
secteur. On a pu
sur de très longues dis- sont liées aux
tances, la production
facteurs
Sans doute débordés par le
constater que les nationale de chaque succès et l’engouement pour
chercheurs en
Etat membre européen
est souvent forte et bien
d’émission qui ces sujets, les organisateurs
n’ont pas su choisir entre le
évaluation organisée en termes de sont anciens, congrès scientifique et la foire
lobbying, une frange de commerciale. La tribune a été
environnementale
consommateurs fait inadaptés, parfois donnée à des profes-
sont sur des fronts
extrapolés,
l’amalgame entre local sionnels du « greenwashing »
pionniers et que et durable, les groupes ou écoblanchiment. Expliquant
l’industrie a
de pression ont une
certaine audience, etc.
estimés, etc. qu’il était trop fastidieux et coû-
teux de réaliser une ACV par
tendance à avancer Bref, le secteur est en produit, pour ensuite la faire
ligne de mire pour des certifier et enfin attendre sa
sur ces sujets à un raisons qui vont du légi- parution dans les journaux
rythme plus rapide time questionnement scientifiques, une transnatio-
que les concepts ou environnemental jusqu’à l’ensemble des acteurs de nos nale suisse de l’agroindustrie
la défense d’intérêts filières fruits et légumes, qui dit préférer faire certifier d’a-
les méthodes. Les économiques particu- s’annonce comme particulière- bord un modèle qui servira
enjeux en termes liers. ment complexe. ensuite pour toutes leurs gam-
mes. Les produits seront ainsi
d’accès au marché Tous les groupes d’inté- Revenons pour le moment à la certifiés par procuration un par
sont énormes et la rêts appuient désormais méthode ACV et aux données un. Peu importe d’ailleurs que
leurs discours sur des qu’elle est susceptible de pro- les données permettant de
pression sur la études d’impacts envi- duire. La grand-messe des paramétrer le modèle soient
recherche est forte. ronnementaux. Parmi « ACVistes » mondiaux dans le erronées, voire même inexis-
les méthodes suscepti- domaine de l’agroalimentaire tantes. C’est de l’ordre du dé-
bles de fournir des infor- s’est tenue à Bari (Italie), du 22 tail !
mations, l’Analyse du Cycle de au 24 septembre dernier. Ce
Vie (ACV) apparaît comme fut l’occasion en quelques jours Mais le plus démoralisant dans
incontournable. C’est un instru- d’explorer cet univers, qui mêle l’affaire ne sont pas les agisse-
ment standardisé par la norme recherche et industrie dans des ments de ces quelques-uns qui
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Initialement, l’ACV avait pour but de porter Outil de communication ou outil de défense
son attention sur les impacts négatifs non- d’un secteur, il semble que nous ayons perdu
intentionnels causés à l’environnement (Udo l’objectif premier de l’ACV : comparer deux
de Haes et al., 2002). Elle n’avait pas pour technologies, deux systèmes proches, afin
ambition d’évaluer la durabilité au sens le d’identifier pour chaque type d’impact
plus communément admis, à savoir compre- (acidification, eutrophisation, érosion, biodiver-
nant une dimension environnementale, so- sité, etc.) des « hot spots », que l’on peut qua-
ciale et économique. lifier de « fuites les plus importantes vers l’en-
vironnement », pour ainsi faire des choix dans
la conception des produits fabriqués, livrés et
Néanmoins, de par sa portée ambitieuse
consommés. C’est le principe de la rétro- et de
(analyse multicritères, holistique, globale,
l’écoconception. Les tables de la loi ACV sont
etc.), l’ACV est devenue un outil commun, trop souvent piétinées par des utilisateurs qui
adopté à la fois par les communautés institu- voient dans cette méthode une possibilité de
tionnelles, scientifiques et professionnelles. reverdir leur image ou de déverdir l’image du
Compte tenu des pressions et enjeux à l’é- concurrent. L’affrontement parfois trop sim-
gard du développement durable, les attentes pliste entre « produire et consommer local » et
des utilisateurs ont évolué envers cet outil « produire ailleurs et consommer ici » en est la
qui semble pouvoir particulièrement bien y conséquence. On a l’impression que l’outil, au
répondre. départ réservé à des chercheurs ou des pro-
fessionnels avertis, s’est vu réapproprié, sans
Ainsi l’intégration formelle des impacts so- le mode d’emploi, par l’industrie et les sociétés
ciaux et économiques et l’articulation des de consultance pour en faire bien souvent une
différentes évaluations apparaissent comme grande machine à laver environnementale. Le
un enjeu fort des prochaines années en corpus des études augmente à un rythme qui
termes de développement méthodologique. n’a rien à voir avec la production de méthodes,
Cela ne sera pas possible sans une ré- de mesures d’émissions, etc. Prenons garde à
flexion sur le cadre conceptuel, théorique et ce que les fondations arrivent à soutenir en-
core la tour de Babel qui est en train d’être
méthodologique sous-tendant l’ACV.
construite. Il n’est pas nécessaire de rappeler
comment cette aventure-là s’est terminée,
L’engouement étant tel, il est donc de la lorsque ses habitants n’ont plus parlé la même
responsabilité de la communauté scientifi- langue
que ACV de réfléchir aux objectifs de cet
outil, afin qu’il puisse répondre de façon Denis Loeillet, CIRAD
pertinente et cohérente aux attentes logi- [email protected]
quement suscitées.
