Cahiers de Traduction 7-2016

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Cahiers 

de Traduction 

Président d’honneur
Khemissi Hamidi
Recteur de l’Université d’Alger 2
« Abou El Kacem Saadallah »

Directrice de la Publication
Baya Lekkal
Directrice de l’Institut de Traduction et d’Interprétariat

Rédacteur en Chef
Layachi Aissi

Coordination
Wafaa Bedjaoui

Comité de lecture (pour ce numéro)


Nacera Idir (U. Tizi Ouzou), Chebha Henni (U. Alger 2),
Safia Boushaba (ENA), Mohammed Agina (Tunisie),
Wafaa Bedjaoui (U. Alger 2) , Djamel Boutchacha (U. Alger 2),
Zohra Hadj Aissa (U. Alger 2), Djamel Goui (Université de Ouargla),
Rachida Saidouni (U. Alger 2) , Mohammed Nouah (U.Alger),
Tahar Ladjal (U. Alger 2) , Meriem Fellag Ariouat (U. Alger 2),
Yamina Sitouah (U. Alger 2)

Tel/Fax : 021796266

Email : [email protected]

Les opinions émises dans les articles publiés par la revue


n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs
© Tous droits réservés à l’Université d’Alger 2, Institut de traduction
– Alger – 2016.
ISSN : 1111 – 4606

Conception et réalisation Thala Editions, Alger.


E.mail : [email protected]
Sommaire  

Les spécificités de la langue juridique au Maghreb


……………………..……………………..Imane BENMOHAMED 5

Limite de la Traduisibilite De L’équivoque


et de la Parodie dans la Poésie Prévertienne 15
………………………….…………Samira MOHAMED BEN ALI
La traduction du français vers l’arabe :
une difficulté certaine mais des solutions sûres 31
…………………….………………..Mohamed Réda BOUKHALFA
Traduction spécialisée : cas de la terminologie ferroviaire
…………………………………………………….Lamia KHELIL 43

Le rôle de l’analyse du discours dans le développement


des aptitudes interprétatives chez les apprentis-traducteurs 55
……………………………………………………..Hassina lahlou
Exploring Bilingual Dictionaries:  
A Case Study of Al Mawrid Arabic English Dictionary  63
……………………………………………...…Yasmine KELLOU
On Text Type Translation: Strategies Used in English 
Arabic Informative and Expressive Parallel Corpora  81
………………………………………………...TOUATI Ouissem
The Adaptation of Berman’s Model of Translation 
Criticism to Formative Literary Translation Evaluation  99
.........................................................................Majda Chelli
Iniciación a la traducción:  
enfoque didáctico y propuesta metodológica 123
………………..…..Zina Si Bachir/ Meriem FELLAG ARIOUAT
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Las actas notariales argelinas de Al‐Mahākim  
al‐Šar´iyya durante la época colonial. Problemas 
traductológicos.  139
…………………………………………………………..Mouffok Nafissa 
Zur Bedeutung des Übersetzens im Deuscht als 
Fremdsprache‐Unterricht  153
…………………………………………….Kouici Saliha née Sofiane 
 

6
Les spécificités de la langue juridique
 au Maghreb  

Imane BENMOHAMED
Institut de Traduction
Université d’Alger 2

:
‫א‬ ‫אא‬
‫א א‬ ‫א‬ ،‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ، ‫א‬
... ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א א‬: ‫אא‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫ א‬، ‫א‬
‫א‬ ‫אא‬ ، ‫א‬ ‫א‬- ‫א‬ ‫ א‬، ‫א‬
. ‫א‬
Résumé :
Cette contribution s’intéresse aux technolectes en milieu
plurilingue et se propose de jeter une lumière sur les spécificités de
la langue juridique au Maghreb. Ainsi, l’accent sera essentiellement
mis sur cinq caractéristiques : la situation linguistique, qui
se résume en un unilinguisme de façade, alors qu’elle cache en
réalité un bilinguisme de terrain, les tensions entre la langue arabe
revendiquée comme composante de l’identité et le français comme
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

langue de la modernité juridique, une double acculturation :


juridique et linguistique et les différences technolectales.
Les mots-clés :
Langue juridique, langue de spécialité, bilinguisme
juridique, acculturation, Maghreb.
La langue juridique, rappelons-le, est l’une des langues de
spécialité les plus complexes (Scurtu, 2008 : 884). Elle est un
« mode d’expression linguistique particulier aux juristes, c.à.d. ils
empruntent, pour exprimer le droit, des voies différentes de celles
du profane qui ne s’exprimerait que par le canal de la langue
générale ou commune. » (Gémar, 1991 : 275). C’est par le biais de
cette langue que la loi parle, le juge interprète et rend ses jugements,
l’administration s’exprime,…
Mais qu’elles sont les spécificités réelles de cette langue
spécialisée au Maghreb ?
En effet, la langue juridique en Algérie, au Maroc et en
Tunisie se caractérise par un bilinguisme juridique, une rivalité
entre l’arabe et le français, le texte français considéré comme texte
de référence et une double acculturation : juridique et linguistique.
Tout d’abord, la situation linguistique maghrébine, qui
se résume en un unilinguisme de façade, cache en réalité un
bilinguisme de terrain.
Le droit, dans ces trois pays, semble avoir réglé la question
du bilinguisme : C’est en arabe qu’on rédige les lois, et s’il y a une
version en français, ce n’en est qu’une traduction, comme
l’annonce par exemple la première page du Journal Officiel
algérien. Mais « malgré les apparences, la production du droit en
Algérie (conception et rédaction des lois et règlements, jugements
et arrêts,…) continue souvent d’être marquée par une sorte de
bilinguisme » (Babadji, 1990 : 207).
Au Maroc, « le Bulletin Officiel paraît sous deux versions :
en arabe et en français », selon les auteurs de l’ouvrage
Le Français Au Maroc (2000).

6
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

La Tunisie, elle aussi, ne semble pas faire exception, si l’on


en croit A. Trescases :
« Bien que la loi n° 93-64 du 5 juillet 1993 relative
à la publication des textes au Journal Officiel de la République
Tunisienne et à leur exécution, précise que l’arabe classique est
la seule langue utilisée lors des débats du Parlement, de la rédaction
et de la promulgation des lois, le Journal Officiel de la République
Tunisienne est également bilingue.» (Trescases, 2012 : 125)
Le bilinguisme juridique maghrébin est donc une réalité
incontournable : le discours législatif algérien, tunisien ou
marocain existe en deux versions – arabe et française.
Ensuite, cette même situation est caractérisée par des
tensions entre la langue arabe revendiquée comme composante de
l’identité et le français comme langue de la modernité juridique.
Le conflit linguistique français-arabe dans les pays maghrébins
est bien réel : loin de cohabiter pacifiquement, ces deux langues
s’opposent à la fois institutionnellement et socialement. En plus,
chacune d’elles tente de monopoliser les aires de contact et
d’accaparer le plus de domaines d’emploi.
Nous ne pouvons pas nier que le droit et la justice ont fait
partie des domaines où s’est manifestée relativement tôt la volonté
d’arabisation à travers une dizaine de dispositions produites par les
législateurs maghrébins, mais la version française du Journal (ou
Bulletin) Officiel est maintenue jusqu’à nos jours. Pourtant, elle
n’est officiellement qu’une traduction de l’original. « Ce qui n’est
pas le cas. (…) Lorsque l’interprétation est nécessaire, c’est
toujours le texte en langue française qui est sollicité, y compris par
les juristes formés en langue arabe. » (Babadji, 1990 : 209). C’est
la troisième caractéristique de la langue juridique au Maghreb.
Ainsi, ce discours juridique – dans son aspect législatif, en
particulier – est dans la plupart du temps conçu et rédigé en
français, puis traduit vers l’arabe. Le texte de référence reste celui
en langue française, malgré l’existence d’une version arabe dite
officielle.

7
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

C’est d’ailleurs ce que semble affirmer A. Trescases (2012 :


125), en décrivant la situation linguistique complexe au Maroc,
« (…) Comme c’est le cas en Tunisie et en Algérie, la langue
française continue à être utilisée de manière privilégiée.
L’expression du droit au Maroc se fait donc également en
français. ». Elle rajoute : « (…) Le français continue à dire le droit
sans aucun statut ni aucune valeur juridique dans les textes
officiels. »
Pour nous, cette réalité est conditionnée par plusieurs
facteurs (2013 ،‫)ﺑﻦ ﻣﺤﻤﺪ‬. En premier lieu, nul ne peut négliger, dans un
contexte semblable à celui des trois pays l’impact de la langue et de la
culture juridique françaises sur la langue arabe et la culture juridique
locale. Et même si le français a perdu, après l’indépendance, son statut
de langue officielle, le retour à l’arabisme et l’application de la
politique d’arabisation n’ont jamais vraiment compromis l’usage
du français.
En deuxième lieu, On dirait que c’est uniquement dans
la langue française qu’existe le « stock » de notions et de modes de
raisonnement juridiques qui permettent à l’État moderne de dire
le droit (Babadji, 1990 : 208).
Enfin, les concepteurs algériens, tunisiens ou marocains
sont en majorité formés dans cette langue.
La langue juridique maghrébine est également imprégnée
d’une double acculturation : juridique et linguistique.
Par « acculturation juridique », nous entendons la transformation
que subit un système juridique due au contact d’un autre (Alliot,
1968 : 1181). Elle repose la plupart du temps sur un rapport de
force entre les systèmes de droit concernés, qui donne un avantage
initial à la société dominante.
Dans le cas des pays concernés, cette acculturation est
principalement observée dans la reprise d’institutions et de notions
juridiques françaises, à l’instar de « loi organique », « garde à vue »,
« droit commun », « éligibilité », « incompatibilité des mandats »,
« saisine », « Conseil Constitutionnel », « collectivités locales »,

8
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

« mandat », « motion de censure », « juridiction », « détention


préventive »,…
L’impact de la France coloniale sur l’Algérie, le Maroc ou
la Tunisie ne se limite pas au droit, mais s’étend aussi à la langue.
C’est ce que nous appelons « acculturation linguistique »
considérée comme « phénomènes linguistiques résultant du contact
de groupes parlant différentes langues. » (Benmohamed, 2014).
Dans cet esprit, la langue juridique au Maghreb trahit, dans
sa traduction vers l’arabe, des interférences linguistiques par trop
flagrantes et met à nu le recours à un littéralisme pas toujours
heureux et pertinent.
Pour illustrer ce phénomène, nous citons les exemples
suivants :
• « La loi sanctionne le devoir des parents dans l’éducation
et la protection de leurs enfants, ainsi que le devoir des
enfants dans l’aide et l’assistance à leurs parents. »
(Constitution algérienne de 1996, art. 65)

، ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ »


«. ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
Le sens du verbe « sanctionner », ici, « Confirmer quelque
chose, lui apporter une consécration officielle ou quasi officielle»
(Le Petit Larousse, 2005 : 957), à savoir ‫ آﺮّﺳﻪ ﺑﺼﻔﺔ‬،‫أآّـﺪ ﺷﻴﺌﺎ ﻣﺎ وأﻗــﺮّﻩ‬
‫ﺺ‬
ّ ‫ ﻧ‬،‫رﺳﻤﻴﺔ أو ﺷﺒﻪ رﺳﻤﻴﺔ‬.
En optant pour l’équivalent arabe « ‫» ﻳﺠﺎزي‬, le traducteur de
cet article aurait adopté le premier sens de « sanctionner » :
« Prendre une sanction contre quelqu’un ou quelque chose ;
réprimer, punir.» (Le Petit Larousse, 2005 : 957) « ‫ » ﻋﺎﻗﺐ وﺟﺎزى‬qui
n’a rien à avoir avec ce contexte juridique.
y «La commune est la collectivité territoriale, politique,
administrative, économique, sociale et culturelle de base. »
(Constitution algérienne de 1976, art. 36)

9
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫»א‬


.« ‫א‬ ‫א‬
• Le pouvoir exécutif est exercé par le Président de la
République assisté d'un gouvernement dirigé par un Premier
ministre. » (Constitution tunisienne de 2002, art. 37)

« ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ »


En plus de ces cinq particularités, nul ne peut négliger les
différences technolectales qualifiant les langues juridiques au
Maghreb : chacun de ces trois pays a sa propre vision, ainsi que ses
principes spécifiques dans la formation de ces langues.
Si nous prenons l’exemple du terme français « loi
organique », nous constatons qu’il est traduit vers l’arabe par ‫"ﻗﺎﻧﻮن‬
"‫ ﻋﻀﻮي‬en Algérie, "‫ "ﻗﺎﻧﻮن ﺗﻨﻈﻴﻤﻲ‬au Maroc et "‫ "ﻗﺎﻧﻮن أﺳﺎﺳﻲ‬en
Tunisie.
La loi organique est « toute loi créant les organes de l’Etat
et fixant leur structure. » (Le Robert, 1985 : 797). C’est également
la « loi fixant, dans le cadre de la Constitution, les règles relatives
aux pouvoirs publics et soumises pour son adoption à une
procédure .Parfois, qui préside à l’organisation des pouvoirs de
l’Etat. » (Cornu, 1996 : 565)
Deux traits conceptuels sont ainsi retenus : organisation (des
pouvoirs de l’État) et /ou organe(s) (de l’État).
Toutefois, aucun de ces traits n’a été traduit vers la langue
officielle de l’Algérie lors de la formation du terme arabe ‫"ﻗﺎﻧﻮن‬
"‫ﻋﻀﻮي‬. De plus, le traducteur algérien aurait traduit le sens propre
du mot organe, à savoir [partie du corps d’un être vivant
remplissant une fonction déterminée], et non pas son sens figuré
[institution chargée de faire fonctionner une catégorie déterminée
de services].
Nous considérons ainsi "‫ "ﻗﺎﻧﻮن ﻋﻀﻮي‬comme un terme
opaque, car il ne dit rien du concept, c’est-à-dire qu’aucun de ses

10
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

traits constitutifs n’a servi de base au processus de nomination.


Nous pensons, en plus, que les traits nommés ne sont ni perçus ni
compris par les locuteurs.
Pour ce qui est du terme marocain "‫"ﻗﺎﻧﻮن ﺗﻨﻈﻴﻤﻲ‬, nous
constatons que le trait constitutif servant de base au processus de
nomination est organiser et /ou organisation.
Quant au terme adopté en Tunisie "‫"ﻗﺎﻧﻮن أﺳﺎﺳﻲ‬, nous
pensons que ce choix est expliqué par la valeur donnée par le
législateur tunisien à cette catégorie de lois classée entre lois
constitutionnelles et lois ordinaires.
Un autre exemple illustrant à la fois cette double
acculturation et les différences technolectales au Maghreb est le
terme juridique « garde à vue » défini comme « Mesure de […]
police en vertu de laquelle sont retenues, (…) pour une durée
limitée variable selon le type de l’infraction, des personnes qui
doivent rester à la disposition de la police ou de la gendarmerie
pour les nécessités de l’enquête. » (Cornu, 2000 : 409)
Il est traduit en Algérie par "‫ "اﻟﺘﻮﻗﻴﻒ ﻟﻠﻨﻈﺮ‬, au Maroc par
"‫ "اﻟﺤﺮاﺳﺔ اﻟﻨﻈﺮﻳﺔ‬et en Tunisie par "‫ "اﻻﺣﺘﻔﺎظ‬.
L’équivalent algérien "‫ "اﻟﺘﻮﻗﻴﻒ ﻟﻠﻨﻈﺮ‬représente un calque
littéral qui reproduit le modèle de la forme française au détriment
du sens et de la dénomination souvent jugée obscure ou imprécise
dans la langue d’arrivée.
De même, le traducteur marocain a opté pour un calque
formel dudit terme. Pour nous, "‫ "اﻟﺤﺮاﺳﺔ اﻟﻨﻈﺮﻳﺔ‬est un équivalent
opaque, car il ne dit rien du concept. En plus, si nous retraduisons
cet équivalent vers l’original, nous obtenons « garde théorique »
qui n’a rein à voir avec « garde à vue ».
Quant à la dénomination tunisienne composée d’un seul
mot "‫"اﻻﺣﺘﻔﺎظ‬, nous pensons qu’elle reflète au moins l’un des traits
conceptuels issus du schéma définitionnel, quoiqu’elle ne qualifie
pas bien cette procédure.

11
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Conclusion :
En résumé, chacun de ces trois pays a certes sa propre
vision, ainsi que ses principes particuliers dans la formation des
langues juridiques. Mais, nul ne peut négliger le point commun
entre eux : le conflit linguistique français-arabe est bien réel.

12
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Bibliographie :
1. Alliot, M. (1968), « L’acculturation juridique », in Ethnologie
générale, pp. 1180-1236, Paris, Gallimard.
2. Avril, P. (2003), Lexique de droit constitutionnel, Que sais-je ?,
1ère édition, Paris, PUF.
3. Babadji, R. (1990) « Désarroi bilingue : notes sur le bilinguisme
juridique en Algérie », Droit et société, revue internationale de
théorie de droit et de sociologie juridique, n°. 15, pp. 207-217,
Paris, L.G.D.J.
4. Benmohamed, I. (2014), « La traduction juridique en Algérie
entre acculturation linguistique et acculturation juridique », in
Le traducteur et son texte : relations dialectiques, difficultés
linguistiques et contexte socioculturel, actes du 1er colloque
international (Misr pour les Sciences et la Technologie, Faculté
de Langues et Traduction, les 7 et 8 avril 2013), pp. 323-330,
Egypte.
5. Benzakour, F., D. GAADI et A. QUEFFÉLEC (2000),
Le français au Maroc. Lexique et contactes de langues,
Bruxelles, Duculot.
6. Cornu, G. (1996), Vocabulaire juridique, Association Henri
Capitant, Paris, Delta Beyrouth et PUF.
7. El Kaladi, A. (2002), « Acculturation et traduction », in
Cultures en contact, pp. 153-168, Artois Presses Université.
8. Gémar, J-C. (1991), « Terminologie, langue et discours
juridiques. Sens et signification du langage du droit », META,
vol. 36, n° 1, pp. 275-283, Presses de l’Université de Montréal.
9. Robert, P. (1985), Dictionnaire de la langue française, tome 4,
2e édition, Paris, Le Robert.
10. Scurtu, G. (2008), « Traduire le vocabulaire juridique français
en roumain », META, vol. 53, n° 4, pp. 884-898, Presses de
l’Université de Montréal.

13
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

11. Trescases, A. (2012), « La traduction juridique : Un art


difficile dans les pays du Maghreb », Le bilinguisme juridique
dans les pays du Maghreb, Colloque international, pp. 116-153,
Perpignan, annales de l’université d’Alger.

. ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ،(2013) ، .12


‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
.2 ‫א א‬ ، ‫א‬ ، ‫א‬ ‫א‬ ، ‫א‬

14
LIMITE DE LA TRADUISIBILITE DE L’EQUIVOQUE 
ET DE LA PARODIE DANS LA POESIE 
PREVERTIENNE 

Poème : « Fleurs et couronnes » de Jacques Prévert


et sa traduction en langue arabe par Sayah El Djahim

Samira MOHAMED BEN ALI


Université de Skikda- Faculté des Lettres et des langues
Département des Lettres et des Langues étrangères

:
، ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫ א‬، ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ، ‫א א‬ ‫א א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ . ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ، ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ . ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
، ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ،‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬
، ‫א‬ ‫ א‬، ‫א‬ ‫א‬
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

‫א‬ ، ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬


.
،‫א א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ،
... ‫ א‬، ، ‫א‬
.
‫א‬ " ‫א‬
، ، ‫א‬
، ‫א‬ ‫אא‬ " ‫"א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
، ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬
. ‫א‬ ‫א‬

Résumé :
Jacques Prévert , est le poète le plus populaire de son temps,
il est connu par son style simple qui puise de la force du peuple, et
du quotidien, c’est un poète qui a bouleversé les règles
linguistiques et celles des versifications, il nous a, depuis toujours,
fasciné par sa poésie surprenante voire déroutante, qui suscite un
effort de part le lecteur curieux, complice, qui tend à déchiffrer
les codes d’une manipulation ingénieuse de la langue.
Lire Prévert c’est adhérer à ce mélange soigneusement
construit qui fait appel à l’abstrait par le biais du concret, c’est
planer dans ses jeux de mots intelligents, décoder calembours et
double sens savants. Lire Prévert c’est adhérer à son humour
parfois noir, sa créativité, son écart stylistique intelligent
et inventif.

16
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Lire Prévert c’est apprendre à connaître les peuples, dénoncer


guerres et injustice, confondre le fond avec la forme, l’ironie avec
le sérieux. Lire Prévert c’est susciter plusieurs questionnements
et faire mille et une interprétation.
Traduire, dès lors Prévert, c’est défier le génie créateur, la
construction soigneusement expressive et la sonorité signifiante,
traduire Prévert c’est se heurter au phénomène de l’intraduisibilité,
étant donné que les jeux de mots, rimes, calembours et autres sont
parfois difficiles à transmettre voire intraduisibles.
A travers notre analyse du poème « Fleurs et couronnes » de
Jacques Prévert traduit en langue arabe par Sayyah El Djahim, nous
allons tracer les limites de la traduisibilité de sa poésie en général,
surtout lorsqu’il s’agit de la dimension symbolique,la double
signification « équivoque », et la parodie : analyser les solutions
apportées par le traducteur et à portée de celui-ci, et comprendre
comment à t’il tenté de résoudre le problème de l’intraduisibilité
afin de transmettre le génie de Prévert au monde arabe.

Mots clés :
Equivoque- double sens- parodie- intertextualité- linéarité-
contenu- le presque.

17
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

La traduction de la poésie a –de tout temps- été réputée difficile


à traduire voire intraduisible.Il s’agit d’une difficulté qui part de la
valorisation de la poétique d’une part, et de la diversité formelle, mise
au service du fond, que le poète transmet à son lecteur/ traducteur ;
d’autre part. Celui-ci doit, par conséquent, travailler sur cette même
revalorisation-recréation dans la langue cible.
Nous n’allons pas reprendre le débat classique sur la
traduisibilité/ intraduisibilité de la poésie, car la traduction de la
poésie, comme la traduction en général –même si elle est considéré
par de nombreux théoriciens comme un mal nécessaire- s’est
affirmée et est pratiquée de manière assez réservée.
Selon Umberto Eco (ECO Umberto, 2013: 371):
« La poésie est plus difficile à traduire que tout autre genre textuel,
parce que, en elle, on a une série de contraintes au niveau de la
manifestation linéaire qui détermine le contenu, et non vice versa,
comme pour le discours à fonction référentielle. »
Il s’agit donc d’une interaction entre la linéarité et le contenu,
difficile à rendre en traduction, mais qui devraient selon Eco (2013)
avoir lieu. L’échec est dû aux pertes causées à des degrés
différents, dues à la fusion du fond et de la forme, de la musicalité,
de l’assonance, du rythme…. Conditionnés par l’usage personnel
du poète, son style, son écart même.
Pour réaliser cette association linéarité-contenu :
« Il faut fournir au lecteur de la traduction une opportunité
identique à celle qu’avait le lecteur original, celle de démonter le
mécanisme, de comprendre les (et de jouir des) moyens avec
lesquels l’effet est produit. » (ECO Umberto, 2013 : 371)
Le traducteur doit prendre le défi, afin de pouvoir transmettre
cette créativité en langue cible, une tâche difficile à réaliser, voire
réalisée autrement, ce que Umberto Eco appelle « Le presque de la
traduction poétique. » (ECO Umberto, 2013 : 348), cela dit une
équivalence visée certes, mais presque impossible. Car selon lui
(ECO Umberto, 2013 : 349) :

18
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

« Quand tout va bien, en traduisant, on dit presque la même


chose. Le problème du presque devient central dans la traduction
poétique, jusqu’à la limite de la recréation si géniale que, du
presque, on passe à une chose autre, une autre chose, qui n’a avec
l’original qu’une dette morale. »
Un presque (Eco, 2013) réalisé à des degrés différents entre
pertes et compensations, recréation et transposition, conformité et
transgression créatrice, faisant usage de ce que Eco appelle
substances extralinguistiques et linguistiques qui conditionnent la
traduction.
La poésie de Jacques Prévert, est l’une des cas les plus
problématiques en traduction, car elle tire sa singularité de la force
de sa construction ingénieuse, et surtout de l’usage de la langue
populaire, contrairement à la poésie tant connue par son niveau
soutenu.
La poésie de Jacques Prévert est l’expression d’une
dénonciation, d’un refus, d’une de contestation et de sensibilité à
l’égard de la société et de ses maux, de la vie quotidienne, de
l’amour de la nature, de la scolarité, des affres, de la condition
humaine, des normes…
Prévert, pionnier du surréalisme, est à l’unanimité connu, par
son esprit de contestation et son engagement, ce que l’on peut
constater à travers une étude thematologique « Thèmes de la
famille- misère- guerre et mort abordés par lui) et de versification
(usage excessif des jeux de mots, double sens- anagrammes-
humour noir, calembours, contrepèterie..), et sa tendance à
parodier.
Prévert est un poète, cinématographe, révolté sur tous les
plans, il s’est même révolté sur les restrictions de la poésie
classique, l’usage de la forme porteuse d’un génie hors du
commun, un génie déroutant qui paraît-à première lecture-
dépourvu de tout contexte, de toute signification, il s’est révolté sur
toute forme de conformisme destructeur de l’âme, de l’humanité et
de l’essence même de tout être.

19
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Le défi du traducteur est donc aussi grand que cette créativité


poétique qui fait appel à un double effort de la part du traducteur-
lecteur en premier lieu- :
Un effort de lecture pour déchiffrer le code d’un jeu de mots-
jeu d’esprit et de manipulation intelligente de la langue, jeu basé
sur la compétence intertextuelle du lecteur, car il propose des
parodies transformatrices et ludiques, étant donné qu’: « aucun
texte n’est lu indépendamment de l’expérience que le lecteur a
d’autres textes. La compétence intertextuelle (…) représente un cas
spécial d’hypercodage et établit ses propres scénarios. » (ECO
Umberto, 1985 : 201)
Un second effort est celui de transmettre cette créativité dans la
langue cible, cette fusion de linéarité- contenu, sens connoté et sens
dénoté, le message véhiculé à travers jeux de mots, calembours,
contrepèteries, anagrammes, homophonies, allitérations et parodie…
propre à poésie de Prévert et qui véhiculent par cette fusion un
message : un constat, une protestation.
La tache du traducteur sera axée sur un effort de
«remaniement radical » (Eco, 2013)
« Dans la traduction poétique on vise souvent un
remaniement radical, comme si on se soumettait au défi du texte
original pour le recréer sous une autre forme et d’autres
substances.» (ECO Umberto, 2013 : 370)
Ce qui confirme l’idée d’une traduction qui repose sur « la
tentation d’un presque » (Eco, 2013), qui rend la réalisation des
équivalences quasi impossible en raison de la différence entre les
langues, et en raison de l’usage personnel qu’en fait le poète et les
compétences du traducteur.
Ces exemples basés sur les calembours et les jeux de mots, et
presque intraduisibles dans les deux langues l’expliquent :
(Les chaussettes sèches de la duchesses- le Rhin/ le rein- …)

( .... ‫א‬ − ‫א‬ )

20
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Le poème objet de notre analyse, intitulé fleurs et


couronnes, issu du recueil de poésie « Paroles » appartenant à
Jacques Prévert, et traduit (ainsi que tout le recueil) en langue arabe
par Sayyah El Djahim, Editions des publications du Ministère de la
Culture. La Syrie. Damas. 1995, illustre la problématique de la
traduction de ce « presque, peu ou bien prometteur ». (Eco, 2013)
Le contexte socio-historique du poème « Fleurs et
couronnes » nous permet de mieux nous identifier –en tant que
lecteurs- par rapport à la problématique et à l’événement qui a
conditionné l’écriture de ce poème là, car il s’agit de la fin de la
deuxième guerre mondiale : un paysage de désolation, de génocide,
de persécution, de mort, et de deuil se dessine à travers le monde
entier, le pessimisme et le désespoir causés par les affres de la
guerre se sont ancrés dans l’esprit des populations.
Nous allons nous pencher sur thème de: DEUIL qui règne
sur l’ensemble du poème abordés de manières différentes
(stylistiquement et esthétiquement parlant) et qui signifie : Deuil de
l’humanité entière, pleurs, pertes, mutilations, désunion, tragédies.
Prévert n’était pas indifférent à la situation désolée de
l’époque et l’a abordé dans ce poème, Il aspire à un changement
radical qui ne se produira que si l’homme change son mode de
penser. Le poème paraît– à première lecture- simple hymne à la
nature et aux fleurs plus particulièrement, pour cela le lecteur averti
doit user de sa compétence intertextuelle et de diverses associations
pour comprendre l’enjeu du poème et le message véhiculé .
Le poème « fleurs et couronnes » dessine l’attitude
désespérée de l’homme, après la seconde guerre mondiale, dénonce
une pensée humaine devenue négative, sans but ni espoir. Il fait le
deuil d’un homme qui dévalorise ses compétences, son propre
génie –qui le distingue des autres créatures-, et n’en fait pas bon
usage. Il s’agit là d’un deuil car l’homme tient à cette pensée
défectueuse et la sacralise, refusant innovation, développement et
toute forme de libération.
-De l’équivoque à la parodie : entre impossibilité et liberté:
Certes, La poésie libre est réputée moins difficile à traduire
que celle rimée, puisqu’elle offre plus d’espace, plus de liberté au

21
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

traducteur. Ce n’est pas toujours le cas lorsque celle-ci est jonchée


de jeux de mots et d’associations diverses, de double sens, de
polysémie et de la parodie, et surtout lorsque toute la linéarité du
poème repose sur ce jeu « équivoque » qui entraine le lecteur à une
piste visée, convoquant la connaissance savante du récepteur/
traducteur sa complicité. « Pensée » est une petite fleur à trois
pétales (en général), mais symbolise aussi la pensée comme faculté
humaine source de miracle et de force dans le poème.
Homme
Tu as regardé la plus triste la plus morne
De toutes les fleurs de la terre
Et comme aux autres fleurs tu lui as donné un nom
Tu l’as appelé PENSEE
‫א‬
‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬
" "" "
(77 :1995 ، . )" "
Dès le début du poème nous remarquons, l’inexistence de
l’équivalent de pensée en tant que fleur et qui renvoie également à la
faculté de penser, étant donné que la fleur « pensée » en arabe est
appelée .‫ اﻟﺒﻨﻔﺴﺞ اﻟﻤﺜﻠﺚ‬et là, devant cette impossibilité, le traducteur opte
pour l’emprunt et la traduction sémantique en même temps "‫"ﺑﻨﺴﻴﻪ ﻓﻜﺮة‬
. Outre, une NDT expliquant le double sens « équivoque » du thème
de la pensée qui conditionne la progression linéaire de tout le poème
sur le plan temporel, sémantique et symbolique à la fois, expliquant
également la réflexion cartésienne parodiée par Jacques Prévert « Je
pense donc je ne suis pas », assimilée et repérée par le lecteur/
traducteur grâce à sa compétence intertextuelle et grâce à la
connaissance de ce penchant prévertien à contester- refuser tout
conformisme et par conséquent parodier, mais presqu’impossible pour
lui, à rendre dans le poème cible. Le choix des NDT pour le traducteur
devient donc la seule et unique issue.

