Troubles Du Rythme
Troubles Du Rythme
Troubles Du Rythme
TROUBLES DU RYTHME
La conduction part du Nœud Sinusal (NS) : c’est le chef d’orchestre, il décide du rythme. Dans les
oreillettes, il n’y a pas de voies de conduction spécialisées. Cela va dans le sens des fibres longitudinales, de
l’oreille droite (OD) vers l’oreillette gauche (OG). Ensuite, ça passe dans le Nœud Atrio-ventriculaire (NAV), qui est
un frein physiologique garantissant une meilleure efficacité hémodynamique. Elle emprunte ensuite le faisceau
de His puis le réseau de Purkinje, par les fibres de Purkinje, avec les branches droite et gauche et les
ramifications. Ce réseau garantit une conduction homogène de tous les myocytes le plus rapidement possible
(donne le QRS). La transmission de l’influx se fait de manière très rapide à l’ensemble des deux ventricules, qui se
contractent simultanément.
Les manœuvres vagales et l’adénosine agissent sur le nœud sinusal et le nœud atrio-ventriculaire donc
elles ralentissent les tachycardies sinusales, arrêtent les tachycardies empruntant le nœud AV, mais n’agissent pas
sur les tachycardies uniquement atriales (ralentissent les QRS, on pourra alors voir l’activité atriale correctement)
ni sur les tachycardies ventriculaires.
✔ Un trouble du rythme AURICULAIRE n’est plus sinusal, il prend sa source dans un foyer auriculaire
✔ Un trouble du rythme JONCTIONNEL emprunte obligatoirement la jonction atrio-ventriculaire.
✔ Un trouble du rythme VENTRICULAIRE est quant à lui indépendant de l’étage supraventriculaire (atrial
et jonctionnel).
A. Origine ATRIALE
1- FIBRILLATION ATRIALE (cf cours spécifique de Babuty)
1
- Les ré-entrées : au sein du myocarde atrial qui sont dues à un envahissement fibrotique, une
dilatation de l’oreillette
La FA est l’arythmie la plus fréquente caractérisée par un intervalle RR irrégulier très rapide, imprévisibles. Il y a
une activité anarchique dans l’oreillette qui est transmise de manière inconstante au ventricule par
l’intermédiaire des voies hissiennes. Elle est 2 nd à l’activation de multiples foyers de ré-entrées. La conduction
atrio-ventriculaire est très variable voire anarchique. La fréquence ventriculaire peut être très lente comme très
rapide.
Si les voies de conduction sont normales, la fibrillation se transmettra bien, le cœur va battre à 120, 130, 140,…
bpm ce qui va donner une IC et des palpitations.
Si les voies de conduction sont lésées (BAV complet), on n’aura ni bradycardie, ni tachycardie mais on aura la
notion de trémulation de la ligne de base.
Si on observe un rythme irrégulier c’est une FA jusqu’à preuve du contraire , avec 2 diagnostics différentiels :
flutter et tachycardie atriale, mais elles sont classiquement régulières ♥
Remarque : Une FA associée à un bloc de branche gauche (BBG) va donner une tachycardie à QRS larges /!\. Il est
également possible d’observer une FA très lente avec une ligne de base quasi isoélectrique (plate) (intoxication aux
digitaliques 🡺 cupule digitalique et intervalle QT court).
2- FLUTTER ATRIAL
C’est une macro-réentrée dans l’oreillette droite dont le mécanisme le plus classique est la réentrée
antihoraire dans l’oreillette droite avec un aspect en toit d’usine.
Ça tourne autour de l’anneau tricuspide, ça remonte du côté du septum atrial. L’oreillette gauche est
dépolarisée passivement à chaque tour. Puis ça arrive au sommet de l’oreillette droite, au niveau de la veine cave
supérieure puis ça descend en avant de la crista terminalis au niveau du muscle pectinée et ensuite ça revient au
niveau de l’isthme cavo-tricuspide.
Ce mécanisme dépend toujours de l’isthme cavotricuspidien, on peut donc bloquer à ce niveau pour
couper le chemin de l’influx, ce traitement est définitif.
Il s’agit d’une tachycardie supraventriculaire secondaire à une macro-réentrée localisée le plus souvent
dans l’oreillette droite.
