DSCG UE4 2016 Corrigé
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DSCG
SESSION 2016
Les groupes ont l’obligation de présenter des comptes consolidés mais il y a des exemptions définies par
rapport au respect ou non de certains seuils.
2013 2014
Total des bilans des sociétés intégrées au
18 millions > seuil 19 millions > seuil
groupe NACILOR
Total du chiffre d’affaires des sociétés intégrées
20 millions < seuil 25 millions < seuil
au groupe NACILOR
Nombre de salariés des sociétés intégrées au
270 > seuil 230 < seuil
groupe NACILOR
Dépassement de 2 Dépassement de 1
Synthèse
des 3 seuils des 3 seuils
Donc, le groupe NACILOR a l’obligation de consolider ses comptes en 2015 que les seuils soient ou non
dépassés en 2015 et cela même si sur l’année précédente (2014) un seul critère est dépassé.
Pourcentage de contrôle : 80% donc contrôle exclusif de droit donc intégration globale
Pourcentage d’intérêt : 80%
3. A l’aide de l’annexe 3-1, après avoir rappelé pour chaque retraitement les règles comptables
concernées, présenter les écritures de retraitement de consolidation au 31/12/2015 au sein du
groupe NACILOR (bilan et compte de résultat).
Montant à immobiliser :
Frais de personnel 126 000
Dotation aux amortissements 48 000
Autres charges 72 000
TOTAL 246 000
Les frais généraux et administratifs ne constituant pas des charges directement liées au projet ne peuvent
être immobilisés.
comptes de bilan
Frais de recherche et développement 246 000
Résultat Stephanor 164 000
Impôt différé (passif)
82 000
comptes de gestion
Résultat Stephanor 164 000
Impôt sur les sociétés 82 000
Production immobilisée incorporelle (1) 246 000
(1) accepter aussi le crédit des postes de charges de personnel, de DAP et d’autres charges externes
Le projet 2 ne remplit pas les conditions d'activation : la direction n'a pas encore indiqué son intention de
poursuite du projet. Aucune écriture pour le projet 2.
b. Ecarts de conversion
Règle CRC 99/02 : en consolidation, les gains et pertes latentes (écart de conversion) sont comptabilisés en
charges et produits dans le compte de résultat (méthode préférentielle).
Donc, l’écart de conversion actif est supprimé du bilan pour être basculé en perte dans le résultat.
Il faut aussi annuler la provision pour pertes de change.
Il n’y a pas de fiscalité différée puisque le traitement fiscal est conforme à l’enregistrement en
consolidation.
A l'ouverture Var A la clôture
Ecart de conversion actif 15 000 6 000 21 000
Provision pour perte de change -15 000 -6 000 -21 000
Variation de l’actif net 0 0 0
Compte de bilan
Provision pour perte de change 21 000
Ecart de conversion actif 21 000
comptes de gestion
Perte de change 6 000
Résultat Stéphanor 6 000
Autre solution :
Comptes de bilan
Réserves Stephanor 15 000
Résultat Stephanor 6 000
Ecart de conversion actif 21 000
Règle CRC 99/02 : les impôts sur les résultats regroupent tous les impôts assis sur le résultat, qu’ils soient
exigibles ou différés.
Lorsqu’un impôt est dû ou à recevoir, il est qualifié d’exigible.
Pour les opérations réalisées par l’entreprise et qui peuvent avoir des conséquences fiscales positives ou
négatives autres que celles prises en considération pour le calcul de l’impôt exigible, il en résultat des actifs
ou passifs d’impôts différés.
Fiscalement, la contribution n’est déductible qu’à partir du moment où elle a été réglée.
Donc, la contribution due au titre de l’année N et réglée en N+1 n’est déductible qu’en N+1.
En consolidation, l’impact fiscal doit se faire sur N, l’année de comptabilisation de la contribution.
En N, enlever la déduction fiscale de la contribution N-1 et constater la déduction fiscale sur la contribution
N.
A l'ouverture Var A la clôture
Contribution sociale 21 000 24 000 45 000
Impôt différé 7 000 8 000 15 000
Compte de bilan
Impôt différé actif 15 000
Réserves Stéphanor 7 000
Résultat Stéphanor 8 000
Compte de gestion
Résultat global 8 000
Impôt sur les sociétés 8 000
4. A l’aide de l’annexe 3-2, présenter les écritures d’élimination des comptes réciproques
et des résultats internes au 31/12/2015.
a. Ventes internes
compte de bilan
Réserves Stéphanor 12 000
Résultat Stéphanor 4 000
Impôt différé 8 000
Stock de marchandises 24 000
accepter aussi en deux écritures (élimination de la marge sur le SI puis le SF)
Comptes de gestion
b. Prêt
Compte de bilan
Emprunt 120 000
Créances rattachées à des
participations 120 000
Intérêts courus sur emprunt 1 200
Intérêts courus sur créances
rattachées à des participations 1 200
4 800 x 3/12
Comptes de gestion
Produits financiers 4 800
Charges financières 4 800
(120 000 x 4%)
a) Enregistrer les retraitements liés aux frais d’acquisition sur les titres
STEPHANOR
Dans les comptes sociaux, ils ont été comptabilisés en 2012 à l’actif pour 30 000 €.
