DSCG UE4 2016 Corrigé

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 18

1620004 Bis

DSCG

SESSION 2016

UE4 – COMPTABILITÉ ET AUDIT

Éléments indicatifs de corrigé

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P1/18


DOSSIER 1 : CONSOLIDATION

1. A l’aide des annexes 1 et 2, préciser si le groupe NACILOR a l’obligation de présenter des


comptes consolidés en 2015.

Les groupes ont l’obligation de présenter des comptes consolidés mais il y a des exemptions définies par
rapport au respect ou non de certains seuils.

Application au groupe NACILOR :


Il faut exclure les chiffres des entreprises sous influence notable, le texte de loi précise bien sous contrôle.
Il ne faut pas éliminer les opérations internes/réciproques entre les sociétés du groupe.

2013 2014
Total des bilans des sociétés intégrées au
18 millions > seuil 19 millions > seuil
groupe NACILOR
Total du chiffre d’affaires des sociétés intégrées
20 millions < seuil 25 millions < seuil
au groupe NACILOR
Nombre de salariés des sociétés intégrées au
270 > seuil 230 < seuil
groupe NACILOR
Dépassement de 2 Dépassement de 1
Synthèse
des 3 seuils des 3 seuils

Donc, le groupe NACILOR a l’obligation de consolider ses comptes en 2015 que les seuils soient ou non
dépassés en 2015 et cela même si sur l’année précédente (2014) un seul critère est dépassé.

2. Calculer le pourcentage de contrôle du groupe NACILOR sur la société STEPHANOR et en


déduire la méthode de consolidation. Calculer le pourcentage d’intérêt.

Pourcentage de contrôle : 80% donc contrôle exclusif de droit donc intégration globale
Pourcentage d’intérêt : 80%

3. A l’aide de l’annexe 3-1, après avoir rappelé pour chaque retraitement les règles comptables
concernées, présenter les écritures de retraitement de consolidation au 31/12/2015 au sein du
groupe NACILOR (bilan et compte de résultat).

a. Frais de Recherche et développement


La méthode préférentielle de comptabilisation des frais de développement est leur comptabilisation à l'actif.
Les frais de développement de STÉPHANOR, qui remplissent les conditions d'activation, doivent donc être
activés pour l'établissement des comptes consolidés du groupe NACILOR

Le projet 1 remplit les conditions pour être immobilisé à savoir :


- la faisabilité technique de l’achèvement du projet est assurée
- l’entreprise a l’intention d’achever le projet, de l’utiliser ou de le vendre
- il est probable que les avantages économiques futurs relatifs à cet actif iront effectivement à
l’entreprise
- l’entreprise dispose de ressources techniques, financières et autres nécessaires à l’achèvement du
projet.
- le coût de cet actif peut être mesuré de façon fiable

Montant à immobiliser :
Frais de personnel 126 000
Dotation aux amortissements 48 000
Autres charges 72 000
TOTAL 246 000
Les frais généraux et administratifs ne constituant pas des charges directement liées au projet ne peuvent
être immobilisés.

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P2/18


L’amortissement ne démarrera qu’en 2015 quand le projet sera terminé.

comptes de bilan  
       
Frais de recherche et développement 246 000  
  Résultat Stephanor   164 000
Impôt différé (passif)
      82 000

comptes de gestion  
Résultat Stephanor 164 000  
Impôt sur les sociétés 82 000  
  Production immobilisée incorporelle (1) 246 000
       
(1) accepter aussi le crédit des postes de charges de personnel, de DAP et d’autres charges externes

Le projet 2 ne remplit pas les conditions d'activation : la direction n'a pas encore indiqué son intention de
poursuite du projet. Aucune écriture pour le projet 2.

b. Ecarts de conversion

Règle CRC 99/02 : en consolidation, les gains et pertes latentes (écart de conversion) sont comptabilisés en
charges et produits dans le compte de résultat (méthode préférentielle).
Donc, l’écart de conversion actif est supprimé du bilan pour être basculé en perte dans le résultat.
Il faut aussi annuler la provision pour pertes de change.
Il n’y a pas de fiscalité différée puisque le traitement fiscal est conforme à l’enregistrement en
consolidation.
  A l'ouverture Var A la clôture
Ecart de conversion actif 15 000 6 000 21 000
Provision pour perte de change -15 000 -6 000 -21 000
Variation de l’actif net 0 0 0

Compte de bilan  
Provision pour perte de change 21 000  
  Ecart de conversion actif   21 000

comptes de gestion  
Perte de change 6 000  
  Résultat Stéphanor    6 000

Résultat Stéphanor 6 000  


  DAP exploitation     6 000
ou  
Perte de change 6 000  
  DAP exploitation     6 000

Autre solution :
Comptes de bilan  
Réserves Stephanor 15 000  
Résultat Stephanor   6 000  
  Ecart de conversion actif    21 000

Provision pour perte de change   21 000  


  Réserves Stephanor   15 000
  Résultat Stephanor   6 000

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P3/18


c. Impôt différé

Règle CRC 99/02 : les impôts sur les résultats regroupent tous les impôts assis sur le résultat, qu’ils soient
exigibles ou différés.
Lorsqu’un impôt est dû ou à recevoir, il est qualifié d’exigible.
Pour les opérations réalisées par l’entreprise et qui peuvent avoir des conséquences fiscales positives ou
négatives autres que celles prises en considération pour le calcul de l’impôt exigible, il en résultat des actifs
ou passifs d’impôts différés.