Toute tachycardie à QRS fins à 200/minute est un flutter, jusqu’à preuve du contraire !
2
Aspect caractéristique en TOIT D’USINE (ou dents de scie) dans les dérivations inférieures.
Ø retour à la ligne isoélectrique
250-300 bts/min (sauf si TTT arythmique avant), régulier dans l’irrégularité des RR ++
La conduction aux ventricules est variable donnant un aspect 2:1 (++), 3:1 ou rarement 1:1 (urgence pour syncope
ou palpitations intolérables).
Le cas particulier des flutters 1:1 : On les appelle flutters à flécaine ou à quinidine, qui sont deux médicaments
anti-arythmiques ralentissant la vitesse de conduction dans l’OD. Le flutter, au lieu de battre à 300 battra à 220
environ, et pourra être transmis au ventricule, ce qui peut, très rarement, donner une TV.
Attention car ces anti-arythmiques ralentissent également la conduction intraventriculaire ce qui donnera des
QRS larges, à ne pas confondre avec une TV.
⇨ Face à une tachycardie à QRS larges, c’est jusqu’à preuve du contraire une TV mais ça peut aussi être un
flutter atrial 1:1
⇨ On ne démarre le TTT que quand on a un diagnostic de certitude !!!
Remarque : lorsqu’on a un doute sur le diagnostic de flutter on peut faire un test à l’adénosine qui va démasquer
les ondes F de flutter, on aura un ralentissement. (Cf réponse QCM 5 à la fin).
3
Ça arrive surtout chez les patients déjà opérés suite à une
fibrose cicatricielle avec macro-entrée. C’est très rare que
ça apparaisse de manière native.
- Rotation dans le sens horaire autour de la valve tricuspide = Flutter droit horaire
- Rotation horaire ou antihoraire autour de la valve mitrale = Flutter gauche péri-mitral
- Rotation autour des veines pulmonaires droites ou gauches, au niveau du toit = Flutter gauche du toit
- Rotation autour d’une cicatrice de chirurgie cardiaque (si on fait par exemple une septotomie ou
atriotomie) = Flutter péri cicatriciel post opératoire.
4
= C’est un foyer qui décharge à intervalle régulier. La conduction AV est variable donnant l’aspect de régularité
dans l’irrégularité. La cadence ventriculaire est fonction de la transmission aux ventricules (2 :1, 3 :1 ..) On
observe cette fois fréquemment une conduction 1:1 car une fréquence ventriculaire à 200/min est encore
acceptable pour le NAV. C’est plus fréquent dans l’OD (75%) proches du nœud sinusal que dans l’OG (25%)
Important à comprendre :
Pour la Tachycardie atriale ou le flutter atrial, le circuit est indépendant du NS, du NAV. Si on les bloque avec
l’ATP ou avec une manœuvre vagale (massage carotidien par exemple), il ne se passe rien ! Ça continue à
tourner et à décharger. Par contre on ralentit les QRS ! Du coup ça permet de visualiser cette activité atriale !!
L’ATP n’est injectée qu’en cas de doute diagnostic sur une tachycardie régulière. Si elle est irrégulière, on n’a pas
besoin de passer par des manœuvres vagales car le diagnostic est aisé → fibrillation atriale (ou cas particuliers).
5
C’est la cause la plus fréquente de palpitations pour un sujet jeune sans cardiopathie. Elle emprunte la
jonction atrio-ventriculaire, donc ni dans le ventricule, ni dans l’atrium. Deux grands mécanismes interviennent
dans les TJ :
● RE-ENTREE PAR VOIE ACCESSOIRE (30%), souvent le faisceau de Kent. L’influx passe par le NAV puis
retourne en arrière par une autre voie.
(Très rarement (<1%, surtout aux âges extrêmes et iatrogènes) il y a des foyers d’automatismes dans le NAV ou le
faisceau de His)
Lors d’une TJ par réentrée intranodale on observe une tachycardie régulière à QRS FINS, à 150-220
bts/min. L’activité atriale ne se voit pas, ou alors elle est vraiment à la toute fin : se devine seulement par le signe
de Wellens. (On ne voit pas d’activité atriale parce que quand ça descend vers les ventricules, en même temps ça
remonte vers les oreillettes, donc quand les ventricules sont activés, on active aussi les oreillettes, donc on ne voit
pas l’onde P !)