Source : CIRAD-Unité de Recherche
Systèmes Bananes et Ananas
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p. 45 Caractéristiques générales
p. 47 Maladies et ravageurs
p. 50 Transformation après-récolte
© Eric Imbert
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Racines et tubercules :
de quoi parle-t-on ?
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Leur nomenclature est particulièrement diversifiée Les racines et tubercules peuvent se cultiver à bas
selon leur origine. En outre, on relève l’existence niveau d'intrants, ce qui contribue à en faire une
d’homonymies contradictoires, entraînant une source importante de revenu et d'emploi dans les
difficulté à relier les noms botaniques de chaque zones marginales, en particulier pour les fem-
produit avec les dénominations commerciales, mes. Ces produits ont également des débou-
qu’il s’agisse de noms de genres ou de variétés. chés dans l’alimentation animale ou dans
Ainsi, le nom anglais de l’igname est « yam », qui l’industrie de transformation en tant que
signifie également patate douce aux Etats-Unis. matière première (amidon, etc.). Ce sont
Autre exemple : « couche-cousse » et « cuscus » aussi des cultures commerciales. Cer-
désignent deux ignames différentes. Enfin, le tains pays sont d’ailleurs connus pour
terme « taro » est utilisé pour les tubercules d’ara- en exporter des volumes importants,
cées, soit trois produits différents : l’eddoe, le das- comme le Brésil, le Ghana, le Costa
heen et le chou-caraïbe. Rica, etc.
Cultivés sur près de 33.5 millions d’hectares pour Les statistiques de la FAO nous rensei-
un tonnage annuel de près de 407 millions de gnent sur les principaux pays produc-
tonnes en 2008, les racines et tubercules exoti- teurs qui se situent majoritairement en
ques représentent une part importante des légu- zones tropicales. L’igname serait ainsi
mes produits mondialement. principalement produite au Nigeria (31.0
millions de tonnes en 2008), en Côte d’Ivoire
Dans de nombreuses zones, en particulier dans (5.2 millions de tonnes), au Ghana (3.7 millions
les régions tropicales humides, ils furent la base de tonnes), au Bénin (1.9 million de tonnes) et au
de l’alimentation des populations avant l'introduc- Togo (0.6 million de tonnes).
tion des céréales. De nos jours, ils sont la se-
conde culture vivrière en quantité dans les pays Le manioc serait surtout cultivé au Nigeria (44.6
en développement. millions de tonnes en 2008), en Thaïlande
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© Samir-David Ayata
Les racines et tubercules exotiques sont excessi- Le Costa Rica assure, avant le Brésil, la majeure
vement peu consommés en Occident. Ainsi, la partie des exportations d’eddoe vers l’Europe. La
quasi-totalité du manioc frais produit mondiale- domination de l’origine costaricienne s’est faite
ment est consommée en Afrique, en Asie ou sur le avec le temps. Ce pays s’est en effet rapidement
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organisé autour de la production d’eddoe, ce qui Les marchandises sont ensuite stockées ou non
lui a permis de gagner des parts de marché. par les importateurs, avant d’être convoyées et
réparties vers leurs premiers lieux de revente. Il
Le dasheen commercialisé en Europe provient s’agit en général des marchés de grossistes au-
majoritairement de la zone caraïbe. On trouve près desquels les détaillants viennent s’approvi-
également des produits du Costa Rica, du Hondu- sionner. Les importateurs effectuent également
ras et d’Égypte. Les Antilles françaises sont la des livraisons directes à destination de centrales
principale origine à destination de la France. d’achat de la grande distribution.
© Eric Imbert
Havre (France) et d’Anvers (Belgique) traitent ainsi
la grande majorité des racines et tubercules impor-
tés par bateau, qui font fréquemment l’objet de
réexpéditions intra-communautaires, notamment
les marchandises déchargées à Rotterdam. Les
ignames et taros, qui suivent plus ou moins les
mêmes routes maritimes, ont l’un ou l’autre de ces
pays pour destination. Les Pays-Bas traitent la
majorité du manioc et les patates douces sont le
fait du Royaume-Uni.
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solution pour l’acheminement rapide de marchan- La patate douce reste tout de même le plus occi-
dises fragiles, de lots de faible volume ou de pro- dentalisé de ces produits, puisqu’on la trouve as-
duits ayant difficilement accès au transport par sez facilement en grande surface, bien que ce soit
bateau, comme certaines origines africai- souvent dans la limite de quelques pièces canton-
nes. Il est notamment utilisé pour les nées à un unique type variétal.
dasheens antillais ou les patates
douces camerounaises. Evidem- D’une manière générale, la grande distribution
ment, le fret aérien engendre travaille assez peu les racines et tubercules exoti-
généralement un surcoût logis- ques. Elle ne les incorpore souvent que partielle-
tique qui se répercute sur le ment aux gammes que l’on rencontre en grande et
prix de vente. moyenne surface. Ces produits ont toutefois un
débouché dans la grande distribution située dans
les zones de chalandise à forte population immi-
grée. On trouve également peu de ces produits
Des prix de gros dans le secteur de la RHD.
relativement
Globalement, des volumes supérieurs sont com-
stables mercialisés lors des fêtes de fin d’année ou autres
fêtes religieuses. Cela s’explique notamment par
D’après les différentes la plus forte demande exercée par la grande distri-
sources consultées, on s’a- bution qui ne travaille habituellement pas ces pro-
perçoit que les prix des raci- duits et cherche à augmenter la diversité de ses
nes et tubercules fluctuent étals à ces périodes. Néanmoins, et étant donné
assez peu. Au stade de gros, les quantités mises en rayon, on pourrait penser
le manioc se vend entre 1.0 et qu’il s’agit davantage d’un rôle de
1.1 euro/kg, l’eddoe entre 1.5 et « représentation » sur les étals que d’un réel élar-
1.7 euro/kg, l’igname entre 1.2 et gissement de gamme.
