Vie Du Traducteur 2-3

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VIE DU TRADUCTEUR

Séances 2 & 3: Les métiers et


marchés de la traduction

©Nafissa Dramé Dia Diop 1


Contenu
1. Les différents métiers de la
traduction
2. Les marchés de la traduction
3. Devenir traducteur indépendant
4. Lancer un bureau de traduction
5. Devenir traducteur salarié

2
1. Les métiers de la traduction
(Gouadec, 1989, 2015)
Pour le public, traducteur = homme-
(ou femme-) orchestre chargé de
résoudre des « problèmes de langues
»
Le traducteur # unique prestataire
de services linguistiques.
Cinq types d’intervenants
professionnels
3
1. Les métiers de la traduction
Le traducteur
– Traduire, oralement ou par écrit, tout
document ou texte se présentant sur un
support écrit ou lisible
– Selon le degré de spécialisation des
textes traduits ou la nature de la
spécialisation plusieurs types de
traducteurs :

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1. Les métiers de la traduction
Le traducteur généraliste
– Matériaux généraux, documents
spécialisés de caractère neutre, C'est un
polyvalent,
– Premières années d’exercice : marchés
éclatés, volume moyen, de 5-20 pages,
donneurs d’ouvrage multiples, territoire
local, bouche à oreille
– Statut temporaire et évolution par effet
boule de neige
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1. Les métiers de la traduction
Le traducteur spécialisé
– Traite exclusivement ou prioritairement
un matériau
Relevant d’un genre spécialisé
Se rapportant à un champ ou domaine
spécialisé
Se présente sous des formats et
supports particuliers
Appelle la mise en œuvre de procédures
et outils ou protocoles ou techniques
spécifiques 6
1. Les métiers de la traduction
les traducteurs spécialisés
– Traducteur littéraire
– Traducteur d’œuvres philosophiques
– Traducteur technique
– Traducteur commercial
– Traducteur financier
– Traducteur juridique
– Traducteur scientifique
– Traducteur biomédical et parapharmaceutique
– Localisateur/ localiseur de logiciels (logiciels et
documentation d’accompagnement)
– Traducteur de produits audiovisuels (sous-titreurs
– … 7
1. Les métiers de la traduction
 Traducteur littéraire
 Romans, nouvelles, récits, contes, etc.
 Spécialisation dans un auteur donné, une
période littéraire, une école, un pays.
 Traducteur technique ou technicien traducteur
 Traducteur technique, spécialiste de x
 Informatique
 Télécommunications
 Industrie aéronautique
 Génie civil,
 Etc.

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1. Les métiers de la traduction
 Traducteur commercial
 Factures, contrats, documents de
transport, instruments douaniers, …
 Traducteur financier
 Rapport moraux, bilans de sociétés,
montages financiers, contrats financiers,
documents boursiers
 Traducteur juridique
 Textes de loi, décrets et règlements,
contrats
 Notions en droit ou collaboration avec un
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juriste
1. Les métiers de la traduction
 Traducteur scientifique
 Documents scientifiques (articles,
monographies, thèses, communications pour
congrès et colloques, présentations)
 Traducteur biomédical et pharmaceutique
 Documents médicaux et pharmaceutiques
 Notions en médecine ou pharmacie ou
collaboration avec un médecin ou
pharmacien

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1. Les métiers de la traduction
 Localiseur / localisateur
Matériaux informatique et multimédia
(Acquisition, démontage, kit de localisation,
test de qualification, ergonomie)
Messages sur les écrans, options des
menus, tables de logiciels, légendes,
schémas, pages Web,

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1. Les métiers de la traduction
 Sous-titreur
 Traduction
 Simulation pour visualiser les sous-
titres tels qu’ils apparaîtront sur
l’écran
 Sur-titreur
 Traduction de paroles de
protagonistes
 Opéra (connaissance de la musique
requise) 12
1. Les métiers de la traduction
 Traducteur judiciaire / assermenté /
expert
 Auxiliaire de justice
 Tout document inhérent à la procédure
judiciaire (demande d’extradition, arrêts
de la cour, expertises techniques,
procès-verbaux d’audition,
enregistrement d’auditions,
correspondances diverses, …)