Dans le NAV il y a deux voies : une voie rapide classique par laquelle passe la dépolarisation et une voie lente :
- La voie rapide se stoppe en cours de route pour reprendre ensuite, la période réfractaire est longue
(coureur de 100m)
- La voie lente ne s’arrête jamais donc la période réfractaire est plus courte que dans la voie rapide (coureur
de marathon)
- Quand il y a une extrasystole dans une TJ par réentrée intranodale, la voie rapide est en période réfractaire
donc elle ne conduit pas, l’extrasystole descend alors dans la voie lente. Puis elle remonte par la voie
rapide et redescend par la voie lente.
- La voie orthodromique est la plus fréquente (90%). La dépolarisation descend par la voie classique rapide
(NAV) vers les ventricules puis remonte par un faisceau accessoire lent.
Ces tachycardies sont soit à QRS FINS +++ réguliers à 150-200 bts/min. Les QRS peuvent être larges dans le cas
d’un bloc de branche. On voit une activité atriale rétrograde (due à la dépolarisation qui remonte), négative dans
les dérivations inférieures.
- La voie antidromique (10%, rare) réalise le trajet inverse, la dépolarisation descend par la voie accessoire
lente puis remonte par la voie classique rapide du NAV ou plus rarement par une deuxième voie accessoire lente.
On a un aspect de QRS LARGES car on ne passe pas par le Purkinje. Cette activation anormale des ventricules
ressemble à une tachycardie ventriculaire /!\ : on ne peut pas les distinguer !
7
Tachycardie régulière
Ondes P rétrogrades à distance du QRS, ++ visibles ♥
Orthodromique : QRS fins
Antidromique : QRS larges (≈ TV), s’arrête avec manœuvres vagales/ATP
Quand on a une réentrée par voie accessoire, il faut descendre aux ventricules, les dépolariser entièrement, et
ENSUITE aller choper la voie accessoire rétrograde pour remonter aux oreillettes, donc l’onde P rétrograde de
l’activité atriale est à distance du QRS. Alors que dans la réentrée intranodale, elle est en même temps /!\.
Si on a un signe de Wellens, donc que l’onde P est vraiment à la toute fin du QRS, ou confondue avec, c’est
forcément que la réentrée est intra nodale, ça n’est pas possible en cas de voies accessoires.
Donc : onde P rétrograde à distance du QRS, souvent visible = TJ orthodromique/antidromique
≠ onde P confondue avec le QRS, peu visible = TJ par réentrée intranodale.
C. Cas particulier :
A. EXTRASYSTOLES VENTRICULAIRES
8
a. Les extrasystoles ventriculaires
● Un couplage court (RR ≤300 ms) : c’est un très mauvais pronostic car l’extrasystole peut
engendrer des FV, surtout si elle se trouve au sommet de l’onde T (l’onde T étant une « période
vulnérable », gâchette de la fibrillation ventriculaire)
● Un couplage long : sera > 300 ms et sera de meilleur pronostic.
Une extrasystole peut tuer si elle arrive au mauvais moment. Ainsi, ce qui fait le pronostic ce n’est pas le
nombre d’extrasystole mais leur couplage.
L’extrasystole est suivie d’un repos compensateur, car l’onde de l’extrasystole, en plus de se diffuser dans le
ventricule, va être rétrograde et va rejoindre le nœud sinusal ce qui va « remettre à zéro » la dépolarisation
qu’il était en train de commencer.
Le patient ne ressent pas l’extrasystole en elle-même mais ressent le battement qui la suit. L’extrasystole
entraîne un repos compensateur qui lui-même permettra à la diastole de durer plus longtemps, ce qui fera
plus de sang à éjecter lors du battement (sensation de rebond dans la poitrine).
Extrasystoles ventriculaires : QRS large prématuré, non précédé d’une onde P avec repos
compensateur fréquent.