Contribution sociale de solidarité des sociétés (anciennement ORGANIC).

Fiscalement, la contribution n’est déductible qu’à partir du moment où elle a été réglée.
Donc, la contribution due au titre de l’année N et réglée en N+1 n’est déductible qu’en N+1.
En consolidation, l’impact fiscal doit se faire sur N, l’année de comptabilisation de la contribution.
En N, enlever la déduction fiscale de la contribution N-1 et constater la déduction fiscale sur la contribution
N.
  A l'ouverture Var A la clôture
Contribution sociale 21 000 24 000 45 000
Impôt différé 7 000 8 000 15 000

Compte de bilan  
Impôt différé actif 15 000  
Réserves Stéphanor   7 000
Résultat Stéphanor   8 000
       

Compte de gestion  
Résultat global 8 000  
Impôt sur les sociétés   8 000
       

Charges fiscalement non déductibles


Rien à faire : la charge d’IS dans les comptes sociaux ne tient pas compte de l’économie d’IS sur ces
charges. En consolidation, l’entreprise n’aura jamais la déduction fiscale sur ces charges. Aucun décalage
dans le temps.

4. A l’aide de l’annexe 3-2, présenter les écritures d’élimination des comptes réciproques
et des résultats internes au 31/12/2015.

a. Ventes internes

Elimination des comptes réciproques


Compte de bilan  
Fournisseurs 60 000  
  Clients     60 000
Comptes de gestion  
Ventes de marchandises 210 000  
Achats de marchandises 210 000
     

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P4/18


Elimination de la marge sur stock

  A l'ouverture Var A la clôture


Stock 90 000 30 000 120 000
Marge 20% 18 000 6 000 24 000
Impôt
différé 6 000 2 000 8 000
Marge nette 12 000 4 000 16 000

compte de bilan  
Réserves Stéphanor 12 000  
Résultat Stéphanor 4 000  
Impôt différé 8 000  
  Stock de marchandises   24 000
       
accepter aussi en deux écritures (élimination de la marge sur le SI puis le SF)
Comptes de gestion  

Variation des stocks de marchandises 6 000  


  Résultat Stéphanor   4 000
  Impôt sur les sociétés   2 000
       

b. Prêt

Compte de bilan  
Emprunt 120 000  
Créances rattachées à des
participations   120 000
       
Intérêts courus sur emprunt 1 200  
Intérêts courus sur créances
rattachées à des participations 1 200
 4 800 x 3/12      
Comptes de gestion  
Produits financiers 4 800  
Charges financières   4 800
 (120 000 x 4%)      

5. A l’aide de l’annexe 4, dans le cadre de la prise de contrôle de la société


STEPHANOR :

a) Enregistrer les retraitements liés aux frais d’acquisition sur les titres
STEPHANOR
Dans les comptes sociaux, ils ont été comptabilisés en 2012 à l’actif pour 30 000 €.
Fiscalement, ces frais sont déductibles sur 5 ans et ont fait l’objet depuis 2012 d’un amortissement
dérogatoire. Dans les comptes sociaux, une économie d’impôt de (30 000/3) x 1/5 = 2 000 par an a été
constatée.
En consolidation (CRC 99/02) les frais doivent être activés pour 20 000 € (net de l’impôt différé) et les
amortissements dérogatoires sont à supprimer.
  A l'ouverture Var A la clôture
Amort. Dérog. 18 000 6 000 24 000
Impôt différé 6 000 2 000 8 000
Net 12 000 4 000 16 000

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P5/18


Comptes de bilan  
Amortissement dérogatoire 24 000  
Impôt différé   8 000
Réserves Nacilor   12 000
Résultat Nacilor   4 000
       
Impôt différé 10 000  
Titres de participation Stephanor   10 000
       

Comptes de gestion  
Résultat global (Nacilor) 4 000  
Impôt sur les sociétés 2 000  
DAP exceptionnelles   6 000
       

b) Déterminer la juste valeur des actifs identifiables et passifs de la société


STEPHANOR repris au 01/01/2012.
Capitaux propres début 2011 : 1 540 000
Plus-value sur marque : 48 000
Plus-value immobilière : 300 000
- Impôts latents : 300 000 /3 100 000 (1)
Juste valeur des actifs et passifs identifiables 1 788 000
(1) pas d’impôt sur la marque car non cessible séparément

c) Comptabiliser les écarts d'évaluation dans le journal de consolidation du groupe