22
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Même cas pour la traduction des deux vers :

C’était comme on dit bien observé


Bien pensé
‫א‬: ‫א‬
(77 :1995 ، . ) ‫א א‬
Dans ce vers, le poète fait allusion au bienfait de la pensée
étant le miracle de l’humanité, sa fierté, son génie, rendu par ‫اﻻﻣﺘﺜﺎل‬
et qui s’éloigne du sens connoté, qui décrit la pensée positive de
l’homme loin des guerres et des génocides, et qui changera pour les
mêmes raisons, et que le poème dévoilera par la suite, d’où
l’emploi du verbe « c’était » perte importante si ce n’est absolue
(Eco, 2013) car ce verbe, n’étant pas rendu, marque le passage d’un
état d’esprit (mode de pensée dans le passé et à présent) à un autre
qui conditionne toute la société d’avant et d’après la 2e guerre
mondiale.

Ce choix qui abuse de l’explicitation, et de la paraphrase


n’offre aucune aide au lecteur du poème cible, et ne peut illustrer
ou même faire allusion au double sens « équivoque » de pensée,
qui nous rappelle ce procédé d’insinuation en langue arabe
«Tawria » ‫ اﻟﺘﻮرﻳﺔ‬et « équivoque » en parallèle pour la langue
française, et qui offrent au lecteur un sens dénotatif direct mais pas
visé, d’une part, et là, dans notre poème il s’agit des choix de
l’homme en matière de l’appellation des fleurs, estimé mauvais par
le poète, car l’homme ne sait pas faire usage de sa pensée et n’est
pas conscient de l’importance de celle-ci.

D’autre part, il nous oriente vers un sens connoté visé, il


s’agit de la pensée défectueuse de l’homme, la pensée utilisée dans
le mauvais sens, pas exploité comme il le faut, absence de l’esprit
critique, une pensée prisonnière du passé et des souvenirs, qui fait
que l’homme soit désespéré, peu ambitieux, perdu dans sa vie.

Alors le jeu pensée fleur et pensée réflexion, soleil fleur et


soleil espoir, marguerite femme et marguerite fleur etc…..nous
oriente vers la dénonciation d’un état d’être, d’une mauvaise

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Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

attitude de l’homme face à son propre destin et même face à ses


semblables (société).

Cette atteinte au niveau de la linéarité, sur laquelle repose


tout le poème et au niveau du contenu, à causé la perte de presque
tout le message, car le lecteur ne pourra pas comprendre la visée du
poète et la double signification de « pensée».

Le traducteur, devant cette l’impossibilité d’atteindre un


presque prometteur, opte tantôt pour la littéralité, tantôt pour
l’emprunt : « la marguerite » est rendue en arabe par ‫ ﻣﺮﻏﺮﻳﺖ‬au lieu
de (78 :1995 ،‫ ج‬.‫زهﺮ اﻷﻗﺤﻮان )ﺑﺮﻳﻔﺮ‬, que l’on considère comme
prénom de femme et de fleur en même temps et par conséquent
peut connoter « les petits plaisirs, les aventures amoureuses de
l’homme qui conditionnent son mode de pensée et auxquels
l’homme accorde une grande importance», ce qui représente un
maillon important dans le tissage de la linéarité et de la progression
du poème.

Et ces sales leurs qui ne vivent ni ne se fanent jamais


Tu les as appelées immortelles…
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
(77 :1995 ، . ) 3" "
Dans cet exemple il choisit de rendre les immortelles par
‫ اﻟﺨﺎﻟﺪة‬en citant en bas de page l’appellation arabe de ce type de fleur
‫ ذهﺐ اﻟﺸﻤﺲ‬, là aussi le poète, faisant allusion aux maux perpétuels
de la société « pauvreté par exemple », à l’attitude des hommes
« racisme, ségrégation …», dénonce ironiquement la pensée
défectueuse de l’homme et à laquelle il tient, d’où l’antiphrase « ne
vivent ne se fanent jamais » = immortelles : des maux, des
attitudes que l’on rejette, mais qui existent et existeront toujours.
Le traducteur opte toujours pour la traduction sémantique des
immortelles « fleurs et attitudes négatives », étant donné que le
nom de ce type de fleur ne rendra pas le sens voulu.

24
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Pour la fleur soleil « Hélianthe - tournesol », la langue arabe, et


par l’appellation ‫ ﻋﺒﺎد اﻟﺸﻤﺲ‬offre la possibilité de rendre fond et forme,
la fonction dénotative et connotative sans grande peine, et là le
traducteur optant pour la littéralité et l’interrogation oratoire réitérée et
dans le respect de la langue cible, rend la valeur symbolique du soleil
synonyme d’espoir possible dans la langue cible, un espoir que
l’homme a perdu, cet homme qui n’aime plus la vie, qui ne s’interroge
plus sur sa signification, qui ne se rend pas compte de l’importance de
sa faculté de pensée. Puisque l’espoir perdu, et qui est pourtant
l’hymne des pauvres démunis aspirant à une vie meilleure, est
exprimé à travers la répétition de soleil ‫ اﻟﺸﻤﺲ‬comme suit:
Qui regarde le soleil, hein ?
Qui regarde le soleil ?
Personne ne regarde plus le soleil.
‫؟‬ ، ‫א‬ ‫אא‬
‫؟‬ ‫א‬ ‫אא‬
(79 :1995 ، . ). ‫א‬
Malgré cette réussite partielle, la rupture avec la linéarité-
contenu de tout le poème (ECO, 2013) affecte le thème de la
pensée, et le message de tout le poème qui repose essentiellement
sur la double signification « équivoque » et la valeur symbolique,
car le poète qui critique l’homme et sa pensée revient en fin de
compte, par la réitération, aux préférences et choix inchangeables
des êtres humains qui préfèrent le désespoir à l’espoir,
l’indifférence à l’engagement, vivre dans le passé et les souvenirs
(peine, pertes, morts) au lieu d’aspirer à l’avenir…Cette
progression d’ordre temporel qui repose sur la répétition a été
rendue par la traducteur littéralement mais partiellement pour les
fleurs ‫ اﻷزهﺎر‬pour marquer un changement pour le pire concernant
la pensée de l’homme. Ce n’est toujours pas le cas pour pensées et
immortelles et leur double sens.
Ils ne peuvent plus aimer les véritables fleurs vivantes
Ils aiment les fleurs fanées, les fleurs séchées
Les immortelles et es pensées

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Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

‫א‬ ‫א‬ ‫אא‬


‫א‬ ‫א א א‬ ‫א‬
(79 :1995 ، . )" ‫"א‬ ‫"א‬ ‫"א‬ ‫א‬
Cette perte qualifiée d’absolue, persiste toujours en
traduction, et le choix des noms de fleurs qui ne rime pas avec leur
signification, affecte le processus de lecture, et perturbera le lecteur
qui n’arrivera ni a saisir le sens dénoté, ni celui dénoté, la perte
donc affectera le poème en entier.
Même cas pour les derniers vers qui démontrent
l’enracinement de la pensée défectueuse dans l’esprit humain, et le
refus de tout changement, que le poète exprime via pensée, l’image
de cette fleur « pensée »=synonyme de refus, d’entêtement, que le
traducteur persiste à rendre par ‫اﻟﻔﻜﺮة‬.
A ce niveau là on remarque une certaine incohérence au
niveau du poème traduit en entier, un disfonctionnement apparent
dans le rapport entre la linéarité et le contenu.
Le traducteur aurait pu faire plus d’effort, en puisant dans ses
propres ressources, et dans les modes d’expression poétique dans la
langue cible au lieu de choisir la littéralité sur tous les plans et de se
soumettre à l’emprise du poème source.
La littéralité et l’excès des NDT, perturbent le processus de
lecture, de réception, étant donné que celle-ci est la clé de la
compréhension, et dénote une grande difficulté à remanier, à recréer.
-Champ intertextuel « parodie » et linéarité-contenu du
poème source et sa version :
Le poème, partant du principe de la protestation « parodie » -
sus-mentionnée- du début jusqu’à la fin, s’inscrivant donc dans un
vaste champ intertextuel, repose en entier sur le thème du DEUIL,
deuil de l’humanité, deuil de la pensée, Deuil dû aux guerres,
à la désolation, à la perte.

26
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Le titre même tire sa force de la parodie des cartes de


condoléances portant l’expression populaire et courante « Ni fleur
ni couronne », qui exprime un souhait « prière n’envoyer ni fleur ni
couronne » dans un faire part des décès, et peut être perçu comme
refus de toute sollicitude, de tout protocole qui ne ferait que
renforcer le sentiment de perte, la parodie opère donc comme clin
d’œil comique et satirique à la fois, qui rappelle la fatalité d’une
pensée négative et le deuil du genre humain, telle une fleur qui se
fane en un lapse de temps, une fleur mortuaire qui ne pourra
atténuer la peine et qui envahira la famille en deuil ou la tombe du
défunt…les fleurs et les couronnes pour le lecteur du poème
connote destin tragique et perte de tout optimisme revalorisant
le genre humain.
Jacques Prévert poète de la contestation et du refus de tout
conformisme destructeur, tend à travers ses œuvres à jouer sur les
expressions figées et dictons qui véhiculent des idées et des
principes à valeur statique, figée, qui dictent la conduite de
l’homme par rapport aux normes conventionnelles des sociétés du
monde et s’amuse satiriquement et de manière comique et ironique
à les changer, les inverser et les contredire, comme le cas de
l’expression « ni fleur ni couronne » sus-mentionnée, car il refuse
qu’on réduise l’esprit humain -doté d’une faculté miraculeuse- à
une simple faculté passive.
Ceci peut s’inscrire dans ce que Gérard Genette appelle
« déformation parodique » :
« La déformation parodique des proverbes (…) est un type de
plaisanterie probablement aussi ancien et aussi populaire que le
proverbe lui-même. » (GENETTE. G, 1982 : 51).
Selon lui ces parodies se basent sur le principe de
transformation, procurant une certaine étrangeté fascinante, ou
opèrent comme substitution, par contrepèterie, calembour…
(GENETTE. G, 1982 : 51. 52).
Le titre « Fleurs et couronnes » a été rendu par "‫"ورود وأآﺎﻟﻴﻞ‬
accompagné d’une NDT qui explique cette parodie au lecteur cible,

27
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

afin de lui donner accès à l’intention du poète et la fonction du titre


par rapport à tout le poème, aussi, il choisit de rendre fleur, par ‫ورود‬
probablement à cause de l’usage et peut être parce que la variété
des roses est plus cultivée et favorisée par rapport aux autres fleurs.
Aussi, le contexte socio-historique du poème indique le deuil,
le destin tragique par calembours renvoyant à un hypotexte
mythique, puisant toujours du contexte socio-historique (2e guerre
mondiale):
Enlisés dans leurs champs Elysées
Et ils chantent à tue tête leur chansons mortuaires
1 ‫א א‬
(80 :1995 ، . ) ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
Il s’agit là d’un jeu de mots qui résiste à la traduction, qui
renvoie directement à la mort et même au mythe « Les enfers où
séjournent les âmes vertueuses après la mort », ce qui renforce
l’idée de la stagnation dans laquelle l’homme se perd, son
emprisonnement dans le passé « Dans les marécages du passé »
étant donné que même les Champs Elysées –la plus belle avenue du
monde- n’était qu’un chemin marécageux au passé, un endroit peu
vertueux à un moment donné, allusion faite également à l’armée,
plus spécialement, étant une machine de mort, de destruction et à
l’homme en général prisonnier dans sa tour d’ivoire (désintérêt,
désespoir) …

Le traducteur rend les vers littéralement en gardant « les


champs Elysées », expliquant le jeu de mots et le clin d’œil
intertextuel par une NDT, une fois de plus, se souciant d’expliciter
et paraphraser au lecteur cible ce qui peut lui échapper lors de la
lecture de la traduction. Tous les sémantismes véhiculés à travers la
parodie et l’allusion ne font que disparaitre dans le poème cible.

28
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Conclusion :
On se rend compte que le remaniement radical (Eco, 2013)
dans la traduction de ce poème n’a pas eu lieu, car le traducteur
soucieux d’expliciter et de paraphraser, n’a pu recréer le poème
avec ses propres mots, expressions et écarts, ce que Umberto Eco
qualifie d’ « autres substances », nous pensons qu’il s’est retrouvé
devant plusieurs cas d’intraduisibilité, représentant des maillons
formant un tout ayant une double signification « équivoque » et un
clin d’œil parodique « intertextuel » devenus un grand obstacle
pour lui, l’empêchant de mener à bien sa mission.
L’idée d’une transposition créatrice ne peut être mauvaise
dans le cas de la poésie de Jacques Prévert qui use des jeux de
mots, de la parodie, des calembours...de manière excessive, et dans
le cas de notre poème qui repose essentiellement sur le double sens.
La transposition créatrice peut s’avérer un choix inévitable, auquel
plusieurs poètes-traducteurs ont déjà opté (Charles Baudelaire par
exemple).
L’adaptation comme procédé offrant une certaine liberté au
traducteur, peut devenir une technique privilégiée, étant donné
qu’elle opère par compensation, recréation et crée une nouvelle
âme au poème, une âme que la littéralité a détruit-le poème en est
le parfait exemple-.
Il n’est pas toujours possible, de percevoir et de traduire par
conséquent l’intertexte, qui prend des formes différentes
« référence, citation, allusion, pastiche, parodie, charge, forgerie,
mythe… », il crée des sens nés de la fusion hypotexte- hypertexte,
passe certains messages et exerce un effet sur le lecteur.
Un intertexte équivalent peut permettre à la traduction de
tenir, de s’affirmer, même en puisant dans des ressources
complètement différentes dans la langue cible et son encyclopédie,
alors que la littéralité ne fera que détruire la littérarité du poème
source et défigurer le poème cible.
Le traducteur de ce genre de poèmes « usant d’un bon
nombre de figures rhétoriques et esthétiques : allitération,

29
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

équivoque, jeu de mots, calembour, contrepèterie, homophonie,


humour noir….doit s’armer d’une grande manipulation,
ingénieusement mise au service du message et de l’effet souhaité,
usant du contexte, afin de faciliter la tâche au lecteur cible –auquel
ces procédés peuvent paraître dépourvu de tout contexte-.

Bibliographie :

. ‫א א‬ ‫א‬ . ‫א‬ . 1995 : .1


.. . ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
2. ECO, U : 2010. Dire Presque la même chose. Expériences de
Traduction. Editions Librairie Générale Française. Paris.
3. ECO, U : 2010.Lector in Fabula. Le Rôle du Lecteur. Editions
Librairie Générale Française. Paris.
4. GENETTE, G 1982.: Palimpsestes. La Littérature au second
degré. Editions du Seuil. Paris.

Sites web :
- www.feelingsurfer.net/garp/poesie/Prevert.FleursEtCouronnes.html.
12/10/2015. 15h30.

30
La traduction du français vers l’arabe :  
une difficulté certaine mais des solutions sûres 

Mohamed Réda BOUKHALFA


Institut de Traduction

: ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
. ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ،
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א א‬ ‫א א‬ ‫א‬ ، ‫א‬
، ‫א‬ . ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫؟‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ، ‫אא‬ .
‫א‬ ، ‫א‬
. ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫אא א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א א‬ ‫א א‬ ‫אא‬
، ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
. ‫א א‬ ‫א‬
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

: ‫א‬ ‫א‬
– ‫א‬ ‫–א‬ ‫א‬ ‫–א‬ ‫א‬ – ‫א‬ ‫א‬
. ‫א‬ ‫א‬
Résumé :
Traduire un texte de spécialité vers la langue arabe, voilà
bien une activité à même de donner du fil à retordre au traducteur...
mais des solutions sûres, car efficaces, existent.
En effet, traduire vers la langue française et traduire vers la
langue arabe n’implique pas les mêmes difficultés. Les chercheurs
ainsi que les professionnels de la traduction sont unanimes sur ce
point. Pourquoi cette difficulté ? Comment peut-on l’expliquer ?
Cette difficulté n’est pas surprenante vu les circonstances
historiques qui font que le monde arabophone contemporain accuse
un retard dans les domaines scientifiques par rapport au monde
occidental.
A travers cette communication, j’interviens à la fois en
qualité de chercheur, pour avoir réfléchi et pensé à des solutions, et
en qualité de professionnel, pour les avoir mises en application et
les avoir ainsi expérimentées.
Mon objectif est de dresser un bref état des lieux de la
situation actuelle et de proposer quelques solutions sûres
permettant d’assurer la communication malgré le déficit de la
langue arabe en terminologie dans certains domaines de spécialité
et ce, à partir d’exemples concrets rencontrés dans l’exercice de ma
profession.

Mots clés :
Traduction technique – langue de spécialité – langue arabe –
langue française – terminologie scientifique.

32
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Introduction :
Traduire un texte de spécialité vers la langue arabe, une
difficulté que je rencontre quotidiennement dans le cadre de ma
pratique professionnelle au sein de mon office de traduction
officielle.
Cette communication m’offre l’opportunité d’intervenir à la
fois en tant que professionnel de la traduction m’inscrivant ainsi
dans la démarche PRG (Classification de la Recherche en
Traductologie par Daniel GILE) voulant dire Pratique/ Réflexion/
Généralisation, assez fréquente chez les praticiens de la traduction
du fait de leur longue expérience notamment en matière de
résolution de problèmes de terminologie entre deux langues. Elle
me permet également d’intervenir en tant que chercheur,
m’inscrivant dans la démarche ASH (même classification) voulant
dire Approches des Sciences Humaines, fréquente chez les
chercheurs et les enseignants, se basant sur la conceptualisation
plus que sur l’analyse des données, en somme sur des données plus
bibliographiques plutôt que sur celles récoltées sur le terrain.
L’objectif de mon intervention est de dire tout simplement
que les problèmes de la traduction vers la langue arabe sont
fréquents mais des solutions intéressantes et défendables
scientifiquement existent. Bien évidemment, il y a un prix à payer
soit au niveau de la technicité du texte dans lequel on aura des
paraphrases, soit au niveau du confort de lecture parce qu’on aura
introduit de nombreux renvois.
Présentation du lieu et du corpus :
Le lieu : il s’agit d’un office de traduction officielle ayant la
charge de traduire les documents de la plupart des citoyens de la
région, principalement de la langue arabe vers la langue française
ou, inversement, de la langue française vers la langue arabe. La
langue anglaise est également assurée mais rarement demandée.
Le corpus : il est constitué de divers types de textes pour
lesquels de simples spécimens ou modèles préalablement fabriqués
suffisent. Mais là où réside la difficulté, c’est au niveau des textes

33
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

de spécialité avec une terminologie pratiquement inexistante en


langue arabe même dans les dictionnaires bilingues, notamment les
textes en rapport avec la médecine (Certificats et rapports
médicaux), ceux se rapportant au foncier, aux banques ainsi que
ceux en rapport avec les textes de marchés publics, lesquels se
caractérisent par une terminologie et des concepts spécifiques très
techniques.
Traduction vers la langue arabe : une
Pourquoi est-ce plus difficile pour nous de traduire vers
l’arabe que vers le français ?
Le nombre d’arabophones est estimé à 420 millions de
personnes. Or, malgré ce nombre important de locuteurs
arabophones, cette langue accuse un certain retard dans le domaine
de la terminologie technique et scientifique.
Ce retard n’est pas inhérent à la langue elle-même qui,
comme toutes les grandes langues, possède ses trésors. Il est le fait
de facteurs historiques, donc extérieurs, dont les deux principaux
sont :
• la grande majorité des pays arabophones ont subi une
colonisation qui s’est traduite par une marginalisation de leur
langue au profit de la langue du colonisateur ;
• les musulmans les plus zélés ont sacralisé l’arabe en tant
que langue du Coran ; ce qui explique que, pour eux, toute tentative
de modernisation de cette langue était perçue comme une atteinte à
la religion véhiculée par cette langue. Il fallait à tout prix protéger
la « pureté » de cette langue de toute « contamination » qui pourrait
nuire à la portée du message divin.
• Si l’on ajoute à ces deux raisons, le retard qui en a découlé
dans les domaines scientifique et, technique.
Je n’ai pas l’intention de m’attarder davantage sur ce point,
parce qu’il y a également un autre paramètre qui revêt toute son
importance, à savoir, que la langue arabe ne peut être qu’importatrice
de terminologie vu que la science et la technologie se font en

34
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

anglais. D’un côté, on ne peut se permettre de continuer d’importer


indéfiniment, et de l’autre on ne produit rien qui nous permet
d’exporter la langue arabe. Situation, on ne peut plus intenable !!!
Dernier aspect que je souhaite encore traiter c’est l’absence
de consensus entre les pays arabes en ce qui concerne la
terminologie scientifique. En effet, les pays du Moyen-Orient se
réfèrent à la langue anglaise pour les termes en rapport avec la
technologie tandis que ceux du Maghreb se réfèrent à la langue
française.
Le fait révélateur, comme le souligne Samir Abu-Absi,
professeur émérite d’anglais à l’Université de Toledo à l’Ohio, que
la modernisation de la langue arabe se soit imposée, confirme, si
besoin était, ce qui précède. Cette modernisation avait les trois (3)
objectifs essentiels suivants :
• la reforme de l’orthographe,
• la simplification grammaticale,
• le développement du vocabulaire.
Cette dernière préoccupation étant évidemment plus de nature
à nous intéresser. Pour ce faire, plusieurs solutions se présentaient
afin de développer le vocabulaire, des solutions se proposent parmi
lesquelles celles-ci :
• d’abord chercher dans les vieux dictionnaires des mots
désuets, c’est-à-dire des mots qui ne sont plus dans l’usage, et voir la
possibilité de leur adaptation à ce que l’on souhaite nommer ;
• ensuite, et dans le cas où cette recherche s’avérerait
infructueuse, la possibilité de la traduction littérale d’un syntagme
pouvait être retenue, à titre d’exemple : "déverbalisation", concept
développé par Danica Seleskovitch dans le cadre de l’ESIT (Ecole
Supérieure des Interprètes et des Traducteurs) Paris III Sorbonne
nouvelle, traduit souvent par ‫اﻟﻠﻔﻆ ﻣﻦ اﻟﺘﺤﺮﻳﺮ‬. Un autre exemple
intéressant à retenir "étymologie" traduit souvent par ‫;اﻟﻜﻠﻤﺎت ﺗﺄﺻﻴﻞ ﻋﻠﻢ‬
• une solution consiste à emprunter un mot d’une langue
étrangère tel que "Facebook" traduit souvent par ‫ اﻟﻔﺎﻳﺲ ﺑﻮك‬ou
encore Twitter traduit par ‫ﺗﻮﻳﺘﺮ‬.

35
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Dans la mesure où ces quelques exemples sont susceptibles


de montrer qu’il existe toujours un moyen de communiquer en
attendant que la modernité ne se fasse par les canaux et les voies
officiels, ils permettent d’attirer l’attention des usagers de la
communication multilingue, dont principalement les traducteurs
professionnels qui sont continuellement confrontés aux problèmes
d’équivalences et de correspondances terminologiques.
J’en profite également pour rappeler que, pour tout ce qui
touche aux textes poétiques, littéraires, philosophiques ou à
caractère général, la langue arabe n’a rien à envier aux autres
grandes langues et dans ce domaine, les problèmes de traduction
qui se posent ne sont pas différents de ceux rencontrés dans la
traduction de deux langues équivalentes telles que le français et
l’anglais ou l’allemand. Par contre, tout le retard qu’accuse la
langue arabe par rapport aux langues européennes se situe au
niveau des textes de spécialité, tels que ceux en rapport avec les
disciplines scientifiques : médecine, physique, chimie, etc., ainsi
que ceux en rapport avec le foncier, le bancaire et le juridique.
Voici quelques difficultés de traduction d’expressions en
rapport avec des domaines spécifiques rencontrées dans l’exercice
de mes fonctions de traducteur officiel :

Domaine hydraulique/
Captage de sources
Travaux publiques

Etanchéité
Domaine foncier Licitation
Adjudicataire
Command
Domaine architectural Immeuble viaduc
Domaine bancaire Capitalisation

36
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Analyse des concepts cités ci-dessus :


• Captage de sources : ce syntagme dans le domaine
hydraulique correspondait, selon notre contexte, à une manière
d’identifier, de collecter les différentes sources d’eau. Le seul
équivalent qui s’offrait à nous était‫ اﻟﻤﻴﺎﻩ ﺟﺮ‬dans le dictionnaire Al-
Manhal de Souheil Idriss vingt cinquième éditions. Sur le net, pas
d’équivalent contextuellement convainquant, mais la recherche du
concept m’oriente et m’éclaire davantage sur ce procédé qui permet
d’identifier des sources proches d’eau pure gratuite ou encore la
construction d’un mini réseau permettant de desservir de l’eau par
gravité à un ou à plusieurs villages éloignés du lieu de captage. De ce
fait, le seul équivalent à savoir ‫ اﻟﻤﻴﺎﻩ ﺟﺮ‬était à mon avis insuffisant
pour rendre compte de tout le processus impliqué par le "captage de
sources". C’est pourquoi le fait d’avoir étoffé notamment par ‫ﻋﻤﻠﻴﺔ‬
‫ اﻟﻤﻴﺎﻩ ﺗﻮزﻳﻊ و اﻟﻴﻨﺎﺑﻴﻊ ﻋﻦ اﻟﻜﺸﻒ‬était plus représentatif du concept et donc
justifiait mieux le coût appliquait à cette opération.
• Etanchéité : « … décrit les moyens mis en œuvre pour
s’assurer que les éléments naturels extérieurs (pluie, humidité
ascensionnelle, vent) ou intérieurs (air saturé en humidité) ne
viennent pas mettre en péril les éléments constitutifs du bâtiment
(structure, isolation) ». Par cette définition, nous comprenons que
cette étanchéité empêche aussi bien l’eau, l’humidité, le gaz et le
vent de pénétrer dans la construction. En revanche, l’équivalent en
arabe généralement employé est ‫ اﻟﻤﺴﺎآﺔ‬aussi bien dans Al Manhal
que dans le Larousse, As-sabil et bien d’autres dictionnaires en
lignes. Or la signification de ce terme proposé comme
correspondant à "étanchéité" est restreinte. La solution pour mon
client est donc loin d’être convaincante, notamment par rapport aux
prix qu’il annonce pour la réalisation de ce type de travaux. C’est
pourquoi, il valait mieux opter pour une explicitation du terme
"étanchéité", permettant à la fois de mieux expliquer à quelles
opérations renvoyait précisément le concept et le tarif appliqué
pour ce genre de travaux :
‫) اﻟﻤﺴﺎآﺔ ( ﻋﻤﻠﻴﺔ ﻣﻨﻊ ﺗﺴﺮب اﻟﻤﻴﺎﻩ و اﻟﻐﺎزات واﻟﺮﻳﺎح داﺧﻞ اﻟﻤﺒﻨﻰ‬.

37
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

• Licitation : dans le foncier, licitation consiste en la mise en


vente aux enchères, que ce soit à l’amiable, de gré à gré ou
judiciairement, d’un bien en indivision successorale. L’équivalent
en un seul terme en langue arabe étant inexistant, j’ai opté pour la
paraphrase suivante : ‫ﻗﺴﻤﺘﻪ ﻟﺘﻌﺬر ﺷﺎﺋﻊ ﻟﻌﻘﺎر اﻟﻌﻠﻨﻲ ﺑﺎﻟﻤﺰاد اﻟﺒﻴﻊ‬. Ce
procédé a permis de faire passer le message puisque, même si on
perd en technicité en matière de style, on gagne en matière de sens.
• Command : « Lorsque, au cours d’une procédure de saisie
immobilière, un immeuble a été vendu aux enchères, la personne
qui s’est portée le dernier enchérisseur et qui donc a été déclarée
adjudicataire, a la faculté de déclarer qu’elle n’a pas agit pour son
propre compte mais pour le compte d’un tiers dont elle doit
dénoncer l’identité, c’est la déclaration du command… » C’est-à-
dire l’acquéreur final. Son équivalent en arabe est ‫ﻓﻲ ﺑﺎﺳﻤﻪ ﻳﺸﺘﺮى ﻣﻦ‬
‫ﻣﺰاد‬. Cette fois encore, le procédé de la paraphrase s’avère
nécessaire pour assurer la communication. Quant à l’adjudicataire,
il est généralement traduit par : ‫اﻟﻤﺰاد ﻋﻠﻴﻪ اﻟﺮاﺳﻲ‬.
• Capitalisation : dans le domaine bancaire, système de
placement financier dont les revenus (intérêts, dividendes et plus-
values) ne sont pas versés périodiquement au bénéficiaire mais
transformés en capital pour produire, à leur tour, des revenus
jusqu’à échéance du remboursement final. Ici, une solution toute
simple s’offre à nous, une dérivation, à savoir ‫ اﻟﺮﺳﻤﻠﺔ‬. Ce procédé
est amplement suffisant pour bien rendre compte de la dimension
que revêt le terme capitalisation en français.
• Immeuble viaduc : il s’agit d’un concept architectural
rencontré dans la traduction de Said Almi, par Nesrine LOULI et
moi-même dans le cadre de mon office, intitulée ‫اﻟﻌﻤﺮان و اﻻﺳﺘﻌﻤﺎر‬:
‫ﺑﺎﻟﺠﺰاﺋﺮ اﻟﻌﻤﺮان و اﻻﺳﺘﻴﻄﺎﻧﻴﺔ اﻟﺴﻴﺎﺳﺎت‬. Le concept d’immeuble viaduc,
proposé par Le Corbusier était de construire un énorme édifice à la
fois constituant une autoroute reliant pratiquement El Harrach à El
Biar et en dessous un immeuble à usage d’habitation, ce projet
avait pour nom l’immeuble viaduc traduit par ‫ﻋﻠﻰ اﻟﺮآﺎﺋﺰ ﻣﺘﻌﺪد ﻣﺒﻨﻰ‬
‫ﺟﺴﺮ ﺷﻜﻞ‬, ceci pour visualiser le nombre de piliers sur lesquels
reposerait cet immense édifice.