2.0 euros/kg selon l’espèce et la pro-
venance, et la patate douce entre 1.0 et
1.5 euro/kg, le prix étant alors davantage
fonction de l’origine que du type variétal.
Des consommateurs
bien ciblés
Circuits de distribution : L’ethnicité des racines et tubercules exotiques
la proximité importés dans l’UE est due à la clientèle particu-
lière de ces produits, qui est issue de l’immigration
À l’instar des autres produits ethniques, les raci- et culturellement liée aux grands foyers mondiaux
nes et tubercules exotiques sont surtout distribués de consommation.
par des détaillants, qu’il s’agisse de commerces
de proximité ou de plein vent. De plus, ces Les débouchés européens des ignames sont
magasins sont majoritairement tenus par des fortement fonction des espèces considérées. Ain-
personnes issues de l’immigration et s’a- si, les ignames blanches (poona) trouvent en
dressent principalement à une clientèle grande majorité acquéreur parmi les populations
d’origine proche si ce n’est identique. En d’origine afro-antillaise. Les ignames de Chine
outre, ils sont plutôt localisés dans des sont fortement demandées par des consomma-
régions et des secteurs à la population teurs d’origine asiatique, bien qu’une part non
métissée. On peut prendre pour exemple négligeable soit également revendue dans les
la région parisienne avec ses magasins, Antilles françai ses. Les ignames cousse-
voire ses supermarchés asiatiques très couche quant à elles sont plutôt consommées par
localisés dans le XIIIe arrondisse- les populations africaines. Enfin, les ignames jau-
ment, son quartier commerçant nes trouvent plus facilement acquéreur parmi la
afro-antillais de Château-Rouge population antillaise.
(XVIIIe), ses boutiques indo-
pakistanaises de la gare du Le manioc frais est majoritairement destiné à une
Nord (Xe), ses marchés de clientèle afro-antillaise. Les volumes mis en mar-
plein vent de Montreuil ou de ché dans l’UE sont réguliers. En revanche, la de-
Saint-Denis ou encore ses mande générale diminue durant l’été, en même
commerces variés de Belle- temps qu’augmente la consommation de produits
ville (XXe). Il existe ainsi une frais de saison. De la même manière, les périodes
certaine géographie des pro- de fêtes musulmanes sont synonymes d’augmen-
duits ethniques, avec une tation de la demande en manioc.
consommation et donc une
commercialisation de détail forte- La patate douce est certainement le produit le
ment concentrées dans les grandes plus connu de la population occidentale. Peut-être
agglomérations. Pour le consommateur est-ce dû à sa consommation historique dans tout
souhaitant se procurer ces produits, il est dès le Bassin méditerranéen, aussi bien en Europe
lors nécessaire de se tourner vers les grands cen- (péninsule ibérique, sud-est français, Italie) qu’au
tres urbains. Maghreb, en Ég ypte et a u Proche-Orient
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Fiche produit
L’igname
Dioscorea spp
(famille des Dioscoreaceae)
Noms usuels : igname (français), yam (anglais),
ñame (espagnol)
L
Elles ont une dormance importante. L’espèce D. alata est originaire de Pa-
e genre Dioscorea, auquel appar- Leur conservation est plutôt aisée sous pouasie-Nouvelle-Guinée, connue chez
tient l’igname, comprend plus de 600 réserve qu’elles soient récoltées à matu- les anglophones sous le nom de
espèces. La grande majorité d’entre elles rité. Les ignames blanches d’Afrique sont « greater yam » ou « water yam ». Ses
sont tropicales. Une petite dizaine seule- également appelées ignames « clin- tiges sont de section carrée et ailée
ment sont domestiquées et régulière- clin », « poona » (on trouve les dénomi- (alata veut dire ailée). Ses tubercules
ment cultivées comme plante alimen- nations anglaises « puna » et « pona »), peuvent être de taille très importante,
taire. ou encore « assawa ». Les ignames jusqu'à deux mètres de long, et peser
blanches brésiliennes peuvent se trouver jusqu’à 40 kg. Le rendement moyen
La culture de l’igname est très ancienne, sous la dénomination « igname negro », reste néanmoins de 3 à 5 kg par plante,
quelle que soit son espèce. Une récente en référence à leur peau sombre. Elles dans un laps de temps de 6 à 9 mois.
étude australienne a ainsi montré son se rapprochent assez de leurs homolo- Les tubercules de ces variétés présen-
utilisation en Papouasie-Nouvelle-Guinée gues ouest-africaines, si ce n’est qu’elles tent une importante variabilité de forme.
il y a 10 000 ans. Sa domestication dans sont produites de façon intensive sur La couleur de la chair est blanche à vio-
la zone, c'est-à-dire son intégration dans limons profonds. Elles sont technique- let foncé. La forme et la taille des feuilles
les pratiques culturales, remonterait à ment de très bonne qualité, mais les varient également fortement. Les igna-
7 000 ou 6 500 ans. consommateurs principalement africains mes « cuscus » (et uniquement sous
leur reprochent parfois leur chair trop cette orthographe) sont une dénomina-
La diversité variétale à l’intérieur de cha- ferme. tion commerciale anglaise, correspon-
que espèce peut être importante. Diosco- dant à certaines variétés de l’espèce.
rea alata, D. cayenensis et D. rotundata Les ignames les moins chères appartien- Cette homologie porte parfois à confu-
sont les principales espèces cultivées et nent probablement à l’espèce amazo- si on ave c les ign ame s « c ou sse -
représentent à elles seules plus de 95 % nienne D. trifida. On trouve parmi elles couche », de l’espèce D. trifida présen-
de la production mondiale. Les autres les ignames « cush-cush » ou « cousse- tée précédemment. L’importation de ce
espèces travaillées, sans considération couche », encore appelées « yampi » ou produit passe rarement par le circuit
d’importance relative, sont D. esculenta, « indian yam ». Elles présentent des formel.