NACILOR au 31/12/2015.
  A l'ouverture Var A la clôture
+VL s/immo 200 000   200 000
Amort. s/ 20 ans 30 000 10 000 40 000
Impôt différé 10 000 3 333 13 333
Net 20 000 6 667 26 667

Comptes de bilan  
Marques 48 000  
Terrains 100 000  
Constructions 200 000  
  Réserves Stephanor   248 000
  Impôt différé   100 000
       
Réserves Stéphanor 20 000  
Résultat Stéphanor 6 667  
Impôt différé 13 333  
  Amortissement des constructions   40 000
       

Comptes de gestion  
 
Dotations aux amortissements d'exploitation 10 000
  Résultat global (Stéphanor)   6 667
  Impôt sur les sociétés   3 333
       

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P6/18


d) Déterminer l’écart d’acquisition constaté sur la société STEPHANOR lors de la
prise de contrôle au 01/01/2012.

Prix d’acquisition : 1 710 400


Frais directs d’achat net d’IS : 20 000 (30 000 – 10 000 d’impôt)
= Coût d’acquisition des titres : 1 730 400
Quote-part de Juste Valeur des actifs et
passifs identifiables = 1 788 000 x 80 % = 1 430 400
Ecart d’acquisition = 300 000

e) Comptabiliser l’écart d’acquisition dans le journal de consolidation du groupe


NACILOR au 31/12/2015.

Comptes de bilan  
Ecart d'acquisition 300 000  
  Titres de participation   300 000
       
Réserves NACILOR (ou consolidées) 90 000  
Résultat NACILOR (ou consolidé) 30 000  
  Ecart d’acquisition (300 000/10) x 4   120 000
       

Comptes de gestion  
DAP d'exploitation 30 000  
  Résultat global   30 000
       

f) Préciser les modalités d’évaluation initiale et postérieure des écarts d’acquisition


selon les règles comptables françaises, d’une part, et les normes internationales,
d’autre part.

Position CRC :
L’écart d’acquisition est un actif incorporel car des avantages économiques sont attendus grâce à
l’intégration de la filiale dans le groupe (synergies, économies d’échelle, maîtrise des approvisionnements
etc..).
On ne comptabilise à l’actif que l’écart d’acquisition revenant aux majoritaires.
Selon le CRC 99/02, l’écart d’acquisition est amorti.

Position IFRS :
Le GW est un actif incorporel. On peut constater soit le GW partiel ou le GW complet (part revenant aux
minoritaires).
Le GW n’est pas amorti car c’est un actif à durée indéterminée. Il est soumis à un test de dépréciation. La
dépréciation est irréversible.

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P7/18


6. Chiffrer et analyser l’incidence de la cession des titres STEPHANOR sur les comptes
consolidés du groupe NACILOR au 31/12/2015.

Prix de vente des 80% de titres de participation : 2 400 000 (A)


Valeur consolidée des titres de participation
Valeur des capitaux propres retraités 2 080 000 (2 600 000 x 80 %)
Valeur de l’écart d’acquisition net des amort. 180 000 (300 000 – 120 000)
Sous total 2 260 000 (B)
Plus-value en consolidation (A)-(B) 140 000

Incidence de la vente des titres de participation sur les comptes consolidés :


- Impact sur le périmètre de consolidation : la filiale sort du périmètre
- Impact sur le résultat :
 + 140 000 € (plus-value de consolidation contre 400 000 dans les comptes sociaux),
 Seule la part du résultat de la filiale avant la cession revenant au groupe Nacilor est
reprise
 la balance comptable de la filiale n’est plus reprise, les postes de charges et de produits
vont diminuer
- Impact sur le bilan :
 la balance comptable de la filiale n’est plus reprise il y aura une diminution des postes
d’actif et de passif.
 Impact sur la trésorerie : + 2 400 000 (prix de vente des titres)
 le résultat du groupe prendra en compte la partie revenant au groupe NACILOR pour
2015

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P8/18


DOSSIER 2. DIAGNOSTIC FINANCIER

1. A l’aide des annexes 5 et 6, calculer l’impact des impôts du groupe NACILOR sur ses
flux de trésorerie consolidés pour 2015 (au choix à partir de la charge d’impôt exigible
ou de la charge d’impôt mentionné dans le compte de résultat consolidé).

