L'art de Découvrir Les Sources
L'art de Découvrir Les Sources
L'art de Découvrir Les Sources
DE
M. L'ABBÉ PARAMELLE.
SECONDE ËDITION;
REVUE, CORRIGÉE ET AUGMENTÉE.
SE VEND CHEZ
A PARIS.
1859
(Les droits du traduction et de reproduction sont réservé.)
PRÉFACE
DE LA PREMIÈRE ÉDITION.
(1) « Il semble, dit Racine fils (Relig., chant v), que pour
« humilier mieux ceux qui cultivent les sciences, Dieu ait
« permis que les plus belles découvertes aient été faites
« par hasard, et par ceux qui devaient moins les faire. La
« boussole n'a point été trouvée par un marin, ni le té-
« lescope par un astronome, ni le microscope par un phy-
« sicien, ni l'imprimerie par un homme de lettres, ni la
« poudre à canon pat un militaire. »
calités que les sources se forment, marchent
sous terre et en sortent dans des circonstances
de terrain à peu près identiques, j'eus la certi-
tude que j'avais travaillé sur un bon plan, et
j'espérai que l'hydroscopie pourrait enfin passer
dans le domaine des sciences rationnelles.
Dès lors je m'attachai à ne marcher qu'à la
lueur des faits, à n'admettre de conséquences
que celles qui en dérivent naturellement et à
écarter toute opinion et tout système qui ne se-
raient pas appuyés sur des faits nombreux et
avérés. On verra dans l'ouvrage si je me suis
écarté de ce plan. Dans l'impossibilité d'insérer
les milliers de faits que j'ai observés dans tous
les départements que j'ai explorés, la plupart de
ceux que je cite sont pris dans le département du
Lot, comme étant celui que j'ai le mieux étudié
et le plus propre aux observations hydroscopi-
ques, attendu qu'il renferme plus d'espèces de
terrains qu'aucun autre, et que, presque tous ceux
qu'on voit en France, y sont représentés.
Avant d'avoir voyagé hors de ce département
il me restait quelques soupçons que peut-être il
existait ailleurs des terrains tout différents et
dans lesquels cette théorie ne serait point appli-
cable : ce soupçon n'avait aucun fondement.
Maintenant que j'ai exploré, dans le plus grand
détail, près de la moitié de la France et plusieurs
contrées des États voisins, je crois être en état
d'affirmer que les lois qui président à la forma-
tion et à l'écoulement des sources sous terre, sont
partout essentiellement les mêmes, et que les va-
riations ou exceptions que ces lois présentent,
étant dues à la constitution, à la disposition ou
aux accidents des divers terrains, peuvent être
ordinairement prévues.
Si une théorie, qui n'a pas encore été éprou-
vée , doit être accueillie avec réserve et même
avec défiance, jusqu'à ce que les expériences en
aient montré le mérite, j'espère qu'on ne trou-
vera pas les épreuves que celle-ci a subies trop
peu nombreuses ni insuffisantes, quand on saura
que pendant vingt-cinq ans elle a été expéri-
mentée positivement ou négativement dans plus
de trente mille localités, situées dans quarante
départements qui m'avaient fait parvenir de trois
cents à deux mille demandes chacun. Elle a été
expérimentée positivement chaque fois qu'elle
m'a servi à indiquer une source, et négativement
toutes les fois qu'elle m'a fait connaître que le
terrain sur lequel j'étais appelé n'en renfermait
point. Elle a été appliquée, je crois, sur toutes les
espèces de terrains qui existent en France, de-
puis les plus compactes jusqu'aux plus désagré-
gés, et depuis les plus régulièrement stratifiés
jusqu'aux plus bouleversés. L'application en a été
faite à toutes sortes de hauteurs, depuis les fa-
laises de la Normandie jusqu'aux ballons des
Vosges; depuis les landes du Bordelais jusqu'aux
plus hautes habitations des Pyrénées, et depuis
l'embouchure du Rhône jusqu'aux plus hauts
sommets des Alpes françaises ; elle a été encore
appliquée pendant les plus grands froids comme
par les plus fortes chaleurs; dans les temps les
plus secs comme au fort des plus grosses pluies.
Je n'ai remarqué d'obstacles pour les opérations
hydroscopiques que la nuit et la neige, dès
qu'elles empêchent de voir la terre. Les indica-
tions qui ont été faites sur des terrains si variés,
dans des positions si diverses et dans des saisons
si différentes, ont réussi partout dans des propor-
tions qui sont à peu près les mêmes; (il en sera
rendu compte au chapitre xxxi). Ce traité n'est
donc plus une simple théorie dont l'épreuve soit
à faire ; mais il est le résumé de toutes les obser-
vations hydroscopiques qu'il m'a été donné de
recueillir pendant neuf ans d'études théoriques
et vingt-cinq années d'expériences.
J'ajoute ici comme encouragement aux élèves
hydroscopes, qu'après quelques années de voya-
ges et d'explorations, il m'arriva de désigner de
loin quelques sources et leurs volumes; de dé-
crire le revers de quelques montagnes ou col-
lines dont je ne voyais qu'un côté, et d'indiquer
même des sources dans ces revers ; d'en indi-
quer aussi sur les cartes de Cassini et d'annoncer
de très-loin que certaines maisons étaient lézar-
dées. Les premières personnes qui m'entendirent
faire ces désignations, dans des pays où elles
étaient bien assurées que je n'avais jamais été
et que personne n'avait pu me faire connaître,
étaient dans le plus grand étonnement. Les
plus instruits les regardaient comme de la géo-
logie transcendante, et le vulgaire comme un
prodige.