D. trifida et D. opposita. Nous tâcherons tiges quadrangulaires, des feuilles à 3 ou
ici d’en présenter quelques-unes. 5 lobes et produisent des tubercules Il existe d’autres espèces d’ignames
relativement petits, souvent piriformes cultivées originaires du Pacifique,
D. cayenensis et D. rotundata forment le (en forme de poire) mais nombreux. L’i- comme D. esculenta (« lesser yam »
groupe des ignames de Guinée (guinea gname « couche-couche » présente la pour « petite igname »), D. transversa
yam), originaire d’Afrique. D. cayenensis qualité la moins intéressante, notamment (« Waël ») et D. nummularia, ou bien
est à chair jaune et à cycle long (11 à du fait de sa faible tenue à la cuisson. provenant d’Afrique comme D. dumero-
12 mois), alors que D. rotundata est à tum (« bitter yam ») et D. bulbifera
chair blanche et à cycle plus court (8 à Les ignames « de Chine » appartiennent (« aerial yam »). Dans l’ensemble, ces
9 mois). Toutes deux ont une tige ronde à l’espèce D. opposita, également productions conservent un caractère
et épineuse, ainsi que des feuilles cordi- connue sous le nom de D. batatas. Il régional et ne sont pas échangées sur
formes (en forme de coeur). s’agit de la seule espèce adaptée aux les marchés internationaux. Certaines
climats tempérés. Ces ignames ont d’ail- ignames sauvages peuvent également
Les D. cayenensis sont les très appré- leurs été introduites en France dans le revêtir une importance, particulièrement
ciées « ignames jaunes », produites courant du XXe siècle et y sont toujours en période de pénurie alimentaire.
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Descriptif
Pays fournisseurs
et calendrier
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Prix de gros
Le prix de gros des ignames sur le
marché français se situerait entre
1 250 et 2 000 euros/t selon les es-
pèces considérées. Ces cotations du
Service des Nouvelles du Marché
(SNM) ne concernent que les pro-
duits ghanéens, ivoiriens et brési-
liens. Entre juin et août 2010, nos
propres relevés hebdomadaires indi-
quent un prix supérieur : de 1 350 à
2 200 euros/t au stade de gros.
2.5
2.0
euros/kg
1.5
1.0
Brésil
0.5 Ghana
Côte d'Ivoire
0.0
janv.-07 juil.-07 janv.-08 juil.-08 janv.-09 juil.-09 janv.-10
Source : SNM
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Colisage et calibrage
L’igname est généralement conditionnée en
cartons télescopiques de 15, 20, 22 voire 25
kg, les moins fréquents étant les unités de
25 kg. Les colis de 15 kg sont propres aux
ignames françaises. Les colis contiennent
généralement une quinzaine de tubercules,
le plus souvent emballés individuellement
dans un papier kraft, hormis les ignames de
France.
Post-récolte
Dans l’ensemble, les ignames ne font pas l’objet de
traitements réalisés en post-récolte. Hormis les produits
brésiliens, elles ne reçoivent pas de traitement anti-
germinatif.
IGNAME
Valeur nutritionnelle
Nutrition Protéines
2.0-4.0
(% poids frais)
Fibres
Les réserves des racines d’igname 0.6
(% poids frais)
sont sous forme amylacée. La ma- Vitamine A
tière sèche représente en moyenne 117
(mg/100 g/poids frais)
30 % du poids total et contient au Vitamine C
moins 70 % d’amidon (teneurs varia- 25
(mg/100 g/ poids frais)
bles selon les espèces). Minéraux
0.5-1.0
(% poids frais)
Apports énergétiques
440
(kJ/100 g/poids frais)
Réglementation
L’igname ne fait l’objet d’aucune norme spécifi-
que du Codex Alimentarius. Concernant les
limites maximales de résidus, il est néces-
saire de se reporter à la réglementation sur
le manioc. Cette dernière est en effet extra-
polée à l’igname.
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Fiche produit
Le manioc
Manihot esculenta Crantz
(famille des Euphorbiaceae)
Noms usuels : manioc, cassave (Antilles, Guyane),
cassava, tapioca (anglais), yuca (espagnol)
Historique
L e bassin amazonien
est l’aire de domestica-
tion du manioc, zone de fai-
ble altitude où il est connu
depuis 7 000 ans. Au XVIe siècle,
les Portugais ont introduit l’espèce
en Afrique. Elle a ensuite atteint l’Asie
au cours du XVIIIe siècle. De nos jours, le
manioc est présent dans toutes les régions
tropicales et subtropicales. C’est une culture
rustique ayant la capacité de croître sur des terres
dégradées et peu fertiles. Le manioc préfère les
pluviométries supérieures à 1 000 mm/an, mais
on le cultive de plus en plus dans des régions
plus sèches où il est en expansion rapide,
comme le Sahel en Afrique (jusqu'à 400 mm/an).