Fiscalement, ces frais sont déductibles sur 5 ans et ont fait l’objet depuis 2012 d’un amortissement
dérogatoire. Dans les comptes sociaux, une économie d’impôt de (30 000/3) x 1/5 = 2 000 par an a été
constatée.
En consolidation (CRC 99/02) les frais doivent être activés pour 20 000 € (net de l’impôt différé) et les
amortissements dérogatoires sont à supprimer.
A l'ouverture Var A la clôture
Amort. Dérog. 18 000 6 000 24 000
Impôt différé 6 000 2 000 8 000
Net 12 000 4 000 16 000
Comptes de gestion
Résultat global (Nacilor) 4 000
Impôt sur les sociétés 2 000
DAP exceptionnelles 6 000
Comptes de bilan
Marques 48 000
Terrains 100 000
Constructions 200 000
Réserves Stephanor 248 000
Impôt différé 100 000
Réserves Stéphanor 20 000
Résultat Stéphanor 6 667
Impôt différé 13 333
Amortissement des constructions 40 000
Comptes de gestion
Dotations aux amortissements d'exploitation 10 000
Résultat global (Stéphanor) 6 667
Impôt sur les sociétés 3 333
Comptes de bilan
Ecart d'acquisition 300 000
Titres de participation 300 000
Réserves NACILOR (ou consolidées) 90 000
Résultat NACILOR (ou consolidé) 30 000
Ecart d’acquisition (300 000/10) x 4 120 000
Comptes de gestion
DAP d'exploitation 30 000
Résultat global 30 000
Position CRC :
L’écart d’acquisition est un actif incorporel car des avantages économiques sont attendus grâce à
l’intégration de la filiale dans le groupe (synergies, économies d’échelle, maîtrise des approvisionnements
etc..).
On ne comptabilise à l’actif que l’écart d’acquisition revenant aux majoritaires.
Selon le CRC 99/02, l’écart d’acquisition est amorti.
Position IFRS :
Le GW est un actif incorporel. On peut constater soit le GW partiel ou le GW complet (part revenant aux
minoritaires).
Le GW n’est pas amorti car c’est un actif à durée indéterminée. Il est soumis à un test de dépréciation. La
dépréciation est irréversible.
1. A l’aide des annexes 5 et 6, calculer l’impact des impôts du groupe NACILOR sur ses
flux de trésorerie consolidés pour 2015 (au choix à partir de la charge d’impôt exigible
ou de la charge d’impôt mentionné dans le compte de résultat consolidé).
Les états financiers ne sont pas comparables car ils sont établis selon deux référentiels comptables différents
(CRC 99-02 pour les comptes de Nacilor et IFRS pour les comptes de Nacelles du Sud-ouest) remettant en
cause la pertinence de l’analyse.
La variation du BFR lié à l’activité (forte augmentation des stocks et des créances clients) génère un besoin
de trésorerie de 1 100 K€ de près de la moitié de la marge brute d’autofinancement (2 330). Le flux de
trésorerie d’exploitation en 2014 devient positif (+1590) dont 300 issu d’activités cédées.
En conclusion, la trésorerie s’améliore sur les deux ans (-770 en 2014 contre 870 en 2015), mais les choix
financiers et stratégiques sont surprenants : pour financer sa croissance (BFR) et sa politique
d’investissement (FR), la société privilégie la cession d’activités qui lui permettent de faire face à ses besoins
de trésorerie pour l’année en cours mais n’essaye pas de renforcer ses financements de long terme (pas
d’augmentation de capital et politique de désendettement).
1. Déterminer la valeur mathématique intrinsèque d’un titre Levage Sud et d’un titre Tamanut.
Justifier le rapport d’échange.
L’énoncé indique une évaluation sur la base des ANCC fin 2014. La détention des titres étant réciproque, un
système d’équations doit être posé : L est la valeur unitaire d’un titre Levage et T la valeur unitaire d’un titre
Tamanut.
Remarques : L’énoncé indique de ne pas tenir compte des impôts différés relatifs aux plus ou moins-values
sur titres détenus réciproquement.