Ces premières désignations, que je n'avais
faites que par occasion et par manière d'amuse-
ment, m'étaient à peine échappées, que le bruit
s'en répandit promptement et fort au loin. Pen-
dant les vingt dernières années, presque partout
où j'ai paru, on m'a demandé ces sortes d'indica-
tions; chacun a voulu s'assurer par lui-même si
ce qu'on lui avait rapporté était vrai, et, à moins
de déplaire à des personnes respectables et de
mécontenter les troupes de curieux qui m'entou-
raient continuellement, j'ai été obligé de les réi-
térer des milliers de fois. A mesure que l'occa-
sion s'en est présentée dans le cours de cet
ouvrage j'ai cité ces désignations ainsi que les
observations sur lesquelles elles sont fondées, et
l'on verra que ces pronostics étaient bien faciles
à faire. Pour celui qui n'a pas fait ces observa-
tions, c'est un prodige; mais pour celui qui les
a faites ou les fera, ce n'est rien.
J'aurais bien voulu pouvoir rapporter ces faits
et un grand nombre d'autres qu'on trouvera dans
ce livre, sans y rien mêler de personnel ; mais le
fond de cet ouvrage étant composé d'observations
que j'ai faites, et n'ayant su comment les rap-
porter en laissant leur auteur de côté, je n'ai pas
cru devoir m'abstenir d'en rendre compte, at-
tendu que ces faits confirment ou éclaircissent
les observations, et que le précepte contenu dans
un exemple est bien plus facile à retenir.
L'art de découvrir les sources est, comme
toutes les sciences physiques, susceptible d'un
perfectionnement indéfini : de nouvelles obser-
vations fourniront de nouveaux moyens d'éviter
les erreurs. Aussi je ne donne pas cette théorie
comme un traité complet sur la matière, mais
plutôt comme un essai destiné à donner l'éveil
sur cette branche des connaissances humaines.
Les hommes capables qui voudront bien des-
cendre sur les terrains et étudier les cours d'eau
qu'ils recèlent, rectifieront plusieurs observa-
tions que je n'ai peut-être pas su faire, ajoute-
ront celles qui m'ont échappé et produiront des
ouvrages qui présenteront un ordre et un style
meilleurs que celui-ci. J'applaudirai toujours aux
efforts de ceux qui feront des recherches dans le
but de perfectionner cette théorie, et j'éprouverai
une bien vive joie chaque fois que je verrai que
quelqu'un y a réussi.
Si parmi les hommes qui cultivent les scien-
ces, il en est qui recueillent sur ce sujet des ob-
servations intéressantes et ne veuillent pas les
publier, je les prie très-instamment de vouloir
bien me les adresser à Saint-Céré (Lot), de m'in-
diquer les fautes qu'ils auront remarquées dans
cet ouvrage et les corrections qu'ils croiront de-
voir y être introduites. Toutes leurs observations
seront reçues avec reconnaissance, et celles qui se
trouveront fondées seront mises à profit pour une
seconde édition, supposé qu'un pareil honneur
soit réservé à ce livre avant ou après ma mort.
La publication de cette méthode a été différée
jusqu'ici dans le double but de convaincre de
plus en plus le public de sa vérité et de la per-
fectionner, en y ajoutant toujours quelques nou-
velles observations que je recueillais dans mes
nombreux voyages; car mon grand désir aurait
été, si cela eût été possible, de commettre moi-
même toutes les erreurs qu'elle pourra occasion-
ner, afin d'en découvrir les causes, de les signaler
aux élèves hydroscopes, et les mettre par là en
état de les éviter.
Maintenant que toutes les expériences désira-
bles ont prouvé que cette théorie fait connaître à
peu près toutes les sources cachées, la ligne que
chacune d'elles parcourt, sa profondeur et son
volume, quoiqu'elle soit faillible dans quelques
cas et qu'elle laisse à désirer sous d'autres rap-
ports, je ne crois pas devoir en différer davantage
la publication. Je pense qu'on aimera mieux pos-
séder sur l'art de découvrir les sources une mé-
thode défectueuse que de ne pas en avoir du
tout.
Peut-être quelqu'un parviendra-t-il, tôt ou
tard, à inventer une méthode toute différente qui
sera infaillible, ou qui, du moins, réussira dans
une plus forte proportion que la mienne. Si cela
arrive, je recommande d'avance à tout le monde
d'en suivre les prescriptions et de ne plus faire
attention à cet essai.
AVERTISSEMENT
SUR CETTE SECONDE ÉDITION.
Chapitres. Pages.
I. Éminences de la terre l
II. Dépressions de la terre 6
III. Structure intérieure de la terre 11
IV. Terrains non stratifiés 17
V. Terrains stratifiés 24
VI. Examen des hauteurs 39
VII. Examen des versants 44
VIII. Examen des basses plaines 30
IX. Examen des cours d'eau 57
X. Ce qu'on doit entendre par le mot source. . . . 64
XI. Opinions erronées sur l'origine des sources. . . 69
XII. Réponses aux opinions erronées sur l'origine des
sources 77
XIII. La vraie origine des sources 92
XIV. Formation des sources 116
XV. Lignes que les sources suivent sous terre. . . . 134
XVI. Points où les fouilles doivent être pratiquées . . 147
XVII. Moyens de connaître la profondeur d'une source. 182
XVIII. Moyens de connaître le volume d'une source . . 190
XIX. Terrains favorables à la découverte des sources. . 194
Chapitres. Pages.