Il est alors cultivé dans des environnements plus
favorables (bas-fonds, jardins arrosés).
Descriptif
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2.0
De 2007 à 2009, les importations françaises de
manioc ont représenté 2.7 millions d’euros par
an. Au début de la décennie, cette valeur n’é- 1.5
tait en moyenne que de 1.8 million d’euros par
euros/kg
an (EUROSTAT). Le prix de gros du manioc
1.0
sur le marché français a peu fluctué au cours
de la dernière décennie, sauf peut-être entre le
premier mois de 2008 et février 2009 où il a 0.5
connu une hausse importante (+ 40 %). Ce prix
moyen a ensuite diminué au cours de l’exer-
0.0
cice 2009, pour revenir à un niveau plus classi-
que d’un euro le kilogramme, prix encore d’ac- déc.-99 déc.-01 déc.-03 déc.-05 déc.-07 déc.-09
tualité en 2010 (SNM). Source : SNM
Colisage et calibrage
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Fiche produit
La patate douce
Ipomoea batata
(famille des Convolvulacées)
Noms usuels : patate douce (français),
sweet potato (anglais), camote, batata (espagnol),
kumara (dans le Pacifique)
Historique
Descriptif
e genre Ipomoea
regroupe ap-
proximativement 400
L chair blanche, à peau rouge et chair jaune ou encore à
épiderme et chair orange. Les types à chair orange sont
relativement moins sucrés.
espèces. On trouve par-
mi celles-ci des plantes La plante supporte mal les températures inférieures à
volubiles (s’enroulant autour 10°C. Le zéro de végétation (température minimale né-
d’un support), des ar- cessaire au développement et à la croissance du végé-
bustes et des arbres. tal) est d’ailleurs situé à 15°C. L’optimum de température
Le genre est principa- est compris entre 21 et 28°C. La tubérisation a lieu en
lement représenté dans les jours courts et est inhibée en jours longs (éclairement
régions tropicales ou subtropicales, où plusieurs espèces supérieur à 14 heures). La plante peut se cultiver en
sont cultivées, comme le liseron d’eau (Ipomoea aquati- altitude, jusqu’à 1 200 m, mais les cycles végétatifs sont
ca), particulièrement consommé en Asie du Sud-Est. alors allongés, jusqu’à six mois au lieu de quatre à cinq
mois.
La patate douce, Ipomoea batata, est une herbacée pé-
renne cultivée comme plante annuelle. Selon les varié- Les utilisations d’Ipomoea batata sont nombreuses. Les
tés, les tiges rampantes peuvent être étalées ou dres- tubercules de patate douce peuvent se consommer
sées et varier d’un à cinq mètres en longueur. De diamè- bouillis, braisés, en purée, en gratin, en frites, etc. Ils
tre relativement faible (de 3 à 10 mm), elles s’enracinent servent également à la confection de gâteaux.
lorsque les noeuds sont au contact du sol. Les feuilles
sont plus ou moins découpées et leur coloration varie du Les tubercules peuvent servir à l’élaboration de farine et
vert clair au violet foncé. d’amidon destinés à l’industrie, notamment au Japon et
en Corée. Ils ont également des débouchés dans l’ali-
La patate douce est cultivée pour ses tubercules (en fait mentation animale (porcs et bovins essentiellement). Les
des racines tubérisées), de forme sphérique à allongée feuilles peuvent être consommées comme les épinards
et de couleur variable. La coloration de la chair et de la (brèdes) ou être valorisées en fourrage. En Extrême-
peau est une caractéristique variétale. On trouve ainsi Orient, on consomme comme des légumes-feuilles les
des variétés à épiderme et chair de couleur blanche, à extrémités des tiges qui sont particulièrement bien pour-
épiderme rouge et chair blanche, à épiderme violet et vues en vitamines A et B2.
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Colisage et calibrage
La patate douce est généralement conditionnée en car-
tons télescopiques ou plateaux de 6 à 10 kg. Les petits
conditionnements sont majoritairement utilisés pour les
patates à chair orange. Les colis contiennent un nombre
très variable de pièces, allant d’une dizaine à une soixan-
taine. Partiellement nettoyés, les produits peuvent pré-
senter un certain nombre de bourgeons en débourre-
ment, généralement selon leur âge. Les tubercules peu-
vent se conserver plus d’un mois en conditions de stoc-
kage. On trouve six calibres : S, M, L1, L2, XL et XXL.
Les pièces pèsent ainsi de 150 à plus de 900 grammes.
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1.9 Egypte
Sur la période 2007-2009, la valeur des patates douces Afr. du Sud
importées par l’UE était estimée à 35.7 millions d’euros 1.7 Israël
par an, alors qu’elle n’était que de 16.9 millions d’euros 1.5
euros/kg
entre 2000 et 2004 (EUROSTAT). Toute chose étant 1.3
égale par ailleurs, le chiffre d’affaires a progressé moins
rapidement que les volumes, ce qui se traduit par une 1.1
érosion du prix sur dix ans. 0.9
0.7
Toujours entre 2007 et 2009, les statistiques européen-
nes indiquent des importations françaises de patate 0.5
douce pour un montant moyen de 9.3 millions d’euros janv.- juil.- janv.- juil.- janv.- juil.- janv.- juil.- janv.-
par an. De 2000 à 2004, il était de 5.1 millions d’euros 06 06 07 07 08 08 09 09 10
par an (+ 83 % de 2000 à 2009).