A partir de la charge d’impôt exigible à partir de la charge d’impôt mentionné dans le


compte de résultat consolidé
Impôt sur les sociétés (charge) exigible : 2 400 Impôt sur les sociétés (cptes consolidés) 2 900
Dette d’impôt début 2015 : 100 Variation de l’impôt différé pour 2015 - 500
Dette d’impôt fin 2015 - 500 (2 100 - 2 600)
Soit impôt sur les sociétés payé en 2015 = 2 000 Sous total = IS exigible 2 400
Variation de la dette d’impôt - 400
(100 – 500)
Soit impôt sur les sociétés payé en 2015 = 2 000
Pour rappel : Dette initiale d’IS + Impôt exigible – Impôt payé = Dette finale d’IS

2. A l’aide de l’annexe 7, déterminer l’incidence de l’acquisition des titres de la société


ELEVATOR sur les flux de trésorerie consolidés du groupe NACILOR :
a. mentionner la catégorie de flux concernée par cette acquisition.
L’incidence de l’acquisition des titres sera mentionnée dans les flux d’investissement (sur la ligne
« incidence des variations de périmètre »).
La trésorerie de la filiale aura un impact sur la variation de trésorerie et la trésorerie de clôture.

b. chiffrer l’impact sur la trésorerie du groupe à la date d’acquisition.


Coût de l’acquisition – 2 800
Trésorerie reprise de la filiale ELEVATOR + 170
Décaissement net - 2 630

3. A partir des annexes 5 et 8, analyser l’activité du groupe NACELLES DU SUD-


OUEST et ses résultats comparativement à ceux du groupe NACILOR en mettant en
évidence :
a. le taux de marge nette
b. le taux de marge opérationnelle
Nacelles du sud-ouest Nacilor
Taux de marge nette 3,21% [1 100 / 34 300] en 2015 11,14% [3 900 / 35 000] en 2015
et négatif en 2014
Taux de marge opérationnelle  3,80% [1 300 / 34 300] en 2015 24,57% [8 600 / 35 000] en 2015
(quasiment nulle en 2014)

Les taux de marge nette et opérationnelle sont meilleurs chez Nacilor.


La société Nacelles du sud-ouest, pour pénétrer le marché et prendre des parts de marché (les deux sociétés
ont un chiffre d’affaires équivalent), a choisi de réduire drastiquement ses marges. Elle a ainsi fini en perte (-
700) en 2014 et est légèrement bénéficiaire en 2015 (+1 100 dont +800 expliqué par l’abandon d’activité à
comparer au + 3 900 de Nacilor).

c. que pensez-vous de la pertinence de cette comparaison ?

Les états financiers ne sont pas comparables car ils sont établis selon deux référentiels comptables différents
(CRC 99-02 pour les comptes de Nacilor et IFRS pour les comptes de Nacelles du Sud-ouest) remettant en
cause la pertinence de l’analyse.

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P9/18


4. A partir de l’annexe 8, effectuer une analyse comparative commentée des flux de
trésorerie du groupe NACELLES DU SUD OUEST entre 2014 et 2015.

Flux de trésorerie générés par l’activité


La marge brute d’autofinancement progresse de manière significative en passant de -10 à 2 330 k€. Cette
évolution s’explique par :
* une progression du chiffre d’affaires : + 1 200 k€
* une diminution légère des frais commerciaux : - 200 k€
* une compression des frais administratifs : - 520 k€
* une augmentation des frais de R&D : + 200 k€
* a contrario, on note une augmentation de la charge d’impôt : + 700 k€
(pas forcément décaissé, cf. question précédente sur IS payé)

La variation du BFR lié à l’activité (forte augmentation des stocks et des créances clients) génère un besoin
de trésorerie de 1 100 K€ de près de la moitié de la marge brute d’autofinancement (2 330). Le flux de
trésorerie d’exploitation en 2014 devient positif (+1590) dont 300 issu d’activités cédées.

Flux de trésorerie générés par les opérations d’investissement


Les flux de trésorerie issus des opérations d’investissement sont positifs pour +2 520. En réalité au cours de
l’exercice, la société a réalisé des investissements pour 1 000 qu’elle a financé par la cession d’activités pour
3 050. Il semble donc que la société Nacelles du sud-ouest ait procédé à un recentrage de ses activités afin de
financer la croissance sur le secteur de la vente de nacelles.

Flux de trésorerie générés par les opérations de financement


Les flux de trésorerie issus des opérations de financement sont négatifs pour 2 470 s’expliquant par un
désendettement à hauteur de de 2 600 au cours de l’exercice. La société continue sa politique de
désendettement ce qui semble assez peu cohérent en période de forte croissance générant une augmentation
du son BFR et des tensions sur sa trésorerie.

En conclusion, la trésorerie s’améliore sur les deux ans (-770 en 2014 contre 870 en 2015), mais les choix
financiers et stratégiques sont surprenants : pour financer sa croissance (BFR) et sa politique
d’investissement (FR), la société privilégie la cession d’activités qui lui permettent de faire face à ses besoins
de trésorerie pour l’année en cours mais n’essaye pas de renforcer ses financements de long terme (pas
d’augmentation de capital et politique de désendettement).