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1. Les métiers de la traduction
L’interprète
Il est chargé de traduire oralement un matériau
lui-même oral (discours, conférence,
présentation, etc.).
On distingue, selon les conditions d'exercice :
– l'interprète de conférence (traduction
instantanée des interventions des participants
à des conférences internationales
– l'interprète consécutif (traduction de ce que
vient de dire l'orateur lorsque celui-ci
s'interrompt)
– l'interprète de liaison (traduction des 14

conversations ou échanges moins structurés,


1. Les métiers de la traduction
Le terminologue
– La terminologie est une discipline qui
permet de repérer systématiquement,
d’analyser et, au besoin, de créer et de
normaliser le vocabulaire pour une
technique donnée, dans une situation
concrète de fonctionnement, de façon à
répondre aux besoins d’expression de
l’usager. (Dubuc, 2002)

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1. Les métiers de la traduction
Le terminologue
– Répertorier, traiter, définir et gérer les
termes spécialisés ou les « vocabulaires
spécialisés ».
– Banques de termes ou dictionnaires
électroniques.
– Trouver des termes, préciser les
définitions, proposer des équivalents
– Gérer les vocabulaires

Le traducteur est forcément


terminologue
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1. Les métiers de la traduction
Le rédacteur
– Production de documents sans passer
par un support déjà rédigé dans une
autre langue.
Le recherchiste / documentaliste
– Rechercher l'information et la gérer
mais aussi de constituer et de gérer la
documentation.

17
1. Les métiers de la traduction
Jargon de la traduction (Gouadec, 1989)

– Donneur d'ouvrage : personne demandant une


traduction
– Langue cible : langue du document produit par
le traducteur.
– Langue d'arrivée : langue du document produit
par le traducteur
– Langue de départ : langue dans laquelle est
rédigée le document à traduire.
– Langue source : langue dans laquelle est
rédigée le document à traduire.
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1. Les métiers de la traduction
– Texte cible : texte produit par le traducteur.
– Texte d'arrivée : texte produit par le traducteur.
– Texte de départ : texte à traduire.
– Texte source : texte à traduire.
– Relecteur : personne chargée de contrôler la
qualité d'une traduction mais non d'y apporter des
corrections.
– Relecture naïve : relecture effectuée par quelqu'un
qui ne connaît pas le domaine abordé par le texte.
– Réviseur: personne chargée de corriger les
traductions.
– Révision : relecture du texte avec modifications et
corrections. 19
2. Les marchés de la traduction
(Gouadec, 1989)
Les traducteurs indépendants isolés
– Travail confié par particuliers ou entreprises
– Beaucoup de démarchage
– Beaucoup de défis :
faire face à la diversité des spécialisations ou des
langues de travail qu'exige, paradoxalement, le
caractère « éclaté » de ses marchés
Petit contrats urgents
Concurrence des pseudo-traducteurs
– Une fois la clientèle acquise, l'indépendance
est synonyme de liberté et d'autonomie totale.

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2. Les marchés de la traduction
les traducteurs indépendants regroupés
L'union fait la force (Sarl, Gie, réseau
géographiquement illimité)
Spécialisation des fonctions
( démarchage, gestion, …)
Démultiplication des secteurs ou domaines de
spécialisation et des compétences = élargissement de
l'éventail des donneurs d'ouvrage
Démultiplication des langues de travail =
accroissement des marchés potentiels
Partage des investissements et risques financiers
Inter-révision
Ne jamais refuser un ouvrage

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2. Les marchés de la traduction
Les traducteurs de services ou « bureaux » de
traduction
– les bureaux de sous-traitance (bureau de
traduction, agence de traduction, service de
traduction, agence de services linguistiques)
– traduire pour le compte d'entreprises ou
d'organismes divers
– Nombre variable de traducteurs
Les services internes de traduction
– traductions pour le seul compte de l'organisme
(entreprise, société, ministère, ... ) qui les a créés
en son sein
les « pilotes » ou traducteurs gérant la traduction 22

sous-traitée.
2. Les marchés de la traduction
Les traducteurs « pirates »
– Exercice épisodique de la profession
– Aucun respect de la règlementation
– Concurrence déloyale
– Image négative du traducteur

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3. Devenir traducteur libéral ou
indépendant
Profession de traducteur non
réglementée, quiconque peut se
proclamer traducteur.