Source : SNM
Le SNM cote régulièrement trois origines de patate
douce sur le marché de Rungis, sans distinction de type
variétal. Il suit ainsi les produits sud-africains, israéliens et égyptiens. Les produits brésiliens sont également référen-
cés, mais à une fréquence moindre. La période 2000-2010 met en lumière des variations mensuelles assez importan-
tes pour les produits sud-africains et israéliens. Leurs cours ont ainsi fluctué de manière assez systématique sur la
décennie, avec un prix de gros variant sur une année de 1 210 à 1 460 euros/t pour les produits sud-africains et de
1 230 à 1 490 euros/t pour les israéliens.
Les variations de prix des produits sud-africains sont probablement les plus systématiques. Elles semblent coïnci-
der avec le début et la fin de campagne, qui commence en mars et se termine fin octobre. Ces variations pour-
raient ainsi trouver une explication dans une baisse qualitative progressive des produits, récoltés en début
d’année puis conservés plus ou moins longtemps en chambre froide le temps d’être commercialisés.
Post-récolte
Les patates égyptiennes semblent ne pas subir de
traitement anti-germinatif, puisqu’elles sont les
seules à parfois présenter des rejets importants.
Les rejets pouvant être observés sur d’autres
origines, notamment l’Afrique du Sud et les
Etats-Unis, sont particulièrement peu vigoureux.
Réglementation
La patate douce ne fait l’objet d’aucune
PATATE DOUCE norme spécifique du Codex Alimenta-
Valeur nutritionnelle rius. Concernant les limites maxima-
Nutrition
les de résidus, il est nécessaire de
Protéines se reporter à la réglementation sur
1.0-3.0
(% poids frais) le manioc. Cette der-
Fibres nière est en effet
1
(% poids frais) En plus de l’amidon,
extrapolée à la
Vitamine A les tubercules
900 patate douce.
(mg/100 g/poids frais) contiennent des dex-
Vitamine C trines, des sucres et
35
(mg/100 g/ poids frais) du béta-carotène en
Minéraux proportions variables.
1
(% poids frais)
Apports énergétiques
500
(kJ/100 g/poids frais)
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Fiche produit
Les taros
Colocasia esculenta L. (famille des Araceae)
Xanthosoma sagittifolium (L.) Schott (syn. X. violaceum) (famille des Araceae)
Historique
TARO
Valeur nutritionnelle
Protéines
1.5-3.0
(% poids frais)
Fibres
0.5-3.0
(% poids frais)
Vitamine A
0-42
(mg/100 g/poids frais)
Vitamine C
10
(mg/100 g/ poids frais)
Minéraux
0.5-1.5
(% poids frais)
Apports énergétiques
400
(kJ/100 g/poids frais)
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L’eddoe
Colocasia esculenta L.
(famille des Araceae)
Noms usuels : eddoe, madère (Antilles), songe maurice
(Réunion), arouille carri (Maurice), taro bourbon
(Nouvelle-Calédonie), eddoe, taro (anglais)
Descriptif
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1.6
tembre.
1.4
Nos relevés de prix hebdoma-
1.2 Brésil daires sur le marché de Rungis
Costa Rica indiquent des prix de gros supé-
1.0 rieurs durant la période estivale :
janv.- janv.- janv.- janv.- janv.- janv.- janv.- janv.- janv.- janv.- de 1 700 à 1 800 euros/t.
01 02 03 04 05 06 07 08 09 10
Source : SNM
Nutrition
rature sont maîtrisées. De par sa nature également la sensibilité aux
(organe de réserve et de conservation), maladies de post-récolte, prin-
c’est un produit robuste, à condition qu’il cipalement liées au dévelop-
soit récolté à maturité. Les cormes peu- Les cormes présentent des réserves pement de champignons.
vent se conserver plus d’un mois à 10°C, amylacées. Leur teneur en matière sè-
ce qui permet leur transport par voie mari- che avoisine les 30 %. Le produit pré-
time. Ils se prêtent également très bien à sente également une excellente digesti-
la congélation. On peut trouver des lots bilité, grâce au faible diamètre de ses
dont les cormes présentent un bourgeon grains d’amidon. On trouve d’ailleurs des
terminal gonflé, signe d’un début de germi- produits dérivés des cormes de Coloca-
nation, qui devient préjudiciable passé un sia parmi les aliments hypoallergéniques
certain niveau de développement. destinés aux malades et nourrissons.
Les tubercules sont calibrés selon quatre Réglementation
catégories : S, M, L ou XL, mais ses piè-
ces pèsent le plus couramment de 100 à L’eddoe ne fait l’objet d’aucune norme spécifique du Codex Alimentarius.
200 g. D’une manière générale, les cali- Concernant les limites maximales de résidus, il est nécessaire de se reporter à
bres supérieurs sont mieux valorisés. la réglementation sur le manioc. Cette dernière est en effet extrapolée à l’eddoe.
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Le dasheen
Colocasia esculenta L. (famille des Araceae)
Noms usuels : dasheen, madère (Guadeloupe), dachine
ou chouchine (Martinique, Guyane), songe (Réunion,
Mayotte), taro d’eau (Nouvelle-Calédonie), old
cocoyam, taro (anglais)
Pays fournisseurs
et calendrier
Les dasheens commercialisés en France proviennent quasi
exclusivement de la zone caraïbe. Les Antilles françaises
(Guadeloupe et Martinique) sont la principale origine. On
trouve également des produits du Costa Rica, du Hondu-
ras ou encore d’Égypte. Le dasheen ne connaît pas de
dormance, il est donc possible de le cultiver toute l’année.