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P10/18


DOSSIER 3. FUSION

1. Déterminer la valeur mathématique intrinsèque d’un titre Levage Sud et d’un titre Tamanut.
Justifier le rapport d’échange.

L’énoncé indique une évaluation sur la base des ANCC fin 2014. La détention des titres étant réciproque, un
système d’équations doit être posé : L est la valeur unitaire d’un titre Levage et T la valeur unitaire d’un titre
Tamanut.

Remarques : L’énoncé indique de ne pas tenir compte des impôts différés relatifs aux plus ou moins-values
sur titres détenus réciproquement.

SA Levage Sud SA Tamanut


Actif net comptable 1 497 500 376 000
Plus ou moins-values
- Plus-value sur terrain (180 000 – 150 000) 30 000
- Construction (163 000 – 130 000) 0 +33 000
- Provision pour retraite (24 000 – 0) 0 -24 000
- Plus-value sur titres 500T – 42 500 600L – 12 000
Impôts différés
- Sur le terrain -10 000
- Sur la construction -11 000
- Sur provision 8 000
- Sur PHP (au bilan) -15 000
ANCC 1 460 000 + 500 T 370 000 + 600 L
Nombre de titres 30 000 5 000

Le système à résoudre est donc le suivant :

30 000 L = 1 460 000 + 500 T  L = 50


 
5 000 T = 370 000 + 600 L ce qui donne une VMI de : T = 80 .

La parité d’échange retenue fait donc référence à la valeur mathématique intrinsèque calculée à partir de
l’ANCC en tenant compte de la fiscalité différée et latente. La valeur globale n’a pas servi à calculer la parité
d’échange ce qui est acceptable car elle n’est pas éloignée de l’ANCC ; ce choix a permis d’obtenir une
parité facile à utiliser sans prévoir de soulte.

2. Déterminer les éléments des variations de capital à réaliser par la SA Levage Sud
(nombre de titres, valeur nominale des opérations en capital).

La société Levage Sud doit augmenter son capital pour rémunérer les apports.
L’énoncé indique que « la société Levage Sud ne souhaite pas conserver la propriété de ses propres titres
après la fusion » ce qui indique qu’elle n’a pas choisi de conserver les titres au bilan et que par ailleurs les
titres Levage Sud reçus de Tamanut ne sont pas utilisés en rémunération des apports.
En conséquence elle doit réduire son capital pour éliminer les titres Levage Sud reçus de la SA Tamanut.

Augmentation de capital :

Nombre d’actions Tamanut à rémunérer (5 000 – 500) ou (90% × 5 000) 4 500


Nombre d’actions Levage à émettre 4 500 × 8/5 7 200
Valeur nominale de l’augmentation de 7 200 × 15 108 000
capital

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P11/18


Réduction de capital

Nombre d’actions Levage à annuler 600


Réduction de capital en valeur 600 × 15 9 000
nominale

Accepter la présentation synthétique sous forme d’un tableau unique


Tableau de variation du capital (en nombre et en valeur)

Avant Augmentation Diminution Après


Nombre d’actions 30 000 7 200 600 36 600
Capital (en valeur) 450 000 108 000 9 000 549 000

3. Indiquer et justifier le choix de la valorisation des apports.

Les actionnaires qui contrôlent la société Levage Sud (SA Nacilor) n’ont aucun lien avec les actionnaires qui
contrôlent la société Tamunut (SA Locatout). La fusion est donc sous contrôle distinct.
30 000 × 70%
Après l’augmentation de capital, la SA Nacilor possède 30 000 + (7 200 - 600) = 57,38% des actions de la
société Levage Sud. Elle conserve le contrôle de l’ensemble fusionné : la fusion est à l’endroit.

Conclusion : la valorisation des apports est donc réalisée en valeur réelle afin de respecter la
règlementation qui l’impose pour une fusion à l’endroit de sociétés sous contrôle distinct (PCG art. 743-
1)

4. Calculer la prime de fusion et le boni ou le mali de fusion

Première présentation :
Valeur globale d’apport à rémunérer par l’émission de titres (1) 90% × 402 000 361 800
Annulation des titres Tamanut (2) (bilan) 42 500
Augmentation de capital en valeur nominale (3) (question 3) 108 000
- Prime de fusion ((1) – (3)) 361 800 – 108 000 253 800
- Mali de fusion car la quote-part dans la valeur des apports est (10% × 402 000) – -2 300
inférieure à la VNC des titres (à enregistrer en charges 42 500
financières)

Deuxième présentation :