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3. Devenir traducteur libéral ou
indépendant
1. LE POUR OU LE CONTRE
Le choix de devenir traducteur
indépendant
Opposition entre le statut libéral
(indépendant) et le statut de salarié,
Avantages et inconvénients auxquels
tout un chacun affecte ses
coefficients personnels.
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3. Devenir traducteur libéral ou
indépendant
Libéral Salarié

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3. Devenir traducteur libéral ou
indépendant
2. AVANT DE FAIRE LE SAUT
Le statut de traducteur indépendant est souvent un miroir aux
alouettes. (Lenteur des mandats, découragement, problèmes
financiers)

Check-list (précautions essentielles avant de s'installer en


indépendant

- Effectuer une étude du marché potentiel de la traduction hors


bureaux de traduction et traitement interne en entreprise.
- Déterminer les possibilités de sous-traitance auprès de bureaux
de traduction
- Effectuer, à partir des données de l'étude de marché, une
simulation financière sur quelques années.
- Prendre en compte les montants de cotisations pour la retraite,
l’assurance-maladie.

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4. Lancer un bureau de traduction
Définition des services
– Prévoir plusieurs services
- traduction,
- interprétation,
- terminologie, élaboration de glossaires,
- relecture, révision, réécriture de documents,
- rédaction en langue(s) étrangère(s),
- recherche documentaire,
- compte rendu de conférences,
- organisation de voyages,
- correspondances,
- saisie et traitement de données,
- …

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4. Lancer un bureau de traduction
Définition des services
– Définition des langues de travail

– Définir, pour chaque service, les langues de


– travail
– Définir les éventuels secteurs de
spécialisation (selon les compétences des
créateurs du bureau, selon la demande
locale, et les
– options déjà offertes par d'éventuels
concurrents)

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4. Lancer un bureau de traduction
Définition des méthodes de
travail et partant,

– les choix de matériels (type de matériel


informatique, bureautique)
– sous réserve des demandes ou
exigences des donneurs d'ouvrage en la
matière.

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4. Lancer un bureau de traduction
Tarifs
– Tarification de chaque service en prenant en compte :
- la nature des prestations (traduction, relecture, saisie, pré-
édition, ...)
- le prix de revient du service fourni,
- les charges fixes ou variables,
- les tarifs des concurrents,
le volume et la régularité des « approvisionnements » par donneur
d'ouvrage (avec possibilité de tarifications spéciales),
Tarifer au mot ou à la page (350 -400 mots en moyenne)
Soumettre des devis détaillant l'ensemble des prestations prévues
en décomposant le tarif par prestation (traduction proprement
dite, révision, mise en page, etc.)
Spécifier les conditions et modes et livraison
Les conditions de paiement

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4. Lancer un bureau de traduction
Facturation
– Délais de paiement
– Modalités de tarification spéciale

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4. Lancer un bureau de traduction
DETERMINATION DES
RESSOURCES NÉCESSAIRES
– Personnel
Prévoir et préparer la collaboration de
professionnels du service linguistique
(traducteurs, réviseurs, interprètes et
rédacteurs)
Des collaborateurs assurant des fonctions
très diverses (fonction commerciale, saisie).