La parité d’échange retenue fait donc référence à la valeur mathématique intrinsèque calculée à partir de
l’ANCC en tenant compte de la fiscalité différée et latente. La valeur globale n’a pas servi à calculer la parité
d’échange ce qui est acceptable car elle n’est pas éloignée de l’ANCC ; ce choix a permis d’obtenir une
parité facile à utiliser sans prévoir de soulte.
2. Déterminer les éléments des variations de capital à réaliser par la SA Levage Sud
(nombre de titres, valeur nominale des opérations en capital).
La société Levage Sud doit augmenter son capital pour rémunérer les apports.
L’énoncé indique que « la société Levage Sud ne souhaite pas conserver la propriété de ses propres titres
après la fusion » ce qui indique qu’elle n’a pas choisi de conserver les titres au bilan et que par ailleurs les
titres Levage Sud reçus de Tamanut ne sont pas utilisés en rémunération des apports.
En conséquence elle doit réduire son capital pour éliminer les titres Levage Sud reçus de la SA Tamanut.
Augmentation de capital :
Les actionnaires qui contrôlent la société Levage Sud (SA Nacilor) n’ont aucun lien avec les actionnaires qui
contrôlent la société Tamunut (SA Locatout). La fusion est donc sous contrôle distinct.
30 000 × 70%
Après l’augmentation de capital, la SA Nacilor possède 30 000 + (7 200 - 600) = 57,38% des actions de la
société Levage Sud. Elle conserve le contrôle de l’ensemble fusionné : la fusion est à l’endroit.
Conclusion : la valorisation des apports est donc réalisée en valeur réelle afin de respecter la
règlementation qui l’impose pour une fusion à l’endroit de sociétés sous contrôle distinct (PCG art. 743-
1)
Première présentation :
Valeur globale d’apport à rémunérer par l’émission de titres (1) 90% × 402 000 361 800
Annulation des titres Tamanut (2) (bilan) 42 500
Augmentation de capital en valeur nominale (3) (question 3) 108 000
- Prime de fusion ((1) – (3)) 361 800 – 108 000 253 800
- Mali de fusion car la quote-part dans la valeur des apports est (10% × 402 000) – -2 300
inférieure à la VNC des titres (à enregistrer en charges 42 500
financières)
Deuxième présentation :
Valeur réelle d’apport des titres Levage annulés (600 × 50) 30 000
(1)
Valeur nominale de la réduction de capital (600 × 15) (2) 9 000
Réduction de la prime de fusion ((1) – (2)) 21 000
PCG 212-9 : « (…) Les frais (…) de fusion (…) peuvent être inscrits à l’actif en frais d’établissement. Leur
imputation sur les primes (…) de fusion constitue néanmoins la méthode préférentielle ; en cas
d’insuffisance, ces frais sont comptabilisés en charges ».
Ce même texte (annexe 2) prévoit l’utilisation du compte 695 « Impôt sur les bénéfices ».
Seuls les coûts externes sont imputés en prime de fusion nets d’impôts (PCG art. 760-1). Les coûts internes
(7 000 €) restent des charges.
Remarque : Accepter cette dernière écriture en deux écritures conformément à l’exemple de l’avis CU n° 00-
D du 21 décembre 2000
1. A partir de l’annexe 11, préciser les points d’attention et les éléments d’analyse financière
que le commissaire aux comptes doit relever au 31/12/2015.
2. En considérant les points relevés dans l’analyse financière et les informations obtenues
auprès de la direction (annexe 12),
- Mise en œuvre de la NEP 570 « Continuité d’exploitation » qui définit les procédures d’audit que le
commissaire aux comptes met en œuvre pour apprécier si l’établissement des comptes dans une
perspective de continuité d’exploitation est approprié.
Le CAC vérifie que l'utilisation du principe comptable de continuité d’exploitation est appropriée pour
l’établissement des comptes annuels au 31/12/2015.
- Si oui, les comptes annuels doivent être établis dans une perspective de continuité d’exploitation.
- Si non, les comptes annuels doivent être établis en valeurs liquidatives.
Lorsque le CAC relève des faits de nature à compromettre la continuité d’exploitation, il met en œuvre la
procédure d’alerte. L'objectif du CAC est de contribuer à la prévention des difficultés éventuelles de
l'entité qu'il audite.
b) Dans le cadre de cette mission, décrire les étapes que le commissaire aux comptes va
mettre en œuvre et présenter leurs conséquences (les délais ne sont pas demandés),
Poursuite de la procédure
Si le commissaire aux comptes estime la réponse satisfaisante, il arrête la procédure.