38
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Le développement du vocabulaire :
Etant donné l’avancée de plus en plus rapide des nouvelles
technologies, le vocabulaire scientifique et technique des langues
occidentales ne cesse d’évoluer. On retrouve aujourd’hui des
dictionnaires techniques traitant de diverses disciplines. C’est ce
qui a permis, entre autres, à un pays arabe comme la Syrie de
réussir l’arabisation d’une discipline comme la médecine et le droit,
entre autres. Malheureusement, le manque de coordination entre les
différentes académies de l’ensemble des pays arabophones porte
préjudice à la langue arabe dans la mesure où il n’y a pas de
concertations en vue de l’harmonisation des concepts scientifiques.
Il n’est donc pas étonnant que la traduction des textes de
spécialités requiert de nous davantage de temps et de réflexion. Les
textes en question étant truffés de termes techniques n’ayant pas
toujours leurs équivalents dans les dictionnaires bilingues, nous
sommes amenés à faire une recherche sur le concept lui-même,
c'est-à-dire la réalité ou le processus auquel renvoi le terme en
langue étrangère. Bien sûr, il s’agit d’effectuer des recherches
bibliographiques, dans les différents dictionnaires monolingues
onomasiologiques, (allant de l’entrée au sens par opposition à
sémasiologique) et des recherches sur le net, …
Les exemples cités montrent concrètement comment, dans notre
pratique de la traduction officielle, la diversification des sources
d’informations, nous permet de trouver parfois des solutions que l’on
peut parfaitement utiliser. Les professionnels de la traduction,
confrontés au manque de concertation entre les pays arabophones et
sachant qu’il y a intervention d’acteurs privés hors institutions dans
l’évolution de la langue et dans la création néologique, se débrouillent
pour trouver des solutions leur permettant de faire passer le message le
plus fidèlement possible. En d’autres termes, les solutions ne sont pas
toutes universelles, telle source peut non seulement ne rien donner vu
l’inexistence du terme recherché et une autre source peut proposer un
terme équivalent, parfois non reconnu par toute la communauté
linguistique, mais qui apporte une solution ponctuelle quand le besoin
s’en fait sentir.

39
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Pour conclure
Face à cette absence de coordination et ce statu quo qui
perdure, tant au niveau des différentes académies qu’au niveau des
universités et autres institutions intervenant dans la modernisation
et le développement de la langue arabe, les praticiens de la langue
ne manquent pas d’innover. C’est le cas aussi bien des journalistes,
traducteurs et auteurs que des autres acteurs ayant la lourde charge
de la communication multilingue laquelle impose ses exigences et
ses impératifs de fonctionnement qui vont au-delà du vocabulaire
des langues.
Je ne voudrais pas terminer sans souhaiter encore une fois
m’adresser à ceux et à celles qui ont la lourde tâche de la
communication translinguistique que les langues ont beau nous
mettre des obstacles, nous empêchant parfois de bien traduire, il
reste indéniable que différentes solutions existent et, c’est à nous,
usagers de la langue, qu’il revient de les trouver.
Faut-il rappeler que la langue est une praxis sociale et que ce
sont les usagers qui font la langue et non l’inverse ?

40
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Bibliographie :
1. Dictionnaire Larousse As-Sabïl, Larousse-Bordas, 1999, Paris
2. http://www.google.dz/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web
&cd=1&ved=0CBwQFjAA&url=http%3A%2F%2Fcirinandgile
.com%2F1%2520principesrechempirsemdoct.ppt&ei=TPWCV
Kb3OIr1UqHwgNgP&usg=AFQjCNFla4KzjvbIOXwanjBKTx
H8ng-r3w&bvm=bv.80642063,d.d24
3. http://www.lescahiersdelislam.fr/Histoire-et-evolution-de-la-
langue-arabe_a137.html (06/12/2014)
4. http://www.dictionnaire-juridique.com/definition/command.php
(08/12/2014)

41
Traduction spécialisée :  
cas de la terminologie ferroviaire  

Lamia KHELIL
Institut de Traduction
Université d’Alger 2

:
‫א‬ ‫א‬
، ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ،
‫א‬ ‫א‬
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‫א‬ ‫אא‬ ‫א‬
، ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
. ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬
. ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
Les mots clés :

Textes techniques, Traduction technique, Terminologie des


chemins de fer,

Nous aborderons dans le présent article une partie de la


traduction spécialisée, qui est la traduction technique et notamment la
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

traduction de la terminologie des chemins de fer du français vers


l’arabe. Nous nous intéresserons dans un premier temps au texte
technique et à la traduction technique, le premier pour le différencier
du texte général, et la traduction technique afin de la situer par rapport
à la traduction juridique, la traduction médicale, économique,….
etc….

Les textes techniques (TT)


Nous précisons que nous prenons dans notre travail le terme
« technique » dans son sens étroit, c'est-à-dire nous nous référons
à la première acception que donne le Trésor de la langue
française: « qui concerne les applications de la science et de la
connaissance scientifique ou théoriques dans les réalisations
pratiques, les productions industrielles et économiques… ».
(http://atilf.atilf.fr.tlf.htm)
Nous allons donc prendre les textes techniques au sens qu’ils
sont souvent la manifestation d’un discours spécialisé résultant
de l’intégration de deux faces de la spécialisation qui sont
l’aspect thématique et son implémentation pragmatique ou
communicationnelle. Purement utilitaires, ils répondent aux
besoins en informations d’une certaine catégorie de lecteurs. La
catégorisation de ce genre de textes qui repose sur une typologie
discursive intéresse directement la traduction.
Les textes techniques sont des textes de spécialité écrits par
des spécialistes pour des spécialistes traitant d’un aspect de leur
spécialité contrairement aux textes généraux qui sont des textes
destinés au grand public.
A ce sujet, A. Hamza affirme que : « l’expression textes
spécialisés nous apparait dès le premier abord pourvu
d’acceptions spécifiques liées à une science ou à une discipline
à savoir l’objectivisme, la monoréferentialité, l’univocité et la
rigueur dans la définition des notions ou des termes caractérisant
ce type de discours. » (1 HAMZA,2004, 39)

44
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Pour notre part, nous définiront le texte technique comme


étant un texte dont la finalité est souvent l'apprentissage du
fonctionnement d'un dispositif. Il s'agit plus particulièrement d'un
ensemble d'instructions et de descriptions mettant en œuvre une
série d'actions que le lecteur devra pouvoir accomplir pour
atteindre un but comme, par exemple, le maniement d'un objet, ou
l’apprentissage d’un procédé particulier.
Cette catégorie de texte a pour principale fonction de
transmettre des données objectives à des lecteurs comptant agir dans
une sphère extralinguistique. Ils sont dont exprimés dans une langue
spécialisée que P. Lerat définit « comme procédant de « l’usage
d’une langue naturelle pour rendre compte techniquement de
connaissance spécialisées ». (LERAT, 1995, 212)
Les caractéristiques générales des textes techniques en font
un type de texte tout à fait particulier.
En général, nous constatons que le volume de la
documentation technique est souvent très important avec la
particularité de présenter une grande quantité de graphiques,
illustrations et tableaux qui ont tous une part à jouer dans la
présentation de l'information technique (Wright, P. et Wilcox,
1978, 129-153). Le critère de qualité majeur d'un document
technique est basé sur son efficacité et sa facilité d'utilisation.
Le texte technique est spécifique par la répétition des noms et
notions techniques qui se traduit le plus souvent par la rareté des
anaphores, une faible utilisation de synonymes ainsi qu'une faible
utilisation de pronoms. P.Wright et P.Wilcox (1978,) ont en effet
montré que la répétition des termes techniques diminuait le temps
nécessaire au traitement cognitif des textes. Dans le même ordre
d'idées, les abréviations doivent également être évitées ou du
moins, être bien présentées.
Le texte technique est un texte dense de sens, dénotatif et sans
aucune portée connotative. Il comporte certaines caractéristiques
(CUSIN-BERCHE,2009, 15) qui le rendent spécifique, nous citerons
les plus importantes :

45
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

- L’inexistence du sujet parlant, fait confirmant la réputation


d’objectivisme dont font preuve les textes techniques.
- Le locuteur et l’interlocuteur sont totalement effacés.
- Les verbes sont à l’infinitif.
- Les verbes sont en début de phrase (forme verbale indifférente à la
personne et au temps) Tournures impersonnelles (Il est impératif
de….).
- Tournures passives sans agent (ou agent inanimé) :
- Elimination de toute construction syntaxique qui révélerait la
présence du rédacteur.
Et enfin si on a recours au présent (intemporel), on a un sujet
objectif (le rail sous ballast est d’épaisseur…).
Enfin, on peut dire que le texte technique doit présenter une
structure visible de ce dont il traite et l'information doit être
structurée en paragraphes correspondant chacun à une même
intention du rédacteur, afin de renforcer l'adaptabilité et la
modularité du texte.
Les rédacteurs techniques doivent se montrer
particulièrement vigilants sur la pertinence de leurs phrases, sur
l'homogénéité du texte, sur la typographie et les styles de phrase
utilisés.
Souvent on se heurte à l’opacité du discours technique et on
se demande si cette difficulté de saisir le sens est du fait de notre
ignorance de l’univers référentiel évoqué ou du fait d’un manque
de connaissances linguistiques ou au fonctionnement sémantique
particulier de ces unités lexicales qui constituent le vocabulaire
spécifique. A ce propos L. Guilbert postule que : « Notre
recherche consiste ici [...] à propos des termes techniques et
scientifiques, à nous demander s’ils n’ont pas leur manière
particulière de signifier ». (GUILBERT, 1973, 9)
On ne connait les signifiés des terminologies que dans la
mesure où l’on connait les techniques ou les sciences concernées
et non parce qu’on connait la langue.

46
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Il est impératif d’avoir une connaissance technique antérieure


à l’appréhension linguistique. A ce propos, D. Corbin affirme que :
« La prétendue spécificité des lexiques techniques se situe plus
dans la spécialisation de la chose désignée que dans celle du mot
qui la désigne, dont le sens attesté représente l’actualisation et la
spécialisation restrictive arbitraire des propriétés sémantiques
prédictibles ». (CORBIN, 1992, 392)
Enfin, nous citerons une autre particularité du texte
technique, ce dernier ne se présente pas comme le produit d’un «
auteur ». Il semble bien plutôt émaner directement de la réalité
technique, avoir été dicté par une forme de logique universelle,
sans avoir transité par une quelconque subjectivité. La plupart des
autres textes de spécialité laissent entendre une voix, entrevoir un
principe humain à leur origine.
Le discours scientifique, par exemple, qui procède souvent de
la démonstration, suit une ligne de pensée logique et déductive
qu’il met en avant pour attester sa crédibilité, et manifeste ainsi en
tout temps une intentionnalité.
De même, le texte juridique, qui marque son appartenance
à une élite par une syntaxe et des tournures archaïsantes, permet
à son auteur de se positionner, socialement. Le texte technique, lui,
trouve sa force dans sa neutralité et son objectivité. (FONTANET)

La traduction technique
C. Durieux atteste que dans l’expression « traduction
technique », ce n’est pas la traduction qui est elle-même technique,
mais il s’agit de la traduction de texte de nature technique,
(DURIEUX, 1988, 23) ou comme les nomme J. Delisle « textes
pragmatiques,…servant essentiellement à véhiculer une information et
dont l’aspect esthétique n’est pas l’aspect dominant ».
(DELISLE,1980, 22)
Ce n’est pas pour autant que la traduction de ce genre de
texte se limite à la recherche de correspondants que l’on trouve
dans les lexiques, autrement on enregistrera tous les équivalents
dans des machines qui feraient parfaitement le travail.

47
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Il reconnait que ces textes sont des textes caractérisés, car la


difficulté de leur traduction tient aux connaissances techniques
qu’ils véhiculent. La traduction des textes techniques nécessite une
démarche particulière, d’abord en raison du contenu technique et
ensuite du parce que e langage utilisé est très différent du langage
usuel. On retrouve cette difficulté dans tous les domaines de la
science et de la technique car comme on l’a déjà mentionné plus
haut, les spécialistes utilisent une langue spécialisée pour mieux
communiquer.
De nombreux auteurs, notamment Ballard considèrent que «
pour traduire un texte de chimie, il faut être chimiste ou avoir
étudié la chimie, pour traduire un texte littéraire, il faut être
littéraire ou bien connaître la littérature… ». (Ballard, 1995, 14)
Néanmoins, le problème auquel font face les traducteurs n’est
pas seulement le vocabulaire technique. J. Delisle affirme qu’en
plus de l’obligation de connaissance du vocabulaire technique, il y
l’obligation de connaitre les réalités auxquelles renvoie cette
terminologie spécialisée, il dit : « Trop souvent, on a tendance à
rendre le processus de la traduction responsable des difficultés qui
sont dues à l’ignorance des choses. » (DELISLE, 1980,25)
Pour remédier en partie à cet état des choses, C. Durieux et
C. Bedard préconisent la recherche documentaire. C. Bedard
pense que: « ce que le traducteur technique doit acquérir n’est pas
une somme absolue mais une valeur relative, fonction des
connaissances qu’il possède déjà, des informations apportées par
le texte lui-même et des connaissances que l’auteur du texte
original présupposait chez ses lecteurs ». (BEDARD, 1986)
Durieux, quant à elle, postule, qu’avant d’entamer des
recherches, il est plus judicieux de lire d’abord le texte original afin
de voir de quoi il s’agit et ce qu’il y a lieu de chercher. Plus le
contenu du texte est profond, plus la recherche est profonde, mais
elle reste tributaire des connaissances antérieurs du traducteur lui-
même. Plus la somme des connaissances de ce dernier est mince,
plus la recherche documentaire doit être approfondie afin d’aboutir
à une véritable compréhension.

48
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

On s’accorde donc sur le principe de fonctionnement de base


de la traduction technique qui concerne la compréhension du texte.
Cette compréhension acquise à force de formation et de
documentation repose sur une entrée en matière progressive
(culture générale, culture générale technique, culture technique
spécialisée, compréhension ponctuelle).
Néanmoins, il y a un aspect pédagogique qui facilite le
processus de compréhension cité : il s’agit du contact physique et
visuel avec l’objet de la traduction. Le dit contact peut être direct
(si l’objet est présent) ou indirect (si l’objet est représenté : photos,
dessins, schémas, tableaux, diagrammes, plans, symboles). Enfin
ces supports nous aident à mieux appréhender des processus, des
fonctionnements, des modèles, des instructions, des mesures, des
proportions…( Picht, 2002, 275-3052)

Traduction de la terminologie des chemins de fer du français


vers l’arabe
L’obstacle le plus difficile à surmonter dans la réalisation
d’une bonne traduction technique du français vers l’arabe est le
plus souvent d’ordre terminologique. Le domaine ferroviaire est un
domaine spécialisé caractérisé par une forte technicité d’où une
terminologie regroupant des termes relatifs à des outils, des
appareils, des techniques, etc., s’articulant essentiellement autour
des principaux métiers ferroviaires: le matériel (roulant et
remorqué), la signalisation, les infrastructures (ponts, ouvrages
d’art…), l’exploitation (marchandises et voyageurs).
La spécificité de ce vocabulaire exige de tout traducteur du
français vers l’arabe : une bonne compétence linguistique et la
maîtrise de la terminologie aussi bien dans la langue source que
dans la langue cible.
Il convient de remarquer que la terminologie ferroviaire
compte un grand nombre de collocations spécialisées, le plus
souvent des syntagmes nominaux plus ou moins figés. Dans la
transposition de ces collocations du français vers l’arabe, le
traducteur ne pourra se satisfaire de simples lexiques ou glossaires,

49
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

mais devra nécessairement acquérir une connaissance approfondie


des cooccurrences privilégiées spécifiques au domaine. Il devra
particulièrement prêter attention aux collocations construites autour
des termes les plus fréquents dans les textes ferroviaires, comme,
par exemple : le terme rail : soudure de rail, rails lourds, long rail
soudé… », Train : train complet, train à grande vitesse, train
rapide, train pendulaire, train talgo etc.
La terminologie ferroviaire est également une terminologie
très imagée, cacahouète, champignon, chaudron (locomotive à
vapeur), conduite blanche ( wagon sans organes de freinage), une
main d’Atteleur ( poigné pour passer dessous les tampons des
wagons), un nez à nez, s’avèrent souvent difficilement
transposables du français vers l’arabe : le traducteur doit veiller,
d’une part, à rendre correctement le sens original dans la langue
d’arrivée et, d’autre part, à forger un équivalent qui conserve les
images et produit sur le récepteur du texte cible en arabe un effet
comparable à celui engendré le terme original sur le récepteur du
texte source.
Pour illustrer ce que nous avons avancé nous citerons un
exemple tiré du numéro 98 de la revue des chemins de fer arabes :
1er exemple
Le conférencier passa ensuite en revue des dispositions qu’on
devrait adopter dans le domaine de construction et de maintenance des
lignes ferroviaires et insista sur la nécessité d’utiliser la fixation
élastique des rails et des boulons, d’employer des rails lourds et des
traverses en béton armé tout en fixant les spécifications du ballast
utilisé et ses avantages . (Rapport technique 8ème symposium
scientifique de l’UACF Beyrouth,1998,17)
La traduction

‫א‬ ‫א א‬ ‫אא‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬


‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬ ‫א‬ ، ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
.17 . ‫א‬

50
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

On entame l’analyse de cette traduction en partant du


principe qui dit qu’il n’y a pas de ressemblance totale entre le texte
traduit et le texte original, P. Roda abonde dans ce sens en
affirmant qu’il y très peu de signes équivalents entre deux langue à
l’exception que quelques termes techniques utilisés dans un
domaine très spécifique (RODA.P, PERGNIER,1987, 393) comme
c’est le cas pour la terminologie des chemins de fer.
On ne va s’intéresser qu’aux termes techniques qui
apparaissent dans le texte et leur traduction vers l’arabe :

‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬


(302 ) Lignes ferroviaires
Fixations élastiques
(235 ) Rails
(410 ) ( ) Boulons
(69 ) ( ) Rails lourds
Traverses en béton armé
(410 )
Ballast
(40 )
(51 ) /
Il semble que le traducteur ait opté pour les équivalents
arabes proposés par le lexique ferroviaire à l’exception du terme
« traverse » qui est traduit par le terme "‫ "ﻓﻠﻨﻜﺔ‬terme inhabituel
dont l’usage n’est répandu qu’au soudan au lieu du terme courant
en arabe ."‫"اﻟﻌﺎرﺿﺔ‬.

Ce terme non usité chez les autres réseaux ferroviaires


poserait problème à tout traducteur qui n’est pas très au fait de la
partie infrastructures, notamment tous ce qui a trait à la voie
Pour ce qui est des autres termes, et l’ensemble du texte produit en
arabe, on peut aisément constater que le traducteur a failli. Il a failli
lors qu’il traduit par exemple : « les fixations élastiques des rails et
des boulons » par : ‫اﻟﺘﺜﺒﻴﺖ اﻟﻤﺮن‬.

51
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Un lecteur arabe, non avertit, peut se poser la question :


" ‫א‬ ‫"א‬ ‫א‬ ‫א‬
Ici l’information est tronquée, cette imprécision peut avoir
des effets négatifs car elle concerne un terme technique très précis.
Il existe d’autres fixations élastiques, et cela prêterait à confusion :
fixation élastique pour ventilateur, fixation élastique pour masque
chirurgical, fixation élastique pour trampoline…
Le traducteur a préféré ignorer ces deux termes ‫اﻟﺴﻜﻚ و اﻟﺒﺮاﻏﻲ‬
très important pour compléter le sens exact de ces fixations, peut
être que cela est très évident pour lui , d’où un manque de
professionnalisme, car il ne traduit pas pour lui , mais pour les
autres, ou il a opéré ainsi simplement par ignorance.
On peut dire que le traducteur, malgré qu’il ait produit un
texte équivalent en arabe, il a omis une des caractéristiques du
terme ; la précision. De ce fait il prive le technicien arabe d’une
précision de taille, que ce dernier devra ou déduire seul si c’est un
technicien expérimenté, ou faire sans et se rendre compte après
qu’il y quelque chose qui lui a échappé.
Enfin, avouons que traduire un texte technique du français
vers l’arabe quelque soit le domaine qu’il traite n’est pas une
sinécure. Face à de nombreux obstacles surtout d’ordre
linguistique, le traducteur doit trouver la solution de traduction la
plus pertinente qui lui permette de rendre le contenu exact du
terme/expression technique à traduire, tout en respectant les
caractéristiques de la terminologie univocité, monoréferentialité,
maniabilité et facilité de mémorisation.

52
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Bibliographie :
1. BALLARD.M, 1995 Relations discursives et traduction, Coll.
"étude de la traduction", Lille, P.U.L,
2. BEDARD.C, 1986 La traduction technique : principes et
pratiques, Ed linguatech, Montréal,
3. CORBIN.D, 1992 Morphologie dérivationnelle et structure du
lexique, Presses Universitaires de Lille,
4. CUSIN-BERCHE.F, 2009 Les mots et leurs contextes, Presses
Sorbonne Nouvelle, Paris,
5. DELISLE.J, 1980 L’analyse du discours comme méthode de
traduction, Editions de l’université d’Ottawa,
6. DURIEUX.C, 1988 Fondement didactique de la traduction
technique, Didier Erudition, Paris,
7. FONTANET.MJL, La traduction technique : le texte sous
l’emprise de l’intertextualité, in perso.univ-lyon2.fr/~thoiron/JS%20
LTT%202005/pdf/Fontanet.pdf
8. GUILBERT.L, 1973 Les vocabulaires techniques et scientifiques,
Larousse, Paris,
9. HAMZA .A, 2004 La terminologie entre traduction et
bilinguisme, Journée scientifique de formation et d’animation
régionale, Hammamet (Tunisie) 14 Octobre - le Discours
spécialisé : cas des prospectus..
10. LERAT.P, 1995 Les langues spécialisées, Paris ; PUF,
11. PICHT.H, 2002 « La représentation des objets et des
concepts», Panorama actuel de la terminologie, Gloria Guerrero
Ramos-Manuel Fernando Pérez Lagos, Comares, Grenade,
12. WRIGHT. P. et Wilcox, P, 1978 Following instructions: an
exploratory trisection of imperatives, In, Studies in the
perception of language, Chichester, NewYork,
13. WRIGHT. P, 1977 Presenting technical information: a survey of
research findings. Instructional Science, 6, 93-134.

53
Le rôle  de l’analyse du discours dans  
le développement des aptitudes interprétatives 
chez les apprentis­traducteurs 

Hassina lahlou
Institut de traduction
Université d’Alger 2

:
، ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
، ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬
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‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
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. ، ‫א‬ ،
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Résumé :
L’analyse du discours joue un rôle majeur dans la traduction
puisque elle facilite, lors de la lecture et la compréhension,
le dégagement du sens voulu par l’auteur, que recouvrent les unités
linguistiques présentes dans le texte, mais aussi d’autres unités
dites non linguistiques qui interviennent dans la construction du
sens et sans lesquelles, l’acte traduisant se réduirait à un simple
transcodage.
L’introduction de quelques bases de l’analyse du discours,
s’avère, donc, indispensable dans les cours de traduction, afin que
les apprentis- traducteurs en apprennent les principes et s’exercent
à les investir en interprétant le sens à traduire.

Mots clés :
Interprétation, analyse du discours, traduction.

56
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Le processus de traduction comprend, tel qu’il est décrit par


la théorie du sens,trois phases, à savoir : la compréhension du
contenu original, la déverbalisation de sa forme verbal,puis, la
réexpression du sens dans une autre langue. Et puisque ce sens est
de nature non verbal, l’étape de la déverbalisation qui offre une
interprétation complète du sens, comprend, à son tour, deux types
d’analyse : une analyse verbal qui se fait au niveau des termes et
des expressions qui s’offrentimmédiatement dans l’énoncé en vue
de décoder leurs relations sémantiques et déterminer leur contenu
verbal, et une analyse pragmatique qui s’applique aux éléments
non verbaux et vise à déterminer le contenu conceptuel de l’énoncé
en vue de déceler l’implicite dans la langue source et l’expliciter
dans la limite du vouloir dire de l’auteur et l’attente du public cible.
Cependant, et versé dans un contexte d’apprentissage,
le processus de traduction implique souvent, chez l’apprenti-
traducteur, un souci abusif de fidélité au sens original et à l’intérêt
accordé à l’aspect verbal au détriment de l’aspect non verbal ,
ce qui constitue une œillère pour ce débutant qui tend, en général,
à mener une analyse micro-textuelle pour déconstruire les
significations des signes de la langue source pour les reconstruire
dans les signes de langue cible. Une telle démarche risque de
conditionner ses choix traductionnels, voire, les restreindre dans
la langue cible pour ne suivre que les traces d’une analyse
linguistique linéaire lors de la réexpression, en l’empêchant de
rendre compte de l’analyse pragmatique qui recouvre une partie
importante du sens et sans laquelle l’interprétation de l’énoncé
demeurerait incomplète et engendrerait une réexpression littérale
prisonnière d’un simple décodage donnant lieu à un texte
transcodé plutôt qu’un texte reproduit et dans lequel le génie de
langue cible se confond avec celui de la langue source.
Pourtant, et s’agissant notamment, des textes communicatifs,
le résultat de la traduction doit, non seulement, recouvrer le sens
verbal et le sens non verbal de l’énoncé, mais aussi se présenter
sous une forme qui puisse rendre dûment l’effet et la charge
pragmatique trouvés dans le texte original.

57
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Sans se réduire à une simple analyse contrastive,


L’introduction d’une analyse textuelle avant de procéder à la
traduction est censée attirer l’attention des apprentis traducteurs à
la différence entre une traduction, basée sur une simple
décortication des unités linguistiques et qui se veut littérale dans le
sens où elle suit linéairement l’ordre original sans autant assurer le
maintien d’un sens superficiel auquel échappe le vouloir dire
l’auteur et, une traduction basée sur une analyse approfondie des
éléments du discours et qui se veut indépendante de la forme
original dans le sens où elle puise dans les différents moyens
d’expression offerts par le texte tout en assurant le transfert du
sens voulu dans toutes ses dimensions.
L’enseignant doit, alors, mettre en relief le rôle important de
l’analyse textuelle dans les cours de traduction. Un rôle qui s’avère
polyvalent puisque cette étape accomplit les tâches suivantes :
9 Une interprétation complète de l’énoncé original, donc, une
compréhension sans lacune ni déficiences.
9 Un large éventail d’expressions du sens original dans la
langue source, offertes par différents procédés tels que
l’explication, la paraphrase, l’explicitation,…
9 Un champ élargi d’interprétation dans la langue cible, qui
permettrait à l’apprenti de se libérer de la simple
interprétation linguistique, littérale et verbal pour investir
toutes ses compétences rédactionnelles dans la phase de la
réexpression.
En vue de mettre en évidence le rôle de l’analyse textuelle
dans le développement des compétences traductionnelles chez les
apprentis traducteurs, à la lumière des principes théoriques et
pratiques réclamés par l’approche interprétative de la traduction et
soutenus par l’approche communicative selon laquelle la traduction
est un discours communicatif, nous concevons les étapes suivantes
à suivre en classe et faisant participer les apprentis- traducteurs :
- Cerner quelques éléments du discours sur ses deux plans
verbal et non verbal.

58
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

- Définir leurs fonctions, en général, indépendamment du


contexte en question.
- Les impliquer dans des situations discursive pour en dégager
le sens dans la lecture du texte français comme dans la
traduction lui étant proposée en arabe. Etant donné que
l’interprétation se fait par le contexte qui est composé de
propositions venant de plusieurs sens, dont les énoncés
immédiatement précédents et les connaissances linguistiques
et extralinguistiques, les éléments qui font l’objet de cette
analyse sont les suivants :
Les éléments relevant de l’aspect verbal :
a)- les connecteurs logiques exprimant des rapports implicites
ou explicites.
b)- les marques de ponctuation intervenant dans la structuration
des ides, tels que le point et la virgule.
Les éléments relevant de l’aspect non verbal :
a) – l’implicite et le vouloir dire de l’auteur original.
b) – les différentes fonctions de communication présentes dans
le texte original.
Exemple d’application : Examinons le texte suivant :
« Certaines crises prennent la société au dépourvu. Si un
renversement des années de croissance financière était prévisible,
ses modalités, le moment de l’effondrement et ses causes précises
l’étaient moins. D’autres transformations, elles, sont annoncées et
inéluctables. Projetée à trente ans, la démographie est une science
exacte .Nous connaissons l’évolution de la pyramide des âges et
ses conséquences : la nécessité de repenser le financement et la
nature même du système de retraites ; les charges sur notre
système de santé ; l’obligation de concevoir avec lucidité nos
devoirs envers nos ainées en fin de vie ».(extrait d’un article du
monde paru le 24 octobre 2009, dans la rubrique Horizons Débats,
p .20).

59
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Une analyse textuelle qui va au-delà de la compréhension


linéaire des unités linguistiques, donne accès aux avantages
suivants :
- Elle autorise à l’apprenti, s’il y a lieu ; de redresser le texte
original, c'est-à-dire, de rappeler la référence du mot dans son
contexte, comme c’est le cas, dans l’extrait ci-dessus, du
terme conséquences, dont la signification exacte ne
correspond pas aux faits auxquels elle renvoie dans le texte,
car ni sa définition courante ni sa définition économique
n’implique une nécessité ou une obligation mais plutôt un
résultat ou un événement prévu ou imprévu faisant suite à
une mesure prise. Une telle démarche offre à l’apprenti une
autre possibilité de traduire autre qu’une traduction littérale
gênante.
- Elle aide l’apprenti à élucider les différents liens logiques
implicites qui existent entre les propositions sans la présence
de connecteurs logiques explicites, le texte français
comprenant plusieurs phrases juxtaposées, car l’introduction
de leurs équivalents en arabe pourrait s’avérer nécessaire, vu
la nature coordinatrice de l’arabe qui postule l’insertion de
particules telles que les conjonctions de coordination
explicitant les liens logiques et / ou chronologiques. C’est le
cas des quatre premières propositions du texte ci-dessus, qui
ne sont liées que par des virgules et laissant le soin de
déceler les relations qui les unissent à l’interprétation de
l’ordre logique visé par l’auteur original.
Ce qui a précédén’est qu’une simple mise au point du rôle de
l’analyse des éléments non verbaux et son apport au
développement des aptitudes interprétatives car la saisie de ce sens
interprétatif est indispensable avant tout passage à la phase de
réexpression.