Cependant, on recommande de le planter en début de
saison des pluies. Son calendrier de production est régulier.
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Prix de gros
Les statistiques officielles ne proposent pas
d’informations relatives au prix de gros du das-
heen. Néanmoins, des relevés de prix hebdoma- Colisage et calibrage
daires sur le marché de Rungis au cours des
derniers mois nous permettent d’avancer un prix
indicatif compris entre 3 000 et 3 900 euros/t. Le dasheen est généralement conditionné en cartons de
15 à 20 kg. La quantité par colis, selon le calibre et le
poids commercial, varie dans l’ensemble de 10 à 20 piè-
ces. Les cormes sont protégés par des feuilles plastiques
opaques pour une bonne conservation de l’humidité.
Post-récolte
Il n’est pas fait usage de
produits phytosanitaires de
post-récolte. La tempéra-
ture de stockage recom-
mandée est de 10°C.
Nutrition Réglementation
Le dasheen ne fait l’objet d’aucune
Les cormes sont riches en norme spécifique du Codex Alimenta-
amidon et la teneur en ma- rius. Concernant les limites maxi-
tière sèche avoisine les 30 %. males de résidus, il est nécessaire
de se reporter à la réglementation
sur le manioc. Cette dernière est
en effet extrapolée au dasheen.
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Descriptif
Pays fournisseurs
et calendrier
La production était estimée en 2007 à 415 000 tonnes, les pays pro-
duisant le plus étant Cuba (207 000 t), le Venezuela (80 000 t), le Sal-
vador (52 000 t) et le Pérou (30 000 t). Toutefois, les données relati-
ves à l’import-export ne correspondent manifestement pas à la réalité
du commerce et Eurostat le regroupe avec d’autres produits similaires.
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Prix de gros
Les statistiques officielles ne proposent pas
d’informations relatives au prix de gros du
macabo. Néanmoins, des relevés de prix
hebdomadaires sur le marché de Rungis
nous permettent d’avancer un prix indicatif
compris entre 1 800 et 2 800 euros/t.
Post-récolte
Il n’est pas fait usage de Colisage et calibrage
produits phytosanitaires de
post-récolte. La température
de stockage recomman- Le chou-caraïbe est généralement conditionné en
dée est de 10°C. cartons télescopiques de 15 ou 18 kg. Le nombre de
pièces par colis, selon le calibre et le poids commer-
cial, varie de 50 à 120.
Nutrition
Les réserves des cormes
sont de type amylacé.
Leur teneur en matière
sèche avoisine les 30 %.
Réglementation
Le chou-caraïbe fait l’objet d’une
norme spécifique du Codex Ali-
mentarius : CODEX STAN 224-
2001, amendée en 2005. Les limi-
tes maximales de résidus du maca-
bo correspondent à celles du manioc.
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Igname Morceaux de tubercules, petits Conservation possible de 1 à 6 mois, 1 à 5 t/ha, jusqu'à un tiers de la
tubercules (200 à 500 g). y compris après le début de la production. Forte concurrence avec
germination (si dégermage). la production. Investissement en
boutures onéreux. Les morceaux de
tubercules donnent une germination
très étalée dans le temps (levée
hétérogène).
Manioc Fragment de tige de 20 à 40 cm. Boutures de tiges ligneuses, bonne Production et récolte continues toute
résistance. Quelques semaines au l’année. Pas de concurrence avec la
sec et à l’ombre. production des racines.
Patate douce Boutures de tiges vertes avec 2 à Tiges vertes. Peu résistantes. Pas de concurrence avec la
3 feuilles. Quelques jours avec protection. production de tubercules. Nécessité
de cycles continus (3 ou 4 par an).
En pays à hivers froids (USA),
stockage des graines et mise en
germination sur couche pour la
production de boutures.
Taro : Têtes des cormes (dasheen), Faible si têtes de cormes, plusieurs Concurrence partielle avec la
colocase et macabo cormes secondaires (dasheen, semaines si tubercules ; 1.5 à 3 production. Le prélèvement des têtes
macabo) ou petits tubercules tonnes/ha de boutures. de cormes fragilise les cormes de
(eddoe). consommation.
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Pourriture des Pourritures humides Pourritures internes Pourriture, suintement, • Eviter les blessures à la récolte.
tubercules Botryodiplodia durant le stockage, odeur fétide. • Trier et séparer les tubercules
theobromae, entrant par les Baisse de valeur blessés.
Rhizopus nodosus et blessures d'insectes commerciale. • Appliquer de la cendre de bois sur
autres et d'outils à la récolte. les blessures des tubercules.
• Désinfection, aération et
Pourriture verte Se développe en Taches pulvérulentes ventilation des lieux de stockage.
Penicillium spp. surface durant le verdâtres. Baisse de • Rotation culturale, laisser plusieurs
stockage sur les valeur commerciale. années entre deux cultures
parties blessées d'igname.
Nématodes sur Nématodes à lésion Infestation par les Petites fentes sur la • Choix rigoureux des semenceaux.
tubercules Scutellonema bradys, tubercules et le sol. peau des tubercules, Eliminer tout matériel contaminé
Pratylenchus coffea, Favorisés par prolongées sous (galles, lésions, fentes de
l’irrigation. l’épiderme par des nématodes).