Le commissaire aux comptes met en œuvre la phase 2 de la procédure :
- Si le Président de TRANSECLAIR n’a pas répondu,
- S’il estime la réponse du Président de TRANSECLAIR non satisfaisante
Phase 2 : Demande de convocation d'une Assemblée Générale et information du Président du Tribunal
de commerce
Le commissaire aux comptes établit un rapport spécial d’alerte dont l’objectif est d’informer l’assemblée
générale de TRANSECLAIR sur les faits relevés.
Il invite le Président de la société, par lettre recommandée avec A.R, à convoquer une assemblée générale
afin qu’elle délibère sur ces faits. Cette invitation est accompagnée du rapport spécial d’alerte.
Une copie de cette invitation est transmise par lettre recommandée avec A.R au Président du Tribunal de
commerce.
Poursuite de la procédure
S’il estime que les décisions prises sont satisfaisantes, le commissaire aux comptes arrête la procédure
d’alerte. Dans le cas contraire, il met en œuvre la phase 3 de la procédure.
Poursuite de la procédure
La procédure d’alerte est ainsi terminée.
Le commissaire aux comptes engage sa responsabilité civile professionnelle si il ne déclenche pas cette
procédure (ou lorsqu’il y a déclenchement tardif) alors que la continuité d’exploitation est compromise,.
Sa responsabilité disciplinaire peut aussi être engagée, en cas de non-respect par le commissaire aux
comptes des différentes obligations prévues par les textes légaux et réglementaires dans le cadre de la
procédure d’alerte.
Non immixtion dans la gestion : le commissaire aux comptes doit veiller à ne pas prendre les
décisions à la place des dirigeants de l’entreprise, ni à réaliser tout acte de gestion ou d’administration,
directement ou indirectement. Il ne peut aider les dirigeants à rechercher des partenaires financiers ou
commerciaux potentiels, ni des investisseurs, même si cela contribuerait à surmonter les difficultés
auxquelles est confrontée l’entreprise. L’interdiction faite au commissaire aux comptes de toute
immixtion dans la gestion s’applique à toutes les composantes de sa mission, incluant la procédure
d’alerte. Dans le cadre de la procédure d’alerte, le commissaire aux comptes apprécie les
conséquences comptables et financières des décisions de gestion prises ou envisagées par la société
pour faire face à sa situation financière, et non pas les décisions en elles-mêmes qui relèvent de la
gestion de la société.
Le CAC ne peut pas accepter une mission de conseils dans TRANSECLAIR.
Secret professionnel : le commissaire aux comptes doit faire preuve de prudence et de discrétion dans
l’utilisation des informations qu’il détient sur la société qu’il contrôle, d’autant plus dans le contexte
sensible de difficultés sur la continuité d’exploitation.
Le CAC ne peut pas rencontrer les partenaires de TRANSECLAIR et leur exposer la situation
difficile de l’entreprise.
Lorsqu’il existe une incertitude sur la continuité d’exploitation, le CAC s’assure qu’une information
pertinente est donnée dans l’annexe.
Le caractère pertinent de l’information donnée dans l’annexe peut être apprécié par le commissaire aux
comptes au regard de :
- La description des principaux faits ou situations à l’origine de cette incertitude ;
- La description des plans d’action engagés par la direction de l’entité pour y faire face ;
- La mention qu’une incertitude pèse sur la capacité de l’entité à poursuivre son activité et, qu’en
conséquence, celle-ci pourrait ne pas être en mesure de réaliser ses actifs et de régler ses dettes dans
le cadre normal de son activité.
Si une information pertinente est donnée dans l'annexe, le commissaire aux comptes formule une observation
dans la première partie de son rapport pour attirer l’attention de l’utilisateur des comptes sur l’information
fournie dans l’annexe au titre de cette incertitude.
Si l’annexe ne fournit pas d’information au titre de cette incertitude ou si le commissaire aux comptes estime
que l’information donnée n’est pas pertinente, il en tire les conséquences sur l’expression de son opinion
(réserve ou refus de certifier pour désaccord).
2 cas de figure :
Refus de certifier pour désaccord : lorsque le commissaire aux comptes estime que la continuité
d’exploitation est définitivement compromise, il refuse de certifier les comptes si ceux-ci ne sont pas établis
en valeurs liquidatives.
Refus de certifier pour incertitudes : le commissaire aux comptes, dans l’impossibilité d’exprimer une
opinion en raison de multiples incertitudes, dont celle relative à la continuité d’exploitation, dont les
incidences sur les comptes ne peuvent être clairement circonscrites, peut également être conduit à refuser de
certifier les comptes pour incertitudes multiples.