60
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Références bibliographie :
1. Delisle, Jeans (1980).L’Analyse du Discours comme Méthode de
Traduction, éditions de l’université d’Ottawa. Canada.
2. Delisle, J (1993). La Traduction Raisonnée. University of
Ottawa Press.
3. Delisle, jeans (2005). l’Enseignement Pratique de la Traduction,
Beyrouth/ Ottawa, Les Presses de l’Université d’Ottawa.
4. Lederer, M. (1994). La Traduction Aujourd’hui, le model
interprétatif, Paris, Hachette.
5. Lederer, M (1997). (La Théorie Interprétative de la Traduction),
un résumé, Revue des Lettres et de Traduction. Kaslik, (Liban)
université Saint- Esprit, 3, 11, 20.

61
Exploring Bilingual Dictionaries:  A Case Study 
of Al Mawrid Arabic English Dictionary 

Yasmine KELLOU
Institut de Traduction
University of Algiers 2

: ‫א‬
‫א‬ ‫א א‬
‫א‬، ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ −
. ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
770 ‫א‬ 740 ‫א‬ ‫א‬ ( ‫)א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
. ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א א‬ −1 : ‫א‬ ‫א‬
‫א א‬ ‫א‬ −2 ‫؟‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ −3 ‫א ؟‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫؟‬ ‫א‬ ‫א א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
. ‫א‬
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

: ‫א‬ ‫א‬
− ، ‫א‬ ‫א‬، ‫א‬ ‫א‬
‫א‬،
Abstract:
In the current paper we aim to carry out an analysis of Al
Mawrid Arabic English dictionary. We will study both the
macrostructure and the microstructure of Al Mawrid Arabic
English dictionary starting from its general organization to its
headword entries.
We have chosen as a sample of the dictionary: The ‫ ﻋﻴﻦ‬part
(from page 740 to page 770).We have taken the thirty first pages of
this section and tried to analyze them at the lexicological level.
Our paper is not entirely based on theoretical constructs, but
also on the detailed examination of dozens of words and their
translations in Al Mawrid Arabic English bilingual dictionary.
Our aim is to reach some conclusions that would help to
improve Al Mawrid Arabic English dictionary.
We have organized our study in three main parts: First we
will try to answer this question: Which kind of bilingual
dictionaries Al Mawrid Arabic English dictionary is? Second, we
will go onto the details examining each feature of the dictionary
relying only on the part of the dictionary delimited above. We will
deal with the issue of translation equivalence which represents a
core issue in bilingual lexicography. Then, we will compare Al
Mawrid with another Arabic English dictionary recognized as
being the best in the field which is Hans Wehr Arabic English
dictionary. We will then deal with some findings and conclusions .

Key words:

Bilingual dictionary, bilingual lexicography, Arabic-English


dictionary, translation equivalence.

64
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Lexicographers distinguish different types of dictionaries


depending on the intention of these dictionaries. In classifying a
bilingual dictionary, we have in mind seven contrasts:
(1) Dictionaries for the speakers of the source language vs.
dictionaries for the speakers of the target language.
(2) Dictionaries of the literary language vs. dictionaries of the
spoken language.
(3) Dictionaries for production vs. dictionaries for
comprehension.
(4) Dictionaries for the human user vs. dictionaries for
machine translation.
(5) Historical dictionaries vs. descriptive dictionaries.
(6) Lexical dictionaries vs. encyclopedic dictionaries
(7) General dictionaries vs. special dictionaries.
Our purpose here is to determine to which kind of bilingual
dictionaries Al Mawrid Arabic English dictionary belongs to.
(1) The source language of Al Mawrid Arabic –English
dictionary is Arabic. It is the language of its entries. Its target language
is English; it is the language of its translations or equivalents.
The vast majority of the existing bilingual dictionaries…
claim that they are designed to serve the speakers of both languages
(Al-Kasimi M.Ali. 1977.p.18)
Dr.Rohi Baalbaki (2006 p.10) goes on the same track and says:

..." ‫א‬ ‫א"א‬ ،


‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
However, linguists declare that it is impossible to serve the
speakers of both languages equally in one and the same bilingual
dictionary; the fact is that a bilingual dictionary for the speakers of
the source language should be put together in a different way from
a bilingual dictionary for the speakers of the target language.

65
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

(2) Our dictionary is obviously a dictionary of literary


language because it deals with classical Arabic, and not with the
spoken Arabic which can differ in sounds, grammar and vocabulary
e.g. Moroccan dialect, Syrian dialect.
(3) By the past, bilingual dictionaries were intended to be
used to study classical works of foreign literature that is why the
dictionary makers assumed that the function of the dictionary was
to help the reader in understanding the hard words he came across
in his reading of foreign literature, so the whole thing was about
comprehension.
The distinction between a dictionary for production and one
for comprehension is exhibited in the very first stages of making
the dictionary; i.e.,the choice of source and target languages. (Al-
Kasimi M.Ali. 1977,25)
Our Dictionary seems to serve only the purpose of
comprehension because it does not provide the necessary
information such as the morphological and the syntactic behavior
of the words.
With Al Mawrid bilingual dictionary, one can understand the
words but not necessarily produce correct sentences.
A dictionary which intends to help speakers of Arabic in both
comprehension and production of English sentences should be
bidirectional; it means it must have two parts: Arabic-English and
English-Arabic.
(4) Obviously, our dictionary is intended for the human user
because it does not include grammatical information at all
which by the way constitutes one of the greatest weak points of
Al Mawrid dictionary
(5) Our dictionary is descriptive rather than historical
(prescriptive).
(6) Our dictionary is a lexical dictionary because it does not
include encyclopedic information such as names of persons
,places,and literary works as well as culture terms .Nevertheless ,it

66
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

should be mentioned that inclusion of such information can be


of great help for the English user of our dictionary because it
would make him acquainted with the Arabic culture.
(7) Our dictionary is a general dictionary because it attempts
to cover the whole lexicon of the language whereas a special
dictionary deals with one sector of the lexicon.
Finally , we can draw this “defining” chart of Al Mawrid Arabic
–English dictionary:

Al Mawrid Arabic English Dictionary purposes


Source language Target language √
speaker speaker
√ Literary language Spoken language
Production Comprehension √
√ Human user Machine translation
Historical descriptive√
√ General Special
√ Lexical Encyclopedic

Purpose:
Probably the most serious shortcoming of our dictionary is
that the purpose of its compilation and the readership it is
addressing is not very clear in the mind of its compiler
The usual bilingual dictionary is made up of two
vocabularies, one for each language, and its primary purpose is to
help the user in his task of translating from one of the
languages to the other. (Kemp, Malone. P:111)
The introduction does not specify a class or type of users
even if it clearly addresses the educated bi-lingual Arab scholar or
scholar of Arabic.

67
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

The introduction (front matter) specifies special characteristics


of the dictionary. These are:
(a) The inclusion of a greater than usual number of
commonly used scientific and technical terms in all fields.

E.g.

Gymnospermae ‫א‬ : ‫א‬


Herbivora, herbivores ‫א‬ :
retill :
scotoma ‫א‬ ‫א‬ :

(b) The discarding of some obsolete words or certain


obsolete meanings of the same word.

For example under the headword ‫ض‬


َ ‫ﻋ َﺮ‬
َ We can find
But not : ‫ﻋﺮض ﻣﻦ ﺳﻠﻌﺘﻪ‬
‫ﻋﺮض ﻣﺘﺒﺎهﻴﺎ‬،‫ ﻋﺮض ﺟﻨﺪا‬، ‫ﻋﺮض ﺳﻌﺮا‬
That we find in the Arabic-Arabic dictionary meaning: ‫ﻋﺎرض ﺑﻬﺎ‬
1

(c) The addition of new meanings to already existing


classical items.

(d) The splitting of the headword into several entries if the


meanings are quite different (i.e. homophones-homographs) and
each section of the different meanings of the word is followed by a
definition.

. ‫א‬ ‫א‬. ‫א‬ . ‫א א א‬ ‫א א‬. ‫א‬ . ‫ א א‬.1

68
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

E.g.

To go back to : ‫א‬
To relate to : ‫א‬
To balance :
To neutralize :
Sweat, perspiration :
arrack :
(e)The compiler also claims to have differentiated very
explicitly between one meaning of the entry and another.
E.g.

Buttonhole ‫א‬ :( ‫)א‬


Loop, noose ، :( ‫)א‬
Ear, handle, tab :( ‫)א‬
Tie, bond ‫ א‬:( ‫א‬ ‫)א‬
Evergreen ‫א א‬:
(f) He says that he has paid special attention to idioms, and to
have given examples of use including quotations :( in fact very few
can be found in the body of the dictionary).
Idioms are very difficult to comprehend for foreign language
learners, unfortunately ,they are likely to search for them in a
bilingual dictionary a few times before being discouraged at the
generally spotty coverage. They are difficult to treat adequately in a
reasonable amount of space.

69
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Idioms fall entirely within the province of the dictionary,


because the meaning of each idiom is an isolated fact which cannot
be inferred from the meaning of the words of which the idiom is
made up: a dictionary which explains the meaning of (do) without
explaining that of (How do you do?) is useless as a guide of the
meanings of words. (Sweet, Henry.1964, 139)
E.g.
To retrace one’s steps,go back (the way one
has come from), turn back
: ‫א‬
The situation returned to normal : ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬

One more characteristic of our dictionary is that it follows the


alphabetical order that has got the merit of being fixed and
uniform.
E.g.
‫ﻋـــــﺎﺋــــﻖ‬
‫ﻋـــــﺎﺋـــــﻞ‬
‫ﻋــــﺎﺋـــــــﻠـــــﺔ‬
But the problem is asked if it would not be better to use: root
classifications so that we will find
No difficulty in finding such apparently disconnected words
as ,‫إﺳﻼم‬, ‫ ﻣﺴﻠﻢ ﺳﻼم‬under the common root ‫ ﺳﻠﻢ‬with a few cross-
references for disguised and irregular forms this method works
very well, and effects a great saving of space. (Sweet,
Henry.1964.p151)
The danger of Al Mawrid Arabic English dictionary approach
is that:
“Its sustained use by learners may result in their indifference
to, and ultimately ignorance of ,the roots, and that the great
productivity of the derivational system may be lost for those
learners” (Kharma, Nayef..P.33)

70
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

The items that occur between brackets are used for


clarification:
(‫ﻋﺎﻟﺔ )ﻋﻠﻰ ﻏﻴﺮﻩ‬
Content:
Most of the headwords of our bilingual dictionary appertain
to the classical Arabic.Some specialized terminology has been
introduced, for instance:

Absurdism ‫א‬ : ،
Apoda ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ :
Decapoda ‫א‬ :‫א א‬
The terms that appertain to specific fields occur as follows:

[ ]
[ ]
[ ] :
We also can find some neologisms:

Nudist ‫א‬ :
Osteoid :
Plural forms are sometimes provided:

( ‫) א‬
If a learner of Arabic was to use Al Mawrid Arabic English
dictionary, he would think that there are no abbreviations or
acronyms in the Arabic language for they have not been used as
word entries at all.
One other problem is the lacking of phonetic transcription,

71
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

“Bilingual dictionaries have many important functions. Their


main one is that they serve the purpose of translation. One another
function is that they are “a guide to the pronunciation” (Malone,
Kemp ..p.111 )
Nowhere in our dictionary do we find a guide to
pronunciation. Even in the front matter ,there is no mention of it. A
very strange matter! Is not Arabic language pronounced?
Information on this subject normally appears both in the front
matter and in the individual entries in the body of the book
In the front matter it is customary to outline the spelling
systems of the two languages, that is the relation between the
written and the spoken units (Malone, Kemp p.112)
No mention has been done of derivations, inflections or
affixation.
In the front matter one may find a list of the commoner
suffixes ‘less often, of prefixes too’ and an outline of the
inflectional system of each language dealt with in the
dictionary” (Malone, Kemp . p.112)
The sources of the dictionary have been mentioned in the
front matter: Monolingual dictionaries, Bilingual dictionaries
(Arabic-English, Arabic-French, English-Arabic, French-Arabic),
Classical dictionaries such as Al Muhit, Thesaurus, Arabic
The etymology of head words is not mentioned. it seems at
that level of our analysis that
Al Mawrid Arabic English dictionary is more like a list of
two different vocabularies than a real dictionary,
“A bilingual dictionary may include historical information,
such as the etymology of entry words, words marked obsolete, etc.,
dialectal information, as words marked local or regional or
otherwise restricted in currency, and stylistic information, as
distinctions in level of usage. In the conventional bilingual
dictionary the entries are devoted to words and phrases, chiefly
individual words but with some attention to phrases as well.” (ibid)

72
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

If Al Mawrid Arabic English dictionary is to become a


dictionary for production as well as a dictionary for comprehension, it
should provide information about words like: the parts of speech.
“Dictionaries in the nature of the case deal little with syntax,
but it is customary to include in the entries a classification of the
entry-forms by parts of speech, and here structural linguistics can
have something to say.” (Malone, Kemp.118)
In Al Mawrid dictionary parts of speech are given but in very
few cases:
( ‫)א‬
( )
Polysemous Headwords
In our dictionary we find some entry words with no
discrimination in meaning. For example the entry word: ‫ ﻋﻁﹲل‬is
given 25 translations with nothing to indicate which meaning of
this headword each of the English words translates.

To break down; to leave without work, leave idle; to disable,


incapacitate, maim ,cripple; to suspend, ban temporarily, stop or
cancel temporarily, make temporarily inactive; to dispense with ( a
law , etc); to disrupt, interrupt ;to paralyze, neutralize, counteract,
frustrate, thwart, put out of action; to deactivate, inactivate, make
inactive or ineffective; to defuse ( a bomb , a mine, a crisis, etc.)
A kind of negative discrimination is provided by punctuation:
the commas separating synonyms or near synonyms and the semi-
colons separating words of more or less different meanings. The
English-speaking user of an entry like this will probably find it
adequate enough. He has found the word in specimen 4 in an
Arabic context and wants to know what it means. As a native
speaker of English, he is likely to know the meanings of the
English and should therefore be able to find the appropriate

73
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

meaning for this context. If he is translating into English, he should


be able to choose the appropriate word or even to supply a word
which is more appropriate than any of those listed in the entry. The
Arabic-speaking user, however, would refer to this entry in order to
express himself in English. He has a particular meaning of the entry
word in specimen 4 in mind and wants to find the appropriate
English word for that meaning. Since English is a foreign language
for him, he is much less likely to know the meanings of the English
words in the entry, and he therefore needs information on how
these English words differ in meaning. If he is translating an Arabic
text into English, he still needs this information.
In our bilingual dictionary, we find some definitions :

Bad, ill , :
Stumbling, tripping,
tumbling; stumbler
:

Finder; finding , ‫א‬:

For the entry word: ‫ ﻋﺎرض‬one of the translations of the


Arabic headword is English accident, and this is accompanied by
the definition:

In fact, what is needed is enough information to


distinguish one meaning of the Arabic headword from any of
its other meanings.
Most of the time, such meaning discriminations are given in
the form of synonyms, as for example,

Disgusted, nauseated ; averse, loath ، :

The Arabic headword ‫ ﻋﺎﻣﺮ‬is given 17 translations with 5


synonyms to discriminate the different meanings of the entry word

74
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Inhabited, populated; populous ، :


Flourishing, thriving, prosperous, :
booming, full of life
Ample, abundant; full ‫ א‬:
Big, large, sizable, huge, substantial, :
considerable
Often the discrimination is in the form of ‫א‬
a context word or phrase. For example
Under the entry

“To provide adiscrimination for every target word would


increase the size of a dictionary considerably and would also make
the longer entries more unwieldy” (Williams.Edwin. 205-206)

Providing examples:
-Illustrative examples:
Just few examples have been provided with entry words to
illustrate their meanings which can be regarded as a deplorable
thing. Rohi Al Baalbaki gave examples, so that the reader will
know in which context one can use a particular word because the
words can get a special meaning in a special context. Sentences
from the Quran have been used to illustrate the meanings of the
words, the Quran being an authentic text.
E.g.
:

‫א‬ ‫א‬
‫א‬

75
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

- Pictorial illustrations:
There are no pictorial illustrations provided in the dictionary.
The compiler of the dictionary has to give special attention to
examples, because words cannot be understood out of their context.
At best, they will be presented before their equivalents and with
their translations.
Choices are difficult to make, e.g. between ‘invented’ (but
often artificial) and ‘authentic’ (but often obscure) examples, and
compromises are unavoidable.

Collocations:
Sets of collocates of most of the words are provided,
E.g.

( , ) :
There is no mention of linguistic usage as : “formal”,
“informal”, “poetic”, neither doe the dictionary use social labels
as: “derogatory”, “offensive”.

Appendices:
There are no appendices providing commonly sought
information about the target language culture as: currency, weights
and measures, thermometer system, lists of major educational and
political institutions and maps.
Format: The dictionary has an eye-pleasing and attractive
format. The entry words are provided in red color and in bold face.
The pages are well printed and typographical errors are kept
to the minimum.

76
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

The question of translation equivalence.


The main aim of the bilingual dictionary is to provide
equivalents in the target language, indeed “One of the perennial
problems in the compilation of bilingual dictionaries lies in the
management of translation equivalence” (Hartmann. R.R.K.p.23)
Different strategies are used to reach translation equivalence,
the bilingual dictionary being in fact a translation dictionary.
"Equivalent discrimination is more important then sense
division" (Williams Edwin.p.246)
An equivalent in the target language very often can be found,
but there are differences caused by the different cultural
connections. In general, Rohi Al Baalbaki provided the equivalents
of the Arabic words in English by giving the exact translation of
the lexemes or by using paraphrase as we have already seen in
previous parts of our analysis. We can mention the use of
superordinates in some cases when there is no exact equivalence of
the original lexeme. The aim is “to coordinate with the lexical
units of one language those lexical units of another language which
are equivalent in their lexical meaning”. (Zgusta 1971:294. in
Hartmann. R.R.K.p.24 )

Comparison between Al Mawrid Arabic English dictionary and


Hans Wehr dictionary “a Dictionary of Modern Written
Arabic”:
Hans Wehr dictionary is “the best and the most reliable
[work ] produced so far” (Kharma, Nayef. P.22 ), that is why we
tried to compare Al Mawrid Arabic English dictionary to it.
Major differences between the two dictionaries:
Hans Wehr dictionary aims both comprehension and production
while Al Mawrid aims comprehension only. Nevertheless, the latter
does not specify its users while the former does.
One major problem in al Mawrid is that there is no indication
of pronunciation for no valuable reason!

77
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Al Mawrid does rely on a corpus while Hans Wehr does,


“a corpus of 45000 citations was collected from carefully
selected modern Arabic sources” (ibid)
There are just few phrasal verbs and collocations mentioned,
and taboo-obscene items are completely omitted.
Grammatical information such as verb forms, syntactic
restrictions is not included in Al Mawrid.
One very positive point with Al Mawrid is that it includes
antonyms in some cases, while Hans Wehr does not.
Another excellent feature of Al Mawrid is its format i.e
headwords in red bold face letters.
Both dictionaries do not include encyclopedic information,
both need to be improved in this sense.
One thing that has to be mentioned is that Al Mawrid
includes Hans Wehr dictionary in the list of its references.

78
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Conclusion:
We conclude that in order to become an excellent bilingual
dictionary ,Al Mawrid Arabic English dictionary should be a
dictionary which first “captures the meaning”, then “hunts for
equivalents” and finally “gives examples” without forgetting to
give the necessary grammatical information.
You want to make a dictionary that will be concise but
exhaustive; exact while not exacting; linguistically adequate for
both languages, yet uncluttered with trivial details. Sooner or later
you have to concentrate on certain goals and forget others. Each
dictionary represents some unique compromise, useful- we hope –
for some purposes and frustrating for others. (Martin.samuel. In
Householder and Saporta.p.153).

79
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

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. ‫א‬ . ‫א א א‬ ‫א א‬ ‫א‬ . ‫א א‬ .13


. ‫א‬ ‫א‬

80
On Text Type Translation: 
Strategies Used in English Arabic
Informative and Expressive Parallel Corpora 

TOUATI Ouissem
Institut de Traduction,
University of Algiers 2

:
‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬ ‫א א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬: ‫א‬
‫ א‬، ‫א‬ ، ‫א א‬ ‫א‬ ‫א‬ ، ‫א‬
(skopos) ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫) א‬ ‫א א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫ א‬. ‫א‬
. ‫א‬ ‫( א א‬ ‫א‬ ‫א‬
Abstract
This study aims at analysing different translation strategies
used in two different text types: informative and expressive, from
Arabic into English. It aims at exploring how the translator,
consciously, opts for specific translation strategies to render the
source text, taking into account the skopos of the translation
(content, code, reader). More importantly, this study explores the
relationship between text type (namely expressive and informative)
and translation strategies.
Key Words: Text Type, Text Genre, Translation, strategies of
Translation.
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

I- Theoretical Background
I.1. The Notion of Text Typology
The notion of text typology has been the topic of research in
different language related fields including ELT and Translation.
However, the term ‘Text Type’ has been used interchangeably
with the term ‘Text Genre’. Consequently, a gloom has not only
obscured both concepts, but also led students/ teachers to avoid
their use as specific and clear cut terms in practical activities
(linguistic activities), including Translation. In other words, the
decreasing interest in clarifying the notions of text type and text
genre in the classroom did not motivate learners to think first about
the text type/genre and then translate.
Reiss and Vermeer (2013) state that despite the phenomenon
of text genre was discussed in linguistics and literary studies, it was
not so in Translation Studies. They indicate that “Koller (1979), for
example, does not even list the term in his index, whereas Wilss
(1977-1982) uses it rather frequently, without however discussing
the concept in detail”. (Reiss and Vermeer, 2013,p. 155).
The notion of text has been the subject of different researches
that did not lack a clear but different definition of what a text is.
Halliday and Hasan (1976) define text as being “used in linguistics
to refer to any passage, spoken or written, of whatever length that
does form a unified whole” ( p. 01). A text can be written or
spoken, and is directed towards different aims of language.
A text can be a poem or comedy, a political speech or an
interview, a sermon or a TV ad. The term discourse is also used
interchangeably with the term text, and is seen as a dynamic
concept which is about the process of text production and text
comprehension, whereas the term text is a static concept that can be
subject to linguistic analysis for different purposes.
Matters of cohesion and coherence as well as other standards
of textuality constitute an important topic for text linguistic studies.
However, “the new discipline of text linguistics had hardly become
established in modern linguistics when the problem of text

82
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

classification increasingly shifted to the centre of attention” (Reiss


and Vermeer, 2013, p.155). This means that the scope of research
became broader than before.
Attempts to analyse patterns of text composition as well as
specific features of texts aimed at finding a basis for a systematic
approach to the entire cosmos of texts, but still the problem of
terminology concerning the concept of text genre and text type
persisted. The new approaches considered language as a social
action within communicative situations, launching by this a
functional approach to language by describing linguistic structure
and phenomena “by reference to the notion that language plays a
certain part in our lives; that it is required to serve certain universal
types of demand” (Halliday1971, stated in Trosborg 1997, p11).
This reflects the influence of the functional approach to language
on the social theory of language posited by Halliday and his
colleagues in Britain in the 1960’s and1970’s.

I.2. Language Variation: Register, Genre and Text Type


We cannot deal with the notion of language variation (that
led later to the notions of genres, registers and text types) without
reference to the valuable contribution of Malinowski and Firth
concerning context of situation and culture as well as meaning and
language variation.
Malinowski (stated in Hatim &Mason,1990) worked with
people from a remote culture and was faced with the problem of
how to portray his findings in English. That is to say, what
translation method he would use; free, literal, or translation with
commentary. This latter was used “to situationalize the text by
relating it to its environment (verbal and nonverbal) which he
called: context of situation including the culture in which it was
produced” (Malinowski, stated in Hatim &Mason, 1990, p.36)
J Firth (stated in Hatim &Mason,1990), on the other hand,
maintained that the study of meaning was the raison d’être of
linguistics. Meaning should be viewed according to function in
context. In this way, meaning can be said, as well, to be the raison

83
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

d’être of Translation. After all, as linguistics, translation’s main


concern is ‘meaning’.
Register (field, mode, and tenor) is seen under the framework
of language variation according to user. The field of discourse
refers to the subject matter (political, law..). It is an indicator of the
difference between the variety of texts that can be produced in
different domains. Mode of discourse is about the medium of
language activity; written or spoken. Tenor of discourse is about
the relationship between the addresser and addressee : polite,
formal, informal.
It is noteworthy to state that the interest in discourse structure
revived interest in an old crucial topic in rhetoric; “two traditions of
classifying texts run through the 2.400 year-old history of rhetoric,
both deriving from Aristotle’s rhetoric” (Trosborg,1997, p.12).
Trosborg (1991) reveals that one tradition’s classification of
texts is according to purpose, while the other is by type. However,
we find it important to clarify, in this context, both notions of genre
and text type.

I.2.a. Genre Vs Text Type


The notion of genre was seen to have more attention than that
of text type. Mainly in ELT during the recent years and the effect
of this unbalanced care of the two notions was that “the terms
‘genre’ and ‘text type’ seem to have been conflated, with the term
‘genre’ being used to include both of these notions”
(Paltridge,1996, p.237). In this sense, Biber (1988, stated
Paltridge,1996) drew a distinction between both concepts after
analysing 23 genres and under 1 million word only. Dudley Evans
(1989;77, stated in Paltridge,1996) indicated that Biber (1988) sees
the term genre as categorizing texts on the basis of external criteria
while text types include groupings of texts that are similar in
linguistic criteria (internal criteria), regardless of genre. In this
case, we consider prayers, poems, songs and sermons as being
genres because they occur in society (external criteria) and
informative , expressive, argumentative text as text type.

84
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

It is obvious then that a genre can represent different text


types and at the same time linguistically similar texts from different
genres represent one single type.
In the following, we will discuss the notion of text type with
reference to translation, and more specifically under the functional
approach to translation.

I.3 Text types and Functional approaches to Translation


The notion of text type as seen by Reiss, Newmark,
Jackobson stems from Buhler’s three main functions of language.
Peter Newmark (2003, 39) put it forward:” I am taking Buhler’s
functional theory of language as adapted by Jackobson as the one
that is most usefully applied to translating”. Buhler’s three main
functions of language are the informative, the expressive and the
vocative function, For him, the main purposes of using language is
to express one’s feelings, represent reality and make an appeal.
Jackobson’s functions of language include, on the other hand, six
factors of communication: context, addresser, addressee, contact,
common code and message. When the focus is on the addresser, the
language function is emotive/expressive, while it is the
conative/directive function when the focus is on the addressee.
Focus on the context results in a referential/informative function,
but it is phatic when focus is on the contact. The poetic/aesthetic
function results from focus on the message, and finally, we fulfil
the metalinguistic function when we focus on the code (language).
Newmark’s functions are not different from Jackobson’s as
he (Newmark,2003,44) emphasizses: “I have opted the Buhler-
Jackobson functions of language operationally as the most
convenient way of looking at a text for translation”. He adds:” it is
useful to divide texts by topic into three broad categories: (a)
literary; (b) institutional; and (c) scientific- the latter including all
fields of science and technology”. (Newmark,2003,44).

I.4 Reiss’s Functional Division of Text Types and its Relation to


Translation
Reiss’s text typology was proposed in relation to translation
strategies and methods. According to her, the text can be classified

85
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

into three types: content focused, form focused and appeal focused
texts. Later, she added the audiomedial text. Newmark, on the other
hand, proposes his text typology according to six language
functions: the informative, the expressive, the vocative, the phatic,
the aesthetic and the metalingual functions. He sees that the three
first ones are the most important. Both scholars linked text
typology to translation methods. Newmark (2003) puts forward
eight translation methods. They are: literal translation, faithful
translation, semantic translation, communicative translation,
idiomatic translation, free translation, word for word translation
and adaptation. For him (2003), only semantic and communicative
translation fulfil the two aims of translation: accuracy and
economy. The way in which Reiss links text typology to translation
is summarized in the following table.

Text Type Informative Expressive Operative


Informative/ Appellative
Expressive
Language representing (making an
expressing
Function objects and appealto text
sender’s attitude
facts receiver)
Language
Logical Aesthetic Dialogic
Dimension
Content- Appellative
Text Focus Form-focused
focused focused
Transmit
Transmit Elicit desire
TT should referential
aesthetic form response
content
Identifying
Plain prose, Adaptive ,
Translation method adopting
explicitations equivalent
Method perspective of
as required effect
ST author

Functional Characteristics of Text Types and Links


to Translation Methods (adapted from Reiss 1971)
Munday (2001, p.174)

86
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

It is obvious that there is a relationship between the ST and


the translation method. In fact, the adopted translation method for a
specific text type helps in preserving some text features as function,
dimension, focus and type. In other words, if the text is informative
we opt for plain prose and explicitations to transmit the referential
content in the target text, i.e., keeping the same text type
(informative). If the text is expressive, we should focus on the
aesthetic form in the TT, and adopt a perspective of ST author, and
finally, if the text is operative and we need a TT which elicits the
desired response from its audience, we use an adaptive-equivalent
effect translation method. Newmark’s proposed translation
methods are, however, more explicit and specific.

I.5 Translation Methods by Peter Newmark


In his ‘A Textbook of Translation’ (2003), Peter Newmark
explains different translation methods that can be used during the
translation process and indicates its relationship to text categories.
1. Word for word translation: the SL word order is preserved
and words are translated out of context by their most common
meanings.
2. Literal translation: again, the lexical words re translated out of
context, but the grammatical constructions are converted into the
TL equivalents.
3. Faithful translation: the precise contextual meanings of the SL
are translated within the constraints of the TL grammatical
structures. It is faithful to the SL text and writer.
4. Semantic translation: it gives more importance to the aesthetic
value of the SL text than faithful translation. Cultural words are
translated by culturally neutral third or functional terms and not
by cultural equivalents.
5. Adaptation; Newmark sees it as the freest form of translation. It
is used for plays (comedies) and poetry; the SL culture is
converted to the TL culture and ST is rewritten.