Annulation des titres à la


Part de la société Renonciation par annulation VNC dans la comptabilité
Valeur de l’absorbante : 42 500
absorbante dans la des titres de l’absorbée détenus
d’apport de
société absorbée : par l’absorbante Par différence (40 200 –
la société 10% de 402 000 = (Annulation à la VNC dans la 42 500)
absorbée :
40 200 comptabilité de l’absorbante) – 2 300
402 000
Mali de fusion
(valeur
Part de la société Création de titres de Augmentation de capital à
réelle
absorbée l’absorbante pour rétribuer le la valeur nominale
indiquée
n’appartenant pas la droit « des autres » en fonction 7 200 × 15 = 108 000
dans
société absorbante : de la parité d’échange (8/5) : Prime de fusion pour la
l’énoncé)
90% de 402 000 = 5 000 × 90% × 8/5 = 7 200 différence : 361 800 –
361 800 titres A 108 000 = 253 800

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P12/18


Puis, réduction de la prime de fusion liée à la réduction de capital :

Valeur réelle d’apport des titres Levage annulés (600 × 50) 30 000
(1)
Valeur nominale de la réduction de capital (600 × 15) (2) 9 000
Réduction de la prime de fusion ((1) – (2)) 21 000

5. Comptabiliser les écritures de fusion dans les journaux de la SA Levage Sud.

Valeur globale des apports (1) (énoncé) 402 000


Valeur algébrique des actifs/passifs identifiés (2) 400 000
Différence inscrite en « Fonds commercial » ((1) – 2 000
(2))
La provision pour retraite et les constructions doivent être inscrits pour leur valeur d’apport (PCG art.
744-1) (respectivement 163 000 € et 24 000 €). Il en est de même des titres Levage apporté par la SA
Tamanut (600 × 50 = 30 000 € et non 12 000 €)
Le montant net des impôts différés apparaît à : -11 000 + 8 000 = - 3 000 d’impôt différé passif, à
comptabiliser en provision pour impôts.

4561 Société Tamanut 402 000


668 Autres charges financières 2 300
101 Capital 108 000
503 Valeurs mobilières de placement – Actions 42 500
1042 Prime de fusion 253 800
Augmentation de capital
207 Fonds commercial 2 000
211 Terrains 50 000
213 Constructions 163 000
215 Outillage industriel 310 000
3. Stocks 36 000
41 Créances client 191 000
2772 Actions propres en voie d’annulation (*) 30 000
5. Disponibilités 5 000
151 Provision pour risques 30 000
153 Provisions pour pensions et obligations similaires 24 000
155 Provisions pour impôts (**) 3 000
16. Dettes financières 90 000
40 Dettes fournisseurs 238 000
4561 Société Tamanut 402 000
Libération des apports
(*) Il faut aussi accepter 502 « Actions propres »
(**) Il est bien entendu possible de comptabiliser un impôt différé
actif pour 8 000 et un impôt différé passif pour 11 000.
101 Capital 9 000
1042 Prime de fusion 21 000
2772 Actions propres en voie d’annulation (*) 30 000
Réduction de capital
(*) ou 502 « Actions propres » s’il a été utilisé dans l’écriture
précédente

6. Enregistrer l’écriture de constatation des frais de fusion dans les journaux de la SA


Levage Sud.

PCG 212-9 : « (…) Les frais (…) de fusion (…) peuvent être inscrits à l’actif en frais d’établissement. Leur
imputation sur les primes (…) de fusion constitue néanmoins la méthode préférentielle ; en cas
d’insuffisance, ces frais sont comptabilisés en charges ».

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P13/18


Avis CU n° 00-D du 21 décembre 2000 : « les coûts externes considérés comme des frais d’émission
peuvent être imputés sur la prime d’émission, comptabilisés en charges de l’exercice ou inscrits à l’actif en
frais d’établissement. En cas d’imputation sur la prime d’émission, qui constitue la méthode préférentielle,
celle-ci s’effectue net d’impôts »

Ce même texte (annexe 2) prévoit l’utilisation du compte 695 « Impôt sur les bénéfices ».

Seuls les coûts externes sont imputés en prime de fusion nets d’impôts (PCG art. 760-1). Les coûts internes
(7 000 €) restent des charges.

1042 Prime de fusion 10 000


695 Impôt sur les bénéfices 5 000
44566 T.V.A. sur autres biens et services 3 000
46. Débiteurs et créditeurs divers 18 000

Remarque : Accepter cette dernière écriture en deux écritures conformément à l’exemple de l’avis CU n° 00-
D du 21 décembre 2000

DOSSIER 4. COMMISSARIAT AUX COMPTES

1. A partir de l’annexe 11, préciser les points d’attention et les éléments d’analyse financière
que le commissaire aux comptes doit relever au 31/12/2015.

- Dégradation du C.A au 31/12/2015 par rapport à 2014 (-13%).