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4. Lancer un bureau de traduction
Matériel
– Matériel standard (mobilier, matériel et
fournitures de bureau, photocopieuse,
téléphones, télécopie)
– Matériels (et logiciels) spécifiques tels
qu'ordinateurs, imprimante
– Logiciel de traitement de texte
particulier, etc.
– En fonction des services prévus

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4. Lancer un bureau de traduction

Locaux
– Critères de choix standard s'appliquant
à toute entreprise quel que soit son
objet.
– Accorder une importance particulière au
coût prévisionnel des locaux incluant
loyer, les charges, les différentes taxes, les
frais d'assurance et les montants estimés
des consommations d’eau, d'énergie.
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4. Lancer un bureau de traduction
ÉTUDE FINANCIÈRE
– L'étude financière, = viabilité du projet.
Financement des
investissements
– Sources de financement existant
Évaluation des charges
d'exploitation

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4. Lancer un bureau de traduction
FORMALITÉS JURIDIQUES
Deux types de démarches juridiques sont
obligatoires.
– Détermination des éléments d'identification
de l'entreprise, incluant
La forme
La responsabilité
Le régime fiscal
L'identité, la part, et le rôle de chacun des associés
La raison sociale, -
La nationalité
L’objet social.
– Formalités de constitution de la société
L'immatriculation de la société au Registre du commerce

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5. Devenir traducteur salarié
Solution de facilité = emploi de
traducteur salarié en entreprise ou
dans un bureau de traduction.
4 voies de recherche d'emploi de
traducteur salarié :
– la réponse aux offres d'emploi, la
– candidature spontanée,
– l'exploitation de divers « réseaux »,
– la présence sur place.
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5. Devenir traducteur salarié
Les offres d'emploi « officielles »
– Compétences requises bien spécifiées
– Profils de traducteurs dessinés par les
offres d'emploi selon la taille des
entreprises et donc la place qu'y occupe la
traduction.
– Bureaux de traduction = exigences
extrêmement poussées
– Susceptibles de recruter des personnels
perfectibles et donc de s'appuyer sur un
potentiel plutôt que sur des acquis.
– Préoccupation de formation très marquée.
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5. Devenir traducteur salarié
Test de traduction
Attention aux faux tests !
Entrevue d’embauche
Toujours postuler, ne serait - ce que
pour se familiariser avec les
procédures.

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5. Devenir traducteur salarié
LA CANDIDATURE SPONTANEE
Recenser les bureaux de traduction
existants
Recenser les entreprises susceptibles
de disposer d'un service interne... ou
d'en créer.
Explorer la part non structurée et
non institutionnelle de l'univers de la
traduction
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5. Devenir traducteur salarié
Le réseautage
Les réseaux de « relations » diverses
(anciens condisciples de faculté, ancien responsable
de stage, parents, membres d'un même club
sportif, etc.),
Les réseaux d'anciens élèves de l'école ou du centre
de formation, les réseaux de
Recrutement direct qui se mettent en place entre les
entreprises ou bureaux de traduction et les
organismes de formation,
Le bouche à oreille

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5. Devenir traducteur salarié
4. LA PRÉSENCE SUR PLACE
Stage
Bénévolat
Rencontre d’information
Le bureau de traduction ou l'entreprise recrute
un traducteur qui a déjà fait valoir sur place,
ses compétences ou son potentiel.
L'organisme recruteur sait à quoi il s'engage et
fait l'économie d'une procédure de
recrutement.
Aboutissement optimal du stage d'insertion
professionnelle

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Références bibliographiques
Delisle J., (2013) : La traduction raisonnée. Manuel d’initiation à
la traduction professionnelle de l’anglais vers le français 3e édition
, Ottawa : Presses de l'Université d'Ottawa, 716 pages
DUBUC, R. (2002) Manuel pratique de terminologie, quatrième
édition, Linguatech, Brossard.
Gauthier, F. (2010) : Objectif clients. Un guide pour traducteurs
et autres travailleurs autonomes du domaine langagier. Montréal,
Linguatech, 110 pages
Gouadec, D. (2015) : Profession traducteur, site web consulté le 6
mars 2015, [en ligne], profession-traducteur.net
Gouadec, D. (1989) : Le traducteur, la traduction et l’entreprise.
Paris : Afnor Gestion, 182 pages
Robinson, D. (2012) : Becoming a Translator. An Introduction to
the Theory and Practice of Translation Third Edition, Kindle
Version. New York, Routledge, 5047 emplacements

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Bonne soirée !

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