87
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

6. Free translation: it reproduces content without the form of the


original. It is a longer paraphrase than the original.
7. Idiomatic translation: it reproduces message of the original. It
includes the use of colloquial and idiomatic expressions absent
in the ST.
8. Communicative translation: it renders the exact contextual
meaning of the original text, making both the content and
language comprehensible to the readership.
Newmark (2003) believes that only communicative and
semantic translation fulfil translation aims: accuracy and economy.
He (2003) states that “in general, a semantic translation is used for
‘expressive’ texts’, communicative for ‘informative’ and ‘vocative’
texts” (p.47). It is obvious that the link between translation methods
and text types is reflected by the method that the translator may use
in a specific text. For an informative text, the proposed method is
communicative while for the expressive text it is the semantic one.
In the following, we attempt to analyse translation methods
used in two different text types: informative and expressive. We
will then shed light on the importance of the analysis’ outcomes
obtained in the field of Translation.

II. Analysis of Data in Text 01 and Text 02


II.1. Description of the Data
The analysed structures include 14 Arabic- English
translation units from two different texts. The first text is an
informative and was first published on 25/10/2014 in Arabic. It was
written by Alaa Halabi and translated by Smir Joe Abboud, El
Monitor. It is entitled ‘Trees in Syria Becoming Lurcative
Business’. The second text is expressive parallel text taken from an
Arabic-English corpus entitled ‘Modern Arabic Short Stories’
pp.17-18. It is entitled ‘The Tale of The Lamp’ written by Izz al-
Din al-Madani and translated by Ronak Husni and Daniel
L.Newman.

88
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

II.2. Method of Analysis


The source texts will be fragmented first into translation
units. Description of both ST and TT translation units will consider
the translation methods used in relation to the skopos of the
translation (code, content, and readership) and compare the results
with the translation methods proposed in the literature by Reiss and
mainly Newmark. The study will include conclusions about the
implications and outcomes of the analysis in the field of translation.
The term TU refers to Translation unit, SS to source structure
and TS to target structure

II.3. Analysis of Translation Units in Text 01 (The Informative


Text)

Translatio
Source Structure Target Structure
n Method
• TU1
‫اﻟﺜﺮوة اﻟﺤﺮﺟﻴﺔ ﻓﻲ ﺳﻮرﻳﺎ ﺗﺰول‬ Trees in Syria becoming
Modulation
..‫ﺗﺪرﻳﺠﻴًﺎ ﻣﺎ ﻟﻢ ﺗﻠﺘﻬﻤﻪ اﻟﺤﺮب‬ lucrative business
!‫ﺻﺎر ﺣﻄﺒًﺎ ﻟﻠﺸﺘﺎء‬

• TU2 The war raging in Syria for


Omission Modulation

more than three years now


Literal Translation

‫ﺗﺴﺒﺒﺖ ﺁﻟﺔ اﻟﺤﺮب اﻟﺪاﺋﺮة ﻓﻲ‬ has caused major


‫ﺳﻮرﻳﺎ ﻣﻨﺬ أآﺜﺮ ﻣﻦ ﺛﻼﺛﺔ أﻋﻮام‬ destruction that has
‫ﺑﺪﻣﺎر آﺒﻴﺮ ﻃﺎل اﻟﺤﻀﺎرة‬ affected the Syrian
‫ ﻣﻦ دون‬،‫ ﺑﻜﻞ ﻣﻘﻮﻣﺎﺗﻬﺎ‬،‫اﻟﺴﻮرﻳﺔ‬ civilization on all levels. It
‫ ﻣﻦ ﺑﺸﺮ وﺣﺠﺮ‬،‫أي اﺳﺘﺜﻨﺎء‬ has spared no human,
‫ ﺳﻮاء ﺑﺸﻜﻞ ﻣﺒﺎﺷﺮ أو‬،‫وﺷﺠﺮ‬ stone or tree component,
‫ﻏﻴﺮ ﻣﺒﺎش‬ be it directly or indirectly.
• TU3
Modulation ( the
TL rejects literal

The war has at times set


translation)

‫ﻟﺘﺨﻀﺐ ﺁﻟﺔ اﻟﺤﺮب ﻣﺮوج ﺳﻮرﻳﺎ‬


Reduction

Syria’s green forests on


‫اﻟﺨﻀﺮاء وﻏﺎﺑﺎﺗﻬﺎ ﺑﺎﻟﻠﻮن اﻷﺣﻤﺮ‬ fire, while it has subjected
‫ أو ﺗﺤﻮﻟﻬﺎ ﺳﻮداء ﻣﻔﺤﻤﺔ ﺗﺤﻜﻲ‬،‫ﺗﺎرة‬ them to woodcutting (for
‫ وﻋﺎﺋﻠﺔ ﺗﺪﻓﻊ‬،‫ﻗﺼﺔ ﺣﺮﻳﻖ ﻧﺸﺐ هﻨﺎ‬ heating) at other times.
‫ﻋﻨﻬﺎ اﻟﺒﺮد ﺑﺎﻟﻨﺎر هﻨﺎك‬

89
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Even though there are no


• TU4 large forests in Syria

Literal Translation+
‫وﺑﺎﻟﺮﻏﻢ ﻣﻦ ﻋﺪم وﺟﻮد ﻏﺎﺑﺎت‬ (natural forests in Syria

explicitation
‫آﺒﻴﺮة ﻓﻲ ﺳﻮرﻳﺎ )ﻣﺴﺎﺣﺔ اﻟﻐﺎﺑﺎت‬ cover 232.8 hectares [575
232.8 ‫اﻟﻄﺒﻴﻌﻴﺔ ﻓﻲ ﺳﻮرﻳﺎ ﺗﺒﻠﻎ‬ acres]), the forests that
‫أﻟﻒ هﻜﺘﺎر( إﻻ أن اﻟﻐﺎﺑﺎت اﻟﺘﻲ‬ existed before the start of
‫آﺎﻧﺖ ﻣﻮﺟﻮدة ﻗﺒﻞ ﺑﺪء اﻟﺤﺮب‬ the war served as a lung
‫آﺎﻧﺖ ﺑﻤﺜﺎﺑﺔ رﺋﺔ ﻟﻠﺪوﻟﺔ‬ for this Mediterranean
state.
Syria sought to expand the
• TU5 forest area patches before
2011. It granted them

Literal Translation +
‫ اﻟﻰ‬2011 ‫اﻟﺘﻲ ﺳﻌﺖ ﻗﺒﻞ اﻟﻌﺎم‬ major attention amid
‫ﺗﻮﺳﻴﻊ رﻗﻊ اﻟﻤﺴﺎﺣﺎت اﻟﺤﺮﺟﻴﺔ و‬

Explicitation
excellent security and
‫ و اوﻟﺘﻬﺎ اهﺘﻤﺎﻣﺎ آﺒﻴﺮا‬،‫اﻟﻐﺎﺑﺎت‬ prosperity that reached
‫ﻓﻲ ﻇﻞ ﺣﺎﻟﺔ أﻣﻨﻴﺔ ﻣﻤﺘﺎزة و رﺧﺎء‬ advanced stages and
‫وﺻﻞ اﻟﻰ ﻣﺮاﺣﻞ ﻣﺘﻘﺪﻣﺔ ﺟﻌﻞ‬ turned these spaces into
‫ﻣﻦ هﺬﻩ اﻟﻤﺴﺎﺣﺎت ﻣﻦ أوﻟﻮﻳﺎت‬ one of the priorities of the
،‫ و اﻟﻔﻌﺎﻟﻴﺎت اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ‬،‫اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ‬ government, as well as
،‫و ﺣﺘﻰ اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ‬ [the scene of] social and
cultural events. (cause- effect)


Modulation
TU6 Then war broke out and
‫ﻟﺘﺄﺗﻲ اﻟﺤﺮب و ﺗﺒﺪأ هﺬﻩ اﻟﺜﺮوة‬ led this wealth to gradually
‫ﺑﺎﻟﺰوال ﺗﺪرﻳﺠﻴﺎ‬ disappear.

• TU7 There are no statistics


Literal+ Omission

about the extent of the


‫ﻻ اﺣﺼﺎءات ﺣﻮل ﺣﺠﻢ اﻟﻀﺮر‬ damage to forest areas in
‫اﻟﺬي ﻟﺤﻖ ﺑﺎﻟﻐﺎﺑﺎت و اﻟﻤﻨﺎﻃﻖ‬ Syria, the agricultural
‫ اﻟﺪوﻟﺔ ذات‬،‫اﻟﺤﺮﺟﻴﺔ ﻓﻲ ﺳﻮرﻳﺎ‬ country whose citizens
‫ و اﻟﺘﻲ ﻳﻌﺮف‬،‫اﻟﻄﺎﺑﻊ اﻟﺰراﻋﻲ‬ appreciate the value and
،‫اﺑﻨﺎؤهﺎ ﻗﻴﻤﺔ اﻟﺸﺠﺮ و أهﻤﻴﺘﻪ‬ importance of trees.

90
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

• In TU1, the strategy used by the translator is modulation,


because the source structure’s content is expressed differently,
from a different point of view as Gerard Hardin & Synthia Picot
(1990) state: “a change in point of view that allows us to express
the same phenomenon in a different way” (stated in
Zakhir,2008). For instance, there is no reference to the
‘revolution of patches’ or ‘wood for winter’, but this pragmatic
procedure helped the translator to state the ‘lucrative business’
existing behind trees in Syria.
• In TU2, the firstly detected translation procedure used by the
translator is literal translation. The grammatical structure is
translated according to the constraints of the TL. However, the
use of ‘on all levels’ instead of ‘‫ ’ﻣﻘﻮﻣﺎﺗﻬﺎ‬Engages the use of
modulation. In addition, the non-existence of ‘‫’ﻣﻦ دون أي اﺳﺘﺜﻨﺎء‬
‘without exception’ as in the source text adds another
procedure : omission. A triplet is then used to translate TU2.
• In TU3, the TL seems to reject literal translation, especially at
the lexical level as ‫ﻟﺘﺨﻀﺐ ﺁﻟﺔ اﻟﺤﺮب ﻣﺮوج ﺳﻮرﻳﺎ اﻟﺨﻀﺮاء و ﻏﺎﺑﺎﺗﻬﺎ‬
‫ ﺑﺎﻟﻠﻮن اﻷﺣﻤﺮ‬is translated into ‘set on fire’. Omission is obviously
used because of the absence of ‫أو ﺗﺤﻮﻟﻬﺎ ﺳﻮداء ﻣﻔﺤﻢ ﺗﺤﻜﻲ ﻗﺼﺔ ﺣﺮﻳﻖ‬
‫ ة ﻧﺸﺐ هﻨﺎ‬in the target structure. Modulation is clearly used kin
the translation of the two last clauses. A clouplet ( reduction +
modulation) is used to translate TU3.
• TU4 is literally translated, because the grammatical structure is
kept within the constraints of the TL. Explicitation is used to
translate ‘hectares’ into ‘acres’. It can be stated in this case that
the translator is aware about the receptor of the translation
(English speaking receptors) who usually use acre instead of
hectar. A couplet is used in this unit of translation.
• Literal translation is used in TU5. The grammatical structure
reveals how one can easily detect the content of both the source
and target structures even though the whole TU is longer than
the previous ones.

91
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

• The translation procedure used in TU6 unit is modulation, and


more specifically cause-effect. It is obvious that the choice made
in translating ‘started’ into ‘led to’ has a direct effect on the
selected translation strategy. A possible translation would be:
‘then the war broke out and wealth started to gradually
disappear’. We can say that the choice of a lexical item rather
than another may determine the translation procedure used to
render a specific structure.
• From a linguistic point of view, TU7 seems to be incomplete.
More than that, even the source structure in Arabic is
incomplete and a poor translation of an incomplete idea.
However, literal translation and omission are the used
procedures. ‫ اﻟﻐﺎﺑﺎت و اﻟﻤﻨﺎﻃﻖ اﻟﺤﺮﺟﻴﺔ‬is reduced to ‘forest areas’.

II.4. Analysis of Translation Units in Text 02 ( The Expressive)

• TU1 “I found myself in Adaptation +


‫اﺷﺘﻬﻴﺖ اﻷزاد و أﻧﺎ‬. Baghdad, yearning Transliteration+
‫ﺑﺒﻐﺪاد ﻋﻔﻮﺁ‬ the azad date…” explicitation

• TU2 They claimed and


God knows it was
‫ أن‬،‫ﺑﻞ زﻋﻤﻮا و اﷲ أﻋﻠﻢ‬ true- that it was a
،‫ واﻟﻘﺤﻂ‬، ‫ ﺳﻨﺔ ﻣﻦ اﻟﺠﻔﺎف‬year of drought and
‫ و‬،‫ واﻟﻤﺠﺎﻋﺔ‬،‫و اﻟﻤﺤﻞ‬ famine (may God
،‫ ﻋﻔﺎﻧﺎ اﷲ و أﻳﺎآﻢ‬،‫اﻟﻤﺴﻐﺒﺔ‬ preserve us all!!), explicitation+
‫ﻗﺪ ﻧﺰﻟﺖ ﻧﺰول اﻟﺼﺎﻋﻘﺔ‬ which had struck Reduction+Modu
‫ﻋﻠﻰ اﺣﺪى اﻟﻌﻮاﺻﻢ‬ like lightning in one lation (God and
‫ آﺄن ﺗﻘﻮل‬،‫اﻟﻤﻐﺮﺑﻴﺔ‬ of the ancient capital not Allah)+
،‫اﻟﻘﻴﺮوان أو ﻓﺎس‬ cities of the Maghrib transliteration
‫ﺳﺠﻠﻤﺎﺳﺔ أو ﻗﻔﺼﺔ أو‬ such as Qayrawan,
‫اﻟﻤﻬﺪﻳﺔ ﻓﻲ اﻟﻌﻬﺪ اﻟﻘﺪﻳﻢ‬ Fes, Sijilmasa, Gafsa
.‫اﻟﻐﺎﺑﺮ‬ or Mahdia.

92
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

• TU3
‫ﻓﺎﻧﻌﺪم اﻟﻘﻮت ﻓﺨﺮج اﻟﻨﺎس‬ Food run out, and
‫اﻟﻰ‬ people went into the
Literal +
‫اﻟﺼﺤﺮاء ﻳﻄﻠﺒﻮن اﻟﺼﺒﺎر‬ desert to look for
Omission
‫و اﻟﺤﺸﺎﺋﺶ اﻟﺒﺮﻳﺔ ﻟﺴﺪ‬ cacti and grass to
‫اﻟﺮﻣﻖ ﻓﻠﻢ‬ assuage their hunger
‫ﻳﺠﺪوا ﺷﻴﺌﺎ‬

• TU4 After their hopes had


been dashed, they Omission +
،‫ﻓﺄآﻠﻮا اﻟﻄﺤﻠﺐ و اﻟﺤﺠﺮ‬
‫و ﺁﺛﺮوا اﻟﻤﻮت ﻋﻠﻰ اﻟﺤﻴﺎة‬ preferred death over Literal
.‫ﺑﻌﺪ اﻧﻘﻄﺎع ﺁﻣﺎﻟﻬﻢ‬ life.

Omission+
• TU5 transposition
May God preserve (using a
‫وﻗﺎﻧﺎ اﷲ و اﻳﺎآﻢ ﺳﻨﻮات‬ us from oppression, grammatical
،‫اﻟﻈﻠﻢ و اﻟﺸﺮ و اﻟﺠﻮع‬ evil and hunger! structure to
! ‫ﺁﻣﻴﻦ‬ replace a lexical
gap)+ adaptation

• TU6 The drought lasted


‫و ﺗﻮاﻟﺖ ﺳﻨﻮات اﻟﺠﺪب‬ for seven years until
‫ﺳﺒﻌﺎ اﻟﻰ أن ﺑﺮآﺖ‬ the camels knelt Literal+
‫ﺟﻤﺎل و ﺻﺎرت ﻻ‬0‫ال‬ down, too weak even Explicitation
‫ﺗﻘﻮى ﺣﺘﻰ ﻋﻠﻰ ﺣﻤﻞ‬ to carry the humps
.‫ﺳﻨﺎﻣﻬﺎ‬ on their backs.

• TU7 God is kind to the Literal+


‫اﷲ ﻟﻄﻴﻒ ﺑﻌﺒﺎدﻩ اﻟﻤﺆﻣﻨﻴﻦ‬ believers! modulation

93
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

• TU1 includes the use of adaptation, because the TL expression


is a rewriting of the original one and it conforms to the TL.
Omission is also used in this translation unit, afwan is not
rendrered in the target structure, and this is one of the three main
procedures of adaptation (cultural substitution, paraphrase,
omission) proposed by Monia Bay (2007, stated in Zakhir
2008). The transliteration of ‫ ﺑﻐﺪاد‬into Baghdad is very logical
choice since there is no other word that can replace it. However,
the word ‫ أزاد‬in Arabic was translated into the azad date and
here both transliteration and explicitation are used. This might
be justified by the translator’s skopos to clarify that Azad in
Arabic is a type of date.
• TU2 in this unit of translation four procedures are used. They
are:
ƒ Explicitation: addition of it was true in the TL, the
translator could have opted for example for: they claimed, but
God is the Omniscient/most knowledgeable.
ƒ Omission of ‫ اﻟﺠﻔﺎف و اﻟﻘﺤﻂ و اﻟﻤﺤﻞ‬into drought and famine,
because of near synonymy in the SL.
ƒ Modulation: the choice of God rather than Allah is a shift in
point of view; Muslims say Allah rather than God. This
choice may open a larger readership/ acceptability to the text
because language and culture go hand in hand together with
religion. ‘ancient capital cities’ in the TL is stated in the ST
as ‘in one of the capital cities’ in ‘the very far time’. Since
the capital city dates back to ancient time, the translator used
the modifier ancient to describe the capital cities, and this is
again a modulation; a shift in point of view.
ƒ Transliteration of proper names:
‫ اﻟﻘﻴﺮوان‬into Qayrawan, ‫ ﻓﺎس‬into Fes, ‫ ﺳﺠﻠﻤﺎﺳﺔ‬into Sijilmasa,
‫ ﻗﻔﺼﺔ‬into Gafsa
‫ اﻟﻤﻬﺪﻳﺔ‬into Mahdia

94
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

• In TU3, the use of literal translation is clear in the grammatical


organisation of the TS. The Omission of ‫ ﻓﻠﻢ ﻳﺠﺪوا ﺷﻴﺌﺎ‬can be
justified by the principle of relevance, because this information
will be supplied implicitly in the next TU (TU4). The translator
might be interested in the way of knitting a coherent translation
and consequently he opted for omission.
• TU4 is obviously linked to the previous TU. The omission of
‫ ﻓﺄآﻠﻮا اﻟﻄﺤﻠﺐ و اﻟﺤﺠﺮ‬might be justified by the fact that ‘they
preferred death over life’ implies this. However, the omitted
information can be considered as very important element in the
ST. The overall structure is literally translated, according to the
grammatical rules of the English language.
• In TU5 , omission is used in discarding ‫ ﺳﻨﻮات‬and ‫ ﺁﻣﻴﻦ‬from the
TS. Transposition is involved by the use of the grammatical
structure May God preserve us to replace the lexical gap of ‫ﺁﻣﻴﻦ‬.
Adaptation is revealed in May God to replace ‫ﺁﻣﻴﻦ‬.
• TU6 is literally translated because the grammatical target
structure conforms to English language rules. Meaning is clearly
transmitted, especially with the use of explicitation by adding
‘their backs’, though the verb to carry , in this context, implies
to carry on their backs.
• TU7 is obviously literally translated. Modulation as earlier
stated is used by choosing to translate Allah into God and alo
‫ ﻋﺒﺎدﻩ اﻟﻤﺆﻣﻨﻴﻦ‬into the believers.
III. The Implications of this Study in Translation
From what has been analysed earlier, it can be held true that
the choice of a specific translation method(s) is not governed by a
specific type of text, because within the same translation unit, i.e.,
piece of the text, one can detect more than two translation methods
used to render the source structure. For example, adaptation can be
used to render or make a cultural term accessible in the target
language/ culture, but at the same time we can keep some other
features of the source culture like proper names intact in the target
one as Fes, Gafsa. Hence, adopting a ST author perspective to

95
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

translate an expressive text is not always followed. The use of


adaptation by the translator seems to be linked to the focus
attributed to the code/ language of the expressive discourse.
Clarifications of a specific cultural term add more value to
language and makes it different from ordinary language. When we
choose to say a summer’s cloud, we mean it is not the same as a
cloud on a summer’s day. However, when it is hard to find the
cultural counterpart, the skopos shifts to the content and readership.
It can be held true that explicitations are used to translate an
informative text. However, other translation strategies as omission,
literal translation and modulation are used. In fact, we cannot limit
the translation of a specific text type to a specific translation
strategy, simply because translation is not an exact science.
The students/translators are meant to be aware about the
skopos of their translations as well as the choice of translation
method in order to achieve it. Prior to this they should be aware
about the text type they are translating. Background knowledge
about the different approaches/ theories of translation is of
paramount importance for students and researchers willing to
contribute in the development of the field in their countries.

96
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

References:
1. Halliday, M.A.K. and Hasan R. (1976): Cohesion in English, London
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: ‫א‬ ‫ א‬، .13

،2012 ‫א‬ 19 ! ‫א‬


14. http://www.al-monitor.com/pulse/home.html.

97
The Adaptation of Berman’s Model of Translation 
Criticism to Formative Literary Translation 
Evaluation 

Majda Chelli
University of Constantine

‫א א‬ ‫אא‬
‫א א‬ ‫א‬ ‫א‬
. ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬ ‫א א‬
‫א‬ . ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
. ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬
. ‫א‬ ‫א א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ − –
، ‫א‬ ‫א‬ ‫ א‬, ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א א א‬
Abstract
This article is concerned with formative translation evaluation.
Classroom formative translation evaluation is based on the
teachers’ feedback given to students about their translations. We
tried first to contextualize classroom formative translation
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

evaluation in the broader context of translation evaluation and


delimit literary translation as a kind which requires special
attention. Second, we presented translation criticism forms, with a
particular reference to Berman’s method of translation criticism.
Third, we proceeded to the adaptation of Berman’s method of
translation criticism for future application in formative literary
translation evaluation. We would have -theoretically- tackled two
points: to account for the specific nature of the literary text which
most translation evaluation methods failed to, and to introduce
Berman’s ‘constructive criticism’ elements into the teaching of
literary translation.

100
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Introduction
In fact, translation evaluation in the context of translation
teaching at the university level takes the form of both formative
and summative evaluation. Formative translation evaluation which
is an intrinsic part of translation teaching is necessary in order to
determine the level of translation competence achieved by the
students as well as areas in which this competence is still to be
developed. This kind of evaluation has not been dealt with in the
literature on translation evaluation. Instead, both kinds have been
tackled in terms of some general forms of translation evaluation.
Furthermore, little has been written about classroom literary
translation evaluation. Our view was to invest in the general
approach of literary translation criticism, through the adaptation of
Berman’s method of translation criticism to formative literary
translation evaluation. A theoretical proposition which, we assume,
will be taking into account the specificity of the literary text in
translation evaluation and introducing Berman’s ‘constructive
criticism’ elements into the teaching of literary translation besides
considering the issue of formative translation evaluation.

1-Translation Evaluation: An Overview


According to Hurtado Albir and Martínez Melis (2001),
translation evaluation is relevant in the evaluation of published
translations, the evaluation of professional translators’ work and
evaluation in translation teaching. As interest in this paper is on
evaluation in translation teaching, the overview we will present is
confined to those models applicable to the translation teaching
context.
Before over viewing some of these translation evaluation
models, it is worth to provide the following distinction between:
translation evaluation, translation criticism and translation analysis
found in McAlester (2000). Translation evaluation refers to the
placing of a value (or a mark) on a translation, while translation
criticism consists in stating the appropriateness of a translation
involving a value judgement with an explicit justification. As to

101
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

translation analysis, it is taken to be a descriptive study of translation


as a production or as product without ascribing a value judgement.
These procedures are interdependent; evaluation being based on
criticism and criticism on analysis. A fourth procedure translation
quality control focuses on the assessment of the product or service per
se rather than the producer. Further distinction concerning the very
concept of translation evaluation is the quantitative versus qualitative
translation evaluation made by Williams (2009) who rather used the
terminology ‘translation quality assessment’ or TQA; based on
mathematical/statistical measurement or on reader-response
interviews and questionnaires respectively. Translation evaluation can
also be diagnostic determining areas for improvement at the outset of
a course of study; formative measuring progress and giving feedback
during a course of study or summative measuring the results of
learning. The present paper is interested in formative literary
translation evaluation.
Translation evaluation approaches and models are described
differently depending on:
- The subjective and objective dichotomy (traditional and
modern approaches of Mobaraki & Aminzadeh (2012)
- Nation–related traditions (German and Anglophone traditions
of McAlester (2000)
- Comparative component (Comparative and Non-comparative
models of Thuy (2013)).
- Views about meaning (the mentalist, response-based and text
and discourse based approaches of House (2001)).
Different models and procedures are also proposed to maximize
the objectivity of preceding models. These are, however, academic or
professional environment- oriented (Adab (2000), Williams (2009)
and (2013)), direct or inverse translation- oriented (Beeby (2000),
Mcalester (2000)), standards-referenced or criterion-referenced
models (Williams (2009)) ..Etc. The proliferation of concerns about
translation evaluation is an indication that , as O’Brien (2012) stated,
the assessment of translation quality has received much attention in

102
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

the academic sphere. Despite this, there will always be a need to adapt
these models to the specific requirements of local teaching situations.

2-Translation Evaluation Proposals


In what follows, we will confine our discussion to translation
evaluation traditions described by McAlester (2000) and House
(2001) as our purpose is to situate formative translation evaluation -
which is a type of translation evaluation- in a broader translation
evaluation context. In fact, few studies, if any, tackled the issue of
formative translation evaluation despite the nature of the translation
class being based on the teacher’s feedback on the students’
translations. The situational context of formative translation
evaluation is, thus, to be equated with providing feedback in the
post-translation stage in the translation classroom. This is an
important stage in which the teacher unveils the students’
application of theoretical knowledge to practice (i.e., to real
translation problems). A stage which -I would consider- the most
essential in the translation lecture; without which no progress will
take place.

2-1 Translation Evaluation Proposals in McAlester (2000)


McAlester (2000) mentioned many translation evaluation
proposals:
-The Anglophone tradition was, in fact, less analytical and
explicit (than the German tradition); tending to be rather
macrotextual, synthetic or holistic and less oriented towards a
direct comparison of the target text with the source text. As an
example of this tradition, Newmark (1988 ) cited in McAlester
(2000) spoke about evaluating the translation first from the point of
view of the translator then on the suitability of his strategy.
Newmark’s translation quality assessment model, according to
Thuy (2013), is a five-step model that comprises:
1- A brief analysis of the SL text (focusing on its intention
and functional aspects).

103
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

2- An analysis of the translator’s method, and his


interpretation of the SL text’s purpose and likely readership.
3- A representative comparison of the translation with the
original.
4- An evaluation of the translation from the translator’s and
critic’s points of view.
5- An assessment of the place of the translation in the target
culture.
-The German tradition for instance, has tended to work on an
analytical, atomistic or microtextual level and a comparison of
source and target texts as a basis for assessment. House’s (1977)
model cited in McAlester (2000), representing this tradition,
excludes translations between language pairs belonging to
incompatible cultures and those in which there is a change of
function between the source and target texts. This was criticised by
McAlester (2000) as excluding much of the activity that is part of
the work of many professional translators. He said: “I would prefer
to regard as a basis for translator training and evaluation the reality
of the market place rather than a priori theory” (McAlester, 2000,
p. 232).
In Nord’s (1991) model, functions and effects of the text as a
whole are to be regarded as crucial criteria for translation criticism.
She defined a translation error as: “a deviation from the selected (or
rather, prescribed) model of action” from the translator’s
standpoint, or “a frustration of expectations” concerning a certain
action [...], as seen from the recipient point of view” (Nord, 1991,
p. 170 cited in McAlester, p. 233). She further points out that
assessment is a matter of grading errors; giving more weight to
extratextual errors than intratextual ones.
Malcolm Williams (1989) cited in McAlester (2000), from
his part, distinguishes between an evaluation system for quality
control in the work place (taking into account circumstances of
production such as customer’s specific requirements, timeliness,
language quality and accuracy) and a closed evaluation system as

104
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

used by universities and other accrediting bodies (ignoring such


external factors and evaluating translation on the number and
gravity of errors). This distinction was criticised by McAlester
(2000) who states that universities should replicate the
circumstances of production in a reasonably realistic way.
McAlester (2000) commenting on these evaluation systems
says that generally they do not make a distinction between
translation into the mother tongue and translation into a foreign
language. He added that the level required of the translation into a
foreign language is that described by Williams (1989) as
“revisable” (cited McAlester, 2000, p. 236).

2-2Translation Evaluation Views in House (2001)


According to House (2001), when assessing the quality of
translation, one addresses the ‘the crucial question of the nature of
translation’. She added that since translation deals with meaning,
there are at least three different views of meaning leading to
different conceptions of translation evaluation. House (2001) listed:
a)- The Mentalist View: this is a subjective and intuitive
evaluation consisting of global judgments such as ‘ the translation
does justice to the original’ or ‘the tone of the original is lost in the
translation’. House (2001) later criticized this ‘neo-hermeneutic
relativising stance’ as being ‘inappropriate’ for argued statements
about how, why and when a translation is good.
b)- Response Based Approaches: these aim at ‘a more scientific
way of evaluating translation’. Nida’s (1968) cited in House (2001)
statement that a “good translation is one leading to “equivalence of
response” is a famous concept of the Behaviorist View (House
(2001)). Though Nida (1968) operationalized this equivalence as
comprising equal ‘informativeness and intelligibility’, these were
criticized by House (2001) as phenomena that cannot be measured.
The Functionalist, Skopos -Related Approach, on the other
hand, claim the purpose of translation as very important in judging
a translation’s quality. This was criticized by House (2001) first

105
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

that it is very unclear how to determine the linguistic realizations of


the skopos of a translation and second that it is inadequate to
‘tackling the evaluation of translation in its fundamental bi-
directionality’.
c)- Text and Discourse Based Approaches: in these literature-
oriented approaches the translation is evaluated in terms of its forms and
functions in the receiving culture and literature (Toury (1995) cited in
House (2001)). This was criticized by House (2001) as failing to judge
whether a text is a translation or not and to judge the merits and
weaknesses of a ‘translation’.
d)- In the Post-Modernist and Deconstructionist Thinking, as that
of Venuti (1995), focus is on hidden forces behind the selection and the
translation procedures adopted in favor of powerful individuals and
groups. House (2001), while admitting the worthiness of such
examinations, wonders about how to differentiate between the translation
and a text resulting from operations no longer claiming to be in
translation relationship with its original.
In the linguistically-oriented approaches, according to House
(2001), though no specific translation assessment procedures were
offered, concerns with linguistics, pragmatics, sociolinguistics, stylistics
and discourse analysis were included.
e)- House’s Functional-Pragmatic Model of Translation
Evaluation: this model provides for the analysis and comparison of an
original and its translation on three levels: language/text, register (field,
mode and tenor) and genre. If taken together, House (2001, p. 249)
claims the analysis will yield ‘a textual profile characterizing the
individual textual function’. House’s functional-pragmatic model of
translation quality assessment, according to Thuy (2013), consists of the
following steps:
1-The source text is analyzed at three levels: field, tenor and mode.
A text-profile is set up reflecting the individual textual function on the
basis of such analysis.
2-The translated text is analyzed at the same levels and degree of
delicacy.
3-The source and translation texts are compared and an assessment
of their relative match is established.