- Dégradation significative de l’EBE et de la rentabilité d’exploitation (l’EBE, par exemple, passe de
4,91% du CA en 2014 à 2,14% du CA en 2015).
- Détérioration du résultat d’exploitation : perte supplémentaire de 44 K€ par rapport à la perte 2014
(-64 K€ en 2015 contre -20 K€ en 2014).
- Résultat net après IS en forte dégradation : on passe d’un bénéfice de 47 K€ en 2014 à une perte de
64 K€ en 2015.
- Capitaux propres au 31/12/2015 à 119 K€ (pour 95 K€ de capital social). Dégradation des fonds
propres de 35% sur l’exercice.
- Trésorerie fortement négative ; l’amélioration constatée sur 2015 est uniquement liée au recours sur
l’exercice à une société de factor (cf. : poste au passif du bilan 2015 pour 109,7 K€, alors que ce
poste n’existait pas à fin 2014).
- Forte détérioration de la CAF (22,7 K€ en 2015 contre 119 K€ en 2014) ; le fonds de roulement
(déjà négatif en 2014) continue de se dégrader au 31/12/2015.
- La forte diminution des dotations aux amortissements sur 2016 et 2017 montre que le parc des
camions / matériels de transport est vieillissant. Des investissements s’avèreront sans doute
nécessaires pour maintenir les capacités d’exploitation, alors que les moyens financiers de
TRANSECLAIR (CAF, possibilité de contracter de nouveaux emprunts) apparaissent limités.

2. En considérant les points relevés dans l’analyse financière et les informations obtenues
auprès de la direction (annexe 12),

a) indiquer le risque général qui en découle.

Risque sur la continuité d’exploitation de l’entreprise

b) indiquer les conséquences au niveau de la mission d’audit.

- Mise en œuvre de la NEP 570 « Continuité d’exploitation » qui définit les procédures d’audit que le
commissaire aux comptes met en œuvre pour apprécier si l’établissement des comptes dans une
perspective de continuité d’exploitation est approprié.

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P14/18


- lorsque le commissaire aux comptes a identifié des éléments susceptibles de remettre en cause la
continuité d’exploitation, il prend connaissance de l’évaluation faite par la direction de la capacité de
l’entreprise à poursuivre son exploitation.
- Le commissaire aux comptes apprécie les hypothèses et les éléments sur lesquels se fonde cette évaluation
de la direction et la période sur laquelle elle porte, sachant que la continuité d’exploitation doit être
appréciée sur une période de 12 mois à compter de la clôture.
- Si la direction n’a pas formalisé cette évaluation, le commissaire aux comptes s’enquiert auprès d’elle des
motifs qui l’ont conduite à établir les comptes dans une perspective de continuité d’exploitation.

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P15/18


c) indiquer les conséquences possibles sur la présentation des comptes annuels de l’exercice 2015.

Le CAC vérifie que l'utilisation du principe comptable de continuité d’exploitation est appropriée pour
l’établissement des comptes annuels au 31/12/2015.
- Si oui, les comptes annuels doivent être établis dans une perspective de continuité d’exploitation.
- Si non, les comptes annuels doivent être établis en valeurs liquidatives.

3. Conformément au code de déontologie applicable par la profession de commissaire aux


comptes,

a) En cas de faits de nature à compromettre la continuité d’exploitation quelle est la


mission particulière du commissaire aux comptes ? Justifier l’objectif cette mission.

Lorsque le CAC relève des faits de nature à compromettre la continuité d’exploitation, il met en œuvre la
procédure d’alerte. L'objectif du CAC est de contribuer à la prévention des difficultés éventuelles de
l'entité qu'il audite.

b) Dans le cadre de cette mission, décrire les étapes que le commissaire aux comptes va
mettre en œuvre et présenter leurs conséquences (les délais ne sont pas demandés),

Phase 1 : Demande d'explication au Dirigeant et information du Président du Tribunal de Commerce


Le commissaire aux comptes demande des explications au Président de TRANSECLAIR par lettre
recommandée avec A.R sur les faits identifiés de nature à compromettre la continuité d’exploitation.
Par ailleurs, le commissaire aux comptes informe le Président du Tribunal de commerce de l’existence de
cette procédure par lettre recommandée avec A.R.

Poursuite de la procédure
Si le commissaire aux comptes estime la réponse satisfaisante, il arrête la procédure.
Le commissaire aux comptes met en œuvre la phase 2 de la procédure :
- Si le Président de TRANSECLAIR n’a pas répondu,
- S’il estime la réponse du Président de TRANSECLAIR non satisfaisante

Phase 2 : Demande de convocation d'une Assemblée Générale et information du Président du Tribunal
de commerce
Le commissaire aux comptes établit un rapport spécial d’alerte dont l’objectif est d’informer l’assemblée
générale de TRANSECLAIR sur les faits relevés.
Il invite le Président de la société, par lettre recommandée avec A.R, à convoquer une assemblée générale
afin qu’elle délibère sur ces faits. Cette invitation est accompagnée du rapport spécial d’alerte.
Une copie de cette invitation est transmise par lettre recommandée avec A.R au Président du Tribunal de
commerce.