XX. Terrains défavorables à la découverte des sources. 204
XXI. Terrains volcaniques défavorables aux sources. . 223
XXII. Terrains friables défavorables aux sources . . . 229
XXIII. Terrains privés d'eau à cause de leur disposition
ou désagrégation 242
XXIV. Sources minérales, thermales et intermittentes. . 257
XXV. Sources d'eau potable et sources d'eau impotable. 276
XXVI. Sources dont les eaux se troublent et moyens de
les clarifier 286
XXVII. Travaux à exécuter pour mettre les sources à dé-
couvert 2.94
XXVIII. Sources dont l'apparition est tardive, et non réus-
sites , , . , 328
XXIX. Moyens de suppléer au défaut de. sources. . , . 333
XXX. Origine et progrès de cette théorie, » « , . . 846
XXXI. Sources trouvées d'après cette théorie, . , . . 379
XXXII. Méthodes anciennes et modernes pour découvrir
les sources . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 9 8
CHAPITRE I.
ÉMINENCES DE LA TERRE.
(1) Les Vosges et les Alpes françaises ont les pentes plus
rapides au levant qu'au couchant; les Pyrénées sont plus
rapides du côté de l'Espagne que du côté de la France ; la
chaîne qui traverse le département du Lot a la pente du
versant méridional, dont les eaux vont au Lot, plus forte
que celle du versant septentrional, qui conduit ses eaux à
la Dordogne.
rapide se nomme simplement pente et la moins ra-
pide contrepente.
Le faîte d'une chaîne de montagnes fait la sépa-
ration ou partage des eaux qui, coulant de part et
d'autre sur les deux versants, se rendent dans deux
rivières différentes.
Chaque cime est le point de départ de deux ra-
meaux qui prennent des directions opposées, et
chaque col est le point de départ de deux vallées
opposées. Les rameaux qui se détachent de la
chaîne principale jettent à leur tour de nouvelles
ramifications qui portent le nom de contreforts ou
éperons. Lorsqu'un contrefort ou éperon est très-
court, il prend le nom de renflement.
Chaque rameau, même chaque contrefort qui a
une certaine longueur, peut être considéré comme
une chaîne simple, puisqu'on y trouve toutes les
parties d'une chaîne principale.
La croupe d'une montagne ou colline est l'extré-
mité qui vient se terminer à la plaine. Les deux
côtés, qui forment les parois d'une vallée, sont or-
dinairement formés par une série de croupes qui
s'arrêtent à peu près sur une même ligne, et pré-
sentent aux yeux du spectateur qui est dans la
plaine, les unes la forme d'un trapèze, les autres
celle d'un triangle, et d'autres, à pente radoucie,
celle d'un bout de bateau renversé.
La chaîne qui partage les eaux entre deux ri-
vières observe avec celles-ci un certain parallé-
lisme, et les rameaux qui s'en détachent vont
toujours en s'abaissant et convergeant vers l'a-
val des rivières aux bords desquelles ils vont
expirer (1). Les contreforts observent la même
allure à l'égard des ruisseaux qui marchent à leurs
pieds.
DÉPRESSIONS DE LA TERRE.
TERRAINS STRATIFIÉS.
Les grès.
Les Nuées.
La Pluie.
La Bruine.
Les Brouillards.
La Rosée.
La Neige.
La Gelée blanche.
lam pluviam esse tam magnam quœ terrant ultrà decem pedes
madefaciat. Quaest. nat., lib. III. — Pluvia non ultra de-
cem pedum profunditatem humectat terram. Varenius, Géog.,
lib. I, cap. i6. — « J'ai fait ouvrir la terre sur des mon-
« tagnes, sur la pente des collines, dans le bas des plaines,
« dans des jardins cultivés, après de grandes et longues
« pluies, je n'ai jamais trouvé la terre mouillée plus avant
« qu'un pied et demi ou deux pieds; » Perrault, page 167.
« Après une pluie des plus fortes, qui dura près d'une heure,
« en quelques endroits je trouvai la terre trempée d'un
« demi-pied au plus : presque partout elle l'était beaucoup
« moins. » Pluche, Spect. de la nat., Entr. XX.
Mariotte admet que les terres labourées ne se laissent pé-
nétrer par les fortes pluies d'été que de 6 pouces.
Lahire a reconnu qu'à travers la terre recouverte de quel-
ques herbes, la pénétration n'a jamais lieu jusqu'à 2 pieds.
« J'ai remarqué en examinant de gros monceaux de terre
« de jardin de huit ou dix pieds d'épaisseur, qui n'avaient
« pas été remués depuis quelques années et dont le som-
« met était à peu près de niveau, que l'eau des pluies n'a
«jamais pénétré à plus de trois ou quatre pieds de profon-
« deur. » Buffon, Théorie de la terre, 2e Discours.
(1) Pluche, par un de ces écarts dont les bons auteurs ne
au fond de certaines mines et grottes qui n'ont pu y
parvenir qu'en traversant des masses de terrain de
plusieurs centaines de pieds d'épaisseur. « C'est une
observation constante des mineurs, de ceux de
Cornouailles surtout, que dans les mines situées au
milieu de certains calcaires, l'eau augmente dans
les galeries les plus profondes, peu d'heures après
qu'il a commencé à pleuvoir à la surface de la terre.
La force des sources qui sortent de terre au pied
des falaises verticales de calcaire crayeux croît
beaucoup immédiatement après la pluie. » (Arago,
Notice sur les Puits artésiens.)
Tout ce qu'on peut dire de général à ce sujet,
c'est que, toutes les fois que les météores aqueux
viennent de verser leurs eaux sur la terre, ces
eaux, pendant les premières heures, ne descendent
qu'à une très-faible profondeur. La première cou-
che est la plus imbibée, la seconde l'est un peu
moins, et la troisième encore moins ; de sorte que
Gryphée.
Ammonite.
Bélemnite.
Terrain tuffeau.