Nématodes Attaques plus fortes taches noires. • Eliminer les adventices hôtes des
vers la tête du Baisse de valeur nématodes.
tubercule. commerciale et • Rotation des cultures. Eviter les
semencière. cultures sensibles aux nématodes
(solanacées pour Meloïdogyne).
Nématodes à galles Plutôt sur igname D. Galles en surface des
• Planter comme précédent des
Meloidogyne spp. alata. tubercules.
plantes à effet nématifuge-
Baisse de valeur
nématicide (crotalaire, arachide,
commerciale et
etc.).
semencière.
• Thermothérapie (trempage des
semenceaux dans l’eau chaude).
Photos© Philippe Vernier
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Mosaïque
Pourriture des racines Nombreux champignons Coloration brune de la chair • Sur Phytophthora : thermothérapie des
impliqués : Fusarium, des racines, odeur fétide. boutures (immersion pendant 49 mn à
Phytophthora, 49°C).
Pythium, Sclerotium, etc. • Contrôle biologique : Trichoderma
(champignons antagonistes).
Parasites Introductions involontaires Forts dégâts sur le feuillage, • Chimique : à risque et onéreuse.
Cochenilles farineuses d’Amérique latine, arrêt de croissance, pertes de • Lutte biologique par introduction
(Phenacoccus manihoti), pullulations épisodiques. rendement. d’entomophage : une guêpe
acariens verts (Epidinocanis lopezi) contre la
cochenille, un acarien prédateur du
Brésil contre l’acarien vert. Succès
variable selon les pays en Afrique.
Cochenilles
Viroses du feuillage Transmission souvent Rabougrissement des tiges, • Utilisation de variétés résistantes.
(divers complexes viraux) par insectes (puceron, mosaïques et nanisme du • Sélection de boutures saines.
aleurode/mouche feuillage, craquelures sur les • Protection contre les insectes vecteurs.
blanche). tubercules.
Insectes souterrains Charançons : Euscepes Galeries dans les tubercules qui • Pièges à phéromones pour attirer les
batatae et Cylas deviennent impropres à la vente. mâles et les détruire.
formicarius
Nématodes à galles Meloïdogyne, Galles sur les tubercules. • Eviter les cultures sensibles aux
Rotylenchulus nématodes dans la rotation
(solanacées).
Photos© Philippe Vernier
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Viroses Dasheen Mosaic Réduction parfois Décoloration en mosaïque sur • Assainir les cultures dès l'apparition
Virus (DMV) sur importante du le feuillage. des premiers symptômes par
colocase et macabo rendement. l'arrachage des plants infectés.
• Contrôler les vecteurs (pucerons).
Champignons Flétrissure des N’attaque pas les Petites taches circulaires sur • Elimination par brûlage des feuilles
feuilles de taro macabos. les feuilles qui s’agrandissent infestées.
(Phytophthora jusqu'à destruction parfois • Traitement fongicide.
colocasiae) totale de la récolte. • Isoler les parcelles des autres
champs de taro.
© Philippe Vernier • Mais surtout utilisation de variétés
résistantes.
Phytophthora
Pythium spp. Le champignon est Pourrissement des cormes • Eviter les sols engorgés ou mal
favorisé par surtout sur macabo, parfois drainés.
l’hydromorphie du sur colocase. • Plantation sur billons (macabo).
sol. • Utilisation de boutures saines.
• Utilisation de cultivars tolérants.
• Traitement fongicide.
• Précédent bananier favorable.
Insectes Scarabée (Papuana La proximité des Les larves (vers blancs) • Utiliser des boutures propres (sans
spp.) sur colocase défriches forestières creusent des galeries dans trace de sol).
et des bords de les cormes, dépréciant leur • Lutte biologique avec champignon
rivière favorise la valeur commerciale. entomo-pathogène.
reproduction du • Rotation des cultures.
scarabée. • Jachère nettoyante avec Glycine
wightii pendant 2 ans.
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Régions
Techniques Produits Remarques
d’origine
Manioc Séchage Cossettes puis mouture en Afrique Séchage à l’air libre après épluchage.
farine. Cossettes très attaquées par les
charançons.
Semoule grillée Farinha : râpage, pressage, Brésil Nombreuses variantes régionales :
tamisage, cuisson toastage, farinha seca branca fina, farinha seca
éventuellement broyage. grossa amarela, farinha de agua, farinha
mixta do para, goma (amidon), farinha
de tapioca, tucupi.
Igname Séchage : pré- Cossettes (produit très dur) Nigeria, Bénin En transformation traditionnelle, le
cuisson des pouvant se conserver. Après séchage se fait en période d’harmattan
tubercules et séchage mouture en farine, diverses (saison d’air très sec, HR<20%). Des
rapide, sinon préparations sont possibles : améliorations possibles portent sur le
développement de pâte élastique (amala), produit séchage solaire pour s’affranchir des
moisissures roulé (wassa-wassa), beignet, aléas climatiques.
etc.
Patate douce Séchage Farine : séchage au soleil en Afrique de l’Est Les cossettes peuvent être directement
cossettes après épluchage, bouillies et réduites en purée. Les
découpes en rondelles, broyage variétés à chair orange sont riches en
et mouture. bêta-carotène.
Taro Pâte semi-liquide, Poi : obtenu par cuisson sous Hawaï et Transformation très populaire chez les
fermentée acide pression, pilage, tamisage fin et Polynésie Polynésiens. Parfois enrichie de coco
fermentation lactique. râpé.
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