Poursuite de la procédure
S’il estime que les décisions prises sont satisfaisantes, le commissaire aux comptes arrête la procédure
d’alerte. Dans le cas contraire, il met en œuvre la phase 3 de la procédure.

Phase 3 : Information du Président du Tribunal de commerce


Le commissaire aux comptes informe le Président du tribunal de commerce de ses démarches et lui en
communique les résultats. Il peut notamment lui transmettre la copie de tous les documents utiles à sa
correcte information, ainsi que l’exposé des raisons qui l’ont conduit à constater l’insuffisance des décisions
prises.

Poursuite de la procédure
La procédure d’alerte est ainsi terminée.

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P16/18


c) Expliquer le risque que le commissaire aux comptes encourt s’il ne met rien en œuvre.

Le commissaire aux comptes engage sa responsabilité civile professionnelle si il ne déclenche pas cette
procédure (ou lorsqu’il y a déclenchement tardif) alors que la continuité d’exploitation est compromise,.

Sa responsabilité disciplinaire peut aussi être engagée, en cas de non-respect par le commissaire aux
comptes des différentes obligations prévues par les textes légaux et réglementaires dans le cadre de la
procédure d’alerte.

4. Préciser si le commissaire aux comptes peut répondre positivement à la demande exprimée


par Monsieur DURAND lors de son entretien du 15 mars. Justifier votre réponse.

Non, en vertu de deux principes :

 Non immixtion dans la gestion : le commissaire aux comptes doit veiller à ne pas prendre les
décisions à la place des dirigeants de l’entreprise, ni à réaliser tout acte de gestion ou d’administration,
directement ou indirectement. Il ne peut aider les dirigeants à rechercher des partenaires financiers ou
commerciaux potentiels, ni des investisseurs, même si cela contribuerait à surmonter les difficultés
auxquelles est confrontée l’entreprise. L’interdiction faite au commissaire aux comptes de toute
immixtion dans la gestion s’applique à toutes les composantes de sa mission, incluant la procédure
d’alerte. Dans le cadre de la procédure d’alerte, le commissaire aux comptes apprécie les
conséquences comptables et financières des décisions de gestion prises ou envisagées par la société
pour faire face à sa situation financière, et non pas les décisions en elles-mêmes qui relèvent de la
gestion de la société.
Le CAC ne peut pas accepter une mission de conseils dans TRANSECLAIR.

 Secret professionnel : le commissaire aux comptes doit faire preuve de prudence et de discrétion dans
l’utilisation des informations qu’il détient sur la société qu’il contrôle, d’autant plus dans le contexte
sensible de difficultés sur la continuité d’exploitation.
Le CAC ne peut pas rencontrer les partenaires de TRANSECLAIR et leur exposer la situation
difficile de l’entreprise.

5. Préciser les incidences liées à une continuité d’exploitation compromise :

a) les diligences du commissaire aux comptes sur le contenu de l’annexe ;

Lorsqu’il existe une incertitude sur la continuité d’exploitation, le CAC s’assure qu’une information
pertinente est donnée dans l’annexe.

Le caractère pertinent de l’information donnée dans l’annexe peut être apprécié par le commissaire aux
comptes au regard de :
- La description des principaux faits ou situations à l’origine de cette incertitude ;
- La description des plans d’action engagés par la direction de l’entité pour y faire face ;
- La mention qu’une incertitude pèse sur la capacité de l’entité à poursuivre son activité et, qu’en
conséquence, celle-ci pourrait ne pas être en mesure de réaliser ses actifs et de régler ses dettes dans
le cadre normal de son activité.

b) dans la première partie du rapport de certification des comptes annuels

Si une information pertinente est donnée dans l'annexe, le commissaire aux comptes formule une observation
dans la première partie de son rapport pour attirer l’attention de l’utilisateur des comptes sur l’information
fournie dans l’annexe au titre de cette incertitude.
Si l’annexe ne fournit pas d’information au titre de cette incertitude ou si le commissaire aux comptes estime
que l’information donnée n’est pas pertinente, il en tire les conséquences sur l’expression de son opinion
(réserve ou refus de certifier pour désaccord).

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P17/18


c) Préciser dans quel(s) cas de figures, le commissaire aux comptes pourrait refuser de
certifier.

2 cas de figure :
Refus de certifier pour désaccord : lorsque le commissaire aux comptes estime que la continuité
d’exploitation est définitivement compromise, il refuse de certifier les comptes si ceux-ci ne sont pas établis
en valeurs liquidatives.

Refus de certifier pour incertitudes : le commissaire aux comptes, dans l’impossibilité d’exprimer une
opinion en raison de multiples incertitudes, dont celle relative à la continuité d’exploitation, dont les
incidences sur les comptes ne peuvent être clairement circonscrites, peut également être conduit à refuser de
certifier les comptes pour incertitudes multiples.

DSCG 2016 UE4 – Comptabilité et audit éléments de corrigé P18/18

Vous aimerez peut-être aussi