La Molasse.
Calcaires à bétoires.
Calcaires caverneux.
La Craie.
La Marne.
Terrain clysmien.
Argile Wallérius.
(1) Tales sunt aquœ qualis terra per quam fluunt. Plin., Hist,
natur., libro xxxi.
(2) L'eau la plus chargée pèse 72 livres le pied cube, et la
plus légère 70.
17
aucun sédiment dans le vase où elle a bouilli ; elle
dissout facilement le savon, et les légumes y cui-
sent en très-peu de temps. Quand elle coule sur
terre, elle y produit du cresson de fontaine et
d'autres herbes qui conservent leur verdure toute
l'année. Après les sources qui sortent des granits,
les meilleures à boire et les plus saines sont celles
qui coulent dans les porphyres, les micaschistes,
les trapps, les calcaires purs et les sables.
Sources minérales.
Siphon.
Filtres en pierre.
Les Fontaines.
Les Puits.
Non réussites.
« toute une contrée, brisent les couches dont elle est com-
« posée, et y produisent des fentes. Il n'est pas de chaînes
« de montagnes qui n'aient éprouvé des secousses de trem-
« blements de terre. » La Métherie, §§ 1218 et 1423.
jamais s'anéantir; et que, lors même qu'on la
manque, son existence près du creux qu'on a fait
d'après les données que contient ce traité, est tou-
jours assurée. En revenant sur des fouilles qui n'a-
vaient point réussi, il m'est arrivé bien des fois
d'obtenir pleine réussite, en les faisant élargir seu-
lement de deux ou trois pieds sur un des côtés.
C'est lorsque la fouille est faite qu'on voit claire-
ment si la source est restée à côté ou si elle est en-
core plus profonde que le creux qu'on a pratiqué.
Mais, dira-t-on, puisqu'il y a des chances de non
réussite dans la recherche des sources, est-il pru-
dent de hasarder les frais des fouilles?
Si la prudence consistait à n'entreprendre que
ce que nous savons devoir réussir infailliblement,
nous n'entreprendrions presque rien; car presque
tout ce que nous faisons est accompagné de quel-
ques chances d'insuccès. Ainsi, le cultivateur pré-
pare laborieusement ses terres et leur confie un
grain précieux, sans être assuré de récolter; le
père de famille fait de grandes avances, souvent
même au-dessus de ses moyens, pour faire instruire
ses enfants, quoiqu'il sache très-bien que peut-être
les enfants ne retireront aucun avantage de l'in-
struction. Le particulier qui entreprend un procès,
ni l'avocat qui le défend, ne sont jamais bien assu-
rés de le gagner; quiconque achète peut se trom-
per sur la qualité et sur le prix de la marchandise ;
tout négociant hasarde ses capitaux, etc.
Ce n'est donc pas parce qu'il y a possibilité de
non réussite dans une entreprise que nous devons
nous en abstenir. La prudence veut qu'avant de
nous y engager, nous en examinions mûrement les
avantages et les inconvénients ; que nous pesions
les probabilités de succès et d'insuccès, et toutes
les lois que les avantages à obtenir sont d'une va-
leur incomparablement plus grande que les frais
que nous exposons, et que les chances de réussite
sont beaucoup plus nombreuses que les chances de
non réussite, la prudence veut que nous agissions
comme si nous étions assurés du succès.
Ainsi, tout propriétaire qui n'a point d'eau à sa
portée, qui voit qu'une source devant sa porte vau-
dra dix, vingt ou trente fois la somme qu'elle peut
lui coûter à mettre au jour, et qui sait, par exemple,
que sur dix, vingt ou trente tentatives il n'y en a
qu'une qui manque de réussir, doit, s'il en a les
moyens, faire sans hésiter les travaux nécessaires
pour s'en procurer une.
Avant de commencer, il n'a qu'à compter les
heures et les quarts d'heure que perdent chaque
jour ses domestiques et ses bestiaux pour aller s'ap-
provisionner d'eau, et multiplier ces heures par les
trois cent neuf jours ouvrables de l'année; il sera
étonné du nombre de journées qu'ils perdent an-
nuellement et de la somme à laquelle s'élève le
montant des journées, estimées même au plus bas
prix possible. Par exemple, celui qui va puiser l'eau
à cinq minutes de distance, qui en consomme six
seaux par jour pour les besoins de sa maison, et qui
emploie à cet usage un domestique qui lui coûte
un franc par jour, dépense au moins 30 francs par
an pour le transport de cette eau; car, chaque
voyage aller et retour, prenant dix minutes, les six
voyages prennent une heure; cette heure étant
la dixième partie de son travail journalier coûte
10 centimes, ces 10 centimes dépensés pendant les
trois cent neuf jours ouvrables de l'année, mon-
tent à la fin à 30 francs 90 centimes. Si le même
propriétaire a dix bêtes de labour dont le travail
journalier vaille 10 francs, étant obligé de les con-
duire à l'eau deux fois par jour, chaque voyage
durant environ un quart d'heure, ces dix animaux
perdent chaque jour une demi-heure qui vaut
50 centimes ; ces 50 centimes perdus pendant les
trois cent neuf jours ouvrables de l'année montent à
154 francs 50 centimes; lesquels ajoutés aux autres
30 francs 90 centimes forment un total de 185 francs
40 centimes. Cette dépense étant annuelle, repré-
sente un capital de 3,708 francs, qui est la valeur
réelle d'une source que ce propriétaire pourrait
trouver devant sa porte, ou de toute source qu'il
pourrait trouver à cinq minutes plus près que celle
qu'il a. Nous ne comptons pas les moments qui se
perdent à la fontaine, parce qu'ils sont les mêmes
quand elle est près que quand elle est loin.