Les extrasystoles ventriculaires sont des extrasystoles
qui tuent !
a. Les parasystoles
9
Ce sont des foyers d’extrasystoles qui sont protégés, ils sont indépendants du rythme normal. Quand ils
apparaissent, on peut observer un couplage variable, même si c’est la même extrasystole : le foyer ne reçoit pas
l’information entrante (il est protégé de l’influx entrant), donc il n’entend pas les QRS normaux et il s’échappe
quand il peut s’échapper.
Parasystole : Échappement ventriculaire régulier d’un foyer protégé entrainant un couplage variable.
- E
l
l
e
s
10
B. TACHYCARDIE VENTRICULAIRE → QRS larges, régulière
Le plus souvent, la tachycardie ventriculaire naît par réentrée, ou par focale. La majorité des TV
naissent sur une cardiopathie ischémique, autour de la zone nécrosée. On a aussi TV d’origine focale au sein du
ventricule. La tachycardie ventriculaire est une arythmie à mauvais pronostic. Elle est régulière, monomorphe, on
peut y déceler des complexes de captures et des complexes de fusion qui, s’ils sont présents sont un signe
pathognomonique de la TV.
On caractérise :
La durée : soutenue (> 30 sec) / non soutenue
- La fréquence : 150-250/min
- La tolérance hémodynamique : Qui dicte notre conduite thérapeutique. Si c’est mal toléré, on shunt la partie
diagnostique et on choque directement.
11
C. TORSADES DE POINTE
Le QT est long ET polymorphe (irrégulière à QRS larges) avec une alternance de l’axe, tantôt pointes vers le
haut tantôt pointes vers le bas.
Torsade de pointe : Tachycardie polymorphe à QRS larges + rotation de l’axe avec allongement de
l’intervalle Q
12
Signes fonctionnels :
▪ Syncope
▪ Palpitations
▪ Douleurs thoraciques
▪ Dyspnée
B. Démarche diagnostique
1. Une fois la TV éliminée, il faut envisager la tachycardie supraventriculaire (atriale/jonctionnelle) avec bloc
de branche :
a. BB organique >> BB sur l’ECG inter-critique
b. BB fonctionnel >> souvent BB typique
c. BB iatrogène >> médicaments (anti-arythmique de classe Ic comme la flécaïne)
2. Une fois la tachycardie supraventriculaire éliminée, la tachycardie à envisager est une tachycardie
jonctionnelle antidromique sur voie accessoire
Dogme n°1 : toute tachycardie à QRS larges est une tachycardie ventriculaire jusqu’à preuve du
contraire.
En effet,
- Une tachycardie irrégulière est forcément une FA. Si les QRS sont large c’est qu’alors il y a
un Bloc de Branche associé.
13
- Une tachycardie polymorphe (si les QRS changent d’aspect) est une Fibrillation
Ventriculaire avec un état de mort subite. Le massage dans ce cas doit être immédiat.
o Monomorphe : QRS identiques
C. Réanimation cardio-pulmonaire
Réanimation cardio-pulmonaire = urgence vitale absolue. La
fibrillation ventriculaire est une urgence absolue, le taux de survie
diminue de 10% par minute avant la défibrillation.
Défibrillation :
Étapes :
1. Choix de l’énergie
2. Charge : bouton jaune
3. Choc : bouton rouge
V. CONCLUSION
14
Entraînements :
4. Que faites-vous ?
A. Je choque à 200 joules
B. J’injecte de l’amiodarone
C. J’injecte de l’adénosine triphosphate
15
D. J’appelle le 15
E. Je faxe à un ami qui connaît un cardiologue.
16
RÉPONSES :
QCM 1 : A. Il faut tout de suite penser que c’est très probablement une Fibrillation atriale : elle est très fréquente et
donne des intervalles RR irréguliers. Les QRS larges sont dus à un bloc de branche gauche pré-existant ou
fonctionnel. On n’a aucun schéma reproduit, c’est complètement aléatoire donc probablement une fribrillation
atriale. On n’a pas d’onde P visible.
A droite : Une FA
Lente donne surtout 🡪
lypothymie, malaise, asthénie, syncope. Une rapide donne surtout des
palpitations mal tolérées, des cardiopathies rythmiques, où le cœur se
dilate progressivement.