106
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Gutt (1991) quoted in Munday(2001)criticized House’s model


wondering about how to recover authorial intention and source text
function in such a model, and how to interpret mismatches between
source and target texts which are caused by some translation strategies
such as explicitation or compensation.
In this paper, I will use formative translation evaluation. Formative
translation evaluation, as I practice it in my literary translation class,
consists in stating the appropriateness of a translation involving a value
judgement with an explicit justification which is a definition given to
translation criticism by McAlester (2000). Furthermore, the five-steps
model of Newmark cited in MacAlester (2000) and the three-steps model
of House (2001) seem to be the most flexible be adapted to my practice
of formative translation evaluation in a three-steps model combining
comparison , evaluation and assessment in the target culture together.
Still this does not take into account the specificity of the literary text. In
the following section, we turn to literary translation criticism to gain
insights into formative literary translation evaluation.

3-Translation Criticism: An Overview


In fact, the author’s theoretical proposition concerning the
adaptation of Berman’s model of translation criticism to formative
literary translation evaluation was motivated by both personal
experience and the previously mentioned literature review on
translation evaluation.
First, based on the author’s own experience, the teacher, in
the literary translation class, engages into detailed discussions of
the students’ success and/or failure to transfer meaning from a
source text to a target text. These discussions were a sort of
‘implicit translation criticism endeavour’ (the author’s own
metaphor) and proved very satisfactory both for measuring
students’ progress and identifying areas that may need
improvement.
Second, the evaluation of literary texts deals with issues
different from those dealt with in the evaluation of non-literary
ones. In this respect, Henson (2011, p. 03) stated that: ‘TQA
usually addresses different types of pragmatic texts, and thus does

107
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

not necessarily look in detail at the particular issues associated with


the literary text, which requires specific methodology and criteria’.
Thus, according to Henson (2011), Translation Quality Assessment
failed to fully address the issue of interpretation (or of how a work
is read). In fact, interpretation remains a challenging issue for both
summative and formative literary translation assessment.

3-1 Translation Criticism and Its Forms


In fact, we do not target an exhaustive study of the existing
translation criticism forms, but a mere contextualization and an
identification of Berman’s method of translation criticism, before
proposing an adaptation of Berman’s model of translation criticism
to formative classroom literary translation evaluation. I relied on an
informal translation by Luise von Flotow as well as my own
translation of basic concepts taken from Berman’s(1995) book
According to Berman (1995, p. 38), ‘translation criticism’
refers so often to the negative evaluation of translations, though
criticism is in essence positive and this positive aspect is its truth.
Purely negative criticism is not real criticism: ‘Non seulement la
critique est positive, mais cette positivité est sa vérité’.
Berman (1995, p. 38) added that criticism is clearly a
necessity for literary works. They need criticism in order to
communicate, manifest, complete and perpetuate themselves:
La critique des œuvres langagières,….., est nettement et
clairement quelque chose de nécessaire ... Car ce sont ces œuvres
qui appellent et autorisent quelque chose comme la critique, parce
qu’elles en ont besoins. Elles ont besoins de la critique pour se
communiquer, pour se manifester, pour s’accomplir et se
perpétuer ….La critique est ontologiquement liée à l’œuvre.
In the same vein, Berman (1995, p. 43) states that translation
criticism is just as necessary as criticism for literary works:
Si nous estimons que la critique littéraire est essentiel à la
vie des œuvres (et de la lecture qui est un moment de cette vie),
nous devons considérer, …., que la critique de la traduction l’est

108
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

tout autant, et donc accorder à cette partie de critique tout le


sérieux que l’on accorde à celle relative aux œuvres.
Henson (2011), from his part states that translation criticism
sets to explore a literary text as translation, not to primarily judge it
but to understand its relation to the original. This is done through
an examination ‘of the interpretive potential’ resulting from the
‘translational choices that have been made’.
According to Berman (1995), there has been little
development in translation criticism, with two forms of criticism
being judgmental:
-Meschonic view: provides an analysis based on
knowledge of linguistics, semiotics and poetics…etc, and an
explicit writing and translation theory. The analysis points to all the
defects of the translation and the possible ways to remedy them and
ends up with negative judgments. This structural formal position
led to a negative and a destructive tone. These are basically source-
oriented.
-Tel Aviv School: provides an analysis of the ‘translated
literature’ based on the idea that they belong to the polysystem of a
culture or a nation. It is an analysis of all socio-historical, cultural
and ideological factors that led to a given translation. This
functionalistic and deterministic position led to the negation of the
creative and autonomous role of translation. It is basically target-
oriented.

3-2 Berman’ Method of Translation Criticism


Berman’s translation criticism takes into account forms
developed by both Meschonnic and the Tel Aviv School and can be
adapted to particular objectives. Berman’s method (1995) is
divided into a number of steps:
1. The First Step: deals with the actual reading of the translation
and of the original as well as the many related readings supporting
them:

109
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

a- Reading and Rereading the Translation


The critic should engage in reading and rereading the
translation, setting aside the original to identify if the translated text
works as a piece of writing in the target language and uncover
“problem spots” as well as “miracle spots”:
Telle est, telle sera la posture de base de l’acte critique:
suspendre tout jugement hâtif, et s’engager dans un long, patient
travail de lecture et de relecture de traduction ou des traductions, en
laissant entièrement de coté l’original.… Cette relecture découvre
aussi, immanquablement, des « zones textuelles » problématiques,
….A l’inverse, elle découvre aussi mais pas toujours des « zones
textuelles » que je qualifierai de « miraculeuses » (Berman, 1995,
p. 65/66)

b-Reading and Rereading the Original


The critic, then, must carry out a pre-analysis that selects a
certain number of stylistic examples of the original based on an
interpretation of the work. These are the significant points where a
work achieves its own objectives at its own centre of gravity: « Ces
passages sont les zones signifiantes ou une œuvre atteint sa propre
visée (pas forcement celle de l’auteur) et propre centre de gravité »
( Berman, 1995, p. 70).

c-Translation Position, Translation Project and Translator’s


Horizon
After knowing about the stylistic “system” of the original,
remains the stylistics of the translated text. This is possible,
according to Berman (1995, p. 74), by determining the translator’s
translational position, his translation project, and his horizon of
translation: ‘Il faut aller plus loin, et déterminer sa position
traductive, son projet de traduction et son horizon traductif’
-Translational Position: Every translator has a specific
relationship to his work, a certain “conception” of translation:

110
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

‘Tout traducteur entretient un rapport spécifique avec sa


propre activité, c’est à dire une certaine “conception” ou
“perception du traduire, de son sens/, de ses finalités, de ses formes
et modes’(Berman, 1995, p. 74)
-The Translation Project: Every translation is sustained by a
project which is determined both by the translational position and
by the specific constraints set by the work to be translated:
‘ Toute traduction conséquente est portée par un projet, ou
visée articulée. Le projet ou visée sont déterminés à la fois par la
position traductive et par les exigences à chaque fois spécifique
posées par l’œuvre à traduire’ (Berman, 1995, p. 76).
-The Translator’s Horizon: The translator’s position and the
project of translation are both bounded by a horizon. The horizon
may be defined by all the linguistic, literary, cultural and historical
parameters that “determine” how a translator feels, acts, and thinks:
‘L’ensemble des paramètres langagiers, littéraires, culturels, et
historique qui “déterminent” le sentir, l’agir et le penser d’un
traducteur’ (Berman, 1995, p. 79).
2- The Second Step: deals with the crucial stage of the act of
criticism itself: its written form and the basic categories structuring
it. It is Analyzing the Translation

a-The Form of Analysis


The form of the analysis may differ, depending on the genre
of the works translated, whether it is concerned with a translation
by one translator or that it involves comparison with other
translations of the same text:
‘La forme de l’analyse pourra différer selon, d’abord, qu’il
s’agit d’une traduction, …de la traduction d’un ensemble ou d’une
œuvre entière de traducteur.. (et) selon que l’analyse porte
seulement sur une traduction de traducteur…ou procède à des
études comparatives avec d’autres traductions de la même œuvre’
(Berman, 1995, p. 83/84).

111
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

b-Comparing the Texts


The comparison operates at four levels.
1-First, selected elements and passages from the original are
compared with the corresponding passages of the translation.
2-Then, ‘problems spots’ as well as ‘miracle spots’ of the
translation - parts of the translation that seem either problematic or
particularly accomplished- are compared with the corresponding
parts of the original.
3-Then, there is the comparison with other translations, if
applicable.
4-Finally, the translation is considered in terms of its project.
This reveals how the translation was carried out and links it to the
translator’s subjectivity and decisions. Any disparity further calls
for a search for causes (Translated from Berman (1995)).

c-The Style of the Comparison


For the analysis to be transparent, rich, and open to the many
‘questions’ raised by the phenomena of translation, three
‘procedures’ can be suggested:
-The first is the clarity of expression
-The second is the constant reflexivity of the discourse,
which “opens up” the face to face confrontation between the
original and the translation.
-The third is that the analysis must be digressive. This means
whenever necessary opening up a series of questions, perspectives,
and insights about some textual elements, and reflecting on them.
These digressions allow the analysis to move away from traditional
“textual analysis;” they give it the status of a commentary, or what
Berman (1995) called commentativity (Translated from Berman
(1995)).

d-The Basis of the Evaluation


Berman (1995, p. 92) proposed basing the evaluation on
double criteria which are located in the realm of ethics and poetics

112
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

-The poetic nature of a translation manifests itself in the


textual work of a translator : ‘La poéticité d’une traduction réside
en ce que le traducteur a réalisé un véritable travail textuel, a fait
texte, en correspondance plus ou moins avec la textualité de
l’original’.
-The ethical aspect resides in the respect for the original:
‘L’éthicité, elle réside dans le respect, ou plutot, dans un certain
respect de l’originale’.
Berman (995) added that translators have all the rights
provided they reveal their intentions: «Le traducteur a tous les
droits dès qu'il joue franc jeu» (Berman, 1995, p. 93)
For Berman (1995), ethics and poetics ensure that the
processes of creation in the target language, enlarge, amplify, and
enrich it at every possible level:
« Ethicité et la poéticité garantissent ensuite qu’il y a un faire
œuvre dans la langue traduisante qui l’élargit, l’amplifie et
l’enrichit….à tous les niveaux, ou il y a lieu »

e-The Reception of Translation


Is a step of criticism that is as important as any study
concerning the reception of a literary work. It necessitates
recognition, evaluation and analysis by the critic, and judgment and
presentation to the public.

f- Productive Criticism
This is the last step of criticism; it applies in cases where a
translation calls for a retranslation. It should indicate the principles
for the re-translation and thus for new translation projects, or just
show the excellence of the work if the translation is successful: ‘ ..
cette critique productive énoncera donc, ou s’efforcera d’articuler,
les principes d’une retraduction de l’œuvre concernée, donc de
nouveaux projets de traduction…. (ou) Le pouvoir fécondant de
l’analyse réside alors et dans la (dé)montration au lecteur du faire
œuvre positif du traducteur, et dans l’exemplarité de la traduction
même’ (Berman,1995, p. 96/97)

113
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

With this last stage, according to Berman (1995), the analysis


of translation becomes criticism in the highest sense and achieves
fulfillment as a productive, enriching, critical act.

3-Adaptation of Berman’s Model: A Pilot Text


Formative translation evaluation consists in providing
feedback in the post-translation stage in the translation classroom.
This feedback is the comparison proper in Berman’s model.
Our adaptation of Berman’s model of translation criticism to
formative translation evaluation focuses on the inclusion of
Berman’s categorization of tasks and their relevant terminology
into the three-steps general model of translation evaluation as
follows:
-Analysis of the original text: this corresponds to Berman’s
first step. This is the pre-translation stage in the translation class,
where students are assigned semester readings to be done at home
(a piece of prose, a novel and a play) and weekly translations of
texts. At the class, the students engaged in the discussion of their
readings of the source text (delimiting the fundamental stylistic
characteristics of the original). The pilot text of the present
research paper was read and translated at the classroom by groups
of four students, thus we got six translations, only two of which are
presented here.
-Analysis of the translation: this corresponds as well to
Berman’s first step. In House’s model, the analysis of the
translation should be done at the same levels and degree of
delicacy.
-Comparison of the original and translation and
assessment of the translation:
Berman’s second step of translation criticism was adapted to
the specific requirements of our formative literary translation
evaluation as follows:
A-The form of analysis: we can choose to deal with one
individual translation and its original text at a time (be it an

114
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

individual work or a group work). The focus of attention thus


engenders the best of the productive criticism. Or we can choose to
deal with two translations or more and their original text. This as
well has its own benefits in terms of the discussion of translational
options. Whole passages are juxtaposed to minimize the risk of
missing the richness of the borders (Gaddis Rose: 1997).
B-The comparison proper: the comparison operates at three
levels:
1-First, selected elements and passages from the original are
compared with the corresponding passages of the translation. If we
use Berman’s terminology, ‘problem spots’ as well as ‘miracle
spots’ of the translation are compared with the corresponding parts
of the original.
2-Then, there is the comparison with other translations, if
applicable.
3-Finally, the translation is considered in terms of its project.
The project of the translation is the same for all the students. This
directs efforts to the productive criticism proper and the two bases
of Berman’s criticism (ethics and poetics) are the main concern and
focus of the formative translation evaluation.

c-A Sample Activity


Aim
-Adapting the steps of Berman’s translation criticism into the
requirements of our practice of formative literary translation
evaluation.
Type: group work
The sample text
I remember when I was a boy going upon the beach& being
charmed with the colors & forms of the shells. I picked up many &
put them in my pocket. When I got home I could find nothing that I
gathered –nothing but some dry ugly mussel & snail shells. Thence
I learned that Composition was more important than the beauty of

115
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

individual forms to effect. On the shore they lay wet and social by
the sea and under the sky. (Emerson, 1965:51-52)

Translation of group one:

‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬


... ‫א‬ ... ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‘ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ . ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ . ‫א‬
‫א‬ ‫א‬
Translation of group two:

‫א‬ ‫א‬ ,
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ . ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ . ‫א‬ ‫א‬
− ‫א‬ ‫א‬
‫א א א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
Formative Literary translation evaluation:
1-Analysis of the original text
The ideas of the present text leading to the climax are:
1-going to the beach,
2-being charmed with colors and forms of the shells,
3-picking up shells,
4-but when returning home, not finding what one
gathered (climax)

116
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

The challenge here is to express the meaning of the negation:


the negation here is not about ‘not finding shells’, but ‘not finding
the shells I thought I gathered’, ‘not finding the beautiful shells I
gathered’. The following exception:
5-nothing but some dry ugly shells
Reinforces the idea that I gathered beautiful shells; but these
are ugly! Here an immediate link between ‘being charmed with the
colors and forms of the shell’ and ‘nothing but some dry ugly
mussel & snail shells’ in made, preparing the reader for a possible
explanation of an ‘apparent contradiction’.
6-announce wisdom: composition has a more important
effect than the beauty of individual pars.
The challenge here is rendering comparison; which is the
wisdom of the story. The two compared parts are ‘composition’
and ‘beauty of individual forms’ and the relation is that of one
having a ‘more important effect’ than the other. ‘Composition’ is a
concept in English that has to be related to shells in Arabic to fulfill
the comparison.
7- describe the setting of shells on the beach
The challenge here is how to link the wisdom to the setting of
shells on the beach

2-a-Analysis of the translation of the first group and


comparison with the original:
The translation of the original text is small in size that is why
there will be information redundancy if we analyze the translation
and then compare it to the original in two separate steps. Hence,
analysis and comparison were done in one step:
-‘I remember when I was a boy going upon the beach& being
charmed with the colors & forms of the shell. I picked up many &
put them in my pocket. When I got home I could find nothing that I
gathered –nothing but some dry ugly mussel & snail shells.

117
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬


... ‫א‬ ... ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‘ ‫א‬
. ‫א א‬ ‫א‬ ‫א‬
Considering the first part of the text and its translation, we
notice that the Arabic translation of this part was successful at
rendering the exact meaning of the negation, through ‫ﻻ أﺟﺪ ﺷﻴﺌﺎ ﻣﻤﺎ‬
‘‫ ﺟﻤﻌﺖ‬reading ‘ I do not find anything of what I gathered’ which is
high expression in Arabic that conveys the English meaning
perfectly. Thus, both ethics and poetics are preserved.
-Thence I learned that Composition was more important than
the beauty of individual forms to effect. On the shore they lay wet
and social by the sea and under the sky.

‫א‬ ‫א‬ ‫א‬


‫א‬ ‫א‬ .
. ‫א‬
In this translation, ‘composition’ was rendered by ‫ﺟﻤﺎل‬
‫ اﻷﺻﺪاف ﻓﻲ ﺗﻜﺎﻣﻠﻬﺎ‬reading ‘the beauty of shells in their composition’
which is a necessary explicitation in Arabic to preserve the inherent
logic of the comparison; ‘beauty of shells in their composition’ to
‘beauty of individual shells’. Though poetics is relatively
preserved and that the discussion was directed towards more poetic
options, the ethics was preserved.

2-b-Analysis of the translation of the second group and


comparison with the original:
The translation of the original text is small in size that is why
there will be information redundancy if we analyze the translation
and then compare it to the original in two separate steps. Hence,
analysis and comparison were done in one step:

118
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

-‘I remember when I was a boy going upon the beach& being
charmed with the colors & forms of the shell. I picked up many &
put them in my pocket. When I got home I could find nothing that I
gathered –nothing but some dry ugly mussel & snail shells.

‫א‬ ‫א‬ ,
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ . ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
. ‫א‬ ‫א‬
The second group rendered ‘going’ by ‫ ذهﺒﺖ‬reading ‘I went’
which had a double effect of a ‘purposeful’ activity happening ‘one
time’ only. This is defective as it doesn’t render the meaning. The
meaning of the negation was rendered as follows: ‘when returning
home, I did not find but ugly shells, in addition, the snail shells in
my pocket do not resemble those on the beach’. When the students
started explaining the climax, by stating explicitly that ‘shells in
my pocket’ do not resemble ‘shells on the beach’, they broke the
complexity of the image, and produced the affirmative effect that
we are comparing different shells. Here both ethics is specifically
not preserved.
-Thence I learned that Composition was more important than
the beauty of individual forms to effect. On the shore they lay wet
and social by the sea and under the sky.

‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ − ‫א‬ ‫א‬
‫א א א‬ ‫א‬ ‫א‬
The Arabic translation omitted the comparison all together,
and started to explain the ‘beauty of the shells in their composition
in their appropriate place which adds beauty to nature. The latter
gave it the blue sea, the lightning sun and the beach with bright

119
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

shells’. This is a complete departure from the source text’s


meaning. Here both ethics and poetics are not preserved.

Important Remarks:
-It is worth to mention that the comments being written in a
reported speech mode lost most of their attractiveness. The reported
speech mode as well cannot account for the richness of the
students’ comments and participation.
- The analysis was confined to two groups out of six for
space constraints purposes.

Conclusion:
In this research, I tried to set the theoretical grounding to
adapt Berman’s method of translation criticism to formative literary
translation evaluation. The practical application of the method-
though presented in a contracted form- proved very satisfactory to
the evaluation of a literary text. Berman’s ethics and poetics were
pertinent elements therein. The constructive feedback received by
the students is also meant to help them improve their translation
competence. Assessing its effect, however, can be the concern of
an experimental study. An important concern to be gained from the
application is the presentation of the ‘positive’ influence of
‘productive criticism’ on students’ translations. This requires
further consideration. The three-step model was applied on the
translation of novels and plays and it yielded similar results.
Moreover, the practical application of the model unveiled students’
progress as well as areas where they need improvement. Federici
(2010: 77) further explained ‘The issue of constructive feedback is
also important in relation to the support of learning, because
formative feedback on translation develops students’ independence
of thought and a professional awareness’.

120
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Bibliograpgy:

1. Berman, A. (1995) Pour une Critique des Traduction : John Donne.


Gallimard.
2. Federici, F. M. (2010) ‘Assessing Translation Skills: Reflective
Practice on Linguistic and Cultural Awareness’. In V. Pellat, Griffits,
K. and Chuan Wu, S. (eds) Teaching and Testing Interpreting and
Translating. Beru: Peter Lang.
3. Emerson, R. W. (1965) Selected Writings of Ralph Waldo Emerson.
New American Library.
4. Gaddis Rose, M. (1997) Translation and Literary Criticism :
Translation as Analysis. St Jerome Publishing.
5. Hatim, B. and I. Mason. (1990) Discourse and the Translator,
London: Longman.
6. Henson, L. (2011) An Approach to Translation Criticism: Emma and
Madame Bovary in Translation. Benjamins Translation Library.
7. House, J. (2001) ‘Translation Quality Assessment: Linguistic
Description versus Social Evaluation’. Met. vol. 46, n° 2, p. 243-257.
8. Hurtado Albir, A. and N. Martinez Melis (2001) Assessment In
Translation Studies:
9. Research Needs. Meta, XLVI, 2.
10. Mcalester, G. (2000) ‘The Evaluation of Translation into the Foreign
Language’. In C. Shaeffner and B. Adab (eds). Developing
Translation Competence. John Benjamins Publishing Company.
11. Mobaraki, M. and S. Aminzadeh. (2012) ‘ A Study on Different
Translation Evaluation Strategies to Introduce an Eclectic Method’.
International Journal of English Linguistics; Vol. 2, No. 6. Meta:
Translators' Journal, vol. 43, n° 2, p. 163-186.
12. O’Brien , S. (2012) ‘Towards a Dynamic Quality Evaluation Model
for Translation’
13. The Journal of Specialised Translation, Issue 17 – January.
14. Newmark, P. (1981) Approaches to Translation, Oxford: Pergamon
Press.

121
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

15. Thuy, P.T.T.P.T. (2013) ‘House’s Functional-Pragmatic Model of


Translation Assessment and Implications for Evaluating English-
Vietnamese Translation Quality’. VNU Journal of Foreign Studies,
Vol. 29, No. 1 pp.56-64
16. Williams, M. (2009) ‘Translation Quality Assessment’. Mutatis
Mutandis. Vol 2, No 1. pp. 3 – 23
17. Williams, M. (2013) ‘A Holistic-Componential Model for Assessing
Translation
18. Student Performance and Competency’. Mutatis Mutandis. Vol. 6, No.
2. 2013. pp. 419-443.

122
Iniciación a la traducción: enfoque didáctico 
y propuesta metodológica

Zina Si Bachir
Meriem FELLAG ARIOUAT
Institut de Traduction
Université d’Alger 2

: ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬
/ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א א‬ . / ‫א‬
‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬
. ‫א‬
‫א‬، ‫א‬ ‫א‬، ‫א‬ ‫א‬، ‫א‬ : ‫א א‬ ‫א‬
. ‫א‬ ‫א‬، ‫א‬
Resumen:
En este artículo procuraremos proporcionar un marco didáctico
bastante claro que permita una enseñanza adecuada para estudiante de
máster árabe/español/árabe, en primer contacto con la traducción. El
objetivo principal de nuestro estudio, consiste primero, en exponer
nuestra concepción de las clases de traducción tal como la impartimos
y segundo, señalar la necesidad de adecuar la enseñanza de la
traducción a la naturaleza tan particular de esta asignatura.
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Palabras clave: didáctica de la traducción, contexto lingüístico,


contexto extralingüístico, propuesta constructivista, propuesta
híbrida.

I. Introducción:
A través de este artículo procuraremos reflexionar sobre la
didáctica de la traducción cuyos principales aspectos son motivados
por nuestra humilde experiencia como profesoras en el Instituto de
Traducción Universidad de Argel 2. Durante nuestra enseñanza,
hemos constatado que el enfoque de competencia adaptado,
habitualmente, en la didáctica de la traducción queda muy limitado
porque no responde a los objetivos deseados, concretamente el
desarrollo de la competencia traductiva de los estudiantes.
Este enfoque consiste en poner el estudiante, desde el
principio, frente a una situation-problème (Bitar, Kaddouri et
Azizi (2012)) del texto que se va a traducir, sin facilitar
previamente el marco metodológico adecuado. Partiendo del
principio de que la traducción es una práctica que requiere mucha
habilidad, en la enseñanza también se requiere que el estudiante
este dotado especialmente al iniciar su formación, de instrumentos
y técnicas que le permitiesen analizar e interpretar los textos para
la traducción. Se trata bien de instrumentos elaborados por la
lingüística. Por consiguiente, creemos que es menester que la
didáctica de la traducción sea basada sobre una lingüística aplicada
a la traducción1. Por lo tanto se trata de una lingüística aplicada a la
traducción que facilita al estudiante de traducción una serie de
instrumentos teóricos y prácticos fundamentales en la práctica de

1.Aquella importancia de la lingüística queda perfectamente ilustrado en las


palabras vertidas por el catedrático de traducción Muñoz Martín (1995: vi) “El
asunto de quienes traducen o interpretan es la comunicación mediante lenguas.
Como en el caso de dentistas, fisioterapeutas y farmacéuticos, que aprenden
tan solo aquellos aspectos de la medicina que permiten ejercer mejor sus
profesiones, los mediadores lingüísticos necesitan comenzar por aprender
aquellos aspectos de la lingüística que les ayudan más a comenzar a mejorar su
labor. De lo contrario, nos podemos encontrar no en la situación del médico,
sino en la del paciente: sabemos dónde nos duele, pero nada más”.

124
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

su tarea determinada por “el procesamiento de la información en


la lengua fuente y la producción textual en la lengua meta” (Ortiz
& Mata, 2007:413).
El objetivo principal de nuestro estudio consiste, primero, en
exponer nuestra concepción de las clases de traducción tal como la
impartimos a los estudiantes de máster árabe/español/árabe, y
segundo, señalar la necesidad de adecuar1 la enseñanza de la
traducción a la naturaleza tan particular de esta asignatura y
también en función de los objetivos determinados por la formación.
A partir de un enfoque analítico2, procuraremos presentar
nuestra concepción de la clase de traducción, haciendo hincapié en
la noción del contexto en la lingüística mostrando su importancia
en la didáctica de la traducción, precisamente como método de
lectura e interpretación de los textos para traducir. Procuraremos
llamar la atención sobre el hecho de que el estudiante de
traducción, aparte la noción del contexto, necesita recurrir a
herramientas de análisis textuales que aseguran la coherencia y la
cohesión de un texto. Sin embargo, e independientemente de su
importancia en la fase de interpretación de un texto, esos elementos
lingüísticos, no serán tratados en este artículo. Desde el punto de
vista didáctico, las herramientas lingüísticas para el análisis textual,
pueden constituir un método de traducción.

1. Durieux (2005) señala la importancia de adecuar la didáctica de la traducción


a los objetivos determinados y seleccionados por la formación asegurada,
como la enseñanza de una lengua extrajera, la formación de futuros traductores
profesionales y la formación de didactas de traducción.
2. En la traductología alemana, los enfoques analíticos de la traducción dependen
de la evolución de la lingüística y están encaminados a alcanzar una traducción
« « objective » par l’élaboration de méthodes d’analyse de plus en plus
rigoureuses ». (Balacescu et Stefanink 2005: 279). Nuestra concepción del
enfoque analítico de la traducción se limita al papel del contexto como
herramienta lingüística en el análisis de un texto que se va a traducir, por lo
tanto no pretendemos plantear en este tema los métodos analíticos tal como
son planteados en el enfoque alemán.

125
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

II. Problemática:
En este estudio partimos de nuestra propia experiencia didáctica
en la enseñanza de la traducción. En relación con los diferentes
niveles de la enseñanza de la traducción, precisamente con nuestros
estudiantes de máster, hemos constatado que su concepción
traductiva se limita a la noción de una palabra que posee, en la
lengua de partida, un sentido definido por el diccionario, con
correspondencias en la lengua de llegada; entre las cuales se elija
una. A nuestro juicio, esta concepción tan reducida de la operación
traductiva se debe al hecho de excluir la función comunicativa1
de la traducción tanto en el programa de la enseñanza como en la
práctica de la traducción.
En ese sentido, nos parece que, restringirse a la dimensión
semántica del texto, el didacta permanece lejos del planteamiento
pragmático que pone de relieve la función comunicativa del texto.
No obstante, llamar la atención de los estudiantes sobre
la importancia de dicha función les ayudará no sólo a superar las
dificultades de la traducción, sino a concebir diferentemente la
dificultad de la traducción en sí misma.

III. Presentación de la concepción de la clase de traducción:


propuesta metodológico
1. Especificidad de la traducción
La traducción trata los textos, y cada cual presenta una
estructura lingüística, por lo tanto, resulta necesario para un
traductor y un traductor aprendiz conocer el funcionamiento y los

1. Para Tricas (1995/2003:203), la traducción consiste en trasladar a la lengua de


llegada la misma función comunicativa proporcionada por el texto de partida:
« Resumiendo pues, la traducción consiste estrictamente, en el sentido de un
mensaje, mediante la creación, en otra lengua, de un mensaje equivalente, con
una función comunicativa similar, expresado en la forma más adecuada
posible, para que pueda ser entendido por un nuevo lector en una nueva
situación.” Recordamos que la función comunicativa de un enunciado con su
valor ilocutorio fue también abordada por Honig et Kubmaul en su manual de
traducción. (Balacescu et Stefanink 2005: 279).