Telles sont les dépenses d'une maison rurale or-
dinaire qui va prendre l'eau seulement à cinq
minutes de distance. Cette dépense annuelle aug-
mentant à proportion de la distance de la source et
du nombre d'animaux domestiques, est pour un
très-grand nombre de propriétaires double, triple,
décuple, etc., parce que leurs sources se trouvent
à dix, à quinze et à cinquante minutes de distance.
Mais si c'est un bourg ou une ville qui va s'appro-
visionner d'eau à cinq minutes de distance, la dé-
pense augmentera encore proportionnellement au
nombre des maisons et des animaux domestiques
qu'on y entretient, et paraîtra incroyable à tous
ceux qui n'ont pas fait ces calculs. Que sera-ce si la
source à laquelle on va puiser se trouve beaucoup
plus éloignée !
C'est en faisant des calculs semblables, que l'on
peut comparer les avantages que procure une bonne
source à portée avec la modique somme qu' elle coûte
à mettre au jour. Cette somme, qui est ordinaire-
ment de 10 fr. à 200 fr., est la seule qui soit quel-
que peu exposée, car les frais de construction ou
de conduite n'étant faits qu'après qu'on s'est bien
assuré de la quantité et de la qualité de la source,
ne sont pas du tout hasardés. Les frais qu'occasionne
l'éloignement d'une source établissant la véritable
valeur de celle qu'on peut se procurer près des mai-
sons, valeur qui est décuple et souvent centuple de
ce qu'elle coûte, tout homme sage doit creuser avec
confiance et persévérance-, se souvenant qu'une in-
finité de fouilles n'ont manqué de réussir que parce
qu'on n'a pas voulu creuser un ou deux pieds plus
bas. Si une première tentative ne réussit pas, on en
fait une seconde sur un point différent ; quand on
cherche une eau qui est absolument nécessaire, il
faut, comme le dit Héricart de Thury en parlant
des puits artésiens, être animé de la ferme volonté de
faire et d'obtenir.
CHAPITRE XXIX.
Puits à fîltrations.
Les Citernes.
Les Mares.
Séance du 21 août.
FIN.
TABLE DES MATIÈRES,
PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE.
Abime, 212.
Accidents arrivés dans le creusement des puits, 310.
Affaissements des terrains, 244.
Affleurement des couches, 15.
Aiguille, 2.
Alluvion (terrain d'), 51.
Ammonites, 198.
Amont d'un fleuve, d'une rivière et d'un ruisseau, 59.
Angles rentrants des berges, 63.
— des coteaux, 8.
— saillants des berges, 63.
— des coteaux, 8.
Antre, 212.
Apparition tardive de certaines sources, 324.
Aqueducs au fond des tranchées, 299.
— romains, 283.
Arbres aquatiques présageant l'eau, 151.
— quantité d'eau qu'ils absorbent et exhalent, 118.
Arête d'une chaîne de montagnes, 3.
Argile, 229.
Argile Wallérius, 253.
Aristote, son opinion sur l'origine des sources, 70.
Articles de journaux contraires à cette théorie, 395.
— favorables à cette théorie, 385.
Assises des rochers, 13.
Atmidomètre, 91.
Atterrissemcnt (terrain d'), 51.
Aval d'un fleuve, d'une rivière, d'un ruisseau, 59.
Avalanche de terrains 247, 254.
Aventure de Carlus, 219.
— de Lavalette, 366.
— de Poitiers, 139.
Avis généraux concernant les fontaines et les puits, 316.
Axe d'une chaîne de montagnes, 3.
Baguette divinatoire (préface, m).
Ballon, 2.
Banc de rocher, 13.
Barrages qu'il ne faut pas établir, 300.
Basaltes, 226.
Bascule pour tirer l'eau des puits, 312.
Base d'une montagne, 1.
Basses plaines, 50.
Bassin d'un fleuve, d'une rivière et d'un ruisseau, 59.
— évaporatoire, 94.
Bélemnites, 199.
Berges d'un fleuve, d'une rivière et d'un ruisseau, 59, 63.
Béthunes, 205.
Bétoires, 205.
— conduits de ruisseaux, 209, 354.
— indiquant des ruisseaux souterrains, 209.
— indiquées de loin, 209.
Bloc de rocher, 16, 51.
Boitards, 205.
Boitouts, 205.
Boyau souterrain, 212.
Brèches, 22.
Brouillage, 247.
Brouillards, 100.
Bruine (la), 99.
Butte, 2.
Cailloux roulés, 51.
Calcaire à bélemnites, 199.
— à bétoires, 205.
Calcaire à gryphites, 197.
— ammonéen, 198.
— caverneux, 212.
— cellulaire, 219.
— compacte, 30.
— conchylien, 31.
— coquillier, 31.
— fétide, 29.
— grossier, 33.
— jurassique, 30.
— marneux, 31.
— moellon, 33.
— oolitique, 30.
— saccaroïde, 31.
— siliceux, 31.
Calcaires, 29.
Caractères des eaux potables, 276.
— impotables, 278.
Cardan, son opinion sur l'origine des sources, 71.
Cascade, 61.
Cassiodore, s'est occupé de la recherche des sources, 404.
Cataracte, 61.
Cavernes, 212.
Cendres volcaniques, 225.
Centimètre d'eau fontainier, 191.
Certificats constatant les réussites, 382.
Chaîne de montagnes qui traverse la France, 40.
Chaînes de montagnes, 3.
— qui traversent le département du
Lot, 40.
Chaleur intérieure du globe, 261.
Cime d'une montagne, 1, 3.
Ciment pour les citernes, 339.