QCM 2 : B. Premier réflexe à avoir : on a une tachycardie à QRS larges → On pense à une tachycardie
ventriculaire : c’est le plus grave et ce qui tue les gens. Elle est régulière à QRS larges → donc là on pense TJ ou
Tachycardie atriale, mais avec un BDB. C’est le diagnostic différentiel.
Pourquoi pas la TJ alors ? Parce qu’à un moment donné c’est irrégulier. Il y a un intervalle R-R long, donc ça n’a pas
de sens pour une tachycardie jonctionnelle. C’est plus logique de dire que ça pourrait être une arythmie atriale, qui
à un moment donné à fait un raté parce que ça a bloqué au niveau du NAV ou du faisceau de Hiss par exemple.
Pour la TV : c’est le bon réflexe de penser à ça en voyant un cycle qui tourne dans le ventricule, même si y’a eu un
raté, c’est possible, mais quand même, c’est peu probable, donc on peut la mettre mais ce n’est pas la meilleure
réponse !
QCM 3 : A – C.
On a une tachycardie régulière à QRS fins. → La TV est éliminée par les QRS fins. 🗶
✔ Ondes P visibles ? → On en distingue quelques-unes, mais généralement quand c’est très rapide comme ça on
ne peut pas trop conclure sur l’activité atriale.
QCM 4 : C.
✔ Pourquoi on ne choque pas ? Parce que les QRS sont fins et le choc se fait selon la tolérance
hémodynamique, et généralement elle est bonne pour une tachycardie supraventriculaire. L’indication est : état de
choc ou évidemment arrêt cardiaque.
✔ Amiodarone : c’est un TTT anti-arythmique, et on n’a pas de diagnostic, donc on ne met pas de
traitement /!\ On s’assure d’abord du diagnostic de l’arythmie.
18
QCM 5 : D.
Si ça avait été une TA ou une FA, on aurait eu un tracé différent après le test à l’ATP. Ca n’est pas une tachycardie sinusale
inappropriée parce qu’on considère que ce n’est pas un trouble du rythme, c’est plutôt un rythme sinusal normal mais un
peu rapide. On a donc une TJ. Là l‘avantage c’est qu’en faisant le diagnostic, on a aussi fait le traitement.
/!\ Si l’hémodynamique est mauvaise, on se doit avant tout de la rétablir, mais pas de traiter dans l’urgence. /!\ On fait
le diagnostic si la tolérance est bonne, et ensuite on met un traitement !
QCM 6 : A – E
QCM 7 : B – C – E.
1. Extrasystole ventriculaire/atriale ?
- Si onde P devant : Extrasystole atriale.
- Si pas d’onde P devant : Extrasystole ventriculaire.
- Si QRS fin : C’est forcément une extrasystole atriale
- Si QRS large : On ne peut pas conclure.
→ C’est soit une extrasystole atriale avec un bloc de branche ou soit extra systole ventriculaire
Ici en l’occurrence, il n’y a pas d’onde P devant donc l’extrasystole est probablement ventriculaire. En plus le QRS
est large ce qui est un gros argument en faveur d’une extrasystole ventriculaire (ce pourrait éventuellement être
atrial avec un bloc de branche)
2. Bigéminisme
De plus, on remarque que le cycle se répète : on a un QRS normal – une extrasystole – un QRS normal – une
extrasystole, etc… c’est un bigéminisme.
3. Comment savoir si l’extra-systole est à type de retard droit ou gauche ? On regarde V1 :
- Si c’est positif en V1 : C’est comme un bloc de branche droit, c’est un retard droit. Si c’est retardé à
droite c’est parce que le ventricule gauche s’est activé d’abord, donc on a un problème au niveau du
ventricule gauche.
- Si c’est négatif en V1, positive en V6 : On a une tête de bloc de branche gauche, c’est un retard gauche 🡪
l’activation du VG est retardée. Autrement dit le retard de déflexion intrinséquoïde est plus long à
gauche. Le problème est situé au niveau du ventricule droit.
QCM 8 : C.
S’il y a plus de ventricule que d’oreillette : Signe pathognomique d’un rythme ventriculaire, ça ne peut pas être
autre chose. C’est le cas ici.
Ici on a un rythme « un peu bizarre » : On observe des captures et des fusions.
20