126
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

elementos que componen esta estructura: « dans la mesure où


l’étude du langage-la linguistique- permet d’acquérir une
meilleure compréhension du mécanisme du langage et de son
fonctionnement et, par là, d’aboutir a une meilleure manipulation
des langues, cette étude est souhaitable et nécessaire pour le
traducteur, nécessaire pour l’enseignant-traductologue. » (That
Thien 1988 : 98).

2. Método de situation d’intégration1


En el ámbito de la traducción académica o didáctica,
consideramos que sería útil adoptar en nuestra enseñanza de la
traducción una línea híbrida, basada en un enfoque de situation
d’intégration (Bitar, Kaddouri et Azizi (2012)). El curso, en ese
caso, se imparte en dos clases, una de metodología de análisis y
otra de aplicación. Así, antes de cualquier aplicación, presentamos
en forma de seminario las nociones teóricas que permitan al
estudiante franquear la fase decisiva2 de la traducción que consiste
en el análisis e identificación del sentido vinculado al texto.

3. Enfoque didáctico constructivista


En el marco del método por de situation d’intégration nos
inclinamos hacia el enfoque constructivista3 que consiste de
manera general en hacer colaborar el estudiante en la construcción
de los conocimientos. En el ámbito de su aprendizaje, el estudiante
tiene que desarrollar, individualmente, los elementos teóricos

1. «Caso de combinación»: nuestra propuesta de traducción del concepto


«situation d’intégration».
2. Al inicio de la formación de los estudiantes, consideramos que la fase de
análisis e interpretación del texto para identificación del sentido, es la fase
decisiva del proceso de traducción.
3. En el enfoque constructivista, «l’enseignant est un facilitateur appuyant les
élèves dans leur démarche de redécouverte ou de réinvention et de construction
pour soi de règles, de concepts, de structures, etc. constituant ses savoirs,
savoir faire et savoir-être » (Ouellet 1994 :5). « L’approche constructiviste
tend normalement à susciter des questionnements chez l’apprenant, voir a le
placer dans des situations de déséquilibre cognitif » (Ibid. : 5) qui vont le
conduire à confronter ses acquis aux obstacles qu’il rencontre. »

127
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

adquiridos anteriormente en el aula de traducción, lo que le


permita comparar sus logros en clase y reforzar sus habilidades
en traducción. En ese caso, los estudiantes participan de manera
más activa en su propia formación.

IV. Proposición híbrida de la clase emparejada


1. Primera fase: Metodología de análisis
La metodología de análisis consiste en evidenciar el enfoque
semántico-pragmático mediante la noción del contexto en la
lingüística. En clase, resultaba necesario mostrar y explicar a los
estudiantes, la importancia de esa noción en la fase de análisis e
interpretación del sentido vinculado en el texto.
El esquema siguiente demuestra nuestra concepción del
enfoque semántico- pragmático en la didáctica de la traducción.

128
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Proceso de traducción

TEXTO DE TEXTO DE
PARTIDA LLEGADA

Fase de análisis
e interpretación

Herramientas Contexto
lingüísticas lingüístico/Extralingüístico

Aplicación de Significado/
materiales de trabajo Sentido
lingüísticos y
textuales

Dimensión semántica y
pragmática

129
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Las etapas de análisis e interpretación de un texto están


pendientes de sus contextos lingüístico y extralingüístico. Por lo
tanto, a la hora de traducir, es imprescindible que el estudiante
tome en consideración los componentes lingüísticos y
extralingüísticos que determinan la función comunicativa de
dicho texto. A este respecto, resulta conveniente recordar la
advertencia de Jean Delisle (1980:22-23), a propósito del
aprendizaje de la traducción y la necesidad de « déborder
absolument sur la pragmatique afin d’inclure dans l’analyse du
processus de traduction les composantes cognitifs et situationnels
non manifestés dans les signes linguistiques».
1.1. La pragmática y el contexto:
En clase, hemos procurado poner de relieve la relación que
existe entre la pragmática1 y el contexto, este último constituye un
elemento necesario con que se configura el texto, esa “necesidad
de adecuar la actuación lingüística al contexto es el objetivo
básico de la Pragmática, disciplina que estudia la capacidad o
habilidad de los hablantes para emparejar textos y contextos de
manera apropiada” (Piñero& Diaz, 2008: 34).
Tomando conciencia del valor del contexto en la construcción
del sentido, el estudiante-traductor se acercará del texto como una
estructura cuyos elementos están pendientes de un conjunto de
factores previamente establecidos. De ahí que, el sentido
intencional depende, tanto de la identificación del contexto
lingüístico como del contexto extralingüístico.

1 .Para Escandell (1993), « la pragmática es una disciplina que toma en


consideración los factores extralingüísticos que determinan el uso del lenguaje
y cuyo ámbito de adecuación es el enunciado. Su objetivo es el estudio del
significado lingüístico, pero no de palabras u oraciones aisladas, sino del
significado que dichas palabras u oraciones tienen en la comunicación humana.
Cuando queremos comunicarnos verbalmente, ya sea de forma oral o escrita, el
significado del lenguaje se caracteriza por ser intencionado y depender de las
circunstancias en que se produce el contexto.” En la actualidad, este campo de
estudio queda reclamado por distintas áreas de investigación: «La pragmatique
se présente aujourd’hui comme une science en mouvement, un domaine en
pleine ébullition, largement ouvert » (Cervoni J. 1991 : 225)

130
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Si Abordamos la noción de intencionalidad en clase, es para


llamar la atención de los estudiantes sobre la diferencia que
pudiera existir entre lo dicho y lo comunicado. « Le sens que l’on
entend communiquer n’est pas le plus souvent, réductible au sens
linguistique attribué par convention à la phrase. Pour autant, cela ne
signifie pas que le sens linguistique n’intervient pas dans le
processus de l’énoncé. Il y intervient, mais il y intervient seulement
comme « indice » donné… » (Sperber et Origgi 2005).
También hemos constatado en clase que, los errores
cometidos por los estudiantes durante la clase de traducción,
suceden por el hecho de que el estudiante ignora, que la
identificación del sentido vinculado en el texto, no se limita a
decodificar el sentido lingüístico. Aquello, facilita el acceso al
sentido intencional, por lo tanto, representa la primera fase de la
interpretación.
1.2. Contexto y texto:
La importancia de la noción del contexto en la comunicación
lingüística es imprescindible debido a su contribución en la
interpretación de un enunciado cuyo proceso no se reduce a una
sencilla operación de descodificación del sentido lingüístico.
Recordamos que, la noción del contexto1 se caracteriza por la
ambigüedad y el uso pluridisciplinario (Cosnier 1991).
Las indagaciones de la pragmática cognitiva (Sperber et
Origgi 2005) revelan que las informaciones contextuales
constituyen, fundamentalmente, la base de la descodificación de
un enunciado.
El texto es el efecto material del acto de comunicación, de
una elección consciente o inconsciente que el locutor ha hecho en
función de una Situación de comunicación, de unas categorías de

1 .Gary-Prieur (1999) presta especial atención a «l’absence de délimitation» de


la noción del contexto por ser problemática. Asimismo, señalamos que el
interés que abarca esta noción encuentra su justificación primero en los
trabajos de Benveniste (1966) sobre los deícticos de tiempo, de lugar y de
personas cuya interpretación está pendiente del contexto de su enunciación.

131
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

lengua y de unos modelos de organización del discurso. Según una


adaptación de Castellà (1996:50) propuesta por la profesora Larissa
Timofeeva, el texto constituy “una unidad lingüística
comunicativa, producto de la actividad verbal humana, que posee
carácter social. Se caracteriza por la adecuación al contexto
comunicativo, la coherencia informativa y la cohesión lineal. Su
estructura refleja los procedimientos empleados por el emisor y el
receptor en los procesos de elaboración e interpretación. Se
construye por medio de dos conjuntos de habilidades y
conocimientos: los propios del nivel textual y los del sistema de la
lengua”
A partir de esta definición, el estudiante ha concebido la
relación tan estrecha que existe entre un texto y su contexto. Para
tener sentido, el texto debe incluir factores textuales y factores
extralingüísticos (Gambier 2000: 106). En traducción, el didacta
ha de resaltar el papel que desempeña el contexto en la
delimitación del sentido semántico- pragmático del texto.
Sucede que el estudiante desprecie la etapa de lectura del
texto con una comprensión del léxico en función del contexto
textual. Cabe señalar que el uso exagerado de los diccionarios
bilingües o monolingües, por parte de los estudiantes- traductores,
revela que la noción del contexto textual, no se toma en
consideración pese a su importancia en la identificación correcta
del sentido lingüístico del vocabulario, o de los enunciados. Así,
el estudiante ha de concebir que el autor en un texto particular, no
elija el léxico de manera azaroso. Sin embargo, el conjunto del
léxico de un texto es homogéneo, y los léxicos mantienen
relaciones asignadas por la lengua. Por lo tanto, no se puede
restituir al azar, una palabra por otra.
1.3. Tipología de contextos:
Para los contextos distinguimos la tipología siguiente:
¾ Contexto verbal (lingüístico, textual, cotexto): En este contexto
se refiere no sólo a lo dicho antes sino también lo dicho después
en el mismo discurso. En relación con el contexto verbal, el

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Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

lingüista Eugene Coseriu distingue un contexto verbal


inmediato, conformado por los signos ubicados antes o después
del signo considerado y un contexto verbal mediato que está
constituido por todo el discurso, denominando a este último
contexto temático.
Otra perspectiva de clasificación, en relación con el contexto
verbal, está determinado por el criterio de presencia o ausencia
de signos lingüísticos, pues, puede constituir un contexto todo
aquello que se dice, pero también lo que no se dice, pues lo que
no se dice es efecto de una intención, en este último caso
se comunica la insinuación y la alusión. Aquello que se dice es
contexto positivo y lo que no se dice contexto negativo.
¾ Contexto extraverbal (extralingüístico): este contexto está
constituido por todas las circunstancias no lingüísticas que se
perciben o son conocidas por los hablantes. George Mounin
(1976: 61-62), habla de situation de communication y le
concede mayor importancia durante el aprendizaje de la
traducción, con que afirma: “La traduction n’est difficile que
lorsqu’on a appris une langue autrement qu’en la pratiquant
directement en situation de communication […]. Ceci explique
aussi qu’apprendre une langue signifie deux choses : apprendre
la structure et les mots de cette langue, mais aussi apprendre la
relation qu’il y a entre structures et mots et la réalité non
linguistiques, […] de cette langue ”.
Cabe señalar que existen varios subtipos1 de contexto
extralingüístico, en nuestro estudio mencionamos el contexto
cultural al cual se correspondan las diferencias culturales.
Aquel tipo no se distinga de los demás por la importancia de la
carga cultural que conlleva sino, como lo señala Nida2, por la
importancia misma del contexto por convertirse en un elemento

1. El contexto físico, el contexto empírico, el contexto natural, el contexto práctico u


ocasional… etc. Se consideran como unos de los subtipos del contexto
extralingüístico.
2. Véanse el artículo de Eugene A. Nida “La función del contexto en traducción”
publicado en El papel del contexto en traducción e interpretación, Granada 2009.

133
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

clave en el significado cultural. Con esa peculiaridad queda el


tema del contexto cultural uno de los más llamativos en clase
de traducción porque directa o indirectamente afecta al proceso
de traducción.
2. Segunda fase: Aplicación:
la segunda fase de la clase de traducción, consiste en hacer
una aplicación, es decir una traducción que tome en consideración
la noción del contexto. En la primera fase de Metodología de
análisis, los estudiantes han tomado conciencia de la importancia
del contexto en la determinación del sentido lingüístico e
intencional. Resulta relevante señalar que el papel del contexto y
extralingüístico se queda visible en una obra completa. Por
completa, entendemos un texto que reúne todos los elementos del
contexto que determinen su función comunicativa.
Así, los estudiantes están llamados a traducir una obra a
partir de un trabajo colectivo. Con lo cual, el estudiante se
encuentra frente a una situación de real de traducción.
Este método permite por un lado a los estudiantes enfrentarse
a los obstáculos de traducción y, por otro lado proponer soluciones
y debatirlas en clase con la profesora.
Con este objetivo, el trabajo del estudiante en clase, consiste
en describir el acto de traducción respecto a los medios adaptados
en la fase de comprensión del sentido. Hemos constatado que la
clase híbrida basada en un enfoque constructivista, contribuye al
desarrollo de la capacidad de reflexión de los estudiantes en
práctica de la traducción.

134
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

V. Conclusión
Consideramos que esta propuesta de metodología contribuye
a la mejora de la enseñanza de la traducción en nuestro Instituto, y
a continuación destacamos algunos puntos esenciales de este
método de enseñanza:
- Poner en evidencia la importancia de la fase de lectura e
interpretación incluyendo la noción del contexto.
- La enseñanza mediante el método de situation
d’intégration, permite a los estudiantes adquirir elementos
primordiales de análisis y de comprensión.
- El estudiante tome conciencia de la diferencia existente
entre el sentido lingüístico y el sentido intencional e un
enunciado.
- La aportación del enfoque constructivista en el proceso de
traducción.
- El texto que se va a traducir ya no está considerado como
un paquete de enunciados, sino constituye una unidad de
traducción.
- La proposición híbrida establecida puede constituir un
método destinado a estudiantes en primer curso de máster,
se centra en la iniciación de su formación en traducción.
Sin embargo se recurre al método de competencia en un
nivel de formación más avanzado.

135
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Referencias bibliográficas:
1. Balacescu L et Stefanink B. 2005, « La didactique de la
traduction à l’heure allemande », en Meta, Vol. 50, N°1.
2. Benveniste E. 1966, « De la subjectivité dans le langage », en
Problèmes de linguistiques générale, Tome 1, Paris, Gallimard.
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traduction par les TIC : cas d’un cours hybride en contexte
universitaire », en Frantice.net, N°5.
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pragmatique. Louvain-la-Neuve, Duculot.
5. Cosnier J. 1991, « De l’amour du texte à l’amour du contexte »,
en Fivaz-Depeursing (Dir.), Texte et Contexte dans la
communication, Cahiers critiques de thérapie familiale et de
pratiques de réseaux.
6. Delisle J. 1980, L’analyse du discours comme méthode de
traduction, Ottawa, Presses Universitaires d’Ottawa.
7. Durieux C. 2005, « L’enseignement de la traduction : enjeux et
démarches » en Meta, Vol.50, N°1.
8. Escandell V, Victoria M. 1993, Introducción a la pragmática,
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typologie croisée”, en Studia Romanica Posnamiensla, UAM,
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10. Lederer M. 1994, La traduction aujourd’hui, Paris, Hachette.
11. Mounin, G., 1976, Linguistique et traduction, Bruxelles,
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12. Muñoz Martín R. 1995, Lingüística para traducir, Teide,
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13. Ortiz J. & Mata M. 2007, « Traducción e interpretación y
español» en lingüística aplicada del español, Lacorte M. coord.
ARCO/LIBROS, S.L, Madrid.

136
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

14. Ouellet L. 1994, Stratégie d’éducation relative à


l’environnement : la perspective constructiviste et les approches
inductive, réflexive et systémique. Québec, Gouvernement du
Québec, Ministère de l’Education.
15. Piñero Piñeno, G. Díaz Peralta, M. 2008: Lengua lingüística y
traducción. Editorial Comares. Granada
16. Sperber D. et Origgi G. 2005, « Qu’est-ce que la pragmatique
peut apporter à l’étude de l’évolution du langage ? » en Jean-
Marie Hombert (Ed.), L’origine de l’homme du langage et les
langues, Paris, Fayard.
17. That Thien T. 1988, « Linguistique appliquée : quelle
linguistique appliquer ? », en TTR : Traduction, Terminologie,
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18. Tricas M. 2003, Manual de traducción francés-castellano,
GEDISA.

137
Las actas notariales argelinas de Al­Mahākim  
al­Šar´iyya durante la época colonial.  
Problemas traductológicos.

Mouffok Nafissa
Universidad de Argel 2
Instituto de Traducción

‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬ ‫א‬
‫א‬ ، ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫אא‬
‫א‬
‫א‬ ، ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ (tuteur) (tutuor) .
‫א‬ .‫א א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ، ‫א א‬ . ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א א‬ ، ‫א א‬ ‫א‬
. ‫א‬ ‫א א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬، ‫א‬ ‫א‬، ‫א‬: ‫א‬ ‫א‬
‫א א‬، ‫א‬، ‫א‬
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

INTRODUCCION
El interés de estudiar las dificultades que plantean algunos
términos jurídicos árabes, surgió tras haberme confrontado a textos,
o mejor dicho, manuscritos notariales argelinos redactados en árabe
durante la época colonial, que me correspondió traducir, durante mi
ejercicio como traductora jurada ante los tribunales argelinos. El
primer contacto con dichos manuscritos era, lo menos que podía
decir, chocante, ya que me encontré ante un discurso, un estilo de
redacción y unos vocablos bien distintos de los textos recientes y al
antípoda de lo que pueden ofrecer las clases académicas. De hecho,
mucho de los clientes que deseaban traducirlos o editarlos (‫)اﺳﺘﻨﺴﺎخ‬
lo hacían generalmente a petición de sus propios abogados, a
quienes resultaba difícil descifrar o entender su lengua y contenido,
porque les faltaba la herramienta lingüística, además de la
transcripción que suponía una dificultad añadida.
El estudio de aquellos manuscritos, me ponía muchas veces
ante grandes dificultades, tanto semánticas como traductológicas.
Traducir un documento de este tipo requería todo un trabajo de
investigación, no sólo lingüístico, sino que también histórico y
jurídico.
El propósito, por consiguiente de este humilde trabajo, es
exponer unas dificultades que censé en diez documentos. Sólo he
elegido algunos significados que he clasificado en tres categorías:
la primera de índole interpretativo, la segunda religioso cultural y
la tercera de orden lingüístico. Empezaré, pues, por enmarcar el
trabajo notarial dentro de su contexto histórico, pasando por
presentar algunas figuras de caso, y como remate exponer las
dificultades traductológicas y las “posibles” soluciones de casos
intraducibles.
La traducción en sí es un oficio salpicado de problemas y
dificultades, más aún en disciplinas tan exactas como la traducción
jurídica. La traducción a demás de ser un instrumento de
información basado en el cúmulo de conocimientos y experiencias,
es un medio de comunicación dirigido a cumplir un papel bien
definido. Su papel se vuelve primordial cuando hace de mediador

140
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

entre dos culturas y lo que es más complejo cuando hace de mediador


entre dos sistemas jurídicos distintos en sus postulados y
formulaciones. Ahí se impone todo un trabajo de esfuerzo para el
traductor en cuanto a la elección de la metodología, los procesos
traductológicos, y a veces las decisiones que tiene que tomar. En
definitiva, proponer posibles soluciones que intentan resolver
problemas planteados por términos determinados o formulaciones, a
priori, intraducibles, pero, que por fuerza, deben traducirse, más
cuando estos términos no tienen equivalentes en la lengua meta. Ahí,
el traductor, además de mucha valentía, debe hacer prueba de mucha
contemplación, estudio e investigación para poder ofrecer un
equivalente aceptable, si no quiere caer en la arbitrariedad. Para
realizar este trabajo, no sólo deber tener un extendido conocimiento de
las dos lenguas sino que también conocer los dos sistemas jurídicos y
percibir las diferencias que puedan existir entre ambos. Para explicitar
lo precedente, pasamos a ver de cerca casos bien concretos.

Primera categoría: problemas de interpretación Maqhā, sūq,


amāma l-ŷamā a ‫ أﻣﺎم اﻟﺠﻤﺎﻋﺔ‬،‫ ﺳﻮق‬،‫ﻣﻘﻬﻰ‬
Para contestar a los casos de esta primera categoría,
necesitamos echar mano del contexto histórico. El notariado en
Argelia no empezó en la época colonial como defendían los
historiadores franceses que pretendían que la organización de las
operaciones notariales fue institucionalizada por las autoridades
coloniales. Si tuviéramos que referirnos a la época anterior a la
colonización francesa, sabríamos que la presencia del notariado
duró más de tres siglos durante el Imperio otomano, desde
principios del siglo XI hasta el siglo XIX (1516- 1830). Dicha
época se caracterizó por una gran diversidad en cuanto a sus
referencias. Los notarios eran funcionarios del ma āakim al-
šar´iyya, dirigidas por dos jueces, uno de rito malikí y otro de rito
anafī, dado que los súbditos del imperio otomano se dividían
entre malikíes, que son los autóctonos es decir los argelinos y
hanafíes, que son los turcos o los koroglis y jenízaros1.

1. Véanse el artículo de Bourouies Zindane publicado por el Consejo Superior


del Notariado de Argelia en . ‫ اﻟﻤﺴـﺎر اﻟﺘﺎرﻳﺨـﻲ ﻟﻠﺘﻮﺛﻴـﻖ ﻓﻲ اﻟﺠﺰاﺋـﺮ‬mayo 2014 .

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Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

En su tesis civilizadora de la nación argelina, el discurso oficial


francés en cuanto a la organización jurídica pretendía que la época que
nos interesa fue caracterizada por la improvisación y el caos, y que la
administración francesa aportó un savoir faire en el trabajo notarial
mediante la instauración de las referencias y las actas oficiales y la
promulgación de unas leyes que por primera vez ponían orden en las
tramitaciones administrativas. No obstante, esta tesis de pronto se
desvanece ante los estudios realizados por investigadores e
historiadores argelinos como Aicha Ghattas, quien realizó una
investigación sobre las transacciones registradas en las actas durante la
época otomana sobre los archivos de dichas ma ākim conservados en
el Centro Nacional de Archivos de Argel, mejor dicho, de lo poco que
se salvó de los archivos otomanos, el cual demostraba el rigor y la
legalidad de las actas notariales antes de la colonización, lo que
probaba que se trataba de un oficio bien vertebrado y codificado1.
Tanto que Ibn Jaldún, como lo menciona en su artículo Bouriouies2,
hizo mención del importante papel que desempeñaba el notario en el
imperio otomano:

‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫" א‬


‫א א‬ ‫ א‬، ‫א א‬ ‫א‬ ، ‫א‬
... ‫א‬ ، ‫א‬ ، ‫א‬
" (.274 ،273 . ‫ א א‬. ‫א‬ )
A partir de 1830, las autoridades francesas empezaron a
promulgar leyes y decretos semejantes a los ya practicados en
Francia para garantizar sus intereses y ensanchar su hegemonía a
todos los campos. En lo que se refiería al oficio de los notarios, se
elaboró una decisión del Gobernador General de Argelia en fecha
del 18-02-1841 mediante la cual se promulgó la creación y la

1. Véanse el estudio de Aicha Ghattas, en Revue Algérienne d´Anthropologie et


de Sciences Humaines, vol. 3/1998, p. 69-89.
– ‫دراﺳﺔ اﻟﺘﺎرﻳﺦ اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﺳﺠﻼت اﻟﻤﺤﺎآﻢ اﻟﺸﺮﻋﻴﺔ وأهﻤﻴﺘﻬﺎ ﻓﻲ ﺑﻤﺠﺘﻤﻊ ﻣﺪﻳﻨﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮ‬ 
‫اﻟﻌﻬﺪ اﻟﻌﺜﻤﺎﻧﻲ‬
2. Bourouies Zindane, ‫اﻟﻤﺴـﺎر اﻟﺘﺎرﻳﺨـﻲ ﻟﻠﺘﻮﺛﻴـﻖ ﻓﻲ اﻟﺠﺰاﺋـﺮ‬, p. 9.

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Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

organización de al-mahākim al-Šar’iyya, cuya finalidad era recibir


las actas establecidas entre los autóctonos – indígenas- argelinos,
además de sentenciar en sus litigios relativos a los temas civiles y
familiares. Pero en realidad dichos tribunales existían de facto, pero
las autoridades francesas querían domesticarlas y ponerlas al
servicio de sus aspiraciones expansivas. Mientras que las
transacciones cuya parte era francesa o europea, la legislación
francesa las hacía someter obligatoriamente a un sistema notarial
semejante al que existía en Francia1.
Quizás la ley que más perjudicó a los argelinos fue la ley
Warnier de 1873. Ésta no hizo más que reforzar dicha segregación
mediante la consagración de la privatización de las tierras y la
apertura del mercado inmobiliario a los colonos y por consiguiente,
la confiscación de las tierras de los argelinos que no podían
sufragar los trámites costosos y complejos para establecer los
títulos de propiedad2, y ante la imposibilidad de hacerlo, las
autoridades se acaparaban de las tierras que “supuestamente” no
pertenecían a nadie. Dicha decisión, creó una dualidad en la
redacción de las actas en Argelia, ahondando así más la
segregación existente entre los argelinos y los colonos. Una
consecuencia directa de dicha dicotomía, se reflejaba en las actas.
Pues cuando nos encontramos ante un documento que
empieza con fi-l-maqhā, o fi-s-sūq o amām l-ŷamā a, debemos
obligatoriamente conocer el contexto histórico en el cual se
realizaron dichas actas, para entender la finalidad de palabras tan
anodinas como las que acabamos que citar. El traductor no sabe si
realmente tiene que atenerse a la traducción literal y decir en el café
o en el zoco tal, o ante la comunidad. Y si lo hace ¿será suficiente?
¿habrá aportado el elemento que se requiere por esta mención?
¿Habrá transmitido el sentido entero? ¿Habrá transmitido el
contexto histórico y cultural?

1. Bourouies Zindane, ‫اﻟﻤﺴـﺎر اﻟﺘﺎرﻳﺨـﻲ ﻟﻠﺘﻮﺛﻴـﻖ ﻓﻲ اﻟﺠﺰاﺋـﺮ‬, p. 13.


2. Omar Mazri, Islamophobia: Deus ex Machina, p. 52.

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Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Ahí, nos enfrentamos a un serio problema, sobre todo si el


documento en cuestión viene incompleto es decir, si el propietario
sólo ha conservado un folio, o si la parte inferior se ha deteriorado
por el paso del tiempo y no podemos ver ni el sello que da al
documento su autenticidad ni los firmantes. Ahí, el traductor se
convierte en jurista que puede interpretar el documento legalmente
hablando. Pues si nos referimos a la historia del notariado, sabemos
que los franceses alentaban las mahākim al-Šar’iyya, entre los
autóctonos, es decir los argelinos, so pretexto que éstos últimos
sólo sabían tramitar sus transacciones según las modalidades
antiguas y lejos de las complejidades administrativas, es decir, que
las dos partes que concluían actas de compraventa por ejemplo, lo
solían hacer en los cafés y los mercados, y eso para evitar que
recurriesen al registro de la propiedad, como se exigía a los
franceses, y por consiguiente no podían tener prueba fehaciente de
su propiedad. Pues en este caso el traductor puede encontrarse ante
un seria dificultad. ¿Tiene derecho de interpretar el texto y decir
que se trata de un documento privado (‫ﻋﻘﺪ ﻋﺮﻓﻲ‬,) ? ¿o lo único que
tiene que hacer es ejercer de factor comunicativo y dejar que se
saquen las conclusiones inherentes a él? Y si traduce solamente en
un café o en el zoco, ¿habrá transmitido realmente el mensaje?
Si tuviéramos que atenernos a la idea de Trescases:
« Le traducteur n’est plus aujourd’hui cantonné à
un rôle de serviteur, il prend des initiatives afin de
devenir un traducteur créateur, avec toute la
relativité des interprétations que cela implique. En
effet, même si elle est critiquée, la traduction
suppose inévitablement une forme d’interprétation
mais parfois aussi de la créativité dans la mesure
où elle suppose « une réécriture qui embrasse les
particularismes de la langue d’arrivée » 1
Obligatoriamente, el traductor debe ofrecer soluciones, de lo
contrario su traducción quedaría menguada e incompleta. En este

1. Trescases, Anne, La traduction juridique : un art difficile dans les pays du


Maghreb, p. 133.

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Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

caso, debe precisar que se trata de contratos privados, ya que “en el


café” o “ante la comunidad” o “en el zoco”, no significan
absolutamente nada para el receptor, y mucho menos para un
tribunal que debe atenerse a nociones claras.

Segunda categoría: dificultades de orden religioso y sociocultural:


waliyy, ‘idda, frīda ‫ ﻓﺮﻳﻀﺔ‬، ‫ ﻋﺪة‬، ‫ وﻟﻲ‬.
La traducción técnica en general se caracteriza por la unidad
o univocidad del significado en la lengua original así como en la
lengua de llegada. Pongamos por ejemplo la palabra avión en
español que tiene el mismo significado y refiere a la misma cosa si
decimos avion en francés, o Flugzeug en alemán o ‫ ﻃﺎﺋﺮة‬en árabe,
no obstante, un significado jurídico de un país dado, no
forzosamente puede tener el mismo equivalente, y esto,
evidentemente, se debe a que los sistemas e instituciones jurídicos
son diferentes de un país a otro, y por consiguiente no pueden tener
esta relación unívoca, tanto a nivel jurídico, terminológico o
discursivo.
Este fenómeno lo podemos encontrar incluso en un solo país
como es el caso de Argelia donde se cruzan el derecho
napoleónico y el derecho musulmán, la existencia de un idioma
indo-europeo de tradición occidental y otra semítica profundamente
influida por el Corán1. Toda traducción supone dar un equivalente.
Y pese a que el tema de la equivalencia haya sido estudiado y
debatido hasta la saciedad, no obstante la realidad y la situación
lingüística sobre todo en países bilingües, siguen planteándose
como la piedra angular de la tarea traductora y se plantea todavía
con más fuerza en juritraducción. La equivalencia en sí, está a la
base de todas las teorías lingüísticas y traductológicas dada su
complejidad y su multifacetismo. Teóricamente todo termino o
termino jurídico tiene su equivalente en el idioma de llegada, y sólo
incumbe al traductor encontrar la equivalencia más adecuada con el
contexto, y que menos equivocidad puede causar. El reto del

1. Véanse Filali, Ali, Bilinguisme & bi juridisme, l’exemple du droit Algérien,


pp. 70-115.