Circulaire du préfet du Lot, 338.
Cirques, 138.
Citernes, 338.
Clayonnage des puits en creusement, 310.
Cloups, 205.
Clysmiens (terrains), 238.
Col d'une montagne, 3.
Collines, 1.
Conditions auxquelles les sources sont indiquées, 370.
Conduite d'une source hors de terre, 295, 301.
Confluent d'un fleuve, d'une rivière et d'un ruisseau, 59.
Conglomérats, 22.
Construction d'une citerne, 339.
— d'un puits, 311.
Contreforts d'une chaîne de montagnes, 4.
Contrepentes des versants, 4.
Cornes d'ammon, 198.
Corniche d'un coteau et d'une côte, 45.
Corroi d'une citerne, 340.
— pour préserver un puits des mauvaises eaux, 316.
Côte, 45.
Coteau, 45.
Cotière (ligne), 46.
Couches, 13.
— contournées, 14.
— de rocher, 13.
— subordonnées, 14.
Coulées volcaniques, 224, 226.
Couleur de l'eau de certaines sources, 259.
Couloirs dans les grottes, 213.
Couplet, sources découvertes par Couplet (préface, II).
Cours d'eau accessoires, 60.
— principaux, 60.
— qui changent de vallon, 142.
— secondaires, 60.
— souterrains, 66.
Craie, 231.
— tufleau, 234.
Cratère de volcan, 224.
Crête d'une chaîne de montagnes, 3, 162.
Creusement d'un puits, 307.
— d'une citerne, 339.
— d'une tranchée, 296.
Croupe d'une montagne, 4.
Dactyles, 199.
Davity, son opinion sur l'origine des sources, 73.
Défilé, 7.
Définitions erronées du mot source, 64.
Délibérations du conseil général du département du Lot
concernant les sources, 357, 361, 363.
Départements explorés, 370.
Dépôt, 16.
Dépressions de la terre, 6.
Descartes, son opinion sur l'origine des sources, 74.
Descentes formées de main d'homme, 56.
— naturelles des basses plaines, 55.
Détournement des sources, 327.
Déviation des sources, 141.
Dike, 16, 247.
Diluviens (terrains), 238.
Direction des couches, 15.
— d'un fleuve, d'une rivière et d'un ruisseau, 62.
Dires des quasi-savants sur mes opérations, 366.
— du peuple sur mes opérations, 365.
Disette d'eau dans le département du Lot, 347.
Dolomie, 221.
Dôme (montagne terminée en), 2.
Droite (la) d'un fleuve, d'une rivière et d'un ruisseau, 59.
Duhamel, son opinion sur l'origine des sources, 75.
Dureté des roches, 33.
Eaux de source préférables aux eaux de rivière, 281.
— sauvages, 137.
Éboulements dans les puits, 310.
— des montagnes, 247.
Éboulis, 48.
Élargissements des vallées, 9, 47.
Embouchure d'un fleuve, d'une rivière et d'un ruisseau, 59.
Ëminences de la terre, 1.
Encombrement au bas de chaque héritage, 56.
Encyclopédie, sa méthode pour découvrir les sources, 406.
Épanchements d'eau temporaires, 144.
27
Éperon d'une chaîne de montagnes, 4.
Épicure, son opinion sur l'origine des sources, 70.
Épreuves de cette théorie (préface, XII).
Erreurs d'optique à éviter, 171.
Escarpement d'une montagne, 1.
Espèces de terrain du département du Lot, 35.
Estafette (1'), journal rapportant la découverte de la source
du Breuil, 218.
Examen des basses plaines, KO.
— des cours d'eau, 87.
— des hauteurs, 39.
— des indications faites d'après cette théorie, 174.
— des sources qui sortent de terre naturellement,
173.
— des versants, 44.
Exhalaisons, 92, 118.
Exhaussement successif des basses plaines, 52.
Extrémités des couches, 15.
Faille, 16.
Faîte d'une chaîne de montagnes, 3.
Feu central (le) maintient les eaux vers la surface de la
terre, 263.
Filtration des eaux bourbeuses, 287.
Filtres en pierre, 288.
— en toile de coton, 291.
Fissures accidentelles, 13.
— de stratification, 13.
Flancs d'une montagne, 1.
— d'une vallée, 7.
Fleuves, rivières et ruisseaux, en quoi ils diffèrent, 57.
Flux de la mer, 83.
Fonsanche, fontaine intermittente, 271.
Fontaine, 66.
— artificielle, 305.
— intermittente artificielle, 270.
Fontaines creusées et construites sur place, 303.
Fontestorbe, fontaine intercalaire, 270.
Formation des sources, 116.
Fossé de dérivation, 297.
Frais des fouilles comparés aux avantages des sources, 330.
Frimas, 107.
Fusolites, 200.
Galerie souterraine, 212.
Galets, 51.
Garagaïs, 205.
Gauche d'un fleuve, d'une rivière et d'un ruisseau, 59.
Gelée blanche, 106.
Géognosie, son objet (préface, v).
Geysers d'Islande, fontaines intermittentes, 272.
Giboulée, 106.
Givres, 107.
Glaise, 229.
Glissements des terrains, 2-17.
— annoncés de loin, 255.
Gneiss, 20.
Gorges, 7.
Gouffres, 80.
Goût de l'eau des sources, 260.
Granite, 18.
Gravier, 51.
Grêle, 104.
Grès, 26.
— bigarré ou vosgien, 27.
— rouge, 26.
— tritonien, dit de Fontainebleau, 28.
Grésil, 106.
Grosseur des gouttes de pluie, 98.
— des grains de grêle, 105.
Grotte de Trieste, 216.
Grottes, 212.
— inconnues, 214.
— qui aspirent et expirent l'air , 215.
Gryphées, 197.
Guides du géologue voyageur, 40.
Hauteur d'une montagne, 1.
Huer, 272.
Humeur, humidité de la terre, 129.
Hydromètre, 108.
Hydroscopie (préface, XI).
Iles et îlots dans les cours d'eau, 63.
Inclinaison des couches, 15.
Inondation (terrain d'), 51.
Joints de stratification, 13.
Journaux (articles de), contraires à cette théorie, 395.
— favorables à cette théorie, 386.
— rapportant des indications de sources
faites de loin, 175.
Lacs vers la cime des montagnes, 161.
Largeur d'une chaîne de montagnes, 3.
Laves, 224.
Lézardes de bâtiments annoncées de loin, 255.
Lias, 32.
Ligne anticlinale, 43.
— d'intersection des coteaux, 308.
Lignes que les sources suivent sous terre, 134.
Limon, 51.
Lit de rocher, 13.
Lit d'un fleuve, d'une rivière et d'un ruisseau, 59.
Louysse (fontaine de), sa formation, 246, 351.
Lumachelles, 32.
Lydiat, son opinion sur l'origine des sources, 73.
Machines pour tirer l'eau des puits, 311.
Maël-Stroom, 80.
Mamelon, 2.
Manière de découvrir les sources d'après le Globe, 410.
Marbre, 29.
Mares, 343.
Mariotte, ses expériences sur la quantité d'eau qui tombe
sur le bassin de la Seine et sur celle qui passe dans son
canal à Paris, 112.
Marne, 235.
— à gryphites, 197.
— irisée, 237.
Masses non stratifiées, 13.
Méthodes anciennes et modernes pour découvrir les sour-
ces , 398.
Micaschiste, 20.
Moellon, 33.
Molasse, 202.
Montagne, 1.
Monticule, 2.
Moyens de connaître la profondeur d'une source, 182, 386.
— le volume d'une source, 190, 556.
— de suppléer au défaut de sources, 333.
Muid, 111.
Muschelkalk, 31.
Nappes d'eau, 153.
Négligence des maires à constater les réussites, 380.
— des particuliers à faire connaître les réussites,
379.
Neige, 103.
Nettoiement des aqueducs, 304.
Nivellements à exécuter, 184.
Nombre de demandes qu'on a formées, 371.
Nombre de sources indiquées, 371.
Non réussites, leurs causes, 326.
Noria, ou roue à godets, 315.
Nuages, nuées, nues, 95.
Obrzenski, son opinion sur l'origine des sources, 72.
Odeur des sources, 260.
Oolite, 30.
Opinions erronées sur l'origine des sources, 69.
Origine des sources, 92.
— et progrès de cette théorie, 346.
Papin, son opinion sur l'origine des sources, 75.
Parallélisme des couches, 24.
Pénétration de l'eau pluviale dans les terrains, 120, 126.
Pente d'un versant, 4.
Pentes des vallées et vallons, 54.
— latérales des basses plaines, 54.
— longitudinales des basses plaines, 54.
Perrault, ses expériences sur la quantité d'eau qui tombe
sur le bassin de la Seine et sur celle qui passe par son
canal à Aigney-le-Duc, 110.
Pic, 2.
Pied d'une montagne, 1, 3.
— d'un coteau, 45.
— d'un versant, 3.
Piéges tendus par les esprits forts, 368.
Pierrailles qu'on met dans les tranchées, 299.
Pierres de la foudre, 199.
Plages élevées, 137.
Plaines, 9.
Plans de joint, 13.
Plantes aquatiques indiquant l'eau, 151.
— , quantité d'eau qu'elles absorbent et exhalent, 118.
Plateau, 1, 44.
Platon, son opinion sur l'origine des sources, 62.
Pli de terrain, 7.
Pline, sa méthode pour découvrir les sources, 402.
— , son opinion sur l'origine des sources, 71.
Pluie (la), 97.
Points où les fouilles doivent être pratiquées, 147.
— les sources ont la plus grande abondance d'eau,
152.
— les sources ont les moindres profondeurs, 148.
Pompes pour tirer l'eau des puits, 311.
Porphyre, 19.
Portrait de l'auteur tracé par les journaux, 374.
Pose des tuyaux, 301.
Poudingues, 22.
Poulies pour tirer l'eau des puits, 314.
Profondeur de la mer, 88.
— des puits de la Normandie, 235.
— des sources (aperçu général sur la), 127.
— d'une source (moyens de la connaître), 182.
Profondeurs auxquelles descendent les eaux pluviales dans
les terres, 121.
Progrès de cette théorie, 346.
Progrès de l'exhaussement des basses plaines, 53.
Proportion des réussites et non réussites, 307.
Puissance d'une couche, 15.
Puits, leur creusement et construction, 307.
— à filtration, 334.
— à Noria, 315.
— artésiens, 317.
— du Breuil, 218.
— le long des cours d'eau, 336.
— naturels, 212.
Quantité d'eau que produisent les météores aqueux, 108.
— que produit une espèce de terrain, 123.
— qui s'élève en vapeurs, 94.
Ralentissement d'un cours d'eau, 61.
Rameau d'une chaîne de montagnes, 4.
Rapide d'un cours d'eau, 61.
Ravin, 7.
Réduit, 140, 170.
Relations des vallées et vallons, 9.
Remercîments de l'auteur, 373.
Renflement, 4.
Réponses aux opinions erronées sur l'origine des sources, 77.
Réservoirs (prétendus) sous les terrains, 131.
Résultats de cette théorie justifiés par les délibérations des
conseils généraux, 361, 363.
— par les certificats des préfets, 382.