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Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

traductor es él de ofrecer al receptor del idioma de llegada una


traducción que debe respetar los mismos efectos jurídicos en ambos
idiomas, cuando, por supuesto, no se trata de los numeroso
universales jurídicos que son comunes a todos los sistemas
jurídicos.
La pregunta que nos planteamos es la siguiente: una vez que
el traductor haya hecho su elección traductológica, a veces,
tenemos que reconocerlo, arbitraria ¿será el resultado correcto
desde un el punto de vista de la equivalencia lingüística y del
impacto jurídico que supone? Pues la verdad no es siempre fácil
responder a semejante pregunta cuando nos enfrentamos a voces o
sentidos que tienen una alta carga semántica, cultural o religiosa,
que en muchas ocasiones no significan nada o resultan de difícil
comprensión para un receptor que pertenece a una cultura
totalmente distinta.
Ahí, se plantea con acuidad la cuestión delicada de saber si
realmente estos términos pueden ser traducidos a otro idioma
cuando en realidad no transmiten el mismo significado, y que de
alguna manera se resisten a la traducción porque están arraigados
en una cultura dada y representan divergencias propias a la cultura
de llegada1. En juritraducción el problema es doble, primero porque
se tiene que dar un equivalente lingüístico, cosa que no es siempre
fácil ni evidente por falta de equivalente directo, segundo dicha
dificultad nos enfrenta a otro problema de orden conceptual y
cultural. Como es el caso de las siguientes palabras waliyy,’idda,
farīda que representan una gran dificultad por el hecho de estar
fundadas en el derecho musulmán o al- Šarī’a. Nociones que
revisten una cierta sacralidad en el derecho musulmán porque
fueron mencionadas en el Sagrado Corán, y esto plantea un
problema de no equivalencia. Pongamos como ejemplos la palabra:
al-waliyy, (tutor). Walyy, en šarī’a, designa, en el tema
matrimonial, a la persona que cuida de una mujer mayor de edad,
que puede ser el padre, un pariente próximo o hasta el propio juez

1. Sobre las dificultades inherentes a la traducción del derecho en Argelia, véanse :


Zennaki, D., La fiabilité de la traduction des textes juridiques en Algérie, p. 42 y cc.

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Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

en caso de ausencia de dichos parientes, y cuyo consentimiento es


necesario para que ésta pueda contraer matrimonio. El tutor, en las
lenguas latinas, reenvía, no obstante, a la persona encargada de
cuidar y hacerse cargo de un menor o de una persona mayor inapta
o en estado de interdicción o enajenación, administrar sus bienes y
representarla ante la justicia en su caso. Pues, notamos que la voz
tutor no es el equivalente exacto de la palabra waliyy y no puede
cubrir todo el campo semántico de la palabra en árabe. Pues en
derecho francés o español esta noción no existe. Y por lo tanto,
tutor no es equivalente de waliyy. Ahí notamos que el factor
religioso cultural está a la base de dicha diferencia, ya que cada
cultura tiene su percepción de las relaciones familiares y de la
mujer. Y ahí, nos preguntamos si tutor puede ser un equivalente
universal. La traducción es de alguna manera aproximativa y algo
arbitraria.
Otro ejemplo es al-‘idda. El traductor no se contenta con
hacer un trabajo lingüístico únicamente sino que se implica como
creador de nuevos términos con todo el riesgo que esto pueda
suponer. Para ilustrar lo dicho, nada mejor que la palabra ‘idda, que
es un término coránico con el que se prohíbe temporalmente a una
mujer viuda o divorciada volver a contraer matrimonio en seguida,
y debe observar un periodo de espera 3 meses y 10 días o de 4
meses y 10 días, y esto con el fin de preservar la filiación paterna y
evitar cualquier tipo de conflictos.
Pues, dicho concepto ya no puede significar nada en ciertas
jurisprudencias occidentales. En Francia, por ejemplo, el concepto
de plazo de luto “de 300 días para que la mujer viuda o divorciada
pueda contraer nuevas nupcias”, dejo de existir desde 2004. El
legislador argelino ha optado por lo tanto por “retraite légale”
“retiro legal” que a lo mejor no reenvía a ninguna noción para el
receptor francés u occidental. Aparte de que los períodos cambian
de una cultura a otra. Pese a que los términos pertenecen a dos
contextos socioculturales distintos (el derecho civil y la šarī’a) no
obstante pueden ofrecer la misma función jurídica, es decir no
permitir a una mujer viuda o divorciada a volver a contraer nupcias
inmediatamente sino que tiene que observar un plazo.

147
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Otra vez, el traductor se pone en la piel del jurista al ejercer


de intérprete1, en el sentido etimológico de la palabra, para poder
ofrecer, soluciones, si no al cien por cien exactas, por lo menos
aceptables. En este caso ofrece una equivalencia funcional.
Otro ejemplo pertinente es él de al-farīda (‫)اﻟﻔﺮﻳﻀﺔ‬. Esta voz
procedente del Santo Corán:

‫א‬ ‫א‬ )
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א‬
‫ א‬:11 ( ‫א‬ ‫א‬
Es la palabra consagrada en Argelia para referirse al reparto
de la herencia. Aunque el equivalente semántico de farīda es
“obligación”, no obstante una traducción similar no aportaría todos
los elementos que cubre dicha voz. La traducción que se suele dar
en este caso es: el acta de reparto de las partes sucesorias de
herencia, que, es, en realidad una explicación más que una
traducción, y eso para no establecer un paralelismo entre la
herencia en el Islam y la de otros países y legislaciones de cultura
occidentales u otras. De hecho, muchos mantienen la palabra árabe
Frédha y la ponen entre paréntesis para dar a entender que es un
concepto bien preciso. Dicha técnica fue criticada por algunos por
considerar que opta por la facilidad. Pero, más que facilidad, nos
encontramos ante un caso con una alta carga religiosa y cultural, y
traducirlo simplificando su contenido acarrearía un sacrificio de
sentido bastante significante.
Tercera categoría : dificultades de orden lingüístico: al-mazbūr,
tawlīŷ, ḥulūl / ‫ اﻟﺤﻠﻮل‬/‫ ﺗﻮﻟﻴﺞ‬/‫اﻟﻤﺰﺑﻮر‬

1. Sobre las críticas dirigidas al traductor que quiere suplantar al papel del
jurista, véanse : Maher Abdel Hadi, «La juritraductologie et le problème des
équivalences des notions juridiques en droit des pays arabes », p. 76.

148
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

En una frase de un acta matrimonial, encontramos la


siguiente frase:

‫א‬ ، ‫א‬ :
، ... ‫א‬
. ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ، ‫א‬ ‫א‬
Notamos aquí que la palabra hulūl, plantea un problema de
orden semántico porque primero hay que entenderlo en árabe. Si
buscamos en los diccionarios la voz hulūl, o la raíz trilítera halala,
las explicaciones que encontramos no tienen relación con el
matrimonio. La explicación que nos da por ejemplo el diccionario
al munŷid, por no citar más que éste, designa a los adeptos del
al-hululiyya que es una doctrina sufí, que considera que Dios está
dentro de cada cosa. Idea que defendió al-Hallaj. Obviamente no
es el sentido que buscamos. La palabra hulūl que prácticamente ha
caído en desuso, significa en la frase que mencionamos
anteriormente, que la dote de la novia es de setenta duros, once en
concepto de ajuar y el resto que son de 59 duros que el novio ha
pagado y entregado al padre de la novia antes de consumar el
matrimonio. Pues notamos que ahora por ejemplo en Argelia, esta
palabra ha completamente desaparecido de los actas de matrimonio
o de los textos jurídicos. En el derecho actual se habla más bien de
al-binā´. Aquí la técnica de la paráfrasis se impone. De lo
contrario, el sentido quedaría incompleto.
Otro ejemplo es al-tawlīŷ. Si nos apoyamos en la raíz trilítera
walaŷa, entendemos entrar, no obstante su significado es hacer una
donación en vida. Al-mazbūr, es otra de las palabras que se usan
con un sentido no reseñado en los diccionarios. Pues el significado
que nos ofrecen los diccionarios es “escrito”, no obstante esta
palabra significa el susodicho. Notamos, pues, que ambos casos,
plantean un problema de polisemia o de vocablos altisonantes y
arcaizantes propios al lenguaje antiguo que cayeron en desuso, lo
que hace poco común y hasta incomprensible para algunos su
significado de nuestros días.

149
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Conclusión:
Los términos o palabras que acabamos de mencionar
plantean para el traductor un serio problema de no-equivalencia.
Para resolver dicho problema el traductor puede dar algunas
soluciones posibles. Ante dicha dificultad, se ve obligado a
escaquear los obstáculos tanto lingüísticos como culturales y
religiosos gracias a técnicas cuyo objetivo es reducir al máximo el
riesgo de caer en una mala traducción, en un no-sentido o
contrasentido. La equivalencia funcional que consiste en una
interpretación puede paliar a una carencia lingüística o de
equivalencia real. Pero esta interpretación puede acarrear para el
traductor algunas críticas que le achacan ir más allá de sus
competencias que consisten en hacer un trabajo puramente
lingüístico, y no ejercer de traductor-jurista porque no lo es, lo que
supone un riesgo de cometer graves errores. Otra de las soluciones
posibles es optar por la transcripción fonética, pese a que puede
permanecer una opción bastante hermética para el receptor que no
tiene por qué tener conocimiento del las leyes islámicas, lo cual
afecta al papel comunicativo que debe ofrecer la traducción.
También puede ser considerado como optar por la facilidad.
El lenguaje jurídico conlleva algunas nociones, instituciones
y procedimiento que son tan propios a cada lengua, que a veces
resulta complicado transponerlos de un sistema a otro, sin arriesgar
de caer en la ambigüedad. Cuando el traductor no encuentra
equivalente adecuado, o él que propone puede perjudicar o
tergiversar el sentido, se ve obligado a recurrir a la paráfrasis.
En definitiva, todos estos métodos o procedimientos son unas
herramientas de las que echa mano el traductor condenado a hacer
de equilibrista entre el eterno dilema del exceso de interpretación y
los vacíos semánticos.

150
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Bibliografía:
1. BESSADI, Nourredine, (2010) Le traducteur juridique algérien
face à la difficulté de traduire certains termes juridiques arabes.
Alternative Francophone vol.1, 3, 40-48 http://ejournals.library.
ualberta.ca/index.php/af 40 © Copyright Alternative Francophone
& the author 2010.
2. FELALI, A., 2012 Bilinguisme et bi juridisme, l’exemple du
droit algérien, en Colloque International Perpignan 2-3 Avril -
Numéro Spécial 02-2012.,pp. 70-115.
3. Maher Abdel Hadi, 2002 «La juritraductologie et le problème
des équivalences des notions juridiques en droit des pays
arabes», ILCEA [En ligne], 3 |, mis en ligne le 08 juin 2010, pp.
71-78. http:// ilcea.revues.org/816P.
4. Mejri, S., Thoiron, Ph., 2004 La terminologie, entre traduction et
bilinguisme. Journée scientifique de formation et d´animation
régionale. Hammamet (Tunisie) le 14 octobre. Sous la direction
de Agence Univesitaire de la Francophonie. Réseau Lexicologie,
Terminologie, Traduction et Rencontres Linguistique
méditerranéennes.
5. Omar Mazari, Islamophobia: Deus ex Machina, Edition
et Conseil, 2012.
6. TRESCASES, A., 2012 La traduction juridique : un art difficile
dans les pays du Maghreb, en : Le Bilinguisme Juridique Dans
Les Pays Du Magrheb, Colloque International Perpignan
2-3 Avril 2012- Numéro Spécial 02-2012, pp. 116- 153.
7. ZENNAKI, D., 2012 La fiabilité de la traduction des textes
juridiques en Algérie, Le Bilinguisme Juridique Dans Les Pays
Du Magrheb, Colloque International Perpignan 2-3 Avril 2012-
Numéro Spécial 02-2012, pp.169- 183.

151
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

‫א א‬ ‫א‬ ‫א‬، ‫א‬ - .8


http://crnest.dz/demo/index.php?option=com_content&view=articl
e&id=49%3A2014-05-29-08-51-38&catid=22%3A2011-09-30-10-
13-09&Itemid=40&lang=fr

‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ 1999 : - .9

. ‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬ ‫א‬ ‫א‬


‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬ ‫א‬
C.R.A.S.C. B.P. 55 El-M'Naouer - Technopôle de l'USTO
http://www.crasc.dz/insaniyat/index.php/ar/16-8-1999/55-

152
Zur Bedeutung des Übersetzens im Deuscht als 
Fremdsprache­Unterricht 

Kouici Saliha née Sofiane


Université d’Oran 2
Département d’allemand

− ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬


، ‫א‬ ‫א‬ − ‫א א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א א א‬
، ‫א א‬ . ‫א‬
‫א‬ : ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
، ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬ ‫א‬
‫א א‬ ‫א‬ ‫א‬، ‫א א א‬
‫א‬ ‫א‬ ‫א א‬ . ‫א‬
. ‫א‬ ‫א‬
Abstract
seit der Entwicklung der Grammatik-Übersetzungsmethode hat
Übersetzung als Übungsform schon immer eine wichtige Rolle in
der Lehre –und Lernen von Fremdsprachen gespielt. Jedoch mit der
Entstehung des kommunikativen Fremdsprachenunterrichts wurde sie
in die 70er Jahre Total abgelehnt. Der vorliegende Artikel legt nahe,
dass die Übersetzung in dem Fremdsprachenunterricht von grösser
Nützlichkeit ist: im Bereich der Germanistik sollte sie die
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

kommunikative, sprachdidaktische als auch kulturelle Lehr- und


Lernziel zu Augen halten. Hierbei dürfte das Studentenbewusstsein
deutscher Sprache und ihrer Muttersprache erhöht werden, und
darüber hinaus könnte einen Beitrag zur Bereicherung ihres
allgemeinen Wissens geleistet werden.
Solange Menschen verschiedene Sprachen sprechen, gehört das
Übersetzen zu den unentbehrlichen Bemühungen um die Überwindung
der Sprachbarriere. Im politischen wie im wirtschaftlichen Verkehr, bei
machtpolitischer Expansion wie beim friedlichen Reisen, aber vor allem
bei der Übermittlung von Kultur, Philosophie, Wissenschaft, Literatur
und Religion dürfte die Übersetzung eine bedeutende unabdingbare Rolle
spielen.
Als klassisches kognitives, interlinguales und kontrastives
Verfahren ist die Übersetzung seit langem Bestandteil des
Fremdsprachenunterrichts. Jahrhundertelang stellte sie eine wesentliche
Komponente des Unterrichts in den klassischen Sprachen Griechisch und
Latein dar.1
Nach Jahren der vollständigen Ablehnung des Einsatzes von
Übersetzung als Lehrmittel und Lernmittel, hier drängt sich heute,
(aufpassen Sprache)- ob wir es wollen oder nicht- als natürliches Prozess
zumindest in unseren Köpfen während der Erwerb einer
Fremdsprachesprache.
„Übersetzen wird allgemein als „ein natürliches Anliegen des
zweisprachigen Individuums” aufgefasst.2
In Europa scheint sich das Übersetzen wieder zunehmender
Aufmerksamkeit zu erfreuen. Methodische Überlegungen schließen es
nicht mehr aus,„ Lehrwerke kennen wieder Übersetzungsübungen,(….)

1. Nora CÃPÃÞÂNÃ ; Übersetzen im Germanistikunterricht. Einsatzmöglichkeiten


und Nutzen,S156:in
http://docplayer.org/10096889-Uebersetzen-im-germanistikunterricht-
einsatzmoeglichkeiten-und-nutzen.html
2. Stefanink (1993: 82) zitiert. bei Kaindl( 1997: 95) :zitiert nach Nora
CÃPÃÞÂNÃ ; Übersetzen im Germanistikunterricht. Einsatzmöglichkeiten
und Nutzen,S157:in
http://docplayer.org/10096889-Uebersetzen-im-germanistikunterricht-
einsatzmoeglichkeiten-und-nutzen.html

154
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

und der „ Allgemeine Referenzrahmen für das Lernenund Lehren von


Sprachen“ des Europarats weist
„Sprachmitteln“ als wichtige Fertigkeit aus, deren Beherrschung
zu den Abschlussprofilen europäischer Fremdsprachenlerner zu gehören
habe.“1
Mit Sprachmitteln bezeichnet man allgemein die Überführung
eines Inhalts von einer Sprache in eine andere. „Neure schulische
Curricula in der Bundesrepublik Deutschland (….) integrieren die
Beherrschung des „Sprachmitteln“ ebenfalls in die Lernzielkataloge“2
Doch was ist eigentlich „Übersetzen"?

1. Zur Bestimmung des Begriffs


Die Übersetzung ist die Wiedergabe eines Textes in einer
anderen Sprache. Sie ist eine Form der schriftlichen Kommunikation
über Sprachgrenzen hinweg im Gegensatz zur aktuellen, mündlichen
Vermittlung des Dolmetschers.3
In der Web-Enzyklopädie Encarta 2005 heißt es: die
Übersetzung Übertragung von Informationen einer Sprache in eine
andere. Unter Übersetzung versteht man im Allgemeinen sowohl
Vorgang als auch Resultat.4
In der aktuellen Brockhaus Enzyklopädie5 lesen wir:
Philologie: schriftl. Form der Vermittlung eines Textes durch
Wiedergabe in einer anderen Sprache unter Berücksichtigung
bestimmter Äquivalenzforderungen. Zu differenzieren sind einerseits
die interlinguale (Ü. von einer Sprache in eine andere), die

1. Königs, F.G.: Übersetzen im Deutschunterricht? Ja, aber anderes. In:


Fremdsprache Deutsch "Übersetzen im Deutschunterricht". Heft 23, Klett,
München, 2000:S06
2. Königs, F.G.: Übersetzen im Deutschunterricht? Ja, aber anderes. In:
Fremdsprache Deutsch "Übersetzen im Deutschunterricht". Heft 23, Klett,
München, 2000:S06
3.Vgl. Stolze ,R, Übersetzungstheorien: eine Einführung, Narr Frank Verlag ,
Tübingen,2005;S269
4. Aus der Web-Enzyklopädie Encarta 2005 zitiert nachStolze ,R,
Übersetzungstheorien: eine Einführung, Narr Frank Verlag , Tübingen, 2005;
S269.

155
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

intersemiotische (Ü. von einem Zeichensystem in ein anderes, z.B.


vom Text ins Bild) und die interlinguale Ü. (Ü. von einer Sprachstufe
in eine andere, z.B. vom Althochdeutschen ins Neuhochdeutsche, vom
Dialekt in die Standard- oder Hochsprache), andererseits umfasst der
Oberbegriff die unterschiedlichsten Typen von Ü., z.B. Glossen,
Interlinearversion, Übertragung (Bearbeitung), Nachdichtung
(Adaption) oder auch Neuvertextung (z.B. Filmsynchronisation). (...)1

2. Wichtige Unterschiede
Königs(2000,6) unterscheidet zwischen Übersetzung als
Übungsform (zur Verbesserung der sprachlichen Kompetenz) und
Übersetzung als Selbstzweck (zur Erreichung translatorischer
Kompetenz, wenn Ausgangs- und Zielsprache schon gleichermaßen
beherrscht werden)Die Unterscheidung geht auf die Einsicht zurück,
dass im Fremdsprachenunterricht übersetzerische Kompetenz nicht zu
erzielen sei.2 House verwendet für dieselbe Dichotomie die Termini:
„pädagogische” und „kommunikative” Übersetzung.Pädagogische
Übersetzungen erscheinen am sinnvollsten, wenn aus der
Muttersprache in die zu erlernende Fremdsprache übersetzt wird
(Hinübersetzung). Diese Art von Übersetzung ist deshalb für die
Überprüfung fremdsprachlicher Kompetenz und zielsprachlicher
Schreibfähigkeit geeignet, da sich der Übersetzende dabei nicht in
demselben Maße auf seine muttersprachliche Intuition verlassen kann
wie etwa bei der Herübersetzung.3
Im Falle der Herübersetzung steht die Überprüfung von
Sinnverständnis im Vordergrund, zugleich aber auch jene der korrekten
Beherrschung der Muttersprache und der kohärenten und

1. Vgl. Aus der aktuellen Brockhaus Enzyklopädie5 zitiert nach Stolze ,R,
Übersetzungstheorien: eine Einführung, Narr Frank Verlag , Tübingen, 2005;
S269
2. Vgl. Königs, F.G.: Übersetzen im Deutschunterricht? Ja, aber anderes. In:
Fremdsprache
Deutsch "Übersetzen im Deutschunterricht". Heft 23, Klett, München, 2000:S06
3. Nora CÃPÃÞÂNÃ ; Übersetzen im Germanistikunterricht. Einsatzmöglichkeiten
und Nutzen,S158:in
http://docplayer.org/10096889-Uebersetzen-im-germanistikunterricht-
einsatzmoeglichkeiten-und-nutzen.html

156
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

nuanciertenFormulierungsfähigkeit in der Muttersprache – Fähigkeiten,


die heute leider nicht mehr für eine Selbstverständlichkeit gehalten
werden können.1

3. Stellenwert der Übersetzungsübungen im DaF-Unterricht


Was Übersetzungsübungen im Fremdsprachenunterricht wie
auch im Germanistikstudium alles leisten können, soll im
Folgenden knapp hervorgehoben werden (vgl. Pisek 1997: 110f.)2:
• Übersetzungen dienen der Schulung sprachlicher Genauigkeit,
der Herausbildung einer klaren und flexiblen Ausdrucksweise,
der Erweiterung des Wortschatzes in der Fremdsprache wie
auch in der Muttersprache;
• Übersetzungsübungen fördern den Erwerb und die Verfeinerung
stilistischer und lexikalischer Fähigkeiten im Rahmen
schriftlicher Übersetzungsarbeit – was natürlich auch der
gesprochenen Sprache zugutekommt;
• Übersetzungen eignen sich gut als Ausgangspunkt für
Diskussionen verschiedenster sprachlicher Phänomene;
• Durch das Übersetzen wird das Bewusstsein für gewisse
grammatikalische und lexikalische Eigenheiten der Fremdsprache,
aber auch das Bewusstsein für die eigene Sprache geschärft;
gefördert wird dadurch die Festigung schon vorhandenen Wissens
bezüglich struktureller, konzeptueller oder soziolinguistischer
Unterschiede zwischen Mutter- und Zielsprache;
• Der Übersetzungsunterricht bietet daher ein ideales Forum für
Sprachbeschreibung und kontrastive Linguistik;
• Jede Übersetzung kann als problemlösende Übung angesehen
werden.

1. Nora CÃPÃÞÂNÃ ; Übersetzen im Germanistikunterricht. Einsatzmöglichkeiten


und Nutzen,S158:in
http://docplayer.org/10096889-Uebersetzen-im-germanistikunterricht-
einsatzmoeglichkeiten-und-nutzen.html
2. Aus (Pisek 1997: 110f.)zitiert nach Nora CÃPÃÞÂNÃ ; Übersetzen im
Germanistikunterricht. Einsatzmöglichkeiten und Nutzen, S158:in
http://docplayer.org/10096889-Uebersetzen-im-germanistikunterricht-
einsatzmoeglichkeiten-und-nutzen.html

157
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

4.Textsorten
Übersetzungen sind besser als eine Übungsform einzusetzen,
mit der an vorgegebenen Texten funktional sprachliche und auch
kulturelle Unterschiede klargestellt, vermittelt und geübt werden
können. Wichtig sind eindeutige Übersetzungsaufträge und deren
Einbettung in kommunikative kultur- und wirklichkeitsbezogene
Situationen und methodisch vielfältige Arbeitsformen. Sie sollten
den unterschiedlich schwierigen Anforderungen entsprechen, die
Ausgangstexte stellen (z.B. Briefe, Gebrauchstexte). Auch kommt
es bei bestimmten Texten, etwa bei technischen, juristischen und
wissenschaftlichen Texten, auf größtmögliche terminologische
Genauigkeit und Nähe zum Ausgangstext an. Bei anderen Texten,
so vor allem bei literarischen Texten, die als besonders schwierig
einzustufen sind, ist der Sinn, d.h. das Erfassen und Wiedergeben
des Gemeinten und Mitgemeinten oft entscheidender als die
formale Seite.1

5. Lernziel
Das zentrale Lernziel der Übersetzung und der didaktische
Ort im Spracherwerbsprozess sind trotz des Interesses an der
Übersetzungsdidaktik noch nicht eindeutig geklärt. Die Lernziele
reichen von:2
Wortschatzerweiterung, Ausdruckserweiterung, Erwerb
stilistischer Fähigkeiten,
Vertiefung und Festigung grammatischer Kenntnisse,
- Beherrschung von Strukturen
Über - Konversationsfähigkeit
- Simulation aktiver
Sprachverwendung
- Erweiterung schriftsprachlicher
Kompetenz
- Sprachvergleich

1. www.hueber.de/.../index.php/Übersetzung
2. www.hueber.de/.../index.php/Übersetzung

158
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

- Textverständnis
- Schulung linguistischer und
literarischer Interpretation
bis hin zu - Vorbereitung auf eine Prüfung und
- Erlernen der
Übersetzungstechniken.
Viele dieser Lernziele sind in der Übersetzungsarbeit sicher
mehr oder weniger realisierbar oder realisiert(worden), andere
scheinen kaum erreichbar. Der didaktische Ort der Übersetzung
bedarf noch genauerer Bestimmung; Übersetzungen werden
einerseits z.T. in beschränktem Maß schon für den
Anfängerunterricht empfohlen, während sie andererseits nur für
den Fortgeschrittenenunterricht als sinnvoll angesehen werden.
Dabei bleibt immer noch unklar, ob Übersetzungen mehr der
Anwendung von Grammatik und/oder Lexik oder der Schulung von
Ausdruck, Stil und Textverstehen dienen sollen.1

6.Vorgehensweisen
Das übliche methodische Vorgehen bei der Übersetzungsarbeit
ist, den Lernenden einen Text vorzulegen, der Satz für Satz mit mehr
oder weniger ausgedehnten Hilfen in den Bereichen Lexik, Syntax,
Ausdruck, Stil zu übersetzen ist. Fehler in Grammatik, Wortschatz
usw. werden korrigiert, selten die Gründe der Fehlerhaftigkeit
aufgedeckt und dabei auch allgemein kaum auf kulturelle
Hintergründe eingegangen.2
Damit Übersetzung sinnvoll für den Spracherwerbs- und
erweiterungsprozess wirkt, sollte in Kleingruppen gearbeitet werden,
die den gleichen Text zu übersetzen haben. So können später die
möglichen Varianten verglichen und gemeinsam die optimale Version
erarbeitet werden.Vorher sind die zu übersetzenden Texte von den
Lehrenden zu analysieren hinsichtlich möglicher schwieriger, auch
unbekannter grammatischer, lexikalischer Einheiten, die in durchaus
kontrastiv angelegten Vorübungen erarbeitet werden sollten.Eine stille

1. www.hueber.de/.../index.php/Übersetzung
2. www.hueber.de/.../index.php/Übersetzung

159
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Lesephase und anschließende Fragen zum Inhalt des zu übersetzenden


Textes (ggf. mit Bildung von Teilüberschriften, Wortgeländern usw.)
hat sich zur Vororientierung bewährt.1

7.Qualifikation der Lehrenden


Übersetzungsunterricht verlangt von Lehrenden eine besondere
Qualifikation, die bislang in den Ausbildungsgängen Deutsch als
Fremdsprache kaum oder gar nicht vermittelt wird. Eine solche
Qualifikation verlangt nicht nur eine ausgedehnte und sichere
Beherrschung von Ausgangs- und Zielsprache, sondern auch eine
ausgeprägte übersetzerische Kompetenz mit ständigem Bewusstsein
der Differenziertheit der beiden Sprachen und Kulturen. Weiterhin
gehören dazu das Interesse an übersetzungsdidaktischen und -
methodischen Fragen und die Fähigkeit, Lerntheorien (einschließlich
von Arbeits- und Übungsformen) zu adaptieren für einen
Übersetzungsunterricht, der weniger leistungs- sondern mehr
lernfortschrittsorientiert ist und Gesichtspunkte der Praxisrelevanz der
Übersetzung nicht aus den Augen lässt.
Übersetzungen sind allgemein als eine Übungsform
einzusetzen, bei der an vorgegebenen Texten sprachliche und auch
kulturelle Unterschiede klargestellt und geübt werden können. 2
Dies erfordert allerdings einen besonderen Aufwand seitens des
Lehrenden, der zu diesem Zweck kohärente, auch inhaltlich
interessante, motivierende und ergiebige Texte bereitzustellen hat. So
entsteht die Möglichkeit, durch intelligent und zweckdienlich
zusammengestellte Texte den Studenten zugleich dazu zu verhelfen,
Versäumnisse im Bereich ihrer Allgemeinbildung nachzuholen.3
Es soll festgehalten werden, dass in der eingeführten
Abhandlung über die Nützlichkeit des Übersetzens für den Deutsch

1. www.hueber.de/.../index.php/Übersetzung
2. www.hueber.de/.../index.php/Übersetzung
3. Nora CÃPÃÞÂNÃ ; Übersetzen im Germanistikunterricht. Einsatzmöglichkeiten
und Nutzen,S158:in
http://docplayer.org/10096889-Uebersetzen-im-germanistikunterricht-
einsatzmoeglichkeiten-und-nutzen.html

160
Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

als Fremdsprache-Unterricht im Allgemeinen nicht angezweifeltwird.


Allerdings ist eine Anpassung an konkrete Zielvorstellungen
erforderlich, die den zu vermittelnden Lerninhalten, den
herauszubildenden Kompetenzen und den Möglichkeiten der
Studenten gerecht werden sollen, gleichzeitig aber eine gewisse
Herausforderung darstellen.1
Hoffentlich wäre es möglich, dass man anhand von
Übersetzen als Mittel nicht nur Erwerbs- und Didaktik Ziele
erreichen könnte, sondern auch eine besondere übersetzerische
Kompetenz entwickeln dürfte.

1. Vgl. Nora CÃPÃÞÂNÃ ; Übersetzen im Germanistikunterricht.


Einsatzmöglichkeiten und Nutzen,S158:in
http://docplayer.org/10096889-Uebersetzen-im-germanistikunterricht-
einsatzmoeglichkeiten-und-nutzen.html

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Cahiers de Traduction, N° 7 - 2016

Bibliografie
1. Königs, F.G.: Übersetzen im Deutschunterricht? Ja, aber anderes.
In: Fremdsprache Deutsch "Übersetzen im Deutschunterricht".
Heft 23, Klett, München, 2000
2. Nora CÃPÃÞÂNÃ ; Übersetzen im Germanistikunterricht.
Einsatzmöglichkeiten und Nutzen: in
http://docplayer.org/10096889-Uebersetzen-im-
germanistikunterricht-einsatzmoeglichkeiten-und-nutzen.html
3. www.hueber.de/.../index.php/Übersetzung
4. Stolze ,R, Übersetzungstheorien: eine Einführung, Narr Frank
Verlag , Tübingen,2005;

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