— par les rapports des journaux, 386.
Rétrécissement d'une vallée, 9, 47.
Revers d'une montagne (moyens d'en connaître la configu-
ration sans le voir), 163.
Rideaux, 45.
Rivière, 57.
Rivières qui se perdent, 206.
Roche, 13.
Roches hétérogènes, 22.
— homogènes, 22.
— schisteuses, 14.
Rosée, 100.
Roue à godets, 315.
Ruisseau, 57.
Ruisseaux du département du Lot, 352.
— qui se perdent, 351
Sable, 51.
Sables volcaniques, 225.
Salles des grottes, 213.
Salure de la mer, 89.
Saut d'un cours d'eau, 61.
Scaliger, son opinion sur l'origine des sources, 71.
Schistes, 14.
Scylla, 80.
Sénèque, son opinion sur l'origine des sources, 70.
Serein, 101.
Signes de la présence des sources, 144, 352.
— indicatifs des sources selon Cassiodore, 405.
— l' Encyclopédie, 406.
— le Globe, 410.
— Pline, 402.
— Vitruve, 398.
Silex pyromaques, 232.
Siphon, 266.
Siphons renversés, 157.
Sol, 12.
Sommet d'une montagne, 1.
Sommets des montagnes privés de sources, 157.
Source, sa vraie définition, 66.
— comparée à la séve dans la racine d'un arbre, 130.
— comparée à un fleuve ou à une rivière, 130.
— , définitions inexactes de ce mot, 64.
— d'un fleuve, d'une rivière et d'un ruisseau, 59.
Source-mère, 132.
Sources, pourquoi les hydrographes n'ont pas cherché les
moyens de les découvrir, 91.
— à éviter dans l'exploitation des mines, 145.
— a la cotière, 169.
— aux corniches des coteaux, 166.
— dans les coteaux, 167.
— dans les versants, 162.
Sources d'eau impotable, 276.
— d'eau potable, 276.
— d'eau vive, 257.
— découvertes par Couplet (préface, II).
— dont l'apparition est tardive, 325.
— dont les eaux se troublent, 286.
— importantes du département du Lot, 353.
— indiquées dans les revers des montagnes, 164.
— indiquées de loin, 175.
— indiquées sur des cartes, 139.
— intercalaires (causes de ce phénomène), 270.
— intermittentes (explication de ce phénomène), 264.
— malpropres, 316.
— minérales, 258.
— permanentes, 67.
— placées à différentes profondeurs, 154.
— prétendues aux sommets des montagnes, 157.
— qui disparaissent et reparaissent, 136.
— qui quittent leurs vallons, 142.
— sur les montagnes, 157, 160.
— sur les plateaux, 160.
— sur les versants, 162.
— temporaires, 68.
— thermales, 260.
— troubles, 286.
— trouvées d'après cette théorie, 379.
— uniformes, 68.
— variables, 68.
Strate, 13.
Stratification, 14.
— arquée, 14.
— concordante, 15.
— contournée, 14.
— discordante, 15.
— horizontale, 14.
— inclinée, 14.
— irrégulière, 15.
— régulière, 15.
Stratification transgressive, 15.
Structure intérieure de la terre, 11.
Talus d'un fleuve, d'une rivière et d'un ruisseau, 59.
— du pied d'une montagne, 48.
Tarif des honoraires, 370.
Température des sources, 2.
Terrain clysmien, 51, 238.
— détritique, 128, 202.
— diluvien, 238.
— tuffeau, tufacé, tuf ou travertin, 200.
— volcanique, 225.
Terrains boisés et non boisés, 123.
— de diverses contrées, 34.
— défavorables aux sources, 204.
— de transition favorables aux sources, 195.
— du département, du Lot, 35.
— favorables à la découverte des sources, 194.
— friables, défavorables aux sources, 229.
— groupés par espèces, 25.
— imperméables, 124.
— intermédiaires favorables aux sources, 195.
— non stratifiés, 17.
— perméables, 125.
— primitifs, favorables aux sources, 195.
— privés d'eau à cause de leur désagrégation et de
leur disposition, 242.
— secondaires, favorables aux sources, 196.
— stratifiés, 17, 24.
— volcaniques, défavorables aux sources, 223.
Terre végétale, 128.
Têtes des assises, 15.
Thalweg, 7.
Thalweg déplacé, 53.
— indiqué par des épanchements d'eau, 144.
— invisible, 141.
Thalwegs latéraux, 156.
— visibles, 155.
Touillon, fontaine intermittente, 271.
Tour pour tirer l'eau des puits, 312.
Tourbillons d'eau, 80.
Tournées de l'auteur, 372.
Touvre (fontaine de la), sa formation, 245.
Trachites, 227.
Tranchées, (manière de les creuser), 297.
Tranches des assises, 15.
Transport (terrain de), 50.
Trapps, 21.
Travaux à exécuter pour mettre les sources à décou-
vert, 294.
Trouble des sources (la cause du), 286.
Tuyaux en bois, 303.
— en fonte, 303.
— en plomb, 302.
— en terre cuite, 303.
— en zinc, 304.
Udomètre, 108.
Valeur d'une source, 330.
Vallée, 6.
Vallon, 6.
Van-Helmont, son opinion sur l'origine des sources, 72.
Vapeurs dans l'atmosphère, 92.
— souterraines, 223.
Vaucluse (fontaine de), sa formation, 245,
Vents qui amènent la pluie, 98.
— qui n'amènent point de pluie, 98.
Versant, 3, 44.
— d'une vallée, 7.
Vitruve, sa méthode pour découvrir les sources, 398.
Volcans, 223.
Volume des sources cachées (moyen de le connaître), 191.